Côte Nord Magazine No 123

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Juillet/Août 2016 - Nº123

www.cotenordmag.com

Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

CÔTE NORD

TOURISME & ART DE VIVRE À L’ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN

PLAISANCE CITY

L’ECO CITY DU FUTUR ®

BECAUSE LIVING SHOULD BE AN ART

www.plaisancecity.mu - t : 208 24 56 - facebook.com / plaisancecity



ÉDITORIAL

Concertation nationale

A

lors que l’économie mauricienne peine à retrouver le souffle promis dans les discours politiques, un secteur qui avait énormément souffert de la crise de 2008 se démarque en affichant une croissance à deux chiffres : le tourisme. Ce n’est pas le fruit du hasard. Certes le prix du carburant à permis de maintenir les billets d’avion à un niveau accessible ; certes la situation géopolitique dans d’autres régions touristiques, comme dans les pays du Maghreb, pousse les voyageurs à préférer des contrées plus sûres comme le nôtre ; certes le sourire et l’accueil des Mauriciens demeurent toujours notre atout numéro un mais cela ne suffit pas à expliquer la belle embellie. Il faut reconnaître les efforts qui sont faits, de part et d’autre, pour rendre la destination plus attrayante. La diversification des marchés, la multiplication des dessertes, les promotions pour éliminer la basse saison sont autant de facteurs qui vont dans ce sens. Une initiative lancée l’année dernière mérite d’être saluée car elle offre une autre perspective de ce que peut être la destination Maurice : l’AfrAsia Bank Mauritius Open. La deuxième édition tenue cette année sur le green du Four Seasons at Anahita a été un autre succès confirmant l’énorme potentiel de Maurice pour attirer les golfeurs, amateurs et professionnels. Cela est dû à la synergie qui existe d’abord entre les groupes hôteliers mauriciens, pourtant concurrents, et entre ces mêmes groupes et les autorités mauriciennes. Si le Premier ministre adjoint et Ministre du Tourisme a été naturellement impliqué dans cet événement, notamment à travers l’Office du Tourisme, il est réconfortant de voir que le Premier ministre en personne est venu apporter son soutien à ce tournoi. « La tenue de l’AfrAsia Bank Mauritius Open correspond bien à notre stratégie visant à positionner Maurice comme une destination de golf internationale haut de gamme », a soutenu Sir Aneerood Jugnauth lors du dîner officiel tenu à cette occasion dans l’enceinte de l’usine sucrière de Beau Champ. Rappelant que ce tournoi est retransmis en direct dans le monde entier et regardé par près de 200 millions de spectateurs, il postule que « le tourisme compte capitaliser sur de tels tremplins de prestige pour asseoir sa réputation sur le plan international ». Mais si le message du chef du gouvernement est réconfortant, il ne va cependant pas assez loin dans les moyens que doit se donner notre île pour effectivement devenir une destination unique et assurer à l’industrie touristique une pérennité. Car le tourisme n’est pas un secteur qui peut se suffire à lui-même. Dans l’entretien qu’il nous accorde en tant que président de l’Association of Inbound Operators of Mauritius (AIOM), Fabien Lefébure rappelle que « le tourisme, au niveau infrastructures, touche aux routes, à la signalétique, à la desserte aérienne ; on est pluridisciplinaire ». « On est aussi plurisectoriel au niveau des opérations. D’où le besoin de travailler avec les autorités par exemple sur la signalétique des sites touristiques ». Le président de l’AIOM va plus loin appelant à « fédérer les acteurs du tourisme pour créer une plate-forme de discussion ». « Le plus important aujourd’hui est d’avoir une vraie concertation, de sortir de sa zone de confort et de voir plus large. On a besoin d’une concertation nationale pour le tourisme ». Les mots sont lancés : concertation nationale. Car, il ne suffit pas de tenir quelques événements grandioses pour que tout le secteur suive. Les arrivées touristiques sont en hausse constante et c’est tant mieux. Mais sommes-nous suffisamment préparés pour les accueillir ? Avons-nous suffisamment de personnes qualifiées non seulement dans les hôtels mais dans tous les secteurs paratouristiques ? A-t-on assez de personnes maîtrisant le mandarin, l’arabe ou le russe pour accueillir les voyageurs des pays émergents ? Le drame de Grande Rivière Sud Est, s’il n’a pas fait de victime étrangère, ne pose pas moins le problème de l’éthique professionnel, de la formation et du respect des normes de sécurité. Autant de questions et qui en appellent d’autres qui ne pourront être résolues que s’il y a, d’une part, des concertations permanentes entre les différents acteurs du tourisme et, d’autre part, un plan à long terme de ce que devrait être le tourisme à Maurice dans 10 ans, voire 20 ans. Le succès de l’AMBO et du golf montre que ce sport peut devenir la grande attraction touristique de demain. Les golfeurs du PGA peuvent devenir des « crowd pullers » comme l’ont été les vedettes du show-biz dans les années 70-80 et redonner au tourisme mauricien un nouveau glamour. Cela se fera seulement si tout le secteur se met aux normes et exigences de cette clientèle et aussi si tout le pays est préparé à tous les niveaux à affronter le tourisme de demain. Car notre sourire ne suffira pas toujours à cacher nos faiblesses.

La rédaction CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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SOMMAIRE

CARNET 4-6

TOURISME 24

- L’actualité et les brèves

- Parineeti Chopra fait la promotion de l’île Maurice en Inde - Lorenzo Joseph : La voix de SummerTimes - Interview de Fabien Lefébure, nouveau président de l’AIOM - Le tour du monde en 50 jours de Renaud Azema

CULTURE 8

PARCOURS CULTUREL 52

- Port-Louis : Un front de mer emblématique

DOSSIER 58

- Sandrine Pictet mordue des fonds marins - Interview exclusive de Yael Naim - Les Théâtrales : Un grand moment de partage - William Watt : La magie de l’illusion - Le musée de la photographie

AÉRIEN 20

LOISIRS 30 - Royal Raid : Simon Desvaux récupère son titre - Les merveilles du lagon de l’Est avec Océane Cruises Mauritius - Yemaya Adventures : Découvrir l’île en pédalant - MTB-5 Star Bike Adventure : Une première édition de toute beauté - Dans les hauteurs de Pétrin

Fondé en 1991 par Claude Huc Editeur Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme, Tamarin Tél/Fax : 483 5675 info@cotenordmag.com www.cotenordmag.com

IMMOBILIER 62

- Plaisance City : L’investissement du futur - Un nouveau développement encore plus ambitieux à Anahita - St. Antoine Private Residence : Le Nord vous attend ! - Riambel Luxuries : Une propriété en bord de mer - Sotheby’s arrive à Rivière Noire - Evaco inaugure ses nouveaux bureaux

- Lufthansa Group ajoute Eurowings et bientôt Edelweiss - Patrick Parthonnaud : Gastronome globe-trotteur - Air Austral accueille son dreamliner

CÔTE NORD

- L’engouement des Français pour Maurice

Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer T : 5 252 8631 E : beatrice.mayer@cotenordmag.com E : bmmayer@intnet.mu Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo T : 5 750 6044 E : production@cotenordmag.com Rédacteur en chef Ajai Daby T : 5 933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com

Photo de couverture : Plaisance City CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Responsable de la Communication Web Béatrice Mélotte - T : 5 497 6770 E : communication@cotenordmag.com Journalistes Karine Raymond-Gloria - T : 5 499 3940 E : karine.raymond@cotenordmag.com Jonathan Bouic - T : 5 948 0173 E : jonathan.bouic@cotenordmag.com Secrétariat et comptabilité Nadia de Robillard - T : 483 5675 E : secretariat@cotenordmag.com Impression : Cathay Printing Ltd.


SOMMAIRE

HÔTELLERIE 74

BIEN-ÊTRE 112 - Hilton Mauritius Resort & Spa : Des nouveautés rien que pour vous - Moments divins signés So Spa

- Memoris : Le nouveau du tourisme mauricien - Heritage The Villas : Le luxe de l’hôtellerie personnalisée - Club Med : Un groupe solidaire et durable - Il était une fois, La Pirogue - Gilles Crétin : passion, amour et éclectisme - Succès renouvelé pour la 4e édition de la Kuoni’s Cup - Les Experts Solea de retour

ARTS & MÉTIERS 94

GASTRONOMIE 116 -

Rakesh Munoruth : assiduité, passion et gloire Dominique Arsenius : Un Chef audacieux pour une carte créative Filippo Abisso le nouveau Chef Exécutif du Shangri-La’s Le Touessrok Miss Daisy Bistrot : Pause gourmande en ville Fabio de Poli promeut la cuisine tropicale Oxenham lance le « Lux and Glamour, when Diamonds meets Wine » Maradiva Villas Resort & Spa : Une offre gastronomique unique à la carte

- Selva, planteur d’aromates

GOLF 99

OCÉAN INDIEN 134 - Questions à Boris Reibenberg, président de Tourigolf - Retour sur l’AfrAsia Bank Mauritius Open - Anahita meilleur golf club de Maurice - Golf Club de Bourbon : Un golf au cœur de la forêt

- Hôtel Le Saint Pierre : idéal pour des vacances ou en affaires - Questions à Stéphane Fouassin – Président de l’IRT

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CARNET

KREOLA SOUFFLE SES CINQ BOUGIES

NOUVEAUX COINS GOURMETS À L’AÉROPORT

L’agence réceptive, Kreola, a fêté ses cinq ans d’opération en juin dernier. Geneviève Dardanne et son équipe avaient convié leurs collaborateurs et partenaires le 1er juin, sur la plage d’Evaco à Trou aux Biches, pour fêter l’évènement. Kreola qui a su se faire une place importante dans le paysage touristique de l’île, peut compter sur une équipe dynamique dont la plupart des membres comptent de nombreuses années d’expérience dans le secteur touristique et réceptif. Kreola puise sa force dans une volonté d’offrir une expérience et une hospitalité authentiques de l’île Maurice et de Rodrigues.

L’aéroport international SSR compte depuis le mois de mai, deux nouveaux prestataires pour la restauration rapide. Café LUX* et Tropical Break sont opérationnels dans le Hall Public Départ. Café LUX* propose une expérience gustative unique, en offrant un café torréfié localement. Les graines de café proviennent du Brésil, du Guatemala et d’Ethiopie. Une équipe de baristas formés à Maurice par LUX* Resorts & Hotels se fera un plaisir de répondre à vos attentes. Les pâtisseries sont signées Pascal Galette, Chef pâtissier de LUX* Belle Mare. Ses douceurs peuvent être accompagnées de nouvelles variétés de boissons telles que le « jet lag soother », « green day » et « wake me up ». Tropical Break propose un concept différent avec une restauration aux couleurs Mauriciennes offrant une variété appréciable de plats typiques de Maurice comme des grands classiques de la gastronomie internationale. Subway, ouvrira quant à lui ses portes en zone arrivée de l’aérogare. Cette franchise internationale possède le plus grand nombre de points de vente dans le monde (+ de 43 000) et proposera des sandwichs. La sélection de ces trois prestataires fait suite à un exercice d’appel d’offres lancé par Airport Terminal Operations Ltd (ATOL) courant 2015.

SAKIFO : UN MELTING-POT ARTISTIQUE Le grand festival de musique de l’océan Indien, Sakifo, qui s’est tenu du 3 au 5 juin derniers à l’île de la Réunion, a connu, selon les organisateurs, un grand succès. Ils étaient 27 000 personnes à s’être rendus à La Ravine Blanche, dans le sud de l’île, pour voir les 70 groupes et artistes programmés pour cette 13ème édition. Le Sakifo 2016 a tenu ses promesses, en proposant des artistes connus, mais aussi des découvertes. Ce sont plus de 43 concerts qui ont animé les trois jours placés sous le thème de la musique. On notera les prestations de Charlie Winston, Inna Modja, BigFlo et Oli, Faada Freddy, Macy Gray entre autres. Ce festival a réuni des artistes de différentes nationalités : France, l’île Maurice, Sénégal, Mali, Canada, Australie, Madagascar, EtatsUnis, Belgique, Mozambique, Ghana, l’Afrique du Sud et Royaume-Uni.

GastroNomIe

PIERRE HERMÉ ÉLU MEILLEUR PÂTISSIER DU MONDE Surnommé « le Picasso de la pâtisserie » ou « le Dior des desserts », Pierre Hermé a été sacré meilleur pâtissier du monde par « The World’s 50 Best restaurants » un classement annuel établi par 972 experts internationaux. Le Français succède au Barcelonais Albert Adrià. Le chef pâtissier a partagé la bonne nouvelle en se disant « honoré à recevoir ce titre et espère continuer à surprendre les gourmets du monde entier » dans un tweet en anglais. À 54 ans, le meilleur chef pâtissier de l’année, n’en est pas à sa première récompense. En 2007, il avait été nommé le meilleur pâtissier français, ce qui lui avait valu la haute et prestigieuse décoration honorifique de France, la Légion d'honneur. Il a également sa statue de cire au musée Grévin auprès des plus grands. Issu d’une lignée de quatre générations de boulangers-pâtissiers alsaciens, Pierre Hermé qui s’est forgé sa réputation avec ses célèbres macarons aux goûts originaux, à l’huile d’olive, à la crème brûlée… règne sur 47 boutiques dans 12 pays. Pierre Hermé est aussi un habitué de l’île Maurice puisqu’il vient depuis l’année dernière au Festival Culinaire Bernard Loiseau au Constance Belle Mare Plage. Cette année, ce concours s’est enrichi par un Trophée Pierre Hermé et Valrhona qui récompense le meilleur pâtissier en lice. CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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CARNET

formatIoN

UNE ÉCOLE POLYTECHNIQUE DÉDIÉE AU TOURISME BIENTÔT Une École polytechnique dédiée aux métiers du tourisme et de l’hôtellerie devrait bientôt voir le jour à Montagne Blanche, a annoncé la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun lors de l’inauguration de la Beachcomber Training Academy (BTA) située à Trou aux Biches le 19 mai dernier. « Cette école sera différente des institutions vocationnelles opérées par le MITD. Les diplômes du MITD visent des carrières soutenues par des formations alors que ceux de l’école polytechnique auront pour objectif des connaissances spéciales soutenues par des compétences. Cela garantira que le diplômé pourra opérer de façon indépendante. L’école polytechnique sera donc une alternative à l’université et non une route alternative à l’université », a déclaré la ministre devant un parterre d’invités dont le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, et le CEO du groupe Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun coupant le traditionnel ruban en compagnie du ministre du Beachcomber, Gilbert Espitalier-Noël. Travail, Soodesh Callichurn, et du CEO du groupe Beachcomber, Gilbert Espitalier-Noël. L’école de Montagne Blanche dispensera des formations en gestion hôtelière, tourisme, dont le tourisme de croisière ainsi que l’Events Management et le « destination marketing ». Mme Dookun-Luchoomun a appelé les être utilisés de façon optimale depuis l’année dernière et abritent partenaires de l’industrie touristique, dont Beachcomber, à considérer notamment les cours du Programme Employabilité Jeunes et l’École une collaboration avec son ministère pour ce projet. de Partage qui a pour objectif de promouvoir le mentoring dans le Gilbert Espitalier-Noël a accueilli favorablement cette initiative et groupe. Gilbert Espitalier-Noël a aussi annoncé à cette occasion rappelé l’engagement du groupe Beachcomber pour la formation. l’ouverture prochaine dans ce même centre d’un espace destiné à la Ainsi, les locaux de la BTA qui datent de cinq ans ont commencé à formation dédiée au bien-être dans l’industrie touristique.

LA TROPICA’DINGUE A ATTIRÉ 1 500 PARTICIPANTS

UN NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU SAINTE ANNE ISLAND

La première édition de Tropica’Dingue, qui s’est tenue le 4 juin dernier, a été un véritable succès. Ils sont 1 500 sportifs à avoir relevé le défi soit 9 km de course sur un circuit parsemé d’une vingtaine d’épreuves originales en pleine nature. Les participants ont dû affronter différents obstacles notamment la boue. Beachcomber Hotels, partenaire Premium de l’événement, a hébergé les organisateurs au Shandrani Resort & Spa et était responsable de l’accompagnement de la logistique et la mise en place de la course. Beachcomber était hautement représenté, à travers huit équipes venant de différentes entreprises du groupe.

Le Saint Anne Island du groupe Beachcomber Hotels aux Seychelles a accueilli son nouveau Directeur Général en la personne de Youssef Sabri le 20 juin dernier. Fort d’une riche expérience à l’international, Youssef Sabri a débuté sa carrière en 1995 au Club Med du Maroc et a ensuite assuré la direction de divers établissements hôteliers en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et au Moyen Orient. Le nouveau Directeur Général d'origine marocaine a pour ambition de maintenir l’excellente renommée de Sainte Anne Island Resort et de continuer à entretenir les bonnes relations avec les autorités et la société civile sur l’archipel.

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CARNET

PorlWI by lIGHt

L’HUMAIN AU CŒUR DU FESTIVAL Le festival Porlwi by Light revient cette année. Après le succès de la première édition, qui avait vu le déplacement de plus de 450 000 personnes, le collectif Porlwi invite le public du 2 au 4 décembre au Festival Porlwi by Light, de 19h à minuit. Le lancement officiel de ce grand évènement s’est tenu le 26 mai dernier à La Citadelle. Pour cette édition, la cité célébrera le peuple en plaçant l’humain au centre des réflexions et des créations. Le festival se veut proche des gens, à travers des installations artistiques sur le thème People. Porlwi by Light 2016 s’annonce riche en nouveautés. Outre les différentes catégories regroupant les talents – Street Light, Street Art, Street Music, Street Performance, Street Food -, cette année le festival propose une nouveauté : l’Open Ideas. « Nous souhaitons encourager les acteurs du monde artistique et culturel de diverses disciplines à s’exprimer et à montrer leur savoir-faire de manière créative. Sans l’implication des artistes, Astrid Dalais et Guillaume Jauffret, fondateurs de Porlwi, aux côtés des membres du comité les rues de la capitale ne pourraient briller comme artistique (Jurgen Eric Loffler, Daniella Bastien, Emilien Jubeau, Eric Chavoix et Krishna Luchoomun) elles se doivent. Qu’ils soient musiciens, tagueurs, entourant Arnaud Martin, Président de la Mauritius Tourism Promotion Authority. slammeurs, poètes, tous ont un rôle clé à jouer dans ce festival afin de nous plonger dans un univers inoubliable », devait faire ressortir Emilien Jubeau, l’un des artistes et les talents de domaines d’expressions divers à présenter directeurs du comité artistique. Un appel à participation a été lancé, leurs créations ou à s’inscrire aux auditions pour faire partie de ce pour les trois jours de festivités dans les rues de Port-Louis, pour les projet culturel et artistique unique sur le sol mauricien. manifestations artistiques et culinaires. Le collectif Porlwi invite les

VICtoIres Du tourIsme

DEUX DISTINCTIONS POUR MAURICE L’île Maurice s’est distinguée lors de la soirée des Victoires du Tourisme 2016 tenue à Paris le 8 juin dernier en prenant la première place dans les catégories Meilleure chaîne hôtelière et Meilleur Office du tourisme étranger. C’est le groupe LUX* Resorts and Hotels qui a remporté la palme devant un autre groupe mauricien, Beachcomber Hotels et le groupe français Ibis. La Mauritius Tourism Promotion Authority a, quant à elle, décroché la Victoire du Meilleur Office du tourisme étranger. « Cette Victoire confirme l’attachement des professionnels français pour l’Ile Maurice. Nous devons continuer à leur donner envie de vendre toujours plus cette destination multiculturelle où accueil rime avec chaleur et partage. L’équipe AVIAREPS est heureuse de cette Victoire bien évidemment, » déclare Isabelle Gilquin, Tourism Manager, AVIAREPS, représentant de la MTPA en France. Les Victoires du Tourisme, organisées par Le Quotidien du Tourisme, confrère et partenaire de Côte Nord, et BFM Business, en sont à leur deuxième édition, avec cette année, les sélectionnés répartis en onze catégories. Ces Victoires ont été attribuées suivant les votes du public effectués sur deux tours, à l’exception de celui de la Personnalité touristique de l’année qui a été choisie par les rédactions du Quotidien du Tourisme et de BFM Business.

Veronique Berthier Head of Sales & Marketing – LUX* France, Belgique, Espagne, Portugal recevant le trophée pour le groupe LUX*.

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C U LT U R E

Photographie

Photos Sandrine Pictet

Sandrine Pictet mordue des fonds marins

Sandrine Pictet a tenu, du 19 au 25 avril, sa première exposition photos au So Sofitel Mauritius. Cette exposition exclusive, qui s’insère dans le cadre de la journée internationale de la planète et de la semaine Planet 21 du groupe Accor, voulait alerter tout un chacun sur l’urgence de préserver notre biodiversité. La photographe y a dévoilé sa passion pour la plongée et les nombreuses rencontres faites à des mètres de profondeur.

Murène, poisson lion, baliste, apogon, squille multicolore, rien n’échappe à son objectif. Cette exposition était aussi une façon de partager sa passion du grand bleu et des trésors des fonds marins mauriciens. Détentrice d’un brevet de plongée, cette Française, installée à Maurice depuis quelques années, est tombée amoureuse des fonds marins de l’île. C’est aux côtés d’Hugues Vitry et d’Olivier Fayolle que Sandrine plonge. De Mont Choisy en passant par le Coin de Mire et l’île Ronde, Sandrine vit chaque plongée comme un moment unique. « Je me souviens surtout d’une rencontre avec le poisson lion. J’ai fait plusieurs photos avant d’avoir la bonne. Le poisson était en face de moi, il m’a fixé et j’ai compris qu’il défendait son territoire. » Après avoir débuté avec un compact, elle s’est décidée à investir dans un appareil professionnel, il y a trois ans. Désormais, elle immortalise ses rencontres à la perfection, et sous différents angles. Avec plus de 500 plongées à son compteur, ses plus beaux moments passés dans le monde du silence sont le contact avec des dauphins, les requins et un cachalot.

Elle a su, à travers huit photos, donner vie aux murs du bar Takamaka du So Sofitel Mauritius. Le thème de l’exposition de Sandrine Pictet était « le regard ». Pour Sandrine, la photo sous-marine est « comme une quête infinie, un regard à l’affût d’une rencontre, un coup d’œil pour focaliser sur l’instant et miser juste. C’est aussi une vision sur le monde sous-marin et sa part d’ombre qui nous échappe. » Sandrine Pictet ne se contente pas de faire des photos de paysages ou de portraits. Elle se passionne pour cet art très méthodique qui requiert de la patience, un regard très affûté, une aptitude à s’adapter aux conditions du moment et surtout une maîtrise de la lumière.

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Inna : « L’île Maurice est mon coup de cœur » Invitée par la boîte d’événementiel Social Buzz, la chanteuse roumaine, Inna, qui a séjourné au Shangri La’s Le Touessrok, a offert une belle prestation au public mauricien. À l’île Maurice pour la première fois, elle a confié être sous le charme de cette île qui a été la scène du tournage de son prochain clip « Heaven » et d’une séance photos. Parlez-nous de votre dernier album… INNA est un album qui a trouvé sa source d’inspiration dans plusieurs pays notamment le Mexique, l’Angleterre, la Roumanie, le Danemark, l’Espagne. De nombreuses personnes y ont collaboré à l’instar de Thomas Troelsen, Marco et Sebi ; les producteurs avec qui j’ai commencé par mes tubes Hot et Sun Is Up, Eric Turner, Marian Hill. Dans cet album figure Yalla, mon dernier single, en arabe. Yalla est inspiré de la culture arabe ; j’ai toujours voulu chanter une chanson dans cette langue. Vous chantez en français, anglais, espagnol et maintenant en arabe. Vous êtes polyglotte ? C’est tout simplement l’inspiration du moment. Pour Yalla, l’idée m’est venue comme ça. J’étais en studio et j’ai commencé à chanter dans une langue qui se rapprochait de l’arabe et je me suis dit pourquoi ne pas le faire en arabe. La musique est tellement belle pour ne pas oser l’explorer dans toutes les langues. Vous voyagez énormément, quel pays préférez-vous ? Il m’est difficile de me prononcer dessus. Chaque pays à son charme. Je dirais tout de même l’Espagne car j’adore Barcelone et le Costa Rica. L’île Maurice que j’ai découverte pour la première fois est un réel coup de cœur. Je voyage beaucoup mais il est rare que je me sente aussi bien dans un pays comme ici à l’île Maurice. Je suis sous le charme de cette belle île, de sa population si accueillante, avec le cœur sur la main. Chaque jour, je dois répondre à au moins une vingtaine de « Bonjour ». C’est incroyable !

« Je suis sous le charme de cette belle île, de sa population si accueillante, avec le cœur sur la main »

L’île Maurice semble être pour vous un petit paradis. Vous inspire-t-elle dans l’écriture de votre prochain album ? L’île Maurice dégage quelque chose de spéciale c’est pour cela qu’on y tourne la vidéo de Heaven, une chanson que j’ai écrite deux jours avant de venir ici. C’est une chanson qui est en featuring avec un très grand artiste. Ma source d’inspiration vient des personnes que je rencontre, de mes fans, des moments partagés dans les différents pays que je visite. L’île Maurice pourrait certainement m’inspirer…

Vous êtes également très impliquée dans des campagnes contre la violence. Parlez-nous-en. Pour être honnête j’en parle rarement car je n’aime pas me mettre en avant. En effet, je défends les droits des enfants en Roumanie, mon pays natal, et je me suis engagée dans une campagne contre la violence domestique envers les femmes. Je veux que chaque victime puisse se relever et dire non à la violence. J’ai également signé une pétition pour demander au gouvernement roumain de renforcer les lois concernant la violence domestique. Si je peux contribuer à rendre le monde meilleur, je le ferai.

Si vous aviez la chance de collaborer avec un artiste, qui choisiriez-vous ? C’est une question difficile ! Mais je pense que je choisirais Pink !

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Interview Exclusive

Yael Naim : « L’île Maurice me permet de me reconnecter à l’essentiel »

Yael Naim s’était fait connaître en 2007 avec « New Soul », tube repris par Apple Inc. pour lancer son MacAir. Puis elle s’est faite plus discrète avec néanmoins une production discographique reconnue par l’industrie avec notamment un prix de la Sacem en 2011 pour l’album Come to Home également récompensé par une Victoire de la musique et un Globe de cristal. Elle renoue avec le succès l’année dernière avec Older et une nouvelle Victoire de la musique. Avec sa voix suave et entraînante, elle a enchanté le public lors d’un concert privé tenu à Anahita The Resort au mois d’avril. Dans une interview exclusive à Côte Nord, elle nous parle de son dernier album qui témoigne des événements qui ont bouleversé sa vie et de la contribution de son compagnon David Donatien.

C’est votre première visite sur notre île. Qu’est-ce qui vous plaît ici ? David étant Martiniquais il retrouve un bout de son île ici. C’est une île magnifique qui me permet de me reconnecter avec les choses essentielles de la vie. On a marché sur la plage et nous avons vu des étoiles de mer. C’était magique. De plus, Anahita The Resort est magnifique. J’y retrouve tout ce que j’aime, des matériaux naturels, des couleurs qui se marient très bien avec le cadre qui est très zen.

Yael Naim, que nous vaut l’honneur de votre visite à Maurice ? Je voulais marquer une pause, venir me reposer, me reconnecter avec la nature et surtout souffler un bon coup avant de continuer ma tournée. Le choix de l’île Maurice m’est venu par hasard. Comme nous enchaînions avec deux concerts à l’île de la Réunion, on peut dire que cela tombait au bon moment. Ayant un emploi du temps chargé, il est important de s’arrêter un moment pour se ressourcer et prendre le temps pour ceux que l’on aime. Mon compagnon (NDLR : David Donatien) et moi, aimons la nature, et l’île Maurice répond à nos attentes.

Parlez-nous de votre album Older réalisé avec votre compagnon David Donatien. Cet album parle d’une naissance, celle de ma fille. Il y a beaucoup de chansons qui évoquent la vie qui débute. Cette naissance veut aussi évoquer ce que tu projettes de faire de ta vie, la promesse de ce que tu vas devenir. Cet album parle aussi de la disparition d’une proche, ma grand-mère, il y a beaucoup de chansons qui parlent d’elle comme « Older » et « Meme Iren Song » qui évoque la fin de vie… « Older » le titre de l’album est un mot qui promet beaucoup de choses.

Vous avez été sacrée artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique cette année. Comment avez-vous accueilli cette récompense ? Je ne m’y attendais vraiment pas… j’espérais… Cette récompense m’a apporté un coup de lumière sur ma carrière et permet de la prolonger tout comme le succès de mon album.

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Il y a une réelle alchimie entre vous et David Donatien. Comment expliquez-vous cela ? Le projet Yael Naïm vient de David Donatien, de notre rencontre. On est un groupe et on travaille ensemble depuis 2004 avec un premier album en 2007. Je pense que sans lui, je ne pourrais pas me renouveler à ce point. Nous sommes différents mais complémentaires. Je suis d’avis que la créativité prend forme à travers nos différences. Yael Naim et David Donatien sont indissociables. Nous sommes liés dans la vie comme dans le travail. Yael Naim entourée de David Donatien et de son bassiste Daniel Romeo

Vous écrivez vous-même vos chansons ; d’où vous vient votre source d’inspiration ? Écrire est devenu pour moi une manière d’évacuer ce qui m’arrive. Avec les années, il y a une part d’inconscient et une autre plus consciente. Ce que je vis finit par se retrouver dans mes chansons. Écrire est pour moi la meilleure façon d’extirper ce que je ressens, ce que je vis et les épreuves par lesquelles je passe.

Je vous étonnerais si je vous disais que je n’arrive pas à écrire en français, ça ne me vient pas naturellement. J’ai grandi en parlant l’anglais et l’hébreu, c’est donc très compliqué de parler de ce que je ressens en français (NDLR : Yael Naim est née en 1978 à Paris mais a vécu en Israël de 1982 à 2000). J’espère y arriver un jour.

Vous chantez en anglais et en hébreu. À quand un album en français ? Honnêtement, je ne sais pas. Ce n’est pas l’envie qui me manque.

Vous avez prévu deux concerts à La Réunion. À quand un concert à Maurice ? J’espère très prochainement. Je reviendrai… ■

musIque

ZULU : UN RETOUR EN TOUTE INTIMITÉ Zulu a choisi le Hennessy Park Hotel pour lancer son nouvel album, Intimiste. Cet album intervient deux ans après le premier de sa carrière solo. On retrouve dans Intimiste des compositions très personnelles. Dans cet album, Zulu parle de la vie, de sa vie. C’est également un album de rencontres avec quelques artistes. Le chanteur a ainsi repris Sizane de Menwar, un titre qu’il a travaillé en collaboration avec l’auteur. D’autres artistes figurent aussi sur l’album : Les Clarisse Sisters, Jahmayka, Fanio, Jason Heerah ou encore Mumala. Certaines chansons portent un message fort, et c’est un Zulu plus engagé que nous retrouvons dans cet album. A découvrir sans modération !

MUSIC FOR THE SOUL D’HANS NAYNA Music for the Soul est un album de 13 titres créé par Hans Nayna. On découvre, en l’écoutant, une voix intense, fragile par moments et mais surtout passionnée. Avec sa guitare, Hans Nayna diffuse un blues électrique, aux côtés de Christophe Bertin (batterie), Bryan Armoogum (trombone), Roberto Reine de Carthage (percussions) entre autres. Des textes profonds accompagnent un univers musical tantôt flirtant avec de la soul, du rock, du blues et des rythmes du séga. Music for the Soul est un moyen d’extirper ses peurs, ses craintes, ses doutes et ses coups de gueule. Il signe avec cet album sa propre identité vocale. Le chanteur musicien veut créer et non suivre la vague du moment. La musique vient de ses tripes et Music for the Soul en est l’exemple. CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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C U LT U R E

Les Théâtrales

Un grand moment de partage Des grands noms de la scène française ont fait escale sur l’île pour présenter leurs spectacles à succès, le temps de la deuxième édition des Théâtrales. Josiane Balasko, Francis Perrin, Michel Leeb et Patrick Haudecoeur ont su faire vibrer l’assistance au rythme de leur humour. Nous les avons rencontrés à l’hôtel Royal Palm où ils ont partagé leur joie de monter sur scène devant le public mauricien.

Francis Perrin : « Vous avez des pépites à Maurice » Pouvez-vous nous présenter votre pièce ? Tout a commencé il y a 10 ans. J’ai beaucoup étudié la vie de cet auteur et j’ai écrit un livre qui s’intitule Molière, chef de troupe. On m’a proposé d’en parler à travers un spectacle. Je trouvais, l’idée de jouer tous les personnages, intéressante. J’évoque ses femmes, les gens de la cour, mais aussi ses rencontres avec d’autres auteurs. Je relate les quinze dernières années de sa vie. Comment votre pièce a-t-elle été accueillie par le public ? En général on connaît bien l’auteur mais mal l’homme. Mon spectacle, dévoile des passages de sa vie que le public ignore. Cela crée la surprise. On retient ses succès mais pas ses échecs, et pourtant il en a eu. Comment vous sentez-vous lorsque vous vous produisez devant un public que vous ne connaissez pas, à l’instar du public mauricien ? Vous savez, je vais vous dire une chose. Le 18 juin j’ai eu 50 ans de carrière, j’ai fait plus de 1500 représentations et beaucoup de tournées. J’ai toujours le trac avant de monter sur scène, mais une fois devant le public, je me rends compte que c’est sur scène que je me sens le mieux. C’est un immense plaisir d’être à Maurice et de pouvoir avoir cet échange. Vous nous parlez d’échange, vous avez tenu une Masterclass à l’IFM. Parlez-nous-en ? Effectivement, dans le cadre des Théâtrales, j’ai animé une semaine d’ateliers à l’IFM. Je trouve cela primordial de pouvoir partager ses expériences, d’encadrer les comédiens et cette Masterclass m’a permis de le faire avec les comédiens mauriciens qui étaient au nombre de 11. Je leur ai partagé mon expérience de comédien et de metteur en scène. Les comédiens ont travaillé des scènes du Médecin malgré lui, du Barbier de Séville, du Dindon et de films de Woody Allen. Ça a été une semaine très riche et je dois dire qu’il y a des pépites à Maurice. J’ai également appris d’eux.

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C U LT U R E

Michel Leeb : « Une histoire d’amour entre l’île Maurice et moi »

Josiane Balasko : « Le métier de psy me passionne » Dans « Un grand moment de solitude », comme dans L’exfemme de ma vie, il y a des psys… Ce sont des personnages qu’on retrouve rarement en comédie car un peu trop sérieux a priori. Je trouve que c’est un métier passionnant car ces gens-là entendent toute la journée les problèmes des autres. Ça demande d’être hermétique tout en cherchant à résoudre ces problèmes. Ce qui m’a amusée en écrivant cette pièce, c’était de les considérer comme des êtres mortels, avec leurs propres pathologies…

Michel Leeb pourquoi avoir accepté d’être présent à Maurice pour les Théâtrales ? Je ne suis pas à ma première visite à l’île Maurice. Je dois dire qu’il y a un lien, une histoire d’amour entre elle et moi. Je suis venu ici, pour la première fois en 1986. Je me souviens avoir fait plusieurs hôtels pour mieux profiter de cette belle île. Je suis venu en 2004 pour le travail, dans le cadre d’un spectacle et je garde de très bons souvenirs de mon séjour. Lorsque Pascal Legros m’a demandé de participer au Théâtrales 2016, j’ai dit oui.

Vous ne jouez pratiquement que dans des pièces que vous avez écrites… Oui et je trouve ça presque plus facile. C’est vrai que je travaille pas mal, je fais du cinéma, j’ai tourné pour des séries à la télévision, dans des films, du coup, j’ai mis un an pour écrire cette pièce. C’est l’avantage d’être à la fois sur scène en tant qu’actrice et dans les coulisses avec la casquette de metteur en scène et d’auteur, ça permet de voir plus vite ce qui ne va pas.

Que pensez-vous des Théâtrales ? Je trouve que c’est une très bonne chose car les Théâtrales permettent un échange culturel entre la France et l’île Maurice. Aussi, cela nous permet, à nous artistes, de rencontrer le public mauricien. . C’est toujours un plaisir de partir en tournée pour rencontrer ou retrouver le public ? Oui pour moi c’est indispensable ! J’ai le sentiment que dès qu’on part en tournée, on donne le meilleur de la pièce mais aussi de nous-mêmes. Ça fait quarante ans que je roule et ça fait quarante ans que je rencontre les gens… C’est un plaisir immense de retrouver des amoureux du théâtre.

Vos personnages sont toujours très marquants, souvent grandes gueules et colorés… Mes personnages sont toujours des gens qui ont vécu des choses. C’est plus dans mon tempérament de jouer ce genre-là. ■

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William Watt La magie de l’illusion William Watt ! Ce nom ne vous dit rien ? Retenez-le car il sera très probablement à l’île Maurice pour vous proposer un show pas comme les autres d’ici quelques mois. Ce magicien mentaliste vous laissera, à coup sûr, bouche bée. Nous en avons vécu l’expérience et nous avons été bluffés.

fait d’abord des études en marketing à Paris. Malgré son diplôme, il décide en 2003, après trois années à endosser le rôle de commercial, de troquer son attaché-case contre un jeu de cartes pour devenir illusionniste professionnel. « J’ai réfléchi pendant deux ans à ce que je voulais faire. Jusqu’au jour où une rencontre a bouleversé ma vie. J’ai trouvé en la magie un moyen de me sentir heureux et d’émerveiller les gens. C’est ce que j’ai toujours recherché au fond de moi » Passionné et perfectionniste, il travaille sans relâche pour avoir un style fluide, épuré et élégant. Sa créativité et son expérience du marketing lui permettent de travailler sur des projets d’entreprises tels que des lancements de produits, congrès, séminaires, salons professionnels, formations. Il crée et personnalise des effets magiques mettant en scène les produits, marques, slogans entre autres. Aujourd’hui William Watt se produit en France, en Europe et aux Etats-Unis. Il est champion de France de Close-up (2012) et Vicechampion de l’European Close-up Magic Symposium lors de la même année. Son passage éclair à Maurice n’était pas anodin. Avec le soutien de Claire Le Lay, directrice de Bao Communication, il souhaiterait prochainement se produire à l’île Maurice. « J’aime le partage et je veux partager ma passion aux Mauriciens », dit-il. Si ce projet obtient l’appui de partenaires, William Watt devrait être sur le sol mauricien à la fin de l’année ou début 2017. ■

Une silhouette longiligne, un sourire charmeur accompagné d’une pointe d’humour, voilà comment on pourrait, à première vue, décrire William Watt. D’origine martiniquaise, mais ayant grandi à Paris, cet homme quelque peu intriguant a choisi d’exercer une profession atypique : magicien mentaliste. De passage à Maurice, il n’a pas hésité à ramener dans ses bagages un jeu de cartes pour partager son talent lors d’un déjeuner organisé au Flowers of Paradise. William Watt est un adepte du close-up ; l’art de créer une illusion à tout juste quelques centimètres sous vos yeux. Cette magie de proximité procure l’étonnement mais aiguise la curiosité tout en laissant l’assistance perplexe. Le magicien mentaliste exécute, à l’aide de ses cartes, différents tours de magie : le tour des cinq chances, les as magiques, des effets de change impressionnants… Sa dextérité, sa précision, sa rapidité, sa créativité et surtout cet art de retenir l’attention sont véritablement bluffants. Et pourtant, rien ne le prédestinait à devenir magicien. William Watt

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C U LT U R E

LIVRE

Ludo le Dodo Ludo le Dodo fête ses trois ans et invite les tout-petits à rencontrer sa famille et ses amis venus fêter cet évènement à ses côtés. Cet album-éveil des Éditions Vizavi est rempli de couleurs incitant les enfants à découvrir à travers chacune des pages l’histoire de cet oiseau légendaire. Ludo est né sous la plume de Céline Chowa, enseignante en classe primaire depuis plus de dix ans, et le pinceau de Henry Koombes. L’auteure propose une entrée ludique dans l’écrit et invite l’enfant à jouer avec les sons en lui proposant de nombreuses rimes, allitérations et attaques, donnant ainsi rythme et musicalité à l’histoire. L’histoire de Ludo le Dodo est ponctuée de petites questions et permet à l’enfant d’être actif face à l’objet-livre. Il incite aussi le lecteur-adulte à plonger dans l’univers mauricien de Ludo et à instaurer un dialogue autour des illustrations joyeuses et colorées. Ludo le Dodo est disponible en version anglaise et française. En vente dans les librairies et supermarchés.

Mémoire mauricienne La Grande Guerre Jacques Dumora met en lumière l’histoire de Maurice dans le premier conflit mondial. Son ouvrage « Mémoire mauricienne. La Grande Guerre » évoque une histoire singulière et souligne l’engagement de femmes et d’hommes que rien ne contraint à la guerre, mais qui puisent dans leur attachement à la France et à l’Angleterre, leur détermination à servir une cause estimée juste. On apprend que plus de 3 500 Mauriciens ont endossé l’uniforme pendant la Première Guerre Mondiale. Deux cents ont servi dans l’armée française et 92 dans les rangs de la Légion Etrangère. Jacques Dumora est animateur socio-culturel auprès de l’enfance et la jeunesse de La Réunion où il vit depuis 22 ans. Passionné par la période de la Grande Guerre, Il est l’auteur de l’ouvrage « Mémoires réunionnaise. La Grande Guerre » publié en juin 2014, et du roman historique de guerre « Octave ou le Mort-Homme » publié aux Editions Orphies en septembre 2014. Il est le fondateur de l’association réunionnaise Centenaires Commémoratifs qui œuvre à la restitution d’une histoire méconnue. En librairie.

Un guide touristique signé Paul-Loup Sulitzer À Maurice depuis 2014, l’écrivain et figure médiatique français Paul-Loup Sulitzer a décidé de mettre sa notoriété et son carnet d’adresses en forme de « mille-feuilles » au service du pays en aidant à attirer des investisseurs et des touristes fortunés. Après Golf Channel 2015, un film documentaire et la venue de quelques investisseurs fortunés, Paul-Loup Sulitzer a cette fois décidé de raconter Maurice sous forme d’un guide touristique. Le livre, différent des guides traditionnels, montre ce qui a provoqué l’amour de l’écrivain pour l’île. Actuellement sous presse, il devrait sortir en septembre.

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Musée de la Photographie

La passion familiale pour le patrimoine mauricien Le lieu conserve précieusement un pan de l’histoire de l’île Maurice. Considéré comme la mémoire photographique et filmique de l’île, le Musée de la photographie fêtera ses 50 ans cette année. Derrière ce joyau se cachent deux jeunes partageant une passion dévorante pour ce trésor bâti par leurs parents. MarieJulie et Fredérick Bréville ont décidé, il y a deux ans, de prendre la relève de leurs parents pour continuer à travailler et à préserver de ce musée porteur d’images du passé.

me rendre au musée et accompagner mon père dans la chambre noire pour l’assister à développer les pellicules argentiques. J’étais en admiration », se remémore Marie-Julie. Les souvenirs sont aussi intarissables pour son frère Frederick qui garde en mémoire les centaines d’appareils photo que renferme le musée, et surtout cette immense passion de son père pour la photographie. Il est du reste devenu photographe, perpétuant ainsi tout ce qu’il a appris de cette époque. Il était donc naturel que les enfants reprennent le flambeau. Quoique pas vraiment car chacun d’entre eux avait opté pour un choix de carrière à l’opposé de ceux des parents. Marie-Julie le marketing et Frederick des études en relation internationale. Pour aider les parents dans leur démarche à promouvoir la photographie mauricienne et sauver le patrimoine national, Marie-Julie organise en 2013, en parallèle de son travail, une exposition au Hennessy Park Hotel. « Cette grande première a été comme un déclic. Je me suis demandé ce qu’allait devenir le musée. Il m’a paru alors comme une évidence de reprendre la main », confie Marie-Julie. Elle décide en 2014 de

On peut dire que Marie-Julie et Frederick sont nés dans le musée de leurs parents Marie-Noëlle et Tristan Bréville. Le Musée de la photographie a toujours été pour eux un lieu d’émerveillement. Enfant, Marie-Julie empruntait avec sa mère, les petites ruelles de la capitale pour rejoindre son père au musée. « Lorsque vous avez 7 ans, vous comprenez à peine où vous vous trouvez et en quoi consiste le travail de vos parents. Malgré mon innocence, j’aimais

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Marie-Julie et Frederick Bréville suivent les traces de leurs parents

« Nous sommes en pleine passation et l’encadrement de nos parents est très important. » renoncer au poste qu’elle occupait au sein d’une entreprise et à son salaire pour se consacrer au musée. Du bénévolat ! Son frère lui emboîte alors le pas dès son retour d’études. Depuis, Marie-Julie et Frederick s’investissent corps et âme dans ce musée qui devrait sans conteste, faire partie d’un circuit touristique. « Nous sommes en pleine passation et l’encadrement de nos parents est très important. » Frédéric s’attelle en ce moment à la numérisation des documents du musée. Un travail de dur labeur car il doit les scanner et les retoucher un par un. Marie-Julie quant à elle a la lourde tâche de trouver des fonds qui les aideront à garder les portes du musée ouvertes le plus longtemps possible car rappelonsle, le Musée de la Photographie ne reçoit aucune aide ni de subvention de l’état. Seule la passion indéniable des Bréville permet de le faire vivre. Ce dernier compte aujourd’hui plus d’un million de documents. Malheureusement, faute de chambre froide pour la conservation de ces derniers, il perd de jour en jour de précieux trésors. « Nous luttons tous les jours pour que ce musée survive. Il nous faut absolument de l’aide pour pouvoir continuer notre travail: préserver le patrimoine mauricien », confie Frederick. À bon entendeur. Le musée est ouvert du lundi au vendredi de 10h à 15h. Il est situé à la rue du Vieux Conseil à Port-Louis. Les Bréville se feront un plaisir de vous guider dans votre visite. L’entrée est payante. Contact : 211 1705 ou 5970 1440

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AÉRIEN

Lufthansa Group ajoute Eurowings et bientôt Edelweiss

Le groupe Lufthansa vient une nouvelle fois consolider sa présence sur la destination mauricienne. Après Austrian Airlines en octobre 2015 et Lufthansa en décembre, le groupe allemand a inauguré le 5 mai dernier, la liaison Cologne-Maurice desservie par le low-cost Eurowings. Plusieurs facteurs ont motivé cet intérêt pour la destination mauricienne.

de destinations exotiques et de loisirs, selon Le Dr André Schulz, Lufthansa General Manager for Southern Africa. « La particularité d’Eurowings c’est de pouvoir offrir un service flexible et personnalisé. « Les trois catégories de prix offrent à chacun un tarif adapté avec, à chaque fois, divers packs de services et de prestations que vous pouvez personnaliser en fonction de vos besoins. Le tarif BEST haut de gamme offre par exemple un confort particulièrement élevé avec de nombreuses prestations ; notre tarif BASIC ne comprend quant à lui que les services dont vous avez réellement besoin. Notre tarif standard, le tarif SMART, comprend la remise d’un bagage à l’enregistrement, le service à bord et la réservation du siège de votre choix. » Le groupe Lufthansa qui opère également Austrian Airlines et Lufthansa sur l’île Maurice se dit satisfait du taux de remplissage des vols. « L’arrivée d’Eurowings et d’Edelweiss (Zurich-Maurice) vient confirmer la confiance que nous plaçons en la destination mauricienne. Nous avions eu un taux de remplissage plus que satisfaisant de nos vols. Le marché allemand reste très friand de la destination mauricienne et nous sommes convaincus que l’arrivée d’Eurowings viendra répondre à une forte demande », devait confier le Dr André Schulz. ■

Suivant l’exemple de réussite de Germanwings, le nouveau groupement de compagnies Low Cost indépendant a vu le jour sous la marque Eurowings. Depuis mars 2015, celui-ci propose plus de 130 liaisons bon marché à destination des principales métropoles d’Allemagne et d’Europe ainsi que des vols long-courriers vers des destinations attrayantes. Après Miami, Dubai, Phuket, Punta Cana, Cancún, Bangkok, le groupe Lufthansa, qui cherche à doper l’activité de leur compagnie phare en misant sur de nouvelles destinations loisir, desservira, d’ici le mois de novembre, l’île Maurice à raison de sept fréquences par semaine : deux vols hebdomadaires de Lufthansa, d’Austrian Airlines, d’Edelweiss et un vol hebdomadaire d’Eurowings. L’A330 d’Eurowings qui volera sur l’île Maurice de mai à décembre vient répondre à la demande d’une clientèle allemande, en quête

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AÉRIEN

Patrick Parthonnaud

Gastronome globe-trotteur Il affiche un parcours éclectique. Bien que Patrick Parthonnaud soit de nationalité française, il avoue être un citoyen du monde pour avoir passé plus de la moitié de sa vie à l’étranger. Il occupe aujourd’hui le poste de Food & Beverage Manager au sein d’Air Mauritius. Cela fait trois ans que Patrick Parthonnaud et sa famille ont posé leurs bagages à Maurice. Celui qu’on peut décrire comme un globetrotteur assoiffé d’expériences et de défis, s’est vu proposer le poste de Food & Beverage Manager d’Air Mauritius. Une proposition qui arrive au moment où ce dernier se penche sur la création de son entreprise. Après Bangkok et Jakarta, les deux dernières grandes villes faisant partie de la longue liste où a travaillé Patrick Parthonnaud, l’île Maurice est venue comme une aubaine : « J’ai avant tout pensé au bien-être familial et l’île Maurice pouvait nous l’offrir. Contrairement à ce que l’on peut penser, aucun endroit n’est isolé du monde, il faut tout simplement savoir s’ouvrir. » Séduit par la qualité de vie, par le fait de pouvoir exercer professionnellement et vivre une vie familiale normale, Patrick avoue, trois ans après avoir accepté de travailler pour Air Mauritius, avoir trouvé sa place sur son île d’accueil. Il arrive avec une solide expérience dans le catering aérien, et a occupé des postes clés au sein de China Airlines (Taiwan), de Meridien Catering Unit au Cameroun (La Doual’air By Le Méridien) et de Kuwait Airways. Son rôle au sein d’Air Mauritius sera de travailler et d’élaborer les menus servis à bord des appareils de la compagnie aérienne nationale. « Air Mauritius a connu une époque fastidieuse. Il y a eu un énorme travail d’équipe pour que la compagnie remonte la pente. Le plus gros travail avait déjà été fait avant mon arrivée. L’île Maurice étant une destination paradisiaque accueillant plus d’un million de touristes par an, il fallait user de la diversité culturelle de cette belle île pour élaborer les menus servis à bord. Et c’est là que j’interviens. » A la prise de ses fonctions, le Food & Beverage Manager prend du recul, observe, écoute pour mieux proposer ses idées. « Faire des erreurs fait partie de tout travail, il faut tout simplement savoir apprendre de ses erreurs et s’améliorer. » Patrick s’inspire de la diversité culturelle de l’île et des influences des autres pays comme la France, l’Inde, la Chine, la Malaisie pour composer des menus

pouvant répondre à une clientèle internationale. Il modernise, allège en goût les plats, travaille sur l’esthétique et use de sa maîtrise des différents marchés et sa créativité pour élaborer les menus qui invitent à un voyage des sens et des cultures. Patrick Parthonnaud a également écrit les différents menus en anglais et en français. L’exercice du renouvellement des menus se fait tous les trois mois ce qui requiert un énorme travail pour lui-même et son équipe. Il se déplace aussi à l’étranger pour s’assurer que la qualité et les exigences d’Air Mauritius soient respectées par les différentes compagnies s’occupant des repas à bord des vols retour. Né à Paris, ayant grandi en Afrique, notamment au Kenya, Patrick a dans ses gènes une facilité de s’adapter aux différentes cultures et aux pays dans lesquels il a vécu : Burundi, Etats-Unis, Mozambique, Thaïlande, Taiwan, Koweït, Cameroun… Cet amoureux de la cuisine a d’abord été chef exécutif de nombreux restaurants de renom dont un ayant obtenu une étoile au guide Michelin. Il a aussi travaillé comme Corporate Exécutif Chef au sein du Hilton en Afrique de l’Est. ■

AIR MAURITIUS VOLERA SUR GUANGZHOU Air Mauritius poursuit son plan de développement du marché chinois en introduisant, à partir du 12 juillet, un vol sur Guangzhou. Ce marché connaît une croissance de 77% depuis son lancement. Le nombre de passagers transporté, pour la plupart des touristes, est passé de 67 000 pendant l’exercice financier 2011/2012 à 155 555 pendant l’exercice 2015/2016. Air Mauritius a transporté 17 000 passagers additionnels en 2015/2016 par rapport à l’année précédente, ce qui confirme le maintien de la croissance remarquable

du marché chinois. Avec ce vol direct vers Guangzhou et un vol additionnel sur Shanghai annoncé pour bientôt, Air Mauritius proposera ainsi un total de 8 vols hebdomadaires sur la Chine soit sur Beijing, Chengdu Hong Kong, Shanghai et Guangzhou. Guangzhou, qui se situe dans la province de Guangdong est un centre d’affaires et de production industrielle important.

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AÉRIEN

Air Austral accueille son Dreamliner

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ir Austral peut désormais compter sur un nouvel appareil, le Boeing 787-8, Dreamliner. Cet avion a foulé le sol réunionnais le 26 mai dernier. Pour l’occasion, une délégation réunionnaise s’est rendue à Seattle aux États-Unis, dans les usines de Boeing, dans le cadre de ce vol inaugural. Cet événement était très attendu par la compagnie, car il s’agit du premier Boeing 787-8 livré pour une compagnie aérienne française. Dans le premier vol de cet appareil entre Seattle et Paris, huit élus et représentants des collectivités locales étaient présents sur les 59 membres de la délégation, délégation principalement constituée de personnels d’Air Austral qui ont été formés à l’utilisation de l’appareil. L’avion a été configuré pour accueillir 16 passagers en classe Affaires et 244 en Économie (262 places au total). Pour le PDG d’Air Austral, Marie Joseph Malé : « Avec l’arrivée de ce premier Dreamliner, nous entrons dans une nouvelle phase de développement stratégique de redéploiement de nos activités. Nos équipes y travaillent depuis plusieurs mois, avec acharnement. Les procédures de sécurité, la formation des techniciens, pilotes, stewards et hôtesses, de toutes les équipes techniques et commerciales, la montée en compétences de nos personnels, les recrutements ciblés, etc., tout a été fait en un temps record pour nous permettre d’être prêts. Grâce au Dreamliner, nos dessertes vont non seulement se développer, mais s’étoffer. Ce nouvel appareil nous permettra d’optimiser notre réseau, de structurer le programme et de renforcer notre positionnement dans l’océan Indien mais aussi entre Paris et l’océan Indien. »

AIR MADAGASCAR RETIRÉ DE LA LISTE NOIRE L’Union européenne a retiré Air Madagascar de sa « liste noire » des compagnies aériennes. En 2008, un audit de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) avait dénombré plus de 570 problèmes majeurs de sécurité. En 2011, l’UE avait placé la compagnie nationale malgache sur l'annexe B de la « Safety list », la liste de sécurité. Pour sortir de l'annexe B, il a fallu faire de gros efforts pour mieux encadrer la compagnie et coller aux standards de sécurité européens. Pendant cinq ans, la compagnie avait dû passer par des intermédiaires pour contourner les interdictions.

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AIR MAURITIUS RENFORCE SES OPÉRATIONS La desserte régionale fait aussi l’objet d’une attention toute particulière avec plusieurs projets de coopération avec des compagnies aériennes de la zone à l’étude. Air Mauritius renforcera ses opérations sur Madagascar avec, entre autres, de nouvelles dessertes afin d’offrir un vol quotidien sur la Grande Ile. Un troisième ATR 72 vient renforcer la flotte régionale en juillet et sera utilisé pour l’augmentation des dessertes sur Rodrigues, St Denis et Pierrefonds. De nouvelles dessertes et des partenariats sont à l’étude, notamment Amsterdam comme deuxième hub en Europe en partenariat avec KLM. L’arrivée l’an prochain de nouveaux appareils Airbus A350 sera une étape importante dans l’amélioration du produit. De nouveaux sièges, dont des sièges-lits en business, un nouveau système de divertissement dernier cri et la connectivité internet viendront rehausser le produit au niveau des meilleures compagnies aériennes mondiales. Dans ce contexte, les cabines de l’ensemble de la flotte existante seront aussi réaménagées avec de nouveaux sièges et un nouveau système de divertissement.

AIR MAURITIUS RENOUE AVEC DES PROFITS Air Mauritius affiche, pour l’exercice financier 2015/2016 couvrant la période avril 2015-mars 2016, des profits nets de 16,5 millions d’euros (Rs 675 millions) ce qui représente une amélioration de plus de 40 millions d’euros en comparaison à l’exercice précédent. Ces profits ont été obtenus sur un chiffre d’affaires record de 488,3 millions d’euros, qui correspond à une croissance de plus de 5,4% par rapport à l’exercice précédent. Les fonds propres de la compagnie ont augmenté de 42,9 millions d’euros à 82 millions d’euros d’une année à l’autre. Aussi, le nombre de passagers transporté par Air Mauritius affiche une croissance de 10%, soit 1 499 411 voyageurs, qui représentent 128 988 personnes de plus. Le marché chinois continue sa progression et enregistre l’augmentation la plus forte (13%) suivi de l’Inde (12%). Le nombre de sièges offerts a augmenté de 3,4% tandis que le taux de remplissage a atteint 78,7%, en progression de 5,1% par rapport à l’exercice précèdent.



TOURISME

Parineeti Chopra fait la promotion de l’île Maurice en Inde Elle est belle, célèbre et est considérée comme l’une des jeunes actrices les plus prometteuses du cinéma indien. Parineeti Chopra a été choisie par la Mauritius Tourism Promotion Authority et l’Officiel India pour faire la promotion de la destination mauricienne dans la Grande Péninsule. A Maurice du 6 au 8 mai dernier, l’actrice indienne a pu redécouvrir une île qu’elle a visitée il y a 10 ans de cela. « Je me souviens d’avoir été au Jardin de Pamplemousses, voir les Terres des sept couleurs, Port-Louis. L’île Maurice m’avait déjà charmée. » Ce charme opère toujours. Bien qu’elle n’ait eu que très peu de temps pour profiter des différentes facettes de l’île, la cousine de Priyanka Chopra a pu découvrir quelques beaux endroits de l’île : Macondé, Le Morne et aussi profiter de quelques sports nautiques. « Vous avez de la chance d’habiter sur une île où l’air est pur, où les gens sont si gentils et les paysages paradisiaques. C’est un plaisir de pouvoir promouvoir cette belle île. » Parineeti Chopra, qui compte plus de quatre millions de followers sur Instagram, sept millions de fans sur Facebook et six millions sur Twitter, compte user de sa célébrité pour vanter les atouts de l’île Maurice. « J’essaierai de parler de cette belle île à mon entourage et les inciter à venir la visiter. La destination regroupe tout ce que recherchent les Indiens fortunés : le golf, un service hôtelier d’excellence, des plages magnifiques entre autres… » Parineeti Chopra, qui a séjourné au Heritage Le Telfair Golf & Spa, n’a pas hésité à souligner l’accueil qui lui a été réservé. « J’ai découvert une cuisine raffinée, un personnel qui respire l’hospitalité, un service remarquable et personnalisé. Ils étaient tous aux petits soins avec moi. » Outre la Une du célèbre magazine l’Officiel India, Parineeti Chopra, habillée dans des créations de grands stylistes internationaux, figurera sur 10 pages intérieures. Deux pages seront consacrées à promouvoir la destination mauricienne et deux autres mettront en

FORTE DÉLÉGATION ALLEMANDE À MAURICE Une équipe représentant TUI Germany, le leader des tours opérateurs allemands, ainsi qu’une centaine de journalistes et bloggeurs allemands et autrichiens étaient à Maurice du 18 au 22 juin. TUI Germany a choisi l’île Maurice pour lancer son catalogue hiver 2016/2017. Ils ont pu, durant leur séjour, voir les différentes facettes de la destination mauricienne et ainsi participer à de nombreux ateliers.

avant l’Heritage Le Telfair Golf & Spa, l’hôtel qui a accueilli la star indienne le temps de son shooting. L’Officiel India qui cible essentiellement une riche clientèle indienne offrira une belle visibilité à l’île Maurice.

94 830 TOURISTES EN MAI Ils sont 94 830 touristes à avoir foulé le sol mauricien en mai 2016, soit une hausse de 8,9% comparée à mai 2015. L’Europe de l’Est connaît une forte croissance. Ainsi, le nombre de touristes en provenance de Roumanie augmente de 150% avec 1 400 visiteurs, ceux en provenance de Hongrie passent à 1 450, soit une hausse de 107%, et ceux en provenance de l’Ukraine passent à 1900 visiteurs soit une hausse de 57,3%. Ils sont 1 800 Turcs à avoir visité Maurice en

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mai, soit une augmentation de 859%. Au niveau des marchés traditionnels, l’Allemagne enregistre une forte hausse de 52% avec 8 939 visiteurs en mai, le Royaume Uni augmente de 13% avec 10 516 visiteurs et le marché français reste stable avec 1.1% de croissance et 16 000 visiteurs en mai. De janvier à mai, Maurice a accueilli 514 658 touristes soit une hausse de 9,8%.


TOURISME

Lorenzo Joseph

La voix de SummerTimes Au travail comme à la maison, la chanson fait partie intégrante de la vie de Lorenzo Joseph. Sacré The Voice of Blue Safari en avril dernier, ce membre de la famille SummerTimes a fait la fierté de toute l’équipe et plus particulièrement de son directeur général, Popo Hitié. Depuis sa prestation qui a séduit le jury à l’unanimité, Lorenzo Joseph se sent sur un petit nuage. Travaillant pour le compte de SummerTimes depuis un peu plus de deux ans, il est représentant à l’aéroport. Petite particularité, il chantonne sans arrêt. Avec cette façon particulière d’égayer le quotidien de ses collègues, Lorenzo dégage des ondes positives. Du plus loin qu’il s’en souvienne, Lorenzo a toujours aimé fredonner les airs de ses chanteurs préférés. Son intérêt pour le chant l’a poussé à intégrer une chorale d’église. Fan d’émissions comme The Voice, il rêvait en secret de participer à une compétition de chant, « histoire de voir ce que je vaux en me confrontant à d’autres qui partagent la même passion que moi. » Lorsqu’un appel fut lancé auprès des membres de l’équipe de SummerTimes pour représenter la compagnie à The Voice of Blue Safari, Lorenzo décide de tenter sa chance. Encouragé par toute l’équipe, notamment Popo Hitié, Lorenzo n’a qu’une idée en tête, remporter le trophée. « À l’exception des collègues de l’aéroport, aucun autre membre de l’équipe de SummerTimes ne savait que je chantais, du moins assez bien. » « You raise me up », la chanson qu’il a interprétée était pour lui une

Lorenzo entouré de la directrice de l’Aventure du Sucre, Edwige Gufflet et du Vice Premier ministre, ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval.

évidence, « c’est une chanson que j’aime particulièrement et qui dégage une certaine émotion. J’ai voulu toucher les membres du jury à travers mon interprétation. » Cette chanson, Lorenzo Joseph l’a reprise le temps d’un petit « get together » organisé par Popo Hitié et son équipe, quelques semaines après la compétition. Et d’ajouter l’immense reconnaissance qu’il porte à son directeur et à toute l’équipe de SummerTimes qui l’a fièrement soutenu. ■

L’équipe de SummerTimes entourant Lorenzo. CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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TOURISME

Fabien Lefébure : nouveau président de l’AIOM

On a besoin d’une concertation nationale pour le tourisme

La croissance du secteur touristique est de retour mais il faut travailler pour le long terme, estime Fabien Lefébure, le nouveau président de l’Association of Inbound Operators of Mauritius. Pour cela, il est d’avis que tous les acteurs du secteur doivent travailler de concert et prône la création d’un comité technique national avec de vrais professionnels pour une concertation permanente. Fabien Lefébure lance également un appel pour libérer l’investissement dans ce secteur.

Il faudrait prévoir une école, des enseignants pour l’apprentissage des langues étrangères. Il faut des employés de l’industrie touristique qui soient polyglottes. représentons plus de 700 000 touristes, sur le 1,1 million qui vient à Maurice. Nous assurons la logistique, l’assistance et la représentation de ces touristes. Au sein de l’AIOM, même si nous sommes concurrents, on a une « business ethic », des standards de la qualité qui vont dans le sens de la promotion de la destination. Nous sommes entrés dans la 24e année de l’AIOM. C’est le bon moment de se poser des questions sur l’association, son ADN, sa vocation et d’apporter une réflexion profonde sur les valeurs de l’association ; où on veut l’emmener et son rôle au sein de l’industrie

Vous avez pris la présidence de l’Association of Inbound Operators of Mauritius (AIOM) en mars de cette année. Comment se porte l’association ? L’AIOM rassemble les principales Destination Management Companies (DMC) et les loueurs de voitures, soit 19 membres, mais nous

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TOURISME

touristique. Nous allons mener ce débat cette année-ci et préparer le futur. Je souhaite replacer l’AIOM comme un des principaux stakeholders de l’industrie, qu’elle reprenne ses lettres de noblesse et puisse participer activement au développement du tourisme. Je crois que nous avons besoin de fédérer les acteurs du tourisme pour créer une plate-forme de discussion. Le plus important aujourd’hui est d’avoir une vraie concertation, de sortir de sa zone de confort et voir plus large. On a besoin d’une concertation nationale pour le tourisme. Le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme avait évoqué l’idée d’États Généraux du Tourisme au début de son mandat puis l’a abandonnée. Est-il important d’avoir cette concertation? Ce n’est pas important, c’est capital. C’est extrêmement important. Nous avons déjà fait des suggestions dans le cadre des consultations budgétaires pour mettre en place un comité technique national avec de vrais professionnels qui va se pencher sur les besoins de l’industrie touristique, sur l’avenir du secteur mais aussi et surtout sur les rôles de chaque stakeholder. Si on veut aller de l’avant, on a besoin, d’une part, de ce dialogue avec les autorités et, d’autre part, de mettre autour d’une table, les vrais professionnels qui ont un vécu et une légitimité et qui vont travailler pour poser les bases d’une croissance pérenne. Justement, après des années difficiles, la croissance est de retour. Comment votre secteur vit-il ce redémarrage ? Effectivement, cette augmentation du nombre de touristes apporte de nouveaux défis. Ainsi, s’agissant des réceptifs, nous devons réfléchir au renouvellement ou à l’augmentation de notre flotte de véhicules et à recruter plus de personnel. On ne peut pas le faire si on n’a pas de vision à long terme. On peut aussi poser la question de la formation. Nous avons un déficit aux niveaux des langues. Il faudrait prévoir une école, des enseignants pour l’apprentissage des langues étrangères. Il faut des employés de l’industrie touristique qui soient polyglottes. Nous avons d’énormes possibilités sur les marchés émergents mais il faut que derrière cela suive. On a aussi besoin davantage de guides touristiques. Dans d’autres pays, comme la France, cette profession est rigoureusement encadrée. Il nous faudrait avoir à Maurice également une certification pour ce métier. Et que cela soit agréé par l’État. Il nous faut une démarche qualitative pour garder Maurice en haut du tableau par rapport au service que l’on donne au client, par rapport à l’accueil…

Le plus important aujourd’hui est d’avoir une vraie concertation, de sortir de sa zone de confort et voir plus large. au niveau des opérations. D’où le besoin de travailler avec les autorités par exemple sur la signalétique des sites touristiques. La Tourism Authority travaille en ce sens et c’est une bonne initiative. On a un balbutiement au niveau des GPS mais il faut aller plus loin. On a un capital humain mais si on veut viser le long terme il faut que toute la population soit aussi conscientisée sur l’importance de notre environnement au sens général du terme. On a besoin de protéger nos plages, nos lagons, nos récifs. On parle beaucoup du tourisme intérieur, de trail, de mountain bike. Il faut entretenir ces sites. Il faut mettre de l’ordre sur nos routes. Si on veut positionner Maurice comme une destination de qualité ce n’est pas seulement les opérateurs touristiques qui doivent se sentir concernés mais toute la population et tous les stakeholders.

Notre sourire ne suffit plus maintenant… Le sourire est quelque chose qui ne s’apprend pas. C’est une force intrinsèque que l’on a. Cette capacité des Mauriciens pour l’accueil et le désir de partager notre culture, pourra difficilement être copiée. C’est un des USP (Unique selling proposition) de Maurice. Le reste doit être travaillé.

Quels sont les autres problèmes auxquels vous faites face ? Il faut faire tomber les barrières, c’est-à-dire relâcher et libérer l’investissement dans le secteur touristique. On a besoin, pour ce faire, de beaucoup plus de facilités au niveau administratif. On a évoqué dans le cadre du budget le problème du double licencing. On a besoin de trop de licences d’opération pour une même entreprise. Il faut un allègement des démarches administratives au niveau du secteur pour faciliter la croissance et libérer l’investissement. C’est un vrai appel que je lance pour libérer l’investissement dans le secteur. ■

Au niveau du pays qu’est-ce qui doit être fait pour pousser la destination encore plus haut ? Le tourisme est par définition pluridisciplinaire. Dans la formation, on touche à l’économie, au marketing, à l’histoire, à la géographie, etc. C’est la même réalité au quotidien. Le tourisme, au niveau infrastructures, touche aux routes, à la signalétique, à la desserte aérienne ; nous sommes pluridisciplinaires. On est aussi plurisectoriel

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Le Grand Canyon, l'un des rêves de Renaud Azema.

Le tour du monde en 50 jours de Renaud Azema Sa soif de voir le monde sous ses différents aspects, à travers son prisme et non à travers celui des médias, a poussé Renaud Azema, directeur général de Vatel Île Maurice, à entamer un tour du monde. Ce voyage qui a un goût particulier, faisait partie de ses rêves, un cadeau qu’il a voulu s’offrir pour ses 50 ans.

passion, c’est une envie permanente que j’assouvis déjà pas mal dans mon travail mais qui ne m’amène pas aussi loin, ni forcément dans les pays que j’ai envie de visiter », nous confie-t-il de Cuba où nous l’avons contacté. « Je voulais passer le demi-siècle de la plus belle façon qu’il soit. Rien ne pouvait plus me faire plaisir que de voyager. » 50 ans et 50 jours de découvertes. La durée était fixée. Renaud a fait le choix de visiter dix sites qu’il voulait absolument voir avant de mourir : des monuments, des villes, des sites naturels, qui sont pour la plupart, inscrits au patrimoine de l’humanité. La liste est longue et passionnante : la ville de Washington, le grand Canyon (USA), les pyramides du Yucatan (Mexique), la ville de La Havane (Cuba), le Machhu Pichu (Pérou), la ville de Sydney (Australie), les paysages de Nouvelle Zélande, le temple d’Angkor (Cambodge), la baie d’Along (Vietnam) et le Potala (Tibet). « Il n’y en a pas un que j’ai déjà vu dans le passé. À l’exception de l’opéra de Sydney… » Début juin, Renaud avait réalisé le tiers de son voyage : Washington, Las Vegas, le Colorado, le Yucatan au Mexique. Après Cuba, Renaud s’envolera pour Lima et Cusco. Une chose est certaine Renaud vit son voyage pleinement, comme un enfant, les yeux écarquillés en permanence et l’appareil photo en bandoulière pour immortaliser ces moments. L’homme écrit pour mieux partager ses expériences une fois rentré au pays. ■

Si pour certains, faire le tour du monde est un rêve, pour Renaud Azema ça a toujours été son moteur dans la vie. « Plus qu’une

La porte d'un des temples Maya D'uxmal dans le Yucatan.

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TOURISME

Des descendants Mayas font de la figuration près des ruines d'Izamal.

Un camion d'un autre âge, transport de bananes, devant un bâtiment de la Havane.

L'église de la place de Valladolid.

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11e LUX* Royal Raid

Simon Desvaux récupère son titre La 11e édition du Royal Raid a tenu toutes ses promesses. La reine des courses en nature de l’île Maurice a couronné cette année un Simon Desvaux flamboyant et impérial lors du redoutable 80 km. Retour sur une compétition d’anthologie. On le sait, le Royal Raid, surtout les 80 km, est une course réservée aux durs. Malgré les paysages fabuleux traversés, tels que le Domaine de Yemen et sa superbe réserve naturelle, les forêts endémiques des Gorges de la Rivière Noire ou encore l’ascension de Parakeet, la route est semée d’embûches et de dénivelés éprouvants qui ont anéanti les efforts de bien des coureurs. Nombreux étaient cependant les prétendants au titre cette année. L’édition 2 016 a en effet compté un total de 1 140 participants, dont près de la moitié venue de l’étranger. Ils se sont retrouvés dans la joie et la bonne humeur mais l’ambiance festive fut toutefois loin d’enlever à Simon Desvaux sa concentration et sa volonté de fer. En très grande forme, le Mauricien a fait preuve d’une endurance et d’une ténacité remarquables sur le parcours des 80 km, qu’il connaît bien et qu’il avait remporté il y a deux ans. Il signe ainsi sa meilleure

performance au Royal Raid avec un temps de 7:20:39, soit environ 2 minutes de mieux qu’en 2014. Le Réunionnais John Olivar signe une belle deuxième place à 34 minutes du vainqueur, tandis que Jean Will Smith complète le podium et que l’incontournable Yan de Maroussem, le pionnier du trail à Maurice, arrive en 4ème position dans le même temps que son prédécesseur (8:15:56). À noter également de très belles performances chez les filles, puisque la gagnante Marcelle Puy (temps remarquable de 8 h 35) et sa dauphine Élizabeth Legros ont bouclé le parcours fastidieux à la 5e et 6e position au classement général. La troisième place est revenue à la Mauricienne Tatiana Bathfield. Le 35 km a également été de toute beauté en offrant une belle bataille entre le Mauricien Vishal Itoo, spécialiste de la distance et habitué du podium au Royal Raid et du Réunionnais Didier Baret. C’est finalement ce dernier qui s’est imposé en 2:31:44, à un peu moins de 5 minutes du Mauricien. Un autre Mauricien, Rishi Chundy, remporte le bronze. Chez les femmes, la Mauricienne Laurence Goilot a signé une belle victoire en 3 h 18, devançant Frédérique Julian et Domitile Sevetian. Les gagnants des 15 km sont les Mauriciens Nicolas Boisseque et Candice de Falbaire. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Simon Desvaux, tout sourire.

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Découvrir les merveilles du lagon de l’Est en bateau rapide Qui ne connaît pas les incroyables croisières en catamaran d’Océane Cruises ? Moins connue pourtant, la promenade en bateau à moteur dans les lagons cristallins de l’Est. Un moyen plus rapide et agréable de s’offrir un beau moment de plaisir en toute liberté.

Le forfait proposé par Otentic Cruise inclut un excellent déjeuner typiquement mauricien au restaurant des lieux avec une superbe vue sur la rivière. CÔTE NORD Nº122 - MAI/JUIN 2016

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O

céane Cruises dispose de deux magnifiques bateaux à moteur basés à Trou-d’Eau-Douce, dans l’Est de l’île Maurice. Ils sont pilotés de main de maître par les skippers de l’équipe d’Océane Cruises. Les balades sont un moyen de découvrir la beauté de cette côte à votre rythme. Elles offrent plusieurs avantages non-négligeables : tout d’abord, les balades sont plus intimistes et se font uniquement de façon privatisée. Le départ se fait à 9 h 30 depuis une plage tranquille à l’abri de la foule. De plus, le bateau est rapide et donne la possibilité de voir de nombreuses choses et de pratiquer un grand nombre d’activités dans une journée. Mais surtout, il offre plus de liberté, et peut accéder à des zones moins accessibles aux catamarans. Ainsi, les passagers peuvent choisir entre plusieurs destinations et activités, comme la plongée en apnée au bord du récif, la découverte de zones moins fréquentées, ou encore le superbe parc marin de Blue-Bay. Il y a de belles choses à découvrir dans les lagons de l’Est : la cascade de Grande-Rivière Sud-Est, les plages immaculées de l’Île aux Cerfs, le banc de sable de l’Île aux Flamants, l’Île au Phare ou la nature préservée de l’Île aux Aigrettes. Après une matinée riche en découvertes, arrêt sur une plage de sable blanc pour le déjeuner où une table sera dressée et un succulent barbecue de langouste servi. Outre la sortie « standard », Océane Cruises propose également à ses clients de découvrir la région Est autrement. Le but de ces croisières baptisées « Otentic Cruises » est d’éviter la foule et de montrer les merveilles de l’Est dans leur état le plus naturel. La visite des plages et de la mangrove de l’île aux Cerfs se fait par exemple

tôt le matin, avant l’arrivée des autres touristes. L’arrêt pour profiter de la beauté du lagon reste toujours l’un des points forts de la sortie en mer. Grâce à un accord de partenariat avec Otentic Eco Tent Experience, (tentes écologiques basées sur les berges de Grande-Rivière-SudEst), le forfait inclut un excellent déjeuner typiquement mauricien au restaurant des lieux avec une superbe vue sur la rivière. Après le déjeuner, la visite de la cascade sera le moment magique et inoubliable de la journée. La promenade Otentic se fait hors des sentiers battus, à la découverte de la nature dans toute sa splendeur et son exubérance, mais aussi d’une île Maurice plus authentique et moins touristique. Qu’attendez-vous pour monter à bord ? Renseignements sur le (230) 480 27 67 ou par mail à info@oceane.mu www.oceane.mu

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La plage de La Preneuse revit !

L

e problème de l’érosion des plages s’est accentué au fil des années en raison de l’action conjuguée des phénomènes naturels rares et des activités humaines, notamment le développement rapide du littoral, les travaux de construction réalisés sur les plages et l’extraction du sable du lagon à des fins de construction. La plage de La Preneuse, qui, il y a quelques temps mourrait à petit feu avec sa bande de sable d’à peine trois mètres de large faisant office de plage et un des canons retrouvé piégé par la mer, a été un signal fort envoyé aux autorités sur le danger que représente l’érosion des plages à Maurice. Conformément au programme d’adaptation au changement climatique du ministère de l’Environnement, une enveloppe de Rs 116 millions avait été

débloquée en 2015 pour contrer ce phénomène. Après Bain Bœuf, Flic en Flac, Grand Baie, Pointe aux Sables entre autres, le Ministère de l’environnement s’est attaqué à ce mal qui ronge la plage de La Preneuse. Ceux qui s’y rendent peuvent désormais profiter d’une plage entièrement refaite. Des centaines de tonnes de sable y ont été déposées pour combler le vide causé par l’érosion. Désormais, les habitués peuvent profiter d’une grande étendue de sable blanc en attendant que quelques cocotiers viennent embellir cette plage pour y apporter de l’ombre, que les quelques bancs usés avec le temps (voir photo) soient remplacés et que le kiosque sur la plage se refasse une beauté. ■

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LOISIRS

Yemaya Adventures

Découvrir l’île en pédalant

Il existe de nombreux sentiers de VTT à Maurice. Yemaya Adventures vous emmène, que vous soyez débutant ou sportif confirmé, à la découverte des plus beaux sites de l’île, entre diversité culturelle et côté vert. Si vous êtes à la recherche d’une activité qui allie découverte et sport, Yemaya Adventures a ce qu’il vous faut. En effet l’équipe de Patrick Haberland propose, parmi ses prestations, des sorties VTT. Elle a choisi de vous faire découvrir les plus beaux sentiers en l’occurrence celui du parc national de Bras d’Eau. Cette sortie d’une demi-journée, de 15 à 30 kilomètres, commence à la plage publique de Poste Lafayette. Vous longerez la route côtière sur deux kilomètres, le temps de vous habituer au VTT. Une fois arrivé à la plage de Bras d’Eau vous emprunterez des pistes sablonneuses qui traversent une forêt tropicale de vacoas, tecomas, eucalyptus et mahogany. Vous vous retrouverez au cœur du Parc National de Bras d`Eau avant de prendre des pistes dans la forêt de pins. Le parcours prend ensuite l`ancienne voie ferroviaire qui vous emmène dans le village de Roches Noires pour découvrir des tunnels de lave. Cette sortie permet aussi de s’immerger dans la vie des habitants du village et visiter le fameux Trou Diable et un ancien four à chaux. Pour les plus téméraires ou sportifs, la balade se poursuit par Rivière du Rempart, Pointe des Lascars et Poudre d’Or. La côte de la région sud fait aussi partie des sorties VTT de Yemaya Adventures. Le parcours est tout simplement grandiose car vous longez les falaises basaltiques et de petites plages désertes. La rencontre de cabris et de vaches est très fréquente sur ce sentier. Au programme de la visite : le petit village côtier du Bouchon avant de contourner l’île aux Brocus pour rejoindre le pont Naturel et le Souffleur. Le retour se fait par des chemins de cannes. La sortie de la forêt de Macchabée est beaucoup plus technique et s’adresse particulièrement aux sportifs. Le départ de cette demijournée se fait à Curepipe. L’équipe vous invite à pédaler au cœur

de l’île avec des passages magnifiques autour du réservoir de Mare aux Vacoas et dans le parc National des Gorges de la Rivière Noire. Des vues superbes sur la côte ouest et sur des cascades sont au rendez-vous. Le sentier passe par la forêt de Macchabée pour ensuite contourner le lac de Mare Longue et rejoindre les Sept Cascades par des chemins agricoles. Cette sortie s’avère intense et promet de belles émotions. Si vous préférez des sorties fun, celle de Calodyne est pour vous. D’une durée de deux heures elle vous invite à traverser des villages, des champs de cannes, une forêt de pins et de tecomas pour ensuite longer la côte et découvrir les îlots du nord. Yemaya Adventures organise également des séjours et sorties à la journée pour cycliste sur route. Des circuits à la carte avec ou sans guide sont aussi proposés. Contact : 5254 3205 ou 5752 0046

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Mauritius Tour Beachcomber-5 Star Bike Adventure

Une première édition de toute beauté

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ette année, Beachcomber a lancé sa première édition du Mauritius Tour Beachcomber-5 Star Bike Adventure. Une course VTT échelonnée sur 3 jours et 4 étapes, présentant aux coureurs locaux mais aussi à tous ceux qui avaient fait le déplacement, les plus beaux paysages de Maurice. Le départ de la 1re étape de 80 km s’est fait du Paradis Hotel & Golf club, au Morne, sous un temps très venteux. Les 60 coureurs présents pour la course se sont ensuite dirigés vers le Shandrani Resort & Spa dans le sud du pays. Avec un passage rude et challenging par les cols de Chamarel, cette 1re étape a vu la victoire du mauricien Yannick Lincoln du Moka Rangers Sports Club. Au deuxième jour de course, ce sont deux étapes qui étaient au programme : une le matin et la seconde de nuit. Le premier départ de l’épreuve matinale longue de 40 km, s’est déroulé dans le sudest de l’île au départ du Shandrani Resort & Spa d’où les coureurs logeaient. C’est Matthieu Desperit, champion VTT de la Réunion 2015,qui s’est octroyé la 1re place. Quant à l’étape nocturne à la Cambuse, c’est au souffle que cela s’est joué autant par le vent qu’il y avait que par l’effort fourni par

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Photos : Blastoff Creative-Xavier Koenig

chacun des vététistes présents. C’est Christopher Wolhuter, l’un des meilleurs spécialistes de la discipline en Afrique du Sud, qui s’est imposé dans cette épreuve longue de 24 km. Au dernier jour, et lors de la dernière étape, c’est dans la montée de Camisar, dans la Vallée de Ferney que tout s’est joué. Yannick Lincoln, toujours à l’aise dans la difficulté, a repris le dessus sur ses adversaires pour s’imposer sur l’étape mais également au général. Le grand vainqueur de cette première édition 2016 est Yannick Lincoln, qui représentera l’île Maurice dans l’épreuve de VTT aux Jeux Olympiques de Rio dans quelques semaines. Il a parcouru les 200 km des quatre étapes au programme dans un temps cumulé de 7h52’16, devant le Sud-Africain Christopher Wolhuter (8h05’31) et un autre Mauricien sur la 3e marche du podium, le jeune Alexandre Mayer (8h08’51) du Moka Rangers Sports Club, également premier chez les juniors. En Masters 1 (40-49 ans), le podium est composé d’un trio mauricien, avec dans l’ordre, Pascal Pilot, Dominique Hardy et Richard Julien. Dans la catégorie Masters 2 (50 ans et plus), le Réunionnais Fabrice Loïc Guinard a devancé le Français Stéphane Kravtsoff et le Mauricien

Gérard Chan Kin. Chez les dames, la Réunionnaise Flavie Montusclat a terminé première de la course devant la Mauricienne Vanessa Jullienne. Une organisation parfaite et une très bonne ambiance ont fait de cette première édition, une belle réussite. Gageons que les participants seront encore plus nombreux l’année prochaine pour la 2e édition. ■

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Le Heritage Resorts Classic UCI MTB 2016

Une première course au classement UCI à l’Ile Maurice C ’est un évènement dans le milieu du cyclisme mauricien.La première édition du Heritage Resorts Classic UCI MTB, a eu lieu le 29 mai dernier sur les terres de la Compagnie sucrière de Bel Ombre et des Villas Valriche, dans le sud sauvage de l’île. Cette course, agréée par l’Union Internationale de Cyclisme (UCI) est la première course UCI VTT marathon organisée à l’île Maurice. Elle a vu la participation des meilleurs vététistes de l’île. Destinée aux coureurs mauriciens et internationaux, cette course, organisée par le Moka Rangers Sports Club, promet de réunir de belles pointures de la discipline dans les années à venir, leur permettant ainsi non seulement d’améliorer leur classement mondial mais également d’avoir l’opportunité de se qualifier pour d’autres compétitions comme les championnats du monde et les Jeux

Olympiques. La course s’est déroulée par un temps magnifique sur un parcours vallonné et assez ardu de 40 à 55 km pour les catégories Élite et Amateur. Un fun ride de 25 km était aussi au programme. C’est Yannick Lincoln du Moka Rangers Sports Club qui remporte la première place du podium général, devant Fabrice Leclezio et Sebastien Lincoln sur la 3e marche du podium. En junior, Alexandre Mayer (Moka Rangers Sports Club) est monté sur la 1re marche du podium. Un déjeuner au C Beach était ensuite organisé par Heritage et c’est dans une ambiance très conviviale que la remise des prix s’est faite en présence de Jacques Charles, directeur de l’hôtel Heritage. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine. ■


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Photos : Blastoff Creative-Xavier Koenig


Dans les hauteurs de Pétrin

Quatre sentiers dans les forêts indigènes de Maurice

Le développement agricole, industriel et résidentiel a sacrifié des milliers d’hectares de forêts indigènes de Maurice. Aujourd’hui on compte moins de 2% de forêt primaire et la grande partie se trouve dans les hauteurs de Plaine Champagne, grâce notamment aux efforts de conservation du National Parks and Conservation Service qui a créé des régions protégées (Conservation Management Area) à cet effet. À Pétrin, il est possible de faire des randonnées dans ces forêts et constater le formidable travail qui a été fait tout en profitant de belles promenades sur des sentiers balisés.

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Pétrin se trouve après le réservoir de Mare aux Vacoas en venant du centre de l’île et juste à la jonction de la route menant vers Grand Bassin. Si la région de Pétrin couvre une superficie de 11 hectares, elle fait partie d’un plus grand espace, celui des Gorges de la Rivière qui s’étend sur 180 hectares. La zone de Pétrin comprend Mare Longue, Macchabée, Les Mares et Plaine Champagne. Située à une altitude entre 580 et 770 m au-dessus du niveau de la mer, elle est particulièrement arrosée avec une pluviométrie de 3 500 à 4 000 mm annuellement. Un centre de visiteurs vous donne une indication de la zone avec une carte détaillée des différents sentiers de randonnées. À l’extérieur, un arboretum montre les différentes plantes indigènes qui font l’objet de projet de conservation. À l’intérieur, une carte en trois dimensions vous permet de mieux situer l’endroit et en avoir un aperçu global. Des panneaux expliquent le travail de conservation du National Park and Conservation Service. Les Forest Rangers sont aussi disponibles pour répondre à vos questions et vous aider à mieux organiser votre randonnée. À partir de Pétrin, il existe quatre sentiers de randonnées : celui de Macchabée, la boucle de Mare Longue, le tracé du Parakeet et le sentier forestier de Macchabée. La boucle de Mare Longue est le parcours le plus long totalisant 12 km. Il part du centre des visiteurs pour aller autour du réservoir de Mare Longue en passant à travers la forêt en altitude de Macchabée et celle du plateau de Mare Longue. La marche, d’une durée d’environ trois CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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heures, est de difficulté très moyenne et convient aux randonneurs peu expérimentés. Avec un peu de chance, vous pouvez croiser l’Echo Parakeet ou le Pigeon des Mares (Pink Pigeon) mais plus certainement les bulbuls noirs. Ces petits oiseaux, et aussi l’échenilleur malgache (cuckoo shrike) vous accompagneront aussi sur le sentier plus court de la Forêt de Macchabée (huit kilomètres) qui suit le sentier de Macchabée sur 3,3 kilomètres avant de rejoindre la boucle de Mare Longue. Le sentier de Macchabée est long de 10 km mais beaucoup plus difficile. Il prend de Pétrin pour descendre jusqu’au centre des visiteurs de Rivière Noire. Mais le trajet en vaut la peine avec des vues spectaculaires dans les gorges et la possibilité de voir les vols majestueux des pailles-en-queue, la crécerelle et d’autres oiseaux tropicaux. Le sentier de Colophane, situé à 1 km après la jonction de Macchabée vous donne la possibilité de descendre par un chemin moins abrupt dans les gorges. Comptez au moins quatre heures de marche. Autre sentier de difficulté comparable, le Parakeet Trail long de huit kilomètres, démarre 50 m après le poste de police de Plaine Champagne en direction de Chamarel. Il descend dans les gorges jusqu’au centre des visiteurs de Rivière Noire. Sur le parcours, il n’est pas rare de voir la perruche mauricienne. Sur les différents sentiers vous allez probablement trouver les envahissants goyaviers de Chine et en saison les fruits rouges et jaunes qui font d’excellentes confitures. Avec un peu plus de chance vous pourrez aussi cueillir des fraises des bois et admirer le Trochetia boutoniana (Boucle d’oreille). Dans tous les cas, vous passerez un bon moment dans la nature avec par moments, des plongées dans une vision primale de l’île. Bonne randonnée. ■

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SPORTS

Rugby World Club 10s

Western Force au bout d’un week-end palpitant

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Crédit Photo : Christiann Kotze/SASPA

L

’île Maurice a accueilli, du 18 au 19 juin, la deuxième édition du Rugby World Club 10s. La finale, 100% australienne, s’est déroulée dans une ambiance très conviviale au stade Anjalay et a offert du beau spectacle aux passionnés venus en nombre assister à ce grand événement durant lequel l’équipe des Western Force s’est opposée à celle des Aquis Brumbies. Ce sont finalement les Western Force qui se sont imposés 7-0. Les Cell C Sharks ont dû se contenter de la troisième place devant les Italian All Stars (26-7). Quant aux Africa Pacific Dragons, l’équipe qui regroupait des joueurs africains dont deux Mauriciens, Romain Lamusse et Christophe Rousset et ceux de la zone Pacifique, elle a pris la cinquième place du tournoi. Double consécration pour les Western Force avec le sacre de Michael Ruru comme meilleur joueur du tournoi. « Les joueurs ont très bien joué. Ils ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme sur le terrain. Les Aquis Brumbies étaient donnés grands favoris de ce tournoi. Nos joueurs ont tout simplement donné le meilleur d’eux-mêmes et leurs efforts ont été récompensés », a confié l’entraîneur de la Western Force, Dwayne Nestor, après la finale. Le capitaine de l’équipe championne, Kane Koteka, a exprimé sa joie face à cette victoire, qu’il qualifie de « grande surprise ». « Nous étions les « outsiders » de cette compétition. J’avoue que nous avons eu de la chance face aux Aquis Brumbies. Je suis très fier de mes coéquipiers, qui se sont très bien défendus lors de cette finale », se réjouit Kane Koteka. La tenue de cet événement à l’île Maurice a aussi permis de nombreux échanges avec les passionnés du ballon oval. Ainsi les joueurs de l’équipe Cell C Sharks ont rendu visite aux élèves du Centre Technique St-Gabriel, pour une séance d’initiation. Une cinquantaine d’élèves ont ainsi pu s’essayer au rugby sous la férule des stars sud-africaines et sous le regard de leurs camarades de classe. Les joueurs du Cell C Sharks ont également visité les différents ateliers de formation et ont ainsi pu découvrir les différents métiers offerts par le centre. Une journée de golf avait aussi été organisée par Beachcomber Hotels, un des partenaires de l’événement sportif, au Paradis Golf Club. Rendez-vous est donc pris pour 2017 pour une autre édition du Rugby World Club 10’s à Maurice.


SHOPPING

Bijouterie et joaillerie

Goldfinger Jewels

Nouveau catalogue, plus accessible

Goldfinger Jewels : le nom fait rêver. Synonyme de bijouterie et de joaillerie de luxe, les créations du plus grand stockiste de diamants et pierres précieuses de l’île Maurice, semblaient jusqu’ici réservées aux plus grosses fortunes. Désormais, il est possible d’avoir accès à ces collections sans perdre le côté glamour et luxe qu’elles représentent.

la qualité et de faire du bas de gamme. Notre nouvelle collection offre la possibilité de travailler avec, à la fois les pierres les plus précieuses mais aussi des pierres naturelles plus abordables ». Ainsi les diamants pourront être remplacés par de la zircone (oxyde de zirconium), les diamants jaunes par la citrine (saphir jaune), les diamants noirs par l’onyx, la tanzanite par l’améthyste, l’émeraude par la tsavorite, le saphir par le saphir africain et le rubis par le rubis africain. Vous pourrez donc désormais acheter des pendentifs, des bagues, des boucles d’oreilles ou autres bracelets qui n’auront rien à envier en glamour et brillance aux collections haut de gamme de Goldfinger Jewels dans les quatre boutiques de l’île dont la toute dernière qui a ouvert au mois de juin dernier au Caudan. Vous pourrez aussi avoir un aperçu de la nouvelle collection lors des soirées Lux & Glamour, when Diamonds Meet Wine organisées par E.C. Oxenham. Infos et réservations Alexandra Jacobson, Sales, Marketing and Communication Coordinator, +230 269 0959, 5795 7366, alexandrajacobson1@gmail.com

« Goldfinger jouit d’une réputation d’excellence tant dans la création que dans l’offre de bijoux et joaillerie. De ce fait, nous pouvons nous targuer d’avoir une clientèle de connaisseurs qui sont néanmoins plutôt fortunés et peuvent se permettre d’acheter des diamants, des tanzanites ou autres émeraudes. Mais nous sommes conscients que nos collections intéressent également un public plus large. D’où la décision de venir avec une nouvelle collection qui peut satisfaire ces deux catégories » explique Kailash Ramkhalawon, directeur de Goldfinger Jewels. S’agit-il de présenter des créations avec des pierres artificielles qui relèveraient de la verroterie ? « Du tout », répond catégoriquement M. Ramkhalawon. « Il n’est pas question pour nous de transiger sur

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SERVICES

PONCINI HorloGerIe

UN SAVOIR-FAIRE UNIQUE ET MINUTIEUX out comme une voiture, une montre nécessite un soin particulier. Agent de plusieurs marques de renom, P O N C I N I propose en outre les services de plusieurs horlogers assermentés et formés en Suisse pour l’entretien, la maintenance et la réparation de leurs produits. Un service unique à Maurice. Rolex, Cartier, Omega, TAG Heuer, Zenith, Breitling, Longines, Tissot, Rado, Swatch, P O N C I N I propose une large gamme de montres de prestige, pour le plus grand bonheur des amateurs, des amoureux de l’horlogerie de précision et des collectionneurs. Pourtant, la majorité de leurs clients ne prennent souvent pas suffisamment soin de ces petits bijoux comme ils le devraient… « Les montres sont dotées d’une mécanique très sensible, qui nécessite un entretien régulier. Malheureusement, la plupart des gens ne s’en rendent pas compte et ne comprennent pas pourquoi leur montre arrête de fonctionner après quelques années », déplore Fabio Poncini, Brand Manager P O N C I N I. Pour faire bouger une aiguille d’une montre Omega, par exemple, pas moins de 212 minuscules composants sont nécessaires… Un simple rien peut donc parfois suffire à gripper toute cette belle mécanique. Et la friction des pièces entre elles cause inéluctablement la formation de poussières métalliques, sans compter le vieillissement des huiles de friction. Ainsi, pour la plupart de ces chefs-d’œuvre de mécanique horlogère, une maintenance est recommandée tous les deux ans, et une révision générale tous les quatre à cinq ans. P O N C I N I offre ce service aux clients même si la montre n’a pas été achetée à Maurice, grâce ces horlogers qualifiés et formés en Suisse par les marques elles-mêmes. Chaque année, ils se rendent en Suisse pour parfaire leurs connaissances sur les différents modèles de montre et les types de mouvements (ensemble de pièces permettant de faire fonctionner une montre). Ils sont aussi informés des progrès techniques. Chaque marque propose plusieurs dizaines de modèles avec pour la plupart des mouvements radicalement différents, sans compter les nouveautés qui sortent chaque année, le travail est donc colossal. « On apprend toujours, parce que l’horlogerie évolue tout le temps. Même avec 50 ans d’expérience, il faut continuer la formation », acquiesce Monsieur Virapen, chef horloger de P O N C I N I. L’équipe horlogère répare en moyenne 200 montres par mois, dont certaines sont en très mauvais état par manque d’entretien. La plupart des propriétaires de montres à quartz attendent ainsi que la pile soit finie avant de la changer, ce qui peut être extrêmement néfaste au mécanisme, comme l’explique le chef horloger : « Si l’acide contenu dans la pile coule, il faut changer la plupart des pièces, ce qui coûte très cher ». Les acheteurs de montres ont donc tout intérêt à lire attentivement le manuel d’utilisation et à suivre scrupuleusement les recommandations de la notice concernant la maintenance de leur montre, ainsi ils la conserveront en parfait état pour plusieurs générations.

T

PONCINI Tel : 212 08 18 Mèl : contact@poncini.com Site internet : www.poncini.com

Tag Heuer Calibre 1887

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SHOPPING

Adamas présente Victorinox

Sebastian Denton démontrant la robustesse légendaire du modèle I.N.O.X Victorinox.

V

ictorinox, est une marque de couteaux suisses multifonctions à la robe rouge légendaire dont il n’est plus nécessaire de présenter. Ce que l’on sait moins, c’est que Victorinox, c’est aussi une gamme horlogère qui sait tirer bénéfice des 130 années d’expérience de la marque helvétique. Adamas Mauritius, représentant exclusif de la marque à Maurice, a présenté fin mai cette marque de renom et plus particulière le modèle I.N.O.X. Victorinox a développé une montre d’une robustesse légendaire capable de passer haut la main pas moins de 130 tests impitoyables et ainsi prouver sa valeur au poignet des hommes les plus endurants. Résistante à la chute (10 m) et aux grandes profondeurs (200 m), elle peut supporter des variations de température allant de -51°C à +71°C. I.N.O.X résiste également à d’autres contraintes. Sébastian

Denton, le directeur d’Adamas Mauritius, a voulu démontrer la robustesse de ce modèle à travers une série de tests réalisés devant un public médusé au Caudan. « I.N.O.X est un modèle qui pourra répondre aux attentes d’une clientèle recherchant la qualité, une montre résistante, tout en ayant un aspect esthétique. Les couleurs peuvent plaire aux jeunes tout comme à une clientèle plus âgée. » Vous avez plusieurs choix de bracelet : paracord, acier, cuire ou caoutchouc. I.N.O.X rend hommage à une invention qui, au début du XXe siècle, a beaucoup fait pour le développement et le succès du couteau d’officier suisse : l’acier inoxydable. Pour tout un chacun, ce métal signifie solidité, durabilité et résistance à la corrosion. Vous retrouverez la gamme I.N.O.X dans les magasins Adamas. ■

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SHOPPING

Domaine de Medine

Lancement du premier VSOP Penny Blue

A

près avoir lancé le Single Cask à la fin de l’année dernière, la distillerie de Medine a mis sur le marché le premier VSOP (Very Superior Old Pale) de la collection Penny Blue à la mi-mai. Il a été vieilli pendant un minimum de quatre ans dans une combinaison de fûts de chêne ayant auparavant contenu du cognac, du whisky et du bourbon. C’est un authentique rhum mauricien, distillé à partir de la mélasse de canne à sucre et mis en bouteille au Domaine de Medine. « Après les lancements réussis de la gamme limitée édition XO et le Single Cask, nous sommes fiers d’annoncer la première expression de VSOP qui sera disponible exclusivement à l’Île Maurice », a déclaré Jean-François Koenig, Master Distiller de Medine Distillery. Le Penny Blue VSOP est de couleur naturelle, non filtré à froid et il n’y a pas d’édulcorant artificiel impliqué dans le processus. Il présente un aspect ambre clair. Au nez, on sent un parfum fruité de vanille et de caramel, des notes tropicales mûres et légèrement beurrées. En bouche, il s’avère riche et crémeux, avec un équilibre incroyable de notes de caramel, d’orange douce, un soupçon de noisette et de bois épicé. Ce sera un digestif de choix pour les connaisseurs. Embouteillé à 40% ABV, il sera disponible exclusivement à Maurice autour de Rs 1 400.

Questions à Nathalie Tennent, représentante de Berry Bros et Rudd,

« Le rhum est le spiritueux de l’avenir » Présente au lancement du Penny Blue VSOP, Nathalie Tennent, représentante de Berry Bros et Rudd, le plus ancien marchand de vins et spiritueux de GrandeBretagne (1698) et partenaire de Medine Distillery, a bien voulu nous parler de cette collaboration.

mauricien, en Espagne, au Japon, à Hong Kong et récemment en Australie.

Comment en êtes-vous venue à cette collaboration avec la distillerie de Medine ? Nous avons toujours été intéressés à développer de nouveaux spiritueux et il nous manquait le rhum. Quand nous vendons un produit nous voulons absolument qu’il soit différent de ce qui existe sur le marché. Nous avons fait la connaissance des rhums de Medine à travers une tierce personne et la relation s’est développée à partir de là.

Comment voyez-vous le développement du marché du rhum par rapport aux autres spiritueux ? Nous pensons que le rhum est le spiritueux de l’avenir. Historiquement, il y a eu la vodka qui a cartonné, puis le single malt whisky d’abord écossais mais maintenant de plus en plus asiatique. Puis nous avons eu un épisode pour le gin qui est passé de mode et maintenant nous pensons que le rhum sera la nouvelle tendance.

Quel a été le premier rhum de Medine que vous avez vendu ? Ce fut le Pink Pigeon. C’est une marque qui marche très bien. Il est excellent pour les cocktails et attire beaucoup la clientèle jeune particulièrement à Londres dans des bars à rhum et des night-clubs spécialisés.

Y a-t-il des pays qui sont plus demandeurs pour le rhum ? La France, le Japon, Singapour et aussi les États-Unis.

Nathalie Tennent et Jean-François Koenig.

Comment le rhum mauricien se compare-t-il face à celui des pays qui ont une plus longue réputation comme dans les Caraïbes ? Je pense que la comparaison est favorable. Le rhum mauricien est différent peut-être en raison de sa nouveauté et d’une influence française qui lui donne plus un air de cognac. ■

Y a t-il d’autres pays où vous vendez le rhum mauricien ? Oui. Aux États-Unis, en France, qui est un gros marché pour le rhum

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Port Louis

Un front de mer emblématique La visite d’un pays serait incomplète sans un passage dans sa capitale. Celle de Port Louis est encore plus importante car la capitale mauricienne abrite les structures politique et économique de son histoire et de son développement. Connue déjà à l’époque de la colonisation hollandaise sous le nom de Noord-Wester Haven (Port Nord Ouest en néerlandais), c’est sous les Français que la ville va véritablement prendre de l’essor. Le plan de la ville, en damier, typique des villes coloniales, prend appui sur des bassins portuaires qui ont été et restent aujourd’hui encore, le poumon de la ville. Nous nous attarderons pour ce premier volet sur les sites qui bordent le port. L’origine du nom de Port Louis reste incertaine. Deux écoles de pensée s’affrontent sur le sujet ; l’une penchant pour un nom donné en l’honneur du souverain français d’alors, Louis XV, alors que l’autre postule sur le fait que le site fut nommé en souvenir de Port-Louis, en Bretagne. Toujours est-il que c’est sous Nicolas de Maupin, qui en 1729 devint le premier administrateur à part entière de l’île, que Port Louis devint la capitale administrative et le port principal, aux dépens de Port Bourbon (Grand Port). Toutefois, c’est sous le gouvernement de Bertrand François Mahé de Labourdonnais, arrivé dans l’île en 1735, que la ville fut dotée d’une rade bien équipée et bien défendue, ainsi que de plusieurs bâtiments dont des greniers, une cale sèche, un arsenal, une armurerie et un hôpital. Plusieurs de ces structures sont encore présentes aujourd’hui et peuvent être visitées. Elles ont pris forme dans les mains des esclaves venus d’Afrique et des artisans de Madras.

Port Napoléon Sans entrer dans les détails de la longue et riche histoire de la ville, il est néanmoins utile de rappeler que Port Louis connu un grand développement sous l’administration de l’intendant royal Pierre Poivre (entre 1766 et 1772), plus connu pour son introduction des épices et de diverses espèces végétales. À son départ, BernardMarie Boudin, plus connu comme le Chevalier de Tromelin, un ingénieur naval, entreprit d’agrandir le port du côté de Trou Fanfaron et du Caudan. Ces travaux d’agrandissement permirent à Port Louis de devenir une base pour les opérations navales en Inde et lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique. La ville connut un changement de nom avec la Révolution française, en 1804 et sera appelée Port Napoléon, avant de prendre son nom définitif à la prise de possession de l’île par les Britanniques en 1810. C’est en majorité la présence britannique qui se fait le plus sentir sur le front de mer. Ainsi, les bâtiments administratifs, et notamment l’hôtel du Gouvernement, datent de l’époque victorienne mais on peut toujours voir des traces importantes de la colonisation française.

L’Aapravasi Ghat, à Trou Fanfaron où nous débutons notre visite, a été aménagé en 1849 dans un bâtiment construit par Mahé de La Bourdonnais en 1740. C’est le tout premier site mauricien inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco le 16 juillet 2006. L’Aapravasi Ghat, ou dépôt d’immigration en hindi, est le lieu d’arrivée des immigrants indiens, soit les ancêtres de plus de 70 % de la population mauricienne. On doit ce lieu de mémoire au journaliste Beekrumsingh Ramlallah qui milita sans relâche dans les années soixante-dix pour que le site soit reconnu par les autorités nationales. Le site fut déclaré Monument National en 1987 et à ce titre, il fut protégé de la destruction.

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Mozambique et du Yémen. Elle démontre aussi que l’engagisme n’était pas meilleure que l’esclavage. En sortant de l’Aapravasi Ghat, on passe devant le Grenier, autre vestige de la colonisation française qui se dresse toujours à côté de la Poste Centrale. Entrepôt utilisé jusque dans les années quatrevingt, il a aujourd’hui été converti en un parking mais abrite de temps en temps des expositions culturelles. Le bureau de poste, bâtiment avec son péristyle dorique, a été classé monument historique en 1958. Si il a perdu sa fonction première, il reste néanmoins opérationnel. Une grande partie du bâtiment est aujourd’hui consacrée au musée de la Poste. On y retrouve des collections de timbres de l’Union postale universelle et de Maurice. Le musée retrace également l’histoire de la philatélie mauricienne et de la poste, ainsi que la livraison par chemin de fer depuis 1877 et les premières liaisons aéropostales depuis 1933. Il présente aussi des collections de boîtes postales, de sacs postaux, de tampons et d’archives.

la Grande expérience Le Centre, un des rares lieux d’exposition consacré à l’engagisme dans le monde, éclaire ce qui était appelé alors comme « La Grande expérience », un système de recrutement mis en place par le gouvernement colonial anglais à partir de 1834, afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre de l’industrie agricole florissante et de démontrer la supériorité du travail libre sur l’esclavage aboli en 1835 dans les colonies. Cette incursion dans le passé de l’île permet de mieux comprendre l’émergence de la société actuelle dans sa relation à la terre mauricienne mais aussi à la terre indienne. Une relation restée très forte à ce jour. Néanmoins, il est important de noter que les travailleurs n’étaient pas seulement d’origine indienne mais aussi de l’Asie du Sud-est, de la Chine, des Comores, de Madagascar, du

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moulin à vent L’île Maurice est associée à l’histoire de la philatélie car elle a été le cinquième pays du monde à éditer des timbres, avec notamment les fameux Blue et Red Penny. Deux exemplaires sont exposés dans un autre musée philatélique un peu plus loin au Caudan. Avant de vous y rendre, vous pourrez vous arrêter dans un autre lieu pittoresque situé derrière la Poste, une ancienne minoterie avec un moulin à vent datant de l’époque de Mahé de La Bourdonnais. Vous y découvrirez des plans du XVIIIe siècle de divers moulins et du moulin à vent restauré par la société française ARAL Nord-Pas de Calais. Un musée composé de divers objets, dont des petites meules à mains en basalte, et de photos de moulins de France aux ailes semblables à celles du moulin de Port-Louis a aussi été aménagé. La vue du moulin sur la rade vaut le détour. Cette partie du port appelé Dias Pier abrite des magasins à vocation touristique tout comme le Caudan en face. Entre les deux, un bras de mer et une esplanade où des canons font le lien entre l’histoire et la modernité. Au Caudan, un marché artisanal mérite qu’on s’y attarde. Moins animé que le marché central, que nous découvrirons la prochaine fois, il est néanmoins haut en couleur et a le mérite de proposer des créations authentiques d’artisans que l’on peut voir à l’œuvre. ■

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Miselaine Duval carbure à la passion du théâtre


NOS AMBASSADEURS

C’est une boule d’énergie, un moulin à paroles, toujours en mouvement, tantôt sérieuse, tantôt boute-en-train, insaisissable mais surtout ne laissant jamais indifférent. Elle domine la scène théâtrale mauricienne depuis une quinzaine d’années avec ses potes de la troupe Komiko. Mais elle s’est aussi fait connaître au-delà de nos frontières dans l’océan Indien, en Afrique et jusqu’en France. Comédienne, scénariste, directrice de troupe, femmes d’affaires, Miselaine Duval-Vurden carbure à la passion du théatre et n’a qu’un objectif : toujours aller droit devant.

intégrer un projet de théâtre qui tourne dans plusieurs pays en Afrique, dans l’océan Indien, en Europe. C’est cette nouvelle expérience qui va la pousser à faire de Komiko une troupe professionnelle. « En voyant ce qui se faisait ailleurs, je me suis dit que je ne pouvais pas rester spectatrice devant ma télé. J’ai essayé avec les moyens du bord. Je ne suis pas née business woman, je le suis devenue par la force des choses. Je rends hommage à tous ces groupes qui ont existé avant nous comme le Mauritius Drama League ou la troupe de Favory qui ont aussi fait les beaux jours du théâtre mauricien. Ils n’ont certes pas eu le même parcours mais c’est leur légende. Chacun a sa légende personnelle, dans ma légende à moi, je fais ce que je peux », philosophe-t-elle. Une vision de la vie qui lui vient peut-être de ses lectures parmi lesquelles on retrouve les auteurs Robin Sharma et Paulo Coelho. Miselaine se dit inspirée par l’école de la vie pour écrire ses pièces et par des artistes comme Louis de Funès, Gad Elmaleh, Jamel, des humoristes indiens allant de l’imposante comédienne et chanteuse, Tun Tun (Uma Devi Khatri) à Kapil Sharma (comédien de stand-up contemporain). Tout en se disant flattée de la comparaison récurrente de sa troupe à celle de Molière, Miselaine déclare venir du théâtre contemporain et explique le succès de Komiko non seulement par le genre comique dont ils ont fait leur font de commerce « mais surtout le talent des artistes ». « On n’a pas choisi le comique ; c’est venu en cours de route ». Pour elle, « il faut faire avec ce qu’on a ; il faut s’adapter, il faut foncer ». « Quand les gens sont contents on est heureux, on se nourrit de l’amour du public. Quand cela ne passe pas, on se remet au travail le lendemain ». Cette quête de la perfection est toutefois récompensée, affirme-telle. Ici et ailleurs. Belle parole, Ti mem, Fami pa kontan, Correspondant, sont autant de pièces qui ont été à l’affiche pendant plusieurs semaines consécutives. Mais les grands moments auront été l’adaptation française de « Devine qui vient dîner » jouée à Paris au Théâtre des Nouveautés, ou encore Timen à Mayotte, sans oublier le tournage du film de Fami pa Kontan. Optimiste incorrigible, Miselaine pense que le théâtre a de l’avenir à Maurice mais les autorités doivent faire encore beaucoup d’efforts. « Le théâtre doit démarrer à l’école. Le ministère de l’Éducation doit ouvrir ses portes aux artistes. Il faut aussi ouvrir les théâtres de PortLouis et le Plaza, et habituer les jeunes à aller au théâtre. Mais ça va venir ». Pour sa part, Miselaine encourage les jeunes talents mauriciens à travers le Festival du rire qui existe depuis sept ans aujourd’hui. Une édition pour Rodrigues va être lancée cette année au mois d’août. Elle a aussi, pour cette année, un projet de camps de vacances pour les enfants à partir de 8 ans. Cela devrait se tenir au KaféT@ fin juillet. Outre le théâtre, l’atelier comprendra aussi de la musique et de la danse. On ne peut que lui souhaiter longue vie sur les planches. ■

Miselaine nous reçoit entre deux rendez-vous et en pleine installation. Karavann Events, qui regroupe toutes les activités qui tournent autour du groupe, vient de bouger dans un nouveau bureau à BeauBassin. La petite fille de Saint-Pierre a fait du chemin. Des spectacles du village à la prise de possession de l’ancien cinéma ABC à BelleRose, Miselaine et sa troupe ont connu un parcours semé d’embûches mais aussi, et surtout, récompensé par la reconnaissance du public. Le métier d’artiste, Miselaine l’a dans le sang. Son père et son grand-père étaient des conteurs qui animaient les soirées et les veillées funéraires. « Sans doute auraient-ils voulu eux aussi devenir comédiens et monter sur les planches », avance-t-elle. Pour Miselaine, c’est un don de Dieu. « Je l’ai découvert à l’âge de 12 ans. On montait une pièce. Je voulais avoir un rôle. J’en ai eu un, tout petit. Je devais apparaître quelques minutes et dire : « Monsieur est servi » ». Elle ne se rappelle plus du titre de la pièce mais elle sait que c’était le grand jour, celui qui allait la pousser à devenir artiste. Elle va enchaîner les petites animations dans son groupe de scouts de l’Église catholique. Puis, avec ses petits camarades Alexandre, Wesley, Didier qui sont toujours là, elle forme le groupe Service Jeunes. « On faisait de tout. Le chant, la danse, le théâtre, des spectacles à Rs 20 le ticket d’entrée. Nous jouions pour les gens du village devant 150 personnes et on vendait aussi à manger », se rappelle-t-elle. Le groupe va connaître son premier succès majeur en 1995 quand il remporte le prix de meilleure pièce au Festival d’arts dramatiques du ministère de la Culture avec Miselaine comme meilleure actrice. Miselaine embrasse cependant une carrière d’enseignante au couvent de Lorette de Curepipe (moral values) pendant sept ans. Parallèlement, elle suit des cours de théâtre au Centre Culturel Charles Baudelaire (aujourd’hui Institut Français de Maurice (IFM)) avec Francis Leroy. Puis un jour, elle décide de quitter l’enseignement pour un projet de sitcom avec Parabole Maurice. Le projet n’aboutira pas mais au lieu de retourner dans le confort de l’enseignement, elle se lance dans l’aventure et monte sa propre boîte. « Cela aura pu être une épreuve mais ce fut un élément déclencheur, une évolution ». En 2004, Miselaine est contactée par le centre dramatique français pour

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DOSSIER

« L’engouement des Français pour Maurice »

L’accueil, le sourire et le service sont des atouts innés qui en font une force majeure pour attirer visiteurs, investisseurs et résidents à Maurice.

254 362 : c’est le nombre de voyageurs de France métropolitaine qui ont débarqué à l’île Maurice en 2015, soit le plus gros contingent de touristes avec 22,1%. Certes, on est loin de 26,5% de 2007 mais tous les opérateurs le confirment, le marché français est en hausse depuis deux ans. L’engouement des Français pour l’île Maurice reste intact mais pas seulement pour ses plages et ses hôtels. Investisseurs, retraités et même étudiants sont ravis de quitter l’hexagone pour poser leurs valises chez nous. Nous sommes allés chercher les raisons de cet amour des Français pour une île située à plus de 9 000 km de leur pays.

L’histoire de Maurice est intimement liée à celle de la France. Ancienne colonie française de 1715 à 1810, elle était connue alors comme l’île de France. Si elle a été débaptisée après la conquête de l’île par les Britanniques, elle a conservé ses attaches avec la culture française et notamment sa langue. C’est sans doute une des raisons qui facilite la venue des Français à Maurice avance Fabienne Joliton, Sales & Marketing Manager, France - Benelux pour le groupe Constance Hotels and Resorts. « L’île Maurice et la France partagent une longue histoire… Depuis le début de l’industrie touristique à l’île Maurice, la France a toujours été le premier marché. Les raisons de cet engouement sont multiples. L’île Maurice est francophone, même si plus de 9 000 km séparent les deux pays, il n’y a pratiquement pas de décalage horaire », ajoute-elle. Guy Zekri, fondateur et ancien directeur de Soléa Vacances et qui désormais dirige Beachcomber, abonde en ce sens : « Il y a toujours les bonnes vieilles raisons qui expliquent l’engouement des Français pour l’île Maurice. Il y a l’histoire commune et son héritage culturel métissé et la langue qui est très importante pour les Français ! » Cette appartenance à la francophonie est soulignée par Yann Lloret, de Sun Resorts France. « Il ne faut pas oublier que Maurice est une destination francophone, c’est ce que recherchent les Français. On a de très bonnes destinations à travers le globe mais où les choses seront plus carrées, plus standardisées ». Lui qui fait sans cesse des va-et-vient entre Paris et Plaisance, ajoute que les vols directs et le peu de décalage horaire contribuent également à l’envie des Français de venir jusqu’à nos côtes. Venir à Maurice semble aussi

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DOSSIER

simple que de prendre l’Eurostar pour Londres si l’on en croit Fabienne Joliton. « Côté administratif, tout est facile, pour la clientèle française, juste un passeport en cours de validité, pas de vaccin...» Il faut ajouter à cela l’acceptation presque sans réserve des Euros comme moyen de paiement et la proximité du département de la Réunion qui permet une localisation immédiate de l’île Maurice par les métropolitains, avance Guy Zekri. Maurice est une destination qui plaît à tous. « En couple, entre amis, en famille, tout est possible. De nombreuses thématiques ont été développées, à commencer par le golf. La destination est devenue une destination golfique. Le groupe Constance Hotels and Resorts y contribue largement avec deux parcours 18 trous championship », rappelle Fabienne Joliton. Le golf devient certainement l’offre dont la cote monte mais la grande qualité de l’hôtellerie et des services restent des atouts majeurs aux yeux de Guy Zekri. « La gastronomie riche, variée, exotique, de premier ordre dans quasiment tous les hôtels est un des arguments des plus solides du tourisme mauricien. Tout comme bien évidemment ses lagons, plages et montagnes qui forment de magnifiques paysages. » Certes la beauté de l’espace physique joue beaucoup dans le choix de la destination. Mais il existe des dizaines d’îles à travers le monde qui peuvent se vanter d’avoir d’aussi beaux atouts. Alors qu’est ce qui fait la différence ? « Ce sont les Mauriciens, votre sourire, votre accueil, qui sont des qualités innées », déclare sans ambages Yann Lloret. Un constat partagé par Guy Zekri qui connaît Maurice depuis plus de deux décennies. « La principale raison de tomber sous le charme de votre île, ce ne sont pas les plages, il y en a de plus belles à travers le monde, par contre IL N’Y A QU’UN PEUPLE MAURICIEN !!! C’est le plus hospitalier, le plus gentil, le plus souriant des accueils qu’il m’ait été donné de connaître à travers mes différents voyages dans le monde, et c’est votre bien le plus précieux ! Préservez-le envers et contre tout », clame-t-il. Ce grand amoureux de l’île Maurice est aussi un fin observateur de notre société. « La mosaïque de cultures et de religions vivant en harmonie est un exemple à méditer en ces temps troublés ! ». Effectivement, alors que d’autres destinations souffrent de situations sociales et politiques tendues voire violentes, Maurice peut se

targuer d’être parmi les dix pays où il n’y a pas de conflit selon le rapport Global Peace Index (GPI) 2016 publié par l’Institute for Economics and Peace. « Maurice est considérée aujourd’hui comme une destination refuge alors que des événements dans différentes parties du globe touchent d’autres destinations. Maurice reste une destination sûre et connue des Français », confirme Yann Lloret. Un sentiment qui a ramené certains touristes français qui avaient boudé la destination pour des raisons économiques suite à la crise de 2008, ajoute le représentant de Sun Resorts France. « La destination Maurice se porte bien en France depuis un an et demi. On est à 7% d’augmentation des Français qui partent à l’île Maurice. On avait perdu 25% de la clientèle qui sont parties ailleurs souvent pour des raisons économiques. Maurice a repris depuis 2014, le flambeau au sein des destinations balnéaires. ». Pourvu que ça dure !!! ■

Zakline et Zak : « mauriciens dans l’âme » Jacqueline Gschwend et Jacques Wolfelsperger forment un couple de français d’epinal. Ils viennent à maurice depuis les années quatre-vingt et se sont tellement attachés à l’île et à ses habitants qu’ils se font appeler Zakline et Zak, comme le veut notre belle langue créole. Ils reviennent chaque année pour des périodes de deux à trois mois qu’ils passent dans différents hôtels de maurice et de rodrigues et aussi dans des campements. Ils ont une connaissance du pays qui ferait pâlir d’envie bien des mauriciens. Ils n’ont pas hésité un instant à nous faire part de leur amour pour cette île qui est leur patrie d’adoption. « Nous sommes venus en touristes il y a quelques dizaines d’années et très vite nous sommes revenus en amis créant un attachement réciproque. Derrière la carte postale il y a tellement de valeurs qui manquent à nos pays dits civilisés telles que l’éducation mais surtout l’entente exemplaire de tous les mauriciens quelles que soient leurs confessions ou leurs origines ethniques. Il y a aussi l’accueil, la gentillesse, le sourire, les noms charmants des villages tels que Poudre d’or, bois des amourettes, bois Chéri qui, à eux seuls, traduisent une douceur de vivre. un grand bonheur pour nous aussi est de nous rendre au marché de mahebourg pour regarder, écouter et respirer les épices et les senteurs mauriciennes. après avoir beaucoup voyagé, l’île maurice est devenue notre terre de prédilection à tel point que nous nous sentons un peu mauriciens dans l’âme ».

La gastronomie riche, variée, exotique est un des arguments des plus solides du tourisme mauricien.

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DOSSIER

Investissement

La réussite dans la tolérance et l’humilité

Le Centre de Chirurgie esthétique de l’océan Indien, dirigé par Gérard Guidi

Outre le tourisme, l’investissement financier ou des affaires est le secteur qui attire le plus les Français à l’île Maurice. Cadre juridictionnel, main-d’œuvre bilingue moins coûteuse qu’en France, décalage horaire faible et cadre de vie qui plaît beaucoup, voilà autant d’atouts que mettent en avant les Français qui parfois abandonnent carrément l’hexagone pour s’installer chez nous. C’est le cas de Gérard Guidi, directeur du Centre de Chirurgie esthétique de l’océan Indien et de Gérard Benhamou, propriétaire de trois restaurants, dont le dernier, Le Kaspoz, vient d’ouvrir à Ebène. Ils nous expliquent ce qui a motivé leur choix.

porteur d’emplois à Maurice. « Les Mauriciens ont une énorme faculté d’adaptation et leur bilinguisme est un atout de taille. J’en veux pour preuve les activités qui se développent encore dans le domaine des prestations de services à distance, favorisées par le faible décalage horaire avec les contrées d’Europe – Call-Centers, Recouvrement, Comptabilité, Informatique, Arts Graphiques etc.. » Gérard Guidi insiste toutefois sur le fait que le Français souhaitant réussir à Maurice doit « rester tolérant, conserver un brin d’humilité, prendre la mesure des us et coutumes de sa nouvelle terre d’accueil, et sache se débarrasser de certains stéréotypes propres à son pays d’origine ». Un conseil qui a sans doute guidé Christine et Gérard Benhamou.

Gérard Guidi avait à cœur de développer un concept unique dans l’océan Indien : « la greffe de cheveux, inspirée par la qualité des prestations hôtelières à Maurice ». C’était en l’an 2000. Lui ne pense pas alors au tourisme médical mais plutôt à un concept de « vacances-cheveux ». « J’étais juste guidé par mes intuitions. Convaincu qu’il fallait porter un savoir-faire d’excellence, mais dans un cadre harmonieux et apaisant, propice à l’évasion ». Pour lui, les Français sont intéressés, aujourd’hui, à venir à Maurice pour se prélasser dans leurs vieux jours et « fuir la fiscalité écrasante en France ». Investir dans l’immobilier à Maurice peut représenter une alternative pour eux mais il faut faire quelques concessions, avance-t-il. Il est d’avis que ceux qui sont porteurs d’un réel projet professionnel pourront, en s’associant au savoir-faire des Mauriciens, connaître un développement de leurs activités et constituer un cercle vertueux

Le Kaspoz, restaurant de Christine et Gérard Benhamou à Ebène.

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DOSSIER

une retraite paisible et plus confortable

les incitations pour investir à maurice

l’île maurice n’attire pas seulement les français fortunés pouvant s’acheter de belles villas. D’anciens ouvriers qui vivaient péniblement de leur mince retraite ont trouvé en l’île maurice une terre accueillante et moins chère à vivre. quatre d’entre eux qui habitent à Pointe aux sables se sont confiés à Côte Nord. Ils se rencontrent pratiquement tous les matins pour discuter autour d’un verre. Pourtant il y a quatre ans, ils ne se connaissaient pas. francis, michel et antoine sont des retraités français. Ils ont en commun la même terre d’accueil, l’île maurice. Venant de Nîmes, bretagne et toulouse respectivement, ils ont choisi de quitter la france, non pas sur un coup de tête, mais pour vivre une retraite plus paisible. ayant travaillé dans le milieu ferroviaire et la maçonnerie, ils ont voulu tenter une nouvelle aventure en s’installant à maurice. « avec notre petite retraite il était impossible de vivre décemment en france. la vie n’est pas chère ici et le loyer non plus. en france mon loyer représentait plus de trois quarts de ma retraite. Il était difficile de terminer le mois. Ici je suis plus serein et j’arrive à mettre un peu d’argent de côté », confie antoine, 72 ans. À maurice depuis 2011, il avoue n’avoir aucun regret d’avoir pris cette décision. « J’ai un petit appartement et j’ai rencontré des amis français qui vivent la même expérience que moi. on se sent facilement comme chez soi ici. Je m’imprègne de la culture locale et je m’entends bien avec mes voisins. » Pour francis « lorsqu’on est étranger dans un pays, c’est nous qui devons aller vers les gens et non l’inverse. » s’il est à maurice depuis à peine deux ans, il dit avoir retrouvé ses repères et ses habitudes quotidiennes. Pour eux trois, le climat est vraiment idéal et la gentillesse des mauriciens, le rythme de vie plutôt détendu, le coût de la vie, beaucoup moins cher qu’en france, sont les atouts qui les incitent à y rester. « J’aime la tranquillité que j’ai à maurice, je vis dans une petite bulle. les gens sont plus tolérants et ouverts à maurice qu’en france. J’aime aussi le côté familial. les gens apportent beaucoup d’importance à la famille », dit michel. s’il est le seul à avoir connu maurice avant de s’y installer, pour y être venu pendant les vacances, il avoue ne pas être pas déçu. « tout nouveau départ fait peur. Ce n’est pas évident de tout laisser et de repartir à zéro. quand on est aisé on peut se le permettre mais dans notre cas on n’a pas le droit à l’erreur. » leur quotidien, ils le meublent avec des petites sorties, des restos, qu’ils peuvent se permettre à maurice.

15% d’imposition sur les bénéfices ou revenus personnels. Pas d’imposition sur les dividendes ou plus-values. Pas de prélèvements sociaux ni d’impôts fonciers. Pas d’Isf. Pas de droits de succession… la fiscalité mauricienne est une des plus basses du monde ! et l’investisseur français bénéficie d’un privilège supplémentaire grâce à un traité de non double imposition avec la france. un étranger peut acquérir un bien en toute propriété alors qu’ailleurs on ne peut investir que sur des terrains donnés à bail. Pour remédier à ce problème, le gouvernement mauricien a mis en place un cadre règlementé avec un système permettant d’être pleinement propriétaire de son bien. Depuis juin 2015, le gouvernement mauricien a décidé d’harmoniser la réglementation des lois immobilières dans un cadre juridique unique, le PDs (Property Development scheme), permettant aussi bien aux citoyens mauriciens qu’aux investisseurs étrangers d’être pleinement propriétaires de leurs biens. le PDs, seul cadre juridique désormais en vigueur, remplace les deux types de régimes précédents : l’Irs (Integrated resort scheme) et le res (real estate scheme). Ces deux types de programmes se distinguaient principalement par la taille, les aménagements et les prix de vente du projet immobilier. le PDs n’impose pas de prix minimum d’achat pour permettre à l’investisseur étranger de bénéficier des avantages fiscaux mauriciens. Comme avec les anciens régimes Irs et res, l’investisseur bénéficie d’un permis de résidence si le montant de son investissement dépasse 450 000 €.

Elle était biologiste et lui pharmacien en région parisienne. Il y a six ans, ils ont décidé de refaire leur vie au soleil. Un choix dicté « parce que la vie est trop courte et qu’il faut vivre ses rêves ». Après deux premières à profiter de l’île, ils sont rejoints par leur fils et ouvrent un restaurant au Caudan, Le Patio et puis un deuxième à Rogers House, Life Restaurant et maintenant un troisième à Ebène, le Kaspoz. « J’ai toujours rêvé faire de la cuisine. On avait des métiers où les gens venaient nous voir parce qu’ils étaient malades. On avait envie qu’ils viennent nous voir quand ils sont heureux », explique Gérard Benhamou. « Le choix de Maurice, parmi d’autres destinations balnéaires, s’est fait en raison de la culture, de la langue française, du régime politique démocratique. C’est aussi loin de Paris mais pas trop, juste deux-trois heures de décalage. On va en France mais on est surtout contents de revenir à Maurice », justifie-t-il. « Ce qu’on aime, la gentillesse du peuple mauricien, cette mixité intéressante qui se passe beaucoup mieux qu’ailleurs, en France par exemple. Les cultures se mélangent tout en gardant leurs spécificités. J’aime bien ce plaisir de rencontrer les gens. » Petit bémol : la lourdeur administrative qui exprime une bureaucratie à son paroxysme. « Il faut vraiment aimer ce pays, comme moi, pour persister et investir. C’est agréable à vivre même si ce n’est peutêtre pas le paradis ». ■

annelise, stagiaire en hôtellerie : Pour la facilité de la langue annelise est à maurice depuis le mois de mars dans le cadre d’un stage universitaire. Cette étudiante de l’université de lille est la seule de sa promotion à avoir choisi de quitter la france pour un stage de six mois en management. si son choix s’est porté sur l’île maurice c’est tout simplement parce que la jeune fille voulait travailler dans un établissement hôtelier de luxe différent des standards européens. « Je me suis posé la question sur les pays et les îles connus comme étant une destination touristique. J’hésitais entre l’île maurice et les seychelles. Je me suis tournée vers l’île maurice tout simplement parce que vous parlez français. mes parents se sentent aussi rassurés de savoir que l’île maurice est une île sûre et stable. » elle confie que son intégration s’est très bien passée bien qu’elle se retrouve pour la première fois à des milliers de kilomètres des siens. « le fait que tout le monde parle français aide beaucoup. Je me suis fait des connaissances, les amis ça met plus de temps. Je dois aussi m’adapter à une culture différente de la mienne et cela aide à une ouverture d’esprit. »

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Première Eco-City de Maurice (Eco pour économie, ECO pour écologie)

Plaisance City L’investissement du futur

Plaisance, le nom évoque le voyage. Désormais il rimera aussi avec résidence dans un cadre de vie inédit à Maurice. Le projet Plaisance City situé au milieu du développement d’Airports of Mauritius, est une innovation majeure dans le secteur de l’immobilier puisque ce sera la première Eco-City à l’Île Maurice avec sa propre centrale utilisant de l’énergie renouvelable. Une innovation couplée à des prix défiants toute concurrence pour les appartements qui en font un investissement appelé à se rentabiliser très rapidement.

Situé dans la région sud-est de l’île et très facile d’accès, le projet est aussi un investissement dans une zone forcée à se développer alors que le centre de l’île arrive bientôt à un point de saturation. Il offre en outre des avantages uniques. « On est à 1 km à vol d’oiseau de la plage, 2 minutes en voiture, 10 minutes à vélo, 30 minutes à pied. On se retrouve dans une zone de travail qui va connaître un développement extraordinaire avec une qualité de vie supérieure, avec plusieurs restaurants, salles de gym, spa, une piscine panoramique avec sur mer et les montagnes environnantes », explique Patrick Arnaldi, CEO de Plaisance City. Et surtout, l’ensemble des bâtiments est à proximité de l’aéroport SSR qui génère un trafic de plus en plus important de passagers. Les dispositifs architecturaux du nouveau parc sont en accord avec la nature environnante. Les équipements technologiques et les infrastructures techniques ont ainsi été choisis tout en ayant à l’esprit le concept de l’île Maurice durable.

Plaisance City est constitué de trois parties principales, de 50 000 m² utiles. La première, le Plaisance Business Park, est un ensemble de bureaux futuristes utilisant les énergies renouvelables et une résidence hôtelière quatre étoiles. La deuxième, le Plaisance Business Hotel, sera le premier hôtel d’Afrique entièrement géré par une centrale d’énergie renouvelable qui alimentera non seulement les espaces communs mais l’ensemble de l’hôtel, c’est-à-dire, la lumière, la climatisation, la restauration, le service, les systèmes informatiques, etc. Enfin, nous aurons Plaisance Estates, un ensemble d’appartements résidentiels destinés aux Mauriciens et ceux détenant un permis de résidence.

Infos : www.plaisancecity.mu www.facebook.com/plaisancecity Tel : 208 2456

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Plaisance estates la résidence de Plaisance est un bâtiment comprenant 250 appartements répartis sur 16 étages. le besoin énergétique des espaces communs est couvert par les énergies renouvelables. tous les appartements comportent 4 pièces principales : 1 séjour, 3 chambres, une terrasse de 12 m² ou 9 m² et un balcon faisant face à la mer ou à la montagne. les bâtiments et les parties communes sont accessibles aux handicapés. tous les logements sont desservis par des coursives avec une ventilation traversante. eclairage naturel de toutes les pièces, desserte par plusieurs ascenseurs vitrés, évacuation par des escaliers en plein air. une place de parking sera attribuée par logement. Plus de 2000 m² de surfaces seront consacrés à des services comportant, entre autres, à terme, une crèche, un magasin d’alimentation, un pub, des magasins de proximité…

Des espaces verts seront aménagés autour du bâtiment la construction du bâtiment principal commencera au troisième trimestre 2016. si vous vous portez acquéreur, à la signature du contrat de réservation, il vous faudra verser 5 % du montant global de votre bien. le prix de vente sera payable en fonction de l’avancement des travaux, prévu sur 18 mois, par des appels de fonds du promoteur. Des facilités d’emprunts sont offertes par les banques pour des périodes de remboursement allant jusqu’à 25 ans.

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Patrick Arnaldi, CEO de Plaisance City

« Notre projet offre le meilleur de la technologie à un prix très compétitif » Patrick Arnaldi, comment vous est venue l’idée de cette ECOCITY ? Est-ce que vous ciblez une clientèle particulière ? Cela fait vingt ans que j’habite à l’île Maurice. J’ai d’abord démarré Nous sommes ouverts à tous les Mauriciens. Nous avons démarré dans le secteur de l’informatique en ayant développé mes activités les ventes il y a cinq mois. Le retour est excellent. Beaucoup de dans toutes les îles de l’océan Indien. Il y a cinq ans de cela quand le personnes travaillant à l’aéroport, du personnel de compagnies précédent gouvernement avait annoncé l’agrandissement de l’aéroport, aériennes notamment ont déjà fait des réservations. Il y a aussi un le constat était simple à faire : il y avait un manque de bureaux, de grand nombre d’investisseurs qui a fait l’acquisition de plus d’un résidences et d’offres hôtelières dans le voisinage immédiat. J’ai appartement par personne car ils sont convaincus que le prix est décidé de me positionner sur cette zone. J’ai commencé à acquérir très compétitif et qu’il va doubler en cinq ans. C’est probablement des terrains à proximité de l’aéroport. J’ai élaboré en même temps l’un des meilleurs placements à faire en ce moment. le concept de l’ECO CITY, qui se démarque des smart cities. Ce label a deux significations majeures « ECO » pour économie, car S’agissant du développement hôtelier, quel sera votre marché ? nous avons un excellent rapport qualité et aussi ECO pour écologie Nous aurons deux produits : un hôtel d’affaires de 100 chambres qui qui va dans le sens du durable, tous nos bâtiments étant en énergies s’adresse essentiellement aux hommes d’affaires en transit. À côté positives. L’ensemble des espaces communs de nos bâtide cela, une résidence hôtelière quatre étoiles qui cible la ments est couvert par les centrales d’énergie solaire location de meublés sur des périodes de moyenne et et éolienne que nous mettons en place. Ce sont longue durée, de personnes qui sont en poste à Nous allons donc des économies très importantes en termes Maurice. d’exploitation des bâtiments, au niveau des construire des charges des propriétés, que l’on soit proEt pour le business park, quelles sont les appartements de priétaire ou locataire. L’ensemble devient du entreprises visées ? coup extrêmement compétitif. Ce sont des compagnies aériennes, des 3 chambres et une place Cela amène aussi une innovation technolosociétés d’import-export, informatiques, de de parking à moins gique extrêmement forte et une belle vitrine services comptables ou financiers qui sont pour l’île Maurice. les premières concernées. Nous enregistrons de 2.5 millions d’ailleurs déjà des réservations. de roupies Qui sont vos associés sur cette partie énergétique ? Vous êtes au cœur du développement aéroporNous travaillons avec un des plus importants cabinets tuaire. N’est-ce pas un désavantage au niveau de la français spécialisé dans ce domaine. pollution sonore ? La réponse est non. Vous avez déjà l’hôtel Holiday Inn depuis deux Pourquoi, un projet d’une telle envergure, notamment pour les ans et le Shandrani depuis deux décennies qui fonctionnent sans appartements qui ne sont offerts qu’aux Mauriciens et pas aux problème et personne ne s’est jamais plaint. Nous sommes situés étrangers ? en contrebas par rapport à la piste et il n’y aura pas de nuisance Nous constatons depuis dix ans que beaucoup d’étrangers s’associent sonore. avec des Mauriciens pour monter des IRS, des RES et depuis peu des PDS, pour les revendre aux étrangers. Nous avons voulu faire Est-ce que la situation actuelle à Maurice est propice au l’inverse en amenant le meilleur de la technologie de l’étranger, à développement immobilier ? un prix très compétitif, pour le proposer aux Mauriciens, au « middle Il y a certes beaucoup de développements qui se font et le gousocial class » et aux personnes ayant un statut de résident. Nous vernement donne une grande impulsion pour relancer la confiance allons construire des appartements de 3 chambres et une place de auprès des investisseurs. Tout dépend maintenant de ce que l’on parking à moins de 2,5 millions roupies. Nous serons aux normes veut faire. S’il s’agit d’acheter une villa IRS ou RES pour y habiter, internationales, avec une fourniture énergétique positive au niveau c’est intéressant. Par contre, si c’est pour un placement locatif, c’est des espaces communs. Une GFA (garantie financière d’achèvement) plus compliqué car il y a une offre extrêmement importante. Il faut sera mise en place et apportera une garantie bancaire d’achèvement être vigilant. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas souhaité à 100% sur l’ensemble de nos projets. Il n’y a pas grand monde à entrer dans ce schéma. Maurice qui propose cela. Ceci dit, l’avenir reste prometteur, l’île est magnifique, il y a un cadre CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Patrick Arnaldi, CEO de Plaisance City.

de vie extraordinaire. Une énorme partie du foncier est en pente douce avec vue sur la mer. C’est un avantage incroyable.

relativement faible, un bassin de vie très important, à proximité de l’aéroport et notre offre pour les 100 millions bureaux reste très compétitive. Sans compter que d’euros seront investis la superbe plage de la Cambuse est à deux minutes. Nous avons un cadre de vie et de représentant environ travail sans comparaison avec les grands centres actuels. 1 000 emplois directs

Revenons sur la partie énergétique du projet. Vous comptez sur le soleil et le vent. Qu’arriverat-il lorsque ceux-ci se feront discrets sur une très longue période ? par an sur cinq ans Il faut savoir que nous disposerons d’une centrale Et en termes d’emplois directs ? de batteries, donc d’un système de stockage 100 millions d’euros seront investis pour l’ensemble minimum... conséquent. Néanmoins, nous serons aussi connectés du projet. Ce qui représente environ 1 000 emplois au Central Electricity Board (CEB), par sécurité. Il faut directs par an sur cinq ans minimum. Il faut aussi préciser aussi signaler que nos éoliennes, de fabrication française, ne que dans le cadre de la construction, 10% seront proposés sont pas hautes, donc esthétiques, rabattables et pratiques en cas aux petits entrepreneurs. Il y a aura une entreprise de construction de cyclone. Elles sont brevetées pour être silencieuses. tout corps d’état qui aura le marché principal mais dans le contrat, 10% devront être sous-contractés avec de petits entrepreneurs. Par rapport à la région, comment situez-vous le projet ? Nous aurons un contrôle total sur ce point pour respecter l’engagement Il faut faire un constat. Dans le triangle Mahébourg-Curepipepris auprès du gouvernement. Souillac, il n’y a pas un seul immeuble en construction. Il n’y a que des lotissements. Il y a donc un besoin important d’immeubles Quel est le calendrier prévu pour le déroulement des travaux ? d’habitation et de bureaux comme ceux que nous offrons. Nous démarrons au troisième trimestre 2016, la première phase, Je pense que cette zone aéroportuaire permet de rééquilibrer c’est-à-dire les bureaux et les 250 appartements, devront voir le jour Maurice parce que Port-Louis s’est déplacé sur Ébène ; Ébène est après 18 mois. L’hôtel et la résidence hôtelière vont suivre de très sursaturé et va se déplacer à Highlands et une fois que le gouvernement près, car nous sommes bien avancés au niveau d’un partenariat avec sera là-bas, qu’est-ce qu’on fera ? différents groupes.■ Ici, nous avons l’avantage d’être dans une zone de circulation CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Alteo Properties Ltd

Un nouveau développement encore plus ambitieux à Anahita

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a devise du groupe Alteo Properties Ltd semble être « toujours plus haut, plus loin, plus fort. » Après le succès de ses projets immobiliers réalisés jusqu’ici, Alteo Properties lancera très bientôt une nouvelle phase du développement immobilier à Anahita. Situées dans la partie nord du domaine, les nouvelles demeures seront d’un standard jamais atteint jusqu’ici sur l’île, assure Patrice Legris, le CEO. Pour ce faire, Alteo Properties n’a pas hésité à avoir recours au célèbre architecte urbaniste et designer français, Jean-Michel Wilmotte. « Pour ces nouvelles parcelles qui jouxtent la mer et font face à l’île aux Cerfs, nous avons souhaité aller encore plus loin que ce que nous avons déjà fait jusqu’ici avec les villas d’Anahita. C’est pourquoi nous avons cherché un architecte de renommée internationale. Jean-Michel Wilmotte qui est venu à Maurice pour voir l’emplacement

et l’environnement. Il a aussi parcouru l’île pour voir l’architecture locale dont il s’est inspiré. Il propose des demeures, et non des villas, comme on n’en a jamais connu à Maurice. Il s’occupera de tous les plans, extérieurs et intérieurs et également l’aménagement paysager », explique Patrice Legris. La dimension même des villas appelle plutôt à la dénomination de demeure. Construites sur des terrains faisant au moins 3 200 m² dont seulement 20% constructibles, elles seront d’une surface de 900 à 1 000 mètres carrés. « Les normes qui seront imposées sont celles qui sont exigées en France et pas à Maurice, donc proche de ce qui se fait en Europe et dans certains grands pays dans le monde. C’est donc une montée en gamme qui va bénéficier non seulement à Anahita mais à tout le pays. Une construction qui répond aux demandes du développement durable, notamment en termes d’isolation. Chaque demeure aura un plan différent mais avec le même concept utilisant la pierre et le bois pour respecter le contexte local. Une large place est attribuée à la vie en extérieur », assure le CEO d’Alteo Properties. Huit demeures seront construites dans une première phase et cinq dans la seconde phase. Le projet devrait être finalisé fin juillet et le lancement prévu au mois de septembre à Paris. Les travaux commenceront alors en octobre et la remise des clés est prévue après 24 mois de construction. C’est l’architecte Alistair Macbeth qui a travaillé sur les précédentes phases de développement qui assurera le suivi local du nouveau projet. Les nouvelles propriétés comme les précédentes jouxtent le golf et donnent accès aux mêmes facilités sur le resort et à l’hôtel Four Seasons. Service de conciergerie, butler, chef à domicile. ■

Jean-michel Wilmotte, une sommité de l’architecture Diplômé de l’école d’architecture Camondo de Paris en 1973, Jean-michel Wilmotte, a ouvert son bureau d’études dès 1975. Inscrit au tableau de l’ordre des architectes en mars 1993 comme agréé en architecture, il peut ainsi travailler à grande échelle. l’agence Wilmotte & associés compte 207 collaborateurs de 21 nationalités différentes. elle travaille dans une vingtaine de pays. elle est maintenant implantée dans cinq bureaux à Paris, londres, rio, Nice et séoul. Parmi ses nombreuses réalisations on compte le Grand louvre, l’aménagement intérieur de l’aéroport international d’Inchéon à séoul, l’aménagement intérieur du rijksmuseum à amsterdam et la construction de 49 400 m2 de bureaux occupés par Google à King’s Cross central (londres).

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St. Antoine Private Residence

Le Nord vous attend !

St. Antoine Private Residence ! Ce projet immobilier et foncier d’ENL Property et Red4 propose une gamme de résidences destinée au marché local et international. Si le chantier démarre au mois de septembre de cette année, les ventes sont déjà ouvertes. C’est au cœur de St. Antoine, au charme rural et authentique, et à quelques mètres de la mer, avec vue, pour certains, sur le lagon ou sur les chaînes de montagnes pour d’autres, que ce nouveau projet verra le jour. St. Antoine Private Residence, proposera 100 appartements et 30 terrains constructibles pour des villas individuelles à la vente, le tout sur une superficie de 17 arpents. Le chantier qui démarrera au mois de septembre nécessite un investissement à hauteur de Rs 1,7 milliard. Ce projet immobilier et foncier, est un des premiers à être développé sous le Project Development Scheme (PDS) et est destiné à une clientèle locale et internationale. Disponibles en 2, 3 ou 4 chambres de 153 à 243 m2 ; les appartements et penthouses bénéficient d’un décor élégant et moderne. Plusieurs lieux de vie ont été créés dans le domaine afin de profiter de la beauté des lieux : un spacieux club-house, une piscine et un coin de jeux pour enfants. Une épicerie fine, un bar, un coin salon, un espace beauté et un spa viennent agrémenter la qualité de vie exceptionnelle des propriétaires. Le plus de cette résidence c’est la rampe de mise à l’eau à proximité du domaine qui offre la possibilité de profiter des activités nautiques. Aussi les bateaux des résidents seront entièrement pris en charge par l’opérateur désigné par St. Antoine Private Residence pour la gestion et maintenance des bateaux des propriétaires. Le prix d’entrée pour les appartements est de Rs 19 millions. Pour

les lots de terrains, il faudra compter à partir de Rs 3,2 millions. Les premiers résidents devraient prendre livraison de leurs résidences à partir de septembre 2018. ■

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Dans le Sud encore protégé

Riambel Luxuries Une occasion unique de posséder une propriété en bord de mer Les terrains en bord de mer sont devenus extrêmement rares voire introuvables à l’île Maurice. Voici une opportunité unique d’avoir une propriété pieds dans l’eau dans une région encore protégée du développement intense du littoral : Riambel Luxuries. Situé dans un écrin de verdure, face à la mer turquoise et une plage de sable blanc immaculé, le site est un véritable havre de paix qui conviendra à tous ceux à la recherche d’un cadre de vie exceptionnel.

pour chaque propriétaire et une grande piscine commune en face de la mer. Le cadre de vie de « Riambel Luxuries » est rehaussé par la proximité de plusieurs établissements hôteliers cinq étoiles à Riambel et Bel Ombre, dont l’offre gastronomique reste parmi les meilleures de l’île. En outre, les amateurs de golf seront comblés par le parcours qui abrite l’European Tour désormais incontournable. Et si vous préférez la quiétude, vous aurez le privilège exclusif de disposer de l’une des plages les plus calmes de l’île tout en profitant des avantages de jardins paysagers soigneusement entretenus. La construction des résidences devrait commencer en septembre de cette année pour une période de 18 mois. La livraison est prévue autour du mois d’avril 2018. Les prix des appartements sont de Rs 18 M pour le rez-de-chaussée, Rs 15 M pour le premier étage et Rs 21 M pour les penthouses.

Développé par Prime Pillar, ce projet est encore plus intéressant de par sa taille. Erigé sur un terrain de 5 318,3 m2 ou environ 1,25 arpent, le projet ne sera composé que de quatre blocs totalisant 20 unités, dont 16 appartements de 107,265 m2 et 4 penthouses de 221,35 m2, offrant un style de vie luxuriant avec une belle vue privée de la mer. Chaque bloc abritera deux unités au rez-de-chaussée, deux unités au premier étage et un penthouse au dernier étage. Parmi les services offerts par Riambel Luxuries, notons, une sécurité assurée 24 heures sur 24, avec des caméras CCTV, un accès par portail télécommandé, une station d’épuration, un groupe électrogène de secours, un ascenseur dans chaque bloc, une place de parking

Infos et réservations Prime Pillar + 230 467 5001, 5259 5001 info@riambelluxuries.mu www.riambelluxuries.mu

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L’Estuaire, La Balise Marina

Sotheby’s arrive à Rivière Noire

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près Bagatelle Mall, Sunset Boulevard à Grand Baie et la Place du Moulin à Bel Ombre, Sotheby’s International Realty, agence immobilière de luxe, entame une nouvelle étape de son expansion à l’île Maurice avec l’ouverture fin juin de son quatrième bureau, cette fois à l’Estuaire, Rivière Noire. L'Estuaire, implanté au cœur de La Balise Marina, est un développement commercial et résidentiel comprenant un restaurant, des boutiques et bureaux ainsi que des appartements haut de gamme destinés au marché local. Pour Timo Geldenhuys, Directeur de Mauritius Sotheby’s International Realty, cette évolution était nécessaire tant la demande locale devenait importante et réclamait une plus grande proximité, conformément avec sa stratégie d’expansion internationale. Le bureau de l’Estuaire sera responsable de tout achat, vente ou location de biens résidentiels (à La Balise Marina, l’Estuaire, ainsi que) dans l’ouest du pays. « Nous opérons sur des mandats exclusifs, et notre réseau garantit une vaste exposition pour nos « listings » sur les medias numériques et traditionnels locaux et internationaux » explique son responsable de vente et chef d’équipe, Sébastien de Robillard. « Nos biens en exclusivité peuvent être consultés sur plus de 12 médias et plateformes immobilières en-ligne, dont le Wall Street Journal, le Financial Times, Mansion Global, LuxuryEstates et PropGoLuxury. » Sotheby’s a tissé un réseau international dans 61 pays, incarné par plus de 17 000 représentants au sein de 800 agences. Ses outils et ses médias exceptionnels lui confèrent une puissante interactivité : un bien mis en vente par Sotheby’s International Realty® peut être vu sur le New York Times, le Wall Street Journal ou le Financial Times…Mauritius Sotheby’s International Realty, gérée par Thierry Rey, Diane Watkins et Timo Geldenhuys, est né de la fusion de cette puissance internationale et de 20 ans d’expertise locale entretenue par les meilleures équipes mauriciennes. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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L’équipe de Sotheby’s International Realty de Rivière Noire.


Inauguration des nouveaux locaux d’Evaco Group

Arnaud Mayer : « Evaco développe des techniques qui transformeront l’immobilier »

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ester le précurseur en matière de promotion immobilière. C’est l’ambition affichée par le Chief Executive Officer du groupe Evaco, Arnaud Mayer qui inaugurait le mercredi 15 juin les nouveaux locaux de la société, en présence des ministres Nando Bodha, Xavier-Luc Duval et Ashit Gungah ainsi que des partenaires d’Evaco. Le siège social du groupe s’étend sur 7500 mètres carrés à Arsenal, et est stratégiquement situé entre la région portuaire et le Nord où Evaco mène plusieurs projets. Il réunit sous le même toit l’ensemble des compétences du groupe, qui vont du design à la décoration intérieure en passant par la fabrication du mobilier, car Evaco réalise intégralement en interne tous ses projets. Le groupe a pour ambition de se positionner comme leader de la promotion immobilière. Pour ce faire, il a consenti d’importants investissements pour des espaces sophistiqués conçus de manière à privilégier le rapprochement entre les équipes. Le premier étage est dédié aux ingénieurs, designers, chercheurs, marketing, le second au Property Development et au management, et le troisième à l’administration. Le troisième étage, qui se veut une fenêtre sur l’usine, fait aussi une large place à une salle de formation spacieuse. Arnaud Mayer a expliqué que pour avoir une qualité impeccable et respecter les délais impartis, le groupe a choisi de se réinventer, car dit-il, « notre objectif majeur est une qualité irréprochable pour une clientèle exigeante. Notre but est d’atteindre zéro service après livraison ». L’autre motivation est l’exportation. « Nous avons l’Afrique en ligne de mire, et d’ici 5 ans, nous y serons. Pour cela, il nous fallait nous assurer de garder le contrôle sur tous les aspects de la construction, ce que nous pouvons désormais faire », continue-t-il. Pour réussir en Afrique, le CEO n’a pas caché qu’il compte sur le soutien du gouvernement. « On veut sécuriser nos investissements et arriver dans ces pays qui ont des cadres et des législation différents avec l’accord du gouvernement ». Un point auquel le ministre des Infrastructures publiques a été sensible. Saluant « le génie mauricien » dont Evaco est une parfaite illustration, Nando Bodha s’est dit conscient des challenges auxquels sont confrontés les acteurs du luxe et a promis de se faire « l’ambassadeur auprès du ministre des Finances pour un

Photos : Karl Ahnee

Dévoilement de la plaque commémorative avec Arnaud Mayer, CEO du groupe Evaco (à gauche), Xavier-Luc Duval, vice-Premier ministre et ministre du Tourisme, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha et le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ashit Kumar Gungah.

accès facilité aux capitaux et à une main-d’œuvre mieux formée ». Le ministre a également rappelé ses projets, notamment le Construction Contractors Special Services Bill, qui devrait régler le problème de l’arbitrage entre le client et le constructeur et dont « la présentation à l’Assemblée nationale est imminente ». Il a également rappelé que le Building Control Advisory Council introduira de nouveaux codes de construction, plus adaptés au climat mauricien. Il espère également que ces standards rehausseront le niveau de qualité dans l’ensemble de la profession.■

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HÔTELLERIE

Beachcomber Hotels

Georges Chihane vient améliorer

l’expérience de la cuisine du Moyen-Orient

La cuisine du Moyen-Orient n’utilise que des produits frais.

Georges Chihane ramène avec lui un beau livre de recettes de la cuisine mauricienne.

L

’expérience de la cuisine du Moyen-Orient sera encore meilleure dorénavant dans les hôtels du groupe Beachcomber après le passage du chef Georges Chihane. D’origine Libanaise, Georges Chihane travaille aujourd’hui au Qatar où il fait partie du Qatar Culinary Professionnals. Sa venue a été rendue possible grâce au chef exécutif de l’hôtel Le Canonnier, Mooroogun Coopen, qui lui avait fait la proposition à Abu Dhabi lors du World Global Chef’s Challenge en décembre dernier. Georges Chihane a plus de seize ans de carrière et a travaillé chez Paul, la chaîne française qui possède des restaurants dans le Golf, alors qu’en France c’est plutôt boulangerie et pâtisserie. Aujourd’hui, il s’occupe de la formation notamment pour les compétitions culinaires. Pendant une semaine, différents chefs des cinq hôtels du groupe situés dans le Nord ont pu ainsi accroître leur connaissance de la cuisine du Moyen-Orient. « Une cuisine qui fait la part belle aux épices, à la tomate, aux salades fraîches. Nous n’utilisons que des produits frais et jamais de surgelés chez nous », affirme Georges Chihane dont c’était la première visite à Maurice. Il a remarqué également une belle utilisation des épices à Maurice mais ce ne sont pas les mêmes qui sont privilégiées. « Nous utilisons par exemple beaucoup la cannelle. Pour les desserts et pâtisseries, nous aimons l’eau de rose, l’eau d’orange et le « mastic ». Il y a beaucoup d’influence méditerranéenne ». Rendez-vous dans les restaurants du groupe Beachcomber pour découvrir et se délecter des buffets du Moyen-Orient. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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HÔTELLERIE

Memoris : Le renouveau du tourisme mauricien ? Le jeune groupe hôtelier Memoris a choisi d’aller à contre-courant des traditions de l’industrie touristique en offrant plus d’indépendance, d’authenticité et de transparence à ses clients. Un concept qui marche à merveille ; l’équipe olympique de natation sud-africaine a d’ailleurs choisi le Mystik Life Style Hotel lors d’un séjour chez nous en mai. Décryptage avec Sébastien Albert, General Manager du groupe.

« Vous ne verrez jamais des ségatières danser autour d’un feu sur la plage chez nous. » Cette phrase de Sébastien Albert, General Manager de Memoris Mauritius, résume tout à fait l’esprit de ce tout jeune groupe hôtelier, dont le CEO et promoteur n’est autre que l’innovant businessman Marc Goupille, ainsi que ses associés. Memoris compte pour le moment deux établissements : les apparts hôtel de Mont-Choisy Beach Villas et le Mystik Life Style Hotel, petit hôtel de 3* comptant 35 chambres, situés tous deux à Mont-Choisy. « Notre vision est de viser le moyen de gamme, en misant sur un service de qualité et en offrant une grande liberté à nos résidents », explique le General Manager. Maurice comptant environ 55% de touristes formels qui fréquentent les grands hôtels et 45% de touristes informels qui louent des bungalows ou logent chez l’habitant, le groupe a lancé un concept innovant en visant la seconde catégorie. Essentiellement, Memoris pourrait être le chaînon manquant entre l’hôtellerie traditionnelle et le « self-catering », soit le marché formel et informel. Y sont ainsi proposés des services et une cuisine digne des grands hôtels, sans aucune obligation. Le groupe n’a d’ailleurs aucun deal exclusif avec des prestataires de services, souligne Sébastien Albert, « ce qui fait que nous sommes beaucoup plus honnêtes avec nos clients. Nous ne voulons pas qu’ils restent à l’intérieur de nos murs, nous voulons qu’ils découvrent la véritable culture mauricienne, en leur conseillant par exemple d’aller visiter le champ de Mars ou le marché de Port-Louis plutôt que le sempiternel jardin de Pamplemousses ». Un bel exemple de cet esprit mauricien libre et contemporain : l’excellent #36, le restaurant du Mystik, propose une cuisine délicieuse, fusion entre la gastronomie locale et internationale, mais les chambres sont également équipées de kitchenette où les clients peuvent préparer leurs propres plats. Le tout dans un cadre intimiste, voluptueux

et confortable… Comme si l’on passait un séjour au sein d’une famille mauricienne. Tout en étant typiquement Mauricien, le groupe apporte également une touche de modernisme et de connectivité à ses établissements. Le Mystik a d’ailleurs sa propre application mobile, qui permet aux résidents de suivre les actualités de l’hôtel, de commander ou de décommander des chambres… Memoris est aussi très actif sur les réseaux sociaux, à travers lesquels les internautes peuvent être invités à des soirées « secrètes » et des événements exclusifs, ainsi que des journées à thème telles que la Journée de la Femme. Celleci a permis à plusieurs femmes entrepreneurs de faire découvrir leur travail dans un cadre sublime. Ce concept novateur a séduit l’équipe olympique de natation sudafricaine, qui a choisi le Mystik lors d’un séjour à Maurice en mai en préparation des Jeux grâce à un partenariat entre Memoris et le groupe hôtelier sud-africain Club Leisure Group. « C’est l’endroit parfait pour entraîner une équipe, nous sommes en plein milieu de la vie mauricienne et nous avons accès à tout, tout en gardant notre intimité. De plus, la nourriture est excellente, nos athlètes se sont régalés », s’exclame avec enthousiasme Graham Hill, entraîneur de l’équipe nationale sud-africaine. Celui-ci en profite pour remercier les responsables des piscines du Northfields Sports Centre (à Labourdonnais) et Serge Alfred (à Beau-Bassin), qui ont permis à l’équipe de s’entraîner. Site web : www.memoris.mu Mail : info@memoris.mu reservations@memoris.mu Tel : (230) 265 6356 Facebook : https://www.facebook.com/sharingmemoris?fref=ts

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Domaine de Bel Ombre

Heritage The Villas le luxe de l’hôtellerie personnalisée CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Vous rêvez de vacances dans le confort d’un hôtel mais vous souhaitez les vivre dans l’intimité de la famille ou entre amis ? Vous voulez vous réveiller au milieu d’un écrin de verdure, tapez dans la petite balle blanche après le petit-déjeuner, terminer la soirée en bord de plage et avoir un choix de douze restaurants pour le dîner. Alors, Heritage The Villas est pour vous.

Perchées à mi-hauteur sur la montagne, elles offrent une vue spectaculaire sur cette partie encore intacte de l’île. Plusieurs types de villas sont proposés : 2, 3 ou 4 chambres ; Chacune d’elle est équipée d’une voiturette de golf personnelle, d’une piscine à débordement, d’une grande véranda, de chambres climatisées, du Wi-Fi et d’une TV satellite, et bénéficie de services de ménage quotidien et de conciergerie 24 heures/24. Une terrasse spacieuse avec coin salle à manger et un coin barbecue séparé viennent compléter l’offre. Si vous le souhaitez, et moyennant des frais supplémentaires, les services d’un chef privé pour le petit-déjeuner, déjeuner ou dîner

Situées dans le somptueux Domaine de Bel Ombre qui s’étend sur 2 500 hectares, les villas Heritage offrent un luxe raffiné dans un superbe environnement naturel situé dans le sud sauvage de l’île.

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sont à votre disposition, ainsi qu’un service de chambre 24 heures/24, du nettoyage à sec et blanchisserie, d’un service de baby-sitting et d’un majordome et encore bien d’autres options. Les clients des villas peuvent aussi bénéficier de l’accès gratuit au parcours de l’Heritage Golf Club, parcours d’initiation de 9 trous et seul parcours de Foot golf de l’Île Maurice. C’est l’occasion de jouer comme un champion sur l’un des deux seuls terrains de golf de l’European Tour de l’Île Maurice, et sur l’un des meilleurs golfs de l’océan Indien selon le vote des World Golf Awards, Golfers Choice Rankings 2016 et de CNN Travel. Résider dans les villas Heritage vous donne également un accès

privilégié aux facilités des deux hôtels 5 étoiles du groupe, l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort et l’Heritage Awali. situés à quelques encablures : spas, restaurants & bars, centre sportif, club bébés et enfants, programme ados, sports nautique et terrestre. Vous pouvez aussi prendre avantage du C Beach Club et ses nombreuses activités aquatiques ou pour une journée à la plage avec son déjeuner alfresco, ses brunchs tendance du dimanche et ses fêtes sur la plage animées par d’excellent DJ internationaux. Etre résidant d’une villa procure des avantages certains quant à l’offre gastronomique proposée : 20% de remise sur les restaurants et bars suivants : Balafon, Infinity Blue, Amafrooty, Zafarani (adultes seulement) à Heritage Awali, le C Beach Club, le Heritage Golf Club et le Château de Bel Ombre, une belle demeure historique datant du XIXe siècle. Enfin, profitez de votre séjour pour vous promener dans la réserve naturelle de Frédérica, un sanctuaire magnifique s’étendant sur plus de 1 300 hectares où vous aurez la possibilité d’observer des singes, des perruches, des sangliers et des cerfs dans leur habitat naturel. Ce lieu jalousement préservé abrite aussi un large éventail d’espèces de plantes endémiques. Accessible à pied ou en 4x4, des quad et byggy sont aussi à disposition pour encore plus de fun. Indéniablement, les villas Heritage proposent un choix de vacances et de détente unique à l’Île Maurice, dans un cadre splendide entre mer et montagnes. Infos et réservations 6015535 266 9777 resa@heritageresorts.mu

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Le Village Club Med de la Plantation d’Albion, certifié Green Globe, comme le Village de la Pointe aux Canonniers à Grand Baie.

Depuis sa création, le Club Med est engagé dans la protection de l’environnement et l’aide aux populations vulnérables, un engagement concrétisé par la Fondation Club Méditerranée et la certification Green Globe, attribuée aux groupes hôteliers les plus respectueux de l’environnement.

La réduction de l’empreinte carbone à travers l’utilisation de panneaux solaires, de récupérateurs de chaleur et d’ampoules à basse consommation est de rigueur, sans oublier le recyclage des déchets. Le programme durable du Club Med soutient par ailleurs la Mauritian Wildlife Foundation pour la conservation des écosystèmes locaux, principalement celui de l’île aux Aigrettes. Aussi, une charte du Voyageur Responsable invite les Gentils Membres (les clients) à respecter l’environnement et à découvrir la richesse de la culture locale. Parallèlement à la protection de l’environnement sur notre île, le Club Med est impliqué de longue date en faveur du soutien à l’enfance. Le groupe travaille étroitement avec Terre de Paix, la fondation pour l’enfance. Le centre d’éveil d’Albion, qui permet à des centaines d’enfants de s’épanouir à travers des jeux, des sorties et diverses activités, a été financé par l’entreprise. Une « école du sport » permet par ailleurs régulièrement aux enfants les moins favorisés de profiter des infrastructures de La Plantation d’Albion. Ils y pratiquent le tir à l’arc, le football, le cirque et le tennis sous la surveillance bénévole des Gentils Organisateurs. Et une fois par an, tous les Club Med du monde accueillent le « Goûter Planétaire », une initiative grandiose dont les enfants raffolent. Les villages d’Albion et de Pointe aux Canonniers sont aussi dotés d’un marché d’artisanat et favorisent la découverte et la promotion de la culture, de l’histoire et des richesses gastronomiques de l’île. Tout ceci n’est évidemment qu’un rapide résumé des actions responsables, durables et solidaires du Club Med à Maurice et ailleurs.

Fondé en 1950, le Club Med a apporté de profonds changements à l’hôtellerie telle qu’on la conçoit. Mais pas uniquement. Depuis le tout début, les établissements du groupe hôtelier sont engagés dans la protection de leur environnement. Parallèlement, les villages du Club ont toujours été de formidables ascenseurs sociaux pour les populations locales, offrant de belles opportunités de travail et en améliorant les conditions de vie des locaux. Un esprit de solidarité qui s’est amplifié avec le temps, prélude à la création de la Fondation Club Med en 1978. Dans le même esprit, l’entreprise a renforcé ses valeurs citoyennes et responsables. Aujourd’hui, 73% des villages du Club Med sont certifiés Green Globe, une certification internationale et indépendante de tourisme durable. Réduction de l’empreinte carbone, épuration des eaux usées, utilisation d’énergies renouvelables… Autant d’actions concrètes prises dans les Villages autour du globe pour la conservation des richesses naturelles. Comme tous les villages Club Med, ceux de l’île Maurice traitent 100% de leurs eaux usées, et en réutilisent la majeure partie pour l’irrigation. La première station d’épuration de l’île a d’ailleurs été construite au Club Med de Pointe aux Canonniers en 1973. Et en 2007, le Club Med La Plantation d’Albion a été équipé de la première station d’épuration biologique de l’océan Indien dotée de jardins filtrants.

Pour en savoir plus : http://developpementdurable.clubmed/ https://www.amisfondationclubmed.com/fr

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Phtoto : Serge DETALLE

Club Med Un groupe solidaire et durable



40 ans déjà

Il était une fois, La Pirogue Le 7 juin dernier La Pirogue Resort and Spa fêtait ses quarante ans. Un anniversaire célébré dans la discrétion puisque l’hôtel entreprend un rafraîchissement des chambres en douceur qui devrait durer jusqu’au mois d’octobre, quand l’événement sera fêté à sa juste mesure avec notamment le lancement d’un livre souvenir. En attendant de découvrir le nouveau La Pirogue, nous vous emmenons dans le temps avec Andrew Slome, le General Manager.

autour. C’était plein d’amas de pierres et peu d’herbes », raconte M. Slome. « L’animation était à l’étage et il y avait peu d’exploitation de l’extérieur ». Il va alors commencer les travaux pour redessiner la Pirogue. « Les nouvelles chambres furent construites près de la plage et le restaurant Paul et Virginie pieds dans le sable. On mit en terre les cocotiers. Il y avait du reste une nursery de cocotiers autour de ma maison », se souvient-il. Le casino qui a été une des grandes attractions de l’hôtel fut ouvert en 1983. Au fil des ans La Pirogue va évoluer tout en gardant ses racines mauriciennes. En 1986, avec Mico Giraud, ce sera une nouvelle phase avec la conversion des bungalows « où l’on entrait par-derrière », par la structure présente et l’addition des chambres supérieures. Il y aura aussi une rénovation majeure en 2003 avec la construction de la piscine actuelle [l’ancienne était près du restaurant] et le Coconut café. Le lobby et la salle de conférences ont été également rénovés. Tous ces changements ont été subtils car « ce serait une grossière erreur de changer le concept architectural ». « On pourrait mettre plus de chambres, en hauteur notamment, mais ce serait changer

Personne d’autre ne connaît mieux La Pirogue qu’Andrew Slome. C’est le GM qui a passé le plus grand nombre d’années dans cet hôtel iconique du groupe Sun Resorts. C’est justement quand le groupe Sun rachète l’hôtel du groupe Weal en 1982, qu’Andrew Slome, alors en poste au St Géran, est appelé à prendre la direction comme Resident Manager pour deux mois. « L’hôtel était plein de charme mais sous-exploité. Les bungalows étaient construits pour certains à 200 m de la plage, derrière les pas géométriques. Le jardin était plein de filaos et quand on en coupait un, on n’enlevait pas les racines mais on mettait un bougainvillier

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l’ADN de La Pirogue qui se veut un hôtel de faible densité », insiste Andrew Slome. « La Pirogue incarne le véritable esprit de l’hospitalité mauricienne : l’authenticité, la cuisine, l’accueil, le sourire, la gentillesse et le mode de vie en bord de mer » décrit le GM. « C’est cette somme d’atouts qui en fait un produit gagnant ». Avec, et il faut le souligner, des employés extrêmement fidèles puisque plus de 40% du staff a plus de 25 ans de service et 13 ont même 40 ans de service au sein de l’établissement. Andrew Slome va, lui, être nommé au poste de General Manager en 1985, puis en 1996, il va ouvrir le Sugar Beach, où il passera 17 ans, avant de revenir pour une année en 1998. Enfin, il reprend les rênes de l’hôtel en janvier 2015 et souhaite y terminer sa carrière professionnelle. De son passage à La Pirogue, il retient des événements marquants comme la venue du duc d’Edinburgh et du prince Edward en 1992, ou encore de celle du prince Maurice et la princesse Maryline, de la Maison Orange lors des célébrations des 400 ans du

débarquement des Hollandais en 1998. « Il faut rappeler que c’est le prince à avoir le nom de Maurice après Maurice de Nassau, après lequel on a nommé notre île ». « Mais la plus grande reconnaissance est le nombre de repeaters, en moyenne de 18 % mais allant jusqu’à 50% en certaines périodes. Certains sont revenus plus de 20 fois pour des séjours allant jusqu’à un mois », assure Andrew Slome. Il souligne aussi que « le public mauricien, dont on a souvent écrit qu’il est écarté des hôtels » a toujours été le bienvenu à La Pirogue qui faisait alors figure d’exception, ayant toujours été ouvert aux Mauriciens, sans discrimination. « Les samedis soir au Casino, c’était l’occasion de rencontre entre touristes étrangers et les Mauriciens ». Aujourd’hui, les rencontres continuent dans d’autres espaces pour le plus grand bonheur des visiteurs et des locaux pour encore très longtemps, sommes-nous tentés de le souhaiter.

Kamla Seeroomben

Swaleh Jaumeer

au cœur de la réussite de la Pirogue se trouvent les employés. Deux d’entre eux nous racontent leur amour pour cette entreprise qui est devenue au fil du temps leur seconde maison. Certains, à l’instar de Kamla seeroomben y ont même trouvé l’amour de leur vie alors que d’autres comme swaleh Jaumeer, y ont eu des opportunités de découverte d’autres rivages. Kamla seeroomben, aujourd’hui maître d’hôtel avec 34 ans de service, est entrée à la Pirogue contre l’avis de son père. un choix qu’elle n’a jamais regretté. « À l’époque il y avait beaucoup de chômage. en tant qu’aînée de la famille, je devais aider mes parents. mais mon père ne voulait pas. J’ai dû mentir et lui dire que c’est le ministère de l’emploi qui m’avait envoyée à l’hôtel. Il faut dire que je commençais à 14 heures et je terminais le travail à 23 heures. Je rentrais à la maison à quatre bornes à 01 h 45 ». C’est grâce à l’intervention de sa grand-mère qui habitait à flic en flac qu’elle a pu continuer. Débutant comme serveuse stagiaire, elle passera très vite serveuse puis superviseur avant de devenir maître d’hôtel. Pendant 19 ans, elle a assuré le service du soir. C’est à l’hôtel qu’elle a rencontré son futur époux, aujourd’hui restaurant manager. « Nous avons pu nous arranger pour faire des shifts et avoir une vie de famille ». elle affirme qu’elle n’a jamais eu l’envie de bouger.

« J’ai découvert le monde à travers l’hôtellerie. J’y ai appris la discipline, comment se présenter, comment s’habiller le soir. Ce sont des choses qui m’ont servi dans ma vie personnelle ». Première femme à devenir maître d’hôtel à la Pirogue, elle sera élue meilleur employé de l’hôtel en 2005. swaleh Jaumeer, sous-chef, compte, lui, 32 ans de service. Il est l’exemple même de l’abnégation et de l’employé modèle. Poussé par son frère aîné à entrer dans l’hôtellerie, il a la chance de faire un stage d’un mois à la Pirogue lors de sa formation à l’École Hôtelière et se fait recruter. Il avoue néanmoins qu’il voulait arrêter au début car les conditions étaient dures. « À l’époque c’était le seul hôtel de Wolmar. C’était un temps difficile. le transport de l’hôtel me déposait à saint Paul et il fallait marcher tard le soir pour rentrer à la maison à mesnil. C’était difficile et j’ai dû faire beaucoup de sacrifices ». Il est encouragé par ses parents qui l’empêchent de répondre aux sirènes des pays du Golfe. « Je n’ai pas de regret car il existait un bel esprit de famille à la Pirogue, une entraide entre collègues. et puis le groupe sun resorts a toujours offert une sécurité d’emploi. Ceux qui ont bougé ne sont plus dans l’hôtellerie », affirme-t-il. la Pirogue lui donnera aussi l’opportunité d’évoluer et de faire des échanges fructueux. ainsi, il représentera maurice en australie 1 998 lors d’une quinzaine mauricienne. Puis, il se rendra en Italie en 2009. toujours présent dans les moments durs, il espère terminer sa carrière dans l’hôtel de Wolmar.

Témoignages d’employés « un bel esprit de famille »

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Paroles de visiteurs Jackie et mathieu auclerc : « C’est atypique, simple et pas guindé » Jackie auclerc est une grande voyageuse. Il est vrai que son métier le lui permet. elle est agent de Verdié Voyages, très présent dans le sud-ouest de la france, qui a ouvert une agence à Paris récemment, où elle travaille. elle adore l’île maurice où elle a fait sept voyages professionnels ou pour des vacances. elle était à maurice au mois de mai pour le 5e anniversaire de son mariage avec mathieu auclerc, qui en était à son quatrième séjour. « on aime le cachet de la Pirogue. Déjà ce n’est pas un hôtel. Ce sont des bungalows qui se perdent dans une cocoteraie. on y retrouve les sources de l’hôtellerie mauricienne avec ses toits de chaume. C’est simple et pas guindé », explique Julie. mathieu, lui, est enthousiaste du fait que la Pirogue « n’est pas un bâtiment carré, cubique ». « C’est très atypique et idéal pour des vacances car on aime bien être décontracté et ici c’est parfait. on aime bien les activités, et notamment la plongée sous-marine, et on mange bien ».

après avoir été dans deux autres hôtels de maurice, ils ne souhaitent plus bouger. « Il convient à tous : enfants, personnes âgées, couples, et en plus vous avez accès à un autre hôtel, le sugar beach et son spa », se réjouit Julie.

sylvia meyer : « Ici c’est le paradis » sylvia meyer, est venue à maurice pour la première fois dans les années quatre-vingts. Cette suissesse vit près de berne. ancienne assistante de direction, elle passait toujours ses vacances en montagne mais était toujours dérangée par son travail. « J’ai voulu aller loin et une agence m’a proposé l’île maurice et la Pirogue. À mon arrivée, j’ai été accueillie comme si j’étais un membre de la famille ». elle va revenir dix ans après et depuis, chaque année pour trois semaines, généralement au mois de mai. elle n’a jamais été tentée d’aller dans un autre hôtel de l’île. « Ici le personnel est unique, le jardin est vaste, la plage est sublime. Ici c’est le paradis ». Chaque matin, sylvia nage dans le lagon et fait une marche sur la plage jusqu’au sofitel. elle sort parfois pour aller retrouver le calme de Grand bassin avec toujours le même chauffeur de taxi, Vinod. sinon, elle se repose ensuite dans l’immense cocoteraie. elle n’en demande pas plus.

la famille Payet : « tou lé bon à la Pirogue» le couple maud et Jean-marc Payet vient depuis 19 ans à maurice. Ils ont fait le tour des hôtels du groupe sun resorts et d’un groupe concurrent mais depuis quatorze ans ils posent leurs valises à chaque fois à la Pirogue. « Cela fait 17 fois en 14 ans. on est bien accueilli comme dans une famille. Il y a la piscine, la mer, le pédalo, le bateau de fond de verre », déclare Jean-marc. Pour maud, la facilité de se déplacer est un gros atout. « on aime prendre le bus, voir du pays. et puis pour la cuisine on a plus de choix ici que sur les bateaux de croisière et c’est aussi plus proche de la cuisine réunionnaise. tou lé bon à la Pirogue » À tel point qu’ils ont fini par convaincre Jean-Paul, le frère de Jean-marc et sa femme marie Huguette, de bouger de l’auberge de ville où ils venaient régulièrement, à la Pirogue. « on vient à maurice depuis cinq ans mais c’est la première fois à la Pirogue. on aime bien les bungalows, c’est le charme. on aime aussi la tranquillité de l’hôtel. C’est si bien qu’on ne veut plus sortir. »

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Senior director of Sales (germanophone) du groupe Starwood

Gilles Crétin : passion, amour et éclectisme

L’hôtellerie offre des possibilités immenses de carrière requérant des compétences diverses mais ayant toutes en commun une passion pour cette industrie. Certains n’hésitent pas à embrasser différents métiers pourvu qu’ils leur permettent de rester dans ce secteur. C’est le cas de Gilles Crétin, aujourd’hui Senior Director of Sales du groupe Starwood pour le marché germanophone. Homme de défi, sa carrière qui s’étire sur 26 ans se résume en trois mots : passion, amour et éclectisme.

Gilles ne reste pas longtemps à cette place et revient à l’île Maurice où il se fait embaucher cette fois comme Guest relation manager au Méridien du groupe Starwood qui vient de reprendre l’hôtel Le Radisson. Après trois ans, 2003-2006 à ce poste, le voilà reparti pour un nouveau challenge au poste de Sales manager du marché francophone pour le groupe. Il fera notamment l’ouverture du Grand Mauritian, du Four Point by Sheraton, puis de la réouverture du Grand Mauritian sous l’enseigne Westin. Depuis l’année dernière, Gilles s’occupe désormais du marché germanophone. Pourtant, il ne parle pas l’allemand. Alors pourquoi avoir accepté ce challenge ? « J’aime jongler avec les défis. Mon moteur c’est d’avoir la niaque. Mes mots-clés sont amour et passion du boulot », affirmet-il. « Certes, le métier a des contraintes. Mont téléphone portable reste toujours allumé. Le client est demandeur et il faut être à son écoute jour et nuit. Mais j’adore mon travail ». Il n’en garde que de bons souvenirs mais une expérience assez récente l’a marqué. « J’ai beaucoup aimé la famille royale autrichienne, la maison Habsbourg-Lorraine, qui était au St Régis. Surtout le prince Joseph Karl, qui refusait de se faire appeler par son titre de noblesse. » L’ancien caissier affirme que cela ne lui a pas posé de problème de passer au marketing car « pour vendre un hôtel, il faut connaître les besoins du client, il faut vendre un rêve, au-delà de ce qu’attend le client ». Malgré les nouvelles technologies, il reste convaincu qu’il faut aller vers les clients pour les convaincre. Ce bourreau du travail est néanmoins un grand amateur de musique (mis à part le hard rock) et d’opéra. Il passe son temps libre sur les pistes de danse quand il n’est pas plongé dans les lectures bouddhistes. « Ce qui me permet de rester à l’écoute des autres ». Sagesse bien utile pour l’hôtellerie. ■

Gilles fait connaissance avec la restauration et le night-life en débutant comme serveur caissier dans un restaurant à Vacoas à côté de la célèbre discothèque Sam’s. Il suit parallèlement des cours de marketing et rejoint ensuite l’hôtel Pullman (aujourd’hui Le Mauricia) comme caissier de la restauration. Très vite, il passe chef caissier, puis à la comptabilité. Après six années, il quitte l’hôtel pour un poste de commis vérificateur (audit clerk) au Labourdonnais Waterfront, qui vient d’ouvrir. Mais il n’y restera que huit mois, préférant le Resort hotel au business hotel. Il choisit de redevenir caissier au Club Med mais sera très vite promu au poste de chef caissier. Puis, c’est la porte vers l’ailleurs qui s’ouvre pour Gilles. Le Club Med l’envoie en Polynésie à Bora Bora. Puis ce sera la Thaïlande, la Malaisie et Bali. Gilles revient au pays après cinq ans. La crise du début des années 2000 lui offrant peu de possibilités, il accepte une proposition aux Seychelles comme destination manager et chef de cabine sur un catamaran qui faisait la croisière entre les îles de Mahe, Grande Soeur, Petite Soeur, Sainte Thérèse, Silhouette, Praslin et La Digue. « Ce fut une année et demie de moments magiques », avoue-t-il, les yeux illuminés.

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beaCHComber GrouP

UNE APPLICATION MOBILE POUR ENCOURAGER LES « ALL INCLUSIVE » À ALLER À LA RENCONTRE DE MAURICE

Les petits opérateurs du tourisme se plaignent souvent que la formule « tout inclus » (all inclusive) nuise à leurs entreprises. Chez Beachcomber, on maintient que ce discours ne tient pas la route car « 60 à 70% de nos clients sortent chaque jour ». Et pour rendre leur rencontre avec l’île Maurice encore meilleure, le groupe vient de lancer une application mobile pour les clients en formule tout inclus qui leur donne des remises chez 175 prestataires à travers l’île. Le Passeport by Beachcomber a été lancé officiellement le 1er mai dans quatre hôtels du groupe : Shandrani, Le Victoria, Le Canonnier et Le Mauricia. Créée il y a quelques années par Oxymore Ltd, une PME mauricienne dirigée par Pascal Ducray et Nick Wiehe, l’offre Le Passeport s’adressait principalement aux Mauriciens ou résidents permanents, car le service était disponible pendant une durée d’une année contre paiement d’un montant de Rs 1 000 correspondant à l’abonnement annuel. Désormais toute personne passant au minimum deux nuits dans les hôtels précités, pourra avoir accès aux mêmes bénéfices grâce à cette application qui marche sur tout smartphone tournant sur iOS ou Android. « Le nouveau service que nous offrons encouragera nos clients à profiter de tout le confort et des prestations de nos hôtels mais il les incitera aussi à sortir de nos établissements pour aller découvrir différentes facettes de l’île Maurice, au-delà de la formule « tout inclus. » Ce faisant, nous participons aussi au développement de plus de 175 entreprises et petits commerces – sans oublier les prestataires annexes comme les taxis – qui profitent de l’activité touristique », a expliqué Nicolas Staub. L’offre de cette application est le fruit d’une étude sur les habitudes de la clientèle de Beachcomber a expliqué Rico Paoletti, General Manager des hôtels Le Victoria et Le Mauricia. « 60 à 70 % de nos clients sortent tous les jours à travers White Sand Tours, Mautourco, par taxi ou à pied. Nous avons voulu leur donner la possibilité de tirer la meilleure expérience possible en créant cette application », assure-t-il. L’accès à ce service est très simple pour les clients de Beachcomber. A leur arrivée à l’hôtel, ils pourront télécharger gratuitement l’appli « Le Passeport » grâce à la connexion WiFi puis valider, sur l’appli, leur abonnement grâce au mot de passe personnel qu’ils recevront – l’abonnement gratuit de chaque client expirant à la fin de son séjour hôtelier. Cette appli permet alors d’accéder sur smartphone, même sans connexion, au « guide » de services et à toutes les fonctions du Passeport. D’un coup d’œil et en quelques clics sur l’écran, on peut trouver les commerces partenaires sous quatre catégories (« Restaurant », « Shops », « Leisure » et « Services »), ainsi que les taux de rabais. Une touche spéciale permet aussi d’accéder à des offres spécifiques « Beachcomber ». Quand il se trouve dans un point de vente partenaire, il suffit ensuite à l’utilisateur d’afficher sa « carte digitale » personnelle sur l’écran de son téléphone pour confirmer qu’il est abonné et qu’il peut donc bénéficier de la remise. Le client a aussi l’option d’être informé en temps réel de la proximité de commerces partenaires pendant ses déplacements hors de l’hôtel, s’il connecte son smartphone à un réseau WiFi ou 3G. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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LE MARITIM RESORT & SPA MAURITIUS ACCRÉDITÉ HACCP Le « Maritim Resort & Spa Mauritius » a été accrédité « HACCP » après avoir réussi son dernier audit ! Cette certification, véritable système préventif basé sur la sécurité alimentaire et l’hygiène, a été adoptée au niveau international comme base pour toutes les discussions concernant la sécurité alimentaire et la prévention contre les dangers associés à l’absorption d’aliments, telles que l’intoxication alimentaire et la présence de produits chimiques et de particules étrangères. « C’est un vrai moment de fierté pour nous… C’est encore une étape importante de franchie dans notre quête visant à offrir à nos résidents le meilleur service », a réagi Peter Edler, directeur général du Maritim Resort & Spa Mauritius. « Ce prix constitue un engagement supplémentaire pour répondre toujours mieux aux attentes de nos clients. Je tiens à féliciter toute l’équipe pour avoir mis en place et développé ce système de niveau élevé et en particulier d’avoir réussi à placer la sécurité alimentaire et le HACCP au cœur de l’attention de tout le personnel impliqué dans la chaîne de production alimentaire », a-t-il ajouté. Le Hazard Analysis and Critical Control Point System (HACCP) est une certification hautement considérée dans l’industrie hôtelière et alimentaire. Elle a été créée à la fin des années 1950 aux États-Unis. Au début des années 1980, la ‘United States National Academy of Sciences and International Commission on Microbiological Specifications for Foods’(ICMSF) lança officiellement le système HACCP. Une approche préventive systématique de sécurité alimentaire contre les risques biologiques, chimiques et physiques dans le processus de production qui peuvent rendre le produit fini dangereux et établir des mesures pour réduire ces risques à un niveau sûr.


HÔTELLERIE

Château Mon Désir

Rakesh Munoruth : assiduité, passion et gloire Il dirige la cuisine d’une des meilleures tables de l’île, reconnue tant par les visiteurs que par les locaux. C’est le chef du Château de Mon Désir, cette superbe demeure coloniale située dans le cadre improbable des ruines de Balaclava au sein de l’hôtel Maritim. Rakesh Munoruth y propose une cuisine gastronomique puisant dans les codes internationaux et français mais aussi de l’océan Indien. Modeste, il avoue que sa reconnaissance vient de son assiduité et de sa passion pour la cuisine.

échelons : de commis de cuisine à junior sous-chef en passant par les postes de demi-chef de partie, chef de partie et chef tournant. En 2010, un an après l’ouverture du Château, il est promu sous-chef avant d’en devenir le chef en août de l’année dernière. Une carrière exemplaire, récompensée en de nombreuses occasions par les Awards de l’hôtel Maritim dont le suprême Star Service Award en 2014, que Rakesh explique par sa passion du travail bien fait et cette envie perpétuelle de se former au contact des chefs en visite comme le chef Harald Wohlfahrt, trois étoiles Michelin ou par des stages tant à Maurice qu’à l’étranger notamment au restaurant L’Orangerie, une étoile Michelin en Allemagne. A la clé une reconnaissance exprimée par la satisfaction des milliers de clients du Château et deux participations consécutives à l’événement mondial lancé par Alain Ducasse, Le Goût de France. Rakesh ne cache pas qu’il est un homme heureux. « J’ai eu la chance dès le départ, de travailler avec des produits nobles que l’on ne trouvait pas à Maurice. Et je n’ai jamais eu peur de les manipuler ». Pourtant, il reconnaît que le métier est dur. « Vous ne pouvez pas faire ce métier si vous vous préoccupez de l’heure à laquelle vous allez pouvoir partir ». Il explique que depuis qu’il fait ce métier, il est un homme de la nuit. « Je dors quand les autres se lèvent, je travaille quand les autres dorment et font la fête ». Sa femme était prévenue, affirme-t-il. Ce qui ne les a pas empêchés d’avoir deux enfants et une belle vie de famille. Et même s’il ne fait rien pour l’encourager, il avoue que son fils a un penchant pour la cuisine. On ne peut que lui souhaiter la même réussite que papa. ■

Pourtant, comme beaucoup de ses pairs, le jeune Rakesh aurait pu rester dans l’anonymat d’une vie d’ouvrier dans une usine textile de Solitude, près de son village natal de Triolet. C’était sans compter sur son opiniâtreté pour faire carrière dans l’hôtellerie, en particulier dans la cuisine car il aimait voir son père et ses oncles préparer les « gajacks » typiques de Maurice. Après quelques essais infructueux, il finit, grâce à un oncle, à trouver une place de plongeur en 1991 dans le restaurant principal de l’hôtel Maritim qui vient d’ouvrir ses portes. Rakesh n’a alors que 17 ans et sans formation aucune, il ne pouvait aspirer à mieux. Qu’à cela ne tienne, après neuf mois, il obtient la chance de devenir aide de cuisine. Un bonheur ne venant jamais seul, il sera envoyé dans la cuisine du restaurant gastronomique Mon Désir. Nous sommes en 1992 et Rakesh y restera jusqu’à ce jour. Tour à tour, il connaîtra les chefs réputés comme Christian Brau et gravira les

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HÔTELLERIE

Shangri-La’s Le Touessrok

Le nouveau rendez-vous « brunché » de la côte est

Depuis fin 2015, Shangri-La’s Le Touessrok continue son opération de charme. L’ouverture avait été prometteuse et ceux qui ont depuis visité l’hôtel en sont revenus enchantés. Dernière innovation en date, le brunch du premier dimanche du mois qui, pour sa grande première, a immédiatement séduit et se positionne pour devenir le must de la côte est.

de goûter et de manger à volonté entre midi et 16 heures. Le choix est tellement vaste, les saveurs si variées, les odeurs si alléchantes et les couleurs si festives que l’on ne sait plus par où commencer. Heureusement, chefs de cuisine et maîtres d’hôtels sont là pour vous conseiller et faire en sorte que ce moment soit celui de la convivialité et du plaisir. Le concept du brunch est avant tout familial et vous pouvez profiter du moment en couple ou entre amis alors que les enfants sont pris en charge par le Kids Club pour les moins de 12 ans et par le Teens Club pour les 13-18 ans, avec pour tous, des activités amusantes gratuites. Les adultes sont aussi invités à profiter de la plage et de la piscine du resort. Et si vous souhaitez y passer la nuit, un forfait spécial résident est offert pendant le week-end du brunch. Avec toutes ces facilités, il est à parier que le Shangri-La’s Le Touessrok sera le nouveau rendez-vous « brunché » de la côte est.

Il faut dire que dès l’arrivée on est surpris par le décor, par l’ambiance et par l’accueil. On est tout de suite pris en charge, entouré, mis à l’aise avec une petite coupe cocktail à base de champagne. Après ce petit « cocooning », la surprise continue. Les hôtes vous emmènent vers l’espace gastronomique où se déroule le brunch. Ce n’est pas le traditionnel buffet sur la pelouse et sous une marquise. Le brunch s’étend sur trois des cinq restaurants du resort : Le Bazar proposant une cuisine méditerranéenne, Kushi servant des plats japonais et Safran connu pour sa fine cuisine aux saveurs indiennes. Vous avez le loisir de déambuler entre ces trois stations et surtout

Informations et réservations 5259 1441 / 5255 4293 ou 402 7400

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HÔTELLERIE

Sun Resorts Ltd

Narain Dutt Puttee L’histoire d’une détermination Narain Dutt Puttee (plus connu sous le nom de Puttee) a été nommé au poste d’Executive Assistant Manager d’Ambre Resort & Spa depuis le 1er avril dernier. Une nomination méritée pour l’ancien Food and Beverage Manager après 41 ans d’une carrière commencée comme serveur au Saint Géran et qui n’a eu de cesse de travailler pour réaliser une ambition légitime : être un manager. Pourtant, les portes ne se sont pas ouvertes facilement au début pour cet enfant de Camp de Masque. Il raconte.

promotion et deviendra maître d’hôtel. Mais son ambition reste de devenir manager ! Il s’applique et devient assistant directeur de restauration en 1988. Sun Resorts va ensuite l’envoyer à Lausanne pour des cours de gestion hôtelière. Sa persévérance sera encore récompensée quand il prend part en 1995 à l’ouverture du Coco Beach, le plus grand hôtel de Maurice. Il devient le F & B manager de cet hôtel d’une capacité de 1 000 clients. Il y restera douze ans jusqu’à sa fermeture. Pendant les deux années de travaux du Long Beach, il sera muté à La Pirogue et au Sugar Beach puis reviendra pour l’ouverture de ce nouveau cinq étoiles du groupe Sun. Il n’y restera pas plus d’une année, étant appelé à l’ouverture de l’hôtel Ambre en juillet 2012. Quatre ans après, Puttee est promu au poste d’Executive Assistant Manager. « Le groupe Sun m’a offert beaucoup d’opportunités dont celles d’obtenir une licence en International Hotel Management chez Vatel l’année dernière. Je pense que j’ai encore beaucoup de choses à accomplir ». Il ne se réjouit pas seulement des opportunités de carrière mais avoue avoir fait de belles rencontres. « J’ai eu la chance de rencontrer de grandes personnalités au Saint Géran comme Alex Ferguson, Catherine Deneuve, les princesses de Monaco ou encore les hommes les plus forts du monde au Coco Beach ». Des souvenirs qu’il aime se remémorer avec ses deux autres camarades qui l’ont accompagné depuis l’époque du Saint Géran, Virjanand Kallooa, le chef exécutif et Rajen Cunniah, EAM Room. ■

« Après avoir quitté le collège après la Forme V en 1975, je me suis mis à la recherche d’un travail. J’ai appris qu’il existait des possibilités à l’hôtel Saint Géran qui venait d’ouvrir mais Paul Jones, alors F & B Manager, n’accéda pas à ma requête », raconte-t-il. Puttee ne se décourage pas pourtant et, grâce à un ami, rencontre Patrice Clozier, directeur du restaurant, qui lui dit qu’il pourrait le recruter dans un mois. C’était sans compter sur sa détermination car quelques jours après, il se présente à l’assistant de Patrice Clozier affirmant que ce dernier l’avait convoqué. Le voilà donc pris et confirmé à son poste après avoir fait preuve d’un vrai acharnement au travail. Il entre dès lors de plain-pied dans le monde de la restauration, apprend très vite et se fait remarquer pour son amour immodéré pour le travail. « Il m’est arrivé de travailler 37 jours d’affilée en restant à l’hôtel ». Puttee s’inscrit alors à l’école hôtelière d’où il sortira premier de sa

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HÔTELLERIE

Sun Resorts

Succès renouvelé pour la 4e édition de la Kuoni’s Cup

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a quatrième édition de la Kuoni’s Cup a rencontré le même succès que les précédentes éditions. Trente-cinq participants dont 25 agents de voyages avaient fait le déplacement à Maurice du 2 au 6 juin à l’initiative de Kuoni, Sun Resorts et Air Mauritius. Ils en étaient pour la plupart à leur première expérience de Maurice, une destination qu’ils vendent depuis des années. « Ce n’est pas un éductour, ce n’est pas des vacances non plus. C’est une opération commerciale avec une compétition. Pour pouvoir participer, les agences doivent vendre Sun Resorts et Air Mauritius pendant six mois et les meilleurs vendeurs sont récompensés par une participation. La Kuoni’s Cup est en amont un challenge et ici une découverte de la destination et de nos hôtels », a déclaré Yann Lloret, Sales Manger de Sun L’équipe gagnante de la Kuoni’s Cup posant avec Sylvain Roussel de Kuoni (g), Marylou de Resorts à Paris. « L’idée est de les stimuler à vendre et à Mondial Assistance (2e g), Yann Lloret de Sun Resorts France (3eg) et Jean-Marie Delort de La parler de nos hôtels. Le but de ces opérations est Pirogue (2e d). d’avoir une très bonne visibilité en France à travers le Quotidien du Tourisme, et Facebook notamment. Cela fait partie des opérations incontournables sur le marché français participants ont pris part à des épreuves sportives et ludiques, des aujourd’hui. La destination est aussi mise en avant grâce au partenariat soirées à thèmes et la découverte des hôtels de Sun Resorts et, bien avec Summertimes et l’Office du Tourisme ». entendu, la découverte de l’île grâce aux excursions organisées par La Kuoni’s Cup s’est déroulée sur quatre jours durant lesquels les Summertimes.

Les Experts Solea de retour

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es Experts Solea étaient de retour à Maurice du 9 au 13 juin pour un séjour à la découverte des hôtels du groupe Sun Resorts et de Maurice. Cette troisième édition des Experts Solea bénéficiait également du partenariat d’Air Mauritius, Présence Assistance Tourisme, Amadeus, SummerTimes et de la Mauritius Tourism Promotion Authority. C’est Alexandre Espitalier Noël, le tout nouveau directeur de Solea Vacances et également directeur de Sun Resorts pour la France, le Benelux et le sud de l’Europe, qui menait la délégation française.

Alexandre Espitalier Noël, entouré d’Alessandro Schenone, General Manager du Long Beach (g) et Philippe Hitié, directeur de Summertimes. CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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OBJECTIF

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LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE

Lionel Ghighi dévoile, à travers son objectif, une île intense, La Réunion, qui l’a vu naitre. Autodidacte, Lionel baigne dans le monde de la mode depuis son enfance et ce n’est pas un hasard s’il immortalise dans un premier temps les défilés. Sa curiosité, sa persévérance, sa passion et son professionnalisme lui permettent de se faire une place dans le photo-journalisme. Pilote de drone, Lionel Ghighi s’est également spécialisé en photo aérienne. Lionel fait également des vidéos. Pour ce photographe riche d’images et de souvenirs, chaque photo est une histoire.

LA PHOTO

« C’est une cascade difficile d’accès… au cœur de Takamaka à l’île de la Réunion. Prise depuis un hélicoptère, elle me rappelle pourquoi j’aime mon métier… au bout de la difficulté se trouve la récompense. Il faut être baroudeur pour vouloir aller à sa conquête. Cette photo vante les atouts de cette belle île, un côté préservé, une île intense… »

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ARTS & MÉTIERS

Planteur d’aromates

Selva, chantre de l’agriculture bio et de la patience À l’entrée de Saint Julien d’Hotman, en venant de Circonstance, un magasin accroche le regard dans ce petit coin perdu au milieu des champs de canne. C’est celle de Selva. À l’intérieur des objets artisanaux, des épices et des gousses de vanille en provenance des serres situées à l’arrière et que l’on peut apercevoir déjà de la route. « C’est mon père qui commencé il y a bien longtemps la culture de la vanille. C’est un travail qui demande énormément de patience. Il faut polliniser les fleurs à la main. C’est un processus délicat. Les fleurs s’ouvrent en hiver, au mois de juin et juillet et ne vivent qu’une

Pays agricole jusqu’au début des années quatre-vingts, Maurice est devenue aujourd’hui un pays de services et du tourisme. Les jeunes sont peu attirés par les métiers de la terre pourtant il faut bien manger. Selva l’a bien compris et s’est lancé, à rebours, dans la culture d’aromates et de légumes fins il y a une dizaine d’années. Une reconversion gagnante pour ce cuisinier qui a su tirer profit de son expérience professionnelle.

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ARTS & MÉTIERS

journée. Il faut s’aider d’une épingle. La fleur non pollinisée tombe le lendemain. La gousse va prendre neuf mois pour atteindre sa maturité, là encore il faut le cueillir à point et ne pas passer cette étape, sinon elle n’a pas de valeur. Il faut attendre quatre ans pour la première récolte », explique calmement Selva. Ce travail de patience appris de son père, Selva va l’appliquer à d’autres cultures. Chef de partie dans différents hôtels dont 11 ans à The Residence, il aidait son père dans la plantation de vanille et de légumes. Mais son expérience de cuisinier le pousse à aller plutôt vers les aromates utilisés dans la cuisine hôtelière. Comme un pionnier, il décide d’importer des graines d’aromates jusqu’alors peu connu à Maurice. Ciboulette, origan, cerfeuil, basilic, laitues batavia, chêne, chicorée, roquettes… Selva met en terre une quinzaine de variétés et aussi des tomates. « Il a fallu beaucoup de patience pour enfin avoir les premières récoltes. Il a fallu adapter certaines cultures aux conditions locales, faire avec les grosses pluies, les nuisances comme le tenrec », raconte Selva. Jamais découragé, il n’a pas recours aux insecticides ni aux pesticides. « Je suis pour une culture protégée. Pour les mauvaises herbes, je retourne simplement la terre et elles meurent ». Agriculteur bio, Selva envisage maintenant de se lancer dans la culture des fruits de la passion. Il a pris un terrain à bail de 50 perches et l’a laissé en friche pendant cinq ans. « Difficile d’obtenir un emprunt », déplore-t-il. Les écueils sont nombreux. « Les hôtels nous ferment leurs portes. On voudrait montrer aux visiteurs cette île Maurice authentique mais pas moyen d’exposer nos produits ». Selva ne se désespère pas, quelques chefs exécutifs de certains hôtels de luxe après avoir fait connaissance avec ses produits,

s’approvisionnent désormais chez lui. « Je ne suis pas gourmand. Je préfère me contenter de ces clients qui me font confiance et leur assurer une fourniture régulière ». Aidé d’un oncle à la retraite et de deux dames qui viennent les après-midi, Selva veille sur ses plantes, les regarde pousser, les entretient avec soin. On sent chez lui l’amour de la terre mais aussi de l’humain. En bordure des champs, et même sur toute une platebande, des fleurs colorées animent le jardin. « C’est uniquement pour la maison », nous confie-t-il. Attention délicate pour son épouse, qu’il ne dit pas par pudeur. Selva T.: 5 754 7863.

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Maurice à l’heure de l’Arbitrage International

secrétaire des Nations Unies, Monsieur Ban Ki-moon ou encore Monsieur ElBaradei, prix Nobel de la Paix ont fait le déplacement. C’est à l’Aventure du Sucre que cette convention a été officiellement ouverte le 8 mai tandis qu’un magnifique dîner de gala l’a clôturée le 11 mai au Château Labourdonnais. Une fois de plus, c’est à Impact Production Group qu’a été confiée l’organisation de ces événements et force est de constater que le résultat a été à la hauteur des attentes des organisateurs et de leurs invités. Une tente climatisée avait été montée au Musée du Sucre qui, luimême, s’était paré de ses plus beaux atouts pour accueillir les congressistes. La soirée de clôture de ce 23em congrès s’est terminée en apothéose par un magnifique dîner de gala où près de 1000 invités se sont retrouvés au Château Labourdonnais. Deux somptueuses tentes cristal posées de part et d’autre de l’allée mettaient encore plus en valeur le château sublimé par l’éclairage architectural mis en place pour la circonstance. La cerise sur le gâteau à été sans nul doute le concert du Ténor Michael Fabiano qui a fait vibrer l’assemblée en interprétant quelques titres d’opéra devant un public conquis. Là encore, Impact Production Group a surpris les invités en ayant installé deux tentes cristal incluant des gradins qui ont permis à l’assemblée de profiter pleinement de ce concert unique dans un cadre enchanteur. Au moment où nous mettons sous presse, d’autres très belles opérations se passent à Maurice comme le Women’s Forum ou le World Club 10S Rugby, de nouveaux événements qui mettront sans nul doute notre petite Île sous les feux des projecteurs… d’Impact Production Group puisqu’à nouveau, ce seront ces pionniers incontournables de l’événementiel qui en seront les prestataires. ■

L’Île Maurice a accueilli entre le 8 et le 11 mai le 23e Congrès du Conseil International pour l’Arbitrage Commercial (ICCA). C’est la première fois dans l’histoire de cette organisation vieille de 50 ans que leurs membres se sont réunis en Afrique pour leur congrès mais c’est aussi, et il est important de le souligner, la reconnaissance que l’arbitrage international joue maintenant un rôle important sur le continent Africain dans son ensemble. Notre destination a donc vu près d’un millier d’invités dont beaucoup de juristes internationaux et autres personnalités, découvrir notre petit paradis, le tout grâce au dynamique président de l’organisation, Monsieur Salim Moolan et de son équipe. Depuis les SIDS en 2005, il y a eu quelques très gros événements à l’instar de la 63e convention de la FIFA qui sont des opérations qui braquent les projecteurs du monde entier sur l’île Maurice. Dans le cadre du 23e Congrès ICCA, des personnalités telles que le

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Bedouin


DESTINATION

Rubrique parrainĂŠe par la Mauritius Golf Federation

GOLF


GOLF

Questions à Boris Reibenberg

« L’île Maurice a un fort potentiel au niveau du tourisme golfique »

Boris Reibenberg, le président de Tourigolf, était à Maurice en mai dernier à l’occasion de la 19e édition du tournoi Tourigolf qui s’est tenu au Paradis Hotel & Golf Club. Ce passionné de l’île Maurice revient sur son histoire d’amour avec cette île qu’il visite tous les ans. Il nous parle également de la destination Boris Reibenberg cela fait plusieurs années que vous posez vos bagages à l’île Maurice. Que nous vaut cette fidélité ? Si mes souvenirs sont bons, je viens à l’île Maurice depuis 1987. J’avais, lors de ma première visite, à l’occasion du Rallye touristique de l’île Maurice organisé par Beachcomber, séjourné au Royal Palm. Depuis j’y viens au minimum deux fois l’an. L’île Maurice a toujours été pour moi une destination paradisiaque où il se passe toujours quelque chose d’exceptionnelle. L’hospitalité, la sécurité, et un service hôtelier de luxe sont les quelques raisons qui me font choisir cette destination.

Comment Maurice se positionne-t-elle sur la carte des destinations mondiales de golf ? L’île Maurice a des parcours de golf de qualité. Elle a déjà prouvé qu’elle est une très belle destination golfique. De plus le décalage horaire, qui est minime, est un atout pour la destination. Si vous ajoutez l’hospitalité légendaire des Mauriciens, la qualité du service haut de gamme des hôtels et la diversité des parcours, je peux dire que l’île Maurice est très bien placée et a le potentiel pour devenir la 1ere destination golfique des Français.

Le tournoi Tourigolf en est à sa 19e édition. Une belle histoire d’amour s’est définitivement tissée avec l’île Maurice. Comment expliquez-vous cela ? Il y a 20 ans de cela la destination mauricienne n’était pas connue comme étant une destination golfique. Il y avait à peine deux parcours de golf. Aujourd’hui, avec l’effort des groupes hôteliers et l’arrivée de très beaux parcours de golf, l’île Maurice se place dans le top des destinations golfiques préférées des Français. Les raisons sont diverses : la stabilité politique et économique qui offre une sécurité pour les touristes, une population francophone… Ils sont nombreux à vouloir revenir à Maurice pour le tournoi Tourigolf, d’ailleurs nous avons dépassé la barre des 110 personnes à avoir fait le déplacement. Nous avons aussi accueilli quelques nouveaux. Je pense que le cadre s’y prête et le partenariat avec Beachcomber contribue à cette fidélité.

Le tournoi Tourigolf fêtera ses 20 ans l’année prochaine. A quoi peut-on s’attendre pour marquer cet évènement ? On ne change pas une formule qui marche. De ce fait il n’y aura pas de changement au niveau du tournoi. Certes ce sera un évènement qu’il faudra fêter dignement car cela fera 20 ans que Beachcomber accueille le Tourigolf et des liens se sont tissés au fil de ces longues années.

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Avalon Golf Estate nominé pour le World’s Best New Golf Course

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nauguré en novembre dernier, Avalon Golf Estate est en liste pour être sacré World’s Best New Golf Course 2016. Ce parcours de golf de 18 trous aux normes internationales, de 6 200 mètres de long, se situe au cœur d’un domaine résidentiel haut de gamme de plus de 425 parcelles de terrain. Dessiné par le célèbre sud-africain Peter Matkovich, Avalon Golf Estate, est nominé aux côtés de deux autres golfs ; Al Zorah Golf Club et Ba Na Hills Golf Club. Michel Chan et Patrick Ng Tsueng, les directeurs d’Avalon, se disent très fiers de cette nomination qui vient récompenser ce projet qui est avant tout destiné aux Mauriciens. « Nous voulons démocratiser le golf et donner l’opportunité aux Mauriciens de pratiquer ce sport. Cette nomination contribue également à la promotion de l’île Maurice comme une destination golfique », devait souligner Michel Chan lors de l’annonce à la presse. Les résultats seront connus en novembre prochain au Portugal. Ce golf très verdoyant, situé entre Bois Chéri et Bois Sec offre une vue magnifique sur les plantations de thé et le lagon du sud-est. Avalon Golf Estate veut être une adresse pour toute la famille. D’ailleurs, les facilités disponibles sur les lieux ont été conçues afin de mettre à disposition un divertissement pour tous les âges.

A sa disparition en 1961, on retrouva ses carnets de cuisine... Chez Tante Athalie retrouvez un certain art de vivre en goûtant à cette cuisine traditionnelle de la période coloniale. Situé au coeur d’un domaine familial du 19ème siècle, dans le quartier légendaire de Pamplemousses, le restaurant offre une terrasse donnant sur un magnifique jardin créole.

When she died in 1961, she left her recipes... Rediscovering this traditional cuisine from the colonial times. Chez Tante Athalie gives a taste of a certain art of living. Situated in the heart of a 19th century family domain, in the historic district of Pamplemousses, the restaurant boasts of a terrace overlooking a luxurious garden.

Chez Tante Athalie TABLE D’HÔTES

Cuisine traditionnelle • Traditional cuisine Mon Repos, Pamplemousses CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Ouvert le midi du lundi au samedi samedi soir sur réservation (minimum 20 personnes) dimanche au déjeuner sur réservation (minimum 10 personnes)

Tel : (230) 243 9266 - Fax : (230) 261 7036 Email : cheztanteathalie@intnet.mu


GOLF

AfrAsia Bank Mauritius Open at Anahita

Le triomphe de la jeunesse à travers le Sud-coréen Jeunghun Wang

Le cliché du golf comme un sport de vieux semble désormais bien une image du passé. S’il fallait une preuve que maintenant les jeunes se passionnent de plus en plus pour le club et le green, le Sud-coréen Jeunghun Wang de 20 ans nous l’a apportée de belle manière en remportant la seconde édition de l’AfrAsia Bank Mauritius Open (ABMO) qui s’est tenue au Four Seasons Golf Club at Anahita, du 12 au 15 mai. Un succès arraché au dernier trou du Bangladais Siddikur Rahman âgé lui de 31 ans.

deux semaines consécutives. Le jeune Sud-coréen a triomphé lors de la dernière journée du Bangladais Siddikur Rahman qui avait démarré la journée en tête et qui a perdu le tournoi au 18e trou. Siddikur est entré dans la dernière journée avec une avance d’un coup sur Wang et l’avait étendu à trois alors au 16e tee, mais il a laissé tomber trois coups sur deux trous pour se faire rattraper et dépasser par le Sud-coréen. « Je ne peux pas croire que j’ai gagné deux semaines d’affilée. Je suis tellement excitée en ce moment et vraiment heureux que je l’ai gagné », a déclaré Jeunghun Wang très émotionné sur le coup. Le Sud-coréen espère maintenant pouvoir représenter son pays aux Jeux Olympiques de Rio au Brésil. Wang et Rahman étaient les deux seuls joueurs à terminer sous le par après une semaine difficile avec Nicolas Colsaerts et Estanislao Goya à égalité, à un coup d’Andrew Dodt. Outre Wang et Rahman, le tournoi a attiré d’autres jeunes comme Li Haotong, jeune prodige chinois de 20 ans, vainqueur du Volvo China Open en avril de cette année, ou encore le jeune Mauricien Ludovic Bax qui est passé professionnel cette année. Ils n’ont pas rougi devant les pointures confirmées comme Thomas Levet, l’un des plus grands joueurs français, Scott Hend, joueur australien, récent vainqueur du True Thailand Classic en mars dernier, Nicholas Colsaert ou encore George Coetzee, vainqueur de la première édition de l’ABMO.

Comme l’année dernière sur le green du Heritage Golf Club, le tournoi a été de toute beauté sur le parcours dessiné par Ernie Els de l’Anahita Golf décrété récemment meilleur golf club de Maurice par le site leadingcourses.com. Le seul tournoi de golf sanctionné par les trois tours (Afrique, Asie et Europe) a été rendu encore plus difficile cette année par le vent qui n’a guère ménagé les joueurs. En triomphant à Anahita, Wang remportait un deuxième succès consécutif dans un tour européen une semaine après avoir remporté son premier titre au Trophée Hassan II au Maroc. La victoire de Wang fait de lui le premier joueur à gagner deux tournois consécutifs depuis Rory McIlroy qui avait remporté la WGC Bridgestone Invitational suivi par le Championnat US PGA en 2014, et il devient également le premier joueur asiatique à gagner en

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GOLF

JeuNGHuN WaNG, VaINqueur De la seCoNDe ÉDItIoN De l’abmo

« J’AI JUSTE ENVIE DE CONTINUER DE JOUER AU GOLF » Jeung Hun Wang, avait beaucoup de mal à réaliser ce qui lui arrivait après sa victoire quasi inattendue. Il avait peine à trouver ses mots pour expliquer son bonheur sur le green d’Anahita. Une deuxième victoire d’affilée qui le hissait au 13e rang du classement européen (Race to Dubaï) et au 70e du classement mondial, alors qu’il était 88e avant le tournoi. Des progrès prometteurs pour le jeune Sud-Coréen qui n’a qu’un désir : continuer de jouer au golf partout dans le monde. Votre première réaction après cette victoire de haute lutte. J’ai eu sans doute la chance de mon côté aujourd’hui. Je ne pensais même pas gagner cette semaine, jusqu’au 16. J’ai raté beaucoup de putts et je pensais que j’avais une seule chance de gagner. Vous avez joué l’année dernière au golf de Heritage Resorts. Comment comparez-vous ces deux parcours ? Les deux golfs sont excellents mais le vent a rendu plus difficile celui d’Anahita

Est-ce que vous reviendrez à Maurice l’année prochaine ? Oui. Je voudrais bien revenir.

Comment avez-vous trouvé vos adversaires ? Le niveau était très relevé et cela m’a mis en doute perpétuellement sur une éventuelle victoire.

Depuis quand pratiquez-vous le golf ? Depuis l’âge de onze ans.

C’est votre deuxième victoire d’affilée dans l’European Tour. Comment vous sentez-vous ? Je suis très heureux. Je ne sais pas quoi dire.

Et quelles sont vos ambitions maintenant ? J’adore le golf et j’adore voyager. Je suis si heureux de la vie que je mène. J’ai juste envie de continuer de jouer au golf.

sIDDIKur raHmaN

« J’AI ÉTÉ MALCHANCEUX » Comment avez-vous vécu ces quatre journées de tournoi ? Avant d’y participer, j’avais quelques petits soucis avec mon jeu. Ce tournoi a été très excitant avec beaucoup de challenge. J’ai dû puiser dans mes réserves pour pouvoir terminer la quatrième journée qui n’a pas vraiment été en ma faveur. Les conditions météorologiques, le mental et un parcours très surprenant et technique ont pesé dans la balance. J’ai été malchanceux mais en même temps j’ai eu beaucoup de chance de terminer deuxième car je n’y croyais pas trop au début du tournoi. Se confronter à d’autres très bons golfeurs de l’European, Sunshine et Asian Tours a été très challenging. Vous ne connaissiez pas le parcours d’Anahita. Que pouvez-vous nous dire après y avoir joué pendant ces quelques jours ? C’est un parcours redoutable et magnifiquement bien dessiné. Pour moi il fait partie des parcours les plus intéressants sur lesquels j’ai joué. Il repousse vos limites. Bien qu’on n’ait pas vraiment le temps de contempler le décor, il offre de très belles vues. Ça donne envie de revenir et pourquoi pas découvrir les autres parcours de l’île.

On peut espérer vous revoir l’année prochaine pour l’édition 2017 ? Il y a de très bonnes chances que je revienne car ma première participation a été pour moi très intéressante. L’ambiance, l’organisation, le gratin des golfeurs présents et le cadre me poussent à revenir. Tout dépendra de l’évolution de ma carrière et de ma prochaine saison. ■

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fraNçoIs eyNauD, Ceo De VlH

« ON VA DEVENIR LE PARADIS DU GOLF » Quelles sont vos impressions à la fin de cette deuxième édition de l’AfrAsia Mauritius Bank Open ? Cela a été un grand tournoi et nous allons le développer encore plus d’année en année avec l’aide des trois Tours et de la fédération de golf de Maurice. Nous allons augmenter le montant du prix, le nombre de parcours et le nombre de joueurs à Maurice. Nous allons faire briller Maurice sur la carte du golf mondial et continuer à jouer en catégorie supérieure. Que pensent les dirigeants des trois tours du tournoi ? Le représentant de l’European Tour a été agréablement surpris de voir le Premier ministre venir à la soirée de samedi. Il m’a assuré que c’était la première fois qu’il voyait un Premier ministre et un ministre du Tourisme soutenir le golf et il était ravi de voir le soutien des autorités mauriciennes. Il a ajouté que même si on est un petit pays, nous sommes l’étoile montante du golf. Ce tournoi a tout pour devenir un incontournable alors que dans d’autres pays, il y a des événements golfiques qui périclitent par manque de soutien. Ici la mayonnaise est en train de prendre.

Christophe Curé, président de la Mauritius Golf Federation (à gauche) et François Eynaud, CEO de VLH.

CHrIstoPHe CurÉ, PrÉsIDeNt De la maurItIus Golf feDeratIoN

«NOUS ALLONS ATTIRER PLUS DE GOLFEURS »

Quels sont vos autres projets dans l’immédiat ? Nous allons bientôt construire un deuxième golf situé dans les hauteurs de la réserve de Frédérica, toujours de 18 trous mais très différent du premier. On va essayer de fédérer la région sud-ouest du pays avec cinq golfs, Avalon, Tamarina, Paradis et nos deux golfs. Ce sera le South-West Golf Experience. Les golfeurs pourront avoir cinq différents parcours dans un périmètre réduit de 20 minutes de route, avec de superbes hôtels. Nous allons devenir le paradis du golf.

Que ressentez-vous à la fin de ce tournoi ? Pour sa seconde édition, le tournoi a été encore une fois un grand succès. Nous avons travaillé pour cela. Un grand merci aux sponsors. C’est toute l’île Maurice qui en sort gagnante. La fédération bénéficie de cet événement. Nous allons attirer plus de golfeurs. Par rapport à l’année dernière, comment voyez-vous l’évolution du tournoi ? Disons que l’on est plus rodés d’année en année et avec le soutien des Tours nous gagnons en maturité et en expérience pour faire de meilleurs tournois. Le succès va emmener d’autres sponsors aussi.

Quand démarrent les travaux ? Les travaux vont démarrer en janvier de l’année prochaine et le golf sera ouvert en septembre 2018. Si Peter Matkovich qui a dessiné le premier golf est impliqué dans le nouveau projet, un deuxième grand nom du golf mondial devrait apporter sa signature mais nous ne pouvons pas dévoiler son identité à ce stade. ■

Quel est le sentiment parmi les golfeurs mauriciens aujourd’hui ? Beaucoup de fierté. Le fait de pouvoir côtoyer et voir jouer ces champions est déjà magnifique. Est-ce que vous sentez un engouement prononcé ? Oui. L’intérêt pour le golf est croissant. Au niveau de la fédération, qu’est-ce vous proposez pour recueillir plus d’adhérents ? Nous faisons un immense travail auprès des jeunes. Nous allons dans les écoles et formons quelque 500 jeunes par an. L’avenir du golf à Maurice, c’est les jeunes.

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Questions à Patrice Legris (CEO d’Alteo Properties Ltd)

« Notre tournoi génère de plus en plus d’intérêt auprès des médias du monde entier » jours, chacun reste très occupé et sur le qui-vive. Tout le monde a répondu présent et je tiens ici à saluer les équipes du resort qui ont abattu un travail énorme, en particulier pour l’organisation des manifestations clefs : dîners, cocktails et autres réceptions. On n’imagine pas tout ce qu’il faut fournir comme énergie pour mettre en place le dîner de gala du samedi soir qui s’est déroulé dans l’ancienne usine de Beau Champ, avec son cadre historique et exceptionnel pour une soirée de haute volée. Il faut aussi saluer les équipes du golf center qui ont présenté un green digne des plus beaux greens du Tour Européen, selon les dires de certains golfeurs présents. Et plus généralement remercier tous ceux qui ont aidé, contribué, travaillé pour cet événement.

Patrice Legris, accueillir un évènement de cette envergure a été un challenge pour toute votre équipe. A-t-il été facile à relever ? Pas vraiment d’autant plus que l’an dernier à Heritage cet événement avait déjà été exceptionnel ! Donc, un tel challenge n’est jamais facile à relever pour nos équipes mais comme tout défi, cela procure de l’excitation, de la motivation, de l’énergie et de la créativité ! C’était un événement majeur pour l’Île Maurice et nous n’avions d’autre choix que d’être à la hauteur. Nos équipes ainsi que celles du comité organisateur, sous la présidence de Ryan Dodds et l’expertise de l’équipe de SAIL, ont démontré une volonté de très bien faire et une flexibilité pour s’adapter aux circonstances changeantes. Bravo à ces équipes et à entendre le feedback des organisateurs, des joueurs, de la presse internationale présente, l’ensemble de la compétition fut juste exceptionnel. Je souhaiterais faire ressortir qu’en dehors de l’organisation pure, il y a d’une part l’association de grandes et moyennes compagnies mauriciennes et d’autre part, celle de la MTPA et qui, ensemble, s’associent et travaillent de manière cohérente et positive. Il y a aussi des répercussions énormes en termes de couverture médiatique de l’ile Maurice à travers de nombreux pays et continents.

Le tournoi a bénéficié d’une large couverture médiatique qui en même temps met en lumière Anahita et le magnifique parcours de golf… C’est tout à fait exact et c’est tout l’enjeu pour Anahita Estates Ltd d’être un des sponsors de ce tournoi. Au cours de la semaine, 830 articles de presse ont été écrits sur ce tournoi, plus que l’an dernier. On est sur une tendance positive, ce qui est une bonne nouvelle. Notre tournoi génère de plus en plus d’intérêt auprès des médias du monde entier et j’y inclus les USA, le Royaume-Uni, la RSA, l’Inde et la Chine – 400 millions de foyers couverts par la retransmission télé. Le fait que Jeunghun Wang remporte cette édition, au terme d’une partie haletante et seulement 7 jours exactement après avoir remporté le trophée Hassan II au Maroc, nous expose encore plus dans les médias asiatiques. Chacun a pu découvrir à la télévision de magnifiques images qui subliment le domaine d’Anahita, quelle que soit l’heure de la journée. Je suis certain que cette tendance haussière se confirmera l’an prochain et que chaque année, cette couverture, déjà très large et au-dessus de ce qu’on attendait au départ, s’accentuera davantage.

Comment avez-vous vécu cette semaine ? Intensément ; tout le monde a été mobilisé. Avant, une grande tension, des doutes, des craintes et une pression grandissante à l’approche du jour J. Pendant la compétition, il a fallu être d’une grande disponibilité, veiller à soutenir les équipes en étant très souvent sur le terrain, accueillir les invités, faire du PR – Puis l’événement passé, ce fut un sentiment de grande satisfaction partagé avec les équipes, puis un grand vide, suivi très rapidement d’un debrief pour voir ce qui a très bien fonctionné et ce qu’il est important d’améliorer ou de changer. De surcroît, de nombreux propriétaires résidants à Anahita étaient également sur place, ce fut l’occasion pour eux de participer à un grand événement en « live ». C’est une opportunité exceptionnelle dans l’année pour tous les fans de golf ! Entre les équipes internes, les partenaires, les propriétaires, les joueurs professionnels et les contacts liés au fil des

Avez-vous eu des feedback de l’issue de cet évènement ? Oui, bien sûr. Nous avons reçu un grand nombre de messages très positifs, tant pour l’organisation de l’événement que pour ce qu’il a apporté à Maurice. Des témoignages à l’effet que tant l’an dernier à Bel Ombre, que cette année à Anahita, un savoir-faire qui se confirme et se développe dans l’organisation de tels événements de grande envergure. Un rayonnement extérieur intense sur, certes une courte période, est toujours excellent pour notre pays. De nombreuses personnalités nous ont témoigné leur gratitude et je tiens ici à leur rendre un vibrant hommage. Je crois aussi que tous les partenaires impliqués dans le tournoi forment un ensemble cohérent et garant du succès actuel et de l’avenir aussi. C’est avec eux que je souhaite conclure en les remerciant, tout simplement, pour le formidable engagement dont ils ont fait preuve. ■

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ANAHITA Meilleur golf club de Maurice

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hoisi pour accueillir le second AfrAsia Mauritius Open, l’Anahita Golf Course a reçu une nouvelle distinction puisqu’il a été élu « Meilleur club de golf de Maurice » par Leading Courses, le plus grand site de golf en Europe. Il devance un autre parcours de légende, celui de l’île aux Cerfs. Le classement pour le meilleur club de golf est basé sur de nombreux aspects qui influencent la qualité du club de golf, tels que le golf lui-même, l’impression générale du club, l’entretien, les installations telles que celles prévues pour l’entraînement, le club-house et le rapport qualité prix. Leading Courses souligne que le parcours d’Anahita qui a obtenu 9,5 points a été conçu par la légende du golf Ernie Els et construit selon des normes USGA. Pour Dominique Di Daniel, directeur général de Anahita The Resort le vote de Leading Courses « est une réalisation remarquable pour les deux Anahita The Resort et le Club de golf ». « Il met en évidence l’excellent travail réalisé par toute l’équipe depuis l’ouverture de notre parcours de golf Ernie Els. Nous tenons à exprimer notre gratitude à tous nos partenaires et clients pour leur confiance précieuse. Nous allons continuer à faire de notre mieux pour offrir à tous, une expérience agréable et améliorer le golf ». Derrière le golf d’Anahita, celui de l’île aux Cerfs, avec une note de 9,17, est l’œuvre de Bernhard Langer. Ce golf magnifique plaît aux golfeurs par sa situation unique sur une île. Difficile et technique, le parcours séduit par sa « topographie naturellement vallonnée, des affleurements de roches volcaniques, des lacs et des ravines, et une variété d’arbres et de plantes tropicales. » Le Heritage Golf Club, conçu par Peter Matkovich, ouvert en 2004, complète le podium avec une note de 9,12. Belle Mare Plage Golf Club - The Links est classé comme le 4e meilleur Golf Club et le Tamarina Golf Club complète le top-5.



Golf Club de Bourbon

Un golf au cœur de la forêt

C’est le plus ancien golf 18 trous de l’île de la Réunion. Il est situé dans le sud de l’île, plus précisément au cœur de la forêt domaniale de l’Etang Salé. Ce parcours, vallonné de 68 hectares, est entouré de verdure et offre une vue sublime.

Un club-house offre la possibilité de se détendre et de déjeuner à l’ombre des bougainvilliers et au milieu d’une végétation luxuriante. Une piscine de 15 mètres, une boutique ainsi que trois courts de tennis en terre battue sont également à la disposition de la clientèle.

Créé en 1969, ce golf est né de l’amour pour ce sport du Directeur de l’Office National des Forêts de la Réunion de l’époque. L’ONF accepte en 1969, de céder une partie de la forêt de l’Etang-Salé pour y créer le nouveau projet. Si au départ ce golf ne comptait que neuf trous, l’idée d’étendre le golf et de réaliser un parcours de dixhuit trous aux normes internationales a très vite surgi. Dessiné par le célèbre architecte Michel Gayon, il est situé à quelques minutes des plages de sable noir, jouit de la beauté de la forêt de l’Etang Salé et d’une vue exceptionnelle sur le Piton des Neiges. Avec un parcours international de 18 trous, Par 72 de 6225 mètres, le Golf Club de Bourbon permet à chacun, joueur confirmé ou débutant, de passer un agréable moment dans une ambiance conviviale. Il donne aussi un avant-goût de l’ambiance de l’île et permet de se faire une certaine idée du sud de la Réunion. Bien que le parcours ne comporte pas de véritable obstacle d’eau, que seuls deux hors limites peuvent éventuellement sanctionner des coups réellement ratés, son slope est relativement élevé (132 des repères blancs), ce qui en fait un parcours assez challenging, sur lequel on ne s’y ennuie jamais. Les neuf premiers trous vont crescendo en difficulté et les trois derniers en sont un concentré. Et c’est justement cette complexité qui a permis d’accueillir plusieurs tournois professionnels. Le Club compte également un parcours compact de six trous pour les débutants ainsi qu’un practice.

HORAIRES D’OUVERTURE Ouverture de l’accueil : • Eté : du 1er Novembre au 31 mars De 12H00 à 18H30 le lundi, de 7H30 à 18H30 du mardi au dimanche • Hiver : du 1er avril au 31 octobre de 12H00 à 18H00 le lundi, de 8H00 à 18H00 du mardi au dimanche Le Golf est fermé le 25 décembre et le 1er janvier Téléphone : +262 (0) 262 26 33 39 Email : contact@golf-bourbon.com

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BIEN-ÊTRE

Hilton Mauritius Resort & Spa

Des nouveautés rien que pour vous Le Hilton Mauritius Resort & Spa a lancé dernièrement, le Spa Club et le Fitness Club, deux nouvelles formules destinées aux non-résidents de l’hôtel. Si vous êtes à la recherche d’un package bien-être, le Spa Club est pour vous. En y adhérant, vous aurez d’abord accès à un soin de 60 minutes, sur une base mensuelle, pour une adhésion sur six mois ou de 90 minutes si vous optez pour un an d’abonnement. Bénéficiez aussi des remises allant jusqu’à 40% sur les soins, sur les produits du spa, le coaching et la coiffure. Offrez-vous également une journée de détente, les jours de votre soin, car vous pourrez également accéder au hammam, au sauna et à la salle de gym. Le Fitness Club s’adresse à ceux soucieux de leur santé physique. L’accès à la salle de gym vous est proposé tous les jours. Ce package vous offre également l’occasion de participer aux classes de yoga, taî-chi et d’accéder au hammam et sauna sur réservation. Cette formule propose également de nombreux avantages comme des remises ou une évaluation de votre condition physique. Et si les deux formules vous tentent, vous avez la possibilité d’opter pour une combinaison à travers le package Spa & Fitness Club. Aussi, peu importe la formule choisie, l’équipe du Hilton Mauritius Resort & Spa vous surprendra le jour de votre anniversaire avec des cadeaux axés sur le bien-être. L’adhésion se fait sur une base de six mois ou sur un an. Renseignez-vous vite sur le 403 1011.

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BIEN-ÊTRE

Spa by Night

Moments divins signés So Spa Votre expérience du spa se passe sans doute habituellement en journée ou en fin d’après-midi. Avezvous essayé ce moment en soirée ? Le So Spa du Sofitel Mauritius L’Impérial Beach Resort & Spa vous propose désormais des soirées, en couple ou entre amis, qui vont changer votre conception du bien-être.

la Spa Manager, confie qu’un maximum de 30 personnes peut être accueilli pour le Spa by Night. Vos sens seront stimulés, votre esprit relaxé pour profiter au mieux de toute une gamme de soins poétiques et inattendus. Le soin proposé a été inspiré par différentes techniques de massages traditionnelles et d’huiles essentielles pour répondre aux besoins du corps. Vous découvrirez tous les ingrédients, épices, fruits et fleurs, qui aideront à évacuer les tensions et le stress. Le rituel commence par un bain de pieds parfumé aux pétales de rose et est suivi d’un traitement sur mesure pour les romantiques. Deux forfaits bien-être vous sont proposés : 50 minutes de massage et dîner pour deux excluant les boissons ou avec une bouteille de champagne. La soirée au So Spa s’accompagne aussi d’un menu spa. Asian Dream, French Touch et Be Magnifique sont les trois menus présentés aux gourmets. Sur demande, votre soirée expérience spa se poursuit par une sélection de thé, vin ou champagne.

Imaginez un décor conçu spécialement pour vous. Romantique lorsque vous y venez en couple ou plus festif pour célébrer un événement. Le tout dans une ambiance de zénitude, où bien-être rime avec plaisir. Devant vous : une végétation luxuriante, quelques pans d’eau et des lumières feutrées qui contribuent à une réelle déconnexion. C’est ce qu’offre le So Spa du Sofitel Mauritius L’Impérial Beach Resort & Spa pour son Spa by Night, de 20 heures à 23 heures. Le spa est privatisé pour vivre cette expérience sensorielle. Pour un moment de complicité avec l’être aimé ou entre amis pour fêter un anniversaire, un « babyshower », une « bachelorette », le Spa by Night du So Spa convient à tous les événements. Stéphanie Perrier,

Contact : 453 8700

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GASTRONOMIE

La Clef des Champs

Un chef audacieux pour une carte créative

La Clef des Champs se met en habits d’hiver. Pour se réchauffer les papilles mais surtout les charmer, Jacqueline Dalais et son nouveau Chef Exécutif, Dominique Arsenius, présentent leur carte hivernale. Audace, saveurs, passion, créativité sont au rendezvous dans l’assiette.

raffinées, travaillées et surtout uniques. Son arrivée a donné naissance à deux cartes hivernales qui se laissent découvrir midi et soir. On retrouve au déjeuner : « Millefeuille de crabe ‘Colosse’, palmiste et avocat, mayonnaise au combava, petite salade » ou encore le « Poulet fermier Wellington farci aux champignons de Paris et foie gras poêlé, sauce périgourdine ». En soirée, les convives auront un plus vaste choix avec notamment, en entrée un « Thon rouge mi-cuit au sésame rôti et ses légumes croquants, chutney de papayes confites, sauce au kikkoman et wasabi », en plat principal une « Char siew d’ourites, risotto au curry, tempura de palmiste » ou encore un « Boeuf bourguignon garni de petits oignons grelots, champignons et lardons » et pour le dessert une « Sphère de chaud-froid au chocolat noir, glace au fenouil et pomme verte ». Ces nouvelles cartes se veulent plus accessibles tout en utilisant des produits de qualité. L’hiver s’annonce gourmand à La Clef des Champs. ■

Un enfant qui retourne au bercail ! C’est en ces termes que Dominique Arsenius a été reçu à La Clef des Champs. Le nouveau Chef exécutif des lieux revient travailler aux côtés de la grande dame de la cuisine mauricienne. Dominique, qui a débuté comme plongeur auprès de Jacqueline Dalais, a beaucoup voyagé pour sa carrière professionnelle. Il a peaufiné sa cuisine et a beaucoup appris en se frottant à différents chefs et aux différentes cultures. Depuis qu’il a rejoint les cuisines de la Clef des Champs, Dominique crée et repousse sans arrêt ses limites. Il couple ses idées à celles de Jacqueline Dalais pour donner vie à des créations goûteuses,

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GASTRONOMIE

Portrait de Filippo Abisso

Disciple d’une cuisine fusion sans confusion

Le Shangri-La’s Le Touessrok a récemment accueilli son nouveau Chef Exécutif, Filippo Abisso. Originaire du sud de l’Italie, il a occupé de nombreux postes au sein d’établissements hôteliers de luxe à travers le monde. Passionné de la gastronomie, il est adepte des produits locaux et d’une cuisine simple et saine.

Filippo Abisso est un habitué des îles et connaît bien les produits locaux que l’on retrouve constamment dans sa cuisine. Le chef va à l’essentiel et ne veut surtout pas dénaturer les produits. Ses sens sont toujours en éveil et la création toujours présente. Avec une culture très variée de la cuisine, le Chef Filippo espère encadrer au mieux sa brigade des cuisines du Shangri La’s le Touessrok, tout en misant sur une cuisine saine, aux accents de produits locaux. Ce choix de carrière a grandement été influencé par son enfance. Dès son jeune âge, il hume les parfums provenant de la boulangerie et pâtisserie de son père. Curieux, il passe son temps libre à aider dans la boutique. Pas étonnant qu’il choisit l’École hôtelière à 14 ans. Motivé mais surtout doué, il travaille comme commis puis demichef de partie au sein d’un restaurant deux étoiles au guide Michelin en Italie. Sa soif de grand palace ne fait que commencer, il enchaine le Kulm Hotel St. Moritz en Suisse, le Belmond Reid’s Palace Hotel, le Porto Bay Hotels & Resorts et le Miramar Hotel au Portugal, le Grande Bretagne Hotel "The Luxury Collection" en Grèce, avant d’occuper pour la première fois en 2009 et à 31 ans le poste de Chef Exécutif aux Seychelles. Filippo Abisso travaillera également en Indonésie avant de revenir dans l’océan Indien. ■

Le rencontrer est un réel plaisir. Sa jeunesse dissimule son immense talent. Approchant la quarantaine, il compte plus de vingt ans d’expérience culinaire au sein de l’hôtellerie de luxe. Et c’est non sans une pointe d’humour qu’il nous raconte son parcours. C’est par hasard qu’il atterrit à l’île Maurice. « Ayant fait le Banyan Tree aux Maldives et aux Seychelles et le Shangri La’s aux Maldives, je me suis demandé ce qu’il manquait à mon portefeuille de destinations paradisiaques. Étant dans l’océan Indien, je me suis dit pourquoi ne pas essayer l’île Maurice. » La suite nous la connaissons. Fillipo Abisso est un chef charismatique qui prône une cuisine fusion simple et sans artifices. Il sait ce qu’il veut et ce qui doit sortir dans l’assiette. Ne lui parlez surtout pas de cuisine moléculaire. « Je ne veux surtout pas que le client regarde son assiette et n’arrive pas à comprendre ce qu’elle contient. Je suis adepte d’une cuisine simple.»

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GASTRONOMIE

Miss Daisy Bistrot

Pause gourmande en ville

Miss Daisy Bistrot est une nouvelle adresse pleine de saveurs. Ouvert depuis le mois d’avril ce bistrot tendance offre une restauration alternative à ceux qui passent par Rose-Hill. C’est accompagnée de son oncle que Jessica Lemerle décide de se lancer dans cette belle aventure gourmande. Miss Daisy Bistrot est un amalgame entre le prénom de la mère de son oncle, celle qui lui a transmis l’amour de la cuisine, et un bistrot que Jessica fréquentait quand elle faisait ses études en Hospitality Management en Australie. Gourmets jusqu’aux bouts des ongles, ils font la paire. Situé dans la rue menant vers la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur, Miss Daisy Bistrot offre un cadre remis au goût du jour. Le lieu qui accueillait il y a quelque temps un autre restaurant, s’est métamorphosé et se veut plus convivial avec une touche victorienne. Doris, Chef du bistrot, propose une cuisine simple mais goûteuse. Salades, viandes grillées, burgers, sandwich ou panini… Une chose est sûre vous trouverez un plat qui répondra à vos attentes. Ne loupez surtout pas le Miss Daisy Legendary Burger, le plus prisé de la carte. Le menu du jour qui apporte une touche locale fait des heureux. Curry, rougaille, légumes locaux ou même poisson salé, trouvent leur place dans l’assiette. Du poisson frais, selon arrivage, est aussi proposé. En ouvrant ce bistrot en plein cœur de Rose-Hill, Jessica voulait toucher une clientèle spécifique : les jeunes, les familles mais aussi

ceux venant faire leur shopping en ville. Le lieu s’y prête, car très spacieux il permet, lorsque vous optez pour coin jardin, de passer un moment en toute tranquillité. Cette adresse est aussi à retenir pour ceux friands de desserts ou tout simplement une pause sucrée. Something Sweet, spécialisé dans les gâteaux, livre quotidiennement ses douceurs chez Miss Daisy Bistrot. Carrot Cake, macarons, cheesecake, tarte au chocolat, cupcakes sont les quelques merveilles qui peuvent être dégustées. Ouvert tous les jours, de 9 heures à 16 heures, à l’exception du dimanche, Miss Daisy Bistrot peut accueillir des réceptions. Contact : 465 3128

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Flowers of Paradise

Deux nouvelles cartes d’exception

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a cuisine est sans doute une des meilleures de l’île. Christophe Hitzges ouvre les portes de Flowers of Paradise pour non seulement faire découvrir deux nouvelles cartes mais aussi pour vivre une expérience gustative qui marquera vos papilles. Fidèle à son habitude, le propriétaire et Chef de cette belle adresse à Pereybere, a fait honneur aux produits de qualité en élaborant ses nouvelles cartes. En concoctant celle du midi, qui se veut légère et goûteuse, il a voulu ravir la clientèle féminine qui est souvent à la recherche de plats goûteux et équilibrés. On retrouve ainsi pour le déjeuner des salades : Périgourdine, comtoise, campagnarde, italienne, poisson, et aussi un carpaccio de

thon ou bœuf parmesan. S’il y a une chose qu’il ne faut surtout pas manquer, pour les gourmets et les friands de bonnes viandes, c’est le burger de bœuf Wagyu. Généreux, savoureux et exceptionnel… C’est un vrai délice. Le chef propose également des grillades. Le soir, la carte change de nuances avec entre autres, un œuf cocotte et ses pépites de foie gras, sa touche de comté sur un lit d’épinard, un pur délice. Un filet de bœuf en croûte ou tout simplement une blanquette de veau qui passe merveilleusement bien par ce temps hivernal. Côté sucré, laissez-vous tenter par le Vacherin glacé d’une grande légèreté. Mais la carte est toujours là pour vous proposer d’autres suggestions. ■

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La Table du Château

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Fabio de Poli promeut la cuisine tropicale

’est sans nul doute une des meilleures tables de l’île; toujours sur le podium de TripAdvisor, la Table du Château était, sans surprise, parmi les restaurants qui se sont démarqués lors de La Route du Vin organisée par E.C. Oxenham l’année dernière. Fabio de Poli, propriétaire et chef exécutif, nous explique les raisons de son succès. Si La Table du Château s’est imposée dans le paysage gastronomique, c’est parce que le concepteur est passionné par son métier. Un amour évident car Fabio, pour utiliser un cliché, est tombé dans les casseroles depuis tout petit. S’il se revendique fièrement mauricien aujourd’hui, Fabio est fils de pâtissier originaire de Venise. Il a commencé à travailler avec son père à l’âge de 14 ans, tout en complétant ses études de collège. Il a ensuite fait cinq ans à l’École hôtelière d’où il est sorti avec un Bac professionnel. Mais Fabio ne retournera pas à la pâtisserie car il préfère la cuisine où « il y a plus possibilités de s’exprimer, que la pâtisserie qui est une partie de la cuisine ». Commence alors, il y a 23 ans, le long périple de Fabio qui quitte l’Italie, pour accomplir son rêve de voyages. France, Belgique, Australie, Nouvelle Zélande sont parmi les pays où il va travailler dans des restaurants gastronomiques ou des groupes hôteliers. Des expériences qui vont le construire. « Ce que je suis aujourd’hui est le produit de mes voyages ». En 1998, Fabio débarque à Maurice à l’hôtel Le Victoria. Il va travailler pour le groupe Beachcomber pendant 10 ans et ira même

aux Seychelles pour ouvrir le St Anne où il rencontre sa femme, Féline. Il aura une parenthèse de trois ans au sein du groupe Naïade avant de revenir chez Beachcomber pour l’ouverture de l’hôtel Trou aux Biches comme Executive Assistant Manager F & B. Après trois ans, Fabio décide de se mettre à son compte et tombe sur la Table du Château qui cherchait un repreneur « Je suis arrivé comme une fleur et pas une minute je n’ai regretté mon choix ». Heureux de son indépendance, et de la possibilité infinie de pouvoir créer, Fabio veut proposer une cuisine du pays. « Je voulais apporter mon petit macadam à l’histoire de la cuisine mauricienne. J’avais deux objectifs : cuisine mauricienne et qualité prix abordable ». Il positionne La Table du Château comme un restaurant mauricien et propose une cuisine vraiment tropicale. « J’ajoute beaucoup de fruits dans ma cuisine : fruit de la passion, papaye, kutcha de mangue, avocat, tamarin ; cela apporte du peps. J’utilise aussi les légumes des tropiques sous toutes leurs formes comme la peau de pipengaye avec laquelle je fais le fameux chatini de chevrettes ». Fabio est confiant que « la cuisine tropicale sera la prochaine tendance gastronomique comme la cuisine fusion il y a quelque temps ». En attendant, il bouillonne de projets. Après son association avec Stéphane Jean qui a débouché sur l’ouverture des restaurants Red et aussi Pomodoro, une pizzeria typique avec four à bois, il travaille avec Yves Dumont, président des disciples d’Escoffier de Maurice, sur un projet alliant golf et cuisine. ■

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Veuve Clicquot : le champagne légendaire d’une femme de caractère

Veuve Clicquot Ponsardin est sans conteste l’une des marques de champagne les plus reconnaissables au monde. Fruit d’une maison prestigieuse créée en 1777, le succulent breuvage doit en grande partie sa renommée au caractère bien trempé d’une femme qui sut asseoir la popularité et la qualité d’un vin à la fois fin, savoureux, élégant et festif.

leur finesse. Enfin, une touche de Pinot Meunier apporte une belle rondeur en bouche. Ces caractéristiques sont particulièrement détectables lorsque l’on goûte la cuvée principale de la Maison, le célèbre Brut Carte Jaune. Ces champagnes d’exception ont conquis nombre de prestigieux connaisseurs à travers les âges. Parmi les plus connus, citons Apollinaire, Jules Vernes, Théophile Gauthier, Agatha Christie ou encore Ian Fleming. De nos jours, les champagnes Veuve Clicquot sont toujours appréciés dans le monde entier pour leurs couleurs chatoyantes, leur sublime pureté et leurs arômes si particuliers. Maintenant coûte que coûte le cap amorcé par la veuve Clicquot, les œnologues du domaine n’ont de cesse de concocter des cuvées exceptionnelles, dont certains grands crus qui font partie des champagnes les plus recherchés au monde. Le champagne Veuve Clicquot, subtil, pétillant de saveurs, gorgé de soleil et plein de vitalité, convient remarquablement aux événements festifs en tout genre. Il est impossible de décevoir un convive en lui servant un si délectable nectar… Pour la petite histoire, le plus vieux champagne du monde encore buvable est un cru de Veuve Clicquot datant de 1780. En 2010, des plongeurs ont retrouvé dans une épave au large de la Finlande, à 50 mètres de fond, 30 bouteilles parfaitement conservées, dont la saveur et l’effervescence ont surpris les experts qui ont eu la chance d’y goûter. En 2011, l’une de ces bouteilles de Veuve Clicquot a été vendue aux enchères à 30 000 euros.

« Nous voulons que nos vins enchantent les yeux et le palais. » Lorsqu’elle prit les reines de la Maison Clicquot à la mort de son mari en 1805, peu croyaient en les chances de réussite de BarbeNicole Clicquot-Ponsardin. Mais la jeune veuve de 27 ans, première femme à diriger une Maison de Champagne, n’allait pas tarder à donner tort au machisme ambiant. Jusqu’à sa mort en 1866, à l’âge de 88 ans, celle que l’on surnomma « la grande Dame de Champagne » travailla sans relâche pour la grandeur de la Maison. L’un de ses plus grands faits d’arme fut l’invention de la table de remuage, instrument encore utilisé de nos jours pour apporter une clarté et une luminosité inégalables au champagne. Elle légua à ses descendants un commerce florissant, des cuvées renommées dans toute l’Europe et particulièrement appréciées des Tsars, ainsi qu’un savoir-faire qui assure encore aujourd’hui la qualité irréprochable des vins du domaine. Claires, lumineuses et particulièrement savoureuses, les cuvées de Veuve Clicquot Ponsardin sont composées pour la plupart de trois cépages. Le Pinot Noir, dominant, garantit ainsi la structure typique des crus, alors que le Chardonnay confère aux vins leur élégance et

Disponible dans toutes les boutiques 20/vin à travers l’île.

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GASTRONOMIE

La Paulée : le vin en fête chez Constance Hotels and Resorts

Du 24 au 28 mai derniers, quelques privilégiés ont eu la chance de participer à la première édition de La Paulée, un événement entièrement consacré au péché mignon de Dionysos…

arômes des cuvées présentées que par la convivialité et la bonne humeur ambiante durant les soirées. Jerôme Faure, Head Group Sommelier de Constance et instigateur de cet événement unique à Maurice, profita du dîner de clôture pour expliquer l’origine de ce concept inédit sur notre île. Selon les explications avisées du spécialiste, La Paulée est une tradition bourguignonne qui marque la fin des vendanges dans cette célèbre région viticole française. Producteurs, commerçants et amateurs se réunissent ainsi chaque année en apportant une bouteille, partageant leurs nectars dans une ambiance festive et rigolarde.

« La vérité est dans le vin », dit-on. Et bien, rares ont été les événements aussi véridiques à Maurice que La Paulée, la semaine consacrée au vin lancée par Constance Hotels and Resorts en mai. De l’avis de tous les participants, La Paulée by Constance Hotels and Resorts fut une grande réussite, tant par la variété, le goût et les

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GASTRONOMIE

En important ce concept à Maurice, Constance eut la bonne idée d’inviter cinq producteurs, dont quatre représentaient autant de régions françaises, tandis que le dernier venait d’Afrique du Sud. La plupart des vignerons furent invités à présenter leurs plus belles cuvées aux sommeliers du groupe, mais aussi aux médias spécialisés invités, durant des ateliers de formation et des dégustations. Les soirées furent marquées par des dîners accords mets et vins remarquables, chacune se déroulant dans l’un des différents restaurants du groupe hôtelier. Les quatre premiers dîners étaient consacrés aux cuvées d’un des domaines viticoles présents, et le dîner de clôture rassemblait quelques-uns des meilleurs crus de ces derniers au restaurant l’Archipel du Prince Maurice. Chacune de ces soirées fut évidemment

un véritable festival gustatif pour les yeux et les papilles. Ce fut en outre un véritable plaisir pour tous, d’entendre les vignerons invités parler avec passion de leurs vins, de leurs terroirs et des subtilités de leur production. Domaines présentés : Domaine Dorrance, South Western Cape (Christophe Durand) Clos du Caillou, Côtes du Rhône et Chateauneuf du Pape (Sylvie Vacheron) Côtes de Nuit, Bourgogne (Frédéric Magnien) Domaine Patrick Baudouin, Loire et Layon (Patrick Baudouin) Cru Barréjats, Sauternes (Mireille Daret). ■

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Shanti Maurice

Le chef Willibald présente

AQUACASIA, Culinary Jewels of the Indian Ocean Les clients du Shanti Maurice ont pu découvrir depuis fin 2015, des plats typiques des cuisines de l’océan Indien, rassemblés par le chef exécutif Willibald Reinbacher sous l’intitulé Aquacasia. Désormais, ils pourront également essayer les recettes chez eux grâce au superbe livre lancé au mois de juin sous le titre AQUACASIA, Culinary Jewels of the Indian Ocean. Aquacasia célèbre le riche patrimoine culinaire de l’océan Indien et sa générosité remarquable. Il s’inspire largement de la cuisine familiale mais aussi du street food des pays riverains de l’océan Indien. Il utilise des ingrédients du garde-manger naturel exceptionnel de l’île Maurice - des fruits de mer, de la viande, des fruits et herbes fraîchement cueillis dans les jardins du resort. Pour marquer cette innovation culinaire, Shanti Maurice a fait équipe avec l’École hôtelière de Maurice pour introduire l’ouvrage à plus de 200 chefs locaux en formation. Les clients séjournant au Shanti Maurice auront également la chance de profiter de master classes de cuisine Aquacasia hébergées par le chef « Willi ». Ces classes personnalisées, tenues dans le rustique Rum Shed, enseignent

Le chef Willi accompagnant les pêcheurs.

aux clients comment créer des plats nouveaux et traditionnels de tout l’océan Indien, y compris le mashroshi – Un rôti (pain) des Maldives farci au thon. Ils pourront à la fin du cours, goûter au fruit de leur labeur. Pour le chef Willi, avec cette introduction pratique à Aquacasia, les clients pourront vraiment apprécier la compétence et l’innovation qui vont dans les plats servis dans les restaurants du Shanti Maurice : le Stars, le Rum Shed, le Fish Shack et La Kaze Mama, des recettes de l’île Maurice, des Seychelles, du Sri Lanka et bien au-delà. Grâce à AQUACASIA, Culinary jewels of the Indian Ocean, il sera facile de faire venir l’océan Indien dans votre cuisine, chaque recette étant identifiée par son origine, le temps de préparation, le niveau de difficulté et les ingrédients requis. Vous pouvez aussi suivre le chef Willi sur le site www.aquacasia.com et son blog pour d’autres informations et nouvelles. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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Partenariat E.C. Oxenham et Goldfinger

Lancement de « Lux and Glamour, when Diamonds meets Wine »

U

ne fois n’est pas coutume. Le vin peut aussi accompagner les diamants et pas seulement les plats. C’est le nouveau pari lancé par E.C Oxenham en s’associant cette fois avec le joaillier Goldfinger. Le concept vient de Joëlle Dupré, responsable des ventes chez Oxenham, qui nous avait déjà proposé dans le passé Women and Wine, The Perfect Dinner et The Wine Route. « Lux and Glamour, when Diamonds meets Wine » a été lancé le 25 mai dernier au restaurant Le Off à Pointe aux Canonniers. Le concept réunit également les marques Jaguar et Croisières Choisy. L’événement se déroulera sur quatre soirées dans quatre restaurants qui devront organiser une soirée à thème, avec une décoration et l’animation de circonstance. Le gagnant remportera un voyage pour deux personnes en France au Château Lynche Bages. Un tirage au sort désignera également, pour chaque soirée, un client qui remportera des cadeaux offerts par les partenaires. C’est La Table du Château qui a donné le coup d’envoi le 25 juin. Puis suivront, le Goût du Large, le 30 juillet, The Coast le 27 août et enfin, Flowers of Paradise, le 24 septembre. La remise des prix se fera le 27 octobre. ■

Le tirage au sort pour les dates des soirées sous les yeux des partenaires.

L’équipe de Goldfinger avec Kailash Ramkhelawon (3e droite) et Alexandra Jacobson.

Les participants : (de g. à dr.) Fabio de Poli (La Table du Château), Catherine Moore (The Coast), Anabelle Jeannot (Le Goût du Large) et le couple Cathriana et Christophe Hitzges (Flowers of Paradise).

(De g. à dr.) Alexandra Jacobson de Goldfinger, Melissa Oxenham de E.C Oxenham, Nastasia Leclézio de Croisières Choisy et Céline Maurel, nutritionniste.

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Twin’s Garden

Dans le jardin de Julien et Nicolas Dubousquet Ils avaient frappé les esprits lors de l’événement Wine Route l’année dernière par leur cuisine, par le cadre et l’accueil mais aussi parce que ce sont des jumeaux et qu’ils travaillent ensemble. Côte Nord a voulu en savoir plus sur les frères Dubousquet, Julien et Nicolas, les sympathiques propriétaires du Twin’s Garden de Flic en Flac. Originaires de Perpignan, les frères Dubousquet sont littéralement tombés dans la marmite de la cuisine dès l’âge de quatre ans car leur père était chef de cuisine. Nicolas savait déjà à cet âge qu’il allait devenir cuisinier. Après avoir commencé à travailler en cuisine dès l’âge de treize ans, il va néanmoins aller à école hôtelière de Bordeaux. Par la suite, il va se frotter aux plus grands chefs. Quant à Julien, s’il a aidé pendant les saisons touristiques, il a préféré faire des études de comptabilité et de commerce international. Mais il va se réconcilier avec ce métier en rejoignant son jumeau pour ouvrir leur premier restaurant à Montpellier en 2002. Julien va s’occuper de l’administration et de la salle du restaurant. « C’était une cuisine type brasserie pour le midi et des soirées à thème d’Amérique latine avec des spectacles », explique Nicolas. Après cinq ans, sentant qu’ils avaient réalisé leur projet, ils décident de partir à l’étranger. « Nous étions poussés par le défi de faire une autre réalisation avec un objectif précis. C’est un métier où l’on a besoin d’un challenge, d’une adrénaline, il faut se stimuler », avoue le chef de cuisine. Grâce à des chefs qu’ils connaissent, ils ont été en Thaïlande, en Turquie, en Bolivie, en Égypte mais c’est à Maurice qu’ils ont trouvé leur bonheur fin 2008. « Le choix était évident car Maurice possède un cadre de vie et un climat très agréables. Mais c’est surtout le côté multiculturel qui nous a le plus séduits, explique Nicolas. On identifie notre cuisine par rapport au site et non par rapport à nos compétences qui sont larges et qui peuvent s’adapter au lieu. Avec le côté multiculturel on savait que l’on pouvait travailler

Nicolas et Julien

sur les épices d’Inde, les produits asiatiques, on pouvait amener toute cette adéquation dans une carte qui n’était pas nécessairement proposée ici à Flic en Flac. Une cuisine originale hors hôtels. » Avec le temps, cette carte a été améliorée en fonction de la demande et de ce qui plaisait. « Tout le monde y trouve son compte, les locaux, les expatriés, les touristes. On a ce mélange de cuisine française, asiatique, indienne que l’on peut trouver dans notre cuisine créole, l’île Maurice dans l’ensemble de sa diversité, la vraie cuisine créole », ajoute Julien. Comme à Montpellier, ils continuent de proposer des soirées à thèmes, des buffets hebdomadaires, des cartes en fonction de la saison avec cet esprit jardin. « C’est léger le midi alors que l’on peut plus profiter du cadre le soir. On vend une soirée complète, musique, spectacle et danse », explique le directeur du restaurant. Le Twin’s Garden se prête aussi aux réceptions et dispose de deux salles séparées pour cela. Le tout avec une ambiance bord de mer typique de Maurice. Twin’s Garden 453 5250

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Maradiva Villas Resort and Spa

Une offre gastronomique à la carte unique Classé parmi les rares Luxury Hotels de l’île, le Maradiva Villas Resort and Spa se démarque aussi par une offre gastronomique particulière. En effet, les trois restaurants du resort proposent des menus à la carte pour tous les repas du jour. Dirigée par le chef exécutif, Ravi Gokoolah, la brigade du Maradiva excelle dans une cuisine fusion qui fait la part belle aux saveurs locales.

à la mesure de son talent. Ancien policier, il a troqué l’uniforme bleu pour la veste et la toque blanche de chef. Après des débuts au Royal Palm, il n’aura eu de cesse de chercher la perfection. Il abandonnera ainsi, le poste de chef exécutif à l’ancien Radisson pour celui de sous-chef dans le restaurant deux étoiles Louis XV d’Alain Ducasse à Monaco. La carte du restaurant propose toujours des plats de sa création dont le fameux « poutou au coeur de chocolat » avec la glace à la citronnelle. Une création inspirée par sa dadi (grand-mère paternelle) qui lui a aussi donné le goût de la cuisine. Pour Ravi, il est important de mettre en avant les saveurs locales. Il en est ainsi au restaurant principal Coast to Coast où l’on trouve par

« Nous faisons une cuisine fusion qui reflète la gastronomie dans l’assiette surtout au niveau de la présentation. Il y a beaucoup de créativité dans notre travail. Je m’assure que tous les plats proposés satisfassent la clientèle », affirme Ravi Gokoolah dont l’exigence est

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Touessrok, de La Pirogue et du Sugar Beach. Elle s’est spécialisée dans la cuisine japonaise, « une cuisine de démonstration très fun ». « En fait nous proposons une cuisine japonaise avec une fusion thaïe pour l’apport des épices dans les plats chauds . La cuisine thaïe est épicée, avec la citronnelle, le galanga alors que la cuisine japonaise est plus sucrée ». Le côté épices est aussi présent dans la cuisine chinoise du chef Zhong Ye originaire de Chengdu. Il a sa propre carte dans le restaurant Coast to Coast. « C’est une cuisine épicée avec beaucoup de piment frais, sec ou confit ». Toutefois, il s’adapte aux goûts du client pour ceux qui préfèrent des plats moins relevés. Au Maradiva depuis six mois, il apporte une expérience de 23 ans glanée dans son pays mais aussi en Inde, au Sri Lanka, en Allemagne et en Zambie. ■

exemple un cari de cochon marron sur un lit de chou braisé ou un assortiment de fruits de mer sautés à la minute et servis dans un bénitier. Les deux autres restaurants, le Cilantro et le Teppanyaki, proposent respectivement une cuisine indienne et japonaise revisitée. C’est le chef Deepak Bowlah qui dirige le Cilantro (le cotomili). Il a côtoyé de grands chefs au cours de ses 22 ans de carrière. Après des débuts au Berjaya (aujourd’hui St Régis), il a travaillé aux Seychelles et aux Bermudes. Au Maradiva depuis deux ans, il propose une cuisine indienne revisitée à la demande du client et adaptée à une clientèle européenne peu habituée aux épices. Le Teppanyaki est dirigé par Kelly Balancy qui compte déjà 19 ans de carrière dont une grande partie dans les cuisines du St Géran, du

De g. à dr. : Deepak Bowla, Kelly Balancy, Ravi Gookoolah et Zhong Ye.

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GASTRONOMIE

Un Chef, Un Menu

André Ascoët : le roi des crêpes Il est Breton et fier de l’être. André Ascoët a ouvert, avec son épouse Valérie, l’unique crêperie bretonne authentique à Maurice. Le chef de cette adresse de Rivière Noire partage sa passion non seulement pour la cuisine mais aussi pour sa belle région réputée pour ses délicieuses crêpes. C’est à des milliers de kilomètres de son pays qu’André Ascoët a pu réaliser son rêve. Avec son épouse, il a ouvert, Mam Gouz, une authentique crêperie bretonne à Rivière Noire. Le couple Breton qui venait souvent en vacances à Maurice est tombé sous le charme de cette région de l’île. Il décide, il y a quelque temps, de tout vendre en France pour venir s’installer sous les tropiques. « Lorsque nous sommes arrivés on s’est dit pourquoi ne pas aller de l’avant avec notre projet. La Bretagne regorge de crêperies bretonnes, il était impossible d’espérer y lancer cette activité et de nous démarquer. » André Ascoët est fier de ses origines. La confection de crêpes et de galettes a toujours fait partie de sa vie, cela depuis son plus jeune âge. Il guettait sa mère dans la cuisine. Les circonstances ont fait qu’André a dû se mettre très tôt à la cuisine. « Je me souviens préparer le repas pour mes frères et sœurs à 8 ans. » La cuisine devient très vite une passion pour lui. Lorsqu’il fut en âge de se pencher sur son avenir, c’est sans aucune surprise qu’il la choisit. Fort de plusieurs formations, il connaîtra les joies de travailler dans la pâtisserie puis la cuisine. Il sera également chargé de développer plusieurs pâtisseries et travaillera pour un grand restaurant de 600 couverts. Le chef aime les produits frais, de qualité et une cuisine saine. Le sarrasin utilisé pour la confection de ses galettes vient directement de Bretagne car il tient à proposer une cuisine bretonne de qualité sans négliger le goût. « Notre plus, c’est de pouvoir ouvrir notre cuisine à ceux ayant une intolérance au gluten. Notre sarrasin est sans gluten. » Sa carte dévoile une très longue liste de crêpes et de galettes, les unes plus appétissantes que les autres. Les petits y trouvent aussi leur compte. En seulement neuf mois, Mam Gouz a su fidéliser une clientèle. L’accueil est sans nul doute un des points forts du couple Ascoët. Le partage de la cuisine de sa région va au-delà du simple goût car André Ascoët veille à rencontrer chacun de ses clients pour échanger sur l’historique de la crêpe, de sa région mais aussi des spécialités de la Bretagne. Chez Mam Gouz on peut aussi déguster le fameux Kouign-amann ou du cidre breton. Mam Gouz est ouvert tous les jours à l’exception du dimanche. Tél : 5 256 5615. ■ CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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GASTRONOMIE

RECETTES POUR RÉALISER 5 À 6 CRÊPES SALÉES ET SUCRÉES

CRÊPES AUX POMMES ET CARAMEL AU BEURRE SALÉ Pâte de froment • 300 g de farine blanche tamisée • 0,5 l de lait • 125 g de sucre semoule • 3 œufs entiers • Une pincée de sel Garniture • 400 g de sucre • 1 demi-verre d’eau env. 10 cl • 100 g de beurre • 20 cl de crème fraîche • Jus de citron • 5 à 6 pommes à cuire de type Golden

CRÊPES COMPLÈTES DE SARRASIN AUX CHAMPIGNONS

Pour réaliser votre pâte, mettez la farine, le sucre et le sel dans un saladier, à l’aide d’une cuillère en bois, réalisez une fontaine, déposezy vos œufs. Mélangez vos ingrédients afin d’avoir une pâte bien lisse et sans grumeaux, incorporez le lait par petite quantité. Laissez reposer la pâte une heure minimum au réfrigérateur. Pour réaliser votre caramel, dans une casserole haute, versez le sucre, l’eau avec quelques gouttes de citron et mettre à feu moyen. Laisser épaissir ce sirop jusqu’à prendre une couleur rousse, retirez du feu et incorporez le beurre par petits dés, puis la crème sans cesser de remuer. Lavez les pommes et retirez le cœur, il n’est pas nécessaire de les peler. Couper les pommes en quatre ou six quartiers, et déposez-les dans une poêle avec une noisette de beurre. Colorez les deux faces pendant quelques minutes, en fin de cuisson verser une bonne cuillère de caramel sur les quartiers de pommes. Confectionnez vos crêpes dans une poêle, beurrez légèrement, disposez vos quartiers de pommes, et arroser l’ensemble avec le caramel. Présentez-la avec un peu de chantilly ou accompagnée d’une boule de glace à la vanille.

Pâte de sarrasin • 300 g de farine de sarrasin (appelé aussi blé noir) • 0,375 l d’eau • 1 œuf entier • 1 cuillère à café d’huile végétale • 1 pincée de sel et de poivre Garniture • Fromage râpé • Œufs • Jambon • Forestière de champignons (faites revenir dans un peu de beurre votre mélange de champignons pendant quelques minutes, incorporer de la crème fraîche, assaisonner avec du sel du poivre et une poignée de persil haché, réserver). Pour réaliser votre pâte, mettez tous les ingrédients dans un saladier et verser l’eau tout en remuant. Laisser reposer la pâte une heure minimum au réfrigérateur. Confectionnez vos crêpes dans une poêle, beurrez généreusement. Sur chaque crêpe déposez un œuf, parsemez de fromage râpé, puis de jambon, refermez cette crêpe en repliant les bords en carré. Déposez une petite cuillère de votre forestière dans chaque angle. Présentez-la dans une belle assiette avec un peu de salade verte.

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OCÉAN INDIEN

La Réunion

Hôtel Le Saint Pierre : idéal pour des vacances ou en affaires

C’est en plein cœur du centre-ville de Saint-Pierre, capitale commerciale de la région sud de la Réunion, que l’hôtel Le Saint Pierre a ouvert ses portes le 20 novembre dernier. La proximité immédiate du front de mer le plus animé de l’île, fait de cet établissement une adresse de choix pour les vacances et les déplacements professionnels.

cartes postales de la ville. Elles transportent tout un chacun dans La Réunion « authentique ». La décoration, moderne et sobre, se marie parfaitement avec l’architecture contemporaine du bâtiment. HÉBERGEMENT ET RESTAURATION Côté hébergement, l’hôtel Le Saint Pierre dispose de 52 chambres classiques, de trois suites juniors et de deux suites. Chacune des chambres classiques offre une superficie de 22 m² ouvrant sur une vaste varangue de 12 m². Elles peuvent accommoder deux adultes et un enfant de moins de 12 ans. Trente-huit d’entre elles sont dotées d’une kitchenette équipée de plaques vitrocéramique, d’un réfrigérateur, d’un four à micro-onde et d’un kit vaisselle complet afin d’offrir une autonomie aux clients. Trois chambres classiques sont réservées aux personnes à mobilité réduite. Les suites juniors possèdent en outre une vaste varangue privative allant de 25 à 45 m². Les deux suites d’une superficie de 40 m², situées au dernier étage, possèdent chacune une terrasse privative de 40 m² équipées d’un solarium, d’une table à manger et d’un salon. Elles offrent une vue panoramique sur la ville, le port et

Faisant face au marché couvert de Saint Pierre, classé monument historique depuis 1998 et à deux pas des principales administrations et pôles économiques, l’hôtel Le Saint Pierre accueille les vacanciers pour un séjour où on retrouve l’atmosphère de la Réunion d’antan. Le charme de cet établissement trois étoiles réside dans l’utilisation de matériaux bruts comme le bois, le cuir, le béton ciré au sol, la pierre naturelle de la piscine ou encore le bois avec les troncs d’eucalyptus comme plantés au milieu du hall d’accueil. Quelques notes de couleurs ici et là rehaussent l’ensemble. Dès le hall d’entrée, jusqu’à la chambre, l’histoire de la ville de Saint-Pierre est contée à travers d’anciennes cartes de l’île et des

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OCÉAN INDIEN

l’océan. Cette formule, idéale pour les familles, a une capacité d’accueil de deux adultes et deux enfants de moins de 12 ans. L’hôtel Le Saint-Pierre propose, au petit-déjeuner, une formule de buffet continental servi tous les jours en terrasse côté jardin intérieur et devant la piscine. Le midi une formule bistrot (ou menu du jour) avec des produits du marché et des salades bio, peut être appréciée au Jardin de Pierre. Pour le soir, le client a la possibilité de profiter du bar et de déguster des tapas les vendredis et samedis ou de se faire directement livrer le repas en chambre. L’hôtel abrite une piscine de 35 m et un espace pour les séminaires et événements privés avec 40 places assises. Le Saint Pierre est le point de départ idéal pour la découverte du sud sauvage de l’île, Cilaos et son Cirque ainsi que la Plaine des Cafres et la route des volcans. Contact : +262 262 611 611 Mail : reservation@hotellesaintpierre.fr CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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OCÉAN INDIEN

Questions à Stéphane Fouassin – Président de l’IRT

« L’aérien est une problématique, pas un problème »

Le nouveau président de l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT), Stéphane Fouassin semble vouloir continuer le travail entrepris par son prédécesseur et l’approfondir. Ainsi, il mise beaucoup sur la diversification des marchés et lorgne particulièrement vers l’Asie tout en renforçant les marchés traditionnels européens. Stéphane Fouassin est également confiant que l’espace aérien est désormais ouvert vers l’île de La Réunion et que le concept des « îles Vanille » ne peut que bénéficier à l’ensemble des îles de la région.

d’hébergement de qualité et d’activités qui valorisent notre positionnement, celui d’un voyage d’expériences et du vivre ensemble réunionnais L’île de la Réunion s’ouvre de plus en plus sur le marché asiatique. C’est une clientèle particulière. Quelle est la stratégie adoptée par l’IRT pour dynamiser ce marché ? Les clientèles asiatiques, et notamment chinoise, constituent pour nous un axe de développement et de diversification indéniable. Nous allons renforcer nos efforts de promotion sur ces marchés. Nous allons également sensibiliser et former les professionnels de l’île à l’accueil de ces nouvelles clientèles qui ont des attentes et des comportements différents de nos voyageurs traditionnels (métropolitains, européens…). À ce titre, une démarche de certification d’accueil a été mise en place afin d’accompagner et de valoriser les structures touristiques, qui font des efforts particuliers dans le but de créer un produit correspondant aux attentes des clientèles chinoise et indienne. Le travail se fait conjointement avec les compagnies aériennes et notamment la compagnie régionale Air Austral. Nous souhaitons également réaliser plusieurs opérations sur des marchés porteurs pour nous, comme le Japon et la Corée du Sud.

Pouvez-vous nous dire quelles sont les priorités de votre mandat? Les priorités de mon mandat en tant que président de l’IRT sont au nombre de trois : - Renforcer et pérenniser nos marchés prioritaires (pays européens francophones et germanophones) et poursuivre la diversification des marchés en Asie (Chine et Inde notamment) en Europe du Nord et dans le grand océan Indien - Réaffirmer notre stratégie de marque territoriale qui sera dévoilée à Top Résa en septembre prochain, - Scénariser notre offre et développer de nouveaux produits

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OCÉAN INDIEN

Vous devrez faire face à un problème persistant, l’aérien. Comment le résoudre quand on sait qu’il constitue un grand frein à l’épanouissement du tourisme à La Réunion ? L’aérien est une problématique, pas un problème. Contrairement à ce que l’on peut dire, le ciel est aujourd’hui ouvert. Nous avons des connexions avec de nombreux pays, parmi lesquels l’Afrique du Sud et l’Inde pour ne citer qu’eux. D’autres ouvertures de lignes sont prévues en 2017 et nous accompagnerons les compagnies aériennes afin de réaliser notre promotion là où les vols directs peuvent s’opérer. Par ailleurs, tout le marché européen est aujourd’hui connecté à La Réunion via les hubs d’Orly et de Roissy, notamment avec des accords de « code share ». Enfin, la stratégie « îles Vanille » nous permettra de travailler conjointement avec l’ensemble des autres îles et leurs aéroports afin de connecter nos clientèles respectives.

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DÉCOUVERTE DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE LÉMURIEN Trois nouvelles espèces de microcèbes- petits lémuriens nocturnes endémiques de Madagascar - ont été découvertes par des scientifiques de l’Université d’Antananarivo et du Centre allemand de Primatologie. Cette découverte porte à 24 le nombre d’espèces connues de ce groupe de lémuriens. Le Microcèbe de Ganzhorn (Microcebus ganzhorni), a été découvert dans le sud-est de Madagascar et a été nommé d’après l´écologue de l´Université de Hambourg, le Pr Jörg Ganzhorn. La seconde espèce, également découverte dans le sud-est de la Grande Île, a été nommée Microcebus Manitatra pour symboliser l’expansion d’un sousgroupe de microcèbe provenant de l’ouest de Madagascar. La troisième espèce, Microcebus Boraha, a été nommée d’après l’île Sainte-Marie (en malgache Nosy Boraha) où l´animal a été découvert.

Quels sont les objectifs de l’IRT à court terme et à long terme ? L’IRT poursuivra ses actions B2B et B2C sur nos marchés prioritaires vers notre cœur de cible. Elle renforcera ses actions sur les nouveaux marchés en vue d’accroître la visibilité de la destination, en s’appuyant sur le Web et les réseaux sociaux prioritairement. Elle mobilisera les réseaux de vente les plus importants et les tour-opérateurs leaders auprès des clientèles adeptes de nature, de bien-être et de culture, notamment de gastronomie. L’IRT renforcera sa présence sur le terrain et accompagnera les professionnels dans l’innovation de produits et la montée en gamme de l’offre et ce pour répondre aux attentes de nos clientèles prioritaires selon les marchés. Les priorités à long terme seront définies dans le schéma de développement du tourisme et de loisirs qui est en cours de réalisation et pour lequel l’IRT sera force de proposition.

AIR MADAGASCAR : TROIS VOLS SUR LA FRANCE Air Madagascar propose du 15 juin au 29 août deux rotations hebdomadaires directes entre sa base à Antananarivo-Ivato et l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Les départs de Madagascar sont prévus les jeudis et samedis et les vols retour quittent la France les vendredis et dimanches. Cet axe bénéficiera d’un vol supplémentaire les lundis 1er, 22 et 29 août, « afin de répondre à la forte demande de la haute saison estivale ». Air Madagascar est en concurrence sur cette route avec Air France (depuis CDG) et Corsair International (depuis Orly). Vers Marseille-Provence, Air Madagascar propose un vol tous les mardis et retour de France mercredi. Ces deux routes s’opérent en Airbus A340-300 sous immatriculation islandaise, pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires Baobab, 21 en Premium Vanille et 224 en Economie Ylang.

Le concept des îles Vanille porte-t-il vraiment ses fruits pour la destination Réunionnaise ? Quelles sont vos attentes ? Le concept des îles Vanille est une opportunité collective pour faire émerger La Réunion comme destination touristique à vocation mondiale, ainsi que toutes les autres îles. En nous réunissant et en communiquant sous une bannière commune, nous donnons un coup de projecteur sur les îles de l’océan Indien et notamment sur l’île de La Réunion. La complémentarité des îles nous permet de répondre à une demande croissante des voyageurs de découvrir différents paysages, différentes cultures lors de leurs vacances en combinés.

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BALADES-CRÉATIVES : LA RÉUNION AUTREMENT

Qu’en est-il du parc hôtelier réunionnais. Est-il appelé à s’agrandir ? La force de La Réunion est la diversité de son offre d’hébergement : du gîte de montagne à l’hôtel, en passant par le camping et les locations saisonnières, du battant des lames au sommet des montagnes, les pieds dans l’eau ou la tête dans les étoiles, chaque profil de voyageur pourra y trouver son bonheur. Notre mission est d’accompagner les structures afin que leur offre corresponde aux attentes actuelles et à venir des différentes clientèles (notamment les clientèles asiatiques et indiennes). L’hôtellerie cinq étoiles permet de mettre en lumière l’offre d’hébergement mais elle n’est pas le seul critère. Les structures se doivent de proposer aujourd’hui une expérience de vie réunionnaise. Nos équipes mettent un point d’honneur à ce que les structures d’hébergement proposent aux touristes/ voyageurs de vivre intensément leur séjour, y compris en termes d’hébergement. ■

L’entreprise Balades-Créatives propose six balades insolites et authentiques aux amoureux de l’île de la Réunion. Sous forme de spectacles vivants, mis en scène et animés par des artistes locaux, l’équipe de Balades-Créatives vous emmène dans des lieux atypiques de l’île. Les sorties, accessibles à tous, vous mèneront à travers la nature, l’histoire, la musique et l’art de vivre à la créole. Architecture, histoire, légendes, faune et flore, musique et vestiges archéologiques sont au programme des pièces de théâtre grandeur nature qui sont interprétées. Les "artistes-guides" vous embarqueront pour un voyage dans l’espace-temps, tantôt à la rencontre de personnages emblématiques de La Réunion, tantôt à la découverte du patrimoine culturel et naturel de l’île. Infos : www.balades-creatives.com

CÔTE NORD Nº123 - JUILLET/AOÛT 2016

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