Edito magazine n°9

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En été, faites TOUTE la différence.......................... C'est la période estivale avec tous ses bons et mauvais côtés que cette période chaude impliquent. D'un côté le pêcheur profite de cette convivialité dans un climat doux et appréciable accompagné du traditionnel barbecue. Les rencontres entre amies sont nombreuses et les soirées parfois arrosées autour des nombreux moustiques qui viennent boire dans notre verre et nous caresser dans le biwy ? D'une autre la pêche qui dans un cadre souvent idyllique complique la pêche part la pression de pêche, des touristes, des pédalos et voiliers qui n'encouragent pas à y déposer les lignes . Le comportement des poissons se modifie selon la température de l'eau et de son oxygénation et il faut parfois changer les habitudes de pêche. La pêche au pain , aux glaçons comme vous pourrez le lire dans ce mag ou bien au zig rig sont tout à fait adaptés à cette période. Quoi de mieu que d'essayer de nouvelles techniques, vous ne croyez pas ? À cela s'ajoute, une abondance de nourriture naturelle, accompagné des indésirables comme l'écrevisse, le poisson chat ou les bancs de brèmes et blancs qui s'agitent à chercher la moindre bille tombée à l'eau. Bref , la saison estivale est le plus souvent un moment de détente plus qu'une période à la recherche d'un gros spécimen alors rien de mieu que de profiter de l'édito magazine tranquillement installé dans votre level-chair avec un verre bien frais... La saison estivale est aussi une période ou l'on peut découvrir à travers les vacances d'autres horizons, d'autres lieux de pêche qui amélioreront certainement vos futurs approches, mais aussi de faire de nouvelles rencontres avec des passionnés tout comme vous l'êtes et ainsi partager vos points de vues sur la carpe... Reste plus qu'a profiter de cette période canne à la main avant le retour de l'automne et de son couché indien qui attise toutes les convoitises de pouvoir toucher le graal, le bloc de vos rêves ? Une bonne lecture à tous, et bonne pêche. Frédéric Baudin /3


Nicolas Cavril

Niché au cœur de l'Atlas, dans la province de Taza, le lac de Bab Louta est un paradis pour la pêche de la carpe. Très peu connu, je voulais vous en faire le récit afin de vous faire partager cette belle expérience que j'ai pu vivre durant une semaine. /4


Tout d'abord l'aventure commence à l'aéroport de Fès où je suis pris en charge pour une route qui dure 1h30, le temps de monter jusqu'à cette magnifique chaîne de montagnes qu'est l'Atlas. J’arrive au relais de Tahla qui est le point de départ pour la pêche sur le Lac, il est géré par Yves et Babeth Malaret. Je passerai la nuit au relais avec des rêves plein la tête.

Le lendemain, c'est en pleine forme que je me réveille avec un beau soleil, et une vue sur le lac époustouflante. Un bon petit déjeuner marocain et c'est le moment de préparer la session, avec l'équipe du relais. Nous descendons tout le matériel sur la berge et c'est parti pour une pêche qui va durer une semaine. Je n'irai pas très loin du point de départ puisqu'en face

je repère une pointe qui donne sur deux baies et le lit de la rivière. Je m'installerai donc là afin d'avoir le maximum de possibilité de pêche. Après plusieurs passages en bateau avec l'échosondeur je repère 3 spots bien marqués. En face de moi, je place deux de mes cannes sur le haut d'une cassure et la troisième dans la baie sur ma gauche dans 6 mètres d'eau au pied d'arbres immergés. Le lac étant sauvage l’amorçage sera composé uniquement de graines pour démarrer.

Dès la première nuit quelques poissons se laisseront prendre mais malheureusement la zone étant fortement encombrée par des petites racines, j'ai beaucoup de touches qui n'aboutissent à rien et au vue de la taille des poissons remontées, je décide de revoir ma stratégie. Driss, le guide de pêche qui est constamment avec moi, me parle d'un poste près du barrage où le poisson y est plus gros et la pêche plus prolifique.Ça se situe de l'autre côté, au pied du barrage, du coup je décide d'aller repérer et amorcer la zone pour y aller dès le lendemain matin. /5


Durant la seconde nuit, je touche encore quelques poissons, les nuits sont froides à cette altitude et le feu de camp entretenu à côté du bivouac me fait du bien.

Le lendemain branle-bas de combat, nous remballons tout et déménageons sur la nouvelle zone. Le décor n'est pas le même et cette fois mes trois cannes pêcheront un plateau à 150 mètres,

d'une profondeur de 15 mètres juste avant le lit qui est lui 30 mètres plus bas. Cette zone de la taille d'un terrain de football est copieusement amorcée de maïs.

Pour l'eschage je décide de mettre un Snow man de bille pinneApple le tout sur un montage simple au cassant afin de sélectionner le poisson. /6


La réaction du poisson ne se fait pas attendre et j’enchaîne les départs à un rythme hallucinant, quasiment pas le temps de déposer que le poisson déroule aussitôt, le maïs commence à manquer mais heureusement je suis réapprovisionné.* Les deux jours durant ça sera enchaînement de poissons. J’aurais même la chance de croiser les fameuses carpes marocaine à l'écaillure si particulier. La moyenne des poissons est plus élevée sur ce secteur mais vu la forte population de poisson il est dur de sélectionner les plus gros. Le lac a été mis en eau dans les années 2000 et le cheptel c'est construit seul, on peut noter une progression rapide de la moyenne et également un potentiel énorme sur ces poissons de souche. Je pense qu'il y a des beaux spécimens passant la barre des 15 qui se promène déjà dans le lac et que d'ici quelques temps nous verrons des poissons trophées sortir de ces eaux. Je discutais avec des locaux et dans ce lac nage des amours blancs de très belle taille, qu'ils appellent « Glass ».

Ce que je retiendrai de cette expérience en terre inconnue c'est ce paysage montagneux et ses couleurs qui me font encore rêver depuis tous ce temps, la nourriture exceptionnelle et typique du Maroc, les hommes d'une générosité impressionnante et même s'il y avait la barrière de la langue, au bout d'une semaine nous nous quittions comme de vrais amis. C’est avec le cœur serré que je repars de cet endroit magnifique mais avec une envie certaine de revenir croiser le fer dans ce décor fantastique et pourquoi pas avec de nouvelles surprise sur ce lac qui n’a pas encore tout révélé de lui.

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Dam's TSC

RETOUR AUX SOURCES

Me retrouver là ou tout a commencé était pour moi une évidence et surtout une idée qui me trottait la tête depuis plusieurs années…. Après des années de baroude dans différentes eaux, je me devais de revenir sur ce lieu si magique mais souvent oublié, bref, un retour aux sources! /8


Il est midi, la voiture est chargée. Je me prépare à aller vadrouiller sur les berges de cette magnifique rivière quand la météo devenant de plus en plus instable, je me rabat sur le premier spot repéré. Je gonfle le mini zod et c'est parti ! Au premier coup de rame j’aperçois des tanches estimées aux environs de 2kg et je les observe se déplacer tranquillement avec grâce. Je poursuis mon avancée et me dirige vers un herbier bordé d'un arbre immergé.

J'y aperçois une magnifique fully se prélasser tranquillement au milieu des herbiers. Je m’empresse donc de poser une canne dans une trouée alors qu'un orage se rapproche à grande vitesse et que le soleil s'estompe petit à petit. Ce sera mon premier hot spot trouvé. La deuxième canne sera posée de l'autre coté de l'arbre immergé tout près d'un autre herbier. Décidément les spots ne manque pas ici !!! Pendant que j’améliore mon piège en cachant mon fil d'arraché j'aperçois au travers des élodées une magnifique coco au gabarit plutôt inattendu ! « je rêve déjà de combattre ce poisson avec ses rushs surpuissants » La pluie fait sont apparition. Je guette le niveau d'eau, car celui-ci peut monter très vite, mais il reste à la normale. La vie reprend sont cours normalement alors que je me fond dans le décor. C'est un défilé de canard ,aigrette ,ragondin

qui défilent devant moi. J'ai même la chance d'observer une famille de cygne.

La nuit tombe enfin et les choses sérieuses vont pouvoir commencer. C'est dans un crépuscule que j'aperçois de l'activité sur la zone; j’y crois, mais ça ne va pas se passer comme prévu? Les heures passent et rien ne bouge à part une touche timide au levée du jour d'un beau chevesne. Je reprend donc ma petite embarcation et j'aperçois plusieurs poissons complètement léthargique en surface en train de bronzer. Je dois replier et je me donne rendez vous pour une nuit le week-end prochain... Alors que les poissons étaient sur la zone, je reviens dans la semaine avec un ami pour lui montrer le spot afin qu'on essaye de comprendre le pourquoi du comment, et là, nous observons une carpe en difficulté. Ni une, ni deux on se jette à l'eau pour venir au secours de la belle. La première tentative échoue. Nous retournons sur la berge et l'apercevons remonter juste devant les herbiers en mode « pop up » nous prenons un tee shirt et c'est dans le sac!!! Nous comprenons très vite que la belle n'a pas pu expulser ses œufs. Nous commençons donc un massage qui réussi plutôt bien pendant plus d'une heure et demie. /9


Elle revient à elle et nous la laissons dans une trouée d'herbiers pour éviter qu'elle se fasse emporter par le faible courant .

C'est sur l'eau, que je me remémore les instants de nos débuts en ces lieux ou on enchaînait les petites communes et de temps en temps de jolies pépites montrer le bout de leurs barbillons.

1 semaine plus tard... Ça sent pas bon ! Le week-end arrive. La voiture est prête; je retourne sur le spot notamment pour voir si la coco est repartie. Je me met à l'eau; je remonte tout le bief et j'aperçois pas l'ombre d'une de ses écailles. Croisons les doigts pour qu'elle soit repartie, car nous étions plutôt démunis face à une t'elle situation ! Les cannes sont tendues, mais je le sens pas !!! Même si une miroir a fait son apparition, le comportement du poisson est bizarre et au petit matin rien n'a bougé ? Je décide d'aller voir les spots et il ne manque rien. Même les grains de maïs doux sont encore là … je décide de rester immobile dans un gros herbier afin de comprendre ? Je me retourne et je vois des tanches frayer, puis des petites commune en train de courir l'une après l'autre sur une jolie miroir. Je comprend de suite la situation, car elles n'ont pas la tête à s’alimenter et pourtant la fraie était déjà bien entamée sur d'autres plans d'eau, voire terminé. Je reviendrai les embêter dans quelques semaines afin de les laisser tranquille faire leurs petites copineries ! je plie et je décide d'aller repérer un autre bief.

Retour aux sources...

Il y a trois ans de çela, en me baladant j'ai pu repérer une magnifique carpe koï aux travers de ces herbiers et forcement l'envie de la capturer m'est survenue. Il s'en est suivi un mois de traque acharnée avec tous les appâts inimaginable et c'est avec simplicité et discrétion que j'ai fini par la capturer.

A l'heure qu'il est, je prépare mes futurs pêches en ce lieu ou tout a commencé et je ne manquerai pas de venir partager ces moments avec vous dans un prochain épisode de l'édito magazine. /10


L'approche du Mag Cédric Dziadek

Passons maintenant un peu de temps sur le montage et le matériel. Il est clair que le matériel ne vous ramènera pas plus de poissons mais j’aime joindre l’utile à l’agréable et j’ai donc essayé de l’optimiser au mieux. Je souhaiterais ajouter que je ne suis aidé par aucune des marques citées et mon avis est vraiment objectif. /11


Le montage La plupart des petits gabarits sur lesquels j’ai pêché sont tous envahis par les herbiers et sur les rares biefs où j’ai trouvé des zones dégagées, je n’y ai pas pris grand-chose. Bref, les carpes trouvent leur nourriture dans l’herbe donc je pêche l’herbe ; logique…et il faut donc s’adapter. Je n’aime pas trop les présentations dans un sac soluble utilisant des bas de lignes courts puisque je trouve que je décroche plus souvent ; je préfère de loin les présentations simplement décollées de quelques centimètres. Même si je ne suis pas un fada des montages techniques j’ai tout de même mon préféré : le Hinged-Chod Rig en combinaison avec un clip plomb classique. J’ai souvent utilisé le Chod classique mais les herbiers dérivants et coulissants jusqu’au plomb et du coup recouvrant mon bas de ligne m’en ont vite dissuadés. Par contre je tiens absolument à garder la courbe rigide qui pour moi place idéalement la pointe de l’hameçon, le petit «plus» que je lui apporte est de remplacer l’articulation (normalement rigide) par de la tresse souple pour éviter les boucles disgracieuses sur le fond. Il est aussi assez rapide à réaliser.

J’ai testé chacun des composants et je suis certain qu’ils ne lâcheront pas au mauvais moment. Je ne finasse pas non plus inutilement car même si 90% des prises font moins de 10 kg, le matériel est mis à rude épreuve. Je ne jure que par les hameçons à pointe droite et rare sont les marques à proposer un œillet extérieur et une pointe droite. J’ai testé celui de chez E*p et At*m*c t**k*e, seul celui d’At*m*c a tenu le coup. Celui de chez G**dn*r à l’air aussi suffisamment résistant. Par contre pour moi un hameçon plus petit que la taille 6 n’a rien à faire sur une ligne destinée au canal, la taille 4 est très bien. Tout le reste : tresse et mono-filament sont choisis avec une résistance de 25lbs, pour ceux-ci je n’ai pas trouvé de différence notoire de qualité.

Jusqu’en 2015 je ne jurais que par un corps tressé mais les herbiers dérivant cet été m’ont fait revoir ma copie. A grammage égal une bannière en tresse bouge beaucoup plus qu’une ligne en nylon. Là aussi pas d’hésitation j’utilise du 45/100 k***a ou G**dn*r, les deux sont très bien. /12


Depuis quelque temps j’ai abandonné le lead-core au profit des leaders tressés sans plomb. Ils sont bien plus souples et bien plus discrets dans la jungle aquatique. J’utilise l’Undercover de chez S**ut en 70 lbs. ça peut paraître démesuré mais en combinaison avec un corps de ligne en 45/100 et un bas de ligne en 25 lbs c’est toujours le bas de ligne qui casse. 70 lbs veulent également dire plus de fibre qui apporte plus de résistance à l’abrasion et plus de poids qui plaque le montage plus efficacement.

Le plomb sera idéalement du type Grippa d’une centaine de grammes. Ça assure un bon piquage même avec un hameçon de taille 4, le trou central atténue également le bruit provoqué par l’impact dans l’eau et diminue aussi l’envasement.

Elle est efficace et capable de retourner n’importe quel poisson de n’importe quelle eau. J’ai deux reproches à lui faire : elle est très raide et trop courte lorsqu’il faut lever les cannes au-dessus des herbiers.

L’avantage de participer à beaucoup de salons et de portes ouvertes en magasin est de toucher et d’apprécier un maximum de matériel et j’ai découvert les CQ de Ce***ry en 11 pieds pour 2.75lbs. Elle est vraiment légère, la courbe est magique et les 2.75 lbs sont suffisant pour propulser n’importe quels plombs à 30/40m. A bien y réfléchir je pense qu’elle remplacerait avantageusement mon jeu de 12 pieds et de 9 pieds. C’est un très bon compromis et très agréable sur le poisson.

Le matériel J’utilise les très connues Extricator de chez Wych**od que j’ai payé 40€ alors que le business n’en avait pas fait la canne à la mode.

Vous n’échapperez pas aux secteurs urbains et donc bétonnés, même si je ne les apprécie pas trop ils m’ont rapporté quelques poissons.

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Du coup, j’alterne entre les simples piques dès que c’est possible et à contre cœur un petit rod-pod de marque S*l*r. Malheureusement je ne le trouve pas suffisamment stable sur le béton et j’avoue regretter mon vieux F*x Quattro pod revendu il y a quelques années. Vous n’échapperez pas non plus au transport de tout ce matériel parfois sur de longs trajets. Je pêche au maximum la journée et j’arrive en réduisant au maximum ce que j’emporte à ne faire qu’un voyage même très long en portant tout à la main.

Une nuit m’oblige à transporter un bed-chair et du coup un chariot efficace. La plupart des canaux ont un chemin de hallage aménagé aux piétons et vélos et évidemment ils ne sont pas mes préférés. Je préfère l’autre côté plus sauvage mais nettement moins praticable et franchement je ne considère pas un chariot efficace s’il ne possède pas deux roues. C’est plus lourd mais plus stable surtout si j’ai 1 km à faire.

Sécurité Parlons maintenant un peu de sécurité. Personnellement je n’ai jamais eu de soucis, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. C’est toujours au bord d’un canal que j’ai rencontré les gens les plus bizarres, il y en a même un qui m’a balancé un cadre photo aux pieds en passant à côté de moi en vélo… des bizarres je vous dis. Depuis plus d’un an j’ai associé ma centrale à un détecteur de présence. Je le place à une centaine de mètres de moi et je suis prévenu dès que quelqu’un passe dans le champ de détection. Il peut aussi être placé dans ma voiture et me prévenir en cas d’effraction, c’est toujours utile.

Je pense avoir fait le tour du matériel que j’utilise et cette partie clôture ma vision de la pêche en canaux de petits gabarits. J’espère que vous avez pris autant de plaisir à lire cette trilogie que moi à l’écrire. /14


Dominique Guette

Bonjour Dominique et bienvenue sur l'édito Magazine. Avant de débuter cette interview, peux-tu nous raconter ton parcours de vie dans la pêche car tu es avant tout un carpiste? J'ai commencé à pêcher le carnassier en 1995 et en voyant des carpistes , je me suis renseigné et hop! Le virus est entré en moi . J'ai ensuite bougé sur différents plans d'eau de ma région, et en France dont le Salagou, que j'ai beaucoup aimé ainsi que la Seille en

saône et la Loire. *Il y a quelques années, tu as crée une entreprise de fabrication d'objets et de vêtements pour les carpistes nommé Carpadom. Pourquoi cette idée ? Parce que je trouvais les prix proposés , très élevés, Alors que certains n'avaient QUE le nom de leur marque dessus ! Même pas un poisson, c'est cher payé pour faire de la pub à ces marques non ? /15


*Malgré quelques années d'activités tu as du fermer ta boutique, mais depuis ce début 2016, tu réouvres ton entreprise. Une certaine nostalgie t'as décidé de poursuivre....

vont cartonner!!!

Oui je n'aime pas rester sur un échec ! J'ai fait des erreurs de gestion et de plus , je n'arrivais pas à me sortir un salaire décent. Maintenant que ma situation est meilleure , je remets CARPADOM en route et à priori , ceux qui connaissaient mes produits sont très contents de mon retour ! *Ta gamme devrait s'agrandir. Quels sont tes futurs projets ou bien est-ce encore un peu tôt pour en parler ? Je préfère laisser le suspens et ne pas dévoiler tous les projets à l'étude, mais aujourd'hui, je peux vous faire découvrir la sortie des pin's de carpe. Une finition irréprochable d'une très belle qualité.

*Nous parlons boutique, mais peux-tu nous dévoiler les produits que tu réalises ? Il y a toutes sortes de vêtements : teeshirts, sweats, polos, casquettes, etc, je fais aussi de super stickers de longue durée, pour les voitures et fourgons ainsi qu'une gamme de trophée de carpe. Les banderoles marchent aussi très bien, et je pense que les peluches

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*Tu proposes donc des produits de qualité. Comment sont élaborés les logos, les dessins que tu intègres à tes produits ? Tous les produits sont réalisés par des artistes peintres qui ensuite me cèdent leurs droits d'exploitation. Ils sont donc effectivement uniques.

Je crois que tu as contribué à la participation d'un magazine web, il ya quelques années. Que penses tu des mags gratuits comme l'édito magazine ?

*Bien évidement, les carpistes,les clubs, les associations peuvent prétendre à une personnalisation. Des infos concernant les commandes et autres... Je travaille déjà avec des aappma, ainsi que certains clubs carpistes comme Carp'Alliance et j'espère qu'ils seront nombreux à venir me rejoindre pour réaliser leurs projets ? *Si je te dis le mot : PARTAGE,ton avis, tes impressions ? « Le partage » à la pêche, est vital. On a tous à apprendre les uns des autres. On doit aussi partager nos meilleurs moments avec ceux qui nous sont chers, nos amis, etc... J'ai parfois l'impression que certains ne partagent qu'a moitié, c'est dommage.

Effectivement, j'ai contribué à l'époque à la participation d'un magazine dont j'ai pris plaisir mais malheureusement qui n'a pu continuer pour des raisons que l'on connaît.(voir article des magazines gratuit / mag 8) En ce qui concerne l'édito magazine, j'aime le principe. Beaucoup de pêcheurs s'y intéressent et la formule est bonne, longue vie ! *Un dernier mots avant de nous quitter en te souhaitant pleins de bonnes choses pour l'avenir ? Comme avant, j'espère surtout faire plaisir aux carpistes en leur proposant des produits de qualité qui sortent de l'ordinaire avec une utilité qui leurs sont propres et personnels.

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Jérémie Métais

Lors de mon précédent article , je vous avais fait partager mes aventures sur un bief de ma petite rivière durant toute la saison froide . Une série de jolies poissons étaient venus me rendrent visite à mon plus grand plaisir . C'étaitdébut février à quelques jours du forum de Montlucon . La pêche était alors compliquée par des montées incessantes des eaux rendant souvent la rivière impraticable . Vous voulez connaître la suite de mes aventures ? C'est parti, suivez moi.... /18


Nous sommes donc la dernière semaine de février et je suis en congé pour la semaine. Partant au forum de Montluçon le vendredi j'espère pouvoir faire une ou deux pêches rapides sur la rivière avant le week-end . L'occasion se présente le mardi, et de la pluie est annoncée mais c'est pêchant. Je tourne en rond à la maison avec mon fils aussi en vacances et je décide de prendre l'air. Nous ferons bien de quitter la maison et passer l'après midi sous le parapluie-tente. Il faudra moins d'une heure pour enregistrer une touche et à notre plus grande joie une belle miroir d'un poids sympathique nous rend visite .

Nous voilà à présent au mois de mars. Je gratte quelques poissons par-ci par là, mais il devient de plus en plus difficile de toucher des poissons sur la zone de tenue hivernale, les carpes commençant sûrement à se déplacer un peu plus. Je décide donc de réessayer un poste que j'ai entretenu régulièrement pendant un hiver sans le pêcher. La première tentative sur ce poste sera la bonne puisque sur une pêche de quelques heures j'aurais la joie de réussir un triplé en l'espace de trente minutes avec encore une belle miroir et deux communes .

Je refais un essai le lendemain. L'eau a de nouveau montée mais j'arrive quand même à piéger une petite coco. Les deux semaines suivantes vont de nouveau être rythmées par les crues à répétition, mais j'arrive quand même à séduire trois nouveaux poissons dont une tres belle commune . Par la suite les résultats sur ce bief deviennent de plus en plus irréguliers, seuls quelques poissons se laissent séduire. Je décide donc d'aller voir sur un autre secteur ce qui peut se passer ? Quelques pêches rapides sur ce nouveau spot vont me rapporter plusieurs jolies petites miroirs, mais malgré le fait que je sache la présence /19


Un petit amorçage d'entretien et un retour deux jours plus tard,avec encore une belle série de quatre poissons. Les cocos sont majoritaires, mais une Jolie miroir presque cuir se glisse au travers !

de quelques gros poissons qui m' intéressent, je décide de quitter ce lieu un peu trop fréquenté à mon goût tout en le gardant dans un coin de ma tête.

Les résultats s’enchaînent sur ce bief et chaque sortie me rapporte entre un et quatre poissons. Les petites cocos de rivière ultracombatives sont majoritaires, mais quelques très jolies miroirs prendront également la pose.

Nous arrivons maintenant mi-avril et depuis quelques temps une idée a germée dans ma tête. Je voudrais repêcher le bief ou j'ai démarré la pêche étant enfant, là ou est née cette passion dévorante, il y a plus d'une vingtaine d'années. Il n' y a plus d'accès du côté ou je pêchais mais il est possible d' y accéder par la berge d'en face. Je me lance non sans avoir préparé le poste avec deux amorçages préalables. La première sortie va être magique avec cinq touches pour cinq poissons en quelques heures. Trois cocos, une miroir et une superbe fully passeront devant l'objectif cette journée là.

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Début Juin les éléments vont de nouveaux se déchaîner pour provoquer les énormes crues que beaucoup ont connus. Chez moi c'est vraiment minime, mais je décide quand même de bouger quelques temps sur un lac de barrage. Une approche différente pour réussir sa pêche avec 150 hectares d'eau à exploiter. C'est une autre expérience et tout c'est très bien passé puisqu'une belle série de poissons se sont laissés séduire lors des premières pêches rapides. Cela fera sans doute le sujet d'un prochain article, alors à bientôt ...

Je vais même vivre ici une après-midi de pure folie ou j'enregistrerais 8 touches pour 7 poissons en quelques heures et en finissant en beauté avec un triplé sur une pêche de 3 cannes. Une sortie au top avec des combats terrible dans les bancs de nénuphars ou les poissons sont regroupés, bref je m' éclate. Je deviens de plus en plus accroc à ces pêches fortes de rivière, au plus proche des obstacles là ou il ne faut laisser aucun répit à son adversaire. La saison continue et nous sommes maintenant à la mi-juin. Ce bief de rivière vient de m'offrir 40 poissons en 13 sorties sans le moindre capot. Un bilan magique dut à une pêche au bon endroit avec toujours un bon préamorçage la veille. C'est un véritable plus je pense, surtout sur ces pêches rapides en pleine journée, un eschage toujours avec un petit bonhomme de neige ainsi qu'une pop up bien visible. La bille dense renvoyant les mêmes signaux que l'amorçage et la pop up créant la curiosité des poissons. Les couleurs blanches et Orange fluo m'ont le mieux réussies.

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Rémy Martin

C'est à proximité d'Authon du perche, dans le département de l'Eure et loir, qu'un petit plan d'eau « l'étang de la basse morlière » a ouvert ses portes pour tous les carpistes passionnés. Rémy Martin son maître des lieux et passionnés de la pêche de la carpe a créer son rêve et nous a invité à venir défier les carpes de la morlière... /22


Après une heure de route, c'est au long d'une route départementale que nous apercevons l'étang de la basse morlière. Après l'ouverture codée du portail,et un petit sourire à la caméra, nous allons nous installer au parking. Le cadre est au naturel, clos et parfaitement entretenue par Rémy.

L'étang en forme d'haricot, a une superficie de 3 hectares pour une longueur de 300m et une largeur moyenne de 105m. Il comprend 3 postes ce qui offre un terrain de jeu d'1 hectare par poste. Le plan d'eau est entrecoupé de plusieurs îles ce qui permet d'avoir des rings de pêche unique sans aucune gêne des autres pêcheurs. Nous avons réservé le poste 3 qui se trouve en queue d'étang.

Nous chargeons le matériel sur les chariots mis à disposition car Rémy a volontairement interdit l'accès en voiture afin de respecter la tranquillité des lieux mais aussi de se prémunir du

trafic de poissons. Un chemin a été réalisé pour l'accès au poste que nous découvrons au bout de l'étang.

Tous les postes accueillent un petit ponton afin d'y placer les lignes et d'épuiser les poissons sans abîmer les ajoncs et iris qui entourent l'étang. Un aménagement sommaire est présent afin de partager nos repas à l'abri de la pluie et du vent. Un support de pesée est lui aussi présent sur chaque poste qui permet d’accueillir les futures filles sur le peson !

Nous installons le campement tout en cherchant la moindre activité des carpes. Plusieurs solutions s'offrent à nous afin de placer les 3 lignes autorisées. Rémy a entrepris de gros travaux avant son ouverture afin de donner plus de profondeur a son étang qui lui permet de trouver un /23


et une oxygénation parfaite à la santé des poissons. La profondeur moyenne se situe aux alentours des 2m mais des fosses jusqu'à 4m ont été réalisées (afin que les esturgeons puissent stationner). La nature des fonds est principalement constituées de glaises avec une pellicule de vases molles.la nourriture naturelle y est bien représentée puisque une grande concentration d'anodontes et d'escargots y règnent.. Les bordures d'îles et des berges sont à exploiter. L'observation des passages et des couloirs empreintés par les carpes sont à repérer. Tous les postes ont leurs caractéristiques comme notamment des zones de nénuphars au poste 2 ou bien une buse d'écoulement au poste 1. Sur le poste que nous pêchons, je dispose une ligne à la pointe de l'île. Une autre sera disposé a proximité du déversoir et proche des branches immergées disposées artificiellement pour créer des zones de fraie, quant à la troisième, j'opte de la placer en pleine eau après avoir remarqué quelques marsouinages. Rémy a mis un point d'honneur dans son cheptel avec une belle population de carpes pouvant atteindre les 30kg pour les miroirs et de 20kg pour les communes.

Des esturgeons baéri jusqu'à 19kg, nagent en ces eaux ainsi que des transmontanus jusqu'à 25kg et des béluga pouvant atteindre les 18kg. Des amours blancs s'y promènent afin de réduire la population d'argulus(plantes invasive) et les plus gros spécimens peuvent atteindre les 22 kg.) Question amorçage, l'utilisation des bateaux amorceurs sont autorisés et l'échosondeur est conseillé pour localiser la moindre trouée, qui fait incontestablement la différence à la Morlière. Les graines sont interdites et seul le maïs doux est autorisé. L'utilisation du pellet, du baby corn et des bouillettes sont les préférés des lieux.

Concernant les montages, l'utilisation de la tresse est totalement interdite pour éviter les blessures qu'elle peut infliger. Les hameçons doivent être sans ardillon et les tailles de 0 à 2 sont interdites. Les montages tricheurs et équilibrés sont de la partie. Vous pouvez tout aussi utiliser des sacs solubles ou fil soluble si vous n'avez pas de bateau. La dépose des lignes se fait généralement à moins de 100m et vous pourriez être surpris de prendre des carpes à vos pieds?

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La pêche au feeder fonctionne tout aussi bien, et le zig peut être aussi une alternative lors des périodes chaudes pour leurrer les carpes qui affectionnent de monter en surface.C'est lors de la première nuit, qu'un de mes swingers joue « la marseillaise ». Je ferre la ligne en pleine eau et un combat de tous les instants accompagné d'un soleil de mon compagnon de jeu me promet 20

minutes de bonheur. La prise de ce baéri se fait sans épuisette, bien sur et la prise de clichés doit être réalisé sur le tapis et a même sur l'herbe et non sur le parterre en calcaire aménagé par Rémy.

Question confort, un point d’accueil et de vente de bouillette ainsi que de petits matériels sont à la disposition des pêcheurs. Une douche et des toilettes très bien entretenus sont présents . Les barbecues sur pieds sont acceptés ainsi que vos amis de compagnies tenus en laisse. Nous finirons cette session sans avoir pu déjouer la méfiance d'une carpe et seulement un esturgeon aura bien voulu nous rendre visite, mais les sessions réussies de plusieurs sujets sur le tapis comme nos collègues du poste 2 qui ont réalisés près de 40 départs pour 35 prises avec de magnifique spécimens.... L'étang de la basse morlière est incontestablement un lieu agréable ou l'on se sent bien pour pratiquer sa passion. Tout y a été pensé carpiste et les sessions en famille ou entre amies dans un cadre naturel et paisible est ouvert toute l'année, alors n'hésitez pas à venir profiter des carpes de la basse morlière....

ETANG DE LA BASSE MORLIERE Réservation: Mr Martin Rémy Portable Principal : 06.26.52.72.12 Portable Secondaire: 06.73.13.66.46

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Frédéric Baudin

LES APPATS PYRAMIDALES

La fabrication des appâts prends un essor considérable depuis cette dernière décennie et les petites entreprises explosent sur le marché de la bille. Chacun cherchent à se démarquer par une originalité,un parfum,un colorant de couleurs dynamique attirant l’œil et l'esprit. Étant un inconditionnel cuisinier et de bonne bouffe, j'ai donc pousser les portes de l’inhabituel sur une forme différente,un aspect tout autre que les carpes n'ont pas l'habitude de trouver sur le fond ? /26


Après un récent article sur les appâts cubiques j'ai donc voulu innover sur une forme que personne n'a encore réalisé avec une table à rouler !

plusieurs tentatives d'esprits et de nuits incomplètes, j'ai donc trouver une imagerie virtuelle, mais il restait encore à le mettre sur papier.

Un appât pyramidal, une forme que les égyptiens ont approuvés depuis des siècles et dont la forme géométrique traverse les temps et les courants !

J'ai donc élaboré un croquis puis un plan côté en relation avec mes besoins personnels et je me suis mis au boulot.

Une esquisse, Une idée, Un projet

Une surface forte intéressante composée de 4 faces dont la stabilité dans les forts courants n'est pas négligeable . Pour réaliser ce sujet, il m'a donc fallu me confronter à une réflexion réaliste et donc une idée qui tienne la route dans l'esprit d'un rouleur occasionnel. La pyramide est née …. Bien évidement ce procédé reste encore artisanal et est exclusivement approprié pour une fabrication de petites séries et des tests sont à établir pour améliorer la qualité de l'appât dans sa tenue et sa forme mais aussi dans sa recette employée ! Pour cela il m'a fallu chercher dans ma tête une analyse des phases permettant de pouvoir mettre en œuvre les étapes permettant de réaliser une table.

J'ai donc envisagé de réaliser cette « table » avec des matériaux que j'avais à ma disposition c'est à dire du bois et du carbone. J'ai commencé par tracer et découper les saignées qui permettront de recevoir les feuilles de carbone qui réaliseront à l'avenir la fabrication des faces triangulaires d'une pyramide. Ensuite, il me faut tenir compte de l'épaisseur et de la hauteur des appâts désirés afin de préparer des bandes de carbone adéquates selon la côte définie au réglet. Par la suite, c'est un assemblage des lames carbones. Il faut penser à les avoir plus hautes que l'épaisseur bois pour un tranchant de la pâte. Reste le collage avec une colle araldite, puissante et résistante. /27


Depuis ce temps de l'écriture, je vous avoue que j'ai à mon actif 3 sections pyramidales de différentes grosseurs..... Il faut maintenant tester le produit et voir si le roulage se déroule selon mon étude et si des modifications sont à apporter pour obtenir de meilleurs résultats ? La sortie de pâte sur la table est un peu difficile car la section n'est pas ronde et lisse et les arêtes d'une pyramide demandent une pâte très équilibrée ainsi qu'une avance au pistolet régulière pour obtenir une pâte qui se roule bien. C'est effectivement un roulage différent d'une bille ronde, mais avec un peu de persévérance les résultats viendront... Pour ce qui est de la sortie de la pâte au pistolet, il faut bien sur que la rondeur de l'appât se transforme pour obtenir la forme triangulaire. Pour cela, il m'a fallu réaliser un modèle de la section similaire ou proche de celle réalisée en contre-forme de la table. Pour cela, j'ai récupéré une buse ordinaire dont j'ai volontairement bouché l'extrémité afin de réaliser une coulée en résine. Après durcissement et démoulage de ma contre forme ma buse est prête. ( buse en résine de couleur bleu qui me servira à obtenir mes boudins à la sortie de la buse.)

Reste à rouler, ou que dis-je à trancher la pâte. Les va-et-vient ne sont pas utiles !

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Étrangement cela ressemble à un toblerone, quoique l'arôme ici n'est pas du même parfum ! La forme pyramidale reste un produit intéressant à rouler. Ses caractéristiques en font un appât tout autre qui permet de se démarquer des autres pêcheurs de part son attractivité et sa décomposition dans les eaux chaudes. Ses qualités en terme de pêche et d'approche,restent encore à être apprivoiser afin de l'utiliser en montage tricheur ou bien en amorçage à long terme,mais il est certains que sa forme reste un mystère dans les abysses et que les carpes ne dédaigneront certainement pas sans méfiance d'aspirer quelques unes de ces friandises....

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Sylvain Poipy

De plus en plus et aux quatre coins de la France, s’organisent chaque année de nombreux enduros. Certains pêcheurs les délaissent pour la tranquillité des berges sauvages, d’autres participent à l’enduro du coin et il y a ceux qui y sont accrocs et qui y participent le plus souvent possible. Personnellement, je fais parti des accrocs et je n’imaginerais pas une saison de pêche sans enduros.

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Contrairement à ce que l’on peut observer sur le web ou dans les magazines, la compétition n’est pas une course au plus gros poisson ou à celui qui aura la plus grosse….. J Mais une course au rendement et celui qui arrivera à prendre un maximum de poissons et donc de poids total en un temps limité. Pour ce faire, certains vont utiliser des graines, des bouillettes, des bouillettes solubles (comme expliqué dans mon article de l’éditorial du mois de juin 2015), des farines, etc…. Aujourd’hui , je vais vous parler d’une technique que j’utilise avec succès et en particulier en étang. Cette technique est la pêche au glaçon (pas le même que celui du pastaga…. Lol). Pour ceux qui ne connaissent pas, vous en avez certainement déjà entendu parler. Avec la pêche au glaçon, il est possible d’intéresser un maximum de poissons en un minimum de temps. Tous ceux qui utilisent cette technique ont leurs habitudes ou petite recette « secrète ». Les déclinaisons sont presque infinies, il est possible de faire des glaçons à presque tout ce que l’on veut. Pour utiliser cette technique, il y a un élément qui est indispensable, UN CONGELATEUR. Il en existe différents modèles, électrique ou à gaz mais dans tous les cas, il s’agit d’un véritable investissement sur le long terme. En effet, le coût d’un congélateur « portable » reste élevé. Il faut compter environ 500€ TTC pour un congélateur électrique (12v) type WAECO CF35 sans oublier la batterie pour l’alimenter. Une batterie décharge lente de minimum 105ah pour une

autonomie d’environ 48h pour un prix d’environ 130€ TTC. Il y a deux écoles pour l’utilisation de glaçon, ceux qui vont le percer avec une mèche et une visseuse pour l’enfiler sur le bas de ligne comme un stick et ceux qui vont préparer un grand nombre de bas de ligne et enfermer dans le glaçon l’esche et l’hameçon. Je suis personnellement plus adepte de la deuxième solution. La pêche au glaçon nous permet de conditionner les poissons sur de très petites particules comme le chènevis ou la graine à oiseaux et utiliser ces mêmes particules dans le glaçon, ce qui serait très compliqué à faire avec une autre technique.

Il y a aussi ceux qui ne jurent que par des glaçons au pellets, au baby corn, au Frolic, etc.… et bien entendu, ce qui est très intéressant, toutes sortes de liquides, à condition qu’ils givrent. Comme je vous l’ai dis plus haut, la seule limite est l’imagination de chacun. Pour ma part, j’utilise des petites verrines en plastique de 4cl pour faire mes glaçons. Pour le contenu, j’utilise majoritairement le chènevis avec comme esche un appât équilibré comme les nano-maïs, nano-chènevis ou même une simple noix tigrée. /31


Le bas de ligne devra être fin, par exemple une tresse en 15 lbs assez courte, environ 15 cm selon la situation, accompagnée d’un hameçon de taille 8 ou 6 maximum. J’entends souvent au bord de l’eau certains émettre des doutes sur le temps de dissolution du glaçon, d’autres vont même jusqu’à imaginer qu’il faut au moins de 15 minutes au glaçon pour fondre et que pendant cette période, ça ne pêche pas…. C’est FAUX. Certes selon la température de l’eau un glaçon mettra plus ou moins de temps à fondre mais pour donner un exemple, dans une eau à 15°C, il ne faudra pas plus d’une minute pour que le glaçon soit fondu. Si vous ratez votre lancé et que vous souhaitez rejeter le montage, lorsque vous allez ramener, il n’y aura plus que votre esche au bout de la ligne. Cette technique a des inconvénients comme le congélateur, etc… mais elle a aussi tellement d’avantages. Ce qui permet dans les plans d’eau vaseux ou avec une petite couche d’herbe sur le fond, une présentation parfaite. Le glaçon tombe sur le fond doucement, une fois fondu, il va rester un petit tas de graine ou autre avec notre piège au cœur du petit tas.

Certains pêcheurs au glaçon ne mettent même pas d’esche sur leur cheveu car quand le poisson arrive, il aspire tout le petit tas et donc l’hameçon par la même occasion. Personnellement, je n’ai pas encore franchi le cap psychologique de ne pas mettre d’esche.

En conclusion, vous l’aurez compris, je suis un inconditionnel de la pêche au glaçon pour ce qui est du rendement sur les petits poissons. Ne vous attendez pas à une méthode miracle qui prend du poisson partout en toute circonstance ou autre car ça n’existe pas. Par contre, si sur un plan d’eau le glaçon fonctionne bien, il sera difficile voir impossible à votre voisin de rivaliser avec vous s’il n’utilise pas cette technique. La seule technique qui peut mettre à mal la nôtre est le ZIG. Mais ça, c’est une autre histoire dans un prochain article… J A bientôt au bord de l'eau...

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Lionel Maurouard

Lionel Maurouard est l'un des pionniers de la pêche de la carpe. Il a bien sur connu les premières heures des techniques modernes puis s'est familiariser à la pêche de compétition. Après avoir contribué pour différentes associations de pêche, et en tant que consultant pour des firmes halieutiques, il a crée L.M.O.... Alors qu'est ce que ces 3 lettres représentent ? Lionel nous témoigne cet esprit sportif... /33


01/ Bonjour Lionel, Merci de venir partager et témoigner au sein de l'édito magazine. Une présentation rapide à nous faire ?

Dracovich,Henri Cureau ,etc…

Limousin,

Hebert,

De quoi vous faire rêver à l'époque!!

L.M : Bonjour, je m'appelle Lionel Maurouard, je suis célibataire, et j' habite au sud de Rennes. Je pêche comme beaucoup depuis mon enfance …ça fait plus de 40ans !!! Je pratique toute les techniques de pêche sportive, de la pêche au coup, jusqu’ à la pêche en mer à pied ou en bateau!! J'aime tellement la compétition que j'ai pratiqué 5 techniques de pêche ou j'ai eu la chance de faire les championnats de France dans les disciplines: à la mouche, au coup, à l’anglaise, à la carpe, et au surf casting.

02/ Tu pêches depuis fort longtemps. Pourquoi cette passion ? L.M : Ma passion pour la pêche m’a été transmise par mon père mais aussi par mes oncles !!! Mon père a été le viceprésident d'une aappma sur Paris à Levallois Perret. Il était donc évident que je ferai de la « compète » avec mon père et grâce à lui j’ai pu découvrir cette passion de toutes les pêches! Pour certains fans de grands pêcheurs voici quelques uns de mes profs!

03/ Tu es guide,moniteur de pêche. Tu officies en région Bretagne. Est-ce l'envie de partager ta passion qui t'as poussé à être moniteur ? L.M : Comme je l’ai dis, je ne suis pas un guide mais un moniteur de pêche! Je m’intéresse beaucoup plus à faire progresser mes élèves techniquement que de leur faire attraper des poissons! J’ai commencé à travailler dans le milieu de la pêche en 1990 chez Decathlon et le déclic est venu de transmettre mes connaissances des produits mais aussi l’envie d’aider des pêcheurs à découvrir ce nouvel enseignement de la pêche sportive que proposait la fédération de pêche à la mouche, avec un terrain de jeu comme la Bretagne ma motivation était encore plus grande.

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04/ D'ailleurs tu n'officies pas qu'en tant que guide car tu as travaillé pour certaines firmes et notamment dernièrement pour Loirbaits que tu as quitté récemment. Pourquoi ce choix ? L.M : La seule firme pour laquelle j’ai travailler est Decathlon ou j’ai pu conseiller, vendre, et surtout travailler à l’élaboration de certains produits comme les cannes et les amorces. J ai représenté pendant plusieurs années différentes marques comme Sensas Starbaits, Shimano, Garbolino, Ragot, le groupe rapala mondial!! J’ai intégré Loirbaits en septembre 2005, je l’ai quitté pour des raisons très simple. Quand vous proposez des stages de pêche, il faut savoir représenter les fabricants et commerçants de toutes techniques ! Mes stagiaires sont des débutants, mais aussi des pêcheurs confirmés. Je préfère donc ne porter que la marque de mon entreprise et voire les marques qui s’ intéressent plus à des formations de jeunes pêcheurs que mettre des équipes de testeurs occasionnels, j’entends par la, des pêcheurs qui achètent 3kg de billes avec un sweat et se prennent pour des craques!! j'ai envie de leur dire que la pêche c’est savoir rester humble devant notre passion et partager la nature!! 05/ Tu es très impliqué à ta région sur différentes manifestations halieutiques, est-ce important pour toi ? L.M : Oui! J’adore ma région et tout ce qui si passe. J’aime la compétition et je me suis toujours impliqué pour faire avancer toutes les techniques. Je pense que c’est important de s’investir dans les structures bénevoles pour protéger notre cheptel piscicole de Bretagne. La région Bretagne a été pendant très

longtemps un des endroits les plus connus au monde pour ces saumons dans les années 50!!!! saviez-vous que nos moines faisaient grossir de la carpe pour nourrir le peuple parisien en l’an 1752 confronté à la peste? Il est vrai que l'histoire de la pêche mériterait d’être connue, c’est bien dommage!!

06/ Depuis quelques temps déjà, tu élabores un projet surnommé LMO. Une société de formation écrites et pratiques de différentes pêches.... Un souhait qui devient réel et difficile à réaliser n'est ce pas ? L.M : lol! Oui mon projet L .M.O pêche lol. J’ai crée cette enseigne en 1997 sur les bords de la vilaine avec 2 antitées l’école de pêche ragot Sensas et LMO pêche pour les adultes. J’ai été le premier à me lancer dans cette formule d’école professionnelle pour les ados et enfants formants pendant plus de 6 ans pas loin de 2000 gamins ( milieux scolaires, centres de loisirs, stages de pêche ados) L.M.O, étaient une entreprise pour les adultes auxquels de grandes marques de matériels comme Shimano, Rapala, Ragot,Storm etc.., étaient partenaire. Aujourd’hui je repars avec cette enseigne qui n’était qu’endormi. Il est sur que le marché d’aujourd’hui est plus difficile car de nouvelles structures sont en place et j’espère que nos /35


administrations Bretonne vont s' intéresser de plus près afin de continuer notre développement culturel aquatique et touristique!!

07 / L .M.O est destiné à tous, enfants, adultes. Peux-tu nous expliquer l'esprit que tu tiens à partager ? L.M : L’esprit de pêche que je propose est surtout de la connaissance, que ce soit sur l’hydro-biologie, la connaissance aquatique piscicole, le respect des espaces de jeu et de la convivialité dans le partage La découverte de nouvelle technique ou des produits. 08/ Tu proposes une école de pêche pour les périodes scolaires de 15 jours ainsi qu'un stage de perfectionnement pour les pêcheurs désireux d'approfondir leurs approches. Un partage réussi ? L.M : Oui! Pour la réouverture de l’école de pêche, j’ai proposé 2 formules pour les vacances : La première semaine est pour des enfants de 8 a 12 ans. La découverte à la journée, garçons et filles peuvent découvrir la pêche au coup, au moulinet ,mais aussi la découverte des batraciens qui vont se cacher pour l’hiver ou sortir pour le printemps!

La deuxième semaine un peu plus technique de la pêche à la carpe et au carnassier qui permet d’attraper quelques perches, brochets et même des petits silures...

09/ Je pense que ton plaisir est de capturer et de faire capturer dans les règles de l'art de nombreux spécimens alors à quand cette prochaine rencontre auprès de L.M.O... L.M : Un énorme plaisir retrouvé. Il est vrai que retrouver un plaisir un peu disparu d’apprendre aux autres une technique ou un lancé est quelques chose de très enrichissant! Par ailleurs ta question me plaît car je trouve encore dommage que nous utilisons le terme no-kill alors que la fédération de pêche à la mouche qui sont les premiers a relâcher leurs poissons ont il y a quelques années écrits une très belle phrase «apprendre à prendre et apprendre à relâcher» l’art réside dans la manière de transmettre une technique avec l’intention de réussir!! Pour les vacances de noël, séjours de pêche aux carnassiers du bord et en bateau pour les ados sur 2 et 4 jours, et tous les samedis cours pour les lancers à longue distance pour des membres des clubs carpe. Voila en remerciant l’équipe, je vous dis à bientôt pour vous faire découvrir le prochain stage de pêche!! /36


Frédéric Baudin

Après avoir participer au partage de plusieurs sites et forums carpistes, j'ai désiré pousser les murs de ma passion un peu plus loin et d'en ouvrir les portes à travers un magazine web. Il ne vas pas sans dire que de s'attaquer à ce genre d'exercice n'est pas simple, mais en tant que rédacteur en chef, je me dois d'imposer une ligne de conduite que je vais essayer de vous expliquer à travers les coulisses de l'édito magazine... /37


A la connaissance d'un magazine réalisé par Luc Couteau, fort bien conçu, l'idée de me rapprocher de ce concept d'un magazine gratuit m'a beaucoup plus. Ayant mis en ligne un site et forum de discussion orienté sur un concept publicitaire du monde halieutique, et de partage l'idée de parfaire à l'inverse un magazine sans publicité ainsi plus proche de la pêche et des pêcheurs, m'a plus et je me suis lancé. Ne croyez pas que ma décision d'accepter le défi n'a pas été chose facile. Ici pas de distributeur, d'illustrateur, de graphiste. L'accomplissement d'un magazine n'est pas de s'illustrer professionnellement et d'en obtenir l'usufruit financier mais de créer du partage avec des personnes passionnées et volontaires.

LES AUTEURS Pour réaliser un magazine, il me fallait avant tout une équipe rédactionnelle à la fois de pêcheurs affirmés et motivés mais aussi et surtout bénévole, encore faut il que le concept plaise ? C'est chose faite aujourd'hui. Certains auteurs cultivent une expérience de plusieurs années dans un état d'esprit semi-professionnelle puisqu'ils représentent certaines firmes, entreprises afin de valoriser une marque qui en échange leur fait bénéficier de leurs produits.

Sur l'édito magazine, la rédaction d'un article tel qu'il soit ne doit en aucun cas privilégier et mettre en avant les sociétés qu'ils représentent. Les auteurs jouent le jeu, et aiment le concept.

Seul la pêche est mise en avant par des sujets variés qui appartiennent à eux mêmes car je n'impose rien à personne. L'équipe de l'édito c'est aussi des auteurs lambda, méconnus du monde halieutique. Certains sont de très bons pêcheurs avec leurs styles, « vivons cachés » mais ne sont pas forcément de bons écrivains. Mon rôle est de les accompagner. On en discute en essayant de trouver des compromis, des solutions gagnantes afin de corriger les lacunes et de donner une ligne de conduite qui donne tout son sens à la revue et ça marche plutôt pas mal... /38


L'équipe de l'édito est constituée de plus de 30 auteurs. À chaque numéro, je leur propose une participation. Chacun est libre d'accepter et dans la mesure du possible, j'évite de solliciter ceux qui ont participer récemment au dernier numéro. En revanche, une rubrique intitulé : l'inconnu du mag permet à un lecteur de l'édito de venir partager l'un de ses récits c'est pourquoi n'hésitez pas à me contacter si vous désirez faire parti de l'aventure !

Une autre rubrique tout aussi intéressante permet d'agrémenter les pages du mag avec «les astuces du mag ». Une rubrique un peu particulière qui permet de faire découvrir une fabrication, un montage, donnant un intérêt dans sa pêche et d'un confort supplémentaire. Si l'envie de participer et de faire découvrir vos réalisations vous intéressent, l'édito magazine se fera un plaisir de les mettre en ligne.

Le rôle du rédacteur

À la pêche aux infos.... Pour donner un intérêt à la revue, plusieurs rubriques de découverte d'un lieu de pêche privé, associatif ou public sont développés. Pour cela, une recherche d'informations à travers le net mais aussi par téléphone sont établies, mais la plupart du temps je me déplace sur les lieux pour être au plus prêt du sujet, cela permet un dialogue avec les maîtres des lieux, des rencontres entre pêcheurs qui sont une source d'informations complémentaires afin de compléter le sujet, mais aussi de prendre plaisir à pêcher et d'en prendre un maximum de photos qui permettront d'animer les articles.

L'organisation d'une rédaction à travers 2 mois de travail afin de mettre en ligne une soixantaine de pages demande une implication de tous les instants. Il me faut répondre aux mails, aux messages (lecteurs, auteurs, responsables, dirigeants, consultants) , afin de parfaire un sommaire riche, équilibré donnant un intérêt à être vu et lu par tous, mais la page de couverture demande un intérêt particulier car c'est l'élément déterminant qui arrêtera le lecteur a consulter les premières pages. La qualité de cette page doit attirer l'attention par des illustrations, de la couleur qui permet d'attirer l’œil afin d’entraîner le lecteur à ouvrir le livre. /39


La qualité de cette page est généralement réalisé par des graphistes. Je ne ferai pas la prétention d'utiliser ce terme car c'est un métier ou le professionnalisme et les outils permettant de réaliser des chefs d’œuvres irréprochables ne me sont pas attribués. Je conçois mes sujets avec des outils basiques (photoshop,word, paint..) mais surtout avec le cœur. L'illustration m'est personnelle et sont toujours dévoilés aux auteurs en exclusivité pour en connaître leurs avis afin de soigner certains détails ? Ensuite je me plonge dans la revue. Je reçois les articles des auteurs. Je me lance dans la lecture de chacun. Je règle soit avec son créateur les problèmes de syntaxe, les réajustements de texte , mais aussi les fautes de grammaire et d'orthographe. Une véritable baby-sitter qui permet de parfaire des textes riche, agréable à lire qui nécessite un contenu polyvalent pour des lecteurs débutants mais aussi experts.

La mise en forme des pages, de son animation, des photos commencent..... Aujourd'hui, nous en sommes à la 9ème édition et nous sommes fières de participer au partage de notre passion commune au travers ce magazine. Alors bien évidement, nous n'avons pas le privilège et les moyens d'un magazine papier, mais nous partageons à notre façon en délaissant parfois nos familles au profit de la carpe et du silure. La réalisation et l'organisation d'un magazine n'est pas chose facile. Il faut pouvoir être réactifs, avoir des idées nouvelles, être à l'actu du monde halieutique, des interviews du moment, bref du contenu pour avancer les nouvelles pages. Je remercie tout particulièrement tous les auteurs de l'édito qui me font confiance et qui sans eux rien ne serai possible. Je vais m'efforcer de continuer dans cette ligne de conduite tout en améliorant les futures lignes sans prétention avec humilité et passion..... Bonne lecture à tous et merci de vos encouragements !

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Le trophée Cabanac, devenu un enduro de qualité tant par les passionnés du lieu mais aussi des torpilles qui y règnent, vous pourrez assister à ce grand rendez-vous du 17 sept au 23 sept 2016. près de 60 équipes y seront représenter et il ne va pas sans dire qu'affronter les 270 hectares est un vrai défi !!!

Rendez-vous en septembre.... /41


0pen de Chalon sur saône

Le légendaire enduro de chalon qui a accueilli les plus grands compétiteurs du genre aura bien lieu après une autorisation préfectorale pour accueillir cet événement du 30 Juillet au samedi 6 Août 2016. Nous souhaitons à Carp'alliance un heureux événement pour cet open qui sera organisé sur différentes communes de la région.

Championnat du monde carpe 2016

C'est en France qu'aura bien lieu le 18ème championnat du monde de la carpe du 20 au 24 Septembre 2016. Organisé par le GN Carpe, vous pourrez faire la rencontre des nombreuses équipes sur le lac réservoir du Bourdon à St Fargeau sur Yonne.

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Alexandre Coulon

Tout le monde aimerait passer plus de temps à la pêche. Cependant, trouver l’équilibre entre famille, travail et pêche n’est pas facile, surtout que la pêche doit raisonnablement passer après toutes ces choses. Alors, si vous voulez quand même profiter au maximum de votre passion, mettez à profit chaque nuit de libre dans votre emploi du temps pour aller piéger quelques carpes ! /43


Timing limité, pêche « à domicile ». Travail oblige, je n’ai comme beaucoup que 5 semaines de vacances cette année. Malgré tout, je me suis fixé cet objectif de passer au minimum 100 nuits au bord de l’eau. Alors le seul moyen de relever le défi est d’aller à la pêche la nuit entre mes journées de travail. Chaque minute est comptée, alors inutile d’aller pêcher très loin. En sortant du taf, je n’ai que 2 ou 3 minutes de route pour me rendre au bord de l’eau. C’est sur le fleuve qui coule le long de ma petite ville que je sors les cannes lors de ces nuits en speed. Ici, pas ou peu de blocs, juste quelques communes qui vous arrachent les cannes des supports. A deux pas de chez moi, c’est vraiment l’endroit rêvé pour aller décompresser après une journée de travail éprouvante ! Mais pour gagner du temps, encore faut-il ne pas s’encombrer de tout un tas de matos ! Allégez-vous ! Gagner du temps, passe surtout par le temps que vous mettez à démonter-remonter tout votre matos. Revoyez chaque élément de votre matériel. Si vous vous encombrez d’un matos qui vous fatigue à mettre en place, ce n’est pas la peine. Partez plutôt sur du light, tout en privilégiant un certain confort.

Car passer 100 nuits sur un bed-chair aux sandows détendus dans un duvet de Minimoys, croyez-moi, c’est pour ainsi dire impossible moralement et physiquement. Le but est ici de trouver l’équilibre entre matériel léger et suffisamment confortable. Allégez votre amorçage L’amorçage en rivière est souvent très compliqué à mettre en place. Non seulement le courant peut complètement « embarquer » tout votre amorçage à la descente mais les blancs et autres silures peuvent également se joindre à la fête et vous ruiner un amorçage préparé depuis des jours. Alors plus le temps passe et plus mon amorçage se réduit, au point de n’ajouter à mon esche qu’un chapelet de billes coupées en deux ou une poignée de billes envoyées au cobra. Ainsi, je me sens moins « attaché » à un poste et changer complètement de secteur d’une nuit à l’autre n’est pas un problème. Suivez les carpes. La stratégie lors de ces pêches rapides n’est pas de multiplier les postes et de lancer ses montages un peu au hasard mais bien d’essayer de localiser le gros du cheptel par rapport à « l’état de santé » du fleuve.

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S’il y a bien un conseil en rivière qui se vérifie dans bien des cas, c’est celui-ci : Courant soutenu = bordure, courant faible = lit de la rivière. Un poisson de rivière cherche toujours à trouver de la bouffe en « cramant » le minimum de calories à la chercher. En prenant en compte ce fait, ma vision du placement de mes montages sur bien des postes a changé et mon nombre de prises aussi! Sachez « marquer » les postes (et les spots) qui déroulent bien dans chaque situation et ainsi vous gagnerez un temps précieux lorsque le débit ou la teinte de l’eau changera. Soyez attentifs, en rivière les carpes sont souvent très expressives. On observe souvent à l’approche de la nuit des sauts de carpes et d’autres poissons. N’hésitez pas à relancer vos montages là où se manifestent les carpes, on peut très vite glaner une touche ! Si c’est sur le poste à côté que les carpes sont et que vous n’avez rien fait de la nuit, alors prenez ça comme un avantage. Dès le matin lorsque vous pliez, allez lancer quelques poignées d’appâts là où vous avez vu des carpes, et le soir, peut-être quelques carpes seront encore dans les parages. Une nuit, un souvenir d’une vie Ne perdez jamais à l’esprit que d’un jour à l’autre, vous pouvez piéger un poisson qui vous fera oublier tous les efforts que vous faites pour pêcher un maximum de nuits. Je me rappelle d’ailleurs très bien de cette nuit d’été passée sur un petit poste sauvage du fleuve.Dormir à la belle étoile à s’évader dans un ciel étoilé est une particularité de l’été qui chaque soir vous pousse à revenir! Il est 5h et je n’ai encore fais aucune touche, pourtant les carpes sont là j’en suis sûr ! Il me reste une belle heure de pêche, tout est encore jouable.

Le sommeil reprend peu à peu le dessus, je me rendors. Mon détecteur de droite s’emballe soudain et le talon de ma canne s’envole comme une brindille. Au contact je n’arrive pas à stopper le poisson qui a remonté le courant pour passer derrière un arbre qui longe ma bordure, ça frotte mais ma tête de ligne de 65ctms ne cède pas, je force au maximum et le poisson sort de l’obstacle, ouf. Pendant le combat le réveil de l’iPhone se met en route et je me dis que cette nuit c’était vraiment sur le fil !

Je réussis à épuiser ce poisson qui s’est bien battu et je peux m’empêcher de lever l’épuisette pour voir ce qui se cache derrière la touffe d’herbiers que le poisson a arraché dans sa course. Je ne vois pas grand-chose mais distingue quelques belles grosses écailles. Sur le tapis, je me rends compte que c’est simplement la plus belle carpe que j’ai eu la chance de prendre dans ce fleuve. Je vous assure que je n’ai jamais eu autant le sourire en allant au boulot après cette belle capture ! Cette façon de pêcher est vraiment la manière de pêcher la carpe que je préfère. Peu de matériel, chaque soir de nouvelles images dans le boîtier, parfois une carpe, il ne m’en faut pas mieux pour me faire plaisir à fond malgré un emploi du temps chargé! Alors n’hésitez plus, prenez juste l’essentiel de votre matos, et filez dans votre petit coin préféré ! /45


Sylvain Grolet

Je considère la Seille comme une rivière au potentiel surprenant dans un cadre purement sauvage. Certains de ces secteurs sont d’ailleurs aussi très connus pour leur forte population de silure. /46


La population de carpe est vraiment satisfaisante sachant que la moyenne des poids lors des prises tourne aux alentours de 12 kg avec autant de miroirs que de communes. Il n’est pas rare de pouvoir croiser le chemin de certains poissons d’exception.

Ça pêche… Au premier coup d’œil, cette rivière semble facile mais la majeure partie des postes ne se prêtent pas à pouvoir recevoir deux batteries de cannes. Même seul, il s’avère fréquent que votre session se déroule qu’avec 3 cannes au maximum voir même que deux seront suffisantes. Ces Dames carpes sont devenues sensibles et méfiantes au bruit au fur et à mesure des années. La pêche se déroule souvent sur les

car il ne faut pas oublier que son emploi met fréquemment en alerte toute la faune aquatique. Du printemps jusqu’à l’automne la navigation est vraiment intense toute la journée, il ne faut surtout pas oublier de couler vos lignes sous peine de dévider vos bobines très rapidement. Côté appât, la bouillette est un atout technique de part de ses différents diamètres qui vont vous permettre d’écarter certains poissons tels que les brèmes ou chevesnes qui sont très présents. La Seille est réputée pour produire fréquemment des belles carpes de 20 à 25 kg, mais pêcher un poisson de ce poids est une chose exceptionnelle malgré des pêches régulières. Il est même facile d’imaginer un jour pouvoir avoir dans mes bras un poisson de 30 kg.

bordures et le bateau est indispensable afin de pouvoir déposer les lignes précisément car à un mètre prêt personne ne passera par là car les fonds sont souvent jonchés de branchages. Au niveau du sondage des fonds, je conseille de le pratiquer à la canne et non avec un écho-sondeur,

Bonne découverte, et à vous les bordures de la Seille … /47


Frédéric Wagner

Un peu de finesse dans ce monde de brut!!!

Est ce qu'une pêche fine permet-elle vraiment de faire la différence ? Comment déterminer la taille de ces montages ? Telle est la question que la plupart des pêcheurs ne se posent pas. Et pourtant celles-ci ont une importance capitale. /48


En pratique on s’aperçoit bien souvent, que le choix des carpistes s'orientent sur cette question, selon le plan d'eau, rivières, ou lacs, vais je utiliser un hameçon et un montage plus fin ou plus gros ?

Que ce soit:

Au regard de mes expériences, je tiens a préciser que dans la grande majorité des cas, l'affinement de mes montages ne m'as pas donné plus de touches. Par contre elle m'as permis de souvent faire la différence sur des plans d'eau à forte pression de pêche ou même sur des pêches en période hivernale.

Bref comme vous le voyez on peut l'adapter à tout les montages.

Les différents accessoires de montage Pour les montages fins nous utilisons: -Des hameçons de taille 6, 8 ,10 voir 12 pour de micro appâts. -Du fluorocarbonne de 4,5kg (35mm) voir du 5,5kg(40mm). -Des micro émerillons pour faire les raccords.

Quel montage peut-on effectuer?

Un traditionnel montage au cheveu. Personnellement mon préféré est le -D-rig -le combi-link -le chod rig (exclusivement en hiver)

Se différencier des autres pêcheurs Personnellement, je suis un adepte de montage ultra fin. Que ce soit des hameçons de taille 8, 10 voir même 12 selon les endroits que je vais pêcher. Naturellement j'adapte mon fluorocarbonne en fonction des hameçons, mais bien souvent j'utilise du 4,5kg pour un diamètre de 35mm. Utiliser des montages de petite taille, obligent à pêcher avec des appâts de petite taille, ceux qui n'est pas plus mal. Ceci va nous permettre de nous différencier des autres pêcheurs en action sur le plan d'eau. C'est clairement dans ce but que j'utilise des petits montages et des micro-appâts. Beaucoup de personnes sont septiques quand au faite d'utiliser de petit montage. Pour eux le risque de perdre un poisson est trop important. /49


Après avoir testé plusieurs plans d'eau avec de petits montages, je me suis vite rendu compte que la perte de poisson n'est pas plus importante qu'avec des montages « plus brut ». Bien évidemment, je ne vais pas utiliser un montage pareil pour des rivières ou même un lac avec des obstacles. L'issue de ce combat serait trop risqué pour nos carpes.

Quels avantages a t’on à pêcher fin? Le faite d'utiliser ce genre de montage va me permettre d'utiliser des micro appâts, et donc me permettre de me rapprocher de la taille de nourriture naturelle de la carpe. Sachant que les carpes se nourrissent de corbicules, petites dresseinnes, et d'écrevisses, il me semble que les carpes, ayant l'habitude de se nourrir de ses aliments, seront donc moins méfiantes aux petits appâts et donc petit montages. Naturellement l'utilisation de ces petites tailles va espacer mon diamètre d’amorçage, et donc obliger le poisson à prendre place et

à fouiner une zone plus large afin de le maintenir sur le coup sans trop les gaver. Il est donc possible d'amorcer plusieurs dizaine de mètres carrés sans pour autant que l’amorçage soit abusif. Attention l'affinement des montages ne permet pas de reprendre systématiquement des poissons qui ont pour habitude d'être pris, mais il permet souvent de prendre des poissons, méfiant voire même jamais piqué.

J'en viens à ces poissons qui sont rarement pris, je dirais vierge de toute piqûre. Généralement ce poisson est pris en période estivale quand on s'y attend le moins, mais pour ma part c'est souvent à l'arrivée de l'hiver que l'on touche ce poisson si magique, qui nous permet de clôturer une année souvent fantastique.

Quand utiliser ces montages Il y a quelques facteurs qui rentrent en ligne de compte que je détaillerais point par point. 01/ tenir compte du métabolisme des carpes, surtout quand les températures sont encore basse. /50


Car on le sait tous. Le poisson privilégiera de petits appâts adaptés justement à votre montage fin. Lors de son alimentation qui ce fait plus rare que pendant les périodes estivales, sachant quelle se nourrira moins, un montage fin bien placé juste avec un stick vous donnera de très bon résultat. Ce qui m'amène à vous parler d'une constatation, avec les années passées à pêcher cette période là, je me suis

me permettais de toucher les plus beaux spécimens des étangs que je fréquentais. 03/ Tenir compte de l'endroit où l'on pêche. Je précise bien qu'à la base nous cherchons à blesser le moins possible nos compagnons de jeu, c'est pour ça que ces montages sont de préférence à utiliser sur des plans d'eau où il y a très peu d'obstacle voire quasiment aucun. Personne de nous voudrais perdre un poisson, et savoir qu'il se promène avec un montage dans la bouche. Certe sur certains grand lacs, je pense que ça pourrait faire la différence, mais testé ce genre de montage sur des rivières ou des canaux ça relèverait de la folie.

En conclusion

rendu compte que souvent la carpe se nourri à des heures et des endroits bien précis. Il est donc important que les montages soit bien placés à ces heures précises de la journée. Pour les montages fins en période estivale, je me suis souvent rendu compte qu'en pêchant comme ça avec des amorçages au micro particules, je faisais souvent en début de session, beaucoup de poissons de petites tailles, mais plus j’avançais dans ma session, plus je commençais à toucher des poissons de taille plus respectable, voire même assez souvent cette méthode

Étant un fan de la pêche fine, je trouve que celle-ci me permet souvent, de faire la différence, sur beaucoup d'étang sur-pêché, mais certe ne me rapporte pas plus de départs, ni ne me sélectionne pas non plus les poissons, mais elle me permet souvent de pêcher d'une façon plus douce surtout dans ce monde, où l'on a souvent des pêcheurs qui cherchent à mettre rapidement le poisson sur le tapis! Jouer avec le poisson, lui laisser une chance et avoir le plaisir de sortir un poisson phénoménal, avec un hameçon de 8 et un bas de ligne de 4,5kg. Pour moi, c'est ça le plaisir avec le respect du poisson mais surtout le respect de notre passion, qui est devenue pour beaucoup de personnes un mode de vie. /51


Christophe Debruyne

Adapter ses appâts en fonction des fonds...

Nous savons tous que d'un plan d'eau, d'une région à l'autre, il nous est possible de rencontrer différents substrats. Les fonds durs nous donnent une multitude de choix en ce qui concerne l'esche et l'approche. Quoi qu'il arrive, le piège sera visible. En outre, sur les substrats mous tels la vase, l'appât peut avoir tendance à s'enfoncer, voir même être recouvert de particules. /52


Avec ces quelques lignes je vais essayer de vous expliquer mon approche lorsque je me retrouve sur des substrats spéciaux. Voici ci-dessous quelques clichés de montage que j'utilise.

Le montage flottant est l'outil passe partout. Il permet d'être visible grâce au décollage de l'esche. Le tout posé avec un sac soluble donne de bons résultats. Il permet aussi d'éviter que la bouillette n'absorbe pas l'odeur de la vase, puisque l'esche n'est pas en contact avec le fond. Pour apporter une sécurité supplémentaire, je garni l'hameçon d'une mousse soluble, qui, à la fonte permet de nous apporter la certitude que la pointe est bien pêchante.

Il m'arrive aussi parfois d'utiliser le bonhomme de neige. La pop-up aura pour but de décoller le piège. Le tout, toujours avec un sac soluble qui reste l'un de mes montages favoris.

En général, les pêcheurs cherchent des spots à fond durs, mais il ne faut pas oublier que sur un plan d'eau qui possède la quasi totalité de son substrat dur, la Carpe aura une tendance à ce diriger sur des irrégularités au niveau du fond (comme par exemple une zone molle qui lui fournira peut être de la nourriture naturelle différente qu'elle a l'habitude de trouver ailleurs).

En voici l'exemple avec cette commune que j'ai piégé dernièrement sur un fond complètement mou. Dernière petite astuce, pensez à rallonger vos bas de ligne. Des montages courts auront tendance à s'enfoncer avec le poids du plomb et tout ce qui pourrait arriver c'est de dormir sur vos deux oreilles . /53


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