ENTOURAGE magazine #5 by ENTOURAGE magazine

EUROPE • 3,50 € — 02-03/2015 • N05

COVER 1 YVOIRE DE ROSEN Un nouveau visage dans le paysage audiovisuel belge Événement

AFROPEAN+ Success story

MICHAEL ABIZDID Portrait d’entreprise

SALVATORE PAONE Musique

I AM BADI

COVER 2

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SOMMAIRE

ENTOURAGE magazine est accessible en format électronique sur www.entouragemag.net

ÉDITORIAL

CONSEILS BEAUTÉ

En un mot : Liberté.................................................. 6

Spécial Saint-Valentin.......................................... 28

LA PHOTO DU MOMENT

NETWORKING

L’œil de Jean............................................................ 7

Les Carnets de Méta.......................................... 30

Les visages de la diversité

LE SAVIEZ-VOUS ?

................................................................................ 8

La pomme, fruit d’amour et de discorde.............. 31

DIASPORAS NEWS/ ÉVÉNEMENT

ÉCONOMIE / ENTREPRISES

A fropean+, ou la valeur ajoutée des communautés africaines dans le paysage culturel européen....................... 10

Justin Bile face aux étudiants de Kinshasa... 32 Francisca Yogo : Stimuler l’esprit d’entreprise de la jeunesse africaine........................................ 32

MODE

Azira, mode solidaire........................................ 22 Salvatore Paone....................................... 23 LA FEMME DU MOMENT

Yvoire de Rosen........................................ 26

Les Afro’peros....................................................... 34 Michael Abizdid....................................... 36 NÉCROLOGIE

Junior Malanda......................................... 35

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SOMMAIRE

10 ra eté es ko

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Mots fléchés......................................................... 52

Les visages DANS VOTRE ENTOURAGE

Mots croisés.......................................................... 53 Sudoku................................................................. 53 SPORTS/BIEN-ÊTRE

Fallon Bwatu............................................... 44

Coach P.O...................................................... 54

Musique

Coach Eymeric........................................... 55 BONS, CADEAUX & JEUX

PRODUITS GRATUITS, COUPONS........................... 57 VITRINE DE COMMERCES ET DE SERVICES............. 59

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Pitcho Womba Konga........................... 38

Est-ce que la démocratie garantit le développement ?................................................. 48 Élections tunisiennes : un modèle démocratique ?.................................. 50

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JEUX DE CHIFFRES ET DE LETTRES

ÉCHOS D’AFRIQUE

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HOMME DU MOMMENT

I AM BADI...................................................... 46

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46 44 Yao Issifou.................................................... 40

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Jacques Nkeng Metouké.................... 42

Dans ce numéro

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Édito

En un mot : Liberté L’année 2015 est déjà bien installée mais il n’est pas trop tard pour exiger un renouveau. Depuis le mois de janvier, le monde a connu son lot de drames. Qu’il s’agisse de Charlie ou des exactions de Boko Haram, on ne peut pas dire que l’année commence pour le mieux. Dans ce nouveau numéro d’ENTOURAGE Magazine, nous avons pourtant choisi d’apporter un vent de fraîcheur en mettant en avant de jeunes talents aussi créatifs que différents. Aujourd’hui plus que jamais, nous aimerions faire passer un message essentiel à l’épanouissement de notre société : “ ayez la liberté d’être ce que vous voulez ”.

Laurane Wattecamps

Prenons Yvoire de Rosen, nouvelle Miss météo de Télé Bruxelles, par exemple. Elle a un style qui décoiffe, et c’est le moins qu’on puisse dire au vu de sa superbe coiffure en banane. Depuis peu, elle est le nouveau visage d’une chaîne de télévision belge. Ce fait pourrait sembler anodin et pourtant, quelle révolution ! La télévision met enfin en avant des personnes avec un vrai style – et non pas habillées par telle ou telle chaîne de boutiques –, avec des visages métissés aux vraies couleurs de la vie et bon sang, ça fait du bien.

Il est temps que chacun puisse avoir l’opportunité de se sentir bien comme il est, avec son physique, son style, sa pensée, son attitude. Il est temps que nous prenions la liberté d’être nous-mêmes même si cela signifie “ être différent ”. Il est temps que les médias reflètent la réalité et arrêtent de se cantonner à LEUR réalité toute lisse. Car c’est cette différence qui nous cultive et nous apprend. C’est cette différence qui nous unit et nous rapproche. Aujourd’hui, plus que jamais, saluons la diversité, applaudissons la différence

ENTOURAGE magazine paraît en : février - avril - juin - août octobre - décembre ADRESSE DE LA RÉDACTION Bridge Building - 6th floor Avenue Charles Quint 584 1082 Bruxelles redaction@entouragemag.net RÉDACTION ET PRODUCTION Réalisation : KADPRO partners sprl Directeur de publication : D. Kazadi

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Rédacteurs : Laurane Wattecamps, Tibwa Nzapa, Méta Nabou Cissé, Jean Goovaerts, Adja Kiaku Photos : Jean Goovaerts, D. Kazadi, Laurane Wattecamps, Adja Kiaku Maquette couverture : D. Kazadi Photo couverture : ©Christophe Blitz DIRECTION ARTISTIQUE : D. Kazadi PUBLICITÉ : pub@entouragemag.net

PRIX € 3,5 en Belgique. Un abonnement annuel : € 21 + frais de port (6 numéros dans votre boîte). Diffusion : AMP. Aussi disponible dans le réseau “ 5T’s ETHNIC ” Belgium. SITE INTERNET www.entouragemag.net ÉDITEUR RESPONSABLE D. Kazadi, KADPRO partners sprl

AVERTISSEMENT. Toute copie (même partielle) du contenu de ce magazine doit être soumise à l’approbation expresse préalable de l’éditeur. Toute indication de prix est communiquée sous réserve de modification et de fautes d’impression.

L’Oeil de Jean

Le dimanche 11 janvier 2014, des voix se sont élevées dans le monde entier pour dénoncer les actes de haine et de terreur commis à Paris par des terroristes djihadistes qui se sont attaqués à la rédaction de Charlie Hebdo (Journal satirique français) d’abord et ensuite à une épicerie kasher, tuant 17 personnes au total.

existence, ni la force bestiale avec laquelle elles s’expriment.

A Bruxelles, 20.000 hommes, femmes et enfants de toutes confessions et de toute origine ont participé à la marche organisée via les réseaux sociaux pour revendiquer haut et fort cette liberté fondamentale qu’est la liberté d’expression. Ce que ce drame révèle au regard des citoyens, c’est l’extrême violence et l’absence de toute humanité qui font des terroristes de simples machines à tuer. Ces violences existaient ailleurs mais aujourd’hui elles se sont infiltrées dans nos cités, jusque devant nos portes. Nous ne pourrons plus jamais ignorer ni leur

La liberté est un droit universel dont devrait pouvoir jouir chaque homme, chaque femme, dans chaque pays. Nous nous devons dès lors d’être solidaire à chaque fois que quelqu’un est victime de la répression aveugle et barbare, où que ce soit, dans la cité ou dans le monde. Alors “ Je suis Charlie ” et je suis solidaire avec toutes les victimes du terrorisme, avec toutes les victimes de la violence, avec toutes les victimes de la barbarie

ENTOURAGE Magazine adresse ses plus profondes et chaleureuses condoléances aux familles des victimes et se joint à l’élan de solidarité à leur égard.

Jean Goovaerts

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

Mur de la Diversité

“ L’enjeu de la diversité culturelle, c’est l’enjeu de l’indépendance d’expression : celle des artistes et des créateurs, mais aussi celle des peuples et des sociétés. ” (Renaud Donnedieu De Vabres)

Culture. Événement

Afropean+

Ou la valeur ajoutée des communautés africaines dans le paysage culturel européen 2015 a été déclaré “ Année Européenne du Développement ” (AED) par l’Union européenne. Une série d’événements destinés à stimuler l’intérêt actif des européens pour le développement du Sud est prévue tout au long de l’année. Afropean+, a marqué le coup d’envoi belge de l’AED. Lumière sur une journée haute en couleurs proposée par le Network for African Cultural Activities (NACA). Cette journée, ça fait plus de dix ans qu’il en rêve : un espace majestueux destiné à mettre en lumière “ la plus-value des communautés africaines dans le paysage culturel européen ”. Pitcho Womba Konga, notre interlocuteur, un artiste belgo-congolais, bien connu de la scène musical urbaine à Bruxelles, n’est pas peu fier du succès

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

Culture. Événement

En arpentant les couloirs du BOZAR ce 17 janvier, ENTOURAGE magazine a capturé quelques instants de la journée. Sans commentaire, dans ces pages, nous vous avons concocté une promenade visuelle de la matinée ! Reportage photos : Jean Goovaerts.

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Alpha Blondy ...

d’Afropean+. Et ne lui parlez surtout pas de la sortie remarquée d’un certain politique ; son bébé ça fait plus de deux ans qu’il le bichonne… Un rejeton baptisé “ Congolisation ”, mot forgé issu des termes “ Congo ” et “ colonisation ”. Le festival pluridisciplinaire a démarré à Bozar avec Afropean+, le 17 janvier. Et cette date n’a pas été choisie par hasard ; elle marque en effet l’anniversaire de la mort de l’homme politique et activiste congolais Patrice Lumumba. Et c’est dans le sillage du combat de cette figure de l’indépendance congolaise qu’intervient ce festival mêlant expositions artistiques, concerts musicaux, spectacles de danse, représentations théâtrales, débats animés ou encore rendez-vous littéraires. Un programme chargé donc, qui interroge positivement l’identité belgo-congolaise, la multiculuralité ou la place du vivre ensemble. Et les festivités ont démarré en grande pompe dans le magnifique complexe du Bozar, haut lieu de la culture bruxelloise,

avec l’Afropean+, ce samedi 17 janvier. De 11h à 2h matin, le public s’est introduit dans un décor chatoyant invitant à la rencontre de la culture africaine. Et cette invitation était lancée à tous nos sens… L’espace d’une journée, le hall Horta a accueilli plus d’un millier de curieux ; fins connaisseurs du continent à la forme d’une arme de poing renversé, ou profanes avides de découvertes. Le public très hétérogène était à l’image de cette Afrique belge, française, anglaise, ou portugaise à l’identité cependant immuable, intacte.

camerounaise, lauréate du prix Femina 2013 ; ou encore à visionner le “ Colour Bar “, film de Roland Gunst qui évoque les tiraillements identitaires liés au métissage. Au total pas moins de cinq débats, cinq concerts, neuf films et deux expositions. Des choix, parfois déchirants, étaient à opérer par le public, étant donné le foisonnement des activités proposées par l’Afropean+. D’ailleurs les mélomanes ne savaient plus où donner de l’oreille au son de l’affiche musicale : Alpha Blondy la pape du reggae africain avait fait le déplacement pour l’occasion. Sékouba bamabino, Pegguy Tabu ou encore le groupe Nzimbu ont également rythmé à la journée.

Dans cette salle, les exposants avaient investi les lieux, proposant au public un large marché de produits exotiques. Romans, dictionnaires, magazines, vêtements, peintures, bijoux, sacs, souliers, en passant du riz sauté somalien, tout était prévu pour offrir aux visiteurs une balade fabuleusement hétéroclite au cœur du patrimoine africain.

L’Afropean+, proposé par le Network for African Cultural Activities in Belgium (NACA) a initié le festival Congolisation. Ce dernier durera jusqu’au 17 février, et des animations seront proposées dans différents lieux dédiés à la culture comme le Pianofabriek, le Théâtre Royal Flamand, ou encore les galeries du quartier Matongé.

Au même moment, différents concerts, ateliers, débats et animations avaient lieu dans les couloirs du gigantesque Bozar. Ainsi les invités étaient conviés à échanger sur le thème de la “ Culture et l’entreprenariat dans la sphère africaine et afropéeene ”, à écouter la lecture-spectacle de “ Ecrits pour la Parole ”, ouvrage de Léonora Miano,

Fort de l’engouement suscité par le projet, l’artiste Pitcho aimerait voir l’évènement se renouveler de façon annuelle. Une manière de rappeler avec des mots, des sons et des couleurs toute la plus-value des communautés africaines en Europe

Adja Kiaku

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AFROPEAN+ es g a m En i @Afropean Project meeting Proposé par Afropean project ASBL. L’Afropean soul, la notion d’Afropéanité était au coeur du débat tout au long de la journée...

Monsieur le Président...

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AFROPEAN+ es g a m En i

@Brussels Talent Show : Vitrine pluridisciplinaire proposée par Afrikaans Platform & Mwinda Kitoko qui présentait des jeunes artistes issus de la diaspora africaine habitant en Belgique

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

AFROPEAN+ es g a m En i

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

@Le Marché créatif : Proposé par Creative District, Afrikaans Platform, Roots Events

Kathleen Louw et Dieudonné Kazadi

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AFROPEAN+ es g a m En i @Le Marché créatif : Proposé par Creative District, Afrikaans Platform, Roots Events

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@STUDIO CONGO : Animations enfants proposées par AfricaMuseum@BOZAR pour les 8-12 ans. Découverte de l’Afrique centrale sous l’angle de ses richesses culturelles (masques, vie urbaine, etc.) et naturelles (forêt, mammifères, arthropodes, etc.). Les enfants sont invités à participer à l’agrandissement de la maquette de la ville de Kinshasa en créant leur propre maison. Entre autres animations, les ateliers anniversaires et les ateliers pour les familles peuvent être organisés sur réservation. Plus de renseignements : reservations@africamuseum.be ou +32 (0)2 769 52 00

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Mode

beauté dictées par les pontes de la mode ont des effets destructeurs chez les femmes et les jeunes filles. Cela crée non seulement des complexes avec conséquences que l’on connait mais également de la compétition entre les femmes. Dans nos campagnes nous voulons mettre en avant des femmes comme vous et moi. Les femmes sur nos photos ne sont pas des mannequins professionnels et ne sont pas retouchées sur Photoshop ”. L’objectif est simple : chacune doit pouvoir trouver son bonheur et se sentir bien dans sa tenue.

Des vêtements originaux

Azira,

mode solidaire Par Laurane Wattecamps

En 2008, Rachida Aziz lance Azira, une marque belgo-marocaine loin des standards actuels de la mode. Elle se veut vraie, pratique et proche de la femme, qu’importe son style, son origine ou sa morphologie. Riche d’atouts multiples, Azira symbolise l’émancipation de la femme. Découvrez.

Une mode engagée

Lorsque Rachida Aziz lança Azira il y a quelques années, elle voulait créer une marque en opposition aux jugements et aux standards actuels. Elle souhaitait revaloriser la mode en s’opposant à un mythe bien établi : la valeur de la femme se base sur son apparence. A une époque où le paraître est très important, le défi était de taille. Elle l’a pourtant relevé avec brio. “ Les vêtements Azira sont créés au service des femmes, ils sont pratiques et versatiles. Ils suivent l’humeur d’une femme tout au long de sa journée, lui permettant de couvrir ce qu’elle souhaite ou non. Nos créations permettent aux femmes de se sentir d’humeur décontractée, forte ou légère selon leurs envies ” peut-on lire sur le site web de la marque. Pour mettre en pratique ces idéaux, les mannequins sont choisis en dehors de tous préjugés. “ Les normes de

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La grande particularité d’Azira, c’est son originalité. La majorité des vêtements est modulable. L’une des pièces phares de la collection, par exemple, est une robe qui peut se porter avec le décolleté devant ou derrière. Ainsi, vous pouvez l’adapter à vos envies et à votre humeur. “ Cette volonté trouve son origine dans sa résolution d’offrir aux femmes une manière de plus de s’exprimer selon leurs humeurs et les circonstances ” explique la créatrice. De plus, chaque pièce est proposée dans différents coloris et dans de nombreuses tailles adaptées aux morphologies actuelles.

Fairtrade et créateur d’emplois Azira ne s’arrête pas là. En plus de son engagement auprès de toutes les femmes de la société, la marque a choisi de créer de l’emploi pour les personnes dans le besoin. “ Nous créons ainsi de l’emploi pour les femmes les plus démunies en nous assurant que leurs conditions de travail soient respectées et que leurs salaires soient réglementés ”. Les collections sont imaginées à Bruxelles, à l’atelier Mulieris. Ensuite, elles sont confectionnées à Casablanca. “ Nos collections sont produites dans un atelier qui engage, notamment, des mères célibataires ayant très peu d’opportunités d’emploi. Un choix délibéré afin de permettre à ces femmes de travailler dans des conditions dignes et de leur donner une perspective d’insertions professionnelle et sociale ” lit-on sur Azira.be. Les engagements de Rachida Aziz à travers Azira sont nombreux. Et on ne peut que saluer tant d’initiatives. Aujourd’hui, elle s’occupe exclusivement du site Internet de la marque afin de satisfaire ses clientes. Qui sait, vous serez peut-être la prochaine. En tout cas, il faut y jeter un œil !

Un chausseur Napolitain s’installe à Bruxelles

Salvatore Paone

Fabricant de la chaussure artisanale en série limitée “ Made in Italy ” Par Adja Kiaku et Dieudonné Kazadi • Photo : D. K.

Marcella Roberto ayant fermé boutique, Matonge avait perdu son “ institution ” de la chaussure italienne grande taille. Il y a peu, Salvatore Paone, fabricant de souliers artisanaux s’est installé dans le quartier pour palier ce vide criant. Rencontre avec l’élégance toute méditerranéenne. L’odeur de cuir planant dans cette boutique de chaussures et maroquinerie, située dans une ruelle du quartier africain de Bruxelles, ne

trompe pas. C’est la senteur du bon cuir de la chaussure italienne. Le propriétaire de l’endroit, Salvatore Paone, un jeune napolitain au physique de jeune premier, nous accueille chaleureusement par des salutations aux sonorités très ritales.

A la conquête de la Belgique

Habitant le Plat Pays depuis trois ans, il y a ouvert la boutique A&R PAONE il y a quelques mois à Bruxelles, sur la rue Émile Solvay, tout près de Matongé et de la chaussée d’Ixelles. Un quartier qu’il apprécie particulièrement :

Salvatore Paone propose Ă ces dames des souliers allant de la taille 36 Ă la taille 45, et aux messieurs, des chaussures de taille 40 Ă 50.

Portrait d’entreprise “ L’endroit me rappelle ma Napoli natale. Vous savez on se croirait à la Piazza Garibaldi. C’est extrêmement vivant. C’est un quartier cosmopolite qui bouge tout le temps ”.

aux oreilles de la famille Paone qui propose à ces dames des souliers allant de la taille 26 à la taille 45, et aux messieurs, des chaussures de taille 40 à 50.

Si le comptoir vient d’ouvrir ses portes, la maison n’en n’est pourtant pas à ses balbutiements. La famille Paone, dont Salvatore est l’unique descendant, est dans la fabrication de chaussures depuis deux générations. Avant d’avoir sa propre filiale belge, elle était l’un des fournisseurs principaux de l’ancienne boutique emblématique de chaussures italiennes “ Marcella Roberto - Chaussures “, à Matongé.

Une chaussure, une personnalité

Les activités familiales de la famille Paone s’étalent du commerce de détail à la vente en gros. Outre la qualité, la particularité de la maison c’est de cibler un public féminin généralement délaissé par les boutiques traditionnelles.

Pour l’heure la maison A&R Paone exporte en gros vers plusieurs pays africains comme le Congo, le Nigeria ou le Ghana, et la marque italienne entend prochainement s’implanter dans plusieurs villes européennes comme Amsterdam, Düsseldorf ou Lille. Autant de villes où les femmes et hommes à grands pieds n’auront bientôt peut-être plus à montrer patte blanche lors de leurs virées shopping !

L’autre singularité du chausseur, c’est de renouveler ses articles très régulièrement. Une véritable griffe : “ Notre flexibilité et notre liberté de création nous permettent de proposer de nouveaux modèles tous les 15 jours. Nos collections s’écoulent toujours en série limitée ”. Les clients peuvent par ailleurs, s’ils le souhaitent, se faire fabriquer des chaussures sur mesure.

Pieds larges, une tare ?

Et pour cause, dans nos régions, avoir un pied trop grand ou trop large n’est généralement pas matière à festoyer. Si bien qu’une taille 41 dépassée, il devient quasiment impossible de trouver chaussure à son pied dans les boutiques de chaussures pour femmes habituelles. Ce problème, certaines le connaissent bien. Parmi elles beaucoup d’africaines qui peinent à se chausser, “ la plupart du temps, je me rends à Paris pour trouver des chaussures dans lesquelles mes pieds larges daignent bien rentrer ”, raconte l’une d’entre elles. Des doléances qui sont bien arrivées

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ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

Femme du moment

Yvoire de Rosen Le nouveau visage de Télé Bruxelles qui décoiffe Vous la retrouverez régulièrement sur vos petits écrans. Yvoire de Rosen est désormais la nouvelle Miss Météo de la chaîne bruxelloise. Elle a du style. Elle a du peps. Elle a une coiffure étonnante aussi. Yvoire a tout pour plaire. Rencontre. Par Laurane Wattecamps — Photo : Christophe Blitz Sa tête vous dit sans doute quelque chose, c’est normal. Yvoire de Rosen est l’un des visages de l’Ethno Tendance Fashion Weekend, le festival de la mode ethnique à Bruxelles. Depuis trois ans, elle suit les pas de sa maman, la grande Cerina De Rosen, en tant que présentatrice de l’événement et chargée des relations publiques. Aujourd’hui, c’est à la présentation d’un autre style qu’on la retrouve : en télévision. Engagée depuis début 2015 par Télé Bruxelles, Yvoire est désormais journaliste et présentatrice de la météo.

Un vrai travail de journaliste Avant d’être présentatrice, Yvoire effectue avant tout un travail de journaliste. Elle reçoit l’information de manière brute et doit la mettre en forme dans un langage télévisé. Et la tâche n’est pas si facile, d’autant plus que la météo se fait sans prompteur. Lors de sa présentation, elle doit même parfois improviser pour que le texte reste fluide et naturel. “ C’est un travail qui demande à savoir gérer la pression. Il y a deux bulletins à préparer, à mémoriser et à présenter quotidiennement. C’est assez stressant mais j’essaie de faire au mieux en utilisant mes facultés ”, explique-t-elle.

“

Un choix audacieux En choisissant des profils comme celui de Yvoire de Rosen ou de Youness Memissi — son collègue, également présentateur de la météo et slammeur de renommée en Belgique — Télé Bruxelles a fait le choix audacieux d’instaurer un dynamisme supplémentaire sur antenne. Yvoire tient d’ailleurs à le saluer : “ dans l’audiovisuel, on voit souvent le même genre de profil, que ce soit au niveau des origines ethniques ou du style vestimentaire. Ils ont voulu bousculer les choses et il était temps que le secteur audiovisuel le fasse, surtout en Belgique ”. Télé Bruxelles essaie sans doute de refléter la diversité bruxelloise et on ne peut que saluer l’initiative. Mais ils tentent également de conquérir un public plus jeune comme le confirme Yvoire : “ ils recherchaient quelqu’un avec un profil particulier, avec une petite touche spéciale. Ils aimaient mon look et le fait que je sois issue de la diversité. C’est un critère qui a joué en ma faveur pour une fois ! Mon goût pour la mode a aussi eu une importance. Ils m’encouragent à garder mon style vestimentaire ”.

... je confronte les gens à leurs représentations habituelles... ”

Et des facultés, Yvoire en a quelques-unes : improvisation, prestance, éloquence, charisme, etc. Ce n’est pas pour rien que Marc de Haan, directeur de la chaîne, voit en elle la percée d’un talent. “ C’est stimulant et encourageant. J’ai été super bien accueillie par l’équipe et ça me donne envie de me dépasser et d’être à la hauteur de leurs attentes ”. Au vu de son passé professionnel et de sa télégénie, nous ne nous faisons pas beaucoup de souci pour elle. Yvoire a tout des plus grandes.

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Des réactions mitigées Dans son entourage, les réactions sont très positives. Mais Yvoire est quelque peu déçue de certaines réflexions qu’elle peut rencontrer sur les réseaux sociaux : “ je ne corresponds pas au profil type de l’audiovisuel, c’est sûr. Mon style et ma coiffure sont différents. Ça ne plait pas à tout le monde. Les gens ont des représentations assez fermées. Je sais que par ma personnalité, je confronte les gens à leurs représentations habituelles et je les amène à les déconstruire. J’ai bien conscience des en-

jeux. Mais ça fait partie du jeu quand on est une personnalité publique. J’essaie de mettre de la distance et de garder le positif. ” Ce tremplin pour une carrière dans l’audiovisuel tombe pourtant à pic. Yvoire se voit bien présenter une émission lifestyle plus tard. Mais pour l’instant, elle se consacre tant à sa nouvelle casquette de présentatrice qu’à son travail de relations publiques pour Ethno-tendance. Vous l’aurez compris, son agenda est bien rempli. Malgré tout, Yvoire se voit confier une mission supplémentaire, et pas de moindres : représenter la diversité. “ Je me sens représentante de la diversité aujourd’hui car c’est important de la montrer dans les médias. Je suis amenée à diffuser un message d’ouverture et de diversité culturelle et ethnique à Bruxelles, c’est très important pour moi. Il faut montrer les valeurs positives que le brassage culturel peut apporter et déconstruire les images négatives qui sont implantées dans notre société ”. On ne l’aurait pas mieux dit. Yvoire de Rosen se lance à peine sur le petit écran et pourtant, on la voit déjà comme un beau rayon de soleil, certes. Mais un soleil avec une crête

Yvoire de Rosen porte une robe créée par Eliette Lesuperbe à Ethno Tendance Fashion Weekend Brussels 2014.

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Entourage Beauté. Spécial Saint-Valentin A l’occasion de la Saint-Valentin, on se fait belle jusqu’au bout des ongles ! Quelques conseils pour parfaire son look en un tour de main ! Par Laurane Wattecamps

Je me fais des yeux de biche

Un regard de braise en un clin d’œil ? C’est possible. On mise tout sur un beau trait de liner. On le trace fin, près de la courbe de l’œil et on le fait remonter vers le sourcil au niveau du coin externe. Que votre eyeliner soit un feutre, un crayon ou un gel appliqué au pinceau, pas de panique pour réussir votre trait. Longez la ligne des cils en traçant des points tous les deux ou trois millimètres puis rejoignez-les. Rien de plus facile ! Et si la virgule de votre trait vous fait peur, appliquez un morceau de papier collant du coin interne jusqu’au sourcil. Impossible de se louper puisque vous ne pouvez pas dépasser ! Et surtout, on abuse du mascara. Votre amoureux ne vous lâchera pas des yeux de toute la soirée !

Le saviez-vous ? La Saint-Valentin a longtemps été considérée comme la fête des célibataires et non des couples ! Le 14 février, jour de fête, les jeunes filles du village se cachaient un peu partout et attendaient sagement que les garçons célibataires les trouvent. Les nouveaux couples formés devaient, selon la tradition, se marier dans l’année. Beaucoup se servaient de cette fête pour déclarer un amour caché ou pour chercher la plus belle fille du village et ainsi l’épouser. La Saint-Valentin comme on le conçoit actuellement n’est pratiquée que depuis le 19ème siècle. Aujourd’hui, elle est synonyme d’échange de mots doux et de fête des amoureux

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Le chignon Donut

Vous n’avez pas eu le temps d’aller chez le coiffeur ? Pas grave, nous non plus ! Voici un tuto pour réaliser, pas à pas, un chignon haut, comble du raffinement. Pour se faire, vous n’aurez besoin que de quelques pinces et d’un “ bun ”, ces espèces de boudins que l’on trouve dans le commerce. Vous êtes prêtes ? C’est parti !

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Je suis vernie ! Les ongles se parent d’un look chic et festif. Qu’ils soient rouges, roses ou noirs, ils seront remarqués par notre moitié. On mise donc sur des produits de qualité qui assureront longue tenue et brillance jusqu’au petit matin.

ON ATESTÉ POUR VOUS !

On a testé pour vous les vernis de la marque Urbanails, petits nouveaux sur le marché. Et quelle nouveauté ! Une gamme de couleurs immense, une qualité

incroyable et une tenue irréprochable. Le vernis s’applique très facilement grâce à son pinceau plat et sèche très vite. Fini l’attente interminable entre deux couches. Une seule suffit ! Un peu de “ Over the top ” par dessus et le fini est tout simplement parfait. Le petit plus ? Un prix très abordable : moins de 5 euros par flacon ! Que demander de plus ?

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

Diasporas News. Networking

a t é M e d s t e n r a c s Le Méta Nabou Cisse

“Les rendez-vous d’opportunités” Nous avons des talents parmi nous, je le sais. Je suis contente d’en rencontrer à différentes occasions ! Je fais partie de celles et ceux qui pensent que nous devons nous valoriser et créer des synergies entre les différentes compétences que nous avons déjà au sein des Africains du continent et de la diaspora. C’est avec plaisir que j’assiste à des événements qui se veulent fédérateurs. Je vous emmènerai de bon gré dans ces événements. Vous venez ? Durant ces derniers mois, j’ai rencontré des gens ambitieux, qui ont des compétences à faire valoir. D’humeur généreuse, je partage avec vous mes rencontres. Elles vous serviront certainement. Peut-être. Il n’y a là qu’un échantillon.

Où les rencontrer ? La journée d’incitation à l’entrepreneuriat et à l’emploi dédiée à la jeunesse (3e édition) “ RDC-Europe Youth Entrepreneurship ” organisée par l’Ambassade de la République Démocratique Congo. L’objectif était d’encadrer les jeunes désireux d’entreprendre/de travailler en RDC et qui profiteraient de l’expérience des professionnels au départ de l’Europe. Qui auriez-vous pu y rencontrer ? Son Excellence Henri Mova SAKANYI l’Ambassadeur de la RD Congo à Bruxelles et Serge Mbenza, chargé économique de l’Ambassade du Congo. Le coach Henri Ileka qui propose un accompagnement personnel dans la découverte son potentiel à entreprendre notamment en RD Congo et à décrocher l’emploi de ses rêves, tenant compte de la situation per-

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sonnelle de l’accompagné(e) ; Elie Pierre Kanda Mukuna, président de l’African Diaspora Youth Network in Europe (A.D.Y.N.E) — branche Pays-Bas. Un réseau de compétences de la diaspora africaine vivant en Europe ; Yves Mongongu, venu parler de son entreprise EasyWay Group. Une entreprise spécialisée dans les démarches administratives auprès des ambassades, des consulats, des chambres de commerce et des SPF entre autres services. La conférence/débat du “ Phénomène des bandes urbaines ” organisée par l’asbl CHANGE, a permis, de rassembler différents acteurs de terrains en contact réguliers avec des jeunes (directrice d’école, agents de préventions communaux, policiers, responsables d’associations, acteurs politiques...). Qui auriezvous pu y rencontrer, à part l’équipe de Change ? Mama Yvette et son asbl la Zaïroise et ses Soeurs, association de femmes qui œuvrent pour le vivre ensemble entre personnes de toutes origines ; Mama Mwadi, asbl Carrefour des jeunes africains qui aide les jeunes en situations difficiles. L’événement “African entrepreneurship and investment network

meet-up” organisé par VC4Africa, JAADA network et Afropean Initiative Foundation. Qui auriez-vous pu y rencontrer à part notamment Chantal Kamatari de JAADA network ? John-Christian Kavakure, avec son entreprise au Cameroun : GL Brewing Consulting, entreprise active dans la production de bière avec de la banane ; Sven Aerts, asbl AfricaCO2e.org, spécialiste en certificats CO2e, développement durable et Déstabilisation Climatologique Globale ; Moro Mukota Muteba, Club du Congo, Club d’investissement. En bref, il y a tant d’activités et de personnalités fortes et encourageantes. Ne nous sous-estimons pas. Encourageons-nous... Soutenons-nous ! Bien d’autres événements sont à venir ! Au plaisir de vous y croiser.

Un événement à ne dois pas manquer ? Vous organisez un événement qui fait la promotion des talents venus tout droit d’Afrique ou de sa diaspora ? Envoyez-moi vos invitations. Je serais ravie de faire votre connaissance

Le Saviez-vous ?

L’actualité de vos entreprise et association nous intéresse

La pomme, fruit d’amour et de discorde

Lancement d’un nouveau produit, un nouveau service, une distinction officielle… Notre magazine vous réserve un espace pour vous permettre quel que soit l’événement de parler de votre activité. Contactez-nous… redaction@entouragemag.net

Dans la Grèce antique, jeter une pomme était synonyme de demande en mariage. Cette pratique provient d’un mythe grec dans lequel Eris, déesse de la discorde, était contrariée car elle n’a pas été invitée au mariage de Pélée et Théthis.

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Lors de la cérémonie, elle jeta une pomme en or qui portait l’inscription “ pour la plus belle ”. Trois déesses se la disputèrent : Hera, Athena et Aphrodite. Dans l’impossibilité de les départager, on demanda au mortel, Paris de Troie, de choisir celle qui méritait la pomme. Chacune à leur tour, elles proposèrent des présents à Paris pour le soudoyer. Il accepta finalement celui d’Aphrodite qui lui promit la plus belle femme du monde, Hélène de Sparte. Mais la belle Hélène était déjà promise et ce choix provoqua non seulement la colère de son mari mais également celle d’Athena et de Hera, laissées pour compte. Indirectement, cette pomme d’amour amena la guerre de Troie ! Depuis, le geste symbolique de lancer une pomme, devenue sacrée par Aphrodite, est synonyme d’amour et le fait de l’attraper montrait une réciprocité. Le fruit défendu fait d’ailleurs partie de beaucoup d’autres légendes. Hormis celle de la bible, elle symbolise souvent l’amour et le partage. D’ailleurs, lorsque l’on offre une pomme, la croquer signifie bien souvent que l’on souhaite aller plus loin !

Laurane Wattecamps

EM Black C : 60 M : 40 Y : 0 K : 100

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Esprit d’entreprise, ici et ailleurs

Debout jeune entrepreneur congolais Il y a quelques mois, l’agence Solution organisait, à Kinshasa, une conférence sur la création d’entreprises devant les étudiants d’un collège. Pour l’évènement Justin Bile, un belgocongolais, chef d’une entreprise de transport de marchandises avait fait le déplacement depuis Bruxelles.

“ Oui, nous aussi nous pouvons ! ”, assure cet étudiant kinois reboosté à bloc, à la sortie de la conférence donnée par Justin Bile au sein du Collège Jean XXIII à Kinshasa. Membre du Club Congo, l’entrepreneur et chef d’entreprise belgo-congolais avait fait le déplacement vers son pays d’origine pour adresser un message d’encouragement à la jeunesse congolaise : “ Même avec peu de moyens, on peut aller très loin avec beaucoup d’acharnement. Les jeunes congolais doivent changer de mentalité et ne plus trouver d’excuses pour fuir les risques liés à l’entreprenariat ”.

Des étudiants conquis

A l’issue de la conférence animée, où il a été question des “ lois à respecter pour atteindre le succès ”, la trentaine d’étudiants présents étaient comme ressuscitée. Une satisfaction pour J. Bile : “ Nous croyons fermement en une nouvelle génération d’entrepreneurs congolais, prête à marquer son temps. Ici, à Kinshasa, ce sont les libanais qui tiennent la plupart des entreprises ; nous voudrions aussi voir des congolais partir au Liban pour entreprendre ”. Parmi les autres intervenants au débat, Bismack Biyombo, joueur de basket international d’origine congolaise, évoluant à la NBA (USA).

Gageons que parmi ces élèves, entrepreneurs en puissance, l’un ou l’autre connaîtra une pareille réussite ! Adja Kiaku

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“ Nous voulons stimuler l’esprit d’entreprise de la jeunesse africaine ” On lui donnerait volontiers 20 ans de moins, et pourtant cette avocate en droit fiscal, au barreau de Bruxelles, court vers ses 48 printemps. Francisca Yogo, est présidente de Jaada network, un projet de réseau global du secteur privé africain qui sera prochainement lancé de manière officielle. Sous ses airs tranquilles, Maitre Yogo est une femme engagée pour le succès africain. Entretien. Bonjour madame Yogo, pouvez-nous nous parler du réseau Jaada ? Le réseau Jaada (Juristes et Avocats Africains en Droit des Affaires) est une asbl soutenant le développement d’un réseau global du secteur de l’entreprenariat et de l’investissement africain. Il est constitué d’experts de haut niveau ve-

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nant aussi bien d’Afrique noire, que du Maghreb, de l’Europe ou de l’Asie. A la base, on voulait créer un réseau d’experts en droit, mais la vision s’est élargie vers des axes stratégiques comme la santé, la paix etc.… Avec Jaada nous voulons, à notre petit niveau, contribuer aussi bien au développement économique de l’Afrique, qu’à la stimulation de l’esprit d’entreprise au sein de la jeunesse africaine. Et comment comptez-vous vous y prendre ? Nous entendons travailler en amont par des activités de lobbying auprès des instances supérieures. Nous sommes vraiment déterminés à éradiquer le scepticisme et la crainte de certains investisseurs à croire aux projets d’entreprises des afro-caribéens. En aval, nous souhaitons travailler en synergie avec des organismes importants et des entrepreneurs dans des secteurs clefs. Et qu’entendez-vous par une collaboration avec des experts de “ haut niveau ” ? Le terme “ haut niveau ” ne signifie pas forcément qu’il faille posséder un master ou autres, bien que cela constitue évidemment un passeport. Mais chez Jaada nous privilégions l’expérience, le travail de terrain et au-delà de tout, nous souhaitons collaborer avec des personnes qui présentent un véritable intérêt pour l’Afrique, pour les africains et pour leur avancée. Quelle est la philosophie de Jaada ? Et bien je citerais un terme qu’il faut utiliser avec des pincettes : celui de “ panafricain ”. Je parle de pincettes, car nous ne nous inscrivons pas dans une démarche militante ou revendicatrice. Nous attendons le “ panafricanisme ” comme un amour bienveillant et proactif vis-à-vis de l’Afrique. Nous voulons faire évoluer les mentalités, à commencer par celle de l’africain lui-même ; afin que ce dernier se considère pleinement comme acteur de la société dans laquelle il vit. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup de choses et je me réjouie, car ce sentiment grandit au sein de la communauté africaine. Il y a, au sein de la communauté africaine, un véritable éveil intellectuel amorcé depuis quelque temps déjà. Et qui est ciblé par Jaada ? Il y a bien sûr les jeunes. Nous voulons leur montrer toutes les opportunités qui sont les leurs. Nous souhaitons mettre en place des véritables structures d’encadrement pour eux afin de mieux les aider. Dans cette optique, il y aura notamment un système à points qui permettra un échange d’expertises gratuit et édifiant. Nous voulons aussi donner la parole aux anciens qui ont, nous le pensons, beaucoup à nous dire et à nous apprendre. Nous envisageons de recueillir leurs témoignages. Enfin il y a certains de nos scientifiques absolument illustres qui ne sont pas assez valorisés, nous voulons changer cela. Quelles sont les ambitions à long terme de l’asbl ? Il y a beaucoup de choses qui seront mises en place dans le temps. Nous avons pris trois ans d’intenses réflexions pour plancher sur ce que nous voulons mettre en place. Nous allons par exemple créer un label d’excellence Jaada, et un prix au mérite. Par ailleurs, nous comptons œuvrer pour que les africains disposent de chances de succès égales dans les milieux associatifs en bénéficiant par exemple de vraies subsides. Il y a beaucoup de dates clefs dans l’agenda international qui se présentent comme Horizon 2020 ; et bien, nous Adja Kiaku voulons aussi voir des africains impliqués !

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Diasporas News. Entreprenariat

Les Afro’péros,

ou le réseautage comme fer de lance de l’entreprenariat afro-caribéen Les Afro’peros c’est le rendez-vous mensuel des entrepreneurs d’origine afro-caribéenne à Bruxelles. Tous les troisièmes jeudis du mois, plusieurs dizaines de professionnels se rencontrent pour échanger, tisser des contacts et exposer leurs projets. Le concept conçu comme une véritable plateforme de networking, attire chaque fois plus de monde. N’avez-vous jamais été interpelé par le prix exorbitant des billets d’avion à destination de l’Afrique ? Si oui, rassurezvous ; d’autres avant vous ont déjà fait l’amer constat ! Et certains d’entre eux sont même allés plus loin que la déception, en proposant une alternative assez intéressante… Peut-être l’aurez-vous déjà testée si vous aviez répondu présent à la 25ème édition des Afro’péros, le jeudi 27 novembre.

Une synergie prolifique

Pour la dernière édition de l’année 2014, tenue au Creative District, il y avait de nombreux habitués mais aussi plusieurs nouveaux venus. Jeunes ou anciens,

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néophytes en affaires ou entrepreneurs accomplis ; tous tirent parti de ce rendezvous professionnel qui favorise l’émulation collective. À mi-chemin entre l’apéro et la conférence, l’ambiance se veut conviviale, cosy ; la musique aidant. Le clou du spectacle, c’est évidemment l’exposé des deux groupes d’entrepreneurs et matériel est déjà en place pour leurs projections. Mais en attendant ce moment, les convives ne perdent pas une seconde pour “ networker ”. Les cartes de visites s’échangent copieusement, des affinités professionnelles se créent, des balbutiements de projets se forment. A hauteur du bar, deux âmes sœurs professionnelles se rencontrent : il est cinéaste, elle est scénariste. La magie des Afro’péros, ça ressemble à ça. Un peu plus loin, un jeune entrepreneur s’interroge : comment diantre crée-t-on un périodique ? C’est à cet instant que le directeur d’un nouveau magazine ethnique intervient. Son savoir, il tient à le partager à ce débutant à l’ambition affichée. Il n’est d’ailleurs pas le seul à vouloir obtenir des recommandations. Economistes ou avocats en herbe, tous souhaitent bénéficier de l’expérience de ceux qui, vingt, dix,

cinq ou un an en arrière, étaient encore à leur place.

Une vision globale

Quand vient la présentation des entrepreneurs intervenants, un déférent silence s’installe. Tous les esprits sont braqués sur l’oral de ces enfants du Sud qui ont su rouler leur bosse pour en arriver là. Et ces derniers se montrent convainquant ; à l’issue de leurs exposés, le public manifeste son enthousiasme, des contacts se tissent. Fort de leur succès, les Afro’péros ont généré, au fil de leurs nombreuses éditions, un véritable réseau professionnel, mais humain aussi. Ces chefs d’entreprise apprécient ce rendez-vous et ne partent pas sans terminer leur conversation, ni leur apéritif. Le prochain rendez-vous des créateurs d’entreprises afro-caribéens à Bruxelles est fixé au troisième jeudi du mois de février 2015. En décembre, c’est outreAtlantique que la fondatrice de l’événement, Christelle Pandanzyla, a exporté le concept, qui a remporté un franc succès. Le message est clair : le réseau professionnel des afro-descendants est sans limite Adja Kiaku

Hommage

Junior Malanda Adieu champion ! Il avait 20 ans. Junior a trouvé la mort le 10 janvier 2015 dans un accident de voiture à Porta Westfalica (Allemagne). Bernard Malanda-Adje, dit Junior Malanda, né le 28 août 1994 à Bruxelles était capitaine de l’équipe nationale de football belge des Espoirs. Il évoluait comme milieu défensif pour le VfL Wolfsburg dans la Bundesliga. C’était l’un des plus grands espoirs de la sélection belge. Il a été formé par le centre de formation du LOSC Lille, au RWDM Brussels et à Anderlecht. En 2012, il jouait pour le SV Zulte Waregem. Après une saison, il est transféré en Allemagne. Sa passion du football l’emmenait auprès de ses coéquipiers pour un stage en Afrique du Sud lorsque Junior a perdu la vie. ENTOURAGE magazine adresse toutes ses condoléances à sa famille. Nous sommes de tout coeur avec ses proches dans ces moments douloureux. Repose en paix champion !

Entreprise. Success story

Michael Abizdid

“Chez Universal, on est proche de gens, on va les voir. ” Bien implantée en France, la société d’agences immobilières Universal a conquis le marché belge. Moins d’une année après le lancement de la première antenne à Bruxelles, près d’une trentaine autres ont suivi. Michael Abizdid, entrepreneur français, a lancé le concept d’agences de proximité, s’affranchissant du système traditionnel des franchises. La clef de ce succès ? La proximité !

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L’odeur délectable de la gaufre à peine cuite et l’accueil chaleureux des “ serveuses ” est familière. L’endroit ressemble à s’y méprendre à tous les autres cafés branchés qui jalonnent l’avenue Louise, non loin ne là. Sauf que ce café-ci n’est pas comme tous les autres. “ Universal

Café ”, c’est le premier mariage réussi entre restauration et conseils immobiliers en Belgique. Derrière ces hôtesses en tablier rouge, se cachent en réalité plusieurs agents immobiliers des agences Universal Bruxelles.

Une volonté de changement

Ce concept novateur est né de la volonté du groupe de casser la vision figée des agences immobilières, et d’être “ proche ” du client. Pour le brunch de fin d’année 2014, le café a convié ses clients et les curieux à déjeuner gracieusement. Les invités on pu recevoir des conseils avisés au sujet de l’acquisition de leur future propriété en sirotant leur drink dans une ambiance presque amicale.

Une expansion impressionnante

L’aventure des agences Universal a débuté en décembre 2013, avec l’implantation de la première antenne à Ixelles. Un an plus tard, ce sont quelque trente agences qui sont ouvertes en Belgique. La plupart d’entre elles se trouvent à Bruxelles et trois autres sur les villes d’Anvers, Waterloo et Wavre. L’ambition du groupe est claire : devenir incontournable dans le secteur de l’immobilier belge, et la cafète s’inscrit délicieusement dans cette dynamique.

Toujours plus proche du client

Pour devenir leader, Universal mise sur la “ proximité ”, en tissant une relation privilégiée avec le client. Pour Michaël Abizdid, directeur d’Universal Belgium Agency, la confiance est la clef : “ L’achat d’une maison, c’est vraiment l’investissement d’une vie. Celui qui achète une maison, acquiert son plus grand bien. Celui qui la vend, cède tout ce qu’il a. Chez Universal, on est proche de gens, on va les voir ”. En effet, pour l’entreprise immobilière, l’aspect local est primordial. A Bruxelles, les agences sont disséminées dans toutes les communes; une stratégie efficace pour le directeur : “ A Bruxelles, les 19 communes constituent presque 19 états ! Elles ont toutes leur design, leur population, leurs spécificités, ce qui les rend toutes uniques. C’est la force de cette ville ”.

Une diversité encouragée

Pour cet entrepreneur français de 50 ans, né au Maroc, la Belgique possède, de par la diversité de sa population, tous les atouts pour accueillir la vision qui est celle d’Universal. L’équipe des 80 collaborateurs de la filiale belge est aussi multiculturelle qu’opérationnelle. Pour M. Abizdid, l’hétérogénéité des personnalités est importante et bénéfique pour tous : “ Nous avons des agents immobiliers de toutes les origines. En plus de la richesse humaine que cela induit, ces derniers arrivent à tisser des liens naturels avec une clientèle large et diversifiée ”. Toujours à la rencontre des futurs acquéreurs, les agences Universal prévoit d’autres initiatives, telles qu’ “ Universal Kid ”, un projet de centre de jeux destinés aux enfants. Une nouvelle offre pour une agence immobilière qui veut faire ami-ami avec vous Adja Kiaku

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Pitcho Womba Konga

Par Adja Kiaku

En ce début d’année 2015, le Bozar a fait la part belle à l’Afrique et à l’exotisme en accueillant la journée “ Afropean + ” le 17 janvier. L’événement pluridisciplinaire a donné le coup d’envoi de l’année européenne du développement ; mais aussi du Festival Congolisation, imaginé par l’artiste Pitcho Womba Konga. Mais qui est cet “ homme de l’ombre ” à l’initiative de ce festival inédit ? ENTOURAGE magazine vous donne des éléments de réponse.

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Homme du moment

mières “ punchlines ” dans les années 90, Onde de choc. C’est un album au vitriol qui séduit un public largement urbain. En 2010, Pitcho sort son second opus Crise de nègre, dans lequel on décèle une certaine maturation chez l’artiste qui évoque ses racines africaines, son pays d’origine la République Démocratique du Congo ; contrée qu’il a quittée à sept ans pour fuir le régime zaïrois de Mobutu. De cet album aux sonorités bantoues et reggae, on retiendra son duo suave avec l’artiste brazzavillois Fredy Massamba dans Enfants du pays.

“ Schaerbeek ! Blanches, brunes : les couleurs qui poudrent ma commune ! ”. Au début des années 2000, un jeune rappeur bruxellois fait danser les lycéens. “ Ma résidence le 10-30 ” chantent les jeunes schaerbeekois à tuetête. À sa façon, cet artiste urbain contribue à restaurer un sentiment de fierté chez des jeunes habitants d’une commune parfois dépréciée. Son nom c’est Pitcho Womba Konga, bruxellois, belge, congolais, artiste. Une dizaine d’années plus tard, Pitcho, comme on l’appelle communément, rappe encore. Il martèle ses réussites, ses échecs, sa double culture, l’Afrique, ses joies, ses peines. Et il met aussi ses émotions en scène, en montant sur les planches pour la première fois en 2003, dans la pièce “ Bintou ” de Koffi Kwahulé. Cette même année, sort son premier album solo Regarde comment. Pitcho prend définitivement le large en quittant le groupe avec lequel il a crayonné ses pre-

Au fil du temps le style de Pitcho - de son vrai prénom Laurent - a énormément évolué à l’instar du hip-hop. En 2012 son troisième album Rendez-vous avec le futur est dans les bacs. C’est un disque résolument éclectique qui entremêle culture hip-hop, programmations électroniques ou encore rythmes soul. Ces glissements musicaux, l’artiste les dépeint simplement : “ Mes albums sont un peu comme des livres ; quand j’en commence un, je m’introduis dans un certain univers ; quand je l’achève, je ferme le livre et je quitte cet univers ”. Artiste accompli, le rappeur s’illustre également en parfait entrepreneur et organisateur d’événements. Avec son festival pluridisciplinaire estampillé “ Congolisation ”, Pitcho Womba Konga œuvre véritablement pour le capital immatériel de la communauté afro-caribéenne. Ce festival est le résultat d’un travail de longue haleine qui arrive à pic à l’heure où, en Belgique, la “ valeur ajoutée ” de certaines communautés est questionnée

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Parcours d’une vie

Yao Issifou

De la fracture à la cohésion sociale. Malgré tout l’amour que je porte à mon pays d’origine, ma douloureuse histoire personnelle m’a amenée à quitter le Togo pour une destination que m’avait choisie le destin : la Belgique. Cette fracture brutale qui m’obligeait à laisser, derrière moi, trois enfants en bas âge et le reste de ma famille, m’a projetée au hasard, ici à Bruxelles, sans certitude et sans espoir d’avenir.

“ Mais il vaut mieux continuer à danser, seule au milieu du harem, même lorsque la musique s’arrête ! ” C’est cela la force qui me pousse à combattre, en dépit des difficultés rencontrées. La route, qui se dessine devant moi, est encore longue pour me permettre de faire le deuil de la douleur et continuer, malgré tout. Oublier le passé, alors que les cicatrices sont si profondes et toujours à fleur de peau. Heureusement pour mon équilibre, je garde la tête hors de l’eau en cherchant des horizons plus radieux. Grâce aussi à certaines rencontres qui ont pu valoriser mes efforts. Jusqu’à ce jour de 2007, où j’ai poussé la porte de l’association artistique “ Globe Aroma ”, qui siège à la rue de la Braie, à Bruxelles. Cette organisation socio-artistique stimule les artistes, d’origine étrangère entre autre, à développer et promouvoir leurs projets culturels les plus variés, par la rencontre de partenaires potentiels et la création de réseaux coopératifs. C’est ce qui m’a donné l’idée et les moyens de mettre sur pieds, en 2012, mon propre groupe de danse et de percussions africaines, appelé : AGOO. Ce qui signifie dans ma langue natale : “ Permettez-moi de franchir la porte ”. Un superbe clin d’œil, en regard de mon parcours, et puis surtout, une immense marque de remerciement à Els Rochette, la directrice, qui très

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généreusement m’avait offert, durant ces cinq années de coopération, le poste de collaboratrice artistique. Finalement, l’année même de la création d’Agoo, ma participation avec Globe s’est arrêtée suite à une décision ministérielle de réduire drastiquement les subventions qu’elle lui octroyait. Par chance, j’ai rapidement retrouvé un emploi auprès de BON vzw, le bureau néerlandophone d’intégration civique et sociale, pour lequel je traite des dossiers d’accompagnement individuel. Alors, comme si les chemins que j’ai empruntés devaient forcément me guider vers des ramifications inespérées, des découvertes inattendues, j’ai été amenée à entrer dans un parti politique. Un ami m’a dit un jour, “ de l’action sociale à la politique, il n’y a qu’un pas ! ”… Que j’ai franchi tout naturellement. Mais scintiller sous les projecteurs ou gravir les marches du pouvoir ne m’attirent pas vraiment Ce ne sont pas mes priorités. Par contre, sous la lumière, je pourrai bien mieux défendre ce pourquoi je suis là : dénoncer, encore et toujours, les inégalités sociales. Relayer la

A côté de cela, plein de projets que j’ambitionne me donnent des ailes, me font fourmiller les jambes, car je sais qu’un jour je rencontrerai à nouveau des gens qui pourront m’aider à les réaliser : comme ceux par exemple de m’investir dans une meilleure scolarisation de nos enfants au Togo. Ouvrir des centres d’alphabétisation accessibles à toutes nos mamans qui n’ont pas eu la chance de suivre les chemins de l’école. Également, créer de vraies bibliothèques publiques et permettre à chacun de découvrir le plaisir de la lecture et l’intérêt de la connaissance. Autant de notions concrètes du progrès.

parole des plus faibles, pour que tous aient les mêmes droits. Pour moi, ce sont ces principes fondamentaux qui me donnent l’énergie de me battre, dans le respect et la loyauté. Je tiens à exprimer en politique, ce que je défends journellement, dans et par mon travail : l’intégration sociale pour tous, à tous les niveaux. Bruxelles, par sa diversité multiculturelle, est une ville au cœur de ce concept d’intégration. Toutefois, il reste à le prouver et à le revendiquer. “ Le poulailler est un palais doré pour le coq, peu importe l’état du lieu ! ”

Après toutes ces journées bien remplies, je me réfugie, quelques heures durant, dans la danse ou le théâtre qui sont véritablement mon exutoire, ma planche de salut. M’échapper pour me régénérer. En m’écoutant, les gens pensent souvent qu’avec un planning aussi chargé, je dois avoir une santé d’acier. J’aimerais, c’est vrai, mais je ne l’ai pas. Je me suis déjà retrouvée aux urgences à plusieurs reprises. Ce sont toutes ces idées, ces illusions parfois, qui tourbillonnent sans cesse, me font monter l’adrénaline et me tiennent debout. Puis quand la dose est trop forte, je cède, je tombe et je m’évanoui. Au réveil, je repense à mes enfants, à ma mère, mes amis… Mais, je sais que je dois continuer à me battre, jusqu’au bout

Bernard Van Kerckhoven

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Jacques Nkeng Metouké À la fois médecin et agronome

Par Jean Goovaerts

A la fin de ses études secondaires, Jacques ne sait quel métier choisir : il hésite entre la médecine et l’agronomie. Ce sera donc la famille – plus précisément son père – qui orientera son avenir. Il y a en effet l’oncle de Jacques, dont des amis ont dit qu’à Pérouse, en Italie, il y avait une très bonne université pour des études de médecine. Récit. C’est donc tout naturellement vers l’Italie que l’avenir de Jacques s’oriente : pendant un an il suit des cours d’italien et il termine son bac. Jusqu’alors, les années avaient été paisibles pour Jacques Nkeng Metouké : il est né à Nkongsamba au Cameroun et y a grandi entouré de six frères et sœurs, son papa étant comptable et sa maman s’occupant de la maisonnée. Une enfance et une adolescence heureuse. En juillet 1994, il débarque en Italie à Pérouse. Dès les premiers jours, il ressent le poids de la solitude. Lui qui a toujours vécu dans un environnement familier, se retrouve seul dans des lieux qui lui sont étrangers et où il ne connaît personne. Heureusement,

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son père veille sur lui et Jacques lui téléphone tous les jours. Son père le soutient et l’encourage. En septembre 1994, il échoue à l’examen d’entrée pour la faculté de médecine mais obtient néanmoins une côte suffisante pour s’inscrire en pharmacie. Jacques mettra cette année à profit pour améliorer sa connaissance de la langue italienne ce qui lui permettra de réussir l’année suivante l’examen d’entrée en médecine. Et il poursuivra son effort toujours sous le regard bienveillant de son père. A la fin de sa seconde année, un changement intervient : il croise la route de Séverine, une jeune fille

Rencontre belge et étudiante en langue italienne à Pérouse pour un mois. La rencontre ne restera pas sans suite et la jeune dame lui rendra des visites sporadiques jusqu’en 2002, soit la fin de ses études en Italie. Jacques et Séverine s’installent alors à Bruxelles où il veut poursuivre ses études. Il se présente à l’ULB pour s’inscrire en ophtalmologie mais on lui répond qu’il devra attendre quatre ans, toutes les places étant réservées d’icilà. Désireux de poursuivre son cursus, il s’oriente vers la médecine-générale et trouve un poste d’assistant en chirurgie à Bastogne où il travaille pendant dixhuit mois. Il réoriente ses études vers une spécialisation en médecine aiguë et il la complète par une spécialisation en médecine d’urgence qu’il terminera l’année prochaine. Sa vie professionnelle a également été réorientée vers le CHU de Charleroi où il occupe aujourd’hui un poste de médecin senior urgentiste. Et on pourrait croire que face à une vie aussi remplie, l’avenir de Jacques semble tout tracé dans la médecine. Et bien non, il a encore d’autres projets. Parce qu’ayant quitté son Afrique et habitant depuis des années en Europe, il a plus pris conscience encore de la difficulté africaine qui voit depuis des siècles ses matières premières exploitées par les puissances coloniales d’abord et aujourd’hui par les multinationales sous le regard parfois trop complice de dirigeants et autres politiciens. Ces matières premières qui sont ensuite transportées et manufacturées dans les pays dit riches pour être remis, transformées et valorisées, sur le marché mondial y compris les marchés africains. Ainsi, les Africains rachètent au prix fort les produits usinés à partir de leurs propres richesses. De là à dire que ces matières premières pourraient tout aussi bien

être manufacturées en Afrique il n’y a qu’un pas : imaginez l’Afrique - y compris bien sûr le Cameroun - couvert d’entreprises qui transformeraient le pétrole brut en produits raffinés, les fèves de cacao en chocolat, les fibres de coton en tissus, son hévéa en pneus de voitures et autres caoutchouc. Des pays producteurs qui vendraient euxmêmes leurs ananas, bananes, mil, sorgho, thé, bauxite, étain, zinc, graphite, uranium, calcaire, colombo-tantalites, titane, plomb, marbre, manganèse, or, diamant… Alors, souvenez-vous qu’adolescent Jacques ne pouvait choisir entre la médecine et l’agronomie. Depuis quelque temps il sait qu’il n’y avait pas de choix à faire : il sera à la fois médecin et agronome. C’est la raison pour laquelle depuis trois ans il suit parallèlement à son travail, sa famille et ses études de médecin, un cursus en bio-ingénierie à la faculté de Gembloux. Son projet est de relancer les plantations héritées de ses grands-parents à Nkongsamba et d’offrir ainsi du travail et des revenus à ceux qui vivent au pays. Plus qu’un rêve, Jacques considère son projet comme étant un devoir qui lui incombe. “ L’Afrique, dit-il, m’a fait grandir et a permis que je devienne celui que je suis. Et ça, je dois bien le lui rendre ”. Dans ce domaine, jusqu’à présent il avait travaillé par essais et erreurs et il n’a récolté que de maigres résultats. Mais d’expérience en expérience et la connaissance acquise aidant, il a réuni aujourd’hui un groupe de huit personnes engagées dans l’esprit d’entreprise et de réussite et qui petit-à-petit mettent les plantations en route sous la supervision de Jacques qui y effectue de courts séjours régulièrement. Tout se fait à la main sans engrais chimiques tant sur les terres réservées au maïs, que sur celles où se cultivent les ananas, les ba-

nanes plantain et les palmiers. L’objectif est d’aboutir à une productivité suffisante qui permettra une présence sur les marchés locaux et une juste rémunération pour ceux qui y travaillent. N’en reste pas moins que le choix des deux métiers est paradoxal en ce qui concerne le temps : l’un gère l’opposé de l’autre. Le médecin urgentiste gère l’urgence, l’immédiateté. Ses connaissances doivent être aiguës pour prendre la bonne décision dans un court délai. En observant dans l’urgence, on réagit et adapte son diagnostic rapidement. L’agronome quant à lui gère le temps “ long ”. Entre la semence et la récolte il y a un délai qu’il faut mesurer mais qui en raison de sa durée introduit d’autres facteurs comme l’imprévisible, un orage dévastateur ou une sécheresse inhabituelle. Jacques lui ne s’arrête pas à ce paradoxe et il parvient à s’investir dans tous ses domaines de prédilection. L’ayant rencontré, il ne me donne pas l’impression d’être un homme à bout de souffle. Parce que oui, tout n’est pas dit. Il s’intéresse aussi à l’architecture et plus précisément au style baroque. Cela l’a inspiré pour la construction qu’il réalise à Yaoundé, la capitale de son pays. Avant de se quitter il me montre rapidement une photo sur son smartphone : le chantier d’un bâtiment construit sur un terrain en forte pente. Il faudra des colonnes pour soutenir la bâtisse me souffle-t-il. Et puis il part faire des courses parce que ce soir c’est Noël et il tient tellement à être bien en famille

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Portrait

Un foyer et un avenir pour les enfants

Fallon Bwatu

Quand la générosité se mêle à l’ambition

Elle n’a pas trente ans et pourtant elle a déjà tout d’une grande. Fallon Bwatu travaille dans la communication et a déjà bien roulé sa bosse. Aujourd’hui c’est pour les petits anges de SOS Villages d’Enfants qu’elle œuvre. Portrait d’une jeune passionnée au grand cœur. “ Une citoyenne du monde ! ” ; voilà comment se décrit Fallon Bwatu, qui a déjà pas mal bourlingué du haut de ses 27 ans. Des différents pays dans lesquels elle a séjourné, elle tire à chaque fois quelque chose d’unique. Exploratrice dans l’âme, Fallon Bwatu parle couramment cinq langues, et à l’entendre bavarder dans celle de Molière, on peine à croire que la belle est d’origine néerlandophone… Arrivée de la République Démocratique du Congo en Belgique à l’âge de un an, Fallon a grandi à Anvers. Éprise de littérature et d’écriture, c’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers des études de communication ; durant lesquelles elle effectue, entre autres, un stage linguistique en Espagne. En 2010, avide de sensations et son diplôme de l’université d’Anvers tout juste en poche, elle décide de partir aux USA pour compléter sa formation au sein de “ Voice of America ”, la chaîne officielle du gouvernement. Au sein du réseau, elle travaille dans les départements “ Afrique ” et “ Afghanistan ” ; une expérience solide pour Fallon : “ Ce stage m’a ouvert les yeux au sujet de nombreuses réalités. Il m’a permis de me confronter à plusieurs cultures et populations, parfois en détresse. En plus c’était la période de l’arrestation de Laurent Gbagbo. A ce moment, mon esprit civique a vraiment vu le jour ”. Forte de son expérience acquise outre Atlantique, Fallon revient en Belgique et décroche ses premiers postes. Très vite elle devient la chargée de communica-

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tion du stade Roi Baudouin au Heysel. De cette période excitante, elle évoque surtout de belles rencontres : “ Grâce à cet emploi, j’ai eu la chance de voir du monde, de rencontrer des figures emblématiques du sport telles que les joueurs des Diables Rouges ou encore Usain Bolt ! ”. Et c’est au contact de ces foules que l’intérêt de Fallon pour la jeunesse s’est véritablement affirmé : “ J’ai toujours nourri un réel intérêt pour les jeunes dans tout ce que j’ai fait. J’ai donc voulu concrétiser cette vocation en me tournant vers une organisation qui s’occupe des petits. C’est là que j’ai commencé chez SOS Villages d’Enfants, en 2014 ”. SOS Villages d’Enfants, c’est une ONG qui a vu le jour en Autriche en 1949, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. A l’époque, un petit groupe d’amis (qui allait constituer la future organisation) s’est chargé d’accueillir les orphelins de guerre errants dans les rues de Imst. Aujourd’hui SOS est implanté dans 133 pays, dont la Belgique. Sa mission ? “ Offrir un foyer et un avenir à chaque enfant ”. Outre les villages d’enfants qui accueillent les jeunes indigents (dans le Sud) ou fragilisés (pour le Nord), l’organisation prévoit des programmes de renforcement pour les familles en difficultés. En Belgique le Village d’Enfants SOS de Chantevent accueille 33 enfants, et la Maison Simba à Liedekerke s’occupe du renforcement de 8 familles. Au sein de la filiale belge parrainée par le footballeur Vincent Kompany, qui est de-

venu l’ambassadeur international - Fallon Bwatu fait partie de l’équipe de partenariat d’entreprise. C’est là qu’elle se sent vraiment utile : “ J’ai grandi dans une famille unie, j’ai eu la chance de me développer affectivement, intellectuellement et sportivement. Pour moi, chaque enfant devrait pouvoir accéder à ces éléments de base. Quand on aide un enfant en difficulté, on lui permet peut-être de modifier les cartes qui lui avaient été données. ” Installée à Bruxelles depuis deux ans, Fallon travaille activement à la sensibilisation de la communauté africaine de Belgique, au sujet du travail de SOS Villages d’Enfants. L’organisme travaille notamment en RDC avec 150 enfants pour le village kinois. Et quand on demande à la jeune polyglotte son projet immédiat, amusée elle répond “ apprendre le Tshiluba* pour le parler avec mes parents ! ”. Un projet linguistique de plus pour cette jeune femme au parcours sans réelle fausse note

Adja Kiaku

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Musique

I“ ÊtreAM BADI noir, être blanc, être toi, être moi, être humain avant tout.” Badi, alias Badi Banx, vient de sortir son dernier EP “ Article 15 ”. Ce “ Belgicain ” d’origine congolaise sait choisir les mots et les sonorités pour frapper fort. Son arme la plus tranchante : l’humour. On a écouté, on a adoré, on vous raconte.

Un style inclassable

De sa musique à son look, Badi ne rentre dans aucune catégorie. Lunettes noires, chemise et pull en maille, il a un petit côté hipster qui empêche de lui donner un âge. Il a une dégaine amicale et attire tout de suite la sympathie. À la première écoute de son album, la même sensation se reproduit. Badi, on veut être ami avec lui et entendre son histoire.

d’un peu plus de quatre minutes, la seule chose qui nous vient à l’esprit, c’est “ encore ”.

Des projets plein la tête

Un album tout neuf sorti le 25 janvier, un voyage à Kinshasa en 2013, à peine de retour du Canada, Badi a encore beaucoup à offrir. Des scènes, des titres, des collaborations et plus encore. Il souhaiterait aussi aller présenter un album en exclusivité au Congo. Et du 17 janvier au 17 février se déroule le festival Congolisation au centre culturel Pianofabriek, un festival culturel pluridisciplinaire et qui se concentre sur le thème du Congo et de sa Diaspora. Allez y faire un tour pour croiser Badi !

Laurane Wattecamps

Mickael Jackson, Jay-Z, Koffi Olomidé ou Coldplay, ses influences sont très éclectiques. Il est d’ailleurs fan des groupes congolais un peu rétro, cette musique qui l’a bercé dans le noyau familial. Aujourd’hui, le son qu’il produit est inclassable tant il est original : un mix de musique urbaine, de rap en français et de musique traditionnelle. Badi a su doser chaque ingrédient pour produire un résultat explosif.

Belgicain

Des percussions qui apportent un rythme fou à ses paroles, des chœurs à la sonorité congolaise, des riffs de guitares très rock’n roll, Belgicain, l’un des titres du nouvel album de Badi, est une réussite absolue. Un pur bijou à écouter et réécouter. Ce titre, fruit d’une collaboration avec Freddy Massamba que l’on retrouve sur le refrain, résume la condition belgocongolaise de Badi. “ Deux cultures, deux couleurs, noir de peau, blanc de cœur ”, chaque mot sonne juste, chaque phrase titille l’esprit. Car lorsque l’on écoute Belgicain, on se laisse non seulement prendre par les rythmes endiablés mais aussi par le texte. Le gros point fort de cette chanson, de cet hymne à la différence, c’est l’humour. Et Badi le manie avec dextérité. Il dépeint sa réalité avec des images qui parlent à tout le monde, nous transportant de Bruxelles à Kinshasa en deux mots, et souvent avec de l’autodérision. Au bout

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Écho d’Afrique

Est-ce que la démocratie garantit le développement ? Dans le contexte africain, alors que la démocratie demeure un aspect crucial pour le développement, ce n’est pas seulement la démocratie, du moins telle qu’elle est pratiquée dans certains pays, qui garantira le développement. Adeolu Oyekan observe généralement que : “ bien qu’aucune société aspirant véritablement au développement ne peut ignorer la démocratie, les expériences démocratiques dans beaucoup de pays du tiers monde laisse un énorme fossé entre les gains attendus de la démocratie et la réalité sur le terrain ”.

Abraham Lincoln définit la démocratie comme “ le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ”. En cela, il met l’accent sur la nécessité pour les gens de prendre en charge les questions qui déterminent leur destin et suggère un lien direct entre le gouvernement et le peuple. Dans son livre “ la fin de la pauvreté ”, Jeffrey Sachs soutient que la démocratie est une condition préalable au développement économique. Selon lui, un régime qui est despotique, arbitraire et sans foi ni loi, peut facilement détruire le développement.

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Si des pays comme le Botswana, Maurice, le Ghana et le Sénégal, entre autres, semblent être des “ modèles ” de démocratie en Afrique, ils présentent des résultats mitigés. Par exemple, tandis que le Botswana et Maurice semblent donner satisfaction, au Ghana et au Sénégal la corruption et l’inefficacité du gouvernement sont rédhibitoires. Dans des pays comme le Cameroun, la Gambie, le Nigeria, le Rwanda, la Tanzanie, le Togo et l’Ouganda, les élites politiques ont bloqué le processus d’une véritable démocratisation. Ainsi, des élections défectueuses, des partis politiques faibles, des organes judiciaires et législatifs au rang de figurants, des commissions électorales partiales et des organisations de la société civile faibles ne peuvent créer aucun changement.

Comment la démocratie peut garantir le développement ? Premièrement, les citoyens doivent être autorisés à avoir le dernier mot quant à la conception et la mise en œuvre des politiques affectant leur vie par le biais de leurs représentants. C’est pourquoi Claude Ake, dans son ouvrage “ La faisabilité de la démocratie en Afrique ”, souligne à juste titre que : “ lorsque le développement se démocratise de sorte que les gens deviennent en même temps ses agents, ses moyens et sa fin ; à ce moment là, le développement sera concrétisé ”.

Quatrièmement, la démocratie doit être accompagnée de tous ses ingrédients essentiels, entre autres : pluralité, des élections régulières libres et équitables, des contrôles et des contrepoids, indépendance judiciaire, état de droit, reddition des comptes, transparence, pour garantir le développement. C’est parce que, une telle démocratie crée plusieurs centres de pouvoir lequel est partagé pour l’intérêt des citoyens.

Pourquoi la démocratie n’a pas pu garantir le développement en Afrique ?

l’occidentale ont créé des problèmes pour les dirigeants et les électeurs qui n’ont aucune expérience de l’exploitation des systèmes politiques ouverts et concurrentiels ”. Il déplore que cela “ ait révélé les faiblesses des structures et de la performance des institutions publiques de nombreux États, et a montré le lien entre un régime autoritaire et les tensions politiques ”. L’observation de la façon dont les partis pratiquent les élections révèle plus de problèmes que de progrès. La plupart des pays en développement souffrent de la faiblesse des partis politiques, de la société civile et du secteur privé. Ceux-ci ne peuvent pas promouvoir le développement car ils sont faibles, pauvrement institutionnalisés et discrédités par les élites politiques.

Deuxièmement, la bonne gou- La démocratie a besoin de faire La démocratie et le développevernance doit accompagner partie d’une culture qui permet ment sont des éléments insépala démocratie. Cela permettra aux gens d’avoir leur propre auto- rables. Il ne peut y avoir de dévelopd’assurer l’existence de normes détermination, conformément à pement dans sa conception globale démocratiques reconnues et entre- leurs valeurs. Cependant, la démo- si la démocratie est bloquée et vice tenues par les citoyens et leur gou- cratie actuelle en Afrique a été im- versa. Par conséquent, si l’objectif vernement. Ce dernier doit être posée de l’extérieur. Par conséquent, de la démocratie est de garantir le proche des gens en impliquant les peu importe leurs bonnes inten- développement, nous devons pourcitoyens dans l’élaboration et la mise tions, certains dirigeants voient la suivre la politique de la “ nouvelle en œuvre des politiques et des pro- démocratie libérale comme une ex- démocratie ” qui signifie essentiellegrammes qui les concernent. Par tension de la supériorité occidentale. ment donner le pouvoir au peuple. conséquent, l’état de droit, l’inclu- Si la démocratie est importée, elle ne Les gens doivent prendre le siège sion, la responsabilisation, la trans- tient pas compte des réalités locales du conducteur quand il s’agit d’exaparence, la méritocratie, miner les questions qui la protection des droits déterminent leur destin. “ lorsque le développement se de l’homme et des liberLa nouvelle démocratie tés, et la fin de la cordoit être complétée et démocratise de sorte que les gens ruption doivent être les renforcée par des insdeviennent en même temps ses agents, titutions populaires, la normes. ses moyens et sa fin ; à ce moment là, le participation populaire, Troisièmement, la la société civile, le secdéveloppement sera concrétisé ”. séparation claire des teur privé, les collectivipouvoirs entre les tés locales, les syndicats, organes gouvernementaux. La et elle sera partielle et incohérente. les médias, et les groupes religieux, concentration du pouvoir et la cen- C’est pourquoi Julius Nyerere a fait entre autres. Ceux-ci devraient tralisation sont un lieu commun valoir que “ la démocratie prêt-à- agir pour unifier les gens tout en en Afrique et il est donc difficile porter ou la démocratie Coca-Cola œuvrant pour le développement d’affirmer catégoriquement la dif- ne peut pas aider l’Afrique ”. Quand social, politique et économique. Les férence entre l’exécutif, le législatif il manque à la démocratie le respect efforts de la communauté internaet le judiciaire. Les contrôles et les de la propriété, il est difficile de ga- tionale devrait soutenir la nouvelle contre-pouvoirs devraient être ins- rantir le développement. démocratie correspondant à ce que titutionnalisées au sein de la classe les gens voudraient et ne pas leur dirigeante et entre gouvernants et Samuel Makinda dans “ la démo- imposer ce qu’ils pensent et ce qu’ils gouvernés pour assurer le partage cratie et multipartisme en Afrique ” veulent des coûts et les bénéfices du déve- conclut que “ la plupart des tentaloppement. tives pour introduire la démocratie à www.libreafrique.org

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Écho d’Afrique

Élections tunisiennes : un modèle démocratique ? La position parfaitement neutre de l’armée, le recours des élites politiques tunisiennes au consensus, le déroulement relativement non-violent des élections législatives et présidentielle, le respect des résultats par les différents protagonistes, autant d’indicateurs qui témoignent d’une transition pacifique. Mais peut-on aller jusqu’à parler de modèle démocratique pour le reste du monde arabe ?

Résultats des élections : continuité ou rupture ? L’observation des résultats et du déroulement des élections présidentielles, à l’issue desquelles, Beji Caid Essebssi (BCE) est devenu le 6ème Président de la République, montre que nous sommes loin du portrait démocratique que l’on dépeint de la Tunisie. D’emblée, les fonctions que BCE avait occupées sous l’égide de Bourguiba et de Ben Ali, ne rassurent pas une bonne partie de Tunisiens. En effet, son parcours politique de responsable de la sécurité nationale, puis de ministre de l’Intérieur, de ministre des affaires étrangères et de président du Parlement, à une époque où des milliers de victimes de l’oppression souffraient dans les geôles de l’État policier, ne conviendrait pas au profil d’un chef d’État qui voudrait mener une ère post révolutionnaire, perçue comme une ère de changement et de rupture avec un passé tumultueux. Les conseillers du Président récemment élu, sont plutôt rassurants. Rafâ Ben Achour, éminent juriste,

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est une personnalité en qui la plupart des acteurs politiques ont confiance. Elle ne permettra pas, espérons, une quelconque déviation. En revanche, des interrogations et parfois même des dénonciations ont suivi la désignation, par Nidaa Tounes de Habib Essid comme Président du Conseil des ministres. Cet homme, au passé plutôt mystérieux n’est pas la personne idéale pour un poste aussi déterminant. Essid, fils de la hiérarchie administrative, n’est manifestement pas, une personne porteuse de conceptions nouvelles. Dans une période où l’on veut radicalement réformer, nommer un ancien serviteur du régime de Ben Ali, soulève plus d’une question. De plus, Essid a été le conseiller de l’ex premier ministre islamiste Jebali, chargé du dossier sécuritaire. C’est donc une personne qui, en plus de ne pas être une personne visionnaire mais simplement un cadre administratif, s’insère facilement dans tous les régimes politiques qui se succèdent. Par ailleurs, le déroulement des deux élections a montré clairement que le vote n’était pas fondé sur

des programmes électoraux, mais plutôt cristallisé par les personnalités des candidats. Ainsi, en matière de débats d’idées et de programmes, on est encore loin du compte.

Les partis politiques : des ascenseurs sociaux ? Les dernières élections législatives et présidentielles ont montré que les partis politiques sont conçus comme de simples tremplins pour accéder au pouvoir. Ils sont loin d’être des organismes où l’on pense la Tunisie de demain, et où l’on mobilise les citoyens pour une véritable participation aux débats et aux choix nationaux. Les partis politiques, somme toute, appellent à la mise en place de l’État de droit et au respect des principes démocratiques. Ceci étant, leur fonctionnement interne ne respecte pas la logique démocratique. On observe souvent l’absence de débats sur les grandes décisions, lesquelles sont, le plus souvent, prises de façon verticale. Les jeunes, quant à eux, restent à la marge ; les

femmes aussi. Les pratiques clientélistes et le favoritisme sont légions quand il s’agit des nominations et des promotions au sein des partis. En outre, le code électoral sur la base duquel, les élections ont été organisées, affaiblit le sentiment de responsabilité des députés à l’égard de leurs électeurs. C’est vis-à-vis des dirigeants de leurs partis, que les députés se sentent redevables. C’est l’un des inconvénients du mode de scrutin de liste qui a été adopté par les constituants.

Des médias : de contre-pouvoir ? Dans toute société, les médias déterminent fortement une grande partie de l’opinion publique. Ils constituent un contre-pouvoir important. En Tunisie, une véritable reconstruction démocratique de la société exige que les hommes politiques prennent conscience de la nécessité de préserver la liberté des médias dans l’accomplissement de leur mission. Cependant, en Tunisie, certaines chaînes de télévision ne contribuent pas à la sérénité et la richesse du débat.

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Les élections présidentielles n’ont pas été au rendez-vous avec un débat d’idées sur les programmes. Les Tunisiens ont plutôt voté la peur. En effet, animée par la peur, une partie de Tunisiens a voté Marzouki pour se protéger contre un éventuel retour aux pratiques policières “ bénalistes ”. En contrepartie, BCE a réussi à se montrer comme un “ sauveur patriotique ”, lequel purifiera le pays des intégristes. Il faut même souligner que la création de son parti Nidaa Touness a été, en elle-même, une réaction aux politiques de la Troika qui gouvernait le pays. Ainsi, parler d’une réussite indéniable de la transition démocratique en Tunisie serait une sorte d’optimisme exagéré. Néanmoins, ce pays, ayant pu surmonter certains problèmes de caractère politique, semble être plus ou moins en paix. Tandis que d’autres pays arabes sombrent dans la guerre, la répression et le désordre, la Tunisie avance !

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En effet, les médias, durant la période des campagnes électorales, n’ont pas cherché à parler à la raison des citoyens. La diffamation et la désinformation régnaient dans le paysage médiatique. D’un côté, “ Nessma ” dont le principal propriétaire est très proche du président élu, a consacré d’importants effortd pour inciter les électeurs à voter BCE. BCE envahissait les écrans jour et nuit. Aussi, une campagne de diabolisation menée contre Marzouki lui avait fait gagner de nouveaux sympathisants, surtout, auprès de la jeunesse. D’un autre côté, “ Al-Mutawassat ”, une chaîne dite proche des islamistes, a adopté un discours malsain incitant à la violence. Sur cette même télévision, on a incité à la révolte les populations du sud tunisien contre le parti désormais au pouvoir. Cette immaturité médiatique a empêché le déroulement d’un débat constructif basé sur des programmes concrets.

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HORIZONTALEMENT Une façon de valoriser nos ordures ménagères. II. Elles prolifèrent Facile des mers pollués. III. Fîmes un choix. Mention sur Difficile les bords le letin. IV. Jolie fleur. Allongea. V. Avec un bon environnement et 2 3 4elle ne peut qu’être 7 bonne. Place de1 marché. 7 1 e bonne alimentation, Une direction sur la rose des vents. Un réacteur français en 9 5la fusion 6 nucléaire. 3ème 2 4personne. VII. 2 3 8 4 ovence, qui étudie FORTISSIMOTS 2009 • http://www.fortissimots.com cquerel, en abrégé. Grande école. VIII. Biologiques. IX. Outil©tran1 5 3 5 1 9 ant. Il a percé les mystères de Paris. X. Infinitif. Plaçons.

4 9 7 3 8 VERTICALEMENT Phénomène économique, pas toujours compatible avec l’environne6 nt. 2. Pirogue à balancier.3Un bien collectif précieux, désormais tégé par la loi. 3. Début de journée. Diplôme. 4. Des matières qui 6 à7se biodégrader. 8 2 ttent des siècles 5. Produits pas très bio. njonction. Musique du Maghreb. 6. Transpiration. Bouleverse. 7. 8 le roi. L’Italie 4 1 sur le web. Une société ttre à l’épreuve. 8. Bat qui 5 nd du pétrole, mais pour encore combien de temps ? 9. Une alter1 Nombre premier. 4 10. 6 Produits 8 en masse 7 ive durable à 7 la voiture. notre société de consommation, il faut s’efforcer de les réduire. 9

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Sport & Bien-être

Objectif été Avec Coach P.O. Afin de bien démarrer cette année 2015, votre coach P.O. vient remotiver la gente féminine avec ses propres mots et des exercices toniques et efficaces pour un effet à long-terme. “ Clap de fin pour les fêtes de fin d’année. On se remobilise pour l’objectif été mais je dirais même : pour l’objectif bien être tout court !!! Car comme j’ai tendance à le répéter : le sport c’est la santé, et la santé, c’est la vie. Pour cette rentrée, je vais surtout mettre l’accent sur le travail en isométrie. ” LA CONTRACTION ISOMÉTRIQUE : “ La contraction isométrique correspond à une contraction musculaire sans que celle-ci ne génère de mouvement. Il faut rester statique et résister à une charge ou à son propre poids sans bouger. Ce type de travail a pour but d’augmenter la force de toutes les unités motrices impliquées dans l’effort.

Chaise humaine avec élévation de bras latérale : Même position que la précédente avec, en plus, les bras en action pour bien travailler les épaules. (Tenir 10 sec. en isométrie) (Fig. 2) Pompes : Rester en position de pompe et lever de façon alternée bras droit puis bras gauche. A savoir : bras droit plus bras gauche équivaut à une répétition. (Total : 10 répétitions). (Fig. 3 & 4) Finir par du gainage au sol : Position de pompes avec les avant bras posés au sol, tout le corps bien en planche et aligné de façon linéaire. (Tenir 30sec) (Fig. 5)

Ici nous allons nous focaliser sur les cuisses, abdos, fessiers et épaules. Pour bien mettre en condition les muscles qui vont faire les efforts, n’oubliez pas votre échauffement. ”

Répéter ce circuit 3 fois avec 1min30 de repos entre chaque circuit. Pensez toujours à vous hydrater c’est important !

ECHAUFFEMENT CARDIO : 10 sec de corde à sauter, suivi de 10 sec de lever de genoux, puis de 10 pompes. (Pour celles qui ont un peu de difficultés avec cet exercice, 10 pompes avec les genoux au sol). Répétez ce circuit 2 fois. Cela permet de mettre en condition les muscles qui vont être sollicités par la suite.

“ Voilà mesdames fin de votre séance... A savoir que, pour que votre entraînement porte ses fruits, il faut l’exécuter au moins 2 à 3 fois par semaine, sans oublier la course à pied, très bon pour la cardio et le coeur. Prenez soin de vous ! “ Tibwa Nzapa

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CORPS DE SÉANCE : Chaise humaine : Être en position de chaise, dos plaqué contre le mur, jambes fléchies. On ressort bien la poitrine, la tête est droite. Une fois la posture trouvée vous pouvez commencer l’exercice (Tenir 10 sec. en isométrie). (Fig. 1)

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

Sport & Bien-être

À chacun sa motivation Avec Coach Eymeric Kouassi

Le mois de janvier marque le début d’une année nouvelle, et amène dans son sillage de bonnes résolutions que l’on ne tient pas la plupart du temps. Votre coach Eymeric a pensé à vous en vous révélant une nouvelle manière de procéder : “ Après les fêtes ne sautez pas tout de suite dans vos running ou ne courrez pas vous inscrire immédiatement en salle juste pour vous donner bonne conscience. Certaines personnes, très motivées par la nouvelle année, partent courir. 20 minutes plus tard elles arrêtent à bout de souffle car leurs dernières pratiques sportives datent de Mathusalem. D’autres décident de s’inscrire en salle car elles souhaitent être motivées et encadrées. Elles s’y rendront tous les jours pendant 2 ou 3 semaines, malgré les contre-indications (prévoir des jours de récupération) puis disparaîtront, épuisées. ” CONNAÎTRE SA MOTIVATION “ Avant de se remettre au sport, il est essentiel de se demander ce qui vous motive. Est-ce pour vous, pour autrui, par contrainte, par défi ou pour suivre une tendance ? La source de sa motivation peut être intrinsèque (obtenir de nouveaux acquis, l’accomplissement, la stimulation) ou extrinsèque (activité physique par contrainte, culpabilité, crainte d’une baisse de ses performances). Quelle est votre motivation ? ” CONSEILS SELON VOTRE PROFIL “ Pour les personnes motivées intrinsèquement : - Modifier le programme pour éviter la monotonie. - Se donner des challenges. - Utiliser une application smartphone pour voir l’évolution de ses performances, les comparer, les partager avec d’autres utilisateurs. Pour ma part j’utilise UP 24 de Jawbone.

Pour les personnes motivées extrinsèquement ou pour celles qui détestent le sport mais qui veulent quand même avoir un corps harmonieux : je recommande un accompagnement stricte et une alimentation saine et équilibrée (coach sportif et diététicien). Evitez les excès en tout genre (effet yoyo) et les régimes, sauf ceux prescrits pour raisons de santé. La pratique sportive est aussi nécessaire afin de rester en bonne santé, aussi bien physiquement que mentalement. Si le sport vous rebute, privilégiez la marche ou le vélo pour vos déplacements courts. Évitez à tout prix la sédentarité. A L’ATTENTION DE NOTRE COMMUNAUTÉ : Nous adorons les plats bien préparés de chez nous mais sachez qu’ils ne sont pas très diététiques. Les mets sont souvent trop gras car frits, une ration supplémentaire d’huile est rajoutée alors qu’elle n’est pas forcement nécessaire, trop de féculents sont consommés, pas assez de légumes et pour finir l’alimentation est souvent trop salée à cause du bouillon rajouté dans toutes les sauces. CONCLUSION : “ Dans un premier temps, demandez-vous ce qui vous pousse à vous remettre au sport. Deuxièmement, lors de la reprise n’en faites pas trop au risque de vous dégoûter du sport ou pire de vous blesser. ”

En avant pour une année 2015 en pleine forme et en bonne santé ! Tibwa Nzapa

ENTOURAGE 02-03/2015 — N°05

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