Digital Real

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DIGITAL, REAL WIE DIE KUNST ZWISCHEN WELTEN SURFT Kunst & Nach­haltigkeit Vol. 8 7. September 2017 – 16. März 2018

MONDE NUMÉRIQUE, MONDE RÉEL – COMMENT L’ART SURFE ENTRE LES DEUX Art et développement durable Vol. 8 7 septembre 2017 – 16 mars 2018


VORWORT  12 PREFACE  14 TIMO BAIER & BENJAMIN MARLAND  18 GIULIA BOWINKEL & FRIEDEMANN BANZ  28 JAKE ELWES  36 SYLVIE FLEURY  44 DANIEL GLASER & MAGDALENA KUNZ  50 KUNST UND KREATIVITÄT ALS TREIBER FÜR NACHHALTIGE ENTWICKLUNG  58 DOMINIC HARRIS  64 LAUREN HURET  72 PERMI JHOOTI  78 TATSUO MIYAJIMA  88 BERTOLD STALLMACH  96 ERNST THOMA  104 VICTORIA YOUNG  112 L’ART ET LA CRÉATIVITÉ, MOTEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE  118 13


VORWORT

Die transformative Kraft von Kunst Wenn man unser Berner Direktionsgebäude derzeit betritt, ist man sofort mitten drin im Thema der Ausstellung «digital real – Wie die Kunst zwischen den Welten surft»: Auf einfachen Holzkisten sitzend, kann man den aktuellen Animationsfilm des PrixMobilière-Preisträgers Bertold Stallmach ansehen. Geht man weiter, läuft man direkt auf eine 1992 entstandene Videoinstallation von Sylvie Fleury zu. Auf dreizehn schon antiquarisch anmutenden Fernsehmonitoren sehen wir Videos, in denen sich Fleury mit der ersten grossen Aerobic-Fitnesswelle der 1980er-Jahre beschäftigt. Und um die Ecke, kopfüber von der Deckenwand herunterhängend, brabbelt Bruno vor sich hin: Eine lebensgrosse «Kinematografische Skulptur» von Glaser/Kunz. In unmittelbarer Nachbarschaft ermöglicht die Installation von Timo Baier & Benjamin Marland eine virtuelle Reise durch die Ausstellung. Als wir das Projekt «digital, real – Wie die Kunst zwischen den Welten surft» im Rahmen unserer Ausstellungsreihe «Kunst & Nachhaltigkeit» planten, ging es uns von Anfang an um eine Sensibilisierung für die digitale Transformation. Anders als in anderen Ausstellungen, die sich aktuell mit dieser Thematik beschäftigen, steht hier nicht die allgemeine Beklommenheit gegenüber Digitalität im Zentrum. Wir möchten einen offenen und versuchsweise wertfreien Diskurs initiieren. Es ist somit auch nicht die letzte Ausstellung, die wir zu diesem Thema planen. Unser Diskurs bewegt sich, wie der Titel bereits vermuten lässt, im Spannungsfeld zwischen digitaler und analoger Welt. Uns interessiert, ob es vielleicht gar nicht die digitale Transformation selbst ist, die uns zukünftig herausfordern wird, sondern die Frage, wann wir uns jeweils für eine digitale und wann für die physische Realität entscheiden. Und vor allem, wie wir solche Entscheidungen erproben können.

Wir sind davon überzeugt, dass die Komplexität der zukünftigen gesellschaftlichen Herausforderungen – der Digitalisierung, des demografischen Wandels, der Ressourcenverknappung etc. – dass also diese brennenden Themen unserer Zeit Kreativität, laterales Denken und Neugierde für Neues erfordern, und zwar von vielen. Die transformative Kraft von Kunst und Kreativität, uns für neue Sichtweisen zu öffnen und dafür zu sensibilisieren, was ein gutes Leben ist und wie wir es erreichen können, darf nicht unterschätzt werden. Gerade die Beschäftigung mit künstlerischen Positionen, die sich kritisch und offen mit den Anforderungen unserer Gegenwart beschäftigen, bietet einen einzigartigen Lern- und Lehrpfad.

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Markus Hongler CEO


PRÉFACE

Le pouvoir transformateur de l’art Si vous entrez en ce moment dans le bâtiment de notre direction à Berne, vous êtes tout de suite plongé-e en plein cœur du sujet de l’exposition «Monde numérique, monde réel. Comment l’art surfe entre les deux»: assis sur de grossières caisses en bois, on peut regarder le film d’animation du lauréat 2017 du prix Mobilière, Bertold Stallmach. En continuant, on débouche directement sur l’installation vidéo que Sylvie Fleury a réalisée en 1992. Sur treize téléviseurs à l’allure déjà obsolète défilent des vidéos dans lesquelles l’artiste s’intéresse à la première grande vague du fitness des années 1980. Et plus loin, suspendu au plafond la tête en bas, il y a Bruno, qui parle tout seul – une «sculpture cinématographique» grandeur nature de Glaser/Kunz. A proximité immédiate, l’installation de Timo Baier et Benjamin Marland permet de faire un voyage virtuel à travers l’exposition. Lorsque nous avons conçu le projet «Monde numérique, monde réel. Comment l’art surfe entre les deux» dans le cadre de notre série «Art et développement durable», notre intention était de sensibiliser le public à la mutation numérique. A la différence d’autres expositions également consacrées à cette thématique actuellement, ici le propos n’est pas axé sur l’angoisse générale face à l’ère numérique. Notre objectif est d’entamer un débat ouvert et impartial à titre expérimental. Ce n’est donc pas non plus la dernière exposition que nous prévoyons dans ce domaine. Notre réflexion se déroule, comme l’intitulé le laisse entendre, au point de rencontre conflictuel entre le monde numérique et le monde analogique. Ce qui nous intéresse, c’est de savoir si le défi du futur, au lieu d’être la transformation numérique en elle-même, ne sera pas plutôt le moment où nous déciderons d’opter pour une réalité virtuelle ou pour une réalité physique. Et surtout, la manière dont nous pouvons expérimenter de telles décisions.

Nous sommes convaincus que la complexité des futurs défis sociétaux que sont la mutation numérique, l’évolution démographique, l’épuisement des ressources, tous ces sujets brûlants de notre actualité a besoin de créativité, de non-conformisme et de curiosité, et ce de la part du plus grand nombre. Le pouvoir transformateur de l’art et de la créativité ne doit pas être sous-estimé; en effet, l’art nous sensibilise aux autres, aux nouvelles façons de voir, il nous aide à déterminer en quoi consiste une bonne vie et ce que nous sommes prêts à faire ou non pour l’obtenir. La rencontre avec les approches et les productions d’artistes qui se confrontent d’une manière à la fois critique et ouverte aux défis de notre actualité nous offre justement un moyen d’apprentissage et d’enseignement unique.

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Markus Hongler CEO


DIE KÜNSTLER LES ARTISTES

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TIMO BAIER & BENJAMIN MARLAND *1989 & *1987, leben und arbeiten in London

*1989 & *1987, vivent et travaillent à Londres

Timo Baier & Benjamin Marland haben im Sommer 2017 ihr Studium der «Fine Art, Photography» am Central Saint Martins College in London mit der Arbeit Our Work – A Future Retrospective (Unsere Arbeit – eine zukünftige Retrospektive) erfolgreich abgeschlossen. Das Werk war eine interaktive Nachbildung der gesamten Diplomausstellung mit allen teilnehmenden Künstlerinnen und Künstlern im virtuellen Raum. Die Mobiliar hat Baier & Marland eingeladen, das in London präsentierte Konzept auf die Ausstellung Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 8 in Bern anzuwenden. Dafür sind die beiden Künstler nach Bern gereist und haben die Räumlichkeiten der Mobiliar vermessen. Im stetigen Kontakt mit den übrigen beteiligten Künstlerinnen und Künstlern, den K ­ uratorinnen sowie dem IT- und Web-Departement der Mobiliar wurde die virtuelle Ausstellung parallel zur realen Ausstellung konzipiert und eingerichtet. Das Resultat mit dem Titel A Future Prequel (der Begriff Prequel bezeichnet die Vorgeschichte einer bereits erzählten Geschichte) ermöglicht nun eine Reise durch eine virtuelle Repräsentation der Ausstellung Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 8: digital, real – wie die Kunst zwischen Welten surft. Über das VR-Headset kann der einzelne Besucher die Ausstellung individuell besichtigen. Die virtu­elle Ausstellung wird aber auch auf einem 3D-Bildschirm und auf der Website der Mobiliar für alle sichtbar gemacht. Speziell ist: Je weiter der mit dem VR-Headset ausgestattete Besucher in die virtuellen Räumlichkeiten vordringt, desto mehr verwandelt sich der Ausstellungsraum in eine dystopische Umgebung. Das Mobiliar-Gebäude zerfällt langsam in eine Ruine, und die Ausstellung verwandelt sich nach und nach in ein postapokalyptisches Szenario, bis man schlussendlich allein in der künstlichen Welt steht.  (vm)

Timo Baier et Benjamin Marland ont terminé avec succès leurs études de «Fine Art, Photography» au Central Saint Martins College de Londres par le travail intitulé Our Work – A Future Retrospective (Notre travail – une future rétrospective). L’œuvre était une reproduction interactive dans l’espace virtuel de toute l’exposition des diplômes, avec tous les artistes participants. La Mobilière a invité Baier et Marland à reprendre le concept présenté à Londres pour l’exposition Art et développement durable vol. 8 à Berne. Pour cette réalisation, les deux artistes sont venus à Berne et ont mesuré les locaux de la Mobilière. En contact permanent avec les autres artistes impliqués, avec les commissaires de l’exposition, ainsi qu’avec le département IT et Web de la Mobilière, ils ont conçu et organisé cette exposition virtuelle parallèlement à l’exposition réelle. Le résultat, intitulé A Future Prequel (le terme «Préquel» désigne l’histoire antérieure à une histoire déjà racontée), permet de voyager à travers une représentation virtuelle de l’exposition Art et développement durable, vol. 8: Monde numérique, monde réel – comment l’art surfe entre les deux. Chaque visiteur peut visionner individuellement l’exposition avec un casque de réalité visuelle. Mais l’exposition virtuelle est également visible pour tout le public sur un écran 3D et sur le site web de la Mobilière. La particularité: plus le visiteur équipé d’un casque VR pénètre plus avant dans les espaces virtuels, plus l’espace de l’exposition se transforme en un environnement dystopique. Le bâtiment de la Mobilière tombe lentement en ruine et l’exposition se métamorphose peu à peu en un scénario postapocalyptique, jusqu’à ce qu’on se retrouve finalement seul dans le monde artificiel.  (vm)

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TI MO BA I ER & BENJA M I N M A R L A N D

A FUTURE PREQUEL, 2017 Desktop-Computer und 3D-TV, mit den Werken von Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma und Victoria Young Courtesy Timo Baier & Benjamin Marland, alle beteiligten Künstlerinnen und Künstler

A FUTURE PREQUEL, 2017 Ordinateur de bureau et TV 3D, avec les œuvres de Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma et Victoria Young Courtesy Timo Baier, Benjamin Marland et tous les artistes participants

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TI MO BA I ER & BENJA M I N M A R L A N D

A FUTURE PREQUEL, 2017 Desktop-Computer und 3D-TV, mit den Werken von Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma und Victoria Young Courtesy Timo Baier & Benjamin Marland, alle beteiligten Künstlerinnen und Künstler

A FUTURE PREQUEL, 2017 Ordinateur de bureau et TV 3D, avec les œuvres de Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma et Victoria Young Courtesy Timo Baier, Benjamin Marland et tous les artistes participants

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TI MO BA I ER & BENJA M I N M A R L A N D

A FUTURE PREQUEL, 2017 Desktop-Computer und 3D-TV, mit den Werken von Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma und Victoria Young Courtesy Timo Baier & Benjamin Marland, alle beteiligten Künstlerinnen und Künstler

A FUTURE PREQUEL, 2017 Ordinateur de bureau et TV 3D, avec les œuvres de Jake Elwes, Glaser/Kunz, Permi Jhooti, Tatsuo Miyajima, Dominic Harris, Lauren Huret, Bertold Stallmach, Ernst Thoma et Victoria Young Courtesy Timo Baier, Benjamin Marland et tous les artistes participants

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GIULIA BOWINKEL & FRIEDEMANN BANZ *1983 & *1980, leben und arbeiten in Düsseldorf

*1983 & *1980, vivent et travaillent à Düsseldorf

Die Installationen, Filme, virtuellen Skulpturen und Snapshots des Düsseldorfer Künstlerduos Giulia Bowinkel & Friedemann Banz spielen mit einem Mix aus Körpern, Farbe und Raum. Sie loten den virtuellen Raum aus, indem sie traditionelle und neue künstlerische Ausdrucksformen miteinander verbinden. Das Print-Triptychon Bodypainting III präsentiert sich auf den ersten Blick als digitale Malerei, zeigt uns aber drei Ansichten einer digitalen Skulptur zum Thema Malen mit dem Körper. Bowinkel & Banz haben die Bewegung ihrer Körper im Fotostudio mit Kameras aufgenommen und mit Flüssigkeits­simulationen zusammengeführt, die den Gebärden der beiden Akteure folgen und so immer komplexere, dreidimensionale Gebilde formen. Eine räumlichgestische Malerei also, die bewegliche Farbskulpturen generiert. Bodypainting III zeigt drei Momentaufnahmen dieser flüchtigen digitalen Skulpturen. Mit einer von den Künstlern programmierten AR-APP (Augmented Reality App) können sie durch den Betrachter wieder zum Leben erweckt werden. Mithilfe von Computern können wir unsere Ideen simulieren, bevor wir sie in die Realität umsetzen. Je komplexer unsere Simulationen, desto näher sind sie an der Realität. Die Gestaltung zukünftiger Szenarien im virtuellen Raum hat ein enormes Potenzial, sie birgt aber auch die Gefahr des Realitätsverlusts. Die Künstler untersuchen diese Wechselwirkungen und machen die Simulationsprozesse sichtbar. Giulia Bowinkel und Friedemann Banz haben an der Kunstakademie Düsseldorf bei Gerhard Merz und Albert Oehlen studiert. Sie gewannen 2017 den Preis für «Die digitale Skulptur» des Institute of Digital Art der Hochschule für Kommunikation und Gestaltung HfK + G Ulm und konnten ihre Arbeiten schon vielfach ausstellen, unter anderem in der Kunsthalle Düsseldorf (2015).  (vm)

Les installations, films, sculptures virtuelles et snap­shots du tandem d’artistes de Düsseldorf Giulia Bowinkel et Friedemann Banz jouent avec un mé­lange de corps, de couleurs et d’espace. Ils sondent l’espace virtuel en associant des formes d’expression artistiques traditionnelles à des nouvelles. Le triptyque Bodypainting III se présente au premier coup d’œil comme une peinture numérique, mais il nous montre trois vues d’une sculpture numérique sur le thème «Peindre avec le corps». Bowinkel & Banz ont filmé les mouvements de leurs corps en studio et les ont associés à des simulations de fluides qui suivent les gestes des deux acteurs et forment une structure en trois dimensions de plus en plus complexe. Une peinture gestuelle dans l’espace, donc, qui génère des sculptures mobiles en couleurs. Bodypainting III montre trois prises de vues momentanées de ces sculptures numériques fugitives. Grâce à l’une des applis de réalité augmentée qui sont programmées par les artistes (AR-APP), l’observateur peut leur redonner vie. Nous pouvons simuler nos idées à l’aide d’ordinateurs avant de les transcrire en réalité. Plus nos simulations sont complexes, plus elles sont proches de la réalité. La composition de futurs scénarios en espace virtuel possède un énorme potentiel, mais elle renferme aussi le risque de perdre le sens de la réalité. Les artistes étudient ces interactions et mettent en évidence les processus de simulation. Giulia Bowinkel et Friedemann Banz ont étudié auprès de Gerhard Merz et Albert Oehlen, à l­’Académie des beaux-arts de Düsseldorf. En 2017, ils ont remporté le prix de «Sculpture numérique» de l’Institute of digital art de l’École de communication et de design d’Ulm et ont déjà pu exposer leur travail à maintes reprises, entre autres à la Kunsthalle de Düsseldorf (2015).  (vm)

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BODYPAINT III 07 Laden CGI Kunst-Druck, Sie die App 105  «Virtual × 140 Body» cm aus dem App Store oder Play auf2016 Ihr «Virtual Body» App for iOSGoogle und Android, Smartphone. die App und CourtesyOffnen Banz &Sie Bowinkel, richten Sie DAM Ihr Smartphone auf die Bilder. Gallery, Berlin

BODYPAINT III 07 Telechargez «Virtual Body» tirage de l’appli CGI, 105  × 140cm dans l’App Store dans Google Play sur «Virtual Body», applioupour iOs et Android, 2016 votre smartphone. l’appli et Courtesy BanzOuvrez & Bowinkel, Gallery, Berlin dirigez votreDAM smartphone sur les tableaux.

BODYPAINT III 08 CGI Kunst-Druck, 105 × 140 cm «Virtual Body» App for iOS und Android, 2016 Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin

BODYPAINT III 08 tirag de CGI, 105 × 140cm «Virtual Body», appli pour iOs et Android, 2016 Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin


GI U L I A BOW I N K EL & FR I EDEM A N N BA NZ

BODYPAINT III 08, 2016 CGI Kunst-Druck, 105 × 140 cm «Virtual Body» App for iOS und Android Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin

BODYPAINT III 08, 2016 tirag de CGI, 105 × 140 cm «Virtual Body», appli pour iOS et Android Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin

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GI U L I A BOW I N K EL & FR I EDEM A N N BA NZ

BODYPAINT III 07, 2016 CGI Kunst-Druck, 105 × 140 cm «Virtual Body» App for iOS und Android Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin

BODYPAINT III 07, 2016 tirage de CGI, 105 × 140 cm «Virtual Body», appli pour iOS et Android Courtesy Banz & Bowinkel, DAM Gallery, Berlin

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JAKE ELWES *1993, lebt und arbeitet in London

*1993, vit et travaille à Londres

Jake Elwes schloss im Juni 2017 seinen Bachelor an der Slade School of Fine Art in London mit den heute in der Mobiliar ausgestellten Werken ab. Diese erforschen die Schnittstellen zwischen digitaler Welt und bildender Kunst, zwischen menschlicher Kreativität und künstlicher Intelligenz, zwischen Codes und Kommunikation. Dem Video Latent Space liegt ein Algorithmus zugrunde, der nach dem Vorbild des neuronalen Netzwerkes im menschlichen Gehirn Bilder generiert. Gespeist wurde er mit den Informationen von 14,2 Millionen Fotografien aus dem Internet. Wie bei einem natürlichen Lernprozess ist diese künstliche Intelligenz darauf programmiert, sinnvolle Verbindungen zwischen den erhaltenen Informationen herzustellen. Im Video gehen die dabei erzeugten abstrakten Formen in einer Metamorphose auf. In Digital Whispers flüstert uns ein Computer alle Tweets aus einem Radius von 500 Metern rund um die Mobiliar zu und holt uns so das Gezwitscher der Nachbarn ins Haus. Das Video Dadada Ta ist mithilfe des «Custom Python Program» entstanden, das gesprochene Zahlen aus dem Internet extrahiert. Zu sehen sind Führungs­kräfte globaler Technologieunternehmen bei Vor­trägen oder in Gesprächen, doch hören wir im Zusammenschnitt ausschliesslich die Zahlen, die sie erwähnen – von Datenmengen, Geldsummen usw. Die Nummerierung der Welt wird so zu einem absurden dadaistischen Lautgedicht. Elwes fängt mit seinen Kunstwerken auf poetische Weise das grosse Rauschen der Digitalisierung ein. Während wir mit der Organisation unserer Daten beschäftigt sind, entsteht mit der Weiterentwicklung der künstlichen Intelligenz eine neue, abstrakte digitale Wahrnehmung. Der Künstler führt uns mit künstlerischer Originalität die faszinierende Kreativität der Maschine vor Augen.  (vm)

Jake Elwes a passé son Bachelor à la Slade School of Fine Art de Londres en juin 2017 avec les travaux présentés aujourd’hui à la Mobilière. Son travail sonde les interfaces entre le monde numérique et les arts plastiques, entre la créativité humaine et l’intelligence artificielle, entre les codes et la communication. La vidéo Latent Space est basée sur algorithme qui génère des images dans le cerveau humain selon le modèle du réseau neuronal. Elle a été alimentée avec les informations de 14,2 millions de photographies issues d’Internet. Comme dans un processus d’apprentissage naturel, cette intelligence artificielle est programmée pour établir des liaisons utiles entre les informations reçues. Dans la vidéo, les formes abstraites générées dans ce processus sont le résultat d’une métamorphose. Dans Digital Whispers, un ordinateur nous chuchote tous les tweets émis dans un rayon de 500 mètres autour de la Mobilière, rapportant tous les papotages des voisins jusque chez nous. La vidéo Dadada Ta a été créée à l’aide du «Custom ­Python Program» qui extrait des chiffres parlés sur Internet. On y voit des dirigeants d’entreprises technologiques mondiales lors d’exposés ou dans des conversations, mais dans le montage, nous n’entendons que les chiffres qu’ils évoquent (quantités de données, sommes d’argent, etc.). La numérotation du monde devient alors un poème phonétique absurde, aux allures dadaïstes. Avec ses œuvres artistiques, Elwes capte d’une manière poétique le grand murmure de la numérisation. Tandis que nous sommes occupés à organiser nos données, le perfectionnement de l’intelligence artificielle fait naître une nouvelle percep­tion, numérique et abstraite. Faisant preuve d’une grande originalité artistique, l’artiste fait défiler devant nos yeux la créativité fascinante de la machine.  (vm)

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JA K E ELW ES

DIGITAL WHISPERS, 2016 Installation mit Bildschirm, Sound & Twitter API, «Custom Javascript program», Twitter API, «Text to speech library», 20’ Courtesy Jake Elwes

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DIGITAL WHISPERS, 2016 Installation avec écran, son et API Twitter, «Custom Javascript program», Twitter API, «Text to speech library», 20’ Courtesy Jake Elwes


DADADA TA, 2016 Vidéo, «AI Code Custom python program for numberextraction, IBM Watson AI Speech to Text», 20’ Courtesy Jake Elwes


JA K E ELW ES

LATENT SPACE, 2017 Video, KI (künstliche Intelligenz) Netzwerk, 30’ Grösse variabel Courtesy Jake Elwes

LATENT SPACE, 2017 Vidéo, réseau d‘intelligence artificielle, 30‘ Dimensions variables Courtesy Jake Elwes

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SYLVIE FLEURY *1961, lebt und arbeitet in Genf

*1961, vit et travaille à Genève

Bekannt geworden ist Sylvie Fleury mit ihren In­sze­nierungen von Glamour, Mode und Luxusartikeln: Einkaufstüten bekannter Modefirmen werden im Ausstellungsraum ebenso inszeniert wie auf dem Boden zerbrochene Make-up-Produkte. Wenn sie Sängerinnen, Models oder die Schauspielerin Jane Fonda beim Aerobic-Training zeigt, dann geht es weniger um Fitnesswahn, sondern vielmehr um die Frage, wie Frauen zu ihrer Selbstverwirklichung finden. Meist gingen Leibesertüchtigungen zum Wohl der Volksgesundheit von Männern aus. Und dann kam in den 1980er-Jahren Jane Fonda. Sylvie Fleurys frühes Schlüsselwerk Lean Routine (1992) zeigt auf 14 alten TV-Monitoren berühmte Frauen beim Aerobic-Training. Filmstar und Friedensaktivistin Fonda avancierte mit solchen Videos zur Fitness-Queen. Sie versuchte sprichwörtlich, die Verhältnisse zum Tanzen zu bringen, denn Aerobic war für sie – im Sinne einer Stärkung von Körpergefühl und Selbstbewusstsein – ein Schritt in Richtung Emanzipation. Fleury nimmt in ihren Werken auf vielfältige Weise Bezug auf Kommerz und Warenwelt, auf Werbung und Pop-Ästhetik, aber auch auf den künstlerischen Minimalismus. Sie nimmt innerhalb der Kunstszene eine feministische Position ein. Das hindert sie nicht daran, ein Faible für schnittige Sportwagen und Formel-1-Rennen zu haben. Indem Fleury Statussymbole und Fetische der Konsumwelt in den Kontext der Kunstwelt verschiebt, hinterfragt sie diese in ihrer Bedeutung.  (Paolo Bianchi)

Sylvie Fleury s’est fait connaître par ses mises en scène, qui déclinent glamour, mode et articles de luxe: dans l’espace d’exposition, elle montre aussi bien des cabas de grandes marques de mode que des produits de maquillage brisés sur le sol. Quand elle montre des chanteuses, des mannequins ou l’actrice Jane Fonda pendant son entraînement d’aérobic, il ne s’agit pas tant de la folie du fitness que de la question de savoir comment les femmes trouvent leur épanouissement personnel. La plupart du temps, les exercices physiques pour le bien de la santé émanaient autrefois des hommes. Puis Jane Fonda est arrivée, dans les années 1980. L’œuvre clé des débuts de Sylvie Fleury, Lean Routine (1992), montre des femmes célèbres en séance d’aérobic sur 14 vieux téléviseurs. Star de cinéma et pacifiste militante, Jane Fonda est devenue la reine du fitness grâce à de telles vidéos. Elle essayait littéralement de faire bouger les choses, car l’aérobic – au sens d’un renforcement de la sensation de son corps et de l’image de soi – était pour elle une étape vers l’émancipation des femmes. Fleury se réfère de multiples façons, dans ses œuvres, au commerce et au monde des marchandises, à la publicité et à l’esthétique pop, mais aussi au minimalisme artistique. Au sein de la scène artistique, elle occupe une position féministe, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un faible pour les voitures de sport racées et les courses de Formule 1. En détournant des symboles de position sociale et des fétiches de la société de consommation pour les recadrer dans l’univers artistique, elle remet leur sens en question.  (Paolo Bianchi)

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LEA N ROUTIN E – A N EW ATTITUDE OR HOW T O L OATTITUDE SE 30 POUN DS IN LEAN ROUTINE – A NEW UN DER TH R EE W EEK S, 1992 OR HOW TO LOSE 30 POUNDS IN UNDER THREE WEEKS, 1992 K UNSTSA M M LUNG DER 14 TV-Sets, Film, Mediaplayer, S C H W E I ZGrösse E R I S C Hvariabel EN MOBILI A R N O S S E NGenossenschaft SCHAFT Kunstsammlung der SchweizerischenG EMobiliar

LEA N ROUTIN E – A N EW ATTITUDE OR HOW T O L O S LEAN E 3 0 P ROUTINE O U N D S I N– A NEW ATTITUDE UN DER TH R EE W EEK S, 1992 OR HOW TO LOSE 30 POUNDS IN UNDER THREE WEEKS, 1992 K UNSTSA M M LUNG DER 14 Dimensions variables S Ctéléviseurs, H W E I Z E R I Sfilm, C H Electeur N M O B Imultimédia  LIAR G E N O S Sd‘art ENSC HA T Collection de laFCoopérative suisse La Mobilière


S Y LV I E FL EU RY

LEAN ROUTINE – A NEW ATTITUDE OR HOW TO LOSE 30 POUNDS IN UNDER THREE WEEKS, 1992 TV - Sets, Film, Mediaplayer Grösse variabel Kunstsammlung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft

LEAN ROUTINE – A NEW ATTITUDE OR HOW TO LOSE 30 POUNDS IN UNDER THREE WEEKS, 1992 14 téléviseurs, film, lecteur multimédia Dimensions variables Collection d’art de la Coopérative suisse La Mobilière

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DANIEL GLASER & MAGDALENA KUNZ *1968 & *1972, leben und arbeiten in Poschiavo und Zürich

*1968 & *1972, vivent et travaillent à Poschiavo et à Zurich

Glaser/Kunz sind bekannt für ihre «Kinematografischen Skulpturen»: lebensgrosse Figuren, die Skulptur, Installation, Videoprojektion und Performance in einem sind. Scheinbar lebendig, führen uns diese fesselnd-verstörenden Wesen in eine Welt zwischen Realität und Virtualität. Sie hinterfragen die Verlässlichkeit unserer Wahrnehmung und Identität in einer sich stetig auflösenden Wirklichkeit. BRUNO ist eine kinematografische Skulptur, die auf der Raum decke steht und verunsichert vor sich hin brabbelt. Ein 20-minütiger Monolog einer Einzel­person im Streetlook, die sich scheinbar verirrt, buchstäblich den Boden unter den Füssen verloren hat. Wo ist oben, wo unten? Die Welt steht plötzlich kopf – für den Betrachter ebenso wie für Bruno. Die Arbeit UHR zeigt in einem 10-minütigen Loop das Zifferblatt einer Uhr, deren drei Zeiger verrücktspielen. Sie kreisen immer schneller, bewegen sich mit-, über- und untereinander wie in einem Tanz, bis sich schlussendlich das Zifferblatt selber dreht und die Zeit sich selbst aufzuheben scheint. Wie eine Strichfigur steht die aus einem Stativ gebaute Figur im Raum, obenauf ein kaum geformter Klumpen Ton: der Kopf. Mithilfe einer Projektion wird dieses zeichenhafte Wesen zum Leben erweckt. In einer geloopten, 6-minütigen Sequenz sagt MUND zu uns: «Ich bin ein Mund, ich such ein Ohr.» Daniel Glaser und Magdalena Kunz arbeiten seit 2000 als Künstlerduo zusammen. Sie haben seither diverse Förderpreise erhalten und in etablierten Schweizer Kunstinstitutionen ausgestellt. 2017 zeigte das Kunstmuseum Thurgau eine umfangreiche Ausstellung ihrer Werke.  (vm)

Le tandem Glaser/Kunz est connu pour ses «sculptures cinématographiques»: des figures grandeur nature qui sont à la fois sculpture, installation, projection vidéo et performance. Apparemment vivants, ces êtres captivants et dérangeants nous conduisent dans un monde entre réalité et virtualité. Ils remettent en question la fiabilité de notre perception et de notre identité dans une réalité en perpétuelle désintégration. BRUNO est une sculpture cinématographique debout au plafond d’une pièce, désorientée et qui parle toute seule. Un monologue de 20 minutes d’un individu en tenue de rue qui apparemment s’est perdu et qui a littéralement perdu pied. Où est le haut, où est le bas? Le monde est soudain à l’envers – pour l’observateur comme pour Bruno. L’œuvre UHR (l’heure) montre, sur une boucle de 10 minutes, le cadran d’une horloge dont les trois aiguilles déraillent. Elles tournent de plus en plus vite, se déplacent les unes avec les autres, les unes au-dessus ou au-dessus des autres comme dans une danse, jusqu’à ce que finalement le cadran tourne lui aussi et que le temps semble s’annuler lui-même. Le personnage, construit à partir d’un trépied, se tient dans l’espace comme un bonhomme allumette, surmonté d’une motte de glaise à peine modelée figurant la tête. Une projection va donner vie à cet être stylisé. Dans une séquence en boucle de 6 minutes, MUND (Bouche) nous dit: «Je suis une bouche, je cherche une oreille». Daniel Glaser et Magdalena Kunz travaillent en duo depuis 2000. Depuis, ils ont obtenu différents prix d’encouragement et exposé dans des institutions artistiques suisses de renom. En 2017, le Musée des Arts de Thurgovie a présenté une vaste exposition de leurs œuvres.  (vm)

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DA N I EL GL A SER & M AGDA L ENA K UNZ

UHR (HORLOGE), 2013 Animation, écran, boîtier Vidéo HD en boucle, 10‘ Dimensions variables Courtesy Glaser/Kunz

UHR, 2013 Animation, Bildschirm, Gehäuse HD-Video-Loop, 10’ Grösse variabel Courtesy Glaser/Kunz

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DA N I EL GL A SER & M AGDA L ENA K UNZ

BRUNO, 2012 Figur, PUR/Glas, Kleider, Projektor, Player, Lautsprecher Video-Loop, 20’ 55 × 180 × 25 cm Courtesy Glaser/Kunz

BRUNO, 2012 Poupée, polyuréthane/verre, vêtements, projecteur, lecteur, haut-parleur 55 × 180 × 25 cm Vidéo en boucle, 20‘ Courtesy Glaser/Kunz

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DA N I EL GL A SER & M AGDA L ENA K UNZ

MUND, 2012 Kinematografische Skulptur, Stativ, Ton, Projektor, Lautsprecher Video-Loop und Ton, 6’ Grösse variabel Courtesy Glaser/Kunz

MUND (BOUCHE), 2012 Sculpture cinématographique, trépied, son, projecteur, haut-parleur Vidéo en boucle et son, 6‘ Dimensions variables Courtesy Glaser/Kunz

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KUNST UND KREATIVITÄT ALS TREIBER FÜR NACHHALTIGE ENTWICKLUNG Über das unternehmerische und gesellschaftliche Engagement der Mobiliar VON DOROTH E A STR AUS S

Unsere Ausstellungsreihe «Kunst & Nachhaltigkeit» ist das Herzstück des Vermittlungsprogramms in unserem Gesellschaftsengagement – und zwar sowohl für unser eigenes Unternehmen wie auch für unsere Kundinnen und Kunden und die Allgemeinheit. Was wir mit unseren Ausstellungen erreichen wollen, ist die Schaffung einer neuen Art von Begegnungsplattform, eines mentalen Raumes, in dem wir an herkömmlichen Sichtweisen rütteln möchten. Es geht um konkreten Wissenstransfer. Eine Drehscheibe also für Begegnungen, auf der sich ganz unterschiedliche Menschen aus unterschiedlichen Disziplinen produktiv austauschen. Im Zentrum steht ein transdisziplinärer Dialog zwischen Ökonomie, Kultur und Wissenschaft, zwischen unternehmerischer Verantwortung und Nachhaltigkeit, zwischen Fachleuten und Interessierten.

und Neues erfahren kann. Und ein heikler Aspekt unserer Ausstellungen erweist sich auch als Chance: Denn aus der Perspektive von Künstlerinnen und Künstlern ist dieser Ausstellungsort ja durchaus eine Herausforderung. Hier findet sich kein geschützter Rahmen, wie ihn zum Beispiel ein Museum bietet, kein Ort der Ruhe, kein Ort des Rückzugs. Ganz im Gegenteil: Das grosszügige Erdgeschoss unseres in den 1980er-Jahren von den Architekten Suter und Suter erbauten Gebäudes ist in erster Linie das Entrée eines stark frequentierten Bürohauses.

Ausstellungsansicht Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 7: George Steinmann

Nach mittlerweile vier Jahren Erfahrung mit dieser sehr spezifischen Arbeitsweise können wir als ein erstes Fazit festhalten, dass bei uns ein pulsierender Ort ausserhalb der bekannten Pfade entstanden ist, an dem man Neues lernen

Ausstellungsansicht Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 7: George Steinmann

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im Wege. Und genau das lieben die einen und verärgert die anderen. Doch vielleicht sind es nicht nur die zahlreichen positiven Reaktionen, sondern auch die des Nichtgefallens, die auf längere Sicht etwas bewegen. Raus aus der Routine, raus aus Stereotypen, rein in die Lust auf Veränderung! Fest steht, dass unsere Führungen mittlerweile hervorragend besucht sind und dass die Themen der Ausstellungen von ganz verschiedenen Abteilungen als Stichwortgeber für ihre Arbeitsfelder aufgenommen werden.

Rund 1500 Menschen gehen hier täglich ein und aus. Ein Ort also, an dem sich die Kunst vielen unterschiedlichen Reaktionen aussetzt – von Bewunderung oder Interesse über Unverständnis bis hin zu kompletter Ablehnung. Das fordert das Publikum genauso wie die Künstle-

M IT CSR N EU E W EGE GEH EN

2013 rief die Mobiliar eine neue Abteilung für unternehmerische und gesellschaftliche Verantwortung ins Leben – die Abteilung Corporate Social Responsibility. Unser Auftrag lautete, einerseits das bereits seit Jahrzehnten gewachsene Engagement zu bündeln, andererseits eine Mobiliar-spezifische Nachhaltigkeitsstrategie zu entwickeln. Daraus sind neue Projekte entstanden.

Ausstellungsansicht Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 7: George Steinmann

rinnen und Künstler. Und doch reagieren fast alle der angefragten, vielfach international bekannten Kunstschaffenden äusserst positiv auf die Einladung, bei unseren Ausstellungsprojekten mitzuwirken. Warum? Zum einen vertrauen sie uns und unserem Ansatz. Das aufwendig entwickelte Vermittlungsprogramm in Form von Führungen, Workshops oder speziellen Veranstaltungen schafft einen produktiven Rahmen und moderiert die transdisziplinären Potenziale intern wie extern. Zum anderen schätzen Kulturschaffende die Begegnung ausserhalb der bereits erwähnten Schutzzonen, denn gerade hier, in diesem Zusammenfluss von Kunst, Ökonomie und Leben, mischt sich die Kunst auf eine besondere Weise in den Arbeitsalltag ein. Hier dient sie nicht dem Freizeitvergnügen wie in einem Museum, hier steht sie sogar buchstäblich

Ausstellungsansicht Kunst & Nachhaltigkeit Vol. 7: George Steinmann

Zunächst jedoch sind wir in einem intensiven Rechercheprozess tief in die Annalen unseres Unternehmens eingetaucht und haben den Bogen weit gespannt vom Gründungsdatum der Mobiliar im Jahr 1826 bis heute. Aus unserer fest verankerten Unternehmenskultur destillierten wir dann vier für uns zentrale Themen für den Aufbau der neuen Abteilung heraus: unsere genossenschaft61


DOROTH E A STR AUS S

liche Tradition, die daraus resultierende dezentrale Verankerung, unsere Verantwortung gegenüber unseren Mitarbeitenden, Kundinnen, Kunden und der Allgemeinheit und unseren Sinn für die Bedeutung von Marketing und Kommunikation. Auf dieser Basis bauten wir die Bereiche unseres Engagements auf.

oder ein Unternehmen – und letztendlich eine ganze Gesellschaft – überhaupt die notwendigen Fähigkeiten entwickeln kann, komplexe Themen wie Nachhaltigkeit und Zukunftsfähigkeit zu durchdringen, sie offen, kreativ und konstruktiv zu reflektieren und schliesslich die richtigen (Lebens-)Entscheidungen zu treffen. Wo lässt sich so etwas erlernen oder üben? Für die Beantwortung genau solcher

UNTER STÜTZEN, FÖR DERN, I N ITI I ER EN

genannten Themenstellungen arbeiten. Stichworte wie Co-Creation, Kreativität und Partizipation begleiten uns bei diesen Projekten. Es geht uns darum, durchaus zweckmässige Übungsfelder zu schaffen, die dabei unterstützen, Innovationen gezielt zu erproben und sich aktiv, neugierig, engagiert mit dem Thema Wandel zu beschäftigen.

ist entstanden, das weit über reine Gestaltungsentscheidungen hinausgeht und in dem die künstlerischen Kompetenzen und die Erfahrungen der Mitarbeitenden unmittelbar ineinandergreifen. Nun formiert sich sukzessive ein inspirierendes Arbeitsumfeld, das uns bei der Mobiliar neue Entfaltungsmöglichkeiten bietet und uns dabei unterstützt, Verantwortung zu übernehmen – und dies auf verschiedenen Ebenen.

VON I N N EN NACH AUS SEN

Ein wichtiges Anliegen ist uns die schweizweite Unterstützung und Förderung nachhaltiger Projekte, darunter Forschungsvorhaben an Universitäten, Präventionsprojekte im Bereich Hochwasserschutz sowie soziale und kulturelle Engagements. Darüber hinaus initiieren wir neue Projektformate, neue Plattformen für eine Sensibilisierung in Fragen der Innovation, Nachhaltigkeit und Zukunftsfähigkeit. Denn uns interessiert, wie ein Individuum

Locarno Talks la Mobiliare, 2017 Liana Milella und Carla Del Ponte

Fragen arbeiten wir eng mit Kulturschaffenden zusammen. Wir sind davon überzeugt, dass die Beschäftigung mit Kunst und Kultur eine transformative Kraft entfaltet. Sie schärft unser Bewusstsein, ermöglicht neue Erfahrungen, fördert die Teamfähigkeit und das Querdenken, schult also Kompetenzen, die für eine nachhaltige Entwicklung unserer Zukunft wichtig sind.

Locarno Garden la Mobiliare, 2017 WasWenn-Pavilion von Kerim Seiler

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Wir haben bei der Entwicklung dieser spezifischen Methode für unser unternehmerisches und gesellschaftliches Engagement ganz auf den Austausch mit den Mitarbeitenden gesetzt und keine Mühe gescheut, zunächst unsere Kolleginnen und Kollegen mit ins Boot zu holen, bevor wir neue Kampagnen entwickelten. Wir möchten sie mitnehmen auf diese Reise, bei der Kreativität, Identitätsfindung und Teilhabe eine ganz neue Rolle spielen. Dafür arbeiten wir auch mit unserer Abteilung für Human Development (HD) eng zusammen. Denn unter der Leitung unserer HD-Chefin Nathalie Bourquenoud startete fast zeitgleich mit der Etablierung unserer Abteilung ein breit angelegtes Projekt für ein neues Rollenverständnis in einer neuen Arbeits-

V ER A NT WORTUNG + K R E ATI V ITÄT = I N NOVATION

work@mobi: Ingo Giezendanner

Auf dieser Basis verfolgen wir einen spezifischen Ansatz, bei dem wir uns von Kunst und Kultur nicht nur inspirieren lassen, sondern auch ganz konkret mit Künstlerinnen und Künstlern an den

welt. Wir haben es intensiv begleitet und gemeinsam mit dem Künstler Kerim Seiler eine neue Perspektive auf eine kreative Arbeitswelt mit agilen Arbeitsformen erarbeitet. Ein Gesamtkonzept

ATEL I ER – L A BOR – W ER K STATT – M A R K TPL ATZ

Die Auseinandersetzung mit der seismografischen künstlerischen Aufmerksamkeit für gegenwärtige Problemstellungen schafft hervorragende Testfelder für eine Erprobung neuer Denkfiguren und Szenarien. Deshalb durchlaufen neue Projekte bei uns immer vier Felder, vier exemplarische Zustände, anhand derer wir neue Ideen auf ihre Umsetzbarkeit hin testen: Wir starten immer im «Atelier», dort lassen wir der Fantasie freien Lauf – alles ist möglich, nichts wird verhindert. Im «Labor» werden dann erste Versuchs-

work@mobi: Einblicke in die neue Arbeitswelt der Mobiliar mit Gestaltungskonzept von Kerim Seiler und Witzig, The Office Company

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anordnungen erprobt, im Zentrum steht die Frage nach dem Warum – warum dieses Projekt überhaupt sinnvoll wäre. In der «Werkstatt» beschäftigen wir uns dann mit dem Wie: Wir planen und realisieren das Projekt. Auf dem «Marktplatz» schliesslich entwickeln wir Vermittlungsstrategien, denn wir möchten, dass unsere Projekte Wirkung entfalten und wahrgenommen werden. Diese vier Begriffe unterstützen uns dabei, nie das Ziel aus den Augen zu verlieren und gleichzeitig offen zu sein für neue, unerwartete Lösungen.

wir aufgegriffen und zu Beginn verschiedene künstlerische Ideen evaluiert. Ein glücklicher Zufall führte 2017 zur ersten Etappe des nun umgesetzten Projektes: Mitarbeitern der Mobiliar fiel ein handgezeichneter Stadtplan im Gemeindehaus auf. Angefertigt hatte ihn der Freienwiler Franz Suter, nachdem er Anfang des 20. Jahrhunderts nach Kanada ausgewandert war. Rein aus dem Gedächtnis erstellte Suter zudem einen

EI N E CH RON I K FÜ R FR EI EN W I L

Ein gutes Beispiel für unsere Herangehensweise bietet auch das Projekt «Eine Chronik für Freienwil»: Seit 2005 unterstützt die Mobiliar schweizweit Hochwasserschutzprojekte. In der Gemeinde Freienwil im Kanton Aargau haben wir nun zum ersten Mal ein solches Engagement mit einem künstlerischen Projekt verknüpft.

Freienwil eine Wohnung, wurde also temporär Mitglied der Gemeinde und fotografierte all diejenigen, die sich während dieser Zeit für ein Fotoshooting angemeldet hatten. Rund 400 Menschen in 133 Haushalten hat Ruth Erdt fotografiert. Aus dem Fotomaterial entsteht nun in einem zweiten Schritt ein Buch, das im Sommer 2018 allen beteiligten Bürgerinnen und Bürgern anlässlich eines grossen Dorffestes überreicht werden wird. Schon heute lässt sich sagen, dass das Projekt in Freienwil innerhalb der Dorfgemeinde viel ausgelöst hat: Gespräche über das Verhältnis zwischen Stadt und Land, über Vergangenheit, Gegenwart

welchen Mitteln, Strategien und Haltungen wir unser aller Zukunft positiv und nachhaltig mitgestalten können. Wir laden deshalb Künstlerinnen und Künstler ein, mit uns zusammen über Hochwasserschutz, Innovationsfähigkeit und Nachhaltigkeit nachzudenken und neue Wege in einer Nachhaltigkeitsdiskussion zu beschreiten. Auf unsere aktuelle Ausstellung bezogen fragen wir uns: Wenn uns Künstliche Intelligenz dabei unterstützt, zum Beispiel lästige Routinearbeit abzugeben – was machen wir dann mit der freien Zeit? Arbeiten wir noch mehr, noch schneller? Gerät unsere Work-LifeBalance dann total aus den Fugen? Oder befassen wir uns dann «intensiver» mit unserer Weiterbildung? Mit Kultur? Mit unserem Gegenüber? Nehmen wir uns wieder mehr Zeit für uns selbst und unsere Freunde? Erlernen wir eine neue Sprache? Wird die digitale Transformation zu mehr sozialer Gerechtigkeit führen oder besteht die Gefahr, dass Teile unserer Gesellschaft auf der Strecke bleiben? Fragen über Fragen. Wir möchten mit unserer Ausstellung einen Beitrag dazu leisten, dass jeder einzelne Mensch seine positive Vision für die Zukunft entwickelt.

«Eine Chronik für Freienwil» Fotografie: Ruth Erdt

«Eine Chronik für Freienwil» Fotografie: Ruth Erdt

Index der meisten Bewohnerinnen und Bewohner zwischen 1900 und 1980 – im Zeitalter der digitalen Transformation ein faszinierendes historisches Dokument also. Heute leben rund 1000 Personen in Freienwil, damals waren es ca. 350. Auf dieser Grundlage entstand das Projekt «Eine Chronik für Freienwil» – ein stark identitätsstiftendes und partizipatives Projekt, für das die in Zürich lebende Künstlerin Ruth Erdt gewonnen werden konnte. Im Zeitraum von März bis Oktober 2017 bezog sie im Dorfkern von

«Eine Chronik für Freienwil» Fotografie: Ruth Erdt

Freienwil bot sich deshalb für dieses Pilotprojekt an, weil die Präventionsmassnahme dort nicht nur eine Verlegung des Maasbachs vorsah, sondern auch die Neugestaltung des Ortskerns ermöglichen sollte. Im Zentrum steht für die Bevölkerung die Frage, wie man in Zukunft den neuen mit dem alten Teil des Dorfes verbinden könnte. Dieses Thema haben 64

und Zukunft, über den Sinn von Kunst und Kultur oder auch über die Herausforderung, in unserer schnelllebigen Zeit den direkten Kontakt zu den Nachbarn nicht zu verlieren. «Eine Chronik für Freienwil» wird ein einzigartiges Dokument werden – für die vielen verschiedenen Gesichter und Lebensweisen in einer kleinen Gemeinde und dafür, wie Kunst das Gemeinschaftsgefühl stärken kann. WA S, W EN N SI E DI E ZU K UN FT M ITGESTA LTEN?

Im Fokus unserer Projekte und Partnerschaften stehen immer wieder die drängenden Fragen danach, wie und mit 65


DOMINIC HARRIS *1976, lebt und arbeitet in London

*1976, vit et travaille à Londres

Dominic Harris’ interaktive Installationen thematisieren die Digitalisierung des Alltags auf eine ästhetisch reizvolle und spielerische Art und Weise. Es sind faszinierende, an der Grenze zwischen Kunst und Interaction Design operierende Interpretationen von Naturphänomenen. Harris überführt die klassische Porträt- oder Landschaftsmalerei auf den Bildschirm. Ein zeitgemässer Ansatz, die bedrohte Natur im digitalen Raum zu verewigen. Die fünf hier gezeigten Darstellungen exotischer Vögel sind Teil der ursprünglich 20-teiligen Werkserie Ruffled (was sich mit «zerzaust» oder auch «aufgewühlt» übersetzen lässt). Die Tiere sind aus ihrem natürlichen Kontext gelöst und posieren auf dem schwarzen Bildschirm wie für ein Foto. Aus der Distanz wirken sie zunächst reglos, sieht man aber genau hin, erkennt man plötzlich ein leichtes Zucken oder Atmen. Je näher man ihnen kommt, desto stärker werden die Bewegungen; die Vögel fordern den Betrachter regelrecht zur Interaktion auf. Die dichte Hängung der Bildschirme  – eine Art Petersburger Hängung – erinnert an die Präsentation barocker Jagd-Stillleben aus dem 17. Jahrhundert. Harris wählt seine Sujets nach inhaltlichen und ästhetischen Merkmalen aus und versieht sie zusätzlich mit Hashtags, die auf andere Bilder von ihnen im World Wide Web verweisen. Jeder Vogel ist besonders in seiner Schönheit und in seinen Verhaltensmustern. Das Gesicht des Papageien etwa (ein Gelbbrustara – Ara ararauna) wird pink, wenn er sich aufregt, und der Rothaubenturako (Tauraco erythrolophus) ist ein scheues, nach menschlichen Massstäben reserviertes Wesen (#TheUnsociable). Dominic Harris hat an der Bartlett School in ­London Architektur studiert. 2012 eröffnete er sein Kunst- und Designstudio in Notting Hill, London, wo er gemeinsam mit einem Team seine Kunstwerke konstruiert und programmiert. Seine Werke werden weltweit auf renommierten Messen ausgestellt.  (vm)

Les installations interactives de Dominic Harris déclinent le thème de la numérisation de notre quotidien d’une manière esthétique et ludique. Ce sont des interprétations fascinantes de phénomènes naturels, à la frontière entre l’art et le design d’interaction. Harris transfère la peinture classique du portrait ou du paysage sur l’écran. Une approche bien dans l’esprit du temps pour immortaliser la nature menacée dans l’espace numérique. Les cinq images d’oiseaux exotiques présentées ici font partie d’une série initiale de 20 pièces, Ruffled (que l’on peut traduire par «Ébouriffés» ou encore par «Bouleversés»). Les animaux sont hors de leur contexte naturel et posent sur l’écran noir comme pour une photo. De loin, ils paraissent tout d’abord immobiles, mais en y regardant de plus près, on discerne tout à coup un léger tressaillement ou une respiration. Plus on s’approche d’eux, plus les mouvements s’amplifient; les oiseaux incitent bel et bien l’observateur à l’interaction. L’accrochage très serré des écrans – une sorte d’accroche pétersbourgeois – fait penser à la présentation des tableaux de chasse baroques du XVIIe siècle. Harris choisit ses sujets en fonction de caractéristiques intrinsèques et esthétiques et leur octroie des hashtags qui renvoient à d’autres photos de ces espèces sur Internet. Chacun des oiseaux est particulier par sa beauté et par ses comportements. Le visage du perroquet, par ­exemple, (un Ara bleu et jaune ou Ara ararauna) devient rose lorsqu’il s’énerve et le Touraco pauline (Tauraco erythrolophus) est, selon nos critères humains, un être réservé (#TheUnsociable). Dominic Harris a étudié l’architecture à la Bartlett School de Londres. En 2012, il a ouvert un studio d’art et de design à Notting Hill (Londres), où il conçoit et programme ses œuvres d’art en collaboration avec une équipe. Ses œuvres sont e ­ xposées dans des salons renommés du monde entier.  (vm)

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DOM I N IC H A R R IS

RUFFLED – GELBBRUST-ARA (GROSS), 2014 LCD Bildschirme, spezialangefertigte Elektronik und Software, Sensoren Stahl, Aluminium (Schwarz) Grösse variabel Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

RUFFLED – ARA BLEU (GRAND), 2014 Écrans LCD, équipement électronique et logiciel de fabrication spéciale, capteurs, acier, aluminium (noir) Dimensions variables Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

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RUFFLED – KÖNIGSPINGUIN (GROSS), 2014 LCD Bildschirme, spezialangefertigte Elektronik und Software, Sensoren Stahl, Aluminium (Schwarz) Grösse variabel Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

RUFFLED – MANCHOT ROYAL (GRAND), 2014 Écrans LCD, équipement électronique et logiciel de fabrication spéciale, capteurs, acier, aluminium (noir) Dimensions variables Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design


DOM I N IC H A R R IS

RUFFLED – ROTHAUBENTURAKO (MITTEL), FISCHERTUKAN (GROSS), 2014 LCD-Bildschirme, spezialangefertigte Elektronik und Software, Sensoren Stahl, Aluminium (schwarz) Grösse variabel Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

RUFFLED – TOURACO À HUPPE ROUGE (MOYEN), TOUCAN À CARÈNE (GRAND), 2014 Écrans LCD, équipement électronique et logiciel de fabrication spéciale, capteurs, acier, aluminium (noir) Dimensions variables Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

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RUFFLED – GRAUKARDINAL (KLEIN), 2014 LCD-Bildschirme, spezialangefertigte Elektronik und Software, Sensoren Stahl, Aluminium (schwarz) Grösse variabel Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

RUFFLED – PAROARE HUPPÉ (PETIT), 2014 Écrans LCD, équipement électronique et logiciel de fabrication spéciale, capteurs, acier, aluminium (noir) Dimensions variables Courtesy Dominic Harris, Priveekollektie Contemporary Art | Design

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LAUREN HURET *1984, lebt und arbeitet in Genf

*1984, vit et travaille à Londres

In ihren Collagen, Videoarbeiten und Performances erforscht Lauren Huret die Auswirkung neuer Technologien wie zum Beispiel Social Media oder Formen der künstlichen Intelligenz auf unsere Wahrnehmung und Gestaltung der Realität. Ihr Fokus liegt auf dem Editieren, Manipulieren, Publizieren, Sammeln, Speichern und Ordnen von Bilddaten im Internet. In den beiden Videos Face Swap (past) und Face Swap (present) sieht man die Künstlerin selbst; einmal vor dem Computer, einmal in Bluffdale, Utah, vor dem NSA-Datenzentrum in der Wüste auf einem Stein sitzend. Hurets Gesicht erscheint schwarz, es ist aus dem Kopf ausgeschnitten und auf den Bildschirm des Computers und des Handys übertragen. Der Hintergrund bleibt statisch, ihr Körper eine regungslose Hülle. Nur das Gesicht blinzelt ab und zu und wir sehen eine gelegentliche Bewegung der Hand, die aber ohne Wirkung bleibt. Lauren Hurets Video-Porträt kommentiert mit dem Face Swap, dem Gesichtstausch, die Identitäts­findung und den Identitätsverlust durch die Publikation persönlicher Bilder und Daten im Internet und hinterfragt deren wirtschaftliche Verwertung und institutionelle Überwachung. Das schwarze Loch im Kopf, der erstarrte Körper auf dem Stuhl und das auf dem Bildschirm gefangene Gesicht sind ein eloquentes Porträt der heutigen Beziehung zwischen Mensch und Maschine. Lauren Huret hat an der École des Beaux-Arts de Bordeaux und an der Haute école d’art et de design in Genf studiert. Ihr Werk Face Swap (past) ist in der Kunstsammlung des HeK (Haus der elektronischen Künste Basel) vertreten, und ihre Arbeiten wurden bereits im Musée Rath in Genf sowie in kleineren Kunsträumen international gezeigt.  (vm)

Dans ses collages, vidéos et autres performances, Lauren Huret se penche sur l’impact des nouvelles technologies, par exemple celle des réseaux sociaux, ou des formes de l’intelligence artificielle sur notre perception et notre organisation de la réalité. Elle se focalise sur l’édition, la manipulation, la publication, la collecte, l’enregistrement et le classement de données d’images sur Internet. Dans les deux vidéos Face Swap (past) et Face Swap (present), on voit l’artiste elle-même; une fois devant l’ordinateur, une fois à Bluffdale, dans l’Utah, devant le Centre de données de la NSA, assise sur une pierre dans le désert. Le visage de Lauren Huret apparaît en noir, il a été découpé de la tête et transféré sur l’écran de l’ordinateur et du téléphone mobile. L’arrière-plan reste statique, son corps est une enveloppe immobile, seul le visage cligne des yeux de temps en temps et nous voyons un mouvement sporadique de la main, mais qui reste sans effet. Avec le Face Swap, l’échange de visage, le portrait vidéo de Lauren Huret commente la quête et la perte de l’identité dues à la publication de photos et de données personnelles sur Internet et remet en question leur utilisation économique et la surveillance institutionnelle. Le trou noir dans la tête, le corps paralysé sur la chaise et le visage prisonnier sur l’écran dessinent un portrait éloquent de la relation actuelle entre l’homme et la machine. Lauren Huret a fait ses études à l’École des Beaux-arts de Bordeaux et à la Haute École d’art et de design de Genève. Son œuvre Face Swap (past) est représentée dans la collection d’art de la HeK (Maison des Arts Électroniques de Bâle) et ses travaux ont déjà été présentés au Musée Rath de Genève ainsi que dans des espaces artistiques plus petits au niveau international.  (vm)

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L AU R EN H U R ET

FACE SWAP (PAST), 2016 Video-Loop, 1’ 40’’ Grösse variabel Courtesy Lauren Huret, Koproduktion Kunsthaus Langenthal

FACE SWAP (PAST), 2016 Vidéo en boucle, 1’ 40’’ Dimensions variables Courtesy Lauren Huret, coproduction Kunsthaus Langenthal

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L AU R EN H U R ET

FACE SWAP (PRESENT), 2017 Video-Loop, 1’ 40’’ Grösse variabel Courtesy Lauren Huret

FACE SWAP (PRESENT), 2017 Vidéo en boucle, 1’ 40’’ Dimensions variables Courtesy Lauren Huret

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PERMI JHOOTI *1971, lebt und arbeitet in Basel

*1971, vit et travaille à Bâle

Permi Jhooti wurde zunächst als erste indische Profi­f ussballerin Englands bekannt; der Film Bend It Like Beckham machte ihre Geschichte weltberühmt. Nach ihrer Karriere als Sportlerin etablierte sie sich als Wissenschaftlerin: Die ausgebildete SoftwareIngenieurin war fünfzehn Jahre lang als Computerwissenschaftlerin in der Herzforschung tätig, insbesondere im Bereich bildgebender Verfahren. Während einer Auszeit wurde Jhooti von Freunden aus der Tanzszene angefragt, ob sie ein interaktives Video von einer Tanz-Performance programmieren könne. Daraus ergaben sich weitere Aufträge – und Permi Jhooti fand ihre neue Berufung in der Kunst. Jhooti verwendet für ihre Kunst eine 3D-Kamera. Sie filmt die Bewegung von Tänzerinnen und Tänzern und überarbeitet die reinen Daten anschliessend so, dass die Körper als stark abstrahierte, leuchtende Formen in Erscheinung treten. Ihre Gesichter sind nicht mehr zu erkennen, aber in der Art ihrer Bewegung drückt sich ihre Individualität und Energie auf mitreissende Weise aus. Auch Stills fertigt Jhooti aus diesen Aufnahmen. Die Interaktion oder Verschmelzung zwischen digitaler und realer Welt interessiert die Künstlerin besonders. Für Permi Jhooti ist der digitale Raum ein Freiraum, in dem der Mensch so sein kann, wie er wirklich ist. Sie sagt: «Wenn der Körper und seine Aktionen  und Interaktionen digitalisiert werden, bleiben nichts ausser Zahlen übrig im Raum, und das Wesentliche kommt zur Geltung.» Permi Jhootis Porträts zeigen digitalisierte Menschen, die frei sind von Zwängen und Klischees. Ihre Bilder sind von purer Schönheit.  (vm)

Permi Jhooti s’est d’abord fait connaître comme la première footballeuse professionnelle d’origine indienne. Le film Bend It Like Beckham a rendu célèbre son histoire. Après sa carrière sportive, elle s’est imposée en tant que scientifique: ingénieure logicielle de formation, elle a travaillé pendant quinze ans en tant qu’informaticienne dans la recherche cardiaque, notamment dans le domaine de l’imagerie médicale. Pendant une pause, des amis issus du milieu de la danse demandent à Jhooti de programmer une vidéo interactive d’une performance de danse. D’autres commandes ont suivi – et Permi Jhooti a trouvé sa nouvelle voie dans le domaine artistique. Pour son art, elle utilise une caméra 3D. Elle filme les mouvements de danseurs et de danseuses, puis retravaille les données de manière à ce que les corps apparaissent comme des formes lumineuses, très abstraites. On ne peut plus reconnaître les visages, mais dans leur manière de bouger, l’individualité et l’énergie des êtres s’expriment d’une manière envoû­tante. Jhooti réalise également des captures d’écran à partir de ces films. L’interaction ou la fusion du monde numérique et du monde réel intéressent tout particulièrement l’artiste. Pour Permi Jhooti, l’espace numérique est un espace libre où l’individu peut être ce qu’il est vraiment. Elle dit: «Lorsque le corps et ses actions / interactions sont numérisés, il ne reste rien d’autre que des chiffres dans l’espace, et l’essentiel est mis en valeur.» Les portraits de Permi Jhooti montrent des hommes et des femmes numérisés qui sont libres de toute contrainte et de tout cliché. Ses images sont d’une beauté pure.  (vm)

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PER M I J HOOTI

PORTRAIT: LA LUNA, 2014 Lichtkasten 152,6 × 108,6 cm Courtesy Permi Jhooti

PORTRAIT: LA LUNA (LA LUNE), 2014 Caisson lumineux 152,6 × 108,6 cm Courtesy Permi Jhooti

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MOMENTARY MIRROR #2, 2017 Lichtkasten 152,6 × 108,6 cm Courtesy Permi Jhooti

MOMENTARY MIRROR #2, 2017 Caisson lumineux 152,6 × 108,6 cm Courtesy Permi Jhooti

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PER M I J HOOTI

AMIGOS MIOS 3(D) / BAHIA, 2017 Plexiglas, 2 Bildschirme 60 × 50 × 6 0 cm Courtesy Permi Jhooti

AMIGOS MIOS 3(D) / BAHIA, 2017 Plexiglas, 2 écrans 60 × 50 × 6 0 cm Courtesy Permi Jhooti

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TATSUO MIYAJIMA *1957, lebt und arbeitet in Moriya (Japan)

*1957, vit et travaille à Moriya (Japon)

Tatsuo Miyajima ist seit den frühen 1990er-Jahren als Installationskünstler im Bereich der neuen ­Medien tätig. Mittels Computer, Video, LED-Displays und Relais entwickelt er eine eigenständige Ästhetik. Zeitgemässe Prinzipien wie «Keep Changing» («sich weiterverändern»), «Connect with Everything» («sich mit allem verbinden») und «Continue Forever» («für immer weitermachen») prägen sein Schaffen. Hintergrund der teils sehr grossflächigen Interven­tionen von Miyajima ist eine Kosmologie aus Ele­menten des westlichen Humanismus und der zenbuddhistischen Lehre. Für das Werk Life (Rhizome), No. 3 hat Miyajima in Zusammenarbeit mit einem Experten für künstliche Intelligenz, Takashi Ikegami, eine neue Generation von LED-Platinen entwickelt. Ihr Zählmuster von 1 bis 99 folgt keiner festgelegten Struktur, sondern verändert sich völlig unberechenbar wie ein lebender Organismus. Die Zahl versteht Miyajima als eine Metapher für jegliche Form von Leben und Veränderung und also auch für Vergänglichkeit. Das ist der Grund, weshalb die Zahlen sowohl von 1 bis 9 aufwärts als auch von 9 bis 1 rückwärts zählen, wobei die Null nicht angezeigt wird. Sie markiert eine Art Schwebezustand zwischen dem Lebenszyklus von Werden, Vergehen und neuem Werden. Der im Werktitel verwendete Begriff ­«Rhizome» (Wurzelgeflecht) steht als Metapher für ein neues Modell der Wissensorganisation, die nicht mehr eine hierarchische, sondern eine vernetzte ist – wie wir das heute aus dem Internet kennen. Der als Maler ausgebildete und anfangs als Performer tätige Miyajima folgt mit seiner Fokussierung auf das Thema Zeit einer japanischen Kunsttradition, die auch Künstler wie On Kawara und Hiroshi Sugimoto repräsentieren. Er versucht jedoch, Zeit nicht einzufrieren, sondern sie unendlich zu dehnen.  (Britta Schröder)

L’artiste Tatsuo Miyajima crée des installations dans le domaine des nouveaux médias depuis les années 1990. Il développe sa propre esthétique au moyen d’ordinateurs, de vidéos, d’écrans leds et de relais. Son travail est imprégné de préceptes dans l’esprit du temps, comme le «Keep Changing» («continuer à évoluer»), «Connect with Everything» («se connecter à tout») et «Continue Forever» («continuer pour toujours»). En arrière-plan des interventions de Miyajima, parfois de très grandes surfaces, on trouve une cosmologie où se mêlent des éléments de l’humanisme occidental et de l’enseignement du bouddhisme zen. Pour l’œuvre Life (Rhizome), No. 3 Miyajima a travaillé avec un expert en intelligence artificielle, Takashi Ikegami, pour mettre au point une nouvelle génération de platines leds. Leur système numéraire de 1 à 99 ne suit aucune structure déterminée, mais change de manière complètement aléatoire, comme un organisme vivant. Miyajima voit dans le chiffre une métaphore pour toute forme de vie et de changement et donc aussi pour la temporalité. C’est la raison pour laquelle les chiffres se comptent aussi bien de 1 à 9 que de 9 à 1, le zéro restant occulté. Il marque une sorte d’état en suspens entre le cycle de vie du devenir, disparaître et redevenir. Le terme utilisé pour le titre de l’œuvre «Rhizom» (rhizome, motte de racines) est une métaphore pour un nouveau modèle d’organisation des connaissances qui n’est plus hiérarchique, mais interconnectée – comme nous la connaissons aujourd’hui de l’Internet. Après une formation de peintre et une activité de performeur à ses débuts, Miyajima concentre aujourd’hui son regard sur le temps, un sujet traditionnel de l’art japonais, que d’autres artistes comme On Kawara et Hiroshi Sugimoto représentent également. Il essaie cependant de ne pas figer le temps, mais de l’étendre à l’infini.  (Britta Schröder)

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LIFE (RHIZOME), NO. 3, 2012 LED, IC-Kabel, Metallrahmen (zweiteilig) 203 × 293,5 cm Kunstsammlung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft

LIFE (RHIZOME), NO. 3, 2012 LED, câble IC, cadre métal (2 pièces) 203 × 293,5 cm Collection d‘art de la Coopérative suisse La Mobilière



LIFE (RHIZOME), NO. 3, 2012 LED, IC-Kabel, Metallrahmen (zweiteilig) 203 × 293,5 cm Kunstsammlung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft

LIFE (RHIZOME), NO. 3, 2012 LED, câble IC, cadre métal (2 pièces) 203 × 293.5 cm Collection d‘art de la Coopérative suisse La Mobilière


BERTOLD STALLMACH *1984, lebt und arbeitet in Zürich und Berlin

*1984, vit et travaille à Zurich et à Berlin

Stallmach ist der Gewinner des «Prix Mobilière 2017». In seinem Animationsfilm Das Mosaik untersucht er die möglichen Folgen der Digitalisierung für den Menschen – und konzentriert sich dabei auf das Thema der Selbstwahrnehmung, auf Präsentation und Repräsentation. Jede der Filmfiguren besteht aus Fotos von zahlreichen Dingen, die einer realen Person gehören. Diese Fotos sind als Textur auf einen computergenerierten menschlichen Körper gelegt. Die persönliche Habe wird so zu einem Abbild von Identität und Individualität. Susanna Kumschick, Ko-Leiterin des Gewerbemuseums Winterthur, hat Stallmach für den «Prix Mobilière 2017» nominiert und sagt: «Bertold Stallmach gehört zu einer vielversprechenden jungen Generation von Künstlern und Künstlerinnen, deren Schaffen es zu unterstützen, zu fördern und noch bekannter zu machen gilt. Seine Arbeiten erzählen von Menschen und ihren persönlichen Verstrickungen, von ihren Denkweisen und Handlungen, aber auch von Macht und Abhängigkeiten in Zusammenhang mit Politik, Propaganda oder Migration. Er greift damit grosse Themen auf, beobachtet scharf und findet einen eigenwilligen künstlerischen Ausdruck.» In seinen oft mehrteiligen Werken verknüpft Stallmach verschiedene Ausdrucksformen: Stop-Motion-Filme, Malerei, Zeichnungen und Skulpturen zeigen den Prozess seiner Arbeiten auf und nehmen in installativen Inszenierungen Bezug aufeinander. Die Stärke seiner meist figurativen und erzählerischen Arbeiten sind die bisweilen absurden, aber auch witzigen Geschichten und die scheinbar mühelose Kombination unterschiedlicher Medien und Materialien zu liebevoll und spielerisch gestalteten Welten. Zugleich eröffnen sie einen unbarmherzigen Blick auf allzu menschliche Verhaltensweisen.  (vm)

Stallmach est le lauréat du «Prix Mobilière 2017». Dans son film d’animation Das Mosaik (La Mosaïque), il explore les conséquences possibles de la numérisation sur les humains, en se focalisant sur le thème de la perception de soi, de la présentation et de la représentation. Chacune des figures du film est composée de photos de nombreuses choses appartenant à une personne réelle. Ces photos sont placées comme une texture sur un corps humain généré par ordinateur. Les choses personnelles deviennent alors un reflet de l’identité et de l’individualité. Susanna Kumschick, codirectrice du Gewerbe­museum de Winterthur, a nominé Stallmach pour le «Prix Mobilière 2017» et dit: «Bertold Stallmach fait partie d’une jeune génération très prometteuse d’artistes dont il faut soutenir, promouvoir et faire connaître encore mieux la création. Ses travaux racontent l’histoire d’hommes et de femmes au travers de leurs implications personnelles, de leurs façons de penser et d’agir, mais ils parlent aussi de pouvoir et de dépendances en corrélation avec la politique, la propagande ou la migration. De cette manière, il aborde de grands thèmes, observe d’un œil perspicace et trouve une expression artistique originale.» Dans ses œuvres souvent composées de plusieurs pièces, il associe plusieurs moyens d’expression: le film d’animation en stop-motion, la peinture, le dessin et la sculpture. Ils mettent en évidence le processus de son travail et se font référence les uns aux autres dans des mises en scène installatives. La force de ses œuvres, généralement narratives et figuratives, réside dans les histoires parfois absurdes, mais aussi amusantes qu’il raconte et dans l’association apparemment facile de différents médias et matériaux pour créer des univers tendres et ludiques.» En même temps, ces œuvres portent un regard impitoyable sur des comportements par trop humains.  (vm)

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BERTOL D STA L L M ACH

DAS MOSAIK, 2017 Installationsansicht, Grösse variabel Courtesy Bertold Stallmach & Susanna Kulli Galerie

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DAS MOSAIK (LA MOSAÏQUE), 2017 Vue d’ installation, Dimensions variables Courtesy Bertold Stallmach & Susanna Kulli Galerie

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BERTOL D STA L L M ACH

DAS MOSAIK, 2017 Installationsansicht, Grösse variabel Courtesy Bertold Stallmach & Susanna Kulli Galerie

DAS MOSAIK (LA MOSAÏQUE), 2017 Vue d’ installation, Dimensions variables Courtesy Bertold Stallmach & Susanna Kulli Galerie

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ERNST THOMA *1953, lebt und arbeitet in Stein am Rhein

*1953, vit et travaille à Stein am Rhein

Der Experimentalmusiker und Medienkünstler Ernst Thoma kreiert mit seinen elektronischen Kompositionen, Improvisationen, Videos, Installationen und multimedialen Werken eine Welt von magischer Anziehungskraft. Seine Videos erweisen sich als eine gelungene Synthese von modernster Technik und Malerei. 2016 war die Mobiliar erstmals Partnerin des begehrten ERNTEKunstpreises, der im Museum zu Allerheiligen Schaffhausen alle zwei Jahre an eine Künstlerin oder einen Künstler aus dem Kanton Schaffhausen verliehen wird. In diesem Jahr bestimmte die Preisjury Ernst Thoma zum Gewinner. Ausgezeichnet wurde das hier ausgestellte audiovisuelle Werk Codec Transformation «red line to Howard» Codec 1 – 2, das für die Kunstsammlung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft angekauft wurde. Auf drei Monitoren zeigt der Künstler zeitversetzt ein zwölfminütiges, gelooptes HD-Video, in dem er eine Fahrt mit der «roten Linie» der Hochbahn von Chicago festgehalten hat, die in nördlicher Richtung zur Station «Howard» führt. Thoma veränderte das Video mithilfe digitaler Codes, sodass die nunmehr schwarz-weissen Fassaden und Häuserschluchten von diversen Grafikelementen überlagert werden. Die Stadt erscheint dadurch als stark abstrahierte Struktur aus grafischen Linien und geometrischen Formen. Das unterlegte Knistergeräusch erweckt den Eindruck, als erzeugten die sich permanent verändernden Linienstrukturen ein spannungsgeladenes elektrisches Feld. Die hochpräzise technische Umsetzung und die atmosphärisch kühle, zugleich ausdrucksstarke Bildsprache machen Ernst Thomas audiovisuelle Werke ausserordentlich reizvoll.  (vm)

Avec ses compositions électroniques, improvisations, vidéos, installations et autres œuvres multimédias, le musicien expérimental et artiste multimédia Ernst Thoma crée un univers d’une puissance d’attraction magique. Ses vidéos sont une synthèse réussie de technique ultramoderne et de peinture. En 2016, La Mobilière était pour la première fois partenaire du très prisé prix artistique «ERNTE», décerné tous les deux ans au Museum zu ­Allerheiligen Schaffhausen à un artiste du canton de Schaffhouse. Cette année, le jury à désigné Ernst Thoma comme lauréat de ce prix. C’est l­’œuvre audiovisuelle exposée ici, intitulée Codec Transformation «red line to Howard» Codec 1-2, qui a été récompensée et achetée par la Mobilière pour sa collection d’art. Sur trois écrans, l’artiste montre en boucle et en temps décalé une vidéo HD de 12 minutes où il a fixé un parcours de la «ligne rouge» du métro aérien de Chicago, qui mène vers le nord jusqu’à la station «Howard». Thoma a modifié la vidéo à l’aide de codes numériques, de telle sorte que divers éléments graphiques viennent se greffer sur les façades et immeubles en enfilade, désormais en noir et blanc. La ville apparaît, de ce fait, comme une structure très abstraite, faite de lignes graphiques et de formes géométriques. Le crépitement que l’on entend en fond sonore donne l’impression que les structures linéaires en perpétuelle mutation génèrent un champ de tension électrique. La mise en œuvre technique d’une très grande précision et le langage visuel traduisant à la fois une atmosphère froide et une grande expressivité font tout l’attrait peu commun des œuvres audiovisuelles de Ernst Thoma.  (vm)

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ERNST THOM A

CODEC TRANSFORMATION «RED LINE TO HOWARD» CODEC 1– 2, 2016 3 × T V, Video-Installation Grösse variabel Kunstsammlung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft

CODEC TRANSFORMATION «RED LINE TO HOWARD» CODEC 1– 2, 2016 3 téléviseurs, installation vidéo Dimensions variables Collection d‘art de la Coopérative suisse La Mobilière




VICTORIA YOUNG *1995, lebt und arbeitet in London

*1995, vit et travaille à Londres

In ihrer Diplomarbeit Interface 8 untersucht die englische Künstlerin Victoria Young die Schnittstelle, die Verbindungs- und die Berührungsfläche zwischen Mensch und Computer – und stellt sie als einen potenziellen Kunstraum vor. Inspiriert von den Überlegungen, die der Medien- und Kulturwissenschaftler James Ash in seinem Buch Interface Envelope (2015) angestellt hat, nimmt Victoria Young in ihrem Werk Interface 8 die Rolle eines arbeitenden Interface-Objekts ein. Sie spielt einen digitalen Lade- oder Arbeitsprozess physisch auf dem Bildschirm nach, indem sie den mit einem Ladebalken dargestellten Rechenprozess des Computers mit einem Video von sich illustriert. Sie strampelt auf einem Fahrrad, während der Computer Daten lädt. Die Künstlerin übersetzt den digitalen Prozess mit Witz und Ironie in eine Kunstperformance. Sie hebt den Charakter des Interfaces hervor und öffnet ein neues Fenster für künstlerische Interventionen. Auf dem Interface werden die Programme, Funktionen, Ablagen, Dokumente, Aktionen und Instruktionen des Computers für den Menschen verständlich abgebildet. Wir verbringen unsere Arbeitszeit vor dieser Oberfläche, die uns mit der digitalen Welt verbindet. Interfaces – egal ob auf dem Handy, Tablet oder Computer – sind aber bewusst gestaltete Zonen, die einen starken Einfluss auf unser Arbeits- und Konsumverhalten haben. Victoria Young hat 2017 ihr Kunststudium am Central Saint Martins College in London abgeschlossen, ihr Werk Interface 8 wurde mit dem «Mullen Lowe NOVA Award» für innovative Kunstprojekte ausgezeichnet.  (vm)

Dans son travail de diplôme Interface 8, l’artiste anglaise Victoria Young sonde l’interface, la surface de connexion et de contact entre l’être humain et l’ordinateur et la présente comme un espace artistique potentiel. Inspirée par les réflexions que l’anthropologue des cultures et des médias James Ash a menées dans son livre Interface Envelope (2015), Victoria Young endosse dans son œuvre Interface 8 le rôle d’un objet interface au travail. Elle simule physiquement un processus de téléchargement ou de travail numérique sur l’écran en illustrant le mécanisme informatique de l’ordinateur (visualisé par une barre de progression) dans une vidéo la montrant elle-même. Elle pédale sur un vélo tandis que l’ordinateur charge des données. L’artiste traduit le processus numérique avec humour et ironie par une performance artistique sur l’écran. Elle met en exergue le caractère de l’interface et ouvre une nouvelle fenêtre à des interventions artistiques. L’interface reproduit les programmes, fonctions, dossiers, documents, actions et instructions de l’ordinateur de manière compréhensible pour l’homme. Nous passons notre temps de travail devant cette surface, qui nous relie au monde numérique. Mais les interfaces, qu’elles soient sur le téléphone, la tablette ou l’ordinateur, sont des zones consciemment organisées qui ont une grande influence sur notre comportement au travail et dans notre consommation. Victoria Young a achevé ses études artistiques au Central Saint Martins College de Londres en 2017, son œuvre Interface 8 a reçu le «Mullen Lowe NOVA Award» décerné à des projets artistiques innovants.  (vm)

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V ICTOR I A YOUNG

INTERFACE 8, 2017 Stativ, Computer, Bildschirm, Kabel 200 × 100 × 150 cm Courtesy Victoria Young

INTERFACE 8, 2017 Trépied, ordinateur, écran, câble 200 × 100 × 150 cm Courtesy Victoria Young

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L’ART ET LA CRÉATIVITÉ, MOTEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE De l’engagement entrepreneurial et sociétal de la Mobilière

Près de 1500 personnes traversent ici quotidiennement les locaux – pour se donner rendez-vous pour le déjeuner, pour se rencontrer à la cafétéria ou pour se rendre à un atelier de travail. C’est donc un lieu où l’art s’expose à de nombreuses réactions et émotions différentes, qui vont de

PA R DOROTH E A STR AUS S

Notre série d’expositions «Art et développement durable» est au cœur du programme de communication et de stimulation de notre engagement sociétal, et ce aussi bien pour notre propre entreprise que pour le grand public, y compris notre clientèle. Ce que nous voulons obtenir, avec nos expositions, c’est la création d’un nouveau type de

tournante donc pour des rencontres où des individus complètement différents, mais aussi et surtout, issus de disciplines diverses, peuvent échanger de manière productive. La priorité consiste à ouvrir un dialogue transdisciplinaire entre économie, culture et science, entre la responsabilité entrepreneuriale et le développement durable, entre des spécialistes et un public intéressé. Cela fait déjà quatre ans que nous évoluons dans ce mode de travail très spécifique et notre premier bilan atteste qu’un lieu vivant et dynamique, hors des sentiers battus, a vu le jour chez nous, un lieu où l’on peut apprendre et expérimenter. Et le problème que posent nos expositions s’avère être aussi une chance: en effet, dans la perspective des artistes, ce lieu d’exposition est certainement aussi un challenge. Ici, aucun cadre protégé comme celui qu’offre un musée. Ni lieu de calme, ni lieu de repli. Bien au contraire: le vaste rez-de-chaussée de notre bâtiment, construit dans les années 1980 par les architecte Suter et Suter, est d’abord un immeuble de bureaux très fréquenté.

Exposition Art et développement durable Vol. 7: George Steinmann

plateformes de rencontres, ouvrant un espace mental où nous puissions bousculer les points de vue traditionnels. Il s’agit d’un transfert de connaissances concret. Une plaque

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Exposition Art et développement durable Vol. 7: George Steinmann

dienne. Ici, l’art n’est pas utilisé comme une activité de loisir, comme dans un musée. Ici, il est même, dans le vrai sens du mot, en plein milieu du chemin. Et c’est justement ce que les uns aiment et ce qui irrite les autres. Pourtant, ce ne sont peut-être pas seulement les nombreuses réactions positives qui feront bouger les choses sur le long terme: Les réactions négatives également pourraient faire aller de l’avant. Sortons de la routine, sortons des stéréotypes, vive l’envie de changement! Il est en tout cas certain que nos visites guidées attirent désormais un public nombreux et que les sujets de nos expositions sont repris par nos diverses divisions comme mots de référence pour leurs domaines d’activité. EM PRUNTER DE NOU V EL L ES VOI ES AV EC L A CSR

Exposition Art et développement durable Vol. 7: George Steinmann

l’admiration à l’intérêt, en passant par l’incompréhension et le rejet complet. C’est ce qui stimule le public, tout autant que les artistes. Effectivement, presque tous les artistes sollicités, souvent très connus au niveau international, réagissent de manière extrêmement positive et participent à nos projets d’exposition. Pourquoi? D’une part, ils nous font confiance et adhèrent à notre approche. Le programme riche et complexe de communication vers l’intérieur et vers l’extérieur que nous avons développé sous forme de visites guidées, d’ateliers et de manifestations crée un cadre productif et nourrit le débat sur les potentiels transdisciplinaires. D’autre part, les artistes apprécient cette rencontre hors des zones protégées déjà évoquées, car ici justement, dans ce grand écart d’ambiance entre l’art, l’économie et la vie, l’art vient s’inscrire d’une manière tout à fait particulière dans l’activité quoti-

En 2013, la Mobilière inaugurait une nouvelle division consacrée à la responsabilité entrepreneuriale et sociétale – la Division Corporate Social Responsibility. Notre mission était, d’une part, de concentrer l’engagement déjà enraciné dans l’entreprise depuis des

Exposition Art et développement durable Vol. 7: George Steinmann

décennies, et d’autre part de concevoir une stratégie de développement durable spécifique à la Mobilière. Et cette stratégie a donné naissance à de nouveaux projets. Au début, nous nous sommes plongés dans un processus de recherche, qui nous a conduits dans les profondeurs de nos annales, où nous avons pu lancer un pont entre la date de création de la

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Mobilière, en 1826, et aujourd’hui. De notre culture d’entreprise profondément enracinée, nous avons ensuite extrait quatre thèmes cruciaux pour la mise en place de la nouvelle division: notre tradition coopérative, la décentralisation qui en résulte, notre responsabilité à l’égard de notre personnel, de nos clientes et clients et du grand public, et notre sens de l’importance du marketing et de la communication. C’est sur cette base que nous avons mis en place les domaines de notre engagement. SOUTEN I R , PROMOU VOI R , I N ITI ER

work@mobi: Ingo Giezendanner

Nous focalisons nos efforts d’une part sur le soutien et la promotion dans toute la Suisse, par exemple, de projets de recherche dans les universités, de projets de prévention dans le domaine de la protection contre les crues, mais aussi sur le soutien d’engagements sociaux ou culturels. D’autre

Locarno Talks la Mobiliare, 2017 Finn Canonica et Diébédo Francis Kéré

des sujets complexes comme la durabilité et la viabilité future, et comment ils s’en servent aussi pour prendre des décisions vitales. Où peut-on apprendre ce genre de choses, où peut-on les expérimenter? C’est justement pour répondre à de telles questions que nous travaillons en étroite collaboration avec des acteurs culturels. Nous sommes convaincus que la réflexion sur l’art et la culture a un pouvoir transformateur. Elle améliore la prise de conscience, permet de nouvelles expériences, favorise l’esprit d’équipe et donc aussi la pensée latérale – elle développe dès lors des compétences importantes pour un développement durable de notre avenir.

R ESPONS A BI L ITÉ + CR É ATI V ITÉ = I N NOVATION

Locarno Garden la Mobiliare, 2017 Pavillon «ET SI» de Kerim Seiler

avons intensivement accompagné ce projet et, en coopération avec l’artiste Kerim Seiler, nous avons conçu une nouvelle perspective, axée sur un monde du travail créatif. Le concept global qui a vu le jour va bien au-delà d’une simple contribution à l’agencement de cet univers; il conjugue les compétences de l’artiste aux expériences des collaborateurs dans une démarche ciblée et positive pour envisager des formes de travail flexibles. Un environnement

part, nous créons de nouvelles formes, initions de nouvelles plateformes pour sensibiliser à cette capacité spécifique et aux questions d’innovation, de développement durable et de viabilité future. Car ce qui nous intéresse, c’est de savoir comment un individu ou une entreprise, voire toute une société, peuvent développer des capacités leur permettant de porter des jugements sur

Sur cette base, nous pratiquons une approche spécifique: loin de nous laisser inspirer uniquement par le domaine de compétences «Art et Culture» pour traiter ce genre de questions, nous allons au-delà et collaborons tout à fait concrètement avec des artistes sur ces thèmes de réflexion. Des mots clés

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comme «cocréation», «créativité» ou encore «capacité participative» nous accompagnent dans ces projets. Notre but est de créer des terrains d’exercice certes fonctionnels, mais aussi inspirants, susceptibles d’aider l’individu et de le rendre apte à expérimenter délibérément l’innovation et à se pencher avec élan et curiosité sur le thème de la «mutation». DE L’I NTÉR I EU R V ER S L’E X TÉR I EU R

En développant cette méthode spécifique d’engagement entrepreneurial et sociétal, nous avons misé entièrement sur l’échange avec nos collaborateurs: avant de concevoir quelque campagne que ce soit, nous avons d’abord tout mis en œuvre pour que nos collègues soient du voyage, un voyage où la créativité, la quête d’identité et la démarche participative jouent un tout nouveau rôle. Dans ce but, nous avons, entre autres, travaillé en étroite collaboration avec notre Division HD (Human Development). Ainsi presque simultanément au lancement de notre division un grand projet démarrait sous la direction de Nathalie Bourquenoud, notre cheffe de la Division HD, destiné à une nouvelle compréhension des rôles dans un nouveau monde du travail. Nous

work@mobi: aperçu du nouvel univers de travail de la Mobilière avec un concept créatif de Kerim Seiler et de Witzig The Office Company

de travail inspirant prend désormais forme progressivement. Au sein de la Mobilière, il nous offre de nouvelles possibilités d’épanouissement et nous encourage à assumer des responsabilités, à différents niveaux. ATEL I ER – L A BOR ATOI R E – CH A NTI ER – M A RCH É

La confrontation avec la sensibilité sismographique des artistes aux problématiques actuelles crée d’excellents terrains d’exercice qui permettent de tester toutes sortes de scénarios possibles. C’est la raison pour laquelle nos nouveaux projets passent toujours par quatre étapes, quatre «états» exemplaires en quelque sorte, à l’appui desquels nous testons des idées inédites avant de les mettre en œuvre: nous démarrons toujours dans l’«Atelier», où nous laissons libre cours à l’imagination – tout est possible, aucun barrage. Au «Laboratoire», nous testons ensuite les premiers schémas expérimentaux, la question prioritaire étant celle du «pourquoi».

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cet engagement à un projet artistique. Freienwil se prêtait bien à ce projet-pilote parce qu’il n’était pas seulement question de détourner le Maasbach, mais également de réaménager le centre du village. Le sujet crucial cruciale pour les habitants était de savoir comment concilier désormais la nouvelle partie de leur commune avec l’ancienne. Nous avons repris ce sujet et envisagé au début divers processus artistiques possibles. Un heureux hasard nous a finalement amenés à une première étape en 2017: à la Maison communale, la Mobilière remarque un plan de la ville dessiné à la main par Franz Suter, natif de Freienwil, après son émigration au Canada au début du 20ème siècle. De mémoire, Suter avait également élaboré un index de la plupart des habitants du village entre

commune et a photographié toutes les personnes qui s’étaient inscrites pendant cette période. Ruth Erdt a photographié près de 400 personnes dans 133 foyers. Le matériel qui en résulte génère maintenant une seconde étape: un livre, qui sera remis à tous ces participants pendant l’été 2018, à l’occasion d’une grande fête de village.

«Une chronique pour Freienwil» photos: Ruth Erdt

Au «Chantier», nous nous penchons ensuite sur le Comment, nous planifions et édifions le projet. Et enfin, au «Marché», nous développons une stratégie de communication ciblée, car nos projets ne doivent pas rester de pures constructions de l’esprit: ils doivent être systématiquement mis en œuvre et avoir un impact. Ces quatre repères nous aident à la fois à ne jamais perdre de vue l’objectif et à rester ouverts à de nouvelles solutions inattendues. UN E CH RON IQU E POU R FR EI EN W I L

«Une chronique pour Freienwil» est un bon exemple de cette démarche. Depuis 2005, la Mobilière soutient des projets de protection contre les crues sur tout le territoire suisse. Dans la commune de Freienwil (dans le canton d’Argovie) et pour la première fois dans l’histoire de ces projets de prévention, nous avons associé

«Une chronique pour Freienwil» photos: Ruth Erdt

«Une chronique pour Freienwil» photos: Ruth Erdt

1900 et 1980 – donc un document historique fascinant à l’ère de la transformation numérique. Aujourd’hui, près de 1000 personnes vivent à Freienwil, à cette époque elles étaient env. 350. C’est à partir de là qu’est né le projet «Une chronique pour Freienwil», un projet participatif et un puissant vecteur identitaire, pour lequel nous avons pu nous adjoindre la participation de l’artiste de renommée internationale Ruth Erdt, qui vit à Zurich. Entre mars et octobre 2017, elle s’est installée au cœur du village de Freienwil, est devenue membre temporaire de la

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On peut d’ores et déjà dire que le projet de Freienwil a eu un impact important dans la commune: conversations sur les rapports entre la ville et la campagne, sur le passé, le présent et l’avenir, sur le sens de l’art et de la culture, ou encore sur le défi, à notre époque trépidante, de ne pas perdre le contact direct avec ses voisins – tout cela a conforté d’une certaine manière le sentiment de communauté. «Une chronique pour Freienwil» va devenir un document unique, il est le reflet d’un processus qui a duré de longs mois et conserve une trace originale des participants pour l’avenir.

quelles stratégies et quels comportements nous allons pouvoir construire notre avenir de manière positive et durable. C’est la raison pour laquelle nous invitons des artistes à entamer avec nous une réflexion sur la protection contre les crues, la capacité d’innovation, le développement durable, et à emprunter de nouvelles voies dans une discussion sur la durabilité. En référence à notre exposition actuelle, nous nous interrogeons: si une intelligence artificielle nous vient en aide, par exemple pour nous décharger d’un travail de routine ennuyeux, qu’allons-nous faire de ce temps libre? Travaillerons-nous encore plus, encore plus vite? Notre équilibre entre travail et vie privée va-t-il en être totalement ébranlé? Ou bien nous consacrerons-nous plus intensivement à notre formation professionnelle? A la culture? A l’écoute des autres? Prendronsnous plus de temps pour nous-mêmes et pour nos amis? Apprendrons-nous une autre langue? La mutation numérique débouchera-t-elle sur plus de justice sociale ou renferme-t-elle le risque de laisser pour compte certains membres de notre société? Des questions, encore des questions. Avec notre exposition, nous aimerions contribuer à ce que chaque individu développe sa propre vision positive du futur.

ET SI VOUS A I DI EZ À CONSTRU I R E L’AV EN I R?

Nos projets et nos partenariats se focalisent toujours sur la question pressante de savoir comment et avec quels moyens,

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DIE AUSSTELLUNG L’EXPOSITION

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I M PR ESSU M PU BLI K ATION Verantwortlich für den Inhalt ist die Abteilung Corporate Social Responsibility (CSR), die Mobiliar, unter der Leitung von Dorothea Strauss. Besuchen Sie uns auf unserer Webseite und erfahren Sie mehr von unserer Haltung und unseren Projekten: www.mobiliar.ch/engagement H ER AUSGEBER I N die Mobiliar, Corporate Social Responsibility, Direktion Bern, Bundesgasse 35, 3001 Bern, Schweiz, csr@mobi.ch

PU BLICATION Responsable du contenu: la Division Corporate Social Responsibility (CSR), La Mobilière, sous la direction de Dorothea Strauss. Pour en savoir plus sur notre démarche et nos projets, rendez-nous visite sur notre site internet: www.mobiliere.ch/engagement EDITEU R la Mobilière, Corporate Social Responsibility, Direction de Berne, Bundesgasse 35, 3001 Berne, Suisse, csr@mobi.ch

BUCH KONZEPT Beda Achermann, Markus Bucher, Yves Gerteis, Dorothea Strauss

CONCEPT Beda Achermann, Markus Bucher, Yves Gerteis, Dorothea Strauss

TE X TE Markus Hongler, Viviane Mörmann (vm), Dorothea Strauss

TE X TES Markus Hongler, Viviane Mörmann (vm), Dorothea Strauss

GESTA LTUNG Studio Achermann, Zürich

GR A PH ISM E Studio Achermann, Zurich

LEK TOR AT Dr. Britta Schröder, Frankfurt am Main

LECTOR AT Dr. Britta Schröder, Francfort-sur-le Main

Ü BER SETZUNG I NS FR A NZÖSISCH E Françoise Fourault-Sicars, Paris

V ER SION FR A NÇA ISE Françoise Fourault-Sicars, Paris

FOTONACH W EIS Stefan Altenburger, Zürich (Ausstellungsdokumentation) Thomas Würsten (Vernissage)

CR ÉDIT PHOTOGR A PH IQU E Stefan Altenburger, Zurich (Documentation sur l’exposition) Thomas Würsten (Vernissage)

© 2017, für die Abbildungen: die Künstlerinnen und Künstler, die Mobiliar; für die Texte: Die Autorinnen und der Autor

© 2017, pour les illustrations: les artistes, la Mobilière / pour les textes: les auteurs

DA N K Unser besonderer Dank gilt unseren Kolleginnen und Kollegen bei der Mobiliar und allen zugewandten Personen, die uns bei der Realisierung der CSR-Projekte unterstützten und geholfen haben, dass diese Publikation realisiert wird. Dem Studio Achermann und allen involvierten Künstlerinnen und Künstlern danken wir herzlich für die produktive Zusammenarbeit. Nicht zuletzt geht unser Dank an Christoph Doswald, Dr. Britta Schröder und Françoise Fourault-Sicars für ihr Engagement. DA S GESELLSCH A FTSENGAGEM ENT DER MOBI LI A R Die Mobiliar, seit 1826 genossenschaftlich verankert, ist davon überzeugt, dass die Beschäftigung mit Kunst und Kreativität nicht nur individuell bereichernd ist, sondern auch wichtige Anstösse für eine verantwortungsbewusste und inspirierte Diskussion und Innovationskultur gibt. Die Mobiliar unterstützt Forschungsprojekte an der Universität Bern, der ETH Zürich und der EPF Lausanne. Sie ermöglicht und initiiert schweizweit neue Dialoge zwischen Kunst und Gesellschaft, fördert Präventionsprojekte zum Schutz vor Naturgefahren in verschiedenen Regionen des Landes und stärkt die Innovationskraft Schweizer KMU. Weitere Informationen: mobiliar.ch/engagement

R EM ERCI EM ENTS Nous adressons un remerciement tout particulier à nos collègues de la Mobilière et à toutes les personnes concernées qui nous ont apporté leur soutien pour la réalisation des projets CSR et nous ont aidé à réaliser la présente publication. Nous vous remercions chaleureusement le Studio Achermann et tous les artistes impliqués pour leur active collaboration. Enfin, nous tenons à remercier spécialement Christoph Doswald, Britta Schröder et Françoise Fourault-Sicars pour leur engagement. L’ENGAGM ENT SOCI ÉTA L DE L A MOBI LI ÈR E Ancrée depuis 1828 dans une tradition coopérative, la Mobilière est convaincue que le dialogue avec l’art et la créativité est non seulement enrichissant pour chaque individu, mais qu’il contribue aussi significativement à l’instauration d’une culture responsable et inspirée du débat et de l’innovation. La Mobilière soutient des projets de recherche à l’Université de Berne, à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich et à l’EPF de Lausanne. Elle rend possible et initie de nouveaux dialogues entre l’art et la société dans toute la Suisse, encourage des projets de prévention contre les dangers naturels dans diverses régions du pays et soutient la force d’innovation des PME suisses. Pour d’autres informations: mobiliere.ch/engagement


MONDE NUMERIQUE, MONDE REEL Art et développement durable Vol. 8


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