Époque Times 3 août 2015

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11E ANNÉE NO 16 • 3 AU 16 AOÛT 2015 • ÉDITION MONTRÉALAISE • WWW.EPOQUETIMES.COM

Environnement PAGES 6 et 7

L’agrile du frêne : l’insecte qui ravage nos forêts

Six frênes ayant succombé à l’agrile au coin du chemin Queen-Mary et de l’avenue Decelles, sur le terrain de l’Université de Montréal. FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

Enlèvements express : fléau latino-américain C’est la crainte de tous les touristes d’être enlevés à bout portant et de faire le tour des guichets pendant que les ravisseurs vident leurs comptes de banque. Pour la population locale, le risque n’est pas moindre, voire plus élevé, alors que les criminels ciblent des quartiers à répétition. Dans cette nouvelle version du kidnapping, les otages sont gardés moins longtemps, mais le crime – moins compliqué et moins risqué – survient plus souvent.

Philippe Perreault : un coordonnateur général du festival des mini-maisons, heureux du succès de cette première édition

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NATHALIE DIEUL / ÉPOQUE TIMES

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Les minimaisons attirent les Québécois

Des véhicules de police encerclent un autobus détourné en 2011 à Rio de Janeiro, Brésil. ANTONIO SCORZA/AFP/GETTY IMAGES

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Fiction réaliste sur la prochaine guerre mondiale

Le chocolat réduirait le risque de maladie cardiaque et d’AVC Ebola, virus de la Grèce antique?

Un roman sur le déroulement du prochain conflit mondial, opposant les États-Unis à la Chine et la Russie, s’inspire tellement des nouveaux développements technologiques et des réalités stratégiques qu’il a capté l’attention de l’establishment militaire américain.

PAGE 4 GUANG NIU/AFP/GETTY IMAGES

Les bienfaits de l’alimentation traditionnelle du bassin méditerranéen

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Publié dans 35 pays et en 21 langues.

L’enlèvement express, entreprise lucrative des criminels d’Amérique latine

À PROPOS DE NOUS Époque Times est une entreprise médiatique lauréate qui publie sur papier et en ligne dans 35 pays et en 21 langues. À Montréal, Époque Times est imprimé en français et en chinois, tandis qu’il est imprimé en anglais et en chinois à Toronto, Ottawa, Calgary, Edmonton et Vancouver. L’entreprise est indépendante et détenue par des intérêts privés. Époque Times a d’abord vu le jour en chinois aux États-Unis en 2000, avec comme objectif de rapporter des nouvelles véridiques et non censurées sur la Chine. Nous étions les premiers à rapporter le camouflage de l’épidémie du SRAS et, à la suite de nos reportages, des enquêtes internationales sur les prélèvements d’organes forcés en Chine ont été lancées. Nous nous efforçons de fournir aux lecteurs une perspective informée et objective sur les sujets qui les préoccupent. Dans notre approche et notre contenu, nous défendons les valeurs humaines, les droits et les libertés universels. Pour notre entreprise, les intérêts de nos lecteurs passent avant tout, et ce, dans tout ce que nous faisons.

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Aloysio Santos Époque Times Au jour le jour, des gens partout en Amérique latine sont victimes d’«enlèvements express». Ils sont pris en otage pour une ou quelques heures, pendant que les ravisseurs utilisent leurs cartes de crédit ou demandent une rançon à la famille. Alors qu’il y a différents types d’enlèvement – dont le mariage par enlèvement, l’enlèvement d’un enfant dans le cadre d’un litige concernant la garde ou l’enlèvement à caractère politique – dans la plupart des cas, l’extorsion est le motif principal. De manière générale, les ravisseurs veulent faire un coup d’argent. L’enlèvement de gens aisés, ou bien en vue, pour l’obtention de rançons substantielles est depuis longtemps un problème dans plusieurs pays d’Amérique latine. Cependant, au cours des dernières décennies, les criminels ont découvert que l’enlèvement express est quand même très profitable et beaucoup moins risqué. Le Brésil, la Colombie, le Mexique et le Venezuela sont les pays les plus touchés par ce fléau qui affecte autant les habitants que les étrangers.

PABLO SPENCER/AFP/GETTY IMAGES

Un homme blessé est évacué par hélicoptère après avoir été secouru avec neuf autres otages par les forces de sécurité mexicaines le 8 février 2015 dans l’État de Guerrero, Mexique.

a dit : «Nous t’aimons bien, nous n’allons pas te tuer. Nous avons besoin de ta voiture pour une job, tu vas la retrouver.» Le véhicule

à engranger les dollars US et les euros à la maison. Ce phénomène a favorisé l’expansion de l’enlèvement express au Venezuela.

Dans la guerre contre la drogue, certains chefs de cartels ont été tués ou emprisonnés, et avec la montée des groupes d’autodéfense, de grands groupes criminels ont été affaiblis ou démobilisés. Entre-temps, de plus petits groupes cr i mi nels – mais pas moins violents – ont fait boule de neige. L’enlèvement express est apparu comme une option intéressante pour les exmembres de gangs ou de cartels. L’attrait, et ainsi le danger, de cette forme de crime, c’est qu’elle est facilement accessible aux petits criminels, car elle ne nécessite pas beaucoup d’expérience ou de préparation. Ainsi, l’évolution de l’enlèvement classique vers l’enlèvement express est aussi apparue au Mexique. Selon un rapport de l’ONG hollandaise IKV, «le Mexique est le leader mondial incontesté de l’enlèvement express». Les médias sociaux et les mouvements populaires, combinés aux efforts des forces de l’ordre, ont aidé à faire diminuer l’enlèvement express au Mexique, bien que de nombreux cas ne sont pas rapportés. «La pratique habituelle de la victime est de ne pas signaler les autorités policières, puisque, selon la croyance populaire, la police pourrait être impliquée ou serait incapable de résoudre la situation», indique le rapport du Bureau de la sécurité diplomatique. Le rapport souligne également que les étrangers courent de grands risques : «Bien qu’il n’y ait pas d’indication que les citoyens américains sont spécifiquement ciblés, ils sont fréquemment victimes.»

« La pratique habituelle de la victime est de ne pas signaler les autorités policières, puisque, selon la croyance populaire, la police pourrait être impliquée ou serait incapable de résoudre la situation. »

Le Brésil Dans les années 1990, avant l’émergence de l’enlèvement express, il y a eu de nombreux cas d’enlèvements de longue durée à Rio de Janeiro. Exaspérés par la situation, des citoyens – particulièrement de la communauté d’affaires, qui était la plus visée – ont fait pression sur les autorités pour qu’elles règlent le problème. En conséquence, des politiques gouvernementales ont été établies, des lois plus sévères ont été adoptées et les forces de sécurité ont fait leur boulot. Suivant l’exemple de Rio, d’autres États ont adopté des politiques similaires pour lutter contre le crime. Plusieurs réseaux de ravisseurs ont été démantelés et l’industrie des enlèvements était essentiellement en déroute. Vers la fin des années 1990, il y a eu une réduction marquée du nombre d’enlèvements, ou du moins d’enlèvements traditionnels où les gens sont gardés en otage pendant plusieurs jours et les familles doivent recueillir une large somme pour payer la rançon. Avec l’amélioration des méthodes policières, s’en prendre aux cibles de haute valeur est devenu beaucoup plus risqué. Les ravisseurs étaient souvent rapidement arrêtés et sévèrement punis. Les criminels se sont donc adaptés. Ces derniers ont évité de former de grands groupes pour ne pas être détectés et ont commencé à chercher des cibles plus faciles, comme les gens de la classe moyenne, les propriétaires de petites entreprises et n’importe qui ayant des liquidités. Dans la plus grande ville du Brésil, Sao Paulo, un cas démontre à quel point les enlèvements express par des individus ou des petits groupes criminels sont devenus fréquents. Un couple de ravisseurs a été arrêté et la police a publié leur photo dans le quartier où ils ont été capturés. Le jour suivant, 11 autres victimes se sont présentées au poste de police pour témoigner de leurs propres expériences aux mains du couple. Finalement, le couple était relié à au moins 30 cas durant une période de deux ans. La tactique la plus souvent utilisée était celleci : un des ravisseurs menaçait la victime à bout portant dans un véhicule alors que le complice utilisait la carte de débit de la victime pour retirer de l’argent dans un guichet ou utilisait la carte de crédit pour faire plusieurs achats. Parfois, l’enlèvement express survient pour d’autres raisons. Un jour, mon père quittait notre garage à Niteroi, en banlieue de Rio, avec l’auto lorsque deux hommes armés l’ont arrêté et sont montés dans la banquette arrière. Ils lui ont ordonné de se rendre dans un lieu désert à Rio et sont partis avec la voiture. En route, il a tenté de discuter avec eux. L’un des ravisseurs lui

a été retrouvé par la police le lendemain. À en juger par leur comportement «professionnel» et leurs propos, la job était peutêtre un assassinat ou une transaction de narcotiques. Ma sœur a vécu une expérience semblable. La différence est que nous avons trouvé sa voiture sur la page frontispice d’un journal quelques jours plus tard. Nous avons reconnu la voiture seulement en raison de la plaque d’immatriculation, puisqu’elle avait été incendiée avec deux personnes à l’intérieur. Le Venezuela Le mois dernier, le média argentin Infobae titrait L’enlèvement express augmente au Venezuela : les criminels demandent des rançons en dollars [américains]. Les autorités locales ont indiqué que les criminels peuvent enlever et libérer plusieurs personnes durant une seule nuit et peuvent demander jusqu’à 50 000 $ en rançon, a rapporté l’AFP. Un négociateur privé a mentionné que depuis la dévaluation importante de la devise locale, le bolivar, les demandes de rançon sont faites en devises étrangères. Les familles des victimes sont forcées de rassembler leurs économies en dollars américains ou en euros et les ravisseurs acceptent de négocier en bolivars seulement si la rançon dépasse 10 000 dollars américains. L’avocat en droit criminel Mario Marmol Gacia a affirmé à l’AFP que les enlèvements ont augmenté de plus de 300 % depuis 2009. «Avant les criminels dupliquaient les cartes de crédit et attaquaient les camions blindés, mais ces opérations ne sont plus profitables et sont trop risquées. Plusieurs groupes criminels préfèrent donc les enlèvements», a-t-il ajouté. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s’efforce de maintenir les politiques populistes de l’ex-dirigeant Hugo Chavez, mais la déroute économique du Venezuela qui a débuté sous Chavez ne fait que s’aggraver. La pénurie générale de produits, les longues fi les pour acheter de la nourriture et le niveau élevé de chômage sont accompagnés d’un nombre croissant d’homicides, d’enlèvements et de braquages. Une des mesures économiques adoptées par le gouvernement Maduro est de fi xer le taux de change entre le dollar US et le bolivar. Afin d’éviter de perdre de l’argent en raison de la dévaluation rapide du bolivar, les gens ont commencé à chercher des moyens pour acquérir des devises étrangères. Puisque la majorité des personnes ont un accès nul ou limité au marché des changes, un marché noir est apparu et les gens ont commencé

La Colombie La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), aujourd’hui plus narcotrafiquante que révolutionnaire, a joué un rôle important pour faire de la Colombie un centre important pour les enlèvements. À travers l’Amérique latine, plusieurs groupes criminels suivent les traces des FARC en adoptant leurs tactiques, ainsi la guérilla a joué un rôle important dans la popularisation des enlèvements à travers la région. Certains cas d’enlèvements ont eu des répercussions internationales, avec des otages détenus pendant plusieurs années. Cette approche a fait beaucoup de tort à l’image du groupe sur la scène internationale. Avec l’augmentation des revenus de la drogue – atteignant de 2,4 à 3,5 milliards de dollars en 2014 selon le ministre colombien de la Défense –, les FARC ont réduit leur dépendance aux activités d’enlèvement. Elles évitent ainsi la mauvaise publicité et les confrontations avec les forces de sécurité. Malgré le déclin graduel de l’enlèvement traditionnel, l’enlèvement express a augmenté en Colombie ces dernières années. Il est difficile de recueillir des données précises sur l’enlèvement express en Colombie, puisque de nombreux cas sont considérés comme des braquages et plusieurs ne sont pas rapportés en raison du manque de confiance envers les autorités ou par peur de représailles des criminels. Néanmoins, le général Humberto Guatibonza, commandant de l’unité anti-enlèvement de la police (GAULA), affi rme que les guérillas et les criminels de droit commun se tournent de plus en plus vers l’enlèvement express, selon El Colombiano. Selon les enlèvements documentés en 2013 et 2014 par le ministère de la Défense colombien, il y a une tendance claire de courtes périodes de captivité et de rançons relativement modiques. Le Mexique «Les enlèvements pour l’obtention d’une rançon constituent une activité criminelle établie au Mexique», indique un rapport du Bureau de la sécurité diplomatique américain. Ces enlèvements sont habituellement associés au crime organisé, particulièrement aux cartels, et peuvent être utilisés pour la vengeance, le chantage ou pour augmenter les revenus de la drogue. Les crimes importants reliés à la drogue ou autre, dont les enlèvements, ont augmenté considérablement après la crise économique de 1994 qui a frappé le pays.

Impact La vaste majorité des enlèvements express cible la population locale, mais même avec le petit nombre de victimes d’origine étrangère, «les touristes en Amérique latine, comme ailleurs dans le monde, doivent faire attention à leur sécurité et utiliser le bon sens», affirme Byron Shirto, président de la Latin American Travel Association. «De grands accomplissements en matière de sécurité publique ont été réalisés et positivement documentés ces dernières années, particulièrement dans les grandes villes», ajoute-t-il. La communauté d’application de la loi suggère diverses mesures préventives pour éviter d’être enlevé: éviter d’attirer l’attention en ne portant pas de montre ou de vêtements dispendieux; en ne transportant pas de cartes de débit ou crédit; en changeant ses trajets et routines régulièrement; en demeurant alerte en tout temps, surtout lors des arrêts à un feu de circulation la nuit; en évitant les endroits déserts, etc. Bien entendu, les gens ne veulent pas non plus vivre dans la paranoïa. Pour ceux qui habitent l’Amérique latine, suivre ces recommandations affecterait la qualité de vie. Personne ne veut vivre dans l’ombre pendant que les criminels règnent dans les rues.

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Des dizaines de plaignants contre Jiang Zemin sont arrêtés Jenny Li et Larry Ong Époque Times

ALMIGDAD MOJALLI/IRIN

Quatre mois après le début de la campagne de bombardements menée par l’Arabie saoudite, les habitants de la capitale yéménite, Sanaa, sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’énergie solaire pour alimenter leur maison.

La guerre au Yémen crée des écologistes IRIN News SANAA – Si vous scrutez la ligne d’horizon de Sanaa, la capitale yéménite, vous ne verrez rien d’autre que des ruines. Depuis quatre mois, la coalition menée par l’Arabie saoudite bombarde le Yémen et les dégâts sont manifestes – des fenêtres soufflées aux monceaux de gravats en lieu et place des anciens bâtiments. Cependant, si vous regardez d’un peu plus près, vous remarquerez quelque chose de nouveau – les toits de la ville sont parsemés de petits rectangles. Alors que la guerre s’intensifie et que la pénurie de carburant se généralise, un nombre croissant de Yéménites se tournent vers l’énergie solaire pour faire face à cette période difficile. Deux semaines après le lancement de la campagne de frappes aériennes, qui a débuté le 25 mars, Sanaa était privée d’électricité et la plupart des logements étaient plongés dans l’obscurité. Les familles qui en avaient les moyens se sont donc munies de générateurs à combustible. Jamil Nassar, un ingénieur civil de 45 ans, a attendu une semaine, mais les autorités n’ont pas réparé le réseau électrique, alors il a décidé d’investir. «L’électricité est l’un des éléments essentiels de la vie», a-t-il dit à IRIN, avant d’ajouter que son générateur lui avait coûté plus de 400 dollars – soit bien plus que le salaire mensuel moyen au Yémen. «J’ai acheté le générateur pour pouvoir suivre l’actualité et transférer l’eau stockée dans le réservoir enterré dans le réservoir de surface.» Cette pratique est courante au Yémen, car beaucoup d’habitants dépendent des puits pour leur approvisionnement en eau. Quelques jours après avoir acheté le générateur, M. Nassar ne pouvait plus acheter d’essence pour l’alimenter, mais ce n’était pas une question d’argent. «Il n’y avait plus une goutte d’essence dans les stations-service», a-t-il expliqué. À la demande du gouvernement yéménite en exil, chassé par les rebelles houthistes pro-iraniens, la coalition menée par l’Arabie saoudite a imposé des restrictions sévères aux navires : les cargos doivent être inspectés de fond en comble avant de se mettre à quai. Il faut donc parfois attendre plusieurs semaines avant de pouvoir décharger les cargaisons. L’industrie pétrolière du pays est au point mort et il n’y a pas de pétrole sur le marché en raison de ces restrictions. De plus, les avions de guerre saoudiens prennent pour cible les camions transportant du pétrole dans les zones contrôlées par les Houthistes. Le pays est donc privé de carburant. Prêts à tout pour trouver ne serait-ce

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qu’une petite source d’énergie, les Yéménites improvisent et se tournent vers le solaire. Au début du mois de juin, Saleem Mohsen, 34 ans, a investi 500 dollars dans l’achat de panneaux solaires. «Ils étaient très chers car ils n’étaient pas largement disponibles sur le marché mais, au bout du compte, les cellules photovoltaïques sont plus intéressantes que les autres équipements, car mieux vaut payer une fois que payer tous les jours», a-t-il dit. Les panneaux produisent suffisamment d’électricité pour éclairer le logement de M. Mohsen et faire fonctionner des petits appareils, mais pas des équipements comme le réfrigérateur et le chauffe-eau. Pénurie de panneaux solaires Avant la guerre, l’énergie solaire en était à ses tout débuts au Yémen. L’État a levé les droits de douane sur les panneaux solaires pour encourager la population à s’équiper, mais leur prix était encore trop élevé pour une majorité de Yéménites. Malgré l’orientation vers les énergies renouvelables, il n’y avait pas vraiment d’impulsion pour un changement en raison du subventionnement de l’industrie pétrolière et de la proximité du géant du pétrole, l’Arabie saoudite. Quelques semaines après le début du conflit, le pays a été confronté à une pénurie de panneaux solaires. Leur prix a triplé et le marché n’était plus approvisionné. Mohammed Senan, un vendeur d’appareils électriques, a dit que ses prix étaient montés en flèche, car très peu de magasins avaient encore des stocks. La trêve humanitaire de cinq jours décrétée au mois de mai a permis l’acheminement de milliers de panneaux solaires dans le pays et leurs prix ont baissé. En général, pendant le Ramadan, les Yéménites dorment le jour et veillent la nuit; les besoins en électricité sont donc plus importants. Malgré les prix, bon nombre de personnes ont acheté des panneaux solaires avant que les stocks ne soient écoulés. Mohammed Hussein al-Awlaqi, propriétaire d’un autre magasin d’électroménager, a dit qu’il lui était difficile de donner des chiffres, mais que son commerce était en expansion. «Nous ne vendons que du solaire», a-t-il dit. «Des grandes cellules photovoltaïques, des lampes solaires et même des chargeurs de téléphones mobiles utilisant l’énergie solaire.» Cependant, pour bon nombre de Yéménites, les prix sont encore trop élevés. Le Yémen était déjà le pays le plus pauvre du Moyen-Orient avant le début de la guerre, et les Nations Unies estiment que plus de 20 millions de personnes (sur une population totale de 24 millions) ont besoin

Les autorités communistes chinoises ont arrêté récemment plusieurs dizaines de Chinois ayant tenté de porter plainte contre l’ancien dirigeant du Parti, Jiang Zemin. La campagne visant à exercer des pressions sur les autorités chinoises dans le but d’inculper Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution de la discipline spirituelle Falun Gong a pris beaucoup d’ampleur depuis mai. La plupart des personnes déposant des plaintes en Chine – actuellement plus de 80 000 – sont des pratiquants de Falun Gong. Dans de nombreux cas, les autorités chinoises n’ont entrepris aucune action contre ces citoyens chinois qui ont déposé ces plaintes. Toutefois, récemment à Harbin, cela a changé. On ne sait s’il s’agit d’une politique nationale différente ou simplement l’œuvre de responsables locaux ne sachant comment gérer les plaintes. Selon l’Organisation mondiale pour investiguer sur la persécution de Falun Gong (WOIPFG), au moins 44 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et détenus par la police locale de l’agglomération de Harbin, dans le nord de la Chine, entre l’après-midi du 11 juillet et la matinée du 13 juillet. La police de Harbin a déclaré que les arrestations avaient pour but «d’aider l’enquête» sur les plaintes criminelles engagées contre Jiang Zemin. Les noms des résidents de Harbin détenus, issus de 20 cantons, municipalités et régions du district de Shuangcheng, sont connus et documentés par la WOIPFG. Depuis la fi n mai, des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont déposé des plaintes auprès des plus hautes instances juridiques et des tribunaux pénaux suprêmes de Chine, demandant que l’ex-dirigeant chinois Jiang Zemin soit traduit en justice pour crimes contre l’humanité et génocide. Grâce

à une réforme légale début mai, la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême ont principalement accusé réception de ces plaintes. Avant les dernières modifications légales de mai, les organisations juridiques chinoises pouvaient rejeter ces plaintes ou les ignorer, quelle qu’en soit la raison. Minghui, un site internet documentant la persécution du Falun Gong, affi rme que 84 835 plaintes provenant de 103 605 pratiquants ont été enregistrées au 23 juillet. Plus de 1000 plaintes proviennent de Chinois de Chine continentale qui ont été autrefois persécutés et qui vivent maintenant à l’étranger. Les pratiquants de Falun Gong ciblent particulièrement Jiang Zemin parce que la persécution a été menée en juillet 1999 sur ses ordres. L’appareil de sécurité du régime et le Bureau 610 (une police chinoise de type Gestapo mise en place spécialement pour la persécution du Falun Gong) ont été responsables de plus de 3800 morts à la suite de la persécution et de l’incarcération de centaines de milliers de pratiquants. Des enquêteurs ont aussi amassé des preuves que les hôpitaux militaires ou privés en Chine prélèvent des organes sur les pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour les vendre à profit. Le flot de plaintes criminelles contre Jiang Zemin survient dans un environnement politique qui change rapidement en Chine. Sous le prétexte d’une campagne anticorruption, Xi Jinping, le dirigeant du Parti en exercice, est en train de démanteler le réseau politique et fi nancier de Jiang Zemin depuis 2012. Bo Xilai, maire de Chongqing en 2012, un des principaux protégés de Jiang Zemin; l’ancien puissant chef de la sécurité chinoise, Zhou Yongkang; l’ancien numéro deux de l’armée chinoise Xu Caihou et le conseiller de l’ancien dirigeant Ling Jihua sont quelques-uns des proches de Jiang Zemin qui ont été destitués de leur fonction pour corruption et ont été emprisonnés, certains à perpétuité.

LINTAO ZHANG/GETTY IMAGES

Deux policiers font la ronde à Pékin.

d’aide. Rashad al-Hamdani, 46 ans, s’est plaint qu’il n’avait toujours pas les moyens d’investir. «Les panneaux solaires qui coûtaient 150 dollars coûtent désormais 100 dollars, mais les vendeurs ne pensent pas aux accessoires dont les prix déjà élevés ont doublé. Une fois que l’on a les panneaux solaires, il faut des batteries que l’on doit charger, des convertisseurs pour convertir le courant 12 volts en courant 220 volts, des câbles, etc.» Le désespoir – et la méconnaissance de l’évolution des prix des équipements solaires – est une occasion rêvée pour des commerçants futés et sans scrupule.

Abdulkhaliq Hasan, 35 ans, voulait éclairer son foyer. Il n’avait pas beaucoup d’argent de côté, mais il a malgré tout décidé d’investir 150 dollars dans un panneau solaire de 100 watts. Lorsqu’il est rentré chez lui, il a découvert que son ami avait acheté le même matériel pour seulement neuf dollars. «Le vendeur m’a dit que le panneau que j’ai acheté produit la quantité d’électricité indiquée sur la boîte, mais quand j’ai regardé le panneau solaire de mon ami, j’ai vu qu’il n’y avait pas vraiment de différence», a-t-il dit. Source : www.irinnews.org

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Un roman sur une guerre avec la Chine capte l’attention du Pentagone Joshua Philipp Époque Times La fiction annonce parfois la réalité. Que serait-il passé si les dirigeants mondiaux avaient pris au sérieux Sir Arthur Conan Doyle (le créateur de Sherlock Holmes) et sa nouvelle Danger! publiée 18 mois avant le début de la Première Guerre mondiale? Sir Arthur Conan Doyle avait écrit sur une guerre fictive où un pays imaginaire met la Grande-Bretagne en déroute grâce aux sous-marins. Peu après, les U-boat allemands sont devenus parmi les armes les plus efficaces de la Première et de la Seconde Guerres mondiales. C’est maintenant qu’un roman au sujet d’une guerre fictive entre les États-Unis, la Chine et la Russie adopte une approche similaire. Cette fois, le livre reçoit une attention surprenante du Pentagone et de la communauté militaire. Tout comme la mise en garde de Doyle, le roman Ghost Fleet: A Novel of the Next World War (Flotte fantôme : un roman sur la prochaine guerre mondiale) de P.W. Singer et d’August Cole n’est pas entièrement fictif. Se déroulant dans les années 2020, le roman prend en compte les armements, les compressions budgétaires et les stratégies qui apparaissent aujourd’hui et démontre ce qui pourrait très bien se produire dans cinq ans. «Nous constatons l’émergence d’un étalage de technologies qui, jusqu’à récemment, appartenaient à la science-fiction», affirme M. Singer en entrevue téléphonique. La guerre de demain Ghost Fleet met en jeu certains armements actuellement en développement qui vont probablement influencer les guerres de demain, de la cyberguerre aux drones,

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L’auteur P.W. Singer s’adresse au U.S. Navy Current Strategy Forum, discutant des leçons qui peuvent être tirées de son roman Ghost Fleet.

tions importantes : que surviendra-t-il si le régime chinois réussit à établir le renminbi comme monnaie de réserve? Que surviendra-t-il s’il y a croissance du marché de l’énergie alternative et que le régime chinois contrôle le métal des terres rares? Que se passe-t-il lorsque sa marque de diplomatie continue de se propager? Plus important encore, le livre démontre ce à quoi pourrait ressembler une guerre contre le régime chinois, avec ses stratégies conçues en fonction d’armements et une approche à la guerre qui demeure peu comprise en Occident. C’est le genre de livre qui cherche à secouer les lecteurs – particulièrement ceux qui connaissent les stratégies préliminaires chinoises – avec l’évidence que oui, ils pourraient faire ça, et non, nous ne serions pas préparés. Les auteurs ont également fait leurs recherches. Il y a 374 notes de bas de page dans le livre au sujet de technologies et tendances émergentes qui ancrent l’histoire dans la réalité. P.W. Singer affirme que le livre est un «mélange de fiction et de non-fiction» qui «utilise la fiction pour explorer des technologies et des questions réelles». «Les gens l’aiment, franchement comme roman à lire sur la plage – les critiques sont bonnes pour le côté roman», explique-t-il. «Mais beaucoup de responsables militaires l’ont trouvé utile, puissant et explicatif.»

« Il s’agit d’un plan détaillé des guerres du futur et donc il doit être lu maintenant! » et de l’intelligence artificielle à la réalité virtuelle. Tout comme la mise en garde de Sir Arthur Conan Doyle à la Grande-Bretagne, Ghost Fleet signale que les ÉtatsUnis pourraient ne pas être prêts. Les auteurs connaissent bien le sujet. P.W. Singer est un stratège à la New American Foundation et écrit au sujet des nouvelles armes chinoises pour le blogue Eastern Arsenal du magazine Popular Science. August Cole est un ex-journaliste du Wall Street Journal spécialisé dans le domaine de la défense. C’est en partie en raison de l’expertise des deux auteurs que l’intérêt pour le roman dépasse le pur divertissement. Au cours de la tournée pour faire la promotion du livre, il y a eu une présentation devant 600 officiers terminant leur formation au Naval War College, des discussions à cercle restreint avec des gens du Pentagone ainsi que les événements habituels avec les médias. Dans les textes de quatrième couverture, l’amiral Jonathan Greenert – commandant des opérations navales américaines – qualifie le roman de «livre captivant... réfléchi, stratégique et pertinent». L’ex-commandant suprême des Forces alliées (OTAN), l’amiral James Stavridis, écrit : «Il s’agit d’un plan détaillé des guerres du futur et donc il doit être lu maintenant!» Les auteurs soulèvent plusieurs ques-

Prédictions justes Déjà, Ghost Fleet a vu certaines de ses prédictions se réaliser. Le livre débute avec un épisode où un avion de surveillance P-8 Poseidon américain est menacé par des soldats chinois sur les ondes radio. Le passage aurait été écrit il y a 18 mois, indique M. Singer. En mars dernier, un événement semblable est survenu. Un P-8 Poseidon de la marine américaine a survolé le récif de Fiery Cross en mer de Chine méridionale. Un officier chinois, sur un ton furibond, a ordonné sur les ondes radio à l’avion de quitter les lieux.

M. Singer a des sentiments mitigés par rapport à sa prédiction juste. Après tout, August Cole et lui ne souhaitent pas que la tendance se maintienne avec ce roman qui aborde la Troisième Guerre mondiale. Toutefois, c’est aussi une des raisons pour lesquelles Singer voulait écrire Ghost Fleet. D’un côté, c’est une œuvre pour divertir, de l’autre, c’est un avertissement aux dirigeants militaires américains au sujet des développements militaires en Chine visant à gagner une guerre contre les États-Unis. Le pro gramme chinois Massue de l’assassin est conçu pour combattre un adversaire supérieur sur le plan technologique. Il comprend la cyberguerre, la g uer re spatiale et d’autres systèmes qui pourraient empêcher les forces armées américaines de combattre. «Nous utilisons le terme “guerre asymétrique” pour parler des gens qui exploitent nos faiblesses», explique M. Singer. «La Massue de l’assassin transforme les forces en faiblesses.» Il souligne qu’alors que plusieurs experts qualifient l’intrusion chinoise alléguée du Bureau de la gestion du personnel (qui s’occupe des cotes de sécurité des fonctionnaires fédéraux américains)

de «Cyber Pearl Harbor», l’intrusion n’est rien si l’on compare à ce qu’une véritable cyberattaque militaire ressemblerait. Le roman dépeint de manière réaliste une telle attaque. Une attaque du genre déborderait rapidement les frontières «comme jamais vu auparavant», estime P.W. Singer. Leçons de l’histoire L’accent n’est pas que sur le côté militaire. Le roman s’attaque aux notions communes que le commerce et la diplomatie entre les États-Unis et la Chine permettront d’éviter un conflit. Alors que plusieurs experts affirm e nt que Washington et Pékin sont en guerre froide, P. W. Singer fait remarquer qu’il y a plusieurs différences dans les relations que les États-Unis avaient avec l’Union soviétique. «Les ÉtatsUnis n’avaient pas de relation commerciale avec l’Union soviétique», indique-t-il. Cependant, si l’on tient compte de l’histoire, de telles relations pourraient ne pas être cruciales. «La France et l’Allemagne étaient les plus grands partenaires commerciaux, mais ils sont quand même entrés en guerre», souligne M. Singer.

Extrait des Neuf commentaires Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 210 600 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].

Deuxième commentaire LES DÉBUTS DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS I. LE PCC S’EST DÉVELOPPÉ PAR UNE ACCUMULATION CONTINUELLE DE PERVERSITÉS (SUITE) 4. Quatrième trait hérité : déchaîner la lie de la société – les truands et les rebuts sociaux forment les troupes du PCC Déchaîner la lie de la société mène à la perversité, et la perversité nécessite la lie de la société. Les révolutions communistes se sont souvent servies de la rébellion des truands et des

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rebuts sociaux. La Commune de Paris, par exemple, impliquait en fait l’homicide, les incendies et la violence perpétrés par les rebuts sociaux. Même Marx regardait avec dédain le «lumpenprolétariat1». Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx a dit : «Quant au lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne; cependant, ses conditions de vie le dispo-

seront plutôt à se vendre à la réaction.» D’un autre coté, les paysans n’étaient pas qualifiés, selon Marx et Engels, pour former une classe sociale à cause de leur soi-disant fragmentation et de leur ignorance. Le PCC a développé davantage le côté obscur de la théorie de Marx. Mao Zedong disait : «Les rebuts sociaux et les voyous ont toujours été méprisés par la société, mais ils sont en fait les révolutionnaires les plus braves, les plus radicaux et les plus fermes dans les régions rurales.» Le lumpenprolétariat a accru la nature violente du PCC et a établi, au début, le pouvoir politique du Parti communiste dans les zones rurales. En chinois, le mot «révolution» signifie littéralement «supprimer la vie», ce

qui pour toute bonne personne est terrifiant et désastreux. Malgré cela, le parti a réussi à imprégner la «révolution» d’une signification positive. D’une manière similaire, dans un débat à propos du terme «lumpenprolétariat» durant la Révolution culturelle, le PCC trouva que «lumpen» ne sonnait pas bien, alors il le remplaça simplement par «prolétariat». Un autre comportement des rebuts de la société est de jouer les voyous. Lorsqu’on leur reprochait d’être des dictateurs, les fonctionnaires du Parti révélaient leur tendance brutale et prononçaient eff rontément quelque chose comme : «Vous avez raison, c’est exactement ce que nous sommes. L’expérience chinoise accumulée à

travers les dernières décennies demande que nous exercions ce pouvoir de dictature démocratique. Nous l’appelons l’autocratie démocratique populaire.» 1. Lumpenprolétariat se traduit grossièrement par «les travailleurs des bas quartiers». Le terme identifie la classe des parias, des dégénérés ou des éléments cachés qui forment une section de la population des centres industriels. Cela inclut les mendiants, les prostituées, les gangsters, les racketteurs, les escrocs, les petits criminels, les clochards, les chômeurs chroniques ou les chômeurs permanents, les personnes qui ont été rejetées par l’industrie et toutes sortes d’éléments déclassés, dégradés ou dégénérés. Le terme a été inventé par Marx dans la Lutte des classes en France, 1848-1850. http://www.marxists.org/francais/ marx/works/1850/03/km18500301a. htm

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Activités

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La magie d’une envolée

YVAN PINARD/ÉPOQUE TIMES

Nathalie Dieul Époque Times

S

Une envolé e de montgolfières est toujours magique, que l’on soit passager ou qu’on la regarde depuis le sol. Cependant, si vous avez la chance de figurer parmi les passagers dans la nacelle, une expérience inoubliable vous attend. L’International de Montgolfières de SaintJean-Sur-Richelieu, qui existe depuis plus de 30 ans, est un des endroits où il est possible de vivre ce rêve. Pour pouvoir vivre la magie d’une envolée, il faut s’armer de patience. Les conditions météorologiques ne permettent pas toujours de voler en montgolfière, même si elles paraissent très bonnes aux non-initiés. Le balloonmeister peut interdire l’envolée s’il juge que les conditions représentent quelques risques. C’est en effet lui qui décide si une envolée sera sécuritaire ou non. Le vent est le facteur prédominant de cette activité; trop de vent ou l’absence totale de vent peut faire que le décollage n’a pas lieu. «La plupart des gens ne comprennent pas l’importance du vent, pourtant, c’est la clé d’une belle envolée», nous confie la pilote de 30 ans d’expérience, Beth Hamilton. En effet, un vent trop fort est dangereux, mais le ballon ne fera que du surplace s’il n’y a pas de vent du tout. Comme c’est le vent qui permet le déplacement, un vent calme pieds cubes – finissent de se gonfler et se est donc l’idéal pour une randonnée. Les envolées n’ont jamais lieu si la redressent presque en même temps pour, météo n’est pas favorable. «Vents forts, ensuite, décoller les uns après les autres! Une fois tous les passagers embarmauvaise visibilité, orages, ouragans, dans ces conditions non propices, per- qués, le balloonmeister donne un dernier signal, sonne ne vole. La vérification de la météo c’est est donc le souci constant des pilotes», continue Mme Hamilton. En été, les envolées ont lieu à 6 h et après 18 h, deux fois dans la journée. Arrivés sur l’aire de décollage, il nous faut attendre le signal du balloonmeister qui se fait souvent attendre. La sonde envoyée dans les airs est un petit ballon gonflé à l’hélium qui permet aux spécialistes de voir la direction et la force du vent. Si les conditions sont jugées ne pas Les jeunes enfants ne peuvent pas être assez bonnes, voler en montgolfière mais, pour leur il faudra patienplus grand bonheur, ils peuvent quand ter jusqu’au prochain E M TI même monter dans une nacelle au sol! essai. UE Q O ÉP L/ En attendant le départ, IEU IE D L le pilote donne les consignes HA N AT de sécurité aux passagers, expliquant comment embarquer dans la l’autorisation de nacelle, la manière de se préparer et de se comporter à l’atterrissage, et, très décoller dans les 15 secondes. C’est le important, il nous indique qu’il ne faut vrai départ dans les airs. Les premières pas quitter la nacelle avant son signal; minutes sont les plus marquantes, on une fois au sol, sans le poids de tous ses s’élève dans les airs en survolant l’impassagers, la montgolfière redécollerait! mense site du festival, la montée est plus Tout à coup, le balloonmeister sif- rapide que l’on aurait imaginé. La plupart fle pour attirer l’attention des pilotes. du temps, le vent pousse dans la même Il agite un drapeau jaune, l’autorisa- direction, celle de la ville de Saint-Jeansur-Richetion de gonfler lieu et de la à froid est donmajestueuse née. Très vite, rivière le champ de Richelieu. décollage s’acNous somtive comme mes entourés une ruche, chade dizaines que équipe s’afde ballons faire à déployer multicolores, son ballon et volant tous à à le gonfler à l’aide d’un puissant ventilateur. L’exci- des altitudes différentes. Interrogé sur ce tation monte! Il est pratiquement certain sujet, Joe Hamilton explique que chaque qu’une envolée aura lieu, les immenses pilote décide de l’altitude à laquelle il va ballons de toutes les couleurs se gon- voler en respectant la consigne d’une altitude minimale de 500 pieds au-desflent de toutes parts. Finalement, c’est le vrai signal; le bal- sus des zones bâties. Pourtant, vus d’en loonmeister passe avec son drapeau vert haut – nous sommes à 1300 pieds d’altiqui donne l’autorisation de gonfler les tude –, certains ballons ont l’air de frôballons à chaud. Il s’assure que chaque ler les maisons! «Nous aussi, nous allons pilote le voit bien et donne une petite voler plus bas tout à l’heure», indique tape amicale sur l’épaule de l’un d’eux, notre pilote qui compte presque autant s’il le faut. L’activité s’intensifie et l’exci- d’expérience de vol que sa femme, Beth. tation est à son comble! Cette fois, c’est C’est elle qui a passé son permis de montgolfière en premier. vrai, le décollage aura lieu! Dans la nacelle, le temps semble s’être L’air chaud qui entre dans les montgolfières les fait se relever. Ima- arrêté. Chacun s’adonne au plaisir de la ginez, 125 ballons gigantesques – dont contemplation. Qui n’a jamais rêvé de le volume varie entre 65 000 et 150 000 voler? Le vivre de manière aussi douce

NATHALIE DIEUL/ÉPOQUE TIMES

qu’en montgolfière, c’est difficile à imaginer. La montgolfière avançant à la vitesse du vent, nous ne sentons pas celui-ci. Nous n’avons pas froid en cette douce soirée estivale. La lumière du soleil couchant est magnifique, la visibilité est à perte de vue. Nous voyons la petite montagne de Mont-Saint-Grégoire, puis le mont Saint-Hilaire un peu plus loin. Comme Joe Hamilton l’avait annoncé, nous volons plus bas, juste un peu au-dessus des arbres. Tout est différent vu d’en haut. Un petit boisé devient majestueux, on distingue des dessins dans les champs de maïs et de soja, même un troupeau de vaches est amusant à regarder. Un peu partout le long des petites routes, des gens arrêtent leur voiture pour regarder g p passer les dizaines de montgolfières. Puis, comme toute bonne chose a une fin, il faut se préparer à l’atterrissage. C’est illégal de voler une fois la nuit tombée, toutes les montgolfières doivent être au sol à l’heure officielle où le soleil se couche. Quelques minutes avant l’heure où l’on n’a plus le droit de voler, notre pilote repère un champ qui a déjà été moissonné. Il nous préà v i e nt

temps de ranger nos appareils photo, de plier les genoux, de bien nous accrocher. Nous voilà de retour sur terre. Cette fois, l’atterrissage aura été plus doux que la plupart des atterrissages de montgolfières : à peine un rebond avant de s’immobiliser. Presque instantanément, l’équipe de poursuite de notre ballon arrive sur les lieux, les bénévoles nous ont suivis avec le camion pour nous aider à démonter rapidement le matériel. Une fois les ballons de Joe et Beth Hamilton rangés, nous allons retrouver leur fils, lui aussi pilote. «Il a commencé à voler à l’âge de 9 ans avec ses parents, il a maintenant 39 ans», nous confie Beth, à voix basse. Pour suivre la tradition, nous trinquons tous ensemble au souvenir de cette belle envolée aux conditions météorologiques des plus propices. Cet article a été écrit après p ma dernière envolée à l’International de montgolfières de SaintJean-sur-Richelieu. Cette année, l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu aura lieu du 8 au 16 août 2015. Pour de plus amples informations : www.montgolfieres.com

Qui n’a jamais rêvé de voler? Le vivre de manière aussi douce qu’en montgolfière, c’est difficile à imaginer.

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Voler en montgolfière est une expérience à vivre au moins une fois dans une vie. Ce qui est spécial, c’est de ne pas être attaché par une ceinture de sécurité : nous ne sommes pas habitués à cela!

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Environnement

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L’agrile du frêne : l’insecte qui ravage nos forêts Frédérique Binette Époque Times Qui pourrait croire, au premier coup d’œil, qu’un joli insecte vert émeraude tel que l’agrile du frêne cause tant de dommages aux forêts d’Amérique du Nord? En effet, selon le site web du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes, l’agrilus planipennis est un insecte ravageur exotique vivant naturellement dans le nord-est de la Chine, dans la péninsule coréenne et dans l’est de la Russie. Or, tel que l’exprime Jacques Brodeur, chercheur à l’Institut de recherche en biologie végétale : «Dans son aire d’origine, l’agrile a plusieurs ennemis naturels, que ce soit des parasites, des champignons, des bactéries qui exercent un certain contrôle sur les populations. Lorsque l’agrile a été introduit ici en Amérique, […] [étant donné l’absence de prédateurs] sa population a explosé.» En effet, son étendue géographique croît rapidement et lorsque les symptômes d’infestation apparaissent, il est souvent trop tard pour en freiner la progression. À l’heure actuelle, l’agrile du frêne aurait décimé près de 100 millions de frênes. Notamment, en raison de l’augmentation du commerce international et du réchauffement climatique, la problématique des espèces exotiques envahissantes risque d’être de plus en plus importante au Québec. Pour cette raison, selon les experts, il importe de varier les espèces que l’on implante dans les aménagements urbains et forestiers afin d’augmenter la résilience des écosystèmes face à ces bouleversements. Il est probable que l’insecte ait fait son entrée en Amérique du Nord au début des années 1990 par le biais de navires du commerce international ayant transporté du bois d’emballage contaminé. L’insecte aurait été détecté seulement au début des années 2000 dans la ville de Détroit aux États-Unis et à Windsor en Ontario, peu après. Il serait actuellement présent dans les régions de l’Outaouais, de la Montérégie et sur les couronnes nord et sud de l’île de Montréal où elle a fait son entrée en 2011. Selon Radio-Canada, au cours de la dernière année, le nombre de frênes dépistés positifs à Montréal aurait plus que doublé, passant de 205 à 572 spécimens entre les mois de février 2014 et 2015 et 1000 frênes auraient été abattus en 2014 seulement. L’insecte ne vole pas sur de longues distances. Le principal vecteur de propagation serait le déplacement par l’humain du bois ou du matériel de pépinière infestés. Le tragique réside dans le fait que près du tiers des arbres du domaine public montréalais sont des frênes. En effet, la vie des arbres en ville est très dure et ces derniers subissent de multiples agressions : pollution atmosphérique, espace exigu pour le développement des racines, absorption du sel de déglaçage des trottoirs, écorchure du tronc lors du déneigement, etc. Ainsi, de nombreuses municipalités avaient privilégié les plantations de frênes en bordure de rue en raison de leur exceptionnelle résistance à ces facteurs par rapport à d’autres espèces d’arbres plus sensibles. Non seulement avaient-ils été plantés en grand nombre sur l’île de Montréal, mais on en trouve également de nombreux spécimens naturellement présents dans le parc du Mont-Royal. En effet, tel que l’explique Éric Richard, biologiste de formation et

LEAH BAUER, USDA FOREST SERVICE NORTHERN RESEARCH STATION, BUGWOOD.ORG

L’agrile du frêne

directeur des services éducatifs aux Amis de la Montagne : «À peu près un arbre sur trois en ce qui concerne les arbres matures est un frêne. On a beaucoup de frênes en partie parce qu’il y a eu de nombreux épisodes de perturbations sur la montagne au cours des 50 à 60 dernières années, ce qui a favorisé son développement.» En effet, selon le site officiel du MontRoyal, de nombreux aménagements ont eu lieu au cours des dernières décennies : création de cimetières, construction d’hôpitaux, de pavillons collégiaux et universitaires, de routes et d’aires de stationnement, implantation d’une tour de télécommunications, etc. Outre ces aménagements, Éric Richard note : «Il y a eu plusieurs coupes dans les années 1940 et 1950 qu’on a appelées "les coupes de moralité" […] Dans les parcs, il se passait beaucoup d’activités la nuit et, sous l’administration Drapeau, on voulait régler différents problèmes à Montréal. […] Donc on avait décidé, par mesure de sécurité publique, de morale publique, d’éclaircir les sous-bois. […] Une dizaine d’années plus tard, la Ville a dû replanter des dizaines de milliers d’arbres sur le sommet pour essayer de régler les problèmes d’érosion qui s’étaient créés.» Ce n’est pas tout. En 1998, la tempête du verglas qui a frappé le nord-est de l’Amérique n’a pas épargné notre métropole. Outre l’écroulement des pylônes de plusieurs lignes à haute tension et les dommages causés aux propriétés, de nombreux arbres ont été endommagés sur l’île. Toutes ces perturbations ont créé des troués dans le parc du Mont-Royal, ce qui a favorisé le développement du frêne. «Quand on coupe une forêt complètement, en général ce sont les arbres qui aiment la lumière qui vont pousser plus vite, qui vont s’installer, donc souvent ce sont les peupliers, les bouleaux […], alors que l’érable et le chêne vont prendre plus les zones ombragées», explique M. Richard. «Le frêne est un arbre qui profite plus des ouvertures. […] Il n’aime pas trop la lumière, mais il est capable de pousser à

FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

Six frênes ayant succombé à l’agrile au coin du chemin Queen-Mary et de l’avenue Decelles, sur le terrain de l’Université de Montréal.

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l’ombre, donc il va profiter des éclaircies pour s’installer.» Les signes et symptômes L’attaque de l’agrile du frêne est pernicieuse et doit être détectée rapidement par des spécialistes. L’insecte commence par pondre ses œufs à la cime, dans les cannelures de l’écorce et grignote les feuilles des tiges les plus hautes. Or, ce sont les larves qui causent le plus de dommages. Elles pénètrent sous l’écorce et se nourrissent du phloème de l’arbre où circule la sève. Petit à petit, ces dernières creusent des galeries qui bloquent complètement la circulation des sucres et des éléments minéraux. Lorsque au stade adulte, l’agrile émerge de l’écorce en perçant un trou de sortie, en forme de D. Le dégarnissement de la cime et le jaunissement des feuilles sont les premiers signes d’infestation. L’arbre produit aussi des «gourmands», c’est-àdire des pousses à la base du tronc. Lorsque les signes de présence de larves sont visibles à la base de l’arbre (galeries sous l’écorce et trous de sortie), il est généralement trop tard pour le sauver. Les premiers symptômes apparaissent environ une à deux années après le début de l’infestation et l’arbre dépérit souvent en moins de quatre ans. Les solutions La stratégie la plus souvent adoptée par les municipalités est de traiter les arbres qui ne sont pas ou peu infestés, en particulier les frênes matures, dans certaines zones ayant été ciblées comme étant plus à risques et d’abattre les frênes infestés et qui ont déjà perdu plus de 30 % de leur feuillage. En effet, étant donné les nombreux services écologiques qu’ils rendent à la ville (purification de l’air, lutte aux îlots de chaleur, rétention des eaux de pluie, etc.), les arbres matures en particulier jouent un rôle de première importance dans le paysage urbain. Par ailleurs, la Ville de Beaconsfield estime qu’un arbre mature peut représenter jusqu’à 18 % de la valeur foncière d’une propriété. Le TreeAzin est le biopesticide privilégié pour contrôler l’infestation. Il est fabriqué à partir des semences du neem (ou margousier), une plante utilisée ancestralement en Asie et en Afrique pour ses propriétés médicinales et insecticides. L’injection de TreeAzin doit être faite par un spécialiste, tous les deux ans. Le coût varie en fonction du diamètre de l’arbre, mais avoisine les 200 $. Certaines municipalités remboursent une partie de ces frais – informezvous! Quant à l’abattage, les coûts peuvent atteindre plusieurs centaines à plusieurs milliers de dollars selon la grosseur et l’emplacement de l’arbre. Par ailleurs, une stratégie novatrice est mise à l’épreuve actuellement, soit la lutte biologique. En effet, la Ville de Montréal, en collaboration avec le Service canadien des forêts et l’Institut de recherche en biologie végétale, réalise des essais pour introduire un des parasites naturels de l’agrile du frêne : une guêpe asiatique (Tetrastichus planipennisi). Deux sites de relâches sont actuellement à l’étude, le Jardin botanique de Montréal et le Bois-de-Liesse. «Si on se fie aux données américaines, ça prend environ deux à trois ans pour observer l’établissement des populations du parasitoïde et son impact bénéfique», selon Jacques Brodeur. «C’est un processus naturel qui prend quelques années avant de se mettre en place. Ce qui est intéressant, c’est qu’une fois que le parasite est introduit, il peut y avoir un effet à très, très long terme.» Des recherches similaires ont été entreprises ailleurs au Canada et aux États-Unis en milieu forestier, mais c’est à Montréal qu’elles sont conduites pour la première fois en milieu urbain. Or, cette stratégie comporte aussi des risques. Outre l’agrile du frêne, une espèce exotique, il y a plusieurs espèces d’agriles qui sont indigènes au Québec. Cette guêpe va-t-elle affecter ces populations et rompre d’autres équilibres écologiques? «Le niveau de spécificité [de la guêpe asiatique vis-à-vis de l’agrile du frêne] est très grand. Il y a toujours un risque que d’autres

agriles soient attaqués par le parasite. C’est quand même minime», indique M. Brodeur. «Depuis quelques années, il y a une entente entre le Mexique, les États-Unis et le Canada pour gérer l’introduction d’agents de lutte biologique. Il faut que ça passe à travers tout un processus […] avant qu’une autorisation ne soit émise.» En effet, l’introduction de certaines espèces exotiques, même planifiée et de bonne foi, a parfois eu des effets néfastes. La coccinelle asiatique est un cas d’école, tel que l’exprime Jacques Brodeur : «À l’origine, la coccinelle avait été introduite parce qu’elle contrôlait les populations de pucerons dans diverses cultures […] sauf qu’on s’est rendu compte qu’elle était beaucoup trop agressive, envahissante, et maintenant c’est devenu un problème écologique parce qu’elle déloge des populations de coccinelles indigènes dans certaines régions. […] Ça, c’est une erreur qui a été faite dans le passé et c’est peut-être la plus connue ici, au Québec. Or, il y a aussi de nombreux exemples positifs d’introduction d’agents de lutte biologique (parasites, microorganismes) qui ont des effets bénéfiques, notamment en culture maraîchère.» Conclusion Étant donné l’abondance des échanges de commerce international, conjuguée au phénomène du changement climatique qui rend le climat plus propice à l’établissement de certaines espèces au Québec, il est à prévoir que des bouleversements écologiques, tels que celui de l’agrile du frêne, se reproduisent au cours des prochaines années. Par ailleurs, bien que plus médiatisé, l’agrile du frêne n’est pas le seul pathogène à faire des ravages actuellement dans notre province : le noyer cendré est en déclin considérable en raison d’un champignon exotique (le chancre du noyer cendré). «Ici, sur le Mont-Royal, presque tous nos noyers sont affectés par ce champignonlà», précise Éric Richard. «On a beaucoup de plantes et d’espèces exotiques qui sont devenues des espèces envahissantes sur le Mont-Royal comme le nerprun cathartique qu’on essaie de limiter en le coupant.» Aussi, si on remonte dans l’histoire, dans les années 1930, à la suite de l’introduction de bois contaminé par un champignon en provenance d’Europe, de nombreux ormes du Québec ont succombé à la maladie hollandaise. L’infestation par l’agrile du frêne étaitelle prévisible au Québec? «Ah oui, c’était écrit dans le ciel, c’était inévitable. Si l’on se fie aux scénarios qu’on a observés dans les années passées dans le Midwest américain, en Ohio, dans le sud de l’Ontario, une progression vers le nord, vers Ottawa, c’était sûr que ça allait arriver à Montréal ou au Québec, c’était juste une question de temps», affirme M. Brodeur. Et que peut-on faire pour la suite? Tous s’entendent sur l’importance de favoriser la biodiversité. «Si on apprend de nos erreurs, il ne faudrait pas mettre tous les œufs dans le même panier et faire comme on a fait avec le frêne, de le planter pendant des années et des années», souligne Jacques Brodeur. «Il faut diversifier nos arbres urbains pour que, s’il y a un problème similaire à l’avenir, ce soit moins tragique.» «Comme on est en milieu urbain, c’est sûr qu’ici [dans le parc du Mont-Royal], on a pas mal toutes les menaces qui affectent la biodiversité […] si on réussit à la conserver [la biodiversité] sur le Mont-Royal, je pense que ça pourrait être encourageant pour le reste de la province», explique Éric Richard. En effet, ce dernier ne se décourage pas : «J’essaie d’être toujours un peu plus optimiste. Il y a des zones du parc qui sont en meilleur état qu’elles étaient il y a 20 ans, et la forêt a fait preuve de résilience dans le sens qu’elle a été capable de se régénérer. […] Je me dis, l’agrile ça va être un autre élément. On espère que la forêt va être capable de réagir et que, si on lui donne un petit coup de main, ça va l’aider à passer à travers cette nouvelle crise-là et qu’il n’y en aura pas trop d’autres tout de suite.»

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Comment identifier un frêne? Les frênes matures (photo A) ont une écorce épaisse avec des cannelures qui s’entrecroisent et rappellent des formes de losanges. La photo B montre l’écorce d’un jeune frêne qui est plutôt lisse et mince.

KEITH KANOTI, MAINE FOREST SERVICE, BUGWOOD.ORG

Une feuille de frêne comprend plusieurs «folioles». Par exemple, sur la photo, les sept «petites feuilles» sont en fait des folioles et, ensemble, elles composent ce qui est considéré comme étant une seule feuille. Pour le frêne, les folioles sont opposées les unes par rapport aux autres. Sur la photo, nous en voyons trois paires, plus une foliole à l’extrémité. Attention, les feuilles du frêne peuvent être confondues à celles de l’érable à Giguère qui est abondant en ville. L’érable à Giguère a des folioles dentelées alors que pour le frêne, elles sont lisses.

T. DAVIS SYDNOR, THE OHIO STATE UNIVERSITY, BUGWOOD.ORG

Photo A

BECCA MACDONALD, SAULT COLLEGE, BUGWOOD.ORG

Photo B

FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

Galeries creusées par les larves sous l’écorce, dans le phloème.

Bon à savoir • Il existe deux techniques de dépistage avant l’apparition de symptôme d’infestation, l’un par écorçage et l’autre à l’aide de piège collant. Dans les deux cas, elles doivent être conduites par un professionnel. • Pour les résidents de la ville de Montréal : une zone considérée comme étant à risque couvre un rayon de 300 mètres à partir duquel des frênes infestés ont été détectés. Consulter le site de la Ville de Montréal pour connaître les zones à risque. On y trouve des cartes ainsi qu’un moteur de recherche par code postal. Si vous êtes propriétaire d’un frêne dans une zone à risque, en vertu du Règlement relatif à la lutte contre la propagation de l’agrile du frêne sur le territoire de la Ville de Montréal en vigueur depuis le 1er juin 2015, vous avez l’obligation de traiter tous les frênes de votre terrain (sauf exception pour les frênes morts ou dont le dépérissement est avancé ou qui sont très jeunes – voir détails sur le site officiel). Vous êtes également admissible à une réduction de coût de 50 % pour le traitement en faisant affaire avec une entreprise participant au programme de subvention. Le traitement doit avoir lieu entre le 15 juin et le 31 août, période du stade adulte de l’agrile. • Pour les résidents de la ville de Montréal : si vous avez sur votre terrain un frêne mort ou en dépérissement et ayant perdu plus de 30 % de ses branches, vous avez l’obligation de demander un permis d’abattage (qui est gratuit) à votre arrondissement et de le faire abattre entre le 1er octobre et le 31 décembre de l’année en cours. Mieux vaut faire l’abattage dans les meilleurs délais parce qu’un frêne mort coûte plus cher à faire abattre. Un permis n’est pas exigé pour l’abattage des frênes très jeunes; des règles très strictes s’appliquent quant au déplacement et à la disposition du bois de frêne coupé – informez-vous! FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

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Vivre

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Les mini-maisons attirent les Québécois Nathalie Dieul Époque Times Vivre dans une mini-maison plutôt que dans une grande maison, est-ce une nouvelle tendance au Québec? Il faut croire que les maisons de moins de 1000 pieds carrés – bien souvent seulement 350 pieds carrés ou encore moins – inspirent les Québécois qui sont de plus en plus attirés par cette nouvelle alternative en matière d’habitation. Pour preuve de cet engouement : les organisateurs du festival de mini-maisons de Lantier, dans les Laurentides, ont été pris de court devant le succès du premier événement du genre au Canada : ils ont reçu sept fois plus de visiteurs que ce qu’ils avaient planifié. «Ça dépasse de loin nos attentes. La première journée, le nombre de visiteurs a même dépassé un peu ce qu’on avait prévu pour toute la fin de semaine», soulignait Philippe Perreault, coordonnateur général du festival, à la fin de la troisième et dernière journée de l’événement qui s’est tenu du 24 au 26 juillet dernier. C’est près de 7000 personnes qui se sont rendues dans la petite municipalité de Lantier, dont la réputation est maintenant faite : c’est en effet la seule ville du Québec dont les règlements autorisent la construction de maisons de 350 pieds carrés de superficie. La municipalité a changé sa réglementation pour permettre au développement

les Hameaux de la Source de s’installer. La taille minimum était de 750 pieds carrés. Ce développement, où se tenait le festival, est un projet d’Habitat Multi Générations, une entreprise d’économie sociale qui a également organisé le festival. Lors du festival, il était possible de visiter huit mini-maisons, dont certaines étaient déjà habitées, comme celle de Josée Godin et Marc LeBlanc. Cette dernière compte même une baignoire et une laveuse dans une salle de bain spacieuse, et un lit à deux places en mezzanine. Même si la superficie de leur maison n’est que de 308 pieds carrés habitables, on ne s’y sent pas à l’étroit, en partie grâce à la hauteur de plafond et à la luminosité. Leur style de vie s’est transformé, le couple peut maintenant se permettre de travailler beaucoup moins. D’autres mini-maisons, encore plus petites, sont construites sur roues. Elles disposent de tout le nécessaire pour le quotidien : une petite cuisine bien pensée, une douche et une toilette sèche, un lit à deux places en mezzanine ainsi que, généralement, une banquette transformable en lit d’invités et une table pliante. Certains utilisent ces petites maisonnettes sur roues comme chalet – c’est le cas des entrepreneurs de Ma Maison logique, Pascal Dubé et Catherine Duval, qui proposent différents modèles de mini-maisons. D’autres habitent dedans à l’année, comme Gabriel Parent-Leblanc, président d’Habitations MicroÉvolution. Toutefois, il

n’est pas encore permis de faire de sa résidence principale une telle maison considérée comme une roulotte. À moins de faire comme ce jeune entrepreneur : l’installer dans la cour de ses parents. Attention, bien vérifier si vous en avez le droit avant de faire un tel achat! Si l’intérêt pour les mini-maisons est bien là, il faudra attendre que les municipalités révisent leur réglementation. Le succès du festival de Lantier va certainement changer plusieurs mentalités. Pour en savoir davantage : www.habitatmultigenerations.com ou 514 2499925 Photos par Nathalie Dieul, Époque Times

Philippe Perreault : un coordonnateur général du festival des mini-maisons, heureux du succès de cette première édition

Mini-maison sur roues de l’entreprise Lumbec

La foule dans la mini-maison de Josée Godin et Marc LeBlanc

La mini-maison de Josée Godin et Marc LeBlanc : 308 pieds carrés habitables

L’intérieur de la Boîte à caresses de l’entreprise Ma Maison logique

Une mini-cuisine se doit d’être bien pensée.

La protection de l’abeille est vitale pour notre planète L’édition Nouvelles Le monde serait un endroit très différent sans l’existence des abeilles. Ce sont elles qui pollinisent près du sixième des espèces de plantes à fleurs dans le monde et près de 400 types de plantes agricoles. Chaque année, les centaines de milliers de ruches que possèdent les apiculteurs canadiens suivent le même cycle saisonnier. Au cours du printemps et de l’été, les abeilles ouvrières récoltent le pollen et le nectar dont la colonie se nourrit, pendant que la reine pond ses œufs, en vue de la prochaine génération. Sachez qu’il existe une foule de facteurs qui peuvent nuire

à la santé des abeilles domestiques, et ils sont d’origines diverses, notamment :

essayer de garder au chaud leur reine et leur miel.

Les parasites La plus grande menace pour les abeilles domestiques du Canada, c’est l’acarien varroa, un minuscule parasite qui infeste les ruches et dévaste des colonies entières en répandant des maladies et en se nourrissant du sang des abeilles.

Les maladies Les bactéries et les virus peuvent affecter les abeilles. Une des maladies les plus dangereuses est connue sous le nom de loque américaine. Quand les ruches en sont infectées, elles doivent souvent être détruites afin d’éviter que l’infection ne se répande à d’autres ruches.

La météo À cause du temps extrêmement froid et du manque de plantes, les abeilles ne butinent pas en hiver. Au cours de ces mois, elles passent leur temps en amas dense dans la ruche, à

Les pesticides Les pesticides en usage aujourd’hui sont plus sûrs qu’ils ne l’ont jamais été, mais s’ils sont utilisés de façon inadéquate, ils peuvent affecter les abeilles mellifères qui se trou-

vent à proximité. La malnutrition Pour les abeilles, la qualité et la quantité d’aliments sont de la plus haute importance. S’il n’y a pas suffisamment de sources d’aliments nutritifs à proximité de leurs ruches, elles ne pourront stocker suffisamment de miel pour passer l’hiver. Heureusement, certaines organisations peuvent aider en cette matière. Un de ces groupes, par exemple, est Précieuses abeilles. Vous pourrez trouver plus d’information à propos des abeilles domestiques et sur leur relation avec notre environnement sur son site web : precieusesabeilles.ca L’ÉDITION NOUVELLES

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Santé

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Le chocolat réduirait le risque de maladie cardiaque et d’AVC Époque Times Selon la BBC, des scientifiques de l’Université d’Aberdeen en Écosse ont découvert qu’une petite quantité de chocolat noir par jour peut réduire le risque de maladie cardiaque. Les experts ont étudié les régimes de plus de 20 000 personnes d ’u n âge moyen à un âge avancé durant 12 ans; 20 % des participants ont dit qu’ils ne mangeaient pas de chocolat. Les autres mangeaient environ 7 g de chocolat par jour. Certains, jusqu’à 100 g par jour.

Les résultats ont montré que le risque de souff rir de maladies cardiovasculaires diminue de 11 % pour ceux qui consomment du chocolat. En outre, les amateurs de chocolat ont moins de risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) dans 23 % des cas. Cependant, les scientifiques notent

que les participants qui ont consommé du chocolat étaient plus jeunes, avaient une tension arté-

rielle plus basse et étaient moins gros. Tous ces facteurs, selon les scientifiques, réduisent également le risque de maladie. Ainsi, l’étude ne dit pas que le chocolat est la cause de cet effet protecteur. Les scientifiques précisent que, selon diverses études, le chocolat comporte certains avantages pour la santé. Cependant, ce produit peut entraîner un gain de poids, ce qui nuit au cœur. Le Dr Tim Chico, spécia l iste en médecine cardiovasculaire et en cardiologie à l’Université de Sheffield, précise que la consommaFREEIMAGES.COM tion modérée de chocolat peut être bénéfique si une personne a un poids normal. Toutefois, il ne recomman-

derait pas à ses patients d’augmenter la consommation de chocolat en raison de cette étude, surtout s’ils sont en surpoids.

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Ebola, virus de la Grèce antique? Cyril Belan Époque Times Il semble que la première épidémie de virus Ebola ne soit pas survenue en Afrique il y a 40 ans. Que penser d’une épidémie d’Ebola de plus de 2400 ans, en Grèce antique? C’est l’avis de certains scientifiques. Officiellement, la première épidémie d’Ebola est survenue en 1976 dans la République démocratique du Congo. L’épidémie actuelle du virus, qui a commencé en 2014 en Afrique de l’Ouest, est la plus grande épidémie d’Ebola. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à ce jour, Ebola a infecté plus de 27 000 personnes dont près de 11 200 en sont mortes. Cependant, les épidémies de virus Ebola ont apparemment une histoire qui remonte à l’Antiquité. Des études antérieures ont trouvé les mêmes sections d’ADN du virus Ebola chez les souris et les rats en Norvège. À cet égard, les scientifiques suggèrent que le virus a infecté les ancêtres de ces rongeurs il y a au moins 20 millions d’années. Selon LiveScience, il est possible que le virus soit passé des animaux aux humains bien avant son identification en 1976. L’auteur de l’étude, le professeur Powell Kazanien de l’Université du Michigan, suggère que le virus Ebola pourrait être la cause de l’infâme épidémie qui a duré cinq ans à Athènes, en 430 av. J.-C. La raison de la peste des Athéniens génère encore de nombreuses hypothèses parmi les médecins et les historiens. Le célèbre historien grec Thucydide, qui a écrit Histoire de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte, a été non seulement témoin de «la maladie d’Athènes», mais il a aussi été lui-même contaminé. La «maladie d’Athènes» ou «syndrome

de Thucydide» se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des douleurs de l’abdomen et des extrémités ainsi que de sévères vomissements. Ceux qui ont vécu jusqu’au septième jour de la maladie ont connu une diarrhée sévère. D’autres symptômes comprennent les yeux rouges, le hoquet et les saignements de la bouche. Dans les cas graves de «la maladie d’Athènes», on a également observé une toux, des convulsions, de la confusion, des éruptions cutanées, des cloques, des ulcères et même la gangrène des extrémités. Thucydide a fait remarquer que les gens étaient tellement déshydratés qu’ils ont été plongés dans des bassins d’eau dans une vaine tentative d’étancher leur soif angoissante. La maladie se termine souvent fatalement au bout de 7 à 9 jours. La médecine était impuissante contre cette maladie. La description vivante de Thucydide permet aux historiens et médecins modernes de tirer des conclusions sur les causes de l’épidémie. La «maladie d’Athènes» a commencé au sud de l’Égypte dans la région appelée Aethiopia. Ce terme était utilisé par les anciens Grecs pour désigner les régions de l’Afrique sub-saharienne, où a lieu l’actuelle épidémie d’Ebola. Dans le monde antique, les Africains étaient envoyés en Grèce pour travailler et, conformément à l’article de Powel Kazanjian dans Clinical Infectious Diseases, ils ont apporté avec eux le virus Ebola. Après tout, les symptômes et le caractère de l’origine de la «maladie d’Athènes» semblent très semblables à Ebola. Tout comme maintenant, dans la Grèce antique, les médecins ont été parmi les premières victimes de la maladie. Selon l’OMS, environ 500 travailleurs médicaux sont décédés au cours de l’épidémie actuelle.

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Que penser d’une épidémie de virus Ebola datant de plus de 2400 ans en Grèce antique?

Bien sûr, le rapport ne fournit pas de preuve directe que la «maladie d’Athè-

nes» soit causée par le virus Ebola, mais les symptômes sont très similaires.

Les bienfaits de l’alimentation traditionnelle du bassin méditerranéen Annie Wu Époque Times Le régime méditerranéen est apprécié pour ses bienfaits nutritionnels sur la santé. Une étude menée par le scientifique américain Ancel Keys en 1970 a révélé qu’il y avait moins de cardiopathie et que la vie était de plus longue durée chez les personnes vivant dans les pays méditerranéens. Les chercheurs ont essayé de découvrir les vertus de ce régime. Le régime est riche en fruits et légumes, céréales complètes et en huile d’olive, avec une quantité modérée de fruits de mer, de produits laitiers et de viande rouge. Les bonbons sont réservés aux occasions spéciales. Certaines études ont montré que suivre le régime méditerranéen permet également d’abaisser le taux de diabète de type 2 et de limiter certains types de cancer. Depuis lors, le régime méditerranéen a été synonyme d’alimentation saine. C’est l’un des meilleurs régimes qui nous a fait découvrir des mets succulents comme l’houmous, le yogourt grec, etc. Le régime alimentaire est une partie distincte de la culture d’une région. En 2010, il a été reconnu par l’UNESCO comme un «patrimoine culturel immatériel de l’humanité». Un régime alimentaire sur le déclin L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a récemment publié un rapport révélant que la population des pays méditerranéens

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s’est détournée de son alimentation traditionnelle et que, par conséquent, le taux d’obésité a augmenté. Dans certains pays, plus de la moitié de la population est en surpoids, comme en Turquie (61,9 %), en Égypte (67,9 %) et en Espagne (62 %). Dans ces trois pays, plus d’un quart de la population est obèse. Les pays étant de plus en plus urbanisés, les produits transformés sont plus facilement disponibles et les gens commencent à adopter des habitudes alimentaires occidentales. Dans les pays méditerranéens du Nord, comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne, on consomme davantage de produits laitiers et sucrés ainsi que de la charcuterie, car le niveau des revenus a augmenté. Il en résulte de plus en plus de maladies chroniques, comme le diabète et la cardiopathie. Toujours selon ce rapport de la FAO, de nombreux pays à l’est et au sud de la Méditerranée, l’Albanie, l’Égypte et la Libye par exemple, connaissent un taux de pauvreté élevé, des ressources naturelles limitées et une alimentation insuffisante, conduisant à la malnutrition chez les enfants. Le pire est en Syrie, où près de 28 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance. La FAO est particulièrement préoccupée par l’impact de l’évolution des modes alimentaires sur l’environnement. Elle précise dans son rapport : «La production de la nourriture s’éloigne des méthodes traditionnelles de l’agriculture durable pour en venir aux méthodes industrielles. Les anciens vignobles, vergers et oliviers sont arrachés pour faire place à une production

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Le régime méditerranéen est synonyme d’alimentation saine.

de fruits ou d’oliviers à grande échelle et l’agriculture mixte a été remplacée par des monocultures intensives.» «Cela n’a pas seulement provoqué la disparition des habitats pour la faune locale, qui était riche, mais a également eu un impact économique majeur sur une grande partie de la région. De nombreux petits exploitants ont été forcés d’abandonner leurs terres pour aller chercher des

emplois ailleurs», précise l’organisation. La FAO incite les gouvernements à préserver le régime méditerranéen et les pratiques agricoles de la région en sensibilisant les populations à leurs bienfaits pour la santé publique et l’environnement. Elle propose également d’inciter les consommateurs à manger sainement en ajoutant une taxe supplémentaire sur les produits alimentaires gras et malsains.

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Au-delà de la science

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Que sont les orbes en photo? Des esprits? De la poussière? Des chercheurs démontrent que certains orbes sont des anomalies qui ne peuvent pas être expliquées par des réflexions lumineuses Tara MacIsaac Époque Times

Les orbes seraient causés, selon le photographe, par la poussière qu’il aurait délibérément lancée en l’air. WIKIMEDIA COMMONS

L’univers est rempli de mystères qui remettent en question notre savoir actuel. Dans la série «Au-delà de la science», Époque Times rassemble des récits à propos de ces phénomènes étranges pour stimuler notre imagination et nous amener à découvrir des horizons insoupçonnés. Sont-ils vrais? À vous de décider. Plusieurs personnes captent des points lumineux dans leurs photos. On nomme orbes ces points lumineux. Certaines personnes pensent qu’il s’agit de réf lexions lumineuses projetées par certaines surfaces; d’autres, qu’il s’agit de lumière réf léchie par des particules de poussière; et d’autres encore pensent qu’il s’agit d’esprits ou d’autres entités qui sont habituellement invisibles à l’œil humain. Peu de recherches ont été faites sur ce phénomène, mais le Dr Gary E. Schwartz et Catherine Creath, l’adjointe de recherche au département des sciences optiques de l’Université d’Arizona, ont publié une étude sur les orbes en 2005. Ils affirment que la plupart des orbes peuvent s’expliquer par un phénomène

de réf lexion de la lumière du f lash de la caméra sur la surface des objets cadrés dans la photo, ou sur la poussière ambiante. Néanmoins, Schwartz et Creath reconnaissent que certains orbes défient les explications optiques conventionnelles. Un orbe, capté lors d’un documentaire présenté par la chaîne BBC par exemple, bouge lentement avant de disparaître. Schwartz et Creath écrivent : «Il n’est pas possible d’expliquer ces objets ronds qui se déplacent de façon dynamique et selon des trajectoires imprédictibles comme étant causés par des réf lexions de la lumière. Il n’est pas non plus possible d’expliquer qu’un grand nombre d’entre eux soient attribuables à des particules de poussière dans l’air.» On a vu cette anomalie se déplacer dans la pièce. La caméra qui a pris cette image était une caméra thermique haut de gamme n’émettant aucune lumière. La présence de cette anomalie ne peut s’expliquer comme étant une image résiduelle, c’est-à-dire un artéfact créé par une réf lexion de la lumière. Ce documentaire a été filmé avec l’utilisation d’une caméra infrarouge haut

de gamme montée sur un trépied, éliminant ainsi certaines des causes auxquelles les chercheurs attribuent la formation de ces orbes dans les photos prises avec des caméras bon marché. Schwartz et Creath continuent en disant : «Ce n’est ni logique ni honnête à ce moment-ci de conclure que tous les [orbes] […] observés de par le monde peuvent être expliqués par des justifications mécaniques de la science optique conventionnelle comme les réf lexions

résiduelles.» Selon eux, malgré tout, la plupart des orbes peuvent s’expliquer par la science optique conventionnelle et de nouvelles explications des causes de ces anomalies pourraient se développer. Pour de plus amples informations : Étude de Schwartz et Creath, Anomalous Orbic ‘Spirit’ Photographs? A Conventional Optical Explanation www.u.arizona.edu/~kcreath/pdf/pubs/2005_ GES_KC_JSE_v19p343_orbic_photos.pdf

CAPTURE D’ÉCRAN/U.ARIZONA.EDU

WIKIMEDIA COMMONS

Un orbe photographié lors d’un documentaire présenté par la chaîne BBC et qui ne serait pas causé par une réflexion lumineuse, selon des chercheurs de l’Université d’Arizona. Les chercheurs ne pouvaient pas expliquer scientifiquement la présence de cet orbe.

Des orbes aperçus en Nouvelle-Zélande, près d’un ancien site où étaient établis les Ngati Mamoe, groupe ethnique qui n’existe plus.

ÉPOQUE TIMES

CINDY DRUKIER/ÉPOQUE TIMES

Des orbes tels que vus au Regent Theater à Melbourne en Australie, après une présentation de Shen Yun Performing Arts, le 14 avril 2012.

Un orbe plane près des cornes d’un bœuf musqué, sur la gauche de la photo. Ce qui est inhabituel, c’est que l’orbe semble devant la corne, pourtant celle-ci projette bien une ombre sur l’orbe.

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Activités

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Programme Découverte camping au parc national d’Oka : une expérience à vivre en famille ou entre amis

Les sites sont grands et espacés les uns des autres.

Nathalie Dieul Époque Times

même capturer des poissons là-bas», s’exclame Yuan, 12 ans. En effet, après un moment de baignade, il s’est amusé, avec son ami Taï et l’oncle de celuici, à attraper de minuscules poissons dans un seau pour les relâcher immédiatement. Qu’est-ce que la grand-mère Zhou, arrivée de Chine continentale au printemps, a préféré? Le confort de la tente : même si son petit-fils n’a pas arrêté de rouler d’un bord et de l’autre toute la nuit, elle a trouvé la tente spacieuse. «On peut même tenir debout, c’est suffisamment grand pour une famille de personnes grandes comme nous.» Elle a très bien dormi et a apprécié également le souper, pendant lequel tout le monde s’est assis pour partager un repas varié : de la viande cuite au barbecue, des légumes, une salade… Dans l’autre famille, Liu Ran, 36 ans, vient d’arriver de Xiamen pour rendre

Avez-vous toujours rêvé de dormir dans une tente dans la nature, mais vous ne saviez pas comment vous y prendre pour réaliser ce rêve? Ou bien vous avez déjà campé il y a bien longtemps, mais vous ne savez pas si vous allez encore aimer ça suffisamment pour que ça vaille la peine de vous équiper? Le programme d’initiation au camping du parc national d’Oka est fait pour vous! Vous n’avez pas besoin d’apporter grand-chose puisque tout le matériel vous est fourni, et des gardes-parcs vous expliqueront tout ce qu’il faut savoir. Époque Times a testé cette activité pour vous, en compagnie d’une dizaine de Chinois ne connaissant rien au camping : deux familles comptant chacune trois générations, dont les âges se situent entre 3 ½ ans et 78 ans. «Ici, l’air est si bon, les plantes sentent bon… En vivant ici, on peut vivre jusqu’à 180 ans tellement c’est agréable!», s’est exclamée la doyenne du groupe à son réveil. Situé à 40 minutes de voiture du centre-ville de Montréal (sur la Rive-Nord), le parc national d’Oka permet de faire une véritable escapade en pleine nature Les gardes-parcs montrent sans avoir à aller bien loin. comment monter la première 2 Les 23,7 km de ce parc lontente. gent le lac des Deux-Montagnes, qui est un élargissement de la rivière des Outaouais. À 46 ans, Joe a toujours rêvé de dormir dehors ma is , s a ns expérience, il n’a jamais su comment s’y prendre. Ce résident de Laval n’a donc jamais tenté Yuan (à gauche) et son ami Taï, supervisés cette aventure par un garde-parc, aident à monter la preavant cet été. mière tente. «Cette initiation me permet de savoir ce que je dois préparer et ce à quoi je dois porter atten- visite à sa sœur. Même s’il a eu du mal tion aussi. J’ai confiance que je vais à s’endormir avant minuit à cause de la pouvoir y arriver par moi-même dans chaleur par cette chaude nuit estivale, il le futur. C’est vraiment un bon pro- a apprécié l’aventure. «Je pense que c’est une bonne expérience pour moi, parce gramme.» Dans le secteur du camping, nous tra- que maintenant je sais comment camversons une magnifique pinède compo- per, comment préparer et cuire la noursée d’un mélange de pins blancs et de riture, et faire un feu. Tout cela est noupins rouges. Chaque site de camping veau pour moi.» Les deux jeunes de 12 ans, Yuan et Taï, est vraiment vaste et suffisamment éloigné des voisins pour ne pas les déran- ont quant à eux préféré le temps passé ger. Les deux sites qui nous sont assignés sous la tente. Ils n’ont pas trouvé cela sont collés l’un à l’autre, ce qui facilite trop difficile de la monter parce que plula logistique. sieurs personnes les aidaient. Ils y ont Une fois le campement installé grâce bien dormi. Yuan a aussi aimé faire le à l’aide et aux conseils des gardes-parcs, barbecue en plein air, et les incontourc’est le temps d’aller à la plage. Une belle nables guimauves grillées sur le feu – surprise : celle-ci est à moins de cinq une tradition bien québécoise. Ce qui minutes de marche de nos sites de cam- leur a moins plu? Les deux garçons sont ping. L’eau du lac des Deux-Montagnes d’accord : les moustiques au moment du est très chaude en cette journée estivale. souper! Est-ce qu’ils ont un conseil pour Elle n’est pas profonde et il faut marcher de futurs apprentis-campeurs? «Suivre assez loin pour pouvoir nager un peu, les indications, c’est tout ce dont ils ont ce qui en fait un endroit très sécuritaire besoin», souligne Yuan. Joe est tellement heureux de son avenpour les enfants. «La plage, je trouve ça très bien, on ture qu’il assure qu’il va acheter une est vraiment dans la nature, on peut tente et renouveler l’expérience très pro-

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Très confortable pour quatre personnes. • Chaque site de camping est équipé d’une table de pique-nique et d’un rond à feu avec une grille. • Il est possible de stationner deux autos par site. Si vous avez plus de voitures, un stationnement est prévu à cet effet. • Apportez votre nourriture et vos effets personnels seulement. N’oubliez pas votre maillot de bain pour profiter de la plage!

Petits et grands essaient d’attraper de minuscules poissons.

chainement. «Il faut emmener toute sa famille suivre ce programme au moins une fois. C’est très utile, parce que si vous ne recevez pas cette introduction et que vous allez camper tout seul, je pense que le tout premier camping peut se transformer en désastre!» Le programme Découverte camping en résumé : • 6 0 $ pa r groupe – jusqu’à six personnes – tout inclus : équipement pour dormir (matelas et sacs de couchage), pour cuisiner (réchaud et vaisselle) et pour s’éclairer, boîte antiprédation pour ranger la nourriture, droits d’entrée au parc. • Deux moments de formation personnalisée donnés par des gardes-parcs à votre site de camping : environ une heure à l’installation du campement et une heure pour ranger le matériel le lendemain. C’est vous qui choisissez l’horaire. • Les tentes sont prévues pour six personnes, mais c’est un peu tassé à six.

Astuces • Apportez une réserve de pièces de 25 sous : il en faut quatre pour pouvoir prendre une douche. • Les piles des lampes frontales fournies ont vite faibli lors du passage d’Époque Times, il peut donc être intéressant d’apporter des piles de rechange (généralement de type AAA) ou quelques lampes de poche. Les deux lanternes fournies ont quant à elles très bien fonctionné. • Les sites sont disponibles à partir de 15 h, mais vous pouvez arriver dès le matin, stationner votre auto au camping et profiter de la plage ou des randonnées. Même chose le lendemain : vous pouvez passer tout le reste de la journée dans le parc une fois que vous avez quitté le site de camping. Pour en savoir davantage : www.sepaq.com/initiation/camping.dot ou téléphonez au 1 800 665-6527 Photos par Nathalie Dieul, Époque Times

2015-08-03 12:36 AM


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