RÉFLEXIONS
PA R M I C H E L L E WA R R E N
L’évolution des distributrices
Jim Jackson, président de l’Association canadienne d’auto-distribution, nous explique comment naviguer dans le changement et pourquoi il croit à l’évolution de la distribution automatique P H O T O PA R T H O M A S F R I C K E
Jim Jackson, président de Quality Vending & Coffee Services de Winnipeg, œuvre dans le domaine depuis plus de 40 ans et il a connu des changements considérables dans la distribution automatique. Cependant, rien n’aurait pu le préparer au plus récent bouleversement. Après plusieurs années au conseil d’administration de l’Association canadienne d’autodistribution (ACAD), le vétéran de l’industrie est devenu son président en mars 2020, une période de perturbations extraordinaires dans toutes les industries, qui a entraîné l’adoption du télétravail, l’apprentissage en ligne, une forte baisse des voyages et l’accès limité aux espaces auparavant ouverts au public, comme les hôpitaux. En d’autres termes, c’était un cauchemar pour
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Mai | Juin 2022
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les gens de l’industrie de la distribution automatique : Au plus fort de la pandémie, de nombreux exploitants de l’ACAD ont connu une baisse des ventes de 50% ou plus. Pendant deux ans, l’ACAD a travaillé à soutenir ses membres en terrain inconnu, dans le but d’assurer le succès à long terme de l’industrie. En surface, les dépanneurs et les distributrices automatiques sont des concurrents, mais avec l’avènement de la technologie et des magasins sans surveillance, ils ont aussi beaucoup en commun. M. Jackson explique comment la pandémie a eu un impact sur son industrie, l’importance d’adopter la technologie, la montée des micromarchés et pourquoi il est optimiste quant à l’avenir de la distribution automatique. Comment la pandémie a-t-elle façonné votre industrie? JJ: Ce furent deux années
particulièrement longues pour notre industrie. Notre but étant de fournir des services pratiques d’aliments et de boissons à des entreprises, notre succès est toujours fondé sur le succès de nos clients. Plus les employés sont nombreux dans leur entreprise, plus la demande pour nos services est importante. Nous savons tous qu’au cours des deux dernières années, de nombreuses entreprises ont adopté le télétravail et que de nombreuses usines de fabrication fonctionnaient
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avec un personnel réduit ou ont même fermé leurs portes. C’est facile de voir que cela pouvait avoir un effet négatif sur notre industrie et sur beaucoup d’autres secteurs axés sur la prestation de services ou de soutien. Nombre de nos exploitants ont vu leurs activités diminuer de plus de 50%. Cela a forcé nos exploitants à effectuer un nettoyage en profondeur de leurs opérations. Ils ont examiné et éliminé les dépenses inutiles et ajusté leurs besoins en personnel en fonction de la réduction de la charge de travail et des revenus. Vous êtes devenu président de l’ACAD en 2020, juste au moment où le monde a radicalement changé, et beaucoup de vos membres ont été durement touchés. En quoi le paysage est-il différent alors que nous sortons de la pandémie? Estce que beaucoup de vos entreprises membres ont fermé leurs portes? JJ: Plusieurs restrictions liées à la
pandémie sont levées et bon nombre de nos clients ont ramené leurs employés de bureau ou sont en train de le faire. Je dirais que de nombreux exploitants sont revenus à 80% de leur chiffre d’affaires prépandémique. Les 20% qui restent nécessiteront un certain temps, peut-être en diversifiant leur portefeuille commercial et bien sûr en capitalisant sur de nouvelles opportunités d’affaires. Je ne crois pas qu’aucun de nos membres ait dû fermer ses portes. Nous avons tous résisté à la tempête et espérons que la mer sera plus calme à l’avenir. Comment les choses se présentent-elles?
JJ: Maintenant que nous sortons de
la pandémie et que les bureaux et les usines commencent à se remplir, notre industrie est confrontée à de nouveaux défis : pénuries de main-d’œuvre, problèmes de chaîne d’approvisionnement et augmentations massives du coût des marchandises. C’est difficile de croire qu’avec le
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