ELLE Belgique - SEPTEMBER ISSUE - FR by Edition Ventures

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Même si on n’est pas digital native, c’est-à-dire né avec internet, on a tous déjà entendu parler des environnements virtuels, ne serait-ce que via le gaming. Pragmatiquement, les services de notre quotidien sont de plus en plus dématérialisés avec options tests en 3D. L’évolution du monde va ainsi, entre fascination technologique et retour à la terre, la fibre optique sur le palier mais le téléphone sur silencieux. L’entreprise Vista, active à l’international sur le marché digital, a réalisé en avril 2022 une étude auprès de 300 adultes belges, qui a révélé que seuls 37 % d’entre eux avaient déjà entendu parler du métavers. Étymologiquement, il faudrait aller au-delà de l’expression d’un meta-univers (au-delà de l’univers), et mêler grec et latin : Meta pour ce qui succède, et Vertere, le tournant, la direction. Un mouvement perpétuel qui dépasse ses propres cycles, qui fonctionne par collaborations, extrapolations et auto-alimentation, voici un écosystème qui parle à la mode. Dans ce numéro, nous explorerons la façon dont cette industrie plante ses épingles virtuelles dans un marché très réel. Nous sommes allées à la rencontre de ces designers qui habillent nos avatars de NFTs (des créations digitales en pièces uniques), nous avons fait le point sur les premières Fashion Weeks immatérielles. Le lancement de la première collection cosignée Balenciaga et Yeezy GAP a été accompagné cet été de la conception d’un jeu vidéo interactif. Les mondes virtuels restent pensés par des humains de chair, de fantasmes et d’ego, qui apprennent

LA MÉTAPHYSIQUE DU MÉTAVERS à « dématérialiser » leur personnalité de façon très artistique et souvent poétique. La mode futuriste, vous en aurez une vision hybride – d’authentiques vêtements ont été shootés dans nos pages d’inspiration ! – qui vous donnera peut-être envie de vous méta-morphoser. Vous découvrirez aussi comment l’univers de la beauté se développe avec enthousiasme dans une esthétique numérique, les domaines du maquillage et du soin porté à son image faisant partie intégrante de ces nouveaux contours de l’identité. Et qu’en est-il de la place des femmes dans la conquête du digital ? Elle est analysée dans notre décryptage, au moment T du « fémin’internet ». Les nouvelles cultures philosophiques et économiques liées au métavers peuvent encore sembler ésotériques, vertigineuses. Alors, pour calmer ce cœur qui battait bien avant la bande passante, n’oublions pas que lié au cordon ombilical, il n’y a que l’être humain qu’on ne peut pas (encore) télécharger. La vraie vie, avec ou sans « fi ». Elisabeth Clauss, modejournaliste elisabethclauss 14 ELLE magazine

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RÉDACTRICE EN CHEF

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be @_marieguerin

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@noemidellaira

EDITING

COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine, jfi@editionventures.be

GRAPHISTE WEB

Rosalie Bartolotti, rba@elle.be

Juliette Debruxelles, jdb@elle.be

@juliettedebxl

MODE

Responsable : Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss

BEAUTÉ

@jessicafine1

@rosaaliee

@paqju

Back-end developer : Paul Ansay; paul@editionventures.be

SALES DIRECTOR

CREATIVE SALES MANAGERS

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

Johanna Webb, jwe@editionventures.be Kelly Gielis, kgi@editionventures.be Alexia Neefs, alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne, vdc@editionventures.be Nathalie Fisse, nfi@editionventures.be Elodie Andriveau; ean@editionventures.be

GRAPHISTES

PRINT PRODUCTION COORDINATOR

LIFESTYLE

Responsable : Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

TRAITEMENT DE L’IMAGE

Lore Mosselmans (Chief Marketing Officer) lmo@editionventures.be Carla Circiello (Junior Campaign Coordinator) cci@editionventures.be Laura Collu (Junior Campaign Coordinator) lco@editionventures.be

Walter Vleugels, wvl@elle.be

@walt_wings

PHOTOGRAPHIE

Justin Paquay, jpa@elle.be

CORRECTEUR

CREATIVE SOLUTIONS LAB

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Geoffrey Favier

Valérie De Jonghe, vdj@editionventures

TRADUCTION Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

EVENT

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

PRODUCTION

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Malvine Sevrin, Alice Herman, Juliette Maes, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Isabelle Vander Heyde, Ringo GomezJorge, Maya Toebat, Timon Van Mechelen, Zeb Daemen, Delphine Dumoulin, Kim Theylaert, Odette @Modelsoffice, Koen Vernimmen

DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet COO Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige

CELLULE WEB

Philippe De Jonghe, pdj@editionventures.be

Responsable : Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

EDITION VENTURES CEO Bernard de Wasseige

PHOTOGRAPHES/VIDÉASTES Justin Paquay, jpa@elle.be

co lo fon

Noah Falcone nfa@editionventures.be Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)

IMPRIMERIE Quad/Graphics DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress. be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Fashion Editor - Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor - Virginie Dolata Syndication Director - Séverine Laporte Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Kenza Allal Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Manager - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.elleinternational.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

RÉDACTION ELLE BELGIQUE 431 D CHAUSSÉE DE LOUVAIN, 1380 LASNE - E-MAIL : INFO@ELLE.BE

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.

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Front row : nos tendances préférées nous font chavirer Meryll Rogge : la malchance lui a porté chance Mode et métavers : où allons-nous ? God save the Quinn : portrait du créateur chouchou de la reine d'Angleterre. Rebel, Rebel : Nina Catalina Dancet, la minimaliste Flora Miranda crée des robes avec des datas Le défilé Vuitton, hommage à l'adolescence ? On décrypte Édito mode : bienvenue dans notre (méta)univers Nouvelle génération : tous frais sortis de l'école, nos créateurs belges préférés ! Édito mode : comme chez soi Shopping : les tendances sont à nos portes (de dressing)

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REPORTAGE 72 Evelyn Mora nous donne 5 prédictions sur le Web 3 76 #Balancetonrobot : internet est-il sexiste ? 170 Magazines féminins : une histoire d'empowerment

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154 129 Tendances beauté : en direct des défilés 134 Beauté dans le métavers: comment se prépare le secteur des cosmétiques ? 138 Parfum d'eau douce : Dior sort son nouveau J'adore 142 Beauty focus : que faut-il savoir en septembre ?

LIFESTYLE 154 Bonjour là-haut : nos meilleures adresses en montagne 160 Magazzino : l'entrepôt qui donne une seconde vie aux décors de cinéma 166 Évasion : on s'envole pour Santorin 180 C'est mon histoire : je n'aime plus les gens ! 182 Héroïne du quotidien : Olivia Battard aide les autres à s'épanouir

EN COUVERTURE Robe en spirales de simili argenté, Flora Miranda. Bracelet de force en métal brossé, Sportmax. PRODUCTION Direction artistique : Iris Rombouts Mannequin : Odette @ Modelsoffice Coiffure & make-up : Kim Theylaert pour Dior Beauty & Bumble and bumble Assistant photo : Koen Vernimmen

ZEB DAEMEN, IMAXTREE, PRESSE

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le nouveau parfum féminin

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Maxi robe-chemise jaune acidulé, Christian Wijnants. Plastron de cuir argenté, Dries Van Noten. Bottes en aluminium doré, Jimmy Choo. Nuisette en soie brodée et nuisette en tulle brodée, Carine Gilson. Bracelet de force, Sportmax. Bague sparadrap en argent, Isabelle Lenfant.

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VIBRATIONS Haute technologie et mode sensitive, ce numéro nous projette à la frontière du réel. Bienvenue dans l'industrie du futur.

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Texte Avril Mair

EN DIRECT DES FASHION WEEKS On pensait qu'il n'y avait plus de tendances, perdues dans la danse algorithmiques des réseaux sociaux. C'est faux. Les catwalks sont toujours prescripteurs, partageant leur influence avec magnanimité. Voici ce qu'ils nous apprennent cette saison. LE MOOD

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IMAXTREE

Hot pink, fuschia, rouge écarlate : des blocs audacieux et acidulés ont suscité la joie sur tous les défilés de la saison AH/22. Chez Valentino, c’était une seule proposition - chaque look, plus le décor lui-même - tandis que d’autres designers ont plongé tête la première dans la tendance, du manteau en cuir rose Barbie de Prada à la robe rouge tomate de Loewe et son corsage en forme de lèvres.

RICHARD QUIN

COLORÉ

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PAUL & JOE

SOLAIRES NOCTURNES

LOUIS VUITTON

PAUL & JOE

LE LOOK

MIU MIU

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Plus c’est gros et audacieux, mieux c’est - il n’y a rien de discret dans les nuances de cette saison.

LA COLLAB

UNIFORME TK

TKK

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Kilts à carreaux plissés, cols Peter Pan, cravates à demi défaites, collants blancs et des hauts de survêt’ : L’AH/22 a produit des tenues parfaites pour un petit somme derrière l’abri de vélo. Une insouciance digne des années 60 qui a inspiré le défilé de Miu Miu : des looks pour les filles too cool for school.

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5 1 DOLCE & GABBANA 2 VERSACE 3 VERSACE 4 MAX MARA 5 LOUIS VUITTON

LA TENDANCE

MAXI COATS

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LOUIS VUITTON

VERSACE

MAX MARA

VERSACE

ELIE SAAB

Nous n’aimons pas les dictats de style mais la saison AH/22 a clarifié une chose : en cas de doute, mettez un manteau long et élégant par-dessus.

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LA TEXTURE

TWEED

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AL AIA

VERSACE

LOUIS VUITTON

Oubliez les plaids grunge et les tweeds traditionnels. Oubliez la reine dans les Highlands écossais, même si ses cuissardes de pêche ont fait une apparition surprise sur le podium de Chanel. Cette saison, la tendance est douce mais pas saccharine, sophistiquée mais toujours ludique : des carreaux pastel avec des découpes inattendues chez Versace, des bottes en vinyle chez Vuitton et la jupe la plus courte subvertissant un costume orné d’un nœud chez Valli.

CHANEL

GIAMBATTISTA VALLI

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BOTTEGA VENETA

SAINT SERNIN

ISABEL MARANT

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LOEWE

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LA COLLAB

LE DESIGNER

SAINT LAURENT Le look d’ouverture a volé la vedette : une bande sinueuse de satin longue comme le plancher sous un manteau croisé, les mains enfoncées dans les poches, des bas transparents et des sandales apparaissant sous l’ourlet. Le créateur Anthony Vaccarello a toujours la séduction à l’esprit, mais cette saison, il a remplacé la provocation par une sophistication nouvelle et époustouflante.

RÉDACTRICE ELLE INTERNATIONAL : CHARLOTTE DEFFE, CONSEILLER ARTISTIQUE : TOM MEREDITH, DIRECTRICE ARTISTIQUE : AMY GALVIN, COORDINATEURS DE PRODUCTION : MARINE LE BRIS & PASCAL IACONO, ASSISTANT DE PRODUCTION : YANNICK SELVA, IMAGES : IMAXTREE

DOLCE & GABBANA

Il y avait de la magie pure sur les défilés de la saison : de la tenue délicieusement décadente chez Erdem à la maille argentée de Prada portée sur un débardeur blanc basique (pas du tout basique), un jeu de dissimulation et de révélation. Un pantalon de grand-mère et un gilet peuvent être la solution, mais rappelons-nous que dans la mode comme dans la vie, la fortune favorise les personnes les plus courageuses.

VALENTINO

ERDEM

JE LIS EN TOI

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COMMENT J’AI SU QUE J’ÉTAIS PASSÉE DE L’AUTRE CÔTÉ ? « L’âgisme, c’est mal gnagnagna », « l’âge, c’est dans la tête », « on a l’âge qu’on se donne ». Foutaises. Lorsque le moment est venu de descendre lentement la pente que l’on avait gravie jusqu’ici pour arriver au sommet de sa forme et à l’apogée de sa vie, certains signes ne trompent pas. Les voilà. ❍ Parce que THE 11 septembre, j’étais déjà une adulte avec un travail. ❍ Parce que j’aime pas trop que les gosses aillent à l’école en training. ❍ Parce que je me suis sentie con quand on m’a demandé si je savais faire le signe de Jul et que je croyais que oui. Mais en fait non. ❍ Parce que je viens de vérifier sur Google si Jul s’écrivait avec un « e » à la fin. ❍ Parce que j’ai pas osé acheter une salopette en jean de peur d'avoir l'ai d'une vieille dame enceinte. ❍ Parce que je dis « salopette » et pas combi. ❍ Parce que ma meilleure amie trouve que je ressemble de plus en plus à Madonna... et que Madonna a 60 ans. ❍ Parce que je comprends suis #TeamMadonna. ❍ Parce que je me suis loggée sur MaPension.be pour la première fois pour connaître la date à laquelle je pourrais arrêter de bosser. ❍ Parce que je tiens mon téléphone de plus en plus loin de mes yeux pour lire un message. ❍ Parce que du coup j'envoie des vocaux. ❍ Parce que je saoule tout le monde avec les études de mon fils comme s’il était neurochirurgien alors qu’en vrai, il entre juste en rhéto. ❍ Parce que je dis « rhéto » pour la 6e secondaire. ❍ Parce que je dis « 6e secondaire ». ❍ Parce que j’ai été punk. Et new wave. Et que je vais voir Cure en concert le 23 novembre prochain. ❍ Parce que je connaissais par coeur la B.O. de "Stranger Things" 35 ans avant la sortie de "Stranger Things". ❍ Parce que je n’ai plus trop de second degré. Quand quelqu’un lance « j’ai reçu 10.000 mails aujourd’hui », je crois vraiment qu’il a reçu 10.000 mails aujourd’hui. ❍ Parce que je ne ris pas aux blagues des autres. ❍ Parce que je m’en fous de la plupart des choses et des gens.

❍ Parce que les types de 55 ans me draguent, mais que maintenant j’aime bien ça. ❍ Parce que j’ai acheté un urinoir féminin à clipser sur une bouteille en plastique pour pouvoir faire pipi où je veux (même à côté de mon lit, à l'occasion). ❍ Parce que j’achète encore des bouteilles en plastique. ❍ Parce que j’ai des réserves de sucre, de sel, de pâtes et d’huile dans la cave. ❍ Parce que j’ai une cave. ❍ Parce que quand j’ai honte de moi, ça reste attaché plus longtemps à ma peau. ❍ Parce que ma pire hantise n’est plus seulement d’avoir des auréoles de transpiration, mais de finir au home du CPAS. ❍ Parce que je sais tout (tout !) en particulier à propos des médicaments, de leur posologie, de leurs effets secondaires et de leurs bénéfices collatéraux. ❍ Parce que je ne sais plus sauter de la hauteur d’une chaise, que je préfère m’appuyer au dossier et en descendre une jambe après l’autre. À mon aise. ❍ Parce que j’ai déjà demandé des conseils à des inconnu·e·s sur Facebook. ❍ Parce que j’ai un compte Facebook (et pas de compte TikTok). ❍ Parce que j’ai très chaud à des moments où il fait froid. ❍ Parce que j’ai déjà tapé « préménopause » sur Google et que je sais qu’en Belgique l’espérance de vie moyenne des femmes est de 84 ans. ❍ Parce que j'ai reçu un échantillon de couche pour adulte dans ma boîte aux lettres. Avec un bon de réduction. ❍ Parce que quand des magasins affichent des messages avec des fautes d’orthographe, je rentre pour le signaler vivement au personnel. ❍ Parce que j’ai déjà fait 20 trucs dans ma liste des 40 trucs à faire avant de mourir.

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COACH

Marie Guérin I Jolien Vanhoof I Elisabeth Clauss

I SEE YOU, DEAR

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Où faut-il se montrer pour se faire voir en septembre ?

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DOGGY STYLE La marque suédoise Arket lance une ligne de vêtements et d’accessoires pour chiens. Les pièces — d’un pull zippé en laine responsable à des ceintures en cuir sans chrome — sont non seulement durables, mais aussi extrêmement adaptées aux toutous. Entre 15 et 79 €. arket.com

KMSKA Après une fermeture de dix ans due à des travaux de rénovation, le Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers ouvre enfin ses portes. À partir du 25 septembre s’admirent à nouveau chefs-d’œuvre historiques et collection unique d’art moderne. À voir : le tableau « Madone entourée de séraphins et de chérubins ». Jean Fouquet a utilisé Agnès Sorel - maîtresse du roi français Charles VII - comme modèle pour la Vierge Marie. Une véritable figure d’inspiration qui nous a conduits à réaliser une couverture de ELLE pour la réouverture du musée. #freethenipple kmska.be

29th October a ouvert sa boutique au Sablon. La marque belge fondée en 1992 crée et fabrique des vêtements en cuir, daim et peaux lainées durables, à Bruxelles. On y déniche également des collections textiles et accessoires, mais nous on le sait déjà... on ne pourra pas résister à leurs sacs aux couleurs acidulées ! Rendez-vous au 41 rue Joseph Stevens. 29thoctober.com

JUNGLE URBAINE Bien sûr que nous devons être prêtes à en découdre sur le bitume. Quel animal sauvage êtes-vous ? Bottes en jacquard zèbre, Proenza Schouler, 1.173 € via modaoperandi.com

KARIN BORGHOUTS, IMAXTREE, PRESSE

ON Y VA

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SMELLS LIKE SUMMER

SIXTIES-ISH

La collection d’hiver de la marque allemande Edited est encore chatoyante d’été. La collection Brave Hearts se traduit par des robes à fleurs romantiques, des vestes en cuir verni et des costumes colorés, mais bien sûr, nous nous pâmons devant les pièces grunge à carreaux qui ont rendu Kurt Cobain immortel. Appelez ça notre point faible.

garde-robe rétro

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On plonge dans la

avec cette jupe en maille aux multiples influences. Orientalisme et an nées 60, c’est ça le vestiaire de la femme (postmoderne ?). Jupe en maille Landscape, Paco Rabanne, 790 €

edited.be

expo

REGARDS DE FEMMES GO ESTER ! C’est une de nos marques belges préférées. Ester Manas signe la nouvelle collection AZ Factory ! L’automne s’annonce coloré, sexy et, bien sûr... inclusif. <3 Azfactory.com

Du 24 septembre au 18 décembre 2022 à la Fondation A, l’exposition « Regards de Femmes » nous donne une nouvelle perspective sur la présence des femmes dans l’art. Pour les dix ans de la Fondation A, dix-neuf artistes du monde entier ont été choisies dans la collection d’Astrid Ullens de Schooten Whettnall. Leur point commun ? Un engagement au sein de leur communauté avec une volonté de dénoncer, de rompre les codes et de faire bouger les lignes sur la question de la justice sociale, de la féminité et de l’environnement. C’est quand qu’on y va ? Fondationastichting.com magazine ELLE 33

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Texte Marie Guérin

Q&A

MES VÊTEMENTS, MA MAISON C’est comme ça que nous interprétons le message de Patricia Urquiola. La célèbre architecte espagnole et directrice artistique de la maison de design Cassina signe la nouvelle collection Weekend Max Mara. Son nom ? Habito…

D’où vient ce nom ? « Habito », en espagnol, fait référence aux « habitudes » et « habiter » à la première personne. La corrélation en français avec l’habitat, la maison naturelle, l’environnement naturel. Une architecture en mouvement. J’aime cette dualité du terme et je crois qu’elle exprime l’âme de la collection.

Qu’est-ce qui vous a inspirée pour cette collection anniversaire qui marque les 10 ans du projet ?

Vous êtes née en Espagne, comment ce pays influence-t-il votre style personnel ? Quel est-il, d’ailleurs ? L’Espagne est dans mes racines, une identité spécifique de la côte nord, comme l’est également mon identité milanaise. Les différentes influences que j’ai eues ne s’effacent pas, mais elles se résument à quelque chose de plus, que

j’essaie d’appliquer avec des canons différents selon les client·e·s, le marché, l’époque. Un style dichroïque qui se nourrit de changements. Dans le cas d’Habito, lorsque j’ai lancé le projet, j’ai trouvé un livre sur les vêtements traditionnels espagnols, qui était très intéressant. J’ai parcouru les photos et j’ai particulièrement apprécié ces gilets pour homme. D’une manière générale, j’ai toujours travaillé sur un large spectre en essayant de ne pas me répéter. Ainsi, je peux passer par des projets très différents : de ceux qui nécessitent une attention méticuleuse aux moindres détails – comme la porcelaine de Capodimonte, l’un de mes derniers projets – à la grande échelle des projets d’architecture et d’urbanisme, qui nécessitent toujours une intégration complète. Tout le sens d’un projet se trouve dans l’itinéraire que vous choisissez et pas dans la destination que vous atteignez. Quand je choisis un projet, je choisis les relations humaines, surtout avec celles et ceux qui veulent aller au-delà des limites. PRESSE

Mon univers design et mon quotidien sont dans cette collection. Ma démarche d’architecte et de designer se voit notamment à travers l’association des matières, des couleurs, des textures, des motifs et du graphisme. Habito consiste à mélanger et à superposer. Les archives du groupe Max Mara ont aussi été utiles pour la coupe des vêtements, pour le tweed, pour la cape, pour le color block. J’aimerais aussi trouver un pont générationnel entre moi et mes filles. Quelque chose que nous pourrions toutes aimer et porter.

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PASSION COSTUME Mais pas n’importe quel costume. Optez pour la couleur, les cols XXL et les imprimés abstraits. Des costumes fantaisistes contre le blues de l’hiver !

EN FORME Crush pour les vêtements de sport d’ARMEDANGELS, qui se déclinent cette saison en trois nouvelles couleurs : jaune abricot, marron chocolat et vert avocat. Ils sont aussi appétissants qu’ils en ont l’air et, de plus, les leggings, les tops, les T-shirts et les brassières de sport sont fabriqués en tencel, en polyamide recyclé et en coton biologique. Double crush !

IMAXTREE, PRESSE

DION LEE

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STELLA MCCARTNEY

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Entre 39,90 en 69,90 €. armedangels.com

SALLY GABORI

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MAMIE CONTEMPORAINE

Carrosserie robuste au cas où quelqu’un se mettrait en travers de votre chemin.

On n’est jamais trop vieux pour apprendre une nouvelle compétence. Sally Gabori avait déjà 80 ans lorsqu’elle a découvert sa passion pour la peinture. Une carrière éphémère – l’aborigène d’Australie est décédée en 2015 – mais à honorer et à vivre. Aujourd’hui, à la Fondation Cartier à Paris, vous pouvez aller voir une trentaine de ses peintures les plus remarquables en grand format ( jusqu’à six mètres de long !), une ode colorée à la communauté Kaiadilt sur l’île natale de Gabor dans le golfe de Carpentaria.

Mules avec pare-chocs, JW Anderson, 590 €.

« Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori » est présentée jusqu’au 6 novembre à la Fondation Cartier, à Paris. fondationcartier.com magazine ELLE 35

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GLAM 2.0 Qu’y a-t-il de mal à profiter un peu trop des bonnes choses ? En cette saison où l’excès ne nuit pas, nous disons OUI aux paillettes tous les jours.

DOLCE & GABBANA

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BRONX BANCO

GERMANIER

VALENTINO

LIKE A BOSS À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’en sommes qu’ à la moitié de l’été et pourtant nous nous languissons déjà des froids mois d’hiver. Surtout avec tous ces beaux manteaux. Comme celui de BOSS, porté par le mannequin de tous les mannequins. Naomi révèle ce qu’il faut pour être son propre patron, en compagnie de nombreux autres visages de la campagne, dont Kendall Jenner, la star de TikTok Khaby Lame et la star allemande du sprint Alica Schmidt. Ne manquez pas de suivre le défi Tag a BOSS sur les médias sociaux. Des éléments sélectionnés de la campagne seront également transformés en art numérique et disponibles en tant que NFT. Long manteau structuré, 749 €. hugoboss.com

GEN Z

Du 15/09 au 6/11 Mad.brussels

expo

AU CARRÉ 2 Cartier dévoile sa nouvelle collection haute en couleur : Les Berlingots. Teintes contrastées, lignes géométriques et forme ludique, déclinées en bagues et en colliers. On se réjouit de porter une nouvelle (future) icône de la joaillerie. Bague en or jaune, malachite et diamantes, 5.500 €, Cartier.

PAUL LOUIS, IMAXTREE, PRESSE

MAD Brussels présente Youth through the Lens, une exposition qui montre le point de vue sur le monde contemporain de la mode de celles et ceux qui sont nés entre 1996 et 2010. Antwan.jpg, Jordan Kbs, Max Klinkum, Light Striking, PaulLouis Godier, Everythingisjpg, Shania Semeli, sept photographes, s’expriment sur les thèmes de la durabilité et de l’inclusion.

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nouvelle marque

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RACINES SOLIDES Née juste avant le début de la guerre, la marque ukrainienne Gaptuvalnya célèbre la broderie traditionnelle créée il y a plusieurs générations. Selon la créatrice Natalia Gergeliuk, les

Ukrainien·ne·s

ont

plus

que

jamais besoin de ce lien avec leurs ancêtres : le pouvoir de leur propre identité peut leur donner confiance, espoir et foi en l’avenir. gaptuvalnya.com magazine ELLE 37

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Texte Elisabeth Clauss

LA PIÈCE QU’ON N ’AVA I T PA S V U E V E N I R

SOUS LES CLAVIERS LA PLAGE Pendant les vacances, on est parfois happés dans une dimension vestimentaire parallèle, composée de pièces qu’on ne porterait jamais entre septembre et juin. Mais cette année, on va assumer jusqu’aux premières neiges la part balnéaire de notre personnalité.

Il suffit de poser le pied à Knokke, en Provence ou à Florence, pour que la panoplie complète du vacancier décomplexé nous saute sur la silhouette avec broderies et espadrilles. On craque pour la culture textile locale, on se demande comment on peut passer dix mois par an en trench alors qu’on a si fière allure en short en dentelle, en chemise grecque et en robe paréo tie & dye. Puis arrive septembre avec son lot de dossiers urgents et d’échéances, et c’en est fini des bracelets de cheville en coquillages. Désormais, tant pour des raisons d’équilibre psychologique que de rationalisation économique, on va prendre au mot le concept « il n’y a plus de saisons », et transposer nos looks d’été aux mois de rentrée.

Femme au bord de la crise de mer

Pourquoi est-ce que l’extravagance, la nonchalance et les couleurs devraient être remisées au placard dès que le bronzage commence à peler ? Quand il suffit d’un kimono de plage interprété en robe ceinturée – avec besace à franges – pour prolonger encore quelques semaines l’effet sea, sun & fun.

1 Campagne Mieke Dierckx 2 Bandeau de soie Dior, 550 € 3 Zimmermann collection croisière SS23 4 Robe chemise NOUS, 339 € 5 Sabots Vanessa Bruno, 335 € chez Sarenza 6 Chemisier Vince, 343 € 7 Chaussures brodées et crochetées main, Amrose, 195 €.

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Texte Marie Guérin

RE-SSENTIEL LA MARQUE BELGE SE LANCE DANS LA SECONDE MAIN

Essentiel Antwerp est une des marques belges les plus lucratives, mais également la plus recherchée sur les plateformes de seconde main. Partant de ce constat, elle a décidé de lancer son propre service !

Pour le lancement du service en septembre, la marque compte mettre en vente 500 pièces, issues de la récolte auprès des clientes, mais également des propres archives d’Inge. Difficile de contenir notre excitation à la perspective de revoir des pièces iconiques qui remontent jusqu’à 2012. « Pour l’instant, je suis en plein déménagement. Il y a 150 boîtes remplies de petits trésors, certains se retrouveront sur le site. Parmi les pièces que j’espère revoir, il y a une jupe longue en taffetas entièrement brodée en Inde, un best-seller impossible à retrouver jusqu’à présent. Une autre jupe avec un imprimé très graphique et dont personne ne voulait à l’époque, car la mode était à l’ethnique (rires). Je croise les doigts pour les revoir ! » Et nous, on se réjouit de pouvoir avoir une seconde chance de craquer sur une pièce qui nous faisait de l’oeil, il y a des années. Re-ssentiel.com, Essentiel-antwerp.com

« C'EST UNE MANIÈRE IDÉALE DE PÉRENNISER NOS PIÈCES » INGE ONSEA

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Tout est pensé pour faciliter la tâche des clientes. Dès le 1er septembre, il suffira de remplir un formulaire au sujet de la pièce que l’on désire mettre en vente. Une fois approuvée, on reçoit un bordereau d’envoi. Le vêtement est ensuite soumis à un contrôle qualité qui, une fois passé, permet de délivrer un voucher à faire valoir sur le site directement ou en boutiques. Pas besoin de prendre de photos ni d’interagir avec l’acheteuse. Un système ingénieux qui permet, certes, la remise en circuit du vêtement, mais également la circularité des capitaux qui restent au sein de la marque. Inge Onsea, fondatrice d’Essentiel Antwerp, nous parle de cette nouvelle étape : « Il fallait trouver un nouveau service pour nos clientes afin de se réinventer. C’est une manière idéale de pérenniser nos pièces. » La créatrice est familière de la seconde main, qui a forgé son amour pour le mode, déjà très petite. « C’est ma mère qui a toujours aimé la mode. Elle s’habillait extrêmement bien, repoussant toujours ses limites. Nous n’avions pas les moyens d’acheter des pièces de créateurs alors elle m’emmenait chez Pardaf à Anvers, une boutique vintage de l’époque. Il y avait des boutiques de déstockage aussi. Elle refaisait tout. J’ai toujours adoré me distinguer. J’achète toujours de la seconde main aujourd’hui avec cette sensation de porter des pièces uniques. » Le vintage peut également être une source d’inspiration pour elle et Tom De Poortere, directeur artistique de la marque. Ensemble, ils sillonnent les rues de Paris, Milan et Londres à la recherche de pépites de style. « Je viens d’acheter deux tailleurs Thierry Mugler et des robes des années 60 de Valentino à Milan ! Le seul problème, c’est que les femmes étaient plus petites que moi (rires) ! » 42 ELLE magazine

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films

B a rb a ra D e M

un ny nc

kjo u r n alist e

DON’T WORRY DARLING

À Bali, Lily (Kaitlyn Dever, vue dans « Dopesick » ou « Unbelievable »), une

Dès le 28 septembre au cinéma

jeune fille riche, tombe éperdument

RITUEEL

amoureuse d’un garçon. Ils décident de

faire ? Entre stars hollywoodiennes en

Une main tranchée dans un canal de Bruxelles : l’enquêtrice subaquatique Kiki (Marie Vinck) et l’inspecteur en chef Nick (Geert Van Rampelbergh) ont leur propre théorie sur cette découverte lugubre. Selon lui, il s’agit d’un règlement de comptes dans le milieu de la drogue tandis qu’elle soupçonne un lien avec les plantations de caoutchouc coloniales. Au même moment, des militant·e·s pour la reconnaissance du génocide congolais préparent un attentat. Kiki en sait-elle plus ? Quel traumatisme l’habite ? Hans Herbots réalise une adaptation cinématographique incroyable du best-seller de Mo Hayder publié en 2008. Un thème plus que jamais d’actualité après les regrets réitérés par le roi Philippe dans l’espoir d’apaiser les blessures du passé.

pleine forme et scénario délicieux, la

Dès le 7 septembre au cinéma

comédie de haut vol signée Ol Parker

SPEAK NO EVIL

se marier sans plus attendre. Mais les parents prospères et divorcés de Lily — deux rôles sur mesure pour George Clooney et Julia Roberts — entrent en scène. Arriveront-ils à empêcher le mariage de leur fille ? Doivent-ils le

(« Mamma Mia 2 ») enchante les fans de quiproquos et de cadres idylliques. À partir du 28 septembre au cinéma

Un couple danois et leur petite fille se lient d’amitié avec une famille néerlandaise au bord de la piscine d’un hôtel toscan. Mais le week-end de retrouvailles – plusieurs mois plus tard – aux Pays-Bas n’est pas à la hauteur, bien au contraire. Les intéressés ne se connaissent pas si bien. Les situations inconfortables se multiplient et les invités danois restent uniquement par politesse. Si seulement... Ce film d’horreur psychologique intelligent joue avec une peur à laquelle on s’identifie aisément. Lorsque nous faisons fi de notre intuition pour ne pas déplaire à des étrangers, l’horreur s’invite à notre table. Dès le 14 septembre au cinéma

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WARNER BROS PICTURES , PRESSE

TICKET TO PARADISE

Un film qui vaut certainement le détour, emmené par Harry Styles et réalisé par Olivia Wilde (« Booksmart »). L’histoire ? Au milieu des années 50, un homme d’affaires slash coach de vie fonde une communauté idyllique dans le désert californien. Le twist ? Une femme au foyer (Florence Pugh) commence à soupçonner que derrière la façade étincelante de l’entreprise de son mari se cachent des secrets inquiétants. Associez l’effrayante perfection de « The Stepford Wives » à l’Americana fifties de Lana Del Rey, et vous obtenez « Don’t Worry Darling ».

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livres e

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L’été n’est pas fini mais la rentrée est déjà là, avec son lot habituel de nouveaux romans. Petite sélection hors des sentiers battus.

L’ESPOIR MALGRÉ TOUT

LA FIN DES VACANCES

UN DÉTAIL ET POURTANT

Becky Chambers est une véritable curiosité dans le paysage littéraire actuel. Elle écrit ce qu’on appelle de la science-fiction « solarpunk », un genre particulier qui envisage le monde du futur de façon optimiste. Et il faut bien avouer que par les temps qui courent, cette vision d’un avenir lumineux et apaisé fait un bien fou. Une lecture douce et extrêmement réconfortante, qui donne une furieuse envie d’écouter et de préserver le chant des criquets dans les herbes hautes…

Tout démarre comme une gentille comédie familiale. Un couple et ses deux enfants s’installent dans la maison de vacances qu’ils ont louée pour la semaine. Un superbe endroit, loin de tout. Détente, piscine, cocktails. Mais le deuxième jour, on sonne à la porte. Et l’arrivée des visiteurs signe le début d’un redoutable huis clos et la fin du monde tel qu’il était… Sans surprise, le roman est déjà en cours d’adaptation à l’écran (avec Julia Roberts et Ethan Hawke au casting). « Le monde après nous », Rumaan Alam, Seuil, 21 €

Toni Morrisson disait avoir écrit cette nouvelle comme une expérience pour brouiller les pistes de lecture en matière de préjugés racistes. C’est exactement ce qu’elle parvient à faire en racontant l’histoire de Twyla et Roberta, deux filles pauvres qui se rencontrent à l’orphelinat et prennent des chemins de vie différents. Très vite, on comprend qu’elles n’ont pas la même couleur de peau mais, et c’est là tout le génie du texte, impossible de déterminer laquelle est noire et laquelle est blanche…

« Un psaume pour les recyclés sauvages », Becky Chambers, L’Atalante, 12,90 €

« Récitatif », Toni Morrison, Bourgois, 14 €

SEIN GRAAL À 43 ans, Jennifer Hayden apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle s’en remet, mais elle réalise que l’histoire de ses seins est bien plus complexe et vaste que cet événement malheureux. C’est en fait l’histoire de toute une vie, qui traverse son adolescence (et sa poitrine désespérément plate),

une bande dessinée caustique à souhait, mais assurément très juste. « Nénés chéris », Jennifer Hayden, Presses de la Cité, 25 €

PRESSE

sa vie amoureuse, la mastectomie de sa mère, la naissance de ses enfants, son couple. Elle en a fait

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musique a

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u r n ali s te

G rég o r y Es

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LET THERE BE… YONCÉ 21 juin 2022, solstice d’été, sous le soleil Beyoncé balance « Break My Soul », son premier single depuis l’album « Lemonade » en 2016 : cette fois c’est sûr, après deux ans d’abstinence, il y a comme du Summer of Love dans l’air. « Release the love, forget the rest » : oui c’est le moment d’enfin relâcher prise, de revenir à l’essentiel, et rien de tel qu’une ligne de basse bien groovy, qu’un beat bien chaudasse, pour ressentir cette « Renaissance » (le titre de son nouvel album). Le track s’inspire ouvertement du « Show Me Love » de Robin S, et ravive la flamme de la house music, ce genre apparu il y a 40 ans dans les clubs black et gays de Chicago. Outre l’harangue à l’hédonisme, c’est également l’empowerment qui est à l’œuvre, la star exhortant son public à faire ce qui lui plaît, à retrouver du sens (« a new foundation »), à l’heure des « bullshit jobs » et du télétravail. Nouvelle voix malgré elle de la « Grande Démission » apparue avec la pandémie, Beyoncé te susurre à l’oreille qu’il s’agit d’une question de salut (« new salvation, oh, yeah, yeah »). Et en profite aussi pour rappeler que la house, avant de devenir un phénomène mondial en conquérant l’Europe avec l’acid house, S’Express, « Pump Up the Jam » et compagnie, est née chez elle, aux States, sur les platines et les machines d’Afro-Américains (remember Frankie Knuckles, Larry Levan, Steve « Silk » Hurley…). Encore une belle histoire de reconquête, de ré-ap-propri-a-tion, qui certes se nourrit du passé mais nous rappelle qu’il est grand temps de « s’échapper, d’aimer et de rire à nouveau ». Beyoncé for présidente !

Leikeli47

PL AYLIST DRAKE, « HONESTLY, NEVERMIND » On ne sait pas s’ils se sont donné le mot, mais Drizzy lui aussi s’est mis à la house sur son nouvel album. Finito le rap/r’n’b qui l’a rendu célèbre, ici le lover boy de Toronto déroule 14 morceaux clubby qui s’écoutent d’une traite… Un peu comme si le mec avait décidé d’étirer ses tubes « Take Care », « One Dance » et « Passionfruit » pendant une heure. Son meilleur trip depuis « Views ».

CHARLI XCX & TIËSTO, « HOT IN IT » Beyoncé n’est pas la seule à pomper Robin S : Charli XCX a fait pareil sur son « Used To Know Me »,

Beyoncé, « Renaissance » (Sony)

l’un des singles bien badass de son dernier album « Crash » sorti lui aussi cette année… Puis là elle s’associe carrément à Tiësto pour un gros tube house qui transpire la bamboule. 2022, année du retour du retour de la house ? Kestuveux une vie sans dancefloor c’est pas une vie.

LEIKELI47, « SHAPE UP » « Kelis is God, so is Beyoncé », rappait-elle sur « Attitude » en 2017. Et sur son dernier album, la très secrète Leikeli47, « black and proud » mais le visage toujours caché derrière un bandana,

ELLE crush

mélange beats house (l’excellent « BITM ») et hiphop féministe qui défonce. Fille cachée de Missy

Beyonce

Cardi B, la meuf assure à mort. La meilleure des outsiders.

PRESSE

Elliott et cousine éloignée d’Azealia Banks et de

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LA MONTRE CONNECTÉE, NOUVEAU PHÉNOMÈNE DE MODE

Huawei Watch GT 3 Pro

Déjà plébiscitée en tant qu’outil de coaching santé et de remise en forme, la montre connectée a accédé en 2022 au rang d’accessoire de mode à part entière. Mention spéciale pour les modèles GT 3 Pro et Fit 2 de Huawei qui se démarquent par leur conception unique.

Loin du simple gadget pour experts en technologies, la nouvelle génération de montres connectées Huawei fait rimer performances et élégance. Son design unique réussit l’équilibre parfait entre fashion et prouesse technique. D’outil pour sportifs, la montre connectée se transforme en accessoire tendance du quotidien. On vous explique en quoi les smartwatches GT 3 Pro et Fit 2 de Huawei sortent du lot.

HUAWEI WATCH GT 3 PRO Contrairement à la plupart des montres connectées, la Huawei Watch GT 3 Pro se rapproche de la montre-bracelet classique par son cadran rond plutôt que carré ou rectangulaire. Elle est proposée en titane ou céramique et dotée d’un écran en verre saphir. En plus d’être raffiné et élégant, l’affichage à cadrans multiples, d’une grande lisibilité, offre un suivi optimal des données de santé et des performances sportives.

Huawei Watch Fit 2

HUAWEI WATCH FIT 2 La Huawei Watch Fit 2 mise sur l’individualité et la personnalisation en proposant un beau choix de couleurs et de cadrans stylés. Les bracelets aussi peuvent s’accorder à l’inspiration ou à la tenue du moment : silicone souple et confortable, cuir élégant ou bracelet milanais à la mode.

Bref, ces deux montres connectées joignent l’utile à l’élégance. Huawei Watch GT 3 Pro à partir de €369 et Huawei Watch Fit 2 à partir de €149.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUAWEI. WWW.HUAWEI.COM

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QUELLE (MAL)CHANCE

MERYLL ROGGE

SLOAN LAURITS, JORRE JANSSENS

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Texte Jolien Vanhoof

Meryll Rogge a fait ses débuts chez Marc Jacobs à New York. Ensuite, elle a rejoint il y a près de huit ans Dries Van Noten, le seul créateur susceptible de la convaincre de rentrer en Belgique. Depuis deux ans aujourd’hui, elle se passe de tout mentor avec sa marque éponyme.

ue des Francs Bourgeois, au cœur du Marais, Paris. C’est à l’espace 3537 du Dover Street Market, dans une salle de bal délabrée dotée d’une charmante cheminée et de majestueuses fenêtres, que Meryll Rogge (37 ans) présente sa nouvelle collection Hiver. Il ne s’agit pas d’un défilé fastueux à grand renfort de mannequins internationales et de célébrités en front row (la créatrice ne se soucie plus beaucoup de tout ça), mais d’un cocktail intime où spectateurs/ trices et top-modèles se côtoient, parmi des vêtements qui oscillent entre le jour et la nuit. Une chemise de smoking à volants, un jean délavé, des mailles Shetland avec de délicates déchirures, une couverture recyclée en hoodie, deux slip dresses en dentelle fusionnées en une... Tout est affaire de perception. Meryll s’est inspirée de l’œuvre de Cindy Sherman intitulée « A Play of Selves » (1975), une ode visuelle aux alter ego cachés en chacun de nous. « Les vêtements peuvent donner naissance à des personnages créés de toutes pièces, certes, mais pour moi, il s’agit plutôt de découvrir les différentes individualités et émotions qu’on porte en nous. »

La Gantoise a élevé ce penchant schizophrénique au rang de marque de fabrique. Ses collections, tout en trompel’œil surréalistes, sont louées dans le monde entier pour leur énergie juvénile et leur qualité intemporelle. « Quelles sont les pièces immuables de votre dressing ? Une chemise Oxford en coton Ralph Lauren, un pull en laine mérinos Dries Van Noten, un trench Burberry... Je veux faire des vêtements que vous porterez dans dix ans, voire dans vingt. La plupart des matières candidates à la postérité sont assez classiques. Elles relèvent d’une norme. Mais je refuse de me limiter aux basiques. Ça m’intéresse de sortir ces pièces familières de leur contexte, notamment en termes de proportions, et d’en faire un nouveau point de départ de mon travail. C’est un processus assez intuitif. »

Une chance dans sa malchance

Enfant, Meryll était sans cesse occupée à dessiner. Elle voulait devenir illustratrice. Pendant son adolescence, elle a découvert les Six d’Anvers et son intérêt s’est tourné vers la mode. Des études à l’Académie la tentaient, mais ses parents étaient réticents. Une fois son bachelier en droit en poche, ils l’autorisent à retourner à ses premières amours. « Mon deuxième choix était l’histoire de l’art, mais mes parents ne l’ont pas validé non

« JE VEUX FAIRE DES VÊTEMENTS QUE VOUS PORTEREZ DANS DIX ANS, VOIRE DANS VINGT »

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« J'EN AVAIS ASSEZ DE FAIRE DES COMPROMIS » travers tout ce qu’il fait. Ses défilés et ses boutiques constituent un univers cohérent. J’ai beaucoup appris en l’observant. En fait, ce n’est qu’après mes études à l’Académie que j’ai commencé à être heureuse. J’étais une étudiante assidue, mais au fond de moi, je luttais contre l’autorité et j’étais lassée de devoir faire ce qu’on me demandait de faire (rires). Les relations avec les collègues, même les “patrons”, me convenaient mieux. J’ai appris qu’il faut assumer la responsabilité de ce qu’on fait. Et que notre travail peut avoir un véritable impact. » Pourquoi le moment était-il venu de créer son propre label en 2020 ? « Je me suis dit : c’est maintenant ou jamais. C’était le bon moment pour passer à l’action. Aussi précieux que ça puisse être de travailler pour les autres et d’apprendre d’eux, j’en avais assez de faire des compromis. »

Répéter comme les Beatles

Même seule, Meryll Rogge a réussi à attirer l’attention. Comme si le monde de la mode avait fébrilement attendu son next move pendant des années. Lors de la Fashion Week de Paris au printemps 2020, sa première collection The Last Days of Disco fait parler d’elle. Des commandes de Bergdorf Goodman et de Net-à-Porter, entre autres, suivent assez rapidement. En 2021, elle remporte le prix de l’Emerging Talent aux Belgian Fashion Awards. Et au début de cette année, Meryll figurait parmi les vingt demi-finalistes du très convoité prix LVMH, mais elle n’a finalement pas été sélectionnée pour la finale. Difficile à avaler ? « Certain·e·s ont été

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SS 2022

plus. Un coup de chance, car j’aurais probablement terminé ces études-là, et je ne me serais jamais retrouvée dans la mode. » La voie qu’elle a empruntée au cours de la dernière décennie témoigne d’une volonté et d’un talent certains. Meryll nuance et préfère parler de « chance ». « J’avais en tête trois grand·e·s designers avec lesquel·le·s je ressentais une forte connexion : Marc Jacobs, Dries Van Noten et Miuccia Prada. Finalement, j’ai eu l’occasion de bosser pour deux d’entre eux, un vrai miracle ! Il y a beaucoup d’étudiant·e·s doué·e·s et motivé·e·s, mais peu d’élu·e·s. Marc Jacobs a été le seul à répondre à ma demande de stage en 2008 et il a décidé de parrainer mon visa malgré la crise soudaine du crédit. À mes yeux, c’est de la chance. » À la fin de la période de stage, Marc Jacobs lui demande de rester à bord en tant qu’assistante à la création, avant de lui proposer un poste de styliste de la collection femme. Après presque sept ans à Big Apple, elle se voit ensuite offrir un poste par Dries Van Noten, à la recherche d’un bras droit. Bien que l’idée de créer sa propre marque lui trotte déjà dans la tête, Meryll n’hésite pas une seconde et le suit à Anvers. « C’était un rêve de créer pour Dries. C’est un vrai storyteller et il sait comment raconter une histoire à

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choqués de ne pas nous voir figurer dans le dernier carré, y compris au sein de l’organisation elle-même. C’est la vie. On ne sait jamais quel profil et quelles qualités ils recherchent à ce moment-là. J’ai déjà eu l’immense chance – oserais-je encore parler de chance (rires) ? – d’être présente à Paris. En deux jours, j’ai rencontré tout le monde : Bernard et Delphine Arnault, Anna Wintour, Jefferson Hack, Mel Ottenberg... De bons contacts, une bonne énergie. » Son parcours chez Marc Jacobs et Dries Van Noten a-t-il été déterminant pour le succès immédiat de son jeune label ? « Oui et non. Grâce à mon expérience, j’avais évidemment un avantage sur une étudiante en mode tout juste diplômée, ou sur une créatrice qui lance une marque en partant de zéro. La pratique, ça compte, c’est indéniable. Les Beatles ont répété et joué ensemble pendant environ 10.000 heures avant de devenir vraiment bons. Il en va de même dans la mode. Il faut savoir comment le tissu va tomber. Si cet imprimé fera mouche, ou s’il aura juste l’air cheap. Quand on n’a pas eu un millier de vêtements entre les mains, on ne sait pas par où commencer. Donc, oui, sans mon expérience, je ne serais probablement pas arrivée là où je suis aujourd’hui. Mais ce n’est pas comme si Marc avait glissé un mot aux acheteurs/euses, ou comme si Dries avait passé quelques coups de fil. Je suis repartie de zéro, avec une nouvelle équipe de production et de vente. »

Une grange à Deinze

À l’heure où nous discutons, Meryll est en fin de grossesse, installée dans une grange rénovée, nichée au fond du jardin de ses parents. Un tiers maison, deux tiers studio. Pas de Statue de la Liberté ou de MoMu au loin, mais le silence apaisant de la campagne flamande. Mais Meryll ne s’est pas retirée ici pour le calme au départ. Elle a lancé sa première collection juste avant le début de la crise sanitaire, sans investisseur ni mécène pour la soutenir. « Dans une phase de start-up, on est naturellement prudent, surtout lorsqu’on met en jeu ses propres économies. Chaque tranche de 500 euros que je peux économiser sur un loyer équivaut à un rouleau de tissu. Le choix est donc vite fait. Quand la Covid-19 est arrivée, nous avons eu doublement de la chance de pouvoir rester dans notre grange, dans notre bulle. En fait, la pandémie a eu peu d’impact sur nos vies, nous vivions déjà confinés (rires). »

« CE N'EST PAS COMME SI MARC JACOBS AVAIT GLISSÉ UN MOT AUX ACHETEURS ET ACHETEUSES, OU COMME SI DRIES AVAIT PASSÉ QUELQUES COUPS DE FIL » magazine ELLE 53

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Pour son tout nouveau label, cependant, l’attente a été éprouvante. Les usines fermaient leurs portes et Meryll se retrouvait avec des commandes dont elle ne pouvait plus garantir le délai de livraison. La seule option était de reporter la collection. « C’était une période effrayante, truffée d’incertitudes. D’un autre côté, ces mois supplémentaires ont été les bienvenus pour amorcer les choses en douceur. Produire une collection, c’est dingue, et je ne l’avais jamais fait auparavant. » Entre-temps, Meryll a engagé un responsable de production et une modéliste. Sa famille est également d’un grand soutien. Ses parents participent aux tâches administratives et comptables, ses frères sont étroitement impliqués en tant que conseillers et son petit ami, le designer Clément Van Vyve, se charge du graphisme. « Ça n’a pas toujours été une partie de plaisir pour eux. Ma passion n’est pas nécessairement la leur. Mais ça nous a rapprochés. Nous sommes maintenant à une sorte de point de bascule, surtout pour mes parents : ils doivent lâcher prise et commencer à profiter de la vie. »

« NOUS SOMMES OUVERTS À TOUS LES GENRES, POINT FINAL ! »

Et la facilité et la sécurité de bosser pour une maison de mode établie, ça lui manque parfois ? « Pas une seconde ! À l’époque, je travaillais aussi tous les jours comme si c’était pour ma propre marque. Je me suis toujours donnée à fond. Bien sûr, aujourd’hui, je suis beaucoup plus vulnérable, surtout sur le plan financier. Parce que même si j’ai toujours été une bosseuse, c’est vraiment dur. Maintenir un flux de trésorerie positif n’est pas une mince affaire. Je n’avais pas ce genre de soucis à l’époque. »

Vollenbak

Une chose joue en faveur de Meryll : elle garde les pieds sur terre. Ce qui ne l’empêche pas de rêver. « J’espère qu’un jour, il y aura des accessoires, des chaussures et un flagship store à Tokyo. » En ce moment, elle travaille sur la nouvelle collection Été, qui comprendra pour la première fois des pièces unisexes. Elle a récemment vendu une grande partie de sa collection FW22/23 à SSENSE, en tant que vêtements pour homme. « Meryll Rogge ne s’est jamais positionnée comme une marque féminine pur sang. J’ai préféré qu’elle garde un côté non genré. L’intérêt des hommes et des personnes transgenres pour nos vêtements est venu de manière organique. Nous sommes ouverts à tous les genres, point final ! » A-t-elle déjà été félicitée par ses anciens mentors ? « Marc aime beaucoup mes posts Instagram, et Dries est venu avec son mari Patrick voir mon premier show-room à Paris. Super sympa de sa part. Je ne sais pas ce qu’il pense de mes dernières collections, c’est à lui qu’il faut poser la question (rires). J’espère qu’il trouve ça beau... » meryllrogge.com -

@meryllrogge

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Texte Elisabeth Clauss

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La mode est partout, mouvante et souple, adaptable et virale. Désormais dans les mondes virtuels en déclinaison purement digitale, elle existe sous d’autres formes, et embrasse la révolution numérique avec une tendance d’avance.

La numérisation de notre quotidien interroge, suscite discussions, enthousiasme ou rejet (mais pour combien de temps encore ?). Les mondes virtuels prennent de plus en plus de place, bientôt jusque dans nos dressings. On peut déjà s’offrir des vêtements qu’on n’accroche plus sur des cintres, mais qu’on classe dans des fichiers. Ils habillent nos avatars pour personnaliser nos virées digitalisées, conçus sous forme de pièces uniques irreproductibles qu’on appelle NFTs*. Les grandes marques ont bien entendu déjà installé des boutiques dans les plaines en friches de pixels, qui ouvrent parallèlement un terrain d’expression quasiment illimité aux créateurs qui n’ont pas, dans cette configuration, à se soucier de la réalisabilité matérielle – et des coûts – d’une production. Entre évolution et extrapolation, plongée dans la mécanique de la mode quantique.

Des Fashion Weeks de collections entièrement numériques

core au point. » Depuis déjà trois-quatre ans, des maisons de luxe passent par l’univers du gaming pour fédérer la génération Z et, dans la foulée, les milléniaux. En mars 2021, Balenciaga a présenté sa collection sous forme de jeu vidéo intitulé Afterworld : The Age of Tomorrow, accompagné d’un casque de réalité virtuelle envoyé aux spectateurs. Dolce & Gabbana s’étaient aussi positionnés en amont des NFTs, avec la #DGFamily. Ces démarches qui tissent de nouveaux liens entre les écosystèmes virtuels et le monde physique permettent de créer de l’expérience, nerf de la vente.

Des boutiques de vêtements physiques et numériques

En mars 2022, Philipp Plein a organisé son premier défilé dans le métavers*, proposant une série de vêtements en NFTs. Le lieu ? Plein Plaza, à Decentraland, une plateforme de réalité virtuelle 3D composée d’un peu plus de 90.000 parcelles de terrain, que l’on peut acquérir grâce à la cryptomonnaie Mana. Le designer allemand aux stratégies commerciales payantes a déjà acquis 65 parcelles dans

En mars dernier ont eu lieu les premières éditions de la Metaverse Fashion Week – rassemblant surtout de grandes marques et groupes de luxe, qui présentaient des vêtements virtuels relativement proches de leurs collections physiques –, et la Crypto Fashion Week, plus orientée designers émergents et indépendants, avec des modèles plus originaux et excentriques. Deux événements complémentaires sur lesquels on n’aurait pas parié un bitcoin il y a 2 ans. Pour Marine Peyrol, responsable « digital et réseaux sociaux » de la Fédération de la haute couture et de la mode, « pour l’instant, les Fashion Weeks virtuelles ont surtout bénéficié d’un effet d’annonce qui a suscité une certaine curiosité, mais du point de vue technique, ce n’était pas en-

À gauche : avatar et silhouette créés par Shayli Harrison x MUTANI pour la CryptoFashionWeek (en collaboration avec DressX). À droite : le NFT portable HALO OCEAN de Philipp Plein.

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Le Frédérique Constant Metacube, environnement personnalisé interactif en 3D créé pour le lancement de la Classics Worldtimer Manufacture dans le métavers, grâce à la technologie Spatial. Balenciaga, collection AH21 présentée dans le jeu vidéo Afterworld : The Age of Tomorrow.

« CE QUI INTÉRESSE NOTRE COMMUNAUTÉ ET NOS CLIENTS, C'EST LA NOTION D'EXPÉRIENCE » FRÉDÉRIQUE CONSTANT

Le prix de l’exclusivité, réglé comme une horloge

Sur le marché des NFTs comme ailleurs, ce qui est rare est précieux. En mai dernier, la maison horlogère suisse Frédérique Constant a lancé 888 montres en NFT, modèles virtuels sans vocation à devenir physiques. Une seule a été réalisée matériellement, livrée à son acheteur selon un tirage au sort aléatoire. Toute la série s’est écoulée en 48 heures au prix de 0,123 ethereum, unité de cryptomonnaie. Pour toucher un plus large public, ces NFTs étaient également achetables par carte de crédit, au prix à peu près équivalent de 250 euros. Certains étaient déjà disponibles quelques jours plus tard sur le marché

secondaire Opensea, une marketplace dessinée au commerce des NFTs, pour une valeur multipliée par cent. Oliver van Lanschot Hubrecht, responsable des projets stratégiques et digitaux pour Frédérique Constant, explique que « même si la montre et le mouvement sont au cœur de notre raison d’être, ce qui intéresse aussi notre communauté et nos clients, c’est la notion d’expérience. C’est d’ailleurs valable pour tout le secteur du luxe. Le métavers et les NFTs en sont une dimension ».

La mutation Mutani

La mode virtuelle représente une occasion pour les jeunes designers : souvent, au temps de l’école, ils expérimentent, ils sont extravagants, puis dès qu’ils sont diplômés, ils doivent se conformer à des exigences plus commerciales. Désormais, le numérique leur offre une paradoxale nouvelle réalité. En Belgique, Mutani est une jeune société de création digitale qui s’apprête à accélérer le passage de la toile d’avant-garde vers le Web 3. Fondée par une ancienne étudiante de l’Académie d’Anvers, Shayli Harrison, la mission de Mutani consiste à matcher des créateurs avec des développeurs digitaux. Ensemble, ils conçoivent des vêtements virtuels qu’ils vendent sur les plates-formes digitales, comme The Dematerialised, Exclusible ou Jevels, une interface dédiée aux bijoux immatériels. Ann Claes, engagée de la première heure dans ce projet innovant, dé-

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Decentraland pour un montant de 1,4 million de dollars, afin d’y développer un gratte-ciel virtuel de 120 mètres de haut, et d’y établir un musée d’art NFT (M.O.N.A.). Les spectateurs pouvaient assister au show via leur avatar, et s’offrir des vêtements et accessoires en pièces uniques, pour des montants de 1.500 à 15.000 euros. De son côté, en juin dernier, la société Meta (ainsi renommée par Mark Zuckerberg en 2021 pour afficher ses nouvelles ambitions) relançait une boutique multimarque virtuelle avec comme premiers participants Balenciaga, Prada et Thom Browne, pour des collections destinées à habiller les avatars des utilisateurs d’Instagram, Facebook et Messenger.

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crit un concept qui s’inscrit « en rébellion et en évolution par rapport au système de la mode telle qu’on le connaît actuellement. Le monde digital est plus ouvert que le physique, notamment pour les jeunes créateurs ». On peut porter leur mode digitale sous forme de NFTs contrôlés par une blockchain, qui garantit des modèles uniques. Ces tenues sont transposables sur différentes plates-formes et sur les réseaux sociaux. Créée sous l’égide de Mutani, la pièce existe partout, et on en possède, seul, les fichiers.

Les Cyber 6

Ça sonne familier ? Leur nom est un clin d’œil numérique à la révolution mode des Six d’Anvers. Brandon Wen, Flora Miranda, Maximilian Rittler, Nadav Perlman, Stefan Kartchev et Shayli Harrison viennent du monde entier, des États-Unis, d’Israël ou d’Australie, et se sont rencontrés à l’Académie d’Anvers. Mutani a développé pour et avec eux un multimarque de pièces exclusives, avant-gardistes. Ann Claes en explique la genèse : « Ces six jeunes designers lanceront le 3 novembre leurs collections dédiées au gaming. Shayli avait déjà exploré cette dimension pendant ses études : elle parle le langage des créatifs, mais aussi celui des développeurs digitaux. » Les premiers essais de ces explorateurs des nouveaux mondes se sont montrés concluants : la collection pilote de Stefan Kartchev, baptisée Miscible Displacement, combinait notamment une pièce digitale doublée d’une version jumelle physique. Pour le prix de 2.000 euros, ce modèle unique s’est envolé en huit secondes. Après la vente, Mutani a organisé une fête dans

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*PETIT LEXIQUE NUMÉRIQUE BLOCKCHAIN : système d’enregistrement en temps réel de chaque étape de création ou de cession d’une œuvre originale, physique ou numérique. C’est une sorte de gigantesque registre public téléchargeable.

MÉTAVERS : ensemble de mondes parallèles virtuels, fonctionnant par cycles d’évolutions non linéaires.

NFT : non Fungible Token, littéralement « jeton non fongible ». Ce sont des certificats de propriété validés par une blockchain, qui désignent une création unique, et rassemblent toutes les informations sur son auteur, sa cession et son propriétaire.

WEB 3 : un internet décentralisé et « équitable » où les utilisateurs contrôlent leurs données, leur identité et leur destin.

Fête virtuelle organisée en présence des acheteurs des pièces Stefan Kartchev x MUTANI dans le monde virtuel Sansar.

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« C'EST LE DÉBUT D'UN MARATHON POUR VALORISER UN HAUT NIVEAU DE CRÉATIVITÉ » ANN CLAES

Digital try on de Stefan Kartchev X MUTANI sur Dani Loftus de This Outfit Doesnt Exist and Draup.

Avatar Cyber Six designé par Shayli Harrison x MUTANI, lancé sur Dematerialised dès le 3 novembre.

Une meilleure valorisation de la création

« Le digital fonctionne main dans la main avec la dimension physique, il permet la valorisation du travail des créateurs puisqu’ils perçoivent un pourcentage sur la vente des NFTs », se réjouit Ann Claes. « Grâce à la blockchain, le processus est hyper transparent. Fini les créatifs payés de manière plus ou moins aléatoire : ici les royalties s’accumulent, y compris en cas de revente. » Les applications numériques permettent en outre d’acquérir tout un univers inhérent à chaque pièce : « Pour les Cyber 6, nous avons aussi développé des avatars, et le NFT est comme une boîte cadeau incluant tout l’univers des designers. Il permet de découvrir l’histoire du vêtement, le processus de design, des versions en réalité augmentée, d’inclure une animation cinématique, et même une sonnerie de téléphone spécifique développée par Hiele. Nous offrons un environnement complet, mode et lifestyle. » Grâce à la vente de ses pièces digitales fin 2021, Stefan Kartchev a par ailleurs pu financer le lancement de sa collection physique.

Poser un cadre réel au virtuel

Le métavers offre une infinité de potentiels, en pleine phase de construction. Pour Ann, « la technologie qui permettra de faire fonctionner des niveaux de détails très fins dans les mondes virtuels doit encore être améliorée. C’est le début d’un marathon, pour valoriser un haut niveau de créativité ». En matière de création, on trouve des sociétés qui ne font que du digital, comme Dress X, l’une des marques pionnières en matière de mode virtuelle, et d’autres maisons qui avancent progressivement dans la proposition de NFTs. Comme dans tout contexte d’exploration, des questions inédites se posent. Marine Peyrol évoque le travail de réflexion mené par la Fédération de la haute couture et de la mode à propos des enjeux de ces nouvelles applications : « De notre côté, nous avons sécurisé le nom Paris Fashion Week dans le monde virtuel. Quand on se lancera, à horizon 2023, nous voulons être sûrs d’être positionnés à la bonne place. Il faut veiller à s’associer aux bons artistes, aux bons acteurs du monde numérique. » Un accompagnement dont les jeunes designers auront bien besoin : la visibilité sur les réseaux sociaux n’est pas une évidence. Contrairement au monde physique, sur internet, on se heurte aux algorithmes. Tout territoire émergeant recèle ses extraordinaires possibilités, et les limites, souvent provisoires, de la nouveauté. Finalement, entre avatars et réalités parallèles, la beauté se fonde sur notre humanité augmentée.

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le monde virtuel Sansar pour célébrer ce succès pionnier, avec Stefan Kartchev comme DJ et quatre-vingts participants qui arboraient leurs achats virtuels. Chacun chez soi, mais ensemble.

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Texte Marie Guérin

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GOD SAVE THE QUINN ! C’est à l’occasion du pop-up store mis en place à Bicester Village en partenariat avec le British Fashion Council que nous avons eu la chance de rencontrer Richard Quinn. Le créateur anglais était le curateur de The Creative Spot qui réunissait plusieurs designers compatriotes.

Quand avez-vous imaginé vos premières créations ? Probablement à l’adolescence, vers 15 ou 16 ans. Je ne pense pas que c’était une robe… J’étais vraiment obsédé par « Nightmare Before Christmas » de Tim Burton. J’aimais beaucoup les costumes de marionnettes.

D’où vient cette obsession pour les fleurs ? J’ai toujours aimé les tissus assez kitsch, principalement les fleurs associées à des tons foncés. Et les papiers peints vintage.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce contraste entre fleurs et latex ? Je suis très inspiré par l’artiste des années 60 Paul Harris. Il réalisait des sculptures avec des chaises sur lesquelles repose un personnage, le tout entièrement couvert d’imprimés fleuris vintage. Je suis également intéressé par le côté plus sombre de Londres, avec ses rues pluvieuses. Je rassemble ces deux éléments à travers cet effet de seconde peau brillante en latex.

Les fleurs feront toujours partie de vos collections. Nous, on ne s’en lasse pas, mais vous ? Non, je ne pense pas. Les gens vont avoir envie de changement après quelques collections et j’aurai envie d’expérimenter d’autres choses. Pourquoi pas complètement noir (rires) ?

La reine a assisté à votre premier show, comment ça s’est fait ? J’étais le premier lauréat du Queen Elizabeth II Award for British Design. Elle était intéressée par mon projet, mais aussi l’aspect communautaire autour du studio dans lequel je travaillais. Pour moi, c’est une icône mode. C’est intéressant aussi de voir comment son style a évolué à travers les décennies.

Elle a commencé avec une conversation autour du sens de la communauté. J’ai trouvé ça intéressant d’avoir des designers d’univers différents, comme Roksanda ou Christopher Kane, en mixant les marques confirmées et les créateurs/trices émergent·e·s. C’est toujours excitant de proposer une nouvelle expérience !

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Comment est née cette collaboration avec Bicester Village ?

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SNEAKER FREAKER Pour sa campagne automne-hiver, Superga® a choisi comme ambassadrices les it-girls (et filles de) Iris Law et Leni Klum. Dans cette nouvelle collection, la conception monte d’un cran sans toucher à la simplicité légendaire de la marque. Résultat : des sneakers intemporelles avec un twist de modernité.

Grand classique, la Superga 2750 a vu le jour en 1925 lorsque le jeune entrepreneur turinois Walter Martiny a conçu un prototype de chaussure de sport à semelle en caoutchouc pour sa femme passionnée de tennis. Ces sneakers emblématiques ont résisté à l’épreuve du temps et restent, saison après saison, une valeur sûre dans la plupart des dressings. En clin d’œil aux premiers pas de ce modèle, le shooting mettant en vedette Iris Law a été réalisé dans l’enceinte de The National Tennis Association.

STYLE ITALIEN Dans une approche teintée de nostalgie, Iris Law a voulu apporter sa touche personnelle aux styles les plus iconiques de Superga tout en préservant les racines de la marque. « Comme Superga®, mon style personnel

Iris Law

s’ins pire aujourd’hui des influences d’hier. J’ai toujours été attirée par la façon dont Superga associe l’attitude féminine au style italien emblématique. Ses sneakers Leni Klum sont des incontournables. », a confié la jeune égérie. Dans cette campagne, elle a tenu à respecter l’héritage italien et la silhouette intemporelle de la marque et à mettre l’accent sur des basiques à porter en toute saison.

L’AMOUR DE LA PLANÈTE Les modèles de la nouvelle collection sont fabriqués à partir de matériaux respectueux de l’environnement, comme le caoutchouc naturel et la fausse fourrure. Le reflet de l’engagement de Superga® en faveur d’une mode éthique et durable. Des valeurs partagées par sa nouvelle ambassadrice, Leni Klum, qui attire l’attention sur la crise climatique actuelle sur ses médias sociaux. « Ma génération doit réfléchir à la durabilité et à notre responsabilité envers la planète pour nous construire un meilleur avenir. Superga® est une marque qui tient compte de ces problèmes dans sa conception et ses pratiques, ce qui est une autre raison pour laquelle je suis ravie d’en devenir l’une des ambassadrices », a expliqué la jeune femme.

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Chaussure à plateforme, 69 €

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Chaussure basse, 59 €

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC SUPERGA. SUPERGA.BE

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Texte et photo Ringo Gomez-Jorge

REBEL REBEL

Chaque génération a ses figures rebelles qui font bouger les lignes du paysage urbain. Qui sont-elles aujourd'hui ? Rencontre avec Nina Catalina Dancet (29 ans), fan inconditionnelle de vintage qui semble tout droit sortie d'une élégante photo en noir et blanc.

inimaliste, intemporel, noir et blanc : voilà comment je résumerais mon style. J’ai tendance à éviter les couleurs vives et les imprimés, car ils détournent l’attention de l’essence d’un vêtement, c’est-à-dire la combinaison d’une coupe et d’un tissu. Avec les pièces en noir et blanc, ce sont les détails et l’aspect esthétique du vêtement qui accrochent le regard. La couleur, c’est trop facile, qui plus est dans la culture actuelle de l’image, où une photo doit faire mouche en une fraction de seconde. Le noir et blanc est plus sobre et ne quémande pas l’attention. C’est pourquoi on voit rarement des pubs en noir et blanc. » « J’aime les marques de vêtements qui ont un côté légèrement sombre et mystérieux, comme Rick Owens, Ann Demeulemeester et Margiela. C’est une atmosphère que je retrouve également dans la photographie en noir et blanc d’Helmut Newton, par exemple. J’apprécie les créateurs et créatrices intransigeant·e·s qui imaginent des vêtements sans se soucier des ventes ; celles et ceux qui considèrent la mode comme une forme d’art et peuvent consacrer plusieurs années à concevoir le look parfait. De nos jours, les jeunes designers veulent y parvenir en claquant des doigts. Or, pour citer Baudelaire, l’art demande du temps. Il faut évoluer, tomber et se relever. La patience n’est plus de mise aujourd’hui. Ni du côté des investisseurs et investisseuses, ni du côté des client·e·s. C’est dommage. »

« Je suis aussi intransigeante que mes créateurs etvcréatrices préféré·e·s. Mes vêtements, mon intérieur, ma page Instagram forment un seul univers, sobre et élégant. Je poste donc régulièrement des photos minimalistes en noir et blanc, qui suscitent invariablement moins d’intérêt que les photos flashys. Je ne le fais pas pour les likes. C’est ma manière de me rebeller. » « Mes vêtements reflètent ma façon de penser. Toute ma vie, j’ai eu tendance à réfléchir en termes de noir et blanc. Par exemple, quand j’étais petite, j’entrais dans un magasin de chaussures et je savais immédiatement quelle paire je voulais, tandis que ma sœur était indécise. Soit je flashe sur un vêtement, soit je laisse tomber. Je suis du genre direct et capable de prendre des décisions difficiles. » « L’année dernière, j’ai complètement vidé ma garde-robe et vendu toutes mes pièces Cos et autres marques similaires pour trois fois rien sur Vinted. J’en avais assez. Je ne veux plus soutenir ces labels et je n’achète pratiquement plus que d’occasion, qu’il s’agisse de créations ou de pièces de qualité issues de marques moins prestigieuses. Dénicher des pépites vintage, ça prend du temps. Je voyage beaucoup et dans chaque ville, je cherche des magasins de seconde main. Pour moi, fouiller signifie scruter des rayons de vêtements pendant des heures, de manière ciblée et systématique (rires). » « Je déménage souvent et à chaque fois, je me sépare de mon mobilier pour recommencer à zéro. Comme tout ce que j’achète et tout ce que je vends est vintage, je suis une passeuse d’objets et je ne dégrade pas la planète. Quand on fait l’acquisition de belles pièces vintage, on peut toujours les revendre à un prix décent. Mais je ne suis pas non plus une acheteuse compulsive de meubles et de vêtements : je m’en tiens à l’essentiel. »

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« TOUTE MA VIE, J'AI EU TENDANCE À RÉFLÉCHIR EN TERMES DE NOIR ET BLANC » NINA CATALINA DANCET

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Texte Maya Toebat

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Petite fille déjà, Flora Miranda était attirée par tout ce qui respire la technologie. Lorsqu'elle a commencé à étudier la mode à Anvers, elle s’est rendu compte que ses deux passions matchaient à merveille. Des bases de données aux imprimés 3D en passant par les tissus générés par ordinateur, tout est permis.

RONALD STOOPS, ELSA OKAZAKI

LORA MIRANDA

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À gauche : un objet architectural mais extrêmement léger, réalisé en plumes d'autruche, de la collection Pneuma. À droite : robe en velours noir avec des perles de verre vert fluo brodées dessus, de la collection Time To Tech Up.

fabrique ses modèles – souvent des copies de collections précédentes – qu’en Suisse. J’ai beaucoup appris en termes de vente, de gestion et de stratégie, certes, mais je ne me voyais pas devenir créatrice de mode. » Heureusement, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Le virage s’est produit lorsque Flora a eu entre les mains un livre sur la mode belge, avec des photos d’Angelo Figus, Raf Simons et A.F. Vandevorst. « J’ai trouvé ces créateurs et créatrices très talentueux et talentueuses. Ils et elle présentent la mode comme une forme d’art. De plus, j’ai lu que tou·te·s avaientétudié au même endroit : à l’Académie de la mode d’Anvers. » On devine alors facilement à quelle porte Flora est allée frapper quand elle a fêté ses 18 ans. « L’Académie d’Anvers dégage la créativité que je recherchais dans la mode. De plus, je suis fascinée par les grands maîtres de la peinture flamande, tels que Rubens et Brueghel. Quand je me promène dans les rues ici (elle est restée vivre à Anvers, NDLR), parmi les bâtiments anciens, j’ai l’impression d’évoluer dans un tableau. »

Comment êtes-vous passée de la peinture à la technologie ?

Flora Miranda défend une mode expérimentale, interdisciplinaire et futuriste. Là où certain·e·s ne veulent pas entendre parler d’automatisation et d’apprentissage automatique, elle a des étincelles dans les yeux quand elle aborde ces sujets. Pourtant, la créatrice autrichienne n’avait pratiquement jamais touché à la mode. Jusqu’à ce stage d’été à l’âge de 16 ans. « Via une connaissance de mon père, j’ai eu la chance de faire un stage pour une marque suisse de vêtements de sport. C’était un monde complètement différent de ce à quoi je m’attendais : il ne s’agissait pas d’un atelier où l’on coud des vêtements, mais bien d’une entreprise commerciale à grande échelle qui ne

J’ai toujours été super attirée par tout ce qui a trait à la technologie. Adolescente, j’ai par exemple appris à me servir de Photoshop toute seule. Déjà à l’époque, je combinais le technologique avec l’artistique. Je créais des tableaux dans Photoshop avec des images que je trouvais ou que je dessinais moi-même, puis je les peaufinais à la peinture à l’huile.

« ADOLESCENTE, JE COMBINAIS DÉJÀ LE TECHNOLOGIQUE AVEC L'ARTISTIQUE » magazine ELLE 67

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Robe de Flora Miranda, avec comme arrière-plan une peinture d'Esther Stocker.

Décrypter le code Les nouvelles technologies apparaissent de façon récurrente au cours des différentes phases de votre travail, de la conception à la production. Pouvez-vous donner un exemple de projet qui vous a marquée ? Je me souviens qu’en 2018, avec Mark Florquin, j’ai réalisé des scans 3D de robes issues de différents musées, après quoi je les ai rematérialisées en recourant à une nouvelle technique artisanale. Ces nouvelles jupes se distinguent des modèles originaux car je suis partie du scan 3D : j’ai placé une aiguille à chaque jonction du squelette et tissé des triangles entre elles, puis j’ai peint le tissu avec du silicone. De cette manière, par des moyens numériques, j’ai donné une nouvelle vie à ces pièces, d’ordinaire cloîtrées entre les murs d’un musée.

En plus de votre marque Flora Miranda, vous dirigez depuis 2017 le projet IT Pieces, en travaillant avec les données de client·e·s externes. Ça fonctionne comment ?

Ma formation m’a surtout initiée au storytelling : comment puis-je aborder des thèmes technologiques sans passer par un logiciel ? Parfois, une histoire sur une thématique technologique semble plus technologique que ce qu’on élabore à partir d’un programme. J’ai acquis ces compétences plus tard. Après mes études, j’ai découvert toutes sortes de techniques : apprentissage automatique, création générative, numérisation, impression 3D. Ma vie est une grande courbe d’apprentissage.

« J'AI DONNÉ UNE NOUVELLE VIE À CES PIÈCES, D'ORDINAIRE CLOÎTRÉES ENTRE LES MURS D'UN MUSÉE »

MARKUS GRADWOHL

Vous avez été diplômée en 2014 avec une collection sur la téléportation et la physique quantique, des sujets qui n’étaient pas abordés à l’Académie de la mode. Comment avez-vous trouvé votre place ?

Sur la base des données de ces entreprises, je crée des pièces personnalisées. Par exemple, pour un spectacle d’une compagnie de ballet à Cologne, j’ai conçu des costumes inspirés des fréquences de la musique du compositeur Alva Noto. Je travaille également sur un projet autour des données et de la diversité avec Proximus, Delhaize, Special Olympics, Workday et Dual&Day, entre autres. Ces grandes entreprises disposent d’énormément de data, mes muses à moi (rires).

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« IL EST POSSIBLE DE CONSTRUIRE UNE PLATEFORME EN LIGNE AVEC DES VÊTEMENTS GÉNÉRATIFS ET PERSONNALISABLES » La numérisation a-t-elle modifié le rôle des créateurs/ trices ? Dans l’univers numérique, un·e créateur/trice de mode ne se contente plus de réaliser un dessin, mais il développe tout un système de conception. Par exemple, il est possible de construire une plateforme en ligne avec des vêtements génératifs et personnalisables. Des modèles de base peuvent dès lors être modifiés automatiquement en termes de forme, couleur, structure en fonction des données introduites.

Un·e créateur/trice devient donc aussi un·e programmeur/ trice ou un·e chercheur/euse ? Chacun son métier. Quoi qu’il en soit, le monde de la mode est divisé aujourd’hui entre les créateurs et créatrices qui font des croquis artistiques, d’autres qui se spécialisent dans les dessins techniques, dans le drapage, les patrons,

la couture... Le monde de la mode numérique ne fait pas exception : certains se spécialisent dans des programmes 3D, d’autres se concentrent sur des techniques telles que les cheveux numériques, les paillettes, etc. Et puis il y a les créateurs et créatrices qui voyagent entre le numérique et l’artisanal : je suis de ceux-là. À mes yeux, c’est formidable de relier ces deux mondes et de les enrichir.

L’avenir de la mode est-il numérique ? Je pense que mes rêves d’une mode fluide, générée par des données, ne sont plus des chimères, surtout depuis que la crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur à la mode numérique. Le futur semble plus proche que jamais. Pour apporter un changement majeur, il est avant tout nécessaire que les différentes disciplines collaborent. Les choses ne bougeront que si l’ensemble de l’écosystème se met en branle.

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Texte Marie Guérin

E N D I R E C T D U C AT W A L K

LE TEMPS DE L’IMPERTINENCE

Sous l’imposante horloge du terminus, la foule se réunit pour remonter le temps. Nicolas Ghesquière nous offre un retour aux années de liberté, quand l’instinct du vêtement forgeait la personnalité. L’adolescence ne nous a jamais quittés, il suffisait de quelques minutes pour s’y replonger. Le directeur artistique partage ses impressions sur cette collection dédiée à la jeunesse.

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ANNIE POWERS, IMAXTREE, PRESSE

n peut parler de liesse ce jour-là. Dernier défilé de la fashion week parisienne, Louis Vuitton est toujours attendu comme une joyeuse célébration qui clôture ces semaines intenses de marathon. Mais cette fois-ci, c’est différent. C’est la première fois qu’une marque défile au Musée d’Orsay. Dans la nef centrale et la galerie Courbet, la scénographie minimaliste souligne les oeuvres. Les sculptures se mélangent aux invités front row. Les célébrités posent volontiers, les rédacteurs sourient, les TikTokers s’émerveillent. Quatre jours avant le show, la Russie envahissait l’Ukraine, imposant cette question à l’industrie : faut-il continuer ? La réponse : oui. Chacun·e allait donc chérir ce précieux moment avec la conscience d’avoir beaucoup de chance. Nicolas Ghesquière conviait l’audience à célébrer l’insouciance. « Ce pourrait être une “teenage fantasy”, une certaine idée stylistique de l’adolescence. L’adolescence, vestimentairement parlant, est une période sans conformisme, faite de mélange, de dissonances, de vibrations... Des collages successifs où se mêlent l’éducation, le référentiel culturel, les idoles, héros et héroïnes, l’envie de s’affirmer, se construire une personnalité, se démarquer, découvrir et explorer avec un désir profond d’authenticité », explique-t-il. Impossible de passer à côté de la référence aux années 90 avec les photographies de David Sims. L’esthétique est revisitée avec une touche de sophistication. Les images sont brodées sur des polos en jacquard, c’est la quintessence du « teen spirit » version « edgy ». « Des tops et jupes écharpes laissés libres entrelacés selon l’humeur. De gros pulls que l’on noue de façon désinvolte autour de la taille sur des polos façon rugby. Des pantalons slouchy environnés de fleurs. Des idées d’uniformes avec des kilts mélangés à ce qu’on veut, tels les teenagers à la sortie d’un pensionnat qui reprennent l’autorité et la fantaisie sur leur tenue. Des cardigans oversize sur des pantalons en soie. Des modesties et robes faites de millefeuilles de mousseline et de tulle qui donnent un effet cinétique et véloce pour des silhouettes comme des mirages... J’aimerais que l’on ressente une collection sans contrainte, dans la liberté du mouvement, l’aisance et le confort total même s’il y a un travail très précis sur les matières et l’hybridation des vêtements. Comme si les tenues naissaient à l’emporte-pièce. Dans l’instinct. » Si le style se veut nonchalant, le luxe est toujours bien

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présent. Il suffit de s’approcher des coupes, des formes, des étoffes. « Beaucoup de matières sont naturelles : maille, soie, cachemire... Notamment ce cachemire double face, en pull qui rappelle les couvertures des déménageurs comme l’envie, dans sa jeunesse, de tout customiser. Beaucoup de broderies réalisées par la maison Lesage. Des cloqués de soie, des multitudes de techniques jacquard, des damassés, des variations de tweed... Et, en fil conducteur, ces dessins de fleurs inspirés du XIXe siècle, en imprimés ou brodés. » Les époques se mélangent et brouillent les pistes du temps, refusant de tomber dans la nostalgie pour privilégier l’authenticité du mélange des genres créant de nouvelles possibilités. Le Palais d’Orsay, jadis édifice audacieux et désormais icône néo-classique de l’architecture, est un très joli prétexte à cet exercice sur la liberté. Comme des points de suspension qui laissent ouverte la discussion, la Belge Lous and the Yakuza clôt la collection avec son insolente allure. Un esprit rebelle à l’origine du monde. La conclusion est absolument parfaite.

« J’AIMERAIS QUE L’ON RESSENTE UNE COLLECTION SANS CONTRAINTE, DANS LA LIBERTÉ DU MOUVEMENT » NICOLAS GHESQUIÈRE magazine ELLE 71

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Texte Isabelle Vander Heyde

À QUOI VA RESSEMBLER NOTRE VIE NUMÉRIQUE ?

Parmi les client·e·s de cette Finlandaise de 30 ans figurent le ministère finlandais de l’Environnement, le groupe Kering, Tesla, Condé Nast International, l’Agence spatiale européenne et Flanders DC. En 2014, elle a fondé la Semaine de la Mode d’Helsinki (HFW), qui lui a servi de laboratoire pour voir comment l’industrie de la mode pourrait s’améliorer. Le lineup, les infrastructures et la logistique devaient répondre à des critères stricts de durabilité. Plus tard, elle a déplacé l’événement acclamé dans un énorme Eco Village : une ville du futur dans laquelle le moindre cintre est circulaire. Dans le sillage de la crise sanitaire, elle a mis en place une édition 100% numérique. Un succès tel qu’elle a définiti-

vement déplacé la HFW dans le métavers, un réseau d’espaces virtuels en 3D dans lequel les avatars se déplacent librement. Aujourd’hui, Evelyn Mora est à la tête du Digital Village. Dans ce métavers alternatif, les avatars peuvent tester des innovations, faire du shopping, visiter des musées, acheter des œuvres d’art et des pièces de mode. Le réseau est fondé sur les principes de durabilité numérique. À cet égard, Evelyn Mora peut être considérée comme une pionnière, puisqu’elle a publié la première étude totalement transparente sur la Digital Sustainability, dans laquelle elle établit une liste d’analyses et de recommandations pour un monde en ligne plus sûr et plus éthique. Voici ses cinq prédictions.

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Allons-nous bientôt vivre dans un monde parallèle ? Ou la numérisation massive de notre environnement ne relève-t-elle que d’un gigantesque battage médiatique ? Evelyn Mora, entrepreneuse technologique et consultante en développement durable, nous livre ses cinq prédictions sur le monde de demain.

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LES ÉMOTIONS SERONT DE LA PARTIE « Lorsque nous avons numérisé la Semaine de la Mode d’Helsinki, une journaliste de “Vogue” a exprimé la crainte qu’on ne ressente plus le côté émotionnel de l’événement. Le monde virtuel est trop souvent associé aux machines et aux robots sans âme. Cette vision fait l’impasse sur l’aspect narratif. Les films peuvent nous faire pleurer, tout comme un défilé de mode dans une version fictive de la Cité du Vatican, comprenant des statues enflammées et des graffitis progressistes. » Le nouvel internet comporte un aspect mental important. Il est question d’efficacité, mais aussi de créativité, de relations, de sécurité, d’amour de soi et d’égalité sociale. « Je suis fascinée par les questions liées à l’identité que posent les avatars, et la mode est affaire d’expression personnelle. Digital Village veut donner à ses utilisateurs/trices tous les outils nécessaires pour booster son estime de soi, chacun·e à sa manière. Je suis agréablement surprise par l’effet de mon digital twin. Depuis que je l’ai, je suis en quelque sorte devenue plus indulgente envers moi-même, je prends mieux soin de moi et je me soucie davantage de ce qu’elle (je) ressent (ressens) à propos de certaines choses. C’est difficile à décrire. Imaginez que ce jumeau numérique soit doté d’une intelligence artificielle et que vous puissiez réellement vous parler à vous-même. Certaines personnes trouvent cette idée malsaine, mais est-ce qu’on ne se regarde pas dans le miroir tous les jours ? Ce qui a toujours été une conversation à sens unique peut désormais aller dans les deux sens. Quel effet cela aura-t-il sur nos comportements, tant dans le monde virtuel que dans le monde hors ligne ? Quelles tendances se dégageront ? Je trouve ça passionnant. C’est plus qu’une expérience numérique, c’est de l’ordre du mental et de l’émotionnel. »

LE MONDE EN LIGNE NE NOUS ENGLOUTIRA PAS

Serons-nous bientôt complètement déconnectés du monde réel, dans un scénario à la « Matrix » où nous perdrons toute prise sur la réalité ? « Les choses ne sont pas si simples. Dans les dix prochaines années, notre réalité sera influencée jusqu’à un certain point : il deviendra plus courant d’organiser des réunions virtuelles par exemple, mais nous ne pourrons pas remplacer purement notre vie physique par une vie numérique. Cependant, le besoin de solutions en ligne ne va pas cesser de croître. La Covid-19 n’était pas un cas isolé, et l’espace virtuel constitue une porte de sortie dans des situations de ce genre. Le Web3, l’internet troisième génération, n’est pas une grosse bête effrayante sortie de nulle part. Les réseaux sociaux en 3D prennent de l’ampleur, les jeux se développent en temps réel et se doublent d’un aspect social : ce ne sont pas des nouveautés en soi, juste une évolution. Le Web3 désigne également l’internet des objets connectés, l’ensemble des appareils qui sont en contact les uns avec les autres via internet. Cette connexion entre les objets physiques et le monde virtuel offre de nombreuses possibilités. Ça me

« DEPUIS QUE J’AI MON AVATAR, JE SUIS DEVENUE PLUS INDULGENTE ENVERS MOI-MÊME » magazine ELLE 73

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dérange que nous fixions la frontière entre les deux univers d’une manière aussi extrême. Nous sommes en train de discuter en ligne, mais notre conversation est-elle moins réelle pour autant ? Les actions et les choix que nous posons en ligne entraînent des conséquences. Prenons l’exemple du secteur de la mode : grâce aux innovations numériques, les entreprises peuvent limiter leur production, rendre la supply chain plus efficace, éviter les événements polluants comme les Fashion Week et redéfinir notre façon de consommer. Chacune de ces évolutions réduit considérablement l’impact écologique du monde de la mode. Nous sommes au beau milieu d’une catastrophe climatique et les outils technologiques doivent être utilisés pour résoudre les problèmes du monde physique. La question n’est pas de savoir si on appartient à la team Online ou à la team Offline, mais comment embrasser l’avenir numérique sans l’exploiter à outrance comme nous l’avons fait pour le monde physique. »

« UNE ÉVOLUTION VERS PLUS DE DURABILITÉ EST POSSIBLE »

LE MONDE VIRTUEL DOIT ÊTRE CONSTRUIT On a parfois l’impression que tout va trop vite et qu’on va se réveiller un beau matin dans un monde virtuel. Ça ne colle pas à la réalité. « Regardez les métavers comme Decentraland : ces mondes sont encore largement vides, seuls les early adopters les explorent. Ce n’est que le début, et nous avons encore le temps de développer un espace virtuel sûr, enrichissant, éthique et durable. » L’une des préoccupations écologiques patentes dans l’univers numérique est la quantité massive d’énergie nécessaire pour maintenir les serveurs qui font tourner le métavers ou la blockchain. « C’est vrai, même si c’est insignifiant par rapport à l’énergie requise par une semaine de la mode par exemple. En réalité, nous devons repenser notre approche en matière de stockage de données. L’électricité, mais aussi l’exploitation minière, les éléments chimiques, les infrastructures, les énormes quantités d’eau de refroidissement, etc. : stocker des données est une activité polluante, sans parler de son impact socioculturel. Et pourtant, une évolution vers plus de durabilité est possible. Nous devons investir dans la recherche sur cette transition, qui serait d’ailleurs un champ très lucratif pour les start-ups ! »

LA MODE NUMÉRIQUE, ÇA S’APPREND

« Les maisons de luxe viennent frapper à ma porte pour faire “quelque chose” dans le métavers, de préférence le plus tôt possible. Certains acteurs/trices ont une vision durable, mais la plupart veulent simplement leur part du gâteau numérique. En agissant de la sorte, on ne fait que transférer dans le monde virtuel les abus de la fast fashion. Il existe actuellement de gigantesques plateformes d’e-commerce qui emploient des développeurs/euses sous-payé·e·s dans des pays en voie de développement pour créer des vêtements numériques à un rythme infernal. Ces gens pensent qu’ils peuvent devenir très riches,

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très vite, en vendant littéralement du vent. C’est du greenwashing : échanger en masse des vêtements NFT bon marché ne risque pas d’aider notre planète à aller mieux. La technologie, c’est très bien, mais il est aussi grand temps de sortir de notre zone de confort et de changer nos mentalités et nos modes de consommation. » La numérisation de la Semaine de la Mode d’Helsinki a soulevé des questions intéressantes. Les créateurs/trices de mode de demain doit-il automatiquement posséder des compétences en 3D, ou s’agira-t-il d’un métier à part entière ? Comment devonsnous payer les développeurs/euses ? Qu’en est-il du droit de propriété ? À qui appartient la création ? Comment pouvons-nous adapter la technologie aux besoins d’une industrie plus durable ? Tout le monde est très désireux de mettre au plus vite le pied à l’étrier, mais il s’agit d’un processus de croissance, d’un projet à long terme. »

« J’AI VU DE MES PROPRES YEUX QUEL IMPACT POSITIF PEUT AVOIR LA TECHNOLOGIE »

LE POUVOIR VA CHANGER DE MAINS On peut découvrir des talents numériques sur des plateformes de mode durable comme The Fabric ou Zero10, mais elles ne sont pas légion. Encore une fois, le battage médiatique dépasse la réalité. « Je donne des conférences en Inde et en Afrique, où la plupart de mes étudiant·e·s ne disposent pas d’une connexion wi-fi suffisante. 40 % de la population mondiale n’a pas accès à internet, et un groupe encore plus important ne dispose pas du matériel adéquat. La plupart des ordinateurs ne peuvent pas gérer le logiciel utilisé par Digital Village pour que chaque spectateur/trice bénéficie du rendu en temps réel et d’une qualité visuelle optimale. Il faut faciliter l’accès aux innovations. Sinon, on crée un produit de luxe, ce qui est tout sauf inclusif. » Le secteur de la mode africaine compte une quantité énorme de talents sous-exposés. «Une scène numérique pourrait offrir davantage de visibilité et une distribution décente : les créateurs débutants pourraient mettre en place des défilés sans frais et les partager avec des investisseurs·e·s et des client·e·s du monde entier. Ça pourrait impliquer une prise de pouvoir de certaines communautés quelque peu marginalisées dans la mode, mais nous devons leur fournir les bons outils. Or, on voit déjà comment une poignée de

grands acteurs cherchent à s’approprier l’espace virtuel. C’est pourquoi Digital Village est un multivers, un écosystème de différents métavers. « Si on veut obtenir une mode démocratisée et décentralisée, chaque personne doit avoir son propre métavers. » Un cadre juridique est également nécessaire. Evelyn Mora plaide auprès des autorités pour qu’elles fournissent un contexte légal, sûr et durable, mais certaines multinationales sont déjà prêtes à tenter de breveter les mouvements oculaires de leurs utilisateurs/trices à des fins commerciales... « La réglementation qui doit selon moi voir le jour sera cruciale pour le fonctionnement de notre société dans vingt ans. Crypto, IA, NFT, blockchain, métavers, Web3, internet des objets : autant d’évolutions que nous ne pouvons pas arrêter. Je les considère comme une seconde chance pour l’humanité, car j’ai vu de mes propres yeux quel impact positif peut avoir la technologie. » magazine ELLE 75

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Texte Camille Vernin

#BALANCETONROBOT

NTERNET EST-IL SEXISTE ? Internet n’est pas tendre avec les femmes. Comme de nombreux autres domaines d’ailleurs. Pourtant, on peut se demander pourquoi, en trente ans, l’intelligence artificielle, les réseaux et plus globalement internet - pourtant tellement omniprésents - sont restés à ce point en friche en ce qui concerne les questions d’égalité de genre et de cybermisogynie. « Le Monde » s’intéressait déjà au phénomène en 2015, dans un article au titre évocateur, « Pourquoi internet est-il trop souvent hostile aux femmes ? », et la réalité décrite il y a sept ans ne semble pas avoir bougé d’un poil.

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DES VIDÉOS DIFFUSÉES SUR INTERNET PRÉSENTENT UNE IMAGE DÉGRADANTE DES FEMMES » Cyberharcèlement et stéréotypes bien ancrés

En 2021, un duo de journalistes belges, Myriam Leroy et Florence Hainaut, dévoilait le documentaire édifiant « #SalePute » sur le cyberharcèlement dont une majorité de femmes – elles comprises – sont victimes. Selon un rapport de l’ONU publié en 2017, trois quarts des femmes ont déjà été exposées à des cyberviolences. Aux États-Unis, elles y seraient trois fois plus exposées que les hommes. Et quand ce n’est pas à leur propre personne qu’on s’en prend – au travers de menaces, harcèlement ciblé, propos dégradants, doxing, partage de contenu intime… –, c’est à leur intégrité. Selon un rapport de Sciences-Po Paris et la Fondation des Femmes publié l’année dernière, près de 35 % des vidéos diffusées sur internet présentent une image dégradante des femmes. Une réalité qui « installe une vision de la société et des modèles sociaux déformés et détestables des rapports hommes/femmes », selon Sylvie Pierre-Brossolette, membre de la Fondation des Femmes. Même leur simple présence en ligne est majoritairement teintée de stéréotypes (à 75 %). Parmi les archétypes les plus courants, on retrouve la sentimentale, la poupée, la séductrice, la vénale… De leur côté, les stéréotypes masculins sont le plus souvent associés à des valeurs positives (la puissance et le courage). À l’aune de ce constat un peu déprimant, il convient de se poser une petite question : où est-ce que ça a merdé au juste ?

Quand la high-tech devient chasse gardée

Peut-être dès les années 80-90, lorsqu’on assiste à une masculinisation du secteur de l’informatique. Avant cela – et c’est un pan de l’histoire largement oublié , les femmes étaient non seulement très présentes, mais elles ont même joué un rôle primordial dans le développement du numérique. Ada Lovelace a réalisé le premier véritable programme informatique. Le premier codeur était donc… une codeuse. Il y a 80 ans, Hedy Lamarr inventait la technologie à l’origine du wifi, du GPS et de la téléphonie mobile. Bref, elles cassaient le game. En 1983, l’informatique était le deuxième secteur comportant le plus de femmes diplômées. La chercheuse Isabelle Collet raconte ensuite comment le nombre de femmes dans l’informatique a été divisé par deux en l’espace de 20 ans. Alors que les hommes considéraient jusqu’ici l’écriture du code comme une tâche secondaire, la montée en puissance de l’informatique devient un enjeu stratégique pour les entreprises et les États. La discipline gagne en prestige et les hommes s’y engouffrent alors au détriment des femmes. « L’histoire démontre que, quand un champ de savoir prend de l’importance dans le monde social, il se masculinise », explique Juliette Hanau, auteure de « Je code donc je suis : Femmes et numérique ». La deuxième raison ? L’arrivée du micro-ordinateur dans les années 70. « Avant cela, les étudiant·e·s en informatique n’avaient jamais touché à un ordinateur car c’était coûteux et rare », explique Juliette Hanau. « Ils et elles commençaient tou·te·s sur un pied d’égalité. » L’arrivée de

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« L’HISTOIRE DÉMONTRE QUE, QUAND UN CHAMP DE SAVOIR PREND DE L’IMPORTANCE DANS LE MONDE SOCIAL, IL SE MASCULINISE » magazine ELLE 77

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« MÊME SI VOUS DITES AUX ALGORITHMES D’IA D’IGNORER LE SEXE, ILS TROUVENT D’AUTRES MOYENS DE LE DÉCOUVRIR » l’ordinateur individuel va permettre d’équiper quasi exclusivement les hommes au sein des foyers. À cette époque, les garçons étaient deux fois plus susceptibles d’en recevoir en cadeau que les filles et donc d’y être exposés avant elles. Aujourd’hui encore, 33 % des filles sont encouragées par leurs parents à se lancer dans la Tech contre 61 % des garçons.

Un monde créé par les hommes pour les hommes ?

Une suite de phénomènes qui, conjugués à des stéréotypes sexistes selon lesquels une informaticienne devrait forcément ressembler à Lisbeth Salander, expliquent que les femmes ne représentent que 17 % des effectifs professionnels. Parallèlement, le nombre de postes ne cesse d’augmenter. La bonne nouvelle, c’est que le nombre de diplômées dans le secteur ne cesse d’augmenter. La mauvaise, c’est que cette progression est extrêmement lente. « Puisque les IA sont programmées par des équipes uniquement composées d’hommes, elles ont tendance à être façonnées selon le prisme d’une vision masculine et à se construire autour de leurs besoins », raconte Juliette Hanau. De la même façon que les airbags et les ceintures de sécurité ont été conçus selon la morphologie masculine (une réalité dangereuse, voire mortelle pour les femmes, mais c’est un autre sujet), la technologie n’est pas neutre et véhicule les idées de ses créateurs et créatrices. La chercheuse Isabelle Collet a montré que, dans sa première ver-

sion, l’app Santé d’Apple ne comportait aucune fonctionnalité pour monitorer les cycles menstruels. Personne n’avait pensé que cette donnée pouvait influencer leur état de forme. De son côté, l’Unesco a reproché aux assistants vocaux de véhiculer des « préjugés sexistes » en raison de leur voix féminine par défaut et leur « personnalité docile », et recommande à leurs développeurs d’intégrer plus de femmes dans leurs équipes. Une femme en blouse blanche identifiée par l’intelligence artificielle donne une infirmière et un homme en blouse blanche… un docteur. L’exemple le plus parlant reste l’échec du système d’embauchage automatisé d’Amazon. Formé sur la base des modèles de CV soumis à l’entreprise pendant une décennie (majoritairement des CV d’hommes), l’algorithme pénalisait automatiquement les CV de candidates femmes. « Même si vous dites aux algorithmes d’IA d’ignorer le sexe, ils trouvent d’autres moyens de le découvrir », explique Susan Leavy, chercheuse à l’University College de Dublin. En tirant leur enseignement de données du passé, les algorithmes « ont la capacité de nous faire reculer de plusieurs décennies ».

Comment inverse-t-on la tendance ?

« Je ne pense pas qu’internet soit sexiste, il est juste le reflet d’une société qui l’est toujours », explique Juliette Hanau. « On peut s’interroger : à quoi aurait ressemblé internet s’il avait été codé par des femmes ? » Car le numérique peut aussi être un lieu d’émancipation et d’empowerment pour les femmes ainsi qu’un puissant outil de mobilisation. L’essor d’internet et des réseaux sociaux a favorisé le rayonnement du féminisme, moins obscur, plus accessible. Les femmes parlent d’ailleurs plus librement que les hommes. Résultat, les pages inspirantes foisonnent en ligne : Georgette Sand, Les Internettes, Osez le Féminisme, Gang du Clito… Dans certains pays, la digitalisation devient même un enjeu majeur pour la libération des femmes. En Somalie, pays ultra conservateur, le premier média 100 % féminin (« Bilan Média ») vient de voir le jour, une grande première. Pour reprendre les mots de Romain Badouard, chercheur en science de l’information : « Si les technologies ne sont pas neutres, elles ne sont pas non plus immuables. Elles peuvent être déconstruites pour être réinventées. » Alors, à nos claviers !

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Le ELLE Active Forum, c’est le rendez-vous donné à toutes celles qui savent qu’une vie active, ça s’entretient. Celles qui sentent que leur job actuel n’est pas un point final et que le meilleur reste à venir. Celles qui ignorent comment démarrer et à qui s’adresser pour entamer leur propre révolution professionnelle.

POUR LES INSCRIPTIONS RENDEZ-VOUS SUR L’ONGLET ELLE ACTIVE FORUM DU ELLE.BE !

OK, MAIS C’EST QUOI ?

Deux jours consacrés à la place des femmes dans l’entreprise, à leur bien-être, à la révélation, au développement de leurs qualités, à l’empowerment... Deux jours de coachings individuels, de workshops, de conférences et d’échanges pour aborder tous les sujets qui font du boulot l’une des aventures les plus complexes et exaltantes de notre vie. Et si on se demande si c’est pour soi, la réponse est oui : que l’on soit passionnée par son travail ou que l’on y meure d’ennui, il est possible de tout réinventer quand on est bien inspirée.

ET QU’EST-CE QU’ON Y APPREND ? Pas de blabla. Chaque thématique a été sélectionnée pour fournir un apport concret, pratique, avec des problématiques qui répondent réellement aux besoins et questions que nous nous posons: carrière - entrepreneuriat - technologie - bien-être.

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Comment construire les bases de sa réussite ? Trouver la paix intérieure quand on est perfectionniste, faire face à sa propre critique et devenir son propre leader, célébrer ses victoires ? Comment développer son audace, définir et obtenir le job de ses rêves, renforcer son intelligence, son agilité mentale ? Mais aussi des observations, réflexions sur des questions collectives : quelle place pour les valeurs traditionnellement féminines dans le leadership futur ? Comment l’intelligence artificielle va-t-elle révolutionner nos jobs ? Quelles sont les méthodes pour gérer le conflit au boulot, recadrer dans la bienveillance et sans agressivité ? Le futur est à nos pieds: NFT, métavers, cryptomonnaies et virtualité. Et pour celles qui veulent entreprendre, comment réaliser son business plan, concrétiser son projet, le faire connaître, recruter, créer son identité digitale ? Des dizaines d’occasions de trouver des solutions. Question confort, on a tout prévu : un espace de coworking (Comet à Bruxelles) si vous avez des urgences à traiter (on va notamment vous apprendre à gérer ça, donc accrochez-vous, c’est bientôt fini ce rythme-là), et un espace pour grignoter et vous relaxer. Vous le sentez, le parfum de de réussite et de sérénité ?

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Nasoha

NASOHA VOUS PLONGE AU CŒUR DES SECRETS DES PIERRES On les appelle pierres, cristaux ou minéraux. On leur attribue des pouvoirs thérapeutiques, et ce depuis la nuit des temps. Envie d’en savoir plus et de plonger dans cet univers fascinant qu’est la lithothérapie ? Que vous soyez adepte, novice ou simple curieux, sortez votre agenda ! Un événement immanquable se tiendra en Belgique cet automne.

Du 4 septembre au 6 novembre 2022, l’Abbaye de Villers et Nasoha, marque belge fondée par Chloé Sarasola, gemmologue et diamantaire, et dédiée aux pierres, à leur histoire et leurs bienfaits, présentent l’exposition « L’Univers des Cristaux ». L’occasion de célébrer les 10 ans de Nasoha tout en découvrant une vingtaine de photographies grand format de cristaux en macrophotographie qui nous plongent dans le monde polychrome et polymorphe des minéraux. Des photos inédites, prises sur le vif par le photographe Christian Hagen, sans maquillage, ni trucages et qui révèlent la beauté naturelle incroyable des cristaux qui, grâce à leur organisation atomique dans l’espace, nous offrent une matérialisation de la perfection. Chaque pierre est unique et nous livre sa propre histoire souvent vieille de plusieurs millions d’années. Elle nous invite à appréhender différemment la notion du temps et à laisser sa lumière nous sublimer, sa force nous inspirer et son énergie nous imprégner.

PRESSE

Parallèlement à l’exposition, Chloé Sarasola proposera aux visiteurs.ses intéressé.e.s une série d’activités telles que des visites guidées, des conférences ou des voyages introspectifs afin de découvrir et de mieux comprendre les propriétés et les bienfaits des cristaux.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC NASOHA. NASOHA.BE

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ZEB DAEMEN

Plastron de cuir argenté, Dries Van Noten.

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Robe-pull en mohair menthe et bracelet de force en métal argenté, Sportmax. Casque de réalité virtuelle, CoolBlue Louise.

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NOUV ELLE DIMEN SION Stylisme Delphine Dumoulin Photos Zeb Daemen

Les nouvelles technologies nous fascinent. Elles inspirent les créateurs et créatrices qui n’hésitent pas à nous immerger dans leur (méta) univers. Plongeons dans cette atmosphère virtuelle où les matières, elles, sont bien réelles.

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Bracelets de force, Jean-Paul Knott Blue Label.

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Robe cape en voile perlé, Natan. Bracelets de force en métal, Jean-Paul Knott Blue Label. Pantys, Falke. Lingerie en soie violine, Carine Gilson. Bottes en néoprène lilas, Morobé.

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Bijou de visage, Pascale Mulder@KASK. Robe trompe-l'oeil en crêpe de soie blanche, Louis Vuitton. Doudoune blanche, Stand studio.

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Robe en spirales de simili argenté, Flora Miranda. Bracelet de force en métal brossé, Sportmax.

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Robe en mohair menthe et bracelet de force en métal argenté, Sportmax. Casque de réalité virtuelle et manettes de gaming, Cool Blue Louise.

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Combinaison phosphorescente, Romain Bichot @ La Cambre modes. Bikini jaune, Maison Lejaby. Boots jaune fluo, AGL.

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Maillot de bain, Louis Vuitton. Imper en plastique, Attic & Barn. Manteau doudoune mauve, Edited.

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Catsuit, Ligthinthebox. Chemise et corset en drap de laine pied-de-poule, jupe en mousseline de soie, sac demi-lune assorti, salomés en cuir et bois, le tout Fendi. Bagues, Isabelle Lenfant. Lunettes solaires, Oakley.

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Robe harnais en tulle brodée et perlée, chaussettes rayées et salomés laquées, le tout Dior. Bagues sparadrap en argent, Isabelle Lenfant. Bandeau en simili cuir, Intimissimi.

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Maillot de bain noir, Maison Lejaby. Tunique en résille perlée, Elisabetta Franchi. Perfecto en simili laqué, Stand studio. Chaussettes, Falke. Sandales, Louis Vuitton. Gants, Kurt Geiger. Pochette smartphone jaune, Jean-Paul Knott.

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Robe trompe-l'oeil en crêpe de soie blanche, Louis Vuitton. Doudoune blanche, Stand studio. Micro sac matelassé blanc, Christian Wijnants. Bijou de visage, Pascale Mulder@KASK. Bottes métalliques, Jimmy Choo. ÉQUIPE DE PRODUCTION Direction artistique : Iris Rombouts Mannequin : Odette @modelsoffice Coiffure & make-up : Kim Theylaert pour Dior Beauty & Bumble and bumble Assistant photo : Koen Vernimmen

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Texte Maya Toebat & Elisabeth Clauss Photos Justin Paquay

WE DID IT!

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DOMINIKA GRZYBEK

Les académies de mode sont un monde en soi. Ça fait quoi de mettre le nez dehors après avoir passé plusieurs années dans son coin à bricoler ses collections ? Interrogeons trois créateurs et créatrices fraîchement diplômé·e·s. Coup d’oeil dans le rétroviseur et les perspectives d’avenir.

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DOMINIKA GRZYBEK Dominika Grzybek a quitté sa Pologne natale à destination d’Anvers pour étudier auprès de ses idoles Walter Van Beirendonck et Dirk Van Saene. Elle en sort avec pas moins de cinq prix pour sa collection de fin d’études : une ode à l’artisanat féminin. « Après quatre années de stress et de travail acharné, le défilé a été un moment fort en termes d’émotions. J’ai ressenti à quel point les douze élèves de master ont relâché la tension accumulée. » Dominika sourit. Elle décrit ses études à l’Académie de la mode d’Anvers comme une longue période vaporeuse, durant laquelle étudiant·e·s et professeur·e·s se sont liés d’amitié, et où les longues journées se terminaient par des trajets à vélo pleins d’idées. « C’étaient quatre années super intenses. Peut-être les plus intenses de ma vie (rires). » Même si elle avait déjà étudié la mode en Pologne, ce séjour lui a permis de se perfectionner. « Après avoir vu un défilé de Martin Margiela et découvert les Six d’Anvers, l’Académie de la mode d’Anvers est restée dans un coin de ma tête comme un rêve. J’ai rassemblé tout mon courage pour me présenter aux épreuves d’admission et, à ma grande surprise, j’ai réussi. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est qu’on ne restait pas en surface, on abordait toujours les choses en profondeur, racontant l’histoire qui se cache derrière une collection. » Sa collection de fin d’études porte le nom d’Ikebana, l’art floral japonais. C’est le premier mot que Dominika a appris lorsque, à l’âge de 4 ans, elle a visité une boutique de composition florale avec sa mère. Pourtant, la collection ne porte pas sur le Japon, mais sur les fêtes des récoltes célébrées en août dans les pays slaves. « Les femmes y jouent un rôle de premier plan : elles confectionnent de grands bouquets pour remercier Dame Nature. De plus, ces métiers – art floral, broderie, couture – ont été un moyen pour les femmes de communiquer entre elles pendant des siècles. Au sens figuré, mais aussi au sens propre : certaines cachaient des messages sous leurs broderies. » Dominika crochète, tisse et coud elle-même ses tissus. Elle a réalisé les fleurs d’une manière particulière : elle les a dessinées à grande échelle, puis en a découpé les contours et les a pliées pour former un patron. « Il ne s’agit pas seulement de fleurs fraîches, mais aussi de fleurs fanées. Elles symbolisent la disparition des célébrations

« ON ABORDAIT TOUJOURS LES CHOSES EN PROFONDEUR, RACONTANT L’HISTOIRE QUI SE CACHE DERRIÈRE UNE COLLECTION »

traditionnelles. La fête de la récolte célèbre aussi la mort, car elle annonce l’arrivée de l’automne et de l’hiver. » Pour son savoir-faire et son langage graphique fort, Dominika a remporté cinq prix : le prix de la Mode de l’Académie d’Anvers, le prix MOMU, le prix Yvonne Decock, le prix Graanmarkt13 et le prix Maison Anna Heylen. Elle n’a pas pour autant l’intention de peaufiner sa collection avec cet argent. « L’avenir est ouvert. J’aimerais faire un stage quelque part, mais si on exprime son souhait, il y a moins de chances qu’il se réalise. Je vais donc me taire et profiter du calme. » @domigrzybek__

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DOMINIKA GRZYBEK

« LES FLEURS FANÉES SYMBOLISENT LA DISPARITION DES CÉLÉBRATIONS TRADITIONNELLES » DOMINIKA GRZYBEK

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FLORENT SELIGMANN

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BEAUTY TIPS TEINT : hydra-Global - Instant Perfect Phyto-Teint Nude OON Petal + 1 C Petal Instant éclat - Phyto-Poudre Compact 1 Rosy YEUX : phyto-Cernes éclat N1 Ombre éclat Liquide 1 Beige / Champagne Les Phyto-Ombres 42 Glow Silver

LÈVRES : phyto-Rouge Shine 10 Beige / Sheer Nude CHEVEUX : L’Huile Précieuse Cheveux La Crème 230 - Le Spray Volume Tous les produits sont signés Sisley.

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FLORENT SELIGMANN

SOURCILS : phyto-Sourcils Design Cappuccino - Phyto-Sourcils Fix 0 Transparent

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BLUSH : phyto-Blush Twist 5 Contour

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FLORENT SELIGMANN Fraîchement diplômé de La Cambre Mode[s] en juin dernier, ce Bruxellois de 25 ans a développé pour sa collection de fin d’études une dynamique de « sortie de cadre », philosophiquement très cohérente avec l’École belge. Avec ses pièces en superpositions de transparences qu’il définit comme une radiographie de vêtements archétypaux de la masculinité, Florent Seligmann scanne le costume du cowboy ou du marin, pour en extraire des stéréotypes exacerbés. « J’ai exagéré des clichés de la virilité déjà interprétés mille fois pour les amener vers une collection féminine. J’aime la dualité de ces langages, entre le masculin et le tulle habituellement attribué aux cocktails et aux mariages. » Avant La Cambre, Florent a effectué ses études secondaires à Saint Luc en arts plastiques. Il a grandi dans un environnement créatif : ses parents, artistes, se sont rencontrés à un cours de sculpture. Pour approfondir son cursus en stylisme, il a effectué des stages chez Éric Beauduin et Natalia Brilli, créateur et créatrice belges tous deux spécialisés dans le travail du cuir. Sa collection baptisée Handle with Care matérialise le prolongement de ses recherches sur la mise en forme d’un cadre qui évolue vers une rondeur, avec une réflexion nourrie par l’univers de Pierre Cardin. Il a joué sur l’idée de couches translucides superposées, qui racontent une histoire et révèlent un corps sous l’architecture de transparences. « Je n’ai aucune envie de créer des vêtements dans un cadre, mais au contraire, de décloisonner. »

Le stade expérimental/précommercial

Préparant son Master pendant les deux années Covid, Florian a réalisé ses pièces lui-même, à la main. Sans aide extérieure, ce qui est très rare pour les étudiant·e·s de dernière année. Le jeune homme vit avec sa famille, ce qui lui a permis d’organiser et de discipliner son processus de création. « Désormais, la prochaine étape serait de développer ma collection en version commerciale, mais dans l’immédiat, je ne me sens pas encore prêt à lancer

« CHAQUE SAISON, IDÉALEMENT, J’AURAIS ENVIE DE DÉVELOPPER UNE REFONTE DES CLASSIQUES »

ma marque. » Encore au stade d’exploration, il privilégiera les stages dès cet automne. Dans une industrie déjà très riche (saturée), le jeune créateur estime plus intéressant de revisiter les classiques pour y poser un nouveau regard. « Le perfecto, par exemple, est une pièce traditionnellement rigide dont j’ai fait un vêtement souple. Cela demande du temps, de stabiliser le nouvel équilibre d’une pièce. Chaque saison, idéalement, j’aurais envie de développer une refonte des classiques. Actuellement, la mode est globalement très commerciale, je la voudrais plus libre, non genrée et accessible. » Hors cadre, mais au cœur du ••• champ des possibles. @florent.seligmann magazine ELLE 105

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LOUISE LUYCKX

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LOUISE LUYCKX

« PARFOIS, ON AURAIT DIT UNE ENTREPRISE FAMILIALE. AVEC MA MÈRE QUI DONNAIT UN COUP DE MAIN À LA COUTURE, ET MON PÈRE QUI NOUS CONDUISAIT AU MAGASIN DE TISSUS » LOUISE LUYCKX

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LOUISE LUYCKX Louise Luyckx a décroché son diplôme à l’Académie de la mode de SintNiklaas avec une collection sur les sept péchés capitaux, mais ses silhouettes fortes sont loin de contrevenir à la loi divine. Rencontre avec une créatrice qui explore les frontières entre les règles et la débauche, entre Marlene Dietrich et l’Église. La mode coule dans les veines de Louise Luyckx. « Ma mère passe son temps libre à coudre, et ma grand-mère est la meilleure couturière et tricoteuse que je connaisse. Elle a même travaillé pour Raf Simons », raconte-t-elle avec enthousiasme. « C’était avant que je m’y mette moi-même, mais quand j’allais

Louise a commencé à la SASK pour voir jusqu’où elle pouvait aller. Décrocher son diplôme dépassait de loin ses attentes. Ça a donc été un grand motif de fierté chez les Luyckx. D’autant que le frère de Louise, Félix Luyckx, a terminé ses études en même temps. « Parfois, on aurait dit une entreprise familiale. Avec ma mère qui donnait un coup de main à la couture, et mon père qui nous conduisait au magasin de tissus et chez Brico (rires). » Dans sa collection de fin d’études, baptisée Trots of Superbia (Fier ou Superbe), chaque silhouette représente un péché. « Je suis athée, mais c’est la raison pour laquelle je suis si intriguée par les rites de l’Église. N’est-il pas étrange que les sept péchés aient tenu la population sous leur emprise pendant plus de 2.000 ans ? » La collection est imprégnée d’une atmosphère à la fois démoniaque et angélique. Louise est toujours friande de contrastes. « C’est pourquoi j’ai fait appel à Marlene Dietrich comme muse, avec ses grands costumes d’homme. Elle incarne le contraire des traditions chrétiennes rigides. Elle a même été arrêtée pour avoir enfreint l’interdiction faite aux femmes de porter des pantalons. » Bien qu’elle soit satisfaite de sa collection, Louise estime que son histoire à la SASK n’est pas terminée. « J’envisage de faire une cinquième année. J’aimerais évoluer davantage et me concentrer sur quelques silhouettes ou entamer des collaborations avec des fabricants de chaussures. De plus, ça me permettrait de participer à un autre défilé, ce qui est presque impossible en tant que créatrice fraîchement diplômée. Le bonheur de pouvoir enfin présenter notre travail, voilà ce que nous sommes tou·tes venu·e·s chercher. » @louizelx

« PARFOIS, ON RÊVE TELLEMENT GRAND QU’ON N’OSE PAS POURSUIVRE SES AMBITIONS »

NOS REMERCIEMENTS AU MOMU D'ANVERS.

chez elle après l’école, il y avait toujours quelqu’un devant sa grande table à dessin. » Si, enfant, elle trouvait parfaitement normal d’être entourée de machines à coudre, les études de mode ne relevaient pas pour autant de l’évidence. Parfois, on rêve tellement grand qu’on n’ose pas poursuivre ses ambitions. Parce que si ça ne marche pas, on fait quoi après ? « Je voulais aller à la SASK de Sint-Niklaas, mais j’avais peur d’échouer », confiet-elle. « Après mes études secondaires, j’ai fait une année en graphisme en travaillant un peu sur le côté, mais à un moment, j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer comme ça. Je devais arrêter d’en faire tout un drame et prendre mon courage à deux mains. Dans le pire des cas, je pourrais dire que j’aurais essayé. »

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DE CHEZ SOI Stylisme Alex White

Photos Nathaniel Goldberg

Les créateurs et créatrices sont plus que jamais inspiré·e·s pour cette saison. Nouvelles interprétations de pièces d’archives, mélanges de matières, motifs ornementaux et juxtapositions insolites... L’automne promet d’être mémorable.

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La veste classique Bar de Dior, qui fait partie de la silhouette révolutionnaire "New Look" de Dior, fait l'objet d'une cure de jouvence sous l'oeil expert de Maria Grazia Chiuri. Veste, jupe, bandeau, collier et bottes, Dior.

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Jonathan Anderson de Loewe a été l'un des principaux promoteurs de la mode surréaliste. Pour l'automne, il s'est inspiré d'artistes de l'époque, comme avec cette robe garnie de shearling en peau de mouton, évoquant la fameuse tasse et soucoupe en fourrure de Meret Oppenheim.Robe et sandales, Loewe.

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Dans un décor de tweed, Virginie Viard a dévoilé un spectacle célébrant le tissu, l'un des codes clés de Chanel depuis sa création. Veste, short, chaussettes hautes, bottes, colliers et sac à main, Chanel.

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Le corsetage est aussi courant que les top-modèles sur le défilé de Dolce & Gabbana, et les designers ont trouvé de nouvelles façons de s'engager avec ce concept cette saison.Top et pantalon, Dolce & Gabbana.

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Matthew M. Williams s'est tourné vers les motifs ornementaux des archives d'Hubert de Givenchy, comme les volants et les perles, et les a mélangés avec ses propres influences streetwear. Tops, jupe, bottes hautes et sac à main, Givenchy.

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Improbables juxtapositions sont le pain et le beurre de Miuccia Prada. Pour l'automne, avec Raf Simons, ils ont présenté des nouveautés comme ce combo veste masculine et jupe transparente. Veste, jupe, sac à main et escarpins, Prada.

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S'inspirant de l'héritage du cuir de Bottega Veneta, Matthieu Blazy a créé l'une des pièces maîtresses de la saison : une jupe vaporeuse dans une teinte mauve profond. Pull, jupe, boucles d'oreilles et escarpins, Bottega Veneta.

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La logo micromini, un incontournable de Versace, est associé avec un blazer oversize. Blazer, T-shirt, jupe, bas, colliers ras du cou, Robe en de simili argenté, Flora Miranda. Bracelet de force en métal brossé, Sportmax. gants et spirales chaussures à plateformes, Versace.

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Hollywood: de Richard Gere dans "American Gigolo" à aux stars sur le tapis rouge, ils sont nombreux à avoir bénéficié des talents de Giorgio Armani. Cette saison, il signe des pièces dignes de l'âge d'or du cinéma glamour. Manteau, chemisier et pantalon, Giorgio Armani.

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L'interprétation ludique et maximaliste du costume est l'un des points forts de Franco Moschino. Et Jeremy Scott évolue sur ses traces. Veste, blouse, jupe, collier, ceinture et escarpins, Moschino. Collants, Wolford.

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Anthony Vaccarello s'est inspiré du glamour parisien digne d'Yves pour sa gamme de manteaux à épaulettes et de silhouettes de smoking. Manteau et broche, Saint Laurent par Anthony Vaccarello. ÉQUIPE DE PRODUCTION : Coiffure : Diego da Silva, Make-up : Tom Pecheux pour Yves Saint Laurent Beauty, Manucure : Huberte Cesarion, Mannequins : Beauise Ferwerda @ Plateform, Luoyi @ Oui Management, Puck Schrover @ DNA, Jadi Wegener @ Viva. Production : Louis2 Paris.

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Texte Timon Van Mechelen

Métallisé scintillant, jupes ultra courtes, imprimés animaliers élégants et Twiggy comme icône éternelle :

HITS DE SA SON SAI

IMAXTREE, PRESSE

MARC JACOBS

découvrez notre sélection des tendances et des pièces les plus marquantes de la nouvelle saison.

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2 5 DRIES VAN NOTEN

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ARGENTERIE L’argenté apparaît cette saison dans des contextes inattendus et des combinaisons surprenantes. En veste glamour sur un jean slouchy chez Dries Van Noten, par exemple, ou en écharpe nouée sur la tête chez Marc Jacobs.

1 Montre Chronomat 36, Breitling, à partir de 4.400 € 2 Doudoune, Weekend Max Mara, 549 € 3 Robe à col montant, Guess, 180 € 4 Collier piercing, MM6 Maison Margiela, 370 € 5 Chouchou, Arket, 15 € 6 Bottes à talons, IRO, 495 € 7 Pantalon à paillettes, Pinko, 365 € 8 Veste courte, Scotch & Soda, 529,95 € 9 Jupe maxi, Acne Studios, 1.500 € 10 Pull scintillant, Moncler Genius, 600 € 11 Bottes à strass, AGL, 450 € 12 Sac à main avec diamants, Dries Van Noten, 1.195 €.

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HERMES

HUNGER GAMES

Les temps ne sont pas faciles et les créateurs traduisent cette réalité par une mode guerrière qui donne un sentiment de sécurité et de force. Les podiums regorgent de cuir, d’armures et d’autres éléments de résistance.

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1 Veste en faux cuir, Stella McCartney, 1.995 € 2 Boucles d'oreilles à clous Clash de Cartier, Cartier, 7.550 € 3 Veste en denim certifiée Cradle to Cradle, C&A, 39,99 € 4 Ceinture en cuir, Isabel Marant, 130 € 5 Derbies, CTWLK, 135 € 6 Jupe en simili-cuir, mbyM, 119,95 € 7 Bottes en cuir, Superga, 179 € 8 Gilet en denim, Gigue, 199 € 9 Pantalon matelassé, Baum und Pferdgarten, 239 € 10 Combinaison en denim, ARMEDANGELS via zalando.be, 89,90 € 11 Sac Triangle, Prada, 2.200 € 12 Bottes hautes en cuir, Chanel, prix sur demande 13 Corset en cuir, Dion Lee via mytheresa.com, 1.560 €.

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BOUCLEZ VOTRE CEINTURE La taille est le morceau choisi de cette saison. Pour une mise à jour cool de votre garde-robe existante, attachez une ceinture avec une boucle autour de votre veste.

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C'est la cerise sur le gâteau.

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SAINT LAURENT

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DÉLICATESSE Non seulement chez Alaïa — où notre compatriote Pieter Mulier a déjà montré son amour pour ce tissu délicat — mais partout sur les podiums, on peut voir de la dentelle cette saison. Souvent dans des teintes sombres, comme chez Dior et Saint Laurent.

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1 Blouse, Valentino, 1.900 € 2 Robe, Stella McCartney, 1.795 € 3 Escarpins avec de la dentelle au talon, Ermanno Scervino, 1.720 € 4 Boucles d'oreilles en forme de roses, Y/Project, 325 € 5 Top à motif fleuri avec gants, Balenciaga via mytheresa.com, 1.200 € 6 Pantalon, Oséree, 3.107 € 7 Soutien-gorge, Love Stories, 60 € 8 Body, Pinko, 195 € 9 Jupe, Gucci via net-a-porter.com, 1.600 € 10 Bracelet en cuir, Alexander McQueen, 195 € 9 Kimono, Intimissimi, 49,90 €.

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VERSACE

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MORE IS MORE Des looks francs avec des imprimés que vous ne pouvez ignorer. De préférence de la tête aux pieds, y compris les accessoires comme chez Versace et Marine Serre. Comme le disait Iris Apfel dans les années 1970 : « Plus, c’est plus et moins, c’est ennuyeux. »

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1 Robe oversize, H&M, 49,99 € 2 Cardigan, Philosophy di Lorenzo Serafini via zalando.be, 805 € 3 Pochette, Cult Gaia via net-a-porter.com, 382 € 4 Pantalon à carreaux, Hampton Bays, 159 € 5 Lunettes de soleil, Izipizi, 40 € 6 Pantalon en sergé de soie, Max Mara Studio, 309 € 7 Chemise inspirée de l'œuvre "Ahab" de Frank Stella, Stella McCartney, 695 € 8 Bottes à motif Delft bleu, Dries Van Noten, 945 € 9 Robe à motif fleuri, LolaLiza, 59,99 € 10 Pull sans manche, Molly Goddard, 500 € 11 Étui à rouge à lèvres, Paul & Joe, 9 €.

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Piron

UN SIÈCLE D’EXPERTISE EN HAUTE JOAILLERIE

La Maison a également sa propre ligne de bijoux, dessinés et élaborés à la main. La Ligne Piron utilise principalement des pierres de couleur comme la tourmaline, l’aigue marine, le grenat mandarin ou le saphir.

arbre de la mémoire, le Ginkgo fait partie d’une espèce vieille de plus de 270 millions d’années vénérée au Moyen-Orient pour son exceptionnelle longévité. Par sa nature, un bijou raconte une histoire, commémore un moment important dans une vie. Ainsi, les gérantes de Piron croient fermement que chacun d’eux mérite d’être célébré avec un bijou qui traverse les années. La boutique propose un service de gravure, mais les joailliers de la Maison peuvent également transformer ou créer des pièces en fonction des désirs du client. Piron accompagne les grands évènements de la vie avec des créations sur mesure. Qu’il s’agisse d’un cadeau à un proche ou à soi-même, pour immortaliser une grande étape de vie ou simplement pour dire « je t’aime », l’équipe de Piron saura guider chacun avec expertise pour trouver une pièce qui tiendra l’épreuve du temps.

L’une des collections Piron, inspirée du Ginkgo se compose de pièces uniques réalisées en or rose ou blanc aux formes évoquant les feuilles de l’arbre. Aussi appelé

JEAN DAUVISTER

Fondée en 1875, la Maison Piron est une affaire de famille. Les maîtres mots de la boutique sont toujours restés les mêmes : confiance, accueil et conseil. La bijouterie située à Liège est une référence dans son domaine. Elle propose des bijoux de marques comme Ole Lynggaard, Pomellato, Mattioli, DoDo et Gucci, ainsi que des marques horlogères telles que Tag Heuer, Montblanc, Hermès.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC PIRON. PIRONJOAILLIERS.BE

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GIAMBATTISTA VALLI

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Coordination Jolien Vanhoof & Iris Rombouts

TENDANCES BEAUTÉ Quelles nouveautés cet automne ? Des cheveux mouillés, des paupières déclinées dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et, ici et là, un accessoire capillaire qui fait tout son effet. Ou comment l'été est loin d'être jeté aux oubliettes.

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COLORIAGE

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Embrassez l’enfant qui est en vous en adoptant le geste de beauté le plus simple de la saison : appliquer le fard à paupières sans discernement avec les doigts. Plus on est libre, plus on est happy. Qu’il s’agisse d’écarlate ou de cobalt, il suffit de tenter pour oser.

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COMMENT ÇA, PUÉRIL ? LE COLORIAGE QUI DÉPASSE DES LIGNES EST PLUS QUE JAMAIS À LA MODE.

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Le graphique rencontre le grunge. Une couche de khôl noir ajoute de l’intensité et de la dimension à votre look. N’abusez pas de l’eye-liner et laissez de côté le mascara.

GIORGIO ARMANI

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BACK TO BLACK

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EFFET MOUILLÉ La frontière est mince entre un look mouillé réussi et des cheveux que vous n’avez pas lavés depuis exactement trois semaines. L’astuce consiste à laver d’abord vos cheveux, puis à travailler généreusement avec de la mousse, du gel et de la laque.

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SUBLIMES DÉTAILS Des jolies épingles au diadème métallique, laissez libre cours à vos talents de décoratrice sur vos cheveux. Idéal pour donner un coup de fouet à une coupe courte ou pour maintenir en forme une coiffure désordonnée.

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Le bon geste pour des cheveux forts

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Texte Malvine Sevrin

LA BEAUTÉ DU FUTUR

Le métavers n’en est qu’à ses débuts et pourtant, il est déjà pris d’assaut par les grands noms de l’industrie cosmétique. Mais qu’attendent-ils de ce nouveau « place to be » virtuel ?

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La campagne « Metaverse Like Us » de Clinique en partenariat avec Daz 3D.

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Un nouvel espace de créativité et de communication

ryptomonnaie par-ci, NFT par là. Bienvenue dans une nouvelle ère, celle du Web 3. Une version améliorée, décentralisée (et un brin futuriste) d’internet tel que nous le connaissons aujourd’hui. La star de cet internet des temps modernes ? Le métavers, littéralement au-delà (« méta ») de l’univers (« vers »). L’idée est simple : repousser les frontières du virtuel grâce à un espace en 3D totalement immersif et interactif. Dans cet univers parallèle, nos avatars (nous, en version pixellisée) pourraient donc interagir presque comme dans la vraie vie : socialiser, jouer, explorer, travailler… Ce monde numérique n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais il suscite déjà l’intérêt de nombreuses entreprises bien décidées à ne pas louper le coche.

The univers to be

« On constate que les entreprises voient un énorme potentiel dans le métavers », commente Aline Strouvens, Head of PR pour Sortlist, la plateforme qui met en relation entreprises et agences marketing. « Notre sondage* montre qu’elles y investissent 10 à 20% de leur budget innovation, ce qui est énorme pour une technologie qui en est à ses prémisses. La majorité des entreprises sondées affirment que le métavers va exploser dans les cinq prochaines années. Le fait qu’elles investissent déjà un budget important montre qu’elles le voient comme une révolution et un univers dans lequel il faudra être présent. » Si le terme « métavers » est sur toutes les lèvres, c’est parce qu’il a de quoi faire rêver. Notamment du côté des grands noms de la mode et de la beauté qui y voient là un nouveau terrain de jeu à explorer. Gucci, Dior, Clinique, Nars, Charlotte Tilbury ou encore Guerlain… Nombreux sont les acteurs de l’industrie cosmétique à s’aventurer dans ce monde virtuel dont on ignore encore presque tout. En mars dernier, la toute première Fashion Week organisée dans le métavers voyait le jour. À cette occasion, Estée Lauder, partenaire beauté exclusif de l’événement, a développé un NFT (acronyme de « non-fongible token », soit un « jeton non fongible ») inspiré du sérum iconique de la marque, Advanced Night Repair. On pouvait alors essayer virtuellement le produit et constater immédiatement ses effets grâce à un filtre lumineux appliqué sur notre avatar. La technologie a donc permis de rendre tangible – instantanément – la promesse du sérum.

Avec les filtres de maquillage, les miroirs connectés, et les applications d’essais virtuels, l’industrie de la beauté n’est pas étrangère aux innovations technologiques. « Le métavers amène une réflexion sur comment évoluera le virtuel demain, mais c’est aussi de nouvelles opportunités d’expression », analyse Sébastien Perret, consultant mode. « Le métavers offre aux marques un nouveau moyen de communiquer et de diffuser auprès du consommateur et de la consommatrice. L’interaction est plus proche, plus axée sur la relation client·e. Cela permet de créer des expériences, mais aussi d’amplifier le storytelling, de générer de l’émotion et du rêve. » Se lancer dans le métavers permet aussi de toucher une nouvelle cible : les adeptes des jeux vidéo. Et ce n’est pas un secret que le marché du gaming a explosé ces dernières années. À tel point que les marques s’y intéressent de près : Charlotte Tilbury a parrainé le Girl Gamer Festival, Nars et Givenchy ont signé des partenariats avec Animal Crossing, Fenty Beauty s’est associé avec le développeur de jeux vidéo Riot Games, et Dior Beauté a imaginé une ligne de maquillages pour avatars sur Zepeto, une célèbre application sud-coréenne de jeux en ligne qui compte plus de 200 millions d’utilisateurs/trices dans le monde.

« SI LE TERME "MÉTAVERS" EST SUR TOUTES LES LÈVRES, C’EST PARCE QU’IL A DE QUOI FAIRE RÊVER »

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Pour l’expert des transformations digitales Dado Van Peteghem, ces jeux sont « le prélude du métavers » et il suffit d’observer les habitudes de dépenses des jeunes sur Fortnite ou Minecraft pour imaginer l’importance que prendra « l’identité numérique » dans le métavers. « Nous ne faisons que commencer, et je suis convaincu que vous et moi dépenserons de l’argent pour l’identité de nos avatars à l’avenir », assure l’entrepreneur flamand. Un avis partagé par Aline Strouvens : « Sur les réseaux sociaux, on remarque déjà que beaucoup de personnes se construisent une image virtuelle et y accordent beaucoup d’importance. Les filtres sur les photos en sont un bon exemple. » Et dans le métavers ? « On peut se réinventer dans un monde virtuel, être la personne qu’on aurait voulu être et c’est là tout l’intérêt des marques de cosmétiques. »

Une expérience à 360°

Alors qu’on reproche souvent aux écrans de créer une barrière entre la réalité et le virtuel, le métavers nous plonge dans un univers en trois dimensions. « On est dans un espace complètement immersif à une époque où l’on dit que ce qui prime, c’est l’expérience », souligne Karine Rabreau, consultante beauté. « C’est un nouvel espace de créativité qui s’ouvre, mais il faut savoir ce qu’on veut y raconter et comment on veut s’y exposer. »

Look de maquillage virtuel imaginé par Peter Philips, directeur de la création et de l’image du maquillage Dior, pour la plateforme de social gaming Zepeto.

Et certaines marques ont déjà bien compris la nécessité d’explorer ce nouveau monde en étant en adéquation avec les valeurs qu’elles prônent dans la vraie vie. Pour preuve, Clinique et sa campagne « Metaverse Like Us » qui vise à « construire un monde de beauté numérique meilleur et plus inclusif, axé sur l’accessibilité, afin de remédier au manque de représentation dans le métavers ». Ainsi, Clinique propose aux utilisateurs/trices 8 888 profils d’avatars féminins ou non binaires, en veillant à représenter aussi bien les personnes atteintes du syndrome de Down que celles touchées par le vitiligo. Dans la vraie vie, la marque a fait appel à trois make-up artistes pour imaginer les mises en beauté de ces avatars. Et les client·e·s peuvent acheter les produits qui ont inspiré les looks numériques ou prendre part à différents évènements sur le thème de l’inclusivité. Autre exemple avec NYX Professional Makeup qui a organisé en juin dernier une parade virtuelle en faveur de la communauté LGBTQIA+ sur la plateforme de jeu décentralisée The Sandbox. L’idée ? Montrer que le maquillage n’est pas une question de genre à l’aide d’une collection d’avatars pimpés à l’aide de la gamme de teintes diversifiée de NYX Professional Makeup. Baptisée « Paint Your Own Story », cette Pride virtuelle s’accompagnait d’actions concrètes dans le monde réel, montrant l’intérêt de la marque pour la cause LGBTQIA+ tant dans le monde numérique que physique. Si le métavers semble encore complexe pour le moment, il n’en est pas moins un lieu incontournable pour les marques de beauté les plus innovantes qui se doivent d’être toujours en avance dans l’expression de la société. *Étude « Métaverse 2022 : Voici comment les entreprises s’adaptent à l’essor du métaverse » de Sortlist. (Source: https://www.sortlist.fr/blog/etude-metaverse/)

DES DÉFIS À RELEVER Si l’engouement du côté des entreprises est confirmé, qu’en est-il des consommateurs et consommatrices ? 54% des utilisateurs/trices interrogé·es par Sortlist disent qu’ils ne feraient pas confiance à un monde virtuel. À l’heure de la méfiance vis-à-vis des technologies et des problèmes liés à la cybersécurité, les entreprises vont devoir trouver des solutions. Un double défi se profile donc à l’horizon : « Il va non seulement falloir éduquer les gens sur l’utilisation du métavers, mais aussi mettre en place des systèmes pour protéger les données et les

dessus. Le succès du métavers dépendra aussi de la façon dont elles répondront à ces problématiques. »

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utilisateurs/trices », estime Aline Strouvens. « Les entreprises sont conscientes de ces enjeux et travaillent déjà

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Texte Elisabeth Clauss

AUTOMNE EN EAU DOUCE

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LE NOUVEAU J’ADORE PARFUM D’EAU, UNE INNOVATION-RÉVOLUTION

Les véritables innovations en matière de parfum sont très rares. De longs mois de recherches ont été nécessaires pour mener au tout premier parfum d’eau Dior, ultra stable et sans alcool, obtenu grâce à une technique de nanoémulsion, brevetée en exclusivité.

« J’adore » en version parfum d’eau – et non pas « eau de parfum », c’est important, parce que la sensation est beaucoup plus intense – développe une fragrance inédite composée d’un nouveau bouquet floral, exempte de toute perturbation olfactive, puisque l’eau n’a pas d’odeur. Ce concentré de parfum, sans additif ni intervention chimiques au cours du processus de conception, témoigne d’une démarche d’audace et de l’esprit pionnier de la maison, qui a inventé un procédé de fabrication en rupture avec des siècles de tradition, pour une innovation mondiale. L’arôme des fleurs, envoûtant, est constant et durable tout au long de la journée, il n’évolue pas avec le temps, et séduit une nouvelle génération de ( jeunes) femmes attentives à ce que la première impression persiste, et sensibles aux produits naturels, jusque dans leurs procédés de fabrication. Avec une base de fleurs blanches obtenues en collaboration avec une plantation artisanale centenaire dans le sud de la France, le bouquet reste constant. Fini le triptyque « note de tête, de cœur et de fond » et son tempo de perceptions dû à l’évaporation progressive de l’alcool. Résultat : un parfum brut et immédiat à très haute tenue, dont le sillage persiste toute la journée grâce à sa base d’eau exclusive, élément symbiotique avec la peau.

Un prodige technique

Un long processus de recherches et développement a précédé ce tournant dans l’industrie de la parfumerie moderne, née à la fin du XIXe siècle. « Sans alcool » implique un défi de formulation, puisque le parfum est conçu à base d’huile, qu’il a fallu réunir en parfaite osmose avec l’eau. Alors, pour la première fois de l’histoire de la parfumerie, le jasmin envoûtant, le néroli (plus connu sous l’appellation « fleur d’oranger »), la rose charnelle, le chèvrefeuille frais et le magnolia de Chine fusionnent sur une base aquatique légère et neutre, pour livrer une nouvelle fragrance, essentielle et plus naturelle. Ce nouveau « J’adore » développe sensualité et sensorialité, avec de meilleures propriétés encore qu’un parfum traditionnel. La fraîcheur en particulier subsiste,

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« UN PARFUM SIMPLE ET IMMÉDIAT À TRÈS HAUTE TENUE, DONT LE SILLAGE PERSISTE TOUTE LA JOURNÉE GRÂCE À SA BASE D’EAU EXCLUSIVE, ÉLÉMENT SYMBIOTIQUE AVEC LA PEAU »

J’Adore, parfum d'eau 50 ml, 111,32 €

jeune productrice Christelle Archer, qui a repris un domaine centenaire qui avait été laissé à l’abandon pendant 25 ans, et qu’elle a remis en culture avec le soutien de la maison de luxe qui réinvente par là la notion même du parfum de peau.

On a le flacon, et l’ivresse

elle ne s’évapore pas comme c’est souvent le cas. La formule aux qualités techniques supérieures tient tout aussi longtemps sur les textiles, sans risque éventuel de taches. En tous points de vue, le parfum d’eau représente un nouveau segment sur le marché : il n’est pas desséchant sur la peau, non photosensibilisant, il est même hydratant. On peut l’utiliser en nuage ou en brume sur les cheveux, sa composition sans alcool garantit qu’il n’entraînera pas de décoloration.

Radiant, solaire, velouté

Le néroli qui domine la formule est obtenu grâce à un traitement à la vapeur d’eau des fleurs de bigaradiers, qui ont la particularité de ne pousser qu’entre Antibes et Vallauris. Très fragiles face au vent, ils doivent être cultivés sur des restanques, petites parcelles en escaliers. En outre, la cueillette des fleurs d’oranger « pays » se fait à la main dans un mouchoir de poche temporel au cœur du printemps. La récolte est issue d’un partenariat exclusif des Parfums Dior avec le domaine provençal « Florapolis », dirigé par la

Sous l’objectif de Jean-Baptiste Mondino, Charlize Theron resigne comme égérie de la campagne de cette nouvelle version de J’adore, vêtue seulement d’un collier, habillée de son parfum. Le flacon lui-même est minimaliste, amphore blanche opalescente pour évoquer la douceur et le velouté, orné d’or sur le cabochon. La brume généreuse du parfum déploie la surprise d’une floralité fraîche immédiate qui se fond sur le corps, évocation sensuelle pleine et entière, fidèle et durable. Ce sont des sensations, et chacun·e peut laisser libre cours à ses perceptions en s’imprégnant émotionnellement de la vapeur caressante des fleurs qui jaillissent et persistent. François Demachy, le nez créateur de cette fragrance, a orchestré la composition de cette eau puissamment concentrée de bouquet floral au sillage ciselé, prouesse obtenue grâce à une technique brevetée par la maison de nanoémulsion sous forte pression. Sans solubilisants chimiques, rien que de l’eau mélangée à une très forte concentration huileuse. La fragrance reine de la maison Dior, pionnière et audacieuse, signe une impossibilité technique pourtant réalisée, œuvre d’alchimistes de la poésie.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

INGRÉDIENTS STAR

Nouveautés ou best-seller, ces six ingrédients sont de véritables petites bombes d’efficacité pour sublimer votre peau.

LE NYMPHEA La recherche Dior s’intéresse depuis longtemps à la capacité de résilience des plantes et à leurs incroyables pouvoirs de protection et de régénération. Parmi elles, le Nymphéa, descendant de la première fleur au monde, est capable de neutraliser les impuretés, jusqu’aux métaux lourds, pour détoxifier l’eau et la vie qui l’environnent. Au contact des particules de pollution, le Nymphéa piège les métaux lourds pour mieux les évacuer. Cette action est connue sous le nom de chélation. Le rôle du Nymphéa ne s’arrête pas là. En plus de purifier, l’extrait de cette fleur parmi les plus résilientes du monde protège la fonction barrière de la peau. À son contact, l’expression des marqueurs-clés du renouvellement cellulaire est stimulée.

LE MIEL DE MANUKA Il s’agit d’un miel d’exception – à la robe plus foncée que les autres – qui possède de puissants pouvoirs antibactériens grâce à une concentration élevée en méthylglyoxal (tous les miels en possèdent mais à des % variables) qui empêche les bactéries de se fixer sur les tissus endommagés et favorise leur processus de réparation. Il est extrait de l’arbre de Manuka, cousin de l’arbre à thé, dont l’huile essentielle qui en est extraite aide l’organisme à lutter contre les agressions bactériennes du quotidien. Il ne pousse que dans certaines régions de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Pour s’assurer de son efficacité, il faut en référer à son indice UMF (Unique Manuka Factor) qui atteste de son pouvoir antibactérien. Plus il est élevé, plus le miel est efficace.

LE CBD

1 Masque nourrissant The Manuka, Seed to Skin, 50 ml, 126,95 € chez Beauty by Kroonen. 2 La Mousse nettoyante OFF/ON, Dior, 150 ml, 47,25 €. 3 Huile visage régénérante au CBD, The Body Shop, 30 ml, 28 €.

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UNSPLASH, PRESSE

De nombreuses études ont démontré l’efficacité du CBD sur les problèmes cutanés comme l’acné. Les graines de chanvre sont extrêmement riches en acides gras essentiels comme les omega 3 et les omega 6 et grâce aux propriétés anti-inflammatoires et analgésiques du CBD, il réduit les rougeurs et hydrate la peau sans la rendre grasse. Le chanvre limite aussi la surproduction de sébum et est apprécié pour ses propriétés apaisantes. Une pépite verte 100% naturelle et écologique qui ne nécessite aucun traitement chimique et très peu d’eau pour sa production.

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« IL NE FAUT PAS TOUJOURS CHERCHER PLUS LOIN » Pour célébrer son 150e anniversaire, l’apéritif bordelais Lillet a choisi de mettre en lumière, chaque mois, une femme qui fait souffler un vent d’innovation dans le secteur encore trop masculin de l’hôtellerie et de la restauration. Ce mois-ci, la marque a braqué ses projecteurs sur Emma Lauwers, aux commandes de « The Bank ».

À l’occasion de cette célébration, Lillet a créé le label « L pour Elles », qui permet d’identifier plus facilement des bars tenus par des femmes entrepreneures. Leurs adresses sont disponibles sur une carte interactive sur lillet.be. On y trouve notamment The Bank à Ixelles. Emma, sa fondatrice également connue sous le nom d’artiste Lea Rue, jongle entre carrière musicale et management.

Ça fait quoi d’exercer un métier typiquement masculin en étant une femme ? « Diriger une entreprise dans le monde de la nuit n’a pas autant de succès auprès des femmes. Au départ, je voulais ouvrir un coffee bar mais la localisation de mon établissement en a décidé autrement. J’ai vite remarqué que le quartier était surtout fréquenté en afterwork. Après quelques mois, j’ai donc renoncé à la formule petit-déjeuner et lunch pour passer aux plats à partager en combinaison avec des cocktails et des événements musicaux le week-end. »

TANGUY PELS

Quels sont vos rêves d’avenir ? « J’aimerais ouvrir un deuxième bar à un moment donné, mais pour l’instant, je me concentre sur la sortie d’un nouveau titre. Je viens de sortir « Code Rood » avec un artiste néerlandais. Car rien n’empêche de tout combiner. Et surtout je n’oublie jamais de profiter et de me réjouir de ce que j’ai déjà réalisé : il ne faut pas toujours chercher plus loin. »

Votre avis sur l’initiative « L pour Elles » de Lillet ? « Je la trouve géniale car elle renforce la solidarité et la confiance. C’est un honneur de pouvoir partager mon expérience dans le secteur et de développer un réseau avec des homologues féminines. De plus, je suis une grande fan de Lillet. Mon chat en est la meilleure preuve, car il porte le nom de mon cocktail préféré. »

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LILLET. LILLET.COM

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L’AJONC

Le rétinol (vitamine A) est un des ingrédients les plus efficaces et les plus puissants pour lutter contre le vieillissement cutané. Il peut réellement faire la différence, car il aide les cellules à se comporter comme lorsqu’elles étaient plus jeunes. La concentration nécessaire dépend du type de peau, des problèmes cutanés existants et de la tolérance au produit de la peau. Il vaut mieux commencer avec un produit à un faible pourcentage et augmenter progressivement en fonction des réactions. Le rétinol est probablement l’un des ingrédients de soin sur lequel il y a le plus de recherches. Il fait l’objet de beaucoup d’attention dans le monde de la cosmétologie en raison de sa grande performance et de ces résultats rapides.

LE LIFE PLANKTON Ce micro-organisme marin surpuissant est au coeur des formules des soins Biotherm depuis près de 70 ans. C’est Jeanine Marissal, biologiste visionnaire, qui a très tôt détecté tout l’intérêt de ce plancton pour la peau ouvrant ainsi la porte à son utilisation dans la création de cosmétiques. Contenant pas moins de 35 nutriments naturellement présents dans la peau, le Life Plankton partage un véritable lien biologique avec celle-ci. Les recherches effectuées à son sujet ont permis de mettre en évidence ses fonctions de régénération cutanée exceptionnelles ainsi que sa capacité à booster l’efficacité de certains ingrédients avec lesquels il est associé.

4 Booster % Retinol, Paula's Choice, 15 ml, 59 €. 5 Crème de jour Multi-Intensive, Clarins, 50 ml, 114 €. 6 Sérum de nuit Blue Rétinol, Biotherm, 30 ml, 85,20 €.

UNSPLASH, PRESSE

LE RÉTINOL

Pour la 1re fois, les laboratoires Clarins ont démontré que le fibroblaste ménopausé perd 99,6% de force de tension par rapport au fibroblaste jeune. Moins “musclé”, il peine à tirer sur les fibres pour les maintenir entre elles. Pour cibler le relâchement de la peau induit par la chute des œstrogènes à la ménopause, un nouvel extrait végétal a été sourcé : l’extrait d’ajonc bio. Plante emblématique de Bretagne, elle appartient à la catégorie des plantes pionnières très résistantes qui s’accommodent de tous les sols. Elle peut produire plusieurs milliers de graines par an, qui peuvent rester viables pendant plus de 20 ans. Ce nouvel actif « anti-relâchement » a démontré sa capacité à redonner du tonus au fibroblaste (+89%) et aider ainsi la peau à lutter contre son relâchement.

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APPORTER SA TOUCHE FÉMININE À L’HORECA Lillet a également décidé de mettre en avant Natacha Demeuldre dans le cadre de son programme « L pour Elles » pour célébrer son 150e anniversaire.

L’initiative « L pour Elles », permet de mettre en lumière des femmes qui font bouger le secteur de l’horeca. À l’aide de la carte interactive disponible sur lillet.be, on peut découvrir la liste des bars et restaurants tenus par des femmes entrepreneures. Dans le cadre de cette initiative, Lillet propose une formation gratuite en gestion de bar destinée à améliorer les aptitudes opérationnelles et la capacité de gestion d’un établissement. Rencontre avec Natacha Demeuldre, la gérante du disco bar le « Bubble Charleroi » et du « 7 Wood », un bar restaurant sur le site des Lacs de l’eau d’heure.

Comment vous êtes-vous retrouvée dans ce secteur ? « En décembre 2016, j’ai ouvert un bar éphémère à Nalinnes Bultia. Puis en 2018, j’ai décidé de recommencer l’aventure sur la place de la digue avec champagne, cocktails, musique des années 80-90… Le succès fut incroyable, les clients ont demandé que cette expérience continue puis l’idée a fait son chemin. »

TANGUY PELS

Comment combinez-vous votre vie privée et vie professionnelle en tant que femme dans le secteur de l’HORECA ? « Difficilement… En effet, les horaires sont très variables avec un bar de nuit, et un restaurant sur un site touristique qui est ouvert 7/7, 6 mois par an ! Heureusement, mon équipe me permet de souffler parfois un peu. Le dimanche soir, le repas en famille est l’événement de la semaine que l’on ne veut pas manquer, ça nous tient à cœur. Je mise sur la qualité des rapports plutôt que sur la quantité. Ma fille vient travailler avec moi au restaurant tous les vendredis. Nous planifions des journées « Girls » avec shopping

et restaurant pour se raconter nos petits secrets. C’est super sympa ! »

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent se lancer dans l’HORECA ? « D’arriver avec un concept. De développer une idée et de foncer sans trop compter les heures. Cela en vaut la peine ! Perso, je m’éclate chaque jour. Je ne me lève jamais avec les pieds de plombs à l’idée d’aller travailler. »

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LILLET. LILLET.COM

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

Les boosters de regard qui ne quittent rien de yeux... 1

1 SHISEIDO - MASCARAINK CHAOS CONTRÔLE - Le plus allongeant Boosteur de volume mais pas que. Sa brosse ultra maniable, qui comporte des côtés plats et d’autres concaves, permet de parfaitement séparer les cils pour les charger de produit des racines aux pointes sans faire de paquets. 4 teintes, 30 €.

shopping

2 YVES SAINT LAURENT - LASH CLASH - Le plus tendance C’est celui qu’on voit partout sur les réseaux sociaux. Testé et approuvé par toutes les influenceuses beauté, il séduit par sa couleur noir intense, son volume XXL et sa brosse brevetée qui ne laisse aucun cil s’échapper. 36,90 €.

3 M.A.C. COSMETICS - MACSTACK - Le plus innovant Ce mascara est le plus modulable, sa formule permet plusieurs dizaines de passages afin de moduler l’intensité, le volume et la longueur selon l’envie. Effet naturel ou faux cils avec un seul et même produit c’est désormais possible. 33 € le mascara avec méga (cils longs) ou micro (cils courts) brosse. 4 LANCÔME - LE 8 HYPNÔSE - Le plus soignant Enrichi de huit acides aminés, ce mascara-sérum possède une formule concentrée à 91 % de baume nourrissant et dépourvue de cire. Les cils sont allongés, fortifiés, le volume boosté et le démaquillage facilité avec une perte de cils limitée. 39,93 €. 5 CHANEL - NOIR ALLURE - Le plus audacieux Il a ce petit truc en plus qui va faire toute la différence. Un détail subtil et élégant comme Chanel en a le secret. Une pointe de rouge a été ajoutée à la teinte noire iconique. Une touche d’audace qui apporte au regard mystère et intensité. 45 €.

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Maquillage, excès de sébum, pollution urbaine, impuretés accumulées, le teint peut vite

loin après le démaquillage, un geste expert d’une minute seulement qui redonne à la peau pureté, fraîcheur et éclat en un temps record. À mettre entre toutes les mains et sur toutes les peaux, y compris sensibles. Masque exfoliant enzymatique, Sisley, 102 €.

ELLE crush

Incarnée par l’actrice américaine Elle Fanning, la nouvelle fragrance féminine d e Pa co Ra b a n n e baptisée Fame nous emmène dans l’univers des muses éternelles : J a n e Fo n d a d a n s Barbarella, Audrey Hepburn dans Voyage à deux, Brigitte Bardot en cotte de mailles scintillante ou encore Françoise Hardy en mini robe assemblée de plaques en or incrustée de diamants. Quintessence du style avant-gardiste du couturier, le flacon reprend les codes les plus emblématiques de la marque. En métal, matériau-signature du créateur, la femme représentée porte une robe en pastilles argentées, elle arbore des piercings et des lunettes noires, accessoire iconique des stars. Pour créer ce jus légendaire, rien de moins qu’une composition innovante faite entre autres de mangue gourmande, de jasmin délicat et d’encens crémeux. Un parfum épicé, au sillage sensuel, composé à plus de 90% d’ingrédients d’origine naturelle. Un futur classique, sans aucun doute. Eau de parfum rechargeable, Paco Rabanne, 80 ml, 145,20 €

SHUTTERSTOCK, PRESSE

LE PARFUM STAR DE LA RENTRÉE

devenir terne. Pour aller plus

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A r k oph ar ma

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FORCAPIL®

LE BON GESTE POUR DES CHEVEUX FORTS Lutter contre la chute des cheveux et leur apporter force et croissance, ça commence de l’intérieur… La chute des cheveux due au stress, à une fatigue passagère, à des bouleversements hormonaux, à des changements de saison et à diverses agressions extérieures (y compris la Covid) peut toucher chacune d’entre nous. Pour y répondre et faire face, les Laboratoires Arkopharma ont développé le complément alimentaire FORCAPIL® Anti-Chute. Une formule conçue pour retrouver pousse et croissance et redonner résistance aux cheveux. 1 seul comprimé par jour offre une triple action : ralentissement de la chute des cheveux, soutient la croissance et apport de force.

IOANA RUXANDRA PARTAGE SON EXPÉRIENCE

TANGUY PELS

@ruxandraioana, content creator et entrepreneure

J’ai subi une grosse perte de cheveux après la Covid (ndlt : comme 27% des personnes atteintes, selon certaines études), les produits FORCAPIL® m’ont beaucoup aidée. Les principaux problèmes capillaires que je rencontre sont une perte de cheveux, des cheveux fins, ternes (sans doute à force de colorations) et manquant de brillance. J’utilise la gamme FORCAPIL® deux fois par an, en cure, généralement au printemps et à l’automne en suivant le mode d’utilisation de chaque produit. Mes cheveux sont plus longs et plus forts.

« Faire de la médecine naturelle, la médecine de demain », une médecine efficace, plus respectueuse du corps et de ses équilibres. Telle est la mission des Laboratoires Arkopharma. Un engagement présent dans la formule du FORCAPIL® Anti-Chute dans laquelle sont conjugués les Cheveux de Vénus aux propriétés anti-chute, la Prêle des champs favorisants pousse et croissance, des Acides Aminés (Cystine, Méthionine, Arginine) pour la force et la croissance, des Vitamines D3 et B et du Zinc pour la vitalité. Le spray anti-chute apporte une synergie d’action pour agir aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.

Mon secret pour des cheveux sains durant toute l’année ? Une alimentation variée et des habitudes de vie saines. Il est important de penser à traiter ses cheveux dès la racine. Et pour renforcer leur pousse, la solution reste la gamme FORCAPIL®.

- FORCAPIL® ANTI-CHUTE, complément alimentaire disponible en pharmacies et parapharmacies. - Conseils d’utilisation : 1 comprimé par jour. Une cure de 3 mois est recommandée. - Prix de vente conseillé : 22.20€/ 30 comprimés – 44.40€/90 comprimés. - Spray anti-chute 125ml 30.80€

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC ARKOPHARMA. ARKOPHARMA.COM

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

GREGORIS PYRPYLIS

LA BEAUTÉ COMME IDÉAL Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette nouvelle opportunité ? Hermès est une maison d’objets, de design, de créativité, d’artisanat. Une maison de l’esthétique. En tant que makeup artist, la recherche de la beauté est probablement l’essence même de mon travail. Ce que j’aime le plus dans mon nouveau rôle, c’est me plonger dans les archives des maisons de luxe les plus iconiques, apprendre, écouter des histoires, regarder des photographies, visiter des sites… et essayer, par la suite, d’en retranscrire l’essence.

Quelle est votre vision ? Je crois en une beauté « naturelle », autrement dit une beauté qui révèle la nature profonde de chaque personnalité, qui célèbre et sublime ce qui rend chaque femme unique, singulière, particulière.

En quoi les produits de beauté Hermès font-ils la différence ? Tout d’abord, les objets de la beauté Hermès, comme tout autre objet Hermès, ont été élaborés dans une optique de durabilité. Par exemple, les rouges à lèvres Rouge Hermès sont des objets rechargeables conçus selon des valeurs artisanales. Nous avons recours aux matériaux les plus nobles pour l’objet et son emballage, ainsi qu’aux formules les plus soigneusement travaillées, et nos ingrédients proviennent de sources responsables. Et n’oublions pas toute l’expertise d’Hermès en matière de couleurs avec plus de 75.000 références pour la soie et plus de 900 pour le cuir.

Quel sera le produit de beauté incontournable de la rentrée ? Ce que j’aime quand tout le monde revient de vacances, c’est ce glow qui émane de l’intérieur de chacun·e et qui vient du plaisir que nous procurent nos souvenirs d’été. Cela se voit sur la peau, dans les yeux et dans le sourire. Le maquillage doit donc se contenter d’illuminer légèrement la peau, par exemple avec notre poudre éclat rayonnant Hermès Plein Air, qui se porte comme un voile léger, appliquée d’un généreux coup de pinceau sur l’ensemble du visage.

Quel est le conseil beauté que vous donnez le plus souvent ? Du blush, du blush et encore du blush… c’est la meilleure manière d’illuminer et de réveiller le teint d’un seul geste. Notre collection Rose Hermès contient une teinte particulière, le Rose feu. Il s’agit d’un rose profond rehaussé d’une pointe de rouge, dont les nuances chaudes donnent une impression de jeunesse après application sur les pommettes et sur la partie supérieure du nez à l’aide d’un léger coup de pinceau.

Quelle est l’idée reçue la plus fréquente que les femmes ont au sujet du maquillage ? De nombreuses femmes sont persuadées de devoir être de vraies professionnelles pour s’amuser avec le maquillage. C’est une grande erreur. Le maquillage sert à exprimer qui on est grâce à l’expérimentation. C’est de cette manière qu’on gagne en confiance.

À quoi ressemble votre produit de beauté idéal ? Mon produit de beauté idéal n’existe pas encore. J’adore la couleur, mais j’ai un petit faible pour l’innovation et les outils qui accompagnent les rituels de beauté. Je travaille sur plusieurs idées, mais vous allez encore devoir patienter quelques années pour les voir se concrétiser.

PAUL SCHMIDT

Après avoir fait ses armes chez M.A.C., Bioderma et Shiseido et collaboré avec de prestigieux photographes, créateurs/ trices et magazines, le maquilleur rejoint la maison Hermès en tant que directeur de création de la beauté Hermès.

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hub.brussels

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HUB.BRUSSELS

L’AGENCE INCLUSIVE D’AIDE AUX ENTREPRISES Créée en 2018, hub.brussels a pour mission d’aider celles et ceux qui font l’économie à Bruxelles, de l’entre pre neure qui se lance en tâtonnant, à la multinationale : conseils et coachings personnalisés, aide administrative, coups de pouce à l’exportation, networking : aguerries et néophytes trouveront chez hub.brussels l’accompagnement adéquat, quel que soit leur âge, profil, niveau d’éducation ou origine.

Dans son rôle de CEO, Isabelle Grippa détonne : quarante ans à peine, elle est du genre à poser en baskets à côté de la Princesse Astrid, fidèle alliée des missions économiques internationales. Son arrivée à la tête de l’agence, avec son binôme néerlandophone Annelore Isaac, a marqué l’avènement d’une approche résolument inclusive de l’économie bruxelloise. « La relance économique de la région ne se fera pas sans les femmes. On ne peut pas se passer du talent et des idées de la moitié de la population. Or, aujourd’hui, quand il s‘agit

d’entreprendre, les femmes font encore face à de nombreux freins, tant systémiques que personnels. » C’est dans cette optique que hub.brussels sera présent lors du ELLE Active Forum en novembre, pour présenter les freins à l’entrepreneuriat féminin ainsi que les solutions développées, tant en interne qu’avec leurs partenaires, pour les lever. Sur l’impulsion du gouvernement bruxellois, l’accent est mis sur l’économie d’impact, c’est-à-dire qui se soucie des humains qui la font, de ceux auxquels elle est destinée et de la planète. Loin des vœux pieux, c’est aussi un large secteur qui cartonne et qui a permis à la région d’être reconnue à un niveau international. Lors de la dernière mission économique organisée aux USA, de très nombreux.ses Bruxellois.es experts et expertes en construction durable et en économie circulaire ont eu l’occasion de présenter leurs savoirs à leurs homologues américains.

Isabelle Grippa

ENTREPRENEURES, ENGAGEZ-VOUS ! hub.brussels vous donne également rendez-vous au Women Code Festival, du 17 au 21 octobre : matchmaking, hackathon et workshops autour

PRESSE

du thème de la digitalisation.

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUB.BRUSSELS. WWW.HUB.BRUSSELS

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Vins du Val de Loire

MANON DUPONT @ZESTYMANOU

TRINQUER À CHAQUE MOMENT Les vins du Val de Loire, issus d’un vignoble à la diversité remarquable, sont à la fois frais, fins, fruités et floraux : des vins légers parfaits pour les températures douces de fin d’été ! Avec ces vins blancs, rouges, rosés et fines bulles, le Val de Loire offre un vin idéal pour chaque moment, aussi bien pour l’apéritif et les repas quotidiens que pour les occasions festives, ou même encore pour le simple plaisir de déguster un vin pour lui-même.

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MANON DUPONT @ZESTYMANOU

Vins du V al de L oir e

FRAIS, FINS, FRUITÉS ET FLORAUX

À CHAQUE MOMENT SON VIN

La Loire est une des régions viticoles françaises les moins arrosées de toute la France, ce qui peut paraître étonnant, car le fleuve nous mène directement à l’océan Atlantique. Cette combinaison de températures et de relative sécheresse donne naissance à une gamme étonnante de vins : frais, fins et fruités, mais aussi floraux.

Que ce soit lors d’un apéro entre amis, d’un dîner en amoureux ou d’un repas en famille, chaque événement et moment peut s’accompagner d’un vin du Val de Loire. Ils s’accordent aussi parfaitement à des plats de tous les jours, formant aussi bien harmonie avec des recettes à base de viande qu’avec des préparations à base de poisson ou de légumes.

La fraîcheur d’un vin n’a rien à voir avec sa température de service, mais bien avec son caractère et son degré d’acidité. Ces éléments doivent toujours être étroitement mêlés avec le fruit du vin, sans quoi celui-ci sera souvent maigre et trop acidulé. Le vigneron doit constamment surveiller la maturité de ses fruits (des raisins donc) et ainsi choisir le moment optimal pour les cueillir. Après fermentation, les raisins parfaitement mûrs exhaleront bien plus de notes fruitées que les autres. La finesse s’applique autant aux arômes qu’à la texture du vin. En termes de texture, on parlera de finesse lorsque le vin n’est pas gras, mais plutôt soyeux ou fin comme une belle étoffe. La « floralité » se découvre surtout au nez et en rétro-olfaction, on parle ici d’arômes et d’esters fins qui se retrouvent souvent dans les vins les plus délicats. Ces parfums floraux sont plus discrets, au contraire des arômes fruités plus présents.

À l’apéritif, verrines et finger foods s’avèrent être un délice accompagnés des fines bulles d'un Crémant de Loire ou bien d'un Vouvray Brut (tout comme les gaufres à l’heure du dessert). Dégustés en général avec de la bière, les fromages d’Abbaye se marient très bien avec un vin blanc d’appellation Chinon ou Saumur. En entrée, une salade s’accompagne aisément d’un Rosé de Loire (sec), tandis que des poissons grillés, des moules accompagnées de frites et crevettes grises, typiques de cette saison, s’apprécient avec un Muscadet ou un IGP Val de Loire blanc. Du côté des rouges, un Chinon, un Saint-Nicolas-de-Bourgueil ou un Anjou subliment parfaitement le fameux poulet du dimanche, tout comme les viandes grillées et la charcuterie. De l’apéritif au dessert, salé ou sucré, il y a toujours un vin du Val de Loire qui se prête à un moment gourmand du quotidien.

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LES VINS DU VAL DE LOIRE. VINSVALDELOIRE.FR

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LE LOCAL A DU GOÛT ! MAIS COMMENT BIEN CHOISIR ? Comment reconnaître les produits locaux ? Et comment ne pas se tromper ? En découvrant quelques infos pleines de bon sens qui nous font prendre conscience de la facilité d’améliorer nos choix.

L’agriculture locale et ses produits peu transformés et riches en nutriments de qualité redonnent le goût du bon goût. Manger durable fait désormais partie des recommandations alimentaires pour conjuguer équilibre alimentaire et respect de l’environnement et des producteurs locaux.

LE LOCAL EST PARTOUT ! Pas seulement en se rendant directement chez les producteurs et productrices, ni uniquement dans les magasins bio, mais aussi dans les rayons de nos supermarchés. Bien sûr, dans les grandes surfaces, un coup d’œil aux étiquettes est nécessaire pour bien faire la distinction entre arguments marketing et réelle provenance. Mais les règles en matière d’étiquetage sont telles que l’on peut s’y fier. Pour les œufs, par exemple, des codes indiquent les infos essentielles. Dans cet ordre : le mode d’élevage 0 = bio, 1 = plein air, 2 = sol, 3 = en cage, le pays (BE pour Belgique), la région (5 pour le Hainaut, 6 pour Liège…), puis 3 chiffres pour identifier la ferme et un autre pour référencer le poulailler. On retrouvera ce même sigle « BE » sur la plupart des produits d’origine animale.

UN LIEN DIRECT ENTRE LA PASSION ET LE PLAISIR Les produits de chez nous invitent à cuisiner des recettes faciles, saines — sans additifs ni conservateurs — à base de fruits et légumes de saison riches en nutriments, offerts par la nature quand elle le décide. Les producteurs, productrices et artisans, artisanes près de chez vous connaissent leurs métiers et sont toujours enthousiastes à l’idée de vous informer, notamment sur la provenance d’un produit ou son mode de culture ou d’élevage.

Pour plus d’informations et pour découvrir les producteurs et artisans près de chez vous : www.jecuisinelocal.be

SCHUTTERSTOCK

BON POUR NOUS ET POUR LA PLANÈTE L’alimentation — de la production à la consommation — est un levier d’actions important pour tendre vers un monde plus durable. Consommer de manière « responsable » est aussi un moyen de préserver la planète et de lutter contre les changements climatiques, la diminution de la biodiversité, l’épuisement des ressources… Varier son alimentation, consommer moins de viande, contribuer à soutenir l’économie locale, faire vivre des familles et préserver les emplois, voilà les avantages supplémentaires à l’alimentation en circuit court.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC APAQ-W. WWW.JECUISINELOCAL.BE

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Bien-être, nature, gastronomie... Et si on s'échappait tout

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LÀ-HAUT ?

Le refuge de Solaise, Val d'Isère.

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Texte Noemi Dell’Aira

S ’ É C H A P P E R À L A M O N TA G N E

DEUX DESTINATIONS DEUX EXPÉRIENCES

PRESSE

Les sommets sont de véritables joyaux de la nature. Là-haut, les vacances se savourent autrement. Découverte de deux régions où s’évader pour des vacances en altitude : Val d’Isère en Savoie et la vallée de Logar en Slovénie.

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VAL D’ISÈRE Pistes de ski, forêts luxuriantes, hôtels cinq étoiles et belles tables aux saveurs locales ou internationales, il fait bon vivre dans les hauteurs de Val d’Isère. Tour d’horizon.

Dans de beaux draps

Directement situé aux pieds des pistes, le Yule, cinq étoiles, propose une ambiance chaleureuse avec sa décoration aux inspirations scandinaves. De la réception aux chambres se mêlent le noir, le blanc et la tonalité réconfortante du bois clair. L’espace bien-être se pare d’une belle piscine intérieure avec vue sur l’extérieur, d’un jacuzzi, d’une salle de sport et de salles de massage pour celles et ceux qui désirent se faire chouchouter avec les célèbres produits de la marque Nuxe. Le K2 Chogori est l’une des dernières pépites à Val d’Isère. C’est en plein centre de la station que la famille Capezzone, également à la tête des trois établissements du même nom à travers la France, signe un retour en grande pompe dans son village d’origine. Cet hôtel majestueux allie l’art de vivre en montagne à une hospitalité luxueuse. La décoration aux inspirations tibétaines pensée par mère et fils nous plonge dans une atmosphère aux saveurs d’ailleurs, feutrée et intimiste. Les chambres sont incroyablement spacieuses et les différentes suites se combinent les unes aux autres pour un espace cosy sur mesure. Dans les profondeurs du spa, on se recharge près de la sublime piscine intérieure et dans de superbes salles de wellness.

Avoir la tête dans les nuages, littéralement, c’est l’expérience unique que propose le Refuge de Solaise, l’hôtel le plus haut de France. Perché à 2.551 mètres d’altitude, la vue y est impressionnante. L’endroit compte 16 chambres, quatre appartements entre 75 et 380 mètres carrés ainsi qu’un dortoir. Digital detox de mise : à cette hauteur, on ne capte plus. Mais quand on peut se prélasser dans le spa le plus haut d’Europe, auprès de sa piscine olympique avec vue sur les montagnes, doit-on vraiment s’en plaindre ? Surtout quand on peut également profiter d’une cuisine de saison dans un cadre idyllique. En parlant de manger… •••

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Le Refuge de Solaise, l'hôtel le plus haut de France, est accessible depuis le pied des pistes en téléphérique.

« LÂCHER PRISE ET SE RESSOURCER SONT LES MAÎTRES MOTS D’UN SÉJOUR REPOSANT À LA MONTAGNE »

Délices des sommets La piscine intérieure du K2 Chogori

Notre destination préférée en Savoie promet de faire voyager le palais. Team sucrée ? Un passage à la boulangerie de Patrick Chevallot est obligatoire. Nommé meilleur ouvrier de France 1993 en pâtisserie, il propose de merveilleuses douceurs colorées et généreuses pour toutes les envies. Les souvenirs à Val d’Isère s’achètent frais et crémeux. Le pâtissier confectionne ce qu’il appelle des petits « gâteaux de voyage » facilement transportables. Sa spécialité la plus dévorée ? L’ancolie, un gâteau familial réalisé à base d’une pâte à financier, de noisettes et de framboises fraîches. Pour échapper à une ultime raclette ou fondue savoyarde, direction l’Altiplano 2.0, le restaurant de l’hôtel K2 Chogori, où se créent les anecdotes gustatives les plus pétillantes de la station. La cuisine aux inspirations péruviennes imaginée par le Chef Riccardo Berto est étonnante et nous emmène dans un parcours multisensoriel jusqu’au continent sud-américain.

Balades vertes d’été

Trio de Ceviches à la carte de l'Altiplano 2.0 : Ceviches Clásico, Nikkei et Maracujá.

Les aventures à deux-roues sont incontournables dans les hauteurs. La station comptabilise 50 km de parcours e-bike. Les vélos à assistance électriques permettent de faire de plus longs trajets, comme la montée du Col de l’Iseran, et de découvrir ainsi de nombreux paysages. Étape mythique des cyclistes avec ses 2.770 mètres d’altitude, il fait partie des légendes du Tour de France. Une fois de retour aux pieds des pistes, les affamé·e·s se rendent à la Ferme de l’Adroit pour faire le plein de ses délicieux fromages et charcuteries.

JEROME MORIN, PRESSE

Lâcher prise et se ressourcer sont les maîtres mots d’un séjour reposant à la montagne. Les plus spirituel·le·s se raviront des cours de yoga en plein air tandis que les amoureux/euses de la nature pourront expérimenter des marches en pleine conscience et balades à thème organisées par Frank Bortolotti, guide nature à Val d’Isère. La balade « Au jardin de ma grand-mère » propose de découvrir et identifier les plantes culinaires présentes dans la région.

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Texte Juliette Maes

SLOVÉNIE Amoureux et amoureuses des sports d’hiver, de la nature, spas et espaces bienêtre ? Esprits aventuriers à la recherche d’émotions fortes ? La Slovénie est une perle encore méconnue qui satisfera tout le monde.

Logée entre les plages de galets de la Croatie et les montagnes enneigées de l’Autriche, elle se présente comme une parfaite combinaison des attributs de ses voisins, à moins de 13 heures de route depuis Bruxelles. La Slovénie tient sa force touristique dans la diversité des expériences et des paysages qu’elle offre tout au long de l’année. Au fil des mois, la nature se transforme, les vallées luxuriantes prennent des tons rouges, jaunes et orange, avant de doucement se couvrir d’un tapis de neige. En hiver, c’est le nord du pays qui brille de toute sa splendeur. Au cœur des Alpes Juliennes, à quelques kilomètres seulement de la frontière autrichienne, s’étend la vallée de Logar, un paradis de tranquillité encerclé de montagnes rocheuses.

Au plus près de la nature

À l’extrémité ouest de la vallée se trouve l’impressionnante chute d’eau Rinka qui s’élève à plus de cent mètres de haut. En hiver, la chute gèle sur tout le flanc de la falaise. Durant les mois les plus froids, elle est immobile, comme figée dans le temps. Ce spectacle étonnant qui se révèle après une courte marche dans la forêt est d’autant plus spécial à la tombée de la nuit. Loin des lumières de la ville et simplement éclairé à la lanterne, si le ciel est dégagé, c’est un océan d’étoiles qui se dévoile au fil de la balade.

Si l’on passe quelques jours dans la vallée de Logar, l’hôtel Plesnik situé en son cœur est le point de chute idéal. Derrière une façade aux allures traditionnelles se cache un intérieur moderne et relaxant dans lequel se trouve un restaurant gastronomique est un spa où profiter de saunas, d’un bain à bulles et de massages. Cet espace de relaxation sera particulièrement apprécié après une longue journée de visites ou de randonnées, notamment vers la grotte Potočka Zijalka, à quelques kilomètres de là. Le trajet vers le début de la randonnée est une route panoramique qui donne vue sur la Haute vallée de la Savinja, qui s’élève à quelque 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. •••

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« UNE VISITE À L’IMPRESSIONNANTE CHUTE D’EAU RINKA EST UN SPECTACLE INCOUTOURNABLE » Descendre les pistes des Alpes Kamnik-Savinja

Moins connue que l’Autriche ou l’Italie pour les sports d’hiver, la Slovénie a plus d’un tour dans son sac. Les stations de ski slovènes accueillent chaque année de nombreux visiteurs locaux et étrangers, tous friands de sports d’hiver. Celle de Golte accumule douze kilomètres de pistes de ski bleues, rouges et noires et cinq kilomètres de pistes de ski de fond. L’hôtel Montis, construit au bord des pistes sur le flanc de la montagne, est accessible en voiture où via un téléphérique. L’impressionnant bâtiment offre à ses clients une vue imprenable sur la vallée, un restaurant gastronomique et un espace bien-être pour se revigorer après une journée dans le froid.

Ceux qui sont moins à l’aise sur des skis ou cherchent simplement à se prélasser quelques jours en pleine nature se laisseront tenter par un séjour à l’Herbal Glamping des hôtels Charming Slovenia. Pensé pour offrir aux visiteurs un confort optimal, l’hôtel-camping est idéal pour les escapades en couple et les lunes de miel, mais accueille également les familles. Les enfants se raviront de la piscine, tandis que les parents pourront profiter de leur jacuzzi privatif, ou recevoir un soin dans l’espace bien-être. Pour une intimité absolue, il est même possible de réserver un sauna en soirée, pour un moment spécial avec son partenaire. De par sa petite taille, la Slovénie a longtemps été dans l’ombre de ses voisins, à première vue plus attrayants. Pourtant, idéalement située entre la Méditerranée et les Balkans, ce pays d’Europe Centrale continue de se démarquer par sa diversité, autant dans sa nature que sa culture, un mélange riche des cultures slave, germanique, romane et hongroise. Elle en tient d’ailleurs son surnom : la Petite Europe.

TEDDY VERNEUIL

Avant d’affronter l’ascension, un déjeuner traditionnel est de mise. Chaque région de la Slovénie possède ses propres spécialités culinaires. Celle de Solčavsko est connue pour le fromage sirnek, ingrédient à la base de la soupe sirnica, les spécialités à base de mouton ou de gibier, les pâtes roulées štruklji, les boulettes de farine de blé noir žganci ou encore les fromages locaux.

Plus à l’ouest, à seulement vingt-cinq kilomètres de Ljubljana, se trouve la station de ski de Krvavec. Avec ses 30 kilomètres de pistes, elle est la deuxième plus grande du pays, mais elle se démarque depuis quelques années grâce à la Ljubljana Gourmet Cup, un rendez-vous culinaire traditionnel du ski et de la gastronomie tenu au mois de mars. L’événement rassemble des grands noms de la scène hôtelière slovène, parmi lesquels des grands chefs, des jeunes talents, des viticulteurs et fournisseurs locaux, des journalistes culinaires et des passionnés de cuisine. Tout le long de l’événement, les visiteurs peuvent goûter à des plats inventés spécialement pour l’occasion, et boire un verre de vin au pied des pistes.

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Château du Boisniard Chambretaud, proche du Puy du Fou

Au cœur de la Vendée, dans un cadre où règnent calme et tranquilité... Les Maisons des Bois : toutes avec balcon, uniques en France, un moment inoubliable, un décor différent à chaque maison en l’hommage d’une femme célèbre, une atmosphère intime dans un environnement verdoyant et exotique. Sur place dans ce château-hôtel 5 étoiles à quelques minutes du parc du Puy du Fou et à 20 minutes de Cholet, le restaurant gastronomique « La Table du Boisniard » 1 étoile Michelin propose des mets frais aux produits du terroir. Pour parfaire l’expérience : un spa, hammam, jacuzzi ainsi qu’un parc privé, refuge LPO et paradis des oiseaux ! Château Hôtel du Boisniard, 85500 Chambretaud - Vendée

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ÇA TOURNE! S ’ É C H A P P E R À L A M O N TA G N E

DEUX DESTINATIONS, DEUX AMBIANCES

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Caché à la lisière d’une forêt en périphérie bruxelloise, un ancien appentis baptisé Magazzino accueille désormais des décors de théâtre et de cinéma en vue de se retrouver à nouveau sous le feu des projo’.

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Texte Céline Pécheux Photos Justin Paquay

es panneaux de bois de toutes les couleurs et de toutes les tailles, des balcons haussmanniens, une porte de prison américaine, un ensemble de stèles funéraires, de faux tuyaux d’aération récupérés sur le tournage d’une série… Tous ces éléments de décors (fabriqués en bois pour la plupart), plus vrais que nature, sont ici récupérés afin d’être réutilisés. Car sous les paillettes et la Palme d’or, l’écologie est bien souvent mise à mal dans le petit monde du cinéma… Le tournage d’un film comme d’une série engendre en effet des tonnes de déchets. Alors, pour éviter que les décors ne finissent à la poubelle, l’architecte Alessia Guidoboni et la scénographe Maude Piette ont eu la super idée de les récupérer pour les recycler. Un concept unique en Belgique.

L’art du second rôle

Ce matin-là, des bruits de visseuse et de marteau s’élèvent du fond du vaste entrepôt. En jean et baskets, Maude Piette s’aventure sans ciller dans ce bricà-brac, entre les faux murs en béton, les blocs de fenêtres, les estrades et les parpaings. « Qu’est-ce que tu cherches ? », lui lance sa comparse Alessia Guidoboni, cachée derrière une pile de rouleaux de moquette. « J’ai besoin d’un mur extérieur pour créer un effet de vis-à-vis dans un appartement », répond la jeune femme. « J’ai aussi besoin de feuilles de décor dorées pour reconstituer une boîte de nuit dans le style nineties. » Ce n’est pas le choix qui manque dans leur ressourcerie (la seule en Belgique !) dédiée à la fois aux scénographes, aux décorateurs ou décoratrices, aux architectes et… aux particuliers. « Alessia et moi, on a créé ce Magazzino (« entrepôt » en italien) pour que les décors de films, souvent tout neufs, puissent trouver une seconde vie plutôt que de partir à la benne… Car il faut savoir qu’à chaque début de tournage, on (re) construit tout. De l’ascenseur, déjà mille fois jeté, mais essentiel dès qu’un film se déroule dans un immeuble de bureaux au café de quartier dont il suffirait de changer le nom pour lui donner un second rôle. Même le Bureau ovale de la Maison-Blanche, qui n’a pourtant pas tellement changé depuis sa première apparition au cinéma, on le reconstruit à chaque fois ! Des tonnes de décors et des matières premières jetées en pagaille alors que le bois et l’acier sont devenus rares sur le marché »,

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« NOTRE BOULOT EST DE REVALORISER ARTISANALEMENT TOUS CES ÉLÉMENTS DE DÉCOR POUR QU’ILS BRILLENT À NOUVEAU » MAUDE PIETTE

explique la scénographe. Avec plus ou moins 15 tonnes de déchets de décor et de mobilier par tournage pour un long-métrage, le constat est sans appel ! Le secteur audiovisuel est un des secteurs les plus polluants. Ajoutez-y tous les déplacements des équipes de tournage, la restauration ou le streaming vidéo, et vous aurez une idée de l’impact que peut avoir un film sur la planète. La Conférence de Paris sur le climat et le succès du film « Demain », de Cyril Dion et Mélanie Laurent, en 2015, ont toutefois provoqué une vraie prise de conscience dans ce secteur. « Bien sûr, vous trouverez toujours des gens prêts à prendre l’avion pour une journée de tournage en Argentine. Mais les lignes bougent », constate Alessia Guidoboni, la seconde tête pensante de Magazzino et architecte active dans le secteur de l’événementiel. « Les professionnel·le·s commencent à se rendre compte que les ressources se raréfient et que si on ne les gère pas mieux, on n’y aura bientôt plus accès. » Même si la véritable « révolution

verte » dans l’audiovisuel nécessiterait un changement complet du modèle, Magazzino essaye donc de limiter la casse en démontant et en entreposant les décors de films ou de séries dès la fin des tournages. Ici, peu de petit mobilier, mais des pièces imposantes. Essentiellement des panneaux de bois qui servent à construire des murs, nommés « feuilles décor » dans le milieu, sur lesquels sont fixés des tissus ou qui ont été peints. Mais aussi des fenêtres, des portes ou des moquettes. « Dans les années 50-60 jusqu’au milieu des années 70, les studios de cinéma stockaient encore leurs éléments de décors », rappelle Maude. « À l’époque, on récupérait chaque élément, on travaillait sur une voilette qu’on arrachait à la fin du tournage et qu’on réutilisait. À partir des années 80 et de la mondialisation, le bois à construire est devenu très peu cher et les studios ont commencé à manquer de lieux de stockage. Ils ont mis tous leurs décors à la benne, ça coûtait moins cher de construire puis de jeter que de stocker », ajoute la scénographe. « Aujourd’hui, c’est différent. Le bois coûte cher et le jeter aussi ! » Magazzino propose donc aux studios de tournage de les débarrasser des « déchets » dont ils ne veulent plus. « Au lieu de les gaspiller, les décors sont démontés par nos soins, triés, recyclés, loués, d’autres vendus aux différents secteurs : cinéma, théâtre, événementiel, mais aussi à des architectes ou à des particuliers. Mais attention, tout se fait localement! On ne va jamais envoyer un escalier en Allemagne pour une journée de tournage, par exemple. Notre concept est durable de A à Z. On fait très attention à notre impact carbone sinon tout ceci n’a aucun sens. » Par exemple, les plaques d’égout en fonte d’une série belge à succès ont presque déjà toutes disparu, dispersées entre un escape game et un court-métrage… Des décors qui n’ont parfois servi que quelques minutes. Si Magazzino ne les avait pas récupérés, l’intégralité aurait été jetée. « L’idée est que ce ne soit plus des déchets, qu’ils ne finissent pas dans une poubelle, enfouis ou brûlés », souligne Maude Piette. « Notre boulot est de les re••• valoriser artisanalement pour qu’ils brillent à nouveau. »

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Les Jardins de Deauville Un lieu de vie « sans chichis, authentique et convivial »

Au cœur du Pays d’Auge, à seulement 8 km des célèbres stations balnéaires de Deauville et de Trouville... L’hôtel Les Jardins de Deauville tout récemment rénové abrite des chambres et suites à la décoration d’inspiration normande qui se veut moderne, un bar, un restaurant « La Maison » pour déguster une cuisine traditionnelle de type bistronomie, une salle de cinéma, une piscine extérieure, un espace détente, un sauna, des salles de séminaires, le tout dans une ambiance chaleureuse avec une vue panoramique sur la campagne. Hôtel-restaurant Les Jardins de Deauville, 670 route de Pont-l’Évêque, à Saint-Martin-aux-Chartrains

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« LE TRAVAIL DE MAGAZZINO REPRÉSENTE UNE RÉELLE PLUS-VALUE CAR IL APPORTE UNE RÉPONSE CONCRÈTE À UNE VRAIE PROBLÉMATIQUE » BENJAMIN VANHAGENDOREN

Quand l’écoconception fait son show

« Avec l’explosion du prix du bois, les professionnel·le·s des métiers du décor sont enfin prêts à repenser leurs pratiques », explique Alessia. « Avec Magazzino, notre objectif est de stocker plus de décors et les réemployer, mais aussi et surtout de sensibiliser les professionnel·le·s du secteur à construire plus écologique. Il y a tout un travail de consultance et de pédagogie à faire auprès des productions et des technicien·ne·s en amont du montage afin, par exemple, de visser les décors au lieu de les coller,

pour pouvoir ensuite récupérer les pièces au lieu de devoir les casser. On voudrait inciter les professionnel·le·s à travailler “à l’ancienne” à l’aide par exemple de feuilles décor (panneaux de bois permettant d’accrocher toutes sortes de matériaux : carrelage, papier peint… et ainsi de créer le décor du film, NDLR), qui seront préparées, toutes à la même hauteur. Les équipes les loueront pour leur tournage et ensuite les rapporteront pour qu’elles servent à d’autres. Si on arrive à ce résultat, on sauvera des dizaines de tonnes de déchets ! », poursuivent en cœur celles qui cherchent une filière de sortie pour tous ces matériaux nobles. Comme de plus en plus de professionnel·le·s du secteur, Benjamin Vanhagendoren est venu ce matin dans l’entrepôt de Magazzino faire son « marché ». Chargé de projets au sein de Wallimage Tournages, il souhaite intégrer l’économie circulaire dans ses pratiques : « Le travail de Magazzino représente une réelle plus-value pour le secteur audiovisuel et de manière plus large le secteur culturel, car il apporte une réponse concrète à une vraie problématique. C’est grâce à ce genre d’initiative que les secteurs deviendront progressivement de plus en plus durables. Pour les productions audiovisuelles wallonnes, les producteurs et productrices sont invité·e·s depuis début 2021 à considérer l’aspect environnemental dans leurs projets. Le réemploi des matériaux de décors leur permet également de faire de substantielles économies. » Et pour celles et ceux qui ne peuvent pas se rendre sur place, un site internet écoconçu facilite la vie des scénographes, décorateurs ou décoratrices, architectes ou particuliers en leur permettant de visualiser les matériaux disponibles à la vente ou à la location en un seul clic. L’occasion rêvée de refaire son salon avec le décor de sa série Netflix préférée par exemple… Avant de se quitter, Alessia Guidoboni nous interpelle une dernière fois : « Regarde cette stèle funéraire… On dirait de la pierre alors que c’est du bois peint ! C’est un travail de dingue pour obtenir ce rendu. Elle serait parfaite en meuble de salle de bain ou en table basse avec de beaux pieds en inox ! » Et hop ! Voilà la pierre tombale du film « Day Of The Dead » ressuscitée !

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TAMARA, NETWORK ENGINEER

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Texte Elisabeth Clauss

L’évocation des îles grecques est indissociable des maisons blanches à coupoles bleues de Santorin. En bord de mer et préservé des grands afflux touristiques, l’hôtel Radisson Blu Zaffron offre un havre de calme et de volupté. Cuisine gastronomique et piscines bleu azur, on est près de tout, et de soi, surtout.

UNSPLASH, PRESSE

SANTORIN EN AMOUREUX

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hôtel, entièrement rénové en 2021 (et rouvert au printemps dernier), est réservé aux adultes venus souffler dans cette bulle exempte de bruit (ne serait-ce une musique lounge bien dosée). Un endroit idéal pour se laisser bercer, entre douceur et nonchalance ensoleillées. Sur l’île volcanique de Santorin, le resort – avec spa et salle de fitness – est situé à Kamari, petite ville animée de nombreux bars et restaurants en front de mer, avec l’enfilade de boutiques typiques des promenades balnéaires.

Un authentique respect du patrimoine de l’île

La philosophie de durabilité de ce complexe haut de gamme et à taille humaine – « smart initiative hôtel » – est fondée sur l’économie des ressources, avec un système de climatisation, d’éclairage et d’utilisation de l’eau centralisés électroniquement, et réglés sur les besoins réels des résident·e·s. Les serviettes ne sont changées que si on le demande, les pailles du bar sont en papier, et l’hôtel, qui répond au standard ISO 26000 de responsabilité sociétale, pratique le tri et le recyclage des déchets, jusqu’aux huiles de cuisine. Voilà pour l’éthique. Quant à l’esthétique, on pourrait être tenté·e de la résumer aux deux vastes piscines turquoise à motifs graphiques. Mais ce serait manquer d’évoquer l’aménagement des suites, fondé sur des matériaux tactiles, aux textures sensuelles et déclinées dans une palette de couleurs aux camaïeux de la nature qui nous accueille. Les chambres « standards » (toutes proportions gardées, car ce sont des standards très confortables) et les villas avec piscines privées en pierre sombre bénéficient pour la plupart d’un bassin privatisé ou d’un jacuzzi. L’élégance a guidé le geste des concepteurs et conceptrices, et à tous les niveaux du service, on rencontre une exceptionnelle gentillesse et une efficacité discrète.

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des saveurs rares. Au Zeffirino et au Bellini absolument tout est préparé frais et sur place, même le pain. Si on apprécie une belle assiette de viande au produit respecté, la scénographie de la pièce de bœuf fumé sous cloche à table ravit les sens. Un procédé qui parfume le plat, comme on peut le voir pour des cocktails aromatisés dans les meilleurs bars. Avec une présentation raffinée et savoureusement soignée, les desserts aussi sont au niveau d’une table gastronomique. Pour les becs sucrés, le buffet de petit déjeuner, complété de préparations à la carte, change chaque matin, agrémenté de nouvelles tentations saines, sucrées et salées. Demain peut-être, si on a envie d’explorer l’île, on pourra s’organiser une excursion en bateau, en hélicoptère ou en bus, pour découvrir les criques et les villages de cartes postales qui nourrissent le fantasme de Santorin. Un petit bain de foule peut-être, avant de rentrer goûter au ressourcement subtil des bassins en mosaïques azur. zaffronresort.com

Une épopée gastronomique

Pour ajouter la gourmandise à la caresse du soleil alangui, les fantastiques restaurants du resort, le Zeffirino à l’étage et le Belloni juste en dessous, tous deux face à la piscine, portent le nom du fondateur et la signature de cinq générations de chefs italiens. La maison mère, sise à Gênes, a régalé des générations de célébrités, dont Frank Sinatra qui a dédié une chanson à l’art culinaire de la famille. Plus qu’une fierté, c’est un héritage qui a également transporté Barry White, Céline Dion, Liza Minelli et trois papes dans un voyage gustatif qui relie la mer Méditerranée et la mer Égée. La spécialité qui justifie à elle seule de parcourir 2.500 km depuis la Belgique ? Le pesto, qui a la réputation non usurpée d’être « le meilleur du monde ». Cuisiné frais et à la main, d’un vert phosphorescent hypnotisant, il recèle magazine ELLE 167

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Texte Marie Guérin

PARIS U N W E E K- E N D C I N Q É T O I L E S DANS LE TRIANGLE D’OR Il faut quitter l’avenue Montaigne et emprunter la rue Clément Marot pour rejoindre la sérénité de la Demeure Montaigne. Un havre de quiétude au coeur du VIIIe arrondissement de Paris.

Avec sa majestueuse façade haussmannienne, l’hôtel affiche d’emblée le degré de raffinement qui nous séduira en poussant ses portes. Ses 93 chambres et suites déclinées en bleu et mordoré sont décorées de mobilier fabriqué en France avec une touche fantaisiste chic qui apporte une énergie contemporaine, qu’on apprécie particulièrement. Une ambiance qui dénote avec les hôtels cinq étoiles plus traditionnels, à la scénographie parfois trop classique. Un lieu qui s’adresse aux amateurs et amatrices de city-trips branchés à la recherche d’une expérience luxueuse et moderne. C’est pas nous, ça ? En parlant de modernité, la technologie discrète imaginée pour le confort des guests retient toute notre attention : la télévision cachée dans le miroir, la Chromecast (pour être libre de regarder ce que l’on veut !) et l’enceinte Bluetooth améliorent l’expérience de ceux qui veulent se « déconnecter », mais pas trop non plus.

Maintenant, le restaurant. Niché dans une ancienne court extérieure, l’Envolée (le thème des oiseaux est récurrents dans tous les détails qui jalonnent la Demeure) propose une carte de saison qui réinterprète le terroir français sous la supervision du chef Grégory Réjou. Une cuisine gourmande et sophistiquée qui ravira même les client·e·s compliqué·e·s. D’ailleurs Oteiza, Quatrehomme, Pétrossian font partie des fournisseurs de la maison (un peu de name dropping ne peut pas faire de mal). Au sous-sol, nous plongeons dans les abysses du spa à la décoration sous-marine. Entièrement habillé de pierre de Vals, il donne le sentiment d’être creusé dans une montagne qui plongerait au coeur de l’océan. Jacuzzi, hammam, sauna et salle de balnéo font partie des services proposés au même titre que les soins Thalgo, spécialisé dans les cosmétiques à base d’algues et d’extraits marins. La Demeure Montaigne est donc l’oasis idéale pour se ressourcer après une virée shopping dans l’avenue la plus chic de Paris ou, oserait-on le dire… du monde ? Oui, on a osé. Au fond, c’est pour ça qu’on adore les Français·es.

PRESSE

lademeuremontaigne.com

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Texte Eveline Janssens

LE MAGAZINE FÉMININ UN PUISSANT OUTIL D’EMPOWERMENT

ELLE UK, janvier 2021. Le mannequin Aweng Ade-Chuol et sa compagne Alexus.

Les magazines de mode relaient la montée en puissance de la sandale à paillettes et statuent sur la démocratisation du legging. Mais ils exercent également une importante fonction sociale : des supports tels que le ELLE brisent des tabous, donnent la parole aux femmes et défendent leurs droits. Parcourons ensemble quelques siècles d'histoire de l'imprimerie.

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reportage

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PATERNALISME

version XVIIIe siècle

RETOUR

vers le XVIIe siècle

Les premiers magazines féminins apparaissent au XVIIe siècle. Dans « The Ladies’ Mercury », les dames, conformément au « dévouement et à la douceur propres à leur sexe », reçoivent des réponses – écrites par un homme – à leurs questionnements amoureux. Après quatre numéros, l’expérience s’arrête. « The Treasure of Hidden Secrets » s’adresse quant à lui aux « femmes douces, aux matrones honnêtes et aux vierges vertueuses » tout en prodiguant des conseils pratiques pour faire face à des pépins comme la peste.

L’alphabétisation des femmes aux XVIIIe et XIXe siècles entraîne une croissance du nombre de publications. Les femmes de la classe dite «supérieure» y lisent les nouvelles de la royauté, découvrent des motifs de broderie et s’évadent dans la fiction romantique. On encourage les lectrices à envoyer histoires et poèmes. L’écart de rémunération se révèle abyssal. Les autrices ne perçoivent aucun salaire, devant se contenter de voir leur nom imprimé. Les magazines de mode présentent les dernières silhouettes tout droit venues de Paris et proposent des patrons de couture pour pouvoir reproduire ces looks chez soi à moindre coût. Le paternalisme s’infiltre dans les reportages de mode : la publication de magazines féminins est essentiellement une affaire d’hommes. Ceux-ci financent la garde-robe et les magazines de mode de leur chère et tendre. Ils lui dictent comment elle doit s’habiller. Les vêtements de la femme au foyer reflètent le statut social de la famille. Elle devient l’accessoire de mode ultime : sois belle, tais-toi et donne-moi le bras avec style.

PLAN B Le ton des magazines féminins change. « The Englishwoman’s Journal » permet à la maîtresse de maison de se tenir au courant de la mode et de partager des conseils pour gérer une maison ou un domaine. Il prône également une certaine forme d’indépendance pour les dames de la noblesse. Car si la fortune de papa

VIOLET, BLANC ET VERT

TOMOKO UJI / UNSPLASH, SHUTTERSTOCK, PRESSE

1832

Les suffragettes passent autant de temps devant le miroir qu’à enquiquiner le Parlement. Elles n’entendent pas se conformer au cliché de la femme non féminine fagotée comme un homme. Les suffragettes sont donc tirées à quatre épingles, en particulier lorsque la presse est de la partie, même si elles jouent au chat et à la souris avec la police. Elles choisissent le violet (pour la loyauté), le blanc (la pureté) et le vert (l’espoir) pour caractériser leur mouvement. « Votes for Women », le journal édité par les suffragettes, encourage les femmes à arborer fièrement l’emblème tricolore, même discrètement, sous la forme de broche ou d’épingle à cheveux. Hélas, l’explosion de couleurs (violet, blanc et vert) ne secoue pas les magazines féminins grand public au début du XXe siècle. Au contraire, ils ne piperont mot sur cette question tant que la loi accordant le droit de vote aux femmes ne sera pas adoptée. Manifestement, les éditeurs ne montent pas encore aux barricades pour les droits des femmes. Les femmes s’en chargeront ellesmêmes, dans l’entre-deux-guerres.

venait par malheur à disparaître, il leur faudrait un solide plan B. Devenir gouvernante ou épouser le premier riche venu ne fait pas partie des options. Le magazine, dont la rédaction est entièrement féminine, promeut l’éducation et l’indépendance financière des femmes. Tout ça en 1858.

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De gauche à droite : Charm, mars 1943. ELLE France, février 1953. Life magazine, janvier 1956. L'officiel, avril 1962. ELLE France avec Twiggy en couverture.

LES FILLES À L'USINE

1914

ELLE

LA FEMME MYSTIFIÉE

1950

Droit de vote des femmes : check. Accès au travail : check. Soldats traumatisés qui rentrent au pays et aspirent à retrouver un foyer chaleureux et à reprendre leur place derrière la machine à écrire : euh… Grâce à la publicité, un revirement majeur s’amorce au début des années 1950. Le problème ? Les femmes doivent céder leur place sur les lieux de travail aux soldats revenus du front. Par ailleurs, l’économie de guerre, qui s’est fortement développée, ne doit pas lever le pied : au lieu de chars et de canons, les usines commencent à produire en masse des réfrigérateurs et des aspirateurs. L’idée des marketteurs ? Renvoyer les femmes dans leurs pénates. Parce que les femmes qui restent à la maison sont de meilleures consommatrices de tous ces appareils ménagers. Les publicités dans les magazines féminins font la promotion du bonheur domestique : dans un intérieur fraîchement nettoyé par leurs soins, des femmes radieuses derrière leur cuisinière accueillent, pantoufles aux pieds, leur mari de retour d’une dure journée de travail. La journaliste Betty Friedan étudie les magazines féminins au début des années 1960 et prête dans le même temps une oreille attentive aux histoires de femmes au foyer frustrées. Aucune d’entre elles n’est heureuse, toutes parlent de ce « problème qui n’a pas de nom ». Sa conclusion ? Les femmes ont besoin de plus qu’une machine à laver dernier cri pour s’épanouir, et devraient avoir la possibilité d’étudier et de travailler. Bienvenue dans la deuxième vague féministe.

PRESSE

Lorsque les deux guerres mondiales éclatent, les femmes remplacent les hommes aux champs, mais aussi à l’usine. En 1914, elles portent de longues jupes et des corsets serrés, dont elles se défont rapidement. Les magazines de mode recommandent des vêtements plus pratiques : jupes courtes et tailleurs-pantalons deviennent incontournables. Les femmes entament une émancipation imparable, dans des tenues inspirées des uniformes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le ministère britannique de Le tout premier numéro du Elle la Propagande s’entretient réguest publié en 1945. Hélène lièrement avec les éditeurs de magazines féminins. Il choisit Gordon-Lazareff, sa fondatrice, ce canal pour remonter le moral veut que le magazine reflète des femmes qui font tourner l’évolution de la place des l’économie et les ménages. Ainsi, femmes : le droit de vote est « Vogue » prodigue des conseils sur le rôle de la gent féminine en un fait et elles se sont libérées temps de guerre : participation à de leurs fourneaux. Dès le la vie professionnelle et utilisadébut, l’autonomie est un sujet tion frugale de la nourriture. crucial dans les pages du ELLE, Gênées par leurs cheveux longs, les filles d’usines refusent néanmoins au même titre que la mode, de porter des casquettes d’homme la beauté et les questions peu flatteuses. Le ministère invite sociales. Le fond et la forme alors les magazines de mode à vont de pair. Hélène délaisse promouvoir les cheveux courts ; de cette façon, les accidents sont les publicités misogynes au évités et les citoyennes font des profit d’articles plus longs sur économies de shampoing. Les chedes sujets féministes. veux courts font l’objet d’une large publicité dans les pages beauté, tandis que le bob et le foulard font leur apparition pour camoufler les cheveux gras.

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De gauche à droite : Vanity Fair 1992, Demi Moore. Vogue Italie 2008, A Black issue, Jourdan Dunn. ELLE Belgique 2015, Rebel Wilson. Time Magazine, avril 2013. ELLE UK 2016, Hari Neff, première femme transgenre en couverture.

DIVERSITÉ ET INCLUSIVITÉ

1970

1960

Pendant les années 60 et 70, la révolution sexuelle se répand comme une traînée de poudre dans le monde de l’édition. Les jupons et les nez poudrés font place aux vestes en cuir, aux jeans déchirés et aux coupes de cheveux rock’n’roll. Dans le sillage du ELLE, de plus en plus de magazines ont une rédactrice en chef qui défend une nouvelle image de la femme. Les magazines de mode soutiennent la lutte pour l’égalité des droits civiques. La pilule contraceptive fait son apparition dans les années 60, tout comme la minijupe. Les femmes s’achètent elles-mêmes leur magazine, avec leurs propres deniers. Des articles sur les plans de carrière et la finance apparaissent. Dans les années 80, le power dressing est au sommaire des magazines de mode. Les femmes grimpent dans l’organigramme des entreprises et font leur shopping dans le dressing de leur mari : tailleurs-pantalons, jumpsuits et épaulettes. Des looks qui renforcent la position de la femme sur le lieu de travail. Les vêtements « pour les fesses » symbolisent la liberté de choix dans la vie des femmes : string ou pantalon de grand-mère, mini ou maxijupe, ou pantalon boyfriend ? L’objectivation des femmes dans les publicités diminue également. Elles ne sont plus désormais réduites à des objets de désir, mais deviennent des individus à part entière : on les photographie derrière un bureau, au sommet d’une montagne ou dans le hall d’un aéroport.

#METOO

sociales telles que la

violence à l’égard des

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ELLE Belgique s’engage aussi. Si le combat du magazine auprès des femmes demeure sujets brûlants. Loin des (inégalité de genres, lutte pour les droits patrons de broderie. des femmes, régression du droit à l’avortement dans le monde, reconnaissance de l’endométriose, harcèlement... les sujets sont encore nombreux hélas !), il en est un autre qui s’opère plus discrètement. Il n’est désormais plus question de faire des numéros « spéciaux » mais d’inclure la diversité au sein de nos pages. Naturellement. Covers, contenu, collaboratrices et expertes sont le reflet, plus que jamais, de la lectrice que l’on respecte. femmes restent des

PRESSE

BARRICADES

En 1968, Katiti Kironde est la première mannequin « africaine » (elle est née en Ouganda) à faire la couverture d’un magazine de mode. 1970 voit la fondation d’« Essence », une revue destinée aux femmes afro-américaines. Les annonceurs, principalement des hommes derrière leur bureau, sont beaucoup plus lents à reconnaître le pouvoir d’achat de cette écommunauté. En 2008, le « Vogue » italien publie un numéro présentant uniquement des top-modèles de peau noire. L’édition est en rupture de stock en 72 heures. On avance. À partir des années 1990, des cover girls alternatives font leur apparition : athlètes, célébrités, politiques et entrepreneures. Elles se servent des magazines comme Les magazines de d’une scène pour toucher un large public et renforcer l’autonomie des femmes. mode donnent à lire Depuis quelques années, une représental’esprit du temps, à tion plus réaliste du corps fait son chemin l’instar du phénomène dans les rédactions : des mannequins plus #metoo. Les victimes size défilent dans les pages mode et les préadolescentes au corps filiforme façon prennent la parole, les Kate Moss ne sont plus la norme. La compolitiques sont mis·e·s munauté LGBTQIA+ s’affirme également sous pression. Les dans les reportages sur papier glacé. En lectrices veulent lire le septembre 2016, Hari Neff devient la première femme transgenre à faire la couvermonde, et les questions ture de la version UK du ELLE.

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La Mahaha hahah aha haha haha haha haha hahatinale Le plein de bonne humeur avec Sandrine Dans du lundi au vendredi de 7h à 9h Elle215x275_BelRTL_LaMatinale.indd 1

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CONTACT Philippe De Jonghe +32 475 23 48 40 ou pdj@ventures.be Catherine Limon +32 475 93 83 73 ou cli@ventures.be Rachel Macaluso +32 479 48 32 59 ou rma@editionventures.be Elodie Andriveau + 32 475 295 796 - ean@editionventures.be

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Kymo

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TAPIS HAUTE COUTURE Ils sont de style contemporain, authentique ou contrasté et disponibles dans une multitude de formes et dimensions. Les tapis haut de gamme – alias Floorwear© – de la marque allemande Kymo apportent un supplément d’âme à votre intérieur (ou à votre terrasse).

L’histoire de Kymo commence en 2005 lorsque les couleurs vives et le look moderne de son modèle SG Polly ébranlent fortement le marché des tapis. Des entreprises internationales comme Mercedes-Benz et Nespresso s’empressent de faire appel au fabricant allemand pour orner le sol de leurs nouvelles boutiques. La marque prend son véritable envol en 2008 après avoir décroché son premier Red Dot Design Award. Un prix international de design suivi de beaucoup d’autres, dont le dernier en date est le German Brand Award 2021. Kymo se distingue de la concurrence par sa conception plus audacieuse et plus personnelle. Sa gamme de tapis se décline à l’infini

à coups de matériaux naturels ou synthétiques et de poils longs ou ras, en version unie ou avec motif, sur mesure ou en format standard, dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Entretien facile, isolation phonique, mobilier lourd, résistance à l’eau… : chaque modèle peut être adapté pour répondre au moindre besoin. De vrais tapis haute couture comme l’indique son nom de Floorwear©.

PRESSE

En juin dernier, Kymo a présenté ses dernières créations au Salon du meuble de Milan, le plus grand événement mondial en matière de design. Grâce à un montage impressionnant à base de miroirs et d’écrans vidéo, la marque a créé un effet kaléidoscope, qui a été largement partagé par les visiteurs sur les médias sociaux. Une solution innovante pour faire découvrir son design à un large public. Comme en 2005 : la boucle est bouclée.

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC KYMO FLOORWEAR. KYMO.DE

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RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS Philippe De Jonghe: +32 475 23 48 40 - pdj@editionventures.be Catherine Limon: +32 475 93 83 73 - cli@editionventures.be Rachel Macaluso: +32 479 48 32 59 - rma@editionventures.be Elodie Andriveau: + 32 475 295 796 - ean@editionventures.be

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CHEZ MUSETTE SE VEUT SIMPLE, MAIS GOURMAND PAR SA CUISINE ET SA DÉCORATION VINTAGE! La cuisine, orchestrée par Caroline et son équipe est destinée aux gourmands, avec des produits bio et des fournisseurs locaux privilégiant les circuits courts. Mais pas que, vous trouverez aussi de délicieux cocktails, des limonades maison, que vous pourrez accompagner d’une assiette apéro à partager ! Brunch le dimanche avec concert dansant Jazz Manouche sur notre superbe terrasse ! Organisez un évènement et privatisez notre établissement. 100, Avenue Edith Cavell • 1180 Bruxelles Belgique Tél : 0032 (02) 372 28 41 www.chezmusette.be • chezmusette@yahoo.com

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c'est mon histoire

Texte Juliette Debruxelles Illustration Florence Collard

JE N’AIME PLUS LES GENS

Après un accident en pleine rue, Magali a renoncé à sa vie sociale. Jusqu’à finir par aimer vivre loin de ses congénères et plus proche d’elle-même. Misanthropie, snobisme, absence d’altruisme, simple choix ? Un peu de tout cela.

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Je suis ce qu’on appelle une asociale, une insociable. Je vis confortablement dans un très très joli appartement au dernier étage d’un petit immeuble dans un quartier calme et très coquet. Seule. C’est mon nid, mon bunker, mon antre. Comme je suis consultante dans la finance internationale, j’ai toujours plus ou moins toujours bossé à distance et à des horaires complètement décalés. Et surtout, j’ai beaucoup voyagé. Pour le boulot, pour le plaisir, pour découvrir. Et ce que j’ai vu dans les milieux urbains et les destinations de carte postale m’a souvent désespérée. Des centresvilles sales, des gens avides de nourriture dégoûtante, de possessions absurdes, de trucs low cost. Des gens qui s’agglutinent, se pressent, s’invectivent. Des arnaques, des insultes, des klaxons. Partout, du nord ou sud et d’est en ouest du globe. Les seuls endroits sur terre où je me suis sentie bien, c’est dans les endroits isolés, préservés et proches de la nature. Je peux m’extasier devant une pyramide ou un édifice religieux, mais pas quand des dizaines de personnes en sueur respirent bruyamment dans le car. Les gens qui se battraient pour un truc gratuit alors qu’ils ont les moyens de se l’acheter me hérissent. Je comprends très bien qu’on veuille se faire plaisir, je suis moi-même plutôt dépensière. J’aime les belles marques, les accessoires

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c'est mon histoire

trop chers. J’ai beau vivre isolée et ne sortir de chez moi que trois ou quatre fois par mois, chaque jour je m’habille, je me coiffe, je prends soin de ma peau, j’ai toujours les ongles manucurés et je me parfume. J’aime le reflet que me renvoie le miroir : j’ai un visage affirmé, un corps tonique, charpenté, solide. Ma plus grande crainte, c’est de vieillir en mauvaise santé et de perdre mon autonomie. Devoir cohabiter dans une « maison de vieux » ou pire, de me retrouver dans une chambre d’hôpital avec une voisine bavarde et sénile. Un coach sportif vient donc à mon domicile deux fois par semaine, le reste du temps, je suis des sessions de Pilates en ligne. J’ai par contre arrêté la natation et le club de sport. La promiscuité dans l’eau et l’absence d’hygiène des gens m’ont dégoûtée. Je n’ai pas toujours été comme ça. Longtemps, j’ai caché ma misanthropie, y compris à moi-même. L’effet de meute m’a toujours dérangée, mais il a fallu un déclic, une épreuve, pour que j’affirme mon ressenti. Il y a cinq ans, un jour de soldes, en plein soleil de midi, alors que je traversais la rue et que les trottoirs étaient bondés, j’ai été bousculée violemment par une personne visiblement très pressée qui ne s’est pas arrêtée. Je suis lourdement et mal tombée sur le genou

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continué à essuyer la bousculade des gens qui trébuchaient sur moi. Quand les ambulanciers m’ont ramassée, j’avais des hématomes sur les mains, les bras, les cuisses, le dos tant j’avais été malmenée. Il a fallu presque trois semaines pour que j’arrêter de vomir de haine et deux ans pour que mon genou soit enfin « réparé ». Au début, je ne sortais plus par peur de me mettre à hurler sur les autres, mais très vite, j’ai commencé à aimer le privilège du silence, du calme, de l’accomplissement. Certaines personnes qui m’aimaient quand j’étais « moins compliquée » ont voulu me convaincre que je souffrais de dépression post-traumatique. C’était peut-être vrai au début, mais au fil du temps, j’ai compris et affirmé que c’était plutôt une chance et une forme de clairvoyance. Je suis davantage veinarde que névrosée, car je suis tout à fait capable d’être présente et agréable en société. Je choisis simplement de ne pas m’y frotter. Je déteste les restaurants, les obligations familiales, les transports en commun, les gens saouls et pâteux, les mondanités, les bandes. Je trouve les discussions de salon creuses et vaines, le small talk abrutissant. Je ne suis pas victime de crises de panique ni de manifestation de souffrance quand je me trouve forcée de me fondre dans la foule, mais je n’y vais pas si je n’y suis pas obligée. Je voyage toujours, mais vers des destinations méticuleusement sélectionnées. J’évite les heures d’affluence où que j’aille. Je n’aime plus « les gens », alors je les évite. Et je suis heureuse de ce joyeux et impeccable renoncement qui fait ma joie et mon équilibre. J’avais presque effacé mon accident de mes souvenirs récurrents jusqu’à ce que j’apprenne, il y a quelques mois, le décès du photographe René Robert, tombé accidentellement dans une rue, à Paris, et mort au sol après neuf heures d’agonie sans que personne daigne l’aider. Ça m’a replongée dans mon accident et dans une haine de la multitude, du battement des pas du troupeau avançant dans les rues commerçantes, dans les galeries marchandes. J’ai pensé « c’est ça, la foule » et je le crois profondément : rassemblés en masse, les gens ne sont plus des gens. Ils s’oublient, ils se fondent. Je n’ai pas envie de ça, d’être au milieu d’eux. Je suis bien mieux dans ma vie à moi.

« L’EFFET DE MEUTE M’A TOUJOURS DÉRANGÉE, MAIS IL A FALLU UN DÉCLIC, UNE ÉPREUVE, POUR QUE J’AFFIRME MON RESSENTI » droit, déjà fragilisé par un accident de ski quelques mois plus tôt. Je ne suis pas parvenue à me redresser. J’étais là, au bord du passage pour piéton, agenouillée comme pour une demande en mariage, le visage en larmes et déformé par la douleur et personne ne s’en est inquiété. J’ai demandé à des gens de m’aider à me relever, et personne ne m’écoutait. Le feu est passé au vert pour les voitures qui ont commencé à rouler vers moi en braquant à ma hauteur pour m’éviter. J’ai réussi à me relever à demi en m’appuyant sur les mains et à me traîner jusqu’au trottoir où j’ai été piétinée et invectivée par des gens venus faire leur shopping comme des animaux excités. J’étais « dans leur chemin » et malgré mes suppliques, les gens ne s’arrêtaient pas. Les êtres humains présents auraient pu me marcher dessus jusqu’à m’écraser simplement parce que je n’étais physiquement pas en mesure de me remettre debout. D’ailleurs, c’est ce qu’ils ont fait. Toujours assise au sol, j’ai sorti mon portable et appelé une ambulance. En attendant qu’elle arrive, j’ai

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Tous les mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

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Trouver les clés de sa destinée et faire de son expérience une expertise pour aider les autres à s’épanouir… Olivia Battard en a fait son domaine de prédilection. Une fille good vibes only. Qui aurait cru que cette cartésienne de formation juridique se serait enflammée pour les signes du zodiaque ? Attention, le mot « horoscope » la fait bondir. « L’astrologie n’est pas une croyance ou une prémonition bas de gamme. » Une science exacte, alors ? « Non pas exacte, puisqu’elle suppose toujours la médiation de quelqu’un pour interpréter ces phénomènes. Une sagesse profonde et ancestrale, ça oui, certainement. » Et, si vous n’avez pas l’air convaincu·e, l’ex-avocate ajoute avec une voix douce et assurée : « On admet bien que le soleil et la lune influencent les marées et le cycle féminin. Pourquoi le mouvement d’autres planètes ne nous permettrait pas de mieux nous connaître ? » Justement. « Mieux se connaître », c’est de cela qu’il s’agit quand Olivia troque son tailleur de juriste contre un legging d’énergéticienne il y a tout juste cinq ans. « À 35 ans, j’avais coché de nombreuses cases matérialistes, mais je n’étais pas heureuse. J’avais besoin de sens, de lien humain. Et puis, un médecin a décelé un nodule sur ma thyroïde… Une sonnette d’alarme, mais surtout la conséquence physique de toutes les choses enfouies que je n’arrivais pas à exprimer. J’ai suivi de nombreuses formations de Shiatsu, Seiki, magnétisme, rééquilibrage des corps subtils, développement personnel, coaching et d’astrologie, notamment. Lors de ces séances, plusieurs “professionnel·le·s»”m’ont dit que j’avais un “don dans les mains”, une grande sensibilité et une aptitude particulière à faire passer les énergies. Devenir coach, énergéticienne et astrologue est, petit à petit, devenu une évidence. Une vocation même ! J’étais déjà fan de yoga, d’Ayurveda, de méditation, de marche consciente, de danse libre, d’alimentation vivante, de jeûne… En fait, j’ai expérimenté plein de choses pour me trouver ! J’ai également participé à des cérémonies chamaniques où j’ai pris des psychotropes comme l’Ayahuasca

(une préparation hallucinogène originaire d’Amérique du Sud). Tous ces enseignements m’ont permis de découvrir qui je suis, mais aussi et surtout de mettre le doigt sur le sens que je voulais donner à ma vie. C’est devenu de plus en plus limpide ! Je voulais transmettre et faire rayonner autour de moi cette énergie d’Amour qui nous réunit tous. Cette énergie impalpable, mais omniprésente. Car ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses qu’elles n’existent pas. L’univers est fait d’énergies invisibles et pourtant bien réelles. L’amour et la peur sont des énergies que chacun·e ressent et qui dirigent la majorité de nos actions. Avec nos vies bien remplies, on s’éloigne de notre ressenti profond. On ne s’écoute plus. Mon but aujourd’hui est d’aider les gens à libérer leurs aspirations enfouies et à révéler leur essence. Grâce à l’imposition de mes mains sur leur corps, j’arrive à identifier les blocages pour les aider à se libérer physiquement, mais aussi mentalement. J’aime compléter cette approche holistique avec un tirage de cartes. Quand on tire les cartes, l’intuition entre en jeu et leur interprétation révèle beaucoup de choses sur nous et notre inconscient. Le coaching et l’astrologie aident aussi à mieux se connaître et donc à mieux vivre. Ça peut paraître fou, mais regarder le mouvement de Vénus, c’est une manière de se regarder soi-même. On peut connaître beaucoup de choses d’une personne grâce à son thème astral ! Il suffit d’avoir la date, le lieu et l’heure de sa naissance et on peut par exemple décoder les relations qu’elle entretient avec sa mère jusqu’à ses affinités personnelles et professionnelles… Le problème aujourd’hui, c’est que nous sommes bien souvent étranger·e·s à nous-mêmes. Pour aimer les autres, il faut commencer par s’aimer soi-même. Ce retour vers soi est un vrai chemin initiatique d’accomplissement de notre héroïne intérieure et moderne ! »

« MON BUT EST D’AIDER LES GENS À LIBÉRER LEURS ASPIRATIONS ENFOUIES ET À RÉVÉLER LEUR ESSENCE »

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PUBLI-COMMUNIQUÉ

MISS BAMBOU LE PARADIS DES FEMMES MASAI

ELENA MIRO

Le bonheur vous attend ici ! N’hésitez pas à le rencontrer en poussant la porte de la boutique de Brigitte et Laurence qui se trouve au pied de la Cathédrale de Liège. Vous serez de suite tentée de parcourir les très belles collections : MASAI et ELENA MIRO, qui sont les produits phares de la maison ! Elena MIRO est la marque de vêtements qui met en valeur la féminité de chaque femme en toutes occasions, grâce à son style et son design italien contemporain. Toutes les morphologies sont à l’honneur, de la taille 38 à 54. MASAI est Danois et ses collections sont destinées à toutes les tailles. La qualité de ses tissus, l’exclusivité des motifs originaux et le souci de la coupe sont l’ADN de la marque qui se veut éco-responsable. Outre des vêtements sympas, chez Miss Bambou, vous trouverez aussi des sacs, foulards, chapeaux, bijoux fantaisie et autres surprises pour vous rendre étincelantes ! Et pour un cadeau original, optez pour le plaisir d’offrir des bougies artisanales personnalisées. Rue Charles Magnette 12 ab – 4000 Liège - Tél : + 32.4.222.35.37 Facebook - Instagram

SINGULIÈRES LA MODE INCLUSIVE POUR "TOUSTES" POSSÈDE DÉSORMAIS SA PROPRE BOUTIQUE ! Parce que vous êtes une personne unique, vous devez porter des vêtements à votre image ! Affichez, aujourd'hui, votre style, vos goûts, votre personnalité et votre "Singularité". Lutttant contre toute discrimination, Margaux et Sophie sont à la tête, depuis un an, de cette boutique de mode inclusive qui déploie ses collections sur 270 m2, au cœur de Liège. Singulières propose un immense choix de vêtements à la mode ou plus classiques, des pièces tendances ou des basiques, des jeans... parfaits en toutes circonstances, casuals, adaptés à la vie de tous les jours, colorés... et disponibles en 18 tailles allant du 30 au 64, le tout à des prix très abordables. Impossible de ne pas trouver votre bonheur ! Découvrez également le rayon friperie et seconde main qui regorge de "pépites". Actives dans le milieu associatif, Margaux et Sophie ont souhaité créer une boutique engagée, accessible, bien entendu, aux personnes à mobilité réduite ou porteuse d'un handicap, quel qu'il soit. Elles font travailler des créateurs locaux et fournissent le plus localement possible. Retrouvez confiance en vous et en vos vêtements et n'oubliez pas de visiter, également, les rayons bijoux, accessoires, décoration... Une visite à cette très originale boutique s'impose mais Singulières vend également ses collections en ligne. Rue de l'Université 12 – 4000 Liège - Tél : +324709633570 - www.singulieresstore.com Photographe : @doris.mchl - MUA : @kristelandre_cf

VK INSTITUT TECHNOLOGIE & BIEN-ÊTRE Quand l’innovation se met au service du bien-être et que c’est une experte dans le domaine qui est aux commandes, alors vous savez que vous êtes au bon endroit. Marie Vankerkhoven, experte en minceur et anti-âge, est esthéticienne depuis une vingtaine d’années et œuvre aujourd’hui avec VK Institut, accompagnée de Sara. Toutes deux se forment régulièrement aux nouvelles techniques pour des prestations toujours plus pointues. Marie s’est spécialisée en endermologie visage et corps, soins experts anti-âge dont le Microneedling Dermatech Pen et la dépilation au Laser mais elle vous propose aussi un grand nombre de prestations pour répondre à vos différents besoins : Soins minceur, massage, épilation, maquillage, spray tan… Au 1er étage dans une ambiance cosy, c’est un cocon hors du temps propice à la détente et à la déconnexion qui vous attend : Matelas chauffants, bougies, thé, tout est mis en œuvre pour vous accueillir dans les meilleures conditions car vous êtes unique. Vous serez conseillés pour mettre en place le rituel de soin qui vous convient au quotidien, peu importe votre âge, homme ou femme. Chez VK Institut, ce sont des soins personnalisés pour vous aider à prendre soin de votre capital corps et vous accompagner vers des résultats optimums. Réservations en ligne : www.vkesthetik.be - Tél : 00324 94 77 32 02 PAGES RÉALISÉES PAR OSEZ LE CENTRE VILLE

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QUEEN TO BE NOTRE SHOWROOM COUP DE COEUR DE ROBES DE MARIÉES À BRUXELLES Voilà 9 ans qu’Anne Crosnier a fondé ce showroom de créateurs. Son idée a vu le jour alors qu’elle cherchait elle-même sa robe de mariée et ne la trouvait pas. L’envie d’entreprendre se fait alors entendre et Anne décide donc de se former pour offrir aux femmes des robes exceptionnelles et singulières pour le plus beau jour de leur vie. Sa rencontre avec la créatrice française Elsa Gary lui permet de démarrer cette aventure avec une exigence de qualité et de sur-mesure. Une manière différente, de son métier de sage-femme, de servir et d’honorer les femmes. Cependant, Anne reste une soignante dans l’âme dans son approche bien plus personnelle et humaine de la clientèle que commerciale. Elle accompagne chacune de ses clientes dans l’affirmation de son individualité, le développement de la confiance en soi afin que chacune puisse se retrouver véritablement pour cet événement si spécial de leur vie de femme sans se sentir déguisée. Cette fille de diplomates a gardé de ses années de voyage, la curiosité et le goût de la nouveauté, des amies et des relations. C’est très logiquement qu’aujourd’hui elle rencontre des créateurs à travers le monde entier pour enrichir son show-room de nouvelles signatures originales mais (et c’est important pour Anne) à des prix justes. Avec persévérance, elle cherche les perles rares qui lui permettront de répondre aux envies des femmes qu’elle accueille chez QUEEN TO BE. Mettre un peu de Rock’n Roll dans l’univers du mariage, travailler avec des créateurs qui bouleversent les codes, des créateurs éco-responPERMETTRE À sables engagés dans une transition durable, voilà ce qu’Anne recherche. CHACUNE D’ELLES Elle veut permettre à ses clientes de sortir du traditionnel sans toutefois s’en couper totalement pour ce jour solennel. Cette saison, ce ne sont D’OSER ÊTRE LA pas moins de 8 créateurs aux styles différents qui se côtoient dans la MARIÉE QU’ELLE A boutique QUEEN TO BE proposant ainsi des styles modernes ou intemporels, bohèmes, ou coutures, poétiques et raffinés. Des créations exENVIE D’ÊTRE. clusives et des matières nobles, de la soie à la dentelle en passant par les broderies, chacune y trouvera le style qui lui convient et convient à son corps. Chez QUEEN TO BE, vous bénéficiez d’une approche personnalisée grâce à l’équipe qui œuvre aux côtés d’Anne : Nadeige son assistante styliste au regard expert et Kim Thao la responsable beauté du salon qui, grâce à une prestation maquillage coiffure pour les mariées lors des essayages, les guide en toute sérénité. Ces expertes passionnées par leur métier sont là pour vous permettre de laisser exprimer votre personnalité. Elles vous accueillent dans l’élégant show-room qui est privatisé pour l‘occasion et vous accompagnent dans la bienveillance.

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ICI CHAQUE MARIÉE EST UNIQUE ET A SON PROPRE STYLE ICI LE TEMPS N’EXISTE PLUS, SEULE COMPTE LA SATISFACTION Côté nouveaux créateurs, QUEEN TO BE accueille désormais en plus d’Elsa Gary : Watters, Madi Lane, Angeola, Catherine Deane, Kite and Butterﬂy ainsi que la maison Marylise et Rembo Styling pour les créateurs locaux. Une équipe au service de la femme et du féminin sacré et qui travaille à vous proposer des prestations de plus en plus pointues pour que votre robe soit une évidence. Instagram : @queentobe_oﬃciel / Facebook : Queen to be - www.queentobe.be

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BOUNCE BACK COACHING BRIGITTE BALLINGS

OSEZ CHANGER DE VIE ! Tout semble parfait… Brigitte mène une carrière prometteuse dans la finance, et les ressources humaines. En 2012, suite à une restructuration, un évènement bouleversant la submerge et un choix cornélien s’impose, accepter une rétrogradation professionnelle ou changer de vie… « Être rétrogradée ? Je n’y pense même pas ! » c’est le titre du livre qu’elle écrit en mai 2016 (disponible en néerlandais et en anglais). Elle explique de façon très personnelle la blessure émotionnelle que cette « rétrogradation » provoque, et ce que cela engendre en elle, la fin d’une carrière dans laquelle elle a mis toute son énergie. Brigitte découvre le coaching lors de ce moment décisif et un déclic s’opère. Elle décide alors d’amorcer un travail sur elle-même et se découvre une passion pour l’accompagnement des personnes. Elle choisit de devenir coach, et suit une formation, validée par un diplôme certifiant pour exercer ce métier avec professionnalisme et déontologie. Certifiée ICF (International Coach Federation) elle démissionne en 2017, après 31 ans de carrière et ose faire le pas décisif vers sa nouvelle vie en créant sa propre entreprise : Bounce Back Coaching. Il n’y a pas d’âge pour oser changer de vie Coach en transition, résilience et perfectionnisme, Brigitte a une devise : « Nous avons tous deux vies, la seconde commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une - Confucius ». Désormais elle se consacre à l’accompagnement des personnes à la recherche de leur propre voie et d’un mieux-être personnel et professionnel. Oser changer de vie, oser sauter le pas et oser suivre sa voie avec confiance en soi et dans le respect de soi-même : voilà un de ses thèmes privilégiés, même si ce choix semble — à première vue — être un pas en arrière. « UN PAS EN ARRIÈRE DANS UNE CARRIÈRE NE DOIT PAS ÊTRE SOURCE DE HONTE, AU CONTRAIRE, BRISONS CE TABOU ET VOYONS-LE COMME UNE OPPORTUNITÉ DE REBONDIR » EXPLIQUE BRIGITTE. La résilience, c’est rebondir… La perte d’un emploi, un accident de la vie, la perte d’un être cher sont autant d’éléments à l’origine de blessures émotionnelles. La résilience permet de faire face aux crises sans se laisser ni submerger ni définir par elles. La transition une perte de repères… Brigitte a une mission : vous aider à trouver VOTRE chemin et vous accompagner pour réveiller tout le potentiel qui sommeille en vous afin de vous réaliser pleinement. Devenez celui ou celle que vous méritez d’être personnellement ou professionnellement en toute congruence. Brigitte use de toute sa passion, de sa bienveillance et de toutes ses expériences pour vous accompagner en douceur et efficacité vers vos réels objectifs. Le perfectionnisme… La perfection serait-elle notre ennemie ? Brigitte vous apprendra à en faire votre alliée, en l’utilisant de manière équilibrée, en privilégiant le vouloir et le ressentir plutôt que le devoir. En réinstaurant le contact entre votre côté perfectionniste (votre raison) et votre « enfant libre », votre spontanéité perdue (votre émotion).

Steven Geselle Photography

Sa méthode ? Vous êtes au cœur de l’action, vous restez libre de vos décisions. Son sens de l’écoute, ses questionnements vous reconnectent à ce que vous êtes vraiment, pour devenir maître de vos choix, de vos actions et vous sentir libre. Une première séance par visioconférence pour prendre connaissance et déterminer votre objectif, puis la mise en place du trajet de coaching. L’objectif ? Déclencher une mise en action, en élargissant le champ des possibles et en levant les blocages qui limitent. Particuliers et professionnels ! Coach certifiée en stress et en burnout, Brigitte s’adresse aussi aux entreprises pour du coaching en leadership et conseils pour prévenir le stress ou apaiser les tensions dans vos équipes. Experte de la rétrogradation en entreprise Brigitte Ballings coache en français, néerlandais ou en anglais, en visioconférence (ZOOM, TEAMS…) en face à face, mais aussi par e-mail. Bounce Back Coaching un accompagnement sur-mesure pour un épanouissement sur-mesure. Parklaan 15/302 - 8450 Bredene, Belgique Tél. +32.496.50.01.81 www.brigitteballings.be

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MEDISTETIX by LUXLASER LA HAUTE TECHNOLOGIE AU SERVICE DE VOTRE BEAUTÉ C’est à Luxembourg, en 2014, que André Theismann fonde l’entreprise Luxlaser. Sandra, son épouse, podologue depuis 20 ans, et sa fille Sarah, esthéticienne spécialisée dans le maquillage semi-permanent et le tatouage d’aréoles mammaires sont dès le début à ses côtés. Une entreprise familiale spécialisée dans la distribution de matériel laser pour professionnels de l’esthétisme�: dermatologues, esthéticiennes, médecins et chirurgiens esthétiques. Forts de leurs expériences en traitements esthétiques acquises grâce à la distribution au Luxembourg et en Belgique et aux partenariats avec de grandes marques comme BTL, Leaseir, Celliss, Hironic… c’est en mai 2021, pour proposer à tous des soins de haute qualité, que le centre MEDISTETIX voit le jour à Mamer au Luxembourg.

« MEDISTETIX UNE ÉQUIPE BIENVEILLANTE D’EXPERTS, UNE CENTRE ACCUEILLANT DE 160M2 UNE ADRESSE À RETENIR, POUR VOTRE BIEN-ÊTRE UN CENTRE À VISITER DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS ! »

Medistetix�: une gamme de soins ultra complète MEDISTETIX est un centre médico esthétique doté des technologies les plus modernes. Spécialisé dans les traitements de l’obésité, de l’anti-âge, de l’incontinence urinaire et de la cellulite, Medistetix propose aussi des services de pédicures médicales et de tatouages permanents esthétiques et paramédicaux.

Pour une silhouette remodelée et affinée�: EMSCULPT�! Contrairement aux autres techniques médico-esthétiques EMSCULPT ne s’attaque pas qu’à la masse graisseuse il présente l’avantage de favoriser le gain de muscle. Grâce à des ondes électromagnétiques de haute intensité, EMSCULPT stimule vos muscles profonds de manière efficace tout en vous permettant de perdre de la graisse au niveau de la zone traitée. En seulement 6 séances, vos muscles abdominaux, fessiers, des cuisses des bras ou encore des mollets seront plus visibles, mieux dessinés et plus galbés. EMSCULPT est un dispositif unique, seul procédé non invasif au monde�! Les résultats se ressentent dès la 1re séance et sont clairement visibles à partir de 1 à 3 mois. Fabriqués par BLT agréée par la FDA, les résultats sont prouvés avec plus de 96 % des patients satisfaits. Pour traiter la cellulite… EMTONE EMTONE est un traitement lui aussi non invasif, il traite la cellulite et le relâchement cutané. À ce jour le meilleur appareil anticellulite�! Une technologie qui fonctionne à l’aide d’une combinaison de radiofréquence thermique et d’ondes de chocs, qui stimule la production de collagène et d’élastine, qui provoque la réduction de la cellulite et améliore la souplesse de la peau. Un traitement complètement indolore sûr et efficace�! EMTONE des laboratoires BTL esthetics, fonctionne sur tous types de peau, un procédé efficace sur tous les types de cellulites, il raffermit et renforce la qualité de votre peau L’épilation définitive… Avec l’épilation définitive au laser, les méthodes d’épilations douloureuses, inefficaces et contraignantes appartiennent au passé�! Medistetix vous propose une technique sure, reconnue, rapide et durable. Peu douloureux le procédé ne nécessite pas d’anesthésiants et réduit le poil au fur et à mesure des séances. Efficace pour tous types de peau, y compris les peaux mates, noires et bronzées, le procédé est réalisable sur n’importe quelle zone du corps, même les plus sensibles. 66-68, Route D’Arlon (Atrium) Mamer L-8211 - Tél. +352.28.70.38.88 - info@medistetix.com

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CLERENS SOLUTIONS IMMOBILIÈRES DES SERVICES IMMOBILIERS UNIQUES POUR DES BESOINS BIEN SPÉCIFIQUES

« CHOISIS UN TRAVAIL QUE TU AIMES ET TU N'AURAS PAS À TRAVAILLER UN SEUL JOUR DE TA VIE »

Cette citation de Confucius est devenue la devise de Tessa Clerens, une jeune chef d'entreprise qui se passionne depuis toujours pour le monde de l'immobilier. Parce qu'enfant, son père l'emmenait voir "de belles maisons", Tessa Clerens est tombée amoureuse d'architecture et du côté artistique du secteur immobilier. Du haut de ses 8 ans de métier dans le domaine de l'immobilier, cette brillante entrepreneure a décidé d'innover dans sa profession. Depuis, Tessa Clerens dirige ainsi une agence immobilière indépendante qu'elle a souhaité fonder en appartement pour un maximum de discrétion et d'intimité.

Travaillant "avec son cœur", Tessa Clerens a une approche humaine de sa profession, se remettant constamment en question car elle sait que le marché est en perpétuelle évolution et qu'une transaction signifie souvent "un changement de vie". Présente, disponible et à l'écoute, elle "trouve toujours une solution à des besoins avérés ou cachés, à ce qui est dit ou non-dit". Une belle image d'un beau métier, n'hésitez pas à la solliciter ! Rue Lincoln 78, 1180 Bruxelles Tél. +324.716.608.53 - www.clerensimmo.com

L'accompagnement de A à Z et la satisfaction de ses clients sont des priorités pour Tessa Clerens qui prend le temps de se consacrer à chacun, qu'il soit ou non investisseur, que ce soit ou pas un projet immobilier de luxe... à des honoraires accessibles. En toute transparence, en toute confiance, avec son professionnalisme et son intuition, Tessa Clerens se charge de la vente ou de la location de vos biens à Bruxelles et aux alentours, ainsi que de la gestion de votre patrimoine.

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SWISS TONIQ GENEVA LE POUVOIR DE LA NATURE ET DE LA SCIENCE Swiss Toniq est une jeune marque de produits de soins naturels, sans aucun produit chimique utilisant uniquement des ingrédients bruts hautement performants et testés cliniquement. A sa tête, Fiona Nicholls, une entrepreneure passionnée qui a su transformer les épreuves de la vie en opportunité avec résilience, persévérance et développement personnel. Cette ancienne cavalière, éleveuse de chevaux subit un grave accident d’équitation, en 2017, qui la laisse avec la colonne vertébrale cassée. S’ensuivent alors de longs mois d’immobilisation pendant lesquels Fiona se met à étudier la cosmétique, un autre de ses centres d’intérêts. En effet, cette blonde à la peau pâle et sensible n’avait jusqu’alors jamais trouvé de produit convenant à sa peau et fabriquait ses produits maisons. D’études en études, elle découvre les plantes médicinales ancestrales, les plantes adaptatives qui deviennent avec la formulation des produits une obsession. Après des résultats plus que satisfaisants sur elle-même ainsi que son entourage, Fiona prend alors la décision de lancer sa propre marque : Swiss Toniq. Pour cela, Fiona va s’associer à un laboratoire suisse de biochimie qui a remporté plusieurs médailles d’or dans les prix les plus prestigieux au monde de l’industrie des soins de la peau. Elle va donc créer une ligne de soins de la peau haut de gamme entièrement conçue sans produits chimiques en utilisant uniquement des produits naturels puissants, des actifs botaniques anciens reconnus pour leurs résultats anti-âge, des ingrédients non modifiés hautement concentrés, qui ne contiennent aucun agent de remplissage gonflant, aucun produit chimique synthétique. Swiss Toniq se différencie totalement de ce qui était proposé aux femmes et aux peaux matures jusqu’à présent et œuvre au cœur même de l’innovation permettant de conserver jusqu’à 80% de plus des précieux nutriments et enzymes nécessaires pour lutter contre le vieillissement et protéger la peau. Swiss Toniq utilise le meilleur de ce que la nature offre pour produire les soins de la peau les plus uniques, propres et efficaces au monde.

VOICI LES 3 PRODUITS PHARES DE LA MARQUE QUI VONT RÉVOLUTIONNER VOTRE ROUTINE « SKINCARE » : SÉRUM ANTI-ÂGE ADVANCED REPAIR : élu meilleur sérum anti-âge bio européen 2020 Ce sérum concentré révolutionnaire fait tout et remplace votre toner, vos sérums et votre hydratant. Il réduit la profondeur des rides en 30 minutes, produit un effet liftant et tenseur immédiat, aide à protéger la peau contre les rayons UV et la pollution, hydrate toute la journée… SAVON DÉTOXIFIANT AU CHARBON DE BOIS ET AUX MINÉRAUX DE LA MER MORTE : Ce pain nettoyant, détoxifiant pour le visage et le corps élimine puissamment les impuretés, aide à rééquilibrer les peaux à problèmes et fournit les nutriments qui reconstruisent la barrière de protection naturelle de la peau. NEW SKIN EXFOLIANT HYDRATANT POUR LE VISAGE : Ce gommage pour le visage unique est spécialement conçu pour les peaux très sèches, abîmées et fatiguées qui sont également sensibles. Il combine des ingrédients bruts qui dorlotent la peau, qui éliminent en douceur les peaux mortes sans l’irriter, laissant votre peau douce, lisse et éclatante. Il convient à tous les types de peau. Récompensée à plusieurs reprises, Swiss Toniq, est sans conteste la marque pour les femmes qui recherchent le meilleur de la cosmétique naturelle. L’essayer c’est l’adopter ! Pour recevoir une boite d’échantillons de ses best-sellers, il suffit de scanner le QR code - Instagram : @swisstoniq - Site: www.swisstoniq.com

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TUDOR

Aventurière dans l’âme À l’occasion du 70e anniversaire de la British North Greenland Expedition, Tudor présente le modèle Ranger. C’est l’aventure des pionniers de l’exploration extrême que la dernièrenée de la lignée Ranger de TUDOR célèbre : technologie horlogère de pointe et esthétique historique. Mythique ! De 2.590 à 2.880 €. tudorwatch.com

VILLA M

Carpe Diem

OSCAR DE LA RENTA

Imaginez une villa Médicis tournée vers l’humain, le bienêtre et le bien-vivre. Villa M, c’est à la fois un hôtel, un restaurant, un club de boxe et de fitness, un espace de prévention et de soins, un centre de formation et de conférences, des espaces de travail et de co-working et un showroom innovation. Un lieu inédit dont la conception été confiée à Philippe Starck, the place to be à Paris !

Féminité à l’état pur

C’est une fragrance romantique et élégante, ode à la femme moderne, à la fois sophistiquée, sensuelle et puissante. Comme pour le sac Alibi d’Oscar de la Renta, la même attention aux détails, la même minutie ont été accordées au design du flacon. Une silhouette structurée, accentuée par un fermoir couleur or rose, comme celui qui orne l’it bag iconique. Alibi Eau de Toilette 100 ml, 85 € - 50 ml, 65 € - 30 ml, 45 € April, Inno et parfumeries indépendantes.

STOKKE

24-30 boulevard Pasteur Paris (15e) hotelvillam-paris15.com

Une chaise pour la vie Tripp Trapp ® fête ses 50 ans ! Des millions d’enfants ont pu profiter du confort de cette chaise design unique, qui grandit avec lui. Un incontournable scandinave revisité dans une édition spéciale anniversaire en bois de frêne dont chaque version dispose d’un numéro gravé au laser, comme œuvre d’art. Tripp Trapp ® Ash Mixed (269 €), 15.000 places numérotées, Tripp Trapp ® Ash White (269 €), 3.000 chaises numérotées. stokke.com

JIMMY CHOO

Blondeur magnifiée

Parce que le cheveu blond demande un traitement spécifique, le nouveau Bain Cool Glow complète la gamme très appréciée de produits premium, vegan (enregistrés auprès de The Vegan Society™) et certifiés Peta, de soins capillaires « Glow » de la marque Authentic Beauty Concept, spécialement développée pour améliorer la brillance naturelle et la tenue de la couleur des cheveux colorés. Bain Cool Glow 300 ml, Prix recommandé 300ml, 29.60 €. authenticbeautyconcept.fr

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La ligne Jimmy Choo Man étend une nouvelle fois sa gamme avec le lancement de Jimmy Choo Man Aqua. Une eau de toilette marine boisée aux accents de bords de mer vivifiants, créée par les parfumeurs Paul Guerlain et Julien Rasquinet. Vif comme l’écume de mer et frais comme la brise iodée. Puissant ! Man Aqua 100 ml, 85 € - 50 ml, 62 € - 30 ml, 45 €. En vente chez Ici Paris XL et dans les parfumeries indépendantes.

AURÉLIA DEJOND, PRESSE

AUTHENTIC BEAUTY CONCEPT

Hommage à l’été

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OÙ FAIRE LA FÊTE POUR CLÔTURER L’ÉTÉ ? Grâce à sa nouvelle équipe et un large éventail de nouveaux concepts, le Mirano s’apprête à faire son grand retour au sein de la capitale dès le 9 septembre.

PLUS QU’UNE BOÎTE DE NUIT En plus de sa programmation musicale forte, le Mirano continue d’accueillir toutes sortes d’événements : corporates, afterworks et autres projets en recherche d’un lieu hors du commun. On se rappelle les soirées et défilés organisés depuis ses débuts par de grands noms : Dries Van Noten, Kylie Minogue, Prince ou encore Karl Lagerfeld.

VENDREDIS ÉLECTRONIQUES Le Mirano proposera désormais des concepts de musique électronique sophistiqués issus de coproductions nationales et internationales. L’idée : positionner le club bruxellois sur la scène européenne et offrir une expérience visuelle et acoustique unique.

SAMEDIS URBAINS Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, la line-up du samedi continuera de se concentrer sur la musique urbaine, propre à l’évolution de la capitale et à son public multiculturel. Une expérience unique en matière de musique urbaine, du hip-hop au latino en passant par l’afro.

Rendez-vous tous les vendredis et samedis dès le vendredi 9 septembre pour vivre une expérience de qualité et renouer avec les origines du club. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LE MIRANO. WWW.MIRANO.COM

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DOLCE & GABBANA

Le numéro d'octobre sera disponible en librairies à partir du 23 septembre.

EN OCTOBRE, ON ENTRE DANS LES DÉTAILS !

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