Kaizen 24

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Infusion BIO

Infusion BIO

Infusion BIO

SOMMEIL

GOOD NIGHT ORGANIC HERBAL TEA

DÉTENTE RELAX ORGANIC HERBAL TEA

HIVERNALE WINTER ORGANIC HERBAL TEA

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4 Infusion BIO

Infusion BIO

MINCEUR

depuis 30 ans au coeur de la nature

VITAMINÉE

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Infusion BIO

Infusion BIO

Infusion BIO

CLEANSE ORGANIC HERBAL TEA

ANTI-STRESS ANTI-STRESS ORGANIC HERBAL TEA

AGRUMES CITRUS ORGANIC HERBAL TEA

VITAMINS ORGANIC HERBAL TEA

ÉPICÉE

SPICY ORGANIC HERBAL TEA

UNE GAMME COMPLÈTE D’INFUSIONS BIO

élaborées à partir de plantes de 1er choix sans ajout d’arômes 2 NOUVELLES TISANES DIGESTIVES incontournables au quotidien !

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Magazine bimestriel numéro 24 Janvier-février 2016 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion et Yvan Saint-Jours Directeur de la publication Patrick Oudin Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval Secrétaire de rédaction Diane Routex Éditeur Web Simon Beyrand Direction artistique • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Maquette et mise en pages Schuller-Graphic Contact info@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 Abonnements et commandes camille@kaizen-magazine.fr 19, rue Martel - 75010 Paris Dessin de couverture T0ad Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIREN : 539 732 990 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs : Groupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

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Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com

Édito

Remettre les pieds sur terre… « Tout augmente, vous ne trouvez pas ? — Oui, vous avez raison. La température augmente, le niveau des océans augmente, le nombre d’électeurs frontistes et de djihadistes augmente aussi. — C’est ce qu’on appelle la croissance ? — Tout croît… Et décroît, c’est la loi de la nature. — Et vous pensez que ces phénomènes sont liés ? — Rappelez-vous, « celui qui cueille une fleur, dérange une étoile », selon Francis Thompson. Donc, forcément, un peu ! Tant sur le plan du processus que des causes et des effets. Bien que ce soit plus subtil et complexe que cela, résumons : pendant des années, les Occidentaux ont développé un modèle de société qui repose sur l’exploitation des énergies fossiles. Conséquence, le climat s’est déréglé avec divers effets – perte de la biodiversité, montée des eaux, sécheresse, etc. Ce qui provoque des déplacements massifs de population, ceux à venir s’annonçant encore plus importants. Et quand le climat politique et social est torride, c’est l’étincelle qui déclenche l’embrasement. Ainsi, en Syrie, la révolte est née après deux ans de sécheresse. Dans le même temps, accros à l’or noir, les puissances occidentales, pour préserver le carburant de leur développement, n’ont pas hésité à mettre les pieds dans le plat (de pétrole). Arrangements avec l’Arabie saoudite (tenant d’un islam radical) et le Qatar et invasion de l’Irak. Ajoutez une dose d’aveuglement et d’intérêt politique et financier, mélangez et naît Daech, avec les conséquences que l’on sait. Additionnez ensuite immigration plus terrorisme, et vous obtenez un repli sécuritaire. Outre cet aspect systémique, on peut noter systématiquement le manque de vision à long terme sur ces décisions stratégiques de la part des gouvernements (occidentaux) ces cinquante dernières années : tout miser sur les énergies fossiles, envahir l’Irak, favoriser l’essor du Front national sous Mitterrand, etc. — Comment faire ? — Il est temps de remettre les pieds sur terre. Cette terre qui nous héberge, nous nourrit, nous guérit. Cette terre qu’il faut préserver, cultiver, choyer pour récolter fleurs, fruits, légumes riches en arômes, en saveurs, en nutriments. Une terre sans chimie, sans pétrole et ses avatars précités. Une Terre qui, vue du ciel, n’a pas de frontières. Ensuite, tout dépendra des graines que nous allons planter sur nos balcons, dans nos jardins et dans nos cœurs. » Voilà ce que nous vous souhaitons : semer et récolter tout au long de l’année des graines de paix et d’amour. Toute l’équipe vous souhaite une bonne année 2016. Décidément, tout augmente. Pascal Greboval, rédacteur en chef

Kaizen, késako ? Kaizen est un mot japonais signifiant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

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janvier-février 2016

Dans la boîte aux lettres de Kaizen

ELLES-ILS PENSENT DEMAIN

ELLES-ILS FONT LEUR PART

JE SUIS LE CHANGEMENT

10 Rencontre Sri Sri Ravi Shankar

34 Et si on le faisait ensemble ? Lutherie Urbaine : recyclage de sons perdus

62 Je vais bien, le monde va mieux La natation

15 Les pièces du puzzle L’allaitement, une saine pratique

38 Portraits Deux artisans du bois

66 Do It Yourself Cosmétiques à base de miel 71 Nos bonnes adresses Lyon : la Croix-Rousse

18 Portfolio

40 Dossier

76 Cuisine

L’habitat en terre à travers le monde

La terre dans tous ses états

La cannelle

28 Une nouvelle Troc à deux-roues de Michel Hutt

54 Vent d’ailleurs À Prague, des SDF vous font visiter la ville

83 Le sourire d’Yvan

30 La voie du Kaizen Florence Servan-Schreiber

56 Le goût de l’enfance L'Outil en main redonne du cœur à l'ouvrage

88 Portraits de Colibris

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85 Les rendez-vous Kaizen

90 La chronique de Pierre Rabhi


Š Trinette Reed/Blend Images/Photononstop


ELLES-ILS PENSENT DEMAIN Rencontre • 10 Les pièces du puzzle • 15 Portfolio • 18 Une nouvelle • 28 La voie du Kaizen • 30


Š Tadej Gregl


elles-ils pensent

Rencontre

Sri Sri Ravi Shankar

Sur le chemin de la paix intérieure Considéré comme l’un des grands maîtres spirituels de l'Inde, Sri Sri Ravi Shankar a créé, en 1981, la fondation L'Art de vivre, qui s’applique à promouvoir un monde sans stress ni violence à travers des stages de méditation, de yoga ou de respiration. Entretien réalisé par Cyril Dion (avant les attentats du 13 novembre 2015) Traduction : Diane Routex

Cyril Dion Comment envisagez-vous la crise écologique, économique et spirituelle profonde que nous traversons actuellement ? Sri Sri Ravi Shankar Je vois qu’il y a un véritable défi et, à la fois, je vois que les gens ont la volonté de le relever. Effectivement, le monde fait face à énormément de problèmes, mais cela a un côté positif : nous sommes obligés de nous prendre en main, de devenir acteurs du changement. Jamais auparavant autant de personnes ne s’étaient intéressées à la défense de l’environnement. Il y a vingt ou trente ans, on n’avait pas ou peu le souci de préserver la forêt et les océans, de protéger la terre des produits chimiques. Aujourd’hui, l’alimentation bio est en train de devenir la norme, et les gens sont conscients de la nécessité de sauvegarder la nature. Je dirais que c’est plutôt un bon présage ! Pensez-vous que cela sera suffisant ? Car, le modèle actuel est si puissant que nous avons peut-être vingt ans maximum pour renverser le cours des choses… Je suis très optimiste. Je pense que les gens sont beaucoup plus sensibles à ces questions qu’on ne le pense et, quand ce sera le bon moment, ils se battront pour la bonne cause. Voyez ce qu’il s’est passé à Paris en janvier 2015 [attentat contre le journal Charlie Hebdo]. Après l’attaque de quelques terroristes, des millions de personnes se sont levées

et ont manifesté pour la paix. Alors je dirais que, oui, quel que soit le défi à relever, le peuple sera toujours présent pour y répondre. D’après vous, de quoi les gens ont-ils besoin pour passer à l’action ? De catastrophes, comme celle de janvier 2015, ou d’autre chose ? Les gens sont conscients de ce qu’il se passe, notamment grâce aux médias, dont le rôle est de les informer pour qu’ils puissent réagir et agir pour la bonne cause. Mais, au-delà de ça, nous avons besoin d’être éduqués à la paix. Voilà exactement ce qu’il nous manque. Que ce soit à la maison ou à l’école, personne ne nous a jamais appris à gérer nos émotions. Quand nous sommes stressés, contrariés, déprimés, quand nous sommes en colère, agités… Nous ne savons pas comment réagir ! Dans notre éducation, il nous manque un enseignement qui nous montrerait comment trouver le calme et la paix. Si les gouvernements ne consacraient ne serait-ce qu’ 1 ou 2 % du budget de la défense à l’éducation à la paix, le monde serait meilleur… Est-ce là le but de vos enseignements, et plus spécifiquement des techniques de respiration ? Oui, les exercices de respiration et de méditation mènent vers le bien-être intérieur ; ils vous aident à vous connecter à vous-même, à vous sentir relié. La corruption dans les sociétés est due à un manque kaizen • janvier-février 2016 • 11


Portfolio

L’habitat en terre à travers le monde

Architecte, chercheur et président de CRAterre, le Centre international de la construction en terre, Thierry Joffroy dresse pour Kaizen un tour d'horizon planétaire de l'habitat en terre crue. Entretien réalisé par Stéphane Perraud

Maisons en adobe, Santa Fe, Nouveau-Mexique, États-Unis - © Radius Images/Photononstop

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elles-ils pensent

Stéphane Perraud Quelle est la place de l'habitat en terre dans le monde ? Thierry Joffroy La terre crue, utilisée depuis onze millénaires, reste aujourd'hui le matériau de construction le plus répandu dans le monde. Selon nos données provenant de 150 pays, nous estimons qu'un tiers de l'humanité vit dans un habitat en terre, soit plus de deux milliards de personnes. Dans les mégalopoles d'Afrique ou du Moyen-Orient, le béton a fait son apparition. Mais, dans les villages et les

petites villes, construire en terre reste le réflexe numéro un. Autour de Ouagadougou, par exemple, la capitale du Burkina Faso, on trouve quantité de mares utilisées pour l'argile. Les familles se réunissent et montent une maison en quelques semaines. Ce matériau est également toujours très utilisé au Mali, en Bolivie, au Pérou, en Colombie, en Asie centrale, en Chine…

Maisons en adobe, près de Garzê, préfecture autonome tibétaine située dans la province du Sichuan - © Siegfried Martin/Bilderberg/Photononstop

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Š Sylvain Cordier/Biosphoto


ELLES-ILS FONT LEUR PART Et si on le faisait ensemble ? • 34 Portraits • 38 Dossier • 40 Vent d'ailleurs • 54 Le goût de l’enfance • 56


Et si on le faisait ensemble ?

Lutherie Urbaine :

recyclage de sons perdus Lutherie Urbaine, une ressourcerie musicale située à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, accueille à la fois des ateliers, des résidences, un fab lab et des concerts. Ici, des professionnels et des amateurs fabriquent, à partir d’objets et de matériaux de récupération, des instruments de musique innovants. Texte : Aude Raux • Photos : Jérômine Dérigny

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elles-ils font

B

ien alignés comme des notes de musique sur une partition, cinq enfants âgés de 6 à 8 ans écoutent Diana Huidobro, musicienne intervenante à Lutherie Urbaine. « Bonjour, s’exclame-t-elle d’une voix chantante. Mon “magasin” est ouvert ! Que puis-je vous proposer aujourd’hui ? » Les LULLitiens – LULL pour Lutherie Urbaine Le Local – choisissent chacun un instrument de musique : « Dans la famille à gratter, je voudrais le güiro ! » « Et moi, dans la famille à secouer, le double shaker ! » Signe particulier : chaque instrument a été confectionné à partir d’objets récupérés. Après s’être familiarisés avec les sons et les rythmes, les enfants inscrits à l’atelier du samedi matin apprendront à réaliser eux-mêmes des instruments de musique, par exemple un tambour avec une boîte de conserve et une radiographie. « Les deux premiers mois, nous découvrons les instruments déjà fabriqués, histoire de susciter le désir, précise Diana Huidobro. Puis, lors d’une séance commune aux deux groupes, nous passerons à la construction. Les plus grands aideront alors les plus petits. Non seulement parce qu’ils savent utiliser un double-décimètre ou tracer un trait bien droit, mais aussi pour créer un esprit de solidarité entre eux, puisqu’ils joueront ensemble lors du spectacle de fin d’année. »

« J’aime beaucoup l’approche qui consiste à éveiller, de façon ludique, les enfants à la musique, tout en les sensibilisant à la réduction de nos déchets. On est loin du côté académique des conservatoires. On n’est pas non plus dans le consumérisme de certains ateliers pour enfants qui proposent des produits “tout faits”. C’est vraiment un lieu à part. »

Faire de la musique « pour pas un rond » Claviers d’ordinateur, tuyaux d’arrosage, tubes en PVC, casseroles ou encore pompes à vélo… Autant d’objets qui, une fois détournés de leur fonction première, sensibilisent le public à une écologie de l’écoute. À l’origine, le projet s’intitulait Lutteries Urbaines et Lutherie Urbaine, en référence au combat mené à la fois contre la société de consommation et la musique élitiste. Trop long ! Demeure donc simplement Lutherie Urbaine, mais la lutte reste la même. L’association – qui subsiste à 69 % grâce aux subventions publiques 1 et à 31 % grâce à des fonds propres – a été fondée en 2000 par Alain Guazzelli, professeur de batterie au conservatoire de Stains, et Jean-Louis Mechali, batteur et compositeur, soucieux de décloisonnement et d’environnement : « Je

Sensibiliser les enfants aux déchets À entendre cette professionnelle originaire d’Argentine, qui travaille en ce moment sur un spectacle de contes africains, l’objectif de ces ateliers consiste à développer « l’esprit de débrouille, comme il perdure en Amérique latine ou en Afrique. Et à enseigner la musique en s’amusant. Après tout, jouer, c’est récupérer et détourner des objets : un enfant dans son bain transforme spontanément un flacon de shampooing en bateau. » Ainsi, Diana demande aux petits participants de rapporter de chez eux des chaussettes trouées, des bouteilles en plastique vides ou encore des boîtes en polystyrène. « Quand on fabrique soi-même son instrument de musique, en plus à partir d’objets venant de la maison, on y est davantage attaché, souligne-t-elle. Cela permet également de développer l’esprit critique de l’enfant et de le faire s’interroger sur ce qu’il s’apprête à jeter à la poubelle. » Ses paroles font écho à celles de Carolina Saquel, une maman qui a inscrit son fils, Tristan, 3 ans et demi, à l’atelier des LULLitiens : kaizen • janvier-février 2016 • 35


Š Julie Graux


elles-ils font

Dossier

La terre

dans tous ses états Entre les mains d'un paysan, d'un potier ou d'un bâtisseur, elle donne naissance à du blé, des bols, une maison. Malmenée par l'agriculture intensive, oubliée par les urbanistes, la terre reste une richesse. Redonnons-lui sa véritable valeur. Car nous lui devons tout. Dossier réalisé par Stéphane Perraud

A

u bord du champ, les tas de pierres témoignent du travail de l'humain. « Quand je me suis installé ici, il n'y avait que des cailloux. J'en ai retiré des tonnes. J'ai ensuite attendu six ans avant de cultiver cette parcelle, pour qu'elle se remette du choc. Aujourd'hui, elle fait ma fierté », témoigne Gérard Lefranc, agriculteur bio dans la montagne drômoise 1. Semée de blé dur à l'automne, cette terre rude, mais fertile, lui donnera de beaux épis l'été prochain. Rien qu’en la faisant couler entre ses doigts, Gérard sait qu'elle est prête à jouer son rôle nourricier. Cependant, ce geste paysan ancestral se perd. « La terre est devenue un simple outil de production. Après la Seconde Guerre mondiale, le secteur agricole s'est industrialisé. Les engrais et les pesticides ont appauvri les sols », explique le journaliste Fabrice Nicolino dans son dernier livre 2. Le phénomène est mondial. « Les terres agricoles sont rachetées par des financiers pour créer de gigantesques monocultures. S'ils ont compris que la terre constituait une vraie richesse, ils la détruisent méthodiquement. Ils l'exploitent quelques années, puis

l'abandonnent quand elle ne donne plus rien », révèle l'agronome Jacques Caplat (lire page suivante). Les terres fertiles disponibles se raréfient. Depuis les débuts de l’agriculture intensive, l’érosion des sols – c’est-à-dire l'amincissement de la couche arable – s’accentue de manière inquiétante 3. Ce que John Crawford de l’université de Sydney a résumé dans le magazine Time en décembre 2012 par cette phrase choc : « Il reste soixante ans de sols. » À chacun de faire sa part. Tournons-nous vers ceux qui ont un lien charnel avec la terre. Achetons bio et local à des paysans qui la chérissent. Retournons chez les potiers qui la transforment en assiette ou en bol, utilisons-la pour construire ou rénover nos maisons et retrouvons les vertus de l'argile pour nous soigner. Ensemble, plongeons les mains dans la terre. Elle nous le rendra au centuple. ■ www.rimon-saveurs.fr Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu'est devenue l'agriculture, Éditions Les Échappés, 2015 3 Lire à ce sujet : J. Balesdent, É. Dambrine et J-C Fardeau, Les Sols ont-ils de la mémoire ?, 80 clés pour comprendre les sols, éditions Quæ, 2015 1

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Le goût de l'enfance

L'Outil en main redonne du cœur à l'ouvrage Depuis presque trente ans, l'association L'Outil en main fait découvrir les métiers de l'artisanat à des enfants âgés de 9 à 14 ans. Des professionnels à la retraite les initient au plaisir du travail manuel à travers des ateliers très concrets, où la main s'allie à l'esprit pour créer. Texte : Clarisse Briot • Photos : Éléonore Henry de Frahan

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elles-ils font

I

ci, on coud, là, on soude ; un peu plus loin, on taille la pierre ou on modèle la terre. On découpe, on scie, on râpe, on colle. Les gestes se répètent, les outils obéissent et la concentration est de rigueur tous les mercredis après-midi, dans le vaste atelier de L'Outil en main d'Antony, dans les Hauts-de-Seine, l'une des 137 antennes que compte l'association nationale (lire encadré page suivante). Une trentaine d'enfants, âgés d'une dizaine d'années, viennent s'initier aux métiers artisanaux et du patrimoine, découvrir les mérites du travail manuel et fabriquer leurs propres objets. Pour les accompagner dans cette découverte, des bénévoles – pour la plupart des artisans à la retraite – ressortent leurs blouses et leurs tabliers et remettent avec passion l'ouvrage sur le métier. Couture, cuisine, dessin, calligraphie, art floral, mais aussi ferronnerie, sculpture, taille de pierre, mosaïque : un parcours riche au gré de différents ateliers – environ une dizaine – est proposé aux enfants, échelonné sur deux années scolaires, à raison de quatre à huit séances par métier. De quoi satisfaire toutes les curiosités. À l'atelier mosaïque animé par Élisabeth, Arthur, 11 ans, et Jade, 12 ans, sont consciencieusement penchés sur leur ouvrage. Tous deux découpent à la pince de petits émaux de Briare et des morceaux de verre coloré qu'ils apposeront ensuite sur leurs œuvres respectives : une composition toute en clefs de sol pour Jade, qui suit par ailleurs des leçons de musique, et un bateau voguant sur les mers pour Arthur, passionné de voile. Ce dernier a vite pris le coup. Il manie la pince de la main droite, l'abrite au creux de sa main gauche pour éviter les éclats, et « clac ! », il donne aux émaux la forme désirée. « Depuis que j'ai cinq ans, je bricole avec mon père », confie-t-il. Après quelques séances seulement, le garçon, qui veut devenir ingénieur en optique, comme son papa, a déjà parfaitement saisi l'esprit des ateliers. « Une tête sans les mains, ça ne sert à rien », explique-t-il avec sérieux. Transmettre aux jeunes générations, élevées aux écrans et aux tablettes, la valeur du travail manuel est en effet un des objectifs de l'association. Élisabeth en sait quelque chose, elle qui s'est reconvertie après une première carrière dans l'industrie pharmaceutique. « Je ne voulais pas attendre la retraite pour faire ce dont j'avais envie. Et je ne regrette pas ! »,

s'exclame-t-elle. Aujourd'hui retraitée de son activité de mosaïste, elle accompagne les enfants afin qu'« ils prennent à leur tour plaisir à faire des choses de leurs mains ».

« L’ imagination d’un enfant est incommensurable. » Un enseignement du geste qui motive tout particulièrement Marcel. Ancien Compagnon du Tour de France, il initie les enfants à l'art exigeant de la taille de pierre. Après six années comme Compagnon, Marcel a embrassé une brillante carrière dans les travaux publics. Et ce n'est qu'une fois retiré des affaires qu'il a remis le nez dans sa malle à outils. « La taille de pierre, c'est comme le vélo, ça ne

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Š Pascal Greboval


JE SUIS LE CHANGEMENT Je vais bien, le monde va mieux • 62 Do It Yourself • 66 Nos bonnes adresses • 71 Cuisine • 76 Le sourire d’Yvan • 83 Les rendez-vous • 85 Paroles de Colibris • 88 La chronique de Pierre Rabhi • 90


DIY

Do It Yourself

Cosmétiques à base de miel et des produits de la ruche

Prenez le temps d’observer une abeille : pas un bouton, pas une ride, pas un cheveu blanc ! N’y a-t-il pas meilleure preuve des bienfaits cosmétiques du miel ? Bon, d’accord, en deux mois de vie, l’abeille n’a guère le temps de se flétrir, et, entre pesticides, prédateurs et parasites, elle a d’autres chats à fouetter… Raison de plus pour la remercier de produire de tels trésors. Texte : Sylvie Hampikian • Photos : Olivier Degorce

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je change

Les produits de la ruche à la loupe Le miel est fabriqué à partir de la récolte des butineuses, constituée du nectar des plantes mellifères ou, plus rarement, du miellat de pucerons. Ces récoltes sont transformées par les enzymes digestives des butineuses, puis des ouvrières. Au final, la composition et la texture du miel varient selon son origine, ce qui lui octroie un large spectre de propriétés, à la base de l’apithérapie. En cosmétique, on privilégie le miel d’acacia, en raison de sa douceur et de sa texture liquide – il ne cristallise pas –, facilitant son usage dans les préparations. Ses bienfaits pour la peau sont remarquables. D’une part, il est acide, avec un pH voisin de 4, ce qui lui confère des qualités exfoliantes – élimination des cellules mortes –, mais aussi un effet légèrement irritant s’il est appliqué pur. Par sa richesse en sucres – notamment fructose –, il a des propriétés hydratantes – humectantes – et stimulantes. Il apporte aussi des acides aminés, enzymes, sels minéraux, vitamines, facteurs antibactériens et antioxydants, qui en font un soin très complet : lissant, adoucissant, assainissant, nourrissant, tonifiant, réparateur, cicatrisant. Il convient à tous les types de peau, incluant les peaux sèches et fatiguées aussi bien que les peaux acnéiques. De plus, il hydrate, protège et nourrit les cheveux qu'il rend souples et brillants. Il accentue la blondeur naturelle grâce à un léger effet éclaircissant. Mais, attention à bien rincer les soins, au

Soutenir l’apiculture bio Le miel oppose les végans – qui n’en consomment pas ni n’en utilisent – aux végétariens. Sans prendre parti « pour ou contre l’apiculture », une pratique vieille d’au moins 10 000 ans, nous vous conseillons, quitte à acheter du miel, de privilégier la production artisanale labellisée bio, aux miels industriels douteux. En tant que garants de la santé des abeilles domestiques, les apiculteurs représentent des observateurs précieux de la qualité – ou non – de l’environnement.

risque d’être poursuivi par un essaim de bestioles par l’odeur alléchées – ce n’est pas une blague ! La cire d’abeille est le matériau de base des alvéoles de la ruche. En cosmétique, elle est essentielle pour préparer des émulsions plus ou moins épaisses selon son dosage. Elle est notamment incontournable dans les baumes à lèvres. Ses propriétés filmogènes – couvrantes – contribuent à son action protectrice et antidéshydratante. On peut employer la cire jaune – filtrée – qui a des propriétés assainissantes, ou la cire blanche extra-pure, plus délicate, mais moins riche. Elle est vendue en pharmacie, dans les boutiques spécialisées en ingrédients pour cosmétiques – en granulés – ou parfois chez l’apiculteur – en feuillets. La propolis est destinée à défendre l'entrée de la ruche. Elle contient notamment 5 à 10 % d'huiles essentielles, des acides organiques et des polyphé-

Il était une fois En 1862, un certain Edwin Smith, marchand, collectionneur et égyptologue, fit l’acquisition à Louxor d’un papyrus datant du XVIe siècle avant J.-C. Probablement écrit par un médecin militaire, c’est le plus ancien recueil de médecine et de chirurgie connu au monde. Il décrit principalement le traitement des blessures et donne les formules – le plus souvent à base de miel – de soins antiseptiques et cicatrisants. Pas vraiment de recettes cosmétiques, mais on y trouve déjà les propriétés cicatrisantes et réparatrices du miel. Ces soins précèdent de près de 3 000 ans les travaux du Pr Descottes de l’hôpital de Limoges, qui, jusqu’à sa mort en 2009, utilisait le miel contre les escarres. Entre ces deux dates, le miel n’a jamais été oublié. Ainsi, dans le non moins célèbre papyrus Ebers – XVIe-XIVe siècle avant notre ère –, sur 900 formules de remèdes, plus de 500 contiennent du miel. Hippocrate, considéré comme le père de la médecine occidentale, a largement préconisé l’emploi du miel en médecine, suivi ensuite par Virgile, Pline l’Ancien ou Dioscoride. Galien, le « père de la pharmacie », le conseille pour combattre les inflammations. Au Moyen Âge et au cours des

siècles suivants, le miel entre dans la composition de cérats, de mellites, d’oxymels, d’opiats… Beaucoup de ces formes galéniques ont aujourd’hui disparu, mais le miel reste fidèle au poste dans les cosmétiques, tels les baumes à lèvres, les crèmes antirides, les crèmes pour les mains, les shampooings, etc. La cire d’abeille, quant à elle, est employée depuis l’Antiquité comme épaississant et stabilisant dans les remèdes et les cosmétiques. Le fameux cérat de Galien – huile d’amande, eau de rose, cire d’abeille – figure toujours dans la Pharmacopée, avec une formule quasiment inchangée depuis près de 2 000 ans. Elle n’a jamais perdu cette place de choix et entre dans la composition INCI – la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques – de très nombreux soins sous le nom de cera alba – cire blanche – ou, plus rarement, cera flava – cire jaune –, souvent suivi de « beeswax ». D’emploi plus récent, la propolis est présente dans des spécialités à visée antiseptique – soins buccodentaires, pommades, soins antiacnéiques, gouttes auriculaires… kaizen • janvier-février 2016 • 67


Cuisine

La cannelle … délicate et sensuelle Étonnante épice constituée d'écorce et non de graines comme ses consœurs, la cannelle souffle sur nos plats d'hiver et notre organisme un vent chaud, réconfortant et dynamisant. Textes et photos : Linda Louis


je change

Sauvage & délicieux !

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a cannelle, on l'adore ou on la déteste ! Il faut dire que son parfum unique et ensorcelant ne laisse personne indifférent. Historiquement, son usage ne se limite pas à la cuisine : elle était autrefois avant tout employée dans la médecine et l'hygiène corporelle. On retrouve des traces écrites de son utilisation dans la Bible – elle est l'un des composants du baume sacré –, les textes botaniques de Théophraste (371-288 av. J.-C.) et l'herbier de l'Empereur Shennong (vers 2800 av. J.-C.), précurseur de la médecine chinoise. Les Égyptiens l'utilisaient également dans les rituels d'embaumement. Le cannelier fait partie de la famille des Lauriers, genre Cinnamomum, qui regroupe plus de 300 espèces, dont le camphre. L'écorce du cannelier de Ceylan (Sri Lanka), ou cannelle vraie, espèce endémique qui s'est ensuite propagée dans le Sud de l'Inde, aux Seychelles et à Madagascar, est la plus réputée. À l'état sauvage, le cannelier peut atteindre 15 mètres de hauteur et 60 centimètres de diamètre. Mais, cultivé, il est maintenu à la taille d'arbustes de 5 à 10 centimètres de diamètre qui sont coupés lorsque l'écorce commence à se détacher du corps de la branche. Ils repoussent alors spontanément sur la même souche, souvent centenaire. Après avoir effeuillé les rameaux, on pèle l'écorce grisâtre extérieure – non comestible – pour laisser apparaître la précieuse écorce inférieure de couleur marron. La première phase de séchage au soleil va permettre à la cannelle de révéler et concentrer ses effluves aromatiques. Elle est ensuite coupée en grandes bandes soulevées délicatement avec la pointe d'un couteau. En séchant à nouveau, elles se recourbent et prennent la forme de bâtons enroulés que nous connaissons. Les producteurs sélectionnent les rouleaux les plus gros, fermes et longs – de 80 centimètres à 1 mètre –, et glissent dedans les rouleaux plus petits pour assembler le tout en fagots. Ils restent stockés dans une pièce ventilée, puis sont coupés selon la longueur désirée par les acheteurs. Quant aux copeaux, plus fins et ne pouvant être enroulés, ils sont passés au broyeur pour la production de poudre. Moulue ou en bâtonnets, la cannelle est enfin stérilisée dans un bain de vapeur. En tant que consommateur responsable, sélectionnez de la cannelle bio ou issue du commerce équi-

Identification de Cinnamomum verum ou Cinnamomum zeylanicum (Lauracées) Arbre jusqu'à 15 m de haut, aux branches et à l'écorce supérieure grisâtres et à l’écorce inférieure – comestible – ocre. Grandes feuilles – de 7 à 18 cm de long – vert clair et luisantes, marquées de trois nervures plus claires, persistantes, évoquant la forme des feuilles d'un laurier-cerise. Fleurs petites, vert-jaune clair, disposées en panicule à l'aisselle des feuilles, à l’odeur désagréable. Petites baies charnues enserrées dans une cupule rigide, en forme de poire, vert foncé – jeune – à pourpre – à maturité. Habitat spontané dans les forêts subtropicales d'Asie. Récolte de l'écorce lors de la saison des pluies. Un seul nom, mais plusieurs espèces sur lesquelles on prélève la précieuse écorce : Cinnamomum zeylanicum – cannelier de Ceylan : écorce fine, friable, de couleur ocre et délicate ; la meilleure cannelle. Cinnamomum aromaticum – cannelier de Chine, cannelier-casse : écorce épaisse, incassable à la main, marron, plus riche en coumarine ; à consommer avec modération. Cinnamomum burmannii – cannelier de Birmanie : présent en Indonésie et aux Philippines, plus riche en coumarine que la variété chinoise. Cinnamomum loureiroi – cannelier de Saïgon : présent dans le Nord du Vietnam et dans le Sud de la Chine, plus proche de la casse que de la cannelle, le plus riche en coumarine.

table. La cannelle ne se consomme pas à la légère, car, comme la plupart des épices, elle est à la fois un aromate et un médicament très puissant. Vertus thérapeutiques et médicinales Même consommée en petite quantité, la cannelle est une excellente source d’antioxydants et de fibres – plus de la moitié de son poids. Régulatrice de la glycémie et de la production d'insuline, elle est recommandée aux diabétiques. En cas de rhume, grippe – saisonnière ou intestinale –, otite, baisse de tonus, de moral : tisane avec 250 ml d'eau bouillante et 1 c. à c. de cannelle, maximum 3 fois par jour. Pour profiter de ses principes actifs, optez pour son kaizen • janvier-février 2016 • 77


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JANVIER 7 au 10 janvier / La Roche-sur-Grane (26) Pause partagée avec Pierre Rabhi www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 16 et 17 janvier / Montluçon (03) Salon du bien-être Naturellement zen Centre Athanor www.centreathanor.com 04 70 08 14 45 16 et 17 janvier / Quimper (29) Salon Breizh Nature breizh-nature.bzh • 02 98 52 01 44 20 au 27 janvier / Salon-de-Provence (13) Ciné-Festival Terre et Avenir, 3e édition salontransition.fr 21 au 31 janvier / Die et Biovallée (26) 14es Rencontres d'Écologie au quotidien www.ecologieauquotidien.fr 04 75 21 00 56

L’AGENDA KAIZEN 2016 JANVIER-FÉVRIER

29 au 31 janvier / Yvetot (14) Salon de l’habitat et des écosolutions, 22e édition www.expo-normandie.fr • 06 09 25 15 01

FÉVRIER 2 février / Partout en France Journée mondiale des zones humides jmzh.lpo.fr 10 au 14 février / La Roche-sur-Grane (26) et Bellegarde-en-Diois (26) Formation Piloter sa transition, ou l’art du passage. À l’occasion de ce stage, vous pourrez partager des témoignages, découvrir et pratiquer les différents outils qui accompagnent le changement, permettent de qualifier un projet, une action, et de le mettre en œuvre. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 et www.ecolenaturesavoirs.com

RENDEZ-VOUS 25 au 27 janvier / Montpellier (34) Millésime Bio, mondial du vin biologique Parc des expositions www.millesime-bio.com 25 au 30 janvier / Vernouillet (28) Festival Écofilm L'Agora www.vernouillet28.fr • 02 37 62 80 79 26 au 28 janvier / Dunkerque (59) Assises européennes de la transition énergétique, 17e édition www.assises-energie.net 03 28 65 81 81 [CONFÉRENCE KAIZEN] 27 janvier à 19 h 30 / Paris Quel avenir pour nos terres agricoles ? Avec Vincent Jannot, Jacques Caplat et Linda Bedouet. Conférence animée par Cyril Dion. Goethe-Institut, 17, avenue d’Iéna – 75116 Réservations : www.kaizen-magazine.com 27 au 31 janvier / La Roche-sur-Grane (26) Forum L'écoentrepreneur : pour une transition entrepreneuriale écologique. Avec Pierre Rabhi, Béatrice Barras, Didier Perréol… www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05

12 au 14 février / Clermont-Ferrand (63) Salon Zen & Bio www.salon-zenetbio.com 01 45 56 09 09 14 au 17 février / La Roche-sur-Grane (26) Séjour Papilles : un séjour familial et festif à l’occasion des vacances d’hiver autour d’une nourriture saine issue de l’autonomie des jardins des Amanins. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 20 au 25 février / La Roche-sur-Grane (26) Séjour Un hiver à la ferme : loin de la folie des stations de ski, un séjour familial autour du faire ensemble, de la rencontre et du lien à la terre. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE] 26 au 28 février / Chassieu (69) Salon Primevère, 30e édition Eurexpo Lyon salonprimevere.org • 04 74 72 89 90 29 février au 4 mars / Lablachère (07) Stage Le Potager Agroécologique niveau 1 : pour acquérir les bases pratiques et théoriques pour démarrer un potager agroécologique. www.terre-humanisme.org 04 75 36 65 40

PASSEZ À L’ACTE ! Si notre dossier (page 40) vous a inspiré, imaginez quel effet il pourrait provoquer chez les petits ! Avec ces stages de poterie adaptés à leur âge, ils pourront plonger avec délectation les mains dans la terre pour façonner leurs plus beaux rêves…

6 janvier au 29 février / Bastennes (40) Stages de modelage pour enfants de 6 à 15 ans, le mercredi et le samedi de 9 h à 12 h ou de 14 h 30 à 17 h 30. Informations et réservations : Yvan-Jouvenel, 06 71 12 52 46 ou jouvenel.y.g@gmail.com 16 janvier de 9 h à midi / Arthun (42) Un atelier poterie avec pour thème : les étangs ! Les enfants, à partir de 7 ans, pourront fabriquer canard ou poisson en argile avec une terre provenant des étangs. Avant cela, le guide naturaliste du site leur fera découvrir la faune et la flore des étangs foréziens. Maison des étangs du Forez - Réserve de Biterne - 42130 Arthun www.maisondesetangsduforez.com 04 77 76 23 12 15 au 26 février de 10 h à 11 h 30 / Dieulefit (26) Une initiation au modelage qui permet aux enfants de découvrir différentes techniques de créations avec le matériau terre. Possibilité d’initiation aux techniques du décor. Maison de la Céramique du Pays de Dieulefit Rue des Reymonds - 26220 Dieulefit www.maisondelaceramique.fr • 04 75 50 20 98 22 au 24 février de 10 h à 13 h / Saint-André-deSangonis (34) Un programme bien défini permet aux enfants d’aborder un maximum de techniques – tournage, boulettes, sgraffite, plaque… – tout en jouant. Atelier de poterie de Véronique Ferber 8, rue des Marguerites - 34725 Saint-Andréde-Sangonis www.atelier-ceramique-gres.com 04 67 57 27 05 22 au 26 février de 10 h à 12 h / Paris L’Association des mordus d'argile ouvre l’atelier aux enfants à partir de 5 ans pour un stage de modelage. Un thème est proposé aux jeunes participants qui façonnent leurs pièces en utilisant les techniques du modelage – pincé, plaque, collage à la barbotine. Les pièces sont ensuite décorées au pinceau en utilisant des terres colorées – engobes. L'Argilerie - 4 bis, rue Clavel - 75019 Paris www.argilerie.fr • 06 95 12 36 01

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