Époque Times édition du 25 avril 2016

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12E ANNÉE NO 9 • 25 AVRIL AU 8 MAI 2016 • ÉDITION TION MONTRÉALAISE • WWW.EPOQUETIMES.COM

Twitter, l’inévitable déclin?

La science moderne confirme les nombreux bienfaits du yoga Page 7 PIXABAY

Accueil de réfugiés syriens : contraste nordaméricain

La visibilité de Twitter n’est pas en manque. Pourtant, le réseau peine à retenir ou à attirer ces internautes, et donc à en tirer des bénéfices. PAGE 3

25 000

Propagande chinoise : de nouvelles recrues étudiantes?

MONTAGE ÉPOQUE TIMES

L’accent accent du nouveau gouvernement ouvernement sur l’humanitaire, humanitaire, au détriment dee la sécurité pour certains, a permis ermis de relocaliser en peu de temps mps un nombre audacieux de réfugiés éfugiés et beaucoup d’autres devraient evraient suivre. PAGE AGE 2

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Immobilier

Science

Taxes Pendant foncières 101 que nous

dormons, notre cerveau travaille

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FREDERIC J. BROWN/AFP/GETTY IMAGES/TWITTER

(De haut en bas) L’Armée populaire de libération défile lors d’une cérémonie au Grand palais du peuple à Pékin le 30 octobre 2007. Une copie du document de l’armée montre que les militaires chinois essaient d’embaucher des étudiants pour travailler comme propagandistes.

Voyage WWOOF, HelpX, WorkAway…

Voyager autrement Pages 10 et 11

Page 9 L’ÉVALUATION FONCIÈRE DE VOTRE PROPRIÉTÉ (DOCUMENT DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC), 2014

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La formule du Canada pour accueillir 25 000 réfugiés syriens Avec le dixième de la population de son voisin du Sud, le Canada accepte quand même beaucoup plus de Syriens Omid Ghoreishi Époque Times EDMONTON – La vie était belle pour Samer Hamawi et sa jeune famille avant l’éclatement de la guerre civile en Syrie. Hamawi, un membre de la minorité chrétienne en Syrie, possédait un restaurant à Alep et vivait une vie confortable. Le confl it impliquant multiples factions a ensuite débuté et, de jour en jour, la situation s’est aggravée. Un jour, en regardant les nouvelles, Hamawi (nom d’emprunt) a vu la totalité du quartier où est situé son commerce être réduite en poussière par des bombardements. C’est à ce moment qu’il a décidé de sortir sa famille de Syrie. Ils se sont établis au Liban pendant un certain temps, puis ils sont arrivés à Edmonton dans la nouvelle année grâce au plan du gouvernement libéral d’accueillir 25 000 réfugiés syriens avant le début 2016. Hamawi et sa famille ont été parrainés par un groupe religieux, dans le cadre du programme canadien pour les réfugiés et la relocalisation humanitaire qui s’appuie sur des avenues gouvernementales et privées. «Tous les Canadiens sont très gentils», affi rme Hamawi dans un anglais chancelant, soulignant comment l’organisme confessionnel a aidé sa famille à s’établir au Canada. «Une dame vient à maison, deux jours semaine, pour étudier anglais [avec moi], dit-il, et une autre dame va à maison de tous Syriens, apporte cadeaux [pour] enfants.» «Un exemple pour les autres pays» La réponse du Canada à la crise des réfugiés a été louangée partout dans le monde. Le mois dernier, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, a félicité le premier ministre Trudeau pour son «leadership humanitaire» dans la

CABINET DU PREMIER MINISTRE CANADA

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, accueille des réfugiés syriens à l’aéroport Pearson de Toronto le 10 décembre 2015.

une population dix fois plus nombreuse que le Canada, les États-Unis se sont engagés à accueillir seulement 10 000 réfugiés syriens de plus d’ici

« Dans le contexte nord-américain, c’est assez important, c’est admirable. » – Jennifer Hyndman, Université York de Toronto la fi n de l’année. À la suite des attaques terroristes de Paris et de San Bernardino, plus de la moitié des gouverneurs d’État et des candidats présidentiels ont pris position contre la relocalisation de réfugiés syriens. Le candidat républicain Donald Trump est même allé jusqu’à suggérer d’interdire l’entrée des musulmans aux États-Unis. «J’avancerais que la politique américaine est davantage polarisée qu’au Canada et cela a créé une sorte de sujet de dissension, alors les réfugiés ont été regroupés avec les terroristes aux États-Unis», explique M me Hyndman. «Ils se préparent à l’élection

« Beaucoup de gens aux États-Unis voient d’un œil critique le programme de réfugiés du Canada et son processus rapide. » crise mondiale des réfugiés, affi rmant que le Canada était l’exemple à suivre pour les autres pays. Bien que retardée de deux mois, le nouveau gouvernement élu en novembre dernier a respecté sa promesse ambitieuse d’accueillir 25 000 réfugiés (l’objectif a été atteint en février 2016 au lieu de la fi n 2015) et il s’est donné le mandat d’en accueillir des milliers d’autres avant la fi n 2016. «La contribution [du Canada] est une goutte d’eau dans l’océan mais, selon moi, c’est une goutte importante parce que nous off rons des domiciles permanents», estime Jennifer Hyndman, professeure en science sociale à l’Université York de Toronto et directrice de son Centre for Refugee Studies. «Dans le contexte nordaméricain, c’est assez important, c’est admirable.» La réponse à la crise des réfugiés est devenue une question importante durant l’élection en octobre dernier, particulièrement après que la publication des images du petit garçon syrien Alan Kurdi – dont la dépouille s’était échouée sur une plage turque – avait attiré l’attention du monde sur la crise humanitaire en Syrie. M me Hyndman affirme qu’étant donné la promesse électorale du nouveau gouvernement sur la crise des réfugiés l’engagement politique devait être respecté, ce qui a créé un «consensus de la société civile» pour la mise en marche du plan. La situation est toutefois différente aux États-Unis. Avec

Le programme du gouvernement Trudeau a aussi fait face à une opposition au pays. À la suite des attaques de Paris, un sondage réalisé par Angus Reid

présidentielle avec les primaires et il y a vraiment différentes positions adoptées en ce qui a trait à la guerre au terrorisme.» Inquiétudes en matière de sécurité Beaucoup de gens aux ÉtatsUnis voient d’un œil critique le programme de réfugiés du Canada et son processus rapide. Un sondage réalisé par Ipsos pour le compte de Global News, coïncidant avec la visite de Justin Trudeau à Washington en mars dernier, révèle que la moitié des Américains estiment que le plan canadien pour les réfugiés syriens représente un risque pour la sécurité des États-Unis. En février, le Comité du Sénat américain sur la Sécurité intérieure a tenu une audience sur le plan canadien pour les réfugiés syriens et les risques en matière de sécurité en raison du processus rapide de traitement. Avant l’audience, l’ambassadeur du Canada à Washington a envoyé une lettre à tous les membres du comité afi n d’expliquer les étapes du fi ltrage de sécurité et assurer qu’aucun terroriste n’allait s’infi ltrer. Ces préoccupations en matière de sécurité ont également placé l’administration Obama sur la défensive au sujet de son propre plan de relocalisation de réfugiés. La promesse du gouvernement d’accueillir 10 000 autres réfugiés, en plus des 2000 réfugiés syriens déjà établis aux États-Unis depuis le début du confl it syrien, a essuyé des critiques, venant particulièrement du camp républicain.

a démontré que la majorité des Canadiens s’opposait à l’accueil de 25 000 réfugiés en raison des questions de sécurité et de l’échéancier très court. Brad Wall, le premier ministre de la Saskatchewan et un conservateur influent, a exhorté le fédéral à abandonner son programme accéléré, affirmant que les Canadiens seraient indulgents si le gouvernement ne réalisait pas sa promesse. «Je comprends que l’écrasante majorité des réfugiés fuit la violence et le carnage et ne pose pas de menace pour personne», a écrit M. Wall. «Cependant, même si un petit nombre d’individus qui veut faire du mal à notre pays réussit à entrer au Canada en raison d’un processus de relocalisation accéléré, les conséquences pourraient être dévastatrices.» En janvier, un groupe de gens a été attaqué au poivre de cayenne alors qu’il se rassemblait pour souhaiter la bienvenue à un groupe de réfugiés nouvellement arrivés à Vancouver. Le geste a été universellement condamné par différents chefs de parti et l’appel à la compassion et à la tolérance a été lancé. Des sondages réalisés à la fi n décembre par Ipsos et Nanos Research pour le compte respectif de Global News et CTV News ont démontré que l’opposition au programme avait diminué et qu’une majorité de Canadiens était maintenant en faveur. Un sondage réalisé aux États-Unis par Quinnipiac durant la même période environ a indiqué que seulement une minorité soutient l’arrivée de réfugiés syriens au pays, alors que la plupart des gens s’opposent à l’idée de Trump d’interdire tous les musulmans. L’intention du gouvernement canadien d’accueillir plus de réfugiés pourrait ne pas obtenir le même appui que durant la première vague. Un sondage d’Angus Reid en février révèle qu’une majorité de Canadiens estime que le pays ne devrait pas accueillir plus de réfugiés que les 25 000 du plan initial. Le gouvernement Trudeau a tenté d’influencer les perceptions de la population au sujet de ses efforts de relocalisation, étant conscient qu’il pourrait se buter à une certaine opposition à son plan d’accueillir de nouveaux réfugiés. Certains font toutefois pression pour accueillir plus de réfugiés et beaucoup de groupes privés sont prêts à les parrainer et ils demandent au gouvernement d’accélérer le processus.

Une forme d’opposition est survenue après l’affichage d’information erronée sur Facebook affi rmant que les réfugiés syriens avaient accès à des programmes sociaux plus généreux que ceux des Canadiens. Les médias canadiens et le gouvernement ont essentiellement discrédité ces allégations. Plus tôt cette année, le ministre de l’Immigration, John McCallum, a indiqué aux journalistes que les réfugiés ne «sautaient pas la fi le» pour devancer des Canadiens en attente d’aide sociale et de logement. Le Canada vise à doubler son nombre habituel de réfugiés en 2016 à 50 000, mais cela comprend environ 19 000 Syriens qui sont arrivés au Canada dans le cadre des 25 000. Le gouvernement n’a pas de cible précise en ce qui concerne ce nouveau quota de réfugiés en termes de Syriens ou non Syriens. Accueillir des réfugiés syriens fait partie des devoirs internationaux du Canada, affi rme Rémi Larivière, un porte-parole d ’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. «Relocaliser des réfugiés fait partie de la fière tradition humanitaire du Canada. Cela démontre au monde que nous avons une responsabilité partagée d’aider ceux qui sont déplacés, persécutés et qui ont le plus besoin de protection», explique M. Larivière. Parrainage privé Parmi plus des 26 000 réfugiés syriens qui sont arrivés au Canada depuis novembre dernier, environ 15 000 sont passés par le programme gouvernemental, alors que le reste est passé par le parrainage privé ou le programme de recommandation de visa – selon lequel les réfugiés sont référés par le UNHCR et le gouvernement, et les parrains privés divisent les coûts pour les soutenir. Le programme de parrainage privé a vu le jour au Canada à la fi n des années 1970 pour aider à faire entrer plus de boat people vietnamiens qui fuyaient le régime communiste. L’utilisation au Canada des parrains privés a incité certains aux États-Unis à demander la réintroduction de l’Initiative du secteur privé, adoptée dans les années 1980 par le président Ronald Reagan, qui utilisait des fonds du secteur privé pour soutenir les réfugiés. Selon le département d’État américain, l’administration Obama s’est engagée à relocaliser au moins 10 000 réfugiés durant l’année fiscale 2016 et à augmenter le nombre total de réfugiés du monde entier à 100 000 d’ici la fi n de l’année fiscale 2017, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2015. Le gouvernement a également établi un programme pour les citoyens et résidents permanents américains qui veulent déposer des demandes à titre de réfugié pour les membres de leur famille syrienne.

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Twitter, l’inévitable déclin? Dix ans après sa création, malgré sa popularité, les résultats du réseau social inquiètent ses investisseurs David Vives Époque Times Le 21 mars dernier, Twitter soufflait ses dix bougies. Le réseau social, qui compte aujourd’hui 320 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, a réussi à s’imposer en tant que portail et à amener sa griffe dans la façon même dont les internautes consomment et communiquent l’information. Et pourtant, du point de vue des actionnaires, Twitter est un échec. Le chiff re d’affaires annuel, basé sur la publicité, est passé de 1,4 milliard de dollars US en 2014 à 2,2 milliards en 2015. Pourtant, l’entreprise n’a engendré aucun bénéfice : les pertes de 2015 se sont élevées à 521 millions de dollars US. Le nombre d’actifs sur le réseau a baissé de 307 à 305 millions sur le dernier trimestre 2015 (en ajoutant les internautes utilisant le service de SMS rapide, on atteint les 320 millions). Le processus de simplification du réseau a été lancé en début d’année, alors même que l’entreprise a dû se séparer de quatre de ses viceprésidents. De plus, de nombreux spécialistes s’inquiètent de la capacité du réseau social à capter plus d’internautes et à occuper un espace plus grand. Une limite atteinte? La visibilité de Twitter n’est pas en manque. D’après Jack Dorsey, son patron

s’agrandir. Facebook récupère toujours plus de données sur ses utilisateurs pour mieux les revendre aux annonceurs, Snapchat et Youtube tentent leur chance en tant que médias, Instagram devient le terrain de jeu des grandes marques… Mais Twitter, de son côté, ne saurait proposer plus que ce qu’il ne fait déjà. Pourtant, le pdg de Twitter se veut confiant : «Nous nous concentrons sur ce que Twitter fait de mieux, le live. Twitter, c’est le live […] Il a toujours été considéré comme le “deuxième écran” sur tout ce qui se passe dans le monde.»

décrit une de ses récentes observations. Un de ses articles a été vu 155 260 fois sur Twitter, mais seulement 1 % parmi cette audience a daigné lire son article sur le site. Le journaliste a constaté que ses tweets les plus partagés ne rapportaient que peu de clics vers le site. «Les internautes n’ont remarqué l’url que comme une signature, sans y porter attention. Et certains tweets sont “trop bons” : en faisant un très bon résumé sur un sujet, ils ne donnent pas envie d’en savoir davantage.» Un avis que partage Tony Haile, pdg de Chartbeat; d’après lui, «aucune corrélation ne peut être établie entre les partages sur le réseau et les gens qui prennent le temps de lire les contenus». En résumé, l’expérience s’avère bien différente d’un Facebook ou Instagram. Plutôt que d’être un portail ouvrant sur les milliards Deuxième écran de pages que contient le Au-delà du web, Twitter est un porcercle de ses tail… pour lui-même. fidèles du pre«Twitter, c’est comme la mier rang – télévision. On regarde, parmi lesquels mais on ne clique pas», – Derek Th ompson, éditorialiste à Th e Atlantic on compte jourrésume Derek Thompson. nalistes, célébriLa comparaison du «deutés, militants et xième écran» de Jack Dorparfois politiques – le réseau social peine mieux vaut Facebook que Twitter. Derek sey est peut-être plus pertinente que ce à étendre son influence. À croire qu’il est Thompson, éditorialiste à The Atlantic, dernier ne l’aurait voulu.

« 500 millions d’internautes se connectent chaque mois au réseau sans posséder eux-mêmes de compte. » et créateur, 500 millions d’internautes se connectent chaque mois au réseau sans posséder eux-mêmes de compte, et les tweets incrustés dans des pages ou articles sur le web seraient vus par près d’un milliard d’internautes. Pourtant, Twitter peine à retenir ou à attirer ces internautes, et donc à en tirer des bénéfices. «Le réseau a une vie au-delà de sa propre plateforme, mais le problème c’est qu’il ne sait pas comment monétiser cette partie», assure Omar Akhtar, analyste pour la firme Altimeter. Pour développer leur activité, les grosses entreprises du numérique n’ont cessé de

plus amusant de raconter sa journée en photos sur Instagram que de poster 140 caractères sur le buzz du jour. La recherche de l’expérience de l’utilisateur est au cœur des métiers digitaux : améliorer le plaisir, le confort et l’accessibilité d’un outil garantit son utilisation. C’est le premier point parfois reproché au réseau : son austérité. Vient ensuite la rentabilité. La monétisation d’un réseau social est fortement liée à l’engagement des internautes; par exemple, plus un contenu est partagé, plus les internautes iront visiter le site publiant le contenu ou plus ils seront tentés de consommer un certain produit. Or, les entreprises et médias le savent : pour avoir du trafic sur sa page (et donc attirer annonceurs et consommateurs),

« Twitter, c’est comme la télévision. On regarde, mais on ne clique pas. »

Les militaires chinois cherchent à recruter des étudiants pour renforcer la propagande Frank Fang Époque Times Une unité de l’Armée populaire de libération dans l’est de la Chine cherche des étudiants pour le travail de propagandiste. Dans un document daté du 6 avril dernier, l’armée de réserve de la province de l’Anhui a donné l’ordre à l’Université de Chaohu de créer une «unité de lutte pour la protection d’internet et de [surveillance] des opinions sur les médias» qui serait composée de 20 étudiants. Des notes manuscrites sur le document montrent qu’un responsable de l’université non identifié a approuvé l’ordre mili-

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taire et que l’information concernant les noms, le sexe et les numéros des cartes d’identité des étudiants affectés à cette unité serait soumise. Le document a été publié sur Twitter par Lhasawa Tenzin Neema, qui serait un militant pour un Tibet libre. Cette information a été tout d’abord rapportée par China Digital Times. M. Neema n’a pas répondu aux questions à ce sujet. Un utilisateur de Twitter s’est moqué des efforts de l’armée de réserve de la province de l’Anhui de recruter des étudiants : «L’armée du Parti a décidé de remplacer les armes par les stylos.» Cependant, les efforts du régime chinois de recruter des citoyens pour pro-

pager la ligne du Parti ne sont pas une mince affaire. Chaque année, le régime investit des milliards de dollars pour renforcer le système de surveillance de l’État au nom du «maintien de la stabilité sociale». Une partie de cet argent est versée au vaste réseau de commentateurs en ligne dont le travail consiste à naviguer sur le web et influencer l’opinion publique en faveur du régime. Ces commentateurs rémunérés sont connus sous le nom de «l’armée de 50 sous», car ils sont payés pour chaque commentaire qu’ils publient sur les médias sociaux et les tableaux d’affichage de l’internet chinois, et parfois même sur des sites web étrangers. Environ 4 millions

de ces trolls du web recrutés sont des étudiants des collèges et des universités chinois et ils sont supervisés par la Ligue de la jeunesse communiste. Selon China Digital Times, seulement dans la province de l’Anhui, la Ligue de la jeunesse communiste avait fi xé un objectif d’avoir 15 000 étudiants travaillant comme propagandistes en mars 2014, ce quota a bondi à 150 000 en février 2015. Les étudiants chinois ne sont pas les seuls à remplir la fonction des yeux et des oreilles en ligne du régime chinois. À Pékin, environ 3000 représentants de toutes les couches sociales se sont «portés volontaires» pour aider le bureau de la sécurité local à superviser l’internet.

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LIU JIN/AFP/GETTY IMAGES

Le 301e hôpital militaire à Pékin

Chine : l’armée reçoit l’ordre d’abandonner ses entreprises commerciales, notamment ses hôpitaux Cette nouvelle directive réduira l’implication des forces armées dans les prélèvements d’organes forcés Matthew Robertson Époque Times Une récente directive du Parti communiste obligera les forces militaires et paramilitaires chinoises à abandonner leurs entreprises commerciales, notamment les hôpitaux. Les hôpitaux gérés par ces forces sont utilisés par la population chinoise pour recevoir des soins de santé et ils sont souvent bien financés et équipés. Les forces paramilitaires chinoises sont officiellement appelées la Police armée populaire et sont utilisées pour la lutte antiémeute, le secours aux sinistrés ainsi que pour d’autres tâches. L’ordre d’abandonner les entreprises commerciales a été donné par la Commission militaire centrale et a été rapporté au début d’avril dans la presse chinoise. Cette

commission est présidée par le dirigeant chinois, Xi Jinping, il s’agit de l’organe du Parti pour contrôler les forces armées. Il n’est actuellement pas clair quels seront les moyens utilisés pour retirer le contrôle des hôpitaux et des autres entreprises des mains des forces armées. Un échéancier de trois ans est en place pour l’adoption du plan. Les informations des médias chinois et de l’État affirment que la nouvelle directive vise à augmenter la capacité à combattre des forces armées. «La mission de l’armée est de livrer des batailles et de vaincre. Tout ce qui interfère avec cette mission doit être éliminé», affirme un commentaire dans la publication du Guangdong Southern Weekend, résumant la position officielle. Une des conséquences majeures de la directive, qui n’a pas été soulignée dans les médias, est que les forces armées chinoises ne pourront peut-être plus être impliquées

dans les prélèvements d’organes et l’industrie de la transplantation. Il est impossible de dire si telle était l’intention derrière la directive, mais si appliquée pleinement cela sera une conséquence inévitable et importante. Trafic d’organes Les forces militaires et paramilitaires chinoises contrôlent un immense réseau d’hôpitaux parmi les mieux dotés au pays. Depuis 2000, plusieurs des installations ont subi d’importantes rénovations ou ont ajouté des ailes réservées pour la chirurgie des transplantations. Depuis 2005, les responsables chinois admettent que la vaste majorité des organes de transplantation provient des prisonniers exécutés. Cette affirmation n’explique cependant pas l’immense industrie qui a vu le jour après l’an 2000, alors que le nombre de prisonniers exécutés dimi-

nuait. Depuis les 15 dernières années, les hôpitaux chinois ont réalisé un nombre de transplantations beaucoup plus élevé qu’auraient pu fournir en organes les prisonniers exécutés. Selon de plus en plus de chercheurs, la vraie source de la majorité de ces organes viendrait des prisonniers d’opinion. Parmi eux les Ouïghours, qui ont disparu en grand nombre après 2009; d’autres minorités religieuses ou individus marginalisés; mais principalement les pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime chinois tente d’éliminer depuis 1999. Alors qu’il devient de plus en plus clair que l’étendue et le degré d’organisation de l’industrie des transplantations en Chine sont beaucoup plus importants qu’on l’imaginait autrefois, il est aussi plus évident que le complexe militaro-médical est une plaque tournante de ces activités.

Extrait des Neuf commentaires Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 234 700 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].

Deuxième commentaire LES DÉBUTS DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS III. Manifestation des traits pervers du Parti (suite) 4. Le Parti est le plus pernicieux Les dix premiers secrétaires généraux du PCC ont été étiquetés comme anticommunistes. De toute évidence, le PCC a sa vie propre avec son propre corps indépendant. Le Parti décide pour ses dirigeants et non le contraire. Dans les «zones soviétiques» de la province de Jiangxi, lorsque le PCC était encerclé par le KMT et pouvait à peine sur-

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vivre, il a tout de même procédé à des opérations de nettoyage interne, au nom de la lutte contre les «services antibolcheviques», exécutant dans la nuit ses propres soldats ou les lapidant à mort pour économiser des balles. Dans la province du nord de Shaanxi, le PCC, alors pris en sandwich entre les Japonais et le KMT, initia le mouvement de rectification de Yan’an, un nettoyage de masse tuant beaucoup d’innocents. Ce type de massacre répétitif, appliqué à une si grande échelle, n’em-

pêcha pas le PCC d’élargir son influence pour fi nir par gouverner la Chine continentale. Depuis ces minuscules enclaves soviétiques, il étendit ce modèle de tuerie à toute la Chine. Le PCC est comme une tumeur maligne. Au cours de sa surcroissance, bien que le noyau de la tumeur soit déjà nécrosé, sa périphérie prolifère toujours dans la partie saine du corps. Cette partie, une fois envahie, développe une nouvelle tumeur. Peu importe combien une personne est bonne ou mauvaise au départ, une fois qu’elle a rejoint le PCC, elle devient une partie de sa force destructrice et plus la personne est honnête et sérieuse plus cette force est grande. Bien évidemment, cette tumeur du PCC va continuer à gran-

dir jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de quoi se nourrir. Ensuite, la tumeur va certainement mourir. Chen Duxiu, le fondateur du PCC, était un intellectuel et un des leaders du mouvement étudiant du 4 mai. Il n’aimait pas la violence et avertit les membres du PCC que s’ils tentaient de convertir le KMT aux idéologies communistes ou montraient trop d’intérêt pour le pouvoir, cela mènerait certainement à des relations tendues. Chen était l’un des plus actifs de la génération du 4 mai. Il était malgré tout tolérant. Toutefois, il fut le premier à être étiqueté «opportuniste de l’aile droite». Un autre dirigeant du PCC, Qu Qiubai, pensait que les membres du PCC devaient s’engager dans des batailles, organi-

ser des rébellions, renverser les autorités à tous les échelons et utiliser des moyens extrêmes de destruction pour que la société chinoise retourne à son fonctionnement normal. Toutefois, il confessa avant sa mort : «Je ne veux pas mourir comme révolutionnaire. J’ai quitté votre mouvement il y a longtemps. L’histoire s’est donc jouée de moi, m’amenant, moi, un intellectuel, sur la scène politique de la révolution et m’y laissant là pendant de nombreuses années. À la fi n, je n’ai toujours pas pu surmonter mes propres idées d’aristocrate terrien. Après tout, je ne peux pas devenir un guerrier de la classe prolétaire.1» 1. De Qu Qiubai, Quelques mots de plus du 23 mai 1935, peu avant sa mort survenue le 18 juin 1935.

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Taxes foncières 101 Nathalie Dieul Époque Times Qu’est-ce qui influence les taxes foncières que nous payons? Comment sont évaluées les propriétés, puisque c’est l’évaluation foncière qui sert de base d’imposition? Sylvain Gouin, directeur du service des finances de la Ville de Laval, nous donne un petit cours 101 sur ce régime fiscal, qui est l’un des plus anciens modes d’imposition, pour nous permettre de mieux comprendre comment il fonctionne. Évaluation municipale « L’évaluation municipale, c’est d’abord et avant tout une base de comparaison. On a un ensemble de dépenses à financer par la Ville, qui doit être taxé auprès des contribuables. La base qu’on utilise, c’est l’évaluation foncière pour répartir la facture le plus équitablement possible entre tous ses contribuables », explique M. Gouin. L’évaluation est basée tout d’abord sur les caractéristiques d’une propriété : superficie du terrain, âge apparent du bâtiment, caractéristiques physiques et dimensions de l’édifice. À chaque rôle, l’évaluateur regarde ce qui a été changé à la propriété : ce qui augmente sa valeur (ajout d’un garage, agrandissement, etc.) ou ce qui la diminue (démolition d’un garage par exemple). Tous les trois ans, un nouveau rôle de l’évaluation foncière est constitué, de manière à mettre à jour l’évaluation des propriétés. Plusieurs grandes villes du Québec, comme Montréal et Laval, ont leur propre évaluateur, alors que les plus petites municipalités font faire l’évaluation par une entreprise externe. Ça ne veut pas dire que l’évaluateur va venir visiter votre propriété tous les trois ans, puisque c’est rare que des travaux majeurs sont réalisés si régulièrement, et que cela coûterait trop cher. L’évaluateur a l’obligation de venir la visiter au moins une fois sur un cycle de neuf ans. Par contre, il va visiter systématiquement toutes celles qui ont demandé un permis de construction.

L’ÉVALUATION FONCIÈRE DE VOTRE PROPRIÉTÉ (DOCUMENT DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC), 2014

Trois méthodes Il existe trois méthodes pour évaluer une propriété, et l’évaluateur peut en utiliser une seule, à son choix, ou plusieurs d’entre elles : la méthode de comparaison, celle du coût et celle du revenu. Pour la maison résidentielle, l’évaluateur va généralement utiliser la méthode de comparaison, en observant les ventes. Dans les grandes villes, en particulier, il peut cibler des secteurs de comparaison où les propriétés ont été construites à la même époque et ont des caractéristiques similaires. Si deux maisons se ressemblent et sont construites sur des terrains identiques, même si elles ont le même âge, l’une peut valoir plus cher parce qu’elle a été entièrement rénovée. Ce que vous pouvez voir et pour lequel vous êtes prêt à payer quand vous visitez une propriété va influencer son évaluation : par exemple, un beau comptoir en granit ou en marbre dans la maison A par rapport au comptoir de stratifié dans la maison B. « La méthode du coût, on va l’utiliser surtout pour des remplacements de bâtiment, on va aussi beaucoup l’utiliser pour de la construction neuve. La méthode du revenu servira davantage pour des immeubles commerciaux, à bureaux », continue le directeur du service des finances de Laval.

L’ÉVALUATION FONCIÈRE DE VOTRE PROPRIÉTÉ (DOCUMENT DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC), 2014

100 % du montant des travaux effectués. Travaux et augmentation de l’évaluation M. Gouin prévient : « Ce n’est pas parce que vous avez fait des travaux pour 30 000 $ que ça ajoute 30 000 $ de valeur à votre propriété, parce qu’il est normal d’entretenir un actif. Quand vous refaites la toiture de votre propriété, ça ne lui donne pas plus de valeur. Ce sont des travaux qu’il faut refaire. » Par exemple, si vous changez le bardeau d’asphalte de la toiture pour une toiture en cuivre qu’on retrouve sur des maisons de deux millions de dollars et plus, dans un quartier où il n’y a que des unifamiliales de 300 000 $, ça n’ajoute qu’un peu de valeur à votre propriété, puisque la nouvelle toiture est faite pour durer. L’augmentation de l’évaluation ne sera pas, dans ce cas, de

Les dépenses de la Ville Les dépenses d’une ville qui sont réparties entre les contribuables par le biais des taxes foncières regroupent tout le panier de services et d’infrastructures « en qualité, en nombre et en diversité », précise Sylvain Gouin. En général, les villes vont assainir les eaux usées, mais certaines petites villes ne le font pas; dans ce cas, le niveau de taxation est moindre, mais les résidents ont moins de services et doivent généralement avoir leur propre puits artésien. Les Villes dépensent également pour le déneigement, la collecte des déchets et des matières recyclables et, de plus en plus souvent, celle des matières organiques, la sécurité publique, le transport en commun, le

logement social, etc. Chaque service supplémentaire augmente les dépenses de la Ville. Le volet loisirs et culture est aussi habituellement un autre secteur de dépense important pour une Ville. Si une décision est prise d’ouvrir une nouvelle bibliothèque, il faut d’abord la construire et y mettre des livres, puis embaucher des bibliothécaires, payer le chauffage et tous les autres frais. « On se retrouve avec un ensemble de dépenses qui augmente et qu’on n’avait pas l’année précédente », résume M. Gouin. Les grandes villes décident également d’investir dans certains secteurs. Par exemple, Laval va développer ou revitaliser les secteurs du métro Cartier et du métro Montmorency, Sainte-Rose, Val-Martin. « Ce sont des secteurs où, à moyen terme, sur un horizon de cinq ans, dix ans, on verra peut-être les valeurs s’apprécier de façon plus rapide que dans d’autres secteurs de la ville, du fait qu’on compte y faire des investisse-

Exemple : une ville théorique Inventons une ville théorique de quatre bâtiments seulement, valant chacun 25 $. Chacun représente 25 % de la valeur de la ville, qui est de 100 $. Dans cet exemple, les dépenses de la Ville vont être réparties de la même façon entre chacune des quatre propriétés sous forme de taxes; donc si les dépenses sont de 100 $, chaque propriétaire va payer 25 $. Lors du nouveau rôle foncier, 3 ans plus tard, si l’évaluateur dit que chacun de ces bâtiments a doublé de valeur, passant de 25 $ à 50 $, le total de la richesse foncière de la Ville est maintenant de 200 $. Les dépenses de la Ville, quant à elles, n’ont pas doublé; elles sont passées de 100 $ à 108 $. Chaque propriétaire va, dans ce cas, payer maintenant 27 $ de taxes au lieu de 25 $. Un autre scénario en revenant à quatre bâtiments qui valaient 25 $ chacun : lors du rôle suivant, trois de ces propriétés valent toujours 25 $, mais la quatrième a été agrandie – trois étages et un garage ont été ajoutés, etc. – elle vaut maintenant 125 $. La nouvelle richesse foncière uniformisée de la Ville est de 200 $. Si les dépenses de la Ville sont toujours de 100 $, les trois premiers bâtiments vont maintenant payer 1/8 de la facture au lieu de 1/4, soit 12,50 $, alors que la propriété qui a pris beaucoup de valeur va devoir payer les 5/8 des dépenses de la Ville, soit 62,50 $.

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Date de référence au marché L’évaluateur tient compte des conditions du marché immobilier telles qu’elles existaient 18 mois avant l’entrée en vigueur du rôle d’évaluation, laquelle a toujours lieu un 1er janvier. À titre d’exemple, si le rôle d’évaluation foncière de votre municipalité est entré en vigueur le 1er janvier 2014, l’ensemble des valeurs inscrites a été établi en fonction des conditions du marché immobilier au 1er juillet 2012. Source : L’évaluation foncière de votre propriété (document du gouvernement du Québec), 2014

ments majeurs », explique le directeur des finances de la Ville de Laval. « Si la Ville a investi plus particulièrement dans un secteur pour renouveler ses infrastructures et les bonifier, en comparaison, la valeur [des propriétés] va augmenter un peu plus que dans d’autres secteurs de la ville, et ils [ces résidents] vont payer un peu plus cher de taxes, mais quelque part vous voyez qu’il y a un bel équilibre. » Taux de taxes et charge fiscale « Le taux de taxes, c’est une résultante entre le montant total de dépenses que je veux répartir et la richesse foncière uniformisée globale de la Ville. On divise l’un par l’autre et ça donne le taux de taxes », précise M. Gouin, avant d’indiquer que le taux de taxes diminue chaque année à Laval. Pourquoi? Parce que la richesse foncière augmente chaque année et la valeur globale des propriétés est plus forte que la croissance des dépenses de la Ville. Pourtant, ce que paient les contribuables est en augmentation. Par exemple, de 2004 à 2016, la valeur foncière uniformisée de la Ville de Laval a presque triplé, passant de quelque 20 milliards à 55 milliards de dollars. Pour cette même période, la croissance des taxes a augmenté de moins de 20 % au résidentiel.

En chiffres 10 milliards de $ : montant prélevé annuellement au Québec par le biais des taxes foncières 1,5 milliard de $ : taxes scolaires prélevées par les commissions scolaires au Québec chaque année Source : L’évaluation foncière de votre propriété (document du gouvernement du Québec), 2014

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Santé

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La science moderne confirme les nombreux bienfaits du yoga

Le yoga est souvent considéré comme une forme d’exercices doux qui permet de réduire le stress, il y a un intérêt croissant pour cette pratique en Occident. PATRICK SAVALLE/CC/FLICKR

Le diabète de type 2 Le yoga peut réduire la glycémie et les médicaments chez les patients diabétiques de type 2. On observe aussi la réduction du stress oxydatif, une perte de poids et de l’anxiété, l’amélioration du fonctionnement du cerveau cognitif, de la fonction cardiovasculaire ainsi qu’une amélioration du bienêtre général. L’asthme Quatre études cliniques indiquent

Un taux de cortisol élevé attribuable au stress La pratique du yoga diminue le taux de cortisol sérique, relié à l’activation des ondes alpha. Des études ont prouvé que chez les femmes souff rant de stress, y compris chez celles qui suivent une radiothérapie adjuvante pour le cancer du sein, la pratique du yoga a réduit le taux de cortisol, le stress et l’anxiété.

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La fibromyalgie Trois études indiquent que le yoga améliore l’état des patients souff rant de fibromyalgie.

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D’après des recherches archéologiques, le yoga est pratiqué depuis au moins 5000 ans. Des millions de pratiquants ont constaté des effets positifs sur leur santé. Originaire de l’Inde, le yoga était associé à différentes pratiques religieuses ou ésotériques par le passé. Aujourd’hui, en Occident, il est souvent considéré comme une forme d’exercices doux qui permettent de réduire le stress. Généralement soucieux de leur santé, les Occidentaux, ont développé un intérêt croissant pour cette pratique. Dans la base de données bibliographique de la US National Library of Medicine, on trouve déjà sept études publiées sur le yoga en 1968. Cette année, il y en a eu plus de 250. Une étude randomisée récemment éditée dans le Clinical Journal of Pain évalue les douleurs lombaires. Chez les patients présentant une douleur lombo-sacrée chronique, on a constaté une bonne efficacité du yoga à court terme. Des études démontrent l’impact favorable du yoga dans 70 catégories de maladies distinctes dont :

que la pratique du yoga améliore l’état des personnes souff rant d’asthme bronchique.

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L’hypertension artérielle Le yoga réduit la pression artérielle chez les patients atteints de préhypertension. Il a également pu réduire la pression artérielle dans des conditions plus sévères, comme chez des adultes séropositifs souffrant de maladies cardiovasculaires. Dans ce cas, les exercices de respiration logique s’avèrent spécialement efficaces.

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Les troubles obsessionnels compulsifs Le yoga s’est avéré bénéfique pour les personnes ayant des comportements obsessionnels compulsifs.

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La fatigue oculaire liée à un usage intensif de l’ordinateur La pratique du yoga des yeux réduit l’inconfort visuel chez les personnes utilisant beaucoup l’ordinateur. La science n’a certainement pas fini de s’étonner de tous les bienfaits que le yoga apporte à l’être humain.

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Étude : souhaiter avoir du beau temps pourrait en fait se réaliser Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les récits examinant les phénomènes et les théories qui posent un défi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idées stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilités. Partagez vos idées avec nous sur ces sujets, parfois controversés. Roger D. Nelson du laboratoire de recherche d’ingénierie des anomalies de l’université de Princeton (PEAR), a publié, en 1997, un livre intitulé Wishing for Good Weather : A Natural Experiment in Group

WIKIMEDIA COMMONS

Un brave homme faisant le souhait d’avoir du beau temps.

Consciousness. Le sommaire commence par : «À l’Université de Princeton, les réunions et activités marquant le début de l’année universitaire rassemblent en plein air des milliers d’anciens, d’étudiants des cycles supérieurs, des membres de leurs familles et autres personnes. On a remarqué qu’ils jouissent la plupart du temps de très beau temps. «Une comparaison de la pluviométrie à Princeton et des communautés voisines montre qu’il y a beaucoup moins de pluie, et moins souvent, à Princeton les jours où se tiennent des évènements importants en plein air.» Nelson s’est penché sur la question à savoir si, collectivement, les souhaits des gens impliqués lors de ces activités pourraient avoir des effets sur les conditions météorologiques. Des dizaines d’années de recherche au PEAR suggèrent déjà que l’esprit humain peut avoir un impact sur ce qui nous entoure. Ces recherches ont majoritairement focalisé leur attention sur des générateurs d’évènements aléatoires. Des résultats statistiquement significatifs qui ont été obtenus après plusieurs tests suggèrent que des évènements «aléatoires» peuvent être influencés par les pensées ou intentions des gens et ainsi devenir des évènements prévisibles. Nelson a étudié les documents d’archives concernant les collations de grades des dernières 250 années. Il a aussi obtenu des comptes rendus météorologiques détaillés pour Princeton et les alentours qui débutent en 1950, moment auquel une station météorologique a commencé ses opérations près de Princeton. Il a posé la question : «Est-ce que la quantité de précipitations tombée le mardi de

CHARLES PENCE/WIKIMEDIA COMMONS

Défilé des diplômés, Université Princeton

la collation des grades à Princeton a tendance à être inférieure à la moyenne des précipitations des communautés environnantes récoltées le même jour?» Il a aussi précisé davantage sa question pour vérifier si Princeton pourrait être sous l’influence d’un microclimat distinct qui expliquerait les différences. Il a en plus étudié non seulement la météo prévalant les jours de collation des grades, mais aussi celle des autres jours qui n’était pas soumise aux préoccupations intenses de grands groupes. «Un examen des données météorologiques semble suggérer que les précipitations ont tendance à être absentes de Princeton pendant les collations de grade (et

autres rassemblements) à un degré peu commun», écrit-il. «Ces résultats fascinants ne sont pas assez élevés pour nous obliger à y croire, mais présentent certainement des possibilités intéressantes.» Dans le Dictionnaire sceptique, le Skeptic’s dictionary, l’entrée concernant la conscience planétaire fait référence à cette étude et remarque : «Pourquoi leur (les gens de Princeton) intention l’emporte-t-elle sur celle d’autres collectivités tout aussi méritoires, qui cherchent également à éloigner la pluie de sur leurs têtes (ou, au contraire, qui veulent l’attirer) demeure un mystère que seuls les parapsychologues du futur sauront percer.»

Les effets physiques de la conscience de groupe mesurés lors d’une expérience d’envergure s’étendant sur 17 ans Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les récits examinant les phénomènes et les théories qui posent un défi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idées stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilités. Partagez vos idées avec nous sur ces sujets, parfois controversés. En 1998, des scientifiques ont commencé une expérience dont l’objectif était de découvrir s’il était possible de percevoir des changements dans la conscience planétaire pendant des évènements à grande échelle, tels que les désastres naturels. En décembre 2015, ils ont terminé de colliger des données provenant de 40 pays à travers le monde, tout au long de 500 évènements majeurs. Comment fonctionne l’expérience Les données proviennent de générateur d’évènements aléatoires [Random Event Generators (REGs)]. Ces appareils génèrent aléatoirement des séquences binaires (1 et 0), de façon continue. Un peu comme un lance-pièce : il y a 50 % de probabilité que la pièce tombe d’un côté ou de l’autre. Des expériences plus anciennes faites à l’université de Princeton suggéraient que l’intention humaine pourrait exercer une

influence pouvant faire dévier la génération de nombres par rapport à celle laissée au hasard. En termes plus simples, si quelqu’un voulait que le résultat soit «pile» il y avait plus de chance que ce soit le cas. Le Dr Roger Nelson a été à la coordination de ces expériences pendant plus de 20 ans. Il a ensuite dirigé le projet Global Consciousness (GCP) (indépendant de Princeton), projet appliquant les mêmes principes sur une plus grande échelle. Pour ce projet, des REG ont été installés partout dans le monde pour vérifier s’ils allaient dévier des résultats laissés au hasard. Le Dr Nelson et ses collègues ont déterminé que la première phase de cette étude prendrait fin après 500 de ces évènements. Le premier des 500 événements était le bombardement d’ambassades américaines à Nairobi, en Tanzanie en 1998. Le dernier était un «événement» complexe, survenu le 12 décembre 2015. Deux évènements majeurs ont coïncidé avec cette occurrence : un accord fut conclu pendant le Sommet sur le réchauffement climatique de Paris et, le même jour, une des plus grandes méditations d’envergure mondiale avait lieu. Pendant que ces chercheurs étudiaient les «effets» d’évènements singuliers comme ceux-là, ce sont les données statistiques prises au cours de plusieurs années et de plusieurs évènements qui étaient d’importance.

Les résultats Le Dr Nelson écrit dans un message du blogue du GCP : «Les résultats confirment définitivement l’hypothèse générale […] selon laquelle les grands évènements à l’échelle mondiale qui regroupent les gens partageant les mêmes sentiments et émotions de façon synchronisée seront corrélés avec des changements dans les comportements de notre réseau de sources aléatoires.» Il explique aussi sur le site internet du GCP : «Il existe beaucoup de répétitions d’évènements ou de types d’évènements, tels que le Nouvel An, les journées fériées, l’organisation de méditations de grande envergure et malheureusement aussi d’attaques terroristes et de catastrophes naturelles. Alors, nous avons de nombreuses occasions qui se répliquent et à travers lesquelles nous percevons effectivement un signal faible qui autrement est étouffé sous le bruit de fond statistique, mais qui émerge de ce bruit pour produire des résultats éloquents.» L’an dernier, à la conférence de la Society for Scientific Exploration, il rapportait que les probabilités de battre le hasard sont d’un billion contre un. Le GCP est entré dans la phase suivante cette année, celle pendant laquelle on explorera plus en profondeur les corrélations découvertes dans les données des REG.

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Est-ce que la conscience planétaire, après le déroulement d’évènements de grande envergure, peut générer des effets physiques mesurables?

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Dans un article intitulé Exploring Global Consciousness, le Dr Nelson explique comment le GCP a examiné d’autres explications pour la variance du hasard. «Certains supposent probablement que les résultats sont causés par des lacunes expérimentales telles que la protection inadéquate des […] (REG) contre les champs électromagnétiques dans lesquels ils se situent, ou des distorsions causées par des erreurs méthodologiques. Le modèle du GCP aborde ces éventualités en protégeant physiquement les REG des champs électromagnétiques et en utilisant des opérations logiques, dans les logiciels, qui annulent les distorsions générées par des facteurs d’influence environnementaux. L’équipe de Nelson choisira des évènements jugés importants et étudiera ensuite les déviations statistiques (50 : 50) pendant cette période, plutôt que d’analyser des écarts ou des pics sur les REG et ensuite de trouver un évènement global qui corresponde. Cette méthode-ci pourrait avoir mené à des sélections biaisées – la possibilité pour les chercheurs de trouver quelque évènement global pour des dates données qui correspondraient aux variations est limitée. Comment la conscience affecte-t-elle les machines? La connexion entre les machines de REG et la conscience humaine n’est pas facile à établir. Cela fait partie de ce que le GCP espère découvrir, mais le Dr Nelson maintient que «la corrélation est clairement liée d’une façon quelconque à la conscience et possiblement à ce que nous définissons fonctionnellement comme la “conscience planétaire”». Il ne peut que spéculer, mais il imagine que la conscience pourrait être un champ qui devient plus cohérent pendant ces évènements globaux. La conscience pourrait être le «siège d’un champ d’information actif délocalisé», dit-il, en notant qu’il ne s’agit pas d’un concept physique standard bien défini. «Un tel champ peut en quelque sorte être absorbé par l’appareil de REG, expliquet-il, qui peut ensuite présenter des motifs ou des tendances là où il ne devrait pas y en avoir.» Résultats formels : Tester les hypothèses du projet Global Consciousness http://noosphere.princeton.edu/results.html Blogue du Dr Nelson sur le projet Global Consciousness http://noosphere.princeton.edu/blog.html Evidence Group Consciousness May Have a Physical Effect on the World http://www.theepochtimes.com/n3/1393821-evidence-group-consciousness-may-have-a-physical-effect-on-the-world/ Explorer la conscience planétaire http://noosphere.princeton.edu/papers/pdf/ Explore100212preprint.pdf

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Science

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Pendant que nous dormons, notre cerveau travaille Thomas Andrillon, doctorant, (ENS) – PSL Sid Kouider, chercheur sĂŠnior (CNRS), (ENS) – PSL Une intuition rĂŠpandue veut que le cerveau soit comme isolĂŠ pendant le sommeil et perde de sa sensibilitĂŠ au monde extĂŠrieur. Cependant, tant nos expĂŠriences de la vie quotidienne que de rĂŠcentes dĂŠcouvertes scientifiques remettent en question cette idĂŠe. Par exemple, comment expliquer que nous puissions nous rĂŠveiller plus facilement en entendant notre prĂŠnom ou un autre bruit particulièrement significatif comme une alarme de rĂŠveil ou une alarme incendie, si le cerveau dormant n’est pas sensible Ă cette information et capable de la reconnaĂŽtre comme importante? Dans une ĂŠtude parue l’an dernier dans la revue Current Biology, nous avons entrepris d’aller plus loin dans la mise en ĂŠvidence de traitements sophistiquĂŠs effectuĂŠs par le cerveau pendant le sommeil. Nous avons pu montrer que non seulement une information auditive complexe pouvait ĂŞtre traitĂŠe par le cerveau, mais que cette information pouvait ĂŞtre utilisĂŠe pour prendre une dĂŠcision, Ă l’instar de l’Êveil. Notre approche se base sur les connaissances acquises quant Ă la capacitĂŠ du cerveau Ă automatiser des tâches complexes. Conduire une voiture, par exemple, requiert l’intĂŠgration de multiples informations sensorielles, des prises de dĂŠcisions rapides ainsi que leur mise en Ĺ“uvre en passant par la production de mouvements synchrones. Pourtant, il arrive que l’on conduise jusqu’à chez soi sans mĂŞme s’en rendre compte! Lorsque nous dormons, certaines rĂŠgions du cerveau logĂŠes dans le cortex prĂŠfrontal – qui ont un rĂ´le central dans l’orientation de l’attention ou la comprĂŠhension des consignes – sont dĂŠsactivĂŠes, rendant impossible le dĂŠmarrage d’une tâche. Nous nous sommes concentrĂŠs sur la possibilitĂŠ qu’une tâche dĂŠjĂ commencĂŠe et automatisĂŠe au rĂŠveil puisse ĂŞtre poursuivie pendant le sommeil. Classer des mots Pour cela, nous avons conduit deux expĂŠriences dans lesquelles des volontaires devaient ĂŠcouter et catĂŠgoriser des mots. Dans la première expĂŠrience, il fallait discriminer, par exemple, des noms d’objets (ÂŤchapeauÂť) des noms d’animaux (ÂŤchatÂť). Dans la seconde expĂŠrience, des vrais mots (ÂŤmarteauÂť) par rapport Ă des mots inventĂŠs (ÂŤflipuÂť). Les participants devaient indiquer la catĂŠgorie du mot en pressant un bouton Ă droite ou Ă gauche. Une fois l’exercice automatisĂŠ, nous avons demandĂŠ aux participants de le poursuivre, mais cette fois-ci en leur permettant de s’endormir. Confortablement allongĂŠs dans une pièce obscure, la plupart d’entre eux se sont assoupis en ĂŠcoutant les mots. Dans le mĂŞme temps, l’Êtat de vigilance des participants a fait l’objet d’un suivi grâce Ă des capteurs ĂŠlectroencĂŠphalographiques placĂŠs sur leur tĂŞte. Une fois endormis, et sans modifier le rythme de l’expĂŠrience, nous avons transmis aux participants une liste de mots inĂŠdits, mais appartenant toujours aux mĂŞmes catĂŠgories. L’idĂŠe ĂŠtait ici de pousser les participants Ă accĂŠder Ă la catĂŠgorie sĂŠmantique ou lexicale des mots pour pouvoir rĂŠpondre. Endormis, les participants ne rĂŠpondaient plus. Afin de vĂŠrifier que le cerveau continuait, lui, Ă rĂŠagir aux mots, nous avons examinĂŠ l’activitĂŠ cĂŠrĂŠbrale dans les aires motrices situĂŠes dans chaque hĂŠmisphère au sommet du crâne. En effet, prendre la dĂŠcision d’appuyer Ă gauche implique l’aire motrice droite et inversement si on appuie Ă droite. En quantifiant la latĂŠralisation de l’activitĂŠ cĂŠrĂŠbrale dans les aires motrices, il est donc possible de savoir si une personne prĂŠpare une rĂŠponse et laquelle. Appliquant cette mĂŠthode aux dormeurs, nous avons pu montrer que mĂŞme pendant le sommeil, le cerveau continue Ă prĂŠparer des rĂŠponses en fonction des instructions donnĂŠes Ă l’Êveil et de la catĂŠgorie des mots. Ă€ la fin de l’expĂŠrience, les participants

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Même endormis, nous accomplissons des tâches de façon inconsciente.

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Les scientifiques ont dĂŠjĂ dĂŠmontrĂŠ le lien entre le sommeil et la consolidation des souvenirs crĂŠĂŠs pendant la journĂŠe.

ĂŠtaient rĂŠveillĂŠs et devaient effectuer un exercice de mĂŠmoire. De façon tout Ă fait ĂŠtonnante, alors que des mots entendus Ă l’Êveil ĂŠtaient reconnus, les participants n’avaient aucun souvenir des mots entendus pendant le sommeil. Ainsi, non seulement ces participants ont pu classer ces mots, mais ils l’ont fait de manière ÂŤinconscienteÂť. Depuis la publication de cette ĂŠtude, nous avons poursuivi nos efforts dans cette direction et confirmĂŠ nos premiers rĂŠsultats, mais de nombreuses questions restent encore Ă ĂŠlucider. Pourquoi les participants endormis n’appuyaient-ils pas sur le bouton si leur cerveau prĂŠparait des rĂŠponses? Quels types de traitement peuvent ou ne peuvent pas ĂŞtre effectuĂŠs pendant le som-

meil? Des phrases entières peuvent-elles ĂŞtre traitĂŠes? Qu’arrive-t-il quand nous rĂŞvons? Peut-on incorporer des ĂŠlĂŠments ĂŠtrangers dans les rĂŞves? Apprendre en dormant Ces travaux ravivent ĂŠgalement le vieux rĂŞve (ou la crainte ancienne) que l’on puisse un jour apprendre ou faire apprendre pendant le sommeil. Les scientifiques ont dĂŠjĂ dĂŠmontrĂŠ le lien entre le sommeil et la consolidation des souvenirs crĂŠĂŠs pendant la journĂŠe. Des formes simples d’apprentissage par conditionnement ont ĂŠgalement ĂŠtĂŠ mises en lumière lorsque l’on est endormi. Plus rĂŠcemment, des ĂŠtudes chez l’homme et l’animal ont rĂŠussi Ă implanter dans le cerveau des associations, des

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mĂŠmoires nouvelles pendant le sommeil; par exemple, associer l’odeur de cigarette Ă un son dĂŠplaisant chez des fumeurs. Des formes plus complexes d’apprentissage seraient-elles possibles? Si le sommeil est un phĂŠnomène universel, c’est parce qu’il est essentiel Ă notre survie. Nous avons montrĂŠ dans notre ĂŠtude que le sommeil n’Êtait pas un ĂŠtat de ÂŤtout ou rienÂť. Toutefois, l’activitĂŠ cĂŠrĂŠbrale a un coĂťt : faire en sorte que le dormeur effectue des opĂŠrations pendant son sommeil pourrait ne pas ĂŞtre sans consĂŠquence sur le long terme. PubliĂŠ sur theconversation.com http://theconversation.com/pendant-que-nousdormons-notre-cerveau-travaille-46650

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WWOOF, HelpX, WorkAway…

Voyager autrement Nathalie Dieul Époque Times

Une expérience humaine avant tout Être logé et nourri en échange de travail donne évidemment un bon coup de main au budget afin de voyager plus longtemps. Cependant, les bénévoles interviewés sont unanimes : la première raison pour faire du bénévolat, c’est pour avoir un contact humain privilégié avec les hôtes et pour découvrir le pays visité autrement. «Je voulais essayer le WWOOFing pour avoir une relation plus authentique avec les gens du pays. En tant que touriste, on ne fait que passer; la relation qu’on a avec les gens lorsqu’on visite un pays, c’est une relation où il y a un rapport d’argent», reconnaît Noella Agaugue, qui a fait près de six mois de WWOOFing dans l’est du Canada sur un voyage d’un an. Elle a pu discuter avec les fermiers de leur métier, de la manière dont ils vivaient dans leur pays. «On a discuté de personne à personne, c’était vraiment génial. On a développé une relation amicale.» Bien qu’il se soit passé quelques années depuis ces expériences, Noella a gardé contact avec la plupart de ses hôtes, recevant par exemple des photos du

ÉLISE LECAILLER

Travail au jardin en compagnie de Marie-Thérèse (à droite) : dans la première famille d’accueil d’Élise Lecailler au GREB (Groupement de recherche écologique de l’Écohameau de La Baie)

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MARGOT MARTELLA ET LUDOVIC DAUTREY

Il y a les touristes, qui ne font que visiter un pays superficiellement, et il y a ceux qui cherchent à avoir un autre rapport avec une culture et les habitants. Parmi ces derniers, certains optent pour faire quelques heures de bénévolat par jour en échange du gîte et du couvert. Des réseaux comme WWOOF, HelpX et WorkAway permettent en effet de mettre en contact bénévoles et hôtes. Ayant demandé à des hôtes québécois de me mettre en contact avec leurs super bénévoles, je me suis vite rendu compte que plusieurs étaient souvent assez nomades. Je n’ai donc pas pu tous les joindre, puisque certains ne pouvaient pas se connecter facilement à Internet, mais j’ai pu parler à quatre Français : deux sont actuellement au Panama, une en Angleterre et une en Bretagne.

bébé né l’année dernière dans une des fermes où elle avait séjourné. Du côté de Margot Martella et Ludovic Dautrey en voyage depuis fin septembre 2015 à travers les Amériques, c’est aussi le côté humain qui les a tout d’abord attirés. Ils en redemandent : après sept expériences de HelpX du Canada au Costa Rica, ils ont voyagé un peu au Panama dans de Margot Martella et Ludovic Dautrey (au premier plan, respectivement à gauche et à droite) petits hôtels, comme des touparticipent à la construction d’une maison traditionnelle de terre et paille au Mexique. ristes «ordinaires», puisqu’ils n’ont pas trouvé d’hôtes HelpX dans ce pays. Le contraste est tel qu’ils ont hâte à leur prochaine expérience de bénévolat, en Apprendre L’autre raison principale pour faire du tourisme partiColombie, pour rencontrer les gens de la région. C’est au Québec qu’ils ont eu les meilleurs contacts en ce cipatif, c’est de pouvoir apprendre de nouvelles connaisqui concerne les mentalités et les personnalités. Aux États- sances. Élise, l’institutrice qui habite en Bretagne, a touUnis, les relations sont plus superficielles et, en Amérique jours été intéressée par les métiers de la terre, le jardinage centrale, leur manque de connaissance de l’espagnol est et les plantes. Dans un autre ordre d’idée, elle envisage une barrière. d’aller faire du bénévolat dans une ferme en Espagne l’été Lorsqu’elle a pris une année sabbatique de son travail prochain pour apprendre l’espagnol. d’institutrice, Élise Lecailler a commencé son long séjour au L’autre WWOOFeuse interviewée, Noella, aimait déjà la Québec par deux mois de WWOOFing avant de s’installer nature et le rapport avec les animaux : elle a séjourné dans en colocation à Montréal. «Je ne voulais pas juste profiter. une ferme où il y avait quelques cochons et vaches, dans Je voulais rencontrer des gens. J’ai adoré ça parce que c’est deux élevages de chèvres et chez un couple belge cueilleur vraiment en étant chez les gens qu’on apprend les façons de champignons. Si elle devait retenir une seule expérience, de vivre qui sont un peu différentes, les cultures, qu’on est bien que le choix soit difficile, elle choisirait celle chez l’herle plus proche de l’humain.» boriste qui lui a appris la médication à base de plantes. Ça Ses deux expériences, au Saguenay et dans les Cantons a changé la vie de la jeune femme qui travaille actuellede l’Est, se sont tellement bien passées que les deux familles ment comme chef à Londres : elle est en train de penser d’accueil l’ont invitée en tant qu’amie à revenir pendant l’hi- à se reconvertir en prenant des études dans ce domaine. ver, ce qu’elle a beaucoup apprécié. Ce sont d’ailleurs à peu On peut aussi choisir de faire du bénévolat engagé pour près les seules personnes, parmi toutes celles rencontrées accumuler des connaissances dans un but précis : c’est le pendant cette année au Québec, avec qui elle a gardé contact. cas de Margot et de Ludovic, qui veulent apprendre tout ce qu’ils peuvent sur la permaculture et les mini-fermes pour le projet qu’ils veulent démarrer à leur retour après un an de voyage. Leurs sept expériences avec HelpX ont été tellement variées qu’ils ont pu toucher à toutes sortes de domaines : ils ont, par exemple, planté des arbres fruitiers, appris comment fermer un jardin pour l’hiver, coupé du bois, se sont occupés de chevaux, poules et lapins, défriché un champ, aidé à construire une maison en terre et paille, etc. «Sur toutes nos expériences, c’était complètement différent : les règles différentes, le nombre d’heures de travail différent, le logement différent; il n’y a vraiment pas de normes», témoigne Margot. Ils ont également appris à s’adapter à différentes situations, ajoute Ludovic : «On a dormi dans des tentes, on a dormi carrément chez l’habitant, on a dormi dans des cabanes, on a dormi dans des yourtes, dans des caravanes, on a tout fait.» Le contraste d’un projet à un autre est parfois intense : au Mexique, le couple a vécu pendant un mois dans une communauté maya où la cuisson des aliments se faisait au feu de bois et où ils étaient logés dans des conditions rustiques : une tente installée dans une palapa (maison traditionnelle maya). Leur expérience suivante, toujours au Mexique, était chez un couple hollandais qui leur avait fourni une chambre immense contenant un lit, lui aussi immense, et une salle de bain. Inconvénients Même si les bénévoles interviewés, tout comme ceux que j’avais rencontrés dans le passé, sont très enthousiastes sur cette manière de voyager, tout n’est pas toujours rose dans ce domaine. La toute première expérience de WWOOFing de Noella a par exemple été… une véritable catastrophe! Elle avait été reçue chez un homme qui avait une maison d’hôte, dans la ville de Québec, qui ne respectait aucunement les règles d’échange du bénévolat. Non seulement le nombre

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Voyage

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www.EpoqueTimes.com ÉLISE LECAILLER

MARGOT MARTELLA ET LUDOVIC DAUTREY

Élise Lecailler, institutrice en année sabbatique, fend du bois pour son hôte.

MARGOT MARTELLA ET LUDOVIC DAUTREY

Un animal de compagnie original pour Margot Martella dans une communauté maya au Mexique.

d’heures de travail quotidien dépassait largement les 5 ou 6 heures habituelles, mais en plus elle n’était pas nourrie et devait acheter sa nourriture. Elle a quand même décidé de tenir son engagement d’être là pendant deux semaines, et en a informé les responsables de WWOOF Canada, qui ont rayé cet hôte de la liste. «Ce n’est pas parce que c’est ma première expérience qu’il faut absolument condamner le WWOOFing. Donc, j’en ai fait un autre directement à la suite. Et ça s’est très, très bien passé. La première a été la pire, et les autres étaient géniales», remarque Noella. En Amérique centrale, Margot et Ludovic ont été confrontés à une autre réalité : il leur a été difficile de trouver des projets à aider parce que de nombreux hôtes leur demandaient de l’argent, contrairement aux principes du bénévolat. Évidemment, les annonces des familles d’accueil sur le site de HelpX ne le précisent pas, tout a l’air parfait. C’est après un échange de courriels que les hôtes leur ont demandé une participation de 10 euros par jour et par personne, ce que le couple a refusé. Dans certains cas moins extrêmes, Margot et Ludovic ont eu plus l’impression d’être de la main-d’œuvre bon marché que de véritablement aider une famille. C’est ce qui leur est arrivé en Floride où, pendant que le jeune homme s’occupait des animaux et cueillait des fruits, ce à quoi il s’attendait, sa conjointe devait faire du ménage dans des caravanes Airstream que la famille louait sur Airbnb. Heureusement, dans d’autres cas, le couple a

trouvé valorisant de sentir qu’ils aidaient véritablement une famille qui n’avait pas nécessairement beaucoup d’argent. Même s’il faut être conscient des inconvénients possibles de cette forme de bénévolat engagé, il ne faut pas généraliser. Si l’on croit les statistiques du site WorkAway, sur plus de 100 000 commentaires laissés à la fois par les bénévoles et par les hôtes, près de 90 % de ces commentaires obtiennent la note la plus élevée, soit 4 sourires. Il faut donc simplement rester prudent, «comme dans la vie», dit Noella, qui planifie sa prochaine expérience de WWOOFing en Irlande cet été. Toutefois, même si un hôte a reçu des bons commentaires, cela ne veut pas nécessairement dire que vous allez aimer votre expérience chez lui : «On a eu écho d’expériences qui ne se sont pas bien passées là où, pour nous, ça s’est super bien passé. Donc, ça dépend vraiment des personnalités», assure Ludovic. Par exemple, certains bénévoles ne peuvent pas accepter des conditions de logement rudimentaires et décident de partir rapidement. Dans d’autres cas, ce sont les hôtes qui doivent congédier des bénévoles parce qu’ils se cachent pour dormir au lieu de travailler. En fin de compte, conclut Noella, pour que tout se passe bien, il s’agit d’une question de confiance, que ce soit la confiance d’aller chez quelqu’un ou la confiance de recevoir un inconnu. «Ça fait croire en l’être humain : la plupart des gens sont des gens bien.» Pour suivre les aventures de Margot et Ludovic : www.dolugomar.wordpress.com

Trois réseaux Généralement, le fonctionnement de ces trois réseaux a, en commun, le fait que le bénévole s’engage à travailler un certain nombre d’heures (à déterminer avec l’hôte, mais souvent entre 4 et 6 heures par jour, de 5 à 6 jours par semaine), en échange d’être logé et nourri, et l’hôte partage avec lui ses connaissances et sa culture. Le bénévole doit payer des frais minimes pour avoir accès aux coordonnées des familles d’accueil. Certains hôtes annoncent sur les trois réseaux, ce qui explique que des bénévoles provenant à la fois de WorkAway, de HelpX et de WWOOF peuvent se retrouver en même temps dans un même projet.

WWOOF (World Wide Opportunities on Organic Farms) Le plus connu des systèmes de bénévolat et d’échange de services est WWOOF. Il est aussi le plus ancien et il est réputé comme étant le plus développé; ce réseau a été fondé dès 1971 au Royaume-Uni. Il s’est développé dans le monde et est présent aujourd’hui dans plus de 100 pays. Sa mission : mettre en contact des fermiers et des bénévoles qui cherchent à apprendre des pratiques biologiques. www.wwoofinternational.org

HelpX (Help Exchange) et WorkAway Ces deux sites sont assez similaires. En plus des fermes biologiques, les hôtes peuvent être par exemple une auberge de jeunesse, un ranch, un Bed and Breakfast, une ferme non biologique, une famille qui a besoin d’aide pour garder les enfants ou rénover sa maison. www.helpx.net www.workaway.info

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