ENTOURAGE magazine #2 by ENTOURAGE magazine

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ENTOURAGE magazine — 07/2014 — N° 02

Événement

JUILLET 2014 - N 02 - 3,50 €

ÉVeIl aFrIKa cHarIty Femme du moment

Hapsatou sy Sans tabou

Marcelle BeNNINcK Interview chef d’entreprise

sKaNdar BaKloutI

Inscrivez votre entreprise gratuitement dans ce répertoire pendant 1 an ! Conditions : T. 0483 403 490 ou e-mail : pub@entourage-mag.net Agences de Voyage

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Enseigne commerciale Description Adresse Enseigne commerciale Code Postal - Localité Phone shops Description Tél.00 000 00 00 Adresse Enseigne commerciale Le magazine se veut le meilleur Code Postal - Localitéd’un monde aux couleurs de la vie. ENTOURAGE magazine Description Tél.00 000 00 00 Restaurants canal de “ communication ethnique ” urbain qui informe, inspire etAdresse divertit les groupes Code Postal - Localité Enseigne commerciale d’immigration maghrébine et subsaharienne de langue françaiseTél.00 de Belgique Enseigne commerciale 000 00 00 Description Description (plus de 450.000 personnes).Adresse Adresse Code Postal - Localité Code Postal - Localité magazine est Tél.00 Enseigne commerciale ENTOURAGE facilement Il se positionne 000 00 accessible. 00 Tél.00 000 00 00 Adresse au coeur de la consommation quotidienne des foyers via un réseau Code Postal - Localité Enseigne commerciale Enseigne 000 00 00 de commerciale distribution soigneusement étudié au départ de Bruxelles. Tél.00 Attendu Description Description Adresse son contenu en affinité avec sonEnseigne audience, Adresseà chaque parution, grâce àCode commerciale Postal - Localité Code Postal - Localitémagazine crée des Adresse ENTOURAGE rendez-vous... Reportages photos, événements, Tél.00 000 00 00 Tél.00 000 00 00 Code Postal - Localité cadeaux, jeux-concours, etc. Tél.00 000 00 00 Enseigne commerciale Enseigne commerciale Description ENTOURAGE magazine aide les partenaires commerciaux à tirer parti ducommerciale réseau de Description Enseigne Adresse Adressediffusion et de la couverture Code Adresse d’un magazine ethnique professionnel, fiable, de qualité afin Postal - Localité Code Postal - Localité Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00 de décupler ainsi Tél.00 000 00 00 la présence de leurs marques sur le marché. Il contribue Tél.00 000 00 à00réduire leurs coûts (lancement de nouveaux produits, commercialisation, notoriété, conversion des contacts). Enseigne commerciale Enseigne commerciale Enseigne commerciale Description Contactez-nous pour obtenir de plus amples informations : kad@entourage-mag.net Description Description Adresse Adresse Adresse Code Postal - Localité Code Postal - Localité Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00 Tél.00 000 00 00 Tél.00 000 00 00

Agences de frets Enseigne commerciale Description Adresse Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00

AT VOT UIT RE EM ENT EN RE T P PR EN ISE DA IC NT I 1A N!

Cosmétiques

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Répertoire 2014 — 2015

Connecting brands with their multicultural audience.

Enseigne commerciale Description Description Adresse Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00 Enseigne commerciale Description Description Adresse Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00 Transfert d’argent Enseigne commerciale Description Adresse Code Postal - Localité Tél.00 000 00 00 Enseigne commerciale Description Description Adresse Code Postal - Localité

SOMMAIRE

La version électronique de chaque numéro d’ENTOURAGE magazine est accessible en ligne sur www.entourage-mag.net à partir du mois suivant la parution de la version papier.

ÉDITORIAL

6 Tout est perfectible

News 10 Belgique. Élections de mai 2014 : Bilan

pour la communauté subsaharienne

Événement 12 ÉVEIL AFRIKA Charity 2014 Les Petits Anges de Guinée

La femme du moment

16 Hapsatou Sy La perfectionniste

MODE 18 La collection antiKOD La première collection dame “ Anti Killer of your Dreams ”

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

16 Société

8 Mur de la Diversité.

“ En m’enrichissant de la culture d’autrui, j’enrichis ma propre culture. ”

Code de la famille marocain : Quel bilan 32 dix ans après ?

33, 47 Le Ramadan, une histoire (presque)

belge

34 Junior Mamay Pharmacien et chanteur pour Dieu

38 Laisser les morts enterrer leurs morts

38 L’Oeil de Jean : SAPE et Sapeurs Sans tabou 26 Marcelle Benninck Mamy alias “ Mama bokilo ”

18 aque ! h c À tion paru

Des prix à GAGdaNnsER

azine g a m e r t o v

Économie / ENTREPRISES

17 3 erreurs que les personnes qui

réussissent ne commettent pas

22 MONEYTRANS

A la rencontre des premiers ambassadeurs MONEYTRANS à Matongé-Ixelles

24 Skandar Baklouti

Interview chef d’entreprise

31 42 Barly Baruti

Un artiste multi-faces

Barly Baruti, la Bande Dessinée : 38 “ Madame Livingstone — Congo, la Grande Guerre ” SPORTS 44 Coupe du Monde FIFA Brasil 2014

AFRIQUE : Entre courage et ridicule

28 Dossier spécial : Création d’entreprise

Marketing sportif : 46 Affiches ESPN Brazil 2014

30 Les Africains ne seraient-ils pas faits pour

Chronique des inventions

Culture

31 Henry Thomas Sampson Inventeur du téléphone portable (GSM)

l’entrepreneuriat ?

7 Pourquoi Obama est-il noir et pas blanc ?

39 Les Chroniques de l’Empire Ntu,

47 Infos conso 48 Bons plans voyages, transfert, frets,

commerces, télécoms, ...

BONS, CADEAUX & JEUX

49 Jeux de lettres et de chiffres

51 Couponing 54 Jeu SMS. Gagnez 500€ de transfert avec Moneytrans !

55 Répertoire ENTOURAGE magazine

L’homme du moment 36

Marc Wilmots

récit épique made in Africa

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

Éditorial

Tout est perfectible

oici la deuxième édition de ENTOURAGE magazine. Nous en sommes fiers. La mission de ENTOURAGE magazine c’est de montrer les qualités et les succès des individualités ou des groupes dans les diasporas africaines et de tous ceux qui concourent au Vivre Ensemble. Contactez-nous si vous pensez nous mettre sur la bonne voie. Ou joignezvous à notre équipe de rédaction pour nous apporter votre plus belle plume ! Au lancement de ENTOURAGE magazine, nous sommes allés dans les rues de Bruxelles pour le présenter et recueillir les impressions des gens lors d’un micro-trottoir. Nous avons retenu ce que ces personnes nous disaient spontanément lorsqu’elles découvraient ENTOURAGE magazine : “ ENTOURAGE magazine. Le magazine d’un monde aux couleurs de la vie ! Mais c’est parfait ! ” “ L’initiative est bonne. ” “ Il y a un début à tout, n’est-ce pas ! Cela ne peut être que bénéfique ; où est le problème ? ” “ J’ai jeté un coup d’œil, ça m’intéresse beaucoup. Ce n’est pas seulement pour une minorité mais c’est pour plusieurs. Il y a l’échange et l’interactivité entre les minorités. C’est quelque chose qui m’intéresse personnellement. Bruxelles, Bruxelles cosmopolite. Vous faites les liens avec les pays d’origine. ” “ C’est bien qu’un magazine comme ça se développe pour promouvoir les activités culturelles. J’aime bien

ENTOURAGE magazine est une édition de KADPRO partners. Il paraît en : janvier - mars - mai - juillet - septembre - novembre ADRESSE DE LA RÉDACTION Rue H. Heymans 31, B-1082 Bruxelles Tél. +32 483 403 490 redaction@entourage-mag.net RÉDACTION ET PRODUCTION Réalisation : KADPRO partners sprl Coordinateur de la rédaction : D. Kazadi

les mises en page. Cela parle de la diaspora africaine. “ “ Je dis que ce magazine est magnifique. Enfin on va parler de nous pour qu’on ne nous oublie pas. Il y a des belles choses. Il y a des belles personnes en plus. “ “ Des maghrébins sont aussi présents. ” “ Ca donne envie ! On parle des africains et de ce qu’ils font de bien en Belgique. ” “ Il est bien. Je vais le lire. ” “ C’est une belle initiative. Il est bien fait. Il donne envie de le lire aussi. Le magazine d’un monde aux couleurs de la vie. C’est tout le mélange qu’il peut y avoir… Ici ou là-bas. ” “ C’est bien. Il est bien fait. Il y a de la mode. Il n’y a pas de magazines comme ça ici. “ “ Merci à vous de mettre l’Afrique en avant. ” Merci à vous tous qui soutenez cette aventure depuis le début. Vous qui croyez dans cette entreprise. Vous qui trouvez qu’il répond à un de vos besoins. Bien entendu, on peut toujours s’améliorer. La critique qui construit encourage, celle qui offense peut détruire. Pour conclure, quelqu’un que je connais, et qui mérite largement sa place dans les pages de ENTOURAGE magazine, reprend systématiquement la citation ciaprès à la fin de ses e-mails. “ La critique est aisée mais l’art est difficile. ” (P. Destouches) Où que vous soyez, profitez bien de vos belles journées d’été ! En feuilletant ENTOURAGE magazine bien sûr ! Bonne lecture !

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Rédacteurs : Myriam M’Barki, Jérôme Bigirimana, Patou Nsimba Photos : Jean Goovaerts, D. Kazadi Maquette couverture : Justin Kikunga Photos couverture : ©Dreamstime DIRECTION ARTISTIQUE : D. Kazadi PUBLICITÉ : pub@entourage-mag.net

PRIX € 3,5 en Belgique. Un abonnement annuel : € 21 + frais de port (6 numéros dans votre boîte). Diffusion dans le réseau “ 5T’s ETHNIC ” Belgium. SITE INTERNET www.entourage-mag.net ÉDITEUR RESPONSABLE D. Kazadi, KADPRO partners sprl Rue H. Heymans 31, B-1082 Bruxelles

AVERTISSEMENT. Toute copie (même partielle) du contenu de ce magazine doit être soumise à l’approbation expresse préalable de l’éditeur. Toute indication de prix est communiquée sous réserve de modification et de fautes d’impression.

À mettre dans toutes les mains

“ ... il a laissé pousser sa barbe et il porte une tunique qui lui donne l’air d’un taliban. Son moindre geste est suspect. ”

Ci-haut une planche extraite de “ Pourquoi Obama est-il noir et pas blanc ? ” Livre illustré de Pie Tshibanda, © Édition RAYON DE SOLEIL asbl, 2010. Dans ce beau petit livre cartonné magnifiquement illustré par Albert Tshiswaka, l’auteur d’” Un fou noir au pays des blancs ” nous emmène dans un voyage qui apporte des éléments de réponse à un jeune garçon métis qui se demande : “ Pourquoi la presse parle de Barack Obama comme du premier président noir des États-Unis d’Amérique ? ” Un livre jeunesse à mettre dans toutes les mains. Pour se le procurer, surfez sur : www.tshibanda.be

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

Mur de la Diversité

“En m’enrichissant de la culture d’autrui, j’enrichis ma propre culture.” (E. KANT) Photos : Justin Kikunga • Bruxelles, 10 juillet 2014

“ La culture c’est ce que l’Homme ajoute à la nature. L’Homme devient Homme par la culture. Celle-ci lui apporte une éducation et lui permet de vivre en société. L’Homme est donc le seul être vivant à pouvoir se cultiver. De ce fait les sociétés humaines choisissent leurs propres coutumes, leur devenir contrairement aux animaux qui suivent leur instinct naturel. Ainsi, les sociétés peuvent être monothéistes ou polythéistes, nomades ou sédentaires, adeptes de la polygamie ou de la monogamie, avoir tels ou tels rites alimentaires... la diversité des cultures suppose l’unité du genre humain cependant cette diversité est dans certain cas un obstacle. La culture séparerait-elle les hommes ? Tandis que l’échange des cultures permet à chacun de s’enrichir et d’évoluer. La diversité renforce le sentiment d’humanité. La diversité des cultures permet l’échange. Tous les hommes se définissent par rapport à autrui. Accueillir la diversité c’est repousser les comportements racistes. ”

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News

Élections de mai 2014 :

Bilan pour la communauté subsaharienne Depuis les élections de mai dernier en Belgique, le nombre des élus d’origine subsaharienne est en baisse. Un échec que les acteurs politiques et médiatiques issus de l’immigration africaine tentent de décrypter pour comprendre ce qui s’est passé et surtout ce qu’il faut faire en vue de réussir les prochaines élections. Par Jérôme Bigirimana

Désormais et jusqu’en 2019, aucun élu d’origine africaine ne siège ni au parlement fédéral ni au parlement wallon et 3 élus en moins au parlement bruxellois. Ils étaient pourtant à deux en 2004, puis à sept en 2009 avant de redescendre à trois cette année malgré plusieurs dizaines de candidats qui s’étaient présentés sur les listes électorales dans tous les partis politiques francophones. Mais, qu s’est-il passé ? Votre magazine Entourage s’est entretenu avec vos mandataires politiques mais aussi avec des observateurs indépendants qui suivent de près l’activité politique de nos élus d’origine africaine . Même constat : échec des élections passées.

Explications Bea Diallo (PS) est échevin de la commune d’Ixelles et il est un des heureux gagnants des élections de mai 2014 en Belgique. Pour la 3è fois successive, il est élu au parlement bruxellois depuis 2004. Siège également au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles.

Bea Diallo, élu PS et échevin de la commune d’Ixelles.

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“ En 2004, nous n’étions que 2 élus d’origine africaine (moi et Bertin Mampaka) dans toute la Belgique francophone. Puis, les autres partis politiques ont remarqué que mettre des candidats subsahariens sur les listes électorales apporte plus de voix à leurs partis. Alors en 2009, ils ont accepté plusieurs candidats africains sur leurs listes. Cela a marché et on a eu plusieurs autres qui ont été élus tels que Gisèle Mandaila, Pierre Migisha, Fatuma Sidibé, Pierre Kompany. Malheureusement, à ces dernières élections, on a mis plein de candidats subsahariens dans des places éligibles. Et ces candidats se sont départagés les voix de la communauté qui ont plutôt profité aux partis politiques mais pas directement aux candidats. Par ailleurs, je trouve qu’on est très communautaire. On se dit, moi je suis de telle ethnie, de telle région donc je vais voter pour lui parce qu’il est de mon ethnie sans regarder si la personne a de vraies convictions ou s’il se présente seulement pour gagner sa vie. Il y a donc un manque d’esprit beaucoup plus fédérateur. ”

Jean-Yves Kitantou (CDH), est candidat malheureux aux dernières élections et actuel conseiller CPAS à la commune de Molenbeek-Saint-Jean depuis 2012. Il est également vice-président du MRAX, mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie. En parallèle, il préside aussi une association de promotion de la culture “ Make It Real ”, dont il est fondateur. Tout en rejoignant Daillo sur ce principe de solidarité, Kitantou note aussi un manque de solidarité entre les Africains en Belgique et un désintérêt pour la politique. Mais, il s’inscrit en faux contre toute idée de limiter le nombre de candidats aux élections pour laisser plus de chances à certaines grandes figures qui se sont déjà fait un nom. “ Je sais que ce discours existe mais moi, je ne suis pas d’accord. On ne peut pas empêcher celui qui veut se représenter de le faire. C’est un acquis démocratique. Chacun est libre de s’inscrire sur une liste électorale. Peu importe que le nombre de candidats. ”, rappelle Kitantou. Celui qui fût, pendant 3 ans, président national des jeunes humanistes (CDH) tente plutôt de trouver l’explication de l’échec ailleurs : “ J’ai aussi trouvé que les candidats de la nouvelle génération n’ont pas assez été mis en avant par les différents partis politiques. Et ça c’est dommage. Il aurait fallu de visages nouveaux pour impulser une nouvelle dynamique ”. Sur donc plus de 40 candidats qui se sont présentés aux élections régionales, fédérales et européennes en mai dernier, la communauté africaine de Belgique francophone ne peut compter que 3 élus : Bea Diallo (PS), Bertin Mampaka (CDH) et Pierre Kompany (CDH) tous à la région de Bruxelles-Capitale. Une situation très alarmante mais qui ne surprend pas vraiment certains comme Henri N’zouzi, consultant média et directeur de la radio Mboté, en même temps Directeur général de speakyvox et spécialiste en relations internationales. Pour N’zouzi qui a accompagné la campagne électorale des candidats subsahariens par la production des émissions-débats et dans les conférences publiques, “ On observe une dispersion des voix, une mauvaise position de certains candidats sur les listes qui les rend difficilement éligible. Mais aussi, il existe une sorte de tensions entre candidats issus d’une même communauté où parfois la politique intérieure de leur pays d’origine s’invite dans la campagne et les fait diviser ”. Comme Kitantou, N’zouzi note également un certain désintérêt : ” d’un côté, les électeurs ne font plus confiance aux politiques qui se manifestent pendant la campagne et disparaissent après les élections. De l’autre côté, certains estiment que leurs revendications ne sont assez relayés ou que leurs attentes ne sont pas satisfaites au moment où il fallait. C’est un échec oui mais ce résultat était tout à fait prévisible ”.

Mais alors, que faire dans l’avenir ? Diallo : Il faut travailler sur un projet commun. Et le premier projet qui était aussi un de mes objectifs pendant la campagne, et au sein du parlement aujourd’hui, c’est de mettre en place un centre culturel panafricain à Bruxelles, au sein de la communauté européenne. C’est quelque chose à laquelle je me suis engagé, avec le soutien de mon parti. Ce projet contribuera à plus de solidarité entre Africains en Belgique. Kitantou : Il faut plutôt une plus grande conscientisation par rapport aux enjeux politiques. Que les gens soient beaucoup plus informés avant et pendant la campagne. Cela est valable à toutes les communautés mais au niveau de la communauté africaine, la sousinformation est vraiment hallucinante. Il faut donc multiplier les espaces de rencontre, de discussions et d’échanges, beaucoup plus d’échanges citoyens. J’ai par exemple apprécié les deux grands débats qui ont été organisés entre les candidats subsahariens. C’est un travail qu’il faut continuer. Les structures comme Change asbl ou Racines font vraiment bien ce travail. Et il faut beaucoup plus ce genre d’initiatives. N’zouzi : Aux élus, je leur demande de venir régulièrement à la rencontre de leur communauté. Je sais qu’ils représentent beaucoup d’électeurs évidemment au-delà de la communauté africaine, et donc qu’ils doivent être neutres et ne pas privilégier telle ou telle communauté Henri N’zouzi, mais il ne faut pas Directeur Radio Mboté non plus perdre de vue qu’il existe des spécificités et des interrogations qui nécessitent des réponses au sein de leur communauté d’origine. Aux perdants, je les invite à méditer sur les causes de leur échec et se remettre en question, à prendre un peu de recul pour pouvoir envisager les prochaines échéances de manière beaucoup plus sereine. Aux prétendants aux prochaines élections, il s’agit de bien s’inspirer de ce qui s’est passé au cours des dernières élections, tirer des enseignements et essayer de corriger les erreurs qui ont été faites au cours de la campagne précédente. En tout état de cause, moi j’encourage tous ceux qui se décident à se lancer en politique de le faire et à ne pas se décourager au premier échec

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Événement

Le caritatif par les arts et la culture

ÉVEIL AFRIKA Charity 2014 : Les Petits Anges de Guinée

Texte : Myriam M’Barki • Photos : Angela G Rouselle, Shona Laermans, Rocco La Rocca

Contre-Tendance nous a donné RDV ce 28 mai dernier pour la troisième édition d’ “ Éveil Afrika ” tenu à l’Espace Lumen à Ixelles. Pour ceux et celles qui étaient présents, ce fut une soirée de charité riche et intense aux couleurs de l’Afrique et avec comme invité d’honneur cette année : Monsieur Bea Diallo, échevin de l’Égalité des Chances et de la Jeunesse de la commune d’Ixelles en région bruxelloise et pour le coup, parrain de l’événement.

Angel Kaba

Le projet, créé en 2010 par Angel Kaba (chorégraphe, danseuse, coach et professeur) met chaque année en lumière les besoins et les problématiques d’une association qui œuvre pour l’Afrique. Il s’agit avant tout d’informer et de sensibiliser l’opinion publique à la cause caritative par les arts et la culture. Des personnalités publiques du monde politique, associatif et artistique y étaient conviées. La soirée a débuté par un sympathique Afro’Péros suivi de deux spectacles de danse exceptionnels, dynamiques et métissés. La suite s’est révélée tout aussi pétillante avec un live du jeune rappeur belge Boy Krisy’B et d’un défilé de mode de la marque WOOTS. Le tout

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conclu par un appétissant buffet aux saveurs exotiques. À savoir qu’ “ Éveil Afrika ” offre une possibilité pour les jeunes, les artistes ou toutes autres personnes intéressées de s’impliquer dans une action citoyenne forte par l’intermédiaire d’un projet de solidarité internationale. C’est donc une manière de développer une conscience sur le rôle que chaque individu peut apporter dans le monde et sur l’importance de s’y impliquer. La première édition de l’événement a eu lieu à l’ambassade du Congo à Bruxelles au profit du “ CPH Kikessa ”. En 2012, l’association “ CEREAS ”, active au Congo RDC fut choisie et cette année, le coup de pouce a été donné à l’a.s.b.l “ Les Petits Anges De Guinée ”. Véritable chaîne de solidarité destinée à l’éducation des enfants, Bintou Condé, bruxelloise d’origine guinéenne, fonde son association en 2010. Affectée par la guerre qui sévit dans les pays voisins (Liberia et Sierra Léone), la Guinée Conakry fait face à une pauvreté très répandue. Cette grand-mère fut fortement touchée, lors de son retour au pays, par la misère que subissent les enfants et plus particulièrement les orphelins. Elle décide alors de se retrousser les manches et commence à prendre en charge les frais scolaires de certains petits anges de milieu défavorisé. A cette fin, elle a créé

une association qui collecte et envoie sur place du matériel de seconde main récolté en Belgique. Elle récolte également des jouets, des ordinateurs, des cartables et des cahiers mais aussi des vélos avec lesquels les enfants pourront se rendre à l’école. Les objectifs de l’association sont nombreux et variés, citons par exemple : la dispense de formations liées aux métiers de l’agriculture, de la couture, de l’électricité, de la mécanique ou encore la prise en charge et l’accompagnement psychosocial des personnes nécessiteuses. Même si le travail accompli est déjà fort de réussites et de soutiens, l’association a néanmoins besoin de fonds supplémentaires pour mener à bien ses futurs projets tout comme l’achat de matières premières qui seront distribuées dans les cantines des écoles en Guinée. Contact & infos : www.angelkaba.com ; www.contretendance.com ; www.lespetitsangesdeguinee.org

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ÉVEIL AFRIKA Charity 2014 : Les Petits

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s Anges de Guinée

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La femme du moment

Hapsatou Sy “La perfectionniste” Par Myriam M’Barki • Photo : © Charlotte Brunet

“ Je suis une perfectionniste qui aime les imperfections... ” Voilà ce qui caractérise cette jeune femme déterminée qui a concrétisé à seulement 24 ans ses ambitions d’entrepreneuse dans l’univers de la beauté et des cosmétiques. Née dans le département des Hauts-deSeine à Paris, Hapsatou grandit entourée de ses sept frères et sœurs. “ Mon père, ce héros ”, dit-elle souvent de ce père ouvrier qui lui transmettra la passion du travail et ce besoin vital d’autonomie et d’indépendance. Suivant un cursus scolaire classique, elle valide un baccalauréat en secrétariat avant d’effectuer un virage à 180 degrés pour se lancer dans des études de commerce international en alternance. Stage à NewYork et là... révélation ! Cette ville devient pour elle le

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symbole de toutes les possibilités et surtout, de toutes les réussites. Là-bas, la beauté est multi-ethnique et se conjuguent par toutes les couleurs. Embauchée en qualité de “ chargée de marchés internationaux ”, elle aiguise ses armes de future business woman et développe ETHNICIA, son concept d’espaces de beauté globale et sur-mesure dédié à la beauté ethnique. Le premier salon ouvre ses portes à Paris et sera rapidement suivi par de nombreux autres espaces. “ Je n’ai jamais eu rien à perdre mais tout à gagner “ Cette trentenaire pétillante a su se démarquer et a bénéficié d’un début de carrière distingué par de nombreuses récompenses. En 2007, elle remporte le 2e prix

Entreprise de l’innovation commerciale. Forte de son image de très jeune femme d’affaires, Hapsatou décroche en 2011 le Prix Trofémina catégorie Business tout en étant sélectionnée la même année pour représenter l’entrepreneuriat français au G20. Après un développement ultra-rapide, ses salons de beauté subissent des difficultés financières et se voient contraints de fermer. Un échec ? Non. Une étape. Hapsatou Sy prend alors un nouveau départ en lançant sa propre gamme de produits de beauté du même nom. Aujourd’hui, déjà plus d’une cinquantaine de points de vente partenaires commercialisent les produits, en France, aux États‑Unis et en Afrique. Et le réseau s’étend de jour en jour. “ En visant les étoiles, je suis certaine d’atteindre au moins la lune ” 2012 est l’année qui lui ouvre les portes du petit écran puisqu’elle devient d’abord membre du Jury de l’émission télé “ L’inventeur 2012 ” sur M6. Elle est recrutée ensuite pour co-animer le talk-show “ Le Grand 8 ” aux côtés de Laurence Ferrari, Roselyne Bachelot, Audrey Pulvar et Elisabeth Bost. Belle consécration pour cette jeune femme partie de rien qui croyait tout simplement en ses rêves. Des idées plein la tête, elle n’en finit plus de surprendre par ses projets innovants et ses facultés étonnantes de rebondissement à tout moment.

Infos et boutique en ligne : www.hapsatousy.com

DATES CLÉS

Juillet 2005 Création du concept Ethnicia Septembre 2007 2ème prix du concours des jeunes créateurs du commerce Octobre 2010 Nommée au Rising talents du Woman’s forum de Deauville Mars 2011 Rencontre avec le président de la République Française Nicolas Sarkozy afin d’échanger sur l’entrepreneuriat au féminin Novembre 2011 Prix Trofémina catégorie Business Depuis octobre 2012 Chroniqueuse dans l’émission quotidienne “ Le Grand 8 ” sur D8 20 juin 2014 Lancement de sa première collection de mode “ antiKOD ” (anti Killer Of Your Dreams)

3 erreurs que les personnes qui réussissent ne commettent pas Par Arnaud Lefebvre

Beaucoup de facteurs contribuent à la réussite. Toutefois, plusieurs obstacles sont universels lorsque nous tentons de réaliser certains objectifs, explique Bernard Marr, auteur de best-sellers et expert en performance globale de l’entreprise, dans une publication récente sur le réseau social professionnel LinkedIN. Lors de ses observations des personnes qui ont réussi, Marr a distingué plusieurs erreurs qu’elles ont généralement tendance à éviter. Voici trois d’entre-elles citées par Business Insider :

Erreur 1 : suivre la tendance Marr reprend les mots de Jack Kerouac : “ Les grandes choses ne sont pas accomplies par ceux qui cèdent aux tendances, aux modes et à l’opinion populaire ”. Selon Marr, nous sentons souvent le besoin d’essayer quelque chose de nouveau, de passer à un nouveau développement. On appelle cela le “ syndrome de l’objet brillant ”, explique-t-il. Cette tendance compulsive consiste à toujours s’orienter vers des solutions nouvelles et faciles. “ Mais sauter sur toute nouveauté ne laissera pas de temps disponible pour développer la compréhension en profondeur qu’un apprentissage continu tout au long de l’existence aurait pu apporter ”. Au lieu de nous orienter vers l’acquisition de nouvelles tendances, il vaut mieux concentrer votre énergie sur la compréhension de l’origine de ce que vous espérez atteindre et ignorer le reste, souligne Marr. “ Par exemple, si vous souhaitez réussir dans la vente ou le marketing, vous pouvez choisir d’étudier la psychologie humaine plutôt que les récents systèmes de marketing des réseaux sociaux ”.

Erreur 2 : refuser d’assumer ses responsabilités “ Un des premiers traits que vous remarquez chez les gens qui réussissent est le fait qu’ils n’ont pas cette mentalité qui tend à blâmer les autres ou à jouer la victime ”, [Suite en page 29]

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MODE

La collection antiKOD Pour les accros de la mode Hapsatou Sy, jeune femme d’affaire et animatrice télé sur D8 crée de nouveau l’événement en organisant le rendez-vous dont elle rêvait pour célébrer le lancement de sa première collection de mode ! antiKOD (Anti Killer of your Dreams) a eu lieu les vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 juin 2014 : Un programme festif de 3 jours dans un lieu d’exception.

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MODE

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La collection antiKOD Hapsatou Sy a imaginé les différentes pièces de sa collection de prêt-àporter en collaboration avec des créateurs de talents : Sarah Coulibaly, Raphaëlle H’limi, Karel Mills, Cédric Dumont et Elie Kuame qu’elle a présenté pour la première fois lors de son défilé le vendredi 20 juin. Une première collection qui n’est pas dictée par les codes de la mode, mais faite pour que chacun crée la sienne avec des pièces intemporelles.

Transfert d’argent et services

MONEYTRANS

Contact direct et conseil personnalisé pour satisfaire des besoins d’ici et de là. Par Dieudonné Kazadi

Les services d’envoi d’argent proposés par certaines entreprises à la diaspora africaine vont au-delà du simple transfert d’argent. C’est le cas de MONEYTRANS, un des acteurs majeurs dans le transfert de fonds à travers le monde. Fondée en 2001, l’entreprise a été élue meilleure société de transfert d’argent en 2010 par IAMTN (International Association of Money Transfer Networks). MONEYTRANS a son siège social situé dans le quartier Matongé à Ixelles, en plein centre du quartier africain de Bruxelles. ENTOURAGE magazine est allé à la rencontre des premiers ambassadeurs de MONEYTRANS à Matongé. Le bureau MONEYTRANS du quartier Matongé-Ixelles (Bruxelles)

Quand on entre dans l’agence, il y a une série de flyers dans un présentoir. Ils proposent une large gamme de services qui vous aident à satisfaire de nombreux besoins ici et là-bas : transfert d’argent, achat et vente de devises, paiement de factures, ouverture de compte bancaire en Afrique, Etc. De plus, entre les cadeaux et les prix que les clients peuvent gagner chaque mois, on n’a que l’embarras du choix. Le mieux, c’est encore de s’adresser à l’un ou l’autre opérateur de l’agence pour un conseil personnalisé. Nous avons voulu aussi savoir comment les employés MONEYTRANS que nous avons rencontrés vivent leur expérience professionnelle dans ce quartier. Laissons-les nous la raconter eux-mêmes :

C’est une agence particulière pour l’entreprise. L’ambiance du quartier n’y est pas étrangère. Mais avant tout, nous avons demandé à Jeremy De Smet, Deputy Managing Director, Moneytrans HQ – Belgium, de nous parler de l’approche globale de MONEYTRANS vis-à-vis des ses clients : “ Les clients sont rois chez nous. Nous sommes à leur écoute. Nous connaissons leurs besoins. Nous y répondons aussi vite que possible. Depuis de nombreuses années et grâce à notre grande expérience, notre équipe fournit des efforts chaque jour pour proposer le meilleur service auquel on est en droit d’attendre d’une société de transfert d’argent. Qu’il s’agisse de rapidité d’exécution, de sécurisation des procédures ou de l’accueil, l’objectif premier de nos opérateurs a toujours été la satisfaction de nos clients. Grâce à notre environnement professionnel multiculturel, nos clients ont souvent la possibilité de s’exprimer dans leur langue d’origine. Sans compter notre lutte quotidienne pour offrir à nos clients des nombreux produits à valeur ajoutée aux meilleurs tarifs. “

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“ Je m’appelle Angèle KOUMAKPOE. Je suis mère de trois enfants. Ils ont 22, 18 et 10 ans. Togolaise d’origine, je vis en Belgique depuis 1999. Diplômée en Sciences Économiques et Politiques à l’UCL en 2002. J’ai travaillé comme indépendante de 2005 à 2008. Je travaille pour MONEYTRANS depuis 2009. Nous servons ici pratiquement toutes les nationalités. L’Afrique reste de loin la destination la plus demandée. Le relationnel est très important avec notre clientèle. Selon que l’on sert une “ maman ”, un “ papa ” ou un plus jeune, chaque conversation est personnalisée. Ceci détermine, parmi notre gamme de produits, ceux qui sont proposés pour rendre service dès qu’un besoin est identifié. Notre équipe répond le plus souvent aux clients dans leurs langues. Si je ne peux pas répondre à cause de la langue alors c’est l’un de mes collègues qui prend le relais mais le plus souvent nous travaillons en français et en espagnol. On le constate tous les jours, parler dans la langue des clients est très important pour eux. Ce que j’aime chez MONEYTRANS, c’est le contact quotidien avec la clientèle. Pour moi, c’est une réelle immersion en Afrique au coeur de Bruxelles. Matongé est un quartier qui vit dès les premières heures de la matinée. L’ambiance africaine du quartier me plaît énormément. “

De gauche à droite : Angèle KOUMAKPOE, Agnès TSHIDIBI et Houssam El UAHABI.

“ Je m’appelle Houssam El UAHABI. Je suis le chef d’agence de Matongé. D’origine marocaine, je suis en Belgique depuis 1999. Je suis père de deux garçons (Medhi et Reda). Après des études de Physique–Chimie, je travaillais dans une société de transfert d’argent qui a été rachetée par MONEYTRANS en 2004. A l’agence, ma mission de chaque jour c’est de rendre service à la “ famille ” ici et là-bas. Chaque client est un contact humain particulier. Ceux qui nous font confiance partagent avec nous leur existence dans le maintien du lien avec leur pays d’origine à divers moments de leur vie. Le tout dans un respect absolu de leur vie privée. Nous leur devons cela. La quasi totalité des questions traitées à l’agence de Matongé concernent les mouvements d’argent entre la Belgique et les pays d’origine. Nous rencontrons quelques fois des difficultés de communication et d’incompréhension. Pour mieux les servir, nous sommes tenus d’identifier parfaitement les clients. Parfois cela n’est pas bien compris mais il y a toujours une solution au bout. Ce qui me plaît le plus chez MONEYTRANS ? C’est l’esprit familial au sein de l’entreprise et le contact humain au quotidien. MONEYTRANS est une sprl mais elle contribue à l’économie internationale ! Le quartier Matongé est un plus dans le réseau MONEYTRANS. Certains clients viennent des provinces pour envoyer à partir de Matongé ! Le quartier est presque un passage obligé pour eux. “

“ Je m’appelle Agnès TSHIDIBI TSHIMBELA. Je suis maman d’une petite fille. D’origine congolaise, diplômée en journalisme de l’IFASIC à Kinshasa, je suis installée en Belgique depuis dix ans. Je travaille pour MONEYTRANS depuis 2006. Rendre service c’est ma seconde nature. Je dois être concentrée et attentive avec chaque client. Je dois faire ressentir au client que c’est pour lui que je travaille à l’instant où il est devant moi. C’est vrai que c’est parfois plus difficile quand un client refuse d’entendre raison mais le respect de la personne et le sourire, quelque soit le quartier dans lequel on est, sont des richesses à développer au quotidien. Nos clients savent qu’ils peuvent compter sur nous. C’est pour les satisfaire qu’on est là. Certains clients fidèles ont leurs habitudes. Ils préfèrent retrouver le même visage à chaque visite. Il y a des clients qui ne viennent dans le quartier que quand je suis au guichet. Ils en profitent ainsi pour se renseigner sur l’un ou l’autre produit MONEYTRANS et ensuite aller faire leurs courses dans le quartier. J’apprécie énormément le contact humain dans ma fonction. Pour ma part, c’est un privilège de rencontrer autant de personnes quotidiennement. Cela me permet de me développer sur les plans personnel et professionnel. “

Pour plus d’informations sur les services proposés par Moneytrans, rendez-vous sur www.moneytrans.eu

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Interview

Skandar Baklouti “ Il fallait fournir un double effort pour s’imposer.”

Texte : D.K. & B.S. • Photo : D.K.

Fondateur-gérant de l’agence immobilière BES, le chef d’entreprise est un homme d’expérience avec une formation solide. Il est Ingénieur civil en construction (École Polytechnique de l’Université Libre de Bruxelles) ; depuis il a entamé des recherches doctorales sur les géo-synthétiques et la construction routière aux universités de Gand et de Bruxelles en plus de quelques formations liés à la vie de l’entreprise. D’origine tunisienne, il a 55 ans, marié et père de 4 enfants. Il raconte. Quel est votre parcours professionnel ? En 1992, j’ai fondé B.E.S. sprl, un bureau d’études et de consulting que je dirige jusqu’à ce jour à Bruxelles. Ce bureau s’occupe entre autre des études et suivis de projets, ainsi que de l’assistance aux entreprises en matière d’organisation, de marketing, de mise à niveau et de recherche de marchés extérieurs. Ma formation académique européenne polyvalente et mes origines culturelles nord africaines ont enrichi mes compétences, ce qui m’a permis de toucher de nombreux volets de la vie de l’entreprise. J’ai ainsi participé à de nombreuses missions de partenariat en Europe, Afrique, Moyen-Orient, et permettre ainsi à des entreprises de se développer à l’international. Pourquoi ce choix ? J’ai voulu exploiter mes atouts de formation académique européenne polyvalente et mes origines culturelles nord africaines qui ont enrichi mes compétences, ce qui m’a permis de toucher de nombreux volets de la vie de l’entreprise dans un milieu multiculturel. J’ai ainsi participé à de nombreuses missions de partenariat Europe Afrique Moyen Orient, et permettre ainsi à des entreprises de se développer à l’international. Quelles ont été les difficultés ? C’est surtout les débuts qui ont été difficiles car le milieu socio-économique belge était fermé par rapport aux compétences et aux entrepreneurs d’origine étrangère ; il fallait fournir un double effort pour s’imposer. Comment êtes-vous “ tombé “ dans l’immobilier ? Après une quinzaine d’années de consulting, j’ai décidé d’ajouter une occupation immobilière via une agence de vente et location et me permettre ainsi de passer plus de temps avec ma famille car le consulting

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à l’international exige beaucoup de déplacement à l’étranger. Quels types de service propose votre agence BESIMMO ? Le marché immobilier belge est en évolution permanente ; Nous assurons pour nos clients l’écoute active, pour cerner les besoins, les aspirations et les contraintes des personnes et leur proposer ainsi un service personnalisé avec une expertise adéquate. Je fais partie de l’Institut des Professionnels de l’Immobilier. BESIMMO assure l’accompagnement des propriétaires et des acquéreurs en matière de vente, location, estimations gratuites des biens, états des lieux locatifs et conseils à l’achat des biens et de la rénovation. Quelle a été votre plus grande satisfaction ? Le métier de consultant ou d’expert immobilier est passionnant, vous êtes toujours à la découverte de nouvelles personnes et relations humaines. De nouveaux défis à relever chaque jour. Par ailleurs l’un de mes succès est l’introduction, il y a 15 ans, en Tunisie d’un nouveau secteur économique : le call-centers puis j’ai participé activement au développement de ce secteur. Ce qui a donné des emplois à des dizaines de milliers de jeunes et la création des centaines d’entreprises. Quels sont vos projets ? Élargir mon expérience en apportant actuellement mon expertise au domaine médical en construction, équipement et gestion des hôpitaux ainsi que le domaine Informatique Supervision Telecom. Aussi j’entame l’écriture de livres pour pouvoir transmettre le peu de connaissances que j’ai aux autres. Pour de plus amples informations : www.besimmo.be

Skandar Baklouti, Fondateur-gérant de BESIMMO

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Tania BUONINCONTRO et Marcelle BENNINCK alias Mamy, devant une sculpture de Freddy Tsimba à Ixelles.

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Sans tabou

Marcella Roberto, bye bye Belgique !

Marcelle Benninck Alias “ Mama Bokilo ” Texte : Dieudonné Kazadi • Photos : Jean Goovaerts

Marcella Roberto, c’ést la boutique mythique de la chaussure italienne du quartier Matongé à Ixelles (Bruxelles). C’est dans un magasin où flotte dans l’air ce parfum sec qui caractérise une bonne paire de chaussures italiennes tout en cuir que nous entrons. Il y règne presqu’une atmosphère de déménagement. Dans la vitrine, une jeune fille réaménage quelques pièces encore à l’étalage. C’est Tania BUONINCONTRO. La jeune comptable assiste sa grand-mère au magasin. On peut voir des cartons empilés par ici, quelques plateaux vides par là. Mais tout cela n’enlève en rien la bonne humeur et l’accueil chaleureux de la maîtresse des lieux. Spécialisée dans la chaussure élégante grande pointure “ Made in Italy ”, après presque quarante ans d’activité, Marcelle BENNINCK, alias “ Mama Bokilo ” (belle-maman en lingala) ou Mamy pour certains, baissera définitivement le volet de sa boutique fin octobre 2014. Mamy a quitté l’enseignement pour se consacrer à la chaussure italienne depuis 1976. “ La boutique Marcella Roberto est installée alors à Bruxelles, rue de la Vierge Noire (Nom prédestiné ? fait-elle remarquer en riant), non loin de la Place De Brouckère. Elle s’installe pendant quelques années à Uccle dans le quartier de la Bascule. Mais, très vite, le développement de la clientèle africaine nous pousse tout naturellement à nous établir dans le quartier Matongé. Nous y sommes depuis vingt-deux ans. ” “ Le secret de la durabilité dans ce quartier c’est l’osmose avec la clientèle. On entre dans le commerce comme on entre en religion. Nous sommes restés très proches de notre clientèle. Elle est des diverses origines : congolaise, guinéenne, ivoirienne, sénégalaise… La clientèle de Marcella Roberto vient de toute l’Afrique. Aussi bien les résidents que ceux qui sont de passage à Bruxelles. ” “ Hélas ! On n’écoute pas les com-

merçants dans ce quartier alors moi, je le quitte. J’arrête tout. On supprime des parkings. Ça devient un véritable labyrinthe pour venir ici en voiture. La contre publicité faite sur Matongé éloigne de plus en plus de clients. Par exemple, ça fait des années qu’on demande l’installation des urinoirs et des toilettes publics dans ce quartier mais les autorités font la sourde oreille. C’est dommage parce que certains aspects problématiques persistent et stigmatisent Matongé. “ “ D’autre part, il est vrai que la mondialisation tue le commerce en général. Dans notre métier, les circuits courts de production à l’échelle européenne sont mis à mal. Il faudrait être presque expert pour dégager le faux du vrai. Résultat : le rapport qualité/prix n’y est plus vraiment. La population voit son pouvoir d’achat baisser continuellement. Savez-vous par exemple qu’en Belgique, le seul endroit où on pouvait trouver de la nourriture africaine était Matongé ? Tout ça a changé :

les produits qu’on y trouve ne proviennent plus seulement d’Afrique ; les mamans ne mettent plus de pagnes... Dans un tel contexte, il y a beaucoup trop d’incertitudes pour envisager ici la transmission de l’affaire à la jeune génération à moins qu’elle-même soit impliquée dans la mondialisation. Si tel était le cas, ce serait complètement différent de l’esprit Marcella Roberto. ” Que va faire Mamy dans sa prochaine vie ? “ Ça me rend un peu triste d’arrêter tout ceci mais c’est la vie. Tout d’abord, nous enverrons une partie de ce qui ne sera pas vendu d’ici à la fermeture aux orphelins de Guinée. Le reste sera expédié à Kinshasa où il y a une autre boutique Marcella Roberto (Gombe River). Moi, je vais vivre à Kin (Kinshasa), auprès de mon fils. Peut-être qu’il me remettra au travail là-bas ” (rires), nous déclare-t-elle souriante et confiante en sa future vie sous les cieux africains. Infos avant fermeture : Tél. 02 502 15 15

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Entreprenariat

Dossier spécial :

Création d’entreprise Par Myriam M’barki

Vous souhaitez créer votre entreprise mais vous ne savez pas par où commencer ? À qui demander de l’information ? Comment et pour qui ?

Pas toujours facile de se retrouver entre étapes à suivre, business plan, prêt bancaire, législation complexe, statut juridique... Bref, tout ça sent le méli-mélo. C’est pourquoi ENTOURAGE magazine a constitué, en exclusivité, un dossier spécial “ création d’entreprise ” pour vous aider pas à pas à lancer votre activité en Belgique. De nombreuses études le montrent, une grande par-

tie des faillites d’entreprise sont dues au manque de compétences de gestion du créateur, à un lancement trop rapide de l’activité ou à un manque d’accompagnement dans l’élaboration du projet. Mettez donc toutes les chances de votre côté en développant vos connaissances commerciales, financières ou juridiques. Validez la cohérence entre vos objectifs personnels et professionnels. Demandez conseil à des experts de l’entrepreneuriat pour élaborer une étude approfondie avant le lancement de votre société.

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Ce mois-ci, zoom sur les aides financières de la Région Wallonne, de BruxellesCapitale et du Fédéral. Pour la RÉGION WALLONNE, il existe Airbag, un dispositif qui vous permet d’obtenir, après sélection, un montant jusqu’à 12.500 EUR liquidé par semestre sur une période de maximum deux ans. C’est une source de financement pour amortir votre passage vers le statut d’indépen-

dant à titre principal. Il s’adresse aux salariés et aux demandeurs d’emploi qui souhaitent s’installer pour la première ou deuxième fois et qui sont en possession, soit d’un diplôme de Chef d’Entreprise (ou formation en gestion de base), soit d’une attestation à la suite d’un processus d’accompagnement délivrée par une structure agréée. Pour bénéficier de ce dispositif, vous devez être domicilié en Wallonie ou y avoir votre siège social et vous engagez à ne plus bénéficier d’allocations de chômage ou du revenu d’intégration. Pour ce faire, il vous suffit simplement d’envoyer votre dossier de candidature auprès du FOREM. (www.formationpme. ifapme.be)

Job’In est une autre initiative wallonne, lancée en 1996 en vue de proposer une alternative novatrice en matière de lutte contre le chômage. Avec comme but de soutenir l’auto-création d’emploi, Job’In couvre 3 Provinces : Liège, Namur et Brabant Wallon. L’ASBL propose ainsi 4 aides financières avant le grand saut, à savoir : les chèques-formation (d’une valeur de 12,50 EUR et 2,50 EUR) finançant la formation, l’accompagnement et la préparation du porteur de projet. (www. emploi.wallonie.be ). Une bourse de 5000 EUR est également envisageable, mais sur base d’une sélection, couvrant les premiers frais de lancement, l’achat de marchandises et l’investissement en matériel. Les recettes dégagées par l’entreprise rembourseront totalement ou partiellement la bourse. (www.jobin. be/couveuse-d-entreprises_16.html). Pour finir, une bourse de pré-activité d’un montant maximum de 12.500 EUR peut être perçue à condition que votre projet de société soit sur base d’une idée originale. Ce soutien couvre les coûts de vérification de son intérêt commercial et de sa faisabilité ainsi que le montage du dossier (business plan, frais administratifs,...). La bourse d’innovation, quant à elle, est d’un même montant et sert à encourager les entreprises à intégrer une “ attitude innovante ” pour le développement de leur produits. (www.aidesdirectes.be/ ) La RÉGION BRUXELLES-CAPITALE tente de doper son économie par l’introduction de 3 soutiens financiers. La première à énumérer se nomme La bourse entrepreneuriat durable par l’agence bruxelloise Impulse Brussels.

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D’un montant maximum de 6.200 EUR, non remboursables, elle est destinée à soutenir la création ou le développement d’entreprises qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable, c’est à dire les projets économiques comportant une plusvalue environnementale (énergies renouvelables, éco-construction, alimenation BIO,...) et une plus-value sociale (s’inspirant des principes d’économie sociale). Les détails sur la procédure de demande sur www.villagefinance.be. La seconde initiative, le micro-crédit Brusoc (de 1.250 EUR à 2.500 EUR) finance des projets d’économie sociale et les très petites entreprises. Elle intervient prioritairement pour le développement de sociétés dans certains quartiers de la Région Bruxelles-Capitale économiquement défavorisés. La durée du remboursement s’étend sur 3 ans et donne droit à un accompagnement pré et post-création. (www.brusoc.be ) Enfin, existe un subside du Service Public de Bruxelles pour le remboursement (allant jusqu’à 50%) des frais de consultance commerciale qui peut aussi vous être octroyé sur simple demande, mais à condition qu’elle soit introduite avant le début de l’étude. (www.invest-export.irisnet.be/) Si vous ne pouvez prétendre aux dispositifs régionaux précités ci-dessus, portez votre attention sur le Fonds de Participation qui est une INSTITUTION PUBLIQUE FÉDÉRALE octroyant des crédits à des taux avantageux pour lutter contre le chômage et la précarité. Trois dispositifs ont été mis en place pour faciliter le lancement de sa société : le prêt Starteo destiné aux entreprises débutantes ou de moins de 4 ans et le prêt Lancement qui s’adresse aux chômeurs complets indemnisés et aux demandeurs d’emploi inoccupés. Si vous avez moins de 30 ans, le Plan Jeunes Indépendants vous est vivement conseillé. Il consiste en un défraiement mensuel de 375 euros pendant la période de pré-création cumulable avec les allocations d’insertion et le bénéficiaire reçoit, en outre, un appui gratuit pendant 3 à 6 mois pour la création de son projet. (www.fonds.org/credit/)

dit Marr. Lorsque les choses tournent mal, les gens qui réussissent ne diront pas “ Je ne pouvais pas y arriver à cause de X ” ou “ C’est en fait la faute de John ”. Au lieu de cela, ils assument leurs responsabilités et reconnaissent leurs erreurs. “ Je crois que la clé ici est le fait que reconnaitre son erreur permet de tirer un certain apprentissage et d’être moins enclins à la répéter ”.

Erreur 3 : essayer de faire cavalier seul Une des choses les plus courantes que font les gens qui réussissent est de s’entourer d’autres personnes qui ont également réussi. “ Aucun homme n’est une île et lorsque vous possédez un réseau, que vous intégrez un groupe “ mastermind ” ou que vous vous entourez de personnes intelligentes, vous êtes alors en mesure de faire toute la différence entre le succès et l’échec ”, explique Marr. Pour conclure, Marr souligne qu’éviter de commettre ces erreurs peut vous aider à réussir dans la sphère professionnelle ou tout simplement lorsque vous cherchez à atteindre un but unique. Cependant, pour réussir, il faut également que vous soyez heureux. “ Vous pouvez vraiment réussir dans un domaine de l’existence seulement quand vous faites du bonheur et de l’équilibre, un véritable objectif ”, conclut-il. (www.express.be)

Vous êtes un CHEF D’ENTREPRISE, un PROFESSIONNEL jeune ou expérimenté, issu d’un parcours classique ou atypique, passionné par votre métier ? Alors transmettez et partagez votre passion. Inspirez la jeune génération qui pourra ainsi mieux se projeter. Notre magazine vous réserve un espace pour vous permettre de parler de votre profession. Contactez-nous… redaction@kad-pro.com

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Économie. Entreprise

Les Africains ne seraient-ils pas faits pour l’entrepreneuriat ? Par Hicham El Moussaoui

Il est coutume de dire que les Africains n’ont pas la culture de l’entrepreneuriat, qu’ils n’auraient pas le goût du risque ni l’esprit d’innovation. Ces jugements culturels déterministes, condamnant les Africains ad vitam eternam à être des acteurs passifs, sont-ils bien fondés ? En apparence, notamment en regardant la préférence de la jeunesse africaine pour le fonctionnariat et celle des entrepreneurs pour les activités spéculatives et les projets à rentabilité court-termiste, l’on serait tenté de conclure hâti- faire les preuves de l’intérêt de ses découvertes. Et surtout, vement que les africains ne possèdent pas l’esprit entrepre- que l’on accepte que l’entrepreneur s’approprie le fruit de neurial. Mais, une fois dit , nous avons le devoir de savoir son innovation. Si le moteur du développement est la capacité à percepourquoi. De prime abord, entendons-nous sur le terme d’entre- voir des opportunités économiques et à les saisir, il faut, preneur. Selon Joseph Schumpeter, l’entrepreneur est celui par définition, que nous soyons libres de les saisir. Sans liberqui innove et qui prend le risque de déplaire à la société en té, il devient difficile pour la population de bénéficier des tabrisant la routine et les usages. L’entrepreneur est beaucoup lents de leurs concitoyens. Une croissance économique plus plus qu’un chef d’entreprise, simple administrateur ges- élevée a plus de chances de se concrétiser dans des sociétionnaire. Beaucoup plus qu’un rentier-capitaliste, simple tés où les gens ont la possibilité de participer librement aux propriétaire des moyens de production. L’entrepreneur se marchés, où ils peuvent exploiter au mieux leurs talents pour comprend, suivant I. Kirzner, comme celui qui exerce natu- améliorer leur bien-être matériel. Cela exige que les règles rellement la faculté de vigilance individuelle, permettant du jeu soient favorables à l’initiative privée. la découverte, avant d’autres individus, d’occasions de pur Dès lors, si le potentiel entrepreneurial africain n’est pas aussi profit, c’est-à-dire de besoins individuels insatisfaits. Ainsi, visible que l’on souhaite c’est parce qu’il est tué dans l’œuf. Et L’entrepreneur est finalement celui qui 1) découvre des be- pour cause, un environnement institutionnel (règles du jeu) anti-entrepreneurial. Selon soins insatisfaits, 2) agit pour “...l’entrepreneur est celui qui innove et le dernier classement (2013) les satisfaire, et 3) en tire un profit. Cela implique que la qui prend le risque de déplaire à la société de la Fondation “ Heritage ”, aucun pays africain, ne figure pratique entrepreneuriale en brisant la routine et les usages.” dans la catégorie libre. Près a besoin non seulement du talent, de la vigilance, mais aussi d’un environnement qui de 80% des pays africains ne sont pas dans le top 100 du encourage cette pratique. Comment ? Par la reconnaissance classement Doing Business 2013, mesurant la facilité de d’abord de l’individualité, ensuite de la légitimité du profit, faire des affaires. La complexité, la longueur et la cherté des et enfin de l’efficacité de l’initiative privée comme vecteur de procédures administratives (enregistrement de la propriété, création de l’entreprise, obtention des permis de construire, création de richesse et d’emplois. L’émergence de la figure de l’entrepreneur moderne était obtention des licences, etc.), la multiplicité des taxes et des ainsi intimement liée à l’essor de l’individualisme (pas prélèvements, la rigidité des lois font augmenter le coût d’inau sens d’égoïsme) et de l’humanisme, qui garantissaient la vestissement surtout pour les petits entrepreneurs. L’excès reconnaissance de la légitimité de l’initiative et de l’intérêt des réglementations et leur instabilité, accroit le risque et privé. En effet, les sociétés, où le groupe prime sur l’indi- l’incertitude, ce qui explique pourquoi les entrepreneurs vidu, combattent tout bouleversement de l’ordre social et africains se rabattent sur l’informel afin de fuir l’enfer réglerésistent au changement, voir le sort de Galilée qui osait pré- mentaire et fiscal. Et quand bien même, ils décident d’opétendre que la terre n’était pas le centre du monde. Il faudrait rer dans le formel, ils le font dans des activités spéculatives, donc que l’on considère avec bienveillance celui qui pense rentières, bref les moins risquées. Cela est à l’origine du différemment, propose d’autres solutions ; qu’on lui laisse phénomène selon lequel le capital africain est à dominante

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Connaissez-vous ?

Henry Thomas Sampson

Inventeur du premier téléphone cellulaire. Il a été appelé le téléphone portable Gamma-électrique (1968). H. T. Sampson est né en 1934 à Jackson (Mississippi).

marchande qui se valorise dans l’échange, et non par un capital productif se valorisant par la production. D’où la faiblesse de l’investissement productif dans les pays africains. Une faiblesse qui s’explique également par le déficit d’épargne (en moyenne pas plus de 9% du PIB en 2003, contre 20% en Asie du Sud). De même, le cadre institutionnel est défavorable à l’épargne. En effet, avec des États budgétivores, la pression fiscale limite le potentiel de consommation et d’investissement, moteurs de la croissance économique. Pis, l’essentiel du revenu des contribuables est dilapidé dans des dépenses ou des projets publics aussi bien inutiles qu’inefficaces. De même, les politiques monétaires inflationnistes consistant à offrir de l’argent facile et à financer les déficits publics par la planche à billet, ne font qu’exproprier les Africains en érodant la valeur monétaire de leur salaire, leur retraite, leur patrimoine, en nourrissant la spirale inflationniste. Enfin, l’absence de marché financier concurrentiel limite la canalisation de l’épargne vers des investissements productifs de long terme. Bref, cet environnement institutionnel anti-investissement et anti-épargne explique pourquoi le potentiel entrepreneurial africain ne se concrétise pas dans les faits. Pensez juste à Steve Jobs d’origine syrienne : aurait-il pu devenir l’emblème de l’entrepreneur s’il avait évolué dans l’environnement institutionnel syrien au lieu de l’environnement américain ? Ainsi, au lieu de se complaire dans la résignation et le défaitisme culturels, il est temps que les dirigeants africains assument leur responsabilité et entreprennent les réformes institutionnelles nécessaires pour promouvoir l’épargne, l’investissement, la liberté économique, et permettre enfin aux Africains d’exprimer l’étendue de leur talent entrepreneurial. www.LibreAfrique.org

En effet, c’est à partir de son invention de “ la cellule Gamma électrique ” (brevet déposé le 6 juillet 1971 sous le n° 3591860) qui permet d’envoyer et de recevoir des signaux audio au moyen d’ondes radio sans fil, que le célèbre “ téléphone portable ” a pu faire son apparition dans le monde entier. En 1956 , cet éminent chercheur africain-américain obtient son bac en sciences à l’Université Purdue. À l’Université de Californie (Los Angeles), il passe en 1961 sa maîtrise en ingénierie, un master en génie nucléaire à l’Université de l’Illinois (Urbana-Champaign) en 1965, et deux ans plus tard, il obtient un doctorat dans le même domaine. Il a travaillé à l’” US Naval Weapons Center ” comme ingénieur chimiste avant de travailler pour la “ Aerospace Corporation ” en Californie où il occupera divers postes (ingénieur projeteur, directeur des opérations et des planifications des programmes tests).

Quelques distinctions attribuées à Henry Thomas Sampson : 1962-1964 : Fellow of US Navy, 1964-1967 : Atomic Energy Commission, 1982 : Black Image Award from Aerospace Corp, 1983 : Blacks in Engineering, Applied Science and Education Award, Los Angeles Council of Black Professional Engineers

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Échos d’Afrique. Maroc

Code de la famille marocain : Quel bilan dix ans après ?

En 2004, sous le regard satisfait de la communauté internationale, le Maroc adoptait un nouveau code de la famille consacrant une certaine égalité hommes-femmes, et rendant plus difficile la pratique de la polygamie.Le Parlement marocain approuvait, sans grandes différences entre les partis politiques, la réforme du code de la famille, la Moudawana. Dix ans après son adoption, ce nouveau code de la famille répond-il aux aspirations de la société marocaine ? Dans quelle mesure cette réforme a atteint ses objectifs ?

Le 10 octobre 2004, le Roi Mohamed VI faisait connaître la réforme attendue de la Moudawana, en gestation depuis 1999 après plusieurs interruptions destinées à apaiser les esprits de ceux qui s’y opposaient pour plusieurs motifs. En effet, Le texte de la Moudawana reconnaissait les droits de la femme, mise sur un pied d’égalité avec l’homme, en lui attribuant des droits qui ne lui étaient pas acquis dans le passé. Désormais, la famille est placée sous la responsabilité conjointe des deux époux, la notion de “ l’obéissance de l’épouse à son mari ” est abandonnée, la femme n’a plus besoin de tuteur pour se marier, l’âge légal du mariage passe de 15 à 18 ans, une autorisation pour la seconde épouse est à obtenir, une répudiation est soumise à l’autorisation du juge, la femme a droit elle aussi à demander le divorce, et en cas de divorce celui qui a la garde des enfants conserve le domicile conjugal. Toutes ces dispositions furent très positivement accueillies. Aujourd’hui, 10 ans après l’adoption de la nouvelle Moudawana, Certaines dispositions du Code dont le mariage précoce persistent. Des jeunes filles qui n’ont pas encore atteint l’âge matrimonial légal continuent d’être mariées. L’article 20 du code fixe l’âge du mariage légal à 18 ans, mais il stipule en même temps que le juge de la famille peut faire des exceptions et peut autoriser le mariage en deçà de cet âge à condition de motiver et justifier sa décision.

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Selon les chiffres du ministère de la justice et des libertés, le taux de mariage des mineures, est passé de 7,75% en 2004 à 11,47% en 2013. L’année 2011 a connu la plus grande proportion de ce type de mariage avec un taux de 11,99% du total des actes de mariages conclus au cours de cette année. L’autorisation de la polygamie est une autre disposition qui continue de faire du bruit. En effet, bien que l’article 40 rende la procédure difficile, des hommes continuent à recourir à certaines méthodes pour avoir une seconde épouse. Là aussi, les chiffres sont éloquents : la polygamie est en hausse de 11,40% en 2011 par rapport à 2010, 1 104 mariages polygames ont été autorisés contre 991 l’année précédente. La tutelle du père à l’égard de ses enfants est également discutée. Une égalité de droit entre le père et la mère pour qu’ils deviennent tous les deux tuteurs de leurs enfants doit être consacrée. Surtout que pour toute formalité administrative, carte nationale, passeport, voyage à l’étranger, inscription à l’école, etc… c’est le père qui demeure le tuteur. A vrai dire, les innovations du code de la famille font l’objet d’une résistance sociale et culturelle débouchant sur des fausses interprétations. En effet, dans une famille patriarcale, les garçons et les filles sont éduqués de manière à ce que les premiers dominent les secondes. Ce rapport de domination se traduit dans la soumission de la femme à son mari, dans la division sexuelle du travail, etc. Certaines femmes marocaines ont tellement internalisé ce rapport de domination qu’elles le trouvent parfois ” normal ”. Les nouvelles dispositions mettent en jeu des innovations juridiques qui cherchent à revaloriser le principe d’égalité entre homme et femme et à renforcer les droits de la femme, de la famille et de l’enfant. Mais

force est de constater, que ces nouvelles lois posent un problème d’applicabilité en raison d’un manque d’ancrages social et institutionnel dans un environnement où se manifestent plusieurs signes de résistance à la culture égalitaire. Aujourd’hui, à l’enthousiasme suscité par la promulgation du nouveau code en 2004 succède une forme de scepticisme. Les associations féminines et les organisations des Droits de l’Homme ne manquent pas de critiquer les lacunes et les défaillances dans l’application des nouvelles dispositions de la Moudawana. A cet égard, la question de la résistance des instances judiciaires à faire appliquer le nouveau Code demeure cruciale. Surtout, que le pouvoir d’appréciation laissé aux juges est important. On peut avancer que dans certains cas, les décisions judiciaires vont à l’encontre de l’esprit du code. De plus, le déficit, sinon le manque des moyens humains et matériels alloués aux “ tribunaux de famille ”, crées pour assumer l’application des nouvelles lois, rend plus difficile l’application du nouveau code de la famille. Sur un autre registre, la méconnaissance par les femmes de leurs droits et leur accès parfois difficile au système judiciaire, l’interprétation abusive de certaines des dispositions de la Moudawana, et la persistance des stéréotypes basés sur le genre, constituent autant d’obstacles à l’application du code de la famille. Dans une société machiste et patriarcale, le plus probable est qu’il s’agisse de bloquer les réformes dans bien des occasions. S’il existe une volonté réelle de garantir l’application des réformes, il faudra commencer par le bas.

Par Siham Mengad, docteur en droit public. www.libreafrique.org

Question de foi

Le Ramadan, une histoire (presque) belge Par Wajdi KHALIFA

Le Ramadan belge s’installe, d’année en année, dans les médias, dans les rayons des magasins, dans les valeurs communes des Belges… Et même dans les pratiques des catholiques ! 2h11 du matin. Premier Sahour (repas de fin de nuit) du mois de Ramadan et début d’une longue journée d’abstinence, pour les musulmans de Belgique. Cette abstinence se prolongera jusqu’au Ftour (repas du coucher de soleil) à 21h56. La période de jeûne du Ramadan (qui correspond au 9ème mois du calendrier lunaire musulman), suivie par une grande partie de la communauté musulmane du pays, semble au fil du temps s’ancrer dans le paysage multiculturel et pluri-religieux de la Belgique. Depuis plusieurs années déjà, l’annonce du début du mois de Ramadan est une tradition médiatique en Belgique. Cette annonce s’accompagne généralement d’un reportage sur la façon dont les Musulmans vivent cette pratique. Rares sont les médias qui dérogent à la règle. Mais les médias ne sont pas les seuls à s’intéresser à cette pratique religieuse. Le secteur de la grande distribution a eu vite fait de comprendre l’aubaine financière autour de l’événement, surtout lorsque l’on sait qu’une famille musulmane

consomme environ 30% de plus durant cette période. C’est ainsi que de plus en plus de supermarchés du Royaume aménagent des rayons pour leur clientèle musulmane, en quête de produits orientaux en tous genres, dont la demande augmente durant cette période. Mais cet agencement permet aussi au grand public de découvrir une autre gamme de produits. Rencontrée au détour du rayon “ Orient ” de l’hypermarché Carrefour de Belle-Île (Liège), Céline, non musulmane, avoue que “ le mois de Ramadan est une occasion pour moi et mes amis de nous ravitailler en différentes pâtisseries orientales et dattes ”. Toujours dans le même rayon de cet hypermarché, Fatima, musulmane pratiquante, se réjouit de pouvoir trouver dans son supermarché, les produits orientaux, tout en ajoutant un bémol : “ Je regrette que la gamme de produits ne soit pas aussi abondante qu’en France et j’espère pouvoir profiter de cette offre tout au long de l’année et non uniquement durant cette période ”.

Dimension religieuse Mais le Ramadan reste avant tout une pratique religieuse. Les mosquées sont plus remplies que d’habitude, ce qui peut créer des problèmes de mobilité à certains endroits, notamment lors de la prière du vendredi. Pour l’imam

d’une mosquée de la région liégeoise, qui préfère garder l’anonymat, “ le mois de jeûne est une occasion de purification de l’âme, la lecture du Coran est encouragée, le sentiment religieux augmente auprès de la population belge de confession musulmane et les valeurs de solidarité, de partage et de pardon sont mises en avant ”. Mais le fait que le Ramadan coïncide cette année avec les vacances d’été a permis d’atténuer l’affluence des fidèles dans les lieux de culte. En effet, de nombreux binationaux, essentiellement originaires du Maghreb, vont passer le mois du Ramadan dans leur pays d’origine. C’est le cas de Mounir, qui s’apprête à partir en Tunisie, son pays natal, dans les prochains jours. Pour lui les choses se sont faites naturellement : “ C’est vrai que l’ambiance du Ramadan dans les pays arabes est envoûtante, mais, chaque année, je prends mes vacances à la même époque et cette année, ça tombe pendant le Ramadan. Tant mieux ! “. Un autre effet inattendu est l’influence de la pratique du jeûne du Ramadan sur celle du Carême. Le fait que le Ramadan soit suivi par des jeunes de manière totalement décomplexée a permis de “ booster ” la pratique du Carême chez de nombreux jeunes catholiques belges. Cette tendance, confirmée par les autorités ecclésiastiques, est en porte-à-faux avec les tenants de la théorie du “ choc des civilisations ”. Ainsi la pratique d’une religion relativement nouvelle en Belgique et en Europe permettrait de renforcer le patrimoine religieux originel de la Belgique

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Question de foi

Junior Mamay “ Ma profession, c’est la pharmacie. Mais ma passion, c’est chanter pour Dieu ” Par Jérôme Bigirimana • Photo : Titan Vision Photography

Junior Mamay vient de sortir son premier album en solo. Dans un style folk gospel, Mamay vous amène dans la présence de Dieu par la louange et l’adoration. Chanté en Lingala mais interprété parfois en français, l’album met l’accent sur l’action de grâce et exhorte à se tourner vers l’Eternel, notre Dieu. L’album appelle également à plus de solidarité, de communion et du vivre ensemble. Un album plein de conseils dont on peut écouter en toute circonstance, dans la joie comme dans la tristesse. Oui, vous avez lu vrai. C’est le pharmacien du coin qui vous a déjà peutêtre servi dans une pharmacie du coin à Porte de Namur (Matongé). Mais aussi, il est aussi un chanteur né. A 31 ans, Mamay se rappelle que sa première note date de 1993 avec le groupe Jamaica folk qu’il avait monté lui-même au cours de sa jeunesse à Kinshasa, juste pour s’amuser, mais qui allait le préparer tout doucement à devenir aujourd’hui un des grands chantres du gospel de la diaspora congolaise en Europe. Mais, c’est surtout depuis 2000, après sa conversion en Christ, que Junior Mamay va se confirmer comme artiste professionnel. Et depuis quelques mois, il a sorti son tout premier album en solo après avoir œuvré dans plusieurs autres albums comme guitariste, chanteur, arrangeur et compositeur. Combinant tous ces talents, Junior Mamay nous propose des mélodies folk gospel en essayant de trouver quelque chose de nouveau dans la richesse musicale de son pays d’origine et le gospel. Avec plus de percussions et d’acoustiques, sa guitare charme sa voix pour vous plonger dans l’univers de la louange et de l’adoration et vous avez envie d’y rester. Mais, où trouve-t-il son inspiration pendant qu’il passe la plupart de son

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temps dans sa pharmacie à Matongé. Son métier l’inspirerait-il ? “ Non, ce n’est pas ma profession de pharmacie qui m’inspire. Ma plus grande inspiration, c’est le Saint-Esprit. C’est aussi la parole de Dieu que je médite tous les jours. La nature aussi m’inspire, m’enseigne beaucoup de choses. Quand on voit chaque jour les problèmes auxquels le monde est confronté, les guerres ici et là, etc... cela peut inspirer ”, nous révèle Mamay. Mais plus loin, il admet quand même que son métier peut l’amener à réfléchir, même dans une moindre mesure: “ Oui, ça peut me pousser à la réflexion et voir la grandeur de Dieu et le louer plus, surtout quand je vois des gens qui doivent consommer de tonnes de médicaments par jour et que moi je me vois encore en bonne santé, je dis Allelua parce que être en bonne santé n’est pas un mérite mais c’est une grâce de Dieu ”, reconnaît le pharmacien chantre de l’Eternel. Voilà ! Etre pharmacien et chanteur professionnel ! Ce n’est pas un miracle, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’arrive pas souvent ! De quoi à faire de Junior Mamay une star ou presque. Ce que ne nie pas Junior malgré son humilité : “ Eh ! oui, en quelque sorte. Je dois l’avouer parce que beaucoup de clients qui me croisent, disent ah ! c’est vous le pharmacien du coin qu’on

a vu/entendu chanter ! C’est vrai que cela me fait une star mais tout doit être entre les mains de Dieu. En tout cas mon soucis est que les dons que Dieu m’a donné ne soient pas pour moi seul mais que tout le monde en bénéficie ”. Par ailleurs, la sortie de cet album n’aurait pas laisser Mamay indifférent. “ Je vois surtout le changement du côté de mes engagements. Ça me demande beaucoup d’énergies et de stratégies. Donc plus de responsabilités. Aussi, quand les gens me voient et me reconnaissent, ça me motive et je me sens encouragé ”. Justement, ce sont ces encouragements qui le motivent à progresser. C’est ainsi que le même album a été reproduit en DVD et sera en vente dès ce mois de juillet au Sephora, Kin Express, Fnac et Amazone ou en téléchargement payant sur iTunes, Top chrétien ou sur google. Et dans les 5 ans à venir, le pharmacien chanteur se voit réunir plus de gens dans des grandes salles de célébration, des croisades d’évangélisations où les gens viendront se convertir ou adorer Dieu pour ce qu’Il est pour eux, à travers la musique. Malgré ces perspectives et son succès déjà enregistré, il n’est pas question pour Junior, du moins pour l’heure, d’arrêter la pharmacie pour se consacrer à la musique à temps plein

Biographie Junior Mamay Kibamba (né à Kinshasa le 19 décembre, 1982 ) est un musicien chrétien contemporain, chef de culte, guitaristechanteur-compositeur-interprète. Originaire de la République démocratique du Congo. Dès son plus jeune âge il est attiré par la musique. Dans les quartiers Kalunga et Ngafani de la commune de Sélémbaô, il monte un groupe “ Jamaîka Folk ”. Quelques années plus tard on le retrouve comme animateur, sous le nom ATALAKU dans différents groupes du quartier ( Nouvel Star, Wenge Référence, Aria Esthétique, Génération Oasis ). L’année 2000 marque un tournant important : il vit la conversion en Christ, né de nouveau, baptisé d’eau et dans le Saint-Esprit au sein de l’Eglise Ciel ouvert Ngafani. En 2001, il intègre l’orchestre “ La Grâce ” de l’Eglise Ciel ouvert Ngafani comme chanteur. En 2002 il apprend la guitare avec Le Père Maluzeyi , dans un style “ world music ”. En 2004 Il s’initiera au jazz et au gospel avec Karo Ndoite, mais suivra également des ateliers de chant et guitare au MCK ( Music Club de Kinshasa ) avec Pierre Vaiana et Fabien Degryse. En 2006, il vient vivre en Europe et intègre la chorale Schekina dirigée par le pasteur Philippe Tshimanga, avec qui il réalise un album live ( L’incomparable ) dans lequel on le retrouve à la guitare acoustique mais également en solo et dans la partie louange congolaise et animation ( Atalaku ). Junior Mamay Asaph a aussi partagé la scène avec de nombreux musiciens. Citons Kool Matope, Réné Lokwa, Mbuta Kamoka, Audit Kabangu, Nana Lukezo, Massamba Nzinga, Ike Baali, Paul David Ndjadi, Justice Nhyira, Lumière Toni, Dzany Mpiana, Djino Lukala, Toussaint Diem... Ses influences musicales sont riches et multiples de Kool Matope, Thomas Lokofe, Denis Ngonde, Mbuta Kamoka, Lokwa Kanza, Richard Bona, en passant par Djavan, Jean Goubald, Don Moen, Marcel MBungu, Jonathan Betler, Paul Baloche, mais aussi Olivier Cheuwa, le groupe Vox Dei, le groupe Exo Eclat ou encore le groupe Gael. Aujourd’hui Junior Mamay Asaph nous livre son premier album solo “ Tika Kombo Na yo Ekumama ” qui signifie “ Que Ton Nom soit Loué ”. Il s’agit d’un répertoire mixte au son de la guitare acoustique avec la participation du grand saxophoniste belge Pierre Vaiana, de soeur Sandra Mbuyi, du frère Audit Kabangu, sans oublier la soeur Laure Manda et David Lessie

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L’homme du moment

Marc Wilmots

“ On place la barre très, très haut et on en veut encore plus. L’entraîneur qui va suivre (dans quatre ans) ne va pas s’amuser. Le problème c’est que cela risque d’être moi ! ” Texte : D.K. • Photo : Clive Rose / Getty Images

Marc Wilmots, né le 22 février 1969 à Jodoigne en Belgique, est un ancien joueur de football belge. International belge, 70 sélections internationales, entraîneur, commentateur sportif et homme politique. Il est depuis juin 2012 l’entraîneur de l’équipe nationale belge de football. On le surnomme parfois “ Le Taureau de Dongelberg ” (Jodogne), en référence à ses origines, sa carrure et sa combativité. Marc Wilmots est marié depuis juin 1996 à Katrien Lambeets, fille de l’ancien président du club de Saint-Trond, Guy Lambeets.

Bio express : 1986. Débutant au CS Jodoigne, il rejoint vite le Saint‑Trond VV et commence sa carrière en Division 1 deux ans après. 1989. Il remporte son premier titre de Champion de Belgique avec le FC Malines. Puis, il va au Standard de Liège où il remporte une Coupe de Belgique avant de partir dans le club allemand du FC Schalke. Sa combativité est très appréciée outre-Rhin et fait de lui un chouchou du public. Il souffre de plusieurs blessures dont il se remet à chaque fois très vite. 2003. Il met fin à sa carrière de joueur. 2003 Il est élu sénateur sur la liste du MR de son ami Louis Michel. Très apprécié, il fait score remarquable

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de voix de préférence personnelles. 2004. Retour aux origines. Une expérience peu concluante avec Saint-Trond VV où il est licencié avant la fin de la saison. 2008. Il refuse de devenir l’entraîneur adjoint de René Vandereycken à la tête de l’équipe nationale belge. 2009. Marc Wilmots rejoint Dick Advocaat en tant qu’entraîneur adjoint. Georges Leekens devient entraîneur de l’équipe belge en 2010 et Marc Wilmots reste entraîneur adjoint. En mai 2012, Georges Leekens n’ayant obtenu que des résultats décevants avec l’équipe nationale et ayant délaissé cette dernière au profit du Club de Bruges, Marc Wilmots devient sélectionneur fédéral des Diables Rouges. Initialement entraîneur pour deux rencontres amicales, il signe finalement un contrat de deux ans le 6 juin 2012. Depuis le début de son mandat, les Diables Rouges semblent transcendés. Non seulement les résultats sont présents mais un style de jeu dominateur, conquérrant, spectaculaire et efficace a émergé. En effet selon beaucoup d’observateurs, Marc Wilmots arrive à tirer la quintessence du groupe grâce à une fine psychologie et un style qui n’appartiennent qu’à lui. 2013. Le 11 octobre, la Belgique se qualifie pour la Coupe du monde 2014 ou elle atteint les quarts de finale. Il est crédité pour avoir “ su fédérer une équipe et lui donner une âme ”. Et pour l’avenir, “ On place la barre très, très haut et on en veut encore plus. L’entraîneur qui va suivre (dans quatre ans) ne va pas s’amuser. Le problème c’est que cela risque d’être moi! ” déclarait Marc Wilmots après la qualification pour les quarts de finale de la coupe du monde au Brésil 2014

Marc Wilmots après avoir battu la Russie 1-0 lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 au Brésil. Maracana le 22 Juin 2014. Rio de Janeiro, Brésil.

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Billet

Laissez les morts enterrer leurs morts Par Nsimba Phoba-Tupa

L’idée de la mort est bien plus vivante dans un cimetière, lieu de prédilection des morts. C’est dans une ambiance lourde et de fatalité que Marijke, a été amenée en sa dernière demeure… L’atmosphère est lugubre. Des bruits sourds font mal à Campo Santo, le grand cimetière de la ville natale du souverain Charles Quint. Soudain, une voix de rogomme retentit : “ Repose en paix et que le bon Dieu ne

te patafiole pas des méchants ”, dit le septuagénaire, un poivrot hors pair de Rabot, le quartier des prolétaires de Gand. Une bénédiction descend sur le cercueil. Le cimetière est plein ; il y a des hommes, des enfants, des femmes entre toutes les tombes et jusque sur le mur de l’enceinte. Larmes aux yeux, Martin Laert, le bourgeois gentilhomme et époux de la défunte, prononce l’oraison funèbre. Ensuite, chacun passe, à tour de rôle, pour déposer une gerbe de fleurs composée des fleurons de phalaenopsis dans le sépulcre orné de marbre. Il fait froid et tout semble dormir sous cette température d’automne. Campo Santo est plein de croix qui vibrent sur un ton anormal. Non loin des pierres tombales où sont ensevelis les morts, les pigeons roucoulent et les chouettes hululent. Hormis les quelques tintamarres des bagnoles qui roulent dans les environs avec parcimonie. Un changement de décor s’opère dans ce plus grand ossuaire Gantois. Les murs du Campo Santo se taisent à la longueur des journées voire des années. Car, le cimetière est un lieu uniquement réservé aux morts, non pas aux vivants

L’Oeil de Jean

SAPE et Sapeurs

Ils sont adeptes de la ” Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes ” ou SAPE en abrégé. Il en existe deux formes : la SAPE de type ” Complet ” qui cultive un goût prononcé pour l’harmonie des couleurs et des marques et qui correspond à l’habillement de costumes classiques. Puis il y a l’autre forme appelée ” SAPE Playboy ”. C’est l’habillement de type jeans, short, chemises, … de très grandes marques. Le premier type se réfère à la civilisation du vêtir à l’occidentale, très conservateur, ayant la connaissance des couleurs, des tissus et des saisons. Quant au second, on est plutôt dans l’exhibition, dans le paraître. Ces sapeurs se disent être des “ objets d’art mobiles ”. Très prolifiques en Afrique, vous rencontrerez certains membres dans Matongé-Ixelles tant à ” La Calebasse ” rue de Dublin, qu’ ” Au Président ”, Chaussée de Wavre où ils se retrouvent chaque weekend Par Jean G.

Papy Chifwaka et Raïssa Ngunga à “ La Calebasse ”

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Roman

Les Chroniques de l’Empire Ntu, récit épique made in Africa Par Prince DJUNGU

La mort de celui-ci fut un électrochoc pour Momi. “ Mon père était mon mentor. Il me disait souvent que la lecture était la nourriture de l’esprit. Ecrire, pour moi, c’est un peu comme “ cuisiner ”, c’est chercher à rendre alerte et actif l’esprit de ceux qui me lisent ”. Momi M’buze a beaucoup hésité avant de se lancer définitivement dans l’écriture. Il a d’abord été chanteur puis rappeur au sein de son église. “ J’aimais bien chanter et rapper. Malheureusement dans la musique tout va très vite et facilement on devient “ has been ”. Et puis il y a eu une sorte de signe du destin selon moi. Je préparais un album et j’avais enregistré mes morceaux dans deux disques durs : le premier s’est planté, le deuxième est tombé par terre. J’avais donc tout perdu. J’ai alors décidé de me consacrer à l’écriture. Avec ça au moins, je suis sûr que mes écrits resteront. ”

Momi M’buze, auteur. Les romans de fantasy ont de plus en plus la cote. “ Le Hobbit ”, “ Le Seigneur des anneaux ” ou encore “ Le Trône de fer ”… Grâce à leur imaginaire, ces récits ont séduit des millions de lecteurs. Hormis leur succès, ils ont encore un autre point commun : leur trame se passe toujours dans un contexte occidental ou asiatique. Et l’Afrique serait-elle oubliée ? C’est pour pallier à cette “ inégalité “ que Momi M’buze a eu l’idée d’écrire “ Les Chroniques de l’Empire Ntu ”, un récit épique en trois tomes se déroulant entièrement en Afrique. La première partie de cette trilogie est sortie en Septembre 2013. “ J’ai mis six mois pour écrire plus de 1800 pages. La fiction permet d’écrire librement et sans contraintes. C’est ce qui me motivait d’avantage ” explique Momi. Sa passion pour l’écriture et l’Afrique remontent dès la tendre enfance : son père lui inculquait déjà des bribes d’histoire sur l’Afrique à travers des livres.

L’histoire se passe à l’époque médiévale. Konga Bo-Nzia Aké, à la tête d’une rébellion qui fédère plusieurs forces autour de lui,accède au trône.Il prend le nom Sawati III. Très vite son pouvoir est mis en danger : quatre jeunes aidés par des forces extérieures, veulent le renverser et créer une nouvelle ère au sein de l’Empire. Une lutte va donc opposer l’empereur Sawati et ses détracteurs. L’empire se retrouve divisé. Sawati s’est retranché dans sa forteresse. Dans cette guerre, une jeune femme, Kesha, va se distinguer par son courage et sa bravoure. Elle organisera la résistance contre les ennemis de l’empereur et se chargera de ramener vers lui tous les résistants se trouvant dans les territoires occupés par l’ennemi. Le récit est bien construit. La trame est captivante. Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans un univers fabuleux mêlant magie, enchantement et créatures mythologiques. On regrettera sûrement l’abondance des noms, ce qui rend leur rétention difficile... Pour en savoir plus : www.mbuze.com/ntu

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Artiste du moment.

Barly Baruti

Un artiste multi-faces Par Jean Goovaerts

De son vrai nom Baruti Kandolo Lilela, est né en 1959 à Kisangani (RD Congo) dans une famille de peintres. Très tôt, il se passionne pour la bande dessinée. Après des études en pédagogie, il est engagé par le Centre culturel français comme animateur de l’Atelier graphique de Kisangani pour lequel il réalise, en 1982, un premier travail de commande sur la protection de l’environnement africain : “ Le temps d’agir “. L’album, publié par la Coopération belge, sera suivi de plusieurs autres titres qui lui permettront de façonner son style. En 1994, il concevra et réalisera en totalité pour l’AGCD l’album “ Objectif Terre “, un superbe plaidoyer pour l’écologie. Entretemps, suite à un concours de BD qu’il remporte, il bénéficie en 1984, d’un stage de scénarisation à Angoulême suivi, en 1987, d’un stage dans les Studios Hergé à

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Bruxelles où il aura l’occasion de travailler avec Bob De Moor, un des maîtres de la “ ligne claire “. Depuis lors, sa biographie est riche en collaborations diverses : Kouakou, Calao, … Et en publications d’albums : La voiture c’est l’aventure, Papa Wemba : viva la musica ! Eva K, Mandrill — en un mot : sa création artistique est immense. Dans le monde culturel, il est non seulement reconnu comme dessinateur, illustrateur, caricaturiste ou coloriste, mais également comme animateur culturel, musicien, chanteur et ambassadeur de la BD Kinoise dans de nombreux festivals où il est invité. En tant que dessinateur africain, son combat aura été d’imposer aux éditeurs son propre regard sur le monde d’aujourd’hui sans que lui soit imposé une vision édulcoré de par sa situation d’émigré.

Gageons que ce sera ce regard que l’on pourra découvrir dans son prochain album : “ Madame Livingstone – Congo, la Grande Guerre “ paru le 2 juillet aux éditions Glénat. Disponible dans toute librairie spécialisée à la bande dessinée. N’hésitez pas, lisez-le, il ne manquera pas de vous surprendre autant l’histoire est subtile et profondément humaine et autant les dessins reproduisent à merveille l’ambiance si particulière du climat africain. Actualité Barly Baruti : Participe aux expositions ci-dessous. – “ Les tranchées en Afrique 1914-1918 “ jusqu’au 14 septembre 2014 – Galeries Vénitiennes à Ostende (Belgique) ; – “ Barly Baruti, ambassadeur de la bande dessinée africaine “ du 11 au 14 septembre 2014 à Kinshasa et Kisangani, RD Congo

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Artiste du moment.

“ Madame Livingstone Congo, la Grande Guerre ” La grande guerre, celle de ’14-’18, n’a pas eu uniquement l’Europe comme champ de bataille, elle a aussi amené les puissances coloniales belge et allemande à s’affronter en Afrique, plus précisément sur et autour du lac Tanganyika où se déroule l’histoire. Le lieutenant Mercier, aviateur de l’armée royale belge, reçoit la mission de couler le cuirassier “ Graf von Goetzen ”, pièce maîtresse de la stratégie allemande. Pour l’aider, on lui assigne un guide bizarre et énigmatique, portant le kilt et dénommé Madame Livingstone qui s’avère plus instruit que les autres autochtones. Le récit porte tant sur la réussite de la mission que sur la rencontre entre ces deux hommes que rien ne destinait à se retrouver ensemble au cœur de l’Afrique, l’un et l’autre pris dans une histoire qui n’était pas la leur. Scénario de Christophe Cassiau‑Haurie. Dessins de Barly Baruti

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Copyrights : Barly B., Appollo, Christophe CH, Glénat Éditeur 2014

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Brazil 2014

Mondial 2014 – Afrique :

Entre courage et ridicule Avec pour la première fois deux représentants en 1/8 ème de finale, le bilan africain est historique. Mais derrière cet exploit certaines sélections n’ont (encore) pas fait du bien à la réputation du continent. Entre coup de boule et problèmes de primes bilan pays par pays au Brésil.

Cameroun

Un scandale avant, un pendant et un autre après la compétition, elle est là la vrai perf des potes de Samuel Eto’o. Les camerounais ont d’abord refusés de monter dans l’avion pour des problèmes de retard de versement des primes, chose qui est devenu ensuite le best-seller africain au Brésil. Après être enfin arriver en terre promise, les lions indomptables (si on peu encore les appeler comme çà) ont baissés le pantalon pour se faire fesser par tout le monde. D’abord le Mexique (1-0) mais avec deux buts refusés injustement à leur adversaire. Avant de prendre huit buts en deux matchs. Face à la Croatie, la faillite fut totale car en plus du 4-0 encaissé, le prix Nobel Benoit Assou-Ekotto dans une moment de pur intelligence décide de donner un coupe de tête à son coéquipier Benjamin Moukandjo. Après le rouge d’Alexandre Song pour coup de coude la boucle était bouclée après à peine deux matchs ils étaient éliminés avant de jouer le Brésil.

La selecao, pas encore qualifié finit par marcher (4-1) sur un Cameroun aussi inoffensif que mauvais défensivement. Chapeau en tout cas aux supporters de ce pays qui a connu Thomas Nkono dans les cages et qui maintenant se tape Charles Itandje ou encore qui a été un temps quart de finaliste avant d’être la risée du monde. Pour couronner tous les sept joueurs auraient “ lâchés le match ” face à la Croatie. Affaire à suivre.

Côte d’Ivoire

Pas de groupe de la mort pas de soucis ! Voila ce que pensait la plupart des fans ivoiriens avant le début de compétition et pourtant la génération Drogba a encore fait plouf. Après les cruelles défaites aux tirs aux buts en finale des CAN 2006 et 2012, les arrêts de jeu du Côte d’Ivoire/ Grèce resteront longtemps gravées au sein du musées des horreurs oranges. L’équipe emmenée par Yaya Touré devait se battre pour la première place, elle fut crucifier par un gars qui ressem-

blait à Jésus un soir à Fortaleza. Suite à une victoire face au Japon (2-1) et une défaite loin d’être honteuse face à la Colombie sur le même score tout un pays pensais qu’enfin la malédiction serait conjurée mais cette génération dorée n’aura jamais un grand souvenir à raconter. Il faut dire que si le secteur offensif est intéressant, les éléphants n’ont jamais su gérer un match comme il le fallait. Contre le Japon ils étaient favori, il a fallut attendre la dernière demiheure pour les voir souverain. Contre la Colombie, une passe en retrait mal négociée a offert un but (comme face à la Grèce). Enfin comment est-il humainement possible de concéder un penalty à la 91ème minute ? Si on devrait en revoir pas mal en Russie (Bony, Bolly,Aurier, Gervinho voir même Yaya Touré), pour Kolo Touré, Didier Drogba ou maestro Zokora l’histoire s’est arrêté un 24 juin. Espérons que les ivoiriens auront apprit de leurs nouvelles erreurs.

Nigéria

Au soir de leur nul face à l’Iran (0-0) peu de gens auraient parié sur une présence des Super Eagles en 1/8 finale. Et pourtant à la faveur d’une victoire face à la Bosnie (1-0), les hommes de Stephen Keshi s’y sont hissés pour la troisième fois de leur histoire. Si la défaite laisse un goût amer aux bosnien (but de Dzeko injustement refusé), cette victoire a libéré les nigérians auteur d’une partie intéressante ensuite face à une défense argentine pleine de trous . Avec un grand Gardien, Vincent Enyema, un secteur offensif survitaminé (Emenike,Musa,Odemwingie,Moses), un milieu intéressant (Obi Mikel,Onazi) et une défense loin d’être dégeu (Yobo,Omeruo,Oshinawa,Ambrose), les champions d’Afrique ont fait bien [Suite à la page 47]

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

Brazil 2014

Affiches ESPN Coupe du Monde Brazil 2014 Texte : D.K.

ESPN, la marque leader mondial dans le sport, est la première entreprise de divertissement sportif multinational, multimédia à publier de très belles affiches Coupe du Monde Brazil 2014. La série est conçue exclusivement pour la marque par l’artiste et graphiste brésilien Cristiano Siqueira (www.crisvector.com). Les portraits, créés en collaboration avec l’agence Wieden+Kennedy New York, illustrent chacun des 32 pays participants à la Coupe du Monde, intégrant des références propres à chaque nation. Une 33e affiche a été réalisée pour ESPN. Elle symbolise l’objectif de chaque nation : le trophée Jules Rimet (du nom du créateur de la Coupe du Monde de Football) et une place en finale. Les cinq pays africains représentés : L’Algérie, le Ghana, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. De plus amples informations : www.espn.com

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

La Belgique

Brazil 2014

ENTOURAGE magazine 07/2014 — n° 02

Brazil 2014 [Suite de la page 44]

des misères à la France en huitième. Il aura fallut un but de Pogba à la 80ème pour casser le verrou d’une équipe qui se présente déjà comme le grand favori de la CAN 2015 au Maroc. Si la génération actuelle n’apparaît pas de niveau de celle championne d’Afrique en 1994 et championne olympique en 1996, elle rappelle à tout ceux qui se paluchent devant Drogba, Eto’o ou Asamoah que l’équipe qui rayonne le plus aux yeux du monde joue en vert et blanc et parle anglais. Kanu, Okocha et Oliseh peuvent dormir tranquille la relève hisse le drapeau très haut. A noter quand même le petit problème de primes (on se refait pas) ,pour toucher le ” Bonus huitième ”, vite réglé qui rappelle que l’équilibre reste précaire. Si l’avenir leur appartient il faudra faire sans Keshi qui s’est retiré après l’élimination des siens.

Ghana

Quart de finaliste en 2010 (p***** de pénalty d’Asamoah Gyan), les ghanéens devaient confirmer au Brésil les belle choses vu en Afrique du Sud mais également en Allemagne en 2006 (1/8 ème). Seulement après un premier virage mal négocié (défaite 2-1 face aux USA), le très beau nul face à l’Allemagne (2-2) n’aura pas suffit car suite à ce semi-exploit tout est parti en cacahuète. D’abord le problème des primes non payées est ressorti au grand jour se qui poussa le président de la république à s’en occuper. Grâce à John Dramani Mahama un avion bourré de petites et grosses coupures en dollars s’est acheminé vers le Brésil. Après avoir embrassé les liasse de billet comme il

se doit les Black Stars devaient gagner leur qualif face à des portugais quasiment éliminés, sauf que… Le vestiaire a explosé, Kevin Prince Boateng a fait parler sa vertu en insultant son sélectionneur pendant que Muntari en serait venu au main avec un membre du staff, tout ça un jour avant cette fameuse dernière rencontre. Un match qui sonnera le glas de leur espoirs avec une défait 2-1. John Boye marquant un but contre son camp acrobatique du genou et le gardien Dauda offrant un deuxième but en fin de match à CR7 alors que les ghanéens auront cru à la qualif à 1-1. Malgré l’accro de 2014, le Ghana détient de nombreux hommes qui pourront continuer à faire briller l’étoile noir. A condition de prendre aussi des gars qui aiment vraiment ce maillot et pas seulement des gens qui veulent juste jouer la Coupe du Monde, n’est pas Kevin Prince !

Algérie

Prenez beaucoup de courage, un peu de folie balle au pied (Feghouli, Brahimi), de la rigueur bosnienne et des concours de klaxons mélangez tout ça et vous aurez l’équipe d’Algérie huitième de finaliste pour la première fois de leur histoire. Après un premier match (face à la Belgique 1-2) aussi frustrant qu’une sortie en boite de nuit dans le nord en pleine semaine, le deuxième match face à la Corée du Sud (4-2) a était le vrai bon match des algériens. Avec la titularisation de Brahimi, Sofiane Feghouli n’a pas été le seul joueur technique sur le terrain ce qui a profité à tout le monde. Le joueur

de Grenade auteur du quatrième but a été la touche de fantaisie qu’il a manquait pour faire trembler les belges. Reconduit face à la Russie la doublette made in Liga a beaucoup moins imposé son rythme et l’Algérie a arraché sa qualif sur un coup de tête d’Islam Slimani, auteur de 2 buts au Brésil. Le joueur du Sporting Portugal a prouvé que même si il n’avait pas de passeport français il était indispensable à la différence de Ghilas ou Soudani. Après cette qualif dans la douleur c’est la grande Allemagne qui allait de présenter sur la route des fennec, avec comme souvenir 1982 : la victoire 2-1, Madjer, Belhoumi et le match de la honte face aux autrichiens. Si beaucoup voyait un score fleuve pour les bande à Özil, il leur aura finalement fallut aller en prolongations pour faire plier un Rais M’Bolhi impérial (2‑1). Si les algériens ont perdu le match ils ont gagné le cœur de millions de spectateurs grâce à leur abnégation et leur amour du maillot. Le drapeau algérien peut flotter bien haut. Prend ça Christian Estrosi* ! [*ndlr : Dans un arrêté municipal, le député-maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi avait interdit, “ l’utilisation ostentatoire de drapeaux étrangers dans le centre de la ville de Nice de 18 heures à 4 heures du matin ” et ce, jusqu’à la fin de la Coupe du monde le dimanche 13 juillet 2014.]

Par Diego Fort Lent, www.mothersoccer.fr

30 JOURS DE JEÛNE Le Ramadan, c’est un mois de jeûne chez les musulmans pour apprendre la patience, la modestie et la spiritualité. Mais dès le coucher du soleil, l’occasion de retrouver les douces saveurs du palais est trop belle. Avec toutes les douceurs que la famille s’est fait un plaisir de préparer et après la journée de jeûne, il serait tentant de goûter à tout. Pour éviter la déshydratation ou les malaises, il est cependant possible de s’organiser en plusieurs repas qui feront honneur aux plats tout en donnant assez de force pour le nouveau jour qui se lève.

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