Travel-Îles by Côte Nord Nº142

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OCTOBRE/NOVEMBRE 2019 - NO 142

TOURISME & ART DE VIVRE À L'ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L'OCÉAN INDIEN

Capvivre Marina au cœur

Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

de la nature

www.travel-iles.com


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L'exemple de Mahébourg,

village touristique

Annoncé dans le budget 2018-2019, le projet visant à donner à Mahébourg un vrai cachet touristique a été présenté au public le 16 septembre dernier. Il faut dire d’emblée que faire de Mahébourg un village touristique est une idée qui date de plus de 20 ans mais qui n’a jamais connu de suite. L’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim) est également venue de l’avant en 2017 avec un projet ambitieux mais a préféré le mettre de côté quand le gouvernement a annoncé le sien. Cette fois, il semble que les autorités, en particulier le ministère du Tourisme qui pilote le projet, ait choisi de faire les choses comme il faut en consultant notamment les premiers concernés, les habitants de Mahébourg. Ceux qui ont parlé en leur nom n’ont pas toujours été d’accord mais il n’empêche qu’à la suite de la présentation de l’architecte Gaëtan Siew, force est de reconnaître que l’esquisse, précisons-le, car il n’y a pas, à ce jour, de plan établi, est en phase avec ce que l’on peut attendre d’un projet de village touristique moderne. Cette esquisse, qui ressemble beaucoup à celle de l’Ahrim tant par sa philosophie que son objectif, est non seulement le fruit de discussions avec les parties prenantes mais aussi celui d’une immersion dans la vie et l’histoire de ce qui fut la première ville du pays. Le résultat est, d’une part, un constat de la richesse du lieu et, d’autre part, des propositions pour redonner au village la dynamique nécessaire pour en faire une destination pérenne dans la destination Maurice. L’équipe de Gaëtan Siew a remis en perspective le modèle d’urbanisation originale du village remontant à l’époque de la colonisation et souligné le côté nature encore très présent en particulier le côté rivière, long de 2,6 km, complètement négligé jusqu’ici. Les propositions formulées s’articulent autour de la restauration et de la préservation du patrimoine existant, le respect de l’environnement, le contrôle du développement, la célébration de la ville, la promesse du lieu et un branding de Mahébourg. Les réactions ont été mitigées ; certains s’enthousiasmant pour un projet qui n’a rien du développement sauvage craint au départ, d’autres évoquant des craintes justifiées par rapport à des menaces déjà existantes, notamment en termes de sécurité et qui pourraient nuire à l’ambition d’une night-life colorée alors qu’on a également entendu les éternelles récriminations de ceux qui s’arrogent le droit de la définition et de l’identité de l’authenticité. Il n’empêche que, nonobstant un changement de gouvernement, ce projet devrait aboutir car il revient aux bases de ce que le voyageur moderne recherche. Le ministre du Tourisme, Anil Gayan, a eu raison de saluer, au début de son allocution à l’amphithéâtre de Mahébourg, le fait que l’hôtel SALT of Palmar ait été cité par TIME magazine comme un des 100 lieux à visiter dans la catégorie hébergement. Cette nouvelle enseigne du groupe The Lux Collective, qui a ouvert il y a moins d’un an, propose une offre centrée sur la production et les couleurs locales. Un parti pris osé car cela impose un prix qui n’est pas donné. Mais n’est-il pas plus profitable de chercher justement des voyageurs qui reconnaissent la valeur des choses et qui sont prêts à dépenser pour des expériences locales réelles? Que le ministère du Tourisme décide de s’investir autant dans ce projet de Mahébourg est une bonne chose non seulement pour le village du sud-est de l’île Maurice mais pour tout le pays. Car, cette nouvelle initiative préfigure ce que devrait être toute la destination Maurice. Une destination qui met en avant les vraies valeurs du pays, à savoir, son histoire, son patrimoine, son hospitalité, sa gastronomie et sa culture. Tout cela en gardant les racines originelles et en acceptant que la modernité puisse rehausser ses valeurs. Car, si la signalétique traditionnelle est importante, il faut se rendre à l’évidence que le voyageur moderne utilisera surtout les applications qui lui permettront de mieux préparer son voyage et bouger lors de son séjour. Le projet de Mahébourg envisage cela ; il faudra que la destination Maurice suive. L’avenir de notre industrie passe par cette voie.

Ajai Daby [ 3]


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[ HÔTELS ]

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· Hilton Mauritius Resort & Spa Ler lokal

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[ MAURITIUS INTERNATIONAL ART FAIR ]

· 1ere foire internationale d’art contemporain à Maurice

24-36 [ ART & CULTURE ]

66 [ CARTE BLANCHE ]

· Vannerie, les paniers de Mme Bulleeram · Salim Currimjee, pour que l’art soit accessible à tous

· Maïsta, pour la création d’un véritable ministère des Arts

68-92 [ HÔTELS ]

· Mustapha El Maimani, monsieur anti-gaspillage · Programme Planet 21, Sofitel L’Imperial mise sur l’hotellerie durable

38-44 [ SPORT & LOISIRS ]

· Hydrofoil Pro Tour au Preskil Island Resort · 12e édition du CIEL Ferney Trail

94-95 [ BIEN-ÊTRE ]

· Refuel Concept, au One&Only Le Saint Géran · Le Soul Touch avec Kerry Buntipilly

56-65 [ IMMOBILIER ]

· Cap Marina, un domaine majestueux en pleine nature · Azuri, une propriété pieds dans le green

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[ VOYAGE ET DÉCOUVERTE ]

Fondé en 1994 par Claude Huc

· Le Sri Lanka

Éditeur Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme, Tamarin Tél/Fax : +230 483 5675 info@travel-iles.com www.travel-iles.com Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer +230 5 252 8631 beatrice.mayer@travel-iles.com mayer.beatrice@icloud.com Directrice Adjointe Béatrice Mélotte +230 5 497 6770 communication@travel-iles.com Rédacteur en chef Ajai Daby +230 5 933 3905 a.daby@travel-iles.com

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[ GASTRONOMIE ] · The Trojan Horse, bienvenue chez les Grecs

Journaliste Elodie Couronne +230 5 942 4777 elodie.couronne@travel-iles.com Responsable de la Publicité Anielle Carver +230 5 918 4636 publicite@travel-iles.com Secrétariat et comptabilité Nadia de Robillard +230 483 5675 secretariat@travel-iles.com Graphisme Karl Ahnee +230 5 722 5164 production@travel-iles.com

96-103 [ GASTRONOMIE ]

· Meilleur Sommelier 2019, victoire de Delores Malin · Bus Stop, direction : Curepipe

104-106 [ OCÉAN INDIEN ]

· Rodrigues, l’Atelier Gourmand · La Réunion, une flore unique et endémique

Impression Cathay Printing Ltd Photo de couverture Evaco Crédit photo : Karl Ahnee


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ILLUSTRATIONS

Les carnets joyeux

 octobre/novembre

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de Koombes Si vous cherchez un cadeau original, gai et coloré pour cette fin d’année ou pour toute autre occasion, voici une idée qui ne manque pas de charme : Les carnets de Maurice dont les couvertures sont signées par l’artiste mauricien Henry Koombes. Parus aux éditions Vizavi, ces carnets mettent en valeur les patrimoines mauriciens naturel, historique et artistique. Avec une palette de couleurs vives, Henry Koombes a dessiné en quatre tableaux - A bicylette, La pirogue, En voiture et Les oiseaux - un univers joyeux et tropical. Chaque image illustre la couverture des carnets et des élastiques bleu ou orange ajoutent une dernière note colorée. Les carnets rouge, rose, bleu ou vert d’Henry Koombes donnent de l’éclat au quotidien. Ils pourront très vite devenir des items collectors car Koombes est un artiste dont le travail a été exposé à Maurice, à La Réunion, en Afrique du Sud, à Londres et à Tokyo. Depuis 1998, en parallèle de son oeuvre d’artiste peintre, Henry Koombes est aussi illustrateur de livres pour enfants aux éditions Vizavi. Aux côtés de plusieurs auteurs, il a illustré tous les albums jeunesse des Aventures de Tikoulou. Il a donné à cette collection une identité visuelle forte par ses couleurs franches et lumineuses, ses dessins bien charpentés, frais et joyeux, aux contours nettement délimités. Les carnets sont de 160 pages, de dimension 10,5 X 15 cm et disponibles au prix de Rs 200 dans les librairies et supermarchés.

LIVRES

Réédition de

Petrusmok Œuvre majeure de Malcolm de Chazal, sans doute l’écrivain le plus prolifique et l’un des plus talentueux qu’ait jamais engendré le pays, Pestrusmok fait l’objet d’une réédition aux éditions des Ateliers des Nomades. Ce livre est une œuvre mystique, presque animiste, qui plonge le lecteur dans un monde où la pierre respire, où l’air est un murmure céleste, où la terre parle… Un livre certes difficile à appréhender pour le lecteur moyen, mais dont la divine qualité de l’écriture et le sens de la formule ont laissé pantois certains des plus grands écrivains et critiques littéraires du XXe siècle. Peintre, poète, journaliste et écrivain, Malcolm de Chazal est un personnage difficile à cerner. Si ses aphorismes de Sens Plastiques l’ont élevé au rang de génie, avec Petrusmok il s’embarque dans une quête mystique, mais aussi historique et géologique qui prend son point de départ à partir d’une conversation avec son ami, le poète Robert Edward Hart qui évoque la théorie de Jules Hermann, un Allemand résidant la Réunion, selon laquelle Maurice et l’île sœur sont les restes d’un immense continent aujourd’hui submergé, la Lémurie. Il affirmait, entre autres, que le sommet du Pieter Both avait été « taillé par la main de l’homme ». Après cette conversation, Chazal affirme qu’il ne voyait plus « [son] île du ISBN : 978-2-919300-31-0 même œil. » Pour Chazal, les montagnes de Maurice sont vivantes, se parlent, nous parlent…D’ailleurs, en post du livre, il écrit : « Ce livre a trois auteurs, Dieu, La Montagne et l’éditeur… »

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 septembre/octobre

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TOM WATSON POUR FERMOB

LE CHIC OUTDOOR AU CASCAVELLE SHOPPING VILLAGE

Cascavelle Shopping Village T +230 489[ 5127 E fermob@kasa.mu W fermob.com 7]


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Mauricio Ventura-Aragon, ancien ministre du Tourisme

Le Costa Rica,

 octobre/novembre

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un modèle

de réussite touristique Destination phare de l’Amérique centrale, le Costa Rica est devenu une référence en matière d’écotourisme avec une croissance exponentielle qui fait des envieux. Mauricio Ventura-Aragon, ancien ministre du Tourisme, nous explique les raisons de cette réussite.

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nviron 600 000 personnes travaillent directement et indirectement dans l’industrie touristique au Costa Rica, soit 27 % de la population active ; c’est l’industrie principale et ce secteur compte pour 6,4 % du PIB. Mauricio Ventura-Aragon, que Travelîles by Côte Nord a rencontré en marge d’un forum sur la Connectivité du tourisme dans l’océan Indien organisé par la Banque mondiale et le gouvernement au Sugar Beach, rappelle que le tourisme a toujours bien marché au Costa Rica, une destination nature et aventures. « Nous avons commencé à parler de développement durable dans les années 70. En 1977, nous avons mis en place le système de parcs nationaux et aujourd’hui, nous avons 27% des terres qui sont protégées. Nous avons été les premiers à parler d’écotourisme. Le problème que nous avions était celui de la connectivité. Si les liaisons avec les ÉtatsUnis, notre principal marché, étaient plus ou moins correctes, avec l’Europe nous n’avions qu’un seul vol direct par jour. Comme nous voulions diversifier le marché, en proposant le MICE, le wellness pura vida (en plein air) et le tourisme culturel et culinaire, cela posait un problème. » Pour résoudre cela, se sont réunis autour d’une table : le gouvernement, les autorités aéroportuaires et le secteur privé. « Il n’y a pas de recette magique mais il faut s’adapter aux situations. Nous avons fait appel à des experts et commandité une étude de marché qui a visé quatre principaux marchés, notamment les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et la France, pour

savoir qui voulait venir au Costa Rica. Lídée était d’avoir une première approche avant de contacter les compagnies d’aviation. Résultat, nous sommes passés d’un vol à huit vols quotidiens en provenance d’Europe. Aujourd’hui toutes les compagnies internationales américaines, huit d’Europe et les deux principales compagnies sud- américaines desservent le Costa Rica. Nous avons une connexion avec 72 destinations et plus de 1 000 vols par semaine. » Mauricio Ventura-Aragon précise que son gouvernement n’a pas adapté le Costa Rica aux touristes mais « cherché des touristes qui veulent vraiment de notre offre, en ciblant tous ceux qui dépensent sur place car l’offre d’hébergement s’adresse à tous. Cela va de l’établissement cinq étoiles des grandes enseignes mondiales du tourisme aux petits lodges et chambres chez l’habitant. C’est un mélange qui donne l’occasion à tout un chacun d’avoir sa part du gâteau. Les Européens passent en moyenne 17 nuits dont 3 ou 4 au même endroit. Cela permet d’aider au progrès social à travers le pays et le touriste repart après avoir réellement vu du pays. Mais nous avons le souci de toujours faire en sorte qu’ils dépensent plus. Nous avons un ratio, de 0,6 touriste par habitant. L’idéal serait de 1 : 1 avec une moyenne de dépense plus élevée ; notre problématique est peut-être différente de l’île Maurice et surtout des Seychelles. »

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AIR SEYCHELLES

LA RÉUNION

Un 1er A320neo pour améliorer

Visites guidées

la connectivité dans la région

du patrimoine de Saint-Denis Depuis le mardi 13 août, l’Office du Tourisme Nord et la Ville de Saint-Denis invitent à la découverte du patrimoine culturel et architectural du chef-lieu de l’île. Cette initiative qui se tiendra désormais tous les mardis jusqu’au mois de novembre, comprend une visite guidée pédestre le long de la rue de Paris afin de mettre à l’honneur les plus belles villas créoles dionysiennes. La promenade propose également les visites de la maison de Raymond Barre, celle de Léon Dierx, le prince des poètes, mais aussi l’ancienne résidence des Devilleneuve ou encore de l’ancien consulat d’Angleterre… Les visites guidées se font par groupes avec un maximum de 10 personnes et se tiennent le matin entre 10 heures et 12 heures et l’après-midi de 15 heures à 17 heures. Plus de renseignements sur le site de la mairie de Saint-Denis : www.saintdenis.re

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revisitée au goût du jour

Dans son atelier à Rose-Hill, Dominique Lavictoire assemble méticuleusement des fragments de verre, de céramique et de pierres pour en faire des tableaux, des sous-plats, des miroirs, des tables, des croix ou encore des souvenirs de Maurice. L’art de la mosaïque, elle le tient de sa mère et l’a perfectionné au cours d’un stage en Australie pour en faire son gagne-pain. Entourée de ses pinces, marteaux, colle et divers morceaux de matériaux, Dominique décore des objets qu’elle peut personnaliser selon les demandes et envies des clients. Si avant, elle animait des ateliers de mosaïque pour enfants, elle a décidé de se consacrer entièrement à la confection des objets décoratifs ; elle peut passer des heures, voire des jours, sur des tableaux selon la grandeur et la complexité des dessins. Ses produits sont en vente à Poppy’s Market, à Curepipe, disponible chez Good Old Thyme (Floréal) dans certains marchés et, depuis peu, elle travaille avec des hôtels pour proposer des souvenirs aux touristes.

 octobre/novembre

La mosaïque,

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DÉCORATION Air Seychelles a reçu son premier Airbus A320neo portant la flotte de la compagnie à six avions. Le vol inaugural a atterri à Maurice en provenance de Mahé le 8 août dernier. L’avion a été baptisé « Veuve », en hommage à l’oiseau endémique menacé de l’archipel. Un deuxième exemplaire du même type est attendu en février ou en mars de l’année prochaine, a déclaré Remco Althuis, CEO de la compagnie au Receptarium de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam. « Un Airbus A320neo supplémentaire au printemps prochain portera notre flotte à sept appareils, ce qui nous permettra de relier les îles de l’archipel des Seychelles ainsi que celles des îles de l’océan Indien », a déclaré Remco Althuis. Ce dernier a expliqué qu’Air Seychelles se concentrait sur le réseau régional en raison des forces du marché mondial de l’aviation, qui sont très compétitives et exploitées par des transporteurs plus importants comme British Airways, Qatar Airways, Air France et Emirates. La compagnie propose actuellement des vols quotidiens vers Johannesburg, six vols hebdomadaires vers Mumbai, des vols saisonniers vers Madagascar et cinq vols hebdomadaires vers Maurice. Le chef de la direction d’Air Seychelles a expliqué qu’avec sa capacité de 168 sièges, le nouvel avion augmenterait également considérablement le nombre de passagers. De son côté, le ministre mauricien du Tourisme, Anil Gayan, a déclaré que la connectivité aérienne était cruciale pour le développement des deux îles et que cela devrait être l’objectif principal de tous les gouvernements régionaux. « Les habitants de la région demandent qu’un plus grand nombre d’aéronefs opèrent entre les îles. Je sais que les quatre gouvernements de l’océan Indien s’emploient à obtenir un laissez-passer qui leur permettra de voyager d’une île à l’autre », a déclaré le ministre Gayan. Air Mauritius a repris son vol bihebdomadaire à destination des Seychelles en juillet de cette année.


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Feuilles & Fleurs

Les tisanes artisanales de Nathalie

 octobre/novembre

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Dans son jardin au milieu des champs de canne, non loin du village de Rivière du Rempart, Nathalie Daruty de Grandpré fait pousser plantes, aromates et épices sans pesticide ni herbicide pour en faire de délicieuses tisanes artisanales 100 % bio.

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etox, digestion légère, fortifiante… Chacune des tisanes de Nathalie a été pensée pour le bien-être du corps, avec des plantes aux vertus différentes. Ces plantes, Nathalie les cultive et les choie dans un jardin du nord-est de l’île, sur un terrain ayant obtenu la certification Ecocert. De l’ayapana pour ses propriétés calmantes, le tulsi pour son effet apaisant, la menthe contre les migraines et la fatigue, le combava qui est bon pour le foie ou encore la sauge qui est l’alliée des femmes grâce à son action oestrogénique… Nathalie connaît ces plantes du bout des doigts ; elle est conseillère certifiée en Phyto-Aromathérapie. En effet, elle a suivi des cours du Canada « Comment soigner ses proches naturellement » pendant six mois avant d’opter pour un cours plus poussé de deux ans en phytothérapie et aromathérapie, avec des professeurs en pharmacie et en médecine. Mais cette fascination pour les plantes n’est pas nouvelle. Elle la tient de sa mère qui était fleuriste. Enfant, Nathalie cueillait des plantes dans le jardin familial pour préparer ses propres infusions, essayant plusieurs recettes. Aujourd’hui, elle est dans le jardin tous les matins avec Silla, son unique employée, pour arroser, désherber et chouchouter ses plantes. Pour ses infusions, elle récolte les plantes à la main, feuille par feuille, les fait sécher dans une armoire spéciale afin de préserver toutes leurs qualités puis les met dans de grands bocaux en verre. « Pour avoir 100 grammes de plantes sèches, il me faut entre 500 et 600 grammes de plantes fraîches », précise-t-elle. Ce n’est qu’au dernier moment qu’elle prépare le mélange des feuilles pour ses tisanes, en les dosant méticuleusement, afin que celles-ci soient bien fraîches : menthe, coco séchée, écorce de combava, thé vert pour un Délice d’été ou alors romarin, thé vert, gingembre, curcuma pour une tisane Detox. Nathalie entreprend constamment des recherches sur les plantes afin de proposer de nouvelles tisanes bien-être. « J’ai fait pousser du vétiver parce que c’est

Nathalie accompagnée de son employée Silla

une très bonne plante médicinale que l’on utilise en Afrique pour tous les problèmes féminins. Je dois me renseigner sur ses vertus afin de proposer une nouvelle tisane. » En plus des tisanes, Nathalie fait également des fagots de purification de sauge qui sont très en demande. « Autrefois, on disait que la sauge était la plante des sorcières. C’est en fait une plante purificatrice, qui nettoie les énergies, les auras. C’est aussi une plante extraordinaire pour la femme pendant la ménopause pour réduire les bouffées de chaleur, entre autres. » Elle prépare aussi des tampons de Siam, ces pochons aux herbes utilisés pour les massages, pour les spas des hôtels Veranda avec qui elle travaille depuis plus de deux ans. Qui plus est, elle a créé une infusion spéciale pour eux, qui est servie lors de tous les soins et qui est aussi mise en vente dans leurs boutiques. C’est après avoir travaillé pendant 15 ans en tant qu’enseignante à l’École du Nord que Nathalie décide de tout arrêter pour trouver une voie qui la

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 octobre/novembre passionne. Sa fascination pour les plantes s’est très vite imposée comme une évidence. Elle commence par vendre ses tisanes à ses amies avant de participer à quelques marchés et, comme cela lui plaisait, elle a aménagé un espace dans son jardin à Goodlands où elle produisait ses tisanes à petite échelle pendant trois ans. Depuis janvier de cette année, elle a pris la décision qui s’imposait : son passe-temps devient son métier. Elle a installé sa plantation sur un terrain agricole de 2 000 m2 près de Rivière du Rempart, mettant en terre 600 plantes, aménageant l’atelier et retapant des meubles. La variété de cinq tisanes « Feuilles et Fleurs » est en vente à La Corbeille, au Vélo Vert, au Craft Market du Caudan Waterfront, au restaurant Mam(e) à So’Flo. Ses plantes séchées en vrac sont également mises en vente dans les boutiques zéro déchet comme Good Old Thyme ou Wellnessenses au Domaine de Labourdonnais.

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DIY

Le loofah,

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éponge végétale 100 % naturelle Quand on pense à un loofah, on s’imagine forcément une éponge ou un gant de toilette mais peu de gens savent que le loofah est en fait un légume de la famille des courges, très proche du pipengaille – il a d’ailleurs le même goût et se cuisine de la même façon. Mais quand il est sec, il peut effectivement être utilisé comme éponge. C’est du reste ce qui se faisait auparavant mais aujourd’hui, rares sont ceux qui font leur propre loofah. Aichah Soogree est de ceux-là. Cela fait huit ans qu’elle fait pousser chez elle la plante, le loofah aegyptica – plante grimpante à la croissance rapide – pour en faire des éponges pour la vaisselle et pour la douche. « C’est le même loofah que l’on retrouve en supermarché et dans les magasins, sauf qu’avant de le mettre en vente, le loofah est blanchi, souvent avec de l’eau de javel, ce qui n’est pas idéal pour la peau, explique-t-elle. Pourquoi acheter des loofahs importés alors qu’on peut en faire soimême ? » Effectivement, le processus est simple : on laisse le légume mûrir sur l’arbre, une fois que la peau vire

au brun et se dessèche, on le cueille. La peau, qui se détache facilement, laisse apparaître une matière fibreuse. Il ne reste plus qu’à enlever les graines et la pulpe séchée en secouant le loofah. Après l’avoir lavé, on le met à sécher et la fibre sèche est conservée pour être utilisée comme gommage doux végétal pour le corps ou comme éponge de vaisselle. Le loofah peut se présenter sous une forme brute ou plus travaillée, comme un gant de toilette, éponge cosmétique… En plus d’être facile à préparer, cette éponge naturelle est biodégradable et compostable a contrario des fleurs de douche en nylon. Un retour aux sources s’impose ! Disponible chez Good Old Thyme (Floréal) et, depuis peu, elle travaille avec des hôtels pour proposer des souvenirs aux touristes.


Des vêtements à l’ADN mauricien Forte de son succès depuis qu’elle a été lancée en 2015, « Kotpiale », la marque 100 % mauricienne de vêtements, a désormais son magasin à Rose-Hill.

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lles, ce sont Karuna et Melissa Veerapen, toutes deux la trentaine. Vous ne connaissez peut-être pas leurs noms mais « Kotpiale », leur marque de vêtements locale ne vous est sans doute pas inconnue. Lancée en 2015, elle surfe sur la vague du succès avec des dessins ou des « dialog » typiques et humoristiques qui parlent à tous les Mauriciens. « Kouk Alalila », « Sof soley », « Freser pe donn bal », « May dan dra », « Gajak zepol », « Bat lamok », « Latet dan niaz, lipie lor later », dessins de « confits », un dodo femme en mode Rosie la riveteuse, les montagnes connues de l’île dans la collection « Gro gro ross » ou encore « HOME » avec une carte de Maurice à la place du O – leur best-seller. Les sœurs Veerapen s’en donnent à cœur joie pour proposer des vêtements originaux qui touchent les Mauriciens. Et ça marche ! Pas qu’avec les jeunes qui étaient leur cible principale au départ, mais avec tous ceux qui sont fiers de toutes les petites choses qui font de Maurice une île à part entière. « Les vêtements Kotpiale sont devenus l’uniforme de plein de monde pour les festivals de musique et d’art », disent-elles en riant. Et les premiers fans de « Kotpiale » sont les Mauriciens expatriés et qui se sentent loin de leur île ; ils sont d’ailleurs de plus en

plus nombreux à commander des vêtements en ligne. L’objectif de Melissa et Karuna quand elles ont lancé « Kotpiale » ? Une marque moderne qui touche le cœur des Mauriciens, qui fait rire et qui reste loin des clichés tels que le dodo classique, « I love Mauritius » ou les couleurs du drapeau mauricien. S’inspirant de la culture locale et des paysages, elles lancent des collections différentes, « Jeux d’enfants », « Ki bon dialog », « Pa gonaz », « Lor larout », avec un nombre limité de chaque vêtement « pour que tout le monde n’ait pas la même chose ». Les vêtements sont, bien entendu, Made in Mauritius par des petits ateliers et les dessins sont, pour la plupart, créés par les jeunes femmes. Il leur arrive aussi de faire appel à des artistes mauriciens pour certains designs. Si pendant quatre ans, les sœurs Veerapen vendaient les vêtements en ligne, elles ont fini par franchir le pas en ouvrant leur magasin à Rose-Hill, rue Sir Virgil Naz, non loin de l’Institut Français de Maurice (IFM). On y trouve t-shirts, pulls à capuche, vêtements pour enfants, sous-verre et même des tabliers « Fwet dan lakwizin » ou des torchons « Kan mo gran mama ti kwi kari poson... li frir so poson avant »…

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Kotpiale

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Les sœurs Veerapen, Melissa et Karuna


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Histoire

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Pierre Poivre,

précurseur de l'écologie Expositions, conférences, spectacles, publications, émission de timbres, l’année 2019 restera marquée par la célébration de Pierre Poivre et sa juste commémoration menée par la Société Royale des Arts et Sciences (SRAS).

Aublet pour s’acclimater sur l’île. Une expérience qui rencontra un succès très limité. De retour à Lyon en 1758, il consacrera beaucoup de temps à l’expérimentation agricole et à l’amélioration de ses compétences botaniques. En 1766, Poivre est nommé intendant ou administrateur civil des Isles de France et de Bourbon (île de la Réunion). Il débarque à l’Isle de France en 1767 avec deux missions principales. La première consistait à restaurer la capacité du port de Port-Louis, fief militaire stratégique de l’océan Indien, à recevoir une flotte et des forces militaires françaises et à transformer la colonie en entrepôt commercial et fief contre les Britanniques. Tâche qu’il confiera au chevalier de Tromelin. « Le véritable objet de cette Colonie devait être une Colonie nourricière et de force… cette île, qui devait être le point d’appui de nos comptoirs dans les Indes, qui devait y assurer notre commerce et fournir une ressource abondante à nos escadres, s’est vue affamée et comme anéantie par ces mêmes escadres », déclare-t-il.

« Des hommes avides et ignorants, ne pensant que pour eux-mêmes, ont ravagé l’île, en détruisant les bois par le feu… La deuxième mission était d’assurer l’autosuffisance agricole et alimentaire de la colonie pour laquelle il devait développer et faire croître une agriculture très en retard. « Des hommes avides et ignorants, ne pensant que pour eux-mêmes, ont ravagé l’île, en détruisant les bois par le feu… La nature a tout fait pour l’Isle de France : les hommes y ont tout détruit. Les forêts magnifiques qui couvraient le sol, ébranlaient autrefois par leurs mouvements les nuages passagers, et les déterminaient à se résoudre en une pluie féconde. Les terres qui sont encore en friche, n’ont pas cessé d’éprouver les mêmes faveurs de la nature ; mais les plaines qui furent les premières défrichées, et qui le furent par le feu, sans aucune réserve de bois, pour conserver au moins de l’abri aux récoltes, et une communication avec les forêts, sont aujourd’hui d’une aridité surprenante, et par conséquent beaucoup moins fertiles ; les rivières mêmes, considérablement diminuées, ne suffisent pas toute l’année à abreuver leurs rives altérées ; le Ciel, en leur refusant les pluies abondantes ailleurs, semble y venger les outrages faits à la nature et à la raison », déclare-t-il aux habitants en 1767, marquant sa fibre précurseur de l’écologie. L’année suivante, il introduisit deux concepts majeurs, l’endémisme et la menace des espèces envahissantes nuisibles. Devant le constat des dégâts, il met en place une série de mesures, écrit Pierre de Boucherville Baissac de la SRAS, pour

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l y a 300 ans, le 23 août 1719, naissait Pierre Poivre à Lyon. L’histoire voudrait que l’on se souvienne de lui comme le célèbre intendant des Isles de France et de Bourbon. Mais il était bien plus que laisse supposer cette fonction : philosophe, naturaliste, voyageur infatigable, économiste physiocrate, encyclopédiste, botaniste, scientifique. Destiné à la prêtrise, Poivre est envoyé en Chine en 1741 comme séminariste pour évangéliser l’Orient. Mais il s’intéresse plutôt aux pratiques agricoles performantes du pays et est renvoyé par ses supérieurs. Il connut des déboires lors de son voyage retour, perdant son bras droit lors de l’attaque de son bateau par un navire britannique et se faisant ensuite emprisonner à Batavia (actuelle Djakarta) qui est alors un centre important de l’exploitation des épices. Libéré en 1746, il s’arrête à Pondichéry où il fait la connaissance de Mahé de Labourdonnais. Ils se rendirent ensemble à l’Isle de France (île Maurice) où Poivre comprit que l’île était idéale pour l’acclimatation des arbres à épices. À son retour en France, il persuade donc la Compagnie des Indes Orientales des avantages économiques de développer l’industrie et le commerce des épices. Après les avoir convaincus du bien-fondé de ce projet, Poivre fut renvoyé en Extrême-Orient d’où il voyagea pour l’Isle de France avec des graines de muscade, des graines de girofle et des plantes qu’il laisse sous les soins de Fusée-

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Source : Société Royale des Arts et Sciences

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dévastatrice des récoltes agricoles. Il met en place des règlements et ordonnances pour protéger les forêts, les rivières et les ressources d’eau, en particulier le Règlement Économique de 1769 ; fait faire par Philibert Commerson un inventaire de la flore indigène du pays ; et fait faire des études sur les moyens de conservation de ces ressources naturelles. « Avec cette Ordonnance, Poivre oblige les propriétaires à conserver 25 % de leurs terres boisées, tout particulièrement en montagne et en bordure de rivière afin de freiner la réduction de la pluviosité et limiter l’érosion des sols. Ainsi on pourrait dire qu’avec Poivre naîtrait, dans leur application, l’idée du lien entre le déboisement et le changement climatique. Avec le règlement économique Poivre créé les réserves de rivières et les réserves de montagne afin de les protéger contre le déboisement incontrôlé », souligne Pierre de Boucherville Baissac. Son intérêt pour l’industrie des épices n’a toutefois pas faibli. De là, il envoya deux autres expéditions en Extrême-Orient, qui rapportèrent une importante cargaison de noix de muscade et de fruits et de plantes aux clous de girofle. Cellesci ont été acclimatées avec succès à Mon Plaisir, Pamplemousses, propriété récemment achetée pour son propre compte. De là, les plantes à épices ont été exportées vers les autres colonies françaises. C’est également à partir d’ici que Zanzibar recevra les clous de girofle, ce qui en fera le premier producteur mondial de cette épice. Ainsi, Maurice, et en particulier le jardin botanique de Pamplemousses, a joué un rôle central dans cette épopée, car toutes les plantes à épices, graines et fruits de l’Asie sont passés par ici pour être acclimatés et finalement exportés ailleurs dans le monde.

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réglementer (i) la chasse afin de protéger le cerf, animal précieux pour la colonie, et le gibier à plume, (ii) la pêche, le poisson étant devenu un aliment des plus nécessaires à la vie, (iii) la protection du martin, l’allié des agriculteurs, oiseau introduit de l’Inde pour le contrôle biologique de la sauterelle,

Activités à venir Le 23 août, jour anniversaire de la naissance de Pierre Poivre, a été marqué par un message sur le botaniste lu dans les écoles avec la collaboration du ministère de l’Éducation et l’émission d’un timbreposte commémoratif. Une exposition a été ouverte le 30 août au Blue Penny Museum par le président par intérim Barlen Vyapoory, et se tiendra jusqu’au 26 octobre. Pendant le mois d’octobre, l’Institut français de Maurice accueillera, le samedi 12, un café-débat et un atelier pour les enfants. Le mardi 15, s’ouvrira un festival organisé par la SRAS et le SSR Botanical Garden Trust alors que deux colloques se tiendront les samedis 19 et 26, avec la participation de conférenciers mauriciens et étrangers. Enfin, le 31, le festival se clôturera avec l’inscription de nouveaux noms sur l’Obélisque Liénard au jardin de Pamplemousses.

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Outgrowing

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Des assiettes en feuilles de palmier pour éliminer le plastique

Franceska Hortense-Calotte, responsable de production d’Outgrowing

Dans le Sud de l’île, sur le domaine sucrier de Bel Ombre, une petite entreprise fabrique des assiettes en feuilles de palmier. Biodégradable et 100 % compostable, c’est une alternative naturelle à l’assiette en plastique ou en polystyrène.

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ace à la mer du Sud, devant la fabrique d’Outgrowing l’Assiettes Fey Palmiste, des feuilles de palmier, ou palmiste, sèchent sur le sol en plein soleil. Elles ont été ramassées au pied des palmiers de la propriété sucrière avant d’être découpées, puis lavées par Franceska Hortense-Calotte, responsable de production. « En fait, on utilise la gaine du palmiste, c’est la grande feuille qui entoure le haut du tronc de l’arbre, où se trouve la base des feuilles », explique-t-elle. La plupart des palmistes peuvent être utilisés mais le palmier royal, qui a une gaine assez large, permet de faire de plus grandes assiettes. La gaine tombe de l’arbre lorsque celui-ci se régénère et elle est ramassée dans les jours qui suivent par Kerby Calotte, l’époux de Franceska. Cette dernière enlève la partie centrale de la gaine, lave les morceaux de feuilles, les fait sécher, puis les presse pendant quelques secondes dans une machine à 100 degrés. Dans l’atelier, s’élèvent alors des parfums variés de caramel ou encore de café, dépendant de la variété de palmiste. Après cette étape, il ne reste plus qu’à découper les rebords de l’assiette, qui peut être blanche, ambrée, marron ou avoir plusieurs nuances.

Robuste et résistant, ce contenant est imperméable et peut contenir des plats en sauce. L’assiette peut aussi être lavée et réutilisée à plusieurs reprises si elle est bien séchée. « On peut même la passer au four rapidement ou encore au four à micro-ondes », fait ressortir Franceska. Disponibles en cinq tailles de 10 à 30 cm, elles sont l’alternative écologique idéale aux assiettes en plastique. Mises en vente à l’usine de Bel Ombre – qui peut être visitée – et chez des distributeurs spécialisés, on les retrouve aussi dans certains supermarchés de l’île depuis quelques semaines. Si elle est installée là depuis seulement un an, Franceska a déjà huit ans d’expérience dans la manufacture des assiettes en feuilles de palmier En effet, ce projet a vu le jour en 2011 à l’initiative de l’Organisation Internationale pour la Migration qui souhaitait encourager le sens de l’entreprenariat chez les épouses des pêcheurs de la région afin que ces familles aient un revenu quand la mer n’est pas praticable. L’organisation leur a offert une formation de plusieurs jours et les a également aidées en finançant l’achat de cinq appareils pour presser les feuilles. Voir la vidéo

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T : (+230) 5754 2910


EDITION

Nouvelle consécration pour l’auteure mauricienne

Nathacha Appanah

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Avec son dixième roman « Le ciel par-dessus le toit », paru chez Gallimard le 22 août, Nathacha Appanah a été retenue dans la première sélection du prix Goncourt 2019 ainsi que par les jurés du prix Renaudot. Dans ce récit, la romancière nous raconte l’histoire d’un adolescent emprisonné pour avoir provoqué un grave accident de voiture en voulant revoir sa sœur. Cette dernière et sa mère renouent alors des relations pour lui venir en aide. Des souvenirs douloureux de l’enfance de la mère affluent, retraçant la trajectoire d’une jeune fille livrée par ses parents à la convoitise des adultes et dévoilant la violence nichée au cœur d’un quartier pavillonnaire. Le roman a également été sélectionné pour le prix du roman FNAC. L’écrivaine a déjà été plébiscitée plusieurs fois, incluant notamment le Femina des lycéens pour Tropique de la violence en 2016. Le roman avait aussi été retenu dans la première liste du Goncourt cette année-là. En 2007, Le dernier frère (L’Olivier) avait obtenu le prix du roman FNAC et le prix des lecteurs L’Express. Les remises des prix pour le Renaudot et le Goncourt auront lieu le 4 novembre.

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De gauche à droite : Camille Raffray, Aurélia Desmarais. Rebecca Espitallier-Noël, Selena Lagesse

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Halte au gaspillage alimentaire

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Foodwise

D’un côté, de la nourriture jetée par tonnes et de l’autre, des gens qui n’ont pas de quoi se nourrir... C’est ce paradoxe qui a incité des jeunes à créer Foodwise, une entreprise sociale qui met en place un cadre légal et sanitaire afin que les entreprises puissent redistribuer leur surplus alimentaire aux personnes défavorisées en toute sécurité.

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roduire, transformer, conserver, emballer, transporter … pour ensuite jeter. Le gaspillage alimentaire est l’un des grands défis du siècle : près d’un tiers de la nourriture produite dans le monde finit à la poubelle, sans avoir été consommée. Et Maurice n’est pas en reste. 280 kilos de nourriture sont jetés chaque minute dans le pays. Cela, alors même que des milliers de personnes défavorisées ne mangent pas à leur faim… C’est en voulant rétablir un certain équilibre que Foodwise Mauritius a vu le jour, à l’initiative de quelques jeunes déterminés. Cette organisation aide les entreprises à redistribuer les surplus et les invendus à des ONG caritatives. Et depuis leurs débuts en novembre 2018, ils sont parvenus à redistribuer plus de 35 tonnes de nourriture ! « Nous travaillons avec une cinquantaine d’ONG qui s’occupent des personnes âgées, des femmes battues, des enfants défavorisés, d’anciens prisonniers, de personnes souffrant de dépendance à l’alcool ou qui sont à la rue, entre autres. Grâce aux dons, ils ont la possibilité d’avoir régulièrement des repas chauds, sains, diversifiés et de bonne qualité », indique Rebecca Espitalier-Noël, directrice de Foodwise Mauritius. Ces dons permettent aussi d’alléger le budget nourriture de ces ONG qui ont la possibilité d’utiliser cet argent pour autre chose, fait-elle ressortir. « Par exemple, la maison de retraite BPS Residential Care Home à Belle

Rose a pu économiser plus de trois-quarts de son budget nourriture, soit Rs 26 000 sur un mois, grâce aux dons de Winner’s Trianon », explique Aurélia Desmarais, Operations Coordinator de Foodwise. SOS Femmes reçoit, de son côté, des fruits et légumes de Proxifresh toutes les semaines, ce qui leur permet de faire plus de Rs 8 000 d’économie sur le budget. « Parfois, il y a tellement de fruits et légumes qu’elles en font des tartes, des achards qu’elles partagent avec les gens de l’ONG et les donneurs. » Madagascar En luttant contre le gaspillage alimentaire, la mission de Foodwise n’est pas que sociale, mais également environnementale. En effet, 27% des déchets jetés à la déchetterie de Mare Chicose sont alimentaires, ce qui en fait le déchet principal devant le plastique et le papier. Et quand la nourriture est jetée dans les décharges, elle se décompose au contact de l’air et dégage du méthane, l’un des gaz à effet de serre les plus redoutables. D’ailleurs, au niveau mondial, la nourriture non consommée représente 8% des émissions de gaz à effet de serre. « Qui plus est, quand on jette un aliment, on ne jette pas seulement le produit mais aussi toute l’eau, l’énergie et les ressources humaines qui ont été utilisées pour produire, emballer et transporter l’aliment », fait ressortir Rebecca. « Et d’un point de vue

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économique, le gaspillage alimentaire coûte plus de 750 milliards de dollars à la planète chaque année. » Foodwise, qui s’est également établie à Madagascar, sert d’intermédiaire entre les entreprises – les donneurs – et les ONG qui ravitaillent les bénéficiaires, en passant souvent par des transporteurs bénévoles. « Notre mission est de professionnaliser, structurer et sécuriser les donations alimentaires afin de contribuer à une économie plus respectueuse des ressources, plus responsable et solidaire », indique Rebecca. En effet, l’entreprise prend en charge la gestion des invendus, des aspects administratifs et logistiques jusqu’aux aspects légaux. Avec l’aide d’une firme légale, Foodwise a développé des documents légaux qui ont pour objectif de protéger les donateurs. Ces documents sont signés par les acteurs, les parents des enfants et les ONG. Pour l’instant, Foodwise travaille avec une quinzaine d’entreprises, principalement des supermarchés, grossistes, hôtels ou cafés qui ont chacun des modèles de distribution différents. Les supermarchés mettent de côté les fruits et légumes qui ne sont pas conformes aux normes esthétiques, les produits secs avec un emballage un peu abîmé, les boites de conserve un peu bosselées et les produits approchant la date d’expiration. Sécurité sanitaire Les grossistes, eux, appellent Foodwise de façon ponctuelle quand ils ont des produits qui vont bientôt expirer en grande quantité. Ainsi, en l’espace de six mois, plus de 77 000 produits laitiers de Maurilait ont été récupérés et redistribués. Et, en un mois, Neofoods a redistribué 685 kilos de nourriture bio et saine à des ONG et Proxifresh a fait un don de près de 700 kg de légumes et fruits à SOS Femmes et Chrysalide. Quant aux hôtels, ils récupèrent au quotidien le surplus de nourriture servie au buffet. Pour garantir la sécurité sanitaire, chaque étape est menée dans le respect de règles rigoureuses. Tous les plats sont conservés selon les normes HACCP, stockés dans des glacières et transportés ensuite dans les véhicules frigorifiés des fournisseurs venus déposer des produits à l’hôtel. Foodwise leur indique quelles ONG ou écoles défavorisées se situent sur leur itinéraire et ils remettent alors la nourriture au destinataire sans engager de coûts ou de temps supplémentaires. Sur place, la nourriture est réceptionnée par une équipe de l’ONG et distribuée aux bénéficiaires. Afin de financer l’organisation, les jeunes de Foodwise ont plusieurs projets en tête. Parmi, le Re-juice bar by Foodwise, qui est un bar à jus de fruits et légumes frais mobile avec lequel ils iront dans les centres commerciaux de l’île pour vendre des jus qu’ils auront préparés avec des fruits et légumes récupérés des fournisseurs car ne correspondant pas aux normes esthétiques. A travers cette initiative, ils espèrent aussi pouvoir sensibiliser le public au gaspillage alimentaire afin de mettre tout le monde à contribution. T : (+230) 5495 7535

Récupération de nourriture à Proxifresh

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MUSIQUE

RESTAURANT

Reedukation :

La Bonne Chute :

Artiste très connu dans le secteur hôtelier, Maïsta ne laisse pas indifférent tant par son apparence physique que par son franc-parler. Sa musique est à la mesure du personnage. Après Beauté Fatale et Vorace, il vient de sortir un troisième album, Reedukation. Il lui a fallu deux ans de studio pour accoucher de cette œuvre magistrale réalisée à partir de textes écrits durant les quinze dernières années. « Le choix des morceaux s’est fait par rapport aux textes, à leur maturité », explique-t-il. « Je veux que les gens écoutent de la vraie musique. Trop de personnes aujourd’hui se contentent de quelques notes sur lesquelles se greffent des paroles ou des onomatopées répétitives. » Inspiré par les chanteurs locaux des années 70 et 80, Bam Cuttayen, les frères Joganah et Kaya, mais aussi les artistes internationaux comme Mike Brant, Cabrel ou Brassens, « des chanteurs qui avaient du texte dans leurs chansons », rappelle-t-il. L’album est composé de deux parties, une première avec huit chansons sur fond musical et une deuxième partie instrumentale de 10 morceaux, destinée plus pour un marché international qui serait moins sensible aux paroles. C’est un album de world music avec une forte présence des rythmes du reggae. « Je ne suis pas influencé par les courants musicaux mais je veux améliorer ce qui se fait déjà », précise Maïsta. L’album est disponible sur iTunes, Deezer et toutes les plateformes musicales.

Adresse incontournable de l’ouest de l’île, le restaurant La Bonne Chute célèbre cette année ses 50 ans. Une soirée a été organisée le vendredi 30 août au restaurant, réunissant les clients réguliers et les fournisseurs en présence de l’équipe de La Bonne Chute. Pendant son discours, Juliette Lepredour a tenu à tous les remercier pour leur soutien et leur fidélité pendant toutes ces années. Cela a aussi Juliette Lepredour entourée de son équipe de cuisiniers été l’occasion pour Jacques Célerine, le chef qui a débuté à l’ouverture du restaurant il y a 50 ans et aujourd’hui à la retraite, de reprendre les rênes de la cuisine pour proposer ses spécialités le temps de quelques soirées en août. Repris en 1993 par Juliette Lepredour, secondée par son frère Mario Cundasawmy, le restaurant de Tamarin a su garder son charme, sa très bonne cuisine et un service de qualité. On retrouve toujours les délicieux plats à base de gibier et fruits de mer principalement, comme le gratin de crabe, les cassolettes de crevettes ou encore le fameux rôti de cochon marron, qu’on déguste dans un cadre convivial. Oliver Bernhardt, le fils de Juliette, a rejoint l’équipe en cours de route. Il est aujourd’hui responsable du bar, lieu privilégié des adeptes de rugby et de football.

De la world music aux accents reggae Un demi-siècle de convivialité

AZURI

Radisson Blu accueille

le Salon de Shanghai

Shanghai a été à l’honneur le temps d’une soirée en août au Radisson Blu Azuri Resort & Spa. Organisé par le Shanghai City Promotion Office avec la collaboration de l’ambassade de Chine à Maurice, le salon de Shanghai était une invitation à la découverte pour les convives qui ont eu l’occasion de déguster des plats typiques, d’admirer des installations artistiques et d’assister à des spectacles de chants traditionnels de Chine ainsi que des expositions en réalité augmentée. Si cette soirée a eu lieu au Radisson Blu Azuri, ce n’est pas dû au hasard. En effet, un consortium de Shanghai a racheté en partie la chaîne d’hôtels Radisson Blu l’an dernier. Parmi les invités, on retrouvait la mairesse adjointe de Shanghai, Zong Ming, l’ambassadeur de Chine à Maurice, Sun Gongyi, le ministre mentor, Sir Anerood Jugnauth, et son épouse, le ministre du Tourisme, Anil Gayan, la vice-Première ministre Fazila JeewaDaureeawoo et la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookhun.


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Kumiko Koba

choisit Maurice

pour l’image de sa marque Photos : Karl Ahnee

travers des paysages différents à chaque virage, où ça sent bon l’été. J’ai découvert des lagons bleu ciel, des montagnes saillantes, des forêts luxuriantes, avec un sacré mélange culturel qui nous fait nous demander parfois si nous ne sommes pas en Inde, par exemple ! » Elle tombe également sous le charme des locaux, de leur sourire et leur bonne humeur. D’ailleurs, le visage de sa première collection est tout choisi : la Mauricienne Joanna La Gesse, The FeelGood Messenger, professeur de yoga et coach de vie, qu’elle a rencontrée l’année précédente lors d’une formation de yoga à Bali. « J’ai toujours eu envie de travailler avec Joanna parce qu’elle est radieuse et que c’est une amoureuse de la nature ». Elle contacte également le photographe avec qui Joanna avait déjà travaillé. « J’ai vu son travail et j’ai eu un véritable coup de foudre pour la qualité et le style de ses photos ». Pour Kumiko, Maurice exprime la vibration extrême de la terre. « C’est un pays qui resplendit avec une très riche variété de paysages, d’ethnies, de cultures et d’histoire qu’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Et en même temps il y a une paix dans l’air. Cette diversité et cette énergie positive sont ce dont j’avais besoin pour exprimer l’image de ma marque yoq». Les vêtements de la marque yoq peuvent être achetés en ligne (https://shop.yoq.jp) et sont livrés partout dans le monde.

Fascination Pour la première collection de yoq, Kumiko Koba choisit Maurice pour exprimer l’image de sa marque. Car lors de sa première visite sur l’île en 2013, elle est fascinée, elle qui adore les pays tropicaux où elle peut plonger et surfer. « C’est une île que l’on peut découvrir à son rythme, à

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n 2018, Kumiko Koba, une Japonaise qui a grandi aux États-Unis, décide de proposer un nouveau mode de consommation écologique à ceux qui pratiquent le yoga et aux amoureux de l’océan. Elle lance yoq, une marque japonaise de vêtements de yoga qui utilise « ECONYL® », une fibre 100 % fabriquée à partir de déchets plastiques provenant de la mer et des décharges. Pour elle, les vêtements traditionnels de yoga généralement issus de matières telles que le nylon et le polyester, contribuent à la pollution plastique. Ce qui est une aberration pour cette prof de yoga et passionnée des océans quand on sait que chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les mers et que tout ce qui nuit à la planète va à l’encontre de l’éthique de vie enseignée par le yoga. La fibre innovante « ECONYL® », par contre, est idéale pour la confection de vêtements de yoga car sa production ne nécessite pas de nouvelle consommation de matières premières ou d’énergie, et permet également une réduction des déchets en fin de vie. De plus, ce tissu bi-extensible favorise le mouvement et permet une absorption efficace de la transpiration ainsi qu’un séchage rapide.

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Tombée sous le charme de Maurice lors d’un voyage en 2013, la Japonaise Kumiko Koba a choisi notre île pour le concept de la première collection de yoq, une marque japonaise de vêtements de yoga fabriqués avec des matières premières 100% recyclées.


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Marque locale

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Le label Made in Moris

De gauche à droite: Daniel Julie, Vincent Desvaux de Marigny, Michel Pitot, Shirin Gunny et Yannis Fayd’herbe

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s’étend à l’industrie des services Créé en 2013 par l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) afin de valoriser le secteur manufacturier local, le label Made in Moris s’étend désormais à l’industrie des services avec une première labellisation, celle du groupe Attitude dans la catégorie Services hôteliers.

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ade in Moris compte 95 entreprises, 250 marques et plus de 3 000 produits estampillés et répartis dans les industries suivantes : agroalimentaire, industrielle, textile, agricole, culturelle et créative. « Derrière le Made in Moris, il y a une industrie locale qui se bat. Ce label relève avant tout d’un enjeu économique. Son entrée dans l’industrie des services et la labellisation du groupe Attitude représentent un développement stratégique de taille. C’est une étape majeure, capitale dans le développement et le rayonnement du label. Aujourd’hui, le Made in Moris fait le pont entre deux branches historiques du succès économique de l’île Maurice : le secteur manufacturier et le tourisme. C’est un pas de géant pour notre jeune label », déclare Yannis Fayd’herbe, président de l’AMM, lors de l’attribution du label à l’hôtel Ravelana Attiude, jeudi 5 septembre. Shirin Gunny, Chief Operating Officer de Made in Moris, est heureuse d’avoir franchi cette étape charnière. « Dès le départ, nous espérions que ce label puisse être utilisé aussi bien par l’industrie locale que par l’industrie touristique, qui sont deux piliers de notre économie et sans lesquels aujourd’hui, l’île Maurice ne serait pas ce qu’elle est. C’était important d’être cette passerelle entre ces deux secteurs, pour que l’industrie

touristique serve de vitrine à notre production locale. » Jusqu’à présent, Made in Moris a labellisé des produits et passe, pour la première fois, à l’évaluation d’un service. Cela fait trois ans que le label travaille sur l’élaboration d’un cahier des charges pour l’industrie des services. Un premier cahier des charges - celui des Services hôteliers – a été développé avec SGS, partenaire stratégique du label. « Concrètement, le label s’est appuyé premièrement sur l’expertise de SGS dans l’hôtellerie. Et ensuite, nous avons fait appel au cabinet UTOPIES pour ajouter une série de critères sur ce qu’est une marque locale. » Parmi ces critères, l’on trouve, entre autres, si la marque distribue ou fait la promotion des produits ou marques mauriciennes dans ses établissements, si elle propose une offre spécifique mettant en avant la dimension mauricienne. SGS Maurice a, une fois de plus, accompagné Made in Moris dans le développement du cahier des charges - industrie des services. Cette entreprise possède une connaissance approfondie des opérations touristiques. SGS mène des audits d’agences de voyages et d’hôtels dans le cadre du Hospitality Excellence Programme. Elle conduit aussi des audits sur les normes internationales, notamment pour la sécurité alimentaire ou la gestion de la qualité.

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De gauche à droite : Gustave Kervern Denis Podalydès et Benoît Delépine

Production Gustave Kervern et Benoît Delépine

Maurice accueille C’

est le 10e film du tandem Kervern-Délepine. Cette fois le casting s’est enrichi d’un acteur, metteur en scène, écrivain et sociétaire de l’Académie française, Denis Podalydès, dont c’est la première visite à Maurice. Également à l’affiche, Blanche Gardin, qui cartonne avec ses stand-up et dont c’est le premier film en tant qu’actrice principale, et Corinne Masiero, révélée au grand public, à l’âge de 47 ans, grâce à son rôle dans Louise Wimmer de Cyril Mennegun. À côté de ce trio, il y a les « copains » qui font des apparitions comme Benoît Poelvoorde, Michel Houellebecq. Fidèles à leurs habitudes, Kervern et Délepine ont fait appel à des figurants locaux filmés dans leur quotidien. Les deux compères, que nous avons rencontrés au Preskil Island Resort où ils avaient posé leurs valises, ainsi que l’équipe de 11 personnes, n’ont pas caché leur plaisir et leurs émotions de pouvoir tourner dans « ce pays si accueillant ». « Certes, Maurice ne paraîtra que quelques minutes dans le film mais ce seront des images fortes », a laissé entendre Gustave Kervern. « Il y avait déjà un projet qui n’a pas abouti : Le Dodo, qui devait être joué par Gérard Dépardieu, qui venait à Maurice se faire pigeonner (le pigeon est un cousin du dodo) à longueur de journée, à propos d’un supposé dodo vivant. Effacer l’historique fait un clin d’œil avec ce film-projet car il comporte une scène avec Denis Podalydès au musée d’histoire naturelle de Port- Louis à côté des squelettes du dodo », ajoute Bruno Délepine. « Effacer l’historique » est l’histoire de trois personnages

dans le nord de la France en difficultés sociale et économique, qui deviennent amis après s’être rencontrés sur un rond-point à l’occasion d’une manifestation de gilets jaunes. Ils s’entraident dans leurs difficultés respectives vis-à-vis de leurs employeurs, mais aussi face à la technologie et les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone), contre lesquels ils entrent en guerre. « Mon personnage part en guerre contre Facebook quand il veut effacer une petite vidéo sur sa fille au collège et faire valoir ses droits », raconte Denis Podalydès qui ajoute qu’il est aussi comme le dodo mauricien, soit un pigeon qui se fait plumer, notamment par une certaine Miranda, à la voix enjôleuse des îles, qui vend des vérandas…à l’île Maurice. Le film ne présente pas l’image carte postale de l’île Maurice, explique Gustave Kervern, mais va à la rencontre des Mauriciens et la chaleur de leur hospitalité. « Nous sommes très honorés que ce film mette en avant la destination et confirme que Maurice a une belle carte à jouer au niveau cinématographique », a déclaré Fabio Meo, Chief Operating Officer du groupe Southern Cross, propriétaire du Preskil Island Resort. À noter que 28 Mauriciens ont été sollicités pour travailler sur ce projet.

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Cela faisait quinze ans qu’il en rêvait, Gustave Kervern a fini par tourner un film avec son complice de toujours, Benoît Delépine, à Maurice. Les dernières scènes d’« Effacer l’historique » ont effectivement eu pour cadre le pays natal de l’acteur et co-auteur de l’émission satirique Groland sur Canal +.

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le tournage de « Effacer l’historique »


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Brisée Verdière

Les paniers de Mme Bulleeram

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Depuis l’âge de seize ans, les mains agiles de Reotee Bulleeram s’activent pour fabriquer ces paniers de vacoa typiques de Maurice. À Brisée Verdière, sa boutique, où sont suspendus des paniers colorés de toutes dimensions, est un arrêt obligatoire.

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me Bulleeram a découvert cet art auprès de sa belle-mère après son mariage. « Mon mari travaillait aux champs et ce qu’il gagnait ne suffisait pas pour faire bouillir la marmite. J’ai dû apporter ma contribution. On élevait des vaches, j’ai aussi travaillé aux champs et je me suis mise à la vannerie. C’est ma belle-mère qui m’a initiée à cet art. A cette époque, un panier valait entre 20 et 25 sous ». Le vacoa provient de la cour de la famille mais parfois, en période de manque, il faut en acheter, nous déclare-telle tout en continuant à travailler les lanières de vacoa. « Pour arriver à ces lanières, il faut du temps. D’abord, on coupe les feuilles de l’arbre. Ensuite, il faut enlever les épines qui se trouvent tout au long des deux bords de la feuille. Puis, on les fend dans le sens de la longueur sur une largeur d’environ un à trois cm selon les produits à fabriquer. Vient ensuite la période de séchage qui peut prendre une ou deux semaines selon le temps qu’il fait et aussi la largeur des feuilles. Il est important de ne pas rater cette étape car s’il y a trop d’humidité dans les feuilles, les paniers risquent de pourrir ». Mme Bulleeram fabrique différents types de paniers, aussi appelés « tentes » à Maurice; du petit panier pour le déjeuner des écoliers aux « tentes bazar » pour faire son marché de légumes.« Il y a principalement deux méthodes pour tresser les paniers : la corbeille et le carré couvert. Le temps requis pour en fabriquer un varie selon la taille et la méthode. En moyenne il faut entre deux à quatre heures pour compléter un produit ». Une fois les paniers terminés, la vannière les entrepose chez elle s’il s’agit de commandes, mais en général, elle les expose pour la vente. « Auparavant, on les suspendait au bord de la route sur des rondins. C’était pénible car, dès qu’il commençait à pleuvoir, il fallait courir ramasser les tentes. Puis on les ressortait après la pluie. Quand il pleuvait pendant des jours, il n’y avait aucune vente. Après des années de labeur, nous avons pu construire

une petite boutique en tôle ». Avec le temps, le raphia est venu étoffer la production de la famille Bulleeram. « Il est un peu plus solide et durable et surtout étanche. D’autre part, il permet de faire des tentes colorées. ». Alors, si vous passez par Brisée Verdière, n’hésitez pas à vous arrêter à la boutique des Bulleeram pour un produit artisanal authentique qui vous aidera pour vos courses ou pour transporter votre déjeuner.

Voir la vidéo

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Poterie

Les doigts de fée

de Janine

Une boule d’argile, un tour et des mains habiles : c’est tout ce qu’il faut à Janine Espitalier-Noël pour faire naître de magnifiques objets qui iront personnaliser les tables de restaurants d’hôtels ou de particuliers. Portrait d’une passionnée de poterie.

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uand nous poussons les portes de son atelier à Domaine de Rosalie, d’Epinay, nous découvrons un véritable musée de la poterie : bols, plats, assiettes, objets décoratifs… la liste de ses œuvres d’art en voie de finition ou en attente de leurs commanditaires est longue. On sent que Janine ne vit que pour sa passion, découverte à l’âge de 16 ans par l’entremise de sa belle-mère. À Maurice depuis 11 ans, elle a enseigné la poterie aux quatre coins de l’île et a démontré que cela pouvait être une source de revenus. « Pour devenir un bon potier, il faut savoir d’abord travailler l’argile en expulsant tout l’air qu’elle peut contenir ; savoir bien s’asseoir sur son tour, bien centrer l’argile : le reste vient avec la pratique. » Pour produire ses belles créations, Janine utilise une argile déjà humidifiée en provenance d’Afrique du Sud. « On peut utiliser de la poudre d’argile mais il faudrait alors un moulin pour bien la mélanger avec de l’eau afin d’obtenir une bonne pâte. Différentes argiles peuvent être utilisées pour avoir différents effets. » Janine prend la boule de pâte et la dépose avec force au centre. Ensuite, elle presse la pédale du tour tout en bloquant la boule de la main gauche alors que la droite presse de l’autre côté avec deux doigts qui creusent au centre pour former un bol. « Il faut garder le contrôle et avoir les mains toujours mouillées, ne pas tourner trop vite. » Ses mains pressent et relâchent jusqu’à arriver à l’épaisseur voulue. Puis, vient le moment clé où il faut délicatement décoller l’œuvre de la table à l’aide d’un fil de fer. Un geste que Janine exécute à la perfection avec une dextérité chirurgicale. Le bol est placé sur un plateau, puis mis à sécher dans une armoire. « Le lendemain, on retourne le bol pour faire graver des inscriptions s’il y a lieu, l’objet va y rester pendant une semaine avant d’être mis dans un four (cela prend 12 heures pour le chauffer et deux à trois jours pour le refroidir). »

Après la cuisson, l’objet est refroidi, plongé dans un vernis avec les coloris voulus puis remis dans un autre four pour la finition. « La cuisson peut se faire à l’ancienne avec un feu au sol mais la meilleure méthode reste le four », assure la potière. Si Janine vit de sa passion, elle avoue y trouver aussi un exutoire. « Quand vous travaillez l’argile vous ne pensez à rien d’autre ; tous vos problèmes sont évacués car vous êtes concentrés sur votre travail. Faire de la poterie est une forme de thérapie extraordinaire, car il n’y a que vous, votre tour et votre boule d’argile ; vous faites le vide autour de vous. » Elle prévient quand même que la poterie n’est pas faite pour les âmes sensibles. « Il y a des jours où tout marche à la perfection et d’autres où tout peut aller mal si on s’est trompé ; c’est comme la vie, avec des hauts et des bas. » T : (+230) 5932 8189 Voir la vidéo

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Salim Currimjee

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Pour que l'art soit

accessible à tous

Il y a quatre ans était lancé un ambitieux projet d’art, la fondation Institute of Contemporay Art Indian Ocean, par Salim Currimjee, architecte et peintre mauricien. Depuis, des artistes de la région exposent régulièrement leurs œuvres dans l’atelier du passionné d’art à la rue SSR (ex Desforges), à Port-Louis.

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alim Currimjee a toujours baigné dans un environnement où l’art, à travers les tableaux et les sculptures, était omniprésent. Mais c’est, le parrain de sa maman, collectionneur en Inde, qui lui aurait donné la passion du beau, à chaque fois qu’il rendait visite à ses grands-parents à Mumbai. Quand il part aux États-Unis pour des études de médecine, il fait en parallèle de l’histoire de l’art, avant de bifurquer sur l’architecture. C’est pendant ces années qu’il se passionne vraiment pour l’art, qui d’ailleurs composait 25 % des cours d’architecture. Après avoir commencé à travailler aux États-Unis, il revient au pays en 1992 pour ouvrir son propre cabinet d’architecture. Le retour est dicté par le fait qu’à Maurice, il lui était possible de pratiquer son métier tout en trouvant le temps pour sa passion, ce qui aurait été irréalisable s’il était resté aux États-Unis. Mais Salim sent qu’il ne peut se contenter de peindre et le besoin de partager l’amour de l’art va le pousser à créer la fondation Institute of Contemporay Art Indian Ocean. « Cette fondation a été créée afin de permettre un accès à des œuvres artistiques puisqu’il n’y a pas de musée d’art à Maurice ; d’autre part, en gardant l’accès gratuit on permet à plus de gens, en particulier des jeunes et des enfants, de découvrir et de s’intéresser à l’art », explique-t-il.

Car Salim se désole de voir qu’à Maurice, les enfants, « dépendant bien sûr de la classe sociale », n’ont pas du tout accès à l’art en raison de cette absence de musée notamment. « En accueillant les enfants ici, je leur donne l’occasion d’avoir une nouvelle perception de la vie, un nouveau regard. L’art, c’est une autre façon de voir le monde, une nouvelle façon de le voir. Je n’attends pas de retour immédiat et mesurable. Ici, nous proposons deux ateliers par semaine avec les enfants ; il se pourrait que dans 10 ou 30 ans, quelqu’un dira que cet atelier aura influencé sa vie d’une manière ou d’une autre… » L’artiste déplore également que, dans le système éducatif, « et ce n’est pas seulement à Maurice », l’art n’a pas la même valeur que les sciences ou l’économie. « Les études en art ne sont pas valorisées et, tant que cela ne changera pas, la place de l’art restera marginale ». D’autre part, il trouve consternant qu’il existe beaucoup de compétition entre les artistes et qu’il n’y ait pas de travail en commun, « mais c’est valable dans tous les secteurs à Maurice ». Et de constater que jusqu’ici, nous avons eu des ministres des Arts et de la Culture parce que c’est un poste à pourvoir, mais « aucun des récipiendaires n’a été impliqué dans l’Art, ce qui fait que rien ne bouge ou change dans ce secteur ».

« Les études en art ne sont pas valorisées et, tant que cela ne changera pas, la place de l’art restera marginale »

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Photos : Karl Ahnee

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Éditions Vizavi

Quatre imagiers

pour les tout-petits Nul ne contestera l’importance des livres pour le bon développement des enfants. Avec la collection ZIMAZ, les éditions Vizavi ajoutent à leur catalogue des imagiers pour les tout-petits en versions trilingues français/anglais/créole pour répondre à tous les publics et faciliter l’apprentissage des langues chez les plus jeunes.

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n privilégiant une approche ludique, les livres de la collection ZIMAZ proposent aux enfants de découvrir leur environnement aussi bien que leurs sentiments. D’un titre à un autre, les illustrations d’Henry Koombes rythment les pages avec humour et fantaisie, couleurs vives et formes simples. Les quatre imagiers donnent au jeune enfant l’envie de regarder un livre, de dire ses premiers mots et de les mémoriser. Chaque livre peut être lu en quatre temps. Le livre « Couleurs - Colours - Kouler » permet de maîtriser la notion abstraite de la couleur. En associant une couleur à une image du quotidien, le livre aide l’enfant à la reconnaître et à la mémoriser. Le parent ou l’enseignant de maternelle peut ensuite demander à l’enfant d’identifier les couleurs réunies à la fin du livre ; une activité ludique pour s’assurer de l’acquis. L’enfant pourra ensuite repérer dans son environnement ce qui est rouge, jaune, bleu ou vert - Du livre à la vie ! Les petits singes joyeux et colorés de la collection ZIMAZ prennent la pose dans « Ici et là - Here and there - Parsi-parla. » Les premiers repères spatiaux que l’enfant acquiert sont directement liés à son corps. Il apprendra à les reconnaître en les imitant tout en les nommant : devant, derrière, au-dessus, au- dessous… « Ça fait quoi ? What does that do ? Ki li fer ? » et « Comment te sens-tu ? How do you feel ? Ki position ? » sont deux imagiers pour tout-petits qui privilégient émotions et sensations, deux outils pour aider l’enfant à exprimer ce qu’il sent (ça pique, ça colle, ça sent bon etc.) et ce qu’il ressent grâce à des petits singes très expressifs (joyeux, triste, inquiet, rassuré…). Les illustrations sont signées Henry Koombes qui, depuis 1998, parallèlement à son travail d’artiste, est illustrateur de livres pour enfants aux éditions Vizavi. Il a créé le personnage de Tikoulou et illustré tous les albums de la collection dont le dernier titre Le Cassetête chinois est paru en novembre 2018.

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Mauritius International

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Art Fair 120 artistes, 45 pays représentés, 155 œuvres d’art exposées, 2 300 visiteurs… La première édition de la Mauritius International Art Fair (MIAF) a eu lieu au Caudan Arts Centre du 8 au 11 août. Retour sur cette foire d’art contemporain qui compte devenir un événement récurrent, avec pour objectif de positionner Maurice comme destination artistique et culturelle.

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endant quatre jours, le Caudan Arts Centre a accueilli des artistes du monde entier pour la MIAF, événement organisé conjointement par Zaahirah Muthy de Zee Arts et l’Economic Development Board (EDB). Le thème choisi cette année était « Fostering Unity, Celebrating Differences » et un des objectifs principaux était de connecter les artistes de la région et du monde entier. Parmi les pays représentés en plus des îles de la région, l’Argentine, la Grèce, la Serbie, l’Inde, les Pays-Bas, le Japon, la Syrie, le Nigeria, Cuba, le Pakistan, la Jordanie, Singapour, parmi tant d’autres… En apportant une telle variété d’influences, la MIAF espère positionner Maurice en tant que hub artistique à l’international tout en attirant un grand nombre de touristes pendant le festival et tout au long de l’année. La foire compte aussi familiariser les Mauriciens avec l’achat d’œuvres d’art et responsabiliser les jeunes générations en les impliquant et en les associant à des initiatives artistiques pendant la MIAF. Du 8 au 11 août, en plus de l’exposition des œuvres des artistes locaux et internationaux, plusieurs activités ont eu lieu, notamment deux panels de discussion autour de l’art. Le premier « Modeling the Arts & Cultural Ecosystem » a vu la participation de différents intervenants dont Tristan Bréville du Musée de la Photographie et l’artiste Salim Currimjee. Le panel a discuté des meilleurs moyens de renforcer l’écosystème culturel et artistique mauricien afin de tirer le meilleur parti du pays. Les intervenants ont proposé des stratégies qui contribueraient au développement de l’industrie créative mauricienne,

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à sa contribution à l’économie nationale actuelle et à la promotion de l’art en tant que futur pilier économique de Maurice. Il y a également eu un panel de discussion avec pour thème « Art as a Catalyst for Social Change ». De plus, différents ateliers ont eu lieu, notamment avec Bijay Biswaal, l’un des plus talentueux aquarellistes indiens, de la peinture live sur voiture par Diaa Allam d’Égypte, du « body paint » fait par des Réunionnais, un graffiti fait en direct par la Malgache Clipse Teean… Un concours a également été organisé dans les écoles afin de sensibiliser les enfants à l’art. 25 écoles primaires et secondaires à travers l’île ont soumis un projet d’art mural ou d’installation artistique ayant pour thème « Nu Racin Nu Leritaz ». C’est l’école secondaire Ébène SSS Girls qui remporté le premier prix. Un séminaire ouvert à tous les artistes a été organisé par Ryan Mario, écrivain et journaliste d’art singapourien, pour apprendre à rédiger une biographie professionnelle, approcher des acheteurs potentiels, négocier un contrat ou encore évaluer une œuvre.

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Zaahirah Muthy, fondatrice de Zee Arts

« De nombreux artistes ont déjà confirmé leur participation à la MIAF 2020 » Zaahirah Muthy quitte Maurice en 2011 pour s’installer à Dubaï et, en l’espace de quelques années, elle se tisse une toile professionnelle impressionnante. La fondatrice de Zee Arts, une plateforme artistique agissant comme promoteur à travers différents médiums d’artistes et de projets touchant l’art, est aussi curatrice de World Art Dubaï. Cette foire d’art, la plus prestigieuse de la région et aussi la plus acclamée par la critique, a solidement ancré Dubaï sur la scène internationale de l’art. Selon elle, il y a un énorme potentiel d’un point de vue artistique à Maurice et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a voulu organiser la MIAF. « J’ai voulu donner la possibilité aux locaux de se frotter aux artistes d’univers différents tout en valorisant leur talent. » Et il faut croire que le concept leur a plu car de nombreux artistes locaux, régionaux et internationaux ont confirmé leur participation à la MIAF2020. D’ailleurs, Zaahirah a déjà des idées d’innovation pour la prochaine édition ; elle aimerait décentraliser la foire et organiser des événements dans différentes régions. Elle estime que la MIAF est bénéfique pour Maurice car elle a attiré de nombreux touristes et en faire un événement annuel contribuera à la culture et à l’économie du pays.

Zaahirah Muthy entourée d’artistes et de collaborateurs

Amir Juvara de Madagascar C’est la première fois qu’Amir Juvara, qui vient de Tana, participe à une manifestation artistique. En voyant l’événement partagé sur les réseaux sociaux par une amie artiste en avril, le jeune homme décide de s’y inscrire. Pour la MIAF, il a décidé d’exposer sa première peinture à l’huile. « Je suis heureux que ma première participation à une manifestation artistique soit à l’international et que ma première peinture à l’huile ait été exposée dans un lieu comme le Caudan Arts Centre. » Cet artiste émergent, qui a déjà plus de 19 000 followers sur sa page Facebook Amir. J, est toujours à la recherche de son propre style. « Je suis à un stade où j’ai envie de tout essayer : je fais de l’aquarelle, des dessins au crayon, de la peinture sur toile, des caricatures. Mais ce que je préfère pour l’instant, c’est l’urban sketching. » Pour Amir, le haut fait de sa participation à la MIAF a été sans conteste la rencontre avec les artistes mauriciens et internationaux qui a été très enrichissante. « Je ne pensais pas qu’il y avait une réelle scène artistique à Maurice mais j’ai été étonné ; j’ai eu l’occasion de rencontrer des Mauriciens très talentueux, c’était un réel plaisir. »

Amir Juvara et ses œuvres ci-dessus

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MA RENCONTRE AVEC MAURICE

Mélanie et les couleurs explosives de Camille Walala m’ont accueillie à SALT of Palmar. En papotant pendant les quelques minutes du check-in, j’ai appris que Mélanie avait été élue Miss Eco Mauritius. Elle était donc très fière de me dire qu’à SALT il n’y a ni plastique à usage unique ni déchets. J’avais réservé une chambre « Bang on the Beach », et je continue à m’auto-féliciter pour cette décision. Je n’avais pas dormi aussi bien depuis longtemps. À SALT, les lits sont conçus par des physiothérapeutes et rien ne vaut un réveil matinal au chant des oiseaux. Direction le balcon face à la mer, infusion fraîche de Moringa en main, pour admirer le lever du soleil. Au petit-dej’, j’ai eu droit à un Pokecado préparé sur commande, quelques tranches brûlantes de pain au fruit de jacquier et un café torréfié à Maurice. Quand j’y repense, chaque petit-déjeuner surpassait le précédent en termes de qualité et d’originalité. La boulangerie, par exemple, sélectionne des fruits saisonniers et des épices locales pour préparer chaque jour de nouveaux pains saveurs coco, manioc, ananas… la liste est longue ! En fait, les repas contribuent grandement au charme de l’hôtel. Tout est fraîchement préparé à partir d’ingrédients uniquement cultivés à Maurice – et ça se voit.

Nous avons été accueillies en ville par une pancarte qui résume parfaitement la légendaire convivialité mauricienne : LE TEST EN QUATRE ÉTAPES 1. Est-ce la VÉRITÉ ? 2. Est-ce JUSTE pour tous ceux qui sont concernés ? 3. Est-ce que cela FAVORISE LE BIEN-ÊTRE et L’AMITIÉ ? 4. Est-ce BÉNÉFIQUE à tous les concernés ? À Flacq, nous avons fait un tour au marché, là où les locaux achètent leurs produits frais, leurs vêtements, leurs épices… bref, tout. L’heure du déjeuner approchant, j’ai goûté à des pistas (cacahuètes) rôties dans du sable chaud puis à des dhall puri, du alouda et des poutous – des recettes typiques que j’essaierai (probablement sans succès) de recréer de retour chez moi. J’ai retrouvé beaucoup de ces gourmandises locales à Port-Louis, la capitale mauricienne que nous avons visitée avec My Moris. Shakti, notre guide, nous a gavé d’histoires… et de spécialités de rue. Gato pima sur la rue Pasteur ; boulettes au poulet dans une allée discrète près de la Rue Royale ; gato zinzli à la boulangerie chinoise sur la rue Venpin ; et thé chaud à la vanille – un must ! – au marché. Elle nous a aussi emmené voir quelques pagodes au cœur de Chinatown avant de rencontrer un bijoutier qui conçoit les aiguilles en argent avec lesquelles les Tamils pieux se percent le corps à l’occasion de Thaipoosam Cavadee.

Rien n’était plus agréable que de découvrir l’île et plusieurs membres de la dream team de SALT se sont mis en quatre pour me proposer des expériences authentiques.

Quelques jours plus tard, Jena me proposait de visiter la ferme de son amoureux, Krish. Sur un terrain de deux arpents au pieds de la montagne Belrose, Krish cultive des ananas et des papayes et ses voisins des bananes, du Moringa et des mangues. Mirella, quant à elle, m’a invité à partager un repas avec sa famille. Pour accompagner le festin, elle nous a préparé du « rhum arrangé », aromatisé au gingembre. Après ce dîner festif (et arrosé), ses neveux Adel et Damien ont chanté des balades mauriciennes au rythme de la ravanne.

Dès le premier jour, Sharonne m’a emmené chez une potière nommée Janine qui m’a proposé d’essayer son tour. Nous avons ensuite rendu visite à Natalie pour apprendre à fabriquer du savon à partir d’un mélange naturel d’huiles essentielles. En route vers Flacq, Sharonne s’est arrêtée chez un marchand bor simin (en bordure de route) pour acheter une « livre » de letchis. Je les mange à la mauricienne maintenant !

J’ai aussi passé de merveilleux moments à l’hôtel – à nager dans les eaux tièdes du lagon ou à découvrir des auteurs mauriciens à la bibliothèque. Habitué à ma gourmandise, le chef m’a appris à cuisiner le traditionnel curry au poulet, et il nous a fallu tout préparer nousmêmes, de la pâte au mélange d’épices, en passant par les rotis. C’était franchement délicieux, et j’ai hâte de faire découvrir ce plat à mes amis !

Pour plus d’informations, appelez : T : +230 698 9800 ou visitez saltresorts.com

Valen, le barman du rooftop, m’a aussi bien gâté. Un soir, nous discutions de mes saveurs préférées et il m’a spontanément préparé le meilleur cocktail au monde : bitter de poivre sauvage fait-maison, gin et jus de pamplemousse fraîchement pressé (« pas trop sucré ! »). Nous avons appelé cette concoction… « Le Féroce ». Lors de ma virée au spa, Safinaz m’a aidé à préparer un exfoliant au sel ainsi qu’un mélange d’huiles de massage et j’ai visité SALT Room, la cabine d’halothérapie pour profiter d’une bonne détox et donner un boost à mon système respiratoire. Quand je repense à mon voyage, tellement de souvenirs me reviennent. Un matin, le pêcheur du coin, Kishor, est arrivé à l’hôtel avec un sacré chien fraîchement pêché. Ni une, ni deux, le chef Rehad s’est aventuré hors-menu pour me préparer un plateau de sashimis à tomber. Je me souviens aussi avoir partagé des pois chiches épicés avec une vieille dame souriante lors d’une de mes aventures à travers l’île. En fait, j’ai eu la chance de vivre l’île Maurice dans toute son authenticité.

Dee a passé sept nuits à SALT of Palmar en décembre 2018. saltresorts.com M AU R I CE CHINE (2020)



Greg Lecoeur, photographe de l’année 2016 de National Geographic

L'appel

des grands fonds

Décrivant ses expériences de plongée, Greg explique qu’il est « partisan de toucher avec les yeux ». « L’humain aime toucher les animaux mais imaginezvous être touché par un inconnu curieux dans la rue, vous n’allez pas aimer et réagirez mal ; les animaux c’est pareil ». Et les rencontres avec les prédateurs ? « Il faut comprendre leur mode de fonctionnement, leur alimentation ; il faut avoir une communication corporelle, beaucoup d’attente et se décrypter sur eux. Il est essentiel de comprendre le comportement des animaux dans l’eau ; d’observer et de documenter ces comportements parce que tout a un lien, de prédation, de reproduction, de nettoyage. » Greg Lecoeur fait aussi de la photo sur terre, mais essentiellement sur la nature et la faune. La différence entre la terre et la mer ? « Si on entreprend une randonnée en montagne pour faire des photos, on risque de marcher des heures sans rien voir alors qu’en mer, dès qu’on plonge, on se retrouve face à des animaux, il y a beaucoup plus d’interactions avec les animaux marins que terrestres. » Si Greg a plongé dans presque tous les océans de la planète, deux lieux l’ont particulièrement marqué : les Galapagos et l’Antarctique, où il était en début d’année. « C’est primordial que cet endroit reste inhabité. Malheureusement, il y a des bateaux qui font du tourisme et ce n’est pas du tout ce qu’il faut, surtout quand les bateaux sont motorisés ; l’air y est tellement pur (pas de bactéries), qu’on n’a pas eu besoin de se laver pendant un mois ! »

omme des millions d’enfants, Greg Lecoeur a découvert les fonds marins à travers les documentaires du Commandant Cousteau et aussi le film culte Le Grand Bleu. Cette fascination pour les profondeurs marines et sa faune a débouché sur la passion de la plongée qu’il entreprend vers ses 20 ans. Ensuite, il s’est mis à la photographie pour partager ce qu’il découvrait. Depuis 2012, il en fait sa profession et travaille pour les magazines de plongée et de nature. Élu photographe de l’année par le National Geographic, il en devient un photographe officiel et intègre, depuis 2018, la collection des archives du magazine. Cette année, il est mandaté par le groupe Shangri-La pour produire une série de photos exclusives sous-marines et de son milieu naturel, dans le but de mieux faire connaître les ressources naturelles et la nécessité de préserver l’écosystème et l’océan en général. C’est ainsi que nous l’avons rencontré au Shangri-La’s Le Touessrok à la fin d’une longue journée de plongée dans le nord de Maurice. « Je suis agréablement surpris par la faune marine que je découvre à Maurice. Ce n’est pas une destination forcément prisée par les plongeurs, mais je me régale ici. J’ai plongé à l’île Plate, au Coin de Mire et à l’île Ronde. » Il assure que l’état des lagons est plutôt satisfaisant au vu de la faune rencontrée. Sur l’état des océans dans le monde, s’il reconnaît qu’il y a des dégradations par endroits, il affirme qu’il y a aussi des améliorations dans d’autres. « Ce qui est important aujourd’hui, c’est de mettre en place des aires marines protégées, des endroits qui ne sont pas accessibles à l’humain, aux pêcheurs, aux plaisanciers et engins motorisés. »

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www.greglecoeur.com Instagram : greg.lecoeur

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Désigné photographe de l’année 2016 par le prestigieux National Geographic, le Français Greg Lecoeur est un passionné des fonds sousmarins. Ses photos sont un outil pour partager et faire prendre conscience de cet environnement essentiel pour la survie de la vie sur Terre.


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Manou Soobhany De l'art de la subversion Pour sa quatrième exposition à Maurice et la première en solo, Manou Soobhany, enfant de Quatre-Bornes, aujourd’hui installé en Allemagne, présente à travers une quinzaine d’œuvres, sa vision du monde mais aussi de son pays natal. Une vision de l’actualité contemporaine aussi bien qu’historique puisque Manou remonte jusqu’à la colonisation française pour réinterpréter l’histoire de Paul et Virginie.

L’

exposition de Manou reflète son cheminement et révèle aussi ses expériences passées. Il faut dire que sa passion pour le dessin date de la tendre enfance quand il dessinait un peu partout avec une craie. Il continuera au collège et décrochera le premier prix lors d’un concours de dessin au MGI devant des amateurs aguerris. Après les études secondaires, Manou commence sa carrière au ministère des Finances, mais heureusement, dédaignant une carrière prometteuse dans la fonction publique, il s’envole pour l’École des Beaux-Arts à Marseille, en France. L’expérience française de deux ans s’avérant peu enrichissante, c’est à Londres chez Goldsmith qu’il trouve enfin ce qu’il cherche. Il ira ensuite à Dusseldorf où il découvre une académie immense. Séduit, il déposera ses valises définitivement dans cette ville, « où on retrouve les meilleurs professeurs au monde, ceux que l’on rencontre généralement dans les magazines ». Il passera six ans

à l’académie et y décrochera son Master. C’est à cette époque, il y a quelque 25 ans de cela, que Manou décide de revenir à Maurice pour une résidence et une première exposition avec des camarades de l’académie. Une deuxième exposition sera organisée cinq ans après, mais « la collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts sera catastrophique en raison de l’obstruction de l’officier en charge qui va nous proposer un bâtiment sans toit à Pointe Jérôme pour tenir cette résidence ». Celle-ci se fera finalement dans un autre lieu. Le troisième projet bénéficiera d’un autre traitement et se tiendra dans la prison de Port-Louis, réhabilitée pour l’occasion. « Let’s make Art great again » Cette fois, l’artiste profite de son séjour à Maurice pour une quatrième exposition en solo afin de bien montrer sa propre vision de l’art. En général, le travail de Manou se compose à moitié d’une partie illustrative : des fresques

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murales notamment, et l’autre moitié est figurative, celle qui lui tient plus à cœur et qu’il a montrée lors de son exposition intitulée The Opening. C’est là où il peut exercer ses différents talents sur le métal, le bois, la pierre ; c’est là où il exprime tout ce qu’il a appris pendant ses études. Les œuvres exposées répondaient à deux critères : transportables dans ses valises et qu’elles soient en phase avec le contexte mauricien. Effectivement, Manou s’interroge sur l’indépendance à travers « La face cachée du dé » : est-ce que l’indépendance s’est jouée sur un coup du sort ? Manou interpelle aussi sur des thèmes plus généraux comme le pouvoir de décision, l’interprétation des textes religieux, le corps de la femme, les droits de l’Homme. Il ne manque pas d’égratigner la première puissance mondiale à travers sa politique des migrants et sa volonté affichée d’effacer les traces des premiers habitants du continent américain. Le président Trump

n’est pas épargné puisque l’artiste déclare « Let’s make Art great again ». Enfin, il ne fallait surtout pas manquer « les éléphants » de Manou, symboles des évidences ou des énormités que l’on ne voit pas. « L’art est une façon différente de voir les choses ; l’art peut être une façon parallèle de voir les actualités du monde. Il nous permet de penser et de discuter des choses de tous les jours. L’art permet de rentrer dans les règles de la société et de les rendre subversifs ». Pour Manou, « nous avons tous des points de vue différents sur les choses mais nous ne travaillons pas dessus parce que nous sommes absorbés par notre quotidien ».

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Mahébourg

Les « canots raphia », une tradition qui refait surface Quand il était enfant, Shoueb Mamjee passait des heures à fabriquer des « canots raphia », sorte de petites pirogues en bois qu’il fait naviguer sur le lagon de son village natal, Mahébourg. Cette activité qui réunissait auparavant enfants et adultes lors de superbes journées de régates, a été quelque peu délaissée au fil des années. Et pourtant, les petites régates ont repris vie depuis peu.

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houeb Mamjee et son ami Jean-François Marday observent, ce jour-là, un jeune garçon en train de fabriquer un petit bateau en polystyrène et plastique avant de le mettre à l’eau. « À notre grand étonnement nous n’avions pas vu cela depuis fort longtemps. » Les deux amis décident alors de créer le club « canot raphia » pour que les grands puissent revivre leur enfance et qu’en même temps, les jeunes du village connaissent cette tradition et puissent faire une activité qui leur permette d’acquérir des compétences tout en s’amusant. « À Mahébourg, il n’y a pas grand-chose comme activités, c’est une chance qu’on ait la mer ! » C’est avec les anciens du village que Shoueb apprend à fabriquer ces « canots raphia » à la sortie des classes alors qu’il n’avait que 11 ans. En les regardant faire, et après plusieurs essais, il fabrique lui- même ses petites pirogues. À l’époque, il n’y avait pas les mêmes outils qu’aujourd’hui, les voiles étaient faites avec des sacs en plastique et le mât était en bambous. Maintenant, ils utilisent d’anciennes voiles de kitesurf pour les voiles et le mât est confectionné avec des morceaux de cannes à pêche récupérés, en carbone. La peinture, elle, se fait au moyen d’une bombe aérosol.

De nombreux barreurs, ceux qui tiennent la barre du gouvernail dans une embarcation, font leurs premières armes avec des « canots raphia », nous explique Shoueb, car ceux-ci réagissent comme de vrais bateaux et naviguent en fonction du vent. « Il faut aussi pouvoir courir dans l’eau pour contrôler le bateau avec le gouvernail. Durant les régates, on voit des gens de tous âges courir dans l’eau, se fatiguer, tomber, se relever. Le plus important, c’est de passer un bon moment, tous ensemble. » Shoueb raconte que, lorsqu’il était enfant, il y avait souvent des régates de petits bateaux mais il y avait surtout beaucoup plus d’ambiance ; les gens le faisaient pour le plaisir et, après la régate, tout le monde se rejoignait pour prendre un verre ensemble. « Aujourd’hui, les jeunes veulent des prix lors des compétitions, ils sont moins enclins à participer uniquement pour le plaisir. Mais nous voyons toujours de belles choses comme ce petit garçon qui avait remporté Rs 200 et les a dépensées en achetant des friandises pour partager avec ses amis qui avaient participé à la régate. » Il faut croire que les « canots raphia » ont toujours ce pouvoir de réunir les gens de la région… Voir la vidéo

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Hydrofoil Pro Tour au Preskil Island Resort

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Spectacle de toute beauté

dans la baie de Mahébourg Sous l’œil bienveillant du Lion, des voiles multicolores ont animé un ballet fascinant, tourbillonnant dans le lagon turquoise et suscitant l’admiration des fans ; ce n’étaient pas les traditionnelles régates de Mahébourg, mais l’Hydrofoil Pro Tour qui s’est tenu fin septembre au Preskil Island Resort. Un beau succès qui a mis en avant la destination Maurice, et en particulier le sud-est de l’île.

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est la troisième fois que le Preskil Island Resort, en partenariat avec Specialised Kiteboarding Ltd, accueillait l’Hydrofoil Pro Tour après 2016 et 2017. L’année dernière la rénovation n’avait pas permis la tenue de l’événement. Un report qui aura eu le mérite de proposer de meilleures conditions pour la compétition, assure Guillaume Lefébure, Head Marketing and Communication de Southern Cross, propriétaire de l’hôtel. « On a eu un super événement cette année, extrêmement convivial. Les pros étaient là avec le Top 3 du classement mondial mais à côté, on a aussi les « lifestyle », ceux qui viennent ici par passion avec toute la famille pour vraiment profiter de ce lieu magnifique. Tous les feedbacks qu’on a eus jusqu’ici vont dans ce sens. Tous veulent revenir. Les gens ont été agréablement surpris par la rénovation, avec des chambres spacieuses, des aménagements bien pensés, un Kids Club idéal, des conditions météorologiques parfaites. Il faut remercier aussi les sponsors sans qui rien n’aurait pu être fait. Je pense en particulier à la MTPA qui nous suit depuis le début en termes de billets d’avion, de prix en espèces, du jury et pour faire venir des journalistes spécialisés », déclare Guillaume. Effectivement, l’événement a eu une belle visibilité avec la présence notamment de Kiteboarder Magazine et d’IK Magazine, le numéro un des médias digitaux de

la spécialité, sans compter les pages de l’organisation officielle de l’Hydrofoil Pro Tour, du Preskil et des participants et de la communauté des riders. Il faut aussi ajouter les sponsors comme Moses, numéro en foil, avec le propriétaire Jimmy Masenti qui était sur place, et Duotone qui ont aussi assuré, sans compter la MYA pour le côté technique. Pour Jérôme Bonieux, propriétaire de Specialised Kiteboarding Ltd et responsable de l’organisation technique de la compétition, tout s’est très bien passé « avec des conditions météorologiques idéales, différents niveaux de vent, du soleil, juste parfait ». Il assure avoir reçu un excellent feedback des compétiteurs. « C’est la meilleure compétition à laquelle ils ont participé avec la meilleure organisation, le meilleur plan d’eau, le meilleur accueil et la meilleure hospitalité ; tous ont demandé les dates pour l’année prochaine. » 28 compétiteurs étaient présents cette fois, d’ailleurs, plusieurs d’entre eux revenaient de San Francisco et repartaient ensuite en Chine. Ce qui pousse les organisateurs à probablement revoir leurs dates afin de les placer en avant-première sur le calendrier des compétitions et ainsi attirer plus de compétiteurs mais aussi un plus grand nombre de sponsors et de meilleurs prix en espèces.

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Réactions Théo de Ramecourt, gagnant de l’étape Étudiant complétant un Masters en océanographie, Théo de Ramecourt a mis de côté ses études pour l’instant pour se concentrer sur les compétitions. Il a débarqué directement de San Francisco, une autre étape du même circuit qu’il a également remportée. « C’est ma première visite à l’île Maurice. Je suis extrêmement content car je suis un bon copain de Jean de Falbaire. C’était une des destinations que je rêvais de faire et je n’ai pas été déçu, que ce soit par l’organisation, par l’hôtel et par l’endroit. Le lagon était vraiment génial ; difficile de faire la comparaison avec les autres spots. C’est vraiment unique. On a l’impression qu’il n’y a pas d’eau car on voit toujours le fond, le sable, les coraux, c’est tout plat avec la barrière de corail qui protège le lagon, l’arrière-plan avec les montagnes est sublime. J’ai consolidé ma première place, il reste maintenant deux compétitions, Montpellier et possiblement l’Australie. » Jean de Falbaire, 4e de la compétition et 1er Mauricien « C’est ma 3e confrontation avec les meilleurs mondiaux sur le plan de Grand Port. J’avais fait 8e et 10e précédemment et je suis ravi de ma 4e place cette année. On a eu des conditions parfaites avec toutes les forces de vent ce qui nous a permis d’utiliser toutes sortes de tailles de kite. Cette année j’étais fier d’être sponsorisé par le Preskil Island Resort sur le plan d’eau où je vis. Ce qui m’a permis d’avoir un matériel de pro alors qu’auparavant je concourrais avec des ailes d’emprunt. Au niveau mental, j’ai aussi progressé car cela se joue beaucoup dans la tête ; ma participation aux JIOI a sans doute aidé de ce côté. Après l’Hydrofoil

Pro Tour, je vais participer au World Beach Games à Doha. Ce sont les disciplines olympiques pratiquées à la plage. Il y a aura les 10 premiers mondiaux et les premiers de chaque continent. Je représente d’ailleurs l’Afrique en tant que champion de kite et je serai le seul Mauricien ». Nicolas Parrier, 2e de la compétition Gagnant de l’étape 2017 du Tour à Maurice, Nicolas Parrier a été desservi cette fois par quelques soucis de santé. Étudiant en kinésithérapie, il a néanmoins gagné les Championnats du monde en début d’année en Italie, pour la 4e année consécutive. « C’est toujours très satisfaisant de savoir qu’on vient à Maurice. Le lagon de Mahébourg est extraordinaire. C’est unique d’avoir un stade aussi grand, beau en termes de couleurs d’eau, des montagnes très vertes en arrière-plan, un décor naturel hors du commun, de l’eau transparente ». Il explique sa performance aux championnats du monde par un entraînement régulier, trois à quatre heures tous les jours. « Pour être champion du monde, il faut savoir aller vite au bon endroit, avoir une bonne condition physique, une bonne préparation mentale de ce qu’on va faire sur l’eau, un bon matériel, une bonne technique. Il faut savoir bien faire des manœuvres, que ce soit des virements de bord ou des empannages. Il faut aussi adapter son matériel en compétition et son état physique. »


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GKA Kitesurf World Tour

Pari gagné à Bel Ombre succès de cette année, on espère réunir encore plus de sponsors pour que l’année prochaine l’événement soit encore plus grandiose ». Du côté des organisateurs, la satisfaction était aussi de mise. Le Dr Jörgen Vogt, secrétaire général du Global Kitesports Association, ne cachait pas son enthousiasme et parlait déjà de la prochaine édition en 2020. « C’est à la demande de KiteGlobing que nous avons décidé de venir voir le spot de Bel Ombre. Le site du Morne est très connu de tous les pratiquants d’activités sportives dans le monde, pas seulement le kite, et nous avons trouvé que c’était un bon challenge de faire découvrir ce site. Tout s’est très bien passé ; la compétition était géniale et nous avons eu une belle collaboration avec Heritage Resorts et KiteGlobing. Nous avons plutôt eu de la chance avec le vent et nous avons pu tenir les deux compétitions, le freestyle et la vague, dans d’excellentes conditions ».

Déplacer le GKA Kitesurf World Tour du site bien connu et bien coté du Morne à celui de Bel Ombre était un défi immense. Au soir de la dernière journée de compétition, le sourire sur les visages, la joie parmi les riders donnaient le ton : le pari était gagné.

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e premier baromètre de ce Tour est organisé en deux disciplines, le freestyle (twin-trip) et le Kitesurf (Wave riding et Strapless Freestyle), était l’accueil du public mauricien et, au vu de la foule qui s’était déplacée, en particulier les week-ends sur la plage pour assister aux compétitions, mais aussi au C Beach Club, fraîchement rénové, on peut dire que cette manche du GKA Kitesurf World Tour a été un succès, déclare Jacques Charles, Chief Operating Officer de Heritage Resorts qui accueillait la compétition pour la première fois. « Nous sommes très satisfaits car on est arrivé à placer Maurice sur la carte du kite encore une fois. On a eu une participation exceptionnelle car, selon les organisateurs, c’est la première fois qu’on a autant de participants pour une manche, soit 91 venant de 30 pays. Pour notre part, nous avons mis en avant les valeurs mauriciennes de l’hospitalité et les offres de restauration. Il faut ajouter que sans le soutien des sponsors, en particulier la MTPA et Air Mauritius, cela n’aurait pas été possible. Avec le

Retombées médiatiques Jörgen Vogt est surtout ravi des retombées médiatiques qui sont allées au-delà de ses espérances. « Nous avons eu un excellent feedback de tous ceux qui nous suivaient sur notre site et les réseaux sociaux et en particulier des USA, qui, à l’inverse des Européens, sont plus focalisés sur ce qui se passe dans leur propre pays, ce qui est une indication. Le niveau de la compétition était tout simplement exceptionnel. Nous avons toujours de superbes sites de compétitions à Hawaï et en Indonésie et aujourd’hui on peut ajouter le site de Bel Ombre à cette liste ». Au niveau des compétiteurs, c’était aussi le bonheur

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 octobre/novembre comme l’exprimait Airton Cozzolino, vainqueur chez les hommes en Kite Surf. Originaire de Cap Vert et initié au kite par son père adoptif italien, c’est un vrai enfant de la vague. « Depuis 2011,je m’efforce de gagner cet évènement à Maurice pour pouvoir enfin l’obtenir. C’est aujourd’hui pour moi,un sentiment presque indescriptible ! J’ai tiré des leçons de mes erreurs et travaillé dur. Mais, je ne m’entraîne pas réellement car je vais dans l’eau pour prendre du plaisir. Je tiens vraiment à remercier et à partager ce sentiment avec les sponsors et les organisateurs GKA Kitesurf, Heritage Resorts et KiteGlobing, qui ont rendu possible cette compétition phénoménale. Maurice est un des meilleurs endroits au monde pour le kitesurf et j’adore venir ici. Le site de Bel Ombre est magnifique, la vague est parfaite, il y a du vent ; je vais définitivement revenir parce que pour moi, c’est La Mecque du kite ». Du côté mauricien, on affichait aussi la satisfaction avec la deuxième place de Ninja Richler Fricot chez les

dames en kitesurf toujours. Etablie à Maurice depuis une douzaine d’années après son mariage avec un Mauricien, Ninja pratique le kite depuis l’âge de 20 ans, en particulier au Morne et à Anse la Raie. « Le site de Bel Ombre est plus petit que le Morne et il y a moins de vagues mais avec le vent d’est, on a plus de chance. J’ai beaucoup apprécié la plage, l’organisation parfaite avec Heritage Resorts et la bonne ambiance de la compétition. C’était très dur de se mesurer à ces compétitrices de haut niveau, mais je me suis battue jusqu’au bout. Je voulais absolument représenter le quadricolore avec honneur. J’ai passé cinq heures dans l’eau, sur le bateau à attendre, mais je ne voulais pas revenir sur la plage entre deux épreuves car c’est trop stressant ; dans l’eau et sur l’eau je me sens détendue, plus tranquille ».

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12e édition du CIEL Ferney Trail

Une ferveur populaire

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qui ne se dément pas La 12e édition du CIEL Ferney Trail est venue conforter, si besoin était, sa dimension populaire. 3 400 participants s’étaient donné rendezvous le samedi 7 septembre dans la cour de l’ancienne usine sucrière de Ferney, avant de se lancer dans des courses très disputées ou simplement dans une marche dans la nature unique du sud-est de l’île.

toutes les composantes de la société mauricienne. Le slogan « bouze moris », associé notamment au CIEL Ferney Trail, est d’ailleurs le nom d’une plateforme citoyenne ouverte à tous et lancée par le groupe CIEL en 2018. Par le biais du site www.bouzemoris.mu, tous les Mauriciens sont invités à mettre en avant des actions et comportements positifs et à participer à une dynamique de partage. Le CIEL Ferney Trail illustre parfaitement cette philosophie pour un mieux vivre mauricien et pour la protection du patrimoine naturel. Car, pour la troisième année consécutive, l’intégralité des recettes des inscriptions au CIEL Ferney Trail sera reversée à parts égales à La Vallée de Ferney Conservation Trust (qui gère la fragile forêt endémique de Ferney) et à Inclusion Mauritius. Cette dernière organisation est un collectif d’ONG mauriciennes qui encadre des personnes atteintes de déficience intellectuelle. Des dizaines de ces personnes, soutenues par Inclusion Mauritius et par des employés du groupe CIEL, ont participé à nouveau cette année à la course Sun Kids 4km. La Fondation CIEL Nouveau Regard finance

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e CIEL Ferney Trail confirme cette année encore l’intérêt qu’il suscite chez des milliers de nos compatriotes, ainsi que chez des participants étrangers. C’est une belle fête du trail et du sport. Au-delà, c’est la démonstration que l’engagement du comité organisateur est avant tout humain, écologique et profondément mauricien », disait Mathieu Razé, Head of Communication du groupe CIEL, lors de la présentation de l’événement à la presse. Les participants étaient de tous âges, de 7 à 77 ans, serait-on tenté de dire. Souvent en famille ou en groupe d’amis, entre collègues de travail, ou seul pour les passionnés invétérés, les trailers n’avaient qu’une idée en tête : passer une merveilleuse demi-journée dans la vallée de Ferney. Et même si seuls les parcours du 20 km et du 37 km traversaient les zones protégées, les tracés offraient de belles immersions dans la nature, avec à la clé, des vues imprenables sur le sudest de l’île. Les cinq courses, soit la Allsport 37km, la Bank One 20km, les Nando’s 10km et Nando’s 8km Fun Run, ainsi que la Sun Kids 4km, adoptent la même philosophie : faire du sport tout en découvrant et en respectant la nature et en incluant

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Allsport 37km Dames 1 – Lea Cavelier (5 h 34) 2 – Domitille Sevathian (6 h 16) 3 – Sandrine Busviah (6 h 47) Hommes 1 – Moritz auf der Heide (4h04m11s) 2 – Jean Eddy Lauret (4h05m00s) 3 – Simon Desvaux (4h04m51s) Bank One 20km Dames 1 – Jaclin Geils (2h17m08s) 2 – Rachel Quéland (2h19m16s) 3 – Rachel Legland (2h20m43s) Hommes 1 – Kevin Lallemand (1h38m16s) 2- Zoe Thomas (1h38m17s) 3 – Nitish Jhugursing (1h41m13s)

Nando’s 10km Dames 1 – Malika Shana Devi Ramasawmy (57m17s) 2 – Isabelle Joseph (58m53s) 3 – Alicia Staub (59m25s) Hommes 1 – Davind Custnea (39m14s) 2 –Ezekiel Colin (41m19s) 3 – Xavier Verny (42m42s) Sun Kids 4km Filles 1 – Clémence Valet (23m27s) 2 – Sara Fortunato (24m31s) 3 – Louise Dalais (25m49s) Garçons 1 – Tristan Hardy (18m52s) 2 – Remi Marin (20m14s) 3 – Vincent Marin (20m22s)

Les parcours ouverts au public Il ne faudra plus attendre uniquement la tenue du CIEL Ferney Trail pour courir ou se promener sur les parcours de Ferney La Vallée dont l’importance écologique n’est plus à rappeler. Une offre permettant l’accès à de nouveaux parcours balisés pour les promeneurs et les vététistes dans les champs et les collines de Ferney a été lancée récemment. La zone de conservation, qui doit être protégée, ne fait pas partie de ces parcours, mais ces derniers mènent à des points de vue magnifiques sur les vallées et la mer du sud-est.

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Les résultats

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Inclusion Mauritius ainsi que la participation des jeunes protégés de ce collectif au CIEL Ferney Trail. En plus de ce partenariat avec Inclusion Mauritius, le CIEL Ferney Trail soutient activement la participation d’un jeune handicapé physique sur une course, depuis trois éditions. Après Ethan en 2017 et Krishi en 2018, ce fut cette année au tour du petit Kurish, qui souffre de myopathie, de découvrir les merveilles de Ferney La Vallée sur le parcours Nando’s 10km, porté en joëlette (une chaise spéciale faite pour les terrains accidentés) par des volontaires. Côté purement sportif, on retiendra que la course principale, Allsport 37km, a vu une lutte âpre avec, au final, la victoire chez les hommes de l’Allemand Moritz auf der Heide en 4h04m11s devant le coureur réunionnais Jean Eddy Lauret qui a passé la ligne d’arrivée 49 secondes après. Le Mauricien Simon Desvaux a pris la troisième place, à environ 20 minutes du vainqueur. Vishal Ittoo, qui avait remporté la course principale du CIEL Ferney Trail en 2018, termine à la quatrième place. Chez les dames, c’est la Française Lea Cavelier qui s’est imposée facilement en 5 h 34 devant Domitille Sevathian (6 h 16) et Sandrine Busviah (6 h 47).


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Trou d’Eau Douce

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Au gré des vagues et du vent À l’extrême Est du pays, Trou d’Eau Douce est le village carte postale de l’île tant par son charme bucolique que pour son attrait touristique. Ici, la vie est rythmée par le flot des vagues mais aussi par le bruit du vent dans les champs de canne.

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n y accède par de nombreux chemins : sur la route du littoral, en venant de Poste de Flacq ou par Belle Mare, par la B28 ou la B61 en venant de Centre de Flacq, ou la B59 en venant de Bel Air. Nous avons pris cette dernière partant du centre de l’île. À la sortie de cette grande bourgade de l’Est, il faut emprunter le chemin de gauche qui longe les champs de canne pour se diriger vers la mer. Des arbres majestueux ajoutent à la beauté du paysage et prennent le dessus à mesure que l’on s’approche de la côte. Bientôt on arrive à Sept Chemins, un carrefour qui signale l’entrée du village de Trou d’Eau Douce. Il suffit de bifurquer au deuxième embranchement à droite. On pourrait traverser le village en cinq minutes en voiture, mais le mieux est de se garer et de se balader à pied. Ce qui est étonnant, c’est le nombre de snacks et de restaurants pour un petit village de moins de sept mille habitants. De nombreux restaurants alléchants, et presque tous spécialisés en fruits de mer, se font rude concurrence. Au centre du village, l’église en pierre de taille dédiée à Notre Dame du Bon Secours est un bijou

architectural conçu par Marcel Lagesse et Edgar Julienne. À l’intérieur, les vitraux diffusent une magnifique lumière bleue apaisante et propice au recueillement. Autre lieu incontournable, le Café des Arts, tout au nord du village et un peu derrière l’église. On s’y rend par des ruelles tortueuses mais le déplacement vaut vraiment la peine. Construit dans l’ancienne usine de cannes à sucre Petite Victoria, ce bâtiment historique abrite une œuvre de portée internationale, celle de l’artiste peintre Maniglier, ancienne élève de Matisse. Tout au bout de la route qui traverse le village, apparaît la petite plage publique où trône un magnifique four à chaux. Plutôt bien conservé, il est possible d’y grimper au sommet pour admirer la baie et l’île aux Cerfs juste en face. La plage est certes petite mais agréable pour y déjeuner ou tout simplement profiter du soleil. C’est là que l’on prend également les navettes pour l’île aux Cerfs dont la vue aérienne sert de carte postale de l’île Maurice. Sur place, différentes activités terrestres et aquatiques et des restaurants promettent une journée somptueuse.

Une histoire de trous Le lieu-dit Trou d’Eau Douce est signalé déjà à l’époque des Hollandais sur la carte de Vander Aa (1727). Appelé alors Crooneburgs Gat, ce nom aurait pu avoir été donné par transposition phonétique ou corruption, Trou d’Eau Douce. L’existence de plusieurs « trous d’eau », dont le Puits des Hollandais, aurait pu également être à l’origine du nom couramment utilisé après 1767, même si Bernardin de Saint-Pierre l’appelle Anse d’Eau Douce. Pourtant, sur la carte envoyée par le gouverneur de Nyon (de la main de M. d’Anville, 1725), à la Compagnie des Indes, on désigne la région en fonction de « trous ». Ainsi la berge nord de la baie se nomme « Le Trou Frais » et l’échancrure que forment les récifs au large de l’île aux Cerfs (alors connue comme île du Prince) est appelée « Le Trou aux Huîtres » (référence claire aux huîtres d’argent abondantes à cette époque sur cette partie de la côte).

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“The man behind the wheels” (Michel Thèze)

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ette photo a été prise lors de la course en ligne aux récents Jeux des Îles de l’océan Indien. On voit Grégory Lagane (3e du podium) de dos, en compagnie du directeur technique national (DTN), Michel Thèze, celui qui a propulsé le cyclisme mauricien, savourant l’expression d’un travail accompli. Malgré les conditions dantesques, l’équipe de Maurice a su réchauffer les milliers de personnes qui se sont déplacées pour les acclamer en vainqueurs sur la ligne d’arrivée à Curepipe. Ce jour-là fut un moment unificateur entre le public et nos champions, qui restera gravé à jamais dans l’histoire du cyclisme mauricien.

Daphney Dupré est une jeune photographe de 21 ans. Elle exerce depuis bientôt trois ans dans le milieu sportif. Fascinée depuis son enfance par la photographie, elle a mis du temps pour bien prendre la mesure de sa passion. Étant également une grande fan de la petite reine, d’ici et d’ailleurs, elle a finalement concilié ses deux passions en faisant de la photographie sportive et en particulier le cyclisme.

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L'or de

Madagascar Texte et photos Sophie Rocherieux

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t si nous faisions du caviar ? » « Et pourquoi pas à Madagascar ? » C’est ainsi que tout a commencé. Evoqué comme un rêve, au détour d’une conversation, Delphyne Dabezies, Christophe Dabezies et Alexandre Guerrier, posent la première pierre. Dirigeants d’Akanjo, une entreprise de confection de prêt-à-porter pour les plus grandes maisons de couture françaises, leur souhait était de diversifier leurs activités. Fins gourmets et amateurs de produits d’excellence par ailleurs, leur idée n’a fait qu’un tour. Très vite, le projet voit le jour. En décembre 2009, les travaux de la ferme aquacole sont lancés. Il aura fallu de gros investissements, beaucoup de travail, de patience et de persévérance pour relever le défi. Parfois baptisé « or noir », le caviar est un produit élaboré à partir d’œufs d’esturgeons. Ce poisson aux œufs d’or demande une attention rigoureuse et une vigilance de tous les instants, sur toute la chaîne de production et sur plusieurs années. Rien, absolument rien, ne peut être négligé, de l’éclosion au conditionnement. L’esturgeon n’est pas une espèce que l’on trouve naturellement à Madagascar, il peuple exclusivement l’hémisphère Nord. Il fallait donc l’importer et trouver le milieu propice à son développement. Le lac de Mantasao, à 70km de la capitale Antananarivo, est apparu comme une évidence. Situé sur les hauts plateaux du pays, à 1 400 mêtres d’altitude, il bénéficie d’un environnement préservé, d’une eau pure, de températures fraiches toute l’année. Acipenser, la ferme piscicole, est créée surmesure pour les futurs esturgeons. Près de 300 personnes sont recrutées et formées. Le 1er avril 2013, les premiers œufs donnent vie aux premières larves. Le 26 juin 2017, le premier prélèvement de caviar est réalisé. Les œufs fécondés voyagent par avion, à une température très contrôlée. Ils sont importés de France ou de Russie. À l’arrivée, le temps de rejoindre la ferme le plus rapidement

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Du caviar à Madagascar ? Il faut le voir et… y goûter pour y croire. Il est bel et bien une réalité aujourd’hui, le fruit d’une longue aventure, lancée en 2009, par trois entrepreneurs français, établis sur la Grande Île depuis plus de 20 ans. En 2017, leur ferme produit les premiers kilos de caviar. Un label est né, le Rova Caviar de Madagascar. Le tout premier caviar africain. Et pas des moindres.


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12 à 18 mois environ selon les espèces, jusqu’à ce que l’on puisse déterminer leur sexe. Les femelles auront l’honneur de rejoindre le lac, où elles vivront entre 5 et 7 ans, dans des enclos de 25 mètres de diamètre et 5 mètres de fond. Durant toutes les étapes de développement, les paramètres oxygène, température et pH sont relevés quotidiennement. L’état de santé des esturgeons est suivi de près. Leur confort et leur bien-être sont déterminants pour la qualité du caviar. La densité de l’élevage est également un paramètre considéré avec soins, ainsi que la qualité de l’alimentation, intégrée localement à la production afin de garantir un goût et une texture uniques.

possible, ils sont placés dans un incubateur pendant 48 heures. Les larves, puis les petits alevins, passent ensuite dans différents bassins hautement surveillés et selon un protocole de températures rigoureux. Ils y restent environ 3 mois. Cette étape est délicate, des milliers d’alevins ne passeront pas la porte de l’écloserie. Lorsqu’ils atteignent les 5 - 7 grammes, ils poursuivent leur développement, dans des bassins de prégrossissement, en plein air. L’eau y est renouvelée deux fois dans l’heure, avec un système de courant reproduisant le milieu naturel d’une rivière. Après trois mois, lorsqu’ils pèsent entre 125 ou 150 grammes, les jeunes esturgeons sont transférés dans un nouveau bassin de grossissement, plus grand, où ils passent

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Sri Lanka

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Immersion à

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Colombo

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Texte : Saskia Walker Photos : Chris Rowlands (www.lankahideaways.com)

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Les gens du pays vous diront d’ajouter un peu de « lunu miris » — et de sourire tandis que le piment atteint le fond de votre gorge.

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armi tous les délices de la cuisine de rue sri lankaise, l’appam (egg hoppers) arrive sans conteste en tête de liste. Il s’agit de crêpes croustillantes, en forme de bol, à base de farine de riz. Au centre, un œuf frit encore grésillant. On les déguste de préférence avec les doigts, par petites bouchées, après les avoir trempées dans la sauce piquante préférée des Sri Lankais, composée de piment, de citron et d’oignon. S’ensuit un thé au lait sucré et voilà  le parfait remontant avant d’explorer les rues de la ville. L’appam mis à part, le Sri Lanka ravit les voyageurs depuis des millénaires — et encore plus aujourd’hui que jamais, les visiteurs affluant vers l’île des épices et des éléphants. La porte d’entrée vers les collines recouvertes de plantations théières et les spots de surf sensationnels du Sri Lanka est, bien évidemment, Colombo. Trop souvent ignorée au profit de promenades sinueuses en train et de ruines anciennes empreintes de mystère, la plus grande ville de l’île regorge de points d’intérêts qui éblouiront ceux pouvant lui consacrer un week-end ou bien plus encore. Débutez votre exploration dans l’agitation bruyante du quartier de Pettah. Ici, outre les gigantesques sacs de cannelle et de curcuma longeant les ruelles, des marchands ambulants vêtus de sarongs colportent sucreries collantes et maillots de cricket contrefaits alors que des rouleaux de ruban irisés débordent dans les rues. Pettah (à l’origine «  pettai  », signifiant «  la ville à l’extérieur du fort ») émerge en bordure du vieux fort qui fut d’abord portugais puis, plus tard, hollandais et britannique. C’est devenu l’endroit où l’on trouve tout et n’importe quoi. De nos jours, bien que le fort luimême ait quasiment disparu, le port d’où partaient des cargaisons de saphirs de Ceylan et de caisses de thé vers de lointaines contrées existe encore, et Pettah est plus animé que jamais. Partez à la recherche de l’église Wolvendaal où vous trouverez également le plus ancien tombeau hollandais de l’île. Pénétrez dans l’impressionnante mosquée Jami Ul-Alfar afin d’en admirer les arches rouge bonbon. Humez les arômes de cardamome et de clous de girofle, tout en esquivant des charrettes à bras, chargées de mangues et de ramboutans (variété de litchis). Flânez jusqu’au quartier du Fort où vous apercevrez les anciennes devantures de magasin. Leur peinture qui s’écaille affiche des touches de rose, de blanc et de vert. Elles cèdent ensuite la place à de plus grands boulevards flanqués d’austères bâtiments blancs de l’ère britannique. Dirigez votre regard vers la tour d’horloge avant de tourner dans l’Hospital Street


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évoquent les bijoux. Tous deux produisent du tissu issu du commerce équitable et créent de nouvelles opportunités pour les femmes rurales. Sortant quelque peu des sentiers battus, Akira réalise de magnifiques batiks aux motifs vifs et audacieux — parfaits pour les douces soirées insulaires. Si l’un de vos objectifs est de faire des achats durables, allez donc à Good Market, (marché qui se tient tous les samedis près de l’hippodrome de Colombo), pour rencontrer les acteurs du commerce éthique. Les produits mis en vente à Good Market sont vraiment très variés, allant du shampooing à la noix de coco aux herbes organiques, en passant par des livres de poche d’occasion, des lunettes de soleil en bois et d’anciennes poignées de porte. À vous de choisir ! Les friandises sucrées et currys aromatiques ne manquent pas non plus en ce lieu. Vous avez un creux  ? Si vous aimez les cafés, vous pourrez profiter de plusieurs de ces lieux de rencontre à Colombo, branchés comme le Black Cat à l’atmosphère décontractée, ou encore au charmant KIKU qui sert les meilleurs beignets à la cannelle de la ville, en passant par l’élégant Kopi Kadé, pour des saveurs locales agrémentées d’une touche moderne. Ceux en quête d’un apéritif à savourer au coucher du soleil prendront la direction de King of the Mambo, à l’imposant hôtel Galle Face. Les cocktails y sont préparés à la perfection. Et tandis que l’obscurité se fait peu à peu sentir sur l’océan Indien, vous assisterez à l’abaissement du drapeau au son de la cornemuse. Direction alors vers la ruelle tendance Park Street Mews où vous pourrez prendre un verre dans l’un des petits restaurants animés qui la longent avant de vous régaler de fabuleux mets d’Asie du SudEst, à Monsoon. Croquez à pleines dents dans quelques-uns des paratha roti (pains plats indiens) les plus goûteux de Colombo chez Raheema ou savourez un autre coucher de soleil sri lankais autour d’un apéritif au Sugar Beach, petit coin sablonneux caché, s’étendant parallèlement aux voies ferrées qui mènent vers le Sud.

pour un rafraîchissement bien mérité à Botanik, bar sur le toit original. Revenez-y à la nuit tombée pour apprécier de la musique live et des boissons, ou encore danser sur les pavés. Planifiez intelligemment les horaires de vos déplacements et vous vous retrouverez à Galle Face au moment où le soleil décline à l’horizon. Après vous être procuré des isso vadai (beignets à base de dhal et de crevettes) auprès d’un étal proche, restez un instant perché sur les marches de pierre. De là, regardez les familles qui font voler des cerfs-volants à longue queue et les écoliers nu-pieds jouant au cricket sur l’herbe. Vous êtes bien au pays de Sangakkara après tout. Colombo n’est pas tant une ville que l’on parcourt muni d’une liste de sites à cocher au fur et à mesure, qu’un lieu dont il faut s’imprégner ; que l’on doit explorer à travers sa scène artistique, conceptuelle et culinaire florissante. La ville est maintenant clairement engagée sur la voie du développement alors que l’île rebondit après trente années de guerre civile et les terribles attentats survenus lors de la fête de Pâques cette année. Un tour au No 11, Lane 33 s’impose, là où vivait autrefois Geoffrey Bawa, influent architecte sri lankais. Vous en parcourrez à pas feutrés des pièces élégantes renfermant des trésors anciens. Prenez le temps de contempler la dernière exposition proposée par la galerie Paradise Road, dotée de colonnades. Cette galerie servait autrefois de bureau à Bawa. Puis, rendez-vous à la galerie Saskia Fernando, au centre artistique Lionel Wendt et à la galerie Barefoot, où vous croiserez des artistes émergents. En franchissant le seuil d’Urban Island, ouvert il y a peu, la scène du design locale se déploiera sous vos yeux, dans toute sa créativité : des vêtements « surcyclés » aux coussins branchés à impressions batik, en passant par la vaisselle artisanale et bien davantage. Les amateurs de tissus de coton artisanaux adoreront les tons de ceux proposés par Selyn et Barefoot, qui

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La fête se prolonge jusqu’à une heure avancée de la soirée à Baillie Street Merchants, au style minimaliste décontracté caractéristique, ou à Ask for Fern, établissement s’inspirant des bars clandestins des années 1920 aux États-Unis.

la maison de ville restaurée de Sheikh Salehboy Moosajee, datant du XIX e siècle. Ce refuge n’est qu’à quelques pas de l’étincelant temple Gangarama, de la bourdonnante Park Street Mews et du luxuriant parc Viharamahadevi qui accueille la foire artistique du samedi. La jolie cour intérieure est une oasis de tranquillité ; le lieu idéal pour une baignade l’aprèsmidi ou un dîner aux chandelles sous le frangipanier à fleurs roses.

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Vous êtes en quête du lieu de villégiature idéal ? Les adeptes du yoga ne trouveront pas de lieu plus apaisant que Prana Lounge. L’établissement

a récemment ouvert cinq splendides suites — tout équipées, baignoires sur pieds incluses — au-dessus d’un studio de yoga et d’un centre de bien-être en plein essor. Grignotez un en-cas ou brunchez au Milk & Honey café, méditez sous les plafonds peints du studio et promenez-vous dans les allées de Cinnamon Gardens, à l’ombre de vertigineux géants verts parés d’un enchevêtrement de plantes grimpantes. Si vous recherchez le luxe somptueux au cœur de l’action, Residence by Uga Escapes est ce qu’il vous faut. Boutique hôtel de charme, il se niche dans

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Un domaine majestueux en pleine nature Cap Marina, le nouveau projet immobilier signé Evaco, est situé à quelques pas de la célèbre église de Cap Malheureux. Niché en pleine nature sur un terrain de plus de 20 hectares, le domaine offre une vue imprenable sur le Coin de Mire et les lagons du Nord. Le projet propose un éventail de biens d’exception qui séduiront les Mauriciens et les expatriés. Un cadre privilégié aux multiples prestations

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ivre à Cap Marina, c’est bénéficier d’un cadre chaleureux inscrit dans un écrin de verdure. Plus de 6 000 arbres adultes et 180 000 arbustes et plantes de tout genre seront plantés pour végétaliser l’environnement de ce village qui se veut à la fois apaisant, reposant et résolument tropical. L’atout charme de ce projet est sans aucun doute le canal d’environ deux kilomètres, sur lequel on peut naviguer avec un kayak dans l’ensemble du complexe : du jamais vu sur l’île ! Déguster un repas livré sur le ponton, observer les richesses de la faune et la flore locales depuis la terrasse, partager un apéritif ou un repas entre amis, tout est facilement accessible en empruntant un kayak, ce village sur l’eau unique séduit les amoureux d’espaces verts et de tranquillité. Le vaste domaine résidentiel de Cap Marina préservera les atouts naturels du site. Seulement 23% du terrain seront développé. Le respect de l’environnement sera une priorité, en développant des techniques de constructions éco-responsables, des installations et des équipements éco-énergétiques. À Cap Marina, tout est fait pour mener une vie idyllique, avec des activités pour tous les âges. Le projet sera doté d’un espace commercial composé d’une superette, d’un kids club, d’une boulangerie, d’une pharmacie, d’un spa, d’une salle de gym et de plusieurs autres boutiques. Le lieu

proposera plusieurs restaurants pour varier les plaisirs dont un restaurant gastronomique et d’un Beach lounge avec vue sur le coin de Mire. Un espace récréatif sera aussi mis à disposition avec deux musées, l’un abritant une collection rare de coquillages et l’autre qui plongera le visiteur dans le passé historique des pirates et des corsaires qui étaient en activité dans les eaux mauriciennes au XVIIIe siècle.

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 septembre/octobre Villas Marina Les villas aux abords du canal, sont de magnifiques joyaux haut de gamme dont le design aux lignes épurées, laisse la nature s’exprimer à travers de grandes ouvertures vers l’extérieur. Ces villas d’architecte s’inscrivent dans un concept de prestige inégalé. Toutes les villas disposent d’un accès à un ilot privé sur le canal. Donnant sur un jardin luxuriant, les espaces extérieurs comprennent une piscine dotée d’un écran de télévision géant, d’un espace barbecue et d’espaces de détente flottants sur l’eau.


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Village Senior Un village senior sera également développé où les résidents profiteront de leur retraite dans un cadre confortable, convivial et sécurisé. Les biens seront fonctionnels, chaleureux et étudiés pour simplifier la vie des occupants. Les Villas à la décoration apaisante, proposent 2 à 3 chambres à coucher, et un service d’assistance médicale d’urgence.

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Les appartements : entre élégance et raffinement Luminosité, calme, optimisation de l’espace, ascenseur, terrasse… les appartements de prestige de Cap Marina promettent un style de vie intimiste et confortable. Situés à proximité de toutes les facilités du complexe, les appartements disposent de 1 à 2 chambres avec salle de douche, une cuisine ouverte sur l’espace de vie. Les appartements permettent aussi à ses résidents d’accéder à une piscine privée, à une salle de gym, et au spa de la résidence. EVACO vient encore surprendre et éblouir les futurs acquéreurs avec un concept novateur, unique et atypique dans le pays. Du jeune couple mauricien en quête d’une première propriété aux seniors actifs en passant par les expatriés désireux de posséder un pied à terre d’exception à Maurice. Cap Marina répond à toutes les attentes. Les différents biens du complexe ont aussi le mérite d’être proposés à des prix très attractifs : un atout charme en plus ! www.capmarina.mu T : (+230) 269 1800

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Depuis plus de 20 ans, je protège les fonds marins de l’Île et je vous les ferai découvrir lors de vos prochaines plongées. Anouchka, Monitrice de Plongée


À la rencontre de nos Artisans  #BeachcomberExperience #IleMaurice www.beachcomber.com


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Azuri

Ocean & Golf Village [ 62]


Si vous êtes en quête d’un bien d’exception à l’île Maurice qui allie le plaisir du bord de mer et la possibilité de taper la petite balle blanche au saut du lit, Azuri Ocean & Golf Village a tout pour vous séduire.

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n plus de son emplacement idéal à quelques minutes de Grand Baie, centre dynamique du nord de l’île où se côtoient boutiques et restaurants, Azuri réunit des atouts qui ne laisseront pas indifférents les nouveaux venus à Maurice ! Son village accueille toutes les commodités essentielles pour un quotidien pratique, et son offre de loisirs – déjà bien étoffée avec les sports nautiques, restaurants, activités du village et l’hôtel Radisson Blu à deux pas – sera bientôt complétée par un parcours de golf de 9 trous par-3 signature, The Nine, qui séduira aussi bien les amateurs que les bons joueurs à la recherche d’un jeu rapide. Pour profiter de cette offre de loisirs complète, Azuri Ocean & Golf Village met à disposition

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Une propriété « pieds dans le green »


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des investisseurs et acquéreurs le portefeuille immobilier le plus vaste de Maurice, allant d’une parcelle de terrain à bâtir à partir de Rs 15 millions, jusqu’à une offre de villas d’exception réalisées sur mesure ! Son nouveau quartier Rive Droite, en cours de construction, marie le style de vie en bord de mer à la pratique du golf. Grâce à The Nine, vous pouvez planifier un teeoff à 7 heures pour être au bureau à 8 h 30, ou un tee-off à 17 heures pour être à la maison à temps pour le dîner. Le parcours, adhérant aux normes internationales, révolutionne la manière dont le

golf est joué sur notre île : dorénavant vous pourrez jouer en moins de 1 h 30. Chaque trou présente les défis qui contribuent au plaisir d’une partie de golf - bunkers, plans d’eau et obstacles naturels - mais aussi l’occasion de se promener dans la nature avant de se poser au Club House pour un en-cas ou faire quelques achats au Proshop dans une ambiance conviviale. Trois tees de départ sont placés en fonction du niveau du joueur : départ pro, départ hommes et départ femmes. Live-Work-Play Azuri s’est associé à des champions de la petite balle blanche, un architecte de golf de renom, et une entreprise de gestion de golf basée à Maurice, dont l’expérience combinée (80 ans) permet la

Marc Amelot

« L’équipe de développement d’Azuri Ocean & Golf Village cherchait à ajouter une activité attrayante pour compléter son offre de loisirs en bord de mer. Quelque chose qui attirerait des personnes de tous âges et de tous niveaux, et qui pourrait être pratiqué en famille, entre amis ou même seul, si souhaité. Le golf est une activité qui répond à ces critères, et le concept du parcours nous est venu pour donner l’opportunité aux joueurs d’apprécier un vrai challenge tout en profitant d’un temps de jeu plus court, sur un petit parcours. Azuri s’est engagé à construire un parcours de la meilleure qualité à Maurice, et a donc fait le choix perspicace de s’associer aux professionnels les plus réputés et respectés dans les milieux du design et de gestion de parcours – le tout basé sur un processus soigneusement élaboré de réflexion et de planning. IMG est la plus grosse compagnie de management de golf au monde et, avec la création du Azuri Golf, le village rejoindra les rangs du réseau IMG des meilleures destinations golfiques au monde », déclare Marc Amelot, fondateur et directeur exécutif de GreenSun Management Company, pionnier dans la gestion et l’administration de parcours de golf à l’île Maurice.


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 septembre/octobre conception du plus beau parcours en son genre. IMG Prestige, en collaboration avec Marc Amelot et Green Sun Management (GSM), propose un réseau de propriétés de golf « premium » et une expertise en la matière pour couvrir toutes les phases, de la conception à la maintenance du parcours. GSM s’assurera que le parcours, tel que l’a imaginé IMG, soit concrétisé de par une bonne gestion et supervision du projet. Qu’il s’agisse de la maintenance, de l’opérationnel ou de la partie technique, ce sont des équipes formées qui, avec une vision commune - celle d’un golf splendide intégré au concept Live-Work-Play de Azuri travailleront ensemble. En réunissant l’expertise d’IMG, un leader sur le marché en conception de golf, et celui de GSM, qui maîtrise la topographie de l’île et son environnement, Azuri reste fidèle à sa

philosophie de « smart island living » : le parcours de golf sera parfaitement intégré au village, contribuant à la valeur des biens immobiliers et du lifestyle. Si vous êtes intéressé par un membership à The Nine, c’est d’ores et déjà possible ! Il vous suffit d’écrire à member@azurigolf afin de savoir plus sur les offres d’abonnement. Pour toutes les offres immobilières, contactez le bureau de vente d’Azuri. E : liveworkplay@azuri.mu T : (+230) 5499 9995

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A RT E

B L A N C H E

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Maïsta

Pour la création d'un véritable

ministère des Arts

Jean-Christophe l’Omelette, plus connu comme Maïsta, a une longue et riche carrière qui comprend l’humour et l’animation : moniteur de tennis, musicien, technicien sons et lumières… Il est aujourd’hui Entertainment Consultant chez LUX* Belle Mare et a été leader de la troupe mauricienne au Festival International Kreol des Seychelles remportant le premier prix ces deux dernières années. Polyglotte, adepte de la méditation, très impliqué dans le social, Maïsta est très concerné par le devenir de la culture à Maurice, particulièrement dans le secteur de l’animation. Il nous fait part de sa vision. [ 66]


La culture d’un peuple ce n’est pas uniquement la religion ou la langue comme on a tendance à le penser à Maurice...

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le système de patentes de taxis ; chacun aura sa base d’opération. Une compagnie qui paie son droit d’opérer pour une région ne doit pas avoir le droit d’opérer dans une autre région. Ce sera bon pour à la fois pour le fisc, pour l’État et les artistes. On pourra alors créer un Artist Production Council comme le Medical Council et il y aura un représentant au sein du Conseil d’animation du ministère. Tous les artistes devront se faire enregistrer et avoir une licence, qu’il s’agisse d’un chanteur, d’un musicien, d’un graphiste, d’un ingénieur du son, etc. À présent, les hôtels payent la MASA pour la diffusion d’une œuvre, dorénavant ils devront aussi s’acquitter de frais d’assurance pour les artistes. Cette contribution sera versée dans un Artist Trust Fund qui va englober une assurance médicale qui devrait être fournie par une compagnie crédible, Sicom ou Swan par exemple. Je propose aussi la création d’une taxe sur la nuitée d’un client d’hôtel qui pourra prévenir des aléas de la fréquentation en saison haute ou basse, de façon à assurer un salaire stable aux artistes tout au long de l’année et également la qualité des prestations. S’agissant des équipements, il faudra faire une étude afin qu’aucune imitation (fake) ne soit utilisée à Maurice. Il faudra aussi faire des accords avec les fabricants et peut-être pousser pour la création d’une usine dans la région. Les hôtels devront aussi faire provision d’un ingénieur du son certifié afin de garantir aux clients des prestations auxquelles ils ont droit. S’agissant de l’animation hors hôtels, je propose la création des Cultural Malls avec les équipements de qualité, des lieux dédiés uniquement à cela. Ils devront se situer hors de lotissements résidentiels pour au moins 100 ans, mais pourront accommoder des bars et autres boutiques. Les rassemblements publics, type meetings politiques, devront aussi passer sous ce régime. Il faut arrêter les meetings sous la véranda des boutiques. C’est le service du ministère qui devra donner l’autorisation sonore. Les artistes pourront se produire à ces meetings mais la demande devra être faite aux compagnies dûment enregistrées comme pour n’importe quelle manifestation. Ces Cultural Malls ou Entertainement Centres seront situés dans chaque dans chaque région et seront vendus comme les excursions ou les parcs d’attractions ; les hôtels 3 étoiles et moins pourront proposer ces spectacles à leurs clients. Les meilleurs shows pourront être promus dans les hôtels de classification supérieure. Les meilleurs dans la première catégorie (5*) constitueront une troupe nationale pour promouvoir la destination à travers le monde. Les artistes retenus devront recevoir un salaire fixe pendant un an. Après leur tournée, ces artistes devront être recrutés comme enseignants dans les différentes écoles primaires, secondaires et tertiaires avec une formation pédagogique. Je suis persuadé que si on arrive à mettre en place cette structure, on assurera non seulement la pérennité des artistes mais on fera rentrer de l’argent à Maurice.

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a situation de la culture à Maurice est déplorable car ceux qui sont supposés défendre et promouvoir la culture ne sont pas à la hauteur, pour utiliser un euphémisme. Car, pour eux, la culture se résume à la défense et la promotion de la religion ; ce sont deux choses différentes. La culture d’un peuple ce n’est pas uniquement la religion ou la langue comme on a tendance à le penser à Maurice, c’est aussi ses traditions, sa façon de vivre, de manger, de parler, d’approcher son prochain. Nous avons un ministère des Arts et de la Culture, il est temps d’abolir cela. Je trouve que ce serait mieux de faire, d’une part un ministère de la Culture et des Affaires religieuses et, d’autre part, un vrai ministère des Arts. Le ministère de la Culture devrait s’occuper de sauver notre patrimoine car de nombreux vestiges de notre histoire tombent en ruines et sont investis par des drogués ou sont rasés pour faire place à des développements immobiliers. Il y a parmi des bâtiments comme le Plaza ou l’hôtel de ville de Curepipe devenus des ruines en raison de l’incompétence des gens supposés les préserver, mais aussi autour des anciennes usines sucrières qui racontent l’histoire des villages, notre histoire. Pour promouvoir l’art à Maurice, il faudrait un ministère de « l’Entertainment, Leisure and Arts ». Ce ministère aura la responsabilité de tout ce qui est musique, bars, hôtels, discothèque mais aussi les mariages, les fêtes, les concerts, etc. La seule chose qu’elle ne pourra gérer, c’est la sécurité qui sera du domaine de la police. Et pour éradiquer les problèmes inhérents aux videurs (Bouncers), je propose que ceux-ci soient sous le contrôle d’une unité spéciale de la force policière (Entertainement security branch), une unité sous la responsabilité du commissaire et qui sera formée adéquatement. Ils s’occuperont aussi de la sécurité lors de rassemblements politiques. Au sein de ce ministère, il y aurait une section pour l’animation musicale, dont une partie danse avec un chorégraphe ou un directeur artistique pour conseiller, et non des nominés politiques. Il faudrait classifier les animations selon le nombre d’étoiles des hôtels. Je suis d’avis qu’il faut arrêter les spectacles dans les hôtels trois étoiles et moins et les autoriser seulement dans les quatre et cinq étoiles avec des tarifs réglementés par l’État. En d’autres mots, il faut qu’un client dans un hôtel 5* paie comme un client 5*, se comporte comme tel, avec des attentes d’un même niveau. S’agissant des établissements moins étoilés, il y aurait des artistes qualifiés pour jouer dans les bars (Bar musicians). Pour réglementer la profession, il faudrait avoir des compagnies qui soient enregistrées et seules à pouvoir proposer les services d’artistes. Il y en aurait une dans chaque région de l’île (nord, sud, est, ouest et centre) et, si un hôtel souhaite avoir un artiste, il lui faudra s’adresser à la compagnie de sa région. Si l’artiste se trouve en dehors de cette zone, c’est à la compagnie de contacter la boîte de la zone en question. Ce sera un peu comme


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Mustapha El Maimani, directeur technique de Marriott

Monsieur anti-gaspillage Derrière le service impeccable, le confort des chambres et la bonne gastronomie, l’hôtellerie mauricienne doit beaucoup à ceux qui, en coulisses, travaillent à rendre cela possible comme Mustapha El Maimani, directeur technique du groupe Marriott.

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ardins bien aménagés et entretenus, climatisation optimale en chambre, faible consommation d’énergie… Voilà bien des choses qui tombent sous la responsabilité de Mustapha qui a rejoint le groupe début 2017. Il s’est vite imposé par son professionnalisme et l’excellence de son travail, devenant Meilleur chef de département du groupe à Maurice en 2018, et Meilleur directeur technique 2019 sur la zone Moyen-Orient et Afrique pour Marriott. Il n’en reste pas moins modeste et impute cela à ses équipes. « Tout cela ne serait pas possible si le personnel n’était pas formé et impliqué dans tout ce processus. » Ces équipes, environ vingt-cinq personnes dans chaque hôtel, s’occupent de tout ce qui concerne les équipements, de la cuisine aux chambres en passant par les restaurants ou encore les espaces communs ; la réfrigération et la climatisation mais aussi l’hygiène, la sécurité, l’électricité, les risques incendie, l’aménagement paysager entre autres. Originaire du Maroc, Mustapha compte près de trente ans d’expérience glanée dans plusieurs pays des Caraïbes, au Sénégal, à Bali (Indonésie), au Maroc et à Maurice où il a débarqué en 1998 au Club Med. Marié à une Mauricienne, il est revenu au pays en 2011 pour s’y installer définitivement. L’environnement du groupe Marriott l’aide en cela. Outre ses récompenses, il a été choisi comme directeur technique de la zone océan Indien pour une formation poussée sur tout ce qui est ingénierie, économie d’énergie, climatisation avec les nouvelles générations de centrales de climatisation aux États-Unis.

Ce choix, selon lui, a été motivé par les nombreuses initiatives mises en place au Westin notamment. « Nous avons travaillé sur un projet pour améliorer le confort des chambres basé sur le programme Guest Satisfaction qui analyse les commentaires des clients sur les services. On a mis en place les suggestions de clients telles que la simplification du système d’allumage et l’incorporation de chargeurs encastrables et sommes passés de 55% à 64% de satisfaction client fin 2018. C’est le 3e meilleur taux en Afrique/Moyen-Orient. » Mustapha et son équipe ont aussi travaillé sur la minimisation de l’impact de la climatisation en investissant dans des refroidisseurs (coolers) de nouvelle génération, ce qui réduit l’émission de 55 000 tonnes de CO2 par année alors que les frais ont été amortis en une année et demie. Le groupe n’utilise plus que des LED pour leur éclairage, permettant une économie de 75 % en matière d’énergie et une meilleure luminosité. L’installation d’une centrale de chauffe-eau solaire a aussi permis de réduire le temps d’utilisation de la chaudière. « Mais on vient à la fin de cette année avec un projet unique à Maurice, conçu avec une société israélienne, pour l’installation de pompes à chaleur au Westin qui vont produire d’un côté de l’eau glacée et de l’autre une eau à 65 °C. On devrait faire 180 000 US$ d’économie en une année, qui seront partagés avec la compagnie qui fait tout l’investissement. » Le St Régis n’est pas en reste avec l’installation de thermostats smart qui détectent le mouvement en chambre et calculent la température idéale. « Bientôt, cela sera relié au check-in et la chambre sera climatisée en fonction de l’arrivée du client. »

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Discover The Westin Poke Discover ‘The Westin Poke’ menu at The Mystique Bar & Lounge, a unique culinary style originating from Hawaii. The Westin culinary team, with the talented Chef Shaan Balloo perfected the menu of Mystique restaurant. With its fresh texture and rich content, the Westin Poke offers a variety of fresh vegetables, fish ingredients along with homemade sauces. Lovers of sushi and authentic tastes will highly appreciate the mix of fresh, healthy and attractive! Contact us on 204 1400 and to book your lunch or dinner email us at westin.mauritius@westin.com Turtle Bay, Balaclava, Mauritius

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www.westinturtlebaymauritius.com #westinmauritius

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Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa

Un nouveau

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RoofTop Bar

pour des apéros avec vue sur la mer Un Roof Top Bar qui surplombe le lagon préservé de la côte nord-est de l’île. C’est le nouvel endroit cosy à découvrir au Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa.

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n petit bar tropical en rondins de bois, une sélection de rhums locaux et internationaux, de délicieux tapas aux saveurs mauriciennes et une magnifique vue. C’est ce qu’on retrouve au Roof Top Bar, joli coin aménagé, abrité par la végétation et un badamier, offrant une vue exceptionnelle sur le lagon turquoise à Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa depuis le mois d’août. Ouvert à tout le monde, c’est le lieu idéal dans le Nord-Est pour se détendre et découvrir d’excellents cocktails au rhum ou des rhums arrangés aux saveurs et parfums uniques qui ont été infusés par les talentueux chefs, avec des fruits frais tels que la noix de coco, le fruit de la passion, l’ananas, la mangue, des épices exotiques ou encore des herbes fraîches. Avec des « bean bags » qui font face à la mer, on n’a qu’une envie : s’installer confortablement avec des amis et prendre l’apéro. Vous pourrez siroter votre boisson exotique en dégustant les tapas qui mettent en avant les saveurs locales comme le tempura d’ourite, des croquettes d’arouille et crevettes, ou encore les boulettes de poisson salé. Ça sent bon l’été ! E : info.pl@radissonblu.com T : +230 4026200

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Corail Helicopteres pleine page edition 142-2019.pdf

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Maritim Resort & Spa

Nallan Seeven

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un Chef dévoué

Après 27 ans de bons et loyaux services, Nallan Seeven a été nommé chef du restaurant gastronomique Le Château Mon Désir au Maritim Resort & Spa Mauritius cette année. Portrait d’un homme discret, mais passionné par ce qu’il fait.

C’

plus récemment, le chef espagnol Quim Casellas. Fort de ces partages et de cette expérience, c’est tout naturellement que le Chef Nallan a été choisi pour reprendre le flambeau de Rakesh Munoruth à la tête de la brigade du Château Mon Désir. « J’ai grandi au Maritim et aujourd’hui, je suis fier de dire que j’ai fait ma carrière ici. C’est grâce notamment au soutien du Management et à la confiance qu’on me porte que j’ai pu évoluer. » Après quelques mois d’apprentissage, surtout en termes d’administration lui qui aime surtout être dans le vif du sujet, et aux opérations, le Chef Nallan compte bientôt proposer une nouvelle carte avec des mets haut de gamme. « J’aimerais surtout travailler avec des produits locaux tels que la citronnelle, le combava, le poisson frais et m’orienter plutôt vers une cuisine gastronomique saine et légère. » Son plat signature est d’ailleurs la vieille rouge avec une purée de fenouil, une vinaigrette à la citronnelle et aux agrumes avec du pistil de safran. Étonnamment, lui préfère manger les plats simples. « J’aime donner du plaisir aux gens à travers ma cuisine mais je n’aime pas cuisiner pour moi-même. Je préfère qu’on cuisine pour moi. » Quelles sont, selon lui, les qualités pour être un bon chef ? « Il faut de la passion, de la discipline, de la rigueur, savoir être à l’écoute, être un bon leader et savoir gérer les coûts. » Le Chef Nallan saura certainement reprendre les rênes pour que le Château Mon Désir fasse encore et toujours partie des meilleures tables de l’île.

est tout à fait par hasard que Nallan Seeven arrive au Maritim Resort & Spa pour la première fois en 1992 alors qu’il est âgé de 18 ans. Encouragé par un ami, il entreprend un stage en boucherie pendant les vacances scolaires. « C’était plus pour s’amuser qu’autre chose ; il y avait une très bonne ambiance à l’hôtel. » Nallan finit par y prendre goût et reste dans la boucherie pendant huit ans, espérant un jour devenir boucher professionnel. Il travaille ensuite dans la cuisine du restaurant principal pendant trois mois avant que le chef du restaurant gastronomique, Christian Bräu, lui demande de rejoindre sa brigade en tant que demi-chef. Ne se sentant pas prêt, il refuse dans un premier temps avant d’accepter l’offre de celui qui finit par devenir son mentor. « J’ai eu de la chance de travailler avec ce grand chef qui m’a donné toutes les bases. Il m’a appris la rigueur, la patience, la passion de la cuisine. » Passionné par ce qu’il fait, Nallan Seeven entreprend également des études à l’Hotel School of Mauritius pendant qu’il travaille afin de parfaire ses techniques de cuisine et de management. « J’ai aussi eu l’occasion de travailler aux côtés de chefs étoilés qui sont venus au Château. » En effet, il a collaboré avec des chefs français prestigieux comme Frank Mischler et Christian Rougier ou encore de nombreux chefs étoilés Michelin, dont le chef allemand Harald Wohlfahrt, 3 étoiles au Michelin, les chefs italiens Paolo Cappuccio et Marcello Trentini, et

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Hilton Mauritius Resort & Spa

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Bienvenue

à l'ambiance locale

Célébrant cette année les 100 ans d’existence du groupe hôtelier, son porte-drapeau mauricien met l’accent sur le local en organisant, tous les samedis, un après-midi mauricien qui remporte beaucoup de succès auprès des clients.

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anser le séga les pieds dans le sable, des « gatos delwil », un bon petit rhum avec en arrière-plan l’océan Indien et la montagne du Morne. Depuis quelques mois, le Hilton Mauritius Resort & Spa s’est mis à l’heure locale en organisant un après-midi mauricien tous les samedis pour faire découvrir la culture locale à ses clients, pour leur plus grand plaisir. Le rendez-vous est donné sur la plage à partir de 17 heures pour « Ler lokal » pour lequel des bars ont été installés autour d’une petite piste de danse improvisée. Pour commencer, une séance de « live cooking », soit une démonstration culinaire du savoir-faire mauricien où un chef livre les secrets de la cuisine mauricienne aux clients en préparant un met typiquement mauricien : curry de poulet, rougaille ou autre chutney d’aubergine… Ce moment d’échange est très apprécié des clients qui ramèneront dans leurs valises la recette pour retrouver le goût des vacances une fois rentrés. Puis, place à des cocktails à base de rhum aux noms très locaux – La Faya, Tchiolo, Mari Nissa, Mo 35 – pour se donner du courage avant de piquer un séga

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endiablé au coucher du soleil. Avec leurs chemises colorées et leurs chapeaux de paille, le personnel est ravi de mettre de l’ambiance et de montrer aux clients comment les locaux font la fête. En dégustant des samoussas, « gato pima », chips de banane et « fruits confits », ils découvrent l’apéro à la mauricienne avec le magnifique décor de la plage de Flic-en-Flac au crépuscule. « Le concept plaît énormément à nos clients, surtout aux Européens. Ils sont heureux de faire cett expérience mauricienne. Même nos équipes s’amusent et profitent du moment. Le samedi, c’est vraiment la journée locale. D’ailleurs, le matin au buffet, nous proposons des spécialités mauriciennes comme le poutou, le pudding maï, les crêpes salées avec son chatini cotomili », fait ressortir Oudaysha Jankeesaw, F&B Manager de l’hôtel. Bien entendu, le dîner au restaurant principal La Pomme d’Amour est aussi inspiré des saveurs des îles : bouillon de crabe, chatini de pommes de terre et de « bringels », salade de gâteaux piment, farata, poisson grillé parmi tant d’autres plats. Et pour finir la soirée en beauté, quoi de mieux qu’un traditionnel spectacle de séga au milieu du restaurant.Le petit-déjeuner, « Ler Lokal » et le buffet pour le dîner sont ouverts aux nonrésidents, sur réservation. T : +230 403 1000

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Maradiva Villas Resort & Spa

Un somptueux dîner

pour une bonne cause Pari réussi pour le Maradiva Villas Resort & Spa qui, en organisant un fastueux dîner à cinq plats et une vente aux enchères, a pu lever des fonds pour aider la Mauritius Diabetes Association à mener à bien sa mission.

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est venue du CEO de Maradiva, Sanjiv Ramdanee, pour qui la MDA fait un travail formidable. « Nous avons voulu organiser une belle soirée qui joindrait l’utile à l’agréable. En aidant financièrement cette association qui soutient les gens atteints de diabète, nous nous assurons qu’elle puisse mener à bien sa mission qui consiste à prodiguer des tests de glycémie gratuits, donner des conseils ou encore organiser des séances de dépistage au travail. » Plusieurs lots, les uns plus intéressants que les autres, avaient été mis aux enchères, notamment une superbe montre Two Tone ScubaTec de Carl F. Bucherer, deux billets aller-retour pour Paris avec un séjour de cinq nuits au Shangri-La ou encore une magnifique sculpture de Deanna Desvaux de Marigny intitulée « Elated Dancer ». Les invités présents ont également participé à une tombola. La soirée s’est poursuivie avec l’ouverture de la piste de danse où les invités ont pu se déhancher jusqu’aux petites heures du matin.

our son tout premier événement de ce genre, le Maradiva Villas Resort & Spa a réuni une centaine d’invités de marque autour d’un somptueux dîner à cinq plats conçu par le chef exécutif Valentin Herbet et sa brigade. L’animation était, elle, assurée, une fois n’est pas coutume, par l’orchestre de la police. C’était pour les invités l’occasion de participer à une bonne cause, de passer une magnifique soirée, mais aussi de revoir des connaissances de longue date ou simplement d’élargir leur réseau. C’est la Mauritius Diabetes Association (MDA) qui a été choisie pour recevoir les fonds de ce dîner. Cette organisation, fondée en 1981, a pour objectif d’éduquer les personnes atteintes de diabète tout en sensibilisant la population mauricienne. Parmi les projets qui pourront bénéficier de ces fonds, la construction d’un nouveau centre pour la MDA à Ébène, sur un terrain offert par le gouvernement. L’idée d’aider cette association

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Your

EXCLUSIVE HIDEAWAY

on the west coast

Sands Suites Resort & Spa | Wolmar | Flic en Flac | Mauritius T: +230 403 1200 | info@sands.mu | sands.mu [ 77 ]


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SALT of Palmar

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Une expérience locale du mariage

Maurice est une destination très prisée pour le mariage et la lune de miel, et la plupart des hôtels ont des offres séduisantes. Au SALT of Palmar, on est allé très loin en proposant des expériences uniques, ancrées dans le local, avec une conscience écologique, sans oublier le raffinement et le luxe du détail.

de SALT sortent de l’ordinaire par leur originalité. Ainsi, le forfait « OH-SO LOCAL » invite les mariés à décorer leur propre gâteau de mariage avec l’aide du chef pâtissier à la boulangerie, une demi-heure de méditation dans la grande salle de SALT et leur propre gommage au spa de l’hôtel. Vous recevrez également de l’huile essentielle d’ylang-ylang récoltée localement et des t-shirts SALT assortis 100 % bios portant l’inscription « Just Married ». Le forfait « A green dream of a day », s’inscrit résolument dans l’écologie et propose notamment un décor à thème botanique avec des fleurs fraîches, un arc de cocotiers et des plantes grimpantes, des bougeoirs recyclés et une cérémonie de plantation d’arbres dans une magnifique réserve naturelle. Vous aurez aussi droit à un apéritif sur un lit à baldaquin sous les étoiles, et la possibilité de créer votre propre massage idéal et relaxant avec votre thérapeute au SALT Equilibrium. Après une séance de salutation au soleil - Surya Namaskar - avec le maître yogi, vous pourrez écrire vos vœux de mariage sur une feuille que vous échangerez lors de la cérémonie. Les feuilles seront encadrées pour que vous les rapportiez chez vous. Si vous choisissez le forfait « Double Happiness », vous aurez droit à « des lanternes de plage, des plantes décoratives en pot, un lit à baldaquin sous les étoiles, un feu de joie et une projection sur écran de votre chanson préférée ». Un duo musical jouera vos chansons préférées pendant la

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ous proposons quatre forfaits de mariage qui correspondent à comment les choses devraient être selon nous : simple, local, curieux, humain et transformationnel. Si la cérémonie de mariage respecte dans l’essentiel les obligations légales, culturelles et religieuses, ce sont les expériences que nous offrons qui sont différentes selon les forfaits », explique Raj Reedoy, directeur de l’hôtel. « Les futurs mariés peuvent passer par les tour-opérateurs ou la centrale de réservation de The Lux Collective pour leurs réservations et choisir leurs forfaits. Ensuite, c’est le Wedding Coordinator à l’hôtel qui prend en charge toute l’organisation ». Les expériences proposées par l’équipe

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­{ H cérémonie. Une leçon de gommage SALT que vous pourrez pratiquer chez vous vous sera aussi prodiguée. Vous aurez droit à massage exclusif à l’huile d’ylang-ylang et un gommage aphrodisiaque au chocolat destiné aux nouveaux mariés. Ce forfait qui s’adresse plus particulièrement aux clients chinois, comprend aussi l’assistance d’un interprète et des enveloppes rouges « Hongbao » spécialement conçues pour l’occasion. Une carte postale spéciale pourra être envoyée à la famille et aux amis après le mariage. Un quatrième forfait est disponible, fait sur mesure avec des éléments des trois forfaits mentionnés. Par ailleurs, tous les forfaits comprennent des expériences telles que la rencontre avec le barman qui racontera l’histoire des cocktails mauriciens autour d’un verre au RoofTop bar. D’autre part, on peut ajouter des éléments à chaque forfait moyennant un supplément. Ceux-ci comprennent le partage de la joie et de la bénédiction en faisant un don pour un déjeuner et un cadeau à des élèves défavorisés; une soirée sur le riad de l’île aux Deux Cocos ou une séance photo à Bras d’Eau au lever du soleil, une promenade jusqu’à Cap Malheureux dans une voiture vintage, et bien plus encore.

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Un des cent plus beaux endroits du monde selon Time Magazine Ouvert fin 2018, le SALT of Palmar ne finit pas de marquer les esprits tant à Maurice qu’à l’international. Ainsi, dans sa deuxième liste annuelle des 100 plus beaux endroits au monde, le fameux hebdomadaire américain TIME Magazine a placé le SALT of Palmar dans la catégorie des hébergements. Ce sont les lecteurs du magazine, les correspondants internationaux et les experts de l’industrie qui définissent la liste des sélectionnés basée sur plusieurs critères dont la qualité, l’originalité, la durabilité environnementale, l’innovation et l’influence de la destination. Selon la correspondante de TIME, Ashlea Halpern, « la durabilité est une grande priorité pour SALT qui met en avant le zéro gaspillage alimentaire et le bannissement du plastique à usage unique, ainsi que l’approvisionnement du restaurant par un fournisseur de produits biologiques ».

T : +230 698 2222

Retraites de bien-être Pour affirmer son engagement à offrir des expériences de voyage enrichissantes, le SALT of Palmar organise trois retraites de bien-être uniques en cette fin d’année, encourageant les clients au moyen d’ateliers de restauration, de conférences et d’activités inspirantes et spirituelles, d’exploration de la culture et de la nature locales et, bien sûr, de l’amusement. « Chez SALT, nous croyons fermement au pouvoir réparateur du voyage. Ainsi, nous nous sommes associés à trois experts en bien-être passionnés et compétents pour organiser trois expériences immersives uniques. Pendant votre séjour avec nous, vous entrerez en contact avec la nature, avec Maurice et, plus important encore, avec votre propre santé et votre bien-être », a déclaré Kerensa Langitan, responsable Spa & Wellness du groupe. Au mois de septembre, Bianca Landman, professeure de yoga et coach en style de vie, a dirigé au mois de septembre, une retraite de sept nuits et huit jours comprenant une multitude de techniques de relaxation, allant de la méditation au yoga, en passant par la thérapie en forêt, des repas intuitifs, des excursions à vélo dans les villages locaux et des balades à cheval sur la plage. Grace Van Berkum, nutritionniste holistique agréée et professeur de Hatha Yoga, réputée pour ses retraites de style de vie « Gracious Living » au Nicaragua, où elle possède son propre centre de bien-être, animera du 9 au 16 octobre un atelier combinant la cuisine crue et végétalienne à la thérapie en forêt, au yoga, à la méditation, à une sortie dans un parc spirituel, à la randonnée dans les îles et au vélo. Enfin, Samanta Duggal, fondatrice du premier studio de yoga indien Yoga Sutra, experte en nutrition ayurvédique et en danse traditionnelle Bharatanatyam, partagera, du 29 novembre au 4 décembre, les thérapies de guérison apprises en tant qu’interprète principale avec l’éminent chorégraphe Shiamak Davar, développant une profonde compréhension de nos corps, de leur fonctionnement, de leurs mouvements et de leur guérison.

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François Eynaud entouré de l’équipe des ressources humaines de VLH

VLH Excellence Awards

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Adieux émouvants de

François Eynaud

Après dix belles années passées comme CEO au sein du groupe Veranda Leisure and Hospitality, François Eynaud a passé la main à son fidèle lieutenant Thierry Montocchio, ancien directeur Financier de VLH, lors d’une soirée chargée d’émotions pour les 5e VLH Excellence Awards qui s’est tenue jeudi 29 août à l’Aventure du Sucre, à Beau Plan.

«J

e suis ravi et extrêmement ému de ‘passer le témoin’ à Thierry Montocchio, un de mes fidèles ‘bras droits’. C’est donc pour VLH et ses équipes une transition souple et sereine qui préserve le mauricianisme et l’ADN VLH, ainsi que nos valeurs. Et surtout, cela démontre la fidélité de notre entreprise à sa mission : celle de faire grandir ses ‘team members’, et pas seulement sa profitabilité », a déclaré François Eynaud, qui va relever un autre défi chez Sun Resorts, devant des employés fiers de leur appartenance au groupe et du ministre du Tourisme, Anil Gayan, du CEO de Rogers et Chairman de VLH, Philippe Espitalier-Noël et d’autres personnalités. Cette cérémonie qui vient chaque année encourager et récompenser les efforts et la performance des employés du groupe VLH fut l’occasion d’évoquer les haut faits de l’année écoulée, notamment avec la réouverture de l’hôtel jazzy et ancré dans la communauté de l’ouest de l’île Maurice, Veranda Tamarin, ou encore la rénovation du C Beach Club fraichement rouvert avec son concept culinaire à l’influence méditerranéenne et sa cave à vins et rosés du monde. En 2019, Heritage Bel Ombre a renforcé son positionnement de destination prisée des festivals et compétitions internationales avec la première édition du Mauritius Wellness Festival organisée en mai dernier par Heritage Resorts et qui a accueilli une vingtaine d’experts de l’étranger, la GKA Kite World Cup Mauritius dont la première édition s’est tenue début septembre,

et en décembre prochain la cinquième édition du tournoi international de Golf, l’AfrAsia Bank Mauritius Open (ABMO) qui se jouera sur le parcours de golf de championnat d’Heritage Golf Club. Le nouveau CEO a parlé des projets ambitieux à venir pour VLH : « La famille Heritage va s’agrandir avec Tamarina. En effet, nous sommes tout près de conclure la reprise de l’hôtel et du Golf de Tamarina et nous allons rajouter une centaine de chambres à l’hôtel existant. L’aventure de VLH dans l’Ouest continue ! Nous sommes également très avancés sur notre projet d’un second Heritage Golf à Bel Ombre, ce sera un superbe 18-trous avec des vues panoramiques autour duquel le développement intégré de Bel Ombre continuera. Ce second Golf enrichira l’expérience golfique de nos clients. » « Tous ces projets seront menés dans le cadre d’un développement durable et inclusif », a-t-il ajouté faisant allusion aux différentes actions mises en place par nos marques pour renforcer notre volonté d’être un acteur prédominant dans la préservation de l’environnement et le soutien des communautés locales. Thierry Montocchio a également mis l’accent sur les rénovations prévues prochainement : « Celles de Veranda Grand Baie et de Veranda Palmar sont dans le pipeline des trois prochaines années pour que ces établissements demeurent des références de l’hôtellerie de charme mauricienne ».

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Club Med La Pointe aux Canonniers

Ă€ la dĂŠcouverte

du nouveau village


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nouvelles chambres supérieures, un coin zen avec piscine pour les adultes, un spa complètement rénové de la marque Cinq Mondes, une piscine à jeux aquatiques pour plus de moments fun en famille, un restaurant principal refait et un nouveau restaurant de plage… Après cinq mois d’extension et de rénovation en profondeur, le Club Med La Pointe aux Canonniers est fin prêt à proposer de nouvelles expériences mémorables à ses clients. Lors de la cérémonie officielle de l’inauguration le 6 juin dernier, le président du Club Med, Henri Giscard d’Estaing, a parlé de la « renaissance » de l’hôtel emblématique du groupe. En augmentant la capacité d’accueil du complexe hôtelier, le Club Med démontre qu’il a confiance en cet hôtel et en la destination Maurice, plus particulièrement Pointe-aux-Canonniers qui est toujours très populaire. « Alors que nous avons des chambres additionnelles, on garde un taux d’occupation presque identique à celui qu’on avait avant, ce qui démontre que c’est un succès commercial », fait ressortir le directeur de Club Med Maurice, Lionel Benzoni. Dans un splendide jardin verdoyant de 12 hectares, bordé par le lagon turquoise du Nord, six nouveaux bâtiments abritant une centaine de chambres ont trouvé leur place, se fondant dans le décor de la végétation luxuriante. Toutes avec balcon ou terrasse offrant une vue sur le jardin, et la mer pour certaines, les chambres ont été décorées avec goût, alliant tons neutres, couleurs chaudes et meubles en bois exotiques pour un rendu sophistiqué avec une touche tropicale. Et pour une belle harmonie, 60 % des chambres existantes ont également été rénovées ou rafraîchies. Dans le cadre de l’extension, d’autres nouveautés sont venues s’ajouter au parc hôtelier. Parmi, l’Espace Zen, calme et paisible en face de la mer avec piscine à débordement et le bar Azuli, pour les adultes en quête de tranquillité. Pour la nouvelle chef de village,

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Coup de neuf pour le Club Med de la Pointe aux Canonniers ! En effet, cet établissement hôtelier mythique, qui a ouvert ses portes en 1973, a subi une rénovation en profondeur ainsi qu’une extension, passant de 286 à 394 chambres, afin de faire face à une demande grandissante. Le nouveau Club Med La Pointe, dont les travaux auront coûté 42 millions d’euros, a été inauguré en juin dernier, devant un parterre d’invités.


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transformation complète, passant de centre de bienêtre à un véritable havre de bien-être et de sérénité avec dix cabines, un grand espace de relaxation et un hammam turc. Le Club Med Spa by Cinq Mondes est une invitation à la détente et au voyage avec des thérapeutes expérimentées du Kerala et des soins naturels inspirés des meilleurs rituels de beauté au monde. Le restaurant principal « La Belle Créole » a également connu une métamorphose avec les cuisines qui ont été entièrement refaites et une reconfiguration au niveau des salles. En effet, afin de répondre aux attentes des clients, une salle a été pensée pour les familles et une deuxième pour les adultes uniquement. Pour sa décoration, le restaurant s’est imprégné de l’authenticité et du charme mauriciens, avec une architecture aux couleurs locales : rouge, bleu, turquoise et beige s’allient aux matériaux naturels tels que le bois et le chaume des toits. Relooking et transformation aussi pour le restaurant « Paul et Virginie » qui laisse la place à l’Alma Beach Lounge, restaurant, bar lounge et cave à vins et à cigare, qui offre aux clients la possibilité de se restaurer tout au long de la journée. Les pieds dans le sable, dégustez des grillades, des spécialités locales, des produits frais et appréciez les performances d’artistes en live en sirotant un vin recommandé par un sommelier ou un savoureux cocktail de rhum… « La Pointe aux Canonniers est aujourd’hui l’un des plus beaux villages Club Med parce qu’il y a de quoi plaire à tout le monde, que ce soit au niveau de la restauration ou des activités. L’offre de Produits et Services est l’une des plus complètes qu’il soit. La rénovation et l’extension donneront l’occasion à nos clients fidèles et prospects de passer des vacances inoubliables au sein de notre club », indique Léonie de Boer.

Léonie de Boer, des Pays-Bas, cet endroit est l’un des plus beaux du village. « C’est le lieu idéal pour bouquiner en toute quiétude et devant sur la plage zen, on peut assister à de splendides couchers de soleil. » La piscine famille, avec des jeux d’eau aquatiques est également une innovation proposée par le Club Med et est unique en son genre à Maurice. Cette quatrième piscine du village, avec un bar et une carte spécialement conçus pour les enfants, donne la possibilité aux parents de passer du temps avec leurs enfants à la piscine. Cette innovation entre dans le cadre du programme du groupe hôtelier, « Amazing Family » qui a pour objectif de réunir les familles pendant leur séjour à l’hôtel. « Après avoir écouté nos clients et recueilli leur avis, nous avons compris que leurs attentes ne sont plus les mêmes. Les parents et les enfants ne passent plus autant de temps ensemble dans la vie de tous les jours et les vacances sont donc le moment idéal pour se reconnecter et avoir du ‘quality time’ ensemble. Le Club Med vient donc proposer plusieurs activités encadrées, destinées aux familles où tout le monde peut s’épanouir, tout en passant des moments inoubliables », indique Lionel Benzoni. Ce village pensé pour les familles est structuré de façon à pouvoir accueillir des enfants, quel que soit leur âge. Au niveau de la rénovation, le spa a subi une

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Cocktail fait à partir de fruits, légumes et miel du jardin de l’hôtel

Programme Planet 21

Sofitel L’Imperial mise sur

l'hôtellerie durable

Afin d’utiliser les ressources de la planète sans compromettre son futur, les établissements du groupe Accor ont mis en place le programme Planet 21. À Maurice, le Sofitel Mauritius L’Impérial Resort & Spa y adhère également de façon assidue, entraînant tous ses ambassadeurs vers un seul et même objectif : réinventer l’hôtellerie durablement.

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lanet 21, ce sont 21 engagements qu’a pris le groupe Accor avec ses équipes. Répartis en sept piliers, notamment la Santé, la Nature, le Carbone, l’Innovation, le Local, l’Emploi et le Dialogue, ce programme vient soutenir les actions du groupe, qui est l’un des pionniers du secteur en matière de développement durable. Pour les besoins de ce programme, le groupe a demandé l’avis des clients, a réévalué son empreinte environnementale et a mesuré son empreinte sociale et économique. Afin d’encourager chaque hôtel à aller le plus loin possible et pour valoriser sa démarche de développement durable auprès de ses clients, Accor a mis en place une classification comportant trois niveaux : Bronze, Argent et Or. Et depuis peu, le Sofitel Mauritius L’Impérial Resort & Spa a atteint le niveau Argent après avoir pris de nombreuses mesures en accord avec Planet 21. Une des mesures phares du Sofitel L’Imperial consiste à proposer des plats sains et responsables et à réduire le gaspillage alimentaire dans ses restaurants. Pour ce faire, un potager a été aménagé par les jardiniers de l’hôtel l’année dernière afin que les légumes, fruits et herbes récoltés soient utilisés dans les cuisines et au bar. Depuis quelques semaines, les barmen proposent aux clients un délicieux cocktail frais avec de la purée de mangue, de la coriandre, du citron, de la citronnelle et du miel, le tout provenant directement du potager et des ruches de l’hôtel.

L’établissement fait également beaucoup d’efforts pour tout ce qui est tri des déchets et réduction de la consommation de l’eau et l’électricité. La consommation est d’ailleurs analysée tous les mois afin de prendre des mesures si des anomalies sont constatées. Les eaux usées sont, elles, traitées sur place puis réutilisées pour l’arrosage de la pelouse et du jardin et les déchets sont recyclés. Les clients sont également mis à contribution : l’hôtel leur demande de réutiliser leurs serviettes dans la mesure du possible et les économies d’eau et d’énergie qui sont faites servent alors à financer les projets de plantation d’arbres. Les draps, pour leur part, ne sont pas systématiquement changés tous les jours si les clients restent plus d’une nuit. Des savons, gels douche et shampoing respectueux de l’environnement leur sont fournis et les produits utilisés pour le nettoyage sont éco-certifiés. Afin que le programme fonctionne, les ambassadeurs de l’hôtel jouent le rôle le plus important. C’est pour cette raison qu’ils ont tous été sensibilisés au respect des règles et aux valeurs éthiques du groupe ainsi qu’à des méthodes de travail respectueuses de l’environnement.

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Korine Charlot, Superviseur Kids Club au Canonnier Beachcomber Golf Resort & Spa

Passion Enfants

Korine, 30 ans, a fait de sa passion pour les enfants, son métier. Artisan Superviseur du Kids Club au Canonnier Beachcomber, elle est la « tatie » de tous les petits visiteurs venus des quatre coins de la planète...

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« Le Kids Club c’est aussi pour les parents ! »

atie ! Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ! » : c’est le cri de ralliement. Chaque matin, ils arrivent en courant sur le campement du Kids Club installé dans l’enceinte de l’hôtel. À l’écart de l’agitation, quatre grandes tentes de toile sont dressées autour d’une aire de sable bordée de palmiers et piquée de balançoires. « C’est leur enthousiasme qui me porte », dit Korine. Voilà dix ans que la jeune femme travaille à divertir et épanouir sa petite tribu. « Je n’ai pas choisi mon métier. C’est lui qui s’est imposé à moi. Ma mère était institutrice dans une garderie et je passais tout mon temps là-bas. Dès l’âge de 8 ans, je lui disais que moi aussi, plus tard, je m’occuperai des enfants. » Il y a une dizaine d’années, grâce à son « réseau de copines » qui lui parlent d’une garderie, Korine se présente au Canonnier Beachcomber. « Je ne savais même pas que pareille structure existait dans les hôtels. Quelle joie en découvrant les lieux ! Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était le jour de mon anniversaire, j’avais 20 ans, et c’était un des plus beaux jours de ma vie ! »

« Family friendly » Promue Superviseur il y a un an, Korine est à la tête d’une équipe de six personnes qui accueille chaque jour une trentaine d’enfants - jusqu’à 60 en haute saison, âgés de 3 à 11 ans. « Le Kids Club c’est aussi pour les parents, ironise-t-elle, tout comme le Teens Club, qui sont les piliers des vacances en famille dans les resorts Beachcomber. À chacun son espace, ses activités, ses rencontres pour mieux s’épanouir... et mieux se retrouver. » « En nous confiant leurs enfants, les parents sont enfin libres de s’accorder du bon temps. En fin de journée, quand les parents viennent les récupérer, les retrouvailles sont toujours intenses et très joyeuses. Chacun déborde d’histoires à raconter... Parce que leurs enfants sont contents, ils sont contents et nous aussi ! » résume Korine, maman d’un jeune garçon de douze ans et ‘‘tatie’’ de tous ses petits camarades...

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Four Seasons Mauritius at Anahita

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Marie Rose Soupe : dites-le

avec des fleurs

Quand vous entrez au Four Seasons Mauritius at Anahita, outre la beauté du site, le regard est attiré par les compositions florales. C’est Marie Rose Jenny Soupe qui s’en occupe depuis maintenant douze ans avec amour, délicatesse et passion.

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près ses études secondaires, Marie Rose caressait le rêve de devenir coiffeuse. Le centre du Woman Empowerment Council de sa localité n’ayant pas de cours dans ce secteur, on lui propose alors d’opter pour l’art floral. Elle fut agréablement surprise de constater que cela correspondait à sa personnalité et lui permettait de donner libre cours à sa créativité. « Je me retrouvais vite à faire des bouquets à longueur de journée. Cela dure depuis maintenant 25 ans. » En rejoignant le Four Seasons, elle a suivi une formation de service à la française et un rehaussement de son niveau. Elle est épaulée aujourd’hui par deux personnes et prend désormais à charge toute la décoration pour la période festive. « Je suis reconnaissante à la direction qui m’a donné les moyens et le soutien pour sortir de ma «comfort zone. » Au Four Seasons, on m’a aussi offert des formations pour devenir un leader de demain. » Ce que Marie Rose apprécie surtout au Four Seasons, c’est sa philosophie de privilégier « un esprit tropical avec l’usage des fleurs de tous les jours comme l’hibiscus ou le frangipanier». « On essaye de garder le tout chic et simple. Nous avons recours le plus possible à des fournisseurs locaux pour nos fleurs et particulièrement des fleurs indigènes. On utilise également un maximum de fleurs et de verdures que nos jardiniers font pousser dans nos jardins. » Cette utilisation des éléments locaux demande encore plus de créativité, une des qualités requises pourdevenir un bon fleuriste. « Il faut aussi de la

passion, de la patience, être à l’écoute du client, avoir le sens du partage et l’envie d’acquérir de nouvelles connaissances en matière florale. C’est la passion qui nous fait faire des bouquets avec amour. Quand on monte un centre de table compliqué qui requiert un travail minutieux et un certain doigté, il nous faut de la patience. Il faut être à l’écoute du client pour répondre aux attentes et aussi une ouverture d’esprit par rapport aux nouvelles tendances. » À la clé, c’est la joie des clients, en particulier des mariés, assure Jenny qui ne se lasse pas de voir leur bonheur devant la beauté de son travail.

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Charles de Foucault, directeur du One&Only Le Saint Géran

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« Des employés heureux font des clients heureux »

Après avoir passé près de huit ans à Maurice, le directeur du One&Only Le Saint Géran (OOSG), Charles de Foucault retourne en Europe pour poser définitivement ses valises, avec le sentiment du devoir accompli après avoir signé notamment une rénovation particulièrement réussie de ce fleuron de l’hôtellerie mauricienne.

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dans le passé, les années dorées du Saint Géran ; il fallait remettre le bateau à flot, chercher des investisseurs pour la rénovation et il a fallu pour cela, la force des Mauriciens, votre hospitalité unique. » Charles de Foucault ne tarit pas d’éloges sur son équipe. « Ils sont toujours extraordinaires ; beaucoup ont débuté alors qu’il n’y avait pas d’école hôtelière à Maurice, ils étaient formés sur le tas et le Saint Géran était une école de laquelle sont issus des centaines d’acteurs à travers l’industrie dans l’île et dans le monde ». Ce qui fait que le OOSG a le « meilleur taux de satisfaction client à Maurice depuis 5 ans, 92-97 %.» « Il n’y a pas une année où l’on perd de l’argent. Les nouveaux investisseurs étaient surpris ; ils comprennent désormais pourquoi le OOSG marche, pourquoi les gens reviennent. » Le service offert par les employés du Saint Géran est aussi tributaire de la politique de la direction. « Je suis pour la transparence dans la gestion et la communication, ma porte est toujours ouverte ; pour moi, les employés sont des partenaires. Il faut bien s’occuper d’eux, de leur transport, de leur bienêtre, de leurs salles de relaxation, car des employés heureux font des clients heureux », insiste le directeur. Belle leçon de vie qui devrait être le mot d’ordre de l’industrie. Bonne continuation Charles.

uand Charles de Foucault prend le poste de directeur général du OOSG en janvier 2012, le défi est grand : l’hôtel est vieillissant et les séquelles de la crise de 2008 sont toujours là. Mais il jouit de la confiance des propriétaires du groupe et de Sol Kerzner en particulier. Et pour cause, son CV est des plus impressionnants. Charles, qui a choisi dès le départ le côté luxe parce qu’il aime les belles choses, a roulé sa bosse aux quatre coins du monde, dans des hôtels de renom et des groupes prestigieux comme le Ritz Carlton, à Londres, en Allemagne, aux États-Unis, aux Bermudes, à Hawaï, Séoul, Bahreïn, Montréal, en Inde et à Bali. En outre, il est passé par les pires moments de l’hôtellerie : il est à Saint Louis aux États-Unis en 1991 lors de la première guerre du Golfe, à Los Angeles lors des attentats du 11 septembre 2001, en Corée du Sud lors de l’épidémie de SARS en 2003 et du tsunami de 2004 qui affectent l’Asie. « Le choix de Maurice était excellent pour moi et ma famille afin que les enfants puissent se reconnecter avec le français avant de repartir pour l’Europe. Mais avoir les clés du Saint Géran a été un gros challenge car c’était le bébé de Kerzner, son premier hôtel hors de l’Afrique du Sud. Et puis, il fallait établir la connexion avec les Mauriciennes et les Mauriciens ; chose pas toujours facile, mais une fois que c’est fait, ils vous le redonnent au centuple. On vivait toujours

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Quand psychologie et massage s’accordent Les maux du corps sont souvent ceux de l’âme, et les massages thérapeutiques peuvent aussi bien guérir de vieilles blessures que des plus récentes. C’est ce que propose le jeune Kerry Buntipilly, massothérapeute, à travers Soul Touch.

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mobilité, faire un scan du corps à travers la palpation mais aussi en écoutant l’histoire de la personne. On gère les symptômes mais on travaille aussi sur les causes et les muscles sont souvent la mémoire de nos traumatismes et de nos émotions ». Ce travail implique un investissement du thérapeute mais aussi de la personne. Entre Kerry et le « patient », se noue un dialogue avant, pendant et après le traitement. Pendant une session de massage, alors que ses mains vont à la rencontre des causes de douleurs et autres maux, lui est à l’écoute du corps, il engage une conversation centrée sur le ressenti et agit en conséquence. « Le but c’est de revoir la personne le moins fréquemment possible. Après le traitement, elle repart avec un first aid emotional kit, c’est-à-dire des outils pour pouvoir faire face aux problèmes et les gérer. En général, un traitement demande 3 à 5 sessions ». Le cabinet de Soul Touch se trouve à Résidence Saint Jacques à Flic en Flac, mais Kerry se déplace aussi dans les cas de clients qui ne peuvent le faire en raison de conditions de santé plus difficiles, mais aussi pour ceux qui veulent jouir du confort de leur résidence après le traitement.

intérêt de Kerry pour les relations humaines ne date pas d’hier. Son frère aîné étant sourdmuet, il s’est toujours impliqué pour l’aider dans sa communication. Une empathie qui s’est développée avec le temps pour devenir un choix de carrière. Tenté par des études de gestion en hôtellerie en premier lieu, il s’est ensuite tourné vers la psychologie. Après avoir pratiqué quelque temps le métier de conseiller psychologique, il comprend néanmoins qu’il lui manque quelque chose. « Il ne suffisait pas d’aider les gens psychologiquement mais aussi physiquement. Je suis donc parti en Australie pour apprendre le remedial massage (massage réparateur thérapeutique). Cela n’a rien à voir avec le spa et les soins relaxants. On gère vraiment les conditions de la personne en profondeur à partir des bases d’anatomie et de physiologie. C’est une approche holistique physique ». Les pathologies pouvant être traitées sont multiples : maux de tête dus au stress, spasmes, tensions, torticolis, cyphose, scoliose, syndrome du canal carpien, sciatique, troubles intestinaux, entorses, pour n’en citer que quelques-uns. « Souvent, les personnes ne connaissent pas l’origine de leurs maux. Il est nécessaire de faire une évaluation lors d’une consultation qui dure entre 15 et 20 minutes afin de comprendre les antécédents, évaluer la

« Cela n’a rien à voir avec le spa et les soins relaxants. On gère vraiment les conditions de la personne en profondeur à partir des bases d’anatomie et de physiologie. C’est une approche holistique physique »

E : soultouch29@yahoo.com T : (+230) 5494 4161

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One&Only Le Saint Géran

Découvrez le

Refuel Concept

première du genre à Maurice ! L’incroyable avantage de l’entraînement hypoxique intermittent (IHT) est de refléter la réponse naturelle du corps à l’exercice physique. Cette technique non invasive est conçue pour améliorer naturellement les performances humaines et le bien-être en s’adaptant à une teneur réduite en oxygène. Cela augmente la production de globules rouges, améliorant les performances aérobies, l’endurance et la récupération. Les bienfaits anti-âge et régénérants sont stimulés par la diminution de l’activité des radicaux libres, l’amélioration de la circulation et la réparation des neurones endommagés dans le cerveau. Informations et réservations W : www.oneandonlyresorts.com

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ue vous souhaitiez désintoxiquer et nourrir votre âme ou que vous recherchiez un programme de musculation plus performant conçu pour vous pousser à l’extrême, le programme de Refuel Concept vous apportera tout cela. Il vous suffit de vous inscrire aux forfaits et ateliers novateurs de conditionnement physique, de rajeunissement et de nutrition qui se tiendront du 15 octobre au 15 novembre, et du 15 décembre au 15 janvier au One&Only Le Saint Géran, le complexe de luxe situé sur la magnifique péninsule privée de la côte est de l’île Maurice. Refuel Concept proposent des méthodes holistiques combinant des années d’expérience de haut niveau en matière de performances, avec un accent mis sur l’entraînement au mouvement et à la remise en forme, une excellente alimentation mettant l’accent sur une bonne santé intestinale, et enfin la reconnaissance consciente de nous-mêmes, permettant à notre corps de se régénérer et de guérir. Avec une approche conviviale, Refuel Concept encourage le changement de mentalité, afin que les clients se sentent à l’aise et positifs avec le parcours de bien-être qu’ils entreprennent. Il existe trois programmes - de 3, 5 ou 7 jours - de bien-être disponibles, ainsi que la possibilité de concevoir un forfait sur mesure axé sur vos objectifs de bienêtre spécifiques. Tous les forfaits incluent des repas, des jus de fruits et des collations nutritifs, sains et modernisés, élaborés par Dwayne Cheer, chef exécutif du One&Only Le Saint Géran, et l’équipe de Refuel Concept. Les programmes auront lieu au Club One, avec des espaces de remise en forme intérieurs et extérieurs et les toutes dernières installations ultramodernes pour un entraînement efficace du cardio, du poids et de la résistance. Il y a un pavillon dédié au yoga et à la méditation sous les palmiers, face au lagon, ainsi que l’excellent spa One&Only Le Saint Géran, un espace véritablement tranquille proposant un menu à la carte de thérapies spécialisées et de traitements conçus pour vous détendre, vous restaurer et vous laisser se sentir tout neuf. En outre, Refuel Concept offrira des sessions exclusives de formation hypoxique intermittente, la

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Basé à Cannes, Refuel Concept est une marque de bien-être et de style de vie qui met l’accent sur la connexion esprit-corps-esprit. Vous pourrez le découvrir au One&Only Le Saint Géran à partir du mois d’octobre.


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Résidences La Chaux

Kalkoff :

une pause halim savoureuse

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eux qui passent par Résidences La Chaux pour se rendre à la plage de Blue Bay, connaissent bien cette petite case en tôle colorée, sur la route côtière. La réputation du snack Kalkoff et son fameux halim au mouton ne sont plus à faire dans la région et même ailleurs. Onctueuse, pas trop grasse et avec un bon dosage d’épices qui assure une bonne digestion, cette soupe se déguste avec du pain pour constituer un repas ou comme une entrée. C’est Liseby Souris et son fils Dany qui tiennent le snack qui fait aussi office de tabagie avec des sipek, gram et autres caca pigeon en sachet. Mis à part le délicieux halim, Liseby concocte tous les jours des mines bouillies, mines frites et aussi des plats qui changent régulièrement. D’une vitrine de beignets de légumes et autres samoussas à ses débuts en 2005, Kalkoff s’est agrandi au fil des années et peut désormais accueillir une dizaine de personnes à l’intérieur. Rose-Hill

Chef Léon : le vrai goût du « mine lontan »

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n des plats favoris des Mauriciens, à l’instar du dal puri ou « roti », le « mine bwi » a eu des débuts très modestes. Il était vendu d’abord au comptoir des boutiques chinoises ou dans la taverne adjacente. Accompagné de viande ou d’œuf rôti ou très souvent avec un simple chutney de pomme d’amour, ce plat était le plat des soûlards avant de devenir un incontournable de la cuisine mauricienne. Ce qui a malheureusement entraîné une industrialisation de la pâte. Rares sont ceux qui fabriquent euxmêmes leurs « mines ». C’est le cas du petit restaurant Chef Léon, situé à l’angle des rues J. Davoine et Hurdowar, non loin de l’Église Adventiste du 7e jour et de Dewa Dal puri. Auparavant, c’était la boutique de Chef Léon. Pour autant, il n’était pas chef de cuisine et c’était sa femme qui préparait les plats de nouilles. Le commerce périclitant avec l’ouverture des supermarchés, la famille s’est concentrée sur le côté restauration. Il y a dix ans, la boutique a définitivement cédé la place au restaurant qui, depuis, ne désemplit pas. Joliment rénové et très propre, l’établissement propose toujours un menu très épuré de quatre variétés de « mine bwi » : ourite, viande, poulet et maraz et, à côté, des œufs, rôtis ou au plat, des boulettes et l’incontournable chutney. C’est Christine, la fille de Chef Léon qui a repris ce commerce qui n’ouvre que pour le déjeuner du lundi au samedi. Elle n’a pas changé la recette. « Nous fabriquons toujours nos mines nous-mêmes. Elles sont plus légères et moins grasses que ceux qu’on l’on trouve en vente dans les supermarchés. » Pas étonnant que les fans viennent d’aussi loin que Floréal voire Tamarin pour déguster ces mines au « goût lontan ».

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Meilleur Sommelier 2019

Delores Malin

ou le dépassement de soi Large sourire, yeux pétillants, le verbe facile, Delores Malin ne passe pas inaperçue. Gagnante du concours de Meilleur sommelier 2019 de Maurice, on pourrait croire qu’elle a toujours fait ce métier. Que nenni ! Delores est l’exemple même d’une réussite de la curiosité, de l’envie de se dépasser, du sens de l’abnégation et du contre-pied à la fatalité.

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ommelière au savoir reconnu à Constance Belle Mare Plage, Delores Malin aurait pu connaître une toute autre destinée. Originaire de Quatre-Soeurs, elle est élevée avec ses deux sœurs par leur grand-mère maternelle après le divorce de leurs parents. Dans ce petit village perdu de la côte est, l’avenir se joue souvent dans les champs de canne, dans le lagon ou à l’usine. Pour Delores, ce sera une usine textile. Après la Forme V, elle entre comme machiniste à l’usine Floréal Knitwear de Bel Air, à l’âge de 18 ans. Déjà, elle montre qu’elle ne compte pas rester derrière le métier à tisser. Après une année, Delores devient assistante au secrétaire du directeur, puis elle enchaîne les postes : wages clerk, storekeeper, et superviseur. Quand l’usine ferme, elle va

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travailler pour la compagnie à Floréal et ira de temps en temps à Madagascar. Un jour, une opportunité s’offre à son mari, charpentier, pour travailler en Angleterre. Mais le séjour ne dura que six mois. À son retour, on lui propose de revenir à l’usine mais pour aller travailler à Madagascar. Elle refuse en raison de la situation politique instable du pays et pense à se reconvertir dans l’hôtellerie. Delores s’engage dans l’Empowerment Program du ministère de la Femme, mais ne peut que suivre un cours de valet de chambre à la Constance Academy. Lors de son stage au Constance Belle Mare plage, elle se voit offrir un poste à la lingerie qu’elle refuse ne voulant plus avoir affaire au textile, préférant plutôt le contact avec le client en restauration. C’est Jean-Marc Ah-Foo, le directeur du restaurant, qui va lui tendre la perche. Trouvant qu’elle est souriante, qu’elle a la tchatche, il lui propose un poste de serveuse au bar. On est en 2008 et le monde de Delores prend une autre tournure. La découverte du vin Très vite, elle découvre d’autres métiers de la restauration, hôtesse et barman, notamment. En 2010, Frédéric Gilles, chef de la restauration, lui propose un poste dans la sommellerie. « Cela équivalait à retourner sur les bancs de l’école, bouquiner tous les jours, découvrir que le vin avait du sucré, du salé, de l’amertume, de l’acidité, apprendre les régions de production ; cela m’a enthousiasmée », raconte-t- elle. « Pour moi, c’était de la magie : la dégustation, le mariage d’un plat avec un vin était comme un puzzle pour trouver le vin qui convient ». Elle sera également formée par Olivier Gastal, Jonathan Bauer (qui sera ensuite Meilleur Sommelier de France 2014) et bien évidemment Jérôme Faure, le président de l’Association des Sommeliers de Maurice. « Les formations étaient centrées sur la définition du vin, de ses composantes, des facteurs qui affectent le caractère d’un vin, la terre, le climat ; on doit savoir un peu de géographie, un peu de chimie. C’est dur car et c’est vaste car il s’agit de plusieurs pays, de milliers de références de vins ; il faut toujours apprendre… » Dur, dur, d’apprendre, de travailler et concilier une vie de famille. « C’est pourquoi je me suis inscrite à la compétition pour me forcer, pour me motiver à apprendre ; sans cela j’aurais perdu l’envie d’apprendre », assure-t-elle. Pour sa première compétition en 2010, elle se classe 12e . Deux ans après, elle atteint la demi-finale. Performance rééditée en 2014. En 2016, elle se classe 3e en finale et puis, finalement, elle remporte le titre en 2019. Objectif atteint ? Pas du tout. « Je voudrais devenir chef sommelier ; je voudrais représenter mon pays au niveau international, il me faudra encore deux à trois ans pour être vraiment prête. Il me faudra plus de formations en cuisine et plus de dégustation, visiter plus de vignobles, plus de stages… » Oui, Delores ne s’arrête jamais. Alors, bon courage et bonne chance, madame !


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La passion des bonnes choses

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ropriétaire jusqu’à il y a peu d’une grande marque de restaurant connue pour sa cuisine gastronomique moléculaire japonaise, Christian Yang se concentre aujourd’hui sur le contrôle qualité de produits pour la cuisson chez soi et anime des émissions télés. Il a notamment collaboré avec la chaîne McDonald’s pour laquelle il a créé huit burgers et apporté la dimension de la passion au travail des employés. Paradoxal ? Pas du tout, rétorque-t-il, arguant que la bonne nourriture ne devrait pas uniquement être réservée aux riches. « J’ai toujours eu l’envie d’apporter cette passion des bonnes choses à la masse. La demande du client moyen aujourd’hui est celle de savoir si ce qu’il mange lui est bénéfique mais aussi, de choisir d’où provient sa nourriture. Lors de son séjour à Maurice, le chef Christian dont le père habitait autrefois Beau-Bassin, a participé au Hong Kong Food Festival au Sugar Beach. Une occasion de faire découvrir une cuisine aux saveurs chinoises mais présentée à la manière gastronomique française. Cette touche personnelle, il l’a sans doute héritée de ses racines plurielles et de ses pérégrinations. Car Christian est encore imprégné de la culture mauricienne (enfant, il a fréquenté l’école primaire Philippe Rivalland à Beau-Bassin, puis est revenu travailler sur l’île) même s’il garde des traces de son passage en France où il a côtoyé le chef Alain Ducasse.

avec une réappropriation. En Europe, j’ai appris le respect. J’ai l’impression que ce mot a perdu son sens. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, on met le talent avant le respect. Pour moi, c’est comme une épice que l’on saupoudre sur un plat, et si on oublie de le faire, le client va s’en apercevoir à un moment ». Le chef Yang avoue qu’il aime faire plaisir et surprendre ses clients comme par exemple, prendre des ingrédients très traditionnels, les mélanger avec d’autres moins traditionnels, pour en faire un résultat déroutant. Les gens pensent que la cuisine moderne se résume à mélanger le traditionnel et le moderne, ou tout simplement utiliser des éléments uniquement contemporains ». Parlant de la cuisine que l’on devine dans ses plats déroutants, il estime que la cuisine chinoise n’a pas beaucoup évolué en ce sens si on exclut le fait qu’on rajoute du foie gras, de la truffe ou des feuilles d’or à des raviolis. « Quelque chose que je déteste ! ». Pour lui, la cuisine cantonaise est restée sur les mêmes bases ainsi que celle du Sichuan ou d’autres régions de Chine. « Pourquoi ne pourraient-elles pas se mélanger ? C’est comme faire un rougail à Maurice. À 99 % on resterait sur la recette de grand-mère ou de maman ? Comment faire pour que ce plat traditionnel puisse trouver sa place dans un restaurant huppé ? C’est le genre de challenge que je me suis imposé depuis quelques années. Il n’y aucun mal à prendre un produit mauricien pour le mettre à la sauce chinoise ; je peux ainsi utiliser du rhum mauricien au lieu du vin chinois ». Vous l’aurez compris, pour Chef Yang, la cuisine est avant tout une source d’amusement et d’étonnement.

Source d’amusement « J’ai des racines mauriciennes dans ma cuisine car il est difficile d’occulter cela. La cuisine mauricienne est le résultat de rencontres extraordinaires de cuisines portugaise, indienne, africaine, européenne, chinoise,

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La bonne cuisine ne saurait être uniquement l’apanage de ceux qui peuvent fréquenter les restaurants gastronomiques ! C’est le postulat du chef Christian Yang, Hongkongais d’origine mauricienne, célèbre personnage médiatique qui était à Maurice début août.

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Chef Christian Yang


Bazil Chronias et le chef Ilias Kontos

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The Trojan Horse Bienvenue chez les Grecs

Un accueil chaleureux, une cuisine méditerranéenne conviviale, de délicieux plats à partager… ou pas, un restaurant décoré avec goût offrant une vue sur le lagon turquoise… Vous êtes bien chez les Grecs !

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ur la route principale de Grand-Baie, le restaurant The Trojan Horse a ouvert ses portes fin mars et propose une cuisine grecque authentique et accueillante. C’est Bazil Chronias, Sud-Africain d’origine grecque, qui reçoit ses clients avec le sourire et la convivialité typiques de ce pays du bassin de la Méditerranée. Ce passionné de la restauration est tombé sous le charme de l’île Maurice l’année dernière au cours d’une visite et a décidé d’y ouvrir un restaurant avec un partenaire sud-africain, Michael Law. « En Grèce, la nourriture est très importante, elle rassemble les familles, les amis autour d’une table. Notre culture est orientée vers la nourriture et toutes les occasions sont bonnes pour partager un repas ensemble. C’est ce que nous avons voulu proposer ici », laisse entendre Bazil. C’est le chef Ilias Kontos d’Athènes qui a posé ses valises à Maurice pour s’occuper de la cuisine du restaurant après avoir travaillé en Italie, en Afrique du Sud et bien évidemment dans son pays natal. La carte offre un grand choix de mezze – ces petites assiettes variées et bien remplies que l’on partage au centre de la table – qui sont le symbole incontestable du partage et de la convivialité typiques de la cuisine grecque et méditerranéenne en général. Houmous, « taramasalata », brochettes de viande, calamars grillés, frites de courgettes avec du tzatziki, champignons frais et sauce

au roquefort, moules ou crevettes à la sauce tomate, les mezze grecs se déclinent presque à l’infini. Ils peuvent se déguster en entrée ou en plat unique, mais ils doivent toujours être partagés en bonne compagnie. Et on mange à la grecque : il n’y a pas de suite logique, les plats sont tous placés au milieu et tout le monde goûte à tout. C’est frais, c’est coloré et c’est exquis ! Ceux qui le souhaitent peuvent également opter pour des plats principaux avec du steak de bœuf, des côtes d’agneau, de la moussaka aux aubergines, courgettes et pommes de terre, du poisson en croûte de sel, du poulet Trojan farci de tomates séchées, feta et fines herbes, des spaghettis à la langouste ou encore des pizzas à la carte ou que vous pouvez créer vous- mêmes avec légumes frais, viande et fromage. On ne peut terminer un repas grec sans essayer les délicieux desserts bien de chez eux : le baklava bien entendu, la tarte à la crème, le Mosaiko – un gâteau au chocolat à base de sablé et de noix – ou même le millefeuille revisité à la grecque… De quoi terminer votre expérience gustative en beauté ! www.thetrojanhorse.mu E : info@thetrojanhorse.mu T : (+230) 5753 2452

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Fabien Halbwachs, propriétaire de Bus Stop, et Christelle

Bus Stop

restaurant propose également des filets de poisson, des steaks de bœuf, du magret de canard. Les légumes, eux, viennent de la ferme agro écologique Laferm Coco. « Nous utilisons des produits de qualité car il est important de savoir ce qu’on mange. C’est pour cette raison aussi que nous avons voulu travailler avec des fournisseurs qui ont les mêmes valeurs que nous. » Et pour faire « la bouss dou », le chef Terrence Albert prépare des desserts tels que le flan traditionnel ou encore le sagou revisité avec de la noix de coco et des noix. Ouvert du lundi au jeudi de 9 heures à 17 heures et vendredi et samedi jusqu’à 22 heures, votre prochain arrêt à Curepipe est tout trouvé !

Direction : Curepipe Des petits plats bien de chez nous pour se réchauffer dans un petit coin de verdure au cœur de Curepipe… Le Bus Stop Resto se propose de nous faire redécouvrir la cuisine typique mauricienne en mettant en valeur de délicieux produits locaux.

E : hello@realfoodfactory.mu T : (230) 5498 3211

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n ravissant petit jardin vert à la rue Commerford à Curepipe, de grands arbres, des potagers en bacs, des tables et chaises en fer forgé et… un arrêt d’autobus. À l’intérieur, des tableaux en noir et blanc d’autobus, d’arrêts d’autobus, de gares, ornent le mur pour le plus grand plaisir des nostalgiques de « letan lontan ». Pas de doute, on est bien au Bus Stop Resto, petit restaurant qui a ouvert ses portes en début d’année et qui vante les mérites de notre cuisine créole. « Nous avons voulu proposer des ‘manze lakaz’ qu’on connaît tous mais qu’on ne retrouve pas vraiment dans les restaurants à Curepipe », explique Fabien Halbwachs, propriétaire du restaurant. Sept caris, sauté de poisson salé, salade ourite et gâteaux piment, bouillon de poisson, kalia de poulet, dry curry de cerf… le choix est varié, les plats sont copieux et délicieux. Les lentilles ou bouillon brèdes sont servis dans des petits catora en accompagnement avec un petit ‘‘satini brinzel’’. Le

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Mahébourg

Dans le cadre enchanteur

de La Belle Créole Sur la route côtière du Sud-Est, à mi-chemin entre Mahébourg et Pointe d’Esny, prenez le temps de vous arrêter à La Belle Créole, charmant restaurant connu aussi bien pour sa bonne cuisine locale que pour son superbe cadre au bord de l’eau.

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ans un jardin luxuriant au bord de l’eau, des petites paillotes donnent une touche exotique à La Belle Créole, restaurant familial qui a ouvert ses portes il y a presque 20 ans. C’est Christ Vayavery, le propriétaire des lieux et également chef, qui accueille chaleureusement ses clients et ses quatre enfants s’occupent, eux, du service. Avec la route d’un côté et un bras de mer de l’autre, le restaurant est facile à trouver mais reste très paisible et reposant. Un petit ponton permet de s’installer sur l’eau pour y déjeuner ou prendre un verre. Avec au moins une cinquantaine de plats, allant des plats chinois à des spaghettis, la carte est extensive. Mais les habitués viennent à La Belle Créole pour les plats mauriciens du Chef Kanaya Veereegadoo surtout : le curry de poisson « korn », le boudin sauté, le « rougaille zéro », le curry d’aubergines au boucané ou encore le vindaye d’ourite en font saliver plus d’un. Et si vous aimez les produits de la mer, tentez l’assiette du pêcheurs avec du poisson et des fruits de mer, vous ne le regretterez pas !

Chris Vayavery accompagné de sa famille et du chef Kanaya

T : (+230) 631 1069

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Tendances

Les saveurs d'antan

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etour aux sources pour les centres commerciaux qui, en plus de l’habituel foodcourt avec toutes ses enseignes mauriciennes et étrangères, proposent également des petites gourmandises bien de chez nous, preuve, s’il en faut, que les saveurs d’antan reviennent au goût du jour. Et à voir les gens s’agglutiner autour des marchands et les différents centres commerciaux qui suivent le pas, c’est une formule qui marche. Nous nous sommes promenés à La City Trianon, où quelques petites échoppes en bois au toit de paille ont été aménagées pour les artisans locaux au milieu du centre commercial. Parmi, on retrouve « Lakaz Gran Mama » gérée par Georgie Fourneau. Si au départ, cet habitant de Chamarel s’y installe pour vendre de délicieux « gato coco » traditionnels à la cardamome, au gingembre ou encore à la papaye, très vite, il commence également à bouillir du manioc, du fruit à pain, de l’arouille, de la patate, servis avec du beurre ou un assortiment de chatinis : mangue, coco, pistache, cotomili (coriandre), préparés par sa mère à la façon de Chamarel. C’est le succès immédiat car les clients sont ravis de retrouver ces plats qu’ils mangeaient autrefois et reviennent régulièrement. Un peu plus loin, Ashvin Bahar travaille dans l’échoppe de Vrndāvana’s Pani Puri depuis quelques mois. Au menu, des panipuri, ces petits beignets salés, frits et creux, servis avec des pois chiches, pommes de terre, du lait caillé, des chutneys et sauces épicées entre autres. Il en propose quatre variétés aux clients du centre commercial qui sont nombreux à passer le voir, heureux

de retrouver ce snack qui fait partie de la streetfood en Inde et qu’on ne trouve pas partout à Maurice, sauf dans quelques restaurants indiens. « Les Mauriciens, toutes communautés confondues sont amateurs des panipuri et sont enchantés de pouvoir en acheter aussi facilement », fait ressortir Ashvin Bahar. Avis à ceux qui veulent retrouver les madeleines ou les « poutous » de leur enfance ou découvrir ces saveurs d’antan!

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On en trouve au marché, au coin des rues, dans les petites tabagies ou à la maison… Les produits tels que les « pistas boui », « poutou », « gram », gulab jamun, « gato moutay » ou autres dalpuri ont trouvé leur place dans la plupart des centres commerciaux de l’île ces dernières années.

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dans les centres commerciaux


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Rodrigues

L'Atelier Gourmand :

nouvelle escale gastronomique Situé au cœur de Port Mathurin, cheflieu de la Cendrillon des Mascareignes, le restaurant « L’atelier Gourmand » a ouvert ses portes en juin 2019 et fait déjà beaucoup parler de lui.

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n grain de folie, une pointe d’aventure et une pincée de rêves, c’est la recette de ce jeune couple, Romain et Isabelle Sauzier, des entrepreneurs d’un nouveau genre, tombés amoureux de Rodrigues lors d’un voyage. Le pari était de s’y installer pour vivre leur coup de cœur et le faire partager à leurs nouveaux clients. Sommelier diplômé de l’école française, « L’Université du Vin », Romain a déjà un beau parcours dans la restauration et l’hôtellerie de luxe. Entre Paris, les Maldives, Saint Tropez, les Seychelles et l’île Maurice, son pays de naissance, il a su marquer son empreinte et acquérir une expérience de tous horizons dans les plus grands hôtels et restaurants. Sa femme avait déjà fait le choix de s’expatrier à l’étranger en s’installant à Maurice en 2014, où elle exerce le métier de décoratrice d’intérieur. Déjà chef d’entreprise dans le nord et le sud de la France, sa main de fer sur les chantiers et sa créativité ont eu raison de sa réussite sur le sol mauricien. « J’aime les défis, la création, l’adrénaline et la perfection… Tout est possible, il faut juste en avoir envie », affirme-t-elle. Ce cocktail pétillant de leur carrière respective amène Romain et Isabelle à reprendre un ancien restaurant à Rodrigues pour le transformer à leur image. Avec tout son talent, Isabelle rend le lieu chaleureux et accueillant mais aussi unique de par l‘esprit et l’artisanat de Rodrigues. Ils reprennent la « belle équipe souriante et attachante » comme ils se plaisent

« L’Atelier Gourmand privilégie les circuits courts, la qualité et les produits locaux au rythme des saisons. » à le dire, et qui est déjà en place avec Jean Roland comme chef, assisté de Johanne, Rosinette, Daurianne et Marie Lisette au service. Romain leur apporte un vrai savoir-faire, une belle cave à vins, et une carte gourmande et exclusive dans l’île. L’Atelier Gourmand privilégie les circuits courts, la qualité et les produits locaux au rythme des saisons de Rodrigues ; la fraîcheur est de mise. Tous les plats

sont faits maison, de l’entrée au dessert, « avec cœur et passion ! ». Le tout est un « mijoté » entre la culture rodriguaise et les traditions culinaires françaises. À la carte, des plats Signature : « Carpaccio d’ourites aux agrumes et miel de Rodrigues, Tartare de bœuf local et frites maison, Assiette de charcuteries locales et son verre de vin, Pain perdu au caramel beurre salé… » En toute occasion, l’équipe du restaurant vous reçoit dans une ambiance conviviale avec pour mot d’ordre l’envie de vous faire plaisir. Venez vous aussi faire voyager votre palais à L’atelier Gourmand. T : (+230) 5496 0714

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Pêche au poulpe : une histoire de femmes Un des mets les plus reconnaissables de la culture rodriguaise est sans doute le poulpe (« ourite » pour les locaux). Pratiquée généralement par les femmes comme moyen de subsistance, la pêche au pouple est devenue aujourd’hui un emblème de la culture rodriguaise.

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a patience est le maitre-mot pour la pratique de cette activité car il faut se mettre en route pour la mer avant les premières lueurs du soleil. Mère Nature est celle qui dicte le jeu dans cette aventure, car pour dénicher l’ourite, il est vital de prendre en compte la marée. La pêche se fait généralement à marée basse. C’est dans l’immense lagon turquoise que, tôt le matin, les femmes quittent foyer et enfants, chaussent leurs bottes, s’arment d’une pique (morceau de fer utilisé pour empaler le poulpe) et marchent des kilomètres pour trouver le précieux animal. L’œil aguerri des femmes cherche les creux et les trous où se réfugie l’experte en camouflage. Les spots les plus prisés pour la pêche au poulpe sont dans le nord et le sud de l’ile. La pêche dure jusqu’à la montée de la marée. Pratique non-contrôlée pendant très longtemps, la pêche au poulpe est désormais réglementée afin de ne pas épuiser les réserves et de protéger l’environnement marin. Cette réglementation instituée par le gouvernement régional a permis un accroissement significatif de l’espèce après plusieurs années de déclin du poulpe dans le lagon. Depuis 2012, les efforts des autorités portent leurs fruits avec l’accroissement du nombre d’ourites pêchées. Une initiative qui est aujourd’hui applaudie à Rodrigues et fait des émules pour la réglementation d’autres espèces marines. Le poulpe est une des composantes de la cuisine traditionnelle de l’île et est souvent accompagné de riz-mais et de haricots rouges produits localement, formant ainsi le plat typique rodriguais. Le poulpe frais est préparé en salade ou en curry ; mis à sécher, il est aussi utilisé comme condiment avec du piment. Illustration : Florent Beusse

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­{ O

C É A N

I N D I E N

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La Réunion

Une flore

unique & endémique

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Texte et photos Charline Bakowski

Des plantes aux talents cachés Derrière ces fleurs pleines de couleurs se cachent souvent des plantes aux vertus incroyables. La Réunion est notamment la reine du curcuma, aussi appelé safran pays. D’autres plantes, d’apparence anodine, ont également un pouvoir caché. C’est le cas de l’ylang-ylang. Au-delà de sa bonne odeur, elle est utilisée pour lutter contre l’anxiété, la nervosité ou encore les troubles cardio-vasculaires. Chaque plante se développe à son rythme et dans un certain milieu. En effet, il existe plus de 100 micro-climats à La Réunion. Ce qui permet à l’île de cultiver une végétation aussi unique que diversifiée. Ainsi existent à la fois une très faible végétation, comme dans la zone volcanique, mais aussi des forêts beaucoup plus denses, comme à Bébour ou à Bélouve. Et c’est notamment ce qui fait une des richesses de l’île. Pour découvrir de plus près toutes ces plantes, de nombreux jardins botaniques font la lumière sur ces multiples espèces. Comme le Jardin d’Eden, à Saint-Gilles, le Jardin des parfums et des épices à Saint-Philippe ou encore le Domaine du Café grillé à Saint-Pierre. Avec sa palmeraie, sa bambouseraie, ses fruitiers, ou encore ses cultures comme la canne à sucre, le café ou la vanille, le Domaine du Café du Grillé est, selon nous, l’immanquable pour connaître de manière large et approfondie cette flore. Des professionnels passionnés vous accueillent et vous accompagnent, tout en faisant la part belle à cette richesse réunionnaise.

La Réunion fait partie de ces îles intertropicales et notamment de ces 34 « points chauds » de la biodiversité dans le monde. L’île regorge ainsi d’une flore unique en son genre et compte plus de 1 000 espèces, dont des centaines sont endémiques. Plongeons au milieu de ces fleurs, plantes et arbres faisant la richesse de la culture réunionnaise.

O

n ne peut imaginer La Réunion, sans avoir en tête ses filaos, ses incontournables flamboyants et aux fleurs rouges sang à la période de Noël, ses bougainvilliers roses et violacés qui apportent pep’s et chaleur aux coins des rues, ou encore la magnifique odeur que dégage les frangipaniers. Côté fruits, on pense aux tamarins, aux ti’jacques, aux longanis, aux letchis ou encore aux goyaviers… la liste est longue, tout comme du côté des légumes, où l’on peut notamment citer les chouchous, le manioc ainsi que toutes sortes de brèdes. Plantes ornementales, de rocailles, à parfums ou encore endémiques, La Réunion dispose d’une flore unique qui éveille tous les sens. Chaque personne posant un pied sur son sol ne peut rester de marbre face à ce spectacle de la nature. L’île a des espèces dites indigènes, autrement dit naturellement installées, et des espèces exotiques importées par l’Homme. En effet, au-delà de cette semence naturelle venue par les courants terrestres et marins, les cyclones ou encore les oiseaux, de nombreuses espèces ont vu le jour sur l’île depuis le 17e siècle grâce aux mains de l’homme et de leurs échanges. Au total, près de 1750 espèces sont répertoriées sur l’île, dont plus de 800 indigènes. Parmi elles, on compte également plus de 250 espèces endémiques, c’est-à-dire présentes uniquement à La Réunion. Ce qui contribue à un véritable patrimoine reconnu mondialement. De nombreux villages, lieux-dits ou ravines portent notamment le nom d’une de ces plantes endémiques comme Bois de Nèfle notamment été utilisé dans un quartier de la ville de Saint-Denis et de Saint-Paul, mais aussi pour des noms de rue.

Des espèces menacées et des espèces envahissantes Ces nombreuses espèces importées au fil des années par l’homme sont devenues aujourd’hui un réel danger pour la flore indigène réunionnaise, qui plus est pour ses espèces endémiques. Récemment, la DEAL - direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de La Réuniona classé 150 plantes comme « envahissantes ». Ces plantes exotiques sont dites dangereuses, non pas pour la santé de l’Homme, mais pour l’environnement naturel de l’île. Elles se développent à une vitesse folle, occupent une place de plus en plus importante, en négligeant ainsi l’espace de développement des plantes endémiques.

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­{ A RTS & C U LT U R E

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NORD - SUD - EST - OUEST - CENTRE

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Carnet d'


­{ A

D R E S S E S

}

NORD

T : (+230) 263 3069 mauritius@barnes-international.com www.barnes-mauritius.com

L’Adresse Immobilier

Route Royale, Pointe aux Canonniers T : (+230) 263 0360 F : (+230) 263 2019 E : admin@ladresseimmo.com www.ladresseimmo.com

Galerie Hélène de Senneville Route Royale, Pointe-aux-Canonniers T : (+230) 263 7426 E : disenvil@intnet.mu www.galeriehelenedesenneville.com

BIEN-ÊTRE/ BEAUTÉ Forme/Spa

HÉBERGEMENT Hôtels

ANSE LA RAIE Paradise Cove Boutique Hotel Royal Road, Anse La Raie T : (+230) 204 4000 F : (+230) 204 4040 E : info@pcove.mu www.paradisecovehotel. com

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BAIN BOEUF

MCL Immobiler Route Royale, Pointe aux Canonniers T : (+230) 263 0078 E : maclag@intnet.mu www.mclimmobilier.com

ALIMENTATION

I Spa Fitness & Wellness Club Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis T : (+230) 202 4920 E : info@ispaclub.com The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge T : (+230) 405 3020 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

Coin de Mire Attitude Royal Road - Bain Bœuf T : (+230) 204 9900 F : (+230) 262 7305 info@coindemire-hotel.com www.coindemire -hotel-mauritius.com BALACLAVA

Chocolats & Dragées

CALODYNE Zilwa Attitude Royal Road, Calodyne T : (+230) 204 9800 F : (+230) 288 2309 E : info@zilwa-hotel.com www.zilwa-hotel-mauritius.com GRAND BAIE Mauricia Beachcomber Resort & Spa Royal Road Grand-Baie 30512 Mauritius T : (+230) 209 1100 F : (+230) 209 1600 mauricia@beachcomber.com Royal Palm Beachcomber Luxury Royal Road, Grand-Baie 30512 Mauritius T : (+230) 209 8300 F : (+230) 209 8600 royalpalm@beachcomber.com GRAND GAUBE LUX* Grand Gaube Grand Gaube T : (+230) 204 9191 F : (+230) 288 2828 reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com MON-CHOISY

Sweet Spot (Dragées et Chocolatier) Medine Mews, La Chaussée Port Louis T : (+230) 211 8185 Trianon Shopping Park, Trianon, Quatre-Bornes T : (+230) 467 5684 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu

Vins

Maritim Tropical Flower Spa Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : (+230) 204 1070 F : (+230) 204 1020 E : tropicalflowerspa.mau@maritim. com www.maritim.mu

CAFÉ LITTÉRAIRE L’Atelier Littéraire Ltée 12 rue Saint Louis, Port-Louis T : (+230) 208 2915 F : (+230) 208 2915 latelierlitteraire@intnet.mu www.latelier-mu.com

EXCURSIONS & TRANSFERTS Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO. LTD) Mont Choisy Shopping Promenade, Grand Baie T : (+230) 269 7362 E : mag1.gb@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

Corail Hélicoptères Bonair Road Triolet T : (+230) 261 2266 E : mru@corailhelico.com www.corailhelico-mu.com

Maritim Resort & Spa Mauritius***** Turtle Bay, Balaclava T : (+230) 204 1000 F : (+230) 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu The Ravenala Attitude Baie aux Tortues, Balaclava T : (+230) 204 3000 F : (+230) 204 3001 E : info@theravenala-hotel. com www.theravenala-hotel-mauritius.com CALEBASSES Attitude Resorts (Head Office) The Junction Business Hub Block C, Calebasses T : (+230) 204 3800 F : (+230) 243 7979 info@hotels-attitude.com www.hotels-attitude.com

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Mon Choisy Beach R Route Royale, Mon Choisy T : 265 8500 E : info@monchoisy.com www.monchoisy.com POINTE AUX CANONNIERS Canonnier Beachcomber Golf Resort & Spa Coastal Road Pointe aux Canonniers Grand Baie 30522 Mauritius T : (+230) 209 7000 F : (+230) 209 7900 canonnier@beachcomber.com

POINTE AUX PIMENTS Récif Attitude Royal Road, Pointe aux Piments T : (+230) 204 2800 F : (+230) 261 5247 E : info@recif-hotel.com www.recif-hotel-mauritius. com Victoria Beachcomber Resort & Spa Pointe aux Piments 21304 Mauritius T : (+230) 204 2000 F : (+230) 204 2200 victoria@beachcomber.com

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Royal Road, Grand Bay

ARTISANAT

Galerie d’Art

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AGENCES IMMOBILIÈRES


NORD LOISIRS / SPORTS

RESTAURANTS/BARS

Centre Équestre

Police de Grand-Baie T : (+230) 263 8558 (+230) 263 5128 - (+230) 263 8330

Maritim Equestrian Centre Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : (+230) 204 1000 F : (+230) 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

Golf

Le Sufren Hotel & Marina Le Caudan, Port Louis T : (+230) 202 4900 info@indigohotels.com www.lesufrenhotel.com TERRE ROUGE

The Address Boutique Hotel Port Chambly Terre Rouge T : (+230) 405 3000 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com

Maritim Golf Club Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : (+230) 204 1000 F : (+230) 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

PISCINES

Construction/ Équipements/ Entretien/ Rénovations

TROU AUX BICHES Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa Royal Road Trou aux Biches Triolet 22302 - Mauritius T : (+230) 204 6800 F : (+230) 204 6900 trouauxbiches@beachcomber.com

VILLAS DE LUXE GRAND BAIE CG Villas Ltd Fresia Lane, Union Daruty, Petit Raffray 30706. E : reservation@villas-maurice.com T : (+230) 5728 8812 www.villas-maurice.com Contact : Mrs. Christine Goldsmith

Excellence Swimming-Pool & Spa Ltée Rond point de La Croisette, Grand Baie T : (+230) 263 6975

RESTAURANTS

Table & chambre d’hôtes

La Demeure Saint Antoine Route Royale, Goodlands T : (+230) 282 1823- (+230) 282 1761 E : info@lademeuresaintantoine. com www.lademeuresaintantoine.com

Le Pescatore Route côtière, Trou aux Biches T : (+230) 265 6337 (+230) 265 6973 F : (+230) 265 6337 E : pescator@intnet.mu www.lepescatore.com Brasserie Chic Spécialités de type brassserie avec une touche de modernité Labourdonnais Waterfront Hotel Caudan Waterfront Port Louis T : (+230) 202 4000 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

Château Mon Désir Fine Dinning Restaurant Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : (+230) 204 1000 F : (+230) 2041020 Email : info.mau@maritim.com www.chateaumondesir.mu La Fourchette Spécialités méditerranéennes et internationales The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge T : (+230) 405 3000 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com Izumi Teppanyaki Restaurant japonais teppanyaki et sushi The Address Boutique Hotel Port Chambly Terre Rouge T : (+230) 405 3000 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com Yuzu Asian Fusion Cuisine fusion asiatique gastronomique dans un décor raffiné Labourdonnais Waterfront Hotel Caudan Waterfront Port Louis T : (+230) 202 4000 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

Banana Beach Club Coastal Rd, Grand Baie T : (+230) 263 0326 (+230) 263 8540 E : banana@intnet.mu bananabeachclub.com

SANTÉ

Clinique Dentaire

Police de l’Environnement T : (+230) 210 5151 Pompiers 995 - 999 Piton (+230) 264 15 22 Reef Mauritius Conservation Pointe-aux-Canonniers T : (+230) 263 1810 Renseignements Enquiries National 150 International 100 90

Dentcare Ltd Beau Plateau Road, 31803 Labourdonnais, Mapou T : (+230) 266 2685 F : (+230) 5428 1120 dentcaremaurtius@gmail.com www.dentcaremauritius.com Urgences Week-ends et jours fériés

INFORMATIONS UTILES Aéroport Tél : (+230) 603 6000 AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs) Caudan Waterfront, Port-Louis T : (+230) 211 5630 AIOM (Association des Tours Opérateurs réceptifs de l’île Maurice) Les Jamalacs building, Port-Louis T : (+230) 208 3013 (+230) 208 3041 Air Mauritius T : (+230) 207 7070 (+230) 207 7979 Reconfirmations T : (+230) 207 7575 Aéroport T : (+230) 603 6000 Dépannage Telecom 150 Hôpital du Nord T : (+230) 264 1661 Immigration T : (+230) 210 9312 Ministère du Tourisme T : (+230) 211 8704 (+230) 211 7930

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Police du Tourisme T : (+230) 213 3894

SAMU 114 Tourism Authority T : (+230) 213 8910 Tourist Info 152 Urgences (feu, police, ambulance) 999, 995 Plongée Centre de décompression SMF Vacoas T : (+230) 686 1011 (+230) 686 3048 Mauritius Underwater Group T : (+230) 696 5368. mugdiveclub@intnet.mu http://www.pages.intnet.mu/ mug/ Protection de la nature Mauritius Wildlife Foundation T : (+230) 211 2228 (+230) 211 1749 Friends of the Environnement T : (+230) 466 0558 (+230) 466 0138 Mauritius Marine Conservation Society c/o MUG Phœnix T : (+230) 696 5368 Vaccination Centres Mutual Aid Building, Port-Louis T : (+230) 212 6444 (+230) 210 8583 Visas et Passeports 11-19 rue Lislet Geoffroy, Port-Louis T : (+230) 210 9312 - 17

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Labourdonnais Waterfront Hotel Caudan Waterfront, Port Louis T : (+230) 202 4000 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) T : (+230) 203 1900

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PORT-LOUIS


­{ A

D R E S S E S

}

SUD

EST

HÉBERGEMENT

BIEN-ÊTRE/SPA

Hôtels / Bungalows BEL OMBRE Heritage Awali Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre T : (+230) 601 1500 E : resa@heritageawali.mu www.heritageresorts.mu Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre T : (+230) 601 5500 E : resa@heritageletelfair.mu www.heritageletelfair.mu Heritage The Villas Domaine de Bel Ombre T : (+230) 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

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BLUE BAY Ile des Deux Cocos Blue Bay T : (+230) 698 9800 F : (+230) 698 4222 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com Shandrani Beachcomber Resort & Spa Bluebay Le Chaland 51510 Mauritius T : (+230) 603 4100 F : (+230) 603 4900 shandrani@beachcomber.com

RESTAURANTS BEL OMBRE C Beach Club Domaine de Bel Ombre, T : (+230) 605 5400 E : info@cbeachclub.mu www.cbeachclub.mu Château De Bel Ombre Domaine de Bel Ombre T : (+230) 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

La Vallée des couleurs Chamouny, T : (+230) 5292 8841 E : sales@lvdc.mu www.lvdc.com

Kitesurf KiteGlobing Domaine de Bel Ombre, C Beach Club T : (+230) 605 5334 (+230) 5717 5348 E : info@kiteglobing.com www.kiteglobing.com/en

Randonnées A&A Adventurous Spirit T : (+230) 5989 5813 contact.adventurousspirit@ gmail.com FB : A& A Adventurous Spirit ltd Domaine de La Grave T : (+230) 570 1849 www.parclagrave.com Domaine de l’Etoile (Sud-Est) T : (+230) 433 1070 E : info@cieletnature.com www.cieletnature.com La Vanille Réserve des Mascareignes T : (+230) 626 2503 www.lavanille-reserve.com Le Domaine de l’Arbre du Voyageur Mare-Longue - Henrietta T : (+230) 423 4549 (+230) 423 4550 Les Cerfs Volants T : (+230) 422 3117 www.lescerfsvolants.com

The Spa by Decléor Radisson Blu Azuri Resort & Spa Azuri Village, Roches Noires T : (+230) 402 3776 E : spa.azuri@radissonblu.com The Spa by Decléor (Adults Only) Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa Coastal Road, Poste Lafayette T : (+230) 402 6200 E : spa.pl@radissonblu.com

HÉBERGEMENT

Hôtels / Bungalows Émeraude Beach Attitude Royal Road - Belle Mare T : (+230) 401 1400 F : (+230) 415 1109 info@emeraudebeach-hotel.com www.emeraudebeach-hotel-mauritius.com LUX* Belle Mare Belle Mare T : (+230) 402 2000 F : (+230) 415 2020 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com Maritim Crystals Beach Hotel & Spa**** Coastal Road, Belle Mare T : (+230) 402 7800 F : (+230) 415 2919 E : info.mac@maritim.com www.maritim.mu Radisson Blu Azuri Resort & Spa Azuri Village, Roches Noires T : (+230) 402 3700 E : info.azuri@radissonblu.com www.radissonblu.com/en/hotel-mauritius-azuri Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa Coastal Road, Poste Lafayette T : (+230) 402 6200 E : info.pl@radissonblu.com www.radissonblu.com/en/hotel-mauritius-postelafayette

SPORTS/LOISIRS Château Gonflable Preetam T : (+230) 5728 5449 www.funforkids.mu

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TROU D’EAU DOUCE Friday Attitude La Pelouse Trou d’Eau Douce T : (+230) 402 7070 Fax : (+230) 480 2432 info@friday-attitude.com www.friday-hotel-mauritius.com Tropical Attitude La Pelouse Trou d’Eau Douce T : (+230) 480 1300 F : (+230) 480 2302 info@letropical-hotel.com www.tropical-hotel-mauritius.com Land promoter and property developer Anahita Mauritius Beau Champ, Grande Rivière Sud Est T : (+230) 402 2246 E : info@anahitaproperty.com www.anahitaproperty.com

LOISIRS

Croisières Oceane & Aquarelle Cruises (Easterlies Ltd) La Pelouse, Trou d’Eau Douce Royal Road, Black River T : (+230) 480 2767 F : (+230) 480 1615 oceane@intnet.mu www.easterlies-cruise-mauritius.com

RESTAURANTS POSTE-LAFAYETTE Auberg’inn La Maison d’été Les produits frais de la mer dans un décor élégant T : (+230) 410 5354

SANTÉ

Médecins Dr Arya Bhugoo T : (+230) 413 2658 Dr Baguant Mahendra T : (+230) 413 3088 Dr Betchoo (Dentiste) T : (+230) 413 2061 Dr Joorawon T : (+230) 413 2623 Dr. Koonja T : (+230) 413 2071 Dr Rosunee Satyavrat T : (+230) 413 2712 Dr S. K. Bissumbhur (Chirurgien dentiste) T : (+230) 413 0978

Pharmacies Pharmacie de L’Est T : (+230) 413 2341 Pharmacie Harris T : (+230) 413 9983 Pharmacie Jhumun T : (+230) 413 2894 Pharmacie Seebaluck T : (+230) 413 0933 Pharmacie Vial T : (+230) 413 0330


OUEST

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO. LTD) Palm Square Route Côtière, Rivière Noire T : (+230) 483 6628 F : (+230) 483 6680 Email : mag1.rn@leconnoisseur.mu W : www.leconnoisseur.mu

AVENTURES ET FUN Casela Tyroliennes, canyon swing, toboggans, quad, rencontres avec les animaux d’Afrique T : (+230) 401 6500 (+230) 452 2828 Safari Adventures Casela (Marche avec les lions) T : (+230) 452 2828

FORME Fitness

The Pilates and Yoga Studio Domaine Mont Calme, Tamarin T : (+230) 483 5290 (+230) 421 0839

HÉBERGEMENT

Hôtels - Bungalows CHAMAREL Lakaz Chamarel Exclusive Lodge Eco lodge Boutique Hotel Piton Canot, Chamarel T : (+230) 483 4240 F : (+230) 483 4253 E : resa@lakazchamarel.com www.lakazchamarel.com

MORNE Dinarobin Beachcomber Golf Resort & Spa Le Morne Peninsula Case Noyale 91202 Mauritius T: (+230) 401 4900 F: (+230) 401 4901 dinarobin@beachcomber.com Paradis Beachcomber Golf Resort & Spa Le Morne Peninsula Case Noyale 91202 Mauritius T : (+230) 401 5050 F : (+230) 450 5140 paradis@beachcomber.com

LOISIRS

Canyoning / Randonnées A&A Adventurous Spirit T : + 230 5 989 5813 contact.adventurousspirit@gmail. com Facebook : A& A Adventurous Spirit ltd

Cinéma Casela « Cinéma 4D » - « Films d’animation de 8 à 11 minutes T : 401 6500 / 452 2828 »

Equitation La Vieille Cheminée Route principale, Chamarel T : 483 4249 E : contact@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Balades à cheval sur le domaine.

RESTAURANTS RIVIÈRE NOIRE Big Willy’s Soirées à thèmes. T : 483 7400 TAMARIN La Madrague Poissons crus, grillés ou à la vapeur. Beach Club Tamarina T : 404 0150 Le Dix-Neuf Le restaurant du Golf de Tamarina T : 401 3019 WOLMAR, FLIC EN FLAC Les coquillages Gourmet Restaurant T : 403 1000 Fax : 403 1036 E : fb.mauritius@hilton.com mauritius.hilton.com

SERVICES ESSENTIELS Banques

Banque des Macareignes Tamarin T : 483 8600 Barclays Flic-en-Flac T : 453 8072 MCB Cascavelle T : 453 6215 MCB Le Morne T : 450 4300 MCB Ruisseau Créole T : 483 8890 State Bank Flic-en-Flac T : 453 8884

La Vieille Cheminée Route principale, Chamarel T : 483 4249 E : contact@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Chalets au charme campagnard.

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Laboratoire Green Cross Medical laboratory Labo et Diagnostic Centre, Cap d’Al T : 483 5999

Location de voiture Easy Drive T : 453 8557, 453 8571 Jet’s Rent A Car T : 453 9600 Wolmar Car Hire T : 453 8569

Médecins

West Care (Dr Bernard Piat) Rivière-Noire T : 483 8900 Dr Paul de Gersigny Tamarin T : 483 7362 Dr David Camus Osthéopathe Tamarin T : 5 931 8489, 483 5290, 483 1839 Dr Dominique Crépet Ophtalmologie c/o Farouk Hossen, Ruisseau Créole T : 483 5734 Dr Yves Treguer Medecin cardiologue Cabinet de cardiologie Centre Medical Nautica Rivière Noire T : 483 7362 E : docteur-yves-treguer@ orange.fr

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Vins

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ALIMENTATION


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D R E S S E S

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CENTRE BIEN-ETRE WELLNESS/ FITNESS/SPORT

I Spa Fitness & Wellness Club Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City, Ebène Tél : 403 7294 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

FOURNITURE DES MATÉRIAUX POUR RESTAURANTS ET HÔTELS Adapro Mahatma Gandhi Avenue, Moka T : 433 6220, 433 6550 F : 433 6765 Email : adapro@intnet.mu www.adapro.com

RESTAURANTS/ TRAITEURS CUREPIPE

HÉBERGEMENT Hôtels

 octobre/novembre

2019 - no142

CUREPIPE Beachcomber Resorts & Hotels (New Mauritius Hotels Ltd) Beachcomber House Botanical Garden Street Curepipe 74213 T: (+230) 6019000 F: (+230) 6019090 www.beachcomber.com EBÈNE

La Potinière Restaurant Traiteur Rue Charles Lees, Curepipe T : 676 2648, 670 2648, 5 492 2712 F : 670 0150 E : management@lapotiniere.mu E : marketing@lapotiniere.mu Responsable : Priscille Desvaux T : 5 729 7945 EBÈNE

Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebène Tél : 403 7200 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

RODRIGUES

Backstage Pizza Bar Authentique pizza au feu de bois Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber city, Ebène T : 403 7200 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com Grain d’SEL Cuisine internationale avec une touche mauricienne Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebène T : 403 7200 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

VINS CUREPIPE

La Potinière Restaurant Traiteur Tower 3, Nexteracom Building Ebène, Réduit T : 467 2676 F : 468 1125 E : ebene@lapotiniere.mu Responsable : Caroline Rousset Tél : 5 738 8844 SushiMe Bar à sushi et spécialités japonaises Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebène T : 403 7200 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Garden Village Shopping Centre 21, Sir Winston Churchill St, Curepipe T : 676 3240 F : 676 3241 mag1.cpe@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu MOKA Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) La Maison du Gourmet Moka Business Centre Mount Ory Rd, Moka T : 433 5652 - F : 433 5681 mag1.mk@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu PHOENIX

La Clef des Champs Avenue Queen Mary, Floreal T : 686 2509 F : 697 7353 ou 686 2583 E : bienvenue@laclefdeschamps.mu www.laclefdeschamps.mu

SHOPPING CENTRE

So’Flo by Ascencia Georges Guibert St Floréal T : 606 3131 E : marketing.soflo@byascencia.com www.facebook.com/soflobyascencia

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Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Autoroute St Jean, Phoenix T : 696 7950 F : 697 1084 mag1.ph@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Victoria Street Port-Mathurin T : 832 1944 F : 676 3241 rodrigues@oxenham.mu www.leconnoisseur.mu


 octobre/novembre

2019 - no142

TOURISME & ART DE VIVRE À L'ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L'OCÉAN INDIEN

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ARTISANS IN CEMENT FINISHES T. +(230) 670 8100 / info@cemtech.mu / www.cemtech.mu


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