Annecy 2022
Une belle vitrine pour l’animation belge et luxembourgeoise
H
Les sociétés de production, les studios et les prestataires belges et luxembourgeois confirment leur forte implication dans l’animation européenne, avec de très nombreux projets sur les écrans du festival. Celle-ci est particulièrement impressionnante dans le long métrage avec une participation dans 70% des films présentés en compétition officielle.
Consacré à l’artiste-peintre juive-allemande Charlotte Solomon, décédée dans les camps de la mort, Charlotte d’Eric Warin et Tahir Rana a été coproduit en Belgique par Walking the Dog (Eric Goossens), avec January Film au Canada et Les Productions Balthazar en France. Le studio belge s’est notamment chargé du compositing supervisé par Caroline Voglaire. Le long métrage d’Alain Ughetto Interdit aux chiens et aux Italiens est, lui, coproduit en Belgique par Lux Fugit Film, aux côtés des Films du Tabour de Soie, de Foliascope et de Vivement Lundi ! (France), Graffiti Film (Italie) et Nadasdy (Suisse). Relatant à travers l’histoire de la famille du réalisateur le parcours de migrants transalpins partis à la recherche de l’eldorado en France, ce film en stop motion a été post-produit à Bruxelles (montage image, son, bruitage), avec l’appui de screen brussels, du CCA et du tax shelter (Umedia). On retrouve les producteurs bruxellois Geert Van Goethem (S.O.I.L.) et Serge Kestemont (Luna blue Film) en coproduction sur le long métrage du réalisateur portugais José Miguel Ribeiro Nayola, qui suit trois générations de femmes frappées par la guerre en Angola. Leurs partenaires sont Praça Filmes au Portugal, il Luster aux PaysBas et JPL Films en France. Le film a bénéficié de l’appui du VAF et du CCA, ainsi que du tax shelter fédéral belge (taxshelter.be). Parmi les professionnels belges qui ont travaillé sur le projet figure Elie Klimis à l’animation et Ewin Ryckaert au montage. Le producteur Gregory Zalcman (Take Five) est impliqué dans L’île, le nouveau long métrage d’Anca Damian, coproduit avec Aparte Film (Roumanie) et Special Touch Studio (France). Au générique de cette histoire d’un Robinson moderne confronté à une réalité absurde en Méditerranée, on retrouve l’animateur Mathieu Labaye, qui avait déjà travaillé sur le précédent Extraordinaire voyage de Marona : il s’est occupé de la création des personnages et a supervisé l’animation 2D à Bruxelles où a également
“Nayola” de José Miguel Ribeiro est coproduit en Belgique par S.O.I.L. et Luna Blue Film
été réalisée une bonne partie de la postproduction son (montage, bruitage et mixage chez Sonhouse). Projets de longue haleine Côté luxembourgeois, après Cannes en séance spéciale, Annecy accueille le très attendu Petit Nicolas : Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux d'Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, plongée nostalgique dans l’univers de Sempé et Goscinny. Lilian Eche et Christel Henon (Bidibul Productions) l’ont coproduit avec Aton Soumache et Cédric Pilot (On Classics) ; les décors layout et couleurs ont été assurés par le Studio 352 à Contern, le compositing et les effets spéciaux par le studio Onyx Lux 3D de Luxembourg. Les studios Philophon de Bettembourg ont réalisé le montage son, le bruitage et le mixage tandis que la musique du film a été enregistrée à la Philharmonie de Luxembourg. Pierre Urbain et David Mouraire (Doghouse Films) se sont activés depuis plusieurs années sur Saules aveugles, femmes endormies, adapté par Pierre Földes de nouvelles de Haruki Murakami. Cette importante coproduction réunit Cinéma Defacto et Miyu Productions (France), micro_scope, Productions L’Unité Centrale (Canada), An Original Picture (Pays-Bas), Studio Ma, Arte France Cinéma et AuvergneRhône-Alpes Cinéma (France). L’équipe du studio de Doughouse a réalisé une grande partie de l’animation du film pour lequel une technique mixte 2D/3D a été utilisée. A partir d’un tournage “live” et d’incrustation de têtes “3D” sur
Take Five a accompagné le nouveau long métrage de Anca Damian, “L'île”.
les têtes des comédiens, l’animateur s’est inspiré de chaque scène tournée en “live action” pour animer au plus près du réalisme, sous la conduite du réalisateur. La postproduction son a été réalisée par les Studios Philophon (Michel Schillings). Doghouse Films est par ailleurs coproducteur aux côtés de Parmi les lucioles (France) du long-métrage Nina et les Contes du hérisson, réalisé par Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, sélectionné en Work in Progress à Annecy. Le producteur luxembourgeois Raoul Nadalet (Antevita Films) a coproduit le long métrage de la réalisatrice lettone Signe Bauman My Love Affair with Marriage, avec la Lettonie (Locomotive Production) et les Etats-Unis (The Marriage Project). Son apport artistique a porté essentiellement sur le son et le mixage, essentiels pour ce film au contenu créatif et musical de haute qualité. En séances événement, les Luxembourgeois de Melusine
Productions (Stéphan Roelants) sont de la partie avec Ernest et Célestine, le voyage en Charabie, réalisé par Jean-Christophe Roger et Julien Chheng et coproduit avec Folivari et Studio Canal. Le Studio 352 s’est chargé des décors des nouvelles aventures de la petite souris et de son compagnon, de retour au pays des ours. Pour la Belgique, Left Field Ventures (John Engel) a coproduit aux côtés de Je suis bien content Les secrets de mon père de Véra Belmont, d’après la BD de Michel Kichka ; avec l’appui de Wallimage, le studio liégeois Wahoo a participé à la fabrication du long métrage présenté le mois dernier à Cannes Junior. Courts métrages et oeuvres VR Dans les autres sections du festival, on peut notamment noter la présence en compétition court métrage de La Passante (18’) de la Belge Hannah Letaïf, produit par Take Five avec Ballade Sauvage (France) ainsi que
8 juin 2022 / Écran total n°1379
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