ÉDITION MONTRÉALAISE • 13E ANNÉE NO 2 • 6 MARS AU 2 AVRIL 2017 • WWW.EPOQUETIMES.COM
Des dauphins entraînés par la Navy pour sauver les marsouins du Pacifique
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Prochain numéro d'Époque Times : 3 avril 2017
Journée mondiale du rein La Journée mondiale du rein aura lieu le 9 mars. Entrevue avec Hugues Villeneuve, chef du Service de l’enseignement et du développement hospitalier à Transplant Québec, qui nous dresse un portrait de la situation des transplantations d’organes au Québec.
Un documentaire dévoile l’étendue de la propagande chinoise au Canada PAGE 4
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PIXABAY
L’abolition de l’ALÉNA n’annulerait pas les privilèges de visas spéciaux pour les Canadiens, selon un avocat
Effets néfastes des médias sociaux sur la moralité des enfants
Plusieurs professionnels canadiens qui travaillent aux États-Unis avec un visa spécial de l’ALÉNA sont nerveux depuis l’arrivée de Donald Trump. Y a-til vraiment raison de s’inquiéter?
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Des parents inquiets de l'influence des médias sociaux sur le développement moral des enfants.
« La clé du succès d’une alimentation équilibrée est le plaisir de manger tout, y compris le gras et les sucreries, dans la modération. »
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Oubliez les régimes : adoptez la gastronomie
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ACTUALITÉ
2 | 6 MARS AU 2 AVRIL 2017
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À PROPOS DE NOUS Époque Times est une entreprise médiatique lauréate qui publie sur papier et en ligne dans 35 pays et en 21 langues. À Montréal, Époque Times est imprimé en français et en chinois, tandis qu’il est imprimé en anglais et en chinois à Toronto, Ottawa, Calgary, Edmonton et Vancouver. L’entreprise est indépendante et détenue par des intérêts privés. Époque Times a d’abord vu le jour en chinois aux États-Unis en 2000, avec comme objectif de rapporter des nouvelles véridiques et non censurées sur la Chine. Nous étions les premiers à rapporter le camouflage de l’épidémie du SRAS et, à la suite de nos reportages, des enquêtes internationales sur les prélèvements d’organes forcés en Chine ont été lancées. Nous nous efforçons de fournir aux lecteurs une perspective informée et objective sur les sujets qui les préoccupent. Dans notre approche et notre contenu, nous défendons les valeurs humaines, les droits et les libertés universels. Pour notre entreprise, les intérêts de nos lecteurs passent avant tout, et ce, dans tout ce que nous faisons.
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Dans les coulisses du don d’organes au Québec Frédérique Binette Époque Times Époque Times, dont la mission est d’offrir à ses lecteurs une information non censurée à propos de la Chine, a souvent couvert les enjeux relevant de la transplantation d’organes non éthique dans ce pays. Or, à l’occasion de la Journée mondiale du rein qui aura lieu le 9 mars, nous vous offrons un portrait de la situation des transplantations d’organes au Québec – un portrait aux pratiques exemplaires. Extrait d’entrevue avec Hugues Villeneuve, chef du Service de l’enseignement et du développement hospitalier à Transplant Québec. Époque Times (É.T.) : Pourriezvous nous décrire la mission de Transplant Québec?
PEXELS/CC0
Le Québec a affiché une bonne performance en don d’organes au cours des dernières années.
pirer. [Le patient est considéré comme engagé dans un processus irréversible vers la mort], mais il est maintenu artificiellement avec les médicaments, le respirateur, etc. Avec un peu de temps, les équipes traitantes sont en mesure d’améliorer la fonction des organes en vue de la transplantation.
participer activement au développement des cultures organisationnelles, etc. On ne peut pas simplement rester au bureau à attendre que les gens nous téléphonent… Dans un hôpital, il peut y avoir deux à trois donneurs d’organes par année. Plus rarement 15 ou 20 donneurs, mais ce sont toujours des petits chiff res. Additionnés, nous arrivons par exemple à 170 donneurs en 2016. Chaque donneur compte, et l’établissement de procédures dans les hôpitaux est important.
« [La transplantation d’organes] est extrêmement bénéfique pour le trésor public. »
Hugues Villeneuve (H.V.) : La mission de Transplant Québec est de contribuer à sauver la vie ou d’améliorer la vie des gens qui sont en attente d’une transplantation. Transplant Québec ne fait pas de transplantations [proprement dites], ce sont les équipes médicales qui les font. Un de nos volets est de coordonner le processus de don d’organes suite à la référence d’un hôpital. Nous contribuons aussi au développement de cultures organisationnelles en don d’organes, entre autres, via la formation des professionnels. É.T. : Parlez-nous du processus de don. H.V. : Un jour, un père de famille de 45 ans est hospitalisé à l’hôpital Saint-Luc et pourrait décéder s’il n’est pas transplanté dans les prochaines 24 à 48 h. C’est une situation qui peut arriver. Lorsqu’un [autre] hôpital a un donneur potentiel et nous fait une référence, nous communiquons avec les équipes médicales de transplantation qui, elles, décident : «Oui, nous acceptons ce donneur» ou «Non, nous pouvons attendre». Si le don devient officiel (car le donneur est admissible et la famille a donné son consentement), nous allons à l’hôpital rencontrer l’équipe traitante et la famille du donneur. Le donneur potentiel est sous la juridiction de l’équipe traitante. Nous devons aussi évaluer la qualité des organes du donneur en documentant ses habitudes de vie et ses antécédents médicaux : Fumait-il? Buvaitil de l’alcool? Voyageait-il à l’extérieur? Avait-il une maladie pouvant porter atteinte à la santé du receveur? Ce sont des questionnaires qui, bien sûr, se passent avec des familles qui sont en deuil. Puis, chacun des organes est évalué par des examens de laboratoire ou des imageries médicales, une échographie, un scanneur, etc. afin de les attribuer aux centres de transplantation selon les priorités de la liste d’attente. É.T. : Le processus de don, n’est-il pas une course contre la montre? H.V. : C’est partiellement vrai. Le temps est un atout en don d’organes. Il est certain que si le donneur est instable et ne peut être maintenu – par exemple, il a eu un accident de la route – il se peut que certains organes (reins, foie) soient prélevés rapidement. Mais souvent les donneurs potentiels sont en décès neurologique. C’est-à-dire qu’il y a une absence totale et définitive des fonctions cérébrales – y compris de la capacité à res-
É.T. : Lorsque le patient n’est pas inscrit au registre de don, la décision revient-elle à la famille? H.V. : Oui. C’est une de mes responsabilités de m’assurer que les professionnels font bien leur travail en don d’organes, et l’approche de la famille est un enjeu. Habituellement, lorsque la famille sait que le patient est inscrit dans un des registres de consentement [au don d’organes et de tissus], la grande majorité se sentira soulagée : «Ouf! Nous n’avons pas à prendre la décision, il l’a prise». Dans le doute, lorsque le patient n’y est pas inscrit, parfois les familles s’abstiennent. Il y a diverses situations. C’est sûr que si une famille qui s’est vue offerte l’option du don d’organes dans de bonnes conditions refuse malgré tout, nous respecterons sa décision. Nous ne voulons pas exacerber l’état de choc des familles, nous avons besoin de leur collaboration. Je dis aux professionnels de la santé : les familles ont le droit de refuser, c’est légitime. Par contre, nous avons l’obligation de leur présenter l’option du don d’organes dans les meilleures conditions. C’est-à-dire en tenant compte du moment, du lieu et de leur état physique et psychologique. Il faut laisser une chance aux familles, car dans un contexte de rareté de donneurs, chaque refus reste toujours une tragédie pour les personnes en attente.
É.T. : Le Québec a affiché une bonne performance en dons d’organes au cours des dernières années. À quoi l’attribuez-vous? H.V. : Plusieurs facteurs expliquent cette bonne performance. D’abord, il y a la Loi facilitant les dons d’organes et de tissus qui oblige les directeurs des services professionnels à référer les donneurs d’organes à Transplant Québec et les donneurs de tissus à Héma-Québec, en présence d’un patient qui correspond aux
É.T. : Le don vivant est-il aussi une option à envisager pour les gens en attente d’une transplantation? H.V. : Transplant Québec n’a pas la responsabilité de coordonner le don vivant, cela relève des centres de transplantation. Le don vivant est une très bonne source d’organes (rein et foie), même souvent mieux que les donneurs décédés. Le donneur a été évalué et il est en bonne santé – les centres de transplantation sont très sélectifs – et le rein est prélevé dans de bonnes conditions. Les donneurs potentiels en don vivant sont souvent de la famille […] car la dialyse ce n’est pas non plus facile pour la famille. Quand vient le temps d’organiser un voyage, de s’éloigner de l’hôpital, c’est difficile... Pour cette raison, les familles se disent parfois : «En donnant un rein, tout le monde en bénéficiera». Il faut parler de cette option. Transplant Québec est responsable d’une aide financière liée aux dépenses que les donneurs vivants auront à faire. Les frais de déplacement et autres peuvent être admissibles. Aussi, la Loi facilitant les dons d’organes et de tissus protège les donneurs. S’ils doivent arrêter de travailler deux ou trois semaines pour faire le don de leur rein, ils ne peuvent pas perdre leur emploi, ils ne peuvent pas être congédiés. Donc, ce sont des conditions qui favorisent le don d’organes.
« Dans un hôpital, il peut y avoir deux à trois donneurs d’organes par année. Plus rarement 15 ou 20 donneurs, mais ce sont toujours des petits chiffres. »
É.T. : Pourquoi les dons d’organes sontils si peu nombreux?
critères d’identification. Il s’agit là d’une obligation. Bien sûr, personne n’a été arrêté par la police sous prétexte qu’il n’a pas fait son travail en dons d’organes, ce n’est pas dans ce sens-là. Par contre, cette loi offre un levier pour faire reconnaître l’importance de la mise en place de procédures en dons d’organes. Les hôpitaux doivent aussi répondre aux normes d’Agrément Canada en ce domaine lors d’audits. Et il y a aussi le fait de pouvoir s’inscrire au registre de consentement lors du renouvellement de la carte d’assurancemaladie tous les huit ans. Toutefois, la formation du personnel hospitalier peut encore être améliorée. Lorsque le personnel sait ce qu’il doit faire, il le fait bien et on a du succès. Lorsqu’on off re une série de formations dans un hôpital, le nombre de références augmente dans les semaines qui suivent. On sauve la vie de gens grâce à des formations. É.T. : Dans une perspective économique, la transplantation d’organes est-elle «rentable»?
H.V. : Un des enjeux, c’est l’identification des donneurs. Entre autres, parce que les conditions qui mènent à un décès neurologique sont extrêmement rares. Pour 100 personnes qui décèdent, il n’y aura peut-être qu’un seul donneur potentiel. Comme c’est une activité professionnelle peu commune, maintenir le niveau de vigilance du personnel médical est un enjeu. Le personnel hospitalier ne reconnaît pas toujours le donneur. Il est donc important de continuellement offrir des formations sur les dons d’organes et de sensibiliser les professionnels de la santé des unités de soins critiques. Offrir des formations professionnelles est d’ailleurs l’un des volets de la mission de Transplant Québec. Pour nous assurer d’avoir des références, nous devons mettre des procédures en place dans les hôpitaux, être présents au comité de don d’organes,
H.V. : La transplantation d’organes est tout à fait rentable. Chaque transplantation rénale au Québec nous permet d’économiser entre 45 000 $ et 55 000 $, selon les études. Autrement dit, il s’agit d’une économie d’en moyenne 50 000 $ par année pour un patient transplanté versus un patient dialysé. C’est extrêmement bénéfique pour le trésor public. Dans le domaine de la transplantation rénale, les économies pour le système de santé ont été estimées à 13,5 millions de dollars en 2015. Sans compter que plus de la moitié de ces personnes retournent travailler, repaient des impôts – ce qu’ils faisaient très difficilement lorsqu’ils étaient dialysés trois fois par semaine. Plus les temps d’attente seront diminués, plus vite les gens seront transplantés, moins malades ils seront au moment de la transplantation, moins longtemps ils seront hospitalisés et plus l’opération aura des chances de succès.
É.T. : Merci M. Villeneuve.
SAVIEZ-VOUS QUE : Les tissus humains peuvent aussi être greffés. Les principaux tissus greffés sont les os, les valves cardiaques, les tendons et les cornées. Un donneur de tissus humains peut aider jusqu’à 20 personnes. Source : Héma-Québec. Au cours des dernières années, la situation du don d’organes au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique s’est grandement améliorée. Depuis 2011, au Québec, la tendance montre que le nombre de personnes référées à Transplant Québec augmente, que le nombre de greffés augmente et que le nombre de personnes en attente d’une transplantation diminue. Au Québec, l’année 2015 aurait affiché une performance record avec 507 personnes transplantées, soit 32 % de plus qu’en 2011. Pour en savoir davantage : www.transplantquebec.ca/
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INTERNATIONAL
6 MARS AU 2 AVRIL 2017 |
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Comment mieux aider les agriculteurs africains à faire face au changement climatique Sophie Mbugua IRIN L’agriculture est le secteur le plus important de l’économie africaine par les moyens de subsistance qu’elle apporte et les futurs emplois qu’elle peut générer. La recette de base pour améliorer les performances agricoles est bien connue : plus d’investissement, un meilleur accès à des services fi nanciers, des semences améliorées et plus d’engrais (appliqués judicieusement). Ce que l’on a tendance à oublier, en revanche, c’est le rôle clé joué par les conseillers agricoles. Chargés de la vulgarisation des découvertes scientifiques auprès des agriculteurs, ils aident ces derniers à améliorer leurs connaissances et leurs compétences pour qu’ils puissent profiter des possibilités offertes par le marché. Dans les pays africains exposés aux aléas climatiques, la fonction de conseiller agricole est de plus en plus importante pour aider les paysans à s’adapter et à accroître leur résilience. Le problème, c’est que les gouvernements ont tendance à faire peu de cas de ces agents de vulgarisation. «Les prestataires de services de conseil agricole ont un rôle énorme et urgent à jouer, surtout depuis que [l’imprévisibilité du] changement climatique a apporté une nouvelle dimension à la recherche et au développement agricoles», a dit à IRIN Max Olupot, du Forum africain pour les services de conseil agricole. Qureish Noordin, de l ’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), a quant à lui averti que SOPHIE MBUGUA/IRIN la variabilité du climat Harrison Wesa s’occupant de ses plantations. faussait «une grande partie des connaissances autochtones», «Leur nombre a baissé, car ils ont pris leur retraite ou compliquant encore davantage la conception de «proont quitté leurs fonctions depuis la décentralisation», grammes d’adaptations réalistes et pratiques». En Afrique, l’agriculture manque cruellement de a expliqué M. Imbira à IRIN. «Il n’y a aucun effort budget. En 2003, les gouvernements africains ont signé délibéré de soutenir les services de conseil agricole au la déclaration de Maputo les engageant à allouer 10 % de quotidien, car cela ne représente pas autant d’intérêt leurs dépenses à l’agriculture. Or, seulement 13 pays ont pour les législateurs que les routes, qui sont visibles réussi a atteindre cet objectif ne serait-ce qu’une année. pour l’électorat [et font gagner des voix].» Le comté alloue moins de 4 % de son budget annuel Ces deux dernières décennies, le Fonds monétaire international a poussé les gouvernements à sabrer leurs à l’agriculture, malgré l’objectif de 10 % promis par dépenses, ce qui a réduit l’accès des petits produc- le pays. «Les compétences s’amenuisent», a dit Jacob teurs aux services de conseil et a affecté la qualité de Masimba, agent de liaison et de formation en recherche ces derniers. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimenta- sur la vulgarisation agricole. «Il n’y a pas de formation et l’agriculture recommande un conseiller agri- tions courtes régulières, même avec le changement cole pour 400 paysans. Dans les pays riches, le ratio climatique.» C’est une mauvaise nouvelle pour les agriculteurs est d’un pour 200 environ, mais en Afrique, selon M. comme Harrison Wesa, enseignant à la retraite de Noordin, il s’approche plus d’un pour 3000. 63 ans qui cultive des bananes sur un terrain irrigué L’exemple kenyan d’un demi-hectare. «Avant, nous recevions chaque Le Kenya est le pays le plus riche et son économie est mois la visite d’un fonctionnaire», a-t-il dit à IRIN. la plus diversifiée d’Afrique de l’Est, l’agriculture est «Aujourd’hui, on peut s’estimer heureux quand on la base de son marché. En 2010, le Kenya a adopté une reçoit une visite.» M. Wesa a dû abandonner le maraîchage en raison nouvelle constitution censée redonner plus de pouvoir de l’imprévisibilité des précipitations et d’une hausse aux gouvernements des comtés. La politique agricole reste cependant fi xée par le gou- des infestations d’insectes. Il s’est vite rendu compte vernement central, qui entretient des relations compli- qu’il dépensait trop en pesticides, sous la pression de quées avec les comtés en matière de responsabilité vis- négociants agricoles en quête de profits. Voyant ses pertes se multiplier, son fi ls l’a initié à à-vis du fonctionnement quotidien et du fi nancement Internet, où il a rapidement trouvé de nombreux sites des services et des programmes. Kakamega, comté de l’ouest du Kenya à la végéta- sur la production de bananes. «Ma difficulté [maintetion luxuriante, se trouve à sept heures de route de Nai- nant] c’est la trop grande quantité d’informations qui robi. Plus de 80 % de sa population travaille directe- a tendance à m’embrouiller», a-t-il confié. M. Noordin a bien conscience de ce problème. «Même ment dans le secteur agricole. Le gouvernement kenyan devrait y accroître ses aides si certains paysans peuvent télécharger des informaà destination des paysans mais, depuis la décentralisa- tions, ils peuvent avoir besoin d’aide pour interpréter certains messages», a-t-il expliqué. tion, le nombre de conseillers agricoles a chuté. L’utilisation des téléphones intelligents se généralise, Actuellement, selon l’élu à l’agriculture du comté, Johnston Imbira, le ratio y est d’environ un conseiller mais tous les petits agriculteurs n’ont pas les moyens de payer les frais de transmission de données liées au pour 3000 à 5000 agriculteurs.
ESTHER HAVENS/USAID
Une petite agricultrice kényane
téléchargement de vidéos de YouTube présentant les techniques les plus récentes. Par ailleurs, peu de vidéos existent en kiswahilli, la langue la plus parlée au Kenya. Nouvelles méthodes D’autres solutions existent. Dans de nombreux pays, les services de vulgarisation agricole opèrent, par nécessité, de profonds changements. Ce qui était un modèle descendant, contrôlé par les gouvernements centraux, devient plus participatif et est davantage mené par les agriculteurs eux-mêmes et axé sur les débouchés commerciaux. Farm Africa est une organisation non gouvernementale (ONG) internationale travaillant avec les agriculteurs d’Afrique de l’Est depuis plusieurs dizaines d’années. Sa démarche comprend un modèle de conseils de paysan à paysan, dans le cadre duquel des agriculteurs «d’élite» sont formés et transmettent ce qu’ils ont appris à leurs pairs. L’ONG met également en place des partenariats avec le secteur privé. Geoff rey Nyamota, directeur de la pénétration des marchés chez Farm Africa, a expliqué comment des entreprises privées achetant des pois et des haricots off raient désormais des services de conseil agricole «directement aux paysans». «Les partenariats public-privé sont un système gagnant-gagnant», a-t-il dit à IRIN. «Le gouvernement est content, car il sait que ses objectifs seront atteints, et le secteur privé est content, car il obtient la qualité qu’il souhaite.» Farm Africa a également testé la technologie mobile en Tanzanie, où des agriculteurs regardent désormais des modules interactifs de formation sur des tablettes plutôt que de recourir aux traditionnelles parcelles de démonstration. L’ONG a découvert que les paysans formés grâce aux tablettes parvenaient à améliorer leurs connaissances de la culture du sésame autant qu’avec les parcelles de démonstration, mais pour un tiers de leur coût. La bonne vieille radio a également un rôle à jouer : elle fait office de porte-voix des conseillers agricoles. Généralement, les agriculteurs se réunissent en clubs d’auditeurs et peuvent appeler les stations ou leur envoyer des SMS pour participer aux programmes. Même si certains gouvernements ne semblent pas encore avoir compris le message, selon l’initiative de sensibilisation Agriculture for Impact, la revitalisation et l’expansion du rôle des services de conseil et d’information sont maintenant considérées comme «essentielles à une croissance agricole favorable aux plus pauvres». Source : www.irinnews.org/fr/reportage/2017/01/20/commentmieux-aider-les-agriculteurs-africains-à-faire-face-au-changement
La répression de Bitcoin en Chine se poursuit Les marchés chinois facturent maintenant des frais pour les transactions Valentin Schmid Époque Times La Chine était comme le Wild West pour la devise numérique Bitcoin. Comme elle arrivait en première place en matière de production et d’échange des bitcoins, les Chinois pouvaient l’utiliser à leur guise. Achats sur marge, acheminer des fonds à l’extérieur du pays – tout était possible. Seules les entreprises financières n’étaient pas autorisées à l’utiliser au sein de leurs systèmes. Les négociations domestiques s’effectuaient même sans frais. Ce n’est plus le cas. Depuis que les Chinois ont abusé en évitant les contrôles fi nanciers et en transférant des fonds à l’étranger en utilisant les bitcoins, le régime a serré la vis aux marchés depuis le début de l’année. «Les régulateurs ont remarqué que certaines plateformes de bitcoin ont planté
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durant la dernière volatilité du marché. Ainsi certains investisseurs, particulièrement ceux qui échangent avec des leviers fi nanciers, ont épongé d’énormes pertes, puisqu’ils étaient incapables de se connecter au site web durant la vente de feu», a rapporté l’officiel China Securities Journal en janvier. Pour faire bonne mesure, la banque centrale chinoise a lancé une enquête sur les marchés les plus importants – BTCC, Huobi et OKCoin – pour déterminer s’il y avait manipulation du marché, blanchiment d’argent, etc. En raison de cette surveillance accrue, le prix du Bitcoin est passé de 1166 dollars US à 720 dollars US, pour ensuite se stabiliser aux alentours de 900 dollars US. Bien que l’enquête n’ait pas mené à des accusations ou de nouvelles réglementations, les marchés ont tout de même effectué des changements importants. Ils
ANTHONY WALLACE/AFP/GETTY IMAGES
Présentoir de bitcoins dans un magasin de Hong Kong en août 2016
ont limité les achats sur marge ou l’utilisation de leviers et, plus récemment, ils ont introduit des frais de transaction pour refroidir le marché en pleine effervescence. «Afi n de conserver la stabilité du marché, nous pourrions mettre en veilleuse les nouveaux services de leviers à tout moment selon les fluctuations du marché et nos systèmes de contrôle du risque»,
déclare Huobi sur sa page WeChat. Impossible de dire si ces mesures seront efficaces pour empêcher les Chinois d’utiliser les bitcoins pour le jeu ou l’envoi de fonds à l’étranger. Les spéculateurs ne devraient toutefois pas sous-estimer la main de fer des autorités, car la Chine pourrait prendre des mesures extrêmes, comme nationaliser les marchés ou tout simplement bannir Bitcoin.
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INTERNATIONAL
4 | 6 MARS AU 2 AVRIL 2017
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L’abolition de l’ALÉNA n’annulerait pas les privilèges de visas spéciaux pour les Canadiens, selon un avocat Matthew Little Époque Times
Les Canadiens n’ont qu’à se présenter à la frontière avec leurs papiers af in d ’entrer aux ÉtatsUnis.
sionnels aux États-Unis ayant des visas TN qui viennent du Canada et du Mexique.» Sur le plan technique, le TN est un statut pour les Canadiens plutôt qu’un visa, puisqu’ils n’ont pas besoin d’un visa pour entrer aux États-Unis. Bien que M. Grasmick estime que les professionnels canadiens aux États-Unis n’ont pas à s’inquiéter concernant leur statut TN, il leur conseille de faire leur demande de carte verte et, ensuite, de citoyenneté. «C’est ce que je vais dire à tous mes clients qui paniquent à ce sujet, mais je crois que rien ne va se passer.»
NEW YORK – L’intention de Donald Trump d’annuler ou de renégocier l’Accord de libre-échange nordaméricain (ALÉNA) rend nerveux certains professionnels canadiens qui travaillent aux États-Unis avec un visa spécial de l’ALÉNA, mais les avocats spécialisés en droit de l’immigration affirment qu’il ne faut pas paniquer. «Nous ne sommes pas sous une dictature, cette hystérie est exaspérante», a écrit un avocat dans Se rabattre sur le visa TC? un sondage informel réalisé par Joseph Grasmick, Même dans le pire cas où l’ALÉNA serait aboli un avocat pratiquant en immigration d’affaires qui a rédigé le manuel concernant ces visas de et les visas TN annulés, les Canadiens peuvent l’ALÉNA, appelés visas TN. se rassurer avec le fait que l’ancêtre de l’ALÉNA, Les visas TN permettent aux Canadiens dans l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, comportait les visas TC. certaines professions (allant des infirmiers aux spécialistes de l’industrie laitière) de travailler «C’est la même chose de toute façon», affi rme aux États-Unis sans être limités par le nombre de Me Grasmick. Le visa TC qui a précédé le visa TN est pratiquefois qu’ils peuvent renouveler le visa et sans trop de paperasse. ment identique, mais il a au moins deux professions Mais si l’ALÉNA est aboli, les visas le seront éganon reconnues, bien qu’elles pourraient être ajoutées lement. facilement. Les drapeaux américain et canadien Joseph Grasmick a sondé les avocats canadiens qui Quoique l’évaluation de Me Grasmick flottant sur le Pont de la paix qui relie pratiquent le droit de l’immigration américain ainsi que s’appuie sur la loi, les responsables du Fort Érié et Buffalo, un pont emprunté les avocats américains qui font de même dans le nord de département d’État américain ne poupar des milliers de travailleuses et de l’État de New York. Ils étaient presque tous unanimes vaient confirmer au moment de publicaF LI C KR à croire qu’il ne faut pas s’en faire, quoique leurs clients On ne tion si les visas TN se transformeraient travailleurs canadiens se rendant aux semblent penser autrement. sait pas très en visa TC advenant un changement. États Unis. L’abolition de l’ALÉNA n’an«J’ai reçu trop de messages de ce genre pour les comp- bien combien de CanaUn porte-parole du département nulerait pas les privilèges de visas spéter», écrit un avocat de l’autre côté de la frontière. diens séjournent aux Étatsd’État a également refusé de commenciaux pour les Canadiens. Une autre avocate, décrite par M. Grasmick comme Unis grâce à un visa TN. ter ce qu’il adviendrait des visas TN si une des meilleures dans le domaine, croit aussi qu’il Homeland Security compte l’ALÉNA était aboli, mais il a indiqué le nombre de fois qu’un visa TN traverse la frontière, que des collègues du bureau consulaire se penchaient est peu probable qu’un grand changement survienne. «Je pense que les changements concerneront davan- mais non le nombre d’individus. sur la question. En 2015, il y a eu près de 800 000 entrées mais, parmi tage les priorités d’application des mesures plutôt que les Affaires mondiales, l’équivalent du département celles-ci, il y d’État, a différé la question à Citoyenneté et Immigration bénéfices», a-ta plusieurs Canada, qui n’avait pas répondu au moment de publier. elle écrit. Canadiens et Cette appliUn porte-parole d’Affaires mondiales a toutefois Mexicains qui remarqué les liens étroits entre les deux pays. cation risque de se concenvoyagent plu«Le Canada et les États-Unis ont la relation éconosieurs fois par mique la plus prospère au monde, soutenant des miltrer sur la frontière mexicaine année. lions d’emplois de la classe moyenne des deux côtés de Les avocats la frontière», a écrit John Babcock, conseiller principal plutôt que sur la – Jason Finkelman, avocat spécialisé pratiquant le en communications chez Affaires mondiales. frontière canadienne, estime «Trente-cinq États comptent le Canada comme client en droit de l’immigration droit de l’immigration M. Grasmick. principal. Nous échangeons pour plus de 2,4 milliards sont tenus de dollars quotidiennement et des millions d’AmériLes Mexicains pouvaient aussi obtenir le visa TN avec l’ALÉNA bien occupés par cette crainte d’une annulation des visas. cains dépendent directement des exportations vers le «Le téléphone ne dérougit pas», affirme Jason Finkel- Canada pour leurs emplois. Nous continuons à tramais, contrairement aux Canadiens, ils doivent se rendre aux missions diplomatiques américaines au Mexique man, un avocat pratiquant le droit de l’immigration à vailler de manière constructive avec la nouvelle administration pour renforcer les échanges et le commerce et faire la demande de visa avant de se présenter à la Austin, au Texas. «Il y a probablement des dizaines de milliers de profes- entre nos deux pays.» frontière.
« Il y a probablement des dizaines de milliers de professionnels aux États-Unis ayant des visas TN qui viennent du Canada et du Mexique. »
Un documentaire dévoile l’étendue de la propagande chinoise au Canada In the Name of Confucius dénonce les techniques d’embauche de l’Institut Confucius qui violent la liberté d’expression Omid Ghoreishi Époque Times Un documentaire canadien faisant lumière sur l’une des plus importantes opérations d’influence de Pékin commence à remporter des prix lors de sa tournée dans différents festivals de films. La cinéaste Doris Liu, une journaliste sino-canadienne habitant Toronto, s’est intéressée aux Instituts Confucius du régime chinois après avoir entendu l’histoire de Sonia Zhao. Cette dernière a fait défection au Canada où elle a révélé les dessous peu reluisants du programme d’enseignement de langue et de culture chinoises de Pékin. Mme Zhao est venue au Canada pour enseigner à l’Institut Confucius (IC) de l’Université McMaster (Ontario). Le documentaire de Mme Liu, intitulé In the Name of Confucius, raconte l’histoire de la professeure Zhao dans le contexte d’une confrontation publique sur la décision controversée du Conseil scolaire du district de Toronto [Toronto District School Board (TDSB)] d’implanter un Institut Confucius au sein de la plus grande commission scolaire du Canada. Pouvoir d’influence La Chine a conclu des accords pour ouvrir des IC dans des centaines d’établissements d’enseignement dans le monde entier en leur donnant la possibilité d’offrir des cours de langue et de culture chinoises. Les professeurs et les programmes sont choisis et payés par le gouvernement chinois. Les agences de renseignements reconnaissent généralement que les IC sont des outils du Parti communiste chinois (PCC). Selon Michel Juneau-Katsuya, un ancien cadre supérieur du Service canadien du renseignement de sécurité, les IC font partie d’un vaste réseau d’organisations utilisées par le PCC pour accroître son influence à l’étranger. Toutes ces organisations «utilisent le pouvoir d’influence et elles sont clairement identifiées par les services occidentaux [de contre-espionnage] comme des agences travaillant spécifiquement à espionner en Occident», a précisé Michel Juneau-Katsuya. La peur de la persécution Mme Zhao, diplômée pour enseigner le chinois aux étrangers, pensait que cette occasion d’enseigner à l’étranger dans un IC serait un emploi idéal pour parfaire sa carrière. En Chine, la professeure avait vu sa mère, qui pratiquait le Falun Gong, être détenue par la police pour avoir pratiqué la méditation et pour sa croyance aux principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance. Mme Zhao pratiquait aussi le Falun Gong
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et était souvent inquiète d’avoir à faire face à la persécution, alors que des centaines de milliers de personnes ont été affectées par la campagne du PCC contre le Falun Gong depuis 1999. Selon des chercheurs, ce groupe de prisonniers d’opinion est même devenu la source principale d’organes prélevés à grande échelle en Chine pour alimenter la très lucrative industrie de la transplantation. Par exemple, le documentaire saisit le moment où le personnage principal, joué par Miss Monde Canada, Anastasia Lin, doit signer un contrat l’obligeant à ne pas faire ce qui n’est pas approuvé par le régime communiste, y compris la pratique du Falun Gong. En refusant de signer, elle pourrait s’exposer à un emprisonnement immédiat. Signer signifie trahir sa conscience. La défection de Mme Zhao a marqué le début de la fin de l’IC à McMaster. L’Institut a fermé ses portes en 2013 après l’échec de l’université à convaincre Hanban, l’agence gouvernementale chinoise qui supervise les IC, de supprimer les clauses violant les droits de la personne dans ses pratiques d’embauche des enseignants pour venir travailler au Canada. In The Name of Confucius suit l’enseignante lorsqu’elle se joint aux manifestations contre l’accord non transparent entre le TDSB et les Instituts Confucius. Le film couvre la période pendant laquelle le TDSB organise des audiences publiques sur l’affaire. Chris Bolton, le président et l’homme responsable de l’accord entre les deux institutions, démissionne soudainement en juin 2014, quelques jours après le premier tour de l’examen public et médiatisé de l’organisation controversée. Le documentaire aborde également des moments de tension, par exemple, lorsque Chris Bolton demande à un parent concerné de quitter son bureau. M. Bolton avait œuvré à conclure une entente avec l’IC, mais sans trop faire de bruit, à un tel point que plusieurs membres du conseil d’administration ont plus tard confié ne pas avoir été tenus au courant des démarches. Ils ont pris connaissance de la question seulement après les protestations des parents et la médiatisation de l’affaire. La réticence des responsables Le plus grand défi que la cinéaste a dû affronter lors de la réalisation de son film a été la réticence des responsables des institutions qui hébergent des IC. «Lorsque j’ai commencé à leur poser des questions sur les sujets controversés autour des IC, et en particulier le cas [de Zhao], ils ne voulaient plus parler. J’étais inquiète du manque d’opinions venant des pro-IC», se souvient-elle. Des documents du TDSB obtenus par Époque Times grâce à la Loi sur l’accès à l’information comprennent une directive
Une scène du film In The Name of Confucius montre Sonia Zhao protestant devant le Toronto District School Board contre les Instituts Confucius. PHOTO DE IN THE NAME OF CONFUCIUS
interne en chinois qui indique comment «ceux envoyés par le pays pour travailler et étudier à l’étranger (y compris les enseignants de l’IC) doivent se comporter». Elle précise que l’approche aux sujets liés à «l’incident du 4 juin de Tiananmen», du Falun Gong, des Ouïgours, des Tibétains, des droits de l’homme et de Taiwan doit s’accorder avec la ligne du régime chinois. «Nous devons être prudents dans nos paroles et nos actes et être responsables à l’égard du pays, à l’égard du peuple et de soi», est-il écrit. Il est également stipulé qu’on ne doit pas assister à des activités organisées par des groupes religieux ou des groupes communautaires, «y compris des activités au sein de l’église» et éviter de se joindre à n’importe quelle organisation. Les documents de voyage doivent être gardés par le chef de l’équipe des employés à l’étranger tandis que «ces derniers, lors des sorties, doivent être accompagnés et rentrer à l’heure». En bas dans le coin droit du document, il y a une note écrite en anglais qui dit «Traduction – interdiction de parler contre [illisible] – interdiction de participer à des activités religieuses». «Je comprends maintenant que la plupart des universités ou des conseils scolaires accueillant des IC ne connaissent pas les conditions d’embauche des enseignants par Hanban ni les exigences qui leur sont imposées», témoigne Mme Liu. Avertissement contre l’hébergement des Instituts Confucius En 2013, l’Association canadienne des professeurs d’université (ACPPU) a exhorté les universités à couper les liens avec les IC, en expliquant qu’ils sont «subventionnés et supervisés par le gouvernement autoritaire chinois». Leur homologue américain, l’American Association of University Professors, a publié une déclaration semblable en 2014. Lorsqu’Époque Times a approché des res-
ponsables d’établissements accueillant des IC après la publication de la déclaration, bon nombre d’entre eux ont refusé de commenter ou n’ont pas répondu, y compris l’Université de Waterloo, le ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick, le Conseil des écoles publiques d’Edmonton, l’Université Brock, le Conseil scolaire de Coquitlam, l’Université de la Saskatchewan, l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique (BCIT) et le Collège Seneca à Toronto. Parmi les autres institutions qui abritent actuellement des IC au Canada figurent le Collège Dawson, l’Université Carleton d’Ottawa, l’Université de Windsor, l’Université Saint Mary’s à Halifax et l’Université de Regina. Dans les échanges par courriel début février, l’Université Saint Mary’s a confirmé avoir renouvelé son contrat avec l’IC en 2015 pour cinq ans, celle de Regina dit avoir renouvelé en 2016 son contrat pour cinq ans et celle de Windsor a déclaré que son contrat actuel reste en vigueur pour les quatre années à venir. Un porte-parole du BCIT a expliqué que cet institut a un «contrat pluriannuel avec l’Institut Confucius». Un porte-parole des Écoles publiques d’Edmonton a déclaré que leur contrat avec l’IC expirait au cours de l’année scolaire 2017-2018, et qu’il est prévu de poursuivre leur relation avec l’IC. D’autres institutions n’ont tout simplement pas répondu. En octobre 2014, après de nombreuses discussions, 20 des 22 administrateurs du TDSB ont voté pour ne pas accueillir d’IC dans le système scolaire de Toronto. Récemment, le documentaire In the Name of Confucius a remporté le prix de distinction humanitaire à l’Accolade Global Film Competition ainsi que le prix d’excellence de l’Impact DOCS Awards. La première mondiale du film s’est tenue le 3 mars dernier au DocFest International Documentary Film Festival de Belleville en Ontario.
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Le communisme : l’idéologie ayant été la principale cause de décès au cours du XXe siècle De gauche à droite : Mao Zedong (Print Collector/Getty Images); Joseph Staline (Getty Images); Pol Pot (Getty Images)
Jim Liao Époque Times On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Époque Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction depuis son émergence. De tous les fléaux ayant ravagé l’humanité, de la peste bubonique au cancer, celui qui a été le plus meurtrier en fut un d’idée, dont la virulence s’est arrogée de millions d’âmes. Cette idéologie qu’est le communisme nie toutefois l’existence de l’âme, et ses adhérents châtient généralement ceux estimant le contraire. Le Manifeste du Parti communiste, cette invention de Karl Marx qui a entamé la violence, promettait l’utopie sur Terre. Pour y arriver, le mode d’emploi était de renverser la société et détrôner la classe dirigeante par une révolution violente. Le chemin du paradis était donc marqué de rouge et traçait la voie d’un nouvel ordre social – celui de la destruction des valeurs traditionnelles, des structures sociales, du droit à la propriété et des gouvernements établis. Si l’Holocauste d’Adolf Hitler est une horreur aujourd’hui bien documentée, le lugubre décompte des victimes des révolutions communistes en Russie aussi bien qu’en Chine est beaucoup plus important. Alors qu’Hitler s’en prenait particulièrement aux Juifs, les communistes, quant à eux, visaient toutes les religions et des pans entiers de la société. Certains marxistes non professionnels ont qualifié «d’aberrations» les vagues meurtrières qui ont suivi les révolutions commu-
nistes. En fait, elles ne sont que le résultat habituel de leur succès, des solutions prescrites pour remédier aux «inégalités» du capitalisme et aux croyances et pratiques établies. Sous ces prétextes, les révolutions communistes ont conduit à des vagues meurtrières sans égal dans l’histoire. Selon Le Livre noir du communisme de Stéphane Courtois, le communisme aurait causé la mort de 100 millions de personnes dans le monde, un nombre qui excède de loin les horreurs du nazisme dont le nombre de décès a été estimé à 16 millions. Il supplante aussi le nombre de décès attribués au cancer du poumon, au diabète et aux homicides au cours du XXe siècle. Pendant ce siècle, des dictateurs à la tête de régimes communistes, tels Mao Zedong et Joseph Staline, ont conduit à l’élimination rapide et massive d’un nombre inégalé de vies humaines dans l’histoire de l’humanité. Selon les estimations, le plus meurtrier des dictateurs ayant marqué le XXe siècle est celui de la Chine, Mao Zedong. Le nombre de morts imputés à son règne, évalué de 60 millions à 80 millions, surpasse même le nombre de victimes de la Première Guerre mondiale (37 millions) et possiblement de la Seconde Guerre mondiale (66 millions). Le nombre des victimes du communisme chinois est attribuée, entre autres, aux guerres civiles, aux famines provoquées par son régime, aux massacres des propriétaires fonciers sous la réforme agraire ainsi qu’à la torture et à l’exécution des «classes ennemies» par les Gardes rouges au cours de la Révolution culturelle. Quant à Joseph Staline, Stéphane Courtois estime que le nombre de morts sous son règne serait de 20 millions. Cependant, d’autres sources estiment ce nombre jusqu’à 60 millions. Tristement célèbre pour avoir
dit : «La mort d’une personne est une tragédie. La mort d’un million de personnes est une statistique», Staline a conduit aux camps de concentration et persécuté des millions de citoyens soviétiques jugés «déloyaux». De manière à soumettre l’Union soviétique à sa seule autorité, il a aussi exécuté des figures politiques et intellectuelles qui, selon lui, représentaient un danger à son pouvoir. Il a même essayé de faire «disparaître» ces personnes de l’histoire en retirant leurs photos et données des archives. Si on estime à 20 millions le nombre de morts du régime stalinien, il dépasse le compte de personnes décédées du cancer du pancréas (17 millions), du VIH/SIDA (12,5 millions) et de l’épilepsie (10 millions) au cours du XXe siècle. Une méthode souvent utilisée par les régimes communistes pour éliminer les citoyens et briser leur volonté dans les «républiques populaires» a été celle de la famine. Le «Grand Bond en avant» de Mao fut d’abord présenté comme une voie pour moderniser l’économie de la Chine. Ainsi les paysans furent forcés d’abandonner le travail agricole et de travailler dans des fonderies d’arrière-cours. Ce détournement de la main-d’œuvre agricole a conduit la Chine à une grande famine, ayant fait de 30 à 40 millions de victimes, selon les experts. En Ukraine qui faisait partie de l’Union soviétique, la collectivisation et l’industrialisation stalinienne ont conduit à l’Holomodor (littéralement «extermination par la faim»), une famine ayant causé la mort de 2,5 à 7,5 millions de personnes. Ceux qui ont fui la Corée du Nord ont souvent suggéré aux gouvernements pourvoyeurs d’aide alimentaire d’urgence d’y envoyer plutôt de la nourriture pour ani-
maux, ces derniers ayant plus de chance d’être nourris que les humains victimes à la fois de la famine et du détournement par le régime des denrées alimentaires initialement destinées à sa population. Bien que ce soit en Russie et en Chine où le nombre de victimes a atteint des sommets, le décompte d’autres pays communistes est également tragique. Au Cambodge, Pol Pot – auparavant membre du Parti communiste français – avait tenté de créer sa version d’une société communiste utopique en conduisant des millions de citadins vers les régions rurales pour effectuer des travaux manuels. C’était une pratique courante après les révolutions communistes dans d’autres pays, tout comme le fut l’exécution de membres instruits de la société : avocats, médecins et philosophes, qualifiés de «racines du démon capitaliste». Au cours du de son règne de Pol Pot, de 1975 à 1979, de 1,5 à 2 millions des 7 millions de Cambodgiens ont perdu la vie, en étant massacrés ou morts suite à aux travaux durs dans les champs accompagnés de pénuries de nourriture. Toute proportion gardée, cela représenterait la population des États de Californie et du Texas pour un pays comme les États-Unis. En Corée du Nord et en Éthiopie, le communisme aurait fait deux millions de victimes supplémentaires. Bien que prônant la liberté et la prospérité pour tous, les régimes communistes ont apporté la misère et la destruction dans tous les pays où ils ont régné. En un siècle, en Europe, en Asie et en Afrique, le communisme s’est arrogé la vie d’au moins 100 millions de personnes, conférant à cette idéologie un caractère meurtrier sans précédent.
Extrait des Neuf commentaires |
Éditorial
Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 266 150 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].
Quatrième commentaire LE PARTI COMMUNISTE EST UNE FORCE QUI S’OPPOSE À L’UNIVERS PRÉAMBULE Les Chinois accordent beaucoup d’importance au Tao, ou la Voie. Dans les temps anciens, un empereur brutal aurait été appelé «un dirigeant décadent et dépourvu du Tao». On disait de tout comportement qui ne se conformait pas à la morale, appelée en chinois Dao De, signifiant respectivement le Tao et la Vertu, qu'il ne «suivait pas la Voie». Même les paysans qui se révoltaient écrivaient sur leurs banderoles «Parvenir à la Voie sous la conduite du ciel». Lao Tseu a dit : «Un quelque chose était, non défini, mais accompli Né avant Ciel-et-Terre Sans parole comme sans borne Indépendant inaltérable Se jouant partout sans fatigue En somme la Mère du monde Ne sachant pas son nom, je le nomme Voie.»1 Cela suggère que le monde est formé à partir du Tao. Dans les cent dernières années, l’invasion soudaine du spectre communiste a créé une force s’opposant à la nature et à l’humanité,
causant des atrocités et des tragédies inimaginables, poussant la civilisation humaine au bord du gouffre. Ayant commis toutes sortes d’horreurs qui vont à l’encontre du Tao et qui s’opposent au Ciel et à la Terre, c'est devenu une force extrêmement malfaisante qui s’érige contre l’Univers. «L’Homme suit les voies de la Terre La Terre suit les voies du Ciel Le Ciel suit les voies de la Voie Et la Voie suit ses propres voies.»2 Dans la Chine ancienne, les gens croyaient au fait de se conformer, de s’harmoniser et de coexister avec la Nature. L’humanité fait corps avec le Ciel et la Terre et existe en interdépendance avec eux. Le Tao de l’Univers est immuable. L’Univers fonctionne selon le Tao de manière ordonnée. La Terre suit les changements du Ciel, ainsi elle a quatre saisons distinctes. En respectant le Ciel et la Terre, l’humanité pourra jouir d’une vie harmonieuse, pleine de gratitude et de bénédictions. C’est pour cette raison que l'on dit que : «Le temps opportun, l’endroit favorable et
l’harmonie entre les gens»3 expriment des valeurs chinoises. Dans la pensée chinoise, l’astronomie, la géographie, le système du calendrier, la médecine, la littérature et même la structure sociale, tout suit cette compréhension. Mais le Parti communiste met en avant «la victoire définitive des hommes sur la Nature» et «une philosophie de lutte des classes» qui forme le noyau de cette guerre. Il défie le caractère naturel du Ciel, de la Terre et de la Nature. Mao Zedong a dit : «Combattre le Ciel est une joie sans fin, combattre la Terre est une joie sans fin et lutter contre l’humanité est une joie sans fin.» Le Parti communiste s’est peut-être réjoui de ces luttes, mais les gens l'ont payé très cher et en ont beaucoup souffert. I. COMBATTRE LES GENS ET ÉLIMINER LA NATURE HUMAINE 1. L’inversion du juste et du faux élimine l’humanité L'être humain est d'abord un être de la Nature, puis un être social. «Les hommes à la naissance sont naturellement bons»4 et «la compassion est commune à tout le monde»5; cela exprime quelquesuns des nombreux principes que les hommes portent en eux depuis leur naissance. Ces règles de conduite leur permettent de distinguer le vrai du faux et le bien du
mal. Le PCC, au contraire, croit que les êtres humains sont comme des animaux, voire des machines. Selon lui, la bourgeoisie et le prolétariat ne sont que des forces matérielles. Le but du PCC est de contrôler les gens et de les changer graduellement en des voyous rebelles et révolutionnaires. Marx a dit : «La force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses.»6 Il croyait que toute l’histoire humaine n’était rien d’autre que la continuité de l’évolution de la nature humaine et que la nature humaine était en réalité une nature faite de classes, partant du principe que rien n’est inné, mais résulte de l’environnement. Marx soutient que l’être humain est un «homme social», en opposition avec le concept de «l’homme naturel» avancé par Feuerbach. Lénine croyait que le marxisme ne pouvait pas être engendré naturellement au sein du prolétariat, mais devait être injecté de l’extérieur. Lénine s’est efforcé au maximum d’amener les travailleurs à passer de la lutte économique à la bataille politique pour le pouvoir, mais il n’y est pas parvenu. Alors il a placé son espoir sur la «théorie du réflexe conditionné» mise en avant par le lauréat du prix Nobel Ivan Petrovich Pavlov. Lénine a dit que cette théorie «a des significa-
tions importantes pour le prolétariat du monde entier». Trotsky7 a même espéré en vain que le réflexe conditionné change non seulement la personne sur le plan psychologique, mais aussi sur le plan physique. De la même manière qu’un chien qui se met à saliver lorsqu’il entend la cloche annonçant le repas, il espérait que des soldats entendant des coups de feu se lanceraient avec courage pour vouer leur vie au Parti communiste. 1. Lao-tzeu, La Voie et sa vertu, Tao-têking, traduction de François Houang et Pierre Leyris, Éditions du Seuil, coll. Points Sagesses, Paris, 1979, p. 69. 2. Ibid. 3. Traduction libre d’après l’ouvrage en version chinoise : MENCIUS, Mencius, Shandong friendship publishing house, Chine, 2001. 4. San Zi Jing, Le Livre des Trois Caractères, traduction de Deverge, http://afpc. asso.fr, juin 2005. 5. Traduction libre d’après l’ouvrage en version chinoise : MENCIUS, Mencius, Shandong friendship publishing house, Chine, 2001. 6. Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, traduction de Jules Molitor, Éditions Allia, s.l., 1998. 7. Léon Trotsky (1879-1940), théoricien russe du communisme, historien et chef militaire qui a fondé l’Armée rouge. Il a été assassiné le 22 août 1940 à Mexico par des agents de Staline.
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Au-delà de la science
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Des aveugles voient pour la première fois au cours d’expériences de mort imminente SEAN BROWN, UNSPLASH
Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les récits examinant les phénomènes et les théories qui posent un défi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idées stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilités. Partagez vos idées avec nous sur ces sujets, parfois controversés. Des gens qui ne voyaient pas depuis leur naissance ont fait l’expérience de mort imminente, ils ont alors senti qu’ils quittaient leur corps et ont eu une perception visuelle pour la première fois. Pour certains, cela semblait naturel; pour d’autres, c’était un choc et la confusion totale. Plusieurs personnes sentent qu’ils quittent leur corps au cours d’expériences de mort imminente (EMI). Un sondage Gallup effectué en 1982 démontre que 15 % de tous les Américains qui ont échappé à la mort (dans des circonstances très variées) ont déclaré avoir fait des EMI. Environ 9 % d’entre eux ont décrit «la sortie typique hors du corps», 11 % ont déclaré avoir fait l’expérience d’une autre dimension et 8 % ont dit avoir fait la rencontre d’êtres spirituels. Pour les gens aveugles ayant fait des EMI, les perceptions visuelles augmentent l’intensité de ce mystère. Certaines personnes soutiennent que les EMI sont des hallucinations; pourtant, plusieurs études sur l’EMI réfutent cette explication. L’hypoxie, ou le manque d’oxygène, lui est souvent attribuable. Une autre explication est associée à l’intrusion de mouvements oculaires rapides (MOR) – comme des MOR, associés aux rêves pendant le sommeil – qui surviennent lorsque les gens sont éveillés. Un des chercheurs qui rejette ces explications est Robert Mays, qui a étudié les EMI pendant plus de 30 ans. Lors d’une conférence à International Association for Near-Death Studies en 2014, il expliquait que les EMI sont très différentes des expériences se déroulant habituellement dans les conditions d’hypoxie ou d’intrusion des MOR. M. Mays affi rme que les «gens ayant
fait des EMI rapportent toujours que leurs expériences sont extrêmement réalistes et dépassent de loin l’expérience consciente de la vie ordinaire – ils ont senti que la dimension où ils étaient pendant leur EMI est leur véritable origine, imprégnée d’amour inconditionnel et qu’ils ne sont plus eff rayés par la mort». «Ces aspects particuliers ne font pas partie d’expériences d’hypoxie, d’intrusion des MOR, etc.», explique Mays. Des études ont démontré que lorsque
porté avoir vu quelque chose. L’incertitude de quelques-uns pourrait être attribuable au fait que, n’ayant jamais fait l’expérience de la perception visuelle, ils n’ont aucune idée de ce dont il s’agit, surtout combinée aux autres caractéristiques exceptionnelles des EMI. Un homme, aveugle de naissance, a confié à M. Ring qu’il s’était retrouvé dans une bibliothèque contenant «des milliers de millions de milliards de livres, aussi loin qu’on pouvait voir». Quand on lui a demandé s’il les avait vus, il a répondu : «Oh oui!» Les avait-il vus clairement? «Sans problème.» Étaitil surpris d’avoir pu voir de cette façon? «Pas le moins du monde. Je me suis dit : “Hé, tu ne peux pas voir.” Ensuite, je me suis dit : “Bon, bien sûr que je peux voir. Regarde tous ces livres. C’est la preuve que je peux voir.”» M. Ring a interviewer Vicki Umipeg qui a fait l’expérience de la mort imminente – elle a aussi parlé de son expérience dans différents médias – elle dit qu’en général l’expérience s’est révélée plaisante, mais elle décrit comme «terrifiant» le fait d’avoir pu soudainement voir. Elle avait 22 ans et travaillait comme chanteuse dans un cabaret de Seatle. Après son travail, une nuit, elle n’a pas pu t rouver un taxi alors elle a accepté de prendre la route avec un client ivre. Ils ont eu un accident. Elle avait des blessures sérieuses, dont une fracture du crâne. Elle a senti qu’elle quittait son corps et qu’elle flottait vers le plafond de l’hôpital Harborview. Elle a entendu le docteur parler de la possibilité que son tympan soit atteint et qu’elle devienne sourde. Elle pouvait voir le docteur penché audessus de ce qui devait être son corps. Elle n’avait jamais vu son propre corps. Tirée d’un tunnel, elle arrive dans un
Pour les gens aveugles ayant fait des EMI, les perceptions visuelles augmentent l’intensité de ce mystère.
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les gens aveugles rêvent, ils ne voient pas. Pourtant, des études suggèrent que les gens aveugles font souvent l’expérience de voir lorsqu’ils font des EMI. Par exemple, une étude sur les rêves de personnes aveugles a été menée par Amani Meaidi à l’Université de Copenhague et publiée dans le journal Sleep Medicine en 2014. On a découvert qu’aucun des participants aveugles de naissance ne rapportait avoir des impressions visuelles pendant ses rêves. Pour ceux qui avaient déjà eu l’usage de la vue dans leur vie, plus le temps s’était écoulé depuis qu’ils avaient perdu la vue, moins ils étaient susceptibles de rapporter avoir eu des impressions visuelles pendant leurs rêves. Une étude menée par Kenneth Ring à l’Université du Connecticut dans les années 1990 sur les personnes aveugles ayant eu des EMI a confi rmé que 15 des 21 participants avaient rapporté une perception visuelle quelconque, 3 d’entre eux n’étaient pas certains d’avoir eu ces perceptions visuelles et les 3 autres n’avaient rien vu. La moitié de ceux qui étaient aveugles de naissance ont rap-
Des études ont démontré que lorsque les gens aveugles rêvent, ils ne voient pas. Pourtant, des études suggèrent que les gens aveugles font souvent l’expérience de voir lorsqu’ils font des EMI.
endroit avec du gazon et des êtres de lumière, raconte-t-elle. Dans une entrevue menée pour le documentaire de la BBC intitulé The Day I died, M me Umipeg rapporte : «Je me sentais dépassée par l’expérience, parce que je n’avais jamais imaginé ce qu’est la lumière.» M me Umipeg est née prématurément et est devenue aveugle après avoir reçu trop d’oxygène dans l’incubateur. Elle a dit que, pendant son EMI, c’était merveilleux d’être là-bas, libre, sans le souci de me frapper contre les objets. Si elle voulait savoir quelque chose, le savoir venait à elle. Lorsqu’elle est revenue dans son corps, elle a avoué que «c’était insoutenable, très douloureux et très lourd». M. Ring a noté que M me Umipeg utilisait souvent des mots faisant référence à la vue, même pour décrire d’autres choses que son EMI. Par exemple, elle parlait souvent de «regarder» la télévision ou utilisait des phrases comme «regarde ça», même si ce n’était pas littéralement le cas. M. Ring a écrit que «même si ceci ne discrédite pas nécessairement le témoignage dans nos rapports, il faut y faire attention quand vient le temps d’interpréter les récits de nos participants aveugles». Un vocabulaire relatif à la vue aurait pu être utilisé par les participants aveugles pour décrire un sens qui leur est difficile à décrire avec des mots, conclut-il. Il cite la réponse d’un participant qui était incertain d’avoir pu voir ou non lors de son EMI, «Je crois que ce qui s’est passé est un tas de synesthésies, où toutes les perceptions étaient fusionnées en une sorte d’image dans mon esprit; vous savez le visuel, le tactile, toutes les perceptions que j’ai eues. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai vu quelque chose, mais j’étais conscient qu’il se passait quelque chose et je le percevais dans mon esprit… Mais je ne me souviens pas des détails. C’est pourquoi je suis réticent à décrire l’expérience comme “visuelle”.» Ring conclut : «En réponse à nos questions sur le genre d’expériences que ces individus ont vécu, nous affirmons que si elles n’ont pas été visuelles, elles ont été un état de conscience transcendante, un état distinct de conscience, de mode de perception, qui serait fonctionnel chez les gens qui ne voient pas autant que chez les gens qui voient pendant leur expérience et que cela doit maintenant être expliqué.»
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Effets néfastes des médias sociaux sur la moralité des enfants, selon des parents inquiets Denisse Moreno Époque Times Les enfants apprendraient plus la haine et l’hostilité à travers les médias sociaux que l’honnêteté et l’humilité, selon des parents alarmés par ce problème. Selon une étude réalisée par le Jubilee Centre for Character and Virtues, plus de la moitié des parents du Royaume-Uni pensent que les sites de médias sociaux populaires entravent le développement moral des enfants. Le centre a interrogé plus de 1700 parents d’enfants âgés de 11 à 17 ans. L’étude a déterminé que seulement 15 % des parents pensent que les sites de médias sociaux, comme Facebook, ont une influence positive sur le caractère d’un jeune. Toutefois, 40 % des parents sont «inquiets» ou «très inquiets» de l’impact négatif et potentiellement nuisible des réseaux sociaux. Les traits de caractère comme la faculté de pardonner et le contrôle de soi sont les moins courants sur les médias sociaux, disent 24 % des parents, tandis que 21 % pensent que l’honnêteté est la qualité la moins présente, suivie par l’équité 21 % et l’humilité 18 %. Il y a 60 % des parents qui affirment que la colère et l’hostilité sont les traits les plus négatifs dépeints sur les réseaux sociaux, suivis de l’arrogance à 51 %, de l’ignorance à 43 %, et de la haine à 36 %. Selon l’étude, 72 % des participants ont pourtant rapporté avoir vu des messages moraux positifs sur les médias sociaux au moins une fois par jour. Une préoccupation pas si nouvelle Bien que les sites de médias sociaux
soient relativement nouveaux, la préoccupation de l’effet des médias sur les enfants ne date pas d’aujourd’hui. «L’avènement de la radio, de la télévision et du cinéma a rendu tous les parents inquiets des effets des médias sur les enfants», explique Deana Rohlinger, professeure de sociologie à l’université d’État de Floride. «La réalité est que les médias ne sont qu’une des nombreuses influences sur les enfants.» M me Rohlinger dit que les médias sociaux facilitent l’expression du mécontentement, mais également de la joie et de bonnes nouvelles. «Des mots-dièses (hashtags) comme #Mondaymotivation [Ndt : Motivation du lundi] et #ThrowBackThursday [Vivre de nouveau le jeudi] sont deux exemples illustrant comment les médias sociaux font la promotion de la gaieté et de l’esprit de communauté», a-t-elle déclaré. Les médias sociaux sont là pour durer, selon le Dr Blaire Morgan de l’université de Birmingham, qui a supervisé l’étude. «En apprenant davantage sur cette relation, nous serons capables d’en maximiser les bienfaits de son usage et d’éviter les pièges», s’est exprimé le Dr Morgan. Sans surveillance, un enfant peut s’attirer de nombreux problèmes sur les réseaux sociaux, explique Randy Hlavac, professeur au département de Communication Marketing Intégrée de la Northwestern University’s Medill qui enseigne le marketing mobile, social et digital. «La nature des relations sur les médias sociaux est en quelque sorte anonyme, car elles ne se font pas devant les gens», dit M. Hlavac.
Il indique que les inhibitions sont levées, car il ne s’agit pas d’une interaction en face-à- face – ce qui peut considérablement aggraver les choses, et ce, plus rapidement. M. Hlavac confie ne pas être surpris que les parents se montrent inquiets que leurs enfants puissent être lésés par l’intermédiaire des médias sociaux. Selon lui, les parents devraient avoir un
étudiés utilisaient les médias sociaux 61 minutes par jour et visitaient leurs différents comptes 30 fois par semaine. Plus d’un quart des participants ont été étiquetés comme présentant des indicateurs de dépression «forts», selon une étude qui a été publiée plus tôt cette année par l’université de Pittsburgh. Les participants qui ont utilisé les réseaux sociaux plus souvent étaient 2,7 fois plus susceptibles de souff rir de dépression. Les personnes ayant passé le plus de temps sur les médias sociaux, en comparaison avec celles y ayant consacré moins de temps, risquent 1,7 fois plus la dépression. Cette étude est la première analyse approfondie du lien entre l’usage des réseaux sociaux et la dépression.
Passer trop de temps en ligne peut amener à l’intimidation virtuelle et à d’autres formes d’interactions négatives. dialogue ouvert avec leurs enfants à propos des médias sociaux, pour expliciter ce qui est bon et mal de faire en ligne et leur apprendre aussi à se protéger. Il a souligné qu’il est essentiel que la protection de la vie privée en ligne soit enseignée. Les personnes que les jeunes suivent sur les médias sociaux jouent également un rôle important, explique-t-il. Des célébrités en arrivent parfois à se disputer sur les médias sociaux – un exemple récent est la querelle de Taylor Swift avec Kim Kardashian et son mari Kanye West sur Twitter. Des querelles de célébrités tendent à encourager les gens à prendre parti et peuvent parfois mener à de sévères accusations. Lorsqu’une jeune personne voit un tel harcèlement, cela peut affecter sa personnalité – et pas pour le mieux, affirme Hlavac. La dépression et les médias sociaux Bien que de telles études n’aient pas été conduites sur des enfants, une étude américaine menée sur un échantillon de personnes âgées de 19 à 32 ans a déterminé que plus le jeune adulte passe de temps sur les médias sociaux, plus il risquera de souff rir de dépression. En moyenne, les 1787 jeunes adultes
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Raisonner d’une manière critique Les chercheurs disent que tout ce qui est véhiculé sur les médias sociaux peut amener les gens à avoir des sentiments de jalousie et une opinion erronée sur les autres, croyant que les autres ont une vie plus heureuse que la leur. Passer trop de temps en ligne peut amener à l’intimidation virtuelle et à d’autres formes d’interactions négatives, ce qui peut mener à la dépression. M me Rohlinger pense que les gens se doivent d’être perspicaces quand ils interagissent sur les réseaux sociaux, quel que soit leur âge. «Les médias sociaux sont fantastiques. Ils nous permettent de nous connecter à des personnes que nous ne rencontrerions pas autrement. L’astuce est d’être sûr que nous nous engageons dans des conversations épanouissantes – aussi bien quand nous sommes en ligne que quand nous sommes hors ligne», a-t-elle déclaré. «L’essentiel est de développer un regard et un esprit critiques sur le contenu que nous voyons.»
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Santé
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Oubliez les régimes : adoptez la gastronomie Ivo Paulovic Époque Times Les magazines regorgent d’astuces minceur et d’articles sur une saine alimentation. Chaque jour, un nouveau régime minceur fait la Une dans les médias en France; cependant, la France est un pays de prédilection pour l’alimentation saine. Quand les autres pays développés cherchent à comparer leurs habitudes alimentaires à une alimentation saine, ils choisissent souvent la France. Les produits frais, les habitudes alimentaires équilibrées et le plaisir de manger sont bien souvent loués, ils sont autant d’exemples que les Français tiennent pour acquis. Une diversité exceptionnelle Les propos du critique gastronome anglo-saxon John Lenchester recueillis par L’Express en janvier dernier illustrent
parfaitement l’étendue de la gastronomie en France : «J’ai été frappé par la densité culturelle, par l’extrême diversité des territoires, par le changement très vif des paysages. Mais ce qui m’a fasciné encore plus, c’est que cette diversité se reflétait directement dans l’assiette et le verre […], il y avait là quelque chose d’extraordinaire : cette relation très directe et instinctive entre l’endroit où l’on se trouve et ce que l’on mange.» Et pour cause, l’Hexagone possède plus de 1600 variétés de fromages et 17 régions viticoles. C’est justement la viticulture qui est à l’origine de la protection moderne des produits traditionnels du terroir. Déjà en 1935, les dispositions de la Loi Capus ont permis la création du «Comité national des appellations d’origine des vins et des eaux-
de-vie» grâce à l’investissement personnel du baron Le Roy – vigneron à Châteauneuf-du-Pape – et du parlementaire Joseph Capus. Ensemble, ils ont posé les fondations de ce qui deviendra plus tard l’Appellation d’origine contrôlée (AOP). Dès le départ, les appellations d’origine se distinguent par leur originalité. En effet, elles ne sont ni des marques commerciales ni des modèles déposés, mais servent de moyen d’identification d’un produit selon
une façon bien à lui de parler de l’alimentation saine. Il utilise le «palais des saveurs» à la place de «la bouche», pour souligner l’aspect gastronomique de la nutrition. Entre autres, il préconise de stimuler les papilles gustatives par une alimentation saine et surtout variée, avec une consommation de fruits et légumes frais et de proximité. Ce qui sort des sentiers battus des régimes diététiques ultrasophistiqués et high-tech.
Les Français en exemple Pour Mireille Guiliano, auteure du livre à succès Les femmes franne grossissent pas : – Mireille Guiliano çaises le secret de manger pour le plaisir, le rapprocheson authenticité et la particularité de son ment entre le plaisir à table et une alimenorigine géographique. Une protection tation saine est évident. Pour cette écriqui ne serait qu’une coquille vide sans vaine franco-américaine, la clé du succès un modèle de consommation qui, en plus d’une alimentation équilibrée est le plaid’avoir le mérite d’être précurseur, béné- sir de manger tout, y compris le gras et les ficie d’un large soutien parmi les Français. sucreries, dans la modération. C’est une conclusion partagée par l’étude Frontiers La gastronomie se vit au quotidien in Psychology publiée en 2011 qui a souliUn sondage, mené par Odoxa pour la gné que les Français privilégient la qualité marque des eaux minérales Badoit en 2016, à la quantité, à l’inverse des Américains qui révèle l’enthousiasme des Français vis-à- ont tendance à manger des portions plus vis de leur propre patrimoine gastrono- grandes, ce qui mène à un apport excesmique. Le sondage démontre que 92 % des sif de calories. L’auteur Karen Le Billon dans son livre, interrogés se disent fiers de leur pays et 83 % fiers de Les enfants leur région, et français ce, principamangent tout, lement sous remarque trois aspects. que seuleLe patriment 10 % moine et les des enfants monuments américains consomment sont source de fierté pour 44 % des Français, les pay- une dose adéquate de fruits et légumes par sages pour 43 %, la gastronomie et les spé- jour contre 40 % des enfants français. La cialités culinaires font la fierté de 35 % des même proportion a également été obserinterrogés. Pour couronner le tout, pas- vée chez les adultes. Pour cet écrivain, les ser à table est un plaisir pour plus de 92 % Français sont habitués dès leur plus jeune des sondés et préparer des plats typiques âge à une alimentation variée ce qui leur de leur région est une habitude quand ils permet d’adopter une attitude plus approreçoivent des amis pour 87 % d’entre eux. priée quant à la consommation quotidienne De plus, 8 Français sur 10 privilégient des de fruits et légumes. La nourriture saine aliments produits à proximité, notamment et équilibrée serait donc bien plus qu’un pour leur fraîcheur et leur qualité. concept, mais un véritable mode de vie; le Henri Joyeux, un écrivain et chirurgien mode de vie dont la terre entière raffole, le cancérologue récemment controversé, a mode de vie à la française.
« La clé du succès d’une alimentation équilibrée est le plaisir de manger tout, y compris le gras et les sucreries, dans la modération. »
C’est la viticulture qui est à l’origine de la protection moderne des produits traditionnels du terroir.
FRANCOIS NASCIMBENI/AFP/GETTY IMAGES
Pour 92 % des Français, passer à table est un plaisir.
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Environnement
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Des dauphins entraînés par la Navy pour sauver les marsouins du Pacifique Petr Svab Époque Times Depuis plus d’un demi-siècle, les dauphins ont aidé la US Navy à repérer des mines ou des ennemis sous l’eau. Maintenant, pour la première fois, ils contribueront à sauver un mammifère marin, le marsouin du Pacifique, aussi appelé vaquita. Parmi tous les cétacés en voie d’extinction, c’est le plus en danger. Ce projet ne sera pas facile, il n’aurait probablement jamais vu le jour sans une rencontre entre Frances Gulland et Sam Ridgway, deux spécialistes des mammifères marins de renommée mondiale. La Dre Gulland est la principale chercheure du Centre des mammifères marins de Sausolito, en Californie, Sam Ridgway est le président de la National Marine Mammal Foundation. Frances Gulland est également membre du International Committee for the Recovery of the Vaquita (Comité international pour le sauvetage du marsouin vaquita). Le marsouin vaquita, le plus petit cétacé au monde, est une espèce endémique du golfe de Californie, au Mexique. Sa population a été décimée par les filets des pêcheurs de totoabas – des poissons dont la vessie natatoire se vend entre 18 000 $ et 25 000 $ chacune à Hong Kong et plus cher encore en
Chine continentale où, une fois séchée, elle constitue un met délicat ou un médicament. Ce goût pour le totoaba a failli provoquer la disparition complète des marsouins vaquita. En 2015, il n’en restait plus qu’une soixantaine. Le gouvernement mexicain a interdit l’utilisation des filets maillants dans la région, on continue cependant à les déployer illégalement. Une solution possible serait de déplacer les animaux, mais les sauveteurs doivent d’abord repérer ces créatures particulièrement difficiles à approcher. Frances Gulland s’est entretenue avec Sam Ridgway, qui est l’un des fondateurs du Navy Marine Mammal Program, sur la situation difficile du marsouin vaquita. En 1961, on lançait un programme pour former des dauphins à repérer les bombardiers amphibies au Vietnam. Plus tard, des dauphins ont également été formés avec succès pour déceler des mines sousmarines. L’idée est venue à Sam Ridgeway que si les dauphins peuvent être formés pour discerner un corps humain sous l’eau, ils pourraient être formés pour trouver un
marsouin. Il a soumis son idée à Frances Gulland. Le comité de sauvetage des vaquitas a ensuite proposé ce projet au gouvernement mexicain et à la marine mexicaine, puis a fait une demande auprès de la U.S. Navy pour trouver des dauphins. Les dauphins seront déployés au printemps dans le cadre d’un effort plus important pour trouver les marsouins et les déplacer dans une baie dans le golfe où ils seront en sécurité. Comment forme-t-on un dauphin? Grâce à l’écholocalisation, un sonar naturel, les dauphins peuvent repérer une
Il s’agit de quatre femelles accoutumées à la Navy, il ne doute pas qu’elles repéreront sans peine les marsouins vaquitas. Récemment, elles ont réussi le test avec d’autres espèces de marsouins. C’est néanmoins une tâche difficile, car elles devront maintenir une distance d’une centaine de mètres avec les marsouins si difficiles à repérer, et dont le territoire s’étend sur environ 2600 km2. Un sauvetage incertain Même si on les retrouve et on les déplace, le destin des vaquitas est loin d’être assuré. On craint que les quelques femelles restantes ne meurent pendant la capture, ce qui condamnerait l’espèce. L’élevage en captivité a permis de sauver des espèces comme le loup rouge et le condor de Californie, mais les vaquitas ne sont observés que depuis les années 1950 et n’ont jamais été élevés ou gardés en captivité. Certains experts, comme Omar Vidal, directeur du WWF (World Wildlife Fund) au Mexique, s’opposent à ce projet de capture, car ils pensent que cela pourrait précipiter leur fin ou relancer le braconnage dès qu’ils auront été retirés de leur habitat naturel. «Nous devons nous efforcer de sauver ce marsouin là où il vit : dans la pointe la plus nordique du golfe de Californie qui est très sain», déclare-t-il. Des experts comme Lorenzo Rojas-Bracho, responsable au comité pour sauver les marsouins vaquitas; Barbara Taylor, chef du programme génétique des mammifères marins à la National Oceanic and Atmospheric Administration; et Sarah Mesnick du Southwest Fisheries Science Center de la NOAA ont souligné que ce programme de capture «ne devait pas laisser se disperser les efforts et les ressources nécessaires pour interdire les filets maillants, car cette initiative est cruciale et de très haute importance pour la conservation des espèces». Les vétérinaires évalueront la réaction des animaux et libéreront les individus stressés, ont-ils écrit. En cas de décès, l’équipe réévaluera toute la stratégie. «Il est important de préciser que le but de l’équipe de sauvetage est de déplacer le marsouin vaquita vers un environnement sans filet maillant», ont-ils ajouté.
Si les dauphins peuvent être formés pour discerner un corps humain sous l’eau, ils pourraient être formés pour trouver un marsouin. personne ou un objet à une distance de quelques centaines de mètres, nous dit Jim Fallin, porte-parole du US Navy’s Marine Mammal Program. Ils peuvent être formés de la même manière que les chiens. Si l’entraînement prend l’allure d’un jeu avec des friandises comme récompenses, quelques dauphins participeront. «Ce qu’ils font doit les intéresser, parce qu’ils montrent des signes de fatigue assez rapidement», déclare Jim Fallin. «On ne peut pas les forcer à faire n’importe quoi.» L’entraînement peut nécessiter cinq ans. Peu à peu, les instructeurs poussent les dauphins à accomplir des tâches de plus en plus difficiles. Tout d’abord, on leur enseigne à s’approcher d’un baigneur. Puis, ce baigneur va nager et s’éloigner de plus en plus du dauphin qui devrait le retrouver grâce à l’écholocalisation, tout en gardant une certaine distance. Les dauphins sont entraînés à ne pas trop approcher leur cible. On souhaite qu’ils apprennent à ne pas effrayer les vaquitas. Les dauphins peuvent distinguer une personne (ou un marsouin) d’un poisson parce que le poisson n’a pas de poumons [mais des branchies], explique Jim Fallin. Les créatures avec des poumons émettent un son différent. Jim Fallin a confiance en ses dauphins.
WIKIMEDIA COMMONS
Les vaquitas vivent dans la pointe la plus nordique du golfe de Californie, au Mexique.
CHRISTIAN FAESI, COPYRIGHT OMAR VIDAL
Vaquita tué dans la pêche des totoabas au golfe de Santa Clara, Sonora, Mexique, en février 1992.
SEMARNAT
Les vaquitas (Phocoena sinus) menacés d’extinction vivent au nord du golfe de Californie. C’est le plus petit cétacé au monde. C’est aussi le plus en danger.
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Chine ancienne
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Un aperçu de la culture divine chinoise à travers l’histoire de la ville de Chang’an Li Xin Époque Times La culture de la Chine ancienne est un trésor millénaire légué par les sages d’un lointain passé. Elle fut basée sur ce que l’humanité a de meilleur, Époque Times souhaite en faire découvrir la richesse en présentant ses traditions, ses valeurs, ses mythes et ses légendes. Il y a de cela des millénaires, la Chine était appelée Shen Zhou ou «Terre du divin». Le nom «Chine» fut en fait hérité des Occidentaux d’après la prononciation Qin, la première dynastie impériale. Les contes et légendes de la Chine ancienne sont étroitement liés au divin. On y raconte comment les dieux descendirent dans le monde des mortels, sur la Terre de Chine, pour créer la civilisation humaine. La déesse Nuwa aurait façonné le corps des premiers humains avec de la glaise. Selon le bouddhisme, les âmes humaines viendraient de différents paradis dans l’univers et, après avoir chuté jusque dans le monde des mortels, ces âmes s’y réincarneraient vie après vie. D’ailleurs, pendant des millénaires, les Chinois ont suivi les enseignements taoïstes, bouddhistes ou ceux du confucianisme, pratiquant une forme de «raffinement de soi», aussi appelée «cultivation», de manière à retourner à leur origine première. La science de la Chine ancienne était très développée et était différente de la science moderne; elle se concentrait sur l’étude du corps humain, de la vie et de l’univers. Ces principes anciens ont largement
Caravane de commerce étrangère
rentes, il s’avère qu’elles partagent un principe commun : la prospérité ou la ruine de ces villes est le reflet des standards moraux des humains qui y vivent. Ce principe, très commun dans les mythes et légendes chinois, se retrouve aussi dans certains dictons tels qu’«Aussi vaste que soit la Terre, seules les personnes de grande vertu y vivent pour toujours» et «La tyrannie et les désirs sans retenue, dédaignant le Tao, mènent à la ruine». Dans cet article, nous illustrerons ce principe par le biais de l’histoire de Chang’an, la capitale de la dynastie des Tang (618 à 907) qui fut la dynastie la plus riche et la plus puissante de l’histoire chinoise. Les dynasties Han et Sui Chang’an avait été d’abord la capitale de la dynastie Han (de 202 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.). À la fin de cette dynastie, la Chine connut des divisions pendant plus de 300 ans. Yang Jian, le fondateur de la dynastie suivante – les Sui – réconcilia la Chine. Toutefois, après des siècles de guerre, Chang’an était délabrée et Yang Jian ordonna qu’une nouvelle capitale soit construite. Après avoir consulté le Xiangtu (l’ancêtre du fengshui) et interrogé le Buwu (un ancien augure pour savoir si un emplacement est favorable ou non), il fut déterminé que la nouvelle capitale allait être au sud-est de l’ancienne. Le premier nom de la nouvelle ville fut Daxing, signifiant «généreuse et prospère». À cette époque, Daxing avec ses 84 km 2 , était la plus grande ville du monde. Elle avait 7 fois la taille de Constantinople et 6,2 fois celle de Bagdad. Daxing fut construite en utilisant les matériaux récupérés de l’ancienne ville de Chang’an et fut construite à une vitesse étonnante. En seulement dix mois, les principales parties de la ville (les palais et constructions officielles) furent achevées ainsi que la subdivision des sections secondaires (marchés et zones résidentielles pour les plébéiens). Pour mener à bien ce grand ouvrage, les paysans durent servir d’ouvriers à la cour et de nombreux prisonniers furent également forcés d’y travailler. En ces temps, il n’était pas rare que la société féodale chinoise ait recours aux services des paysans pour mener des travaux ouvriers. Pour les empereurs vertueux, l’entente était que les paysans ne servent la cour qu’après la récolte d’automne et que ce travail ne dure que dix jours à un mois. En récompense, les empereurs avaient la responsabilité de leur apporter protection et secours en cas d’agression ou de désastres. Or, Yang Guang, le second empereur de la dynastie Sui, brisa cette entente et forçat les paysans à continuer de creuser le Grand Canal de la ville de Daxing bien au-delà du temps convenu. Les anciens Chinois croyaient que les événements heureux ne pouvaient arriver qu’avec la concomitance de trois facteurs : l’alignement des astres, les conditions terrestres favorables et l’harmonie entre les hommes. Ainsi, bien que la capitale Daxing fut construite à un endroit jugé favorable, ce ne fut pas suffisant pour rendre la dynastie Sui florissante. Sans soutien ni respect des hommes de la part de l’empereur, la dynastie Sui connut un déclin en quelques années, puis la dynastie Tang lui succéda. Les Sui durent céder la place aux Tang sans avoir pu profiter du fruit de leur travail.
Les constructions de la ville de Chang’an
empereur, Li Shimin, considéré dans l’histoire chinoise comme un homme des plus sages et vertueux. Prospère, la ville de Chang’an vit sa population croître, des gens du monde entier vinrent à Chang’an pour témoigner de sa grandeur. La construction de la ville s’acheva. La construction de Chang’an La planification et la construction de la ville de Chang’an furent guidées par les principes du Livre des mutations et de la vision bouddhiste de l’univers. Le Livre des Mutations est un ancien livre chinois de divination de l’époque de la dynastie Zhou (de 1100 av. J.-C. à 221 av. J.-C.). On y retrouve le taiji, soit le symbole de l’école du Tao connu en Occident comme le symbole du «yin et yang». Le taiji évoluerait en «huit trigrammes» qui sont des symboles rectangulaires dont la disposition révèle les changements dans l’évolution de la nature. Huit trigrammes multipliés par huit trigrammes donne 64 «changements», chacun d’eux ayant une «signification». Le site de la ville de Chang’an était inclinée et divisée en six niveaux définis en fonction de leur altitude. D’après le Livre des Mutations, chaque niveau correspondait à l’un des 64 «changements» qui eux-mêmes avaient des «significations». La signification des niveaux de Chang’an Le niveau et la fonction des zones étaient déterminés par la vertu (du plus vertueux au moins vertueux) attribuée
DOMAINE PUBLIC
Le yin-yang et les huit trigrammes selon le Livre des Mutations
d’honneur sont diligents tout au long de la journée et maintiennent la prudence dans leurs actions. Ils travaillent même la nuit». Il s’agissait là du code de conduite des ministres. Ainsi, le troisième niveau fut aménagé d’une grande cour comprenant les bureaux des fonctionnaires, telle la Cité royale. Le premier niveau avait pour signification : «ne peut être construit» et était le jardin privé de l’empereur. Le quatrième niveau avait pour signification : «changer selon les occasions, aller énergiquement de l’avant pour progresser» et comprenait deux marchés. Le sixième niveau avait pour signification : «le dragon arrogant ressent du regret». C’était un parc royal ouvert au public et où les résidents – quel que fût leur rang – pouvaient aller s’y détendre. Toutes les autres zones étaient résidentielles. Bien que Chang’an ne fût pas pl a n i f i é e selon les théories modernes de l’urbanisme, l’aménagement de l’espace était logique, respectueux des uns et des autres et inclusif.
Les anciens Chinois croyaient que les événements heureux ne pouvaient arriver qu’avec la concomitance de trois facteurs : l’alignement des astres, les conditions terrestres favorables et l’harmonie entre les hommes.
Scène du marché de Chang’an
inf luencé l’histoire de la Chine et se manifestent dans plusieurs de leurs formes d’art, dont l’architecture et l’aménagement des villes. Les villes, reflets de la culture L’étude des villes de la Chine ancienne est fascinante parce qu’elle révèle des principes anciens intrinsèques à la culture traditionnelle chinoise. Par exemple, en étudiant les capitales – de la première dynastie des Xia (de 2032 av. J.-C. à 1600 av. J.-C.) à la dernière dynastie des Qing (de 1644 à 1911), ou de la plus longue dynastie des Zhou (de 1100 av. J.-C. à 221 av. J.-C.) à la dynastie quasiment la plus courte des Qin (221 av. J.-C. à 207 av. J.-C.) –, bien que leurs histoires aient été diffé-
La dynastie Tang Contrairement aux autres dynasties, la dynastie Tang n’a pas démoli la capitale de la dynastie précédente, mais en changea le nom. Ainsi «Daxing» devint «Chang’an», signifiant «harmonie et longue paix». La dynastie Tang connut une grande prospérité sous le règne de son deuxième
aux «significations» (sagesses) tirées du Livre des mutations. Le niveau le plus vertueux était le cinquième niveau et avait pour signification : «il y a des dragons volants dans le ciel». Ainsi, la zone la plus noble était destinée aux temples et non aux palais. En effet, bien que les empereurs fussent les souverains de la nation, ils restaient tout de même les «fils du Ciel» et devaient se soumettre à sa volonté. S’ils enfreignaient ce principe, il était alors permis de les critiquer et même de les renverser au nom du principe «faire respecter le Tao pour le Ciel». Le deuxième niveau avait pour signification : «réconcilier le monde sans guerre, dans l’harmonie et la compassion, en utilisant une vertu abondante pour éveiller (le peuple)», ref létant le code de conduite que devaient suivre les empereurs. Ainsi, on y retrouva, dans la ville de Chang’an, une grande cour aménagée des résidences et bureaux de l’empereur, similaires au Palais de la Cité. Le troisième niveau de la ville avait pour signification : «les hommes
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L’univers en miniature Dans la ville de Chang’an, les Cités royale et du Palais, les sections de constructions principales (ou «petites villes») ainsi que les bâtiments officiels et les résidences étaient clôturés. Chaque section de constructions principales avait aussi ses petits temples, ateliers et boutiques. Cet aménagement est le reflet d’une conception bouddhiste de l’univers selon laquelle les petites particules (aussi appelées «mondes») forment de plus larges particules qui elles-mêmes forment des particules plus larges encore et ainsi de suite, jusqu’à l’infini. En Occident, cette conception peut être retrouvée dans la physique moderne : les neutrinos forment les protons qui composent les atomes qui eux-mêmes forment les molécules qui composent les astres, etc. D’ailleurs, le professeur Meiwei Dayan de l’Université Centrale du Japon, qualifie Chang’an de «capitale de l’univers».
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Chine ancienne
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La vie à Chang’an Le peuple de la dynastie Tang était ouvert et tolérant. Les religions locales, tels le taoïsme et le confucianisme, cohabitaient avec le bouddhisme de l’Inde ainsi que d’autres religions venues de Perse. Chang’an était le terminus de la Route de la Soie et son marché était le centre du commerce international mondial. Selon le registre de l’Autorité Six des Tang, plus de 300 nations avaient des relations commerciales avec Chang’an et près de 10 000 familles venues de pays étrangers y vivaient. Beaucoup d’auberges étrangères avaient pour personnel des servantes étrangères choisies pour leur beauté. Le poète le plus célèbre dans l’histoire chinoise, Li Bai, flânait souvent parmi elles. La multiplicité des plats, des habits et de la musique étaient la mode de Chang’an. Aussi, de nombreux pays étrangers dépêchaient des légats en Chine pour apprendre des éléments de la culture de la dynastie Tang et s’en inspirer. Encore aujourd’hui, au Japon, on peut voir de fortes similitudes entre les bâtiments d’architecture traditionnelle japonaise et ceux retrouvés en Chine au cours de la dynastie Tang. Une femme empereur La théorie traditionnelle du yin et yang préconise que «l’homme s’occupe des affaires extérieures et que la femme s’occupe des affaires intérieures», créant ainsi une relation harmonieuse du yin (féminin) et du yang (masculin) dans les familles. Les Tang n’étaient toutefois ni doctrinaires ni extrémistes, les femmes pouvaient aussi participer aux activités sociales, tels les banquets et les excursions à cheval. Selon le confucianisme, la vertu féminine devait consister en douceur, bonté, courtoisie, prudence et politesse. L’impératrice Zhangsun, l’épouse de Li Shimin, était une femme de grande vertu. Bien qu’elle ne fût jamais directement impliquée aux affaires politiques, elle conseillait souvent à Li Shimin d’accepter la critique de ses ministres. Par ailleurs, au cours de cette dynastie, il est arrivé que certaines femmes furent impliquées dans les affaires politiques. Wu Zetian, la concubine impériale de Li Shimin, fut la seule femme empereur de l’histoire chinoise et fut célèbre pour ses grandes réalisations. Elle nomma plusieurs femmes talentueuses comme ministres.
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Le hall principal du Temple de Nanchan, 782 apr. J.-C., Shanxi, Chine. C’est la plus ancienne structure en bois trouvée en Chine jusqu’à maintenant.
L’histoire de Wu Zetian démontre une autre conception de la mythologie chinoise : celle que les plus vertueux retournent chez eux au ciel. Wu Zetian commanda une grande statue de bouddha dans la ville avoisinante de Luoyang, la croyance populaire veut que l’expression de la statue ressemblait à la femme empereur qui était en fait d’apparence divine. La ruine de Chang’an L’empereur Li Longji, petit-fils de Wu Zetian, conduisit la dynastie Tang à son âge d’or. Il réduisit les dépenses du palais et nomma des ministres compétents et
se transforme en son contraire – l’une des raisons d’ailleurs pour laquelle Confucius enseignait la voie du milieu. C’est ainsi que Longji devint fier de ses réalisations et devint gâteux. Il se maria avec sa belle-fille, Yang Yuhuan1, attiré par sa beauté et délaissa les affaires gouvernementales. En conséquence, la Rébellion An Shi se produisit et eut cours pendant huit ans, ce qui mutila gravement la ville de Chang’an. D’autres rébellions eurent également lieu dans les zones frontières et les matériaux ne purent être transportés à la ville de Chang’an pour la reconstruire. En 904 apr. J.-C., l ’empi re Ta ng dût a ba ndonner Chang’an et se déplacer dans une autre capitale, Luoyang, située à l’est. On démantela des bâtiments de Chang’an pour essayer d’en récupérer certains matériaux afin de construire la nouvelle capitale, et ce, en utilisant le fleuve comme moyen de transport. Toutefois, au lieu de flotter jusqu’à
La science de la Chine ancienne était très développée et était différente de la science moderne; elle se concentrait sur l’étude du corps humain, de la vie et de l’univers. vertueux. La Chine devint très riche et la population de l’empire Tang atteint près de 50 millions d’habitants. Toutefois, selon la théorie du Livre des Mutations, une chose poussée à l’extrême
Luoyang, le bois mis à l’eau se perdit dans le fleuve et tout de Chang’an disparût dramatiquement. La morale de l’histoire À l’instar d’autres capitales chinoises, l’histoire de Chang’an suggère que les dynasties Sui et Tang qui l’ont habitée furent ruinées non par un manque de technologie, mais par la dégradation de leur niveau de moralité – un principe dont nous aurions peut-être avantage à nous inspirer en cette époque contemporaine. L’étude des villes de l’ancienne Chine offre un reflet de principes chers à cette culture traditionnelle voulant qu’il y ait de l’harmonie entre le ciel, la nature et les hommes ainsi que ceux s’assimilant aux caractéristiques vertueuses universelles prospèrent alors que les autres déclinent. Il s’agit là d’un manuel historique vivant off rant une sagesse pouvant guider les générations futures. Notes : 1. Une des quatre grandes beautés de l’histoire chinoise Source : ClearHarmony
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Voyage
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Les villages magiques, échos de l’âme mexicaine Christiane Goor Époque Times Disséminés dans presque tous les États du Mexique, 111 villages dessinent un itinéraire inédit de perles urbanistiques du pays : autant de découvertes du patrimoine historique, naturelles et gastronomiques, ainsi qu’un florilège de traditions ancestrales encore vivaces. Aujourd’hui, un voyage surréaliste à Xilitla. Voici plus de 15 ans déjà que le ministère du Tourisme mexicain a imaginé le concept de Pueblo Mágico qui contribue à valoriser des villages tout en favorisant ainsi leur développement économique et touristique. Pour gagner ce label exigeant, il faut toutefois que la petite localité ait préservé ses légendes, sa vitalité culturelle et son charme typiquement mexicain. Le pays regorge en effet de sites où explosent les richesses artistiques, culturelles et humaines, parmi lesquelles on peut aussi mentionner plusieurs villages qui, même s’ils se situent hors des sentiers battus, restent toujours proches de grandes villes également incontournables. Ce concept exigeant, à forte valeur culturelle, est à bien des égards une source de revenus pour les habitants de ces pittoresques hameaux qui intègrent, grâce à ce label, les circuits touristiques nationaux et internationaux. Non seulement il contribue à mettre en valeur des localités oubliées, mais il conduit les populations à une prise
de conscience de la richesse de leur lieu de vie et les incite à mieux la gérer et surtout à la sauvegarder. Pour le voyageur désireux de s’immerger dans la culture mexicaine, choisir une incursion dans l’un ou l’autre de ces villages, c’est à coup sûr s’offrir une belle expérience d’authenticité. Escapade à Xilitla Xilitla, dans l’État de San Luis Potosí au nord-est de la capitale du pays, doit son titre de «Village magique» à l’œuvre excentrique d’un richissime Écossais, Edward James. Séduit par l’exubérance de la forêt tropicale de la Sierra Madre orientale, il acheta en 1947 quelque 40 hectares de terre d’une ancienne propriété caféière. Il pensait avoir trouvé l’espace idéal pour sa collection d’orchidées et il y dispersa dix mille plants qui malheureusement ne résistèrent pas à un hiver particulièrement rude en 1967. L’histoire d’Edward James mérite d’être contée d’autant que même certains de ses proches ne savaient rien de son acquisition mexicaine. Quant aux villageois de Xilitla, ils ne comprenaient rien aux extravagances de leur voisin, mais ils lui savaient gré de sa largesse quand il les payait pour le travail accompli sur ses terres, à savoir une dizaine de pesos par jour alors que les journaliers dans les fincas (fermes) de café étaient habituellement payés 2 pesos par jour. L’immense fortune qu’il a mise au service de ses lubies, il l’a héritée comme fils unique de son père décédé quand il avait
CHARLES MAHAUX
Les nombreux sentiers du jardin sont autant de marches, de passerelles ou de rampes ponctuées de fontaines dont seules quelques-unes ont conservé leurs couleurs vives.
CHARLES MAHAUX
C’est le réseau de cascades naturelles et d’étangs qui ont donné au lieu le nom de Las Pozas, à savoir «les bassins» ou «les piscines» effectivement utilisés pour se baigner si l’eau fraîche ne vous rebute pas.
à peine 5 ans, puis d’un oncle malheureusement écrasé par un éléphant en Afrique. Dès sa majorité, il décida de se muer en mécène au service de la beauté, nombreux sont les artistes qui lui doivent un sérieux coup de pouce financier : le chorégraphe George Balanchine, le musicien Igor Stravinsky et de nombreux surréalistes comme Max Ernst, Salvador Dalí, René Magritte et Leonora Carrington. Lui-même composa des poèmes en s’inspirant du Manifeste du surréalisme d’André Breton qu’il admirait beaucoup. Salvador Dalí disait de lui qu’il était plus fou que tous les surréalistes réunis. Un palais de courants d’air Quoi qu’il en soit, quand il découvrit l’ampleur du désastre provoqué par le gel sur ses terres, il décida d’y construire un château pour abriter ses idées et sa philosophie. Une sorte de palais idéal qui se fondrait dans le décor de la forêt. Ni portes ni fenêtres, ses idées n’en ont pas besoin, ditil. C’est ainsi que durant une petite vingtaine d’années, il fit édifier 36 espaces qui forment un ensemble artistique architectonique à la gloire du surréalisme. Un délire de colonnes, de marches, de plates-formes, de passerelles ouvertes sur une nature luxuriante. Des arches ne soutiennent que l’air, des fleurs et des feuilles gigantesques en ciment, peintes en vert, en côtoient d’autres, naturelles cette fois. Des troncs d’arbre envahis par la mousse n’en sont pas, tandis que d’autres, réels, grandissent au cœur de terrasses creusées dans leur centre pour leur offrir de l’espace. Un escalier victorien en colimaçon ne mène nulle part. On imagine aisément Edward Jones vêtu de sa longue toge blanche qui lui donnait un air de druide ou de chaman se promener dans le dédale de son château. Il y vivait peu cependant, lui préférant sans doute le confort des hôtels du monde, mais il se muait en homme des bois quand il y était, dormant dans les cages avec ses animaux
– ses fils, disait-il – à savoir des perroquets, un boa, un ocelot et d’autres encore qui ont disparu après la mort de leur maître en 1984. Tout comme sur les sites des temples précolombiens, la nature a repris ses droits sur une grande partie du domaine et les constructions ont perdu leurs couleurs. Toutefois, le lieu a été ouvert au tourisme. Depuis 2007, il est géré par la Fondation Pedro y Elena Hernández qui se propose de préserver des aires protégées, comme ce jardin surréaliste déclaré Patrimoine culturel de San Luis Potos qui évoque le rêve d’Alice au pays des merveilles. Ce sont eux qui veillent aujourd’hui à sauvegarder cette œuvre unique en son genre même s’ils ne parviendront sans doute pas à maintenir en état l’ensemble du domaine. Son nom, Las Pozas, évoque les neuf petits lacs qui bordent le palais. Ce sont autant de piscines naturelles alimentées par des cascades qui tombent de 250 mètres de haut et agrémentées de plates-formes et d’étranges arcsboutants qui soutiennent les rives. Certains habitants du village de Xilitla racontent encore les excentricités de cet homme qui ne terminait jamais ses constructions, mais qui leur a offert comme une seconde vie, la manne du tourisme. Flâner dans la rue principale de Xilitla, c’est plonger dans le Mexique authentique avec ses maisons basses et colorées, avec ses petits commerces qui fournissent vivres et produits de première nécessité entre bouchers, marchandes de quatre saisons et épiceries. Ici, les paysans portent encore le sombrero vissé sur la tête et seuls les jeunes les sacrifient à la mode de la casquette. Ici, on ne cherche pas encore à conserver les touristes qui se déplacent jusqu’à Xilitla. Cela changera sans doute très vite. Pour tout savoir sur El Jardin Escultorio de Edward James, Las Pozas, une adresse en espagnol et en anglais http://www.laspozasxilitla.org.mx/
CHARLES MAHAUX
Les sculptures se chevauchent presque, évoquant toujours des éléments naturels : champignons, fleurs de lys, oiseaux de paradis, etc.
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