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10 ANS DE LA FONDATION
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BEYOND PLASTIC MED
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INTERVIEW ROMAIN TROUBLÉ
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LES OCÉANS AU CŒUR
DES ENJEUX CLIMATIQUES
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LETTER P.
GIEC
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UN RAPPORT SUR LES OCÉANS
FOCUS
© JC Vinaj
10 ANS
LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO CÉLÈBRE 10 ANS D’ACTION Le 30 juin 2016, la Fondation Prince Albert II de Monaco a fêté ses 10 ans. Depuis sa création, la Fondation a soutenu 370 projets, pour un montant de 36 M d’euros, en s’engageant activement pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable, à l'échelle mondiale. Partant d’une approche concrète, au plus près du terrain, tous ces projets ont fait l’objet d’un processus rigoureux de sélection, sur décision du Conseil d’Administration, après avis du Comité Scientifique et Technique, deux instances de gouvernance composées d’experts internationaux. La réussite de la Fondation repose sur un réseau de plus d’une centaine de partenaires (ONGs, Universités, Fondations, Entreprises) et sur le précieux concours de ses neuf branches étrangères situées en France, en Italie, en Grande-Bretagne, en Suisse, en Allemagne, aux USA, au Canada, à Singapour et, depuis le mois d’avril 2016, l’Espagne. La Fondation développe ses projets et ses partenariats selon trois objectifs : • Etablir des partenariats afin de mener à bien des projets et entreprendre des actions concrètes dans ses champs d'actions prioritaires.
• Sensibiliser à la fois les populations et les pouvoirs publics à l'impact des activités humaines sur les milieux naturels et favoriser des comportements plus respectueux de l'environnement. • Promouvoir et encourager des initiatives remarquables et des solutions innovantes notamment par l'attribution de prix et de bourses. Après 10 ans d’expérience, l’implication de la Fondation, aux côtés de ses partenaires, a notamment permis d’agir pour préserver des espèces en voie de disparition (thon rouge, gypaète, aigle de bonelli, phoque moine…) ; de faire avancer la connaissance scientifique sur les questions climatiques (Rapport consacré aux océans du GIEC, acidification des océans…) et de préserver et restaurer des écosystèmes fragiles sur terre (lutte contre la déforestation dans le bassin du Congo ou en Indonésie) ; en mer : soutien au développement des AMP (Madagascar, Cambodge et création d’un fonds fiduciaires consacré au développement des aires marines protégées de Méditerranée) et, enfin, de faire avancer les négociations internationales sur l’environnement.
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3 LES PROJETS PHARES : THON ROUGE, PHOQUE MOINE, FORÊT TROPICALE…
© JC Vinaj
© JC Vinaj
« En 10 ans, nous nous sommes démultipliés tant au niveau géographique que thématique », souligne S.E. M. Bernard Fautrier, administrateur délégué de la Fondation. Concernant le thon rouge, un partenariat a été initié dès 2008 avec le WWF, visant à sa préservation de l’extinction écologique. « Je citerai aussi notre forte implication en faveur du phoque moine, pour créer une AMP dans la région côtière autour de l’Ile de Gyaros », poursuit M. Bernard Fautrier. La Fondation est également engagée depuis plusieurs années dans la protection de l’ibis chauve, avec BirdLife International. Parallèlement, au Cambodge, la Fondation participe à la création de la première zone de gestion des pêches maritimes (MFMA) pour les eaux de l’archipel de Koh Rong. Plusieurs projets de PEW, pour la préservation des mers arctiques canadiennes et de leur biodiversité, riche de belugas et d'ours polaires sont également mis à l’honneur. Si l'Océan est une préoccupation forte, la Fondation s’investit aussi dans d'autres projets environnementaux. La reforestation est l'un d'eux. Ainsi, la Fondation s’est engagée dans la reforestation de zones dégradées près de points d’eau au Brésil (le projet est en cours actuellement), aux côtés de Sebastiao Salgado, le porteur du projet, célèbre pour ses photos, également co-fondateur de l’ONG Terra Instituto. Plusieurs d'entre elles ont, depuis, été déclarées réserves naturelles par la loi brésilienne.
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LA FONDATION EN CHIFFRES
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Elle dénombre 9 branches étrangères
36 M€ 370 projets soutenus pour un montant de 36 M d’euros
3 domaines d’actions prioritaires : Changements climatiques et énergies renouvelables. Préserver la biodiversité. Gérer les ressources en eau et lutter contre la désertification
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3 zones principales : le Bassin Méditerranéen, les régions polaires, les pays les moins avancés
+ 100 Un réseau de plus d’une centaine de partenaires
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FOCUS
BEYOND PLASTIC MED DES AVANCÉES POUR JUGULER LA POLLUTION PLASTIQUE EN MÉDITERRANÉE Désormais partie intégrante des océans, au même titre que les algues ou le plancton, les déchets plastiques sont omniprésents dans toutes les mers du globe. Bouteilles, sacs et bouchons en plastique, cotonstiges… : les plastiques sont les premiers « prédateurs » des océans. Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. Quatre-vingts pour cent de la pollution qui touche les mers est d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de l’environnement. Les océans pourraient dès lors se transformer en décharge à ciel ouvert. Pire, d’ici à 2050, la quasi-totalité des oiseaux marins auront ingéré du plastique ! La méditerranée n’échappe malheureusement pas au fléau. Cette mer presque fermée, souffre ainsi de la plus forte densité de micro-plastiques au monde : 115 000 particules par kilomètres carrés. Sujet longtemps boudé par la communauté scientifique, ce n’est que depuis quelques années que des études s’intéressent à cette forme de plastique bien moins visible que les gros objets flottants. En mars 2015, un panel d’acteurs concerné par la pollution plastique en mer s’est réuni à Monaco, au sein d’une conférence intitulée « Beyond Plastic Med ». Des débats fructueux ont donné naissance à la « Déclaration de Monaco », pour agir contre la pollution plastique en Méditerranée », laquelle a permis la création de la Task Force « Beyond Plastic Med », une initiative de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de ses partenaires Tara Expéditions, Surfrider Foundation Europe, l’IUCN et la Fondation Mava, destinée à faire émerger des solutions innovantes pour une Méditerranée propre. S.A.S. le Prince Albert II
de Monaco avait alors indiqué : « S’attaquer à la pollution plastique en Méditerranée, ce n’est pas seulement se battre contre un problème ponctuel, localisé, circonstancié : c’est avant tout reconnaître une responsabilité collective qui s’incarne dans de nombreux défis ». La persistance de la pollution engendrée par le plastique fait en effet de sa présence en mer l’une des catastrophes écologiques les plus redoutables pour le futur. Une fois rejeté dans le milieu naturel, le plastique peut en effet mettre jusqu’à 500 ans pour disparaître. Be Med qui réunit dès lors tous les acteurs concernés par la pollution plastique, s’inscrit ainsi comme une initiative majeure pour contrer le plastique en Méditerranée et a été présenté à Marrakech, le 12 Novembre 2016, à la COP 22.
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5 UN SOUTIEN FINANCIER AUX MICRO-INITIATIVES
© 11.P.Mondielli
La Fondation Prince Albert II compte poursuivre cet élan positif, en favorisant l’innovation par des appels réguliers à projets. C’est dans cet esprit que le 8 juin 2016, lors de la Journée Mondiale des Océans, BeMed a lancé son appel à micro-initiatives vers tous les pays du pourtour méditerranéen : Albanie, Algérie, Chypre, Croatie…
8
millions de tonnes
de déchets finissent chaque jour dans l’océan
Ainsi, à l’occasion de la conférence « Our Ocean » qui a eu lieu les 15 et 16 septembre 2016, à Washington, S.E. M. Bernard Fautrier, Administrateur délégué de la Fondation Prince Albert II de Monaco a annoncé que la Fondation et ses partenaires, Surfrider, Tara Expeditions, la Fondation Mava la Fondation Veolia et l’IUCN apporteront « un soutien financier de 150 000 € par an sur une période de trois ans, aux micro-initiatives qui ambitionnent de réduire la pollution plastique en Méditerranée, à travers la Task Force Beyond Plastic Med (BeMed) ». A terme, cet appel à micro-initiatives permettra de créer progressivement un réseau méditerranéen d’acteurs locaux engagés dans la lutte contre la pollution plastique. Une dizaine de dossiers a déjà été présélectionnée pour un soutien.
D’ICI À 2050
la quasi-totalité des oiseaux marins auront ingéré du plastique !
30 %
En Méditerranée
17 000 espèces marines
115 000
du trafic maritime mondial
particules de micro-plastiques par kilomètres carrés
40/km
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macro-déchets plastiques au km2 dans les zones les plus contaminées
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INTERVIEW
ROMAIN TROUBLÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE TARA OCÉANS
Tara est la goélette qui explore les mers de notre planète pour observer les dégâts causés par la pollution. Romain Troublé est le secrétaire général de Tara Expéditions. Il a navigué pendant sept mois et 15 000 kilomètres. Il nous présente les conséquences engendrées par la pollution plastique et les pistes à explorer pour endiguer ce fléau. Quel est l’objectif de l’expédition Tara-Med ?
Quant à l’impact sur l’homme, il est avéré. Les agences de sécurité sanitaire conseillent notamment aux femmes enceintes de ne pas surconsommer du poisson car il peut contenir des polluants qui ont des effets néfastes sur la santé. On manque encore d’études sur ce sujet, mais ces micro-plastiques pourraient avoir des incidences, notamment en tant que perturbateurs endocriniens. Tara expéditions a commencé à s’intéresser aux pollutions plastiques de la surface de la mer fin 2011, lors du passage de la mission Tara Océans, en péninsule Antarctique. Nous avons continué cet effort d’échantillonnage tout au long des 80 000 kms de navigation de cette mission, en collaboration avec le Laboratoire de Villefranche-sur-Mer, la Fondation Algalita (USA) et l’Université des Sciences et Technologies du Roi Abdallah (Arabie Saoudite). Au vu de l’effort fourni par d’autres associations dans l’Ouest du bassin méditerranéen depuis 2011, avec le professeur Gaby Gorsky (Laboratoire de Villefranche-sur-Mer, CNRS/UPMC), nous avons souhaité soutenir l’effort de collecte à l’échelle de toute la Méditerranée, en mobilisant Tara et ses partenaires pendant 7 mois. Cela a d’autant plus de sens que je pense que cette mer, par sa taille et sa diversité culturelle, est un laboratoire parfait pour trouver ensemble les solutions à ce fléau. La mission Tara-Med a deux objectifs majeurs : l’échantillonnage le plus exhaustif possible du bassin Méditerranée, de Beyrouth à Gibraltar et d’Alger à Monaco et la mobilisation des sociétés civiles rencontrées au fil des 18 escales de l’expédition, pour tenter d’identifier des solutions à la pollution plastique.
© Tara Expéditions
Le but de l’expédition Tara Méditerranée menée en 2015 a été de mieux comprendre les impacts du plastique sur l’écosystème méditerranéen. A cet égard, je suis reconnaissant de l’aide précieuse que nous a apporté la Fondation Prince Albert II de Monaco, comme elle le fait depuis de nombreuses années et me réjouis de la poursuite de notre collaboration, avec l’initiative Be Med, pour lutter contre la pollution plastique. Des recherches ont démontré qu’il existe une accumulation des polluants le long de la chaîne alimentaire. Le plastique concentre facilement les polluants et certains organismes planctoniques avalent les fragments de plastique ou les filtrent, assimilent certains composés chimiques et les transmettent à la chaîne alimentaire. C’est prouvé par des analyses chimiques : les poissons en bout de chaîne, accumulent des polluants. Quels sont les résultats de l’expédition ?
Les 280 échantillons prélevés dans tout le bassin méditerranéen contenaient des micro-plastiques. Cette situation ne m’a pas vraiment étonné, puisque depuis 2011, à travers le monde, à chaque fois que l’on cherche des micro-plastiques avec Tara, nous en trouvons. Au-delà de ce constat pour le moins alarmant, ce fléau est réversible sur une échelle de temps moyenne de 50 ans. D’après vous, la pollution plastique dans les océans peutelle être enrayée ? Que faut-il faire pour y mettre un terme ? Il y a plusieurs voies possibles. La première est l’éducation car ce qui n’est pas jeté dans une poubelle va atterrir à un moment ou à un autre dans les océans. La deuxième, et peut être la meilleure, c’est de changer notre mode de fonctionnement et abandonner l’usage du plastique à long cycle de vie et non dégradante, pour adopter des produits naturels. Parallèlement, il est nécessaire de planifier le nettoyage des côtes à long terme, car la majeure partie du plastique flottant (notamment en Méditerranée) y termine son voyage. Il faut remplacer le plastique par des produits plus biodégradables. Par ailleurs si on impose de nouvelles réglementations, nous viendrons à bout de ce problème. C’est un formidable défi à relever ensemble. Si l’on remporte cette bataille, nous aurons des chances de convaincre le reste du globe…
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NEWS
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco s’est rendu, le 13 décembre 2016, à l’occasion du Forum de Québec de l’Arctic Circle. Le Souverain a été reçu par M. Philippe Couillard, Premier Ministre du Québec, lequel a déclaré : « Le Québec et la Fondation Prince Albert II de Monaco partagent une vision du développement nordique durable et sont tous deux soucieux des populations, des ressources et de la biodiversité du territoire du Plan Nord. Grâce à cette convention, nous nous donnons un nouvel outil pour poursuivre nos efforts en matière de lutte contre les changements climatiques en territoire nordique, d’énergies renouvelables et de protection de la biodiversité. Cela témoigne de la reconnaissance internationale de l’expertise québécoise dans ces domaines ». À la suite de cette rencontre, une convention-cadre de partenariat entre le Gouvernement du Québec, la Société du Plan Nord et la Fondation Prince Albert II de Monaco a été signée par S.E. M. Bernard Fautrier, Vice-Président de la Fondation Prince Albert II de Monaco, Mme Christine St-Pierre, Ministre des Relations Internationales et de la Francophonie, Mme Diane Vachon, Présidente de la branche canadienne de la Fondation Prince Albert II de Monaco et M. Robert Sauvé, PDG de la Société du Plan Nord. Ce partenariat prévoit un soutien à des projets communs, une coopération technique et scientifique, ainsi que la communication et la diffusion des expériences respectives de chaque entité.
© Patrick Lachance MCE
S.A.S. LE PRINCE ALBERT II DE MONACO À QUÉBEC POUR LE FORUM DE L’ARCTIC CIRCLE ET LA SIGNATURE D’UN PARTENARIAT
Le Prince Souverain est intervenu au Forum de l’Arctic Circle de Québec qui portait sur la question de l'impact des changements climatiques dans les régions nordiques et arctiques. « L ’Arctique est un enjeu mondial. Son avenir est vital pour l’humanité tout entière, pour les générations actuelles comme pour les générations futures. C’est pourquoi il doit faire l’objet d’un travail collectif global, et se construire dans la recherche de l’intérêt général, de la paix et de la protection de l’environnement », a notamment déclaré le Souverain, lors de l’allocution qu’il a prononcée. Dans l'après-midi, le Prince Souverain a rencontré les membres du conseil d'administration de la branche canadienne de Sa Fondation.
© Scott Collier
LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO CONCRÉTISE UN ACCORD AVEC CAMBRIDGE CONSERVATION INITIATIVE (CCI) La Fondation Prince Albert II de Monaco a signé un partenariat avec Cambridge Conservation Initiative (CCI), en présence de Sir David Attenborough, le 9 décembre 2016, à Londres. Cambridge Conservation Initiative a pour objectif de mettre sur pied des solutions destinées à préserver la biodiversité, en favorisant la collaboration entre chercheurs, leaders politiques et enseignants, à travers le monde. CCI créé des liens entre la branche dédiée à la biodiversité de l’Université pluridisciplinaire de Cambridge et des spécialistes des plus grandes organisations de protection de l’environnement dans le monde. « Je suis convaincu qu’en travaillant main dans la main avec la Fondation Prince Albert II de Monaco, la CCI pourra aborder des sujets épineux d’une manière nouvelle, et pourra modifier la manière dont la société envisage sa relation à son environnement naturel », a indiqué le Dr Mike Rands, le Directeur Exécutif de Cambridge Conservation Initiative. « La protection de biodiversité et donc des espèces en voie de disparition est une question à laquelle j'attache beaucoup d'importance (…) C’est ensemble que nous pourrons sauver notre biodiversité. Il s’agit d’un principe d'efficacité. Mais c'est aussi un principe d'humilité: aucun d'entre nous ne peut agir seul. Et ici, il y a par-dessus tout un réel besoin d’ouverture », a indiqué S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
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LES OCÉANS
© P. Mondielli
AU CŒUR DES ENJEUX CLIMATIQUES
Les Océans font partie des grands enjeux internationaux. Ainsi, la Fondation Prince Albert II, en partenariat avec la « Plateforme Océan et Climat », a réuni dès 2015, en amont de la COP 21 de Paris, près de 70 acteurs internationaux du monde scientifique, de la société civile et du monde économique. « L ’Appel de l’océan pour le climat » lancé par la Plateforme a recueilli plus de 30.000 signatures, engageant les Etats signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, à placer l'Océan au cœur des enjeux climatiques.
JOURNÉE DES OCÉANS DE LA COP 22 COPRÉSIDÉE PAR LE PRINCE ALBERT II ET LA PRINCESSE LALLA HASNAA Le 12 novembre 2016, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a coprésidé la Journée des Océans avec la Princesse Lalla Hasnaa. Lors de l’allocution qu’il a prononcée le Souverain a indiqué : « Cette journée même, par sa nouveauté et son importance est là pour nous prouver que les choses évoluent. Année après année, nous voyons en effet la question océanique prendre de plus en plus de place dans les préoccupations de nos contemporains, ainsi que dans le débat public ».
BIODIVERSITÉ ET ODD N°14 La Fondation apporte son soutien à différentes recherches, qui portent sur les effets de l'acidification des Océans et sur la biodiversité. On mesure aujourd'hui l'importance des océans, qui représentent 72% de la planète. L’acidification des océans est incontestablement un enjeu majeur pour l’avenir de notre planète, Monaco soutient activement tout ce qui peut favoriser les échanges d'informations sur ce thème. C’est d’ailleurs à Monaco qu’avait été lancée en 2008 l’une des premières alertes mondiales, signée par 155 scientifiques issus de 26 pays. L’adoption d'un objectif du développement durable (ODD n°14) de l'ONU dédiée aux océans, en septembre 2015 résulte également d’une intense action de lobbying mené par S.A.S. le Prince Albert II et sa Fondation. La protection de la biodiversité marine par la création d’aires marines protégées, la coopération internationale en matière scientifique, l’atténuation de l’acidification des océans et la lutte contre la pollution en mer sont les principaux domaines dans lesquels La Fondation œuvre activement, aux côtés de la Principauté pour la réalisation de l’ODD n°14.
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9 LE DÉVELOPPEMENT DES AIRES MARINES PROTÉGÉES La Fondation Prince Albert II de Monaco est fortement impliquée dans le développement des aires marines protégées en Méditerranée. En mars 2015, l’ Association Monégasque pour le financement durable des AMP de Méditerranée a été créée, à l'initiative de la Fondation, de Monaco, de la France et de la Tunisie. Le fonds fiduciaire a pour objectif de développer et d’améliorer durablement la gestion des AMP en Méditerranée.
FINANCEMENT D’AMP AU MAROC ET EN TUNISIE À l’occasion du second Forum des Aires Marines Protégées (AMP) de Méditerranée, organisé à Tanger du 28 novembre au 1er décembre 2016, l’Association pour le Financement Durable des aires marines protégées de Méditerranée (M2PA) a annoncé l’octroi de ses premiers financements en faveur d'aires marines protégées au Maroc et en Tunisie. Ces financements, d'un montant de 60 000 euros, contribueront à couvrir des besoins prioritaires de gestion courante de ces aires marines.
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L’ Association pour le Financement Durable des aires marines protégées de Méditerranée a par ailleurs abordé une phase très active de discussions avec les grands bailleurs multinationaux : le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM). Le gouvernement de la Principauté, la Fondation Léonardo di Caprio, le zoo de Bâle et le Musée Océanographique de Monaco financent également cette initiative.
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MONACO BLUE INITIATIVE La Monaco Blue Initiative (MBI) est une plateforme de discussion qui vise à stimuler la connaissance et la préservation des océans et leur gestion durable en créant des synergies entre les différents acteurs impliqués dans la protection des écosystèmes marins et le développement économique et social. Née en 2010 à l’initiative de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, la MBI est co-organisée par la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco. La prochaine Monaco Blue Initiative aura lieu à Monaco, les 2 et 3 avril 2017. A cette période, une semaine des océans sera organisée pour la première fois.
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LE GIEC
PRODUIRA UN RAPPORT SUR LES OCÉANS ET LA CRYOSPHÈRE La décision prise par le GIEC, lors de sa 41ème session de travail, en avril 2016, au Kenya, de produire un rapport spécial sur les Océans et la Cryosphère, en raison des conséquences préoccupantes du réchauffement climatique et de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur les océans, résulte d’une initiative menée depuis 2015 par la Fondation Prince Albert II de Monaco. Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a organisé ainsi une réunion de cadrage à Monaco, du 6 au 9 décembre 2016. Elle a réuni une centaine d’experts venant de 40 pays. La cryosphère, du grec kryos signifiant froid et glace, est un terme désignant collectivement les portions de la surface de la Terre où l'eau est présente à l'état solide. Elle inclut les banquises, les lacs et rivières gelées, les régions couvertes de neige, les glaciers et les cols gelés. A cette occasion, un point presse a eu lieu le 6 décembre 2016, avant la cérémonie d’ouverture, en présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et de Hoesung Lee, Président du GIEC qui ont respectivement prononcé une allocution d’ouverture. « Je souhaite remercier Monaco d’être nos hôtes et d’avoir persuadé le GIEC de faire ce Rapport Spécial », a indiqué, Hoesung Lee. « Vous êtes très attendus ici. Je me suis mobilisé sans relâche, avec Monaco et Ma Fondation, au sujet des Océans », a déclaré, pour sa part, S.A.S. le Prince Souverain. Ko Barrett (Etats-Unis), Vice-Président du GIEC et Président du Comité Scientifique et Technique du groupe de travail du Rapport Spécial, les Vices-Présidents du groupe de travail : Hans-Otto Pörtner (Allemagne), Debra Roberts (Afrique du Sud), Valérie Masson-Delmotte (France), Zhai Panmao (Chine), et Jonathan Lynn, responsable de la Communication du GIEC, ont participé au point presse. « Monaco est un lieu symbolique, en raison, à la fois, du soutien que la Principauté et la Fondation Prince Albert II de Monaco ont apporté pour la mise en œuvre du Rapport Spécial, mais aussi parce qu’il s’agit d’un point chaud où l’on peut voir de près l’impact du changement climatique », a indiqué Ko Barrett. Les experts du GIEC ont ainsi défini, quelle sera la structure du Rapport Spécial sur le Changement Climatique, les Océans et la Cryosphère : les chapitres, mais aussi les mots clefs qui y seront contenus. Le résultat de ces réflexions sera soumis à une session plénière du GIEC, au printemps prochain.
QU’EST-CE QUE LE GIEC ? Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe international chargé d’analyser scientifiquement les changements climatiques. Il a été établi en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) afin de fournir aux responsables politiques des évaluations scientifiques périodiques concernant les changements climatiques, leurs incidences et les risques futurs et de leur présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation. Les grands rapports d’évaluation sont publiés tous les 6 ou 7 ans ( le plus récent date de 2014). Le GIEC publie également des rapports spéciaux, aux thèmes plus précis.
La rédaction de ce rapport devrait être achevée en 2019.
OUTRE LE RAPPORT SPÉCIAL DÉDIÉ AUX OCÉANS ET LA CRYOSPHÈRE, DEUX AUTRES FUTURS RAPPORTS SPÉCIAUX ONT ÉTÉ APPROUVÉS PAR LE GIEC : • Les impacts d’un réchauffement global de 1,5° par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle. • Les changements climatiques, la désertification, les changements d’usage des sols et la sécurité alimentaire.
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© Alberto Colman- WSM
NEWS
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BRÈVES / PROJETS
LE PROGRAMME “CUISEURS SOLAIRES EN ARGANERAIE” RÉCOMPENSÉ
© Fondation Mohammed VI
Un programme intitulé « Promotion de l’utilisation des cuiseurs solaires dans une école associée à l’UNESCO », mené par la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l’Arganier, a reçu le 1er Prix « Gender Just Climate Solution Award » de la Women and Gender Constituency, en novembre 2016. Ce programme, soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco avait notamment pour objectif la sensibilisation à la préservation des arganeraies, par l’introduction, dans les foyers, de cuiseurs utilisant des ressources naturelles inépuisables et non polluantes.
DES CUISEURS À BOIS À HAUT RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
© Bolivia Inti-Sud Soleil
La Fondation soutient des projets phares en matière de développement énergétique. C’est notamment le cas du programme mené en Guinée et porté par Bolivia Inti-Sud Soleil, lequel consiste à structurer un marché régional des cuiseurs à bois à haut rendement énergétique, en l'étendant à toute la Basse Guinée. Il s’agit de promouvoir la cuisson solaire et écologique auprès des populations locales en situation de pauvreté. Une enquête menée auprès des utilisateurs a noté une diminution de 50 % de la consommation de combustible bois. La Fondation a également soutenu Bolivia Inti-Sud Soleil dans sa démarche de labellisation carbone des cuiseurs.
JARDIN BOTANIQUE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR D'UNE RÉSERVE DE LA BIOSPHÈRE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
© BDA
La Fondation a soutenu la première phase du projet. La seconde phase permettra de créer un jardin botanique expérimental dans la réserve de la biosphère de Luki (Congo), avec pour objectifs : • de protéger la biodiversité, • d’apporter une éducation environnementale aux populations locales, • d’organiser la plantation d’espèces à la fois médicinales et agricoles. Ce centre botanique servira alors de modèle d’exploitation agricole éco-responsable pour les acteurs locaux et nationaux, œuvrant dans ce domaine en Afrique centrale.
PROGRAMME DE PARTAGE DES BÉNÉFICES DE LA BIODIVERSITÉ, AU PROFIT DE COMMUNAUTÉS VILLAGEOISES AU KENYA
© DR
Ce projet a développé un système de gestion durable des ressources naturelles dans un corridor écologique, au sud du Kenya, à proximité de la frontière tanzanienne. Cette zone est issue du patrimoine foncier des communautés locales, dans laquelle la population continue à vivre dans son habitat traditionnel. Les principaux objectifs du projet porté par la Fondation Prince Albert II de Monaco ont été menés à bien : réhabilitation et gestion d’une source d’eau qui a permis, en outre, de solidariser la communauté. Le braconnage a été réduit significativement, les abattages d’animaux ont cessé. Des espèces ayant déserté la zone sont même réapparues.
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FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO
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La Fondation Prince Albert II finance des projets concrets dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité et de l’accès à l’eau.
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