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Arthur à Charles

Qu’est-ce que les personnes qui viennent à Monaco pour la première fois doivent absolument voir ou visiter ?

La Collection de Voitures du Prince de Monaco qui se trouve sur le port, sous la Tribune K. Vous y trouverez d’ailleurs quelques-unes de mes voitures mais il y a aussi d’autres voitures incroyables à découvrir. Ensuite, il y a évidemment le Palais ; c’est un endroit assez particulier selon moi. Et puis le quartier du Larvotto où il y règne toujours une ambiance très sympa et où on trouve quelques bons restaurants. C’est aussi là que se trouve la plage. Quoi d’autre ?

Arthur : Le circuit ?

Oui bien sûr ! Si vous venez à Monaco en janvier par exemple, vous reconnaîtrez le circuit mais il ne sera pas encore vraiment visible. Par contre si vous venez au printemps quand les infrastructures prennent forme pour le Grand Prix, c’est encore plus impressionnant.

Quel est ton meilleur souvenir depuis tes débuts en F1 ?

Peut-être Monza 2019… (il réfléchit) Oui, c’est celui-ci mon meilleur souvenir en F1. La victoire était dingue, Lewis et Valtteri m’ont mis sous pression pendant toute la course mais nous avons finalement réussi à décrocher la victoire. Ce fut un week-end très, très spécial donc pour tout cela, Monza 2019 sans hésitation.

What do people who come to Monaco for the first time have to see or visit?

I think the car collection of the Prince on the harbour. I’ve got a few cars there so you will be able to see them and there are some other amazing cars that you should go and see. Then, there is the Palace; that’s a pretty special place. The Larvotto district where there’s always a nice vibe, some good restaurants. It’s also where the beach is. What else?

Arthur: The racetrack?

The racetrack of course, yes. I mean, if you go there in January or something, you would recognise the racetrack but there’s not much of it yet. But if you go when all the infrastructures are under construction for the Grand Prix, then it’s even more exciting.

What is your best memory since you started racing in F1? Monza 2019 maybe… (he thinks) Yes, that was my best memory in F1. The win was crazy, there was a lot of pressure from Lewis and Valtteri during the whole race but we managed to bring it home. And it was a very, very special weekend. So, Monza 2019 For sure.

Arthur : Je me souviens qu’avec Lorenzo (leur frère) nous étions sous tension dans le paddock alors que notre mère était en tribune.

Nous n’avions plus de pass pour elle. Elle était en tribune mais ça lui a vraiment plu finalement.

Pourquoi portes-tu toujours un pantalon rouge le jour des qualifications ? Attends, c’est vrai ?

Oui, c’est le cas !

Arthur : Je n’ai jamais vu ça ou alors je ne m’en souviens pas. Le samedi, je suis toujours en rouge. Toujours. Il n’y a pas de vraies raisons derrière ce choix. Je ne sais pas, un jour je l’ai fait, les qualifications se sont bien passées pour moi et j’aimais bien ce pantalon rouge. Je me suis alors dit que j’allais garder ce petit rituel et depuis ce jour, je ne pense pas avoir fait un samedi sans le pantalon rouge spécial qualifications.

Arthur : Tu fais pareil avec les sous-vêtements ?

Non, pas du tout. Mais je sais que certains pilotes sont assez fous pour le faire.

Arthur : Moi je le fais pour les sous-vêtements. Sérieux ?

Arthur : Je mets toujours les violets le jour des qualifications.

D’accord, je vais peut-être essayer car cette année le pantalon rouge ne marche pas trop.

Si tu n’étais pas pilote, que serais-tu devenu ? Peut-être musicien ?

C’est vrai que maintenant je dois dire musicien (Charles a enregistré deux chansons disponibles sur les plateformes de streaming). Non, j’aurais probablement essayé d’être architecte. J’adore l’architecture et je me serais probablement dirigé vers quelque chose dans le monde de l’art, et pour moi l’architecture est un art. Et toi ?

Arthur : Je ne sais pas. Pour être honnête, je ne me suis jamais posé la question, mais peut-être musicien.

Que représente la Scuderia Ferrari pour toi ?

Tout. Quand je me trouvais au même point que toi dans ma carrière, devenir pilote de F1 était aussi mon rêve. Ensuite, quand je l’ai exaucé, je voulais être pilote Ferrari et maintenant la prochaine étape est de gagner le championnat du monde avec Ferrari. Mais Ferrari est vraiment très spéciale pour moi, comme elle l’est pour toi je suppose. Ce sont les personnes qui nous donnent l’opportunité de faire ce que nous aimons. C’est l’équipe qui m’a donné la chance de concourir en F1. Dès ma deuxième année dans la discipline, je portais déjà les couleurs de Ferrari car l’équipe a cru en moi. Au-delà de toute l’histoire qu’il y a derrière cette écurie, que tout le monde connaît, nous sommes très chanceux d’être dans cette position car nous sommes soutenus et encouragés partout où nous allons dans le monde. Pour moi, c’est simplement la meilleure équipe et je suis extrêmement heureux de piloter pour eux.

Arthur: Yeah, I remember we were shaking with Lorenzo (their brother) in the paddock but our mother was in the grandstand. We didn’t have passes for her. She was in the grandstand but she really enjoyed it actually.

Why are you wearing red pants on the circuit on qualifying day? Wait, is this true?

Yes, it is!

Arthur: I’ve never seen you or I don’t remember. On the Saturday I’m always in red. Always. Well, there are no real reasons. I don’t know, one day I’ve done it, qualifying went well and I liked the red pants. I was just like, let’s keep it like that and since that day, I don’t think I ever did a Saturday without the “quali red pants”.

Arthur: Do you do the same with the underwear?

Oh, no, I don’t. Though some drivers are crazy enough to do it. Arthur: I’m doing the same with the underwear. Really?

Arthur: I always wear the purple underwear on the qualifying day. Nice. I’ll try that because this year the red pants didn’t work enough for me.

If you weren’t a driver, what would you have become? Maybe a musician?

Now, I should say a musician (Charles recorded two songs available on streaming platforms). No, I probably would have tried to be an architect. I love architecture and it would definitely have been something in the art world, in which architecture is for me. What about you?

Arthur: I don’t know. To be honest, I never asked myself the question, but maybe a musician.

What does the Scuderia Ferrari mean for you?

Everything. I mean, when I was at the same point than you, in my career, my dream was also to become a F1 driver. Then the next dream was to be a Ferrari driver and now the next step is to win a world championship with Ferrari. But Ferrari is extremely special to me, I guess like you. They are the people that give us the opportunity to do what we love. It’s the team that gave me the opportunity to get into F1. Already in the second year I was with Ferrari in F1 thanks to them believing in me. So, it means a lot. Apart from all the history that there is behind the team, that everybody knows, we are very lucky to be in that position because we’ve got support wherever we go in the world. For me, it’s just the best team and I’m extremely happy to be driving for them.

Comment te rends-tu au paddock durant le week-end du Grand Prix de Monaco ?

En vélo. C’est souvent assez compliqué de se déplacer tu verras et je te recommande aussi le vélo pour aller au paddock F2. C’est vraiment le moyen le plus adéquat possible.

Quand tu étais petit, tu t’imaginais un jour devenir pilote de F1 ?

Je rêvais d’être pilote de F1, mais je ne sais pas si je me l’imaginais... C’est ce que je voulais faire, c’était clair pour moi, mais il était encore trop tôt pour envisager quoi que ce soit. Notre père nous a toujours mis en garde et rappelé à quel point ce serait difficile d’atteindre un jour la F1. Je ne pense pas que nous pensions à cela nuit et jour car c’était inaccessible pour nous, mais nous avons toujours travaillé pour y arriver.

How do you get to the paddock during the race weekend in Monaco?

By bicycle. It’s actually pretty tricky you will see and you should go by bicycle to the F2 paddock, which is over there. By bicycle it’s the easiest way possible.

When you were a child, could you imagine yourself become a F1 driver one day?

I was dreaming of being a F1 driver, but I don’t know if I imagined it, it’s quite another thing. I wanted to do that, that was clear for me, but we were still very early on. Our father always told us how difficult it would be to reach F1 so, I knew it and we knew it. I don’t think we had that in mind all the time, we thought that it was nearly unreachable. But we always worked for it.

How would you explain the challenge of the Monaco circuit to someone who is new to F1?

It is an incredibly difficult track. Adrenaline is running extremely high. It reminds me a bit of my karting days because in F1, you’re driving a single seater and all the tracks are done in a way where you’ve got long straights where you can think about your next corner, prepare for it. In Monaco you’re always in a corner so, your mind is a little bit like in the karting days where you just don’t have time to think. And obviously, there is no rooms for mistakes. So, a lot of adrenaline and the approach for the weekend is quite different. You need to go step by step because whenever you overstep the limit, you finish in the wall. This is never a good thing in Monaco. But it is probably my favourite weekend of the year. You will experience for the first time and you will absolutely love it. I’m sure.

Comment expliquerais-tu le défi que représente le circuit de Monaco à quelqu’un qui découvre la F1 ?

C’est une piste incroyablement difficile. L’adrénaline atteint des niveaux extrêmement hauts et ça me rappelle un peu ce qu’on vivait en karting. En F1, on pilote une monoplace et toutes les pistes sont faites de manière à avoir de longues lignes droites où on peut anticiper notre prochain virage, nous y préparer. A Monaco, tu es toujours dans un virage donc ton esprit n’a juste pas le temps de réfléchir. Et évidemment, il n’y a pas de place pour les erreurs. Donc oui, beaucoup d’adrénaline et l’approche du week-end est bien différente des autres courses. Il faut y aller étape par étape car si tu franchis la limite, tu finis dans le mur et ce n’est jamais bon signe à Monaco. C’est probablement mon week-end préféré de l’année. Tu vas découvrir ça ce week-end et tu verras, tu vas adorer. J’en suis sûr.

Tu vas déjà disputer ton 5e Grand Prix de Monaco en F1. Est-ce selon toi la course la plus exigeante de la saison ?

En ce qui concerne les activités médiatiques, oui. Il se passe plein de choses cette semaine-là, comme à Monza, où il y a aussi pas mal à faire. C’est aussi la plus exigeante pour le pilotage et pas seulement pour moi, mais pour tout le monde car comme je le disais, avec les rails aussi proches, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Malgré tout cela, j’adore ce Grand Prix et je l’attends toujours avec impatience.

Selon toi, de quoi un pilote a-t-il besoin pour devenir champion du monde ?

Je ne suis pas encore champion du monde ! Fondamentalement, je pense que l’implication est toujours très importante. Il est nécessaire de toujours attaquer, quelle que soit la situation. Parfois, il y a des courses plus compliquées que d’autres, et dans ces moments difficiles, il faut être en mesure de marquer un maximum de points. Et il faut toujours y croire. C’est ce que tout le monde dit mais en fin de compte c’est tellement vrai. C’est très facile d’être moins motivé quand ça va moins bien, mais il est primordial de tout donner ces jours-là.

Qu’est-ce que cela te procure d’entendre l’hymne national monégasque quand tu es sur le podium ?

C’est vraiment un sentiment incroyable. Je pense que nous sommes fiers à chaque fois que l’hymne monégasque retentit parce que c’est le nôtre et qu’il n’y a pas beaucoup de pilotes monégasques. Il y en a quelques-uns, mais lorsque nous l’entendons pendant un week-end de Grand Prix de F1, c’est pour toi ou pour moi. Donc, c’est toujours bon signe et évidemment que c’est très spécial. Nous représentons un tout petit pays, où tout le monde se connaît et nous sommes tous les deux très fiers d’être Monégasques. Monaco nous a inculqué des valeurs qui nous ont aidés dans le sport, comme dans la vie et nous avons vraiment de la chance de venir d’ici. C’est toujours une grande fierté.

You’re going to compete in your 5th Monaco Grand Prix in F1. Is this the most demanding race of the season for you?

In terms of media duties, for sure. Loads of things going on during that week, like Monza, where there is also quite a lot of things to do. In terms of driving, yes, it is the most demanding and I mean not only for me, but for everybody because, as I was saying, with the wall being so close, it’s very, very tricky. Despite all this I enjoy it and I’m always looking forward to it.

What does a driver need to become a world champion?

Well, I’m not a world champion yet! Basically, I think that dedication is always really important. To always push no matter what the situation you are in. Sometimes you’ve got more difficult races, and in those difficult races, you need to score points. And to always believe in it. This is what everybody says but in the end, it’s really true. It’s very easy to have less motivation in the more difficult days but to keep pushing in those days is extremely important.

How does it feel to hear the Monegasque anthem being played when you’re on the podium?

It feels really good. I think we feel proud whenever there’s the Monegasque anthem because it’s ours and there are not so many drivers racing from Monaco. There are some actually but whenever we hear it on a F1 weekend, it’s either you or myself. So, it’s always a good sign and of course it is very special. It’s a very small country, we all know each other and we are both very proud to be from Monaco. Monaco gives us values that helped us in the sport, as in life and we are really lucky to be from there. So always proud.

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