Kaizen 27 : La lumière

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17/06/2016 09:03


Magazine bimestriel numéro 27 Juillet-août 2016 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Oudin Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval Rédactrice en chef adjointe Axelle Bibring-Pilliot Secrétaire de rédaction Diane Routex Éditeur Web Simon Beyrand Stagiaire pour ce numéro Jessica Robineau Direction artistique • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Maquette et mise en pages Schuller-Graphic Contact info@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 Abonnements et commandes Camille Gaudy camille@kaizen-magazine.fr 19, rue Martel - 75010 Paris Photo de couverture : Hœdic, Morbihan, © Biosphoto/Laurent Laveder Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIREN : 539 732 990 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs Groupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

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Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com

Édito

Jeux de lumière

L

a lumière vous permet de lire ce magazine. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, froide ou chaude, douce ou dure. C’est une évidence. Mais, comme le rappelle Christophe André dans sa chronique page 28, il y a tellement de choses évidentes qu’on oublie souvent. Sans lumière, point de lecture, pas de vie non plus, ou sous une forme qui ne serait pas celle que nous connaissons. Et c’est parce qu’elle est un élément essentiel de notre vie que nous lui consacrons un dossier. Contrairement à l’eau, l’air et la terre, elle n’est pas à préserver. La lumière n’est pas en danger. Nous sommes d’ailleurs plutôt confrontés à des excès de lux ! Par exemple, dans les rames du TGV, pourquoi les lumières sont-elles allumées en plein jour ? Ne sommes-nous plus capables de rester vingt secondes, le temps de traverser un tunnel à 200 kilomètres-heure, dans l’obscurité ? Cette abondance de lumière artificielle est-elle la réponse à une pénurie de lumière intérieure ? Je vous laisse répondre. L’été est un temps propice pour penser. La question est, avant tout, d’en faire bon usage. La façon dont nous l’utilisons peut changer notre manière de vivre. Elle améliore en partie notre qualité de vie. Ce qu’avait compris Godin en créant le familistère de Guise. La luminosité des appartements était l’un des « équivalents de richesse » instaurés pour les résidents, avec également la circulation de l'air ou l'accès à l'eau potable. Alors, le temps d’un été, oublions les lumières artificielles et profitons de toutes les lumières naturelles, de Pont-Aven à la Provence. Elles ont inspiré Gauguin et Van Gogh. Pas les néons du métro. Le métro n’existait pas ? Il faudra faire la lumière là-dessus ! La lumière aurait aussi un usage symbolique ? Peut-être était-ce le message métaphorique porté par un autre grand peintre, Rembrandt : la vie serait-elle la maîtrise d’un art subtil, celui du clair-obscur ? Toute l’équipe vous souhaite un bel été et de bonnes vacances. Pascal Greboval Rédacteur en chef

Kaizen, késako ? Kaizen est un mot japonais signifiant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

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kaizen 27 6

juillet-août 2016

Dans la boîte aux lettres de Kaizen

ELLES-ILS PENSENT DEMAIN

ELLES-ILS FONT LEUR PART

JE SUIS LE CHANGEMENT

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30 Dossier

64 Je vais bien, le monde va mieux La marche nordique

Rencontre Philippe Bray : Sculpteur d’Arbres de vie

68 Do It Yourself Le verre, un matériau à tout faire !

13 Les pièces du puzzle La sieste, mère de toutes les vertus ?

72 Nos bonnes adresses Le golfe du Morbihan

17 Portfolio La lumière, clef du vivant, énergie de demain

76 Cuisine

46 Portraits Cuisiniers à domicile : ils vous livrent partage, plaisir et bien-être ! Les méduses, impératrices des mers

48 Vent d’ailleurs Brésil : les favelas font leur transition écologique La myrtille des bois

26 Une nouvelle Le Portrait de Grez-sur Loing de Sylvain Lapoix 28 La voie du Kaizen Christophe André

53 Politisons ! par Cyril Dion 54 Et si on le faisait ensemble ? Les communes remettent en selle le cheval territorial 58 Créateurs de culture La Grande parade métèque, un carnaval haut en couleur 63 Écologie intérieure par Gilles Farcet

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83 Le sourire d’Yvan Saint-Jours 85 Les rendez-vous Kaizen 88 Paroles de Colibris 90 La chronique de Pierre Rabhi


Rencontre


Philippe Bray Sculpteur d’Arbres de vie Artiste sculpteur, Philippe Bray vit au milieu des Landes, en parfaite symbiose avec la nature qui l’entoure. Il y façonne des Arbres de vie, sièges uniques réalisés à partir de fûts. Bienvenue dans le monde vibratoire et bienveillant de Philippe, sculpteur de vie. Entretien réalisé par Delphine Evesque • Photos : Patrick Evesque

Delphine Evesque Pouvez-vous nous raconter la genèse de ces Arbres de vie ? Philippe Bray Il y a quelques années, j’ai fait un rêve : je me suis vu dans un arbre. Alors que je ne me rappelle que rarement de mes rêves, celui-ci m’a profondément marqué. J’ai vécu cette nuit-là une expérience d’unité intérieure indescriptible et un sentiment de plénitude profonde. Ce rêve était accompagné de mots : les arbres me disaient que leur vocation était de revenir dans les villes et chez les gens pour leur permettre de se reconnecter à la sagesse de la nature. Dès le lendemain, j’ai eu envie de sculpter. J’ai acheté cinq fûts, je les ai mis debout et j’ai cherché les mouvements de tronçonneuse appropriés pour creuser l’intérieur de l’arbre. Au bout de quelque temps, j’ai fini par trouver les gestes adéquats. Quand j’ai pu m’asseoir dedans pour la première fois, il était 2 heures du matin, je venais de terminer à la frontale. Il pleuvait, on était en plein

hiver et, après m’être blotti dans l’arbre, j’y suis resté trois quarts d’heure. Le temps s’était arrêté. J’ai pris conscience qu’il se passait autre chose que le simple fait d’être assis. Je ressentais un bien-être intérieur fort ; je me sentais protégé, serein, connecté à quelque chose de plus vaste que moi. Que faisiez-vous dans la vie à l’époque de ce rêve? J’étais artisan fustier 1 et j’avais déjà une connexion forte avec les arbres. Nos clients, après avoir emménagé dans leur maison en rondins, témoignaient régulièrement de la grande sérénité qu’ils éprouvaient. Lorsque j’ai fait ce rêve, mon entreprise tournait bien, nous avions des contrats réguliers de construction de fustes. Ce qui s’est produit alors reste pour moi une expérience de vie intense. Je me régalais tant à sculpter les fûts que je n’arrêtais pas de dire autour de moi : « Si j’avais du temps, je ne ferais que ça. » Et, chose kaizen • juillet-août 2016 • 9


Portfolio

Les méduses, impératrices des mers

De par leur beauté et leur étrangeté, les méduses fascinent. Si quelques-unes sont mortelles, la plupart sont inoffensives pour les humains. Jacqueline Goy, biologiste, a consacré sa carrière à l’étude des méduses, de la Méditerranée jusqu’à l’océan Antarctique. Elle nous les présente et met en lumière leurs remarquables spécificités. Propos recueillis par Axelle Bibring-Pilliot

Orties de mer (Chrysaora fuscescens, Ø 50-100 cm), baie de Monterey, Californie, États-Unis - © Richard Herrmann/Minden Pictures/Biosphoto

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Méduse chou-fleur (Rhizostoma pulmo, Ø 20-100 cm), mer Méditerranée - © Frédéric Pacorel/Biosphoto

Méduse œuf au plat (Cotylorhiza tuberculata, Ø 30-40 cm), mer Tyrrhénienne, Italie - © Franco Banfi/NHPA/Photoshot/Biosphoto

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© Biosphoto/SPL - Science Photo Library/Babak Tafreshi/Twan


Dossier

La lumière Clef du vivant, énergie de demain Rayons du Soleil qui nous réveillent le matin, lumière bleue de nos écrans qui peut perturber notre sommeil, éclairage artificiel chassant la nuit des grandes villes, panneaux solaires offrant une énergie renouvelable… Nous ne nous en rendons pas forcément compte, mais notre vie est régie par la lumière. Au lendemain de 2015, décrétée année internationale de la lumière par l’ONU, plongeons au cœur de la lumière, à la base de toute vie, et qui porte en elle les solutions de demain. Dossier réalisé par Fanny Costes

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Seu Antonio, habitant de Salgueiro, est le responsable du potager communautaire.

Vent d’ailleurs

Brésil : les favelas font leur transition écologique À Rio de Janeiro, l’ONG Pro-Natura accompagne les favelas vers un développement économique attentif aux écosystèmes. Objectif : rompre le cercle vicieux formé par la pauvreté et la dégradation de l'environnement. Texte : Guillaume Jan • Photos : Elsa Leydier

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Q

uartier de Tijuca, dans le nord de Rio. Vissé à la façade vert et jaune d’une baraque de guingois, à l’angle d’un escalier à pic et d’une ruelle sinueuse descendue des hauteurs de la favela Salgueiro, un haut-parleur retient l’attention des passants depuis ce matin. L’amplificateur relaie des informations sur la vie locale et prodigue des conseils de santé et de nutrition, le tout entrecoupé par des rythmes de samba joyeuse et de funk fiévreux. « C’est la radio du quartier, explique Antonia Caetano Mascarenhas, responsable du projet Se Liga Salgueiro – « Réveille-toi Salgueiro ». Deux samedis par mois, nous proposons trois heures de programmes relayés par trente haut-parleurs. Nous arrivons à toucher la plupart des 6 300 habitants de la favela. » Créée en juillet 2015, cette radio est la première étape de l’ambitieux projet mené par l’ONG Pro-Natura : lutter contre la pauvreté et la dégradation de l'environnement dans les favelas de Rio de Janeiro. « Nous aidons les habitants à élaborer des solutions économiques qui leur permettront d’améliorer leur niveau de vie tout en préservant les ressources naturelles du lieu », précise la dynamique Antonia. Après quinze mois de concertation avec les résidents afin d’identifier les actions à mener en priorité – accès à l’eau et à l’électricité, traitement des déchets, transports vers le centre-ville –, la radio a été lancée pour faire passer les informations essentielles. L’émission de ce midi rappelle l’intérêt de manger des fruits et légumes cultivés localement, au moment où un potager communautaire d’environ 100 m2, inauguré par l’ONG en décembre 2015, commence à produire ses premiers légumes biologiques : carottes, laitues, tomates, mais aussi maïs, épices, herbes médicinales… « Nous allons en ouvrir deux autres de 60 m2, glisse Antonia. Ces jardins partagés permettront aux habitants qui les cultivent de se nourrir, mais ils visent également à renforcer la cohésion sociale du quartier, qui n’est pacifié que depuis quelques années. »

à rassurer les investisseurs et les visiteurs avant la Coupe du monde de football de 2014 et les Jeux olympiques que la ville accueille du 5 au 21 août 2016, la plupart des favelas concernées jouissent aujourd’hui – provisoirement ? – d’une atmosphère plus sereine. L’argent de la drogue n’y est plus la principale source de revenus et l’avenir peut être envisagé avec davantage d’optimisme : « Le moment est venu de poser les bases d’une nouvelle économie, saine et respectueuse de l’environnement », estime Marcelo de Andrade, fondateur et président de Pro-Natura Brésil. C’est la municipalité de Rio qui a invité l’ONG, en 2014, à mettre en place le projet Se Liga Salgueiro, qui pourrait être ensuite dupliqué dans d’autres favelas. « Nous n’en sommes qu’au début, poursuit Marcelo. En 2017, nous transformerons les ordures du quartier Salgueiro en énergie. » Alors que près de la moitié de l’électricité des favelas provient de raccordements illégaux, l’ONG prépare la mise en place d’un réseau de collecte des déchets pour pouvoir les transformer en biogaz. Une ruelle à l'entrée de la favela Salgueiro.

Un projet pilote prêt à essaimer Pendant trois décennies, la plupart des 900 favelas de Rio ont été synonymes de trafic de cocaïne et de violence extrême, les autorités ayant progressivement délaissé ces bidonvilles bâtis illégalement. Dommage collatéral : cette urbanisation anarchique a détérioré les écosystèmes. À partir de 2008, la municipalité de Rio a souhaité reprendre le contrôle dans ces zones de non-droit, en menant plusieurs opérations de « pacification ». Si beaucoup considèrent que cette médiatique campagne de sécurisation visait avant tout kaizen • juillet-août 2016 • 49


© Éléonore Henry de Frahan

Et si on le faisait ensemble ?

Les communes remettent

en selle le cheval territorial De plus en plus de collectivités territoriales misent sur le cheval de trait pour remplir leurs missions de service public. En France, environ 200 communes y ont ainsi recours, principalement pour le ramassage scolaire, la collecte de déchets et l’entretien des espaces verts. Le tout dans la bienveillance. Tiercé gagnant d’un point de vue écologique et social. Texte : Aude Raux 54 • kaizen • numéro 27


À

Vendargues, dans l’Hérault, le ramassage scolaire se fait en 2 CV. Comprenez : en roulotte tirée par… deux chevaux ! 8 h 15 : Baptiste, élève en CM2, attend l’hippobus à l’arrêt installé à 10 mètres de sa maison. « Comme on arrive à l’école à 8 h 50, j’ai le temps de discuter avec les copains. Et puis, je peux caresser Quignon, l’un des deux chevaux. » Stanislas Loyau, son papa, est conquis : « C’est magique. On crée de beaux souvenirs à mon fils. Depuis que nous ne le conduisons plus en voiture, il gagne également en autonomie, et ce, en toute sécurité : l’équipe d’encadrants est très vigilante. Enfin, pour nous, parents, cela nous évite d’aller dans le centre en voiture et, contrairement au car, on limite l’empreinte carbone. » En cette année scolaire 2015-2016, 106 élèves de trois écoles primaires et une maternelle sont inscrits à l’hippobus de Vendargues – environ 6 000 habitants. Tous les matins et en fin d’après-midi, deux calèches, de 24 places chacune, sillonnent la commune sur près de quatre kilomètres pour marquer l’un des 12 arrêts d’hippobus.

ou la collecte des déchets, comme à Pont-Sainte-Marie – environ 5 000 habitants –, dans l’Aube. « Nous avons lancé l’expérience en 2009, se souvient le maire, Pascal Landréat. En matière de tri sélectif, on stagnait, tant au niveau de la quantité de déchets collectés que de leur qualité. L’idée du cheval territorial m’est venue après le visionnage d’un reportage sur un cheval qui aidait à ramasser des déchets sur une plage. » C’est ainsi que l’attelage a remplacé le camion pour recueillir les sacs jaunes des habitants. Avec succès, à écouter le maire : au bout de six mois, les tonnages de collecte, gérée par la société Hippo-écolo, ont augmenté de 18 %. « Car le cheval est le meilleur ambassadeur du tri, constate Pascal Landréat. Grâce à lui, les habitants trient davantage, et mieux, leurs déchets. Je n’ai même pas eu besoin de faire une campagne de communication pour les y inciter. Le fait de remettre du vivant en zone urbaine a un impact psychologique positif sur les gens. L’été, on les voit s’attarder au passage du cheval. » En récompense de ces progrès, l’aide versée à Pont-Sainte-Marie par Éco-emballages est passée de 17 000 € à 40 000 € par an. Depuis, sept autres communes de l’agglomération de Troyes ont décidé de transposer l’initiative sur leur territoire : en juillet 2016, la collecte hippomobile concerne 30 000 habitants du Grand Troyes. Après avoir essuyé les critiques au sein même de son conseil municipal, Pascal Landréat jubile : « L’idée de la collecte hippomobile était au départ considérée comme folklorique, voire ringarde. On m’a reproché de

Ramassage scolaire, collecte des déchets et entretien des espaces verts « Ce service municipal gratuit, géré en régie, date de 2011, souligne Max Rascalou, adjoint à l’hippomobilité. Le principal atout est d’ordre écologique : il n’y a plus d’embouteillages dans le centre, ni de bruits de klaxon ni de disputes ! » En un mot, plus de respect, pour l’environnement comme pour les gens. En témoigne Richard Moreau, groom chargé de l’accueil des enfants et de l’entretien des chevaux : « Avec mes deux coéquipiers, le meneur et celui qui va se mettre auprès des chevaux à chaque arrêt, on transmet aux enfants, humblement, le respect des êtres vivants. Créer une relation avec l’animal est un bon moyen pour appréhender cette valeur dans sa globalité. J’observe aussi que les enfants arrivent détendus à l’école. Ils sont ainsi plus aptes à recevoir les enseignements qu’en ayant démarré leur journée avec des “Allez, dépêche-toi, saute dans la voiture, vite !”Pour nous tous, c’est une belle aventure. »

Une aventure que vivent 200 communes environ en France, selon la Commission nationale des chevaux territoriaux. Que ce soit pour le transport scolaire

© Mairie de Vendargues

Environ 200 communes françaises misent sur le cheval territorial

À Vendargues, les élèves se rendent à l'école en hippobus.

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Créateurs de culture

La Grande parade métèque, un carnaval haut en couleur L’immigration est une chance pour la France : tel est le message clamé haut et fort par l’association Un sur quatre 1. Chaque année depuis trois ans, elle organise en banlieue parisienne La Grande parade métèque, un défilé suivi de débats et d’animations pour fêter les différences et comprendre les enjeux migratoires. Texte : Axelle Bibring-Pilliot • Photos : Jérômine Derigny 58 • kaizen • numéro 27


Q

uinze heures, samedi 28 mai 2016. Le son de la batucada résonne dans le quartier paisible de la mairie des Lilas (93), à l’est de Paris. Aux alentours et à l’intérieur du parc Lucie-Aubrac, les badauds admirent les chars encore au repos, écoutent la chorale ou discutent avec les musiciens et les passants. Aujourd’hui a lieu La Grande parade métèque, un défilé annuel qui vise à encourager le vivre-ensemble dans le respect des différences de chacun et à montrer que l’immigration est une chance. Arborant des photographies et des banderoles, les chars aux couleurs vives fabriqués par les citoyens véhiculent des vérités souvent oubliées : « Personne n’est coupable de vouloir, pour soi-même ou sa famille, un avenir meilleur. », « L’altérité n’est pas une menace. » ou encore « Personne n’est coupable de vouloir quitter son pays en guerre. » Des Lilas jusqu’à Romainville, une partie de ceux, immigrés ou non, qui peuplent la France, se mettent à marcher, rire et danser ensemble, bercés par le son des percussions africaines. Plus le cortège avance dans les rues de Seine-Saint-Denis, plus les fenêtres des immeubles s’ouvrent. Au premier, deuxième, dixième étage des grandes tours qui bordent les avenues, on aperçoit des sourires. Le bruit a titillé la curiosité des habitants. Les plus courageux d’entre eux descendent prendre part à la fête.

contre le racisme, mais une fête ouverte à tous. Nous avons voulu créer un espace de dialogue où l’on discute de l’immigration autrement, d’où l’idée de faire quelque chose de public », précise Damien Villière, président de l’association Un sur quatre, organisatrice de l’événement. « Nous, habitants du 93, un des départements où il y a le plus de mixité, ne ressentons pas l’arrivée de migrants comme une menace ou un problème. Au contraire, nous sommes heureux de cette situation, nous aimons le cosmopolitisme qui règne ici. Nous essayons de combattre les idées préconçues sur les migrants », poursuit-il. Damien Villière a été bénévole de 2004 à 2007 au sein du Réseau éducation sans frontières, une structure qui aide les familles et les jeunes étrangers à acquérir un titre de séjour. Pendant trois ans, il a accompagné les sans-papiers dans la régularisation de leur situation. C’est cette expérience au plus près des migrants qui l’a incité à créer l’association Un sur quatre avec son ami Pierre Pezziardi. « J’en avais marre de ramasser les morceaux, d’assister à des La fabrication des chars et des costumes est déjà l'occasion de créer du lien et de faire tomber les préjugés.

Fêter nos diversités Après trois heures de marche, les milliers de personnes présentes dans le défilé se retrouvent au cœur du parc de la Sapinière, à Romainville. Un village éphémère y a été monté pour l’occasion – petite buvette, cinéma en plein air, jeux, exposition... –, dans le but d’éclairer le public sur les problématiques auxquelles se heurtent les immigrés, les réfugiés, les déplacés, les demandeurs d’asile, les sans-papiers ou encore les clandestins, mais aussi d’informer sur les enjeux migratoires dans l’histoire et dans le monde. Des dizaines d’associations ont fait le déplacement pour présenter leurs activités : parmi elles, la Cimade, qui accompagne les personnes étrangères dans la défense de leurs droits, Les Amoureux au ban public, qui tente de faire respecter le droit des couples franco-étrangers, et Migreurop, réseau européen et africain dont l’objectif est de faire connaître et de lutter contre la généralisation de l’enfermement des étrangers. En toute simplicité, elles partagent leurs expériences et incitent le public à passer à l’action. « Cette journée se déroule en trois temps : la fête, la parole et le bal. Ce n’est pas une manifestation kaizen • juillet-août 2016 • 59


Je vais bien, le monde va mieux

La marche nordique

Pour des balades pleines de vitalité Marcher, c’est bien. Le faire d’un pas vif et rythmé tout en travaillant son souffle et l’ensemble des muscles de son corps, c’est encore mieux et rendu possible grâce à la marche nordique, une pratique douce et accessible au plus grand nombre, qui arrive tout droit de Scandinavie. Texte et photos : Véronique Bury 64 • kaizen • numéro 27


je change

L

es week-ends, au bois de Vincennes, on assiste souvent au même spectacle. Dès que les rayons du soleil réchauffent l’atmosphère, les coureurs chaussent leurs baskets, les promeneurs se retrouvent au bord du lac et les bandes d’amis s’installent autour d’énormes pique-niques. Mais, depuis peu, une autre catégorie de personnes s’active aussi, bâtons en mains, sur les sentiers de ce parc parisien : les amateurs de marche nordique. Ce samedi matin, ils sont d’ailleurs une cinquantaine de l’Athlétique Club de Paris-Joinville à s’être donné rendez-vous pour une heure et demie de balade cadencée. « Je suis devenue accro ! », sourit Claudine, 63 ans, qui, malgré une seule année de pratique, ne raterait pour rien au monde sa séance hebdomadaire. « Cela m’apporte un réel bien-être ! » Même enthousiasme pour Clément, 66 ans, qui a enfin trouvé une alternative à la course à pied : « Aujourd’hui, je me sens à nouveau en forme. Je me suis remusclé et j’ai retrouvé une bonne condition physique. En plus, c’est une activité de plein air : le top ! » Mais, de quoi parle-t-on au juste ? De randonnée ? « Non ! », répondent de concert les pratiquants. Certes, l’idée consiste bien à marcher dans la nature à l’aide de bâtons, mais la comparaison s’arrête là. « La marche nordique est une marche améliorée avec bâtons qui exige un minimum de technicité », prévient Claude Leroy, le coach de la séance. Les bâtons, différents de ceux utilisés dans le cadre de la randonnée, servent en effet à se propulser vers l’avant et à travailler le haut du corps grâce à un mouvement coordonné des bras et des jambes. « C’est une marche plus dynamique et plus sportive, car 80 % des chaînes musculaires sont sollicitées : les membres inférieurs, bien sûr, mais également les muscles du dos, les abdominaux et les bras. Comparativement à la marche traditionnelle, où l’on ne travaille que le bas du corps, on dépense donc 40 % d’énergie en plus. » L’utilisation des bâtons permet aussi de « soulager les articulations, s’équilibrer, favoriser l’auto-grandissement du corps, ouvrir la cage thoracique et avoir ainsi une meilleure ventilation ».

et la longueur des parcours empruntés ». Frédérique, 65 ans, a débuté ainsi, il y a quatre ans. « À l’époque, je fumais beaucoup et je manquais énormément de souffle », explique-t-elle tout en continuant à suivre ses camarades qui s’enfoncent dans le bois. « Maintenant, je me sens nettement mieux et j’ai considérablement diminué ma consommation de cigarettes. » À ses côtés, Karine et Delphine, deux quadragénaires, affichent un large sourire, ravies elles aussi d’avoir opté pour un sport qui réponde à leur besoin. La première y trouve un excellent moyen pour entretenir sa condition physique avant de se remettre au tennis, et la seconde apprécie le fait de travailler son souffle tout en préservant son dos. « C’est un sport très complet d’un point de vue musculaire et cardiaque », reconnaît Delphine, qui aime « pouvoir varier le rythme en fonction de [s]a forme ». Karine, elle, mentionne le côté « convivial » de l’activité, car « on peut s’entraîner tout en discutant ! » Enfin… Tant que la cadence de la sortie ne grimpe pas trop en intensité ! Car les plus expérimentés n’hésitent pas à marcher à plus de 7 km/h, se rapprochant ainsi du rythme d’un joggeur amateur. C’est d’ailleurs l’un des principaux avantages de cette activité : que l’on soit sportif ou non, jeune ou moins jeune, compétiteur ou pas, chacun peut l’adapter à son niveau et à ses besoins. Pour être plus en forme, perdre du poids ou tout simplement pour réveiller son corps et son esprit. ■ Une convention a été signée entre la Fédération française d'athlétisme et la Fédération française de pneumologie pour proposer des séances adaptées aux patients sortant d’un circuit de soins médicaux.

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Une activité adaptée à tous Mais ce n’est pas tout ! En plus de déverrouiller le corps en lui redonnant une certaine mobilité et tonicité, la marche nordique permet un apprentissage et une montée en intensité tout en douceur. « C’est une activité d'endurance parfaitement adaptée aux personnes en surpoids ou qui n’ont jamais fait de sport », souligne Claude Leroy, qui propose une séance hebdomadaire pour les insuffisants respiratoires 1 « en adaptant le rythme de la marche [4 à 5 km/h contre 6 à 8 pour les groupes expérimentés] kaizen • juillet-août 2016 • 65



je change

DIY

Do It Yourself

Le verre,

un matériau à tout faire ! Du verre à boire aux vitres des voitures et des maisons, en passant par la bouteille de vin, le verre est omniprésent dans notre quotidien. Son absence de danger pour la santé et ses propriétés exceptionnelles de conservation du goût en font un matériau très précieux. Et si on lui donnait une seconde vie ? Texte : Aurélie Aimé • Photos : Jérômine Derigny

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’« or verre » est composé de trois matériaux naturels : le sable, les cendres de soude et le calcaire. S’il n’est pas toxique pour l’environnement, il mettrait tout de même trois à quatre millénaires à se décomposer dans la nature. Pourtant, cette matière peut être recyclée entièrement… Et à l'infini ! En France, le collectage et le recyclage du verre ont débuté en 1974. Aujourd’hui, les Français sont plutôt bons élèves, puisque le taux de recyclage du verre d’emballage atteint 74 %, un chiffre légèrement supérieur à la moyenne européenne. Le verre ménager constitue la source principale – 85 % – de verre usagé recyclé, les 15 % restants étant issus de l’industrie. Le système de boucle fermée, ou recyclage circulaire, permet de recycler et de produire sans réutiliser de matière vierge. La fabrication d'une tonne de verre recyclé émet une demi-tonne de CO2 de moins que celle de verre « traditionnel ». Elle assure également la réduction du prélèvement des ressources naturelles et l'empreinte carbone liée au transport, puisque le verre provient de collectes locales, souvent proches des usines de production. Grâce aux bénéfices engendrés, le recyclage du verre permet de financer en partie le traitement des déchets ménagers. Que demander de plus ?

Si l’utilisation des déchets comme matière première se révèle être une solution d’avenir, le verre n'est pas le matériau le plus simple et le plus économique à recycler. Parce qu'il est lourd, le transporter consomme beaucoup de carburant. Il est également énergivore, puisqu’il doit être chauffé à une température très élevée pour pouvoir être recyclé – 1 550 °C. L’idéal serait donc sa revalorisation, mais, pour l’instant, en France, le recyclage est privilégié au détriment de la prévention. Si cette solution est certes moins rentable pour les entreprises et les collectivités, elle serait la moins coûteuse pour l’environnement. Le système de consigne a fait ses preuves chez certains de nos voisins européens, notamment en Belgique et aux Pays-Bas, et continue à fonctionner chez nous du côté des restaurants et des hôtels. 40 % des bouteilles en verre utilisées dans ces structures sont récupérées et renvoyées aux producteurs pour nettoyage et remplissage. Il existe enfin une solution home-made : la récup’, qui permet de détourner et de donner une seconde vie au verre, en faisant des économies, avec, en bonus, le plaisir de faire soi-même. Ainsi, une bouteille remplira la double fonction de verre à boire et de mangeoire à oiseaux. À vos bouteilles ! ■ kaizen • juillet-août 2016 • 69


© Pierre Bouras

Nos bonnes adresses

Golfe du Morbihan en bleu et vert Le Morbihan – du breton, signifiant la petite (bihan) mer (mor) – doit son nom au golfe éponyme. Donc facile d’en faire le tour à pied ou à vélo, facile d’y naviguer en canoë ou en stand up paddle et facile d’y trouver des adresses en harmonie avec ce territoire. Texte et photos : Pascal Greboval • Dessin : Manu Thuret

Découvrir la nature « Puisque nous avons installé des hôtels à insectes et des nichoirs à chauves-souris, on peut bien héberger quelques touristes », résume dans un grand sourire Claude, le bienheureux propriétaire du Camping La Fontaine du Hallate e. Sur 3 hectares arborés – dotés d’un petit jardin en permaculture où les estivants peuvent cueillir légumes et aromates –, vous avez le choix entre de beaux emplacements pour camper à un prix raisonnable – 17 euros pour deux par nuit –, des mobil-homes classiques, 72 • kaizen • numéro 27

une yourte, un pod – ou hutte de camping – et un kota – chalet finlandais –, regroupés dans un « petit village d’ailleurs ». Après avoir transformé la ferme familiale en aire naturelle de camping en 1993, Claude et Élisabeth ont augmenté et amélioré la capacité d’accueil en 2000, tout en gardant le même esprit : être proche de la nature. Pour être cohérents avec leurs valeurs et réduire l’empreinte carbone du camping, ils ont mis en place différentes solutions vertueuses. « Grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques, nous produisons plus d’électricité que nous n’en avons besoin : c’est un camping à énergie positive », affirme Claude. L’eau chaude est produite


Cuisine

La myrtille des bois … Oh ! La belle bleue !

Si petite, si discrète et pourtant si convoitée ! En été, la myrtille des bois ravit autant nos yeux que notre palais, avec sa belle robe bleutée et son goût acidulé qui explose en bouche. Textes et photos : Linda Louis


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Sauvage & délicieux !

V

accinium myrtillus pour le botaniste, airelle noire, brimbelle, bleuet, raisin des bois pour le cueilleur... Pour beaucoup, elle reste la reine des fruits sauvages, un superaliment local qui n'a rien à envier aux baies amérindiennes vendues à prix d'or dans les magasins bio. Juteuse, peu sucrée, revitalisante, elle arrive à point nommé pour désaltérer et redonner du pep au détour d'une balade estivale. Le myrtillier sauvage est un arbrisseau rampant et verdoyant qui, tel un gros bouquet touffu planté en terre, arbore de petites feuilles lisses et pointues autour desquelles prospèrent des baies sombres et pruineuses. Sociable, il forme un grand tapis de verdure dans les sous-bois à humus acide. C’est d’ailleurs en montagne qu’on le rencontre le plus souvent, mais pas seulement. Plus disséminé, il pousse également en plaine, de la Bretagne à la Normandie, et, plus rarement, du nord de la France jusqu’en dessous du bas bassin parisien. La déc découverte d’une station de myrtilles sauvages relève du Saint Graal pour certaines personnes, qui tentent parfois d’en planter dans leur jardin. Peine tenten perdue. La plante est exigeante en matière de sol. perdue Sa cou cousine arbustive américaine, Vaccinium corymbosum, cultivée par des petits producteurs, permet bosum de com combler cette envie de fruits rouges. Contrairement à la myrtille my des bois, elle est plus grosse, dotée d’une chair ve vert clair et moins aromatique. Un peu de sucre de canne can en accompagnement lui donne cependant un pet petit goût sauvage intéressant. Dans ttous les cas, cueillez les myrtilles en début d'après-midi, quand le soleil est au zénith, car elles d'après concentrent alors encore plus le sucre contenu dans concen leur ch chair. Du jus coule un peu sur vos doigts ? Ce n’est p pas grave, elles sont à point ! Ce que dit la loi La récolte réc de myrtilles des bois est soumise à la réglementation et, à ce titre, interdite ou tolérée réglem dans ce certains départements ou régions par des arrêtés pré préfectoraux fixant la date d’ouverture de récolte, lles quantités maximales à prélever ou l’autorisation ou non du peigne. Sont concernés : risatio Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Alpes Aquitaine, Drôme, Eure-et-Loir, Haute-Loire, Isère, Aquita Jura, Loire, Loiret, Nord-Pas-de-Calais et Puy-de-Dôme. Renseignez-vous auprès de votre Puy-de

Identification de Vaccinium myrtillus (Éricacées) Sous-arbrisseau de 20 à 60 cm, très glabre – lisse – et verdoyant, aux tiges érigées et légèrement arquées. Petites feuilles de 2 à 3 cm, ovales-aiguës – pointues –, finement dentées, planes, vert franc et légèrement luisantes, à peine nervées en dessous, coriaces. Petites fleurs de 4 à 6 mm, solitaires ou en paire, en forme de grelot, blanc-vert clair, rose clair à rose soutenu. Baies de 5 à 9 mm, noires et recouvertes d'une pruine leur donnant un aspect bleuté et poudré, à chair rouge, juteuses, légèrement sucrées et acides. Habitat ensoleillé à mi-ombre, dans les bois clairs, sur sols acides et siliceux, souvent en zones montagneuses – de 400 à 2 500 m d'altitude. Récolte en juillet et août, plus rarement en septembre. La myrtille des marais (Vaccinium uliginosum), à chair blanche et jus clair, se situe, comme son nom l'indique, dans les marais, dans les tourbières, les landes et les bois humides – souvent protégés.

préfecture ou sur www.tela-botanica.org. Demandez une autorisation de cueillette aux propriétaires pour les stations situées sur un terrain privé. Attention au risque d'échinococcose, ou maladie dite du renard. C’est une maladie rare, mais grave, transmise par un ver parasite présent dans les selles d’animaux sauvages – renards – ou domestiqués – chiens. Bien qu’on ne compte qu’une dizaine de cas par an, concentrés essentiellement dans le quart nord-est de la France, il convient d’observer certaines mesures de précaution. Ne cueillez que les myrtilles situées en hauteur. Pour écarter tout risque, faites-les cuire 10 minutes à 60 °C, 5 minutes à 70 °C, 1 minute à 100 °C ou séchez-les. Si les œufs sont détruits par la chaleur, ils résistent néanmoins à la congélation. À ne pas confondre avec... Les baies de : la belladone (Atropa belladonna), noires et luisantes : mortelles ; du lierre grimpant (Hedera helix), regroupées en ombelles : très toxiques ; de la bourdaine (Rhamnus frangula) et du nerprun (Rhamnus catharticus), noires et bleutées : toxiques ; de la morelle noire (Solanum nigrum), noires et peu brillantes : consommables cuites, mais peu fameuses. kaizen • juillet-août 2016 • 77


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JUILLET Juillet et août / Parc naturel régional du golfe du Morbihan (56) Sorties Découverte des oiseaux des marais, chaque semaine, animées par David Lédan. www.golfe-morbihan.fr/sortiedecouverte-oiseaux • 02 97 41 82 37 1er au 3 juillet / Lyon (69) Dialogues en humanité, 16e édition. Temps d’échanges où des citoyens se côtoient et débattent. dialoguesenhumanite.org

L’AGENDA KAIZEN 2016 JUILLET-AOÛT

20 au 29 juillet / Marlhes (42) Les Estivales de la question animale, 14e édition www.question-animale.org

6 août / Lafrançaise (82) Foire bio et artisanale, 23e édition www.lafrancaise-tourisme.fr 06 17 18 82 19

AOÛT

8 au 12 août / Lablachère (07) Stage Cuisine végétarienne & diététique terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

1er au 5 août / Saint-André-de-Lancize (48) Stage Le Potager agroécologique niveau 1 : pour acquérir les bases pratiques et théoriques. terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

25 au 27 août / Charleville-Mézières (08) Festival musical Cabaret vert : The Inspector Cluzo, Bloc Party ou encore Indochine seront à l'affiche de cet écofestival. cabaretvert.com

RENDEZ-VOUS 3 juillet / Poucharramet (31) Festival AgitaTerre, 3e édition : grande fête populaire organisée autour du mieux vivre ensemble et de l’écologie pratique. agitaterre.3pa.info 6 au 8 juillet / La Roche-sur-Grane (26) Stage À l’école des parents. Anne Fruchaud, Julie Bournay, Marie-Christine Bonnaud et Isabelle Peloux vous proposeront des outils théoriques et pratiques pour aborder le rôle de parent. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [KAIZEN PARTENAIRE] 8 au 10 juillet / Tours (37) Festival Terres du Son www.terresduson.com/2016 8 au 10 juillet / Chamonix (74) Chamonix yoga festival www.chamonixyogafestival.com 8 au 16 juillet / Foix (09) Festival de films Résistances, 20e édition festival-resistances.fr • 05 61 65 44 23 11 au 14 juillet / Lyon (69) Terra 2016, 12e congrès mondial sur les architectures de terre Centre de Congrès (69006) terra2016.sciencesconf.org 18 au 24 juillet / Mèze (34) et alentours Festival de Thau, festival de musiques du monde écoresponsable www.festivaldethau.com 04 67 18 70 83

26 au 28 août / Rohrbach-lès-Bitche (57) Salon bio, nature, santé et habitat, 20e édition 03 87 09 70 95

PASSEZ À L’ACTE ! En famille, seul ou entre amis, vivez vos vacances autrement avec ces séjours originaux ! 6 au 15 juillet / Montaigut-sur-Save (31) Séjour écoresponsable 1 pied dans le cirque, l’autre à la ferme, pour les enfants à partir de 8 ans. Découverte des arts du cirque et de la vie à la ferme tout en apprenant l’autonomie. sensactifs.org/sejours 10 juillet au 28 août / La Roche-sur-Grane (26) Séjours à la ferme aux Amanins. Expérimentez des savoirs écologiques à travers des ateliers ludiques et pédagogiques animés par des professionnels et adaptés aux adultes et aux enfants : faire le fromage et le pain, travailler le potager, découvrir le compost et la phytoépuration, etc. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [SÉJOUR KAIZEN] 16 au 23 juillet / La Lune en bouche, Saint-Andéol (26) Séjour Alimentation saine : ateliers et formation le matin, activités ou farniente selon les goûts l'après-midi. Ce stage sera animé par Stéphanie et Emmanuel Rochoux, tous deux enseignants et chercheurs en biologie et en science des aliments. www.laluneenbouche.com • 04 75 21 26 34

[SÉJOUR KAIZEN] 24 au 30 juillet / La Lune en bouche, Saint-Andéol (26) Stage Méditation selon l’approche du bouddhisme tibétain, animé par Éric Guiomar. Ce stage vous permettra d’acquérir des outils pour stabiliser votre esprit et appréhender tous les phénomènes de votre vie avec un esprit prêt, frais, ouvert et libre de tout concept. La journée sera organisée autour de 4 sessions d’une heure ainsi que de la préparation collective des repas. Mercredi : journée balade. www.laluneenbouche.com • 04 75 21 26 34 [SÉJOUR KAIZEN] 14 au 20 août / Vernines (63) Séjour Randonnée et qi gong au gîte Le Bonheur dans le pré (1 068 m d’altitude), associant marche douce et disciplines d’éveil corporel. Au cœur des volcans d’Auvergne, vous découvrirez l’art énergétique chinois. Séjour résidentiel, étapes de 3 ou 4 heures de marche. Pour le qi gong, aucune pratique préalable n’est nécessaire. www.kaizen-magazine.com/vacances-qigong • 04 73 21 54 78 19 au 27 août / Val-Maravel (26) Retraite en nature : pratique et expérimentation de la diète. Retraite en immersion et isolement dans la nature avec des prises de plantes médicinales, le tout encadré par une équipe de professionnels. www.ecolenaturesavoirs.com • 04 75 21 43 84 20 au 27 août / Plougrescant (22) Stage randonnée et yoga : 5 heures de yoga par jour (postures, respiration, relaxation, méditation), randonnées et marches conscientes et ateliers de créativité (écriture, land art…). www.ateliers-soleil.fr • 06 84 98 38 63

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