Côte Nord Magazine No 134

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TOURISME & ART DE VIVRE À L’ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN

Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

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Avril/Mai 2018 - Nº134

CÔTE NORD

ET AKASHA DEVIENT RÉALITÉ



ÉDITORIAL

Cap sur les 100 ans d’indépendance

M

aurice a célébré avec faste ses 50 ans d’Indépendance. Quel chemin parcouru pour cette île perdue dans le sud-ouest de l’océan Indien que d’aucuns voyaient courir vers le précipice ! Les autorités n’ont eu de cesse de rappeler, lors ces célébrations, les prévisions alarmistes du prix Nobel d’économie, James Edward Meade, quand le pays se détachait de la Grande-Bretagne. Meade supputait que l’avenir du pays était très sombre en raison d’une économie basée sur la monoculture de la canne à sucre et que les différentes communautés de l’île allaient s’entre-déchirer. Il est heureux que Meade ait eu tort mais peut-être que son discours a pu servir de signal d’alarme et de mise en garde. Car, une fois l’indépendance obtenue, le Parti Travailliste de Seewoosagur Ramgoolam et le Parti Mauricien Social Démocrate de Gaëtan Duval qui s’étaient déchirés, et le pays avec, sur ce sujet, se sont alliés pour former un gouvernement. Les bases d’une économique diversifiée ont été jetées avec, notamment, la création d’une zone franche industrielle et le développement du tourisme. On ne saurait minimiser l’importance de Sir Gaëtan Duval dans le développement du tourisme, et Paul Jones, CEO du Groupe LUX* et ancien directeur de l’hôtel Le Saint Géran, le souligne dans l’entretien qu’il nous accorde (voir en pages 28 et 29). C’est peut-être une heureuse coïncidence que cet hôtel légendaire ait entrepris une rénovation intense à la veille de l'anniversaire de l'indépendance. L’ouverture officielle qui s’est tenue le 13 mars aura été l’occasion pour le Premier ministre, Pravind Jugnauth et le ministre du Tourisme, Anil Gayan, de rappeler l’énorme contribution du Saint Géran dans la promotion de la destination et de souhaiter que les autres établissements emboîtent le pas à cet hôtel légendaire. Le Premier ministre a également fait mention de la bonne santé du secteur touristique et de son importance dans l’économie car il contribue aujourd’hui à hauteur de 10 % du Produit intérieur brut (PIB). Il est heureux, néanmoins, de constater que le Premier ministre ne soit pas entré dans un discours d’autocongratulation et a plutôt axé son intervention sur les défis présents et à venir. C’est ainsi qu’il a annoncé la rédaction prochaine d’un Master Plan, découlant des Assises du Tourisme de 2017, pour les trois ans à venir, afin de faire face aux nouveaux défis. La rédaction de ce Plan sera précédée d’un « grand débat national » à ce sujet, en marge des célébrations du cinquantenaire de l'Indépendance, avait d’ailleurs annoncé le Chairman de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) Raj Bujohory, lors d’une remise de certificats de la Tourism Promotion Association (TPA). Raj Bujohory s’est interrogé sur « la manière dont le tourisme se développera dans les 10 prochaines années afin que nous soyons en mesure d’atteindre l’excellence ». Le Chairman de la MTPA a également mis l’accent sur la nécessité de viser un « développement durable et bien pensé », tout en « éduquant la population » sur certains sujets vitaux tels que la gestion des déchets. Des sujets que nous n’avons eu de cesse d’évoquer dans ces mêmes colonnes en maintes occasions. Alors que l’on s’attend à une nouvelle croissance des arrivées qui devraient dépasser les 1,4 million cette année, quelle devrait être la barre à ne pas dépasser ? Si l’on s’en tient à la tendance d’un doublement du nombre d’arrivées tous les 10 ans, pourra-t-on accueillir 2,8 millions de touristes en 2028 ? Quel type d’hôtellerie doit-on penser pour eux alors que le littoral est de plus en plus congestionné ? Aura-t-on suffisamment de main-d’œuvre alors même que les métiers du tourisme ne semblent plus attirer les jeunes ou alors juste pour avoir un temps de pratique avant de voguer avec les bateaux de croisières ? Comment intégrer les communautés locales afin de ne pas aliéner une partie de la population et s’exposer à des situations de conflits ? Comment mettre nos infrastructures aux normes afin que le visiteur puisse vraiment aller vers l’habitant suivant la tendance actuelle du tourisme ? Comment préparer la population à cet afflux des visiteurs ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles le Master plan devra pourvoir. Il y va de l’avenir de ce secteur qui fait vivre plus de 100 000 familles aujourd’hui et peut-être encore plus demain afin que dans 50 ans, nos petits-enfants puissent célébrer les 100 ans de l’Indépendance avec encore plus de faste. La rédaction

CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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SOMMAIRE

CULTURE 9-23

TOURISME 30

- Le LUX* Le Morne met en avant ses employés à travers une exposition - Kevin Razy : c’est une fierté d’être Mauricien en France - Yapana, le nouvel album de Richard Beaugendre - Morgan Person : la peinture, c’est beaucoup d’amour à donner - Francis Perrin : « Le théâtre restera toujours l’art majeur pour un comédien » - Moris dan bis - Corinne Fleury veut donner une voix par le livre - Hommage aux aînés pour célébrer le Nouvel An - Michel Vuillermet sur les traces d’Amédée Maingard

- Le Chairman de la MTPA annonce « un débat national » sur le tourisme

- Cape Town la magnifique

LOISIRS 44-53

ARTS & MÉTIERS 34

- Tropica Dingue : Encore plus de fun - SIOBC : Une belle édition malgré le mauvais temps - Agenda - Le Maritim Equestrian Centre : La découverte à dos de cheval - Les canots raphia de Mahébourg

- José Legris : La ravanne, une histoire d’héritage •

Fondé en 1991 par Claude Huc Editeur Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme, Tamarin Tél/Fax : 483 5675 info@cotenordmag.com www.cotenordmag.com

VOYAGE 38-40

- L’édition 2018 de la Beachcomber Aventure

- Philippe Houbert : « Je suis béni des cieux car je n’ai jamais eu le trac »

- Ile aux Cerfs Golf Academy : La technologie au service du swing

PROMOTION 32

NOS AMBASSADEURS 26

CÔTE NORD

GOLF 36

Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer - T : 5 252 8631 E : beatrice.mayer@cotenordmag.com E : bmmayer@intnet.mu Directrice Adjointe de publication Béatrice Mélotte - T : 5 497 6770 E : communication@cotenordmag.com Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo - T : 5 750 6044 E : production@cotenordmag.com Rédacteur en chef Ajai Daby - T : 5 933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com

Photo de couverture : AKASHA CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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Responsable de la Publicité Anielle Carver - T : 5 918 4636 E : publicité@cotenordmag.com Journalistes Karine Raymond-Gloria - T : 5 499 3940 E : karine.raymond@cotenordmag.com Jonathan Bouic - T : 5 948 0173 E : jonathan.bouic@cotenordmag.com Secrétariat et comptabilité Nadia de Robillard - T : 483 5675 E : secretariat@cotenordmag.com Impression : Cathay Printing Ltd.


SOMMAIRE

IMMOBILIER 56-69

GASTRONOMIE 100-119

- Dossier Immobilier - Et Akasha devient réalité - Nouveaux lots de terrains à bâtir à Anahita Mauritius - Azuri : Un village qui « Live, Work & Play »

HÔTELLERIE 70-99

- Kelly Hoppen, designer du LUX* Grand Gaube - Le Super Breakfast du Radisson Blu Poste Lafayette - Mai Hongjun : Un artiste sensible aux traditions - Le Meeting Simplified du Hilton Mauritius Resort & Spa - La Maradiva Art Gallery ouvre ses portes - A la découverte des fonds marins avec le Club Med - Bel Ombre, VLH : La vie de château... - Sugar Beach : La cadre rêvé pour l’ « évènement » de votre vie - One&Only Le Saint Géran : La légende est de retour - LUX* Grand Gaube : Sous le charme... - Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa : Faites le choix d’un mariage inoubliable - Le Preskil s’offre un renouveau - Le SO pool party du SO Sofitel - SO Sofitel : The last Straw

- Premier salon professionnel autour des vins et du savoir-faire français par Koté Vins & Spirits - Guillaume Gomez : L’homme qui régale l’Elysée - Antoine Heerah, chef mauricien étoilé - Les gâteaux de Maya : Des ateliers pour tout connaitre de la pâtisserie - Témoignages : Paul Bocuse était d’une simplicité et d’une modestie extraordinaires

- Suffren : Voyage au cœur de la cuisine mauricienne - St. Regis Mauritius : Maneeram Santaram met Maurice à l’honneur aux Masters de la Boulangerie

- Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa : nouveau partenariat culinaire unique avec The Test Kitchen - Le chef Vincent Arnould à Heritage Awali - The Log Café : De la fraîcheur en plein cœur de Chinatown

OCÉAN INDIEN 120 - La Réunion : Interview de Willy Ethève, directeur de l’île de la Réunion Tourisme - Seychelles : Un nouveau Four Seasons sur l’île Desroches CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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- Le mine mangoak de François




CARNET

MAYOTTE ACCÈDE À LA PRÉSIDENCE DES ÎLES VANILLE Mayotte succède à l’Union des Comores à la présidence des Îles Vanille. La cérémonie de passation s’est tenue le 8 février dernier. L’occasion était aussi donnée aux îles de réaffirmer leur souhait de continuer à coopérer sous la bannière des Îles Vanille. Dans la continuité de la stratégie engagée depuis 2014, le nouveau Président Soibahadine Ibrahim Ramadani a déclaré « je souhaite consolider les acquis et renforcer l’association par la contribution de Mayotte. La croisière sera notre priorité. Nous devons accélérer les actions pour mieux nous adapter à l’arrivée des bateaux de croisière, parfaire le professionnalisme et l’harmonisation des outils entre les îles ».

L’INSTITUT ESCOFFIER SIGNE UNE CONVENTION AVEC L’UNIVERSITÉ CERGY-PONTOISE Après le Lycée Hôtelier de la Renaissance, le Lycée La Bourdonnais, l’Ambassade de France, les Disciples d’Escoffier de l’océan Indien et l’Académie de l’île de la Réunion, c’est au tour de l’Université CergyPontoise de s’associer à l’Institut Escoffier. Une convention a été signée en février dernier pour la remise des deux licences professionnelles, notamment la licence professionnelle d’hôtellerie et restauration et la licence professionnelle des arts culinaires et des arts de la table. Les deux licences seront ainsi délivrées par l’Institut Escoffier et l’Université Cergy-Pontoise.

EMOTIONS DÉVOILE SA NOUVELLE IDENTITÉ Le réceptif (DMC) Emotions, qui s’est donné pour mission de faire découvrir l’île Maurice à travers les cinq sens, a dévoilé sa nouvelle identité visuelle au salon ITB, qui s’est tenu en mars dernier à Berlin. Cette nouvelle identité visuelle est une évolution subtile du précédent logo d’Emotions tout en perpétuant son positionnement en tant que réceptif-concierge à Maurice. Elle vient démontrer un changement visuel clair sans perdre le sens, l’héritage et la reconnaissance du logo initial, mis en valeur ces six dernières années. Le choix d’inclure l’arbre de vie est hautement symbolique et significatif de la vision, des valeurs et des projets futurs d’Emotions. Cette nouvelle étape pour le DMC est aussi marquée par le lancement d’une sous-marque, O’Chic by Emotions. « Bien que tous nos services s’adressent résolument à une clientèle haut de gamme, il nous a semblé essentiel de répondre à un besoin de plus en plus exprimé d’un service encore plus exclusif », fait ressortir Rheena Dookun-Adolphe, Senior Director d’Emotions. O’Chic répond à cette exigence exclusive d’un service de conciergerie de luxe, ciblé, avec un niveau de discrétion incomparable. O’Chic, c’est à la fois une méthodologie de traitement des demandes et d’intervention avec une efficacité et une réactivité optimale, où rien n’est laissé au hasard : choix des produits proposés, négociations auprès des prestataires, maîtrise des opérations et encadrement spécifique de la clientèle sur place. O’Chic est également un service complet, couvrant l’ensemble des attentes, besoins et désirs de la clientèle de luxe, afin de lui offrir un séjour mémorable en immersion totale sur la destination.

ATOL SE DOTE D’UN SERVICE PREMIUM Il y a du nouveau du côté d’ATOL. Un Premium Access Lounge est venu rejoindre la palette de services proposée par ATOL à l’aéroport de Plaisance. Il se trouve dans la salle d’enregistrement A de l’aérogare. Il s’agit d’un service exclusif et haut de gamme venant répondre aux attentes de passagers en quête de service de qualité. Comment ça marche ? Il suffit de réserver assez tôt auprès d’ATOL, d’une compagnie aérienne, une agence de voyage ou un tour-opérateur. Vous serez accueilli le jour de votre vol par des hôtesses. Un personnel dédié à votre bien-être s’occupera de vos bagages et de toutes les formalités tandis que vous profiterez d’un cocktail dans un espace détente résolument chic et relaxant. Vous serez ensuite invité à passer aux contrôles de douane aménagés dans cet espace privatif avant de rejoindre le salon où vous pourrez profiter de tous les services offerts avant d’être conduit à la porte d’embarquement. Cette nouvelle infrastructure a nécessité un investissement de 35 millions de roupies, et permet d’accueillir plus d’une vingtaine de passagers en même temps.

ERRATUM Dans l'article sur le Linea Boutique Spa (en page 76 du numéro 133) une malencontreuse erreur s'est glissée. Il fallait lire Mme Shabana Aboobakar (et non Abbassakoor). Nous regrettons sincèrement tout préjudice qui aurait pu être causé. CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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CARNET

THÉÂTRE

« CETTE BRÛLANTE ENVIE DE SERVIR » JOUÉE À PARIS

HÔTELLERIE

ASHOK BHUGOO NOUVEAU RESORT MANAGER DE LUX* LE MORNE

Après un beau succès sur les planches du théâtre Serge Constantin en 2017, Cette brûlante envie de servir, pièce politico-satirique de Jean Lindsay Dhookit, produite par Rama Poonoosamy et mise en scène par Gaston Valayden, sera jouée au Théâtre des Mathurins à Paris les 29 et 30 avril 2018. Cette initiative artistique s'insère dans le cadre des 30 ans de IMMEDIA et des 50 ans de l'Indépendance de Maurice. Les partenaires de IMMEDIA pour ce projet sont le ministère des Arts et de la Culture, l'Ambassade de France et l'IFM, Sun Resorts, Air Mauritius, SBM, Mont Choisy Group, Leal Group et UBP. Avant l'étape parisienne, Cette brûlante envie de servir sera jouée le vendredi 20 avril 2018 à 20h00, au Théâtre Serge Constantin, Vacoas. Cette brûlante envie de servir est une fiction politico-satirique qui se situe à Maurice dans un futur assez lointain. Nos volcans, que l’on croyait éteints, se sont réveillés. Le pays est dévasté, c’est la panique. Des politiciens sont les premiers à fuir, et on les retrouve sur un paquebot qui vogue vers l’Australie. Le Senior Minister et son Conseiller ne se lassent pas de parler du bon vieux temps. Le premier se réjouit d’avoir pu sauver sa peau et affirme qu’il ne mettra jamais plus les pieds sur « cette île de malheur ». Mais quelques jours plus tard, en pleine mer, une nouvelle inattendue tombe et il décide d’y retourner avec cette brûlante envie de servir…

Ashok Bhugoo poursuit sa brillante carrière dans l’hôtellerie mauricienne. L’ancien Resident Manager du Constance Prince Maurice est désormais Resort Manager de LUX* Le Morne, après avoir passé un peu plus de deux ans à la direction du Paradise Cove. Exemple type de l’hôtelier, toujours affable et souriant, Ashok Bhugoo avait commencé sa carrière, il y plus de 25 ans au St Géran. Mais c’est au Royal Palm qu’il fera ses classes, débutant comme serveur et gravissant les échelons pour devenir d’abord barman, puis responsable du bar, ensuite responsable du restaurant de la plage, et enfin, premier assistant du Food & Beverage manager. C’est là également qu’il va décrocher, au bout de trois ans d’études, un diplôme en gestion hôtelière à l’Université de Maurice, et, après encore deux ans de formation additionnelle, un BSc in Tourism and Hospitality Management. Il part aussi pour des stages dans des adresses prestigieuses, au Château La Messardière, un palace à St Tropez, à l’hôtel de Paris à Monaco, à La Mamounia à Marrakech et l’hôtel Adlon à Berlin. Avec une telle carte de visite, Ashok est vite appelé ailleurs et c’est ainsi qu’il débarque en septembre 2002 comme F&B Manager au Prince Maurice. Ici encore, son application et sa quête de la perfection lui ouvrent très vite les portes du succès. Cinq ans après, il est nommé Executive Assistant Manager et trois ans après, il accède au poste de Resident Manager.

AERIEN

AIR MAURITIUS OPÉRERA UNE LIGNE DIRECTE VERS LES COMORES EN JUILLET Air Mauritius commencera à opérer un vol direct vers l'Union des Comores à partir du 6 juillet 2018. Dans ce contexte, un protocole d'accord a été signé mercredi 14 juillet par le vice-président de l'Union des Comores, Djaffar Ahmed Said Hassani, avec Air Mauritius en vue de renforcer davantage la connectivité aérienne entre les deux pays. Le vice-président des Comores a fait cette annonce à la suite d'une visite de courtoisie au Premier ministre, ministre de l'Intérieur, des Communications extérieures et du Développement national et ministre des Finances et du Développement économique, Pravind Kumar Jugnauth à Port Louis. CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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C U LT U R E

50 ans de l’Indépendance de Maurice

Dans le cadre des 50 ans de l’Indépendance de Maurice, le LUX* Le Morne a choisi de mettre les employés au cœur des célébrations en leur dédiant une exposition. Cinq artistes mauriciens aux modes d'expression divers ont été choisis pour faire 50 portraits d’employés de l’hôtel. L’objectif étant de mettre en avant le mauricianisme à travers ces personnes qui sont le poumon de l’hôtellerie.

Kathleen Minerve

Placer les employés au cœur de cette exposition n'est pas anodin, souligne Jérémie de Fombelle, directeur général de l'hôtel. « Nos équipes se surpassent chaque jour pour atteindre l'excellence dans la mise en œuvre des expériences offertes aux clients. Nous avons aussi la chance d'avoir un personnel aux origines très diversifiées. Ce magnifique brassage ethnique favorise la créativité et l'innovation, ce qui contribue à la performance de l'hôtel. Nous sommes, de plus, très fiers d'être un groupe mauricien qui brille à l'international grâce à nos solides valeurs et à notre culture », souligne notre interlocuteur. C'est dans cette optique que LUX* Le Morne a voulu mettre en lumière cette magnifique palette ethnique et son sens d'appartenance à la patrie à travers une exposition d'art éphémère du 19 mars au 30 avril. « Nous avons invité cinq artistes mauriciens, à savoir deux photographes, deux artistes peintres et un caricaturiste, à capturer l'essence même de ce qui fait le mauricianisme au moyen de leur mode d’expression artistique et de leur philosophie, et ainsi mettre

en lumière cette magnifique palette ethnique et son sens d'appartenance à la patrie. 50 chefs-d’œuvre sont nés de cette initiative et font l'objet de l'exposition », indique Ornella Arokeum, Cluster Public Relations Manager au LUX* Le Morne. Les cinq artistes participant à l'exposition sont les photographes Khatleen Minerve et Eric Lee, le caricaturiste Warren Goribe, ainsi que les artistes peintres Chavirage Secourûtes et Myriam Jugal.

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Khatleen Minerve

Khatleen Minerve

Khatleen Minerve

Eric Lee

Le LUX* Le Morne met en avant ses employés à travers une exposition


C U LT U R E

Humoriste français d’origine mauricienne

Kevin Razy : c’est une fierté d’être Mauricien en France

L’humoriste français d’origine mauricienne, Kevin Razy s’est produit pour la toute première fois à Maurice, le samedi 24 février, au Trianon Convention Center. Quelques jours avant le spectacle, il a accepté de rencontrer Côte Nord pour une interview exclusive au Sugar Beach où il raconte sa fierté d’avoir des racines d’ici.

côté festif et la bonne ambiance ; on est les premiers à danser dès qu’il y a de la musique », fait-il remarquer. « C’est une fierté d’être Mauricien en France. Comme il n’y en a pas beaucoup pour pouvoir représenter une île qui n’est pas très visible sur le plan artistique, je le fais avec bonheur. L’île Maurice a une très bonne image ; on a une très bonne réputation, de gentillesse et d’accueil, et j’essaie d’être à la hauteur de cette réputation ». Kevin Razy a toujours voulu être humoriste dès l’âge de huit ans. « J’ai toujours fait rire les gens, et devenir humoriste était une évidence. Je n’ai jamais eu de plan B. J’ai débuté en écrivant pour les autres, puis en jouant en première partie et sur internet ». Parmi ceux qui l’ont inspiré on note entre autres, les Inconnus, Didier Bourdon, Jamel, Eric et Ramzy dans la série H, qui a été le déclic, Gad Elmaleh et Dieudonné. L’humoriste déclare aimer traiter les sujets sociétaux, « où il y a un peu de politique, de conflits, des sujets de fond ». « J’aime quand les gens disent : on a rigolé mais on a appris quelque chose ». S’il reconnaît que le métier est difficile parce qu’il y a beaucoup d’humoristes, car le stand-up a pris un essor fou depuis le Jamel Comedy Club et que c’est difficile de remplir les salles, il affirme que « cela nous oblige à être les meilleurs, de travailler tout le temps et de se remettre en question perpétuellement ». Il n’y a pas de recette pour le succès, conclut-il.

C'est en 2010 que Kevin Razy fait son premier gros buzz : « Sexion d'Homo », avec quatre millions de vues sur internet. En 2012, il lance son spectacle « On va mousser », et fait ses grands débuts dans « On n’demande qu’à en rire » sur le plateau du Moulin Rouge. Il en devient pensionnaire et remporte une émission en « prime time », ce qui lui vaut de se produire au Casino de Paris en juin 2013. Il fait aussi partie de la nouvelle saison du « Jamel Comedy Club » sur Canal+ en juillet 2012. Kevin Razy vient de triompher au Marrakech du rire 2017 aux côtés de Jamel Debbouze et de Gad Elmaleh. Il est le seul humoriste à avoir sa propre émission de télévision: « Rendez-vous avec Kevin Razy » sur Canal +. Pourtant, Kevin n’a pas la grosse tête et il est toujours avenant, aimable avec celui qui l’aborde, disposé à faire un selfie comme nous avons pu le constater avec différents employés du Sugar Beach. On sent que le lien avec Maurice est toujours là. « Effectivement, en France quand tu es une personne de couleur on te demande d’où tu viens et je réponds Maurice, même si je suis né en France. Mais j’ai toujours baigné dans la culture franco-mauricienne. Chez moi, on a toujours eu de la place pour accueillir et recevoir les gens. On aime le

Voir notre vidéo.

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C U LT U R E

Nouvel album de Richard Beaugendre

Alvin Rye

Yapana Des mots pour guérir les maux

C’est l’album qui marque le début d’une année musicale qui s’annonce très intéressante. Yapana, l’album de Richard Beaugendre, a été lancé le samedi 27 janvier à l’Institut Français de Maurice. Pour son sixième album, l’artiste mauricien a voulu utiliser les textes et la musique pour parler des maux de la société et venir avec un esprit curatif.

Imagés et épurés, c’est ainsi qu’on pourrait décrire les textes sur lesquels il a travaillé pour ensuite les poser sur une musique qui rappelle son identité. Une sonorité contemporaine avec de fortes notes locales sur laquelle il met une voix qui transperce votre âme grâce à ce côté blues, jazzy et rock à la fois. Ce chanteur à texte peut dire qu’il a réussi dans ce nouveau projet. Richard Beaugendre s’est entouré d’une équipe qui aborde la musique comme lui. On retrouve ainsi les musiciens Philippe Thomas, Dario Manique, Samuel Laval, Jean-Noël Ladouce et Steven Bernon. Petite surprise de cet album, un remarquable duo avec la chanteuse tchèque Jirina Nebesarova. Yapana voit le jour après Sante, son premier album sorti en 2000, Sunbeam Tropical (2004), Fleo la (2008), Letansa (2010) et 13’Or (2013). Issu d’une famille de musiciens, Richard Beaugendre n’a que 14 ans lorsqu’il intègre des groupes musicaux. Son univers musical devient plus mature au fil des années. Il se frotte à l’hôtellerie à travers la musique, puis commence à écrire ses propres chansons pour donner vie à Sante. Yapana est à découvrir sans modération.

C’est un album qui fait penser à cette plante qui, dans la pharmacopée créole, est considérée comme la tisane miracle, la panacée contre tous les maux. Yapana, l’album de Richard Beaugendre est comme les feuilles d’ayapana utilisées en infusion pour soulager les troubles digestifs et les nausées. Sauf que, dans ce contexte, ce sont les maux de la société qu’il souhaite évincer. Le texte des huit titres qui habillent ce nouveau travail vous emmène dans un tourbillon de pensées aux effets curatifs et songeurs. L’artiste nous montre l’intérêt qu’il porte aux perversions du système politique, la pauvreté, la violence et pousse son public à se questionner. Yapana est une peinture que fait Richard Beaugendre de son île.

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Exposition au Long Beach

Morgan Person : la peinture, c’est beaucoup d’amour à donner

Dans le cadre de ses ateliers d’artistes, le Long Beach avait accueilli au mois de février, Morgan Person, un peintre français. Influencé par ses parents, eux-mêmes artistes, son travail est une expression de l’amour, affirme-t-il. Les tableaux que l’on peut voir actuellement dans le lobby de l’hôtel montrent en effet son interaction avec le monde qu’il côtoie et notamment durant son séjour à l’île Maurice. La venue de Morgan Person a été rendue possible grâce à des amis à Maurice qui l’ont mis en relation avec The Third Dot. C’est ainsi qu’il a passé un mois dans l’île. Les vingt premiers jours à Poste Lafayette, d’où il allait travailler dans l’atelier de The Third Dot à Port-Louis, puis dix jours en résidence au Long Beach. Morgan Person affirme qu’il s’est très vite imprégné de l’âme mauricienne. Ce qui la marqué, c’est la gentillesse des Mauriciens. « Les Mauriciens sont adorables, accueillants ; cela m’a mis dans un très bon mood, très inspirant pour travailler ». L’exposition au Long Beach est la cinquième de Morgan, ayant déjà fait quatre expos à Paris dans des galeries et des pop-up stores. Il explique que son choix de devenir artiste était tout tracé. Son père étant peintre et sa mère également artiste, il a baigné dans l’art dès l’enfance. Lui, s’est mis à la peinture depuis une quinzaine d’années maintenant. Très sélectif, il choisit ce qui lui plaît dans les différents courants artistiques contemporains, pioche dans les différentes références avant d’accoucher de sa propre création. Pour Morgan, « il y a de belles choses préhistoriques comme il y a de belles choses contemporaines. Tout ce qui m’est donné de comprendre depuis que l’homme tient dans sa main de la couleur ou un crayon ».

« Le fait de faire de l’art c’est de donner de l’amour aux autres. Je ne fais pas l’art pour moi seul ; je partage mes œuvres, je le fais pour les autres. J’en tire une satisfaction mais c’est vraiment pour les autres, l’émerveillement que cela procure ; c’est vraiment un don que je fais ». Pour l’artiste français, la place de l’art est importante, primordiale dans le cœur des gens. « On a besoin d’art partout dans le monde, en tout temps, parce que cela fait s’évader, de prendre conscience de pas mal de choses, on a besoin d’art quoi qu’il arrive, on a besoin de gens qui se dévouent à ça ».

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C U LT U R E

Francis Perrin, acteur, auteur, réalisateur

« Le théâtre restera toujours l’art majeur pour un comédien » À Maurice dans le cadre d’un casting pour la pièce de Didier Caron, « Un vrai bonheur », dans lequel il joue également et qui sera à l’affiche des 3e Théâtrales de l’île Maurice, Francis Perrin, a bien voulu revenir sur sa carrière et son amour pour les planches mais aussi le grand et le petit écran. Il nous parle aussi de son travail d’écriture et de ses projets lors d’une rencontre à l’hôtel Paradis Beachcomber.

trois ans après avec les trois premiers prix de comédie. Il est recruté tout de suite par la Comédie Française où il se lie d’amitié avec André Dussolier, pour lequel il garde toujours une grande admiration. De caractère indépendant, il ne restera toutefois pas longtemps à la Comédie et enchaînera avec le cinéma en 1973. L’année suivante, c’est déjà le succès avec La Gifle dans lequel il joue aux côtés de Lino Ventura et d’Isabelle Adjani. Francis Perrin aura joué dans une cinquantaine de films dont les plus connus restent Tête à claques, Le Joli Cœur et Ça n’arrive qu’à moi. Tête à claques est son plus grand Entre l’île Maurice et Francis Perrin, c’est un rapport d’affection et de succès qui, avec plus de six millions d'entrées bat L’As des As de bien-être depuis qu’il vient ici avec sa troisième épouse, Gersende, et Belmondo au box-office à l'époque. leurs trois enfants. Originaire de Paris, il habite aujourd’hui Vaison la Francis va ensuite arrêter le cinéma pour devenir directeur du théâtre Romaine, dans le sud de la France, non loin d’Avignon. Un changement Montansier de Versailles. Il va y passer neuf ans, presque 24 heures dicté par son passage ici, avoue-t-il. « C’est l’île Maurice qui m’a sur 24. Ce qui lui aura coûté deux divorces. Dans les années 2000, il donné l’envie d’aller au soleil. Les gens sont très agréables avec moi va prendre du recul. Et quand il fait la rencontre de sa future nouvelle et réciproquement ». épouse, il trouve enfin son équilibre entre famille et travail. Cette amitié, Francis Perrin a voulu la porter plus loin en Désormais, c’est vraiment la dimension plaisir qui l’emporte partageant sa passion du théâtre avec de jeunes dans son entreprise théâtrale. Francis continue de Mauriciens. Il y a deux ans, il avait ainsi dirigé des faire la mise en scène, qu’il a aimée très jeune. « Si vous devez faire Master Class avec un groupe. Cette fois, il est « Très tôt, même au Conservatoire, j’aimais diriger rire et que vous n’y allé encore plus loin en choisissant dix d’entre et être en scène en même temps. J’aime bien arrivez pas, vous êtes eux pour être au casting de la pièce « Un vrai être sur scène et observer ». S’il s’est aussi bonheur ». C’est l’histoire de l’éternel triangle lancé dans la télévision (il écrit et tourne perdu. Et puis c’est tous amoureux avec Mathilde qui, après avoir dit Mongeville, dans lequel il incarne un juge à la les soirs, et il faut être « oui » dans l’après-midi à Christophe, est retraite, qui passe sur France 3), le théâtre troublée par les aveux enflammés mais tardifs reste toujours le moteur de sa vie avec la sincère ; sans sincérité, de François, son témoin… Francis Perrin va famille. Il a d’ailleurs fêté ses 50 ans de carrière vous ne pouvez monter et jouer cette pièce pour la toute première il y a deux ans avec « Molière malgré moi ». faire rire » fois et c’est à Maurice qu’il a choisi de le faire. « C’est mon auteur fétiche, un homme que j’ai « C’est une pièce « chorale », avec douze rôles, toujours admiré, un homme extraordinaire, pour qui la passion pour le théâtre dépassait tout. Je me suis beaucoup six couples, de valeur égale, où le spectateur pourra sans attaché à lui. J’ai beaucoup joué Molière, et ce n’est peut-être pas doute s’identifier. D’autant plus que les comédiens mauriciens sont fini » d’une grande qualité ». Pour Francis Perrin, « le théâtre restera toujours l’art majeur pour un Francis Perrin partage avec eux sa passion qu’il aurait développée comédien. C’est là où on est confronté au public, où la sentence est dès l’âge de quatre ans quand son père lui a donné en cadeau un immédiate ; on ne peut pas tricher mais tourner à la télévision est Guignol. Puis, ses parents l’ont emmené au théâtre et à la Comédie aussi très intéressant ». française notamment. Le jeune Francis écrit sa première pièce alors qu’il est encore en Sixième. Après son bac, il commence à travailler Admiration comme régisseur, apprend les coulisses du théâtre, à préparer les accessoires et puis interprète des petits rôles où il joue en tant que Quant au genre, il est d’avis que c’est la comédie qui est plus difficile figurant. La première pièce jouée en professionnel sera Britannicus, dans le théâtre. « Si vous devez faire rire et que vous n’y arrivez pas, où il fait une figuration. « J’avais un rôle muet d’un garde mais j’étais vous êtes perdu. Et puis c’est tous les soirs, et il faut être sincère ; tout fier avec ma lance et mon armure. J’avais l’impression que c’était sans sincérité, vous ne pouvez faire rire ». Francis Perrin avoue qu’il a moi le héros ». toujours aimé faire rire et l’inspiration il l’a trouvée dans sa boulimie Tête à claques de l’image, du cinéma et du théâtre. « Pour moi l’admiration a toujours été mon moteur, je trouve que c’est bien plus fort que la Puis Francis entre au Conservatoire d’art dramatique, d’où il sortira critique. J’ai vu Robert Hirsch, Gérard Philippe, Philippe Noiret et CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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Écrire c’est l’autre grande passion de Francis Perrin. Et pas seulement des pièces de théâtre. Il a coécrit avec sa femme, Louis pas à pas, un poignant récit sur leur fils autiste. Mais Francis s’est surtout spécialisé dans l’écriture de livres historiques. Il a bien sûr écrit sur Molière et aussi sur le bouffon du roi de Louis XII et François 1er et l’enfant terrible de la Révolution qui sauva des comédiens. Actuellement il prépare un livre sur l’Inquisition. En attendant d’autres projets. Mais déjà on aura l’occasion de le retrouver sur les planches pour « Le Vrai Bonheur » au mois de mai. À bientôt, Francis. ◆

Bernard Blier au théâtre et au cinéma. Au cinéma, il y avait aussi Belmondo, Gabin, Lino Ventura, avec lequel j’ai eu la chance de tourner. J’ai toujours été le jeune Perrin admiratif ». Quant au comique, c’est sans surprise qu’il adore De Funès, Bourvil et Galabru. S’il est un grand fanatique de l’image, c’est aussi parce qu’il dort peu, quatre heures par nuit lui suffisent. Alors, il regarde les séries, américaines notamment, comme Game of Thrones. Évidemment, comme tout homme de théâtre qui se respecte, il lit aussi. Souvent des auteurs classiques comme Guy de Maupassant ou Jules Renard. « J’adore lire car cela me donne envie d’écrire ».

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Moris dan bis

Le regard d’un photographe brésilien sur le voyage en autobus à Maurice

Vous avez peut-être croisé sur nos routes des autobus de Rose-Hill Transport avec de belles affiches portant l’inscription Moi mo Bis Top. Une sorte de mise en abyme qui n’est toutefois pas une campagne de pub pour la compagnie rosehillienne. Il s’agit en fait d’images extraites du livre du photographe brésilien Pedro Cunha, Moris dans Bis. Un savoureux recueil des instants qu'il a capturés au cours de son séjour à Maurice. Pedro Cunha est venu à Maurice grâce à sa femme, ingénieur informatique, qui y avait obtenu un poste. Il est resté un an et demi et en a profité pour faire le tour de l’île en autobus pour en ramener des souvenirs et des images magnifiques. À Maurice fin janvier pour le lancement de son livre Moris dans bis, édité aux éditions Vizavi, il nous a raconté sa découverte de l’île. Photographe d’événements au Brésil et assistant d’un photographe pour un livre sur les détails du quotidien, il est poursuivi par cette idée à Maurice. La première chose qui l’a frappé en débarquant dans l’île, c’est une image différente de celle véhiculée par l’internet : plages, mer turquoise, etc. Pedro Cunha s’est intéressé à la vie mauricienne dans les autobus ; de Quatre Bornes à Baie du Cap, de Mahébourg à Flacq, de PortLouis à Goodlands, il sillonnera toute l’île avec sa caméra. Finalement, ce travail aura occupé tout son séjour jusqu’à son départ. « Le paysage a beaucoup de similarités avec celui du Brésil. Il est aussi très différent à travers l’île. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la relation des gens avec la nature, la pêche et l’agriculture ». Il a essayé autant que possible de prendre les gens dans leur quotidien

tout en demandant la permission quand il le fallait. « Les gens ont toujours souri quand ils ont vu la caméra. Les Mauriciens ont eu une gentillesse et ils m’ont toujours bien reçu. Certains m’ont encouragé en apprenant mon projet. » Pedro Cunha pense que l’atmosphère dans les bus est le reflet de l’authenticité mauricienne. « Ceux qui prennent le bus sont obligés de le faire et ils s’y adaptent ». Le photographe est reparti vers la Finlande pour d’autres découvertes. En attendant son retour, il souhaite que le public mauricien puisse s’identifier à travers son travail.

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Édition

Corinne Fleury veut donner une voix par le livre Si vous aimez les livres, vous avez peut-être entendu parler de l’Atelier des Nomades mais peut-être pas des personnes qui se cachent derrière et, plus particulièrement, Corinne Fleury. Amoureuse des livres et mauricienne jusqu’aux bouts des ongles, elle a voulu se lancer dans la création d’une maison d’édition avec son mari « pour ne pas oublier qui nous sommes, pour montrer la tradition, la culture mauricienne, pour donner une voix par le livre, pour que le livre passe de main en main, de pays en pays, pour qu’il soit nomade. » Corinne est tombée amoureuse des livres à Maurice mais a découvert l’édition en France. Au cours de son année de licence de lettres, elle suit une spécialisation en métiers du livre. « J’ai tout de suite compris que je ne voulais pas seulement lire des livres mais qu’il fallait que je sois de l’autre côté du miroir pour donner vie aux mots et à l’image. » Corinne Fleury passe beaucoup de temps en bibliothèque et en librairie pendant ses années d’études. Elle découvre alors une production française riche et dense. Lorsqu’elle revient à Maurice et fréquente les librairies, elle se rend vite compte du déséquilibre entre la production de livres étrangers et celle de la production locale. « À Maurice, nous avons des auteurs, des artistes, nous avons tant à dire sur notre culture mais pourtant cette voix, ces émotions ne transparaissent que très peu en librairie. » Cette ambassadrice des auteurs mauriciens est d’avis que son île est une terre d’écrivains et d’artistes. L’Atelier des Nomades, une maison franco-mauricienne portée par la curiosité, la rencontre des cultures et la découverte de l’autre, voit le jour en 2010. « L’an dernier tous nos albums ont été classés par la Revue jeunesse de la Bibliothèque de France parmi les 1 000 livres pour enfants à lire en 2017 ! Le Bestiaire mauricien a eu le Prix spécial du jury au Salon du livre d’Ouessant. Notre île et ses auteurs ont leur place sur la scène internationale. La seule condition étant de faire des livres de qualité ».

« Notre île et ses auteurs ont leur place sur la scène internationale. La seule condition étant de faire des livres de qualité. » dire que les Mauriciens ne lisent pas ! Je pense qu’il faut apprivoiser le lecteur quel qu’il soit, je ne crois pas en la lecture élitiste, je crois en la lecture et la culture pour tous. Alors nous allons faire ce que nous faisons depuis 6 ans, des livres avec des auteurs de qualité à un prix accessible. Il s’agira d’achat de droits d’auteurs mauriciens publiés à l’étranger, de romans d’auteurs mauriciens dans le domaine public mais aussi des romans inédits d’auteurs contemporains. Parmi tous les beaux projets de livres de cette année, le prochain titre qui paraîtra sera un livre pour enfants : Tizan et le loup d’Amarnath Hosany, Véronique Massent et Solen Coeffic. Un album magnifique qui mêlera le conte créole aux contes de Perrault et qui sera disponible en mai prochain. » Corinne Fleury tient cet amour pour les livres de son père. Sa sœur Annabelle et elle ont grandi dans une famille où le livre est roi.

Année charnière 2018 est une année charnière pour l’Atelier des Nomades avec plusieurs gros chantiers et projets. La maison d’édition étend sa diffusion à La Réunion, en France, en Suisse et en Belgique. C’est aussi l’année où le couple organisera le premier festival du livre jeunesse de Maurice avec des auteurs et illustrateurs de l’île Maurice et de l’océan Indien. « Et puis, il y a un projet qui me tient particulièrement à cœur et sur lequel je travaille depuis bientôt un an : une collection de romans. Jusque-là nous n’avions pas encore exploré la littérature générale jusqu’au moment où je me suis laissée

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« Je me souviens à quel point la bibliothèque de mon père m’impressionnait lorsque j’étais encore une gamine. À cette époque où nous n’avions pas internet, mon père avait réponse à tout dans sa bibliothèque ! Je me souviens d’heures entières à explorer des livres sur l’Égypte, à rêver des pharaons et des pyramides grâce aux belles photos de ces livres. Mes parents nous ont toujours communiqué l’amour des histoires. Mon père m’emmenait chaque mois au coin librairie du Prisunic où je pouvais choisir un livre. J’attendais ce moment avec impatience pour dévorer un nouveau Fantomette ou Club des cinq » se remémore-t-elle. Corinne est diplômée d’un master de lettres modernes avec une spécialité en littérature jeunesse ainsi qu’un master d’édition. Elle fera ses premières expériences dans l’édition, notamment chez Actes Sud à Arles. Elle a aussi connu « le Goncourt ; le Fémina dans une liesse et joie immenses de voir primer des auteurs comme Laurent Gaudé et Nancy Huston que nous avions tous soutenus. J’ai fait un passage aux Éditions La Martinière et de plus longues années chez Flammarion à la jeunesse. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur les beaux albums du Père Castor avec des auteurs et illustrateurs fabuleux comme Charlotte Gastaut et Olivier Tallec. C’est chez Flammarion que j’ai rencontré Sébastien Pelon qui est désormais aussi un illustrateur de l’Atelier des Nomades. Et finalement, il y a les Éditions Playbac, un éditeur dynamique chez qui je suis encore chef de fabrication. J’explore avec eux des formats improbables, un vrai challenge professionnel qui me stimule ! »

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Centre culturel chinois

Hommage aux aînés pour célébrer le Nouvel An Cette année, les célébrations pour marquer le Nouvel An chinois, placé sous le signe du chien, ont pris une tournure spéciale car elles ont ouvert les festivités prévues dans le cadre des 50 ans de l’Indépendance de Maurice. Le Centre culturel chinois à Bell Village a ainsi organisé une exposition et un spectacle très instructifs sur la « piété filiale » dans la culture chinoise. L’événement était d’importance car il a été marqué par la présence de la présidente de la République, Ameenah GuribFakim, du vice-président, Barlen Vyapooree, et de l’ambassadeur de Chine à Maurice, Sun Gongyi, et d’autres personnalités.

« Pour les Chinois, les anniversaires des membres âgés de la famille sont une occasion importante pour les jeunes de faire preuve de respect, de tendresse et d’affection envers les aînés. Il s’agit là d’une des valeurs les plus importantes. La pitié filiale est ancrée dans les racines de la civilisation chinoise. Au cours de la longue évolution de l’histoire, cette valeur se trouve toujours au cœur de la morale et la culture chinoise et ne cesse de s’enrichir et de se renouveler », a déclaré Sun Gongyi. L’exposition montre comment depuis l’antiquité, dans la société chinoise, le devoir filial est suivi avec soin par la noblesse et le peuple, établissant un exemple moral à suivre. Au cours de la dynastie des Yuan, l’érudit Guo a soigneusement sélectionné vingt-quatre histoires relatives au devoir filial, racontées entre l’époque de la Chine ancienne et la dynastie des Song, et compilées dans un livre intitulé « Les vingt-quatre exemples de la piété filiale » qui pourraient

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être utilisées pour enseigner aux enfants. Cet ouvrage a été l’inspiration pour un immense travail de poésie, d’écrits, de peintures, et a été multiplié à plusieurs reprises, en faisant partie intégrante de la culture traditionnelle et influençant profondément les enseignements moraux chinois. L’exposition explique aussi que les Chinois ont toujours mis l’accent sur le respect des personnes sages et dignes. La cérémonie de l’anniversaire pour les personnes âgées est justement une réflexion sur l’importance de cette vertu dans la famille et la société chinoise. Les plus jeunes se réunissent autour de la personne du troisième âge célébrant son anniversaire pour lui souhaiter les meilleurs vœux de bonheur et de longévité. L’union et l’harmonie dans la famille chinoise, la prospérité familiale démontrent parfaitement les valeurs que les Chinois portent en la piété filiale. C’est justement cette partie de la tradition que les responsables du Centre culturel chinois ont voulu démontrer en organisant une représentation de l’anniversaire d’une personne qui célébrait justement ses 60 ans le samedi 10 février. Il s’agissait en l’occurrence d’Eddy Yeung, directeur d’une des plus grandes compagnies de textile à Maurice, CIEL Textiles. Pour cette occasion, ce ne furent pas les membres de sa famille qui sont montés sur scène mais des personnes fréquentant le CCC. Comme pour démontrer le multiculturalisme de Maurice, on pouvait voir des personnes d’autres communautés. Un bel exemple de la coexistence et de l’harmonie qui règnent à Maurice.

Les personnalités présentes dont la présidente de la République, Mme Ameenah Gurib-Fakim (c), le vice-président, Barlen Vyapooree (3e à dr) et l’ambassadeur de Chine à Maurice, M. Sun Gongyi (2e à dr) procédant à un couper de ruban plutôt non-conventionnel.

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Hommage à un fils du sol visionnaire

Michel Vuillermet sur les traces d’Amédée Maingard Un fils du sol porté à l’écran. Cela ne pouvait tomber mieux pour celui qui aura été le fondateur de la compagnie nationale d’aviation et une des chevilles ouvrières du tourisme à Maurice. Nous parlons évidemment d’Amédée Maingard dont les origines, l’histoire et son importance dans le développement de l’île ont été rassemblées dans un magnifique documentaire intitulé « Amédée Maingard, une histoire mauricienne » et signé Michel Vuillermet. Dans une rencontre avec Côte Nord, il nous explique son attachement à l’île Maurice et son intérêt pour cet homme hors du commun qui a sans nul doute changé le cours de l’histoire à Maurice et aidé à combattre l’horreur nazie en Europe.

« Quand le premier Maingard débarque à Maurice, c’était sur un bateau qui faisait escale sur la route des Indes, il a été agréablement surpris par l’île, par sa beauté, par sa verdure, par ses produits frais bienvenus après trois mois en mer ». famille en Bretagne où il se rend régulièrement. « L’ancienne île de France, la compagnie des Indes, font partie de l’histoire de la Bretagne. Dans les cahiers de bord des marins de l’époque française, on parle de Morisse ou Morice au lieu de l’île de France. Le langage des marins était fait de mots mélangés de différentes langues apprises dans les ports ». Pourtant sa première visite dans l’île en 1991 se situe dans un contexte très différent. Il est à Maurice pour pister le chanteur de seggae, Kaya, dont il avait fait la connaissance à La Réunion. Michel travaille alors pour la télévision française en tant que réalisateur de documentaires musicaux. Il se lie d’amitié avec lui mais aussi avec l’île Maurice et commence à donner des cours de réalisation de documentaires à la Mauritius Film Development Corporation. Il se sent immédiatement à l’aise dans ce pays, « ce qui n’est pas le cas dans les DOM-TOM ». C’est son intérêt pour l’histoire, et en particulier pour la Seconde Guerre mondiale et du rôle des colonies britanniques dans le conflit, qui l’amène à découvrir l’importance des Mauriciens. « La médaille des Compagnons de la Libération, la plus haute récompense décernée par De Gaulle à des gens méritants qui ont résisté dès le premier jour de l’invasion nazie, a été décernée à des Mauriciens dont Maurice Paturau (oncle de Dominique Paturau, alors commandant d’Air Mauritius à bord duquel voyage Michel) et Hector Paturau qui a libéré La Réunion avec 60 soldats contre le régime de Vichy, les frères Mayer ont fait de même à Madagascar. Maurice était au centre d’un dispositif qui consistait à dégager les gouverneurs de Vichy ». Michel découvre aussi qu’il y avait des soldats mauriciens dans différents fronts en Europe mais aussi dans le nord de l’Afrique. « Mon père raconte l’odeur du cari qu’il a connu grâce aux Mauriciens ». C’est ainsi qu’il tombe sur le nom de Maingard et découvre un sujet britannique, bilingue, fortement attaché à ses racines bretonnes. « Il intéresse les services secrets anglais qui vont l’envoyer en France dans la région de Poitiers pour venir en soutien à la résistance. Il utilisera différentes identités durant sa mission ; c’était l’espion qui venait du chaud ». Toutefois, si Amédée Maingard est un héros de guerre certain, cela n’était pas suffisant pour intéresser le documentariste Michel Vuillermet. « C’est son retour à Maurice qui est encore plus extraordinaire. Ce

Dans la maison d’hôtes où il nous reçoit, Chez Jacques, à Tamarin, Michel Vuillermet est comme chez lui. Il aime l’ambiance de cet établissement d’où l’on entend les bruits de la rue, des pêcheurs qui rentrent, des enfants qui jouent et des véhicules qui grondent… On est loin du cadre touristique cinq étoiles qui est la carte postale de Maurice. « C’est l’île Maurice authentique, comme l’a sans doute connue Amédée Maingard », explique-t-il. « Tamarin et la côte ouest sont très importants pour Amédée Maingard car c’est cette terre qui va lui redonner goût à la vie après son retour de la Seconde Guerre. La pêche, la terre de son enfance, les familles de pêcheurs très pauvres vont aider ce « choqué de guerre », qui pendant des mois, des années, vit effectivement fermé sur lui-même, avec la mémoire de ses camarades de guerre décimés ». Cet épisode de la vie d’Amédée Maingard est sans doute moins connu que son passage à la tête du groupe Rogers, tout comme son ascendance, qui, bien avant lui, allait jouer un rôle capital pour la sauvegarde des interêts des colons français après la prise de possession de l’île en 1810. « Quand le premier Maingard débarque à Maurice, c’était sur un bateau qui faisait escale sur la route des Indes, il a été agréablement surpris par l’île, par sa beauté, par sa verdure, par ses produits frais bienvenus après trois mois en mer ». C’est tout cela que Michel Vuillermet tente de mettre en perspective dans son documentaire,… Son projet date de 2015 et suit un cheminement cohérent par rapport à son intérêt pour l’île. Un intérêt naturel pour ce Parisien qui a de la

« Tamarin et la côte ouest sont très importants pour Amédée Maingard car c’est cette terre qui va lui redonner le goût de la vie après son retour de la Seconde Guerre...»

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« Il faut situer la personnalité de Maingard dans le contexte pré et post-indépendance. Il est peut-être alors une des rares personnes de la communauté blanche à défendre l’indépendance. »

défi relevé dans un pays à l’avenir lié au sucre, avec quelques industries balbutiantes ; une famille qui avait ses attaches à Maurice mais qui s’en est distancé pendant le XIXe siècle en étant à La Réunion ; le retour à la fin du XIXe siècle du père, pauvre… » La rencontre avec son fils Jan qui lui montre des documents précieusement gardés lui révèle « une histoire digne de Jean-Marie Le Clézio, dans le Chercheur d’Or, de familles qui subissent des revers incroyables entre les deux guerres, des personnages chazaliens… ». « Amédée Maingard aime ce coin très sauvage, que l’on retrouve d’ailleurs chez Le Clézio. Il est probablement saisi par la beauté sauvage des lieux, de la pauvreté, des conditions sanitaires déplorables ; il rêve de faire connaître ce coin, une route majestueuse mais pas carrossable. Il faut se rappeler qu’on est dans les années cinquante ». La première idée est le lancement des rondavelles au Morne, qui marque le début du tourisme de plage à Maurice. Beaucoup plus tard, l’idée de créer une compagnie aérienne nationale lui vient à l’esprit, avec comme logo, le Paille-en queue qu’il dessine lui-même. « Il faut situer la personnalité de Maingard dans le contexte pré et post-indépendance. Il est peut-être alors une des rares personnes de la communauté blanche à défendre l’indépendance. La volonté de Maingard est aussi surprenante dans une île Maurice post-indépendante qui a perdu beaucoup de son intelligentsia, effarouchée par le spectre d’une domination d’un pouvoir hindou. » Le développement

d’Air Mauritius, de Beachcomber et de Rogers viendra lui donner raison, tout du moins suffisament pour que Michel Vuillermet trouve le fil de son histoire. « C’est un vrai bonheur de participer à la construction d’un récit national, d’un personnage fort ». Il sera aidé dans un premier temps par le groupe Rogers, et surtout Philippe Espitalier-Noël, La Sentinelle, avec ses archives photographiques, et ensuite la MCB. Côté technique, il recevra le concours de ces amis techniciens Selven Naidu et Pierre Gerval. Après le passage en salle, la version DVD devrait sortir dans quelques mois. Mais Michel voudrait faire des interventions dans les lycées et collèges privés mais aussi publics. « Maintenant, on attend que les autorités se bougent ; on attend la MBC, la MTPA… » Un geste qui serait un hommage bienvenu à un homme qui a laissé une empreinte indélébile dans ce pays qui fête cette année ses 50 ans d’indépendance.

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AÉRIEN

Air Seychelles

Le plan de restructuration activé

La compagnie aérienne seychelloise a annoncé, fin janvier, un nouveau plan de transformation stratégique visant à assurer une rentabilité et une durabilité à long terme de la compagnie aérienne. Ce plan vise à répondre rapidement à la compétition grandissante dans le secteur du transport aérien. Air Seychelles a ainsi annoncé la suppression de ses liaisons long-courrier au départ de Paris et d’Antananarivo à partir du 24 avril de cette année.

deux A330 de la flotte actuellement en location. Dans le cadre de la stratégie de développement de l’efficacité du réseau, et en tenant compte de sa forte dépendance à l’égard du flux de trafic depuis Paris, la compagnie aérienne va également mettre fin à ses vols au départ d’Antananarivo. Dans le cadre de cette transformation stratégique, Air Seychelles prévoit de remplacer sa flotte régionale composée de deux Airbus A320 par des avions de prochaine génération en 2019, permettant à la compagnie aérienne d’offrir des plus hauts niveaux de confort tout en augmentant les capacités de sièges et en réduisant les coûts d’exploitation. En outre, la compagnie aérienne se concentrera sur le développement de ses opérations domestiques, notamment entre les îles de Mahé et Praslin, des vols touristiques et des vols charters, qui joueront un rôle de plus en plus important alors que davantage de voyageurs internationaux visiteront l’archipel. La gamme de produits et de services d’Air Seychelles sera également examinée afin qu’elle reflète les dernières tendances dans le secteur aérien et qu’elle puisse fournir une meilleure expérience à travers le site internet d’Air Seychelles et d’autres plateformes numériques. Ce recentrage de l’entreprise entraînera une réduction des effectifs au niveau du personnel de cabine et des pilotes, ainsi que dans des rôles de soutien et commerciaux. Air Seychelles mettra en place des mesures compensatoires pour le personnel affecté ainsi qu’un soutien dans leurs recherches d’emploi.

L’archipel des Seychelles va assister à un afflux important en matière de capacité de sièges en 2018. En plus des compagnies aériennes qui desservent déjà les Seychelles, British Airways a démarré ses vols au départ de Londres vers l'Archipel depuis le mois de mars, suivie par Joon, la filiale d’Air France qui met en place des vols au départ de Paris au mois de mai, et enfin Swiss Edelweiss Air qui prévoit d’opérer des vols depuis Zurich en septembre 2018, ce qui entraînera une surcapacité sur les vols à destination des Seychelles depuis l’Europe. Ceci causera une pression significative à la baisse des tarifs aériens et affectera le nombre de passagers ainsi que les réservations futures de manière négative pour les liaisons d’Air Seychelles au départ de Paris actuellement au nombre de trois par semaine. Afin de minimiser l’impact financier d’une telle compétition, Air Seychelles va consolider son réseau international en supprimant ses vols au départ de Paris à partir du 24 avril 2018 et en se séparant des

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NOS AMBASSADEURS

Philippe Houbert

« Je suis béni des cieux car je n’ai jamais eu le trac » Philippe Houbert revient sur scène au mois de mai avec « Chat et Souris », une savoureuse suite de « Stationnement alterné » qui avait connu un vif succès en 2017. Comme à chaque fois, les amateurs de théâtre, et ils sont nombreux, trépignent d’impatience de le revoir. Et cela dure depuis plus de 50 ans, à tel point, qu’il se considère lui-même comme « un dinosaure ». Son engagement en faveur du théâtre et des spectacles fait de Philippe Houbert un personnage marquant de la culture mauricienne. Une façon de justifier notre rencontre, pour le moins passionnante avec lui.

père qui demandait quand même de bonnes notes. « Le van de la MBC venait me récupérer à la maison. Je partais avec mon sac d’école et je faisais mes devoirs dans le studio entre deux émissions. J’étais en short avec une veste et une cravate. C'était entre 1968 et 1970, Yacoob m’appelait le « blue-eyed boy of the island. » J’ai tout appris sur le tas, faisant cela par intuition ». Il ira néanmoins, à la faveur de bourses, en France et en Angleterre pour des formations en audiovisuel et au festival de Confolens, pour jouer Paul et Virginie, avec toute une troupe, dont Soorya Nirsimooloo (Gayan) qui dansait sur un poème de Raymond de Kervern, Apsara la Danseuse. Parallèlement, Philippe fait du théâtre notamment grâce à son oncle, Robert Houbert, homme de théâtre, qui montait des pièces comme Luc Legris et Guy Lagesse, des passionnés qui l’ont aussi attiré vers cet art tout comme ses parents également grands amateurs. « Toute la famille était férue de théâtre et de spectacles. Il est vrai qu’à l’époque, il y avait des théâtres comme le Plaza et celui de PortLouis, des saisons lyriques. C’était une culture naturelle. Il y avait six à sept pièces par an, et on faisait une quinzaine de représentations par pièces ». Alors que tout indique que Philippe va continuer sa brillante carrière dans l’audiovisuel et sur les planches, il quitte Maurice en 1973 pour la France. Raisons de cœur obligent car il rencontre celui qui sera son compagnon et complice de toujours, Daniel Mourgues (45 ans de vie commune) lors du tournage du film Paul et Virginie où il a joué plusieurs petits rôles, et sera le seul acteur mauricien non doublé, tantôt messager du roi, tantôt passager à bord du paquebot.

Philippe Houbert, même s’il vit la moitié de l’année en France, est indissociable de la vie culturelle mauricienne. Sa carrière débute alors qu’il n’a que quinze ans. Né à Rose-Hill, il a grandi à Quatre Bornes et fréquentait le collège Saint Mary’s. C’est lors d’un spectacle pour la kermesse du collège, alors qu’il présente une soirée pour un tour du monde en chansons, qu’il se fait remarquer par Yacoob Bahemia, producteur de la radiotélévision nationale. Séduit par la prestation du jeune Philippe, il prend contact avec ses parents afin qu’il puisse travailler à la télévision. Son talent l’amènera à faire aussi de la radio, devenant le plus jeune animateur de radiotélévision de l’océan Indien. « J’avais l’appellation de « duty announcer », un speaker qui lisait les journaux à la télé et à la radio. J’animais également des émissions télévisuelles pour les jeunes avec Jacques Cantin ». Philippe continuait à fréquenter le collège avec la bénédiction de son

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NOS AMBASSADEURS

La vie en France ne sera pas facile avec Valéry Giscard d’Estaing à la présidence, affirme Philippe. « J’avais quitté un acquis pour une nouvelle aventure. Il fallait s’accrocher. J’ai été l’assistant de Gérard Cyr, producteur et animateur de France Inter et scénariste également des films de Jean Yann, pendant cinq ans. C’était aussi le début de l’événementiel et, avec ma formation, j’ai pu continuer dans ce secteur ». Pour autant, Philippe ne coupe pas les ponts avec l’île Maurice où, avec Daniel, il monte notamment des spectacles à la Citadelle. Puis au début des années 90, après la rénovation du théâtre de Port-Louis, les deux compères montent une pièce tous les ans pendant dix ans, jusqu’à la fermeture du théâtre. Avec la fermeture du Plaza également, Philippe s’est réfugié au théâtre Serge Constantin où il a joué notamment la Cage aux Folles et Stationnement Alterné. C’est là qu’il jouera Chat et souris (jeu de mots, sur la chat (anglais) et souris d’ordinateur), suite de Stationnement Alterné de Ray Coonee, auteur fétiche dont il joue la troisième pièce. « Il ne devait pas être satisfait de la fin de Stationnement Alterné, un peu faiblarde par rapport au reste de la pièce. C’est pourquoi, il a écrit la suite 17 ans après : les deux mamans ont eu un enfant avec le chauffeur de taxi, toujours bigame. Les deux enfants se rencontrent sur internet fortuitement et tombent amoureux l'un de l'autre. La pièce démarre quand ils se donnent rendez-vous. Toute la pièce se joue autour du fait qu’il faut les séparer ». Une dizaine de représentations sont prévues, dont une gratuite pour les écoles en matinée, « afin de communiquer cette passion ». « D’ailleurs, dans la nouvelle pièce, il y a deux adolescents, repérés dans des cours de théâtre d’école, disons que c’est une sorte de transmission ». Le duo se flatte d’ailleurs d’avoir formé une trentaine de comédiens jusqu’ici.

Ce passage de témoin serait-il un signe d’essoufflement ? Philippe rétorque que le théâtre est pour lui une vocation comme d’autres sont passionnés par le golf ou autre chose. « Maintenant, le désir de transmission est fort. Je me sens redevable envers ceux qui m’ont donné cette chance. Je ne me suis jamais réveillé le matin en me disant qu’il faut aller travailler ; il faut communiquer cette passion ». Cette passion est si forte qu’il n’a même pas le trac avant de monter sur scène affirme-t-il. « Je suis béni des cieux car je n’ai jamais eu le trac. Est-ce une bonne chose car il y a un grand comédien qui a dit que le trac arrive avec le talent ? Il y a toujours une petite appréhension mais il faut se concentrer, je m’enferme dans ma bulle et je peux tuer quelqu’un si on me dérange pour autre chose que la pièce ». Philippe a joué de tout mais comme la demande pour les comédies est plus forte, il en a tout naturellement fait plus. « On nous reproche parfois de ne faire que de la comédie mais cela correspond à la demande. Les gens ont envie de rire, de se divertir. Je rêve de jouer des pièces plus sérieuses mais cela demande énormément de travail, et si c’est pour faire trois représentations, ce n'est pas la peine ». Attention, prévient-il, « la comédie est plus difficile car on peut passer à côté et tout s’écroule ». « La comédie est une musique, si vous donnez le bon ton, les gens rient. Mais la même phrase avec une intonation différente peut ne rien donner », ajoute Daniel Mourgues. « C’est une partition », continue Philippe « on donne le bon ton dans la manière dont on décode la partition. Il y a aussi de l’intuition : il faut qu’une comédie aille à toute allure, comme le dit Francis Perrin ». « S’il y a des temps morts entre deux répliques, le soufflet tombe ». On espère qu’il ne tombera pas dans la prochaine pièce de Philippe et Daniel mais aussi pour toutes les pièces à venir. Rendez-vous au mois de mai.

Philippe Houbert avec son compagnon et complice de toujours, Daniel Mourgues.

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50 ANS D’INDÉPENDANCE

Si le tourisme nous était conté...

Paul Jones : « Maurice est sur la bonne voie mais il faut continuer à s’ouvrir » S’il y a une personne encore en activité dans le secteur du tourisme qui peut parler de son évolution après l’indépendance de Maurice, c’est bien Paul Jones. Ancien directeur du Saint Géran, il a contribué à l’expansion du groupe Sun Resorts, puis est resté avec Sol Kerzner après la scission avec le One&Only. De retour à Maurice après 10 ans passés à Londres, il prend en main les rênes de Naïade Resorts, qu’il transforme en LUX* Resorts avec une nouvelle vision du tourisme qui porte la destination au-delà des rives de l’océan Indien. Animé d’une énergie et d’une passion sans égales, il a toujours mené à terme ses missions et se déclare infiniment reconnaissant envers tous ceux qu’il a croisés et surtout envers l’île Maurice qui l’a accueilli et changé sa vision du monde.

Paul Jones et Sir Gaëtan Duval.

Avant de venir à Maurice en 1975, Paul Jones avoue n’avoir jamais entendu parler de l’île. Après être né et avoir grandi en Angleterre, il débarque en Afrique du Sud à la demande de son père qui travaillait pour la compagnie McAlpine. Il a 19 ans et vient juste de terminer ses études de gestion hôtelière. L’industrie touristique était à ses balbutiements et il trouve du travail facilement dans un petit hôtel. Puis en 1972, il se joint au groupe Southern Sun de Sol Kerzner. Après trois ans dans l’hôtel phare du groupe à Johannesburg, ce dernier lui demande de venir travailler comme numéro 2 du Saint Géran qui ouvrait en octobre de la même année. Paul Jones découvre un pays différent de ce qu’il connait jusqu’ici. « C’est une île Maurice très rurale. Mais je me suis très vite familiarisé avec les villages de l’est, Poste de Flacq, Flacq, Quatre Cocos, Trou d’eau Douce. J’appréciais et tissais des liens bien vite avec les habitants. Toutefois, la barrière de la langue fut ma première difficulté. Je pris des cours avec Daniel Lebon, pour apprendre le français. J’ai alors pu plus facilement intégrer le créole ». N’ayant pas d’attache familiale à cette époque, il investit beaucoup de son temps et de sa personne dans cet hôtel qui devient une référence pour l’accueil mauricien. « Les visiteurs témoignent tous qu’ils n’avaient jamais reçu un tel accueil chaleureux de la part des employés et des résidents. Ces derniers partagent leurs cultures avec les clients ; des liens se tissent ; les clients forment partie de la famille des employés, ils assistent aux mariages, aux cérémonies ; certains aident pour les soins. C’est le tourisme que j’ai toujours professé, pas vraiment le luxe des murs d’un hôtel, mais plutôt la valeur des gens. For me, Mauritius is all about the people »

Cependant, Southern Sun est un groupe sud-africain et le contexte politique de l’époque apporte de la résistance en raison du régime de l’apartheid qui existe à cette époque en Afrique du Sud. « Pour la conférence de l’Organisation de l’unité africaine, aujourd’hui Union africaine, on parlait même de convertir l’hôtel en hôpital », déclare l’ancien directeur du Saint Géran. Il se rappelle les campagnes du principal parti de l’opposition d’alors, le Mouvement Militant Mauricien (MMM) de Paul Raymond Bérenger tout en reconnaissant qu’il comprenait cela dans le contexte post-colonial. Paul Jones affirme toutefois que Bérenger va évoluer au fil du temps pour accorder tout le soutien nécessaire au tourisme notamment quand il fut Premier ministre entre 2004 et 2005. Cependant, il, rappelle que « c’est Gaëtan Duval qui allait permettre l’émergence du tourisme en facilitant l’accès aux terres ». C'est ainsi qu'il avait facilité l'acquisition des terrains appartenant à la famille Eynaud pour la construction du Saint Géran. Paul Jones se souvient que le Premier ministre de l’époque, Sir Seewoosagur Ramgoolam était aussi très favorable, même s’il était très proche d’Amédée Maingard, du groupe Rogers, propriétaire du concurrent, Beachcomber. Il n’oublie pas le ministre des Finances Sir Veerasamy Ringadoo, parenté d’ailleurs à Cyril Vadamootoo, ancien directeur de la Mauritius Tourism Promotion Authority, Sir Kher Jagatsingh, ancien ministre de l’Éducation et Sir Harold Walter, ancien ministre des Affaires étrangères. Le souvenir de Sir Gaëtan Duval reste le plus poignant. « Il était un ami proche de Sol Kerzner. Flamboyant et très impliqué dans le tourisme, il voulait que Maurice croisse grâce au tourisme, nous lui

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50 ANS D’INDÉPENDANCE

L’ancien Premier ministre Sir Anerood Jugnauth (4e à dr) et le ministre Nando Bodha (3e à dr) avec Paul Jones (à droite) et d'autres personnalités lors de la réouverture du One&Only Le Touessrok.

devons beaucoup ». Paul Jones n’oublie pas Sir Aneerood Jugnauth qui « a aussi grandement facilité le tourisme. Il était pour le développement et était toujours là en cas de problème. Je suis heureux de voir l’actuel Premier ministre, Pravind Jugnauth, reconnaître le poids du tourisme dans l’économie mauricienne ». Il souligne aussi les contributions de Nando Bodha et de l’actuel ministre Anil Gayan. « Tous ont toujours soutenu l’industrie. De Sir Seewoosagur Ramgoolam à Gayan, en passant par Sir Gaëtan Duval et Sir Anerood Jugnauth, tous ont été ou sont pour un tourisme de qualité, pas de charters généralisés. Cette vision a commencé avec SSR et a continué avec tous les autres dirigeants ». Il cite les incitations fiscales intéressantes, la possibilité d’avoir accès aux meilleurs sites pour faire de beaux hôtels et plus récemment, la connexion avec d’autres régions grâce à l’ouverture de l’espace aérien aux nouvelles compagnies. Sur un plan moins politique, il veut situer le rôle d’Air Mauritius et de son président de l’époque, Sir Harry Tirvengadum, qui sont « allés chercher les touristes en Europe et ailleurs ». Sans cette collaboration des politiques et de la compagnie nationale, le tourisme n’aurait pas connu le développement qui a fait de Maurice une destination de choix, maintient Paul Jones. Il cite ainsi l’expansion du groupe Sun avec le Touessrok, l’achat de La Pirogue puis la construction de Sugar Beach et du Coco Beach et le Kanahura aux Maldives. « À l’époque, Beachcomber était le seul groupe hôtelier et était sous le contrôle de Rogers. Sun est entré en partenariat avec Ireland Blyth, fusion de Blyth Brothers et Ireland Fraser. Le groupe Constance va commencer un peu plus tard et ensuite Veranda (toujours pour Rogers) ». Le CEO du groupe LUX* est d’avis que « c’est bien que l’industrie soit menée par des groupes locaux. Au début il n’y avait qu’eux et on

avait 75 000 touristes qui sont passés à plus de 1 300 000 aujourd’hui. Nous avons aussi une grande dette envers le Club Med, avec leur concept de GO, qui a été une bonne injection pour l’industrie ». L’arrivée des grandes marques internationales a aussi apporté une autre façon de voir les choses et d’opérer. « C’est toujours bon d’apprendre car nous n’avons pas toutes les expertises voulues ». Si le produit hôtelier peut changer, « ce qui est fondamental c’est que les gens ne changent pas, qu’on continue à investir en eux », soutient Paul Jones qui ajoute que « c’est pour cela que la collaboration avec le gouvernement est primordiale. Je suis dans une position privilégiée pour dire que Maurice est sur la bonne voie. Ne mettons pas notre tête dans le sable, il faut continuer à s’ouvrir ». À ceux qui déplorent l’exode des gens vers les bateaux de croisière, Paul Jones leur demande de les laisser partir. « Ils vont revenir avec beaucoup plus d’expérience et de connaissance et ce sera bénéfique pour le pays ». Pour lui, la plus grande menace qui pèse sur l’industrie reste la sécurité, l’ordre et le respect de la loi. « Si cela n’est pas respecté, tout pourrait changer rapidement », avertit-il en ajoutant qu’il faut aussi que toute la population se sente concernée par l’industrie et qu’il n’y ait pas d’exclus. Paul Jones reste toutefois résolument optimiste car « il y a de grandes cultures à Maurice qui « contaminent » la vie de tous les jours et c’est pourquoi j’ai foi dans le futur. Bien sûr les nouvelles générations sont connectées, mais les traditions et les cultures sont toujours respectées ». Il prévient toutefois contre une croissance démesurée. « Si l’investissement dans les gens ne continue pas, nous ne pourrons pas continuer à offrir le même service. Il faut continuer à former les employés présents et futurs sur les langues, la culture et la technologie pour qu’ils puissent donner la meilleure expérience possible aux clients ». ◆

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TOURISME

Devant la TPA

Le Chairman de la MTPA annonce « un débat national » sur le tourisme

À quoi ressemblera le tourisme mauricien dans 10 ans? C’est la question posée par le Chairman de la MTPA, Raj Bujohory, qui a annoncé qu’un grand débat sera organisé cette année à ce propos.

réfléchir à de nouvelles façons pour continuer à développer l'hôtellerie. Comment cela se fera-t-il ? Doit-on arrêter de construire sur la côte, et ouvrir les nouveaux hôtels dans les villes et villages? C’est dès aujourd’hui qu’il nous faut répondre à ces problématiques ». Il s’agira aussi de déterminer un objectif sur le nombre de touristes que l'île pourrait accueillir d’ici 10 ans, selon le Chairman de la MTPA. « En 1980, 100 000 touristes ont visité Maurice. En 2005, ils étaient environ 700 000. Aujourd’hui, nous en sommes à environ 1 300 000. Sachant que le nombre d'arrivées touristiques double généralement tous les dix ans, doit-on viser 2 600 000 touristes en 2028? Si oui, comment compte-t-on y arriver? ». Autant de questions importantes sur lesquelles tous ceux concernés pourront donner leur avis lors de ce « grand débat national ».

« Comment doit-on poursuivre le développement touristique à Maurice? » Vaste question lancée par Raj Bujohory, le jeudi 22 février dernier, lors d’une remise de certificats de la Tourism Promotion Association (TPA), à Les Mariannes Wellness Sanctuary. Le Chairman de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), en poste depuis maintenant un an, a profité de cette occasion pour annoncer que le gouvernement organiserait cette année un « grand débat national » à ce sujet, en marge des célébrations du cinquantenaire de l'Indépendance. « La manière dont le tourisme se développera dans les 10 prochaines années dépend de ce que nous voulons. Mais nous devons y réfléchir dès maintenant », a-t-il affirmé, précisant que le débat en question devrait concerner tous les opérateurs du secteur. Par la suite, un plan directeur sur le développement touristique étendu sur 10 ans sera concocté à partir des recommandations qui découleront dudit débat. Raj Bujohory a soutenu que la problématique, bien que très vaste, devra absolument tenir compte de l’importance de la formation, « afin que nous soyons en mesure d’atteindre l’excellence ». Le Chairman de la MTPA a également mis l'accent sur la nécessité de viser un développement durable et bien pensé, tout en « éduquant la population » sur certains sujets vitaux tels que la gestion des déchets. Le développement du secteur hôtelier, a-t-il laissé entendre, sera l’un des thèmes les plus cruciaux de cette grande réflexion. S’adressant au parterre d'invités, qui comprenait différents acteurs du secteur touristique, Raj Bujohory a, par exemple, remarqué que « la côte étant de plus en plus congestionnée, nous devons absolument

La TPA accueille de nouveaux membres La Tourism Promotion Association (TPA), lancée en janvier 2015, regroupe un nombre grandissant d’acteurs du secteur touristique opérant dans des domaines variés (agences de voyages, tour-opérateurs, hôtellerie, activités nautiques et terrestres, tourisme culturel et médical, location de véhicules, restauration…). Son objectif est de promouvoir la destination Maurice et de soutenir les efforts des autorités concernées pour le développement du secteur. Une dizaine de nouveaux membres ont été certifiés le jeudi 22 février, à Les Mariannes Wellness Sanctuary. Ceux-ci pourront bénéficier du support de l’association, par exemple, en recevant des informations régulières sur l'état du secteur touristique, les événements importants, participer à des foires internationales, ou encore en bénéficiant du soutien et des conseils de la TPA en cas de difficultés.

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PROMOTION

Dans le cadre enchanteur du Shandrani Beachcomber

Amélie Perkins (TUI Belgique) remporte l’édition 2018 de la Beachcomber Aventure C’est Amélie Perkins, de l’agence TUI Belgique, qui a décroché le Totem de la Beachcomber Aventure 2018, tenue du 05 au 07 février derniers, dans le cadre magique du Shandrani Beachcomber avec trois magnifiques plages et un parc marin faisant face à la réserve naturelle de l’île aux Aigrettes. C’est dans ce cadre enchanteur qu’elle a triomphé de onze autres dynamiques agents de voyages français dans des épreuves savamment concoctées par l’animateur vedette de l’émission Koh Lanta, Denis Brogniart. La Beachcomber Aventure est désormais l’un des événements annuels les plus attendus du marché français. Cet ‘Incentive’ de vente a pour particularité de proposer aux agents de voyages de découvrir les plus beaux sites de l’île Maurice, à travers des activités inédites, afin qu’ils puissent, en retour, promouvoir les hôtels Beachcomber. Après la formation des équipes (les jaunes vs les rouges), les aventuriers ont participé à diverses épreuves. Et il y avait du spectacle, notamment avec le challenge des bambous, une course de kayaks, une compétition de Tir à l’arc sur l’île aux Flamants, la fameuse plongée à la langouste, l’incontournable « soirée bivouac », l’épreuve du « bambou percé », et, bien évidemment l’emblématique épreuve des « poteaux ».

Denis Brogniart et Amélie Perkins.

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PROMOTION

De gauche àdroite Rémi Sabarros, Rico Paoletti, Lothar Gross, Gilbert Espitalier-Noël et Denis Brogniart

Pour clôturer cette aventure, l’ultime « Conseil », qui a eu lieu dans le cadre du restaurant Le Sirius, a tenu toute l’assistance en haleine, les votes étant très partagés. « J’ai toujours été une grande fan de l’émission Koh Lanta et je ne voulais pas rater l’occasion de participer à cette aventure. J’attendais l’épreuve des poteaux avec impatience. Il y avait une belle cohésion entre les deux équipes. C’est une grande surprise d’avoir remporté le Totem d’Aventurier 2018. Tout le monde méritait de gagner ! », déclare Amélie, qui était à sa toute première visite à Maurice. Pour Rémi Sabarros, Directeur de Beachcomber Resorts & Hotels France, l’impact de cet incentive sur le marché français est double, d’abord en termes de communication car Beachcomber met en

avant, toute l’année, l’évènement, l’hôtel, et mise sur la renommée de Denis Brogniart. « Des Eductours il en existe partout, mais reproduire une émission télé, avec les épreuves mythiques de Koh Lanta avec l’animateur vedette, c’est unique ! D’autre part, cet évènement était en live sur TourMaG.com. Les épreuves étaient suivies sur les réseaux sociaux et les retours sont conséquents, avec plus de 8 000 vues », explique-t- il. Pour sa part, le CEO du groupe, Gilbert Espitalier-Noël a souligné que Beachcomber Aventure est une belle illustration de ce qu’est le groupe Beachcomber. « Nous sommes un groupe de proximité, proche des gens - autant des clients que de nos partenaires - en termes de services et d’amitiés », a-t- il déclaré.

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ARTS & MÉTIERS

José Legris

La ravanne, une histoire d’héritage CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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ARTS & MÉTIERS

Triangle, maravanne et ravanne… instruments indispensables pour jouer le séga tipik. Pourtant, ils ne sont pas beaucoup à détenir le savoir-faire pour fabriquer et restaurer ces instruments. Parmi ceux qui continuent à faire vivre ce patrimoine se trouve José Legris. Fils de feu Michel Legris, figure sacrée du séga aux côtés de Ti-Frère et Serge Lebrasse, il tient ce secret de son père qu’il a toujours accompagné. Cet homme qui est dans le partage nous a ouvert les portes de son atelier à Plaine des Roches où il exerce matin et soir. Quand on parle de ravanne ou de son père, José Legris peut s’engager dans une conversation interminable. Vous êtes donc prévenu. Fervent défenseur du séga tipik comme l’était son père, pas étonnant qu’il suit aujourd’hui les pas de ce dernier. José ne fait pas partie de ceux qui gardent jalousement leurs connaissances. Il nous a invité à entrer dans son atelier, qu’il a aménagé chez lui, pour connaître les secrets de la fabrication de la ravanne. José Legris est un ancien employé de compagnie sucrière. Lorsque l’usine pour laquelle il travaille ferme ses portes, il décide de faire de sa passion son métier pour pouvoir nourrir sa famille. Fabriquer la ravanne est un héritage que lui a légué son père. « Mon papa avait une ravanne qu’il utilisait lors de ses représentations. Il allait chanter dans des mariages et des fêtes. À l’époque, j’avais 8 ans. À force de jouer, la ravanne a fini par s’abîmer. On n’avait pas les moyens pour en acheter une autre ou de la faire réparer. Mon père s’est alors mis en tête de la réparer seul, malgrè son manque de connaissance en la matière. Il a cherché les branches de l’arbre à colle, une peau de cabri et a fait de nombreux essais jusqu’à obtenir quelque chose qui se rapprochait de la ravanne », se remémore José. Ce que faisait son père le fascinait. Cette première tentative a fait germer en Michel Legris une envie de continuer à s’améliorer. José ne perd pas une miette. Il épaule son père dans cette nouvelle aventure. Au fil des essais, il obtient le résultat souhaité. Il se fait un nom dans ce domaine et ils sont nombreux à se ruer chez lui pour en acquérir une. Entre-temps, José, avec le soutien de son père, décide lui aussi de s’y mettre. « À force de voir mon père fabriquer les ravannes, de l’aider, je suis tombé amoureux de ce métier ». Si aujourd’hui il utilise les planches fines pour faire le cercle de la ravanne, José ne laissera jamais tomber la ravanne traditionnelle. Il visite souvent des amis bouchers pour acheter la peau de cabri qu’il travaille ensuite. « Il faut la laver à plusieurs reprises, la mettre à

tremper dans une eau avec de la chaux pendant plusieurs jours, la brosser et faire en sorte qu’elle soit propre à 100%. J’ai souvent des clients d’Australie. Les autorités australiennes sont très strictes au niveau sanitaire et je dois leur garantir un produit sans risque ». Une fois cette étape franchie, il s’attaque au cercle sur lequel viendra se poser la peau après séchage. José propose plusieurs dimensions, pour les petits comme pour les grands. Tout est travaillé au millimètre près. La fabrication de la ravanne requiert une dextérité, une concentration mais surtout de l’expérience. Après plus d’une trentaine d’années à manier la ravanne, il sait à l’œil comment placer la peau. Il nous dira tout simplement « qu’il y a des règles à respecter ». La partie la plus délicate est d’étirer la peau sur le cercle. Puis, il la fixe avec des clous. On le laissera travailler tranquillement tout en ne le quittant pas des yeux. Entre le premier jour de travail et le produit fini il faudra attendre un peu moins d’une dizaine de jours. Son épouse prendra ensuite la relève pour coudre les housses qui protégeront l’instrument. Du temps de son père à aujourd’hui, José a su évoluer. « Je me souviens avoir joué à la ravanne au siège de l’ONU aux États-Unis. Je ne parle pas de ravanne synthétique mais traditionnelle. On ne pouvait pas faire un feu de camp pour les chauffer et il a fallu trouver une solution. Cette expérience m’a fait réfléchir car ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des ravannes synthétiques car elles ne nécessitent pas d’être chauffées. Je suis attaché à la ravanne traditionnelle et c’est pour cela que j’ai essayé de l’améliorer ». José passe alors son temps dans son atelier, à analyser, faire des expériences, tester, rectifier pour venir dans un premier temps avec une ravanne qui demande à être chauffée qu’à 50 %. Il poussera ensuite l’expérience jusqu’au bout pour arriver enfin à une ravanne qui est naturellement chauffée à 90%. « Il vous suffit de la mettre 5 à 10 minutes au soleil ou de mettre une lumière avec un voltage assez fort et le tour est joué ». Son secret, il ne nous le dévoilera pas, du reste c’est la seule chose qu’on ne saura pas. En achetant une ravanne avec José, un cours d’introduction vous est offert. L’occasion de s’initier à ce bel instrument. Contact : 5785 7962 Voir notre vidéo.

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GOLF

Ile aux Cerfs Golf Academy

La technologie au service du swing

Le parcours de l’île aux Cerfs est non seulement l’un des plus beaux du monde, il est également doté d’une des meilleures académies de l'océan Indien pour apprendre toutes les subtilités de la petite balle blanche.

moi-même titulaire d’une licence d’enseignement de la Professional Golfers Association (PGA), tandis que mes collègues sont diplômés d’une autre institution. Mais je ne donne des cours que lorsque des clients exigent un instructeur certifié PGA ». Outre le professionnalisme sans bornes des instructeurs, l'académie est dotée d’un système d’analyse de jeu ultramoderne, qui permet aux joueurs d'étudier en « live » leurs défauts éventuels et d'établir une stratégie pour devenir le meilleur golfeur possible. « Le golf est un sport extrêmement technique, soutient Kevy Mohun. Le moindre défaut peut vite devenir une mauvaise habitude et frustrer le joueur. Raison pour laquelle notre Black Fish System est très pratique, et ce, pour tous les niveaux ». Le système est composé de deux caméras, véritables bijoux technologiques, qui filment le joueur sur 360 degrés lorsqu’il frappe

Bienvenue au studio de l’Ile aux Cerfs Golf Academy. Cette petite bâtisse dotée d’une grande baie vitrée, située au bord du practice verdoyant de l’île aux Cerfs, est certainement l’un des meilleurs endroits de Maurice pour apprendre à maîtriser son swing. Sous l’œil attentif et expert des pros du parcours, de nombreux amateurs ont pu y améliorer leurs techniques de jeu, avant d’affronter un des 18 trous les plus célèbres du pays. « Nous sommes trois pros diplômés à l’Ile aux Cerfs Golf Club, explique Kevy Mohun, Executive Assistant Manager du club. Je suis

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la balle. Pour cela, nul besoin de sortir du studio: un petit carré d’herbe synthétique à l'entrée du bâtiment fait l’affaire. Après le coup, la technique est décortiquée point par point par un pro sur place, grâce à un téléviseur haute définition auquel sont reliées les caméras. Selon Kevy Mohun, cette innovation technologique est une arme redoutable pour les mordus du green: « la période d’apprentissage est beaucoup plus courte, et les améliorations sont visibles après chaque cours ». L'académie de l’île aux Cerfs propose des leçons pour tous les niveaux (débutant, novice, joueur confirmé...). Les cours sont adaptables selon les besoins et les envies de chacun, précise l’Executive Assistant Manager: « Par exemple, le client peut souhaiter suivre un cours d’une ou deux heures avant de faire quelques trous en compagnie de l’instructeur. Tout est possible, nous nous plions toujours à la volonté des clients ». Les instructeurs sont spécialement entraînés pour apprendre aux plus

jeunes les secrets du golf. Une séance leur est d’ailleurs entièrement dédiée une fois par semaine, tandis que les clients des hôtels ShangriLa's Le Touessrok, Ambre et Long Beach ont droit à un cours d’initiation gratuit et quotidien. Outre les cours particuliers, des stages sont aussi régulièrement proposés avec plusieurs packages (familles, nouveaux golfeurs, click & swing, click & play). Enfin, l’une des facilités les plus demandées de l'académie reste la leçon sur parcours, où le joueur est accompagné par un pro qui lui donne des conseils sur tous les aspects du jeu. Le matériel peut être fourni à la demande du joueur. La navette pour se rendre sur l'île et les balles de practice sont comprises dans les forfaits. Plus d’infos: +230 402 7720 Email: golf.academy@iacgolf.mu Web: ileauxcerfsgolfclub.com

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Afrique du Sud

Cape Town la magnifique Dixième ville la plus peuplée d’Afrique, et sans conteste l’une des plus modernes, Cape Town a su se réinventer après l’abolition de l'apartheid en 1994, pour devenir un lieu multiculturel haut en couleur, en musiques, en paysages, en contrastes et en partages. Petite expédition au cœur de la capitale de la Western Province.

toutefois faire preuve de patience, tant ce site iconique rameute les foules. Les files d’attente pour accéder aux téléphériques qui amènent les touristes au sommet sont souvent très longues. Plusieurs heures de patience sont parfois nécessaires, mais la récompense est ô combien grande une fois là-haut! Les sportifs préféreront emprunter un sentier de randonnée pour atteindre la table. Pour ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de poireauter des heures, reste Signal Hill, située juste à côté de Table Mountain. Cette colline bombée offre des vues spectaculaires sur la ville et l'océan. On y rencontre davantage de Sud-Africains que de touristes, venus admirer le coucher du soleil, nourrir les écureuils ou savourer une glace. Signal Hill est aussi le point de départ des parapentistes qui survolent la ville, et qui proposent également des séances d’initiation aux plus hardis. Les amateurs de sensations fortes apprécieront! Pour encore plus de vues spectaculaires, une balade sur la route de Chapman’s Peak, dans les faubourgs de la ville, s'avère indispensable. L’asphalte serpente à des hauteurs vertigineuses au-dessus de l'océan Atlantique, causant parfois de sérieux frissons! À certains endroits, la route est même creusée à même la roche... Carrefour maritime par excellence, le cœur de Cape Town se trouve dans le port. Le V&A Waterfront est en effet certainement l’endroit le plus fréquenté par les touristes et les habitants. C’est là qu’on trouve

La première chose qui marque les esprits lorsqu’on débarque à Cape Town, pour beaucoup de voyageurs, est la clarté du ciel. De février à mai, la péninsule du Cap est baignée de soleil de manière ininterrompue. Un ciel d’un bleu éclatant, sans aucun nuage, un vrai rêve pour les touristes… Moins pour les résidents, qui s’acharnent depuis maintenant plusieurs années à lutter contre un manque d’eau accablant. Par conséquent, les visiteurs ont le devoir, comme les habitants, de faire tout leur possible pour ne pas gaspiller le précieux liquide. Pas de bains moussants dans la baignoire, de douches interminables, de shampoings ou de robinets laissés ouverts durant des heures … Ce ne sont là que de tous petits efforts comparativement à tout ce que la cité du Cap peut offrir. Il y a les paysages, d’abord. Ceux que l’on admire du haut de la célèbre Table Mountain, la montagne plate qui surplombe la ville. Les visiteurs qui souhaitent s’y rendre durant la haute saison devront

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CARNET DE VOYAGE

le plus grand nombre de restaurants, avec une grande variété de cuisines et de mets qui embaument l'atmosphère. La cuisine du Cap est vraiment la cuisine sud-africaine. Appelée « Cape Malay », il s'agit d'un mix entre ingrédients africains, épices indiennes et savoir-faire européen. Parmi les spécialités les plus populaires, la viande est omniprésente à Cape Town. On y mange de bons steaks de bœuf, certes, mais il faut aussi goûter aux “game meats”, les viandes de gibiers abattus dans le bush. Antilopes, gnous, springboks, autruches, crocodiles… Le choix est vaste pour les carnivores, qui ne manqueront d’ailleurs certainement pas de goûter au célèbre biltong sud-africain.

Florilège multiculturel Les fruits de mers sont également très demandés à Cape Town. On peut, par exemple, y savourer de délicieuses et énormes huîtres produites localement, de très bons sushis et d’excellents Fish & Chips. Parmi les plats typiques, on trouvera le bobotie (venu d'Indonésie : viande hachée, mie de pain, lait et curry, cuit au four) qui peut se révéler excellent ou... très pâteux, le sosatie (brochettes marinées dans une sauce au curry), les boerewors (petites saucisses épicées), le breddie (ragoût d'agneau et de légumes, avec une sauce douce au curry). Néanmoins, loin de se cantonner à ces quelques spécialités locales, le monde de la restauration à Cape Town est un florilège multiculturel. On y trouve des restaurants français, italiens, éthiopiens, portugais, écossais, mozambicains, guinéens, chinois, thaïs, japonais… Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses.

Au front de mer, les promenades se font toujours sous les cris stridents des mouettes, qui volent en nuées au-dessus de la rade, à l’affût du moindre morceau de nourriture qui traîne. Haut lieu du shopping sud-africain, il compte de nombreuses enseignes renommées, et propose aussi de l'artisanat fabriqué localement au Craft Market. Parmi les activités favorites des touristes, la grande roue permet de s'élever pour un moment au-dessus de la frénésie tourbillonnante au sol. Ceux qui souhaitent échapper à la folie citadine ont bien d’autres possibilités. Certains opérateurs touristiques proposent par exemple des visites des Townships environnants tels que Langa, Nyanga, Khayelitsha ou Gugulethu, pour n’en citer que quelques-uns. Ces ghettos de Noirs, tristes héritages de l’apartheid, cachent en effet de véritables trésors culturels, musicaux, culinaires ou historiques.

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Dans cette face cachée de Cape-Town, on découvre souvent que, malgré des conditions de vie difficiles et des décennies d’oppression, les habitants ont su garder le sourire et maintenir de riches cultures millénaires. Les férus d’histoire doivent obligatoirement visiter Robben Island, l'île-prison où Nelson Mandela passa la majeure partie de sa vie, en compagnie d’autres opposants au régime de l’Apartheid. L’ancienne prison a été transformée en musée commémorant le long combat de Madiba et de ses amis de l’ANC. La visite, hautement émouvante, passe, entre autres, par la cellule personnelle du premier président

noir d’Afrique du Sud, ainsi que les carrières de chaux où les prisonniers se sont ruiné la santé pendant des années. Cape-Town est aussi très connue pour ses nombreuses plages de sable blanc et ses eaux turquoise d’une clarté extraordinaire. Certaines sont très fréquentées, comme Clifton Beach, Sea Point Beach ou Hout Beach. De nombreuses autres permettent d'échapper à la foule et de s’immerger dans un environnement magnifique, au milieu de la faune et de la flore sauvage. Coup de cœur pour Boulder’s Beach, plage de Simonstown dotée d'énormes rochers de granit, où vit une colonie de pingouins africains. L’accès est payant. Attention, où que l’on aille, l’eau est toujours très froide à Cape Town! Enfin, les amoureux de la nature se feront un devoir de passer par Cape Point, la pointe méridionale du continent africain. Là, du haut des falaises du Cap de Bonne Espérance, de nombreux touristes viennent admirer la rencontre entre les eaux des océans Indien et Atlantique. La réserve naturelle de Cape Point compte également de nombreux animaux et plantes endémiques. Il faut faire attention aux babouins, qui peuvent se montrer agressifs, et rouler lentement pour ne pas écraser les petites tortues qui traversent parfois la route. Pour les amis des plantes, le jardin botanique de Kirstenbosch fait partie des plus grands et des plus beaux au monde. N’oublions d’ailleurs pas l’une des plantes les plus célèbres du Cap, la vigne ! S’il est possible de visiter de nombreux et superbes vignobles au cœur même de Cape Town, les amateurs feront un crochet par Stellenbosch, la capitale du vin d’Afrique du Sud située à quelques kilomètres de l'aéroport, pour goûter à certains des meilleurs crus locaux. ◆

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50e anniversaire de l’Indépendance de Maurice

Un défi artistique et technique Cette année, l’île Maurice fêtait son Jubilé d'Or et pour ce faire, le gouvernement a fait appel à la compagnie phare de l’évènementiel Mauricien : Impact Production Group pour l’intégralité de la gestion technique et une partie de la gestion artistique de cet important événement.

Mais le challenge était aussi au niveau du contenu du spectacle divisé en 12 tableaux évoquant l’Ile Maurice, les volcans qui la créèrent, le jardin d’Eden, la période des premiers colons, Paul et Virginie, la fin de l’esclavage, les premiers travailleurs engagés, la canne à sucre, l’industrialisation de la canne, l’avènement de l’indépendance. Les cinq premiers tableaux ont été signés par le talentueux scénographe d’origine néerlandaise Eelco de Jong qui vit à Maurice depuis de nombreuses années tandis que les tableaux de 6 à 11 ont été conçus et réalisés par le ministère des Arts et de la Culture. La partie protocolaire suivie par la parade militaire et policière ont aussi bien évidemment été appuyées par toute la technique d’Impact Production Group. C’est un travail colossal qui a ainsi été abattu en très peu de temps avec pour résultat, un spectacle haut en couleur, jamais vu, conçu et réalisé par et pour les Mauriciens et à la hauteur des attentes du gouvernement pour ce Jubilé d'Or. Le cahier des charges des Ministres Bodha et Roopun était clair : accueillir dans les meilleures conditions possibles le peuple mauricien en grand nombre, mais aussi soigner particulièrement les artistes et les 1 200 VIP et VVIP. Le challenge a été relevé avec brio par Jean Luc Manneback et les équipes d’Impact Production Group qui ont prouvé une fois de plus leur capacité à gérer des événements de dimension internationale.

Un délai extrêmement court puisque le contrat a été signé le 26 janvier 2018 avec un cahier des charges exigeant pour ce 50eme anniversaire de l’Indépendance de notre pays. Pour des raisons évidemment symboliques puisque notre quadricolore avait été hissé pour la première fois le 12 mars 1968 au Champ de Mars, il n’était pas envisageable de réaliser cette célébration à un autre endroit. Dès lors, Impact Production Group a dessiné un concept basé sur la construction d’un amphithéâtre comprenant des gradins VIP, des gradins pour le public, un podium d’une dimension jamais vue à Maurice puisqu’il faisait 58 mètres d’ouverture et près de 30 mètres de profondeur. 550 m2 d’écrans pour les projections monumentales, des écrans LED pour permettre de profiter des images drone de la parade, d’autres écrans LED pour le terrain de football, un son impeccable, des effets spéciaux, l’ensemble du spectacle se clôturant par un magnifique feu d’artifice de 7 minutes dessiné par Martine Armandine, femme pionnière de l’artifice à Maurice. Les artistes (au nombre de 415) n’étaient pas en reste puisque Impact Production Group leur a réalisé des loges sur mesure, cloisonnées et toutes équipées.

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Tropica Dingue

Encore plus de fun Préparez-vous pour la course d’obstacles la plus folle et fun de l’île Maurice depuis maintenant trois ans. Avec 1 400 participants en 2016, 1 900 en 2017, la nouvelle édition, qui se tiendra le 13 mai prochain, veut battre les records et enregistrer cette fois 2 500 participations. Cette course pas comme les autres, qui connaît un fort succès à La Réunion, séduit petit à petit les Mauriciens qui sont à la recherche d’événements alliant efforts physiques et fun sans pour autant être en compétition. Pour cette troisième édition, l’organisateur, Ilop Sport, s’est une nouvelle fois associé à Beachcomber et Mon Trésor. Tropica Dingue investira donc les terres de Mon Trésor, et le parcours proposé sera sur 9 km. Au programme : du spectacle, du fun, des montagnes de pneus, des filets, des bassins de boue, du sable, des toboggans et autres barricades. Des nouveautés sont à prévoir pour apporter du piquant à cette course. Il ne faut pas oublier que le but de la Tropica Dingue c’est de venir déguisé, de participer en équipe de trois à six participants et de prendre du plaisir entre amis, en famille ou entre collègues. Stéphane André, directeur d’Ilop Sport, précise qu’un minimum d’entraînement est requis pour participer à cette course qui demande aux participants de se surpasser. « Vous n’êtes pas obligé de franchir tous les obstacles car certains seront très difficiles, d’autres plus simples. Libre à vous de courir ou de marcher, le plus important c’est de s’amuser. » Beachcomber Resorts & Hotels, parrain de l’événement, est ravi

d’être partie prenante de cette troisième édition. « La Tropica Dingue est un événement accessible et nous nous attendons à une grande fête avec beaucoup de participants déguisés. Cette année encore, nos équipes de vente à Maurice et à l’étranger travaillent en synergie afin d’inciter les clients de nos hôtels à se joindre à cette course ‘fun’, afin de vivre une expérience différente durant leur séjour à l‘île Maurice », souligne Arianne Devienne-Bellepeau, Leisure and Events Manager chez Beachcomber. À noter qu’un espace sera réservé aux enfants avec, au programme, des animations. Le coût de participation à la Tropica Dingue est de Rs 1 000 par personne. Les participants doivent s’inscrire sur la page www.tropicadingue.mu

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South Indian Ocean Billfish Competition

Une belle édition malgré le mauvais temps

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out comme l’année dernière, les dates de la South Indian Ocean Billfish Competition ont connu quelques changements, la faute à dame nature qui a été très capricieuse au mois de janvier. Si elles étaient 22 équipes à avoir confirmé leur participation, seules 16 d’entre elles ont pu être au rendez-vous du 21 au 25 janvier derniers. Cette compétition de pêche au gros, événement incontournable pour les passionnés de la discipline, a, une fois de plus, été un succès. La bonne ambiance et des équipes prêtes à se surpasser et à étonner leurs adversaires, tous les éléments étaient réunis pour faire de cette réunion un moment inoubliable. Cette 18e édition a donc enregistré la participation de 60 pêcheurs sur ces quatre jours qui se sont avérés intenses. Comme tous les ans, les équipes mauriciennes qui étaient au nombre de cinq, ont vécu cette compétition aux côtés des équipes venant du Gabon, de la Lituanie, de Russie, d’Autriche, de Finlande, de France, d’Angleterre, d’Ukraine, d’Afrique du Sud et de Bulgarie. Si l’année dernière la South Indian Ocean Billfish Competition avait compté 22 bateaux engagés et 74 touches de marlins, cette année avec 16 bateaux engagés, 85 touches de marlins ont été enregistrées, et 32 ont été relâchés avec seulement 2 marlins pesés. Les équipes mauriciennes se sont fait remarquer avec, en l’occurrence, Ludovic Lagesse qui a pêché un marlin bleu de 500 livres, et Samuel Serret avec un wahoo de 37 livres. Le russe Andrei Chebotok s’est lui distingué avec un marlin noir de 560 livres. Au final, le titre de meilleur propriétaire de bateau est revenu à Ian Koenig sur Extasea (Maurice), et celui de meilleur équipage à Harold sur Nostalgie (Lituanie). Au niveau des équipes, Cap Tamarin (Maurice) sur Extasea se place sur la plus haute marche du podium, suivi de Sodis Camp (Russie) sur Volga, et LT Unites (Lituanie) sur Nostalgie.

L’équipe derrière la SIOBC Président de la SIOBC et du Comité de pêche au gros : Brice Lagesse Manager du Club : Rémi Barrot Représentant de la IGFA à Maurice (International Game Fishing Association) : Frédéric Camoin Président du Jury : Maurice de Spéville Jury : Jean Philippe de Ravel, Jean Philippe Lagane Responsable du catering : Robert Lois Tyack Président du Morne Anglers Club : Jérémie Brousse de Gersigny

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Agenda 2018 RÉSERVEZ LE 15 JUILLET POUR LE LUX* MAURITIUS MARATHON Le Marathon de l’île Maurice est un formidable challenge organisé dans l’une des plus belles régions de Maurice, celle du sud de l’île. Le parcours inclut la route côtière du sud qui longe les magnifiques lagons du Morne et de Bel Ombre, la traversée de villages côtiers typiques et une arrivée sur la plage de St Félix ! Un événement unique, qui se déroule dans une ambiance extrêmement conviviale ! Le Marathon, le Semi-Marathon et les 10 km sont des épreuves certifiées AIMS et IAAF.

LE MOIS DE JUILLET AVEC LE KITEIVAL - FESTIVAL DE KITE SURF Le mois de juillet accueillera le Kiteival, un festival de Kite Surf se déroulant tout autour de l’île Maurice par étapes, qui permet aux participants de découvrir les plus beaux spots parmi les meilleurs au monde et les plus beaux lagons de l’Île. Kiteival est ouvert aux kiteurs de tous niveaux et verra la participation de stars de la discipline.

LE BEACHCOMBER WORLD CLUB 10S DU 15 AU 17 JUIN

JULIEN CLERC - TOURNÉE DES 50 ANS Julien Clerc sera en concert le 8 avril à Maurice, au J&J Auditorium. Un concert qui s’insère dans le cadre d’une tournée qui célèbre ses cinquante ans de carrière et de succès ininterrompu. La tournée a débuté en 2017 en France et se poursuivra tout au long de 2018. Julien Clerc a un répertoire séduisant, avec des tubes célèbres qui résonnent dans le cœur de tous, y compris « Ma préférence », « Utile », « Femmes, je vous aime », « Ce n’est rien » et « Mélissa ».

L’île Maurice accueillera pour la troisième année consécutive le Beachcomber World Club 10s. Cette nouvelle édition se veut plus populaire avec des tournois féminins, universitaires et de jeunes. Les six équipes qui ont déjà confirmé leur participation sont : Vodacom Bulls (Afrique du Sud), championne en exercice, Newcastle Falcons (Angleterre), French Pyrénées Rugby (France), Africa Pacific Dragons (joueurs d’Afrique et îles du Pacifique), Montpellier Herault, (France) et Cell C Sharks (Afrique du Sud).

LE ROYAL RAID LE 12 MAI La treizième édition du LUX* Royal Raid est prévue pour le 12 mai. Formidable aventure humaine, le Royal Raid permet, au travers d’un parcours exceptionnel, de découvrir le cœur du sud-ouest de l’île Maurice et ses paysages somptueux. Le Royal Raid accueille de nombreux coureurs du monde entier passionnés de trail. Les 3 parcours ont été dessinés pour offrir aux sportifs la chance de découvrir une île Maurice verte, encore très peu connue et authentique. Les plus belles réserves de chasse privées et le superbe Parc National des Gorges de Rivière Noire ouvrent leurs sentiers spécialement pour l’événement ! Trois courses sont au programme : 80 km, 35 km et 15 km !

RENDEZ-VOUS LE 17 NOVEMBRE POUR L’INDIAN OCEAN TRIATHLON Le parcours de l’Indian Ocean Triathlon est un des plus beaux parcours du monde. Ludique et accessible à tout sportif entraîné, il offre aussi des points de vue incroyables sur le sud de l’île. Le participant aura à parcourir 1,8 km à la nage, 55 km à vélo et 12 km à pied. Le tout offrant de magnifiques vues.

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Agenda 2018 PRÉPAREZ-VOUS POUR L’HERITAGE TRAIL C’est une magnifique immersion dans le sudouest de l'Île, entre Baie du Cap - Chamarel et Bel Ombre, qui vous attend le 12 août prochain à l’occasion de l’Heritage Trail. Petits et grands trouveront une course qui répondra à leurs attentes. À commencer par le 3 km, une course fun conçue spécialement pour les enfants et les parents qui veulent accompagner leur enfant. Le départ est donné au Château de Bel Ombre. Les plus jeunes acteurs de cette manifestation feront un tour du golf avant de rallier l’arrivée au C Beach Club. Il y a aussi le Trail du sentier goyave sur 10 km, le parcours sur les traces du cerf, long de 21 km, et le Southern Peaks Trail qui sera la plus rude et fera 55 km. La date limite pour l'enregistrement est le 15 Juillet.

LE DODO TRAIL LE 8 JUILLET Trailers, préparez-vous pour le Dodo Trail qui se tiendra le 8 juillet. Encore une fois, des parcours de toute beauté seront proposés. Le Dodo Trail traverse des sommets qui se succèdent, en passant par des sentiers tracés droits dans la pente, et parcourant exclusivement des domaines privés. Les parcours, offrant une vue imprenable sur les paysages de l’Ouest, raviront les amoureux de la nature.

COLIN MAYER TOUR DU 5 AU 7 OCTOBRE Le troisième Colin Mayer Tour se déroulera du 5 au 7 octobre. Cette course qui a pris de l’ampleur avait réuni un nombre record de participants en 2017. Destiné aux cyclistes, cet évènement veut être la rencontre sportive incontournable à Maurice et dans la région. Cette course est dédiée à Colin Mayer qui a inspiré toute une génération de cyclistes. Passionné de vélo, il est devenu une légende du cyclisme à 30 ans et un des plus grands sportifs que Maurice ait eus.

LE KAZ’OUT POUR SES CINQ BOUGIES Au vu du succès de Kaz’Out 2017, ce festival qui invite le public à sortir de chez lui revient pour le plus grand plaisir des amoureux de la bonne musique. Retenez ces dates : 1er, 2 et 3 novembre. Les organisateurs vous promettent une belle programmation variée et remplie de découvertes.

L’URTB LES 28 ET 29 JUILLET

MAURITIUS TOUR BEACHCOMBER : UNE COURSE DE VTT 5-ÉTOILES

L’Ultra Trail Raidlight Beachcomber (UTRB) revient les 28 et 29 juillet en proposant une expérience encore plus captivante aux trailers de toutes catégories - à la rencontre de l’île Maurice sauvage et authentique. Des nouveautés attendent les participants à cette cinquième édition. En 2018, le Trail des 7 Couleurs sera composé d’un nouveau parcours de 100 kilomètres. De plus, cette course pourra être disputée en équipe de deux, pour ceux qui souhaitent prendre part à l’option relais. Les trois autres parcours, de 47 km, 25 km et 10 km, restent les mêmes.

La troisième édition du Mauritius Tour Beachcomber (MTB) se tiendra du 17 au 19 mai. Il entraînera à nouveau les vététistes à l’intérieur des terres au cœur d’un vaste terrain de jeu mêlant défis, découvertes et paysages à couper le souffle. Cette course se veut tout aussi spectaculaire que les deux précédentes.

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Le Maritim Equestrian Centre

La découverte à dos de cheval un véritable trésor pour les amoureux de chevaux. Faites confiance à Jean-François Elladoo, le responsable du centre et son équipe, qui sauront vous guider lors d’une rencontre avec les protégés du centre. Ces derniers sont, pour la plupart, d’anciens coursiers qui désormais coulent des jours paisibles dans le somptueux cadre du Maritim. Ils bénéficient d’un green paddock où ils peuvent courir librement, de boxes individuels et d’un espace extérieur avec un manège. JeanFrançois Elladoo, qui compte derrière lui une riche carrière dans le milieu équestre à Maurice, au Botswana et en Afrique du Sud, a su comment acclimater ces chevaux, qui ont connu de nombreuses années au sein des hippodromes, à leur nouvel habitat et aux promenades. Ces pensionnaires viennent d’Afrique du Sud, d’Irlande, d’Australie. Le centre accueille aussi des poneys pour le plus grand plaisir des petits. La découverte du monde équestre peut se faire à différents niveaux. Pour ceux souhaitant profiter d’un moment magique avec pour toile de fond le magnifique environnement dans lequel est lové le Maritim, optez pour une balade à cheval sur la plage le long de la sublime Baie aux Tortues ou à travers les beautés naturelles du domaine. Cette promenade s’adresse aux novices comme aux cavaliers avertis. Si un baptême de feu vous tente, c’est l’endroit idéal pour laisser votre envie prendre le dessus. Les moniteurs qualifiés se feront un plaisir de vous guider le temps de cette grande première. De nombreux cours sont disponibles pour les adultes comme pour les enfants (7 à 11 ans), pour débutants comme pour cavaliers expérimentés.

Planté sur un domaine à Balaclava avec des ruines historiques, le Maritim Resort & Spa Mauritius possède un parc naturel tropical de 25 hectares, un parc à tortues géantes, une ferme animalière et est le seul établissement hôtelier à Maurice à avoir un centre équestre. Le Maritim Equestrian Centre est un lieu qu’il faut à tout prix découvrir. Le Maritim Equestrian Centre a été créé sur une des plus belles parties du domaine accueillant le Maritim Resort & Spa Mauritius. Non loin des Ruines Historiques de Balaclava, ce centre équestre est

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Jean-François Elladoo

La seule règle d’or : faire confiance à sa monture et à l’équipe du Maritim Equestrian Centre. Les cours se font en groupe ou peuvent être privatisés. Vous pouvez essayer une session ou choisir le forfait de cinq à dix séances. Dépendant de la marée et si vous passez l’évaluation effectuée par le responsable du centre, la nage avec les chevaux vous sera possible. Cette activité est toutefois réservée aux cavaliers avertis. À noter que le centre équestre du Maritim est fermé les lundis et est ouvert de 8 heures à 18 heures (selon la saison) les autres jours. Contact : info.mau@maritim.com / 204 1000 CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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Les canots raphia de Mahébourg

Petit bateau deviendra grand... L’histoire de la baie de Grand Port, de Mahébourg et des villages avoisinants est indissociable de la mer. Les régates de Mahébourg sont aujourd’hui une attraction qui réunit à chaque fois une foule de Mauriciens mais aussi des touristes. Cette tradition de la voile et de la mer naît souvent dès l’enfance et se transmet de génération en génération. Beaucoup de barreurs font ainsi leurs premières armes avec des « canots raphia ». Quelque peu délaissée ces dernières années en raison de l’envahissement des jeux digitaux, la tradition de ces petites pirogues a refait surface grâce notamment à deux passionnés, Shoueb Mamoojee et Jean-François Marday. Les deux amis nous ont donné rendez-vous au rond-point de Petit Bel Air sur la route qui relie l’aéroport de Plaisance à Ferney. Nous les suivons à travers champs vers la rivière des Créoles. C’est là que se trouvent les arbres de raphia qui servent à fabriquer les canots. « Les canots sont fabriqués avec du bois de raphia, une sorte de « palmier » que l’on trouve dans les régions boisées, près des cours d’eau. Autrefois, on ne pouvait pas accéder à ce lieu et on utilisait le

bois qui était charrié lors des débordements de rivières qui les poussaient jusqu’à la mer », raconte Shoueb Mamoojee. « Ce bois était aussi utilisé comme bardeaux dans la construction des toits de campements et on en récupérait les bouts qui restaient », ajoute Jean-François Marday. Pour construire un canot raphia, cela prend un peu de temps, il faut aller chercher le bois, le nettoyer, le sculpter, le polir, le peindre, l’habiller avec ses mâts et voiles, ajouter le flotteur ; tout cela prend au moins une semaine, nous dit Jean-François. La méthode de fabrication n’a pas changé et l’outil principal reste un couteau bien aiguisé, ou un cutter. Par contre les voiles qui étaient confectionnées à partir de morceaux de sacs en plastique ont été remplacées par des tissus que l’on trouve facilement à la foire de Mahébourg. Le mât, ou vergue, qui était autrefois un morceau de bambous, souvent d’une ancienne gaulette utilisée pour pêcher les petits rougets, a aussi été remplacé par des bouts de cannes à pêche récupérés, mais en carbone, donnant une structure plus légère. Autre signe de modernité, la peinture qui se fait au moyen d’une bombe aérosol. Les deux compères ont tous deux connu le bonheur de lancer ces petites voiles dans les lagons du sud-est de l’île depuis l’enfance. Shoueb, qui habite Quartier, région nord de Mahébourg, qui s’étend entre la rivière La Chaux et la mer, explique que les canots raphia sont une partie de son enfance. Il en fabrique et en joue depuis plus de 33 ans. « Quand tu es dans l’eau avec ton canot, tu peux passer des heures à y jouer ». Quant à Jean-François Marday, qui habite Blue Bay, il a fait de sa passion de la voile et de la mer son métier puisqu’il est aujourd’hui skipper et organise des randonnées touristiques sur la côte est de l’île. Il s’est remémoré son enfance en voyant un jeune jouer avec son canot. Avec son ami Shoueb, il a voulu faire revivre ce plaisir d’autrefois. « Nous avons décidé d’organiser une compétition de canots pour inviter les jeunes à découvrir autre chose que les smartphones et les tablettes, les joies simples des jeux d’autrefois », explique Shoueb. « Ce sont les petits canots qui vont donner aux enfants l’envie de faire des régates plus tard. Il y a les meilleurs barreurs de la région qui ont débuté comme ça », affirme Jean-François.

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La compétition, qui s’est tenue le 11 février dernier, a attiré plus d’une quinzaine de participants et quelque 200 spectateurs dans la baie, à gauche de la Pointe des Régates. Au-delà de l’attente des deux amis qui veulent remettre ça pour bientôt. Voir notre vidéo.

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OBJECTIF

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LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE

Vous êtes dans le paisible village de Baie du Cap. Ils sont nombreux à vivre de la pêche. Les nombreuses pirogues qui ornent le lagon ont souvent été une source d’inspiration pour Jasheel Ramphul. Attiré par les magnifiques couleurs d’un coucher de soleil, une mer calme et cette pirogue qui est le gagne-pain d’un habitant de la région, Jasheel a tenu à capturer ce beau spectacle.

Jasheel Ramphul est un enfant de Baie du Cap, pas étonnant qu’il se laisse bercer par les départs et retours des pêcheurs. La photographie s’est dévoilée à lui pendant ses années universitaires. Inscrit pour des études en Graphic Design, il se retrouve avec un module de photographie. C’est dans le cadre d’un projet, qu’il consacrera à son village, qu’il découvre que la photo l’attire. Si au départ il utilise un simple appareil numérique, cette passion naissante le poussera à aller plus loin. Il apprend des tutoriels mais réalise de luimême ses erreurs pour ensuite les corriger. Jasheel a l’œil. Il préfère les paysages aux portraits. En photographiant la beauté de son île, Jasheel Ramphul fait toujours ressortir un élément qui rend la photo plus captivante. Réel mordu de cet art, il ne manque pas une occasion pour prendre son vélo et son appareil pour immortaliser des instants uniques. Contact : 5742 3440

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Le cadre et l’architecture proposés sont au goût d’une clientèle avertie.

Immobilier

La quête de l’art de vivre mauricien Destination par excellence du tourisme depuis les années 70, l’île Maurice est devenue, depuis le début des années 2000, également un lieu privilégié pour l’investissement immobilier. On dénote d’ailleurs une corrélation entre les marchés touristiques matures et les acquisitions immobilières. Différentes incitions ont été mises en place afin de faire de l’île un véritable havre pour ceux désirant s’établir au soleil ou tout simplement investir dans un secteur où le retour est quasi garanti. Pourquoi Maurice a-t-elle la cote ? Qui sont les investisseurs ? Que recherchent-ils ? Des professionnels de l’immobilier nous répondent.

était développée autour de resorts proposant golf, marina, restaurants, accès à la mer au cœur de grands espaces planifiés. Aujourd'hui, avec l'avènement des différents cadres successifs (RES, PDS, SCS) ainsi que l'amendement du Non-Citizens Property Restriction en décembre 2016 permettant aux étrangers de posséder des appartements dans des immeubles en copropriété d'au moins deux étages (R + 2), le marché s'est considérablement diversifié tout comme les demandes de la clientèle. Aujourd'hui on note un engouement renouvelé pour les villas qui offrent un style de vie à la mauricienne, privilégiant la vie en plein air. Enfin, les biens construits et meublés semblent séduire la clientèle et devenir une tendance importante ». Le client type vient de l’Europe francophone, avance le Dr Ludovic C. Verbist, directeur et fondateur de AAMIL (Mauritius) Limited (AAMIL),

Les chiffres du Board of Investment (BOI) indiquent que depuis 2005, 2 520 unités résidentielles de luxe ont été vendues sous l'IRS (Integrated Resort Scheme), RES (Real Estate Scheme) et PDS (Property Development Scheme). Soit Rs 68 milliards en termes d'investissements directs venant de l'étranger. Pour les IRS et les RES, les plus gros acheteurs sont, dans l’ordre, les Français, les Sud-Africains et les Britanniques. Depuis l’installation du régime de PDS, il y a aussi une part non négligeable de Mauriciens. Le marché immobilier international a beaucoup évolué depuis ses débuts et l'île Maurice fut un des premiers pays à créer des cadres légaux (IRS) permettant l'accès à la propriété aux étrangers qui peuvent prétendre à un permis de résidence selon des critères précis, rappelle Sébastien de Robillard, Head of Operations chez Sotheby’s International Realty. « Ainsi l'offre originale immobilière de Maurice

Les villas avec vue sont les plus prisées.

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DOSSIER

une compagnie de management agréée et réglementée par la Financial Services Commission (FSC). « Il trouve à Maurice une communauté de culture et de langue francophone. Il n’y a pas beaucoup d’îles indépendantes comme cela. Ensuite le décalage horaire assez faible (2 ou 3 heures), l’élément de la sécurité, l’extraordinaire histoire de paix civile, font le reste », ajoute-t-il.

Expérience mauricienne Hippolyte Bouigue, promoteur du projet Anbalaba dans le sud-ouest de l’île Maurice abonde dans ce sens et ajoute que le client qui achète un bien immobilier à l’île Maurice, « achète avant tout un art de vivre, un confort de vie et une destination touristique ». « Beaucoup d’acheteurs sont des amoureux de l’île Maurice, des touristes réguliers qui adorent profiter du lagon et du soleil. Cependant, la stabilité économique et politique participe grandement au succès de la destination. Ainsi que la place que prend l’île en tant que plate-forme financière entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie », précise-t-il. L’expérience mauricienne est aussi ce que recherche le client étranger, avance Diane Watkins, directrice exécutive de Barnes, agence immobilière en pleine croissance. « Il veut acheter un morceau de paradis et mener un style de vie similaire au Mauricien. Il ne veut pas vivre dans un ghetto séparé des Mauriciens. Il veut s'intégrer, profiter de la nature, de la plage, des commodités locales, avoir un style de vie en plein air. Il veut profiter de la saveur et des couleurs locales. Il achète ici pour s’échapper de l'agitation de son mode de vie autrement occupé » L’acheteur étranger recherche également la proximité des facilités telles que les écoles, les supermarchés ou les centres de soins, tout préférant des régions pas trop construites car il ne veut pas perdre l'authenticité des environs naturels. Diane Watkins mentionne également parmi les avantages de l’île Maurice, le climat agréable dont on

Le sud-est de l’île est le dernier lieu de choix pour les promoteurs immobiliers.

La qualité de la vie mauricienne est un élément décisif pour les investisseurs potentiels. CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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Nature et golf sont deux atouts parmi tant d’autres qui attirent les investisseurs dans l’immobilier mauricien.

bénéficie tout au long de l'année, le bilinguisme anglais / français et le sens du service. D'après une étude du BOI de 2016, le style de vie mauricien est le premier critère de choix pour les clients internationaux d'IRS et de RES. « Un climat clément toute l'année, des plages idylliques, une population accueillante et bilingue couplés à la stabilité économique et sociale de l'île Maurice sont de sérieux atouts. L'ouverture du ciel qui a démultiplié les routes et l'accès aux sièges d'avion, rendant la destination encore plus accessible est d'une grande aide », soutient Sébastien de Robillard. L’île Maurice offre aussi plusieurs avantages d’optimisation fiscale qui en font une destination privilégiée : un impôt léger sur les revenus immobiliers (15%), pas de taxe sur les plus-values, pas d’impôt foncier, pas de taxe sur la succession et l’absence d’impôt sur la fortune, mais aussi la fiscalité sur les sociétés qui est très attractive. Le prix reste relativement abordable avec une moyenne de Rs 26 millions, déclare Diane Watkins. Et même les grandes villas exclusives sont bien moins chères si on les compare à celles des Caraïbes (2 à 3 M US$ contre jusqu’à 18 M US$), affirme le Dr Verbist. « Le pic de plus-value est très important. La rareté, avec le nouveau programme Property Development Scheme, qui limite la taille des projets à 20 hectares, ce qui exclut la construction d’un golf, fait que ceux qui en possèdent deviendront encore plus prisés », soutient-il.

et respectueuses de l'environnement. Ils recherchent aussi des développements où le syndic est fort et le cahier des charges bien respecté. La proximité des plages et des espaces naturels joue définitivement mais la qualité des finitions et des structures, la fonctionnalité des maisons et le fait qu’elles soient faciles à gérer et agréables à vivre », ajoute-t-elle. La capacité de revendre aux étrangers est aussi un gros élément déterminant dans le choix d’un investissement. « De plus en plus de Mauriciens font des achats sous les régimes PDS, RES ou sol + 2 comme investissement sur une revente ». Comme on le voit, le secteur de l’immobilier a encore de beaux jours devant lui, même si l’île est limitée géographiquement. Il y a encore des projets en cours et si tous les projets qui ont été autorisés aboutissent, il devrait y avoir quelque 7 000 résidences tombant sous les IRS/RES/PDS, selon les chiffres du BOI, bien loin des 2 500 qui ont été vendus depuis l’ouverture du marché. L’art de vivre mauricien va encore continuer de faire rêver les investisseurs.

Ce qui dit la loi pour l’acquisition d’un bien immobilier par un non-citoyen

Priorité des Mauriciens Nos différents interlocuteurs confirment que les acheteurs sont pour la grosse majorité des chefs d’entreprise qui souhaitent préparer leur retraite et qui vont donc se retirer peu à peu du business. « Ils sont âgés entre 50 et 60 ans et veulent, dans un premier temps, faire des allers-retours entre leur pays et Maurice avant de s’y installer définitivement. Nous voyons aussi toujours des retraités qui veulent venir s’installer au soleil. Et plus rarement, des jeunes couples avec enfants (entre 30 et 40 ans) qui veulent changer de vie. Ils sont souvent aussi entrepreneurs », déclare Hippolyte Bouigue. Il faut aussi dire que les étrangers ne sont pas les seuls à investir dans l’immobilier. Une étude MCB / DCDM de 2017 démontre que l'achat de biens immobiliers demeure une priorité pour les Mauriciens, devant les voyages et l'acquisition d'une voiture. Que recherchent les Mauriciens ? « Protéger leur mode de vie mauricien authentique », répond Diane Watkins. « Ils sont effrayés par tout le développement et souhaitent acheter dans les zones qui ne sont pas trop construites

La loi sur les non-citoyens (restrictions à la propriété) a été modifiée le 20 décembre 2016 pour permettre aux étrangers d'acheter des appartements dans des immeubles en copropriété d'au moins deux étages (R + 2) avec l'approbation préalable du Board of Investment. Le montant à payer pour l'acquisition d'un appartement ne doit pas être inférieur à 6 millions de roupies ou son équivalent en toute autre monnaie étrangère librement convertible. Tout non-citoyen peut acquérir des appartements, avec ou sans permis d'occupation, permis de séjour, permis de séjour permanent. Ainsi, il n'y a pas de restriction pour les non-citoyens qui souhaitent acquérir: - une unité résidentielle développée sous l'IRS, RES et PDS - une unité résidentielle développée dans une Smart City - un appartement situé dans un immeuble comprenant au moins deux étages au-dessus du rez-de-chaussée.

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DOSSIER

Property Development Scheme Le Property Development Scheme (PDS), qui a remplacé l'IRS et les RES, permet le développement d'un mélange de résidences à vendre aux noncitoyens, aux citoyens et aux membres de la diaspora mauricienne.

l'entretien, le jardinage, l'élimination des déchets solides et les services ménagers ; et - une contribution sociale en termes d'équipements sociaux, de développement communautaire et d'autres facilités au profit de la communauté.

Le PDS fournit les éléments suivants : – le développement d'unités résidentielles luxueuses en pleine propriété d'une superficie d'au moins 0,4220 hectare (1 arpent). – le développement d'au moins six (6) propriétés résidentielles de haut standing ; – des espaces publics de haute qualité qui favorisent l'interaction sociale et le sens de la communauté; – des loisirs de grande classe, commodités commerciales et installations destinées à améliorer les unités résidentielles ; -les services de gestion quotidienne aux résidents, y compris la sécurité,

Un non-citoyen a droit à un permis de séjour lors de l'achat d'une villa dans le cadre du PDS lorsqu'il a investi plus de 500 000 US$ ou son équivalent dans une monnaie étrangère librement convertible. Le PDS est également une démarcation de l'IRS et des RES dans la mesure où il ne différencie pas les petits et grands propriétaires et harmonise le droit d'enregistrement à un taux unique de 5 % au lieu de 70 000 US$ sur l'enregistrement d'un acte IRS et 25 000 US$ sous le RES.

POINTE D’ESNY LE VILLAGE : UN PROJET CENTRÉ SUR LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

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ointe d’Esny Le Village, projet de la Compagnie Beau Vallon Ltée, est le premier projet immobilier mauricien à être développé autour d’étangs naturels qui seront préservés, restaurés et mis en valeur. Développé sous le Property Development Scheme (PDS), ce projet compte plus de 500 unités résidentielles qui seront commercialisées auprès des Mauriciens et des étrangers, ainsi qu’un Appart’hôtel. « Notre projet répond à une demande grandissante de vivre dans un cadre plus authentique qui reflète davantage l’atmosphère et le cachet de l’île. C’est ce qu’on trouve dans le Sud-Est. Conçu comme un village avec sa place, ses petits commerces de proximité et ses équipements, Pointe d’Esny Le Village comprend une école maternelle et primaire, un centre sportif, une supérette, des restaurants et des cafés, des espaces de promenade et un Beach Club pour accéder à la

mer », indique Thierry Merven, CEO de la Compagnie de Beau Vallon Ltée (CBVL). Outre Pointe d’Esny Le Village, la CBVL commercialise actuellement deux lotissements résidentiels, l’un à Riche-en-Eau, l’autre à Beau Vallon. Un centre commercial de 10 000 m2, développé par Enatt, est également prévu à Beau Vallon. Les infrastructures existantes, quant à elles, permettent de se projeter dans l’avenir : proximité de l’aéroport, de l’autoroute, de la plage, d’espaces verts et de centres de loisirs (golf, sports nautiques, randonnées). « La région offre ainsi un excellent équilibre entre vie à la campagne et facilités modernes ; un équilibre de plus en plus recherché par bon nombre de Mauriciens de nos jours », indique pour sa part Christophe Curé, Group Property Manager.

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DOSSIER

SMART CITIES : LE NOUVEL ELDORADO POUR LES MAURICIENS

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e concept de Smart City semble être le projet immobilier de l’avenir à tel point que le gouvernement l’a mis dans son plan quinquennal et offre moult facilités pour son développement à travers l’île. Ainsi des permis ont été octroyés à Mont Trésor, Medine, Tamarin et Moka, notamment, des projets dont certains sont déjà sortis de terre, à l’instar de Moka. Moka Smart City ressort clairement comme le pionnier dans ce secteur. En effet, cela fait déjà plus d'une dizaine d'années que le groupe ENL développe Moka. « Ce développement dépasse largement le cadre résidentiel avec une réelle planification urbaine, qui, dès le début, a positionné Moka comme le cœur de l'île Maurice. Ainsi, les acheteurs et les investisseurs sont séduits par le concept live, work and play », explique Sébastien de

Robillard, Head of Operations chez Sotheby’s International Realty. Centrale et facile d'accès, grâce notamment aux nouvelles routes, Moka a déjà attiré de nombreuses entreprises, et des écoles offrant une éducation de niveau international y ont ouvert leurs portes. Moka offre également une proximité avec la nature, des facilités de loisirs, des centres commerciaux tels que Bagatelle, Kendra ou encore Helvétia, ainsi que des centres de bien-être et de santé qui ne font qu'ajouter à la qualité de vie des Mokassiens. « C'est tout cela qui rend cette région aussi intéressante, et le succès des développements résidentiels est au rendezvous depuis le début au travers du quartier d'Helvétia, des morcellements de Gentilly, de Telfair Views, de Bagatelle ou de Courchamps », ajoute Sébastien de Robillard.

ANBALABA, BIENTÔT LE SAINT-TROPEZ DE MAURICE ?

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e Sud de l’île est un nouveau marché pour le secteur très porteur de l’immobilier résidentiel. En effet, l’offre est peu importante dans cette région alors que de nombreux touristes, fidèles à l’île Maurice, y sont très attachés, grâce entre autres à l’offre hôtelière et ses établissements 5 étoiles au Morne et à Bel Ombre, mais aussi parce qu’on y trouve les meilleurs spots de Kite surf, on peut aller nager avec les dauphins, découvrir les Terres des 7 couleurs, faire un trek dans les gorges de Rivière Noire, se balader à Chamarel ou parcourir la route du thé … tout cela à quelques kilomètres d’Anbalaba. Anbalaba Village veut apporter une vraie vie sociale à la région et offrir un lieu de vie avec commerces et restaurants mais aussi un cabinet médical, explique Hippolyte Bouigue, le promoteur. « Ce sera un lieu d’échanges et de partage. Nous souhaitons faire de Baie du Cap la nouvelle station balnéaire de l’île Maurice – le Saint Tropez de l’île Maurice, un village de pêcheurs authentique avec un développement haut de gamme ». Anbalaba est situé dans un cadre magnifique qui donne une vue sur ce bleu exceptionnel du lagon. Il est sans doute aussi le plus beau spot des biens immobiliers à proximité du lagon (se situant entre 300 et 900 mètres de la plage). « Nos clients veulent vivre dans un lieu sain, et dynamique, rencontrer des personnes du pays. Et ils apprécient notamment beaucoup le concept d’Anbalaba Village avec tous les commerces de proximité, les activités à portée de main, les sociétés de services pour leur assurer un confort de vie optimal. Ils peuvent sortir de chez eux à pied pour aller faire leurs courses et ceci est un luxe peu répandu à Maurice ».

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IMMOBILIER

Peinture

Le Concept Store de Mauvilac s’installe à Grand Baie

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e Concept Store est le lieu par excellence pour retrouver les produits et les services proposés par Mauvilac. Après Pailles, Rivière Noire et Phoenix, il s’est installé à Chemin Vingt Pieds, Grand Baie. Véritable espace de créativité, le client peut y trouver des conseils et des solutions techniques pour divers types de projets. Il jouit d’une surface de 124 m² d’exposition et 53 m2 de stockage sur deux niveaux, permettant ainsi aux particuliers et aux professionnels de découvrir toutes les solutions Mauvilac pour l’intérieur et l’extérieur de tous types de bâtiments. « Il y avait une forte demande de la part de nombreux clients pour que nous ouvrions un Concept Store dans le nord du pays », explique Laurent Roussel, le CEO de Mauvilac. « Notre priorité étant de satisfaire l’attente de notre clientèle de particuliers et de professionnels, nous les invitons désormais à venir découvrir ce nouvel espace où ils pourront être conseillés, trouver une solution personnalisée pour leur

projet et habiller leur espace de vie ». Le Concept Store de Grand Baie renferme des centaines de produits pour murs et plafonds, murs texturisés, surfaces en bois, en métal, sols, colles et adhésifs, ainsi que des articles pour la réparation, le traitement et la préparation de surfaces en tous genres. Une équipe de spécialistes est aux petits soins pour orienter les visiteurs – qui auront également à leur disposition un « Self-Service Corner » pour les produits rapides et les accessoires – à travers les étapes déterminant le produit qui convient le mieux à leurs besoins et au résultat attendu. Le but étant de les permettre de voir, de toucher, de s’imprégner et d’apprécier le rendu final afin de faciliter leur choix en accord avec leur goût et leur budget. Le Concept Store de Grand Baie est ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h, et les samedis de 8 h à 13 h.

Cuisines

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Découvrez la marque Nolte Küchen chez Unique Concept

olte Küchen est reconnue comme la marque de cuisines préférée en Allemagne. Synonyme d'une exceptionnelle qualité, favorisant des matières innovantes, des couleurs douces et design, la marque Nolte Küchen, représentée par Unique Concept à Maurice, veut conquérir la clientèle avec des cuisines tendances, chaleureuses, fonctionnelles, modernes et qui viennent répondre aux attentes des familles, des amateurs de cuisine, entre autres. Avec des finitions de qualité, un grain d’élégance, des

nuances pouvant séduire une large clientèle à la recherche d’une cuisine unique, de qualité et surtout qui s’adapte à tous les besoins, Nolte Küchen va dans le détail. Nolte Küchen s'améliore constamment pour que vous disposiez de cuisines vraiment parfaites et originales. Que ce soit en matière de design ou de fonctionnalité, la marque épouse l'innovation. Rendez-vous au showroom au Junction Business Hub de Calebasses ou au nouveau magasin Homestory à Phoenix pour découvrir les nouvelles tendances.

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Côte ouest

Et Akasha devient réalité C’est le projet immobilier qui ambitionne d'être la référence de la région ouest. La première phase d’Akasha, projet d’envergure, constituée des villas Village, Corniche et Terrasse, et dont la commercialisation a été lancée en septembre 2016, est très convoitée par des acheteurs cherchant un bien d’exception. Akasha dévoile aussi les villas Hameau, Arena, Mangrove et Barachois. Après les premiers coups de pioches donnés en octobre 2017 pour la phase I, Akasha verra très prochainement ses deux premières villas témoin sortir de terre.

Akasha est lové sur une superficie de 25 hectares. Enclavé à 70% par le parcours de golf de Tamarina, avec les montagnes Rempart et Trois Mamelles en toile de fond, il longe la rivière du Rempart et donne un accès direct à la plage Construit sous le régime PDS (Property Development Scheme), Akasha est le bien par excellence sur la côte ouest. Le domaine se fond dans la nature avec un point culminant de près de 30 mètres de haut et descendant sur la rivière en pente douce pour rejoindre la mer de la baie de Tamarin. Il peut aussi se targuer de se trouver à proximité des plus beaux hôtels de luxe de l’île, de magnifiques spots de kite et d’une future smart city. Akasha est le projet de deux associés, notamment Safran Immobilier,

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autre atout majeur est le choix délibéré de construire les villas sur un peu moins de la moitié de la superficie du terrain laissant ainsi la possibilité de profiter d’un bel espace extérieur offrant ainsi des étendues de verdure qui contribuent à l’intimité des résidents. Ici la préservation de l'histoire naturelle de la région prend tout son sens et donne aux futurs résidents d’Akasha l’occasion de goûter à la douceur de la vie sur une île tropicale. Au vu du succès de cette première phase et pour répondre aux attentes des clients, le promoteur s’est penché sur la conception des villas Hameau qui tire son inspiration des villas Village – le type de villa le plus vendu. Déjà très convoitées, un tiers des 27 villas mises en vente ont déjà été vendues. Les villas Hameau sont plus spacieuses que les villas Village, avec une superficie habitable tournant autour des 350 m2 sur un terrain de 650 à 1 100 m2 selon les lots. Les villas Hameau, dont les prix commencent à partir de 760 000 €, comptent quatre à cinq suites selon vos envies. Se déclinant de plain-pied ou sur deux niveaux, les villas aux lignes sobres et élégantes se fondent dans l'environnement et offrent un sentiment d’être à l’unisson avec la nature. La vue sur les montagnes ou sur la mer pour certaines villas est tout simplement spectaculaire. D’ailleurs, Akasha a été dessiné de façon à offrir la plus belle vue possible aux résidents. Que ce soit sur la rivière, sur les montagnes ou sur la mer, la vue est à couper le souffle.

Au fil de l’eau

La phase baptisée Au fil de l’eau, qui comme son nom l’indique, verra la construction des villas le long de la berge de la rivière Rempart. Constituée des villas Arena, Mangrove et Barachois et bordant la partie ouest du complexe, cette phase est bel est bien le nec plus ultra de ce projet. Avec très peu de lots proposés à la vente, Arena avec ses sept villas, Mangrove affichant six villas et Barachois cinq villas, ce sont des biens rares à acquérir. Les villas offrent toutes, le luxe de se laisser bercer par le ruissellement de l’eau. Le prix des villas Mangrove et Arena commence à partir de 2 200 000 € et les villas Barachois à 2 380 000 €. La situation n’est pas l’unique facteur qui le différencie des autres villas, la superficie proposée démontre que c’est un produit haut de gamme. La phase Au fil de l’eau englobe des villas de quatre chambres. Pour rassurer les propriétaires et acquéreurs potentiels sur leur sécurité et sur la pérennité de leur investissement par rapport au niveau de la rivière, une étude hydrogéologique a été diligentée par le Bureau d’Étude Scene-Ries Consult Ltd en association avec le Dr V. Proag de l’Université de Maurice. Ce gage de qualité se reflète aussi dans la construction des villas. Signées Architect's Studio, elles sont toutes dotées d'une piscine individuelle et d'une isolation renforcée, d’une qualité de construction sans égale, répondant aux normes françaises et aux qualités environnementales. La confiance pour le contrôle des normes a été accordée au Bureau Veritas, un des leaders mondiaux dans l'évaluation de la conformité et la certification. Akasha peut ainsi se targuer d’être un produit unique pouvant répondre aux désirs de l’acheteur le plus exigeant. Avec un style contemporain, moderne, épuré, de grandes ouvertures laissant entrer la lumière du jour, Akasha mise sur un art de vivre insulaire où les résidents peuvent se sentir aussi bien à l’intérieur de leur villa qu’à l’extérieur. La décoration d’intérieur est en étroite communion avec le cadre et comprend des prestations haut de gamme.

une société bordelaise avec trente années d’expertise, particulièrement active à Bordeaux et à Paris, et Cyril How Kin Sang, CEO de Landcorp Capital, une société d’investissement et de développement immobilier mauricienne. 2018 est une année charnière pour cette association car le projet devient maintenant réalité. Deux villas témoin sortiront de terre en avril et juin prochains et permettront aux acheteurs potentiels de constater de visu le produit d’exception qui est proposé. La construction de la phase I a aussi démarré et la livraison des premières villas est prévue pour septembre 2019. Elle comprend les villas Village, Terrasse et Corniche. Un an et demi après le lancement de sa commercialisation, cette première phase connaît un grand succès. 60% des villas ont déjà trouvé acquéreurs. Un succès qui s'explique par la qualité du produit proposé, la proximité de différents services, un prix très compétitif et attractif, un site remarquable offrant tout ce qu’on peut attendre de la côte ouest, un service de gestion locative et l’implantation d’une conciergerie au cœur d’Akasha. Un

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Akasha, c’est aussi le luxe des services à valeurs ajoutées. La palette de services proposés couvre tous les besoins des résidents, en termes de sécurité et d’entretien, mais également de loisirs avec pour ambition de créer un « Sense of Community ». Ainsi, les propriétaires et résidents pourront profiter d’un restaurant et bar, d’un centre de remise en forme, d’une navette fluviale permettant d’accéder à la plage de Tamarin, d'un service de location de paddles, kayaks et bicyclettes. Afin de contribuer à la protection de l’environnement, aucun sport motorisé ne sera autorisé. Les propriétaires souhaitant louer leur villa pourront la confier en toute sérénité au service gestion qui propose un service complet incluant l’entretien de la villa. Contact : 5940 6363 www.akashavillas.com

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Nouveaux lots de terrains à bâtir à Anahita Mauritius

Une offre exclusive sur la côte est Lancé officiellement il y a bientôt 10 ans, Anahita Mauritius amorce ses ultimes phases de développement sur la partie nord de ce vaste Domaine de 213 hectares où l’espace reste au cœur de la vision de ce prestigieux projet.

aux Cerfs. Ces lots aux reliefs avantageux offrent le choix de panoramas exceptionnels, notamment sur le lagon turquoise pour certains. Les futurs propriétaires pourront bénéficier en prime d’un accès direct à la mer afin de profiter pleinement des activités nautiques à portée de main ou encore de rejoindre rapidement la plage d’Anahita sur l’île voisine. L’attrait principal d’un terrain à bâtir reste certainement la flexibilité de créer votre quotidien, un chez-vous qui correspond entièrement à vos attentes et vos inspirations (tout en respectant le cahier des charges), avec une maîtrise des coûts de construction en choisissant vos prestataires. Les travaux d'infrastructures seront lancés au plus tôt afin de desservir ces derniers lots. S’établir à Anahita, c’est une promesse d’expériences enrichissantes et de services haut de gamme, un art de vivre unique à Maurice, entre les chaînes de montagnes verdoyantes et au bord du plus grand lagon de l’île.

Ayant récemment introduit de nouveaux concepts de villas modulables à partir 1,36 million d’euros, ce sont maintenant 16 nouveaux lots de terrains à bâtir qui sont proposés à la vente, une offre exclusive et parmi les dernières opportunités d’acquérir un terrain en pleine propriété sur le littoral à Maurice, le nouveau cadre légal en-dehors des programmes IRS ne permettant plus ce type d’acquisition par les étrangers. Avec une superficie moyenne de 2,590 m² - à partir de 499,000 euros (incluant frais et taxes), ces terrains exceptionnels sont situés au sein d’un quartier paisible et intégré dans un cadre naturel remarquable, entre le Domaine de Beau Rivage, le parcours de golf, un espace vert préservé et à quelques centaines de mètres de l’incontournable île

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IMMOBILIER

Azuri

Un village qui « Live, Work & Play »

Il y a de ces projets immobiliers qui ont une âme, avec une vraie communauté qui LIVE, WORK & PLAY. Azuri en fait fièrement partie. Il peut se vanter d’être un village qui vit tout le long de l’année. Offrant un environnement de vie exceptionnel, le village est un ensemble dynamique et évolutif composé de résidents permanents et de vacanciers saisonniers. Azuri est une invitation à vivre autrement au sein d’un village en perpétuelle ébullition et animé. Le concept de LIVE, WORK, PLAY y prend tout son sens.

une soirée paella ou d’Halloween, la chasse aux œufs pour les enfants, des mini-concerts, la fête des voisins, le clean up morning, des tournois sportifs tels que le tir à l’arc ou le tennis. « Nous essayons de proposer de nouveaux thèmes pour que la vie au village soit toujours dynamique. Les résidents ne s’ennuient jamais à Azuri », affirme Isabelle de Coriolis. Le social a également sa place. Ainsi une sortie avec un groupe d’enfants de la région est prévue, tout comme des ateliers de lecture. Comme tous les villages réputés, menés par une communauté dynamique, Azuri a été construit autour d’une place de marché centrale, espace animé, vivant, commun à tous, permettant de jouir d’une ambiance îlienne sophistiquée. Ce lieu de convergence, très apprécié, propose tout un choix de bars, épiceries fines et restaurants aux résidents et aux visiteurs. De plus, des équipements et

Azuri c’est surtout une véritable audace sociale et urbanistique. Dès sa conception, l’idée première était de bâtir un village vivant qui permettrait aux résidents et vacanciers de profiter de leur résidence, avec autour toutes les facilités nécessaires qui apportent de la sérénité à leur quotidien et leur permettent de profiter de la douceur de vie à l’île Maurice. Unique en son genre et misant sur un concept qui place le lifestyle au cœur du village, c’est toute une panoplie d’événements qui est organisée régulièrement pour faire d’Azuri le lieu de vie par excellence. Chaque occasion est propice pour réunir les résidents et c'est Isabelle de Coriolis, Village Manager à Azuri, qui a pour tâche de rendre le lieu vivant et dynamique. Azuri accueille ainsi deux événements par mois qui suscitent l’intérêt des propriétaires et locataires. Les différents marchés, comme celui de Noël qui voit la participation de pas moins de 60 stands, celui organisé dans le cadre de l’Indépendance faisant honneur aux produits mauriciens, celui de la fête des mères, et de la rentrée des classes au mois de septembre, connaissent tous un franc succès. Sont également organisés des soirées et évènements uniques qui poussent la découverte plus loin : un chocolate & bubble tasting,

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IMMOBILIER

Johan Le Bail, un des résidents d'Azuri

nombreuses villas et voir les différentes propositions en termes de projets immobiliers. C’est à Azuri qu’il séjournera le temps de faire le tour de l’île à la recherche de la perle rare. « Nous avons vu de nombreuses possibilités et c’est tout à fait par hasard lors d’un débriefing le soir qu’on s’est dit qu’on se sentait bien à Azuri. Nous n’avions pas considéré cette option car nous pensions que le prix des villas était inaccessible pour les prestations offertes. On s’est trompé ». De là, tout s’est fait très rapidement. Son compagnon fait alors l’acquisition d’une villa le 26 décembre 2016 et ils s’y installent en mai 2017. Les parents de Johan Le Bail, qui font aussi partie de cette expatriation, optent pour la location d’un appartement à Azuri. De nombreux points ont fait pencher la balance en faveur d’Azuri. « Il y a la proximité avec les grandes villes telles que Grand Baie, PortLouis, une côte est avec des atouts considérables dont les plus beaux hôtels de luxe de l’île, nous sommes aussi à l’abri des embouteillages. Il y a surtout cette atmosphère que dégage Azuri que je n’ai pas ressentie ailleurs. Les prestations offertes conviennent parfaitement à mon mode de vie. C’est un cadre qui me permet de profiter de tous les types de loisirs. Je prends des cours de tennis, je fais du tir à l’arc, je vais à la gym, je peux aussi faire des sports nautiques et profiter des restaurants, du café ou faire ses courses à l’épicerie, le tout sans devoir prendre sa voiture et sortir du village. Je ne pouvais aspirer à une meilleure qualité de vie, tout en continuant à gérer mes affaires de chez moi. » Vivre à Azuri, c’est aussi faire partie d’une communauté cosmopolite qui comprend des Russes, des Belges, des Chinois, des Pakistanais, des Indiens, des Français, des Sud-Africains et des Mauriciens. Un vrai village global. En faisant l’acquisition d’un bien immobilier à Azuri vous investissez dans une vraie vie sociale dynamique.

aménagements de standard international rendent la vie à Azuri aussi confortable que possible, sans aucun stress. Johan Le Bail fait partie de ces personnes qui sont tombées sous le charme de ce concept unique à Maurice. Il a choisi, il y a un an, de poser ses bagages, avec son compagnon dans une des villas d’Azuri. À la tête d’un centre d’appels à Madagascar où il a vécu pendant 6 ans, il était à la recherche d’un cocon où il pouvait s’installer tout en se sentant en sécurité, en étant proche de la grande île et surtout avec très peu de décalage horaire avec la Métropole. Pour y être venu une fois, en décembre 2015, l’île Maurice se présentait comme une évidence. « La vie d’expatrié à Madagascar est très rude et je ne pouvais pas aspirer au même confort et aux prestations qu’on a à Maurice. » Il décide de venir à Maurice en novembre 2016 pour visiter de

Contact : 244 3138/48 liveworkplay@azuri.mu www.azuri.mu

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Kelly Hoppen, designer du LUX* Grand Gaube

La lumière est toujours la clé de tout design CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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HÔTELLERIE

Le LUX* Grand Gaube est désormais ouvert, plus lumineux, plus brillant, plus trendy. Outre l’architecture signée Jean-François Adam, on doit cela aussi à la designer Kelly Hoppen. Dans cette entrevue exclusive à Côte Nord, elle parle de ce projet, des lignes directrices de son travail et de son étroite collaboration avec le groupe LUX*.

La lumière et aussi la légèreté sont des éléments clés de votre travail, tout comme les trois couleurs suivantes : le noir, le blanc et le taupe. Pouvez-vous élaborer sur ces derniers ? La lumière est toujours la clé de tout design, elle aide à ouvrir un espace et surtout dans un endroit comme l’île Maurice, où il est essentiel de profiter de l’espace ouvert auquel vous avez accès. J’ai toujours privilégié les couleurs neutres mais cela ne veut pas dire que je n’aime pas les éclaboussures de couleur pour souligner les nuances. Étant si versatiles, les couleurs neutres se prêtent brillamment pour aider à créer des couches de contraste à la fois par la couleur et la texture. Elles évoquent un sentiment apaisant à nul autre pareil et je ne peux pas imaginer le design sans elles, mais le meilleur conseil est, lorsque vous créez dans un milieu ensoleillé- vous avez toujours besoin de couleur !

Kelly Hoppen, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de Côte Nord Je suis dans l’industrie du design depuis plus de 40 ans et aussi passionnée qu’à mes débuts. Mon éthique de conception est toujours restée la même sans jamais me laisser guider par les tendances de la mode. Des lignes épurées, des palettes de couleurs neutres et un design harmonieux créent le sentiment de luxe intemporel dans mes projets. Au cours des années, j’ai parcouru le monde et j’ai eu la chance d’être inspirée par les gens, les cultures et les conceptions merveilleuses que j’ai vus. Ceux-ci se sont traduits par divers projets au cours des années et le voyage est, de loin, toujours mon outil le plus inspirant.

Vous avez dit dans une précédente interview en 2014 que la rénovation de LUX * Belle Mare était un événement marquant de votre carrière. Que diriez-vous de LUX * Grand Gaube aujourd’hui ? La plupart des projets sur lesquels je travaille créent un moment décisif dans ma carrière ! Ce qui fait la beauté de mon travail est que chaque jour, chaque projet est différent. C’était grandiose de travailler sur le LUX* Belle Mare, leur vision couplée à mon design a créé ce concept de « luxe pieds nus » que je peux vraiment apprécier, surtout dans une destination de vacances. Grand Gaube est très spécial pour moi, la vision de Paul Jones pour l’hôtel était plus que géniale et son enthousiasme pour les dessins que j’ai créés en a fait un processus brillant et agréable !

C’est le deuxième projet que vous faites pour le groupe LUX*. Comment voyez-vous votre collaboration ? Cette collaboration avec le groupe LUX* est pour moi très organique. Lors de la conception d’un projet, en particulier d’un hôtel, mon amour pour le résultat final et la façon dont les gens vont le resentir est ce que j’aime le plus. Créer une expérience est le sentiment le plus fort, et si je peux transmettre quelque chose de spécial, c’est alors que la magie opère. Ma vision du projet est toujours bien comprise et nous travaillons en étroite collaboration pour assurer la perfection de l’ensemble, pas seulement la conception. Ma marque et LUX* ont une grande compréhension de ce qu’est le luxe intemporel et, par conséquent, la collaboration avec ce groupe prestigieux est un voyage naturellement évolutif.

Votre partie préférée du resort ? Je ne pourrais pas en choisir une seule car chaque zone est unique, ce qui signifie que vous ne pouvez jamais vous ennuyer de toute l’expérience ! Mais j’aime vraiment la cuisine de la villa et celle de démonstration, ces espaces inspirants et qui évoquent vraiment les vacances, ce sentiment de relaxation.

Quels sont généralement les principes qui vous guident dans votre travail et quels ont été les points spécifiques de la rénovation du LUX* Grand Gaube ?

Un mot sur vos projets futurs…

LUX* Grande Gaube était un hôtel existant qui avait besoin d’un nouveau regard et d’une reconstruction. La première fois que je suis allée sur le site et que je m’y suis promenée, j’ai été complètement époustouflée par tant de sentiments et je me suis sentie totalement inspirée par les éléments avec lesquels je devais travailler. Une grande partie de cela m’a rappelé mes expériences en Afrique où j’ai grandi : les odeurs, la lumière, le feuillage ; cela m’a tout simplement mise dans une frénésie totale de création. L’objectif était de concevoir quelque chose de nouveau pour la marque afin que ce soit une expérience différente de l’établissement de Belle Mare, que le portefeuille d’offres se développe et que les gens aient un choix infini. Sensualité dans tous les sens ; lumière, brillance et magie étaient la devise !

Il y en a trop pour les résumer en un mot ! Je suis vraiment occupée en ce moment à voyager et à finaliser de grands projets en cours depuis longtemps. Nous sommes tellement chanceux d’avoir autant de projets commerciaux et privés passionnants dans le monde entier ; j’apprécie chacun d’eux. Plus tard, cette année, je vais lancer un bateau de croisière avec Celebrity Cruises appelé EDGE. Je travaille aussi en ce moment sur ma Master Class en ligne, ce qui est vraiment exaltant car j’adore partager tous mes trucs et astuces de design ! Et beaucoup d’autres que j’annoncerai ultérieurement cette année, restez à l’écoute !

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HÔTELLERIE

Nouvelle expérience

Le Super Breakfast du Radisson Blu Poste Lafayette

Le Radisson Blu Poste Lafayette Resort & Spa offre de nombreuses expériences qui rendent la marque hôtelière unique. Pour bien démarrer la journée, l’établissement hôtelier convie les clients à un déjeuner qui promet d’être savoureux et surtout sain. Le Super Breakfast by Radisson Blu est une occasion de réapprendre à se soucier de son bien-être. Il n’y a pas de meilleure façon que de démarrer sa journée à une des tables du Radisson Blu Poste Lafayette pour un petit-déjeuner hors du commun. Baptisé le Super Breakfast by Radisson Blu, le premier repas de la journée au sein de cet établissement hôtelier est une véritable expérience. Le petit-déjeuner est souvent le dernier repas que prend le client avant de faire son check-out, d’où l’idée de lui laisser un souvenir mémorable et positif de la marque Radisson Blu et de l’hôtel de Poste Lafayette. Ce concept veut satisfaire tous les besoins du client et créer un sentiment de bien-être pour ses sens et ainsi les revigorer. Le Super Breakfast by Radisson Blu est une invitation à déguster un petit-déjeuner de grande qualité. Vous êtes assuré de profiter de ce qu’il y a de meilleur dans un petit-déjeuner sain, copieux et savoureux. Avec une présentation travaillée qui suscite l’envie, le petit-déjeuner s’articule autour de produits locaux, frais et de saison choisis pour donner à votre corps tous les apports dont il a besoin, et qui ouvrent les portes de la découverte pour certains. Pour respecter la fraîcheur des plats, les chefs préconisent une cuisson en petite quantité. La qualité des produits est aussi un élément primordial dans l’idée du Super Breakfast. On retrouve des smoothies à la banane, au melon, à la pêche ; une sélection de lait de soya, de riz, de chèvre entre autres. Il y a également ce souci du bien-être qui est omniprésent dans le Super Breakfast. Ainsi un effort considérable est fait pour que chaque plat soit allégé en matière grasse, ayant une faible teneur en sucre et avec une attention particulière aux allergies alimentaires. Le petit-déjeuner du Radisson Blu Poste Lafayette met en avant des aliments biologiques, naturels avec très peu d’aliments transformés. Un effort environnemental est aussi noté. CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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HÔTELLERIE

Résidence au Maradiva Villas Resort & Spa

Mai Hongjun Un artiste sensible aux traditions

Le Maradiva Villas Resort & Spa accorde une place importante à l’art. Son projet « Artiste en Résidence » en est la preuve. Après Satish Gupta, artiste versatile, qui nous a transportés dans un tourbillon de techniques, c’était au tour de Mai Hongjun de s’installer au Maradiva Villas Resort & Spa pour poser ses pinceaux et ses influences artistiques sur papier.

« La peinture chinoise n’est pas juste une représentation visuelle de ce que l’artiste voit ou imagine, il s’agit plus de l’expression d’un mode de pensée, mettant en avant l’harmonie entre l’homme et l’univers, et le dynamisme de cette relation », précise Mai Hongjun. Les œuvres de Mai Hongjun sont d’une finesse incroyable. L’artiste s’inspire des pétroglyphes peints sur les parois rocheuses des sites anciens en Chine, de ce qui contribue à la beauté des paysages. Il intègre la poésie et la calligraphie à sa peinture, par le biais de poèmes calligraphiés suivis de son sceau, pour marquer son œuvre. Le noir est prédominant et les couleurs utilisées sont obtenues à partir de pigments végétaux ou minéraux. Le professeur Mai Hongjun est membre de la Beijing Fine Art Academy et de la China Artists Association. Ses travaux ont fait le tour de nombreuses expositions à Beijing, Hong Kong, Shandong, Henan, Jiangsu, en Corée, au Japon, en France, en Grande Bretagne, et en Autriche, parmi tant d’autres.

Pour son premier séjour à Maurice, l’artiste chinois, Mai Hongjun a séduit d’emblée. En résidence au Maradiva Villas Resort & Spa, il nous a présenté, du 10 au 18 février, une magnifique exposition, en collaboration avec l’Ambassade de la République populaire de Chine, qui nous faisant voyager dans les contrées de son pays. Mai Hongjun a choisi d’intituler son exposition « L’histoire de l’Orient. » Cet artiste, très sensible aux traditions, a permis de découvrir l’art chinois dans toute sa splendeur. Il nous révèle un art très complet, alliant techniques de calligraphie, de peinture et de poésie.

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Hilton Mauritius Resort & Spa

Pour des réunions de dernière minute, choisissez Meeting Simplified Savez-vous que vous pouvez réserver une salle de conférences seulement 24 heures avant la tenue de votre évènement ? Oui c’est possible et cela grâce au concept Meeting Simplified que vous propose le Hilton Mauritius Resort & Spa.

L’équipe du Hilton, toujours attentive aux demandes et aux attentes du client, mettra tout en place pour qu’en 24 heures, votre réunion puisse commencer et soit une réussite. Vous bénéficierez d’un service hôtelier cinq étoiles. De plus, en choisissant le Hilton, vous faites le choix de l’excellence. L’hôtel compte cinq espaces de conférences, parmi, les salles Ravanne, Maravanne et Triangle qui sont idéales pour des petits groupes. Vous aurez ainsi accès à toutes les facilités : une connexion internet, une pause-café, les fournitures de la salle de réunion dont un projecteur. Pour rendre vos réunions agréables tout en découvrant le Hilton Mauritius Resort & Spa, vous pouvez prendre le dîner en option. Si vous souhaitez profiter du cadre, il suffit d’opter pour un déjeuner dans un des restaurants de l’hôtel. Le prix moyen par personne revient à Rs 1 900. Vous pouvez également opter pour une journée complète à partir de Rs 2 100 par personne. N’oubliez pas qu’à travers le programme Hilton HHonors Event Bonus, le client se voit attribuer des points de fidélité. Ces derniers peuvent être échangés contre un crédit d’événement pour une prochaine réservation dans l’un des hôtels Hilton du monde entier.

Vous avez une conférence ou une réunion d’entreprise de dernière minute à organiser et vous ne savez pas où la faire. Le Hilton a la solution. Avec le concept Meeting Simplified by Hilton, vos évènements de dernière minute seront une réussite. En effet le Hilton Mauritius Resort & Spa propose un concept unique qui a été imaginé pour faciliter la réservation d’un espace pour la tenue de vos évènements. Meeting Simplified vous permet de réserver votre lieu de réunion seulement 24 heures avant l’évènement. Meeting Simplified c’est surtout une réservation simple, des conditions souples et une confirmation rapide. Vous n’avez qu’à signer un contrat de deux pages pour que l’équipe du Hilton Mauritius Resort & Spa se consacre à la réalisation de cette journée. Ce concept permet au client de laisser en toute confiance l’organisation de sa réunion à l’équipe événementielle de l’hôtel. Meeting Simplified convient aux petits groupes allant jusqu’à 25 personnes et offre une tranquillité d’esprit au client.

Contact : 403 1000

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Maradiva Villas Resort & Spa

La Maradiva Art Gallery ouvre ses portes

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’art a toujours eu une place incontournable au sein du Maradiva Villas Resort & Spa. L’établissement hôtelier avait tout récemment accueilli deux artistes en résidence avec l’idée de rassembler leurs œuvres en un seul lieu afin de les exposer à une clientèle à la recherche d’œuvres d’art d’exception pouvant les faire voyager d’un univers à un autre. C’est en réunissant toutes ces idées que la Maradiva Art Gallery a pu voir le jour. Inauguré le 14 février dernier devant un parterre d’invités, cet espace dédié à l’art a pu voir le jour à travers une collaboration avec Adamah Fine Arts. La galerie accueille les travaux de nombreux artistes connus, en l’occurrence Jean-Louis Corby, Mariela Garibay, Yves Cass, Marie Marziac et Jocelyn Thomasse. En visitant la Maradiva Art Gallery, on découvre aussi les magnifiques toiles du Maestro Satish Gupta qui était en résidence au Maradiva en novembre dernier. Cet artiste multidisciplinaire saura vous envoûter en vous plongeant dans un monde influencé par la nature. Le professeur Mai Hongjun y a également laissé son empreinte. La Maradiva Art Gallery abritera très prochainement d’autres œuvres.

LE SANDS SUITES RESORT & SPA ACCUEILLE SON NOUVEAU GM Kamal Nundloll a été nommé General Manager du Sands Suites Resort & Spa. Il a pris ses nouvelles fonctions le 1er mars dernier. Ancien Resident Manager du Maradiva Villas Resort & Spa depuis 2005, il avait été promu Resort Manager en 2016. Il a également été ponctuellement impliqué dans les opérations du Sands depuis septembre 2017.

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HÔTELLERIE

A la découverte des fonds marins avec le Club Med Depuis 2007, les Club Med d’Albion et de Pointe aux Canonniers travaillent en étroite collaboration avec Euro Divers, l’une des compagnies de plongée sous-marines les plus renommées au monde. Le monde du silence regorge de fabuleux trésors naturels. Ce n’est pas Arnaud Basso qui dira le contraire. Originaire de Carcassonne, ce plongeur expérimenté sillonne les fonds marins de la planète depuis plus de trente ans. Cela fait maintenant une vingtaine d'années qu’il travaille pour Euro Divers, compagnie internationale lancée aux Maldives en 1974. Associée au Club Med depuis 1992 pour la zone Asie-Océan Indien, dont Arnaud Basso est le responsable, Euro Divers gère depuis 2007 les deux centres de plongée des Club Med à Maurice. « La plongée à Maurice est vraiment fabuleuse, souligne Arnaud Basso. On découvre une grande variété de poissons tropicaux, et parfois nous avons même la chance d’apercevoir des baleines au large de Pointe aux Canonniers et des dauphins à Albion. » Pour notre plongeur, les sites mauriciens ont deux principaux avantages par rapport à d’autres destinations: ils sont rapidement accessibles (une dizaine de minutes de bateau pour la plupart des sites), et surtout, ils regorgent d'épaves où foisonnent les espèces sousmarines. Aux centres de Pointe aux Canonniers et d’Albion, trois plongées quotidiennes sont prévues, dont deux le matin et une l'après-midi. « La première session matinale est réservée aux débutants, en piscine, explique Arnaud Basso. Puis nous avons une plongée en mer avec débutants et plongeurs confirmés, et enfin, une autre l'après-midi avec uniquement des pratiquants expérimentés. »

L’association entre le Club Med et Euro Divers permet au Club de bénéficier de la renommée, du professionnalisme et de l'expérience des plongeurs de la compagnie, tous certifiés PADI. De plus, Euro Divers peut proposer une large variété de destinations et profiter de la fidélité des clients du Club, ainsi que du légendaire accueil des Gentils Organisateurs. « Sur certaines périodes, nous avons 30 à 40 % de repeaters, affirme Arnaud Basso. Cela fait d’ailleurs près de 20 ans que je plonge avec certains de nos clients réguliers. » Des taux préférentiels sont accordés aux habitués, mais également aux résidents mauriciens qui souhaitent découvrir l’incroyable richesse marine de l’île aux côtés de professionnels aguerris. Tout cela, bien sûr, dans le cadre enchanteur et chaleureux du Club Med. Contact : James (WhatsApp) : +230 59 88 01 01 email : cmlapointe@euro-divers.com / cmalbion@euro-divers.com

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Bel Ombre, VLH

La vie de château... Avez-vous déjà rêvé de connaître une vie de château ? De faire un dîner de gala dans un monde de boiseries fines où s’entremêlent les lustres vénitiens, les tableaux, les vieux miroirs, l’argenterie et les vases de porcelaine? De vous endormir dans un moelleux lit à baldaquins ? D’ouvrir votre fenêtre le matin pour admirer un magnifique jardin à la française ? C’est possible au Château de Bel Ombre où l’on peut désormais privatiser l’étage supérieur comme une suite d’hôtel. L’expérience est unique tant par le cadre que par l’atmosphère et les services. Dès votre arrivée, vous êtes happé par la solennité des lataniers bleus et la majesté de l'intendance centenaire. Un arbre où il fait bon se reposer dans la journée, écouter les oiseaux à la tombée du jour et admirer les lumières la nuit. Cet arbre garde le Château posé dans un paysage recréé par Laurence Aurejac qui n’aurait pas déplu au botaniste et naturaliste irlandais Charles Telfair – tant d’années plus tard ! Non seulement s’affirme désormais un lien paysager entre l’hôtel et le Château de Bel Ombre grâce aux passerelles, deck et plates-formes conçus par l’architecte Jean Philippe Rouzaud, on retrouve surtout les nouveaux jardins à la française qui se déploient face au Château. Le style est panaché, massifs et fleurs donnent le sentiment d’une diversité unique. Cerclé d’une vaste varangue surmontée de colonnes biseautées, solidement campé sur ses pierres de basalte noir, le Château se rattache à l’architecture coloniale britannique de l’ère victorienne. On la doit à un riche propriétaire indien : Hajee Jackaria Hajee Ahmed. Mi-gentleman, mi-maharaja, on l’imagine prenant le frais sous les persiennes à claire-voie… hélas, il ne put voir l’aboutissement de son rêve. Bien des décennies plus tard, cette belle demeure de 150 m² a retrouvé le lustre qui devait être le sien grâce au talent de Florent

Richard, un architecte qui sait remonter le temps. Plusieurs mois de travail lui ont permis d’épurer les lieux, d’ajouter une touche contemporaine, et surtout de reconstituer savamment le Château d’autrefois, un travail de fourmi, des boîtes à thé, lampes, carafes, fauteuils, piano, tapis, aux canapés Chesterfield, paravent chinois en bois de rose, vases, consoles… Les pièces se suivent et ne se ressemblent pas : varangue vitrée comme un jardin intérieur tropical, suite privatisable à l’étage, salon à l’ancienne, salle à manger, boudoir. Ici, le temps passe, sans que rien ne s’efface. Au rez-de-chaussée du Château, c’est une scène indienne qui accueille les hôtes. Plus haut, ils trouveront illustrée l’histoire de Paul et Virginie. Le papier peint panoramique appartient au décor des maisons du XIXe siècle, le voilà ressuscité d’après une œuvre publiée à Londres en 1797. Et pour encore plus de charme, vous pourrez faire une expérience

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gastronomique royale grâce à la carte d’été du Château signée David Toutain. Avant de déployer tout son talent dans ce décor si raffiné, ce grand chef a multiplié les expériences, d’abord stagiaire chez Bernard Loiseau, sous-chef trois années chez Alain Passard, puis chez Pierre Gagnaire, Bernard Pacaud et enfin Marc Veyrat. Le lieu est donc tout trouvé pour votre prochaine escapade romantique. Informations & réservations : T : +230 601 55 29 E : rbooking@heritageletelfair.mu

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Mariage au Sugar Beach

Le cadre rêvé pour l’« événement » de votre vie Votre mariage de rêve, vous l’imaginez comment ? Sur une plage de sable immaculé alors que l’astre solaire enflamme l’horizon ? Au milieu d’une nature luxuriante sous la caresse du vent dans les cocotiers ? Dans le décor kitsch d’un manoir ? Au-dessus d’une piscine ? Tout cela et plus encore est possible si vous choisissez de le faire au Sugar Beach, un hôtel où le mariage est l’événement phare de l’offre MICE, assure Isabelle Permal, chef des ventes. Avec son style architectural inspiré des maisons de plantations d’autrefois, le Sugar Beach offre un cadre romantique où l’on se sent tout de suite en confiance. Pas étonnant que la demande pour s’y marier soit aussi forte. « On célèbre environ 250 mariages par an. Nous organisons un seul mariage à la fois afin que toute l’organisation soit concentrée sur un seul événement et que tout se passe selon les désirs des mariés », explique Isabelle. Ici, tous les types de mariages sont célébrés. Du mariage sobre entre deux tourtereaux qui se fait en quelques heures, au Fat Indian Wedding qui se passe sur trois, voire sept jours. Dans la pratique comment cela se passe ? « Il y a deux cas de figure pour les clients étrangers, déclare Isabelle. Le premier où deux étrangers qui vont se marier, passent instinctivement auprès d’un tour-opérateur. Ce dernier va prendre en charge toute la partie civile, va leur proposer un forfait comprenant billets d’avion, chambre d’hôtel, transfert, cérémonie de mariage. La demande vient des agences mauriciennes. Ce sont elles qui emmènent le client à Port-Louis et s’occupent de toute la partie légale ». Dans le second cas, les clients prennent contact directement avec l’hôtel. L’équipe des ventes s’occupe alors de toutes les formalités de A à Z, dont la partie état civil. Les clients sont emmenés au bureau de l’état civil à Port-Louis pour les vérifications d’usage, trois jours avant le mariage. Puis, il y a la publication des bans qui se fait au bureau de Bambous et la cérémonie se passe à l’hôtel. « Les clients doivent envoyer tous les documents au moins 8 semaines avant la date proposée du mariage afin que l’état civil puisse vérifier si tout est conforme aux lois », précise Isabelle. S’agissant des clients mauriciens, en général l’hôtel est surtout concerné par l’organisation de la cérémonie et de la réception. À l’hôtel, l’équipe d’Isabelle prend en charge toute l’organisation pratique : fleuriste, gâteau, décor, coiffure, officiant, musique, lumière, photos, vidéo etc. Des prestataires sont sollicités pour certains services dont l’hôtel ne dispose pas. « En général, nous proposons un certain nombre de forfaits mais on travaille aussi selon les besoins et envies du client et les coûts varient. Dans tous les cas, chaque mariage a une cotation personnalisée ». Et les demandes sont inépuisables, ajoute la responsable des ventes qui a dû marier au moins 500 couples en dix ans de carrière. « Autrefois, les mariages étaient classiques et plus ou moins uniformes.

Aujourd’hui, il y a des mariages à thèmes, beaucoup plus recherchés, avec des couleurs spécifiques, des fleurs définies, une musique particulière etc. » Le Sugar Beach est peut-être aussi le seul ou un des rares hôtels de l’île à proposer des mariages juifs. « Les demandes viennent principalement à travers un rabbin qui travaille en Afrique du Sud. Il faut que tout soit cachère le jour du mariage et pour les orthodoxes, c’est durant tout le séjour ». Le Sugar Beach propose plusieurs locations, la plage restant le lieu privilégié. Mais les demandes sont diverses et variées : sous les cocotiers, dans le jardin du Gov’s Manor, dans le spa et même audessus de la piscine… Quel que soit votre choix, toutes les équipes de l’hôtel se mobiliseront pour que votre mariage soit « le moment » de votre vie. Infos : T +230 403 3300 /+230 403 3324

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One&Only Le Saint Géran

La légende est de retour

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lle est de retour! One&Only Le Saint Géran a rouvert ses portes, après une transformation complète, comme le plus bel hommage à l’art de vivre mauricien. Depuis le 1er décembre 2017, le resort a commencé à accueillir de nouveau sa clientèle après neuf mois de rénovation et un investissement de plusieurs millions de dollars, qui ont permis de transformer l’établissement légendaire en une icône moderne et l'un des meilleurs resorts du monde.

Des restaurants flambant neufs aux concepts exclusifs, en passant par des espaces de vie d’un nouveau genre et des espaces communs à couper le souffle. Bénéficiant d’un emplacement idéal sur la côte nord-est de l'île, One&Only Le Saint Géran définit les nouveaux standards du luxe dans l'océan Indien et au-delà, comme il l'avait fait à l'origine en 1975. Ce qu’’il gardera, ce sont ses atouts irremplaçables, dont la fameuse hospitalité du personnel de longue date, l'exclusivité de sa péninsule privée et les vues inégalées.

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Sun Resorts

Des Wish Trees pour fêter les 50 ans de l’Indépendance

Dans le cadre des 50 ans de l’Indépendance de l’île Maurice, le groupe Sun a lancé un projet participatif et qui relève du concept de développement durable. En effet, des Wish Trees, arbres à souhaits, ont été installés dans trois hôtels du groupe à Maurice. Le lancement a eu lieu le 8 mars dernier au Sugar Beach en présence des étudiants de la Fashion and Design Institute qui ont confectionné ces arbres à partir d’anciens uniformes des employés de Sun Resorts.

faire la base et les tissus des anciens uniformes pour confectionner les feuilles qui tiennent au moyen de fil de fer. Cela nous a pris entre un mois et un mois et demi pour faire un arbre. Mon souhait pour les 50 ans, c’est qu’on reste une nation unie, qu’on continue de s’entraider, et que les jeunes aient des opportunités d’emploi ». C’est le couple Lange qui vient à Maurice depuis 1986 qui a eu l’honneur d’accrocher les premiers souhaits. Ils reviennent chaque année dans cette « deuxième maison et cette deuxième famille », pour des « vacances prolongées », entre novembre et fin mars. Le couple a exprimé le désir que « Maurice reste, ou plutôt, redevienne l’île paradisiaque que nous avons connue ». « Il faut arrêter les constructions d’hôtels un peu partout. On souhaite aussi que l’harmonie que vous avez, et que l’on ne trouve pas partout, continue d’exister et que le Sugar Beach continue à prospérer ». Pour sa part, le directeur de l’hôtel, Nicolas de Chalain, a souhaité encore 50 ans de paix et de prospérité pour Maurice. « Je remercie les autorités de nous avoir donné les moyens d’accueillir les clients chez nous et surtout les avions et le transport qu’elles vont mettre en place dans le futur. Ce sont des produits exceptionnels et, pour un petit pays comme Maurice, d’avoir tout ça, c’est extraordinaire. On souhaite plus d’avions et plus de clients pour une prospérité accrue dans les 50 ans à venir ».

« Le projet a débuté quand le Sugar Beach devait changer ses uniformes. On ne voulait plus les jeter pour être menés au centre d’enfouissement. Dans le cadre du Sun Care programme, nous avons approché le Fashion and Design Institute et décidé de venir avec ce projet de Wish Tree pour les 50 ans de l’Indépendance du pays. Et là, nous demandons aux clients de mettre les souhaits pour le pays et pour l’hôtel. On est heureux que ces uniformes qui allaient être jetés ont donné l’occasion aux jeunes de pouvoir exprimer leur talent », explique Ali Abdool, Sustainability Manager. Les étudiants de la Fashion and Design Institute ont travaillé pendant un mois et demi pour la confection d’un arbre, explique Stacy, une étudiante. « On a utilisé des branches sèches et du papier crêpe pour

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LUX* Grand Gaube

Sous le charme... SUCRÉ L’accueil est dans la tradition mauricienne. Une hospitalité qui se goûte à l’infusion de citronnelle et au sirop de canne de St Aubin. Pendant qu’on se repose de la longue route en admirant la vue imprenable sur le lagon avec l’île Plate au fond, la Guest Relations Manager, Elena, se charge de toutes les formalités à partir de notre pièce d’identité. On pourrait rester des heures dans ce lobby tout en hauteur et en lumière, avec, à gauche, le mythique Café LUX* qui embaume l’atmosphère et titille les papilles avec une belle sélection de pâtisseries signées par la brigade du chef pâtissier Marie Meunier, qui vient de l’hôtel Four Seasons George V Paris et du Plaza Athénée ROMANTIQUE Une chambre où tout se conjugue pour installer une atmosphère propice à l’intimité amoureuse. Ci et là des paniers africains, des tables en osier parent un plancher lisse avec des carreaux géométriques d’encaustique qui ajoutent une touche graphique relevant la fraîcheur tropicale dans un luxe non-ostentatoire. La salle de bains est dotée d’une baignoire victorienne qui ajoute une touche d’élégance. En face, une belle baie vitrée s’ouvre sur le lagon avec son camaïeu de bleus et une ligne d’horizon brisée par les îles du nord.

Dans le numéro 132 de Côte Nord, nous levions le voile sur le tout nouveau LUX* Grand Gaube, fraîchement rénové. Au mois de février, nous sommes allés faire l’expérience du resort pour voir si les promesses étaient fondées. S’il reste encore un peu à peaufiner, nous avons néanmoins été littéralement conquis par ce nouveau bijou de l’hôtellerie mauricienne. Il serait fastidieux de décrire ce vécu par une longue prose tant l’expérience est intense. Nous vous le proposons en quelques mots qui nous semblent résumer le mieux ce séjour au LUX* Grand Gaube.

MAURICIEN La vie mauricienne se conjugue avec des repas au bord de la mer sous les filaos ou, mieux encore sous un majestueux banian qui

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apporte de l’ombre mais aussi le chant des oiseaux et la musique des alizés. C’est le cas du restaurant Creole Smoke House, réservé aux adultes et adolescents de plus de 16 ans. Sous un gigantesque banian, les pieds dans le sable, nous avons goûté à une savoureuse cuisine créole avec un goût fumé particulier : pain maison et achards pour patienter avant votre plat, fruits de mer et grillades en plat principal, et un dessert au goût d’enfance : sticky toffee, un moelleux déposé dans un coulis de toffee surmonté d’une belle cuillère de glace maison ! Le bonheur des gourmands ! EXOTIQUE Les vacances, c’est le voyage. Si vous ne prenez pas l’avion, vous pouvez quand même traverser les océans avec des expériences gustatives. Direction l’Amérique du Sud avec le restaurant INTI où l’on propose une cuisine fusion péruvienne et argentine. C’est le tout premier restaurant de ce genre à Maurice avec, aux commandes, Luciano Augustin Carabini, spécialisé dans la cuisine argentinopéruvienne. Ceviche d’une variété de poissons crus avec des épices du Pérou et grillades de viande ou de fruits de mer d’Argentine. Nous avons particulièrement aimé les crevettes fondantes aux épices piquantes. À tomber par terre ! BLEU La mer, le ciel mais aussi le Bodrum Blue. Une autre exclusivité du LUX* Grand Gaube, un restaurant turc, clin d’œil au LUX* Bodrum, ce resort luxueux de la Riviera turque situé sur une péninsule privée avec

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HÔTELLERIE

CLASSE

sa baie exclusive, où l’Egée déroule son camaïeu de bleu. Le Bodrum Blue est aussi sur une presqu’île et domine la baie. Le chef, Hakan Uykutalp, qui vient directement de Turquie, complètera votre dépaysement avec des plats simples et traditionnels de son pays.

Se faire raser par un barbier directement venu de chez Murdock, une boutique londonienne qui a ouvert sa deuxième enseigne hors de la City après Paris. Le pied ! Des produits de marque Murdock London savamment étudiés pour rendre le rasage encore plus doux. Et si vous le souhaitez, vous pouvez déguster un verre de rhum, de bière ou de whisky, pendant votre soin. Vraiment classe ! Pour les dames, juste à côté, une onglerie et un salon de soins pour cheveux de la marque Kerastase, dont il n’est pas nécessaire de vanter les mérites.

ROUGE Désormais restaurant signature du groupe LUX*, le Beach Rouge apporte tout le côté dynamique des vacances. C’est un endroit pour le lâcher prise, pieds dans le sable, pour le jour, et un lieu de fêtes animé le soir. Des plats simples que l’on mange avec les doigts en dégustant une bière fraîche au son de la Djette.

RELAXANT

SPECTACULAIRE

Les vacances c’est surtout ça ! Et pour bien le vivre, rien de mieux que de se prélasser au LUX* Spa, un vrai sanctuaire tropical, avec des thérapies sur mesure, des soins du corps et de beauté spécialement conçus. Outre les salles de soins, trois piscines - bassin d’eau froide, ambiant et chauffé - un hammam et un sauna s’offrent à vous. Les soins sont réalisés par des thérapeutes experts formés spécialement par Shirley Page, reconnue pour ses connaissances de l’épiderme, plus particulièrement dans l’utilisation d’huiles essentielles qui aident à revigorer la peau et à la réparer.

Oubliez tout ce que vous avez connu comme buffets jusqu’ici. Le Palm Court vous propose, grâce à une disposition astucieuse des tables, un cadre très intimiste pour prendre un petit-déjeuner ou un dîner sans cette oppression de la foule. Mieux qu’un restaurant, ce sont six stations différentes, tant dans la déco que dans la proposition culinaire qui s’offrent à vous. Cuisine live, produits frais, voyage culinaire aussi bien pour les yeux que pour le palais, de la Méditerranée jusqu’en Chine en passant par l’Inde, la Grande-Bretagne et la France...

REVIENS

SUAVE

Toute bonne chose a une fin. On repart avec une seule idée en tête : revenir dès que possible. Et pour nous y encourager, on nous donne un bracelet pour que l’on ne l’oublie pas. À bientôt.

Une dégustation de vin au Tastevin avec la sommelière en chef, Rebecca Kanyangarara qui a voyagé au Chili, en France, en Espagne, au Portugal et au-delà, pour découvrir les racines et les origines des meilleurs vins.

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Sofitel Mauritius L’imperial Resort & Spa

Photos : Clique Photography

Faites le choix d’un mariage inoubliable

Avec un savoir-faire exceptionnel pour l'organisation de mariages inoubliables, le Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa vous accueille et vous invite à venir célébrer le plus beau jour de votre vie dans un cadre élégant et chic. Confiez vos rêves les plus fous aux experts et ils en feront une réalité.

de mariage spécialement dédié au couple met tout en œuvre pour surprendre et émerveiller le futur couple et ainsi créer de magnifiques moments qu’ils n’oublieront jamais. Dès la première rencontre avec les clients, l’experte recueille toutes les informations pour mieux connaître les futurs mariés, leurs désirs, leurs rêves, leurs idées pour ensuite créer des expériences uniques et riches en émotions, telles que la cérémonie de sabrage qui avait totalement comblé les mariés. L’établissement hôtelier propose différents lieux pour célébrer votre mariage. Que ce soit au spa, sur la plage, dans les jardins, le choix est tout simplement illimité. L'équipe fera tout pour vous séduire en passant par la décoration ou l’option « trash the dress », et pourquoi pas un mariage sous l’eau. Avec le Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa, votre mariage sera unique et magnifique.

Vivez votre part de rêve dans l’enceinte idyllique du Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa. Pour votre mariage profitez d'un site extraordinaire à l'environnement unique et époustouflant. Ce cadre vous séduira par son accueil chaleureux, un service personnalisé et une équipe de professionnels qui fera tout pour vous émerveiller. Le Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa excelle dans l’organisation de mariages personnalisés accueillant entre deux à dix personnes. Se reposant sur le concept de la chaîne Sofitel Hotels and Resorts, le service « cousu main », un service qui vient du cœur, pour une clientèle en quête d'émotions, d'élégance et d'excellence, l’organisateur

Contact : + 230 453 8700

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Le Preskil s’offre un renouveau Hôtel emblématique de Maurice situé sur la côte sudest, Le Preskil Beach Resort va fermer le 23 avril pour une rénovation intense signée Pierre-Yves Serret de Architects Studio, et Paule de Romeuf et Amélie du Parc Montocchio des Ateliers du Parc et Romeuf. A la réouverture, prévue pour le 1er décembre de cette même année, le resort s’étendra à 214 chambres et comprendra désormais un Coin famille et une palette de nouvelles expériences. Côte Nord vous dévoile en exclusivité les grandes lignes directrices de ce chantier en donnant la parole aux maîtres d’œuvre.

La décision de fermer cet hôtel pour plus de sept mois peut paraître surprenante d’autant plus qu’il affiche un taux de remplissage dans la moyenne haute au niveau national , soit une moyenne de plus de 85 % sur les trois dernières années. « Nous souhaitons maintenir ce beau taux de remplissage, cela va sans dire. Comme la dernière rénovation remonte à 2003, nous avons pris la décision de repenser, de redessiner et d’améliorer complètement notre offre afin de toujours mieux répondre aux exigences de note clientèle. Sa situation privilégiée près de l’aéroport et dans une des régions les plus authentiques et préservées de Maurice, et son site d’exception, en feront, nous en sommes convaincus, un des produits phares de sa catégorie », explique Fabio Meo, Chief Operations Officer de Southern Cross Hotels. Cette rénovation a fait l’objet d’un long travail de plusieurs mois sur un concept qui mettra en valeur ce site exceptionnel. « On peut dire sans prétention aucune que notre site est unique. À partir de là, nous allons développer une architecture, une décoration, des sensations, des expériences qui sont en liaison avec le lieu magique mais aussi sur sa région extraordinaire (avec le magnifique village de Mahébourg), berceau de l’Histoire de l’île (l’île au Phare, la bataille du Vieux Grand Port, etc.) », raconte Fabio Meo avec émotion. Pierre-Yves Serret a bien compris la stratégie de développement et d’aménagement du groupe Southern Cross. Alors, à quoi ressemblera le Preskil ? « Disons qu’il sera d’une architecture honnête et mauricienne, inspirée et spécifique au lieu et à notre histoire commune. J’ambitionne que l'établissement, au travers cette nouvelle configuration, parle au cœur des personnes qui y séjourneront, pour y devenir une émotion, évocatrice d’une île Maurice authentique et de son peuple accueillant », déclare-t-il. L’architecte s’est inspiré d’abord d’un lieu chargé d’histoire, d’une région du sud au patrimoine riche et en particulier, d’une architecture côtière reconnaissable entre toutes, faite de petites fortifications

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Cet environnement si particulier nous a immédiatement inspiré des lignes épurées, des matériaux bruts et naturels, un environnement raffiné mais sans sophistication, dans lequel on est naturellement bien, tout en se sentant définitivement privilégié! On y retrouve les matières de Maurice, le ravenala, le bois de goyavier, le rotin, le châlit, la pierre de ces bâtiments qui écrivent l’histoire de l’île. Tout simplement notre univers créatif de prédilection! » Voilà ce que le nouveau Preskil veut offrir aux voyageurs du lointain : un moment de magie mauricienne, l’hospitalité d’un peuple insulaire qui, en offrant un bout de son île, permet à ceux-là mêmes de vivre le rêve ultime de tout voyageur, du plus petit au plus âgé : faire sienne, le temps d’un séjour, l’authentique île lointaine et oubliée, sa plage déserte de sable blanc et son lagon azuréen. Rendez-vous le 1er décembre.

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impériales, défensives et militaires, mais aussi de structures et de pavillons au design simple et rustique. Puis, c’est l’insularité qui a joué. « L’île, cette île lointaine, celle qui occupe une place si particulière dans l’imaginaire de ceux qui aspirent au voyage, sera l’offre unique du nouvel établissement hôtelier - de fait, faisant de celui-ci un produit hors catégories, hors classifications. Tout sera fait et mis en place pour orchestrer cette démarche : le séjour au Preskil sera vécu tel un Robinson sur son île. L’arrivée, au pont, la dépose, les jardins évocateurs de forêts sèches et côtières et la plage, infiniment longue et déserte - tous tiendront le même discours, celui d’une île perdue et retrouvée ». Le nouveau Preskil sera une proposition unique d’une expérience insulaire telle que nous ne l’avons plus vécue depuis des décennies, ajoute Pierre-Yves Serret. « Des parties publiques aux références résolument historiques, tant par sa manufacture, son expression et par son échelle. Petits pavillons, réminiscences de cette architecture côtière du sud, rustique et simple, que l’on habillera de petits chapeaux de paille, comme cela a dû l’être autrefois ». Pour habiller le dessein de Pierre-Yves Serret, Southern Cross Hotels a fait appel aux Ateliers du Parc et Romeuf dont le lien avec Maurice s’écrit depuis longtemps. « Nous avons trouvé sur cette petite île au dynamisme incroyable un accueil sans réserve, qui nous a permis d’exprimer nos talents sur des projets hôteliers passionnants, qu’ils soient simples ou prestigieux. Nous avons développé au fil des ans un profond attachement à sa population aux multiples richesses, à ses artisans, sa culture, sa nature magnifique. Malgré nos origines françaises, nos expériences asiatiques (Moi au Vietnam et Amélie à Hong Kong), nos chemins nous ramènent toujours à Maurice! » explique Paule de Romeuf. Il n’a pas été difficile pour les deux architectes d’intérieur de plonger dans ce projet et de se l’approprier. « Il se passe quelque chose de magique lorsqu’on passe le pont de la "presqu’île"!… Ce Sud-Est authentique, l’île dans l’île, son lagon aux couleurs qui nous subjuguent…

Photos : Architects Studio

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Antoine Heerah, chef mauricien étoilé

Le cheminement d’un bon chef vient de sa capacité à être en phase avec le produit Beaucoup de chefs mauriciens sont de grands professionnels qui pourraient être étoilés au Michelin, reconnaissent leurs pairs. Antoine Heerah a décroché le macaron en 2001 dans son restaurant le Chamarré à Paris. Même s’il a quitté Maurice alors qu’il n’avait que huit ans, il revendique fièrement ses racines et explique que c’est ce qui fait la différence dans sa cuisine. De passage à Maurice à l’invitation de Prakash Seetul, chef exécutif au Long Beach, il a bien voulu revenir sur son cheminement et dévoiler sa personnalité savante de la cuisine.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans la cuisine ? Je n’étais pas un élève très brillant. J’étais à la croisée des chemins et j’ai fait le choix de l’école hôtelière. J’avais 15 ans, j’ai fait le CAP, le BEP à Saint Quentin en Yvelines. Mis dans ce cadre protecteur, je m’y suis senti bien et cela m’a rassuré. Par la suite, j’ai fait des voyages dans le cadre d’échanges scolaires qui m’ont mené en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni et cela m’a passionné. J’ai compris que dans ce métier il y avait de la diversité. J’étais curieux et je me suis mis à lire ; j’ai découvert qu’il y a des chefs qui sont plus importants que des présidents (Rires). J’ai rencontré Paul Bocuse dans les années 70 - début 80. Il avait déjà l’idée de partir à l’étranger. Il parlait de techniques, de vision du monde, cela m’a surpris. Un chef a cette puissance d’amener une vérité qui est souvent respectée

On se plaît à dire que vous êtes un chef étoilé mauricien. Mais le ressentez-vous vraiment après avoir passé presque toute votre vie en France ? J’ai passé toute ma vie en France mais ce qui me semble le plus important c’est ce qu’on garde en soi, ce qu’on nourrit au quotidien. Lorsque des amis-clients me disent : « ta cuisine est différente », forcément cette différence-là intrigue. On cherche à savoir pourquoi on véhicule ça, pourquoi intellectuellement on se structure comme ça. Et de toute évidence, les racines en sont le moteur. Moi, je n’ai eu de cesse d’avoir cette envie de comprendre pourquoi je fonctionnais ainsi. Et la raison c’est que quand tu pars jeune, même à l’âge de huit ans, cela reste. Ces huit ans sont comme cristallisés À chaque fois que je reviens sur l’île, c’est une passion et un déchirement. Le déchirement, il est dans l’idée que j’aurais pu vivre ici et la passion, c’est de redécouvrir ça tout le temps de façon égale, avec toujours autant d’intensité. Les trois jours que j’ai passé au Long Beach à collaborer avec les cuisiniers ont été un immense bol d’air, une immense aspiration vers le haut. Dans quelles circonstances êtes-vous parti ? Je suis originaire de Rose-Hill et j’ai quitté l’île en 1974 avec mes parents qui comme beaucoup de Mauriciens sont partis voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Cela a été très difficile mais j’ai eu une certaine chance et une volonté de vouloir m’en sortir. Pourtant vos parents se sont séparés et vous vous êtes retrouvé à la DASS. C’était une raison pour s’en sortir ? Pas vraiment. Mes amis me disent que j’ai un caractère trempé dans le marbre. Je pense que cela m’a construit. De voir ces réalités-là et d’avoir l’opportunité de m’en sortir. J’abandonne rarement.

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Votre connaissance de la cuisine va au-delà des formations classiques que vous avez faites. Expliquez-nous cela. C’est le fait d’être à Paris et la volonté de vouloir exister sur une valeur gastronomique. J’ai eu l’étoile (NDLR de Michelin) pendant huit ans puis je l’ai rendue. Ils m’en veulent pour cela mais je les remercie de ne pas me l’avoir redonnée car je vis bien sans cela. C’est une pression réelle. Dès le mois de septembre, vous commencer à cogiter. Et cela peut virer au drame avec toutes les conséquences que cela comporte comme le suicide ou des maladies liées au stress. Quels sont les gens qui ont structuré votre personnalité de chef ? Il y a des chefs qui m’ont inspiré mais le plus grand restera sans conteste Alain Passard (96-98). En 98, je reprends un golf dans l’Est parisien puis, en 2000, je prends le Chamarré et en 2001, je suis étoilé. Il y a un déterminisme dans les actes qui font qu’il y a un avant et un après Alain Passard. Avant la rencontre avec Passard, que se passe-t-il après l’obtention de votre diplôme ? J’ai toujours eu une volonté de prendre des raccourcis. Moi je veux être autonome, et ne pas être l’employé de quelqu’un. À 25 ans, je crée mon entité. En 1991, je deviens traiteur en produits exotiques. Je n’avais pas de clients mais ce n’était pas grave. L’aventure dure quand même sept ans. Je prenais mon bâton de pèlerin et j’allais frapper à la porte de grosses sociétés, avec une force, une abnégation sans faille. C’était dur mais je n’avais pas l’impression que j’allais faillir.

Et pendant tout ce temps, vous ne revenez pas à l’île Maurice ? La première fois que je suis revenu, c’était en 1992. C’était dur, je ne voulais pas reprendre contact avec la famille. Mes parents n’avaient jamais rien dit sur elle. Quand vous échouez de façon dure, vous n’avez pas forcément envie d’en parler à vos proches, d’autant plus qu’on était tous partis, cinq enfants et les parents. Quand j’ai repris contact, ils m’ont dit qu’ils nous croyaient morts. Mais c’était une vraie joie. Je l’ai ressenti comme une délivrance. Après, les frères et sœurs sont venus également. Comment avez-vous pu garder cette part de mauriciannité tout en étant coupé si longtemps de votre île ? De façon compliquée. Déjà nous avions très peu de contact avec la communauté mauricienne à Paris. Mes parents n’ont pas d’amis mauriciens. C’est notre fratrie très soudée qui a fait notre propre socle. Quand je veux retourner sur mes vraies valeurs, je reprends contact avec mes frères et sœurs. Ma mère s’est remariée, j’ai des demi-frères et sœurs. J’ai des nièces et neveux à foison. Mais au niveau culinaire… La concurrence étant très forte à Paris et le lien avec l’île Maurice étant tellement évident que j’ai petit à petit recousu ma cuisine avec ça. Mais pas de n’importe quelle manière. Ma réalité c’est une réalité française mais après, je suis un enfant d’ici, un enfant du monde. J’ai cette capacité à me sentir très bien là où je suis. Et cela s’en ressent dans mes plats. Clairement, j’arrive à composer avec cette identité-là et à rendre les choses lisibles à ceux qui veulent les découvrir. Et ça, c’est une capacité universelle qui fait que Maurice est aimée de tous.

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C’est cette capacité à correspondre et à donner un échange émotionnel à chaque culture qui vient nous visiter. J’ai la prétention de pouvoir le réaliser dans mon restaurant à Paris également. Ma réalité mauricienne c’est une réalité multiple, une réalité consanguine que je ne peux pas freiner, ni refréner et qui s’exprime naturellement. Pour vous, la définition de la bonne cuisine c’est quoi ? C’est difficile à dire. Etre juste peut-être. Lorsqu’on est sur une valeur produit, disons la coriandre, on se demande ce que cela va donner dans tel ou tel assaisonnement. Comment peut-on faire pour avoir une fragrance, une saveur ? Eh bien, cela vient d’une part du côté empirique, le savoir-faire et la transmission, et aussi de l’analyse organoleptique du produit, (ce que le produit est capable de délivrer) et enfin, ce qu’on appelle vulgairement la créativité, le ressort technique sur le produit. En d’autres mots, est-ce que vous être capable d’analyser correctement un produit et d’en délivrer son essence au bon moment ? Tout le cheminement d’un bon chef vient de sa capacité à être en phase avec le produit.

Comment voyez-vous la cuisine mauricienne actuellement ? Je pense qu’il n’y a pas suffisamment d’efforts pour faire en sorte que la valeur cuisine puisse jouer de son universalité. Tout le monde sait qu’à Maurice on trouve d’excellents professionnels, un jeu sur le côté patrimoine qui repose sur des valeurs indiennes, chinoises et européennes. Clairement, il n’y a pas de valeur qui est donnée à ça, à part la valeur hôtelière qui est réelle mais insuffisante. Et la cuisine dans le monde ? Aujourd’hui les modes sont au partage, aux échanges, à la diffusion, à la compétition et la compétitivité également. C’est très bien pour renouveler la base. Les émissions de cuisine se multiplient depuis une quinzaine d’années dans le monde et il y a des terroirs qui vont davantage fonctionner que d’autres parce qu’ils ont un patrimoine très riche. Les traditionnels vont durer mais il y a des nouveaux comme en Amérique latine, Chili, Pérou, Brésil, Argentine, qui vont exploser grâce à l’Amazonie et le Pacifique. Quant à l’océan Indien, il n’y a pas grand-chose qui s’y passe à part Maurice. ◆

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Les gâteaux de Maya

Des ateliers pour tout connaître de la pâtisserie

Vous voulez percer le mystère des macarons, réaliser le fameux « number cake », la tendance du moment et tant d’autres pâtisseries les unes plus tentantes que les autres ? Maya vous partage, le temps d’un atelier où se conjuguent convivialité et passion, la clé d’une pâtisserie réussie. Préparez-vous à pâtisser dans la bonne humeur. Elle est Mauricienne, mais a quitté son île pour s’installer à Paris à l’âge de 8 ans. Petite, elle se laissait envoûter par les talents de cuisinière de sa grand-mère. « Elle faisait d’excellentes crêpes. Je pense que c’est de là que me vient cet amour pour la cuisine et plus particulièrement pour la pâtisserie », nous confie Saveria Roméo, alias Maya. Après une riche et belle carrière au sein d’un centre d’appels, qu’elle a monté à partir de zéro, elle décide de tourner une page pour en ouvrir une plus belle. Avec un CAP en pâtisserie, une curiosité sans limite, elle visionne de nombreux tutoriels consacrés à la pâtisserie sur YouTube. Véritable autodidacte, elle fait de nombreux essais, s’améliore, pour ensuite exceller. Il y a quatre ans, elle décide de revenir à Maurice pour s’installer avec son mari. Ce changement la pousse à s’investir dans sa passion. Elle ouvre une première pâtisserie à Rivière Noire puis ira à la conquête d’une clientèle port-louisienne en s’installant au Caudan. Souhaitant proposer ses petites merveilles au public tout en animant des ateliers, Maya prend la décision de fermer boutique pour aménager son propre atelier chez elle à Cascavelle, où elle pourra accueillir ceux voulant découvrir le plaisir de la pâtisserie. En sus de proposer des gâteaux, Maya se consacre sérieusement aux ateliers, des moments dont elle profite à fond. Destinés aux amateurs et tous ceux que la pâtisserie intéressent, ces ateliers d’une durée de

trois à quatre heures peuvent accueillir jusqu’à huit personnes. « Je dévoile les étapes de préparation, les astuces ; je conseille également, on essaie de résoudre les problématiques, il y a un réel échange, et surtout de la bonne humeur. Il n’y a aucun secret car je veux que chaque personne puisse reproduire chez elle ce qu’elle a fait lors de l’atelier », explique Maya. Les tarifs des ateliers diffèrent en fonction du cours choisi. Mais ils incluent tous les ingrédients, le matériel, vos chefs-d’œuvre que vous ramènerez chez vous et la boîte de transport. Maya assure également un suivi après l’atelier afin de répondre aux questions en cas de doute ou d’échec. Parmi les ateliers de Maya, certains ont plus de succès, notamment l’atelier de macaron, de cheesecake, de cup cake et de cake design. Elle a aussi ajouté des ateliers de Number cakes, ces fameux gâteaux en forme de chiffres joliment décorés, et de pâte à sucre, entre autres. Chaque atelier se termine par une dégustation où le partage est une nouvelle fois au rendez-vous. Contact : 5901 3981

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Au Four Seasons Resort Mauritius at Anahita

Une semaine pour célébrer les « Saveurs d’Italie »

Le Four Seasons Resort Mauritius at Anahita a accueilli, du 6 au 10 mars derniers, le tout premier « Italian Haute Cuisine Festival ». Une initiative de ITEAT, qui oeuvre à la promotion de la cuisine italienne, et L’Artigiano, importateur de produits italiens. Trois chefs étoilés au Michelin, Giuseppe Iannotti, Vinod Sookar et le chef pâtissier Valeria Rispoli avaient fait le déplacement et s’étaient joints au chef de l’Acquapazza, Paolo Gionfriddo, pour offrir des dîners accords mets et vins privatifs et une soirée de gala. La star du festival était le chef étoilé Giuseppe Iannotti qui a animé deux Master Class destinées aux chefs et brigades de cuisine de différents hôtels de l’île. Il était accompagné du chef pâtissier Valeria Rispoli qui, elle aussi, a animé une Master Class. Le chef mauricien Vinod Sookar, installé en Italie et chef du célèbre restaurant Al Fornello da Ricci qui a su conserver son étoile Michelin depuis 30 ans, a également partagé ses connaissances dans une autre Master Class. Outre ce côté didactique, les chefs ont régalé les clients de l’hôtel et les non-résidents qui avaient fait le déplacement au restaurant Il Forno pour le déjeuner, et à l’Acquapazza pour les dîners privatifs. Pour illustrer leurs compétences tout en préservant le goût des ingrédients de haute qualité fournis par L'Artigiano, les chefs italiens ont transformé les grands classiques de la gastronomie italienne en plats légers et innovants, en restant fidèles à leurs racines. Originaires ou établis dans différentes régions d'Italie, les quatre chefs ont ainsi apporté une myriade de saveurs et de concepts culinaires qui émanent de leurs traditions régionales respectives. Nous avons eu l’occasion de découvrir, lors de la soirée de gala du 10 mars, cette nouvelle tendance de la cuisine italienne. Si on a retrouvé les goûts qui font les caractéristiques de cette cuisine méditerranéenne, huile d’olive, fromages, légumes confits ou grillés notamment, on a

été agréablement surpris par la légèreté des plats et leurs déclinaisons qui permettaient d’accéder à une multitude de saveurs. Ce dîner à six mains était ouvert par le chef Paolo Gionfriddo qui a proposé trois entrées : Acciughe marinate, des anchois marinés avec des poivrons confits et un crumble d’amandes et de ricotta, Crudo di gamberi, un suave carpaccio de crevettes rouges dans un gazpacho de tomates, couronné d’une salade panzanella, et Crema di mozzarella, une crème de mozzarella au lait de bufflonne avec des gnocchis de tomates séchées et espuma de basilique. Le chef Giuseppe Iannoti avait également préparé trois plats pour le service principal : Risotto ai ricci, un risotto de riz carnaroli aux oursins et un taggiasca d’olives noires, Ombrina, de l’ombrine poêlé avec une crème de céleri et jeunes navets, et Tagliata di Controfiletto, un bœuf Wagyu (type M9) grillé avec des champignons de saison. Pour terminer en beauté, la chef Valeria Rispoli avait concocté un Ace, un sorbet de céleri, éponge de citron et espuma de carotte, et un Tobacco, un parfait aux fruits de la passion, crumble de chocolat et glace au tabac. Forza Italia !

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Témoignages

Paul Bocuse était d’une simplicité et d’une modestie extraordinaires

Paul Bocuse en compagnie de Jean-Claude Hein (à gauche) ...

... et du chef Coopen.

Le 20 janvier dernier, le monde de la restauration perdait un de ses plus grands chefs, Paul Bocuse. Surnommé le pape de la gastronomie française, il était pourtant un homme d’une simplicité et d’une modestie extraordinaires. C’est ce que déclarent tous ceux qui l’ont connu ou seulement rencontré comme ces deux Mauriciens passionnés de cuisine, Jean-Claude Hein et Mooroogun Coopen. Jean-Claude Hein n’est pas chef mais un chimiste passionné de cuisine. Il a beaucoup bourlingué et, c’est alors qu’il travaillait à Johannesburg en 1987, qu’il eut l’occasion de rencontrer Paul Bocuse. Outre son travail, il était également pigiste à Radio RSA, une radio internationale sur ondes courtes qui diffusait dans le monde entier. Jean-Claude Hein animait des émissions en français et en anglais sur la science et la cuisine principalement. Quand Alain Bocuse vient en Afrique du Sud, à l’invitation de Southern Sun, il lui est demandé de faire son interview et d’être son interprète pendant son séjour à Johannesburg lors de ses différents déplacements. « J’ai bien évidemment accepté. C’était une occasion de le connaître, de parler de beaucoup de choses, de la cuisine, créole surtout, mais aussi sud-africaine. Il était d’une simplicité et d’une modestie extraordinaires. Il aimait le cari et le goût épicé de la cuisine créole qu’il avait connue aux Antilles ». Suite à leur rencontre, les deux hommes ont continué de correspondre pendant quelque temps, et notamment sur le projet de livre de la cuisine mauricienne que préparait M. Hein grâce au livre de recettes de sa grand-mère. « J’ai toujours voulu sauver ce patrimoine et Bocuse s’est intéressé à mon projet. C’est ainsi qu’il a accepté de préfacer le livre, Deux siècles de cuisine mauricienne ». Cette volonté d’aider les autres dans la promotion de la culture

culinaire, Mooroogun Coopen, en témoigne également. Devant se rendre à Lyon pour le Salon de l’hôtellerie et de la restauration (SIRHA) 2015, le chef exécutif de l’hôtel Le Canonnier et président de la Mauritius Chefs Association, devait, avec l’aval de son board, aller demander à Paul Bocuse d’accepter de devenir membre d’honneur de l’association. Le 28 janvier 2015, il se rend à l’Auberge du Pont de Collonges, restaurant de Bocuse à Lyon, pour dîner et profite pour leur expliquer le projet d’intronisation du grand chef comme membre honorifique. « L’accueil du personnel a été extraordinaire et j’ai eu droit à un menu dégustation. Le soir même, rendez-vous était pris pour le lendemain à 8 heures ». Pour le chef Coopen, cela ne pouvait mieux tomber car c’était le jour de son anniversaire. « Je suis arrivé une demi-heure avant et j’ai patienté dehors dans la neige. Il est arrivé à l’heure convenue et m’a reçu tout de suite alors qu’il y avait trois autres chefs venus des ÉtatsUnis, de la Finlande et de la Suède qui attendaient également. Nous avons pris le petit-déjeuner ensemble et discuté de plusieurs projets pour aider les chefs mauriciens. C’est ainsi qu’il nous a proposé de faire venir le scientifique culinaire Nicolas Bré qui a effectivement animé un atelier de formation en mai de la même année à l’hôtel Le Canonnier pour 17 chefs mauriciens. Il reviendra encore deux fois par la suite. Il a permis également une coopération avec l’atelier Bocuse, et notamment avec le chef pâtissier Laurent Cordonnier qui a assuré une formation pour 15 chefs et qui devrait revenir en juin ou juillet de cette année là ». « Cette rencontre a été mémorable et impressionnante en tout point. Rien que de manger dans son restaurant est une formation pour un chef. Tout semble parfait, juste, comme il faut. Je retiens de lui qu’il était un homme petit de taille mais imposant, une personne d’une sagesse extraordinaire qui méritait son titre de pape de la gastronomie ».

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Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa

Nouveau partenariat culinaire unique avec The Test Kitchen Après La Petite Maison et Mamo’s, Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa continue avec ses partenariats culinaires exclusifs. Cette fois, c’est en Afrique du Sud et plus particulièrement à Cape Town, que nous convie le resort de Trou d’Eau Douce avec The Test Kitchen, une enseigne gastronomique de renommée internationale, récompensée en tant que «Meilleur restaurant en Afrique» en 2016. Du 11 avril au 26 mai 2018, soit pendant six semaines, le Republik Beach Club & Grill se mettra ainsi à l’heure de The Test Kitchen. Au cours du partenariat, les invités seront invités à vivre un voyage culinaire unique organisé par le chef et propriétaire, Luke DaleRoberts. Un nom synonyme de la cuisine la plus créative et la plus innovante en Afrique, Dale-Roberts apportera son expérience gastronomique exceptionnelle sur les rivages de Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa, avec deux menus de cinq plats différents et un menu snack spécifiquement conçu pour mettre en valeur les épices et les saveurs mauriciennes. Dale-Roberts partagera ses techniques expertes et sa passion pour la saveur aux côtés des chefs

du resort. Pour rehausser davantage cette expérience gastronomique, on proposera également aux invités des accompagnements de vins et de mix de cocktails. Décrit comme une « enseigne de classe mondiale qui vaut le déplacement » par le prestigieux guide JHP Gourmet Guide et récompensé à la fois « meilleur restaurant d'Afrique » et « 22e meilleur restaurant du monde » parmi les 50 meilleurs restaurants au monde en 2016, The Test Kitchen a un attrait international et une liste d'attente continue de neuf mois au minimum. En avril, pour la première fois, le restaurant ouvre de nouveaux horizons gastronomiques en lançant son premier avant-poste international au Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa. Cette collaboration spéciale donnera aux gourmets la chance d’éviter la liste d'attente de neuf mois. Ouvert en 2010, The Test Kitchen se compose d'une Dark Room et d'une Light Room, toutes deux ouvertes uniquement pour le dîner. Dîner au restaurant est un véritable voyage culinaire, en commençant par The Dark Room avec des plats de style tapas et en finissant dans la salle plus légère The Light Room. C'est dans The Dark Room que les invités sont présentés avec un menu sur un parchemin annonçant les trésors culinaires qu'ils sont sur le point de goûter. The Light Room est une salle plus aérée et plus formelle, avec un menu qui reflète le voyage du chef-patron Luke Dale-Roberts autour du monde. Les plats signature incluent le ceviche péruvien rappelant les mois passés par Dale-Roberts à voyager à travers l'Amérique du Sud, ainsi qu'un « Sablé du milliardaire » comme un clin d'œil à l'amour du chef pour l’Écosse. Pour faire écho à la Dark Room et à la Light Room de The Test Kitchen, les clients commenceront leur soirée au Republik Bar pour profiter du menu snack avec des cocktails associés à la Dark Room. Ils continueront ensuite leur voyage gastronomique au restaurant principal, situé sur la plage, pour un menu de cinq plats en hommage au Light Room du restaurant emblématique. Informations et réservations - T : 402 7400, sltr@shangri-la.com

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Le chef Vincent Arnould à Heritage Awali

Quand le sud-ouest de la France rencontre le sud-ouest de Maurice Le sud-ouest de la France est réputé pour sa gastronomie et ses produits : foie gras, canard, jambon entre autres, ont fait sa réputation. Le sud-ouest de Maurice offre aussi de beaux produits tels que le cerf, le cochon marron, les fruits de mer et de beaux légumes. L’occasion était trop belle pour marier les cuisines de ces deux régions avec la venue du chef étoilé Vincent Arnould, Meilleur Ouvrier de France 2007. Une initiative de Rosemary Lejongard, EAM de Heritage Awali, qui a débouché sur une belle soirée accords mets et vins le 29 janvier dernier. Vincent Arnould est un grand amoureux de l’île Maurice depuis qu’il y est venu il y a une dizaine d’années pour des vacances. Par la suite, il revient sur l’île à la demande du chef Christian Rougier, pour y faire la promotion du foie gras à l’occasion d’un festival dans les hôtels Naïade (aujourd'hui LUX*). C’est là qu’il fait la connaissance d’autres chefs comme Fabio de Poli, Stéphane Jean et Dominique Grel. Le Périgourdin se fait beaucoup d’amis sur l’île et notamment à La Clef des Champs, où il avait cuisiné pour les 20 ans du restaurant de Jacqueline Dalais. Il y fera la connaissance de Rosemary qui, apprenant qu’il était en vacances sur l’île, lui propose cette soirée MauricePérigord. « C’était difficile pour moi de refuser et, comme je connais bien les produits mauriciens maintenant (j’en ai d’ailleurs ramené certains dans ma cuisine), j’ai trouvé le défi intéressant », explique Vincent Arnould qui ajoute que l’on retrouve certains des mêmes produits mais avec des goûts différents. « Ainsi la betterave mauricienne est moins sucrée, le cerf plus tendre et l’ourite plus goûteuse ». Vincent Arnould, aidé par la brigade du chef exécutif Ravi Kanhye, nous a ainsi proposé en entrée un foie gras IGP du Périgord servi avec un pressé de marlin fumé mi-cuit, fraîcheur de pomme verte,

suivi d’une Truffe noire du Périgord (le produit préféré de Vincent Arnould) avec sa noix de coco, coquille Saint-Jacques et risotto de tapioca, puis une ourite mauricienne mijotée au vin de Bergerac, gnocchi de giraumon et noisettes, et un cerf de Bel Ombre cuisiné comme à Trémolat, betterave et sauce au chocolat. Pour le fromage, un Samoussa de Cabécou du Périgord et chutney exotique, et le dessert, tout simplement sublime, fut un Clin d’œil de France… comme un « Paris-Awali ». Le tout accompagné d’une belle sélection de vins importés par Eastern Trading et savamment présentés par les sommelières Pascaline Chettiar et Lynn Forget. Somptueux et à refaire !

Ourite mauricienne mijotée au vin de Bergerac, gnocchi de giraumon et noisettes

Un cerf de Bel Ombre cuisiné comme à Trémolat, betterave et sauce au chocolat.

Entre Ravi Kanhye et Vincent Arnould, une vraie complicité.

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The Log Café

De la fraîcheur en plein cœur de Chinatown

Photos : Stéphane Mussard

Agréable surprise ! C’est notre ressenti en découvrant The Log Café. Bien qu’il ait pris place entre de vieilles boutiques chinoises et de petits commerces traditionnels, ce café apporte un brin de fraîcheur, de modernité mais surtout une bonne dose de saveurs à ce coin de Port-Louis. Si vous n’avez pas l’habitude de vous aventurer dans Chinatown, on vous le conseille fortement. L’idée est venue de deux amies, Daisy Yip Tong-Grenade et Christina Wong. Elles se connaissent depuis de longues années mais ne sont pas dans la restauration. La première est dans la communication et la deuxième dans la décoration d’intérieur. Pas étonnant qu'elles aient soigneusement aménagé cet espace en un lieu qui invite à la détente, avec des objets tendance qui épousent la lumière du jour, dans un lieu où on se sent bien. The Log Café a pris la place de la boutique Lamb of God, qui était dirigée par la grand-mère de Daisy. « Quand ma grand-mère nous a quittés, on a voulu continuer à faire vivre ce commerce. Mais au fil des années, nous avions compris que le marché s'effritait et qu’il fallait se réinventer. Christina est arrivée juste au moment où je songeait à fermer ou me réinventer. Et nous avons très rapidement decidé de fermer pour des rénovations fin juillet. Grace à nos compétences respectives et de nombreux conseils d’amis dans le

Cela vous arrive-t-il de sillonner les ruelles de Port-Louis, de passer par Chinatown et de profiter de ce coin de la capitale qui renferme de belles surprises ? C’est ainsi que nous sommes tombés sur une adresse fraîchement ouverte à la rue Joseph Rivière, et qui, sans nul doute, mérite qu’on s’y attarde. The Log Café offre une reconnexion avec des produits savoureux et une déconnexion avec une capitale trop bruyante.

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GASTRONOMIE

domaine, nous avons pu ouvrir début octobre », nous confie Daisy. The Log Café voit le jour en octobre 2017. Leur recette : une cuisine simple, du fait maison, avec plein de saveurs. On retrouve sur la carte des croque-monsieur, des paninis, des salades et surtout les quiches qui plaisent énormément. Vous pourrez aussi opter pour un combo. Mais s’il y a une chose qu’il faut absolument goûter c’est le carrot cake ou le cheesecake qui ont, en si peu de temps, su conquérir le palais des habitués. Pour l’accompagner pourquoi ne pas opter pour The Log Signature Drink, avec du concombre et du basilic. On craque car c’est frais. Daisy et Christina réservent aussi des surprises, des délices qui ne figurent pas sur la carte. The Log Café épouse un concept de « Eat-Shop-Connect ». Vous resterez toujours connecté grâce au Wifi. Il y a aussi cette idée originale : chaque meuble en bois flotté et en palette et élément de décoration peut être acheté, il suffit de passer commande auprès des deux femmes. The Log Café c’est aussi un gift shop où l’on retrouve de bonnes idées cadeaux. On vous laisse les découvrir.

Photos : Stéphane Mussard

Contact : 242 1222 Facebook : The Log Café Heures d’ouverture : Lundi à vendredi : 9h30 à 16h30 Samedi : 9h30 à 13h30

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GASTRONOMIE

Organisé par Koté Vins & Spirits

Franc succès du premier salon professionnel autour des vins et du savoir-faire français Excellente initiative de Koté Vins & Spirits que d’avoir organisé, début février, le premier salon professionnel à Maurice autour des vins et du savoir-faire français. Mis en place en collaboration avec Grands Chais de France à travers leur filiale Crus et Domaine de France, plus grand groupe exportateur de vins français au monde, le salon a réuni les amateurs de vins et les passionnés d’œnologie à l’hôtel Hennessy Park. L’événement a culminé par deux dîners avec un menu dégustation de vin dont un au Sofitel L’Impérial qui a enchanté les convives dans la justesse de l’accompagnement.

Manager de Koté Vins. Les participants ont ainsi pu découvrir (ou redécouvrir) Bordeaux, le Languedoc, la Bourgogne, la Vallée du Rhône, le Val de Loire, l’Alsace, le Beaujolais, le Jura et Diois. La masterclass exceptionnelle du 6 février a permis aux participants de faire un véritable Tour de France en 10 vins présentés par les ambassadeurs de chaque région. Parmi les quelque 400 vins qui ont été proposés à la dégustation lors de ce salon figurent quatre grands crus classés de Bordeaux : Château Grands Puy Ducasse et Château Meyney, présentés par Mme Lemmens, Château Dauzac, présenté par M. Fortin, et Château de Lamarque, présenté par M. et Mme Gromand d’Evry. Des vins vraiment exceptionnels que les sommeliers de Koté Vins ont admirablement mariés à des plats tout aussi goûteux, préparés par la brigade du Sofitel L’Impérial. Le dîner devait débuter de façon remarquable avec un Haut Médoc, Château de Lamarque, qui accompagnait une entrée composée d’Escalope de foie gras pôelé, blinis de maïs, perle de vinaigre balsamique et fleur de sel. Cette appellation contrôlée sentait l’histoire car, si l’exploitation familiale date de 1841, le domaine revendique 1 000 ans d'histoire et son vignoble est historiquement prouvé depuis

« Neuf régions viticoles, plus de 400 vins à déguster ou à découvrir, 10 ambassadeurs, une masterclass exceptionnelle... Tel était le programme proposé par ce tout premier salon des vins et du savoirfaire français. Notre but, à travers cet événement, est de développer davantage le segment vin sur le marché mauricien et d’offrir un salon de niveau européen. C’est une grande opportunité pour nos clients de s’imprégner, de découvrir ou de redécouvrir les vins français et le savoir-faire viticole de l’Hexagone », explique Élodie Lagourgue,

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le 14e siècle. Pierre-Gilles et Marie-Hélène Gromand d'Evry qui président aujourd'hui aux destinées de ce vignoble, sont la septième génération de la même famille. Le vin, un assemblage de cabernet franc, de cabernet sauvignon, de merlot et de Petit Verdot, avait un nez très intense, fumé et fruits rouges. D’une complexité moyenne, il était plutôt tendre au niveau sucre et acidité. La deuxième entrée, Cuisse de grenouille à la crème d’ail et asperges blanches glacées était accompagnée d’un Château Meyney, Saint Estèphe 2012. Un beau vin ample, avec du volume, du gras, très fruits rouges, idéal pour une chair plutôt sèche. Assez rond et suave, le vin révélait une petite touche boisée. Pour le plat principal, un Canon d’agneau australien en croûte d’épices, on nous avait proposé un Château Dauzac, Margaux 2014. Assemblage de cabernet sauvignon (32%) et merlot, le vin avait des arômes d’une belle complexité. Fin, élégant, d’une belle longueur, il se montrait aussi tendre, suave avec une petite note boisée. Si l’accompagnement était correct, nous avons trouvé que le Haut Médoc, Château de Lamarque aurait aussi pu faire l’affaire. Au niveau de l’assiette de fromage, c’est le Château Grand-PuyDucasse, Pauillac, qui fut proposé. Un vin bien constitué, dense et souple avec un joli milieu de bouche moelleux. On pouvait sentir ses tannins fins et une petite agressivité tannique en finale. Et pour couronner cette superbe soirée, le chef pâtissier avait concocté une Madeleine aux cinq épices, poire pochée au gingembre. Une douceur remarquable qu’accompagnait un vrai nectar des dieux, un Château de Fesles, Bonnezeaux 1997, un cépage 100 % chenin blanc. Totalement inattendu, ce vin rare associait puissance, vivacité et élégance arborait une dominance de fruits confits et des notes épicées. Un vrai vin de gastronomie pour conclure cette soirée qui en appelle d’autres. Tous ces vins, mis à part le Château de Fesles, Bonnezeaux 1997, sont disponibles chez Koté Vins. CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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Guillaume Gomez

L’homme qui régale l’Élysée

Alors qu’il n’a même pas la quarantaine, Guillaume Gomez a déjà un beau parcours de chef qui pourrait inspirer ceux qui veulent embrasser une carrière dans la cuisine. Il est l’autre chef de l’Élysée : celui des cuisines. Lui qui prête son image, et surtout son talent aux bonnes causes, était à Maurice en février dernier pour deux dîners caritatifs : l’un au Hilton Mauritius Resort & Spa, l’autre à La Table du Château, sur invitation de L’Atelier des Sens et l’Académie Nationale de Cuisine. Les exigences d’être chef de cuisine de l’Élysée ou chef d’un restaurant étoilé sont les mêmes selon Guillaume Gomez. « Notre but est de faire plaisir à nos hôtes », nous dit-il. C’est un homme qui aime le partage et qui garde les pieds bien sur terre. S’il a accepté de s’associer à l’événement caritatif organisé par l’Académie Nationale de Cuisine et l’Atelier des Sens, malgré un emploi du temps ultrachargé, c’est que Guillaume Gomez a toujours voulu aider à travers la cuisine. « Je m’accorde rarement des jours de vacances et ne participe jamais à des semaines culinaires si elles n’ont pas un volet social, éducatif, environnemental, écologique ou autre. Le social fait partie intégrante de ma conception de la vie ». Lorsqu’on fait un flash-back sur les débuts de sa carrière, on peut dire que le chef Gomez est un prodige. On retiendra qu’il a toujours cru en ses rêves. Choisir la cuisine pour métier est un peu un mystère. Guillaume a commencé tôt car il savait qu’il voulait être cuisinier. À la fin de la 3e, il se dirige vers l'apprentissage à l’Ecole de Paris des métiers de la table (EPMT), en alternance avec le restaurant Le Traversière. Il apprend la base du métier avec Johny Bénariac. L’étape suivante le conduit dans les cuisines de Jacques Le Divellec, un chef deux étoiles au Guide Michelin. « Après trois années passées chez lui, il m'a placé au Palais de l'Élysée pour faire mon service national ».

Guillaume Gomez (à gauche) aux côtés du chef exécutif du Hilton Mauritius Resort & Spa, Rodolphe Medard.

C'était il y a 21 ans et Guillaume Gomez y est toujours, et depuis cinq ans, il en est devenu le chef de cuisine. L’envie de prendre le large ou d’ouvrir son propre restaurant et concourir pour des étoiles Michelin ne l’a jamais tenté. « Je ne m’ennuie jamais. Contrairement aux restaurants, il n’y a pas de carte. Chaque jour amène son lot de défi, et je dois dire que je n’aime pas la monotonie. Travailler dans les cuisines de l’Élysée m’apporte ce brin d’adrénaline». Celui qui à 25 ans devient le plus jeune Meilleur ouvrier de France a servi quatre présidents français : Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron. Ambassadeur de la cuisine française, des produits du terroir, il est d’avis que la culture culinaire de l’île Maurice doit pouvoir s’exporter davantage afin de la faire rayonner. Il prend pour exemple les semaines de la gastronomie française qui se fait dans de nombreux pays. Il encourage les jeunes voulant embrasser une carrière de chef à participer aux différentes compétitions culinaires.

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Le Suffren Hotel & Marina

Voyage au cœur de la cuisine mauricienne

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L

e mois de mars a été un mois de fête pour l’île Maurice. Pour marquer les 50 ans de l’indépendance de l’île, les hôtels Indigo ont fait honneur à la richesse et au métissage de la cuisine mauricienne. Chaque hôtel du groupe a permis de redécouvrir ‘kouma bizin’ le patrimoine gastronomique riche et varié de l’île. Le Suffren Hotel & Marina, a lui fait honneur à la cuisine authentique. Le chef Jonathan Charles et son équipe ont voulu faire voyager les clients dans les entrailles de notre cuisine. Ils se sont inspirés de la cuisine d’antan, des saveurs qui leur viennent de leur enfance, des recettes héritées de leur grand-mère. Cette semaine culinaire a été comme un plongeon dans l’enfance, avec des saveurs d’antan, des mets qui sont rares sur les tables mauriciennes. Le buffet richement garni était composé de vinday margoze, salade de gâteau piment et citron confit, vinday palmiste, un halim d’agneau à faire tomber, un riz frit au poisson salé, un mazavarou chevrette, un

curry ti-jacques, un curry de poisson et aubergine, bouillon de crabe, entre autres. Une séance de live cooking était aussi prévue avec des gato lichou, gato pomme de terre et gato bringel. Côté sucré on retrouve le fameux poutou, le pudding de pain ou de maïs.

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GASTRONOMIE

Chef pâtissier du St. Régis Mauritius

Maneeram Santaram met Maurice à l’honneur aux Masters de la Boulangerie

Il était le seul Mauricien parmi les 18 sélectionnés pour les prestigieux Masters de la Boulangerie qui se sont tenus à Paris. Le chef Maneeram Santaram du St. Regis Mauritius Resort n’a pas déçu même s’il n’a pas gagné la compétition. Aux côtés de candidats venant de France, Taïwan, des États-Unis, du Canada et du Brésil, le candidat mauricien s’est bien défendu dans la catégorie Panification artistique et a brillamment conclu un cycle de compétitions comprenant la Coupe Louis Lesaffre, la Coupe du Monde de la Boulangerie et les Masters de la Boulangerie.

de la Boulangerie qui a eu lieu à Paris en janvier 2017. Il sera le seul de l’équipe à obtenir son billet pour les Masters. Cette compétition a été d’un niveau plus relevé, déclare Maneeram, mais sa participation aux étapes précédentes l’avait aguerri. Le thème imposé était un événement symbolisant le pays. Maneeram s’est inspiré du parcours culturel du Morne, un des deux patrimoines mondiaux de l'UNESCO à Maurice, en mettant en scène une femme exprimant la liberté. S’il n’a pas eu de difficultés particulières, terminant même une demi-heure avant le temps imparti, les instruments neufs lui ont donné quelques soucis. « Ce qui m’a manqué c’est peut-être une absence de moyens par rapport aux autres participants qui avaient des accessoires dernier cri. Par contre, le jury m’a félicité du fait que mes accessoires étaient fabriqués de façon artisanale. Les autres participants ont aussi eu énormément d’opportunités de s’entraîner, jusqu’à trois mois pour certains. Alors que moi je n’avais qu’une journée par semaine.» Maneeram pense maintenant arrêter ces compétitions et donner la chance aux autres. Pour lui, les défis ne s’arrêtent pas à la compétition. En se joignant au St. Régis en 2016, il a voulu se confronter à des exigences plus élevées que celles qu’il avait connues jusqu’ici. « Avec le passage au groupe Marriott, il y a aujourd’hui encore plus de standards et de normes à mettre en place. Nous avons encore plus d’accent à mettre sur les normes de sécurité sanitaire, par exemple».

Cette participation du Chef Maneeram aux Masters de la Boulangerie qui se sont tenus du 3 au 6 février au Salon Europain à Paris, est effectivement l’aboutissement d’une aventure commencée en 2013. Il participe au concours organisé par Les Moulins de la Concorde (LMLC) à l’occasion de la fête du pain dans l’équipe du Sofitel L’Imperial, un hôtel où il a fait ses débuts en 1997 et qu’il a rejoint la même année en tant que chef pâtissier. À la suite de cette compétition, il est appelé par LMLC pour une présélection pour le championnat du monde et se voit inclus dans l’équipe pour faire la pièce artistique. Avec Ludovic Gopaul et Sabeer Hookoomally, il va ensuite se qualifier lors de la Coupe Louis Lesaffre en Turquie pour la Coupe du Monde

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GOÛT DE MAURICE

Mahébourg

Le mine mangoak de François Le mine bouilli est désormais un plat incontournable de la cuisine mauricienne. Il est souvent accompagné de poulet, de bœuf ou d’ourite. Mais avez-vous mangé le mine bouilli mangoak ? Nous l'avons goûté chez François à Mahébourg. Une expérience unique que nous recommandons si vous êtes dans le coin. Sis à la rue Labourdonnais, après le supermarché Lo Yeung, Chez François est un restaurant comme tant d’autres à Maurice. Il propose la cuisine mauricienne, chinoise et des fruits de mer en saison. « Nous avons des palourdes, des zéros, et en ce moment des mangoaks. La palourde se prépare en rougaille mais elle devient très rare comme le bigorneau ou le kono kono. Même l’ourite frais se fait rare », déclare François Husseinboccus. Chaque fruit de mer demande une préparation différente. « Le mangoak demande des épices car il a un goût un peu âcre. On utilise du cumin, du girofle, c’est une sorte de salmi en fin de compte», ajoute-t-il. Le mangoak est un coquillage qui ressemble un peu à la noix de Saint Jacques dans sa forme. De couleur noire, avec un intérieur violet, il renferme une chair d’environ deux centimètres. « Le mangoak était la nourriture du pauvre, explique François. Les frères de maman étaient tous pêcheurs et quand il n’y avait pas grand-chose à manger, ils prenaient leur pirogue et allaient juste à côté, sous le pont de Cavendish, pour ramasser ces coquillages. Moi, j’habitais Mahébourg et à chaque fois que l’on leur rendait visite, c’est ce qu’ils nous préparaient. J’ai bien observé leur façon de cuire le mangoak. C’est un peu comme les moules. Il faut les passer à l’eau bouillante, puis

enlever la chair et l’égoutter pour ne pas avoir ce jus âcre. Une fois séché, on peut le conserver au frigo ». Quand François, qui travaillait dans l’hôtellerie, et notamment au Shandrani, décide de se lancer à son propre compte il y a dix ans, il décide de mettre cette recette au menu avec le mine bouilli. « On ne pensait pas que cela aurait un tel succès. C’est le bouche-à-oreille qui a marché et on s’est retrouvé sur Facebook et même dans le guide du Routard ! ». Alors si vous voulez découvrir ce coquillage, vous connaissez l’adresse, mais il vaut mieux réserver pour ne pas être déçu. Le restaurant est ouvert tous les jours de 9 à 18 heures, et jusqu’à 15 heures les dimanches et jours fériés. Réservation : François 57657748

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OCÉAN INDIEN

Willy Ethève, directeur de l’Île de La Réunion Tourisme

« Les Mauriciens sont de plus en plus nombreux à venir en vacances à La Réunion » Le tourisme réunionnais a connu une année 2017 très intense et affiche un record au niveau des arrivées touristiques. Bien que la Métropole soit le premier marché pour La Réunion, d’autres marchés, dont l'île Maurice, montrent une forte croissance. L’effort mis par l’Île de la Réunion Tourisme pour développer d’autres marchés semble payer. 2018 s’annonce pour Willy Ethève, directeur de l’IRT, comme une année remplie de challenges. Quel bilan faites-vous pour l’année écoulée ? 2017 semble avoir été une très bonne année pour le tourisme réunionnais. On peut parler d’une année record (les chiffres dans deux semaines) avec un demi-million de touristes qui ont choisi l’île de La Réunion pour les vacances. C’est la première fois qu’on enregistre un tel bilan, non seulement pour les arrivées mais aussi au niveau des revenues et la typologie. On a aussi plaisir à constater que les Mauriciens sont de plus en plus nombreux à venir en vacances à La Réunion. Comment expliquez-vous cet engouement des Mauriciens pour La Réunion ? L’une des principales raisons est que nous avons remis en place des campagnes de communication et avons beaucoup travaillé avec les agences de voyages de l’île Maurice. Peu d’actions ont été menées jusqu’en 2013 voire 2014. Nous sommes beaucoup plus visibles depuis un an et demi ou deux ans et nous voyons déjà les résultats. Les Mauriciens, nos partenaires et les touristes en général viennent à la Réunion parce qu’ils sont à la recherche d’authenticité à proximité. En 30 minutes de vol, on a la possibilité d’aller dormir dans une chambre d’hôtes ou un gîte, et de retrouver un petit côté rural, authentique, ancré dans les valeurs de la terre. Pourquoi lancer un challenge des ventes pour les agences de voyages mauriciennes ? Le challenge des ventes était une façon de dire merci à nos partenaires, aux agences de voyages qui ont joué le jeu tout au long de l’année. On a voulu faire un test pendant la période de novembre et décembre, en mettant des lots en jeu. Le vendeur qui réalise le plus de ventes aura l’occasion de venir à La Réunion en séjour tout inclus, et l’agence enregistrant le plus de ventes repart également avec un cadeau qui sort de l’ordinaire, notamment un scooter aux couleurs de l’île de la Réunion. Cette première opération a été très positive, nous avons réalisé six fois plus de ventes par rapport à 2016. Certes, les volumes

sont petits mais c’est une opération qui sera amenée à se répéter dès les prochains mois. Votre premier marché reste la Métropole, qu’en est-il de la région océan Indien ? La métropole représente 75 % de nos arrivées touristiques. Il ne faut pas oublier que nous avons cinq compagnies nationales qui se posent à La Réunion. Dans l’océan Indien nous notons une progression de 30 % sur Maurice, Madagascar affiche une hausse de 20 % et Mayotte progresse également. De manière générale, l’océan Indien est une

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OCÉAN INDIEN

Parlez-nous des challenges qui attendent l’IRT ?

zone en progression. Il ne faut pas oublier l’Afrique du Sud. Certes, on ne peut se comparer à l’île Maurice mais il faut souligner que les arrivées sud-africaines ont doublé passant de 2 500 à 5 000. Avec Air Austral qui propose plus de vols sur l’Afrique du Sud, on ne peut qu’espérer mieux faire. Cette clientèle est friande de destination nature et d’authenticité, et elle ne peut être mieux servie en choisissant l’île intense.

On est à un demi-million de touristes en 2017, et 2018 aura pour challenge de continuer sur cette belle progression et approcher les 600 000 arrivées. Le deuxième défi est de continuer à développer l’image de la destination. 98 % des gens qui visitent l’île de La Réunion sont satisfaits de la destination, pourquoi ne pas viser les 100 % ! Il ne faut pas oublier que ce sont ces personnes qui sont nos ambassadeurs, en repartant chez eux, ils deviennent de véritables vecteurs de communication et de promotion pour notre île.

Quels sont les marchés qui nécessitent plus d’attention ? Je citerai les marchés sur lesquels on fait déjà des efforts mais qui demandent qu’on redouble d’attention, tel que le marché chinois, qui est assez nouveau pour l’île de La Réunion car nous y sommes depuis seulement trois ans. La desserte directe est opérationnelle depuis février 2017 et nous sommes conscients que plus d’effort doit être fourni pour développer ce marché. La Scandinavie, la Suède et la Norvège sont aussi des marchés importants mais qui nécessitent plus de travail. On s’y penchera cette année.

Vous êtes en passe de franchir la barre du demi-million de touristes, le parc hôtelier réunionnais doit également s’agrandir pour répondre à la demande… Le parc hôtelier a progressé ces quatre voire cinq dernières années. La Région Réunion a accordé un certain nombre d’aides aux investisseurs et continue à le faire. On a eu une petite pause en 2016 et 2017, mais 2018 et 2019 accueilleront entre 1 000 et 1 500 chambres additionnelles. Il y a des projets qui sont en cours et qui seront livrés à la fin de cette année, certains le seront en 2019 et d’autres projets sont en chantier. Il ne faut pas oublier que nous comptons tous les mois une nouvelle structure d’hébergement dans les catégories de chambres d’hôtes, gîtes ou locations saisonnières. Ces modes d’hébergement contribuent aux charmes de l’île intense.

L’IRT affiche depuis quelques semaines une nouvelle identité visuelle. Qu’elles ont été les motivations derrière ce changement ? Il est important dans le milieu touristique d’innover, de créer de nouvelles choses et de venir avec des nouveautés. C’est ce qu’on a fait avec cette nouvelle identité visuelle qui colle beaucoup plus à notre stratégie de communication sur les différentes destinations. Nous avons eu l’Île de La Réunion puis on est venu avec l’île intense. Nous avons voulu cette fois combiner les deux pour venir avec La Réunion, l’île Intense. Nous avons repris ce qui fait l’île de La Réunion : la mer, les bassins, la montagne, le volcan, le soleil et les différentes activités. Ce logo est plus frais, simplifié et sera amené à se dupliquer sur les différents marchés, ce sera donc plus lisible.

Voir notre vidéo.

LE SAKIFO REVIENT DU 1ER AU 3 JUIN Le festival Sakifo revient du 1er au 3 juin. Ce festival qui fait bouger l'île de La Réunion durant trois jours, promet une nouvelle fois d’être musicalement riche et varié. 17 artistes sont déjà annoncés. Il s’agit de : Ayo, Maya Kamaty, Gaël Faye, DUB INC, Tshegue, Nathalie Natiembé, Nakhane, Pamplemousse, Eddy de Pretto, Fire Sound System, Les négresses vertes, Alltta, Rilès, Gramoun Selio, Roméo Elvis et la révélation de 2017. Sakifo, vient du créole réunionnais et veut dire « ce qu'il faut » : une manière de s'assurer que les amateurs de musique ne manquent de rien ! Créé en 2004, ce festival de musique éclectique a lieu depuis 2016 à Saint-Pierre et s'organise autour de six scènes différentes. Jazz, pop, rock, électro, hip-hop, reggae, chanson française et maloya.

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OCÉAN INDIEN

Seychelles

Un nouveau Four Seasons sur l'île Desroches

Neuf ans après l’ouverture de son premier resort sur l’île principale de Mahé, le Four Seasons a inauguré une deuxième enseigne le 1er mars dernier sur l’île Desroches. Avec seulement 71 clés, comprenant bungalows, villas, suites et résidences - tous avec piscine privée, le resort est le seul établissement hôtelier de l’île et offre un cadre paradisiaque exclusif avec accès à la plage dans un jardin luxuriant pour une intimité accrue. Administrée par le groupe Amirantes, l’île Desroches est située à 35 minutes de vol de Mahé. Ce qui en fait un lieu exclusif dans tous les sens du terme. L’île est remarquablement spacieuse, englobant 402 hectares bordés de 14 kilomètres de plages de sable blanc. Le Four Seasons offre un luxe simple et naturel, reflétant un style de vie insouciant, axé sur la détente et l'aventure. L’offre culinaire est un vrai voyage gustatif avec un passage à la riviera méditerranéenne au Claudine, suivi d’un long arrêt dans l’atmosphère insulaire du Phare, un bar à grillades et fruits de mer, et des pauses intemporelles au Deli pour des collations à emporter et des repas décontractés. Il y a aussi un bar pour des cocktails au bord de la piscine, des cigares et des chichas. Et si vous préférez rester dans l’intimité de votre villa, la restauration y est possible 24 heures sur 24.

Le resort se prête aussi pour les mariages, réunions de famille, incentives et retraites exécutives. Le Four Seasons at Desroches possède également un Spa biologique avec cinq suites de soins et un salon de beauté. Il offre un programme de yoga complet, y compris des cours privés et en groupe. Le resort possède un court de tennis et un centre de remise en forme avec vue sur mer, une piscine sur la plage, un Kids For All Seasons et un Teen Centre. Vous pourrez également faire des balades à vélo sur 15 kilomètres de sentiers boisés, des promenades guidées en nature avec l'Island Conservation Society, à la découverte de la végétation et de la vie marine de l'île. Au centre de découverte interactive de la station, vous pourrez vous rapprocher des tortues géantes au sanctuaire des tortues, faire de la pêche, du snorkeling et de la plongée. Ce ne sont là que quelques-unes des aventures qui vous attendent si vous choisissez de faire du Four Seasons at Desroches votre prochaine destination de vacances. Four Seasons Resort Seychelles at Desroches Island Seychelles Tel. (248) 439-3333 fourseasons.com/seychellesdesroches

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CARNET D’ADRESSES

Nord - Sud - Ouest - Est - Centre


NORD AGENCES IMMOBILIÈRES

Royal Road, Grand Bay Tél : 263 3069 Email : mauritius@barnes-international.com www.barnes-mauritius.com

Immo Properties Rue de La Salette, Grand Baie Tel : (230) 263 7777 Fax : (230)263 0967 info@immoproperties.com www.immoproperties.com Skype : immoproperties

AGENCES DE VOYAGES & TOUR OPÉRATEURS

BIEN-ÊTRE/BEAUTÉ I Spa Fitness & Wellness Club

IATA Accredited Air Grand Bay Road, Grand Bay 23 Bis Jemmapes St. Port-Louis Tel : 269 1068, 263 1408, 2127500 Fax : 263 7620, 212 7280 info@airlanetravel.com sales@airlanetravel.om www.airlanetravel.com

Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis T : 202 4920 E : info@ispaclub.com The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge T : 405 30 20 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

ALIMENTATION

MCL Immobiler

CALEBASSES

Attitude Resorts (Head Office)

Sweet Spot (Dragées et Chocolats) Medine Mews, La Chaussée Port Louis - Tél : 211 8185 Trianon Shopping Park, Trianon, Quatre-Bornes Tél : 467 5684 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu

Vins

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1070 - F : 204 1020 E : tropicalflowerspa.mau@maritim.com www.maritim.mu

CALODYNE

CAFÉ LITTÉRAIRE L’Atelier Littéraire Ltée 12 rue Saint Louis, Port-Louis Tel : 208 2915 Fax : 208 2915 latelierlitteraire@intnet.mu www.latelier-mu.com

ENCADREMENTS

(E.C OXENHAM & CO.LTD) Mont Choisy Shopping Promenade Grand Baie Tél : 269 7362 E : mag1.gb@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

ARTISANAT Galerie d’Art

Galerie Hélène de Senneville 2Futures Suite 108-109 Grand Baie Business Quarter, Chemin Vingt Pieds, Grand Baie T : +(230) 263 8264, Johanna +(230) 5985 1144 E : info@2futures.mu www.2futures.mu

The Junction Business Hub Block C, Calebasses Branch Rd Tél : 204 3800 - Fax : 243 7979 info@hotels-attitude.com www.hotels-attitude.com

Zilwa Attitude Royal Road, Calodyne Tél : 204 9800 Fax : 288 2309 E : info@zilwa-hotel.com www.zilwa-hotel-mauritius.com GRAND-BAIE

Veranda Grand Baie Hotel & Spa

Le Connoisseur Chemin Vingt Pieds, Grand Baie T: +(230) 263 7575, +(230) 525 57676 F: +(230) 263 7500 E : northoffice@parklane.mu www.parklane.mu

The Ravenala Attitude

Route Royale, Pointe-aux-Canonniers Tél : 263 7426 Email : disenvil@intnet.mu www.galeriehelenedesenneville.com

Voile Bleue Route Royale, Pointe-aux-Piments Tél : (230) 265 6800 Fax : (230) 265 6801 hello@voilebleue.mu www.voilebleue.mu Skype : voile.bleue

PORT-LOUIS

Labourdonnais Waterfront Hotel

Editions L’île aux Images

Park Lane Properties

Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 - F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

PORT-LOUIS

Maritim Tropical Flower Spa

Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0078 - Fax : 263 6768 Email : maclag@intnet.mu www.mclimmobilier.com

Maritim Resort & Spa Mauritius*****

Baie aux Tortues, Balaclava Tél : 204 3000 - Fax : 204 3001 E : info@theravenala-hotel.com www.theravenala-hotel-mauritius.com

Chocolats & Dragées

Veranda Pointe aux Biches Hotel Route Royale, Pointe aux Piments Tél : 265 5901 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Forme/Spa

Air Lane Travel and Tours

L’Adresse Immobilier Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0360 - Fax : 263 2019 Email : admin@ladresseimmo.com www.ladresseimmo.com

BALACLAVA

Route Royale, Pointe-aux-Sables BP 775 Bell Village Tél : 234 5466 Fax : 234 5803 Email : edimages@orange.mu www.flickr.com/photos/christianbossu-picat/sets

HÉBERGEMENT Hôtels Paradise Cove Boutique Hotel Royal Road, Anse La Raie Tél : 204 4000 Fax 204 4040 E : info@pcove.mu www.paradisecovehotel.com BAIN-BOEUF

Coin de Mire Attitude Royal Road - Bain Bœuf T. +230 204 9900 F. 262 7305 info@coindemire-hotel.com www.coindemire-hotel-mauritius.com

Route Royale, Grand Baie Tél : 209 8000 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

125

Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com TERRE ROUGE

The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com

Villas de luxe GRAND BAIE

GRAND-GAUBE

LUX* Grand Gaube Grand Gaube Tél : 204 9191 - Fax : 288 2828 reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Veranda Paul & Virginie Hotel & Spa Route Royale, Grand Gaube Tél : 288 0215 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com MON-CHOISY

C.G Villas Ltd Dodo Square Route Royale, Grand Baie Tél : 5 728 8812 E : reservation@villas-maurice.com www.villas-maurice.com PÉREYBÈRE

Villa Vie Ltd Route côtière, Péreybère Tél : 263 8778, 263 5683, 5 251 4088 fmloc@villa-vie.com www.villa-vie.com

Mon Choisy Beach R Route Royale, Mon Choisy Tel : 265 8500 E : info@monchoisy.com www.monchoisy.com POINTE-AUX PIMENTS

Récif Attitude Royal Road, Pointe aux Piments Tél : 204 2800 - Fax : 261 5247 E : info@recif-hotel.com www.recif-hotel-mauritius.com

CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

IMMOBILIER Mauritius Sotheby’s International Realty 35, Sunset Boulevard, Royal Road Grand Bay T : +230 263 9096


NORD INFORMATIONS UTILES Aéroport Tél : 603 6000 AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs)

LOISIRS / SPORTS

RESTAURANTS

Centre Équestre

Créole et Européen

AIOM (Association des Tours Opérateurs réceptifs de l’île Maurice) Air Mauritius Tél : 207 7070, 207 7979 Reconfirmations Tél : 207 7575 Aéroport Tél : 603 6000 Dépannage Telecom 150

Hôpital du Nord Tél : 264 1661

Immigration Tél : 210 9312

La Demeure Saint Antoine

Maritim Equestrian Centre

Route Royale, Goodlands Tél : 2821823 E : info@lademeuresaintantoine.com www.lademeuresaintantoine.com

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

Golf

Ministère du Tourisme

Le Pescatore

Tél : 210 1545 - Fax: 212 5142

Police de Grand-Baie

La Terrasse

Tél : 211 8704, 211 7930

MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) Tél : 263 8558 / 263 5128 / 263 8330

Police du Tourisme

Maritim Golf Club

Tél : 213 3894

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

Tél : 210 5151

Pompiers 995 - 999 et Piton 264 15 22

Reef Mauritius Conservation Pointe-aux-Canonniers 263 1810

Renseignements Enquiries

Musée

National 150 - International 100 90

Domaine de Labourdonnais, Mapou Tél : 266 8495- Fax : 266 6415 Email : laterrasse@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

Cusine moderne

Le Gourmet Grill (at Banana) Banana Grill Ltd Coastal Rd, Grand Baie, T : 263 8540 E : banana@intnet.mu The.grill/facebook

SAMU 114 Tourism Authority 213 8910

Tourist Info 152 Urgences (feu, police, ambulance) 999, 995

Plongée Centre de décompression SMF Vacoas 686 1011, 686 3048

Clinique Dentaire

Fine Dinning Restaurant Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 2041020 Email : info.mau@maritim.com www.chateaumondesir.mu

Hôtel Labourdonnais

Route côtière, Trou aux Biches Tél : 265 6337, 265 6973 Fax : 265 6337 Email : pescator@intnet.mu www.lepescatore.com

Police de l’Environnement

SANTÉ

Château Mon Désir

Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 211 4758

Les Jamalacs, Port-Louis Tél : 208 3013 / 208 3041

Européen

Château de Labourdonnais Labourdonnais, Mapou Tél : 266 9533 - Fax : 266 6415 Email : leisure.marketing@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

Mauritius Underwater Group 6965368. mugdiveclub@intnet.mu http://www.pages.intnet.mu/mug/

Protection de la nature Mauritius Wildlife Foundation Tél : 211 2228, 211 1749

Friends of the Environnement Tél : 466 0558, 466 0138

Mauritius Marine Conservation Society c/o MUG Phœnix 696 5368

Vaccination Centres Mutual Aid Building, Port-Louis Tél : 212 6444, 210 8583

Visas et Passeports 11-19 rue Lislet Geoffroy Port-Louis Tél : 210 9312 - 17

CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

126

Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com • Yuzu – Asian Fusion : Cuisine fusion asiatique gastronomique dans un décor raffiné. • Brasserie Chic : Spécialités de type brasserie avec une touche de modernité.

The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com • Izumi : restaurant japonais Teppanyaki et Sushi • La Fourchette : spécialités méditerranéennes

Le Suffren Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com • La Boussole : cuisine mauricienne audacieuse

Dentcare Ltd Beau Plateau Road, 31803 Labourdonnais – Mapou Tél : 2662685 Fax: 2662683 dentcare@intnet.mu www.dentcaremauritius.com Urgences Week-ends et jours fériés

Dentistes

Dr Shamma Ramlugon Chirurgien dentiste Sterling Tower 14, rue La Poudrière Port-Louis Tél: 52581767


SUD HÉBERGEMENT Hôtels / Bungalows BEL OMBRE

Heritage Awali Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 1500 E : resa@heritageawali.mu www.heritageresorts.mu

BLUE BAY

RESTAURANTS

Blue Bay Tél : 698 9800 - Fax : 698 4222 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

IMMOBILIER

Domaine de Bel Ombre, T : 605 5400 E : info@cbeachclub.mu www.cbeachclub.mu

Château De Bel Ombre Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

Heritage The Villas Domaine de Bel Ombre T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

Domaine de La Grave (Sud) Le Domaine de Saint Aubin Savanne Road, Saint Aubin Tel: (230) 626 1513 / (230) 626 1819 Fax: (230) 626 2558 sales@saintaubingroup.com www.saintaubinloisirs.com

BOIS CHÉRI

SPORTS/LOISIRS

Anbalaba Royal Road, Baie du Cap Tel:6221139 contact@anbalaba.com www.anbalaba.com

Mauritius Sotheby’s International Realty Place du Moulin, Coastal Rd Bel Ombre T : +230 623 5620

KiteGlobing Le Domaine de Bois Chéri Bois Chéri Road Bois Chéri Tel: (230) 617 9109/ 471 1216 Fax: (230) 617 5007 sales@saintaubingroup.com www.saintaubinloisirs.com

TOURISME Randonnées

BEL OMBRE

C Beach Club

Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 5500 E : resa@heritageletelfair.mu www.heritageletelfair.mu

BEL OMBRE

Ile des Deux Cocos

Kitesurf

Domaine de Bel Ombre, C Beach Club T : 605 5334 / 5717 5348 E : info@kiteglobing.com www.kiteglobing.com/en

Tél : 570 1849 www.parclagrave.com

Domaine de l’Etoile (Sud-Est) Tél : 433 1070 E : info@cieletnature.com www.cieletnature.com

La Vanille Réserve des Mascareignes (Sud) Tél : 626 2503 www.lavanille-reserve.com

Le Domaine de l’Arbre du Voyageur Mare-Longue - Henrietta Tél : 423 4549, 423 4550

Les Cerfs Volants (Sud) Tél : 422 3117 www.lescerfsvolants.com

Parc Aventure Chamarel (Sud-Ouest) Tél : 234 5385 www.parc-aventures-chamarel.com

OUEST ALIMENTATION Vins

HÉBERGEMENT Hôtels - Bungalows CHAMAREL

Lakaz Chamarel Exclusive Lodge Eco lodge Boutique Hotel Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO. LTD) Palm Square Route Côtière, Rivière Noire T : 483 6628 - F : 483 6680 Email : mag1.rn@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

Piton Canot, Chamarel T : 483 4240 Fax : 483 4253 E : resa@lakazchamarel.com www.lakazchamarel.com

La Vieille Cheminée Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Chalets au charme campagnard.

AVENTURES ET FUN Casela Mauritius Sotheby’s International Realty

Safari Adventures Casela

La Balise Marina, Black River T : +230 406 9160

(Marche avec les lions) T : 452 2828

Park Lane Properties

FORME Fitness

The Pilates and Yoga Studio Domaine Mont Calme, Tamarin T : 483 5290, 421 0839

Cinéma

4, Cap-Dal, Tamarin T: +(230) 483 7575, +(230) 5253 7474 E : office@parklane.mu www.parklane.mu

Médecins

SERVICES ESSENTIELS Banques

West Care (Dr Bernard Piat) Rivière-Noire T : 483 8900

Casela « Cinéma 4D » - « Films

Banque des Macareignes

d’animation de 8 à 11 minutes T : 401 6500 / 452 2828 »

Tamarin T : 483 8600

Dr Paul de Gersigny

Barclays

Tamarin T : 483 7362

Equitation

La Vieille Cheminée

Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Balades à cheval sur le domaine.

Flic-en-Flac T : 453 8072

MCB (Cascavelle)

Dr David Camus

T : 453 6215

Osthéopathe Tamarin T : 5 931 8489

MCB Le Morne T : 450 4300

MCB Ruisseau Créole

Dr Dominique Crépet

T : 483 8890

Ophtalmologie c/o Farouk Hossen, Ruisseau Créole T: 483 5734

State Bank Flic-en-Flac T : 453 8884

RESTAURANTS RIVIÈRE NOIRE

IMMOBILIER Tyroliennes, canyon swing, toboggans, quad, rencontres avec les animaux d’Afrique T : 401 6500, 452 2828

LOISIRS

Big Willy’s Soirées à thèmes. T : 483 7400

Chirurgien Dentiste

Dr Gary Ragoo

Route Royale (près de l’école du Gouvernement) Flic en Flac T : 5983 3273

TAMARIN

Laboratoire

La Madrague Poissons crus, grillés ou à la vapeur. Beach Club Tamarina T : 404 0150

Le Dix-Neuf Le restaurant du Golf de Tamarina T : 401 3019 WOLMAR, FLIC EN FLAC

Les coquillages Gourmet Restaurant T : 403 1000 Fax : 403 1036 E : fb.mauritius@hilton.com mauritius.hilton.com CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

127

Green Cross Medical laboratory

Labo et Diagnostic Centre, Cap d’Al T : 483 5999

Location de voiture

Easy Drive

T : 453 8557, 453 8571

Jet’s Rent A Car T : 453 9600

Wolmar Car Hire T : 453 8569

Dr Yves Treguer Medecin cardiologue Cabinet de cardiologie Centre Medical Nautica Rivière Noire T : 483 7362 E : docteur-yves-treguer@orange.fr


EST HÉBERGEMENT

Veranda Palmar Beach Hotel

Hotels/Bungalows

Route côtière Belle Mare Tél : 402 3500 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Émeraude Beach Attitude Royal Road - Belle Mare Tél : +230 401 1400 Fax: +230 415 1109 info@emeraudebeach-hotel.com www.emeraudebeach-hotelmauritius.com

LUX* Belle Mare Belle Mare Tél : 402 2000 Fax : 415 2020 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Maritim Crystals Beach Hotel & Spa****

TROU D’EAU DOUCE

Friday Attitude La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 402 7070 - Fax : 480 2432 info@friday-attitude.com www.friday-hotel-mauritius.com

Tropical Attitude La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 480 1300 Fax : 480 2302 info@letropical-hotel.com www.tropical-hotel-mauritius.com

LAND PROMOTER AND PROPERTY DEVELOPER

RESTAURANTS POSTE-LAFAYETTE

Anahita Mauritius

Auberg’inn La Maison d’été

Beau Champ, Grande Rivière Sud Est Tél : 402 2246 E : info@anahitaproperty.com www.anahitaproperty.com

Les produits frais de la mer dans un décor élégant Tél : 410 5354

SANTÉ Médecins

Dr Arya Bhugoo Tél : 413 2658 Dr Baguant Mahendra Tél : 413 3088 Dr Betchoo (Dentiste) Tél : 413 2061 Dr Joorawon Tél : 413 2623 Dr. Koonja Tél : 413 2071

LOISIRS

Dr Rosunee Satyavrat

Croisières

Tél : 413 2712

Dr S. K. Bissumbhur

Oceane & Aquarelle Cruises (Easterlies Ltd)

(Chirurgien dentiste) Tél: 413 0978

Pharmacies

La Pelouse, Trou d’Eau Douce Royal Road, Black River T : 480 2767 - F : 480 1615 oceane@intnet.mu www.easterlies-cruise-mauritius.com

Pharmacie de L’Est Tél : 413 2341 Pharmacie Harris Tél : 413 9983 Pharmacie Jhumun Tél : 413 2894 Pharmacie Seebaluck

Coastal Road, Belle Mare T : 402 7800 - F : 415 2919 E : info.mac@maritim.com www.maritim.mu

Tél : 413 0933

Pharmacie Vial Tél : 413 0330

CENTRE BIEN-ETRE WELLNESS/ FITNESS/SPORT

RESTAURANTS/ TRAITEURS

VINS CUREPIPE

CUREPIPE

I Spa Fitness & Wellness Club

La Potinière Restaurant Traiteur

Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7294 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

HÉBERGEMENT

Rue Charles Lees, Curepipe T : 676 2648 - 670 2648 - 5 492 2712 Fax : 670 0150 E : management@lapotiniere.mu E : marketing@lapotiniere.mu Responsable : Priscille Desvaux Tél : 5 729 7945

Hôtels

EBÈNE

EBÈNE

Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

Backstage Pizza Bar

Grain d’SEL

IMMOBILIER

Mauritius Sotheby’s International Realty 227B, Bagatelle Mall of Mauritius, Moka T : +230 404 9660

MATÉRIELS POUR RESTAURANTS ET HÔTELS

La Clef des Champs Avenue Queen Mary, Floreal Tél : 686 2509 Fax : 697 7353 ou 686 2583 E : bienvenue@laclefdeschamps.mu www.laclefdeschamps.mu FOREST SIDE

Authentique pizza cuite au feu de bois Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cybercity, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com Cuisine internationale avec une touche mauricienne Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

Adapro

SushiMe

Mahatma Gandhi Avenue, Moka Tél : 433 6220, 433 6550 Fax : 433 6765 Email : adapro@orange.mu www.adapro.com

Bar à sushi très prisé Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

(E.C OXENHAM & CO.LTD) La Maison du Gourmet Moka Business Centre Mount Ory Rd, Moka Tél : 433 5652 - Fax : 433 5681 mag1.mk@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Garden Village Shopping Centre 21, Sir Winston Churchill St, Curepipe Tél : 676 3240 Fax : 676 3241 mag1.cpe@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

PHOENIX

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Autoroute St Jean, Phoenix Tél : 696 7950 Fax : 697 1084 mag1.ph@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

Le Domaine des Aubineaux Royal Road - Forest Side Tel: (230) 676 3089 Fax: (230) 676 1872 sales@saintaubingroup.com www.saintaubinloisirs.com

SERVICES

RODRIGUES

La Potinière Restaurant Traiteur Tower 3, Nexteracom Building Ebène, Réduit Tél : 467 2676 - Fax : 468 1125 E : ebene@lapotiniere.mu Responsable : Caroline Rousset Tél : 5 738 8844

MOKA

Le Connoisseur

SGS (Mauritius) Ltd SGS House, Valentina, Phoenix 73533 Tel: 696 8808

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Victoria Street, Port-Mathurin Tél : 832 1944 Fax : 676 3241 rodrigues@oxenham.mu www.leconnoisseur.mu

CÔTE NORD Nº134 - AVRIL / MAI 2018

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www.cotenordmag.com



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