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1995

I 53e Grand Prix de Monaco

Schumacher, une stratégie payante

Le 53e Grand Prix de Monaco est, cette année-là, le 5e rendez-vous de la saison. Après les 4 premières courses, Michael Schumacher, le Champion du Monde en titre, trône au sommet du classement des pilotes, avec une unité de plus que Damon Hill. Pourtant, le samedi lors des qualifications, le pilote Williams prend l’avantage et met son rival allemand à près de 8 dixièmes pour décrocher la 6e pole de sa carrière. Le Britannique court après un premier succès en Principauté et espère imiter son père, Graham, quintuple vainqueur de l’épreuve monégasque.

A l’extinction des feux, les deux pilotes de la première ligne s’envolent parfaitement, mais derrière eux David Coulthard s’accroche avec les deux Ferrari de Jean Alesi et Gerhard Berger, provoquant un impressionnant carambolage à Sainte-Dévote. Drapeau rouge. Un nouveau départ est donné 25 minutes plus tard et, comme précédemment, Damon Hill et Michael Schumacher jouent les premiers rôles et distancent rapidement la concurrence. Dans les rues étroites de la Principauté, les deux hommes n’ont pas à se livrer de bataille en piste ; c’est la stratégie qui décide finalement du vainqueur de la course : Benetton opte pour un seul ravitaillement alors que Williams privilégie deux passages par les stands pour le poleman.

“Je voulais vraiment gagner ici mais nous avons commis une grosse faute tactique. Samedi soir, nous avons pensé n’effectuer qu’un arrêt, mais nous avons changé d’avis le lendemain matin. Je suis vraiment furieux”, commente Damon Hill après être monté sur la deuxième marche du podium.

Alors que Gerhard Berger a pris la troisième place, Michael Schumacher fête un second succès consécutif en Principauté et accroît encore un peu plus son avance en tête du Championnat du Monde, qu’il remportera au terme de la saison, avant de rejoindre la Scuderia Ferrari. Une fois devenu un quintuple vainqueur du Grand Prix de Monaco, comme Graham Hill, l’Allemand confiera : “J’aime tout particulièrement ce circuit parce que vous pouvez parfois y réussir des choses spéciales. J’aime toujours les circuits urbains mais celui-ci est un peu plus particulier. Conduire une F1 ici peut sembler un peu fou, mais j’adore.”

Schumacher, a successful strategy

The 53rd Monaco Grand Prix, that year, was the 5th race of the season. After the first 4 races, Michael Schumacher, the reigning World Champion, was at the top of the drivers’ standings, with one more unit than Damon Hill. However, on Saturday during qualifying, the advantage went to the Williams driver, who put his German rival almost 8 tenths behind him to take the 6th pole of his career. The Briton was chasing a first win in the Principality and hoping to emulate his father, Graham, a five-time winner of the Monegasque event. At the start of the race, the two drivers on the front row took a perfect start, but behind them David Coulthard tangled with both Ferraris of Jean Alesi and Gerhard Berger, causing an impressive pile-up at Sainte-Dévote. Red flag. A new start was given 25 minutes later and, as before, Damon Hill and Michael Schumacher took the lead and quickly distanced their rivals. In the narrow streets of the Principality, they did not have to fight it out on the track, since strategy eventually decided who would be the winner of the race: Benetton opted for a single pit stop, while Williams favoured two pit stops for the poleman.

“I really wanted to win here but we made a big tactical mistake. On Saturday night, we thought we would only make one stop, but we changed our minds the next morning. I am really angry”, Damon Hill reacted after walking down from the second step of the princely podium.

While Gerhard Berger took third place, Michael Schumacher celebrated a second consecutive success in the Principality and further increased his lead at the top of the World Championship, on his way to being crowned again at the end of the season, before joining Scuderia Ferrari. Later, once a 5-time winner of the Monaco Grand Prix, the German confided: “I particularly like this circuit because you can sometimes do special things there. I always like the city circuits but this one is a bit more special. Driving an F1 car here may seem a bit crazy, but I love it”.

2006 I 69e Grand Prix de Monaco

Alonso, with a little help from Schumacher

A weekend of duels was expected: Ferrari against Renault, Schumacher against Alonso... However, on Sunday, at the start, Michael Schumacher was last on the grid. A mechanical problem? An accident on Saturday? Nothing of the sort. If the seven-time World Champion found himself in this situation, it was only because of his attitude, judged to be unsportsmanlike by the stewards.

Alonso, bien aidé par Schumacher

On s’attendait à un week-end de duels : Ferrari face à Renault, Schumacher face à Alonso… Pourtant, le dimanche, au moment du départ, c’est bien en dernière position que Michael Schumacher est positionné sur la grille. Un problème mécanique ? Un accident le samedi ? Rien de tout cela. Si le septuple Champion du Monde se retrouve dans cette situation, il ne le doit qu’à son attitude jugée anti-sportive par les commissaires.

La veille, dans le money time des qualifications, l’Allemand a prétexté un freinage raté et un blocage de roues à la Rascasse pour s’immobiliser au milieu de la piste. Conséquence de cette manœuvre : il a contraint ses concurrents à lever le pied lors de leur ultime tentative et les a empêchés d’améliorer sa marque, alors qu’il était le poleman provisoire. Parmi les victimes de cette action : un Fernando Alonso qui restait sur 3 victoires en 6 courses et comptait 15 points d’avance sur Schumi. Son écurie, Renault, n’a pas tardé à porter l’affaire devant les commissaires qui ont alors décidé de rétrograder le pilote Ferrari en fond de grille, offrant par la même occasion la pole à l’Espagnol.

Retour au dimanche. Aux avant-postes, le poleman espagnol bataille avec un Kimi Räikkönen insistant, qui finit par voir son moteur exploser au 50e tour. Au baisser du drapeau à damier, Alonso s’impose devant Juan Pablo Montoya, qui monte pour la 30e et dernière fois sur un podium de F1, et David Coulthard, pour son 200e départ en Grand Prix. L’Ecossais offre par la même occasion son premier podium à Red Bull Racing, écurie fondée un an plus tôt en rachetant Jaguar Racing.

En fond de grille, Schumacher assure le spectacle et de sa position de départ, à la 22e place, il remonte pour finalement se classer 5e Pas de quoi impressionner Alonso qui réitérera sa performance l’année suivante en Principauté, à la régulière cette fois-ci, en décrochant la pole position samedi sans la moindre intervention des commissaires sportifs monégasques.

The day before, in the money time of the qualifications, the German pretexted a braking failure and a wheel lock at the Rascasse turn to stop in the middle of the track. As a result, all his rivals had to take their foot off the gas in their final attempt and no driver could improve on Schumi’s time, the German being the provisional poleman at the time of his incident. One of the victims of this action was Fernando Alonso, who had already won three races out of six that season and had a 15-point lead over Schumi in the Drivers’ standings. His team, Renault, was quick to bring the matter before the stewards, who decided to demote the Ferrari driver to the back of the grid, giving the Spaniard pole position.

Back to Sunday. The Spanish poleman battles with an insistent Kimi Räikkönen, who ends up suffering a major engine breakdown on Lap 50. When the chequered flag is down, Alonso wins ahead of Juan Pablo Montoya, who takes his 30th and last F1 podium, and David Coulthard, on his 200th Grand Prix start. The Scottish driver offers a first podium to Red Bull Racing, a team founded one year earlier when buying out Jaguar Racing.

Starting from the back of the grid, on the 22nd spot, Schumacher has climbed all the way up to 5th place. But this was not enough to impress Alonso, who repeated this performance the following year in the Principality. This time in a fully regular race, as he took pole position on Saturday without any help from the Monegasque stewards.

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