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Entrevue avec Shelma Jun

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Tour d'horizon

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Shelma Jun a grandi dans les parcs nationaux de la Californie. Mais, même si elle était souvent en nature, elle n’avait pas encore ce lien avec le plein air. Tout a changé lorsqu’elle a commencé à faire de l’escalade dans les monts Shawangunk (les « Gunks »), dans l’État de New York. En 2014, elle a créé Flash Foxy, une communauté pour les grimpeuses et adeptes genderqueer. Son festival annuel d’escalade Flash Foxy est né en 2016. Aujourd’hui, Shelma offre Flash Foxy à la nouvelle génération : « C’est une fierté d’avoir créé un espace où les gens peuvent pratiquer l’escalade à leur image. »

Q&R

Départ : Que vous a appris l’escalade?

Shelma Jun : Ça m’a beaucoup appris sur mon corps, sur la façon dont je me déplace et dont je me sens. Ce que j’aime vraiment dans l’escalade, c’est que chacun a sa propre conversation avec le rocher : chaque personne va grimper différemment. La communauté des adeptes d’escalade m’a aussi beaucoup appris sur la manière d’accueillir les gens, de lâcher prise sur les perceptions et l’identité, et d’en créer une nouvelle.

D : Quels sont vos lieux d’escalade préférés?

SJ : Les Gunks, dans l’État de New York, et la Sierra orientale en Californie. Vient ensuite la Corée, que j’ai visitée en 2019 lors d’un voyage pour Arc’teryx. J’ai ressenti là une divergence dans mon identité coréenne et de grimpeuse, car j’avais toujours associé l’escalade à son penchant américain. Faire de l’escalade avec des grimpeurs coréens a été une véritable exploration de la manière dont je peux m’investir pleinement dans les espaces qui me sont précieux.

D : Comment l’escalade vous rapproche-t-elle d’une destination?

SJ : L’escalade change ma façon de voyager, car non seulement j’interagis avec le paysage, mais aussi avec les habitants. J’ai passé du temps à Paris ces dix dernières années, et ce n’est pas toujours facile d’y faire des rencontres. À mes débuts, j’ai trouvé un centre d’escalade, et à la fin de la séance, j’avais trois numéros de téléphone et des projets pour la fin de semaine!

D : Vous avez récemment réalisé votre premier long métrage, On the Land. L’avenir vous réserve-t-il d’autres projets du genre?

SJ : Je me donne la chance d’essayer de nouvelles choses. J’ai hâte de présenter ce film — sur le partage du savoir­faire et de la culture — à un maximum de personnes et de continuer à faire de l’escalade.

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