Edito magazine Hors série N°1

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Et oui, l'édito magazine innove après ses 9 numéros déjà en ligne, de réaliser son premier Hors série. Alors bien évidement un numéro comme celui spécialement réalisé par les femmes et pour tous public est à ma connaissance le premier à paraître en France sur la pêche de la carpe et du silure. Dans ce magazine, je tiens à remercier toutes ces femmes qui ont acceptées de participer afin de transmettre leur passion de la pêche au travers leurs implications, leurs volontés de s'émanciper au bord des eaux françaises mais aussi dans les différentes associations comme Fishing Pluri'elles qui organise différentes manifestations pour promouvoir la pêche féminine dans un monde masculin avant tout, et je dois dire que les mentalités évoluent grandement. Les femmes ont véritablement trouvées leurs places dans ce monde halieutique tant dans les compétitions, les firmes et les entreprises spécialisées et ont pris conscience de leurs existences tant pour l'avenir de la pêche féminine, mais aussi des générations futures à évoluer. L'édito magazine a pris beaucoup de plaisir à réaliser ce numéro spécial féminin et il semblerait que cette page ne s'arrêtera pas à ce hors série. C'est à vous lecteurs de partager à travers les réseaux sociaux, et de nous encourager par vos appréciations afin de poursuivre cette aventure de la pêche au féminin lors d'un prochain numéro... Une bonne lecture à tous, Frédéric Baudin. 3


Alice Bailly

Je me présente, je m’appelle Alice BAILLY, j’ai 30 ans, mariée et 2 filles (7 et 4 ans). J’habite dans l’Oise où les plans d’eau ne se font pas rares. Je suis infirmière psychiatrique aux urgences d’un Centre Hospitalier. Je pratique la pêche depuis l’âge de 6 ans avec un oncle qui m’a initié au coup, puis il y a 10 ans, par des rencontres, j’ai commencé la pêche à la carpe que je réalise avec mon mari. 4


La pêche de la carpe est une passion qui ne me quitte jamais... Mon mari, mes ami(e)s, ma famille, mes collègues, bref je les soûle au quotidien. Ne surtout jamais me brancher sur le sujet sinon c’est partiiiii.... Je partage surtout cette passion avec mon mari dont j’ai donné ce virus qui nous a lié et maintenant le moindre moment de libre, nous sommes au bord de l’eau où d’autres dirons que c'est notre résidence secondaire. Nous échangeons ensemble ou entre amis nos techniques, nos approches avec parfois des désaccords (lol). C’est pas simple d’entendre une femme parler et qui fait du poisson… Je pêche essentiellement sur des gravières dans l’Oise, mais nous nous déplaçons également sur toute la France comme dernièrement à Pau ou dans les Ardennes.

Question pêche, j’ai actuellement des cannes françaises 12 pieds avec lesquelles je me régale ( )…Je ne suis pas une adepte des bas de ligne compliqués même si c’est moi qui les confectionnent tous. Essentiellement des montages simples en tresse ou des D-Rig en fluoro-carbone (fluoro ou tresse selon les plans d’eau et les obstacles). Court ou long ? A évaluer selon la méfiance des dames, de la distances, et ou des substrats… Ils sont Montés généralement en hameçon de petite taille (6 / 8 voir même 10) et sont confectionnés Principalement, en in-line, mais parfois avec un clip plomb lorsque la présence des herbiers est dense. Je ne suis pas une spécialiste des longues distances et je n’ai pas le gabarit d’un homme. La plupart de mes pêches se font au maximum à 90m avec et dans tout les cas une canne mise en bordure pour la nuit. Ce qui m’a permis de décrocher de très belles prises. Je pense que les bordures extrêmes sont souvent sous-estimées. Quant aux appâts, j’adore surtout les nouveautés !! Un exemple de préparation carné : une méthode mix, du boost, des billes coupées, et du chènevis que je mets toujours en base d’amorce et le tour est joué (enfin… si la recette leur plaise ?) Je fais tout à la canne,j'échosonde avec le marqueur, je spombe et j’esche à 80% du temps en équilibré avec un montage bonhomme de neige toujours de petit diamètre (taille des billes 14mm et 10 ou 8mm pour la pop-up).

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Une session mémorable !!! c'est une session qui s'est déroulée l'an passé ou nous décidions de partir sur une gravière sauvage et où les postes se faisaient rares. Après avoir passé la semaine précédente à nettoyer un emplacement, nous arrivons en pleine semaine pour un 72h.

mais rien n’y fait, les nombreux bips sont toujours présents et ça ne déroule pas. La Journée suivante…Réflexion… Nous décidons de nous mettre en montage in-line coulissant avec un plomb d’arrêt afin de réaliser un auto ferrage. Eh biiiim !!! Nous avions trouvé la technique pour ruser ces dames, qui nous donnaient du fil à retorde. Ces jolis poissons arrivaient enfin dans le triangle. Petite, mais avec beaucoup d’endurance et de belles couleurs mais surtout vierge de toutes piqûres.

A notre arrivée, nous observons que le poste avait été visité par nos amis les cochons. L’installation se fait, et les poissons sont en activité. Des fouilles et des sauts sont présents sur un plan d’eau digne d’un véritable miroir. Les cannes sont à l’eau, ça pêche. La faune et la flore nous offrent un tableau idyllique. La première nuit se passe avec quelques bips mais sans suite. Beaucoup de méfiance, car elles semblent engamer mais elles ne se piquent pas.

Nous finissons la session avec une dizaine de carpes au compteur, du bonheur pleins les yeux, et une grande satisfaction car nous nous sommes remis en cause pour pouvoir enfin observer sur le tapis ces magnifiques écailles que nous attendions tant. Des dizaines de rats toutes les nuits venaient nous rendre visite et un magnifique raton laveur était de la partie également lors de la dernière nuit, mais encore une fois de plus dame nature nous avait comblé.

Elles testent en voyant la résistance, elles recrachent. Je décide de faire des changements.Je raccourci les montages, et je change la taille de mes hameçons afin de diminuer la taille des billes 6


Karine Carpiste

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Bonjour, je m’appelle Karine, j’ai 46 ans, et j’habite dans un petit village de l’Ain qui se nomme Saint Étienne Sur Chalaronne et qui se trouve à 50 kilomètres au nord de Lyon. La pêche pour moi n’est pas une évidence, n’ayant pas de pêcheur dans ma famille, mais j’avais cependant très envie d’apprendre. Il aura fallu attendre que je rencontre mon conjoint en 2005 pour débuter la pêche au coup au lancé léger ; mais c’est en 2009 que j’ai découvert la pêche à la carpe. C’est lors d'un weekend dont je me souviendrais longtemps. Mon conjoint n’avait trouvé personne pour l’accompagner lors d’une session de 48 heures, c'est alors que je lui ai simplement dit que je pouvais venir avec lui ? « filocher un poisson cela ne doit pas être très compliqué » lui ai-je répondu. Nous sommes donc partis tous les deux. Il s’est arrangé pendant tout le week-end pour me faire sortir quelques carpes de l’eau. Devant mon enthousiasme, il n’a rien dit, mais sous le sapin du noël suivant, j’y trouvais mes premières cannes à carpe. Quelle joie, tout d’abord contenue puis très explicite au bord de l’eau.Il a bien entendu fallu m’équiper complètement et trouver un véhicule capable d’accueillir tout notre matériel plus une cage pour notre chien toujours prêt à nous accompagner au bord de l’eau. Je suis devenue « accro », à tel point que je me suis reconverti professionnellement, et j’ai ouvert un magasin d’articles de pêche.

Je n’ai jamais sorti de « monstre » de l’eau, et ma plus belle prise est un amour blanc de 16,9 kg pris de nuit dans l’étang d’un ami. J’ai depuis découvert plusieurs types de pêche comme le silure au vif, le silure mandarin à la bouée, le brochet et le sandre aux leurres, la truite au mort manié, mais la plus belle découverte pour moi c’est la pêche à la mouche, dont je garde un très grand souvenir. J’ai pu essayer toutes ces différentes techniques de pêche grâce à l’association » Fishing Pluri’elles », qui m'a permise des connaissances comme (Jean-Claude TANZILLI, Xavier VELLA, Grégoire JUGLARET et bien d’autres...) ; de très grands pêcheurs toujours prêt à donner des conseils constructifs.J’ai hâte de faire d’autres expériences halieutiques, ainsi que de nouvelles rencontres amicales alors au plaisirs du bord de l’eau.

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Fishing Pluri'elles ( par Célia Lemitre et l'association)

Après avoir rencontré fishing pluri'elles lors d'un précédent article paru sur l'édito magazine, nous avons désiré revoir cette association qui permet de promouvoir la pêche féminine et d'en découvrir son évolution depuis sa création en 2014....

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01/Bonjour, Célia; vous représentez aujourd'hui l'association en tant que nouvelle présidente dont je vous félicite. Vous êtes aujourd'hui très impliqué à fishing pluri'elles. Qu'est-ce qui vous motive à ce point ? Je vous remercie….. Il y a maintenant 3 ans, j’ai rencontré Jessica Juthier (exprésidente) et Mariette Blanc (extrésorière adjointe) durant le salon de Montluçon qui venait de fonder la première association nationale féminine de pêche, du nom de Fishing Pluri’elles. Elles m’ont expliqué en quoi consistait cette association : promouvoir la pêche féminine en France. J’ai été la première adhérente a signé de suite pour cette folle aventure….. Jamais je n’aurais pensé être la présidente un jour de cette association. Un an après avoir été membre, l’année d’après je suis devenue vice-présidente et maintenant présidente. Ce qui me motive : cette association ce n’est que du bonheur…Durant 2 ans, Jessica Juthier ainsi que les 5 autres fondatrices et nos adhérentes ont su apporté un souffle nouveau au monde halieutique en démocratisant le monde de la pêche, en démontrant qu’il y a aussi des femmes qui aiment la pêche autant qu’eux. Les femmes peuvent enfin se retrouver et savent qu’ils existent enfin une association pour elles où nous échangeons ensemble sur nos techniques, sur notre matériel et sur nos sorties et évènements. Nous avons même créée des vêtements afin qu’elles se sentent mieux dans leurs vêtements ! 03/ Cette association s'est construite

On est une association où règne la bonne humeur, le partage et bien sûr la pêche !

02/ fishing pluri'elles ! Un slogan réfléchi qui permet de réunir les femmes qui aujourd'hui sont de plus en plus nombreuses à être passionnée par la pêche et les poissons. Plusieurs générations unies pour la même vocation ? (des hommes dans votre association) Le nom de Fishing Pluri’elles a été en effet très bien trouvé par notre exprésidente Jessica Juthier car il résume très bien ce qu’est notre association. C'est à dire la réunion de toutes les femmes qui sont passionnées de pêche multi techniques (coup, mouche, verticale, à la bouée, en bateau, en floattube, en street…etc.) et lieux (mer et eau douce), celles qui sont des expertes mais aussi les débutantes, les baroudeuses et les accompagnatrices. Mais nous ne sommes pas qu’une association de femmes, nous avons aussi des membres bienfaiteur : ce sont des hommes qui croient en nous et en notre action. Et nous avons la joie qu’énormément d’enfants (filles et garçons) soient adhérents chez nous, ce sont eux l’avenir de la pêche, ils sont très importants pour nous, d’ailleurs leur adhésion est gratuite ! 10


autour des réseaux sociaux.Aujourd'hui elle ambitionne par son statut officiel et associatif de se montrer dans les salons, les opens.... ? Quels sont les futurs programmes pour 2017 et son organisation est-elle à Vos attentes des messages que vous laissez paraître.

Enfin, nous permettons à nos adhérentes d’avoir des remises dans certains magasins de pêche grâce à la générositéde ces derniers…

04/ Une ligne de vêtement est apparue. Elle représente véritablement les femmes. La vente de ces produits permets d’auto-financer pour des projets futurs ? Effectivement, les différents réseaux sociaux nous aident à nous faire connaître, à montrer nos actions, salons, événements, à permettre à toutes les adhérentes de garder un lien entre elles et à échanger. Notre programme pour l’année 2017 va être chargé, beaucoup de salons en perspective, des nouveautés pour nos adhérentes (mais je ne peux pas encore vous en parler car ce sont des surprises !) et pleins d’événements un peu partout en France ! Je ne peux être plus précise car nous sommes en pourparlers avec des fédérations, organisateurs de salons etc… . Par contre, je peux vous dévoiler deux scoops, Fishing Pluri’elles en partenariat amical avec différents guides de pêche organise depuis cette année plusieurs week-ends d’initiation all inclusive sur différentes techniques de pêche. 05/ Quelles sont les valeurs que vous défendez et sont-elles comprises par

A l’époque, ayant créé la société « Globeule » fabriquant des vêtements de pêche spécifiquement pour les femmes et les enfants, j’ai proposé en tant que membre de l’association FPE de réaliser une ligne de vêtements afin que les adhérentes puissent se reconnaître entre elles et surtout qu’elles soient mieux dans leurs vêtements pour pratiquer leur passion. Ces ventes de produit sont à but non lucratif et donc évidemment leurs recettes contribuent beaucoup, afin qu’on puisse faire de nos nouveaux projets chaque année, des cadeaux à nos adhérentes et continuer à faire des salons.

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toutes ? Les valeurs que nous défendons sont le partage, la convivialité, la transmission de notre passion, l’entraide, le no-kill. Nous souhaitons sincèrement démontrer que les femmes ont leur place (et une place importante …) dans le monde de la pêche. Le pourcentage de femmes pêcheuses augmente chaque année ! Nous avons encore beaucoup de route à faire mais nous sommes toujours extrêmement bien accueillies partout où nous allons dans les salons, par les fédérations et par une grande majorité de pêcheurs…Ceci nous donnent espoir et nous pensons sincèrement être sur le bon chemin….

cannes, des leurres, les coloris etc….et même propose à certaines femmes de devenir testeuses voir même staf ou prostaf pour leur marque…Quelle évolution de leur part et nous les en remercions ! Nous les aiderons toujours car grâce à eux les femmes viennent de plus en plus à la pêche.

07/L'édito magazine s'implique pour donner la parole aux femmes carpiste et siluriste à travers un mag 100% féminin. Votre avis sur ce numéro ? Quelle bonne idée ! Merci…Merci de nous donner la parole….nous espérons que ce numéro va intéresser beaucoup de monde et qu’il y aura un numéro 2….

06/ Aimeriez-vous que les femmes soient plus écoutées ? Les firmes de matériels ne proposent pas ou peu d'améliorations pour des conditions plus légères, plus adaptés aux femmes ? C’est vrai que nous devons sans cesse nous adapter au niveau matériel. Mais depuis peu, plusieurs marques de pêche commencent à étudier le potentiel économique de fabriquer du matériel version féminine comme en allégeant les 09/ l'avenir féminine halieutique passe par nos enfants ! Quels sont les valeurs

08/ Aimeriez-vous être connue et reconnue au sein des instances fédérales pour améliorer et promouvoir la féminité sportives au bord des eaux françaises. Depuis le début de l’association, nous avons la chance que beaucoup de fédérations de pêche de France nous soutiennent. Nous essayons de réaliser ou de participer à un maximum d’événements en corrélation avec chacune d’entre elles. D’ailleurs depuis 2 ans, grâce à la FNPF nous avons pu accéder au salon de Clermont-Ferrand où nous sommes toujours chouchoutées ce qui démontre bien que pour les fédérations, la pêche féminine est importante ! 12


à inculquer à tous pour un avenir meilleur ? Pour notre association, la place des enfants est extrêmement importante car ce sont eux l’avenir de la pêche. Nous essayons de leur inculquer les valeurs du partage, de la générosité, de l’entraide, de la convivialité, de la passion. Nous expliquons qu’il faut respecter la nature, l’environnement ainsi que nos compagnons de jeux, et les poissons. Nous leurs apprenons nos techniques et les astuces de la pêche. De plus, nous leurs démontrons que la pêche c’est fun !

10/ Avant de nous quitter, la pêche de compétition pour les femmes ! Un avenir, un projet qui pourrait être souhaité ? Chaque année, nous organisons un open amical au grand large pour amener ou faire essayer les femmes au monde compétition. De plus en plus de femmes s’y mettent et même gagnent des

prix. Moi-même, j’ai commencé les compétitions cette année et j’aime cette adrénaline. 11/ Un dernier message avant de se quitter........................... Vive Fishing Pluri’elles une association de femmes qui ont la pêche !!!! Nous remercions tous celles et ceux qui nous soutiennent… Je profite de cette dernière phrase pour rendre hommage à un grand monsieur de la pêche Franck Volle (il était membre d’honneur de notre association) qui a énormément contribué à la création de FPE et qui malheureusement nous a quitté depuis peu ! Merci sincèrement à lui ! Le monde de la pêche a perdu un grand homme !

Si vous désirez rejoindre l'association fishing pluri'elles afin de partager une passion commune vous pouvez nous écrire à fishingpe@yahoo.fr

Nous serons très heureuse de vous compter parmi nous toutes et tous.... et

BONNE PECHE 13


Elodie Baillet

Départ un vendredi après le boulot en session. Trois nuits sont à venir dans un étang public non loin de chez moi. Je rejoins mon copain qui est déjà sur place, et je n'ai plus que les cannes à déposer.. Parfait! 14


Le temps est plutôt pas mal, mais il fait assez lourd. Quinze jours plus tôt, une bonne partie du poisson était en fraie, à savoir si à ce jour elles ont finies.. J'observe quelques temps, puis je sonde. La nature du fond est plutôt monotone, et ne révèle aucun spot intéressant. Droit devant moi se trouve trois radeaux végétalisés, je décide de déposer deux de mes trois cannes. Une bille fruitée en esche, à la Mul B1 , un montage équilibré pour l'une, et une flottante pour l'autre. Je décide d’éparpiller de la bille généreusement autour des montages, au vue de la température de l'eau le poisson s'alimente régulièrement, mais il faut dire que la population de blancs et des silures est assez importante dans ce plan d'eau. Il en faut donc assez pour contenter tout ce beau monde....

En ce qui concerne la dernière canne, je me décale légèrement pour essayer de trouver une tâche de cailloux, et non loin de la berge, à une vingtaine de mètres environs, j'en trouve une...

Ma canne y sera déposer, avec en esche d'une bille crémeuse, (une bille que j'affectionne particulièrement), combiné avec une noix tigrée. L'amorçage reste le même que sur mes deux autres cannes, avec de la bille éparpillée, accompagnée de noix tigrée. Je constate peu d'activité, seul de gros bancs de carassins traîne en surface. Après quelques heures, William (mon copain), enregistre son premier poisson, une belle miroir à rejoint la berge. En ce qui me concerne, il faudra attendre le lendemain, au lever du jour, pour que le bip de mes détecteurs retentit! Et pas des moindres! Un combat digne de ce nom nous attends, avec à la clef un beau silure mesurant 1m63! La journée commence donc comme il se doit et me met en forme, il est environ 6h30, je remets les cannes à l'eau tranquillement, je ne change pas mon approche, elle reste la même que la veille. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour la journée.

L'attente fut particulièrement longue, il faudra qu'il sonne 18h pour enfin toucher une carpe, une jolie commune rejoint le tapis. 15


Entre temps les conditions climatiques ont changés, le vent à tourné et souffle pas mal, accompagné de pluie. Je me dis que cela ne peut être que bon pour ma pêche. Un coup de pluie, une oxygène de l'eau, et le poisson est moins asphyxié et bouge plus, je commence à y croire.

Je remets le poisson à l'eau et en profite pour faire quelques clichés, je me suis bien démerder pour le coup. C'est toujours aussi agréable de voir filer tranquillement le poisson après l'avoir eu au bout de la canne! Contrairement à ce que j'avais pensé la nuit a était très calme, voire trop calme même ...

Pas une touche, ni même un bip...

Je décide de me le lever tôt pour remettre mes cannes. Je n'ai pas eu le temps d'en relever une, qu'un bip retentit, enfin une belle déroule! Cette miroir conclura la partie de pêche!

Nous décidons de remballer assez tôt, pour profiter de notre journée. Le poisson aura tout de même répondu présent malgré le temps, mais il est certains ce n'est pas fini, nous y retourneront pour continuer l'aventure... 16


Delphine Houvenaghel

Il y a 15 ans j’ai découvert la pêche au côté d'Alexis je n’aurais pas imaginé une seule seconde ce que peut représenter la gente féminine carpiste aux yeux des hommes? Je fus mise dans le bain dès les premières sessions où les regards ont été à la fois interrogatifs:«Mais qu’est-ce qu’elle vient faire ici ?» Intensif: «Une femme au bord de l’eau c’est incroyable!» et parfois même moqueur: «On va voir ce qu’elle sait faire la fille.» 17


Mais mon jeune âge à l’époque (15 ans) m’a permis de ne pas du tout me soucier de ce genre de comportement et d’évoluer dans ma passion auprès d’Alexis d’année en année. Pour ma part je pêche pour le plaisir et la détente, je ne cherche pas l’admiration, ni le soutien, même si l’encouragement fait toujours plaisir. Je pensais au contraire que beaucoup de femmes pêchaient et aimaient comme moi se rendre au bord de l’eau chaque week-end.

Mais il est important de se rappeler qu’il y a des centaines d’années la pêche était réservée aux hommes pour nourrir leurs familles ce qui n’était pas du tout le rôle d'une femme. D’ailleurs ce n’est pas non plus le rôle de la femme de prendre des décisions, ni de travailler. Mais les mentalités ont évoluées dans tous les domaines. La femme travaille. Elle a aujourd'hui une carrière professionnelle, une place importante au sein du couple et elle est même souvent considérée comme un élément moteur au sein du foyer .

Au fur et à mesure que les réseaux sociaux se sont développés et que les mentalités ont évoluées j’étais maintenant face aux compliments et aux encouragements répétés quant à la pratique de cette passion au féminin.

La question que nous pouvons tous se poser ….Pourquoi pas les femmes ne peut-elle pas aller à la pêche ? À ton créer une loi anti-femme au bord de l’eau ? Ne croyez -vous pas que cela puisse devenir un moment de partage dans votre couple ?

Je ne suis pas quelqu’un qui défend à corps perdu la place de la femme dans des métiers d’hommes et des passions au masculin et Je ne m’acharne pas non plus à convaincre qui que ce soit, chacun et libre de penser ce qu'il veut.

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Pour en arriver à se faire une place, La gente féminine redouble constamment d’effort pour parvenir à épater ces messieurs. Le challenge au sein du couple se fait naturellement afin de prouver aux hommes que nous aussi sommes capables de faire les mêmes résultats.

II est important également de prendre en compte que la vision de la pêche féminine n’est pas du tout la même que les hommes.

La nôtre est beaucoup plus simple, peut-être moins logique mais ou la chance et le flaire féminin prend toute sa place. Si j’avais toujours écouté Alexis sur la dépose de mes cannes, certains énormes poissons ne seraient jamais venus toucher mon tapis.

Il n’est pas sans rappeler que l’avantage d’avoir votre femme au bord de l’eau c’est que vous pourrez profiter pleinement du confort familial lors de vos sessions de pêches …Alors changez votre vision pour adopter les mentalités du 21e siècle et laissez la place et la chance aux femmes de vous prouver qu’elles ont également le droit d’être carpiste … A vos lignes Mesdames................

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Christine Jolly

C'est en Loire Atlantique, à quelques kilomètres de Nantes qu'une passionné de pêche sportive à la carpe Christine , s'occupe de la gestion de l'étang de la poitevinière. Un haut lieu à part entière puisqu'il se dit que l'étang fut creusé par des prisonniers espagnols fait par le prince de condé lors d'une bataille à Rocroi en 1643... 20


L'étang de la poitevinière, dit « la poit » par les amoureux de ce site, est un endroit hors norme ou la nature centenaire de résineux, de gros chênes et autres feuillus diverses dans un espace de plus de 1000 hectares, attisent les passionnés. C'est dans ce cadre magnifique et préservé que vous pourrez rencontrer l'espace d'un instant les cervidés et autres gibiers. L'étang est de forme allongé et s'étire sur plus de 3km pour une largeur maximum de 500 mètres et pour une superficie de 78 hectares en eau.

Ici nous ne sommes pas dans une pêcherie et les 34 postes qui l'accompagnent offrent pour chaque terrain de jeu une surface confortable et sans vis à vis avec les autres pêcheurs. Les aménagements des postes sont accompagnés d'un ponton pour lancer dans toutes les directions et recevoir les poissons dans de bonnes conditions.

Une île permet aussi de recevoir 2 postes dont vous pourrez apprécier les paysages du crépuscule. Des bateaux seront mis à votre disposition pour vous accueillir en ces lieux.

Ici tout le confort et l’accueil de Christine est fait pour que vous passiez un agréable séjour et elle ne manquera pas de vous apporter pains et chocolats mais aussi de profiter de vos prises et vous accompagner lors de vos photos sur le tapis.

Une réserve importante de quelques 10 hectares permet aux poissons de se reproduire mais aussi d'y trouver une zone de quiétude. 21


Cette réserve marécageuse ne permet pas de s'y positionner en action de pêche mais des postes stratégiques permettent d'intercepter les poissons à condition de trouver les passages sortants et entrants de la réserve. Ces zones de faibles profondeurs sont généralement à exploiter lorsque les eaux se réchauffent, mais tous les postes sont bons à exploiter et les zones plus profondes à certaines périodes de l'année, méritent de s'y intéresser.

Effectivement, les profondeurs atteingnent les 4m à l'entrée de l'étang avec une moyenne comprise entre 2m et 2.50m sur l'ensemble du plan d'eau. La poitevinière n'autorise aucune embarcation pour la dépose des montages et encore moins les bateaux amorceurs. Le respect des lieux et de ces habitantes méritent que l'on se confronte à sonder, à la canne. Si vous parvenez à trouver les spots qui sont nombreux sur la poitevinière, vous y découvrirez un cheptel remarquable.

La grande majorité des carpes communes et miroirs sont exceptionnelles tant en densité qu'en poids puisque les carpes de plus de 20kg et 25kg sont bien représentées, et peuvent atteindre des poids records dépassant les 32kg pour les miroirs et 28kg pour les communes.

Christine, a réalisée une vidange en 2010 qui a permis de retirer près de 20 tonnes de brèmes et de silures . Plusieurs empoissonnements de petits et moyens spécimens ont été réalisés dont 5 tonnes en 2010, 3 tonnes en 2012 et 5 tonnes en 2015. Christine a aussi introduit plusieurs koï en 2016 afin de stimuler la pêche et les pêcheurs. Un cheptel important dans un équilibre sain affiche la couleur et les surprises sont à venir... En ce qui concerne la pêche, il vous faudra faire le choix du poste car les poissons sont sensible aux vents et suivant la saison votre approche sera déterminante car les filles peuvent se déplacer assez rapidement sur tout le long de l'étang. Le sondage au marqueur-sondeur est primordiale afin de trouver la moindre cassure, la moindre zone de cailloux, ou bien de vases qui sont des surfaces d'alimentations des poissons de premier ordre 22


En ce qui concerne les montages, la tresse est formellement interdite et Christine en tant que garde pêche veille au grain pour le bien des poissons et de la taille des hameçons employés. La pêche à 4 cannes est autorisées, mais pour de plus de discrétion il est parfois utile de sacrifier une canne voire 2 selon le déroulement de sa pêche.

Les filles ont une préférence pour les petits appâts et les petites particules genre pellets sont à mettre dans la sacoche. Les appâts fluo et les montages tricheurs décollés ou équilibrés sont appréciés en single mais aussi dans les zones amorcées, alors à vous de faire votre choix ?

Niveau amorçage, les graines cuites sont acceptées, mais les esches animales sont strictement interdites.

Question confort, des toilettes ainsi que des douches sont à votre disposition. Un congélateur ainsi qu'un coin pour laver votre vaisselle sont disponible.

L'étang de la poitevinière est véritablement un espace de jeu qui ne ressemble pas à un autre. L’accueil de Christine et son cadre nous invite a y déposer les lignes et certainement pour plusieurs sessions. Sans aucune hésitation, n'hésitez pas à découvrir ce lieu magique, vous tomberez sous le charme !

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MĂŠlodie Lefebvre

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Je me nomme Mélodie LEFEBVRE, je suis agée de 22 ans, cette passion a commencé en octobre 2015, c'est venu tout simplement car mon conjoint Pierre HOROZIAN, est carpiste, depuis 15 ans. J'ai immédiatement aimé la pêche. J'ai commencé tout doucement en m'achetant du matériel au fur et à mesure et en récupérant quelques affaires par ci par là.

Je pratique la pêche en étang, en rivière, en canal, en gravière et en lac. Mon approche comme m'a conseillé mon compagnon est de bien observer l'eau afin de trouver éventuellement des fouilles de carpes, et toutes les choses montrant que du poisson est présent.

Ensuite je sonde à la canne, mesure le fond, trouve des cassures, afin de se rendre compte du fond, s'il est dur, s'il y a des cailloux, des herbiers, des algues, si c'est sableux etc... En fonction du fond je pose une canne. Je possède deux cannes et j'aime les espacer. Je précise que j'aime la pêche de bordure, et extrême bordure, de ce fait je ne lance jamais bien loin. J'adore les obstacles, comme pêcher sous un arbre, et les arbres morts dans l'eau. C'est ma pêche favorite. En montagne j'utilise essentiellement le blowback rig, c'est une valeur sûre qui m'a permis de mettre bon nombre de poissons sur le tapis.

Ensuite mes bas de ligne sont plutôt courts de 10 cm à 20 centimètres maximum et je les adapte en fonction de ma pêche et des saisons. En ce moment je reste sur du court car la chaleur n'est pas forcément au rendezvous et les poissons ne sont pas en surface. Je pêche en général hormis en lac avec une bouillette petit diamètre 16 mm et une pop up en 10 mm ou 12 mm, ou en 16 mm. Lorsque je lance mes cannes, je mets toujours un stick que je broie avec un kreusha des bouillettes et c'est parti. Je lance les billes au cobra. 25


Lorsque c'est une pêche d'extrême bordure devant moi, je mélange dans un sceau des bouillettes entières de différents diamètres, certaines coupées en deux, avec des graines, du lupin... et j'amorce à la pelle. Pour des pêches de journées, je n'amorce pas beaucoup, mais quand les fishs sont au tapis, je remet de la nourriture un peu plus qu'au début. J'aime pêcher essentiellement avec du carné, c'est mon met préféré et celle de ces dames aussi.

Ce qui me fait rêver dans la pêche de la carpe, c'est qu'aucun endroit ne se ressemble vraiment, le lieu est unique en fonction du temps et des saisons. Au bord de l'eau on ne s’ennuie pas, les heures passent comme des minutes. Être en accord avec la nature est une manière de se détendre et de savourer des bons moments en toute simplicité. Avec mon compagnon nous étions en session du 23 juin au 26 juin 2016, sur un lac. Il était 3 heures ou 4 heures du matin et il faisait 12 degrés, je dormais avec mes waders, car nos cannes étaient placées dans l'eau. C'est à ce moment que j'entends un de mes détecteurs fumer. Je me précipite en courant jusqu'à ma canne,

je trébuche et je tombe la tête la première dans l'eau, sans atteindre ma canne. Je ferre, alors que j'étais dans l'eau, je me relève et le fish était bien capturé, j'étais toute heureuse. Même si après j'ai eu froid toute la nuit, car j'étais trempé. Ce sont tous ses moments que j'apprécie avec des anecdotes pleins la tête, et des sourires pleins les yeux. J'aime cette osmose avec le poisson qui est un moment des plus magique qui puisse exister. Cette passion dès les premiers instants de pêche m'a rendue littéralement accro. Mes jours de libres aussi bien accompagné de mon compagnon, qu'avec des amis ou seule ce déroule à la pêche avec tous les conseils et tout ce qu'il m'a apprit. C'est la pêche qui m'empêche parfois de dormir et quand Morphée me prend dans ses bras je ne cesse de rêver à ces jolies trésors de la nature, parce que chaque carpe pour moi est la plus belle, petite, grande, mince grosse, écaillée, peu importe je les aimes toutes.

J'ai maintenant cette passion dans le cœur et dans mes veines. Je me lève pêche, je pense pêche, je vie pêche et je m'endors pêche ! 26


Dominique Labrosse

Bonjour je m’appelle Dominique Labrosse, j’habite Saint-Martin-BelleRoche (71). Je suis venu à la pêche dès l’âge de 7 ans grâce à mon regretté papa qui m’a offert ma première canne au coup. Lui-même pêchait, ainsi que ma maman. Nous faisions des sorties en famille, lui pratiquait le coup et le lancer quand à ma maman le coup tout comme moi... Que de beaux souvenirs!!! 27


Malheureusement pendant 22 années, j’ai dût arrêter la pêche, car mes deux ex-mari ne voulaient ni venir avec moi, ni que je la pratique seule, donc standbail. C’est en 2010 que j’ai rencontré Christophe Joubert-Laurencin mon homme, et là qu’elle ne fût pas ma surprise lorsqu’il m’a dit, que lui-même était un pêcheur de Carnassiers et Siluriste, trop contente.

Notre but est de faire reconnaître et promouvoir, la pêche féminine en France. Très vite nous avons eu nos 1ères adhérentes de France mais pas seulement, car depuis peut nous avons franchi les frontières, avec deux Genevoises qui nous ont rejointes l’année passée sur le salon de Clermont-Ferrand. Aujourd'hui, nous comptons 34 membres, compris des hommes et des enfants, car chez nous les hommes sont les bienvenus comme membres bienfaiteurs. Je suis fière de notre progression en un si peu de temps d’existence (2 années), et de tout le chemin parcouru ensemble.

Depuis je me suis remise à la pêche et il m’a fait connaître et découvrir sa pêche. Je suis donc pêcheuse de Carnassiers et Siluriste. Mes techniques sont le spining, le feeder, et la pêche au posé, du bord et en bateau. En 2014 j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de 4 autres femmes pêcheuses, comme moi, elles sont devenues mes amies, qui sont : Jessica Juthier, Céline Rude, Mariette Pillot, et Karine Duroux, lors d’un salon de pêche nous avons toutes les cinqs décidées de lancer notre propre Association de pêche « Fishing Pluri’Elles» ou FPE.

Beaucoup de salons de pêche effectués, et beaucoup d’encouragement et de soutien de grands noms de la pêche comme JC Tanzili, ainsi que Franck Volle, trop tôt disparu, et Daniel Pedretti ainsi que toute l’Association Silurus Glanis, mais aussi de la plupart Des fédérations départementales de pêche Française, un grand merci à vous tous ainsi qu’à toutes nos filles, adhérentes car sans vous nous ne serions rien, alors bonne pêche à toutes et à tous et à bientôt au bord de l'eau... 28


Barta Dana Article traduit en Français.

La passion de Dana...

C'est en Roumanie que la pêche de la carpe a séduit Dana. Cette passion dévorante la pousse à parfaire ses techniques, ses approches afin de prendre un maximum de plaisirs au bord de l'eau. La passion de Dana est intacte et c'est à travers ce témoignage que je vous laisse découvrir, une femme hors norme... 29


*01/ Bonjour Dana et bienvenue sur l'édito afin de répondre à quelques questions. Peux-tu te présenter à la France ? Bonjour à tous. Mon nom est Barta Dana. Je travaille dans un atelier de réparation automobile en tant que directrice. J'aime la marche à pied, monter à cheval, la musique et bien sur la pêche. *02/ Depuis quand pêches-tu la carpe ? Je pêche la carpe depuis 2005 et je pratique la compétition de haut niveau depuis 2007 avec mon mari et un ami.

*05/ Que pensent les hommes lorsque tu croises le blank avec eux ? Dans un premier temps, ils ont rigolé. Ils m'ont dit «d'aller aux fourneaux pour aller préparer la cuisine»,mais lorsqu'ils me voient lancer le spod, le cobra mieux que beaucoup d'hommes et que j'essaie de maintenir avec eux un équilibre afin de montrer que les femmes ne sont pas seulement bonne derrière les fourneaux, alors ils me respectent.

*03/ Participes-tu à des compétitions nationales ou internationales? Oui. J'ai participé à des compétitions nationales et internationales, en Hongrie, Croatie. En Roumanie, je participe à plus de 10 compétitions par an et c'est à la fois enrichissant et excitant de se confronter entre pêcheurs et de se donner des défis.

*06/ Quel est ton meilleur souvenir à la pêche de la carpe? Mon meilleur souvenir est en 2009. J'ai pris ma plus grosse carpe de près de 20 kg. C'était très agréable. Quand je l'ai fait, je tremblais tant mon cœur battait...Mais cette année j'ai battu ce record avec une commune de plus de 23kg et c'est toujours aussi émouvant. 30


*09/ Si un carpiste Français désire venir poser ses cannes en Roumanie. Quel endroit lui conseillerai-tu ? En Roumanie, je suis très attirée par un lac sauvage qui se nomme Periprava Ultima frontiera. Un endroit fantastique ou j'ai pu faire une session 48 heures et c'est un endroit de rêve que je conseille vivement... *10/ Si tu désires venir en France, ou aimerai-tu tendre tes lignes ?

*07/ Quelle est ton impression lorsque ton détecteur sonne ? C'est une sensation merveilleuse, je ne sais pas ce que je vais attraper ,et je suis très nerveuse de ce que je peux avoir au bout de la canne.

*08/ Si je te dis le mot : patience, ton impression ? Patience !!! C'est la chose la plus importante. Je suis patiente et,c'est exactement pourquoi je pratique la pêche ?l'amour de la carpe ne se compare pas avec n'importe quoi mais dans la vie quotidienne, , il me faut être patiente et une femme sait cela.....

Oh la, ce serai avec un grand plaisir de venir pêcher en France. Chaque lac a un secret, et j'aimerai pouvoir les découvrir même si je n'ai pas d'endroit particulier. Chaque pêche est différente, et peut-être que j'apprendrai quelque chose des lacs Français.

*11/ Un dernier mot avant de conclure cette entrevue ? Je tiens à encourager toutes les filles qui veulent se lancer dans la pêche à la carpe car c'est un moment de détente, un plaisir et une liberté lors de chaque sortie et je souhaite à tous les pêcheurs que du bonheur. Prenez soin de vous. Et à bientôt,au bord de l'eau... 31


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Couple de carpistes Vosgiens pêchant la carpe depuis l'été 2012, nous avons évolué à notre rythme en commençant par la pêche à la batterie pour découvrir et avoir une préférence pour la pêche au coup.

Par le biais de ce site, vous pourrez promouvoir les événements de vos régions, booster vos relations, partager vos bonnes adresses (achat de matériels et d'appâts... alors si vous êtes intéresse pour nous rejoindre et partager avec nous vous pouvez nous écrire à :

Nous avons eu l'idée de créer ce site afin de récolter différents savoir-faire, photos, vidéos, ou même lieux de pêche et de les partager avec d'autres passionnés. Nous ne sommes ni professionnels ni revendicateurs... Chaque inscrit bénéficiera d'un spot au départ du blog, menant à une page dédiée où seront publiés ses posts et commentaires dans le respect total des personnes et de ce sport. Toutefois la bonne humeur et l'humour sont les bienvenus. Simples pêcheurs, nous désirons partager et en apprendre plus sur ce sport passionnant.

reservoir.carpes@gmail.com Ou bien vous inscrire sur le site :

http://www.carpe.reservoir.com

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Céline Rude

Témoignage de Céline Rude, une passionnée de tous les instants...

Céline rude est une carpiste passionnée qui s'implique énormément à travers les réseaux sociaux, les associations de pêche, les combats contre le trafic et autres mouvements pour promouvoir la pêche de la carpe... 34


Bonjour Céline et merci d'avoir acceptée de répondre à ces quelques questions pour ce premier numéro spécialement réalisé pour la pêche de la carpe et du silure au féminin.

A l âge de 3 ans, j'en avais marre qu’on me refuse d’aller à la pêche, alors je cassai une branche de noisetier et mis un fil de laine rose fuchsia et enfila des vers de terre. Je prie mon premier poisson ! « une tanche ». Et puis aux yeux de mon pépé une vrai révélation est née... je voulais pêcher j'ai donc piqué du matériel de pêche, mis dans la remorque jaune et je partais avec mon tracteur rouge. C'est à ce moment que toute ma vie de pêcheuse a commencée.... De la canne en bambou à la canne en carbone!

01/ Raconte nous d’où tu viens et comment t'es-tu retrouvé avec une canne sous la main ? Bonjour à tous, je suis native de l'Indre. Berrichonne et Fière de mes racines le pays des milles étang, ma vie je l'ai vécu a la campagne jusqu’à l'age de 8 ans. Ma mère m'avoua dès que j'ai su marcher que j'allais souvent près de l'eau, et elle me rattrapait toujours avant d’arriver à la mare. Depuis tout ce temps pas mal de choses ont bouleversées ma vie, notamment l’eau, et le contact avec la nature. Des éléments avec lequel je suis en harmonie et ou je me sens petite, comme chez moi, mais aussi curieuse,avec des rencontres magiques mais aussi de grande frayeur. Mais je garde un profond respect avec cette nature. J'ai vécu une magnifique rencontre avec un renard ou je m'assoyais dans les hautes herbes et un jour il découvrit ma présence, et le temps a fait qu’on se rapprochait ! Bien d’autres amis sauvage, comme un chat, une chouette ont partagés ma vie et aujourd'hui un chien mais aussi un caneton.

Je vécue ma première pêche en barque à l'âge de 5 ans.Une chose m'est restée gravé en mémoire à ma sortie de l' hôpital. Je couru vers la mare et on m'offrit ce jour présent ma première canne en fibre de verre verte. Une ligne à mettre avec un élastique. Je me mis a l'ombre des arbres et la, j'ai été émerveillée par un poisson.... Une très grande et grosse carpe commune qui se prélassait au soleil sous peu d’eau. Je suis resté très longtemps à l'admirer que je n'ai même pas oser mettre ma ligne à l'eau tellement j’étais fasciné , et pourtant j’en pêchais des carpes , mais celle la , elle m'a beaucoup marqué. Bien plus tard dans les années 1990, je n'aurai jamais imaginé que je serai devenue carpiste ! 35


Pendant toute ses années des anciens m'ont appris à pêcher à l'ancienne, la pêche au coup, la Bolognaise, à la fourche, m'expliquer les lignes de fond, pêche au filet, au fagot et encore pleines d’autres techniques de la pêche. A l'age de 8 ans avec mon papa pêcheur, qui est mon papa de cœur, et qui est aujourd’hui monté au ciel était mon meilleur coéquipier. il m'appris une chose qui marqua dans ma vie, et dont j'ai adhéré de suite « le no-kill » ou plutôt l’esprit philosophique du no-kill qui adhère pour le soin du poisson et de sa remise à l'eau. J'ai bourlingué de la pêche en eaux douce , à la pêche au coup , de la pêche au feeder à l'anglaise, ainsi que de la pêche en mer , du bateau à la traîne , de la pêche au gros, au filet, au casier, au carrelet , ainsi que de la pêche à pied, au surf casting et en 1990 la pêche à la carpe moderne a pris une grande part dans ma vie.

Un autre poisson viendra marquer ma vie. « Le silure » une histoire d’amour qui a commencé en 2010. Un poisson qui croisa la mienne, tout en m'intriguant et qui me révulsait que je le remettais a l’eau en le grondant, pour qu’il me promette de plus m’embêter Lol, et un jour il a fallu que des amis m’intriguent lors d’une conversation, et là j'ai été prise et encore aujourd’hui

d’une frénésie, de savoir, l’envie de le connaître de partager sa vie, pour arriver un jour à le ré-pêcher . La pêche m'a poussée à rejoindre le monde halieutique dont j'ai collaboré au sein de plusieurs associations comme comme Sga, Carnavenir, fishing pluri’elles mais aussi l'UNCL....

02/ Quels sont les lieux de pêches ou tu aimes pratiquer ta passion ? Plutôt rivières,fleuves ou bien étangs,lacs? Je suis de nature bout en train énergique, même si parfois je suis mémère pantouflarde ?ça doit aller avec l'âge comme on dit ? J'adore avant tout pêcher, les étangs, les gravières, et les lacs. Les eaux closes représentent 3% de mes pêches. J'aime surtout la rivière et les fleuves, pour leur énergie, leur vivacité, leur douceur et ses violences, ses tempéraments, sa rudesse qui vous mènent à jouer en permanence, d’un lieu, d'un endroit … Mon fleuve de cœur est la Loire.... depuis 20 ans que je la pratique, pour en déceler le moindre défaut, et arriver à ne faire qu’un avec elle! Ma rivière de cœur est le Lot que j’ai découvert par hasard en 2012 ou j'y ai laissé une part de mon cœur et que j'espère revoir prochainement. A chaque fois je m’émerveille, comme une enfant, qui découvre 36


pour la première fois de sa vie paradis, le lieu magique de pêche. trouve toujours quelque chose différent, et je me mets en quête recherche et d’approfondissement.

le Je de de

Un autre cas d’école mais en eaux closes avec un appât qui est complètement différent…

03/ Tu es une carpiste qui s'intéresse à la vie des poissons en générale. Quel est pour toi l'intérêt principal qui t'anime à être au bord de l'eau ?

04/ Tu as reçu « des anciens » les approches pour piquer une carpe et tu préfères les appâts naturels, genre géranium plutôt qu'un appât de type : calamar/banane, Pourquoi ce choix ?

Il y a beaucoup de choses qui m’intéresse dont La lecture de l' eau, le milieu aquatique, le milieu terrestre, la climatologie, l'agronomie, et bien d’autres encore.... J’étudie beaucoup chacune de mes sessions, et chacune des données que j'utilise pour déjouer les petits pièges, mais je ne suis pas pour autant à l'abri d’un capot. Je prends l'exemple d’un étang sur-pêché avec un temps peu excellent. La seule chose qui m’est venue à l’esprit était de pêcher aux billes perdues ou appât perdu. Cette méthode consistait à mettre quelques appâts déci delà, et de pêcher à vue, ou de placer son esche en dehors de l'amorçage ou bien de sentir là ou elles sont à prendre de part leurs déplacements pour viser juste. De jour c’est facile, mais de nuit c'est plus difficile car je relevais toutes les heures et demi heure, d’où l'importance de bien photographier son lieu de pêche, de le mémoriser, pour relancer, sur l'objectif.

On pourrait citer pleins d'autres cas différents comme le lieu, l’endroit, le contexte et la situation, qui doivent être considérer pour optimiser sa pêche. Petit recette a papy, la menthe sauvage broyée, les poissons-chats la fuyaient...; Ou bien d’appréhender l'approche des vents comment déjouer le vent du nord ou d’ouest, des courants froids, au courants chauds qui glisse sur l’eau au dessin des frisures…Bref, c’est pleins de choses complexes qui font que j'aime tout savoir, tout apprendre, observer, vivre avec mon élément.

Il y a une leçon que je retiens d’eux, apprendre à connaître son terrain, son milieu terrestre et aquatique, apprendre à connaître son poisson, avant de le pêcher. L'observation et la lecture de l’eau, sentir sa pêche, sentir le moment, sentir l’endroit, jouer avec les saisons, les vents, la pluie, la chaleur, le froid …. bref tout ses paramètres qui permettent de définir le pourquoi du comment pêcher…. Aujourd'hui, on apprend à lire au travers les écho-sondeurs, sur le net , avec un bateau amorceur , et l'on en oublie l'essentiel: la technique, le terrain..... on perd tout repère en laissant cette place à la technologie et à la science des appâts? C'est bien dommage! 37


Heureusement qu’il y a encore quelques irréductible ! Je réfléchi énormément avant de choisir mon appât en tenant compte de l'observation du terrain. Les appâts naturels que j'utilise sont à 95%,de mes pêches. J'ai beaucoup de mal avec le moderne que j’exploite davantage en eau close. Peut être suis-je un dinosaure qui ne veut pas évoluer des nouvelles méthodes de pêche, comme le bateau amorceur. J'aime rester aux anciennes techniques quitte à y mettre de ma personne à contribution, mais parfois j'ai un grand besoin de retourner aux sources, de celles qui ont fait de ma vie une femme pêcheuse.

05/ Tu t'impliques énormément dans la vie halieutique et notamment pour le combat de la pdn sur tout le territoire. Tes impressions? Je pense que le monde halieutique doit évoluer, et accepter les pêches modernes, de la pêche à la carpe et du silure. C’est important pour tout le monde aussi d’avoir une identité bien définie et d'accepter comme tel et sans préjuger , ni discrimination . UNE PECHE POUR TOUS !!! Il faudrait aussi apprendre à se connaître, se respecter, et voir les réels

enjeux que cela représente, mais aussi d’arrêter les guerres d’intérêt à défendre chacun ses partis. Nous sommes avant tout des pêcheurs et des amoureux de la nature, ça devrait nous rassembler au lieu de se différencier. En terme de jugement, je ne trouve pas correct qu’on discrédite les pêches modernes à cause des brebis galeuses, car autant que je sache nous avons tous nos brebis dans chaque discipline, et les exemples sont long à l'appel. Pour la pêche de nuit je suis pour mais de façon raisonner que tout le domaine public soit ouvert a la pêche de nuit en deuxième catégorie. Je notifierai les zones ornithologiques qui sont importantes pour les oiseaux, les zones de frayères. Deux points ou je conçois qu’on ne doit pas pêcher. Aujourd’hui je suis en attente comme tout le monde du rapport de lois de la Fnpf .J'espère qu’elle prendra une réelle conscience de l'importance de l' ouverture d’esprit, mais que cela soit imposer et non au bon vouloir de qui voudra ou ne voudra pas le faire sinon ça ne changera rien au problème, ça reviendrai à faire du surplace. Si on regarde les biens donnés aujourd’hui, on reste les mêmes, la France n’évolue pas dans ce domaine, alors qu’elle le devrait. Elle est le premier pôle le plus regarder dans le domaine de la pêche pour ses richesses, ses parcours. La preuve beaucoup de personnes venues d’Europe et d’autres pays viennent en France pour assouvir leur passion. Ça devrait faire réfléchir, car en ouvrant la pêche de nuit aucarpiste et au siluriste, on augmenterai aussi les échanges, le tourisme, la gastronomie, qui ferait marcher toute une économie parallèle à la pêche. Même ouvrir un permis vacances toutes l'année, n’est pas négligeable 38


non plus pour nos touristes pêcheurs, car aujourd’hui beaucoup font ce qu’ils veulent, alors qu’en ouvrant tous les parcours en pêche de nuit raisonnée, il y aurai déjà moins de problèmes et une sécurité plus proche contre le trafic. 06/ Tu as aussi crée une team au féminin? Peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet? Pour retracer un peu l'histoire de ce parcours. Depuis les années 90, je me suis sentie bien seule en tant que femme et j'ai du affronter moult épreuve à travers le temps. Je n’avais pas ma place dans le monde de la pêche. On voulait que je dégage et que j'arrête. C’est ce qui a fait ma force de combattre ce machinisme sexiste, et j'ai donc décidé de me battre pour les femmes à la pêche mais aussi les accompagnatrices qui elles aussi ont un rôle important . A travers cela j’ai participer à des salons , fais des rencontres et je ne démordais pas , ni même découragé j'ai continué, et un jour , en lisant de simples revues de pêche, j'ai compris que j’étais pas la seule femme, mais les moyens de l’époque était maigre en communication, et je ne devais pas être aussi la seule à œuvrer dans ce sens. Je pensais bien qu'on arriverai à se croiser et ce rêve est devenu réalité en 2014. A cette époque nous avions « carpe espoir » qui fut la première association de femme pour la pêche en France et de Belgique, mais malheureusement elle a fermée ses portes car nous nous sommes heurtées à un mur celui des hommes et au refus de notre présence. Ce n’était pas le moment de le faire, et même les femmes avaient peur de s’engager, de part leurs partenaires masculins. J'ai fini par appeler les femmes à la pêche : « le petit peuple de l'ombre » sans moi. Je leurs souhaite un bon d'avancer dans ce projet continu.

Aujourd’hui ça évolue, grâce au net et je suis arrivé à la fin des années 90, ou j'ai fondé une femme, une passion, une pêche. J’ai voulu le créer spécialement pour toutes les femmes de toutes les disciplines,et les accompagnatrices, sur la base du partage, des échanges,de la convivialité, et de l'amitié. J’ai aussi aidé à la construction d’un team, mais avec le temps l'âge et la bouteille, je ne voulais plus m'adonner à cela ? Peut être fatiguée et l'envie de prendre ma retraite CARPE FISHING PLURI'ELLES Les filles sont venues me voir, pour me parler de leur projet. Sans réfléchir, j'ai dit oui à Mariette blanc, Céline, Jessica Juthier, Dominique Labrosse, Karine, Pricillia qui m'ont invitées dans leur incroyable projet d'aventure . J'en ai eu les larmes aux yeux, c’était fort en émotion, car beaucoup de souvenir de toutes ces années, mais aussi très heureuse que ces femmes montrent ce qui est aujourd’hui la première association des femmes a l'échelle nationale. C’est aussi un grand tournant dans le monde halieutique pour les femmes pêcheuses et lesfemmes accompagnatrice. Aujourd'hui, l'association a grandie et les idées de promouvoir la pêche au féminin s'enracine davantage dans les têtes mais la route est encore longue et le combat de toutes les filles afin 39


Je leur souhaite bon courage pour la suite. Aujourd'hui, je réfléchi à un nouvel avenir lié à notre pêche et les idées ne me manquent pas ....

07/ Si je te dis le mot: No-kill. Ton avis? Si nous étions de pure no-killiste, nous ne serions pas des pêcheurs… D’où le faite que nous aimons cette philosophie de vie.

C’est dans cette esprit, de partage, de respect, de convivialité, et d'échange que tu as donné naissance à l’édito magazine, à une équipe d'auteurs. Tu es un sacré pêcheur, et un grand passionné. On retrouve au travers cela, toute cette magie, et ta personnalité. Des petites choses perdues d’autrefois que tu fais perdurer à ta façon. Et je suis très heureuse de partager sur ton forum, et d'écrire ce témoignage . La force , mais aussi de tout le travail pour mettre en œuvre un tel site et magazine je suis étonnée et admirative car cela demande beaucoup de travail , d heures passées derrière un clavier;sur les salons, mais aussi aux bords de l'eau Juste un simple mot MERCI et BRAVO je vous souhaite une bonne continuation à toute l’équipe et longue vie à l'édito magazine et son site/forum qui le mérite.

J'adore le no-kill et son esprit L'esprit de la graciassion Le respect de la nature Le respect du poisson C'est ce qui nous façonne, qui nous Émerveille, mais c'est aussi et surtout un Art de vivre, un monde à nous... 08/ Que penses-tu du site/forum de l'éditorial Carpiste et de son magazine ? Je suis très heureuse d’être inscrite parmi le site et j'ai toujours eu confiance en Mr le rédacteur, dans ses projets d'un magazine. Je me doutais bien qu’un jour, quelque chose verrai le jour, de la ou tu es parti de ce que tu as fait , du temps donner aux autres, et du temps passé à partager. Tu t'es toujours donné à fond dans ce que tu crois …...

09/ si tu as à choisir entre une carpe et Brad pitt ? Ton choix …..... Le choix sera vite vu ! la carpe, la pêche tout simplement, je ne quitterai pas la pêche même pour les plus beaux yeux du monde ni même un homme non pêcheur non mais désolé Brad faudra que tu repasses t'a perdu au test tchao, La pêche c’est toute ma vie, elle fait partie de mon passé, de mon présent 40


et elle sera encore présente dans mon futur alors celui qui suivra ma vie sera aussi pêcheur. À toi petit pêcheur….

On me demande souvent d'écrire un livre, je me pose la question chaque année, et j'y réfléchi encore … Merci a toi et a l’édito magazine pour ce moment de partage mais aussi d’émotion…. À très bientôt …

10/ As-tu un objectif pour l'avenir au bord de l'eau? TRES BONNE QUESTION mais il m'est très difficile de te dire, aussi car j'ai beaucoup de choses qui se bousculent et à réfléchir j’aimerai arriver à finir mon reportage, mais ce n'est pas facile quand on n’est pas une douée en informatique. Cette année je dirai surtout aller à la pêche. Apprendre la pêche a la truite, arrivé à sortir mon premier carnassier en mode carnassier. Apprendre la pêche du silure et ces trois techniques. Rencontrer toujours plein de monde, aller à leurs rencontres. Aider les autres dans les œuvres caritatives, aider mes amis, mes collègues.

Le rédacteur : Merci Céline pour ce témoignage fort et véritable que tu désires partager au travers l'édito magazine et merci pour les compliments que tu nous fait de notre forum/site qui nous encouragent à vouloir continuer à avancer dans l'optique que nous nous sommes engager depuis plus d'1 an à réaliser au travers le forum et son contenu en informations halieutiques, mais aussi au travers son magazine riche de la pêche de la carpe et du silure.

41


Sab et Joris

Bonjour, je m'appelle Sabrina, j'ai 34 ans, et je vis à Orange dans Le sud de la France. Je suis également vice-présidente de la première association de pêche féminine “Fishing Pluri'Elles” qui vise à recenser et promouvoir la pêche au féminin. 42


Un dimanche de juillet, étant en repos en même temps que Joris, nous décidions donc de faire une session carpe d'une journée sur un petit lac non loin de chez nous. De plus le beau temps était de la partie. A 5h du matin, nous arrivons sur les

berges

de

celui-ci.

Nous

n'avons pas attendu longtemps Hé oui, je suis une femme et je

pour entendre sauter les carpes

pêche ! Mais pas que... car je pêche

comme dans leurs habitudes, au

en

bord du petit îlot se situant au

couple,

avec

mon

conjoint

“Joris” 27 ans. Nous sommes

milieu du lac.

inséparable

Nous décidions donc

dans

la

vie

mais

au

même

de nous

également à la pêche. C'est le

installer

poste

que

bonheur absolu que de partager la

d'habitude.

même passion avec sa moitié. Je

Rod pod monté, nous lançons la

vous le garantie. Nous sommes

première ligne entre l'îlot et le bord.

tous les 2 multi-pêches et multi-

La deuxième ligne, nous la posons

techniques; et nous pêchons à

à environ 1m du bord de l'îlot et la

300% en no-kill.

3ème à 10m sur notre gauche et également à 1m de la bordure.

EN SESSION

Une

fois

tout

installé,

nous

Nous allons maintenant partager

décidons de boire un petit café en

avec vous une de nos sessions

attendant que les filles veulent bien

pêche qui nous a surprise de part

se montrer ?

sa quantité de fish sortis de l'eau

Environ 2 h plus tard, nous levons

avec très peu de temps entre

les yeux au ciel et voyons le temps

chaque prises. Une session qui

se changer brusquement, passant

s'est révélée très intéressante et

d'un bleu éclatant à un gris très

riche

sombre.

en

émotion

avec

des

poissons certes pas très gros,mais

Quand tout à coup, le premier bip

quel plaisir !!!

se met à sonner ! 43


Joris prends la canne et après

Juste le temps de remettre les

quelques minutes de combat, une

cannes

très jolie carpe, certes pas très

détecteurs retenti (pour la ligne qui

grosse, mais avec des couleurs

était calé au bord de l'îlot), Joris

magnifiques

dans

s'en charge et nous ressort une

l'épuisette. C'était tout simplement

2ème carpe fantôme encore plus

une carpe fantôme.

blanche

terminent

Nous n'en

à

l'eau,

que

que

la

le

3ème

première.

Magnifiiiique

avions jamais vu une comme ça.

Pas moins de 3 carpes sorties de l'eau en l'espace d'environ 10 min. Exceptionnel, nous n'avions encore jamais vécu ça. Mais la journée n'est pas finie.

A peine le temps de la photo, qu'un de

mes

détecteurs

se

met

à

sonner . Je prends la canne, et là je me rends compte que c'est un joli bébé au bout de la ligne, une carpe commune de 16kg.

44


Nous nous remettons en place en

foulé et décidons de rester toute la

attendant le prochain fish.

nuit.Tant que ça mord ce serai

Le temps se garant de plus en plus,

dommage de ne pas en profiter ?

quelques gouttes commençaient à tomber, mais cela ne nous a pas découragé. De toute façon, nous avions pris notre biwy. Au bout d'environ 3h d'attente, c'est le déluge, pluie diluvienne, éclairs dans le ciel et la BiiiiiiiiiiP, Joris prend la canne et commence à peine à ramener le poisson, qu'une autre canne bip. Je la prends, pas trop rassuré, peur de prendre la foudre et au bout de quelques minutes nous sortons 2 petits silures. Un joli doublé !

Le lendemain, c'est avec beaucoup d'émotion que nous quittons le lac. C'était une session pas comme les autres avec pas moins de 12 carpes (entre

6

à

16kg)

(dont

2

fantômes),un amour blanc, (mon premier, hihi), 2 petits silures et 2 décroches. Une

session

dont

on

s'en

souviendra longtemps de par sa quantité de poissons sortis de l'eau et par la beauté de certains. Nous pêchons pour le plaisir de pêcher et pour nous peu importe la taille

du

poisson,

nous

étions

heureux comme 2 grands enfants... C'est Détrempé

tous

toujours

aussi

les

deux,

motivé,

en

vous

racontant

cette

mais

session que nous nous souvenons

nous

d'une autre qui elle s'est déroulée

réinstallons les cannes dans la

sur le Rhône en plein hiver avec notre zodiac. 45


Une belle journée en perspective !

Nous décidions de prolonger notre partie de pêche, et nous avions

SESSION SUR LE RHONE

bien fait :-) Joris à sorti un silure de 1m70 et moi d'1m80.

Arrivé

au

bord

de

l'eau

aux

alentours de 7h30 du matin, avec une brume qui recouvrait la surface du fleuve Rhône, nous préparons nos montages et sélectionnons quelques leurres souples. Canne à la main, au bout de 15 min, la première touche pour Joris ne se fit pas

attendre,

et

hop

un

petit

sandre. Enfin

voilà,

nous

n'allons

pas

raconter toutes nos sessions pêche car on en finirait plus, lol. Mais ces deux sessions étaient très fortes en émotion et nous ont marquées… C'est sur que nous n'avons pas pété

nos

poissons,

records mais

avec quel

ses plaisir

intense ! Deux minutes plus tard, c'est à

A

bientôt

mon tour… Durant toute la matinée,

aventures

pour

de

prochaines

nous avions sorti pas moins de 24

Et que vivent les femmes à la

petits sandres (de 15 à 50 cm), et

pêche, qu'elles soient pêcheuses

deux petits silures d'environ 1m

confirmées, occasionnelles,et

chacun.

même accompagnatrices.... 46


Pour toute commande de vĂŞtements ou autres accessoires au sein de l'association Fishing pluri'elles veuillez les contacter ici : http://fishingplurielles.leforum.cc/index.php

47


Amélie Delande

Bonjour à tous, Dans cet article, je vais tenter de vous parler de ma manière préférée d’aborder la pêche de la carpe en bordure. C’est une technique que j’affectionne particulièrement parce qu’elle est très variée et demande une grande précision. Aussi, elle nécessite de la part du pêcheur d’être très vigilant et précis. Ce peut-être aussi l’occasion de se trouver au plus près du poisson. Je suis toujours épatée de savoir qu’une carpe pouvant aller jusqu’à plus de 20kg puisse se promener aussi près du bord, à seulement quelques centimètres de la berge… 48


dans ce cas pas de problème. Sinon, il existe aujourd’hui un grand nombre de marque qui propose une large gamme de pneumatique et barque.

Je crois que dans un premier temps il est important de bien repérer les zones de pêche. Les bordures sont souvent des zones encombrées et il est donc nécessaire de différencier celles que nous pourrons pêcher de celles qui sont trop risquées. J’entends par là qu’une bordure pleine de branches, et de souches immergés représente un risque que le poisson se tanque dedans et y reste pendu en cas de casse.

Il est parfois tentant de déposer une ligne sur une belle bordure mais si c’est pour enregistrer des départs qui se soldent tous sur des casses, je n’en vois pas l’intérêt, donc prudence est mon mot d’ordre préféré ! Le meilleur outil pour repérer les bordures praticables reste bien sur la barque. Certains plans d’eau en proposent le prêt ou la location,

Pour ma part, j’ai opté récemment pour un pneumatique avec un plancher à latte (car moins cher et moins lourd). Pour assurer plus de stabilité, il suffit de faire tailler une planche de bois aux bonnes dimensions chez votre magasin de bricolage !

Bien évidemment si l’on a un bateau pour pêcher ce type de bordure c’est l’idéal car la dépose correspond parfaitement à ce que l’on voulait faire. Il n’y a pas de doute à avoir : est-ce que ce n’est pas emmêlé ? Est-ce que ce n’est pas pris dans une branche ? Estce bien présenté ?… L’amorçage permet de correspondre parfaitement à ce que l’on souhaite : un spot précis ou plus large… Certaines personnes préfèrent déposer le montage et amorcer dessus, moi je préfère amorcer d’abord puis déposer mon montage afin de repartir direct et éviter les risques d’emmêlements ou autre soucis. 49


Les avantages de la barque sont évidentes mais cela peut parfois être un ralentissement des touches car les poissons peuvent être effrayés par tant de raffut. Le bateau amorceur est donc une alternative idéale !

Afin d’optimiser l’utilisation du mien, j’y ai fait installer un écho-sondeur. C’est un modèle vraiment très simple, qui permets de dessiner le fonds. Grâce à cela, j’avance tout doucement sur la bordure et je place généralement une canne lorsque la cassure de celle-ci se termine et que le fond devient plat. Ainsi, il est possible d’aborder cette pêche avec deux types de bateaux. Il est également tout à fait possible de la pêcher depuis la berge. Le seul accessoire que je conseille dans ce cas c’est de se munir de waders.

J’ai plusieurs fois remarqué, que généralement, lorsque l’on pêche audevant d’un arbre-arbuste situé sur notre berge, le poisson prend le large car il sent la tension du fil venir justement de l’obstacle. Toutefois, il arrive que celui cherche à se servir des branches immergées pour se débarrasser du montage.

Dans ce dernier cas, soit il finit par se décrocher et on récupère le montage, soit il sort tout seul,ou soit il se tanque. C’est en particulier dans le dernier cas que les waders sont très utile. Cela permet d’aller sortir le poisson de l’obstacle où à défaut au moins de récupérer son montage. 50


Une pratique que j’aime aborder également est le Stalking. Il y a vraiment des experts dans ce domaine, mais je pense que sans pousser le concept à l’extrême, il est tout à fait possible de se faire plaisir en quelques heures. Lorsque je n’ai que peu de temps devant de moi (1 ou 2 heures), c’est l’approche que j’utilise. Cela nécessite évidement de savoir où l’on veut pêcher et de bien connaître le lieu. A force de fréquenter les mêmes étangs, il est possible de repérer des bordures ou les poissons stagnent. J’aborde cette pêche de manière très simple : 1 petite canne (j’utilise une 9 pieds), une petite boite de maïs, une fronde, une épuisette et un tapis de réception ! J’esche en général un grain de mais flottant avec 2 grains de maïs doux sur un hameçon de taille N°8 et je dépose le montage dans une petite trouée. J’amorce ensuite de manière régulière 2 à 3 grains de maïs toutes les minutes. Si dans la demi-heure, je ne fais pas de départ, je change de spot. Si vous avez un peu plus de temps, il est préférable de pré-amorcer quelques trouées avant de commencer à pêcher la première.

La jolie commune ci-dessus a été piquée dans un tout petit étang public en à peine une vingtaine de minutes un dimanche après-midi d’été… Si vous avez la chance d’avoir sous la main une copine pour vous aider à épuiser, c’est bien aussi car les combats en stalking sont vraiment à sensations fortes !!

Ainsi, que ce soit à l’aide d’une barque, d’un bateau amorceur ou par ses propres moyens, pêcher les bordures demandent de la précision et beaucoup d’attention. Il existe encore bien d’autres moyens d’attraper des carpes sur les bordures. Dernièrement, je me suis mise à pêcher la carpe à la grande canne. Afin de me familiariser avec cette approche, j’ai commencé par un carpodrome car les poissons sont généralement présents en plus grand nombre. Quand je me sentirai fin prête, je partirais à la quête d’une grosse carpe à la grande canne, ou tout se jouera avec un élastique entre elle… et moi… 51


Célia Lemitre

Fish d'identité... Je n’aime pas parler de moi mais que ferions-nous pour la pêche…..!!! Je m’appelle Célia LEMITRE, j’ai 36 ans, je suis maman de deux magnifiques filles et ma passion….enfin ma vie…. c’est la pêche !

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Cela a débuté à l’âge de 4 ans, avec ma famille (mon père, ma mère et mon frère), j’ai gagné mon premier concours à 4 ans et demi dans une rivière des Yvelines. Après avoir déménagé dans le sud, à Nice à l’âge de 9 ans, je me suis mise à la pêche en mer jusqu’à mes 18 ans et pendant 12 ans j’avais arrêté la pêche le temps de devenir maman.

Le hasard a bien fait les choses car en 2012, j’ai fait une rencontre qui a changé ma vie de pêcheuse ; j’ai repris la pêche en lac de barrage à Saint Cassien où j’ai découvert le poisson de ma vie : le silure !

Grâce à ce pêcheur qui m’a tout appris sur ce poisson ainsi que sur cela, j’ai réussi au bout de la 8ème sortie de pêche, à prendre mon premier silure 1m52…. Quelle adrénaline, quelle joie et quelle beauté !

Ensuite, j’ai eu la chance d’enchaîner les prises et les rencontres dans le monde halieutique…. J’ai eu l’honneur d’avoir croisé le chemin de celui qui est devenu mon mentor de pêche : Monsieur Daniel Pedretti (exprésident de l’association Silurus Glanis Association qui milite pour la protection et la découverte du silure), il y a des rencontres parfois qui vous changent une vie… celle-ci en fait partie! Il m’apprend et me soutient en me conseillant dans tout ce que je fais dans la pêche…

Pourquoi pêcher essentiellement ce poisson me diriez-vous, car mais ce n’est que mon avis, je le trouve majestueux (on dirait une sirène dans l’eau), puis pour le combat, leur caractère, leur intelligence, il n’est pas dangereux, ni nocif, il faut le démystifier. Daniel Pedretti mon mentor...

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Puis, le 14 juillet 2013, le dieu de la pêche devait être avec moi car j’ai pris un silure de 2m04 d’environ 55kg, du coup j’ai le record féminin du lac de Saint Cassien ! Quel honneur ! J’étais tellement heureuse et même fière de moi !

Durant le salon de Montluçon 2014, j’ai fait la connaissance de Jessica Juthier (ex-présidente de l’association Fishing Pluri’elles) et de Mariette Blanc (ex-trésorière adjointe) qui venaient de créer la première association nationale féminine de pêche avec 4 autres filles….J’ai signé de suite, je suis devenue leur première adhérente et ma vie associative a commencé….

Alors, m’est venue l’idée, après avoir constaté que les femmes n’avaient pas réellement de vêtements de pêche adaptés à leur morphologie, de créer une ligne de vêtements féminine de pêche. Ma société GLOBEULE a été créée et l’aventure a commencé….

Elles m’ont fait confiance en me demandant de leur faire leur ligne de vêtement… ce que j’ai fait pendant 2 ans ! Je ne les remercierais jamais assez! Quelle superbe expérience !

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Depuis, l’année d’après je suis devenue vice-présidente de l’association Fishing pluri'elles et cette année 2016? j’ai eu l’honneur d’être devenue sa présidente ! Je tiens tout particulièrement à remercier Jessica Juthier pour ces 2 années de présidence car elle a amené l’âme de ce qu’est Fishing Pluri’elles aujourd’hui ! Et merci d’être devenue mon amie et mon soutien dans cette grande aventure!

En conclusion, effectivement ma vie tourne autour de la pêche, j’aime cette passion car je peux la partager avec mon chéri mais aussi avec mes enfants, leurs montrer pourquoi il faut faire attention à son environnement et à la nature ! Et puis si je n’avais pas été pêcheuse, je n’aurai pas fait toutes ces rencontres qui ont changé ma vie ! Alors vive la pêche !

Durant les divers salons, compétitions, j’ai eu la chance, l’honneur et la fierté de faire la rencontre de magnifiques pêcheurs et pêcheuses mais la plus merveilleuse à mes yeux est celle de Mr Loire, Anthony Sausset, grand pêcheur de carnassiers et essentiellement de silure aux leurres ! En plus, d’avoir comblé ma vie de bonheur vu qu’il devenu est mon homme depuis plus d’1 an, il m’apprend de nouvelles techniques, vu que je n’avais quasiment jamais pêché aux leurres et en fleuve! De plus, depuis peu je me suis mise à faire des compétitions en binôme avec lui! 55


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