L’Éthiopie poursuit son chemin de réformes au milieu des défis L’Éthiopie a réorienté son attention vers son principal objectif, qui est de poursuivre son processus de réforme tout en reconstruisant la région du Tigré.
Le Premier ministre Dr. Abiy Ahmed. Crédit photo : - Bureau du Premier ministre - Éthiopie Un groupe de réformistes dirigé par le Dr Abiy Ahmed est arrivé à la tête du pouvoir en avril 2018, ouvrant une nouvelle ère de libéralisation et d’ouverture politique et économique, au milieu de griefs croissants concernant l’inégalité politique, économique et sociale. Sur le plan politique, des mesures de réforme cruciales ont été prises pour préparer le terrain en vue de solutions politiques à long terme aux doléances et aux demandes des citoyens. Dès le début du processus de réforme, des dizaines de milliers de prisonniers ont été libérés, tandis que les opposants politiques, tant dans le pays qu’à l’étranger, à qui il était interdit de faire de la politique dans le pays, ont été autorisés à se joindre au processus de démocratisation. Les lois répressives telles que la loi anti-terroriste et la loi sur les organisations de la société civile qui sapaient les droits humains et démocratiques des citoyens ont été réformées. En outre, les institutions considérées comme les piliers de la démocratie, telles que le conseil électoral, la commission des droits de l’homme et le système judiciaire, ont fait l’objet de réformes approfondies afin de garantir le bon fonctionnement des institutions et leur indépendance dans l’exercice de leurs mandats constitutionnels. Sur le plan économique, même si l’Éthiopie a enregistré une croissance économique à deux chiffres pendant une décennie et demie, le chômage, le taux d’inflation élevé ainsi que la disparité croissante des revenus ont été le talon d’Achille de l’économie éthiopienne, entraînant de graves déséquilibres macroéconomiques et un stress lié à la dette.
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Ainsi, la réforme économique met l’accent, entre autres, sur la réduction du chômage des jeunes, la création d’un environnement favorable au secteur privé et la résolution des problèmes structurels de l’économie. À cette fin, un programme de réforme économique national a été élaboré, qui a conduit au plan de croissance économique décennal récemment dévoilé (2020/21-2029/30). Ce plan prévoit de maintenir la trajectoire de croissance élevée du pays et de positionner l’Éthiopie comme un pôle de prospérité en Afrique. La réforme économique a obtenu des résultats louables en restructurant le fardeau de la dette, en invitant le secteur privé à jouer un rôle important dans l’économie et en mettant l’accent sur des secteurs économiques tels que les TIC, le tourisme et l’exploitation minière. Dans notre sous-région, les nouveaux dirigeants ont ravivé le rôle déjà important que l’Éthiopie jouait dans la Corne de l’Afrique. À cet égard, l’initiative du Premier ministre visant à mettre fin à la situation de “ni guerre ni paix” qui dure depuis deux décennies avec l’Érythrée a été saluée et reconnue dans le monde entier en raison de son effet significatif sur la stabilisation de la région. Le monde entier a honoré l’initiative du Premier ministre en le couronnant de la plus prestigieuse des récompenses mondiales, le prix Nobel de la paix, en 2019. Il va sans dire que pour qu’un processus de réforme réussisse, il faudra la participation active des principaux acteurs politiques, économiques et sociaux en particulier et de la population tout entière. C’est à la lu-