Époque Times édition du 5 juin 2017

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ÉDITION MONTRÉALAISE • 13E ANNÉE NO 5 • 5 JUIN AU 2 JUILLET 2017 • WWW.EPOQUETIMES.COM

Instaurer la culture du vélo à Parc-Extension Alors que le vélo gagne en popularité au Québec, il reste une pratique peu familière pour plusieurs nouveaux arrivants. C’est notamment le cas à Parc-Extension où plusieurs barrières physiques et culturelles sont à franchir pour qu’il soit adopté. Explorons comment le projet Culture vélo de Vrac environnement a été savamment développé de manière à ce que toutes ses facettes bénéficient à la population.

PAGES 6 et 7 YVAN PINARD / ÉPOQUE TIMES

L’entrepreneur émancipé EN

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Dans cette période de grands bouleversements économiques et technologiques, la capacité d’entreprendre devient un gage de liberté. AM

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Plonger dans l'obscurité...

IMPORTANT changement chez Époque Times Pour suivre la tendance des lecteurs, Époque Times à Montréal passe au numérique. Notre prochaine et dernière édition papier sera distribuée le 3 juillet 2017. Profitez d’une information mise à jour instantanément en consultant notre page internet : www.epoquetimes.com Recevez vos nouvelles directement et restez informés des nouveaux développements de Époque Times à l'aide de notre infolettre!

… pour secourir les enfants des prédateurs sexuels. Une tâche qui perturbe, mais qui est ô combien essentielle, alors que les gens mal intentionnés profitent des tentacules du web.

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PAGE 3 L’ex-combattant Kevin Tillman

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SAMIRA BOUAOU/ÉPOQUE TIMES

Famille

Voyage

Le jeu et ses bienfaits

France : excursion dans le Sud-Ouest

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PIXABAY

CHARLES MAHAUX

Avis d’experts à propos des bienfaits du café sur la santé PAGE 9 YVAN PINARD / ÉPOQUE TIMES

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ACTUALITÉ

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Le dressage de chiens en prison transforme la vie de détenus Les prisonniers et les chiens apprennent les uns des autres l’amour et la discipline Petr Svab Époque Times Dans cinq prisons de la Floride, certains détenus apprennent à dresser des chiens et les résultats sont surprenants. Le programme s’appelle TAILS, soit Teaching Animals and Inmates Life Skills (enseigner aux animaux et aux détenus des compétences essentielles). Des chiens de refuge ayant des problèmes de comportement – ceux qui sont rarement adoptés – sont envoyés en prison où un dresseur de chiens professionnel enseigne aux détenus comment entraîner les chiens. Entre 8 et 12 semaines, les chiens subissent une grande transformation. «Lorsque les chiens arrivent, ils sont difficiles à gérer, leur santé est déficiente et ils ont piètre allure», indique l’agente Lisa Irre, coordonnatrice du programme canin au bureau du shérif de Jacksonville, dans une vidéo sur le site web de TAILS. «Après les huit semaines, ce sont des chiens complètement différents.» L’année dernière, 203 chiens ont participé au programme et 202 d’entre eux ont trouvé un nouveau domicile après avoir complété la formation. Des changements encore plus importants surviennent chez les participants humains. «Les chiens font toujours sortir le côté plus doux chez ces hommes qui arrivent ici en jouant les durs à cuire», explique Mme Irre dans la vidéo. Le programme n’enseigne pas seulement aux détenus comment dresser les chiens, mais aussi des compétences essentielles comme

GRACIEUSETÉ DE CRAIG O’NEAL

Un détenu et son chien participant au programme TAILS.

avoir de la patience, agir de manière responsable et bien travailler en groupe (chaque chien a deux maîtres qui doivent travailler ensemble). Les chiens ont leurs niches à l’intérieur des cellules des détenus et passent la majorité de leur temps avec eux, ce qui crée des liens solides. Lorsque le programme prend fi n, certains prisonniers, les larmes aux yeux, disent adieu aux chiens, indique Jen Deane, dresseuse de chiens et directrice de Pit Sisters, l’ONG qui administre le programme. Puis, en l’espace de quelques jours, les détenus reçoivent de nouveaux chiens à entraîner et à apprivoiser. Les problèmes de comportement sont pratiquement inexistants parmi les détenus participants et ceux qui causent des problèmes en sont expulsés. De plus, le programme les aide à

trouver de l’emploi après leur libération. Deuxième chance Jen Deane estime qu’une des raisons pour lesquelles les détenus travaillent bien avec les chiens est parce que ces der-

niers ne les jugent pas. Elle tente de faire de même. Les chiens autant que les détenus obtiennent une deuxième chance grâce au programme, alors elle ne s’attarde pas sur les dossiers criminels des participants. «Je ne veux pas savoir», remarque-t-elle. «Je veux les connaître selon ce qu’ils sont maintenant.» Plusieurs ont changé du tout au tout. Un des détenus a envoyé cette lettre au programme pour décrire comment il a été touché : «Je suis arrivé dans ce lieu plein de haine et de ressentiment. J’ai tout perdu, et ce, à plusieurs reprises. Pourquoi, seigneur, suis-je ici? Il m’a ensuite montré – ces merveilleuses créatures. Étant considérées comme méchantes et vicieuses, elles sont abandonnées et enfermées pour le seul crime d’être nées dans un monde qui les rejette. Mais les voilà ici, me démontrant ce qu’est vraiment l’amour inconditionnel et me redonnant mon cœur. J’espère et je prévois d’aider ces chiens aussi longtemps que Dieu me le permettra.»

GRACIEUSETÉ DE CRAIG O’NEAL

Des détenus participant au programme TAILS, avec leurs chiens.

Il n’y a pas de meilleur temps pour être entrepreneur Pas seulement pour fonder des compagnies, mais pour être prêt aux changements technologiques Rahul Vaidyanath Époque Times La piqûre de l’entrepreneuriat se répand au Canada. Le pays en a grand besoin alors que la maind’œuvre et l’économie doivent s’adapter aux changements technologiques. La façon de travailler des gens maintenant est différente de la génération précédente. La conciliation travail-vie est plus fluide. L’économie du partage, ou à la demande, fournit une autre perspective de la manière dont les gens perçoivent le travail. «J’ai grandi dans un monde où je prévoyais travailler pour la même compagnie durant 30 ans», raconte Tony Bailetti, professeur à la Sprott School of Business de l’Université Carleton. Il est aussi directeur du programme de maîtrise en gestion de l’innovation technologique à l’université. «Mes enfants sont dans la quarantaine, ils ont cinq ou six emplois, et c’est tout à fait normal pour eux. Ainsi va le monde.» En raison des avancées technologiques et de l’automatisation actuelles, M. Bailetti explique que le développement des qualités entrepreneuriales nous permet d’accomplir ce qui était impossible auparavant. Il avance même le terme émancipation, généralement associé à la sociologie. «Une fois que vous avez ces habiletés entrepreneuriales, vous vous sentez libéré», mentionnet-il. Une fois libéré, un individu n’est pas attaché à un emploi qui deviendra désuet en raison de changements technologiques. Les habiletés entrepreneuriales ont trait à l’innovation, à la créativité et au leadership. Des programmes en entrepreneuriat sont maintenant offerts dans plusieurs

universités et collèges au Canada. Une étude de Shopify a révélé que trois Canadiens sur dix ont démarré leur propre entreprise et 53 % estiment que l’entrepreneuriat est une option pour eux à l’avenir. Le sondage démontre également que les Canadiens croient que les entrepreneurs sont essentiels à l’économie en créant des emplois, en innovant, en augmentant le revenu intérieur et en générant un changement social. «Notre objectif est de faciliter le commerce pour tout le monde et de produire plus d’entrepreneurs dans le monde», a indiqué Harley Finkelstein, chef des opérations de Shopify, lors d’une allocution au sujet de l’innovation au Canada le 15 mai à Ottawa. Les petites entreprises sont un moteur important de création d’emplois. Entre 2005 et 2015, 88 % des 1,2 million d’emplois créés étaient attribuables aux petites entreprises selon le rapport Principales statistiques relatives aux petites entreprises de juin 2016 d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. C’est tout à fait sensé que la taille des entreprises continue à diminuer, selon M. Bailetti, alors qu’il est de plus en plus facile d’externaliser certaines fonctions. «Je dois seulement concevoir les choses qui me distinguent, plutôt que tout le reste qui peut être obtenu dans un marché assez ouvert», ajoute-t-il. Se lancer Il n’y a pas de meilleur moment qu’aujourd’hui pour démarrer une entreprise, particulièrement dans le domaine des technologies. «En 2017, le coût de l’échec pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi près de zéro», affirme M. Finkelstein. «La technologie

a complètement levé la barrière à l’entrée de l’entrepreneuriat d’une manière jamais vue auparavant», ajoute-t-il. Avec les avancées en technologie du web, la présence grandissante d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises et la poussée du gouvernement pour l’innovation, le système de soutien aux entrepreneurs s’améliore sans cesse. «Si nous trouvons un moyen d’avoir des gens plus entreprenants, je pense que nous aurons une économie plus dynamique», estime l’entrepreneur aguerri Daniel Debow. M. Bailetti mentionne que la technologie qui peut changer rapidement est construite sur des blocs pré-existants qui ne changent pas aussi rapidement. De nos jours, les entrepreneurs en technologie n’ont pas nécessairement besoin de partir de zéro. Fonder des entreprises qui peuvent croître et, en retour, créer des emplois est très positif pour l’économie. Selon M. Bailetti, ce qui distingue les entreprises qui prospèrent de celles qui ferment leurs portes après quelques années est leur raison d’être initiale : celles qui ont été créées pour répondre à une question mondiale font mieux. Il souscrit à la théorie de «glocalisation». «Invente une meilleure trappe à souris et mondialise-la», dit-il. Les exemples de glocalisation par les grandes entreprises sont bien connus, comme les chaînes de restauration rapide qui offrent différents produits dans différentes régions ou les fabricants de machines à laver qui considèrent le type de vêtements portés dans une région. «Nous aurons besoin de gens avec des habiletés techniques

poussées pour programmer et réparer la technologie. Nous aurons aussi besoin de gens pour effectuer des tâches qui ne peuvent être répliquées par une machine parce qu’elles nécessitent la créativité, le jugement intuitif, l’inspiration ou simplement une touche humaine», a récemment déclaré Carolyn Wilkins, première sous-gouverneure de la Banque du Canada, lors d’une allocution devant la Chambre de commerce de Toronto. Selon une étude de McKinsey, environ 60 % de tous les emplois ont au moins 30 % d’activités qui peuvent être automatisées en se basant sur les technologies actuellement disponibles. La firme de consultation McKinsey prévoit qu’il faudrait attendre au moins deux décennies pour que l’automatisation atteigne 50 % des emplois aujourd’hui. Un tel changement n’est pas unique dans l’histoire du Canada. L’emploi dans le secteur agricole a chuté radicalement, soit de près de la moitié de la main-d’œuvre en 1881, au quart en 1941, à 2 % en 2001, selon Statistique Canada. «Si ce n’était pas des avancées technologiques, nous habiterions dans des grottes et mourrions avant l’âge de 25 ans», remarque M. Bailetti. Les habiletés dont la maind’œuvre a besoin changent à mesure que de nouvelles technologies sont adoptées. Graduellement, le niveau de vie, la productivité et le rendement économique augmentent. «Je pense que chaque fois qu’il y a un changement technologique, les gens qui n’ont pas d’habiletés entrepreneuriales souff rent le plus. Ça ne fait aucun doute», conclut M. Bailetti.

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Combattre l’exploitation des enfants Un ex-membre des forces spéciales américaines se consacre à la lutte contre la pédophilie Charlotte Cuthbertson Époque Times NEW YORK – Kevin Tillman ne se considère pas comme un héros. Mais pour beaucoup de jeunes fi lles et garçons, il est leur champion, un héros méconnu dans un monde obscur. Son travail met hors d’état de nuire pédophiles et amateurs de pornographie juvénile. Il aide aussi à secourir des enfants de situations cauchemardesques. M. Tillman est un expert en informatique judiciaire avec l’agence fédérale américaine ICE (Immigrations and Custom Enforcement) Homeland Security Investigations (HSI) à New York. Après 29 années dans les forces armées, il est devenu Human Exploitation and Rescue Operative (HERO) (spécialiste en exploitation humaine et sauvetage) après sa retraite en 2015. Le programme HERO permet aux anciens combattants, particulièrement ceux qui ont été blessés, d’obtenir une nouvelle formation pour combattre les injustices d’une manière différente. M. Tillman est le premier HERO au sein du bureau HSI de New York et il apporte son expérience en opérations spéciales dans son nouveau rôle. «C’est une grande leçon d’humilité d’être impliqué dans ça et de voir que cette société cachée est aussi répandue. Je ne savais pas que la pédophilie représentait une société aussi importante», commente M. Tillman. «Qui peut remettre en question [la répression] contre la pornographie juvénile ou la traite des personnes? Ce sont des choses horribles que la plupart des gens veulent voir être éliminées, ou au moins être réduites.» Dans une récente opération réussie, un individu a visité un site web qui était sous surveillance. Lors d’une fouille subséquente à son domicile, de la pornographie juvénile a été découverte sur l’un de ses ordinateurs. Le rôle de M. Tillman a été de scruter toutes les preuves présentes sur le disque dur. L’effet Internet L’Internet et les réseaux sociaux ont permis à l’exploitation de prendre une ampleur démesurée. Fini le temps d’asseoir un enfant devant la télévision pour une écoute passive. «Maintenant, on les assoit devant un ordinateur et Internet et c’est interactif», remarque M. Tillman. «S’il n’y a pas de supervision active, c’est l’insurrection du mal», ajoute-t-il. Les pervers naviguent dans l’ombre du soi-disant darknet, utilisant souvent la passerelle de procuration (proxy) Tor qui permet aux utilisateurs de communiquer de manière anonyme, selon le FBI. «La plupart de ces gens n’ont pas de dossier criminel et personne ne sait ce qu’ils faisaient avant que nous les attrapions», affi rme dans un communiqué l’agent spécial Eric Campbell, qui enquête sur les crimes violents contre les enfants chez la division de Phoenix du FBI. Tout comme les viols et les agressions sexuelles, dont environ seulement 30 % des cas sont rapportés à la police, l’exploitation des enfants et la pornographie juvénile ne sont pas rapportées dans un très grand nombre de cas. Menace grandissante L’étudiant universitaire de New York Robert Garneau, 22 ans, a été arrêté l’année dernière le jour avant l’obtention de son diplôme dans un cas de «sextortion» allégué. Il serait entré en communication avec trois garçons âgés de 12 à 16 ans par l’entremise des applis Insta-

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Kevin Tillman à son bureau chez ICE (Immigrations and Custom Enforcement) Homeland Security Investigations (HSI) à New York, le 26 avril 2017

gram et Kik. Selon les documents de la cour, Garneau a fait semblant d’être une jeune fi lle et a persuadé les victimes à envoyer des photos sexuellement explicites d’eux-mêmes. Après avoir reçu les photos compromettantes, Robert Garneau aurait menacé les victimes d’aller à la police ou de partager les photos avec les abonnés des victimes sur Instagram si elles n’envoyaient pas une vidéo plus explicite. Selon une fouille des textos par HSI, une des victimes a fait allusion au suicide si Garneau diff usait la vidéo, écrivant «Pourquoi je me suicide» et «Au revoir, je porte le blâme sur toi». En 2015, une analyse par le FBI de 43 cas de sextortion impliquant des victimes juvéniles révèle qu’au moins deux d’entre elles se sont suicidées et au moins dix autres ont tenté de le faire. Amanda Todd, une adolescente de 15 ans de Port Coquitlam, C.-B., s’est enlevé la vie en 2012 après avoir publié une vidéo sur YouTube, décrivant comment elle était victime de chantage en ligne après avoir exposé ses seins sur une webcam. Garneau a été inculpé sous trois chefs d’accusation d’exploitation sexuelle d’un mineur, dont la peine minimale est de 15 ans d’emprisonnement et la peine maximale de 30 ans pour chaque chef. «Les crimes allégués de Robert Garneau sont le cauchemar de chaque parent moderne», avait déclaré Preet Bharara, procureur fédéral américain du district sud de New York. «En utilisant les réseaux sociaux communs, Garneau aurait exploité des mineurs pour sa propre gratification sexuelle.» La sextortion est «de loin la menace la plus grandissante contre les enfants», indique un rapport de 2016 du département de la Justice américain, et les cas de sextortion ont tendance à avoir plus de victimes par contrevenant que tout autre crime relié à l’exploitation sexuelle des enfants. «Les contrevenants conçoivent et partagent des manuels qui traitent de comment préparer les enfants à être exploités sexuellement», mentionne le rapport. Les contrevenants utilisant la sex-

tortion s’en prennent habituellement aux mineurs qui ont entre 10 et 17 ans, indique le rapport, mais la menace s’étend de plus en plus à des victimes plus jeunes et vulnérables, alors que le contrevenant manipule la victime pour qu’elle abuse ses frères et sœurs plus jeunes ou ses amis. Éducation Kevin Tillman affirme que les parents ne devraient pas sous-estimer à quel point leurs enfants sont à l’aise avec la technologie. Comme première ligne de défense, les parents devraient mieux contrôler ce que leurs enfants font en ligne et à qui ils parlent. M. Tillman recommande aux parents et aux enfants d’apprendre à combattre l’exploitation sexuelle des enfants en consultant le site web de ICE iGuardian. Il éduque aussi les enfants au sujet des pièges de l’Internet et des applis de messageries ainsi que sur le danger des prédateurs. «Je commence la présentation iGuardian en disant “Mon nom est Jessica, j’ai 12 ans et je suis blonde”», raconte M. Tillman. Ensuite, il demande aux enfants : «Est-ce que j’ai l’air d’avoir 12 ans et des cheveux blonds?» Tous les enfants répondent «Nooonnn!» et je dis : «Mais vous ne le savez pas.» M. Tillman explique que cette introduction humoristique vise à faire comprendre aux enfants que la personne de l’autre côté n’est pas toujours qui elle prétend. «Je dis aux étudiants : “Ne communiquez jamais avec quelqu’un que vous n’avez pas rencontré en personne; ne donnez jamais votre numéro de téléphone et ne communiquez jamais avec quelqu’un que vous n’avez pas rencontré en personne au préalable”.» Prédation Les pédophiles peuvent être rusés et méthodiques, M. Tillman fournit un exemple. «Alors vous avez une fi lle de 12 ans qui joue au soccer, elle a la message-

rie Kayak et un compte Facebook, elle reçoit le message suivant d’une autre fi lle de 12 ans : “Hé, je joue dans l’équipe adverse, mais je suis nouvelle en ville et je n’ai pas d’amis. Est-ce que nous pourrions clavarder en ligne?”» Elles développent une amitié. Finalement, après un an de clavardage en ligne, l’autre «fi lle» lui dit : «Hé, j’étais dans les estrades et j’ai vu ta partie – tu jouais contre mon équipe, mais je suis venue te voir jouer. Tu portais le numéro 7, un dossard bleu et tu avais fière allure.» Cette personne l’observe. Un an plus tard, elles veulent se rencontrer en personne à la pizzeria. L’autre «fi lle» prétend que son «père» va être présent, alors le vrai parent dit : «Du moment qu’il y a un adulte présent, je vais te déposer.» «Les pédophiles sont méticuleux à ce point dans leur prédation», explique M. Tillman. Images dérangeantes La plupart des cas de pornographie juvénile et de pédophilie ne vont pas en procès parce que les prédateurs plaident coupable en raison des preuves accablantes. Mais quand procès il y a, le travail de M. Tillman est crucial. Les images et vidéos que M. Tillman doit extraire des ordinateurs des suspects sont dérangeantes, et ça prend une personne spéciale pour pouvoir le tolérer. Une partie de l’entraînement des forces spéciales enseigne comment compartimenter et M. Tillman indique que cela vient en aide. «À la fi n de la journée, vous avez vu des choses horribles qui ne peuvent être effacées», dit-il. «Je n’essaie peut-être pas de le sortir de ma tête, j’essaie simplement de me concentrer sur ce qui suit ou sur ce qui est présent.» M. Tillman joue du saxophone, travaille dans la restauration à temps partiel et s’appuie énormément sur sa foi pour conserver l’équilibre dans sa vie. «Chaque fois qu’un nouveau cas surgit, c’est encore plus terrifiant. Je n’arrive pas à le croire.»

Ce que parents et enfants doivent savoir • • •

• SAMIRA BOUAOU/ÉPOQUE TIMES

L’ex-combattant Kevin Tillman, reformé en expert en informatique judiciaire, combat l’exploitation des enfants chez ICE (Immigrations and Custom Enforcement) Homeland Security Investigations (HSI)

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73 % des adolescents qui ont entre 13 et 17 ans ont accès à un téléphone intelligent, selon une étude du Pew Research Center en 2015. 46 % des jeunes âgés de 10 à 17 ans admettent avoir donné leurs informations personnelles à quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, selon un sondage du National Center for Missing & Exploited Children. Les réseaux sociaux demandent souvent aux utilisateurs d’afficher un profil avec leur âge, sexe, passe-temps et leurs intérêts. Alors que ces profils permettent aux enfants de partager des intérêts communs, les individus voulant faire du tort aux enfants peuvent utiliser ces profils pour chercher des victimes. La sextortion et la diffusion en direct d’abus sexuels contre des enfants sont des menaces qui se développent, selon la stratégie nationale sur l’exploitation des enfants en 2016 du département de la Justice américain. Les applis peuvent être utilisées pour cibler, recruter, amadouer ou forcer des enfants à commettre des actes sexuels. Netsmartz.org dispose d’une quantité d’informations pour les parents et enfants au sujet de la sécurité sur l’Internet et avec les téléphones intelligents, dont des vidéos sur des cas vécus.

Sources : National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC), FBI, département de la Justice

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La loi Magnitski pourrait aider à lutter contre les violations des droits de la personne, selon David Matas Limin Zhou Époque Times Alors que le gouvernement s’apprête à déposer ses amendements à la version canadienne de la loi Magnitski (loi imposant des sanctions à des dirigeants qui ne respectent pas les droits de la personne à l’étranger), un avocat spécialiste des droits de la personne estime qu’une telle loi pourrait aider à mitiger les violations de ces droits dans le monde. Le projet de loi S-226 pourrait établir des sanctions de style Magnitski contre les auteurs de violations des droits de la personne dans le monde et pas seulement en Russie, en leur refusant des visas et en saisissant leurs biens. L’avocat David Matas, basé à Winnipeg, affirme que l’impunité est ce qui encourage le plus les violations; le projet de loi «démontre qu’il y a une punition ou un prix à payer pour les violations des droits de la personne et cela pourrait décourager les gens à commettre la violation. Cela pourrait aider à mettre fin à la violation». Il dit qu’il est important que la loi «s’applique à l’échelle mondiale», ce qui est le cas en ce moment. «La notion même de respect des droits de la personne est sapée si vous faites la promotion de leur respect dans un pays

NTD TELEVISION

L’avocat David Matas à Ottawa en septembre 2016

et pas dans un autre», estime-t-il. La loi tire son nom de l’avocat russe Sergueï Magnitski qui a découvert la plus importante fraude fiscale de l’histoire de son pays, après quoi il a été détenu et torturé pendant un an dans une prison de Moscou. Il est décédé en novembre 2009 après avoir été battu par huit gardes alors qu’il était menotté à l’armature d’un lit. Il avait 37 ans. La ministre des Affaires étrangères,

Chrystia Freeland, a déclaré le 17 mai que le gouvernement appuierait le projet de loi après l’adoption «de quelques amendements techniques». Ces amendements seront proposés le 15 juin. Le projet de loi est passé au Sénat en avril dernier. Selon la loi, les individus responsables du décès de Magnitski – dont aucun n’a fait face à la justice – pourraient être sanctionnés. La loi permettrait aussi d’imposer des sanctions sur des étrangers res-

ponsables d’importantes violations des droits de la personne ou d’une grave corruption dans un pays étranger. Le 29 mai, à la Chambre des communes, le député conservateur James Bezan a présenté une pétition appuyant le projet de loi S-226. Il a déclaré que son adoption placerait le Canada sur un pied d’égalité avec les autres pays qui ont déjà une loi Magnitski. «Nous rejoignons ainsi les États-Unis, le Royaume-Uni, le Parlement européen, l’Estonie et quelques autres pays qui ont déjà adopté des mesures pour avoir une loi Magnitski à portée internationale», a indiqué M. Bezan à NTD Television. Il y a 13 ans, David Matas a donné à l’unité des Crimes de guerre et crimes contre l’humanité une liste de 45 responsables chinois qui ont joué un rôle clé dans la campagne de persécution de la discipline spirituelle Falun Gong en Chine. Le but était d’empêcher leur entrée au Canada ou de les poursuivre s’ils venaient ici. La liste comprend l’ex-dirigeant du Parti communiste Jiang Zemin, qui a instigué la persécution en 1999, l’ex-gouverneur de la province du Liaoning Bo Xilai et l’ex-chef du Bureau de sécurité publique Zhou Yongkang. Bo et Zhou sont actuellement emprisonnés pour corruption.

Le goût amer des bonbons provenant des prisons chinoises Le témoignage d’un diplômé de l’Université Tsinghua sur les épouvantables conditions de fabrication d’aliments en Chine OPINION Chao Yu Époque Times Une amie Facebook qui habite à Taiwan a écrit sur sa page qu’elle s’était rendue à Pékin et avait acheté de «grandes crevettes sucrées» ou da zia su en chinois (une brochette de bonbons croustillants). Elle les a appelés les «saveurs de chez nous». J’ai jeté un coup d’œil à ces bonbons et les ai trouvés assez semblables à ceux que j’enveloppais quand j’étais emprisonné en Chine. Ils étaient également enveloppés un peu n’importe comment. Les responsables de notre prison recevaient des livraisons de bonbons et forçaient les détenus à les envelopper. Ces bonbons étaient vraiment sales. Nous les enveloppions directement dans nos cellules. La quantité de bonbons que nous devions envelopper chaque jour était énorme. Beaucoup de prisonniers ont perdu leurs ongles en essayant de remplir leur quota journalier, car si l’on appuie sur les bonbons des dizaines de milliers de fois, les ongles finissent par se séparer du doigt, deviennent noirs et tombent. La douleur est atroce. En gardant du ressentiment dans leur cœur, les prisonniers détestaient la police, détestaient la fabrique de bonbons et détestaient ceux qui allaient les acheter. Ils imprégnaient les bonbons de saletés et

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de fluides corporels. Les bonbons que nous avons emballés portaient le nom de Lao Bu Te, une célèbre marque de Pékin bien appréciée pour ses «produits bio». Les gâteaux qui se vendent sont souvent à l’intérieur de moules en papier. Ces moules sont également fabriqués dans des prisons avec l’utilisation de la colle toxique. Wang Weiyu, mon ancien camarade de classe injustement incarcéré pour ses convictions pacifiques, a été forcé à fabriquer ces moules pendant de nombreuses années. Il existe une marque de gâteaux de lune bien connue en Chine, dont j’ai oublié le nom (leur emballage porte souvent l’image de deux poissons). Les emballages en papier épais de cette marque sont aussi fabriqués en prison. Mon épouse, Zhu Tong, a fabriqué ces emballages lorsqu’elle était incarcérée. Le papier épais devait être moulé en formes. Pour que les formes restent en place, les emballages étaient empilés par dizaines, puis les prisonniers devaient monter dessus et faire des bonds. Ils faisaient des bonds jusqu’à très tard dans la nuit, car le sommeil n’était autorisé qu’après avoir atteint le quota. Les oignons hachés séchés à l’air, mis dans des petits sacs et qui viennent avec des nouilles instantanées sont fabriqués avec des oignons qui sont légèrement plus gros qu’un pouce et qui, à cause de leur état, ne peuvent pas être vendus dans les magasins. Je suis diplômé de la prestigieuse Université Tsinghua et au moins quatre autres diplômés de l’université étaient détenus dans la même prison que moi. Meng Jun,

mon ancien camarade de classe, Li Chang, âgé de 70 ans, quelques dizaines d’autres prisonniers et moi-même avons été forcés à rester debout sous un vent glacial et à enlever les pelures pourries et puantes des oignons. Ensuite, ce qui restait des oignons était transformé et avalé par les consommateurs en tant que «légumes». Pendant de nombreuses années, les autorités chinoises ne payaient pratiquement aucun salaire aux gardiens de prison. S’ils voulaient nourrir leurs familles, acheter des vêtements à leurs conjoints, couvrir les frais d’éducation de leurs enfants ou acheter un peu plus de lait à leurs bébés, toutes ces dépenses étaient payées par l’esclavage des prisonniers. Ces dernières années, les salaires des gardiens ont été augmentés, mais est-ce qu’on peut avoir trop d’argent? Ainsi, on ne peut s’étonner de les voir continuer d’utiliser les prisonniers comme esclaves. J’ai parlé à un prisonnier qui avait été incarcéré à maintes reprises. Il m’a confié que dans la province du Xinjiang, les prisonniers frappaient leurs propres jambes avec de grosses roches afin d’échapper aux travaux forcés. La blessure devait paraître comme ayant été causée par leur travail, car «simuler la maladie pour éviter le travail» était sévèrement puni. Une fois, l’un des détenus a été mis en isolement après avoir contracté une hépatite. D’autres prisonniers lui auraient demandé par personnes interposées qu’il leur donne son urine – ceci dans l’espoir d’être infectés par l’hépatite en la buvant. Le prisonnier

n’aurait choisi que son meilleur ami pour lui donner son urine, car celui qui voulait être malade ainsi que le prisonnier qui avait l’hépatite auraient été sévèrement punis si l’affaire avait été découverte. On ne pouvait pas donner de l’urine dans une boîte à lunch, car il est certain qu’elle serait inspectée par des gardiens de prison expérimentés. Par conséquent, il fallait utiliser une serviette pour absorber l’urine précieuse et hautement contagieuse. La serviette était transmise à son ami, qui la suçait de toutes ses forces sous un froid glacial. Le travail des esclaves était tellement cruel que les prisonniers étaient prêts à se casser les jambes ou à boire de l’urine infectée pour y échapper. Dans ce monde cruel et injuste, on ne peut s’attendre à mener simplement une vie tranquille, bien manger et ne se soucier de rien. Si nous nous débarrassons du Parti communiste, nous ne devrions plus craindre que nous, ou les générations suivantes, mangions des bonbons imprégnés de saletés et de fluides corporels des prisonniers. Chao Yu est diplômé de la prestigieuse Université Tsinghua en Chine. En 1999, après que le régime communiste a lancé en Chine une campagne de répression de la discipline spirituelle Falun Gong, il a aidé les correspondants étrangers à développer des canaux de communication sécurisés, à échapper aux autorités et à interviewer des pratiquants de Falun Gong qui avaient été persécutés. En raison de ses activités, Chao Yu, les membres de sa famille et ses amis ont été condamnés à de longues peines et ont passé plusieurs années en prison. Les avis exprimés dans cet article sont ceux de son auteur et ne reflètent pas nécessairement l’avis d’Époque Times.

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OPINION

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La face cachée de la victoire communiste au cours de la Seconde Guerre mondiale La politique agressive soviétique a contribué au succès des nazis au début de la guerre, elle a renforcé et étendu le règne du totalitarisme Leo Timm Époque Times En avril 1945, le Troisième Reich vivait ses derniers instants. Les armées triomphantes de plusieurs pays progressaient dans toutes les directions sur le territoire allemand. Parmi les plus fières d’entre elles, on trouvait les troupes de l’Union soviétique, qui se sont emparées de Berlin où se terrait Hitler. Quatre ans plus tôt, en juin 1941, le Führer avait attaqué l’URSS en voulant anéantir et piller l’empire soviétique. Selon différentes estimations, de 26 millions à plus de 40 millions de victimes russes et d’autres nationalités habitant en URSS n’ont pas survécu à cette guerre. Derrière l’énorme coût en vies humaines de cette «Grande Guerre patriotique», comme on l’appelle dans plusieurs États qui formaient à l’époque l’Union soviétique, émerge une réalité beaucoup moins héroïque d’une campagne militaire extrêmement brutale qui a profondément secoué les Russes et les autres peuples de l’URSS. L’idée de la survie nationale, célébrée en grande pompe le 9 mai en Russie et dans certains autres pays de l’ex-URSS, permet d’éclipser sans toutefois occulter les pratiques typiques d’un régime communiste : agressions, trahisons et atrocités. L’agression oubliée Dans les années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, la diplomatie coercitive d’Adolf Hitler lui a permis d’absorber l’Autriche dans le Reich nazi et de partager la Tchécoslovaquie en un protectorat tchèque contrôlé par les nazis et un État fantoche fasciste slovaque. La prochaine étape devait être la Pologne, et cette fois le dictateur soviétique Joseph Staline s’est mis d’accord avec Hitler pour avoir sa propre part du gâteau. En août 1939, quelques jours avant que les chars allemands ne se soient lancés en Pologne depuis l’ouest, Viatcheslav Molotov, le ministre des Affaires étrangères de Staline, avait signé à Moscou un traité avec son homologue nazi Joachim von Ribbentrop. Staline était présent à la signature de ce traité qui, dans sa partie secrète, prévoyait le partage de l’Europe de l’Est entre l’Allemagne et l’URSS. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne a mis à exécution le Cas Blanc, son plan d’invasion de la Pologne. Dix-sept jours plus tard, lorsque l’armée polonaise combattait les Allemands à l’ouest du pays, les Soviétiques l’ont attaqué depuis l’est. L’URSS s’est non seulement joint à l’invasion allemande de la Pologne, mais a également assuré au Reich un approvisionnement vital en pétrole et en d’autres matières stratégiques alors que les chars de Rommel balayaient les Pays-Bas, la Belgique ainsi que la France et les divisions de Wehrmacht envahissaient les Balkans et l’Afrique du Nord. De leur côté, après la partie est de la Pologne, les troupes soviétiques ont annexé ou attaqué cinq autres pays souverains : la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la Finlande et la Roumanie. Au moment de l’invasion nazie de l’Union soviétique le 22 juin 1941, la police secrète soviétique avait assassiné, emprisonné ou déporté des millions de personnes de ses «nouveaux territoires».

En particulier, des centaines de milliers de Polonais – principalement des militaires, des fonctionnaires d’État et des membres du clergé – ont été exécutés par le régime soviétique, en s’ajoutant aux millions de Polonais ayant péri pendant la guerre. Le communisme à la guerre En 1941, l’Union soviétique a dû coopérer avec les puissances alliées après avoir été attaquée par l’empire nazi qu’elle avait aidé auparavant. Soutenue par l’assistance généreuse de l’Occident, l’Armée rouge a réussi non seulement à survivre à l’invasion de l’armée allemande, mais s’est fi nalement révélée capable de lancer ses propres attaques massives de chars qui l’ont amenée jusqu’à Berlin et qui ont permis à Staline de subjuguer les peuples de l’Europe de l’Est en leur imposant leurs propres régimes de style soviétique. À part des centaines de milliers de personnes tuées pour des raisons politiques, des millions de gens ordinaires, de l’Allemagne jusqu’en Corée, ont été violées, dépossédées, déportées ou assassinées par les «libérateurs» communistes. Le peuple de l’Union soviétique a également énormément souffert, étant victime de l’opportunisme de ses dirigeants ainsi que de la brutalité insensée avec laquelle le Parti communiste et l’Armée rouge ont obtenu leur victoire douceamère. Le succès initial d’Hitler dans son invasion de l’Union soviétique a été en grande partie préparé par Staline. À partir de 1937, l’Armée rouge du régime soviétique perdait des dizaines de milliers d’officiers du niveau supérieur et moyen, soupçonnés par Staline de lui être déloyaux et soumis à une purge impitoyable. Des centaines de hauts commandants, y compris le maréchal Toukhatchevski, stratège de l’Armée rouge, ont été torturés et exécutés, et leurs postes attribués aux hommes de main entièrement soumis à Staline. En 1941, c’était un vrai cauchemar pour les immenses armées soviétiques concentrées à la frontière occidentale ainsi que pour des dizaines de millions de civils qui vivaient sur le chemin des envahisseurs d’Hitler. La Wehrmacht a facilement percé à travers l’Armée rouge qui était mal dirigée et n’était pas prête à défendre ses positions : les troupes allemandes ont pris plusieurs millions de prisonniers dans les premières semaines de la guerre. La grande majorité de ces prisonniers avait abouti dans des camps nazis, où ils ont massivement péri à la suite de travaux durs, de maladies et de mauvais traitements. Après les Juifs, les prisonniers soviétiques forment le deuxième plus grand groupe de victimes de l’Holocauste. La violence des nazis était sans égal et a été même parfois dépassée par la brutalité engendrée par le mépris que les commandants soviétiques avaient pour leurs propres hommes. Au lieu de faire des retraites stratégiques et préserver les effectifs face à l’offensive allemande, Staline et ses proches ont émis le tristement connu Ordre 227 qui interdisait toute retraite, même dans le but d’éviter un encerclement. Cet ordre, connu comme «aucun pas en arrière» ou ni shagu nazad en russe, est souvent idéalisé comme une preuve de la volonté du dictateur soviétique de

CORRESPONDANT DE GUERRE INCONNU/TASS/DOMAINE PUBLIC

Les officiers allemand et soviétique se serrent la main à la fin de l’invasion de la Pologne. Les régimes nazi et communiste ont partagé le pays entre eux en amenant d’énormes souffrances à ses habitants.

résister à l’ennemi. Pourtant pour les innombrables victimes de cet ordre qui a conduit au massacre insensé de soldats russes, il ne montrait que la cruauté et le refus de Staline d’accepter la réalité de la guerre. Des divisions entières de la police secrète soviétique, équipées de leurs propres chars et leur artillerie, ont été mises en place non pour combattre les Allemands, mais pour attaquer et anéantir les formations de leurs propres compatriotes qui se retiraient sous le feu nazi. Les dirigeants soviétiques considéraient comme des traîtres leurs soldats qui étaient faits prisonniers par les Allemands. Ceux qui ont eu le malheur de retourner sur le territoire soviétique ont été jugés par des tribunaux militaires, fusillés ou envoyés dans des bataillons pénitentiaires – des bataillons soviétiques inspirés du concept nazi du même nom. Les officiers et les soldats qui formaient ces bataillons étaient mal équipés, ne recevaient pas de renforts et étaient utilisés dans des missions suicides. Un transfuge de la période de la guerre froide a confié que ces hommes étaient, par exemple, utilisés comme mitrailleurs placés à l’arrière de l’avion de combat. Ils étaient enchaînés à leurs armes et n’avaient pas de parachute. D’autres ont été envoyés en masse pour courir dans des champs de mines et ainsi dégager le passage à l’armée régulière qui les suivait. Les conséquences de la «libération» Beaucoup de choses sont maintenant connues sur la coopération de Staline avec l’agresseur nazi, bien que l’image complète ne puisse être donnée que lorsque les archives du Kremlin seront entièrement déclassifiées. L’interprétation répandue des événements de cette époque nous fait croire que le dictateur soviétique n’a pas apprécié l’indécision de l’Occident face à la politique agressive d’avant-guerre d’Hitler et qu’il ne trouvait pas d’avantages à s’y opposer sans le soutien des démocraties. En même temps, les experts en histoire militaire conviennent souvent que l’Armée rouge était sévèrement affaiblie par les purges communistes et qu’elle n’était pas préparée à la guerre au moment où celle-ci a éclaté. D’autres recherches montrent que si l’invasion nazie n’était pas survenue au moment inopportun pour l’Armée rouge, celle-ci aurait achevé ses réformes et programmes de modernisation des armements. Les partisans de ce point de vue, en particulier les chercheurs de l’époque post-soviétique en Russie qui avaient eu accès aux documents internes, sou-

tiennent que la doctrine militaire soviétique prévoyait une invasion de l’Europe entière sous prétexte de la «libérer» du joug nazi et au moment choisi par Staline. Selon eux, c’était dans ce but, et non pour la défense, que Staline avait concentré une immense armée aux frontières européennes, en tendant en même temps une branche d’olivier à Berlin. Cela expliquerait aussi les énormes pertes en hommes et en armements essuyées pendant les premières semaines de la guerre par l’Armée rouge, qui a été prise par surprise par l’attaque allemande en se préparant elle-même à l’offensive massive, mais pas à la défense de ses propres positions. Peu importe ce que les dirigeants soviétiques espéraient accomplir avec leur diplomatie pro-nazie, le mythe que l’URSS agissait du côté de la liberté pendant la Seconde Guerre mondiale est infondé. Il n’y a qu’à voir le destin d’après-guerre des pays de l’Europe de l’Est et de l’Asie du Nord. Les soldats soviétiques en maraude, initialement accueillis comme libérateurs, ont été autorisés et parfois encouragés par leurs commandants à piller les nations qui les accueillaient. Ils ont également acquis une réputation non exagérée de violeur en masse. En même temps, des millions de soldats et civils soviétiques rapatriés – 1,5 million ont été rapatriés seulement par les autorités britanniques – ont servi de chair fraîche pour remplir les camps de travaux forcés, alors que Staline continuait sa politique de despote d’avant-guerre. Mais, à l’Ouest tant qu’à l’Est, les conséquences les plus délétères et persistantes de la «libération» soviétique ont été surtout politiques. Les régimes staliniens imposés par Moscou ont enchaîné pendant plus de 40 ans les pays-nations nouvellement établis en Europe de l’Est. En Asie, l’offensive foudroyante soviétique contre les colonies du Japon impérial en Chine et en Corée a directement contribué au triomphe des régimes communistes locaux, dont l’existence serait improbable sans le soutien soviétique. Plus de 70 ans après la fi n de la Seconde Guerre mondiale et avec des dizaines de millions de morts à leur actif, ces régimes sont malgré tout restés au pouvoir. On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Époque Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. Les avis exprimés dans cet article sont ceux de son auteur et ne refl ètent pas nécessairement l’avis d’Époque Times.

Extrait des Neuf commentaires |

Éditorial

Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 274 675 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].

Quatrième commentaire LE PARTI COMMUNISTE EST UNE FORCE QUI S’OPPOSE À L’UNIVERS I. COMBATTRE LES GENS ET ÉLIMINER LA NATURE HUMAINE 1. L’inversion du juste et du faux élimine l’humanité (suite) Le Parti communiste prétend qu’il ne craint ni le Ciel ni la Terre, pourtant il a essayé avec arrogance de réformer le Ciel et la Terre. Ceci au mépris complet des éléments et des forces justes de l’Univers. Alors qu’il était étudiant à Hunan, Mao Zedong a écrit : «Dans l’histoire, toutes les nations ont mené de grandes révolutions. Le vieux est blanchi et imprégné de nouvelles tein-

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tures; de grands changements sont apparus mêlant vie et mort, succès et ruine. Il en va de même avec la destruction de l’univers. La destruction de l’univers n’est sûrement pas sa destruction fi nale et il ne fait aucun doute que la destruction ici sera une naissance là-bas. Tous, nous nous attendons à une telle destruction, parce qu’en détruisant l’univers ancien, nous amènerons un univers nouveau. Ne sera-t-il pas mieux que l’ancien?!» L’affection est une émotion naturelle entre mari et femme, parents et enfants, entre les amis et dans la société en général. Par ses campagnes politiques

continues, le PCC a changé les hommes en loups ou même en animaux encore plus féroces et cruels que les loups. Même s’ils sont des animaux cruels et féroces, jamais les tigres ne mangent leurs propres petits, mais il était courant, sous la coupe du PCC, que des parents et des enfants se dénoncent les uns les autres et que des maris et des femmes se dénoncent mutuellement; il était courant que des gens renoncent totalement à leurs relations familiales. Dans une école élémentaire de Pékin, au milieu des années 1960, une enseignante a, par inadvertance, juxtaposé les idéogrammes «socialisme» et «chuter» alors qu’elle préparait un examen d’orthographe pour ses écoliers. Ceux-ci en ont informé les fonctionnaires du PCC. À la suite de cela, elle a été critiquée quotidiennement et frappée par des écoliers. Sa

fi lle l'a reniée. Chaque fois que la lutte devenait plus intense, sa fi lle critiquait la «nouvelle tendance» de sa mère dans «la lutte de classes» lors de réunions politiques. Pendant les années qui ont suivi cette mésaventure, sa seule tâche a été de faire le ménage de l'école, y compris des toilettes. Les gens qui ont vécu la période de la Révolution culturelle n’oublieront probablement jamais Zhang Zixin, envoyée en prison parce qu’elle critiquait Mao pour son échec dans le Grand bond en avant. De nombreuses fois, les policiers de la prison lui ont arraché ses vêtements, puis lui ont menotté les mains derrière le dos et jetée dans une cellule de prisonniers mâles pour qu’ils la violent. Elle a fi ni par perdre la raison. Au moment de son exécution, redoutant qu’elle crie des slogans de protestation, les gar-

diens de la prison ont appuyé sa tête contre une brique et lui ont sectionné les cordes vocales sans la moindre anesthésie. Actuellement encore, dans la persécution du Falun Gong, le PCC continue à recourir à ces mêmes vieilles méthodes pour inciter à la haine et encourager la violence entre les gens. Le Parti communiste réprime la nature vertueuse de l’homme, il encourage et utilise son côté mauvais pour renforcer son propre pouvoir. Une campagne après l'autre, les gens qui ont un peu de conscience sont forcés de se taire sous peine de représailles. Le système communiste a détruit, de manière systématique, les critères moraux universels en essayant de supprimer totalement les notions de bien et de mal, d’honneur et de déshonneur qui ont été transmises par l’humanité pendant des millénaires.

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Mécaniciens à l’atelier Culture vélo situé au parc Jarry.

FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

L’atelier permanent de Culture vélo se trouve au parc Jarry et prend la forme de deux conteneurs maritimes convertis en atelier de réparation de vélos.

Développer la culture du vélo à Parc-Extension Frédérique Binette Époque Times «Culturellement, il y a plusieurs façons de voir le vélo», explique Antoine GauthierGrégoire, mécanicien et adjoint à la coordination à l’atelier Culture Vélo à Parc-Extension. Certains roulent pour tenir la forme. Pour d’autres, c’est un moyen de transport écologique et rapide, ou un véhicule dont on se résigne à peu de frais… Or, pour plusieurs immigrants du quartier Parc-Extension à Montréal, enfourcher un vélo est un acte hautement courageux : «En général, les gens nous disent : “je n’ai jamais eu de vélo, mes parents n’avaient pas de vélo, ils ne savaient pas eux-mêmes faire du vélo donc je n’ai jamais appris”», explique Noémie Ashby, coordonnatrice du programme Quartier 21 visant à favoriser les transports actifs à Parc-Extension. Né de ce programme, le projet Culture vélo a d’abord offert aux résidents du quartier des cours de vélos ainsi que des services itinérants de réparation et de vente avant de s’installer définitivement dans un atelier au parc Jarry, conçu de manière originale à partir de deux conteneurs maritimes. «C’est une excellente initiative, surtout pour les nouveaux arrivants dont les parents ne pratiquent pas le sport», souligne Mme Mary Deros, conseillère du district de Parc-Extension. En particulier, pour certaines femmes, le vélo suscite la curiosité : «Ce sont surtout elles qui viennent nous voir pour avoir des cours de vélo. Elles peuvent avoir 16 ans, d’autres peuvent être dans la trentaine ou la quarantaine. […] Nous, notre principe, c’est de donner accès à la pratique du vélo à tout le monde, peu importe où ils en sont dans leur cheminement, leur expérience», poursuit Mme Ashby. «Pour les jeunes, ce n’est pas tellement problématique, c’est comme apprendre à marcher, à écrire, à nager, ça se fait assez rapidement. Mais pour les adultes, c’est tout un apprentissage! On a évalué que ça prend environ cinq cours d’une heure pour apprendre la bicyclette», explique M. Racine, directeur de Vrac environnement. Si l’école forge l’esprit, le sport donne aussi ses leçons, et peut-être encore davantage dans le cadre de projet collectif ou de voyage : «J’ai enseigné, entre autres, à des jeunes filles qui n’avaient jamais fait de vélo. Il y en a une, en particulier, à qui j’ai enseigné à partir de rien, puis elle a fait un voyage de 2000 km avec nous la première année. C’était vraiment impressionnant!», explique Mme Ashby. «À travers les voyages de vélos qu’on a offerts aux jeunes [en collaboration avec] un organisme partenaire, ils sont appelés à organiser les repas ou le site de camping par exemple. Alors ils développent beaucoup leur leadership», explique Mme Ashby. Plus de cyclistes «Dans le passé, dans le quartier, on ne voyait pas tant de gens qui utilisaient la bicyclette», exprime Mme Deros. En effet, les cyclistes à Parc-Extension sont proportionnellement moins nombreux que dans le reste de Montréal, mais leur nombre ne cesse d’augmenter ces dernières années. Selon Statistiques Canada, 8,1 % des

résidents de Parc-Extension utilisaient les modes de transports actifs pour se rendre au travail en 2001 (c. 11,7 % à Montréal). Toutefois, l’utilisation de la bicyclette a connu une augmentation de 7,1 % depuis 2006 et de 650 % depuis 2001 − le nombre de cyclistes passant de 20 à 150 dans le quartier. Les données du recensement 2016, disponibles sous peu, témoigneront sans doute d’une tendance encore plus marquée!

fois engagés, ils prennent au sérieux cet emploi», explique Mme Ashby. «Puis, ils sont en contact avec des clients, ils doivent répondre à leurs questions, être amicaux, expliquer les réparations faites sur leur vélo. Donc, ils développent leur sens des responsabilités et leur professionnalisme», relate Mme Ashby. – Noémie Ashby, coordonnatrice du «Le fait de réaliser programme Quartier 21 à Parc-Extension [tout ce parcours], de faire les voyages à vélo, de réussir sions en 2014. Au cours de cette période, à le stage et d’être engagés l’été à l’atelier l’exception d’une blessure grave, toutes les Culture vélo, oui, c’est sûr, ça augmente autres blessures ont été légères et aucune leur estime et leur confiance», poursuit la jeune femme. n’a été mortelle. Bien que le nombre de cyclistes ait beaucoup augmenté dans le quartier, le nombre Des services abordables Le défi d’instaurer la pratique de vélo à de collisions, lui, ne semble donc pas connaître une croissance importante. Ce Parc-Extension réside aussi dans son acces-

« Je l’ai bien vu, entre le début et la fin de l’année scolaire, ils ont vraiment acquis une plus grande confiance en eux. »

Sécuriser les déplacements Or, à Parc-Extension comme dans d’autres quartiers de Montréal, l’adversité réside aussi dans les infrastructures. Certains secteurs du quartier sont réellement dangereux pour les piétons et les cyclistes. «Les gens ont peur de rouler dans les rues parce que les voitures roulent vite et proche», soutient Mme Ashby. En effet, ce petit quartier densément peuplé est scellé par des voies de circulation et de transit majeures (l’autoroute métropolitaine au nord, le boulevard de l’Acadie à l’ouest et deux chemins de fer au sud et à l’est) qui confinent ses habitants à leur solitude. «On s’est aperçu que les jeunes, et surtout les femmes qui ne travaillent pas, ne sortent pas vraiment du quartier. Quand elles sortent, c’est pour aller voir leur famille… mais à l’extérieur du pays!», explique M. Racine. «Elles ont un peu peur de l’inconnu, de ce qu’il y a à l’extérieur. Sortir du quartier n’est pas évident non plus. Les viaducs sont perçus comme dangereux», poursuit Mme Ashby. Mme Chloé Goeffroy, conseillère en aménagement au programme Tandem de l’arrondissement Villeray−Saint-Michel−ParcExtension abonde dans le même sens : «En priorité [il faudrait] sécuriser les viaducs et plusieurs intersections. Ce n’est pas le quartier le plus dangereux où circuler à bicyclette dans l’arrondissement – le quartier Saint-Michel l’est davantage −, mais il y a certainement des améliorations à apporter à Parc-Extension.» Le quartier a changé ces dernières années. L’Université de Montréal a notamment aménagé un campus dans le secteur revitalisé de l’ancienne gare de triage, ce qui a amené bon nombre d’étudiants et de travailleurs à l’intersection de l’avenue du Parc et de la rue Jean Talon. «C’est un coin dangereux. On est en train d’étudier ça pour trouver le meilleur moyen de rendre l’intersection sécuritaire pour nos piétons et fluide pour les voitures, pour que l’un n’empêche pas l’autre», explique Mme Deros. La difficulté réside, entre autres, dans le fait que les grandes artères relèvent de la juridiction de la ville centre alors que les rues secondaires relèvent de la juridiction de l’arrondissement, affirme Mme Goeffroy. Pas plus d’accidents Selon les données transmises par le poste de quartier 33 du Service de Police de la Ville de Montréal, de 2012 à 2016, le VRAC ENVIRONNEMENT, 2015

Balades encadrées à vélo pour découvrir les trajets agréables et sécuritaires.

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nombre de collisions impliquant un cycliste à Parc-Extension est relativement stable et s’élève en moyenne à six collisions par année – variant d’un minimum de 3 collisions en 2013 à un maximum de 9 colli-

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Atelier de formation à la mécanique vélo offert à des jeunes de l’école secondaire George-Vanier par les élèves de l’école Lucien-Pagé.

phénomène connu sous le nom de Safety in Numbers est observé dans toutes les villes où le nombre de cyclistes augmente : plus ils sont nombreux, plus ils sont en sécurité! Les autres usagers de la route s’habituent à leur présence et développent des réflexes pour mieux cohabiter. En plus des aménagements sécuritaires, Mme Deros met l’accent sur les responsabilités individuelles : «Il faut la cohabitation de tout le monde, que chacun ait des droits et des responsabilités et respecte la signalisation. On encourage les gens à traverser aux intersections. C’est mieux d’être quelques minutes en retard que d’être blessé, frappé et que ça change votre vie.»

sibilité économique. En effet, après avoir payé les impôts, plus de quatre familles sur dix (43,5 %) vivaient avec un faible revenu en 2011, selon Statistiques Canada. C’est ainsi que la tarification a été adaptée de manière à inclure tout le monde : «La tarification du service de mécanique vélo et de libre-service est en escalier. Le défi, c’est qu’il doit y avoir autant de gens qui viennent de Villeray et de ville MontRoyal − des gens plus aisés qui soutiennent le projet en ayant nos services à tarif un peu plus élevé − que les clients de Parc-Extension qui bénéficient du même service, mais à plus bas prix. C’est un équilibre qu’il faut atteindre», explique M. Racine.

Lutte au décrochage scolaire À Culture Vélo, toutes les facettes du projet sont ficelées de manière à ce qu’il puisse répondre au mieux aux besoins en transports actifs dans le quartier et offrir une mission d’économie sociale. Ainsi, Culture vélo offre un service de réparation et de mécanique vélo par des jeunes de l’école secondaire Lucien-Pagé dans le cadre d’une formation à un métier semi-spécialisé de 375 heures, un programme d’alternance études-travail qui offre l’exploration du monde du travail tout en permettant de terminer un premier cycle du secondaire. Une fois le stage terminé, ils ont la possibilité de travailler à temps partiel à l’atelier au cours de l’été. L’initiative est saluée dans un contexte où le taux de sorties sans diplôme ni qualification dans cette école, fréquentée par la moitié des jeunes de Parc-Extension, était de 49,2 % en 2012-2013 (c. 20,8 % pour le réseau scolaire public montréalais) selon le Réseau réussite Montréal. Pour plusieurs, le stage se poursuit sous forme d’emploi rémunéré à temps partiel pendant l’été : «L’emploi à l’atelier Culture vélo, c’est un tremplin, un premier vrai emploi sur le marché du travail», explique Mme Ashby. D’ailleurs, à travers le stage, les jeunes acquièrent des aptitudes personnelles et des habiletés qui leur serviront plus tard : «Au début de l’année, ce n’est vraiment pas évident. Il faut garder la motivation des jeunes, les stimuler, les mettre dans l’action. […] Mais je l’ai bien vu, entre le début et la fin de l’année scolaire, ils ont vraiment acquis une plus grande confiance en eux et, une

Une transition Alors qu’au cours des dernières décennies, la ville a été aménagée de manière à accorder la première place à la voiture, aujourd’hui un changement de paradigme s’opère graduellement dans l’administration municipale pour sécuriser les transports à pied et à bicyclette. «Dans les derniers trois ans, à cause de l’augmentation des cyclistes dans le quartier, on a peinturé des pistes cyclables dans les axes est-ouest et nord-sud, beaucoup d’argent a été dépensé pour les BIXI, nous avons plus de stations. On essaie d’améliorer les trottoirs, d’élargir les saillies, de mettre des bancs pour que ce soit plus convivial», relève Mme Deros. «On voit qu’il y a un changement qui s’opère. […] On a beaucoup sensibilisé les élus et même les fonctionnaires. On les a invités à des séminaires de mise à niveau sur l’aménagement, sur comment développer la ville en priorisant les piétons et les cyclistes. Même le discours des élus a changé. Il y a un support depuis deux ou trois ans pour faire que Culture vélo prenne plus d’importance. Même que dernièrement au conseil d’arrondissement, l’atelier Culture vélo, c’était rendu LEUR projet!», fait remarquer avec un sourire en coin M. Racine. Toutefois, ce dernier reste prudent : «Tout le monde trippe sur le projet, mais [d’un autre côté], je ne veux pas que ce soit un feu de paille. Il faut garder en tête qu’on a toujours besoin d’appui et que tout ça, c’est aussi un tremplin pour des jeunes, une première expérience de travail. Donc, ce n’est pas à négliger», conclut-il.

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VRAC ENVIRONNEMENT, 2015

VRAC ENVIRONNEMENT, 2015

Voyage à vélo de deux semaines offert à dix jeunes de l’école secondaire Lucien-Pagé et à dix jeunes de l’Alberta. La première semaine se déroule au Québec, en Montérégie, et la deuxième se déroule en Alberta.

FRÉDÉRIQUE BINETTE/ÉPOQUE TIMES

Nils Henner, coordonnateur de Culture Vélo Avant tout, pour moi, rendre le vélo accessible à tous c’est l’avenir dans les villes. Ce projet est une forme de valorisation pour nos stagiaires d’apprendre une compétence qui va pouvoir, si ce n’est pas leur donner une chance sur le marché du travail, leur donner confiance [en eux]. Ils sentent qu’ils sont capables de faire des choses, ils rendent service à la communauté, enseignent à d’autres jeunes la mécanique vélo. C’est très valorisant. [Et, pour moi, en tant que coordonnateur] ça me rend heureux de les voir se débrouiller, avoir des difficultés, les surmonter et avancer!

Lorenzo Osorio Stagiaire FMS [Dans ce stage,] on nous prépare à aller dans le monde du travail, on nous montre les valeurs qu’il faut avoir, toutes les choses sont importantes dans un emploi. J’aime vraiment réparer des choses, j’aimais beaucoup les autos quand j’étais petit. Je suis très manuel. Au début de l’année, on [nous] fait beaucoup de donations de vélos. On les répare un par un, on doit voir qu’est-ce qu’ils ont, faire des mises au point. J’aime vraiment tout [du stage] : j’aime l’endroit, l’atelier, je n’ai pas de problème avec rien.

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Hakim Samuel Pachès Stagiaire FMS

James Celoy Stagiaire FMS Grâce au stage, j’ai appris beaucoup de choses. Même, j’ai pu réparer des vélos dans ma famille, comme le mien et celui de mon père. Je trouve que c’est bien ce programme.

Dans ma classe, on a un arrangement et tous les mardis et jeudis on fait un stage. Au début, je ne savais pas du tout quoi faire. Culture vélo est venu faire une présentation en classe et je me suis dit que j’allais essayer. Ça peut être pratique de réparer son vélo soi-même. […] Cet été, je vais travailler [pour Culture vélo]; l’année prochaine, je veux faire d’autres stages pour avoir une bonne idée vers quelles sphères je veux m’orienter pour plus tard

J’aime faire du vélo, c’est un de mes sports préférés depuis que je suis petit. Des fois, je pédale d’Ahuntsic jusqu’à Berri-UQAM. À la fin de notre stage, on va faire un voyage à Oka et ça m’intéresse beaucoup.

Antoine Gauthier-Grégoire Mécanicien et adjoint à la coordination

[J’ai choisi Culture vélo] parce que j’aime beaucoup les choses qui ont des roues comme les voitures, les vélos. Alors je me suis dit que si je faisais un programme en vélo, ça allait beaucoup m’aider.

J’ai un intérêt [à la fois] pour la mécanique vélo et pour l’égalité et la justice sociale, donc de lier les deux ensemble c’était pour moi un emploi de rêve.

Je me rappelle qu’un jour on faisait une vente de vélos à l’école, j’ai vendu deux ou trois vélos. Grâce à ça, j’ai acquis des habiletés, [comme par exemple, de savoir] comment m’adresser aux gens.

[Ce qui me touche particulièrement] c’est le fait que les gens moins privilégiés puissent quand même faire du vélo, avoir accès à un service de réparation, que le vélo ne soit pas juste un sport ou un moyen de transport réservé aux gens privilégiés.

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Je pense qu’on répond bien aux besoins de la communauté, mais on a du travail à faire pour aller rejoindre la population locale, qu’elle se sente à sa place dans notre atelier. On est dans des conteneurs, c’est comme une boîte un peu fermée, il faut entrer dedans, et parfois il y a aussi la barrière des langues. Je voudrais que les gens se sentent à l’aise dans notre espace.

Jonas Flores Stagiaire FMS

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J’ai choisi ce stage parce que, quand j’étais petit, je réparais des vélos quand je n’avais rien à faire, puis ça m’a aidé. Ce stage m’a intéressé alors je l’ai fait. J’ai appris plein de choses que je ne connaissais pas avant, comme le nom [des pièces] du vélo. J’ai appris qu’en répétant toujours les mêmes choses, peu à peu on s’améliore dans la réparation du vélo et après on va devenir professionnel. [J’ai appris à] toujours arriver à l’heure, à écouter ce que le boss dit de faire, à respecter les règles.

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Environnement

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Des eaux usées de forage pétrolier pour irriguer « le saladier de l’Amérique » Tara MacIsaac Époque Times Plus de la moitié des légumes, des fruits et des noix produits aux États-Unis sont cultivés dans la Vallée centrale de la Californie, souvent appelée «le saladier de l’Amérique». Cette vallée est aussi un champ pétrolifère, mélange étrange et inquiétant pour plusieurs. Les eaux usées de la production de pétrole sont utilisées pour irriguer la récolte à travers environ 95 000 acres dans la vallée. C’est peu comparativement aux 9,6 millions d’acres de terres agricoles que la Californie irrigue chaque année mais, dans cet état affligé par les sécheresses, cette pratique pourrait prendre de l’ampleur. Certains saluent cela comme une façon novatrice de recycler les quantités énormes d’eaux usées de l’industrie pétrolière, tandis que d’autres ont dénoncé la pratique, affirmant que les effets sur la santé humaine n’ont pas encore été étudiés de façon assez approfondie. Parmi les 173 produits chimiques utilisés dans les gisements de pétrole et de gaz qui fournissent l’eau pour l’agriculture, il y a jusqu’à 66 produits qui ne sont pas divulgués par les compagnies pétrolières qui les classent comme «des secrets industriels», selon un rapport publié en septembre par l’institut de recherches PSE for Healthy Energy. Ce qui signifie que des dizaines de produ its chimiques dont les effets sont inconnus sur la santé humaine n’ont pas été testés dans l’eau ni dans une récolte arrosée avec cette eau. Même certains des produits chimiques qui ont été divulgués n’ont pas de données toxicologiques suffisantes permettant de déterminer les niveaux sécuritaires pour la consommation humaine, selon le rapport. Un des auteurs du rapport, le Dr William Stringfellow du Laboratoire national Lawrence Berkeley, fait aussi partie d’un comité d’experts convoqué par la Central Valley Regional Water Quality Control Board pour évaluer la sécurité de cette pratique. Lors de la plus récente réunion de ce comité, en octobre dernier, les membres du conseil voyaient d’un assez bon œil l’utilisation de ces eaux, indiquant que les études faites par la société de toxicologie Enviro-Tox (y compris celle qui a été publiée au début du mois) ont démontré

que seulement neuf produits chimiques ont été absorbés dans les récoltes et ce, à de bas niveaux. Le Dr Stringfellow a dit lui-même à la réunion que ces études étaient encourageantes. Cependant, il a identifié 46 produits chimiques qui pourraient être préoccupants et qui devraient être analysés de nouveau. Lors de la réunion, le Dr Karl Longley, président du conseil, a indiqué être moins enthousiaste au sujet de cette pratique que certains de ses collègues : «Ce que nous avons vu jusqu’ici indique qu’il y a des choses à surveiller, même si nous n’avons pas de problèmes majeurs. Ceci n’est certainement pas une conclusion finale. Il y a beaucoup de produits chimiques que nous devons identifier et nous ne savons pas où ils se positionneront dans ce système.» Dale Harvey, un ingénieur-superviseur pour le comité, a écrit à Époque Times par courrier électronique que le conseil juridique du comité tente de trouver la meilleure façon d’obtenir des informations des compagnies pétrolières quant aux produits chimiques secrets. Chevron est l’une des compagnies les plus importantes fournissant les eaux usées. «Nous demandons un moratoire sur la pratique jusqu’à ce qu’il soit démontré qu’elle est sûre», a déclaré le Dr John Fle-

DAVID MCNEW/GETTY IMAGES

Une charrue remue la poussière quand elle passe près du puits de pétrole à Arvin, près de Bakersfield, en Californie.

une solution en cas de sécheresse. Le cas échéant, c’est difficile de définir les effets de cette pratique chez les Américains, a poursuivi John Fleming, puisqu’ils sont exposés tous les jours à des produits chimiques venant de sources variées. De plus, beaucoup de produits chimiques de l’industrie pétrolière sont aussi utilisés dans d’autres industries. Toutefois, une nouvelle étude sur l’utilisation de ces eaux usées pourrait aider à déterminer la cause de quelques problèmes de santé. Le Dr Fleming a indiqué que partout où le pétrole et l’agriculture partagent la même terre, il pourrait y avoir ce même problème; la manière dont la Californie va

Ce qui signifie que des dizaines de produits chimiques dont les effets sont inconnus sur la santé humaine n’ont pas été testés dans l’eau ni dans une récolte arrosée avec cette eau.

l’éthylène glycol et l’éthylbenzène; ils sont reconnus comme des agents potentiellement cancérigènes. Bien que l’eau soit filtrée et mélangée avec l’eau douce et qu’elle passe par plusieurs séries d’analyses, le Dr Fleming précise que ces analyses ne nous offrent pas une protection parfaite parce qu’elles ne peuvent pas détecter tous les produits chimiques potentiellement nuisibles.

Le comté de Monterey vote pour limiter l’industrie Au scrutin du 8 novembre, les Califorming, un scientifique du Center for Biologiniens du comté de Monterey ont voté la cal Diversity qui fait partie d’une coalition Mesure Z, qui, entre autres restrictions qui a recueilli 350 000 signatures contre la de l’industrie pétrolière et gazière dans la pratique, en août 2016. région, impose des restrictions majeures «Malheureusement, le comité de l’eau se sur le traitement des eaux usées pétrolières. contente de poursuivre ses activités norIl ne sera plus permis à l’industrie d’éliminer les eaux usées en les injectant promales jusqu’à ce qu’il soit prouvé que c’est dangereux, ce qui fondément dans le sol ou en les est irresponsable déposant dans quand il s’agit de santé publique et des bassins d’élide notre appromination. visionnement en – Don Drysdale, ministère de la Conservation de la Californie deLesla partisans nourriture», a Mesure Z, des célébridéploré le Dr Fleming. le gérer pourrait créer un précédent dans tés, dont Leonardo DiCaprio, craignent Quoique cette pratique soit en vigueur les régions semblables, comme le Texas. que l’eau souterraine utilisée comme eau Il a dit que les partisans de cette pratique potable et pour l’agriculture puisse être depuis des décennies, des voix contraires se sont exprimées avec insistance ces der- sont prompts à souligner que les eaux usées polluée par ces pratiques d’élimination. niers mois, particulièrement par crainte ne viennent pas de la fracturation hydrau- Le comté de Monterey, à lui seul, fournit que cela prenne de l’ampleur et devienne lique (fracking), depuis qu’on a faussement aux États-Unis environ 60 % de la laitue, propagé que l’eau de fracturation hydrau- 60 % du céleri et 50 % du brocoli ainsi que lique est utilisée pour irriguer la récolte. d’autres fruits et légumes. «Mais les produits chimiques que vous Damon Nagami, un avocat travaillant trouvez dans l’extraction pétrolière clas- au Conseil de défense des ressources natusique sont tout aussi toxiques», a-t-il dit. relles, a soutenu l’interdiction. Il craint que l’industrie pétrolière utilise de plus en plus Mais d’où vient cette eau? ces eaux usées pour irriguer les champs. «Il n’y a pas vraiment de bons procédés Quand le pétrole sort de la terre, l’eau qui s’y trouve naturellement souterraine pour éliminer les eaux usées toxiques», a-tsort aussi. Chaque baril de pétrole s’accom- il dit. «L’industrie va devoir trouver une pagne d’environ 17 barils de ces eaux usées, façon de faire sous ce nouveau régime.» précise par courriel Don Drysdale, porteLes adversaires de la Mesure Z disent que parole du ministère de la Conservation de les eaux usées sont filtrées et saines. Norm la Californie. Groot, le directeur général du Bureau agriCette eau peut contenir des compo- cole de Monterey, a commenté ces propos sés contenus naturellement dans le sous- par courrier électronique : « L’eau [de la sol profond, qui peuvent être nuisibles production de pétrole] qui percole dans lorsqu’ils sont amenés à la surface, ainsi la nappe phréatique est en réalité plus que de nombreux produits chimiques uti- propre que l’eau naturelle qui s’y trouve lisés dans la production pétrolière; beau- déjà. Avec les préoccupations accrues au coup de ces produits chimiques sont utilisés sujet de notre approvisionnement en eau pour traiter et nettoyer les puits, a expliqué pendant les sécheresses, n’importe quelle John Fleming. eau qui peut s’ajouter à notre nappe phréaParmi ceux-ci, on compte le naphtalène, tique est un apport bienvenu pour nos ressources chaque année.» ANDREW BURTON/GETTY IMAGES Robert Jackson et Mary Kang, des L’acteur Leonardo DiCaprio milite pour la Mesure Z, qui impose des restrictions majeures sur le scientifiques de Stanford, ont cependant traitement des eaux usées pétrolières. exprimé leurs préoccupations sur l’insuffisance de suivis des nappes d’eau souterraine. «Personne ne vérifie régulièrement la qualité de l’eau et si elle change», a souligné Mary Kang en juin dernier dans un communiqué de presse de Stanford annonçant leur étude sur la qualité des eaux souterraines en Californie. M. Jackson et Mme Kang ont précisé que près de 30 % du territoire où se trouvent les CSIRO/WIKIMEDIA COMMONS ressources d’eau souterraine dans la prinQuelques comtés dans la Vallée centrale de cipale région agricole de la Californie a été la Californie utilisent les eaux usées de la pro- l’objet d’activités de forage reliées au pétrole duction de pétrole pour irriguer des récoltes. et au gaz.

« Chaque baril de pétrole s’accompagne d’environ 17 barils de ces eaux usées. »

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Un gisement de pétrole avec un grand nombre de chevalets de pompage opérant dans la Vallée centrale de la Californie le 24 juin 2015.

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Santé

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Vous prenez un café? Les avis d’experts à propos des bienfaits du café sur la santé Conan Milner Époque Times Pourquoi le café est-il toujours une boisson aussi appréciée? Et qu’est-ce qui explique sa croissance et sa domination dans le marché des boissons chaudes? Il y a plusieurs facteurs selon Steven Schreiber, propriétaire de Two Rivers Coffee, un distributeur de café et de thé à grande échelle à Brooklyn. «C’est addictif, légal et peu coûteux», dit-il. «Cela augmente la productivité et encourage la socialisation.» Le café a toujours été populaire, mais au cours des dernières décennies il est aussi devenu chic. «Avant, on se procurait notre café dans la rue, et on avait notre café dans une main et notre cigarette dans l’autre. Mais ce n’est plus comme ça aujourd’hui», raconte M. Schreiber. «Maintenant, on voit des gens qui sortent du gym et des gens qui prennent à cœur leur santé boire du café.» Le marché du café s’éloigne des marques populaires de café moulu offertes en contenants grand format et tend davantage vers les cafés biologiques et équitables. D’après M. Schreiber, les consommateurs veulent un breuvage qui les fait se sentir bien. Le café a pris autant de place parce que les consommateurs se sentent moins coupables d’en boire», mentionne-t-il. La consécration du café en tant que boisson de choix est aussi attribuable aux nombreuses études sur ses bienfaits pour la santé. Plusieurs études qui comparent la consommation de café et la prévalence de maladies suggèrent que le café peut réduire les risques d’être atteint de maladies telles que le Parkinson, l’Alzheimer, les calculs biliaires, les crises cardiaques ainsi que de nombreux autres problèmes de santé chroniques. Les chercheurs voient maintenant le café sous un autre angle. À partir des années 1950, des études sur la population indiquaient que des effets nocifs pour la santé étaient associés au café, suggérant que le café causait des ulcères et des crises cardiaques. Toutefois, des critiques de ces études soulèvent qu’elles ne tiennent pas compte de facteurs cruciaux comme le tabagisme ou les mauvaises habitudes alimentaires – des habitudes qu’on retrouve communément chez des consommateurs de café. À la lumière d’études plus récentes et dans un effort de réfuter des vieux mythes, plusieurs spécialistes de la santé sont maintenant pour la consommation de café. Parmi eux, la naturopathe Keri Layton. Selon elle, si des patients cherchent un remontant, le café est un bon choix. «Si les gens ont de la difficulté à faire face à leur journée et qu’ils hésitent entre un antidépresseur et une tasse de café… Je crois que c’est un choix intermédiaire raisonnable», indique-t-elle. Compte tenu de ce que les chercheurs ont découvert à propos du café, la naturopathe croit qu’on pourrait même le considérer comme un aliment santé. «Je crois qu’une dose raisonnable de café biologique de bonne qualité, destinée à la bonne personne, peut apporter certains bienfaits», dit-elle. Les mots «qualité», «dose» et «bonne personne» sont la clé, et c’est ce qui est au cœur de la manière dont plusieurs médecins articulent leurs conseils sur la consommation de café.

SAMIRA BOUAOU/ÉPOQUES TIMES

Le marché du café se distancie des marques populaires de café moulu offertes en contenants grand format et tend davantage vers les cafés biologiques et équitables.

Lorsqu’on parle de qualité, il faut garder à l’esprit que le café est l’un des produits cultivés les plus contaminés au monde, pas seulement à cause des pesticides et des fongicides utilisés pour les faire pousser, mais aussi à cause des produits chimiques employés pour le transformer. «C’est important que les gens puissent boire du café “vert”, équitable ou biologique afin d’obtenir le maximum de bons effets», précise Keri Layton. Cependant, boire trop de café peut annihiler les bienfaits, ajoute Mme Layton.

éleveur de chèvres éthiopien il y a environ 1300 ans. Il a remarqué que certaines de ses chèvres avaient plus d’énergie après avoir mâché les fèves rouges et amères, alors il en a ramené à son village. La caféine est la substance psychoactive la plus populaire au monde, mais c’est aussi de cette propriété que proviennent beaucoup des bienfaits du café sur la santé. Une étude publiée en 2005 révèle que le café est notre source alimentaire principale de polyphénols antioxydants (beaucoup plus que le thé vert, le jus de raisin ou de bleuet) et qu’une grande partie de ce pouvoir antioxydant a été attribuée au café. Des recherches montrent que le café décaféiné ne présente pas les mêmes béné– Keri Layton, naturopathe fices pour la santé que celui qui est caféiné. De plus, les solvants Lori Chong, diététicienne au centre qui sont utilisés pour enlever la caféine médical Ohio State Wexner, est aussi de ne font qu’ajouter des produits toxiques cet avis. «Si vous buvez trop de caféine sur dans le café. une base régulière, vous êtes susceptible de Le marché des produits caféinés d’auressentir davantage les effets secondaires jourd’hui offre beaucoup de choix, mais la négatifs que les positifs», mentionne-t-elle. meilleure option demeure le café, suggère Cependant, plusieurs personnes, comme Alexandra Allred, une entraîneuse personles enfants, les femmes enceintes, les gens nelle, coach de bien-être et instructrice de avec des troubles anxieux ou souffrant d’insomnie montrent une sensibilité à de plus faibles doses de caféine. Notre sensibilité à la caféine peut aussi se modifier au kinésiologie. Elle note que le café est natucours de notre vie et selon nos habitudes. rel et qu’il est employé par de nombreuses Les fumeurs, par exemple, ont besoin du cultures depuis des centaines d’années, double de caféine pour sentir le même effet. contrairement aux boissons énergisantes». Les scientifiques ne croient plus que le «Notre corps ne sait pas quoi faire avec la café cause des ulcères et des problèmes car- caféine synthétique », explique Mme Allred. diaques, mais il existe des preuves suggé- «Prenez une tasse de café, il va la métaborant que le café peut aggraver ces condi- liser de la meilleure manière.» tions. Abuser d’une bonne chose Une bonne source de caféine Même si la caféine a des qualités, c’est Les gens reconnaissent depuis toujours tout de même une drogue. Cela crée de la la nature stimulante du café. Selon la dépendance (par exemple, on peut develégende, la plante a été découverte par un nir constipé si l’on arrête soudainement

« Je crois qu’une dose raisonnable de café biologique de bonne qualité, destinée à la bonne personne, peut apporter certains bienfaits. »

Buvez du café de bonne qualité, soyez attentif à votre sensibilité

d’en boire) et le sevrage peut générer des maux de tête. La caféine peut aussi contribuer à la tension, à la fois mentale et physique. Jordan Rothstein, qui est massothérapeute certifié depuis plus de 30 ans, a constaté une forte corrélation entre l’utilisation de stimulants (comme le café, le thé et le chocolat) et avoir les muscles tendus et rigides. «Si je travaille sur des gens qui ont cessé l’utilisation de ces drogues – et ce sont des drogues – la fois suivante, lorsque je les traite, je sens que leur corps est plus relaxé avant même de commencer. Si je les sens rigides, je leur demande s’ils ont recommencé à consommer», mentionne M. Rothstein. Les gens se tournent souvent vers la caféine lorsqu’ils se sentent fatigués, mais cette forme de compensation énergétique est une sorte d’illusion. «La caféine ne peut pas donner de l’énergie, mais simplement une stimulation chimique, un état d’urgence qui peut conduire à l’irritabilité, aux sautes d’humeur et aux crises de panique», écrit l’auteur Stephen Cherniske dans son livre Caffeine Blues : Wake Up to the Hidden Dangers of America’s #1 Drug. L’illusion d’énergie provenant de la caféine fonctionne en bloquant une substance chimique présente dans le cerveau appelée adénosine. Pour répondre à ce blocage, le cerveau compense avec d’autres substances comme la norépinéphrine et la dopamine et stimule les glandes surrénales pour qu’elles produisent des hormones de stress, ce qui donne la sensation d’être plus alerte. Cependant, la caféine devient problématique lorsqu’on se fie à cette illusion d’énergie pour naviguer dans la vie alors que l’on n’est pas en mesure de récupérer durant le sommeil. Éventuellement, le café force les glandes surrénales à produire plus d’adrénaline que les réserves qu’elles contiennent, ce qui provoque un épuisement des glandes, entraînant la fatigue et une éventuelle dépression.

La nature chaude et sèche du café peut être adoucie avec quelque chose de froid et d’humide, comme le lait ou la crème.

SAMIRA BOUAOU/ÉPOQUES TIMES

La bonne dose pour vous Comme avec d’autres drogues, la nature addictive du café peut parfois rendre difficile l’évaluation de la dose adéquate et, comme la sensibilité individuelle à la caféine peut varier énormément, une formule unique ne convient pas à tous. Certains peuvent en prendre plus, alors que d’autres ne pourront tolérer même des petites quantités. Selon la Dre Abrams, la sensibilité à la caféine est génétique. Les gens qui ont des défauts dans leur gène COMT ne peuvent pas métaboliser l’adrénaline. Pour ces gens, le café a un effet beaucoup plus fort. Ajouter du yin au yang du café Sucrer le café diminue ses bienfaits sur la santé (ne vous attendez pas à ce qu’un latté au caramel conjure le diabète), mais y ajouter de la crème pourrait être sage. L’acupunctrice dit que la nature chaude et sèche du café peut être adoucie avec quelque chose de froid et humide, comme le lait ou la crème. «Un élément gras, humide et “centré” équilibre la nature énergique excitante du café», dit-elle. Alors que le lait peut amortir l’énergie du café, rappelle-t-elle, nous devons quand même faire preuve de retenue. «Comme le tabac, c’est quelque chose qui peut avoir une emprise sur vous, donc vous pourriez ne plus en faire usage de façon raisonnée», rappelle-t-elle. «Nous voulons nous assurer que le café ne nous contrôle pas et que nous en consommons modérément et raisonnablement.»

Un barista au travail dans un café de Manhattan

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Chine ancienne

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Cai Lun, inventeur de la fabrication du papier David Wu Époque Times La culture de la Chine ancienne est un trésor millénaire légué par les sages d’un lointain passé. Elle fut basée sur ce que l’humanité a de meilleur, Époque Times souhaite en faire découvrir la richesse en présentant ses traditions, ses valeurs, ses mythes et ses légendes. Avant la création du papier, les pierres, les feuilles, les écorces, la peau des animaux, les os et le textile étaient utilisés comme support à l’écriture. Ces matières, du fait de leurs nombreuses limites, se sont révélées ne pas être de première qualité. Par contre, la maîtrise de la fabrication du papier allait permettre à la Chine de développer sa civilisation. Cette invention a été attribuée à Cai Lun, très connu dans la Chine des temps anciens. Il est né sous la dynastie des Han orientaux (25-220 apr. J.-C.). À l’âge de 14 ans, il fut envoyé à la cour de l’empereur pour servir en tant qu’eunuque. Il fut promu à plusieurs reprises du fait de sa diligence, de son ingéniosité et de son efficacité. Au cours de ses 40 années à la cour impériale, il servit cinq empereurs, dont l’empereur Ming et devint le favori de plusieurs autres empereurs et reines. Il se vit conférer le titre de duc. Pendant ses années de service, il fut chargé des dispositifs de fabrication et des armes de la famille royale. À partir de là, il s’intéressa à la technologie portant sur la fabrication. C’est pourquoi il est devenu rapidement un expert en procédure de fabrication. La qualité des épées et des équipements produits sous sa direction était exceptionnelle. Avant la période de la dynastie des Han

orientaux, les livres étaient fabriqués avec des matériaux comme le bois, le bambou ou la feuille de soie. La soie était plus onéreuse et le bambou très lourd. Les érudits ne se sentaient pas très à l’aise avec ces genres de matériaux. Bien que le papier de chanvre ait commencé à faire son apparition, la procédure de fabrication du papier en était à ses débuts. La technologie n’était pas suffisamment développée et le papier de chanvre demeurait un produit rare. Cai Lun a conduit certains travailleurs à utiliser l’écorce des arbres, du chanvre, des lambeaux de tissus et des fi lets de pêche comme matières premières pour fabriquer du papier. Les matières premières étaient réduites en fragments et mises à tremper dans de l’eau pendant de longs moments. Par la suite, la mixture était réduite au pilon, chauffée et répartie en fi nes lamelles. Après avoir été séchée au soleil, cette pâte devenait du papier prêt à être utilisé pour l’écriture. En l’an 105, Cai Lun présenta à l’empereur de l’époque le papier qu’il avait fabriqué. Il fut enchanté de cette invention et il promulgua un édit impérial pour produire du papier. La procédure de fabrication du papier fut alors adoptée dans toute la Chine et la civilisation chinoise se développa rapidement grâce aux écrits. Au VIIIe siècle, la Chine exporta le papier vers les autres pays d’Asie, mais le secret de la technique de fabrication fut soigneusement préservé pendant des siècles. En 751, au cours d’un conflit entre la dynastie chinoise des Tang et l’empire arabe, plusieurs employés de la fabrique de papier furent capturés par les Arabes. C’est ainsi que l’industrie du papier se développa rapidement à Bagdad. Elle se

Sagesse des anciens

JADE/ÉPOQUE TIMES

Cai Lun, l’inventeur de la fabrication du papier

répandit progressivement dans tout l’empire arabe. Dans la langue arabe, le mot pour désigner le papier, kagaz, provient à l’origine de la langue chinoise. Par la suite, la technologie de la fabrication du papier se répandit du monde arabe vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Selon les récits historiques, l’Europe développa sa première fabrication de papier, mille ans après l’invention du

papier par Cai Lun. De nos jours, alors que l’industrie du papier est bien développée, elle emploie encore les procédés de base inventés par Cai Lun. La technologie de fabrication du papier fut une innovation majeure qui contribua grandement à faciliter les échanges de culture. Elle eut des répercussions considérables sur le progrès de la civilisation humaine.

Époque Times

gent ou fainéant, beau ou laid. Les parents trouvent leurs enfants inconditionnellement bons et beaux. Ils pensent aussi que leurs enfants ont bon cœur dès la seconde où ils naissent. Une autre explication implique qu’une famille est bien parce qu’il y a des fils et des filles, car les enfants incarnent la continuité de l’existence et la joie d’une famille. Depuis des temps immémoriaux, les Chinois insistent sur la valeur de la famille et de la proche parenté, cela est reflété dans les pratiques traditionnelles du culte des ancêtres. Du fait de cette croyance dans la famille, il est aisé de comprendre pourquoi la politique de l’enfant unique depuis 1975 n’a pas fait l’unanimité. De nombreux Chinois, spécialement ceux des régions rurales, considèrent cette obligation comme un fardeau. Dans une famille où l’on ne peut trouver qu’une ƕ ou qu’un Ŕ, certains pensent que leur vie ne peut plus être Č, c’est-à-dire «bonne».

Zhang Guo Lao, le taoïste qui montait son âne à l’envers Analyse des caractères composés chinois : Hao Č Époque Times

Zhang Guo l’ancien, ou Zhang Guo Lao, était un ermite taoïste sous la dynastie Tang ainsi qu’un des Huit Immortels. Des documents historiques suggèrent qu’il a réellement existé. Il était connu pour son sens de l’humour et sa manière excentrique de chevaucher son âne à l’envers. Selon les légendes, il aurait été convoqué au palais impérial par plusieurs empereurs de la dynastie des Tang. L’un des empereurs était curieux d’en apprendre davantage à propos de sa façon de chevaucher son âne à l’envers, ainsi invita-t-il Zhang Guo l’ancien au jardin impérial. Zhang Guo chevaucha son âne à l’envers tout au long du chemin qui le menait au jardin impérial où il devait se rendre. L’empereur, amusé, donna du vin à l’âne pour le récompenser. Dès que l’âne but le vin, il tomba et se transforma en âne en papier. Zhang Guo Lao expliqua alors à l’empereur, étonné, que c’était bien tout simplement un âne en papier. Avec la magie, il

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Zhang Guo Lao, le taoïste qui montait son âne à l’envers.

prenait la forme d’un âne, mais le vin lui redonnait sa forme originale. «La vérité se lève et le faux ne durera pas», précisa Zhang Guo. L’empereur se mit à rire et répondit que «c’était vraiment une bonne métaphore». Zhang Guo Lao a voyagé dans tout le pays, portant son instrument de musique – un tambour en peau de poisson souvent représenté dans les peintures par un cylindre de bambou avec deux tiges ou baguettes de fer au bout – et chantant des chansons issues de la philosophie taoïste. Les paroles racontaient : «Les gens se sont perdus dans le monde en recherchant profit, célébrité, sentiments et désirs et que de tels comportements sont opposés au principe qui préconise de retourner à l’origine première, au véritable soi.» Par conséquent, «aller de l’avant», dans la croyance de la plupart des personnes, équivaut à reculer. On croyait qu’il montait l’âne à l’envers pour rappeler ce principe aux gens. Dans une autre histoire, l’empereur tenta de savoir la quantité de vin que Zhang était capable d’ingurgiter. Zhang demanda d’avoir un de ses disciples à ses côtés pour boire le vin à sa place. L’empereur accéda à sa demande : un élégant jeune taoïste descendit du ciel comme un grand oiseau. Il but, sans difficulté, dix cruches de vin et, quand dix cruches supplémentaires lui furent présentées, il les ingurgita rapidement. Malgré les protestations de Zhang Guo Lao, l’empereur insista et exigea plus de vin. Soudain, le jeune taoïste tomba au sol et se transforma en une grande jarre qui contenait exactement la même quantité de vin que les vingt cruches. Plus tard, à la fin de son règne, alors que l’empereur Xuanzong de la dynastie Tang, plongé dans le vin et la luxure, se préoccupait moins des affaires de l’empire, Zhang Guo Lao prédit des catastrophes et le chaos à venir. Il parut souffrant et se retira du palais impérial. Il retourna dans sa ville natale et prêcha le taoïsme, à l’aide de ses chansons. Il décéda soudainement quand l’empereur Xuanzong lui enjoignit l’ordre de revenir au palais impérial. Les légendes racontent que sa tombe a été découverte vide quand ses élèves l’ouvrirent des années plus tard.

Si quelque chose est bon, le chinois le décrit comme Č hao (bon). Par exemple, en Chine, les gens se saluent avec ĆČǿ nihao ma? «Comment allez-vous?» Une réponse possible pourrait être āňČ wo henhao «Je vais (très) bien.» Selon l’étude principale sur les caractères chinois ĹNJ̚Ϲ Shuowen Jiezì (Explication des caractères simples et analyse des caractères composés), l’idéogramme Č est constitué de ƕ nu fille et de Ŕ zi fils. Comment l’utilisation des caractères filles et fils pour signifier bon ou beau peut-elle s’expliquer? Les parents aiment leurs enfants, parce que, dans la Chine antique, ils les considéraient comme leurs créations. Par conséquent, ils les aimaient sans tenir compte du fait que l’enfant soit obéissant ou rebelle, dili-

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Les bonnes manières

Principes de base Hanna Gas «Les jeunes sont impolis!» C’est ce que, de tous les temps, les générations antérieures ont dit. Au fond, que sont les bonnes manières? Pourquoi sontelles importantes? N’est-ce pas un ensemble de règles qui favorisent l’harmonie et la cohabitation sociale? Des marques de respect que l’on porte aux autres et qui en disent long sur nous-même. Les bonnes manières ouvrent des portes, car elles témoignent d’un caractère maîtrisé et bienveillant. Adoptezen quelques-unes et vous verrez que vous marquerez des points auprès de votre employeur, de votre belle-maman ou de vos invités! Dans cette nouvelle rubrique, nous tenterons de remettre quelques bonnes manières au goût du jour. La suite est un texte adapté du blogue Apprendre les bonnes manières, reproduit avec l’aimable autorisation de son auteure, Hanna Gas. Souriez! Cela paraît simple, trop simple même, et pourtant ce point est au sommet de la liste. Pouvez-vous imaginer une lady ou un gentleman sans sourire? Absolument pas, ce n’est pas possible. Une lady et un gentleman sourient toujours. Même leur visage «au repos» est souriant, il reflète un sourire discret. Et plus que les lèvres, je parle également du sourire des yeux. Si vous ne souriez pas pour quelqu’un, souriez pour vous-mêmes. Certains objecteront peut-être que nous avons l’air idiot avec un sourire collé sur nos lèvres en permanence. Ça fait «naïf», «illuminé», «idiot du village». Peut-être ou peut-être pas. Moi, j’assume et je me fais des amis même dans une fi le d’attente des toilettes à l’aéroport London Stansted. En souriant, vous donnerez l’impression d’être heureux. Nous savons que le bonheur est contagieux, c’est pourquoi nous le quêtons tous. Dites bonjour à la Madame Avec l’âge, nous avons perdu le «Madame» et le «Monsieur». Avec l’urgence, nous perdons même le bonjour. C’est dramatique. Si vous saviez à quel point vous gagneriez en considération en revenant à la formule de base «bonjour Madame», «bonjour Monsieur», vous ne l’oublierez plus jamais. À la caisse, avec les voisins, avec les clients, au téléphone… Pour passer pour quelqu’un de très bien élevé auprès de la génération antérieure, c’est une méthode infaillible. J’ai fait le test durant une seule semaine, et cela a changé ma vie. J’ai obtenu des remises, un traitement de faveur, des sourires et même un petit cadeau pour ces simples mots. Cédez votre place Au quotidien, nous avons des dizaines d’occasions d’être poli. Malheureusement, nous ne les utilisons pas à 100 %. Nous nous estimons bien élevé si notre journée se termine avec une moyenne de 50-60 %. Cela laisse tout de même une belle marge de progression! Céder sa place dans le bus, ouvrir une porte ou la maintenir pour la prochaine personne, aider une femme avec une poussette à descendre ou monter des marches, céder la parole ou la priorité, etc. Autant d’actions qui font la différence et surtout qui donnent le change! Pour en savoir davantage : www.apprendre-les-bonnes-manieres.com

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Famille

Le jeu et ses bienfaits Barbara Danza Époque Times La famille d’aujourd’hui est occupée. Elle doit jongler entre le travail, l’école, la garde des enfants, la famille, les amis, les rendezvous, les engagements, les activités, le travail bénévole, etc. Ce rythme de vie rapide nous conduit parfois à exclure le jeu libre de notre quotidien. Non seulement à la maison, mais aussi à l’école; le temps du jeu libre est réduit ou éliminé de la journée de l’enfant de façon courante. Alors que l’idée du jeu libre peut sembler simple, inutile ou un luxe, il est en fait essentiel pour le développement de l’enfant. Dans un rapport de 2014 intitulé Well Played: The Origins and Future of Playfulness [Bien joué : les origines et l’avenir du jeu], Gwen Gordon a écrit : «Malgré les qualités impressionnantes du jeu, il est resté en marge du discours professionnel plus large sur la santé et le bien-être. Par conséquent, on lui accorde peu d’importance et il est affreusement sous-financé.» Voici six raisons de donner une place prioritaire au jeu dans l’horaire de votre famille. Le jeu et la gestion des émotions Early Childhood Education Journal a publié une étude en 2007 montrant que le jeu, qu’il soit guidé par un adulte ou non, peut aider les enfants à prendre conscience des sentiments des autres. De plus, les jeux permettent aux enfants d’apprendre à gérer leurs émotions. Les jeux actifs facilitent l’activité physique Les jeux actifs encouragent les enfants à avoir du plaisir à bouger. Qu’il s’agisse de faire du vélo, d’escalader un arbre, de jouer à faire semblant, les jeux actifs font du bien au corps.

Jouer est essentiel au développement sain du cerveau D’après PsychCentral.com1, 75 % du développement du cerveau se produit après la naissance. Les jeux permettent le développement de connexions entre les cellules nerveuses, favorisant le développement de la motricité globale et de la motricité fi ne et, plus tard, la capacité de prendre des décisions judicieuses. Les jeux favorisent l’imagination Jouer à faire semblant, le jeu de rôle, la narration, la construction, la création et toutes les formes de jeux imaginatifs permettent aux enfants d’explorer le monde à l’extérieur et à l’intérieur d’eux-mêmes, en essayant différents scénarios et en exploitant leur imagination créatrice. Les jeux améliorent les compétences en communication Que ce soit partager des idées par le jeu de rôle ou décider des règles d’un jeu, les enfants communiquent entre eux tout en jouant. Ils apprennent à comprendre à la fois la communication verbale et non verbale, considèrent le point de vue des autres, gèrent les confl its et apprécient la gentillesse. C’est amusant! Évidemment, le jeu est amusant. Nous pourrions tous tirer profit de plus de divertissement, d’amusement; l’enfance devrait être colorée de plaisirs. Plutôt que d’être mis de côté ou tout simplement ignoré, le jeu devrait être une priorité de l’enfance. 1. https://psychcentral.com/lib/the-benefitsof-play/

DISTRIBUTION ET PRÉSENTOIRS

DISTRIBUTION ET PRÉSENTOIRS Centre-ville • Second Cup, 2200, McGill College (coin Président-Kennedy) • YMCA Centre-ville, 1440, rue Stanley • Supermarché P.A., 1420, rue du Fort • Centre de commerce mondial, 747, rue du Square-Victoria Centre-ville est • La Tour Radio-Canada • DeSerres, 334, rue Sainte-Catherine Est • Cégep du Vieux Montreal, 255, rue Ontario Est Centre-ville nord • Les Galeries du Parc, 3275, avenue du Parc (3 présentoirs) Outremont • Caisse Desjardins, 1145, avenue Bernard • Bibliothèque Robert-Bourassa, 41, avenue Saint-Just • Bibliothèque Mile End, 5434, avenue du Parc • Banque Laurentienne, 1447, avenue Van Horne

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Voyage

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France : excursion dans le Sud-Ouest Christiane Goor Époque Times Invitation à une excursion vagabonde à la découverte de villages perchés, de bastides, de villes riveraines, dans des écrins de pierre, de terre et de lumière autour des méandres de la Dordogne, du Lot, de l’Aveyron et du Tarn. Sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, route des bastides, route des vins ou même route de la noix, à chacun de trouver son itinéraire dans un terroir dense de richesses patrimoniales. Secret et sauvage, le terroir du Sud-Ouest que couvre le Quercy, avec ses causses et ses vallées serpentines, avec ses routes en lacets qui ne semblent mener nulle part, avec ses petites exploitations, avec ses grottes préhistoriques, ses églises et ses châteaux; ce terroir où nature et patrimoine s’accordent à l’unisson offre une rare douceur de vivre qui a un parfum d’éternité. À découvrir, entre autres, en suivant le tracé des rivières qui l’arrosent. Au fil de l’eau : la Dordogne, le Lot, la Célé, l’Aveyron, le Tarn Dans sa vallée lotoise, la Dordogne recueille les eaux de la Bave qui surgit dans la reculée d’Autoire, un minuscule village ramassé au pied de son cirque de falaises. Quand on le découvre du haut de la crête, il émerge avec sa collection de toitures et de tourelles tapissées de tuiles sombres patinées. Autant de nobles gentilhommières qui s’enroulent autour d’une église romane aux lignes très pures et racontent toute une douceur de vivre. La rivière creuse ensuite son lit dans les calcaires du causse sous le regard de Loubressac, un village fortifié aux escaliers éparpillés dans des venelles sinueuses qui grimpent vers un belvédère perché au-dessus de la vallée, embrassant les vastes panoramas de la Dordogne. Après avoir traversé l’immense cirque de Floirac où elle arrose les terres rayonnantes de la florissante ville marchande de Martel, elle s’invite enfin en pays périgourdin. Entre Puy-l’Évêque et Figeac, le Lot dessine un sillon de vie, celui des hommes

qui ont apprivoisé ses rives entre falaises abruptes et terres alluviales au fi l de méandres sinueux. Peintures rupestres, abbayes, châteaux, cités médiévales, autant de trésors à découvrir en épousant le rythme lent du bateau de plaisance ou en suivant la route qui épouse le cours capricieux de la rivière. Enfermée dans une large boucle du Lot, la ville de Cahors ménage ses secrets, il faut prendre le temps de l’apprivoiser. Pour mieux la cerner, autant grimper jusqu’au point de vue du mont SaintCyr qui offre une vue panoramique sur la cité, révélant ainsi son découpage historique entre la vieille ville médiévale et la nouvelle néo-classique avec, à l’arrièreplan, la silhouette imposante du pont Valentré, un remarquable pont fortifié posé sur sept arches. Juché à plus de cent mètres au-dessus de la rivière, Saint-Cirq-Lapopie apparaît au détour d’un coude du Lot, agrippé sur son rocher et déroulant le long de la crête ses toits de tuiles plates rouges. Château en ruines, robuste clocher-porte de l’église battu par les vents, jardins suspendus du musée Rignault et ruelles étroites et pentues qui ouvrent sur un florilège de maisons médiévales à pans de bois abritant des échoppes, mais aussi des ateliers d’artistes qui ont découvert avec André Breton le charme surréaliste du bourg castral, SaintCirq-Lapopie est aujourd’hui une merveille architecturale sertie dans un impressionnant écrin végétal qui en rehausse toute la beauté. L’abbaye bénédictine de Figeac s’établit au IXè siècle dans une cuvette riante au bord du Célé. Étape sur le chemin vers SaintJacques-de-Compostelle, la cité devint aussi le creuset d’un puissant commerce qui en fit une ville opulente avec l’épanouissement d’une aristocratie seigneuriale qui au fil des siècles va édifier les nombreux hôtels particuliers qui longent les places et les ruelles. Une importante restauration à l’identique des monuments entreprise dès 1970 a complètement revalorisé huit siècles d’architecture à déchiffrer au gré des venelles et des quartiers. Décrypter dans les murs, cette graphie n’est pas un vain mot dans cette ville qui a vu naître Champol-

Infos complémentaires www.tourisme-midi-pyrénées.com, www.tourisme-aveyron.com, www.tourisme-lot.com/fr, www.tourisme-tarn.com/fr, www.tourisme-tarnetgaronne.fr La route des maisons d’hôtes Le Sud-Ouest offre une qualité de vie au quotidien qui a séduit de nombreux étrangers qui ont tout quitté pour restaurer une demeure quercynoise et la transformer en maison d’hôtes assortie d’une table d’hôtes bien agréable. Après le www.hotellevert.com, à découvrir aussi www.pechgrand.com dans la vallée de la Dordogne et www.lecouventdeneuviale.fr un internat rustique réhabilité en chambres d’hôtes de charme en Tarn-et-Garonne. À Moissac, le Lodge de la Madeleine est un véritable havre de paix entre vergers et nature. À Figeac, www.chambres-hotes-figeac.com tenue par un Parisien et son épouse corse offre une immersion dans une belle maison médiévale. Insolite, www.chambresdhoteatypique.com, sur les hauteurs de Cabrerets dans la vallée du Célé, offre des chambres imaginées et construites par le propriétaire architecte qui a laissé aller son imagination. La table On est ici au cœur de la France gourmande avec de nombreuses spécialités à déguster même au cœur de la campagne. À retenir, le bistrot de Michel Bras à Rodez, au musée Soulages www.cafebras.fr avec un menu du jour étoilé, ou encore la terrasse ensoleillée du Florentin, Le Florintin -le bistro gourmand, une cuisine de qualité avec une vue imprenable sur la belle abbatiale de Moissac.

CHARLES MAHAUX

Le hameau de Gluges s’étire au pied d’une falaise qui le protège des vents. À ses pieds coule la majestueuse Dordogne.

lion à qui elle a dédié un incroyable musée. Même la spectaculaire façade aux mille lettres est à l’image du voyage qui emporte le visiteur d’un continent à l’autre sur cinq millénaires d’écritures diverses. La vallée du Célé offre un autre itinéraire plus farouche avec une route étroite en corniche ou au bord de la rivière noyée sous un couvert de chênes rabougris et de châtaigniers. Des hameaux épousent les falaises verticales grises et dorées, creusées de nombreuses grottes, accrochant les maisons sur des surplombs et n’hésitant pas à s’enfoncer dans la pierre pour créer des bâtisses partiellement troglodytiques. Des chemins en corniche souvent inaccessibles aux véhicules serpentent dans les bourgs, entre maisonnettes et abris sous roche, chaumières et fontaines. Le village de Marcilhac-surCélé profite d’une rive alluviale pour se pelotonner autour des ruines impressionnantes de son abbaye Saint-Pierre, presque entièrement à ciel ouvert, une ouverture béante sur la violence des guerres de jadis. Au débouché des gorges de l’Aveyron, les châteaux de Bruniquel découpent leurs silhouettes fortifiées au sommet d’un promontoire de 80 mètres qui domine un village étagé de vieilles maisons de pierres, corsetées de bois. Soudain, le paysage devient vertical, les gorges creusent le causse dans une succession de parois abruptes avec, au bord de la rivière, d’étroites bandes de terres verdoyantes où s’accrochent de rares villages. Sur une trentaine de kilomètres, le

canyon multiplie les détours et les curiosités naturelles et artificielles : grottes, cascades, viaduc suspendu, vestiges du château de Penne… Les gorges s’évasent au niveau de la petite cité médiévale de SaintAntonin-Noble-Val, jadis peuplée de riches marchands de draps, de fourrures et de cuirs. Moulins à huile de noix et tanneries firent la richesse de la ville qui a conservé un patrimoine architectural remarquable dont une étonnante maison de l’Amour. Lovée dans une anse du Tarn, à la confluence de la Garonne, Moissac fut jadis la tête de pont du trafic fluvial vers l’Atlantique. Ville monastique établie sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle est une étape incontournable pour les pèlerins, édifiés par la découverte de l’Apocalypse selon saint Jean sculptée sur le tympan du portail du clocher-porche de l’église abbatiale Saint-Pierre ou encore par les basreliefs des piliers du cloître et les 76 chapiteaux qui tous racontent une scène de la Bible ou de la vie des saints. Aujourd’hui, Moissac est une riante cité dont les quelque 8000 hectares de plaines alluviales sont autant de vergers : reines-claudes, pommes, cerises, melons, mais aussi le raisin doré Chasselas, premier fruit à avoir gagné une AOC en 1971 déjà. Ici on ne vendange pas, on cueille les grappes. Avec la création du canal des Deux-Mers qui relie l’Atlantique à la Méditerranée, Moissac n’accueille plus que la batellerie de plaisance qui trouve ici une étape divine.

CHARLES MAHAUX

Au-dessus du Tarn, le pont canal du Cacor, avec ses 356 mètres, est l’un des plus longs ponts de France. C’est aussi l’occasion d’une promenade agréable à vélo ou à pied.

CHARLES MAHAUX

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Depuis le point de vue de Crayssac s’ouvre un extraordinaire panorama sur les vignobles de Cahors bordés par le cours sinueux du Lot.

Figeac est vraiment la cité de Champollion. Il y est né et la ville est fière de son héros dont le nom illustre de nombreux sites divers : musée, place, librairie, lycée, etc.

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