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Âme et Esprit
L’âme est la manifestation incarnée de l’esprit ; elle est à l’esprit ce que les vagues sont à l’océan. L’âme reflète et manifeste les différentes qualités de l’Esprit Pur ; lorsque celui-ci est voilé par l’incarnation et lorsque le mental, activé par l’ego, se déchaîne, l’âme est comme les vagues de l’océan : c’est la tempête ! A ce moment là, l’âme se recouvre de « noirceurs », de rancœurs, de colères, de jalousies, etc. Elle manifeste surtout l’ego ! Quand on arrive à calmer le mental, en méditation par exemple, l’âme s’apaise et les vagues deviennent vaguelettes jusqu’à disparaître dans le grand océan. Ainsi, l’âme ne manifeste plus que les qualités pures de l’esprit. Notre âme utilise, au quotidien, différentes qualités de l’esprit. Lors de chocs physiques ou émotionnels importants (accidents, opérations chirurgicales, séparations, pertes d’êtres chers, etc.), nouspouvonsperdreunepartiedenotreâme.Ceciestl’expression courante et impropre de ce phénomène, car notre âme reste indivisible et, par nature, ses qualités sont pures. En fait, nous perdons l’accès à une partie de notre âme. Dans ce cas, nous pouvons nous sentir éparpillés, dissociés (nous vivons la journée comme si c’était un film), incomplets, « à côté de nos pompes », dépressifs. Nous pouvons même perdre l’envie de vivre ou la créativité, notre système immunitaire baisse et nous pouvons même devenir suicidaires.
Nous perdons tous des parties d’âmes dans toutes nos vies afin de pouvoir survivre à des expériences traumatisantes. C’est une dissociation. Souvent elles reviennent toutes seules, spontanément ou lors de rêves, ou lors de diverses pratiques spirituelles ou en établissant des relations qui servent de miroirs aux parties manquantes. Mais parfois il faut aider au retour ! C’est le rôle du praticien chamanique. Dans son livre « Recouvrer son âme », Sandra Ingerman dit qu’il doit y avoir au moins autant de parties d’âmes dans la RO (réalité ordinaire, donc manifestée) que dans la RNO (réalité non ordinaire, donc non manifestée) sinon les gens ne peuvent plus fonctionner. Lorsque c’est toute l’âme qui est perdue, la personne est dans un coma. La psychothérapie ne peut aider que sur les parties d’âmes présentes et pas sur celles absentes. En recouvrant les parties d’âme perdues d’un patient, le praticien chamanique procure au psychothérapeute un patient plus entier avec qui il pourra entreprendre un travail psychologique avec des résultats plus rapides et plus profonds. En fait, ma vision est que dans cette vie-ci, pour effectuer notre mission, nous avons besoin de certaines parties d’âme. Lorsque nous perdons une d’entre elles, elle fait vraiment défaut. D’autres parties ne sont pas absolument nécessaires à notre mission et peuvent rester dans la RNO. Nous avons toutefois la possibilité de les appeler, consciemment ou inconsciemment, et de les incarner dans notre RO, pour réaliser des missions ponctuelles. En recouvrement de parties d’âme, nous intervenons aussi bien sur celles qui ont été perdues dans cette RO que dans d’autres vies et dont le patient a vraiment besoin. Toutefois il est possible de ramener une partie d’âme correspondant à un besoin spécifique annexe à notre mission principale. Un recouvrement de partie d’âme permet de récupérer des qualités spirituelles, des valeurs comme la patience, l’espoir, la compassion, la joie de vivre nécessaires à notre incarnation. De plus en plus souvent, les esprits indiquent au praticien un message pour le patient, en rapport à sa mission terrestre et pour laquelle la partie d’âme récupérée peut s’avérer fort utile.
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Ensuite, le praticien indique au patient un rituel à effectuer pour intégrer cette partie d’âme qui peut être perdue depuis de nombreuses années et qui va donc nécessiter et occasionner des changements importants dans sa nouvelle vie.
La récapitulation (voir Annexe page 53) qui est vraiment une technique de soin exceptionnelle, peut nous amener à récupérer, par nous-mêmes, une partie d’âme perdue. Ceci se passe lorsque tout en visualisant une scène traumatisante, nous tournons la tête à gauche et inspirons en visualisant que nous récupérons nos énergies perdues dans la scène. Si dans cette scène nous avons perdu une partie d’âme il y a de grandes chances pour que nous la récupérions à cette occasion. Une partie d’âme qui reviendrait toute seule, sans négociations, s’intègrera très facilement, d’autant plus que la scène traumatisante aura été soignée par la récapitulation.
Cas de parties d’âmes « volées » : Cela arrive pour différentes raisons et s’assimile au vampirisme. Se laisser voler une partie d’âme est une relation « perdantperdant » car ça n’aide personne ! On peut laisser partir cette partie d’âme par amour, à la mort d’un proche par exemple, ou par culpabilité. Mais le défunt qui détient cette partie d’âme ne peut pas passer de l’autre côté car il y a un attachement à notre monde. En fait, l’expression « volée » est encore impropre car pour pouvoir être volée, il faut qu’il y ait un accord, le plus souvent inconscient. Il s’agit plutôt d’un pacte inconscient. Par exemple, dans un couple qui se sépare, une personne peut offrir inconsciemment une de ses parties d’âme à son ex-partenaire sous certaines conditions. Celui qui se dessaisit de sa partie d’âme, ne pourra plus la manifester, même si elle est toujours en lui car l’âme est toujours entière. Il s’est juste déconnecté de cette partie d’âme. On pourrait dire qu’il a oublié qu’il a cette qualité. Il ne fonctionnera plus normalement ou comme avant. Cela peut être plus ou moins gênant pour lui, selon la qualité de la partie d’âme cédée. Pour autant, celui qui récupère, ou croît avoir « récupéré » cette partie d’âme ne pourra pas non plus l’utiliser, car il a déjà la même « chose » dans son « magasin » ! En fait, la partie d’âme récupérée, ou plus exactement l’information de cette qualité, peut faire l’effet miroir à sa propre partie d’âme qui, du coup, va pouvoir se manifester. Mais, à sa mort, l’idée d’une partie d’âme « récupérée » va l’empêcher de monter vers la lumière car elle constitue un attachement à l’ancienne existence. Le défunt devra restituer cette information de partie d’âme à l’univers en espérant qu’elle retourne à son propriétaire.
Cas des âmes d’organes : Les chamanes attribuent une âme à chaque organe du corps. Cette âme est subtile, non matérielle. Elle appartient donc aux corps énergétiques. Suite à un choc physique, une blessure ou une amputation, l’âme de l’organe peut être éjectée. Cela arrive souvent lorsqu’il y a amputation. La personne amputée ressent des douleurs physiques correspondant au membre amputé. Les chirurgiens connaissent ce phénomène sous le nom de « membre fantôme ». En récupérant l’âme perdue et en la ramenant au niveau de l’organe amputé ou blessé, les douleurs peuvent disparaître. Ceci est un soin rapide que peut faire un praticien chamanique, car l’âme perdue n’est jamais très loin du corps du patient. C’est aussi un soin important à effectuer lors d’un psychopompe pour un défunt qui aurait été blessé ou qui se serait suicidé par pendaison par exemple. Ce
soin lui évitera de souffrir physiquement lors d’une prochaine incarnation, car les corps énergétiques gardent la mémoire des traumatismes des vies passées.
Cas de possessions : Parfois une personne peut faire l’objet d’une possession par un esprit désincarné qui n’est pas monté vers la lumière et que l’on nomme « fantôme ». Cette personne entendra des voix, se sentira double, partagée, sera amenée à faire des choses inhabituelles (boire de l’alcool, fumer, voler des objets, etc.). Elle peut manifester des attitudes schizophréniques.
Il est fréquent que des défunts qui avaient des addictions (tabac, drogue, alcool, sexe) cherchent à posséder une personne qui s’adonne aux mêmes addictions, afin de retrouver les mêmes sensations. Mais, faute de rencontrer le bon client, ces défunts prennent possession de la première personne qui s’offre à eux inconsciemment. Celle-ci percevra alors l’addiction du fantôme et sera tentée de s’y adonner. Le praticien devra effectuer, plus que jamais entouré et aidé de ses esprits, une dépossession, qui est un acte très complexe. En effet, il existe un risque pour la personne possédée si l’esprit possesseur s’agite et résiste face à l’intervention du praticien. D’ailleurs, j’ai souvent rencontré des cas où la personne possédée ne pouvait pas venir à son rendez-vous car elle en était empêchée par son esprit possesseur. Anne Deligné en décrit très bien tous les symptômes dans son livre « Et si ce n’était pas moi ? ».
Le point important ici est que le praticien chamanique ne diabolise pas l’esprit possesseur, contrairement à ce que font certains prêtres catholiques qui croient chasser le diable du corps d’un possédé. L’esprit possesseur n’est ni le diable ni un démon, mais un esprit comme nous. Il cherche à fuir la souffrance et, dans sa situation, il n’a pas trouvé d’autre solution que posséder une autre personne pour se nourrir de son énergie ou pour revivre ses addictions.
Le praticien chamanique va chercher à le comprendre, à résoudre ses problèmes et à le soigner en lui récupérant des animaux de pouvoir et des parties d’âme perdus pour ensuite l’aider à monter vers la lumière, avec beaucoup de respect. C’est l’acte de psychopompe. Inversement, un esprit possesseur chassé par une personne ignorante de cette réalité va chercher à posséder une autre personne, puisque sa problématique n’aura pas été résolue.
Il est peut-être utile d’éclaircir l’expression « monter vers la lumière ». Quand nous faisons monter un défunt vers la lumière, nous levons les bras en l’air et le regardons monter vers le ciel. Cela ne signifie pas que l’au-delà soit quelque part dans le cosmos. En réalité, l’esprit du fantôme était concentré sur ses corps émotionnel et mental, ce qui le maintenait auprès de nous. Par notre soin, suivi du psychopompe, nous l’aidons à se positionner au niveau du corps spirituel (la lumière) c'est-à-dire dans le Grand Tout, où il évoluera selon son karma.
Ensuite seulement, le praticien chamanique pourra soigner son patient qui peut avoir perdu des animaux de pouvoirs et des parties d’âmes et à qui il faudra apprendre à se protéger de toutes intrusions fantomatiques dans le futur.
Entités : Ce mot est parfois utilisé de manière confuse pour différentes choses. Selon le Petit Larousse, une entité est une « réalité abstraite, qui n’est conçue que par
l’esprit », ou encore : « l’essence d’un être, ensemble exhaustif des propriétés qui le constituent ».
Selon ma compréhension, les entités sont des « formes-pensées ». Tous les êtres sensibles, humains, animaux, ainsi que ceux que nous ne voyons pas, émettent des pensées qui peuvent être légères, empreintes d’amour et de compassion, ou, au contraire, des pensées lourdes, faites de peurs, de haines, de jalousies ou de colères. Du fait de l’interconnexion de tous, ces pensées émises nous parviennent, notamment lorsque nous sommes en contact étroit les uns avec les autres dans les foules ou les transports en commun, et nous affectent favorablement lorsqu’elles sont légères et défavorablement lorsqu’elles sont lourdes. Ces « formes-pensées » sont donc les énergies des pensées émises. Les énergies légères nous « élèvent » et les énergies lourdes nous « plombent ».
Le plus souvent, ces énergies lourdes disparaissent d’elles-mêmes quand nous nous retrouvons dans un parc boisé, à la campagne ou après une douche. Mais parfois elles s’incrustent dans nos corps énergétiques. C’est ainsi qu’en chamanisme nous trouvons parfois, chez nos patients, des intrusions énergétiques qui sont faites de « formespensées » lourdes qui occasionnent des douleurs et souffrances diverses. Il est alors nécessaire d’en faire l’extraction, au moyen de nos animaux de pouvoir.
Bien que le processus soit différent, les « formes-pensées » peuvent aussi être à l’origine d’un envoûtement. Ceux qui utilisent la magie noire pour nuire à autrui envoient, par la pensée, ce qu’ils appellent des « fléchettes énergétiques » à leurs victimes qui s’en trouvent affaiblies. Dans ce cas particulier, les « formes-pensées » viennent soit manipuler le mental des victimes, soit affecter volontairement une partie de leur corps. Dans le premier cas, il s’agit de programmation à distance de leur mental et, dans le deuxième cas, il s’agit bien d’une intrusion énergétique localisée et entretenue.
De nombreuses personnes sont envoûtées par leurs propres histoires et leurs propres négativités, ce qui dans le jeu de l’interdépendance, peut se manifester alors par la rencontre d’un jeteur de sorts extérieur, parfois inconscient de son rôle. Ne sont envoûtés que ceux qui s’ouvrent, même inconsciemment, à cette éventualité. Le travail consiste alors à soigner les histoires de ces personnes et à couper les liens qu’elles entretiennent avec leur jeteur de sort (cercles d’or et récapitulation entre autres). Certains prêtres catholiques soignent le problème ponctuellement en faisant en sorte que les « fléchettes énergétiques » retournent à l’envoyeur ou soient réorientées vers un leurre qui prend la place de la victime. Dans les deux cas, la victime n’est pas soignée et risque donc de retrouver un autre jeteur de sorts dans l’avenir. Les égrégores sont aussi des « formes-pensées » émises par des groupes qui ont des objectifs communs et créent ainsi un esprit de groupe. Cette force a besoin d’être constamment alimentée par ses membres, grâce à des rituels établis et définis, sinon l’égrégore s’éteint. Certains égrégores sont formés et entretenus inconsciemment, comme par exemple, ceux de la maladie, de la peur, de la colère et de l’impuissance. Nous pouvons soigner nos rapports à ces égrégores en utilisant la pratique des cercles d’or.