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ENTOURAGE magazine — OCTobre - NOVembre 2014 — N° 03
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Oct.-Nov. 2014 - N 03 - 3,50 €
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SOMMAIRE
La version électronique de chaque numéro d’ENTOURAGE magazine est accessible en ligne sur www.entourage-mag.net à partir du mois suivant la parution de la version papier.
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ÉDITORIAL
6 Être ensemble
Diasporas News
7 L’Oeil de Jean 16 La Deuxième Nuit Radio M’boté 18 Vitrine africaine
transnationalisme 46 Méta Nabou Cisse J’ai voyagé à Kinshasa.
Événement
Société
8 Mur de la Diversité
LA DIVERSITÉ : une ressource naturelle à conserver.
28 Nadia Sadok
Parcours d’une vie.
37 La construction d’une conscience
nationale au Congo par les musiciens.
portrait de famille 22 Marcel Cohen
MGC International : une histoire de famille.
10 Le Club du Congo célèbre ses 10 ans !
Nouvelles technologies
La femme du moment
36 Pourquoi Steve Jobs et Cie ont gardé leurs
24 Jamila Berguellou comme moteur dans la vie Le transgénérationnel ...
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ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N°03
enfants éloignés des iPads ?
30 aque ! h c À tion paru
Des prix à GAGdaNnsER
azine g a m e r t o v
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24
16
Économie / ENTREPRISES
Culture
Chronique des inventions
20 Laetitia Massa
27 Cinéma / Rachida Chbani Actrice et réalisatrice.
33 Bluetooth Harald à la dent bleue
45 Omar Ben Messaoud
48 Musique / Zaak Tanjawi
L’homme du moment
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Danse / Le Tango Une invention Bantu
30 Kody Kim “ A vendre ”
52 Peinture / Laïla Arbikane “ Des Bleus au corps ”
Infos conso
32 Dossier spécial : Création d’entreprise
SPORTS/bien-être
BONS, CADEAUX & JEUX
carnet des assoces
44 Le déclin du football camerounais
57 Jeux de lettres et de chiffres
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Adèle Slachmuylders 38
59 Coupons - Bons de Réduction 62 Jeu SMS. Gagnez 500€ de transfert ! 63 Vitrine commerces/services
Nous parle de “ Tosala ”.
OB Shoes
54 La richesse cachée des pauvres en Afrique vient d’ouvrir
26 KOBO
56 Bons plans voyages, Argent, transport,
Restaurant gastronomique
Francis Luther Kalombo Espace Nord=Sud, la bonne équation.
commerces, télécoms, ...
Personal trainer
40 P.O. Coach sportif 42 Eymeric Kouassi Coach sportif
ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N° 03
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Éditorial
Être ensemble Un proverbe congolais dit : “ Avoir l’embarras du choix, c’est faire le choix de l’embarras. ” Il est vrai que le monde regorge de talents, de chefs d’entreprise qui mériteraient d’être mis à l’honneur, de familles extraordinaires. Et pourtant, tous ne bénéficient pas d’une vitrine médiatique. ENTOURAGE Magazine vous donne pourtant cette opportunité. A travers ce numéro, vous pourrez faire le plein de couleurs, de saveurs d’ici et d’ailleurs et surtout de bonne humeur. Partez à la rencontre des artistes qui rythment le quotidien de musiques enivrantes. Découvrez les jeunes talents qui construisent demain à coup d’innovations. Admirez les initiatives qui fleurissent à droite et à gauche et qui n’ont qu’un seul but : être ensemble.
Laurane Wattecamps
ENTOURAGE vous propose tout cela, en un seul numéro. C’est dire ! Car, cette fois-ci, nous avons décidé de ne pas choisir, de ne pas nous mettre dans l’embarras. Nous avons donné la parole à la diversité, à la créativité et à la lutte pour un monde meilleur.
Prolongez votre bien-être accumulé cet été avec la grande nouveauté de ce numéro : nos coaches sportifs. Retrouvez-les pour une remise en forme assurée par leurs bons conseils. Profitez également des nombreux cadeaux et bons de réductions offerts par nos partenaires. Et surtout, n’oubliez pas : ENTOURAGE Magazine pense à vous et vous accompagne dans vos projets. Vous avez une histoire, nous la racontons. Alors... Pensez à vous, écrivez-nous ! Bonne lecture !
ENTOURAGE magazine est une édition de KADPRO partners. Il paraît en : janvier - mars - mai - juillet - septembre - novembre ADRESSE DE LA RÉDACTION Rue H. Heymans 31, B-1082 Bruxelles Tél. +32 483 403 490 redaction@entourage-mag.net RÉDACTION ET PRODUCTION Réalisation : KADPRO partners sprl Directeur de publication : D. Kazadi
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ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Rédacteurs : Myriam M’Barki, Jérôme Bigirimana, Patou Nsimba, Laurane Wattecamps, Marine Decour, Tibwa Nzapa, Méta Nabou Cissé, Photos : Jean Goovaerts, D. Kazadi, Bernard, Laurane Wattecamps
PRIX € 3,5 en Belgique. Un abonnement annuel : € 21 + frais de port (6 numéros dans votre boîte). Diffusion dans le réseau “ 5T’s ETHNIC ” Belgium.
Maquette couverture : D. Kazadi
ÉDITEUR RESPONSABLE D. Kazadi, KADPRO partners sprl Rue H. Heymans 31, B-1082 Bruxelles
Photos couverture : Dollar Photo Club DIRECTION ARTISTIQUE : D. Kazadi PUBLICITÉ : pub@entourage-mag.net
SITE INTERNET www.entourage-mag.net AVERTISSEMENT. Toute copie (même partielle) du contenu de ce magazine doit être soumise à l’approbation expresse préalable de l’éditeur. Toute indication de prix est communiquée sous réserve de modification et de fautes d’impression.
L’oeil de Jean
Soirée de vernissage au Centre belge de la bande dessinée le 9 septembre dernier, de l’exposition “ Madame Livingstone ” inspirée du dernier album du grand dessinateur Barly Baruti. Son Excellence Henri Mova, ambassadeur de la RDC en Belgique a rehaussé la soirée de sa présence. Sur la photo on reconnaît de gauche à droite : Joseph Mbungu, ancien combattant de la guerre de 40-45, Willem De Graeve et Jean Auquier Directeur du CBBD, Barly Baruty, son Excellence l’Ambassadeur Henri Mova et Guy Dessicy, co-fondateur du CBBD. Texte et Photo : ©Jean Goovaerts, Bruxelles, septembre 2014
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Mur de la Diversité
LA DIVERSITÉ : une ressource naturelle à conserver Photos : Bernard Van Kerckhoven • Bruxelles, 20 septembre 2014 D’après Charles F. Bennett, “ La diversité culturelle de la population d’un pays permet une saine variété dans les modes d’utilisation des terres et ressources naturelles de toutes sortes. Les pays en développement possèdent un avantage sur les pays industrialisés, en ce sens que leurs populations offrent généralement une grande diversité culturelle ; c’est là un atout capital dont devraient apprendre à tirer parti les spécialistes de la conservation de l’environnement et de l’exploitation des ressources naturelles. L’aspect le plus souvent méconnu ou négligé de la conservation des ressources naturelles et du développement économique est celui de la diversité culturelle humaine. En d’autres termes, les êtres humains ne sont pas pris en considération bien qu’il soit évident que sans eux la conservation et le développement des ressources seraient impossibles. Pourtant, lorsque l’on élabore des programmes pour la conservation ou la mise en valeur des ressources naturelles, on part rarement, pour ne pas dire jamais, des divers besoins et aspirations de tous les éléments culturels en jeu. ” Charles F. Bennett avance les postulats suivants : “ — La conservation et la mise en valeur des ressources naturelles sont fondamentalement des entreprises axées sur l’être humain. — La ressource la plus importante d’un pays étant sa population, il faut que celle-ci soit au premier plan de toutes les activités de conservation et de développement. — La diversité culturelle doit être reconnue comme une ressource naturelle qu’il faut conserver au même titre que toutes celles plus couramment admises des écosystèmes dont les êtres humains font partie. ” (Charles F. Bennett, Université de Californie, Los Angeles, a présenté cet article au Symposium on the Ecology of Conservation and Development in Central America and Panama, tenu à San José, Costa Rica, en février 1975, sous le patronage de l’Organisation for Tropical Studies). www.fao.org
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ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N°03
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Diaspora news. Événement
En images
Le Club du Congo Photos : Jean Goovaerts, ©Club du Congo
célèbre ses 10 ans !
2. Le Comité de Gestion du Club du Congo.
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Ci-contre : Plus tôt dans la matinée, quelques membres du Club du Congo ont partagé un brunch à l’Orangerie du Parc d’Egmont (Bruxelles). Monique Mbeka, réalisatrice du documentaire fiction Soeur Oyo, a assuré l’animation du brunch.
1.
1. Ci-contre : Jean-Philippe Donge, Fondateur du Club du Congo et Président du Conseil d’Administration de la SIF-CdC, scrl. Après des études d’Ingénieur de Gestion à la Louvain School of Management, Jean-Philippe rejoint le secteur de l’Asset Management. Avec près de 15 ans de carrière, Jean‑Philippe Donge est responsable de la gestion de fonds d’investissement. Il couvre en particulier la dette des pays émergents en ce compris, le secteur de la microfinance. En 2004, il fonde le Club du Congo avec un groupe d’amis. Aujourd’hui, le Club réunit près de 600 membres majoritairement issus de la diaspora congolaise. Il a donné lieu à la mise en place en 2008 d’une coopérative active dans le crédit et dans l’investissement immobilier : la SIF-CdC, scrl. Plusieurs PME, tant en Afrique qu’en Occident, doivent une bonne partie de leur réussite aux membres du Club du Congo. 2. Les membres du Comité de Gestion du Club du Congo : De gauche à droite : Défi Kimenga, Administrateur, SIF-CdC, scrl ; André Wameso, Administrateur, SIF-CdC, scrl ; Marthe Mudibany, Administratrice, SIF-CdC, scrl ; Moro Mukota, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo ; Jean-Philippe Donge, Président du CA, SIF-CdC, scrl ; Julia Decouvreur, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo ; Mimy Miantuadi, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo ; Alain Masudi, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo ; Djo Nimy, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo ; Olivier Nzanza, membre du Comité de Gestion, indivision Club du Congo.
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Diaspora news. Événement
En images
Le Club du Congo
Photos : Jean Goovaerts
célèbre ses 10 ans !
A l’occasion de ses 10 ans, le Club du Congo avait invité les membres et leurs proches ainsi que différents entrepreneurs à les rejoindre à la Conférence sur l’entrepreneuriat et l’Afrique qui s’est tenue le 24 août 2014 à Bruxelles. Une fois encore la tradition a été respectée au Club du Congo. En effet, c’est dans le cadre très sélect de l’hôtel Bristol Stéphanie qu’ont été célébrés les 10 ans du club. Le programme fut à la fois riche et édifiant. Après le mot d’introduction du Président du Comité de Gestion du Club du Congo, les invités ont apprécié les présentations des orateurs du jour : “ L’entrepreneur africain face à l’accès aux capitaux ” (Moro Mukota Muteba, Expert-comptable/Conseil Fiscal chez ACC Team), “ Les Marchés de la Dette d’Entreprises ” (Eun Ah Schittekat, CFA, Head of Credit Research, Petercam Asset Management), “ Entreprendre avec succès : la société MACNASH Associates ” (Patrick Menache, Fondateur et CEO de Macnash Associates), “ Finance Solidaire et Impact Investing : le cas de Crédal. Une solution pour la RDC ? ” (Bernard Horenbeek, Directeur Général de Crédal), “ Private Equity en Afrique : l’expérience de Labadens. ” (Alec Fokapu, Président de Labadens). Après une séance de Questions/ Réponses, la réunion s’est clôturée en beauté.
Monique Phoba Mbeka, cinéaste et réalisatrice du documentaire fiction “ Soeur Oyo ”.
Justin Bile, gérant de B’ET Interchange.
Thierry-Albert Mulunda, entrepreneur.
Les étudiantes ont été très actives.
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Eun Ah Schittekat, l’une des orateurs du jour.
Jean-Philippe Donge (Président du CA, SIF-CdC, scrl) et Patrick Menache (Fondateur et CEO de Macnash Associates).
Jean-Philippe et Raoul Donge Un intérêt manifeste dans l’assistance...
Dieudonné Kazadi, Directeur Entourage magazine ; Moro Mukota, membre du Comité de Gestion du CdC et Francis Malengo, entrepreneur.
M. Moro Mukota Muteba (Comité de Gestion du CdC et l’un des orateurs du jour) échangeant avec une étudiante.
Bernard Horenbeek (Directeur Crédal et l’un des orateurs du jour). ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N° 03
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Diaspora news. Événement
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Le Club du Congo
Photos : Jean Goovaerts, ©Club du Congo
célèbre ses 10 ans !
La société Infoset Congo, représentée au plus haut niveau.
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Les participants pendant le cocktail.
Dr Emorane Lupanzula, Patrick Menache et Mme Kengo.
Ci-contre : Jean-Philippe Donge, Président du Comité de Gestion du Club du Congo et Dieudonné Kazadi, Directeur ENTOURAGE magazine.
Les participants pendant le cocktail. ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N° 03
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Diasporas’ nights
La 2
ème
A l’occasion de son premier anniversaire, RADIO M’BOTE avait invité la communauté des diasporas à venir partager un moment d’exception dans une ambiance “glamour” et dans un décor situé en plein coeur de la Grand Place de Bruxelles. C’est dans le cadre prestigieux du GOOD KOMPANY que s’est tenue, le 4 octobre 2014, la deuxième “ Nuit M’boté ” en présence des Guests Stars de la soirée : Senso, Miss RDC‑Belgique 2013 et Miss Vodacom Congo 2014.
“ Nuit M’boté ” 1. Marlène Tshibassu (Miss RDC-Belgique 2013), Henri Désiré N’Zouzi (Directeur de Radio M’boté) et Jessica Bossekota (Miss Vodacom Congo 2014).
3. On reconnait Modi Ntambwe, Willy Wana, Ursule Akatshi, Josephine Shimanuka, Myriam Essolomwa, Jean-Pierre Kashile, Mireille Schepers, Costa Badipi et Henri Désiré N’Zouzi
Photos : RADIO Mboté, Good Kompany
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ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N°03
2. Binta Sagna, Henri Désiré N’Zouzi, Jenny Tshilanda Foyba, Marlène Tshibassu et Edwige Abena
L’ambiance survoltée de cette soirée inoubliable montre l’enthousiasme que suscite Radio M’boté.
Diaspora news
Vitrine africaine ou le “google africain” de la diaspora Par Jérôme Bigirimana
“ Soyons visibles pour être connus et reconnus ” telle est la devise de Vitrine africaine, une plateforme de référence de l’information événementielle, culturelle et promotionnelle, cherche à promouvoir l’excellence africaine et à la valorisation des ressources humaines d’origine africaine hautement qualifiées mais souvent oubliées. Grâce à un annuaire (papier et en ligne) et un site web, Vitrine africaine permet déjà à plus d’un millier d’Africains de la diaspora à être connus et valorisés dans leurs pays d’accueil. Poussés par le désir d’impulser à l’Afrique et à l’Africain de la diaspora, une nouvelle image positive ou celle d’une Afrique dynamique et entreprenante, deux amis, Serges Ngunda et Hugues Richeppin Njeugna fondent Vitrine Africaine en 2012. Ils sont agacés d’une part, par le manque de visibilité et le sous-emploi de la plupart des Africains de la diaspora et veulent les promouvoir. D’autre part, ils créent une plateforme où toutes les communautés africaines peuvent échanger d’informations.
rées dansantes… organisés en milieu de la diaspora africaine dans le monde. Ainsi par exemple, l’arrivée de Koffi Olomidé en Belgique n’est plus une affaire des Congolais seuls. Mais si c’est annoncé sur Vitrine Africaine (et pas seulement des affiches dans les snacks congolais comme ça se fait souvent), tous ses fans de toutes les communautés (congolais, tchadiens, sénégalais, burundais, etc.) sauront qu’il est là. La plateforme permet donc aux Africains de sortir de leurs ghettos communautaires.
Sa mission
Cela permettrait également aux autres Africains en déplacement, de savoir où ils peuvent aller manger ou danser africain. Différents concerts, spectacles, séminaires, événements, etc. sont annoncés sur le site. Tandis que les restaurants, les commerces, salons de coiffure, les garages, les frets de colis à destination d’Afrique et dans le monde sont répertoriés sur le site et dans l’annuaire imprimé.
Ngunda, président de Vitrine Africaine nous explique la mission poursuivie par son organisation : “ nous avons de très bons informaticiens, avocats, médecins, etc. mais ils ne sont pas connus ou valorisés. Nous voulons donc mettre en avant toutes les réalisations socio économiques, sportives, culturelles des fils et des filles d’Afrique, des personnes d’origine africaine dans leur milieu d’accueil ”. C’est donc montrer que l’africain en Europe participe tous les jours au développement économique dans le pays où il vit. Par ailleurs, grâce à son site web, Vitrine Africaine connecte les membres de la diaspora africaine aux concerts, spectacles, soi-
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Vitrine africaine propose également un service d’informations sur les universités et hautes écoles en Belgique francophone, les associations, les services d’aide juridique ainsi qu’un bon répertoire de médecins (généralistes et spécialistes) et avocats d’origine
Hugues Richeppin Njeugna et Serges Ngunda, fondateurs de Vitrine Africaine.
africaine présents en Belgique sans oublier un tour complet des ambassades africaines en Belgique et une brève présentation sur la Belgique, pays d’accueil.
Succès
Grâce au dynamisme et l’ingéniosité de ses deux cofondateurs et de nombreux bénévoles, Vitrine africaine gagne de plus en plus du terrain. Depuis que la plateforme est lancée, plus d’un millier de personnes physiques et morales se sont déjà inscrites. Un succès qui témoignage combien les Africains avaient besoin de cette visibilité. Et selon Ngunda et Njeugna , ces chiffres vont continuer à augmenter dans les prochaines années puisque le milieu de la diaspora et les ambassades africaines présentent en Belgique apprécient beaucoup ce projet. “ Après 2 ans d’activité, le bilan est hautement positif et au delà de nos attentes. Enormément beaucoup de personnes font des publications, des annonces sur le site pour tout ce qui est événements, concerts, spectacles, etc. Aujourd’hui, les gens sont au courant de ce
que fait la grande famille africaine à travers le monde grâce à Vitrine Africaine. C’est vraiment encourageant ”, s’émerveille Ngunda.
Perspectives
Fort de ce succès, Vitrine Africaine veut désormais s’internationaliser. Elle est déjà présente en Belgique, France et Allemagne. Et actuellement, cette organisation est entrain d’établir des contrats de représentation dans le monde pour qu’il y ait au moins un ou deux qui travaillent au développement de Vitrine Africaine dans chaque pays. Enfin, pour vous qui hésitez encore de vous faire connaître sur Vitrine Africaine, Njeugna vous dit : “ N’hésitez pas ! Parce que Vitrine Africaine est un outil gratuit mis à votre disposition. C’est la plateforme de référence. Il faut y aller, chercher l’information ou y mettre l’information gratuitement. Ça devient un outil de prospection, très utile et qui sert finalement au quotidien. Ça devient si vous voulez le ‘Google africain’ de la diaspora. ” RDV sur www.vitrineafricaine.be
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Nouvelles technologies
Laetitia Massa nous parle de “Tosala” Texte et photos : Laurane Wattecamps
“ Plus l’argent circule dans une même communauté, plus les membres de cette communauté sont susceptibles de s’enrichir sans dépendre du bon vouloir d’une autre communauté. ” Tosala est une nouvelle application créée par Laetitia Massa. Elle vise à construire des échanges socioéconomiques entre Africains ou Afro-descendants grâce à un système de compétences. Analyse. Trouver un job, acheter bio ou consommer local, Tosala permet tout ça à la fois. Et plus encore. Lancée il y a peu, cette application connecte les Afro-descendants, sur base de ce qu’ils peuvent s’offrir les uns aux autres : de la compétence au produit ou service, en passant par les ressources et les idées. Sa créatrice, Laetitia Massa, n’a pas eu l’idée par hasard. Cette juriste de 31 ans, dotée de surcroît d’un diplôme en communication et marketing, s’intéresse aux problématiques du quotidien. “ Quand je suis face à un problème, je mets tout en œuvre pour tenter de le régler. Dans ce cas-ci, j’ai su qu’on pouvait faire quelque chose pour créer des échanges entre Afro-descendants et Africains. Le temps d’un weekend, Tosala. org était né ”, explique-t-elle. Sur la page d’accueil du site, le ton est donné directement : “ On dit classiquement que plus l’argent circule dans une même communauté, plus les membres de cette communauté sont susceptibles de s’enrichir sans dépendre du bon vouloir d’une autre communauté. Dans la communauté hispanique, le dollar “ rebondit ” 7 fois avant de sortir vers une autre communauté. Et dans la communauté noire, pas même une seule fois ”. Une solution était nécessaire pour palier ce problème : Tosala.
Une interface simple
S’inscrire sur Tosala ne prend que quelques minutes. Il suffit de créer un profil, d’y ajouter ses compétences, ses intérêts et les causes auxquelles on croit. Une fois le profil activé, il est possible de lan-
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cer un projet et de chercher des personnes ayant les compétences requises pour nous aider ou de proposer son aide. “ Pour chaque compétence ou cause de notre profil, un groupe se forme avec nos pairs professionnels ou avec nos compagnons de lutte du monde entier, ce qui permet de fédérer nos actions ”, insiste Laetitia. Mais plus encore. Tosala propose également de mettre en contact des personnes en quête d’un produit spécifique ou d’une adresse particulière. Plus besoin de faire des tonnes de recherches pour trouver des produits capillaires africains, par exemple. L’application le fait pour vous.
Un public ciblé
Vous l’aurez compris, Tosala est exclusivement destiné aux Africains. C’est d’ailleurs l’un des reproches que l’on pourrait lui faire. Mais sa créatrice se défend : “ Je suis partisane de l’auto-résolution d’un problème par ceux qu’il frustre, avant la recherche de “ main ” extérieure. Si les non-Africains s’invitent dans la plate-forme, Tosala ne sera rien d’autre qu’un Facebook ou Linkedin couplé d’un eBay et d’un Amazon. Or aucun de ces outils n’a permis aux Afro-descendants du monde entier de construire leur tissu économique. ” Aujourd’hui, Tosala compte déjà plus d’une centaine d’utilisateurs. Son idéal serait de connecter 20% de la population africaine afin de favoriser de nouveaux échanges et de créer une véritable communauté mondiale à travers une seule et même application. Une période de deux semaines d’essai est offerte sur . Et l’abonnement annuel est proposé à partir de 15 euros. Alors, pourquoi pas vous ?
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Laetitia Massa, conceptrice de l’application Tosala.
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Portrait de famille
Marcel Cohen MGC International : une histoire de famille Par : Myriam M’Barki • Photo : Crédit Joachim Frydman
Il n’a que 21 ans lorsqu’il quitte son Maroc natal pour aller au bout de ses ambitions à Paris. Nous sommes en 1970 et Marcel Cohen a déjà l’âme d’un entrepreneur visionnaire qui s’apprête à révolutionner le marché de la beauté professionnelle et cosmopolite en France. En fondant le groupe MGC International en 1982, il donne naissance à une entreprise aujourd’hui devenue un acteur incontournable dans son secteur. À l’origine spécialisé dans la vente de produits cosmétiques à destination des salons de coiffure et d’esthétique puis des particuliers, le groupe a rapidement diversifié ses activités (grossiste, détaillant, exportateur, fabricant et sous-traitant) lui permettant d’être présent aujourd’hui dans 88 pays avec un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2013. C’est dorénavant aux côtés de ses trois fils, Yohann (35 ans), Kevin (32) ans et Norman (27 ans), que Marcel Cohen continue de développer son groupe familial. Oujda, une petite ville du nord-est du Maroc. Nous sommes en 1949 et Marcel Cohen voit le jour au sein d’une famille nombreuse. Ses parents commerçants lui ouvrent la voie de sa future carrière, un précieux héritage familial qui lui donne le goût pour l’entrepreneuriat. Déjà curieux et débrouillard, il décide de quitter le Maroc pour rejoindre Paris et dès lors, c’est sa vie d’entrepreneur qui commence. Nous sommes en 1970, Marcel Cohen a 21 ans. Après onze années passées dans le domaine du prêt-à-porter, une nouvelle opportunité se présente à lui. Il la saisit et se
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lance dans la vente en gros de produits professionnels d’esthétique et de coiffure dont le secteur connaît un boom économique. Malgré son manque d’expérience, ce nouveau challenge n’effraie pas l’autodidacte. Il ouvre sa première boutique dans le 10ème arrondissement de Paris où dans cette rue, la concurrence est rude et les grossistes sont bien installés depuis des décennies. Mais son inventivité marquera sa force. Avec un positionnement prix plus agressif que ses concurrents, il négocie mieux et baisse ses marges. Il devient aussi la seule boutique du secteur à ouvrir le samedi et à être accessible aux particuliers. Cette activité de détaillant démarque l’enseigne et lui permet de s’imposer au cœur du quartier. Visionnaire
Marcel entouré de Kevin, Norman et Yohann Cohen.
dans l’âme, Marcel Cohen a su apporter des changements importants plus rapidement que les autres. Sa détermination à devenir numéro 1 fonctionne, MGC se développe. C’est en 1982, lors d’un voyage aux États-Unis qu’il découvre un nouveau marché, celui des peaux noires et métissées encore inconnu en Europe. Il rapporte l’idée d’offrir en France ces produits qu’on ne connaît pas, mais qui font partie des traditions et de l’héritage cosmétique de ces femmes. La société s’impose ainsi comme précurseur et touche dès lors une clientèle cosmopolite qui deviendra, plus tard, le marché de la beauté dite “ ethnique ”. Aujourd’hui, MGC est capable de fabriquer des produits adaptés à
toutes les problématiques de peaux et de cheveux et d’offrir à toutes les femmes, ces richesses venues des quatre coins de la planète. Les Concept-Stores MGC Beauty Expert distribuent avec plus de 10 000 références les marques majeures du secteur et proposent une large gamme de produits cosmétiques et capillaires. Parmi ces références, 30% sont des marques “ Made In France ” fabriquées par MGC International avec toujours cette exigence : proposer la meilleure qualité au meilleur prix. Le potentiel de l’entreprise, son histoire et l’attachement qu’elle génère ont su donner l’envie de faire fructifier l’entreprise familiale qui, depuis 32 ans, est accompagnée de succès
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La femme du moment
Jamila Berguellou Par Jean Goovaerts
Avez-vous déjà entendu parler du transgénérationnel ? Un lien qui nous relie tant à l’avenir qu’au passé, à ne pas confondre avec l’intergénérationnel. Ce dernier est ce qui est transmis entre générations qui se connaissent et dont le contenu est clair et donc su. Par contre le transgénérationnel est une transmission indéfinie venant du passé et qui nous est confié, quelque chose de pas vraiment déterminé, de non-dit, de l’ordre d’une mission ou d’une tâche inachevé à poursuivre. Souvent on n’y croit pas ou alors ça n’arrive qu’aux autres. Et pourtant …
Jamila Berguellou est une jeune dame épanouie et active de la 3e génération issue de l’immigration. Bien que née à Bruxelles, elle a grandi dans le Brabant Wallon et habite à Wavre. Après ses études à l’UCL où elle décroche une licence en philologie romane en 1995, elle s’engage dans la vie professionnelle et occupe divers emplois de secrétariat pendant une dizaine d’années. Elle s’inscrit alors à un concours près des Communautés Européennes mais vu le nombre de candidats participants – plus de 7.000 répartis dans plusieurs pays – elle nourrit peu d’espoir d’être parmi les lauréats. Mais Jamila sous-estime ses efforts et la voilà engagée dans la grande maison de l’Europe. Ainsi, depuis plus de sept
ans, elle vit à Bruxelles dans le quartier Schumann près du Berlaimont, bâtiment du siège de la Commission
bitement son regard s’arrête sur une photo sur la page de gauche. Elle n’en croit pas ses yeux : voilà que sur la photo apparaît son grand-père, un portrait pris il y a près de cinquante ans alors qu’il venait de prendre la décision de tenter sa chance en Belgique. Mais Jamila apprendra plus encore : son grand-père était ouvrier dans le bâtiment – peintre plus précisément – et il y 50 ans, il a travaillé sur le chantier du Berlaimont, là où précisément elle travaille aujourd’hui. Alors, le transgénérationnel ? On peut y croire ou non, mais l’histoire de Jamila n’en est pas moins étonnante. La voici qu’elle se découvre avoir été comme investie d’une tâche inachevée et cachée qui pourrait être de l’ordre de “ réussir l’émigration vers la Belgique entreprise par son grand-père ”. Et effectivement, Jamila a su trouver sa place dans le pays qui l’aura vu naître et elle occupe aujourd’hui une fonction dans l’administration du Conseil de l’Europe, plus exactement dans le domaine des Ressources humaines. Son attente ? Un concours qui la conduira vers une nomination. En dehors de sa vie professionnelle, Jamila vit une passion qui la rattache certainement aussi à ses origines : la danse orientale. Cette passion lui vient de son enfance et elle croit bien, sans vraiment l’avouer, que ce soit à cause - ou plutôt grâce - à sa maman. Sa maman aimait déjà la musique orientale et pour l’écouter, elle visionnait des cassettes VHS qui, outre la musique diffusaient des images. Et ce sont ces dernières qui ont subjugué Jamila. En cachette dans sa chambre elle imite et apprend les gestes, les mouvements, les
Son moteur dans la vie ? Le transgénérationnel.
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européenne. Bruxelles et l’Europe sont devenus son quotidien. L’année 2014 est marquée par le 50e anniversaire de l’immigration marocaine. En février dernier, Jamila Berguellou est invitée au Bozar à la soirée d’ouverture officielle de la commémoration. A l’entrée elle reçoit une brochure et elle s’installe dans la grande salle Henry Le Bœuf. Curieuse, elle feuillette la brochure reçue et su-
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rythmes qu’elle répète inlassablement. Adolescente, elle suit des cours de salsa plus accessibles à l’époque que la danse orientale. Devenue adulte et avec son argent de poche, Jamila s’inscrit à des stages près de chorégraphes réputés et parfois même de renommée internationale. Et sa volonté conjuguée au temps fait son œuvre : Jamilla est reconnue comme danseuse affirmée. Pour preuve son classement dans les concours : en 2011 elle sort 3e de la World Belly Dance Championship et en 2013 elle se classe première à l’European Belly Dance Championship. Entretemps, elle ouvre son école de danse “ latino et orientale ”. Une initiation aux rythmes pour les plus petits et quatre niveaux d’apprentissage ensuite. Les renseignements utiles peuvent se trouver sur le site www.empreinteorientale.be. Une précision : les cours se donnent à Wavre et à Genval. Quand on demande à Jamila ce que représente pour elle la danse orientale, elle répond : “ Enfant, j’aimais les princesses et les ambiances des contes des mille et une nuit, un monde fait de beautés fugitives et de voiles colorés. La danseuse raconte une histoire, triste ou joyeuse. Cette histoire, la danseuse doit la vivre dans l’âme pour pouvoir la transposer avec générosité dans les rythmes, les gestes et les tableaux successifs qu’offrent la danse ”. Et elle ajoute : “ la danse orientale évoque le monde du rêve, de l’inaccessible. Un monde de la féminité sublimée qui touche l’imaginaire de chacun ”. Mais son ambition ne s’arrête pas là : Jamila pense que la danse orientale gagnerait à être codifiée tout comme l’est la danse classique. Alors, dans son école Jamila s’efforce de nommer les rythmes et les mouvements qu’elle enseigne et elle en dégage une méthode. La vie se nourri des projets qu’il reste à réaliser. Une chose dont Jamila est parfaitement consciente puisque des projets, il lui en reste quelques-uns à mettre en œuvre
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Vient d’ouvrir
KOBO
Situé au 4, rue François Libert à Waterloo, juste derrière l’église du centre, KOBO est le nouvel endroit incontournable à fréquenter depuis le 26 septembre pour les amoureux des voyages et de la gastronomie. Par Tibwa Nzapa •Photos : © Christophe Coosemans
Emmené par une équipe expérimentée qui entoure Diva Zegbe – dans la restauration depuis plus de 12 ans et élément moteur de la gestion journalière –, KOBO est une entreprise familiale dans laquelle chacun apporte sa créativité et son savoir faire. Diva Zegbe est partenaire dans cette aventure avec son compagnon Philippe Coosemans, actif dans le métier depuis plus de 25 ans et Elias Kheddoumi. Tous trois sont d’anciens collaborateurs du TASTY (au sein de l’hôpital Edith Cavell). Ensemble, ils guident les clients à travers ce concept novateur de restauration africaine adaptée pour un palais européen et permettant aux natifs de redécouvrir leurs plats traditionnels. C’est dans une ambiance douce, cosy et un décor minutieusement élaboré par le décorateur et photographe Serge Anton, que le client est accueilli. Anton a lui-même choisi chaque élément décoratif représentant l’Afrique. Le résultat est saisissant dans un tel concept de restaurant africain. Les matériaux sont bruts avec énormément de bois, de métal et de touches de noir qui confèrent au restaurant son côté chic. On se sent chez soi grâce à un agencement intelligent : le bar nous accueille dès notre entrée et nous plonge dans une ambiance dépaysante. Suit une première salle de restaurant comptant 35 couverts. Celleci est chaleureuse avec une cuisine semi-ouverte, de larges tables de 4 personnes, un confortable fauteuil de cuir noir, et des tabourets en bois de forme carrée qui entourent une table basse conçue dans le même matériau. De vastes baies vitrées permettent d’accéder à une terrasse plein sud qui permettra, dans son prolongement, d’aménager un espace enfant. Une deuxième salle de restaurant, convertible en salle d’évènements privatisée, permet d’accueillir des artistes africains tous les jeudis soirs pour un échange culturel. Entre les deux espaces restaurants, un large couloir fait office de salle plus intimiste avec une douzaine de couverts. Et pour optimiser le confort de la clientèle, un parking privé de 25 places est également mis à sa disposition. La carte, quant à elle, propose un choix exquis et varié d’entrées, plats de viandes, volailles et poissons à des prix abordables. Elle offre également des menus enfants, suggère des plats végétariens et une carte de desserts d’ici et là-bas. De plus, chaque mois, KOBO proposera de découvrir les spécialités d’un pays d’Afrique grâce aux talents combinés d’un chef européen : Pierre Morel, et d’un chef congolais : Bruno Mukoko. Si KOBO, en lingala, signifie la couleur noir ou l’homme noir, il est aussi la contraction de “ Kolissa ” (grandir) et “ Bolingo ” (amour), ce qui peut se traduire par : “ Faire grandir l’amour ”. Objectif de base du concept qui est de partager un bon moment et un bon repas
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Passion : cinéma
Actrice et Réalisatrice
Rachida Chbani Par Jean Goovaerts
La prochaine édition du Festival du cinéma arabe se déroulera du 23 au 26 octobre prochain au cinéma Vendôme, au Bozar et à l’espace Magh. A l’initiative de cet événement depuis 2006, se tient une femme assez exceptionnelle, une femme qui s’est faite elle-même, une femme qui s’est frottée à la vie et qui en a retiré les expériences. Son nom ? Rachida Chbani … Rachida est née près de Casablanca, à Mohammedia plus précisément. Très tôt, elle est attirée par le monde artistique et plus encore par celui du cinéma. Elève studieuse, elle obtient son BAC et pendant un an elle poursuit ses études par une candidature en littérature anglaise. En 1981, elle vient en Belgique où elle est admise au cours de traducteur/interprète à l’université de Mons. Faute de moyens financiers cependant, après un an elle ne peut poursuivre ses études. Loin de se décourager, Rachida se bat et elle trouve des jobs dans le domaine du secrétariat, puis elle décroche un poste d’animatrice artistique dans les écoles. Pour compléter ses rentrées, elle n’hésite pas à prendre en charge la gestion d’un snack dans le quartier Européen de Bruxelles. Mais les rêves sont tenaces et en 2000 Rachida décroche un rôle dans un film de Mourad Boucif : “ Au-delà de Gibraltar ”, film qui aura un certain retentissement dans les milieux artistiques à Bruxelles tout comme dans le monde de l’émigration. En 2001, Rachida Chbani obtient le second rôle dans le film de Hachimiya Ahamada “ Destin tracé ” et en 2002, elle sera primée meilleure interprétation féminine au festival Jean Carmet. Et sa carrière ne s’arrête pas là puisque depuis 2000, Rachida a joué dans 13 films belges et marocains dont un où elle est à la fois comédienne et réalisatrice, à savoir “ Dis-moi maman ”. Ce n’est cependant pas le seul qu’elle réalise : de 2007 à
2013, Rachida produit autres trois court-métrages, touchant parfois à des thèmes très sensibles comme le drame des femmes victimes de violences conjugales dans “ Ça commence comme ça … ”. Subsidiairement, elle joue aussi au théâtre et notamment dans “ Richard III ” et “ Le dragon ”. Si au départ Rachida Chbani n’avait aucune formation artistique précise, depuis lors elle a comblé ce vide. En effet, en 2009 elle a suivi une initiation au montage de film et d’assistant réalisateur, en 2010 une formation à la prise de son et enfin en 2014 elle décroche le diplôme de réalisatrice cinéma. Parallèlement et depuis 2000 aussi, Rachida s’est construite une carrière professionnelle dans l’accompagnement des chercheurs d’emplois et là aussi, elle s’est perfectionnée au fil du temps pour devenir “ jobcoach ” pour être précis par rapport à son profil de fonction. Plus pratiquement, elle aide et elle motive les gens dans leur recherche d’un emploi. “ Aujourd’hui, je peux dire que j’ai réalisé le rêve de ma vie ” me confie Rachida à la fin de l’entretien. “ J’ai pu m’affirmer dans le monde du cinéma et obtenir le titre de réalisatrice était certai-
nement la reconnaissance que je convoitais le plus ”. A ma question de savoir ce qui l’inspire pour écrire ses scénarii elle me répond sans hésitation : “ Ce que j’aime, c’est le cinéma social et ce qui me touche, ce sont les réalités du terrain et des vécus. Observer le monde et en retirer ces instants, parfois si joyeux et parfois d’une si douloureuse intensité, voilà les domaines qui m’interpellent le plus. ” Alors, rendez-vous le 23 octobre prochain à l’ouverture du Festival du cinéma arabe à Bruxelles. Vous trouverez tous les renseignements utiles sur le site www.aflamdusudfestival.com. Au plaisir de vous y rencontrer
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Parcours d’une vie
Nadia Sadok Par Jean Goovaerts
Peut-être connaissez-vous La Cité Joyeuse à Molenbeek-Saint-Jean à Bruxelles ? Cette institution – qui compte son centième anniversaire en cette année 2014 – est le foyer des orphelins en particulier, mais elle a aussi en général pour objectif de créer du bien-être pour l’enfance en difficulté et lui permettre son épanouissement. C’est quelque part dans cette institution que commence l’histoire de Nadia. Lorsqu’elle est arrivée à Bruxelles avec son père, Nadia Sadok est une petite fille de deux ans et très vite elle est inscrite à l’école. Tout se passe bien jusqu’au jour où son père doit impérativement s’absenter pour un délai relativement long. Sans avoir l’occasion d’organiser son absence, il décide que Nadia restera dormir la nuit dans sa chambre et que les matin et soir la voisine – seule personne que tout deux connaissent – s’occupera d’elle pour l’amener à l’école et la reprendre l’après-midi tout comme pour la soigner et la nourrir bien entendu. Cela n’empêche que la nuit, Nadia reste seule dans le grand appartement. Cette situation inhabituelle ne dure pas longtemps sans que les services sociaux de la Commune ne soient informés. Après une rapide enquête et devant le constat d’abandon de l’enfant, le juge décidé du placement de
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Nadia à la Cité Joyeuse. Bien entendu Nadia est triste. À l’école sa solitude est remarquée par le professeur de religion catholique. Cette dernière, touchée par la gentillesse de l’enfant, fait les démarches qui permettent à Nadia de passer notamment les fêtes de Noël dans la famille du professeur. Ainsi, pendant deux années Nadia sera accueillie régulièrement au sein d’une famille. Un nouveau changement intervient alors en ce sens qu’une nouvelle famille propose de l’accueillir chez elle ce qui est accepté. A l’époque, les parents d’accueil de Nadia, M. et Mme Leymans, exploitaient le restaurant “ La bonne Franquette ” rue des Riches Claires. Elle est inscrite pour suivre ses primaires à l’école de la ville Léon Lepage et son papa d’accueil, en homme sage, lui apprend à observer la vie avec discernement. Son père naturel est revenu
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entretemps et il s’accommode de la situation qui lui laisse la possibilité de vivre sa vie. Pendant trois ans, Nadia grandit et elle s’épanouit dans cette famille où elle se sent aimée. Vient alors tout naturellement le moment où les parents d’accueil expriment le souhait d’adopter la petite fille et ils entament les démarches en ce sens. Mais contre toute attente, le père naturel de Nadia s’y oppose : il ne souhaite pas vivre l’abandon de sa fille. Et Nadia quitte sa famille d’accueil pour retourner chez son père. Là, elle passe son temps libre à regarder les cassettes VHS sur l’orient que passait son père à la télévision, faute de programmes accessibles du Maghreb. Cela éveille cependant chez elle une nouvelle passion : la danse orientale. Du haut de ses sept ans, Nadia observe les danseuses et tente d’en retenir les rythmes et mouvements.
Elle se marie à 25 ans et devenue également professeur de danse orientale entretemps, elle poursuit sa carrière professionnelle pendant une bonne dizaine d’années encore. Ensuite, en abandonnant sa vie de scène, elle reprend sa profession d’esthéticienne qu’elle exerce dans des salons de coiffure. En 2013, elle ouvre enfin son propre établissement à Tervuren : le Zyn Beauty Center. Vous le trouverez au 51, Brusselsesteenweg. Si vous avez besoin d’un conseil n’hésitez pas, Nadia vous y accueillera avec le sourire. Nadia n’en a pas pour autant oublié la danse orientale : toujours professeur de danse à WoluwéSaint-Lambert, elle participe encore à quelques événements et certainement lorsqu’il s’agit d’œuvres caritatives. Son rêve ? Créer, avec quelques amies danseuses, une Fédération Belge des Danses Orientales. Elles se sont déjà réunies quelques fois pour se pencher sur les statuts et le travail avance. Nous suivrons ses travaux et serons là pour le baptême de l’association. Une confidence : Nadia est son nom d’artiste, Halima est son vrai prénom. J’oserais dire : qu’importe, pour nous le sourire est le même
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Seule dans sa chambre, elle reproduit ce qu’elle a mémorisé devant le petit écran. Ainsi, les années passent. Après ses études primaires, l’adolescente suit les études secondaires à l’Ecole d’esthétique Saint Vincent de Paul à Ixelles. Puis, vient le temps où son père se remarie et la naissance, un an plus tard, d’un petit frère. Cependant, Nadia ne trouve pas vraiment sa place dans la famille recomposée et elle fugue. Elle a 20 ans et elle vit de petits métiers comme vendeuse et aussi comme vestiairiste au Fashion Club à Bruxelles. C’est là qu’un soir, son patron lui donne l’occasion de se produire. C’est la révélation et six mois plus tard Nadia devient danseuse orientale professionnelle. Elle danse en Belgique, aux Pays-Bas, à Londres, en Egypte, au Maroc, en Allemagne et elle noue avec le succès. Autodidacte, Nadia a acquis toutes les techniques de la danse orientale classique comme elle pouvait l’observer dans les films de son enfance.
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L’homme du moment
“ A vendre ”
Kody Kim “ Il faut arrêter de croire que les humoristes sont drôles tout le temps. ” Propos recueillis par Tibwa Nzapa • Photos : ©Mathieu Buyse
C’est au El Café, à deux pas du Cimetière d’Ixelles et du Kings of Comedy Club qui l’a vu naître comme humoriste, que j’ai rendez-vous avec Kody Kim. L’humoriste belge d’origine congolaise, “ congolais d’origine belge, ça marche aussi ”, plaisante-t-il, est un bourreau de travail… vouant un véritable respect à la génération d’humoristes qui l’a précédé. (Pascal Légitimus – Les inconnus – a d’ailleurs
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pris le temps de lui prodiguer de précieux conseils). Faisant mentir l’adage selon lequel les afrodescendants ne s’entraideraient pas – Kody est régulièrement soutenu par Stromae depuis les débuts de ce dernier, l’artiste se révèle aussi plus sérieux qu’il n’y paraît. “ Il faut arrêter de croire que les humoristes sont drôles tout le temps. ” Intéressant. Nous pouvons commencer.
Le choix d’un adulte Après des études en sciences politiques et en école de commerce, après avoir travaillé dans l’immobilier et le marketing, Kody - qui a toujours aimé faire rire décide de changer de voie et suit les conseils de Gilles Morin, un ancien des bancs de l’université, qui se lance comme producteur. Il propose à Kody d’assurer en tant qu’humoriste, la première partie d’un artiste. Pari réussi. Encouragé par les critiques des professionnels et par ses proches qui commencent à voir le fruit de son travail, Kody multiplie les activités et les projets.
Mon chemin, à ma manière Après un premier spectacle (My way) présenté autour du monde depuis 3 ans, des chroniques hebdomadaires en radio sur VivaCité depuis 4 ans, mais aussi des projets cinés (Le nouveau Testament, de Jaco Van Dormael) et théâtraux annoncés, Kody prépare actuellement son prochain spectacle (À Vendre) qui se jouera du 6 au 29 novembre 2014 au Kings of Comedy Club, à 20h30 : “ Pour ce nouveau spectacle, je suis parti d’une observation : aujourd’hui, on est tous obligés de se vendre. Que ce soit dans nos rapports professionnels, familiaux, amicaux ou sentimentaux. Et en même temps, personne ne veut être considéré comme un objet. C’est paradoxal. “
“ Les vannes sont des tours de magie. “ S’il reconnaît qu’au cours de ses 6 années de carrière, il a bénéficié de beaucoup de chance, Kody tient cependant à souligner “ qu’il faut avoir le talent pour faire ce métier. Et il faut le faire pour les bonnes raisons. Ne pas hésiter à proposer des choses et analyser le travail des humoristes. Les vannes sont des tours de magie. Il faut surprendre. Toujours. Si on voit arriver la vanne, ça n’a plus aucun intérêt. “ Mais il faut également pouvoir tenir la distance. “ Ce ne sont pas forcément les meilleurs qui réussissent, mais ceux qui se seront moins fatigués, qui auront été plus persévérants. C’est un long chemin, mais n’ayez pas peur. Et si vous prenez du plaisir, le chemin sera plus agréable.”
Kody Kim — Sera dans “À Vendre”, son prochain spectacle, qui se jouera du 6 au 29/11/2014, à 20h30, au Kings of Comedy Club (489, chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles).
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Pour aller voir Kody dans son nouveau spectacle au KOCC : tél : +32 (0)2 649.99.30
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Entreprenariat/Emploi/Belgique
Dossier spécial :
Création d’entreprise (2) Par Myriam M’Barki
Vous souhaitez créer votre entreprise mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas toujours facile de se retrouver entre toutes les étapes à suivre, le business plan, le prêt bancaire, le statut juridique,... Bref, tout ça sent le méli-mélo. C’est pourquoi Entourage Magazine a constitué, en exclusivité, un dossier spécial “ création d’entreprise ” pour vous aider pas à pas à lancer votre activité en Belgique. De nombreuses études le montrent, une grande partie des faillites d’entre-
riat pour élaborer une étude approfondie avant le lancement de votre société.
Ce mois-ci, ZOOM sur les modules et les plans de formations à la création d’entreprise de la Région Wallonne et de Bruxelles‑Capitale.
En Région Wallonne Pour la Région Wallonne, le Centre IFAPME, Job’in (structure d’accompagnement à l’auto-création d’emploi) et le Forem vous proposent de suivre diverses formations qui vous permettront de disposer de compétences opérationnelles pour la gestion de votre entreprise au quotidien tout en vous donnant des clés pour étendre votre réseau relationnel : — La formation accélérée en gestion afin d’obtenir rapidement votre Certificat de connaissances de base enGestion (indispensable pour être indépendant ou ouvrir son entreprise) Durée : 4 mois, 144 heures de formation à raison de 3 soirées ou 3 demijournées/sem. Prix : 200 euros ou 100 euros pour les demandeurs d’emploi. Qui : l’IFAPME, Job’in. — Les Connaissances de Gestion de base, autre cycle de formation délivrée par le Forem. Durée : 160 heures, 2 jours /semaine. Prix : 51 euros ou gratuit (sous certaines conditions).
prise sont dues au manque de compétences de gestion du créateur, à un lancement trop rapide de l’activité ou à un manque d’accompagnement dans l’élaboration du projet. Mettez donc toutes les chances de votre côté en développant vos connaissances commerciales, financières ou juridiques.Validez la cohérence entre vos objectifs personnels et professionnels. Demandez conseil à des experts de l’entrepreneu-
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Pour infos : L’IFAPME (Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises) est actif dans les zones de : Liège, Namur, Mons, Charleroi, Tournai, Huy/ Waremme, Verviers et la Louvière. Job’in regroupe les régions de Liège, Namur et Brabant Wallon.
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— Différents séminaires nommés les Mardis de la Création, chacun d’une journée pour mener une réflexion sur vous-même, votre projet et sur l’environnement dans lequel vous évoluerez afin d’identifier ce qui rend votre projet unique en vous aidant à répondre à quelques questions essentielles. Durée : 7 heures sur 1 jour. Prix : 14 chèques-formation. Qui : IFAPME, Job’in — Mon Business Plan, l’objectif de cette formation est d’aider tous les porteurs de projet à élaborer leur business plan et le faire valider devant un
Le saviez-vous ? groupe d’expert spécialise dans le domaine de la création d’activité. Durée : 109 heures à raison d’une journée par semaine. Prix : 222 chèques-formation à la création d’entreprise ou 2.230 euros. Qui : IFAPME, Job’in. — Sensibilisation à la Création d’Entreprise. L’action s’adresse à toute personne qui s’interroge sur la possibilité de se lancer dans une carrière d’indépendant sans avoir nécessairement un projet construit. Durée : 5 semaines. Prix : GRATUIT. Qui : IFAPME, Job’in. — Création de Gîtes et de Chambres d’hôtes dont l’objectif est d’outiller le propriétaire désireux de faire de sa maison un lieu d’espace commercial. Durée : 2 mois en soirée. Prix : 630 euros ou 126 chèques-formation à la création d’entreprise. Qui : IFAPME. — Pour soutenir la création d’emplois indépendants durables, la gouvernement wallon a mis au point le système des Chèques-formation à la création d’entreprise donnant droit à un accompagnement personnalisé dans l’élaboration du plan d’entreprise et de formations adaptées dispensées par des opérateurs de formation agréés par la Région Wallonne. Le porteur de projet supporte 20%, soit 2,5 euros de la valeur d’achat des chèques-formation (12,5 euros), le solde étant pris en charge par la région. Durée : 35 heures sur 5 jours. Prix : 70 chèques-formation à la création d’entreprise. Qui : IFAPME. — L’accompagnement post-création, dispensé par Job’in (Liège, Namur et Brabont Wallon), qui vous permettra de récolter des conseils et pistes d’actions pour mener à bien votre affaire dans le domaine de l’administration, la finance, le juridique, la comptabilité ou encore la gestion commercial et marketing. Les séances sont dispensées sous forme d’entrevues et vous pourrez en outre participer à des activités de networking (déjeuners, rencontres, séminaires,...). La Région de Bruxelles-Capitale soutient de nombreuses initiatives pour
Région de Bruxelles-Capitale stimuler l’économie. Par toutes une série d’aides aux entrepreneurs ou futurs chef d’entreprise, la Région dispose d’un grand nombres de possibilités. — Formation accélérée de Gestion (FAG) pour s’installer comme indépendant et se voir délivrer un Certificat relatif aux connaissances en gestion de base. Durée : 3 fois/semaine pendant 16 semaines. Prix : 285 euros. Qui : EFP (Espace Formations PME). — Une multitude de Formations en Chef d’Entreprise couplées par l’apprentissage d’un métier existent dans les secteurs de l’alimentation, commerce, électrotechnique, comptabilité, art, bien-être, construction et mobilité. Dispensées par l’EFP. La durée et le prix varie suivant la fonction. — La formation en Management et Stratégie qui vous permettra d’obtenir un diplôme ICHEC-Entreprises. Elle s’articule autour du marketing, de la comptabilité, de la finance et des ressources humaines. Durée : 5 modules de 2 jours et demi au rythme d’un module par mois. Prix : 3.300 euros (avec lunch et sandwiches). Possibilité de réductions ou d’aides régionales. Qui : ICHEC. — Outre ces formations de chef d’entreprise, Bruxelles-Capitale regroupe plusieurs structures de soutien et d’accompagnement à l’auto-création d’emploi qui vous aideront à réaliser votre projet professionnel à titre d’indépendant : Quelques références : • Le portail des aides en Région de Bruxelles-Capitale, www.ecosubsibru.be • Impulse Brussels, www.impulse.irisnet.be • BECI (Chambre du Commerce & Union des Entreprise de Bruxelles), www.beci.be • L’Institut Professionnel des Comptables et des Fiscalistes agréés (IPCF), www.ipcf.be • Ministère de la Région de Bruxelles‑Capitale, Administration de l’Economie et de l’Emploi (AEE), www.werk-economie-emploi.irisnet.be
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Le Bluetooth
Bluetooth est le standard de communication permettant l’échange bidirectionnel de données à très courte distance et utilisant des ondes radio UHF. Elle peut remplacer par exemple les câbles entre ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles entre eux ou avec des imprimantes, scanneurs, claviers, souris, manettes de jeu vidéo, échiquiers DGT Bluetooth, téléphones portables, PDA, systèmes et kits mains libres micro et/ou écouteurs, autoradios, appareils photo numériques, lecteurs de code-barres et bornes publicitaires interactives. Les premiers appareils utilisant la version 4.0 de cette norme sont apparus début 2010.
Origine du nom
Le nom “ Bluetooth ” est directement inspiré du roi danois Harald 1er surnommé “ Harald à la dent bleue ” (en danois Harald Blåtand, en anglais Harald Bluetooth), connu pour avoir réussi à unifier les États du Danemark, de Norvège et de Suède. Le logo de Bluetooth, est d’ailleurs inspiré des initiales en alphabet runique.
Historique
1994 : création par le fabricant suédois Ericsson à Lund, 1998 : plusieurs grandes sociétés (IBM, Intel, Nokia et Toshiba) s’associent avec Ericsson pour former le Bluetooth Special Interest Group (SIG), 1999 : sortie de la spécification 1.0, le groupe Bluetooth SIG compte neuf sociétés après que 3Com, Lucent Technologies, Microsoft, Motorola l’ont rejoint. 2006 : Le “ Bluetooth Special Interest Group ” (SIG) annonce la deuxième génération de la technique sans fil Bluetooth, qui est capable d’assurer des débits cent fois supérieurs à l’ancienne version. Cette technique utilisée notamment dans les téléphones mobiles a vu sa vitesse de transmission augmenter année après année et ça continue
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bluetooth ENTOURAGE magazine Octobre - Novembre/2014 — N° 03
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Carnet des assoces
Francis Luther Kalombo L’Espace Nord=Sud, la bonne équation. L’Espace Nord-Sud offre, aux jeunes et moins jeunes, un cadre inter-culturel et intergénérationnel. Un lieu de rencontre au-delà des tabous. Un espace où les gens apprennent à se connaitre et à vivre ensemble. Entretien avec Francis Luther Kalombo. Texte et Photos : Bernard Van Kerckhoven
“ Notre projet de l’Espace Nord-Sud est né d’un véritable besoin exprimé par la communauté africaine, après des événements sociaux qui se sont déroulés dans les années 2000, aux alentours du quartier de Matongé, à Bruxelles. Nous ressentions profondément un vide, une absence de projet culturel concret, qui pourrait nous souder autour de notre propre identité et donner une image d’espoir à nos enfants. Il était important, pour nous, de mettre en place des plans positifs et réalisables qui permettent à tous ces jeunes de sortir de cette spirale de l’exclusion et aller de l’avant ; se construire un avenir. Personnellement j’ai fait des études d’art dramatique au Congo et je tenais à faire partager mon expérience et mes connaissances en marge d’un programme culturel mobilisateur. Lors de différentes réunions de notre association, nous avons ébauché quelques idées, qui se précisaient avec le temps, puis nous avons cherché un cadre pour pouvoir développer et exercer nos activités. Au début, on allait sur place, là où les jeunes se trouvaient : dans les quartiers de la Gare du Midi, à Matongé, ou ailleurs. Mais il était primordial et urgent, pour eux, que nous les sortions de cet environnement. On a donc cherché et trouvé cet immeuble du Boulevard Léopold II, en 2006. Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à l’aménager. Aujourd’hui, au premier étage, il occupe une salle de fêtes ou de spectacles, qui peut accueillir une bonne centaine de personnes. Nous l’utilisons également pour des cérémonies plus intimes et familiales : comme lors d’un baptême, d’un anniversaire, ou d’un décès. ”
“ Pour faire participer les jeunes, il faut aller vers eux, utiliser un langage et des méthodes qui les interpellent et les intéressent. ” 34
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Espace Nord=Sud. Francis Luther Kalombo (à gauche) et Anthony Yowa Dematos (à droite)
“ Créer un espace et développer des projets où ils se sentent impliqués. Avec notre petite équipe de bénévoles, qui compte actuellement: 2 personnes pour le chant, 3 musiciens pour la guitare, les percussions ou le piano, et 1 éducateur qui forme les jeunes à la video, nous organisons des ateliers de travail, pendant la période des vacances scolaires. Toutes ces personnes mettent leurs compétences au service de la formation et de l’éducation de nos jeunes, et tentent de mettre leurs talents en lumière. Pourquoi pas, aussi, découvrir de nouveaux talents. Puisque plusieurs d’entre eux ont une réputation qui dépasse nos frontières. Mais nous les aidons bien au-delà. Nous les suivons aussi dans leurs activités journalières, car certains jeunes ont besoin de tuteurs, d’un suivi plus rapproché et per-
apprendre un métier, réside dans la pratique au quotidien, dans l’action sur le terrain. Nous sommes toujours à leurs côtés pour les guider, les conseiller et faire en sorte qu’ils aient tous les outils en main pour apprendre à être autonomes demain.
sonnalisé. Nous sommes là pour leur procurer cette assistance et les orienter. Les premiers bénéficiaires de notre association sont bien sûr, et avant tout, les jeunes, mais les consommateurs des services que nous offrons, ne le sont pas forcément. Ils viennent de tous les horizons et de toutes générations. Nos portes sont ouvertes à tout le monde. Au rez-de-chaussée, nous avons ouvert un salon de coiffure et de manucure, où tous les matins, des coiffeuses professionnelles viennent volontairement aider et former nos jeunes filles à travailler avec de vraies clientes. Nos “ stagiaires ” coiffeuses -manucures sont donc directement mises à l’épreuve, dans des situations réelles avec de vraies responsabilités. C’est une école du travail. La meilleure manière pour leur faire découvrir et
A l’étage, derrière la salle de fêtes, nous avons monté un studio d’enregistrement audio et video. Il nous arrive régulièrement de traiter avec des ingénieurs du son ou des reporters qui viennent nous consulter pour utiliser nos espaces de travail dédiés. Des groupes de musique, plus ou moins connus, en profitent également, et enregistrent leurs compositions dans nos studios. Certains de nos jeunes que nous avons aidés s’en sortent brillamment puisqu’ils arrivent à développer une activité pleinement professionnelle et gagner leur vie, grâce au projet que nous avons construit ensemble. Au-delà de ces quelques exemples, nous avons plein d’autres superbes projets sur la table, tant artistiques que culturels ou esthétiques. Mais pas seulement. Nous avons également des “ ateliers-cuisine ”, de l’assistance aux personnes sero-positives… Enfin, notre association n’est pas accessible qu’aux gens de la communauté africaine, mais bien à tout le monde. Tous ceux qui auront envie d’apporter leur pierre à l’édifice. C’est bien là l’objectif de notre projet “ Nord=Sud ”. Il doit y avoir un trait d’union, un signe d’égalité entre ces deux régions, ces deux pôles identitaires. Et qui dit égalité, dit aussi échanges. Dans les deux sens. Ce ne doit pas être qu’un slogan, mais surtout une manière de vivre. ” Contact : Espace Nord=Sud asbl 99, Bld Léopold II, à 1080 Bruxelles
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Nouvelles technologies
Pourquoi Steve Jobs et Cie ont gardé leurs enfants éloignés des iPads ? Les dirigeants de la Silicon Valley transforment le monde en un environnement totalement technologique, mais se montrent comme parents particulièrement réticents à l’égard de ces applications innovantes, écrit Nick Bilton, journaliste spécialiste de la technologie auprès du journal américain The New York Times. Bilton a en effet constaté que l’élite de la Silicon Valley contrôle de manière stricte l’utilisation de la technologie par leurs enfants. Par Arnaud Lefebvre (www.express.be) • Ph. : Dollarphotoclub
“ Le défunt Steve Jobs a admis à l’époque que ses enfants n’avaient jamais utilisé un iPad, un des grands succès d’Apple ”, explique Nick Bilton. Jobs faisait également remarquer aussi que l’utilisation de la technologie était particulièrement limitée dans sa maison. Plus tard, il est apparu que Jobs n’était pas une exception. Dans la famille de Evan Williams, un des fondateurs de Twitter, les enfants n’ont pas non plus de tablettes et en outre, la lecture de livres imprimés est encouragée. Chris Anderson, ancien rédacteur en chef du magazine de technologie Wired, a même admis qu’il ne tolérait pas d’écran d’ordinateur dans la chambre de ses enfants. “ Nous avons constaté en premier les dangers de cette technologie et je ne veux pas que mes enfants puissent être confrontés à ces problèmes ”, a affirmé Anderson pour justifier ces restrictions. Bilton dit avoir constaté que la plupart des pionniers de la technologie limitent l’utilisation de gadgets comme les tablettes ou les smartphones par leurs enfants à 30 minutes par jour pendant la semaine,
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alors que d’autres ne tolèrent l’usage de la technologie que pendant le week-end. A partir de l’âge de dix ans, les enfants de ces pionniers peuvent, selon le journaliste, utiliser pour la plupart un ordinateur, mais uniquement pour leurs travaux scolaires. Hannah Rosin, journaliste auprès de The Atlantic, a constaté un phénomène similaire chez les concepteurs d’applications pour enfants. “ Là aussi, il a semblé que le divertissement numérique est tabou pendant la semaine ”, dit-elle. Les restrictions par rapport à la technologie se reflètent aussi souvent selon les observateurs dans le choix des écoles que les entrepreneurs de Silicon Valley réservent à leurs enfants. Beaucoup de cadres d’entreprises de Google, Yahoo, Apple et eBay semblent en effet avoir inscrit leurs enfants à la Waldorf School dont la philosophie ne laisse aucune place à la technologie qui selon la direction, représente une menace pour la créativité, le comportement social et la concentration des élèves
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Échos d’Afrique. Congo
Livre
La construction d’une conscience nationale au Congo par les musiciens La musique est un domaine culturel qui peut contribuer à la conscientisation des Africains. Georges Mavouba-Sokate a publié en avril 2014 aux éditions L’Harmattan à Paris, une étude sociologique intitulée “ La construction d‘une conscience nationale au Congo par les musiciens ”. Il y explique comment la chanson a contribué à l’unité des peuples du Congo tout en marquant leur conscience sociopolitique qui, malheureusement semble être pervertie par le manque de musiciens engagés dans l’éveil des consciences des citoyens. Ayant une langue véhiculaire commune, la République du Congo (ex-Congo Français) et la République démocratique du Congo (ex-Congo Belge), d’après l’auteur, forment une seule entité musicale. Les deux pays, séparés par un même fleuve, ont appartenu au royaume du Kongo avant de subir les colonisations française et belge. Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus rapprochées du monde créent une seule musique au niveau de la thématique et du langagier. Déjà dans les années 50, les musiciens congolaises sont considérés comme des prophètes qui, tout en dénonçant les souffrances et les humiliations du “ Blanc ”, annoncent dans certaines de leurs chansons, les changements futurs avec les indépendances. La chanson “ Indépendance cha-cha ” de Joseph Kabasélé sera un hymne à la liberté des deux Congo respectivement indépendants le 30 juin 1960 pour les Congolais de la rive gauche et le 15 août 1960 pour ceux d’en face. C’est ce même Kabasélé, quelques années après, dans sa chanson “ Ebalé ya Congo ” conscientisait les Congolais des deux rives qui devaient comprendre que le fleuve n’était pas une barrière, une frontière, mais une passerelle pour unir les deux peuples. A partir de 1960, les musiciens prônent
la paix, le patriotisme. Leur métier apparait comme une expression de diverses émotions de la société qu’il faut transformer par la chanson éducative et moralisante. La chanson “ Pont sur le Congo ” de Franklin Boukaka renchérit l’idée de Kabasélé sur la “ fraternité ” entre les deux Congo. La chanson aide la société à vaincre les obstacles que dressent les clivages ethniques. Et une chanson de l’Africain Fiesta en dit long quand le musicien y déclare que “ l’amour ne choisit ni la race, ni l’ethnie. L’amour, ce n’est pas l’argent. L’amour, c’est le coeur ”. Toutes les chansons, à la manière des fables de la Fontaine, se terminent souvent par une leçon de morale pour conscientiser le peuple. Dans le domaine de la chanson qui se fonde sur le vécu quotidien, le musicien congolais se définit comme un moralisateur. 90% des chansons congolaises condamnent les vices et défauts des Congolais, surtout dans les relations amoureuses. Ici, on peut se référer à la discographie de Louambo Makiadi Franco qui, par le ton sarcastique et pamphlétaire de ses textes, éveille et fortifie la conscience de ses concitoyens en luttant contre certains antivaleurs. Ayant subi la colonisation, le musicien congolais ne peut se passer de la thématique politique. Après avoir condamné les méfaits de la colonisation et fêter l’indépendance, le musicien congolais interpelle l’homme politique qui doit servir le peuple et non se servir. Il demande au peuple d’assumer son passé et de vivre une nouvelle espérance dont l’homme politique devra être le vecteur. Les deux rives du fleuve ont chanté la politique en exigeant l’intégrité morale dans la gestion de la nation en gestation. Dans la chanson politique, une figure s’est faite remarquée : le chanteur Franklin Boukaka, fauché paradoxalement par l’intolérance politique qu’il décriait dans ses textes. Ce musicien a contribué énormément à la construction d’une conscience natio-
nale pour les Congolais des deux rives. Il a chanté la défense de la liberté du continent en revalorisant et immortalisant les héros africains morts pour la paix et la liberté du continent : Mehdi Ben Barka victime des forces du mal en 1965 et Patrice Lumumba assassiné quelques années auparavant. Aussi, presque toutes ses chansons mettent en exergue la défense de la liberté, le respect des droits de l’homme et surtout le rôle civilisateur de la société civile africaine face aux dérives des politiques africains. Malheureusement, face aux mutations sociales dans une Afrique où ils sont confrontés à la civilisation occidentale, les jeunes produisent un autre type de chansons qui vont à l’encontre de la conscientisation de la société soutenue par leurs aînés. Pour Georges Mavouba-Sokate, la chanson congolaise actuelle a dépassé les frontières de la morale. Dans l’étude de l’évolution de celleci, il a remarqué une défaillance morale au niveau de la nouvelle génération de chansonniers congolais. Certains textes de ces derniers paraissent obscènes et détruisent l’image pudique de la femme en faisant l’apologie de la dépravation des mœurs. Ecrit par un universitaire qui connait bien son sujet, ce livre est l’un des rares essais qui révèle les relations politiques, morales et interethniques qui existent entre les musiciens et leurs peuples. Cette étude pourrait contribuer à la construction d’une conscience panafricaine car l’auteur s’est efforcé à traduire en français tous les textes de chanson pris comme exemple dans son travail. Par Noël Kodia, essayiste et critique littéraire. www.libreafrique.org
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Rencontre
Adèle Slachmuylders Interview par : Marine Decour, étudiante en journalisme • Photo : D.K.
Quel âge as-tu et d’où viens-tu ? J’ai 29 ans. Je ne sais jamais vraiment quoi répondre lorsqu’on me demande d’où je viens car mon père a beaucoup voyagé pour son travail et je l’ai toujours suivi dans ses déplacements. Pour ma part, je viens de partout mais en même temps d’ailleurs car lorsque je viens à peine de connaître la langue et la culture d’un pays, je le quitte pour m’en aller vers un autre. Mais officiellement, je suis belge et antillaise.
“ Je viens de partout mais en même temps d’ailleurs. ” Quelles études as-tu faites ? J’ai fait des études d’économie. J’ai choisi ces études car c’étaient les seules qui me convenaient n’étant ni une littéraire, ni une scientifique. Malheureusement je n’ai pas du tout aimé. J’ai donc décidé par la suite de faire des études de danse en Angleterre où j’ai d’ailleurs obtenu mon diplôme de personal trainer. Et maintenant, que fais-tu dans la vie et depuis combien de temps ? Je travaille dans une salle de Fitness (Gym Fitness) à Bruxelles. J’y donne
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des cours collectifs depuis deux ans. Mais depuis quelques mois, j’essaye de développer le personal training à domicile.
velopper le personal training, je manque de clientèle. Mon but serait d’arriver à travailler comme indépendante à temps complet.
Pourquoi ce choix ? La danse c’est chouette mais pas pareil. J’aime également travailler avec le corps. Depuis toujours, j’aime faire de la danse, du yoga, de la gymnastique. Du sport en général quoi… Le corps me fascine car on peut lui faire faire milles choses différentes. Et c’est le seul instrument de l’humain. Ton corps c’est toi. De plus, je ne me vois pas du tout dans un bureau assise pendant des heures, cela me paraît impossible de rester assise toute une journée. Malheureusement j’ai perdu ma passion pour la danse, car je devenais trop fatiguée. C’était beaucoup de travail pour au final pas grand chose. Je voulais quelque chose d’un peu plus facile. Et c’était le cas du fitness, il me donnait plus de satisfaction. La personne que tu entraînes se sent super bien après le fitness, il a plus de reconnaissance.
Où travailles-tu ? Pour le moment, je travaille comme employé dans une salle. Je fais un peu de tout : je bosse à l’accueil, comme coach sportive, je donne cours, Ce que j’aime dans cette salle c’est que l’ensemble du personnel s’y connaît en sport et peut donc subvenir aux besoins de chaque client.
“ Ton corps c’est toi. ” As-tu eu des difficultés ? En ce moment, j’ai du mal à dé-
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Combien de temps ça te prend ? J’ai un trois quart de temps. Ca me va très bien car je donne d’autres cours dans une salle de fitness à Bruxelles, le Welness. Donc grâce à cet horaire j’alterne entre les deux. Peux-tu nous expliquer qu’est-ce que le personal training ? C’est un suivi personnalisé, sur mesure, pour toutes les personnes qui ont envie de changement physique et mental. Ca peut être pour une perte du poids mais également pour une remise en forme, pour évacuer le stress, pour ralentir une maladie ou encore pour une envie de bien-être. Le personal training est également utile pour
une remise en forme ou une envie de bien-être. Est-ce que tu as eu l’occasion d’aider des personnes en difficulté (obésité, réadaptation…) ? Non mais j’aimerais vraiment pouvoir le faire. J’envisage de le faire au Welness parce que là-bas j’ai la possibilité de suivre des gens. J’aurai une clientèle spécialement pour moi et je pourrai alors diminuer mes heures de l’autre côté. Je travaille avec une personne à domicile qui ne veut pas perdre de poids mais qui veut simplement évacuer le stress. As-tu vécu des choses incroyables dans ta vie ? J’ai pas mal voyagé grâce à ma famille comme par exemple en Australie, à l’ile Maurice, à Madagascar, en Italie,… Mais aussi en Angleterre pour mes études où j’ai eu la possibilité de travailler avec Lea Anderson, une grande chorégraphe anglaise. Mais aussi avec Jackie Jones, mon prof d’université, grâce à qui j’ai pu joué dans un spectacle de l’un de ses danseurs. Qu’as-tu prévu pour la suite ? Comme je suis une personne qui n’aime pas faire tout le temps la même chose, peut-être que plus tard j’aurai envie de reprendre la danse mais plutôt comme un loisir.
Adèle, Personal Trainer.
Je ne serai jamais prof, ou du moins pas pour les enfants, c’est beaucoup trop compliqué et j’aime les choses faciles. Si l’on veut en savoir plus et vous demander conseil, que peut-on faire ? J’ai une page Facebook “ Personal Training at your doorstep ” sur laquelle je donne des conseils, des astuces, des exercices pour rester en forme et avoir une bonne santé. Et si vous êtes intéressés vous pouvez me contacter de plusieurs manières : 0475/849246 ou via adeleslach@hotmail.com
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Sport/Forme/Santé
P.O. Texte : Tibwa Nzapa
Nouveauté dans votre Magazine : un coach suivra régulièrement notre lectorat féminin, lui prodiguant des conseils pour conserver ou retrouver la forme. Préparateur physique diplômé d’état dans la remise en forme, la perte de poids et la prise de masse, P.O. entraîne particulièrement sur du travail spécifique au poids de corps.
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Pour ce numéro (octobre-novembre), notre coach, qui est aussi l’un des membres fondateurs du NXC (Natural Xercices Calisthenics) - une méthode permettant de développer la force fonctionnelle, d’acquérir de la souplesse et de l’explosivité -, vous dévoile quelques tuyaux pour retrouver votre forme en cette rentrée : “ Ne pas négliger le sommeil et surtout, mieux s’alimenter et éviter de grignoter entre les repas. Mangez équilibré. Le petit déjeuner est le repas qui lance votre journée donc il ne faut pas le manquer. Essayez de varier votre alimentation en fonction de vos objectifs. Evitez de manger avant d’aller dormir car vous risquez de stocker une masse graisseuse importante et de prendre du poids. ” Et concernant le sport, il faut avant tout cibler son type de morphologie : “ L’endomorphe, physique tout en rondeur qui aura tendance à fabriquer de la graisse. Cependant, avec une alimentation adaptée, il réussira à produire beaucoup de masse musculaire d’une très bonne qualité. L’éctomorphe a quant à lui un physique d’apparence maigre. Il mange beaucoup et ne prend pas de poids. Pire, à la moindre émotion, il en perd ! Son métabolisme brûle beaucoup plus de calories que la normale. Enfin, il y a le mésomorphe : de nature sportive et plein d’énergie, c’est le physique idéal pour le sport. Il a une grande capacité à construire du muscle et peut sécher sans problèmes pour conserver une excellente qualité musculaire. ” Quels sont les conseils à suivre dans ce cas ? “ Pour les endomorphes et les ectomorphes, commencer le sport par le cardio pour faire fondre le surplus de poids et rendre la définition musculaire plus visible. En ce qui concerne les mésomorphes, attaquer directement les exercices musculaires car leur définition apparaît très vite, compte tenu du physique. ”
Et pour la gent féminine qui rechigne à se rendre en salle pour s’entraîner : “ Pour le cardio, il suffit d’une corde à sauter ou d’un vélo d’appartement pour celles qui ont de l’espace chez elle. Le cardio est très bon pour le cœur. Des abdos au sols avec relevé du buste (crunch), du rameur et, concernant les fessiers, des squats et des fentes. Pour les débutantes confirmées, vous pouvez vous procurer des élastiques de résistances avec différents degrés de difficulté. ” Jeune entrepreneur, P.O. conseille d’être passionné par son projet et d’être convaincu de sa viabilité pour se lancer. “ Il faut foncer et ne pas avoir de regret. L’avenir nous appartient alors saisissons notre chance. Quoi de mieux que vivre de sa passion ? ” Pour poser une question au coach : redaction@entourage-mag.net Plus d’infos : http://instagram.com/p.o_04
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CV express Nom : Pokoya alias P.O. Naissance en : 1984 à Genève (Suisse) Profession : Coach Sportif Résidence : Paris Qualité(s) : Avenant, altruiste, écoute Défaut(s) : Râle souvent, de mauvaise foi, certain dans ses convictions État civil : Célibataire Hobby : Cinéma, voyages
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Eymeric Kouassi
“ Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre. ” Texte : Tibwa Nzapa
CV express Nom : Eymeric Kouassi Naissance en : Côte d’Ivoire (Trecheville) en 1985 Résidence : Hauts-de-Seine, France Profession : Coach Sportif Qualité(s) : Écoute, disponibilité, rigoureux Défaut(s) : Se remet en question perpétuellement, perfectionniste État civil : Marié Hobby : Lecture, Musique, Cinéma
Nouveauté dans Entourage Magazine : Tout comme notre lectorat féminin, nos lecteurs auront aussi l’occasion de retrouver dans nos pages les conseils du Coach Eymeric Kouassi dans le but de retrouver leur forme. Titulaire d’un BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) Activités Gymniques de la forme et de la Force (France), Eymeric a toujours pratiqué une activité physique. Enfant introverti et timide, le sport a joué chez lui un rôle d’exutoire.
Préparation de l’hiver
En cette rentrée, Eymeric propose aux lecteurs plusieurs conseils pour attaquer cette fin d’année : “ Mangez des fruits et légumes pour la vitamine C afin de limiter les maladies de l’hiver, des produits laitiers car ils sont riches en magnésium, et mettez-vous à la cuisine. Les plats faits maison ont une valeur nutritive plus
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Sport/Forme/Santé
importante que les plats surgelés. ” Respectez aussi trois repas par jour minimum, car chacun a son importance dans le déroulement de la psychologie alimentaire de la journée.
De la motivation
Concernant l’entraînement, le coach est catégorique : “ La motivation est le maître mot de toutes les activités physiques, quelles soient en salle ou chez soi. ” Pour ceux qui n’ont pas l’énergie d’aller en salle, cidessous, quelques exercices proposés par le coach pour commencer. Membres inférieurs : squats, jump squats, fentes, jumping jacks, etc. Membres supérieurs-tronc : pompes, dips, tractions, élévations latérales avec altères ou simple bouteille d’eau remplie (travail des épaules).
De la constance
Et en ce qui concerne la perte de masse, quand on souffre d’un certain embonpoint, et la prise de masse, quand on est doté d’un physique assez maigre : “ Dans les deux cas, la constance est de rigueur. Le régime alimentaire doit correspondre à l’objectif. L’apport en protéines d’une personne souhaitant prendre de la masse,
doit être plus important que d’ordinaire. Privilégiez les protéines naturelles (viandes, œufs, poissons, produits laitiers). Les protéines en poudre permettent un gain de masse rapide, mais elles peuvent altérer la santé sur le long terme. ” Il convient aussi de soulever une charge correspondant à 70% de sa charge maximale et effectuer 3 à 4 séries de 8 à 12 répétitions. “ Une personne voulant perdre du poids doit diminuer son apport lipidique et glucidique, éviter les graisses inutiles et les produits sucrés sans pour autant les supprimer, car cela crée un manque et, à la réintroduction de ces aliments, le corps voudra combler ce manque. ” Dans ce cas, il faudra privilégier les activités cardio (courses à pieds, vélo, natation, rameur). Voilà pour commencer. Dans les rendez-vous suivants avec Eymeric, nous en apprendrons plus sur les trois types de morphologies et la manière d’en tirer le plus grand potentiel. “ Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre. ” (Jim Rohn). Bon entraînement d’ici là ! Pour poser des questions au coach : redaction@entourage-mag.net Blog : Parlonsconditionphysique.blogspot.fr/
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Sport/Football/Cameroun
Le déclin du football camerounais Une affaire d’État qui fait rigoler
Le Président du Cameroun avait déjà pris l’habitude depuis 1990 de surfer sur la victoire des Lions Indomptables pour assurer la paix et la stabilité de son pouvoir. Le football était devenu le dernier socle du patriotisme et de la cohésion nationale au Cameroun. Il captivait toutes les attentions du peuple et faisait oublier, le temps d’une compétition, les misères quotidiennes. L’humiliation du Cameroun au Brésil à l’occasion du mondial 2014 a conduit le Président de la République à ordonner l’ouverture d’une enquête qui fait rigoler ses compatriotes. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la majorité des Camerounais pensent que la situation du football renseigne sur la situation générale du pays. Si l’unanimité est faite autour de l’existence des talents dans l’équipe nationale du Cameroun, le désaccord est consommé sur sa gouvernance dans un pays classé 35ème /52 dans l’indice 2013 de la Fondation Mo Ibrahim. D’où la nécessité de s’interroger sur les vrais facteurs qui annulent les efforts d’assainissement du football camerounais. Tout d’abord, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dont le statut juridique est une association, s’est transformée de fait au moment de la professionnalisation du football, en organisation à but lucratif orientée vers la recherche du profit. Le plaisir de se rassembler au sein de l’association pour défendre l’intérêt collectif a cédé la place à la nécessité de restreindre le cercle des ayant-droits pour consolider les intérêts égoïstes. En lieu et place des professionnels du spectacle comme ce fût le cas, la Fécafoot est devenue une association des “ hommes d’affaires du football ” qui affichent des comportements rentiers. Mêmes les joueurs qui jadis donnaient la primeur au plaisir de jouer ensemble et de porter le maillot national, ont peur de se faire escroquer au point d’exiger le paiement de leurs primes en prélude aux compétitions. Dès lors, les lésés qui se plaignent de la gestion opaque de leur association ne
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cessent de se demander en vain à quoi ont servi les retombées des 7 participations à la coupe du monde (1/4 finaliste en 1990), 16 à la coupe d’Afrique (4 trophées), 2 à la coupe des confédérations (finaliste en 2003). Leur besoin d’alternance à la tête de la Fécafoot se heurte au mur d’affairisme à caractère politico-ethnique érigé au niveau de tous les démembrements locaux. L’argent achète la légitimité démocratique. Par exemple, la justice a enquêté sur des actes de corruption ayant émaillé le processus électoral en 2013 avec l’implication d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir perçu des pots de vin ayant favorisé la réélection à 99% du président sortant. En plus du vaste réseau d’enrichissement illicite, le réseau de trafic d’influence s’est développé impliquant les dirigeants, les joueurs et les entraîneurs. Par exemple, au-delà des raisons techniques qui prescriraient la stabilité dans la tanière des Lions en vue de la reconstruction de l’équipe à long terme, le changement d’entraîneur (22 depuis 1990) est la manifestation concrète de ce besoin de rente piloté par des gens tapis dans l’ombre comme dans l’affaire Otto Pfister qui avait été accusé d’escroquerie et d’abus de confiance par Fernand Taninche qui lui réclamait 20% de commission. Aussi, les places de joueur dans la sélection nationale sont devenues des tickets à vendre au plus offrant comme l’a dénoncé l’international Jean-Armel Kana Biyik non-
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sélectionné pour le mondial 2014 et qui parle de “ magouilles ”. Au-delà des performances sportives, on assiste à un fonctionnement cloisonné des joueurs qui obéissent mieux à leurs parrains respectifs (coach, capitaine, anciennes gloires, dirigeants et même le Président de la République en personne) qu’aux managers de l’équipe. Parlant du Président de la République, la récupération politique des victoires des Lions Indomptables au moment où le peuple tout entier croupit dans la misère, a créé des tiersperdants au sein de l’opposition et de la société civile qui ont intérêt à engendrer des couacs en vue d’annuler les éventuelles retombées positives des victoires sur la personne de Paul Biya qui s’éternise au pouvoir. A toutes les victoires, le Président ne cessait de citer les Lions Indomptables en modèles alors qu’il n’est pas convainquant sur les mesures qu’il prend pour créer d’autres “ Lions Indomptables ”. L’histoire des victoires de l’équipe nationale du Cameroun a toujours été le fruit des “ success stories ” individuels et non celui d’une politique de promotion sportive reconnue de tous. Par exemple, dans un contexte d’absence d’infrastructures sportives où le seul stade international existant date de 1972, les dirigeants ont préféré gaspiller 2 milliards de francs CFA dans la construction du nouveau siège luxueux de la Fécafoot dont le chantier est aujourd’hui arrêté en raison de l’existence des erreurs signalées [ suite en page 44 ]
Entreprise / Emploi
Omar Ben Messaoud
36 ans, d’origine marocaine, né à Bruxelles ; marié et père de 3 enfants. Indépendant depuis l’âge de dix-sept ans, ce jeune “ serial entrepreneur ” ambitieux a exercé plusieurs métiers dans sa vie avant de tenir aujourd’hui un magasin de chaussures OB Shoes dont il est le patron. Il a été gérant de vidéothèque, libraire, gérant de snack... J’en passe et des meilleurs. Le qualifier de commerçant-né c’est peu dire.
Omar Ben Messaoud, Patron de OB Shoes
“ OB shoes est spécialisé dans les chaussures jeunes de grandes marques : Kalvin Klein, Hugo Boss, Timberland, Vans, etc. Les modèles sont sélectionnés et adaptés à une clientèle de jeunes et d’enfants,” dit Omar. Son magasin est situé dans la région de Bruxelles, à BerchemSainte-Agathe sur l’Avenue du Roi Albert 1-3 (Place Schweitzer). “ Chez OB Shoes, chaque client trouve, justement, chaussure à son pied ” nous assure le patron en souriant. Pour faire plaisir aux lecteurs de ENTOURAGE magazine, Omar offre 10% de remise immédiate en magasin sur présentation de ce magazine ou du bon de réduction soigneusement découpé D.K.
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En effet, Omar est né dans une famille nombreuse où le papa a toujours pratiqué le commerce. C’est donc tout naturellement que le monde des affaires s’est imposé à lui. Modeste, toujours disponible pour tous ceux qui l’approchent et ceux qui passent la porte de son magasin, il informe, conseille et sert chaque visiteur avec la même attention. “ C’est Dieu qui donne, affirme-t-il. ”
Av. du Roi Albert n°1 1082 Bruxelles
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Carnet d’un voyage [ suite de la page 42 ]
dans les études géophysiques. Plus grave, le gouvernement a souvent utilisé les occasions de grandes compétitions auxquelles participent les Lions Indomptables pour réduire le pouvoir d’achat des populations. Par exemple, le 10 février 2008, misant sur la victoire du Cameroun à la coupe d’Afrique des Nations, l’annonce de l’augmentation des prix du carburant avait été faite pendant la finale Cameroun-Egypte. Au fil des années, le peuple s’est vu obliger de souhaiter la débâcle des Lions pour permettre au gouvernement de faire face à ses responsabilités. Par exemple, l’élimination précoce du Cameroun au Brésil a permis que toute l’attention du peuple soit concentrée sur les affaires internes du pays au moment où le gouvernement annonçait ce 1er juillet 2014 une nouvelle augmentation des prix du carburant. Enfin, on peut dire que la mauvaise gouvernance et la corruption endémiques au Cameroun classé 144ème sur 175 pays dans l’index de perception de la corruption de Transparency International, ont fini par créer une crise de confiance au sein de la société. L’absence de la gestion prospective et d’une politique de promotion du football est incompréhensible. Le débat sur le football devient plus politique que sportif. La population lésée semble souhaiter le déclin du football pour précipiter le déclin du régime Biya. Une affaire d’Etat à suivre ! Par Louis-Marie KAKDEU, www.libreafrique.org
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J’ai voyagé à Kins “J’y suis allée pour la première fois en étant adulte, n’ayant pas de point de repère, ni de comparaison, j’ai donc totalement découvert cette ville-province et sa population.” Récit. J’ai visité la République Démocratique du Congo la dernière quinzaine d’août 2014, avec l’association Vijana Ya Congo - France qui a organisé ce voyage articulé en différents thèmes : voyage solidaire, voyage de découverte culturelle, voyage d’observation de l’économie locale. Je les ai suivi dans cette aventure parce que j’aimais ce qu’ils proposaient. Un programme varié comme j’aurais bien voulu faire si j’y avais été seule. J’y suis allée pour la première fois en étant adulte, n’ayant pas de point de repère, ni de comparaison, j’ai donc totalement découvert cette ville-province et sa population. J’y ai vu une population locale pleine de gens courageux, qui se battent au quotidien pour eux-mêmes ou pour le bien être de leur famille. Ceux qui appliquent “ l’article 15 ”, la débrouille, en faisant des petits jobs par ci par là, ceux qui travaillent pour de grandes entreprises internationales ceux qui ont des projets bien ficelés et entreprennent pour se prendre en main et en route pour la gloire. Je retiens l’entrepreneur du Groupe Lejack avec son imprimerie, qui, après investissements, a donné naissance à une usine de production de papier hygiénique et de bougies. Je retiens également le pisciculteur avec son écloserie en plein Kinshasa. Donc il fait naître des poissons dans son centre, qu’il sait sains parce que la production est contrôlée. Il fallait y penser ... puis il a fallu le réaliser, ILS L’ONT FAIT ! Je leur souhaite de se développer d’avantage ! J’ai participé activement au projet d’agriculture à Menkao, de l’association Vijana Ya Congo - France.
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J’ai aussi pu constater les difficultés qu’avaient l’association à pérenniser un projet d’assainissement du quartier Camp Luka, très pauvre donc pas accès facilement à des aides privées ni publiques. Ils méritent vraiment des encouragements parce que toutes les personnes sur place n’abandonnent pas malgré tout. C’est leur quartier, ils le veulent aussi propre que les autres quartiers du centre-ville. J’y ai vu une population internationale d’entrepreneurs, originaire de la RDC ou non, résident en permanence en RDC ou non , qui a su saisir des opportunités quel qu’en soient les risques, les découragements des uns et des autres. J’y ai découvert des innovations : robot de circulation, une exposition virtuelle “ Culturama ” sous forme de projection dont le thème était “ Nil et Congo, fleuves porteurs de patrimoine ”, qui raconte l’histoire de ces deux plus grands fleuves d’Afrique. Il nous y a aussi été proposé d’en apprendre plus sur tous les aspects de la RDC : la culture, les cases dans des villages, la faune et la flore... Toutes les images venaient de 9 projecteurs indépendants les uns des autres qui permettaient de visionner une grande image panoramique ou plusieurs images les unes à côtés des autres sur les différents projecteurs. Trouvé sur Internet : http://videos.animationkaraoke.com/video/52VydEzPNgk/Icicest-Kinshasa.html J’y ai vu une ville en pleine mutation, des routes en bon état, d’autres en construction et d’autres à améliorer ; des nouveaux appartements et locaux commerciaux en construction ; un nouveau style de construction de maison, avec des toits colorés.
shasa Une vue sur le Fleuve Congo.
Méta Nabou Cisse à Kinshasa (Échangeur de Limété)
J’y ai vu des émissions télé variées et mettant l’accent sur les projets, dans tous les domaines, initiés par des Congolais ou sa diaspora, qui fonctionnent en RDC ou ailleurs. Certaines de ces émissions parlaient de l’Afrique en générale. Le message qui y était véhiculé est qu’il est difficile d’entreprendre mais que ce n’est pas impossible. J’y ai fait des visites touristiques, de lieux historiques, d’espaces naturellement beaux (souvent méconnus). En conclusion, j’ai compris à plusieurs reprises, que la diaspora, si elle voulait vraiment être directement utile à la population, elle devraient faire la différence entre les personnes et soutenir les projets de personnes ambitieuses avec un plan précis et non s’arrêter aux mauvaises per-
sonnes qui ne pensent pas au lendemain. Une aide spécifique est la bienvenue. Par exemple, un projet pourrait être intéressant mais ne trouverait pas écho auprès de décideurs privés ou publiques, l’aide utile serait la mise en relation avec des contacts clés. Un projet pourrait exiger d’avoir des connaissances techniques bien précises qui manquent à l’entrepreneur et son entourage, une aide utile serait de lui accorder une formation appropriée. Un projet pourrait manquer de finance, une aide utile serait d’investir dans l’entreprise pour lui donner un souffle nouveau lui permettant d’avancer... En fait, tout simplement comme ça se passe en Europe.
Une de Kinshasa Centre.
Par Méta Nabou Cisse
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Musique
Zaak Tanjawi “ On peut vite attraper la grosse tête dans le milieu mais ça ne me ressemble pas. ” Par Laurane Wattecamps
A travers ces mots, Zaak Tanjawi a planté le décor. Sous ses allures de poseur, il se révèle être une personne humble et motivée, prête à tout pour aller à la rencontre de son public. Auteur, chanteur et compositeur, cet artiste belgo-marocain sortira son prochain album en janvier 2015. Il revient sur son passé, ses projets et ses ambitions. Rencontre.
Un devoir de mémoire en chanson. Dès les premières notes de son single “ Toujours liés ”, Zaak Tanjawi nous plonge dans une histoire partagée par un peuple tout entier, celui de l’immigration. Il retrace le parcours des immigrés marocains et turcs qui ont été séparés de leur famille pour venir travailler en Europe. “ Il y a une image négative de l’immigration. Tout ce qui vient d’ailleurs fait peur. Or, on met peu en avant les bonnes choses que ces peuples ont apportées. J’ai voulu leur rendre hommage en chanson, sans communautarisme. Ça touche toutes les origines. Parce qu’au fond, on a tous une histoire commune, on est tous liés ”, confie Zaak. Si le passé de ses ancêtres le touche beaucoup, c’est sans doute parce que Zaak, Zakaria de son prénom, est lui-même issu d’une famille marocaine venue vivre en Belgique.
Des valeurs d’ici et de là-bas Né à Bruxelles, Zaak intégra la chorale Reine Astrid à l’âge de 12 ans. Mais ses influences musicales se
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construiront plutôt autour des grands noms du R&B comme R. Kelly qu’il apprécie particulièrement : “ à la maison, on écoutait de la musique berbère, marocaine. Et moi, je regardais MTV avec R. Kelly et Whitney Houston. Ma musique est le fruit d’un mix de tout ça ”, explique-t-il. Très vite, il s’associe à des labels pour sortir ses premiers titres et tout s’est enchaîné. “ D’un coup, ça a fait boum. Je me suis entendu à la radio, vous vous rendez compte ? ”, dit-il, amusé. “ À partir de là, j’ai fait des festivals, des concerts partout dans le monde. C’était incroyable ! ”. Mais avec le recul, Zaak comprend que le succès peut vite monter à la tête. Il décide, dès 2013 de travailler en solo, en tant qu’indépendant. “ On peut vite devenir fou, faire des choses extravagantes et avoir la grosse tête. J’ai failli tomber là-dedans mais ça ne me ressemblait pas. Maintenant, je travaille seul et je vois fleurir les opportunités ”. Deux singles plus tard, dont “ Youpala ! ” et “ Toujours liés ”, qui atteignent à eux deux plus de 200.000 vues sur YouTube, Zaak continue de s’épanouir dans le monde de la musique. Pour notre plus grand plaisir !
Une grande famille Lorsque l’on demande à Zaak la relation qu’il entretient avec son public, avec ses fans, il s’insurge. “ Je n’aime pas le mot ‘’fan’’. Je préfère parler de bande de copains. Je communique énormément avec eux, par mail ou via Facebook. Je leur fais la bise quand je les rencontre ! ”. Cette proximité est étayée par son investissement dans le caritatif. Il travaille souvent avec des associations et tente de réaliser le rêve de jeunes enfants. Encore dernièrement, il a permis à une jeune fille qui rêvait de chanter d’enregistrer une chanson en studio. Touché, il nous raconte : “ elle avait des larmes de joie. Elle avait l’impression d’être une star ! Pour moi, ce n’était rien du tout. Je voulais surtout remercier la famille pour ce partage d’émotions fortes ”. Et des émotions fortes, Zaak Tanjawi en a encore beaucoup à nous transmettre. Son album sera disponible dès janvier 2015. En attendant, vous pourrez toujours patienter en écoutant ses plus grands succès sur sa page YouTube. https://www.youtube.com/user/zaaktanjawi
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Culture
Le TANGO Une invention bantu
Texte : Patou Nsimba • Photo : Dollar Photo Club
La danse tango, mais aussi le rythme tango, sont indubitablement internationaux. Ils ont traversé les âges et les continents, au point qu’il est difficile aujourd’hui de situer leurs origines. Le tango est d’origine africaine et, à travers lui, les Bantous, mieux les Africains noirs, ont pu conquérir le monde. Le doute n’est plus permis aujourd’hui sur l’origine du tango. À l’inverse de la colonisation brutale de l’Afrique, les Bantous, ces Noirs d’Afrique, ont aussi conquis (colonisé) le monde, mais avec douceur, à travers chants et danses dont la mythique tango aux origines difficiles à fixer. Interrogé sur l’origine de tango et, par ricochet, de l’apport des Noirs, particulièrement en Amérique Latine, l’historien de Luanda Simao Souindoula, en bon scientifique, cite d’abord les écrits de Don Rossi, notamment son livre intitulé “ Los origines del tango y outrosaportes al folklore rio platense Rectificacioneshistoricas ”, dont la quinzaine de chapitres met en relief les origines des rythmes et danses candombé, l’évolution créolisée des Noirs, les étonnants lubolos, interprètes leucodermes des chorégraphies Niger, la récurrente milonga, les apparentes “ Académies ” et le sublime tango et ses “ miracles ”. En fin connaisseur, Simao cite de vigoureuses “ Notes complémentaires” dans lesquelles Don Rossi, avec un étonnant discernement scientifique, brise de nombreux préjugés sur la “ negrada ” et fournit d’intéressantes informations sur, entre autres communautés présentes dans les bairros del de Montevideo, les Curimba. Simao Souindoula a également mis en exergue l’analyse de Rosi sur la récursive locution interjective bantu, bien incrustée dans les candombes “ Oye, ye, yumba ! …Calu, gan gue ! ” Ce qui retrace, une fois de plus, les origines du tango. À en croire Simao Souindoula, Rossi y a également placé une ving-
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taine de partitions de milongas, parmi laquelle “ La Estrella ”, composée par Antonio D. Podesta, première pièce de ce genre, portée sur scène. Et, cela fut fait, en 1889, à Montevideo (Uruguay). Toujours selon l’angolais, l’écrivain vénézuélien Horacio Jorge Becco qui a préfacé le livre de Don Rossi, précise les affirmations du début du XXème siècle du très nationaliste rio platense, né dans la marge orientale du “ Fleuve, Grand comme la Mer ”. Horacio Jorge Becco note que les premiers esclaves débarqués, en 1693, à Buenos Aires, originaires du «grupo bantu, los congos y angolas ”, l’ont été par des trafiquants portugais, qui avaient déjà bien vidé le Royaume des Nzinga et organisé les grands centres d’exportation de pièces d’Inde, Sao Paulo de Loanda, en 1575, et Sao Felipe de Benguela, en 1617.
PRECURRENCES
Ce sont eux qui apportèrent dans la région, profitant largement des fêtes chrétiennes et en leur offrant des saints “ neglos ”, les rythmes – danses candombe, camanbu, mamacumanda, yongo, cazambuet samba et le membranophone tango. Horacio Jorge Becco souligne que c’est ainsi que l’estuaire sud-américain bruissera, en plus des sons “ congos y angolas ”, ceux des “ mozambiques, benguelas, cabindas, molembos, enfin, todos los de Angola ” avec leurs marimba, porongo et mazacalla, sous des chants calunga et cangue. Et, ce sont, invariablement, los Reyes de los Congos o de los Angolas, qui mèneront, après les sages fêtes ca-
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tholiques, les inévitables spectacles et marches candomberos dominicaux des “ Naciones ”. Sur la “ Banda ” occidentale du fleuve argente, ce sont eux qui créeront le fameux quartier “ el Mondongo ” et perpétueront l’initiale milonga, que Jorge Becca pense qu’elle “ es vozbunda ” (kimbundu). Dans la foulée des témoignages selon lesquels le tango est d’origine noire, Jorge Becca avance que le tango tire ses origines dans les exhibitions chorégraphiques candombes (du bantu ndombe : noir), avec leurs fameux “ cortes e quebradas ”, lascives précurrences de la milonga. Jorge Becca rappelle que, durant sa jeunesse, le spectaculaire tango, aujourd’hui, en plein triomphe mondial, était bien considéré comme “ cosa de negros ”, et particulièrement “ de los Congos e de los Angolas, naciones, las mas profusas en el Plata ”. Par ailleurs, Rossi souligne que les esclaves de la “ negrada rio platense ” ont contribuer également à l’enracinement et à l’enrichissement du tango, à Montevideo, à l’exemple de los Banguela, Lubolos, Lugolas ou Lubolas, Humbuero, Cambunda, Hombe, Bamba, etc. Pour sa part, révélant la dimension anthropologique des candombes et donc, du tango initial, l’Italo-argentin Becca soutient que les précieux services dynamogènes du quimboto (tradi-praticien) étaient sollicités, lorsque cela était nécessaire, avant chaque représentation. Autres témoignages, on peut citer Vicente Rossi, qui insiste pour dire que “ tango es un vocable africano ”, rejetant ainsi énergiquement les homophonies et homographies castillane
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et latine sur le terme tango, et se fondant sur le très baliseur “ A comparative study of the Bantu and semi-Bantu Languages ” de Sir Henry H. Johnston, publié en 1917. Rossi justifie sa thèse par le fait qu’étymologiquement dans les langues bantu, tanga signifie “ chanter ” et de là on glisse vers tango. Il en est de même de l’une des hypothèses étymologiques de la grande tanguito qu’avance le chercheur du “ ParanaGuazu ”, décédé à la fin de deuxième grand conflit mondial, selon laquelle en langue bantu, tanga signifie chanter. C’est avec un plaisir, à peine contenu, que Rossi traite, avec une dizaine de croustillantes anecdotes, relevées jusque dans les cours royales européennes, l’extraordinaire succès universel de la danse-rythme de “ los hijos de Angola e los inkises ” installés, de force, dans l’estuaire sud-américain.Vicente Rossi le qualifie d’authentique miracle et de revanche civilisationnelle des anciens esclaves. Pour lui, il s’est agi, ni plus ni moins, de véritable conquête de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Rossi passe ainsi en revue, au début du nouveau siècle, le triomphe total du tango-candombe en France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Autriche, Russie et aux Etats-Unis d’Amérique. Au regard de ces affirmations, l’on peut que conclure que la danse et le rythme tango sont d’origine noire et furent amenés en Amérique Latine par des esclaves d’Angola et du Congo, mais aussi du Mozambique d’une part et, d’autre part, que le tango ayant conquis le monde entier, peut être considéré comme une sorte de colonisation culturelle par les Noirs d’Afrique
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Peinture
Laïla Abirkane “ Des Bleus au corps ” Rencontre autour d’une oeuvre. Texte et photo : Bernard Van Kerckhoven
Après avoir dessiné tant de plans, de courbes ou de segments de droites, pendant des années, comme architecte d’intérieur, Laïla se sentait à l’étroit dans cette profession qui ne laisse finalement, que peu de place à l’imaginaire et à la créativité non contrôlée. Où tout est normalisé. La peinture s’est invitée, d’elle-même. A l’image d’une porte que l’on pousse et nous fait découvrir un univers sousjacent. Elle lui parlait depuis toujours, comme un rêve cyclique, ou l’écume laissée sur le sable lorsque le rouleau de la vague se retire vers l’horizon. Malgré ta longue expérience d’architecte d’intérieur, où tout est mesuré, comme tu le dis… en observant l’oeuvre que nous avons sous les yeux, j’ai plutôt l’impression d’être, justement, aux antipodes d’une composition architecturale bien organisée, contrôlée et cloisonnée. > Pourtant, dans la majorité de mes toiles, la plupart des gens me disent y ressentir tous les ingrédients d’une composition construite et structurée. Alors ! Comment se construit une toile de Laïla ? Qu’est-ce qui t’y emmène ? > Au départ, lorsque je démarre une nouvelle peinture, je n’ai pas d’idée précise sur le sujet ou le déroulement de mon travail. Je ne décide pas prématurément, non plus, d’une harmonie ou d’une dominante de couleur. D’une telle composition ou d’une telle technique. C’est surtout un état d’esprit instantané qui me conduit à choisir telle direction plutôt qu’une autre. Je m’offre, justement, cette totale liberté du cheminement intérieur pour me guider au-delà des émotions des premiers coups de pinceaux, qui ne sont que le prolongement de mes sentiments intimes. Aussi, j’achète plusieurs toiles en même temps et je travaille sur plusieurs projets pour pouvoir revenir régulièrement de l’un à l’autre, au gré de mes envies.
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C’est le moteur, le potentiel d’action de ma créativité. J’aime démarrer l’esprit libre de toute contrainte, sans entrave et sans raison définie d’avance. Mais très rapidement, je reprends le contrôle du tableau pour m’orienter dans une voie que je veux pouvoir maîtriser et obtenir un résultat structuré, qui me convient finalement très bien, puisqu’il correspond à ma façon de voir et de ressentir les choses. La silhouette d’un personnage, à peine esquissée et masquée par d’imposantes zones de couleur, m’interpelle… D’autant que, comme on peut le voir sur cette œuvre, il apparaît à l’envers. Quel est le rapport à l’homme ou à l’humain dans ton travail. Et pourquoi cette position ambiguë ? > Le fait que cette figure soit à l’envers ressort du hasard. Comme ma signature qui ,en finalité, est également inversée dans le coin supérieur gauche. C’est surtout le résultat de l’histoire qui traverse la toile au fil du temps, égrainée comme des cailloux laissés sur son chemin. Cette signature apparaît à un moment donné dans l’élaboration de la toile, mais n’en est jamais le point final. Elle monte sur scène et y joue son rôle, tel un comédien au théâtre. Ensuite, la peinture s’est retournée, dans cet intervalle temporel, parce que cela répondait à une logique de dans mon échafaudage pictural. Cette silhouette humaine est restée, comme une trace ou le chapitre d’un livre. D’autres ont disparu. J’aime conserver des éléments qui font partie de la construction et la vie du tableau, sans jamais les effacer. Même si par après je reviens et surcharge un plan ou une zone de couleur, je l’utilise comme un nouveau point de départ. Par ailleurs également, dans la majorité de mes toiles, je laisse des espaces non peints, comme des portes ouvertes, une ventilation, un ultime point de fuite. C’est pour moi, une nécessité. > Au début de l’interview, tu te défendais de n’être influencée par personne. Il me semble qu’il est quasiment impossible,
aujourd’hui, de n’avoir pas d’yeux sur le monde et de ne pas voir ce qui s’y passe, même si ce n’est pas conscient. Bien que certains rapprochent ta peinture d’un Nicolas de Stael, par exemple, j’ai plutôt envie de pousser plus loin dans la comparaison, avec un Wiliam Turner et ses paysages presque effacés, enveloppés et conquis par la brume ou la fumée. > Effectivement, on m’a parfois fait la même remarque, par rapport à Turner. Mais par pour celle-ci. Cependant, que des spectateurs y voient des paysages urbains engloutis dans des vapeurs épaisses, des formes abstraites, concrètes, ou encore toute autre chose, me ravit pleinement. C’est tout bénéfice pour mon travail. Cela reste une peinture. Je donne seulement quelques pistes et indications, par des taches de couleurs, le titre que j’ai choisi ou la manière dont je traite la composition. Mais chacun reste libre devant
l’inspiration que lui procure cette toile, et de là, il peut se construire son propre univers. Et bien justement. Le titre, quel est-il ? Que révèle‑t‑il ? > “ Des Bleus au corps ”. Ah…Magnifique ! C’est très symbolique ! Ce mélange de bleu, de noir et de rouge, entrechoqués comme des lutteurs dans un combat intérieur. Comme une violence reçue ou que tu t’es imposée. Ce sont ces bleus au corps qui t’ont laissé des traces ? > J’y voyais plutôt le bleu comme du baume au corps. Mes titres sont souvent des jeux de mots. Ils correspondent simplement aux sentiments ressentis à ce moment-là. C’est l’expression d’un instantané. LAÏLA ABIRKANE, artiste peintre et architecte d’intérieur. Une artiste à (re)découvrir. Infos: Designezmoi 46 Rue du Paradis, 5100 Jambes. 0477.045.788
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Écho d’Afrique. Côte d’Ivoire
La richesse cachée des pauvres en Afrique
Chaque année, les Nations Unies évaluent le taux de pauvreté dans le monde et réalise un classement des pays. Cela permet aux populations de se situer par rapport au reste du monde et incite les gouvernements à prendre conscience de la profondeur du problème, et à engager une réflexion sur les moyens de faire reculer la pauvreté dans leurs pays. On peut cependant s’interroger sur le mode de calcul de ce taux. Quelles sont les variables prises en compte dans la détermination de cet indicateur et de sa pertinence pour rendre compte de la réalité de la pauvreté en Afrique ? Dr Diarra Ibrahim, enseignant chercheur à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, dans son analyse sur “ La pauvreté en milieu rural Ivoirien ” éditée par les cahiers Ivoiriens de recherche économique et social, N°1 2013, fait une analyse critique du mode de détermination de l’indicateur de pauvreté. Parti, du constat que seules les variables monétaires (PIB/habitant) étaient prises en compte dans la détermination du niveau de pauvreté, il propose une analyse dépassant l’aspect monétaire, une approche appelée ap-
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proche patrimoniale qui permettrait de déterminer le niveau de pauvreté en incluant des critères nouveaux. Pour cela, Dr Diarra a réalisé une étude en milieu rural Ivoirien. Son approche a pris en compte des variables telles que les actifs fonciers, le capital humain, le capital social, les actifs économiques et financiers et enfin les actifs physiques. Ainsi, sur un échantillon de 4164 ménages issus du milieu rural agricole, les résultats de l’étude montrent que les ménages dans ces zones sont moins exposés à la pauvreté patrimoniale (22% de pauvres) qu’à la pauvreté monétaire (50,5%). Ainsi la comparaison de ces deux approches indique bien que, sur un total de 2104 ménages considérés comme pauvres par l’approche monétaire, seulement 456 (soit 21,7%) le sont par la méthode patrimoniale. En outre, sur 918 ménages pauvres par la méthode patrimoniale, près de la moitié (49,7%) le sont également par la méthode monétaire. De ces résultats, il ressort que l’évaluation de la pauvreté par l’approche monétaire est insuffisante. En effet, un ménage peut détenir des actifs de grandes valeurs et avoir une faible propension à dépenser dans les besoins alimentaires ou non. En milieu rural, la détention d’actifs tels que, la terre, les troupeaux, est une richesse négligée dans l’évaluation de la pauvreté par l’approche purement monétaire.
Ainsi, un mélange des deux approches d’évaluation dans la détermination de l’indicateur de pauvreté serait souhaitable et permettrait la formulation de politiques différenciées et contextualisées car la pauvreté revêt un caractère multidimensionnel. La marginalisation des valeurs patrimoniales s’explique, en ce qui concerne les biens, en partie, par le flou qui existe dans de grandes parties du monde et singulièrement en Afrique autour de la propriété privée. Les titres de propriété sont coûteux et les démarches pour leur obtention sont longues, complexes, soumises à la corruption de l’administration. Cela explique, par exemple, que moins de 3% des terres rurales bénéficient d’un titre en Côte d’Ivoire. Pour les heureux propriétaires formels, il reste la galère juridique. Il est difficile de protéger son bien dans un environnement judiciaire peu efficient et corrompu. Sans protection juridique, le titre de propriété reste un papier à faible valeur, c’est un capital mort.
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Ainsi, pour redonner une place aux populations rurales et lutter efficacement contre la pauvreté, il est important de résoudre en priorité les problèmes liées à la terre en accélérant la délivrance des titres, en sensibilisant le milieu rural à l’importance de ces démarches et en diminuant drastiquement les coûts. Dans une projection où toutes des terres seraient identifiées, si l’on calcule un impôt foncier même très faible, les gouvernements africains, en tireraient des ressources substantielles. Aujourd’hui, ils auraient donc tout intérêt à délivrer gratuitement ces titres. Cela permettrait aux populations rurales de sortir du grand groupe des pauvres. Un banquier ne prête pas à un pauvre, il prête cependant à un propriétaire entrepreneur. Tout crédit accordé dans le cadre d’un projet d’investissement permettra de créer de la richesse en milieu rural et aura un impact sur le recul de la pauvreté. Il serait donc important, qu’au delà des classements de façade marginalisant une partie des populations rurales dans des analyses restrictives et fatalistes, la communauté internationale fasse pression pour que les gouvernements africains s’attaquent au problème crucial de la propriété, en les incitant également à mettre en place un cadre juridique sain pour la protéger. Le célèbre économiste péruvien Hernando de Soto a déjà démontré l’impact des droits de propriété sur le recul de la pauvreté. Cette idée n’est donc pas nouvelle. Il suffit de sortir de la logique de l’aide publique internationale pour entrer dans une logique constructive à défaut de se lamenter sur des index vides. Par Dimitri Goubo, statisticien, membre du comité scientifique d’Audace Institut Afrique. www.libreafrique.org
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Aussi appelée Google Car, ce projet d’envergure ultra innovant mise sur un système de pilotage automatique. Déjà installé sur huit véhicules en 2010 qui ont parcouru 800.000 km sans avoir provoqué d’accident, le projet a connu un franc succès et Google se prépare désormais à développer une entreprise qui vendrait le système à des constructeurs automobile. Seule inquiétude : “l a technologie est en avance sur la loi et seul un être humain peut conduire une voiture ”. Le système de pilotage utilise un lidar, une caméra, des radars, un récepteur GPS et des capteurs sur les roues motrices. Le véhicule dois néanmoins être conduit une fois par un “ humain ” sur le trajet qu’il empruntera ensuite de manière autonome afin qu’il puisse enregistrer tous les signaux importants. Si une question résonne souvent à propos de la Google Car, c’est celle du prix. Le coût est estimé entre 100.000 et 150.000 euros... Il doit être en plus additionné à celui de la voiture en elle-même, ce qui au final ne change pas beaucoup la donne ! Alors, est-ce Google va tout faire pour réduire ce prix et en faire un objet de grande consommation, ou le produit sera-t-il définitivement réservé aux populations les plus aisées ? Réponse dans les prochaines décennies...
Voyages Qui ne connaît pas de nos jours Ryanair ? Cette compagnie aérienne irlandaise leadership en matière de voyages low-cost est sujet à de nombreuses polémiques concernant le confort et la sécurité à bord de ses avions. Certes, la qualité n’est pas optimale et il vaut mieux ne pas être trop large pour rentrer dans ses avions. Pourtant, peu de compagnies proposent un aussi large éventail de vols à des prix aussi bas. Alors pour tous ceux qui n’auraient pas encore tenter l’expérience, sachez qu’il est possible de le faire sans se ruiner ! Petit tour d’horizon des dernières offres du moment à provenance de Bruxelles-Zaventem ou de Charleroi. Bien sûr la destination sera européenne, la flexibilité maximale et les bagages assez minces. Pour un city trip, ce sera parfait ! Destinations : Venise – Ibiza (et oui!) - Rome – Porto – Malaga – Lisbonne – Barcelone – Valence et Alicante, comptez entre 23 et 30 euros l’aller et +/- le même prix pour le retour et ce, dès le 15 août. De quoi décompresser à sa convenance. Infos et réservations : www.ryanair.com
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Jeux vidéos Oculus Rift, le casque de réalité virtuelle L’Oculus Rift est un nom barbare mais vous feriez mieux de vous y habituer car vous risquez d’en entendre beaucoup parler cette année ! Sous ce nom étrange se cache en fait un système de réalité virtuelle permettant de s’immerger pleinement dans le monde 3D des jeux-vidéos. Parler de casque est finalement un grand raccourci puisque l’Oculus Rift est plutôt similaire à une paire de lunettes de ski que l’on met devant ses yeux et est fermement maintenue par un lanière qui passe derrière la tête. Une fois l’appareil devant les yeux, l’immersion ne se fait pas attendre. L’appareil traque fidèlement chaque mouvement de la tête pour caler la caméra du jeu. Il suffit donc de bouger la tête pour observer le monde du jeu autour de soi. Par la magie de la science, le casque provoque une drôle de sensation encore jamais vue. L’affichage est en une belle 3D qui trompe instantanément notre cerveau pour nous transporter directement au coeur du jeu. La bête déchaînant toutes les passions se vendra autour des 300$ et devrait ainsi rester abordable pour les gamers qui constituent la cible initiale du projet. Par Mtriam M’Barki
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