01/2020
construction & bâtiment
HORS-série ESPACES CONTEMPORAINS
Cons truction & bâti ment projets et chantiers des professionnels du bâtiment
hors-série
CHF 8.–
Une nouvelle pierre à l’édifice Depuis 2004, les Éditions Prestige publient le magazine Espaces contemporains et son hors-série annuel Construction & Rénovation. Des titres devenus la référence dans les domaines de l’architecture, du design et plus généralement de l’habitat, tant auprès des professionnels que du grand public. Durant ces dernières années, de nouveaux titres spécialisés sont venus compléter l’offre de base. Le magazine que vous avez entre les mains, Construction & Bâtiment, est le dernier-né de ces horsséries. Son contenu a été conçu pour apporter un complément de connaissances et d’information dans les domaines de l’architecture et de la construction. Il traite des nouveaux projets en Suisse romande, de leur planification et programmation en passant par leur architecture et leurs différentes phases de réalisation. Il propose aussi un tour d’horizon des innovations et des tendances et il s’intéresse également aux acteurs et aux parties prenantes actives en Romandie. Cette revue s’adresse principalement aux professionnels : entreprises, fabricants et fournisseurs, consultants, architectes, ingénieurs, maîtres d’ouvrage, collectivités et institutions, associations et fédérations professionnelles. Construction & Bâtiment fait partie de la famille Espaces contemporains. Il est diffusé auprès des abonnés de ce dernier. C’est une nouvelle pierre à l’édifice des Éditions Prestige. Maroun Zahar, Rédacteur en chef
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édito
actualités 6 Lumière naturelle et architecture 12 Baden reçoit le Prix Wakker 2020 14 Le patrimoine architectural vaudois sous la loupe 18 Matériaux de construction, réemployer au lieu de recycler INTERVIEW 24 Frédéric Burnand, de la Fédération vaudoise des entrepreneurs 26 Jean-Daniel Wicht, de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs
ÉNERGIE
50 Domotique, la révolution de l’habitat 60 Consommation énergétique, le point sur les subventions
PROJETS
66 Le Quartier de l’Étang à Vernier/GE 82 Plateforme 10, une ambition culturelle à l’échelle internationale 92 Le nouveau campus de l’École hôtelière de Lausanne 102 Le futur Hôpital des enfants
ENTREPRISE
108 Zoom sur des entreprises locales
REPORTAGES
26 Plaidoyer pour la villa individuelle 34 Culture, quand les bâtiments changent de vocation
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agenda
114 Les manifestations qui ont lieu en 2020
Construction & bâtiment sommaire
Réemploi des éléments de construction, un enjeu d’avenir En Suisse, plus de 17 millions de tonnes de déchets proviennent chaque année des transformations et démolitions du parc immobilier. Afin de réduire ce gaspillage, l’Office fédéral de l’environnement a mandaté Salza et Matériuum pour mener une étude sur le réemploi des éléments de construction. Estelle Daval
People’s Pavillon, Eindhoven. Bureau SLA & Overtreders W
Potato Head Beach Club, Bali. Andramatin Architect
Pour limiter les effets du changement climatique, la Suisse, comme la plupart des pays européens, a décidé de réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre dont le secteur du bâtiment est l’un des plus gros contributeurs. Parmi les mesures mises en place, la rénovation du parc immobilier existant et la promotion des énergies renouvelables sont désormais acquises, mais le réemploi de matériaux et de composants du bâtiment représente une opportunité encore sous-exploitée. Alors que les efforts pour réduire la consommation d’énergie de fonctionnement ont été considérables, peu de mesures ont jusqu’ici été prises pour réduire l’énergie consommée lors du cycle de vie d'un matériau ou d'un produit. « Le bilan en énergie grise d'un projet de construction n’est aujourd'hui demandé que par certains labels tels que SNBS, Site 2000 W ou One Planet Living. La prise en compte de l’énergie grise devrait être rapidement généralisée », rappellent les auteurs de l’étude. Suivant les principes de l’économie circulaire, le réemploi trouve un nouvel usage aux éléments de construction. Il diffère en cela du recyclage, qui consiste à détruire un composant pour en valoriser la matière première. Pratiqué pendant des siècles, le réemploi des matériaux a considérablement diminué avec l’avènement de la production industrielle au 19e siècle, pour quasiment disparaître durant une grande partie du 20e. Portée par la prise de conscience écologique, la stratégie du réemploi a ressurgi en Suisse dans les années 1990 avec la création des premières « ressourceries ». Mais ce n’est que depuis une dizaine d’années qu’ont commencé à fleurir de nouvelles initiatives portées par l’essor du numérique. Méthode et objectifs L’étude « Construire le réemploi » a pour objectif d’identifier la façon dont le réemploi est aujourd’hui appliqué en Suisse et de définir les actions à mener pour en faire une pratique incontournable du secteur de la construction. Comme le précisent les auteurs, « le réemploi a plusieurs vertus environnementales. Il permet de conserver l’énergie grise qui a été nécessaire à la fabrication, au transport et à la mise en œuvre des éléments de construction. Il sauvegarde les matières premières qui les constituent. Il contribue à la réduction d’émission de CO2. Il est demandeur de main d’œuvre locale et maintient le savoir-faire artisanal. »
Pour mener à bien cette étude, 150 acteurs actifs dans les domaines de la déconstruction, de la revente, de la promotion et de la mise en œuvre des éléments de réemploi ont été interrogés par le biais de la plateforme en ligne reriwi.ch. L’enquête portait sur la description de leurs activités, leur impact géographique, leur financement et leur modèle économique, les difficultés et les succès rencontrés, l’évolution de leurs activités dans le temps, leur relation avec les autres acteurs du réemploi et enfin leur perception de l’avenir. Elle a également permis d’identifier les catégories d’éléments les plus fréquemment réemployés, d’ébaucher les bases d’un inventaire des acteurs du réemploi et d’énoncer des propositions pour sa promotion et son développement. Champs d’action et perspectives Pour que le réemploi trouve pleinement sa place d’enjeu majeur du développement durable dans le marché de la construction, les auteurs ont identifié plusieurs champs d’action qu’ils résument ainsi : « Un point de convergence virtuel du réemploi – une sorte de “Content Hub” – et l’établissement d’une organisation faîtière sont nécessaires pour organiser et mettre en réseau le secteur. Les réalisations de projets phares doivent être publiées pour démontrer la viabilité de réemploi. Des concours d’architecture et de design sont aussi souhaités. Afin de mieux intégrer le réemploi dans les processus de construction, les planificateurs doivent être formés en conséquence et les maîtres d’ouvrages publics et privés en être instruits. Dernier point, mais non des moindres, le réemploi doit s’ancrer dans la politique de la construction durable et le public en être largement informé. Le réemploi doit être planifié dès la conception des nouvelles constructions, dans le sens de “Design before Disassembly”. Le thème doit être ancré dans les normes SIA concernées et dans les labels de la construction durable. »
Étude réalisée sous la direction d’Olivier de Perrot, arch. ETH SIA et concepteur de Salza, plateforme internet d’échange d’éléments de construction, en collaboration avec Maude Friat-Massard, membre de l’association Matériuum qui œuvre pour la promotion et la mise en œuvre du réemploi des matériaux. salza.ch/materiuum.ch/reriwi.ch
ACTUALITéS Construction & bâtiment
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La métamorphose du bâti existant constitue un défi pour les architectes. Face à un patrimoine très riche, l’attitude adoptée est parfois celle d’une simple mise aux normes par rénovation. Mais de nombreux architectes explorent les possibilités qu’offre la transformation. Au carrefour entre l’image de l’objet architectural entièrement projeté et celle de l’idéologie de la conservation, les trois projets présentés marient restauration et construction, mettant en lumière les enjeux du travail avec l’existant. Tout en revalorisant le patrimoine il est possible de proposer de nouveaux usages tels que des programmes culturels et communautaires, rassemblant ainsi des objectifs urbains et sociaux au sein d’un même bâti. Trois projets qui démontrent que la transformation architecturale est bien un acte de création à part entière. Salomé Houllier Binder
Trois transformations architecturales
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Construction & bâtiment reportage
© Yves André
Médiathèque et Archives cantonales du Valais, maa architectes.
© Daniela & Tonatiuh
Un espace convivial et polyvalent pour la communauté Résultat d’un concours lancé par la Ville du Grand-Saconnex en 2013, ce projet propose une mise en valeur de la Ferme Pommier inscrite au patrimoine genevois. Issu d’une volonté politique de développer une vie de village dynamique, il comprend la rénovation de la ferme en un espace public polyvalent avec divers locaux d’activités, une garderie et une cafétéria, la construction d’un théâtre et le réaménagement des espaces extérieurs. La Ferme Pommier est une bâtisse datant de la fin du 18e siècle qui a connu de multiples évolutions au fil des années. Le défi de sa transformation est de développer une architecture contemporaine aspirant à une équivalence Minergie Eco, comme exigé par le maître d’ouvrage, tout en respectant l’existant et en minimisant les interventions sur le bâti. Afin de mettre en valeur cette stratification historique, la logique fonctionnelle et structurelle des trames existantes est conservée. Les détails architecturaux, comme les murs bruts en planchettes ou le garde-corps de l’escalier en fer forgé, rappellent le passé du bâtiment. Pour sa part, l’ancienne grange a subi une transformation plus contemporaine qui respecte cependant l’identité du lieu. Entièrement démolie, elle a été reconstruite avec le même type de bardage en bois et selon son volume d’origine afin d’accueillir une salle polyvalente.
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Interprété comme une dépendance, l’implantation du théâtre Le douze dix-huit permet de générer une cour principale qui fait le lien avec la ferme pour créer un espace public villageois. Placé en parallèle de la ferme, il suit une morphologie parallélépipédique semblable, tout en lui répondant de manière plus contemporaine. Avec une division du volume en trois bandes programmatiques pour le foyer, la salle de spectacle et l’arrière-scène avec les loges, le théâtre d’une centaine de places offre un espace scénique performant, simple et convivial. Les aménagements extérieurs qui lient ces deux bâtiments se veulent sobres. Ils revalorisent les bosquets préexistants et prolongent les espaces verts adjacents. L’ensemble du site est unifié par l’usage du bois. Matériau principal pour la structure, les façades du théâtre réalisées en bardage vertical et les parties rénovées de la ferme construites en bardage horizontal, il assure la cohésion entre les deux bâtiments et rappelle l’identité agricole du site.
Construction & bâtiment reportage
© Daniela & Tonatiuh
reportage Construction & bâtiment
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© Cédric Widmer
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Un centre d’activité à Lavigny Réalisé entre 2012 et 2017, le projet de développement d’un nouveau quartier à l’ouest de l’Institution de Lavigny aspire à accueillir à la fois les patients et employés de l’Institution ainsi que les habitants du village. Deux immeubles de logements, un internat et un centre d’activité s’organisent autour d’un jardin commun de manière à créer un espace de liaison entre les différents bâtiments mais aussi un lieu de rencontre et de manifestations pour les usagers et l’ensemble de la commune. Si les logements et l’internat sont des constructions neuves, le centre d’activité se développe pour sa part au sein d’une ancienne bâtisse rurale datant du 18e siècle. Lorsque cela a été possible, la structure et la charpente ont été conservées et le travail a consisté en une rénovation et un réaménagement des espaces. La partie centrale, anciennement occupée par une grange et des écuries, accueille désormais une salle polyvalente et un restaurant au rez inférieur. L’aile Est abrite quant à elle des salles de réunion, des locaux administratifs ainsi que des chambres d’hôtes au premier étage.
remplacée par une construction neuve qui abrite des ateliers polyvalents pour l’école. L’enjeu principal de cette extension était de répondre aux besoins programmatiques tout en prolongeant de manière fidèle et respectueuse l’ancien corps de ferme. En plan, sa forme angulaire contribue à refermer la cour centrale et à mettre en valeur le jardin en pente. De l’extérieur, la toiture à plusieurs pans offre une continuité avec le toit existant. Sa pliure vers le haut ouvre la vue sur un marronnier. Afin d’assurer une cohésion avec les différents bâtiments du site mais aussi avec son contexte rural, certains principes constructifs originels de la bâtisse sont repris ou réinterprétés. C’est par exemple le cas des ossatures en bois qui offrent un filtre visuel, ou encore des toitures en tuiles pour lesquelles un travail subtil est développé. Deux longueurs différentes de tuiles ont été choisies pour créer des effets d’écaille qui évitent une certaine monotonie d’assemblage et unissent l’ensemble des toitures. La transformation et extension proposée dans ce projet permet de réinterpréter cet ancien rural comme interface entre le
L’aile Ouest a en revanche subi des travaux plus importants. La charpente étant en trop mauvais état, elle a été détruite et
nouveau quartier et le reste du village.
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Construction & bâtiment reportage
reportage Construction & bâtiment
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© David Gagnebin-de-Bons
© Cédric Widmer
© Yves André
3 Une liaison contemporaine entre deux bâtiments historiques En vue de créer un pôle culturel, scientifique et patrimonial en Valais, les anciens arsenaux militaires de Sion ont fait l’objet d’une transformation entre 2012 et 2019 sous la maîtrise d’ouvrage de l’État du Valais. Ce projet abrite la Médiathèque cantonale, les Archives de l’État, la direction du Service de la culture et la plateforme Culture Valais. Au-delà de l’enjeu symbolique de la transformation d’une affectation militaire en un programme culturel, l’objectif principal du projet est d’assurer l’aménagement d’un programme bien spécifique à travers une intervention contemporaine tout en conservant les valeurs patrimoniales importantes de l’Arsenal cantonal construit en 1895 et de l’Arsenal fédéral datant de 1917. Pour ce faire, au sein des bâtiments existants, la volonté est de mettre en valeur la qualité des espaces initiaux. Les interventions contemporaines sont ponctuelles afin de délimiter des espaces, de créer des seuils et d’accueillir des services. Les éléments
Mais c’est surtout une nouvelle construction de liaison qui participe à l’assemblage cohérent de ces deux bâtiments historiques d’époque et de mode constructif différents (charpente métallique pour l’Arsenal cantonal, charpente en bois pour l’Arsenal fédéral). Geste emblématique du projet, ce bâtiment surnommé « le pli » relie entre eux les différents niveaux des arsenaux pour permettre une libre circulation entre les deux. Il se démarque de l’existant par son écriture contemporaine. Sa forme pliée est composée de facettes triangulaires planes en panneaux métalliques qui reflètent le paysage et les bâtiments existants, proposant une nouvelle lecture du contexte environnant. Son intérieur est quant à lui dématérialisé et percé de multiples ouvertures triangulaires qui génèrent des puits de lumière ponctuels. Espace à la fonction distributive, la nouvelle extension devient aussi un espace de référence et d’échanges qui génère un ensemble bâti unifié pour l’ensemble de l’institution.
nouveaux sont signalés par la couleur rouge, ce qui offre ainsi une unité stylistique entre les deux bâtiments.
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Construction & bâtiment reportage
© Yves André
reportage Construction & bâtiment
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Domotique, demain c’est aujourd’hui
© Loic Mathys
Le dispositif Oblo adapte la régulation du chauffage et contrôle la consommation d’énergie en fonction des prévisions météorologiques. oblosolutions.ch
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Construction & bâtiment ÉNERGIE
Parler de l’avenir de la construction, c’est inévitablement parler de domotique. L’automatisation des bâtiments industriels et tertiaires est aujourd’hui devenue la norme. De plus en plus d’immeubles d’habitation intègrent la domotique au cœur des logements. Alors que des résidences entières sont équipées en KNX au moment de la construction pour que chaque propriétaire puisse ajouter des fonctions selon ses besoins, d’autres immeubles sont bâtis avec des dispositifs d’automatisation spécifiquement conçus pour l’immobilier de masse. Sans oublier que dans la villa individuelle, là aussi, le pilotage et l’intégration des équipements électriques sont en progression constante. Au niveau technologique, même si le cœur de la domotique est resté sensiblement le même, de nombreux protocoles, innovations technologiques et le développement de l’intelligence artificielle ont donné un grand coup d’accelérateur au domaine et à son développement commercial. Magali Prugnard
énergie Construction & bâtiment
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Le chantier du hall d’accueil du nouveau MCBA, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, par les architectes Barozzi/Veiga en collaboration avec le bureau Fruehauf, Henry & Viladoms à Lausanne (mars 2018).
La culture en construction
© Matthieu Gafsou
Plateforme 10, le plus important projet culturel vaudois de ces dernières décennies transformera dans quelques années un ancien site ferroviaire en un quartier des arts au cœur de Lausanne. Le regroupement en un seul lieu de trois musées agrémentés d’espaces publics et d’activités récréatives affirme l’ambition de la métropole lémanique de rayonner au-delà des frontières, grâce notamment à son emplacement stratégique. Patricia Lunghi
© Matthieu Gafsou
Vue panoramique du chantier du Musée de l’Élysée et du Mudac avec le MCBA au fond à droite, décembre 2019.
projet Construction & bâtiment
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L’École hôtelière de Lausanne est un écrin. Chaque espace a été pensé et aménagé afin d’amener un confort d’apprentissage et une transmission des savoirs aussi efficients que possible.
L’architecture à la recherche de l’excellence L’École hôtelière de Lausanne (EHL) est la première école au monde concernant la formation managériale des métiers de l’accueil. À l’horizon 2021, elle sera dotée d’un campus ultra performant, que ce soit en termes de technologie, de pédagogie, mais également d’écologie. Maxime Pégatoquet
Pour renforcer son image de meilleure université au monde en management hôtelier et des loisirs, l’EHL s’offre un lifting complet qui joue sur l’accueil, la transparence et son engagement vers un monde durable.
« Pour la deuxième année consécutive, l’EHL a été classée meilleure université au monde en management hôtelier et des loisirs par QS World University Ranking et par CEO World Ranking », dit le service de presse de l’institution vaudoise. Elle s’est récemment vu décerner le prix de la « Meilleure innovation pédagogique » lors des Worldwide Hospitality Awards 2019 pour son programme Bachelor in International Hospitality Management. L’école possède également son étoile Michelin grâce au Berceau des Sens, son restaurant d’application. On a envie de dire, n’en jetez plus, tant l’EHL cumule les excellences. Et pourtant. Un projet inscrit dans la durabilité Né d’un concours international d’étudiants en architecture et sous la direction architecturale du bureau lausannois Itten+Brechbühl – auteur du serpentaire siège social de Swatch, à Bienne, avec l’architecte Shigeru Ban, ou du Vortex cylindrique faisant office de nouveau campus de l’Université de Lausanne et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne – l’EHL a complètement repensé son campus, maximisé ses espaces, optimisé ses potentiels et développé son rapport au monde et à la nature qui entoure le projet. Il inclut des installations académiques et de loisirs de
pointe, une intégration de nouvelles technologies et, construit de manière durable, « le campus de Lausanne a été développé afin de devenir une référence internationale en la matière », selon Nils Gunzinger, directeur de Real Estate SA du groupe EHL. En chiffres, cela donne le vertige, et un léger aperçu des ambitions affichées. Un terrain de quelque 55 000 m2 pour un campus de 34 500 m2 au sol ; plus de 1000 lits à terme dans un nouveau quartier, des logements et des chambres de 16 à 25 m2 ; quatre restaurants, des cuisines pédagogiques ; des équipements sportifs (piscine de 25 mètres, piste de running, salle multisport, terrains de basket, de beach volley, tennis...) qui feraient pâlir d’envie n’importe quelle université anglo-saxonne. Tout cela, dans un coin de paradis géolocalisé au Chalet-à-Gobet. Un mythe helvétique, plus discret que la Silicon Valley, mais pas moins innovant. Une école du futur qui s’inscrit dans le présent de demain. Un projet d’envergure qui, comme l’ensemble des projets EHL, trouve sa source dans une large collaboration avec la base de sa communauté. Lors de la pose symbolique de la première pierre, Michel Rochat, CEO d’un groupe aux ambitions mondiales, avait expliqué que « comme il est de coutume, l’EHL prend un temps d’avance sur son époque ».
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