Gestion et technologie agricoles

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CULTIVER L A Pla R Oréussite MOTION DE L’A G R I C U LT U R E E N MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

CULTIVER la réussite

Jeudi 10 février 2022 | |Volume Volume 47 47 | 2 e Numéro | 2 e Numéro

FORMATION AGRICOLE

Des formations pour suivre l’innovation

Aussi dans cette édition : Des formations en continu à l’ITAQ .......................p.8 Une centaine de formations personnalisées .......p.12 Comment lutter contre l’altise à tête rouge ..........p.16


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L A P R O M O T I O N D E L’A G R I C U LT U R E E N M O N T É R É G I E E T A U C E N T R E - D U - Q U É B E C

CÉGEP DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

Agriculture à Saint-Jean Eliane TREMBLAY-MOREAU GTA

Le Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu est l’un des cégeps qui offrent la technique Gestion et Technologies d’entreprise agricole (GTEA), qui vise la formation de la relève agricole. Instaurée dans plusieurs cégeps en 1981, elle offre la possibilité aux élèves de toucher à la production végétale et animale. La formation amène l’étudiant à développer plusieurs compétences dans la gestion d’entreprise agricole. C’est un programme qui met l’élève en position de gestionnaire, qui montre les nouveautés et qui le sort de sa zone de confort. Le corps enseignant est diversifié, jeune et près du terrain.

« Le programme Gestion et technologies d’entreprise agricole est une technique axée sur la pratique. Comme je dis souvent “ J’apprends en le faisant “. Les élèves ont littéralement les mains dans la terre puisqu’ils peuvent expérimenter la production en serres directement au Cégep. Nous avons également un vaste réseau de fermes partenaires où les élèves peuvent pratiquer leurs apprentissages », indique le coordonnateur du programme, Guy Cayouette. Le Cégep possède des serres où les élèves peuvent consolider leurs apprentissages. Plusieurs cultures sont mises à contribution afin de comprendre tous les aspects à considérer dans la production. Les élèves y travaillent pendant toute la session et une grande vente publique est organisée en mai pour finaliser l’année.

Un programme enrichissant

Le programme GTEA surveille aussi de près ce qu’il se passe à l’international. Les élèves ont la possibilité de faire le stage de fin d’études à l’étranger.

Des élèves du programme GTEA

« Ces échanges étudiants sont très riches et les étudiants y exportent du savoir et de la formation. Les étudiants français qui viennent étudier ici peuvent obtenir une bidiplomation », souligne la directrice adjointe aux études, Marie-Pier Rivard. À la fin du programme, les élèves peuvent poursuivre leur parcours scolaire en allant à l’université. « Il existe une passerelle entre le Cégep de Saint-Jean et l’Université Laval pour les élèves qui désirent étudier en agronomie, en agroéconomie et en génie agroenvironnemental. Ils ont différents crédits pour ça. Cette passerelle DECBAC équivaut à un an d’université », mentionne Guy Cayouette.

Des recherches en entomoculture

Une élève dans la serre de l’école. Photos gracieuseté

ÉDITEUR : Benoit Chartier RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette TEXTES ET COORDINATION : Eliane Tremblay-Moreau CONTRÔLEUR : Monique Laliberté

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ ET PRODUCTION : Guillaume Bédard PUBLICITAIRES : Louise Beauregard Michel Bienvenue Manon Brasseur Candy Corriveau Luc Desrosiers Isabelle St-Sauveur

DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau

journalgta.ca

PUBLIÉ PAR:

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450 773-6028 450 773-3115 www.dbc.ca admin@dbc.ca

Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.

Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4

entreprise-agricole.cstjean.qc.ca

26 500 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec

Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mira­beau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............3500$ Poste publication - convention : PP40051633

Pour s’inscrire, il suffit de remplir une demande d’admission au Service régional d’admission du Montréal métropolitain avant le 1er mars.

Merci de recycler ce journal.

Prochaine édition 10 mars

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Les étudiants ont également la chance de participer à un projet de recherche en entomoculture et en entotechnologies au Cégep. L’entomoculture s’intéresse aux pratiques d’élevage d’insectes, que ce soit à destination de l’alimentation humaine ou animale à des fins d’études

scientifiques. Un laboratoire a été aménagé et accueille une colonie d’insectes élevés à des fins de recherche pour soutenir l’industrie de production d’insectes comestibles au Québec. Les équipes de recherches travaillent entre autres sur les corrélations et les incidences des paramètres d’élevage optimaux, sur la valeur nutritive du ténébrion meunier, sur un prototype d’injecteur à mouches ainsi que sur la conception d’un système d’alimentation automatisé pour l’élevage de ténébrions meuniers. Quelques nouveautés sont à prévoir pour la rentrée à l’automne 2023. L’ère changeante apportera une nouvelle mouture au programme. « Nous sommes à une croisée des chemins entre l’agriculture traditionnelle et la nouvelle agriculture. On parle notamment d’agriculture urbaine », conclut Guy Cayouette.


ÉCOLE PROFESSIONNELLE DE SAINT-HYACINTHE

Quand le monde agricole passe par un DEP Eliane TREMBLAY-MOREAU

GTA

Située en plein cœur de la région de Saint-Hyacinthe, l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) propose une vaste sélection de programmes pour les étudiants qui souhaitent s’investir dans le domaine agricole. Les programmes offerts à SaintHyacinthe touchent de nombreux secteurs d’activités agricoles tels que horticulture, grandes cultures, production animale, lancement d’une entreprise agricole ou encore mécanique agricole. Les formations s’échelonnent généralement sur 10 mois et la pratique est privilégiée.

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Maude Côté, élève du programme Production animale.

L’EPSH se démarque par ses enseignants passionnés, ses équipements à la fine pointe de la technologie et son grand réseau de fermes où les élèves peuvent effectuer la pratique. Les formateurs sont des gens issus du milieu agricole. Ils sont toujours à l’affût des nouvelles pratiques et des nouveaux équipements.

Pourquoi faire un diplôme d’études professionnelles?

Le diplôme d’études professionnelles (DEP) s’adresse autant aux personnes qui font leurs premiers pas dans le milieu de l’agriculture qu’à celles possédant de l’expérience et qui souhaitent découvrir de nouvelles façons de faire pour améliorer la productivité de leur entreprise. « Nous formons les futurs ouvriers agricoles. Nos programmes professionnels offrent une formation pratique qui permet de découvrir de manière très concrète toutes les tâches pertinentes aux différentes exploitations agricoles. Elles permettent même aux élèves de combler un besoin très précis d’une production animale plus particulière comme les alpagas », explique l’enseignant de l’EPSH Jean-Paul Hutton. « Un DEP est une base. Les élèves peuvent poursuivre au cégep et à l’université s’ils veulent être gestionnaires, représentants ou encore agronomes. C’est une entrée qui est plus accessible. Certaines personnes font cette formation même s’ils sont déjà dans le domaine en guise de complément. Il n’y a pas de limite », souli-

gne la conseillère en orientation à l’EPSH, Nathalie Dionne.

Toujours dans l’action

Plusieurs programmes se donnent en alternance travail-étude, notamment production animale et grandes cultures. Cela permet de réaliser au moins deux stages en milieu de travail dans le cadre du programme d’études, soit 20 % à 30 % du temps de formation. « La pratique est au cœur de la formation. Les élèves effectuent des stages dans deux ou trois fermes lors de leur parcours. Ça leur permet de voir les différentes méthodes et équipements utilisés. Les stages peuvent se faire pendant la période

des récoltes, donc les élèves manipulent les machineries, les plans de séchage et les grains », indique Jean-Paul Hutton. Les stages sont essentiels puisqu’ils permettent de valider le choix professionnel, de faire des liens entre les connaissances théoriques et l’application pratique, de vivre la réalité du marché du travail ainsi que d’augmenter les chances de se trouver un emploi. Les personnes désirant suivre une formation professionnelle dès l’automne 2022 doivent déposer une demande d’admission et tous les documents exigés avant le 1er mars. epsh.qc.ca

Jean-Paul Hutton, Olivier Malo et Jérémy St-Pierre dans le cadre du programme Grandes Cultures. Photos gracieuseté


Publireportage

Réussir son transfert d’entreprise agricole : un accompagnement sur mesure Hugo Lemaire, fiscaliste, agronome 819 473-7333 Hugo Lemaire, CPA, CA, associé de la firme MNP, rencontre des propriétaires d’entreprise agricole qui souhaitent passer le flambeau. Lui-même issu d’un milieu rural, il se définit comme un « gars de la campagne » et a un grand respect pour le milieu de l’agriculture. « La récente crise sanitaire nous conscientise sur l’importance de l’autonomie alimentaire, et l’agriculture est l’une des bases sur lesquelles repose notre société même si on a tendance à l’oublier », constate-t-il. C’est pourquoi il a à cœur d’aider les propriétaires à transférer leur entreprise à la relève, et de les guider adéquatement dans cette étape cruciale de leur vie. À l’écoute des besoins Les enjeux sont nombreux, tant pour l’actionnaire qui se retire de l’entreprise que pour celui qui y entre. Pour le premier, il s’agit de recueillir les fruits d’une vie de dur labeur sans toutefois compromettre la survie et la continuité de l’entreprise agricole. « Dans la plupart des cas, le plus cher désir des parents est que l’entreprise agricole demeure dans la famille et que leurs enfants prennent le relais, et ce même si cela leur rapporte moins qu’une vente à l’externe », note Hugo Lemaire.

Effectuer le transfert d’une entreprise agricole nécessite du financement. Or, cette étape délicate demande une analyse en profondeur afin de mettre en place une stratégie répondant aux besoins des parties. Pour faire face à ces enjeux, des experts de MNP sont là pour vous accompagner.

que les informations financières requises répondent à leurs attentes et soient produites en temps voulu. Il analysera leurs exigences financières en effectuant notamment le calcul des ratios financiers et proposera des solutions au cas où les critères ne sont pas satisfaits. Au besoin, cette analyse sera effectuée avant la fin de l’année financière pour pouvoir cibler les correctifs à apporter. Enfin, l’expert s’assurera que les nouveaux actionnaires aient une bonne compréhension des résultats financiers de l’entreprise, en particulier des flux de trésorerie générés et de l’utilisation de ceux-ci. « Certaines modalités de financement sont propres au secteur agricole. Votre conseiller, de concert avec les prêteurs, fera en sorte que la société obtienne les meilleures conditions de financement : garantie de taux d’intérêt ou de prêt, congés de paiement en capital, paiements en capital échelonnés sur une plus longue période, etc. », illustre Hugo Lemaire. La situation financière de votre entreprise évolue au fil du temps. Votre conseiller est très bien placé pour vous accompagner si votre entreprise est affectée par des changements. Il pourrait entre autres vous accompagner dans la négociation de nouvelles modalités de remboursement si la situation financière de votre entreprise de détériorait, par exemple si les profits prévus ne sont pas au rendez-vous. « C’est un processus continu d’accompagnement, les clients peuvent compter et s’appuyer sur nous ! », conclut-il.

Du côté de la relève, racheter une entreprise agricole peut être intimidant. Cela requiert souvent des sommes importantes dans une entreprise dont la valeur est immobilisée dans des actifs (terres, machinerie, bâtiments, etc.). « Il faut aussi prévoir des investissements futurs qui sont habituellement considérables et ça peut faire peur. Ce processus pourrait vous sembler intimiC’est pour cela que je suis constamment à dant, mais soyez rassuré, nos experts MNP l’écoute de mes clients, pour bien cerner leurs souhaits, mais aussi leurs besoins, sont là pour vous guider. et les rassurer quand il le faut », indique Hugo Lemaire. Hugo souligne d’ailleurs Ainsi, il veillera à connaître les besoins finan- de l’entreprise. Le conseiller s’assurera donc

Planifiez la relève de votre ferme selon vos ambitions.

203091

Hugo Lemaire, CPA, CA | 819.477.6311 | hugo.lemaire@mnp.ca mnp.ca Partout où mènent les affaires

MNP.ca

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qu’il apprécie grandement travailler avec ciers de l’actionnaire sortant afin qu’il puisse maintenir le niveau de vie souhaité à la retraite. les agriculteurs. Pour lui, informer, outiller et guider ses Pour évaluer les besoins de fonds, il recommanclients dans le processus est essentiel, afin dera notamment une planification financière qu’ils puissent prendre les meilleures déci- personnelle. Parallèlement, l’expert établira la capacité d’endettement de l’entreprise sions possible. Le transfert est une période agricole afin de procéder au rachat de l’acde transition pleine de questionnements. Le tionnaire sortant. Il faut aussi garder en tête parent qui désire réaliser le transfert de son que le remboursement des dettes devra malgré entreprise se demande s’il est effectivement tout permettre aux nouveaux actionnaires de prêt à se retirer, si la relève a la capacité conserver des liquidités suffisantes afin de d’entrer dans la danse, mais également si poursuivre l’exploitation, mais également l’entreprise peut se le permettre. Autant d’inprocéder à des investissements dans le futur. terrogations auxquelles les experts de MNP « En d’autres termes, le conseiller verra d’un contribuent à trouver des réponses. « En tant côté à répondre aux besoins de l’actionnaire que comptable et conseiller, j’accompagne sortant, et ce tout en respectant les capacités les clients pas à pas. Je joue aussi le rôle de financières de l’entreprise pour assurer sa viacourroie de transmission avec les intervebilité et sa croissance. Pour réussir cet exercice, nants qui agissent dans le dossier, les fiscail faut trouver le juste équilibre entre les deux », listes par exemple, afin de coordonner les indique Hugo Lemaire. différentes étapes », indique Hugo Lemaire. Marie Boulay, fiscaliste et agronome chez Il se fait d’ailleurs un devoir de clarifier MNP précise que tout au long du processus, la chaque étape avec toutes les parties pour collaboration entre le fiscaliste et le conseiller mener à bien la transaction. « Le processus est essentielle, notamment lors de la mise peut être plus long qu’on pense. Il faut planien place d’un nouveau financement pour fier plusieurs rencontres, parfois accorder les s’assurer de l’intégrer dans la structure afin visions divergentes du parent qui quitte l’enque les intérêts soient déductibles d’impôt. treprise et des enfants qui la reprennent. À Le conseiller verra également à obtenir les cela s’ajoute notamment la planification des divers incitatifs gouvernementaux afin de éléments juridiques, la fiscalité et le financemaximiser les liquidités de l’entreprise. ment. Il faut avancer étape par étape », dit-il. Sachez que certaines subventions sont Trouver le juste l’équilibre possibles, notamment pour l’amélioraAcheter une entreprise agricole demande tion d’installations destinées au bien-être bien souvent un apport important de liqui- animal. dités. Dans bon nombre de cas, le retrait d’un Dialoguer avec le prêteur actionnaire ou d’un associé sera possible en Avant d’effectuer un financement, les prêteurs ayant recours au financement externe. Dans doivent comprendre l’entreprise, rencontrer le ce contexte, l’approche globale adoptée par repreneur et analyser la situation financière, le conseiller est très précieuse. les besoins et la capacité de remboursement


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INSTITUT DE TECHNOLOGIE AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC

Des formations continues pour l’hiver 2022 à l’ITAQ Eliane TREMBLAY-MOREAU GTA

L’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) proposera une nouvelle offre de formations continues dans le secteur agricole au cours de l’hiver 2022. Plusieurs activités de perfectionnement seront offertes dans différents domaines afin d’acquérir de nouvelles compétences. Le thème de ces formations est l’agroenvironnement. « Le monde agricole est en constante évolution. Nous avons un Plan d’agriculture durable qui regroupe agroenvironnement, économie et social. Il vient appuyer

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L’ITAQ est l’établissement tout indiqué pour soutenir les personnes, les organisations et les entreprises dans le développement ou l’acquisition de nouvelles compétences dans le secteur agricole. Crédit photo : Hugo Lacroix, MAPAQ.

les engagements climatiques et de développement durable du gouvernement du Québec. Nous misons sur une agriculture plus respectueuse de son environnement en utilisant des produits plus sains. Nous incitons les gens à privilégier ces pratiques. Dans un domaine comme l’agriculture où les pratiques et les équipements sont toujours à la fine pointe de la technologique, il est important de rester informé et à jour », explique le conseiller en formation continue Jean-Yves Rioux. De concert avec ce plan, l’ITAQ rend disponible une offre de formation structurée, accessible dans toutes les régions du Québec et adaptée aux besoins des productrices et producteurs agricoles ainsi qu’à ceux des autres acteurs du milieu. L’ITAQ propose une douzaine de nouvelles formations de courte durée échelonnées de quelques heures à quelques jours. Ces formations sont destinées aux gens du domaine. Elles visent à développer les compétences des travailleurs et à répondre aux besoins de main-d’œuvre qualifiée des entreprises. Elles sont données par des gens du terrain spécialisés donc près de la réalité du marché du travail.

groupe et sous forme d’atelier lorsqu’il y a un plus petit groupe. « Ce type de formation permet au gens d’intervenir et d’échanger sur leur réalité. Les participants établissent des liens entre-eux puisqu’ils sont du même secteur. Ces échanges rendent les formations beaucoup plus dynamiques et pertinentes », souligne Jean-Yves Rioux.

Rappelons que l’ITAQ est un établissement d’enseignement collégial qui offre sept programmes de formation technique liés aux activités agricoles, agroalimentaires, agroenvironnementales, horticoles et équines, ainsi qu’un service de formation continue dans ces secteurs d’activité. Pour plus d’information sur l’Institut, rendez-vous au www.itaq.ca.

Des formations à distance

Ces formations sont données à distance afin de rejoindre les gens partout à travers le Québec. Elles sont offertes sous forme de conférence lorsqu’il y a un plus grand

Un aperçu de l’offre de formations agricoles de l’ITAQ.


COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE CENTRE-DU-QUÉBEC

Traite pas traite, j’y vais! d’apprentissage peuvent être téléchargés. Pour en savoir davantage : https://cible.agricarrieres.qc.ca/

Intégration structurée GUYLAINE MARTIN AGR.

Répondante en formation agricole

Agricarrières, le comité sectoriel de main d’œuvre de la production agricole, a lancé sa nouvelle trousse de formation « Traite pas traite, j’y vais! » Il s’agit d’outils d’intégration pour les nouveaux travailleurs en production laitière. L’information est disponible en français, en anglais et en espagnol. La formation est disponible en ligne, en tout temps. Elle est d’une durée approximative de 90 minutes. Elle est divisée en modules portant sur les principales tâches exercées par un ouvrier : alimentation, soins, traite, santé et sécurité au travail. Des aide-mémoires et un carnet

Il est également possible pour un employeur de s’inscrire, avec son nouveau travailleur, au Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT). L’employé se forme tout en travaillant. Il peut obtenir un certificat de qualification professionnelle à la fin du programme. L’employeur fidélise sa main d’œuvre et peut obtenir un crédit d’impôt remboursable. Le PAMT est disponible en français, mais certains outils du programme ont été traduits en espagnol afin de faciliter la compréhension des travailleurs étrangers temporaires (TET). Pour connaître l’admissibilité des TET au PAMT, les producteurs doivent contacter le bureau de Services Québec de leur région (https://www.localisateur.servicesquebec.gouv.qc.ca/).

Élève d’un jour GUYLAINE MARTIN AGR.

Répondante en formation agricole

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Avant de s’inscrire à un programme en agriculture, il est possible de participer à l’activité « Élève d’un jour ». Elle est proposée par la plupart des écoles. Elle permet de visiter les installations, de rencontrer l’équipe d’enseignants et de discuter avec les élèves actuels. Durant la pandémie, cette activité peut prendre une autre forme comme du clavardage ou une visite virtuelle. La date limite pour s’inscrire à un programme en agriculture est le 1er mars.

Pour plus d’information : Centre des moissons, Beauharnois, tél. : 450-225-1084 École professionnelle de St-Hyacinthe, tél. : 450 773-8400, poste 6601 École d’agriculture de Nicolet, tél. : 819 293-5821, poste 2363 Cégep de St-Jean-sur-Richelieu, tél. : 450 347-5301 poste 2224 Institut de technologie agroalimentaire du Québec, St-Hyacinthe, tél. : 450 778-6504, poste 6416 Ferme école du Cégep de Victoriaville et Institut national d’agriculture biologique (INAB), tél. : 819 758-6401, poste 2601


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La formation continue en agriculture : Des résultats à la hauteur du travail réalisé GUYLAINE MARTIN AGR.

Répondante en formation agricole

Les treize Collectifs régionaux en formation agricole (CRFA), par le biais du Plan de soutien en formation agricole (PSFA), diffusent les résultats de leurs actions en formation continue en agriculture pour l’année 2020-2021. Les répondants en formation agricole (RFA) font le bilan d’une année plus que satisfaisante pour la formation continue en agriculture. Destinées aux producteurs, aux aspirants producteurs, à la relève et aux travailleurs agricoles, les activités ont permis de former 7 839 personnes, soit 1097 au Centredu-Québec et 1175 en Montérégie. Ce sont 641 activités de formations qui ont été offertes en 2020-2021, soit 70 au Centre-du-Québec et 90 en Montérégie. Le nombre d’heures de formation a également augmenté, comparativement à l’année dernière (13 022,5 heures/ groupe) alors que 16 233,25 heures ont été diffusées. La région de la Montérégie a mis en place 1575 heures de formation. Le Centre-du-Québec s’est démarqué parce que 10 groupes cheminaient dans le cadre d’une attestation d’études collégiales. Ainsi, 3 182 heures de formation ont été dispensées. Les résultats en hausse de cette année démontrent que les RFA et leurs partenaires se sont impliqués et ont

redoublé d’efforts afin que la formation conserve la place importante qu’elle occupe auprès des acteurs du secteur agricole. James Allen, président de la Table des présidents des CRFA, souligne : « Le nombre d’activités est en croissance et nous sommes à même de constater une augmentation significative de la participation. On se souviendra également que le nombre de producteurs formés en ligne avait doublé de 2018-2019 à 2019-2020. Et bien, au bilan cette année, c’est presque cinq fois plus de gens qui ont pris part à de la formation en ligne! Les investissements ne cessent de grimper et atteignent maintenant les trois millions de dollars. »

Les coups de cœur

Le palmarès des thématiques les plus populaires, en fonction du nombre de participants, laisse la 1re position à Acériculture et forêt qui demeure le sujet de formation le plus prisé depuis plusieurs années. La Production horticole détrône la Production laitière, pour gagner la 2e place, alors que la Production biologique grimpe d’un rang, pour atteindre la 3e position du palmarès. L’Agroenvironnement regagne en popularité en se retrouvant en 4e position, alors que la Production laitière ferme la marche en descendant d’un échelon, pour se situer au 5e rang du top 5 des thématiques les plus populaires auprès de la clientèle agricole.

Les formations de courtes durées les plus répandues

Quant aux titres de formation les plus prisés, en termes d’heures de formation offertes, le cours Santé et sécurité en abattage manuel des arbres demeure bon 1er avec 488 heures données. Ensuite, la formation Initiation à l’apiculture conserve le 2e rang, alors que suivent Espagnol en agriculture 1 et 2 ainsi que Transformation des produits de l’érable. Les formations Mise à jour des connaissances en culture maraîchère en serre au Québec et Utilisation sécuritaire des pesticides en milieu agricole sont ensuite ex æquo pour finaliser le tout. Une mention spéciale est également à noter pour la participation de 133 personnes à la déclinaison agricole de la formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide.

Les partenaires financiers plus impliqués que jamais

Pour ce qui est des investissements directs en formation agricole, Services Québec a chiffré son appui à 415 369 $, tandis que le MÉES a offert la somme de 1 531 023 $ et les autres partenaires un montant de 78 545 $. Les participants eux-mêmes ont contribué à couvrir une large partie des frais de leur formation, soit 1 035 361 $ en 2020-2021. Ainsi, les sommes engagées en formation continue

en agriculture dépassent, pour la première fois, la barre des 3 millions de dollars, soit 3 060 298 $. Le Centre-duQuébec a investi à lui seul 838 000$. Il est important de rappeler que le travail des CRFA est rendu possible grâce à la contribution de la Commission des partenaires du marché du travail, du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec qui appuient financièrement le PSFA à la hauteur de 495 000 $ par année. L’Union des producteurs agricoles et AGRIcarrières sont également des partenaires provinciaux importants, en raison de leur implication financière et leur contribution en nature, sans oublier l’implication des maisons d’enseignement, partout sur le territoire. Le PSFA, par l’entremise des CRFA et des RFA, acteurs indispensables du développement régional de l’agriculture au Québec, poursuit son travail colossal pour le perfectionnement en agriculture aux quatre coins du Québec. Les résultats tangibles de ce bilan démontrent sans l’ombre d’un doute que le PSFA, avec la précieuse collaboration de ses partenaires, répond aux besoins de formations des producteurs et des productrices et fait ainsi progresser les entreprises agricoles et les compétences de tous ceux et celles qui s’investissent pour l’agriculture.

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COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE DE LA MONTÉRÉGIE

Des activités de formation partout pour tous KARINA SALAZAR,

Répondante en formation agricole

Une centaine de formations personnalisées en Montérégie et plus de 50 formations en ligne, l’offre de formation en agriculture est époustouflante. Après plus de deux ans en pandémie nous sommes déjà bien en selles avec nos formations en ligne, et voici quelques-unes sur mesure pour vous.

Santé des sols

L’ITAQ lance la nouvelle formation à distance « La préparation et l’entretien des sols en santé ». L’agronome, biologiste, M.Sc., Caroline Dufour-L’Arrivée, aidera les participants à acquérir des techniques pour la préparation d’un site et des sols ainsi qu’au niveau de leur entretien dans une optique de résilience, de conservation et d’amélioration de la santé globale des sols.

Petits fruits émergents

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La coopérative de solidarité Cultur’Innov propose des formations qui pourraient intéresser les producteurs et les futurs producteurs de petits fruits émergents (argousier, sureau, camérisier, cerisier nain rustique, aronia, etc.). La

formatrice, Elsa Poulin, technicienne en écologie donnera sa formation sur l’initiation à la cueillette de champignons forestiers comestibles le 18 février en ligne. Vous apprendrez à identifier les champignons selon leur période de fructification, vous familiarisez à les conditionner et reconnaître les habitats dans lesquels les retrouver.

Foresterie

Le technicien forestier au SPFSQ M. Daniel Rousseau, se rendra à East Angus le 18 février et à Cowansville le 26 février pour donner sa formation « J’aménage ma forêt – je valorise mon boisé » cette formation a été préparée principalement à l’intention des nouveaux propriétaires de boisés.

Le saviez-vous?

Les collectifs régionaux en formation agricole regroupent les maisons d’enseignement en collaboration avec des partenaires socioéconomiques et d’autres organisations qui ont tous à cœur d’offrir de la formation agricole sur mesure qui répond aux besoins des producteurs, leurs relèves et la maind’œuvre. Des sujets aussi variés que l’agroenvironnement, la fabrication artisanale d’aliments, la gestion des fermes, la production végétale, l’acériculture, l’agromécanique et bien plus encore.

Pendant ce temps au Centre-du-Québec

Les formations en ligne en agriculture biologique, en production laitière et en

espagnol se rendent dans tous les foyers agricoles. Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) propose deux nouvelles formations : L’activité biologique des sols : un approfondissement et Aménagement pour la biodiversité. Pour plus d’information, visitez www.uplus.upa.qc.ca ou contactez votre

répondante en formation agricole, pour la la Montérégie, Karina Salazar, tél. : 450 454-5115, poste 6288 ou ksalazar@upa.qc.ca, pour le Centre-du-Québec, Guylaine Martin, tél. : 819 758-6401 poste 2702, gmartin@formationagricole.com


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Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 10 février 2022 - 15


INSTITUT QUÉBÉCOIS DU DÉVELOPPEMENT DE L’HORTICULTURE ORNEMENTALE

Nouveaux développements dans la lutte contre l’altise à tête rouge en pépinière ornementale ÉMILIE LEMAIRE, M.SC., AGR.,

Chargée de projets et coordonnatrice des projets en innovation, IQDHO

16 - Jeudi 10 février 2022 - Gestion et Technologie Agricoles

L’aspect des plantes ornementales est primordial pour établir leur valeur économique. L’altise à tête rouge (ATR) (Systena frontalis) déclasse ou rend invendable un grand nombre d’espèces d’arbustes et de vivaces cultivées en pépinière. Les altises adultes grignotent systématiquement et criblent le feuillage sévèrement ce qui entraîne des pertes monétaires directes, car une grande partie de la production de la pépinière ne pourra être vendue dans l’immédiat. La pratique phytosanitaire la plus répandue consiste à traiter à répétition contre les adultes, avec des insecticides en pulvérisations foliaires tout au long de la saison estivale pour tenter de contrôler l’ATR. Au Québec, il n’y a qu’une génération par année. Les œufs qui sont pondus pendant l’été éclosent vers la fin mai le printemps suivant et les adultes de la nouvelle génération commencent à émerger vers la fin juin ou début juillet selon les régions. L’IQDHO étudie l’ATR depuis plus de 10 ans. Un projet réalisé en 2012-2013

a démontré que le ravageur hiverne au stade d’œufs dans le terreau des pots en pépinière. Les larves qui s’y développent se nourrissent des racines, mais ne semblent pas nuire significativement à la croissance des plants. Toutefois, la suppression des stades immatures (œuf, larve et pupe) dans les pots est un moyen de contrôle potentiel pour réduire l’abondance d’adultes et donc la sévérité des dommages sur les plants. C’est dans cette optique que l’IQDHO a réalisé un projet de 2018 à 2021 afin de mesurer l’efficacité de plusieurs agents de lutte contre les stades immatures d’ATR. Dans un premier temps, des essais en laboratoire ont été réalisés pour évaluer la prédation de Stratiolaelaps scimitus, Dalotia coriaria et Gaeolaelaps gillespiei sur les larves d’ATR. Sans doute une primeur dans le domaine, l’acarien prédateur S. scimitus a surpris en supprimant jusqu’à 100 % des jeunes larves dans ces conditions. Dans un deuxième temps, il a été mis à l’essai en conditions de production à l’extérieur où son efficacité à contrôler l’ATR a été comparée à celle de trois espèces de nématodes (Heterorhabditis bacteriophora, Steinernema carpocapsae et S. feltiae) dans des pots en pépinière. Les résultats montrent que les acariens prédateurs n’ont pas permis de réduire l’abondance d’ATR et que l’efficacité des nématodes est variable en fonc-

tion de l’espèce. Le traitement le plus efficace, H. bacteriophora, a diminué de 85 % en 2020 et de 94 % en 2021 le nombre d’ATR adulte qui a émergé des pots de weigelas comparativement au témoin non traité. Très peu de dommages ont été observés sur les plants traités avec cette espèce de nématodes. Autre résultat intéressant, un essai réalisé en parallèle a permis de démontrer que les disques de coco déposés à la surface du substrat pour freiner le développement des mauvaises herbes n’ont pas barré l’accès au lieu de ponte. Des quantités comparables de larves ont été retrouvées dans les pots avec et sans disque de coco. Des quantités inattendues de larves, variant de 34 à 137 larves, ont été retrouvées par pot de 2 gallons. La proportion d’adultes provenant des pots ou de l’extérieur des planches de culture n’est pas encore connue. Néanmoins, avec des quantités aussi élevées, on peut présumer que les individus provenant du substrat des pots contribuent significativement aux dommages foliaires. Les recherches se poursuivent pour mettre au point des méthodes de lutte alternatives aux pesticides. L’utilisation d’agents de lutte biologique contre les stades immatures de l’ATR dans les pots pourrait bientôt être l’option privilégiée par les producteurs et cet insecte pourrait perdre son statut de ravageur nécessitant le plus de traitements insecticides dans

Une altise adulte. Photo gracieuseté

les productions ornementales en pot en pépinière. « Ce projet a été réalisé en vertu du volet 4 du programme Prime-Vert 20132018 et il a bénéficié d’une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) par l’entremise de la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture 2011-2021 »


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 10 février 2022 - 17


Connaissez-vous le CRETAU? Qu’est-ce que l’agriculture urbaine? ISABELLE FRÉCHETTE, AGRONOME,

Conseillère en serriculture et en agriculture urbaine, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine (CRETAU) a passé le cap des cinq ans d’existence en mai dernier. La constitution de ce centre de recherche en 2017 est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), la Ville de Montréal, l’Université du Québec à Montréal et le Palais des congrès de Montréal. Son mandat est d’acquérir et de transférer des connaissances techniques et économiques sur l’agriculture urbaine. Le CRETAU vise à la fois le développement des entreprises commerciales et celui des projets d’économie sociale. Bien que le centre soit établi à Montréal, sa mission s’étend à toute la province.

Le terme agriculture urbaine évoque pour plusieurs la production de nourriture à petite échelle dans les jardins communautaires, les cours avant et les petits poulaillers de citadins. En parallèle à ces initiatives citoyennes, les entreprises agricoles à vocation commerciale qui s’établissent à travers le tissu urbain font aussi partie de la définition d’agriculture urbaine. Pour faire face à l’essor de l’agriculture urbaine, plusieurs villes de la Montérégie sont amenées à réglementer des activités privées telles que la possession de poules chez les particuliers ou les potagers en façade. Certaines villes ont également adapté leur réglementation municipale afin d’ajouter une nouvelle classe d’usages qui prévoit l’encadrement d’entreprises agricoles dans une zone industrielle. Longueuil, Brossard et Saint-Bruno sont quelques exemples de villes de la région ayant déjà dévoilé des politiques en matière d’agriculture urbaine. Ce désir de s’arrimer à l’engouement pour l’agriculture urbaine ne se limite pas

aux villes de la Rive-Sud, dans la région de Montréal. En 2021, Granby a commencé à élaborer son plan de développement de communautés nourricières qui vise notamment à encourager le développement et la cohérence des initiatives en matière d’agriculture urbaine. Le MAPAQ finance ce projet à hauteur de 25 000 $.

Réalisations du CRETAU

Plusieurs projets de recherche sont actuellement menés par le CRETAU. En voici quelques exemples : • Recherche sur les variétés d’espèces végétales les mieux adaptées au mode de production verticale sur toit • Étude du potentiel de différents résidus urbains comme matières fertilisantes • Projet « Module de production alimentaire adaptatif mobile » visant à tester une petite unité de production d’aliments en hydroponie, en collaboration avec la faculté universitaire belge Gembloux Agro-Bio Tech • Étude du comportement et des avantages des vignes en milieu urbain autant en sol que sur les toits, en partenariat avec la Société des alcools du Québec

Depuis sa création, le CRETAU a produit plus d’une trentaine de publications qui permettent de brosser le portrait des entreprises qui pratiquent l’agriculture urbaine. On y apprend notamment que la plus grande serre sur toit au monde se trouve à Montréal. Cette serre couvrant une superficie de 15 200 m2 est exploitée par les Fermes Lufa. Vous souhaitez vous lancer en agriculture urbaine? Référez-vous aux fiches technico-économiques disponibles dans la section « Publications » du site Web du CRETAU. À ce jour, les fiches couvrent les productions suivantes : champignonnières, micropousses, élevage d’insectes comestibles et productions maraîchères en serre, sur toit ou au sol, en conteneur et enintérieur dans un bâtiment. Le CRETAU a également réalisé une trousse d’outils, appelée Agro-Démarrage Urbain, pour le démarrage des entreprises en agriculture urbaine. Pour en savoir plus sur les projets et les réalisations de ce centre, consultez le site Web www.cretau.ca.

Les fermes verticales : un modèle de production en ascension ISABELLE FRÉCHETTE, AGRONOME,

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Conseillère en serriculture et en agriculture urbaine, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Les fermes verticales font partie des nombreuses avancées technologiques qui découlent des recherches conduites pour l’exploration spatiale. Ce mode de production s’est développé dans le cadre de recherches sur la production de nourriture pour les astronautes dans un espace clos avec un minimum d’eau et de substrat. L’objectif de la NASA était également d’utiliser des plantes pour fournir de l’oxygène aux astronautes et retirer le CO2 de l’air respiré par ceux-ci. En 1988, la chambre de production de biomasse du centre spatial Kennedy en Floride a été mise en fonction afin de tester différentes cultures. Sa configuration visant à optimiser la surface de production, 20 mètres répartis sur quatre niveaux, en a fait l’une des premières fermes verticales. Toutes ces recherches, financées par la NASA, ont permis la diffusion de centaines de publications scientifiques sur lesquelles s’appuient aujourd’hui les fermes verticales. Mise à part la production en hauteur, les fermes verticales se caractérisent par l’utilisation exclusive d’un éclairage artificiel comme source lumineuse. Elles impliquent un contrôle serré de l’environnement (dont l’humidité et la température) et, généralement, une absence de sol. Les plantes poussent sur un substrat neutre, souvent en système hydroponique, et sont alimentées par des nutriments ajoutés à l’eau d’irrigation. Une autre technique alternative à l’hydroponie,

l’aéroponie, consiste à fertiliser et à hydrater les plantes en les vaporisant avec un brouillard nutritif, sans substrat. L’aquaponie, qui allie l’élevage de poissons et la production végétale, est un autre système de production qui se développe au sein de cette industrie. Le contrôle strict des conditions de production au sein de ces usines permet de produire des végétaux exempts de maladies et d’insectes et d’éviter ainsi l’utilisation de pesticides. Selon les études et les cultures, les rendements sont près de dix fois, ou plus, supérieurs à ceux obtenus en serre et de cent fois, ou plus, supérieurs aux rendements possibles en champ. En plus de leurs performances remarquables, les fermes verticales utilisent peu d’eau, s’établissent généralement près des consommateurs, diminuant ainsi les frais et les délais de livraison, et facilitent la mise en place d’un système de traçabilité. N’étant pas affectées par les saisons et les conditions météorologiques, ces exploitations ont l’avantage de générer un produit constant. Le développement des diodes électroluminescentes (DEL) est l’un des principaux facteurs expliquant la concrétisation commerciale de fermes verticales dans les dernières années. Les lampes DEL présentent une consommation énergétique plus faible, un éclairage supérieur et la possibilité d’adapter le spectre lumineux aux besoins de chaque culture. En Montérégie, trois grandes fermes verticales ont annoncé s’être établies ou sont en voie d’être opérationnelles. À

Photo : iStock

Vaudreuil, l’entreprise Ferme d’Hiver a inauguré, en novembre dernier, la première ferme verticale de fraises au Canada avec l’objectif de produire plus de 180 000 kg de fraises annuellement. Les Fermes urbaines Gigrow ont choisi d’ériger l’une de leurs installations à Varennes. Plus de 240 variétés de légumes feuilles et de fraises pourront être produits à l’intérieur de tambours rotatifs empilés sur cinq niveaux. De son côté, l’entreprise GoodLeaf établira à Longueuil une ferme verticale produisant des micropousses et de jeunes salades. La ferme devrait être fonctionnelle en 2023. Tous ces projets représentent des investissements de dizaines de millions de dollars.

Malgré les avancées en matière d’éclairage, les besoins énergétiques de ces exploitations sont élevés. Le Québec se positionne donc avantageusement face à cette industrie grâce à l’hydroélectricité qu’elle produit. Sous certaines conditions, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation peut aider financièrement ce type d’entreprise grâce à deux programmes visant à accroître l’autonomie alimentaire des Québécois : le Programme de soutien au développement des entreprises serricoles et le Programme d’aide financière pour favoriser le développement des serres (pour des projets de plus de trois millions de dollars).


Creuser un peu, apprendre beaucoup! La caravane Santé des sols parcourt le Québec depuis maintenant 10 ans L’équipe de conservation des sols de la Montérégie a toujours eu à cœur la santé des sols. Au début des années 2000, nous avons sillonné les routes pour offrir un cours consacré au semis direct. 2 journées. 12 heures. 6 intervenants. Une expérience aussi enrichissante pour les producteurs agricoles que pour nous. Pendant une douzaine d’années, ce cours se donnait pendant l’hiver. Nous avons souhaité alors le transposer en saison estivale. Armés de quelques pelles et de canifs, nous avons développé ce qui est devenu au fil des années la Caravane Santé des sols.

Creuser un peu, apprendre beaucoup!

Voilà notre leitmotiv depuis le tout début. Pendant trop longtemps, nous avons négligé la santé de nos sols. Il est maintenant encore difficile de replacer le sol au cœur de nos décisions. Au cours des dernières décennies, ce sont les rendements des cultures qui ont été placés au centre de toutes les décisions du système agricole. Toutes nos interventions étaient (et le sont encore beaucoup) orientées pour maximiser les rendements volumétriques, symbole probant d’une rentabilité assurée.

Comment définir le sol?

La première étape de ce changement nécessaire de paradigme est de remettre le sol au cœur de notre système agricole. Le sol se caractérise d’abord par sa structure. Une bonne structure est absolument nécessaire pour assurer le mouvement de l’eau et de l’air à travers tout le profil du sol. Une bonne structure du sol assure aussi un habitat optimal à tous les microorganismes essentiels (notre fameuse chaîne alimentaire du sol) aux échanges des éléments nutritifs du sol. Les microorganismes sont le centre névralgique du sol. Ils décomposent les matières organiques fraîches, nourrissent les plantes, recyclent les éléments nutritifs et contribuent à la stabilité structurale du sol. Le désir réel et toujours actuel de la Caravane Santé des sols est d’aider les producteurs et les productrices agricoles, leurs conseillers et conseillères et tous les intervenants et intervenantes agricoles à reconnaître l’importance du sol et de sa santé. Au cours des dix dernières années, la Caravane Santé des sols a participé à 150 événements. Hormis la Côte-Nord, la Caravane Santé des sols a sillonné toutes les régions du Québec. Elle est même allée en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à l’île du Prince Édouard. Plus de 3000 producteurs et les productrices agricoles, leurs conseillers et conseillères et tous les intervenants et intervenantes agricoles ont participé à ces journées. L’équipe de la caravane Santé des sols partage et encourage des échanges autour de quatre thèmes tout au long de la journée. Une journée typique commence vers 9h00 et se termine vers 16h30. Tous les ateliers ont lieu au grand air. Au soleil ou sous la pluie! La discussion commence autour du simulateur de pluie. Il est alors clairement démontré l’impact de différentes pratiques agricoles sur le ruissellement et l’infiltration de l’eau. Quatre ateliers sont ensuite offerts : • Diagnostic et lecture du profil de sol : comment observer et comprendre un profil de sol. Quelles sont les informations qui permettront d’établir un bon diagnostic? • Caractéristiques physiques, dynamiques du sol et choix de stratégies de transition efficaces. Les thèmes abordés sont : la vie du sol, la fameuse chaîne alimentaire du sol (dite « entropique » par les scientifiques), l’importance de garder les sols couverts en permanence et les nourrir par des racines vivantes, les cultures de couverture. • Simulation sur la compaction des

sols : comment équilibrer et déterminer adéquatement la pression des pneus sont au cœur de cet atelier. • Drainage et infiltration. Nous avons regardé le profil du sol, il reste à explorer comment l’eau circule dans ce profil. Définir les besoins en drainage (souterrain et de surface) et s’assurer d’une bonne mise en place des drains et de leur entretien efficace. La pandémie nous a tous affectés et la Caravane n’a pu avoir lieu comme prévu pendant l’été 2020. De retour en force au cours de la saison 2021 il était beau de voir des producteurs et acteurs du milieu agricole se réunir dans un champ. Ces moments sont précieux, car ils permettent aux producteurs, aux conseillers et autres participants d’échanger leurs connaissances, leurs observations, leurs méthodes culturales et différentes astuces. Tous s’entendent pour dire que les journées « santé des sols » sont des moments privilégiés d’échanges et de contact humain.

Une Caravane toujours d’actualité

Depuis ses débuts, la caravane Santé des sols évolue sans cesse. Cette année se

sont ajoutées ce que nous appelons joliment des « mini caravanes ». Des « mini caravanes profils de sol » sont offertes à de petits groupes de producteurs agricoles et sont destinées à explorer plus longuement tout l’aspect diagnostic et profil de sol. Il y a aussi la « mini caravane compaction ». Nous allons alors littéralement peser les équipements dont un producteur est curieux de connaître l’impact sur la compaction de ses sols. Nous y faisons des constats des plus surprenants! Les thèmes abordés par la Caravane Santé des sols s’alignent parfaitement avec les cibles du Plan d’agriculture durable (PAD) du gouvernement du Québec. Présentement, il n’y a qu’une seule Caravane pour desservir tout le Québec. La Direction régionale de l’Estrie a récemment mis en branle son propre projet de Caravane calqué sur le modèle existant, afin d’élargir l’offre de services. Déjà, trois caravanes ont eu lieu en Estrie cet automne. Si tout se déroule comme prévu, l’Estrie aura sa propre caravane au cours de prochains mois. Il y a un vent de changement dans le monde agricole. Plusieurs décennies après la Révolution verte, nous commençons tout juste à comprendre une infime partie de ce qui se passe dans nos sols. De plus en plus de producteurs et productrices agricoles sont conscients de l’importance de la santé des sols pour non seulement assurer une meilleure rentabilité de leur entreprise, mais aussi pour assurer la survie de notre terre. Changer notre mode de gestion demande beaucoup de courage. Si les activités de la Caravane peuvent aider, vous pouvez compter sur nous!

Votre équipe de la Caravane Santé des sols de la Montérégie : Marc-Olivier Beaudry, Marie-Eve Bernard, Odette Ménard, Bruno Garon et Louis Robert.

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La meilleure connaissance et le développement du secteur chimique ont permis un essor formidable tant sur le plan de la fertilisation que sur le plan phytosanitaire. Ainsi, nous ne sommes plus exclusivement dépendants de la fertilité du sol pour augmenter les rendements volumétriques. Avec les engrais de synthèse, il est devenu plus facile de contrôler l’apport nutritionnel des plantes. Les pesticides ont ouvert les portes d’un meilleur contrôle de la compétition des mauvaises herbes et autres ennemis des cultures. La mécanisation et la puissance acquise des tracteurs ont amélioré la facilité du travail du sol. Ce qui permettait alors d’assurer une germination optimale des semences et une disponibilité améliorée des engrais de synthèse. De leur côté, les semenciers sont devenus plus performants dans ces conditions de travail de sol et de fertilisation. De ce système découlent des impacts majeurs quant aux caractéristiques physiques et biologiques dynamiques du sol. Nos sols sont de plus en plus compacts. La gestion de l’eau en est grandement affectée.

Il faut dès lors repenser nos zones d’interventions. Le sol doit maintenant être considéré comme un allié, un partenaire à part entière. Il devrait se retrouver au centre décisionnel. Une question devrait toujours être au cœur de nos préoccupations : « Est-ce bon pour le sol? »


La santé et la sécurité en agriculture : nécessaire, gérable et profitable

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Dans le secteur agricole, les risques sont nombreux. Afin d’assurer la pérennité des entreprises de même que la santé et la sécurité des producteurs et des travailleurs, il est essentiel de s’engager dans une démarche de prévention structurée et de favoriser une prise en charge des risques en amont. Grâce à une gestion efficiente de la santé et de la sécurité à la ferme, les entrepreneurs agricoles en retireront de nombreux bénéfices, tant organisationnels qu’au niveau de leurs ressources humaines. C’est dans cet ordre d’idées qu’en février 2022, nous vous convions à qua-

tre webinaires qui permettront à des experts passionnés de démontrer que la santé et la sécurité en agriculture, c’est nécessaire, gérable et profitable! Ainsi, les 2, 9, 16 et 23 février à 10 h 30, participez au colloque virtuel sur la santé et la sécurité en milieu agricole. Chaque rendez-vous sera l’occasion de présenter le point de vue d’un spécialiste, soit un ingénieur et agronome, expert en prévention-inspection (2 février), une chercheuse (9 février), un vétérinaire (16 février) et des professionnels de la santé au travail (23 février).

Au terme de chaque rencontre, les participants repartiront avec un outil au soutien de la mise en œuvre des précieux conseils transmis par les conférenciers. Il s’agit d’une opportunité pour les administrateurs et professionnels de l’UPA, de la CNESST, des institutions de formation, du réseau de la santé et d’autres organismes et partenaires du milieu de s’informer sur différents enjeux relatifs à la gestion de la santé et de la sécurité dans les entreprises agricoles. Dans le but d’assurer la plus large diffusion possible du message, les responsa-

bles en prévention, les conseillers de la Mutuelle de l’UPA, les porteurs du dossier prévention des syndicats locaux ainsi que les producteurs sont également invités à assister nombreux aux webinaires. Ces conférences sont gratuites! Inscrivez-vous dès maintenant par le biais de la page Web www.santesecurite. upa.qc.ca/sante-et-securite/ colloque-sst. Au plaisir de vous compter parmi nous! LE SERVICE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DU TRAVAIL D’UPA


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PARCOURS FORMATION

Des formations pour devenir encore meilleur Être propriétaire ou dirigeant d’entreprise, c’est une vie en action, une montagne d’émotions! C’est surtout faire face à de nombreux défis. Que ce soit au niveau de la main-d’œuvre, des nouveaux marchés ou des innovations technologiques, pour avancer et performer, les entreprises doivent continuellement être créatives, audacieuses et en constante évolution. Dans toute cette mouvance, force est de constater qu’il nous manque parfois quelques outils et connaissances pour s’améliorer dans le développement de nos compétences ou de notre entreprise. Dans ce domaine, on vante souvent les avantages de la formation. Et avec raison. Il s’agit d’un excellent outil de croissance personnelle et professionnelle. Mieux, la formation sur mesure est simple, adaptée et accessible. Et des avantages, il y en a : • Meilleures compétences = meilleures performances économiques. • Aide dans l’efficacité en gestion, améliore la productivité. • Aide à rester compétitifs. • Augmente les connaissances et la confiance et diminue les risques d’abandon. • Meilleure capacité d’adaptation aux changements.

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Lors de formation en petits groupes, la formation avec une approche concrète et « terrain », les conseils et les échanges d’information permettent de s’améliorer et de développer l’entreprise.

C’est vrai pour tout type d’entreprise, c’est aussi vrai pour une petite ou une grande exploitation agricole. Spécialiste en formation sur mesure et perfectionnement, Parcours Formation propose plus d’une centaine de formations, et ce, dans tous les secteurs d’activité. Les entreprises ont accès à de l’expertise reconnue. Parcours formation collabore avec plus de 200 formateurs et consultants pour répondre aux objectifs de développement des compétences professionnelles et aux enjeux des entreprises. Considérant le rôle majeur du secteur agricole dans notre région, Parcours

Formation offre depuis plusieurs années de nombreuses formations en partenariat avec le Collectif régional en formation agricole (CRFA) de la Montérégie. Plus d’une douzaine de formations spécifiquement pour le secteur agricole et acéricole. • Entaillage des érables • Bien gérer son osmose • L’ABC de l’évaporation de la sève d’érable • Aménagement acérico-forestier • Utilisation du GPS en érablière • Plan et installation de tubulure • Production de sirop d’érable biologique • Espagnol : comment communiquer

avec les travailleurs saisonniers • Soudage de base : équipements agricoles Les informations sur les formations agricoles se retrouvent sur le site de Parcours Formation https://www.parcoursformation.com/, ainsi que sur le site du Collectif régional en formation agricole (CRFA) de la Montérégie rfamonteregie@ upa.qc.cam et sur le site de Uplus https: //uplus.upa.qc.ca/. Contactez-nous pour plus d’information au : info@parcoursformation.com ou 450 771-1225, poste 6344.


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Gestion des cours d’eau en milieu agricole Distinctions entre un cours d’eau et un fossé

PASCAL MARTEL

Conseiller en aménagement du territoire et en développement rural

Tout d’abord, nous tenons à préciser que cet article n’a aucune valeur légale. Du début des années 1900 aux années 1980, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) assurait les travaux relatifs aux cours d’eau et au drainage pour accroître le développement agricole. Au cours des années 1990, le gouvernement du Québec s’est retiré et a transféré cette responsabilité aux municipalités. Jusque-là, les dispositions réglementaires relatives aux cours d’eau découlaient du Code municipal du Québec. En janvier 2006, la Loi sur les compétences municipales (LCM) est entrée en vigueur. Cette nouvelle loi attribuait désormais aux municipalités régionales de comté (MRC) la compétence exclusive en matière de cours d’eau, tel que défini dans les articles 103 à 110 de la LCM. Cette compétence peut d’ailleurs s’exercer de plusieurs façons, le principal objectif étant le rétablissement de l’écoulement normal des eaux d’un cours d’eau. En effet, pour remplir son mandat, la MRC peut entreprendre des travaux d’aménagement et d’entretien d’un cours d’eau. Lorsqu’elle est informée de la présence d’une obstruction qui menace la sécurité des personnes ou des biens (article 105, LCM), la MRC doit réaliser les travaux requis afin de rétablir l’écoulement normal des eaux.

Un cours d’eau fait référence à toute masse d’eau qui s’écoule dans un lit avec un débit régulier ou intermittent, y compris les cours d’eau qui ont été créés ou modifiés par une intervention humaine, à l’exception des fossés de voie publique ou privée, mitoyens ou de drainage qu’emprunte un cours d’eau. Un fossé est une dépression en long, creusée dans le sol, qui n’existe qu’en raison d’une intervention humaine. On distingue trois catégories de fossés : 1. Les fossés de voie publique ou privée servant à drainer une voie publique ou privée; 2. Les fossés mitoyens servant de ligne séparatrice entre voisins; 3. Les fossés de drainage utilisés aux seules fins de drainage et d’irrigation et dont la superficie du bassin versant est inférieure à 100 hectares.

est destiné aux producteurs agricoles pour l’aménagement de bandes riveraines élargies et l’aménagement d’ouvrages de conservation des sols pour le contrôle de l’érosion dans les fossés et les cours d’eau. Ces derniers doivent être combinés à des mesures prises pour contrôler l’érosion des champs et doivent servir à régler un problème provoqué par l’eau du champ.

Avant d’effectuer tout travail ou ouvrage dans un cours d’eau ou sa rive, un lac ou un milieu humide, il est important de vous informer auprès de votre MRC et d’obtenir les autorisations requises. Pour des informations supplémentaires sur ce programme, visitez le MAPAQ Prime-Vert (gouv.qc.ca).

Interventions dans un cours d’eau : quoi faire?

Depuis de nombreuses années, les cours d’eau ont été modifiés afin de satisfaire les besoins en matière de drainage et d’aménagement du territoire. Certains cours d’eau présentent donc une apparence de fossé. D’autres, intermittents, sont asséchés à certaines périodes de l’année. En présence d’un lit ou d’un chenal d’écoulement naturel ou modifié par l’humain, chaque citoyen a la responsabilité de s’informer afin d’en identifier le statut (cours d’eau ou fossé). Des travaux non autorisés dans un cours d’eau ou sa rive, un lac ou un milieu humide sont passibles de sanctions. Pour sa part, le MAPAQ a créé le programme d’aide financière Prime-Vert qui

Crédit photo © Éric Labonté, MAPAQ

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Ne manquez pas les Webinaires INPACQ lait biologique! Cette activité provinciale est la seule à traiter de tous les aspects de la production de lait biologique. Entre autres choses, elle rend compte des défis de la production, propose des témoignages éloquents de producteurs laitiers et fait connaître des techniques novatrices. Pour cette 21e édition, les Webinaires INPACQ lait biologique poursuivent leur mission et transmettent aux entrepreneurs et à la relève du Québec des connaissances de pointe pour améliorer leur efficacité technico-économique et être mieux outillés dans la gestion de leur entreprise. Plus de 2600 personnes ont assisté aux éditions précédentes! Venez, vous aussi, parfaire vos connaissances sur la production de lait biologique les 23 février et 2 mars prochains, de 9 h 30 à 12 h. Pour plus d’information sur ce webinaire ou pour vous y inscrire, consultez le calendrier des événements du MAPAQ : www.mapaq.gouv.qc.ca/calendrier.


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Les finissants de l’ITAQ mettent leur savoir en pratique

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L’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) a tenu récemment une activité de comparaison de machinerie agricole. Devenue incontournable pour le programme Technologie du génie agromécanique (TGA), l’activité visait cette année à comparer des presses à grosses balles carrées. Pas moins de 70 étudiants, professeurs et technologues du campus de Saint- Hyacinthe y ont collaboré. Les finissants participent activement à la planification et à l’organisation de cette activité dans le cadre du cours « Réaliser des activités de formation et d’information ». Ils étaient appelés à tenir des ateliers sur des presses de différentes marques. Par les années passées, les étudiants s’étaient entre autres prêtés à la comparaison de planteurs, de moissonneuses-batteuses et de tracteurs dont la puissance variait de 85 à 250 HP. Les étudiants ont également dévoilé un robot désherbeur mécanique, qu’ils ont entièrement fabriqué et programmé dans le cours « Technologies en agriculture de précision et optimisation ». Le robot téléguidé permet de passer entre les rangs de culture semée aux 30 pouces pour enlever les mauvaises herbes. Le campus de Saint-Hyacinthe de l’ITAQ est le seul établissement d’enseignement au Québec à offrir un programme d’études collégiales axé sur le génie agromécanique. À la suite de leur formation, les technologues issus de

l’Institut sont en mesure de répondre aux besoins techniques d’une clientèle diversifiée. « En raison de la présence toujours plus marquée des nouvelles technologies dans les entreprises agricoles, l’industrie a un besoin grandissant de spécialistes au fait des récents développements en matière de machinerie agricole et d’équipement de ferme », explique Pascal Giguère, chef d’équipe du programme TGA. Une fois sur le marché du travail, les finissants de l’Institut soutiennent les producteurs par le diagnostic et la résolution des problèmes techniques sur la machinerie et les équipements agricoles ou par un service-conseil lors de leur processus d’achat. Ils occupent des postes au sein des départements des pièces, de la vente ou du service à la clientèle chez les concessionnaires de machines et de véhicules agricoles ou concernant le soutien technique relatif aux produits. Certains mettent à profit les compétences acquises à l’Institut pour démarrer leur propre entreprise agricole ou pour rejoindre l’entreprise familiale. Rappelons que l’ITAQ est un établissement d’enseignement collégial qui offre sept programmes de formation technique liés aux activités agricoles, agroalimentaires, agroenvironnementales, horticoles et équines, ainsi qu’un service de formation continue dans ces secteurs d’activité.

Les finissants du programme Technologie du génie agromécanique participent à l’activité de comparaison de machinerie agricole de l’ITAQ Photo Institut de technologie agroalimentaire du Québec


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28 - Jeudi 10 février 2022 - Gestion et Technologie Agricoles


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