Mars/Avril 2016 - Nº121
Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €
DU 12 AU 20 MARS FESTIVAL CULINAIRE BERNARD LOISEAU
QUI REMPORTERA LA 11e ÉDITION ?
ÉDITORIAL
Merci mais encore…
M
erci aux 1 151 723 touristes qui ont foulé le sol mauricien l’année dernière. C’est 112 755 touristes de plus qu’en 2014, représentant une croissance exceptionnelle de 10,9%. Assez pour donner du baume au cœur aux opérateurs du secteur touristique. Le plus encourageant, c’est sans doute de voir que cette croissance s’applique à tous les marchés : l’Europe, moribonde depuis 2008, retrouve des couleurs avec 10,7% de hausse avec l’Allemagne tirant la locomotive à 21% suivie de la GrandeBretagne à 12,5%. Le principal marché, la France, se relève enfin et affiche 4%. Le marché asiatique est à la hauteur des espérances avec une hausse de 24,9% des arrivées menée par la Chine, désormais premier marché devant l’Inde, avec une augmentation de 41,4%, soit 89 585 visiteurs alors que l’Inde ne fait pas trop mal avec une hausse de 17,9%, soit 72 145 visiteurs. Merci aux nouvelles compagnies aériennes qui ont apporté d’autres couleurs à notre ciel en transportant une partie de ces arrivées additionnelles. Turkish Airlines, Austrian Airlines, Lufthansa, Thomson Airways, entre autres, ont permis de désenclaver des territoires que les compagnies aériennes traditionnelles ne pouvaient desservir. Merci à tous ceux qui travaillent sans relâche afin que la destination Maurice reste visible alors même que la compétition devient de plus en plus rude avec les destinations de la même catégorie. Merci à tous ceux, les anonymes qui par leur dévouement, leur sens de l’hospitalité et leur service légendaire, continuent de faire la meilleure publicité qui soit pour leur pays. Ce besoin de gratitude que nous exprimons est le propre même de notre industrie touristique puisque celle-ci est fondée sur le rapport à l’autre. Sans touristes, pas d’hôtels, sans touristes pas de travail pour des dizaines de milliers de Mauriciens. Il est important aussi de reconnaître les efforts de tous pour que la destination reste attractive. Des décideurs politiques à l’humble jardinier d’hôtel en passant bien évidemment par les hôteliers et aussi le chauffeur de taxi pour ne citer que quelques métiers du secteur. On aimerait pouvoir dire que tous les Mauriciens qui travaillent dans ce secteur sont irréprochables mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas, du moins pas encore. Il y a quelques jours la licence d’un skipper opérant à Belle Mare a été révoquée car il transportait 23 personnes sur son bateau qui est prévu pour 10 avec pour conséquence un naufrage du bateau et trois blessés légers. On doit certes saluer la réactivité de la Tourism Authority mais ce n’est pas la première fois que des incidents impliquant des skippers arrivent à Maurice. L’année dernière, à la même époque, deux touristes français ont péri après avoir été percutés par un hors-bord, toujours dans la région de Belle Mare. On ne peut plus se contenter d’être réactif de nos jours mais anticiper tous les problèmes inhérents aux différentes professions du secteur. Les bons chiffres du tourisme, s’ils nous réjouissent, ne sauraient cacher le fait qu’en 2015, la contribution du secteur au PIB de Maurice n’aurait été que de 5,6% (-0,2% par rapport à 2014) très loin des 20,4% de 2007. Il y a donc encore beaucoup d’efforts à faire de part et d’autre pour que le secteur soit non seulement profitable à tous mais aussi un modèle pour l’économie mauricienne. La classification des hôtels participe à ces efforts, même si elle est loin de faire l’unanimité sur les critères retenus. Mais cette volonté de mettre des normes doit évoluer en cascade afin que ceux qui sont dans les face-à-face quotidiens avec les voyageurs soient à même d’être de vrais ambassadeurs de l’île Maurice. La nécessité de former et d’encadrer les petits opérateurs est une condition sine qua non pour que la destination garde sa belle image attractive et que l’industrie touristique continue de prospérer. La Rédaction
CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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SOMMAIRE
CARNET 4-6
SHOPPING 18-20
CULTURE 8-11
- Goldfinger Jewels : Un catalogue de mariage sur mesure - Shakini Bikini propose des collections de luxe
- L’actualité et les brèves
LOISIRS 34-36
- Promenons-nous à Bras d’Eau - Le gratin du Rugby à Maurice - Le Padel Tennis bientôt à Maurice
PARCOURS CULTUREL 38
- L’Atelier de Jocelyn Thomasse - Interview de Laurent Voulzy et Alain Souchon - Ouverture de la Galerie Adamah Fine Arts
- Le Nord : Du Vert au bleu
AÉRIEN 12-15
TOURISME 22-31
- Interview de David Collard – Directeur Général d’Emotions - Alain St. Ange : « Notre succès en 2015 est l’ouverture aux petits Seychellois » - Cathyline Dairin responsable d’édition du Petit Futé Maurice - Interview de Richard Robert – Directeur Général de Mautourco
NOS AMBASSADEURS 42
- Mary Pierce : L’île Maurice, son coup de coeur
- Lufthansa veut rapprocher Maurice de l’Allemagne - Le corridor aérien Changi-Plaisance - Turkish Airlines à la conquête de Maurice
CÔTE NORD
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Fondé en 1991 par Claude Huc •
Editeur Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme Tamarin Tél/Fax : 483 5675 info@cotenordmag.com www.cotenordmag.com
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Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer T : 5 252 8631 E : beatrice.mayer@cotenordmag.com E : bmmayer@intnet.mu Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo T : 5 750 6044 E : production@cotenordmag.com Rédacteur en chef Ajai Daby - T : 5 933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com
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Responsable de la Communication Béatrice Mélotte - T : 5 497 6770 E : communication@cotenordmag.com Journalistes - Karine Raymond-Gloria - T : 5 499 3940 E : karine.raymond@cotenordmag.com - Jonathan Bouic - T : 5 948 0173 E : jonathan.bouic@cotenordmag.com Secrétariat et comptabilité Nadia de Robillard - T : 483 5675 E : secretariat@cotenordmag.com Impression : Cathay Printing Ltd.
SOMMAIRE
HÔTELLERIE 45-73
- Interview de Gregory de Clerck – Président de l’Ahrim - Entretien avec François Venin, Directeur Commercial du Groupe Beachcomber - Maritim : un quart de siècle déjà - Jean-Pierre Dalais : Redonner les couleurs de leader au groupe Sun - Mystik Life Style Hotel : Mystiquement vôtre - Dominique Dmytryszyn : L’hôtellerie par défi et passion - Questions à Gabriele Lombardo, Directeur Général du Shangri-La’s Le Touessrok - LUX* Resorts & Hotels : Un immense chantier s’ouvre - Westin lance un nouveau programme famille
BIEN-ÊTRE 80-85
GASTRONOMIE 86-109
- Ayu Spa : Pour une santé équilibrée - Sasha Group : Les soins oxygène en avant-garde des soins du corps
Festival Culinaire Bernard Loiseau Le Loft Parisien : Un bout de Paris Kishore Andhin : la rigueur incarnée Château Clinet au Château de Bel Ombre - Un chef, un menu : Willi Reinbacher - Kesar : une voluptueuse cuisine indienne
OCÉAN INDIEN 110-119 SEYCHELLES - The H Resort Beau Vallon Beach : le nouveau bijou de Mahé
MALDIVES - Plus de 7 000 étoiles de mer dévoreuses de coraux enlevées
LA REUNION - La Maison Morange » : l’étonnante histoire de la musique des îles
MADAGASCAR - Tsara Komba Lodge : fondez dans la nature et le luxe - L’île Sainte-Marie se prépare pour le 2e Festival des Baleines - Andilana Beach Resort plébiscité par TripAdivsor
GOLF 76-79
- Lémuria Golf Course : Le Golf des Dieux - AfrAsia Bank Mauritius Open : De grands noms confirmés - Christophe Callaou : Coup de foudre sur le green CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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CARNET
LA RÉUNION
« ARTISANAT DE LA RÉUNION » DISPONIBLE À L’AÉROPORT
RESTAURATION
CAFÉ LUX* S’INSTALLE À BAGATELLE Après le Trianon Shopping Park, Café LUX*, la franchise du groupe LUX* Resorts & Hotels s’est maintenant installée à Bagatelle dans un « open space » de 120 m2. Outre l’« Island Blend » et les cafés décaféinés, on y trouve quatre types de graines de café Premium en provenance de Colombie, d’Ethiopie, du Guatemala et du Salvador. Parmi les nouveautés, le « Iced Chai Latte » et l’« Oreo cookies Milkshake » mais aussi des cafés frappés tels que le « Cheesecake Frappé », et le « Salted Caramel & Peanut Butter ». Cinq variétés de thés (chauds et froids) venant de plusieurs pays ainsi que plusieurs thés glacés s’ajoutent à la liste. Des plats divers et variés seront aussi proposés comme le rouleau de printemps vietnamien au canard, le crabe doux enveloppé de papier de riz, le saumon fumé norvégien dans un bagel croustillant, et le gaspacho entre autres… Il y a aussi un choix en termes de restauration sur le pouce : sandwiches, salades, muffins, cookies, viennoiseries… « Nous avons souhaité nous installer à Bagatelle pour la même raison que nous nous sommes installés à Trianon : nous voulons être présents dans une artère très fréquentée avec des commerces pratiques au quotidien », a déclaré Paul Jones, CEO du groupe LUX* lors de l’inauguration officielle de l’enseigne le 18 décembre dernier. Pour sa part, Bernard Wan, directeur de Café LUX* Ltd, se dit satisfait du succès de la franchise Café LUX* à Maurice. « Je pense qu’on doit cette popularité à notre large gamme de produits tels que les cafés grands crus, les thés, les pâtisseries, les baguettes et sandwiches qui sont proposés mais aussi à la qualité du service et à notre personnel. L’enseigne Café LUX* est bien partie pour être une référence à Maurice. »
ECOLOGIE
NOUVELLE CERTIFICATION GREEN GLOBE POUR CONSTANCE HOTELS AND RESORTS Les établissements du groupe Constance Hotels and Resorts, à Maurice, aux Seychelles et aux Maldives ont reçu pour la deuxième année consécutive la certification Green Globe. Ce renouvellement vient récompenser les efforts continus effectués en 2015 dans les hôtels du groupe afin de les rendre plus écologiques. Certifiés pour la première fois en 2014, les hôtels du groupe dans ces destinations respectaient déjà 80% des critères applicables dépassant largement le minimum de 50% requis. Le groupe Constance Hotels and Resorts est le premier groupe hôtelier mauricien à avoir reçu la certification Green Globe. Jean Jacques Vallet, CEO du groupe Constance Hotels and Resorts s’est dit très fier « que nos hôtels aient reçu pour la deuxième fois la certification Green Globe. Chaque établissement a apporté sa contribution à la gestion durable dans des écosystèmes délicats. Cet accomplissement reflète l’apport et les actions collectives de nos équipes, clients, fournisseurs et des communautés au sein desquelles nous opérons. Nous nous efforçons constamment d’améliorer notre niveau de nos opérations afin de justifier cette certification et d’être en ligne avec la stratégie du groupe Constance Hotels and Resorts à l’égard de la gestion durable ». CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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Après trois ans de travaux, la boutique artisanale « Artisanat de La Réunion », à l’aéroport Roland-Garros, a été officiellement inaugurée en janvier dernier. Cet espace est destiné à la promotion et commercialisation des produits des artisans locaux, mais aussi de permettre à ceux qui visitent l’île de la Réunion de repartir avec des produits faits à la Réunion. D’une superficie de 40 m2, cette boutique est installée en zone d’embarquement. L’idée vient de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion qui souhaitait combler le manque de visibilité et d’espace de promotion de l’artisanat réunionnais à l’aérogare de Saint Denis. Un prolongement digital de la boutique est prévu au courant de l’année.
LA CLIENTÈLE CHINOISE UN ENJEU POUR LA DESTINATION RÉUNION L’Ile de la Réunion Tourisme a accueilli une première session orientée sur la clientèle chinoise. Destinée aux professionnels adhérents à la démarche de certification du CACI (Certificat d’Accueil des clientèles Chinoise et Indienne), de nombreux professionnels ont pu être orientés et aidés, afin de proposer un service de qualité adapté et spécifique à cette clientèle exigeante. Cette première session a permis de mettre en lumière et de faire connaître les attentes, les habitudes de voyage et les coutumes des touristes chinois. D’une part cette formation aura été l’occasion pour les professionnels locaux de commencer à s’initier à la culture chinoise et d’autre part, de pouvoir dispenser aux professionnels présents, quelques expressions et notions de vocabulaire, afin de garantir le meilleur accueil possible à ces futurs hôtes. Prochainement, se tiendra une nouvelle session sur la clientèle indienne.
CARNET
SANJIV RAMDANEE ET ARNAUD MARTIN AUX GOLDEN GLOBE AWARDS Sanjiv Ramdanee, le PDG de Maradiva Villas Resort & Spa a participé pour la cinquième fois à la cérémonie des Golden Globe Award. Cette fois, il était accompagné d’Arnaud Martin, le président de la MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority), qui a assisté pour la première fois à ce prestigieux événement du cinéma américain. Arnaud Martin a été interviewé en direct sur le célèbre tapis rouge. Il en a profité pour faire la promotion de l’île Maurice comme une destination glamour. De son côté, le PDG de Maradiva Villas Resort & Spa a poursuivi sa quête pour forger une collaboration à long terme entre Maradiva & Hollywood.
LE MARADIVA PROPOSE LE PIQUE-NIQUE DU ROI Le Maradiva Villas Resort and Spa propose depuis peu une expérience hors du commun : un pique-nique de 4 heures dans sa luxueuse Rolls Royce Phantom, une voiture conçue comme un « chefd’œuvre de simplicité, de dynamisme et de luxe ». La sortie, avec chauffeur évidemment, propose un voyage à travers les beaux paysages de l’île Maurice avant d’arriver à l’endroit rêvé pour un pique-nique parfait organisé et vous faire vous sentir comme des rois. Le majordome du Maradiva vous y attendra avec un chef personnel pour cuisiner le repas gourmand de l’occasion. La combinaison du voyage en Rolls et de l’exceptionnel service garantit de vous transporter dans un autre monde loin de la réalité quotidienne.
VERANDA RESORTS LANCE SON CATAMARAN « DEEP INTO THE BLUE » Veranda Resorts dispose désormais de son propre catamaran destiné à des escapades de qualité dans le lagon du nord pour sa clientèle mais aussi pour les Mauriciens. « Deep Into the Blue » est opérationnel depuis le mois de décembre. Doté de 22 places, le catamaran est composé d’un équipage de 3 skippers qui vous emmèneront dans des endroits uniques, avec une prestation qui permet de partir pour une balade d’une journée à la rencontre des plus beaux spots du lagon de Grand Gaube, un des plus grands de l’île ! Le catamaran Veranda Resorts prévoit aussi une escale sur le splendide îlot Bernaches. « Deep Into the Blue » est aussi disponible à la location individuelle : idéal pour les couples qui souhaitent profiter d’une journée en amoureux et d’une ambiance plus intime. Ils peuvent même opter pour un service de majordome privé ! Possibilité aussi de profiter du coucher du soleil en tête-à-tête avec grillades de langoustes…
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Peinture
L’Atelier de Jocelyn Thomasse C’est haut perché dans le village de Cascavelle, avec une vue sur l’océan et faisant dos à la montagne du Rempart, que Jocelyn Thomasse a construit son atelier qui l’aide à extirper son talent artistique, faire travailler son imagination et laisser voguer son inspiration.
il de l’enseignement ? Le protagoniste est catégorique. « Je suis mauvais pédagogue et je préfère ne pas m’y frotter », lance-t-il avec humour. Bien que connu comme aquarelliste, Jocelyn Thomasse est un peintre complet. Il maîtrise aussi l’huile, une technique qu’il affectionne plus particulièrement. La peinture fait partie de sa vie depuis l’âge de 12 ans. Cet ancien élève de Serge Constantin a exposé ses œuvres à de nombreuses reprises avec entre autres, de nombreuses toiles consacrées au port. Il s’inspire des natures mortes, de scènes de vie, de paysages, mais aussi de ses nombreux voyages pour réaliser ses tableaux. « Il m’arrive de me réveiller en plein milieu de la nuit et de griffonner des idées sur une feuille. Je réfléchis constamment… », confie Jocelyn. L’homme est rempli d’humour, méticuleux, perfectionniste mais avant tout passionné. Ces traits de caractère se lisent à travers ses travaux. « Je suis aussi très critique de mon propre travail. Il m’arrive très souvent de repeindre sur mes tableaux d’il y a quelques années.» Inspiré du mouvement expressionniste abstrait, Jocelyn Thomasse veut, à travers ses peintures, éveiller l’œil critique. Outre les grands peintres, il dit étudier les travaux de Theophilus Brown, Milton Avery, Richard Diebenkorn entre autres. Contact L’Atelier : 5 250 6502
Entre pinceaux, palettes, tableaux et bouquins, Jocelyn Thomasse nous attend. Cet ancien employé de banque a choisi de vivre une belle retraite en s’offrant un espace entièrement dédié à la peinture. Ce lieu s’appelle simplement L’Atelier, et se trouve dans les hauteurs du village de Cascavelle. L’artiste y peint depuis 2008. « Lorsque j’ai pris ma retraite, je me suis dit que c’était le bon moment de vivre professionnellement de ma passion. » Si l’idée d’origine était de partager sa passion aux touristes, l’artiste qui aime quelques fois la solitude, a vite changé d’avis. L’Atelier reflète bien l’image que l’on se fait des ateliers d’artistes. Les murs sont tapissés de ses œuvres et on retrouve sur les tables une panoplie de matériels de peinture. Le lieu est inspirant. Jocelyn Thomasse s’y déplace quotidiennement et peint de 10 heures à 16 h 30 et même plus si l’inspiration l’emporte sur l’heure tardive. Il y accueille de temps à autre ses amis artistes qui viennent parler d’art ou tout simplement travailler ensemble. Les curieux et désireux de découvrir l’univers de l’artiste y sont aussi les bienvenus. Qu’en est-
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Livre
Les Contes de Morne plage en BD
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ne dizaine d’auteurs mauriciens et malgaches adaptent des contes du célèbre écrivain mauricien Malcolm de Chazal, décédé en 1981. Dans une atmosphère onirique où la magie l’emporte sur le réel, chaque histoire nous emporte d’un bout à l’autre de l’île au pays des contes. Premier album collectif d’auteurs de l’océan Indien à être publié en Europe, Les contes de Morne plage plonge le lecteur dans un 9e art francophone original qui mérite vraiment d’être découvert. Malcolm de Chazal en bande dessinée est un projet commencé en 2014 par la Fondation Malcolm de Chazal et a rassemblé des bédéistes et scénaristes comme Stanley Harmon, Munnavvar Namdarkhan, Thierry Permal, William Rasonaivo alias Pov, Evan Sohun, Umar Timol, Eric Andriantsialonina alias Dwa, Tojo Fanday, Njaranirina Lova Ratianalison alias Fara-haingo et les français Christophe Cassiau-Haurie, Elanni et Djai. La réalisation de l’ensemble des planches a été financée par la Fondation Malcolm de Chazal. La conception et le suivi éditorial sont signés Christophe Cassiau-Haurie et Robert Furlong. La direction et le contrôle technique sont d’Hobopok. La bande dessinée d’après l’oeuvre de Malcolm de Cazal « Les Contes de Morne Plage » est aussi disponible en Europe.
Exposition
Carte Blanche de Jérôme Zonder
L
’art contemporain a une nouvelle fois élu domicile le temps d’une exposition à l’Institut Français de Maurice. Carte Blanche est le fruit de Jérôme Zonder, en résidence à Maurice depuis le 7 décembre. Artiste français de renommée internationale, il s’est imprégné de Maurice pour faire éclore cette expo qui était visible du 27 janvier au 13 février. Carte Blanche vient dépeindre le portrait social postcolonial de Maurice. L’artiste s’est inspiré de l’histoire des travailleurs engagés, des ouvriers indiens et de la thématique de la violence. Ses dessins sont essentiellement réalisés à la mine de plomb et au fusain. Jérôme Zonder est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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Interview de Laurent Voulzy et Alain Souchon
« Nous sommes différents mais complémentaires » 40 années d’amitié les unissent. Laurent Voulzy et Alain Souchon incarnent depuis toujours une certaine idée de ce que peut être la pop française. Ce duo fusionnel a attendu quatre décennies avant de sortir un album en commun et faire ensemble une tournée qui les a menés à l’île Maurice où ils se sont produits à l’occasion d’un unique concert. C’est à l’hôtel Le Paradis que les deux acolytes sont revenus, le temps d’une interview à deux voix, sur leur carrière, leur amitié et surtout sur cet album qui les a rassemblés. Il nous semble que ce n’est pas votre première visite à Maurice. Ce n’est pas si mal de finir la première partie de votre tournée ici. Laurent Voulzy – C’est ma deuxième visite à l’île Maurice. Je pense que c’est la deuxième ou la troisième fois pour Alain. Votre île est envoûtante et me rappelle mon île, la Guadeloupe. On y retrouve un peuple aux couleurs de peau allant du pâle au foncé, un arc-enciel de couleurs, une gentillesse… Le créole mauricien se rapproche de celui de mon île. Cela me fait particulièrement quelque chose de me retrouver ici. Alain Souchon – On s’y sent bien. On est au paradis. Après un an de tournée on termine sur une bonne note. Je dirais que nous avons de la chance d’être à l’île Maurice.
musicale qui m’est nécessaire. J’ai besoin de son talent et c’est ce qui crée ce lien unique entre nous. On s’apporte chacun quelque chose. Je lui parlais des grands noms de la chanson française alors que lui était plus branché musique anglo-saxonne. Vous êtes amis et travaillez ensemble depuis 40 ans. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de travailler sur un album en commun et comment cela s’est-il fait ? Laurent Voulzy – Nous avons écrit une chanson pour nous dans les années 80. On en a fait une maquette mais on s’est arrêté là. Petit à petit, l’envie de faire un disque à deux a germé. On aime écrire l’un pour l’autre et chanter ensemble. D’ailleurs le public a toujours été fasciné par notre complicité. Il nous voyait toujours ensemble. Je me retrouvais souvent sur scène lors des concerts d’Alain et nous chantions ensemble. C’était aussi le cas pour lui. Je pense que nous étions prêts à nous lancer. Nous avons dû attendre 2013 pour vraiment bosser dessus. Alain Souchon – Nous nous sommes déconnectés du monde. Nous avons parlé de tout : de politique, de société, de notre vie, notre enfance, de l’amour et de tout ce qui nous entoure. Il était difficile de trouver le juste milieu car nous sommes différents, avons des attirances musicales très différentes. Il a fallu coupler les deux univers, plaire à l’un sans déplaire à l’autre. C’est très difficile de faire des chansons pour deux personnalités très différentes. Nous n’avons pas les mêmes visions de la vie. Laurent Voulzy – Des fois je n’étais pas d’accord sur le texte et Alain devait trouver le juste milieu.
Cela fait 40 ans que vous êtes amis. Parlez-nous de cette amitié ? Laurent Voulzy – On s’est rencontré par hasard. Sa simplicité m’a tout de suite plu. Puis j’ai été bluffé avec sa façon d’écrire. Il y a beaucoup de choses qui nous rapprochaient tandis que d’autres nous rappelaient que nous étions différents. C’est peut-être ça qui nous attire l’un vers l’autre. On a fait une première chanson ensemble, J’ai 10 ans, qui a été numéro un. Puis une autre, Bidon, et elle est encore numéro un. Alain écrit un texte pour moi, cela donne Rockcollection et c’est mon premier succès. On s’est rendu compte que nous étions complémentaires. Chacun apportait à l’autre ce qui lui manquait. De là est née une réelle complicité, bien plus qu’une amitié… Comment avez-vous l’impression de vous compléter ? Laurent Voulzy – Je suis toujours émerveillé de travailler avec Alain. Certes nous avons fait des tubes seuls, mais quand Alain et moi travaillons ensemble, il se passe quelque chose de différent. Alain Souchon – Je dois avouer que ma vie a changé depuis que je travaille avec Laurent. Grâce à lui j’ai une vie agréable, une sécurité
Quelle est la recette de ce duo magique ? Alain Souchon – C’est le hasard. Je pense qu’il faut être très différent. Il est plus musical que moi, et poète aussi. Laurent Voulzy – La façon dont Alain écrit reste un mystère pour moi. L’un fascine l’autre et vice-versa.
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Adamah Fine Arts
Une galerie d’art d’envergure internationale à Maurice
Yves Cass
François Van den Berghe
Marina Latta
Mylène Mai dans son atelier
Ouverte à Maurice depuis quelques mois, la Galerie Adamah Fine Arts a un concept : n’exposer que des artistes de renommée mondiale. La galerie propose déjà les œuvres de cinq artistes internationalement connus.
pas uniquement réservées aux connaisseurs ou collectionneurs. Pour Serge Patetta, « l’art, c’est avant tout une affaire d’émotion. Ce qui doit pousser une personne à acheter une pièce, c’est le ressenti qu’elle éprouve en l’admirant, en touchant les sculptures et les bronzes, point n’est besoin d’avoir une « culture ou une connaissance artistique particulière ». Fort de son succès initial, Serge Patetta ne compte pas s’arrêter là. Parmi ses projets futurs, notons l’ouverture d’une autre galerie Adamah plus en ville et une grande exposition dans quelques mois avec l’ajout d’autres noms prestigieux à la liste d’artistes actuels. Les amateurs d’art peuvent s’inscrire à la Newsletter de la Galerie Adamah pour recevoir toutes les informations sur les œuvres et sur les artistes exposés. Il suffit d’envoyer un mail à l’adresse : adamahfinearts@gmail.com ADAMAH FINE ARTS Anahita, Beau champ Tel 230 4022364
« Mon objectif n’est pas d’exposer des artistes locaux, bien souvent d’ailleurs de grande qualité, mais déjà formidablement représentés dans les différentes galeries que compte l’île Maurice. Par contre, nous pouvions noter un manque en ce qui concernait les artistes internationaux. ». Déjà propriétaire dans le passé d’une galerie d’art à Monaco, Serge Patetta décide alors avec deux partenaires de reproduire sur Maurice, le succès de sa galerie Monégasque. Il ouvre la Galerie Adamah Fine Arts International, nichée au cœur du domaine d’Anahita. Les œuvres exposées, réalisées actuellement par cinq artistes de renommée mondiale, – Yves Cass, Mylène Mai, Marie Marziac, François Van den Berghe et Marina Latta –, ont déjà énormément de succès. Les œuvres d’Adamah Fine Arts ne sont
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AÉRIEN
Reprise des vols
Lufthansa veut rapprocher Maurice de l’Allemagne
Absent de l’espace aérien mauricien depuis plus d’un quart de siècle, Lufthansa a signé son retour de belle manière. Son arrivée le 11 décembre avait été précédée de celle d’une de ses filiales, Austrian Airlines en octobre dernier. Désormais, avec des vols directs entre Frankfurt et Maurice, Lufthansa vient concurrencer Condor, la seule compagnie aérienne offrant des vols directs entre l’Allemagne et l’île Maurice. Un retour qui répond à une demande existante explique le Dr André Schulz, General Manager Southern Africa de Lufthansa, qui était à bord du vol inaugural. « Les réservations sont très positives, d’ailleurs il n’y avait qu’une trentaine de sièges vides sur le vol inaugural. Les touristes allemands sont friands de destinations proposant des expériences uniques et l’île Maurice en fait partie », ajoute le Dr Schulz. Lufthansa veut ainsi miser sur des destinations de loisirs qui incitent tout autant au rêve. Pour les couples Berger et Wiener, des habitués de l’île Maurice, choisir Lufthansa est une question de fidélité et pour eux une raison de plus de venir passer des vacances sur l’île. Selon la DRV (Fédération allemande des voyages) le nombre de touristes allemands ne cesse d’augmenter et a franchi le cap des 70 millions en 2014. La clientèle allemande occupe la sixième place du podium des arrivées à l’île Maurice. L’introduction de ces deux vols hebdomadaires ne sera que bénéfique pour la destination mauricienne
Le Dr André Schulz (au centre) aux côtés de Donald Payen (à gauche) et Ramesh Bhoyroo.
sur le marché allemand. L’île Maurice a accueilli, de janvier 2015 à décembre 2015, 75 272 touristes allemands contre 62 231 pour 2014, une croissance de 21%, soit la croissance la plus forte du marché européen. Le groupe Lufthansa introduira d’ici le mois de mai un vol direct entre Cologne et Maurice à bord d’Eurowings, le low cost du groupe. Malgré la concurrence, le groupe allemand espère se différencier à travers le confort et le service.
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AÉRIEN
Corridor Changi-Plaisance
Le projet présenté aux opérateurs touristiques à Maurice
L
e projet de corridor aérien entre les aéroports de Changi et de Plaisance sur lequel le gouvernement mauricien compte énormément pour dynamiser le tourisme asiatique et aussi l’économie mauricienne prend de la vitesse. Le 11 mars prochain aura lieu le premier vol dans le cadre de ce projet. En amont de cet événement le projet a été présenté aux partenaires de l’industrie du voyage et à la presse à Port-Louis à la mi-janvier. Il faut croire que le projet intéresse aussi les îles Vanille puisque la presse réunionnaise et malgache était aussi présente. La délégation singapourienne dirigée par M. Peh Ke-Wei était composée de Mlle Louisa Soon, Manager Passenger Development, de M. Pang Yee Huat, Manager Airline Development et de Mlle Linda Yang, Senior Associate Airline Development de la même compagnie. Mlle Aline Hage, Manager du Singapore Tourism Board (STB) pour le moyen orient et l’Afrique a également rejoint cette délégation en provenance de Dubaï. Plusieurs rencontres avec de hauts représentants du Bureau du Premier ministre, des membres de la direction d’Air Mauritius, de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) et de la Mauritius Association of IATA Travel Agents (MAITA) ont eu lieu avant l’atelier avec la presse et les agences de voyages. L’assistance a pu découvrir l’apport de Maurice à travers les connexions
existantes et futures (dont Maputo et Dar-es-Salam) en Afrique ainsi que l’impressionnant réseau de Changi, désigné six fois meilleur aéroport du monde par Skytrax dont en 2015. La création de ce corridor reliera 250 villes, a indiqué Georges Chung, conseiller au Bureau du Premier ministre. Par ailleurs, l’offre touristique de Singapour avec ses nouveautés permanentes et celle de Changi ont aussi été présentées par l’office du Tourisme de Singapour et les responsables de l’aéroport singapourien. « Nous nous réjouissons de ce partenariat et nous sommes confiants du succès de nos initiatives d’autant plus que nous avons le soutien des autorités, d’Air Mauritius, de la Singapore Tourism Board et de l’ensemble des partenaires », a déclaré Peh Ke-Wei. De son côté, le Dr Arjoon Suddhoo, le président du conseil d’administration d’Air Mauritius a rappelé que « ce projet d’Air Corridor s’insère dans le cadre de la stratégie de transformer Maurice en un véritable hub dans la région ». Pour rappel, un accord avait été signé en octobre 2015 entre Air Mauritius et l’aéroport de Changi, portant sur la création d’un ‘Air Corridor’ visant à développer le trafic entre notre région et l’Asie tout en renforçant les dessertes à travers les hubs de Singapour et de Maurice.
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AÉRIEN
Après 282 destinations
Turkish Airlines à la conquête de Maurice
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epuis le 15 décembre, Maurice est desservie par une des plus grandes compagnies aériennes mondiale : Turkish Airlines, membre de Star Alliance, qui dessert déjà 282 destinations dans le monde, soit le plus grand nombre actuel. L’arrivée de la compagnie aérienne turque offre à la destination mauricienne les portes d’un marché à fort potentiel. Turkish Airlines veut se différencier par la qualité de son service légendaire, assure le Chief Marketing Officer de Turkish Airlines, Ahmet Olmustur, qui avait fait le déplacement à Maurice pour ce vol inaugural. « Un service de qualité supérieure est la marque distinctive de Turkish Airlines. Nous offrons à nos passagers les meilleurs exemples de l’hospitalité turque. Nous plaçons la barre toujours plus haut ». Une ambition récompensée lors du Skytrax World Airline Awards de 2015 quand la compagnie turque a été élue « Best Airline in Europe », « Best Airline in Southern Europe », « World’s Best Business Class Airline Lounge », et « World’s Best Business Class Lounge Dining ». Turkish Airlines ne compte pas en rester là. « Nous voulons faire d’Istanbul le hub numéro un au monde. La Turquie a toujours été, dans le passé, un pont reliant l’Est et l’Ouest. Nous avons décidé durant ces 10 dernières années que nous devions avant tout connecter ce pays au reste du monde. L’arrivée prochaine d’un autre aéroport pouvant accueillir une très grande capacité de passagers ne fera que positionner la Turquie comme un hub », explique Ahmet Olmustur.
Ahmet Olmustur, Chief Marketing Officer de Turkish Airlines (au centre) entouré de l’équipe de Turkish Airlines et d’Arnaud Martin, CEO de la (MTPA) et Roshan Seetohul, Chairman d’AML
Proposer des vols sur l’île Maurice et Madagascar entre dans cette stratégie de Turkish Airlines. Après avoir démarré ses opérations avec trois vols par semaine entre Istanbul et les aéroports Sir Seewoosagur Ramgoolam et Antananarivo-Ivato, la compagnie turque propose désormais quatre vols hebdomadaires car « la destination mauricienne est très réputée en Turquie et nous sommes confrontés à une forte demande. » Pour Turkish Airlines, l’Afrique est un continent prometteur, et « nous envisageons d’augmenter nos vols sur le continent noir », explique Ahmet Olmustur.
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AÉRIEN
AIR FRANCE DIT ADIEU AU BOEING 747-400
CROISSANCE DES ARRIVÉES
L’ACCÈS AÉRIEN N’EXPLIQUE PAS TOUT 2015 a été une année positive pour le tourisme à Maurice. Les chiffres parlent d’eux-mêmes avec 1 151 723 arrivées touristiques en 2015 comparativement à 1 038 968 en 2014. Rien que pour le mois de décembre 2015 le nombre de visiteurs s’élevait à 132 735 contre 120 784 pour le mois correspondant de 2014. Au vu des arrivées pour le mois de janvier 2016, soit 118,551 contre 103,606 pour janvier 2015, l’année 2016 devrait être prometteuse pour le secteur touristique. Avec l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes comme Lufthansa, Austrian Airlines ou Turkish Airlines, l’aérien ne devrait plus poser problème aux hôteliers. Toutefois, se basant sur les 18 000 touristes supplémentaires de Shanghai et Beijing, 16 000 de La Réunion, 9 000 de France et 8 000 d’Afrique du Sud qui ont utilisé des connexions aériennes existant déjà, le ministre du tourisme, Xavier Luc Duval, a affirmé que cette augmentation n’est pas uniquement liée à l’espace aérien. « On a eu une grosse augmentation sans nécessairement toucher à l’accès aérien », devait-il déclarer lors de la cérémonie pour l’octroi de certification étoilée aux établissements hôteliers. Une chose est sûre, l’île Maurice suit la tendance mondiale. Les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 4,4% en 2015 pour atteindre un total de 1 milliard 181 millions d’arrivées, d’après le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial. Par rapport à 2014, les touristes ont été environ 50 millions de plus à se rendre dans des destinations internationales à travers le monde l’an dernier. Mais quelles sont les principales raisons de cette augmentation ? Le produit est un des premiers facteurs qui influence le client. Il est indéniable que l’amélioration des produits hôteliers mauriciens a contribué à la demande. Le ministre du Tourisme en est conscient et a lancé un appel aux hôteliers afin que la qualité et l’innovation soient au centre de leurs intérêts. Il y a eu une demande accrue du produit mauricien, estime Xavier Luc Duval. « Lufthansa et Austrian Airlines avaient déjà un droit d’atterrissage depuis longtemps mais ils s’intéressent maintenant à la destination mauricienne car il existe une réelle demande de la clientèle allemande, autrichienne et des pays nordiques », devait-il souligner. La sécurité n’est pas en reste d’où l’annonce de deux « free boat zone » additionnels, après celui de Pereybère, en l’occurrence à Mont Choisy et à Flic en Flac. Cette hausse peut aussi être attribuée à la synergie qui existe au niveau de l’industrie touristique mauricienne, aux campagnes de diversification du marché touristique et de l’offre.
Le dernier Boeing 747-400 de la compagnie aérienne Air France a tiré sa révérence le 11 janvier dernier. Il a effectué son ultime vol commercial entre Mexico et Paris, et a été accueilli en grande pompe sur les pistes de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Air France a également organisé deux vols hommage au Boeing 747 autour de la France et de ses sites emblématiques à bord des deux derniers appareils de la compagnie. Les avions ont survolé la Bourgogne, les Alpes, la Provence, l’Aquitaine, la Bretagne et la Normandie, avec déjeuner business et champagne pour tous et conférence « pendant le survol de la France, de ses terroirs, de son histoire et de ses lieux emblématiques », avant de revenir vers l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, où les clients ont été invités à découvrir les ateliers de la maintenance aéronautique de la compagnie et à partager un dernier verre au pied de l’appareil. Plus de 45 ans après la première liaison entre Paris et New York assurée le 3 juin 1970, Air France salue avec émotion le départ de cet appareil mythique. Des trois 747 qui lui restaient, un va être remis à la société de leasing qui en est propriétaire, un deuxième a trouvé preneur, et le dernier sera démantelé pour récupérer des pièces détachées.
AIR SEYCHELLES PROPOSE BEIJING EN VOL DIRECT Afin de booster le marché chinois et d’attirer des marchés de niche comme la Corée du sud, le Japon et Taïwan, Air Seychelles propose désormais des vols directs entre Mahé et Beijing. Le vol inaugural a foulé le sol seychellois le 3 février dernier avec à son bord 208 passagers. Ces derniers ont été accueillis par une délégation d’Air Seychelles et le Ministre du tourisme et de la culture, Alain St. Ange. La Chine est le sixième plus gros marché touristique pour les Seychelles, avec 14 000 visiteurs.
EMIRATES
PLAN DE RETRAITE D’AVIONS ET RENOUVELLEMENT DE FLOTTE EN 2016 La compagnie Emirates a annoncé un impressionnant plan de renouvellement de sa flotte pour 2016 accompagné d’une mise à la retraire de pas moins de 26 appareils dont 12 A330-300, 4 A340-300, A340-500 1, 6 Boeing 777-200ER, 2 Boeing 777-300 et Boeing 1 777-300ER. L'âge moyen des avions choisis pour être mis hors circuit sera de 15,7 ans, bien en dessous de l’âge moyen de la retraite de l’industrie qui est de 25 ans. En outre, 13 autres appareils seront retirés en 2017 et 13 autres en 2018. Pour rééquilibrer sa flotte, Emirates prendra livraison de 36 nouveaux avions en 2016, dont 20 A380 et 16 Boeing 777-300ER. Ces deux types d’aéronefs sont reconnus parmi les avions commerciaux les plus efficaces et silencieux disponibles, émettant en moyenne 12º% de dioxyde de carbone de moins que les avions qui partent à la retraite. Ce changement rabaissera à la fin de 2016 l’âge moyen des avions d’Emirates à 5,6 années très loin de la moyenne mondiale qui est autour de 10 ans. Actuellement, le nombre total d’avions de la flotte Emirates se situe à 244 appareils. En 2015, la compagnie aérienne a reçu 26 nouveaux avions, dont 15 A380, 10 Boeing 777-300ER et 1 Boeing 777 Freighter. La compagnie aérienne a 262 avions supplémentaires sur commande, d’une valeur plus de 120 milliards $ US au prix catalogue. Son carnet de commandes comprend 71 Airbus A380, 42 Boeing 777-300ER, Boeing 115 et 35 Boeing 777-9Xs 777-8Xs. CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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SHOPPING
Goldfinger Jewels
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Un catalogue de mariage sur mesure
a réputation de Maurice comme une destination pour se marier n’est plus à faire. Régulièrement élue Meilleure destination lune de miel par le World Tourism Award, Maurice est le « paradis » où de nombreux couples tant d’Europe, d’Inde, d’Afrique du Sud ou de Chine voudraient se passer la fameuse bague au doigt pour sceller leur union. Et si ces fameux anneaux étaient fabriqués dans ce même paradis, nul doute que le symbolisme de l’amour éternel serait renforcé. Une entreprise offre cette possibilité de participer à la conception et à la réalisation des alliances de mariage : Goldfinger Jewels. « C’est un service taillé sur mesure pour répondre aux besoins des touristes qui viennent se marier à Maurice. Il peut aussi être étendu aux Mauriciens, surtout pour les jeunes qui n’ont pas nécessairement comme leurs aînés, un bijoutier traditionnel. On donne la chance et l’opportunité aux nouveaux mariés de participer à la conception et la réalisation de leurs bagues et même de filmer cette réalisation qui pourra être insérée sur le film du mariage », explique Kailash Ramkhalawon, le directeur de Goldfinger Jewels. « Il faut nous prévenir une journée à l’avance. Le lendemain on travaille avec le couple et c’est prêt dans l’après-midi ou au maximum 48 heures selon la complexité du bijou ». Les futurs mariés ont effectivement l’occasion de concevoir avec les spécialistes de Goldfinger Jewels à Pointe aux Canonniers, les bagues dont ils rêvent et qui
représenteront au mieux leur union. Le choix est vaste : de l’alliance en forme de jonc aux plus modernes avec des anneaux entrelacés, l’alliance ciselée, striée ou sertie de pierres en passant par le demi-jonc, le jonc parisien ou ruban confort. Le couple participe aussi à la réalisation s’il le souhaite. Il peut aussi faire filmer cette étape importante de leur union et l’insérer dans leur film de mariage. Goldfinger Jewels offre aussi un véritable catalogue de mariage à travers tous les accessoires qui entrent dans la cérémonie du mariage. Ceux-ci sont personnalisés selon la demande du client. Ainsi pour l’art de la table, sont proposés marque table, ronds de serviette, bougeoirs, agitateurs de cocktail, gravures d’argenterie, bouchons de vin. Pour les cadeaux : pendentifs (avec ou sans gravure), boutons de manchette (avec ou sans gravure), petite boîte ronde (avec ou sans gravure/miroir), support de flûtes à champagne en cœur (avec coupes et possibilité de graver). Bref, tout pour que ce moment unique et inoubliable soit vraiment le plus beau. Goldfinger Jewels Pointe aux Canonniers +230 269 0956/ 1525 Fax 230 263 7476 sales@goldfingerjewels.com
Un couple participant à la réalisation de leurs bagues de mariage
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SHOPPING
Qualité allemande et grandes tailles
Shakini Bikini propose des collections de luxe
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e maillot de bain est aujourd’hui le vêtement incontournable des femmes pour des vacances au soleil. Si vous êtes concernées par la tendance et le confort, il faut impérativement opter pour un maillot de bain d’excellente qualité. Si vous êtes aussi à la recherche de grandes tailles, une seule boutique peut vous satisfaire : Shakini Bikini. Les collections 2016 de marques renommées, Opera et Sunflair, de qualité allemande sont exclusivement chez Shakini Bikini. Shakini. Le nom fait penser à une contraction de Shakira et de bikini. Et c’est bien l’origine de cette appellation, assure Karl-Heinz Koehler, le propriétaire, qui avait été séduit par sa chanson « Hips can’t lie ». Établie à Maurice depuis 2007, la boutique Shakini Bikini se trouve au Dodo Square, à Grand Baie (devant le restaurant chinois Authentique) et aussi au Grand Baie Store Plaza. Impossible de le manquer, c’est le seul magasin de luxe à la décoration éloquente. Karl-Heinz Koehler, ingénieur de formation, s’est assuré personnellement de toute la décoration intérieure faite avec goût et raffinement. Une sobriété qui met en valeur
les maillots de bain présentés en boutique. Si le magasin est loin d’être surchargé, le choix est immense. « Nous sommes sans doute la meilleure boutique de maillots dans l’hémisphère sud avec un stock constant de 3 000 pièces pour des tailles allant du 34 au 58 avec des bonnets de A à H », assure Karl-Heinz. L’exclusivité de Shakini Bikini c’est de pouvoir satisfaire toutes les femmes sans exception, que ce soit au niveau de la taille ou du modèle. « Nous avons toujours voulu
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satisfaire les femmes avec des vraies courbes, pas des mannequins maigrichons ». Tous les maillots sont fabriqués en Allemagne avec des exigences de qualité irréprochables. Les nouvelles collections sont déjà en magasin depuis le mois de décembre. Les maillots proposés par Shakini Bikini, ont été conçus afin de vous permettre de les porter comme une seconde peau. Les tissus utilisés sont de premier choix avec des designs exclusifs et originaux. Ces maillots de luxe vous assurent un maximum de confort et d’élégance sur la plage ou au bord de la piscine. L’objectif de Shakini Bikini étant d’offrir à la femme une pièce de beauté unique qui met davantage en valeur son corps. SHAKINI BIKINI Dodo Square 1 Grand Baie Store Plaza Grand Baie Tel : +230 263 5827, +230 263 1444 www.shakini.mu bikini@shakini.mu facebook.com/shakini.bikini
Quatre ans d’existence
EMOTIONS veut changer l’image traditionnelle du réceptif EMOTIONS fêtera ses quatre ans cette année. Ce réceptif, dirigé de main de maître par David Collard, a pu se faire une place dans ce milieu très compétitif. Son but : faire la différence. Avec un service de conciergerie, des expériences atypiques créées selon la demande du client, une équipe dévouée qui maîtrise des marchés de niche, EMOTIONS propose une approche différente de la destination mauricienne.
TOURISME
La destination mauricienne compte énormément de réceptifs et la concurrence est rude. Pourtant il y a 4 ans cela ne vous a pas découragé à créer EMOTIONS. Qu’est-ce qui explique cette détermination ? Je dois avouer qu’il y avait une appréhension au départ. À l’époque, je venais de quitter le poste que j’occupais au sein d’un réceptif possédant une grande structure. Après de longues années passées dans ce milieu, je voulais modifier l’approche du réceptif. De là, j’ai fait un exercice de réflexion. Grâce aux différents partenaires, EMOTIONS a vu le jour en 2012 avec pour but de changer l’image traditionnelle du réceptif qui n’est pas qu’un simple transporteur. Il est celui qui permet de vivre des expériences de la destination. Nous gérons 12 000 clients par an et nous ne cherchons pas à brasser plus large car nous sommes sur du sur-mesure avec une approche très différente.
cousues main. Ils veulent être imprégnés de la culture mauricienne et vraiment vivre une expérience unique. Vous nous parlez d’expériences de l’île Maurice. De quoi s’agit-il ? La clientèle haut de gamme est blasée et recherche des choses simples qui n’ont pas de prix. Nous n’avons pas affaire à des clients qui recherchent des vacances balnéaires, dans ce cas ils se rendraient aux Seychelles ou aux Maldives. Nous ne proposons pas d’activités figées où le client suit un calendrier. On s’adapte aux clients. On propose des circuits atypiques, comme la rencontre avec la population en s’attardant chez un marchand ambulant, un artisan, dans un village authentique où on goûterait aux sept curry proposés par l’habitant qui en même temps expliquerait la signification de ce repas. On peut aussi organiser une pêche traditionnelle avec le pêcheur du coin.
Quelles sont les expériences que vous proposez ? Nous proposons la découverte de l’âme de l’île, loin des clichés. Je suis convaincu que les TO ont besoin d’un nouveau souffle et c’est le rôle du réceptif d’offrir des découvertes différentes. L’île Maurice accueille beaucoup de « repeaters » qui maîtrisent déjà la destination, il nous faut leur donner envie d’y revenir. Nous avons ainsi développé un concept autour des cinq sens tout en s’appuyant sur une question élémentaire. Que retenez-vous lorsque vous visitez un pays ? D’abord il y a l’accueil, l’authenticité de la population, la cuisine et surtout les parfums. EMOTIONS propose des découvertes autour de ces thèmes.
Comment voyez-vous l’évolution de l’image de la destination ? La destination a évolué car elle attire aujourd’hui une clientèle très diversifiée. C’est notre point fort contrairement aux autres îles de l’océan Indien. Maurice est une destination complète (golf, plage, mariage, sport et nature, spa, culturel). EMOTIONS accueille énormément de couples qui viennent se marier à Maurice, je pense là aux Tchèques. L’île Maurice arrive toujours à insuffler le rêve paradisiaque. Il y a un bel effort qui a été fait pour mettre en avant le côté vert de l’île à travers des activités.
L’île Maurice attire de plus en plus de touristes venant des marchés auxquels nous n’avons pas été habitués. Comment faites-vous pour vous adapter à ces nouvelles demandes ? Dès le départ, EMOTIONS a voulu développer des marchés atypiques. Pour le faire, nous nous sommes appuyés sur une équipe experte de ces destinations. Nous avons une clientèle qui nous vient de la Russie, de l’Europe de l’Est, de la République Tchèque, de l’Ukraine, de la Hongrie, d’Afrique, de la Corée et de Malte. Certes notre clientèle principale reste les Français, mais elle est très diversifiée. Nous avons la chance d’avoir des personnes parlant différentes langues. Il faut noter que nous avons trois bureaux de représentation à l’étranger : en France, en Angleterre et en Ukraine. Nos représentants maîtrisent ces marchés et connaissent la demande de la clientèle. Je dois avouer que cela fait toute la différence auprès du client. Parfois, ils sont étonnés de voir un Mauricien parler le russe. Cela les rassure. D’autres sont très exigeants et recherchent des prestations
Vous avez été un des premiers réceptifs à croire dans un service de conciergerie au cœur d’un réceptif. Est-ce un service qui séduit ? Ce service de conciergerie répond à l’intérêt que porte la clientèle à la destination. Lorsque nous l’avons lancé, certains ne comprenaient pas son rôle au sein d’un réceptif. Aujourd’hui je dois dire que le service de conciergerie fait toute la différence. L’aide des hôteliers a été très importante. Que pensez-vous de l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes ? Je trouve cela important car elle aide à diversifier notre clientèle. 2015 a été une année très dynamique pour le tourisme à Maurice, j’espère tout simplement qu’on puisse continuer à surfer sur cette vague. Toutefois, je suis d’avis qu’il ne faut pas aller dans le tourisme de masse car il en va de l’image de la destination.
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TOURISME
Alain St. Ange, Ministre du Tourisme et de la Culture des Seychelles
« Notre succès en 2015 est l’ouverture aux petits Seychellois » De passage à Maurice pour la première réunion de l’association des îles Vanille, Alain St. Ange, ministre du Tourisme et de la Culture des Seychelles, a bien voulu nous accorder un entretien pour faire le point sur le tourisme aux Seychelles et dans la région. Avec sa volubilité habituelle, il parle de l’ouverture du tourisme à la population dans l’archipel et du positionnement accru du label Îles Vanille.
et le nombre de touristes est donc trois fois supérieur. Ce qui est immense pour un petit pays comme les Seychelles. Le grand succès des Seychelles a été l’ouverture pour accommoder les petits Seychellois qui sont devenus aujourd’hui des « petits business men » dans le tourisme avec par exemple des petits hôtels de deux, quatre ou six chambres. On a eu 156 nouveaux enregistrements l’année dernière. Et ces petits Seychellois défendent aussi bien le tourisme que le ministère. C’est tout le pays qui se sent concerné et défend ce secteur. Sans compter les autres petits commerces et entreprises qui vivent du tourisme. S’il est vrai que les grands hôtels classés restent l’épine dorsale de l’industrie, le partenariat gouvernement/petites entreprises privées a été le vrai succès du tourisme en 2015. C’est le privé qui va apporter l’innovation dans la culture, l’artisanat et faire que l’année 2016 soit encore meilleure.
Quel a été le bilan du tourisme aux Seychelles pour 2015 ? Pour être honnête, le bilan des chiffres a été au-delà de nos attentes. On a dépassé pour la première fois la barre des 275 000 visiteurs. Il s’agit là de vrais touristes et cela n’inclut pas les croisiéristes ou les passagers en transit. Mais les chiffres ne veulent rien dire. Il faut se rappeler que nous avons une population totale de 95 000 habitants
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TOURISME
Expliquez-nous cette ouverture du secteur touristique aux Seychellois ? La première action a été le message du président pour dire aux Seychellois que nous devons travailler ensemble pour « claim back » l’industrie. Elle a été suivie par d’autres actions visant à ouvrir les portes afin que les Seychellois deviennent des hôteliers. Cela n’a pas été facile car il y avait ceux qui étaient déjà dans l’industrie et qui avaient peur de voir diminuer leur part du gâteau. Mais l’implication de plus de Seychellois est venu renforcer le secteur car tout le monde ou presque est désormais concerné par « leur » industrie. Il n’y a pas cette ségrégation entre les nantis et ceux qui n’ont rien. Il faut toujours impliquer le peuple. Maintenant il nous faut voir le « back-up industry », les taxis, les loueurs de voitures, les voyagistes, les loueurs de bateaux… Jusqu’ici, ils étaient sous la responsabilité du ministère des Transports. Mais tous les secteurs qui relèvent de l’industrie se sont rencontrés pour travailler ensemble et je peux vous assurer que nous sommes bien partis pour y arriver.
nous existons et que nous sommes pertinents. C’est un travail de longue haleine qui paye aujourd’hui. Le tourisme reste néanmoins fragile avec notamment les risques liés au terrorisme. Comment appréhendez-vous cela ? Nous sommes contents d’être en sécurité totale aux Seychelles. Comment pouvez-vous affirmer cela ? Aux Seychelles, le système de l’Etat marche. À l’aéroport nous avons un contrôle strict sur les arrivées. Par mois, il y a une vingtaine de personnes qui sont refoulées. Nous avons aussi de bonnes communications avec les pays de la région. Toutefois, nous avons une politique de « friends of all, ennemies of none » et nous n’exigeons pas de visa. Il faut néanmoins justifier d’un lieu d’accueil (hôtel ou particulier) à l’arrivée. Il faut aussi signaler notre pro activité. Au lendemain des attentats de Paris, j’ai demandé personnellement à l’OMT (Organisation mondiale du tourisme) d’organiser une rencontre avec la presse pour discuter du rôle de la presse après la déstabilisation. Il faut que l’on mette en valeur les pays et les victimes et non les auteurs des attentats. Oui au droit à l’information mais aussi au droit des pays victimes, de survivre.
Quelle est la contribution du tourisme dans le PIB des Seychelles ? Directement 27% et indirectement autour de 36%. Ce qui fait que si le tourisme prend froid, toute l’économie est grippée mais on travaille bien et nous sommes sur la bonne voie. Nous avons une « cohesive approach » pour le tourisme qui inclut le secteur privé. Nos bureaux marchent bien. Le président de la République vient de commanditer un rapport que nous allons bientôt soumettre. Nous savons aujourd’hui ce que nous voulons et où il faut aller. L’Europe reste le principal émetteur. La France est en progression totale et l’Allemagne marche bien mais on connaît aussi la fragilité de ne pas toujours avoir de vols directs sur une destination. Nous travaillons pour combler cette lacune sur les marchés existants mais aussi sur l’Inde, Maurice et l’Afrique du Sud. D’autre part, nous avons lancé le premier vol direct sur Beijing le 27 janvier.
De bons chiffres pour les Seychelles mais aussi Maurice et également La Réunion. Est-ce tout l’océan Indien qui capte l’attention des voyageurs potentiels ? Je pense que c’est le travail des îles Vanille finalement qui explique que l’océan Indien soit en vogue, soit la nouvelle région touristique. On peut faire mieux mais on est sur la bonne voie. On commence à parler de la région et de son interconnectivité qui s’améliore. On est à plus de 10 % de croissance sur les voyageurs qui font plus qu’une île de l’océan Indien. Dans tous les forums internationaux quand le ministre Duval ou moi-même parlons des îles Vanille, on se pose la question mais où se trouvent ces îles ? Quand on parle des atouts de la région on parle de ce que nous avons chez nous mais aussi chez le voisin, le volcan à La Réunion, la route des Baleines à Madagascar. Nous nous approprions toutes les îles. Ce qui fait que la région a l’offre la plus diversifiée pour le tourisme.
Qu’est-ce qui explique la bonne performance du tourisme aux Seychelles en 2015 ? Deux choses. Premièrement, c’est le travail de concert, peupleprivé-Etat. Ensuite c’est notre succès sur la visibilité qui montre que
La Réunion
Hausse de 7,2% des arrivées en 2015
S
i l’île Maurice a connu une augmentation de près de 11% des arrivées touristiques en 2015, l’île de La Réunion a connu également une bonne année avec une hausse de 7,2% par rapport à 2014, communique L'Île de la Réunion Tourisme (IRT) début janvier. Ce chiffre a été calculé par l’agence ForwardKeys pour la période allant du 1er janvier au 28 décembre 2015 après avoir recueilli et analysé les données des réservations aériennes réalisées par 180 000 agences de voyage dans le monde, traditionnelles ou en ligne. Il ne s'appuie que sur les réservations passant par les Global Distribution Systems (GDS), des logiciels de gestion des réservations
de prestation de voyage (hôtel, camping, avion) dans le monde pour les tour-opérateurs. Les réservations prises directement auprès des compagnies aériennes ne sont pas comptabilisées. A noter qu'en 2014, Forwardkeys ne couvrait ainsi que 43% des arrivées touristiques à la Réunion et que près de 49,7% des touristes réservent dans les trois mois précédant leur départ. Selon l’IRT, si le marché métropolitain progresse légèrement de 2%, la Réunion est très prisée sur les marchés à l'étranger. Comme à Maurice, la Chine connaît la plus forte progression avec 135% de croissance. L'Inde suit avec 42% devant l'Allemagne 27%, la Belgique 24% et l'Afrique du Sud 21%.
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TOURISME
Cathyline Dairin, responsable d’édition du Petit Futé Maurice
« C’est viscéral, je ne me détache jamais de l’île Maurice »
Le Petit Futé, plus vaste collection française de guides de voyages, vient de fêter ses quarante ans. L’occasion pour nous de rencontrer la responsable d’édition pour l’île Maurice, Cathyline Dairin. Amoureuse de l’île qu’elle parcourt depuis quinze ans, Cathyline est intarissable sur le sujet. Elle connaît chaque coin et recoin de l’île mieux que la plupart d’entre nous. Grande amie de Côte Nord, elle nous fait le point sur son passionnant métier et son histoire avec l’île Maurice. Comment vous est venue cette vocation de rédactrice de guide ? En fait, je me destinais à une carrière de professeur de littérature à l’université après des études classiques. Je suis une grande amoureuse de la littérature et des arts en général, et même si mes parents avaient des fourmis dans les pattes, je ne me voyais pas faire de ma vie un éternel voyage. J’avais enclenché un doctorat de lettres modernes quand
j’ai été appelée au Botswana pour des raisons familiales et personnelles. Et c’est là que tout a basculé. Comme il n’y avait pas de guide sur ce pays, j’ai proposé au gouvernement botswanais de rédiger un guide en anglais, allemand et français pour le tourisme local et international. Puis, je suis allée voir le Petit Futé pour leur proposer une version destinée aux voyageurs français, au moment même où se créait la collection Country avec le Guide Afrique du Sud. J’ai été gagnée par le virus et j’ai suivi des formations de journaliste pour en faire mon métier. Tout naturellement, je me suis spécialisée dans les pays africains.
Et quand je suis arrivée à Maurice, la magie que tout le monde connaît a opéré comme un envoûtement.
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Et Maurice ? Je faisais des guides de baroudeuse, d’aventures, de rencontres avec les populations lointaines, la faune…. Pour accéder aux coins les plus reculés, je devais monter des expéditions qui duraient parfois plusieurs mois… A un certain moment, il était devenu difficile de concilier profession et vie familiale. Comme je voulais avoir et voir grandir mes enfants, j’ai demandé que l’on m’accorde une zone d’exploration « plus facile ». C’était en 2000.
TOURISME
On m’a alors proposé une destination qui émergeait à l’époque, Combien de temps cela vous prend pour rédiger le guide sur l’île Maurice. Je reconnais que sur le coup, cela ne m’a Maurice ? pas enchantée. J’avais l’Afrique dans le sang, je Je passe six semaines dans l’île chaque année. J’ai craignais le manque des grandes aventures une équipe qui me rejoint et m’aide. Nous Le guide est un africaines, l’absence d’adrénaline. Et quand vérifions chaque adresse, nous nous rendons je suis arrivée à Maurice, la magie que tout partout, dans les restos, hôtels, bars, centres croisement le monde connaît a opéré comme un commerciaux…nous testons un maximum d’informations multiples, envoûtement. Tout de suite. Comme je d’activités touristiques afin que le guide suis sensible à la poésie des choses, au soit le plus complet possible. Mais nous nées de plusieurs ressenti, à l’indicible, à ce qui se cache faisons aussi un choix très sélectif en sources que nous derrière les apparences, j’ai immé termes de référencement, basé sur les mettons en parallèle et diatement perçu en l’île Maurice une critères de notre charte éditoriale. En grande complexité sous une « simplicité comptant la phase de rédaction, cela en lien pour proposer d’allure »… Et une grande beauté aussi. nous prend à peu près six mois. notre « best of » de l’île Et une vraie grande qualité de personnes sur un espace somme toute assez concentré. Comment faites-vous pour avoir toutes les Maurice. J’ai été et je suis toujours captivée par cette île bonnes adresses et les nouveautés ? dont il m’est difficile de me détacher. Comme un A force de sillonner cette partie du monde, j’ai grand amour sur lequel on ne pourrait pas forcément progressivement noué sur place un assez grand réseau poser des mots… de relations. J’ai la chance d’avoir à Maurice un formidable réseau d’amis, d’opérateurs dans le secteur qui me tiennent toujours au Vous vous consacrez uniquement à Maurice à partir de ce courant des derniers événements. L’information m’arrive en France moment ? sans que j’aie forcément besoin d’aller la chercher, ce qui n’empêche Je me suis dès lors posée et j’ai exploré l’île dans ses moindres pas mon équipe et moi-même de faire un gros travail de vérification recoins. Et je continue toujours à le faire avec autant d’énergie et de sur le terrain. Il faut savoir qu’autour de la maison d’édition gravite curiosité renouvelée. Les petits villages et leurs habitants, les ruelles, aussi un grand nombre de professionnels et de voyageurs qui nous les champs de cannes, les cours d’eau, les bouts de forêts… tout tiennent régulièrement informés de tout ce qu’il se passe à travers m’intéresse. Pas seulement les grands hôtels ou les lieux touristiques le monde…informations qu’il est alors de notre ressort, à nous habituels, même s’il y a chez vous un niveau de professionnalisme globe-trotteurs, d’aller checker sur place. Au final, le guide est un élevé au niveau de l’hôtellerie qui est passionnant. C’est très croisement d’informations multiples, nées de plusieurs sources intéressant d’observer ce qui se passe ici en termes de développement. (enquêtes journalistiques, infos professionnelles, courriers de lecteurs, C’est un microcosme très dense et très riche, en perpétuelle mutation. interrogation des touristes sur place, testing-produits etc…) que Il y a, à l’échelle de l’île, un dynamisme constant et beaucoup de nous mettons en parallèle et en lien pour proposer notre « best of » bonnes idées qui prennent forme et que l’on ne voit pas forcément de l’île Maurice, dans toutes les fourchettes de prix et tous les partout. segments, à l’instant T où le guide paraît. Ce n’est pas toujours Maintenant que les enfants ont grandi, je m’occupe aussi de Dubaï, simple, mais cela demeure la meilleure garantie de la meilleure d’Abu Dhabi, des Émirats Arabes Unis en général… Il y a aussi une objectivité possible. nouvelle destination qui émerge et qui m’intéresse beaucoup, c’est le sultanat d’Oman. Formidable pays avec 1700 kilomètres de côtes, des montagnes, des wadis, des déserts, des légendes… C’est un Nouveauté : Les Books on Demand ou l’art de orient mystérieux, le pays de Sinbad le Marin, des boutres, des composer son propre guide de voyage ! comptoirs d’encens et d’épices, des grandes routes caravanières. Les Omanais ont conservé l’esprit nomade dans le sens noble du Pour marquer ses 40 ans, le Petit Futé a lancé le Book on Demand (BoD). Idée terme, avec une grande tradition d’hospitalité et d’ouverture à révolutionnaire en matière d’offre touristique, il s’agit de mettre à la l’autre. Ils sont un peu les Mauriciens du sable, des mers et des disposition des voyageurs et internautes les ressources de l’immense base montagnes, et ont un sens de l’accueil similaire au vôtre. J’ai de données que compte l’ensemble des Guides du Petit Futé (pas moins d’un également repris l’année dernière le guide de Madagascar.
million d’adresses d’hôtels, restos, activités, boutiques….dans le monde entier) afin de composer en quelques clics, sur l’ordinateur ou le smartphone, son propre guide de voyage. C’est une personnalisation du guide selon le voyage que l’on peut faire seul, en groupe, pour un court séjour ou un long périple. Le voyageur sélectionne d’abord son itinéraire, puis ses centres d’intérêt en fonction du temps et du budget. Ensuite, il choisit sa couverture, son titre, peut même y ajouter ses propres photos. En fin de parcours, il opte pour la version numérique ou le couplage numérique et effectue le paiement par carte bancaire. Pour la seconde option, le colis est reçu en France en 72 heures à domicile.
Comment voyez-vous la Grande île, un pays qui a connu une longue crise politique et économique dont les effets sont toujours là ? C’est un pays intense et magnifique, pluriel, fascinant…mais bancal… ce qui fait sa poésie aussi. Il y a là-bas une gentillesse pareille à celle de Maurice, une gastronomie extra, une hôtellerie de charme de très bon niveau. Par contre, sur le plan des communications et déplacements (routes, liaisons aériennes), c’est la cata. Mais si l’on a l’esprit grand voyageur, c’est sans doute l’une des plus belles destinations au monde.
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TOURISME
Est-ce que vous faites des mécontents ? Ceux qui ne se retrouvent pas ou plus dans le guide… Non. Le guide ne peut pas mettre toutes les adresses. Nous avons des critères bien spécifiques à respecter. Nous avons toujours de nouvelles demandes mais le guide Maurice fait déjà 500 pages. On ne peut manifestement pas accommoder tout le monde.
La nouvelle île Maurice est un lieu où l’on vient pour pratiquer des activités, bouger, sortir, aller dans les quartiers, dans les restaurants… détourner ses yeux du lagon pour regarder vers le cœur. À Maurice on peut désormais tout faire : plonger, randonner , pêcher, monter à cheval, s’échapper à la voile, en catamaran, en bateau à moteur, en paddle, en buggy, en quad, en polaris, marcher avec les fauves, survoler des ravines en tyroliennes, sauter dans À l’ère du digital êtes-vous toujours à la page ? le vide, gravir des montagnes, traverser des ponts Nous sommes prêts depuis longtemps. Le Petit népalais, faire du rappel sous des cascades, futé est d’ailleurs leader en France des guides explorer les hauts fonds en sous-marin et glisser Le tourisme mauricien digitaux. Nous avons notre site Web depuis sur la surface du lagon en seakart… on surfe, s’est définitivement quatre ans avec toutes les données en ligne. on pagaie, on pédale, on kite, on dort sous la transformé et en ce Nous avons 1 500 applications à ce jour et on tente, on visite, on découvre, on hume, on peut voyager avec la version digitale sans goûte… et tout cela à un jet de pierre ! L’île moment même, on est en problème. Mais il faut admettre que est dynamique et va attirer une clientèle de train de tourner une page culturellement parlant les Français restent quadras avec famille, ou copains. Une nouvelle attachés au livre, qui n’est pas du tout « old destination balnéaire se dessine, aux atouts de son histoire. fashioned ». multiples. L’image de l’ancien Éden n’est plus. Nul ne sert de le regretter, il faut aller de l’avant en Comment voyez-vous la transformation du tourisme prenant soin de respecter les populations locales, à l’île Maurice durant ces quinze dernières années ? l’écologie et le patrimoine. Je suis atterrée de voir que l’on Le tourisme mauricien s’est définitivement transformé et en ce puisse encore, à notre époque, détruire des sites ou des bâtiments moment même, on est en train de tourner une page de son histoire. qui sont ancrés dans l’histoire du pays. Sur les salons du tourisme, cela est clairement perceptible. On ne Par contre, il est essentiel de continuer à mettre en avant la spécificité communique plus de la même façon. Il y a eu une île Maurice de culturelle de Maurice qui n’a pas été marketée au moment du charme, tranquille avec une certaine qualité de touristes européens. positionnement de la destination à l’international, mais qui commence Pendant longtemps, les hôteliers ont eu la nostalgie de ce tourisme à prendre place un peu partout dans l’île, hôtels compris. C’est le avec des stars, une certaine élite voyageuse, un côté Bohême. Cette grand virage de Maurice, celui d’explorer et d’exploiter cette île Maurice n’est plus. L’île a changé de visage. Je vois émerger une spécificité. île Maurice plus diverse, plus chamarrée, moins glamour mais plus active, et qui garde ses atouts majeurs que sont la qualité de personnes, le service et le professionnalisme.
Petit Futé, 40 ans de bons plans Il y a 40 ans, deux étudiants, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, désireux de sortir des sentiers battus, créent un guide des bonnes adresses de la ville de Nancy. Ainsi né le Petit Futé, le guide incontournable du voyageur français. Après le succès du guide de Nancy, ils essaiment dans la France entière et produisent une série de guides urbains, puis de régions, à la fois touristiques et culturels. En 1992, c’est la naissance de la collection des Country Guides, lancée, symboliquement, avec un pays qui est en train de s’ouvrir au monde : l’Afrique du Sud. Maurice intégrera la collection en 1998. « Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette sont les personnages emblématiques de la Maison qui demeure très familiale malgré le grand nombre de personnes qui y travaillent. Ils sont toujours là et très impliqués dans la production. Ce sont deux personnalités différentes et complémentaires. Jean-Paul Labourdette est le patriarche. Il est là du matin au soir, et voue sa vie au Petit Futé. C’est un homme calme et posé, collectionneur et grand amateur d’art contemporain. Dominique Auzias est, au contraire, l’extraverti de la bande avec un réseau phénoménal allant jusqu’aux présidents de la République. Il a visité le monde entier à part peut-être une petite dizaine de pays. Sa passion est aussi le vin ; il possède d’ailleurs un grand domaine viticole dans le Bordelais», raconte Cathyline Dairin.
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Richard Robert : « Mautourco a pu s’appuyer sur une équipe de professionnels dévoués, avec un état d’esprit dynamique et novateur.»
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Interview de Richard Robert - directeur général de Mautourco
« Mautourco repose sur quatre piliers : la passion, l’excellence, les personnes et le sourire » Positionné aujourd’hui comme l’un des principaux ambassadeurs de l’hospitalité mauricienne, Mautourco est la plus ancienne agence réceptive en activité à Maurice. Elle a fêté ses 60 ans à la fin de l’année dernière. L’occasion pour le directeur général, Richard Robert, de revenir non seulement sur l’évolution du réceptif mais aussi sur la grande famille derrière la réussite de Mautourco.
bien au-delà de cela. Une agence réceptive comprend une série de métiers spécialisés qui, une fois regroupés, font la différence. Mautourco s’appuie sur une équipe de professionnels pour qui l’excellence et la régularité du service, l’engagement constant envers les clients, sont des valeurs fondamentales. Nous misons énormément sur la formation de notre personnel afin qu’il puisse répondre aux exigences du métier mais aussi offrir un service irréprochable. Je pense que nous avons pu, au fil des années, conserver une image, une réputation et un savoir-faire. La force de la marque Mautourco repose sur quatre piliers : la passion, l’excellence, les personnes et le sourire : « PEPS ».
Richard Robert, quelles ont été les grandes dates de Mautourco ? D’abord 1955, l’année de sa création. Puis 1970 quand la compagnie opère la franchise Hertz à l’île Maurice. En 1992, Mautourco voit, à travers sa filiale Croisières Australes, le lancement des activités de croisières en catamaran. 1999 voit le fusionnement de MTTB et de Mautourco. Les deux entreprises réunies opéreront sous le nom de MTTB-Mautourco jusqu’au rebranding de Rogers en 2005 quand la compagnie reprend l’appellation Mautourco. 2011 voit une nouvelle page se tourner pour la compagnie. Elle est rejointe par New Mauritius Hotels (NMH) qui devient actionnaire majoritaire à 51%. Enfin, 2015, l’année de nos 60 ans pour le pionnier des réceptifs Mauriciens.
Tout ne réside pas sur la réputation ou l’image. L’innovation est un axe clé dans le développement d’un réceptif. Qu’en est-il pour Mautourco ? Le marché évolue constamment et cela nous pousse à innover. Il faut être à l’écoute du client (TO) mais aussi proposer de nouveaux produits qui pourraient figurer dans leurs brochures. Le réceptif a aussi pour rôle d’aider au développement de la destination. L’innovation est au cœur de Mautourco. Nous avons été un des premiers réceptifs à offrir le wifi dans nos véhicules. L’entreprise a su évoluer en intégrant à son activité un certain nombre d’outils technologiques. Aussi, nous proposons un package de prestations plus large et plus complet.
Mautourco a certainement dû passer par des hauts mais aussi par des moments difficiles. À quoi attribuez-vous sa réussite ? Je dirais que Mautourco a pu s’appuyer sur une équipe de professionnels dévoués, avec un état d’esprit dynamique et novateur. J’ai rejoint Mautourco en 2010 et je dois avouer que j’ai hérité d’une superbe équipe, passionnée et bosseuse. Nous avons la chance de pouvoir compter sur l’expérience d’un personnel ayant travaillé de longues années au sein de Mautourco mais aussi sur une équipe de jeunes, apportant de nouvelles idées qui nous aident à avancer. Notre force : être toujours au service du client (TO) et de faire l’impossible devenir possible. Nous avons pu pendant ces nombreuses années fidéliser notre clientèle. Pour certains TO vendre la destination mauricienne était une grande première, il a fallu faire preuve de professionnalisme tout en démontrant que l’île Maurice a de très beaux atouts qui correspondent à leurs clients. Cette confiance placée en nous a été déterminante pour Mautourco. Il y a aussi le fait que c’est une entreprise où l’humain est mis en valeur. Mautourco est comme une famille et tout le monde se sent concerné par le bon fonctionnement de l’entreprise.
Plusieurs facteurs ont fait que la clientèle touristique a évolué. Qu’en est-il de la clientèle de Mautourco ? Notre marché principal reste l’Allemagne. Notre clientèle s’est toutefois diversifiée et nous accueillons des Russes, des Indiens, des Chinois, des Japonais. Nous développons aussi des marchés de niche. La force de Mautourco c’est de pouvoir proposer des services personnalisés à ces marchés mais aussi brasser du volume. La demande diffère de marché en marché et l’équipe doit suivre et s’adapter en fonction des besoins. Quels sont les défis et les projets qui attendent Mautourco ? Il nous faudra être plus pointu à tous les niveaux. Continuer à investir dans la formation du personnel et toujours être à l’affût de nouvelles technologies. Diversifier nos marchés et se spécialiser sur des segments comme le golf, le mariage, l’événementiel…
La concurrence est omniprésente, comment faites-vous pour la contrer ? Malheureusement certains croient que détenir une licence et avoir une voiture veut dire qu’ils sont réceptifs. Le métier de réceptif va CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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OBJECTIF
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LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE
Deeneshen Sabapathee
C’est pour exprimer ses idées que Deeneshen Sabapathee s’est tourné vers la photographie. Tout commence lors de ses années d’études au Charles Telfair Institute. Inscrit en cours de Graphic Design, Deeneshen est confronté à des difficultés pour faire comprendre ses idées. « Le dessin n’était pas mon fort. J’ai dû me tourner vers la photographie pour compenser cette lacune. » À force de tenir la caméra, Deeneshen se trouve une réelle passion pour la photographie. Il se documente, bouquine, surfe sur internet à la recherche d’idées, de conseils et de nouvelles techniques. Sa détermination finit par payer. Il décroche le prix de Best Student Work en 2008 aux Etats-Unis. Cette reconnaissance le pousse vers la voie de la photo. Il se décide ensuite à se spécialiser dans les photos d’entreprise. A son propre compte depuis 2015, son métier lui permet de découvrir d’autres horizons.
2013. Terra fête ses 175 ans. Parmi les photos qui figurent dans un livre dédié à la commémoration de ses longues années d’existence figure celle de Deeneshen Sabapathee. Le jeune photographe est un des premiers à Maurice à utiliser des drones pour faire des photos. Prise à Mont Goût, dans le nord de l’île, cette photo apporte un soupçon de modernité à l’image qu’on a des champs de canne. Loin des clichés des coupeurs de canne, celle-ci immortalise une coupe sujette de la mécanisation. « J’ai voulu montrer la coupe sous un autre angle avec un œil différent. On se demanderait presque si cette photo a été prise à l’île Maurice. »
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Randonnée
Promenons-nous à Bras d’Eau Vous cherchez un endroit pour vous ressourcer au chant des oiseaux tout en étant dans un environnement sain. Le parc national de Bras d’Eau, le dernier carré de forêt côtière sèche de Maurice et qui présente une flore mixte, est l’endroit qu’il vous faut.
travers quelques photos de la faune et la flore du parc national et aussi celles des vestiges, témoins du passé, et d’autres informations utiles pour une randonnée. Ainsi, l’on apprend que cette partie des terres du littoral appartenait au Dr Clément Ulcoq. Le gouvernement colonial a racheté l’intégralité de la région de Bras d’Eau en 1901. C’est alors que la forêt indigène d’origine fut remplacée par des espèces exotiques telles que l’eucalyptus et l’acacia. Ce n’est que quelques années plus tard qu’un immense verger, composé de milliers de manguiers et de litchis, fut planté. De l’autre côté de la route, là où commence le sentier de randonnée, se trouve un puits en pierre de taille de l’époque française de 50 pieds de profondeur. On peut y pénétrer et jouir d’une perspective insolite. La randonnée de Bras d’Eau est accessible aux petits comme aux grands et fait 3 kilomètres à l’aller. Au retour vous avez le choix entre emprunter le même sentier qu’à l’aller ou prendre un petit sentier menant à la plage de Poste Lafayette. Si vous êtes chanceux vous pourrez être accueillis par le doux chant des coqs des bois, oiseaux endémiques de Maurice et de La Réunion. Ce ne sera pas notre cas, mais notre présence ne laissera pas insensibles les chauves-souris pendues aux arbres. Notre chemin croisera celui des tenrecs et des mangoustes effarouchés à l’approche de l’homme, des poules d’eau vivant dans les zones humides. Bras
Pour profiter de cet endroit il est conseillé d’y arriver aux alentours de 9 heures afin d’éviter la forte chaleur et surtout ne pas oublier les chaussures de marche, une crème anti-moustique, une bouteille d’eau et un petit pique-nique. Pour ceux qui connaîtraient très peu ce lieu, il vous suffit de traverser le village de Rivière du Rempart puis de Roches Noires pour vous retrouver au beau milieu d’une forêt source de fraîcheur. Inauguré en 2011, le parc de Bras d’Eau fut proclamé deuxième parc national terrestre de Maurice après celui des Gorges de la Rivière Noire. Le point de départ se trouve à proximité du centre de visiteurs, à Bras d’Eau. Le département des Bois et forêts du ministère de l’Agro-industrie y a aménagé une aire de stationnement et des kiosques pour les pique-niqueurs. Dès votre sortie de voiture, vous vous retrouvez nez à nez avec les ruines d’une ancienne usine sucrière qui a fermé ses portes en 1867. Le bâtiment officiel abrite une salle qui raconte l’histoire du lieu à
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Le « visitors centre » renferme de nombreuses informations utiles pour la randonnée.
L’usine sucrière a fermé ses portes en 1867.
Le puits français se trouve au départ du sentier de randonnée.
Des kiosques qui invitent à un moment de détente en pleine nature.
d’Eau c’est aussi l’habitat privilégié du tchitrec des Mascareignes, un oiseau endémique. Cette espèce est menacée en raison de la déforestation. Nous continuons notre balade en passant par un verger de manguiers et de litchis. S’étendant sur une superficie de 497,2 hectares de forêt, le parc national de Bras d’Eau comprend la forêt de Bras d’Eau qui fait 406, 19 hectares et une partie des pas géométriques de Poste Lafayette (91,01 hectares). En l’espace d’un instant on se sent loin de toute civilisation et de la chaleur étouffante. La fraîcheur se laisse apprécier naturellement. La forêt de Bras d’Eau compte aussi des plantes endémiques et indigènes dont deux espèces de bois d’ébène (NdlR : le Diospyros melanida et le Diospyros egrettarum) et le técoma. Selon le département des Bois et Forêts, vous pouvez aussi y trouver l’Ornellia Aphrodite, une orchidée rare de Maurice. Puis nous tombons sur une cave naturelle qui annonce la proximité de la Mare Mahogany. Un lieu de repos ! La profondeur de l’étang est d’environ 30 pieds. Puis une deuxième mare nous attend, la Mare aux Chevrettes. S’ensuivent les ruines d’un ancien four à chaux. Toutefois la mare Sarcelle, un lac d’un peu plus de quatre hectares, ne sera pas visible car elle se trouve en dehors des sentiers de randonnée. Mare Sarcelles est une zone humide qui abrite des oiseaux migrateurs. De nombreux projets attendent ce parc notamment la mise en avant de la richesse historique des ruines du site. À noter que le site abrite également le Mauritius Radio Telescope (MRT), un centre astronomique mis en place en 1992 et géré par l’université de l’île Maurice.
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LOISIRS
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Le gratin du rugby à Maurice
n événement sportif de taille se prépare pour le mois de juin. L’île Maurice accueillera le gratin du rugby le temps d’un tournoi qui se déroulera sur deux jours, soit les 18 et 19 juin. Le World Club 10s Rugby est un des plus grands tournois de rugby au monde réunissant la crème des clubs de rugby de l’hémisphère nord et sud. La première édition qui s’est tenue à Singapore en 2014 a été un franc succès. Deux clubs ont déjà confirmé leur participation, il s’agit du RC Toulon, triple champion d’Europe et des Sharks de l’Afrique du Sud. Carl Hayman (RC Toulon) et Jean Deysel (The Sharks) avaient fait le déplacement en février dernier à Maurice pour la présentation du tournoi. Huit clubs de rugby issus de l’Afrique du Sud, de la côte orientale d’Afrique, du Moyen Orient, d’Europe, de l’Australie et d’Asie s’affronteront au stade Anjalay. Le World Club 10s Rugby, comme son nom l’indique, verra s’opposer des équipes de 10 joueurs. Chaque club entamera 6 matchs durant le week-end. Les équipes seront classées en 2 groupes de 4 équipes. Les îles de l’océan Indien ne sont pas en reste, car une compétition de rugby leur sera destinée. On pourra ainsi voir évoluer une équipe de l’île Maurice, de la Réunion, de Madagascar, des Seychelles et des Comores Cet événement international permettra de promouvoir l’île Maurice comme une destination sportive et ainsi booster les arrivées touristiques qui sont en basse saison pendant le mois de juin. C’est dans l’optique de promouvoir le rugby et Maurice en tant que destination sportive que cet événement de taille se tiendra à Maurice sur une période initiale de 3 ans à compter de cette année. Le
Jon Phelps, Managing Director de Carinat Sports Marketing, Raj Deenanath, Vice President of Sales and Distribution d’Air Mauritius, Jean Deysel, Arnaud Martin, Président de la MTPA, Carl Hayman, Nicolas Staub, Group Head of Sales de Beachcomber et Kevin Venkiah, président de la Rugby Union Mauritius
World Club 10s Rugby apportera une énorme couverture médiatique à l’île Maurice et le tournoi sera diffusé dans plus de 150 pays et 300 millions de maisons. Une émission de télé sera créée et diffusée en primeur sur la chaine ABC1. Une série d’activités et d’événements, à savoir des diners de gala, des tournois de rugby de plage, des visites dans les villages, et des sessions de rugby avec des enfants auront lieu une semaine avant le tournoi. Le World Club 10s Rugby est organisé par Carinat Sports Marketing Ltd, Rugby Union Mauritius, en collaboration avec la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) et est sponsorisé par Air Mauritius et Beachcomber.
Le Padel Tennis bientôt à Maurice Un nouveau sport fera très prochainement son apparition à Maurice. Le Padel tennis, sport de prédilection d’Henri Leconte, ancien champion de tennis, a été lancé le 11 février dernier à Riverland de Grand Baie. Ce sport, très peu connu des Mauriciens, risque de faire beaucoup d’adeptes. Inventé dans les années 60 au Mexique, le Padel tennis est devenu très populaire en Amérique latine et en Espagne où il figure à la deuxième place des sports nationaux derrière le football et devant le tennis. Ils sont plus de 4 millions de joueurs en Espagne à pratiquer le Padel de façon régulière. On peut décrire ce sport comme un mélange de tennis et de squash. Il est joué en double uniquement. La balle peut toucher les murs avec un seul rebond. Les points se comptent comme au tennis. Le match se fait sur terrain de 20m x 10 m fermé par des vitrages surmontés de grillages en fond de court, et sur les côtés. Les raquettes sont adaptées au padel, pas de cordages mais des trous. Mais pourquoi ce succès fulgurant ? « Tout d’abord parce que le padel est très facile à jouer et à apprendre. Même pour un joueur sans expérience, la sensation de savoir jouer est déjà là car le padel ne nécessite pas la technique du tennis ni l’endurance du squash. C’est un sport convivial, fun et pouvant rassembler toute la famille », explique Henri Leconte venu à Maurice pour le lancement de ce
De g. à dr. : Fabrice Peroux (Développement Sport et Henri Leconte Padel), Henri Leconte, Frank Badoux (Agence Henri Leconte Ile Maurice) et Michel Boulan (Henri Leconte Padel).
sport. Il faudra patienter jusqu’au mois d’octobre pour voir en opération le premier terrain de Padel tennis à Maurice. Le lieu demeure toujours secret. Henri Leconte compte aussi introduire ce sport non seulement dans les clubs mais aussi au sein des hôtels qui sont à la recherche de nouveautés pour leur clientèle.
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Le Nord
Du vert au bleu
Le nord de l’île est surtout connu pour ses côtes balnéaires et ses immenses champs de cannes qui y ont trouvé des plaines très fertiles. Pourtant, cette région regorge de sites magnifiques et parfois riches en histoire. Nous vous emmenons cette fois de Ripailles à Cap Malheureux pour une randonnée qui débute dans une contrée verdoyante et se termine devant un camaïeu de bleus envoûtant. Ripailles est devenu un peu plus connu à Maurice depuis que l’autoroute Terre Rouge-Verdun est venue l’effleurer. Petit village agricole, dominé à l’ouest par la Montagne des Deux Mamelles, il doit son nom à René Magon gouverneur de « La Compagnie des Indes » qui voulut y construire une résidence, « Le château de Ripailles ». Le projet ne vit jamais le jour mais l’endroit garda le nom de Ripailles. Le village de Nouvelle Découverte, appelé ainsi à la suite d’une vigie ou « découverte » établie sur la montagne au temps de Labourdonnais, et qui est accolé à Ripailles, n’est pas différent de celui-ci. Tous deux, des villages agricoles, sont couverts d’une végétation luxuriante composée de bois et de champs de lalo ou de chouchou. Le chemin serpente ensuite entre les bois jusqu’à Eau Bouillie, ( une des légendes dit que cette appellation « eau bouillie » proviendrait du fait que l’eau se mettait à bouillir dans le radiateur des voitures d’époque, tant la pente est abrupte. Plus sérieusement, c’est la présence d’une source d’eau bouillonnante répertoriée sur la carte de Descubes en 1880 qui en serait à l’origine.), puis l’on tourne à droite pour aller vers la Nicolière. L’on s’engage alors dans un véritable tunnel vert troué par instants par quelques rayons de soleil
La route de la Nicolière, un véritable tunnel vert.
Pêcheur à Grand Gaube.
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Monument en mémoire du premier camp des immigrés indiens à Barlow.
Statues de la déesse Kali.
Le Kovil de Petite Julie.
qui arrivent à traverser la canopée. La prudence est de mise car la route est plutôt étroite. A un moment la route se dégage et le réservoir de La Nicolière s’offre en spectacle avec en arrière-plan des champs d’ananas et tout au fond le Coin de Mire. Le réservoir a été construit en 1924 par l’ingénieur Paul Le Juge de Segrais pour irriguer la plaine du Nord. La toponymie du lieu vient d’André Refuveille, dit Nicolière, de Servan qui reçut cette concession en mars 1740. Les berges du réservoir se prêtent aux pique-niques et l’on voit aussi des pêcheurs venir taquiner le tilapia, la carpe ou le gourami. Maintenant on ressent une différence dans le climat. Si de grands arbres bordent la route à Grande Rosalie notamment, les champs de cannes ont supplanté la végétation dense. Après le domaine de Rambouillet, célèbre pour son château et ses chassés, on bifurque d’abord à gauche puis à droite en direction de Rivière du Rempart. On passe d’abord à Petite Julie où l’on est accueilli par un Kalimaye (petit lieu de culte dédié à la déesse Kali), un mandir et un kovil et juste après, une boutique chinoise. Cette disposition des lieux de rencontres sociales importantes d’un village est typique de l’île Maurice rurale d’avant. D’autres villages un peu plus loin Phoolyar Nagar (autrefois connu comme Antoinette), Barlow et Belle-Vue Maurel témoignent encore de cette île Maurice d’antan où la canne à sucre était encore au cœur de la vie des gens. À Barlow justement (en prenant à gauche au feu de Phoolyar Nagar et en tournant à gauche au premier Kalimaye) la route mène vers un monument érigé en 1984 pour célébrer le 150e anniversaire de l’arrivée des immigrants indiens à Maurice. L’œuvre exécuté par Mala Chummun rappelle que c’est ici que les premiers immigrés furent installés. Un petit temple juste derrière au pied d’un immense banian donne une
La première magistrature du nord à poudre d’Or.
impression de l’époque. On revient ensuite au feu de Phoolyar Nagar pour tourner à gauche vers Belle-Vue Harel et continuer jusqu’à Rivière du Rempart. C’est le chef-lieu du district du même nom. Bourgade grouillante, son principal point d’intérêt est le centre du village où se trouve Gandhi Square et sa statue du Mahatma pour rappeler qu’il y avait séjourné lors de son passage à Maurice en 1901. Un hommage à celui qui devait apporter une contribution importante à l’éveil de la conscience des immigrants indiens face aux dures conditions de leurs vies. Le square est situé à l’emplacement de l’ancienne gare ferroviaire. Le bureau de poste et une citerne d’eau témoignent encore de son existence. La randonnée se poursuit ensuite vers le littoral. Un petit crochet à Pointe des Lascars permet de comprendre le vécu d’un village de
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PA R C O U R S C U LT U R E L
Statue du Mahatma Gandhi à Rivière du Rempart.
Monument rappelant le naufrage du St Géran à Poudre d’Or.
Le bureau de poste de Rivière du Rempart.
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PA R C O U R S C U LT U R E L
La chapelle de Cap Malheureux, incontournable carte postale.
Sur les bords de route, des vendeurs proposent des poissons très colorés.
Anse la Raie attire désormais les fans de Kite Surf.
pêcheurs. Mais c’est Poudre d’Or qui porte le plus d’intérêt. Pourtant le village ne paie pas de mine. Avec son air un peu abandonné, on a peine à croire que ce lieu a abrité des postes administratifs importants tant à l’époque coloniale britannique que française. De l’époque britannique on retiendra la construction de la première magistrature dans le Nord, d’une prison et de l’hôpital pour infections pulmonaires (1864 et qui est toujours opérationnel). Pendant la période française, c’est la construction de la première usine sucrière Baudot (1789) et surtout le naufrage du St Géran dans la nuit du 17 au 18 août 1744. Un monument érigé sur la plage du village témoigne de cet incident qui a inspiré Bernardin de St Pierre pour célébrer roman Paul et
Virginie. A noter également les ruines d’un temple hindou du XIXe siècle situées près de l’hôpital. Après cette plongée dans l’histoire nous remontons vers GrandGaube, un village de pêcheurs plus vibrant. Sur les bords de route, des vendeurs proposent des poissons très colorés qui témoignent de l’activité des gens du coin. Notre randonnée se termine à Cap Malheureux devant la chapelle de Notre Dame Auxiliatrice, plus connue comme la chapelle au toit rouge, rendez-vous incontournable pour se faire prendre en photo avec également le Coin de Mire en arrière-plan à son point le plus proche de la côte. Un vrai paysage de carte postale.
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NOS AMBASSADEURS
Mary Pierce
L’île Maurice, son coup de cœur Les coups de cœur entre les visiteurs et l’île Maurice sont légion. Même les grandes stars n’y échappent pas. Ce n’est pas Mary Pierce qui dira le contraire. Il ne lui a suffi qu’une dizaine de jours de vacances à l’île Maurice pour se sentir comme chez elle et de se décider à y poser ses valises. Cela fait sept ans qu’elle habite à l’île Maurice. Très proche du peuple mauricien elle veut utiliser sa notoriété pour lui apporter son soutien à la promotion du tennis et sur le plan social. dernière qui l’emportera. « J’ai rencontré, en 2005, un ami de l’Église Chrétienne. Il a influencé mon choix de visiter l’île. Chose que j’ai faite la même année. Je suis venue 10 jours et le charme a tout de suite opéré. Je me suis sentie comme chez moi. J’ai tout simplement adoré. » Elle s’installe chez nous en 2008 et assure avoir fait le bon choix. « J’aime la population de cette île, elle est très chaleureuse. De plus c’est une très belle île et on y mange bien… (rires). » Elle ne quitte pas pour autant le tennis car elle est désormais coach. Mary Pierce veille sur ses deux protégés que sont Emmanuelle et Amaury. « Emmanuelle est à plein-temps à l’Evert Tennis Academy à Boca Raton, en Floride. Je la surveille à distance tout en continuant d’entraîner Amaury. Je voyage avec lui sur les tournois. Mon but est de faire en sorte qu’ils exploitent leur potentiel au maximum. » Mary Pierce s’implique aussi dans la promotion du tennis sur le plan local et régional. C’est ainsi que le premier tournoi international féminin du Mary Pierce Indian Ocean Series voit le jour en 2015. Il réunit des joueuses venant des États-Unis, de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne, de la Russie, de la Belgique, de La France, de l’Inde, et de la région. Cette année encore, Mary Pierce projette une nouvelle édition. Lorsqu’on lui demande son ressenti sur le tennis mauricien, elle n’hésite pas à avouer qu’elle attend beaucoup plus au niveau de la promotion de ce sport. « Il est important que le tennis soit un sport qui soit proposé à l’initiation dans toutes les écoles. Ce serait un moyen de détecter des talents. La fédération devrait travailler en étroite collaboration avec le ministère et ainsi aider à susciter un vif intérêt à la pratique du tennis à Maurice. » Elle se dit prête à former des coaches et à aider à mettre en place de meilleures structures dédiées à la pratique du tennis. Bien que l’île Maurice soit son pays de résidence, Mary Pierce est amenée à beaucoup voyager pour le tennis. Son rôle d’entraîneur, de commentatrice et de consultante la pousse à aller en Europe, en Amérique et même en Asie. Des voyages qui lui font manquer son pays d’adoption. Ce qui lui manque ? « Les gâteaux arouille, un excellent farata sans gluten accompagné de gros pois, brède songe, chatini coco, rougaille pistache et un peu de piment… ou un dholl puri… (éclats de rire) ». Une chose qui lui tient à cœur : aider les associations caritatives. Mary Pierce défend les causes de Ti Rayon Soleil, ONG créée en 2007 qui vient en aide aux enfants et aux personnes vulnérables, vivant dans des poches de pauvreté, de l’APSA ; association luttant contre le diabète, et de Women of Value. Malgré tous ses engagements, Mary Pierce a aussi plusieurs projets en tête pour son île d’accueil, qu’elle souhaite voir se concrétiser cette année.
Une des tenniswomen française la plus titrée, Mary Pierce n’a plus jamais joué au tennis depuis sa blessure au genou gauche, en 2006. Néanmoins, bien qu’elle se soit établie à l’île Maurice depuis 2008 elle reste très proche du milieu du tennis. Elle est consultante radio pour la BBC et sur MCS Tennis, et a été récemment nommée, pour quatre ans, au comité directeur de la Fédération internationale (ITF), en tant qu’ancienne joueuse. Mary Pierce fait partie du cercle très fermé des joueuses comptabilisant plus de 500 victoires. Un succès qui ne lui est jamais monté à la tête, d’où la recherche d’une douceur de vie qui l’a mené à l’île Maurice. Sa rencontre avec la région océan Indien commence par une visite aux Seychelles en 2003. Mais son cœur va balancer entre l’île de la Réunion et l’île Maurice, deux îles qui lui sont méconnues. C’est la
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Une année bien remplie pour l’événementiel mauricien
Qui aurait imaginé en 2000 quand Impact Production Group s’est implanté à Maurice en y apportant un vrai « know how » dans la technologie événementielle, que 15 années plus tard, cette entreprise réaliserait un tel nombre d’opérations par an ?
initiatives privées tant qu’elles sont porteuses au niveau de l’image de notre île. Enfin, la culture trouve enfin, grâce à ces spécialistes de l’événementiel, « chaussure à son pied » permettant de magnifier tous les métiers qui ont besoin d’un support technique ou scénographique. Un beau bijou est une chose mais le placer dans un écrin somptueux et le présenter sous la plus belle lumière le fera briller de mille feux afin qu’il se vende mieux. Entre des agences de publicité, des entreprises de communication spécialisées et des prestataires tels qu’Impact Production Group, le produit artistique mauricien saura donc mieux se mettre en valeur et mieux s’exporter. Reste maintenant à affiner le tout pour encore plus crédibiliser et personnaliser l’offre événementielle mauricienne comme les soirées thématiques que réalise depuis deux ans avec brio l’équipe d’Event Design de chez Impact Production Group et qui suscitent, notamment auprès des hôtels, un engouement significatif d’un réel besoin de nouveauté. L’inauguration récente du Shangri-La’s Le Touessrok a démontré une vraie volonté de la part de la direction de cet établissement de faire travailler les artistes mauriciens dans des concepts originaux, soulignés par une décoration exceptionnelle, le tout mis en son et en lumières entrecoupé de somptueux feux d’artifice et ce pour le plus grand plaisir des invités et des clients présents. Les choses ont décidément bien évolué à Maurice !
En effet, sur l’année 2015, Impact Production Group a apporté son expertise tant scénographique que technique sur plus de 250 événements du plus simple au plus sophistiqué, mettant ainsi ses équipes à contribution mais faisant aussi travailler de nombreux sous traitants. Les métiers de l’événementiel mauricien se portent bien, très bien même si l’on en juge par l’essor et la dynamique de ce marché de niche qui fait aujourd’hui partie intégrante de l’économie de notre île. Non seulement le marché du MICE a été redynamisé grâce à une remontée du tourisme, mais le marché local n’est pas en reste puisque lancements de produits, inaugurations de lieux, mariages, anniversaires, soirées privées et événements publics sont autant d’éléments qui viennent alimenter une demande en croissance constante. Par ailleurs les festivals à l’instar de « Porlwi by Light » sont encore des facteurs qui viennent augmenter la croissance du marché de l’événementiel tout en donnant de la visibilité à la destination et tout porte à croire que le ministre du Tourisme ne compte pas en rester là puisqu’il souhaite donner un coup d’accélérateur aux
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Gregory de Clerck, président de l’Ahrim
Nous pouvons réussir le pari d’un tourisme « toute l’année » 2015 a été exceptionnelle pour l’industrie touristique avec une croissance de près de 11%. Gregory de Clerck, président de l’Ahrim revient sur cette année qui semble marquer un tournant pour le secteur en souffrance depuis la crise de 2008. Il nous explique aussi son optimisme pour 2016 avec pour toile de fond l’objectif de faire de Maurice une destination touristique sur toute l’année.
également quelques autres facteurs qui ont favorisé notre tourisme, notamment les tensions politiques affectant certaines destinations concurrentes, ainsi que l’évolution de la parité USD / euro qui nous a donné un surplus de compétitivité. Après une certaine timidité depuis la crise de 2008-2009, la destination est redevenue très attrayante pour l’aérien de manière globale. Certaines lignes connues ont rajouté ou repris des vols et la nouvelle qui impressionne demeure l’arrivée de Turkish Airlines, une étape décisive dans l’ouverture de Maurice vers de nouveaux horizons. Le nombre de sièges d’avion disponibles a donc connu une hausse remarquable de 7.4% et l’aéroport a ainsi traité environ 9.3% de passagers en plus par rapport à l’année dernière.
Comment l’industrie a-t-elle vécu l’année 2015 ? 2015 a été exceptionnelle sur plusieurs plans. D’abord en termes d’arrivées touristiques, la destination Maurice a dépassé la barre des 1 150 000 touristes, ce qui équivaut à une croissance de près de 11% par rapport à 2014. Il y a eu une forte reprise dans les différents marchés, en Europe comme en Asie. La Chine continue d’afficher une belle croissance, le marché allemand devient plus fort, l’Afrique du Sud dépasse la barre des 100 000 arrivées pour la première fois, de nouveaux marchés tels que les pays scandinaves et la Pologne font leur apparition de fort belle manière, et la part de l’Europe descend à 55% de nos arrivées, une excellente convergence par rapport à nos objectifs de diversification des marchés. Il y a eu
Qu’en est-il de l’hôtellerie ? Au niveau de l’hébergement hôtelier, les progrès sont notables. La rentabilité s’améliore de manière significative avec un taux d’occupation moyen des chambres d’hôtels qui quitte enfin les 65% et moins, qui nous ont caractérisés durant ces six dernières années, pour se retrouver aux alentours de 71-72%. L’investissement hôtelier a bien repris avec un nombre record de plus de dix rénovations majeures en 2015. De nouvelles marques internationales ont fait leur apparition
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HÔTELLERIE
LUX* RESORTS & HOTELS POURSUIT SA PROGRESSION
et les reprises d’établissements existants par les groupes locaux sont également à retenir. L’effort de positionner Maurice comme une « all-season destination» a été marquant en 2015 ; le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme a lui-même lancé les initiatives qui ont été suivies par l’ensemble des opérateurs - aérien, hébergement, restauration, réceptif, commerces et attractions touristiques. Les chiffres accomplis en 2015 sont encourageants et nous sommes confiants que collectivement et de manière intelligente, nous pouvons effectivement réussir le pari d’un tourisme « toute l’année ».
LUX* Resorts & Hotels a annoncé un chiffre d’affaires de Rs 2,6 milliards (+16%) pour le semestre se terminant au 31 décembre 2015. Avec des profits de Rs289 millions pour le deuxième trimestre de l’année financière 2015-2016, le groupe hôtelier note une hausse de 23% contrairement à la même période en 2014. Les recettes affichent Rs 1,5 milliard tandis que le taux d’occupation est passé à 83% malgré la hausse par 16% du prix moyen par chambre. Les revenus par chambre disponible (RevPar) ont augmenté de 21%, et les revenus avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (EBITDA) sont passés à Rs 491 millions (+17%). L’EPS (Earnings per share) a, lui, atteint Rs 1.82 (+43%) pour le semestre se terminant au 31 décembre 2015. Plusieurs grands projets attendent le groupe avec notamment l’ouverture du LUX* Dianshan Lake, d’un quatrième hôtel à Chengdu, du LUX* Al Zorah aux Emirats Arabes Unis, du LUX* Sud Sauvage à La Réunion et du LUX* North Male Atoll aux Maldives en 2017.
Comment anticipez-vous 2016 ? Pour 2016, l’articulation de nos efforts devrait rester cohérente, malgré certaines incertitudes liées à la durabilité de la reprise économique à travers le monde, ainsi qu’au terrorisme et ses menaces directes pour le tourisme. Il y aura forcément une consolidation de nos marchés ainsi qu’une diversification accrue de nos marchés source, une augmentation ciblée de nos actions de marketing et de promotion, et de nouvelles initiatives afin de réduire davantage la saisonnalité de nos arrivées touristiques. Mais une tâche prioritaire demeure le maintien du produit et donc, la continuité des actions indiqués dans le papier stratégique du ministère du Tourisme. Ces actions touchent aussi bien les prestations présentées aux touristes que l’infrastructure générale du pays. Ainsi, des initiatives solides sont attendues au niveau de l’hébergement, la restauration, les excursions et le transport, mais aussi par rapport aux plages, à nos routes, à l’aéroport, à la sécurité et à la santé publique. Nous souhaitons que l’aérien continue d’évoluer sur des bases positives en 2016 ; il n’y a pas de raison pour que ce ne soit pas ainsi. La destination est attrayante et l’intérêt des compagnies aériennes est croissant. Il y aura aussi de nouvelles manières d’appréhender le voyageur ou vacancier de demain, avec notamment la popularité grandissante des hubs. Nos arrivées d’Europe ou d’Asie qui transitent par Dubaï sont significatives. Le partenariat entre Air Mauritius et Changi Airport est prometteur en ce sens. Statistics Mauritius anticipe un taux de croissance d’environ 5% pour 2016 ; je pense que nous pourrons faire mieux, mais nous aurons une meilleure indication des choses vers fin avril.
RUDY PERIATHAMBY NOUVEAU DIRECTEUR ADJOINT DU MERIDIEN
Le Meridien Ile Maurice a depuis début décembre un nouveau directeur adjoint exécutif en la personne de Rudy Periathamby. Il avait rejoint cet hôtel du groupe Starwood en 2014 en tant que directeur de la restauration (Food & Beverage Manager) et supervisait les opérations de huit restaurants et bars, ainsi que tous les événements de banquet. Rudy Periathamby est détenteur d’un diplôme en Tourism & Hotel Management de l’Ecole hôtelière de Maurice. Il a travaillé auparavant au Sugar Beach Resort, au Dinarobin Hôtel Golf & Spa, au Sofitel Imperial Mauritius, et à l’InterContinental Resort Mauritius en tant que directeur de la restauration. « Cela a été un privilège pour moi de faire partie du groupe Starwood Hotels & Resorts en tant que F & B Manager. Je suis maintenant très heureux d’entreprendre de nouveaux défis en tant que directeur adjoint exécutif », a déclaré Rudy après sa nomination. « Mon but est de partager en permanence ma passion pour l’hospitalité avec chaque membre de cette grande famille et de construire sur la dynamique d’équipe qui règne au sein de cette industrie. Ma vision pour nos clients est de renforcer la culture de service dans une expérience de vie plus authentique ».
L’objectif de remplissage des hôtels semble avoir été atteint. Qu’en est-il de la dépense des voyageurs ? Peut-on faire mieux et comment ? Je crois que les tendances du jour à travers le monde affectent la durée des séjours de vacances, mais aussi la dépense unitaire par nuitée passée dans le pays visité. Ainsi, avec une durée moyenne de séjour qui passe de 11,2 à 10,8 jours, la croissance des nuitées de touristes n’est que de 6,2% comparée à près de 11% pour les arrivées. De même, la dépense unitaire par nuitée de touriste évolue au gré des choix de type d’hébergement, du type de touristes shopping ou pas, ou encore selon que c’est une première ou une deuxième visite de l’île. Cette dépense unitaire ne peut pas évoluer de manière spectaculaire vers le haut malgré une augmentation des possibilités de dépenses supplémentaires - shopping, consommation sur place, cadeaux à plus forte valeur, ou artisanat exclusif. Il s’agira surtout d’attirer davantage de touristes si on remet le tout dans la bonne perspective. Et là, le potentiel d’accueil de l’île est encore très fort.
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HÔTELLERIE
François Venin, Directeur Commercial du Groupe Beachcomber
Le bonheur du client passe largement devant la question de ses dépenses Quelle lecture faites-vous du bilan 2015 pour Beachcomber, au de-là de l’aspect purement comptable ? Le groupe Beachcomber a réalisé en 2015 une meilleure basse saison que les années précédentes. Ce qui est assez encourageant. Sur le plan national également, les chiffres des arrivées touristiques ont connu une bonne progression durant cette période, Je pense que Maurice commence à retrouver sa place sur l’échiquier touristique mondial, comme destination de vacances préférée par rapport à ses principaux concurrents. L’attractivité de Maurice revient de plus en plus sur les marchés traditionnels et s’affirme de plus en plus sur les nouveaux marchés. Êtes-vous satisfait de l’équilibre entre taux de remplissage et dépenses des clients au sein même de vos hôtels ? J’ai lu un certain nombre d’articles dans la presse qui font état d’une baisse des dépenses des vacanciers. Je ne pense pas que les clients dépensent moins qu’avant. Par contre, je pense qu’ils font de plus en plus attention à leurs dépenses quel que soit le niveau de l’hôtel. Je souhaiterais toutefois rappeler que notre obsession chez Beachcomber, est plutôt le fait que nos clients soient heureux. Pour nous, le bonheur du client passe largement devant la question de ses dépenses. Beachcomber est entré depuis six mois dans un exercice de renouvellement. Où en êtes-vous ? L’exercice Beachcomber « Au Cœur des Valeurs » est un exercice extrêmement important que notre CEO, Gilbert Espitalier-Noël a lancé en août de l’année dernière pour faire le point après toutes ces années sur ce qu’était l’ADN et les racines de Beachcomber. Les 5 000 collaborateurs du groupe à Maurice, aux Seychelles, au Maroc, en France, et en Afrique du Sud ont été mobilisés pour cet exercice. Nous passons cette année à la deuxième phase de ce projet. L’exercice de brand « positionning » de la marque Beachcomber a été confié à l’agence française Dragon Rouge. Le grand défi sera de s’assurer que l’ensemble du personnel prenne possession de ce Beachcomber rafraichi et rajeuni, et qu’ils soient tous derrière le Beachcomber de demain.
resteront ouverts pendant les travaux. Nous avons aussi procédé à la réorganisation de nos bureaux commerciaux à l’étranger. Il y a eu un important changement à la direction générale de Beachcomber Tours France. Guy Zekri, qui est un grand professionnel de l’industrie, qui a créé et dirigé pendant 18 ans SOLEA Vacances, prendra la direction générale de Beachcomber Tours France à partir du 1er mars. L’autre projet du groupe pour cette année, est la mise en place de notre centrale de réservation, qui sera opérationnelle au début de juillet. C’est une première dans l’ère Beachcomber. Les services de réservation des hôtels seront transférés au siège. Cependant, les caractéristiques distinctes des différents départements de réservation dans les hôtels seront préservées. Ceci afin de continuer à offrir aux clients notamment aux grands réguliers, une prestation personnalisée et attentionnée. Avec la mise en place de ce système de réservation centrale, nous venons remettre les opérations hôtelières au cœur du siège de l’entreprise. Chez Beachcomber, il y a toujours eu une très grande proximité entre le commercial et les opérations, celle-ci est en train de se renforcer et de s’amplifier et nous en sommes très heureux.
Quels seront les grands développements et projets du groupe pour l’année 2016 ? Le groupe a un certain nombre de projets pour cette année. La création d’un nouveau concept au Victoria. Les travaux de l’ajout de 40 nouvelles chambres dans cet hôtel vont démarrer en mars et devraient être complétés à la mi-octobre. Le Victoria est un hôtel dont le succès n’est plus à démontrer depuis une vingtaine d’années. La deuxième phase de la rénovation du Paradis Hotel & Golf Club débutera en mai. Cent vingt chambres seront rénovées. Les travaux devraient s’achever en septembre. Le Paradis comme Le Victoria
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HÔTELLERIE
Bel Ombre
Le Sofitel So Mauritius remercie ses DMC Pour marquer ce début d’année le Sofitel So Mauritius avait choisi de réunir les DMC qui travaillent avec l’hôtel du groupe Accor. C’est dans le cadre magnifique du restaurant La Plage que la direction a reçu les invités le samedi 16 janvier. Ceux qui avaient répondu présents ºà l’invitation étaient Kreola, Concorde, Mautourco, Elite Voyage, Thomas Cook, Silver Wings, Yang Guang Travel, Sega Tours et Mauritours. Après un somptueux buffet à l’ombre des palmiers, ils ont pu profiter d’un bel après-midi pour « chill out ».
Christine Souillac (g), la directrice commerciale du Sofitel So et l’équipe de Kreola.
L’équipe de Mauritours.
L’équipe de Silver Wings entourant Sheila Moothoocurpen, Sales and Marketing Manager du Sofitel So.
L’équipe de Elite Voyage et Thomas Cook Mauritius.
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Club Med Le Pointe aux Canonniers
Lâchez prise dans une ambiance familiale et décontractée Qui ne connaît pas le Club Med ? Le groupe hôtelier français fut l’un des pionniers du tourisme mauricien avec l’ouverture, en 1972, du Pointe aux Canonniers. Visite guidée d’un hôtel pas comme les autres. C’est bien connu : au Club Med, on se plie en quatre pour satisfaire le client. Pardon : au Club Med, il n’y a ni clients, ni employés, mais des Gentils Membres (GM) et des Gentils Organisateurs (GO). On ne parle pas non plus d’hôtel, mais de village. Véritable institution touristique lancée il y a plus de 60 ans, le Club Med n’a depuis de cesse de se réinventer pour proposer des vacances dont l’unique objectif est de lâcher prise. L’accueil légendaire et la proximité chaleureuse des Gentils Organisateurs (GO), ainsi que des idées révolutionnaires comme les buffets et le All-Inclusive, ont fait la réputation de ce groupe hôtelier pas comme les autres. Aujourd’hui encore, le Club Med poursuit sur cette lancée en intégrant une nouvelle stratégie tournée vers le haut de gamme chic et convivial. Ouvert en 1972, le Club Med Le Pointe aux Canonniers est la quintessence de ce concept unique au monde. D’une capacité de 286 chambres, cet établissement 4 étoiles se trouve au cœur d’une superbe palmeraie faisant face à l’une des plus belles plages de l’île. Dans le « village », les GM peuvent choisir l’une des multitudes d’activités sportives proposées tout au long de la journée (ski nautique, tir à l’arc, tennis, plongée, voile, SUP, pétanque, volley…), ou simplement se relaxer au bord de la piscine, sur la magnifique plage ou dans l’un des petits coins confortables aménagés à cet effet. De leur côté, les GO feront tout leur possible pour rendre le séjour des GM le plus agréable possible. Triés sur le volet, ces amicaux personnages organisent jour et nuit des activités au service des GMs : jeux, animations, spectacles… Il y a toujours quelque chose à faire ou à voir au Village, mais les GO savent également s’effacer si
besoin est. Au Club Med, c’est une force : le client a toujours le choix de tout faire ou de ne rien faire ! Hôtel résolument familial, le Pointe aux Canonniers propose de s’occuper des bouts de chou des clients dans les Mini-Clubs. Les enfants de 4 mois à 17 ans sont pris en charge selon leur catégorie d’âge par des GO bienveillants. Après une journée de sport ou de farniente intensive, les repas mêlant gastronomie locale et internationale servis dans l’un des deux restaurants du village sauront requinquer les plus ardents des vacanciers. En soirée, après le spectacle proposé par les GO, un DJ est à disposition pour vous faire danser jusqu’au bout de la nuit. À noter que les résidents mauriciens peuvent également profiter des facilités offertes par l’hôtel le temps d’une journée, d’une soirée ou d’un week-end à des prix « locaux ». CLUB MED, La Pointe aux Canonniers, Grand Baie, Pointe aux Canonniers 742CU001, Maurice Téléphone : +230 209 1000 ou sur le site http://www.clubmed.fr
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HÔTELLERIE
LA PIROGUE RESORT AND SPA, UN DES HÔTELS LES PLUS POPULAIRES AU MONDE Établissement iconique du groupe Sun Resorts et de Maurice, La Pirogue Resort and Spa a été choisi par les clients de TUI comme un des hôtels les plus populaires au monde. Une récompense qui reflète un niveau exceptionnellement élevé d’appréciation et démontre le choix de l’orientation hôtels de vacances par les clients et les agences de voyages. Le TUI Holly a été attribué depuis plus de 20 ans maintenant comme un gage de satisfaction de la clientèle extraordinaire. La Pirogue Resort and Spa a été choisi pour la
première fois en 2007, puis dans les années suivantes : 2010, 2011, 2012, 2013 2014 et maintenant 2016. « Nous sommes honorés de cette récompense », a réagi Andrew Slome, directeur général de La Pirogue Resort & Spa. « Et, je suis très fier du personnel exceptionnel de l’établissement. Leur dévouement à fournir à nos clients des expériences authentiques et mémorables a incontestablement contribué à la récompense gratifiante que nous avons reçue ».
PROFITS EN BAISSE POUR SUN RESORTS Sun Resorts a annoncé des profits en baisse pour le deuxième trimestre 2015-2016. Le résultat opérationnel baisse de Rs 383 millions à Rs 299 millions. Les résultats nets avant coûts non récurrents s’élèvent à Rs 184 millions au second trimestre 2015-2016 contre Rs 343 millions l’an dernier à pareille époque. Malgré un fort taux d‘occupation atteignant les 91,4%, soit 5% de plus qu’au second trimestre de l’an dernier, la profitabilité des hôtels du groupe a été affectée lors de ce trimestre par une politique commerciale, essentiellement axée sur les volumes et une révision des grilles salariales, explique Sun Limited. D’autre part, la fermeture de deux des hôtels de luxe de Sun Resorts ainsi que d’importants coûts non récurrents ont pesé sur les résultats du Groupe au second trimestre 2015-2016. Il s’agit notamment de ceux causés par la fermeture pour rénovation de Kanuhura aux Maldives, des frais de réouverture et d’inauguration du Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa, ainsi que ceux liés à la création d’une nouvelle image de marque pour Sun Resorts. Sun Resorts annonce néanmoins des réservations pour le prochain trimestre supérieures à celles enregistrées au deuxième trimestre de l’année précédente. Toutefois, la perspective d’un fort taux d’occupation ainsi que la rationalisation des coûts opérationnels et l’optimisation des prix de vente moyens, ne devraient se refléter qu’à partir de la prochaine année financière, explique Tommy Wong, Chief Finance Officer de Sun Limited.
181E ANNIVERSAIRE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE
LE SO FESTIVAL KREOL En marge de la célébration de l’Abolition de l’esclavage, le Sofitel So a organisé le soir du dimanche 31 janvier un concert de musique créole. Des artistes de renom comme Lespri Ravane, Yoan Catherine ou encore Alain Castel se sont produits pendant le buffet tenu sur la plage de l’hôtel jouxtant le Takamaka bar.
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HÔTELLERIE
BEACHCOMBER
HAUSSE DES BÉNÉFICES AU PREMIER TRIMESTRE 2015-2016 Le premier trimestre de l’année financière 2015-2016, se terminant au 31 décembre 2015, a été en tout point excellent pour Beachcomber. Avec un taux d’occupation de 74% - contre 65% l’année dernière - et une augmentation de 8,4% de son Guest Night Spending (GNS), le groupe a augmenté son chiffre d’affaires par 23% au cours de ce premier trimestre. Les profits opérationnels ont augmenté par 45%, alors que l’EBITDA (earnings before interest, tax, depreciation, and amortization) a augmenté par 31%. Les bénéfices nets après impôts sont en hausse de 23%. À part Ste Anne Resort aux Seychelles, toutes les opérations, tant hôtelières que non hôtelières, affichent des résultats améliorés. L’hôtel Royal Palm Marrakech, en dépit d’une amélioration notable de ses performances, est le seul à enregistrer des pertes. Hors marché local et les équipages de compagnies aériennes, le nombre de clients ayant séjourné dans les hôtels Beachcomber à Maurice a augmenté par 13,7% durant ce premier trimestre, alors qu’au niveau national, l’augmentation dans les arrivées touristiques était de 10,9%.
VLH SUGAR BEACH
DAVID MARTIAL À LA TÊTE DU DÉPARTEMENT MARKETING ET COMMUNICATION
VIREN GOVINDA CHETTY NOMMÉ RESORT MANAGER Après dix-huit ans passés au sein du groupe Sun Resorts, Viren Govinda Chetty a été promu début janvier au poste de Resort Manager du Sugar Beach Resort & Spa, un hôtel où il travaille depuis 2005 comme directeur de la restauration. Le groupe Sun est particulièrement fier de lui et le cite comme un modèle de réussite de la compagnie. Venant de Caroline, Bel Air Rivière Sèche, Viren a rejoint le groupe Sun en 1997 pour un stage dans le département des ressources humaines au Touessrok et ne l’a jamais quitté ! En 1998, Sun Resorts a parrainé sa formation d’une année pour un diplôme en gestion hôtelière tenu à l’Ecole hôtelière de Maurice en partenariat avec l’École hôtelière de Singapour (Shatec). Cela lui a permis de développer ses compétences en tant que Responsable Assurance Qualité à partir de juin 1999. Il a occupé plusieurs postes avant de rejoindre le Sugar Beach en 2005. Viren détient aussi un Bsc en Economie de l’Université de Maurice. Marié à Vanessa et père de 2 enfants de 8 et 6 ans. Viren est un amateur de bon vin et est sensible au raffinement. Formateur qualifié certifié par le MQA, auditeur agréé pour la norme ISO 9001 et formateur pour Micros Fidelio, Viren se définit comme un leader, un combattant et un homme de défi. Il est un excellent exemple de réussite assurée à travers les bonnes occasions, le travail acharné, le dévouement et l’engagement. Des éthiques de travail qui sont en ligne avec les valeurs fondamentales de Sun Resorts : Play as a Team, Do the Right Thing et Keep Adding Value. « Je suis très fier de travailler pour Sun Resorts depuis toutes ces années et je suis touché qu’ils reconnaissent l’importance du rôle que j’ai joué et qui se traduit aujourd’hui par cette opportunité à long terme qui m’est offerte en tant que Resort Manager », a déclaré Viren.
David Martial a rejoint le groupe Veranda Leisure & Hospitality à la mi-janvier comme chef du département de Marketing et Communication. Il cumulera aussi les fonctions de Chief Business Development Officer du groupe. David Martial a déjà 13 années d’expérience dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Il débute dans le groupe MCB avant d’occuper des postes stratégiques dans le marketing pour des groupes hôteliers tels que Anahita The Resort (CIEL) et Sun Resorts. David a été un des fondateurs et associés des « Hospitality Plus », une société spécialisée dans la distribution digitale et marketing hôtelier. Un de ses objectifs sera d’implémenter et de développer les stratégies de marketing et de communication et l’élaboration de plan de développements commerciaux pour les deux marques du groupe: Heritage Resorts et Veranda Resorts.
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HÔTELLERIE
Balaclava
Maritim : un quart de siècle déjà
Un des fleurons du parc hôtelier mauricien, le Maritim Resort & Spa Mauritius, a fêté ses vingt-cinq ans en décembre. Une soirée spéciale a été organisée pour marquer cet événement et lancer une année de célébrations pour ses clients et ses partenaires avec notamment des événements dédiés, des buffets de gala et cocktails « anniversaire » hebdomadaires pour ses clients, et des cadeaux spéciaux.
La directrice du Maritim Crystals Beach Hotel Mauritius, Andrea Nestle entourée des anciens et actuels managers du Maritim Resort & Spa Mauritius, Gert Puchtler, Haje Thurau, Karl Braunecker et Peter Edler.
Inauguré en 1990, cet hôtel 5 étoiles propriété de la chaîne allemande Maritim Hotels, s’étale sur un domaine historique de 25 hectares surplombant le parc marin de la Baie aux Tortues. Au cœur de ses jardins tropicaux luxuriants, il dispose de 215 chambres élégantes, dont 18 suites et une luxueuse villa familiale, un choix de cinq restaurants, dont le « Château Mon Désir », son restaurant gastronomique reconnu comme l’une des meilleures tables à Maurice. Au fil des années, le 5* « Maritim Resort & Spa Mauritius » a accueilli une série de personnalités comme feu la princesse Royale d’Angleterre Anne et le président français François Mitterrand, des super stars bollywoodiennes comme Anil Kapoor, Amitabh Bachchan, Rekha, Shah Rukh Khan et Salman Khan ou de nombreux présentateurs anglais et indiens comme Jeff Brazier ou Rocky & Mayur et enfin des stars européennes comme la chanteuse Lara Fabian, le comique Malik Bentala et bien d’autres encore.
Une partie du Management Team de l’hôtel.
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HÔTELLERIE
Sugar Beach Awards Night
Jean-Pierre Dalais : Nous voulons redonner les couleurs de leader au groupe Sun
Jean-Pierre Dalais.
Le groupe Sun Resorts veut retrouver sa place de leader dans le secteur hôtelier mauricien et tout est fait pour se donner les moyens de cette ambition. C’est le message que Jean-Pierre Dalais qui assurait l’intérim comme directeur exécutif du groupe, actionnaire majoritaire de Sun Limited, a apporté au Sugar Beach lors de la soirée des remises des récompenses aux meilleurs employés et qui a couronné Nisha JoganahPydegadu, la Human Resources Manager comme Manager de l’année.
Nisha Joganah-Pydegadu et Nicolas de Chalain.
Jean-Pierre Dalais a rappelé que le groupe Ciel est présent dans différents secteurs de l’économie dont l’hôtellerie à travers Sun Resorts. Ce secteur a pris une nouvelle dynamique récemment avec la décision de monter dans le capital de Sun Limited à hauteur de 59% avec des investissements de près de 1,2 milliard de roupies. « Ce ne sont pas des choix que l’on fait par hasard mais des choix stratégiques. Le message que j’apporte c’est que nous allons travailler avec vous pour redonner les couleurs de leader à Sun Resorts. Je crois que c’est extrêmement important que l’on reprenne une place forte. Beaucoup a été fait au Sugar Beach, mais aussi dans la rénovation du Four Seasons qui est l’hôtel positionné le plus haut du marché à Maurice avec un chiffre d’affaires d’un peu moins de 1,2 milliard de roupies et également la rénovation du Touessrok et l’arrivée de Shangri-La’s », a expliqué le CEO du groupe CIEL. Il a énuméré différents projets en cours et la venue de David Anderson qui remplace Philippe Cassis au poste de CEO de Sun Limited. « C’est un Ecossais, qui parle très bien le français, qui a une forte connaissance de l’hôtellerie mais qui a surtout une façon très humaine de travailler, tout en étant très proche des équipes. Ces qualités sont très importantes pour nous, autant chez Sun que chez Ciel. Sans vous, sans un travail d’équipe nous ne sommes vraiment
Accolades entre employée modèle et chef de département sous les yeux du management.
rien », a affirmé Jean-Pierre Dalais. Il a aussi évoqué la stratégie par rapport au Four Seasons, au Shangri-La’s Le Touessrok et au groupe Sun Resorts qui est de « créer une crossfertilisation » en offrant aux employés de ces différentes entités de migrer entre elles et « de progresser dans leur carrière ». La soirée a été marquée par la remise de certificats de reconnaissance et de prix en espèces aux différents employés qui se sont distingués pendant l’année écoulée. C’est Nisha Joganah-Pydegadu, la Human Resources Manager qui a remporté le Manager’s Award décerné par le directeur de l’hôtel Nicolas de Chalain qui n’a pas manqué d’évoquer « son soutien essentiel pour mettre en place les changements nécessaires au sein du Sugar Beach ».
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HÔTELLERIE
Conditions d’emploi
Sun Resorts et Shanti Maurice décrochent l’Africa Best Employer Brand Awards
S
i l’excellence de l’hôtellerie mauricienne est reconnue, désormais les conditions de travail au sein de cette industrie semblent avoir les faveurs des instances internationales. Ainsi le groupe Sun Resorts et Shanti Maurice ont tous deux décroché, début décembre, le titre d’Africa Best Employer Brand Awards décerné par l’Employer Branding Institut (www.employerbran dingawards.com) et Stars of the Industry Group (www.starsoftheindustry.com) avec CHRO Asie (www.chroasia.org). Ce prix est également sanctionné par la Confédération asiatique des Entreprises. Cette récompense reconnaît les meilleures organisations à travers l’Afrique, qui œuvrent pour l’excellence afin qu’elles soient des employeurs de choix. Sun Resorts a été choisi pour toutes les initiatives réalisées au cours des dernières années dont la création d’une culture de la contribution et de l’innovation au travail et en se posant comme un employeur d’opportunité sociale et d’égalité. « Nous considérons ce prix comme une reconnaissance de nos efforts en vue de la création d’une organisation de classe mondiale centrée sur les gens et cela nous incite à instaurer des normes plus élevées
Formation des cadres chez Sun Resorts.
dans notre industrie », a réagi Annsha Taukoordaas, directrice des ressources humaines pour le Groupe. De son côté, Deepak Balgobin, directeur des ressources humaines de Shanti Maurice rappelle que ces Awards concernent 54 pays en Afrique. « Nous avons soumis un projet sur ce que nous avons mis en place
Deepak Balgobin Africa HR Professional of the Year 2015
pour le bien-être des employés et la façon dont nous les traitons. Cet Award vient nous donner raison dans le programme de bien-être du personnel, d’opportunités de formation et de plan de carrière que nous nous offrons ».
Deepak Balgobin est un homme comblé. Après le prix de l’Africa Best Employer Brand Awards décerné au Shanti Maurice, il a reçu personnellement le titre d’« Africa HR Professional of the Year 2015 » (Meilleur Professionnel en Ressources Humaines). Cette double récompense salue le travail du directeur des Ressources Humaines de l’établissement et son parcours professionnel. « Cette récompense me touche profondément et sanctionne une carrière commencée au bas de l’échelle. J’ai débuté comme aspirant serveur en 1998 au Coco Beach et j’ai gravi peu à peu les échelons pour devenir aujourd’hui le directeur des ressources humaines du Shanti Maurice. Cette récompense salue également le projet que nous avons mis en place pour le bien-être des employés et la façon dont nous les traitons ». Cette récompense vient s’ajouter à celle que Deepak Balgobin avait reçue au début de 2015 en Inde lors du World HoD Congress où il avait été classé parmi les 100 meilleurs directeurs des ressources humaines dans le monde dans tous les secteurs. « Cela me donne plus de motivation pour faire mieux pour le personnel. Car sans le personnel, il n’y aurait pas de clients et pas d’hôtels », a-t-il confié à Côte Nord.
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MYSTIK LIFE STYLE HOTEL
Mystiquement vôtre ! Voilà un hôtel pas comme les autres. Ouvert depuis octobre dernier, Mystik Life Style Hotel se démarque par son concept atypique. Bien qu’étant discret depuis son ouverture, l’hôtel situé à Mont Choisy a déjà ses adeptes et attire une clientèle en quête d’authenticité et de liberté.
L’idée de cet établissement est que vous vous sentiez comme chez vous. Pas très difficile car l’ambiance s’y prête. Moderne et à la fois rustique, la décoration est l’œuvre réfléchie du Resident Manager, Franck Michel. Si le but est de proposer l’essentiel de la richesse et de l’authenticité de l’île Maurice, on est loin du cliché de l’île Maurice d’antan. La déco et le design se chargent d’apporter cette touche d’originalité. Si un mobilier en rotin habille chaque recoin de l’hôtel, côté design, les promoteurs ont joué la carte de l’écologie et de la préservation du lieu. À voir l’architecture à partir de la plage on dénote une harmonie parfaite. L’expérience mystique commence par les 35 chambres proposées. Deluxe, standard, standard vue mer, sont les trois catégories de chambres. Faisant toutes 35 m2, elles sont équipées d’une kitchenette avec four micro-ondes, bouilloire électrique, plaque de cuisson. Simples et sans chichi, les chambres plaisent par la délicatesse de la déco. À l’instar des têtes de lit, faites avec des noix de coco, un bon
Si Mystik Life Style Hotel ne se dévoile pas, c’est pour garder le mystère et vous laisser pousser la porte. Toutefois, il faut avoir l’esprit bien ouvert car l’hôtel casse les codes. D’abord il est uniquement réservé aux adultes et aux adolescents indépendants. Ne vous arrêtez surtout pas à la petite superficie sur laquelle sis l’hôtel. L’atmosphère qui y règne vous la fera vite oublier. La conception de l’hôtel vise à faire apprécier aux convives un lieu de villégiature populaire qui tire son énergie dans les rencontres et le contact avec la culture locale.
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Sébastien Jacob
nombre d’objets de déco ont été réalisés par des artisans locaux. Ces derniers sont d’ailleurs appelés à prendre plus d’ampleur au Mystik, car Franck Michel espère pouvoir habiller les murs des couloirs, d’œuvres d’artistes ou de créateurs habitant à l’île Maurice. « Il est difficile de qualifier cet hôtel, c’est pour cela que je vous dirais que c’est un hôtel urbain en bord de mer », laisse échapper le Resident Manager. Lorsqu’on parle du Mystik il faut impérativement parler de la belle cuisine qu’elle propose. Avec un chef talentueux, Sébastien Jacob, le restaurant #36 ne peut qu’être une pure merveille. Déjà la journée commence bien avec une belle carte au petit-déjeuner. On y retrouve par exemple l’incontournable petit-déjeuner mauricien avec un pain maison à la banane et au fromage Kraft ainsi qu’ un pudding de maïs. Attention pudding oui, mais revisité ! S’il y a un plat qui fait fureur au déjeuner ou au dîner c’est certainement le mine bourgeois, soit un mine bouilli au confit de canard, dans son bouillon de foie
gras, parfumé à la truffe, œuf de caille miroir. Pour faire simple la cuisine du #36 vogue entre la cuisine locale et la cuisine du monde. L’audace de la jeune équipe dirigeante est aussi pour quelque chose dans cette carte surprenante. Ainsi on remarque, avec étonnement, deux lits dans la salle de restaurant faisant face à la mer. Et pour l’anecdote, Franck nous expliquera que le restaurant #36 représente la 36e chambre de l’hôtel. Ce petit hôtel abrite également une piscine à débordement et un coin lounge qui s’ouvre sur une magnifique vue sur l’océan. Vous l’aurez compris l’établissement aux multiples visages s’adresse à la fois aux groupes d’amis en quête de farniente, aux couples à la recherche du parfait nid douillet en bord de mer, aux voyageurs en solo ou encore aux businessmen en quête de découvertes inattendues. Contact : 204 5500
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HÔTELLERIE
Dominique Dmytryszyn
L’hôtellerie par défi et passion Il a un parcours auréolé de défis et de grandes idées qui ont contribué à l’avancement de chacun des hôtels dans lequel il a travaillé. C’est la chaîne Hilton qui va le faire grandir et évoluer au fil des années, de Commis à Directeur Général. Dominique Dmytryszyn, General Manager du Hilton Mauritius Resort & Spa, est un vrai amoureux de l’hôtellerie dont la passion semble contagieuse. Pourtant, enfant, Dominique rêvait, comme les gamins de son âge, de devenir footballeur professionnel. En dépit de son talent certain, il se heurte au refus de ses parents qui ne voyaient pas d’un bon œil ce choix de carrière. Un refus que Dominique a très mal vécu. À tel point que lui, l’élève modèle, décide de ne plus travailler en classe jusqu’à se faire expulser du lycée à 16 ans. Il ne restera pourtant pas oisif et se fera embaucher comme apprenti de salle et de cuisine pendant deux ans. À 18 ans, il prend le train pour Londres. « Je me souviens encore, une fois sorti du train, d’avoir sauté dans le bus 36B qui me mena à Hyde Park. » Devant lui se dressait (signe du destin ?) le Hilton Park Lane. Il décide d’y entrer pour chercher du travail. Médiocre en anglais, il doit se faire aider par un autre postulant français pour remplir les formulaires. Engagé comme commis, Dominique va investir son salaire dans des cours d’anglais. Très vite, il gravit les échelons : d’abord demi-chef de rang, puis chef de rang, ensuite responsable des vins. Au bout d’une année, il est déjà séléctionné pour rentrer dans le programme Management Trainee. Après différents postes à responsabilités, Dominique Dmytryszyn rentre à Paris pour travailler au Mövenpick. Puis il quitte tout pour rejoindre un ami qui venait d’ouvrir une brasserie de luxe à Paris. Une situation qui ne satisfait pas cet homme de défis, taraudé par l’envie de voguer vers des horizons inconnus. Bien loin, très loin, aux antipodes de l’Hexagone. Pour ne pas déroger à son audace légendaire, il frappe à la porte du Hilton Melbourne. « On m’a proposé trois postes et à leur grand étonnement mon choix s’est porté sur celui qui, à leurs yeux, était le moins intéressant : Restaurant Manager. Mais ce poste me permettait de comprendre la culture australienne. » Sa carrière professionnelle évolue très vite. Il laissera son empreinte comme celui qui a introduit le premier Comedy Club au Hilton Melbourne en 1991. Après l’aventure australienne, Dominique revient en France, où il prend le poste de Directeur de la Restauration du Hilton Strasbourg et met en place le premier service traiteur au sein du Groupe Hilton en Europe. Il fait aussi l’ouverture du Hilton Charles de Gaulle et travaille sur le concept de restauration. S’ensuivent Cannes, Istanbul, Evian… « Je garde en souvenir la privatisation de la Croisette à Cannes pour l’organisation d’une fête de plage, les défis rencontrés à Evian pour trouver du personnel, ou Istanbul qui connaissait une forte baisse dans les arrivées touristiques. » Lui qui n’a jamais travaillé sur une île se voit en mars 2012 confier la direction du Hilton Mauritius Resort & Spa. « Le hasard faisait bien les choses puisqu’un an plus tôt ma femme et moi étions en
vacances à Maurice. L’île m’a tout de suite plu. » S’il y a une chose qui lui manque en étant à Maurice ce sont les loisirs culturels dont il est friand. Lui qui a toujours laissé ses empreintes dans chacun des hôtels où il a travaillé débarque avec plusieurs idées pour le repositionnement de l’hôtel. « Il fallait modifier notre stratégie et obtenir la confiance des propriétaires et de l’équipe. La rénovation fut le tremplin vers une nouvelle image du Hilton Mauritius Resort & Spa et on a vu une montée en gamme de notre clientèle ». Trois ans après, le pari est gagné. Dominique s’est adapté à la vie mauricienne et se sent encore plus concerné par l’avancement du tourisme dans le pays. Il dit croire dans le potentiel de la destination et voudrait que « les formations hôtelières proposées à Maurice soient plus en accord avec la demande et le professionnalisme requis dans le circuit hôtelier mauricien, car ce dernier est confronté à une pénurie de personnel qualifié et professionnel. »
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Questions à Grabriele Lombardo, directeur général du Shangri-La’s Le Touessrok
Le resort met à l’honneur le patrimoine mauricien Quel est votre état d’esprit à l’heure où le Shangri-La’s Le Touessrok accueille ses premiers clients ? Je suis très heureux de voir l’aboutissement de six mois de travaux qui ont été réalisés sur place et ont donné naissance à un établissement entièrement repensé par Shangri-La’s. Chaque espace du resort a été conçu pour stimuler les sens et l’imagination, grâce à son nouveau décor, son ambiance musicale, et les expériences uniques proposées. Tout cela en conservant l’esprit légendaire du Touessrok. Au cours des six derniers mois, beaucoup de passion, d’attention, de créativité et de travail a été consacré à la création de ce complexe contemporain et unique, qui met à l’honneur le patrimoine mauricien. Je tiens à cette occasion à remercier toute mon équipe qui a travaillé assidûment pour préparer cette ouverture. Je suis également confiant pour l’avenir en voyant une réponse positive des marchés et le fait que notre établissement soit rempli dès le premier mois d’ouverture, cela annonce les prémices d’un futur prospère. Parlez-nous de Shangri-La’s et de sa spécificité par rapport aux autres groupes hôteliers. Shangri-La’s est un groupe hôtelier international renommé, basé à Hong Kong, avec plus de 90 hôtels et resorts dans le monde. Très attentionné à l’égard de ses clients et de ses employés qu’il considère comme une même famille, le groupe offre un service impeccable et chaleureux, et suit la devise de « l’hospitalité qui vient du cœur ». Cela se traduit par un service personnalisé, des expériences mémorables et customisées aux désirs de nos clients, mais aussi une volonté de leur offrir des moments uniques. Pourquoi avoir choisi la destination mauricienne et l’hôtel le Touessrok ? L’Île Maurice est une destination très prisée dans le monde entier et appréciée autant par les couples que par les familles. Poursuivant sa stratégie de développement dans l’océan Indien, après l’ouverture de son premier établissement dans la région, le Shangri-La’s Villingili Resort & Spa, Maldives, le groupe a décidé de s’implanter à l’Île Maurice, destination touristique dynamique et offrant une authenticité chère au groupe. Le Touessrok, hôtel légendaire, a débuté comme un établissement familial. Ce fut un choix évident pour le groupe, partageant les mêmes valeurs. Un resort qui a su évoluer au fil des décennies et qui a su attirer l’élite internationale, les célébrités et certains membres de familles royales, tout en maintenant sa réputation d’établissement où l’on peut être en accord avec soi-même, se faire plaisir, danser sur de la bonne musique et apprécier une cuisine délicate et raffinée. Shangri-La a su identifier ces atouts que nous avons décidé de conserver, tout en modernisant l’établissement pour répondre aux attentes d’une clientèle plus large, incluant des plus jeunes générations,
et d’y marier l’hospitalité asiatique légendaire pour laquelle le groupe est connu. Que pensez-vous de l’équipe en place ? L’équipe est un véritable atout pour l’hôtel et nous avons décidé de garder tous ses membres, ainsi que de l’enrichir avec de nouveaux talents. Ils sont passionnés par leur travail, attachés à l’histoire et au patrimoine de l’hôtel, connaissent nos clients les plus fidèles ainsi que leurs habitudes. Ils ont le service dans le sang et sont prêts à aller toujours plus loin pour satisfaire et anticiper les attentes des clients. Cela cadre parfaitement avec l’esprit d’hospitalité que prône le Shangri-La. Preuve en est : l’adaptation aux nouveaux protocoles du groupe s’est passée sereinement.
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Portrait
Christophe Ramdiane : un enfant de l’hôtellerie
Si vous êtes allé au Heritage Awali, vous l’avez immanquablement croisé. Son sourire est aussi grand que sa carrure. Christophe Ramdiane est le directeur de l’hôtel depuis plus de deux ans maintenant. Un poste qu’il a atteint après dix-neuf ans de carrière dans un seul et même groupe Veranda. Un aboutissement préparé et travaillé pour cet enfant qui a grandi dans le milieu hôtelier.
avec Stéphane Dadoune avant de passer presque six mois à Dubai. En 2007, il devient directeur de la restauration après trois ans, un poste qu’il occupera pendant quatre ans avant d’être promu Resident Manager. Depuis, c’est lui qui tient les rênes du Heritage Awali. Un poste qui le comble avec un « taux de satisfaction de 93% de la clientèle ». Pour autant, il affirme que ce n’est pas encore « l’aboutissement de sa carrière mais bien une progression soutenue » puisqu’en environ tous les trois ans, il a été promu à un autre poste. Christophe se pose en modèle du parfait hôtelier qu’il résume ainsi : « avoir d’abord la responsabilité de s’occuper de son personnel pour qu’il puisse s’occuper bien de la clientèle. Il faut être un exemple pour les employés ». « Il faut aussi faire attention au détail, c’est ce qui fait la différence. Il faut également avoir la maîtrise des chiffres, de l’anticipation, une adaptation à la clientèle qui change de semaine en semaine. Il faut se remettre en question en permanence ». Très matinal, Christophe est au bureau entre 6 h 30 et 7 h 00 et n’en repart que tard dans la soirée. Comment fait-il pour être toujours au taquet ? « J’avoue que j’ai une excellente assistante, Keshni, qui prépare tout mon agenda. Mais je me fais aussi violence afin d’avoir une vie familiale. Je joue au foot une fois par semaine avec mon fils de trois ans. Trois fois par semaine, je fais du golf les après-midi ». En dépit de ses contraintes, Christophe est heureux car pour lui, l’hôtellerie n’est pas un métier, c’est une vocation.
Enfant de Cap Malheureux, Christophe courait dans les couloirs de l’hôtel où travaillait son père Edwin à Grand Baie, le Veranda Bungalow Village. C’est tout naturellement qu’il décide de se lancer dans une carrière dans l’hôtellerie à sa majorité. Après un bref passage insatisfaisant au Royal Palm comme stagiaire en management, il va se joindre au Veranda Grand Baie pour vraiment commencer son plan de carrière. Après deux ans, il va au Veranda Coin de Mire, petit hôtel de 90 chambres où il touche à tous les métiers : réceptionniste, réservation, service… Puis, il va suivre Jean-Paul Martin qui prend la direction du Paul et Virginie nouvellement acquis par le groupe. Nous sommes en l’an 2000. Dès lors, Christophe intègre l’école hôtelière pour son diplôme en management tout en continuant à travailler. En 2004, il est choisi pour faire partie de l’équipe qui va ouvrir le Heritage Awali. Débutant comme assistant directeur de la restauration, il va d’abord patiemment faire ses classes avec Linley Thomen, puis
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LUX* Resorts & Hotels
Un immense chantier s’ouvre
« Une fois encore nous vivons une période très excitante chez LUX* Resorts & Hotels », déclare Paul Jones, PDG du groupe. Un sentiment d’euphorie com préhensible au vu de l’immense chantier ouvert par le groupe dans l’océan Indien, en Chine et au Moyen Orient. Quatre nouvelles propriétés seront ouvertes à l’horizon 2017 dans ces régions, ainsi que la rénovation complète de LUX* South Ari Atoll, anciennement LUX* Maldives.
En Chine, le LUX* Tea Horse Road continue son chemin avec l’ouverture d’un second hôtel en décembre. Ce boutique-hôtel se situe le long de la rivière Yang Tse au cœur de la vallée ensoleillée de Benzilan dans la province du Yunnan. Le LUX* Tea Horse Road relie Benzilan à la première propriété, à Lijiang sur la route qui suit l’ancien chemin du commerce du thé et des chevaux entre la Chine et le Tibet. LUX* Tea Horse Road Benzilan accueille les voyageurs qui partent faire l’ascension des glaciers sacrés des Monts Meili Xue. L’hôtel de 30 chambres est une retraite de montagne dont la décoration
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Vue impressionnante sur la première courbe de la rivière Yang Tse à partir du boutique-hôtel de LUX* Benzilan.
La chambre à coucher du LUX* South Ari Atoll, un vrai nid d’amour.
riche, domicile de près de 60 espèces d’oiseaux (dont les extraordinaires flamants roses). Douze kilomètres de plage de sable fin entourent le resort offrant une multitude de possibilités d’activités en extérieur et d’aventures hors du confort de LUX* Al Zorah - plongée, excursions en bateau, kit surf, fly board et golf sur le parcours 18 trous de Jack Niklaus font évidemment partie du programme. LUX* aura également la gestion de 60 résidences privées qui bénéficieront de tous les services de l’hôtel. Aux Maldives, le LUX* South Ari Atoll (anciennement LUX* Maldives), complétait la 1ère phase de sa rénovation en décembre. LUX* South Ari Atoll dévoile ses « Love Retreats », villas sur l’eau avec piscine privée à débordement. La décoration des villas avec piscine suspendue à débordement s’inspire du charme des cabanes traditionnelles maldiviennes et des tendances du design contemporain. LUX* South Ari Atoll a confié au studio P49 DEESIGN la mission d’insuffler un vent de fraîcheur au resort. Les nouvelles Signature Water Villas ont été conçues avec l’Amour au cœur du projet pour donner un nouveau sens aux « escapades romantiques ». Les nouvelles « Love Retreats » seront à la fois chics et avant-gardistes, relaxantes, élégantes et propices à l’amour.
Vue aérienne du LUX* Sud Sauvage.
s’inspire des résidences traditionnelles du Tibet. Elles offrent des vues magiques sur les sommets enneigés des Montagnes de Neige de Baima avec en contrebas les villages traditionnels tibétains sur les berges de la rivière Yangtze. À Dubai, l’architecte Jean Michel Gathy s’est inspiré de la splendeur arabe et de la simplicité de LUX* pour créer les 191 chambres, suites et villas privées qui garantissent aux hôtes une expérience de glamour contemporain à Al Zorah. Al Zorah est une oasis située sur la côte avec une biodiversité très
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Le restaurant principal de LUX* North Malé devrait ressembler à ça.
Toujours aux Maldives, un second resort uniquement composé de Villas LUX* ouvrira ses portes dans le courant du deuxième semestre 2016. Situé dans l’atoll North Malé, l’île-hôtel ultramoderne sera composée exclusivement de villas privées posées au-dessus des eaux cristallines du lagon avec piscine privée et des espaces extérieurs spacieux. Miaja Design Group, en charge de l’architecture, fait la part belle aux matériaux naturels et aux grandes baies vitrées qui permettent de laisser pénétrer la lumière naturelle, apportant luminosité aux villas. Idéalement situé au cœur d’un récif inexploré et à la vie marine exceptionnelle, LUX* North Malé Atoll s’inspire du monde de la mer. Un centre de biologie marine soucieux de l’environnement invitera les hôtes à découvrir la nature environnante de cette magnifique région du monde.
Enfin, plus près de nous, un second LUX* Resort ouvrira ses portes sur l’Île de la Réunion au deuxième semestre 2016. LUX* Sud Sauvage situé sur la « coulée verte », l’un des secrets les mieux gardés de l’île, sur la côte sauvage à proximité du volcan de La Fournaise. Le resort proposera uniquement des villas privées, toutes équipées avec une piscine privée, offrant la tranquillité propice aux lieux. LUX* Sud Sauvage sera un éco-resort niché au cœur d’une nature tropicale, idéale pour les voyageurs en quête d’authenticité, de charme et de luxe discret. Le domaine s’étend sur 8 hectares de jardins tropicaux où les hôtes pourront découvrir la faune et la flore locales et exotiques dont certaines espèces d’orchidées très rares.
Impression d’artiste du Zen Garden de LUX*Al Zorah. CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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Classification des hôtels
Des étoiles pour mieux se positionner
Ils sont 71 hôtels à avoir déjà obtenu leurs étoiles. Cette première classification des hôtels à Maurice sous l’égide de la Tourism Authority veut encourager les hôteliers à améliorer constamment leur offre. La mise en place de normes pour les établissements hôteliers leur permettra également de rayonner sur le plan international.
Ce ne sont pas moins de 600 critères qui ont servi pour l’attribution des fameuses étoiles. Classés sous 27 sections, et s’appuyant sur les attentes des clients, ces critères regroupent par exemple l’aspect visuel de l’hôtel, le QHSSE (Quality/Health/safety & Security Environement), les chambres, les restaurants, le spa, l’animation, le boathouse, l’expérience de l’île au sein de l’établissement hôtelier, entre autres. Cette classification s’est faite en s’inspirant des normes internationales établies et pratiquées en Europe et en Asie en tenant compte des exigences de la demande de la clientèle et de la particularité mauricienne. Le Star Rating Committee, constitué du directeur de la Tourism Authority, Sen Ramsamy, Robert Desvaux, Président de la Tourism Authority, Renaud Azéma, General Manager de Vatel, Roubina Tanika Devi Juwaheer, Associate Professor, Jocelyn Kwok, Chief Executive Officer de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice, Bruno Lebreux, président de l’Association of Inbound Operators, A. Balluck, représentant de l’Association des hôtels de charme, Kevin Ramkaloan, directeur de la Mauritius Tourism Promotion Authority et M. Moolye, assistant secrétaire permanent au ministère du Tourisme, a jusqu’à présent, attribué des étoiles à 71 des 93 hôtels ayant soumis leur dossier. Protéger le voyageur, contribuer à rehausser la qualité de l’offre d’hébergement, véhiculer l’image d’une destination pouvant offrir un service hôtelier de qualité en répondant aux normes internationales, sont les principaux objectifs de la mise en application de la classification des hôtels. Xavier-Luc Duval, Ministre du Tourisme, a
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reconnu que Maurice est en compétition avec d’autres îles de l’océan Indien, comme les Seychelles et les Maldives, et ce, dans trois domaines, à savoir la qualité des plages, la qualité des lagons et la qualité des hôtels. Il était impératif de revoir la classification des hôtels afin que ces derniers puissent répondre aux attentes d’une clientèle qui est de plus en plus exigeante et critique, « we take quality seriously », devait-il faire ressortir lors de la remise des certificats aux hôteliers, tout en soulignant que l’hospitalité et l’originalité du produit proposé feront toute la différence. Favorablement accueillie par les hôteliers, la classification des hôtels est vue par Rolph Schmid, Managing Director d’Indigo Hotels, comme « un nouveau challenge » mais « très important pour réguler le secteur hôtelier à Maurice et rendre la destination plus attractive ». Pour Tony Duval, General Manager de Merville Beach Hotel, « c’est
un grand pas en avant pour l’industrie hôtelière mauricienne. Il est bon surtout qu’il y ait un comité pour assurer la classification car, jusqu’à maintenant, les hôtels s’octroyaient des étoiles selon leur propre évaluation. Nous disposons désormais d’un excellent outil pour maintenir la qualité de nos hôtels. Le défi de chacun est de travailler pour maintenir le niveau de qualité mais aussi viser plus haut. » Alessandro Schenone, General Manager du Long Beach, est d’avis que cette classification ne fera qu’accroître la qualité du service au sein des hôtels, motivera les hôteliers à se surpasser et servira à réinventer l’offre hôtelière. Le défi des hôteliers est de conserver leurs étoiles et dans un deuxième temps viser une autre étoile.
CLASSIFICATION DES HÔTELS Hôtels
Classification
Aanari Hotel & Spa Ambre Resort & Spa Angsana Balaclava Club Med La Plantation D’Albion Club Med La Pointe aux Canonniers Coin de Mire Attitude Hotel Constance Belle Mare Plage Constance Le Prince Maurice Dinarobin Hotel Golf & Spa Emeraude Beach Attitude Hotel Four Seasons Resort Mauritius at Anahita Gold Beach Resort Gold Crest Business Hotel Hennessy Park Hotel Heritage Awali Golf & Spa Resort Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Hibiscus Beach Resort & Spa Hilton Mauritius Resort & Spa Holiday Inn Mauritius Airport La Palmeraie Boutique Hotel La Pirogue Resort & Spa Labourdonnais Waterfront Hotel Laguna Beach Hotel & Spa Le Canonnier Le Mauricia Hotel Le Meridien Le Suffren Hotel & Marina Le Victoria Hotel Long Beach Golf & Spa Resort Lux* Belle Mare Lux* Grand Gaube Lux* Le Morne Manisa Hotel Maradiva Villas Resort & Spa Maritim Crystals Beach Hotel Maritim Resort & Spa
3 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 4 Étoiles 3 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles Luxury 5 Étoiles 3 Étoiles 5 Étoiles Luxury 3 Étoiles 3 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles 5 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles Supérieur 5 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles 5 Étoiles Luxury 4 Étoiles 5 Étoiles
Hôtels Merville Beach Ocean Villas One & Only Le Saint Géran Outrigger Mauritius Beach Resort Paradis Hotel & Golf Club Pearle Beach Resort & Spa Preskil Beach Resort Radisson Blu Azuri Resort & Spa Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa Riu Creole Club, Hotel and Resort Riu Le Morne Club Hotel and Resort Royal Palm Hotel Sands Suites Resort & Spa Shandrani Resort & Spa Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa Shanti Maurice A Nira Resort Sofitel L’Imperial Resort & Spa Sofitel So Mauritius Solana Beach Sugar Beach Resort & Spa Tamarin Hotel Tamarina Boutique Hotel Tamassa Tarisa Resort & Spa The Address Boutique Hotel The Oberoi The Ravenala Attitude The St Regis Resort The Westin Turtle Bay Resort & Spa Trou aux Biches Resort & Spa Veranda Grand Baie Hotel & Spa Veranda Palmar Beach Hotel Veranda Paul & Virginie Hotel & Spa Villas Caroline Zilwa Attitude Hotel
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Classification 3 Étoiles 3 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles Supérieur 4 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles Luxury 4 Étoiles Supérieur 5 Étoiles 5 Étoiles Luxury 5 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles 4 Étoiles 4 Étoiles 3 Étoiles 4 Étoiles 5 Étoiles Luxury 4 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 5 Étoiles 3 Étoiles Supérieur 3 Étoiles 3 Étoiles Supérieur 3 Étoiles Supérieur 4 Étoiles
HÔTELLERIE
Haute Rive et Poste Lafayette
Ouverture officielle des hôtels Radisson Blu
Alfio Bernardini, Cluster General Manager de Radisson Blu Azuri Resort & Spa Mauritius et de Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa Mauritius ; Christine Marot, CEO de BlueLife Limited ; Lady Sarojini Jugnauth ; L’Honorable Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth ; Arnaud Lagesse, Chairman de BlueLife Limited ; Kevin Teeroovengadum, Chairman de Radisson Blu Azuri Resort & Spa Mauritius et de Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa Mauritius et Marc Descrozaille, Area Vice-President Sub-Saharan Africa du Rezidor Hotel Group.
O
pérationnels depuis septembre 2015, les hôtels Radisson Blu ont été lancés officiellement le 29 janvier 2016 à Haute Rive, Rivière-du-Rempart. Un événement dont on pouvait prendre la mesure par la présence du Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth, qui a procédé à l’ouverture comme pour montrer l’importance que le gouvernement attache au secteur touristique et à la venue du groupe Carlson Rezidor à Maurice, un des leaders mondiaux dans l’industrie hôtelière. Sir Anerood Jugnauth a rappelé sa foi dans le secteur touristique et s’est dit confiant qu’il y a encore de la place pour un développement dans ce secteur. « J’ai toutes les raisons d’être optimiste pour 2016. Nous nous attendons à encore plus de croissance », a-t-il déclaré. Pour sa part, Arnaud Lagesse, président de BlueLife Limited et CEO du groupe GML, s’est dit convaincu que la venue de Carlson Rezidor « contribuera énormément au développement du secteur du tourisme et à la création de 500 emplois directs et indirects ». Tout en apportant le soutien de son groupe au programme économique gouvernemental, il a aussi fait un appel au Premier ministre pour que l’ouverture de Maurice devienne une réalité. « L’ouverture de ces deux hôtels marque une étape importante pour établir notre présence, élargir davantage notre réseau d’hôtels
François Eynaud, CEO de VLH et son épouse entourés de Jean-Jacques Vallet, CEO du groupe Constance et Béatrice Mayer, directrice de Côte Nord Editions Ltée.
luxueux dans la région et démontrer notre expertise dans la gestion des hôtels », a déclaré, Marc Descrozaille, Area Vice-President SubSaharan Africa du Rezidor Hotel Group, qui avait fait le déplacement spécialement de l’Afrique du Sud pour l’événement.
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HÔTELLERIE
Starwood Hotels and Resorts
Westin lance un nouveau programme famille
Une équipe bien formée veille sur les enfants.
Un aménagement très fun pour se reposer ou pour lire.
La découverte des herbes dans le potager de l’hôtel.
Présentation du plat fini : une réussite.
Les voyages et vacances se font aujourd’hui souvent en famille. Un nouveau phénomène culturel auquel l’industrie hôtelière se doit de répondre. En tout cas, Westin Hotels & Resorts vient d’annoncer un programme familial, en réponse à cette demande mondiale croissante et à l’évolution des besoins des voyageurs. L’hôtel réinvente ainsi le concept du club pour enfants, imaginant de façon nouvelle, les expériences familiales et l’introduction d’équipements plus significatifs pour les clients. Le lancement du programme Westin Family s’est fait au Westin de Balaclava le 26 janvier dernier.
Domdom, responsable de communication du groupe Starwood à Maurice. Le programme Westin Family tire son inspiration de la nature et promeut le sentiment de bien-être : espaces physiques, programmation interactive, aménités propres à la marque Westin, y compris un journal de Voyage et Guide d’activités locales, sont offerts aux enfants à tous les hôtels et resorts du groupe, déclare Rosemarie Domdom. Les programmes qui sont mis en place dans les Kids Clubs, permettent aux enfants d’avoir accès aux activités ludiques mais aussi d’apprendre les bonnes habitudes alimentaires et de bien-être tout en donnant un aperçu de la culture locale. Les enfants sont formés aux six piliers du bien-être de la marque Westin, qui sont : bien manger, bien jouer, se sentir bien, bien travailler, bien bouger et bien dormir. Ainsi, les enfants apprennent le yoga mais aussi à fabriquer leur propre jus, à cuisiner ou encore à utiliser la monnaie locale. Pour marquer le lancement, les enfants et leurs parents ont ainsi pu participer à une séance de cuisine en plein air. Les chefs les ont même emmenés dans le potager, découvrir les herbes qu’ils ont ensuite utilisées dans leurs plats respectifs. Une façon ludique et intelligente d’apprendre à bien manger.
Ce programme répond spécifiquement à la façon dont les familles modernes voyagent : avec toutes les combinaisons de parents, tantes, oncles et grands-parents voyageant avec des enfants de tous âges, l’établissement propose de célébrer « le langage universel du jeu ». « Un concept qui rappelle que le jeu n’a pas de frontières ni de barrières linguistiques, mais est un moyen d’explorer, d’apprendre, d’acquérir de nouvelles compétences, d’exprimer des idées et qui permet d’établir des relations avec les autres », explique Rosemarie
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DESTINATION
Rubrique parrainĂŠe par la Mauritius Golf Federation
GOLF
Lémuria Golf Course
Le golf des Dieux L’archipel des Seychelles est avant tout connu pour ses plages paradisiaques. Pourtant l’île de Praslin, une des plus belles des Seychelles, est aussi convoitée pour un trésor vert qu’elle cache : l’unique parcours de 18 trous qui y a été créé.
Indien au World Travel Award depuis son ouverture en 2001, ce 18 trous a été conçu par l’architecte de renommée internationale Rodney Wright sous l’influence du champion français, Marc Farry Antoine. Les Seychelles étant connus pour ses belles plages, il était impératif de sublimer ce parcours par des vues imprenables des trois superbes plages qu’il surplombe. Longeant l’Anse Kerlan et bordé d’arbres tropicaux, il offre des paysages à couper le souffle qui justifient son surnom de « Golf des Dieux ». Ce Par 70 de 5 580 mètres convient aux golfeurs de tous niveaux, du débutant, qui peut bénéficier des cours proposés, au professionnel en offrant des sensations et des émotions particulières. Le Lémuria Golf Course peut parfois paraître très technique et nécessite une bonne dose de concentration et de pratique pour pouvoir le dompter. Le trou numéro 15, un Par 3, a été baptisé le trou Signature. Pas étonnant lorsqu’on voit le panorama qu’il offre. Perché à 80 mètres,
Située à 45 km au nord de Mahé, Praslin est un ancien refuge de pirates. Sauvage et préservée, l’île offre de fabuleux paysages, une faune et une flore exceptionnelles sans oublier les plus belles plages de l’archipel. L’île accueille aussi le perroquet noir, une espèce toujours en voie de disparition. Et c’est ici que l’hôtel cinq étoiles du groupe Constance, le Lémuria Resort, propose l’unique parcours de 18 trous des Seychelles où se déroule annuellement le tournoi des Seychelles Pro-am. Primé à maintes reprises comme meilleur Golf Resort de l’océan
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GOLF
LE «TEE & TOQUE TROPHY» REVIENT DU 5 AU 13 MARS Le « Tee & Toque Trophy » revient cette année du 5 au 13 mars 2016 au Long Beach Golf & Spa Resort. Pour cette deuxième édition, ce concept alliant golf, gastronomie et hôtellerie est toujours à l’honneur. Cet évènement est parrainé par le prestigieux chef cuisinier Jean-Pierre Vigato. D’origine italienne, ce grand chef étoilé et passionné de golf, animera des ateliers gourmands lors de cette compétition. Les équipes du Long Beach Golf & Spa Resort, mettront les petits plats dans les grands pour faire du Tee & Toque Trophy 2016, une expérience golfique et gastronomique inoubliable. Ce tournoi se déroulera par équipe de deux notamment à l’Ile aux Cerfs Golf Club en scramble à deux et en stableford individuel. Conçu par le talentueux Bernhard Langer et classé parmi les quinze plus beaux parcours au monde, l’Ile aux Cerfs Golf Club est l’écrin idéal pour cet évènement d’exception.
AFRASIA BANK MAURITIUS OPEN
DE GRANDS NOMS CONFIRMÉS L’AfrAsia Bank Mauritius Open, qui se tiendra du 12 au 15 mai au Four Seasons Golf Club at Anahita, promet du très beau spectacle. Quelques golfeurs de renom ont déjà confirmé leur présence au seul tournoi de golf tri-sanctionné et agréé par les European, Sunshine et Asian Tours. Jeev Milkha Singh (notre photo), le golfeur le plus performant de l’Inde, sera l’un des joueurs clés de l’événement. Il compte six victoires sur l’Asian Tour et a été à deux reprises numéro un de l’Asian Tour. Nicolas Colsaerts, un habitué du Top 100 de l’European Tour depuis 2010, sera lui aussi présent. Hennie Otto, avec ses douze titres sur le Sunshine Tour, et Thomas Levet, qui a remporté 12 titres professionnels, seront également au rendez-vous. D’autres grands noms seront prochainement annoncés.
on peut y admirer Anse Georgette avec son lagon cristallin, son sable d’un blanc immaculé et une petite parcelle de mangrove. Le dépaysement est total. Bien que ne faisant que 151 mètres, le trou numéro 15 est le must de ce parcours. C’est entre végétation et petits pans d’eau que le golfeur apprivoisera ce golf. Le numéro 10, un Par 5, est le trou le plus long avec ses 505 mètres. Toutefois le trou le plus redoutable reste le 11e, un Par 4. Étroit à cause des grands arbres alignés des deux côtés et se laissant longer par un grand bassin d’eau, il requiert de la force et de la précision aux golfeurs. À partir du 13e trou, le défi devient particulièrement éprouvant car le parcours s’étend sur les pentes raides des collines couvertes de forêts denses offrant des vues spectaculaires.
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GOLF
Vainqueur du MCB Tour Championship
Colin Montgomerie : « le golf n’est pas un sport de vieux » Il a terminé l’année comme il l’avait commencée, par une victoire. La troisième du Seniors tour 2015 au MCB Tour Championship. Cette première victoire dans ce tournoi sur le green du Constance Belle Mare Plage a couronné une formidable année pour l’Ecossais Colin Montgomerie, l’ancien Poulidor du golf dans les années quatre-vingt-dix. Avec un score de 201 - soit 15 sous le par, il a devancé le Sud-africain David Frost qui a réalisé un score de 204, 12 sous le par et l’Anglais Paul Eales et le Sud-africain Christopher Williams, tous deux avec un score de 205, 11 sous le par. « Monty » qui a aussi remporté le prestigieux John Jacobs Trophy pour la deuxième année consécutive, a bien voulu partager avec Côte Nord sa passion pour le golf, qui est loin d’être « un sport de vieux ». Colin Montgomerie, comment vivez-vous cette victoire qui était tant attendue ? Je suis très heureux, je pense que l’ambiance lors de cette compétition y est pour beaucoup. Je savais que j’étais sous les feux des projecteurs et qu’on attendait beaucoup de moi. Je pense que tout s’est joué sur la concentration pendant la compétition. Les trois derniers trous de la journée de dimanche (NDLR : dernier jour de la compétition) ont été décisifs. J’étais face à des concurrents redoutables mais j’ai fait preuve de beaucoup de sang-froid. C’est un honneur pour moi de remporter pour la première fois le MCB Tour Championship et d’avoir conservé le John Jacobs Trophy. Comment faites-vous pour être toujours aux devants de la scène golfique ? (Rires) Je dirais que c’est grâce à un travail assidu. Je me suis vraiment investi pour que mon niveau de golf s’améliore. J’ai travaillé dur car c’est le seul moyen pour pouvoir rester au top dans le milieu golfique. Tout golfeur voulant réussir se doit une certaine rigueur. Mon enthousiasme et mon amour pour le golf y sont aussi pour quelque chose.
ou sur d’autres continents. C’est toujours un réel plaisir de jouer sur celui du Legend ou même celui de l’île aux Cerfs. Ce sont des parcours exceptionnels, qui offrent des sensations fortes, des vues magnifiques et qui requièrent une concentration optimale. Pour avoir joué sur le Legend en 2014, je dois avouer que l’équipe du Constance Belle Mare Plage a réalisé un travail remarquable sur ce parcours. La culture du golf est de plus en plus ancrée à Maurice et j’en ai eu un petit aperçu lors du MCB Tour Championship.
On devra donc compter sur vous pour la saison 2016… Hélas oui ! J’attends cette nouvelle saison avec un brin d’impatience. Je vise le Senior Open Championship, le seul Majeur que je n’ai pas encore à mon palmarès. C’est d’autant plus significatif pour moi qu’il se déroule en Ecosse. Bien sûr mon but premier sera de gagner plus de Majeurs et l’Ordre du Mérite pour une troisième fois consécutive.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Mauriciens qui veulent devenir pro ? Il faut beaucoup pratiquer et surtout s’appliquer pour améliorer son jeu. Le golf est un sport très compétitif contrairement à ce que l’on pense. Le golf demande beaucoup de rigueur et est loin d’être un « sport de vieux ». Il faut vraiment être passionné et se donner à fond pour pouvoir faire carrière et exister dans le métier.
Vous qui avez joué sur plusieurs parcours de golf dans le monde, que pensez-vous des parcours de golf à l’île Maurice ? Les parcours ici n’ont rien à envier à ceux qui se trouvent en Europe
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GOLF
Christophe Callaou
Coup de foudre sur le green
La passion du golf peut mener à beaucoup de choses et même à l’amour. En tous les cas, c’est l’histoire qui est arrivée à Christophe Callaou, un habitué de l’île Maurice depuis une vingtaine d’années. Il y a cinq ans, il croise une jeune mauricienne, Priscilla, sur le green et c’est le coup de foudre. Trois ans après, il déposait ses valises définitivement sur l’île pour rester près de sa belle et se consacrer à la promotion d’une célèbre marque de golf.
Ses nombreux voyages lui permettent aujourd’hui de classer l’île Maurice parmi les destinations golfiques pouvant offrir une belle diversité en termes de parcours. Ses coups de cœur sont les parcours de Tamarina, d’Anahita et de Bel Ombre. « J’adore aussi les trous numéro 17 et 18 sur le parcours du Constance Belle Mare Plage et le numéro 15 d’Anahita. Ce sont ceux qui repoussent mes limites. » Et s’il y avait une chose à changer au niveau du golf à Maurice ? « Je reconnais qu’il y a un grand effort qui a été fait pour embellir les différents parcours toutefois, je vois un manque de cohésion entre les différents parcours. Je suis d’avis que l’union fait la force. Je pense qu’il faudrait que tous les représentants de golf à Maurice soient réunis pour les compétitions ou sous un seul stand lors des différents salons internationaux. Cela pourrait aider à mieux positionner l’île comme destination golfique. » En attendant, Christophe s’occupe de la promotion du golf dans sa forme commerciale. « Je me suis demandé ce qui caractérisait la destination mauricienne et là, ma passion pour le golf est venue prendre le dessus. Je voulais travailler pour le développement du golf à Maurice. Je suis une pièce rapportée et j’avais le désir de rendre à Maurice ce qu’elle m’offrait », explique Christophe Callaou. C’est ainsi que l’idée de créer Sports Concepts prend naissance. Sa société, qui voit le jour il y a un an, est le représentant du groupe Acushnet à travers les marques Titleist, Footjoy, Pinnacle, Scotty Cameron et Vokey, des marques qui évoquent le prestige, la qualité, bref le golf traditionnel et haut de gamme.
Avec un index de 0,5, Christophe Callaou fait partie des meilleurs golfeurs à l’île Maurice. Pourtant ce sport n’a pas toujours fait partie de sa vie. Ancien joueur de rugby, il a dû prendre sa retraite après plusieurs blessures graves. « On a dû me ramasser à la petite cuillère… » Il va venir au golf, « ce sport de vieux » par défi et découvre avec étonnement la joie de la petite balle. « Je ne savais pas qu’on pouvait taper aussi loin avec un club. » Ce fut le coup de foudre. « C’est un jeu qui se joue énormément sur la maîtrise de soi car on peut vite s’agacer. Je me mets automatiquement dans une bulle afin d’être concentré. On apprend aussi à profiter de l’environnement dans lequel on joue. » Sa nouvelle passion le pousse à découvrir différents parcours de golf à travers le monde. Il va ainsi à la conquête de l’Asie, de l’Amérique latine, de l’Europe… Cet ancien Directeur de golf s’offre plusieurs victoires mais avoue que ses plus grands moments étaient de pouvoir jouer aux côtés de grands noms de la discipline à l’instar de Philip Price.
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BIEN-ÊTRE
Traitement holistique
Ayu Spa : pour une santé équilibrée Une bonne santé globale n’est atteignable que si l’on a une approche holistique. C’est en partant de ce concept que Praveen Kumar, délaissant les spas traditionnels, a lancé l’Ayu Spa, un centre de soins ayurvédiques et de yoga. Il y partage presque vingt ans d’expérience acquise en Inde et à Maurice. Originaire de l’État du Kerala dans le sud de l’Inde, Praveen Kumar, a été formé en naturopathie et médecine ayurvédique, à l’Ayurveda University du Kerala. Il a ensuite travaillé dans la célèbre destination spa, Ananda in the Himalayas, dans l’Himalaya indien où il acquiert une belle expérience auprès de plusieurs médecins et spécialistes de renom. Il viendra à Maurice pour l’ouverture du Shanti Ananda (aujourd’hui Shanti Maurice) en 2008. Après un bref retour en Inde, il revient pour de bon en 2010 et travaille pour plusieurs établissements hôteliers dont le Maradiva, le Méridien et le Maritim comme thérapeute puis consultant en médecine ayurvédique et également formateur (agréé MQA) de thérapeutes. Poussé par le besoin de donner aux gens une approche plus holistique de la médecine ayurvédique pour une meilleure santé globale il décide d’ouvrir un centre de yoga et d’ayurvéda. L’Ayu Spa à Phoenix. Praveen Kumar y pratique, outre la médecine ayurvédique, le yoga, la
naturopathie, le « crystal healing », le master reiki et les soins du corps. Il vient d’ouvrir un deuxième centre à Grand Baie, où travaille également son épouse et sont disponibles les soins esthétiques, soins du visage, manucure et massage. « J’offre beaucoup de solutions aux diabétiques, aux personnes ayant un déséquilibre hormonal, des problèmes de peau et aussi souffrant du cancer », affirme Praveen Kumar ajoutant qu’« il existe des plantes qui peuvent guérir de tout cela. Je prépare également des médicaments à cet effet ». Il travaille aussi par acupression, réflexologie thérapeutique. Face à ces maladies, il fait une consultation et établit un plan pour le mode de vie en se basant sur les trois types de constitution de base appelés doshas ou humeurs selon l’antique médecine. Ces doshas sont le vata, pitta et kapha. Chaque être humain est composé de cinq éléments (Espace, Air, Eau, Feu, Terre) dans des proportions différentes. Ce sont ces proportions qui déterminent sa nature profonde, son type de dosha. Par exemple, dire de quelqu’un qu’il est de constitution « VATA » signifie que chez lui l’humeur « VATA » est en excès. On atteint un état de santé idéal lorsque les 3 humeurs sont équilibrées sans être en excès. Informations et réservations AYU SPA Route Royale, Phoenix - 58287213 Grand Baie (près de la mosquée) - 57648668.
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CENTRE DE CHIRURGIE ESTHÉTIQUE DE L’OCÉAN INDIEN à l’île Maurice Greffe de Cheveux, Chirurgie Dentaire, Médecine Esthétique, Chirurgie Plastique
À la recherche de votre image... ...découvrez des prestations d’excellence
Le CENTRE DE CHIRURGIE ESTHÉTIQUE DE L’OCÉAN INDIEN à l’île Maurice a su fédérer les meilleures compétences professionnelles, dans un environnement d’exception. En toute simplicité, poussez dès aujourd’hui les portes de la beauté. Non loin d’une des plus belles plages de l’île, à Trou aux Biches, niché dans un écrin de verdure et de verre à l’atmosphère apaisante, loin des regards indiscrets, ce temple de la beauté et du bien être n’attend que vous. Bien heureux celui qui se satisfait de son apparence, en pleine harmonie du corps et de l’esprit. Mais sommes-nous tous semblables ? Vous vous surprenez devant le miroir à scruter les imperfections de la nature que les diktats de la société ou la peur du vieillissement vous empêchent d’assumer ? Les solutions sont à votre portée. Une densité de chevelure retrouvée pour la vie, une dentition saine pour sourire à pleines dents, une plastique du corps resculptée, les signes du vieillissement estompés, sont autant de domaines dans lesquelles les pôles de compétences du CENTRE DE CHIRURGIE ESTHÉTIQUE DE L’OCÉAN INDIEN, composés d’équipes de spécialistes, répondront à vos attentes. Tout est pensé dans les moindres détails, depuis votre accueil personnalisé à l’aéroport si vous venez de l’étranger, jusqu’à votre hébergement dans les villas de luxe attenantes de la Résidence Bel Eté, afin de préserver la confidentialité et pour la proximité de l’équipe médicale à votre service. L’ART DE LA GREFFE DE CHEVEUX, fut l’activité pionnière du Centre, créée à Maurice voici 15 ans, et qui n’a eu de cesse de perfectionner les techniques pour le plus grand confort des patients. Sans aucune cicatrice et sans douleur, en une matinée, vous retrouvez des cheveux pour la vie. La réputation mondiale du Centre tient à la grande dextérité de ses
Avant Après
équipes médicales, soucieuse d’un résultat final d’une qualité irréprochable et parfaitement naturel, que personne ne pourra soupçonner, pas même votre coiffeur. La greffe de barbe est une technique également parfaitement maîtrisée, pour remédier aux barbes clairsemées ou apporter une solution à ceux totalement imberbes. LA RÉVOLUTION DE LA DENTISTERIE, un nouvel angle de vision pour mieux appréhender vos problèmes dentaires. Précurseur aussi dans son domaine, le pôle de chirurgie dentaire est un concentré de technologies rarement égalées dans le monde, où tout est réuni pour vous assurer des soins d’un haut niveau en un minimum temps. En moins d’une heure, sachez enfin tout ce qui se passe dans votre bouche ! Grâce à l’imagerie 3D, un bilan bucco-dentaire complet, facile et sans contrainte, est l’occasion de faire un véritable état des lieux, d’avoir connaissance dans les moindres détails des carences et des besoins pour préserver votre dentition pour la vie. Réunis sur un même plateau technique, la radio panoramique/scanner, les caméras optiques pour les prises d’empreintes, les robots de dernière génération pour la fabrication instantanée d’onlays, de facettes ou de couronnes en céramique pure immédiatement mis en bouche, et les meilleures compétences en implantologie dentaire. Trou aux Biches, Île Maurice, Tél. +230 265 5050 Mail : info@esthetiqueoceanindien.com Site web : www. esthetiqueoceanindien.com
BIEN-ÊTRE
Sasha Group
Les soins oxygène en avant-garde des soins du corps ! Le groupe Sasha vous a présenté dans le numéro 119 de Côte Nord, les traitements pour le visage à base d’oxygène proposés par la société française Cap Actuel, dont il est distributeur exclusif à Maurice. Des thérapeutes du groupe Sasha, hautement qualifiés et formés par la marque Cap Actuel, réalisent également chaque jour des soins du corps de haute technologie.
Le traitement permet d’estomper les stries bien reconnaissables des vergetures.
L’efficacité de ces soins uniques repose sur deux techniques, bien connues maintenant de ce grand groupe : la propulsion d’oxygène et le needling. Pour rappel, l’oxygène joue un rôle vital dans la santé de la peau. C’est une molécule indispensable à la préservation des cellules cutanées car elle participe à la production de collagène et d’élastine, ainsi qu’aux processus de cicatrisation et de régénération cellulaire. Le drainage et le palper-rouler, font également partie de ce soin complet. Ces deux dernières techniques réalisées à l’aide de l’appareil du Cube O2 +, respectent la microcirculation de la peau, pour un résultat visible dès les premiers soins, en toute sécurité. Le groupe Sasha, toujours à la recherche des dernières avancées technologiques, propose également un soin spécifique des vergetures, Joany thérapeute chez Sasha nous confie son expérience devant les soins réalisés sur ses clientes. « Pour la première fois grâce aux actifs cicatrisants de la marque Génosys, la peau se régénère et permet d’estomper les stries bien reconnaissables des vergetures. Ce soin repose sur l’application de deux masques et d’un peeling. Ce traitement intensif et global nous permet d’obtenir des résultats surprenants sur les vergetures allant jusqu’à deux ans », nous confiet-elle. Une telle innovation ne passe pas inaperçue ! Une gamme de produits permet un entretien quotidien de la cliente chez elle, pour un meilleur résultat. Sasha Curepipe Tél : 674 0162
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BIEN-ÊTRE
The Westin Heavenly Spa
Voyage vers le bien-être absolu
Le Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius, se différencie des autres hôtels en mettant le bien-être au cœur de ses expériences. Tout naturellement, le spa est le lieu privilégié pour vivre ce concept. Le Westin Heavenly Spa se donne pour objectif d’élever le client mentalement, physiquement et spirituellement en engageant et stimulant chacun des cinq sens.
chez vous. Nos traitements personnalisés sont conçus pour nourrir le corps et l’âme, en commençant par un rituel pour libérer les tensions et purifier l’esprit ». Ces traitements, Detox, Minceur et Boost-Up Package, vous seront proposés par la consultante selon vos besoins qui émergeront de la consultation et des réponses à un questionnaire. « Chaque personne, chaque corps a des besoins différents. Nous proposons des traitements avec des éléments qui correspondent à ces besoins. Mais nous allons au-delà du traitement physique en suggérant aux clients une alimentation adaptée », indique Sehnaz Alleebocus. Il s’agira souvent des « super foods », qui sont emblématiques de la marque Westin. Mais en attendant, un traitement personnalisé vous sera suggéré parmi les massages aux huiles parfumées, des soins apaisants à base de paraffine pour les mains et les pieds et des soins qui rendront votre visage encore plus radieux. Il est difficile de parler de tous les soins mais le dernier traitement introduit dans le menu du spa mérite qu’on s’y attarde. Il s’agit en fait d’un ancien style de massage où vous pourrez vous détendre et relâcher la tension des articulations et des ligaments, grâce à une synergie de techniques alliant des mouvements lents et profonds, des points de pression shiatsu et des étirements orientaux traditionnels. Ce traitement utilise des ingrédients naturels comme le miel et des
Situé dans un jardin privé de 1 500 m2, le Heavenly Spa, créé avec une sensibilité nuancée de l’expérience des clients et inspiré par la philosophie de la marque Westin, est une invitation à se plonger, corps et esprit, dans le cadre spectaculaire d’un sanctuaire apaisant de tranquillité, tout en rajeunissant votre âme. Dès que vous passez la porte d’entrée, le parfum d’orange et de genévrier vous entoure d’une enveloppe de fraîcheur. Après l’accueil traditionnel, vous êtes ensuite pris en charge par la Heavenly Spa Consultant, Sehnaz Alleebocus qui, après une consultation, vous proposera un menu adapté à votre personnalité et votre mode de vie. « Le temps où on allait au spa pour un massage relaxant est révolu », explique Vanessa Rassen, la Spa Manager. « Le Heavenly Spa propose une approche holistique qui vous permet de continuer l’expérience
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BIEN-ÊTRE
extraits naturels d’aloès vera et de concombre dans du yaourt, et s’inscrit dans la volonté de privilégier les produits indigènes et la durabilité. Relevons aussi les soins apaisants après l’exposition au soleil, la préparation de la peau avant le bronzage et les enveloppements hydratants au miel. « Heavenly Spa by Westin est pour le voyageur qui cherche instinctivement un « moment ». Nous invitons nos clients à découvrir
des moments de beauté, de bonheur et de paix au cours de leur expérience Westin avec une variété de produits « célestes » et des expériences sensorielles. Nous faisons revivre leur âme, leur corps et leur esprit, élevant les sens, facilitant la guérison du corps, et améliorant leur regard sur eux-mêmes », souligne Vanessa Rassen. Réservations 204 1400
Vanessen Rassen, Spa Manager
Sofitel l’Impérial avant de passer au groupe Naïade (aujourd’hui LUX*) où elle a tourné dans presque tous les hôtels, puis est allée au Labourdonnais avant d’intégrer le Westin en 2015. « Je suis entrée dans le monde du spa au moment où l’on passait du concept de centre de beauté à celui de centre de bien-être. Je suis heureuse de ce choix car c’est un monde en évolution perpétuelle où il n’y a pas de routine ».
Vanessa Rassen est dans le monde du spa depuis 15 ans. Pourtant, elle a débuté comme « plan maker » dans l’industrie textile avant de s’intéresser au monde de l’hôtellerie un peu grâce à sa sœur qui est également dans cette industrie. Après avoir commencé comme thérapeute, elle a gravi les échelons pour accéder à la gestion des spas il y a huit ans. Elle a débuté au
Sehnaz Alleebocus, Wellness Consultant Après un bref passage dans l’administration d’un hôpital, Sehnaz a fait ses débuts comme thérapeute dans l’ancien hôtel Taj puis a migré vers Dubaï où elle va rester pendant presque une décennie. Elle rejoint d’abord la branche Hospitality du groupe Emirates. Elle a notamment travaillé au luxueux Al Maha Resort et a occupé successivement les postes de thérapeute, formatrice et directrice par intérim. Sehnaz est ensuite passée au Westin d’Abu Dhabi avant de revenir à Maurice en 2014. C’est elle qui est en charge du spa à l’ouverture du Westin à Maurice avant de prendre le poste de Wellness Consultant. À ce titre, elle ne se contente pas de conseiller mais assure également un suivi avec le client sur les soins et le menu proposé à travers des échanges épistolaires.
Vanessen Rassen et Sehnaz Alleebocus.
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Festival Culinaire Bernard Loiseau
Une 11e édition prometteuse Revoici l’événement gastronomique de l’année. La 11e édition du Festival Culinaire Bernard Loiseau se tiendra au Constance Belle Mare Plage du 12 au 20 mars. Cette année encore, ce festival permettra la rencontre entre la haute gastronomie internationale et les spécificités culinaires de l’océan Indien en accueillant, outre les chefs étoilés participants, de grands noms comme le Bocuse d’Or 2015, Orjan Johannesen, deux célèbres chefs pâtissiers français, Frédéric Bau et Pierre Hermé et Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013. Parmi les nouveautés cette année, relevons le premier Concours Constance Pâtisserie Pierre Hermé Valrhona.
« car il s’agit de satisfaire le niveau élevé des attentes et de montrer le sens de l’accueil ». Pour Michel Scioli, chef exécutif du Prince Maurice et l’un des concepteurs du festival, « tout est encore là, comme au premier FCBL en 2005, quand Bruno et moi avions réfléchi à quel genre d’événement nous pourrions lier au regretté Bernard Loiseau. À titre personnel, c’est avec un gros pincement au cœur que j’aborde cette 11e édition, du fait de la disparition d’un autre grand chef, Benoit Violier, également disparu de façon tragique. » Si l’attention sera focalisée sur la compétition entre les cinq binômes pour les meilleurs plats, le festival propose d’autres concours sur les métiers qui se rattachent à la gastronomie, qui plus est, non dénués d’intérêts. Ainsi cette année, l’innovation réside dans le Concours Constance Pâtisserie Pierre Hermé - Valrhona. En effet, six chefs pâtissiers des établissements de Constance Hotels and Resorts, respectivement accompagnés d’un élève de l’institut Vatel-Maurice, devront mettre en valeur la très grande qualité et la diversité des chocolats de la Maison Valrhona. On retrouvera également les concours de cocktails, du meilleur sommelier, de l’art de la table et du café gourmand. Tout au long de cette semaine du festival, les heureux clients des hôtels du goupe Constance à Maurice, pourront découvrir l’excellence de la gastronomie à travers des dîners concoctés par de grands chefs. Frédéric Bau sera à La Spiaggia au Constance Belle Mare Plage lundi ; mercredi un dîner 3 étoiles orchestré par le Chef Patrick Bertron du Relais Bernard Loiseau est prévu au restaurant Deer Hunter du Constance Belle Mare Plage alors que le norvégien Orjan Johannessen, Bocuse d’Or 2015 orchestrera un repas au restaurant Le Barachois au Constance Le Prince Maurice. Jeudi, le chef britannique doublement étoilé, Michael Caines sera au restaurant La Spiaggia et Cyril Lignac au restaurant Le Barachois au Constance Le Prince Maurice. Une belle semaine gastronomique en perspective.
Six chefs internationaux titulaires d’une étoile au guide Michelin, seront associés à six « chefs des îles », issus des hôtels du groupe Constance de l’océan Indien, choisis durant une sélection rigoureuse. Des binômes inédits, formés lors d’un tirage au sort, devront concevoir des plats originaux évalués par un jury de spécialistes venus du monde entier. Cette année encore, le jury sera présidé par Dominique Loiseau et sera composé du chef triplement étoilé et membre fondateur du Festival Culinaire Bernard Loiseau, Patrick Bertron ; du meilleur sommelier du monde 2013, le Suisse Paolo Basso ; du Bocuse d’Or 2015, le Norvégien Orjan Johannessen ; du Hongkongais Walter Kei, célèbre journaliste culinaire et du Britannique Michael Caines, doublement étoilé et participant de la dixième édition du Festival Culinaire Bernard Loiseau. « La pression a monté chez les candidats qui sont aussi très heureux et très fiers de faire partie de la compétition et veulent donner le meilleur d’eux-mêmes », déclare Dominique Grel, le chef exécutif du Constance Belle Mare Plage. Quant à l’équipe qui va aider au bon déroulement de la compétition, la pression est aussi énorme
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GASTRONOMIE
Les chefs participants
MARC DE PASSORIO Chef du restaurant L’Esprit de la Violette, Aix-en-Provence, France C’est à Aix-en-Provence que Marc de Passorio ouvre son restaurant, L’Esprit de la Violette. Quelques mois suffisent au chef et à son équipe pour décrocher, entre autres, trois Toques au Gault & Millau, le Gault & Millau d’Or PACA et une étoile au guide Michelin. Il est aussi engagé dans le social notamment au profit des Restos du cœur.
BERWYN DAVIES Chef du restaurant Glasshouse Kew, Angleterre Berwyn Davies a rejoint The Glasshouse comme sous-chef en 2012 après avoir travaillé dans plusieurs restaurants gastronomiques tels que Tyddyn Llan, Odettes et La Trompette. À l’été 2013, il a été promu chef du Glasshouse. En 2014, il a reçu sa première étoile Michelin à seulement 27 ans.
MICHEL HUSSER Chef du restaurant Le Cerf Marlenheim, Luxembourg Michel Husser met un point d’honneur à hisser son restaurant Le Cerf au sommet de l’art culinaire. Grâce à son établissement, la petite ville de Marlenheim est aujourd’hui un passage obligé pour les gourmets et œnologues du monde entier.
OLIVER ROEDER
KRITESH HALKORY
Chef du Bembergs Hauschen Flamersheim, Allemagne Oliver Roeder a débuté sa formation culinaire en 2000 avec Michael Fell, chef étoilé au Michelin qui officie au Parkhotel Egerner Hof. Il a ensuite travaillé à Londres auprès du chef Michael Moore, puis est revenu en Allemagne pour poursuivre son apprentissage à Wiesbaden. Il a décroché sa première étoile Michelin en 2012.
Constance Le Prince Maurice Kritesh Halkory a rejoint le Constance Le Prince Maurice en 2010 en tant que demi-chef de partie, puis a été promu chef de partie en 2011. Il occupe actuellement les fonctions de sous-chef. Kritesh dirige une brigade qui a remporté le TEWF Chef Challenge en octobre 2014. En février 2015, il a été diplômé du programme BRIGHT de l’académie hôtelière Constance.
VIKRAM SOOBRUN Constance Belle Mare Plage Surnommé « le manager », Vikram Soobrun, 38 ans, a rejoint l’hôtel Constance Belle Mare Plage en 2007. Chef de partie au restaurant Deer Hunter, il se dit très fier et honoré de cette première participation au concours Bernard Loiseau. Cette année, il n’a qu’un seul objectif : rapporter le trophée au Constance Belle Mare Plage.
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TOMMI TUOMINEN Chef du restaurant Demo Helsinki, Finlande Demo, le restaurant de Tommi Tuominen, a été élu « Restaurant de l’année » en 2006 avant de décrocher sa première étoile Michelin en 2007. Ce chef de 38 ans est également propriétaire de Grotesk, un restaurant couronné d’un Bib Gourmand par le guide Michelin en 2007.
YUSUKE GOTO Chef du restaurant Amour Tokyo, Japon Yusuke Goto, 37 ans, est né à Tokyo. Comme il a été élevé par un chef franco japonais, sa formation gustative a débuté dès son plus jeune âge. Yusuke Goto a ouvert son propre restaurant en 2012, ce qui lui a valu sa première étoile Michelin en 2013.
GASTRONOMIE
BENJAMIN PAINSET Constance Ephelia Seychelles Fasciné par la cuisine, Benjamin Painset a commencé à travailler dès l’âge de treize ans. Il a également suivi 4 années d’études en arts culinaires dans l’école d’Auguste Escoffier. Après une expérience au Canada au restaurant 1 étoile Michelin de l’hôtel Le Mas Candille, il rejoint le Constance Ephélia en 2015. Benjamin veut émuler le dernier gagnant en date venant lui aussi du Constance Ephélia.
HILDY SINON
AZLAM ZIA
Constance Lemuria Seychelles Hildy a étudié pendant deux ans à l’école culinaire des Seychelles (de 2000 à 2002), l’archipel dont elle est originaire. Elle travaille au Constance Lémuria depuis 12 ans et a participé à plusieurs concours aux Seychelles et à l’étranger, dont l’édition 2011 du Festival Culinaire Bernard Loiseau. Hildy a remporté le 1er prix du festival culinaire des Seychelles en 2014 dans la catégorie Poisson, puis en 2015 dans la catégorie Viande.
Constance Halaveli Maldives Né au Bangladesh, Azlam a découvert sa passion de la cuisine dès son plus jeune âge. Après des années d’expérience culinaire surprenantes dans sa ville natale, Azlam a rejoint le Constance Halaveli aux Maldives en décembre 2009. Il a fait ses débuts en tant que demi-chef au restaurant gastronomique Jing, puis a été promu chef de partie. Aujourd’hui, est l’un des meilleurs chefs du groupe Constance.
DON BEDILA VILLA REAL Constance Moofushi Maldives Don Lenard Bedila Villa Real est un nouveau membre dans la famille du Constance Moofushi Maldives. Originaire des Philippines, Don est un compétiteur né qui tient à devenir le meilleur dans son domaine. Grâce à son travail acharné, son dévouement et sa persévérance, il a gravi les échelons jusqu’au poste de sous-chef et s’est initié à la gastronomie haut de gamme en travaillant dans un grand restaurant et dans un hôtel de luxe.
LE PROGRAMME • SAMEDI 12 MARS - Bienvenue aux étoilés • DIMANCHE 13 MARS - Suspense, émotions, tirage au sort des six binômes et découverte de l’île et de ses saveurs authentiques. - Marché de Flacq : les binômes apprennent à se connaître et choisissent ensemble les produits locaux qu’ils utiliseront dans leurs créations. Un moment typique haut en saveurs et couleurs de l’île. - Découverte de la tradition culinaire mauricienne et déjeuner au Chassé de Constance Hotels & Resorts. • LUNDI 14 MARS - Début du travail en binôme, premier jour d’essais. - Concours Constance sommellerie : lequel de nos sommeliers mauriciens associera au mieux, les vins mis à sa disposition ? - Dîner signé Frédéric Bau à La Spiaggia au Constance Belle Mare Plage. • MARDI 15 MARS - deuxième jour d’essais. - Cocktail inaugural le soir au Constance Belle Mare Plage • MERCREDI 16 MARS - troisième jour de travail en équipe - 4 maîtres d’hôtels du Constance Belle Mare Plage et du Constance Le Prince Maurice dresseront une table et exécuteront leur
meilleur service pour être jugés par le prestigieux jury lors du Concours Constance « Arts de Table » au Blue Penny Café. - Le Concours Nespresso « Café Gourmand », quant à lui, permettra aux chefs pâtissiers de Constance Hotels and Resorts de faire preuve de leur virtuosité devant un panel de jury. - Dîner 3 étoiles orchestré par le Chef Patrick Bertron du Relais Bernard Loiseau au restaurant Deer Hunter du Constance Belle Mare Plage. - Le norvégien Orjan Johannessen, Bocuse d’Or 2015 orchestre un repas au restaurant Le Barachois au Constance Le Prince Maurice. • JEUDI 17 MARS - Le Jour J… - L’étape finale de la compétition prendra place autour d’un buffet au Blue penny Café au Constance Belle Mare Plage. Les « Chefs des îles » prendront ainsi les rennes pour présenter au jury le fruit de leur coopération avec les chefs étoilés. Les Chefs étoilés resteront en cuisine et agiront en tant que coach. - Dîner 2 étoiles orchestré par le Chef britannique doublement étoilé, Michael CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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Caines au restaurant La Spiaggia. - Dîner signé Cyril Lignac au restaurant Le Barachois au Constance Le Prince Maurice • VENDREDI 18 MARS - Deux menus à 6 mains présentés par les chefs européens - Concours Constance Cocktails avec les barmen du groupe. - Une nouveauté cette année, le Concours Constance Pâtisserie en collaboration avec Pierre Hermé et Valrhona. - À leur tour, les maîtres prendront les fourneaux pour deux dîners exceptionnels au Deer Hunter du Constance Belle Mare Plage et à l’Archipel au Constance Le Prince Maurice. • SAMEDI 19 MARS - Consécration - L’annonce du binôme gagnant sera faite par Mme. Dominique Loiseau en personne. Les meilleures cuvées des champagnes Deutz seront de la partie pour célébrer la fin du Festival Culinaire Bernard Loiseau. Le Constance Belle Mare Plage accueillera ensuite les invités dans son restaurant La Citronnelle pour un buffet festif.
GASTRONOMIE
Les personnalités invitées PATRICK DOUTRES CRÉATEUR DE TROPHÉES CULINAIRES Cerné par les forges de Vulcain, dans la ville de son enfance, en région parisienne, Patrick a, très tôt, été attiré par le travail du métal. Sa démarche artistique s’inscrit dans la trace des nouveaux réalistes (Arman, Tinguély). Elle est basée sur le clin d’œil, le détournement d’objets de leur fonction première. Il est sensible à la valeur patrimoniale de certains objets, à leur patine due au temps, à leur côté esthétique (vieux outils, crémone de fenêtre), à leur vécu : ils lui permettent de raconter une histoire, de ranimer la mémoire collective.
PIERRE HERMÉ AU SOMMET DE SON ART
MERCOTTE CRITIQUE, BLOGUEUSE ET ANIMATRICE TÉLÉ
Héritier de quatre générations de boulangers pâtissiers alsaciens, Pierre Hermé a commencé sa carrière à l’âge de 14 ans, auprès de Gaston Lenôtre. Célébré en France, au Japon et aux États-Unis, celui que Vogue a surnommé le « Picasso of Pastry » a apporté à la pâtisserie goût et modernité. Avec « Le plaisir pour seul guide », Pierre Hermé a inventé un univers de goûts, de sensations et de plaisirs. Ce qui lui a valu de nombreux qualificatifs élogieux – « Pastry Provocateur » (Food & Wine), « Pâtissier d’avant-garde et magicien des saveurs » (Paris Match), « Kitchen Emperor » (New York Times).
A 73 ans, cette passionnée de pâtisserie a son propre blog (www.mercotte.fr), a lancé trois applications, a rédigé trois ouvrages sur la cuisine et tient une chronique culinaire tous les jours sur France Bleu-Pays de Savoie. Elle est aux côtés de Cyril Lignac pour Le Meilleur Pâtissier. Après hypokhâgne, Sciences-po et une licence d’anglais en poche, elle se marie et a quatre enfants. Bonne cuisinière, elle découvre la pâtisserie il y a quatorze ans grâce à des cours chez Valrhona.
CYRIL LIGNAC UN CHEF ÉTOILÉ TRÈS MÉDIATIQUE Ses CAP de cuisine et de glacier, pâtissier, chocolatier en poche, et après 27 mois passés à se familiariser avec la cuisine gastronomique auprès des sœurs Fagegaltier à la table du Belcastel, le jeune Cyril Lignac monte à Paris et intègre les cuisines d’Alain Passard. En 2005, il débute à la télévision et ouvre son propre restaurant gastronomique : Le Quinzième, qui décrochera sa première étoile en mars 2012. En 2008, Cyril Lignac reprend Le Chardenoux. Suivront le Chardenoux des Près, ex-Claude Sainlouis, puis, un atelier de création (Cuisine Attitude) et deux pâtisseries, l’une rue Paul Bert (11e), l’autre rue de Chaillot (16e) à Paris.
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FREDERIC BAU MONSIEUR CHOCOLAT ! Ce Lorrain de naissance est considéré par beaucoup de ses pairs comme un des meilleurs pâtissiers au monde. C’est aussi ce qu’en dit son maître et ami Pierre Hermé, dont il fut l’élève chez Fauchon. Il est l’un des rares pâtissiers et chocolatiers dont les avancées et techniques sont utilisées chaque jour à travers le monde, grâce à tous les professionnels qui ont suivi ses stages à l’École Valrhona, qu’il a fondée il y a 25 ans. Il est connu tout simplement comme Monsieur Chocolat !
GASTRONOMIE
Le Loft Parisien
Un bout de Paris Il leur a suffi une seule émission télé pour quitter Paris, capitale gastronomique, pour se laisser tenter par l’expérience mauricienne. Lui a acquis une solide expérience dans le circuit de l’événementiel et elle, a fait ses armes en pâtisserie dans les grandes maisons françaises. Arnaud Lalanne et Leila Bengayou, jeune couple français, ont allié leur passion pour lancer un concept qui reste peu connu des Mauriciens : un salon de thé et un lounge branché. Ainsi est né Le Loft Parisien, comme un bout de Paris installé à Bagatelle Home & Leisure. Le charme est immédiat. Ce restaurant parisien contemporain plaît de par sa belle superficie. Puis il y a la déco. Moderne, essentiellement axée sur des couleurs vives avec une prédominance de blanc et de rouge, avec son mur de bar habillé de graffiti comme toile de fond. Le design chic et contemporain donne au restaurant un look ultratendance. On s’y sent bien. Le Loft Parisien est idéal pour s’entretenir gaiement autour d’un repas entre amis, en amoureux ou en famille. Prenez place dans un des salons stylés avec goût pour vous détendre en sirotant un des cocktails maison que propose Arnaud. Là encore, le rapprochement avec la France est immédiat : Marie Antoinette, Moulin Rouge, Pigalle, La Vie en Rose, Le Roi Soleil ou encore Le Napoléon sont les quelques créations qu’il propose. La cuisine est sous la houlette du Chef français Stéphane Ponsignon. Ses trente années d’expérience, dont la majeure partie passée dans de grands restaurants à l’instar de La Tour d’Argent à Paris, L’échiquier et le Gray d’Albion à Cannes, lui ont permis d’aiguiser ses connaissances et de se mettre à son propre compte. On retrouve son béguin pour le sucré salé dans les plats proposés au Loft Parisien. « Nous tenons essentiellement à proposer du fait maison. Les pâtes, le foie gras, le pain sont tous faits maison. La qualité et la fraîcheur des produits
Le Chef mise sur la fraîcheur et la qualité des produits.
sont aussi très importantes », souligne le Chef. Arnaud Lalanne veut surtout proposer aux Mauriciens un style de restauration que l’on retrouve uniquement à Paris. « Vous pourrez déguster des plats de la cuisine française traditionnelle revisités, tels qu’un foie gras toasté, la salade César, la blanquette de veau, la raclette, le bœuf bourguignon, le tournedos Rossini ou encore la galette de sarrasin. » Quant à Leila Bengayou, elle nous invite à la découverte de son univers à travers ses desserts et une palette de pâtisseries. Éclair au chocolat, mi-cuit au chocolat, macaron, religieuse, crème brûlée, flan pâtissier, Paris Brest, bavarois sont autant de plaisirs sucrés qu’on retrouve au Loft Parisien. Des petites douceurs qui peuvent aussi s’accompagner d’une tasse de thé. Heures d’ouverture Lundi au samedi de 10 heures à 2 heures et le dimanche de 10 heures à 15 h 30 Les jeudis - soirée à thème Tel : 468 8585.
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GASTRONOMIE
Gagnante Masterchef UK 2012
Shelina Permalloo ravit ses fans
Shelina Permalloo et ses plats dans le cadre grandiose du Four Seasons.
La gagnante de Masterchef UK 2012, Shelina Permalloo, était de retour à Maurice au mois de décembre pour lancer son nouveau livre mais aussi pour rencontrer ses fans qui la suivent sur les réseaux sociaux. Le Four Seasons Mauritius avait organisé à cet effet une #instameet le 15 décembre dans le cadre magnifique de ce resort de l’est. Pour cette occasion, le chef d’origine mauricienne, avait fait la démonstration de cinq plats inspirés de la cuisine mauricienne mais revisités à sa façon très contemporaine avec un zeste de gastronomie. Ainsi le chutney de coco devient non seulement un accompagnement mais aussi une panure pour griller le poisson dans une feuille de banane. La papaye utilisée en cari pour cuire l’ourite, se réinvente en salade avec une inspiration de la cuisine thaïe. Le poutou devient un jeu d’enfant avec l’addition de lait de coco, un parfum et (ô sacrilège, dirons les puristes) un œuf, le tout cuit au bain-marie pendant vingt minutes. Accompagné d’une compote de mangue et citron vert, voilà qui devrait changer votre thé de quatre heures ! Autant de recettes, et bien d’autres, que vous pourrez retrouver dans son second livre, Sunshine Diet qu’elle a aussi lancé durant son séjour. Après le succès de « Sunshine on a plate », Shelina Permalloo a choisi cette fois de présenter une cuisine plus axée sur la diététique et la santé mais toujours aussi gourmande.
Shelina sous les feux de la rampe.
Difficile d’imaginer la cuisine mauricienne comme une cuisine diététique et pourtant Shelina Permalloo est l’exemple vivant de cette possibilité. Physiquement, elle a perdu plus de 19 kg pour passer de la taille 18 à 12 !!! « Ma cuisine, tout en gardant les saveurs mauriciennes, est devenue plus légère. Je continue à utiliser les épices et condiments propres à la cuisine de chez nous mais en éliminant le plus possible les éléments qui font prendre du poids comme le riz, la farine et les graisses ». Une alimentation plus légère couplée à de l’exercice, cinq kilomètres de marche quotidienne. Le résultat est bluffant.
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GASTRONOMIE
Histoire et saveurs authentiques Ça vous dit de goûter à la cuisine mauricienne dans un des lieux les plus marqués historiquement ? À ce titre, une adresse s’impose pour un véritable voyage dans le passé. Située du côté de Ferney, Falaise Rouge surplombe le lagon de Grand Port. La fermeture récente du restaurant de la Vallée de Ferney vient positionner Falaise Rouge comme le point stratégique des gourmets. Suivre les montagnes et les champs de canne et se laisser guider par une allée d’imposants cocotiers… Falaise Rouge se dévoile à nous avec toute son histoire. Elle doit sa renommée pour avoir été le témoin privilégié de l’unique victoire de la flotte navale française pendant la période napoléonienne lors de la bataille de Grand Port contre les Anglais en 1810. Ce lieu, frontière entre terre et mer, doit son nom à la couleur de la roche de la falaise. On y découvre aussi des récits et images d’un passé pas si lointain. Falaise Rouge est une bâtisse en pierres transformée en table d’hôtes. Touristes et locaux sont accueillis par des senteurs de la cuisine mauricienne. À l’ombre et sous l’œil curieux de quelques vacanciers, deux femmes préparent les fameux faratas qui seront servis au déjeuner. La nouvelle carte proposée depuis le mois de février recèle de petites pépites gourmandes. Le Chef Rajoo privilégie les produits frais. Pêche du jour, cerf, cochon marron, sont les quelques produits qu’on retrouve dans l’assiette. S’il y a un plat à ne pas manquer et qui est toujours sur la nouvelle carte, c’est le vindaye de cerf. Côté desserts, confit de papaye, banane flambée, glaces et sorbets se partagent la carte. Au-delà d’une carte simple mais savoureuse, c’est la magie du
cadre qui vous poussera à faire le déplacement. Ce lieu où la vue donne sur le lagon et ses îles, les chaînes de montagnes et les champs de canne, procure de vraies sensations. Et pour parfaire l’immersion dans la culture locale, un rhum arrangé fait maison, agrémenté de la cannelle de la Vallée de Ferney ou des bigarades du jardin vous sera proposé. Ouvert 7 jours sur 7 pour le déjeuner, Falaise Rouge propose exceptionnellement le dîner sur réservation. (minimum 15 couverts). L’endroit se prête aussi aux différents événements et possède une salle de conférences pouvant accommoder 20 personnes. Il est toutefois conseillé de réserver si vous souhaitez goûter à la cuisine du Chef Rajoo. À noter que des plantes endémiques sont aussi en vente dans l’enceinte de Falaise Rouge. Tel : 5729 1080
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GASTRONOMIE
Portrait
Kishore Andhin, la rigueur incarnée Son professionnalisme, son sens du travail bien fait, son opiniâtreté et sa rigueur font de lui un exécutif sous-chef accompli. Kishore Andhin compte de très longues années de service au sein du Sofitel Mauritius L’Impérial Resort & Spa, un établissement qu’il considère comme sa deuxième maison. C’est avec le sourire que Kishore Andhin nous dévoile sa carrière, une de ses plus belles fiertés. Il a la tchatche facile, le sourire permanent et une simplicité qui anime chaque instant partagé. Bref, Kishore est un homme avec qui on pourrait passer des heures à discuter. Il a la cinquantaine et a passé la moitié de sa vie à travailler pour le Sofitel Mauritius L’Impérial Resort & Spa. En tant qu’exécutif sous-chef Kishore travaille sur les nouvelles cartes, les buffets, les nouveaux concepts, s’occupe des commandes des produits, du planning des cuisiniers, le contrôle des produits utilisés. La routine n’a pas sa place dans sa cuisine. Le sous-chef creuse toujours pour trouver de nouvelles technologies ou méthodes pour faire avancer sa cuisine et répondre à l’exigeante demande des clients. En 25 ans de carrière au sein du Sofitel Mauritius L’Impérial Resort & Spa, Kishore a connu huit chefs exécutifs qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à l’évolution de sa cuisine qui virevolte entre la cuisine mauricienne et européenne. Les herbes et les épices y trouvent toujours leur place. Le parcours de Kishore Andhin est fort intéressant. 1978, collégien, il intègre le Duke of Edinburgh Award Scheme. « Je cherchais une activité extrascolaire. Je suis tombé sur ce programme volontaire. Les activités d’aptitude, altruisme, loisirs sportifs m’intéressaient. » Ce programme proposait des camps de vacances pendant lesquels les différentes tâches étaient réparties entre les membres. Si les autres responsabilités avaient trouvé preneurs, celle de la cuisine, considérée comme la plus pénible, n’intéressait personne. « Je me suis retrouvé face à ce challenge. Il fallait chercher le bois, faire le foyer, cuisiner mais aussi faire la vaisselle. L’ampleur de cette responsabilité faisait fuir les autres jeunes. Moi j’ai pris comme un défi. » À la fin de son cycle secondaire, il se retrouve confronté au choix d’une carrière professionnelle. « Je me suis posé une seule question : Qu’est-ce que je maitrise le mieux ? L’idée de suivre une formation de cuisine lui vient naturellement à l’esprit. » Kishore intègre en 1984 l’École hôtelière de Curepipe, et fait la fierté de ses parents. Une fois son CAP en poche, il commence une formation à l’hôtel Le Paradis puis fait l’ouverture de PLM. Il travaillera ensuite pour un grand restaurant de la capitale. Il acquiert de l’expérience dans l’élaboration d’une carte, apprend à travailler avec rapidité et connait les rouages de la cuisine. Après deux mois, il devient responsable d’une équipe. Il fait ensuite partie de l’équipe d’ouverture de l’hôtel Ambre. Un an plus tard, à l’ouverture du Sofitel Mauritius L’Impérial, il postule comme demi-chef de partie. C’est à son grand étonnement que lui est proposé, le jour de l’interview, le poste de Chef de partie. Obstiné, passionné, curieux et s’adaptant à toutes les
situations, Kishore apprend très vite. Remarqué, il accède un an plus tard au poste de sous-chef. L’hôtel, fermé pour rénovation en 2002, lui permet de partir à St Raphaël, dans le sud-est de la France. Il remplace, pendant 6 mois, le sous-chef du Sofitel puis ramène dans ses bagages un maximum d’expériences, d’échanges et de passion partagée avec des férus de cuisine. Kishore s’envole aussi pour l’Inde et la Turquie où il fait la promotion de la cuisine mauricienne. L’hôtel lui permet de se rendre à l’île de la Réunion. En 2015, il est sélectionné par le ministère du travail pour une formation en Italie. Ces différentes expériences lui permettent de s’enrichir, de développer de nouvelles idées, de se confronter à d’autres cuisines et méthodes de travail. Avec l’Association des Chefs Mauriciens, Kishore participe à deux reprises au Food Asia puis une troisième sous les couleurs des Toqués. Il connait ses capacités et ses limites. Ses connaissances, il les partage aux jeunes de l’Ecole Hôtelière en se chargeant de leur formation. Sa carrière, il la doit aussi à son épouse, Liseby, qu’il a rencontrée à l’hôtel. « C’est un métier très exigeant. Ma femme m’a toujours soutenu. » Père de deux garçons, il se dit heureux de voir son aîné suivre ses traces.
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Château Clinet au Château de Bel Ombre
Vins somptueux pour mets divins Prenez le bijou de l’appellation Pomerol et associez-le à un orfèvre d’une cuisine raffinée. Le tout donnera un exquis accord mets et vins. Ajoutez à cela un lieu d’une élégance pure, le Château de Bel Ombre. Le premier accord mets et vins 2016 de Heritage Resorts a permis de découvrir des vins d’exception du château Clinet et les talents d’un Chef digne du lieu. Situé au cœur de l’appellation Pomerol, à 40 km environ de la ville de Bordeaux, le château Clinet, propriété familiale, est posé sur de magnifiques parcelles de vieilles graves sur des argiles profondes, avec la présence de crasses de fer en sous-sol, le terroir des plus grands merlots du monde. Des arômes fins, complexes, élégants et intenses font du domaine l’un des plus prestigieux domaines de l’appellation, mais également l’un des vins les plus prestigieux au monde. Pour leur grande première à l’île Maurice, Monique et Ronan Laborde, jeunes propriétaires du château Clinet, ont présenté leurs meilleurs millésimes : 2000, 2005, 2010 et 2012. La découverte a débuté par un vin à la robe grenat profond, le Promerol Château Clinet 2000. Ce dernier possède un nez fin et intense aux notes de cassis, framboise, myrtille, violette. La bouche est ronde et très mûre avec de très jolis tanins et une belle longueur. Pour l’accompagner
Le sommelier Sébastien Vallée a contribué au succès de la soirée.
le Chef Francisco a choisi une crème de châtaigne et copeaux de foie gras cru aux épices. Que dire si ce n’est que le Chef a marqué les papilles par un côté crémeux, fondant et tout simplement subjuguant. Le millésime 2005 exprime des arômes de fruits à noyau : pruneau, mûre. Se mariant très bien avec de la viande rouge, ce vin a été associé à un filet mignon de veau enrobé de jambon
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Monique et Rohan Laborde, les jeunes propriétaires du Château Clinet.
San Daniele, concassée de tomates cerise, ratatouille de légumes locaux, sauce aux griottes. Le chef a avant tout voulu miser sur la simplicité pour présenter cinq plats qui ont ravi les convives. Le coup de cœur de la soirée fut le millésime 2010. « 2010 fut exceptionnelle. Ce millésime évoque le sous-bois, les fruits rouges et noirs mûrs, la violette, le café torréfié », explique Ronan Laborde.
« Le succès de Château Clinet est le fruit d’une vraie passion, d’une alchimie entre le travail et la patience. Nous vendangeons manuellement et avons une démarche éco-responsable », souligne Monique Laborde. Ronan Laborde s’attend pour sa part à un millésime 2015 de très bonne qualité, « aussi bon que celui de 2010. »
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GASTRONOMIE
Un chef, un menu
Willi Reinbacher en quête permanente de saveurs nouvelles Il ne paie pas de mine. Très mince, voire maigre, avec toujours le mot pour rire, Willibald Reinbacher est loin de l’image bedonnante d’un chef de cuisine. Pourtant, cet Autrichien qui préside aux fourneaux du Shanti Maurice depuis bientôt six ans est débordant de créativité et ses plats sont de véritables trésors de saveurs. Toujours en quête d’innovation, il vient de lancer Acquacasia, un menu inspiré des cuisines de l’océan Indien et termine actuellement un livre sur ce sujet. Chef Willi est d’abord un chef à l’écoute du client dont il vient à la rencontre que ce soit au petit-déjeuner ou dans les différents restaurants éparpillés dans le domaine du Shanti Maurice. Avec son accent qui trahit ses origines, il ne manque jamais de glisser une blague ou un mot pour rire dans la conversation. Ainsi, il raconte qu’il est né lors de l’année du choc pétrolier, 1973. « Je ne sais pas si c’était à cause de moi », lance-t-il avec un air sérieux avant de partir dans un grand rire. Son caractère jovial ne l’empêche pas d’avoir les idées bien en place. Très jeune, il veut devenir chef de cuisine et opte pour une formation vocationnelle à l’âge de 14 ans. Après trois ans de formation, il entreprend une carrière dans différents hôtels car en Autriche, l’hôtellerie est souvent saisonnière et acquiert ainsi une belle expérience. Toutefois, l’Autriche ne proposant à cette époque qu’une cuisne classique et traditionnelle, le jeune Willibald va chercher à Dubaï d’autres expériences culinaires. Il intégrera en 2001 le groupe Jumeirah comme sous-chef avant de devenir chef exécutif. C’est là qu’il découvre les cuisines espagnole, malaisienne, arabe, indienne. C’est là également qu’il rencontre sa future femme, Gloria, une Mauricienne, qui travaille au Front Office. Après leur mariage, le couple Reinbacher vient passer des vacances à Maurice mais il y déposera définitivement ses valises car en avril 2010, chef Willi est recruté par le Shanti Ananda au moment de la transition vers Shanti Maurice. L’arrivée de Willibald Reinbacher va transformer la cuisine du Shanti. Mais au lieu d’imposer une cuisine internationale, le jeune chef opte plutôt pour une valorisation du terroir et de l’authenticité mauricienne. C’est ainsi que naissent le Rhum Shed, Lakaz Mama, Fish Shack et maintenant Acquacasia. « Il faut toujours innover. Être le premier sur le marché sinon on est mort. Le Shanti est plus authentique que les établissements de même niveau. Avec le Fish Schack, c’est l’ambiance des barbecues au bord de mer, Lakaz Mama offre la cuisine traditionnelle faite par une grand-mère dans un cadre végétal unique. C’est une expérience extraordinaire pour quelqu’un qui vient d’une grande métropole. Le Rhum Shed, qui devait au départ n’être qu’un bar, offre une autre expérience culinaire avec le Tiffin et
le Container Kitchen », explique chef Willi. Des plats simples mais avec des saveurs explosives. Sa dernière innovation, Acquacasia, offre pour la première fois à Maurice, la cuisine de l’océan Indien. Ce concept déjà proposé au menu du Shanti Maurice, sera publié dans un livre, Jewels of the Indian Ocean, qui sera lancé à la mi-mars en Suisse puis à Londres. Un chef de chaque île sera présent pour cet événement dans la capitale anglaise où il bénéficiera de la présence du chef médiatique Jamie Oliver. En attendant, chef Willi livre en primeur aux lecteurs de Côte Nord, trois recettes issues du livre.
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ENTRÉE : CEVICHE DE POISSON BLANC ET NOIX DE COCO 200 g filet de poisson blanc, émincé 50 ml (3 1/2 cuillères à soupe) de crème de noix de coco 50 ml (3 1/2 cuillères à soupe) de jus de citron vert 30 ml (3 1/2 cuillères à soupe) de miel doux 50 grammes (1/3 tasse) d’oignons rouges, tranchés 1 cuillère à soupe de piment rouge, épépiné et coupé en tranches Mélanger la crème de noix de coco, le jus de citron vert et le miel dans un bol. Ajouter le poisson, les oignons et le piment. Couvrir et laisser mariner le ceviche au réfrigérateur pendant au moins une heure. Pour finir, ajouter de la coriandre hachée et du sel selon votre goût. Note : le chef vous conseille d’utiliser le bar, la dorade ou des crevettes ou du homard
PLAT : JARRET D’AGNEAU À LA SAUCE D’OIGNON ET BADIANE, CITRON VERT ET SUCRE ROUX 4 (ou 8 petites) pièces Jarret d’agneau, 2 cuillères à soupe d’huile végétale 4 gros oignons blancs émincés 4 gousses d’ail, hachées 2 cuillères à soupe de pâte de gingembre 2 bâtonnets de citronnelle, hachées 2 piments rouges, épépinés et hachés finement 4 morceaux de tomates fraîches, hachées grossièrement 1 cuillère à soupe de sucre brun 25 ml (5 cuillères à café) de jus de lime 500 ml (2 tasses) de bouillon d’agneau 4 anis étoilés (badiane) 20 grammes (3/4 tasse) de tiges de basilic thaï 20 grammes (3/4 tasse) de tiges de menthe 20 grammes (3/4 tasse) de tiges de coriandre (coriandre) 25 ml de sauce de soja
DESSERT : WATALLAPPAN (POUDING AUX NOIX DE CAJOU) 5 œufs 375 ml (1 1/2 tasse) de lait de coco 125 g (3/4 tasse) de sucre roux 2 g (1 cuillère à thé) de poudre de cardamome 1 g (1/2 cuillerée à thé) de cannelle en poudre 4 cuillères à soupe de noix de cajou Séparer le blanc des jaunes d’œufs. Dans un bol, mélanger les jaunes d’œufs, le lait de coco, sucre roux, de cardamome et de cannelle. Préchauffer le four à 150 °C. Placer une rôtissoire ou un autre grand plat rempli d’eau dans le four. Assurez-vous que le plat du Watallappan
corresponde à la casserole et qu’il n’y ait pas trop d’eau dans la casserole. Battre les blancs d’œuf légèrement juste pour obtenir un peu de mousse et incorporer délicatement à la spatule dans le mélange de noix de coco. Verser le mélange dans des ramequins et faire cuire au bain-marie pendant environ 15 minutes. Ensuite, saupoudrez avec les noix de cajou et cuire encore 15 minutes. Servir tiède ou froid.
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Faire revenir les jarrets d’agneau dans de l’huile préchauffée dans une casserole. Retirer les jarrets et garder de côté. Frire les oignons, le gingembre, l’ail, la citronnelle et le piment jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Ajouter les tomates et le sucre et faire sauter pendant 5 minutes. Ajouter le reste des ingrédients et porter à ébullition. Préchauffer le four à 120 degrés Celsius Remettre les jarrets d’agneau dans la casserole, couvrir et mettre au four préchauffé. Cuire pendant environ 1 1/2 heure jusqu’à ce que l’agneau soit bien tendre. Retirer les jarrets d’agneau de la sauce et garder de côté. Retirer les tiges d’herbes. Réduire le jus à feu moyen jusqu’à ce qu’il atteigne la consistance d’une sauce à l’oignon épaisse. Pour finir rectifier l’assaisonnement avec le sel, le poivre et ajouter le sucre roux. Remettre les jarrets dans la sauce. Cuire jusqu’à ce que le sucre soit dissous
Remarqué par The Wine Route
Rêve d’R : le royaume des fruits de mer L’année dernière Côte Nord vous avez emmené dans un fascinant voyage à la découverte de huit terroirs du vin grâce à The Wine Route. Organisé par le groupe E.C. Oxenham, cet événement avait réuni huit restaurants qui avaient proposé des menus avec des accompagnements de vins selon des régions choisies d’avance. Côte Nord faisait partie du jury qui comprenait aussi Best Restaurants et Bon’App. Trois restaurants se sont fait remarquer pour la qualité de leurs prestations. Nous vous présentons aujourd’hui Le Rêve d’R, le royaume des fruits de mer, situé à Petit Raffray. Pour la soirée de The Wine Route, le Rêve d’R avait mis les petits plats dans les grands. Dans le décor somptueux et très vert du restaurant, il régnait une ambiance bourguignonne avec de la musique de circonstance. Cette fois, la rencontre s’est faite en pleine journée. L’occasion de découvrir un restaurant qui surplombe CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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La cuisine est propre et bien organisée.
Galen et Indiren Parsuramen.
Carpaccio de thon rouge.
Gratin de fruits de mer.
plus de cinq hectares d’un espace vert unique et de voir au loin le Coin de Mire qui s’élève au-dessus des champs de cannes. Une vision qui ramène les frères Parsuramen, propriétaires des lieux à leur source, Cap Malheureux. Car l’histoire du restaurant Rêve d’R commence il y a plus de 40 ans dans ce village de pêcheurs. Rêve d’R ? Le nom intrigue. Qui est R ? « R c’est Rajoo, notre père », explique Indiren Parsuraman, directeur général exécutif du groupe Bella Amigo. « En fait, son rêve était de posséder, un restaurant, une usine et une quincaillerie. Nous avons eu les deux premiers et c’est déjà beaucoup. Il faut comprendre que notre père était un laboureur, un « sprayer man » pour le ministère de la Santé. Son maigre salaire ne suffisait pas à nourrir sa femme et ses sept enfants ». Alors Rajoo s’est tourné vers la mer pour joindre les deux bouts. « Il disait toujours que si vous ne pouvez pas gagner votre vie à terre, vous pouvez le faire en mer ». En 1972, il vend ses trois arpents de terre pour acheter une barque à voile qu’il prête à des pêcheurs qui vont travailler pour lui. Et c’est Indiren, qui a environ huit ans, va vendre les poissons après les heures de classe. Il va souvent manquer l’école pour faire ce travail et ce jusqu’à ses vingt ans. Un sacrifice qui finit par payer puisque avec ses frères l’entreprise de Rajoo va se développer. En 1984, ils sont parmi les pionniers à exporter du poisson sur La Réunion. Le succès grandissant, l’espace devenait serré à Cap Malheureux. Rajoo va alors repérer un terrain à Mont Mascal, Petit Raffray. Indiren et Galen, vont acquérir, au prix d’énormes sacrifices, à eux deux plus de cinq arpents de terrain en friche. Nous sommes au début des années 2000. Il faudra attendre plus de cinq ans avant les premiers
coups de pioche. Rajoo ne verra pas l’aboutissement de son rêve mais Indiren et Galen ne le décevront pas. Ainsi, en 2010, le terrain abrite une usine de traitement de poissons et fruits de mer où transitent les meilleures prises de l’océan Indien avant d’être acheminées vers les meilleurs hôtels et restaurants de l’île. Et désormais à côté, le restaurant Rêve d’R, propose une carte où l’on peut goûter le meilleur de la mer. Vieille rouge, dorade, bourgeois, crevettes géantes, crabes, langoustes ; vous n’avez qu’à les nommer et Galen se mettra en quatre pour les mettre dans votre assiette. « Nous ne transigeons pas sur la fraîcheur et la qualité de nos produits. Notre « A la Carte » permet au client de choisir ce qu’il souhaite manger », déclare Galen. Et il peut aussi voir comment son poisson ou sa langouste est préparé. En effet, Galen ou le maître d’hôtel, l’incontournable Sudhir, se feront un plaisir de vous emmener visiter la cuisine du restaurant. Un lieu qui frappe par sa propreté et l’organisation impeccable qui y règnent. « Nous respectons les normes d’hygiène les plus strictes », affirme Galen. Une volonté de transparence tout à l’honneur des propriétaires. Cette garantie obtenue, le client peut passer à table et profiter d’un grand moment de convivialité avec aussi une belle carte de vins pour accompagner ses plats. En journée, il pourra également jouir de la magnifique piscine, aller dans l’immense jardin se reposer à l’ombre des arbres majestueux ou visiter le petit parc animalier. En tout cas, le Rêve d’R tient toutes ses promesses en offrant ce qu’il y a de meilleur comme produits de la mer. T : 282 1414, 282 1515. bookings@restaurantreve.com
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Long Beach Resort and Spa
Hasu : une vraie expérience de la gastronomie japonaise
au Qatar, à Dubaï et en Arabie Saoudite avec des chefs renommés comme Hidekazu Tojo (aujourd’hui à Vancouver au Canada qui est l’inventeur du California roll) ou encore Edward Kwon, un grand chef coréen au Burj el Arab. À Doha, il rencontre le chef mauricien Prakash Seetul au W Doha avec qui il va travailler pendant quatre ans. C’est lui qui va le faire venir à Maurice. Habitué à travailler dans des restaurants-usines aux Émirats, le restaurant Hasu lui donne plus de temps pour la créativité. C’est ainsi qu’il met en place un menu exceptionnel, mélange de ses expériences et d’un apport important de produits locaux. « Chef Prakash m’a bien fait comprendre qu’il fallait utiliser les poissons frais d’ici que je ne connaissais pas. Mais j’ai découvert de fabuleux produits comme le thon rouge, la perche (sea bass) ou l’ombrine. » Les produits secs sont bien évidemment importés du Japon. Entre les sushis, nagiri, sashimi, tempura et autres plats, le choix est grand. Les quelques plats que nous avons pu goûter témoignent du talent de chef Alex. Kashmiri Ebi (tempura de crevette ensuite de sauce miso), Suzuki Yazu (sea bass crû servi avec le yuzu, limon japonais), Sake Teriyaki (saumon cuit à feu doux) ou encore l’exceptionnel Hasu Special roll (chair de crabe de l’océan Indien, crevettes d’eau douce et foie, ont été des ravissements pour le palais. L’excellence de ces plats s’explique aussi par leur fraîcheur car tous les sushis sont préparés à la commande et jamais à l’avance, explique le chef exécutif Prakash. Une garantie de qualité qui invite à revenir. Réservation : Long Beach Resort and Spa, Tel : 401 1919.
L’offre gastronomique s’est encore enrichie à Maurice et particulièrement au sein du groupe Sun Resorts. En effet depuis la fin de l’année dernière le restaurant Hasu du Long Beach Resort and Spa accueille un nouveau chef spécialisé dans la cuisine japonaise. La nouvelle carte du Hasu concoctée par le chef Alex Adani Mao témoigne de son immense talent et promet un voyage fabuleux dans la gastronomie japonaise. Alex Adani Mao est originaire du Nagaland en Inde. Une région où traditionnellement la cuisine n’est pas nécessairement l’apanage des femmes. « Ceux qui sont à la maison à l’heure du déjeuner ou du dîner se chargent de préparer le repas ». C’est une cuisine du sud-est asiatique, surtout des sautés (stir fry), ajoute-t-il. Toutefois, Alex ne se destinait pas nécessairement à une carrière dans la cuisine. Après des études en Hospitality Management, il part à Dubaï où il se joint au Grand Hyatt comme... boucher. Un début pour le moins inattendu mais une expérience intéressante pour la suite car il va intégrer le restaurant japonais où l’art du maniement du couteau est extrêmement important. Alex va travailler neuf ans au Moyen-Orient,
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A Boulet Rouge, Centre de Flacq
Kesar : une voluptueuse cuisine indienne La cuisine indienne devient de plus en plus populaire à Maurice. Toutefois, la plupart des restaurants, offrent des menus très commerciaux avec des plats dégoulinants de sauces. Les bonnes tables restent rares mais la côte Est vient d’accueillir une nouvelle enseigne ambitieuse proposant une cuisine voluptueuse dans la tradition des nababs et des rajahs : Kesar.
L’emplacement trouvé, Deepak Doolooa est allé à Delhi chercher les meilleurs chefs disponibles. Sur 23 postulants, deux sont choisis avec des références élogieuses. Aidés de quatre commis, ces deux chefs préparent des plats authentiques du nord de l’Inde avec des épices soigneusement choisies et achetées directement de la Grande Péninsule. « Nous ne transigeons pas sur la qualité. Nos plats sont préparés dans la tradition indienne avec les ingrédients authentiques. Ainsi, nous utilisons jusqu’à 20 kg de noix de cajou par semaine », assure Deepak Doolooa. D’ailleurs, le nom même du restaurant symbolise sa quête de l’excellence car Kesar veut dire safran, l’épice la plus chère au monde. C’est le seul ingrédient importé d’Iran. Ce souci de perfection, nous l’avons trouvé dans les quelques plats que nous avons pu goûter. Le poulet Afghani finement épicé avait donné le ton en entrée. La suite ne nous a pas déçus. Des plats onctueux, goûteux, voluptueux, riches en saveurs avec un équilibre étonnant dans les épices et qui devraient plaire à tous ceux que la cuisine trop épicée rebute. Paneer Makhani (fromage indien à la sauce au beurre), Chicken Makhani (le fameux butter chicken), Prawn Mehamani (crevettes au yaourt) sans oublier le surprenant Madrasi
Situé dans le Flacq Shopping Mall, à Boulet Rouge, à côté de Winners, Kesar se veut un restaurant très contemporain. La déco sobre aux tons de beige et de chocolat ajoutée à la lumière tamisée des beaux luminaires crée une ambiance propice à un moment de convivialité autour d’un bon repas entre amis ou en famille. Tout l’agencement a été pensé avec soin jusqu’au moindre détail par le propriétaire, Deepak Doolooa, un vrai « food lover ». Ce restaurant, c’est l’aboutissement d’un rêve entretenu depuis de longues années par ce constructeur de profession. Amateur de bonnes tables, il n’a eu de cesse de travailler à ce projet d’autant plus que la région ne possède pas de bon restaurant indien, hormis les hôtels de luxe.
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KESAR Flacq Shopping Mall (à côté de Winners) T : 413 1005 Facebook : kesar.mauritius
Bhaigan (bringelle aux épices de Madras) ont ravi nos palais. Et que dire des naans, nature, au fromage ou à l’ail, un régal en soi. Enfin, à repas exceptionnel, fin de repas originale avec le Kesar thé, un thé à la cardamome et au safran,dans la plus pure tradition indienne.
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Au Constance Belle Mare Plage
Jérémy Ramsauer : le chocolatier équilibriste Fidèle à sa tradition d’échanges culinaires, le groupe Constance recevait à la mi-janvier le chocolatier suisse Jérémy Ramsauer qui en était à sa deuxième visite au Constance Belle Mare Plage. Un passage où il aura composé avec le chef pâtissier Nicolas du Rousseau, deux menus à quatre mains avec le chocolat comme fil conducteur. Un exercice « d’équilibriste » réussi assure Nicolas Durousseau. Côte Nord a rencontré Jérémy Ramsauer, cet artisan pâtissier devenu chocolatier par gourmandise. Le chocolat, c’est connu, procure des sensations de bonheur. À ce titre, Jérémy Ramsauer doit être un homme très heureux puisqu’il exerce ce métier par passion. Après une formation classique de pâtissier, il se spécialise dans la chocolaterie de luxe « par gourmandise », avoue-t-il. Très vite, à l’âge de 22 ans, il crée sa propre entreprise, La Chocolaterie, à Sierre, dans le canton de Valais en Suisse. Le mot luxe attribué au produit n’est pas surfait car Jérémy travaille avec une fève rare, le Criollo, qui représente entre 3 et 5%
Jeremy Ramsauer et Nicolas Durousseau.
de la production mondiale. « Une fève importée d’Amérique du Sud, principalement du Venezuela », explique-t-il. De plus, comme tout bon artisan chocolatier, tout est fait à la main. Ce qui donne des produits de qualité mais aussi uniques car issus de la créativité sans bornes de ce chef de talent, comme en témoignent ces bonbons
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GASTRONOMIE
appelés Cosmopolitan à base de canneberge, de jus de citron, de vodka et triple sec et qui représentent le Cosmo. Il a aussi créé un chocolat au thé blanc de Chine et aux fruits rouges. Jérémy affirme qu’il travaille à l’instant et qu’il est plus créatif en période de pression comme à la Noël. Pour être un bon chocolatier, sa recette est simple : de la passion, de la gourmandise, de la curiosité, du partage et beaucoup de travail. Selon lui, ce métier est aujourd’hui porté par la médiatisation, entre autres les programmes télés. « On va chez son chocolatier comme on allait chez son boulanger autrefois ». L’engouement pour le chocolat suit naturellement les tendances. « Actuellement, il y a une grande demande pour le chocolat noir. On recherche plus de puissance avec des tablettes à 100% de
cacao. Peut-être par snobisme », laisse-t-il entendre. « Il y a aussi de plus en plus d’épices qui entrent dans la fabrication des chocolats ». Pour Jérémy, toutefois, son plus grand plaisir c’est de permettre au client de retrouver le goût de l’enfance et le confort en croquant le bonbon. Mais le chocolat n’est pas seulement réservé à la douceur. Aujourd’hui, il entre dans les plats cuisinés. Comment marier le chocolat en cuisine ? Si Jérémy affirme que c’est quelque chose qu’il met souvent en pratique en Suisse. Nicolas Durousseau répondra quant à lui : « En cuisine il faut mettre le chocolat avec parcimonie, ce qui n’est pas forcément le cas en pâtisserie. Il est alors cuisiné sous forme de copeaux, de granules ou pour lier une sauce. Il faut une bonne alliance entre les plats et les saveurs ».
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Outrigger Mauritius Beach Resort
La cuisine gastronomique rafraîchissante du chef étoilé Sidney Schutte Au-delà de la fascination qu’exerce la création artistique dans les plats gastronomiques des chefs de cuisine, le plaisir réside aussi et surtout dans le goût des produits et dans la réaction qu’ils provoquent sur les papilles. Le Chef étoilé Sidney Schutte maîtrise cela à la perfection et a donné un aperçu de son talent lors de quelques soirées exceptionnelles au restaurant raffiné The Plantation Club, situé dans les jardins de l’hôtel Outrigger à Bel Ombre. Pour l’occasion, Sydney Schutte avait concocté avec l’aide du Chef exécutif de l’Outrigger, Geert-Jan Vaartjes, un menu gastronomique de six plats avec des produits de la mer auxquels il a rajouté quelques produits d’excellence comme la truffe du Périgord. Toutefois, en raison d’un retard dans l’arrivage de certains produits, le chef Sydney a dû composer avec ceux dénichés localement et notamment dans le potager de l’hôtel. C’est ainsi que l’on pouvait retrouver les feuilles de citron, le tamarin, le cœur de palmier, les fleurs de bégonias ou encore le confit de gingembre au melon d’eau. Le CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
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GASTRONOMIE
Les chefs Sidney Schutte et Geert Jan Vaartjes.
résultat a été une cuisine rafraîchissante avec des explosions de saveurs inattendues. En voici un aperçu : en amuse-bouche, sucette de foie gras au tamarin et à la cannelle, en entrée, gambas fumée au charbon de bois et confit au gingembre et melon d’eau, en plat, langoustine au coco, bœuf croustillant et palourde géante sans oublier le dessert, un « oliebol » néerlandais composé de sirop au rhum local, de chocolat blanc et de crème au fromage de chèvre. C’était vraiment la cuisine inventive que l’on pouvait attendre de Sidney Schutte qui a travaillé aux Pays-Bas et à Hong Kong dans trois différents restaurants étoilés au Michelin. Passionné de cuisine alors que ses camarades usaient leurs fonds de culottes sur les bancs de l’école, le jeune Sydney intègre une cuisine de restaurant à l’âge de 13 ans. Très vite il va prendre du
galon et va devenir sous-chef au restaurant De Librije à Zwolle (Pays-Bas), alors doté de deux étoiles au Michelin. Il a aidé l’établissement à atteindre rapidement les trois étoiles, avant d’en devenir le Chef exécutif. C’est là qu’il fait la connaissance de GeertJan Vaartjes qui explique que « c’est vraiment LE restaurant qui a permis de promouvoir les Pays-Bas comme une destination culinaire de choix ». Sidney Schutte reçoit ensuite la récompense SVH Meesterkok, la plus haute distinction qu’un chef puisse atteindre aux Pays-Bas. Puis, il rejoint le restaurant Ambre à Hong Kong (deux étoiles au Michelin), où il devient Sous-chef aux côtés du Chef Richard Ekkebus, avant d’en devenir le Chef exécutif. En 2014, il revient aux Pays-Bas pour exercer en tant que Chef exécutif au Librije’s Zusje (Amsterdam).
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Seychelles
The H Resort Beau Vallon Beach : le nouveau bijou de Mahé Un nouveau joyau de l’hôtellerie de luxe a ouvert ses portes sur l’île de Mahé, dans l’archipel des Seychelles : The H Resort Beau Vallon Beach. L’énigmatique « H » du nom résume en fait les quatre piliers de l’établissement : Héritage, Harmonie, Honnêteté et Hospitalité. Un engagement qui pour que cet établissement, membre du Small Luxury Hotels of the World group, devient le lieu de prédilection des voyageurs à la recherche d’évasion. Avec trois kilomètres de sable fin, un lagon cristallin, une flore luxuriante offrant une intimité certaine aux clients et une faune exceptionnelle, The H Resort Beau Vallon Beach se positionne comme un établissement hôtelier voulant offrir des expériences haut de gamme et dépaysantes. Ouvert depuis le mois d’août 2015, ce nouveau rendez-vous exotique est situé à 30 minutes de l’aéroport de Mahé et du centre-ville, en bordure des eaux turquoise de la plage de Beau Vallon. Inspiré par la culture seychelloise avec des touches de matériaux et d’art indigènes, le Resort trempe dans une atmosphère de sérénité et de beauté propre aux Seychelles. L’hébergement à l’hôtel se décline à travers l’authenticité, le luxe du
confort et des services, la modernité et l’héritage seychellois. 46 suites juniors vous feront goûter à une oasis de tranquillité. Dans les 38 suites jardin, c’est le luxe du détail qui s’invite, quant à l’ambiance d’un sanctuaire chic et relaxant, elle se vit dans les 14 villas plage. Mais le summum de l’élégance se vit dans les deux Grand Beach Villas de 250m2 avec piscine privative. Les restaurants de The H Resort promettent une expérience exquise que vos papilles n’oublieront pas. Trader Vic’s, mondialement connu, fait partie des restaurants proposés. Il invite à l’exploration d’un univers totalement atypique sur le thème de la cuisine et de l’ambiance des îles polynésiennes. La cuisine méditerranéenne aux
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influences seychelloises se laisse apprécier au Vasco’s. Le 1502 convient parfaitement à ceux qui désirent manger léger mais veulent aussi profiter des saveurs locales. Il y a aussi le Ripples qui s’ouvre sur la piscine, l’Eden qui sous les effluves du romantisme propose une cuisine axée sur les produits de la mer, le Seyshima, antre de la cuisine Teppanyaki et le Tête-à-tête qui propose une expérience gastronomique plus personnalisée. On ne s’ennuie jamais au H Resort: piscine, gym, kids' club, yoga, tennis, beach-volley, pétanque et découvertes en mer font partie de la panoplie des services offerts. Son spa (Sesel Spa), s’enorgueillit de compter sur une équipe avec plus de 25 ans d’expérience dans le monde du bien-être et ayant travaillé avec des stars comme Jennifer Lopez, Bruce Willis, Demi Moore, Roger Federer et Serena Williams. Contact : +248 438 7000
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Questions à Thomas le Berre, fondateur et directeur de SeaMARC
Le Reefscapers, un programme de propagation de coraux à succès A Maurice pour la conférence Tomorrows Hotels, Thomas le Berre, fondateur et directeur de SeaMARC, a bien voulu nous parler de son projet, Reefscapers, pour la conservation et la propagation des coraux aux Maldives, l’archipel le plus menacé par le dérèglement climatique. Qu’est-ce que SeaMARC ? SeaMARC est une société qui a démarré aux Maldives en l’an 2000. On a commencé par des études d’impact des implantations des resorts sur les îles. Aux Maldives, il faut comprendre que pour chaque nouveau resort, c’est une nouvelle île qui est concernée, avec ses avantages mais aussi ses contraintes. Il faut penser à l’électricité, à l’eau, au traitement des déchets. Je venais d’Australie avec mon épouse qui est Maldivienne pour proposer nos services aux hôtels. Puis le directeur régional et General Manager du Four Seasons Maldives, Armando Kraenzlin qui avait déjà commencé un projet de culture de coraux sur des « reef ball », a souhaité nous contacter à nouveau. C’est quoi des reef balls ? Une Reef ball est une structure en béton conçue pour être utilisée comme est un récif artificiel afin de restaurer les récifs coralliens en difficulté et créer de nouveaux sites de pêche et de plongée sous-marine.
D’autres hôtels vous ont sollicités ? Le Kanuhura du groupe Sun Resorts a démarré cette année un programme similaire dans leur premier centre de biologie marine.
Quel était l’état des coraux aux Maldives à l’époque ? En 1998, l’archipel avait connu un gigantesque blanchiment et il n’y avait presque plus de corail. D’où l’idée du Four Seasons, qui avait commencé la construction d’un nouvel hôtel, d’installer des reef balls. Mais les reef balls, outre la difficulté de les déplacer, connaissaient le problème de la sédimentation en accumulant du sable. Les coraux ne prenaient pas bien et ils étaient facilement détruits pas les poissons. Cela impliquait qu’il fallait installer beaucoup de reef balls pour avoir un peu de résultats. Ce qui exigeait aussi beaucoup de main-d’œuvre. Il y avait aussi la méthode du bio-rock mais pour les grandes surfaces c’était difficile à concevoir. Nous leur avons donc proposé une autre méthode que nous avions développée, le Reefscapers.
Pouvez-vous affirmer qu’il y a une prise de conscience dans le monde hôtelier sur la question de l’écologie et de la protection de l’environnement ? Le problème aux Maldives c’est que les directeurs d’hôtels sont des étrangers qui ne restent pas plus de trois ans et ne s’investissent pas assez. Et d’une façon plus globale ? Les destinations touristiques lointaines comme celles de l’océan Indien vivent un paradoxe au niveau environnemental car l’avion qui amène les visiteurs a une empreinte carbone assez lourde. Il faudrait que les opérateurs puissent combler cela. Ce qui n’est pas gagné. Le prix bas du fioul n’aide pas non plus.
Elle consistait en quoi ? Des débris de coraux vivants encore dans des anfractuosités naturelles sont transplantés vers des cages métalliques. Ainsi, le corail solidement arrimé résiste à la houle et aux courants, et peut ainsi se développer paisiblement.
Et quid de la situation à Maurice ? Je ne la connais pas encore mais cela m’intéresserait bien de venir y faire un constat.
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Fondation Khaled bin Sultan Living Oceans
Plus de 7 000 étoiles de mer dévoreuses de coraux enlevées aux Maldives
Pendant les mois d’octobre et novembre 2015, la Fondation Khaled bin Sultan Living Oceans a enlevé plus de sept mille (7396) étoiles de mer à couronne d’épines (COTS) dévoreuses des récifs vulnérables dans l’archipel des Maldives. Les scientifiques de la Fondation ont travaillé avec les plongeurs des resorts locaux dans le cadre du programme de la Fondation de Contrôle et d’enlèvement d’étoiles de mer (SCAR) pour protéger les récifs contre les effets néfastes de cet échinoderme connu sous le nom scientifique d’Ancaster Planci (Ancaster pourpre) ou plus communément couronne du Christ ou couronne d’épines ou encore coussin de belle-mère. Selon le Dr Andrew Bruckner, scientifique en chef de la Fondation Khaled bin Sultan Living Oceans : « Ce fut une occasion rare pour les plongeurs de loisirs, les opérateurs de plongée et les plongeurs locaux de prendre un rôle actif dans la conservation des récifs qu’ils apprécient ». Le calendrier des projets a été conçu pour protéger des coraux résistant au blanchiment de la prédation avant un réchauffement
possible et du blanchiment des récifs en 2016. Lors de leur passage dans les Maldives, l’équipe scientifique de la Fondation a sondé les récifs coralliens pour enregistrer le nombre et la répartition des COTS, évaluer l’étendue des dégâts et étudier les préférences alimentaires de l’étoile de mer. Les scientifiques ont également recueilli des pieds tubulaires de l’étoile de mer afin de déterminer d’où ils viennent et comment l’épidémie se propage. Les COTS sont une menace importante pour les récifs coralliens de la région indo-pacifique. Lorsque les épidémies ne sont pas contrôlées rapidement, les COTS consomment souvent tout le corail dans une zone et se propagent aux récifs voisins. Des invasions de COTS sont capables de détruire un système de récif dans son ensemble en quelques semaines, et les récifs peuvent nécessiter des décennies ou plus pour récupérer. Les épidémies de COTS pourraient avoir un impact dévastateur sur le tourisme de plongée. Les scientifiques espèrent accroître ce programme d’élimination des COTS pour protéger les grands récifs. Parce que les scientifiques sont peu susceptibles d’être en mesure de faire face à l’ampleur du problème seul, les plongeurs locaux vont jouer un rôle crucial dans le succès des efforts d’enlèvement des COTS. L’équipe de la Fondation reviendra cette année pour évaluer la santé des récifs où ils ont enlevé les COTS et déterminer dans quelle mesure le projet a été un succès.
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Île de La Réunion
« La Maison Morange » : l’étonnante histoire de la musique des îles de musique, pièces anciennes ou de facture soignée qui vous attendent. Visuel et ludique, ce parcours musical entraine les visiteurs à la rencontre d’instruments populaires, précieux et insolites. On compte parmi les chefs-d’œuvre une tampura indienne du 18e siècle, une vièle morin khur de Mongolie, une valiha de Madagascar offerte au général Galliéni, des tambours africains remarquables… Photographies, films et enregistrements réalisés sur le terrain, contribuent à doter le musée d’une scénographie moderne, interactive et ludique. D’ailleurs, la collection de la Maison Morange est considérée comme une des trois collections majeures conservées dans un musée français. L’entrée dans ce monde musical et instrumental se fait d’abord par une présentation des musiques des peuples - d’origine européenne, indonésienne, africaine, indienne, chinoise, malgache - qui ont constitué les sociétés de La Réunion et des autres îles de l’océan Indien. L’espace organologique ouvre, lui, les portes de quatre grandes familles d’instruments : les cordophones, les aérophones, les membranophones, et les idiophones. Toutes, sont magnifiquement illustrées à l’aide des instruments. Les autres salles sont aussi fascinantes. Elles présentent un panorama ethnographique et musical des cultures africaine, indienne, chinoise, malgache, des « cultures mères » des îles de l’océan Indien. C’est au gré des ambiances sonores et des vidéos originales que la visite se poursuit.
Le village historique d’Hell-Bourg, à l’île de la Réunion, recèle bien des trésors. Classé parmi les plus beaux villages de France, HellBourg abrite une adresse retraçant un pan du patrimoine musical de l’île et de celui de l’océan Indien. La Maison Morange, musée des musiques & instruments de l’océan Indien, qui a ouvert ses portes en novembre dernier, renferme d’étonnantes découvertes. Après une immersion dans l’antre du musicien mauricien, Marclaine Antoine, Côte Nord vous emmène cette fois à l’île de la Réunion pour une magnifique trouvaille née d’une passion commune de deux collectionneurs, Robert Fontlup et François Ménard. La Maison Morange, musée des musiques & instruments de l’océan Indien, vous fera oublier, le temps d’une visite, que vous êtes entouré d’un paysage grandiose formé par le cirque de Salazie et d’une végétation luxuriante. Ce musée pas comme les autres vous accueille dans un espace d’exposition de 450 m2, présentant les instruments, les musiques et les cultures traditionnelles des peuples fondateurs de la Réunion. C’est une riche collection de plus de 1 500 instruments
L’idée du projet Le projet de ce musée vient de la commune de Salazie et de l’association Saranghi qui ont souhaité travailler ensemble pour d’une part réhabiliter la Maison Morange, patrimoine communal de grande qualité architecturale ; et d’autre part, créer à Hell-Bourg un point d’ancrage culturel novateur, sous la forme d’un Musée des musiques de l’océan Indien. L’association Saranghi s’est vue confier la gestion du musée. Avec le soutien de la Direction des affaires culturelles océan Indien et du musée national de la musique à Paris, Robert Fonlupt et François Ménard ont mis leurs compétences en organologie et en ethnomusicologie au service de ce projet.
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OCÉAN INDIEN
Saranghi promeut les musiques traditionnelles L’association Saranghi a été créée en 1982 à Poitiers. Elle œuvre à la promotion de la connaissance des musiques traditionnelles du monde entier. L’île de la Réunion accueille en 1989 une antenne de l’association, suite à la rencontre entre Robert Fonlupt et François Ménard, deux collectionneurs passionnés d’instruments de musique, partageant la même aspiration à faire connaître les musiques traditionnelles du monde et en particulier des pays de l’océan Indien. L’association a réalisé de nombreuses expositions temporaires à La Réunion sur des thématiques telles que les musiques de l’Inde du Nord, du Rajasthan, des peuples de l’Himalaya, de l’Indonésie, de l’Afrique, de la Chine. Cette richesse instrumentale est l’acquisition réalisée par les membres de l’association Saranghi pendant quarante ans. Les différents voyages, prospections sur le terrain, le contact des musiciens des pays visités ont mené à des trésors qui sont aujourd’hui visibles dans ce musée. La visite du cirque de Salazie resterait incomplète sans un arrêt dans ce musée. Contact : (+262) 262 46 72 23 Jours et heures d’ouverture : du mardi au dimanche de 10 heures à 18 heures (fermé le lundi).
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MADAGASCAR
Tsara Komba Lodge : fondez dans la nature et le luxe
Tsara Komba Lodge offre des séjours du luxe grandeur nature, riches d’émotions et de sensations exaltantes. Le lodge jouit de la beauté d’une île jalousée pour sa faune et sa flore riches et variées, des plages paradisiaques et un lagon turquoise translucide. Accessible uniquement par bateau, l’établissement a été pensé et conçu pour être en harmonie et en respect total avec la nature qui l’entoure. Il se fond dans la forêt et offre l’intimité rêvée. Tsara Komba Lodge est composé de huit lodges de 90 à 120 m2 comprenant chacun une terrasse et une varangue avec vue sur mer, dispersés à flanc de colline, harmonieusement posés dans le décor végétal comprenant une multitude de variétés de fleurs, de plantes, d’arbres, de buissons d’essences et de parfums très convoités comme le vétiver, l’ylang-ylang, la citronnelle. Les huit lodges ont été réalisés selon une architecture élancée, privilégiant des matériaux à la fois design et exotiques tels que les bois locaux, le béton ciré aux tons chauds et sobres, beiges, gris ou bruns aux reflets chatoyants. Les volumes sont amplifiés grâce aux toits en feuilles de Ravenala (l’arbre du voyageur) très hauts. Chacune des terrasses est enveloppée d’un écrin de nature. Chaque lodge a sa propre personnalité, une décoration unique, chaleureuse, mêlant un style épuré à l’atmosphère typique des lieux. The Divine House, qui est le lodge principal, abrite le restaurant, le bar ainsi que les salons et les terrasses, l’ensemble faisant face à la baie et aux montagnes Tsaratanana au loin. Le Chef Tina propose une cuisine expressive et colorée, faite du mariage de produits naturels, d’harmonies simples et subtiles, et qui donne vie à des
Le respect de l’environnement n’est pas incompatible avec une offre de vacances construite autour de l’émerveillement. C’est la promesse du Tsara Komba Lodge situé sur l’île de Nosy Komba, la plus belle des îles de l’archipel de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar.
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OCÉAN INDIEN
mets délicats, osés, où l’ajout d’une saveur inattendue donne tout à coup une dimension supplémentaire qui éveille vos sens. Les poissons et crustacés de Madagascar, la succulente viande de zébu, la finesse du canard lui ont inspiré de merveilleuses recettes selon l’esprit « Slow Food » et à base de produits « grand cru », bio ou sauvages, garants d’une alimentation saine et équilibrée. Des desserts raffinés sont également à la carte avec de nombreuses compositions autour de la vanille et du chocolat de Madagascar. Tsara Komba Lodge possède son propre potager bio et cultive de nombreuses plantes, des légumes, des herbes aromatiques, des épices et des fruits. Le travail des artistes occupe une place de choix à Tsara Komba Lodge et participe à la singularité de l’art de vivre unique de cet Ecolodge de luxe. Ce qui fait le charme de Tsara Komba Lodge, c’est qu’il incarne le concept d’un luxe bienveillant. Il donne la pos-
sibilité à ses hôtes de se ressourcer au plus proche de la nature tout en bénéficiant de services haut de gamme, d’attentions sur-mesure, tout en veillant au respect des lieux et des populations locales. C’est aussi une volonté de proposer un luxe qui partage les valeurs de rareté, d’authenticité, de respect, d’élégance et de discrétion. Ainsi, pour préserver cet environnement si précieux, le Tsara Komba Logde développe de nombreuses initiatives écoresponsables, solidaires et sociales. On note l’utilisation de matériaux écologiques à 90% pour la construction et l’aménagement des lodges, le respect et usage économe de l’eau, l’économie d’énergie, le recyclage, la collaboration et partage avec les populations locales, la responsabilité sociale, le soutien à l’ONG Des Villages et des hommes. Tsara Komba Lodge est membre d’Eco Luxury, une association regroupant les meilleurs Eco lodges du monde. Contact : +261 (0) 32 07 440 40
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OCÉAN INDIEN
Madagascar
L’île Sainte-Marie se prépare pour le 2e Festival des Baleines
Le succès de la première édition du Festival des Baleines en juillet dernier a suscité un tel engouement dans la population de Nosy Boraha (île Sainte-Marie) que les habitants se sont approprié ce festival et préparent déjà la deuxième édition prévue du 2 au 10 juillet 2016. Julien Lepers a assuré les organisateurs de sa présence en tant que parrain de ce deuxième Festival des Baleines.
Mariens. À noter que l’utilisation de matières recyclées sera particulièrement encouragée pour la réalisation des chars. Ce Festival, unique en son genre, conforte ainsi sa dimension environnementale, culturelle et sociale qui, ajoutée à la sensibilisation aux enjeux de la protection de la biodiversité locale, lui confère un véritable aspect « responsable » qui séduit particulièrement ses partenaires. Tout comme lors de la première édition, concerts et foires, expositions mais aussi animations diverses (soirées dans les hôtels, excursions touristiques…) et compétitions sportives viendront ponctuer les dix jours de liesse. À noter, cette année, qu’en dehors du trail international, d’une compétition de VTT et d’une course de pirogues, auront lieu des rencontres de « beach soccer » qui animeront les deux weekends et permettront, sous l’œil avisé d’entraîneurs de la FIFA, de détecter de jeunes talents. Plusieurs partenaires européens, organismes internationaux et entreprises privées se sont déjà rapprochés de la société malgache d’organisation « Festival des Baleines » de Cétamada et de L’Office de Tourisme de Sainte Marie qui sont les partenaires fondateurs. L’Office National du tourisme de Madagascar, le Ministère du Tourisme (MTTM) et la commune urbaine sont aussi partie prenante du festival 2016.
Cet événement ayant pour objectif principal la préservation de l’environnement Saint Marien et notamment des grands mammifères marins, est aussi une belle promotion touristique de l’île. Grâce à l’initiative de Cétamada, partenaire scientifique et environnemental, le Festival offrira l’opportunité de sorties baleines à des conditions particulièrement attractives. Le Cinémada projette films et documentaires avec débats, en accès libre, durant toute la durée du Festival. Comme lors de la première édition, l’association des « Drôles de Dames » veut rééditer l’immense succès du carnaval qui a vu des défilés de chars et groupes « hauts en couleur » en provenance des 17 villages de l’île. Sur le thème « traditions et culture », le carnaval 2016 permettra de s’immerger dans le quotidien et l’âme des Saint
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Madagascar
Andilana Beach Resort plébiscité par TripAdivsor 2015, respectivement en tant que Meilleur Resort pour Familles de l’océan Indien et Meilleur Resort « Tout Compris » d’Afrique. Le Prix Travellers’ Choice de Tripadvisor représente un des prix les plus prestigieux au monde et est attribué chaque année directement par les clients à moins de 1% de tous les Hôtels mondiaux. Andilana Beach Resort gagne consécutivement, depuis les 3 dernières années. Si le resort remporte pour la première fois l’Award de Meilleur Resort pour Familles de l’Océan Indien, c’est pour la troisième année consécutive qu’il est titré Meilleur Resort de Madagascar et Meilleur Resort « Tout inclus » d’Afrique et qu’il se retrouve dans le Top 25 Resort « Tout inclus » au Monde 2013-20142015. Ces récompenses ne vont pas faire dormir les propriétaires du resort qui ont démarré depuis janvier dernier, d’importants travaux d’amélioration de la structure, avec comme nouveauté, la construction du troisième restaurant du Resort directement sur la plage d’Andilana. De plus, en avril 2016, seront inaugurés le nouvel Espace Beauté avec coiffeur et esthéticienne et la nouvelle Fashion Outlet Boutique, avec le meilleur de la mode internationale et régionale.
Pour la troisième année consécutive, l’Andilana Beach Resort de Nosy Be s’est hissé dans le top des meilleurs hôtels au monde de sa catégorie selon TripAdvisor. En effet, il se classe 11e parmi les TOP 25 Resort « Tout inclus ». D’autre part, l’Andilana Beach Resort a remporté les prix World Travel Awards 2015 et Travellers’ Choice
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CARNET D’ADRESSES
Nord - Sud - Ouest - Est - Centre
NORD AGENCES IMMOBILIÈRES
Royal Road, Grand Bay Tél : 263 3069 Email : mauritius@barnes-international.com www.barnes-mauritius.com
Maison de Thé
St François, Cap Malheureux Tél : 5928 2808 - Fax : 283 6724 E: kusmitea.maurice@gmail.com www.kusmitea.com
Vins
Immo Properties Rue de La Salette Grand Baie Tel : 263 7777 info@immoproperties.com www.immoproperties.com Skype : immoproperties
L’Adresse Immobilier Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0360 - Fax : 263 2019 Email : admin@ladresseimmo.com www.ladresseimmo.com
MCL Immobiler Co ltd Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0078 - 5 257 3070 Email : maclag@intnet.mu www.mclimmobilier.com
Services immobiliers lexpressproperty.com Royal Road, Fond du Sac, 20602 Tél : (230) 266 1300 Fax : 266 7810 hotline@lexpressproperty.com www.lexpressproperty.com
AGENCES DE VOYAGES & TOUR OPÉRATEURS
ALIMENTATION Chocolats & Dragées PORT-LOUIS
Sweet Spot (Dragées et Chocolats) Medine Mews, La Chaussée Port Louis - Tél : 211 8185 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu
BAIN-BOEUF
Coin de Mire Attitude
Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4920 / 1 Email : lesuffrenhotel@ispaclub.com The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 30 20 - Fax : 405 3001 E: addressboutiquehotel@ispaclub.com www.ispaclub.com
Royal Road - Bain Bœuf T. +230 204 9900- F. 262 7305 info@coindemire-hotel.com www.coindemire-hotel-mauritius.com
Maritim Tropical Flower Spa Maritim Resort & Spa, Turtle Bay, Balaclava - T : 204 1070 - F : 204 1020 E : tropicalflowerspa.mau@maritim.com www.maritim.mu
CAFÉ LITTÉRAIRE
BALACLAVA Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu
The Ravenala Attitude Baie aux Tortues, Balaclava Tél : 204 3000 E : info@theravenala-hotel.com www.theravenala-hotel-mauritius.com
Le Connoisseur
L’Atelier Littéraire
The Oberoi Mauritius
12 rue Saint Louis, Port-Louis Tel : 208 2915 -Fax : 208 2915 latelierlitteraire@intnet.mu
Baie aux Tortues Balaclava, Terre Rouge 20108 Tél : (230) 204 3600 Fax : (230) 204 3625 reservation.mauritius@ oberoihotels.com www.oberoihotels.com
COURRIER EXPRESS TNT Express Worldwide
ANIMATION Séga
Le Mauricia Hotel (vendredi) Royal Road, Grand Baie 30512 Tél : 209 1100 - Fax : 263 7888 E : mauricia@bchot.com www.lemauricia-hotel.com www.beachcomber-hotel.com
ARTISANAT Galerie d’Art
Galerie Hélène de Senneville Route Royale, Pointe-aux-Canonniers Tél : 263 7426 Email : disenvil@intnet.mu www.galeriehelenedesenneville.com
BIEN-ÊTRE/BEAUTÉ Greffe de Cheveux
Centre de Greffe de Cheveux, d’Esthétique Dentaire & de Chirurgie Plastique de l’Océan Indien Avenue des Rougets, Morcellement Jhuboo, Trou aux Biches Tél : 265 5050 www.calvitie.net www.facebook.com/esthetique.oi
Médecine Esthétique/ Chirurgie Plastique
Avenue Michael Leal, Pailles Tel : 206 9700 Fax : 206 9778 E : tnt.frontdesk@tnt.intnet.mu www.tnt.com
ENCADREMENTS
CALEBASSES The Junction Business Hub Block C, Calebasses Branch Rd Tél : 204 3800 - Fax : 243 7979 info@hotels-attitude.com www.hotels-attitude.com
POINTE-AUX PIMENTS
Récif Attitude Route Royale, Pointe aux Piments Tél : 261 0444 - Fax : 261 5247 E : info@recif-hotel.com www.recif-hotel-mauritius.com
Veranda Pointe aux Biches Hotel Route Royale, Pointe aux Piments Tél : 265 5901 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com
Voile Bleue Route Royale, Pointe-aux-Piments Tél : (230) 265 6800 hello@voilebleue.mu www.voilebleue.mu Skype : voile.bleue
CALODYNE
PORT-LOUIS
Labourdonnais Waterfront Hotel Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4000 - Fax : 202 4040 info@labourdonnais.com www.labourdonnais.com
Zilwa Attitude
Le Suffren Hotel & Marina
Royal Road, Calodyne Tél : 204 9800 - Fax : 288 2309 E : info@zilwa-hotel.com www.zilwa-hotel-mauritius.com
Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900- Fax : 211 9411 info@lesuffrenhotel.com www.lesuffrenhotel.com
GRAND-BAIE
HÉBERGEMENT
Mon Choisy Beach Resort Route Royale, Mon Choisy Tel : 265 8500 E : info@monchoisy.com www.monchoisy.com Skype : monchoisybeachresort
Attitude Resorts (Head Office)
Editions L’île aux Images Route Royale, Pointe-aux-Sables BP 775 Bell Village Tél : 234 5466, 234 0648 Fax : 234 5803 Email : edimages@orange.mu www.flickr.com/photos/christianbossu-picat/sets
MON-CHOISY
Maritim Resort & Spa*****
(E.C OXENHAM & CO.LTD) Mont Choisy Shopping Promenade Grand Baie Tél : 269 7362 E : mag1.gb@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu
Air Lane Travel and Tours Ltd IATA Accredited Air Grand Bay Road, Grand Bay Tel : 269 1068, 263 1408 Fax : 263 7620 airlanetravel@myt.mu www.airlanetravelandtours.com
Forme/Spa
I Spa Fitness & Wellness Club
TERRE ROUGE
Le Mauricia Hotel
The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 - Fax : 405 3001 info@addressboutiquehotel.com www.addressboutiquehotel.com
Blumarine Attitude
Royal Road – Grand Baie 30512 Tél : +230 209 1100 Fax : +230 263 7888 mauricia@bchot.com www.beachcomber-hotels.com
Royal Road, Anse La Raie Tél : 204 8800 Fax : 262 7650 E : info@blumarine-hotel.com www.blumarine-hotel-mauritius.com
Route Royale, Grand Baie Tél : 209 8000 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com
Hôtels ANSE LA RAIE
Veranda Grand Baie Hotel & Spa
Paradise Cove Boutique Hotel Royal Road, Anse La Raie Tél : 204 4000 - Fax 204 4040 E : info@pcove.mu www.paradisecovehotel.com
Centre de Chirurgie Esthétique de l’Océan Indien
Hôtel Les Cocotiers
Avenue des Rougets, Morc. Jhuboo, Trou aux Biches Tél : 265 5050 www.esthetiqueoceanindien.com www.facebook.com/esthetique.oi
Royal Road - Baie du Tombeau Tél. 206 8600 - Fax. 247 4211 info@cocotiers-hotel-mauritius.com www.cocotiers-hotel-mauritius.com
BAIE DU TOMBEAU
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GRAND-GAUBE
LUX* Grand Gaube Grand Gaube Tél : 204 9191- Fax : 288 2828 reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com
Veranda Paul & Virginie Hotel & Spa Route Royale, Grand Gaube Tél : 288 0215 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com
Villas de luxe PÉREYBÈRE
CG Villas Ltd Route Côtière, Péreybère Tél : 262 5777 / 5 727 8422 E : reservation@villas-maurice.com www.villas-maurice.com
Villa Vie Ltd Route côtière, Péreybère Tél : 263 8778, 263 5683 Fax : 263 8778 fmloc@villa-vie.com www.villa-vie.com
NORD TROU AUX BICHES
Résidence Bois d’Oiseaux Route Côtière, Trou aux Biches Tél : (230) 265 5341 F : (230) 265 7070 E : hitie@intnet.mu www.boisdoiseaux.com
Protection de la nature
Mauritius Sotheby’s International Realty 35, Sunset Boulevard, Royal Road Grand Bay T : +230 263 9096
Centre de Chirurgie Esthétique et Dentaire de l`Océan Indien
Friends of the Environnement
Coastal Rd, Grand Baie, T : 263 8540 E : banana@intnet.mu The.grill/facebook
Avenue des Rougets, Morcellement Jhuboo Trou aux Biches Tél : 265 5498 www.implant-maurice.com
Tél : 466 0558, 466 0138
Mauritius Marine Conservation Society c/o MUG Phœnix 696 5368 Mutual Aid Building, Port-Louis Tél : 212 6444, 210 8583
Visas et Passeports 11-19 rue Lislet Geoffroy Port-Louis Tél : 210 9312 - 17
LOCATION DE VOITURES
INFORMATIONS UTILES
Européen
Château Mon Désir
Fine Dinning Restaurant Maritim Resort & Spa Turtle Bay, Balaclava Tél : 204 1000 Fax : 204 1020 Email : info.mau@maritim.com www.maritim.mu
Hôtel Labourdonnais Aéroport Tél : 603 6000 AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs) Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 211 4758
AIOM (Association des Tours Opérateurs réceptifs de l’île Maurice) Les Jamalacs, Port-Louis Tél : 208 3013 / 208 3041
Air Mauritius Tél : 207 7070, 207 7979 Reconfirmations Tél : 207 7575 Aéroport Tél : 603 6000 Dépannage Telecom 150
Marina Travel Tours Co Ltd 5, Royal Road, Mont Choisy Tél : 265 6300, 5 768 2639 Tél : 5 927 5087 E : gerard@marinacarental.com www.marinacarental.com
LOISIRS Musée
Hôpital du Nord Tél : 264 1661
Immigration Tél : 210 9312
Ministère du Tourisme Tél : 211 8704, 211 7930
MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) Tél : 210 1545 - Fax: 212 5142
Police de Grand-Baie Tél : 263 8558 / 263 5128 / 263 8330
Police du Tourisme Tél : 210 5151
Pompiers 995 - 999 et Piton 264 15 22
Reef Mauritius Conservation Pointe-aux-Canonniers 263 1810
Renseignements Enquiries National 150 - International 100 90
SAMU 114 Tourism Authority
Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 info@lesuffrenhotel.com • La Boussole : cuisine mauricienne audacieuse
SANTÉ RESTAURANTS Bar/Restaurant
Banana Beach Club Le Grillon Banana Café Ltd Route Royale, Grand Baie, Tél : 263 0326 E : banana@intnet.mu www.bananabeachclub.com
Créole et Européen
La Demeure Saint Antoine
Tourist Info 152 Urgences
Route Royale, Goodlands Tél : 2821823 E : info@lademeuresaintantoine.com www.lademeuresaintantoine.com
Plongée
Le Pescatore
Centre de décompression SMF Vacoas 686 1011, 686 3048
Route côtière, Trou aux Biches Tél : 265 6337 Fax : 265 6337 Email : pescator@intnet.mu www.lepescatore.com
Mauritius Underwater Group 6965368. mugdiveclub@intnet.mu http://www.pages.intnet.mu/mug/
Ostéopathie
Chirurgiens Plasticiens
Centre de Greffe de Cheveux, d’Esthétique Dentaire & de Chirurgie Plastique de l’Océan Indien Avenue des Rougets, Morc. Jhuboo, Trou aux Biches - Tél : 265 5050 www.esthetiqueoceanindien.com www.facebook.com/esthetique.oi
Clinique dentaire
Dentcare Ltd
Beau Plateau Road, 31803 Labourdonnais – Mapou Tél : 2662685 - Fax: 2662683 dentcare@intnet.mu www.dentcaremauritius.com Urgences Week-ends et jours fériés
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TOITURE ET CLÔTURE
RICHE-TERRE T : (230) 249 3900 F : (230) 248 1721 E : profoi@intnet.mu
L&L Ostéopathie
Grand Baie Business Park Suite 024 Tél : 5 253 7344 Email : llosteopathie@gmail.com Facebook:L&L Ostéopathie
SERVICES ESSENTIELS Blanchisserie CASSIS
Dry Cleaning Services Route Royale, Cassis (en face de la NTA) Tél : 212 3000 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi
The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 info@addressboutiquehotel.com www.addressboutiquehotel.com • Izumi : restaurant japonais Teppanyaki et Sushi • La Fourchette : spécialités méditerranéennes
Château de Labourdonnais
213 8910
(feu, police, ambulance) 999, 995
Port-Louis, Caudan Waterfront Tél : 202 4000 • Yuzu – Asian Fusion : Sanctuaire de la gastronomie asiatique ‘fusion’ dans un cadre élégant aux lignes épurées avec une parfaite maîtrise des recettes phares du Japon, de la Chine, de la Thaïlande et du Vietnam • Brasserie Chic : Spécialités de brasserie ‘française’ dans un décor raffiné sur le front de mer de la capitale
Labourdonnais, Mapou Tél : 266 9533 Fax : 266 6415 Email : ho.admin@ddl.mu www.chateaulabourdonnais.mu
Tél : 213 3894
Police de l’Environnement
Dentistes
Le Gourmet Grill (at Banana) Banana Grill Ltd
Vaccination Centres
IMMOBILIER
Cusine moderne
Mauritius Wildlife Foundation Tél : 211 2228, 211 1749
GRAND BAIE
Dry Cleaning Services Rue la Salette - Grand Baie Aquavillage (en face de Super U) Tél : 263 5144 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi
Imprimerie / Design
Richic Ltée
Trou aux Biches Road Trou aux Biches Tél / Fax : 265 7042 Email : richic@intnet.mu Site Web : www.richic.net
SPORTS ET NATURE Pêche au gros
Aquila Fishing Charters
Coastal Road, Cap Malheureux Tél : (230) 421 3253 E : aquilafishing@gmail.com www.aquila-fishing-mauritius.com Facebook : aquila fishing mauritius
PHOENIX LES HALLES T : (230) 427 2689 / (230) 427 2780 F : (230) 427 8861 E : profilage.plh@intnet.mu CHEMIN VINGT PIEDS-GRAND-BAIE T : (230) 263 3013 / (230) 263 3014 F : (230) 263 2321 E : profilage.gb@intnet.mu www.profilage.mu
SUD HÉBERGEMENT
Heritage The Villas
Hôtels / Bungalows
Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu
BEL OMBRE
Heritage Awali Golf & Spa Resort
Ile des Deux Cocos
Domaine de Bel Ombre Tél : 601 1500 E : resa@heritageawali.mu www.heritageresorts.mu
Blue Bay Tél : 698 9800 - Fax : 698 4222 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com
Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 5500 E : resa@heritageletelfair.mu www.heritageletelfair.mu
BLUE BAY
IMMOBILIER Mauritius Sotheby’s International Realty Place du Moulin, Coastal Rd Bel Ombre T : +230 623 5620
SPORTS/LOISIRS Kitesurf
Domaine de Bel Ombre, C Beach Club T : 605 5334 / 5717 5348 E : info@kiteglobing.com www.kiteglobing.com/en
La Vanille Réserve des Mascareignes
KiteGlobing
RESTAURANTS BEL OMBRE
C Beach Club POINTE D’ESNY
L’Oiseau du Paradis (Guest House) Route côtière, Pointe d’Esny Tél : (+230) 631 5496 / 5729 3577 Fax : (+230) 631 5496 info@oiseauduparadis.com www.oiseauduparadis.com
Domaine de Bel Ombre, T : 605 5400 E : info@cbeachclub.mu www.cbeachclub.mu
Château De Bel Ombre Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu
Domaine de l’Etoile (Sud-Est) Tél : 433 1070 E : info@cieletnature.com www.cieletnature.com
(Sud) Tél : 626 2503 www.lavanille-reserve.com
TOURISME
Le Domaine de l’Arbre du Voyageur
Randonnées
Mare-Longue - Henrietta Tél : 423 4549, 423 4550
Domaine de La Grave (Sud) Tél : 570 1849 www.parclagrave.com
Valriche (Sud) Tél : 623 5615 www.domainedebelombre.mu
Les Cerfs Volants (Sud) Tél : 422 3117 www.lescerfsvolants.com
Parc Aventure Chamarel (Sud-Ouest) Tél : 234 5385 www.parc-aventures-chamarel.com
OUEST ALIMENTATION Vins
LE MORNE
Le Connoisseur
Dinarobin Hotel Golf & Spa
(E.C OXENHAM & CO. LTD) Palm Square Route Côtière, Rivière Noire T : 483 6628 - F : 483 6680 Email : mag1.rn@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu
Le Morne, Case Noyale 91202 T : 401 4900 - F : 401 4901 E : dinarobin@bchot.com www.dinarobin-hotel.com
AVENTURES ET FUN
Croisières
La Vieille Cheminée Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : caroline@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Quatre cases adorables. Balades à cheval
Paradis Hotel & Golf Club Le Morne Brabant, Case Noyale 91202 T : 401 5050 - F : 401 5140 E : paradis@bchot.com www.beachcomber-hotels.com
Les coquillages
Dolphin Swimming and Catamaran Cruise L’Estuaire, Commercial Centre Block 33, Black River T : 5 729 0901 / 5 727 6188 Fax : 483 5038 E : pascal@jph.mu www.jph.mu
Gourmet Restaurant T : 403 1000 - Fax : 403 1036 E : fb.mauritius@hilton.com mauritius.hilton.com
Equitation
Safari Adventures Casela (Marche avec les lions) T : 452 2828
Route Royale, Rivière Noire Tél : 483 6778 - Fax : 483 6792 E : vanillahouse@intnet.mu www.mauritius-guest-house.com
FORME Fitness
The Pilates and Yoga Studio Domaine Mont Calme, Tamarin T : 483 5290, 421 0839
IMMOBILIER
La Balise Marina, Black River T : +230 406 9160
CHAMAREL
Lakaz Chamarel Exclusive Lodge Eco lodge Boutique Hotel Piton Canot, Chamarel T : 483 4240 Fax : 483 4253 E : resa@lakazchamarel.com www.lakazchamarel.com
Cinéma
Casela « Cinéma 4D » - « Films d’animation de 8 à 11 minutes T : 401 6500 / 452 2828 »
Banques
Banque des Macareignes
Rivière-Noire - T : 483 8900
Dr Paul de Gersigny Tamarin T : 483 7362
Dr David Camus
Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : caroline@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Quatre cases adorables. Balades à cheval.
Flic-en-Flac T : 453 8072
Golf
Le Tamarina T : 727 6493
MCB (Cascavelle)
Dr Dominique Crépet
T : 453 6215
Ophtalmologie c/o Farouk Hossen, Ruisseau Créole T: 483 5734
MCB Le Morne T : 450 4300
MCB Ruisseau Créole
Dr Yves Treguer
T : 483 8890
Medecin cardiologue Centre Medical Nautica, Rivière Noire T : 483 7362 - F : 483 7361 E : docteur-yves-treguer@orange.fr
State Bank Flic-en-Flac T : 453 8884
RESTAURANTS
Blanchisserie
RIVIÈRE NOIRE
TAMARIN
Big Willy’s
Dry Cleaning Services
Soirées à thèmes. T : 483 7400
La Place Cap, Tamarin T : 483 5909 F : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi
Route Royale, Rivière Noire T : 483 5292 E : vanillabco@yahoo.com TAMARIN
LOISIRS
SERVICES ESSENTIELS
Osthéopathe, Tamarin T : 931 8489
HÉBERGEMENT Hôtels - Bungalows
Médecins
West Care (Dr Bernard Piat)
Barclays
Vanilla Bean Mauritius Sotheby’s International Realty
Wolmar Car Hire T : 453 8569
La Vieille Cheminée
RIVIÈRE-NOIRE
Vanilla House (Bed & Breakfast)
Jet’s Rent A Car T : 453 9600
Tamarin T : 483 8600
Casela Tyroliennes, canyon swing, toboggans, quad, rencontres avec les animaux d’Afrique T : 401 6500, 452 2828
WOLMAR, FLIC EN FLAC
JPH Charters
La Madrague Poissons crus, grillés ou à la vapeur. Beach Club Tamarina T : 404 0150
Le Dix-Neuf Le restaurant du Golf de Tamarina T : 401 3019
Laboratoire
Green Cross Medical laboratory
Labo et Diagnostic Centre, Cap d’Al T : 483 5999
Locations de voitures
Easy Drive
T : 453 8557, 453 8571 CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
123
Opticien
Mathieu Opticien
Rivière-Noire, T : 483 5741
SPORTS NAUTIQUES Pêche au gros
JPH Charters
Big Game Fishing and Speed Boat Trips L’Estuaire, Commercial Centre Block 33, Black River T : 5 729 0901 / 5 727 6188 F : 483 5038 E : pascal@jph.mu www.jph.mu
EST GALERIE D’ART Galerie Adamah Fine Arts International
LUX* Belle Mare Belle Mare Tél : 402 2000 - Fax : 415 2020 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com
Maritim Crystals Beach Hotel & Spa**** Place Belgath Anahita, Beau Champ, Ile Maurice T : (230) 402 23 64 E : adamahfinearts@gmail.com
Coastal Road, Belle Mare T : 402 7800 - F : 415 2919 E : info.mac@maritim.com www.maritim.mu
LAND PROMOTER AND PROPERTY DEVELOPER
POSTE-LAFAYETTE
Anahita Mauritius
Auberg’inn La Maison d’été
Beau Champ, Grande Rivière Sud Est Tél : 402 2246 E : info@anahitaproperty.com www.anahitaproperty.com
Les produits frais de la mer dans un décor élégant Tél : 410 5354
SANTÉ LOISIRS Croisières
Veranda Palmar Beach Hotel
HÉBERGEMENT Hotels/Bungalows
Route côtière Belle Mare Tél : 402 3500 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com
Émeraude Beach Attitude Royal Road - Belle Mare Tél : +230 401 1400 Fax: +230 415 1109 info@emeraudebeach-hotel.com www.emeraudebeach-hotelmauritius.com
TROU D’EAU DOUCE
Tropical Attitude
RESTAURANTS
Oceane & Aquarelle Cruises (Easterlies Ltd) La Pelouse, Trou d’Eau Douce Royal Road, Black River T : 480 2767 - F : 480 1615 oceane@intnet.mu www.easterlies-cruise-mauritius.com
Médecins
Dr Arya Bhugoo Tél : 413 2658 Dr Baguant Mahendra Tél : 413 3088 Dr Betchoo (Dentiste) Tél : 413 2061 Dr Joorawon Tél : 413 2623 Dr. Koonja Tél : 413 2071
Dr Rosunee Satyavrat
Pharmacies
Pharmacie de L’Est Tél : 413 2341 Pharmacie Harris Tél : 413 9983 Pharmacie Jhumun Tél : 413 2894 Pharmacie Seebaluck Tél : 413 0933
Pharmacie Vial Tél : 413 0330
SPORTS NAUTIQUES Kite
Kite 2 fly (north kites) Poste Lafayette (Prince Maurice Hotel and One&Only Le St Géran) Contact: Pierre & David Tél : 75583 43 Email : mauritius@kite2fly.com
Tél : 413 2712
Dr S. K. Bissumbhur
La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 480 1300 - Fax : 480 2302 info@letropical-hotel.com www.tropical-hotel-mauritius.com
(Chirurgien dentiste) Tél: 413 0978
CENTRE ALIMENTATION
IMMOBILIER
Chocolats
SWEET SPOT
(Dragées et chocolats) Trianon Shopping Park, Trianon, Quatre-Bornes Tél : 467 5684 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu
BIEN-ETRE WELLNESS/ FITNESS/SPORT
Mauritius Sotheby’s International Realty 227B, Bagatelle Mall of Mauritius, Moka t +230 404 9660
MATÉRIELS POUR RESTAURANTS ET HÔTELS
Ecole Mauricienne du Bien-Être Formations, cours collectifs, conférences gratuites 11 rue Maurice Martin, Forest Side Tél : 670 7734 / 5259 5307 E : contact@embe-formation.com www.embe-formation.com Facebook
Adapro Mahatma Gandhi Avenue Moka Tél : 433 6220, 433 6550 Fax : 433 6765 Email : adapro@orange.mu www.adapro.com
I Spa Fitness & Wellness Club Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7294 / 3 E : hennessyhotel@ispaclub.com www.ispaclub.com
HÉBERGEMENT Hôtels EBÈNE
Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 202 7201 info@hennessyhotel.com
RESTAURANTS/ TRAITEURS
EBÈNE
Praticienne en Santé / Bien-Être
Authentique pizza cuite au feu de bois Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@hennessyhotel.com www.hennessyhotel.com
MTC, auriculothérapie, massages thérapeutiques, naturopathie, nutrition 11 rue Maurice Martin, Forest Side Tél : 670 7734 / 5259 5307 E : arianetursan@intnet.mu www.embe-formation.com
VINS CUREPIPE
Grain d’Sel Cuisine mauricienne fusion Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 info@hennessyhotel.com
SERVICES ESSENTIELS Blanchisserie BEAU BASSIN/ROSE HILL
La Potinière Restaurant Traiteur
Dry Cleaning Services
Tower 111, Nexteracom Building Ebène, Réduit Tél : 467 2676 - Fax : 468 1125 E : ebene@lapotiniere.mu Responsable : Caroline Ulcoq Tél : 5 738 8844
Rue Van Der Meesch Tél : 467 8101 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi
SushiMe
FLOREAL
Bar à sushi très prisé Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 info@hennessyhotel.com
CUREPIPE
La Potinière Restaurant Traiteur Rue Winston Churchill, Curepipe Tél : 676 2648 - 670 2648 5 492 2712 Fax : 670 0150 E : management@lapotiniere.mu E : marketing@lapotiniere.mu Responsable : Priscille Desvaux Tél : 5 729 7945
SANTÉ
Backstage Pizza Bar
Dry Cleaning Services Route Floreal (à l’arrière de la station d’essence L’Express Shell) Tél : 696 1759 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs – midi QUATRE BORNES
Dry Cleaning Services La Clef des Champs Avenue Queen Mary, Floreal Tél : 686 3458 - F : 697 7353 E : champs@intnet.mu www.laclefdeschamps.mu
CÔTE NORD Nº121 - MARS/AVRIL 2016
124
Avenue Buswell, Centre Ivory Tél : 467 7297 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi
Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Garden Village Shopping Centre 21, Sir Winston Churchill St, Curepipe Tél : 676 3240 Fax : 676 3241 mag1.cpe@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu MOKA
Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) La Maison du Gourmet Moka Business Centre Mount Ory Rd, Moka Tél : 433 5652 - Fax : 433 5681 mag1.mk@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu PHOENIX
Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Autoroute St Jean, Phoenix Tél : 696 7950 Fax : 697 1084 mag1.ph@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu