Côte Nord Magazine No 127

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Mars/Avril 2017 - Nº127

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Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

CÔTE NORD TOURISME & ART DE VIVRE À L’ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN

FENÊTRE SUR L’ART AFRICAIN



ÉDITORIAL

E

L’art vaincra

n couverture de cette nouvelle édition que vous tenez en main, la photo d’un magnifique tableau de JP Mika, artiste congolais, qui expose actuellement à la galerie 1,242 à Mon Trésor dans le sud-est de l’île. Ouverte en décembre dernier, cette galerie dirigée par Chris Oorlynck, est une initiative du groupe Omnicane et s’insère dans le cadre de la Smart City qui devrait y voir le jour bientôt. Pour Jacques M. D’Unienville, CEO d’Omnicane, la 1,242 South East Gallery rappelle le rôle essentiel de la culture dans le développement des Smart Cities et la transformation de l’ancienne sucrerie de Mon Désert Mon Trésor en espace pour artistes permet, selon M. D’Unienville, de « transmettre l’art à un plus grand nombre de personnes ». Toujours dans les pages de votre magazine, Diego Bunuel, responsable de la Création documentaire de Canal+, ancien journaliste connu pour ses reportages sur des sujets brûlants comme l’invasion américaine en Irak, nous parle de l’importance du patrimoine culturel mauricien et de la nécessité de le préserver. Venu à Maurice dans le cadre du projet Moris Dime, il nous fait part de son intention de braquer les projecteurs sur ce projet et sur Maurice. Moris Dime, conçu par le Mauricianobelge Axel Ruhomaully, est une initiative étalée sur 500 jours à l’occasion des 25 ans de la République, célébrés cette année, et des 50 ans de l’accession à l’Indépendance prévue pour 2018. L’art y tient une place importante. L’un des premiers projets lancé le 17 février, la capsule temporelle numérique et le studio d’enregistrement des vœux et engagements des Mauriciens sont installés dans un conteneur magnifiquement décoré d’une peinture « street art » dépeignant le thème de l’environnement et du recyclage. Le conteneur qui voyagera pendant douze mois à Maurice et Rodrigues, collectera la vision des Mauriciens pour leur pays en 2042. Moris Dime lancera aussi des événements de street art collaboratifs où les Mauriciens seront invités à s’approprier un espace et l’habiller sous la direction d’un artiste. Une façon de leur donner une fierté de vivre dans ce beau pays au patrimoine culturel et historique riche mais souvent négligé. Dans ce même ordre d’idée, nous voyons certains architectes mauriciens, dont Jean Marc Eynaud, nous confier, dans le cadre de notre dossier sur l’architecture de l’hôtellerie mauricienne, que celle-ci doit refléter l’identité du pays car « des vacances tropicales doivent être un voyage culturel dans un nouvel environnement pour le touriste ». Au début du mandat du gouvernement issu des élections de décembre 2014, le ministre du Tourisme d’alors avait laissé entendre que l’accent serait désormais mis sur un tourisme culturel. Deux ans après, rien, ou si peu, n’a été fait en ce sens. On se réjouit de la hausse des visiteurs mais on se soucie peu de leur offrir des activités culturelles qui feraient vivre les artistes du pays et d’autres secteurs de l’économie. Nous avons eu de cesse dans ces mêmes colonnes, de réclamer une politique de développement touristique qui intégrerait des stratégies de développement afin de valoriser le patrimoine culturel et de soutenir la production culturelle. Les États généraux promis début 2015 ont été par la suite jugés inutiles. Pourtant, la synergie tourisme et culture peut se révéler un moteur économique extrêmement puissant. Selon une enquête d’Europa Nostra, une association civique militant pour la sauvegarde du patrimoine culturel européen publié en 2005 (déjà), « plus de 50% de l’activité touristique en Europe est générée par le patrimoine culturel et le tourisme culturel devrait être la composante du secteur du tourisme à connaître la plus forte croissance ». De son côté, l’Organisation mondiale du tourisme de l’ONU (OMT) estime que le tourisme culturel représente 40 % du tourisme international (Richards, 2007). À Maurice, 49 ans après l’indépendance, l’art cherche toujours sa place et le bras de fer récent entre le ministre de la Culture et les artistes, montre que le fossé entre les deux est très large. Son collègue du Tourisme serait-il différent ? On ose le croire. Ancien lauréat de la Bourse d’Angleterre dans la filière des arts, Anil Gayan a toujours démontré une passion pour les humanités. Son entourage proche baigne dans la culture. Sa femme, Soorya, était directrice du Mahatma Gandhi Institute et sa belle-sœur Ananda Devi Nirsimooloo est une écrivaine de stature internationale. On peut espérer que le nouveau ministre du Tourisme vienne de l’avant avec des stratégies visant à faire de la culture l’un des aspects du produit touristique pouvant mettre en valeur l’image de destination. Travailler sur un plan d’action de concert avec les acteurs du tourisme et aussi le ministère de la Culture serait un pas en avant qui pourrait déboucher sur la réouverture des théâtres, sur des bourses d’études aux artistes, sur la construction de salles de concerts, sur la mise sur pied de musées, de la rénovation des musées existants tant dans le bâtiment que dans leur mode de fonctionnement, des propositions de circuits culturels pouvant intégrer les communautés locales et ainsi aider des secteurs économiques… La liste est longue. Osons croire que les nouveaux décideurs soient à l’écoute. Osons croire que l’art vaincra…

La rédaction CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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SOMMAIRE

CULTURE 6-17

TOURISME 20-23

- Interview de Diego Bunuel – Responsable de Création documentaire de Canal+ - A.R. Rahman, le Mozart de Madras - Jacques Désiré Wong So : La Paix en format XXL - La Galerie du Château : L’antre des peintures des îles - 1,242 South East Gallery : fenêtre sur l’art africain prometteur

- Interview d’André Nairac – General Manager d’Itineris - Jocelyn Kwok, CEO de l’Ahrim : 2017 sera une année de stabilisation

LOISIRS 40-48

- Tropica Dingue : Une deuxième édition encore plus fun - LUX* Grand Gaube Open : Rasolondraza et Tixier confirment - Heritage Southern Peaks Trail : Un trail d’exception pour la bonne cause ! - Pleins feux sur 2017 !

DOSSIER 24-29

AÉRIEN 18-19

ENVIRONNEMENT 50-52

- Interview d’Arjoon Suddhoo – Chairman d’Air Mauritius - Air Austral : Du nouveau pour la famille - Corsair ouvre une nouvelle ligne Réunion-Mayotte

Côte Nord

- Hôtellerie mauricienne : Une architecture partagée entre tradition tropicale et design contemporain •

Fondé en 1991 par Claude Huc •

Editeur Côte Nord editions Ltd the Mezza, C 17 domaine Mont Calme, tamarin tél/Fax : 483 5675 info@cotenordmag.com www.cotenordmag.com

- Heritage Resorts : Un guide pour mieux préserver le lagon de Bel Ombre - Christophe Carlier, représentant d’EarthCheck : Les voyageurs sont de plus en plus écoresponsables

Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer - t : 5 252 8631 e : beatrice.mayer@cotenordmag.com e : bmmayer@intnet.mu Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo - t : 5 750 6044 e : production@cotenordmag.com Rédacteur en chef Ajai daby - t : 5 933 3905 e : a.daby@cotenordmag.com Responsable de la Communication Web Béatrice Mélotte - t : 5 497 6770 e : communication@cotenordmag.com

Photo de couverture : Révolution de la sape (1,242 South East Gallery) CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Responsable de la Publicité Anielle Carver - t : 5 918 4636 e : publicité@cotenordmag.com Journalistes Karine raymond-Gloria - t : 5 499 3940 e : karine.raymond@cotenordmag.com Jonathan Bouic - t : 5 948 0173 e : jonathan.bouic@cotenordmag.com Secrétariat et comptabilité Nadia de robillard - t : 483 5675 e : secretariat@cotenordmag.com Impression : Cathay Printing Ltd.


SOMMAIRE

PARCOURS CULTUREL 54

ARTS & MÉTIERS 76

- Centre de l’île : Entre nostalgie, religion et transition

- Polka, l’unique gardien de phare à Maurice

HÔTELLERIE 60-75

GOLF 78

- Maradiva Villas Resort & Spa : Réveillon glamour avec le Cavalli Club

- Christophe Curé veut continuer la vulgarisation du golf

GASTRONOMIE 90-109

- Nicolas de Visch : « La cuisine est une grande fête » - Delibake : Pêché gourmand ! - Marcello Trentini : Un chef passionnant et passionné - Carpe Diem : Quand la cuisine rencontre l’art - La Case Poisson : la garantie fraîcheur des fruits de mer - Frédéric Jaunault : Un chef amoureux des fruits et légumes - Le chef étoilé Vineet Bhatia en atelier - La cuisine de grand-mère au Hilton Mauritius Resort & Spa - Hangar : The « place to be »

BIEN-ÊTRE 80-88

OCÉAN INDIEN 110-115

- Interview de Nicolas de Chalain, General Manager du Sugar Beach Golf & Spa Resort - Si le Trou aux Biches m’était conté - Bernhard Haechler, le nouveau directeur du Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa - Le Sofitel L’Impérial fête ses « Piliers » - Radisson Blue Azuri Resort & Spa : Voyage au cœur de la mangrove - Green Globe Awards : Prix d’excellence pour Constance - Le 20o Sud affiche ses nouvelles ambitions

- Trilo Gujadhur, fondateur du Ackbar Yoga Movement - Cedric Lanappe : Le magicien du « Make-Up » - Rising Sun Spa : Tout pour l’équilibre du corps - Four Seasons Resort Mauritius at Anahita : « Let it go » une incroyable partition de 40 doigts - Club Med La Plantation d’Albion : Ressourcez-vous au Spa 5 Mondes - Shanti Maurice : Le Shanti Dhara pour réveiller et harmoniser les chakras CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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- Alain St Ange : « Avec moi à la tête, la région, dont Maurice, aura un ami à l’OMT » - Rodrigues : Care Co Handicraft Shop - Tiphanie Prosper carbure à l’adrénaline - Marlin Bleu : la table rodriguaise par excellence - La 2e édition du Lemur Trophy


CARNET

orchestrés par des chefs étoilés de renom. Parmi les têtes d’affiche de la gastronomie, nous retrouvons : Patrick Bertron, du relais Bernard Loiseau et Ørjan Johannessen, Bocuse d’or 2015. Patrick Bertron, le talentueux héritier de « L’esprit Loiseau », et notamment l’un des membres fondateurs du Festival Culinaire Bernard Loiseau, proposera un dîner d’exception au restaurant L’Archipel au Constance Le Prince Maurice, le mercredi 29 mars. Ørjan Johannessen, élu meilleur chef du monde en 2015, sera lui aussi aux fourneaux le 29 mars mais au restaurant deer Hunter au Constance Belle Mare Plage. deux dîners à 6 mains se tiendront ensuite le vendredi 31 mars : les chefs étoilés en compétition durant la semaine, s’affaireront alors pour offrir une fusion de leurs cuisines respectives pour le plus grand plaisir des convives. Infos et réservations asstfnb@bellemareplagehotel.com

FESTIVAL CULINAIRE BERNARD LOISEAU 2017

RENDEZ-VOUS DU 25 MARS AU 2 AVRIL PROCHAINS rendez-vous est donné du 25 mars au 2 avril prochains pour vivre la douzième édition du Festival Culinaire Bernard Loiseau. Cette semaine placée sous le signe de la gastronomie promet du très beau spectacle et surtout de très belles créations culinaires. Les feux des projecteurs seront ainsi braqués sur les établissements Constance Le Prince Maurice et Constance Belle Mare Plage mais surtout sur les binômes, constitués des chefs des hôtels du groupe Constance et des étoiles montantes de la gastronomie européenne. on retrouvera cette année : Gary Kirchens, « L’Etoile de la cuisine belge » 2016, titti Qvarnström, talentueuse chef suédoise, Sonja Frühsammer « la reine des gourmets » à Berlin, Keishi Sugimura, chef japonais amoureux de la cuisine française, William Ledeuil, chef français aux influences asiatiques et Alyn Williams, chef britannique formé par Marcus Wareing et Gordon ramsay. Le Festival Culinaire Bernard Loiseau sera une belle opportunité pour les fins gourmets de participer aux prestigieux dîners qui seront

RECTIFICATIF

ANNIKA KINCH : ET L’ÎLE MAURICE DEVINT ARC-EN-CIEL dans l’article à la rubrique Culture du numéro précédent de Côte Nord (126) sur le livre Et l’île Maurice devint arc-en-ciel, une petite erreur s’est glissée dans le nom de l’auteur. Il fallait en effet lire Annika Kinch et non Finch. Nous nous excusons auprès de l’auteur pour cette méprise.

LUTTE CONTRE LE CANCER

SUN RESORTS ET AIR MAURITIUS S’ENGAGENT Air Mauritius et le groupe hôtelier Sun resorts ont renouvelé leur soutien au professeur Khayat et à la Charte de Paris contre le Cancer. Présents à la soirée de gala du 17e anniversaire de la signature de la Charte de Paris contre le cancer, qui s’est tenue le 30 janvier dernier au Château de Versailles, ils ont offert un séjour de prestige à l’île Maurice pour 2 personnes à l’hôtel Long Beach Golf & Spa resort 5*, comprenant deux billets en classe Affaires à bord de la compagnie nationale de l’île Maurice. Les Prix de la Charte de Paris contre le Cancer récompensent chaque année des personnalités ou entités engagées de façon remarquable dans la lutte contre cette maladie. Cette soirée a vu la présence d’Alexandre espitalier Noël, vice-président europe de Sun resorts et Philippe Brieu, directeur général France, offline europe & Amérique du Nord de la compagnie aérienne Air Mauritius. L’intégralité des fonds récoltés au cours de ce grand événement caritatif sera destinée au financement des actions de recherche et d’amélioration de la qualité de vie des patients.

Le Professeur David Khayat, à droite. (Credit Marko-liver.com ) CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Responsable de Création documentaire de Canal+

Diego Buñuel : Je vais attirer l’attention sur l’histoire et les différentes cultures de l’île Maurice Responsable de la Création documentaire de Canal+, ancien journaliste connu pour ses reportages sur des sujets brûlants comme l’invasion américaine en Irak ou le trafic de drogue en Bolivie, Diego Buñuel était à Maurice au mois de décembre dans le cadre du projet Moris Dime. Petit-fils et fils de réalisateurs de cinéma, Diego Buñuel a choisi le métier de journaliste pour se faire un prénom. Dans un entretien exclusif à Côte Nord, il nous explique les raisons de sa visite et nous parle de son métier.

Les sujets que vous traitez parlent d’un monde qui se décompose et se recompose. Quelle est la place de Maurice dans ce monde ? L’intérêt pour des pays comme Maurice c’est de trouver en eux les aspects de leurs cultures qu’ils souhaitent préserver et en faire, un peu, une exception culturelle. C’est d’ailleurs tout le combat de la France depuis des années sur cette fameuse exception culturelle qui casse les pieds à certains mais on voit dans les pays limitrophes, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou d’autres, qui n’ont pas fait cette exception, qu’il y a une présence globalisée plus forte. C’est très important pour une nation comme Maurice de ne pas oublier que chaque partie qui la compose est une racine importante, une culture importante pour savoir d’où on vient, qui on est et comprendre ce qu’on a envie de construire. En non pas construire des choses qui seraient très bien pour des pays globalisés mais pas forcément pour Maurice.

Diego Buñuel, c’est votre premier voyage à Maurice, qui n’a pas le profil des pays que vous visitez habituellement. Qu’est-ce qui vous y a emmené ? Ce voyage est une surprise totale. J’ai été contacté un jour, via Facebook, par Axel Ruhomaully, qui m’invitait à venir à Maurice pour un projet sur les 25 ans de l’accession au statut de République et les 50 ans de l’Indépendance. Comme je reçois de nombreuses sollicitations, je n’ai pas répondu tout de suite. Mais après avoir vu son travail formidable photographique sur les mines de charbon en Belgique, j’ai compris qu’on avait affaire à quelque chose de qualité, de professionnel et de très sérieux. À partir de là, il m’a expliqué ce projet culturel et j’ai trouvé que c’était une bonne initiative. J’ai toujours eu la chance d’être soutenu par des personnes qui ont cru en mon travail, des mentors, des gens qui m’ont aidé et permis de m’épanouir. Aujourd’hui j’aime renvoyer l’ascenseur.

Maurice est le produit de flux migratoires. C’est un sujet sur lequel vous travaillez beaucoup et notamment dans votre film Exode. Comment voyez-vous l’évolution du monde face à des « hordes de migrants » ? Tout mon travail, toute ma vie ont été orientés et conçus pour essayer d’apporter plus de compréhension et de partage entre les peuples. Ce qui se passe aujourd’hui est une honte pour l’humanité collective parce que nier les droits des gens, dire que des gens sont dans l’illégalité, est injuste. Oui, il y a des problèmes de migration. Oui, il y a des abus mais la première chose est qu’il y a des crises mondiales qui sont dues en partie à l’intervention occidentale ou l’exploitation de contrats pétrolifères mais nous avons tous une responsabilité. Il ne s’agit pas de faire du béni-oui-oui, de dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil mais de se dire que « moi en tant qu’être humain quelle est ma responsabilité face à un autre être humain qui souffre ». Il ne faut pas oublier que cela peut aussi nous arriver; nous ne sommes pas à l’abri..

Quelles sont vos premières impressions sur l’île ? C’est un cliché de dire ça mais c’est la beauté surprenante de la nature, des montagnes avec des faces verticales, la mer sublime, l’odeur du jasmin la nuit. Ce sont des choses que l’on voit de moins en moins, c’est la préservation d’un patrimoine naturel et c’est agréable. Dans ce projet de Moris Dime, quel sera votre apport ?

Revenons sur votre carrière. Quel a été l’accueil dans tous ces pays, a priori hostiles aux journalistes occidentaux comme la Bolivie, la Colombie ou le Koweït?

Mon rôle est double. On m’a invité pour découvrir l’île mais il s’agit surtout d’attirer l’attention, au-delà des frontières de Maurice, sur le projet Moris Dime, sur l’histoire et les différentes cultures de l’île Maurice.

J’ai souvent eu des résistances, au Nigeria par exemple où l’on m’a

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dit qu’ils en « avaient marre de ces journalistes qui viennent pour maltraiter notre pays, nos gens, notre histoire, etc. ». Et j’ai dû batailler très fort pour leur expliquer que je n’étais pas de cette trempe-là. Quand vous voyez ça, vous vous rendez compte de l’humiliation médiatique que subissent ces gens-là depuis des années. Si certains journalistes font très bien leur travail, d’autres ne font que répéter le discours ambiant et c’est terrible. Il est important pour les gens d’avoir une fierté de leur culture, d’où ils viennent et de leur histoire. Cela ne veut pas dire du nationalisme.

Ce qui se passe aujourd’hui est une honte pour l’humanité collective parce que nier les droits des gens, dire que des gens sont dans l’illégalité est injuste.

toutes les deux ou trois semaines (comme le tsunami à Banda Aceh) n’arrivait qu’une fois dans la vie des gens. Que ma vie à moi était à Paris. Mais j’ai fini par comprendre l’utilité et l’intérêt de mon travail et aussi apprendre à gérer les endroits difficiles. Les guerres prennent des formes nouvelles. Comment le journaliste s’adapte-t-il à ces nouvelles situations ?

Il a beaucoup de mal à s’adapter à ces situations parce que le journaliste est devenu une cible à part entière. On le voit dans tous les pays en conflit aujourd’hui. D’ailleurs, la situation de la liberté de la presse dans le monde est vraiment très inquiétante. Avec des gens comme Trump aux USA, Poutine en Russie, et d’autres encore en Europe et ailleurs, on est mal barrés ! ◆

Quand vous êtes confronté à la misère humaine et aux injustices, comme le vivez-vous ? Quand j’ai commencé il y a quelque 20 ans de cela, je mettais du temps à me reconnecter. Mais j’ai appris que ce que je vivais moi,

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A.R. Rahman, le Mozart de Madras

La musique comme seul langage avec ses différences culturelles Le 10 décembre dernier, Maurice a accueilli au Swami Vivekananda International Conference Centre, le concert d’un des plus grands musiciens et compositeur mondiaux, Allah Rakha Rahman. Révélé au monde entier après le succès du film Slumdog Millionnaire qui a remporté deux Academy Awards et d’autres distinctions dont les non moins célèbres Golden Globes, l’artiste est surnommé, à juste titre, le Mozart de Madras. Le succès ne lui a pas fait perdre son humilité comme nous avons pu le constater lors d’une rencontre avec la presse au Sugar Beach Golf and Spa Resort où il a résidé lors de son séjour chez nous. S’il arrive accompagné de quelques gardes du corps, il se rend accessible et répond avec amabilité aux questions sans caprices de star. Physiquement, on se rend compte que son talent est inversement proportionnel à sa taille. Affichant un sourire timide, AR Rahman commence à expliquer qu’il a eu la chance d’être né dans une famille de musiciens et que son talent a été nourri dans une ambiance familiale baignée de musiques indienne et occidentale. On comprend mieux, dès lors, pourquoi sa musique transcende les frontières. « J’ai toujours été très ouvert et je n’ai jamais pensé que la musique était orientale ou occidentale. La musique est un seul langage avec des différences culturelles », explique le maestro. Pour lui, « chaque artiste a quelque chose de particulier, d’unique, des caractéristiques que personne d’autre ne pourrait avoir ». C’est ainsi que quand il écoute une musique, il essaie à chaque fois d’aller au plus profond de la création de l’artiste et de comprendre l’émotion qu’il ressent. L’humilité reste le mot d’ordre de l’artiste et c’est ainsi que pour lui, la reconnaissance de Hollywood n’a pas changé outre mesure sa vie mis à part que désormais, il peut « avoir accès à n’importe quel studio de Hollywood ce qui n’aurait pas été possible auparavant ». « C’est possible de rencontrer des sommités du cinéma, du genre Spielberg qui nous font rêver et de revenir ensuite dans la vie quotidienne ordinaire, une sorte de double vie », déclare-t-il. A. R. Rahman avoue que son plus grand « accomplissement », est toujours dans la musique car il y a tellement de distractions dans le monde du cinéma qu’il est très facile pour lui de se laisser tenter par les sirènes du jeu d’acteur. C’est ainsi qu’il multiplie ses créations musicales tant en Inde que sur le plan international. Il s’est notamment associé avec Mick Jagger, Dave Stewart, le fondateur d’Eurythmics, le chanteur soul Joss Stone, et la star du reggae Damian "Jr Gong" Marley pour former un projet coopératif appelé SuperHeavy. Cette formation diversifiée et éclectique qui partage onze Grammy Awards entre eux, a enregistré ensemble dans divers studios à travers le monde, avec la majorité des pistes sur le projet établi sur trois semaines à Los Angeles plus tôt cette année. Le premier album devait sortir au mois de septembre. A suivre. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Jacques Désiré Wong So

La Paix en format XXL Découvert lors de l’exposition The edge of the world en mai dernier au Jardin du Château du Réduit, l’artiste Rodriguais Jacques Desiré Wong So, confirme son talent en exposant en solo à l’Institut Français de Maurice. Il a eu l’insigne honneur de lancer le calendrier des expos après une résidence d’un mois dans les murs de l’Institut. Un travail sur le thème de la paix grand format. C’est une lecture très personnelle à laquelle nous convie l’artiste. Il propose un univers de taches d’encre abstraites et suggestives qui fait appel à l’imagination et à l’interprétation. L’artiste s’est inspiré du test de psycho diagnostic des taches d’encre, le « test de Rorschach », élaboré par le psychiatre suisse Hermann Rorschach et qui vise à évaluer les caractéristiques psychologiques d’un individu selon sa manière de réagir à la vision des taches d’encre. En comparant la réponse des patients à celles d’individus normaux, le psychiatre découvre que la perception visuelle est influencée par la personnalité. Il va sans dire que cette exposition est le fruit de nombreuses années de recherches que Jacques Desiré Wong So a voulu partager à sa manière. « Les taches d’encre sont des choses fascinantes. Elles forcent l’imagination. C’est ce que je veux déclencher chez le public. Je laisse des pistes pour qu’il puisse les interpréter. Vous devez chercher votre propre paix… », fait-il comprendre. Ses œuvres épousent l’abstrait et laissent paraître un sfumato incomplet. Il nous montre une nouvelle fois qu’il aime explorer dans son travail la relation entre l’humain et le naturel. L’abstrait lui permet d’utiliser un langage graphique basé sur l’observation de son environnement immédiat. Master Peace XXL est à découvrir jusqu’au 11 mars à l’IFM. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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La Galerie du Château

L’antre des peintures des îles C’est un petit joyau que l’équipe de Côte Nord a eu la chance de découvrir en exclusivité. Située au premier étage du Château de Labourdonnais, la Galerie du Château, un projet de Georges Antoine, renferme les peintures des îles et en particulier des œuvres exclusives d’un peintre emblématique de l’île Maurice, Vaco Baissac.

d’authenticité et de garantie accompagne chaque œuvre. Georges Antoine a voulu, en créant cette galerie, pousser la découverte encore plus loin, en proposant des Naïfs Haïtiens, qui nous sont méconnus. Son séjour en Haïti lui a permis de s’immerger dans le décor des peintres haïtiens et d’en tomber amoureux. Il en a ramené quelques œuvres. Très cotée dans les galeries du monde entier, la peinture haïtienne se caractérise par des sources d’inspiration populaire et spirituelle et par un style original très coloré. Les artistes haïtiens s’inspirent des scènes de la vie de tous les jours et leurs tableaux respirent l’authenticité de leur île. « Ce sont des tableaux très rares car les événements en Haïti ont fait que les artistes ont immigré vers l’Amérique ou d’autres pays. Ce sont des œuvres très prisées. » La galerie abrite également des photos de Jacques Rocca-Serra qui propose une autre façon de faire découvrir l’île Maurice. Elle a pu voir le jour grâce au soutien de Mélissa Paturau, Leisure & Events Manager du Domaine de Labourdonnais Ltée, et de Bernard Maurice. « Le Château est voué à un grand développement et je veux y contribuer, modestement » a-t-il ajouté. Contact : 5254 4679

La passion pour l’art et plus précisément pour les peintures des îles a poussé Georges Antoine à choisir un lieu où les œuvres qu’il possède pouvaient être vues par un public plus aguerri. Il ne pouvait avoir meilleur choix que le Château de Labourdonnais pour partager cet amour. Le lieu s’y prête bien. Retrouver des œuvres exclusives dans un cadre d’exception et riche en histoire, apporte de la valeur à cette nouvelle galerie qui a pris forme il y a maintenant quelques semaines. On y découvre des toiles originales de Vaco, minutieusement sélectionnées par Georges Antoine. Ce qui fait la fierté de ce dernier c’est sans conteste sa collection de laques exclusives du peintre mauricien. En petit format, c’est un excellent cadeau pour un amateur d’art ou le souvenir idéal d’un passage à l’île Maurice. Un certificat

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La création de l’Atelier des arts du monde Georges Antoine est un assoiffé de défis. La création de l’Atelier des arts du monde en est l’exemple. Cet homme se lance dans un tout nouveau projet ; l’édition des laques de façon traditionnelle. D’ailleurs, les laques exposées à la Galerie ont été éditées par l’atelier. Le but de ce lieu est de mettre en évidence l’artisanat local. « C’est du 100% mauricien. Cela me désole de voir des touristes partir avec des souvenirs Made in Bali, China ou Madagascar. L’idée est aussi d’offrir une formation aux jeunes à travers un département conçu pour. Ces derniers pourront ensuite être autonomes et ouvrir leur propre atelier. »

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La nouvelle vision du monde (Shula)

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Prélude à la Smart City d’Omnicane

1,242 South East Gallery : fenêtre sur l’art africain prometteur Le sud-est de l’île, berceau du pays, reste encore peu développé si l’on fait exception de l’aéroport international. Mais bientôt autour de cette porte d’entrée sur l’île va s’ériger une ville nouvelle, une Smart City, une ville de demain. Bureaux, résidences, hôtels mais pas seulement. Avant même les premiers coups de pioche, un premier bâtiment est déjà ouvert annonçant la vision d’Omnicane, promoteur du projet: une galerie d’art. Confiée à Mme Chris Oorlynck, la 1,242 South East Gallery est la première du genre à Maurice puisqu’elle réunit des artistes africains aux talents confirmés ou prometteurs.

est très bien située par rapport aux pays d’Afrique australe susceptibles d’intéresser le projet : Madagascar, Afrique du Sud, Rwanda, Kenya etc. En outre, Maurice est facile d’accès et l’on peut régulièrement inviter des artistes qui peuvent passer du temps ici et partager leur art. C’est aussi symbolique vis-à-vis de l’Afrique, Maurice se veut un hub pour l’Afrique ». La valeur symbolique de la galerie a toute son importance. C’est un ancien bâtiment qui se trouve dans l’ancienne sucrerie. Un ancien bureau fait de pierre, de bois et de tôle, entièrement repensé par Salim Currimjee. Des matériaux propres à l’histoire de Maurice. Autre symbole, la dénomination 1,242 South-East : la galerie est à 1,242 miles nautiques direction sud-est de la côte africaine la plus proche.

Pour Jacques M. d’Unienville, CEO d’Omnicane, la 1,242 South East Gallery rappelle le rôle essentiel de la culture dans le développement des Smart Cities. Fidèle à la devise « Work, Live and Play », la transformation de l’ancienne sucrerie de Mon Désert Mon Trésor en espace pour artistes permet, selon M. d’Unienville, de « transmettre l’art à un plus grand nombre de personnes ». La présidente de la République, Mme. Ameenah Gurib-Fakim, qui a procédé à l’ouverture officielle de la galerie le 8 décembre dernier, n’a pas manqué d’apporter son soutien à ce projet dont elle avait été mise au courant il y a deux ans de cela à Paris par Chris Oorlynck. C’était au tout début du projet alors que cette dernière avait approché Omnicane pour installer cette galerie et apporter avant même le lancement de la Smart City, une dimension culturelle indispensable. Le projet a mûri pendant un an et demi durant lesquels notamment une étude de marché a été conduite sur cet apport à Maurice : « j’ai accepté d’installer une galerie d’art contemporain ici parce que d’abord c’est un grand plus d’amener de l’art africain ici. Maurice

Mondes fictifs Artiste belge elle-même mais ne peignant que pour son propre plaisir, elle s’intéresse aux artistes africains, et notamment ceux de la République démocratique du Congo (RDC) en fréquentant les ateliers. Lors de ses nombreux voyages en RDC, elle rencontre certains de ces artistes à Kinshasa et constate qu’ils sont sous-payés par rapport à leurs œuvres vendues à des prix bien supérieurs en Europe. Elle comprend la difficulté de ces artistes obligés de vendre des œuvres entre 200 et 600 US$ au pays alors qu’elles sont revendues entre 3 000 et 15 000 U$ voire bien plus en Occident. Chris Oorlynck décide alors de leur venir en aide en leur proposant un dépannage financier avant de pouvoir faire sa propre exposition et vendre les œuvres aux prix du marché. Elle organise des expositions à Bruxelles et en Flandres et possède aujourd’hui un portefeuille de 16 artistes. « Mon travail c’est plutôt de guider les artistes. Certes,

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Attendre jusqu’à quand ? (Cheri Cherin)

sur des thématiques et des tendances parfois communes mais pourtant tous différents dans leur préhension du sujet. Ainsi, parmi les artistes dont les œuvres sont exposées, Shula explore le rythme rapide de l’évolution de nos environnements en décrivant les travers de la politique dans une alliance mixte d’astronautes et de fétiches, de corps décomposés à la Dali et de dépendances modernes. Ne cherchant pas à transcender la réalité mais à la représenter, l’artiste plonge le spectateur dans des mondes fictifs remplis de scènes fantasmagoriques. Shula a gagné la reconnaissance internationale et a exposé en Belgique, en France, au Royaume-Uni (Saatchi Gallery et Jack Bell), à Marrakech, à Moscou, à Abidjan (Cecilia Fakhoury) et à Kinshasa. Tsham, qui était un des deux artistes présents pour l’ouverture officielle, tire son inspiration de ses connaissances sur la culture africaine. Des masques africains traditionnels et des statues, provenant de différents pays et régions du continent, émergent dans des compositions vibrantes sur papier. Les dessins de Tsham sont exclusivement réalisés à l’aide de stylos à bille BIC, une méthode utilisée initialement pour remédier aux conditions de travail de Kinshasa. Les compétences élevées de Tsham dans l’utilisation de cette technique lui permettent de fournir à ses sujets des caractéristiques photographiques telles que clair-obscur, perspective et réflexions légères. Le but de l’artiste est de remettre en question nos modes de vie actuels : comment communiquer, comment enterrer ceux qui nous ont quittés, comment exprimer nos sentiments et notre joie ?

Le baobab (Cheri Benga)

c’est bien de les aider financièrement mais il s’agit plutôt de leur montrer comment ils doivent mieux gérer leur carrière ». Elle canalise leur production, elle organise des expositions, elle les fait connaître mieux et davantage, et leur cote progresse naturellement. La galerie 1,242 donne un aperçu assez large d’un courant artistique congolais majeur, la « peinture populaire ». Tous relèvent de l’art contemporain. Peinture, photographies, sculpture, sont parmi les modes d’expression les plus utilisés par ces artistes qui travaillent

Invitation aux écoles Chéri Benga est un autre artiste présent lors de l’ouverture de la galerie. Il a démarré à l’âge de 15 ans en peignant des bannières publicitaires à Kinshasa. Rapidement désireux de démarrer une carrière artistique, Chéri Benga a développé son propre style et est

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Sapeur (Alfi Alfa)


L'orchestre (Tsham)


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La conférence climatique (Somi)

aujourd’hui considéré comme l’un des pionniers de la peinture populaire congolaise. Le fait d’avoir exposé en France, Israël, Allemagne, Cuba, Espagne, Belgique lui a valu une reconnaissance internationale. Son art raconte des anecdotes de la vie quotidienne qui confrontent souvent le spectateur à des métaphores politiques sur lesquelles l’artiste ne fait pas de concessions. Olivier Anbergen, après avoir étudié les beaux-arts à Saint-Luc à Tournai (Belgique), s’est spécialisé en Photographie à l’INRACI à Bruxelles. Photographe professionnel, sa passion pour les « sapeurs » (dandies de la mode), l’a amené à Kinshasa pour se documenter sur le mode de vie de ces hommes pour qui Gucci et Prada ne sont pas seulement des produits de luxe mais aussi les symboles d’un mode de vie, une philosophie, une religion. Aux côtés de ces trois artistes, 13 autres, tous aussi talentueux, nous montrent leurs visions de la vie, dépassant l’illustration même des scènes de la vie africaine et congolaise en particulier. En attendant de voir d’autres artistes de pays comme l’Afrique du Sud, le Rwanda, Madagascar et bien sûr Maurice. Chris Oorlynck est déjà en contact avec certains d’entre eux à travers Krishna Luchoomun de pArtage. « La sélection se fait sur la qualité artistique mais aussi sur l’être humain, explique-t-elle. Il faut que je vibre par rapport à son œuvre mais il faut que la personne comprenne ma volonté de l’aider et d’avoir une relation de confiance. Il doit y avoir un respect mutuel entre l’artiste et moi qui conduise à résister notamment à la vente immédiate à prix bradés et accepter de travailler sur le long terme., en construisant patiemment une carrière à la hauteur de la qualité des œuvres produites. Ma démarche doit être comprise comme entièrement tournée dans l’intérêt de l’artiste. Un artiste touche 60% du prix de vente, le reste allant aux frais que sont la réalisation des expositions, la confection et l’impression des catalogues, l’envoi de matériel, les frais de transport et de livraison, etc. ».

Le Serpent misterieux (Cheri Benga)

On sent chez Chris Oorlynck un furieux besoin d’aider les autres et d’ouvrir l’art au plus grand nombre. C’est ainsi qu’elle compte inviter régulièrement des écoles et expliquer la passion de ces artistes aux enfants mauriciens. « Je voudrais inviter les enfants à passer un après-midi à la galerie, où il y aura un goûter, une animation et une initiation à l’art africain contemporain ». Une démarche didactique tout à fait nouvelle à Maurice. Chris Oorlynck promet aussi un vernissage tous les trois mois. La galerie est ouverte tous les jours sauf les dimanches et les lundis. Elle peut être réservée pour une visite personnelle par un acheteur sur demande. D’autres informations sont aussi disponibles sur le site www.africabomoko.com en attendant que le site de la galerie, actuellement en construction, soit complet. ◆ Chris Oorlynck, 57 32 13 48 chris@africabomoko.com

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AÉRIEN

Arjoon Suddhoo – Chairman d’Air Mauritius

« Nous devons conjuguer avec une concurrence qui se corse et qui change de profil » La compagnie aérienne nationale fête cette année ses 50 ans. Si Arjoon Suddhoo, le Chairman d’Air Mauritius, annonce un plan de célébration pour marquer l’événement, il affirme que ce sera aussi l’occasion de consolider leur image et d’aller à la rencontre du public. Il revient dans l’entretien qui suit, sur les moments marquants de 2016 et nous parle de l’avenir de la compagnie. Comment s’est portée la compagnie en 2016 ? La compagnie a connu une bonne performance en 2016. Les réformes initiées depuis mars 2015 ont continué et ont porté leurs fruits, ce qui s’est traduit par une croissance soutenue et une maîtrise judicieuse des coûts. L’année financière terminée au 31 mars 2016 s’est soldée par un profit de 15,4 millions d’euros, ce qui est une amélioration de 39 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent, lors duquel la compagnie était en pertes. L’Air Corridor a été lancé en mars 2016 avec trois vols directs sur Singapour. Pour la première fois dans l’histoire de la compagnie, nous avons ouvert trois destinations en seulement quelques mois : Maputo, Dar es Salaam et Guangzhou. La dynamique de croissance s’est maintenue sur le reste de l’année, avec encore deux autres trimestres de rentabilité pour l’année financière 2016-2017. La présence d’Air Asia avait-elle affecté Air Mauritius ? Air Asia est l’opérateur de vols longs courriers à bas prix du groupe Air Asia. Le produit qu’ils offraient et le segment de marché dans lequel ils opèraient est différent de celui d’Air Mauritius. Pour notre part, nous sommes heureux de constater la bonne performance de nos lignes à destination d’Asie du Sud-Est. La demande sur l’axe Singapour-Malaisie a connu une forte croissance à la fin de 2016 et s’est stabilisée en janvier. Nous avons opéré 4 vols supplémentaires pour la période décembre-janvier et nous étudions la possibilité de rehausser la fréquence de nos vols sur cet axe. Air Mauritius fêtera ses 50 ans cette année. Comment pensez-vous marquer cet évènement ? 50 ans, c’est évidemment une occasion très spéciale pour nous. C’est un échelon de succès que peu de compagnies nationales de petite ou moyenne taille ont atteint, et nous en tirons une fierté légitime. Nous avons établi un plan de célébration pour marquer cet événement. Ce sera l’occasion pour nous de consolider notre image de

transporteur aérien national et de leader sur la destination Maurice. Tout comme nous voulons aussi, à cette occasion, aller à la rencontre de nos divers publics : nos employés, nos clients, nos actionnaires, le public mauricien en général, pour les remercier de leur soutien au cours de ces 50 dernières années et pour renouveler avec eux un partenariat de confiance pour l’avenir.

Pour la première fois dans l’histoire de la compagnie, nous avons ouvert trois destinations en seulement quelques mois. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Un rebranding à l’horizon ? Nous avons procédé à un rebranding en 2008 et cette image de marque nous convient. Un rebranding n’est donc pas à l’ordre du jour. Toutefois, l’arrivée cette année de deux nouveaux A350 sera un fait marquant pour la compagnie. Les cabines de ces deux avions seront aménagées d’équipements dernier cri, tels des sièges-lits en classe affaires, davantage d’espace en classe économie, un vaste choix de divertissements à bord


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ainsi qu’une connexion wifi. L’aménagement de nos cabines est appelé à changer. Nous travaillons aussi sur le projet de réaménagement des cabines de nos avions existants ainsi que de nouveaux uniformes pour notre personnel.

accrue à partir de hubs puissants d’une part, et d’autre part, des compagnies low-cost. Notre marge de manœuvre stratégique est donc plus restreinte. Travel Extravaganza a connu un grand succès. Pensez-vous revenir avec une campagne pour séduire la clientèle mauricienne ?

Quels sont les défis qui attendent Air Mauritius ? Les défis sont toujours les mêmes ; l’environnement opérationnel du secteur aérien demeure très volatil. Notre stratégie est, plus que jamais, dictée par les fluctuations du prix du carburant et des taux de change. Notre succès va dépendre de notre capacité d’innover pour offrir un service différencié à un prix compétitif à nos clients. Nous devons aussi conjuguer avec une concurrence qui se corse et qui change de profil. Nous nous trouvons face à de grosses compagnies qui offrent un service de qualité et une connective

Corsair ouvre une nouvelle ligne Réunion-Mayotte La compagnie aérienne Corsair International propose depuis fin janvier une nouvelle liaison entre l’île de La Réunion et Mayotte, deux destinations desservies en direct depuis la métropole. Deux vols sont ainsi proposés par semaine entre Saint Denis-Roland Garros et l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi, et sont opérés en Airbus A330-300 pouvant accueillir 26 passagers en classe Affaires et 334 en Economie. Corsair est en concurrence avec Air Austral sur cette ligne. Le PDG Pascal de Izaguirre déclare dans un communiqué être « très heureux d’annoncer l’ouverture de la desserte régionale Réunion/Dzaoudzi. C’est une excellente nouvelle pour le développement du tourisme à Mayotte. La nouvelle ligne régionale va permettre de dynamiser les échanges au sein des îles Vanille, avec par exemple, le développement des séjours combinés inter-îles à des prix très compétitifs ».

Nous ne ménageons aucun effort pour nous attirer une clientèle sur tous nos marchés. Ceci dit, la clientèle mauricienne demeure notre marché principal et il est évident que nous prévoyons des initiatives commerciales à son intention. Mais il serait hasardeux de les dévoiler à ce stade. ◆

Air Austral : Du nouveau pour la famille

XL Airways lance Réunion-Toulouse

Dans le cadre de la politique de modernisation de son programme de fidélité et dans un objectif d’offrir toujours plus d’avantages à sa fidèle clientèle, Air Austral a dévoilé en janvier dernier le « Compte Famille », nouveau-né de son programme de fidélité Capricorne. Le Compte Famille permet désormais aux adhérents de mettre en commun de façon automatique des points de fidélité, et d’accéder plus rapidement aux billets primes et autres avantages proposés par le programme : excédents bagages, primes de surclassement, primes accompagnants, entre autres. Le « Compte Famille » peut comptabiliser jusqu’à 12 membres de la même famille. Le « responsable de famille » (adulte, parent ou enfant majeur), désigné pour une gestion simplifiée du compte, peut ainsi s’associer avec un maximum de 11 membres de sa famille – conjoint et/ou enfants. Chaque adhérent est détenteur d’une carte nominative et d’un compte en propre. Seul le responsable du Compte Famille peut effectuer les demandes de primes. Pour être éligible à ce « Compte Famille », deux personnes au minimum sont requises (conjoint (e) et/ou enfant (s)) ; tous les membres de la famille doivent par ailleurs être inscrits individuellement au programme Capricorne.

XL Airways lancera à l’automne une nouvelle liaison entre Toulouse et La Réunion. À partir du 31 octobre 2017, la compagnie française proposera un vol tous les mardis entre Toulouse-Blagnac et l’aéroport de SaintDenis-Roland Garros, avec escale à Lyon au retour et elle sera sans concurrence sur cette route proposée à partir de 619 euros TTC aller/retour, « bagage de 23 kg et repas inclus ». À l’hiver 2017-2018, La Réunion sera donc desservie six fois par semaine, au départ de Paris-CDG 2A, Marseille, Lyon et donc Toulouse.

Air Mauritius annonce des profits La situation semble se redresser pour la compagnie aérienne nationale. Le dernier exercice financier pour la période du 1er octobre au 31 décembre 2016 montre des profits de l’ordre de 12,6 million d’euros, soit une progression de l’ordre de 20% comparé à l’année dernière. Air Mauritius a offert 586 002 sièges sur cette période, ce qui représentent une croissance de 7,5%. Une progression du taux de remplissage est aussi notée passant de 80,6% à 81,1%. Les revenus augmentent de 3% pour atteindre 135 millions d’euros (Rs 5,3 milliards). Les résultats des neuf premiers mois passent à un record de 28,1 millions d’euros. Les sièges offerts passent à 1 593 898 (neuf premiers mois de l’exercice), soit une augmentation de 6,7%; le nombre de passagers a atteint le chiffre de 1 210 145 soit une augmentation de 8,4%; le taux de remplissage passe de 78,9% à 80,8%. Par ailleurs, les revenus augmentent de 2% pour atteindre 375,9 millions d’euros (Rs 14,8 milliards).

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Ethiopian Airlines volera vers Madagascar Ethiopian Airlines lancera au mois de mars, une nouvelle liaison entre Addis Abeba et Antananarivo, sa première desserte vers Madagascar. À partir du 28 mars, la compagnie nationale d’Ethiopie proposera trois vols par semaine entre Bole son aéroport d'Addis Abeba et l’aéroport international d'Ivato, opérés en Boeing 737-800 pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 138 en Economie. Ethiopian Airlines sera sans concurrence sur cette route, qui vient s’ajouter à celles déjà lancées vers Moroni en novembre et celles annoncées pour 2017 vers Victoria Falls, Singapour et Jakarta.

Air Asia X dit au revoir à Maurice Après seulement cinq mois d’opération AirAsia X a décidé d’arrêter de desservir Maurice au départ de Kuala Lumpur. Le low cost effectuera son dernier vol le 25 mars prochain. Cette décision serait motivée par le fait qu’AirAsia X ait décidé de procéder à un «networking restructuring exercise». Toutes les réservations faites avec AirAsia X seront remboursées, indique, entre autres, le communiqué émis par la compagnie aérienne.


TOURISME

André Nairac – General Manager d’itineris

« Nous nous alignons aux nouveautés du marché et à la demande » évolution. Pour y répondre, il nous fallait nous aligner aux nouveautés du marché, à la demande et revoir notre offre. Cela ne pouvait se faire sans revoir notre image. Nous voulons nous projeter dans l’avenir. Il va sans dire que le rebranding d’Harel Mallac Travel & Leisure s’insère aussi dans la démarche de la nouvelle identité visuelle du groupe Harel Mallac. Quelle est l’image que vous voulez projeter à travers Itineris ? C’est un processus qui a nécessité et qui nécessite toujours la participation de nos employés. Nous avons considéré les tendances mondiales et les suggestions de nos employés pour venir avec une promesse, un nom et une identité visuelle. Notre brand promise : « The travel is about you and who you are and how it makes you a different person. We believe that experiences spark something new within each of us. An emotion, a memory, a feeling that makes you come back a different person. » Notre rôle est d’inspirer la clientèle en lui offrant des produits sortant de l’ordinaire et en lui faisant ressentir qu’elle est unique. On ne veut pas se fondre dans la masse. On veut faire vivre une expérience à notre client, loin d’une simple visite d’un site touristique. Cette expérience doit amener une émotion et cette émotion doit rester gravée en la personne. On veut, qu’à travers cette expérience unique, la personne nous revienne bien dans sa peau, changée… S’ensuit le partage de cette expérience avec son entourage et sur les réseaux sociaux. Tel est notre but. Il va sans dire qu’il reste un long chemin à parcourir. Nous ne prétendons pas changer du jour au lendemain. Nous y travaillons et nos employés bénéficient des programmes adaptés pour répondre au mieux à cette promesse. Quels sont les changements auxquels on doit s’attendre avec Itineris ? On veut qu’Itineris soit comme un maestro qui vient diriger son orchestre. De nos jours, tout le monde a accès à internet. Il y a tellement d’informations qui inondent le client, et c’est assez difficile pour lui de faire le bon choix. Nous sommes les experts du voyage et on peut coordonner et orchestrer ce voyage en donnant des « tips » et des renseignements et guider le client vers le choix d’une expérience unique qui sera déclencheur d’émotions. Nous vivons ce changement comme un challenge. Si de nos jours une agence de voyages ne peut pas arriver à répondre aux besoins du client, il y a beaucoup de chance qu’elle ne puisse survivre.

Itineris est la nouvelle identité qu’arbore Harel Mallac Travel & Leisure depuis le début du mois de décembre. André Nairac, le General Manager, nous parle des raisons qui ont motivé ce rebranding, du positionnement d’Itineris et de la nouvelle identité de l’agence de voyages. André Nairac, les derniers mois ont été intenses. Harel Mallac Travel & Leisure a connu un rebranding et est désormais connu sous une nouvelle identité, Itineris. Quelles ont été les raisons qui ont motivées ce changement ? Ce rebranding est le fruit d’une réflexion qui nous aide à franchir à une nouvelle étape. Nous avons étudié la demande de notre clientèle, celle du marché et les tendances dans le monde. Nous nous sommes rendu compte que ce secteur fait face à une forte

Toutefois la compétition est de plus en plus accrue dans ce secteur avec un grand nombre d’agences de voyages… La compétition n’est pas un problème, c’est vraiment pouvoir donner le service et savoir se différencier qui sont importants. N’importe qui

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« Notre rôle est d’inspirer la clientèle en lui offrant des produits sortant de l’ordinaire et en lui faisant ressentir qu’elle est unique. On ne veut pas se fondre dans la masse. »

peut faire un billet d’avion. Il faut pouvoir aller au-delà. On essaie, avec Itineris, de se démarquer. On prévoit très prochainement de lancer notre site web avec la possibilité d’achat de billet, d’hôtel, de loisirs en ligne. Nous sommes confiants que de plus en plus de Mauriciens achèteront en ligne. Il faut être présent et prêt quand la demande explosera. Itineris marque le changement à travers une présence plus marquée sur les réseaux sociaux ? Effectivement nous sommes beaucoup plus présents sur les réseaux sociaux. Le rebranding a été fait au début du mois de décembre et nous avons fait, jusqu’à présent, profil bas car nous ne sommes pas prêts à 100%. Nos bureaux seront prochainement rénovés et nous pourrons par la suite faire un lancement public.

est une des valeurs du groupe Harel Mallac. Itineris est un créateur d’expériences. Nous créons à l’aide de nos partenaires, qui sont minutieusement choisis, des voyages uniques. Notre but est d’inspirer le client à créer l’envie et nous répondrons à son rêve. Il est aussi bon de souligner que nous sommes le partenaire privilégié et exclusif de Carlson Wagonlit Travel, le numéro un mondial en termes de Corporate Travel.

Qu’en est-il des produits proposés ? Afin de répondre aux besoins de la clientèle et à notre promesse, nous avons identifié cinq profils d’acheteurs : famille, jeune, couple, solo et senior et trois types d’expérience pour se positionner : Explore Beyond, Express Yourself et Exceptional Escapes. On veut se positionner comme une agence qui répond à tous les besoins et en même temps être reconnu comme une agence qui met beaucoup d’accent sur le tourisme vert, d’aventure et un tourisme responsable. Le tourisme responsable, qui sert à améliorer le sort de la planète,

Nous avons parlé du segment voyage, qu’en est-il du produit loisirs à Maurice ? Harel Mallac Travel & Lesiure a toujours été centré sur le voyage. Avec cette nouvelle page qui se tourne, nous voulons également offrir quelques produits locaux accès sur le tourisme nature, écologique et aventure. On rentre graduellement dans ce créneau et cette offre est destinée aux Mauriciens comme à la clientèle étrangère. ◆

When she died in 1961, she left her recipes... Rediscovering this traditional cuisine from the colonial times. Chez Tante Athalie gives a taste of a certain art of living. Situated in the heart of a 19th century family domain, in the historic district of Pamplemousses, the restaurant boasts of a terrace overlooking a luxurious garden.

A sa disparition en 1961, on retrouva ses carnets de cuisine... Chez Tante Athalie retrouvez un certain art de vivre en goûtant à cette cuisine traditionnelle de la période coloniale. Situé au coeur d’un domaine familial du 19ème siècle, dans le quartier légendaire de Pamplemousses, le restaurant offre une terrasse donnant sur un magnifique jardin créole.

Chez Tante Athalie TABLE D’HÔTES

Cuisine traditionnelle • Traditional cuisine Mon Repos, Pamplemousses

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Ouvert le midi du lundi au samedi samedi soir sur réservation (minimum 20 personnes) dimanche au déjeuner sur réservation (minimum 10 personnes)

Tel : (230) 243 9266 - Fax : (230) 261 7036 Email : cheztanteathalie@intnet.mu


TOURISME

Jocelyn Kwok, CEO de l’Ahrim

« 2017 sera une année de stabilisation » Les chambres d’hôtel affichent complet, les recettes sont en hausse et les opérateurs en général arborent un beau sourire. Pour la deuxième année consécutive, l’industrie touristique connaît une croissance à deux chiffres. Jocelyn Kwok, CEO de l’Ahrim, revient sur les raisons de ce succès et nous parle des perspectives d’avenir. 2017 devrait encore être une bonne année mais attention aux aléas de la scène internationale, prévient-il, lors d’une interview accordée à la midécembre.

Est-ce que l’avenir s’annonce aussi brillant ? Après deux ans de croissance soutenue, l’année 2017 sera une année de stabilisation. Les prévisions officielles font état d’une croissance de 4 à 5 % pour le secteur. Dans l’ensemble, l’industrie ressent cette énergie et ce dynamisme renouvelés au niveau des marchés, au niveau de l’aérien et au niveau du produit lui-même. Les perspectives sont très bonnes pour l’instant. La diversification que nous poursuivons va se renforcer. L’intérêt que l’aérien porte pour la destination est très fort. Et tout le « trade », la chaîne de distribution, de communication et de marketing, est très actif sur la destination Maurice.

Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ? Dans la foulée de 2015, cette année également, nous connaîtrons une croissance de 10%. Les recettes sont aussi en hausse de 13%. De manière générale, le secteur fait très bien et fait même mieux que le pays dans son ensemble. Le taux de croissance, d’une année sur l’autre, pour le tourisme est quasiment le double de la moyenne nationale. Plusieurs facteurs expliquent ce succès. D’abord une diversification très réussie de nos marchés source accompagnée par de nouvelles dessertes aériennes pour amener la destination sur de nouveaux marchés. Puis, l’ensemble du secteur a bénéficié d’une série de mesures incitatives pour soutenir la croissance. Aujourd’hui, notre portefeuille de marchés source est fortement équilibré ; la dépendance vers chaque marché individuel est fortement réduite et la rentabilité sur secteur s’est nettement améliorée. Au niveau de l’hébergement hôtelier pur, les taux d’occupation s’améliorent et je pense que cette année nous allons atteindre les 72 voire 73% de taux d’occupation. La bonne nouvelle est qu’en ce moment, l’aérien et l’hébergement se portent bien. Je m’explique : dans une situation de croissance au niveau du nombre de sièges d’avions qui desservent Maurice, le taux de remplissage s’améliore également et au niveau du secteur hôtelier, le taux de remplissage s’améliore également sur un parc hôtelier qui s’accroît également à une vitesse moindre.

C’est une perspective idéale… Il y a des éléments moins certains qui peuvent atténuer notre enthousiasme forcément. Il y a le phénomène Brexit avec déjà une perte de 16 % de la valeur de la Livre Sterling et on s’attend à une nouvelle dégradation éventuelle vers mai-juin de la devise britannique. La hausse récente du prix du baril est également un phénomène que nous observons attentivement et tout récemment encore, quelques mouvements sur le taux de change Euro versus le dollar américain attirent notre attention. Nous ne pouvons pas occulter également le fait qu’il y a des développements politiques forts attendus en 2017. Dans ces moments, on sait que les incertitudes impactent sur les intentions de voyage et de vacances de nos marchés cibles. Comment se passent les relations avec les autorités ? En matière de conduite des affaires, je pense que nous pouvons dresser un bilan très positif. Nos interactions avec les autorités ont été excellentes à plusieurs niveaux. Nous avons pu par exemple régler certains problèmes sur le Remuneration Order et la réduction des heures de travail. Nous avons pu régler également la conduite des affaires avec des licences d’exploitation qui sont beaucoup plus larges et qui nous allègent énormément en matière d’administration vis-à-vis des autorités. Nous avons également pu obtenir deux mesures fiscales qui étaient déjà programmées depuis un moment et qui ne se matérialisaient pas depuis un certain nombre d’années, notamment l’Invest Hotels Scheme et la réduction des loyers pour les baux pour les hôtels qui ferment pour rénovation.

Ce retour à la croissance a tardé à se dessiner… Il faut savoir que la sortie de crise depuis 2009 a été beaucoup plus lente que nous l’espérions. Aujourd’hui nous sommes dans une phase de rattrapage, les programmes de rénovation se mettent en place, le nombre de rénovations en 2016 a été significatif et va s’accroître en 2017. Au niveau de l’endettement du secteur qui a été pendant très longtemps un facteur qui freinait les investissements, nous sommes dans une situation de stabilisation. La restructuration au niveau de la dette des grands groupes hôteliers se poursuit. Nous avons vu récemment des initiatives de levée de fonds qui sont intéressantes à noter.

Que fait l’Ahrim pour mieux aider ses membres ? Nous poursuivons notre mission d’accompagner nos membres dans la conduite de leurs affaires sur différents plans : fiscal, réglementation, lois du travail, entre autres. En 2016, nous avons aussi dépensé beaucoup de temps et d’énergie sur la formation humaine. Nous avons essayé de corroborer l’offre et la demande et avons établi des

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« Nous ne pouvons pas occulter également le fait qu’il y a des développements politiques forts attendus en 2017. Dans ces moments, on sait que les incertitudes impactent sur les intentions de voyage et de vacances de nos marchés cibles.»

actions collaboratives avec le ministère de l’Emploi. Nous avons également lancé deux programmes avec le HRDC (Human Resource Devlopment Council) qui touchent les diplômés universitaires à la recherche d’un premier emploi et d’autres personnes dans les métiers de la restauration et du « housekeeping ». Nous avons aussi travaillé avec une instance du ministère de la Sécurité sociale sur l’emploi de personnes en situation de handicap avec pour résultat le recrutement de 7 personnes. Et vos projets pour 2017… Nous allons continuer en 2017 nos différentes représentations au sujet d’une mesure fiscale bien spécifique qui est la taxe sur la protection environnementale qui frappe à hauteur de 0,85% le chiffre d’affaires. Cette taxe affecte différents secteurs et sa définition date de 2002. Nous ne demandons rien de plus que de revoir l’assiette et le taux d’imposition de cette taxe eu égard à l’évolution que nous avons connue depuis 2002. Il y a aussi eu le projet Maurice Île Durable et de nouvelles mesures fiscales qui frappent l’économie de manière générale.

S’agissant de notre contribution, nous apportons notre part au niveau de l’amélioration de la destination, pas seulement l’hébergement hôtelier mais aussi l’animation autour de l’hébergement. Je vous cite un exemple. Nous avons mis à disposition de l’aéroport un piano au mois d’octobre. C’est très symbolique et en même temps un signal fort quant à nos intentions d’amener la destination à un niveau supérieur. ◆

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Hôtellerie mauricienne

Une architecture partagée entre tradition tropicale et design contemporain Le Touessrok (aujourd’hui Shangri-La’s Le Touessrok) hôtel iconique signé Mico Giraud

Le parc hôtelier mauricien s’est considérablement agrandi au fil des ans pour atteindre 116 établissements en 2016. Si l’on peut raisonnablement dire que l’hospitalité mauricienne se retrouve dans presque toutes les enseignes, l’architecture des hôtels quant à elle, diffère d’un établissement à l’autre. Des traditionnels bungalows des années soixante-dix, nous sommes passés à des structures plus grandes avec des influences diverses. Deux tendances s’affrontent : la première qui se réclame d’une tradition tropicale et la deuxième qui opte pour un look plus contemporain. Faut-il privilégier l’une ou l’autre ? Quels sont les critères qui entrent en jeu dans la conception d’un resort ? Nous avons fait un petit tour d’horizon.

Attente des voyageurs

Maurice étant une île de plages et de lagons, l’hôtellerie mauricienne est presque exclusivement composée de resorts et d’hôtels de bord de mer. À ce titre, nous nous devons d’avoir une architecture de tradition tropicale, soutient Jean Marc Eynaud, architecte de renom, qui a signé de grands hôtels comme le Prince Maurice, Heritage Awali ou plus récemment le Zilwa. « Un resort hôtel doit être le reflet de la culture et l’architecture d’un pays. Dans l’océan Indien,les îles ont un héritage culturel français et britannique qui se démontre dans les maisons créoles avec des caractéristiques typiques et des détails qui peuvent être utilisés pour mettre en avant l’identité du pays ». Des critères qui ont été plutôt respectés dans le passé, explique Andrew Slome, directeur de l’hôtel La Pirogue et témoin privilégié

Quels sont les critères qui entrent en ligne quand il s’agit de dessiner un hôtel ? « Nous devons avant tout identifier les attentes des voyageurs qui sont de deux types : celui bien éduqué qui a l’expérience du voyage, avec des attentes en découlant, et le voyageur du millénaire (millenial) qui se situe entre 18 et 34 ans en 2015 et qui constituera la majorité des voyageurs bientôt », répond Jean Marc Eynaud. Ces attentes peuvent être regroupées en quatre entités qui constituent les fondations du futur hôtel : écologie, durabilité, technologie et design. Ces impératifs devraient inclure également le « sense of place » (que l’on peut traduire comme l’esprit du lieu, l’âme), l’expérience (dépaysement, changement de décor et d’orientation) l’esthétique (intemporalité [timelessness], tendance, thématique), la

du développement hôtelier depuis 1978. « D’un point de vue architectural et de la nature, nous avons respecté la réglementation s’agissant notamment de la hauteur des bâtiments près du littoral,contrairement à d’autres destinations touristiques, comme Hawaï qui construisent des gratte-ciel sur le front de mer. À Maurice c’est rez-de-chaussée plus deux (autrefois on disait pas plus haut que les cocotiers) ». Il ajoute qu’un grand nombre d’hôtels a été dessiné par Maurice (Mico) Giraud, le plus iconique étant sans doute le Touessrok (aujourd’hui Shangri-La’s Le Touessrok), récemment rénové sans toucher à l’architecture. « Un modèle copié par plusieurs hôtels par la suite », fait-il remarquer.

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DOSSIER

Le Shanti Maurice, exemple de tradition tropicale avec toit en chaume et grands surplombs

Le Long Beach Resort and Spa offre un design contemporain inédit dans l’hôtellerie mauricienne

Le regard de Maurice Giraud Pour Maurice Giraud, aujourd’hui à la retraite et qui a marqué le paysage de l’hôtellerie mauricienne avec des hôtels comme le Touessrok, l’architecture mauricienne serait tout simplement « une expression architecturale émanant de la sensibilité, de la vision de l’architecte et, plus précisément, de l’aboutissement d’un concept qui aura, peu à peu, pris forme au regard des besoins du maître d’ouvrage, des contraintes propre au site et de la synthèse rigoureuse de tous les éléments devant finalement construire le projet ».

Sur les tendances actuelles, il est d’avis qu’elles sont en fait une expression architecturale relevant de la vision du concepteur. « Effectivement, le design défini comme plus contemporain parce que plus dépouillé, sans doute, l’était tout autant vers le milieu du 20e siècle à travers l’École du Bauhaus ! » Tout en admettant que cette approche est tout aussi valable qu’une autre, il s’interroge sur l’idée qu’elle puisse transmettre pour autant « l’âme du terroir ou le dépaysement que viennent chercher nos visiteurs ».

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DOSSIER

Le charme de l’hôtel La Pirogue réside dans des extérieurs non-crépis mettant en évidence la roche volcanique

fonctionnalité, le confort, l’intimité, le sentiment d’être arrivé au bon lieu (sense of arrival), l’interaction avec le paysage, le budget et le spa. Pour les jeunes architectes d’aujourd’hui dont ceux de l’Architects Studio Ltd, les préoccupations semblent différentes. « Les projets typiques que l’on a connus coûtent très cher. Difficile pour les nouveaux architectes mauriciens d’entrer dans ce créneau. À l’Architects Studio, nous avons travaillé sur de nouveaux projets sur le littoral », déclare Pierre Yves Serret. Il estime que les hôteliers mauriciens ont de la difficulté pour monter des hôtels car le coût des murs devient exorbitant. Selon lui l’avenir de l’hôtellerie c’est Airbnb. « Ils ont déjà un pool d’environ 1 million de chambres dans le monde et ambitionnent d’arriver jusqu’à 3 millions dans quelques années », assure-t-il. L’Architects Studio a déjà dessiné plus de 750 chambres dans différents projets immobiliers qui ont pour finalité d’intégrer le réseau Airbnb. « C’est une hôtellerie qui n’a pas pignon sur rue et que personne ne soupçonne ». Son partenaire, Didier Dove abonde dans ce sens car « les nouveaux voyageurs, les millenials, recherchent ce genre d’expérience et ne veulent plus aller dans les hôtels. Ils recherchent la liberté. Le touriste de demain veut découvrir, voir le vrai qui se situe dans la ville, les villages, pas dans les murs des hôtels. ».

contemporain, économique qui permet au développeur de faire des profits. Le produit doit être suffisamment plaisant pour venir sur l’offre internationale. Ce ne sera pas l’hôtel comme on le conçoit,avec de belles toitures, de beaux coups de crayon mais des appartements bien placés, sur la mer, avec du caractère. Notre « business model » est le suivant : un mélange de design, de superficie, des détails de construction, une optimisation du site tout en dégageant un ensemble homogène. Nous devons respecter l’impératif budgétaire et l’aspect fonctionnel », explique Pierre Yves Serret. Pour Jean Marc Eynaud, le point de vue est tout autre. Il estime qu’il y a deux types d’architecture qui doivent refléter une identité culturelle tropicale. Il y a d’abord l’architecture d’héritage qui, dans sa forme originale, devrait inclure l’utilisation extensive de toit en bardeaux, de murs recouverts de bois, des ouvertures avec des persiennes en bois, des sols naturels en pierre et des décorations en bois. Aujourd’hui, le toit en bardeaux et les murs recouverts de bois, ont été remplacés par de la tôle et des parpaings de basalte respectivement pour des raisons budgétaires, fait remarquer l’architecte. Le deuxième type est de tradition tropicale et peut se voir dans les îles tropicales à travers le monde. « C’est une architecture qui est née des contraintes climatiques et qui utilise les matériaux locaux comme le chaume et le bois pour les toits avec de grands surplombs (overhangs), des murs en pierres locales et des sols en bois ou en pierre taillées ».

Identité culturelle tropicale Le studio travaille avec un développeur qui suit une demande d’appartements pieds dans l’eau pour des propriétaires individuels mais qui, dans une offre combinée, forme des appart’hotels. Selon les deux architectes, les développeurs font des recherches pour s’enquérir de la demande de la clientèle internationale. « Ce sont les propriétaires d’appartements qui paient d’où la nécessité de faire une architecture extrêmement lisible de style très

Andrew Slome fait remarquer que Maurice n’a pas une architecture qui lui est propre. Il déclare que dans le groupe Sun, l’apport des architectes étrangers a été important. « Le Sugar Beach a ainsi été conçu par une compagnie américaine d’Orlando en Floride qui avait une grande expérience de ce genre de construction sur le style des plantations. Ils ont donné le concept, et le reste du travail a été

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Le design du Long Beach plaît à la clientèle des « Millenials »

réalisé par des architectes mauriciens ». Il en est de même pour le groupe Constance qui a notamment fait appel à Colin Okashimo, Canadien établi à Singapour, « qui aura donné sa première âme à Constance ». « Humilité et luxuriance entre ciel et océan ». Jean-Marc Eynaud y a ensuite apporté sa signature.

légende s’est construite à partir de la forme inhabituelle (qui n’est pas celle d’une pirogue retournée comme on le croit) et des images circulées ». Le toit iconique des bungalows de l’hôtel La Pirogue démontre l’importance de cette structure et Jean Marc Eynaud y souscrit largement car pour lui,« le choix du toit est primordial ». « Il doit être simple et cohérent, c’est l’ultime sophistication », rappelle-t-il, citant Leonard de Vinci. Il explique qu’il commence toujours son plan en dessinant le toit. « Une combinaison de toits plats et inclinés peut être efficace pour donner un look contemporain sans détruire l’identité ». Peut-être serait-on tenté de faire un parallèle avec la tête d’une personne. C’est la première chose que l’on voit d’elle et que l’on garde sans doute en mémoire. Ce toit mais aussi le lieu de l’accueil participent à donner ce « sense of place » (son dada depuis des

« Sense of place » Le directeur de La Pirogue note toutefois que Maurice possède des matériaux comme la roche volcanique, le corail, les bois locaux et la paille de canne. « Le charme de l’hôtel La Pirogue est que l’extérieur n’a pas été crépi et les formes des roches volcaniques ont été préservées, même si elles ont été peintes. Ce n’est certes pas un design fonctionnel et il n’y a pas d’optimisation d’espace mais la hauteur et le toit de chaume donnent une impression d’espace. Une

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La décoration intérieure peut apporter une touche plus contemporaine à des hôtels à l’architecture tropicale. (Par exemple, ici le Tamassa Resort).

années, répète-t-il) créant ainsi le dépaysement si nécessaire à un hôtel. « C’est une expérience à laquelle les voyageurs s’attendent dans les pays tropicaux. Des vacances tropicales doivent être un voyage culturel dans un nouvel environnement pour le touriste », rappelle-t-il. A l’Architects Studio, on pense plutôt que ce dépaysement doit se faire en dehors des murs de l’hôtel. « Il faut arrêter avec les pastiches et plutôt proposer au client d’aller vers le marché de Port-Louis, vers China Town, vers l’habitant ; c’est à ce prix que les hôteliers pourront se battre contre le Airbnb », martèle Pierre Yves Serret. « Le challenge des hôteliers est celui de se réinventer par rapport à ces nouvelles demandes et d’innover », ajoute Didier Dove. « C’est là qu’il faut venir avec un projet d’aménagement du territoire. L’hôtellerie ne peut se concevoir sans cela », s’écrie Pierre Yves. Sur ce point, Jean Marc Eynaud semble être d’accord mais pas dans la même perspective. Lui souhaiterait que les autorités incluent les critères esthétiques dans la réglementation. Un plan d’aménagement du territoire devrait légiférer sur une architecture qui reflète l’identité du pays. « Nous devons éviter à tout prix de faire des hôtels avec l’architecture typique d’un autre pays ; cela peut tuer l’identité et rendre le lieu très impersonnel. Cela devrait être le devoir des architectes et des promoteurs mais surtout des autorités d’empêcher cela. Malheureusement les critères esthétiques ne font pas partie des critères nécessaires pour un permis de construire. Ce qui est regrettable », déplore-t-il.

restaurants, de nouvelles attractions… L’identité d’une destination ne doit pas être détruite pour des gains immédiats ; il faut éduquer ces voyageurs à l’identité du pays », continue Jean Marc Eynaud. Il est d’avis qu’il y a des moyens de moderniser certains éléments de l’architecture pour enlever le sentiment du déjà-vu et ajouter une ambiance plus contemporaine, par exemple une plus large utilisation des surfaces vitrées dans les ouvertures. Il suggère aussi l’introduction d’un côté romantique via la position du lit et de la vue ; une douche extérieure sous les étoiles ; un dîner dans un environnement avec des arbres, des éléments aquatiques. « L’eau doit être un élément intégral du bâtiment qui apporte la fraîcheur et la note tropicale ». Toutefois, il ajoute que les tendances doivent plutôt se refléter dans la décoration plutôt que dans l’architecture. « La décoration intérieure doit être au goût du jour ». Quant à la technologie, Jean Marc Eynaud pense que certains groupes ont décidé de miser dessus mais pas dans les resorts. « De grands groupes comme Mariott, Hilton ou Hyatt développent des MoxyHotels pour attirer les Millenials mais ce sont surtout les hôtels de ville qui offrent par exemple des lounges hi-tech ». La technologie peut influencer l’architecture des resorts différemment. Il prévoit ainsi la disparition à terme, des halls de réception mis à part dans les hôtels 5 étoiles, le check-in se faisant dorenavant par le smartphone. Et l’hôtelier dans tout ça ? Andrew Slome répond que c’est d’abord des sites extraordinaires et un environnement hors du commun que recherchent les groupes, du moins s’agissant de Sun Resorts. « Aujourd’hui, il faut certainement être à l’écoute des tendances, de la demande, des considérations environnementales et économiques. Le groupe préfère une variété de concepts, un portfolio large. Il n’y a pas deux hôtels pareils et chaque expérience est différente ». ◆

Décoration intérieure « Ne mettons pas le bling bling pour soi-disant satisfaire les nouveaux voyageurs, donnons leur plutôt de nouveaux concepts dans les

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Diane Koenig – Responsable des jardins de Beachcomber Resorts & Hotels

Le jardin doit éveiller la curiosité et l’imagination des clients

Le Trou aux Biches Beachcomber Golf and Spa est un parfait exemple de l’intégration des espaces verts au sein d’un hôtel

L’architecture doit épouser l’environnement dans lequel se trouve l’hôtel et vice-versa, tout comme la décoration d’intérieur doit être en symbiose avec le jardin, l’architecture et l’esprit de l’hôtel. Les attraits d’un hôtel ne s’arrêtent pas aux descriptifs d’une chambre, d’un restaurant ou d’un spa. Les jardins paysagers des hôtels ont connu une évolution ces dernières années. L’évasion, le rêve et surtout la sérénité désirée lors des vacances se traduisent également à travers l’environnement dans lequel sis l’établissement hôtelier.

compte que les clients étaient plus curieux et désireux de découvrir des plantes de l’île Maurice. » Les bougainvilliers, les hibiscus et les plantes saisonnières laissent place à des plantes plus résistantes à la sécheresse, aux effets climatiques, aux insectes et aussi aux différentes maladies, comme les poux. Diane Koenig avoue utiliser beaucoup de feuillages et met moins l’accent sur les fleurs, ce qui demande moins d’entretien. Elle privilégie les perspectives, les formes, les textures et les couleurs. « Le jardin doit éveiller la curiosité et l’imagination des clients. Il doit donner envie de s’y promener et de découvrir les différentes atmosphères. » Elle évoque aussi l’utilisation plus fréquente des roches en landscape, tout comme le sable dans les endroits ombragés. Les changements auxquels fait face l’architecture hôtelière poussent le paysagiste à abonder dans ce sens. Diane Koenig prend l’exemple d’une architecture plus ouverte. « Les restaurants sont de plus en plus orientés vers l’environnement. C’est aussi l’exemple du spa, qui offre des espaces verts intégrés. Tous les espaces doivent être en cohérence et en harmonie avec le concept du restaurant et du spa. » Travailler sur un aussi grand plan paysager que celui du Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa a demandé un fil conducteur pour que l’harmonie soit respectée et qu’il n’y ait pas de monotonie. L’irrigation aussi a évolué. L’eau utilisée est celle d’épuration ou de dessalement,beaucoup plus écologiques. Le système d’irrigation est plus performant et l’entretien du jardin est mécanisé pour une meilleure performance au niveau de la maintenance. Diane affirme pour conclure,que toutes les exigences sont respectées pour que l’environnement paysager de l’hôtel fasse partie intégrante des lieux. ◆

Diane Koenig, qui s’occupe des jardins de Beachcomber Resorts & Hotels, s’appuie sur son expérience lors de la rénovation du Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa pour nous confier qu’aujourd’hui l’architecte, le décorateur d’intérieur et le paysagiste travaillent en communion pour voir au final un hôtel en parfaite adéquation avec l’esprit voulu. Elle est consciente que la cohésion entre ces trois corps de métier joue un grand rôle dans un projet hôtelier. D’ailleurs Diane Koenig, qui se considère plus comme une jardinière qu’un paysagiste, est ravie de voir que le jardin fait partie intégrante des hôtels, notamment de ceux de Beachcomber. « Il y a une réelle intégration des espaces verts au sein du groupe hôtelier. Je pense que le Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa est un parfait exemple. Je peux affirmer que de nos jours, il y a un réel travail de dessin qui est nécessaire. Avant les plantes étaient mises en terre au petit bonheur. Le budget a aussi évolué. » Cette évolution paysagiste se traduit également à travers une envie de proposer des espaces de plantes endémiques, ce qui n’était pas le cas quelques années en arrière. « Nous nous sommes rendu

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Alexandre Espitalier-Noël

« J’aurais honte de décevoir les Mauriciens » « L’île Maurice est une terre que l’on n’oublie pas », nous disent les visiteurs. Pour les natifs, l’attachement est viscéral. Dans l’exil voulu ou forcé, la nostalgie et le désir de retour restent permanents. Heureux sont ceux qui ont le luxe d’y revenir tous les ans. Alexandre Espitalier-Noël est de ceux-là. Pour des vacances au début mais maintenant surtout pour vendre sa terre natale comme un paradis touristique. Directeur général de Solea et, depuis le début de cette année, Responsable Europe pour le groupe Sun Resorts, il est l’ambassadeur rêvé pour notre île.

Solea, filiale du groupe. Puis cette année, il est promu Responsable Europe pour le groupe. Ce succès, Alexandre le doit, certes, à l’excellente connaissance du produit qu’il vend mais aussi à son assiduité et sa soif de connaissance. Ainsi, il n’arrête pas d’étudier et en 2004, il obtient son Master de Tourisme à ESSEC puis en 2006, il est diplômé de l’Insead (L’Institut européen d’administration des affaires). Cette année encore, il rempile dans cette institution pour d’autres cours supérieurs de management. Pour autant, Alexandre ne se cantonne pas au domaine du travail. Et si ses lectures sont plus tournées vers les livres et magazines économiques, il maintient que l’équilibre de sa vie s’articule aussi autour de sa famille et du sport. Marié à une Franco-Espagnole, il a trois enfants de 10, 8 et 3 ans. Sur le plan sportif, Alexandre s’est fait un nom dans les arts martiaux en devenant champion de France senior de karaté en 2012, puis vice-champion en 2014 après avoir été troisième en 2010. Il représentera l’hexagone aux championnats d’Europe et du monde. Toutefois, il a arrêté le haut niveau en 2015. Aujourd’hui, il s’intéresse plus au golf, poussé par la famille, cette discipline devenant un créneau essentiel pour le groupe Sun. « Moi qui étais jusqu’ici tourné vers l’intérieur, je découvre la nature à travers ce sport. C’est aussi un excellent moyen de se socialiser ». Devant ce parcours idéal, Alexandre reste humble et avoue qu’il a été plutôt gâté par la vie. « J’ai eu la possibilité de voyager, d’habiter différents pays, d’être Mauricien, de pouvoir étudier, de pouvoir faire du sport de haut niveau dans un des meilleurs clubs de karaté avec des facilités extraordinaires et un enseignement qui m’a servi pour la vie. J’aurais honte de décevoir les Mauriciens ». Aujourd’hui, il voudrait pouvoir rendre un peu de tout ce qu’il a reçu, « à des gens qui en ont besoin, en apprentissage ou en sport ». En attendant, il ne boude pas son plaisir d’évoluer dans un environnement qu’il adore. « C’est un moteur de vie important. J’ai aussi la chance de travailler pour un groupe qui a un passé, une histoire, des sites parmi les plus beaux de Maurice, où l’humain est au cœur des affaires, avec une équipe sérieuse et agréable et un David Anderson visionnaire et taillé pour ce groupe et son avenir ». Alexandre apprécie aussi le fait que Sun Resorts fasse partie de CIEL Ltd, qui est aussi dans d’autres secteurs comme le textile et la santé. « J’apprécie la famille Dalais tant pour ses relations humaines que pour sa vision du business et notamment pour l’ouverture au monde, en faisant notamment entrer des étrangers dans le capital ». Pour lui, s’il est important de cultiver notre mauricianisme, il est tout aussi important de s’ouvrir au monde. « Notre succès vient de notre capacité à bâtir à partir de nos différents apports et de s’ouvrir au monde », conclut-il. ◆

Travailler pour la promotion du tourisme mauricien était une évidence pour Alexandre. Né en 1972 à Curepipe, il a habité Maurice jusqu’à l’âge de six ans quand son père, Gérard Espitalier-Noël, responsable marketing chez Air Mauritius, est muté en Europe pour seconder Nari Dastur, le premier responsable d’Air Mauritius en Europe. Il sera par la suite en charge des bureaux d’Allemagne, de Suisse et d’Italie avant de s’occuper de la France, du Portugal et terminer sa carrière comme directeur Régional Europe. Habitant les pays où était posté son père, Alexandre va néanmoins garder un contact fort avec Maurice, venant en vacances tous les ans. Il ne sera jamais déconnecté du pays car le poste de son père lui offrait la possibilité de venir passer ses vacances dans la famille mais aussi chez ses amis d’Air Mauritius. Il va créer d’autres liens avec Maurice en faisant ses études à Cape Town, en Afrique du Sud, où il rencontre plusieurs étudiants mauriciens. En 1996, Alexandre est sollicité pour ouvrir un bureau de Rogers Travel à Paris. Un an plus tard, pour donner de la valeur à cette entité, il crée un tour-opérateur, Beaux Songes, avec notamment Fabienne Joliton, aujourd’hui responsable du groupe Constance pour la France, et vend l’île Maurice et plusieurs chaînes hôtelières. Parmi les partenaires, Patrice Hardy et Mike Britter, de Naïade qui le sollicitent pour l’ouverture d’un bureau à Paris. « C’était une occasion exceptionnelle, à 26 ans, de prendre en charge le marketing Europe d’un groupe en pleine expansion », nous confie-t-il. L’aventure va durer sept ans quand une autre opportunité s’offre à lui. On est à la fin de 2006 et c’est la séparation entre One and Only et Sun Resorts. Arnaud Martin, alors responsable marketing chez Sun, lui propose de prendre en charge les bureaux du groupe mauricien à Paris. « C’était un challenge très intéressant au vu de la réputation du groupe et des produits uniques comme la Pirogue ou le Touessrok. Sun Resorts possède une image plus forte collée à l’île Maurice », assure-t-il. Alexandre va s’investir corps et âme pour Sun Resorts, devenant en 2016 le responsable de la France et aussi le directeur général de

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SHOPPING

Goldfinger Jewels et Karl Ray

Des produits « corporate » selon vos besoins

Créé en 1994 par Kailash Ramkhelawon, Goldfinger Jewels est aujourd’hui le plus grand stockiste de diamants et pierres précieuses de Maurice. Connue pour ses bijoux issus de créations uniques et sophistiquées, cette entreprise excelle également dans la fabrication d’objets d’art aux fonctionnalités diverses qui sont modulables selon les besoins du client. Ces produits « corporate » sont fabriqués dans l’atelier Karl Ray à Vallée des Prêtres. « Karl Ray est la continuité d’une société et d’un savoir-faire qui existait déjà depuis plus de 20 ans sous le nom de Metal Plating Mauritius. L’entreprise a été reprise en 2012 par le groupe Goldfinger auquel il manquait ce maillon important de la production à grande échelle afin de compléter son intégration verticale dans le domaine de la joaillerie mais aussi celui de la bijouterie », nous explique David Palermo, directeur de l’usine. L’atelier est une vraie ruche où les ouvriers ont les yeux rivés sur les matériaux qu’ils transforment en véritables objets d’art. « Il est difficile d’énumérer une liste exhaustive des produits. Nous fabriquons des porte-clés, des boucles de ceinture, des ouvre-lettres, des presse-papiers, des bouchons à vin et d’autres objets personnalisés avec le logo d’une entreprise, par exemple », ajoute David. En fait Karl Ray, peut presque tout faire en termes de produits « corporate ». « Le client peut apporter ses spécifications ou un cahier de charge bien abouti et nous exécuterons la commande dans un délai plutôt rapide. Au cas contraire, on s’assoit et on le développe ensemble », déclare le directeur de l’usine. Il y a deux étapes dans la fabrication. « Il y a d’abord la préparation avant production. À partir du cahier des charges, un maquettiste sculpte toutes les pièces en trois dimensions. Ensuite il y a le moulage selon des normes très strictes. Survient le coulage dans un bain de laiton. L’objet est ensuite vieilli et verni. Puis, il y a la validation par le client. Une fois validé, on passe à la deuxième étape qui est la production selon la quantité demandée ». Le délai de travail varie entre 10 et 15 jours selon que le client a déjà toutes les spécifications ou s’il faut concevoir le projet à l’atelier, précise David. Infos : David Palermo 52 50 93 04 CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Jeff Thomé avec le Trophée du Meilleur Sommelier 2016 réalisé par Goldfinger



YUNi

le meuble pour univers Présente depuis 13 ans sur le marché mauricien, la boutique d’ameublement Yuni se réinvente sans cesse pour proposer toujours plus de choix à ses clients. Petit tour de l’immense propriétaire. Vu de la rue, la boutique n’a pas l’air très grande, mais ne vous y trompez pas: Yuni possède l’un des plus grands locaux entièrement dédié à l’ameublement à Maurice. Dans cet espace gigantesque de 2 000 mètres carrés, la variété de meubles et d’articles de décoration est tellement colossale qu’on en aurait presque le souffle coupé. Ouvert à Maurice en 2004, Yuni était à l'époque uniquement tourné vers l’ameublement des hôtels, explique Bryce Bauwens, directeur de la compagnie. “Les meubles proposés étaient essentiellement d’inspiration balinaise. Nous avons fait beaucoup de chemin depuis”, se souvient-il. Aujourd’hui, Yuni est également tourné vers les clients individuels. Le magasin a également élargi son offre en proposant un large choix de gammes, qu’il s’agisse des styles asiatique, contemporain ou colonial, entre autres. “L’objectif était de faire de Yuni un One-Stop Shop pour l’ameublement et la déco, et je pense que nous avons gagné notre pari”, souligne Bryce Bauwens. Ameublement, décoration, literie, rideaux, vaisselle, luminaires… La gigantesque salle aux trésors regorge en effet d’articles pour tous les goûts, dont certains proviennent de grandes marques internationales. Yuni représente entre autres Manutti, Cane Line, ou encore le fabricant de ventilateurs haut de gamme Big Ass Fan, des enseignes dont la renommée n’est plus à faire. Mais là où Yuni fait vraiment la différence, c’est au niveau de sa propre marque de mobilier, Yuni Line. Les deux ateliers de l’entreprise, à Maurice et en Indonésie, fabriquent toute une gamme de meubles superbes et de qualité supérieure. Le choix est vaste: Yuni Line ne propose par exemple pas moins de 15 modèles de lits ! “Etre fabricant, en plus de notre casquette de commerçant, nous procure un avantage indéniable sur le marché. Nos capacités de production nous permettent d’offrir à notre clientèle du sur-mesure. Cela nous permet aussi de nous aligner sur le budget d’un client en réalisant par exemple son meuble avec un bois moins précieux”, affirme Bryce Bauwens. Outre ce concept novateur, Yuni peut également se reposer sur une

Big Ass Fans

qualité de service exceptionnelle. Dès qu’un client passe la porte, il est totalement pris en charge par nos conseillés, qui le guident à travers la vaste boutique et le conseillent autour d’une tasse de café. “Nous nous plions en quatre pour nos clients. Dans la mesure du possible, nous faisons tout pour satisfaire leurs moindres demandes”, assure notre interlocuteur. A cela s’ajoute évidemment un service après-vente d’exception. Sans compter sur les services de livraison à domicile, d’installation, de conseil déco ou encore le fameux “déco pack” qui permet la livraison d’une maison complètement aménagée, clé en main. Yu-ni-que, vous dit-on....

Manutti

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V & i Co Ltd

10 ans de passion pour les tissus et la confection Créé en 2007, V & I, une compagnie familiale, réunit la passion de deux sœurs, Véronique et Ingrid, pour les tissus. V & I Co Ltd apporte aux hôteliers, décorateurs d’intérieurs et aux architectes, un appui considérable dans la conceptualisation, la confection de la décoration et l’aménagement des hôtels et des maisons. Si V & I Co Ltd a pu se faire une place sur le marché mauricien c’est principalement dû à la passion dévorante, au souci du détail et à l’exigence de Véronique et Ingrid, les deux têtes pensantes de la compagnie. Chez V & I Co Ltd, le client est roi. Malgré une concurrence accrue, la petite société a su se différencier par son professionnalisme et ses conseils personnalisés offerts. V & I Co Ltd s’appuie sur le concept voulu par le client, le décorateur d’intérieur et/ou l’architecte, pour proposer des solutions en termes de conseils textile, qualité et budgétaire. À l’affût des nouveautés et toujours en quête d’originalité, V & I Co Ltd est le conseiller idéal. « Afin de répondre aux exigences et au budget de notre clientèle, les tissus proviennent de différents pays à travers le monde », explique Véronique. V & I Co Ltd propose une panoplie de couleurs et une grande variété de textures pour apporter du style et un confort luxueux à une pièce. Véronique et Ingrid sauront vous conseiller sur le côté pratique, la durabilité et l’entretien du tissu choisi. Les entrepreneuses proposent aussi la confection des coussins, des canapés, des jetés de lit, allant même jusqu’aux rideaux sans oublier leur installation… En bref, tout accessoire textile d’une maison. Leur force réside dans la capacité d’adaptation à tous les budgets et le service irréprochable malgré les contraintes de temps. De quoi permettre aux clients de dormir tranquille. « V & I Co Ltd n’aurait pas vu le jour sans l’aide de nos parents » ajoute Véronique. Ces derniers n’ont pas hésité à les encourager dans leurs démarches. Et c’est avec émotion qu’elles évoquent le

Véronique et Ingrid

« Le succès de cette entreprise est aussi dû grâce à une équipe dévouée qui est l’âme de la compagnie dont certains membres sont là depuis le début, il y a 10 ans »

Un exemple du travail de V & I au restaurant du Constance Belle Mare Plage...

...au Labourdonnais Hotel...

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... et dans les villas du Constance Belle Mare Plage.

V & I Co Ltd par ses fidèles clients Jean Michel Pitot, CEO du groupe Attitude « Une équipe dynamique toujours à l’écoute de ses clients tout en prodiguant des conseils pratiques. Je souhaite à ces deux sœurs l’opportunité d’être plus présentes dans le secteur car elles ont vraiment des idées géniales et tout pour plaire aux hôteliers. »

Rolph Schmidt, Directeur Général du groupe Indigo « In our business, the ability to meet deadlines is crucial as well as using quality products. Any delays could lead to serious consequences with negative financial impact for the hotel, for example during renovation. When it comes to quality, this is not only restricted to the manufacturing part but the durability of the product is also a vital factor. As a small company, the strength of V & I has always been its receptiveness to these requests and expectations of the client. I wish V & I another fantastic ten years with the opportunity to expand their business and also to working with them again. »

...au Friday Attitude...

souvenir de leur maman qui leur a laissé en héritage, le souci de toujours bien faire en se donnant à 100%. Le succès de cette entreprise est aussi dû grâce à une équipe dévouée qui est l’âme de la compagnie dont certains membres sont là depuis le début, il y a 10 ans. « Avec nos collègues, nous formons une vraie famille » précise Ingrid. Véronique et Ingrid doivent aussi cette longévité à de fidèles clients – quelques grands groupes hôteliers mauriciens - qui leur ont fait confiance sans oublier les particuliers qui n’hésitent pas à leur confier les clés de leur maison. Désormais, elles souhaitent proposer leurs compétences aux promoteurs et propriétaires de villas, des IRS et RES.

Marc Hertrich pour Studio MHNA – Paris « Nous travaillons depuis longtemps ensemble, pour les raisons suivantes : d’abord puisque l’équipe nous a été chaudement recommandée par nos clients mauriciens. Nous avons travaillé ensemble sur le Club Med d’Albion, sur Constance Moofushi Resort aux Maldives, et puis tout récemment sur la grande rénovation du Belle Mare Plage, à Maurice. De grands projets avec de grandes quantités de rideaux, d’assises, de coussins à travailler… Aussi parce que Véronique (que je connais mieux que sa sœur) est très dynamique et elle communique ce dynamisme à son équipe, ce qui est très agréable. Le travail très bien fait, parfaitement soigné et sans (mauvaises !) surprises… une véritable qualité d’exécution. C’est un réel plaisir de travailler ensemble, en soulignant qu’avec elles le professionnalisme et la bonne humeur fonctionnent ensemble, ce qui ne gâche rien… Que cette belle aventure se poursuive longtemps, car cela est largement mérité… bravo à l’équipe !!! »

Contact : V & I Co Ltd Tél : 670 7635 / 670 5270 www.v-and-i.com

L’équipe de V & I Co Ltd. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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CALYPSO Fer de lance d’une nouvelle tendance décorative Ouverte depuis octobre 2016, la boutique Calypso, au Mont-Choisy Shopping Mall, est a l’avant-garde d’une « européanisation » de la décoration intérieure et extérieure à Maurice. Visite guidée d’une caverne d’Ali Baba pour les fanas d’art contemporain.

Il y a deux ans, la famille di Gleria gérait une autre boutique similaire au Congo-Brazzaville. Avides de nouveaux challenges, ils ont décidé de s’installer à Maurice, où ils ont rapidement remarqué une opportunité intéressante dans leur domaine de prédilection, la décoration intérieure et extérieure. « A leur arrivée, mes parents cherchaient à décorer leur maison, mais ont eu beaucoup de mal à trouver leur bonheur. La plupart des boutiques sont plutôt dans des thématiques asiatiques ou africaines. Nous avons donc pensé à proposer quelque chose de nouveau, de plus européen », explique Margaux di Gleria. Avec plus de vingt-cinq ans d'expérience dans le domaine et une longue relation de confiance établie au fil du temps avec leurs fournisseurs, les di Gleria ont réussi leur pari: apporter de la fraîcheur, du neuf et de l'originalité sur le marché local. Art moderne, art déco, objets vintage, insolites et contemporains sont légion dans l’enceinte de Calypso. Les produits phares de la boutique incluent les fontaines lumineuses Cécilia, les capsules de senteur Mr & Mrs Fragrance qui font fureur en Europe, les bougies en cire végétale des Lumières du Temps, les fleurs artificielles étonnamment réalistes de SIA, mais aussi les célèbres marques La Chaise Longue et Edelweiss. Le tout à des prix compétitifs, malgré une évidente rigueur qualitative. Outre la commercialisation d’objets décoratifs et de meubles, la compagnie propose également ses services pour la décoration des maisons de leurs clients, incluant conseils sur le choix des produits et effectuant les installations.

Chez Calypso, la modernité et l'originalité règnent en maîtres absolus. La première impression du visiteur qui pénètre cette boutique unique en son genre à Maurice est l'ébahissement face à la multitude d’objets hétéroclites qui s’offrent à ses yeux. Meubles, divans, vases, juke-boxes, luminaires, tableaux, fleurs artificielles, lampes de toutes formes, bougies aromatiques, gadgets, bibelots et quantité d’autres artefacts ornent les murs, le sol et le plafond de cette caverne aux trésors haut de gamme. On pourrait facilement se perdre des heures dans la contemplation de ces articles choisis avec soin, tant la richesse de la collection est grande. Également décorateurs intérieurs, les propriétaires laissent parler leur talent pour agencer la boutique selon des thèmes, des couleurs et des matières différents. Cela, avec un étonnant souci du détail... « Nous modifions quotidiennement le rangement du magasin, précise Margaux di Gleria, cogérante de Calypso avec sa mère Pascale. Il y a tellement de choses qu’un client ne peut pas tout voir en une seule visite... En revenant, il remarquera probablement un objet qui était là à sa précédente visite et qui a été davantage mis en valeur. »

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LOISIRS

Photo de groupe de tous les capitaines.

South indian Ocean Billfish Competition

Une édition surprenante ! Le passage du cyclone Carlos n’a pas pour autant gâché la 17e édition de la South Indian Ocean Billfish Competition. Bien que les dates aient été décalées, l’incontournable rendez-vous des fans de pêche au gros a été un grand succès. 22 équipes se sont affrontées, soit 88 pêcheurs venus de Finlande, Australie, France, Pologne, Russie, Bulgarie, Gabon, Autriche, Danemark, Lituanie, Inde, Angleterre, Afrique du Sud et l’île Maurice. Les quatre jours de compétition ont été intenses avec un nombre incroyable de 73 touches, 24 marlins relâchés, trois marlins pêchés et pesés. On note la prise d’un marlin bleu de 429 lbs par le Sud-africain Tom Christy qui était à bord sur bateau Inyathi. Philippe Hitié, sur le bateau Myw4y, est lui, revenu avec une belle prise soit un marlin de 525 lbs. Le suspense aura duré jusqu’au bout car la plus belle surprise de la compétition est revenue à un représentant mauricien, Frederic de Chasteauneuf, lors de la dernière journée, avec un marlin bleu de 651 lbs. Il était sur le bateau Chilipoint. La SIOBC 2017 a vu la victoire de l’équipe menée par Jean François Pitot (capitaine), et composée de Jérome Espitalier Noël, de Cyril de Commarmond et de Frederic de Chasteauneuf. L’équipe gagnante, qui a vécu cette compétition sur le bateau Chilipoint, enregistre un total de 1 415 points. Cette victoire lui permet de représenter l’île Maurice aux Championnats du monde qui se dérouleront au Costa Rica. Des prix ont également été remis aux « skippers et Crews » du meilleur bateau, le Chilipoint. Philippe Hitié, avec ses 1 125 points repart quant à lui avec une première place en individuel. La compétition s’est terminée sur une très belle note avec un dîner de gala et la remise des prix. Cette soirée a vu la présence du ministre de la jeunesse et des sports, Jean Christophe Toussaint. Les invités ont pu voir un show laser sur grand écran et ont terminé la soirée sur la piste de danse. L’édition de 2018, qui se tiendra du 14 au 20 janvier, s’annonce déjà palpitante avec un bon nombre de réservations. Cette 17e édition de la South Indian Ocean Billfish Competition a eu le soutien de Swan for Life, LUX* Resorts & Hotels, Air Mauritius, Costa, Phoenix Beverages et Adamas.

L'équipe vainqueur posant fièrement avec sa prise.

Le Comité organisateur était composé de : Brice Lagesse (Président de la SIOBC) Frederic Camoin (représentant pour Maurice de IGFA) Maurice Doger de Spéville (Président du Jury) Philippe Lagane (responsable de la pesée) Jean Philippe de Ravel

Robert Lois Tyack Sébastien Lagane Jean Michel Gallet Thierry Lagane Rémi Barrot (Manager du Club) Philippe (Popo) Hitié, vainqueur en individuel, avec son marlin. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Tropica Dingue

Une deuxième édition encore plus fun

Ils étaient 1 400 à découvrir cette fameuse course l’année dernière. Vu le succès rencontré, Ilop Sport, compagnie organisatrice de l’événement, remet ça et promet du fun, des fous rires et surtout des nouveautés.

d’organiser la Tropica Dingue sur deux jours. « Nous nous attendons à 2 000 participants le 3 juin. Si notre objectif est atteint et que nous obtenons 4 000 participants, nous maintiendrons la deuxième date, soit le 4 juin. » Pour garder l’esprit fun, les participants sont invités à se déguiser. Pour vivre cette expérience unique, c’est simple : il suffit de vous inscrire en solo ou en équipe de 3 à 6 participants. Des nouveautés sont aussi annoncées, en l’occurrence de nouveaux obstacles qui seront dévoilés au fur et à mesure sur la page Facebook de Tropica Dingue tout en gardant une dose de surprise. Aussi les participants auront le choix, sur certains obstacles, de choisir entre deux niveaux de difficulté. La grande nouveauté cette année est de donner la possibilité aux participants de choisir la vague de départ lors de l’inscription. L’objectif de Tropica Dingue est de se dépenser, se défouler, rire, s’entraider et, au final, passer une magnifique journée avec des sou ve nirs impérissables. Les inscriptions se font sur le www.tropicadingue.mu. Une page Facebook Tropica Dingue Maurice est aussi dédiée à cet événement. Un parcours sera aussi proposé aux enfants âgés entre 6 et 13 ans. Leur inscription sera gratuite.

Vous recherchez une activité sportive qui sort de l’ordinaire et qui réunit la bonne humeur, la découverte et surtout une bonne dose de délire ? Ne cherchez plus. Inscrivez-vous à Tropica Dingue. Ce concept unique en son genre couvre 9 km parsemés d’obstacles. Le but est de franchir des montagnes de pneus, des filets, des bassins de boue et autres barricades sur les terres de l’ancienne usine de Mon Trésor. Si un minimum de préparation physique est nécessaire, cet événement requiert surtout du courage car vous risquez de terminer le parcours couvert de boue et en sueur. Cette deuxième édition, qui bénéficie une nouvelle fois du soutien de Mon Trésor et de Beachcomber, se tiendra potentiellement sur deux jours, les 3 et 4 juin à Mon Trésor, permettant d’accueillir… 4 000 Tropidingos ! Pour Stéphane André, directeur général d’Ilop Sport, ce deuxième rendez-vous à Maurice devrait attirer plus de monde, d’où la raison pour laquelle il s’est penché sur la possibilité

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LUX* Grand Gaube Open

Rasolondrazana et Tixier confirment

L

e LUX* Grand Gaube Open, marquant le début de la saison locale de tennis, s’est tenu du 14 janvier au 12 février dernier. Ils étaient 78 joueurs locaux et internationaux à s’être donné rendez-vous sur les courts de l’hôtel LUX* Grand Gaube. Cette deuxième édition a vu une nouvelle fois la victoire des tenants du titre, Jacob Rasolondrazana et Astrid Tixier. Ils remportent respectivement les finales du simple messieurs et simple dames. Après un premier set difficile, Astrid Tixier a déroulé son tennis face à la jeune Sarah Introcaso. Cette dernière a démontré toutes ses qualités, notamment une belle combativité dans la première manche. Mais Astrid Tixier a fait jouer son expérience pour ensuite largement dominer son adversaire dans le deuxième set et ainsi conserver son titre. Résultat final : 7-5, 6-2. En finale du simple messieurs, Jacob Rasolondrazana n’a laissé aucune chance au Polonais Lukasz Skowronski. Le Malgache s’est imposé en deux sets (6-1, 6-0). Il s’est également octroyé la première marche du

podium en double messieurs aux côtés de Hemanshu Rambojun. Les organisateurs du LUX* Grand Gaube Tennis Open se disent très satisfaits de cette deuxième édition. « Nous avons eu, comme l’année dernière, un excellent niveau de jeu tout au long du tournoi. Jacob et Astrid ont, une fois de plus, montré leur grand talent, bien que leurs adversaires n’aient pas démérité. Ce tournoi est pour l’hôtel un moyen de contribuer au progrès du tennis à Maurice et d’aider les tennismen locaux à mieux représenter le pays à l’international. Le succès de cette deuxième édition est aussi à mettre au crédit de nos team members et de Mattias Rendefors, le directeur du tournoi, qui ont montré un réel savoir-faire », a soutenu le directeur-général de l’hôtel, Brice Lunot. À noter l’introduction du one-point challenge lors la dernière journée de compétition. Ce tournoi, qui a vu la participation de 41 joueurs, a été remporté par Johan Randriamanalina. Vivement la prochaine édition qui est prévue pour début 2018.

Résultats SIMPLE DAMES Astrid Tixier bat Sarah Introcaso (7-5, 6.2) SIMPLE MESSIEURS Jacob Rasolondrazana bat Lukasz Skowronski (6-1,6-0) GARÇONS 8 ANS Alexander Coster bat Maxime De Coriolis (4-1, 4-2) GARÇONS 10 ANS Nicholas Korten bat Jaden Lim Voo Kee (4-2, 4-1) SIMPLE MESSIEURS +40 ANS JM Randriamanalina bat Tristan Lagesse (6-1, 6-4)

GIRLS 14YEARS Malika Ramasawny bat Chiara Li Yaw Hey (6-3, 6-3)

GARÇONS 14 Jake Lam bat Johan Randriamanalina (6-3, 3-6, 6-1)

SIMPLE DAMES 40+ Corinne Ng bat Violaine Maizaude-Rwambuga (6-0, 6-1)

GARÇONS 16 Jake Lam bat Johan Randriamanalina (6-4, 6-1)

DOUBLE MESSIEURS 40+ Acou & Thomas bat Wong You Cheong /Nieng Fong (6-3, 4-6, 10-3) GARÇONS 12+ Samuel Ava bat Aaron Rawa (7-6, 6-0)

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FILLES 12 Kelly Leung Siong Fat bat Shelly Lai Man Chun (7-5, 7-5) SIMPLE MESSIEURS 50+ Jeroen Koster bat Patrick Chan (7-5, 7-5)


3ème Edition de la Mauritius Billfish Release international Tournament

Records à tous les niveaux La 3ème édition du « Mauritius Billfish Release International Tournament » s’est tenue avec grand succès du 27 au 31 janvier 2017 au large de Rivière Noire et du Morne. Cette compétition internationale, qui a regroupé les professionnels mauriciens et étrangers de pêche au gros, était co-organisée par LUX* Sports et JPH Charters. « Nous pouvons sans hésitations parler de records à tous les niveaux pour cette édition. Non seulement par rapport au nombre de participants et équipes (56 pêcheurs formant 14 équipes) mais surtout par rapport aux nombres de Marlins pris et relâchés : soit 28 pour l’ensemble du tournoi (dont de très gros marlins relachés,estimés entre 600 lb et 800 lb) et autant de Strikes (combat lors duquel le Marlin parvient à se décrocher loin du bateau). Des statistiques et résultats rarement vus depuis le début des tournois internationaux à Maurice. » Les commentaires d’un des participants en provenance de France, sont un témoignage du succès de cette édition 2017 et de ce tournoi depuis ses débuts : « Fabuleux tournoi : organisation parfaite, ambiance extraordinaire, et les marlins magiques étaient au rendezvous. Mes félicitations à toute votre équipe! Babooram (le Skipper Mauricien du bateau Gamefisher 4) est un des meilleurs skippers que j'ai rencontré dans ma vie. J'ai eu la chance de pêcher dans beaucoup de hauts-lieux Billfish de la planète (Cairns, Papouasie, Nouvelle-Zélande, Mexique, Bahamas, Kenya, Bermudes, Hawaii entre autres) et ce tournoi est exceptionnel ». Les sponsors et partenaires étaient : LUX* Resorts and Hotels, JPH Charters, la MTPA, Phoenix Bev-Blue Marlin, Illy, Drones & Dreams et Kreola. Prochaine édition prévue de 26 au 30 janvier 2018.

Les principaux résultats de l’Edition 2017 PODIUM EQUIPES Equipe Gagnante : Vivax (Russie, Capitaine Evgeny Novozheev) 2nd : Les Bourbonnais (Reunion, Capitaine Pierre Le Merle) 3ème : Mantra (Afrique du Sud, Capitaine Graham Kendall) CHALLENGE INDIVIDUEL Meilleur pêcheur : Evgeny Novozheev (Russie) Runner-up : Pierre Le Merle (Reunion) CHALLENGE DES SKIPPERS/BATEAUX Meilleur Skipper : Berty Assistant : Christian / Bateau : Moana 2 2nd : Avinash / Bateau : Paille-En-Queue Informations complémentaires LUX* Sports, Albert d’Unienville – tel. 52580366 JPH Charters, Pascal Henry – tel. 54238985

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Heritage Southern Peaks Trail

Un trail d’exception pour la bonne cause !

Si vous voulez découvrir le cadre enchanteur du sud de l’île tout en courant pour une bonne cause, il vous faut absolument noter l’Heritage Southern Peaks Trail dans votre agenda. Cette épreuve promet aux trailers des émotions intenses à travers des parcours à couper le souffle et exclusifs. Ce trail a aussi un aspect caritatif car une partie des frais d’inscription sera reversée à l’Haemophilia Association of Mauritius.

les traces du cerf (21 km) 800 m D + et le Southern Peaks (42 km), 1 950 m D +. Le départ du Southern Peaks est prévu à Baie du Cap. Ce trail mettra en avant les différentes facettes de Bel Ombre avec un départ donné dans le cadre enchanteur du Château de Bel Ombre (21 km, 10 km et 5 km) et une arrivée prévue au C Beach Club. L’Heritage Southern Peaks Trail aura pour invité d’honneur le triathlète Cédric Fleureton. Ce dernier a été sacré vice-champion d’Europe en 2005 et 2006. Actuellement coureur de trail, il a connu une très bonne année 2016 en s’octroyant le titre de champion de France de course en montagne, de champion de France en trail court, vainqueur du marathon du Mont-Blanc et troisième de la grande course de Templars. Participer à l’Heritage Southern Peaks Trail vous donnera aussi l’occasion de contribuer à une bonne cause. En effet Rs 100 des frais de participation seront reversées à l’Haemophilia Association of Mauritius. Les inscriptions sont déjà ouvertes : www.roag.org

Simon Desvaux du Moka Rangers et Eric Lacroix, les deux organisateurs du trail, vous ont concocté un trail unique au cœur d’un terrain privé et exclusif dans le sud de l’île. The Heritage Southern Peaks Trail, qui se tiendra le 2 juillet à Bel Ombre, offre quatre possibilités de participer à une journée qui rimera avec effort physique et découvertes. Les deux organisateurs du trail proposent quatre courses : 42 km, 21 km, 10 km et 5 km. Le 5 km, le Tour du Golf, comme son nom l’indique vous donnera l’occasion de découvrir le magnifique golf de Bel Ombre. Les coureurs auront droit à 250 m de dénivelés positifs. Le Trail de Sentier goyave (10 km) compte 450 m D +, Sur

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LOISIRS

Pleins feux sur 2017 ! 2017 S’ANNONCE RICHE EN ÉVÉNEMENTS, À LA FOIS CULTURELS ET SPORTIFS. CÔTE NORD VOUS PROPOSE UNE SÉLECTION DE BONS PLANS QU’IL NE FAUDRA SURTOUT PAS MANQUER.

CETTE BRÛLANTE ENVIE DE SERVIR Si vous avez aimé « Cette brûlante envie de servir », pièce de théâtre satirique sur la politique mauricienne, vous aimerez à coup sûr la voir prendre vie sur les planches, dans une mise en scène de Gaston Valayden. L’œuvre de Jean Lindsay Dhookit, qui lui a valu de recevoir le Prix Jean Fanchette 2015, sera jouée les vendredi 3 et samedi 4 mars, à 20 heures, au théâtre Serge Constantin. Cette fiction politico-sociale se situe à Maurice dans un futur assez lointain. Nos volcans, que l’on croyait éteints, se sont réveillés. Le pays est dévasté, c’est la panique. Des politiciens sont les premiers à fuir, et on les retrouve sur un paquebot faisant route vers l’Australie. Le Senior Minister et son Conseiller ne se lassent pas de parler du bon vieux temps. Le premier se réjouit d’avoir pu sauver sa peau et affirme qu’il ne mettra jamais plus les pieds sur « cette île de malheur ». Mais quelques jours plus tard, en pleine mer, une nouvelle inattendue tombe et… il décide d’y retourner avec cette brûlante envie de servir ! Les billets sont en vente sur le Rezo Otayo.

PATRICK BRUEL DE RETOUR Patrick Bruel sera à Maurice en avril prochain pour un unique concert qui se tiendra le 2 avril au Centre de Conférence Swami Vivekananda. Le chanteur de « Marre de cette Nana », « Alors Regarde », « Casser la Voix », « La Place des Grands Hommes », « Qui a le droit », « Juste avant », « Rien ne s’efface », « Je fais semblant », « Des Souvenirs Devant », « Lequel de nous » reprendra ses plus beaux tubes. Musicien passionné, éternel curieux, toujours guidé par le désir d’aventure, Patrick Bruel est l’un des artistes français les plus complets, menant parallèlement sa carrière d’acteur, au théâtre et au cinéma, à sa carrière d’auteurcompositeur-interprète. Après plus de 30 ans de carrière, Patrick Bruel continue de cumuler succès après succès. Il compte à ce jour plus de 14 millions d’albums vendus incluant 7 albums studio, 2 compilations des meilleurs succès, 7 albums live et des innombrables tournées internationales. Les billets sont disponibles sur le Rezo Otayo. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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LOISIRS

KIDS UNITED POUR LE PLAISIR DES « ENFANTS » Erza, Esteban, Nilusi, Gabriel et Gloria seront sur la scène mauricienne le 16 avril prochain. Agés entre 9 et 16 ans, ils composent les Kids United, un groupe créé à l’initiative de l’UNICEF. Ces jeunes artistes reprennent « les plus belles chansons célébrant la paix et l’espoir ». Ils unissent leur talent pour chanter et défendre ensemble les droits des enfants. C’est l’événement familial à ne pas rater ! Les billets sont en vente sur le Rezo Otayo.

L’IFM RENOUVELLE LES ZAPEROS Les Zaperos sont des tremplins aux jeunes talents en soutien à la création musicale et à l’émergence de la scène locale. Chanson, hip-hop, reggae, rock, ragga, musique orientale, slam… Avec de la musique pour tous les goûts et de belles surprises, Zapéros est un rendez-vous mensuel ou bimestriel qui permet au public et aux professionnels de découvrir de nouveaux talents, dans une ambiance intimiste et conviviale. Consultez la page de l’IFM pour les dates et les artistes qui participeront à chaque Zaperos. L’IFM annonce également de nombreux événements pour cette année 2017.

ROYAL RAID LANCE LA SAISON

DU TRAIL

L’INTENSITÉ DU VTT AVEC BEACHOMBER

Les amoureux de trail seront une nouvelle fois gâtés cette année. C’est la douzième édition du Royal Raid qui lance la saison. Prévue pour le 13 mai, cette magnifique course vous permet, au travers d’un parcours exceptionnel, de découvrir le cœur du sud-ouest de l’Île Maurice et ses paysages somptueux. Trois courses seront au programme : 50 km, 35 km et 15 km. Les 3 parcours ont été dessinés pour offrir aux sportifs la chance de découvrir une Île Maurice verte, encore très peu connue et authentique. Plus de détails sur le www.royalraid.com

Le groupe Beachcomber vous donne rendez-vous du 18 au 20 mai pour le Mauritius Tour Beachcomber (MTB). C’est un véritable défi sportif dans la nature et sous le soleil de l’océan Indien qui s’offre aux sportifs et amoureux du VTT. La course comprendra quatre étapes et mènera les participants à l’assaut des montagnes, des forêts, des champs de canne à sucre et de thé, et le long des zones côtières sauvages dans la moitié sud de l’île Maurice.

LUX* MAURITIUS MARATHON : LE RENDEZ-VOUS DES

MARATHONIENS

Le LUX* Marathon de Maurice, événement sportif, qui en est à sa 8e édition, aura lieu le 16 juillet. Trois courses sont prévues sur les plus belles routes du sud : le marathon de 42,195 km, un semi-marathon de 21.1 km et un 10 km. Les coureurs s’élanceront de la plage de Saint Félix pour parcourir les routes de Bel Ombre. Pour le marathon et le semi-marathon, les coureurs iront jusqu’au village du Morne pour revenir ensuite sur la plage de Saint Félix. Plus de détails sur la page de LUX* Sports. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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LOISIRS

QUATRE COURSES FASCINANTES POUR LE TRAIL 5-ÉTOILES L’Ultra Trail Raidlight Beachcomber (UTRB) revient les 8 et 9 juillet en proposant une expérience encore plus captivante aux trailers de toutes catégories - à la rencontre de l’île Maurice sauvage et authentique. Deux grandes nouveautés attendent les participants. Les 120 km du parcours « ultra » traverseront en effet de nouvelles régions. De plus, une nouvelle course de 25 km, dans le sud sauvage de l’île Maurice, ravira les mordus de distances courtes ou intermédiaires. Les deux autres parcours, de 47 km et 10 km, restent les mêmes.

LE RETOUR DU DODO TRAIL LUX* SURFSKI WEEK-MAURITIUS OCEAN CLASSIC

Le Dodo Trail fait son comeback et lance sa 6e édition le 16 juillet. Au programme de cette nouvelle édition, quatre catégories de courses distinctes : le Xtreme Dodo Trail (50 km) pour les professionnels du trail, le Ti Dodo Trail (25 km) pour les trailers passionnés et à la recherche de challenge, le Dodo Trail Mini (de 10 km) pour les amateurs du trail avec un bon entraînement sportif, le Dodo Fun Run (5 km) dédié aux enfants et aux familles souhaitant partager l’aventure du dodo Trail. Le Dodo Trail bénéficie d’une visibilité sur la scène internationale et compte accueillir cette année encore des coureurs venant de plus de 10 pays. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 mars.

De nombreux pagayeurs sont attendus à Maurice du 26 juin au 1er juillet le temps du Mauritius Ocean Classic, une course qui fait partie du World Championship Series Surfski Race. Le surfski, qui est l’un des sports qui connaît la croissance la plus rapide au monde, attire non seulement les athlètes de haut niveau mais aussi de nombreux professionnels dans le domaine. Cette nouvelle édition verra aussi la tenue d’un événement Stand Up Paddle avec le support de Redwoodpaddle.

UNE EXPÉRIENCE UNIQUE À TRAVERS LE MAURITIUS ADVENTURE RAID TROPHY

UNE SEMAINE SOUS LE SIGNE DU KITESURF

LUX* Sports en collaboration avec Running Mauritius lance le Mauritius Adventure Raid Trophy. Programmée pour les 9 et 10 décembre, cette compétition est constituée de plusieurs épreuves. Elle se tiendra au Domaine de Chazal et de Saint Felix à Chamouny et sera ouverte à des équipes de trois personnes. Ces dernières s’affronteront en course à pied, combinée avec du VTT, tir à l’arc, tyroliennes, passage sur des filets, rivertrek ou encore Stand Up Paddle. L’objectif du Mauritius Adventure Raid Trophy est de faire vivre aux participants une expérience inoubliable tout en leur permettant de découvrir cette partie de l’île. « Cette nouvelle compétition dispose de toutes les qualités pour être un des meilleurs team building à Maurice. Nous proposerons deux parcours afin de permettre à un maximum de personnes de participer », explique Albert d’Unienville, manager de LUX* Sports.

Les passionnés et spécialistes locaux et internationaux de kitesurf se donneront rendez-vous sur les plus beaux spots du Sud et de l’Est de l’île pour le Kiteival Mauritius qui est prévu du 23 juillet au 1er août. Cette année encore, ce festival sera organisé en plusieurs étapes parcourant les côtes sud et est de Maurice, allant du Tamassa au Morne et de Point d’Esny.

AUTRES ÉVÈNEMENTS Indian Ocean Triathlon - 11 novembre Ladies’ Open au Tamarina Golf Club - 29 & 30 avril AfrAsia Bank Mauritius Open - 23 au 26 novembre

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ENVIRONNEMENT

Heritage Resorts

Un guide pour mieux préserver le lagon de Bel Ombre

Le groupe VLH montre encore une fois son engagement pour l’environnement en collaborant avec Reef Conservation sur un projet de conservation du lagon de Bel Ombre, l’un des lagons les mieux préservés de l’île. Désormais, la clientèle des hôtels Heritage Resorts aura la possibilité d’en savoir plus sur ce lagon grâce à un lagoon directory disponible dans chaque chambre.

soit aussi sensibilisée à cette démarche de développement durable », explique Emmeline Forget, Sustainable Development Coordinator d’Heritage Resorts. La publication de ce guide s’insère dans le cadre d’un projet plus vaste de création d’une zone volontaire de préservation marine, qui implique à la fois les partenaires de la région – hôteliers, habitants, ONG, autorités concernées – et les clients des hôtels. En chantier depuis un an déjà, ces actions devront aboutir à terme sur la mise en place d’un centre interactif terrestre et marin dans l’ancienne usine de Bel Ombre. « Ce centre aura pour mission de faire découvrir les différents écosystèmes de Maurice à travers un circuit interactif qui s’articulera entre autres, autour des forêts, des rivières, des mangroves, des plages et du lagon, explique François Rogers, président de Reef Conservation, initiateur du projet. Il servira aussi de centre de recherche pour les universitaires - biologistes, botanistes, éthologues... de l’océan Indien et de centre de formation pour les étudiants ». D’ores et déjà, VLH est partie prenante de ce projet d’envergure qui influera sur le développement durable de Bel Ombre et des environs.

Avec force illustrations et photos, ce guide - qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes – donne de nombreuses informations sur l’environnement côtier et marin de l’île Maurice, avec une attention particulière sur les caractéristiques du lagon de Bel Ombre, son écosystème et les espèces les plus répandues. Le guide attire surtout l’attention sur les pratiques et les activités qui peuvent nuire à cet habitat marin, et préconise des mesures de sécurité à adopter. À titre d’exemple, les plongeurs sont avisés des précautions à prendre pour ne pas endommager les sites coralliens. « Ce « lagoon directory », qui recense une multitude de données sur le littoral et le lagon de Bel Ombre, démontre notre volonté de respecter notre environnement et de le faire savoir à notre clientèle, pour qu’elle

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ENVIRONNEMENT

Christophe Carlier, représentant d’EarthCheck

Les voyageurs sont de plus en plus écoresponsables certaines matières et également la formation et l’éducation du personnel. Par rapport aux autres labels, EarthCheck possède un portail informatique sur le web sur lequel ceux qui ont adhéré comme Beachcomber ou Sun Resorts peuvent, d’une part, comparer huit points d’analyse par rapport à l’année écoulée et, d’autre part, se comparer à un benchmark pour leur catégorie donnée (pas un concurrent direct puisque les noms n’apparaissent pas). Cette comparaison permet de se situer et d’améliorer là où il faut. L’accès aux données chiffrées permet au directeur d’un établissement de vraiment mesurer les résultats des engagements. Quelle est la démarche à faire pour obtenir ce label ? Il y a plusieurs étapes. On peut simplement dire que l’on prend des engagements et entrer dans un « process » qui s’appelle « Initiate ». Ce sont des engagements à respecter avec un certain nombre de points à suivre et qui sont vérifiés tous les ans. Sinon, il y a un processus plus complexe, dans lequel Beachcomber et Sun se sont engagés, qui s’étale sur plusieurs années et qui consiste à évaluer les consommations, évaluer les méthodes mises en place, à faire le « benchmark » par rapport à des moyennes, mettre en place un plan d’action et le suivre. Dans le concret comment se passent la labellisation et la certification ? Si vous faites une démarche « Initiate », c’est plus simple, vous suivez et respectez vos engagements. Cela s’applique surtout pour les petites entreprises. C’est un process d’environ une année. Pour la labellisation, il faut contacter EarthCheck, en l’occurrence moi à Maurice et dans la région, et nous ouvrons un processus. La première étape est donc d’exprimer un souhait et la deuxième c’est de déterminer une vision pour l’entreprise en termes de durabilité. On met alors en place un Environmental Management System, à l’instar des Micros ou Fidelio en administration. On collecte ensuite toutes les données pour évaluer l’établissement. EartchCheck soumet alors un rapport pour dire ce que vous devriez améliorer ou si vous êtes dans les normes de la profession. On a un auditeur à Maurice qui vient auditer et certifier.

Après son dernier poste en tant que directeur général du Sofitel L’Impérial à Maurice et une carrière dans l’hôtellerie de plus de vingt ans, Christophe Carlier s’est mis à son propre compte pour faire notamment du conseil en entreprises. Il est aussi responsable du déploiement du label EarthCheck sur l’océan Indien et l’Afrique australe. Il nous en dit plus sur ce label et son importance pour l’industrie touristique. Qu’est-ce que le label EarthCheck ? EarthCheck est un label international créé par l’État australien pour apporter des solutions de certification principalement dans le monde du tourisme. EarthCheck a développé une solution qui s’applique dans plusieurs domaines : la labellisation, la certification et le design de structures qui veulent devenir « green ». Ce qui est plutôt de bienvenue à Maurice avec le concept de Smart City et des hôtels qui veulent devenir durables. EarthCheck peut aussi certifier ou labelliser des destinations.

C’est important d’avoir une certification green dans le monde du tourisme aujourd’hui ? Oui. Parce que les voyageurs sont de plus en plus écoresponsables et veulent aller dans les établissements qui correspondent aux normes. Beaucoup de tour-opérateurs comme TUI ont leur propre label. Le deuxième élément, c’est qu’en tant que directeur d’hôtel, vous pouvez donner des outils de management à votre équipe pour mesurer en termes de volume mais aussi en termes d’argent, l’investissement et le retour. Enfin, c’est aussi important pour les sociétés qui sont cotées en Bourse.

Quel est l’intérêt pour une entreprise d’avoir ce label ? Ce qui est intéressant pour une entreprise c’est la démarche green qui permet de définir des process, des mesures à déployer dans les hôtels comme les mesures d’économie d’énergie, le recyclage de

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ÉVÉNEMENT

L’île Maurice, toujours dans la mouvance de l’événementiel Toute l’équipe de production du chanteur aux multiples Awards A.R. Rahman a été très favorablement impressionnée par l’accueil technique d’Impact Production Group. L’important cahier des charges soumis par la production de A.R. Rahman a été respecté à la lettre et a nécessité trois jours de montage et deux nuits de répétitions pour un résultat bluffant. Le son, la lumière et la vidéo étaient de loin le plus gros dispositif technique mis en place au SVICC à ce jour, pour un concert qui restera mémorable. L’ensemble des personnes interrogées et qui étaient présentes ont unanimement salué une technique « exceptionnelle ». Ce qu’il convient de souligner, c’est qu’une telle technologie est actuellement disponible sur l’île et ouvre la voie aux concerts d’un niveau largement supérieur à tout ce qui s’est produit à Maurice jusqu’à l’heure. Le projet du Parc des Industries Créatives d’Impact Production Group fait d’ailleurs la part belle aux concerts, Festivals et autres événements à grand spectacle. Après avoir réussi avec brio les concerts d’artistes internationaux tels que James Blunt et maintenant AR Rahman, il est clair que la maîtrise est au rendez-vous et que Maurice est prête à accueillir des artistes de très haut niveau, pour autant qu’elle dispose d’un espace adapté à ce type de production. Le mois de décembre a également été riche en opérations d’envergure, à l’instar de Porlwi by Light qui, malgré une météo capricieuse (annulation du samedi due aux fortes pluies) a attiré, comme l’année précédente, une grande foule. Là encore, Impact Production Group a fourni une grande partie de la lumière et de la vidéo puisque la Place d’Armes (plus de 350 luminaires), les projections du Théâtre ou encore de l’Abreuvoir étaient des opérations techniquement menées par les équipes de la première compagnie audiovisuelle de Maurice tandis que les contenus images et programmation étaient fournis par Move for Art. Les deux compagnies ont aussi travaillé

MCB @ Château Labourdonais.

Porlwi by light.

collégialement sur la fête du personnel de la Mauritius Commercial Bank, évènement qui s’est tenu dans les jardins du Chateau Labourdonnais et qui a accueilli près de deux mille cinq cents invités pour une soirée mémorable. Pour terminer en beauté, Impact Production Group a réalisé pas moins de quarante cinq opérations le seul soir du Nouvel An. Plus de trois cents personnes ont ainsi travaillé CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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sur les différents sites tout autour de l’Ile, déployant tout le savoir-faire technique et logistique d’Impact Production Group pour la nuit de la Saint-Sylvestre. Une fin d’année 2016 qui clôture douze mois d’intense activité et qui ont vu plus de trois cents évènements se réaliser sous la houlette des équipes d’Impact Production Group.


PA R C O U R S C U LT U R E L

La Maison Eureka à Moka

Centre de l’île

Entre nostalgie, religion et transition Si le littoral offre de multiples lieux de visites historiques et culturels, le centre peut sembler manquer de sites intéressants. Les agglomérations urbaines de Beau Bassin à Curepipe sont avant tout des lieux de résidences et de commerces. Pourtant, quelques endroits méritent le détour pour leur histoire, les lieux de culte ou pour le côté innovant des musées notamment. Entre nostalgie et découverte d’une île Maurice en transition, suivez le guide.

Nous débutons par Rose Hill qui a pendant longtemps été le temple de la culture à Maurice notamment grâce au Plaza. Ce magnifique théâtre à l’ancienne et sa salle des fêtes ont accueilli de grandes manifestations. Si la salle des fêtes a enfin été restaurée, le théâtre attend toujours une rénovation qui lui redonnerait son lustre d’antan. On peut toujours se promener dans la cour où trône une belle sculpture, La Fontaine des Arts. Réalisée par le sculpteur Nirmal Huree et le décorateur Serge Constantin, elle est l’expression même d’une époque où la ville était la scène de grandes manifestations

La Fontaine des Arts devant le théâtre du Plaza

L’église Notre-Dame-de-Lourdes CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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PA R C O U R S C U LT U R E L

culturelles. La fameuse galerie d’art Max Boullé y abritait également des expositions régulières d’artistes mauriciens. Dans la cour du Plaza toujours, on trouve aussi un Silambou érigé par le Mouvement international pour la culture tamoule de Maurice. Haute de 6 m 35, cette colonne dans un bassin représente l’île Maurice flottant sur un lotus. On pourra ensuite continuer sur la route Royale où deux églises catholiques proposent des architectures différentes. La première, Montmartre offre une architecture moderne, au profil longiligne semblant vouloir toucher le ciel. Notre-Dame de Lourdes quelques mètres plus loin, est une paroisse très fréquentée qui date de 1890 à la structure classique. Les deux sont ouvertes au public. Un autre lieu de culte intéressant à Rose Hill est le Draupadi Ammen Kovil (plus connu comme temple Moorghen), à la rue Gladstone. Le temple est appelé du nom de Draupadi, l’épouse des cinq frères Pandavas dans l’épopée du Mahabharata. Il est d’ailleurs décoré des scènes de cet épisode du Bhagavad Gita, livre sacré des hindous et également de la vie de Shiva et de Ganesh, divinités vénérées par les Tamouls. Le préposé du temple, qui y travaille depuis 50 ans, se fera un plaisir de vous raconter les principes de fonctionnement de ce lieu de culte.

Foire de Quatre Bornes Dans la ville voisine de Quatre Bornes, un autre Kovil est renommé tant par sa situation que par la fête de Cavadee célébrée deux fois

Le bazar de Quatre Bornes

Le Domaine des Aubineaux CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Comajora, l’atelier de fabrication de maquette de bateau...

... et le musée

par an. Typique de l’art tamoul, il a été construit, comme beaucoup de temples à Maurice, par un immigrant indien, en l’occurrence Vella Mooroogan en 1897. Le Siva Subramanya Thirukovil est plus connu comme Kovil Montagne ou l’église Montagne car ce temple semble suspendu sur la montagne du Corps de Garde et les dévots doivent monter près de 241 marches pour y accéder. L’ascension vaut la peine car de là-haut, on jouit d’une vue imprenable sur les Plaines Wilhems, de Moka à Curepipe et sur la côte ouest jusqu’à Flic en Flac. Un autre lieu d’attraction à Quatre Bornes est la foire qui se tient les jeudis et dimanches. Véritable souk que l’on retrouve désormais un peu partout à travers l’île, ce bazar situé dans le centre-ville a

néanmoins gardé sa réputation pour faire de bonnes affaires. On y trouve surtout des vêtements en tous genres, rideaux, articles de maisons. Toutefois, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous et les contrefaçons ont pignon sur rue. En sortant de Quatre Bornes, nous faisons route vers Moka pour visiter une belle maison créole, la Maison Eurêka. Construction coloniale typique du XIXe et début du XXe siècle, elle a appartenu à la famille du célèbre écrivain Jean Marie Gustave Le Clézio. Presque accolée à la Montagne Ory, la maison tout en bois et entièrement rénovée par les nouveaux propriétaires, est posée dans un magnifique jardin au centre d’un admirable parc boisé. Tout près coule une rivière au fond d’une ravine et l’on peut aller jusqu’à la cascade que

Le monument à la mémoire du soldat inconnu devant le collège Royal de Curepipe CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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L’atelier de la Mauritius Glass Gallery à Phoenix

Le jardin botanique de Curepipe

l’on entend chuchoter. La visite de la maison se fait avec un guide et on y découvre un mobilier en bois massif, issu du commerce exercé par les compagnies des Indes françaises et anglaises. Nous quittons ensuite Moka pour aller vers Curepipe. Premier arrêt à Phoenix dans la zone industrielle de Valentina à la Mauritius Glass Gallery (MGG). Ouverte en 1991 pour recycler les déchets de verre de l’ancienne Mauritius Breweries Ltd (fabriquant de bières) et de Phoenix Camp Minerals, la galerie a son propre atelier, le seul à Maurice. On peut la visiter et découvrir l’art de la soufflerie. Avant d’y accéder, on passe dans une galerie où trônent les empreintes de nombreuses stars internationales, footballeur, chanteurs, politiques, qui sont venues à Maurice. On peut également se faire ses propres empreintes. La visite se termine dans la boutique où une multitude d’objets souvenir ou d’accessoires utiles vous attendent.

Le « Kovil Montagne » à Quatre-Bornes

Soldat inconnu

1914-1918 avec un poilu français et un tommy anglais. On peut y lire les noms des Mauriciens qui sont « tombés sur le champ d’honneur pour la liberté et la justice ». On peut également visiter l’église Saint Hélène. Abusivement appelée « basilique », l’église Sainte Hélène, d’inspiration néobyzantine, possède une architecture particulière empruntée à l’Empire romain que l’on retrouve dans le dôme et à l’art roman avec la structure en croix. Elle se démarque des autres églises de Maurice avec sa coupole imposante et la tour immense de son clocher. Quant à l’église Sainte-Thérèse, de style néoroman avec son haut clocher, elle est la plus grande de l’île. Elle a reçu la visite du Pape Jean-Paul II lors de son voyage apostolique en octobre 1989. Autre lieu intéressant à visiter à Curepipe, le Domaine des Aubineaux, une belle maison créole posée dans un immense écrin vert. Le Domaine propose une visite liée à l’histoire du thé et qui se poursuit ensuite à l’usine et dans les champs de Bois Chéri. Nous terminons notre visite à La Brasserie, à la sortie de la ville. Là se trouve le plus ancien atelier de fabrication de maquettes de bateau de Maurice, et peut-être du monde, Comajora. Plus de cinquante employés y fabriquent des modèles en six tailles de 35 cm à 4 mètres. C’est sans doute aussi le seul atelier qui peut se visiter. Comajora propose également un musée de 82 modèles retraçant l’évolution des bateaux à travers les siècles depuis l’an 690 avant J.-C. jusqu’aux années soixante. On peut également y voir une reproduction de la bataille de Grand Port. ◆

Direction ensuite Vacoas juste pour un arrêt photo sur la route de Réunion, un peu avant Winners. Ici, trois lieux de culte sont réunis côte à côte : un shivala, un kovil et une mosquée. Cette dernière se trouve en fait entourée par le kovil. Exemple saisissant de la coexistence pacifique à Maurice. Puis nous remontons la route vers Floréal jusqu’au Trou aux Cerfs, le volcan endormi. Lieu touristique très fréquenté et désormais réservé aux piétons, il date d’environ 700 000 ans. Culminant à 605 mètres au-dessus du niveau de la mer, surplombant la ville de Curepipe et le quartier de Floréal, il permet de voir pratiquement toute l’île en temps clair. Mais le plus visible reste les Plaines Wilhems jusqu’à la chaîne de Moka et la côte ouest jusqu’à la Montagne du Rempart. La descente vers le cratère est possible mais risquée en temps de pluie, ce qui est souvent le cas à Curepipe. Le centre-ville de Curepipe situé à environ deux kilomètres abrite quelques bâtiments historiques dont le prestigieux Collège Royal. Dessiné par l’ingénieur mauricien Paul Le Juge de Segrais, directeur des travaux publics, le bâtiment actuel en pierres de basalte bleu est inspiré du palais de Buckingham. L’édifice fut inauguré en 1941 et fut agrandi à plusieurs reprises par la suite pour pouvoir accueillir un nombre grandissant d’étudiants. Il conserva toutefois sa silhouette d’origine. En 1921, on érigea devant la façade l’imposant monument à la mémoire du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale

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OBJECTIF

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LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE

FRED CUSIN BIO Né en Suisse, Fred Cusin s’est installé à l’île Maurice depuis octobre 2002. Marié et père de deux enfants, il effectue après sa scolarité obligatoire une formation dans l’imprimerie, avec complément en gestion d’entreprise. Par la suite, c’est une formation dans la publicité qu’il effectue au World trade Center à Lausanne (Suisse) avec un diplôme en conception et rédaction publicitaire à la clé. Les six dernières années en Suisse se passent au sein de l’armée pour une formation de photographe. Actuellement très actif dans le domaine du mariage et des voyages de noces à l’île Maurice et dans tout l’océan Indien, il collabore avec plusieurs hôtels. LA PHOTO « La photo a été prise le 6 novembre 2014 en début d’après-midi, avec un Nikon D800 et deux flashs Nikon speedlight SB910. C’était lors d’un shooting privé pour le modèle qui s’est fait au cœur de la Vallée de Ferney. J’ai un faible pour les photos de mode ou de mariage car j’aime le contact avec les gens. Il y a un réel échange qui se fait. Comme pour cette photo il faut apprivoiser la lumière. Je m’épanouis à travers ce métier. » Contact : www.photopirate.com

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Maradiva Villas Resort & Spa

Réveillon glamour avec le Cavalli Club

A

près une première édition éblouissante pour le réveillon 2015, Maradiva Villas Resort & Spa a refait confiance au Cavalli Club Restaurant & Lounge de Dubai pour le réveillon de l’année dernière pour le plus grand bonheur de ses clients. L’attente de ces derniers était très forte au vu du succès du réveillon 2015. Ils n’ont pas été déçus car le spectacle qui était sponsorisé par la State Bank et PNL a été à la hauteur de leurs espoirs. C’est la belle et talentueuse Rachel Magon qui a ouvert la soirée avec un cabaret show très glamour. Sa voix suave et chaude a ravi les invités et donné le ton. Elle a ensuite cédé la scène au traditionnel spectacle de sega qui a fait monter la température. Puis, deux DJ mauriciens et une djette ukrainienne ont emmené les invités dans l’ambiance magique des années 70 à 2000 en ajoutant néanmoins des succès plus contemporains. Le clou de la soirée a bien évidemment été le feu d’artifice d’une durée de cinq minutes qui a illuminé le ciel de Wolmar au coup de minuit. Après avoir accueilli la nouvelle année, les hôtes ont fait la fête sur la piste de danse jusqu’aux petites heures du matin.

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Nicolas de Chalain, General Manager

« Nous allons transformer le Sugar Beach en un hôtel cinq étoiles plus »

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Le Sugar Beach Golf & Spa Resort vient d’inaugurer son Gov’s Flowers, un lounge sophistiqué dans la tradition britannique mais aussi dans celle des plantations mauriciennes qui ont inspiré l’architecture de l’hôtel. Ce bijou est l’expression même de la lente transformation de l’hôtel depuis l’arrivée, il y a deux ans, de Nicolas de Chalain au poste de directeur. Des transformations qui visent à faire de l’hôtel un cinq étoiles plus, nous confie-t-il.

Veuve Clicquot, recruté six sommeliers… ». Pour Nicolas de Chalain « le rêve de Fontainebleau s’est matérialisé ». Il sent chez le staff « qu’ici on travaille pour voir du changement ». Vient ensuite la signature d’un accord avec le golf de Tamarina qu’il juge être « en phase avec l’évolution du tourisme ». « On est passé d’abord du tourisme de plage à un tourisme alliant la plage et la culture. Aujourd’hui, on ajoute le golf ». Il rappelle que les hôtels Sun avaient déjà l’île aux Cerfs sur la côte est. Le green de Tamarina est un gros atout pour les clients du Sugar Beach, désormais à 5 minutes de route de l’hôtel grâce à la nouvelle route, est un « prefered golf partner ». « Les clients ont un accès gratuit (green fee gratuit) et des forfaits inclus dans leur package ». La dernière transformation est celle du lounge du Manor, un espace inutilisé jusqu’ici et qui devient le Gov’s Flowers (diminutif de Governor’s Flowers). « Le Sugar Beach est né d’un concept de plantation de cannes à sucre avec des villages pour l’hébergement, un country club, une usine représentée par le bâtiment principal où se concentre le gros des activités, administration, accueil, restaurant principal. Le Gov’s Flowers est le prolongement de cette idée et va au cœur même du sucre, c’est-à-dire, les cristaux qui font le sucre », explique Nicolas de Chalain. Effectivement, quand on regarde ces cristaux au microscope on peut voir des formes de fleurs. « Nous sommes dans l’ADN du pays et de l’hôtel ». Le Gov’s Flowers reprend cette thématique : sur les murs, le plafond, dans les toilettes, on est au cœur du sucre. Les fleurs sont partout même dans les boissons où les notes sont fleuries. Quant à la décoration, le mobilier vintage, le raffinement et la sophistication très « british » apportent une poésie qui laisse place à l’imaginaire. « Tous ces changements ont pu justifier une hausse des tarifs de 24%. Avec les nouvelles recettes nous allons pouvoir envisager la rénovation de 2018 et faire du Sugar Beach un hôtel 5*plus », conclut Nicolas de Chalain. ◆

Pour Nicolas de Chalain, « le Sugar Beach a toujours eu un potentiel extraordinaire ». « Cela a toujours été un des hôtels les plus prisés sur la côte ouest. À mon arrivée, l’hôtel tournait bien, le staff faisait un bon travail. Toutefois, je suis toujours motivé par l’innovation et j’ai voulu lui apporter une évolution pour le faire passer de 5* à un 5*plus », avoue-t-il. Fervent croyant de l’adage que « si le staff est motivé, il est d’avis que le management croit alors en lui, il devient un ambassadeur et motive les clients qui vont revenir ». C’est ainsi que pour lui, les changements à apporter au Sugar Beach devaient d’abord s’adresser au Staff. « Ce que j’ai voulu créer au Sugar Beach, c’est donner le même sentiment comme-ci on était à la Forêt de Fontainebleau, où on ne se contente pas de marcher et de respirer l’air pur mais avoir l’envie de courir et de sauter tant l’énergie est dynamisante. » Il a fallu passer par un changement physique de l’établissement. « J’ai voulu retrouver ce « feeling » que l’on rencontre quand on traverse la fôret de Fontainebleau ». Nous avons engagé des campagnes de nettoyage, repeint, replanté pour dynamiser l’image du lieu, tout en créant de nouveaux espaces dans les jardins et la plage. « Les process (modes de fonctionnement) ont également été revus. Ainsi pour la restauration nous avons refait les cartes, le bar ; mis plus de produits haut de gamme, ajouté une bière artisanale, créé des Sundowners, signé un partenariat exclusif avec l’importateur de

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Paroles d’employés pour un 45e anniversaire

Si le Trou aux Biches m’était conté... Il y a 45 ans, le 9 décembre 1971, s’ouvrait le Trou aux Biches Hotel, une enseigne qui allait devenir un symbole de l’hôtellerie et du tourisme mauriciens. Aujourd’hui, les anciens bungalows ont cédé la place à de belles villas, et la dénomination a quelque peu changé pour devenir le Beachcomber Trou aux Biches. Mais le changement est seulement physique. Son accueil proverbial et sa chaleur humaine sont toujours là à travers son personnel toujours dévoué. Certains comme Keerpah l’ont connu quand les premiers bungalows sont sortis de terre. D’autres, comme Fatimah Chuttoo, l’on rejoint en route. Tous son indissociables de l’histoire de cet hôtel iconique de l’île Maurice. Ils nous font part de leurs histoires d’amour avec « leur maison ».

Fatima, l’âme du Trou aux Biches Fatima Chuttoo est sans doute celle qui incarne le mieux l’âme du Trou aux Biches parce qu’elle est en contact permanent avec les clients mais aussi avec tous ceux qui travaillent avec l’hôtel. Quand un client lui pose la question : mais qui êtes-vous, elle répond « celle qui est proche de vous » avant de décliner sa fonction. Fatima est Executive Assistant Manager, responsable des ventes et relations clientèle. Un poste qu’elle occupe depuis maintenant trois ans à la demande de la direction « pour que l’accueil proverbial et la chaleur humaine du Trou aux Biches ne se perdent pas ». C’est dire l’importance de Fatima au sein de cet établissement. Pourtant, quand elle postule en 1986 pour un poste d’interprète ou de secrétaire, elle est loin de se douter de la tournure que prendra sa carrière. Venue habiter le nord de l’île pour s’occuper de son père malade, cette ancienne secrétaire de chancellerie se voit proposer un poste de secrétaire de direction avec aussi la responsabilité des relations presse. Après deux ans et demi, elle s’occupe de la relation clientèle et des ventes. Elle sera ensuite promue directrice commerciale, poste qu’elle occupera jusqu’à la fermeture de l’hôtel pour la grande rénovation. À la réouverture, elle prend de nouvelles fonctions d’Executive Assistant Manager avec pour responsabilité les 32 villas de l’hôtel (dont 5 pour le gouvernement). Puis, en 2013, elle est appelée à ses fonctions présentes, soit un retour à ses anciens amours. Mais pour elle, chaque poste a été une opportunité pour bien servir le client. D’où la confiance inébranlable des clients mais aussi des agents de voyages et des tour-opérateurs, en elle. « Le Trou aux Biches, c’est ma vie », avoue-t-elle. « Quand je pose ma tête sur l’oreiller le soir, je me dis que je n’ai pas laissé un client malheureux, qu’il dort heureux comme moi je dors heureuse ». Pour Fatima, le travail dans l’hôtellerie est presque un sacerdoce.

Fatima : « Le Trou aux Biches, c’est ma vie... Quand je pose ma tête sur l’oreiller le soir, je me dis que je n’ai pas laissé un client malheureux, qu’il dort heureux comme moi je dors heureuse ». Elle est à l’hôtel, le matin, le midi et le soir à tel point que les clients lui demandent si elle y habite. Quand l’ancien hôtel devait être rasé, cela a été un vrai déchirement. « Chaque jour je voyais partir des souvenirs. Le dernier a été un carré Hermés vitré recouvert des photos d’enfants que j’avais côtoyés et chouchoutés jusqu’ici… … mes rayons de soleil ». Elle était là aussi quand le premier bungalow a été rasé, comme pour faire son deuil. Aujourd’hui, la nostalgie a laissé place au bonheur de travailler dans un cadre encore plus magnifique avec une nouvelle clientèle fidélisée mais aussi avec les « repeaters ».

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Les hommes au grand cœur du Trou aux Biches Hotel

Après 35 ans de service, Armand part à la retraite fin janvier à l’âge de 64 ans. Avec un grand pincement mais des projets pleins la tête : il veut fonder un projet de coopérative agricole. Armand Pyanee, toujours à la pointe de la technologie

Guruduth aura 62 ans au mois d’août prochain et envisage de partir à la retraite à la fin de l’année. « Pour planter des violettes sur une grande échelle »

Armand Pyanee, est arrivé au Trou aux Biches au début des années quatre-vingts au moment où le pays passait par une terrible crise économique. Électricien chez DDS, il venait souvent faire des travaux de maintenance à l’hôtel. Alors que son entreprise allait procéder à des licenciements, l’hôtel montait sa propre équipe de maintenance. Il a la chance de se faire embaucher comme électricien/plombier. « Au départ, j’avais peur du nouveau système de travail. L’hôtel était un lieu fermé avec des heures indues. J’habitais à Beau Bassin et je pensais partir si j’arrivais à trouver mieux ». Mais le meilleur, c’était le Trou aux Biches et, en dépit des contraintes, Armand finit par aimer le cadre et trouver les avantages de travailler dans l’hôtellerie en plein développement. Après une quinzaine d’années, il sera appelé à travailler sur le golf où on mettait en place un système d’arrosage informatisé. Il y fera une dizaine d’années jusqu’à la fermeture du golf et de la rénovation de l’hôtel. Armand sera redéployé vers le service d’entretien où il sera promu superviseur de plomberie. Après 35 ans de service, il part à la retraite fin janvier à l’âge de 64 ans. Avec un grand pincement mais des projets pleins la tête : il veut fonder un projet de coopérative agricole. Son expérience lui sera bien utile car au fil des années il s’est mis à la pointe de la technologie du secteur. Pour lui, la rénovation du Trou aux Biches était nécessaire même si cela a apporté de nouvelles contraintes techniques. « On doit s’occuper de 120 piscines. On a un nouveau système de chauffage d’eau. Les appareils sont plus modernes mais souvent plus fragiles ». Il emmènera également de bons souvenirs,comme « la venue des politiciens à l’hôtel. C’était l’occasion de les voir de près, de les côtoyer. C’est ainsi que je me rappelle qu’en 1983 ou 84, lors d’une réception, l’ancien Premier ministre Sir Sewoosagar Ramgoolam avait été « oublié ». Je l’ai alors guidé au restaurant ».

Guruduth Keerpah, l’éternel vacancier

Guruduth Keerpah est un des rares employés recrutés pour l’ouverture de l’hôtel et toujours en service. Il aura 62 ans au mois d’août prochain et envisage de partir à la retraite à la fin de l’année. « Pour planter des violettes sur une grande échelle », envisage-t-il. Chauffeur de club car, il a été recruté comme jardinier à l’âge de 16 ans grâce à sa mère qui connaissait un responsable des jardins. Peu de temps après, l’hôtel lance un golf de trois trous et il sera appelé à y travailler. Avec l’ouverture du green de neuf trous, il deviendra golf attendant. « Le superviseur trouvait que j’étais serviable et que je savais parler aux clients ». Ayant appris le jeu entre-temps, il sera appelé à donner des leçons de golf aux clients. Il participera également à des tournois avec un certain succès. Keerpah adore son travail qui lui a permis d’avoir son propre terrain et sa maison. « J’ai toujours senti que je venais en vacances à l’hôtel et non pas pour travailler. Pour moi, cela a toujours été l’occasion de parler et rire avec les clients ». Il a plutôt mal vécu le projet de rénovation de l’hôtel et surtout la disparition du golf, qui l’a beaucoup chagriné. Redéployé comme bagagiste, il retrouvera le sourire quand il est finalement affecté comme chauffeur de club car. Il pourrait continuer à travailler au Trou aux Biches qu’il considère comme sa maison mais préfère partir alors qu’il est encore fort physiquement. Outre son projet de plantation, il espère pouvoir continuer de jouer au tennis et peutêtre au golf sur le nouveau green de Mont Choisy.

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Nouveau directeur du Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa

Bernhard Haechler : un personnel heureux va traiter les clients de la même manière Le Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa est situé sur un des plus beaux sites de l’île. Son architecture et son design sont extraordinaires, mais là où se situe son meilleur atout, c’est sans conteste dans son personnel qui en fait l’exemple même de l’hospitalité légendaire du groupe. Ce constat, c’est le nouveau directeur, Bernhard Haechler qui nous le partage.

du Sud pour se joindre au groupe Sun. Sa première affectation est le City Centre Hotel à Johannesburg, en 1978, puis il passe au Royalco Sun (ancien Holiday Inn), ensuite Sun City avant de partir chez Shangri-La. Le nouveau directeur du Touessrok, pense que ces deux expériences lui ont été favorables. « Ma carrière au sein du groupe Sun a été marquée par une période où l’industrie hôtelière était très agressive avec beaucoup de visiteurs étrangers. La compagnie a pris avantage de cela, construit de beaux hôtels et agrandi le portefeuille d’investissements. Ce fut une grande expérience ». Bernhard Haechler, a retrouvé chez Shangri-La, d’autres caractéristiques propres au groupe Sun. « On récompense les employés qui voudraient y faire carrière, les passionnés, les enthousiastes, ceux qui sont proactifs dans leur approche au business, des gens dynamiques qui finalement réussissent ». Aujourd’hui, il s’identifie au groupe Shangri-La, « une compagnie humble, qui traite le personnel comme la famille car un personnel heureux va traiter les clients de la même manière ». Il apprécie aussi l’interaction avec la communauté locale, soit « une façon holistique pour le business, une vision à long terme de grandir avec la compagnie ». Cette culture, il y travaille nuit et jour pour la partager avec le personnel du Touessrok qui n’en demande pas moins. Gageons qu’il réussira dans sa mission.

Arrivé sur le Resort depuis le mois d’octobre, il ne cache pas sa joie de retrouver le même charme et le cachet de cet hôtel du groupe Sun qu’il avait connu dans les années soixante-dix. Avec 40 ans de carrière, Bernhard Haechler semble être le directeur idéal pour le Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa. Ancien du groupe Sun International, premier propriétaire du Touessrok, il a rejoint le groupe Shangri-La en 1993. Portant en lui l’ADN du groupe Sun, il s’attelle aujourd’hui à inculquer la culture du Shangri-La aux employés dont certains sont au Touessrok depuis son ouverture. Bernhard Haechler apporte le dynamisme et le désir du renouveau qui l’ont poussé à rejoindre l’industrie touristique « parce que ce secteur offre la diversité pour ne pas s’ennuyer, ce qui n’est pas toujours le cas ». « Je n’aime pas la monotonie ; ma personnalité et mon caractère demandent autre chose : du mouvement, du dynamisme et de renouveau », nous explique-t-il. Né en Afrique du Sud de parents suisses, Bernhard a fait ses études de gestion hôtelière à Lucerne en Suisse avant de revenir en Afrique

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25e anniversaire

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Le Sofitel L’impérial fête ses « Piliers »

e Sofitel L’Impérial Mauritius Resort & Spa avait fêté en grande pompe son jubilé d’argent au cours d’une soirée mémorable le 26 octobre dernier en présence de ses partenaires, clients et aussi propriétaires. Les employés n’avaient pas été en reste et les « piliers », ceux ayant rejoint le Resort à son ouverture, ont eu droit à une célébration spéciale. Ils ont ainsi été les stars d’une belle soirée organisée le 13 décembre dernier. Accueillis par le directeur, Antonio Ferreira de Sousa et son équipe managériale, ils ont eu droit au cocktail de bienvenue avant

d’immortaliser l’événement lors d’un « photocall ». S’en est suivie une remise de diplômes avant de passer à un somptueux dîner agrémenté d’un quiz amusant sur l’histoire et les événements de l’hôtel depuis 1991. Les invités du jour n’étaient pas au bout de leur surprise car d’autres récompenses les attendaient après le dîner : des chèques et des cadeaux pour montrer la reconnaissance de la direction pour leurs bons et loyaux services tout au long de leurs 25 ans de carrière. La soirée s’est terminée dans une ambiance de fête sur la piste de danse.

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La Plage by SO Sofitel Directement sur le lagon et entouré de la végétation tropicale des jardins luxuriants du SO Sofitel Mauritius, Le Restaurant La Plage est l’endroit idéal pour l’organisation d’événements ou pour un moment gastronomique convivial. La carte du restaurant se distingue par sa fraîcheur, la recherche du goût juste et une simplicité raffinée. Elle met à l’honneur les légumes des jardins de l’Île Maurice et les poissons, fruits de mer, langoustes et autres produits de la pêche locale. L’influence mauricienne est rendue perceptible comme un clin d’œil à l’usage des épices, condiments et fruits locaux par petites touches. Chaque samedi, le restaurant accueil un DJ pour les désormais fameuses soirées SO Groove qui sont ouvertes également aux résidents mauriciens. Il est également possible de privatiser le restaurant La Plage pour des soirées privées à thèmes. Ce lieu est intime et en retrait de l’hôtel. Les flambeaux installés en bordure de plage créent une ambiance festive qui cadre avec tous les thèmes. La soirée kreol vous séduira avec ses danseurs de sega et ses joueurs de ravane participant ainsi à la découverte des dessous de la culture mauricienne. La soirée pêcheur est idéale pour profiter des merveilles que l’océan Indien peut offrir. La soirée langouste ravira les papilles des hôtes et pourra être pimentée par le spectacle d’un cracheur de feu. Une soirée blanche sera simplement l’occasion de se retrouver entre amis ou en famille pour profiter d’un concert privé…

Mariage exceptionnel Enfin, le restaurant La Plage se prête admirablement pour l’organisation de mariages. Imaginez un mariage sur le sable blanc de la côte sud de l’île Maurice, avec un lagon turquoise et la végétation tropicale comme décor. Durant une semaine, votre rêve peut devenir réalité grâce à nos offres mariages. Un coordinateur personnel est à disposition durant l’organisation de ce jour unique : cérémonie romantique sur la plage, champagne sabré, banquet avec un gâteau conçu par notre « Gourmandise Designer », animation musicale, et feux d’artifice. Sans oublier coiffeur, maquillage, photographe pour cette journée exceptionnelle ! Comme il n’y a pas deux mariages identiques, des conseillers sont à la disposition des futurs mariés pour répondre à toutes leurs attentes. Réservation : Tél 605 5800 CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Radisson Blu Azuri Resort & Spa

Voyage au cœur de la mangrove

Superbe hôtel de style méditerranéen enrobé de nature sur la côte est mauricienne, le Radisson Blu Azuri Resort & Spa se trouve au cœur d’une des plus grandes forêts de mangrove de l'île. L’occasion pour les clients de découvrir les secrets de cette plante mystérieuse… La mangrove recouvrait autrefois une grande partie des côtes de l'île Maurice, offrant aux petits poissons un abri salutaire et protégeant la terre de l'érosion. Ces forêts prospères, grands viviers pour les animaux marins, ont malheureusement presque toutes disparu, hormis dans quelques coins reclus et protégés. La côte Est de l'île est aujourd’hui la zone où l’on trouve le plus de mangroves sauvages. Les mangliers poussent le long des berges des rivières, au bord de lagunes cristallines ou dans de petites criques abritées sur quelques îlots. Le domaine d’Azuri se situe justement au cœur d’une des plus belles forêts de mangrove du pays, le long de l’embouchure de la rivière du Rempart qui a donné son nom au village voisin. Conscients des bénéfices de cette vigoureuse forêt marine, les responsables du magnifique hôtel Radisson Blu Azuri Resort & Spa ont imaginé de belles façons de partager la richesse naturelle de la zone avec les clients tout en la protégeant. Entre autres initiatives, une petite promenade a été aménagée le long de la rivière, au cœur du territoire des mangliers. On marche sous un épais fouillis de verdure, une véritable toiture verte d'où s'échappent quelques rayons de soleil venus frapper l’eau saumâtre de leurs éclats lumineux… Il faut bien regarder où l’on met les pieds, de peur de trébucher dans l’un des nombreux trous de crabes “trouloulou”, énormes crustacés qui hantent les lieux. Les clients peuvent choisir de se faire accompagner par un guide spécialement formé pour transmettre tout ce qu’il faut savoir sur la mangrove, cet environnement exceptionnel foisonnant de vie. Ce sont en effet entre les racines submergées de ces arbres que

grandissent nombre de juvéniles des espèces qui peuplent le lagon. On y trouve également, si l’on a de la chance, de petites huîtres parfumées dont la chair prend une teinte rosée, un met rare et extrêmement délicat… Ceux qui le souhaitent peuvent aussi explorer la forêt labyrinthique de mangroves par la voie des mers, plus précisément en kayak, pour ne pas déranger la faune et la flore. La promenade sur le lit de la rivière à l’ombre des mangliers offre quelques points de vue fantastiques, sans oublier les magnifiques panoramas sur la lagune le long de la côte maritime… Un environnement superbe, mais également fragile. Raison pour laquelle le Radisson Blu Azuri Resort & Spa travaille étroitement avec quelques associations protectrices de l’environnement pour mieux protéger la zone et cohabiter durablement avec les habitants de la forêt. Cependant, la meilleure façon d’assurer le futur de la mangrove est d'éduquer les générations futures sur son importance. D'où l’initiative du Radisson Blu d’organiser très régulièrement des activités “nature et découvertes” avec les plus jeunes dans la mangrove ou ailleurs.

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HÔTELLERIE

Green Globe Awards

Prix d’excellence pour Constance Pour la troisième année consécutive, les hôtels du groupe Constance ont brillamment passé leurs examens pour l’obtention d’une nouvelle certification Green Globe, le plus grand groupe de labellisation du tourisme durable. Le résultat d’un engagement sincère pour la nature et les hommes. Il y a trois ans, Constance Hotels and Resorts devenait le tout premier groupe hôtelier mauricien à être labellisé Green Globe, plus haute instance de certification mondiale du tourisme durable. En multipliant les initiatives pour une meilleure utilisation des ressources, le groupe est parvenu à grandement diminuer son impact environnemental, tout en rehaussant le niveau de vie dans les villages environnants ses établissements. Un engagement écologique et social qui a valu aux hôtels Constance des scores exceptionnels lors de leur dernière évaluation Green Globe. Tous les établissements du groupe ont reçu une moyenne de plus de 89 sur 100, un score qui reflète la fermeté de position en faveur du développement durable au sein de la direction. Pour fêter cette notation remarquable, les directeurs des hôtels du groupe se sont réunis au restaurant La Spiaggia du Constance Belle Mare Plage, le jeudi 2 février, pour recevoir leurs accréditations des mains d’une représentante de Green Globe. Guido Bauer, CEO de Green Globe, a pour l’occasion fait parvenir une lettre qui a été lue durant la cérémonie. Il ne manque pas d’y souligner l’importance des scores obtenus par les hôtels Constance, tout en se réjouissant des nombreuses initiatives prises au sein de chacun d’entre eux pour maintenir le cap. « J’invite Constance à persévérer dans cette voie, et peut-être que l'année prochaine nous en ferons un Gold Member », a-t-il ajouté. Le titre de Gold Member est réservé aux organisations ayant été certifiées Green Globe cinq années de suite. L’une des plus importantes décisions prises par le groupe ayant permis cette nouvelle accréditation a été de remplacer les bouteilles en plastique par des bouteilles en verre, une initiative simple mais dont l’impact environnemental ne peut être négligé. Constance est également pionnier dans la préservation des ressources aquifères avec la réutilisation des eaux usées et la désalinisation de l’eau de mer pour l’irrigation. Dans la mesure du possible, les chefs choisissent des produits frais apportés par les membres des communautés locales. De plus, une partie des restes est redistribuée aux nécessiteux, un excellent moyen d'éviter un gaspillage malheureux tout en aidant son prochain. Aux Seychelles, les hôtels Constance ont fait leurs preuves dans la préservation des mangroves et des tortues marines. Le programme social du Groupe est constamment en évolution, apportant formation, aide et soutien aux communautés locales. Constance récolte aujourd’hui les fruits de cette implication de chaque jour. Nul doute qu’il s’agisse là du début d’une longue série d'accréditations Green Globe...

Purveen Dulloo, auditrice de Green Globe et les General Managers des établissements Constance Hotels and Resorts

Ali Abdool, Certified Sustainability Practitioner de Green Globe en compagnie de Jayshree Gopee, Risk & Compliance Manager et Gilbert Chetty, Group Supply Chain Manager de Constance Hotels and Resorts

Naadir Goolamally Health & Safety Officer de Constance Belle Mare Plage, Purveen Dulloo, auditrice de Green Globe, Disen Chadien - Health & Safety Officer de Constance Le Prince Maurice, et Djaved Fareed Environment Health and Safety Manager de Constance Hotels and Resorts

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HÔTELLERIE

SHANGRI-LA’S LE TOUESSROK RESORT & SPA

LA PETITE MAISON APPORTE UNE FRENCHTOUCH GASTRONOMIQUE L’espace d’une semaine, La Petite Maison, célèbre établissement de la Côte d’Azur, a installé un restaurant éphémère (pop-up) au Shangri-La’s Le touessrok resort & Spa. Ce partenariat inédit et unique a vu la transformation du republik Beach Club & Grill, du 13 au 19 février, en une atmosphère intimiste et exclusive propre à La Petite Maison. durant cette semaine très spéciale, les gastronomes ont pu se délecter de plats aux saveurs françaises et italiennes qui ont fait la réputation de La Petite Maison auprès de célébrités, politiques et familles royales, selon sa devise « Tous célèbres ici ». Parmi sa clientèle renommée notons le roi et la reine de Jordanie, Sylvester Stallone et Madonna,. Anne-Laure rubi, fille de la célèbre fondatrice de La Petite Maison à Nice, avait fait le déplacement afin d’orchestrer cette collaboration culinaire. des ingrédients et produits frais saisonniers français ainsi que des éléments de décoration de La Petite Maison avaient été importés spécialement au resort afin de récréer l’art de vivre à la française. Les gastronomes ont eu droit, entre autres plats à la fricassée de bar sauvage, au filet de bœuf au poivre noir, aux pâtes fraîches aux truffes, à la linguine aux écrevisses, aux « Petits farcis » de légumes au style provençal, et pissaladière de Nice.

PARIS HILTON AU SO SOFITEL La star de la jet-set a découvert l’île Maurice pour la première fois en décembre dernier. elle avait posé ses valises au So Sofitel Mauritius. Accompagnée de son amie Brandi Howe, Paris Hilton a visité quelques sites de l’île. Fidèle à son habittude, elle a partagé quelques images de son séjour au So Sofitel Mauritius sur les réseaux sociaux avec pour commentaire : « Lost in Paradise ».

CHRISTINE LAGARDE ET LAURENT ROMEJKO AU MARITIM L'équipe du Maritim resort & Spa Mauritius a eu l'honneur d'accueillir Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI). Cette avocate et politicienne française a occupé, au cours de sa carrière, divers postes ministériels au sein du gouvernement français tels que Ministre de l'Économie, des Finances et de l'emploi, de l'Agriculture et de la Pêche ainsi que du Commerce. elle est la première femme à devenir ministre des Finances du G8 et diriger le FMI. Autre célébrité à poser ses valises au Maritim, le célèbre animateur français Laurent romejko. Il était avec sa famille pour des vacances. Laurent romejko a présenté la météo pendant de nombreuses années, mais aussi l'émission quotidienne de renom « Des chiffres et des lettres » et le fameux 'morning show' quotidien « Télématin » tous diffusés sur les principales chaînes de télévision françaises publiques.

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HÔTELLERIE

Seul Relais & Châteaux de Maurice

Le 20°Sud affiche ses nouvelles ambitions Depuis début 2016, le 20°Sud a une nouvelle direction issue de la prise en charge par les actionnaires majoritaires. Le boutique-hôtel et seule enseigne Relais & Châteaux de l’île Maurice veut aujourd’hui renforcer son positionnement sur le marché local et se hausser à la hauteur des fleurons de l’hôtellerie mauricienne. Rackib Jeewooth, le nouvel Hotel Manager nous parle des ambitions de la nouvelle équipe de direction. Rakib Jeewooth n’est peut-être pas très connu dans le monde de l’hôtellerie à Maurice parce que c’est un travailleur de l’ombre avec néanmoins 40 ans d’expérience. Il a commencé sa carrière après le collège à l’école Continental de Curepipe comme réceptionniste. Très vite, il développe un intérêt pour l’hôtellerie et, deux ans après, décide de suivre des cours à l’École Hôtelière, alors située aux Casernes. En 1984, il obtient un poste au Sheraton de Dubaï pour travailler au Front Office. Mais sa curiosité et son envie d’apprendre le mènent, tour à tour, dans les différents départements de l’hôtel. Une assiduité récompensée par le titre d’employé de l’année. Il est aussi primé par la maison mère, Sheraton Boston. C’est là qu’il rencontre sa future épouse. Après neuf ans, alors qu’il est Front office Manager, il décide de revenir au pays. Après un bref épisode à l’hôtel Le Victoria qui venait d’ouvrir, il se joint au Colonial Coconut encore une fois au Front office. En 2005, l’hôtel est racheté avec pour actionnaire majoritaire une famille belge, les Blanchard et devient le 20°Sud. Rackib a alors la possibilité de mettre en pratique son expérience. Il va occuper plusieurs postes : Front Office Manager, Human Resources Manager, Guest Relations Manager et Administrative Manager jusqu’à 2015. Début 2016, la famille Blanchard reprend la gestion de l’hôtel et le nomme Hotel Manager. Autour de lui une petite équipe très soudée avec Tania comme Guest Service Manager, Shirley, responsable F&B, et Xavier responsable de la commercialisation, lui apporte un soutien sans faille. Il peut aussi compter sur un personnel très fidèle dont certains disposent de 25 années de service depuis le temps du Colonial Coconut. « Je suis très proche d’eux. Nous nous investissons dans leur bienêtre. Ainsi, l’anniversaire de chaque membre est célébré sans faute. Par ailleurs, nous nous investissons aussi dans la communauté. C’est ainsi que pour la première fois, nous avons organisé un déjeuner de fin d’année pour les personnes âgées des alentours. Ce sont des petites choses qui comptent ». La direction souhaite aussi se renforcer et recrute actuellement de jeunes talents qui souhaitent faire carrière dans une enseigne Relais & Châteaux. Rackib rappelle que l’association a été créée en

1954 par des hôteliers et restaurateurs de France. « Leur objectif est de proposer aux voyageurs un itinéraire unique, au charme fou, passionnément gastronomique, célébrant un certain art de vivre C’est ce que nous souhaitons promouvoir au travers de nos services et de notre cuisine, avec notamment notre chef Sanjeev Purahoo, qui possède une grande expérience internationale ». « La nouvelle direction veut donner au 20°Sud une nouvelle identité à Maurice et dans le monde. Nous sommes confiants que le 20°Sud est un produit unique à Maurice, reconnu pour sa table, pour son intimité et également pour être le seul établissement Relais & Châteaux de l’île. Nous voulons aussi renforcer son positionnement sur le marché local et se hisser à la hauteur des fleurons de l’hôtellerie mauricienne », annonce Rackib Jeewooth. C’est avec cette ambition que l’hôtel prépare une rénovation pour cette année. A suivre.

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ARTS & MÉTIERS

Albion

Polka, l’unique gardien de phare à Maurice

Si vous vous promenez dans l’ouest du pays et que vous passez par Albion, vous serez sans doute tenté d’aller du côté du phare d’Albion. C’est le seul phare de Maurice, avec celui de l’île Plate, à être toujours en activité. Vous ne pourrez pas le visiter à moins de disposer d’une autorisation des autorités portuaires à Port-Louis. Toutefois, vous pourrez rencontrer son gardien, le seul et unique de Maurice, un personnage haut en couleur, qui veille sur ce phare depuis un quart de siècle, nuit et jour. Alors que le phare de l’île Plate fonctionne de façon automatique grâce notamment à l’énergie solaire, celui d’Albion a toujours eu un gardien. Avant Polka, de son vrai nom Premanand Moheeputh, c’était Francis Cornell. C’est ce dernier qui recommandera aux autorités portuaires de recruter Polka quand il dut partir à la retraite. Il faut dire qu’entre les deux s’était tissée une longue amitié. Polka venait d’une famille extrêmement pauvre de Petite Rivière. Il venait jusqu’à Albion chercher du fourrage pour ses animaux, des cabris principalement. Cornell lui donnait des menus travaux et lui a appris le fonctionnement du phare. Polka devait aussi faire connaissance avec les officiers de la marine, le capitaine, et les ingénieurs. Et c’est tout naturellement que, quand Cornell partit à la retraite, il recommanda Polka pour devenir le gardien du phare. Et depuis 25 ans maintenant, Polka vit au rythme du phare d’Albion. « Je suis debout avant le lever du soleil pour éteindre le phare et mettre un rideau pour protéger la loupe. Au coucher du soleil, j’enlève le rideau et je rallume l’ampoule ». Le principe du phare est assez simple. Au milieu se trouve une ampoule électrique entourée d’une lentille qui fait des révolutions. Cette lentille est actionnée par un moteur (actuellement en réparation). Il n’empêche que pour faire ce travail, Polka doit monter et descendre

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ARTS & MÉTIERS

tous les jours 100 marches. Durant la nuit, il se réveille de temps en temps pour voir si tout se passe bien. Sa femme le relaye de temps en temps. En cas de pépin, Polka doit alerter les autorités portuaires. Dans la journée, il nettoie la cour, entretient le bâtiment du phare, accueille les officiers de la marine et les visiteurs autorisés. Sinon, il est libre de vaquer à d’autres occupations. Autrefois, Polka s’occupait de ses cabris. « Je m’occupais d’une centaine de cabris, habillé en cow-boy. J’emmenais mon troupeau jusqu’à la prison de Pointe aux Sables ». Mais il a dû cesser cette activité en raison des problèmes environnementaux que ces animaux étaient susceptibles de causer aux résidences qui se rapprochent de plus en plus du phare. Et puis est venue une période difficile dans la vie de Polka. Sa fille aînée, alors en fin d’études scolaires, est atteinte de la maladie du

Lupus. Après ses études, elle trouvera du travail dans une banque commerciale mais la maladie devait l’emporter à l’âge de 23 ans. Aujourd’hui, Polka se console avec sa fille cadette mais ressent toujours l’absence de son aînée. Heureusement, il lui reste ses amis pêcheurs qui viennent garer leur vélo ou moto dans la cour et avec qui il peut converser quand il ne lit pas son journal ou regarde la télé. Lui ne pêche pas mais les observe souvent du coin de l’œil lorsque ceux-ci tentent de ramener « enn ti kari » de cette mer dangereuse. Certains y ont laissé la vie et il a été témoin de nombreuses noyades. C’est lui qui a souvent alerté la police et aidé à les secourir ou à retirer les corps. Cette mer dangereuse, Polka continue de l’admirer de loin, du haut de son phare où la vue s’étend du Morne au Coin de Mire. ◆

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GOLF

Portrait

Christophe Curé veut continuer la vulgarisation du golf Après 4 ans à la présidence de la Mauritius Golf Federation, Christophe Curé fait le bilan de son mandat qui s’est terminé au mois de février. Il souhaite avant tout, qu’il ait une continuité du travail accompli jusqu’ici par la fédération et que ce sport, dont il est passioné, poursuivre sa vulgarisation. Le sport a toujours fait partie intégrante de son quotidien. Issu d’une famille de sportifs, Christophe Curé s’est surtout intéressé au tennis durant ses années collège jusqu’à faire partie de l’équipe nationale de tennis et représenter l’île Maurice aux Jeux des îles de 1993. Il fait également partie de l’équipe de foot et d’athlétisme du Collège du Saint Esprit et avoue qu’à l’époque il tapait très rarement dans la petite balle blanche. S’il garde sa passion pour le sport à l’université, le Georgia Institute of Technology à Atlanta, où il entame des études en ingénierie civile et s’entraîne parallèlement pour les JO d’Atlanta en athlétisme, ce n’est qu’en 2007 qu’il prend le golf au sérieux. « C’est un sport individuel et on se bat contre soi-même. Le golf vous apprend l’humilité et le respect de la nature. » Ayant une volonté de contribuer au développement de cette discipline en y apportant sa pierre à l’édifice, il rejoint en 2011 le comité de la Mauritius Golf Federation. En 2012, il endosse le rôle de capitaine de l’équipe nationale lors des Inter îles. L’intérêt qu’il porte au bénévolat le pousse en 2013 à proposer sa candidature au poste de président de la fédération. « C’était une aubaine de coupler ma passion pour le golf tout en aidant à faire avancer ce sport. » Christophe Curé n’a pas froid aux yeux et se fixe de nombreux objectifs. « Je dois dire qu’il y a eu une belle cohésion entre le comité et les membres de la fédération. J’ai été soutenu durant mon mandat. » Le premier fait marquant à la tête de la fédération est l’organisation du Championnat d’Afrique Junior, puis la victoire de Maurice lors des Inter îles 2014. « Je garde de très bons souvenirs de l’organisation du Championnat d’Afrique à l’île aux Cerfs qui était une première pour le golf mauricien et qui a permis de fédérer les membres du comité dès le début de mon aventure en tant que Président. Ce fut aussi la première occasion pour nous de positionner Maurice sur la carte golfique continentale. » Pendant ces quatre années, Christophe n’a pas chômé. Un de ses principaux objectifs était d’accroître le nombre de licenciés. Objectif atteint avec ce nombre passant de 350 à plus de 1 200. Pour lui c’est un bon début car il ambitionne de vulgariser ce sport et le rendre plus accessible. Autres objectifs relevés avec brio : la mise en place d’un bureau pour la fédération, l’embauche d’une secrétaire et surtout l’aboutissement de la négociation pour une aide financière auprès du R&A (Royal & Ancient of St. Andrews) qui a permis le recrutement d’un consultant technique national. Grâce au soutien du comité et

de toute son équipe de nombreux projets ont pu voir le jour. « Nous avons également travaillé sur le Golf for All, un projet qui a permis de faire connaître le golf à plus de 500 jeunes par an depuis 2014, en association avec le ministère de l’Education. Nous avons aussi beaucoup mis l’accent sur le développement des jeunes golfeurs avec la création d’un sous-comité junior. L’opportunité de participer à des compétitions à l’étranger a été plus que bénéfique pour les équipes nationales et nous avons pu constater une grande progression du niveau de jeu de nos joueurs. » Son souhait pour la fédération est la continuité du travail déjà enclenché. D’autres défis, nous dit-il, les attendent. « Je souhaite voir la création d’écoles de golf dans diverses régions. Cela permettrait de rendre le sport plus accessible et d’attirer plus de jeunes. Je pense que nous pouvons doubler le nombre de licenciés à Maurice. La tenue de nombreuses compétitions et de tournois sur le sol mauricien ne fera que repositionner ce sport et la destination. »

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BIEN-ÊTRE

Trilo Gujadhur, fondateur du Ackbar Yoga Movement

Le yoga doit être traditionnel, simple mais efficace Alors que de plus en plus de personnes se préoccupent de leur santé, le yoga est devenu un moyen d’accéder au bien-être à la fois physique et mental. Trilo Gujadhur, fondateur, avec son épouse le Dr Shiksha Gujadhur, du Ackbar Yoga Movement, est à la base d’une certaine vulgarisation de la discipline à Maurice. Chantre du yoga traditionnel millénaire, il dénonce la dérive de certaines pratiques qui sont souvent un effet de mode. Trilo Gujadhur a découvert le yoga à l’âge de 14 ans à travers un livre de son père qui ne possédait qu’une seule illustration, la pose du lotus. Réussissant à faire cette posture difficile, il lit le texte et met en pratique les autres asanas. Ses cours de biologie au Collège Saint-Esprit lui permettent de comprendre comment le yoga agit sur les différentes parties du corps. Depuis, il en fera une pratique quotidienne qu’il améliorera à travers des études en Inde. Avant même d’aller rejoindre la Grande Peninsule, Trilo et son épouse, s’investissent dans la dissémination du yoga. Il enseigne bénévolement dans le Chinmaya Centre, dans des centres de jeunesse, dans les baitkas (sociétés hindoues), dans certaines ONG dont Save the Children et la Mauritius Diabetes Association et dans des écoles. En 1993, il commence des émissions à la télévision nationale qui continuent aujourd’hui. Trilo affiche le sentiment d’une mission accomplie à Maurice et se réjouit que la relève soit assurée. « Il y a beaucoup de bons professeurs formés aujourd’hui à Maurice par nous-même. Je dois aussi saluer l’excellent travail de l’Indira Gandhi Centre for Indian Culture. » Pourtant, cela n’a pas toujours été facile, avoue-t-il, rappelant ses difficultés pour faire reconnaître le yoga comme un outil pour combattre le diabète par le ministère de la Santé. Le yoga devrait former partie de l’enseignement de l’éducation physique dans les écoles, ajoute-t-il. « Le yoga a des vertus thérapeutiques et d’énormes possibilités. Toutefois, il a ses limites et ne peut pas faire de miracle. Attention aux mystificateurs qui lui prêtent la capacité de résoudre tous les maux », prévient-il. Trilo dénonce les émissions démonstratives qui montrent des techniques éblouissantes mais difficilement réalisables par les débutants. « Le yoga doit être simple mais efficace. Il faut rester dans la tradition. Il ne peut pas évoluer. Il n’y a pas de nouvelle technique », martèle-t-il. Il s’insurge également contre l’utilisation abusive du mot yoga dans certaines pratiques d’exercices comme le yogabikram (yoga chaud) qui est à la mode à Paris. « C’est contraire à l’essence même de la pratique du yoga qui doit être faite en plein air ou dans un espace aéré ». Il dénonce également l’arnaque de la mode de la méditation. « Pour

pouvoir méditer, il faut se mettre en condition, il faut ralentir le niveau physique avant d’arriver au mental. La pratique de la méditation survient dans l’ultime phase de la pratique du yoga. On atteint alors le nirvana. Pourquoi alors revenir dans le quotidien ? ». Selon lui, peu de personnes, dont lui-même, maîtrisent les étapes menant à la méditation. Trilo dénonce aussi la pratique des exercices physiques le soir « qui est contraire au métabolisme humain et nuit au cycle de vie ». « Il faut une pratique quotidienne matinale pour tous exercices physiques ». C’est ce qu’il enseigne dans ces programmes de 12 à 15 sessions pour une pratique complète par soi-même. Les cours sont individuels ou en petits groupes avec un seul tarif indépendamment du nombre de personnes. Le couple Gujadhur s’est également fait une réputation à l’étranger et est invité régulièrement à faire des ateliers à l’extérieur notamment en Russie, en Slovakie, à Monaco, en Alsace, à Francfort, au Canada (Toronto), au Kazakhstan et au Maroc. Des opportunités qui leur ont permis de rencontrer des sportifs de renom comme les tennismen Rafaël Nadal et Novak Djokovic. Infos : ackbar-yoga.com Tel : 467 4670/ 57295729

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BIEN-ÊTRE

Cedric Lanappe

Le magicien du « Make-Up » Cet art d’embellir chaque trait, de travailler le teint, de faire ressortir la beauté de chaque visage est la chose que maîtrise le plus Cédric Lanappe. Le jeune collaborateur d’ISpa du groupe Indigo, transpire de sa passion pour le make-up. À 13 ans, Cédric tenait déjà les pinceaux entre ses doigts pour maquiller ses cousines. L’art, la peinture, les couleurs, la mode, la coiffure et le maquillage l’ont toujours attiré. D’ailleurs il avoue avoir eu un faible pour l’art à l’école. « C’est un don inné que je ne m’explique pas. Ma mère était friande de magazines de mode et je m’imbibais de toutes les nouveautés et les tendances. La découverte de ce monde foisonnait en moi. J’ai aussi eu la chance d’avoir des tantes et une famille qui voyageaient beaucoup et ramenaient des magazines qu’on ne trouvait pas à Maurice. J’étais à l’affût de toutes les nouveautés, comme par exemple le nouveau rouge à lèvres Chanel. » Cédric s’est nourri de ces belles découvertes et s’est enrichi sans s’en apercevoir. Sa curiosité l’a poussé à s’aventurer sur des sentiers qui l’ont mené vers le savoir. À 15 ans, il aide une amie lors d’un événement. « Le deal avec mes parents c’était de compléter le lycée. J’allais à l’école en semaine et le week-end je m’adonnais à ma passion : le maquillage. » Peu de temps après, Cédric Lanappe se fait remarquer par un magazine local avec qui il finira par collaborer pour des pages de mode. Ambitieux et créatif, il impose très vite son idéal. « J’adore tout ce qui est extravagant et cela se ressent dans ce que je fais. » Il réalise en 2013 son premier make-up show. Celui qui devient par la suite Brand Ambassador de la marque Bourgeois se voit offrir l’opportunité de suivre une formation à Paris. Riche de cette expérience il revient à Maurice avec en tête l’idée de repartir se perfectionner. Il décide, en 2015, de se lancer avec le soutien de sa famille. Pas étonnant que ce mordu de mode choisisse Paris, la capitale de la mode. Cédric Lanappe intègre le prestigieux Conservatoire du Maquillage de Paris. Il emporte dans ses bagages son portfolio richement étoffé de ses nombreuses expériences mauriciennes. Un nouveau monde s’ouvre à lui. Il est invité à des Fashion Week à Milan et Paris, travaille sur une campagne de pub pour une marque française, est invité à des soirées mondaines et a surtout la chance de rencontrer des icônes de la mode à l’instar de Naomi Campbell, Kate Moss ou Sita Abellan. Cette expérience fut artistiquement belle pour le Mauricien qui n’a que 22 ans. « J’ai eu l’occasion de travailler des peaux différentes et me confronter à la vraie mode. » Son talent, il l’a aussi prouvé en obtenant une « Gold Mention » en complétant ses études au Conservatoire du Maquillage de Paris. Une distinction qu’il est le seul à avoir reçu, sur une cuvée d’une cinquantaine d’élèves. Cédric est aussi troisième de sa promo. À Maurice depuis quelques mois, il avoue être venu se ressourcer. Bien que l’Europe l’attire il nous confie que sa place est à Maurice. « Je ferai des allers retours mais mon île m’appelle. » Si vous souhaitez vous métamorphoser n’hésitez pas à prendre rendez-vous à l’ISpa.

Il est sans doute le Make-Up Artist le plus en vue du moment à Maurice. Cédric Lanappe adore les strass, les paillettes, le catwalk, bref tout ce qui à trait à la mode. Cet univers rempli de magie l’inspire pour que les pinceaux, le blush, le fard à paupières, le rouge à lèvres subliment le visage de ses muses et marquent chacun de ses événements par sa créativité sans limite.

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BIEN-ÊTRE

Rising Sun Spa

Tout pour l’équilibre du corps

Ouvrir un spa a toujours été un rêve qu’elle caressait depuis son retour à Maurice, il y a plus d’une dizaine d’années. Il aura fallu attendre mai 2016 pour que Meenal Ramluggun-Arnachellum puisse le réaliser. Rising Sun Spa, situé à Curepipe, adopte l’esprit cocooning.

Le rêve commence à prendre forme en novembre 2015, lorsque Meenal tombe sur une maison qui pourrait être transformée en spa. Nous sommes à la rue Pope Hennessy à Curepipe. Aidée de son mari, ils couplent alors leurs idées, de la déco en passant par la rénovation et l’aménagement de l’espace, pour créer Rising Sun Spa. C’est un petit havre de bien-être qui épouse l’idée que Meenal a du bien-être. Elle propose un lieu qui réunit la relaxation, la détente et un service de qualité à travers des produits ayant à cœur l’équilibre du corps et de l’esprit. Pour les soins du visage, les massages et les gommages, Meenal a fait confiance aux gammes Germaine de Capuccini, Panacea Pharma et Attirance respectivement. La marque Mavala est utilisée pour les soins des ongles. « Cette marque ne fait pas qu’embellir les ongles, elle les soigne. » Pour les soins hammam, Meenal et son équipe utilisent un produit venant tout droit du Maroc, Belle d’Orient. Au niveau du massage, Rising Sun Spa en propose trois catégories : un pour les sportifs, un pour ceux qui souffrent de douleurs et enfin un pour ceux qui sont stressés. Outre les différents soins du visage et massage, Rising Sun Spa propose également un programme amincissant et un soin antirides. Des soins destinés aux adolescents ayant des problèmes d’acné sont aussi proposés. Le spa compte trois salles de massage dont une double, un jacuzzi, un nail lounge destiné à la manucure et au pédicure, et un hammam. Tout a été pensé pour faire de l’expérience un moment de pur plaisir. « Le climat de Curepipe étant assez frais, les tables de massage sont chauffantes dans un souci de rendre chaque moment de bien-être agréable et confortable. » Chacune des salles de massage arbore une couleur correspondant au Chakra : le violet, le bleu et le vert.

Le bien-être a toujours fait partie intégrante du quotidien de Meenal Ramluggun-Arnachellum. Avec un bagage de plus de 18 ans d’expérience dans le bien-être de luxe, - ayant travaillé au One&Only Le Saint Géran, au Hilton Mauritius Resort & Spa, à Azuri, et pour le groupe Starwood, sans oublier une expérience en France - Meenal était fin prête pour tenter une nouvelle aventure. « L’élément déclencheur m’est venu lorsque je travaillais pour le groupe Starwood. Même si j’ai toujours voulu avoir mon propre spa je savais qu’il fallait que j’acquière de l’expérience. »

Contact : Tel : 674-2648

Meenal Ramluggun-Arnachellum.

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BIEN-ÊTRE

Four Seasons Resort Mauritius at Anahita

« Let it go » une incroyable partition à 40 doigts

Chaque spa offre des soins particuliers qui portent une signature qui se décline sur les produits utilisés ou sur une technique développée au sein du service. C’est ainsi que le spa du Four Seasons Resort Mauritius at Anahita a mis au point un étonnant massage à huit mains, unique à Maurice, qui s’apparente à une formidable partition musicale magistralement exécutée par les thérapeutes. Côte Nord a pu tester en exclusivité le « Let it go » et nous avons fait une expérience en tous points extraordinaire. L’idée de ce massage est venue après la requête d’un client qui voulait en fait un massage à six mains. « Je me suis dit pourquoi ne pas dépasser les attentes du client et suggérer plutôt une expérience à huit mains », explique Linley Thomen, le Resort Manager. Le défi est relevé par l’équipe du spa. « La création de ce massage a été une aventure très spéciale », confie la directrice du Spa, Constance Chapalain. « Ce soin est plus qu’un massage, c’est une expérience unique. En le créant, l’équipe du spa de Four Seasons Resort Mauritius at Anahita a cherché le moyen d’offrir à celui qui le reçoit, une sensation unique et si difficile à atteindre de lâcher-prise ». « Let it go » est spécialement recommandé pour ceux qui ont besoin de faire une pause ou qui ont du mal à se relaxer, ajoute Constance Chapalain. Les techniques anciennes du massage ayurvédique ont été utilisées pour constituer la base de ce soin qui aide à rétablir le fluide des énergies, débloque les émotions et vous laisse dans de parfaites conditions pour continuer votre journée. Ce traitement est une véritable évasion du monde réel et le site du spa du Four Seasons est le cadre idéal pour en faire l’expérience. Construit sur pilotis dans un champ de mangroves, chaque salle fait face au lagon. C’est la première coupure avec le monde. Ensuite, le traitement commence par le traditionnel rituel du bain des pieds.

Un seul thérapeute est présent et sera la seule personne que vous entendrez tout au long de votre traitement. Une fois allongé, les yeux fermés, c’est musique maestro. Commence alors un ballet à huit mains d’une synergie si parfaite que l’on a l’impression que ce sont des dizaines de mains qui s’activent sur votre corps. Ce ne sont pas 40 doigts qui jouent la partition mais mille. Votre corps est celui d’un danseur entraîné dans un ballet à la chorégraphie tourbillonnante. Les notions espace-temps sont abolies. Ce n’est qu’à la fin que le thérapeute vous ramène à la réalité. Et quand vous ouvrez les yeux, une voile qui glisse sur le lagon continue le rêve. Ce n’est peut-être pas le nirvana, mais cela doit y ressembler. Infos : Four Seasons Resort Mauritius at Anahita Tel: 402 3100

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BIEN-ÊTRE

Club Med La Plantation d’Albion

Ressourcez-vous au Spa 5 Mondes

Jean-Louis Poiroux, fondateur de la société 5 Mondes.

Poiroux lors de ce voyage initiatique. Hammam, bain japonais, massages balinais, soins ayurvédiques, médecine traditionnelle chinoise à base de plantes... Dès la porte d'entrée franchie, le dépaysement est total. Une multitude de parfums enivrants fait frémir les sens dans ce temple dédié à la beauté et au bien-être. L’architecture du spa conjugue les influences diverses de contrées lointaines, donnant au lieu une sorte d’aura mystique, à mi-chemin entre les différentes traditions représentées. Pas moins de douze cabines, dont trois extérieures faisant face à une superbe côte rocheuse et sauvage bordée de verdure, attendent les aspirants à la zenitude. Un accueil chaleureux doublé d’un service exclusif permet à tout un chacun d’y trouver son bonheur à travers l’immense palette de soins proposée. Ceux-ci sont exclusivement réalisés avec des produits signés 5 Mondes. Cette société pionnière dans le domaine a en effet allié les produits utilisés dans les différentes traditions dont elle s’inspire et la connaissance scientifique moderne pour offrir le summum du soin corporel. Sans parabène, colorants artificiels ou silicone, et réalisés avec des principes actifs d’origine biologique, ces produits sont concoctés dans un laboratoire à Paris sous l'autorité des plus grands parfumeurs. Cela fait 10 ans cette année que le spa 5 Mondes a ouvert ses portes à Albion. Le centre, très fréquenté par les clients du Club Med, a aussi un succès certain auprès des résidents locaux. Il faut dire que le spa partage avec notre pays les influences de traditions multiples et diverses. « Nous sommes implantés dans de nombreux pays, mais Maurice est particulier pour nous. L'île est un carrefour de cultures et de traditions, une diversité qui est aussi notre marque de fabrique et fait notre fierté », souligne Jean-Louis Poiroux. Pour plus d’informations, contacter le Club Med sur le : 206 0710

Quand des traditions millénaires venant des quatre coins du monde se conjuguent pour apporter bien-être et soins de beauté, une grande plénitude envahit forcément l'âme et le corps… Bienvenue au Spa 5 Mondes du Club Med La Plantation d’Albion. Le Spa 5 Mondes du Club Med La Plantation d’Albion est unique en son genre. Créée par un couple de français, Nathalie et Jean-Louis Poiroux, la société 5 Mondes est issue d’un rêve un peu fou. Il y a 15 ans, le couple entreprit de faire une tour du monde pendant un an, à la découverte des « rituels de beauté et de bien-être » ancestraux. Leur voyage les amènera au Japon, à Bali, en Chine, en Inde et au Maroc, à la découverte des différentes traditions de soins de ces pays aux cultures millénaires. Le spa de la Plantation d’Albion, comme les nombreux spas opérés par la société 5 Mondes autour du globe, est par conséquent un savant mélange des connaissances et du savoir-faire acquis par les

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BIEN-ÊTRE

Shanti Maurice

Le Shanti Dhara pour réveiller et harmoniser les chakras La philosophie des chakras a été développée il y a quelque 3 000 ans de cela par la médecine ayurvédique. Ce sont sept centres d’énergies sans existence physique mesurable situés au milieu du corps à partir du périnée jusqu’au sommet de la tête, soit le long de la moelle épinière. Leur équilibre est vital selon la médecine ayurvédique. Quand ce n’est pas le cas, notre équilibre physique et psychique est perturbé. Il faut alors le rééquilibrer selon certaines méthodes comme le Shanti Dhara proposé depuis peu au Shanti Resort.

de l’action de l’huile », explique le Dr Aviduth. Le praticien ajoute qu’un chakra doit rester actif. Pour l’optimiser, il faut certaines procédures comme la méditation et le massage. « L’activation par la méditation est un processus complexe qui prend beaucoup de temps. Pour un client qui est là pour quelques jours, ce n’est pas pratique. D’où l’idée de venir avec ce massage pour arriver plus vite à ce résultat ». Deux thérapeutes sont nécessaires pour l’administration du traitement qui dure 90 minutes. Le massage à quatre mains procure une sensation de douceur grâce notamment au bain d’huile. La deuxième partie est encore plus agréable en raison de la chaleur de l’huile aux herbes. Après le traitement, on vous propose un gommage avec une prépa ration à base d’herbes médicinales. Le résultat final est un sentiment de bien-être général couplé à un effet de rajeunissement épidermique. Dans tous les cas, une très belle expérience.

Le Shanti Dhara a été développé par l’équipe du Shanti sous la direction du Dr Aviduth Mohite, médecin ayurvédique. Il nous explique que c’est un traitement composé essentiellement d’un massage général du corps avec un accent sur les chakras qui sont travaillés plus en profondeur. Inspiré du shiro dhara, qui fait d’ailleurs partie du traitement, il implique l’utilisation d’une huile chaude aux herbes ayurvédiques. « Le massage qui peut être léger ou profond selon la demande du client sert à préparer le corps. C’est un massage ayurvédique à base d’herbes ayurvédiques. Après ce préliminaire, les thérapeutes se concentrent sur les chakras. Le client est sur le ventre pour les cinq premiers chakras. L’huile médicamenteuse chaude (la température doit être agréable pour la peau) est alors versée sur les chakras. Pour les deux derniers chakras du front et du sommet de la tête, le client se retourne sur le dos. Les herbes ont ce pouvoir de détoxifier les chakras s’ils ne sont pas dans le bon équilibre et deuxièmement la chaleur de l’huile va stimuler les chakras. C’est le principe de base

Infos et réservations Shanti Maurice 603 7200 front1@shantimaurice.com

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GASTRONOMIE

Chef exécutif du St Régis Mauritius Resort

Nicolas de Visch : « La cuisine est une grande fête »

« La cuisine a toujours été associée à la fête, à des grands moments de famille, des moments de rigolade et d’amusement ». C’est par ces mots que Nicolas de Visch, nouveau Chef exécutif du St Régis Mauritius Resort, nous explique son choix de carrière. Décidé alors qu’il n’avait que huit ans, il a aussi conjugué sa passion avec le voyage. Ce qui l’a amené jusqu’à nos rivages pour le plus grand bonheur de ceux qui fréquentent le St Régis.

Âgé aujourd’hui de 43 ans, Nicolas est entré en cuisine à l’âge de 14 ans. Sa première année, il la passe à l’école hôtelière où il se fait renvoyer car il « n’entrait pas dans le moule ». Il opte alors pour l’apprentissage dans un restaurant d’hôtel, en face de la base de l’Otan. C’est là qu’il fait la connaissance d’officiers de différentes nationalités et développe l’envie de voyager. Il va ensuite travailler dans plusieurs établissements étoilés Michelin, notamment au « Bruneau », 3 macarons, à Bruxelles et chez Georges Blanc en France avant de connaître une première expérience hors du continent en Écosse. À 25 ans, il fait l’ouverture du Burj el Arab, où il rencontre sa future épouse puis bouge au Peninsula Manila aux Philippines, pays de sa femme, où il passera deux ans. Il ouvrira ensuite son propre établissement avec son épouse, La Brucelière, dans le sudouest de la France. Après sept ans, le goût du voyage lui manquant, il accepte un poste de chef exécutif au Grand InterContinental à Seoul en Corée du Sud. Il enchaînera avec l’ouverture de l’Intercontinental de Doha au Qatar, le W de Taipei avant d’arriver aux îles Fidji. En novembre, il quitte le Pacifique pour l’océan Indien et débarque au St Régis.

Comme pour bien appuyer son propos, Nicolas nous propose, en guise de bienvenue, de goûter sa cuisine. Carpaccio d’ombrine et caviar, filet de bar poêlé et purée d’oignon fumé et un fondant au chocolat à la glace biscotée ; pas mal pour déjeuner au restaurant de plage. Le tout dans une présentation gastronomique digne d’une table étoilée. Le travail artistique des plats et les saveurs qu’ils recèlent trahissent les influences multiples glanées par le chef au cours de sa carrière dont vingt ans passés hors de son pays natal, la Belgique.

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GASTRONOMIE

Adorant l’environnement marin, Nicolas ne pouvait mieux tomber. « Je suis très attaché à la nature, au paysage, et aux gens et ensuite à la cuisine. Je voyage dans la culture des gens et puis dans leur cuisine », nous raconte-il. Très vite, Nicolas s’est familiarisé avec les produits de Maurice qu’il trouve fabuleux. « J’adore travailler les produits de la mer et j’aime bien l’ombrine et la dorade ». Moins attendue est la découverte du foie gras. Lui qui a passé sept ans dans le Périgord ne tarit pas d’éloge pour ce produit local. L’amour des bons produits, Nicolas l’a développé depuis son enfance dans la tradition de bonne cuisine de sa famille. « Mon grand-père, boucher, mes deux grands-mères et ma maman, ont toujours fait de la bonne cuisine ». Né à Waterloo, Nicolas a grandi dans un petit village de fermiers au sud de la Belgique. Si son papa était commercial chez Philips et sa maman architecte d’intérieur, ils lui ont néanmoins communiqué le goût de la bonne cuisine. « C’étaient de grands fêtards qui fréquentaient les restaurants et avaient beaucoup d’amis restaurateurs ». C’est de là qu’il retient l’association fête et cuisine. « La cuisine est une grande fête aussi bien en cuisine qu’en salle. C’est passer un bon moment ensemble. La cuisine, c’est aussi un voyage du goût, un partage ».

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GASTRONOMIE

DeliBake

Péché gourmand !

Deux nouvelles adresses ont ouvert leurs portes en décembre dernier. Une d’entre elles se trouve dans la Cyber City Tower 1 à Ebène et l’autre dans le complexe Pasadena à Flic en Flac. Portant le nom DeliBake, vous y trouverez à coup sûr un encas, une gourmandise ou tout simplement de quoi vous satisfaire pour le déjeuner. Lorsque vous franchirez le seuil d’une de ces deux pâtisseries, ôtezvous l’idée de trouver des créations classiques ou des baguettes traditionnelles. Laura, qui nous y accueille, abonde dans ce sens. La vitrine très colorée donne un avant-goût des produits que propose DeliBake. « Nous voulions offrir des produits de qualité, gourmands aux résidants de la région de Flic en Flac, principalement la clientèle touristique et étrangère mais aussi à ceux qui travaillent à Ebène et qui n’ont pas un large choix à l’heure du déjeuner ou pour tout simplement une pause gourmande. » Vous trouverez à DeliBake des viennoiseries comme le Tuna Roll, le Pie Beef, le Danish Mango aux côtés des croissants et pains au chocolat. L’originalité de cette adresse se trouve au niveau des pains proposés. Laura nous explique que l’idée derrière ce coin gourmand est d’offrir de nouvelles saveurs, de nouvelles associations et surtout de nouveaux produits qui devraient répondre à la demande d’une clientèle toujours en quête de nouveautés. On trouve ainsi sur les étagères un pain surprenant : le pain pandan, ou encore le pain brioché à l’abricot ou à la prune. « Le produit qui marche le plus est le pain multicéréales et le pain au seigle. »

La vitrine pâtisserie est tout aussi alléchante. Mousse choco, Religieuse, Panacotta, Forêt noire, Mille-feuilles Red Velvet sont les quelques propositions du pâtissier. Ce dernier privilégie des produits frais, notamment des fruits frais. DeliBake compte aussi une sélection de sandwich pour faire oublier une petite faim. Nous vous conseillons le fameux pain maison vindaye ourite ou le Ciabatta Chicken tandoori. Quelques salades sont aussi proposées. Pour vous rafraichir, optez pour l’Ice Tea maison à la pêche. Delibake de Flic en Flac est ouvert tous les jours de 7h à 19h tandis que la boutique d’Ebène est ouverte du lundi au samedi de 8h à 20h et ferme plus tôt les samedis. Le petit-déjeuner y est aussi servi. Contact : 435 8875.

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GASTRONOMIE

Marcello Trentini

Un Chef passionnant et passionné Le Chef étoilé Marcello Trentini a posé ses couteaux au Maritim Resort & Spa en février dernier le temps d’un festival culinaire de haute voltige. Avec une énergie débordante et un enthousiasme contagieux, le chef italien a démontré que la cuisine est faite avant tout, pour être partagée. Il a d’ailleurs profité de son séjour pour former les chefs sur les glaces italiennes et aussi partager sa passion avec le chef du Château Mon Désir. Marcello Trentini est le chef étoilé du restaurant Magorabin à Turin, la ville où il a ses racines. Ce personnage qu’on nous décrivait avant son arrivée à Maurice comme un Chef rock’n’roll, balaie en quelques minutes toutes les idées reçues sur les chefs étoilés. Invité par la nouvelle Académie de cuisine italienne à Maurice 'It!Eat' c’est sans hésitation que le Maritim Resort & Spa a tenu à s’associer à sa venue

en lui ouvrant les cuisines du Château Mon Désir pour trois dîners et un brunch gastronomiques. Pour Moira Meo, Directrice de Marketing, PR & Communication de l’établissement hôtelier de Balaclava, l’idée de ce festival culinaire a germé lors d’une rencontre avec les responsables de l’académie de cuisine. « C’est une aubaine de pouvoir proposer une nouvelle expertise à notre équipe. Le chef Trentini est venu avec de nouvelles idées très inspirantes. C’est un chef qui aime le partage. C’était une des meilleures façons de commencer l’année et de proposer une nouvelle approche culinaire à nos clients. » Ce festival culinaire a été plus qu’un succès et a permis de créer des liens entre le chef italien et celui du Château Mon Désir, Rakesh Munoruth. Ce dernier avoue que Marcello Trentini lui a ouvert les yeux sur une nouvelle façon de cuisiner ; « éviter le gaspillage en utilisant différents modes de cuisson et oser des associations chaud/froid pour des plats ou même des entrées. » La synergie entre les deux chefs a parfaitement fonctionné. La raison est que « nous parlons la même langue, celle de la cuisine. Je repars en Italie avec de nouvelles idées dans mes bagages car Rakesh a su me faire découvrir de nouvelles saveurs, celles de son île », nous explique-t-il. Avec une étoile au guide Michelin, Marcello Trentini revendique une cuisine de cœur, contemporaine, sans bifurquer dans de nombreuses saveurs, car pour lui les goûts doivent être authentiques, sans artifices et encore moins modifiés. « J’ai beaucoup voyagé entre la Chine, Hong Kong, les Maldives, l’Egypte, le Vietnam… Les plats que j’ai mangés restent gravés dans ma mémoire. C’est mon bagage personnel qui influence mes créations. » Ce chef passionnant, passionné et atypique avec ses cheveux rasta, ne délaisse jamais les traditions : « Les racines sont importantes, il ne faut jamais les oublier tout comme l’innovation qui est importante en cuisine. » Son grain de folie il le partage dans l’assiette et le fait avec le cœur.

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Curepipe

Carpe Diem : quand la cuisine rencontre l’art

une des tables qui paressent à l’ombre d’un magnifique camphrier. Mais on aurait tort de ne pas franchir la porte de la vieille demeure où le couple Mallet, Agnès et Jocelyn, vous attend avec un large sourire. Sur les murs, des tableaux d’une quinzaine d’artistes sont agencés avec soin et goût, offrant un décor feutré propice à de beaux moments autour de belles tables. C’est le travail d’un autre couple, Alexandrine et Denis Vinson, artistes et propriétaires de la galerie et de l’Atelier Novateur. Carpe Diem est né de la rencontre de ces deux couples. Jocelyn, ancien directeur du 20°Sud qui compte 25 ans de carrière dans l’hôtellerie qui cherchait un coin exclusif, inspiré de son expérience et de ses voyages, pour un bistro-restaurant. La galerie du Bistro des Arts était une évidence et le partenariat conclu rapidement. Agnès, était fleuriste jusqu’ici, a tout abandonné pour rejoindre son époux dans ce projet. Désormais, elle fait la gestion de la salle alors que Jocelyn supervise la cuisine. La synergie est parfaite entre les deux pour le plus grand plaisir des clients qui sont ravis, à tel point que les déjeuners s’éternisent à la terrasse ou en salle. « Nous avons la volonté de proposer une cuisine de qualité, fusion de la cuisine mauricienne et occidentale avec des plats simples, légers, bien présentés, goûteux et raffinés », déclarent en chœur le couple Mallet. Que ce soit un burger, un panini ou une salade au nom d’amour (joie, paix et sourire) ou un plat du jour style dorade grillée et son tian de légumes, on retrouve dans tous les plats la même exigence dans la présentation et dans la qualité et le goût du produit. Le bistro est ouvert du lundi au jeudi de 8 heures à 17 heures et les vendredis et samedis jusqu’à fort tard pour le dîner. Il est aussi possible de réserver pour des soirées les autres jours pour un minimum de 10 personnes. Infos réservation : 58 20 88 89 Facebook/CARPE-DIEM-Le-Bistro-des-Arts-Ltd

Agnès et Jocelyn Mallet

Encore une nouvelle adresse à Curepipe, décidément nouveau lieu de rencontre des amateurs de bonne cuisine, Carpe Diem. Avec cette fois une singularité réjouissante car ce bistro a élu domicile dans une galerie d’art. Une rencontre magnifique qui a débouché sur un mariage de l’esthétique et du bon goût. Comme pour toutes les bonnes choses, il faut se donner la peine de chercher pour avoir la joie de la découverte. Carpe Diem ne s’offre pas au premier venu. Situé dans la rue Commerford, juste après le collège Lorette de Curepipe, le bistro est niché au fond d’une allée fleurie. Le lieu se pose en havre de paix où l’on pourrait s’arrêter à

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GASTRONOMIE

Trou d’Eau Douce

La Case Poisson : la garantie fraîcheur des fruits de mer

Si vous êtes dans l’Est et que vous recherchez un restaurant où manger des produits frais de la mer, nous vous recommandons La Case Poisson à Trou d’Eau Douce. La garantie fraîcheur est la marque de fabrique de la maison. Et c’est Moïse Dardenne, le propriétaire, qui est au fourneau pour veiller à la cuisson parfaite alors que Claudia, sa femme, s’occupe des clients. Ouvert depuis deux ans, La Case Poisson s’est rapidement imposé comme une référence à Trou d’Eau Douce et dans la région. Une clientèle de touristes, de résidents des villas IRS, et de Mauriciens en famille, profite de la trentaine de places disponibles. « Parfois, il y a tellement de clients que nous ajoutons des tables dans l’allée », assure Moïse. Le restaurant est sis dans une jolie maison en pierres mais les clients se retrouvent plutôt dans la cour où une marquise a été dressée pour parer à toute éventualité. La carte du restaurant est minimaliste. Essentiellement des produits de la mer pêchés le jour même. Claudia ou son assistante vous apporte un plateau chargé qui vous donne l’embarras du choix : poissons, ourite, calamar, homard langouste… « Mis à part les camarons et crevettes, tout provient de nos lagons », garantit Moïse. La cuisson est la plus simple qui soit : grillée lentement dans un four à charbon. Moïse s’en charge personnellement ou vient superviser son assistant afin de garantir la qualité. Au final, on ressent toutes les bonnes saveurs de produits frais tout juste rehaussées par un beurre à l’ail. Et pour ceux qui seraient allergiques aux fruits de mer ou voudraient également goûter autre chose, le poulet et l’agneau, également grillés à la perfection, sont aussi proposés. Côté boisson, le restaurant ne propose que la bière comme alcool. Toutefois, vous pouvez apporter votre bouteille de vin, et ceci sans droit de bouchon. La Case Poisson est ouvert tous les soirs, sauf en cas de mauvais temps, à partir de 19 h 30 et jusqu’à fort tard. Réservation : 480 2681 et 5 755 1483. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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GASTRONOMIE

Meilleur ouvrier de France 2011

Frédéric Jaunault : Un Chef amoureux des fruits et légumes Frédéric Jaunault est un ambassadeur des parfums et du bon goût des fruits et légumes. Cet éducateur du goût, auteur de près de 30 ouvrages, intervenant dans les écoles auprès des jeunes aux quatre coins du monde et élu Meilleur Ouvrier de France (MOF) primeur en 2011, aime les produits, les matières, les couleurs et les parfums. Invité à Maurice par L’Atelier des sens, en collaboration avec l’Académie Nationale de Cuisine Française délégation Océan Indien et le Hilton Mauritius Resort & Spa, il a partagé sa philosophie de la cuisine. Fascinant par son amour pour la cuisine et en l’occurrence pour les fruits et légumes, Frédéric Jaunault est un chef impossible à classifier. Entre artiste, homme de goût (s) et de saveur (s), technicien et grand pédagogue, Frédéric Jaunault sait de quoi il parle sans fausse modestie. Il a fait de la simplicité sa recette. « On parle souvent en cuisine de revisiter des plats. Bien souvent, je dis qu’avant de la revisiter,il faudrait peut-être la visiter avant toute chose », lâche-t-il en pesant ses mots. Vous l’aurez compris, ce chef n’a pas sa langue dans sa poche lorsqu’il est question de cuisine. Le Meilleur ouvrier de France 2011 dans la catégorie fruitier primeur, parcourt le monde pour partager sa passion du stylisme culinaire. Revenir à Maurice 18 ans après sa première visite dans l’île est pour lui un moment de pur plaisir. « J’ai pris ma première claque en faisant le marché. Je me suis retrouvé nez à nez avec des produits qui me sont méconnus. La preuve qu’on ne finit jamais d’apprendre.» Avec un grand-père agriculteur et un père grossiste en fruits et légumes, Frédéric avait déjà quelques prédispositions. « J’ai eu de la chance de tomber sur des gens passionnés et amoureux de la cuisine et de bons produits. » Passé par Ledoyen, le Plaza Athénée et chez Bernard Loiseau, il a dirigé l’hôtel Normandie à Deauville avant de se lancer dans la sculpture culinaire. Ce Michel Ange des fruits et légumes a diversifié ses talents et sa culture à l’international, notamment à New York, aux Bermudes, en Asie, à Moscou. Bien qu’il soit un touche-à-tout, il se découvre, au fil des concours, un béguin pour la sculpture de fruits et de légumes, un mode d’expression artistique très personnelle dans le monde de la cuisine et de la gastronomie. Cet art de magnifier le végétal ne le quittera pas. La cuisine est pour lui une passion qu’il doit absolument partager. Il inculque aux enfants l’importance du bien manger en participant à la mise en œuvre, avec le ministère de l’Agriculture, d’un plan national autour du bien manger (5 fruits et légumes par jour). Frédéric Jaunault est aussi le créateur de la première Académie du Fruit et Légume en Europe et la première École du Fruit et Légume sur le marché national de Rungis. Sa cuisine se traduit entre modernité, technicité et plaisir.

Sa semaine à Maurice Frédéric Jaunault a vécu une semaine très riche lors de son séjour à Maurice. Il a en effet donné plusieurs démonstrations publics (Jumbo de Phoenix) et des formations touchant son domaine de prédilection. Ce chef qui compte de nombreux titres et distinctions a formé les Chefs du Hilton Mauritius Resort & Spa, en créant un plat signature pour le dîner de la St. Valentin, puis a animé un atelier pour les clients de l’hôtel, participé à l’intronisation des nouveaux membres de l’Académie Nationale de Cuisine et finalement proposé un dîner d’exception aux côtés de Patrick Vitry et Fabio de Poli à la Table du Château.

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GASTRONOMIE

Un chef, un menu

Vinay Maudhoo : jamais sans mon équipe

Le chef exécutif du Tamassa, Vinay Maudhoo possède 27 ans d’expérience dans l’hôtellerie et a travaillé pour des enseignes prestigieuses. La cuisine n’a plus de secrets pour lui mais il est plus que jamais motivé à donner le meilleur de lui-même grâce à son équipe mais aussi à son General Manager, Nitish Pandey. Avide de connaissance, il a gravi les échelons en s’inspirant des chefs qui l’ont formé tout en restant connecté à ses racines.

Rivage avec Jean-François Laurent et Philippe Requin, des chefs qui l’auront marqué tout comme ses mentors du début, le chef Nastilly et Mesh Boyjonauth. Il enchaînera ensuite avec d’autres ouvertures d’hôtels : le Voile d’or (aujourd’hui Outrigger), le Rotana à Dubaï, Anahita Resort et The Résidence à Zanzibar. En 2013, il revient à Maurice pour prendre le poste de chef exécutif au Tamassa. « Aujourd’hui je suis supermotivé pour faire encore mieux grâce notamment au directeur du Tamassa, Nitish Pandey », nous avoue-t-il. Au Voile d’Or, à Anahita et à Beau Rivage, il a connu des expériences d’esprit d’équipe formidables mais malheureusement de courte durée. « Ici, nous avons une entente formidable entre le F & B et la cuisine, ce qui permet de travailler sereinement et d’être inspiré », affirme le chef Vinay. C’est ainsi que, guidé par le directeur, il a lancé le Food Truck qui connaît un succès fou pour le déjeuner et récemment Manzé Lakaz, qui promeut la cuisine mauricienne traditionnelle. « La cuisine mauricienne est très demandée. On le voit au succès de Manzé Lakaz qui donne la chance aux employés autres que ceux du département de cuisine de montrer leurs savoir-faire ». Dans les restaurants de l’hôtel, Vinay Maudhoo étale sa connaissance accumulée au fil des expériences en proposant des cuisines diverses et variées, d’Europe et d’Asie mais aussi du tex-mex. Pour les lecteurs de Côte Nord, il dresse un menu à la mesure de son talent.

Le jeune Vinay, alors âgé de 17 ans et habitant Lallmatie, petit village de l’est du pays, a débuté au Touessrok en 1987 comme « night cleaner ». Travaillant sur un shift de deux jours de travail et deux jours de repos, il profite de son temps libre pour apprendre la boulangerie et la pâtisserie. Son assiduité est payante car un an et demi après, il a la possibilité de suivre des cours à l’École hôtelière. À la fin de ses études, il devient saucier. Le chef Nastilly va lui donner l’occasion de participer dans les compétitions culinaires organisées par École hôtelière. Sa confiance grandissant, il va ensuite travailler sur un bateau de croisière du Club Med en Europe, pendant un an et demi. Il participera ensuite à l’ouverture d’un village de vacances à Opia. À son retour, il intègre le St Géran, puis fait l’ouverture du Beau

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ENTRÉE

SALADE DE CŒUR DE PALMIER, LÉGUMES GRILLÉS ET OURITE CROUSTILLANTE Ingrédients (pour 10 personnes) 500 g Courgette Un cœur de palmier Sel et poivre noir, selon goût 100g g d’ail écrasé 2 cl d’huile d’olive 10 cl d’huile végétale 200g Salade verte 600 g petits ourites 100 g de carottes 20 g de chou 200 g d’orange 1 cl de vinaigre balsamique Mélange de maizena et curcuma pour la chapelure

un peu de salade de cœur de palmier au milieu. Plier le côté en premier. rouler en partant du côté le plus proche de vous jusqu’à l’autre extrémité et donner une forme de rouleau de printemps. - Nettoyer les ourites et faire bouillir environ 30 minutes. découper en morceaux comme vous le souhaitez. - Mélanger le poivre, sel, l’ail, un peu de curcuma et de Maizena. Badigeonner les morceaux d’’ourite et faire frire dans un bain d’huile jusqu’à ce que ce soit croustillant. réserver. Préparer la salade verte - dresser comme sur la photo. Servir avec une sauce faite à partir du jus d’orange, de la moutarde, de l’huile d’olive et du vinaigre balsamique.

- trancher la courgette en fines tranches. Grillez sans huile et réserver. - disposer les tranches de courgette sur une planche à découper propre, l’une sur l’autre en décalant de quelques millimètres. Ajouter

PLAT PRINCIPAL

ROULEAU DE POISSON ET ACHARDS DE MANGUE ET PAPAYE, RATATOUILLE DE JACQUES ET PESTO DE CORIANDRE ( pour 10 personnes) 100 g de mangue verte 100 de papaye verte Sel 800 g de filet vivaneau (red snapper) 20 cl d’huile d’olive 10 g de curcuma 200 g d’ail 1 lt d’huile végétale 100 g de beurre 10 g de moutarde 20 0g de mini-carotte 200 g de mini-courgette 200 g de mini-pâtisson 300 g de jacques 1 kg de tomates 400 g d’oignon 20 g de thym 50 g de basilic 50 g de feuille de coriandre 10 citron 10 cl de miel Citronnelle et poireau

- trancher le filet de poisson en une bande afin de pouvoir placer l’achard de mangue et papaye et le rouler. Poser le filet sur un film plastique sur une planche à découper propre. Ajouter l’achard et pliez le côté en premier : rouler du côté le plus proche de vous jusqu’à l’autre extrémité et donner une forme de rouleau de printemps. Ratatouille - Peler et couper l’oignon, le jacques, la tomate, le poivron, la courgette en petits dés et hacher l’ail. - Faire chauffer la poêle à feu moyen, ajoutez l’huile d’olive, puis le jacques et la courgette ; Poivrer et faire revenir 5 minutes jusqu’à ce que le tout soit glacé. - Ajouter l’oignon, le basilic, les feuilles thym et la tomate. Cuire environ 10 minutes. Couvrir la casserole

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et laisser mijoter à feu doux pendant 15 minutes jusqu’à ce que le mélange soit collant et doux. - Faire bouillir l’eau, le sel, le poivre, le poireau, la carotte, la citronnelle et les os de poisson. - Pocher le poisson roulé environ 3 minutes dans le bouillon de poisson. ensuite, griller le environ 2 minutes. réserver au chaud. - Mélanger le miel au jus de citron et les graines de coriandre broyées. enduire le rouleau de ce mélange à l’aide d’un pinceau. - Couper les légumes et faites blanchir dans de l’eau salée. réservez au chaud. Préparer un pesto avec les feuilles de coriandre, de basilic et l’huile d’olive. - dresser comme sur la photo (les brèdes sautées sont optionnelles). trancher le rouleau de poisson et arroser légèrement de pesto. ◆


GASTRONOMIE

Au restaurant Amari du LUX* Belle Mare.

Le chef étoilé Vineet Bhatia en atelier On ne présente plus le grand chef étoilé Vineet Bhatia. Après avoir lancé le restaurant gastronomique Amari by Vineet au LUX* Belle Mare, il y revient souvent pour rencontrer son équipe dirigée par le chef Ravi et lancer une nouvelle carte. C’était le cas au mois de janvier. Il en a profité également pour rencontrer les amateurs de bonne cuisine et partager avec eux ses secrets de cuisson tout en apprenant également d’eux au cours d’un atelier auquel Côte Nord était invité. Ce qui frappe chez Vineet, c’est son humilité. D’abord facile, il se pose en conseiller plutôt qu’en maître. Son atelier est un lieu de partage où l’on entre comme dans la cuisine d’un ami ; où l’on goûte la sauce pendant qu’elle mijote. Le chef avait choisi de présenter la cuisson d’un filet de sacréchien rôti en croûte de noix servi avec un pulao à l’aubergine et pois chiche. Nous avons préféré vous faire partager quelques astuces du chef plutôt que de vous présenter une traditionnelle recette de CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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cuisine. Et pour ce faire, Vineet a composé un « LOVE dish » (Left OVers Etc, les restes de la veille) du sud de l’Inde, autour de Goa. Il a choisi comme poisson le sacréchien, parce qu’il se prête à la cuisson à la poêle, rôti ou en sauce et que sa chair est fine, ajoutet-il. « Mais c’est mieux de prendre un poisson des lagons mauriciens pour sa fraîcheur et sa faible empreinte environnementale », précise le chef. Ce qui est aussi important c’est de mariner le poisson avec les épices. « La marinade apporte la saveur. C’est valable pour le

poisson mais aussi pour les viandes. Pour le poisson pas plus d’une vingtaine de minutes, quelques heures au moins pour les viandes ». Dans la sauce qui accompagne le poisson, il recommande encore l’utilisation d’herbes locales comme la citronnelle et des feuilles de limon. « Le mieux est de faire la sauce la veille, ce qui permet une maturation de la sauce ». Enfin, s’agissant du pulao, le chef conseille l’utilisation d’un peu de yaourt et un peu de jus de limon pour que le riz ne s’assèche pas. Certainement, des astuces qui pourront vous servir.

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Hilton Mauritius Resort & Spa

La cuisine de grand-mère désormais au menu

Corne frit, chatini bringelle et lalo

Le voyage dans un pays passe incontestablement par sa cuisine. C’est ainsi qu’au Hilton Mauritius Resort & Spa on souhaite accroître l’expérience du client en lui proposant une vraie cuisine créole traditionnelle. Toute l’équipe sous la houlette du chef exécutif Rodolphe Medard et de Seevalingum Sooben, chef de cuisine, a travaillé un menu qui correspond à la gastronomie locale que l’on peut trouver sur la table d’une famille mauricienne.

« L’idée de proposer cette cuisine vient d’abord pour répondre à une demande de la clientèle à la fois étrangère et locale », explique le chef exécutif. « Nous avons essayé de mettre les plats les plus typiques et très emblématiques de l’île sur la carte. Ce sont les plats que vous retrouverez sur pratiquement toutes les tables mauriciennes et qui ont été transmis par les mères et les grands-mères », ajoute Seevalingum Sooben. Curry de camarons, civet de cerf, rougaille de poisson salé, kat-kat de manioc et brèdes malbar sont autant de plats que l’on trouve sur la carte qui en compte une quinzaine. Les chefs précisent qu’il n’est pas question de parler gastronomie mais de montrer ce savoir-faire de grand-mère comme on le trouve à Maurice dans toute sa générosité, ses parfums et ses couleurs.

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GASTRONOMIE

Seevalingum Sooben et le chef exécutif Rodolphe Medard.

Sagoo au coco pour dessert.

Rodolphe Medard ajoute également que la dénomination « cuisine créole traditionnelle » a été choisie, au lieu de « cuisine mauricienne », afin de proposer quelque chose d’authentique avec le moins d’influences possibles des autres cuisines que l’on trouve sur l’île. Ce menu est proposé à La Case Créole, dans un nouveau concept

de restaurant « pop-up », situé dans deux îlots du restaurant La Pomme d’Amour. Avec une architecture de paillote et une vue sur la mer, c’est le lieu idéal. Le succès a été immédiat à tel point que l’on songe maintenant à ajouter des tables sous les parasols sur la plage, confie Rodolphe Medard.

Curry de camarons.

La table est richement garnie. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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GASTRONOMIE

Pointe aux Canonniers

Hangar The « place to be »

Dans la région hautement touristique et saturée du Nord, restaurants et pubs ne manquent pas. Mais les bonnes adresses ne sont pas évidentes à trouver. Nous en avons déniché une qui, sans tambour ni trompette, commence à se faire une belle réputation comme étant un endroit simple et bien organisé, au personnel accueillant et serviable, et surtout à l’ambiance conviviale. Hangar, est un resto-pub où sports, culture et gastronomie font bon ménage. Ouvert en septembre 2015, Hangar, situé en face de Goldfinger Jewels, est ouvert pour le déjeuner de 11 heures à 14 h 30 et à partir de 17 heures jusqu’à deux heures du matin. L’appellation Hangar a été choisie délibérément pour offrir un espace où l’on peut se sentir à l’aise sans entrer dans un code précis, explique Akash, le gérant. Le lieu offre deux espaces pour passer de bons moments entre amis. Côté restaurant, l’organisation se construit autour d’un écran géant où matches de foot ou de rugby attirent des fans trop heureux de pouvoir partager leur passion dans une ambiance qui peut vite

devenir survoltée selon les équipes qui jouent. L’écran géant cède de temps en temps la place à une scène musicale où se sont produits des noms connus comme Hans Nayna ou Patyatann. Hangar avait également accueilli le Kaz’Out Warm Up Party, prélude au festival. Les soirs de concert, le pub, qui a une capacité assise de 45 places, peut accueillir jusqu’à 300 personnes. Grâce notamment à la partie jardin, un lieu bucolique où vous

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GASTRONOMIE

pouvez vous attabler ou vous asseoir sur des poufs, des caisses ou à même le gazon. Comme ambiance décontractée on peut difficilement faire mieux. Pour se restaurer durant ces belles soirées, une carte simple où burgers et pizzas cuits au four à bois se disputent les faveurs des clients. Préparés à la minute, ils satisferont les plus exigeants. Hangar offre aussi une bonne carte de vins, du bon whisky écossais et japonais à côté des incontournables bières propres au sports-pub. Informations facebook.com/projecthangar 2637285

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OCÉAN INDIEN

Ancien ministre du Tourisme des Seychelles et candidat au poste de SG de l’OMT

Alain St Ange : « Avec moi à la tête, la région, dont Maurice, aura un ami à l’OMT » sommet de l’industrie du tourisme mondial. Si c’est un Seychellois qui l’occupe, il donne de la crédibilité au pays. Mais la région est aussi mise en valeur, les îles Vanille vont aussi en bénéficier. Notre continent sera également mis à l’avant-plan. Vous avez été un défenseur ardent d’une collaboration entre les îles du sud-ouest de l’océan Indien, notamment à travers l’association Îles Vanille. Quel avenir pour l’Association après votre départ et aussi celle du ministre du Tourisme mauricien ? Le partenariat qui existe entre nos îles est maintenant bien fondé avec le modus operandi clair entre nos îles et pour nos îles. L’Île Maurice avait la tutelle l’année dernière et maintenant ce sont les Comores qui sont à la présidence. Nous avons un secrétariat efficace et capable, avec un chef exécutif qui gère le bureau. Si je remporte ses élections, les îles Vanilles auront un collaborateur à la tête de l’OMT qui comprend la région, ses défis et les besoins de nos peuples. Les ministres de notre région, inclus celui de Maurice, auront un ami à l’OMT et le bénéfice d’avoir un ami a la tête du tourisme mondial. Votre démission a surpris plus d’un au moment même où votre portefeuille a été élargi. Pourquoi cette décision maintenant ?

Quel bilan faites-vous de votre long passage au ministère du Tourisme des Seychelles ?

Mon nom avait été mentionné il y a déjà plus d’un an et demi pour Le bilan pour le tourisme Seychellois est un succès total. Je laisse le le poste de Secrétaire général de l’Organisation mondiale du poste avec le cœur clair. J’ai beaucoup fait et toujours avec passion tourisme (OMT). Le remaniement ministériel qui a eu lieu est venu et sincérité. Les Seychelles ont connu une augmentation remarquable juste au moment où je devais soumettre mes documents de dans les chiffres d’arrivées mois après mois et année après année candidature. Ma candidature a été présentée, en janvier, à Madrid depuis que j’ai pris le poste de ministre du Tourisme. Aujourd’hui, au Salon du tourisme. Je commence maintenant le travail de les Seychellois sont impliqués dans le tourisme pas juste comme rencontre des pays membres de la communauté des nations pour employés, mais aussi comme investisseurs petits ou grands. Ils ont m’assurer de leur soutien. Je ne serai pas aux Seychelles et alors cru en moi et ont travaillé avec moi pour "claim back" leur tourisme impossible de diriger mon bateau comme je l’avais fait pendant les aux Seychelles. Le tourisme marche, l’économie du pays se porte dernières années. Ma démission n’a pas vraiment surpris car bien car le tourisme reste le pilier de l’économie. tout le monde ici s’y attendait afin que je puisse aller de l’avant pour essayer de remporter ces élections du Comment voyez-vous le développement futur du mois de mai prochain. tourisme dans l’archipel et dans la région ? Le bilan pour En quoi votre candidature, et éventuelle nomination au poste de secrétaire général de l’OMT, pourra-t-elle être bénéfique aux Seychelles et à la région océan Indien ? Le poste de Secrétaire général de l’OMT est le

le tourisme Seychellois est un succès total. Je laisse le poste avec le cœur clair.

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La région et l’archipel des Seychelles doivent suivre la route déjà bien tracée ; travailler en coopération et faire grossir le gâteau du tourisme de l’océan Indien. Seule, une île reste qu’une île, mais une région a du poids et devient une nouvelle destination.



OCÉAN INDIEN

Rodrigues

Care Co Handicraft Shop :

des souvenirs pour une bonne cause

Port-Mathurin regorge de belles adresses pour faire le plein de souvenirs de votre escapade rodriguaise. Care Co Handicraft Shop mérite le détour pour deux raisons. La première est que tous les objets sont faits à base de noix de coco et la seconde est que les artisans sont tous porteurs d’un handicap. Birgit Rudolph, la directrice de Care Co Handicraft nous fait découvrir, avec une immense fierté, la petite boutique qui avoisine l’atelier de fabrication. « Care Co Handicraft a été créé en 1989 par Paul Draper qui voulait mettre en place une structure offrant du travail et des formations aux personnes souffrant de handicaps. Nous comptons également une école qui accueille des enfants handicapés et souffrant de maladies orphelines », nous explique notre guide du jour. Care Co Handicraft importe 10 000 noix de coco d’Agaléga annuellement pour sa production. L’atelier emploie une quinzaine de personnes. Certains sont malvoyants, sourds ou muets, d’autres souffrent d’autisme. Une seule chose les unit, une passion à travailler la noix de coco pour en faire des objets aussi fascinants les uns que les autres. Avant d’être travaillées, les noix de coco passent d’abord par une étape de séchage. La chaire qui n’est pas utilisée est remise à des

agriculteurs pour nourrir leurs bêtes. Une fois cette étape terminée, la noix de coco est prête pour une seconde vie. Les noix sont sélectionnées en fonction de l’usage. « On regarde leur épaisseur mais aussi leur taille », explique Birgit. S’ensuit le polissage. Les fibres sont ôtées de la noix. Puis des formes prennent place sur la noix. Là, l’imagination de Birgit n’a pas de limite. Des animaux de mer, de la savane, de la jungle, des porte-monnaie, des porte-clés, des objets décoratifs, des bijoux sont les quelques exemples d’objets que vous retrouverez en boutique. « On trace les formes et ensuite elles sont taillées, polies puis passent entre les mains d’Isonette qui s’occupe de la dernière touche avant de les exposer en boutique. Les employés oublient presque leur handicap car de leurs mains, naissent de magnifiques objets tant convoités ». La boutique est ouverte du lundi au samedi.

Un miel primé Care-Co produit aussi du miel qui fait la fierté des Rodriguais pour avoir été à maintes reprises primé au National Honey Show à Londres, un salon du miel mondialement réputé et réunissant les meilleurs apiculteurs du monde. Le miel de Care-Co s’est vu remettre la médaille d’argent dans le classement ‘Class 7’ lors de cette manifestation annuelle qui s’est tenue en octobre dernier. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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OCÉAN INDIEN

Rodrigues

Tiphanie Prosper carbure à l’adrénaline

Si vous avez essayé la toute nouvelle activité RodriJump à Rodrigues, vous avez certainement dû rencontrer la seule femme à y travailler. Tiphanie Prosper repousse tous les jours ses limites. L’adrénaline fait partie de son quotidien. CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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À la voir déambuler avec une facilité déconcertante sur le pont suspendu de Cascade Pistache, on dirait, à première vue, que ce sera chose facile de la suivre. Pourtant la peur est tellement forte qu’il nous est impossible d’avancer. À 21 ans, Tiphanie Prosper est la seule fille de l’équipe de RodriJump. Fan de sensations fortes, elle joue tous les jours les funambules sur ce pont long de 128 mètres. Son rôle consiste à aider les plus téméraires à se jeter d’une plate-forme située à 40 mètres au-dessus d’une vallée avec pour toile de fond, la cascade Pistache et l’océan à perte de vue. Tiphanie a rejoint l’équipe il y a un peu plus d’un an. Elle pensait y trouver un poste dans l’administration. « On recrutait pour une toute nouvelle activité : RodriJump. C’est en suivant les conseils de mon père que j’ai postulé. Je pensais au début que j’allais m’occuper de l’administration… » se remémore-t-elle. Si au départ, son employeur, Manu, lui propose de faire des essais à Tyrodrig, le parcours de tyrolienne situé à Montagne Malgache, elle contribue également à la mise en place de l’activité RodriJump, en aidant à prendre des mesures dans la vallée pour le saut pendulaire. « Au début j’avais très peur. J’ai dû mettre cette frayeur de côté et surtout la surmonter. J’ai été aidée et encouragée par l’équipe et Manu. Aujourd’hui je suis fière de dire ce que je fais comme métier. » Et les risques ? Elle n’y pense même pas tant la passion du métier l’emporte. De plus,la sécurité est optimale. « J’ai assisté à la construction de la structure et je connais le lieu très bien, j’ai mes repères et je sais où placer mes pieds et où m’agripper. Quand j’étais enfant j’adorais grimper aux arbres. Je peux dire que j’ai toujours eu ce petit grain de folie dans le sang ».


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Rodrigues

Marlin Bleu : la table rodriguaise par excellence Composée de produits du terroir, la cuisine rodriguaise s’est enrichie d’influences chinoises, indiennes et européennes. Le restaurant Marlin Bleu en est un bel exemple. Très prisée par la clientèle touristique, cette table doit sa réputation à ses plats garnis et les nouvelles saveurs que l’on découvre. Vous retrouverez tout ce dont recherche votre palais après quelques jours passés à rodrigues à déguster des plats typiques, notamment grain, riz et salade ourite. Le restaurant Marlin Bleu est l’antre de Mega, le patron de cette adresse qui se trouve dans une des régions les plus fréquentées par les touristes, Anse aux Anglais. Le restaurant compte une salle intérieure mais si vous pouvez trouver une place sur la terrasse vous jouirez d’une vue imprenable sur le lagon. Mega, vient de la métropole mauricienne et s’est installé à rodrigues depuis de nombreuses années. Il propose une très belle « ardoise » dans laquelle vous retrouverez des produits frais concoctés avec une bonne dose d’originalité, comme le fameux tartare qui nous a fait craquer par sa fraîcheur et ses nuances gustatives, tantôt servi avec le fruit de la passion puis avec des zestes d’orange. Les assiettes généreuses dévoilent le brin de folie du Chef car elles sont si joliment servies. Poisson du jour grillé, servi avec une sauce au beurre, langouste fraîchement arrivée, ourites, viande, et aussi un large choix de pizzas : de la classique Margarita à la locale trou d’Argent à base de langouste,

en passant par la rodriguaise à l’ourite, le Marlin Bleu saura vous séduire. La musique en sourdine égaie encore plus l’ambiance du déjeuner aussi bien qu’au dîner. Avec la mer à perte de vue et ce rythme de vie si calme, apaisant l’âme, difficile de ne pas se sentir bien. Le Marin Bleu est ouvert pour le déjeuner et le dîner. Contact : 832 0701

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OCÉAN INDIEN

Madagascar

Lemur Trophy : 2e édition en novembre

F

ort de son succès lors de la première édition en 2016, le Lemur Trophy revient cette année, avec encore plus de surprises et plus d’aventure. La 2e édition de ce raid touristique aura lieu du 2 au 10 novembre 2017, et explorera le sud du pays, jusqu’à Taolagnaro. Le Lemur Trophy prendra le départ à Toliara le jour de la clôture de la manifestation culturelle Vez’tival, capitale du pays Vezo, pour rejoindre un autre événement, « Le festival de la Glisse », qui se déroulera sur les grandes vagues de Taolagnaro. Ce raid fera le lien entre ces deux événements en animant les belles pistes et routes sablonneuses de cette partie de la grande île. Le Lemur Trophy n’est pas une course de vitesse. Les participants sont regroupés en plusieurs équipes, de plusieurs véhicules, qui sont constituées soit dès la première journée d’observation en fonction des affinités, soit en équipes composées dès l’inscription. L’équipe gagnante est celle qui a totalisé le moins de kilomètres, à l’arrivée. La solidarité, l’esprit d’équipe, le respect de la population et de l’environnement font partie intégrante de cet événement.

RACING MADAGASCAR REVIENT La 2e édition de l'événement racing Madagascar aura lieu du 11 au 16 juillet prochains. « Racing Madagascar » est un rendez-vous sportif annuel reposant sur 3 fondamentaux, le défi sportif, la découverte touristique et la solidarité sportive. C'est une course à pied de type trail qui s'étale sur 6 jours, et sur une distance de 150 kms. Le tracé est validé par l’International trail running Association(ItrA) basée en France. La course se déroulera dans la région d'Antsiranana, un terrain de jeu idéal qui permettra aux participants de découvrir les plus beaux sites touristiques du nord de la Grande île. Les familles et amis des coureurs pourront vivre la course et suivre la caravane de l’organisation au jour le jour en 4X4 avec des chauffeurs et des guides. Ils pourront ainsi partager l’ambiance des campements aux étapes tout en visitant les incroyables sites touristiques sur le parcours. La 1ère édition avait réuni 23 participants venant d'Afrique du Sud, Argentine, royaume Uni, Macau, France et de Madagascar. Forte de son succès en 2016, cette belle aventure humaine sera donc reconduite cette année par Boogie events, la société filiale de Boogie Pilgrim, un tour opérateur Malagasy installé depuis 30 ans à Antananarivo. L'inscription est déjà ouverte. rendez-vous sur le site : www.racing-madagascar.com CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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ARRIVÉES TOURISTIQUES EN HAUSSE Le nombre d’arrivées des touristes internationaux à Madagascar a augmenté de 15% en 2016 pour atteindre un total de près de 280 000. en 2015, ce chiffre était de 244 321 touristes. Ce nombre d’arrivées de touristes internationaux est toutefois loin de la performance d’avant la crise politique de 2009. de nombreux magazines internationaux citent Madagascar comme une destination incontournable cette année. Vogue, Washington Post, Le Télégraph, New York Times ont recommandé d’inscrire la Grande Île dans les agendas 2017.


CARNET D’ADRESSES

Nord - Sud - Ouest - Est - Centre


NORD AGENCES IMMOBILIÈRES

Maison de Thé

ENCADREMENTS Editions L’île aux Images

Royal Road, Grand Bay Tél : 263 3069 Email : mauritius@barnes-international.com www.barnes-mauritius.com

St François, Cap Malheureux Tél : 5928 2808 - Fax : 283 6724 E: kusmitea.maurice@gmail.com www.kusmitea.com

Vins

L’Adresse Immobilier Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0360 - Fax : 263 2019 Email : admin@ladresseimmo.com www.ladresseimmo.com

HÉBERGEMENT Hôtels

Immo Properties Rue de La Salette, Grand Baie Tel : 263 7777 Fax : 263 0967 info@immoproperties.com www.immoproperties.com Skype : immoproperties

Route Royale, Pointe-aux-Sables BP 775 Bell Village Tél : 234 5466, 234 0648 Fax : 234 5803 Email : edimages@orange.mu www.flickr.com/photos/christianbossu-picat/sets

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Mont Choisy Shopping Promenade Grand Baie Tél : 269 7362 E : mag1.gb@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

ARTISANAT Galerie d’Art

Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0078 - Fax : 263 6768 Email : maclag@intnet.mu www.mclimmobilier.com

AGENCES DE VOYAGES & TOUR OPÉRATEURS Air Lane Travel and Tours IATA Accredited Air Grand Bay Road, Grand Bay 23 Bis Jemmapes St. Port-Louis Tel : 269 1068, 263 1408, 2127500 Fax : 263 7620, 212 7280 info@airlanetravel.com sales@airlanetravel.om www.airlanetravel.com

Route Royale, Pointe-aux-Canonniers Tél : 263 7426 Email : disenvil@intnet.mu www.galeriehelenedesenneville.com

Forme/Spa

Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis T : 202 4920 E : info@ispaclub.com The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge T : 405 30 20 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

ALIMENTATION Chocolats & Dragées PORT-LOUIS

Maritim Tropical Flower Spa Maritim Resort & Spa, Turtle Bay, Balaclava - T : 204 1070 E : meeting.mau@maritim.com

CAFÉ LITTÉRAIRE Sweet Spot (Dragées et Chocolats) Medine Mews, La Chaussée Port Louis - Tél : 211 8185 Trianon Shopping Park, Trianon, Quatre-Bornes Tél : 467 5684 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu

L’Atelier Littéraire Ltée

Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

Le Suffren Hotel & Marina GRAND-BAIE

Le Mauricia Hotel Royal Road – Grand Baie 30512 Tél : +230 209 1100 Fax : +230 263 7888 mauricia@bchot.com www.lemauricia-hotel.com

Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com TERRE ROUGE

The Address Boutique Hotel

Royal Road, Anse La Raie Tél : 204 4000 Fax 204 4040 E : info@pcove.mu www.paradisecovehotel.com

Route Royale, Grand Baie Tél : 209 8000 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com

GRAND-GAUBE BAIN-BOEUF

Coin de Mire Attitude Royal Road - Bain Bœuf T. +230 204 9900 F. 262 7305 info@coindemire-hotel.com www.coindemire-hotel-mauritius.com BALACLAVA

LUX* Grand Gaube Grand Gaube Tél : 204 9191 Fax : 288 2828 reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Veranda Paul & Virginie Hotel & Spa Route Royale, Grand Gaube Tél : 288 0215 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com MON-CHOISY

Mon Choisy Beach R Maritim Resort & Spa Mauritius***** Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritimresortandspa.mu

Route Royale, Mon Choisy Tel : 265 8500 E : info@monchoisy.com www.monchoisy.com POINTE-AUX PIMENTS

The Ravenala Attitude

Récif Attitude

Baie aux Tortues, Balaclava Tél : 204 3000 Fax : 204 3001 E : info@theravenala-hotel.com www.theravenala-hotel-mauritius.com

Royal Road, Pointe aux Piments Tél : 261 0444 Fax : 261 5247 E : info@recif-hotel.com www.recif-hotel-mauritius.com

The Oberoi Mauritius

Veranda Pointe aux Biches Hotel

Baie aux Tortues Balaclava, Terre Rouge 20108 Tél : (230) 204 3600 Fax : (230) 204 3625 reservations.mauritius@ oberoihotels.com www.oberoihotels.com

Route Royale, Pointe aux Piments Tél : 265 5901 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

CALEBASSES

Attitude Resorts (Head Office) 12 rue Saint Louis, Port-Louis Tel : 208 2915 Fax : 208 2915 latelierlitteraire@intnet.mu www.latelier-mu.com

Royal Road, Calodyne Tél : 204 9800 Fax : 288 2309 E : info@zilwa-hotel.com www.zilwa-hotel-mauritius.com

Veranda Grand Baie Hotel & Spa

BIEN-ÊTRE/BEAUTÉ I Spa Fitness & Wellness Club

PORT-LOUIS

Labourdonnais Waterfront Hotel

Paradise Cove Boutique Hotel

Galerie Hélène de Senneville MCL Immobiler

CALODYNE

Zilwa Attitude

The Junction Business Hub Block C, Calebasses Branch Rd Tél : 204 3800 Fax : 243 7979 info@hotels-attitude.com www.hotels-attitude.com CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

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Voile Bleue Route Royale, Pointe-aux-Piments Tél : (230) 265 6800 Fax : (230) 265 6801 hello@voilebleue.mu www.voilebleue.mu Skype : voile.bleue

Villas de luxe PÉREYBÈRE

C.G Villas Ltd Route Côtière, Péreybère Tél : 262 5777 / 5 727 8422 E : reservation@villas-maurice.com www.villas-maurice.com

Villa Vie Ltd Route Royale, Péreybère Tél : 263 8775, 5 251 4088 fmloc@villa-vie.com www.villa-vie.com

IMMOBILIER Mauritius Sotheby’s International Realty 35, Sunset Boulevard, Royal Road Grand Bay T : +230 263 9096


NORD INFORMATIONS UTILES

LOCATION DE VOITURE

Clinique Dentaire

RESTAURANTS

CHALLENG THIRTY TWO LTD

Créole et Européen

Aéroport Tél : 603 6000 AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs)

Avenue des Rougets, Morc. Jhuboo, Trou aux Biches Tél : 265 5050 E : info@challenge32.net www.challenge32.com Facebook : centre de chirurgie esthétique de l’océan Indien

Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 211 4758

AIOM (Association des Tours Opérateurs réceptifs de l’île Maurice) Les Jamalacs, Port-Louis Tél : 208 3013 / 208 3041

Air Mauritius Tél : 207 7070, 207 7979 Reconfirmations Tél : 207 7575 Aéroport Tél : 603 6000 Dépannage Telecom 150

Hôpital du Nord

La Demeure Saint Antoine Soleiro Car Rental Kovil Street, Grand Bay T : 5 734 0468, 5 907 1291 E : nitish_nk@hotmail.com www.soleiro-carrental.com

LOISIRS Centre Équestre

Route Royale, Goodlands Tél : 2821823 E : info@lademeuresaintantoine.com www.lademeuresaintantoine.com

Le Pescatore Route côtière, Trou aux Biches Tél : 265 6337, 265 6973 Fax : 265 6337 Email : pescator@intnet.mu www.lepescatore.com

Tél : 264 1661

La Terrasse

Immigration

Domaine de Labourdonnais, Mapou Tél : 266 8495- Fax : 266 6415 Email : laterrasse@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

Tél : 210 9312

Ministère du Tourisme Tél : 211 8704, 211 7930

MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) Tél : 210 1545 - Fax: 212 5142

Maritim Equestrian Centre

Police de Grand-Baie

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 E : info.mau@maritim.com

Tél : 263 8558 / 263 5128 / 263 8330

Police du Tourisme Tél : 213 3894

Police de l’Environnement Tél : 210 5151

Pompiers

Golf

995 - 999 et Piton 264 15 22

Cusine moderne

Le Gourmet Grill (at Banana) Banana Grill Ltd Coastal Rd, Grand Baie, T : 263 8540 E : banana@intnet.mu The.grill/facebook

Européen

Reef Mauritius Conservation Pointe-aux-Canonniers 263 1810

Renseignements Enquiries

Château Mon Désir

National 150 - International 100 90

Fine Dinning Restaurant Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava Tél : 204 1000 Email : meeting.mau@maritim.com www.chateaumondesir.mu

SAMU 114 Tourism Authority 213 8910

Tourist Info 152 Urgences (feu, police, ambulance) 999, 995

Plongée Centre de décompression SMF Vacoas 686 1011, 686 3048

Maritim Golf Club Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 E : info.mau@maritim.com

Musée

Mauritius Underwater Group 6965368. mugdiveclub@intnet.mu http://www.pages.intnet.mu/mug/

Protection de la nature Mauritius Wildlife Foundation Tél : 211 2228, 211 1749

Friends of the Environnement Tél : 466 0558, 466 0138

Mauritius Marine Conservation

Château de Labourdonnais Labourdonnais, Mapou Tél : 266 9533 - Fax : 266 6415 Email : leisure.marketing@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

Le Banyan Asian Fusion Restaurant Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava Tél : 204 1000 Email : meeting.mau@maritim.com www.meeting.mau@maritim.com

Dentistes

Les Filaos Beach BBQ Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava Tél : 204 1000 Email : meeting.mau@maritim.com

The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com • Izumi : restaurant japonais Teppanyaki et Sushi • La Fourchette : spécialités méditerranéennes

Vaccination Centres Mutual Aid Building, Port-Louis Tél : 212 6444, 210 8583

Visas et Passeports 11-19 rue Lislet Geoffroy Port-Louis Tél : 210 9312 - 17

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Avenue des Rougets, Morcellement Jhuboo Trou aux Biches Tél : 265 5498 E : info@implant-maurice.com www.implant-maurice.com Facebook : centre de chirurgie esthétique de l’océan Indien

SERVICES ESSENTIELS Blanchisserie CASSIS

Dry Cleaning Services

Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com • La Boussole : cuisine mauricienne audacieuse

Route Royale, Cassis (en face de la NTA) Tél : 212 3000 Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi

SANTÉ Chirurgie Plastique

Centre de Greffe de Cheveux, d’Esthétique et Soins Dentaires et de Chirurgie Plastique de l’Océan Indien Avenue des Rougets, Morc. Jhuboo, Trou aux Biches Tél : 265 5050 E : info@esthetiqueoceanindien.com www.esthetiqueoceanindien.com Facebook : centre de chirurgie esthétique de l’océan Indien

Society c/o MUG Phœnix 696 5368

Centre de Chirurgie Esthétique et Soins Dentaires de l’Océan Indien

Le Suffren

Hôtel Labourdonnais Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com • Yuzu – Asian Fusion : Cuisine fusion asiatique gastronomique dans un décor raffiné. • Brasserie Chic : Spécialités de type brasserie avec une touche de modernité.

Dentcare Ltd Beau Plateau Road, 31803 Labourdonnais – Mapou Tél : 2662685 Fax: 2662683 dentcare@intnet.mu www.dentcaremauritius.com Urgences Week-ends et jours fériés

GRAND BAIE

Dry Cleaning Services Rue la Salette - Grand Baie Aquavillage (en face de Super U) Tél : 263 5144 Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi


SUD HÉBERGEMENT

Heritage The Villas

Hôtels / Bungalows

Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

BEL OMBRE

RESTAURANTS BEL OMBRE

C Beach Club

TOURISME

Les Cerfs Volants

Randonnées

(Sud) Tél : 422 3117 www.lescerfsvolants.com

Domaine de La Grave (Sud)

Heritage Awali Golf & Spa Resort

Ile des Deux Cocos

Domaine de Bel Ombre, T : 605 5400 E : info@cbeachclub.mu www.cbeachclub.mu

Domaine de Bel Ombre Tél : 601 1500 E : resa@heritageawali.mu www.heritageresorts.mu

Blue Bay Tél : 698 9800 - Fax : 698 4222 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Château De Bel Ombre

Domaine de l’Etoile (Sud-Est)

Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

Tél : 433 1070 E : info@cieletnature.com www.cieletnature.com

SPORTS/LOISIRS

La Vanille Réserve des Mascareignes

Kitesurf

(Sud) Tél : 626 2503 www.lavanille-reserve.com

Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 5500 E : resa@heritageletelfair.mu www.heritageletelfair.mu

BLUE BAY

IMMOBILIER Mauritius Sotheby’s International Realty Place du Moulin, Coastal Rd Bel Ombre T : +230 623 5620

KiteGlobing

Domaine de Bel Ombre, C Beach Club T : 605 5334 / 5717 5348 E : info@kiteglobing.com www.kiteglobing.com/en

Tél : 570 1849 www.parclagrave.com

Le Domaine de l’Arbre du Voyageur Mare-Longue - Henrietta Tél : 423 4549, 423 4550

Parc Aventure Chamarel (Sud-Ouest) Tél : 234 5385 www.parc-aventures-chamarel.com

GALERIE D’ART

1,242 South-Eat Gallery Mont Trésor Tél : 5 732 1348 E : chrisoorlynck@gmail.com

OUEST ALIMENTATION Vins

La Vieille Cheminée Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Quatre cases adorables. Balades à cheval

RESTAURANTS RIVIÈRE NOIRE

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO. LTD) Palm Square Route Côtière, Rivière Noire T : 483 6628 - F : 483 6680 Email : mag1.rn@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

AVENTURES ET FUN Casela Tyroliennes, canyon swing, toboggans, quad, rencontres avec les animaux d’Afrique T : 401 6500, 452 2828

Mauritius Sotheby’s International Realty La Balise Marina, Black River T : +230 406 9160

Dry Cleaning Services

Soirées à thèmes. T : 483 7400

La Place Cap, Tamarin T : 483 5909 F : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi

Casela « Cinéma 4D » - « Films d’animation de 8 à 11 minutes T : 401 6500 / 452 2828 »

Croisières

Safari Adventures Casela

JPH Charters

(Marche avec les lions) T : 452 2828

Dolphin Swimming and Catamaran Cruise L’Estuaire, Commercial Centre Block 33, Black River T : 5 729 0901 / 5 727 6188 Fax : 483 5038 E : pascal@jph.mu www.jph.mu

FORME Fitness

The Pilates and Yoga Studio Domaine Mont Calme, Tamarin T : 483 5290, 421 0839

HÉBERGEMENT Hôtels - Bungalows CHAMAREL

Lakaz Chamarel Exclusive Lodge Eco lodge Boutique Hotel Piton Canot, Chamarel T : 483 4240 Fax : 483 4253 E : resa@lakazchamarel.com www.lakazchamarel.com

La Madrague Poissons crus, grillés ou à la vapeur. Beach Club Tamarina T : 404 0150

Equitation

Laboratoire

Le Dix-Neuf Le restaurant du Golf de Tamarina T : 401 3019

LOISIRS Cinéma

TAMARIN

Big Willy’s

TAMARIN

IMMOBILIER

Blanchisserie

WOLMAR, FLIC EN FLAC

Les coquillages Gourmet Restaurant T : 403 1000 Fax : 403 1036 E : fb.mauritius@hilton.com mauritius.hilton.com

Green Cross Medical laboratory

Labo et Diagnostic Centre, Cap d’Al T : 483 5999

Location de voiture

Easy Drive

T : 453 8557, 453 8571

Jet’s Rent A Car T : 453 9600

SERVICES ESSENTIELS Banques

Wolmar Car Hire T : 453 8569

Médecins

Banque des Macareignes Tamarin T : 483 8600

West Care (Dr Bernard Piat)

Barclays

Rivière-Noire T : 483 8900

Flic-en-Flac T : 453 8072

MCB (Cascavelle)

Dr Paul de Gersigny

T : 453 6215

Tamarin T : 483 7362

MCB Le Morne

La Vieille Cheminée

T : 450 4300

Dr David Camus

Route principale, Chamarel T : 483 4249 F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Quatre cases adorables. Balades à cheval.

MCB Ruisseau Créole

Osthéopathe Tamarin T : 5 931 8489

T : 483 8890

State Bank Flic-en-Flac

Dr Dominique Crépet

T : 453 8884

Ophtalmologie c/o Farouk Hossen, Ruisseau Créole T: 483 5734

CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

119

Dr Yves Treguer Medecin cardiologue Cabinet de cardiologie Centre Medical Nautica Rivière Noire T : 483 7362 E : docteur-yves-treguer@orange.fr

Opticien

Mathieu Opticien

Rivière-Noire, T : 483 5741

SPORTS NAUTIQUES Pêche au gros

JPH Charters

Big Game Fishing and Speed Boat Trips L’Estuaire, Commercial Centre Block 33, Black River T : 5 729 0901 / 5 727 6188 F : 483 5038 E : pascal@jph.mu www.jph.mu


EST HÉBERGEMENT

Veranda Palmar Beach Hotel

Hotels/Bungalows

Route côtière Belle Mare Tél : 402 3500 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Émeraude Beach Attitude Royal Road - Belle Mare Tél : +230 401 1400 Fax: +230 415 1109 info@emeraudebeach-hotel.com www.emeraudebeach-hotelmauritius.com

LUX* Belle Mare Belle Mare Tél : 402 2000 Fax : 415 2020 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Maritim Crystals Beach Hotel & Spa****

TROU D’EAU DOUCE

Friday Attitude

LAND PROMOTER AND PROPERTY DEVELOPER

POSTE-LAFAYETTE

Anahita Mauritius

Auberg’inn La Maison d’été

Beau Champ, Grande Rivière Sud Est Tél : 402 2246 E : info@anahitaproperty.com www.anahitaproperty.com

Les produits frais de la mer dans un décor élégant Tél : 410 5354

La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 402 7070 - Fax : 480 2432 info@friday-attitude.com www.friday-hotel-mauritius.com

Tropical Attitude La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 480 1300 Fax : 480 2302 info@letropical-hotel.com www.tropical-hotel-mauritius.com

RESTAURANTS

SANTÉ Médecins

Dr Arya Bhugoo Tél : 413 2658 Dr Baguant Mahendra Tél : 413 3088 Dr Betchoo (Dentiste) Tél : 413 2061 Dr Joorawon Tél : 413 2623 Dr. Koonja Tél : 413 2071

LOISIRS

Dr Rosunee Satyavrat

Croisières

Tél : 413 2712

Dr S. K. Bissumbhur

Oceane & Aquarelle Cruises (Easterlies Ltd)

(Chirurgien dentiste) Tél: 413 0978

Pharmacies

La Pelouse, Trou d’Eau Douce Royal Road, Black River T : 480 2767 - F : 480 1615 oceane@intnet.mu www.easterlies-cruise-mauritius.com

Pharmacie de L’Est Tél : 413 2341 Pharmacie Harris Tél : 413 9983 Pharmacie Jhumun Tél : 413 2894 Pharmacie Seebaluck

Coastal Road, Belle Mare T : 402 7800 - F : 415 2919 E : info.mac@maritim.com www.maritim.mu

Tél : 413 0933

Pharmacie Vial Tél : 413 0330

CENTRE BIEN-ETRE WELLNESS/ FITNESS/SPORT

MATÉRIELS POUR RESTAURANTS ET HÔTELS

Ecole Mauricienne du Bien-Être

Adapro

Formations, cours collectifs, conférences gratuites 11 rue Maurice Martin, Forest Side Tél : 670 7734 / 5259 5307 E : contact@embe-formation.com www.embe-formation.com Facebook

Mahatma Gandhi Avenue Moka Tél : 433 6220, 433 6550 Fax : 433 6765 Email : adapro@orange.mu www.adapro.com

I Spa Fitness & Wellness Club Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7294 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

HÉBERGEMENT Hôtels EBÈNE

Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

RESTAURANTS/ TRAITEURS CUREPIPE

La Potinière Restaurant Traiteur Rue Winston Churchill, Curepipe Tél : 676 2648 - 670 2648 5 492 2712 Fax : 670 0150 E : management@lapotiniere.mu E : marketing@lapotiniere.mu Responsable : Priscille Desvaux Tél : 5 729 7945

Mauritius Sotheby’s International Realty

Authentique pizza cuite au feu de bois Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cybercity, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

VINS

Praticienne en Santé / Bien-Être MTC, auriculothérapie, massages thérapeutiques, naturopathie, nutrition 11 rue Maurice Martin, Forest Side Tél : 670 7734 / 5259 5307 E : arianetursan@intnet.mu www.embe-formation.com

CUREPIPE

La Potinière Restaurant Traiteur Tower 111, Nexteracom Building Ebène, Réduit Tél : 467 2676 - Fax : 468 1125 E : ebene@lapotiniere.mu Responsable : Caroline Ulcoq Tél : 5 738 8844

SushiMe Bar à sushi très prisé Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

SERVICES ESSENTIELS Blanchisserie BEAU BASSIN/ROSE HILL

Dry Cleaning Services Rue Van Der Meesch Tél : 467 8101 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi FLOREAL

Dry Cleaning Services

La Clef des Champs EBÈNE

Backstage Pizza Bar

IMMOBILIER

SANTÉ

Grain d’SEL Cuisine internationale avec une touche mauricienne Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

Avenue Queen Mary, Floreal Tél : 686 3458 - Fax : 697 7353 E : bienvenue@laclefdeschamps.mu www.laclefdeschamps.mu

Route Floreal (à l’arrière de la station d’essence L’Express Shell) Tél : 696 1759 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs – midi QUATRE BORNES

Dry Cleaning Services Avenue Buswell, Centre Ivory Tél : 467 7297 - Fax : 208 4193 info@drycleaning.mu www.drycleaning.mu Lundi-Vendredi : 8hrs-17hrs Samedi : 8hrs - midi

227B, Bagatelle Mall of Mauritius, Moka T : +230 404 9660

CÔTE NORD Nº127 - MARS/AVRIL 2017

120

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Garden Village Shopping Centre 21, Sir Winston Churchill St, Curepipe Tél : 676 3240 Fax : 676 3241 mag1.cpe@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu MOKA

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) La Maison du Gourmet Moka Business Centre Mount Ory Rd, Moka Tél : 433 5652 - Fax : 433 5681 mag1.mk@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu PHOENIX

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Autoroute St Jean, Phoenix Tél : 696 7950 Fax : 697 1084 mag1.ph@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu




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