Edito magazine n°10 by édito magazine

Sommaire Edito: Carpes en approche..........................................................3 Récit de session: 96h de pêche en gravière................................10-13 Témoignage: Damien Rouger, photographe animalier.............14-17 Carp'Vintage: Carp Fly Fun......................................................18-20 L'alterno de l'édito: Holiday's Carp...........................................21-25 Interview: 1-2-3 Plombs..............................................................26-29 Le coin du Public: Etang des fontaines.....................................30-33 L'astuce du Mag: Fabriquer son propre coupe bouillette.........34-37 L'approche du Mag: Pêche rapide,tout est possible!.................38-40 Le dossier de l'édito: Vision, discrétion, explosion!..................41-46 Interview: Filfish Prods..............................................................47-51 Récit de session: Rencontre du team du Dolmen......................52-55 Carp'Assion: Besoin d'espace....................................................56-59 L'actu du web @: Les salons de la pêche de la carpe ...............60-62 Glane et vous: Traque en submersible.......................................63-67

CARPES EN APPROCHE.... D'octobre à mi-novembre, l'automne est parmi nous. Comme disait la chanson: «les feuilles mortes se ramassent à la pelle». Le temps des couleurs s'entremêlent aux travers les feuillus et les résineux ce qui nous procure un spectacle détonnant avant de glisser dans l'hiver. Les températures descendent progressivement, et le temps changeant et pluvieux (quoique le mois de septembre et d'octobre a connu un regain d’ensoleillement assez inhabituel) nous encourage à poser nos lignes aux bords de nos eaux afin de mettre tous les moyens stratégiques et techniques pour atteindre l'objectif de tenir cette belle mémère tant convoitée. L'automne est incontestablement «la saison» à ne pas rater. L'envie de nos carpes à s'engraisser avant la chute des températures nous promet quelques mois de pure passion et les joies de la nature avant que le silence autour de l'eau s'installe nous mène à une quête de tous les instants, alors profitez grandement de votre passion car les carpes ne seront jamais bien loin de vos appâts... Bonne pêche à tous, et bonne lecture, Frédéric Baudin

Daniel Pinon

LA CREUSE CA VOUS GAGNE...

C'est en plein de mois de Mai, à l'heure ou les carpes se rassemblent que j'ai choisi la destination de la Creuse, un territoire riche en diversité halieutique ou la carpe est bien représentée. Le rendez-vous est donc pris pour 4 nuits avec JC sur 2 postes ou la profondeur culmine entre 0.50 et 1.50m. Effectivement le choix de ces postes sont stratégique. Le printemps s'installe et les températures augmentent progressivement. Nous espérons croiser le fer avec les filles lors d'un rassemblement sur une zone de stationnement ou les carpes pourraient se cantonner pour préparer la fraie. 4

LUNDI

Je sors du bed et me voilà à l'épuisette. C'est la première, et le peson affiche 7.5kgs. Une remise à l'eau est immédiate sans un cliché de bienvenue. Un levée matinal qui nous oblige à profiter du lever de soleil et d'un bon café. Le temps est ensoleillé accompagné d'une brise venant du nord-est. La surface de l'eau ne démontre aucune activité et cela toute la journée. Les carpes nous boudent elles? Avons nous fait le bon choix des postes? Nous réamorçons la zone en espérant des prochaines heures plus animées!

Après 120kms d'autoroute, les portes d'un cadre naturel se dresse devant nous. Encore quelques lacets dans la campagne et l'étang est tout proche. Nous arrivons et allons nous installer sur les postes 6 et 7. Le calme des lieux est enchanteur, seul le chant des oiseaux nous accompagne dans la préparation du campement. J'installe tranquillement le rod pod sur le poste 7 tandis que JC monte ses 4 cannes. Nous observons la surface de l'eau et pas la moindre activité devant nous alors que l'un des postes de l'étang présent depuis 48h a mis au tapis quelques beaux spécimens. Nous préparons notre amorçage. JC a opté sur un amorçage farine fluorescente à grosse granulométrie entrecoupé de bouillettes coupées et broyées alors que moi, j'ai choisi un amorçage uniquement de billes coupées et de pellets. Après une reconnaissance de la bordure et de quelques fouilles, l'amorçage est expédié au baits rocket et au spomb. Je me dois d'avancer dans l'eau sur plusieurs mètres pour atteindre ma zone de pêche situé à environ 140m. Les cannes sont prêtes! La journée se passe agréablement et la première soirée autour d'une bonne grillade est la bienvenue.

MERCREDI C'est à l'aube des premières lueurs que JC remet le couvert. Décidément c'est son heure et va falloir que je lui montre de quel bois je me chauffe car je n'ai encore rien touché. Cette foisci cela perdure et la belle ne se laisse pas faire aussi facilement. C'est avec une patience démesurée que JC parvient à mettre au sec sur le tapis son premier bloc de l'année qui affiche 21.4kgs.

Une 21.4kgs pour JC

MARDI Il est 6h du mat. J'entends l'un des détecteurs de JC qui s'agite. Le bal est ouvert!

C'est de bonne augure pour la suite. Alors que le vent vient de tourner à l'ouest nous apercevons quelques marsouinages se déplacer lentement en direction de nos zones d'amorçages. Alors que JC prépare son amorçage au spomb, nous apercevons des mouvements furtifs

laissant apparaître dès lors que le bait rocket touche la surface de l'eau une concentration de poissons sur nos zones alimentaires. Pour ne pas les faire fuir, avec une multitude de lancer appuyé qui génère des bruits et des vibrations sur l'eau assez importantes, nous changeons notre technique d'amorçage et n'utilisons plus que le lance bouillette afin de nous garantir même si cela n'est que purement psychologique une suite favorable à notre partie de pêche.

La journée se passe. La température a grimpé ainsi que celle de l'eau et rien de plus ne viendra perturber notre sieste. Dans la soirée quelques carpes se manifestent à la surface mais aucun départ à l'horizon. Nous relançons quelques billes afin de redynamiser le groupe de carpes bien présentes sur le secteur.

10h00: Après avoir relancé les lignes soigneusement, il n'a pas fallu attendre longtemps pour qu'un bip survienne et cette fois-ci c'est sur une de mes lignes placées sur la bordure. Ça prends du fil. JC se prépare à prendre l'épuisette tout en observant le combat. Elle se rapproche lentement et JC se doit de s'avancer dans l'eau pour éviter une décroche subite. Après un quart d'heure de combat, mon premier poisson est au tapis et quel poisson. Une magnifique miroir de 21.3kg.

JEUDI 9h00: Une touche à revenir, puis voilà que le swinger remonte. Je prends contact mais ne sens pas véritablement de tension. Je rembobine progressivement puis d'un coup le poisson se bloque derrière quelque chose! Je patiente quelques moments et ça repart. On dirai bien qu'un silure a mordu à l'hameçon? Je continu à reprendre du fil et descend dans l'eau que brusquement je me dois de redonner du fil et desserrer le frein.

Une belle 21.3kgs de plaisirs

À peine 3 poissons en moins de 48h dont 2 fishs de plus de 20kg est tout bonnement inhabituel pour nous? C'est l'heure de l'apéro et du traditionnel barbecue. Un des moments appréciable que les pêches de sessions peuvent nous apporter et qui font que les plaisirs d'être avec des personnes que nous apprécions des pures moments de plaisirs...

Cela est violent et les coups de queue de mon adversaire ne présagent pas d'un silure, mais plutôt d'un amourblanc. Le combat s'étale et je croise les doigts pour ne pas décrocher. JC se place à mes côtés pour ne pas rater sa venue. Encore un effort et le voila qui remonte. JC le met péniblement dans l'épuisette et me dit: C'est une torpille! Je crois que tu viens de battre ton record. Effectivement c'est un

magnifique poisson que même le tapis ne suffit pas à contenir. Le peson indique 25.5kgs et je viens d'exploser mon record ainsi que celui de l'étang. C'est purement du délire et une satisfaction tant le poisson est magnifique. Une remise à l'eau rapide et dans de bonne condition est mise en œuvre pour qu'il reparte sans trop de stress.

et le combat commence mais plus lointain cette fois-ci. Déjà 15 minutes et rien ne remonte à la surface. Put*in mes bras n'en peuvent plus et les doutes de perdre un poisson encore invisible commence à me traverser l'esprit tant les vibrations de coups de tête et de queue me traversent le corps. Les 20 minutes passent et la belle commence à donner des signes de fatigue. Mon moral et les émotions remontent à la surface quand JC m'informe une fois dans le filet: «Dan: cette fois y'a du monde...» Effectivement je venais d'exploser mon record miroir. Avec soin, je soulève le peson péniblement qui affiche 25.5kgs!!! Totalement hallucinant! En quelques heures je venais à la fois d'augmenter les prises de poids mais aussi de battre mes propres records.

Un amour-blanc de 25.5kgs

9h30: j'en suis tout retourné de mes émotions qu'une autre de mes cannes m'appelle avec seulement 2 bips. Par habitude, ce genre de comportement ne présage pas d'un jeune poisson et il vaut mieux ne pas s'emballer à ferrer car par expérience de certains spécimens méfiants des montages, je préfère être certains que le poisson soit bien piqué! Je patiente encore et un troisième bip survient. Cette fois-ci, je prends la canne et le contact avec ma partenaire est sous tension et je me dois de lui laisser la main. Cette fois c'est du lourd car je parviens à peine à prendre quelques centimètres. JC comme par habitude rejoint le ring

Une 25.5kgs difficile à porter!!!

Avec JC nous étions aux anges et n'attendions pas midi pour fêter l’événement. J'avais garder une petite bouteille de blanc au cas ou le moment se présenterai. Il est midi, nous replaçons les lignes avec quelques billes dispersées et profitons d'un bon repas cette fois sur le poste à JC tout en blablatant de ces moments que nous partageons.

14h30: Après une bonne grillade bien méritée accompagnée d'une bonne bouteille de rouge car JC ancien vigneron ne sort que les bons vins pour l'occasion; une petite sieste s'impose, Ahhhh que du bonheur.... Quand après un moment de détente sur l’oreiller, la centrale s'illumine. Tiens c'est inhabituel depuis le début de notre session nous n'avions jamais eu de départs à cette heure. Je sors du bed et m'approche du rod. Un deuxième bip; puis un troisième fait grimper le swinger. Je saisi la canne et à peine la tension ce fait que je suis obligé de laisser la main à cette dame... Ne pouvant rien faire, je me dois d'attendre quelques minutes. Je reprends la main et là c'est très lourd que j'ai du mal a ramener du fil. Le ballet «un coup à moi, un coup à toi» s'étale et mon bras commence à durcir. La tension monte et l'interrogation de ne pas apercevoir ma copine de jeu m'inquiète car c'est vraiment du lourd cette fois? J’appelle JC qui lui aussi était en train de faire sa sieste pour venir à l'épuisette. La tête à l'envers, il empoigne le manche , descend à l'eau et patiente tout en observant le fil traversant le miroir. Cela fait plus de 20 minutes et toujours pas la moindre apparition de dame carpe. Ma patience commence à douter et j'ai véritablement envie de la voir quand

brusquement un tourbillon d'eau puis un coup de queue survient. Oh put*in une commune! Plus que quelques minutes et JC descend l'épuisette puis la remonte et me dit: «là Dan c'est un bloc.....» Je descend dans l'eau pour voir et déboîte le triangle. J'ai un mal de chien à la remonter sur la berge. Nous la préparons pour la pesée et l'aiguille s'arrête sur 31.2kgs. J'en crois pas mes yeux.. Encore une fois, je viens d'exploser mon record personnel et qui puisait le record de l'étang. Je n'avais jamais vu une masse pareil et certainement l'une des plus belle carpe que l'on pouvait espérer. Nous lui affligeons une multitude de clichés avant de la replacer dans son état naturel.

Une commune peu commune !!! VENDREDI

8h00: La dernière nuit fut très calme. Le jour se lève tranquillement et le vent d'ouest est toujours présent, quand une série de bip vient de faire sauter le swinger!

Je me précipite et prends la canne a deux mains. C'est tout bon! Bizarrement la plupart de nos départs se déclenchent aux mêmes heures. C'est encore lourd et cela promet un combat long. JC s'applique à l'épuisette comme un binôme idéal et volontaire. Après des va et vient, je l'accompagne et yesssss dans le triangle! Une belle miroir encore et pas moins de 23.4kgs dans les bras. Quel plaisirs.....

Nous avons passés une session comme jamais nous n'avions vécu pareil scénario. Réaliser plus de 155kgs de poissons avec seulement 7 prises sera pour nous un défi que nous aurons du mal à refaire. Une chose est certaine, nous reviendrons avec toujours cette nostalgie en regardant l'horizon de cette pièce d'eau qu'il reste encore quelques surprises que nous n'avons pas encore découvert. À très bientôt la Creuse et bonne pêche à tous,

Grégory Leuvrey

Bonjour à tous, je vais vous raconter une session de 96h que j’ai faite le week-end du 15 Août. C'est la première vraie session de l’année. Par faute de temps, je ne fais que des très courtes pêches, mais ce week-end prolongé fera l’exception.... 10

Je prévois donc cette session seulement quelques jours avant de partir. Le choix de la gravière se fait très rapidement, car j’ai pris une carte annuelle ou je fais également parti du bureau de l'association de pêche de mon domicile. C’est un étang communal d’une quinzaine d’hectares ou y nage quelques beaux spécimens. A la Vue du manque de temps, je décide donc de pêcher un poste que je connais bien, et ou j’ai déjà eu la chance de mettre plusieurs poissons au sec auparavant, par contre impossible de préparer un amorçage préalable car le poste est certainement déjà pêché depuis plusieurs jours et sûrement par plusieurs pêcheurs... On verra bien le jour J…?

Le plus important dans ces conditions c’est de se démarquer des autres pêcheurs qui pour la plupart pêchent à «l'ancienne». Ces anciens du lieu viennent y chercher leurs dîners, donc ils amorcent très peu, quelques frondes de maïs doux ou dur et ou bien juste une bouillette sur le cheveu et lancent leur canne au pif. Pour moi c’est très différent. J’amorce donc 4kg de bouillette sur un spot situé à environ 55m constitué d'une langue de pierre. D'après les anciens, ce serait un chemin qui se démarque du fond de part la cassure et plutôt d'un substrat mou ou la profondeur d’eau du haut fond est d'1,75m alors qu'avant ou après cette démarcation la profondeur accuse 2,80m à 3m. J‘y dépose ma canne avec un montage bille équilibrée en bonhomme de neige. La deuxième canne sera placée sur un spot différent à environ 125m du bord, disposé sur un léger haut fond de graviers et ou se trouve une belle tache de nénuphars.

Je prépare donc une bonne dizaine de kilos de bouillette maison qui déroule pratiquement partout, (frolic,thon, épices) une dizaine de kilos de noix tigrées, quelques skins (noix tigrées décortiquées) et bien sur mon arme absolue, du pellets.

À l’aurore, arrivé sur le fameux poste si convoité et disponible, place à un sondage minutieux. Une toute petite demi-heure suffit à retrouver mes anciens spots, place à la stratégie d’amorçage. 11

J'y déposerai environ 4kg de pellets mélangés de 4/7/9mm préalablement préparé, (épicé et gonflé ) et j’escherai ma canne avec un pellets de 15mm. Enfin, ma troisième canne sera déposée à quelques mètres seulement de la berge là ou la pente douce de la gravière fait le plus grand angle face à la cassure, et juste au bout des

branches s'avançant dans l'eau, avec pour amorçage seulement quelques poignées de noix tigrées. J’escherai celle-ci avec une noix tigré et une skin que j’aurai percé et allégé avec une bille de liège. L’arme parfaite ! L’heure est venue pour moi de finir mon installation, parapluie tente, bed chair, rangement de tous les sacs, la glacière et place à l’attente...

Petite séance photo auprès du passage d’un pêcheur voisin puis c’est la remise à l’eau. Ce poisson pesait environ 2,5/3kg mais d’une beauté incroyable. Vivement qu’il fasse 10kg de plus... Puis tout à coup le vent se lève et les nuages arrivent à toute vitesse. Un vent d’ouest appelé chez nous la bise , et quand bise souffle aucun poisson tu feras (soit disant petit dicton de nos anciens). À ce moment là, tous le monde remballe leurs cannes et 20 minutes plus tard je me retrouve seul sur la gravière. La journée défile et c'est en fin de journée (à environ 21h30) qu'une seconde touche, ce coup-ci sur ma canne de bordure déroule et me donne du fil à retorde. Un très joli combat s'en suit pour une jolie commune de 9,7kgs. Quelques photographies puis remise à l’eau.

Pendant ces heures parfois très longue, plusieurs distractions sont possible ; contempler la nature, réfléchir pour une meilleure stratégie, mots fléchés, mots croisés, photographie, réalisation de montage, rangement de nos boites de pêche ou bien faites comme moi passionnezvous pour l’écriture. J’adore et j’en ai besoin de ce temps passé au bord de l’eau. C’est ce que j’aime par-dessus tout ! Ces heures de calme à se ressourcer avant de ré-attaquer une semaine de travail me sont bénéfique quand d’un seul coup des bips surviennent..! Voici mon détecteur qui se met à hurler et mon cœur s’emballe. Mon premier départ au bout de seulement 3h de présence. Le premier combat de la session est toujours intense en sensation. Le poisson est de petite taille mais d'une jolie couleur que la voici déjà dans le triangle de l’épuisette.

Je fini de souper mes petit pois carottes, un petit café puis à 23h toutes les cannes sont replacées minutieusement pour la nuit. C’est l’heure pour moi d’aller me reposer. Au levé du jour, après avoir passé une nuit étonnamment très calme; pas le moindre bip, je décide de ne pas retirer les cannes car il n'est seulement que 6h15. À la pêche j’aime me lever très tôt pour observer le moindre signe de présence de ne

madame carpe, sauts, marsouinages, déplacements etc… Je prépare mon petit déjeuner qu'un petit bip tout timide survient, puis un deuxième et tout s’emballe... Il est 7h et voici mon troisième poisson, une belle miroir de 5kgs.

s’alimentent pas la nuit, enfin pas sur mes spot en tous cas... La température monte rapidement et comme le jour précédent les départs recommencent à s’enchaîner. Je ferai encore 7 départs ce dernier jour dont un amour, trois miroirs, une commune et deux décrochés. La journée s’achève et c’est l’heure de remballer et de faire le bilan de cette session quelque peu décevante, dont je n’aurai pas réussi à prendre une seule carpe de nuit et d’autre part mon plus gros poisson fut une belle miroir de 12,9kgs alors que je pense qu’il y nage des spécimens de 20++.

Je replace la canne que ré-départ sur cette même canne avec un amour blanc, d’une dizaine de kilos. Je n’aime pas trop ce poisson surtout quand je suis seul au bord de l’eau. Ce sont des poissons imprévisible dont la manipulation est délicate. Une seconde d’inattention et le poisson peut se blesser à gigoter dans tous les sens lors d'une séance photo. Je le décroche rapidement dans l’épuisette et lui redonne sa liberté.

Mais une chose positive que beaucoup néglige, c’est que même par une température caniculaire les poissons se nourrissent bien la journée pour preuve car je totalise 23 départs pour 21 poissons dans l'épuisette, tous pendant la journée entre 6h45 et 20h30 aux heures les plus chaudes de la journée. J’espère que vous aurez apprécié mon récit et je vous dis à bientôt dans un prochain numéro de l'édito magazine ou bien une futur rencontre sur les berges d’un coin de paradis...

Cette journée sera très physique car pas moins de 14 départs s’enchaîneront de 6h45 à 17h pour redevenir calme. Arrivé comme la veille aux alentours de 23h toutes les cannes sont à nouveau replacées pour ma dernière nuit. Un mauvais coup de fil m’apprend que je dois remballer le lendemain soir. Je mets donc toutes les chances de mon coté mais au petit matin rebelote, aucune carpe n’est venue me rendre visite. C’est très étrange mais il faut se rendre à l’évidence que les carpes

Damien Rouger

DAMIEN ROUGER TEMOIGNAGE D'UN PASSIONNE

Parfois il y a des rencontres du bord de l'eau qui permettent des liens insoupçonnés. C'est avec un plaisir et un respect mutuel envers le monde de l'eau et de ces habitants que Damien Rouger, photographe animalier nous fait le plaisir de témoigner parmi l'édito magazine... 14

01/ Bonjour Damien; tu es un passionné de la nature et plus particulièrement de la faune sauvage. Comment t'es venu cette passion; un parcours de vie?

03/ Tu te sers d'un boîtier numérique pour cibler un sujet sur l'objectif. Estce un combat tout comme le carpiste ou bien faut-il leurrer pour réussir ses prises?

Depuis l'enfance, des côtes déchirées de Bretagne ou je suis né, à la plaine de Beauce (dpt 28) ou je vis désormais, j'ai toujours ressenti une fascination pour le monde du vivant qui nous entoure. La magnificence des formes, des couleurs et des comportements animaliers a depuis toujours «piquée» ma curiosité intellectuelle.

Pour être franc, c'est une combinaison de plusieurs facteurs et notamment un combat mental face aux aléas climatiques quand par moins quinze ou plus, et aux extrêmes inverses par quarante cinq degrés au soleil, on va devoir rester impassible dans l'espoir d'être le témoin d'une scène éphémère et magique que l'on pourra immortaliser sur l'objectif , mais savoir se fondre dans son environnement nécessite un sens aiguisé de l'observation du contexte végétal pour parvenir à tromper la vigilance d'animaux sans cesse sur le qui vive d'un de ses prédateurs.

02/ Alors cette passion de la nature t'as rapprochée vers la photographie. Ou trouves-tu l'inspiration et faut-il une connaissance de ton sujet avant de pouvoir l'immortaliser en image? En faite pourquoi vivre ces moments de merveilleuses et captivantes rencontres pour son seul profit alors que l'on peut au travers de nos réalisations photographiques les faire partager avec générosité avec le plus grand nombre de personnes et échanger ses impressions. Travaillant toujours au plus prêt de mes sujets tels qu'ils soient, une connaissance intime des comportements est l'essence même de mon travail sans laquelle rien ne se peut.

04/ Quels matériels utilises-tu pour tes travaux et quels matériels conseillerais-tu pour un carpiste débutant de se projeter dans la photo? J'utilise deux boîtiers numériques de type reflex. Un petit capteur et un plein format. Le premier me permet tout en utilisant un objectif de 300mm par exemple, d'en faire en réalité un 450mm ( ces chiffres attribués aux objectifs déterminent le grossissement

Appliqué au sujet visé).Plus le chiffre est élevé et plus le grossissement sera important et permettra donc le cas échéant de photographier un sujet particulièrement farouche à distance tout en donnant au final l'impression d'une grande proximité. Le plein format lui étend la zone de prise de vue et permet de présenter par exemple l'animal et son environnement de façon plus large. Si je devais émettre un avis sur le choix d'un type d'appareil photo pour un carpiste débutant la photographie, je lui dirai de partir non pas sur un reflex qui implique de devoir changer d'objectifs en fonction du type de photos à réaliser, mais d'opter pour un bridge qui offre avec le système d'optique intégré la possibilité de faire à la fois des gros plans de même que des vues élargies. Question budget, l'achat du dit matériel est beaucoup moins onéreux que celui d'un reflex.

Ce qui guide avant tout mon travail de terrain relève souvent pour ne pas dire quasi systématiquement du domaine de l'émotionnelle et donc mon regard peut se porter avec la même délectation sur un paysage, la faune ou la flore. Si le sujet a son importance, c'est la manière dont on va le transcender par la magie de la lumière ou de la scène qui y apportera toute son âme.

06/ Tu utilises parfois la macro dans tes réalisations. Recherches tu le détail? Comme je l'ai exprimé précédemment, ce que j'aime c'est la proximité avec mes sujets. La macro photo en est un aspect notamment pour tout ce qui concerne la flore et les insectes. Dans les deux cas la quête des détails qui sont pléthores sur ces sujets méritent à eux seuls d'exprimer son regard. Un pétale de coquelicot traversée par le soleil levant révélant en ombre chinoise la silhouette gracile d'une sauterelle illuminée par les perles d'une rosée traversées par les rayons, apporte une poésie certaine au sujet.

05/ Tu as réalisé un livre qui rassemble tout ton univers. As-tu une préférence particulière (paysage, faune, flore...) Il est vrai que mon choix c'est porté majoritairement sur la faune de part le nombre de défis que cela représente(repérage des habitudes en fonction des territoires travaillés, des saisons, de la météo, des espèces et de l'objectif que l'on souhaite atteindre.)

07/ Quels sont pour toi, les points importants pour réussir une photo de carpe sur le tapis?

alimente en permanence le plaisir que l'on ressent à faire ce que nous faisons. Les projets sont multiples à l'image de l'incommensurable richesse de «Dame nature». Un projet est ce qui nourrit notre soif de progrès.

Ce que je vais exprimer en faite est applicable pour tout sujet et notamment pour des photographies de poissons. En effet il faut toujours se positionner de manière à se préserver des effets miroir du soleil sur les écailles ou la peau humide du poisson tout en tenant compte bien évidemment de l'environnement autour du sujet. Il va de soi que je parle des prises effectuées de jour. Pour les prises de nuit, les plus fréquentes en matière de carpes de part leurs activités à se nourrir la nuit, la donnée essentielle sera le réglage du flash (voir la notice de l'appareil utilisé) afin de répartir la lumière à la fois sur le poisson autant que sur le pêcheur.

09/ Si je te dis le mot «patience». Cela veut dire quoi pour toi? Précédemment j'ai évoqué le faite de rester impassible, au niveau ou je pratique cette discipline de travail, c'est un euphémisme. En effet mes planques en terrains découvert (je ne travaille pas dans des affûts) oscillent entre 7h et au maximum de 15h sans jamais bouger! Alors oui la patience est le mot qui convient. 10/ Désires-tu rajouter quelques choses avant de conclure cette entrevue? La patience infinie que je viens d'évoquer est une obligation vu que je travaille au plus près de mes sujets(env 3m). Cela m'a permis de faire des prises de vues de rapaces prenant leurs bains, ou encore l'année dernière de photographier la traversée à la nage d'une taupe et tant d'autres espèces à découvrir dans mon livre...

08/ La photographie est devenue la continuité «d'un programme entre la pêche et la vie autour de l'eau». Penses-tu que cette continuité t'apprends des choses dont tu pourrais te servir dans de futurs projets? Tout à fait, chaque jour que nous vivons nous apporte des connaissances complémentaires qui viennent enrichir notre savoir. Cette somme de savoir sans limite,

Jean-Marie Creinier

Bonjour et merci de m’accorder ces quelques lignes auprès de l'édito magazine.

Ma pêche à la mouche démarre à partir du mois de mai jusqu’en septembre.

Je suis pêcheur depuis l’âge de 8 ans. J’ai débuté par la pêche à la truite et ensuite par celle du carnassier. Je me suis ensuite initié à la pêche à la mouche en rivière puis à la pêche de la truite et voilà maintenant 25 ans que je suis carpiste.

Bien évidemment, le soleil est le bienvenue pour traquer nos belles. Pour leurrer ces dames et les habituer, j’observe leur attitude et leur poste de prédilection. L’observation est nécessaire, et les journées ensoleillées sont de préférence favorable.

Grâce à deux amis, j’ai découvert une nouvelle passion! Celle de la carpe à la mouche. J’ai pu ressentir de nouvelles sensations qui sont formidables! Au premier ferrage la soie défile à une vitesse incontrôlable «départ de fou» et quelle joie cela apporte. Dès mon premier poisson, le carp fly fun comme je le surnomme est devenu une autre approche dont je suis devenu addict.

Je prépare tout simplement mon amorçage au pain ou au pellet flottant tout les jours à la même heure pour les habituer, question d'accoutumance et vite elles s’habituent, elles aspirent le pain à la surface.

Il peut se pratiquer du bord de l'eau , mais son approche en float-tube est la meilleure approche que l'on peut envisager pour traquer les carpes de surface...

Le matériel nécessaire pour pratiquer ce mode de pêche est très simple et n'est pas envahissant, il suffit d'un:

Les premiers coups de fouet et les sensations commencent à monter, la mouche posée au bon endroit et laisser dériver comme un appât naturel.

-Un float tube -Une canne à mouche

Premières montées! Premier ferrage et boum la soie défile; la canne plie en deux le pied.

-Un moulinet -Une soie -Des waders -Une mouche -Une épuisette -Sans oublier d’avoir du pain et des pellets pour les amorçages. En ce qui me concerne j'emploi pour cette pêche: -Taille de la canne : 2,40 jmc -Soie diamètre : n°10 -Bas de ligne : 30/100 a 50/100 -Mouche : voir ci-dessous!

Cette pêche reste accessible à tout le monde, passionné de nature et de faune vous allez en prendre pleins les yeux si vous êtes à la recherche de sensations fortes, maintenant à vous de jouer!!!!!

L’approche doit se faire avec beaucoup de calme et de finesse. Arrivé sur le poste de pêche; il faut amorcer tout de suite et attendre les premiers gobages.

Frédéric Baudin

HOLIDAY'S CARP...

Les vacances d'été sont l'un des moments de l'année que nous attendons fortement afin de s'évader de l'ambiance professionnelle et du «train,train» quotidien que nous partageons toute l'année. C'est l'un des moments qui permet de se retrouver en famille, mais c'est aussi l'occasion de découvrir d'autres régions de France, et de nouveaux coins de pêche... Alors bien sur, il faut minimiser le matériel pour éviter les conflits de couple, mais il ne va pas sans dire qu'une ou 2 cannes me suit à chaque grande vacances.... 21

Cette année 2016, nous avons fait le choix de la montagne et plus particulièrement des Alpes, dans le massif de l'Oisans pour 15 jours de détente et de ballades en tout genre... Arrivé et posé sur le lieu de location, je prends la direction du syndicat d'initiative du village pour de plus amples renseignements sur les secteurs public à pêcher. Cela tombe bien, il y a un dépliant complet de la FD du 38, qui d'ailleurs je tiens à féliciter son président Bernard Kurzawa pour le coffret guide de pêche qui est très bien réalisé et complet, pour tous les pêcheurs désireux de profiter de la pêche en Isère.

Je décide d'aller voir le plan d'eau le plus proche. Il me faut traverser une forêt de près de 4kms environ quand soudain le lac apparaît, d'une splendeur, d'une beauté, que dis-je d'un lagon à en couper le souffle...

Je m'empresse de découvrir ces 11 hectares de bleu azur à une altitude de 790m, afin de repérer des secteurs susceptible d'habiter des carpes de proximité. Alors que je longe la berge sauvage, je découvre des mondes différents passant d’îlots d'ajoncs, à un arbre immergé, d'un plateau de graviers et de sables, à une baïne. Les choix sont difficiles tant ils sont nombreux.... Alors bien évidement, il me faut choisir par élimination pour faire le choix des lieux de pêche que je pourrai privilégier. J'oublie les grands lacs qui demandent une approche plus précise et trop complexe dans la recherche des spots et je me rabat plutôt sur des petites surfaces plus abordables pour des pêches de journées. L'une en particulier, se trouve à quelques kilomètres de la location, quand à l'autre il me faudra allonger près de 30 kms de mon point d'attache.

Quand brusquement deux carpes de taille modeste surgissent d'un îlot qui les trahissent.

L'eau est cristalline et la ballade de ces dames perdurent un moment avant de disparaître dans les abysses. C'est à ce moment précis que j'eusses fais mon choix d'approche... En rentrant dans notre 2 pièces/cuisine, je déballe la boîte à pêche pour préparer les montages. Je décide de monter la première canne en Zig Rig, un bas de ligne de 25 centièmes en fluorocarbone, longueur 1m accompagné d'une mouche + quelques grains de maïs doux, hameçon n°6 devront faire l'affaire pour espérer attirer la curiosité d'une de ces dames.

J'observe ces 2 filles, tranquilles, longer les ajoncs, remonter progressivement vers l'appât quand l'une d'elles se séparent avec un effet de curiosité d'aller voir de plus près cette mouche colorée. Méfiante, elle en fait le tour avec précaution, puis engame les petits grains jaune.

C'est au levé du soleil que je retourne sur le lieu dont j'avais entre aperçu les carpes de la veille. Le soleil se dresse progressivement en laissant apparaître ses premiers rayons à travers la brume matinale et quelle splendeur!!

Je prend contact et surprise elle plonge vers les abysses par instinct de survie pour espérer se sauver de ce piège. Ma 12.7 pieds est sollicitée. Ce n'est pas une grosse prise mais quel combat!

Le soleil monte doucement. La chaleur commence à s'installer, quand une carpe, puis une seconde remontent des bas fonds. La discrétion est de mise car avec cette clartée de l'eau, il ne va pas sans dire que le moindre geste et de vibration alarmerai une fuite sans préavis de ces dames...

de part la nature du lieu, lui donne un semblant de ce que je connais déjà....

La qualité des lieux en est certainement la raison. Je dois dire que cette pêche d'été en surface m'a procurée beaucoup de plaisir tant par son approche que par la beauté du lieu, désert du tourisme et des pêcheurs. Le second plan d'eau lui est situé à une trentaine de kilomètres et à 990 mètres d'altitude dans le massif de la Mathésine. Pour cette sortie, je n'ai pas pris le temps d'aller faire du repérage sur ces 5 hectares et j'envisage donc de prendre des décisions une fois sur le terrain. Par la même occasion, je profiterai des pêcheurs locaux présents pour tenter ma chance en infos?

Arrivé pour midi sur le plateau de Mathésine, je découvre l'étang et c'est un tout autre charme. Bien évidement, les montagnes environnantes ajoutent un cachet à ce lieu, mais sa surface en eau saumâtre, fort agréable 24

Je déballe le matériel «léger» de la voiture pour me placer à la force des bras au beau milieu de l'étang. La chaleur pèse de ces 30° à l'ombre et j'aperçois une bonne trentaine de carpes en surface sur une ligne transversale entre 60 et 80m recherchant leur oxygène. Je décide donc de placer ma ligne en Zig Rig au beau milieu des cyprins et mon autre ligne avec un montage décollé, équilibré, accompagné d'un stick de pellets et billes broyées ananas/Nbutyric. Au bout de 2h à l'ombre s'il vous plaît, pas la moindre touche.... J'aperçois mon Zig à la surface et les carpes ne dédaignent pas de toucher à l’appât? Contrairement au premier plan d'eau, les carpes de ce terrain de jeu doivent être éduquées de ce genre d'approche ou bien trop apathique de la chaleur pour s'intéresser à la mouche.

j'espère que mon hanger va s'agiter? Alors que les minutes passent, un bip survient.

Au fil des heures, les carpes finissent par descendre progressivement les unes après les autres. Je décide donc de placer mes deux lignes à fond.

J'aperçois le scion qui se dresse légèrement et redescend tout ça plusieurs fois sans alarmer mon delkim. Je patiente et quelques bips apparaissent sans pour autant agiter mon hanger. J'attends qu'une tension de mon scion arrive et je prends la ligne. C'est en contact. La belle revient vers moi tout comme la précédente et même très vite que je suis obligé de conserver le contact. Arrivé au bord le contact se fait plus fort que la canne plie et décrochée presque au même endroit...!!! Doublement déçu, je me dois de plier les lignes malgré de n'avoir pas pu partager un moment solennelle avec l'une de mes compagnes de jeu. La pêche de la carpe reste véritablement un moment de plaisir et appréciable que les vacances rajoutent à conforter de ma passion qui m'animent tout en découvrant d'autres paysages, d'autres lieux. Cette découverte m'a aussi permise de me réconcilier avec d'autres approches que j'avais oublié d'une pêche stéréotypé, alors que je pratique énormément en session longue... Une chose est certaine, je n'attendrai pas les prochaines vacances d'été pour pratiquer la pêche de surface ou entre deux eaux.... à moi de progresser!!!!!

Il est 16h, le soleil descend progressivement quand une série de bip me stoppe dans l'écriture de cet article. Je prend la ligne et c'est tout bon! Elle descend en travers comme si elle savait déjà comment me duper! Je l'accompagne doucement. La belle se décide à se rapprocher de la bordure et commence à se débattre. Je l'aperçois. C'est une belle miroir d'environ 9kg. Forcé de constater que la belle ne désire pas me rejoindre, je lui redonne un peu de fil et elle m’entraîne parmi les élodées peu dense et non visible de la surface, qu'elle finit par se libérer. Déçu, je replace ma ligne...

Il est 18h, le soleil descend et la lumière s'assombrit. La température chute vite à cette altitude qu'il ne fait que 15°. J'aurai du prévoir un polo. Plus qu'une demi-heure de pêche et

Sylvain Tomio

Certains pêcheurs prennent une grande importance sur la qualité de leurs montages et ne négligent en rien sur l'importance du mode camouflage en ce qui concerne les plombs. Nous avons voulu en savoir un peu plus sur le sujet...

Sylvain Tomio est à l'origine de l'entreprise 1-2-3 plombs qui a vu le jour en Janvier 2016. Il a su par son expérience et sa passion de la pêche réunir travail et plaisir, ce qui attise les convoitises et le sérieux dans la création et le développement de ses produits.

Témoignage! 26

01/ Bonjour Sylvain, avant d'entrer dans le vif du sujet, une petite présentation de ton parcours halieutique....

Les trois types de plomb que je peux te proposer sont: - «Le Grippa» une forme et des picots idéals aussi bien dans le courant que dans les pentes, cette forme est aussi adéquat pour y fixer de la pâte d’enrobage.

Bonjour Frédéric, mon parcours halieutique démarre dans les années 90. Tout d’abord par la pêche au coup, puis progressivement à la truite, puis le brochet et enfin la carpe en compagnie de mon cousin JeanMarie dans les années 96. Depuis ce temps, ce poisson hante mes pensées jour et nuit ce qui ne m’empêche pas à l’occasion de taquiner d’autres poissons.

- «La bombe» idéale pour les longues distances tout en diminuant le risque qu’il roule grâce à ces nombreuses facettes.

02/ Alors 1-2-3 plombs est une société artisanale. Pourquoi ce choix de se lancer dans cette aventure alors qu'une concurrence existe? Ce choix est né d’une longue réflexion car cela fait déjà de nombreuses années que je fabrique pour mon compte personnel et mon entourage. Ce succès grandissant était surtout du à ma recherche de perfection quand à la qualité des revêtements et des coûts de vente minutieusement calculés. 03/ Les plombs existent sous différentes formes comme du type «feuille». Chacun d'eux ont un rôle à jouer. Peux-tu me proposer 3 formes et leurs utilisations?

- «Le cube» forme idéale pour la moyenne distance et pour un autoferrage optimal.

04/ Tu ne proposes pas que des plombs, mais aussi des petits matériels et appâts qui accompagnent nos bas de lignes, n'est-ce pas?

06/ Comme tu le sais, le plomb dans sa matière est dans les mailles du gouvernement pour l'interdire dans les eaux françaises (application prévue 2017). Ton avis sur le sujet?

Oui, ce choix a été fait de proposer l’indispensable à nos bas de ligne tout en gardant l’optique de la qualité à prix réduit, d’où le choix d’un partenaire Anglais qui nous le savons tous sont très pointilleux sur la qualité et la confection de leur Montage. Cette gamme de produit s’étoffera avec le temps suivant les demandes des clients.

Ce projet est déjà lancé depuis de nombreuses années, mais malheureusement nous voyons bien dans notre pays que tout ce qui est en faveur de l’environnement met malheureusement très longtemps à être adopté. L’argent qui découle du business (vente du plomb) est plus important pour notre gouvernement que de préserver la qualité de nos eaux.

05/ Le monde du plomb est malléable selon la nature du moule. Penses-tu que nous pouvons encore jouer des formes pour leurrer un poisson dans son état naturel...

07/ Si je te dis: toucher, couler !!! cela te parle?

Le plomb est malléable nous le savons et le voyons déjà avec les nombreuses formes possible, après de là à leurrer un poisson grâce a un plomb je ne pense pas, mais rester discret et se fondre dans le décor aquatique oui cela est possible et doit être fait au maximum afin d’optimiser ses chances de capture.

Toucher, couler cela me fait penser à quand je passe du temps à sonder et amorcer un spot et que celui-ci devient productif!!!

08/ Quels sont les grammages que tu proposes.....

09/ Tu t'es entouré d'une équipe de consultants. Quels en sont leurs rôle au sein de ton entreprise...

Avec le large éventail de forme que je propose les grammages vont de 30 g pour les pêches de bordure ou discrète à 300g pour les pêches à longue distance et dans les endroits à fort courant.

Leur rôle est aussi diverse que leur horizon est varié. Cet à dire qu'ils aident à la recherche de nouveaux modèles, aux tests du petit matériel, des textures et des revêtements des plombs ainsi que la promotion de la marque autant au bord de l’eau que sur les réseaux sociaux.

10/ 1-2-3 plombs est uniquement proposé sur le net. Une adresse, un site à proposer à nos lecteurs? 1-2-3-plombs est surtout proposé sur le site internet : www-1-2-3plombs.com mais aussi à mon atelier situé dans le département de la Haute Loire (43). Vous pourrez aussi retrouver notre gamme complète lors du futur salon de la carpe à Bourges les 11 et 12 Mars 2017.

Frédéric Baudin

Étang des fontaines

Pour ce numéro magazine, je vous invite plus particulièrement sur mes terres Euréliennes. Aux portes du châteaux de Maintenon, et plus exactement à Villiers le Morhier (28). L'étang des Fontaines est géré par l'aappma de celui-ci depuis 4 années. Autrefois, il appartenait au comité d'entreprise du Crédit Agricole qui a fait le vœu de s'en séparer. C'est un endroit ou j'apprécie de me retrouver de temps à autres et qui recèle de très beaux poissons.... 30

Présentation L'étang est clos ce qui n'est pas négligeable pour une gestion de l'appma et de la FD afin de contrôler et réduire le trafic de carpes qui sévit malheureusement dans tous l'hexagone. Le plan d'eau a une superficie de 6.5 hectares avec une profondeur moyenne de 2.5m mais les bas fond peuvent prétendre atteindre les 6m ce qui permet des zones de repos tout au long de l'année.

Cette ancienne gravière qui d'ailleurs comme tout le long des rives de la vallée de l'Eure ont servit à la fabrication de l'autoroute régionale ne ressemble en rien à un lac de plaine. Ici, attendez-vous à un pur terrain de cross et les poissons connaissent parfaitement les couloirs à emprunter pour déjouer les pièges de vos montages. Mais revenons plutôt à l'encadrement de ce site.

L'étang se divise en 2 allées sans issue d'un parcours de 800m env qui ont été remblayées pour améliorer les conditions d'accès. Effectivement, elles ont subies des dégradations et un enlisement des véhicules lors de son passage en plan d'eau public.

Des tables de pique-nique et poubelles ont été installées à certains points autour de l'étang. Une toilette sèche a été réalisée pour l'hygiène et la propreté des berges. Le barbecue y est autorisé pour une part de convivialité. Une réserve a été mise en place afin de laisser la tranquillité aux oiseaux d'eau, mais elle ne perturbe en rien la pêche...

Je tiens à noter et à féliciter le garde assermenté qui se déplace très régulièrement pour contrôler les permis et le respect des règles de vie et de pêche. Cela est à préciser tant cela 31 n'est pas toujours le cas...

La pêche de nuit dans le département de l'Eure et Loir est interdite sur une grande majorité des plans d'eau mais 5 demandes d'autorisation à l'année sont organisées pour les carpistes à la demande de la FD et sont consultables à l'entrée du plan d'eau. Bien sur une réservation est à réclamer et limitée à 10 pêcheurs .

Les carpes sont véritablement de bonnes combattantes, signe qu'elles vivent dans un milieu équilibré. Effectivement la nourriture naturelle y est bien présente de part les anodontes, quelques écrevisses, crevettes d'eau douce, porte-bois, et escargots d'eau... Les berges sont très bien entretenues tout au long de l'année et les postes de pêche ont été aménagés d'une avancée pour la remise du poisson dans de bonne condition.

La pêche Le plan d'eau recèle un cheptel sauvage et de qualité. Seul un empoissonnement de quelques pièces ont été introduites depuis la reprise du lieu. Les carpes communes, miroirs, fully et quelques linéaires y nagent.

La moyenne des prises a bien évolué depuis sa reprise et accuse un bon 12kg. La commune la plus grosse est de 23kg et 21 kg pour la miroir. Les amours-blancs sont aussi de la partie et un 16kg s'y promène.

La pêche y est assez difficile pour les pêcheurs qui découvrent le lieu. Je conseille de ne pas abandonner et de persévérer à revenir tenter votre chance ! Effectivement, il faut parfois s'armer de patience car les poissons sont quelques fois timides avec nos appâts, mais les pêches rapides de quelques heures sans amorçage préalable sont possible. L'observation est très importante surtout en début de matinée ou en fin de journée pour s'apercevoir des mouvements des carpes et de leurs déplacements qui vous orienterons sur les zones de repos et des zones propices d'alimentation. Effectivement, elles sont repérables par une multitude de sauts de plusieurs spécimens en action qui indique leurs activités à se nourrir et c'est là que je rentre en jeu.

Sur une zone que j'ai écho-sondé à la canne et d'une connaissance des anciens de la région, j'ai pu découvrir pourquoi les poissons se cantonnent sur un secteur qui pour le coup se trouve à env 130m et hors de portée de canne de certains habitués du coin. Cela limite les sur-amorçages de cette zone et c'est tant mieux pour moi et pour la pêche. Lors de l'extraction du gravier un chemin a été crée pour que le transport des gravats soient transportés. Des cassures et un trou important de plusieurs mètres fût crée ce qui en font une zone de confort et d'alimentation propice au départ.

départs peuvent être très puissant et le blank est soumis a une flexion parfois importante, même à plus d'une centaine de mètres. Quand à la mise à l'épuisette vous devez vous armer de patience car les belles se méritent et les bordures sont assez profondes (voir jusqu'à 2.50m) pour qu'elles profitent de vous fausser compagnie! En ce qui me concerne je pêche souvent sur un amorçage de zone éparpillée de billes broyées et de pellets en petite quantité accompagnées d'un visuel olfactif car les eaux sont très claires. Les poissons ont appris à être méfiant et les montages se doivent d'être discret. Les fonds sont à 70% de graviers avec des zones de vase dans les secteurs de faibles profondeurs, toutefois elles ne sont pas à négliger pendant les périodes ou les vers de vase sont de sorties. J'utilise le bien souvent des montages équilibrés du type 360° ou D-Rig. Cela me réussit plutôt bien mais parfois j'apprécie de placer une petite bille dense perdue autour de la zone amorcée et quelques grosses pièces se sont fait piéger...

La barque et le bateau amorceur sont strictement interdit et seul le baitrocket ou le cobra permet un amorçage de zone à longue distance qui fonctionne très bien en accoutumance de plusieurs jours mais aussi en pêche rapide avec quelques godets. Les poissons acceptent aussi bien les billes que les graines en particulier le maïs «de Beauce» car c'est pas la graine qui manque dans la région agricole. Les postes de passage sont notamment plus difficile à cerner en période froide mais si vous trouvez le couloir des poissons alors vous pouvez enchaîner deux départs en simultanés. La pêche de bordure est aussi payante notamment au feeder mais gare aux tanches qui affectionnent les farines carnées.... Comme je l'ai dis précédemment les

L'étang des Fontaines est un petit coin tranquille ouvert à tous et si toutefois la curiosité de venir y poser vos lignes vous intéresse alors peut être que vous aurez l'occasion d'y trouver les miennes. Ce sera avec plaisirs de faire connaissance et de vous orienter sur le choix de tendre vos lignes sur des secteurs propices au départ... Bonne pêche à tous...

Frédéric Baudin

Depuis que la bouillette existe, l'évolution et la connaissance de celle-ci a pris quelques années pour l'apprivoiser... Certains ont bien compris que les caractéristiques mécaniques de ces appâts seraient beaucoup plus efficace en les coupant en deux voire en quatre. Quelques grandes firmes ont anticipées l'idée de fabriquer un coupe-bouillette, mais réellement ne serai-ce pas intéressant et motivant de fabriquer son propre coupe-bouillette ….. 34

Pour fabriquer un coupe-bouillette, il faut s'inspirer de ceux des fabricants et en choisir les matériaux susceptible de se conserver dans le temps. Pour le sujet que je vais développer j'ai eu l'idée de fabriquer un coupe-bouillette modulable en trois diamètres différents stockés dans un seul étui.

Ici je choisirai une lame d'1mm d'épaisseur.

Pour réussir ce matériel, certes utile, je vous invite à suivre les étapes suivantes...

Étape 1

-Un stub en acier ou inox est préférable de diamètre 9mm. -Une poignée conique diamètre 10mm à 18mm.(longueur 80mm) -2 embouts plastique de 32mm.

Pour commencer cette première étape, couper le tube diamètre 28 d'une longueur de 250mm

Pour cela, il faut se rendre au magasin de bricolage le plus proche, rayon électricité. Je fais le choix de prendre: -Un tube de diamètre 28 inter(32ext) qui me servira de boîtier de rangement. -Un tube de diamètre 20 inter pour les billes de 20mm -Un tube de diamètre 15 inter pour les billes de 15mm -Un tube de diamètre 10 inter pour les billes de 10mm

Le tube que l'on nommera «étui» viendra recevoir les embouts plastique de diamètre 28 (inter) aux extrémités du tube.

Ces tubes sont généralement vendus dans des longueurs de 2m environ. Le prix est minime et le reste de matière pourra soit vous resservir pour un second coupe-bouillette soit pour vos installations électriques personnelles.

Étape 2 -Couper le tube de diamètre 20 d'une longueur de 140mm. -Couper le tube de diamètre 15 d'une longueur de 140mm. -Couper le tube de diamètre 10 d'une longueur de 150mm.

A l'occasion, prenez un rouleau de scotch d'électricien. La couleur importe peu. À vous de faire votre choix? Direction le rayon quincaillerie. Pour compléter nous aurons besoin de «clinquant». ce sont des lamelles en acier «blanche ou bleutée» généralement employé pour le calage et le contrôle. Ces lames sont vendues en plusieurs épaisseurs.

Étape 3 -Tracer en son centre ici à l'aide d'un trusquin de mécanicien un axe sur le pourtour extrême du tube de 20mm.

vous trouverez dans n'importe quelle centre commercial. Après séchage, couper les extrémités d'excès de métal et araser le long du tube PVC.

Étape 4 Le poussoir Tracer un point à 10mm de l’extrémité du tube et une largeur de 15mm et cela aussi à son opposé qui permettra d’accueillir la lame de clinquant. Utiliser une lame oscillante, mais une lame de scie peut convenir. Cisailler le long du trait sur les 15mm et d'une épaisseur de 1mm et ceux aussi à son opposé du tube . Pour réaliser le poussoir, couper le stub (diam 9) ici en alu d'une longueur de 160mm. A une extrémité percer en son centre à l'aide d'un forêt un trou de diamètre 5mm. Avec un taraud de 6mm fileter le trou pour recevoir la poignée noire en son centre. L'avantage de cette poignée réversible permettra d'utiliser les billes de 10mm et à l'inverse les billes de 20mm.

Couper une longueur de lame suffisante pouvant traverser le tube dans le cisaillement préalablement réalisé. Tester que cela s'emboîte et ensuite affûter la lame à l'aide d'une lime et d'une pierre pour donner de l'affûtage. Avant l'encollage, vérifier d'avoir placé le coté affûté dans le bon sens de coupe des billes, puis encoller la lame avec une colle dite araldite que

Étape 5

Il ne vous reste plus qu'à emboîter les tubes les uns dans les autres et de les conserver dans son étui en attendant votre prochaine sortie au bord de l'eau afin de vous entraîner à couper vos billes pour une attraction idéale en pêche de journée...

Pour la finition et l'esthétisme du produit, le scotch d'électricien est tout à fait idéal pour isoler le PVC, mais aussi pour une prise en main plus agréable lors de la découpe des billes...

Xavier Martin

Pêche rapide !

Tout est possible....... Une question se pose... Pouvons nous prendre des carpes rapidement pour nous pêcheurs qui n'avons pas la chance de «sessionner» des jours durant? Je pense que Oui mais cela nécessite une certaine organisation. Les longues sessions sont souvent synonymes de liberté et d'évasion mais il nous est aussi possible de retrouver tout cela sur de courtes sessions à condition de ne pas s'encombrer inutilement et d'être rapidement en place afin de bénéficier d'un maximum de temps de pêche! 38

Pour cela, votre sac doit contenir le strict nécessaire mais cela ne vous empêche pas de prendre l'essentiel … Je m'explique ! Commençons par le commencement.

Et pour finir, j'opte toujours pour un bateau amorceur. Il me permet de pêcher avec une précision chirurgicale en évitant tous les inconvénients du « spomb » ou autre « bait rockets ».

Le Rod pod....

Place à l'amorçage

Si cela vous est possible, préféré-lui des bons vieux piques, cela sera un gain de temps mais aussi un encombrement moins important.

L’amorçage à base de micros graines (chènevis, maïs doux, graines à oiseaux) couplées à de la bille seront votre meilleur atout. Étant riche et diversifié, ils attireront rapidement le « blanc » sur votre coup, qui par son activité va mettre la curiosité de notre chère cyprinidé en éveil qui viendra voir ce qui se passe avant de se mettre à table.

Votre sac de pêche doit lui aussi vous permettre d'être rapidement en place, laisser de côté le superflu et garder l'essentiel (boîte à pêche, trousse à bas de lignes préparées à l'avance , quelques plombs un ou deux pots de pop-ups et des billes ..). En terme de restauration laisser de côté le gros « Carryall » rempli d'ustensiles de cuisine et autre réchaud pour faire place à une petite glacière avec un sandwich et une bouteille d'eau à ne surtout pas oublier, car il est important de bien s'hydrater pour passer une bonne journée, cela serait dommage de devoir écourter une journée de pêche pour de petits détails. En ce qui concerne les cannes, si vous en avez la possibilité, opter pour des 10 pieds cela sera un gain d'encombrement surtout si vous avez de la marche pour arriver au bord de l'eau.

Personnellement j'aime coupler mes micros graines avec des morceaux de

billes, du pellets et de la «Tiger» en faible quantité, cela me permet d'avoir un mélange vraiment explosif au fond de l'eau. Sur des courts moments de pêche je préfère le lever et le coucher de soleil, qui pour moi sont des moments clés en terme d'activité et c'est souvent là que nos détecteurs se mettent à chanter.

qui préfèrent désormais consacrer quelques heures de pêche (avant ou après le travail) plutôt que de partir des semaines entières. Cela permet de jongler entre passion et obligations quotidiennes tout en prenant du plaisir et en s'accordant quelques moments de décompression dans nos vies bien rythmées.

Comme vous pouvez le constater, il existe plusieurs solutions pour se faire plaisir et prendre du poisson rapidement. Avec un peu d'organisation, d'expérience et de motivation il est tout à fait possible de remplir vos appareils photos de jolis clichés, avec peut être quelques jolies surprises à la clé. Alors oui, il est possible de prendre des carpes rapidement. ainsi que du bon temps et cela en un rien de temps ... Il ne vous reste plus qu'à mettre tout cela en place.

Pour des pêches rapides, je vous conseille d'éviter les terrains inconnus et de vous concentrer sur des aires de jeu qui vous sont familiers. Cela sera pour vous un gain de temps considérable. Les pêches dites rapides (journées ou quelques heures) sont de plus en plus présentes dans notre passion, surtout dû à nos emplois du temps chargés.

Entre boulot et vie familiale, il n’est pas toujours possible de se libérer pour de longues sessions. D'ailleurs je connais bon nombre de pêcheurs

A vous de jouer ! ... and the game is your !!!!

Frédéric Baudin

La pêche de la carpe a connu bien des évolutions tant dans les appâts et ses dérivés, mais depuis une dizaine d'années cette pêche s'est démocratisée de part les nombreux engins existants pour améliorer, voire transcender pour certains pêcheurs une nouvelle approche de la pêche. J'ai moi même connu la pêche dite à l'ancienne et cette amélioration des conditions de pêche est juste une affaire d'impression que je ne partage pas dans sa totalité, mais je vais essayer avec mon expérience de donner tous les points de vues de ces engins qui nous sont offerts aujourd'hui. 41

Le bait-rocket est certainement l'une des révolutions les plus idéales pour aborder les eaux closes qui ne permettent pas de s'ouvrir à d'autres moyens d'amorçage ! Personnellement, c'est un des engins de propulsion que j'affectionne. Certains me diront qu'il n'est pas très discret de part sa brutalité à toucher l'eau mais j'ai déjà eu l'occasion de l'utiliser pendant près de 2h sur une zone d'amorçage et déclencher des touches alors que le dernier godet venait de se retourner...

LE BAIT-ROCKET Le bait-rocket, le spomb, et autres lanceurs du genre sont à l'origine des fusées du dérivé de la fronde qui permettent de propulser des appâts à longue, voire très longue distance. Ils sont l'un des moyens que j'affectionne particulièrement. Très proche des projectiles que j'employais lors de mes pêches de jeunesse, j'ai tout de suite adhéré à cet engin. Malgré quelques prototypes qui ne faisaient pas l'unanimité tant dans sa trajectoire toujours pas rectiligne et de sa pénétration dans l'air, il a su s'améliorer car les études approfondies pour atteindre son objectif d'amorçage peut atteindre plus de 160m pour les meilleurs lanceurs.

Il a aussi plusieurs fonctions dès lors que vous le modifier légèrement. Comme vous le savez, il peut arriver que l'un de ses engins se perdent au milieu de votre aire de jeu et là c'est le porte monnaie qui en prends un coup! Pour éviter ce désagrément, l'idée d'y coller un moyen de flottaison soit à l'intérieur, soit à l'extérieur vous permettra de conserver votre engin à la surface pour le récupérer.

Il existe en plusieurs formats permettant d'expulser de la micro particule mais aussi des billes. Certains modèles permettent d'envoyer certaines amorces sans en perdre sa quantité et s'ouvrent dès lors qu'ils touchent la surface de l'eau. Leurs dispersions peut être étalées ou en bloc selon les caractéristiques d'ouverture des modèles.

À cela je lui inflige un petit nez rouge qui me permet plus facilement de l'apercevoir dès lors qu'il se trouve à très longue distance, le cas ou le creux des vagues soient importantes. Cette astuce me permet de pouvoir lancer ma ligne très précisément sur ma zone amorcée sans pour autant exagérer sur l'amorçage.

Il a aussi la fonction de pouvoir envoyer des repères quand l'utilisation d'une barque ou d'un zod ne le permet pas. Effectivement il faudra sonder la profondeur du lieu choisi pour permettre de préparer la longueur de fil de nylon suffisante avec une garantie supplémentaire pour permettre de le récupérer plus facilement à la fin de chaque partie de pêche.

La quantité d'amorçage peut varier selon les modèles de quelques centaines de grammes à plusieurs kilos en une seule fois ce qui n'est pas négligeable tant dans la discrétion que dans sa précision.

Il peut être expédier de plusieurs moyens de largage qui peuvent recevoir chacun un montage et donc d'éviter une usure prolongée des batteries. L'évolution de ces petits modèles ont su s'améliorer depuis cette dernière décennie, puisque la technologie et la compétence artisanale ou professionnelle en la matière ont bien évoluées. Effectivement, les baits boats ont su corriger les petits défauts de leur aînés comme les cages de protection devant et dessous les hélices qui permettent de pouvoir avancer au travers les herbiers.

Le Spomb, c'est véritablement mon préféré! LE BATEAU AMORCEUR Le bateau amorceur connu aussi sous le nom de bait-boat a connu son entrée dans la pêche dans les années 2000. Il permet toutefois d'être utilisé dans des situations ou le placement d'une canne ne le permet pas. Ce type de matériel n'est pas l'un des moyens que j'affectionne, et je m'en expliquerai plus tardivement mais concentrons nous sur les fonctions précises que ce moyen d'amorçage peut apporter. L'avantage de ces bateaux sont de pouvoir déposer votre amorçage accompagné de votre montage sur des secteurs hors de portée de canne mais aussi sous un arbre ou au beau milieu d'une tache d'herbier par exemple....

Les vis sans fins aussi sont aménagées sur certains modèles pour permettre un étalement des appâts sur plusieurs mètres ce qui n'est pas négligeable. Ce sont de véritables petits bijoux de technologies puisqu'ils ont su traverser les temps et progresser de façon remarquable. La venue des leds permettent d'avoir une luminosité remarquable même par des distances assez importante ou au travers d'une brume nocturne.

Ils ont su s'associer avec un sondeur(aujourd'hui en couleur) qui leurs permettent de lire les fonds (nature,reliefs..) tout en les dirigeant du bord. Accouplés d'un gps, ou d'une caméra sous marine cela leur permets aussi de retrouver plus facilement leur zone d'amorçage précédente lorsque celle-ci se trouve en pleine eau par exemple.

Aujourd'hui les modèles sont proposés mono coque ou en version catamaran (plus stable). Les télécommandes de direction (basses fréquences) sont de nouvelles générations et les petits tracas d'autrefois de perturbations des ondes entre les bateaux ont été résolus. Les bateaux amorceurs sont de véritables engins innovants dans la pêche de la carpe mais je ne partage pas de l'utiliser. Certainement, vous allez me trouver un peu vieux jeu ? Il est évident que son utilité peut apporter un plus dans la recherche de certains spots et de sa discrétion a y déposer quelques billes et son montage du point de vue chirurgicale, mais il s'avère que certains abus sont remarqués. Son utilisation progressive et abusive de certains pêcheurs prenant la largesse de déposer leurs lignes parfois à très longues distances et sur les zones de pêches de leurs concitoyens ne favorise pas à sa bienvenue dans tous les lieux de pêches et notamment sur les eaux closes.

Ces eaux closes parfois de petites superficies et isolées d'obstacles en tout genre sont confrontés à ce genre de problèmes. Pour en avoir découvert ce mauvais côté ainsi que celui du pêcheur allongé sur son trône, verre à 44 la main, cigarette au bec,

basculant d'un coup d'index son godet d'amorce et son montage au beau milieu de nulle part d'un fond plat sans aucun intérêt particulier et brandissant avec fierté sa 20kg+ me mets en demi teinte sur les bienfaits d'utiliser un bateau amorceur. Ceci est mon choix qui ne sera certainement pas approuver par tous, mais pour le moment je préfère rester classique et avancer à rame.....

des profondeurs allant jusqu'à 10m pour certaines. Leurs autonomies peuvent tenir jusqu'à 8h et permettent de dévoiler au travers de votre portable ou de votre tablette la vie et les comportements des poissons devant votre esche à l'instant T. Alors bien sur je ne partage pas tous les critères de ces concepts d'approche, mais ils peuvent répondre ou interpréter des réponses sur : les montages sont-ils appropriés ou bien comment les poissons se nourrissentils?

LES CAMERAS SOUS-MARINE Les dernières innovations en la matière comme les caméras du style Go-pro (étanche) mais aussi comme la fishspy dernière nouveauté dévoilé au salon de Montluçon 2016 permettent de filmer à haute définition et d'enregistrer l'environnement et les paysages subaquatiques autour de votre zone préalablement choisie.

Certains modèles sont équipés de leds infrarouge leur permettant d'offrir une visibilité optimale dans des profondeurs ou la lumière du jour ne serait pas présente( env 5 à 8m). les caméras comme la Fishspy fonctionne en wifi et en fait la petite révolution pour nous les pêcheurs. Elle permet en temps réel de vérifier si l'amorçage est encore présent sur sa zone et à la fois de contrôler si notre ligne est encore pêchant. Ces petites révolutions dans la pêche sont bien sur légères et étanches dans

Changeront-ils nos comportements sur l'avenir de la pêche? À vrai dire, cela m'inquiète surtout, concernant les valeurs et l'importance que j'apporte à mettre une ligne dans l'eau en attendant la touche sans savoir ce que j'ai au bout de l'hameçon? Ici pas besoin de secret! Je visionne mon portable et je pourrai même me permettre d'être devant ma ligne bien avant que mon poisson est engamé l'appât. Une part de bonheur s'éloigne, alors oui mais à utiliser intelligemment.... Aujourd'hui, ces petits gadgets trouvent leur place progressivement même si le prix reste encore pas très abordable, mais la curiosité des pêcheurs en font un atout pour certains de pouvoir abuser de la discrétion de dame nature...

longtemps dès lors que les lignes sont en action de pêche mais il permet de coller au plus près des spots de pêche, chose que le bateau amorceur ne peut réaliser. L'être humain peut ressentir à l'aplomb du bateau la réalité du fond, du relief avec des moyens simples comme une perche ou bien un fil a plomb. Il peut aussi lui permettre d'aller chercher un poisson prit dans une branche, une racine, des herbiers.

LA BARQUE OU LE ZODIAC

La barque existe depuis des millénaires. C'est le moyen de flottaison idéal pour se diriger sur l'eau et de transporter des charges en tout genre. Le carpiste l'utilise très souvent de différente façon. Alors bien sur, les baroudeurs en sont friands pour permettre le déplacement du matériel de pêche et autres commodités afin de permettre des sessions longues dans des milieux vierges du monde urbain ...

Aujourd'hui, c'est l'un des moyens que j'affectionne particulièrement même si parfois il n'est pas agréable de replacer une ligne à 3h du mat à 100m voire plus dans des conditions pas toujours au top, mais le jeu en vaut la chandelle et les plaisirs de l'eau nous passionnent à utiliser la barque. Toutefois le gilet de sauvetage est obligatoire et je vous invite à ne pas négliger ce détail même si certains trouvent ça pas très adapté à leur nouveau sweat de pêche. Quand aux waders, ou bottes je le déconseille même si l'on peut réaliser des prouesses en natation avec ce genre de produit, mais il vaut mieux éviter que ce soit votre dernière sortie de pêche.... Pour conclure, chacun sa vision de la pêche. Le monde halieutique est riche dans notre pays pour satisfaire tant les pêcheurs en eaux closes et en eaux libre. La discrétion d'approche diffère selon vos choix de pauser vos appâts, mais une chose est certaine la passion qui nous attire tant dans l'explosion des particules qui animent la curiosité des carpes et du pêcheur propulse nos moyens d'y arriver et de croire en notre passion de la pêche de la carpe...

Certains la préfère uniquement pour écho-sonder et placer les lignes tel un chirurgien afin de parfaire leur idéal en fonction du milieu auquel ils sont confrontés... La barque et ou le zodiaque qui sont affaire d'impression tant leurs différences de flottaison diffère, est véritablement l'une de mes préférés... La discrétion n'est pas son fort et il ne vaut mieux pas s'étaler sur l'eau trop

Philippe Carrière

Filfish: A travers le miroir... Retrouver Philippe Carrière un passionné des poissons et de la vie sous marine qui nous emmène et nous emporte dans un monde ou seul il aime se retrouver parmi la magie de ces habitants. Je vous laisse constater et je remercie Philippe d'avoir bien voulu remonter à la surface pour nous faire partager ses impressions.

1/ Bonjour Philippe et bienvenue sur l’édito magazine. Une petite présentation à nous dévoiler?

Je me suis donc mis en quête d’eau claire dans les rivières du nord de mon département. Il s’en est suivi d’innombrables rencontres dans beaucoup de rivières et de lacs avec des poissons de toutes espèces, et en nombre, car il y a 25 ans, les poissons étaient faciles d’accès.

Bonjour à toutes et tous, pour faire simple je suis plongeur cadreur en eau libre (en apnée). Je suis aussi un pêcheur qui essaie de pratiquer différentes techniques même si la pêche aux leurres est ma favorite. Je vis dans le sud de la France, j’ai 44 ans et je suis marié à une pêcheuse…

2/ Pour ceux qui ne te connaissent pas, tu es un passionné des poissons et de la pêche que tu aimes mettre en avant au travers de tes clichés. Pourquoi et comment t'es venue cette obsession de découvrir l'autre côté du miroir? Lorsque j’avais 16 ans, après des années de plongée en mer (j’ai commencé vers 10 ans), j’ai plongé en rivière pour la première fois. Je suis tombé très rapidement sur une carpe qui dormait. J’ai vu à 10 cm de mon masque un mur d’écaille qui s’est enfuit dans un remous d’herbiers. Cette vision éclair m’a harponné le cœur. A la mer, je ne voyais que des petits poissons de loin, et là, en quelques minutes, je me trouvais aux côtés d’un poisson énorme. (la première fois c’est marquant).

3/ Tu es à la fois un chasseur d'images et à l'affût du monde aquatique. Pour cela il faut bien sûr des qualités physiques et une grande connaissance en plongée pour pratiquer ce mode « furtif ». Quels sont les approches que tu mets en pratique pour piéger tes sujets? Je pratique la plongée en apnée depuis tout gamin, et je n’ai jamais arrêté. J’ai donc appris au fil des années à me fondre le plus possible dans l’élément pour être très discret.

C’est la même chose que lorsque l’on cherche à pêcher la truite ou le bass en surface, il faut faire partie du paysage si l’on veut voir un poisson…

5/ Sur quel boîtier pratiques-tu ton loisir et quels sont les objectifs que tu emploies pour mettre ton sujet en image? Actuellement je fais mes photos avec un boitier Sony SLT A65 dans un caisson Ikelite, objo, 15mm fish eye et 24 mm macro (sigma). Je travaille essentiellement en mode priorité vitesse car je ne suis pas maître de mon équilibre tout le temps. Pour filmer j’utilise aussi des actions caméra.

4/ Alors bien sûr, les eaux claires sont tes terrains de jeu favoris comme le Salagou en partie que tu aimes exploiter. Pourquoi ce choix plutôt qu'une eau saumâtre ? Est-ce une raison de sécurité d'une part de la visibilité réduite ou bien tout autre chose? Je suis plongeur et photographe. La lumière fait partie, pour les trois quarts, de la composante de la photo. L’eau claire aide à la composition et fait ressortir les couleurs et les détails. En eau peu claire il faut être très près du poisson pour avoir un cliché valable ce qui est très dur avec tous les poissons. La sécurité en eau peu claire est toute relative, en apnée aucun droit à l’erreur.

6/ Toutes ces plongées t’ont ouvert une grande connaissance sur les comportements des espèces en eau douce. Est-ce un point important lorsque tu décides de prendre une canne à pêche plutôt que ton appareil photo?

C’est tout simple, lorsque l’eau n’est pas claire je vais pêcher, ou randonner au bord de l’eau, pour toujours être en contact avec mon sujet. La canne à pêche est le seul moyen de me procurer l’adrénaline dont je profite sous l’eau. En plongée, j’apprends beaucoup sur les habitudes de repos des poissons, et sur certains comportements, du coup quand je pêche j’ai une vision plus précise de certaines choses, un genre d’intuition mais ce n’est pas ça qui me fait prendre plus de poisson. J’ai appris que voir un poisson et le pêcher sont deux choses bien différentes.

8/ Tu composes tes clichés au travers de Filfish. Peux-tu nous en dire plus à ce sujet? Filfish Prods est le nom que j’ai donné à mon entreprise (au début amateur et maintenant pro). Je produis photos et vidéos à la demande sur tous les sujets en eau douce (pour peu que l’eau soit claire), pour les associations, les FD et les autres producteurs d’images de la pêche.

7/ T'arrive-t-il de trouver des trésors cachés dans les multiples eaux que tu as traversé (ou bien tout le contraire)?

Je possède plusieurs sites sur You tube, Dailymotion, Facebook, Linkedin, et un site perso sur lequel vous pouvez voir beaucoup de choses sur Wix website. Il y a sur le net plus de 400 vidéos que j’ai posté gratuitement !

On me pose souvent cette question. Les seuls trésors (non vivants) que je trouve sont les leurres laissés par mes collègues pêcheurs, sinon je retrouve des cannes quand on me le demande, avec un taux de réussite d’une sur deux. Les autres découvertes sont souvent pas terribles, voir macabres, en plus de tous les déchets possibles et imaginables, je retrouve parfois des cadavres d’animaux, de quoi couper les apnées si vous voyez ce que je veux dire …

Des CD sont en vente pour tous....

9/ Si je te dis le mot : « curiosité ». Cela t'inspire?

La carpe, ce poisson est d’une curiosité maladive, un peu comme moi au bord d’une rivière en eau claire !

11/ Avant de nous quitter, un dernier message à faire passer à tous les passionnés de la pêche, des poissons et de la photographie.... Le respect de la vie sauvage est important et passe par tous les gestes possible. Le no-kill est est le plus basique.............. 10/ Cette passion que tu aimes partager est un support pour tous. Des projets à venir, des souhaits que tu aimerais entreprendre dans les prochains mois..... J’ai beaucoup d’idées! Voyager est un très bon moyen de découvrir de nouvelles choses. J’aimerai aller en Irlande, en Croatie et au Canada aussi. Pour cet hiver, je vais essayer de filmer la truite en reproduction. Le rédacteur: Merci Philippe d'avoir pris le temps entre 2 apnées de répondre à nos questions et nous te souhaitons pleins de bonnes choses pour tes prochaines plongées. Continu à nous faire rêver comme tu sais si bien le faire... à très bientôt,

Olivier Robert

Nous sommes à la fin octobre, je me retrouve sur les berges du Dolmen en compagnie de Stéphane. Après avoir accepté son invitation à venir passer un weekend de pêche ensemble, c'était le moment de renouer avec la carpe et de partager nos souvenirs du temps où nous arpentions tous les plans d'eau de l'Eure et Loir à traquer ce poisson dont notre passion est née depuis plus de 20 ans déjà!

le poisson mais j'ose tout de même lui demander ‘'Alors?'' Et c'est là qu'il me répond ‘’C'est bon’’ avec un petit sourire du coin des lèvres. Il me faudra attendre le lever du jour pour à mon tour pour enregistrer un départ. Mes cannes font le job et le poisson finit relativement vite au fond des mailles de mon filet.

Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas tendu mes lignes sur ce plan d’eau de 114ha, pourtant situé à deux pas de chez mes grands-parents ; la rénovation de mon appartement ces deux dernières années me laissait peu de temps pour la pêche et le peu d'heures que je pouvais y consacrer étaient destinées à traquer le carnassier pour des raisons de facilité...

La séance photo terminée, nous remettons les poissons dans leur milieu naturel et contemplons les quelques clichés réalisés lorsqu’un pêcheur de passage que Stéphane connaît bien vient nous sortir de notre séance de visionnage.

Nous optons en cette saison pour un des secteurs le plus profond du lac. La pêche ne s'annonce pas facile, car les températures sont basses et aucune activité ne trahit la présence des poissons dans cette zone, mais en ce qui me concerne le fait de me retrouver au bord de l'eau me satisfait déjà.

Il s’agit de Manuel Breton, président de la team du Dolmen. Je ne l’avais jamais vu auparavant mais le temps d’une bière nous faisons plus ample connaissance et le courant passe bien. Il viendra à me proposer d’intégrer la team, l’année suivante...

Après avoir partagé notre repas, nous ne tardons pas à rejoindre nos duvets respectifs afin de se mettre un peu au chaud. Il faudra attendre 3h du matin pour que Stéphane enregistre son premier départ. Je suis sur la berge à essayer de distinguer l'évolution du combat au travers de sa frontale mais au bout d'un certain temps, je l'entends gueuler au milieu de l’eau!

Je me souviens lui répondre que je préférai pêcher seul, mais il a insisté et me demande juste d'y réfléchir et de lui donner une réponse plus tardivement.

A ce moment-là… je crains le pire pour lui! Lorsque je le vois revenir dans le silence, je pense qu'il a raté

Après concertation avec Stéphane déjà membre, il arrive à me décider car les actions prisent par la team

allaient toutes dans la bonne direction, c'est à dire promouvoir le plan d'eau, afin d'y développer la pêche au travers les différentes sections, jeunes, carpes, carnassiers, toutes impliquées dans la gestion du site au travers des tours de garde afin de veiller à ce que le no-kill y soit bien respecté. Des journées de nettoyages, des journées consacrées à la plantation de nénuphars et des enduros caritatifs sont mis en œuvre. Depuis plus 20 ans à venir dans le secteur pour y exercer ma passion aucune mesure n'avait été prise en ce sens, le plan d'eau était essentiellement connu pour les planchistes, et les voiliers... Les pêcheurs étaient perçus comme nuisibles plus qu'autre chose et la volonté de Manuel Breton de changer les choses pour favoriser la pêche en Eure et Loir et plus particulièrement sur ce grand étang était motivante.

J'ai compris que quelque chose était en train de se monter et que si je pouvais y apporter mon aide alors pourquoi pas? C'est à ce moment-là que mon aventure avec la team du Dolmen a commencé. En plus de cela, je m'étais fixé un nouveau challenge qui était de croiser le fer avec une des 20+ nageant dans 54

ces eaux afin d'avoir le privilège de monter sur l'île où repose le Dolmen et de pouvoir l'embrasser comme le veut la coutume... Pour cela, ma pêche était en spot en évitant les graines afin de ne pas toucher les amours blancs. Mon amorçage était constitué de bouillettes et de pellets, cependant en début d'année je n'avais pas pensé à l'activité intensive des brèmes et mes sessions carpes se transformaient en enfilage de brèmes... J'opte donc pour la suite de mes sessions pour un amorçage à la bouillette unique avec un stick composé d'amorce carpes et gros poissons de chez S***** et de bouillettes broyées le tout trempé dans un boost Monster Crabe.

J'accroche celui-ci par l'hameçon pour m'assurer de la bonne présentation du montage. J'arrive à toucher quelques poissons mais rien d'extraordinaire, mes sorties sont marquées par un mauvais timing. Je me retrouve au bord de l’eau au moment des éclosions, de la période précédant la fraie et le fait de ne pouvoir être là juste au moment où les carpes étaient en pleine frénésie me rend fou.. Lors de mes sessions suivantes en juin, le plan d'eau se recouvre

progressivement de myriophylle et pendant plusieurs mois, ces algues dans lesquelles les carpes trouvaient tout ce dont elles avaient besoin pour se restaurer compliquent considérablement la pêche. Mes sorties s'enchaînent mais les résultats ne sont pas à la hauteur de mes espérances. Nous voilà fin septembre de l'année suivante, les algues se détachent du fond, les températures et la nourriture naturelle vont commencer à se raréfier. Ma stratégie de pêche va changer quelque peu.

puisque toutes mes dernières sorties ont été récompensées par la prise de beaux poissons même à des moments où le dolmen n'était pas au meilleur de son rendement. Pour conclure, mon année passé dans la team du dolmen était très enrichissante, j'y ai fait de belles rencontres avec qui j'ai pu échanger. Si vous souhaitez venir tenter votre chance sur les berges, il ne faut pas s'attendre à trouver un carpodrome, les carpes y sont difficiles, cependant il peut arriver de vous retrouver au bon endroit au bon moment et les départs pourront vous empêcher de dormir.

Je ne réserve plus mes postes en avance (chose que je faisais par peur de ne pas avoir de place) et je m'installe en fonction de la météo et de l'activité que j'ai pu observer sur le plan d'eau en faisant mon petit tour le matin avant de venir tendre mes pièges dans l'après-midi. Habitant Paris, je n'avais aucun intérêt à le faire, la distance m'empêchait de venir amorcer au préalable mes postes. Je dois pêcher là où les poissons se trouvent puisque mes sessions ne sont pas assez longues pour laisser les poissons entrer sur l'amorçage.

La moyenne des poissons se situe autour de 15kg, mais des poissons trophées y nagent, et la prise de l'un d'entre eux vous fera oublier les heures à attendre que votre détecteur s’emballe... Je suis au bord l'eau au moment où j'écris ces quelques lignes, et mon objectif de toucher une 20+ cette année n'est pas encore réalisé, mais qui sait cela arrivera peut-être cette nuit..?

Concernant celui-ci, j'opte pour un amorçage conséquent composé de bouillettes maison réalisées sur une base carné avec un arôme crabe et de pellets. Le tout nappé du même boost utilisé pour mes sticks. Je place deux cannes sur cet amorçage, les deux autres pêchent en spot de différentes profondeurs, dans le but de voir où les poissons s'alimentent. Les résultats seront payants et mes choix judicieux

Jérémie Métais

Mi juin, le printemps va bientôt toucher à sa fin sur ma petite rivière... Les pêches rapides s'enchaînent avec des résultats assez exceptionnels depuis quelques semaines, avec un grand nombre de poissons dont certains très jolis. Mais voilà une énième montée des eaux vient compromettre ma prochaine sortie. Ça tombe bien , voilà maintenant 8 mois que je pratique uniquement sur cette petite rivière et j'ai comme un besoin d'espace. C'est décidé, la prochaine sortie s'effectuera sur un lac de barrage de 150 hectares de ma région...

N'ayant pas trop de temps pour un bon repérage, je décide de pêcher un poste que je connais et qui m'avait rapporté quelques poissons l'année dernière à la même période. Il s'agit de la sortie d' une petite baie, une valeur sûre à cette saison ou la fraie ne devrait plus tarder.

Un joli combat s'engage, la canne plie et le moulinet crache quelques mètres de fil. Je parviens à la maîtriser et je l'emprisonne dans les mailles du filet. C'est une jolie miroir .

Je décide d'effectuer deux amorçages préalables les deux jours avant la première sortie avec quelques kilos de billes et de frolic, le tout repartis à la fois sur ma bordure dans 4 a 5 mètres d'eau et sur différents spots en pleine eau jusqu'à environ 13 à 14 mètres de profondeur. Le lac est à son niveau maximum, le cadre est superbe et aucun pêcheur à l'horizon, le top pour démarrer une nouvelle aventure. La veille de ma première sortie le sommeil tarde à venir et je n'ai qu'une hâte de me retrouver sur les berges de mon nouveau terrain de jeu . Mais avant il me fallait effectuer ma matinée de travail. C'est donc à 10h une fois celle-ci terminée que je me retrouve sur les berges. Le matériel est chargé sur le chariot et direction le poste qui se situe à une dizaine de minutes de marche. Seulement 5 heures de pêche pour cette première journée. Si je veux mettre toute les chances de mon côté il va falloir stimuler le poisson et très vite. Je pense que le frolic devrait tenir ce rôle avec quelques billes en accompagnement et un stick de plusieurs farines et de billes écrasées à chaque lancé. Le plan a l'air de fonctionner et les brèmes rentrent rapidement en action. C'est une bonne heure plus tard qu'une première touche survient sur 57 la canne de bordure.

Sachant que les miroirs sont plutôt rares (environ 15% de la population) et que c'est la première que je touche puisque jusqu'alors je n'avais croisé que des communes, cela fait doublement plaisir. L'attente reprend.. Quelques brèmes de plus se font piéger quand une nouvelle touche se produit 30 minutes avant de plier et toujours sur ma canne de bordure.

Cette fois-ci c'est une jolie petite coco qui vient conclure de belle manière cette première pêche rapide. Le rendez-vous est pris pour le lendemain ...

La journée ne s'arrêtera pas la puisque je totaliserais 6 touches pour 4 poissons avec une autre coco et une magnifique pépite miroir qui viendront boucler cette pêche de folie. La meilleure pêche rapide que j'ai réussi sur ce lac.

Le jour suivant Il est 11h30 que tout est de nouveau en place. Les choses ne vont pas traîner car j'enregistre rapidement la prise d'une première petite coco suivie de près par un poisson d'un gabarit plus intéressant. Un poisson toute en longueur, ultra combatif et qui devient mon nouveau record sur ce barrage, le top quoi!!

J'aurais eu en plus la joie de partager ce moment avec mon pote Eric avec qui j'avais découvert ce lac un an plus tôt et qui était gentiment venu effectuer la séance photo. Les semaines suivantes je continuais l'amorçage à raison de 2 sorties par semaine.

Quel plaisir de la voir repartir dans son élément.

Le hot spot trouvé sur ma bordure va se révéler productive à chaque sortie, mais j'aurais beau chercher en pleine eau, aucun autre spot ne produira des touches. Au final un seul spot suffira à réussir mes pêches avec en majorité de jolies communes comme celle-ci.

De retour sur ce lac de barrage aura été une réussite totale avec une belle série de jolis poissons, et de très bons moments à profiter de cette superbe étendue d'eau qui me changeait de ma petite rivière et de cette belle nature .

Ou encore celle- la...,

De nouvelles pages de cette superbe année halieutique 2016 se sont écrites ici et je suis ravi d'avoir pu vous les faire partager au travers de cet article. Rendez-vous dans un prochain numéro avec un article qui traitera cette fois-ci de ma vision de la pêche qui comme vous avez pu le remarquer est 100 % pêche rapide ainsi que de ma façon d'aborder celle-ci .

Mais également une nouvelle miroir qui me sauvera du capot quelques minutes avant de plier lors d'une journée mal engagée.

Salon de la carpe à Cambrai

Salon de la pêche de Châteauroux

Salon de la carpe de Bourges

Le deuxième salon de la carpe à Bourges aura lieu les 11 et 12 Mars 2017. L'éditorial carpiste , Magazine sera présent pour ce grand rendez-vous carpistes qui promet de belles surprises.....

Salon de la pêche de Clermont-Ferrand

Alex Unicat

TRAQUE EN SUBMERSIBLE....

Le silure fait de plus en plus parler de lui et sa pêche se démocratise faisant de nombreux nouveaux adeptes. Pour le commun des pêcheurs, ce poisson passe pour un monstre avalant tout sur son passage, ce qui est loin d'être le cas comme nous le prouve les diverses études réalisées à son sujet. Il devient de plus en plus méfiant à mesure que la pression de pêche augmente et il très difficile de provoquer la touche sur les secteurs les plus connus. 63

Les techniques carpistes peuvent venir à notre secours et elles permettent de réaliser des pêches de finesse mais aussi de découvrir la pêche de ce poisson de sport sans avoir à investir des centaines d'euros dans un bâteau puissant et autre échosondeur haut de gamme....

Bien sur ce montage n'est pas la nouveauté de l'année, mais il permet de pêcher les plus gros specimens de nos eaux avec le matériel de base du carpiste. Piques ou trepieds, détecteurs et même cannes si vous ne recherchez pas les records. Bien sur une canne spécifique sera bien mieux adapté ainsi qu'un moulinet costaud type 10000 et une bonne tresse de 60/100 permettant de sortir n'importe quel silure même sur les fleuves les plus puissants.

Pendant de nombreuses années, je pêchais quasi exclusivement la carpe et bien sûr mes premiers contacts avec les silures se sont produits sur des cannes pas très adaptées (des 13 pieds avec de la tresse de 28/100!!) mais elles m'ont permise tout de même de sortir quelques poissons dépassant largement les 2 mètres. Tout cela est devenu vite une obsession et la rencontre avec quelques acharnés n'y est pas pour rien.

L'investissement se fera sans doute par la suite, pris par l'obsession de ces géants d'eau douce.

Le montage

A plusieurs on apprend plus vite et il est vrai qu'à cette époque le sujet n'était que très peu abordé dans les magazines.

Il s'agit de pouvoir présenter un vif pouvant aller jusqu'à plus d'un kilo à la hauteur d'eau voulu, sur un point fixe et ce quelque soit la puissance du courant tout en alliant discretion et sensibilité pour éviter les ratés.

Nous testions régulièrement de nouveaux montages en essayant de les rendre toujours plus performants et il y en a un qui à ma préférence, celui du flotteur sous-marin.

Les plus gros silures sont devenus roi dans l'art de recracher les vifs à la moindre sensation de résistance et

se font de moins en moins berner sur les montages au cassant. C'est là qu'entre en jeu la pêche au flotteur sous-marin.

J'affectionne particulièrement les modèles muni de bruiteur qui attirent de loin un silure en maraude en quête de son repas. Le montage en lui même n'est pas bien compliqué : enfiler le premier flotteur sur le corps de ligne, une grosse perle de butée puis nouer un émerillon baril de 100kl de résistance(qui peu le plus, peu le moins). Ensuite je fixe sur cet émerillon une mini-tête de ligne en gros nylon(120/100) d'une longueur d'environ 1 mètre sur laquelle est enfilé le deuxième flotteur cette fois-ci fixe à l aide d'un gros stop float et d'un deuxième émerillon baril.

J'utilise pour ma part deux flotteurs, l'un pour surélever le cassant ce qui évite les emmelages et facilite le coulissement libre de la ligne et l'autre qui me permet de décoller le vif à la hauteur souhaitée. Les 150gr ont ma préfèrence et permettent de pêcher avec n'importe quelle taille de vif et en toute condition. Bien sûr suivant les conditions et les préfèrences alimentaires du moment on peut descendre a 30gr avec de petits vifs jusqu'à 20cm voir 8gr avec une belle pelote de vers ou d'encornets.

Cette tête de ligne a pour but d'éviter tout d'abord les emmelements causés par le vif, de définir la hauteur minimale de son évolution par rapport au fond, mais aussi d'absorber les coups de tête et de queues pendant le combat. Sur ce deuxième émerillon baril vient se fixer le bas de ligne proprement dit, d'une longueur d'environ 15cm et muni suivant la taille du vif d'un hameçon simple entre 2 et 8/0 piqué dans la narine ainsi qu'un triple entre 4 et 8/0 qui sera piqué sur le flan au niveau de la fin de la dorsale.

Ce bas de ligne ultra court évite les emmelements mais aussi un engamage trop profond.

Un float tube peu très bien faire l'affaire. Fixer un cassant de 30 à 40/100 sur une grosse pierre de 1kl voir 2kl à l'aide d'une rondelle de chambre à air de vélo, clipser ce cassant sur l'émerillon se situant sous le flotteur coulissant puis partez déposer à l'aide de votre embarcation sur le spot choisi.

En pratique

Ce peut être un haut fond, une cassure soudaine, un arbre mort, la bordure d'un herbier, la remontée d'une fosse, un grand calme..

Pour les petits vifs et les flotteurs allant jusqu'à 50gr la ligne peut être lancé du bord. Dans ce contexte, le poids fixé sous le flotteur coulissant sera réduit à un plomb type rivière de 300gr mais pour les vifs plus gros et les gros flotteurs ainsi que la pêche dans de forts courants une petite embarcation se révèle nécessaire pour aller déposer la grosse pierre qui servira à éviter que le montage ne bouge.

Laisser tomber la pierre au fond en retenant le gros nylon puis lâcher votre vif. Celui-ci va rester en surface évitant tout emmelement, une fois de retour au bord, moulinet pour descendre le vif en butée sur la pierre puis lâcher du fil pour le faire remonter à la hauteur d'évolution voulu.

J'affectionne particulièrement une presentation entre deux eaux voire en surface sur des poissons mordeurs. Les silures attaquent leurs proies par dessous et sont donc plus à même de repèrer un vif évoluant au dessus d'eux. Je pose ensuite la canne sur le trépied ou sur un pique muni d'un détecteur, frein désserré en attendant la touche. Les pinces fils conçus au départ pour la pêche au cassant permettent de retenir fermement le corps de ligne et éviter les tirées intempestives. Je les fixe à la place des swinger. Avec cette petite astuce, je peux désserer complètement le frein.

On ne sait jamais à l'avance la taille de l'adversaire et c'est toujours avec une joie immense que l'on voit monter en surface un de ces géants d'eau douce. Les silures de plus de 2m40 ne sont pas rares de nos jours alors cramponné vous bien à votre canne.

A l'attaque la pince saute et la ligne part librement sans que le poisson ne ressente de résistance. La touche se traduit par un tout droit. Il ne reste plus qu'à ferrer énergiquement et commencer le combat tout en puissance...

Gardé une canne montée dans votre fourreau et le jour une de ces satannées brêmes ou autre chevesnes viendra à mordre sur l'un de vos montages préférés, pensez à tester cette technique, vous ne serez pas deçu et assurement l'envie d'en découdre avec les géants ne vous lâchera plus.