Côte Nord Magazine No 113

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Novembre 2014 - Nº113

CÔTE NORD Le magazine touristique de MAURICE, de RODRIGUES et de l’OCÉAN INDIEN

www.cotenordmag.com

Vivez l'expérience du nouveau Hilton





SOMMAIRE

CARNET 4-9 CÔTE NORD Fondé en 1991 par Claude Huc

- L’actualité, les potins, les indiscrétions du tourisme à Maurice

AÉRIEN 10-14

• Editeur : Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme Tamarin Tél/Fax : 483 5675 E : cotenordmag@intnet.mu

-

• Directrice de Publication et du Marketing Béatrice Huc-Mayer T : 5252 8631 E : bmmayer@intnet.mu

- Une expo photo de la galerie Polka au Sofitel L’Impérial - Le Tamarin Arts Centre, un centre au service de l’art et du bien-être

• Responsable d’Édition et Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo T : 5750 6044 E : redaction@cotenordmag.com E : tegltd@intnet.mu • Rédacteur en chef Ajai Daby T : 5933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com • Responsable de la Communication Béatrice Mélotte T : 5497 6770 E : communication@cotenordmag.com Impression : Cathay Printing Ltd. En vente dans les librairies

REPORTAGE 32-37

- Charme contemporain et authentique du nouveau Hilton

DOSSIER TOP RESA 74-80

- L’île Maurice à la conquête du marché français

Un accord de partage de code entre Hong Kong Airlines et Air Seychelles Air Seychelles va desservir Tana et Dar-es-Salam Air Austral dévoile sa « Nouvelle Image » Emirates avance l’entrée en service du second vol quotidien de l’A380

CULTURE 20-25

HÔTELLERIE 38-49 -

LUX* Resorts & Hotels réalise des profits de plus de Rs 271 millions Les Mauritius Boutique Hotels font leur promotion Azuri : un village hôtelier ouvert Ouverture du Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius Roman Goetsch, nouveau directeur général du Westin Le Friday Attitude ouvert depuis le 15 septembre LUX* Belle Mare : une certaine idée du bonheur

TOURISME 54-59

- Interview d’Arnaud Martin, ex-Chief Marketing Officer de Sun Resorts - World Travel Awards : Maurice reste la meilleure destination « Lune de miel » de l’océan Indien - Travelers’ Choice Awards de Trip Advisor : L’Aventure du Sucre classé parmi les meilleurs musées d’Afrique - Entretien avec Christian Lefèvre, président de la Tourism Authority

GASTRONOMIE/VINS 86-110 -

The Perfect Dinner : En attendant le verdict Notre cuisine mauricienne revisitée au Château de Bel Ombre Fabrication artisanale de fromage : Angelo Mappa file la bonne pâte African Culinary Cup 2014 : 3ème place et le prix du meilleur dessert pour Maurice Au Suffren : La Boussole vous invite à un voyage culinaire dans le temps Shanti Maurice : Bienvenue chez La Kaze Mama Cocktail iconique : Le St Régis fête les 80 ans du Bloody Mary La Clef des Champs en mode sud-africain Holiday Inn : the place to eat Shanti Maurice : Brunch mensuel aux senteurs sud-africaines Le Royaume des Saveurs à Curepipe China Wine & Spirits Awards : Eureka E.C. Oxenham plébiscité en Chine Les nouvelles gammes de rhums de La Distillerie de Labourdonnais

RODRIGUES 112-115

- Le Cotton Bay : Destination sérénité

O CÉAN INDIEN 116-118 CARNET D’ADRESSES 119-128 Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 1



ÉDITO

Anticiper et s’adapter aux exigences des clients

I

l y a maintenant 14 ans s’ouvrait Le Hilton Mauritius Resort & Spa, premier hôtel de la prestigieuse chaîne Hilton Worldwide à Maurice, à Wolmar sur la côte sud-ouest de l’île. Bordant l’une des plus célèbres plages de l’île Maurice, Flic en Flac, qui a largement contribué à la réputation de la « Perle de l’océan Indien », cet établissement cinq étoiles apportait une nouvelle expérience du luxe qui ne s’est jamais démentie au fil des années. Respectueux du label du groupe Hilton Worldwide, un leader de l’hôtellerie, notre hôtel a toujours été innovant et tourné vers l’avenir, avec des produits et services qui répondent aux besoins des grands voyageurs avisés de demain. Pour répondre à l’exigence croissante de nos clients, le Hilton Mauritius Resort & Spa anticipe et s’adapte en permanence à leurs nouveaux besoins. Cette mission représente un investissement quotidien pour l’hôtel, avec pour objectif que le client ait toujours le sentiment d’être chez soi. C’est pourquoi il nous est apparu important d’apporter un vent de fraîcheur à

l’établissement. Nous avons ainsi entrepris une importante rénovation qui renforce notre engagement pour fournir à notre clientèle un service d’exception et des expériences authentiques qu’ils attendent désormais d’un hôtel d’une chaîne internationale. Outre l’espace entièrement revu pour plus de confort notamment dans les nouvelles chambres Grand Deluxe, les travaux de rénovation au Hilton Mauritius Resort & Spa ont également touché les différents restaurants et bars. L’objectif principal était d’en agrandir les surfaces, et d’en revoir les concepts afin que l’expérience de la table soit un moment de convivialité et de bonheur gastronomique. Et bien sûr toute la décoration a été revue, plus trendy, tout en conservant la prédominance des jardins avec leur végétation luxuriante. Au-delà de l’espace physique, la marque Hilton attache beaucoup d’importance au service offert par notre Equipe, qui en est une valeur clé. Aussi, beaucoup de formations ont été organisées pendant ces 5 mois de rénovation, touchant tous les

Dominique Dmytryszyn General Manager Hilton Mauritius Resort & Spa domaines, aussi bien opérationnels que management. Aujourd’hui nous sommes fiers de vous présenter le nouveau Hilton Mauritius Resort & Spa conçu pour votre bonheur. Bienvenue chez vous.

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CARNET

Le billet... Des raisons d’espérer Les arrivées touristiques pour le mois de septembre montrent une embellie avec une croissance globale de 3,6 % portée par le marché européen en nette progression (+8,2 %). Ces chiffres sont d’autant plus intéressants que nous ne sommes qu’au début de la haute saison et que le Salon International du tourisme en France (Top Resa) n’avait pas encore eu lieu. Cela peut donner à penser que les campagnes de promotion par l’Office du Tourisme et les partenaires hôteliers vont dans le bon sens. Dans ce numéro justement nous revenons largement sur le salon Top Resa pour en faire un bilan mais aussi pour parler des pistes pour mieux vendre Maurice. Au moment où les plateformes digitales prennent de plus en plus d’ampleur est-ce que les outils de marketing classiques gardent encore leur pertinence ? Les responsables de marketing de différents groupes et établissements hôteliers ainsi que le nouveau président de la MTPA tentent d’y répondre dans le dossier que nous y consacrons. Et pour mieux vendre la destination quoi de mieux que d’offrir des produits innovants ou revisités. Au fil des pages ce numéro 113 vous découvrirez ainsi les nouvelles arrivées sur le parc hôtelier mais également des établissements qui se réinventent afin de satisfaire une clientèle de plus em plus exigeante et qui devient plus compliquée à fidéliser. On relèvera également l’idée novatrice du groupe LUX* d’aller ouvrir une enseigne en Chine question d’y établir sa marque dans ce marché porteur de tous les espoirs. Et quid du groupe VLH qui mise fort sur l’offre « golfique » en attirant sur le green de Bel Ombre trois tours majeurs pour un tournoi qui sera sans nul doute,un des événements forts de la promotion en 2015. A côté des éléments locomotive, nous remarquons aussi l’effort des petits opérateurs, en particulier des restaurateurs, qui œuvrent pour une valorisation de la destination à travers une gastronomie locale. Les initiatives des petits restaurants, de la Mauritius Chefs Association et du groupe E.C. Oxenham en ce sens méritent d’être saluées et nous donnent des raisons d’espérer pour l’avenir du tourisme mauricien.

... de la rédaction 4 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

STATISTIQUES

Le marché européen en forte croissance en septembre (+8,2%)

Le Stand mauricien au salon Top Resa a accueilli de nombreux réceptifs, tour-opérateurs et agents de voyage. Les arrivées touristiques pour le mois de septembre ont connu une croissance globale de 3,6% soit 74, 516 touristes contre 71,951 pour la période précédente de 2013. Une performance portée par le marché européen en nette progression (+8,2%). De même les arrivées touristiques pour les neuf premiers mois de 2014 enregistrent une croissance de 4,5% atteignant 725,623 touristes contre 694,443 pour la période correspondante en 2013. Le marché européen a enregistré une hausse de 2,8% soit 385,046 pour cette période. La France, principal marché émetteur, a accusé une hausse de 0,9% en septembre, soit 10,920 touristes français contre 10,825 pour la même période de 2013. Maurice enregistre également de forts taux de croissance sur les autres marchés émetteurs en Europe pour le mois de septembre, à savoir, le Royaume Uni avec 12,600 voyageurs (+24,7%) et 6,600 touristes allemands (+2,8%). Et depuis le début de 2014, 81,761 touristes britanniques ont foulé le sol mauricien représentant ainsi une hausse de 13,5%. Pour cette même période, les visiteurs en provenance de l’Allemagne ont augmenté de 3,7% soit 43,491 touristes allemands contre 41,934, ceux de la Suisse ont connu une hausse de 6,6% soit 17,865 contre 16,756 et de 1.6% pour l’Espagne dont 6,696 touristes espagnols. Les arrivées touristiques pour le mois de

septembre en provenance de la Russie sont également très positives et accusent une hausse de 8,8% et de 18% pour la République Tchèque. Depuis le début de 2014, 4,788 touristes Tchèques (+27,4%) sont venus à Maurice contre 3,759 pour les neuf premiers mois de 2013. Une très bonne croissance est également envisagée pour le mois d’octobre 2014 par les autorités. En effet, la MTPA a déjà lancé ses actions promotionnelles pour les trois prochains mois de 2014 en vue d’accélérer la croissance sur l’Europe. L’Office du Tourisme en partenariat avec les opérateurs locaux était fortement présente en Europe au mois de septembre notamment pour le salon Top Resa et pour le roadshow en Europe de l’Est. Le taux de croissance pour l’Asie s’établit à +23,3%, porté par la Chine avec une croissance de +31,9%, soit 5,768 touristes contre 4,372 en septembre 2013. Et, pour la période de janvier à août 2014, la Chine enregistre une croissance de 66,5% avec 50,645 touristes chinois ayant visité l’île Maurice contre 30,419 pour la période correspondante en 2013. Le marché indien est également en nette progression avec une hausse de 19,3% pour le mois de septembre et de 3,7% pour les neuf premiers mois soit 44,970 touristes indiens contre 43,376 pour la période correspondante de 2013.


SERVICE

AÉRIEN

Plus de 2 000 «Lions» pour ISAAME 2014

Corsair ajoute un vol sur Maurice à partir du 22 décembre

Maurice va accueillir plus de 2,000 délégués des Clubs « Lions » en provenance de 65 pays repartis en Inde, Asie du Sud, Afrique et pays de l’océan Indien, le Moyen Orient, les Etats Unis, la Chine et l’Australie pour la 42ème édition du forum ISAAME 2014 qui se tiendra du 4 au 7 décembre prochain, ont annoncé les dirigeants du Lions Club de Maurice jeudi. L’Office du Tourisme de Maurice est également associé à cet événement qui contribuera à placer l’île Maurice sur la carte mondiale du tourisme, a affirmé son directeur Karl Mootoosamy . Ce forum a pour objectif de promouvoir les principes du Lions Club International, en formant, en instruisant et motivant les officiels du club. Il facilitera aussi l’échange d’informations et les discussions sur les activités philanthropiques dont les coopérations des projets de bienfaisance. Kailash Juddoo Président du comité organisateur de l’ISAAME à Maurice et Cyril Wong Sik Tsang ont annoncé qu’une vingtaine de séminaires sont prévus dans le cadre de l’ISAAME, touchant les divers secteurs et surtout portant une réflexion sur l’avenir du mouvement et les défis qui les attendent. Plusieurs personnalités Lions partageront leurs expériences et connaissances pendant ces trois jours. Le Président International Joseph Preston fera le déplacement des Etats Unis ainsi que le premier Vice-président Dr Jitsuhiro Yamada Minokamo du Japon et le deuxième Vice-président Robert E Corlew de Milton, Tennessee, des Etats Unis. D’autres membres de l’Administration seront aussi de la partie dont PPCG Alexis Vincent Gomes qui est le Directeur International du Lions Club International. En 2013, ce forum avait été organisé au Népal et cette année, la République de Maurice a le privilège de l’organiser puis ce sera au tour de l’Inde pour l’édition 2015. C’est la deuxième fois que Maurice est choisie pour organiser un Forum de l’ISAAME. La dernière fois remonte à plus de 33 ans soit en 1981. A savoir que l’ISAAME est une organisation sous l’égide du Lions Clubs International et a un effectif de presque 300, 000 Lions répartis dans 9,200 Clubs à travers le monde.

Répondant à la forte demande de ses clients et des hôteliers mauriciens, Corsair renforce son programme de vols réguliers vers l’aéroport de Plaisance dès les vacances de Noël. Corsair dessert actuellement l’Île Maurice à raison de 3 fréquences hebdomadaires, les jeudis, samedis et dimanches. Un quatrième vol sera proposé les mardis à partir du 22 décembre, annonce un communiqué de la compagnie française. Les vols sont opérés en grande majorité de nuit afin d’offrir d’une part, plus de confort aux clients de la compagnie et leur permettre, d’autre part, de profiter d’une journée complète dès leur arrivée sur place, sur les vols aller et retour. Corsair est présente sur l’île Maurice depuis 2006. Largement plébiscitée par la clientèle touristique, la compagnie affiche un taux de remplissage proche de 90 % sur les deux dernières années. Depuis le renouvellement de ses cabines, Corsair atteint des taux de satisfaction élevés et révélateurs. « Le bilan de notre présence sur l’Île Maurice est très positif. Conformément à nos engagements auprès du ministre du Tourisme, et des hôteliers mauriciens, Corsair accroît de nouveau cet hiver sa capacité sur les périodes de fortes demandes. Nous continuons ainsi à accompagner les efforts réalisés par les différents acteurs du marché pour développer le trafic touristique vers la destination Maurice », déclare Pascal Gardin, directeur commercial.

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CARNET NOUVEAUX DIRECTEURS D’HÔTELS

Franck Seguin prend les rênes de l’Angsana Balaclava

Jens Lassen au Maritim Hotel Le Maritim Hotel a un nouveau directeur en la personne de Jens Lassen. Il succède à Haje Thurau qui était aux commandes de ce resort cinq étoiles depuis sa réouverture en 2009 et qui a été promu « Group Commercial Director » au siège de « Maritim Hotels » en Allemagne. Jens Lassen a une brillante carrière professionnelle de plus de 26 ans dans le domaine de l’hôtellerie à travers le monde. Il a commencé son parcours professionnel en 1988 au sein du groupe « Robinson Club » où il s’enrichit d’ une longue expérience de plus de 20 ans à différents postes et pays jusqu’à devenir directeur général pour divers hôtels du groupe notamment au Mexique, en Grèce, en Allemagne, en Tunisie et en Egypte. Il a notamment travaillé comme directeur général pour « Alpenhotel » en Allemagne et à bord d’un bateau de croisières pour la compagnie « Aida » dans les Caraïbes. Il a occupé le poste de « Cluster General Manager » en Croatie pour le groupe « Falkensteiner Hotels & Resorts » avant de rejoindre le groupe « Maritim Hotels » en tant que directeur général du « Timmendorfer Strand Club hotel », le premier hôtel de la chaîne, pendant trois ans. Après avoir dirigé durant plusieurs années sa propre société de consulting en hôtellerie, Jens Lassen rejoint à nouveau le groupe « Maritim Hotels » en Allemagne avant de prendre les rênes du Maritim Hotel Mauritius. Il sera assisté par Patrick Lan nouvellement nommé directeur adjoint du Maritim Hotel Mauritius après avoir géré avec succès le département commercial de l’hôtel pendant ces trois dernières années.

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L’Angsana Balaclava a un nouveau directeur général en la personne de Franck Seguin. Ce dernier a pris son poste à partir du 1er septembre, après le départ d’Ilias Vamvakas qui était en poste depuis début 2014. Franck Seguin a derrière lui une riche expérience de 15 ans en gestion dans les hôtels indépendants et nationaux de marque. Ainsi, le nouveau directeur de cet hôtel du groupe thaïlandais Banyan Tree Hotels & Resorts a travaillé pour Inter Continental Hotels & Resorts à Maurice pour trois ans. Il a également beaucoup travaillé au Maroc pour des hôtels cinq étoiles, dont le Delano du groupe Morgan & Hivernage et Lucien Barrière Hôtels & Casinos.

Franck Seguin

Paul van Frank au Maradiva et Denis Le Nohaïc à The Sands Les deux hôtels du groupe Ramdenee, Maradiva et The Sands ont chacun un nouveau directeur. M. Paul van Frank sera à la tête du Maradiva Villas Resort & Spa à compter du 1er septembre 2014 alors que Denis Le Nohaïc est déjà en charge du Sands entièrement rénové depuis le 1er août 2014. M. van Frank, un ressortissant belge, n’est pas un inconnu à Maurice puisqu’ il avait dirigé le Shanti Maurice avant d’aller au Frégate Island Private aux Seychelles ces deux dernières années. Il compte près de 25 ans d’expérience dans certains des plus beaux établissements hôteliers primés au monde à Antigua, Istanbul, Bali, la Thaïlande et l’Inde. Pour sa part, M. Le Nohaïc a passé 6 ans à Bora-Bora en tant que directeur général du Méridien Hôtel avant d’atterrir à Maurice. Au cours des 30 dernières années, il a eu une carrière internationale impressionnante sous la bannière de Starwood Hotels & Resorts,en travaillant dans de nombreux pays dont le Portugal, l’Angleterre, sur le continent Africain, aux Emirats Arabes Unis, en Guadeloupe et au Brésil, entre autres.

M. Paul van Frank

Denis Le Nohaïc



CARNET PROMOTION

« Nou Diaspora » veut attirer 500 000 Mauriciens d’outre-mer Attirer la diaspora mauricienne, estimée à plus de 500 000 personnes à travers le monde, à l’île Maurice, tel est le projet de « Nou Diaspora ». « Il s’agit d’une idée d’un groupe de Mauriciens visionnaires afin de créer une nouvelle organisation à Maurice. Ce qui favorisera le regroupement de nos compatriotes mauriciens de par le monde au sein d’une association distincte. Cela, avec le soutien d’Air Mauritius et de la MTPA », a déclaré Daniel Saramandif, président de l’organisation « Nou Diaspora ». L’objectif de « Nou Diaspora » est de réunir la diaspora mauricienne dans les différentes parties du monde et de dynamiser les relations avec les Mauriciens à l’étranger par le biais de la culture. Il s’agira donc d’encourager la diaspora mauricienne à venir découvrir ou redécouvrir leur île natale avec leurs amis étrangers et profiter des prestations avantageuses qui leur seront offertes. Selon M. Vamen Poonoosamy, le directeur de la communication de ‘Nou Diaspora’, « ceci engendrera en même temps, une augmentation du nombre de voyageurs visitant Maurice chaque année. Cela, tout en stimulant l’économie mauricienne ». Le réseau a pour objectif de générer plus de 500 000 visiteurs à l’île Maurice chaque année. Pour y parvenir, des campagnes de promotion seront mises en place pour attirer en permanence les membres et promouvoir la destination mauricienne à travers les associations mauriciennes dans le monde entier.

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CINÉMA

Tournage de Calendar Girls au Constance Prince Maurice Le Constance Prince Maurice a accueilli fin septembre l’équipe de tournage d’un film de Bollywood, Calendar Girls. C’est le célèbre réalisateur indien Madhur Bhandarkar qui est à la tête de cette production. Il a gagné en notoriété après avoir réalisé les films « Heroine » et « Fashion ». Ce dernier film, sorti en 2008, avait lancé la carrière de Priyanka Chopra. Madhur Bhandarkar est connu pour travailler avec des personnages féminins forts et réalistes. Cette fois il va plus loin en mettant cinq filles dans son histoire. Calendar Girls raconte l’histoire d’un riche homme d’affaires qui décide de créer un calendrier exclusif mettant en scène les plus belles femmes au monde dans des lieux exotiques.

Si une grande partie du tournage se déroule justement au Constance Prince Maurice, le secret est bien gardé autour des filles à tel point que même leurs visages n’ont pas été dévoilés à la presse. Le film bénéficie également de la présence de Rohit Roy acteur très connu de séries télévisées et du chorégraphe indien Ganesh Hegde qui a travaillé dans de nombreux films de Bollywood, notamment « Lagaan », film nominé aux Oscars, et « Company », pour lequel il a été récompensé. En outre, il chorégraphie exclusivement les Zee Cine Awards et les Filmfare Awards depuis plusieurs années.

PROMOTION

Rodrigues vient étoffer la brochure Hiver 2014-Été 2015 d’Austral Lagons La brochure Hiver 2014-Été 2015 d’Austral Lagons a ajouté pour la première fois l’île Rodrigues. Cette dernière a été retenue pour l’authenticité mauricienne. L’auteur de la revue Bruce McNamara écrit qu’elle « ressemble à l’île Maurice d’il y a 30 ans ». Il recommande notamment deux hôtels, le chic Tekoma 4* et le Mourouk Ebony 3*. Quant à Maurice, elle bénéficie de l’insertion de nouvelles adresses dont la location de villas

"Oasis" avec piscine privée et d’appart’hôtels de standing (à 8 minutes de la plage de Grand Baie, à partir de 50 euros/pers.). Les brochures d’Austral Lagons sont en cours de diffusion dans les agences de voyages. Elles bénéficient d’une charte graphique entièrement refaite tout en laissant une belle place aux photos.

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AÉRIEN Desserte en Afrique et au Moyen-Orient

Air Seychelles signe un accord de partage de code avec Hong Kong Airlines Air Seychelles, la compagnie aérienne nationale des Seychelles, et Hong Kong Airlines, ont signé un accord de partage de code permettant aux voyageurs, d’avoir une meilleure desserte en Afrique et au Moyen-Orient. Cet accord permettra à Air Seychelles de mettre son code «HM» sur les vols d'Hong Kong Airlines entre Hong Kong et la capitale de la Thaïlande, Bangkok, annonce la compagnie seychelloise. En retour, Hong Kong Airlines placera son code «HX» sur les vols d'Air Seychelles entre les Seychelles et Hong Kong, ainsi qu'entre Hong Kong et Abu Dhabi, capitale des Émirats Arabes Unis. L'accord a été signé fin août par Manoj Papa, CEO d'Air Seychelles, et Li Dianchun, directeur Commercial de Hong Kong Airlines, selon un communiqué émis à Mahé. « Nous sommes ravis d'étendre notre réseau de partenaires en partage de code avec l'ajout de Hong Kong Airlines. En tant que destination touristique internationale de premier plan, les Seychelles attirent un grand nombre de voyageurs de toute l'Asie, et grâce à notre accord de partage de code avec Hong Kong Airlines, nous sommes convaincus que ces volumes continueront de prospérer. Dans le même temps, les habitants des Seychelles

L'accord a été signé fin août par Manoj Papa (2e g), CEO d'Air Seychelles, et Li Dianchun, directeur Commercial de Hong Kong Airlines.

bénéficieront d'un accès direct à la plaque tournante des finances et du tourisme de Hong Kong » a déclare Manoj Papa CEO d'Air Seychelles. « Cet accord de partage de code fait partie d'une stratégie globale visant à ouvrir de nouveaux marchés et d'offrir plus de choix aux passagers d'Hong Kong Airlines. Notre partenaire Air Seychelles est une compagnie aérienne très respectée qui réussira à élargir notre portée aux Seychelles et Abu Dhabi, deux des destinations les plus dynamiques et les plus passionnantes du monde… Nous nous attendons à une forte demande sur ces routes et sommes impatients de bâtir notre coopération avec Air Seychelles à l'avenir », a laissé entendre Li Dianchun, directeur commercial de Hong Kong Airlines. La vente de ces billets d’avion devait débuter

à partir du 12 septembre. Air Seychelles effectue 3 vols par semaine à destination de Hong kong depuis mars 2013. La Chine est une destination en pleine expansion pour les Seychelles, d’après les derniers chiffres du bureau des statistiques des Seychelles, depuis le début de l’année, le nombre de touristes chinois a connu une hausse de 98%, se plaçant au quatrième rang des visiteurs des Seychelles derrière, l’Allemagne, la France et l’Italie. Au début du mois d’août Air Seychelles avait déjà signé un accord de partage de code avec la compagnie italienne Alitalia. Rappelons que la compagnie aérienne des Émirats Arabes Unis, Etihad Airways, détient 40 pour cent de la compagnie aérienne Air Seychelles.

Desserte régionale

Air Seychelles va desservir Tana et Dar-es-Salam Air Seychelles va inaugurer deux nouvelles dessertes régionales en décembre. Elle va desservir deux fois par semaine Dar-esSalaam, la capitale de la Tanzanie à compter du 2 décembre et relier la Grande île à partir du lendemain avec deux vols hebdomadaires également. Ces vols hebdomadaires seront réalisés en utilisant un Airbus A320 avec 16 places en Classe affaires et 120 sièges en classe économique. Ces nouvelles dessertes seront les troisième et quatrième destinations d'Air Seychelles dans le réseau régional qui comprend déjà Johannesburg et Maurice. Manoj Papa, le CEO d’Air Seychelles s’est 10 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

déclaré ravi de pouvoir ajouter ces nouvelles destinations au réseau mondial de la compagnie seychelloise et « renforcer davantage notre position en tant que compagnie aérienne de choix dans la région de l'océan Indien ». « Nos vols sauront répondre à la demande croissante pour les entreprises et Voyage de loisirs pour la quatrième plus grande île du monde » a ajouté Manoj Papa. « L'itinéraire devrait aider à stimuler le commerce et le tourisme dans les deux sens, et en particulier, permettre aux ressortissants malgaches vivants aux Seychelles, d’avoir maintenant un moyen plus facile de visiter des

amis et la famille. Quant à la liaison en Tanzanie, elle offrira un lien direct vers notre archipel et des correspondances pratiques vers Abu Dhabi et au-delà y compris le souscontinent indien. » L'A320 offrira également plus de sept tonnes de capacité de fret hebdomadaire de Madagascar. Joël Morgan, ministre de l'Intérieur et des Transports des Seychelles, et président du conseil d’Air Seychelles, a déclaré que les nouveaux vols étaient une indication du redressement économique réussi d'Air Seychelles, ainsi que de l'importance des Seychelles en tant que nouvelle plate-forme régionale.



AÉRIEN Île de La Réunion

Air Austral dévoile sa « Nouvelle Image » Après le défi réussi du retour à l’équilibre, en partie grâce à la bonne exécution de son Business Plan établi en mai 2012, Air Austral dévoile maintenant sa « Nouvelle Image » qui vise à incarner « nos valeurs et accompagner notre entreprise dans sa modernisation et son nouvel envol » explique Marie Joseph Malé, Président Directeur Général de la compagnie réunionnaise. Le directeur général adjoint Jean-Marc Grazzini entouré de deux charmantes hôtesses en uniforme

Le nouveau logo d’Air Austral

aussi un symbole d’attachement qui concrétise le lien réel que la compagnie entretient avec la Réunion et les Réunionnais. Pour le deuxième volet, Air Austral a choisi de mettre en valeur la richesse et la diversité de l’Île de La Réunion : ses cirques, ses cascades, son volcan, ses rives du sud sauvage

Coucher de soleil au volcan

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Le stand d’Air Austral au salon TopResa a convaincu par son design

Serge Gelabert

« C’est une image à grand spectacle qui mêle avec fierté ses racines réunionnaises à la Modernité et l’Excellence que la compagnie cherche à incarner. De nouveaux codes visuels, une nouvelle identité sonore, une nouvelle signature et des nouveautés produits pour plus de choix, de plaisir et de confort au service du client, viennent désormais porter les ambitions de la compagnie et affirmer sa position de compagnie phare de l’océan Indien », ajoute M. Malé. Cette nouvelle image conçue par Circus Publicis, l’antenne réunionnaise de l’agence mauricienne CIRCUS, se décline en trois parties. D’abord un nouveau logo avec ces deux « A » entrelacés qui se veulent un symbole dynamique marqué par la structure de la forme évoquant le mouvement et l’envol de la compagnie vers l’avenir mais

et sa culture. Cela grâce au travail de Serge Gélabert, photographe incontournable de la Réunion. Il met en valeur les paysages de l’île depuis plus de 30 ans. Ces photos ont d’ailleurs été choisies par l’Île de La Réunion Tourisme (IRT) dans le cadre de leur campagne de promotion. « Je trouve mon inspiration dans la beauté de cette île qui m’étonnera toujours, qui ne cessera jamais de m’étonner. Je suis fier de pouvoir aujourd’hui retrouver ces clichés en plein ciel », a déclaré l’artiste. Quant à la culture, Air Austral a choisi Meddy Gerville, pianiste, auteur, compositeur et interprète réunionnais, néanmoins de renommée internationale, et un des premiers musiciens à avoir allié le Maloya et le jazz pour faire connaître les rythmes de la Réunion dans le monde.


Nouvelle image pour l’avion d’Air Austral avec la photo de Serge Gélabert sur la queue

Enfin, la troisième partie consiste en une amélioration du produit. Le design de ses cabines et l’offre ont été repensés dans toutes les catégories afin d’offrir plus de confort et de plaisir aux passagers. Trois univers stylisés pour des cabines redessinées avec des noms évoquant la richesse végétale de La Réunion et les îles de l’océan Indien. La Fleur de Canne pour la classe Club Austral, La Palme pour la classe Confort et la Fleur de vanille pour la classe Loisirs. La classe Club Austral offre l’intimité d’une cabine de 14 à 18 sièges en cuir avec

inclinaison en lit de 180° pour un bien être optimal. L’espacement entre les sièges est de 152 cm. La classe Confort occupe une Cabine de 38 à 40 sièges en cuir avec inclinaison des sièges de 128° et un espacement entre les sièges de 96 cm. Le siège dispose d’un reposepieds, d’un grand oreiller moelleux et d’une couverture douce. Enfin la classe loisirs possède 316 à 384 sièges en cuir avec un espacement de 83 cm entre les sièges et une inclinaison de 115°. Les sièges disposent aussi d’un grand oreiller moelleux et d’une couverture douce.

Toutes les cabines disposent d’une lumière d’ambiance (Mood light) qui simule en douceur l’ambiance lumineuse de l’aurore ou du crépuscule, et favorise la qualité du sommeil. Il y a également le choix de 50 films (Vidéo à la demande), 100 canaux audio et jeux vidéo, la possibilité de téléchargement numérique de presse et magazine et d’une nouvelle trousse de voyage selon la classe. Ces nouveautés entreront en service à partir du mois de décembre prochain.

Seule compagnie aérienne locale, Air Austral est née à la Réunion en 1975 sous le nom de « Réunion Air Service » qui en 1986, devient Air Réunion. La marque AIR AUSTRAL a été créée en octobre 1990 lorsqu’un actionnariat composé de la Sem « la SEMATRA », Air France et des investisseurs privés, rachète la partie « Transport régulier » de la compagnie locale Air Réunion. Cette dernière conservant la partie travaux aériens, hélicoptère et transport à la demande, sous le nom d’Air Réunion International. A sa création, Air Austral effectue des liaisons vers Mayotte et Tamatave sous son propre pavillon et, pour le compte de la compagnie Air France, des liaisons vers l’île Maurice et Tananarive. Son objectif étant de développer les liaisons aériennes régulières entre la Réunion et la région océan Indien grâce à des droits de trafic cédés par la compagnie Air France. Aujourd’hui, la compagnie s’est développée jusqu’à se hisser aux standards des meilleures compagnies aériennes internationales. Avec l’ouverture du long courrier et la desserte de plus de 12 destinations dans le Grand Océan Indien aux moyens d’une flotte récente composée de 4 Boeings B777, 2 B737-800 et 2 ATR, Air Austral se place comme la compagnie phare de l’océan Indien.

Serge Gelabert

De Réunion Air Service à Air Austral

Trou de Fer

Offre découverte Iles Vanille Avec l’ambition de faire découvrir les îles de la région océan Indien, Air Austral a lancé depuis le 1er avril 2014, le Pass « îles Vanille ». Un nouveau produit que la compagnie met en œuvre pour faciliter vers et depuis son hub de la Réunion, les déplacements entre les îles et favoriser ainsi le développement touristique de la zone océan Indien. Cette offre est réservée aux clients en possession d’un billet Air Austral long courrier : Paris vers la Réunion. Le Pass « îles Vanille » permet l’organisation de séjours combinés en bénéficiant de tarifs attractifs sur un large choix de destinations. L’offre est valable pour un minimum de quatre parcours achetés simultanément avec une seule visite par destination. Le billet Réunion-Maurice et Réunion-Mayotte est à 45 euros et sur les autres destinations à 90 euros.

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AÉRIEN Liaison Dubaï-Maurice

Emirates avance l’entrée en service du second vol quotidien de l’A380

Prévu pour le 1er décembre de cette année, le second vol quotidien de l’A380 de Emirates Airlines sur Maurice a été avancé au 26 octobre. Une décision justifiée par la compagnie en raison du succès de cet appareil sur la desserte Dubaï-Maurice.

Avec ce second A380 pouvant accommoder 489 passagers et équipé de 14 suites privées en première classe, 76 sièges convertibles en lits dans la classe Affaires et 399 sièges spacieux dans la classe Economie, la compagnie aérienne augmente sa capacité hebdomadaire à 1 890 sièges par semaine. Tout est prévu à bord pour offrir un confort optimal aux voyageurs des trois différentes classes pendant leur vol. Ceux-ci ont à leur disposition 1 800 chaînes de films récents, d’émissions télé et de musique ainsi qu’une sélection de jeux. Ils peuvent aussi rester connectés pendant tout le vol grâce à une technologie dernier cri offrant un accès

WIFI haut débit, la téléphonie mobile et les ‘data services’. Les passagers de la première classe et de la classe Affaires peuvent profiter de l’Onboard Lounge, alors que les passagers en Première ont aussi accès aux Shower Spas de l’A380. Ce vol, en ‘code-share’ avec Air Mauritius, décolle de Dubaï en tant que EK703 à 10 heures et quitte Maurice sous le code EK704 à 23 heures. Pour Orhan Abbas, Senior Vice-President, Commercial Operations, Latin America, Central and Southern Africa d’Emirates, « le fait d’introduire ce service dans l’île démontre que la popularité de notre produit est en constante progression ».

Après six mois d’interruption

Ethiopian Airlines atterrit de nouveau aux Seychelles Six mois après l’interruption des vols entre les Seychelles, archipel de l’océan Indien et Addis-Abeba la capitale éthiopienne, la compagnie «Ethiopian Airlines » a atterri à l’aéroport de Mahé le 29 septembre dernier à 15h00 avec 83 passagers à bord d'un Boeing 737. La majorité des passagers étaient des chinois, et des Européens. Ethiopian Airlines effectuait trois vols par semaine à partir d'Addis-Abeba pour environ un an, avant d’arrêter le 1er mars, de cette année. Le ministre du Tourisme des Seychelles, Alain St Ange a déclaré que les Seychelles qui dépendent du tourisme, sont très concernées par l'accès aérien. Ces derniers mois deux compagnies aériennes: Air Austral de la Réunion et maintenant la compagnie Ethiopian Airlines ont décidé de reprendre leur desserte pour les Seychelles. L’industrie du tourisme est le premier pilier de l’économie seychelloise. Ethiopian Airlines et Kenya Airways sont les deux transporteurs africains qui opèrent des vols directs vers les Seychelles. Alain St Ange a dit à la presse que ces nouveaux vols offrent une bonne 14 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

connexion pour les passagers en provenance de la Chine et la France, ce qui signifie que le temps d'attente est assez court. Le marché chinois a connu une explosion cette année avec une hausse de 92% et une baisse de son marché principal,la France,de 13%. Le directeur général de l'Autorité de l'aviation civile des Seychelles (SCAA) Gilbert Faure a dit à la SNA que la compagnie effectuera trois vols hebdomadaires en fonction du trafic de passagers. Le vol de dimanche a été annulé. Alain St Ange indique que c'était parce que 5 groupes de passagers chinois ont décidé d’annuler au dernier moment par peur de l'épidémie d'Ebola. « J’effectuerai un voyage en Chine en novembre pour expliquer aux touropérateurs chinois, la situation géographique des Seychelles, par rapport aux pays affectés par le virus Ebola. » Ethiopian Airlines est représentée à Victoria par « Masson Travel ».



L’ÎLE

C

MAURICE

DE...

Le temps des sapsiways

’étaient des ruelles remplies de cris et de jeux d’enfants, aux envies démesurées. Elles rêvaient d’un avenir radieux et serein comme la rue d’Entrecasteaux, bordées de belles maisons dont les occupants sortaient toujours bien habillés, et qui traversaient le Ward IV de Port-Louis. C’étaient des ruelles aux noms insolites : Love Lane, Dwarf Lane, Crooked Lane. Elles étaient la propriété d’une bande de gamins qui pour rien au monde ne les auraient écchangées contre des avenues avec de larges rubans d’asphalte et de confort. On s’appelait Jean, Mico, Naz, Cyril, Renaud, et nous avions à quelques mois près le même âge. Nos ruelles étaient un grand pays avec des frontières sans cesse repoussées. Nos canettes, élastiques, sapsiways, lamok delivre occupaient la place, quand ce n’étaient pas nos courses effrénées d’un bout à l’autre d’un pâté de maisons, ou la rue d’Entrecasteaux qui prend sa source à La Butte pour se jeter deux cents mètres plus loin au Square Pétricher. On courait jusqu’à l’épuisement. Nos chemises, trempées, étaient confectionnées dans le tissu pinace qui avait l’avantage d’être bon marché comme le kaki dans lequel étaient confectionnés nos shorts. Quelquefois on s’aventurait jusqu’à Les Salines, espace vert qui bordait la mer de Port-Louis où nous allions pêcher de petits crabes, et Le Caudan, marécageux, sentant la base en décomposition, pour attraper des cabots que l’on élevait par la suite dans des bocaux. Une entreprise vouée à l’échec. Les week-ends, c’étaient le football dans le kolekter, vraisemblablement un collecteur de pluie, au pied de la montagne des Signaux. D’étranges matchs sur une surface exiguë où pour faire un dribble ou une passe on n’avait qu’à envoyer le ballon contre l’un des deux murs qui emprisonnaient notre terrain de foot et le ballon nous revenait. C’étaient des parties mémorables qui se concluaient sur des scores fleuve. Quand on ne jouait pas dans le kolekter, on investissait Laplenn Sampat, rocailleuse et en pente, à près de quarante degrés. Le ballon était difficile à maîtriser mais on était heureux de se retrouver là. Laplenn Sampat fait partie d’un flanc de la Montagne des Signaux où on, avait l’habitude de courir après des lièvres qu’on n’attrapait jamais et qui nous menaient jusqu’à Marie Reine de la Paix toute proche, immense esplanade qui domine Port-Louis où on allait à la chasse aux criquets quand on ne se rendait pas en famille à l’occasion de grandes célébrations de la Pâque, de la Noël ou encore de la messe des malades. À Marie Reine de La Paix, on faisait également voler nos couleurs portées par de magnifiques Mamzel, Patang, Roi-des-Airs. Nous frabriquions nous-mêmes ces cerfs-volants, faits de bouts de bambous et de papier mousseline arc-en-ciel. La Magie de Noël ! Tout paraissait soudain baigné dans une certaine sérénité. Les gens étaient plus gentils, plus souriants. Les enfants plus serviables, et une excitation difficilement contenue les gagnait. Cour et maison étaient nettoyées avec application pour l’arrivée du Père Noël et de la nouvelle année. La cire rouge du parquet se remettait à briller. […] En cette veillée de Noël, à Marie Reine de la Paix, la célébration de l’eau et de la lumière commençait bien avant l’heure, quand retentissait le minuit chrétien. Alors la messe débutait pour prendre fin une heure plus tard. On n’avait pas la tête à ce que disait le prêtre et on se faisait constamment rappeler

... JEAN CLÉMENT CANGY à l’ordre par nos parents. Au sortir de la messe, on était encore plus excité quand les cloches carillonnaient, et que les adultes se ruaient vers les cinémas Majestic, Rex, Luna Park pour aller voir deux films dont un péplum en cinémascope pour cinquante sous. Au programme Ben Hur, Les Dix Commandements, Joselito… Cette séance prenait fin au petit matin, vers six heures. […] Ce retour à la maison était bien long mais Renaud, Marie-Thérèse et moi avions une façon imparable de savoir si le père Noël nous avait rendu visite : une colique soudaine mettait à mal notre papa Egbert, qui était bien obligé de se précipiter à la maison. Et là nous découvrions devant nos yeux émerveillés le ballon ou la mitraillette que recouvrait le drap du grand lit où on dormait. Notre joie était débordante, illuminant notre taudis de bois et de tôle, tapissé de journaux. […] Le soir venu on s’inventait des jeux avec cet univers de lettres et de chiffres. Le plus fort était celui qui pouvait retracer tel chiffre ou tel mot, mais nous étions très vite rattrapés par la fatigue. Nous trouvions généralement le sommeil sur le bras étendu de notre maman qui nous servait d’oreiller et il était bien plus douillet. Nous dormions alors à poings fermés.

Jean Clément Cangy, journaliste et travailleur social Journaliste de carrière, Jean Clément Cangy a toujours travaillé pour le groupe Le Mauricien. Tour à tour journaliste, secrétaire de rédaction et rédacteur en chef adjoint, il a passé 35 ans dans le plus vieux groupe de presse de Maurice et de cette partie du monde. A la « retraite » depuis quatre ans, il se consacre à son engagement de toujours, le travail social au sein de plusieurs organisations. Il est

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aussi passionné d’histoire et de culture. Il a écrit ou collaboré sur plusieurs projets d’écriture dont Ti Frer (avec Marcel Poinen), Le Makanbo du Morne (sur l’esclavage) 2007, Ruelle de bonne espérance (son enfance dans les années '60 au Ward IV à Portlouis) 2009, Le Séga / Des origines à ce jour, 2012 et Ti Frer Nou gran Frer (Livre-CD en collaboration avec d’autres auteurs) 2013.



LOISIRS

Bienvenue chers animaux d’Afrique ! C’est par convoi exceptionnel, sur 8 camions remorque à la grandeur de l’évènement, que les nouveaux pensionnaires de Casela sont arrivés d’Afrique du Sud, après avoir pris l’avion affrété tout spécialement pour l’occasion le 1er octobre dernier. L’événement suscite déjà l’émerveillement. Imaginez vous retrouver comme en Afrique, entouré de girafes, oryx, impalas ou autres Kudus sur les terres arides de Casela. Avec la marche avec les lions, cette nouvelle attraction fera sans nul doute partie de la liste incontournable des « Must See » de notre pays. En attendant, les animaux qui s’adaptent à merveille à leur nouvel environnement, seront visibles du public début décembre, après que la période de quarantaine se soit écoulée.

Les premières girafes sur la terre mauricienne Bienvenue aux Impalas

À la rencontre des Oryx

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Moment de découverte à la mini-ferme



CULTURE

Au Sofitel L’Impérial

Limelight/Destins d’exception, une expo photo de la galerie Polka

Mariah Carrey, France 2006 ©Sebastien Micke, Polka Galerie

L

e Sofitel l’Impérial accueillera du 21 décembre 2014 au 28 février 2015 l’exposition Limelight/ Destins d’exception de la galerie Polka. Cette exposition itinérante a été lancée en 2012 à Bruxelles et a célébré la culture française à Londres, Munich, Budapest et Abidjan. Elle couvre cinq décennies et montre l’évolution des styles et des époques à travers trois générations de photographes français et anglais : Marc Riboud, Jean-Marie Périer, Derek Hudson et Sébastien Micke. À travers leurs œuvres, c’est autant d’histoires, de personnalités et de moments que l’exposition revisite et raconte. Limelight est la traduction de « Sous les feux de la rampe », une référence au film de Charlie Chaplin à Hollywood. L’exposition invite à découvrir en photographie l’avenir surprenant de ces icônes. De Mick Jagger à Carla Bruni en passant par John Lennon, Bill Gates, Jeff Koons, Brigitte Bardot ou Yves Saint-Laurent. Cette exposition montre ces icônes, qui ont été projetées au premier plan, sous les feux de la rampe grâce à leur charme et leur génie. Créateurs, musiciens, hommes politiques, stars du grand écran ou entrepreneurs, ils ont tous contribué avec leur talent à influencer le monde, voire à révolutionner leur audace. La galerie Polka représente des artistes français et internationaux qui considèrent le médium photographique depuis les œuvres documentaires historiques jusqu’à ses usages plasticiens. Pour sa part, la marque Sofitel 20 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

Jacques-Dutronc-France-1969 ©Jean-Marie-Perier

reste fidèle à sa vocation d’ambassadrice de l’élégance et de la culture à travers des événements d’exception. C’est ainsi que la culture est devenue le terrain d’expression privilégié de la marque, tel un lien entre ses

adresses, les pays, les continents. A travers l’exposition Limelight, le Sofitel invite ses résidents mais aussi le public à découvrir l’avenir surprenant de ces icônes.

CHEF SOMMELIER DU SOFITEL IMPERIAL

Preetam Hoolooman reçoit les éloges du professeur Pitte Le Sofitel L’Impérial a toutes les raisons d’être fier de son personnel et la reconnaissance internationale du talent de son chef sommelier Preetam Hoolooman en est une bonne raison. Dans l’édition du mois de septembre, la revue Vins de France, sous la plume de l’éminent professeur Jean-Robert Pitte, rend un hommage à ce « descendant de coolies arrivés du Bihar au XIXe siècle ». « Il est devenu un connaisseur et un amateur passionné de tous les vins de la planète. Chez ses parents on buvait de la bière et des pseudos vins de goyage ou de letchi, mais pas de vin de raisin, un luxe réservé aux riches Franco-Mauriciens », relève le professeur, titulaire d’une chaire à La Sorbonne et membre de l’Académie du vin de France. Le professeur Pitte ajoute que Preetam s’est initié au « vrai » vin « en écoutant les clients qui s’y connaissent et en goûtant scrupuleusement des fonds de bouteille ». « Tout en se faisant du bien, il acquiert ainsi sur le tas un savoir encyclopédique. Sa réputation lui vaut de devenir en 2012 la proposition du directeur du superbe Sofitel L’Impérial de devenir le premier sommelier mauricien et de composer pour l’établissement une carte des vins sérieuse. » Preetam Holooman est aujourd’hui membre du jury du concours gastronomique The Perfect Dinner, organisé par EC Oxenham en collaboration avec d’autres partenaires dont Côte Nord.



CULTURE

13 Maléfices d’Adeet Thannoo Si vous avez aimé son « Île Maurice de… » dans notre édition Nº 112, et la plongée dans une Maurice d’hier et de demain, vous allez adorer « 13 Maléfices » le dernier livre d’Adeet Thanoo. Treize nouvelles choisies de sa collection pour montrer la profondeur psychologie de personnes que nous croisons et ignorons pour la plupart du temps. « Les personnages de « 13 Maléfices » sont souvent en butte à ces préjugés et ces conjectures qui les enferment dans une vision psychotique du monde qui les entoure, et les enchaînent à commettre des actes maudits. Envoûtés par leurs racismes ou leurs complexes colonialistes, ils révèlent nos démons intérieurs, nos peurs de l’autre les plus ancrées, notre cécité au sens de l’équité le plus élémentaire, notre absence de cœur. » Si la plume de l’auteur est limpide, on sent que les sujets sont complexes et nous invitent à un exercice introspectif dans notre rapport à l’autre. 130 pages de bonheur. En vente en librairie, dans les boutiques d’hôtels et dans les rayons presse des supermarchés.

À paraître « les recettes de Jacqueline Dalais »

Le cadeau de fin d’année est peut-être déjà trouvé pour tous les amateurs de bonne cuisine alors que les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Jacqueline Dalais, chef émérite et propriétaire du très côté La Clef des Champs, va lancer au mois de décembre un livre de recettes puisées de l’héritage de sa maman et de ses grandsmères. « J’ai hérité de plus de 1 000 recettes de mes grands-mères et de ma maman. Cela m’a pris plus de 10 mois pour sélectionner ces recettes. C’est un livre de référence pour sauver ce patrimoine », a-telle déclaré en exclusivité à Côte Nord. Jacqueline Dalais met l’accent sur la

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simplicité et le côté pratique du livre. « C’est un livre très « ménager » afin que tout le monde puisse accéder. Je n’ai pas envie de me comparer aux grands chefs dont les recettes sont à peine réalisables pour le cuisinier moyen ». Au contraire, son livre promet de livrer plein de petites astuces pour aider à la réalisation. « Par exemple pour une sauce rouge de camarons, il faut ajouter le « dawai », un mélange de vermouth et de sauce anglaise », affirme-telle. Pour d’autres astuces, il faudra attendre la parution mais on peut toujours réserver sa copie aux Editions Vizavi.

Best Restaurants Mauritius 2014-2015 Revoilà Best Restaurants Mauritius, petit recueil des meilleures adresses du « bien manger » à Maurice. Après deux parutions en 2008 et 2009, l’auteur, Claude Bertrand, directrice des Éditions Étoiles, s’était tournée vers d’autres supports. Elle reprend la plume cette année pour actualiser ce guide et présenter les nouveaux lieux où l’on peut espérer passer un bon moment à table, à Maurice. De format poche, le livre se glisse facilement dans la boîte à gants et devient un bon outil quand il faut chercher un restaurant dans l’île. Le guide est divisé en différentes catégories de cuisine : gastronomie, fusion, poissons et fruits de mer et tendance. Une section est également consacrée aux bars et discothèques. Écrit de manière simple, chaque établissement répertorié est accompagné d’un descriptif du lieu et de la cuisine sans compter les détails pratiques comme les numéros de téléphone, adresse et les heures d’ouverture. En vente en librairie et dans les rayons presse des supermarchés.


Belle de la tête... aux pieds Véronique Brutout propose après 25 années d’expérience ses services à Maurice. Elle travaille exclusivement avec les produits Pro-Nails en onglerie et ParisAx pour les maquillages. Sa maîtrise lui permettant aujourd’hui d’offrir les meilleures garanties pour un travail bien fait. Véronique reçoit sur rendez-vous. Appelez le 5977 8111 ou le 5759 6491.

Pour vous sentir encore plus belle de la tête... aux pieds !

Véronique Brutout

Riverview Commercial Centre Les Gorges Road, Rivière Noire


CULTURE

Rivière Noire

Le Tamarin Arts Centre, un centre au service de l’art et du bien-être

Vue extérieur du centre

Près de l’ancien Ranch, à Ramdenee Estate, de vieux bâtiments de plus de 150 ans abandonnés ont retrouvé vie. Depuis plus de deux ans, avec courage et détermination Leanda Brass a entrepris de les restaurer. Aujourd’hui, ce qui était autrefois connu comme Lillah Farms, et qui abritait une usine de transformation d’aloès et de canne à sucre, puis un atelier de menuiserie, entre autres, est devenu le Tamarin Arts Centre.

Des sculptures dans le four de céramique

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Le studio de danse

Leanda Brass veut organiser des rencontres entre artistes locaux et internationaux

Ce centre, c’est le rêve de Leanda Brass, une artiste britannique arrivée à Maurice après avoir bourlingué à travers le monde. Après avoir fait ses débuts à Londres, elle a voyagé à travers l’Europe, puis à Tokyo, au Brésil, New York, San Francisco et au Zimbabwe. Plus de 25 ans dans ce métier de passions. Pourquoi s’est-elle posée à Maurice ? « Maurice est un pays qui donne la possibilité aux gens d’innover, de réaliser leur rêve. Si vous avez un concept vous pouvez venir ici et le réaliser. Je suis venue pour mettre sur pied un espace de rencontres entre artistes locaux et internationaux. Il peut être utilisé comme studio d’art, atelier et galerie. Il y une foule de talents à Maurice qui reste à découvrir et j’espère que ce centre agira comme un phare », explique-t-elle. « Dans ce centre on pourra pratiquer les beaux-arts, le dessin, la sculpture, la vidéo. Nous ne faisons pas de musique, qui relève des beaux-arts bien sûr, mais nous pratiquerons l’art du son qui est une de mes passions ; nous aurons aussi des ateliers d’artisanat, de mosaïque, de céramique, de sculpture »,

La galerie établira ses quartiers dans cet espace entièrement rénové

ajoute-t-elle avec des yeux brillants et impatients de voir vivre cet espace qui a retrouvé ses allures d’antan. Le ciment a été enlevé et la pierre a retrouvé toutes ses lettres de noblesse. Un cadre idéal pour la création artistique mais aussi pour la paix de l’esprit et du corps. Car le centre offre aussi des cours de body art, de yoga et de stretching « afin que le corps puisse se soigner par les arts. Seront aussi disponibles, des cours de massage toujours dans cette même optique ». « Travailler sur le corps d’une autre personne pour l’aider à se libérer et à s’ouvrir à l’art », affirme Leanda.

Un calendrier des activités de cinq semaines a débuté en novembre et sera renouvelé tout au long de l’année avec des passages de niveau progressif et un accompagnement par les instructeurs de façon à avoir d’abord un éveil et ensuite l’apprentissage des différents arts. Des rencontres avec des artistes internationaux seront organisées bientôt et l’ouverture d’une galerie suivra bientôt ,où seront exposés les travaux de ces ateliers. Infos et inscriptions : 483 1562/ 5983 9949 Facebook : tamarinartscentre Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 25


OBJECTIF...

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Vikash Pabaroo, notre grand gagnant de la compétition de photos « Mon Ile Authentique », participait pour la première fois à un jeu concours. Cet entrepreneur d’Eau Coulée considère la photographie comme un art au même titre que le dessin ou la peinture. C’est pour lui l’opportunité d’immortaliser des moments qu’on souhaiterait garder toute la vie. A l’énoncée du résultat, il a eut une pensée spéciale pour son père, Purmanand Pabaroo, qui était photographe professionnel dans les années 70, et de qui il tient sa motivation et son inspiration pour la photographie

Scène du Ganesh Chaturthi, fête célébrée avec ferveur par les mauriciens de foi hindoue et marathi. Après une procession en prières vers l’Uthar Pooja, la statuette de Ganapati est immergée dans l’eau bleue du lagon, lieu-dit Visarjan en hindi. Quand vient le moment de l’immersion, les hommes prennent la statuette et la plongent dans la mer. Façonnée à partir d’argile, la statuette se dissoudra peu à peu emportant avec elle la prière sacrée des fidèles. Le Dieu Ganesh représente la sagesse, la protection et l’intelligence, la protection du savoir et l’éducation. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 27


PEOPLE

Le Sofitel L’Impérial accueille Sonu Nigam et La Fouine Les artistes Sonu Nigam et La Fouine ont tous deux séjourné au Sofitel l’Imperial en vue de leurs concerts respectifs à Maurice durant la semaine écoulée. Sonu Nigam, dont le concert était initialement prévu pour le 4 octobre, s’est produit sur la scène du SVVIC à Pailles le 12 octobre. Habitué des concerts à Maurice, l’artiste indien a présenté au public pour la première fois son spectacle ‘Klose to my Soul’. Le rappeur français La Fouine s’est, quant à lui, produit sur la scène de l’Aventure du Sucre en show case exclusif le 17 octobre. L’interprète de ‘Ma Meilleure’ a repris sur scène des titres tirés de ses six albums. Les deux artistes ont pu profiter de la belle plage du Sofitel ainsi que de l’hospitalité mauricienne pendant leur escale dans l’île. La Fouine

Sonu Nigam entouré de deux fans travaillant au Sofitel

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NOS

AMBASSADEURS

Claudio Veeraragoo

« Fier d’être Mauricien » Avec sa grande taille et ses longs cheveux emblématiques, style baba cool, il ne passe pas inaperçu. Ambassadeur par excellence de l’île Maurice qu’il a vantée en Europe, en Afrique et en Asie, il a fait chanter et danser les Mauriciens depuis les années 70’. En 1989, il est sur toutes les lèvres en France grâce à Maxime le Forestier qui a repris son fameux « Anbalaba ». Claudio Veeraragoo vient de fêter ses 50 ans de carrière. Côte Nord lui rend hommage. Dans la véranda de sa maison où il nous reçoit deux jours après son concert anniversaire, Claudio a les traits tirés mais il est heureux. Le concert a été un succès et, surtout, Maxime s’est déplacé spécialement pour l’accompagner sur scène. Sa rencontre avec le chanteur français en 1989 reste un des moments forts de sa vie. C’est l’ambassade de France qui lui apprend que Maxime Le Forestier avait urgemment besoin de lui. « Il devait compléter son album Né quelque part, après une longue absence. Le producteur Polydor lui conseillait de mettre une chanson exotique pour son come-back, et il a pensé à Anbalaba dont il avait ramené une cassette audio de Maurice ».

Claudio interprétant le fameux Bhai Aboo

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Claudio et sa troupe ont participé à des roadshows pour la promotion de Maurice pendant 10 ans

Il se souvient encore avec émotion de l’accueil à l’aéroport de Paris par la télévision française et la chanson de Le Forestier qu’il entendait dans les cafés. Cette émotion il va la ressentir encore sept ans après en 1996 quand il reçoit des mains de Zindzi Mandela, la fille du grand tribun sud-africain (qui n’avait pu venir étant souffrant) le prix de l’URTNA pour le meilleur ambassadeur de la chanson mauricienne. Quand elle lui parle de son amour pour l’île Maurice, Claudio a ressenti tout la fierté d’être Mauricien. Car il est nourri aux différentes sources qui ont abreuvé l’île. Sa musique est créole au sens large du terme car elle est issue d’un métissage. Claudio raconte ainsi qu’il a été baigné dans la musique indienne, française et bien

évidemment mauricienne depuis son enfance. A 15 ans, il veut devenir musicien et jouer de l’accordéon, un instrument populaire dans les années 60’. « Les dimanches il y avait à la radio nationale une émission consacrée à l’accordéon. J’étais fasciné par une Française, Yvette Horner. J’adorais aussi le non moins célèbre virtuose indien Shankar Jai Kishan ». Mais le premier instrument qu’il touche est un bongo pour une fête au collège. Une expérience réussie qui le pousse à croire qu’il pourra aussi faire de l’accordéon. Dès lors, il cherche et obtient un accordéon en emprunt et commence à apprendre seul. Puis, il approche un orchestre et se perfectionne aux contacts des autres. Très vite il commence à fréquenter les mariages, bals et autres

En concert avec Maxime Le Forestier en 1989


Claudio avec son fils Michael (d) pour la réception de son prix de l’URTNA et à droite, avec la mégastar indienne, l’acteur Amitabh Bacchan (Archives)

kermesses (fancy-fair). Il se joint aussi à un orchestre de musique orientale. Ce double frottement le fait progresser très vite.

Amla Band Claudio a alors 16 ans et fréquente le collège mais aura la douleur de perdre sa mère. Il arrête alors l’école et se renferme sur luimême. C’est la musique qui le sauve et six mois après il fonde son propre orchestre, l’Amla Band. Très populaire, ce groupe se produit dans les mariages hindous et musulmans. Claudio y consacre tous ses week-ends, jouant dans cinq endroits à la fois et à travers toute l’île. Vers l’âge de 18 ans, il est attiré par le séga de Roger Augustin, Serge Lebrasse et Francis Salomon. « A l’époque leurs chansons ne passaient pas souvent à la radio et il fallait venir à Port-Louis, à la Chaussée pour les écouter chez Damoo ou Neptune et à la rue Royale chez Venpin », se souvient-il. Lui aussi se laisse tenter par la composition et après avoir écrit quelques chansons cherche une maison d’édition. Il n’hésite pas à frapper à la porte du grand producteur de l’époque, Damoo, qui l’auditionne et l’engage tout de suite. Son premier 45 tours, avec « Nou manz nou larak » et « Melena », fait un tabac et il enchaîne avec un deuxième, « Nou kontan tou le dé » et « Sa marmaille là », avec le même succès. La carrière de Claudio est lancée et très vite la maison rivale, Neptune, vient le chercher et il enregistre son fameux « Anbalaba » avec elle. Les succès s’enchaînent et il acquiert une grande notoriété dans pratiquement toutes les couches de la population. Le jeune artiste se joint ensuite au Typhoon Band pour jouer du piano électrique et enregistrer plusieurs tubes avec eux. Dans la foulée, un producteur réunionnais lui demande de

venir jouer à la Réunion et c’est le début de sa carrière internationale. Il se rend ainsi tous les week-ends à La Réunion et se sent « vraiment comme une star ». Parallèlement, il se joint à l’imprimerie Mauritius Printing avec laquelle il va faire une carrière professionnelle plus traditionnelle. Les événements continuent de s’enchaîner pour lui et en 1971, il se marie. La même année, il fonde le fameux Satanik Group qui va se produire à travers l’île dans les lieux populaires mais aussi dans les hôtels. Beachcomber lui offre quelques piges puis en 1973 grâce à la conférence de l’OCAM (Organisation commune africaine et mauricienne), il obtient son premier contrat au Trou aux Biches. Il va aussi travailler à Merville, au Paradise Cove, à Le Canonnier, au Méridien et au Morne Brabant. A l’ouverture du Royal Palm, il rencontre « un grand monsieur », Jean-François Chaumart avec qui il va travailler 10 ans. Il garde aussi d’excellents souvenirs de Jocelyn Gonzales, directeur de l’hôtel Le Canonnier.

Road Shows Ce sera néanmoins Cyril Vadamootoo, ancien directeur de l’Office du tourisme, qui aura joué un grand rôle dans sa carrière. « C’était un grand professionnel du tourisme qui s’y connaissait aussi dans l’événementiel », assure-t-il. Alors qu’il commence à faire des tournées en Europe vers la fin des années 70’, il est approché fin 1982 par l’Office du Tourisme pour ses road shows. Claudio et sa troupe découvrent l’Italie, l’Allemagne, la Suisse et retrouvent la France et l’Angleterre. Puis, ce sera au tour du continent africain, au Kenya, au Zimbabwe, en Zambie et en Afrique du Sud. Claudio est aussi appelé à assurer l’animation lors des vols inauguraux d’Air Maurtius à Singapour, en Malaisie,

En compagnie de Maxime Le Forestier qui est venu célébrer les 50 ans de carrière de Claudio

Japon, l’Australie. Il joue vraiment un rôle d’ambassadeur et explique « où se trouve Maurice et comment est le pays ». Sa troupe de danseuses est assez représentative de la population locale. Pendant 10 ans, il va vivre au rythme des campagnes de promotion. « J’ai toujours fait mon travail avec honneur et prestige et j’ai reçu des recommandations des directeurs d’hôtel là où je me suis produit à l’étranger ». C’est lors de ses déplacements que Claudio crée ses morceaux et ses spectacles. En avion ou en voiture, il est un peu volubile et n’engage pas la conversation. « Mes créations sont pour la plupart de la fiction inspirée de quelques faits dont j’ai été témoin comme une dispute conjugal (Anbalaba). Les gamaat étaient des moments extraordinaires lors des veilles de mariage et entre deux chansons les commentaires et les remarques amusantes m’interpellaient (Bhai Aboo) ». Aujourd’hui encore il continue de travailler et son prochain projet sera la réalisation d’un film dont il a déjà écrit le script et la musique. Rendez-vous en 2015 pour en savoir plus. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 31


REPORTAGE

Wolmar

Charme contemporain et authentique du nouveau Hilton Le voile est enfin levé. Le nouveau Hilton Mauritius Resort & Spa est ouvert depuis le 3 novembre après cinq mois de travaux de rénovation. Cinq mois d’attente pour un produit magnifique. Cinq mois de travaux pour donner à ce bijou cinq étoiles situé sur la côte ouest de l’île Maurice et faisant face aux eaux turquoise de l’océan Indien, un visage nouveau, contemporain et dynamique mais au charme toujours authentique. De l’hébergement à la restauration sans oublier les espaces communs, le Hilton offre une expérience du luxe toujours à la hauteur de sa réputation. Petite visite guidée des lieux. 32 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014


Maquette-Photo non contractuelle

bars, transformés et embellis. Le restaurant « La Pomme d’Amour » a désormais pris la place du Melanzane qui n’existe plus. La superficie de l’ancien restaurant a entièrement été revue et agrandie pour laisser la place a un espace agréable et lumineux où sont servis tous les jours des buffets internationaux à la touche créole. « Les Coquillages », où l’on déjeune et dîne les pieds dans le sable et sous les étoiles, également entièrement transformé, propose à ses hôtes un délicieux menu « à la carte » pour le déjeuner ainsi qu’un menu spécial pour le dîner. Quant au restaurant « Ginger Thai », devenu une référence à Maurice pour la cuisine thaï, son succès a poussé à l’agrandissement de la terrasse côté jardin, offrant une atmosphère encore plus agréable et conviviale. Enfin, le nouveau « Aqua Bar » offre une atmosphère de « lounge » dans un espace moderne et parfait pour prendre un apéritif face au soleil couchant et jusqu’à tard dans la nuit tropicale.

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e vent du renouveau est perceptible dès l’arrivée à l’hôtel avec un espace d’accueil transformé. La nouvelle décoration du lobby et de la réception, se révèle avec un caractère plus cosy et contemporain, créant ainsi une ambiance exclusive et personnalisée qui surprendra les clients. Une surprise qui continue en chambre. En effet, pour améliorer le confort et le séjour de sa clientèle, le Hilton élargit sa gamme et crée une nouvelle catégorie de chambres regroupées sous l’appellation « Grand Deluxe ». Ainsi, l’hôtel ne comptera plus que 75 chambres «Deluxe», contre les 175 précédentes. Les 100 chambres « Grand Deluxe » entièrement rénovées, offrent une meilleure vue sur l’océan, un endroit idéal pour contempler un coucher de soleil sur l’océan. Autre moment de bonheur en perspective, celui de la table. Tout l’espace restauration a été relooké. Le Hilton Mauritius Resort & Spa propose désormais trois restaurants et trois

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REPORTAGE

Restauration : la preuve par 6 La restauration occupe une place prépondérante dans l’offre du Hilton avec six enseignes. De quoi satisfaire les plus difficiles et les plus gourmands.

« La Pomme d’Amour »

suspendus au plafond de l’immense salle, des pièces d’art de Thaïlande sont exposées. Le chef du restaurant, Karnsinee Thirapuncharoj vient du Nord de la Thaïlande. Le « Ginger Thaï » est le premier restaurant thaïlandais de l’île Maurice et propose une cuisine traditionnelle avec des plats épicés et acidulés.

« Ginger Thai » Une plus grande terrasse !

« Les Coquillages »

« La Pomme d’Amour », restaurant principal du Hilton Mauritius Resort & Spa dispose de 254 couverts et est ouvert tous les jours pour le petit-déjeuner à partir de 7h00 et tous les soirs à partir de 18h30, autour d’une gamme de différents buffets internationaux avec leur touche créole.

Ce restaurant à la carte dispose maintenant de 90 couverts suite à l’extension de sa terrasse, côté jardin. Le « Ginger Thai » accueille le client dans un cadre somptueux où la noblesse du bois enrichit l’originalité du décor. Dans des claustras géants

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Entièrement rénové, ce restaurant de plage propose un nouveau menu gourmet « à la carte ». Profitez d’un déjeuner les pieds dans le sable et le soir d’un dîner sous les étoiles.


« Vista Bar »

Ce bar offre une vue panoramique de l’ensemble du Resort. Il se situe dans le prolongement de la réception et surplombe la piscine, le lagon, la piste de danse tout en faisant face à la mer. Sa position offre une vue magique, surtout le soir au moment de la cérémonie des flambeaux. Animation live tous les soirs avec une atmosphère de piano-bar.

« Hibiscus » Bar

Situé au bord de la piscine à débordement, le bar « Hibiscus » dispose d’une large liste de boissons personnalisées, de cocktails, de champagne ainsi que des boissons internationales. Un endroit zen et tendance !

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Salles de Réunion & Séminaires

« L’Isle de France », la plus grande salle peut accueillir 350 personnes en style théâtre. Cette salle peut être utilisée pour des congrès, mariages, expositions, projections, salons, conférences de presse. Elle possède également une cuisine indépendante qui rend la salle totalement autonome. Cette salle est entourée d’un large foyer et de grandes terrasses propices aux animations extérieures. Jouxtant « l’Isle de France », deux salles de sous-commission : « La Ravanne » et « La Maravanne » qui peuvent contenir jusqu’à 25 personnes, et « Le Triangle », la salle de réunion Exécutive peut contenir jusqu’à 12 personnes.

« Aqua Bar »

Situé entre la piscine et la plage, il est, en soirée, le lieu de rendez-vous des clients pour assister aux animations et aux spectacles. Il jouxte le restaurant « Les Coquillages » et, le jour, il propose des boissons fraîches, des salades et des snacks servis sur la plage. « Aqua Bar » vous accueille dans une atmosphère fantastique, plein d’activités et de musique avec son « DJ Corner » intégré au bar. Le « Juice Bar », situé à côté vous offre une sélection de jus de fruits ou de légumes frais pressés.

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REPORTAGE

Stéphane Guignon, Chef exécutif

Influencé par les îles Il a la cuisine dans le sang et dans son patrimoine culturel. Stéphane Guignon est petit-fils d’un couple d’aubergistes, près de Marennes d’Oléron, en France, où il passait ses vacances scolaires. Sa passion de la cuisine vient de ce contact avec ses grands-parents qu’il voyait travailler dans la cuisine, au jardin, au poulailler et qu’il aidait. Les saveurs et les senteurs des produits ont nourri cet éveil à la gastronomie. Après son apprentissage, il a eu l’opportunité de travailler à Paris dans différents restaurants étoilés tels que la Tour d’Argent, Lucas Carton mais aussi au Palais de l’Elysée, à Matignon et dans des Maisons dites « bourgeoises », comme la famille Martin « les cognacs » pour y travailler des produits exceptionnels. Stéphane Guignon a ensuite mis le cap sur le large. D’abord, les Caraïbes où il découvre la cuisine des épices, puis les Seychelles et aujourd’hui pour son « plus grand bonheur », l’île Maurice !

Comment définiriez-vous votre cuisine ? Je n’ai pas de style proprement dit, j’aime tout ce qui touche « au plaisir de la table ». J’ai passé beaucoup d’années dans les îles et cela influence mes recettes. Je crois que la passion doit rester prioritaire pour faire une bonne cuisine. Quel ingrédient vous inspire le plus ? Les produits de la mer compte tenu de mes origines et de mon parcours. La recette dont vous êtes le plus fier ? J’ai eu l’occasion, il y a plusieurs années, au Lucas Carton de faire un très grand classique de la cuisine française, difficile et très cher. Cette recette était pour un grand Monsieur, Paul Bocuse, et il s’agissait d’un « Lièvre à la Royale ». Plusieurs jours de préparation, beaucoup de stress, mais à la fin une très grande satisfaction.

Fabrice Loaec, directeur de la restauration

« Jamais de routine… » Comme beaucoup de personnes, Fabrice Loaec a débuté au bas de l’échelle en effectuant tous les niveaux du service et de la cuisine au Méridien Paris Etoile où il côtoie beaucoup de MOF (Meilleur Ouvrier de France). Il franchit ensuite l’Atlantique pour se rendre dans les vignobles californiens avant de travailler en Polynésie Française pour un hôtel Relais et Châteaux. Il poursuivra sa carrière dans les îles, notamment aux Maldives et aux Seychelles pour deux groupes mauriciens (ex-Naïade et Constance respectivement) avant de se joindre au Hilton Mauritius Resort & Spa avec « un somptueux projet à l’image de l’ambition de tous ».

Quelle est votre ambition pour le nouveau Hilton Mauritius Resort & Spa ? Créer une équipe solide et fière de travailler pour Hilton, ouvrir le Hilton sur l’extérieur, créer un esprit unique culinaire et de savoirvivre à la mauricienne. Faire découvrir des produits différents en termes de voyages élégants et accessibles. Une notion de partage et d’échange, le plaisir retrouvé d’un bon repas accompagné de bons vins, en famille ou entre amis. Bien sûr, proposer des nouveaux concepts : épicurien, club de cigares et rhum mauricien, food truck Hilton et bien plus. Sachons garder le plaisir des surprises… Votre péché mignon ? Un risotto aux cèpes et copeaux de truffe blanche d’Alba servi avec un ChassagneMontrachet… un pur délice ! Votre devise ? « Jamais de routine car cela tue toujours ». J’ai appris cela à l’armée par un sergent-chef et cela ne m’a jamais quitté…

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Corinne Vellin, Nouvelle directrice du spa

Humilité et curiosité

Initiée au massage par sa sœur, Corinne Vellin s’est vite découverte une vocation qu’elle a nourrie et approfondie au fil de ses expériences et rencontres. Après des études en France, elle a travaillé dans plusieurs grands établissements de l’île dont Le Shandrani, le St Géran, le Touessrok, l'Hotel Ambre, Valtur Le Flamboyant et le Spa du Beau Rivage (aujourd'hui LUX*Belle Mare). Avant de rejoindre le Hilton Resort and Spa, elle occupait le poste Spa Manager à l’hôtel Outrigger. Parlez-nous des soins proposés au « Spa Mauritius »? Nous utilisons 3 marques de produits au Spa Mauritius qui nous permettent d'offrir toute une panoplie de soins et répondre ainsi aux besoins variés de notre clientèle. Sundari, produit américain basé sur les méthodes ayurvédiques, Aromatherapy Associates, ligne anglaise pour tous les soins aux huiles

essentielles et Terraké, produit français basé sur les 4 éléments à la source de toute création : l'Eau, la Terre, le Végétal et l'Air. Les soins sont pour tous les âges et toutes les cultures. Nous proposons également des massages pour les enfants. Toutefois, l'accès au sauna et hammam n'est pas permis aux moins de 16 ans Quelles sont les qualités que vous demandez à vos thérapeutes ? L'humilité et la curiosité. Je parle bien entendu de la curiosité intelligente. Ne jamais croire qu'on maitrise tout, ne jamais arrêter d'apprendre et se remettre constamment en question. Le monde du spa évolue constamment ? Aujourd'hui, avec le rythme de travail, le stress etc, les personnes qui fréquentent les spas sont pour la majorité des connaisseurs. Cela nous oblige à garder un niveau de service et de technicité élevé, ce qui est une très bonne chose. Les thérapeutes se doivent d'offrir un service professionnel. La formation et l'encadrement sont très importants.

The Spa Mauritius

Niché au cœur de l’hôtel, « The Spa Mauritius » s’étale sur une surface de plus de 1,200 m2, dans une ambiance apaisante. Trois gammes de soins sont proposées : « Terraké » ; gamme française qui s’est inspirée des éléments, « Sundari » ; convient parfaitement à ceux qui recherchent des soins ayurvédiques et « Aromatherapy Associates » ; gamme qui met en avant les senteurs et les huiles essentielles. « The Spa Mauritius » compte également un coin bienêtre réservé aux petits de 4 à 12 ans. Le « Kiddies Ice Cream Spa » propose manucure, pédicure, massage et gommage sous le concept du « Ice Cream Spa ».

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HÔTELLERIE

Bilan financier 2013-2014

LUX* Resorts & Hotels réalise des profits de plus de Rs 271 millions

Le CEO du groupe LUX* pose avec l'équipe du LUX* Lijiang, le tout nouvel hôtel ouvert en Chine

« Ma ‘petite entreprise’ ne connaît pas la crise». Cette chanson d’Alain Bashung, Paul Jones, CEO du groupe LUX* Resorts & Hotels pourrait bien la reprendre à son compte. Mis à part que son entreprise n’est pas petite et continue de s’agrandir avec l’ouverture début septembre du LUX* Lijiang en Chine et d’un autre hôtel aux Emirats Arabes Unis l’année prochaine, ce qui portera à sept le nombre d’établissements du groupe. En attendant, le bilan financier pour 2013-2014 est flatteur avec des profits de plus de Rs 271 millions. Un chiffre qui représente plus de 162% de hausse par rapport à l’année précédente (+103 millions de roupies). Un résultat qui est le fruit « d’un travail laborieux et de stratégies gagnantes », soutient Paul Jones. « Malgré les difficultés rencontrées par le secteur de l’hôtellerie sur certains marchés et la croissance continue de l’offre de chambres à Maurice non compensée par une augmentation correspondante du nombre d’arrivées, nous avons pu doubler nos profits. Ceci a été rendu possible grâce à nos stratégies à l’international et notre envie quasi obsessionnelle d’épater nos clients. Nous n’aurions pas pu faire tout cela sans le soutien indéfectible 38 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

de notre conseil d’Administration et de tout le personnel, que je tiens à remercier », a déclaré Paul Jones lors de la présentation du bilan le 29 septembre au LUX*Belle Mare, fleuron du groupe qui vient de compléter sa rénovation. LUX* Resorts & Hotels annonce que l’EBITDA (bénéfice d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissement) s’élève à Rs 917 millions au 30 juin 2014, soit une progression de 18% comparée à la même période en 2013. Le groupe mentionne également que le taux d’occupation pour l’exercice clôturé au 30 juin 2014 était de 72%, soit une hausse de 4 % comparée à la période correspondante l’année dernière. L’ADR (tarif quotidien moyen) connaît, lui, une augmentation de 7%. Cette croissance enregistrée dans le taux d’occupation de l’ADR a entraîné une augmentation du Rev PAR (revenu par chambre disponible) de 12%. En outre, l’ensemble des revenus pour l’année 2013-2014 a atteint les Rs 4,2 milliards, soit une hausse de 12% comparé à la période correspondante en 2013. Le bénéfice d’exploitation du groupe passe, lui, de Rs 461

millions roupies à Rs 589 millions, soit une hausse de 28 %. D’autre part, l’hôtel Tamassa, qui est consolidé à titre d’associé dans les états financiers de LUX* Island Resorts Ltd, a engendré des bénéfices pour la première fois depuis son ouverture. La part de profit revenant à LUX* s’élève à Rs 263,000 contre une perte de Rs 12 millions l’an dernier. Le montant total de la dette du groupe excluant les découverts bancaires au 30 juin 2014 s’élève à Rs 4,4 milliards, contre Rs 5 milliards pour la période correspondante en 2013, soit une réduction nette de Rs 600 millions. Pour Arnaud Lagesse, président du Conseil d’administration de LUX* Resorts & Hotels « ces résultats illustrent la force de notre business model et l’engagement de nos équipes pour faire de LUX* un leader international ». « Je suis fier de notre expansion en Chine et bientôt à Ajman, aux Emirats Arabes Unis. Nous devons continuer sur cette lancée avec rigueur et discipline sans perdre de vue nos valeurs et notre vision à long terme. Je félicite Paul Jones pour cette performance exceptionnelle », a-t-il conclu tout sourire.



HÔTELLERIE

Nouveau label

Les Mauritius Boutique Hotels font leur promotion

Le groupe des tours opérateurs avec Alexandre Avakumovic (bras levés), Marketing et Sales Manager du 20°Sud

Créé au premier semestre 2013 par Marc Bienaimé, directeur général de l'hôtel la Palmeraie, le label MBH (pour Maurice Boutique Hotel), a reçu récemment l'adhésion très attendue de l'hôtel 20° Sud. Ce label compte trois autres établissements, le Tamarina, la Demeure Saint Antoine et bien évidemment la Palmeraie. Ces établissements à taille humaine de 80 chambres au maximum, tiennent à se différencier des 130 hôtels 4* et 5 * que compte l'île Maurice, par un accueil plus personnalisé et plus « près du client ».

Le label MBH se veut un gage de qualité et d’authenticité. Il offre l’assurance d’un séjour résolument différent pour l’hôte qui est reçu avec la convivialité et la chaleur qui siéent aux maisons mauriciennes traditionnelles. Un eductour à destination des agents de la France a été organisé en collaboration avec Air Mauritius début octobre afin de présenter

ce nouveau label. Côte Nord avait été exclusivement invité lors d’une excursion organisée sur l’île Plate par l’hôtel 20°Sud. L'établissement "20° Sud", situé au nord-ouest de l'île Maurice est déjà membre des Relais et Châteaux. L’adhésion au label MBH était en parfaite adéquation avec la philosophie de Michel et Anne Bourgeois, propriétaires et

Le Coin de Mire sous une face non visible de la terre ferme ressemble à Ayers Rock en Australie, selon certains agents du tour

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gérants du 20° Sud. Les tours opérateurs présents le samedi 11 étaient sous le charme tout comme ils l’ont été la veille à la Demeure St Antoine et à la Palmeraie où Marc Bienaimé les avaient accueillis dans son « riad » de Palmar. Ils ont eu l’occasion de faire une excursion sur l’incontournable île aux Cerfs. Un peu déçus de n’y pas y avoir vu ce cervidé emblématique mais ravis de voir la beauté du site et la splendeur du parcours de golf ! L’excursion sur l’île Plate a par contre tenu ses promesses. Si la matinée avait débuté sous un ciel gris, à la mi-journée, le soleil avait pris le dessus, permettant aux visiteurs de capturer tous les nuances de bleu et de vert de la mer du nord. Le côté préservé de l’île Plate avec ses paille-en-queue, sa végétation sauvage ajoutés au charme du Governor’s House et sa table copieuse les ont conquis. Sans oublier la délicieuse trempette dans les eaux tièdes ou le farniente sur la plage déserte. Séjour trop court toutefois puisque le Tamarina les attendait avec une autre expérience et surtout une visite mémorable au parc de Casela avec son nouvel arrivage d’animaux en provenance d’Afrique du Sud. Retrouvez l’album photos de cette journée sur notre page Facebook.

Dans son nid ou dans les airs, le paille en queue ne laisse pas indifférent

Le repas servi au Governor’s House, copieux et délicieux

Invisible de la terre, le Pain de Sucre est un spectacle saisissant au nord de l’île Plate Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 41


HÔTELLERIE

A Haute Rive

Azuri : un village hôtelier ouvert

A cinq minutes de Rivière du Rempart et à 20 minutes de Grand Baie, Haute Rive, sur la côte nord-est de Maurice, voit se développer un village hôtelier d’un genre nouveau à Maurice. Conçu autour du mode de vie mauricien en bord de mer, ce village intégré propose un accès à l’éducation, une offre hôtelière et culinaire d’excellente qualité, des loisirs et des commerces construits autour de luxueuses résidences. A la différence de nombreux projets immobiliers restrictifs, avec portail et gardiens à l’entrée, Azuri reste ouvert à tous les visiteurs, étrangers et Mauriciens.

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Azuri se présente comme un ensemble dynamique et évolutif composé de résidents permanents et de vacanciers saisonniers. Le village se veut être la destination idéale pour tous ceux qui recherchent une meilleure manière de vivre. Situé dans un cadre époustouflant avec la chaîne de Moka en arrière-plan mais surtout faisant face aux îles mythiques du Coin de Mire, de l’Ile Ronde, l’Ile Plate, l’Ile d’Ambre et l’Îlot Gabriel, Azuri offre les avantages de la qualité de vie en bord de mer si chère aux Mauriciens. Le développement se décline en plusieurs sections. Une première partie résidentielle se compose de résidences IRS avec 169 résidences en duplex et appartements autorisés à être vendus à des étrangers. Les résidences sont situées dans quatre zones distinctes : en hauteur, au bord de la rivière (Coralis), au coeur du village (Opaline) et le long du lagon (Nautil et La Baie). Une deuxième partie résidentielle est offerte uniquement aux résidents mauriciens. Haut Rivage, Céladon, Cour Marin et Cour Ambrée proposent un choix de 105 résidences en duplex, appartements et penthouses dans un environnement sûr. Ces résidences se blottissent autour de magnifiques jardins paysagers, chacune avec son parking individuel.

CENTARA GRAND AZURI Dans les deux cas, les architectes d’Azuri ont allié dans une fusion parfaite, une architecture moderne avec un mode de vie très mauricien à la fois intérieur et en plein air. Le plus grand soin a été porté à l’utilisation de matériaux locaux afin d’assurer une complémentarité avec l’environnement naturel, rafraîchissant et simple dont jouissent tous ceux qui visitent Azuri ou qui y vivent. Pour le confort des résidents, un espace commercial est proposé. Construit autour du concept d’une place de marché central, il offre des commerces au cachet authentique et des places de rencontres. Le grand café accroche le regard.Ici, l’accueil y est chaleureux et le choix de pâtisseries et autre sandwichs vous mettront l’eau à la bouche. Un peu plus loin dans le prolongement, le restaurant The Coast fait face à la mer. Dirigé par Catherine Moore, il offre une cuisine méditerranéenne légère qui cadre bien avec le lieu. Au coeur d’Azuri, toujours sur le front de mer, se trouve l’hôtel 5-étoiles Centara Grand Azuri Resort & Spa Mauritius, un établissement classé parmi les meilleurs de sa catégorie, et qui vous fera passer des vacances paisibles et originales. Centara est un groupe hôtelier thaïlandais primé, avec 10 000


Intérieur d’un appartement IRS

chambres d’hôtel en Asie du Sud-Est, Indonésie, lnde, Afrique et dans l’océan Indien. Construit dans un environnement luxueux sur les sables d’une belle plage, et enlacé par un lagon scintillant, l’hôtel offre tout aussi bien une intimité parfaite aux couples qu’un lieu divertissant aux familles. Le Centara Grand Azuri possède 100 chambres, situées à quelques pas seulement de la plage et du lagon avec un espace à vivre allant de 47 à 65 m2, selon les normes hôtelières 5-étoiles et 20 villas de luxe, chacune de 65m2, avec piscine individuelle donnant sur la mer.

PRATIQUE SPORTIVE L’hôtel propose un buffet-restaurant, Le Comptoir, ouvert toute la journée, et offrant le meilleur de la cuisine mauricienne mais aussi des mets d’inspiration internationale ou encore un choix de plats asiatiques. Un buffet est réservé exclusivement aux enfants ! Enfin, le Centara Grand Azuri met à la disposition de ses clients, un spa unique, le SPA Cenvaree, où vous pourrez vous faire chouchouter par un personnel hautement qualifié dans des soins signature du groupe. Azuri, c’est aussi de formidables opportunités pour la pratique sportive. L’équipe du centre Azarine anime les activités terrestres et nautiques. Azarine met à disposition une expérience professionnelle de presque 70 ans et a créé un programme intégré d’activités pour le corps et l’esprit, respectueux de

l’environnement et optimisant le potentiel offert par toutes les ressources naturelles d’Azuri. Côté mer : ski nautique, wakeboard, matelas pneumatique, kayaks, paddle board, planche à voile, pédalos, voile, dériveurs, plongée, bateaux à fond de verre, badminton, beach-volley, foot de plage, cricket de plage, scooter sous-marin, croisières au coucher du soleil, excursions en voilier, pêche au gros, sorties de pêche sur le récif et en haute mer. Sur terre se trouvent d’autres distractions: une faune et une flore superbes procurent un cadre haut en couleurs afin que les hôtes de tous âges puissent s’adonner à des activités aussi paisibles que le pique-nique, les marches, la pétanque, la peinture, le dessin, la photographie, le croquet, l’échiquier géant. Pour les plus aventureux, des sports extrêmes

tels que les parcours de santé, de tyrolienne, balades en quad, mur d’escalade, trampoline, parcours du combattant, parc à rollers, bobsleigh, parcours acrobatique, simulateur de surf, piste BMX, jardin d’enfants, saut en chute libre, excursions à cheval, randonnées, canyoning sont disponibles. En plus du large choix de loisirs nautiques et terrestres, un calendrier d’événements prévus tout le long de l’année propose des moments inoubliables, plaçant ainsi Azuri au cœur de toute la région est de l’île. Mais le village actuel d’Azuri n’est que le début d’un voyage de quinze ans, assure Murray Adair CEO de BlueLife Limited, responsable du développement du projet. La route semble donc pleine de promesses.

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Le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius

Inspiré par la nature Raffiné pour séduire Niché dans la baie des Tortues, endroit historique et ancien lieu de reproduction de la tortue de mer verte mauricienne au bord de l’un des parcs et environnement marin plus ancien, Le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius, fruit de la collaboration entre Starwood Hotels & Resorts Worldwide, Inc. et Blue Ocean Park Ltd, vient ajouter un nouveau fleuron au parc hôtelier mauricien. Fidèle à la tradition de la marque Westin, ce nouvel établissement offre, audelà de l’exotisme de la plage, un équilibre subtil mais distinct entre tradition et modernité, entre valeurs ancestrales et mode de vie contemporain.

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Réparti sur 10 hectares, le complexe dispose de 190 chambres et suites, divisées en 11 catégories allant de la Deluxe King au Penthouse, le tout réparti le long de la spectaculaire baie. Une installation géographique qui participe à l’intention avouée

d’offrir un cadre où le client est entendu et estime que c’est un lieu où « il sera le mieux ». Grâce à la promesse Westin ; il lui est garanti un sommeil régénérateur, un entraînement sportif énergisant, un spa relaxant, des aliments nourrissants, et l’air


propre et frais - tout pour lui permettre de préserver et améliorer son bien-être au cours de son séjour. Déjà à son arrivée, le client, accueilli par un banian majestueux, est invité à entrer dans une sérénité qui ne le quittera pas de tout son séjour. L’environnement végétal et minéral apporte un effet subtil mais immédiat. Le Club Lounge, un salon unique, facilitera l’immersion des visiteurs dans l’établissement. Agissant comme un lieu de transition, ce salon propose des services de gastronomie et de détente combinés avec ceux de la communication technologique, permettant aux clients de commencer à se sentir à la maison en attendant sa chambre.

Heavenly Bed Une chambre où, grâce au célèbre Heavenly Bed immaculé signature, vous pourrez après une bonne nuit de sommeil vous préparez pour le lendemain. D’autre part, toutes les chambres sont aussi équipées des toutes dernières technologies du secteur, avec par exemple, la salle de bains Heavenly Bath avec douche de type forêt tropicale et d’articles exclusifs pour salle de bain White Tea Aloe, ainsi que du peignoir Heavenly Robe. Par ce biais, les clients vivront des moments de décontraction totale dans le Heavenly Spa by Westin™, qui offre toute une gamme de traitements luxueux dédiés au bien-être. Le complexe propose également le caractéristique salon Westin Executive Club qui offre un accès exclusif au Westin Club, avec un petit-déjeuner, des collations en soirée et des boissons - le tout gracieusement offert. Les clients souhaitant rester actifs peuvent effectuer quelques longueurs dans l’une des deux piscines, jouer au tennis ou s’entraîner au sein de l’espace fitness

WestinWORKOUT®. Le complexe offre également une expérience RunWESTIN avec le programme Westin Gear Lending et New Balance. Il est aussi possible de faire de la voile, de la plongée sous-marine, du kayak, du ski nautique, de nager avec masque et tuba et de participer à une croisière-aventure d’une journée. Décompressez ensuite dans le sauna et profitez d’un soin spa cocooning dans l’intimité et le confort de votre chambre ou rendez-vous dans le Heavenly Spa by Westin. S’étendant sur une superficie de 1 500 mètres carrés, le Spa est une oasis de conception exquise où les arômes exotiques d’épices locales et les huiles essentielles pures, accompagnés par la douceur de la musique apaisante, vont baigner vos sens et vous endormir dans un état de profonde relaxation. Le Westin® Kids Club permet aux familles de profiter de services, d’aménagements et de repas adaptés aux besoins des enfants, accompagnés d’activités amusantes comme les récits d’aventure dans des îles et les randonnées dans la nature pendant que le couple se retrouve enfin en tête à tête.

Et les retrouvailles se feront autour de la table avec un choix de 6 concepts de restauration construits dans un style contemporain, face à l’eau turquoise du lagon. Le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius propose tout un choix d’espaces de restauration et de boissons, dont le restaurant Seasonal Tastes, qui puise son inspiration marché local (ouvert pour le petit déjeuner et le dîner) et le club de plage Mystique qui lui, reprend les codes du fameux Club Lounge de plage en proposant une sélection de cocktails et martinis ainsi que des hors-d’œuvres (suchis et tapas...) le tout dans un comcept et une ambiance évoluant au fil de la journée. De plus, l’hôtel compte également trois restaurants à la carte : le Kangan, qui sert une cuisine de style indien exaltante et authentique ; le Fusion, un restaurant de style « rencontre entre l’Orient et l’Occident » marqué d’influences culinaires locales fortes et le Beach Grill, un restaurant inspiré des cultures et influences locales revisitées par le chef exécutif. Il est situé juste en bordure de l’océan et sert un éventail de fruits de mer frais et de viandes succulentes cuites sur des barbecues en plein air. Par ailleurs, l’hôtel produit du miel local grâce à ses propres ruches et s’approvisionne en herbes fraîches depuis son potager, contribuant ainsi à assurer aux clients une expérience d’alimentation saine. Le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius dispose également de près de 340 mètres carrés d’espace ultramoderne pour l’organisation d’événements, répartis en une salle de bal, deux salles de réunion et un centre d’affaires entièrement équipé, ce qui en fait un lieu idéal pour les mariages, les grandes occasions ou les petites réunions d’incitation. Résolument moderne et axé sur le confort, le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius reste une excellente alternative à vos prochaines vacances .Tout le personnel vous y attend et vous ferons passer un moment délicieux.

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Directeur général du Westin

Roman Goetsch aime penser autrement Roman Goetsch est à Maurice depuis deux ans pour l’ouverture du Westin. Il travaille pour le groupe Starwood depuis 11 ans sur l’entité «W ». Avant de venir à Maurice, il était à Doha puis à Istanbul pour l’ouverture de deux enseignes « W ». Il connaît bien le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen pour avoir également travaillé à Amman, et en Tunisie notamment au Sheraton. Né de père Suisse et de mère britannique, Roman vient du milieu de la restauration et c’est plus ou moins naturellement qu’il s’est dirigé à ses débuts vers les métiers de ce secteur. « Un domaine où l’on peut se réinventer, pouvoir réfléchir « out of the box », et devenir créatif », affirme-t-il. Roman Goetsch a débuté comme assistant directeur de restauration avant de s’intéresser aux ventes et au marketing. Son premier grand challenge : l’introduction de l’enseigne W, nord-américain, en Turquie en 2008 où la culture est différente de la culture occidentale. « Comment créer l’énergie et le buzz pour

une marque inconnue ? J’ai pensé alors à créer un cube de plexiglas représentant une chambre d’hôtel avec une personne se réveillant le matin. Le cube a circulé dans différents coins de la Turquie en créant un buzz phénoménal», explique-t-il. Voilà une idée simple et originale qui avait beaucoup fait parler d’elle mettant ainsi « W » en avant. Parlant du Westin qui vient de s’ouvrir début septembre, Roman Goetsch affirme que la différence de ce nouvel établissement, par rapport aux autres hôtels, se situe dans l’ambition de cette enseigne d’offrir au client le sentiment de se sentir mieux, « spirituellement, mentalement et physiquement », quand il quitte l’hôtel. « Cela se passe à travers les piliers du bien-être (Pillars of Wellness) qui sont Eatwell, Sleepwell, Playwell, Walkwell et Feelwell. Tous ces piliers ont des « brand elements » comme le Gingtea, qui nous vient de Londres pour le Eatwell. Un autre est le Superfood qui consiste à offrir des fruits et légumes en combinaison avec d’autres ingrédients avec un effet synergique extraordinaire pour la santé (comme le chocolat noir et les baies rouges) », nous assure-t-il. D’autre part, il soutient que le Westin possède un agencement particulier des zones physiques. « La musique et la couleur changent selon les lieux pour donner l’énergie ou le mood

nécessaire pour l’heure de la journée. Un agencement de tout cela dans tout l’espace de l’hôtel pour créer le « feel good factor », une atmosphère de bien-être. » Le nouveau directeur général ne tarit pas d’éloges sur l’hospitalité et le service mauriciens, qui sont propre à la destination. « De tous les hôtels et les pays où j’ai eu l’occasion de travailler, j’avoue que je n’ai jamais senti cela et l’hospitalité mauricienne rend les choses plus faciles. »

Le Friday Attitude ouvert depuis le 15 septembre Quel bonheur si tous les jours étaient vendredi ! Si vous en avez rêvé, le groupe Attitude l’a fait en vous proposant le Friday Attitude qui ouvre ses portes le 15 septembre prochain. Entièrement rénové, Friday Attitude (ex Bougainville) est situé sur la côte Est de l’île Maurice, à Trou d’Eau Douce. Le mot d’ordre dans cet hôtel trois étoiles est la décontraction absolue : idéal pour des vacances en famille, en couple ou entre amis, en toute simplicité, en mode « barefoot »… L’architecture typiquement mauricienne, la décoration contemporaine décontractée chic, 51 chambres dont 16 spécialement conçues pour les familles, la cuisine exotique, les Family Members attentionnés et la formule Otentik All Inclusive caractérisent cet hôtel cosy et convivial. 46 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

Créé en juin 2008, le groupe Attitude gère aujourd’hui dix hôtels, offrant à ses hôtes un total de 1 130 chambres. Parmi ces dix hôtels, sept d’entre eux sont commercialisés sous la marque Attitude : Blumarine Attitude, Coin de Mire Attitude, Émeraude Beach

Attitude, Friday Attitude, Récif Attitude, Tropical Attitude et Zilwa Attitude ; le Groupe assure la gestion de trois autres hôtels : Cocotiers, Paradise Cove Boutique Hotel et La Plantation.



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LUX*Resorts & Hotels

LUX* Belle Mare une certaine idée du bonheur Dans le premier numéro de cette année, Côte Nord vous ouvrait les portes du LUX* Belle Mare rénové par Kelly Hoppen, la célèbre designer britannique. Il restait néanmoins une dernière partie à cette transformation. C’est maintenant chose faite avec une nouvelle salle de sports, un nouveau Kid’s club, une piscine, peut-être la plus grande de l’île, et la partie restauration offrant un visage neuf et digne de l’hospitalité mauricienne traditionnelle.

L’accueil au restaurant Amari, symbole de l’hospitalité du LUX* Belle Mare

La piscine, très plaisante le jour et magique la nuit tombée quand les illuminations de l’hôtel se reflètent dans l’eau, constitue un merveilleux décor pour le restaurant principal de l’hôtel, M.I.X.E. Endroit vraiment spectaculaire, avec un four à bois et grill, des plans de travail pour la cuisson en direct, un espace de cuisine chinoise et asiatique, un espace curry, un Glass Tandoor, un four Saj pour la cuisson de pains orientaux et un espace japonais avec son teppanyaki, le

M.I.X.E offre un large éventail de plats pour satisfaire tous les goûts. La grande nouveauté est la Salle du Chocolat où les hôtes peuvent venir voir - ou participer à - des séances de cuisine et de dégustation du chocolat. Dans le prolongement du M.I.X.E., se trouve le Duck Laundry, un restaurant chinois qui va probablement devenir une adresse incontournable sur la côte est. Dans un décor épuré, alliant raffinement et luxe, les chefs venus directement de Chine offrent une cuisine

Bières artisanales uniques fabriquées sur place

Décor épuré, alliant raffinement et luxe, pour le restaurant chinois

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chinoise authentique avec bien évidemment le canard décliné dans un large éventail de préparation incluant le fameux canard laqué et ses petites crêpes. Vous vous régalerez de dim sum, de préparations de nouilles en direct, façon « DAN DAN » Mian, du canard cuit au four à bois, ou des délices du barbecue sans compter une large sélection de thés chinois et d’alcools de Chine et d’Asie. A l’arrière du Duck Laundry et surplombant la mer se trouve l’Amari by Vineet, le nouveau restaurant indien de l’hôtel sous la baguette de Vineet Bhatia, doublement étoilé au Michelin, une sommité de la cuisine indienne et mondiale qui a officié plus de dix ans sur la côte est de l’île. La cuisine de Vineet conjugue les textures et les saveurs d’une cuisine indienne, variée et somptueusement vivante. En continuant sur la terrasse de l’Amari, vous débouchez sur le K-BAR, dont la muse n’est autre que Kelly Hoppen. Outre ses créations uniques de cocktails, il se démarque en offrant une micro-brasserie intégrée au bar d’hôtel à Maurice. Une autre première chez LUX* mais aussi à Maurice. Une grande variété de bières artisanales est servie et qui peut aussi être mises à disposition dans le mini-bar de la chambre ! Vous y trouverez également une bière brassée exclusivement pour LUX* vieillie dans des anciens fûts de whisky, avec une pointe de café LUX*. La garantie de la qualité est apportée par le premier brasseur artisanal de l’île, celui du Flying Dodo.


Ambiance bien mauricienne au Mari Kontan

Cocktails colorés au K-Bar

De magnifiques vélos rouges attendent les clients au Sports Club

Pour les amateurs de boissons plus fortes, en face et à côté de la piscine, le Mari Kontan - un cabanon de style créole, vitrine de l’histoire, de la langue, de la culture, de la tradition culinaire, du rhum, de la musique et de la danse à Maurice, propose une

sélection de produits locaux, rhums arrangés et cocktails. Enfin pour compléter l’expérience, la toute nouvelle Tea House offre une collection de thés orientaux les plus fins, servis dans le respect des traditions et cérémonies ancestrales.

Raj Reedoye, au cœur de la rénovation Si Kelly Hoppen a signé la rénovation du LUX* Belle Mare, des hommes et des femmes se sont impliqués pour que sa réalisation soit effective. Raj Reedoye est de ceux-là et son rôle a été crucial. Housekeeping manager, il compte 16 ans dans l’hôtellerie. Il a débuté au Saint Géran comme majordome (butler), formé par Ivor Spencer, qui a travaillé pour la reine mère. Raj se joindra ensuite à l’hôtel Intercontinental, puis ira travailler à Dubai. A son retour à Maurice en 2010, il rejoint le LUX* Belle Mare. Diplômé de l’Ecole hôtelière de Singapour et de l’Université de Maurice, il est responsable de l’hébergement et du Front office et dirige une centaine de personnes. .À ce titre, il est en charge de la décoration des chambres, du nettoyage et de l’hygiène, du check-in et check-out des clients. Il veille à ce que le séjour du client soit au plus près de ses attentes, buanderie, conciergerie. Pendant la rénovation, il explique qu’il a fallu un effort extraordinaire pour assurer que l’hôtel continue de fonctionner normalement en dépit des travaux. « Les clients ne se rendaient pas compte grâce à une ségrégation des chantiers », assure-t-il. Raj s’est aussi occupé « de l’approvisionnement, a suivi l’avancement quotidien des travaux, vérifié la qualité des produits et de la finition des travaux afin que le client puisse obtenir le service palpable ». « J’ai également eu la responsabilité des accessoires de chambres, de la technologie et literie, de l’achat des draps de près de 400 TC (thread counts), des téléviseurs IPTV ». Il ajoute que les employés ont aussi été concernés avec l’achat de facilités haut de gamme pour améliorer leurs conditions de travail.

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IMMOBILIER

Royal Park

Quand mode de vie et investissement font bon ménage

Créé en 2010, le projet immobilier de Royal Park est aujourd’hui en bonne voie pour devenir un modèle d’association de style de vie haut de gamme et d’investissement porteur. Développé sur un domaine de plus de 90 hectares à Balaclava sur la côte nord-ouest de l’île, il offre un cadre de vie exceptionnel qui s’ouvre sur la mer, avec une vue imprenable sur la chaîne de montagnes de Moka. Le caractère unique du site n’est pas usurpé comme a pu le constater Côte Nord lors d’une visite guidée.

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Aujourd’hui, le site offre le spectacle d’un grand parc paysager de 22 hectares regorgeant de plantes endémiques comme le bois de bœuf, le benjoin, le bois de fer ou encore le bois de judas. Les plans d’eau abritent déjà des poissons multicolores. Alors que les premières maisons, construites selon un cahier des charges strict, sur les terrains achetés par des Mauriciens (et tous déjà vendus), sortent de terre, les lotissements prévus pour les projets tombant sous le Residential Estate Scheme (RES) ne devraient plus tarder à suivre. A ce jour, 30% des 77 résidences destinées à la clientèle internationale mais aussi locale ont été vendues. Trois types de résidences sous le régime RES sont actuellement proposés, notamment les appartements « Mascarene » qui disposent d’une magnifique vue sur la mer, les maisons de ville « Sandpiper » et les villas « Savanah ». La construction du Club House et « Mascarene » est prévue avant la fin de l’année.

Royal Park s’inscrit dans la catégorie des Resorts haut de gamme et offrira, de ce fait, des services accès sur le sport, les loisirs et la détente, conciergerie et location des biens résidentiels. Le clou de ces services devrait être le Sunset Beach, un projet conçu sur la plage avec la collaboration d’un designer de renommée internationale offrant des restaurants, bar, spa et toutes les activités nautiques incluant un boat parking. Mais les résidents auront aussi le privilège de l’accès, par mer ou par terre, au R Club, un Beach Club situé sur le lagon de Mont Choisy permettant ainsi d’accéder à toutes les activités nautiques et au Lodge de Salazie, une réserve naturelle sur 500 hectares, où ils pourront notamment s’adonner à la chasse en saison. Une façon bien pensée d’aller à la rencontre de l’île Maurice entre terre et mer. Infos : www.royalpark.mu



IMMOBILIER

A Tamarin

La Tourelle Ocean View Villas : the place to live

Tamarin, sur la côte ouest de Maurice, est sans doute la partie de l’île la plus excitante à vivre. Partagée entre une nature encore sauvage et un développement urbain moderne, la localité jouxte une mer encore immaculée. Sur le flanc de la montagne de la Tourelle de Tamarin, un projet IRS unique, la Tourelle Ocean View Villas, offre aujourd’hui la possibilité de s’installer dans ce lieu de toutes les envies. Perchées sur le flanc de la montagne de la Tourelle de Tamarin, les villas se fondent parfaitement dans le paysage, offrant des vues imprenables sur le bleu turquoise de l’océan Indien, les silhouettes de chaînes de montagnes qui se dressent au loin et les marais salants qui scintillent au soleil, procurant ainsi un sentiment de sérénité et de bien-être à ses résidents. Niché sur un domaine de 33 arpents de terres en pleine propriété, le projet La Tourelle Ocean View Villas propose des villas qui seront bâties en phases successives ; la première, qui démarre en mars 2015, consistera en la construction de 26 villas de luxe, réparties sur une surface totale de 8 arpents et donnant à leurs acquéreurs le sentiment d’être suspendus entre ciel et mer. Le style architectural incarne l’essence 52 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

du mode de vie mauricien dans l’élégance tropicale, une approche contemporaine combinée à des matériaux traditionnels. Tandis que de grandes surfaces vitrées offrent une vie en extérieur, multipliant les points de vue magnifiques. L’exigence de finitions haut de gamme participe à ce sentiment de luxe et d’élégance dans un style contemporain. Les promoteurs se sont ainsi assurés les services de Roche Bobois, la référence française, pour l’aménagement intérieur. Les villas offrent un service de conciergerie pour éviter aux résidents les tracasseries d’intendance et disposent d’une domotique unique à Maurice. Le domaine se compose de 8 types de villas, dont les prix commencent à partir de 995 000 €, variant de 322 m2 à 712 m2 avec 3 à 4 chambres à coucher et nichées dans de vastes jardins paysagers et une végétation exotique. Des parcelles à la superficie généreuse et spacieuse variant entre 400 m2

à 2 900 m2 vous assurent que votre intimité sera préservée et vous procureront un sentiment de sérénité. La Tourelle Ocean View Villas jouit également de la proximité de multiples facilités comme, de magnifiques parcours de golf, une myriade de sports nautiques, la baie de Tamarin connue pour être le meilleur spot de surf de l’île, la pêche au gros, restaurants, bars, discothèques et centres commerciaux. École, commerces et centre de soins ne sont pas éloignés. Notons que ce projet immobilier haut de gamme permet aux acquéreurs de bénéficier du permis de résidence mauricien. PAM GOLDING PROPERTIES (MAURITIUS) LTD Lot 1B, Black River Business Park, La Mivoie, 99 Royal Road, Black River Tel : (230) 483 7555 Fax : (230) 483-1723 E-Mail : oceanvillas@pamgolding.mu Web : www.latourellevillas.com



TOURISME

Ex-Chief Marketing Officer de Sun Resorts

Arnaud Martin : Il faut se donner les moyens pour la promotion sur les marchés émergents Il a quitté Sun Resorts après y avoir passé plus de 25 années de ses 30 ans de carrière. Sans amertume, Arnaud Martin confie qu’il est heureux mais qu’il ne compte nullement prendre sa retraite et prépare déjà des projets. Pour Côte Nord, il livre son appréciation de l’industrie touristique et n’hésite pas à toucher là où ça fait mal. Pas assez de sous pour la promotion, accès aérien toujours problématique et stratégies à corriger sur les marchés émergents, Arnaud Martin s’exprime sans ambages. Quel est votre sentiment après votre départ du groupe Sun Resorts ? Un peu frustré ? Pas du tout. Je n’ai jamais de frustration. Je crois qu’il faut savoir tourner la page. Le moment était arrivé pour moi de faire quelque chose de différent. Je pense que j’ai un carnet d’adresses et une expérience de 30 ans. J’ai eu un frottement avec des gens exceptionnels dans ma carrière : Amédée Maingard, Sir Gaëtan Duval, Sol Kerzner. Mais j’ai aussi beaucoup d’amitié et de respect pour la nouvelle génération ; Herbert Couacaud, au niveau de sa personnalité et de son contact humain, et Paul Jones en tant qu’opérateur hôtelier hors pair. Durant ces trente années j’ai pu voir ce qui se faisait à travers le monde. Beaucoup de belles rencontres que ce soit dans le monde des affaires, du sport, de la restauration. Et c’est un capital que je ne compte pas mettre dans un tiroir. Je crois que le savoir que j’ai acquis pendant toutes ces années, il est important de le partager avec les autres. Comme je ne pouvais pas faire les choses différemment de là où j’étais, le moment était arrivé pour moi de partir.

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« Je n’ai jamais de frustration » Qu’allez-vous faire à present ? Toujours dans le tourisme ? Il est encore trop tôt pour en parler. Disons que je reste dans les affaires. Vous savez, vous ne quittez pas un domaine pour un autre que vous ne connaissez pas. J’ai la chance et surtout le luxe de pouvoir prendre du recul et décider quoi faire par la suite. Mais je suis peut-être encore plus « busy » maintenant

qu’auparavant avec des rendez-vous qui s’enchaînent. (Ndlr : Il nous reçoit entre deux rendez-vous) Au cours de ces trente années, comment avez-vous vu évoluer l’industrie touristique ? Je suis entré dans le tourisme en 76. Maurice était encore sous les effets du cyclone Gervaise. L’accès aérien était encore très difficile. Maurice était encore loin et cher puis il y a eu le premier choc pétrolier. Mais le


« La venue de Taj, du Shanti Ananda et de l’Oberoi n’a pas eu la répercussion attendue sur le marché indien » secteur a finalement connu une évolution rapide entre 83 et 86. Ensuite avec la guerre du Golfe en 1991, il y a eu une deuxième crise pétrolière. S’en est suivi un gros ralentissement et une évolution en dents de scie. À la fin des années 90, l’industrie a connu une nouvelle croissance puis un début des années 2000 difficile. Puis une nouvelle période de croissance entre 2006 2007 juste avant la crise de 2008. Aujourd’hui, cela continue et on ne voit pas quand cela va se redresser. De ce fait nous avons un déséquilibre entre l’offre et la demande, soit un manque de 400 à 500 touristes par an. Mais tout le monde ne subit pas la crise de la même façon… Les groupes et hôtels qui se sont restructurés sont moins exposés mais tout le monde est logé à la même enseigne s’agissant de l’accès aérien. Aujourd’hui nous pouvons dire que nous vivons le troisième choc pétrolier avec un baril à 110 US$ qui vient accentuer la crise financière. Pendant les périodes de boom de l’industrie, le baril était entre 40 US$ et 50US$. Que faire pour endiguer la crise ? Aller vers les marchés émergents ? La diversification des marchés est une bonne chose mais il faut se donner les moyens au niveau de la promotion pour entrer sur ces nouveaux marchés afin d’attirer la bonne clientèle et aussi attirer les compagnies aériennes de ces marchés émergents ou alors se servir d’Air Mauritius comme levier et comme outil stratégique. Vous n’êtes pas satisfait de ce qui se fait actuellement ? Pourtant, il y a eu l’arrivée de Thomson Airlines et de China Southern Airlines ? Cela ne va-t-il pas dans le bon sens ? Ce n’est pas suffisant. Un vol vous ramène 15 000 touristes par an alors que vous avez un déficit de 400 à 500 touristes. Notre compagnie nationale ne peut malheureusement pas emmener le volume. Toute ligne aérienne qui montre un intérêt pour desservir notre île doit être encouragée. Oui, je trouve que l’arrivée de Thomson Airlines et China Southern Airlines est un pas positif d’autant plus que ces compagnies arrivent avec des équipements d’avant-garde comme le

Dreamliner car il ne faut pas oublier que le client cherche aussi la qualité dans son déplacement. Vous êtes convaincu que ces nouveaux marchés sont la Chine et l’Inde ? Je pense que c’est beaucoup plus la Chine. D’abord le marché chinois est bien mieux structuré que le marché indien, au niveau de la distribution notamment. D’autre part, la Chine à l’instar de l’Europe et du Japon, possède de gros joueurs comme CYTS, CTrip. Ce qui me laisse perplexe au niveau de l’Inde c’est qu’il n’y a pas eu de « pulling effect ». Quand le Club Med est arrivé à Maurice, il a aidé à ouvrir le marché français tout comme Southern Sun a aidé à ouvrir le marché sud-africain avec Beachcomber. Or la venue de Taj, du Shanti Ananda et d’Oberoi n’a pas eu la même répercussion sur le marché indien. On a, certes, de temps en temps des arrivées liées à des événements comme les mariages mais nous ne sommes pas arrivés à avoir la belle clientèle qui habite dans les grands hôtels susnommés. Et si le Taj, le Shanti Ananda et, dans un moindre degré, l’Oberoi n’ont pas réussi à les convaincre, ce sera plus difficile et plus « challenging » pour les sociétés mauriciennes ou internationales de les attirer. Et s’agissant du marché chinois, pensezvous que nous pourrions en avoir une petite part ? Oui, si on se donne les moyens de les avoir. Il faut savoir que les Maldives travaillent ce marché depuis 10 ans. Il faut avoir des budgets de promotion plus importants et il faut aussi que les produits que l’on offre soient en adéquation avec ce qu’attend la clientèle chinoise. Justement que recherche le client chinois ? Quand vous voyez le client chinois aux

« Si vous laissez se détériorer votre patrimoine, je ne vois pas quel tourisme culturel vous allez attirer à Maurice » Maldives ou à Sanyan, il est à la recherche de ce que le touriste cherche en général, la plage, le soleil, la mer. Il cherche de la bonne nourriture et des gens qui puissent communiquer avec lui car il ne parle pas nécessairement l’anglais ou le français, donc une bonne conciergerie. Et le shopping ? Je crois que le shopping c’est du « wishful thinking ». Ils ont déjà Hong Kong à côté de chez eux, ils ont la Malaisie, Singapour. Ce n’est certainement pas pour cela qu’ils vont faire le déplacement jusqu’à chez nous. J’ai moi-même animé des « focus groups » au départ des campagnes de promotion en Chine et les agents chinois disaient « quel shopping ? » Et quid du tourisme culturel ? C’est un domaine pour lequel il faut faire attention. Il faut porter beaucoup d’attention au patrimoine mauricien. Le théâtre de Port-Louis est fermé, tout comme celui du Plaza. L’état du jardin de Pamplemousses s’est beaucoup dégradé. Si vous laissez se détériorer votre patrimoine, je ne vois pas quel tourisme culturel vous allez attirer à Maurice. Certes, il y a quelques maisons coloniales qui ont été restaurées. Mais je crois que le plus gros atout de Maurice reste sa population, qui est bilingue d’abord et qui est multiraciale. Et puis le mauricien a un sens de l’accueil et une certaine exigence au niveau de la qualité.

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TOURISME

World Travel Awards

Maurice reste la meilleure destination « Lune de miel » de l’océan Indien

L’île Maurice a confirmé sa réputation comme la meilleure destination de l’océan Indien pour le mariage et la lune de miel aux World Travel Awards, selon les résultats rendus publics le 5 septembre dernier. Maurice a remporté sept trophées lors de cette 21e édition des récompenses les plus convoitées de l’industrie touristique devançant les Seychelles (cinq) mais derrière les Maldives (dix) qui obtiennent la plus haute distinction de meilleure destination et aussi de la meilleure agence de promotion.

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Air Mauritius a remporté le titre de meilleure compagnie aérienne de l’océan Indien, tandis que le lounge Amédée Maingard de l’aéroport international de Maurice a été élu meilleur salon. Maurice obtient également le titre de meilleure destination pour la plongée sousmarine. Au niveau des établissements, le One & Only Le Saint Geran se distingue avec deux récompenses, celle de Meilleur resort et de Meilleur Spa Resort. La Suite Royale du Touessrok obtient quant à elle le titre de Meilleur Suite d’Hôtel alors que le Paradise Cove Boutique Hôtel décroche encore une fois la récompense de Meilleure Boutique Hôtel. On notera que le groupe Hilton est reparti avec le trophée pour la marque leader de l’océan Indien. Au niveau local, l’enseigne de ce groupe obtient le titre de Meilleur Spa Resort et le Paradise Cove celui de Meilleur Hôtel de charme. The Oberoi Mauritius obtient une nouvelle fois le titre de Meilleur Hôtel de l’île alors que la Suite présidentielle du Maradiva Villas Resort & Spa décroche celui de Meilleure Villa de l’île Maurice.

Mention spéciale pour le groupe LUX*dont l’établissement de l’île de La Réunion obtient le titre de meilleur hôtel de l’île sœur et celui des Maldives le titre de meilleur Beach Resort. Les gagnants de l’Afrique et de l’océan Indien font partie des dernières régions à être révélées par World Travel Awards, après celles du Moyen-Orient, d’Europe et d’Amérique du Sud au début de l’année. Il reste encore la zone Asie-Océanie et Amérique du Nord-Caraïbes avant la grande finale prévue le 29 novembre à Marrakech. Tous les gagnants régionaux se disputeront dans un dernier tour de scrutin pour décider qui va triompher dans les World Awards WTA - la récompense suprême dans l’industrie du voyage et du tourisme. Les World Travel Awards ont été créés en 1993 pour reconnaître, récompenser et célébrer l’excellence dans tous les secteurs de l’industrie du tourisme. En 2013, plus de 500 000 votes individuels ont été exprimés par les professionnels du voyage et des consommateurs de tourisme haut de gamme.


Travelers’ Choice Awards de Trip Advisor

L’Aventure du Sucre classé parmi les meilleurs musées d’Afrique Lieu de mémoire de la palpitante aventure de notre île, l’Aventure du Sucre a reçu une nouvelle reconnaissance internationale à travers Trip Advisor. Dans son palmarès 2014, les ‘Travelers’ Choice Awards’, le plus important site mondial consacré au voyage, classe pour la deuxième année consécutive le musée de Beau Plan parmi les meilleurs musées d’Afrique. Le « Travellers' Choice Award » récompensent les meilleures activités à travers le monde, d'après les millions d'avis et opinions partagés par les voyageurs TripAdvisor. Cette consécration met L’Aventure du Sucre dans un groupe très exclusif car seulement 1% de toutes les attractions référencées par TripAdvisor ont obtenu les ‘Travelers’ Choice Awards’ cette année. Situé à l’entrée du village historique de Pamplemousses, au cœur du Domaine de Beau Plan, le musée, installé dans une ancienne usine sucrière, offre une escale culturelle, ludique et gourmande. Elle relate l’aventure du sucre qui, à l’instar d’autres denrées précieuses, a captivé les conquérants des mers de l’Orient mais qui a depuis connu un destin hors du commun, dessinant sur ses routes, un sillon profond, qui a marqué l’histoire et l’identité de l’île Maurice. Le site de l’Aventure du Sucre et son circuit extrêmement divertissant et interactif invite à un voyage au cœur de l’île Maurice à la découverte de l’histoire et des cultures de cette

terre. On peut y explorer les souvenirs d’une époque qui n’en finira pas de voyager dans l’esprit : une barge flottant à quai, une locomotive qui siffle et se met en marche, une charrette à bœuf, des outils et machineries d’époque habillées de mille lumières, une calèche... A chaque étape une surprise… La visite est à la fois étonnante, envoûtante et enrichissante. La visite inclut également une dégustation des fleurons de l’industrie sucrière mauricienne : les sucres naturels non raffinés – 12 sucres d’exception réservés à l’exportation et ayant chacun sa propre couleur, texture et saveur. Et pour les amateurs d’alcool, la possibilité de découvrir aussi les onze rhums de la très belle gamme l’Aventure du Sucre by New Grove, résultat d'un minutieux procédé de fabrication. Pour conclure, le restaurant Le Fangourin, planté dans un immense jardin faisant face

à la chaîne de Moka, invite à savourer sa cuisine délicate et généreuse qui conjugue les saveurs de l’île : gratin de cœur de palmier aux pistils de safran, gueule pavée marinée, ou salade à la langouste…

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TOURISME

Christian Lefèvre, président de la Tourism Authority

« Je suis pour un tourisme durable et écoresponsable » Christian Lefèvre, le nouveau président de la Tourism Authority était sans doute un des meilleurs candidats à ce poste. Directeur de Coquille Bonheur, il parle en connaissance de cause des enjeux actuels de l’industrie du tourisme. Et il n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer certaines pratiques, comme la nage avec les dauphins, qui gangrènent cette industrie et se prononce résolument pour un tourisme durable et écoresponsable. Il prend également la défense des petites et moyennes entreprises et se déclare en faveur d’une classification des établissements hôteliers. • Vous êtes maintenant installé depuis cinq mois à la présidence de la Tourism Authority, quelles ont été vos premières décisions ? La Tourism Authority avait déjà un plan d’action pour 2014. Mon rôle est de contribuer, de booster, d’accélérer le processus et de consolider les assises de cette institution. Prenant en considération les quelques éléments de contexte, les enjeux et les défis qui sont l’exigence même d’une croissance de la qualité, de la sureté et de la sécurité, des conditions conformes aux standards internationaux et de travailler vers une industrie touristique intégrée à la communauté locale et durable pour la destination, le conseil d’administration s’est penché sur des décisions importantes pour valoriser nos atouts principaux, l’aménagement et l’environnement.

Les petits et moyens prestataires sont confrontés à des difficultés économiques. 58 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

J’aimerais de ce fait encourager une prise de conscience d’écodéveloppement de la destination par des pratiques respectueuses environnementales, qui préserveront à long terme nos ressources naturelles, culturelles et sociales. Un tourisme plus équitable pour un programme national de démocratisation visant la participation de toute la population à tous les niveaux vers un tourisme plus responsable. Le respect de l'environnement, de la culture, des us et coutumes locales sont des devoirs

que nous sommes en droit d’exiger. Les marques et les labels sont des signes de conformité et de reconnaissance de la qualité, au cœur d’une stratégie de promotion, de l’image et de la visibilité. • C’est pour cela que votre entreprise, Coquille Bonheur a décidé de cesser de proposer la visite aux dauphins. C'est très courageux. Des raisons purement environnementales et aussi pour protéger l’espèce des


Le respect de l'environnement, de la culture, des us et coutumes locales sont des devoirs que nous sommes en droit d’exiger.

établissements d’hébergement, l’exercice de classification et la qualité en général pour l’industrie touristique en général afin de protéger notre image de marque selon les normes de qualité. La classification des hôtels et une règlementation rigoureuse permettront de mettre au point des nouvelles solutions pour réduire la pratique du “All Inclusive”, décourager l’intégration verticale qui aidera à instituer un tourisme de communauté dont les autres composants outres les hôtels pourraient éventuellement profiter.

Delphinidés qui habitent nos eaux, et également pour la protection des vacanciers. Il faut comprendre que les dauphins qui séjournent dans nos eaux sont des dauphins sauvages et qu’empiéter sur leur habitat d’une manière agressive finira par avoir le résultat inverse de ce que nous souhaitons. Nous devons également nous soucier de la sécurité des vacanciers, souvent mal encadrés ou mal informés, sous peine de voir se répéter des accidents graves liés à cette activité. La loi doit être appliquée dans toute sa rigueur, c’est un minimum ou légiférer d’avantage si il y a lieu. Nous ne pouvons pas, en tant que destination responsable, continuer avec ces scandaleuses séances de “swim with Dolphins”. Les opérateurs organisent de véritables battues et les bateaux harcèlent les dauphins. Je suis pour un tourisme durable et éco-responsable. Les dauphins finiront bientôt par mal tolérer ces agissements. Si on continue à ce rythme ils vont s’éloigner et ce sera la catastrophe. • La qualité des prestations des petits opérateurs laisse souvent à désirer. Que prévoyez-vous pour y remédier ? Vrai et faux. L’élaboration de normes de qualité, entendue au sens large couvre les petits et les grands. Le niveau des normes peut être un facteur de barrière fortement contraignant pour les opérateurs mais cela n’est pas toujours le cas et dépend notamment de l’appui que peuvent recevoir les opérateurs pour se mettre à niveau. Les petits et moyens prestataires sont confrontés à des difficultés économiques. Ce prisme tend à laisser à l’écart des secteurs comme par exemple l’artisanal, qui joue un rôle essentiel dans l’emploi et la lutte contre la pauvreté. C’est le devoir des autorités d’accompagner et d’encadrer. La réglementation devrait prendre en compte la création d’opportunités pour les petites et moyennes entreprises pour profiter de l’apport économique de notre ’industrie touristique. C’est la responsabilité de la Tourism Authority de s’assurer que les petites entreprises reçoivent une formation professionnelle continue qui soit en adéquation avec les exigences en vue d’assurer une qualité sans faille à tous les niveaux.

La classification aidera définitivement le touriste à faire son choix. • Peut-on imaginer une classification des hôtels, restaurants et autres prestataires de service pour le tourisme ? La classification des hôtels/hébergements/restaurants et autres est quasi essentielle. Cette innovation au sein de l’industrie touristique sera certainement et à juste titre perçue comme un signe de dynamisme. Un touriste n’est pas toujours bien informé de la catégorie des produits disponibles là où il se rend. La classification aidera définitivement le touriste à faire son choix. Elle protègera ainsi le touriste des opérateurs peu professionnels et peu respectueux des clients. C’est l’image de la destination qui est en jeu. Nous ne pouvons pas nous permettre le laxisme d’autant plus que nous sommes aujourd’hui une industrie mature. La Tourism Authority finalisera bientôt les mesures de sureté et de sécurité dans les

• Les chiffres des arrivées touristiques sont repartis à la hausse. A quoi attribuez-vous cela ? À la diversification en misant sur la Chine ! Une vision bien réfléchie, heureusement pour nous. S’il y avait au début beaucoup de réticence de la part des hôteliers et autres stakeholders, aujourd’hui, ils sont tous unanimes à reconnaître que d’avoir exploité les marchés émergents a été bénéfique pour l’industrie. Les autres marchés montrent un signe de croissance potentielle. Maurice, jusqu'à preuve du contraire, est condamnée à exploiter des régions où le pouvoir d'achat est significatif. Il reste que la situation de l’économie française continue à être inquiétante avec la courbe du chômage qui continue de grimper. Néanmoins, les arrivées pour cette année dépasseront largement la barre d’un million facilement. • Le problème d’accès aérien reste d’actualité en dépit de la venue de nouveaux acteurs comme China Southern Airlines et Thomson Airways. Comment peut-on mieux faire? La question d’accès aérien ne relève pas de la Tourism Authority mais j’y répondrais quand même. Nous connaissons la position d’Air Mauritius sur ce sujet, l’annulation sous pression de dessertes sur plusieurs routes et l’effet néfaste sur la destination d’un côté et d’un autre l’effet bénéfique sur la profitabilité de la compagnie d’aviation nationale ! Pas les mêmes intérêts forcement !!! Ceci étant, le Ministère du Tourisme en la personne de son ministre a réagi avec force et vigueur pour donner à la destination des sièges d’avions combien manquants. On accueille les nouveaux acteurs et nous devons saluer également l’effort appréciable d’Emirates Airlines.

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SPORTS

Au C Beach Club

Lancement en fanfare de l’AfrAsia Bank Mauritius Open

Partenaires et organisateurs en mode détente pour le lancement du tournoi.

Soleil, sable, séga : tous les ingrédients étaient réunis pour faire du lancement de l’AfrAsia Bank Mauritius Open, le 28 août dernier, une véritable réussite. Le C Beach Club s’était paré de ses meilleurs atours et Dame Nature avait chassé tous les nuages qui, la veille encore, obscurcissaient le ciel de Bel Ombre. De bon augure pour ce tournoi exceptionnel qui se tiendra du 7 au 10 mai 2015 à l'Heritage Golf Club et qui sera le premier à être approuvé à la fois par les Sunshine, European et Asian tours.

Pour cette grande première Selwyn Nathan, directeur exécutif du Sunshine Tour, Keith Waters, COO de l’European Tour et Mike Kerre CEO de l’Asian Tour avaient tous fait le déplacement pour Maurice. Le tournoi devrait réunir quelques 136 joueurs, dont 40 de chacun des tours participants, et sera joué comme championnat de 72 trous en stokeplay, soit sur quatre jours. Les scores de ce tournoi compteront pour les tours individuels de l’Order of Merit and World Ranking Points, la Race to Dubai et l’Investec Cup. L’AfrAsia Bank Mauritius Open sera doté

d’un total des prix de 1 million d'euros, qui sera le montant le plus élevé jamais payé pour un tournoi organisé à Maurice. Pour marquer le lancement, un tournoi de golf s’est tenu au Heritage Golf Club (sur le parcours 9 trous) qui a vu la victoire de l'équipe du Gymkhana Club. Outre, AfrAsia Bank et Heritage Resorts, Rogers, Anahita Mauritius, Villas Valriche, Domaine de Bel Ombre, Air Mauritius et la Mauritius Tourism Promotion Authority sont également les parrains du tournoi.

De gauche à droite, Dan Nicol, le maitre de cérémonie, Rajat Goswamy, Shekhar Gopal, Raj Prayag, Ishwar Beeneesseereesingh et Hector Espitalier-Noel, CEO de ENL.

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Selwyn Nathan, directeur exécutif du Sunshine Tour, Keith Waters, COO de l’European Tour et Mike Kerre CEO de l’Asian Tour

Les danseuses de séga ont donné le ton festif du lancement

L’équipe de communication d’Afrasia

L’équipe de communication de VLH

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SPORTS

Seconde édition

L’AfrAsia International 7’s Rugby Tournament prend de l’ampleur

L’équipe de Maurice a terminé à la 7ème place du classement général

Les matchs ont été de belle facture avec de beaux engagements des jeunes de part et d’autre

La seconde édition du tournoi l’AfrAsia International de rugby à sept pour les moins de 18 ans, organisé par le Rugby Union Mauritius a pris de l’ampleur cette année avec une retransmission par les chaînes sportives à travers plus d’une centaine de pays. Disputé les 11 et 12 octobre au Northfields Sports Club, cet événement a vu la participation des équipes d’Afrique du Sud, 64 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

de la Réunion, du Mozambique, de Madagascar et bien sûr, de l’île Maurice. L’équipe mauricienne n’a malheureusement pas pu atteindre le podium avec une équipe réduite à un moment du match. Battue en quart de finale face aux Malgaches, elle s’est retrouvée à la septième place du classement général. Outeniqua, quant à elle, garde sa place de champion pour cette édition avec un sans-faute pendant tout le tournoi. Après le succès de la première édition tenue l’année dernière, l’objectif des organisateurs était de faire de ce tournoi un véritable événement international dans les 3 à 5

années à venir, avec une visibilité accrue pour notre île. Selon Michael Beyneveldt, le Chief Operating Officer de Vision Sports Mauritius, partenaire du tournoi, il y a beaucoup d’opportunités pour le développement du tourisme sportif à l’île Maurice et ce genre d’événement y contribue. Le Rugby 7s est une formule de jeu qui comprend 7 joueurs par équipe au lieu des 15 habituels et est actuellement le sport qui prend de l’ampleur en Afrique. Il est à noter que le Rugby 7s sera joué pour la première fois aux jeux Olympiques de Rio en 2016.



SPORTS

Coast 2 Coast MTB Challenge 2014

Une formidable édition 2014

L

a dernière édition du Coast 2 Coast a eu lieu en octobre dernier à travers l’île. Depuis la création de cette superbe compétition en 2011, l’événement n’a cessé d’attirer de plus en plus de participants, pour certains venus de pays comme La Réunion ou l’Afrique du Sud. Nous avons receuilli les impressions de Christian Desjardin, organisateur de la course. « Le Coast 2 Coast est l'une de nos courses préférées que nous faisons en tant qu'organisateurs. Non seulement le VTT est un sport passionnant en soi, mais il crée autour de lui une atmosphère bien particulière. De la planification de leurs repas, les arrangements, les blessures, les problèmes de santé, problèmes techniques, le couchage, nous prenons soin de tous avec une attention toute particulière », nous indique Christian Desjardins, organisateur de la course. Et d'ajouter, « la course par étape de 3 jours nécessite beaucoup de planification. Nous avons commencé l'organisation de la course 2014, dès que le C2C 2013 a pris fin en 2013. CRA a voulu apporter quelques modifications cette année pour offrir encore plus de beaux paysages et de nouveaux défis. Les participants avaient la possibilité de s'inscrire dès le mois de juin. Nous avons eu 19 entrées individuelles et 27 équipes pour un total de 73 coureurs. Sans oublier les 5 participantes féminines (2 équipes et 1 femme en individuelle) qui ont su relever le défi haut la main. »

66 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014


Etape 1 La course a commencé au Riverland Sports Club de Rivière Noire. Tous les coureurs avaient pris leurs dossards le jeudi. Alors que certains coureurs avaient campé sur place, (en particulier les Réunionnais et ceux provenant d'Afrique du sud entre autres) d'autres participants étaient au rendez-vous le lendemain matin. L'étape s'est déroulée sans problèmes particuliers amis a très vite mis les participants dans le bain. L'arrivée au Shandrani à Blue Bay, s'est faite après plus de 3h30 de course pour les premiers.

Étape 2 La matinée a commencé par un superbe petit déjeuner au Shandani sous des averses éparses. Certains cyclistes avaient campé sur le terrain de golf toute la nuit. Cette étape a commencé de l'hôtel à Belle Mare. Avec quelques mésaventures,certains furent disqualifiés mais en mesure tout de même de terminer la course avec ou sans leur

Le vainqueur en individuel Olivier Heutte

partenaire. Les coureurs sont arrivés à Belle Mare,après plus de 3h30 de course effrénée et la fatigue qui commençait à se faire ressentir.

Soleil, repas, amis et familles étaient tous présents pour accueillir à nouveau les coureurs après 3 jours éprouvants sur le parcours.

Etape 3

Vainqueurs au général :

Après avoir visionné la vidéo des premiers jours de course, vidéo faite par Jean Louis Pothin de la Réunion, et une bonne nuit pour oublier les malheurs de certains en 2013 au départ de Belle Mare les vététistes étaient prêts pour la phase finale. Cette étape s'est avérée difficile avec des points de portage, un terrain rocheux, un soleil brûlant et sans nuages. L'arrivée finale s'est déroulée sur la plage à Azuri, dans l'est du pays.

Individuel - Olivier Heutte - 09:37:26 Vétérans - Équipe ACPR - Georges Burel et Gil Guillaumin - 09:40:55 Hommes - Specialized Racing Team Laurent Wong et Stephan Olivier - 09h49: 35 Junior - On the Hunt - Jeremey et Simon Boy - 10:42:08 Feminines - Mempaper - Pauline Toulet et Isabelle Dupont - 13:07:29 Rendez-vous pris pour 2015 !

Pauline Toulet et Isabelle Dupont, les championnes féminines

Georges Burel et Gil Guillaumin, les champions vétérans et par équipe Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 67


BIEN-ÊTRE

A soins d'exception, Institut d’exception.

C'est à Pailles, dans un cadre paradisiaque ou nature et tranquillité font cause commune, à l'ombre des gigantesques banians du Domaine de St Louis que se trouve le premier Institut de soins Intraceuticals. Intraceuticals, la marque australienne est mondialement connue dans le domaine des soins pour le visage, le buste et les mains grâce à sa technologie exclusive et révolutionnaire pour la bonne et simple raison que ca fonctionne ! Ce concept innovant utilise la synergie de l’oxygène sous pression associée à une gamme de sérums naturel et d’acide hyaluronique dont les principes actifs pénètrent en profondeur dans les couches de l'épiderme. Le soin se déroule comme un doux massage qui rend à la peau une exceptionnelle souplesse, élasticité et luminosité. Voyage dans un monde de sérénité ou le mariage de l'innovation technologique et les 68 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

produits 100% naturels offrent une bouffée d'oxygène à notre peau ! Jardin calme, piscine, terrasse, cabines individuelles, toutes équipées, lobby, de nombreux petits coins tranquilles, personnel parfaitement qualifié, pas de doute, rien n'a été laissé au hasard. Aucune surprise à cela quand on sait que c'est Roland Maurel et son entreprise Mauvilac Cosmetics qui sont les promoteurs du projet. Une fois de plus, l'entrepreneur a voulu "le plus innovant, le plus naturel, le plus efficace; en somme, le meilleur". Intraceuticals propose 5 lignes de produits riches en composants naturels. Au choix : Rejuvenate, le véritable coup de jeune. Un rééquilibrage complet de l'hydratation de la peau et la réduction de rides et ridules. Opulence, pour l'élimination des tâches indésirables, réduction de l’hyper pigmentation, la luminosité et l’éclaircissement du teint. Clarity, spécialement conçu pour les peaux dites à problèmes avec de l'acné, des boutons, des inflammations ou autres irrégularités. Atoxelene, qui s'adresse aux peaux marquées,

aux contours des yeux et de la bouche. Et enfin Les Boosters- Vit C+3, Vit A+, Collagène et Antioxydant, une collection de soins spécifique aux concentrés actifs naturels pour des résultats visibles et instantanés. Objectif : que chaque type de peau puisse trouver un soin qui lui soit adapté. Nous vivons sur une île paradisiaque certes, mais le soleil, l'air salin, les conditions d'humidité importantes et changeantes, auxquels se rajoutent toutes les pollutions de notre monde moderne, voilà autant d'agressions quotidiennes, contre lesquelles il est primordial de protéger notre premier rempart, notre peau ! Coqueluche des stars de Hollywood a l’exemple de Madonna, de Bollywood, en passant par le monde du ‘fashion’ et de la photo, Intraceuticals a aujourd'hui à coeur que de nombreuses femmes et de nombreux hommes à Maurice... l'aient dans la peau ! L'institut propose également les vernis et soins de manucure et pédicure de la marque mondialement connue O.P.I.

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Intraceuticals, une bouffée d'oxygène !



PROMOTION

Sur l’île Aux Deux Cocos

Mariage au paradis pour trente couples chinois

Les couples scellent leur union sur le mur des cœurs

Ciel azur, mer turquoise, plage de sable fin : une certaine idée du paradis qu’offre l’île Maurice pour les jeunes Chinois. Ce rêve, quelque soixante d’entre eux l’ont vécu début septembre quand ils sont venus en voyage de noces sur notre île. Le moment culminant de ce voyage aura été la célébration de leur mariage sur l’île Aux Deux Cocos. Un grand moment d’émotion pour ces jeunes tourtereaux tous fiers de se jurer fidélité dans ce cadre idyllique.

« Nous sommes très heureux. Nous avons entendu parler de Maurice à travers la TV. C’est une île magnifique. C’était un rêve pour nous de venir ici. Nous sommes ravis », déclare Shi Wi un ingénieur en informatique de 35 ans sous le regard approbateur de sa femme, Li Chi, une infirmière de 28 ans. Les mariés visiblement éblouis par le cadre et par l’événement ne se lassent pas d’immortaliser ce moment sur la plage, sur la jetée ou encore sous les filaos. Comme Shi Wi et Li Chi, les autres couples chinois ont profité de chaque instant de leur passage sur l’île. Du temps ensoleillé de l’après-midi jusqu’au magnifique clair de pleine lune qui a doublement béni leur union puisque c’était aussi la Fête de la lune ce jour-là. Et comme si cela avait été programmé, la pleine lune ce soir là était la plus ronde et la plus lumineuse de l’année, ce qui symbolise l’unité de la famille et le

Ciel azur, mer turquoise, et voiles colorées : de quoi faire rêver

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Les jeunes couples attendant patiemment la cérémonie officielle

Célébrer l’amour dans un cadre idyllique

rassemblement , comme n’a pas manqué de rappeler l’ambassadeur de Chine, Li Li. Il a affirmé que « l’île aux Deux Cocos respire le bonheur cet après-midi ». « Comme l’a déclaré l’écrivain Mark Twain, l’île Maurice est le paradis terrestre et est marquée par la nature et la simplicité. J’espère que cela va rappeler aux nouveaux mariés leur première intention d’amour et gagner d’avantage de confiance dans le mariage. Cet après-midi c’est aussi la consécration de la coopération touristique entre la Chine et Maurice. Je dois dire que le secteur touristique entre les deux pays se consolide avec les mariages et j’espère qu’avec les efforts des deux parties la lune de miel de la coopération touristique viendra et durera », a-t-il conclu avec humour. En tenue d’apparat, les nouveaux mariés se sont présentés devant un parterre d’invités très select incluant, outre l’ambassadeur, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Michaël Sik Yuen, le président de l’Ahrim, Gregory de Clerck et Joseph Sinamalé, maire de la ville de Saint-Paul de l’île de La Réunion. L’événement a aussi bénéficié de la présence


Parmi les jeunes mariés, ce couple de Français qui travaillent en Chine

Miss Chine International 2014

Elle n’est pas passée inaperçue. Grande, belle, sourire charmeur : c’est Wei Lisi, Miss Chine International. Originaire de Mongolie Intérieure, cette étudiante en Médias et communication voudrait faire carrière comme journaliste. En attendant, elle se passionne comme toutes les Miss aux œuvres caritatives et en particulier à la défense des animaux abandonnés.

Miss Chine International 2014 et ses dauphines

Le séga traditionnel pour se mettre dans l’ambiance mauricienne

de Miss International Chine 2014, Wei Lisi et ses dauphines et de nombreux médias chinois. La cérémonie de mariage s’est déroulée sur la plage de l’île. Les mariés ont été unis par un pasteur et se sont embrassés à la fin de la cérémonie selon la tradition occidentale. Ils se sont ensuite prêtés à des séances de photos et des interviews pour les nombreux médias présents dont la télévision chinoise Dragon TV, les magazines chinois Voyage Magazine,

Travel and Leisure Magazine, Elle Magazine, CEO Traveler et Out of Hundred. Les nouveaux mariés ont ensuite eu droit à un cocktail et dîner à la belle étoile avec au menu un buffet mauricien. La soirée s’est terminée par le sega mauricien, chanson dansée au son des instruments de percussion traditionnels, et un feu d’artifice est venu s’ajouter à la beauté du ciel déjà paré d’une magnifique pleine lune. Ce mariage fait partie de la campagne de

Feu d’artifice, clôture d’une journée mémorable

promotion vis-à-vis de la clientèle chinoise comme l’a rappelé le ministre Sik Yuen. Il fait partie d’un programme appelé Amazing Love Mauritius Wedding Trip organisé par l’Office du Tourisme mauricien, Access China Services et d’autres partenaires du secteur du tourisme dont LUX* Resorts & Hotels, Tam Tam Tours, Air Mauritius, Sun Resorts, Veranda Leisure & Hospitality, Sofitel So Mauritius, China Southern Airlines, Diva Studio, et Poncini. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 71


PROMOTION

Initiative d’Oazure

La Baule, une formidable vitrine pour l’île Maurice Au moment où se déroulait le Salon International du Tourisme, IFTM Top Resa, à Paris, l’île Maurice était aussi mise en valeur à quelques 400 km au sud-est de la capitale française, à La Baule. Cela, grâce à Chrystel de Bricourt qui y représentait son entreprise, Oazure, mais aussi l’Office du tourisme de Maurice. Une présence qui se justifie par la clientèle qui se donne rendez-vous dans cette station balnéaire réputée. Amateurs de golf, de kite, de voile ou de jumping, assurément des visiteurs potentiels pour Maurice, déclare Guillaume de Bricourt son époux. C’est la seconde fois qu’Oazure est à La Baule. En 2013, l’entreprise mauricienne spécialisée dans la location des villas, avait pris un stand pour une seule compétition, le Derby Kite. Devant le succès de cette première édition, le couple de Bricourt, originaire de la région du pays de La Loire, a ainsi décidé d’être présent sur tous les Derbys. Depuis le 15 mai, huit éditions ont eu lieu, la dernière s’étant tenue du 25 au 28 septembre derniers. « Même si la compétition a lieu à La Baule, elle attire les gens de la France entière notamment pour le Jumping qui s’est déroulé mi-mai et qui fait partie de la Coupe des Nations de Jumping. Elle est donc très médiatisée avec télé, presse et radio. La présence assez improbable de Maurice ne passe pas inaperçue. Comme les visiteurs qui visitent les stands, ont, pour la plupart, déjà entendu parler de l’île Maurice, notre présence peut ainsi les inciter

De gauche à droite : Danny Mootoosamy, Audrey Gopaul, le gagnant du Prix Oazure Villa Maurice au Derby Jumping de La Baule, Abdelkader Maamar, cavalier marocain de l'écurie du roi Mohammed VI du Maroc et Chrystel et Guillaume de Bricourt.

à venir passer des vacances chez nous. Ajoutée à cela, la décoration de notre stand qui tranche radicalement par rapport aux autres stands et attire énormément de monde », indique Chrystel. La Baule reste incontestablement une des stations balnéaires les plus fréquentées et ce, depuis le début du XXe siècle à l’instar de Deauville, Dinard ou Cannes. Diane Kurys l’avait du reste portée à l’ecran en 1990 sous le titre simple et explicite de La Baule-les Pins. La ville possède beaucoup de clubs sportifs: polo, équitation, tennis, volley, kite et voile. Les compétitions ont toujours fait partie de la vie de La Baule, mais il y a 30 ans, un homme, Jean Claude Driancourt, décide de fédérer tout cela et organise les Derbys. Le succès est immédiat et on y voit désormais défiler des grandes stars du sport, du cinéma ou de la mode : les frères Peyron, Bruno, Loïck et Stéphan, des natifs de la Baule, connus dans le monde de la voile, tout comme Yves Pajot, autre célébrité locale, ou

encore, dans le milieu du cinéma, Sean Connery, Mel Gibson, Jean Rochefort, Lambert Wilson, sans oublier le Prince Rainier de Monaco, tous membres d'honneur. Rien que du beau monde. Ce qui conforte le couple de Bricourt dans leur initiative. Pour l’année prochaine Guillaume et Chrystel souhaitent néanmoins une présence mauricienne plus forte et plus représentative. « L’année dernière nous avons été accompagnés par Afrasia pour le Derby Golf et la MTPA pour le Derby Kite et le Derbu Sup Baie. Historic Marine, Horizon, Evaco et le groupe Constance nous ont également apporté leur soutien en donnant de lots de prix. Pour 2015 nous souhaitons avoir d’autres partenaires afin de montrer qu’il n’y a pas que des plages à Maurice. La MTPA souhaite mettre en avant l’année prochaine, les activités que l’on peut faire à Maurice, écotourisme, golf, trail, kite etc. », explique Chrystel. L’appel est donc lancé. Espérons que les acteurs du tourisme saisiront la balle au bond.

L'un des 5 Penduick présents au Derby Voiles de Légende de La Baule à la manœuvre

Danny Mootoosamy, Audrey Gopaul, Chrystel et Guillaume de Bricourt remettant les lots de la 7ème place du Prix Oazure Villa Maurice à Guillaume Canet

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DOSSIER

Salon Top Resa

L’Île Maurice à la reconquête du marché français Ils y étaient tous ou presque, grands groupes hôteliers ou hôtels de charme sans oublier les réceptifs. Ils ne l’auraient manqué pour rien au monde car le Salon International du Tourisme de France, plus connu comme Top Resa, reste la Mecque du Tourisme. Tous, sans oublier les opérateurs de Rodrigues, réunis dans le magnifique stand de l’Office du Tourisme de la MTPA pour bien montrer que l’île Maurice et Rodrigues sont toujours présentes et plus que jamais déterminées à reconquérir ce marché français très fébrile. Une présence en force qui vient rappeler qu’en dépit de l’omniprésence du digital, rien ne remplace le contact humain. À l’ouverture du salon le mardi 23 septembre, à la Porte de Versailles à Paris, le directeur de la MTPA, Karl Mootoosamy déclarait à Côte Nord, « nous sommes dans une dynamique de reconquête du marché français qui est notre principal marché. Tout est mis en place avec nos principaux partenaires dont les compagnies aériennes comme Air Mauritius, Emirates, Corsair et Air France pour offrir une capacité maximale pour

Natacha Mudhoo (d) et Nisha Maistry (g) de Medine Leisure avec deux clientes

répondre à la demande. Nous sommes à la fois dans une dynamique de conquête et de séduction pour asseoir la notoriété de l’île Maurice en faisant des communications pointues sur des icônes telles que le golf. Nous avons donc des actions en province et sur Paris. En visant large, nous espérons mettre en place une croissance en octobre, novembre et décembre ». Effectivement l’offre mauricienne se veut aujourd’hui au-delà de la plage et du soleil. Ainsi, le CEO du groupe Veranda Luxury Hotels (VLH), François Eynaud, qui accueille le Mauritius Afrasia Golf Open au mois d’avril prochain a mis l’accent sur la

Véronique Berthier, responsable des ventes du groupe LUX* Resorts & Hotels et Popo Hitié directeur de Summertimes

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dimension exceptionnelle de ce tournoi placé sous le signe de trois tours, Afrique, Asie et Europe. « Ce sera le tournoi le plus richement doté de Maurice et qui réunira plus de 140 golfeurs internationaux prestigieux auxquels se joindront deux Mauriciens », at-il déclaré. Le Cluster Loisirs du groupe Medine met également l’accent sur son magnifique parcours de 18 trous mais aussi sur le parc animalier Casela qui vient de s’enrichir de 80 animaux importés directement d’Afrique du Sud et de nouvelles attractions. La table du groupe située bien en évidence à l’entrée ne passait pas inaperçue avec la

Le CEO de VLH, François Eynaud en compagnie de Béatrice Mayer, directrice de Côte Nord Editions Ltd.


Alexandre Avakumovic, Sales and Marketing Manager de l’hôtel 20°Sud et Corinne Park, Sales and Marketing Manager de BakwaLodge

L’équipe d’Attitude : le CEO Michel Pitot, (g) et Vincent Desvaux de Marigny entourant , Nathalie Bueno - Directrice France - Suisse – Belgique basée à Paris.

Karl Mootoosamy, directeur de la MTPA en compagnie de Christian Lefevre, président de la Tourism Authority et Ajay Sewoochurn directeur du Cotton Bay à Rodrigues

Wendy Vanderbreucq (g) et sa sœur Cindy de Baystone

superbe couverture de Côte Nord sur l’offre de Medine. Natacha Mudhoo, la responsable marketing, affichait sa satisfaction : « Il y a un énorme engouement pour notre offre qui est unique non seulement à Maurice mais aussi dans la région océan Indien ». Ce côté unique on le retrouve aussi dans le service mauricien, fait remarquer Jolanda Sadni Ziane, directrice du Sofitel Impérial, qui en était à son premier salon Top Resa. « L’intérêt pour Maurice est très fort. Chaque personne que je rencontre n’arrête pas de parler des Mauriciens, de leur gentillesse, du service de leur sincérité. Ça, c’est la force de Maurice. Il y a beaucoup de pays avec de belles plages, de beaux hôtels mais ils n’ont pas les Mauriciens et nous, on les a », se vante-t-elle.

Jolanda Sadni Ziane, directrice générale du Sofitel l’Impérial entourée de Karine Bienaimé et Antonio Ferreira de Sousa du Sofitel So

Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 75


DOSSIER

Les charmantes hôtesses du Stand Maurice

Fabien Lefébure, Président et CEO de Solis Indian Ocean et Anne Marie Coignard, consultante

William Vincent, Jean-François Richard et Pascal Fitoussi de Starwood

Véronique Terisse et Devi Pentamah du Hilton

Satisfaction La satisfaction semble être le sentiment général. Tous s’accordent à dire que le stand de Maurice est réussi. Un petit pincement quand même pour nos amis de Rodrigues qui auraient aimé être plus visibles. « Il nous manque un coin Rodrigues sur ce stand », déclare Corinne Park, Sales and Marketing Manager de BakwaLodge. « Le stand de Maurice est très beau mais il manque une mention de l’île Rodrigues. On aurait pu mettre une photo de Rodrigues même s’il fallait y contribuer financièrement », ajoute Stephanie Prosper, Promotion officer du Rodrigues Tourism Office. Pour autant, ce salon auquel elle participait pour la première fois, a été un succès pour la destination Rodrigues, assure-t-elle. « Nous avons rencontré pas mal de monde, des gens intéressants et nous avons eu des propositions intéressantes. J’ai trouvé beaucoup de moyens pour mieux vendre Rodrigues. Le salon est un lieu de rencontre qui peut se multiplier grâce 76 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

à la personne avec qui on rentre en contact ». Stephanie ajoute qu’elle a aussi bien apprécié les sessions de formation dispensées par la MTPA à destination des agents présents et que Rodrigues a reçu un très bon accueil. Un sentiment que ressent Corine Park, qui parle du « plaisir de vendre Rodrigues ». « Nous aussi avons une clientèle de fidèles qui nous rend visite et on n’a pas trop de difficulté à vendre la destination même si elle est excentrée par rapport à Maurice car la clientèle cherche cette spécificité rodriguaise. C’est une clientèle qui connaît souvent déjà Maurice et qui cherche ce qu’on n’a pas ou plus à Maurice, la beauté sauvage, le côté minéral, une gentillesse extrême, une population qui vit à un autre rythme, un côté authentique ». Pourtant ce côté authentique on peut le retrouver chez les petits hôtels de charme ou les boutique-hôtels, rappelle Alexandre Avakumovic, Sales and Marketing Manager de l’hôtel 20°Sud qui vient d’intégrer le label Mauritius Boutique Hotels (MBH) qui

comptait déjà la Palmeraie, le Tamarina et la Demeure Saint Antoine. Ce label peut désormais leur permettre de maximiser les investissements et amortir les coûts. « Les petits hôtels se heurtent toujours au problème des moyens financiers mais aussi humains. Nous sommes ravis d’être invités par l’Ahrim et la MTPA nous offre une table. Nous leurs en sommes reconnaissants », déclare Alexandre. Pour autant ce n’est pas l’endroit où l’on va conclure des contrats, ajoute-t-il. « Mais c’est important d’être présent, de rencontrer des directeurs de projets, des agences nouvelles, de tout ce qui est presse et communication. Je vais leur demander un bilan de la saison précédente, des chiffres. Je vais voir s’il y a une évolution et s’il faut mieux nous commercialiser, comment s’y prendre ». Cette opportunité de contact humain est la force du salon que ne saurait lui disputer le digital. Veronique Terisse, Director of Business Development du Hilton Mauritius, qui, pour sa toute première participation est


venue présenter l’établissement rénové, ne dit pas le contraire. « Ce salon a toujours du sens. On a besoin de relationnel, même si on a de plus en plus de ventes en ligne. Car, on n’achète pas un séjour à Maurice comme un week-end à Barcelone. On n’achète pas seulement le gîte et le couvert, on achète quelque chose d’inoubliable. Le digital ne rend pas cela et le contact humain reste primordial. Les nouvelles générations qui utilisent le plus le digital n’ont pas les mêmes attentes comme acheter le voyage de leur vie. »

Flash sales Pourtant la place de plus en plus grande du digital ne saurait être contestée et encore moins sous-estimée comme nous fait comprendre Jean-François Richard, responsable des ventes du Westin et du Meridien pour le groupe Starwood. « La clientèle française est plus tactile. Le consommateur va de plus en plus sur internet pour réserver son voyage. Les tour-opérateurs qui impriment leurs brochures pour vendre leurs destinations, c’est dépassé. Nous avons de plus en plus de ventes en ligne et les opérateurs qui offrent des « flash sales » poussent comme des champignons. Les agences de voyages classiques sont descendues aujourd’hui à environ 50% (contre 90% il y a à peine 5 ans), 40% de ventes en ligne et 10% de « flash sales ». Le « business model » change et le futur appartient à ceux qui pourront créer l’outil informatique en ligne qui pourra offrir l’offre complète : billet d’avion, hôtel, services, tout cela en un clic ». En attendant, le modèle classique du salon rapporte ses fruits et Pascal Fitoussi, directeur des ventes de Starwood Hotels and Resorts Maurice ne nous dira pas le contraire. « Un salon excellent. Avec le succès que l’on a eu avec le Méridien et le St Régis cet été, on sent tout de suite le même intérêt pour le Westin qui vient d’ouvrir. On remarque que la destination Maurice repart. Ce salon permet en trois quatre jours de tout rassembler sur le marché français ce qu’il nous aurait fallu faire en un mois en termes de rencontres avec les partenaires. » Pour Jolanda Sadni-Ziane, « chaque salon a son importance ». « Il ne s’agit pas juste de signer un contrat mais il faut aussi animer le contrat. Les clients viennent voir tous les hôtels et c’est bien car on ne peut exister seul. Il faut faire revenir les clients français à Maurice. L’île le mérite. » Des propos qui font écho à ceux de Véronique Berthier, responsable des ventes du groupe LUX* Resorts & Hotels. « Il faut que l’île Maurice continue de marquer le

Le Holiday Inn présente le tourisme des affaires Première expérience à Top Resa cette année pour le Holiday Inn Mauritius représenté par son directeur Grégory Coquet. Ce business hôtel qui a ouvert ses portes à la mi-décembre 2013 vient renforcer l’offre de l’île Maurice à TopResa. « Notre démarche en venant ici n’était pas la même que celle des autres groupes et établissements qui sont plus dans le commercial. On ne vient pas proposer de long séjour chez nous. On vient plus proposer un complément par rapport à ce qui est déjà offert. Par exemple si le client doit prendre un vol très tôt le matin ou tard l’après-midi, s’il doit libérer la chambre à midi. On propose donc un support pour un usage d’un jour avec une panoplie de services, gym,spa et restaurant. D’autre part, on propose un transit pour les voyageurs qui arrivent de l’Afrique ou de La Réunion vers l’Asie et dans le sens inverse », explique Gregory Coquet. « On se positionne aussi comme un hôtel d’affaires avec toutes les aménités comme nos salles de conférences. Nous avons également une situation géographique intéressante qui évite de longs déplacements dans l’île surtout si le séjour est court. » Il assure avoir eu une bonne expérience de salon. « Le stand de Maurice est bien positionné. Il y a assez de visibilité et beaucoup de visiteurs multi spectre, pas que des TO et des acheteurs mais aussi des rencontres avec des partenaires stratégiques. Point positif de ce salon, c’est pouvoir se poser et reprendre le contact humain avec toutes ces personnes avec lesquelles nous sommes connectés tout au long de l’année. Même si on ne fait pas de grandes affaires dans ce type de salon, cela permet d’assurer une bonne visibilité et de conforter le réseautage ».

marché français en tant que destination à la mode. Il y a beaucoup de nouvelles destinations qui arrivent et il faut se repositionner. Il y a de grandes stratégies à redéfinir ». « L’île Maurice ne doit pas perdre de sa présence et au contraire doit la renforcer. Il faut de nouvelles campagnes de promotion qui s’adressent à un public large comme les affiches dans le métro », ajoute celle qui a été élue meilleur Tour Manager par TourMag en marge du Salon. Alexandre Avakumovic, tout en soulignant l’apport capital de l’Ahrim et de la Mtpa, est également d’avis qu’il faudrait peut-être revoir les outils qui sont mis à la disposition des hôteliers. « Certaines brochures sont dépassées voire carrément inutiles. Par contre les cartes de l’île Maurice sont très utiles pour

situer les hôtels, les activités et les sites d’intérêts mais peut-être pas dans le cadre d’un salon professionnel. » Des suggestions qui pourraient aider à mieux reconquérir ce marché français qui reste fragile. Mais les perspectives sont encourageantes, avance Veronique Berthier « Je pense que le marché français se réveille même si on n’est pas encore sorti de la crise. Il y a plus de réservations en avance. » Des pensées optimistes qui caractérisent le secteur hôtelier mauricien qui contre vents et marées continue d’avancer et de se présenter comme une référence dans le monde. À l’année prochaine pour un autre salon encore plus riche.

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DOSSIER

Sydney Pierre, président de la MTPA

« Il faut revoir la stratégie des salons » Fraîchement élu à la présidence de la MTPA, Sydney Pierre était bien évidemment au Salon Top Resa avec sa nouvelle casquette. Lui qui a fait plus de 50 salons, avoue ne pas en être un grand fan. Lors d’un entretien exclusif avec Côte Nord, il annonce ses intentions de revoir la stratégie dans le cadre du projet îles Vanille auquel il attache beaucoup d’importance, et n’y va pas par quatre chemins pour mettre le doigt là où ça fait mal. Sydney Pierre, c’est votre premier salon en tant que président de la MTPA. Comment le vivez-vous ? Honnêtement je ne suis pas un grand fan des salons. J’en en ai fait plus de 50. Je voudrais même les abolir. Je travaille actuellement avec les îles Vanille pour trouver d'autres formes de promotion. Néanmoins, je ne vois pas une absence de Maurice à TopResa dans les années à venir. Si je suis toujours là l'année prochaine, Top Resa sera différent. Il faut penser à un nouveau modèle parce que tout a évolué. Les gens que l'on rencontre dans les salons, à peu près 80%, sont ceux avec lesquels on est en contact toute l'année. Personne ne prend l'initiative de le dire mais c'est un fait Rien qu'avec l'achat de l'espace on pourrait avoir un meilleur retour sur l'investissement. Il faut une rationalisation de l'argent injecté. Quand les ressources sont limitées, il faut les utiliser à bon escient. Il y trop de nouvelles destinations qui font de l’ombre à Maurice ? C’est vrai qu’il y beaucoup de destinations qui se sont ouvertes c'est dernières années ; les pays asiatiques notamment, la Thaïlande et le Sri Lanka qui sort de décennies de guerre civile. Mais Maurice reste une destination de choix avec une qualité de service, une diversité des plages, une hôtellerie haut de gamme, et une pléthore d’activités. Aucune destination au monde n'offre autant de diversités. Les voyages font bouger un peuple par

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rapport à un autre peuple, on choisit une destination par rapport à une culture. Maurice devrait continuer à aller dans cette direction et montrer la richesse culturelle que nous avons. Nous devons développer des itinéraires pour aller manger avec des Mauriciens, monter ce genre de plateforme pour mettre en valeur ce type de prestations. Il ne faut pas parler de nos concurrents, il faut vendre notre destination; il ne faut pas les négliger, ne pas les oublier mais toujours mettre en avant ce que nous proposons. Qu'en est-il de la cherté de la destination ? Aujourd'hui on est à moins 25% des tarifs de 2006. Pourquoi ? Parce qu'il y a eu une concurrence, et les gens comparent. Autrefois on était sur un piédestal. Il y un nouvel environnement et il faut se battre pour s'imposer. N'y a-t-il pas une volonté de stopper le nombre des arrivées ? Pourquoi est-ce que nous n’aurions pas le droit de construire des hôtels si nous respectons les critères? Pourquoi privilégier les uns par rapport aux autres ? Voyons les choses autrement, le bébé est né, les chambres

sont là. On ne peut pas changer l’offre excédentaire, les avions ? cela ne dépend pas de moi par contre je peux communiquer plus pour amener une demande. On a tous le même objectif, c'est de créér le plus gros gâteau. Si le gâteau devient plus gros, plus de gens vont en profiter. En termes de communication, que faire ? Il faut continuer de communiquer sur toutes les plateformes médiatiques, le digital, la télévision, les affichages. Les îles Vanille, sont une force qu'on aurait tort de négliger. Il faut être présent partout. La progression de la technologie nous oblige à rester toujours en mode d'adaptation et d'anticipation constant. La vitesse à laquelle nous avançons est très importante. Y-a-t-il des changements à apporter au niveau de la structure de la MTPA ? Je ne suis pas là depuis assez longtemps mais il est évident que l'on doit se remettre en question. On n’a pas eu de changement depuis longtemps à la MTPA. Cela mériterait que l'on s’y penche de plus près. La priorité n'est peut-être pas cela mais la structure doit coller à la stratégie.


Top Resa

Une rencontre mondiale et colorée Le salon Top Resa est un forum pour réaliser des affaires et voir des partenaires, anciens et nouveaux. Il est également un formidable lieu de rencontre pour pratiquement le globe entier. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, les stands nous donnent un aperçu de la culture des pays. Images colorées, insolites, amusantes ou troublantes, Côte Nord a choisi de vous faire partager cette grande kermesse du tourisme mondial.

Le sourire ensoleillé de Miss Sénégal

Le sourire légendaire des hôtesses d’Air Tahiti

Ces deux sœurs, agents de voyage, ont ramené un cadeau précieux et coloré du stand du Costa Rica

Le stand mexicain ne manquait pas d’allure

Cet émir qatari n’est pas passé inaperçu avec son faucon

Le milieu de terrain du PSG, Marco Verrati, a reçu un accueil que pourraient lui envier les ministres lors de sa venue au stand du Qatar

Assez inattendue, la présence d’un stand de la Palestine rappelle que ce pays déchiré est aussi une terre chargée d’histoire et hautement touristique

Rencontre entre le Chili et le Sénégal

La France, premier pays touristique au monde, était bien présente et notamment La Bourgogne avec cette belle danseuse de revue

Ce beau sourire sera reconnu de certains Mauriciens car cette hôtesse béninoise a fait un stage dans une agence mauricienne à Quatre-Bornes il y a quelques années

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DOSSIER

Salon Top Resa

Les îles Vanille en force Les îles Vanille ont très certainement marqué leur présence lors du dernier Salon Top Resa. Que ce soit Maurice, La Réunion, les Seychelles, Madagascar, Mayotte et la dernière arrivée, Maldives, tous les stands des îles de l’océan Indien regroupées dans un même lieu ont frappé les visiteurs. Quant aux dirigeants, tous ont mis en avant la nécessité de travailler en collaboration. Le nouveau président de l’Office du Tourisme de Maurice s’est prononcé en faveur d’un accroissement des échanges entre les îles Vanille afin de redynamiser le tourisme de la région face aux nouvelles donnes de cette industrie. Lors d’un entretien à Côte Nord, il a fait part de sa vision et de ses ambitions. Le salon Top Resa a été l’occasion pour lui de rencontrer le ministre du tourisme des Seychelles, Alain St Ange et Pascal Viroleau, Chief Exécutive des Iles Vanille. Alain St Ange et Sydney Pierre se sont accordés sur le fait d’unir les forces des Seychelles et de Maurice pour consolider l’organisation régionale des Iles Vanille, décision très bien accueillie par Pascal Viroleau. Pour rappel, la présidence des Iles Vanille passera à Madagascar dans quelques mois et à Maurice en 2015.

La directrice exécutive de l’Office du tourisme de Madagascar, Volanirina Raveloson

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Le ministre du tourisme des Seychelles, Alain St Ange avec son équipe sur le stand de l’archipel

La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin (centre), en compagnie du président de l’IRT, Patrick Serveaux (2e droite)

M. Alain St Ange (g) et Pascal Viroleau avec Sherin Naiken, directrice de l’Office du tourisme des Seychelles (debout) et Beatrice Mayer, directrice de Côte Nord Editions



ÉVÉNEMENTIEL

Avec Impact Production Group

Une pléiade d’événements destinés à repositionner l’offre événementielle de notre destination Quand les Mille et Une Nuits séduisent la Russie.

Pour faire les yeux doux à quelques uns des plus grands tours opérateurs Russe, le Long Beach s’était paré de ses plus beaux atouts et avait concocté avec l’aide d’Impact Production Group et de sa division Event Design une soirée sur le thème des « Mille et Une Nuits ». Rien n’avait été épargné pour rendre à cet évènement le faste nécessaire et chaque détail avait été soigné pour donner un cachet authentique à la soirée. De l’accueil en passant par le dîner et du «chicha lounge » au feu d’artifice, les agences russes ont eu droit à une soirée événementielle de haute facture qui a sans conteste permis à ces clients de jauger la qualité mais aussi la diversité des prestations que Maurice est en mesure d’offrir aujourd’hui. Beacomber Group n’a pas été en reste puisqu’une soirée « Mozaique » s’est déroulée au Victoria Hôtel, soirée pendant laquelle Event Design a réalisé des tables thématiques, là Indienne, ici Mauricienne ou encore Chinoise pour le plus grand plaisir des invités mais aussi des touristes de passage qui n’ont pas manqué de prendre des quantités de photos de cet événement orignal et haut en couleurs, à l’image de notre destination. Enfin, la soirée du 39eme anniversaire du One & Only le St Géran a été elle aussi menée

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tambour battant et basée sur le thème «Maurice, années 70 » et où l’emphase avait bien évidemment été mise sur les premières années du St Géran et sur les « seventies ». Exposition de photos d’époque où l’on pouvait voir des acteurs ou des chanteurs célèbres débarquer sur notre île (Brigitte Bardot, Jacques Brel, Bruno Cremer, Hughes Auffray…), un accueil traditionnel avec colliers de fleurs, et des cocktails servis dans des noix de coco, d’affiches de cinéma des années 70, une vaste collection d’appareils photos, d’objets d’époque, un vrai projecteur de cinéma 35 mm et ses accessoires, bref un régal pour les yeux et une nostalgie retrouvée pour les mauriciens et les invités présents à cette soirée. Le One & Only le St Géran avait aussi déniché une « Minimoke » et une « Vespa » en parfait état et ces véhicules ont suscité un large intérêt puisque tous les invités n’ont pas manqué d’y prendre la pose pour les photos souvenir. Pareil à lui même, le chef Karim avait réalisé un somptueux buffet suivi d’une myriade de desserts plus alléchants les uns que les autres et dressés sous une tente Freeshape dont certains présentés sur des tables de Casino adaptées pour la circonstance. Pour aller jusqu’au bout du concept, Vonacorona avait apporté son célèbre triporteur et un marchant de « cocopilé » servait des glaçons mauriciens… Un vrai régal. D’autres surprises telles qu’un incroyable mobilier « shabby chic » construit à base

d’éléments de palettes ou encore ce fantastique bar à rhum habillé de cannes à sucre ont ravi les trois cents invités de cette soirée. Bien évidemment le gâteau d’anniversaire en adéquation avec la thématique et serti de miroirs a été servi puis suivi d’un somptueux feu d’artifice tiré par la compagnie Mille Feux Ltée au son des percussions et sous les virevoltantes danseuses de séga de la troupe Kanasuk. La soirée s’est terminée au rythme endiablé des Famous Nine qui avaient bien évidemment revêtu leurs habits de paillettes tandis que des podiums surmontés de danseuses disco complétaient le tableau. Une fois de plus, cette soirée orchestrée par Impact Production Group et l’équipe du One & Only le St Géran a tenu toutes ses promesses et prouvé qu’avec des idées originales et conceptuelles une soirée d’exception peut être réalisée en remettant notre destination au top des lieux événementiels !



ÉVÉNEMENT

Une touche de World Class à l’Ile Maurice Diageo, leader mondial de boissons Premium, avec des activités commerciales dans plus de 180 pays, propose un choix exceptionnel de marques de boissons alcoolisées et spiritueux, vins et bières dont Johnnie Walker, Guinness, Smirnoff, J&B, Baileys, Tanqueray. C’est International Distillers Mauritius(IDM) qui distribue l’ensemble des produits Diageo à Maurice.

Equipe Diageo, Valérie Strul, Reserve Manager, Yann Leclair, brand Ambassadeur et Stéphanie Jordan, Customer Marketing Manager

L’escapade culinaire Zacapa

Lancement de la World Class Competition C’est la compétition de barman la plus prestigieuse au monde. Créée en 2009, la Diageo Reserve World Class élève le rôle du barman au rang d’artiste et ouvre des 84 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

« Mido », le vainqueur de World Class France 2014 et classé 3ème lors de la finale mondiale à Londres en juillet dernier était au Belle Mare Plage Hotel en septembre dernier

perspectives incroyables en termes de carrière pour les candidats.Pour la première fois cette année, la compétition se joue aussi dans l’océan Indien : à La Réunion et à l’île Maurice. Au bout du chemin : la grande finale en Afrique du Sud en juillet 2015. Le 23 septembre, L’invité spécial de la première séance mauricienne au Bellemare Plage Hotel était Ahmed Yahi, (surnommé «Mido») vainqueur de World Class France 2014 et classé 3ème lors de la finale mondiale à Londres en juillet dernier. Les barmans de l’île, candidats à la compétition, ont donc enchaîné master class, démonstrations et dégustations. Car World Class c’est aussi l’occasion pour chacun d’approfondir ses connaissances dans le domaine de la cocktailerie. Mais pas

seulement. Aujourd’hui, un bartender est également un pro capable de réaliser luimême ses sirops ou d’inventer des préparations qui lui serviront à twister les cocktails à sa manière. Une « signature » recherchée par des consommateurs de plus en plus éclairés.

Publi-information

C’est à la demeure Saint Antoine que Yann Leclair, Brand Ambassadeur de Diageo Reserve Océan Indien et Christophe Hitzges du restaurant Flowers Of Paradise ont convié les plus grands chefs mauriciens à un diner dégustation aux effluves de Ron Zacapa, vieilli au dessus des nuages du Guatemala. Le rhum Ron Zacapa Sistema Solara 23, un produit Diageo Reserve, est vieilli à 2300 mètres, entre 6 et 23 ans, dans une succession de fûts : Ceux de whiskeys américains, de doux xérès puis pour finir les fûts de vins Pedro Ximenez. Les mets réalisés avec ce rhum ont émerveillé les papilles des 30 invités réunis autour d’une grande table raffinée et décorée avec soin. La découverte des arômes lors de ce voyage culinaire a permis de découvrir, du cocktail au digestif, toute la complexité de ce rhum et sa palette gustative associée à du foie gras, du butternut, des camarons, des cèpes, du pigeon et bien sûr du chocolat. La dégustation s’est couronnée par l’expérience de la cloche de verre laissant s’échapper les arômes fumés de bois de pommier uniques au Ron Zacapa.



GASTRONOMIE

The Perfect Dinner

En attendant le verdict Fin août, c’est Françoise Lemaître qui nous accueillait chez elle à La Toque Blanche, à Pointe aux Canonniers pour un menu créole savamment accompagné de vins choisis dans la cave de E.C. Oxenham. Ainsi, nous avons eu en entrée une bouillabaisse créole, et Sauvignon Blanc-Marianne Estate (2010) et parmentier de manioc et poisson salé, AOP Côtes de Provence, Mas de Pampelone, Maître Vignerons (2012). En plat plat principal, une assiette Terre et Mer : Camaron géant, avec AOP Brouilly, Château de la Chaize, Roussy de Sales (2011) et un suprême de poulet fermier farci au brède malbar, Chardonnay, Baroness Nadine, Rupert & Rothschild (2012). Le mois suivant, c’est à Tamarin au Big Willy’s de Fréderic Berger que nous nous sommes rendus pour une soirée sur le thème de La Prohibition. Nous avons eu droit en entrée à du Foie-gras à l’American Bourbon et Figues confites ; bouché de noix de St Jacques et sa gelée de Brooklyn, accompagné de Château Villas Bel Air Graves 2009. Les plats principaux étaient un Tartare de thon rouge frais, made in Chicago et Mesclun Parfumé servi avec un Château Montlisse Saint -Emilion et Filet de bœuf rôti façon Wellington, choux de China Town braisés et sa duchesse de fruits à pain accompagné de Château Monlisse, St Emilion, grand cru 2002. On notera le dessert, le Broadway Raspeberry clin d’œil de Sonia accompagné de Bougainville vs 3 ans d’âge (pour les dames) et Brandy X St Rémy (pour les hommes).

Les jeux sont faits. Les huit restaurants ayant participé à la compétition The Perfect Dinner sont maintenant passés devant le jury. Le dernier aura été The Hidden Reef de Nora Dorkin alors que nous mettions sous presse. Elle nous annonçait un final en apothéose avec pour thème le Carnaval. Quoi de mieux alors que nous entrons dans la période festive. Trois autres enseignes ont également rivalisé de créativité en choisissant des thèmes et des menus alliant fraîcheur et savoirfaire. 86 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

Francoise Lemaitre (proprietaire de La Toque Blanche) en compagnie de Joelle Dupré (Commerciale chez E.C Oxenham & Cy. Ltd)


L’équipe du Big Willy’s

Nora Dorkin et Anabelle Jeannot

Les membres du jury ; de gauche à droite : Arvine Bissessur, Bernard Saminaden, Uri Cypin et Preetam Hoolooman

Cecile Halbwachs, Claire de Ravel, Jenna D'Hotman, Josephine Hardy et Anais de Robillard en tenue grecque à The Coast.Azuri.

The Coast de Catherine Moore avait choisi un thème méditerranéen pour la venue de The Perfect Dinner à Azuri, Haute Rive. Nous avons pu déguster en entrée, une Crevette géante Saganaki, dans son coulis de tomate et crumble de feta et une variété de pains et de sauces, hummus, melanzanosalata, tirokafteri, shorthaliaa, accompagné d’un Freixenet Negro Brut. En plat principal,un gigot d’agneau cuit à la broche sur feu de bois, pommes rôties, légumes méditerranéens, salade grecque maison, le tout accompagné d’un Château Fougères 2012 Saint Emilion. Au dessert, gâteau aux amandes, sirop de miel, noix rôties agrumes et baies marinées. Enfin, il échut à Nora Dorkin de clôturer cette fabuleuse aventure imaginée par Joëlle Dupré, responsable des ventes chez Oxenham, au Hidden Reef sous le thème du carnaval. En entrée, Ceviche de thon et dorade à la mangue, citron vert et lait de coco accompagné de Pinot Blanc d’Alsace Gustave Lorentz 2012. Deux plats principaux, filet de Bécune en croûte de banane cuit dans la feuille sur un lit de Brede mamita et betterave accompagné d’un Graham Beck Game Reserve Viognier 2010 et un brasero de boeuf farci aux herbes y queso, sauce Chimichurri accompagné de Grand Lurton Cabernet

Filet de bœuf rôti façon Wellington, choux de China Town braisés et sa duchesse de fruits à pain du Big Willy’s

Sauvignon 2007. En tout cas, cette compétition originale aura fait honneur à notre gastronomie locale et aura ravis plus d’un en termes de découverte gustative.

Nous attendons avec impatience que le résultat de cette magnifique compétition soit proclamé.

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GASTRONOMIE

Au Château de Bel Ombre

Notre cuisine mauricienne revisitée

Le château de bel Ombre, un cadre somptueux

Farata, rougaille, chatini coco ou rasson, des plats bien mauriciens de tous les jours que peu de chefs oseraient mettre à la carte d’un repas gastronomique. Pourtant, il y en a un qui n’a pas eu peur de le faire. C’est Ravi Kanhye, le chef du restaurant du Château de Bel Ombre. Ces plats, entièrement revisités, ont ainsi gagné leurs lettres de noblesse et ont conquis les clients de cette table très prisée du sud de l’île. Cœur de palmier cru et curcuma confit, farata de Bel Ombre aux grosses crevettes et condiment de chevettes de rivière.

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Faire une carte avec des plats mauriciens vient de l’idée de valoriser les produits locaux en particulier ceux mis à disposition sur les terres même de Bel Ombre, explique Stéphane Dadoune, Resort Manager de Heritage Villas. Effectivement, sur les terres vallonnées de la propriété on trouve toute la diversité potagère de l’île mais aussi canards, pintades, cochons marron et autres gibiers qui ont toujours garni les tables de fête à Maurice. « C’est à la fois une valorisation des produits du terroir mais aussi une façon de contribuer à créer de l’emploi pour les gens de la région et également à diminuer l’empreinte carbone », ajoute Stéphane. Pour le chef Ravi Kanhye, c’est aussi


Le chef Ravi Kanhye

l’occasion à la fois mettre en valeur la cuisine traditionnelle mauricienne et donner libre cours à sa créativité. C’est ainsi qu’il nous présente des crevettes géantes habillées en farata et présentées façon nem, délicatement posées sur un lit de cœur de palmier cru et curcuma confit ou encore un rougaille de papaye verte et chatini-coco. Rien ne semble arrêter l’imagination de Ravi qui pousse l’impertinence jusqu’à proposer le rasson, cette terrible soupe très relevée venue du Sud de l’Inde, revisité à l’aiguillette de poulet accompagné d’une salade de dholl et de purée de brède songe. Côté charcuterie, Ravi propose avec malice de la cervelle de cerf qu’il présente en beignet avec de la langue braisée, le tout accompagné de purée de fruit à pain et d’aubergine grillée. Quant au cochon marron, il a choisi des côtelettes marinées au miel et à l’orange accompagnées de purée d’arouille, lentilles et sauce cinq épices. À coup sûr, le maître a donné ses lettres de noblesse à la cuisine mauricienne dans un cadre somptueux digne de festins royaux.

Le rasson, épuré de son côté piquant.

Les musiciens pour une ambiance de circonstance Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 89


GASTRONOMIE

Fabrication artisanale de fromage

Angelo Mappa file la bonne pâte Il est des rencontres improbables comme celle d’avec un Italien dans une petite ruelle de Roche Noire, petit village du nord-ouest de l’île Maurice. Il aurait pu flâner en tongs, bermuda, sac à dos et lunettes de soleil. Que nenni, il avait les mains dans la pâte, touillant avec une longue spatule de bois et regardant avec l’œil d’expert d’un fromager, la formation d’une délicieuse mozzarella. Car Angelo Mappa est un véritable artisan fromager tombé sous le charme de Maurice, et d’une belle Mauricienne, qui a décidé de faire profiter aux connaisseurs de son talent. Son histoire d’amour avec notre île commence en 1989 quand il vient à Maurice pour la première fois, sur invitation d’un ami qui avait remporté un séjour à l’hôtel Victoria. Angelo est conquis par les couleurs du ciel, de la mer et du vent d’été. Comme le destin fait bien les choses, à son retour en Italie, il rencontre Padmini, une Mauricienne et en tombe amoureux. Le couple revient à Maurice 5 ans plus tard dans la famille de Padmini. Angelo va alors découvrir l’amour des Mauriciens pour le lait caillé, et donc pour le fromage, et s’étonne qu’il ne soit pas produit sur l’île. Il lui vient alors l’idée d’en fabriquer. Il lui faudra encore deux ans pour mettre en place son projet. Les premiers tests et les encouragements des chefs de quelques grands hôtels achèvent de le convaincre. En 2007, il pose ses valises définitivement à Roche Noire. Très vite la nouvelle se répand, hôtels et restaurants italiens viennent s’approvisionner chez lui. Et pas n’importe lesquels : le Prince Maurice, le Shandrani, le St Régis, Hilton, The Sands, le Rivoli et ce malgré les difficultés de distribution. « J’ai imploré des grands supermarchés pour vendre mes fromages mais le lobby des importateurs est trop fort », déplore l’artisan fromager. Qu’à cela ne tienne les fidèles augmentent, son petit atelier s’agrandit et deux ouvrières viennent grossir l’équipe. « Je travaille dur. 90 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

Angelo Mappa entouré de son équipe dont sa femme Padmini à l’extrême gauche.

Au début j’allais moi-même chercher le lait à cinq heures du matin à Salazie ou Triolet », explique-t-il. Car pour faire du bon fromage il faut absolument du lait frais. Si le lait cru de bufflone, utilisé traditionnellement en Italie pour faire la mozzarella n’est pas disponible, Angelo trouve que le lait produit localement peut tout aussi bien donner une belle pâte. « Tout est dans la préparation ». Le lait est dans un premier temps pasteurisé dans de grandes cuves et porté à coagulation avec de la présure d’origine végétale, nous raconte-t-il. Au bout de 10 à 15minutes, le caillé obtenu est découpé puis placé dans une eau chaude dont la température s'élève entre 80 et 90°. Le petit

La Ricotta

Le Pecorino

La Caciocavallo


Addition d’eau chaude entre 80°C et 90°C au lait caillé

La pâte est retirée de l'eau pour être filée à l'aide d'une spatule en bois

… former des boulettes

Addition de la crème de fromage pour ensuite…

lait qui est un sous-produit de cette fabrication va être transformé en ricotta. La pâte est alors retirée de l'eau pour être filée à l'aide d'une spatule en bois. Il s'agit

d'étirer cette pâte pour lui donner un caractère filandreux, élastique et homogène. Le filage terminé, il n'y a plus qu'à découper la pâte afin d'obtenir des boulettes de la taille

souhaitée, à les mettre ensuite dans de l'eau froide pour qu'elles conservent leur forme et enfin, les saler. Un processus particulièrement rapide qui ne demande aucun affinage. « Le plus important est de déterminer le moment précis pour filer la pâte. C’est l'étape critique de la fabrication qui donne toute l'élasticité au fromage », assure Angelo. Outre la Mozarella, Angelo fabrique aussi près d’une vingtaine de variétés de fromage dont la Scamorza, la Caciocavallo, la Cacioricotta, la Bulata, le Pecorino ou encore la Ricotta. Il a aussi intégré des épices mauriciennes à ses pâtes leur donnant une saveur locale très appréciée par ses clients qui n’hésitent pas à venir de très loin pour s’approvisionner. Un déplacement qui vaut le coup. Côte Nord l’a fait. Avec un vrai bonheur. Angelo Mappa Roches Noires Tel : 57 17 22 24.

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GASTRONOMIE

African Culinary Cup 2014

Maurice obtient la troisième place et le prix du meilleur dessert Huit ans après sa dernière participation à une compétition internationale, la Mauritius Chefs Association (MCA) a renoué avec cette tradition enrichissante en envoyant cinq membres de l’association en Afrique du Sud pour l’African Culinary Cup qui s’est tenue le 1er octobre dernier au Johannesburg Expo Centre. Un retour payant puisque les cinq jeunes chefs se sont classés troisième et ont même décroché le prix du meilleur dessert. Cette compétition, qui regroupe les jeunes chefs de la région africaine âgés de 25 ans ou moins, a vu la participation de l’Égypte, vainqueur de cette édition, le Ghana, la Namibie, le Zimbabwe, le Lesotho, l’Afrique du Sud et l’île Maurice. La délégation mauricienne, composée de Kenny Obrayen Churrun, Jean Pascal Christopher Bertrand, Tiranjivi Nookanah, le benjamin de l’équipe âgé de 16 ans seulement, et Shivam Marooday, était menée par Angélique Armoogum, vice-présidente et secrétaire de la MCA. Enseignante à l’Ecole Hôtelière, cette dernière est une habituée des concours culinaires nationaux et avait remporté le titre de Chef de l’année en 1997. Avec cette performance remarquable, nos

L’équipe des jeunes chefs mauriciens posant fièrement avec leur médaille en compagnie d’Angélique Armoogum, vice-présidente et secrétaire de la MCA

représentants sont rentrés au pays samedi le 4 octobre avec, dans leurs bagages, une expérience mémorable, de nouvelles techniques et le plein d’idées. Lors de leur séjour, ils ont aussi eu l’opportunité d’assister à la conférence InfoChef qui leur a permis de rencontrer les chefs de différents pays et de partager leur expérience. La participation mauricienne était précédée d’une préparation de plus d’un mois et demi suivant les ingrédients et paramètres envoyés en avance par les organisateurs. L’association a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires dont Beachcomber, Sun Resorts, la MTPA, entre autres, pour sa

participation à cette compétition. Selon le président de l’association, le Chef Mooroogun Coopen, « la MCA compte s’investir davantage pour s’assurer que notre participation à de tels événements ne s’arrête pas seulement au domaine culinaire. À travers nos participants, la MCA veut transformer la présence mauricienne dans ces pays en une plateforme pour promouvoir la destination ile Maurice. » Le prochain rendez-vous international est prévu pour août 2015 avec la Coupe d’Afrique de Pâtisserie à Casablanca qui servira de qualification pour le championnat du monde.

Initiative de l’Académie des Chefs

Plusieurs sommités françaises à Maurice pour la Semaine des Chefs Plusieurs grands noms de la gastronomie française étaient à Maurice dans le cadre de la Semaine des Chefs, une initiative de l’Académie des Chefs, qui s’est tenue du 28 au 31 octobre. Ainsi, Lucien Veillet, Patrick Coudert, Sylvain Combe et Dominique Sabatier Chefs et ‘Meilleur Ouvrier de France’ ont fait découvrir leur art au public mauricien. Le Chef étoilé Lucien Veillet est le Président de l’Académie Nationale de Cuisine de 92 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

France. Patrick Coudert est un Chef étoilé, aussi connu pour son travail d’animateur culinaire de la télévision allemande. Il est l’auteur de nombreux ouvrages culinaires. Sylvain Combes, quant à lui, s’est vu décerné le titre de ‘Meilleur Ouvrier de France’.Il est aussi membre du jury du concours ‘Meilleur Ouvrier de France’ catégorie Maître d’hôtel, Maître du Service et des Arts de la Table. Dominique Sabatier est un des finalistes du concours ‘Meilleur

Ouvrier de France’ catégorie Maitre Pâtissier, Confiseur, Chocolatier. À cette occasion une convention entre l’Académie des Chefs et le Lycée d’Hôtellerie, l’Office du Tourisme de Gascogne et le GRETA de France a été signée. Un atelier et un diner gastronomique se sont également tenus à l’hôtel Aanari, à Flic en Flac et enfin, une démonstration des différents savoir-faire a eu lieu au Jumbo Spar de Phoenix le vendredi 31 octobre.



GASTRONOMIE

Au Suffren

La Boussole vous invite à un voyage culinaire dans le temps A l’entrée de Port-Louis, situé face à la mer, La Boussole au Suffren. Ce restaurant qui surplombe la marina du Caudan, propose depuis peu une nouvelle carte élaborée par le Chef Neezam Peeroo, secondé par le Chef Neeloo Ungnoo ; une invitation au voyage à l’île Maurice d’antan, dans un décor élégant et détendu, avec toute une sélection de plats traditionnels. En entrées, une douzaine de plats tels que la salade de crabe à la créole et sa sauce à l’ananas, la fameuse salade d’ourite pimentée ou même, plus originale, la salade de gâteaux piment. Le choix est difficile… Côté plat principal, un choix encore plus étendu est proposé avec des classiques comme le curry de poulet aux crevettes, le mine frit au poulet, œufs, crevettes, le curry de poisson à l’aubergine, ou des plats plus atypiques comme le salmis d’ourite parfumé au piment sec ou le gratin de camarons au cœur de palmiste. Pour satisfaire tous les visiteurs, des plats plus internationaux comme le pavé de saumon rôti ou l’entrecôte grillée ainsi que des plats végétariens sont aussi au menu. Dès les premières bouchées, sans parler des

Salade de gâteaux piment d’antan au citron confit

Filet de capitaine frit au safran accompagné de son gratin de pipengaille et sa sauce parfumée aux chevrettes de rivière

Salade d’ourite du pêcheur et piment doux

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senteurs alléchantes qui s’en dégagent, les souvenirs d’enfance refont surface. Le chef Neeloo, qui a rejoint le Suffren il y a quelques mois, propose aussi des desserts complètement inattendus, mais, qui méritent qu’on s’y essaye : pudding de patate douce, trilogie de crème brûlée au thé, à la vanille et à l’arouille ou encore un biscuit mi-cuit au chocolat et son cœur fondant au curry ! De l’innovation dans le respect de la

tradition. La carte est disponible au déjeuner et au dîner avec une fourchette de prix tout à fait abordables. La Boussole propose aussi en semaine un buffet plutôt international à Rs 520 par personne, idéal pour un déjeuner d’affaires rapide ou entre amis. Le restaurant est ouvert tous les jours au public. Informations et réservations au 202 49 00.



GASTRONOMIE

Shanti Maurice

Bienvenue chez La Kaze Mama

Dans notre savoureuse langue créole l’expression La Kaze Mama est synonyme de famille, de confort et surtout du bien manger. En créant La Kaze Mama, le Shanti Maurice nous fait cette promesse d’une soirée à la découverte ou aux retrouvailles de la cuisine traditionnelle locale.

Petite hutte en bois et en tôles, La Kaze Mama est plantée au beau milieu d’un vert potager. Mais le soir, l’allée bordée de flambeaux qui y mène et une belle jeune femme vêtue d’un magnifique sari créent une

ambiance féerique. Un long préau recouvert de lianes de fruits de la passion sous lequel sont installées des tables en bois brut ajoute à l’atmosphère champêtre - nous sommes hors du temps.

Les marmites noires

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Un serveur nous accueille avec le Panecon façon Shanti, une boisson à base de gingembre, cardamome, citron, jus de fruits et un soupçon de liqueur de tamarin, idéal pour plonger dans l’atmosphère des lieux. Puis, direction la hutte où nous attend GrandMère pour nous faire préparer avec elle les faratas, que nous savourerons ensuite accompagnés d’une sélection de mets traditionnels tels le chutney de tomates, la salade de poisson, le poulet tandoori, les fruits façon ‘pickles’, achards de légumes, le chutney de coco et, bien entendu, l’incontournable piment écrasé, pour les braves… Après cette entrée typique, place aux plats chauds. Plusieurs marmites disposées sur le buffet nous interpellent. Au menu, curry d’agneau, rougaille d’ourite, fricassée de giraumon, fricassée de fruits à pain, soupe de dholl, curry de poulet aux crevettes et riz blanc, accompagnés d’un fumet unique à la cuisine locale. Difficile de choisir… conseil des hôtes, ne prenez qu’un ou deux mets à la fois avec le riz ou des faratas afin de mieux apprécier toutes les saveurs de chaque préparation. Le repas se termine par les incontournables « mithai », les desserts indiens sirupeux dont le gâteau ‘Moutay’, le ladoo, le Rasgoolah, entre autres sucreries très appréciées des Mauriciens. L’immersion dans une des traditions culinaires mauriciennes est complète au plus grand bonheur des résidents. Avec en plus une bonne partie des légumes et herbes cultivés dans la cour de l’hôtel, une culture ‘Bio’ nous précise-t-on. La Kaze Mama est aussi ouverte aux non-résidents. La route vers le Shanti Maurice est probablement longue mais elle vaut définitivement le déplacement !

Cadre champêtre pour dîner à La Kaze Mama

Réservations : 603 7200 L’entrée dégustée dans la tradition du street-food

Curry d’agneau, rougaille d’ourite, fricassée de giraumon

Au dessert, les incontournables « mithai » Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 97


GASTRONOMIE

Cocktail iconique

Le St Régis fête les 80 ans du Bloody Mary

Quatre déclinaisons du Bloody Mary

Il y a 80 ans, un barman français, Fernand Petiot débarquait au King Cole Bar du St Régis à New York avec dans sa valise la recette d’un cocktail appelé Bloody Mary. Séduit par ce mélange sulfureux qui frappait par sa couleur, Serge Obolensky, general manager de l’hôtel lui suggéra de changer le nom en Red Snapper pour ne pas choquer la clientèle bourgeoise. Aujourd’hui, le nom a retrouvé ses lettres de noblesse et chacun des 32 établissements St Régis en proposent avec leur propre variante. Le succès du Bloody Mary a appelé à la célébration de cet anniversaire et le St Régis Mauritius l’a marqué d’un brunch mémorable le dimanche 5 octobre. 98 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

Ambiance des années 30’ pour ce brunch spécial


Le Chef Ravi Aukhaj

Gâteau de crabe, truffe d'été et rémoulade de papaye

Au départ, le Bloody Mary se compose de jus de tomate, vodka, jus de citron, sauce Worcestershire, piment de Cayenne, pili-pili, raifort, poivre, sel... et de Sel au céleri. Les barmen ou mixologistes vont faire des variantes selon les pays et les établissements tout en gardant l’élément central, le jus de tomate. C’est ainsi qu’au St Régis Bahia Beach par exemple, nous avons l’Encanto Mary, à Bali, le Bali Mary, à Bangkok, le Siam Mary et à Houston, le Harry’s Texas Bloody Mary. A Maurice, la vodka, l’alcool référence, a été remplacée par le rhum premium et le cocktail s’appelle la Belle Creole Mary. « Que les clients veuillent se livrer à la version originale ou essayer notre recette locale qui comprend le rhum premium traditionnel (citron, jus de tomate fraîche, jus d'Aloe Vera, sauce Worcestershire, sauce Tabasco, sel de céleri, feuilles de menthe, noix de coco râpée) nous sommes ravis de faire vivre cette tradition au Boathouse Grill Restaurant », explique Rocco Bova, Resort Manager du St Régis Mauritius. Et la tradition a été maintenue au cours d’un somptueux brunch préparé par le chef Ravi Aukhaj accompagné de différentes déclinaisons de l’incontournable Bloody Mary.

Tarte au citron, crème glacée aromatisée au cheese cake

Moelleux au chocolat Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 99


GASTRONOMIE

Promotion

La Clef des Champs en mode sud-africain Le restaurant La Clef des Champs de Jacqueline Dalais a accueilli du 6 au 11 octobre le Chef Tanja Kruger, du Makaron Restaurant, pour une semaine gastronomique sud-africaine. Cet événement, était une initiative de Karine Dequeker, propriétaire du Makaron Restaurant installé au cœur de Majeka House, un hôtel situé dans la province du CapOccidental au cœur de la ville historique de Stellenbosch, une région reconnue mondialement pour sa culture, son vin et sa haute gastronomie.

Karine Dequeker, propriétaire du Makaron Restaurant, Jacqueline Dalais et la chef Tanja Kruger

Les gourmets qui se sont rendus dans le célèbre restaurant des hauteurs de Floréal ont pu découvrir une cuisine tout en finesse et pour laquelle Tanja Kruger a partagé ses onze années de métier. Ses plats reflètent un savoir accumulé au fil des rencontres en Afrique du Sud mais aussi à l’international. Passionnée dès l’âge de six ans grâce à sa mère, excellente cuisinière et traiteur, elle se dit poussée par « l’envie de faire plaisir aux gens en leur offrant une belle assiette ». Pour les Mauriciens, la chef Tanja avait concocté un menu de six plats inspiré de la cuisine du restaurant Makaron mais avec des ingrédients mauriciens le tout accompagné de vins spécialement choisis pour rester dans l’idée du Majeka. C’est ainsi qu’on a eu droit à une expérience intéressante avec l’invitation à cuire soimême de la babonne sur un bloc de sel d’Himalaya. En première entrée, elle a offert aux convives un velouté de cœur de palmier pour accompagner une salade de quinoa tricolore et amarante, et ses légumes grillés. Puis des huîtres pochées sous vide en voile de fenouil, des fraises vertes et radis.

En plat principal, camarons pochés au beurre de vanille,un délice et en dessert le cheesecake à la fleur d’hibiscus et au crumble de poivre de Madagascar. Des mélanges assez audacieux qui ont ravi le palais des gourmets. Pour Karine Dequeker, gérante de l’hôtel Majeka dont le propriétaire n’est autre que son père Jean-Claude Dequeker qui vient à Maurice depuis 30 ans, cette expérience vise à faire découvrir aux Mauriciens une cuisine sud-africaine gastronomique à

laquelle ils ne sont pas encore habitués. Elle souhaite qu’ils profitent de leur séjour dans la région du Cap pour s’aventurer à Stellenbosch, la capitale culinaire du pays réputée pour ses vignobles et promet de leur faire vivre une expérience différente de celle proposée par les circuits touristiques. Le restaurant Makaron est l’une des 20 meilleures tables d’Afrique du Sud. Il est célèbre pour sa cuisine vraie et raffinée, aux inspirations françaises.

Salade de quinoa tricolore et amarante, légumes grillés, velouté de cœur de palmier

Huitres pochées sous vide en voile de fenouil, fraises vertes et radis

Camarons pochés au beurre de vanille, trio de choux fleurs

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Chef Patrick de La Clef des Champs et Chef Tanja du Makaron Restaurant



GASTRONOMIE

À deux minutes de l’aéroport

Holiday Inn : the place to eat Vous avez peut-être cherché un jour un restaurant tranquille en attendant un vol ou en ramenant un client ou un ami, ou tout simplement en vous promenant dans les parages de l’aéroport de Plaisance. Jusqu’ici vous vous êtes rabattus sur les insipides et prohibitifs cafés de l’aéroport ou un « boui-boui » des alentours mais une nouvelle adresse va sans nul doute vous enchanter. C’est le restaurant du Holiday Inn, le « 1933 », qui vous offre la possibilité de déjeuner et de dîner dans un cadre chic et contemporain. Sous la houlette du chef Siven Naojee, le restaurant offre un buffet avec une sélection très large de plats pouvant satisfaire tous les goûts. Ses quinze ans de métier lui ont permis d’acquérir une expérience diverse et variée. Il a ainsi travaillé dans plusieurs cinq étoiles à Maurice dont le Dinarobin, Beau Rivage, Voiles d’Or, puis a fait six ans à Dubai avant de revenir dans l’île à l’atelier Dumont. Avant de rejoindre le Holiday Inn, Siven Naojee travaillait au Tamarina. Son parcours explique sa facilité à proposer

une cuisine internationale, primordial pour la clientèle en transit même s’il affirme avoir une petite préférence pour la cuisine japonaise. Le « 1933 » lance d’ailleurs des "bento box", (sushi, sashimi, maki etc) pour les clients pressés et qui ne peuvent prendre le temps de manger au restaurant. Ceux qui ont cette possibilité, clients de l’hôtel ou non-résidents, ont le choix quotidien d’un buffet international offrant la cuisine indienne, mauricienne, japonaise, italienne, chinoise etc. La variété est le maître mot de ce buffet et tous les jours on peut trouver au choix, poulet, agneau ou bœuf, fruits de mer, pâte, grains secs, sélection de salades végétariennes ou pas, et des sauces et huiles « fait maison », sans oublier la large varité de desserts. « Même si le client revient deux jours de suite ou trois ou quatre fois dans un mois, il y a peu de chance qu’il retrouve les mêmes plats. Le buffet change régulièrement, avec une rotation de 30 à 45 jours dans le menu proposé. Nous accordons aussi une attention particulière pour des personnes qui, par nécessité ou par désir, veulent des plats plus « sains » tout en étant des repas équilibrés », précise le chef Siven.

Cuisson en direct de pâtes par le chef Siven Naojee

Par ailleurs, les clients ont aussi la chance de vivre quotidiennement la cuisson en direct pour les pâtes après avoir choisi leur garniture ou un plat du jour. Dans tous les cas, manger au « 1933 » est une expérience qui plaira à tous, avec ou sans réservation.

Sélection de salades très colorées

Tarte aux fruits frais

Suchi végétarien et terrine de thon (en arrière-plan)

Brownies de la tentation

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GASTRONOMIE

Shanti Maurice

Brunch mensuel aux senteurs sud-africaines

Salade d’oignons confits, pousses de mungo (gembérique) et champignons

Poisson grillé en papillote de feuille de banane

Saucisses d’agneau façon sud-africaine

Une salade préparée par un enfant au concours des jeunes pousses

Dans le cadre de son brunch mensuel, le Shanti Maurice a accueilli le dimanche 12 octobre une équipe sud-africaine pour une présentation de sa cuisine. Si la veille un dîner gastronomique avait été organisé, cette fois c’était au traditionnel braaï que les résidents et clients extérieurs ont eu droit. Saucisses sud-africaines, poisson en feuille de banane, salade d’oignons confits et bien évidemment dégustation de vins ont émaillé la journée. Les enfants n’avaient pas été oubliés et avaient eu droit à un concours de préparation de salades.

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Le concours des chefs en herbe a été un véritable succès



GASTRONOMIE

Curepipe

Le Royaume des Saveurs La cuisine indienne à Maurice reste souvent associée à des plats où les ingrédients baignent dans une sauce grasse et épicée. « C’est une fausse conception véhiculée par la multiplication des enseignes dans le fast-food où les propriétaires n’ont aucune connaissance de la cuisine et ne pensent qu’à faire de l’argent », martèle Mougam Periatambee. C’est pourquoi il a ouvert le Royaume des Saveurs à la rue Couvent à Curepipe. Et même si le nom trouvé peut paraître prétentieux, celui-ci a été donné par des clients français conquis par les saveurs qui s’en dégageaient, assure-t-il. Nous l’avons effectivement vérifié et abondons dans ce sens.

Kashmiri rice (riz parfumé aux fruits)

Roghan Josh d’agneau, hariyali dhall, paneer

Le restaurant est sis dans une grande maison typique de la ville Lumière avec une cour à la végétation luxuriante. Le décor est assez surprenant mêlant représentation spirituelle et photographies des nombreux diplômes reçus par le chef Mougam durant sa riche carrière. La maison abrite également le centre de formation en cuisine et métiers de l’hôtellerie. Un élément important car déjà on ressent, dès l’accueil, la qualité du service. Le menu proposé est très large et une variété de compositions est offerte. Devant l’embarras du choix, le serveur se fera un plaisir de vous guider. Si le chef Mougam a mis six mois à faire sa carte, c’est un chef indien Sobat Negi qui est au fourneau. Il est à Maurice depuis deux ans et vient de Haridwar dans le nord de l’Inde. Outre sa fonction au Royaume des Saveurs, il donne également des formations

Légumes grillés au tandoor

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Le chef Sobat Negi, entouré des serveurs

dans des établissements comme l’hôtel Ambre, le Pearle beach, le Jalsa Beach, l’Outrigger ou encore le restaurant Ocean Basket. Ce qui frappe dans le menu c’est le désir d’offrir une alimentation saine et équilibrée. Ainsi pas de fritures comme entrées mais des légumes, viandes, poissons et fruits de mer grillés au tandoor. Les plats principaux contiennent également peu de graisse (hormis l’agneau naturellement gras). Les épices dans les plats ne servent qu’à rehausser les saveurs et ne dominent jamais le goût des ingrédients. Aucun plat ne semble contenir du piment. Quant aux desserts, ils ne figurent pas sur la carte « parce qu’ils sont préparés en fonction des ingrédients et des fruits disponibles en saison », nous déclare chef Mougam. On nous a ainsi proposé un moelleux de chocolat à l’orange, une kulfi (glace indienne) de mangue et papaye, des napolitains à la sauce vanille, des fruits sautés aux épices et de la glace aux baies rouges. Une fin de repas toute en douceur. Tél : 674 5071


Des étonnants cocktails signés VinOfruits Wine Avenue, le spécialiste de vin en Bag in Box innove en cette fin d’année en commercialisant un nouveau produit dans la continuité du concept de Bag In Box. Les cocktails VinOfruits produits 100% français ont été développés par un vigneron récoltant dans la Loire en collaboration avec la marque Giffard. Ces cocktails composés de vin blanc (Chardonnay ou melon de bourgogne), rouge (merlot) ou rosé (gamay) à 90% et de fruits et arômes naturels à 10% dévoilent des saveurs étonnantes et agréables à découvrir. Le vin est pasteurisé (non sulfaté) et le cocktail titre 10% d’alcool seulement après l’assemblage des différents composants. Le Bag in Box pratique, léger, écologique permet une conservation du produit pendant

plusieurs mois après ouverture dans des conditions optimales de conservation au frais grâce à la technologie du robinet Smurfit Kappa leader mondial qui empêche l’oxydation du produit. Les prix s’échelonnent à partir de 220 à 399 Rs hors taxe en équivalent bouteille selon le type de volume. Facile à utiliser et pour un service rapide, ce concept de cocktail en Bag In Box est intéressant pour le secteur hôtelier, la restauration, les bars de nuit et tous les acteurs offrant un service de traiteur pour les mariages, les réceptions sans oublier les catamarans qui proposent des excursions en mer, les fêtes de fin d’année, les particuliers ou pour offrir un cadeau. VinOfruits est une idée géniale et originale: inutile de stocker, évite les pertes, prêt à servir en quelques secondes, facile à utiliser par le personnel. Ce concept devrait intéresser sans conteste le public et les professionnels.

Une sélection de 12 cocktails est disponible à Maurice • Reflets des iles : Passion, Coco, Curaçao* • Rosana : Ananas, Rose, Pamplemousse, Fraise* • Chocanas : Chocolat blanc, Caramel, Ananas • Poirandaise : Poire, Café Chantilly, Whisky* • Manganaise : Mangue, Banane, Fraise • Le Mexicain : Rhum, Litchi, Cactus, Pomme verte, Mandarine* • L’aphro : Rhum, Ananas, Banane, Gingembre, Agrumes • Pondichery : Vodka, Cranberry, Cassis, Fraise, Myrtille, Basilic* • Le Charentais : Cognac, Amande, Pêche Jaune, Figue • Le Gin Lemon : Gin, Thé, Agrumes (cédrat) • Ornello : Orange Cannelle, Amaretto (base de vin rouge) • Sangria : Orange, Agrumes, Mélange d’épices

Les saveurs marquées d’un astérisque sont aussi disponible en version bouteille de 75 cl. Les bag In Box sont disponible en version 3 Litres. (Version 10 litres uniquement sur commande).

Bag in Box pratique, léger, écologique permet une conservation du produit pendant plusieurs mois

Contact et informations : Wine Avenue Laurent Couderc T : 54 99 14 69. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 107


VINS

China Wine & Spirits Awards

Eureka E.C. Oxenham plébiscité en Chine L’île Maurice continue d’asseoir une réputation de producteur de bons vins et spiritueux comme en témoigne le succès récent de la compagnie Eureka E.C. Oxenham en Chine. La firme de Phoenix a effet décroché pas moins de trois médailles d’or, une d’argent et deux de bronze à la plus prestigieuse compétition internationale de vins et spiritueux tenue en Chine et Hong Kong par la China Wine & Spirits Awards (CWSA). Les rhums Bougainville Vieux Domaine et Vanille ont tous deux obtenu la médaille d’or ainsi que le vin Divine Pineapple alors que le vin Divine Lychee a remporté l’argent. D’autre part, le Bougainville Light Rum et le Bougainville Citronelle Rum ont tous deux reçu la médaille de bronze. Le triomphe de la compagnie mauricienne est d’autant plus remarquable que cette compétition a bénéficié de la présence de grands noms du monde des vins et des spiritueux comme Diageo’s (France), Ian Mc Leod (Ecosse), le Château Tanunda, le Jacob’s Creek (Australie) le Saint Clair Family Estate et l’Oyster Bay (Nouvelle Zélande), le Remy Cointreau et les Châteaux de Lastours (France) ainsi que le Citra Vini Consortium d’Italie. « Il est de haute importance pour Oxenham d’être reconnu comme gagnant de la CWSA, car les plus prestigieux producteurs de vins et de spiritueux du monde font parvenir leurs produits à cet organisme pour les dégustations à l’aveugle. De plus, la compétition est d’un niveau très élevé. Notre performance en Chine a aiguisé notre détermination pour que nos vins et spiritueux soient encore plus excellents », a commenté Steven Oxenham, producteur de vins. Cedric Oxenham a rappelé que si Divine est sur le marché depuis deux ans, le projet date de son arrière-grand-père. « S’il n’a pas abouti c’était en raison des limitations technologiques. L’idée de Divine est de produire des vins 100% mauriciens avec des produits du terroir. Nous avons commencé par le litchi et récemment l’ananas. Nous aurons des surprises pour bientôt ». 108 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

La famille Oxenham est dans la production de vins et spiritueux depuis 1932

Les rhums Bougainville Vieux Domaine et Vanille ont tous deux obtenu la médaille d’or ainsi que le vin Divine Pineapple

Dean Oxenham, responsable de l’exportation, a situé l’importance de ces récompenses qui sont, outre un gage de la qualité des produits, un sésame pour l’entrée sur le marché asiatique. Il reste convaincu que le rhum mauricien pourra trouver sa place sur les marchés internationaux et a annoncé la production prochaine du rhum agricole Oxenham. « Ce sera un rhum qui proviendra de la canne des petits producteurs et donc un coup de main aux agriculteurs. Les premiers tests ont déjà été réalisés et cela s’annonce plutôt bien ». La gamme Divine est le résultat d’une production de vins à base de fruits locaux



VINS/SPIRITUEUX

Nouvelles gammes de rhums

La Distillerie de Labourdonnais présente Classique et Fusion Le rhum mauricien continue de s’enrichir tant dans la qualité que dans la quantité et la Distillerie de Labourdonnais n’est pas en reste. Après son rebranding amorcé il y a quelques mois, elle a présenté fin septembre deux nouvelles gammes de rhums : Classique et Fusion. La première, plutôt dédiée aux connaisseurs, regroupe le Premium, l’Original, le Classic Gold et le Spiced Gold. Les saveurs de cette gamme sont délicates, raffinées et élégantes avec un caractère tantôt boisé tantôt corsé dépendant du rhum. Les vieux rhums s’ajouteront bientôt à cette gamme. Quant à la seconde, Fusion, elle été élaborée dans un esprit plus moderne et dynamique avec une sélection de neuf saveurs tropicales : Agrumes, Vanille, Epicé, Gingembre, Orange, Café-Vanille, OrangeCafé, Calamondin et Citronnelle. Afin de mettre en avant l’authenticité des produits, ces saveurs sont issues de la macération des fruits et herbes cultivés sur le domaine dans du rhum distillé haut de gamme. Ce lancement, en présence de JeanFrançois Lagesse et Michel Wiehé, respectivement Directeur et Chairman du Domaine de Labourdonnais, a été un des

Catherine Gris, Executive development Association of Mauritian manufacturers, Jean-Francois Lagesse, Managing director DDL, Dassa, Master Blender Distillerie de Labourdonnais

Michel Wiehe, Chairman du Domaine de Labourdonnais

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points importants de la stratégie de redynamisation de la Distillerie de Labourdonnais. L’exercice de relooking, faisant partie de cette stratégie, a été mis en place suite aux différents retours reçus, entre autres, à travers les salons internationaux tels que le Rum Fest à Berlin. Lors de ce même festival en octobre de l’année dernière, le Domaine de Labourdonnais avait décroché deux médailles dans la catégorie des rhums aromatisés en remportant le Gold Award avec le Rhum Citronnelle et le Silver Award

pour le Labourdonnais Vanilla Rum dans la catégorie rhum aromatisé et épicé, mettant pour la première fois l’île Maurice à l’honneur. La Rhumerie des Mascareignes, construite en 2006, est devenue la Distillerie de Labourdonnais il y a quelques mois. Dans cet élan de redynamisation, la distillerie a revu le packaging de ses produits afin d’avoir une visibilité plus appropriée et un meilleur positionnement sur le marché international. Ces nouveaux rhums seront aussi disponibles sur le marché local d’ici la fin de cette année.



RODRIGUES

Rodrigues

Le Cotton Bay : Destination sérénité Rodrigues reste une destination dont le nom évoque à la fois un voyage dans l'espace océane mais aussi dans le temps. Aller à Rodrigues c'est peut-être aussi aller à la rencontre de soi, un voyage intérieur provoqué par la beauté sauvage du lieu, par la simplicité vraie des gens, par la chaleur humaine et par l'accueil désintéressé. Et pour bien vivre cette expérience unique en soi, un lieu mérite à bien des égards que l’on s’y rende, c’est le Cotton Bay Resort and Spa.

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De l'aéroport de Plaine Corail, il faut traverser l'île de bout en bout pour arriver au Cotton Bay Resort and Spa, situé à Pointe Cotton sur la côte nord-est de l'île. Mais le voyage ne dure que 40 minutes, à peine ressenties car il y a peu ou pas de circulation et surtout parce qu'on est happé par le spectacle d'un autre temps qui défile sous nos yeux. Les villages ne comptent que quelques habitations éparpillées dans une nature aride ou caches dans la verdure sur les hauteurs. Vaches, cabris et moutons paissent librement. Parfois, ils traversent la route avec audace et le chauffeur s'arrête sans rouspéter. Et c'est ainsi que, sans s’en rendre compte, on arrive à l'hôtel caché sous les filaos et les cocotiers. Au sourire et à la chaleur de l'accueil, s'ajoute la gorgée rafraîchissante du jus de limon symbole éminent de la production de la terre rodriguaise. Mais très vite le regard se porte vers la mer lancinante aux mille et un reflets de bleu. Tandis que les bagages sont portés en toute sécurité en chambre, on a qu'une


LUNE DE MIEL

Le nid d'amour de la suite lune de miel

envie, enlever ses chaussures et marcher sur le sable doré et laisser les vagues caresser nos pieds. Ou peut-être simplement s'y étendre et contempler l'immensité de l'espace. A droite ou à gauche, aucune habitation. Seules les barques qui dansent au gré des flots témoignent de la présence humaine en ces lieux, véritable bout du monde. Bienvenue au Cotton Bay.

L'hôtel construit au début des années 90 a connu depuis peu un rafraîchissement. Avec de nouvelles prestations, l’hôtel propose des thématiques de voyage qui complètent une offre déjà séduisante. Plusieurs catégories de chambres sont proposées. 40 clés supérieur dont 8 chambres communicantes, 6 chambres de luxe, 2 villas familiales et surtout 10 suites pour les couples en lune de miel qui accueillent de manière très personnalisée les nouveaux mariés qui feront l’objet de toutes les attentions de la part de l’équipe. L’hôtel offre également une salle de conférence équipée, de quoi organiser des rencontres d’entreprises dans une atmosphère décontractée. A part les villas familiales, toutes les chambres font face à la mer. L'architecture créole des bâtiments se fond dans la nature. Construit

sur un seul niveau au-dessus du rez-dechaussée, le toit en tôle ne dépasse pas la cime de filaos ou cocotiers. Encore un point positif en respect avec l’environnement de cette île de cœur. Et pour garder tout le charme authentique de l’île, il n’est pas rare d’apercevoir de l’hôtel, des cabris ou des moutons paître sans jamais être effarouchés par la présence des curieux. L'animation s'organise autour de la piscine qui part de la réception vers la mer. A droite, le restaurant principal offre chaque jour un buffet à thème et le tout nouveau bar où chaque soir une équipe sympathique assure une ambiance des îles très appréciée. Juste derrière, le restaurant de la plage permet de déjeuner pieds dans le sable et face à l'océan. Le soir, c'est le lieu pour un diner romantique dans de coquettes paillottes. C'est également de là que vous prenez le bateau pour des promenades dans le lagon ou pour la pêche et la plongée ou le kite surf. Mais si vous préférez le farniente, la plage est toute à vous comme Robinson Crusoe et Vendredi. COTTON BAY RESORT & SPA Pointe Coton, Rodrigues T : +230 831 8001 - F : +230 831 8030 E : reservation@cottonbay.intnet.mu

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RODRIGUES

Cotton Bay

Le goût de Rodrigues et d’ailleurs

R

odrigues c'est aussi le pays de savoureux plats "pays". Les produits de la terre et de la mer sont goûteux car l'île reste largement préservée de la pollution industrielle. Maïs, manioc, haricot, poissons, ourites et autres fruits de mer sont sur la table tous les jours et à toutes les sauces. Au Cotton Bay, si le restaurant principal offre une cuisine internationale, celui de la plage, le Restaurant du pêcheur, se spécialise dans les produits locaux. Sous la direction du Chef André Lee Hip Ching et de son adjointe Josette Ismaël, la petite brigade s'active pour vous donner le meilleur goût de Rodrigues. Salade d'ourites fraîchement pêchées dans le lagon, carpaccio de thon ou grillades de langoustes ou de konokono, il suffit de demander. « Nous faisons tout pour satisfaire les désirs des clients qui sont souvent à la recherche de produits rares qu'ils ont mangé dans leur enfance », confie André Lee. Et il sait de quoi il parle puisqu'il est là depuis l'ouverture de l'hôtel il y a 22 ans. Il a apporté avec lui son expérience glanée au Qatar avec le Sofitel, puis aux Comores et en Afrique du Sud avec le Southern Sun. Originaire de Flacq à Maurice, il s'est installé depuis à Rodrigues et y a fondé une famillle. Sa cuisine, surtout au buffet, trahit son frottement avec la table d'autres pays. Un séjour au Cotton Bay devient aussi un voyage culinaire sous d'autres horizons. Une raison de plus pour y séjourner.

Le chef André Lew Chip Hing est secondé par Josette Ismael

Dorade grillée, tek-tek et émulsion d'oursin

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Salade d'ourite au limon


Cotton Bay

Un spa refuge

A

près les efforts physique en mer ou les longues randonnées terrestres ou si on veut tout simplement faire du bien à son corps, on pense massage et autres traitements au spa. Le Cotton Bay y a pensé en ouvrant un spa depuis maintenant deux ans. S'il ne possède que deux cabines de traitement, il peut s'enorgueillir d'offrir un sauna et un hammam ce qui n'est pas souvent le cas dans tous les hôtels. Construit comme une petite maison coliniale, le spa et sa petite équipe de trois thérapeutes propose un menu simple mais efficace: massage suédois pour apaiser les tensions et le stress, l'aromathérapie pour une relaxation complète du corps et de l'esprit grâce aux huiles essentielles, la réflexologie plantaire pour des bienfaits similaires, le massage du cou et du dos (les partie les plus exposées au stress et au tensions) le massage en duo pour

les couples et enfin le sauna et le hamman pour une vigueur renouvelée et une relaxation musculaire totale.Enfin,un nettoyage en profondeur de la peau est également au programme mais aussi une activation du flux sanguin qui permet au corps de se débarrasser des toxines et assurer une meilleure santé. Si le Cotton Bay reste une excellente alternative au logement à Rodrigues, il n’en reste pas moins un hôtel où l’on se sent bien et qui permet à tout un chacun de passer des vacances agréables et natures dans un environnement reposant et acceuillant. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 115


OCÉAN

INDIEN

Sur l’île Ronde, Seychelles

Bienvenue à l’Enchanted Island Resort

Les Seychelles comptent depuis fin 2013 un nouvel établissement hôtelier, Enchanted Island Resort, situé sur l’île Ronde. Niché dans une verdure parfaitement intacte et conçu selon l’architecture créole traditionnelle, ce resort est le refuge idéal pour une escapade relaxante. Avec un décor et un cadre impressionnant, l’établissement qui surplombe le parc marin de Sainte Anne, est un investissement de la famille Shah des Seychelles. Enchanted Island Resort, qui a démarré ses activités en fin d’année dernière, est la première propriété internationale gérée et exploitée par JA Resorts and Hotels, une société hôtelière basée dans les Émirats arabes unis. Le resort construit dans le style de boutiquehôtel, dispose de huit villas d’une chambre avec piscine privée et deux villas signature de

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deux chambres au design unique pour refléter l’architecture traditionnelle des Seychelles. Le resort a été inauguré officiellement le 29 août dernier en présence de l’ancien président James Mancham, du ministre du Tourisme et de la Culture Alain St. Ange et des membres du corps diplomatique. Le ministre St. Ange a félicité la famille Shah pour cette initiative. « Aujourd’hui, nous voyons une station balnéaire sur une île, pas une île qui est devenue une station balnéaire. Je félicite la famille Shah pour leur initiative, et pour avoir investi dans l’industrie du tourisme », a déclaré Alain St. Ange. Pour se rendre à Enchanted Island Resort, il faut d’abord faire un transfert de 10 minutes en voiture à partir de l’aéroport international des Seychelles, sur l’île principale de Mahé, jusqu’à un ponton privé du resort situé à l’Hôtel Wharf et Marina pour un voyage en bateau de 15 minutes vers l’île Ronde.


OCÉAN

INDIEN

Seychelles

Foire culinaire de Praslin : le Coco de Mer à l’honneur La plus grosse graine au monde, le coco de mer plus connu comme coco fesse, était à l’honneur le dernier week-end du mois d’août à Praslin, la deuxième île la plus peuplée de l’archipel des Seychelles. Le coco de mer est un des symboles du pays, car il ne pousse naturellement qu’à l’île de Praslin et à Curieuse. Pour la première fois, le ministère du Tourisme et de la Culture a décidé d’utiliser cette graine pour qu’elle soit mieux connue à la fois des Seychellois mais aussi des touristes quant à ses vertus culinaires. Aux Seychelles très peu de gens utilisent la noix de coco de mer, mais elle est en revanche très demandée par les Asiatiques qui sont prêts à mettre le prix pour ce produit qu’ils considèrent comme aphrodisiaque. Les organisateurs avaient expliqué que la partie du fruit qui est exploitée – sa noix - est obtenue du fruit tombé, qui est arrivé à maturité. Néanmoins, la tenue du festival a provoqué quelques réserves de la part des différents groupes impliqués dans la conservation aux Seychelles, ce fruit étant, classé sur la liste des espèces en danger de l’UICN. « Nous ne sommes pas contre l’idée d’utiliser le coco de mer pour une occasion, mais je ne suis pas en faveur que cette activité

devienne annuelle, car, il n’existe pas de loi, qui régule sa consommation. Si demain tout le monde veut en manger que se passera-t-il ? », a déclaré Frauke Dogley, CEO de la Seychelles Island Fondation SIF. Cela n’aura pas empêché un engouement auprès de pâtissiers qui se sont prêtés aux jeux en confectionnant des pâtisseries et glaces à la noix de coco de mer. Crème glacée, mousse, flan et petit pain sont quelques-unes des spécialités cuisinées en utilisant le coco de mer comme l’un des principaux ingrédients qui ont été proposés au public pendant le festival. L’événement a eu lieu à l’Hôtel Berjaya Praslin Beach à Côte d’Or, Praslin et a attiré les résidents et les visiteurs aussi bien que les Seychellois qui étaient

désireux de connaître le goût du fruit défendu, connu pour sa forme suggestive qui représente le bassin d’une jeune femme. Huit des plus grands chefs des hôtels de l’île de Praslin ont participé à un concours culinaire. Ce sont les équipes du Constance Lemuria Resort (section poisson), de Paradise Sun Hotel (section viande) et de l’hôtel L’Archipel de Louis D’Offay (dessert) qui ont remporté les premiers prix du concours culinaire côté professionnel. Le festival a rencontré un vif succès populaire également qui va probablement pousser les organisateurs à en faire un événement annuel. (Source : Seychelles News Agency)

Le nombre de visiteurs chinois dépasse pour la première fois les 10 000 Pour la première fois, les visiteurs chinois ont dépassé le cap des 10 000 aux Seychelles, rapporte l’agence Seychelles News Agency. Ce chiffre représente plus de deux fois le nombre de visiteurs chinois pour la même période de l’année 2013. Le marché chinois se classe aussi à la cinquième place en termes d’arrivées de touristes par pays, avec 10 105 visiteurs, d’après le bureau des statistiques. « La stratégie que nous avons mise en place pour la promotion des Seychelles rapporte ses fruits cette année, mais si l'on avait une liaison directe avec la Chine, le chiffre serait encore meilleur », a déclaré Sherin Naiken directrice générale de l’Office du Tourisme des Seychelles (STB). Alors que le marché touristique chinois est en pleine évolution

celui de l’Europe a connu un ralentissement de près de 6% cette année. La STB espère que pour la fin de l’année le chiffre des visiteurs chinois va continuer d’augmenter, tout en précisant qu’il est assez difficile de prédire ce qu’il en sera, car les Chinois réservent à la dernière minute. L’office du Tourisme des Seychelles, STB, a depuis quelques années, établit un bureau à Pékin, la capitale chinoise pour coordonner les efforts et participer à des différentes activités de promotion. « Nous avons au cours de ces 3 dernières années ciblé les grandes villes en Chine, et maintenant nous allons essayer de porter notre promotion au niveau des autres grandes villes de façon à ce que les Chinois connaissent

mieux, les Seychelles » explique Jean-Luc Lai Lam directeur du Bureau STB en Chine. Après des années, la France qui était le marché principal des Seychelles a cédé sa place à l’Allemagne, d’après le dernier bulletin des statistiques, 23 955 allemands se sont rendus à Mahé, depuis le début de l’année comparé à 22 236 français. « On devrait finir l’année mieux que l’on a commencé, j’ai vu les chiffres que la STB prévoit pour la fin de l’année, mais on ne rattrapera pas le manque à gagner », avait dit Alain St Ange ministre du Tourisme des Seychelles lors d’une rencontre regroupant les principaux tours opérateur français. En 2013 les Seychelles avaient reçu 230,272 touristes ce qui était un nouveau record. Côte Nord Nº113 - Novembre 2014 - 117


OCÉAN

INDIEN

Prévu en 2015 à Ste Marie

Air Madagascar soutient le Festival des Baleines

Une baleine à Sainte Marie photographiée par l’équipe de Cetamada

Air Madagascar va apporter son soutien à la promotion du Festival des Baleines qui aura lieu à Sainte-Marie, Madagascar, du 4 au 12 juillet 2015. Pour son lancement officiel en Europe, le Festival des Baleines de Sainte-Marie était présent au salon IFTM-Top Resa, afin de présenter aux professionnels du voyage les programmes touristiques combinés et les conditions d’accueil de cet événement sans précédent. A cette occasion, Air Madagascar a proposé des tarifs promotionnels pour des voyages à Sainte-Marie au moment du festival. La compagnie nationale malgache a offert par ailleurs 1 lot de 2 billets d’avion aller-retour TTC Paris-Tana-Sainte-Marie lors d’un tirage au sort qui a eu lieu au stand du festival le jeudi 25 septembre. A l’initiative de l’association CETAMADA pour la protection des mammifères marins et de leur habitat, de l’Office du Tourisme de Sainte-Marie (OTSM) et de la population, et avec le soutien du Ministère du Tourisme, le Festival des Baleines rassemblera des opérateurs touristiques et acteurs économiques de l’ensemble du sud-ouest de l’océan Indien. 118 - Côte Nord Nº113 - Novembre 2014

L’événement sera parrainé par Voahangy Rajaonarimampianina, Première Dame de Madagascar et par Julien Lepers, qui prêteront leur image pour promouvoir la protection des baleines à bosse, qui se rassemblent chaque année à Sainte-Marie de juin à septembre pour se reproduire. Les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et scientifiques seront abordés selon 3 axes majeurs : la sensibilisation sur la protection des mammifères marins et des espèces menacées ; le développement touristique et la mise en valeur du potentiel touristique, culturel et économique de Madagascar et des retombées directes en faveur des populations locales. Ainsi, toute l’année sera ponctuée d’actions communautaires, d’éducation environnementale, d’aide sanitaire sans omettre la mise en valeur de l’artisanat local nécessaire au développement des villages. Air Madagascar affirme être une compagnie particulièrement engagée en matière de développement durable afin de préserver la biodiversité unique de la Grande île. En soutenant le Festival des Baleines, la compagnie veut poursuivre sa logique d’entreprise citoyenne et responsable en se mettant au service de la protection de la biodiversité et de la faune et la flore de Madagascar

TOURISME

Jumelage entre La Réunion et la ville chinoise de Tianjin Un accord de jumelage a été signé entre La Réunion et la ville de Tianjin en Chine le 13 septembre dernier, selon le Journal de l’île de la Réunion. C’est Frédéric Cadet, vice-président du Conseil régional chargé des Relations internationales et de la recherche et de l’innovation, et Jindu Cui, vice-maire de Tianjin, une ville de 15 millions d’habitants qui ont apposé leur signature au bas du document. L’accord a été signé en marge de la Conférence internationale des villes et territoires jumelés qui se tenait à Tianjin. Une initiative qui est dans le prolongement des actions régionales en direction de la Chine réalisées depuis 2010, telles que la Quinzaine de La Réunion à l’Exposition universelle de Shanghai, l’International Biotechnologies Business Conference, l’obtention de la DTA ou encore l’exemption de visa sous conditions pour les touristes chinois. Frédéric Cadet ambitionne avec cette coopération économique d’atteindre l’objectif des 10 000 touristes chinois à La Réunion en 2015. En 2003, un accord de partenariat avait déjà été signé, dans le but de tester la volonté de coopérer d’une part et d’autre, avant d’évoluer cette année en accord de jumelage. « C’est plus qu’une étape de franchie, c’est le début d’une coopération renforcée entre Tianjin et la Réunion. La Réunion devient ainsi un partenaire privilégié et sera prioritaire dans nos efforts et nos actions » a indiqué Cui Jindu, vice-maire de Tianjin. Cet événement intervient dans le contexte symbolique du 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, et annonce une coopération renforcée entre La Réunion et Tianjin dans des secteurs tels que l’économie, l’éducation, le tourisme, les biotechnologies, et les clusters. Enfin, les rencontres officielles avec le Maire, les Vice-Maires et les responsables de Tianjin ont permis à Frédéric Cadet de relayer l’invitation officielle formulée par le président de Région de venir à La Réunion, laissant ainsi espérer une visite de hauts dignitaires chinois en début d’année 2015.




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