Immobilier | PAGE 6 ÉDITION MONTRÉA MONTRÉALAISE AL A AL AIISE SE • 12E 12E ANNÉE 12 ANNÉE NO 10 • 9 AU 23 MAI 2016 • WWW.EPOQUETIMES.COM
À la recherche d’une maison – histoire vécue
Désarroi chez les juges qui choisissent la justice en Chine BENJAMIN CHASTEEN/ÉPOQUE TIMES
Trop s'occuper pour se sentir important? Dans un système où l'appareil judiciaire sert le politique et dans lequel la corruption est répandue, difficile d'appliquer la loi. Regard sur le parcours d'un juge chinois devenu ennemi de l'État pour avoir choisi le droit. PAGES 4-5
Beaucoup d'entre nous ont des vies trop remplies, souvent au détriment de notre santé. Est-ce une nécessité contemporaine ou plutôt un choix pour se sentir plus «vivant» et «indispensable»? Quoi qu'il en soit, un contremouvement s'installe pour un retour à un équilibre existentiel. PAGE 3
Shen Yun : 10 ans de célébration de la culture traditionnelle chinoise au Québec PAGE 7
Les probiotiques, une façon de détoxifier le corps PAGE 10
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Le temps s’est arrêté à Malte PAGE 12
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EVAN NING /ÉPOQUE TIMES
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1re partie
CHARLES MAHAUX
· Italien · Japonais · Perse · Portugais · Roumain · Russe · Slovaque · Suédois · Tchèque · Turc · Ukrainien · Vietnamien
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À PROPOS DE NOUS Époque Times est une entreprise médiatique lauréate qui publie sur papier et en ligne dans 35 pays et en 21 langues. À Montréal, Époque Times est imprimé en français et en chinois, tandis qu’il est imprimé en anglais et en chinois à Toronto, Ottawa, Calgary, Edmonton et Vancouver. L’entreprise est indépendante et détenue par des intérêts privés. Époque Times a d’abord vu le jour en chinois aux États-Unis en 2000, avec comme objectif de rapporter des nouvelles véridiques et non censurées sur la Chine. Nous étions les premiers à rapporter le camouflage de l’épidémie du SRAS et, à la suite de nos reportages, des enquêtes internationales sur les prélèvements d’organes forcés en Chine ont été lancées. Nous nous efforçons de fournir aux lecteurs une perspective informée et objective sur les sujets qui les préoccupent. Dans notre approche et notre contenu, nous défendons les valeurs humaines, les droits et les libertés universels. Pour notre entreprise, les intérêts de nos lecteurs passent avant tout, et ce, dans tout ce que nous faisons.
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#NotATarget : mettre fin aux bombardements des hôpitaux dans les zones de guerre Petr Svab Époque Times Plusieurs organisations humanitaires de premier plan appellent la communauté internationale à épargner les hôpitaux, le personnel médical et les patients dans les zones de guerre. Plus particulièrement après le bombardement meurtrier d’un hôpital d’Alep en Syrie, le 27 avril dernier, qui a fait 50 victimes dont 6 membres du personnel médical, rappelle Médecins Sans Frontières (MSF). «Notre indignation est totale devant la fréquence alarmante des attaques contre le personnel et les installations en Syrie», martèlent dans un communiqué de presse conjoint l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). MSF révèle qu’un centre médical était bombardé en Syrie chaque semaine en 2015. Au cours des trois dernières années avant décembre 2014, quelque 2400 attaques contre le personnel de soins de santé, les installations, les transports et les patients ont été recensés dans 11 pays, précise la CroixRouge. L’indignation provoquée par l’attaque le 27 avril contre l’hôpital Al Quds d’Alep est attribuable non seulement au grand nombre de victimes, mais surtout au sentiment que l’intention était de tuer le plus grand nombre de civils. À 22 h, deux barils d’explosifs sont tombés à proximité de l’hôpital, provoquant un afflux de blessés, a expliqué à PBS Pablo Marco Blanco, directeur
AMEER ALHALBI/AFP/GETTY IMAGES
Des Syriens transportent un corps sur un brancard au milieu des décombres des bâtiments détruits par un raid aérien visant Al-Qatarji, située dans la ville d’Alep, au nord de la Syrie. La zone bombardée le 29 avril 2016 serait sous le contrôle des rebelles.
des opérations de MSF pour le Moyen-Orient. C’est alors qu’une troisième bombe est venue frapper le hall d’entrée et la salle d’urgence. «Nous ne pouvons pas le prouver, regrette Blanco, mais tous les éléments tendent à confi rmer» que l’attaque a été «perpétrée pour tuer le maximum de citoyens». John Kerry, le secrétaire à la Défense des États-Unis, a déclaré le 28 avril que son gouvernement était en train de recueillir des données sur l’incident d’avril. Et d’affi rmer que «la frappe semble avoir pris délibérément pour cible un établissement médical connu et
s’inscrit dans le bilan eff royable du régime d’Assad dans les frappes de ce type d’installations ainsi que l’organisation des premiers secours». Un responsable militaire syrien a nié la responsabilité du régime. Du côté russe, le ministère de la Défense nie également avoir frappé l’hôpital avec ses avions, rapporte Reuters. L’hôpital était fi nancé par MSF et la Croix-Rouge. «La récente attaque contre l’hôpital Quds est inacceptable et, malheureusement, ce n’est pas la première fois que les services de secours médicaux sont touchés», s’est indignée Marianne Gasser, directrice de
Téléphone: 514 931-0151 Télécopieur: 514-868-0843 DIRECTRICE ET RÉDACTION Pauline Paul pauline.paul@epochtimes.com PUBLICITÉ Maud Bertholet maud.bertholet@epochtimes.com MÉDIAS SOCIAUX Sonia Rouleau DISTRIBUTION John Halas Tirage : 10 000 exemplaires distribués gratuitement, en main et en présentoir, deux fois par mois au coeur de la ville de Montréal Abonnement : Pour vous abonner, svp téléphonez au 514-931-0151 ou veuillez vous rendre à nos bureaux.
AMEER ALHALBI/AFP/GETTY IMAGES
Des civils syriens évacuent un jeune enfant d’un bâtiment détruit à la suite d’une frappe aérienne sur le quartier rebelle d’al-Kalasa, dans la ville d’Alep, au nord de la Syrie, le 28 avril 2016.
la mission de la Croix-Rouge en Syrie. «Nous exhortons toutes les parties à épargner les civils. Ne bombardez pas les hôpitaux, n’utilisez pas d’armes qui causent des dégâts considérables. Autrement, Alep sombrera davantage dans la catastrophe humanitaire.» Le Conseil de sécurité des Nations Unies discute en ce moment sur une résolution qui mettrait fi n aux futures attaques contre les hôpitaux, les patients et les civils dans les zones de guerre. Bombardement d’un hôpital afghan Le général Joseph Votel, à la tête du Commandement central américain, a déclaré récemment que le bombardement accidentel des forces américaines d’un hôpital de MSF en Afghanistan l’automne dernier ne constituait pas un cas de crime de guerre, puisque l’attaque était involontaire. Les forces terrestres avaient demandé une frappe aérienne sur un emplacement situé à environ 400 m de l’hôpital, mais l’aéronef a confondu la cible avec l’hôpital. Pour Joseph Votel, l’attaque accidentelle a été causée par «une combinaison d’erreurs humaines, aggravées par les processus et les défaillances matérielles». Après l’incident, 16 personnes liées à l’attaque ont été sanctionnées par l’armée, mais aucune n’a été poursuivie. Médecins Sans Frontières a lancé récemment le mot-clic #NotATarget sur Twitter.
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La France est le troisième pays au monde le plus touché par la contrefaçon Ivo Paulovic Époque Times Chaussures, vêtements et maroquinerie font partie des produits les plus copiés, mais on enregistre une progression de produits plus sophistiqués comme les équipements électriques, la parfumerie et les médicaments. Parmi les nombreux produits français contrefaits, après les montres de marque et les sacs à main, la Chine s’attaque, entre autres, aux grands vins français. Selon l’étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée la semaine dernière, le commerce des produits de contrefaçon est en progression dans le monde. Véritable perte pour l’économie française, dont les produits sont largement victimes, la contrefaçon est un marché lucratif et le nerf de la guerre pour certains pays qui, comme la Chine, ont un modèle économique essentiellement basé sur l’exportation. Le commerce de la contrefaçon toujours en hausse L’étude de l’OCDE réalisée en collaboration avec l’Office
de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) et intitulée Commerce des biens contrefaits et piratés, l’état de l’impact économique fait état d’une progression du commerce des contrefaçons. En 2013, la contrefaçon a représenté 2,5 % des importations mondiales, soit un total de 461 milliards de dollars, soit plus que le budget militaire de l’Union européenne (UE). Entre 2007 et 2013, le commerce de la contrebande a enregistré une hausse mondiale de 0,7 %, sans prendre en compte les produits contrefaits fabriqués et vendus localement et le piratage de logiciels sur internet. C’est en analysant plus d’un demi-million de saisies douanières entre 2011 et 2013 que les enquêteurs ont déterminé que l’UE ainsi que d’autres pays industrialisés étaient la cible privilégiée des contrebandiers. En effet, 5 % du total des importations européennes sont des produits de contrefaçon, ce qui représente plus de 100 milliards d’euros. Ce sont les produits dont la propriété intellectuelle est déposée en Europe ou aux États-Unis qui sont généralement les plus copiés.
La France durement touchée L’analyse des marchandises contrefaites, au niveau mondial, a révélé que plus de 12 % des produits étaient des propriétés intellectuelles déposées en France. L’Hexagone se place derrière l’Italie et les États-Unis. Le site internet du comité national anti-contrefaçon (CNAC) explique les dangers de l’achat de produits contrefaits sur internet. Divulgation des données personnelles, encouragement des filières clandestines – généralement reliées aux réseaux mafieux et terroristes, et dangerosité sur la santé. La CNAC ainsi que l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) avertissent de l’expansion de la vente des produits contrefaits via internet. En effet, 62 % de ces copies illégales ont été envoyés par voie postale à la suite d’une commande passée sur Internet. Véritable moteur de l’économie Toujours selon l’étude de l’OCDE, 63,2 % des produits contrefaits saisis proviennent de Chine. Très loin devant la Turquie dont sont originaires 3,3 % des contrefaçons. Toutefois, en Chine, la contrefaçon ne s’arrête pas à la maroquinerie ou aux pro-
duits de luxe, elle touche chaque secteur de l’industrie. Selon une enquête réalisée par Époque Times en 2015 (Comment l’espionnage et le piratage alimentent la croissance en Chine), il existe en Chine un système militaro-industriel basé sur le vol généralisé de données industrielles. L’ancien délégué interministériel à l’intelligence économique, Olivier Buquen, en résumait la situation : «La Chine était l’atelier du monde, puis le client du monde, elle en est désormais le concurrent.» Le site internet français infoguerre.fr, un centre de réflexion sur la guerre économique, avertit aussi du danger de la stratégie offensive de l’économie chinoise : «L’imposition de transferts de technologie fait partie intégrante de la stratégie chinoise». Il rappelle aussi que la loi chinoise impose aux entreprises étrangères voulant investir sur le marché chinois de créer des entreprises conjointes avec des partenaires locaux, souvent des entreprises d’État, pour céder finalement de gré ou de force une partie du savoir-faire. Une manière plus politiquement correcte d’envisager la contrefaçon, mais qui pourrait s’avérer bien plus coûteuse à long terme pour l’économie française.
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Une femme parle au cellulaire au centre-ville de Toronto. La vie surchargée dans le monde du travail d’aujourd’hui a des effets néfastes, incitant peu à peu un contre-mouvement.
Vie surchargée : la révolte couve Le surmenage contemporain est bien ancré, mais le changement pourrait venir Justina Reichel Époque Times Vous vous réveillez un mardi matin comme les autres matins, vous jetez l’œil au cadran et réalisez que vous avez trop dormi. Tard en soirée la veille, vous avez répondu à des courriels en préparation pour une rencontre avec un client important. Préoccupé par cela, vous vous dépêchez de réveiller les enfants, de les nourrir et de les envoyer à l’école. La circulation est plus dense que d’habitude et vous êtes donc encore plus en retard. Le stress augmente en vous imaginant le visage de votre patron lorsque vous arriverez en retard pour la rencontre la plus importante de l’année. C’est alors que vous vous rappelez que le premier concert de votre fi lle est ce soir! Mais il faudra peut-être faire des heures supplémentaires en raison de la rencontre et vous avez promis à votre père âgé de lui rendre visite sur le chemin du retour à la maison... Si ce scénario vous semble familier, vous faites partie de ces gens occupés d’aujourd’hui qui subissent la pression de «tout faire». C’est un mode de vie sur lequel on se penche de plus en plus, certains se demandent à quel point nous pouvons soutenir cette culture de la vie surchargée. Cette réalité des temps modernes où nous sommes toujours occupés est apparue pour plusieurs raisons : il y a plus de mères qui travaillent, de familles monoparentales, de familles dont les deux parents travaillent et de gens qui doivent s’occuper de parents âgés. La mondialisation, la technologie, une population vieillissante et un taux élevé de chômage ont conduit à l’aggravation de la situation. Ajoutez à cela de longues heures de travail sans précédent (des statistiques démontrent que près des deux tiers des Canadiens travaillent plus de 45 heures par semaine, soit 50 % plus qu’il y a 20 ans) et l’expansion de l’espace travail avec la technologie. Un certain mécontentement commence toutefois à se faire sentir alors que les gens peinent à conserver un semblant d’équilibre dans leur vie. Les formations de «pleine conscience» et les cours de yoga gratuits sont offerts dans certains lieux de travail, les livres au sujet de la conciliation travail-vie abondent et certains cafés et restaurants ont maintenant des «sections sans Wi-Fi» ou bien interdisent les téléphones cellulaires. Des nouveaux mouvements «lenteur» apparaissent constamment, comme le slow food, le slow city, le slow education, etc. Scott Schieman, professeur de sociologie à l’Université de Toronto, dévoue sa carrière à étudier le travail, le stress et la santé et il affirme ressentir une «transformation plus profonde» dans la société, alors que les gens remettent en question le statu quo et se penchent sérieusement sur comment ramener un sens d’équilibre et de satisfaction dans leur vie. «Il y aura de plus en plus de sensibilisation sur comment nous avons organisé la vie professionnelle et personnelle,
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sur comment cela est potentiellement nocif pour la santé, le bien-être», estime M. Schieman, qui préside également la Chaire de recherche du Canada sur les contextes sociaux de la santé. Lien entre vie chargée et estime de soi Pour certains, comme ceux qui tiennent plusieurs emplois au salaire minimum afin de joindre les deux bouts, la vie chargée est inévitable. Toutefois, pour ceux qui tombent davantage dans la classe moyenne, il y a un aspect plus insidieux à être perpétuellement occupé : c’est comme une drogue et ça nous fait sentir important. «Il y a un côté de vous qui adore être très occupé parce qu’il vous fait sentir que vous êtes vivant et important, plutôt que “je m’ennuie, je n’ai rien à faire”», affirme-t-il. Selon le Dr David Posen, auteur du livre Is Work Killing You? (est-ce que le travail vous tue?), la combinaison de nouvelles technologies et de réduction du personnel durant la récession de 2008 a créé un lien social entre avoir une vie chargée et le droit de se vanter. Être occupé alors que beaucoup d’autres gens ne le sont pas est devenu un gage de succès et une source de bonne estime de soi. Le lien entre une vie chargée et la valeur personnelle dans la culture du travail d’aujourd’hui est un «gros mensonge» selon l’auteure et conférencière Christine Carter. Mme Carter a écrit un livre sur son expérience pour mener une vie plus saine en abandonnant la vie surchargée. «Je portais mon épuisement comme un trophée, comme un signe de ma force et une marque de mon caractère», a-t-elle écrit dans un récent billet de blogue. «Plus j’étais occupée, plus je me sentais importante. Je m’obstinais à pousser vers l’avant, même s’il y avait des signes évidents que je me dirigeais vers le précipice.» Brigid Schulte, auteure du livre Overwhelmed: Work, Love, and Play When No One Has the Time (Surchargé : travail, amour et jeu quand personne n’a le temps), souligne qu’en plus du «badge d’honneur» culturel et du syndrome du «travailleur idéal», nos vies chargées sont aussi une conséquence du manque de soutien des employeurs. Pas assez d’entreprises offrent des congés parentaux ou des vacances, elles ont tendance à encourager le surmenage. Selon Mme Schulte, d’autres facteurs importants sont la compétition entre les parents, les enfants aux horaires surchargés et les standards toujours plus élevés dans l’éducation des enfants. Cela s’explique en partie par la culpabilité ressentie par les parents qui travaillent trop et par l’avènement des styles d’éducation de «parents hélicoptères» ainsi que de «l’attachement parental». Il est intéressant de noter que les mères au travail passent plus de temps avec leurs enfants aujourd’hui que les mères au foyer dans les années 1960. L’écrivain Tim Kreider, la chercheuse Brene Brown et le pasteur Tullian Tchividjian ont qualifié la vie surchargée d’opium socialement acceptable; une distraction des questions plus profondes et des sentiments inconfortables (vide, mor-
talité, honte, etc.) ou des problèmes relationnels. Ils suggèrent que les gens ont peur de ralentir parce qu’ils seraient obligés de faire face aux aspects difficiles de la vie. «Une des stratégies d’engourdissement les plus universelles est ce que j’appelle crazy-busy», écrit M me Brown. «Nous sommes une culture de gens qui ont accepté l’idée que si nous demeurons assez occupés, la réalité de nos vies ne va pas nous rattraper.» Selon elle, nous demeurons occupés pour gérer notre «peur liée à la honte d’être ordinaire». Dans une expérience révélatrice au sujet de la peur de l’introspection chez les gens, 64 % des hommes et 15 % des femmes préféraient s’administrer de petits chocs électriques plutôt que de s’asseoir seuls en silence. Les répercussions de la vie surchargée Alors pourquoi devrions-nous ralentir? Et quelles sont les conséquences de ne pas le faire? Étant donné les ravages bien documentés causés par le stress, on parle de vide spirituel et d’épuisement professionnel physique/émotif jusqu’à la mort. Dans son billet de blogue anti-vie chargée Busy is a Sickness (qui a actuellement 261 000 «J’aime» sur Facebook), le conférencier et auteur Scott Dannemiller cite la Dre Suzanne Koven, une médecin interniste au Massachusetts General Hospital : «Durant les cinq dernières années, j’ai observé une sorte d’épidémie : un patient après l’autre souff re du même état. Les symptômes de cet état comprennent la fatigue, l’irritabilité, l’insomnie, l’anxiété, les maux de tête, les brûlements d’estomac, les troubles digestifs, les maux de dos et la prise de poids. Il n’y a pas de tests sanguins ou de rayons X pour diagnostiquer cet état et pourtant il est facile à reconnaître. Cet état, c’est la vie surchargée.» Comme l’écrit le guru de la «lenteur» Carl Honore, notre obsession d’économiser du temps et faire les choses rapidement a généré une «ère de rage» : rage au volant, rage de l’air, rage du magasinage, rage des relations, rage au bureau, rage en vacances et la liste continue. Ce qui est moins tangible que les symptômes physiques et sociaux, c’est cette perte d’une humanité plus profonde – de calme pour réfléchir, savourer la vie et développer notre for intérieur. Le département des études sur les loisirs de l’Université de l’Iowa indique que le vrai loisir est «ce lieu où nous réalisons notre humanité». «Méfiez-vous de la pauvreté d’une vie bien remplie», avertissait Socrate et il est vrai que même les anciens savaient qu’il fallait éviter d’être trop occupé. Cela a été abordé dans un récent article d’Epoch Times intitulé A day in the life of a Manchurian emperor (Un jour dans la vie d’un empereur mandchou). Le célèbre empereur Kangxi devait absolument avoir huit heures de sommeil, deux heures de prière et de méditation et du temps de repos pour la lecture, la culture et le développement personnel chaque jour. On croyait que ces activités permettaient à l’Empereur d’être vraiment efficace et sage et de conserver une pers-
pective pour prendre les meilleures décisions. Le multitâche et un horaire trop chargé ouvriraient la porte aux erreurs et au mauvais jugement, ce que le souverain d’un vaste empire ne pouvait se permettre. Vent de changement Il y a toutefois une révolution contre la vie surchargée qui prend de l’ampleur. Il y a des appels à faire les choses différemment et certaines améliorations ont lieu. L’experte des médias Arianna Huffington a récemment lancé un livre à succès qui décrit comment les deux gages traditionnels de succès, l’argent et le pouvoir ont mené à une épidémie d’épuisement professionnel, de maladies et de détérioration des relations, de la vie familiale et, ironiquement, des carrières. Elle propose une nouvelle manière de mesurer le succès basée sur les dernières recherches sur les effets transformateurs de la méditation, de la pleine conscience, du débranchement et de la générosité. Selon elle, la nouvelle définition du succès devrait s’ériger sur les «piliers» établis du bonheur et de l’accomplissement : le bien-être, la sagesse, l’émerveillement et la générosité. Certaines entreprises pionnières ont déjà accepté cette mouvance, réalisant qu’il est plus profitable d’avoir des employés heureux et en santé que des employés tendus et épuisés. Google offre à ses employés des cours, comme «chercher en soi» et «autopiratage neural», qui fournissent des instructions sur la méditation et sur comment reconnaître et accepter ses pensées et sentiments plutôt que de les réprimer. D’autres, comme Volkswagen, empêchent l’envoi de courriels après les heures de bureau pour que les employés se consacrent à leurs familles et à euxmêmes. Des organisations comme la Stress Management Society et la Society for the Declaration of Time au Royaume-Uni ont été mises sur pied pour étudier l’épidémie d’affairement et comment ramener un plus grand équilibre dans la vie. La Long Now Foundation de San Francisco a la mission de «fournir un contrepoids à la culture accélérée d’aujourd’hui et aider à répandre la pensée à long terme». La fondation construit actuellement une horloge alimentée par les changements de température saisonniers. Elle fait tic-tac une fois par année, elle sonne une fois par siècle et le coucou sort chaque millénaire. Scott Schieman affirme que cette révolution a besoin d’une prise de conscience des individus et des employeurs pour aller de l’avant. Il faut réaliser que le repos et les limites sont sains, autant pour l’aspect financier qu’émotionnel. «Il y a cette notion d’être en mesure de ralentir et de diminuer afin d’être au moins en mesure d’obtenir ces choses dont vous avez besoin, comme du temps pour méditer ou même du temps pour prendre une marche pour aller au gym», mentionne-t-il. «Les gens ont besoin de ce désengagement. Vous avez besoin de vous désengager, vous avez besoin de vacances, vous avez besoin de déconnecter.»
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De juge respecté à ennemi de l’État en Chine Comment un ex-juge chinois a sacrifié une belle carrière pour défendre la justice Larry Ong Époque Times Zhong Jinhua, ex-juge et avocat chinois réputé, est devenu ennemi de l’État le 31 décembre 2011. «Si dans les cinq années à venir, l’impossibilité pour d’autres partis politiques d’exister dans ce pays et les contraintes qui bloquent la presse ne sont pas levées […], la population et les intellectuels n’accepteront plus cette situation», a-til simplement écrit sur le microblogue Sina Weibo ce jour-là. «Je serai le premier à annoncer ma démission du Parti communiste chinois et j’organiserai des partis politiques démocratiques pour renverser la dictature!», avait-il ajouté. En quelques heures, les nombreux sympathisants de Zhong sur Weibo ont partagé les commentaires du magistrat des milliers de fois et il a reçu un grand appui avant de voir son billet être supprimé. Les mécanismes de contrôle et de répression du Parti ont réagi immédiatement : les agents de la sécurité l’ont appelé sur son téléphone portable pour l’ordonner de rentrer à Shanghai. Le directeur de son cabinet d’avocats a essayé de trouver un moyen de le renvoyer. Si Zhong a fi nalement pu conserver son emploi, le mal était fait : il était maintenant devenu un «ennemi du Parti». Le juge Zhong Jinhua, devenu par la suite avocat et militant, a rejoint sur le tard le mouvement weiquan ou de défense des droits en Chine. Mais l’histoire de son exercice juridique des deux côtés du banc du tribunal, puis la manière dont le Parti l’a réprimé et forcé à l’exil montre le combat des Chinois pour la primauté du droit et les efforts sans réserve du régime pour l’étouffer. «La justice dans la peau» Deng Xiaoping, l’ancien patriarche du Parti, avait estimé au début des années 1980 que si la Chine allait faire des affaires avec le reste du monde, le régime avait besoin d’un système juridique qui inspire confiance aux investisseurs étrangers. Les facultés de droit ont donc commencé à accueillir de jeunes Chinois enthousiastes et à former des milliers d’avocats et de juges chaque année. En 1990, un jeune Zhong de 20 ans commençait sa formation juridique à l’Université Minzu de Chine à Pékin. Diplômé en 1994, il a trouvé un emploi comme commis dans la division de la première instance pénale de la Cour intermédiaire populaire de Wenzhou, dans la province côtière du Zhejiang. Il ne tarda pas à devenir juge en chef, poste qu’il occupa jusqu’en juillet 2008. «J’ai la justice dans la peau», a déclaré Zhong dans une interview accordée à Époque Times à New York. Pourtant, il trouvait de plus en plus difficile de concilier son travail de juge honnête – il refusait sèchement les cigarettes et les vins onéreux qui lui étaient offerts – et la nécessité de ramener à la maison un revenu adéquat pour sa famille. «À un moment de leur carrière, pratiquement tous les fonctionnaires gouvernementaux sont soudoyés», a constaté Zhong. «Ceux qui sont irresponsables et corrompus abusent de leur position.» Le juge Zhong affi rme n’avoir jamais agi de la sorte, préférant expliquer aux parties que ses décisions étaient uniquement basées sur le mérite. Après avoir joint la branche de Shanghai de la Yingke Law Firm, le deuxième
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ILLUSTRATION DE JENS ALMROTH/ÉPOQUE TIMES; PHOTO DE SAMIRA BOUAOU/ÉPOQUE TIMES; ARRIÈREPLAN DE GETTY IMAGES
Zhong Jinhua, ex-juge en Chine
plus grand cabinet en Chine, il pensait enfi n pouvoir exprimer sa vision des choses, en particulier sur les questions de justice. Le premier couac est survenu fi n 2011 avec l’affaire Beihai dans le Guangxi, dans le sud de la Chine, lorsque les avocats qui défendaient cinq personnes accusées de meurtre (ils estimaient que les preuves manquaient cruellement) ont eux-mêmes été poursuivis, puis détenus par les autorités. L’affaire résume l’essence de la politique et du droit en Chine, estime Zhong. «Les aff aires pénales deviennent des aff aires politiques lorsqu’elles suscitent trop d’attention.» Depuis 2009, Zhong suivait de près les questions relatives aux droits de l’homme et sa déception n’a cessé de croître contre les injustices perpétrées par le régime communiste. Il était aussi frustré par l’incapacité du Parti à se réformer. En repensant à l’affaire Beihai et aux autres cas d’injustice, Zhong a senti une vague de tristesse et de colère l’envahir. Dans un moment de témérité, il a annoncé publiquement à la veille de 2012 sa volonté de quitter le Parti.
chambres d’hôtel avec des cartes d’identité empruntées à ses amis. Il n’est revenu à Shanghai qu’après s’être assuré qu’il ne serait pas purement et simplement arrêté. La première personne avec laquelle il s’est entretenu dans la salle de conférence de la fi rme était le secrétaire du Parti du Bureau de la justice du district de Zhabei de Shanghai, qui est venu accompagné de brutes locales du Parti. Zhong se rappelle la scène : «Avocat Zhong, aujourd’hui je représente le Bureau de la justice du Parti à Zhabei, Shanghai», s’était-il présenté de sa voix de stentor. «Ils se com-
étroite surveillance. Son ami au cabinet – l’adjoint de la cellule du Parti au sein du cabinet – est devenu son surveillant, chargé de suivre ses rencontres et ses activités en ligne et de le rappeler à l’ordre dès lors qu’il publiait des messages «sensibles» sur Weibo ou WeChat. Pendant des mois, il a fait l’objet de pressions grandissantes l’incitant à quitter son cabinet. Nombre de ses collègues qui s’étaient opposés à son licenciement au début l’exhortaient à présent à démissionner. «Retourne à Wenzhou», disaient-ils à Zhong. «Il n’y a pas de place pour toi à Shanghai.» Zhong n’a pas quitté la ville, mais il a effectivement quitté le cabinet à l’amiable à la suite d’un chantage qui menaçait de le radier. Tant qu’il acceptait de partir, il pourrait conserver sa licence de droit. Cette période a été marquée par son étroite surveillance : de fréquents piratages informatiques, une surveillance visible par des gardes de sécurité travaillant à sa résidence, des visites importunes d’inspecteurs «du ménage» et des rencontres informelles aléatoires avec des femmes du comité du quartier – qui surveillent les lotissements en Chine. Pendant les deux années suivantes, Zhong a travaillé sous une surveillance opprimante et sous le fardeau psychologique d’être privé de toute affaire de défense des droits de l’homme. Son nouveau cabinet, Jingheng, étant directement mis en garde par les autorités judiciaires du Parti, Zhong ne devait obtenir aucun dossier «sensible». Pendant deux années, Zhong s’est occupé de publicité et d’affaires pénales. Il a réussi à défendre avec succès une jeune femme accusée à tort de transporter de la drogue. Et petit à petit, la surveillance s’est relâchée. «Mais je n’en pouvais plus», expliquet-il. «Je me sentais concerné et impliqué dans la résolution des cas d’injustice
« Quand on voit des gens être injustement traités, il est naturel de vouloir intervenir. C’est aussi simple que cela. »
La surveillance d’un «ennemi du parti» Lorsque Zhong a publié son message fatidique sur Weibo, sa formation aux sensibilités politiques du Parti communiste venait vraiment de commencer. À l’époque, il travaillait sur un cas en Mongolie-Intérieure et en l’espace de quelques heures, il a reçu des appels frénétiques du Bureau de la sécurité intérieure de Shanghai, du Bureau de la justice de Shanghai et même de son propre cabinet d’avocats. On lui ordonnait de rentrer immédiatement. Craignant d’être détenu, il a discrètement pris un vol pour son Wenzhou natal, où il a essayé de ne pas trop se faire remarquer pendant une semaine, louant des
portaient de manière tellement sérieuse et formelle que j’ai dû faire des blagues pour rompre la tension et les amener à se détendre.» Les efforts de Zhong pour introduire une certaine légèreté n’ont pas atténué la gravité de la situation. On lui a dit que s’il ne signait pas des aveux et des excuses, il serait considéré comme un «ennemi du parti» et devrait en subir «de graves conséquences». Il a été harcelé de questions sur le vrai «instigateur» qui l’aurait poussé à écrire son message et l’identité des «forces extérieures» qui le soutenaient. Plus tard, lors d’une séance d’interrogatoire, les cadres semblaient particulièrement furieux que la bombe lâchée par Zhong sur Weibo ait été reprise en quelques heures par New Tang Dynasty Television, une chaîne de télévision de langue chinoise basée à New York. NTD fait partie du même groupe médiatique qu’Époque Times. Zhong s’en est sorti sans faire de concessions, mais il a été mis sous
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dans la société.» Et d’ajouter qu’il voulait tout simplement agir contre l’injustice. «Quand on voit des gens être injustement traités, il est naturel de vouloir intervenir. C’est aussi simple que cela.» Zhong s’apprêtait à lancer son propre cabinet en 2014 pour retrouver une autonomie sur ses affaires juridiques lorsqu’il a reçu une off re opportune de partenariat venant du Ganus Law Office à Shanghai. «Ils n’avaient pas fait de vérifications approfondies de mes antécédents», a reconnu Zhong avec un sourire. «Du coup, ils m’ont laissé m’occuper de dossiers relatifs aux droits de l’homme.» «Défendre les droits de l’homme» Zhong Jinhua est arrivé tardivement sur la scène des droits de l’homme et, par conséquent, il n’a pas remarqué quelques-uns des signaux d’alerte lorsqu’il refusait les pots-de-vin. Par exemple, le tumulte national provoqué par la maltraitance et la mort de Sun Zhigang, un ouvrier migrant, en 2003. Trois juristes, Teng Biao, Xu Zhiyong, et Yu Jiang ont soumis une pétition aux législateurs du régime pour changer le système de garde et de rapatriement – un moyen arbitraire utilisé par la police pour les détentions – et avant qu’ils ne reçoivent de réponse officielle à leur pétition, ce système abusif a fi nalement été aboli. Zhong avait également ma nqué l’importante agitation créée en 2005 et 2006 par Gao Zhisheng (un avocat des droits de l’homme) lorsque ce dernier avait brisé l’interdit du Parti en apportant une aide juridique aux pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée. Dans trois lettres ouvertes adressées aux hauts dirigeants du Parti, Gao avait appelé le régime à mettre fi n à la répression du Falun Gong, avant d’annoncer plus tard publiquement sa démission du Parti communiste. Enlevé en 2006, il a été sévèrement torturé à maintes reprises et a passé la majeure partie de la dernière décennie sous une forme ou une autre de détention. En 2009, lorsque Weibo – la version chinoise de Twitter – est apparu, Zhong Jinhua a soudainement eu la possibilité d’en apprendre davantage sur les violations des droits à travers le pays et de contacter à volonté les autres défenseurs des droits du pays. Pour Zhong, la possibilité d’entrer en contact avec la communauté weiquan (des défenseurs des droits) a été un tournant, «l’influence la plus importante» dans son dévouement à devenir un avocat des droits de l’homme. «Ils étaient tous en train de faire des choses justes, alors j’ai décidé de me joindre à eux.»
BENJAMIN CHASTEEN/ÉPOQUE TIMES
Zhong Jinhua, ex-juge en Chine, dans les rues de Manhattan le 12 avril 2016. Avant d’arriver aux États-Unis en août 2015, Zhong avait exercé comme juge en Chine pendant plus d’une décennie. Il était aussi devenu un avocat défenseur des droits civils durant de nombreuses années, avant d’être contraint à l’exil.
est entré en action. Lui et l’avocat Feng Yanqiang, du Shandong, ont bravé la neige de la province du Jilin, dans le nord-est de la Chine où l’incident a eu lieu, pour déposer une plainte en justice contre le bureau de la sécurité publique de Jilin, contre le tribunal et l’association locale des avocats. En Chine, l’affaire était très délicate parce que Zhang défendait des pratiquants de Falun Gong. Alors même que Zhang présentait sa défense devant le tribunal, le juge a fait signe aux membres du Bureau de la sécurité intérieure de jeter l’avocat hors de la salle d’audience. Le parquet de la localité a accepté le dépôt de la plainte, avant de l’annuler sous prétexte que Zhong et Feng n’avaient pas de preuves suffi santes pour lancer des poursuites. «Ils appartiennent tous à la même bande», a commenté Zhong. Quittant le très neigeux nord, Zhong s’est rendu à Shenzhen dans la province subtropicale du Guangdong pour aider l’avocat local des droits de l’homme Fan Biaowen. Fan avait défendu des ouvriers, des militants de la place Tiananmen et des chrétiens persécutés. Les autorités de Shenzhen ont fait pression sur le cabinet d’avocats qui employait Fan pour résilier le contrat de ce dernier, il semblait y avoir un complot pour s’assurer que Fan n’exercerait plus comme avocat dans la ville de Shenzhen. Après une semaine d’enquête, Zhong a clairement déterminé que les autorités locales du Parti tiraient les ficelles de l’affaire, en recourant à des moyens illégaux pour empêcher l’avocat de représenter des clients qui ont été désignés – encore par le biais de processus illégaux, politiquement délicats. Les autorités judiciaires de Shanghai étaient furieuses de voir Zhong s’impliquer à nouveau dans des affaires «délicates». Elles l’ont menacé : «Faites bien attention aux conséquences de vos agis-
« Voir des avocats être arrêtés sans raison valable me rendait fou. »
S’impliquer Dans son troisième cabinet d’avocats à Ganus, Zhong avait enfi n l’occasion de retrousser ses manches. «Voir des avocats être arrêtés sans raison valable me rendait fou», a-t-il confié. C’est pourquoi lorsque Zhang Keke, en décembre 2014, a été éjecté du tribunal en plein milieu de sa plaidoirie, Zhong
sements ou vous risquez de graves conséquences.» Le directeur du cabinet et les partenaires à Ganus avaient également été harcelés. Répression et exil Zhong n’a pas tenu compte des avertissements jusqu’à ce que le régime chinois lance, en juillet 2015, une vaste répression contre les avocats des droits civiques à travers le pays. Les avocats de la défense des droits civiques sont comme l’homme de Tiananmen qui voulait stopper les chars d’assaut. Ils se mettent directement sous les coups de la répression du régime, armés seulement de leur courage et de leurs principes. D’éminents avocats des droits comme Li Heping, Teng Biao, Tang Jitian et l’avocat autodidacte non voyant Chen Guangcheng ont pris la défense de ceux qui ont été privés de leurs droits par le Parti et ont subi ensuite le courroux impitoyable
de l’appareil de sécurité du Parti. Toutefois, la répression de juillet 2015 était l’action la plus concertée des forces de sécurité du Parti pour éliminer la grogne croissante des défenseurs des droits. Elle a consisté en plusieurs centaines d’arrestations coordonnées en une nuit dans tout le pays. Selon Amnesty International, environ 250 avocats et militants des droits ont été ciblés ce jourlà et 17 ont été officiellement arrêtés. Craignant de recevoir à son tour la visite d’intrus, Zhong a annoncé sur WeChat qu’il s’opposerait par la force à toute tentative de pénétration dans sa maison. Finalement, il n’a été que convoqué et s’est fait dire de se taire. Craignant pour sa famille – une femme et deux jeunes enfants – Zhong a alors décidé de quitter pour les ÉtatsUnis. À l’aéroport de Shanghai, alors qu’il était sur le point de quitter la Chine pour Dallas, Zhong a été retenu par des dizaines d’agents de la sécurité publique pendant près de trois heures. Il n’a été autorisé à monter dans l’avion qu’au dernier moment. Maintenant, Zhong vit dans le New Jersey avec sa femme, sa fi lle de neuf ans et son fi ls de deux ans. Il a obtenu un poste d’un an en tant que chercheur invité à l’université de New York (NYU), grâce à Jerome A. Cohen, directeur de l’US-Asia Law Institute et professeur de droit à la NYU. «Nous aimons créer un melting-pot de personnes venant d’horizons différents», a déclaré Jerome A. Cohen après un déjeuner à NYU récemment. «Zhong Jinhua est un brillant avocat.» À l’heure actuelle en Chine, le mouvement weiquan «a pris un sévère coup» avec l’arrestation et les enquêtes de centaines d’avocats des droits de l’homme, a expliqué Cohen. «C’est très mauvais pour la réputation de la Chine dans le monde et c’est une mauvaise chose pour les avocats des droits de l’homme et leurs clients dans le pays», a-t-il ajouté. En concluant : «Ce ne sont pas des jours heureux en ce moment.» Matthew Robertson a contribué à cet article.
GRACIEUSETÉ DE ZHONG JINHUA
La famille de Zhong
Extrait des Neuf commentaires Depuis la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste en novembre 2004 par le Dajiyuan (édition chinoise d’Époque Times), plus de 236 400 000 personnes ont démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations. Nous republions donc ces commentaires ayant déjà une portée historique. Leur intégralité est disponible sur le site [www.epoquetimes.com].
Deuxième commentaire LES DÉBUTS DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS III. Manifestation des traits pervers du Parti (suite) 4. Le Parti est le plus pernicieux (suite) Le dirigeant du PCC, Wang Ming, sous le conseil du Komintern, soutint l’idée d’une unité avec le KMT dans la guerre contre les Japonais plutôt que d’étendre la base du PCC. Aux réunions du PCC, Mao Zedong et Zhang Wentian1 ne réussirent pas à persuader leur camarade, pas plus qu’ils ne lui révélèrent la vérité de leur situation : avec les ressources limitées de l’Armée rouge, ils n’étaient pas en mesure de repousser même une seule des divisions japonaises. Si, à l’encontre du bon sens, le PCC avait décidé de lutter, alors l’histoire de la Chine aurait certainement été différente. Mao Zedong fut forcé de demeurer silencieux lors des réunions. Plus tard, Wang Ming fut le premier à être évincé pour déviation de «l’aile gauche», puis taxé d’opportuniste de l’idéologie de l’aile droite. Hu Yaobang, un autre secrétaire du Parti, qui fut forcé de se
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désister en janvier 1987, se battit pour que justice soit rendue à nombre d’innocentes victimes accusées d’être des criminels durant la Révolution culturelle. Il voulait redonner une nouvelle jeunesse au communisme dans le cœur des citoyens. Finalement, il a malgré tout été rejeté. Zhao Ziyang2, le dernier secrétaire à être tombé, voulait aider le PCC à se réformer davantage. Toutefois, ses actions eurent pour lui des conséquences néfastes. Alors, qu’est-ce que chaque nouveau dirigeant du PCC peut accomplir? Réformer le PCC pour de bon aurait impliqué leur mort. Les réformateurs se sont rapidement vus être dépossédés du pouvoir par le PCC. Il y a une certaine limite à ce que peuvent faire les membres du PCC pour transformer le système du PCC. Donc, il n’y a aucune chance pour le PCC de réussir à se réformer. Si les dirigeants du Parti sont tous devenus de «mauvaises personnes», alors comment le PCC a-t-il pu développer sa révolution? Dans beaucoup d’exemples, lorsque le PCC était au plus fort –
et aussi au plus pervers – ses plus hauts fonctionnaires ont échoué dans leur mission. C’est parce que leur degré de perversion n’égalait pas le standard du Parti qui n’a jamais sélectionné que ce qu’il y a de plus pervers. La vie politique de nombre de dirigeants du Parti s’est achevée en tragédie, pourtant le PCC a survécu. Les dirigeants du PCC qui ont survécu n’étaient pas ceux qui pouvaient influencer le Parti, mais ceux qui pouvaient comprendre ses intentions et le suivre dans sa direction perverse. Ils ont renforcé la capacité du PCC à survivre pendant les crises et se sont donnés entièrement au Parti. Il n’est pas étonnant que les membres du PCC aient osé lutter contre le ciel, se battre avec la terre et combattre d’autres êtres humains, mais ils n’ont jamais pu s’opposer au Parti. Ils sont tous les instruments obéissants du Parti ou, du moins, reliés symbiotiquement au Parti. L’absence de honte est devenue une qualité spectaculaire du PCC d’aujourd’hui. Selon le Parti, ses erreurs ont toutes été commises par des individus qui dirigeaient le Parti, par exemple Zhang Guotao3 ou la Bande des quatre4. Le parti a estimé que Mao Zedong avait trois parts d’erreurs et sept parts de réussites, alors que Deng Xiaoping jugeait avoir lui-même
quatre parts d’erreurs et six parts de réussites, mais le parti luimême n’a jamais commis d’erreur. Même s’il était dans l’erreur, il disait l’avoir lui-même corrigée. C’est la raison pour laquelle le Parti demande à ses membres de «regarder devant soi» et «de ne pas rester embourbés dans les faits passés». Beaucoup de choses peuvent changer : le paradis communiste peut se transformer en un modeste but d’asile socialiste; Marx et Lénine ont pu être remplacés par les «Trois représentations». Les gens ne devraient pas être surpris de voir le PCC prôner la démocratie, de s’ouvrir à la liberté de croyance, d’abandonner en une nuit Jiang Zemin, ou d’off rir réparation pour la persécution du Falun Gong. Toutefois, il y a d’autres choses à propos du PCC qui ne changent pas : la poursuite fondamentale des buts du Parti – survivre et maintenir son pouvoir et son contrôle. Le PCC a mélangé la violence, la terreur et l’endoctrinement forcé pour former sa base théorique, qui s’est ensuite transformée en nature du Parti, devenant les principes suprêmes du Parti, l’esprit de ses dirigeants, le mécanisme de fonctionnement du Parti tout entier et les critères pour la manière d’agir de tous les membres du PCC. Le Parti com-
muniste a la rigidité de l’acier et sa discipline est appliquée d’une main de fer. Les intentions de tous ses membres doivent être unifiées et leurs actions doivent complètement se conformer à l’agenda politique du Parti. 1. Zhang Wentian (1900-1976), un important dirigeant du PCC depuis les années 1930. Il était ministre adjoint des Affaires étrangères de Chine entre 1954 et 1960. Il a été persécuté à mort en 1976 lors de la Révolution culturelle. Son cas a été réhabilité en août 1979. 2. Le dernier des dix secrétaires généraux du PCC qui fut renvoyé à cause de son désaccord sur l’usage de la force pour mettre fin aux manifestations des étudiants sur la place Tiananmen en 1989. 3. Zhang Guotao (1897-1979), un des fondateurs du PCC. Il a été exclu du PCC en avril 1938. Il est parti à Taiwan en novembre 1948, puis à Hong Kong en 1949 avant d’émigrer au Canada en 1968. 4. La «Bande des quatre» a été formée par Jiang Qing (1913-1991). Elle comprenait également la femme de Mao Zedong, Zhang Chunqiao (19171991), fonctionnaire du département de la Propagande de Shanghai, Yao Wenyuan (1931) critique littéraire et l’agent de sécurité de Shanghai Wang Hongwen (1935-1992). Ils s’élevèrent au pouvoir pendant la Grande Révolution culturelle (1966-1976) et dominaient la politique chinoise au début des années 1970.
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Immobilier
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À la recherche d’une maison – histoire vécue Nathalie Dieul Époque Times L’achat d’une maison est pour la plupart d’entre nous le plus gros investissement fait dans une vie. Souvent, lorsque vous avez un coup de cœur pour une maison, le côté émotif l’emporte sur le côté rationnel. Et pourtant, pour faire le meilleur achat, il faut que les deux aspects se rejoignent : le bâtiment et l’environnement doivent vous plaire, mais il faut aussi que cet achat corresponde bien à vos besoins et le prix d’achat doit être raisonnable par rapport à la valeur marchande. L’histoire de Johanne, nom d’emprunt de cette jeune femme approchant la quarantaine, l’illustre bien; les enseignements qu’elle en a retirés peuvent servir à tous.
mais elle se dit qu’elle n’a rien à perdre et tout à gagner. Elle est reçue de manière extrêmement accueillante, à la fois par la réceptionniste et par l’urbaniste qu’elle rencontre tout de suite après. La réceptionniste lui donne quelques informations qu’elle peut comparer avec celles que le vendeur lui avait avancées : la date de construction de la maison, la superficie du terrain, l’évaluation du terrain et de la bâtisse ainsi que l’évaluation précédente. Cette dame chargée de l’accueil lui donne surtout un précieux renseignement : elle lui fournit l’adresse du site web du registre foncier du Québec sur lequel, à l’aide du numéro de lot qu’elle lui donne également, elle peut trouver bien d’autres informations sur la fameuse propriété. Au comptoir de l’urbanisme, une autre charmante dame lui donne tous les renseignements dont elle dispose, comme la date de la dernière vidange de la fosse septique et le fait que des fenêtres ont été changées en 1995. Johanne lui demande s’il y a trace du remplacement des trois fenêtres dans les quatre dernières années. On lui répond que non, mais que si les fenêtres utilisent les mêmes ouvertures et que le coût des travaux est inférieur à 5000 $, le propriétaire n’avait pas besoin de demander de permis. Après ces entretiens et une promenade sur le terrain, Johanne retourne visiter toutes les pièces de la maison, y compris le sous-sol qui lui paraît drôlement humide. Le propriétaire est un peu moins sympathique que la première fois et s’impatiente lorsqu’elle lui pose toutes ces questions, insistant pour qu’elle lui dise le prix qu’elle pourrait offrir pour cette maison, avant même qu’elle fasse appel à un inspecteur en bâtiment professionnel. Johanne ne se laisse pas intimider et préfère prendre son temps et continuer à se renseigner. Lorsqu’elle montre à son père les photos qu’elle a prises et le plan de localisation qu’elle a photographié, celui-ci s’exclame : «c’est la maison où j’ai habité pendant un été, avec mes parents et ma sœur en 1949!» Comment se fait-il que, dans une municipalité d’environ 3500 maisons, ce soit précisément celle-ci qui l’a attirée? Le cœur de Johanne, qui était déjà presque conquis par cette propriété, chavire encore plus à ce moment-là. Le site web du registre foncier n’est pas facile d’utilisation. «Il a fallu que je les appelle plusieurs fois pour arriver à comprendre comment l’utiliser, pourtant je suis habituée à faire des recherches sur l’internet», se souvient la jeune femme. Les efforts valent vraiment la peine. Johanne y découvre le prix que l’actuel propriétaire a payé il y a quatre ans pour cette maison : il en demande presque le double, alors qu’il n’a fait que quelques petits travaux, rien qui justifie une telle hausse. Autre document intéressant : le document de l’hypothèque souscrite par le propriétaire à l’achat de la propriété. Johanne apprend la profession de ce Monsieur : avocat. Une recherche rapide sur l’internet permet de connaître sa spécialité : il est enseignant… au collège de l’immobilier! À la lueur de ces derniers renseignements, celui qui avait l’air d’un Monsieur ordinaire qui vendait son chalet, qui n’avait pas l’air de connaître quoi que ce soit au sujet de l’immobilier, semble maintenant plutôt être un finaud, qui voudrait bien faire un coup d’argent avec cette maison. Malgré cela, le cœur de Johanne reste quand même conquis par cette propriété. D’autant plus que, lors d’une conversation avec la cousine de son père, celle-ci s’exclame : «Je connais bien cette maison! C’est là que nous avons passé, mon mari et moi, notre semaine de voyage de noces!» Comment cela était-il possible? La grand-mère de la dame était amie avec la fille d’un consul de France au Québec. Ce dernier ayant plusieurs propriétés au Québec, il en a confié la charge à la grand-mère de la cousine.
Cette maison faisait partie de ces propriétés… «La cousine de mon père m’a donné des détails tels que le nom de ce consul. J’ai vérifié sur le document du registre foncier que j’avais obtenu et, en effet, ce monsieur a bel et bien été propriétaire de cette maison. Cela confirmait également les dires de mon père…», raconte la jeune femme, rêveuse après tant de coïncidences. Finalement, c’est une autre conversation, cette fois-ci avec le beau-frère de Johanne, qui ramène la jeune femme sur terre. «Il m’a dit que ce n’était pas parce que mon père et sa cousine y avaient séjourné que cela en faisait un bon achat. Ça m’a bien fait réfléchir.» Il lui pose quelques questions, en particulier sur le soussol et la chaudière. Le sous-sol étant en terre battue, très humide, et le type de chaudière étant un modèle récent et beaucoup moins résistant que certains plus anciens, le beau-frère estime que la chaudière serait à remplacer régulièrement dans de telles conditions. Sans compter que si le réservoir rouille et a une fuite, il faudra décontaminer le sol, ce qui coûte très cher. Finalement, le prix de la maison étant très élevé par rapport à celui du marché local, il ne fallait pas oublier de penser à la valeur de revente. Johanne a fini par décider, sans regret, de ne pas acheter cette charmante maison. Toutes ces démarches lui ont appris de nombreuses et précieuses leçons utiles pour ses futures recherches, tout en lui donnant l’occasion de visiter et de photographier cette propriété où son père a fêté ses 20 ans…
Références Site de petites annonces : www.kijiji..ca, www.lespac.com Site qui regroupe tous les courtiers immobiliers et agences immobilières membres d’une chambre immobilière québécoise : www.centris.ca. Site du gouvernement qui permet d’obtenir plusieurs documents sur une propriété, à condition de disposer du numéro de lot de celle-ci. Pour l’obtenir, contactez la municipalité concernée et donnez-lui l’adresse. Chaque document coûte 1 $. N’hésitez pas à appeler le service d’aide du registre foncier ou à vous faire aider d’un expert si vous n’arrivez pas à vous y retrouver : www.registrefoncier.gouv.qc.ca.
COLLECTION PARTICULIÈRE NICOLE NOUVEL
Johanne regardait à l’occasion les annonces de maisons à vendre depuis quelques mois, avant de décider de les consulter plus systématiquement pour commencer à chercher plus sérieusement. Au début, elle regardait surtout les annonces des particuliers sur des sites comme Kijiji ou LesPac. N’ayant pas beaucoup d’expérience dans ce domaine, elle ne trouvait pas très pratique de consulter les annonces sur les sites des différentes agences immobilières. Il y en a plusieurs. Pour bien faire, il faut y aller régulièrement. Puis, elle a découvert le site web www.centris.ca qui regroupe tous les courtiers immobiliers et agences immobilières membres d’une chambre immobilière québécoise. «Ce site est bien plus pratique à consulter, non seulement il regroupe toutes les annonces, mais en plus les critères que vous pouvez entrer dans le moteur de recherche permettent de bien cibler les propriétés qui vous intéressent : le nombre de chambres et de salles de bain, grandeur du terrain, avec ou sans piscine, etc. Surtout, vous pouvez consulter uniquement les annonces des nouvelles inscriptions et celles dont les prix ont été révisés depuis votre dernière visite, ce qui permet d’éviter de perdre du temps à regarder à nouveau celles que vous aviez déjà vues», évalue la jeune femme. Continuant à consulter les sites d’annonces de particuliers et celui de Centris, Johanne se faisait peu à peu une idée du marché et de ce qui était en vente. Cependant, aucune maison ne l’intéressait suffisamment pour qu’elle ait envie d’aller la visiter. «Je cherche une maison différente, pas une maison “au goût du jour” parce que ce n’est pas ce que j’aime. Très souvent, quand je vois une maison qui peut avoir l’air intéressante et que je regarde les photos de l’intérieur, je ne m’imagine pas du tout habiter dedans, même avec une autre décoration intérieure.» Puis, un jour, elle remarque enfin sur Kijiji une propriété qui l’intéresse assez pour la pousser à contacter le propriétaire et prendre rendez-vous pour la visiter. Il s’agit d’une maison ancienne, toute en bois, avec un grand terrain, à l’entrée d’un village des Laurentides, à 1 heure de route de la ville de Montréal. Elle est charmée par la maison, avec toutes le boiseries qu’elle contient, une cheminée en pierre et le poêle à bois en plus! Elle la visite du grenier au rez-de-chaussée et pose de nombreuses questions. Lorsqu’elle demande à visiter le sous-sol, le propriétaire, qui l’utilise comme chalet, lui répond qu’il en a oublié les clés dans sa résidence principale et lui propose de revenir la fin de semaine suivante. Johanne lui demande l’autorisation de se promener à raquettes sur le terrain pendant une journée de semaine – c’était en effet en plein hiver. Le vendredi suivant, la jeune femme commence par se rendre à l’hôtel de ville de la municipalité. Elle ne sait pas trop quels genres de renseignements on peut lui donner,
Ce n’est pas parce que vous avez un coup de cœur pour une maison que vous devez l’acheter. Inversement, ce n’est pas parce qu’une propriété est un bon achat que vous y serez heureux. L’idéal est de trouver un bon équilibre : une maison qui vous plaît et qui est aussi un bon investissement.
Le père de Johanne avait réalisé cette peinture à partir de la galerie de cette maison pendant l’été 1949.
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Art et culture
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Shen Yun : 10 ans de célébration de la culture traditionnelle chinoise au Québec Époque Times
gies qu’il avait ressenties dans tous les aspects de la représentation, plus particulièrement dans la musique. À Montréal, Bernard Meloche, propriétaire et fondateur du spa Ovarium, s’est trouvé parmi les spectateurs le 1er mai dans l’après-midi. «J’aime tout le concept d’un bout à l’autre!», lance-t-il, avant d’ajouter : «C’est comme un voyage, et c’est un voyage qu’on ne peut pas faire [autrement qu’avec Shen Yun] : c’est impossible de le faire parce que ça n’existe pas en Chine.» Effectivement, le site de la compagnie nous apprend : «Totalement indépendant du régime chinois, Shen Yun jouit de la liberté artistique que lui offre New York et qui lui permet de présenter sur scène ces traditions anciennes.» Plusieurs personnes ont avoué avoir été tellement émues au point de verser quelques larmes de bonheur ou de vivre une émotion particulière, surtout grâce à l’espoir qu’une telle représentation fait naître en elles. C’est le cas d’Annie Leclerc, qui a emmené ses quatre enfants au Grand
Théâtre de Québec le 3 mai à la demande de son fils de huit ans. «J’ai adoré les costumes, la musique. Tout est magnifique. J’ai même pleuré. […] L’espoir doit absolument prévaloir pour les enfants, pour le futur. Je n’y croyais plus vraiment mais, ce soir, j’ai eu un petit regain d’énergie, de croyance. Je me sens mieux tout à coup. Ça prenait Shen Yun pour me sentir bien.» C’est également le cas de Louise-Marie Poulin, qui a fait la route depuis Saint-Georges de Beauce pour assister à la première représentation de Shen Yun dans la ville de Québec : «Les paroles des chants me prenaient au cœur.» En tant qu’enseignante, elle estime que «c’est un spectacle non seulement pour adultes, mais pour les adolescents et même pour les enfants, parce qu’il y a quelque chose à retirer de ces paroles-là, de ce spectacle-là», parlant «des beaux messages, d’amour, d’espoir, de bien-être». Sur les quatre compagnies d’égale importance, c’est la Shen Yun Performing Arts International Company qui est venue au Québec. Pour la première fois depuis la création de Shen Yun il y a 10 ans, la troupe se produit cette année au printemps dans l’est du Canada. Jusque-là, elle était toujours venue dans cette partie du monde pendant ou juste après le temps des fêtes, ce qui sera à nouveau le cas en 2017.
«Magique», «féérique», «grandiose», «mémorable», «fantastique», «excellent», «harmonieux», «extraordinaire», «vibrant», «merveilleux», «stupéfiant» sont quelques-uns des qualificatifs utilisés par les spectateurs, alors que le Québec accueillait la compagnie Shen Yun Performing Arts au cours de sa tournée mondiale 2016. La troupe de danse classique chinoise de renommée internationale s’est arrêtée à la Place des Arts de Montréal, y donnant trois représentations les 30 avril et 1er mai, ainsi qu’au Grand Théâtre de Québec, où elle s’est produite à deux reprises les 3 et 4 mai, avant de continuer sa tournée en Ontario. «Nous combinons danse ancienne avec innovations technologiques et costumes historiquement authentiques avec des fonds de scène animés époustouflants. Nous laissons la danse classique chinoise conter les histoires et partageons avec vous des traditions ethniques et folkloriques très diversifiées. Accompagné d’une musique orchestrale enchanteresse, Shen Yun est une expérience visuelle et émotionnelle unique en son genre», résume un des dépliants annonçant l’évènement. Les spectateurs ont confié qu’ils étaient «sous le charme», «épatés», «émerveillés», «très émus», «éblouis» ou encore «impressionnés», personne n’est indifférent devant la beauté et la grâce. «C’est le plus beau spectacle qui m’ait été donné de voir!», s’est exclamée Marie-Thérèse Bégin, femme d’affaires à la retraite, à la sortie de la salle Louis-Fréchette, à Québec, le mercredi 4 mai. «On regarde, on embarque dans la musique, dans la danse et tout ça. On oublie tout autour de nous», a souligné quant à lui Marcel Cauchon, massothérapeute, à l’entracte du spectacle du 3 mai dans la ville de Québec. «Dans un spectacle comme EVAN NING /ÉPOQUE TIMES ça, il peut se produire des guérisons», La salle Wilfrid-Pelletier était pleine pour la première représentation à Montréal de la tournée 2016 de Shen Yun. ajoute-t-il après avoir parlé des éner-
Shen Yun terminera sa tournée canadienne 2016 à Hamilton les 10 et 11 mai. Après avoir préparé une toute nouvelle production, la troupe sera de retour au Grand Théâtre de Québec les 3 et 4 janvier 2017, et à la Place des Arts de Montréal du 12 au 15 janvier 2017. Pour en savoir davantage sur Shen Yun, consultez le site internet fr.shenyun.com. Shen Yun Performing Arts est basée à New York et comprend quatre troupes présentant des spectacles simultanément partout dans le monde. Époque Times considère Shen Yun comme un évènement culturel important de notre époque. Nous assurons fièrement la couverture médiatique des spectacles en présentant les commentaires des spectateurs de par le monde depuis la création de Shen Yun en 2006.
Des spectateurs racontent… NATHALIE DIEUL/ÉPOQUE TIMES NTDTV
«Je ne me suis pas ennuyée une minute : j’étais comme une enfant. Il y en avait partout [des danseurs], ça bougeait de partout!» «Qu’ils se soient donné, il y a dix ans, cette mission de faire connaître les traditions de la Chine ancienne alors que le Parti communiste au pouvoir et la Chine actuelle écrasent tout ça, c’est important. C’est vital effectivement, sinon ça se perdrait.»
Clarissa Bégin, ancienne danseuse, enseignante – Québec, 4 mai
«C’est un spectacle qui est splendide, c’est la beauté. J’ai longtemps fait de la danse alors c’est sûr que je peux un peu plus apprécier […] le travail qui a été mis dans le spectacle, la précision, l’effet d’ensemble de groupe.»
Jacynthe Poulin, infirmière, aux côtés de sa sœur Louise-Marie – Québec, 3 mai NTDTV
Sandrine Thibout, médiatrice culturelle pour le Musée de Charlevoix, et artiste – Québec, 3 mai
«J’ai adoré les costumes, la musique, tout est magnifique. J’ai même pleuré.»
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«J’ai aimé beaucoup l’instrument chinois qui s’appelle erhu […] c’est juste en avant du corps alors il donne différentes tonalités. C’est vraiment intéressant, la combinaison que fait l’orchestre avec cet instrument et les tonalités qu’il donne.»
«Je trouve que vraiment les numéros de danse, surtout ceux des hommes sont fantastiques. Il y a beaucoup d’acrobaties.»
«La musique, c’est clair que j’ai aimé. Les danseurs, les mouvements sont coordonnés avec la musique, la façon de s’exprimer.»
«Il n’y a pas de mots pour le décrire, mais j’invite tout le monde à venir voir ce spectacle remarquable, incroyable.» «Je vous dis que deux yeux, deux oreilles, c’est insuffisant pour voir ce spectacle grandiose. Extraordinaire. Je suis encore dans toutes mes émotions. [À la fin du spectacle] je n’osais pas me lever pour quitter la salle. J’aurais voulu reprendre [la représentation], recommencer sans cesse.»
Guillermo Coronel, pianiste – Montréal, 30 avril Denis St-Amour, président de HPIC, aussi président fondateur du Ballet Ouest de Montréal et membre du Conseil des arts de Montréal – Montréal, 30 avril NTDTV
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«Ces danseuses étaient très belles, mais elles avaient une beauté intérieure qui ressortait de leur beauté physique, de leurs mouvements qui étaient très gracieux.» «L’erhu m’a vraiment impressionné. Ça touchait directement le cœur, l’émotion, et ça nous rendait encore plus vivants!» «Ce n’était pas une dépense d’être venu à ce spectacle, c’était un investissement. […] ce spectacle va rester en moi beaucoup plus longtemps que n’importe quelle chose que j’aurais pu m’acheter.»
«J’ai trouvé qu’il y avait tellement d’excellence dans la manière dont ils expriment l’histoire, à travers la danse, à travers les émotions, alors c’était vraiment très impressionnant.» «Le message en était un très spirituel, c’en était un de liberté de croyance, de liberté politique et de liberté individuelle. Et, en même temps, c’en était un sur la capacité de ces gens de s’exprimer par toutes ces manières. Alors cela m’a beaucoup plu.»
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Pierre Giroux, retraité, professeur en finances à l’université et homme d’affaires – Montréal, 1er mai
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«Un moment mémorable, absolument. De voir le divin en mouvement, en danse, en expression […] c’était de toute beauté.» «J’ai senti une joie monter et c’était dans ma gorge, j’avais juste le goût de dire “yé!!”. En même temps, je devais garder le silence, donc j’ai juste pris le temps d’accueillir ce qui montait, de m’émerveiller à ce moment-là.» Daniel St-Arnault, président et fondateur de Sunshine Synergie – Montréal, 30 avril
«J’ai adoré l’intensité de chacun des membres du spectacle.»
Richard Magnan, ancien policier – Montréal, 1er mai
«Si les gens qui sont au service des communautés comme les officiers de police, les pompiers, les gens des services juridiques et sociaux travaillaient avec autant de dévotion et d’amour que ces artistes-là et avec leur souci de perfection, on règlerait tous les problèmes.» «J’aurais aimé le voir [Shen Yun] à 15 ans : (…) j’aurais été plus vers la perfection. Mais j’ai 65 ans, et ce n’est pas grave : je vais pouvoir m’améliorer dans le reste de ma vie. Et je pense que c’est ça qui est important.»
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Les sceptiques peuvent nier l’existence d’expériences paranormales, mais les effets psychologiques sont réels Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les récits examinant les phénomènes et les théories qui posent un défi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idées stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilités. Partagez vos idées avec nous sur ces sujets, parfois controversés. Croyez-vous qu’il est possible que des gens puissent quitter leur corps et flotter en tant que conscience désincarnée? Croyezvous que des gens, à l’approche de la mort, peuvent voir des êtres aimés décédés venir les aider à traverser dans l’autre monde? Croyez-vous que d’étranges coïncidences peuvent avoir des significations plus profondes? Que vous y croyiez ou non, les gens qui ont vécu ces expériences affirment qu’elles ont un impact psychologique indéniable, souvent positif. Une expérience de mort imminente transforme un homme violent et alcoolique en bon samaritain Le Dr Bruce Grevson, psychiatre à l’Université de Virginie, qui étudie les expériences de mort imminente (EMI), a confié lors d’une entrevue à Époque Times en 2015 : «En tant que psychiatre, ce qui est bien plus intéressant pour moi n’est pas l’aspect renversant de l’expérience, mais plutôt les contrecoups, la façon dont cela change la vie des gens.» «Psychiatres et psychologues font beaucoup d’efforts afin d’induire des changements, aussi petits soient-ils, dans la vie des gens. Là, en l’espace d’une seconde, les gens sont complètement transformés; c’est une expérience puissante!» Par exemple, la vie d’un alcoolique qui battait sa femme a été complètement transformée après une EMI, continue le Dr Greyson. Il a non seulement arrêté de boire et de battre sa femme, il s’est empressé d’aller en Nouvelle-Orléans pour se joindre aux équipes d’aide après l’ouragan Katrina. Quoi que les EMI soient aussi variées que les gens qui les vivent, certaines caractéristiques y sont généralement associées, comme voir des êtres chers décédés, rencontrer des anges ou d’autres êtres transcendants, la sensation de légèreté et d’euphorie ainsi que la capacité de voir son corps physique en étant à l’extérieur de celui-ci. Des visions apaisantes sur le lit de mort Le Dr Erlendur Haraldsson, professeur émérite au département de psychologie de l’Université d’Islande, a interrogé des travailleurs de la santé partout aux États-Unis et en Inde pour savoir ce que les patients
disent à propos de visions sur le lit de mort. Les patients étaient souvent en paix après avoir eu la vision d’êtres aimés décédés venus les aider à traverser dans l’autre monde. Traitement contre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) Au cours de ses 40 années de service, Diane Corcoran, infirmière autorisée, professeure et colonelle de l’armée américaine à la retraite, a entendu beaucoup de soldats témoigner avoir vécu des EMI. Des études menées aux États-Unis, en Allemagne et en Australie ont montré qu’entre 4 % et 15 % de la population générale aurait vécu une forme de EMI. Les soldats vivent beaucoup plus d’expériences traumatisantes que la plupart des gens et ont aussi beaucoup plus d’occasions de rencontrer la mort. Mme Corcoran estime que plus de 15 %, très probablement près de la moitié, ont vécu des EMI. D’après Mme Corcoran, il serait important de tenir compte de cette profonde expérience pour le traitement et le rétablissement psychologique des soldats souffrant de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Mme Corcoran est décédée le 3 mars 2016. La synchronicité en psychothérapie Le terme «synchronicité» a été inventé par le psychiatre Carl Gustav Jung qui l’a défini comme étant la surprise générée lorsqu’une pensée semble se refléter dans un évènement extérieur qui n’a aucun lien de causalité apparent. C’est un type de coïncidence étrange [Bernard Beitman, MD, a défini d’autres types de synchronicité en développant une série d’études sur les coïncidences]. Certains prennent ces coïncidences pour des «signes» dont la signification est personnelle. D’autres les voient comme des phénomènes aléatoires n’ayant aucun sens particulier. Pourtant, Jung s’en est servi pour aider les gens à réfléchir sur leur état intérieur. Beitman s’intéresse aussi à l’utilité potentielle des coïncidences en psychologie. Statistiques sur les effets psychologiques des EMI Un livre numérique publié en février 2016 qui s’intitule Consciousness Beyond the Body : Evidence and Reflections, qu’on peut trouver sur le site alexdefoe.com, répertorie plusieurs études scientifiques sur les expériences hors corps (OBE), dont celles faisant partie des EMI. Nelson Abreu, ingénieur, chercheur sur les OBE et ancien stagiaire au Engineering Anomalies Research Laboratory de l’université de Princeton (PEAR) est l’un des auteurs. Il écrit : «Dans plusieurs études,
TARA MACISSAC/ÉPOQUE TIMES
Le Dr Greyson dans son bureau de recherches
TARA MACISSAC/ÉPOQUE TIMES
Diane Corcoran, infirmière autorisée, professeure et colonelle de l’armée américaine à la retraite
presque tous les sujets ayant vécu des EMI rapportent une grande diminution ou la perte totale de la peur de la mort au sortir des EMI. Presque tous les sujets (jusqu’à 98 %) ont développé une certitude quant à l’existence d’une vie après la mort. «[…] les EMI qui résultent d’une tentative de suicide ne sont généralement pas suivies de nouvelles tentatives… Une écrasante majorité des sujets expriment une forte augmentation de l’intérêt qu’ils portent aux autres – autour de 80 % dans un sondage – ainsi qu’une nouvelle compréhension de la signification de la vie et de son but.» Pour en savoir davantage : Entrevue de Bruce Greyson en 2015
http://www.theepochtimes.com/n3/1368200interview-bruce-greyson-on-researching-neardeath-experiences-at-the-university-of-virginia/ Sondage du Dr Erlendur Haraldsson, professeur émérite au département de psychologie de l’Université d’Islande http://www.theepochtimes.com/n3/1953612deathbed-visions-dr-erlendur-haraldsson-discusses-his-research/ Entrevue avec Diane Corcoran en 2014 http://www.theepochtimes.com/n3/925174-talking-about-near-death-experiences-could-helpsoldiers-heal-retired-colonel/ Étude de types de coïncidences, par Bernard Beitman, MD http://www.theepochtimes.com/n3/topic/coincidences/ Livre numérique d’Alex De Foe Consciousness Beyond the Body : Evidence and Reflections http://alexdefoe.com/2016/02/13/ consciousness-beyond-the-body/
Expériences extracorporelles : études, théories, analyse Un nouveau livre numérique gratuit fait état de l’étendue des connaissances actuelles sur ces phénomènes Tara MacIsaac Époque Times Dans Au-delà de la science, Époque Times explore les recherches et les récits examinant les phénomènes et les théories qui posent un défi aux connaissances actuelles. Nous nous penchons sur les idées stimulant l’imagination et ouvrant de nouvelles possibilités. Partagez vos idées avec nous sur ces sujets, parfois controversés. L’expérience extracorporelle ou hors du corps (EHC ou OBE en anglais) est un phénomène qu’on a pu observer depuis l’Antiquité, et ce, dans plusieurs cultures. Des scientifiques ont reproduit certains aspects de ce type d’expérience en laboratoire, comme la sensation d’être dans un autre corps ou la sensation de se déplacer en tant que conscience désincarnée. Les sujets de ces expériences – parti-
L’âme quittant le corps, Schiavonetti, 1810
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culièrement celles vécues par des scientifiques – soulèvent que les études effectuées n’expliquent pas tous les aspects desEHC de manière satisfaisante. Un livre électronique gratuit publié en février 2016, Consciousness Beyond the Body: Evidence and Refl ections1 (un recueil des connaissances scientifiques actuelles sur les EHC), suggère des pistes de recherches plus poussées et des analyses sur la nature du phénomène. L’auteur de ce livre, Alexander De Foe, est docteur en psychologie expérimentale de l’Université Monash en Australie. Il a utilisé un simulateur de réalité virtuelle, technologie souvent utilisée pour tenter de montrer que les EHC sont des illusions mentales. Il a aussi examiné 194 sujets afi n de déterminer des facteurs de prédisposition et établir des typologies. Le livre rassemble les perspectives de plusieurs chercheurs ayant eux-mêmes expérimenté le phénomène. «Le fait que
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différents auteurs ayant une connaissance empirique des EHC identifient une genèse commune au phénomène et qu’ils aient des façons consistantes d’induire les EHC en employant des techniques spécifiques est intéressant du point de vue académique», écrit la Dre Natasha Tassell-Matamua, conférencière à l’Université Massey de Nouvelle-Zélande dans son introduction du livre. Perception authentique Plusieurs cas ont été rapportés dans lesquels des gens voyaient certaines choses dont ils pouvaient confi rmer la véracité par la suite. Dans ces cas, il semble que ces gens n’auraient pas pu avoir obtenu les informations par des moyens ordinaires. Ce livre présente des études dans lesquelles les chercheurs ont essayé de produire ces perceptions authentiques dans un environnement contrôlé. Malgré l’échec de la majorité de ces expériences, certaines ont obtenu des réussites somme toute, controversées. En fait, la quantité de cas qui ont été documentés et examinés à l’extérieur des laboratoires souligne les lacunes des expériences plutôt que l’inauthenticité des perceptions pendant les EHC. De Foe inclut l’exemple d’une femme, nommée Akhena, qui a souvent vécu ces expériences hors du corps. Le 26 décembre 2004, elle a vécu une EHC au cours de laquelle elle a vu une de ses amies dans un vieux local de classe sombre, seule et apeurée. Elle avait récemment reçu une carte postale de cette amie qui voyageait en Inde. D’après ce qu’Akhena savait, son amie était heureuse et passait un bon moment. Le lendemain matin, Akhena a appris qu’un tsunami avait tué des centaines de milliers de personnes dans la région. Plusieurs jours plus tard, au début du mois de janvier, son amie lui confi rma qu’elle avait été coincée dans une salle de classe
sombre et froide durant plusieurs jours. La pièce était conforme à ce qu’Akhena avait vu lors de son expérience. Une expérience psychologique commune et significative Nelson Abreu, ingénieur et ancien stagiaire du laboratoire Engineering Anomalies Research (PEAR) de l’université Princeton, est un chercheur étudiant les EHC et l’un des auteurs. Il note : «Mis à part les débats au sujet des aspects vérifiables des expériences hors du corps, l’étude de ce phénomène pourra certainement fournir des renseignements précieux au sujet de l’esprit humain.» Même si l’on dit que les EHC sont imaginaires, «il est clair que les expériences hors du corps ont historiquement eu des effets profonds sur les individus», dit-il. Il donne un exemple historique qui reflète les effets des EHC encore aujourd’hui : Plutarque de Chéronée a écrit au sujet d’Aridaeus qui fut plongé dans un coma en 79 apr. J.-C. Aridaeus avait la réputation d’être malhonnête. Lors de son coma, il quitta son corps et fit l’expérience d’un autre monde habité par des êtres dérangés ou dans un état psychologique négatif. Un guide spirituel s’adressa à lui. Lorsqu’il émergea de son coma, il devint un être charitable et un citoyen respecté. Abreu rapporte que de nombreux relevés statistiques menés au cours du dernier siècle dans plusieurs pays (dont les États-Unis, l’Australie et le Brésil) sur quatre continents ont révélé que des millions de personnes ont vécu des expériences hors du corps. Une estimation conservatrice basée sur ces enquêtes permet de croire qu’environ 70 millions de personnes de par le monde ont fait l’expérience d’ EHC. 1. http://alexdefoe.com/2016/02/13/consciousnessbeyond-the-body/
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Vivre
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Des produits naturels pour nettoyer la maison Jessi Lampard Le nettoyage et une activité cruciale pour chaque foyer, mais les produits de nettoyage courants ont des effets négatifs sur l’environnement. Existe-t-il une solution peu coûteuse et efficace vous permettant d’éviter les produits chimiques nocifs? Oui, heureusement! La majorité des produits dont vous aurez besoin sont déjà chez vous. Citron comme désodorisant Quand il s’agit de nettoyants naturels, l’humble citron est votre meilleur ami. Pourquoi utiliser des produits coûteux parfumés au citron quand un vrai citron fait un aussi bon travail? Prenez simplement un citron, coupez-le en deux et laissez-en une moitié avec la partie coupée exposée (dans un plat, de préférence). De cette façon, vous n’éliminerez pas seulement les odeurs désagréables, mais vous parfumerez du même coup la pièce dans laquelle vous le placerez. Eau vinaigrée Le vinaigre est très acide, ce qui rend ce produit très utile pour nettoyer une grande variété de surfaces. Plus particulièrement, il est fantastique pour nettoyer les vitres et pour polir le métal. Si vous avez un pulvérisateur, vous pouvez concocter un mélange de 1 partie de vinaigre pour 3 ou 4 parties d’eau. Utilisez-le simplement comme vous le feriez pour tout autre produit – vous vous rendrez vite compte de son utilité pour faire disparaître une grande variété de taches tenaces dans la maison. OLIVER QUINLAN/CC/FLICKR
Lys de la paix Une plante n’est qu’une plante, n’estce pas? Faux – les plantes d’intérieur ont plusieurs utilités, elles servent souvent de purificateurs d’air. En plus d’oxygéner les pièces, certaines peuvent absorber certains produits nuisibles dans l’air, ce qui en fait de bons compagnons pour les désodorisants au citron. Encore mieux, essayez d’utiliser le plus possible les lys de la paix. Ils sont excellents pour prévenir les moisissures, mieux vaut toujours prévenir que guérir! Eau de pommes de terre bouillies La prochaine fois que vous ferez bouillir des pommes de terre, ne jetez pas l’eau de cuisson. En plus d’être chaude, cette eau contient de l’amidon, ce qui en fait le nettoyant parfait pour l’argenterie, autant pour la coutellerie que pour les parures (bijoux, bibelots, etc.). Assurez-vous simplement de l’utiliser lorsqu’elle est chaude. (Vous pouvez toujours la réchauffer bien sûr.) Coquilles de noix Comme solution un peu plus singulière, les coquilles de noix de lavage sont utiles dans le nettoyage de plusieurs choses. Il n’est pas surprenant qu’on les nomme «noix de lavage» dans plusieurs endroits dans le monde. Écrasez environ 60 g de ces écailles dans une tasse d’eau. Faites bouil-
En plus d’oxygéner les pièces, le lys de la paix purifie l’air intérieur en absorbant certains produits nuisibles.
lir l’eau pour fabriquer un savon simple. On peut l’utiliser pour nettoyer le verre, la vaisselle, les comptoirs et la voiture! Vous pouvez aussi utiliser ce savon dans le lave-vaisselle ou ajoutez-y simplement quelques coquilles entières. Vous pouvez aussi mettre des coquilles dans un sac et l’utiliser pour la lessive. Bicarbonate de soude Si vous cuisinez, vous avez probablement une boîte ou un sac de bicarbonate de soude à la maison. Si vous ne pensez pas l’utiliser de si tôt, il fait un bon nettoyant tout usage, un peu comme le vinaigre. Mélangez 4 cuillérées de bicarbonate à une tasse d’eau chaude pour avoir un agent efficace, parfait pour les surfaces et les électroménagers. Comme lorsque vous utilisez des agents chimiques de nettoyage, utilisezle avec un chiffon ou une lingette et vous n’aurez aucun problème. Il fonctionne aussi comme nettoyant abrasif. Saupoudrez-le sur la surface et utilisez un chiffon pour frotter. Café moulu Si vous buvez du café, vous avez sous la main un bon abrasif. Utilisez un élastique
ou une corde, prenez un chiffon avec lequel vous formerez une poche remplie de grains de café. La texture rugueuse combinée à l’eau chaude et aux ingrédients naturels qui se trouvent dans le café en fait un puissant abrasif – parfait pour les saletés bien incrustées dans les plats! En plus, vous pouvez répandre le marc de café dehors, autour de la maison pour repousser les fourmis et autres insectes. Vous pouvez aussi mettre des grains de café dans les pots de vos plantes et dans d’autres endroits où des insectes pourraient se loger. Huiles naturelles Différents types d’huiles naturelles peuvent être utilisés comme nettoyants. Par exemple, l’huile de la menthe poivrée, de l’arbre à thé, de la lavande et même de l’eucalyptus sont des antibactériens efficaces. Elles sont idéales pour l’usage dans la cuisine. À cause de leur efficacité, seules quelques gouttes sont nécessaires dans un mélange 50/50 d’eau et de vinaigre. De la même façon, les huiles végétales utilisées pour cuisiner – comme l’huile de tournesol ou l’huile d’olive – sont excellentes pour nettoyer la saleté collée. Ajoutez quelques cuillerées à thé de sel à ces huiles végétales pour faire une pâte. Ensuite, rincez simplement avec de l’eau chaude, puis frottez avec cette pâte pour déloger la saleté. Sel Le sel est évidemment un produit naturel. Sa nature granuleuse en fait un abrasif
puissant. Parfait pour la vaisselle, il aide à déloger la saleté, sans toutefois égratigner la verrerie précieuse. Il fonctionne aussi très bien pour éliminer les souillures tenaces sur les comptoirs de bois et le redoutable four de la cuisinière. Alors, n’ayez pas peur d’ajouter un peu de sel lorsque vous êtes confrontés à des taches qui vous résistent. Citron comme abrasif Finalement, un autre usage pour le citron! En plus d’être facile à vaporiser et un bon désodorisant, il peut aussi servir d’agent abrasif. Pressez le citron, frottez-le sur votre lingette et utilisez-la normalement. Il agit tout comme un agent de nettoyage – grâce à l’acide citrique qu’il contient –, mais ne nuit pas à l’environnement. Conclusion Comme vous pouvez le constater, il y a plus d’une façon de garder votre maison propre et étincelante sans nuire à Dame Nature ni à la santé de votre famille. La prochaine fois que vous aurez besoin d’un produit de nettoyage, jetez d’abord un coup d’œil sur vos tablettes. Vous pourriez être agréablement surpris! Jessi Lampard aborde plusieurs sujets concernant l’innovation dans le domaine environnemental, notamment dans l’industrie du nettoyage durable. Elle prend plaisir à écrire comme hobby. Pour de plus amples informations : www.organiclifestylemagazine.com
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On peut utiliser les noix de lavage pour nettoyer la lessive, le verre, la vaisselle, les comptoirs et même la voiture!
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Un simple citron peut servir à désodoriser et parfumer une pièce.
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Santé
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Les probiotiques, une façon de détoxifier le corps Sayer Ji Époque Times Vous avez probablement entendu parler des nombreux bienfaits des probiotiques, un mot qui signifie pro «pour» et biotique «vie» – littéralement «pour la vie». Cependant, saviez-vous que ces remarquables microorganismes sont plus nombreux que nos cellules corporelles (10 contre 1) et transportent plus de 95 % de l’information génétique totale du corps? Ils décomposent également des produits chimiques hautement toxiques que notre corps est incapable, ou seulement partiellement capable d’éliminer. Découvrez comment les «bonnes bactéries» aident à détoxifier le corps et à éliminer les substances chimiques. Le bisphénol A Ce produit toxique est omniprésent, lié à plus de 40 maladies et se trouve un peu partout. C’est un puissant perturbateur endocrinien présent maintenant dans tous les organes. Fait remarquable, une étude cherchant à réduire l’absorption intestinale du bisphénol sur les animaux a révélé deux souches communes de probiotique, le Bifidobacterium breve et le Lactobacillus casei, qui facilitent son élimination. Avec un traitement de probiotiques, les animaux ont éliminé 2,4 fois plus de bisphénol A par voie fécale, suggérant que les suppléments probiotiques pourraient être un bénéfice notable pour l’homme.
et de phosphore. De ce fait, ils éliminent 83,3 % des pesticides après trois jours et les dégradent complètement en neuf jours. Cette étude in vitro ne reflète probablement pas exactement ce qui se passe dans l’intestin lorsque l’on ingère du chlorpyriphos-éthyl et du kimchi, mais elle peut indiquer que ces probiotiques ont des effets protecteurs dans l’intestin. Les métaux lourds Des études ont constaté que les bactéries lactobacillus présentes dans l’alimentation sont des agents auxiliaires potentiels pour réduire la toxicité des métaux chez les humains. «Elles ont des mécanismes de résistance qui sont efficaces pour prévenir les dommages dans les cellules. Elles les lient et les séquestrent sur leur surface cellulaire et ils sont éliminés par défécation ultérieure.» L’étude établit une distinction entre détoxification et détoxication. La détoxification est décrite comme «la capacité d’éliminer les drogues, mutagènes et autres agents nocifs du corps», alors que la détoxication est le mécanisme par lequel «les bonnes bactéries» préviennent l’impact «des composés nocifs dans le corps». Du fait d’un vaste corpus de recherches sur les probiotiques, on peut déterminer que ceux-ci ont la capacité de prévenir ou de guérir en jouant sur la perméabilité intestinale. C’est peut-être une autre façon de prévenir la nuisance de l’organisme dans son ensemble par le contenu stomacal toxique.
La nourriture est toujours la meilleure façon de soutenir votre santé, les probiotiques «santé» compris.
Les pesticides Les souches probiotiques du kimchi, une préparation coréenne traditionnelle de chou fermenté, sont reconnues pour dégrader une variété de pesticides organophosphorés comme le chlorpyriphos-éthyl, le coumaphos, le diazinon et le parathion méthyl. Ces organismes astucieux utilisent ces produits chimiques extrêmement difficiles à casser, comme source de carbone
Le perchlorate C’est un ingrédient du kérosène et des feux d’artifice qui contamine largement l’environnement et notre alimentation. Malheureusement, même dans le bio, on en trouve à des niveaux élevés. On en trouve aussi à des concentrations inquiétantes dans le lait maternel et l’urine. Il est bien connu qu’il est capable de bloquer le récepteur de l’iode dans la thyroïde : c’est un perturbateur endocrinien entraî-
L’événement environnemental le plus important au Québec
QUÉBEC 28-29 mai 2016
DUSTINGRZESIK/CC/FLICKR
Les aliments probiotiques traditionnellement fermentés et vivants, comme la choucroute, sont une source naturelle de bactéries bénéfiques pour la santé.
nant une hypothyroïdie et un dysfonctionnement neurologique concomitant. Une étude récente a conclu que la souche bactérienne bénéfique appelée Bifidobacterium bifidum est capable de dégrader le perchlorate. Nourrir les bébés au sein semble présenter un risque moindre que le lait maternisé, car ainsi les bébés contaminés reçoivent cette bactérie qui va dégrader le perchlorate. Les amines hétérocycliques Ce sont des composés formés lorsque la viande est cuite à haute température dès 150-300 degrés. Ils sont extrêmement mutagènes (dommages de l’ADN). Il a été identifié que les souches de lactobacillus réduisent considérablement la génotoxicité de ces composés. Autre aliment toxique Le blé contient une série de protéines et n’est généralement pas considéré comme une «toxine». Nous n’avons pas la capacité génomique de produire des enzymes pour les dégrader. Lorsque ces protéines non digérées – on en identifie plus de 23 000 dans le protéome du blé – entrent dans le sang, elles peuvent être nocives pour notre santé. Une recherche récente a constaté que notre corps comporte des dizaines de souches de bactéries qui sont capables de décomposer ces protéines, et donc de réduire leur toxicité. Quels probiotiques prendre? Il existe sur le marché toutes sortes de probiotiques dont certains présentent des avantages importants pour la santé. Il est important de les choisir stables et vivants,
en poudre ou réfrigérés depuis le lieu de fabrication sans rupture de la chaîne du froid. En outre, de nombreux probiotiques sont extraits par centrifugation ou par filtration, abandonnant le milieu alimentaire nutritif dans lequel ils ont été cultivés. Il s’agit d’un double problème : • sans moyen de subsistance, les probiotiques peuvent mourir avant d’atteindre le tube digestif; • la matrice alimentaire au sein de laquelle les probiotiques sont cultivés fournit un milieu protecteur, c’est un cofacteur essentiel qui les aide à survivre sur le difficile chemin vers les intestins. Cela dit, une autre option consiste à consommer des aliments probiotiques traditionnellement fermentés et vivants tels que la choucroute, le kimchi ou le yaourt, en se concentrant sur les variétés de lait de brebis ou de chèvre, sauf si vous avez la chance de trouver une source de lait qui possède la bêta-caséine A2. Enfin, la réalité est que les probiotiques vivant dans notre corps et dans les aliments cultivés dérivent en fin de compte du sol où se trouve un réservoir incroyablement vaste de «bonnes bactéries» pour autant que celui-ci soit naturel et non saturé de pétrochimie et autres substances toxiques pour l’environnement. L’alimentation crue vraiment fraîche et biologique de préférence, voire biodynamique, est une excellente façon de se réapprovisionner continuellement en probiotiques. La nourriture est toujours la meilleure façon de soutenir votre santé, les probiotiques «santé» compris.
1re édition / Espace du 400e
En collaboration avec la Ville de Québec
Claude Béland Philippe Bourke Mélissa Molen Dupuis Sidney Ribaux Laure Waridel
27 au 29 mai 2016
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Les souches probiotiques du kimchi, une préparation coréenne traditionnelle de chou fermenté, sont reconnues pour dégrader plusieurs pesticides organophosphorés.
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Les bactéries lactobacillus présentes dans l’alimentation aident à réduire la toxicité des métaux chez les humains.
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Environnement
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La dernière sortie des baleiniers japonais suscite l’indignation Charlotte Cuthbertson Époque Times Récemment, les baleiniers japonais ont capturé 333 baleines lors de leur «expédition de recherche scientifique» dans les eaux de l’Antarctique – la première depuis qu’une décision de la Cour internationale a déclaré illégal leur programme annuel de chasse à la baleine en Antarctique. Le Japon a fait fi de cette décision, en envoyant quatre navires le 1er décembre 2015, justifiant la nécessité de tuer des baleines pour obtenir des données scientifiques importantes. D’après l’Agence de pêche du Japon, sur les 333 petits rorquals tués, 230 étaient des femelles – dont 209 étaient en gestation – et 103 étaient des mâles. L’interdiction internationale de 1986, qui frappe la chasse commerciale, exempte la recherche scientifique. Cependant, selon les opposants à la pêche à la baleine des Japonais en Antarctique, l’argument de «recherche scientifique» n’est qu’une couverture pour une chasse qui est commerciale en réalité, puisque la viande excédentaire est vendue – fi nissant pour l’essentiel dans les supermarchés et les restaurants du pays. Ces dernières années, les volumes de captures réelles effectuées par le Japon ont diminué, en partie à cause de la baisse de la demande intérieure en viande de baleine. Le gouvernement a dépensé de grosses sommes d’argent prélevées sur les impôts pour soutenir les opérations de chasse des cétacés. Le groupe de conservation de la faune et de la flore marines Sea Shepherd, qui a eu des batailles en mer avec des navires baleiniers japonais dans les années précédentes, condamne l’opération de chasse. «Depuis des années, c’est toujours le même procédé : le Japon décide d’ignorer purement et simplement le droit et l’opinion internationale et continue d’abattre des baleines en toute impunité, puis vend la viande pour le profit», a déclaré Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd dans un commentaire sur Facebook. Jeff Hansen, le directeur général de l’organisation en Australie, a critiqué les gouvernements australien et néozélandais pour leur inaction.
AUSTRALIAN CUSTOMS AND BORDER PROTECTION SERVICE
Un petit rorqual adulte et un juvénile sont hissés à bord d’un baleinier japonais en 2008.
«La majorité des Australiens souhaitait que le gouvernement australien envoie un navire pour s’opposer à la tuerie. Le gouvernement ne l’a pas fait. Sea Shepherd a demandé au gouvernement australien de divulguer l’emplacement des baleiniers. Le gouvernement a refusé. Les gouvernements chargés de la protection de ces magnifiques créatures ont préféré se tenir à l’écart, tout en sachant pertinemment qu’il y avait une double violation des lois fédérales et internationales.» L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont publiquement condamné par le passé les pratiques de chasse à la baleine du Japon; l’Australie avait même introduit une procédure judiciaire internationale qui a abouti à l’ordre intimé au Japon d’arrêter sa chasse illégale. Sea Shepherd n’a pas réussi à envoyer un navire intercepteur pour perturber la chasse à la baleine en raison des difficul-
tés à pister les baleiniers et à trouver un bateau assez rapide. Toutefois, Hansen assure que l’organisation disposera bientôt d’un navire rapide et à longue portée. Les autres pays chasseurs de baleines La Norvège et l’Islande tuent plus de baleines que le Japon. Ainsi, chaque année, les trois pays abattent environ 2000 cétacés. Selon la Commission baleinière internationale (CBI), les petits rorquals de l’Antarctique ont été protégés depuis le moratoire de 1986, à l’exception de quelques permis spéciaux de capture qui ont été délivrés. Sur son site internet, la CBI déclare qu’«on dénombre encore plusieurs centaines de milliers de petits rorquals de l’Antarctique. Ce n’est manifestement pas une espèce en danger. Cependant, leur nombre a sensiblement diminué». Selon les estimations actuelles de la
CBI, la population totale de petits rorquals en Antarctique se situerait entre 460 000 et 690 000 individus. Le Japon justifie ouvertement sa chasse à la baleine comme «une chasse scientifique», mais la Cour internationale de Justice a déterminé que c’était une chasse commerciale, et donc illégale en vertu du moratoire. D’après le groupe de conservation des baleines et des dauphins, Whale and Dolphin Conservation, la Norvège a fait objection au moratoire de la CBI et s’est, elle aussi, servi de permis scientifiques pour accroître sa chasse à la baleine. En dépit du moratoire de la CBI, l’Islande a continué à tuer des baleines dans une chasse commerciale. Elle exploite des failles de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine afi n de déguiser son activité illégale en 2002.
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Voyage
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Le temps s’est arrêté à Malte 1re partie
CHARLES MAHAUX
L’arrivée sur la petite île de Gozo dévoile déjà sa facette verdoyante et bucolique qui lui confère une réelle douceur de vivre.
Christiane Goor Époque Times D’ocre et de miel, la pierre chaude et sèche sculpte le paysage urbain avec pour seule verdure des balcons fermés peints en vert. Dans les ports, des barques de pêche bigarrées font chanter la mer plus bleue que partout ailleurs. La vie y est quiétude, rythmée par les
fêtes religieuses qui jalonnent l’année entre la Semaine sainte et les festas des saints patrons. L’occasion de goûter la vie locale dans toute sa splendeur entre processions, fanfares et feux d’artifice. Vue du ciel, Malte a tout l’air d’un vaisseau de pierre qui semble ancré en Méditerranée. D’un côté, son littoral rocheux s’estompe dans de larges baies découpées, de l’autre, il se hérisse dans une succession de falaises grises et blanches
CHARLES MAHAUX
La vue sur l’imposante église St-Jean-Baptiste de Xewkija raconte assez ce que fut le rôle prépondérant de l’Ordre sur l’île de Malte. Aves ces 75 m de haut, ce dôme est le second d’Europe après Saint-Pierre-de-Rome.
impressionnantes… Saturée d’une multitude de maisons basses en pierre ocre, elle surprend par la densité de son tissu urbain. C’est si vrai que l’on s’y perd rapidement, car encastrés les uns dans les autres, bourgs et faubourgs s’enchaînent, s’additionnent, se soudent jusqu’à ne plus former qu’une immense cité de pierre, hérissée de clochers et de dômes majestueux qui égaient la monotonie d’un habitat trop compact. Un condensé d’histoire méditerranéenne Avec trois sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et plus de monuments au kilomètre carré que tout autre pays, l’archipel off re une concentration étonnante de trésors patrimoniaux qui enracinent définitivement le Maltais dans son histoire. Les temples mégalithiques de Ggantija, dont l’origine remonte bien avant les pyramides égyptiennes, fascinent encore par la prouesse que représente l’architecture du site : des blocs de pierre de plusieurs tonnes empilés les uns sur les autres en deux corolles se dressent vers le ciel au centre de Gozo, dominant la plaine cernée par la mer turquoise. Verrou stratégique de la Méditerranée, l’archipel est tombé sous la férule successive des Phéniciens, des Grecs, des Carthaginois, des Romains, des Byzantins qui fructifièrent les îles jusqu’à ce que les Arabes, en pleine expansion, conquirent Malte, pillèrent les belles villas latines et imposèrent le Croissant en installant leur capitale sur un éperon rocheux à Mdina inspiré par le mot arabe qui désigne «la ville». Aujourd’hui, on l’appelle la ville du silence. C’est que ses demeures semblent barricadées derrières de hauts murs, et les doubles fenêtres protégées
par des grilles ventrues aveuglées par de volets intérieurs renforcent le mystère. Comme le voulait le système défensif arabe, les étroites ruelles pavées sont coudées tous les deux ou trois mètres, histoire de ne pas en voir le bout. Sous une frondaison de feuilles d’acanthe dorées, les colonnes de la cathédrale Saint-Paul rendent un éternel hommage à une cohorte de pierres tombales en marbre polychrome frappées des armoiries des grandes familles de Malte qui semblent hanter les venelles de la petite cité endormie. Les terrasses aménagées à l’angle des anciennes tours déroulent un panorama inouï sur La Valette, la nouvelle capitale, et jusqu’à la mer qui paraît inaccessible depuis les remparts. Les Normands établis en Sicile chassèrent les Arabes et rétablirent la Croix. C’est en 1530 que Charles Quint off rit l’archipel à l’ordre militant et hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem chassé de Rhodes où il s’était replié après avoir fui la Terre sainte, contre le paiement annuel d’un faucon vivant, le fameux faucon maltais. Durant deux siècles, les chevaliers de l’Ordre de Malte vont imprimer leur empreinte sur l’île qui perdurera même lorsqu’elle passera sous domination britannique. On raconte volontiers qu’il y a autant d’églises sur l’archipel que de jours dans une année. C’est l’Ordre qui va assurer, par le biais de l’Église, la cohésion du pays à tel point que de nombreuses querelles vont éclater au siècle dernier entre le clergé et le pouvoir politique. Aujourd’hui, même si elle a perdu une partie de ses biens fonciers, l’Église conserve toute son influence auprès de la population. À suivre dans la prochaine édition
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L’ancienne Rabat, capitale de l’ile de Gozo, a été rebaptisée en 1897 Victoria au nom de la reine Victoria à l’occasion de ses 60 ans de règne. La citadelle dévoile un vaste paysage verdoyant ponctué de villages de pierres.
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