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VOYAGE INTERGALACTIQUE
LES 30 ANS DE LA COLLECTION SANDRETTO RE REBAUDENGO
DANS UNE GRANDE EXPOSITION À FLORENCE. LE PALAZZO
STROZZI ACCUEILLE PLUS DE 70 ŒUVRES DES PLUS GRANDS
TALENTS CONTEMPORAINS, DE CATTELAN À NESHAT
Un missile gigantesco nel cortile nobile di Palazzo Strozzi, in procinto di decollare. È il razzo blu metallico di Goshka Macuga, artista polacca che vive a Londra, direzionato verso l’empireo del contemporaneo e pronto a esplorare il firmamento delle stelle più luminose dell’arte italiana e mondiale. Un viaggio intergalattico alla scoperta dei big e delle maggiori sperimentazioni degli ultimi decenni, a partire dalle indagini del dopoguerra. E se è vero che le espressioni arti- stiche sono la cartina tornasole e la lettura alternativa del circostante, allora nel più famoso dei palazzi rinascimentali fiorentini si può trovare la storia degli ultimi 50 anni. Quella della società in evoluzione, con riflessioni individuali e collettive in merito ai diritti civili, alle identità di genere, alle lotte politiche per le minoranze. Reaching for the Stars. Da Maurizio Cattelan a Lynette Yiadom-Boakye è la mostra, curata da Arturo Galansino fino al 18 giugno, che non nasconde la sua spettacolarità e celebra i 30 anni della
Collezione Sandretto Re Rebaudengo con oltre 70 opere della raccolta torinese famosa in tutto il mondo. I nomi e le opere presenti sono davvero stellari: Maurizio Cattelan, Cindy Sherman, Damien Hirst, Lara Favaretto, William Kentridge, Anish Kapoor, Sarah Lucas, Lynette Yiadom-Boakye, solo per citarne alcuni. Con occhi visionari e antenne ipersensibili, gli artisti e le artiste denunciano, raccontano, inneggiano e si schierano per il Pianeta fragile e attanagliato dall’erosione antropica.
Maurizio Cattelan
La rivoluzione siamo noi, dettaglio/La révolution c’est nous, détail (2000)
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Paola Pivi
Have you seen me before? (2008)
Une gigantesque roquette dans la noble cour du Palazzo Strozzi, sur le point de décoller. C’est la fusée bleu métallique de Goshka Macuga, l’artiste polonaise qui vit à Londres, orientée vers l’empyrée du contemporain et prête à explorer le firmament des étoiles les plus brillantes de l’art italien et mondial. Un voyage intergalactique à la découverte des grandes œuvres et des principales expérimentations des dernières décennies, en commençant par les recherches de l’après-guerre. Et s’il est vrai que les expressions artistiques sont le révélateur et la lecture alternative du milieu environnant, alors dans le plus célèbre des palais de la Renaissance florentine on peut trouver l’histoire des 50 dernières années. Celle d’une société en évolution, avec des réflexions individuelles et collectives sur les droits civiques, les identités de genre et les luttes politiques pour les minorités.
Reaching for the Stars. De Maurizio Cattelan à Lynette Yiadom-Boakye est l’exposition, organisée par Arturo Galansino jusqu’au 18 juin, qui ne cache pas son caractère spectaculaire et célèbre le 30e anniversaire de la collection Sandretto Re Rebaudengo avec plus de 70 œuvres de la célèbre collection turinoise. Les noms et les œuvres présents sont eux aussi galactiques : Maurizio Cattelan, Cindy Sherman, Damien Hirst, Lara Favaretto, William Kentridge, Anish Kapoor, Sarah Lucas, Lynette YiadomBoakye, pour n’en citer que quelquesuns. Avec des yeux visionnaires et des antennes hypersensibles, les artistes dénoncent, racontent, exaltent et défendent la fragile planète en proie à l’érosion anthropique.
Ainsi, la fusée géante qui accueille les visiteurs est dépourvue de moteur et ne consomme donc ni ciel ni carburant, et les œuvres de Hirst font également allusion à la fragilité de l’homme dans sa vaine recherche de l’immortalité, représentée par les processus d’embaumement par le formaldéhyde.
Impertinent et iconique, jongleur et provocateur, Maurizio Cattelan est l’un des Italiens les plus présents avec cinq œuvres dont l’une des premières : un sac de transport rempli des décombres d’un mur du pavillon d’art contemporain de Milan touché par une bombe de la mafia en 1994.
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Son petit écureuil Bidibidobidiboo, qui vient de se suicider sur une table de cuisine avec un revolver, est aliénant et « renverse le scénario rassurant à la Disney en une perte totale d’espoir », précise Galansino. Tout aussi troublante est La révolution, c’est nous, la marionnette hyperréaliste représentant l’artiste padouan pendu par la peau du cou à un cintre : ses yeux, encadrés par d’épais sourcils, fixent les visiteurs vers le haut et créent un véritable malaise dialectique.
Le corps perçu, porté, représenté, l’identité et le renversement des stéréotypes sont souvent au centre des réflexions des artistes présents. De Cindy Sherman à Barbara Kruger, de Sirin Neshat à Sarah Lucas, jusqu’à Paola Pivi et la performeuse génoise Vanessa Beecroft, qui apporte son "alien rouge" à l’exposition. Une figure asexuée, exilée et souple, sans aucune plasticité corporelle, qui remplit l’espace de la toile. « Il ne s’agissait pas d’art, le dessin devait représenter mon angoisse... Je voulais faire un dessin qui montre ce que je ressentais », explique-t-elle. Ce sont les figures monochromes de ses premières œuvres, inspirées par les lignes d’Henri Matisse et
Così il razzo gigante che accoglie i visitatori è senza motore e quindi non consuma né cielo né carburante e anche le opere di Hirst alludono alla fragilità del genere umano con la vana ricerca dell’immortalità, rappresentata dai processi di imbalsamazione attraverso la formaldeide.
Impertinente e iconico, giocoliere sopraffino e provocatorio, Maurizio Cattelan è uno degli italiani più presenti con cinque opere tra cui una delle prime: il sacco da trasporto pieno delle macerie di una parete del Padiglione di arte contemporanea di Milano colpito, nel ‘94, da una bomba mafiosa. Il suo scoiattolino Bidibidobidiboo, che si è appena suicidato su un tavolo da cucina con una rivoltella, è estraniante e «rovescia il rassicurante scenario disneyano in una totale perdita di speranza», chiarisce Galansino. Come inquietante è La rivoluzione siamo noi, il pupazzo iperrealista che ritrae l’artista padovano appeso per la collottola a un appendiabiti: i suoi occhi, incorniciati da folti sopraccigli, fissano i visitatori dal basso verso l’alto e creano un vero e proprio disagio dialettico.
Il corpo percepito, indossato, rappresentato come identità e il ribaltamento degli stereotipi sono spesso al centro della riflessione delle artiste presenti. Da Cindy Sherman a Barbara Kruger, da Sirin Neshat a Sarah Lucas, fino a Paola Pivi e alla performer genovese Vanessa Beecroft, che in mostra porta il suo “alieno rosso”. Una figura asessuata, esule e flessuosa, senza nessuna plasticità corporea, che riempie lo spazio della tela. «Non si trattava di arte, il disegno doveva visualizzare la mia ansietà… Volevo fare un disegno che mostrasse quello che sentivo», spiega.
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Sono le figure monocrome dei suoi primi lavori, ispirate alle linee di Henri
Matisse ed Egon Schiele, che rappresentano le sofferenze per le patologie alimentari, come anoressia e bulimia, riconosciute tali negli anni ‘90. Se la donna mutilata e senza testa di Berlinde De Bruyckere si raccoglie in un gesto di autoprotezione, quella ritratta dall’iraniana Shirin Neshat è una guerriera coperta quasi completamente dal velo che, sicura di sé, punta la pistola contro chi la osserva. Sulle parti del corpo esposte alla vista, in lingua farsi, l’artista sovrascrive versi di poetesse iraniane. Quando, invece, si incontra il gigante orso di Pivi, ricoperto di piume gialle a manifesto delle identità uniche e non imbrigliabili in categorie standardizzate, è evidente che l’arte possa spronare a superare i confini del pensiero comune e sia capace di spingerci nello spazio aperto delle libertà di essere e di pensiero. palazzostrozzi.org palazzostrozzi d’Egon Schiele, qui représentent la souffrance des pathologies alimentaires, comme l’anorexie et la boulimie, reconnues comme telles dans les années 1990.
Si la femme mutilée et sans tête de Berlinde De Bruyckere se recueille dans un geste d’autoprotection, celle de l’Iranienne Shirin Neshat est une guerrière presque entièrement couverte par son voile qui, sûre d’elle, pointe une arme sur le spectateur. Sur les parties de son corps exposées à la vue, l’artiste inscrit en farsi des vers de poètes iraniens. Lorsque, d’autre part, on rencontre l’ours géant de Pivi, couvert de plumes jaunes, comme un manifeste d’identités uniques qui ne peuvent être enfermées dans des catégories standardisées, il est évident que l’art peut nous inciter à dépasser les frontières de la pensée commune et nous pousser dans l’espace ouvert de la liberté de l’être et de la pensée. palazzostrozzi.org palazzostrozzi
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