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Un député libéral nouvellement élu met au défi son parti
Quels sont les obstacles aux expulsions des migrants?
Dresde, plongée dans le baroque et la haute technologie 1re partie PAGE 6
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La France entre-t-elle dans une ère néosécuritaire?
Alors que le nombre de nouveaux arrivants reste obstinément élevé, plusieurs pays européens durcissent le ton concernant l’accélération des expulsions des demandeurs d’asile déboutés.
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Qui tente d’empêcher Shen Yun de se produire à Séoul? Le régime chinois est soupçonné de faire pression sur le gouvernement coréen JODI HILTON/IRIN
CHARLES MAHAUX
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Santé
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La sarriette, une herbe aussi méconnue que bénéfique
Les avantages du bilinguisme sur le cerveau
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Un député libéral nouvellement élu met au défi son parti Robert-Falcon Ouellette place ses électeurs avant le gouvernement Matthew Little Époque Times OTTAWA – Le ministre des Finances, Bill Morneau, ne s’attendait probablement pas à ce qu’un membre de son propre caucus lui cause des ennuis lors d’une rencontre du comité des finances le 23 février. C’est pourtant ce qu’a fait le député libéral Robert-Falcon Ouellette. M. Ouellette a déclaré à Époque Times qu’il ne faisait que son travail. Il est toutefois difficile pour beaucoup de députés de trouver l’équilibre entre la ligne du parti et les attentes de leurs électeurs. C’était la première fois que M. Morneau se présentait devant le comité, les députés de l’opposition lui ont posé des questions difficiles, quoique prévisibles. Ses collègues libéraux lui ont aussi posé des questions faciles, toutes aussi prévisibles, afin qu’il puisse promouvoir la plateforme de son parti et le prochain budget. M. Ouellette a rompu les rangs, pour ainsi dire, et a utilisé ses interventions pour critiquer publiquement le ministre au sujet des subventions aux secteurs pétrolier et gazier. Cet échange est survenu parce que M. Morneau, dans un geste inhabituel, a accordé plus de temps au comité afin que le député conservateur Ron Liepert et M. Ouellette puissent lui poser des questions. M. Ouellette a commencé en posant une question incisive au sujet des effets du sousfinancement et du manque de connaissance du fédéral de la vie des Canadiens autochtones. Ensuite, il a tenté de prendre au piège le ministre en lui demandant si le gouvernement allait couper les subventions aux secteurs pétrolier et gazier, un engagement pris par le gouvernement précédent lors du sommet du G20. Le ministre Morneau a évité la question la première fois, faisant état de l’engagement du gouvernement libéral de travailler avec les provinces pour bâtir une économie plus verte. Le député Ouellette est revenu à la charge. «Est-ce que cela veut dire que nous allons continuer avec les subventions de 2 milliards de dollars sur les coûts en capital au gaz naturel liquéfié qui ne créeront qu’environ 800 emplois permanents?»
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MATTHEW LITTLE/ÉPOQUE TIMES
Le député libéral Robert-Falcon Ouellette s’adresse aux journalistes le 23 février 2016.
Encore une fois, M. Morneau a évité la question. «Ce que je peux vous dire, comme je l’ai mentionné hier, nous allons de l’avant avec notre budget le 22 mars», a-t-il répondu. «Je ne suis pas encore au point où nous avons écrit tous les aspects de ce budget et il y a certains détails qui ne seront pas disponibles jusque là.» C’est à ce moment que le président a mis fin aux questions pour laisser M. Morneau poursuivre sa journée. C’est improbable que le ministre veuille s’attaquer aux subventions du pétrole et du gaz avec le baril de pétrole à 30 $ et un taux de chômage de plus de 7 % en Alberta. Éviter la question était probablement l’option la plus sûre. M. Ouellette a indiqué plus tard aux journalistes qu’il appréciait la présence de M. Morneau au comité, mais il a ajouté qu’il espère que le ministre demeurera concentré sur les promesses faites sur la plateforme du parti, notamment sur le pétrole et le gaz et sur les questions autochtones. «Je suis qui je suis» M. Ouellette avait été perçu comme un candidat potentiel pour le cabinet, alors qu’on évoquait son nom pour occuper le poste de ministre des Affaires autochtones et du Nord, un poste qui est allé à la députée de Toronto-St.Paul, Carolynn Bennett. Il avait commenté à l’époque qu’il aurait aimé faire partie du cabinet, mais que maintenant il aurait la liberté de se consacrer à d’autres choses. Par exemple,
mettre son propre ministre sur la sellette. «Je suis qui je suis. Je ne suis pas au gouvernement», a-t-il déclaré à Époque Times. Il dit être redevable envers ses électeurs. «Je ne crois pas être redevable au premier ministre en ce qui concerne mon comportement.» Les audiences comme celle du 23 février visent à donner au Parlement la chance d’examiner le gouvernement. M. Ouellette affirme qu’il s’agit d’une occasion d’obtenir des réponses et d’aiguiller le ministre dans une certaine direction ou de lui faire considérer différents points de vue. Il n’a aucun remords de donner à son ministre matière à réfléchir. En théorie, il n’y a là rien d’extraordinaire. Le rôle du Parlement est de voter des lois et de demander des comptes au gouvernement. Cependant, pour la plupart des députés du parti au pouvoir, il s’agit essentiellement de ne pas aborder les questions sur lesquelles le gouvernement ne veut pas se pencher. Même les députés de l’opposition peinent lorsque leurs opinions personnelles, ou celles de leurs électeurs, entrent en conflit avec la ligne du parti. Pour certains, comme le libéral Larry Bagnell – un député populaire du Yukon qui a perdu son siège en 2011 après avoir été forcé de voter pour le registre des armes d’épaule – ça peut leur coûter leur poste. Dans le cas de M. Bagnell, l’histoire s’est bien terminée. Il a reconquis sa circonscription
La France entre-t-elle dans une ère néo-sécuritaire? David Vives Époque Times
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lors de la dernière élection. Pour beaucoup d’autres, cela peut vouloir dire abandonner la politique en raison des frustrations.
Depuis le 13 novembre, il y a eu 3340 perquisitions, 580 armes saisies et 567 procédures judiciaires ouvertes en France. Ce bilan, dressé par Bernard Cazeneuve, souligne le travail mené par les autorités françaises, mais ce n’est que le début. En repoussant l’état d’urgence au 26 mai prochain, le message politique est clair à ce sujet. «Le débat devient très dur à appréhender, car il concerne des détails très pointus liés à l’évolution des communications numériques et touche en même temps à la philosophie du droit», résumait récemment Thomas Legrand, éditorialiste de France Inter. De plus, les discussions autour de la déchéance de nationalité, tel l’arbre qui cache la forêt, ont occupé la scène médiatique, sans rassurer sur le fond. Si les forces politiques de divers bords semblent converger sans peine sur le besoin de renforcer la sécurité des Français, les propositions affluent de tous côtés, si bien que les députés et les magistrats peinent parfois à suivre. «La sécurité, première des libertés» Les cadres sécuritaires semblent poser un réel défi pour l’administration actuelle. Le fossé historique droite-gauche sur les
questions de sécurité n’est plus. Alain Peyrefitte, ministre de la Justice sous le gouvernement de Raymond Barre en 1980, clamait à l’Assemblée nationale : «Il n’y a aucune contradiction à vouloir renforcer à la fois la sécurité et la liberté. La sécurité sans la liberté, c’est l’oppression; la liberté sans la sécurité, c’est la jungle!» S’ensuivait une loi par la suite en partie abrogée par François Mitterrand en 1982. La formule reprise plus tard par Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne en 1992, puis par Manuel Valls dans un manifeste de 2011 sous la forme de : «L’ordre n’est pas injuste, il est le socle des libertés», témoigne d’un estompement progressif des clivages. L’apparition de groupes et actes terroristes a largement contribué à ce changement : depuis 1986, la France a renforcé à 15 reprises sa législation antiterroriste. Aujourd’hui, difficile de se référer à cette formule autrement qu’à un poncif du débat public. Un sondage Ifop indiquait que 84 % des Français étaient prêts à accepter plus de contrôles et une certaine limitation de leurs libertés à la suite des attentats. «Jusqu’à ce qu’on en finisse avec Daech» En janvier, Manuel Valls affirmait que l’état d’urgence serait maintenu «jusqu’à ce qu’on en finisse avec Daech». Approuvé par sept Français sur dix, le pre-
mier ministre omettait de mentionner que l’état d’urgence est une mesure du maintien d’ordre public, comme l’a rappelé le ministère de l’Intérieur, et qu’il ne s’agit pas d’un dispositif antiterroriste. Une confusion, certes peu dommageable en soi, car il ne s’agit dans le fond que d’une question fondamentale de sécurité, mais qui pointe également le symptôme d’un manque de discernement général sur le fonctionnement de la justice. Par exemple, le renforcement des perquisitions a pris de court une partie des magistrats. «Avec les perquisitions administratives, on renforce les pouvoirs des préfets», estime Laurence Blisson, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (SM). «Or, le préfet a une fonction d’ordre public qui est différente de la logique d’enquête», ajoute-t-elle. Des craintes concernant des «risques d’arbitraires» sur les mesures adoptées par le ministre de l’Intérieur ont également été formulées par le Syndicat de l’Union des Magistrats. Les parlementaires ne sont pas en reste : l’amoncellement des dispositifs les aurait pris de court. «Bien sûr, il y a eu le choc, la sidération des attentats. Mais on déplore l’accélération et l’accumulation de lois, dans des délais de plus en plus contraints», indiquait Noël Mamère, député de Gironde. Plusieurs députés ont constaté des textes adoptés
Députés frustrés L’ONG Samara Canada a découvert par l’entremise d’entrevues avec des députés sortants que leurs principales frustrations ne venaient pas des bureaucrates ou des députés des autres partis. «Les plus grandes frustrations auxquelles ils ont fait face au cours de leur carrière politique venaient de leur propre parti politique», indique un rapport de l’organisation. «Encore et encore, les députés ont expliqué comment les décisions de la direction de leur parti étaient souvent perçues comme étant opaques, arbitraires et même non professionnelles, et comment les demandes des partis allaient souvent à l’encontre du désir des députés de faire de la politique d’une manière constructive.» Pour ceux qui, comme M. Ouellette, détournent de la ligne du parti, il pourrait y avoir un prix. Être un joueur d’équipe peut être important pour obtenir un poste au cabinet. Certains députés peuvent aussi être ostracisés au sein du parti. D’un autre côté, on peut gagner un certain respect. Brent Rathgeber a été applaudi lorsqu’il a décidé de quitter le Parti conservateur en 2013 plutôt que d’accepter de neutraliser son projet de loi sur les divulgations publiques. Malheureusement, être un excellent député n’est pas suffisant pour être réélu. C’est ce que M. Rathgeber a découvert au cours de la dernière élection. Il avait une campagne solide, du bon financement et amplement de temps pour faire du porte-àporte, mais il a subi une cuisante défaite. La réalité est que les gens ne votent habituellement pas pour un député. Ils votent pour un premier ministre et un parti. Cela pourrait expliquer pourquoi les partis s’attendent à ce que leurs députés suivent la ligne. Le problème, bien entendu, c’est que les électeurs n’apprécient pas l’état actuel de la politique et ils ont une piètre estime des politiciens. Des voix fortes comme celles de Robert-Falcon Ouellette pourraient changer un peu la donne.
dans l’urgence, sans qu’il n’y ait de temps de discussions. Pas de Patriot Act français, mais le souhait d’élargir les moyens Le Patriot Act s’est naturellement invité dans les débats politiques à la suite de l’annonce de la prolongation d’un état d’urgence qui pourrait devenir, comme son homologue américain, permanent. Lancée en octobre 2001, la loi américaine a permis la création de Guantanamo, le renforcement de la surveillance des appels téléphoniques et des données informatiques des entreprises et des particuliers. Sans mentionner Guantanamo, le gouvernement des États-Unis a été vivement critiqué autour de ce dispositif. Pourtant, dans les faits, la France est loin d’atteindre un tel niveau. «Dans l’imaginaire, les services de renseignement sont Big Brother, ils ont des tas de moyens. C’est faux», plaide Jean-Jacques Urvoas. Il est souhaité cependant d’avoir accès «aux ordinateurs, parce que les interceptions de sécurité sont en général assez stériles». Le député socialiste, nouveau garde des Sceaux, indique également que seules 2000 personnes peuvent être écoutées par les 6 services existants, chaque année. Le numérique devrait pourtant rester la ligne de front menée par les services de renseignement. «Aujourd’hui, tout ce qui est sur Internet est moins cher et plus facile d’accès pour tout le monde, et nous ne pouvons pas y accéder. Nous voulons aller sur Skype par exemple, ce que nous ne pouvons pas faire aujourd’hui juridiquement.»
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Quels sont les obstacles aux expulsions des migrants? Kristy Siegfried IRIN
ANALYSE Alors que le nombre de nouveaux arrivants reste obstinément élevé, plusieurs pays européens durcissent le ton concernant l’accélération des expulsions des demandeurs d’asile déboutés. Le ministre de l’Intérieur suédois a récemment annoncé que son pays s’apprêtait à expulser près de la moitié des 163 000 demandeurs d’asile arrivés en 2015. La Finlande a déclaré qu’elle prévoyait d’expulser les deux tiers de ses 32 000 demandeurs d’asile. L’Allemagne, qui a accueilli le plus grand nombre de demandeurs l’année dernière, vient quant à elle d’approuver des mesures destinées à accélérer les expulsions, notamment vers les pays qualifiés de «sûrs». Mais, en réalité, les expulsions sont difficiles à mettre en œuvre. Avant même que de nombreux pays soient débordés par la crise actuelle, les États membres ne réussissaient déjà guère à accélérer le retour des demandeurs d’asile déboutés et des immigrés clandestins. En 2014, selon les dernières données d’EuroStat disponibles, plus d’un demimillion de ressortissants de pays tiers séjournaient illégalement sur le territoire de l’Union européenne (UE). La grande majorité d’entre eux faisaient l’objet d’une décision de retour les enjoignant à quitter le territoire dans un délai réglementaire (30 jours, généralement). Ceux qui n’obtempéraient pas étaient censés être expulsés de force, mais en réalité, seulement 40 % l’ont été. Frontex, l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’UE, qui rassemble les chiff res produits par les autorités nationales, compte que les États membres ont renvoyé de force dans leur pays un peu plus de 52 000 immigrés en situation irrégulière au cours des trois premiers trimestres de 2015 (quelque 57 000 seraient partis volontairement). Les données des États membres concernant les expulsions ne sont pas ventilées en fonction du type d’immigration. Il est donc impossible de savoir combien de ces immigrés étaient des demandeurs d’asile déboutés. Toutefois, étant donné que l’Europe a reçu près de 800 000 demandes d’asile au cours de la même période, on peut se faire une idée des efforts que devra fournir la Suède pour joindre le geste à la parole avec une même fermeté. Que dit la loi? Depuis la fin de l’année 2010, l’expulsion des migrants en situation irrégulière est régie par la «directive retour» [à l’exception du Royaume-Uni et de plusieurs autres pays qui ont choisi de ne pas y adhérer]. Cette directive limite le recours à la rétention et aux mesures coercitives et est plus favorable aux retours volontaires qu’aux retours forcés. Non seulement les retours volontaires sont considérablement moins chers, mais ils sont évidemment plus humains. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) dénonce cependant un manque de données concernant les retours volontaires. Une seule exception : le nombre relativement limité de personnes participant aux programmes de retour volontaire assisté – souvent mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en coordination avec les autorités nationales – qui aident les candidats à organiser leur voyage et leur proposent divers avantages incitatifs.
JODI HILTON/IRIN
Attendant derrière une barrière érigée par les forces policières avec des centaines d’autres demandeurs d’asile afghans, Hamayoon Ziraki (au centre) regarde patiemment alors que des familles syriennes sont choisies pour monter dans les autobus que les autorités slovènes ont mis à leur disponibilité pour passer les frontières et les mener en Autriche.
Lorsque des migrants ou des demandeurs d’asile déboutés décident de partir par leurs propres moyens, leur départ n’est pas enregistré dans le système Eurodac, une base de données européenne qui enregistre les empreintes digitales des demandeurs d’asile à leur arrivée, mais pas lorsqu’ils quittent l’UE. «De par leur nature, les retours volontaires sont bien plus difficiles à comptabiliser, car il n’existe aucun système permettant de vérifier que les demandeurs d’asile ayant reçu une décision d’éloignement quittent réellement le territoire de l’État membre», a dit à IRIN Jean-Pierre Schembri, porte-parole de l’EASO. En Suède et en Allemagne, de nombreuses personnes faisant l’objet d’une décision d’éloignement n’ont manifestement pas de mal à se glisser dans l’ombre et à vivre pendant des années dans la clandestinité. Contrairement au Royaume-Uni et à quelques autres États membres, la Suède et l’Allemagne ont limité ces dernières années le recours à la rétention pour éviter que les demandeurs d’asile disparaissent de leur vue. Grund Grauselds, porte-parole de l’Office suédois des migrations, a expliqué qu’en Suède, lorsque quelqu’un reçoit un ordre d’éloignement, il a trois semaines pour quitter le pays volontairement. Pendant cette période, il doit rencontrer régulièrement l’agent responsable de son dossier et reçoit de l’aide pour obtenir les documents de voyage nécessaires auprès de l’ambassade. «Il arrive fréquemment que des personnes ne se présentent pas aux rendez-vous», a-t-elle avoué. «Nous les signalons alors à la police.»
cherche à accélérer les retours, mais selon Mme Grauselds, l’accumulation des demandes d’asile rend cette tâche difficile. «Le temps de traitement moyen est actuellement de 11 mois, mais il augmentera probablement beaucoup cette année. Il pourrait atteindre les 18 mois. Puis, il faut compter le temps de la procédure judiciaire [pour ceux qui font appel après le rejet de leur demande]. Les affaires s’accumulent dans les tribunaux aussi et cela peut prendre 10 autres mois.» Autrement dit, quelqu’un ne remplissant pas les conditions nécessaires pour obtenir l’asile peut rester dans le pays pendant plus de deux ans avant qu’une procédure d’éloignement soit mise en route. Les retards s’accumulent particulièrement en Allemagne. Des centaines de milliers de demandeurs d’asile attendent encore d’être enregistrés et a fortiori de recevoir une décision concernant leur statut de réfugié. Le système d’asile allemand est décentralisé et ce sont ses 16 États qui ont la responsabilité de traiter les demandes et d’exécuter les décisions d’éloignement. Le pays a expulsé 20 888 personnes en 2015, soit deux fois plus qu’en 2014. Cependant, ce chiff re n’impressionne pas les Allemands, qui s’inquiètent de l’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile l’année dernière.
« Ce n’est pas facile de chasser toutes ces personnes. Les gens ont le droit de rester pour des raisons techniques et humanitaires. »
Combien de temps le processus prendil? L’Office suédois des migrations
Des mesures de répression vont-elles être prises? L’Allemagne fait l’objet de pressions pour augmenter de manière significative son taux d’expulsion et les associations de défense des droits des réfugiés craignent que cela conduise à un retour aux méthodes de rétention et d’expul-
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Des milliers de demandeurs d’asile sont arrivés en gare à Munich en septembre 2015.
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sion plus draconiennes des années 1990. «C’était une politique très dure», a commenté Karl Kopp, de l’association allemande de défense des droits de l’homme PRO ASYL. «Deux personnes sont mortes au cours du processus [de retour forcé]. La réglementation a ensuite été modifiée pour éviter d’expulser les gens à tout prix et le taux d’expulsion a baissé, mais maintenant nous revenons aux sanglantes années 1990.» Le gouvernement allemand a déjà pris des mesures pour tenter d’accélérer les décisions de rejet et le retour des demandeurs d’asile de certaines nationalités présentant un taux de reconnaissance du statut de réfugié très bas. Dans les six premiers mois de l’année 2015, 40 % des demandes étaient déposées par des ressortissants de pays des Balkans comme la Serbie, le Kosovo et l’Albanie. La plupart des pays des Balkans sont maintenant considérés comme «sûrs» par l’Allemagne. Les demandeurs d’asile de ces pays peuvent donc maintenant faire l’objet d’un traitement accéléré de leur requête et être expulsés plus rapidement. Le gouvernement a récemment ajouté la Tunisie, le Maroc et l’Algérie à sa liste de pays sûrs, mais il ne peut pas procéder à des mesures d’éloignement tant qu’il n’obtient pas les accords de réadmission nécessaires. Depuis mi-2015, la majorité des demandeurs d’asile arrivant en Allemagne et ailleurs en Europe vient de pays en guerre comme la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan. Même si l’Allemagne rejette un certain nombre de demandeurs d’asile afghans considérés comme des migrants économiques – comme elle a menacé de le faire – elle aura du mal à convaincre que l’Afghanistan n’est pas trop dangereux pour y renvoyer les demandeurs d’asile déboutés. Coincés dans un vide juridique Les demandeurs d’asile déboutés en Allemagne et qui ne peuvent pas être renvoyés chez eux pour diverses raisons – parce qu’ils sont atteints d’une maladie grave, que leur nationalité ne peut être prouvée ou que leur pays d’origine refuse de les réadmettre – rejoignent les rangs des «tolérés» (duldung en allemand). Ils ne peuvent être expulsés, mais n’ont pas de permis de séjour; souvent, ils ne peuvent donc pas travailler ni avoir accès aux services sociaux. Lorsque j’ai rencontré Neamat Kanaan, jeune Libanaise de 30 ans, dans la petite ville saxonne de Pirna en octobre dernier, cela faisait sept ans qu’elle vivait en Allemagne, dont une grande partie avec un permis Duldung. Elle n’avait pas le droit de travailler ni de quitter la ville, où sa famille et elle avaient fait l’objet de nombreux actes racistes, et elle dépendait des réseaux de solidarité. Son intégration était pratiquement impossible. Tous les deux ou trois ans, l’Allemagne accorde un permis de résidence permanent à certaines catégories de Duldung qui, comme Kanaan, vivent dans le pays depuis plusieurs années. Cependant, des dizaines de milliers de nouveaux demandeurs d’asile rejetés et non expulsables prendront leur place au fi l des ans. «Ce n’est pas facile de chasser toutes ces personnes», a dit M. Kopp. «Les gens ont le droit de rester pour des raisons techniques et humanitaires.» Source : www.irinnews.org
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Qui tente d’empêcher Shen Yun de se produire à Séoul? Le régime chinois est soupçonné de faire pression sur le gouvernement coréen Matthew Robertson Époque Times Shen Yun Performing Arts, une importante compagnie de danse classique chinoise basée à New York, part en tournée mondiale et fait salle comble dans la majorité des grandes villes depuis plusieurs années. Elle est toutefois interdite en Chine en raison de sa position envers le régime chinois dont les agents s’activent en tous lieux pour lui causer des ennuis. Les plus récentes tentatives sont survenues en Corée du Sud, où les promoteurs du spectacle affirment se buter de nouveau contre les manigances du régime. En fait, durant la dernière décennie, Shen Yun n’a pas pu se produire dans les salles prestigieuses de la capitale, Séoul. Elle a été en mesure de se produire dans différentes villes du pays, mais à Séoul – le centre artistique, culturel et politique du pays, où habitent 25 % de la population – seules les salles privées et les universités ont ouvert leurs portes. Les théâtres principaux, comme le Centre artistique Sejong, le Théâtre national ou le KBS Hall, leur ont été interdits. Étant donné que les salles les plus grandes et prestigieuses en Corée du Sud sont affi liées au gouvernement, elles peuvent succomber aux pressions diplomatiques – qu’elles soient ouvertes ou clandestines – venant des missions diplomatiques chinoises dans le pays, selon les promoteurs du spectacle. Le premier épisode du genre remonte à 2006, lorsqu’un spectacle organisé par New Tang Dynasty Television (NTDTV), un diff useur indépendant ciblé par le régime chinois, a vu son contrat de location du KBS Hall annulé à la suite des pressions ouvertes de l’ambassade chinoise à Séoul. «L’ambassade chinoise a déjà demandé au gouvernement coréen, en considérant pleinement les intérêts chinois, d’agir afin qu’aucune activité du Falun Gong ne soit permise en Corée», indique la lettre signée par «l’ambassade de la République populaire de Chine en Corée». Plus tard en 2006, NTDTV a présenté son dernier spectacle et, en décembre 2006, Shen Yun a offert ses premières représentations à New York et au New Jersey. Le spectacle de NTDTV, tout comme Shen Yun, était perçu par le régime chinois comme lié à la discipline spirituelle Falun Gong (aussi appelé Falun Dafa). Selon le site web de Shen Yun, la compagnie puise son inspiration du Falun Dafa. Cette méthode traditionnelle de méditation est persécutée en Chine et harcelée autant que possible à l’étranger par le Parti communiste chinois. La question du Falun Gong n’est toutefois pas la seule épine pour le régime chinois. Par exemple, la présentation des 5000 ans de culture chinoise par Shen Yun démontre une Chine profondément spirituelle et religieuse, un élément qui est diamétralement opposé au matérialisme historique et au marxisme défendus par le Parti. La situation semblait s’être améliorée cette année alors que le KBS Hall avait signé un contrat en janvier avec New Cosmos Media, une société de promotion auprès de laquelle Shen Yun avait réservé plusieurs représentations en mai. Les problèmes ont surgi en peu de temps, affirme Changsik Lee, le président de New Cosmos Media, qui a réservé Shen
GWANHAE SEONG
Le centre KBS à Séoul est administré par le diffuseur national KBS.
Yun dans les villes de Jeonju, Suwon et Ulsan. Après le début des ventes de billets pour la ville d’Ulsan le 16 janvier, les organisateurs locaux ont reçu un appel du personnel du théâtre leur disant qu’il subissait des pressions de l’ambassade chinoise pour l’annulation du contrat qui avait été signé l’an dernier. Les gestionnaires à Ulsan ont tenu bon, affirmant qu’ils n’avaient aucune raison d’annuler le spectacle. Seulement trois jours plus tard, M. Lee a été informé que le KBS Hall de Séoul avait annulé sa décision. Shen Yun n’allait pas pouvoir se produire à Séoul cette année. «Six jours après l’ouverture de la billetterie, KBS a convoqué un comité décisionnel et a décidé que Shen Yun n’était pas un spectacle approprié pour le KBS Hall. Il est impossible de prendre une décision si rapide à moins qu’il y ait une pression externe incroyable», indique M. Lee dans un courriel. Cet épisode semble calquer une autre annulation de contrat du KBS Hall avec Shen Yun dans la ville de Busan en 2008, effectuée de nouveau sans explication. Lorsque les promoteurs du spectacle en Corée ont amené l’affaire en justice, le juge n’a pas tranché en leur faveur, bien qu’il ait expliqué que l’annulation du contrat «tire seulement du fait que le gouvernement chinois qualifie le Falun Gong d’organisation illégale et qu’il le réprime». Parfois, les efforts du régime chinois peuvent être contre-productifs. Leeshai Lemish, un maître de cérémonie avec Shen Yun, documente sur son site web un tel événement à Busan en 2011. Après une énorme pression du consulat chinois sur le théâtre et les commanditaires, les artistes de Shen Yun sont restés à l’extérieur du théâtre, car la porte de celui-ci était verrouillée. Toutefois, durant l’après-midi, avant la représentation, un tribunal a tranché en faveur de Shen Yun. La compagnie
a pu entrer dans le théâtre et elle a joué à guichets fermés après une préparation deux fois moins longue qu’à l’habitude. «Finalement, les diplomates chinois ont fait de la publicité pour Shen Yun, étant donné que les médias coréens ont rapporté l’incident. Les billets pour les autres spectacles dans le pays se sont aussi vendus rapidement», écrit M. Lemish. Parmi la vingtaine de tableaux présentés dans les spectacles de Shen Yun, il y a souvent quelques numéros qui montrent des scènes de persécution du Falun Gong en Chine, ce qui peut expliquer pourquoi les diplomates chinois craignent le spectacle. Dans le cas coréen toutefois, il n’est pas clair si l’opposition vient de Pékin ou plutôt du personnel diplomatique local. La persécution du Falun Gong et les activités contre celui-ci à l’étranger ne semblent pas être une priorité pour le régime de Xi Jinping. Shen Yun est la plus importante compagnie de danse classique chinoise au monde, se déplaçant avec un orchestre complet et remplissant les salles comme le Lincoln Center à New York et le Kennedy Center à Washington. KBS Hall est une fi liale du diff useur national coréen, KBS, qui a des liens solides avec le diff useur national chinois, China Central Television. Étant donné que les meilleures salles en Corée sont reliées d’une manière quelconque à l’État, il peut être très compliqué de les réserver. Après la rédaction du contrat de location, le Korea Media Rating Board commence son propre processus. Cette année, comme pour les années précédentes, il a évalué s’il était approprié que Shen Yun se produise en Corée. Ce conseil médiatique a toujours déterminé que Shen Yun était «inoffensif». Les compagnies des arts de la scène doivent obtenir ce feu vert avant de faire des demandes de visa. «Comme KBS a convoqué encore une
fois le comité de location après que Shen Yun a même reçu l’approbation du conseil médiatique, cela démontre que les raisons pour l’annulation sont douteuses», déplore Changsik Lee. La décision initiale d’annuler le contrat ne fournissait pas d’explication. Plus tard, il a été ajouté que «le spectacle que votre compagnie veut présenter est le Shen Yun Performing Arts affi lié au Falun Gong». KBS ajoute : «Puisqu’il y a l’inquiétude que cela pourrait nuire à l’image de notre société publique […] une société publique devrait tenir des activités neutres sur les plans religieux et politique.» Changsik Lee y voit la main du Parti communiste chinois ou, du moins, de ses éléments dans les missions diplomatiques chinoises en Corée. Sinon pourquoi la salle aurait-elle été réservée en premier lieu, se demande-t-il. Les organisateurs affirment que cette discrimination contrevient à l’accord de libre-échange entre la Corée du Sud et les États-Unis et qu’ils feront appel au département d’État américain pour obtenir une réparation. «Nous n’acceptons pas l’annulation de KBS», indique M. Lee. «Comme dans les cas précédents de pressions et d’annulations, cet épisode porte tous les signes d’interférence du Parti communiste chinois […] Le contrat de location de la salle a été rédigé en suivant toutes les procédures juridiques appropriées.» Dans le cas actuel, il n’y a pas de preuve directe que le régime chinois est responsable de l’annulation, bien qu’il y ait un clair précédent avec 2006. Les responsables des missions diplomatiques chinoises de par le monde tentent d’empêcher Shen Yun de se produire. Changsik Lee affirme avoir au moins reçu un certain appui du personnel de KBS. «Un des employés de KBS a admis qu’ils traversaient un moment difficile en raison de cette situation», indique-t-il.
Extrait des Neuf commentaires Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 228 600 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].
Deuxième commentaire LES DÉBUTS DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS II. L’édification honteuse du PCC (SUITE) 8. Trois années de guerre civile – trahir le pays pour prendre le pouvoir La révolution bourgeoise russe de février 1917 fut une insurrection relativement mineure. Le tsar plaçait les intérêts du pays avant tout et abandonna le trône au lieu de résister. D’Allemagne, Lénine retourna précipitamment en Russie, il monta un autre coup et assassina les révolutionnaires de la classe capitaliste qui avaient renversé le tsar, tordant ainsi le cou à la révolution bourgeoise russe. Le PCC, tout comme Lénine, cueillit les fruits de la révolution nationaliste. Après que la guerre anti-
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japonaise fut terminée, le PCC lança une soi-disant «guerre de libération» (1946-1949) pour renverser le gouvernement du Kuomintang (KMT), amenant encore une fois le désastre d’une guerre à la Chine. Le PCC est bien connu pour sa «stratégie des grandes masses» : sacrifier un grand nombre d’hommes qui seront blessés ou tués pour gagner une bataille. Dans plusieurs batailles avec le KMT, y compris celles livrées à Liaoxi-Shenyang, Pékin-Tianjin, et Huai Hai1, le PCC utilisa des tactiques primitives, barbares et inhumaines qui sacrifiaient un grand nombre de sa propre population. En assiégeant la ville de Changchun dans la province de Jilin en Chine
du Nord-Est, afin d’épuiser les réserves en nourriture de la ville, l’Armée de libération du peuple (ALP) avait pour ordre d’interdire aux civils de quitter la ville. Durant les deux mois de siège de Changchun, près de 200 000 personnes moururent de faim et de froid. Mais l’ALP ne les laissa pas partir. La bataille terminée, le PCC, sans la moindre honte, prétendit qu’ils avaient «libéré Changchun sans tirer un seul coup». De 1947 à 1948, le PCC signa «l’accord de Harbin» et «l’accord de Moscou» avec l’Union soviétique, cédant des biens nationaux et distribuant les ressources du Nord-Est en échange du plein soutien de l’Union soviétique dans les relations étrangères et les affaires militaires. Selon les accords, l’Union soviétique fournirait 50 avions au PCC, elle lui donnerait les armes des Japonais qui s’étaient constitués prisonniers en deux livraisons et lui vendrait à bas prix les munitions et les fournitures militaires sous
contrôle soviétique dans la Chine du Nord-Est. Si le KMT lançait un débarquement amphibie dans le Nord-Est, l’Union soviétique soutiendrait secrètement l’armée du PCC. De plus, l’Union soviétique aiderait le PCC à prendre le contrôle du Xinjiang au nordouest de la Chine, le PCC et l’Union soviétique établiraient une force aérienne alliée, les Soviets aideraient à équiper 11 divisions de l’armée du PCC et transporteraient un tiers de leurs armes fournies par les États-Unis (d’une valeur de 13 milliards de dollars) dans la Chine du NordEst. Pour obtenir le soutien soviétique, le PCC promit à l’Union soviétique des privilèges sur les transports dans le Nord-Est, sur terre et dans les airs, il offrit à l’Union soviétique des informations sur les actions à la fois du gouvernement du KMT et de l’armée américaine, il approvisionna l’Union soviétique en produits provenant du Nord-Est
(coton, fèves de soya) et en fournitures militaires en échange d’armes perfectionnées, il octroya à l’Union soviétique des droits miniers préférentiels en Chine, il autorisa les armées de l’Union soviétique à se stationner dans le Nord-Est et le Xinjiang et permit aux Soviets d’établir le Bureau de renseignements d’ExtrêmeOrient en Chine. Si la guerre éclatait en Europe, le PCC enverrait une armée expéditionnaire de 100 000 hommes, plus 2 millions de travailleurs pour soutenir l’Union soviétique. De plus, le PCC promettait de fusionner certaines régions spéciales : la province de Liaoning et celle d’Andong avec la Corée du Nord si nécessaire. 1. Liaoxi-Shenyang, Pékin-Tianjin et Huai Hai ont été les trois batailles principales du PCC avec le KMT entre septembre 1948 et janvier 1949. Dans ces combats, beaucoup de troupes d’élite du KMT tombèrent. Des millions d’hommes périrent dans ces trois batailles.
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Dresde, plongée dans le baroque et la haute technologie 1re partie Christiane Goor Époque Times Dresde, plongée dans le baroque et la haute technologie! Bienvenue à Dresde, aux confins de l’Allemagne dite «de l’Est» et aux prémices de la Pologne et de la Tchéquie. Complètement rasée en 1945, la cité baroque a rejailli de ses cendres à force d’obstination et a retrouvé toute son aura du passé sur les rives de l’Elbe. Première vision, celle offerte depuis le pont Carola : un panorama baroque avec, au-delà des jardins de la longue terrasse de Brühl qui s’étire jusqu’au pont d’Auguste le Fort, la silhouette de plusieurs bâtiments historiques hérissés de statues, de clochers élancés et de coupoles : l’Albertinum, l’Académie des beaux-arts, la résidence royale d’Auguste le Fort, la cathédrale, l’opéra Semper et le très célèbre temple baroque Frauenkirche. Difficile d’imaginer que celle que l’on appelle la vieille ville (Altstadt) est en fait bien plus jeune que la nouvelle (Neustadt) qui s’étend sur l’autre rive de l’Elbe. La Florence sur l’Elbe Dès le XVIIIe siècle, Dresde doit sa réputation de capitale européenne des arts à deux princes électeurs de Saxe au faîte de leur puissance. Le premier, Auguste II, plus connu sous le surnom de Auguste le Fort, n’hésita pas à se convertir au catholicisme pour ravir la couronne de Pologne dont hérita son fils et successeur Auguste III. Admirateur inconditionnel de Louis XIV et de Versailles, Auguste le Fort retint ce conseil de Colbert, homme de confiance de Louis XIV : «Pour que la postérité se souvienne de vous, ne faites pas la guerre, mais soyez bâtisseur!» Dresde, ville-résidence, va devenir l’écrin dans lequel se pose le maître du pays, son électeur sacré roi. Celui-ci dote sa ville de bâtisses plus imposantes les unes que les autres qui se concentrent toutes à l’intérieur des fortifications : le château-résidence des électeurs, la gigantesque église luthérienne Notre-Dame, l’église catholique Sainte-Croix, le palais du Zwinger dont les cours servaient de cadre à des tournois, des fêtes et des feux d’artifice
admirés depuis les balustrades décorées de centaines de figures allégoriques. Grands collectionneurs d’objets d’art, Auguste II et surtout son fils Auguste III prirent soin d’ouvrir aux visiteurs les salles de leur château. C’est déjà un avant-goût du musée tel que nous le connaissons aujourd’hui avec des œuvres rassemblées dans des bâtiments particuliers, classées et réparties par écoles pour encourager l’étude de l’art. Au XIXe siècle, les années fastes appartiennent au passé et Dresde sommeille dans une atmosphère empreinte de nostalgie qui séduira les auteurs romantiques qui enchanteront les soirées musicales du Semperopera. On connaît la suite : le 13 février 1945, les bombardiers alliés s’acharnent sur la capitale de la Saxe, histoire de saper le moral des troupes allemandes. La ville n’est plus qu’un champ de ruines calcinées et les morts se comptent par dizaines de milliers. Les collections saxonnes avaient cessé d’exister. Transférées au début de la guerre dans différents châteaux et abris de la région, elles furent saisies comme trophées par l’armée soviétique et transportées en Russie. Il fallut attendre 1955 pour que le Kremlin modifie sa politique extérieure afin de se donner une image positive à côté de celle des alliés. Les Russes vont encourager le gouvernement de la RDA à reconstruire à l’identique des bâtiments anciens auxquels la population de Dresde était attachée. La restauration du Zwinger se termina ainsi dans les années 1960 et toutes les œuvres réparties dans les musées de Moscou et de Saint-Pétersbourg retrouvèrent leur place dans les galeries du palais. Une collection unique de toiles exceptionnelles signées par des maîtres comme Raphaël, Rubens, Vermeer, Rembrandt ou Bruegel, des trésors d’orfèvrerie, des horloges savantes, des porcelaines de Chine et de Meissen, du cristal de roche ciselé, des coupes incrustées de pierres précieuses, des coquillages sertis de vermeil, bref une débauche d’ambre, d’argent, d’or, d’ivoire et de gemmes à la hauteur de l’incroyable mégalomanie des princes de Saxe. Autre chantier colossal, la reconstruction du très prestigieux opéra national de Saxe dit de Semper, du nom de son architecte.
CHARLES MAHAUX
Longeant la place du Théâtre, deux bâtiments bien connus, l’église catholique de la Cour construite au XVIIIe dans un style baroque. En face, le palais de style Renaissance qui abrite la célèbre Voûte Verte, à savoir une collection unique de joyaux et de parures sertis de pierres précieuses.
Dorures, miroirs, stucs, l’ahurissant décor baroque est restauré dans les moindres détails même si les techniques actuelles ont permis de donner l’apparence de l’authentique à du toc. Toute la décoration des foyers, des loges et de la salle de concert n’a nécessité que deux petits kilos d’or pour la dorure à la feuille d’or et, à l’inverse, quelque 600 tonnes de plâtre modelé et peint pour donner l’illusion de colonnes de marbres et de murs lattés de bois précieux. La réunification de l’Allemagne Elle va insuffler une accélération aux chantiers de reconstruction. Dans l’ancien château-résidence des princes électeurs, les somptueux objets d’art de la célèbre Voûte Verte sont enfin offerts à l’admiration abasourdie des visiteurs. Cette salle aux trésors allie le faste architectural et la beauté de près de 3000 objets d’art parmi les plus précieux présentés sans vitrine dans les salles d’apparat reconstituées à l’identique pour servir d’écrin aux trésors amassés par Auguste le Fort. La gigantesque église Notre-Dame que le pouvoir communiste avait délibérément conservée à l’état de ruines comme mémorial du bombardement allié va devenir le symbole de la réconciliation grâce à la récupération des pierres de l’ancien édifice, près de la moitié des matériaux, incorpo-
rées au nouveau bâtiment. Aujourd’hui, le temple luthérien a retrouvé son lustre d’antan et son dôme resplendit dans le ciel de Dresde. La croix dorée qui couronne la coupole a été offerte par l’Angleterre et ciselée par un artiste fils d’un des aviateurs de la Royal Navy Air Force qui largua ses bombes sur la ville. Geste de réconciliation s’il en est. L’ensemble du bâtiment ressemble un peu à un damier géant, car les anciennes pierres noircies contrastent avec les nouvelles d’une belle couleur crème issues des falaises saxonnes. Pourtant, d’ici quelques décennies, elles prendront toutes la même teinte d’ébène typique des pans de murs et des statues qui ont survécu aux raids alliés. En effet, le grès saxon à haute teneur en manganèse a pour caractéristique de noircir avec le temps. Un détail qui permet de décoder l’architecture de Dresde : ce qui est sombre et ténébreux a survécu aux affres de la guerre, le reste n’est que reconstruction. La richesse séculaire de la ville est encore symbolisée par l’étonnante fresque d’une centaine de mètres de long de la procession des 35 margraves et princes électeurs de la Saxe remontant en cortège sur la Augustusstrasse, impassibles devant le flot de touristes impressionnés par cette composition de 24 000 carreaux de porcelaine de Meissen dont le matériau a permis qu’elle résiste aux flammes de la guerre.
CHARLES MAHAUX
Le Zwinger est certainement le monument le plus célèbre de Dresde. Il a été bâti entre 1711 et 1722 par l’architecte Matthäus Daniel Pöppelmann sur commande du roi de Saxe, Auguste le Fort.
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La sarriette, une herbe aussi méconnue que bénéfique Conan Milner Époque Times La sarriette est une merveilleuse plante aromatique qui est malheureusement sous-utilisée. En plus de sa saveur riche et agréable, elle offre un large éventail d’applications thérapeutiques. Pour attirer plus d’attention vers cette plante utile, la International Herb Association a désigné la sarriette «herbe aromatique de l’année 2015». En Bulgarie, en Turquie, en Roumanie, en France, en Grèce et dans d’autres pays européens, la sarriette est un assaisonnement de base depuis des siècles. Non seulement en raison de son goût épicé et boisé, mais aussi parce qu’elle aide à la digestion. Elle est souvent comparée au thym, mais elle a sa propre personnalité. La sarriette aide à prévenir les flatulences et ballonnements; elle accompagne donc souvent les fèves. En Allemagne, la sarriette est appelée Bohnenkraut (herbe de fèves). La sarriette met également en valeur la viande (c’est l’herbe caractéristique du salami), ainsi que les œufs, les champignons, les légumes, bref presque tout à l’exception des desserts. Son goût est si versatile que le vinaigre aromatisé à la sarriette était un condiment populaire dans la Rome antique. La sarriette est utilisée pour traiter divers troubles digestifs, tels que la diarrhée, les crampes intestinales, les nausées et la prolifération de levures candida. Une étude a révélé que la sarriette est efficace contre l’infection par l’H. pylori. Dans toute l’Europe, la sarriette est utilisée pour apaiser la soif excessive causée par le diabète. L’ajout de sarriette à vos recettes peut aussi vous protéger contre les infections d’origine alimentaire. Une étude publiée en 2013 dans le Journal of Chemistry a révélé que la sarriette protège de diverses espèces de salmonelles. Plusieurs variétés Il existe plusieurs types de sarriette, mais les plus connues sont la sarriette des jardins — ou sarriette commune — (Satureja hortensis) et la sarriette vivace (Satureja montana). Elles sont toutes deux originaires d’Europe méditerranéenne. Les deux variétés ont des propriétés et des saveurs similaires. La sarriette des jardins a des feuilles tendres qui se flétrissent et meurent lors de gel, alors que la sarriette vivace est plus résistante, ses feuilles survivent au froid et son goût est plus fort. Les premiers colons arrivés en Amérique ont apporté la sarriette européenne dans le Nouveau Monde, mais il y a aussi, sur la côte du Pacifique, une herbe indigène
apparentée connue sous le nom de Yerba Buena, signifiant «bonne herbe». Ce nom est inspiré de son goût et de sa réputation de remède à beaucoup de problèmes de santé. Pour les premiers colons de la Californie, la Yerba Buena (parfois appelée sarriette sauvage) était considérée un remède remarquable à plusieurs maux. Elle était tellement tenue en haute estime que Yerba Buena a été le premier nom de San Francisco. Il y a aussi d’autres variétés, dont la sarriette de Crète, plus douce et populaire dans toute l’Afrique du Nord et l’Espagne, et la sarriette citronnée (Satureja montana var. citriodora) au goût de citron avec une note acidulée. Toutes les sarriettes sont riches en huiles essentielles qui ont des propriétés antibiotiques et antifongiques. C’est donc un bon choix pour apaiser un mal de gorge, calmer une toux et renforcer l’immunité. La sarriette peut également être appliquée par voie topique pour traiter les piqûres d’insectes. La sarriette est une herbe qui réchauffe en favorisant la circulation sanguine, on dit qu’elle peut améliorer la vision au fil du temps. Au XVIIe siècle, l’herboriste et astrologue Nicolas Culpeper la recommandait dans les cas d’asthme, de surdité et pour tonifier le système reproducteur, en plus de traiter les troubles digestifs. Il ajoutait : «Il est recommandé pour les femmes enceintes d’en prendre et de la sentir souvent.»
tive. Une autre étude sur des animaux utilisant une sarriette originaire d’Iran suggère qu’elle peut prévenir le stress oxydatif et les troubles de la mémoire induits par le bêtaamyloïde dans la maladie d’Alzheimer. Comment l’utiliser Les variétés annuelles, comme la sarriette des jardins, peuvent être ajoutées fraîches aux salades ou vous pouvez la laisser reposer dans du vinaigre de cidre pendant quelques jours pour en extraire la saveur. Les variétés vivaces sont plus adaptées à la cuisson. On n’a qu’à ajouter quelques brins à une soupe ou un chaudron de lentilles ou de haricots blancs, et laisser mijoter.
La sarriette est facile à cultiver et à sécher pour la conservation. On peut l’utiliser pour remplacer le thym ou l’origan dans une recette, ou la mélanger à ces herbes pour un goût unique. Par exemple, le mélange Herbes de Provence du sud de la France se compose entièrement d’espèces de la même famille : sarriette, thym, marjolaine, romarin et lavande. Pour la santé ou pour le plaisir, essayez une tasse de tisane de sarriette. Laissez infuser quelques brins frais ou quelques cuillères à café d’herbes séchées dans une tasse d’eau chaude. Gardez la tasse couverte pour empêcher l’évaporation des huiles essentielles de sarriette. Une tasse par jour est généralement la quantité conseillée.
L’herbe des satyres D’autres compréhensions de la sarriette proviennent de son nom botanique, Satureja. Il s’agit d’une référence aux satyres, créatures mi-homme, mi-bouc de la mythologie grecque. Selon la légende, les satyres avaient des sabots, des cornes et beaucoup de charme. Ils étaient connus pour courtiser les femmes et les attirer dans la nature avec la musique voluptueuse de leur flûte de pan. En fait, la sarriette a depuis longtemps la réputation d’éveiller les désirs sexuels. Dans l’Égypte ancienne, elle était un ingrédient principal des philtres d’amour. Dans la tradition italienne, les jeunes femmes étaient souvent nourries de sarriette sur une base quotidienne au moins un mois avant leur mariage. Certaines anciennes recettes aphrodisiaques doivent être prises avec réserve, mais la sarriette a peut-être effectivement un effet sur le système reproducteur. Une étude sur les animaux a montré que la sarriette vivace peut traiter l’éjaculation précoce. Une autre étude suggère qu’elle pourrait protéger des traumatismes testiculaires. La sarriette peut également contribuer à protéger de la perte de mémoire dégénéra-
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Les variétés vivaces sont plus adaptées à la cuisson. On n’a qu’à ajouter quelques brins à une soupe ou un chaudron de lentilles ou de haricots blancs, et laisser mijoter.
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Les avantages du bilinguisme sur le cerveau DR Joseph Mercola www.mercola.com Plus de la moitié de la population mondiale est bilingue ou multilingue, ce qui veut dire que si vous ne parlez qu’une seule langue, vous êtes une minorité. Par contre, aux États-Unis seulement une personne sur quatre parle une langue seconde assez bien pour tenir une conversation. Au Canada, comme au Québec, c’est une personne sur cinq qui déclare parler une autre langue que sa langue maternelle (selon les données du recensement 20111). Il existe des avantages évidents à être bilingue, comme l’habilité à communiquer avec des gens partout dans le monde pour les affaires ou simplement pour socialiser. En Amérique du Nord, la majorité des gens croient que l’apprentissage d’une langue seconde est important, mais pas essentiel. En revanche, dans d’autres coins du monde, plusieurs langues peuvent être utilisées à l’intérieur d’un petit territoire géographique. Même si votre vie à la maison ne nécessite pas l’usage d’une autre langue, une vie professionnelle dans un monde de réseautage virtuel, comme celui qui nous entoure actuellement, le nécessite probablement. Ceci fait du multilinguisme une habileté très prisée. Par exemple, 722 langues différentes sont parlées en Indonésie, 445 en Inde et plus de 200 en Australie et au Canada1. Dans certaines régions, les enfants peuvent parler une langue à la maison et une autre à l’école. L’acquisition d’une langue ne représente pas seulement des avantages pour la communication, elle apporte aussi des bienfaits pour la santé.
Ces avantages s’appliquent à tous les âges, des enfants aux personnes âgées. Les enfants bilingues semblent en profiter au niveau du fonctionnement de la mémoire visuospatiale et verbale en comparaison avec les enfants unilingues. Chez les aînés, être bilingue peut présenter encore plus d’avantages. Les recherches suggèrent que les aînés bilingues ont plus de réserve cognitive, un «mécanisme de protection qui augmente l’habilité du cerveau à faire face aux pathologies». C’est une des raisons qui peut expliquer pourquoi les symptômes de déclin cognitif sont retardés chez les personnes bilingues (jusqu’à 4,5 ans) en comparaison avec la situation chez les personnes unilingues, même dans les cas de démence, y compris la maladie d’Alzheimer. En d’autres termes, être bilingue semble repousser le déclin cognitif. Selon une étude en neurologie : «[…] le bilinguisme tout au long de la vie offre une protection contre l’émergence
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Comment le bilinguisme peut-il être bénéfique pour votre cerveau? Le langage est une tâche complexe pour le cerveau, une tâche qui demande encore plus de ressources lorsqu’on est bilingue. Bien qu’on croyait par le passé que les enfants qui grandissaient avec deux langues ou plus étaient désavantagés, il s’avère que ce travail mental apporte des bienfaits et peut rendre votre cerveau plus efficace lors du traitement d’information, même à des âges avancés. Pour commencer, les cerveaux bilingues comportent plus de matière grise, y compris les neurones utilisés à travers les processus cognitifs en général ainsi que ceux de haut niveau. En plus, en comparaison avec les gens unilingues, les bilingues jouissent : • de plus d’aptitudes de contrôle cognitif; • de plus de flexibilité mentale; • de plus de facilité à mener des tâches demandant des changements, de l’inhibition ainsi que le suivi et le contrôle de conflit.
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LILIA LUNA / ÉPOQUETIMES
de la maladie d’Alzheimer. Cet effet ne semble pas pouvoir être attribuable à d’autres facteurs confondants tels que l’éducation, le statut professionnel ou l’immigration. Il semble donc que le bilinguisme pourrait contribuer à la réserve cognitive qui compense les effets cumulés des neuropathologies.» Être bilingue pourrait transformer les structures neurologiques de votre cerveau La structure et l’activation neuronale des cerveaux bilingues présentent des différences en comparaison avec celles des cerveaux unilingues. Il existe aussi des différences pour les cerveaux bilingues entre eux, différences qui pourraient être causées par les différentes expériences propres à chaque individu. Par exemple, les gens peuvent apprendre deux langues à partir de la naissance (bilinguisme simultané) ou ils peuvent avoir appris une langue seconde plus tard dans leur vie (bilinguisme d’acquisition). Aussi, certaines personnes peuvent passer d’une langue à l’autre souvent et être compétentes dans les deux langues tandis que chez d’autres, il y a une langue dominante. Parmi les gens bilingues qui ont une plus grande compétence dans une langue seconde et qui ont fait l’acquisition de cette langue en bas âge, le volume de matière grise du cortex pariétal inférieur gauche est accru. On croit que cela peut jouer un rôle permettant à l’individu de maintenir un équilibre entre les deux langues. Le volume de matière blanche change aussi chez les enfants bilingues ainsi que chez les adultes plus âgés. Ce qui suggère qu’être bilingue peut «non seulement changer la façon dont les structures neurologiques traitent l’information, mais cela peut aussi modifier les structures elles-mêmes». Cette information provient d’un rapport produit par
Viorica Marian, Ph.D., directrice du département de Communication Sciences and Disorders de l’Université Northwestern, située en banlieue nord de Chicago, et son collègue Anthony Shook. Ils poursuivent : «Les avantages cognitifs et neurologiques du bilinguisme s’étendent de la petite enfance à l’âge avancé alors que le cerveau devient plus efficace dans le traitement d’information et prévient le déclin cognitif. En plus, l’intérêt et les bienfaits anti-âge […] ne sont pas exclusifs aux gens qui sont bilingues de naissance; ils sont aussi observés chez les gens ayant appris une langue seconde plus tard dans leur vie. Un plus grand contrôle cognitif qui vient avec l’expérience bilingue représente seulement un des avantages dont profitent les gens bilingues. Malgré certaines limitations linguistiques observées chez les gens bilingues (ex. : une plus grande difficulté à nommer), le bilinguisme est associé à une grande conscience métalinguistique (l’habileté à reconnaître la langue en tant que système pouvant être manipulé et exploré) ainsi qu’à une meilleure mémoire, à de bonnes habiletés visuospatiales et même à la créativité.» Vous pouvez encore apprendre une nouvelle langue à l’âge adulte On présume en général qu’apprendre une deuxième langue pendant l’enfance est plus facile qu’à l’âge adulte, mais ce n’est pas nécessairement le cas. En fait, certaines recherches linguistiques suggèrent que les adultes pourraient être meilleurs à l’apprentissage d’une langue que les enfants, dans de bonnes conditions. Un des avantages des adultes, c’est la connaissance inhérente du langage – comment on construit une phrase, les éléments de grammaire, la ponctuation et l’orthographe, la compréhension conceptuelle d’une langue; toutes ces habiletés sont en développement chez les enfants. Les enfants excellent dans la prononciation, parce qu’ils ont plus de facilité à identifier les différences et variations sonores subtiles. À cet effet, un enfant sera meilleur pour imiter les sons d’une nouvelle langue, tandis qu’un adulte aura de la difficulté à parler la langue sans accent. Néanmoins, une prononciation déficiente n’est pas un indice du niveau de maîtrise et n’interférera normalement pas pendant la communication. Les enfants ont aussi des standards de maîtrise plus bas que les adultes, qui doivent avoir une connaissance plus grande des langues pour leur permettre de converser sur un éventail plus vaste de sujets. Les enfants, quant à eux, peuvent apprendre une langue dans le contexte scolaire ou bien à la maison, ce qui leur permet une plus grande facilité à pratiquer. Lorsqu’on place les adultes dans ce genre de contexte, ils réussissent généralement à apprendre la langue. Comme on le rapporte dans The Telegraph, «Les adultes qui ne réussissent pas à apprendre une autre langue sont souvent ceux qui apprennent à la maison en utilisant des programmes informatiques ou des applis. Sans le soutien d’un professeur ou de partenaires de conversation réguliers, l’étude est souvent non structurée.» Des recherches publiées dans Frontiers in Psychology poursuivent : «Concernant l’expérience bilingue, bien qu’il soit généralement vrai que le plus tôt l’apprentissage d’une seconde langue (L2) est fait, le plus tôt on en obtiendra la maîtrise de façon équivalente à la langue maternelle [c.-à-d. l’effet de l’âge d’acquisition (AoA)], […] il est maintenant accepté qu’il est possible de développer de hauts niveaux de maîtrise de L2 malgré son apprentissage tardif. Ce qui est encore plus encourageant, la preuve est maintenant faite que le cerveau présente une malléabilité considérable résultant de l’expérience de l’apprentissage d’une langue, entraînant des changements autant fonctionnels que neuro-anatomiques tout au long de la vie.» Alors, si vous êtes un adulte qui aimerait apprendre une seconde langue, il n’est pas trop tard. Pour de meilleurs résultats, vous pourriez considérer suivre un cours dans une institution où vous pourriez recevoir un soutien régulier et trouver des partenaires de conversation au lieu d’apprendre par vous-même.
Les recherches suggèrent que les aînés bilingues ont plus de réserve cognitive, un «mécanisme de protection qui augmente l’habilité du cerveau à faire face aux pathologies».
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Des chauffeurs de taxi japonais disent avoir pris des fantômes de victimes du tsunami de 2011 Zachary Stieber Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les rÊcits examinant les phÊnomènes et les thÊories qui posent un dÊfi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idÊes stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilitÊs. Partagez vos idÊes avec nous sur ces sujets, parfois controversÊs. Des chauffeurs de taxi au Japon disent avoir pris des fantômes de victimes du tsunami de 2011. Au moins sept chauffeurs prÊtendent que des passagers sont entrÊs dans leur vÊhicule et ont simplement disparu avant d’arriver à destination. Un chauffeur dÊcrit une jeune femme habillÊe d’un manteau, montant dans son taxi près de la station d’Ishinomaki qui lui aurait dit : Allez à Minamihama (district) s’il vous plaÎt. En rÊponse, le chauffeur lui aurait fait
remarquer que la rÊgion Êtait dÊserte et lui aurait demandÊ si elle Êtait certaine de vouloir y aller, rapporte-t-on dans le journal Asahi Shimbun. La femme aurait rÊpondu d’une voix chevrotante : Suis-je morte? Quand le chauffeur s’est retournÊ pour la regarder, plus personne n’Êtait là . Un autre chauffeur, dans la quarantaine, raconte qu’une jeune femme est montÊe dans son taxi et lui aurait demandÊ d’aller à la montagne Hiyoriyama. Le chauffeur s’y rendit, mais quand il se gara pour demander ses honoraires il rÊalisa que la passagère avait disparu. Ces tÊmoignages ont ÊtÊ compilÊs par une Êtudiante en sociologie de l’universitÊ de Tohoku Gakuin, Yuka Kudo, pour la prÊsentation de sa thèse. Elle a demandÊ à plus de 100 chauffeurs s’ils avaient expÊrimentÊ quoi que ce soit d’anormal dans le sillage du tremblement de terre et du tsunami. Pour plus d’information : http://ajw.asahi.com
WIKIMEDIA COMMONS
DÊbris laissÊs après le tsunami de 2011 au Japon.
Fantômes de victimes du tsunami, au Japon, hantent les gens et appellent à l’aide Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les rÊcits examinant les phÊnomènes et les thÊories qui posent un dÊfi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idÊes stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilitÊs. Partagez vos idÊes avec nous sur ces sujets, parfois controversÊs. Longtemps après qu’un tronçon de la côte japonaise a ÊtÊ dÊvastÊ à la suite du tsunami en 2011, une caserne de la ville de Tagajo a reçu des appels provenant d’un quartier qui avait ÊtÊ nivelÊ. Une Êquipe d’intervention s’est rendue sur les lieux pour prier et les appels ont cessÊ, rapporte Richard Lloyd Parry, Êditeur de la section Asia du Times of London, dans un article intitulÊ Ghosts of Tsunami1. Dans le cadre de ses recherches pour un livre sur le tsunami, il a parlÊ à un prêtre qui exorcise les esprits de victimes du tsunami. Parry a aussi discutÊ avec plusieurs autres personnes qui ont avouÊ sans Êquivoque que les rencontres avec des fantômes sont frÊquentes depuis le tsunami. Comme dans l’article prÊcÊdent, des chauffeurs de taxi rapportent avoir pris des passagers fantomatiques. Un chauffeur de Sendai a pris un homme à l’allure triste voulant se rendre à une adresse oÚ la maison avait ÊtÊ dÊtruite. Lorsque le chauffeur est arrivÊ sur les lieux, le passager avait disparu. Il a tout de même ouvert la porte pour le laisser sortir. Le pasteur Kaneda, grand prêtre dans un temple Zen de la ville de Kurihara (environ
JOE RAEDLE/GETTY IMAGES
La main d’un mannequin qui sort d’un tas de dÊbris dans les rues, le 11 mars 2010, quelques semaines après la tragÊdie du tsunami provoquÊ par un tremblement de terre au Chili.
50 km de la côte) a parlÊ à Parry des nombreux exorcismes qu’il a menÊs. Le cas d’une femme en particulier est très rÊvÊlateur. Rumiko Takahashi, une infirmière de 25 ans de Sendai, semble avoir ÊtÊ possÊdÊe par plus de 20 victimes du tsunami pendant l’ÊtÊ 2013, avant d’apprendre comment les garder à distance. Un des esprits Êtait un homme d’âge moyen qui cherchait sa fille, se rappelle Kaneda. Kaori!, appelait la voix. Je dois retrouver Kaori. OÚ es-tu Kaori? Je dois me rendre à l’Êcole, il va y avoir un tsunami. Lorsque Kaneda parlait, la voix demandait : Suis-je vivant ou pas? Non, rÊpondit Kaneda. Vous êtes dÊcÊdÊ. La voix lui demanda combien de gens Êtaient morts. Lorsque Kaneda rÊpondit 20 000, la voix rÊpÊta 20 000? Tant que ça? Kaneda lui demanda oÚ il Êtait. Je suis au fond de la mer. Il fait très froid. Ayane Suto fut une des nombreuses personnes qui participèrent à l’initiative de colliger les Êcrits des gens du coin à propos de leurs rencontres avec des fantômes, un moyen de faire le deuil et d’apprendre à vivre avec cette situation. Son père est dÊcÊdÊ lors du tsunami. Lorsqu’elle vit une fleur blanche sur son cercueil, placÊe là par l’entrepreneur du service funÊraire, elle fut sous le choc. Dix jours auparavant, alors qu’elle n’avait pas encore eu confirmation du dÊcès, elle ressentait beaucoup d’anxiÊtÊ. Elle s’Êtait rendue dans un bain public et quand elle retira ses bottes du casier, elle trouva une fleur blanche dans une des bottes. La même fleur que celle qui se trouvait maintenant sur le cercueil. Parry Êcrit : Un petit mystère : comment un tel objet avait-il pu se frayer un chemin à l’intÊrieur d’une botte, dans un endroit verrouillÊ? Ayane Suto ne croit pourtant pas à l’existence des fantômes. Elle considère cette situation comme une coïncidence, mais son histoire de fantôme l’a rÊconfortÊe, elle y accorde de l’importance. Le tremblement de terre au Chili en 2010 Un phÊnomène similaire s’est aussi dÊroulÊ après qu’un tremblement de terre, d’une magnitude de 8,8 au large des côtes du centre du Chili, a dÊclenchÊ un tsunami le 27 fÊvrier 2010. Un magazine local, Paula2, a documentÊ des rÊcits, dont celui de Renato Perez, un gardien de nuit sur un terrain de construc-
HAYDNHAMMERTON/WIKIMEDIA COMMONS
Un ange tend la main. Comme cette statue, des revenants demandent de l’aide et communiquent avec les survivants du tsunami qui a eu lieu au Japon en 2011.
tion pour la compagnie Besalco, à Constitucion, au Chili. Une femme est venue vers lui et lui a demandÊ : Pouvez-vous m’aider? Mon fils est sous l’eau, près des piliers du pont (elle indiquait la direction avec sa main). Il est mort dans le tsunami. PÊrez fut surpris et il ne savait pas quoi lui rÊpondre. Il dit qu’il ne pouvait rien pour elle à ce moment-là , mais qu’il pouvait prendre en note cette information pour en parler à ses superviseurs le lendemain matin et voir ce qu’ils pouvaient faire pour l’aider. Il sortit alors un crayon pour Êcrire son nom, mais la dame avait disparu lorsqu’il leva la tête. Il s’avère que la marine a trouvÊ le corps d’un garçon de 11 ans à l’endroit prÊcis dÊsignÊ par la femme, a rapportÊ le magazine. On a rapportÊ que des gens ont entendu les pleurs de fantômes provenant d’un camping à Curanipe, au Chili, endroit oÚ 30 per-
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sonnes ont ÊtÊ emportÊes. D’autres expÊriences ont ÊtÊ compilÊes dans la rÊgion. Une augmentation semblable du nombre de supposÊs fantômes s’est aussi produite à la suite d’autres dÊsastres naturels, y compris le tremblement de terre de Christchurch en 2011, en Nouvelle-ZÊlande3 et l’avalanche de Wellington en 1910, dans l’État de Washington, aux États-Unis4. 1. Ghosts of Tsunami article du Times of London http://www.lrb.co.uk/v36/n03/richard-lloydparry/ghosts-of-the-tsunami?src=longreads 2. Quelques rÊcits documentÊs http://www.guioteca.com/fenomenos-paranormales/afirman-que-fantasmas-del-terremoto-del2010-todavia-penan-testimonios-escalofriantes/ 3. Christchurch: city’s spirit lives on http://www.womensweekly.co.nz/latest/real-life/ christchurch-citys-spirit-lives-on-12657 4. Avalanche of Spirits http://www.avalancheofspirits.com
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Camps de vacances – des adultes se souviennent Les dortoirs au Camp De-La-Salle à une autre époque…
Nathalie Dieul Époque Times Aller au camp et sortir du cocon familial fait parit par arrtie de ces expériences fortes qui transforment meent nt un enfant et va donc avoir un impact sur saa vi viee d’adulte. Dans une étude menée par le Dr Troyy Glover de l’Université de Waterloo (voir l’encancadré), les bienfaits d’un séjour au camp sont mesurés urés chez les enfants. Ayant moi-même vécu des expépériences significatives et positives dans un camp mp de vacances dans mon enfance, j’ai voulu véririfier auprès de quelques adultes ce qu’ils retiraient nt de leurs séjours au camp, quelques dizaines d’an-nées plus tard.
Lorsqu’il avait entre 10 et 14 ans, Jacques Dame, aujourd’hui retraité, est allé au Camp De-La-Salle, dans Lanaudière. C’était son choix d’aller au camp : le Montréalais s’ennuyait en ville, tous ses amis étaient partis. De plus, il préférait passer de longs séjours de trois à six semaines au camp plutôt que d’accompagner encore ses parents à Old Orchard Beach, dans le Maine, où la mer était très froide et où il n’y avait pas d’activités intéressantes pour lui. Alors qu’au camp De-La-Salle, il y avait tellement d’activités que le garçon qu’il était n’avait pas le temps de s’ennuyer : les cours de natation du frère Marcellus tous les matins, les plongeons, la bicyclette, les excursions à pied, les sports de ballon, etc. «J’étais de nature assez sportive, ce qui fait que j’étais toujours bien heureux là», se souvient M. Dame. À tel point qu’il y a même été moniteur de trampoline par la suite. Avant de découvrir ce camp par l’intermédiaire de son oncle, le petit garçon avait été envoyé dans un camp dans le sud des États-Unis, il n’avait pas aimé cette expérience : c’était un camp trop rustique. Qu’importe, cela ne l’a pas empêché d’apprécier cet autre camp qu’il a connu par la suite, beaucoup mieux organisé. La vie de ce retraité aurait-elle été différente s’il n’avait pas fait ces séjours au camp De-La-Salle? «Probablement. J’ai sûrement
gagné pluss d’entregent. J’aii été vendeurr toute maa vie, il fautt être capablee de commuuniquer avec la clientèle, quelle que soit la personne qui est devant soi. C’est important. J’ai gagné ma vie avec ça, donc il faut croire qu’être avec des gens inconnus m’a peut-être aidé.» C’est d’ailleurs au camp que Jacques Dame a appris à travailler : à la cafétéria, il servait les plats, d’autres petits gars faisaient la vaisselle, puis ils alternaient. «Ça responsabilise», admet-il. Il en profitait aussi pour devenir ami avec le cuisinier et les autres employés de la cuisine qui préparaient de bons petits plats. Lorsqu’il raconte ses souvenirs de l’époque, on sent de la fierté et une certaine confiance en lui qu’il a dû y gagner. «J’ai même été filmé sur le film du camp en plongeant du grand tremplin sur le lac. J’étais le meilleur plongeur du camp, la vedette!» De la même manière, le plus beau souvenir qu’il a du camp De-La-Salle est une prouesse : le tour du lac à la nage, près de quatre heures de natation, accompagné d’une chaloupe. «Ce fut tout un exploit!»
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De son côté, AnneMarie Bellemare a profité de ses multiples séjours au Ranch Massawippi, un camp de vacances près de Granby, pour oser faire des activités qu’elle n’aurait jamais faites, poussant ses limites. «On n’était pas obligé de faire toutes les activités, mais il fallait au moins essayer.» Par exemple, elle a fait du tir à l’arc, passé 24 heures dans la forêt avec son sac de couchage et un peu de nourriture seulement, fait de l’hébertisme et du canot. «Je ne chante pas dans ma vie, dans ma famille, mais on chantait beaucoup làbas. J’adorais ça. Peut-être que j’ai pu laisser aller ma créativité à ce niveau-là, je ne l’aurais pas fait ailleurs.» Étant l’avant-dernière d’une famille de six enfants, M me Bellemare a dû suivre
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Le camp a été établi en 1954, il s’étend sur 25 acres dans les forêts de Saint-Calixte, 80 km au nord de Montréal. Nous avons une plage privée au lac Lafond, un terrain de soccer et de volleyball. Activités : baignade, kayak, canoë, feux de camp fréquents, randonnées, jeux de jour et de nuit, danses, etc. Langues : français, anglais, tchèque et slovaque. Visitez : www.hostyn.org.
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la règle familiale qui «obligeait» chacun des enfants à aller dans un camp au moins une fois dans leur vie, juste pour tenter l’expérience de groupe, l’expérience d’être loin de sa famille. «Après, ils ne nous forçaient plus. C’est sûr que “forcer”, c’est entre guillemets parce que je n’y serais pas allée si je n’avais pas voulu.» Ayant adoré son premier séjour de deux semaines, la petite fi lle en redemande et y retourne cinq autres fois, y restant même un mois lors de son dernier séjour, puis elle devient monitrice. Elle y apprend à se détacher de sa famille : «Quand tu es jeune, à sept ans, c’est quand même un petit choc.» Dans ce camp spécialisé en équitation, Anne-Marie Bellemare apprend à apprivoiser sa peur des chevaux. Les petits spectacles équestres que les campeurs font n’étaient pas sa partie préférée : «Si cela nous fait découvrir que l’on n’aime pas vraiment la compétition, c’est déjà un bon apprentissage!», admet-elle aujourd’hui en riant. C’est au ranch Massawippi que la Montréalaise a rencontré, il y a 38 ans, une de ses meilleures amies. Venant d’un milieu aisé, M me Bellemare a aimé y développer des amitiés avec toutes sortes de personnes venant d’autres milieux et d’autres régions du Québec. Aujourd’hui travailleuse sociale, celle qui vient de fêter ses 50 ans a toujours adoré les activités de groupe et reconnaît que c’est peut-être pour cela qu’elle a tant aimé ses séjours au camp. «On était tous responsables de notre bienêtre, parce que si ça n’allait pas bien dans notre groupe, le groupe allait en subir les conséquences, donc il fallait s’entraider.» L’esprit de communauté et l’entraide ont été formateurs et font partie de sa vie. Elle organise régulièrement des activités de groupe dans sa vie professionnelle. Elle ne sait pas si cela vient de ses expériences de camp ou bien si elles ont juste renforcé cette tendance naturelle chez elle.
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Ré Résumé des principales conclusions d’une étude sur co les camps, effectuée par le le Dr Troy Glover et son équipe, de d l’Université de Waterloo en Ontario
NICOLE NOU VEL
Le Ranch Massawippi est un camp spécialisé dans l’équitation.
C’est dans un camp de culture C’es tch tchèque et slovaque que France Maxant a passé une bonne partie Ma de sses étés, de l’âge de 7 à 14 ans. À cette époque, le camp Hostyn, situé à cett Saint-Calixte dans Lanaudière, était Sain réservé aux campeurs d’origine de rése ces pays d’Europe de l’Est. Étant elle-même d’origine tchèque, É la petite p fille qu’elle était, qui grandissait en banlieue, y a découvert comment vivre dans la nature : cueillette me de fframboises, de bleuets et de champignons sauvages, survie en forêt, pig observation des étoiles, d’aurores obs boréales et de lucioles, pêcher, bâtir bor un fort dans la forêt ou une cabane dans les arbres. dan «J’ai «J’ tellement aimé mon expérience. Mes parents p m’avaient envoyée pour une semaine, i mais j’ai demandé de rester une deuxième semaine», se souvient-elle. Les autres années, elle y séjournait de deux à trois semaines. Étant la seule fille d’une famille de quatre enfants, M me Maxant a appris à être plus indépendante et à avoir plus de confiance en elle au camp. «C’était la première fois que j’étais séparée de mes parents. Il n’y avait pas de soucis parce que je me suis fait
CAMP HO
•
65 % des enfants connaissent une évolution positive de leurs aptitudes à créer de nouvelles amitiés – parfois avec des personnes qu’ils jugent différentes – et à régler les conflits qui peuvent survenir. Le camp se révèle un environnement sécuritaire favorisant un fort sentiment d’appartenance.
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69 % des campeurs présentent une croissance positive de leur intelligence émotionnelle, cette capacité à reconnaître et à examiner leurs émotions et celles de leur entourage en fonction de l’âge.
•
67 % des campeurs ressentent une augmentation de leur autonomie et de leur confiance en soi.
•
52 % des campeurs savent mieux protéger l’environnement et adoptent des attitudes et des comportements en conséquence.
•
61 % des campeurs se sont montrés plus enclins à la pratique de l’activité physique à la fin de leur séjour au camp. Au moment où l’on se préoccupe davantage des styles de vie sédentaire et de l’obésité infantile, ce résultat est significatif.
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beaucoup d’amis. Il y avait de bons moniteurs pour nous encadrer et un programme qui faisait que je ne pouvais pas m’ennuyer, sans oublier l’excellente nourriture.» Son principal apprentissage au camp? «L’amitié dure pour toujours!», s’exclame-t-elle. «On se faisait des amis d’enfance incroyables. Je suis toujours amie avec plusieurs de ces personnes, même maintenant.» Sa vie serait-elle différente aujourd’hui si elle n’était pas allée au camp? «Définitivement! Les souvenirs d’enfance comme ça sont vraiment inoubliables.» C’est maintenant au tour de deux de ses quatre enfants, les aînés, d’aller séjourner au camp Hostyn. Le plus vieux apprécie particulièrement avoir des «vacances loin de ses parents» dans ce camp sans but lucratif ouvert à tous depuis 15 ou 20 ans, tout en incluant les traditions tchèques et slovaques. Les adultes comme France Maxant et les autres anciens campeurs se réunissent au camp Hostyn tous les cinq ans pour revoir les amis d’enfance, certains venant des États-Unis ou de la République tchèque.
Source : Association des camps du Québec
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Le salon est un événement
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* Limite d’une offre par personne (EPOCH, 4$). Cette offre ne peut être jumelée à aucune autre offre. Non remboursable. Non monnayable. Toutes taxes comprises. Offre valide à la billetterie de la Place Bonaventure du 4 au 13 mars 2016 inclusivement. Offre applicable sur le prix régulier pour adulte de 16 $. Aucun duplicata mécanique ni facsimilé ne sera accepté. La billetterie fermera 1 h 30 avant la clôture quotidienne du Salon.
une production
2016-02-28 11:56 PM