Annuel du Cinéma 2012 (extraits)

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L’ANNUEL DU CINEMA 2012 TOUS LES FILMS 2011

Éditions LES FICHES DU CINÉMA 69, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris - Tel. : 01 42 36 20 70 - Fax : 09 55 63 49 46 e-mail : administration@fichesducinema.com www.fichesducinema.com


En couverture : Melancholia de Lars von Trier (Les Films du Losange). © Christian Geisnæs / Zentropa - Slot Machine

Conception graphique de la couverture : Sébastien Ragel © Fiches du Cinéma, Paris, 2012 ISBN : 978-2-902-51620-9 - Dépôt légal : avril 2012 Imprimé en France (Union européenne)


Rédacteur en chef :

Nicolas Marcadé Coordination : Chloé Rolland Réalisation : Michael Ghennam Comité ayant participé à la rédaction des fiches : (les commentaires des fiches reflètent l’avis général du comité)

Sélim Ammouche, François Barge-Prieur, Christian Berger, Anne Berjon, Jean-Christophe Berjon, Michel Berjon, Géraldine Borrely, Olivier Bouchard, Isabelle Boudet, Iris Brey, Delphine Cazus, Jef Costello, Marguerite Debiesse, Lætitia Demarais, Julie During, Patrick Flouriot, Thomas Fouet, Leïla Gharbi, Michael Ghennam, Faïza Ghozali, (Pierre-)Simon Gutman, Roland Hélié, Marine Héligon, Rocco Labbé, (Marie-)Anne Lapie, Cyrille Latour, Camille Lebert Loiret, Gérard Lenne, Cédric Lépine, Nicolas Marcadé, Gaël Martin, Jean-Baptiste Morel, Julien Nève, Marie Plantin, Marine Quinchon, Yolande Rambaldi, Chloé Rolland, Claude Rotschild, Louis Roux, Ghislaine Tabareau(-Desseux), Benjamin Untereiner, Nathalie Zimra. Ont également collaboré à cet ouvrage : Djinn Carrénard, Laurent Creton, Stéphane Delorme, Sophie Letourneur, Thierry Lounas, Axelle Ropert, Philippe Rouyer, Caroline Vié.

Documentation : Cédric Lépine. Index Thématique : Astrid Jansen. Index des Genres : Michael Ghennam. Éphéméride : Gaël Martin. Bibliographie : Michel Berjon. Nécrologie : Christian Berger. Habillage graphique : Sébastien Ragel. Ont également participé à la réalisation de cet ouvrage :

Michel Berjon, Carole Bernard, Jef Costello, Odile Ghennam, Astrid Jansen, Cyrille Latour, Geneviève Marcadé et Ghislaine Tabareau(-Desseux). Merci à :

Sélim Ammouche, François Barge-Prieur, Georges Barret, Anne Berjon, Géraldine Borrely, Olivier Bouchard, Thomas Fouet, Yvonne Goas, Apolline Guiné, Bernard Hunin, Guillaume de Lagasnerie, Gérard Lenne, Marine Quinchon et Philippe Rouyer. Nous tenons également à remercier pour leur très précieux soutien :

Michèle Abitbol-Lasry, Christine Aimé, Florence Alexandre, Sabri Ammar, Viviana Andriani, Tony Arnoux, Anne-Charlotte Bappel, Bruno Barde, Stanislas Baudry, Quentin Becker, Melody Bénistant, Jessica Bergstein-Collay, Simon Blanc, Anthony Boscher, Rachel Bouillon, Florence Bory, Myriam Bruguière, Isabelle Buron, Michel Burstein, Jean-Charles Canu, Agnès Chabot, Jérémie Charrier, Carole Chomand, Sandra Cornevaux, Marie-Christine Damiens, Aurélie Dard, Florence Debarbat, Alexis Delage-Thoriel, Aude Dobuzinskis, Monica Donati, Delphine Drieu La Rochelle, Blanche-Aurore Duault, Bénédicte Dubois, Karine Durance, Isabelle Duvoisin, Jean-Bernard Émery, Laurence Falleur, Alexandra Faussier, Jean-Marc Feytout, Constance Fontaine, Sylvie Forestier, Axel Foy, François Frey, Benjamin Gaessler, Benoît Gallier (et toute l’équipe de Compédit Beauregard), Fanny Garancher, Corinne Garcia, Mathilde Gaschet, Laure Gauthier, Astrid Gavard, Jean-François Gaye, Mathilde Gibault, Frédérique Giezendanner, Anne-Charlotte Gilard, Laura Gouadain, Laurence Granec, Audrey Grimaud, Émilie Gruyelle, François Hassan Guerrar, Olivier Guigues, Karine de Haynin, Mélanie Henriksen, Émilie Imbert, Matilde Incerti, Nathalie Iund, Vanessa Jerrom, Jérôme Jouneaux, Yann Kacou, Naomi Kato, Muriel Kintziger, Séverine Lajarrige, Chantal Lam, Cédric Landemaine, Annelise Landureau, Anne Lara, Pascal Launay, Anaïs Lelong, Thierry Lenouvel, Étienne Lerbret, Philippe Leroux, Agnès Leroy, Chloé Lorenzi, Émilie Maison, Grégory Malheiro, Olivia Malka, Caroline Maréchal, Dany Martin de Seille, Sophie Martins, Floriane Mathieu, Annie Maurette, Karine Ménard, Laurette Monconduit, Michaël Morlon, Lison Müh-Salaün, Florence Narozny, Delphine Olivier, Jamila Ouzahir, Thomas Percy, Céline Petit, Virginie Picat, Eugénie Pont, Marie Queysanne, Clément Rébillat, Laurent Renard, Matthieu Rey, Stéphane Ribola, André-Paul Ricci, Leslie Ricci, Sophie Ricordeau (Librairie L’Atalante à Nantes), François Roelants, Alexis Rubinowicz, Sophie Saleyron, Isabelle Sauvanon, Alexandra Schamis, Robert Schlockoff, Michèle Sebbag, Dominique Segall, Éva Simonet, Audrey Tazière, Constance Tembremande, Aude Thomas, Zeina Toutounji-Gauvard, Élise Vaugeois, François Vila, Jean-Pierre Vincent, Claire Viroulaud, Claire Vorger, Akinhola Wazi, Nicolas Weiss, Mounia Wissinger et Emmanuelle Zinggeler.


Sommaire Éphéméride ................................................................................ p. 6 Les Films qui ont marqué l’année .......................................... p. 8 Carnet de tendances 2011 ...................................................... p. 9 Résultats du Box-Office ........................................................... p. 38 Liste alphabétique des films ................................................... p. 40 Toutes les Fiches des films sortis en 2011 ........................... p. 49 Index des Réalisateurs ............................................................ p. 661 Index des Titres originaux ....................................................... p. 668 Index des Premiers longs métrages (classés par réalisateurs et par nationalités)

................................... p. 672

Index des Nationalités ............................................................. p. 676 Index des Distributeurs ............................................................ p. 682 Index des Interdictions aux mineurs ..................................... p. 687 Index Thématique ..................................................................... p. 688 Index des Genres ...................................................................... p. 704 Festivals Français ..................................................................... p. 707 Festivals Étrangers ................................................................... p. 713 Récompenses et Prix Français ............................................... p. 722 Récompenses et Prix Internationaux .................................... p. 724 Références Bibliographiques ................................................. p. 728 Nécrologie ................................................................................. p. 734


Éphéméride 2011 Janvier

contre le cinéma. Il annonce donc sa démission de la présidence des Goya.

7 janvier : Les chiffres de fréquentation parlent d’eux-mêmes : la révolution 3D n’a pas eu lieu. Pourtant, de nombreux films en relief sont prévus pour 2011.

15 février : MK2 annonce l’ouverture d’un nouveau complexe, fin 2012, à Aubervilliers. Le circuit parisien franchit pour la première fois le périphérique.

11 janvier : La Conseillère d’État Sylvie Hubac remet au CNC son rapport sur le développement des services de médias audiovisuels à la demande et leur impact sur la création. Elle y fait onze propositions pour renforcer le dynamisme du secteur de la VAD et garantir une rémunération juste des ayants droits.

25 février : La République Dominicaine change sa loi fiscale pour favoriser le cinéma. Le célèbre studio anglais Pinewood s’y installe après un accord avec le groupe américanodominicain Indomina.

12 janvier : Jean-François Lepetit (producteur) et Michel Andrieu (cinéaste) sont désignés comme les deux coprésidents pour 2011 du Bloc (bureau de liaison des organisations du cinéma). 13 janvier : Le Groupement National des Cinémas et de Recherche (GNCR) lance l’association Cinémascop, qui a pour mission d’aider à la coopération entre les salles indépendantes pour le passage au tout numérique. 14 janvier : Le peuple tunisien pousse le dictateur Ben Ali à l’exil. Cet événement historique est initiateur de ce qui va devenir le “Printemps arabe”. 21 janvier : Le Brady change de propriétaire. Jean-Pierre Mocky cède son cinéma à Fabien Houi (Acte Film). 28 janvier : Antoine de Clermont-Tonnerre est réélu à la présidence d’Unifrance, organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde.

Février 13 février : Le cinéaste Álex de la Iglesia se prononce contre la loi Sinde, équivalent de l’Hadopi, qui, passée en force et sans concertations, permet de fermer des sites internet sans saisir la justice. Elle est, selon le cinéaste espagnol, dirigée contre le public, donc

26 février : Jean Pierre Mocky rachète le cinéma Action Écoles, qui devient Le Desperado. Jean-MarieModon,ancien propriétaire, reste à la programmation.

Mars 11 mars : Séisme et tsunami au Japon. À Fukushima, le manque de préparation des infrastructures industrielle entraîne la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. 17 mars : Polémique sur l’avenir du programme européen Media : une pétition signée par 1 800 professionnels est remise à la Commission européenne, qui met fin aux rumeurs en affirmant qu’elle n’a pas l’intention de supprimer ce programme. 18 mars : Bouleversement chez Arte. Véronique Cayla prend la tête d’Arte France. La direction des programmes est confiée à Vincent Meslet. Cédric Hazard est nommé responsable du département de distribution internationale et des préventes. 31 mars : le groupe DirecTV (leader de la TV par satellite aux États-Unis) annonce vouloir proposer des films en VàD un mois seulement après leur sortie. Colère des exploitants et de certains réalisateurs, dont Michael Mann.

Avril 1er avril : Après une phase de test en région parisienne et dans quelques

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salles de province, les circuits Gaumont-Pathé généralisent le billet électronique à la France entière. l 6 avril : Sortie du premier documentaire en 3D : Pina de Wim Wenders. Il sera suivi, en août, de La Grotte des rêves perdus de Werner Herzog. 8 avril : Les scénaristes de cinéma et de télévisions lancent leur syndicat unique : la Guilde française des scénaristes, présidée par Olivier Lorelle et Jean-André Yerles. 29 avril : Charles Tesson est élu délégué général de la Semaine de la Critique. Il succède à Jean-Christophe Berjon.

Mai 2 mai : Ben Laden est abattu par les forces américaines. 8 mai : L’organisation du festival de Cannes annonce la programmation, hors compétition, de deux films iraniens parvenus dans la clandestinité : Ceci n’est pas un film de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb et Au Revoir de Mohammad Rasoulof. Panahi et Rasoulof sont assignés à résidence. En 2011, des dizaine de réalisateurs et réalisatrices sont arrêtés et emprisonnés. Le pouvoir a peur que le “Printemps arabe” atteigne l’Orient. 20 mai : Au Marché du film de Cannes, les vendeurs français (15 %), obtiennent un franc succès. Les cinémas européen (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Roumanie) et américain (15 %) dominent le marché. À noter l’arrivée de nouveaux exposants, comme la Tunisie, et la présence d’exploitants tournés vers la diffusion numérique, tel Mubi. 113 films américains en 3D sont présentés. 23 mai : Nathalie Fiszman (directrice des éditions Le Serpent à Plumes) est nommée présidente de la commission d’aide au développement des projets de films de long métrage, dont la composition est en partie renouvelée. La commission a notamment pour objectif d’encourager le couple réalisateur/producteur de


courts métrages à passer au long. 25 mai : Suite aux propos polémiques de Lars von Trier le 18 mai (exprimant sa “compassion” pour Hitler), Arte Allemagne annonce qu’elle ne financera plus ses films. Déclaré persona non grata par le Festival de Cannes, le réalisateur danois s’excuse et annonce qu’il ne s’exprimera plus en public.

Juin 1er juin : Le bilan des investissements 2010, réalisé par le CNC, confirme son rôle croissant dans la production indépendante. Un bilan d’autant plus important que le budget du CNC est remis en cause. 8 juin : Une Séparation, Ours d’Or à Berlin en février 2011, sort en salles. Grâce à un excellent bouche-à-oreille, il va devenir le plus gros succès du cinéma iranien en France, avec plus de 900 000 entrées à la fin 2011. 20 juin : Bruxelles lance sa consultation sur le soutien au cinéma, première étape du réexamen des critères d’application des règles de l’Union en matière d’aides à la production et à la distribution apportées par les pays membres. 21 juin : Après une sélection 2011 très controversée, le délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs, Frédéric Boyer, est limogé.

Juillet Le festival de Venise en pleine crise. Le gouvernement italien le menace d’importantes coupures budgétaires (ses aides passeraient de 7 à 4 millions d’euros) et ne cache pas, depuis un an, son désaccord avec son directeur artistique, Marco Müller. 22 juillet : Édouard Waintrop, ancien journaliste à Libération et directeur artistique du festival de Fribourg, est nommé par la SRF nouveau délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs.

Août 23 août : Après Warner Bros en mars, Miramax se met à la VàD sur Facebook.

Depuis son rachat par Filmyard, l’ancienne firme des frères Weinstein veut faire fructifier son catalogue sur tous les supports.

Septembre 29 septembre : StudioCanal s’adosse à un fond d’investissement, ACE, sans pouvoir décisionnaire sur les tournages de films, qui lui permet de financer des films indépendants à caractère universel.

Octobre 18 octobre : Les fabricants Aaton, Arri et Panavision cessent de produire l’historique caméra 35mm inventée en 1888 par Louis Le Prince. La preuve que le tout digital est désormais privilégié. 21 octobre : L’annonce d’un amendement gouvernemental, voté dans le cadre de la Loi de Finance, qui réduisait les revenus du CNC choque l’ensemble des professionnels du cinéma.

Novembre 2 novembre : Sortie d’Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano. Quelques mois plus tard, avec plus de 19 millions de spectateur, le film deviendra, en France, le troisième plus gros succès de tous les temps. 4 novembre : Le dernier film de Steven Spielberg, Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne sort en France avant les États-Unis et connaît un bon démarrage. 14 novembre : Sleeping Beauty est interdit au moins de 16 ans par le Ministre de la culture. Une décision jugée injustifiée par le monde du cinéma. 23 novembre : 18 films sortent en salles le même jour. Un chiffre record qui pose problème aux exploitants et aux critiques autant qu’aux spectateurs. 25 novembre : Loi de Finance : la situation se complexifie concernant l’amendement réduisant les finances du CNC, lorsque le texte passe au Sénat. Textes de loi, amendements et sous-amendements des différentes composantes politiques du Sénat

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gêlent la situation qui reste problématique.

Décembre 3 décembre : Les pays membres de l’Union européenne signent la version définitive de l’Accord anti contrefaçon (ACTA) qui vise autant les médicaments génériques que les biens culturels sur Internet. 6 décembre : Al-Jazira Sport obtient quatre des cinq lots de diffusion de la Ligue des Champions en France pour la période 2012-15. TF1 s’étant retiré, Canal+ obtient le dernier lot. La perspective d’une baisse de revenus liée aux abonnements de la chaîne à péage (provenant principalement des amateurs de football) pourrait mettre en péril sa politique de financement du cinéma français. 9 décembre : Suite au redressement judiciaire du laboratoire de cinéma LTC, les employés se mettent en grève et bloquent la sortie des copies de Hugo Cabret, ainsi que celles d’une trentaine de films. L’actionnaire principal Tarak Ben Ammar refuse de céder les 3 millions d’euros qui permettraient la reprise du laboratoire. Les copies 35 mm de Hugo Cabret seront importées d’autres pays européens pour pouvoir respecter la date de sortie. 15 décembre : Grâce au talent d’Harvey Weinstein, qui distribue le film aux États-Unis, The Artist obtient six nominations aux Golden Globes 16 décembre : Plusieurs filiales de Quinta Industries (LTC, Scanlab, Duran Dubois) sont en liquidation judiciaire. Un séisme dans le cinéma français. 24 décembre : “En raison de graves difficultés d’accès aux films Art et Essai porteurs” (en l’occurence A Dangerous Method et Le Havre, sortant tous deux le 21 décembre), les cinémas le Balzac et le Lincoln, à Paris, ferment temporairement leurs salles. 28 décembre : Alberto Barbera, critique cinéma et directeur du Festival de Turin de 1989 à 1997, remplace Marco Müller comme directeur artistique de la Mostra de Venise, un poste qu’il avait occupé de 1998 à 2002.


Les films qui ont marqué (la rédaction en) 2011 Animal Kingdom Another Earth L’Apollonide The Artist Black Swan Le Cheval de Turin La Dernière piste Donoma Drive L’Étrange affaire Angélica Essential Killing L’Exercice de l’État La Grotte des rêves perdus La Guerre est déclarée Habemus Papam Le Havre Hugo Cabret Il était une fois en Anatolie Intouchables J’ai rencontré le diable Melancholia Minuit à Paris Les Neiges du Kilimandjaro Pater La Piel que habito Polisse Shame Tomboy The Tree of Life Une séparation We Need to Talk About Kevin Winter’s Bone

de David Michôd (Australie) de Mike Cahill (États-Unis) de Bertrand Bonello (France) de Michel Hazanavicius (France) de Darren Aronofsky (États-Unis) de Béla Tarr (Hongrie / France / Suisse / Allemagne) de Kelly Reichardt (États-Unis) de Djinn Carrénard (France) de Nicolas Winding Refn (États-Unis) de Manoel de Oliveira (Portugal) de Jerzy Skolimowski (Pologne / Norvège) de Pierre Schoeller (France) de Werner Herzog (Canada / États-Unis / France ) de Valérie Donzelli (France) de Nanni Moretti (Italie) de Aki Kaurismäki (Finlande / France) de Martin Scorsese (États-Unis ) de Nuri Bilge Ceylan (Turquie) de Éric Toledano et Olivier Nakache (France) de Kim Jee-woon (Corée du Sud) de Lars von Trier (Suède) de Woody Allen (États-Unis / Espagne) de Robert Guédiguian (France) de Alain Cavalier (France) de Pedro Almodóvar (Espagne) de Maïwenn (France) de Steve McQueen (Royaume-Uni) de Céline Sciamma (France) de Terrence Malick (États-Unis) de Asghar Farhadi (Iran) de Lynne Ramsay (Royaume-Uni / États-Unis) de Debra Granik (États-Unis)

D’autres films français pour se souvenir de 2011 Angèle et Tony L’Art d’aimer Avant l’aube Carnage Les Femmes du 6e étage Hors Satan My Little Princess L’Ordre et la morale Philibert Poupoupidou Pourquoi tu pleures ? Le Skylab Toutes nos envies Un amour de jeunesse

de Alix Delaporte de Emmanuel Mouret de Raphaël Jacoulot de Roman Polanski de Philippe Le Guay de Bruno Dumont de Eva Ionesco de Mathieu Kassovitz de Sylvain Fusée de Gérald Hustache-Mathieu de Katia Lewkowicz de Julie Delpy de Philippe Lioret de Mia Hansen-Løve 8


Bilan 2011

Pater

Scènes primitives Melancholia de Lars von Trier. Mais l’idée de la fin pouvait aussi être métaphorique, ou liée à quelque chose de plus transitoire. Et conjointement, elle ne cessait d’appeler la question des origines. Soit, l’époque est un peu hystérique : elle dramatise, elle pleure, se roule par terre, elle dit qu’elle va mourir. Mais elle a tout de même à cœur d’en sortir et fait un travail sur elle. D’où, sans doute, cette forte tendance des films à regarder en arrière - certains en prenant place dans un passé clairement daté (The Artist, L’Apollonide, Le Skylab, Hugo Cabret, Super 8, Les Bienaimés...), d’autres en s’inscrivant dans des temps imaginaires, au croisement de plusieurs époques (Drive, Le Havre). Car, par ce processus, beaucoup cherchaient quelque chose comme un point d’origine (certains - Contagion, This Must be the Place, Incendies - mettant même très directement en scène cette démarche sous la forme d’une enquête) et remontaient jusqu’aux scènes primitives de leurs sujets. Scène primitive de la vie : Terrence Malick filme la naissance du monde et de l’humanité (The Tree of Life). Scène primitive du XXe siècle : Bertrand Bonello filme le XIXe venant mourir au bordel en 1900. Scène primitive de la psychanalyse : David Cronenberg filme l’étincelle produite par la rencontre entre Freud et Jung (A Dangerous Method). Scène primitive des États-Unis : Kelly Reichardt filme les colons errant dans le désert avant d’en avoir pris possession (La Dernière piste). Scène primitive du Chili : Pablo Larraín filme le cadavre de Salvador Allende sur une table de dissection (Santiago 73). Et puis scènes primitives du cinéma lui-même, qui, dans un mouvement identique, remontait lui aussi la chaîne de ses origines : le muet (The Artist), les studios Méliès (Hugo Cabret), la photographie (L’Étrange affaire Angélica, le prologue de Melancholia), et même l’art péhistorique (La Grotte des rêves perdus, où, en découvrant parmi les plus anciennes peintures rupestres connues un dessin tentant

Souvenez-vous de 2011. C’est l’année où le cinéma français a si bien marché. C’est l’année du pic de fréquentation des salles, celle des 19 millions d’entrées d’Intouchables, des Oscar de The Artist et de sa ribambelle de prix internationaux. Ce sera sans doute aussi la date que l’on retiendra pour l’acte de décès officiel du 35 mm, notamment avec la fermeture des laboratoires LTC. C’est l’année où le phénomène 3D a commencé à s’user, les films continuant à s’additionner mais le public montrant les premiers signes de lassitude. C’est aussi l’année où Terrence Malick a eu sa Palme d’Or, et celle où Lars von Trier a été déclaré persona non grata au festival de Cannes. Mais au-delà de tout cela, 2011 est avant tout une année de films. Parce qu’il y en a eu de bons. Parce qu’ils ont formulé des propositions. Parce qu’ils ont pu souvent diviser et réactiver le débat. Enfin, et surtout, parce que, tout en étant très hétérogènes dans leurs formes, les meilleurs films de l’année donnaient une frappante impression de cohérence dans leurs thématiques et leur état d’esprit. À l’évidence, ils parlaient bien depuis le même endroit. Et si l’on s’attarde un peu sur un groupe de films significatifs de l’année - The Tree of Life, Melancholia, Pater, Habemus Papam, La Dernière piste, L’Apollonide, quelques autres... - on s’aperçoit que l’on revient toujours aux mêmes points stratégiques. Si l’on considère que les films sont les rêves de leur époque, alors on en déduira que l’époque avait le sommeil agité durant la nuit de 2011. Peut-être que le sol bougeait un peu. Ou bien on changeait d’heure. Enfin, on sentait dans l’atmosphère la présence diffuse de ce genre de mouvements climatiques, qui jouent sur les nerfs et influent sur les humeurs. Il y avait de l’inquiétude. Habités d’une sorte d’angoisse irrationnelle, nombre de films caressaient le fantasme apocalyptique. Ainsi, l’idée de la fin du monde s’est notamment exprimée de façon particulièrement frappante et littérale dans Le Cheval de Turin de Béla Tarr et

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de figurer le mouvement, Werner Herzog l’envisage aussitôt comme un premier élan vers le cinéma). Les origines, le cosmos, l’Histoire, le monde et son devenir : les questionnements des films étaient extrêmement amples. Mais étrangement, cette ampleur allait de pair avec un repli sur les petits espaces et sur les petits scénarios privés (la crise individuelle, la chronique familiale, etc.). C’est depuis la petite fenêtre de la sphère privée et sous l’angle de l’expérience individuelle qu’ils observaient les questions immenses. Nombre d’entre eux poussaient même cette logique jusqu’à un recours à la forme du huis-clos (c’est-à-dire, par excellence, le dispositif de l’intime). Melancholia, Pater, L’Apollonide, Ceci n’est pas un film, Habemus Papam... : tous des films retranchés dans des alcôves, mais entièrement remplis du bruit et de la vibration du monde extérieur. Des films encerclés, qui scrutaient le monde par un télescope, l’ouverture d’une fenêtre ou l’écran d’une télévision, mais qui ne se mêlaient pas à lui. Certes, l’année a tout de même encore été marquée par quelques films strictement sociaux, ancrés dans la réalité et en portant témoignage : Polisse, L’Exercice de l’État, Une séparation, ou les documentaire réalisés à chaud durant le “Printemps arabe”, par exemple. Mais la tendance la plus frappante - et la démarche la plus probante - a consisté à prendre le monde moins au sérieux et plus à distance. Car pour l’essentiel, l’impression générale est que le monde dans lequel nous avons pris l’habitude de vivre est devenu un mensonge, le système un simulacre. À tel point qu’un film comme L’Autobiographie de Nicolae Ceausescu peut, en utilisant uniquement des images d’archives, résumer de façon parfaitement convaincante trente ans d’histoire de la Roumanie à une sorte de pantomime grotesque, de comédie macabre sans rime ni raison. Le genre de comédie, que l’on peut aussi bien, avec un plus petit budget, jouer chez soi. Donc : dans la cour du Vatican, les cardinaux désœuvrés jouent l’ordre du monde au volley-ball, sous l’arbitrage d’un psychanalyste (Habemus Papam). Dans la grande demeure bourgeoise de Melancholia, on se livre à une sorte de parodie de mariage qui ne vivra même pas jusqu’au matin. Dans chaque chambre de L’Apollonide, on se déguise, on met en scène, on joue. Dans le salon de l’appartement où le gouvernement iranien l’a assigné, Jafar Panahi mime et raconte les films qu’il n’a plus le droit de tourner (Ceci n’est pas un film). De la même manière, dans la cuisine d’Alain Cavalier, on joue la comédie du pouvoir, de la politique et de la transmission. Ce que font le réalisateur et son acteur dans Pater, c’est un jeu de rôles, une pure farce, réalisée entre deux bonnes bouteilles avec les moyens du bord. Mais cette farce ouvre à l’évidence sur une véritable profondeur, et accède à une forme de vérité qui se trouve en dehors du champ du réalisme. C’est une réalité qui apparaît au terme d’un processus où les choses sont mises en miroir, et où l’on perçoit tout à coup qu’un homme politique c’est à peu près la même chose qu’un acteur (de fait Vincent Lindon est loin d’être moins convaincant que Ceausescu en homme d’État !). Ou qu’un vieux et un jeune c’est toujours un père et un fils. Et que dans un rapport entre un père et un fils, il y a toujours un rapport hiérarchique. Aborder le monde et ses problèmes de front, il semble donc que ce serait les prendre trop au sérieux et être à côté de ce qui compte vraiment. Pour toucher aux choses, il faut prendre de la distance. Decontextualiser. Transposer. Donc jouer. Ou bien revenir à des formes primitives de l’art : la fable et l’icône. Un film comme Essential Killing montre bien cette démarche, en mettant en scène au sein même de son récit ce déplacement du lieu d’observation, ce changement d’axe et ce glissement du film politique ou social vers la fable et l’icône. En effet, l’histoire

s’ancre au départ dans des images que les actualités nous ont rendu familières (la présence américaine en Afghanistan, le camp de Guantanamo). Mais bientôt le personnage s’évade, quitte le fameux uniforme orange de la prison américaine : il passe au blanc. Tout se neutralise. Il ne parle pas et n’a donc pas de langue nationale. Le paysage est sauvage et n’a pas non plus de nationalité bien définie. Les voitures sont abandonnés à l’entrée de la forêt. Bientôt le temps présent se dissout dans le temps mythologique. Les seuls personnes que l’on rencontre encore sont des personnages de conte : des bûcherons, une bonne fée dans une petite cabane... De la même façon, dans Le Havre, Aki Kaurismäki choisit d’aborder le problème spécifique du sort réservé aux sans-papiers dans la France de Sarkozy en prenant du champ. Il le détache de son actualité immédiate et de l’écheveau des tenants et des aboutissements, pour le raccorder à des notions générales (la solidarité, la liberté, etc.) par le biais de la fable. Dans un registre un peu différent, Il était une fois en Anatolie, Le Cheval de Turin ou Hors Satan recourent aussi au style de la parabole : personnages génériques, nature intemporelle, et présence latente du divin. L’icône et la fable, c’est synthétiser dans une seule image un sentiment ou une idée complexes, pour permettre de les appréhender et éventuellement des les penser. C’est ce que nous ont fourni les films cette année, pour nous permettre de comprendre le monde infiniment compliqué et troublé dans lequel nous vivons. Lars von Trier nous a, par exemple, offert, pour résumer l’ambiance de confort et d’angoisse qui règne dans les pays riches, cette belle vue de l’esprit : une large terrasse, un télescope, et la catastrophe qui s’approche. Nanni Moretti, lui, nous a raconté la fable du Pape qui ne voulait pas être Pape, et l’a agrémentée de quelques images fortement iconiques : un balcon vide, une assemblée de religieux en larmes... Et cela a pu nous aider à sentir, à voir ou à formuler qu’il y a bel et bien un problème du côté du pouvoir. Entre les mains de qui est-il ? Qui peut encore en faire quelque chose ? Qui peut quelque chose pour nous ? Et ces questions - qui auront sans doute été le centre profond des réflexions de l’année -, La Dernière piste les creusait également : ailleurs, mais de façon tout aussi profonde, et en laissant peut-être entrevoir un chemin pour en sortir. D’abord, le film propose une image magnifique - à la fois limpide et subtile - de notre époque : une caravane fantôme perdu dans le désert, un groupe d’hommes et de femmes cherchant leur chemin, tout en remâchant une gloire passée et une supposée supériorité, désormais hors de propos. Qui dirige le groupe ? Qui a le pouvoir ? Qui le veut ? Qui peut l’assumer ? Celui qui a été nommé pour être le guide est le Meek du titre original (Meek’s Cutoff). Le visage caché par une barbe qui le fait ressembler à un personnage de la Commedia dell’arte, il incarne à l’excès le pouvoir majoritaire : masculin, blanc, guerrier, raciste, cartésien. Tout au long du film, Meek prétend savoir ce qu’il faut faire et dans quelle direction il faut aller. Et sans cesse il se trompe et conduit le groupe à sa perte. Bientôt son autorité est contestée. Et pour finir, dans la conclusion - cependant très ouverte - du film, il reconnaît clairement l’autorité de la femme qui lui a tenu tête (et à travers elle à l’Indien qu’elle a défendu). En somme il fait allégeance à la minorité. Le film dit clairement : ce pouvoir-là - masculin, blanc, guerrier, raciste, cartésien - nous a mené à notre perte. Le raccourci (Cutoff) du titre était un leurre. Il est peut-être temps d’essayer autre chose. Ce pourrait être une idée pour les années 2010. La dernière piste, c’est celle que l’on n’a pas encore explorée. Nicolas Marcadé

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CARNET DE TENDANCES 2011

The Tree of Life

Entrées Nous avons appelé cette rubrique “Carnet de tendances”. Cette année, elle porte particulièrement bien son nom. Ce sont quelques prélèvements de couleurs. Pas exhaustifs, mais significatifs. Des textures. Quelques motifs à la mode, que nous avons isolés. Quelques directions indiquées par certains panneaux, que nous avons un peu suivies, pour voir. Le but, toujours le même, c’est d’essayer de discerner où se produisent les glissements de terrain, où ça bouge, où le paysage se transforme. Pour cela, il n’y a pas de méthode scientifique. La méthode empirique, elle, consiste à saisir un fil, au hasard ou à l’instinct, et à le tirer pour voir ce qui descend. Notre choix s’est porté sur les films : ceux qui avaient surpris, divisé, fait renaître un peu de débat critique. Nous en avons choisi trois, les imaginant comme des portes, que nous avons poussées chaque fois en compagnie d’un critique, pour qu’il nous serve de guide là où cela nous mènerait. Nous sommes ainsi allés regarder derrière Drive, étrange série B d’auteur, devenue un phénomène critique et public à partir de sa présentation, en compétition, au festival de Cannes. Ensuite nous sommes allés frapper à des portes un peu plus dérobées et secrètes : Super 8, blockbuster intimiste baigné de nostalgie générationnelle, puis Comment savoir, le dernier film de James L. Brooks, cinéaste ayant traversé en toute discrétion les trois décennies précédentes et qu’une partie de la critique entend aujourd’hui repositionner sur l’échiquier de la cinéphilie mondiale. D’une porte à l’autre, nous sommes revenus souvent aux mêmes endroits (l’idée de génération, les différents statuts du cinéma de genre, du cinéma américain, du cinéma français...) et nous avons atteint un point où la question de la critique rejoignait celle de la création, autant que celle de la production et de la distribution ; chacun de

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ces domaines semblant faire un pas vers les autres pour créer de nouvelles interactions. Cinq ans après l’enquête que nous avions menée sur la critique de cinéma, l’état d’esprit semble avoir changé dans la profession. La concurrence d’Internet commence à être digérée. De nouveaux positionnements émergent, d’autres désirs et d’autres ambitions. Dans le même temps, qu’en est-il de la situation de la production et de la distribution en France, cinq ans après le coup de gueule de Pascale Ferran aux César. Techniquement, il n’y a pas grand-chose à retoucher au constat : le pouvoir des télévisions, le règne du scénario dans les commissions d’aide, l’embouteillage des sorties... Tout cela reste d’actualité. Ce qui change, ce sont les réactions, qui sont désormais beaucoup moins dans la plainte et davantage dans l’initiative, qu’il s’agisse des démarches individuelles de cinéastes comme Djinn Carrénard ou Sophie Letourneur, ou de la stratégie collective mise en place par la société Capricci. D’un côté, nous avons donc une partie de la critique qui redéfinit sa légitimité et sa fonction dans un rapport direct avec la création (en la pratiquant ou en l’accompagnant). De l’autre, une frange de la création et de la production qui, en marge du système, se trace un territoire et se définit un champ d’action en prenant appui sur la critique, son audience (les cinéphiles) et ses lieux d’expression (les festivals). C’est là que suivre le fil nous a mené. Et nous nous sommes dit que nous étions peut-être tombé sur quelque chose. Enfin, en guise de conclusions, nous sommes allés, avec Caroline Vié, jeter un œil sur une autre porte récemment ouverte : celle qui séparait le cinéma d’animation du cinéma traditionnel. Les images circulent. Les idées aussi...


CARNET DE TENDANCES 2011 Ligne de défense (1/3) : à propos de Drive. Au départ, il y a l’envie de comprendre l’enthousiasme suscité par Drive de Nicolas Winding Refn. Puis vient une deuxième question : qu’est-ce qu’aimer un film ? Qu’est-ce que le défendre ? À l’arrivée, un entretien où, à partir du cas Drive, Philippe Rouyer définit le sens de son rôle de critique, revient sur son parcours - de la Sorbonne à Positif -, et livre sa vision d’un cinéma de genre qu’il a contribué à légitimer.

The Mood for Love Entretien avec Philippe Rouyer Critique (Positif, Psychologies, Le Cercle de Canal+)

Avant tout, Drive semble être le film d’un cinéaste que vous défendez. Vous avez notamment beaucoup soutenu Le Guerrier silencieux dans les colonnes de Positif. Dans quel état êtes-vous quand vous découvrez ce nouveau film ? Dans un état d’excitation totale ! Parce que Nicolas Winding Refn est un réalisateur sur lequel j’ai misé. Dans ma vie de critique, il fait partie, avec Gaspar Noé et Pedro Almodóvar, par exemple, de cinéastes que j’ai découverts, ou en tout cas que j’ai vraiment soutenus à une époque où ils étaient très peu connus. Dès lors, j’attends toujours avec appréhension leur nouveau film, pour voir si ce que je perçois d’eux et de leur travail va ou non se confirmer. Pour autant, j’ai refusé de voir Drive avant Cannes. Je voulais le découvrir sur grand écran, avec des sous-titres, et surtout avec tout le monde. Mais à Cannes, le risque est que le film soit noyé dans le flot de la compétition. De fait, Drive a été programmé en toute fin de festival, après une série de très grands films comme Melancholia, La Piel que habito ou The Tree of Life... Et pourtant, malgré ce contexte-là, dès le pré-générique, le film m’étonne, me séduit : il fonctionne comme j’espérais qu’il fonctionne. C’est-à-dire qu’il y a là quelque chose d’attendu - qui a à voir avec le polar - et en même temps de complètement surprenant. J’assiste à cette montée en puissance empli de joie. Je me sens totalement en phase avec le réalisateur. J’ai l’impression de comprendre ce qu’il fait dans sa mise en scène. Ça, c’est quelque chose de tout à fait particulier pour un critique, cette sensation d’être en prise directe, main dans la main avec le film.

atmosphérique, etc.). Comment expliquez-vous que les mêmes arguments conduisent à des avis aussi opposés ? Je pense que ce phénomène tient aux genres dans lesquels les deux films s’inscrivent, et aux attentes que ces genres suscitent. Les spectateurs ont une idée très précise de ce que doit être un film de vikings. Une idée héritée, disons, des Vikings de Richard Fleisher, éventuellement du Treizième guerrier de McTiernan, c’est-à-dire de films riches en action, avec aussi une dimension mystique, mais facilement compréhensible. Or Le Guerrier silencieux ne correspond en rien à ces références. À l’inverse, quand on voit Drive, on pense immédiatement à des tas de polars très différents. Ensuite, Le Guerrier silencieux propose une forme plus radicale, plus hardcore, que Drive : beaucoup moins de dialogues, un personnage réellement silencieux... Enfin, il n’y a pas du tout de femme et donc aucune dimension sentimentale comme celle qu’apporte le personnage de Carey Mulligan dans Drive. Or, c’est un fait : on aime les histoires d’amour à l’écran. Ceux qui n’ont pas aimé Le Guerrier silencieux n’ont donc simplement pas trouvé à quoi se raccrocher. Dès lors, à défaut d’être intéressés par l’aspect formel ou d’être touchés par le parcours métaphysique du héros, ils rejettent le film en bloc et, évidemment, le trouvent prétentieux.

Est-ce que cette sensation est due à votre connaissance de l’œuvre de Winding Refn ? On ne le saura probablement jamais. Ce que je sais, en revanche, c’est que des gens qui n’ont jamais vu ses précédents films accrochent à Drive. De même que des gens qui n’aimaient pas Le Guerrier silencieux... On ne peut donc pas m’accuser d’être uniquement en train d’appliquer la politique des auteurs.

En découvrant Drive à Cannes, vous avez donc la confirmation de ce que vous pressentiez sur Nicolas Winding Refn. Du coup, vous entrez en quelque sorte en campagne pour convaincre le public et défendre le film… Bien sûr ! Ma vie, c’est de défendre les films que j’aime ! Je suis évidemment allé revoir Drive deux fois (en projection de presse puis en salles au moment de sa sortie), et l’amour du film est resté intact. À chaque fois, je revis des choses avec le personnage. Au fond, Drive me fait le même effet que, à son époque, In the Mood for Love. J’y retrouve ce côté “boîte à musique” très coloré, très doux, dans lequel on a plaisir à se plonger... et à se replonger.

Dans la presse, à peu de temps d’intervalle, Le Guerrier silencieux a été attaqué et Drive défendu pour des raisons relativement similaires (le formalisme, l’absence de dialogues, la dimension référentielle, le côté

Cette comparaison entre Drive et In the Mood for Love est intéressante. Tous deux ont, effectivement, fait l’unanimité auprès de la critique, avant d’être plébiscités de manière inattendue par un large public. Tous deux ont

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Drive

été des phénomènes, donnant le sentiment de correspondre à une espèce d’air du temps. Oui. Avec In the Mood for Love, tous les voyants critiques étaient au beau fixe. Et il y a eu, en plus, quelque chose dans l’ambiance qui a fait que les noncinéphiles, ceux qui ne s’intéressent pas du tout aux critiques, ont eux aussi eu envie d’aller voir le film. De la même manière, pour Drive, le prix de la mise en scène et la (quasi) unanimité critique ont d’abord mobilisé tous les cinéphiles, avant que d’autres ne leur emboîtent le pas. Car le film a attiré un million et demi de spectateurs, et le public cinéphile ne représente pas autant de monde. Donc, cela veut dire qu’il y a, au-delà de l’accueil critique, un certain nombre d’autres signes qui ont su attirer ce plus large public : peut-être le graphisme 1980’s, l’aura de Ryan Gosling, ou une certaine aspiration à la pureté, qui se manifeste dans l’histoire d’amour… Parmi les arguments “sexy” en faveur de Drive, on a beaucoup cité – et beaucoup entendu – la musique. Or, le reproche que nous serions tentés de faire au film est aussi celui que l’on réserve à sa bande-originale, à savoir

un fétichisme vintage qui entretient une forme de nostalgie un peu vaine des années 1980… Pourquoi vaine ? Parce que vous n’aimez pas les années 1980 ? Disons que nous percevons dans cette musique un effet kitsch, comme une projection imaginaire, fantasmée, des années 1980... Justement, c’est exactement ce que j’aime : le fait que le film joue sur une “projection imaginaire” comme vous dites. En elles-mêmes, les années 1980 ne m’intéressent absolument pas. Qu’elles restent où elles sont ! Mais si, tout d’un coup, quelqu’un les réinvente, alors là je peux trouver ça passionnant. De la même façon, les collections de timbres m’ennuient royalement, mais j’aime Décalogue 10 qui raconte l’histoire d’un philatéliste… Le succès - et surtout la reconnaissance officielle - dont a bénéficié Drive révèle le changement de statut du cinéma de genre. Un changement qui est en partie lié à l’engagement de votre génération de critiques (qui est aussi celle de réalisateurs comme Christophe Gans, Nicolas Boukhrief, Quentin Tarantino, Mathieu Kassovitz,

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Guillermo Del Toro...). Comment avez-vous vécu ce combat pour la revalorisation du genre ? Au fond, ce que nous avons vécu ressemble à ce qu’ont vécu, dans les années 1950, les critiques des Cahiers du Cinéma quand ils défendaient Hitchcock, ceux de Positif quand ils adoraient John Huston et la comédie musicale, ou les MacMahonniens quand ils expliquaient que Les Contrebandiers du Moonfleet valait M le Maudit. Notre génération s’est élevée contre l’idée qu’il y aurait, d’un côté, un cinéma d’auteur avec des “préoccupations” (Bergman, Tarkovski, Malick...) et, de l’autre, un cinéma de genre qui serait forcément plus canaille. Notre idée était, certes, de défendre un plaisir du récit, mais aussi un plaisir de cinéma. Or, dans les films de genre, les histoires sont toujours connues d’avance : donc ce qui compte, c’est forcément la façon dont on les raconte. Autrement dit, on est dans le plaisir de la mise en scène pure. Et, même s’il ne s’en rend pas forcément compte, c’est bien cela que plébiscite le public du polar, des westerns ou des films d’horreur. Lorsque j’étais plus jeune, dans ma


Liste alphabétique des films sortis en France entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011

Les étoiles que nous vous proposons représentent la cote moyenne de la rédaction

★★★★★ : une œuvre maîtresse - ★★★★ : un excellent film - ★★★ : un bon film ★★ : un film honorable - ★ : un film passable - ❍ : un mauvais film - ● : un film désastreux

A Abel (Diego Luna) Absent (Marco Berger) À ciel ouvert (Iñès Compan) Acqua in bocca (Pascale Thirode) A Dangerous Method (David Cronenberg) Adoptés (Les) (Mélanie Laurent) Affaire Rachel Singer (L’) (John Madden) Africa United (Debs Gardner-Paterson) Agence (L’) (George Nolfi) Agnus Dei (Alejandra Sánchez) Agua fría (Paz Fábrega) Aigle de la neuvième légion (L’) (Kevin Macdonald) À la Une du New York Times (Andrew Rossi) Alien Girl (Anton Bormatov) All Good Children (Alicia Duffy) All That I Love (Jacek Borcuch) Alvin et les Chipmunks 3 (Mike Mitchell) Americano (Mathieu Demy) American Translation (Pascal Arnold et Jean-Marc Barr) Amnistie (Bujar Alimani) Amour a ses raisons... (L’) (Giovanni Veronesi) Amours salées et plaisirs sucrés (Joaquín Oristrell) Ange du mal (L’) (Michele Placido) Angèle et Tony (Alix Delaporte) Animal Kingdom (David Michôd) Animaux & Cie (Reinhard Kloos et Holger Tappe) Another Earth (Mike Cahill) Another Silence (Santiago Amigorena) Apollo 18 (Gonzalo López-Gallego) Apollonide (L’) Souvenirs de la maison close (Bertrand Bonello) Apparition de la Joconde (L’) (François Lunel) Après Béjart Le Cœur et le courage (Arantxa Aguirre) Après la gauche (Jérémy Forni) Après le sud (Jean-Jacques-Jauffret) Arrietty Le Petit monde des chapardeurs (Hiromasa Yonebayashi)

★★★ ★★★ ★★ ★★★ ★★ ★★ ★★ ★★ ★★ ★★★ ★★★ ★★

Art d’aimer (L’) (Emmanuel Mouret) Art de séduire (L’) (Guy Mazarguil) Artist (The) (Michel Hazanavicius) Artiste (L’) (Mariano Cohn et Gastón Duprat) Assaut (L’) (Julien Leclercq) Atelier enchanté (L’) (Hermína Tyrlová) Attack the Block (Joe Cornish) Attenberg (Athina Rachel Tsangari) Au bistro du coin (Charles Nemes) Au-delà (Clint Eastwood) Augustine (Jean-Claude Monod et Jean-Christophe Valtat) Auprès de moi toujours c Never Let Me Go Au revoir (Mohammad Rasoulof) Autobiographie de Nicolae Ceausescu (L’) (Andrei Ujica) Avant l’aube (Raphaël Jacoulot) Les Aventures de Philibert Capitaine Puceau c Philibert Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne (Les) (Steven Spielberg) Avocat (L’) (Cédric Anger)

★★★ ★ ★ ★★ ★ ★★★ ★ ★★★ ★★ ★★

★★ ★★ ★★★ ★★★ ★ ★★★ ★★★ ★★★ ★ ★★ ★★★★

★★★ ★★★★ ★★★

★★★ ❍

B Bad Teacher (Jake Kasdan) Balada triste (Álex de la Iglesia) Bal des menteur (Le) Le Procès Clearstream (Daniel Leconte) Ballade de l’impossible (La) Norwegian Wood (Tran Anh Hung) Ballad of Genesis and Lady Jaye (The) (Marie Losier) Balle perdue (Georges Hachem) Barra (La) (Oscar Ruíz Navia) Beauty (Oliver Hermanus) Beginners (Mike Mills) Beirut Kamikaze (Christophe Karabache) Bella gente (La) (Ivano de Matteo) Belleville Tokyo (Élise Girard) Beur sur la ville (Djamel Bensalah) Bien-aimés (Les) (Christophe Honoré)

★★ ★★★ ★★★★ ★ ★★★ ★ ❍ ★★★★ ❍ ★ ★ ★★ ★★

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★ ★★ ★ ★★ ★★★ ★ ★★ ★★ ★★ ❍ ★★ ★★ ★ ★★


Bienvenue à bord (Éric Lavaine) Bienvenue à Cedar Rapids (Miguel Arteta) Bienvenue à Monte-Carlo (Thomas Bezucha) Big Mamma : de père en fils (John Whitesell) Black Blood (Zhang Miaoyan) Black Power Mixtape (The) 1967-1975 (Göran Olsson) Black Swan (Darren Aronofsky) Blackthorn La Dernière chevauchée de Butch Cassidy (Mateo Gil) Blitz (Elliott Lester) Blue Valentine (Derek Cianfrance) BM du Seigneur (La) (Jean-Charles Hue) Boîte à malice (La) (Kôji Yamamura) Boloss (Les) Inbetweeners, le film (Ben Palmer) Bon à tirer B.A.T. (Peter & Bobby Farrelly) Bonobos (Alain Tixier) Bonsái (Cristián Jiménez) Boxing Gym (Frederick Wiseman) Brighton Rock (Rowan Joffe) Brindille (La) (Emmanuelle Millet) Bruegel, le moulin et la croix (Lech Majewski) Bulli (El) (Gereon Wetzel)

★ ★★ ★ ❍ ★★★ ★★★

Clé des champs (La) (Claude Nuridsany et Marie Pérennou) Clef des terroirs (La) (Guillaume Bodin) Cloud Rock, mon père (Kaleo La Belle) Cochon de Gaza (Le) (Sylvain Estibal) Collections de Mithat Bey (Les) (Pelin Esmer) Colombiana (Olivier Megaton) Colorful (Keiichi Hara) Comment savoir (James L. Brooks) Comment tuer son boss ? (Seth Gordon) Company Men (The) (John Wells) Complexe du castor (Le) (Jodie Foster) Conan (Marcus Nispel) Conquête (La) (Xavier Durringer) Contagion (Steven Soderbergh) Contes de la nuit (Les) (Michel Ocelot) Contracorriente (Javier Fuentes-León) Contre toi (Lola Doillon) Conviction (Tony Goldwyn) Corpo celeste (Alice Rohrwacher) Correspondances (Laurence Petit-Jouvet) Couleur des sentiments (La) (Tate Taylor) Couleurs de la montagne (Les) (Carlos César Arbeláez) Country Strong (Shana Feste) Coup d’éclat (José Alcala) Cowboys & envahisseurs (Jon Favreau) Crazy Horse (Frederick Wiseman) Crazy Stupid Love (Glenn Ficarra et John Requa) Crédit pour tous (Jean-Pierre Mocky) Crimes de Snowtown (Les) (Justin Kurzel) Croisière (La) (Pascale Pouzadoux) Curling (Dennis Côté)

★★★ ★★★ ★ ★★★ ★★★ ★★★ ★ ★★ ★★★ ★★ ★★★ ★ ★★ ★★ ★★

C Cadavres à la pelle (John Landis) Captain America : First Avenger (Joe Johnston) Carancho (Pablo Trapero) Carnage (Roman Polanski) Carré blanc (Jean-Baptiste Leonetti) Cars 2 (John Lasseter) Carte des sons de Tokyo (Isabel Coixet) Case départ (Lionel Steketee, Fabrice Éboué et Thomas Ngijol) Casse de Central Park (Le) (Brett Ratner) Ceci n’est pas un film (Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb) Celles qui aimaient Richard Wagner (Jean-Louis Guillermou) 108 Cuchillo de palo (Renate Costa) 127 heures (Danny Boyle) Chance de ma vie (La) (Nicolas Cuche) Chanteuse de tango (La) (Diego Martínez Vignatti) Chaperon Rouge (Le) (Catherine Hardwicke) Chat du Rabbin (Le) Le Film (Joann Sfar et Antoine Delesvaux) Chat Potté (Le) (Chris Miller) Cheburashka & ses amis (Makoto Nakamura) Chemins de la liberté (Les) (Peter Weir) Chemins de la mémoire (Les) (José Luis Peñafuerte) Cheval de Turin (Le) (Béla Tarr) Chez Gino (Samuel Benchetrit) Chico & Rita (Fernando Trueba et Javier Mariscal) Choix de Luna (Le) (Jasmila Zbanic) 50/50 (Jonathan Levine) Cirkus Columbia (Danis Tanovic)

★★ ★★★ ★★★ ★★★ ★★ ★★ ❍ ★★

★★★★ ★ ★★★ ★★ ★★ ★ ★★★ ★★ ★★ ★★★ ★★★ ❍ ★ ★★★ ★★ ★★★ ★ ★ ★★ ★★ ★★ ★★★ ★ ★★ ★★ ★★ ★★★ ★★ ★★ ❍ ★★★

D

★★ ★★★

De bon matin (Jean-Marc Moutout) Debt (The) c Affaire Rachel Singer (L’) Défense Lincoln (La) (Brad Furman) De force (Frank Henry) De l’eau pour les éléphants (Francis Lawrence) De l’huile sur le feu (Nicolas Benamou) Délicatesse (La) (David & Stéphane Foenkinos) Dernier des Templiers (Le) (Dominic Sena) Dernière piste (La) (Kelly Reichardt) Dernière séance (Laurent Achard) Dernier week-end (Le) (Ali Borgini) Derrière les murs (Julien Lacombe et Pascal Sid) Dessine-toi... (Gilles Porte) Destination finale 5 (Steven Quale) Des vacances de Princesse c Bienvenue à Monte-Carlo Des vents contraires (Jalil Lespert) Détective Dee Le Mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark) Deux chevaux de Gengis Khan (Les) (Byambasuren Davaa) Deux de la vague (Emmanuel Laurent) Devil (John Erick Dowdle)

❍ ★★ ★★ ★★ ★ ❍ ★★★ ★★★ ★★★ ★★★ ★★★ ★★★★ ★★ ★★★★ ★ ★★★ ★★

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★★ ★★★ ★ ★★ ★ ★ ★★ ★★★★ ★ ❍ ★ ★★ ★★

★★ ★★★ ★★ ★★ ★


La Guerre est déclarée Comédie dramatique

de Valérie Donzelli Avec Valérie Donzelli (Juliette), Jérémie Elkaïm (Roméo), César Desseix (Adam, à 18 mois), Gabriel Elkaïm (Adam, à 8 ans), Brigitte Sy (Claudia), Elina Lowensohn (Alex), Michèle Moretti (Geneviève), Philippe Laudenbach (Philippe), Bastien Bouillon (Nikos), Béatrice de Staël (le docteur Prat), Anne Le Ny (le docteur Fitoussi), Frédéric Pierrot (le professeur

Adultes / Adolescents

Sainte-Rose), Élisabeth Dion (le docteur Kalifa), Marie Donzelli (Marine), Henri Hooreman (Adam, à 6 mois), Claire Serieys (Clarisse), Julie Peugeot, Serge Bozon, Riad Sattouf, Laure Marsac, Marie-Sohna Conde, Lucia Sanchez, Sophie Kichine, Emmanuel Salinger, les voix de Pauline Gaillard, Philippe Barassat et Valentine Catzéflis (les narrateurs).

Équipe technique Scénario : Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm Images : Sébastien Buchmann Montage : Pauline Gaillard 1re assistante réal. : Marie Weinberger Chanson : Valérie Donzelli Son : André Rigaut Décors : Gaëlle Usandivaras Costumes : Élisabeth Méhu Maquillage : Valérie Donzelli Casting : Karen Hottois

Production : Rectangle Productions Coproduction : Wild Bunch Producteur : Édouard Weil Producteur exécutif : Serge Catoire Producteurs associés : Xavier Giannoli et Jean Coulon Dir. de production : Diego Urgoiti-Moinot Distributeur : Wild Bunch.

100 minutes. France, 2011. Sortie France : 31 août 2011. Visa d’exploitation : 127898. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD. 129 copies.

Valérie Donzelli réussit à filmer sans pathos, avec beaucoup de sincérité et de personnalité, un couple faisant face à la maladie de son enfant. La jeune cinéaste apporte une fraîcheur et un souffle indéniables à ce qui aurait pu se limiter à un mélo lacrymal.

Commentaire

© Rectangle Prod.

Résumé Juliette accompagne son fils Adam, 8 ans, à un examen médical. Elle se souvient... Roméo et Juliette se rencontrent à une soirée. C’est le coup de foudre. Bientôt, ils s’installent ensemble et ont un bébé : Adam. Il pleure beaucoup, mais la pédiatre, le Dr. Prat, ne décèle rien d’anormal. À 18 mois, Adam vomit souvent et le Dr. Prat remarque une dissymétrie faciale. Sur ses conseils, Juliette profite d’un déplacement professionnel à Marseille pour aller consulter une éminente neurologue : le Dr. Fitoussi. Celle-ci examine Adam. Juliette apprend alors qu’il a une tumeur au cerveau. Elle annonce le drame à Roméo, puis à ses parents, à Claudia, la mère de Roméo, et sa compagne, Alex. Tous sont anéantis.

Dénouement La tumeur est grosse mais opérable. Le Dr. Fitoussi leur conseille le professeur Sainte-Rose pour l’opération. À Paris, Sainte-Rose retire le plus gros de la tumeur mais il en reste un morceau. Des tests déterminent qu’il s’agit d’une tumeur rhabdoïde : la plus agressive. Adam doit être soigné à l’hôpital Roussy à Villejuif. Roméo et Juliette quittent emploi et appartement pour y vivre, à la Maison des parents. Ils se relaient auprès d’Adam. Perdus, ils tentent d’instaurer des règles au sein de leur couple et de passer des soirées entre amis. Adam survit mais la relation entre Roméo et Juliette s’éteint : ils se séparent. À 8 ans, Adam passe un examen et Sainte-Rose est heureux d’annoncer à ses parents qu’il est guéri. Ils vont voir la mer tous les trois.

Avec La Reine des pommes, son premier film en tant que réalisatrice (où elle faisait déjà preuve de fraîcheur et de personnalité), Valérie Donzelli tirait une comédie d’une douloureuse rupture amoureuse. Avec ce deuxième film, elle aborde le drame qu’elle et son ancien compagnon (qui est son coscénariste et son partenaire à l’écran), Jérémie Elkaïm, ont traversé - la maladie de leur enfant - pour réaliser, de nouveau, un film profondément positif : un film de guerre, qui célèbre la vie et l’amour. Plus que la maladie de l’enfant elle-même, qu’elle ne cherche pas à exploiter comme un tire-larmes, c’est la force de vie de la famille qui l’entoure qui bouleverse. Dès la première scène, elle montre l’enfant qui a grandi, pour ne pas instaurer de suspense quant à sa survie, et parce que, au fond, c’est le couple qui est au cœur de son récit. Ces jeunes amoureux insouciants (Roméo et Juliette !), qui doivent devenir des guerriers, vivent ce drame comme une aventure qui va les faire grandir, les fortifier, les épanouir. Comme ses personnages, Donzelli est une jeune réalisatrice courageuse : elle prend des risques, ose (usant de ralentis, d’une voix off truffaldienne et d’une chanson demyesque, d’effets spéciaux à l’ancienne) et expérimente (filmant en décors naturels, dans les hôpitaux, avec un discret appareil photo HD). Portées par sa sincérité, ses audaces payent. Donzelli n’hésite pas à mélanger poésie et burlesque, réalisme et comédie, en jouant en permanence sur les ruptures de ton. Elle signe ainsi un film inclassable, débordant de vie et porté par une belle liberté. An.B.

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© les Fiches du Cinéma 2012


Habemus Papam (Habemus Papam) Fable

de Nanni Moretti Avec Michel Piccoli (le cardinal Melville, le Pape), Nanni Morretti (le psychanalyste), Jerzy Stuhr (le porte-parole), Renato Scarpa (le cardinal Gregori), Margherita Buy (la psychanalyste), Franco Graziosi (le cardinal Bollati), Dario Cantarelli (l’acteur fou), Camillo Milli (le cardinal Pescardona), Roberto Nobile (le cardinal Cevasco), Gianluca Gobbi (le garde suisse), Ulrich

Adultes / Adolescents

von Dobschütz (le cardinal Brummer), Leonardo Della Bianca (le petit garçon), Camilla Ridolfi (la petite fille), Manuela Mandracchia, Rossana Mortana et Chiara Causa (les actrices), Roberto De Francesco et Teco Celio (les acteurs), Tony Laudadio (le chef des gendarmes), Enrico Ianniello (le journaliste), Maurizio Mannoni (lui-même), Lucia Mascino, Giulia Giordano.

Équipe technique Scénario : Nanni Moretti, Francesco Piccolo et Federica Pontremoli Images : Alessandro Pesci Montage : Esmeralda Calabria 1re assistante réal. : Barbara Daniele Musique : Franco Piersanti Son : Alessandro Zanon Décors : Paola Bizzarri Costumes : Lina Nerli Taviani Effets spéciaux : Franco Galiano

Effets visuels : Mario Zanot Maquillage : Raffaella Iorio Production : Sacher Film Coproduction : Fandango, Le Pacte, France 3 Cinéma et RAI Cinema Producteurs : Nanni Morretti et Domenico Procacci Coproducteur : Jean Labadie Distributeur : Le Pacte.

104 minutes. Italie - France, 2011. Sortie France : 7 septembre 2011. Visa d’exploitation : 124504. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD. 165 copies (vo).

Habemus Papam présente le questionnement d’un nouveau Pape en proie au doute. Moretti n’a rien perdu de ce ton à la fois tendre, drôle et mordant, qui lui permet d’observer avec acuité les aspects essentiels de la société italienne contemporaine.

Commentaire

© Sacher Film

Résumé Au Vatican, le Conclave procède à l’élection du nouveau Pape. Les tours de scrutin s’enchaînent sans consensus : aucun cardinal ne convoite le poste ! À la surprise générale, c’est Melville, un cardinal français, qui est élu. Au moment de se présenter au balcon du Vatican, devant les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, celui-ci pousse un grand cri : il n’y arrive pas. Après un moment de confusion, l’inquiétude des cardinaux grandit lorsqu’ils comprennent que son malaise est très sérieux. Le porte-parole du Vatican décide de faire secrètement appel à un psychanalyste de renom. Mais la première séance n’aboutit à rien. Une sortie en ville est organisée, incognito, pour l’amener voir l’ex-femme du psychanalyste, qui exerce elle aussi. Le Pape en profite pour s’enfuir.

Dénouement Pendant ce temps, le psychanalyste est, comme les cardinaux, obligé de rester au Vatican. Le porte-parole du Saint Siège engage un garde suisse pour remplacer le Pape derrière les rideaux de sa chambre. Le psychanalyste organise un tournoi de volley-ball, tandis que le Pape déambule dans Rome, retournant voir la psychanalyste : il renoue avec son passé et son amour du théâtre. Il se mêle à une troupe montant La Mouette de Tchekhov. Le porteparole avoue son subterfuge : tous les cardinaux viennent chercher le Pape à la première de la pièce. De retour au Vatican, le Pape vient au balcon, et explique, gravement, qu’il ne peut tout simplement pas assumer la responsabilité qui lui incombe. Il ne sera pas Pape. © les Fiches du Cinéma 2012

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Le nouveau film de Nanni Moretti s’apparente, comme le précédent (Le Caïman, 2006), à une fable politique. Amusé et précis, Moretti observe les étapes qui constituent l’élection d’un nouveau pape. Mais là où son film est très réussi, c’est qu’il déjoue pratiquement toutes les attentes : en effet, Habemus Papam n’est pas un film sur la foi, pas plus qu’une critique frontale de la religion catholique. Au lieu de jouer la carte de la confrontation entre les deux figures centrales de son récit, il retourne très vite la situation en piégeant le psychanalyste, athée et pragmatique, dans un Vatican foncièrement régressif, où les cardinaux, coupés du monde, vivent dans une sorte d’innocence quasiment enfantine ; tandis que le nouveau Pape, s’enfuyant dans la ville, se confronte, pour la première fois depuis des décennies, au monde réel et à ses propres souvenirs. Michel Piccoli incarne ce nouveau Pape à la perfection, avec une évidence très directe dans l’expression du désarroi qui l’habite. Quant à Moretti, il est moins surprenant dans le rôle du psychanalyste au regard caustique, qui se laisse prendre au jeu de la microsociété. C’est ainsi que, de l’humour à la gravité, et en utilisant diverses métaphores très visuelles de la représentation et de la compétition (le rideau, le tournoi de volley, le théâtre...), Moretti mène très finement une réflexion sur le poids des responsabilités et la solitude qu’implique le pouvoir. La fin ouverte nous laisse pantois, face à une question qui, sans faire directement référence à l’actualité, nous paraît absolument contemporaine et essentielle. B.U.


Ha Ha Ha (Hahaha) Chronique sentimentale

de Hong Sang-soo

Adultes / Adolescents

Avec Kim Sang-kyung (Jo Mun-kyung), Moon So-ri (Wang Seong-ok), Yu Jun-sang (Bang Jung-shik), Ye Ji-won (An Yeon-ju), Kim Kang-woo (Kang Jeong-ho), Kim Gyu-ri (No Jung-hwa), Youn Yuh-jung (la mère de Mun-kyung), Kim Yeong-ho (Lee Sun-shin).

Équipe technique Scénario : Hong Sang-soo Images : Park Hong-yeol Montage : Hahm Sung-won Musique : Jeong Yongj-in Son : Song Yea-jin et Kim Mir

Production : Jeonwonsa Productrice : Kim Kyoung-hee Producteur exécutif : Hong Sang-soo Distributeur : Les Acacias.

116 minutes. Corée du Sud, 2010. Sortie France : 16 mars 2011. Visa d’exploitation : 129351. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD. 10 copies (vo).

En buvant du saké, deux amis se rendent compte qu’ils ont été au même endroit au même moment, rencontrant les mêmes femmes. Hong Sang-soo revisite avec malice son thème favori (l’amour et ses jeux de hasard), mais finit, à force de rigidité, par lasser.

Commentaire

© Jeonwonsa

Résumé Deux amis, Jo Mun-kyung et Bang Jung-shik, se retrouvent au bar avant que Mun-kyung parte au Canada. Au fil des bières, ils se racontent leurs voyages dans une petite ville au bord de la mer, Tongyeong. Les deux jeunes hommes étaient en fait au même endroit au même moment et les actrices de leurs vies sentimentales se sont croisées. Mun-kyung se rend dans cette ville, avant son voyage, pour voir sa mère qu’il n’avait pas vue depuis des années. Elle tient un restaurant où Jung-shik mange souvent sans savoir qu’elle est liée à son ami. Jung-shik fait le même voyage pour rejoindre son amante qui attend qu’il quitte sa femme. Il s’est aussi lié d’amitié avec un jeune homme poète qui a une liaison avec Seong-ok, une femme indépendante, alors qu’il sort déjà avec une jolie jeune fille.

Dénouement Seong-ok tombe sur Jeong-ho, le beau poète et son amie. Elle décide de quitter le poète. Entre-temps, elle a rencontré Mun-kyung dont elle s’éprend. Il lui explique qu’il veut partir au Canada et il la demande en mariage après une soirée arrosée. Il veut absolument lui présenter sa mère, mais en arrivant devant le restaurant où elle a passé de nombreuses soirées avec le poète, la jeune femme refuse d’entrer. Jung-shik, de son côté, présente son amante à son oncle qui habite la région, pour lui demander conseil. Sa concubine lui promet de ne pas être trop pressante, et il décidera finalement de garder son amante et sa femme.

Deux amis attablés se retrouvent, boivent, échangent leurs souvenirs de vacances et découvrent qu’ils ont côtoyé les mêmes personnes, aimé les mêmes femmes... Avec son titre joyeux, Ha Ha Ha est probablement l’équivalent d’un éclat de rire, celui que Hong Sang-soo réserve au thème dont il s’amuse de film en film : l’amour, ses caprices, ses jeux de hasard. On sait que, en matière d’éclat de rire, le réalisateur coréen privilégie davantage le rire - un rire aigre, mélancolique et moqueur - que l’éclat. Son cinéma, refusant tout effet clinquant, préfère jouer sur une certaine torpeur, renforcée à la fois par la quantité d’alcool de riz qu’ingurgitent ses comédiens et par la fausse simplicité de sa mise en scène (voix off, plan-séquences statiques, recadrages). Toutefois le savoir-faire du réalisateur donne, cette fois-ci, davantage le tournis qu’il ne suscite l’ivresse. Ha Ha Ha ne manque pourtant ni de poésie (charme désuet d’une petite ville), ni de grâce (saynètes burlesques et romantiques), ni d’humour (commentaires d’une misogynie assumée), ni de malice (précision d’orfèvre du scénario), simplement cet empilement de marivaudages successifs a tendance à lasser. Inégales, les séquences s’enchaînent de manière mécanique (rythmées par le même échange entre les deux héros) et le cinéma d’Hong Sang-soo apparaît soudain dans toute sa rigidité formelle et thématique. Il reste néanmoins un des cinéastes majeurs du moment. Le prix Un Certain Regard décerné à Ha Ha Ha au festival de Cannes 2010 est donc apparu davantage comme une célébration de son cinéma en général que de ce film en particulier. C.L.

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Halal, police d’État Comédie policière

de Rachid Dhibou Avec Éric Judor (“Le Kabyle”), Ramzy Bedia (Nerh-Nerh), Jean-Pierre Lazzerini (le commissaire), Anca Radici (Hilguegue), Lannick Gautry (Claude), Frédéric Chau (Matthieu Cohen), Jean-Baptiste Shelmerdine (le réceptionniste), Aryan Rahimian (Mouloud), Philippe Girard (le châtelain), Mostefa Stiti (le commissaire Ben Saïd), Youssef Hajdi (Farid, le blédard), Mourad Lakehal et

Adultes / Adolescents

Mohamed Aroussi (les blédards), Mostefa Zerguine (le chef des blédards), Cédric Eeckhout (le tatoueur), Adrien Saint-Joré (Aristide, le skin), Farida Ouchani (l’épouse du diplomate), Kevin Chamotte, Booder, Moos Bela, Mustapha Abourachid, Narcisse Zankifo, Saïd Serrari, Philippe Millot, Éric Navech, Thérèse Quentin, Pascal Rocher, Kamel Abdous, Fanny Besson.

Équipe technique Scénario : Éric & Ramzy [Éric Judor et Ramzy Bedia] Images : Pascal Gennesseaux Montage : Julien Rey 1er assistant réal. : Loïc Dugue Scripte : Marie Gennesseaux Musique : David Soltany Son : Stéphane Bucher, Alexandre Hernandez et Didier Lozahic Décors : Emmanuel Sorin Costumes : Aline Dupays

Effets spéciaux : Les Versaillais Effets visuels : Stéphane Dittoo Mamode Maquillage : Frédérique Ney Casting : Swan Pham Production : EuropaCorp, 4 Mecs en Baskets et 4 Mecs à Lunettes Producteur : Luc Besson Productrice exécutive : Camille Courau Distributeur : EuropaCorp.

98 minutes. France, 2010. Sortie France : 16 février 2011. Visa d’exploitation : 126295. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SR SRD. 400 copies.

S’inspirant de la série algérienne culte, L’Inspecteur Tahar, Halal, police d’État met en scène les deux flics les plus crétins du bled... Éric et Ramzy en roue libre, dans une comédie “communautairement incorrecte” qui atteint des sommets de non-sens.

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© Alexandra Babonneau / EuropaCorp

Résumé À Paris, un serial-killer sévit dans les épiceries arabes. Une diplomate algérienne est assassinée. La police algérienne met à disposition de la police française un duo de flics de choc : l’inspecteur Nerh-Nerh et son fidèle compagnon “Le Kabyle”, qui fut enlevé par des extraterrestres et a perdu l’accent arabe. Ils doivent collaborer avec des policiers français presque aussi racistes qu’eux, sur la piste de la mafia chinoise. En poursuivant le serial-killer, Nerh-Nerh heurte Hilguegue, une pulpeuse épicière danoise dont il tombe amoureux. Le serial-killer leur échappe mais les deux hommes repèrent qu’il porte la même écharpe que le réceptionniste de leur hôtel. Nerh-Nerh comprend que les indices mènent vers l’Opus Dei et non pas vers les Chinois.

Dénouement Ils trouvent une oreille sur la nouvelle scène de crime mais ne font pas le rapprochement avec leur réceptionniste, à qui il manque subitement une oreille. Ils infiltrent une réunion de l’Opus Dei, qui commandite les meurtres pour construire des églises à la place des épiceries. Ils sont repérés mais Bart, l’extraterrestre recueilli par Le Kabyle, réussit à raisonner leurs poursuivants avant de repartir sur sa planète. Invités par le réceptionniste, ils comprennent trop tard qu’il est le serial-killer. Empoisonnés, ils réussissent tout de même à échapper à son piège machiavélique. Le serial-killer prend Hilguegue en otage et c’est grâce à la précision du Kabyle en lancer de chaussure qu’il est neutralisé. © les Fiches du Cinéma 2012

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La rencontre d’Éric et Ramzy avec Quentin Dupieux (pour le méconnu mais excellent Steak) leur a probablement permis de changer leur façon de faire du cinéma. Là où Gad Elmaleh ou Dany Boon ne font que transposer leurs prestations scéniques sur grand écran, les deux comiques inventent davantage un univers à eux, poétique et surréaliste. Après Seuls Two, où ils avaient fait de Paris désert un gigantesque terrain de jeu à leur (dé)mesure, ils se sont, avec Halal, police d’État, délestés de toute limite. Inspirées de la série algérienne L’Inspecteur Tahar, les aventures des deux flics les plus crétins du bled, Nerh-Nerh et le Kabyle - respectivement Ramzy et Éric -, mettent l’histoire au service des gags, et non plus l’inverse, quitte à atteindre des sommets de non-sens. Pour preuve, le personnage du Kabyle qui, depuis son enlèvement par des extraterrestres, parle avec un accent bobo parisien efféminé... Les accents constituent d’ailleurs le thème central du film. Accompagnant des dialogues d’une débilité géniale (“Au diable la varicelle”), ils s’amoncellent, se télescopent, s’intervertissent parfois, jusqu’à ce que le spectateur s’y perde complètement et n’ait plus qu’à apprécier la sonorité étrange des mots. Tout est évidemment à prendre au vingtième degré, au risque de passer à côté de quelques grands moments absurdes - bientôt cultes ? - et “communautairement incorrects”. Dommage que la mise en scène de R. Dhibou, tantôt tape-à-l’œil, tantôt paresseuse, ne parvienne que rarement à trouver le bon tempo pour accompagner les deux comiques dans leur délire. J-B.M.


Hanna (Hanna) Thriller

de Joe Wright

Adultes / Adolescents

Avec Saoirse Ronan (Hanna Heller), Eric Bana (Erik Heller), Cate Blanchett (Marissa Wiegler), Tom Hollander (Isaacs), Olivia Williams (Rachel), Jason Flemyng (Sebastian), Jessica Barden (Sophie), John MacMillan (Lewis), Tim Beckmann (Walt), Vicky Krieps (Johanna Zadeck), Jamie Beamish (Burton), Aldo Maland (Miles), Mohamed Majd (le propriétaire de l’hôtel

marocain), Sebastian Hülk (Titch), Joel Basman (Razor), Álvaro Cervantes (Feliciano), Marc Soto (le frère de Feliciano), Gudrun Ritter (Katrin Zadek), Martin Wuttke (Knepfler), Christian Malcolm (le chef des opérations), Michelle Dockery (la fausse Marissa), Vincent Montuel, Nathan Nolan, Tom Hodgkins, Paris Arrowsmith, Paul Birchard [non crédité].

Équipe technique Scénario : Seth Lochhead et David Farr Images : Alwin H. Küchler Montage : Paul Tothill Réal. 2e équipe : Martin Kenzie 1er assistant réal. : Guy Heeley Musique : The Chemical Brothers [Tom Rowlands et Ed Simons] Son : Craig Berkey et Christopher Scarabosio Décors : Sarah Greenwood Costumes : Lucie Bates

Effets visuels : Brendan Taylor Maquillage : Ivana Primorac Casting : Jina Jay Production : Holleran Company pour Focus Features Coproduction : Sechzehnte & Neunte Babelsberg Film Producteurs : Leslie Holleran, Marty Adelstein et Scott Nemes Coproducteurs : Christoph Fisser et Charlie Woebcken Distributeur : Sony Pictures.

117 minutes. États-Unis - Royaume-Uni - Allemagne, 2011. Sortie France : 6 juillet 2011. Visa d’exploitation : 129202. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SR SRD DTS. 153 copies (vo / vf).

Formée par son père à être une tueuse d’élite, Hanna, 16 ans, s’engage dans une traque sans merci avec l’ennemie jurée de la famille. Joe Wright aime l’action cinglante mais pas les personnages consensuels. Son incursion dans le thriller se révèle convaincante.

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© Sony

Résumé Dans la toundra finlandaise, Erik Heller a élevé seul sa fille, Hanna. Depuis son plus jeune âge, il l’entraîne à devenir une redoutable tueuse d’élite. À 16 ans, Hanna se sent “prête”. Erik lui donne alors un transpondeur GPS : si elle se sent vraiment mûre, elle l’activera et sera pourchassée par Marissa Wiegler, l’espionne responsable de la mort de sa mère, quinze ans plus tôt. Au retour d’une chasse, Erik trouve le transpondeur activé. Montée en grade à la CIA, Marissa veut éliminer Erik, qui connaît son encombrant passé. Mais sa direction insiste pour que le fugitif soit appréhendé.

Dénouement Son père parti, Hanna se laisse capturer. Dans une prison secrète, elle demande à rencontrer Marissa. Cette dernière envoie une doublure, qu’Hanna exécute avant de s’échapper. Elle découvre qu’elle est au milieu du désert marocain. Elle se joint à une famille de touristes britanniques : Rachel, Sebastian et leurs enfants, Sophie et Miles. Marissa fait appel à un vieil ami, Isaacs, et à ses deux sbires skinheads pour traquer la jeune fille. Celle-ci se cache dans le van des Anglais pour traverser l’Espagne. Isaacs retrouve Hanna, qui tue l’un de ses hommes et disparaît. Miles avoue à Marissa qu’Hanna doit retrouver son père à Berlin. Elle leur tend un piège. Avant de tuer Isaacs, Erik est obligé de révéler la vérité à Hanna : il n’est pas son père, et elle a été génétiquement modifiée pour être une “arme”. Il se laisse alors abattre par Marissa. Au terme d’une course-poursuite, Hanna le venge en exécutant Marissa.

Il fut un temps où Joe Wright était le sage réalisateur d’une nouvelle version d’Orgueil et préjugés. Puis vint Reviens-moi, adaptation réussie et autrement plus ambitieuse du périlleux best-seller de Ian McEwan. Après l’échec du Soliste (film à récompenses abandonné par son distributeur), le cinéaste britannique a cherché le bon projet pour rebondir. Son choix s’est porté sur Hanna, premier scénario de Seth Lochhead et David Farr : avec son intrigue minimaliste et ses personnages à contre-courant, Wright tenait là le moyen de livrer un film-CV à l’attention des majors US et d’échapper à son image d’auteur européen. Wright a le grand mérite de se décomplexer totalement, et de s’investir à fond dans une entreprise de séduction, qui s’adapte volontairement au spectateur. En tenant compte des attentes d’un public blasé, l’histoire ne s’encombre ni d’enjeux moraux, ni d’états d’âme. Vengeance et survie sont les deux pivots de ce road movie mondialisé, initiation au monde réel de la tueuse en herbe, magnifiquement incarnée par Saoirse Ronan... Multipliant les effets de mise en scène et de montage, ouvertement esthétisant (voire poseur) et soutenu par une BO hallucinante des Chemical Brothers, Wright livre, formellement, une démonstration technique, mais sans négliger le fond. Car Hanna est finalement l’une des plus habiles relectures des contes de fées, avec sa vieille sorcière (C. Blanchett) et ses ogres néonazis (T. Hollander et ses acolytes). Et si l’ensemble reste déconcertant, c’est que dans son monde, Hanna ne peut compter que sur elle-même. Il est loin, le temps du Prince Charmant... Mi.G.

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Happy Feet 2 (Happy Feet Two) Animation

de George Miller

Famille

Avec les voix originales de Elijah Wood (Mumble), Robin Williams (le Rockshopper Lovelace), Hank Azaria (Sven le Puissant), Alecia Moore [P!nk] (Gloria), Brad Pitt (Will le Krill), Matt Damon (Bill le Krill), Sofia Vergara (Carmen), Common (Seymour), Hugo Weaving (Noé l’Ancien), Richard Carter (Bryan le Beachmaster), Magda Szubanski (Mademoiselle Viola), Anthony LaPagia (le chef Iabbe),

Lee Perry (Wayne le Challenger / Eggbert / le léopard de mer), Carlos Alazraqui (Nestor), Jeff Garcia (Rinaldo), Lombardo Boyar (Raul), Ava Acres (Erik). Et les voix françaises de Amel Bent (Gloria), Max Boublil (Sven le Puissant), Clovis Cornillac (Mumble), Anthony Kavanagh (le Rockshopper Lovelace).

Équipe technique Coréal. : David Peers et Gary Eck Scénario : George Miller, Gary Eck, Warren Coleman et Paul Livingston, avec la collaboration de Margaret Sixel, d’après les personnages du film Happy Feet de George Miller (2006) Images : David Peers et David Dulac Montage : Christian Gazal Animation : Rob Coleman 1er assistant réal. : Greg Cobain

Musique : John Powell Son : Ben Osmo Chorégraphies : Wade Robson, Dein Perry et Kate Wormald Décors : David Nelson Production : Kennedy Miller Mitchell et Dr. D. Studios Coproduction : Village Roadshow Pictures Producteurs : Doug Mitchell et Bill & George Miller Distributeur : Warner Bros.

99 minutes. Australie - États-Unis, 2011. Sortie France : 7 décembre 2011. Visa d’exploitation : 131589. Format : Scope (2D / 3D) - Couleur - Son : Dolby SR SRD DTS. 540 copies (vo / vf).

Les manchots dansants reviennent en beauté. Dans une Antarctique sublimée par la 3D, c’est encore la danse qui va sauver le peuple des empereurs. Le message initiatique et écolo, un peu simpliste, ne gâche pas la fresque polaire.

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© Warner

Résumé C’est la fête chez les pingouins empereurs. Gloria et son mari Mumble mènent la danse. Mais Erik, leur poussin, a du mal à danser et se ridiculise en essayant. Humilié, il fugue avec ses amis, Atticus et Bo. Ils suivent Ramon, lui aussi contrarié, qui rentre en Terre Adélie, chez ses amis manchots. Là, ces derniers sont en adoration devant le pingouin Sven, car il sait voler, ce qui épate Erik. Mumble, qui les a retrouvés, se charge de les ramener à la maison. Sur le chemin du retour, Mumble sauve Bryan, un éléphant de mer, qui a chuté d’un pont de glace. Pendant ce temps, dans l’océan, Will s’émancipe du ban de crevettes krills auquel il appartient. Son copain Bill le suit.

Dénouement Un grand crac retentit. Du haut d’un immense iceberg, Mumble et les enfants découvrent que leur peuple est prisonnier des glaces, enfermé dans l’iceberg. Alors que rôdent les mouettes, les pingouins manchots arrivent à la rescousse, menés par Lovelace et Sven. Ils fournissent du poisson aux empereurs. Mumble les incite tous à danser pour faire chuter l’iceberg et ouvrir une issue. La glace s’ébranle, mais c’est insuffisant. Mumble et son fils partent demander de l’aide à Bryan. Touché par le chant d’Erik, Bryan accepte et tous les éléphants de mer viennent faire des claquettes sur l’iceberg. Sous la glace, les krills en font aussi. Ça marche ! L’iceberg se fend en morceaux. Les pingouins se hissent sur les débris et sont sauvés. Gloria peut embrasser son fils et son mari. © les Fiches du Cinéma 2012

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Revoici la joyeuse bande des manchots dansants et chantants, en grande forme. Et c’est le cas de le dire, puisqu’ils sont en 3D. Cette fois, suite à un malencontreux coup de Dame Nature, la communauté des empereurs se trouve prise au piège d’un iceberg, qui la coupe du monde. Mumble, devenu adulte, va devoir mobiliser les autres créatures polaires pour sauver son peuple, mais aussi convaincre son fils que chacun a un talent et qu’il est important d’être fidèle à ce que l’on est... On le voit, le film est truffé de conseils de vie et de considérations généreuses sur le destin, comme aiment en délivrer Hollywood. Mais il faut faire abstraction de ce côté moralisateur, et se laisser éblouir par la qualité et la fluidité de l’animation, qui avait déjà valu un Oscar à George Miller en 2007. En 3D, l’Antarctique et ses créatures gagnent en réalisme, tout en étant magnifiées. Le travail sur les matières est éblouissant : le relief de la neige, les effets bleutés des icebergs, la densité des scènes sous-marines, les jeux de transparence sur les crevettes et les méduses, sans oublier le rendu impressionnant des éléphants de mer... Parallèlement, c’est peut-être également ce qui rend aussi anxiogène les scènes de foule, en adoration ou coincée entre les parois de glace. Dérive sectaire, solution finale... Sans doute ne faut-il pas aller si loin dans les associations d’idées, mais certains parents pourront se sentir un peu perdus. Ils se raccrocheront alors au regard d’Erik, le bébé manchot, qui provoque un truc bizarre, comme si nos cœurs se mettaient à fondre à l’intérieur ! I.B.


Happy Happy (Sykt lykkelig) Chronique conjugale

de Anne Sewitsky

Adultes / Adolescents

Avec Agnes Kittelsen (Kaia), Joachim Rafaelsen (Eirik), Maibritt Saerens (Elisabeth), Henrik Rafaelsen (Sigve), Oskar Hernæs Brandsø (Theodor), Ram Shihab Ebedy (Noa), Heine Totland (le chef).

Équipe technique Scénario : Ragnhild Tronvoll Images : Anna Myking Montage : Christoffer Heie Scripte : Madeleine Fant Musique : Stein Berge Svendsen Son : Gunn Tove Grønsberg Décors : Camilla Lindbråten Costumes : Ellen Dæhlie Ystehede

Production : Maipo AS Producteur : Synnøve Hørsdal Productrice déléguée : Julie Lozac Asskildt Dir. de production : Åshild Ariane Ramborg et Kristin Emblem Distributeur : Happiness.

88 minutes. Norvège, 2010. Sortie France : 27 juillet 2011. Visa d’exploitation : 129882. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD. 34 copies (vo).

Happy Happy décrit les rapports de deux couples voisins, dont le fil du quotidien met à jour les failles. Mélange d’euphorie et de cruauté, porté par d’excellents interprètes, ce premier film à la mise en scène un peu faible, est cependant prometteur.

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© Maipo AS

Résumé C’est bientôt Noël. Dans un coin enneigé de Norvège, Kaia, Eirik et leur fils Theodor accueillent leurs nouveaux voisins, qui arrivent du Danemark. Très souriante et affable, Kaia aide Elisabeth, son mari Sigve et leur fils Noa, petit Éthiopien adopté, à s’installer dans le chalet d’en face. Très vite, les deux enfants entament, à l’instigation de Theodor, un jeu malsain de maître blanc et d’esclave noir, auquel se soumet Noa, bon gré mal gré. Trop occupés à faire connaissance de leur côté, les parents ne se rendent compte de rien. Un dîner suivi d’un jeu révèle le malaise du couple d’Eirik et Kaia.

Dénouement L’armure de gaieté constante de cette dernière craque : Eirik méprise ses aspirations, ils n’ont aucune activité commune et n’ont pas fait l’amour depuis un an. Elle se retire et croise Sigve. De paroles de réconfort en rapide fellation, ils entament une liaison torride qui leur apporte épanouissement et réparation. Kaia se découvre une énergie inconnue et assouvit enfin son rêve de chanter dans la chorale locale. Sigve oublie dans ses bras la blessure d’une tromperie d’Elisabeth. Car le couple de Sigve et Elisabeth, malgré leur apparente complicité, n’est pas aussi parfait qu’il semble. Sigve découvre l’homosexualité d’Eirik. Elisabeth découvre, elle, la liaison de Sigve et Kaia. La nuit de Noël, à l’issue de douloureuses mises au point, Sigve retrouve Elisabeth, qu’il aime toujours. Ayant réalisé que son bonheur reposait sur le mensonge, Kaia décide de quitter Eirik, pour leur bien.

Premier long métrage d’Anne Sewitsky récompensé au festival de Sundance 2011, Happy Happy est une comédie dramatique qui, sans être renversante d’originalité, balance habilement entre rires et larmes, tendresse et crudité, humour léger et ironie grinçante. En puisant dans l’observation de leurs connaissances, la réalisatrice et sa scénariste ont construit un film dont le centre de gravité est davantage l’aliénation, consentie ou subie, au sein d’un couple (et plus généralement entre des individus, dont l’un projette sur l’autre ses frustrations et ses névroses) que la chronique conjugale dont il revêt les habits. Le parallèle des rapports maître / esclave, sous la forme du jeu malsain des enfants, dans le registre de la cruauté mentale d’Eirik envers Kaia, et, de façon plus atténuée, d’une certaine condescendance d’Elisabeth vis-à-vis de son mari, constitue la trame de cette étude de mœurs. Un peu inégale en rythme et en tension, elle recèle néanmoins des scènes franchement réussies comme celle, glaçante, montrant un jeu de regard sans paroles d’Eirik et de son fils sur Kaia, ou celle, euphorique, d’une course des deux amants, à demi-nus dans la neige. La force libératrice du plaisir physique est ici filmée avec conviction et jubilation. Son bénéfice immédiat se diffuse également dans les décisions à venir : en trouvant le courage de voir enfin la réalité, Kaia, personnage moteur du récit, perd son optimisme aveugle, gagne en autonomie et s’en voit récompensée par l’accueil du public à son solo chanté. Tourné sans gros moyens, Happy Happy révèle assez de qualités pour que l’on reste attentif au parcours de Sewitsky. M.D.

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Happy New Year (New Year’s Eve) Comédie romantique

de Garry Marshall

Adultes / Adolescents

Avec Michelle Pfeiffer (Ingrid), Zac Efron (Paul), Robert De Niro (Stan Harris), Halle Berry (Aimee, l’infirmière), Jessica Biel (Tess Byrne), Seth Meyers (Griffin Byrne), Sarah Paulson (Grace Schwab), Til Schweiger (James Schwab), Katherine Heigl (Laura), Jon Bon Jovi (Jensen), Ashton Kutcher (Randy), Lea Michele (Elise), Sarah Jessica Parker (Kim), Abigail Breslin (Hailey),

Josh Duhamel (Sam), Cherry Jones (Mrs. Rose Ahern), Penny Marshall (elle-même), Hilary Swank (Claire Morgan), Chris “Ludacris” Bridges (Brendan), Jake T. Austin (Seth), Hector Elizondo (Kominsky), Alyssa Milano (Mindy, l’infirmière), Ryan Seacrest (lui-même), Carla Gugino, Sofía Vergara, Cary Elwes, Common, James Belushi, Jack McGee, Yeardley Smith.

Équipe technique Scénario : Katherine Fugate Images : Charles Minsky Montage : Michael Tronick 1er assistant réal. : David H. Venghaus Jr. Scripte : Carol DePasquale Musique : John Debney Son : Tom Nelson Décors : Mark Friedberg Costumes : Gary Jones Effets spéciaux : Fred Buchholz Effets visuels : Thomas J. Smith

et Lesley Robson-Foster Dir. artistique : Kim Jennings Maquillage : Nicki Ledermann Casting : Amanda Mackey Johnson et Cathy Sandrich Production : Rice Films et Karz Entertainment pour New Line Cinema Producteurs : Mike Karz, Wayne Allan Rice, Toby Emmerich, Richard Brener et Josie Rosen Distributeur : Warner Bros.

118 minutes. États-Unis, 2011. Sortie France : 21 décembre 2011. Visa d’exploitation : 131430. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SR SRD DTS. 344 copies (vo / vf).

Pur coup de producteurs, Happy New Year recycle la formule chorale qui avait si bien marché avec Valentine’s Day : soit un éventail de situations sentimentales, traitées plus ou moins sommairement. Sirupeux, niais et désagréablement formaté.

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© Warner

Résumé 31 décembre 2011. Claire doit organiser le réveillon à Times Square. Dans sa maison de disques, Ingrid croise un jeune coursier : Paul. À l’hôpital, Tess et Griffin, attendant leur premier enfant, rencontrent Grace et James, qui espèrent remporter la prime pour le premier-né de 2012. Randy, un ami de Paul détestant le 31, se retrouve coincé dans l’ascenseur avec sa nouvelle voisine, Elise, une choriste. Sam, éternel play-boy, doit faire un discours au gala de sa mère, mais a un accident de voiture. Laura, chef réputée en charge du gala, apprend que son ex, la superstar Jensen, y chantera. Au lycée, Hailey promet à Seth de le retrouver à Times Square le soir. Mais sa mère, Kim, s’y oppose. À l’hôpital, Aimee s’occupe de Stan, cancéreux qui refuse tout traitement par culpabilité.

Dénouement Ingrid démissionne et demande l’aide de Paul pour ses résolutions. Tess et Griffin tentent de déclencher l’accouchement, en vain. Hailey fugue. Claire fait appel à Kominsky, technicien de génie renvoyé par son prédécesseur. Laura et Jensen font la paix. Sam espère revoir l’inconnue du nouvel an dernier. Paul rassure Kim, sa grande sœur. Libérés, Randy laisse Elise partir. Claire dit adieu à son père, Stan. Randy rejoint Elise, qui, à minuit, remplace Jensen, parti récupérer Laura. Aimee souhaite la bonne année à son mari, militaire. Paul embrasse Ingrid. Réconciliée avec sa mère, Hailey rejoint Seth. Stan meurt. Griffin et Tess, qui a accouché, laissent “gagner” James et Grace. Sam retrouve l’inconnue : c’est Kim. © les Fiches du Cinéma 2012

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Pour la Saint-Valentin 2009, Ce que pensent les hommes de Ken Kwapis avait ouvert un créneau porteur : la comédie sentimentale chorale, où chaque spectateur est censé trouver son compte. L’année suivante, c’est le bien nommé Valentine’s Day (déjà réalisé par Garry Marshall et écrit par Katherine Fugate) qui peaufinait le concept en multipliant les personnages et les situations sur une seule journée : la Saint-Valentin. Pour marquer la fin de 2011, Marshall et Fugate livrent un Valentine’s Day “bis”, remplaçant la fête des amoureux par le réveillon du nouvel an. Le grand problème ici, c’est que l’ensemble fleure bon l’opération commerciale, et que les auteurs ne font strictement rien pour s’en cacher. Les personnages (et donc les stars) sont démultipliés jusque dans les seconds rôles (Gugino, Vergara ou Lithgow ne font que passer), comme pour attirer l’attention du spectateur et éviter qu’il se préoccupe un peu trop des enjeux du film, extrêmement limités. Car Happy New Year (à l’inverse des deux films précédents) ne repose que sur un unique postulat : la célébration de l’amour à tout prix, sous toutes ses formes. Et il le fait sans la moindre sincérité, oscillant entre le chantage à l’émotion écœurant (l’épisode avec De Niro, qu’on avait rarement vu si mauvais), les clichés rassurants (le couple glamour A. Kutcher / L. Michele, dénué d’alchimie) et une prise de risque inaboutie et mal exploitée (la rencontre entre M. Pfeiffer et Z. Efron, peut-être la meilleure idée du film). Ce n’est pas l’amour que célèbre Happy New Year, c’est une certaine idée du bonheur selon Hollywood... et ça ne rend pas heureux une seconde. Mi.G.


Hara-Kiri Mort d’un samouraï (Ichimei) Drame

de Takashi Miike Avec Ebizo Ichikawa (Hanshiro Tsukumo), Eita (Motome Chijiiwa), Koji Yakusho (Kageyu Saito), Hikari Mitsushima (Miho), Naoto Takenaka (Tajiri), Munetaka Aoki (Hikokuro Omodaka), Hirofumi Arai (Hayatonosho Matsusaki), Kazuki Namioka (Umanosuke Kawabe), Yoshihisa Amano (Sasaki), Takehiro Hira (Il Kamonnokami Naotaka), Ippei Takahashi (Naito), Ayumu Saito

Adultes / Grands Adolescents

(Fujita), Takashi Sasano (le prêtre), Goro Daimon (le propriétaire), Baijaku Nakamura (Jinnai Chijiiwa).

Équipe technique Scénario : Kikumi Yamagushi, d’après le roman Ibun rônin-ki de Yasuhiko Takibuchi (1958) et le film de Masaki Kobayashi (1962) Images : Nobuyasu Kita Montage : Kenji Yamashita 1er assistant réal. : Ryosuke Kanesaki Musique : Ryuichi Sakamoto Son : Jun Nakamura Costumes : Kazuko Kurosawa

Production : Hara-Kiri Film Partners Coproduction : Dentsu, Shochiku Co., OLM, Sedic Int. et RPC Producteurs : Jeremy Thomas, Toshiaki Nakazawa, Toichiro Shiraishi, Shingo Sekine, Toru Hattori, Kensuke Zushi, Yasushi Uchida, Shinjiro Yokoyama, Misako Saka et Sigeji Maeda Distributeur : Studio 37 / Rezo Films.

125 minutes. Japon - Royaume-Uni, 2011. Sortie France : 30 novembre 2011. Visa d’exploitation : 131523. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD. 42 copies (vo).

Un samouraï désargenté demande à accomplir un suicide rituel dans l’espoir de susciter la pitié. Revisitant un classique japonais, T. Miike mêle Ozu, Mizoguchi et le chanbara. Son cinéma s’assagit et devient alors à la fois plus poétique et plus ambigu.

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© Hara-Kiri Film Partners

Résumé Japon, 1617. Pour retrouver sa dignité, le samouraï Hanshiro demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li. Perplexe, le chef Kageyu lui raconte l’histoire de Motome, un jeune ronin venu récemment avec la même requête. Cherchant à couper court au “hara-kiri pantomime” (des samouraïs désargentés annoncent vouloir se suicider dans l’espoir d’inspirer pitié et de recevoir de l’argent), Kageyu a décidé d’accepter la demande de Motome. Paniqué, le jeune homme a dû s’ouvrir le ventre avec son propre sabre, en bambou. Visiblement ému par ce récit, Hanshiro décide tout de même de mourir.

Dénouement Il souhaite être assisté par les trois mêmes lieutenants que Motome. Mais ils sont absents. Kageyu demande au samouraï de s’expliquer. Hanshiro raconte alors que Motome est le fils de son maître décédé, qu’il a recueilli et élevé. Devenu un ronin cultivé et dévoué, Motome a épousé sa fille dont il a eu un enfant, de santé fragile. Motome a vendu un à un ses livres, puis son sabre, pour le soigner. Son dernier espoir : le hara-kiri pantomime... Pendant son absence, l’enfant est mort, bientôt rejoint par sa mère. Au désespoir, Hanshiro a retrouvé les trois lieutenants et les a déshonorés. Sortant un sabre en bois, il défie les membres du clan Li. À l’issue d’un sanglant combat, il meurt. Revenus au clan, les trois lieutenants se font hara-kiri.

Des feuilles rouges prises dans le murmure du vent, des pas lents sur le gravier ou une pluie saisie au moment où elle se transforme en neige : avec Hara-Kiri, Takashi Miike se fait contemplatif et contredit tout ce qui a jusque-là forgé sa réputation de cinéaste choc, culte et déjanté. Une réputation acquise au prix d’une œuvre hystérique et foisonnante, dopée à l’humour noir. Mais c’est oublier que Dead or Alive, Audition, Visitor Q, ou encore Gozu étaient portés, certes par un goût maîtrisé de la provoc’, mais aussi et avant tout par le plaisir du cinéma. C’est ce plaisir qu’il faut réussir à cueillir dans Hara-Kiri, au risque, sinon, de passer à côté d’un film envoûtant et ambigu. En réalisant le remake d’un classique de Kobayashi (réalisé en 1962), Takashi Miike revisite l’histoire de son pays et fait le lien entre les chanbara (films de sabre), les drames d’Ozu et la poésie de Mizoguchi. Comme des poupées gigognes, le scénario emboîte les flash-backs pour moquer avec une férocité sournoise une culture engluée dans des codes absurdes et des rituels inhumains (terrible scène de hara-kiri au sabre de bois, où le gore est presque entièrement relégué hors-champ). Chaque nouveau récit, chaque nouveau point de vue, est l’occasion d’une relecture qui déjoue - c’est-à-dire qui remet en jeu - ce qui a précédé et bouleverse perpétuellement les certitudes. Dans le combat final, réalisé comme une superbe danse macabre, l’honneur collectif sort vainqueur, mais c’est l’individu qui, d’ores et déjà, a triomphé. Même assagi, le cinéma de Miike reste d’une rare force. C.L.

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Harry Brown (Harry Brown) Film de vengeance

de Daniel Barber Avec Michael Caine (Harry Brown), Emily Mortimer (l’inspectrice Alice Frampton), Charlie Creed Miles (le sergent Terry Hicock), David Bradley (Leonard Attwell), Iain Glen (l’inspecteur-chef Andrew Childs), Sean Harris (Stretch), Ben Drew (Noel Winters), Jack O’Connell (Mark “Marky” Hathaway), Jamie Downey (Carl), Lee Oakes (Dean Saunders), Joseph Gilgun

Adultes / Adolescents

(Kenny), Liam Cunningham (Sid Rourke), Liz Daniels (Kath Brown), Claire Hackett (Jean Winters), Raza Jaffrey (le Père Bracken), Grace Vallorani (Linda), Forbes KB (Troy Martindale), Marva Alexander, Rad Kaim, Orla O’Rourke, Lauretta Gavin, Marvin Stewart-Campbell, Sian Milne, Ashley McGuire, Martin Wilde, Sue Farr, Klariza Clayton, Michelle Tate, Andy Pilgrim.

Équipe technique Scénario : Gary Young Images : Martin Ruhe Montage : Joe Walker Réal. 2e équipe : Ben & Joe Dempsey 1er assistant réal. : Richard Styles Musique : Martin Phipps et Ruth Barrett Son : Simon Hayes Décors : Kave Quinn Costumes : Jane Petrie Effets spéciaux : Bob Hollow

Effets visuels : Pedro Sabrosa Dir. artistique : Chris Lowe Maquillage : Jacqueline Fowler Casting : Dan Hubbard Production : Marv Partners Coproduction : UK Film Council, Prescience, HanWay Films et Framestore Features Producteurs : Kris Thykier, Matthew Vaughn, Keith Bell et Matthew Brown Distributeur : Surreal Distribution.

103 minutes. Royaume-Uni, 2009. Sortie France : 12 janvier 2011. Visa d’exploitation : 128292. Format : Scope - Couleur - Son : Dolby SRD. 75 copies (vo / vf).

D’une beauté âpre, Harry Brown est un premier film pas commode signé Daniel Barber, jeune réalisateur britannique auquel les majors ne manqueront pas de faire les yeux doux. Élégance de la mise en scène et brutalité du propos en font un objet recommandable.

Commentaire

© Marv Partners

Résumé Dans un ancien quartier ouvrier de Londres aujourd’hui abandonné aux dealers et devenu dangereux, Harry, un retraité des Royal Marines, vit dans l’appartement qu’il partageait avec sa femme, désormais hospitalisée. Chaque jour, il se rend à son chevet avant d’aller disputer, chez Sid, le propriétaire du dernier pub du quartier, une partie d’échec avec Leonard, son seul ami. Appelé par l’hôpital en pleine nuit, il arrive trop tard : sa femme est décédée. Un jour, l’inspectrice Alice Frampton et le sergent Terry Hicock lui apprennent que Leonard vient d’être tué par des voyous de la cité. Quatre suspects, parmi lesquels Noel Winters, sont arrêtés et relâchés faute de preuves. Un soir, après avoir un peu bu, Harry est agressé par l’un des suspects du meurtre de Leonard.

Dénouement Il parvient à retourner l’arme contre son assaillant, qui meurt. Maintenant déterminé à venger la mort de Leonard, Harry s’introduit chez l’un des dealers au prétexte de lui acheter une arme. Le deal tourne mal, Harry laisse deux morts dans son sillage. Un soir, il tend un piège aux trois suspects. Seul Noel lui échappe. Alice se met à le suspecter. Désapprouvée par sa hiérarchie, elle s’entête. Quand une émeute éclate dans la cité, Harry vient en aide à Alice et Hicock, blessé. Ils se réfugient chez Sid. Alice explique à Harry que ce dernier est l’oncle de Noel. S’ensuit un règlement de comptes d’une grande violence au cours duquel meurent Hicock, Noel et Sid. Alice garde le silence, et le calme est revenu dans la cité... © les Fiches du Cinéma 2012

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D’une certaine façon, Harry Brown n’est rien d’autre qu’un “revenge movie” au masculin qui peut être vu de deux manières différentes, mais pas nécessairement contradictoires. Il est possible, d’une part, de le percevoir comme l’écho d’un Gran Torino pas sympathique du tout, voire absolument effrayant de dureté, un film d’une grande violence et d’une âpreté rare, dont on peut penser qu’il légitime la loi du talion et l’autojustice. Risque qui n’a pas échappé au réalisateur, Daniel Barber, dont Harry Brown est par ailleurs le premier long métrage, puisque la question est explicitement évoquée et révoquée par les protagonistes. D’autre part, il s’agit de toute évidence d’un film de genre parfaitement maîtrisé, dont la mise en scène fait preuve d’une notable élégance - violence graphique et stylisée, rythme alangui, image contrastée -, servie par une interprétation sans failles. Conçu comme un coup de poing à l’estomac qu’on ne voit pas venir, Harry Brown prononce le réquisitoire abrupt de ces zones de non-droit, dit-on, qui bordent les grandes villes, évoque en creux les démissions successives dont elles sont le fruit. Ainsi, le vieil Harry ne fait-il que prendre au pied de la lettre la tentation de nettoyer au Kärcher les scories d’un monde en pleine décrépitude, d’un mode de vie à bout de souffle, c’est-à-dire d’une morale arrivée à son crépuscule. Reste, malgré une gêne réelle aux entournures, un film formidable, extrêmement prenant, un spectacle cinématographique qu’on recommandera volontiers aux âmes dont l’émotivité n’est pas trop à fleur de peau. R.H.


Harry Potter et les Reliques de la Mort 2

e

(Harry Potter and the Partie Deathly Hallows : Part 2) Aventures fantastiques

de David Yates

Adultes / Adolescents

Avec Daniel Radcliffe (Harry Potter), Rupert Grint (Ron Weasley), Emma Watson (Hermione Granger), Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange), Robbie Coltrane (Rubeus Hagrid), Ralph Fiennes (Lord Voldemort), Warwick Davis (Gripsec / Filius Flitwick), Michael Gambon (Albus Dumbledore), Alan Rickman (Severus Rogue), John Hurt (Ollivander), Jason Isaacs (Lucius

Malefoy), Gary Oldman (Sirius Black), Maggie Smith (Minerva McGonagall), Emma Thompson (Sybil Trelawney), Julie Walters (Molly Weasley), Matthew Lewis (Neville), Ciarán Hinds (Aberforth Dumbledore), Evanna Lynch, Bonnie Wright, Tom Felton, Jim Broadbent, David Thewlis, Natalia Tena, James Phelps, Mark Williams, Oliver Phelps, Clémence Poésy.

Équipe technique Scénario : Steve Kloves, d’après le roman de J.K. Rowling (2007) Images : Eduardo Serra Montage : Mark Day Réal. 2e équipe : Stephen Woolfenden 1er assistant réal. : Jamie Christopher Musique : Alexandre Desplat Son : Dominic Gibbs Décors : Stuart Craig Costumes : Jany Temime

Effets spéciaux : Steve Hamilton Dir. artistique : Andrew Auckland-Snow Casting : Fiona Weir Production : Heyday Films pour Warner Bros. Pictures Producteurs : David Heyman, David Barron et J.K. Rowling Coproducteurs : Tim Lewis et John Trehy Prod. exécutif : Lionel Wigram Distributeur : Warner Bros.

130 minutes. Royaume-Uni - États-Unis, 2011. Sortie France : 13 juillet 2011. Format : Scope (2D / 3D) & IMAX - Couleur - Son : Dolby SR SRD DTS SDDS. 812 copies (vo / vf).

Après sept ans de combats, Harry, Ron et Hermione mettent la main sur les derniers horcruxes pour enfin en découdre avec l’infâme Voldemort. Cet ultime épisode, visuellement bluffant, vient clore très honorablement une saga déjà culte.

Commentaire

© Warner

Résumé Voldemort s’est emparé de la baguette de sureau. Réfugié chez Bill et Fleur, Harry demande au gobelin Gripsec de l’aider à pénétrer dans la chambre forte de Bellatrix à Gringotts. Il accepte, mais Harry devra lui céder l’épée de Gryffondor. Harry, Ron et Hermione infiltrent Gringott où ils s’emparent d’un nouvel horcrux, la coupe de Poufsouffle, avant de fuir grâce à un dragon. Harry a alors la vision du cinquième horcrux à Poudlard.

Dénouement Les trois amis réussissent à entrer dans le château grâce à Aberforth Dumbledore, le frère d’Albus, et Neville. Harry est découvert mais des renforts viennent le soutenir. Alors que Voldemort commence à attaquer le château, défendu par élèves et professeurs, Ron et Hermione détruisent la coupe grâce à un croc de basilic et rejoignent Harry, qui a trouvé le diadème de Serdaigle. Ils sont attaqués par Draco, Crabbe et Goyle, qui détruit malgré lui le diadème et meurt. Voldemort exige qu’on lui livre Harry. Il tue Rogue en espérant mieux contrôler la baguette. Harry découvre dans les souvenirs de Rogue que ce dernier l’a toujours protégé et qu’Harry est un horcrux, et doit donc mourir pour affaiblir Voldemort. Harry se rend à Voldemort, qui le tue. Mais Harry revient à la vie. Neville tue le dernier horcrux : Nagini, le serpent. Voldemort est désormais mortel... Quand Harry le vainc en duel, il meurt, malgré la baguette de sureau qui, en réalité, obéissait à Harry.

Avec les années, les livres et les films narrant les aventures du célèbre sorcier à lunettes ont gagné en noirceur pour s’éloigner franchement, dans les thèmes comme dans la forme, du simple récit pour enfants. Pour suivre cet ultime épisode, mieux vaut réviser, car le récit redémarre au quart de tour, sans prendre le temps d’expliquer au spectateur les enjeux des précédents opus. Happé par le rythme du récit, on pardonne alors son épilogue un peu ridicule. Ce huitième film de la série, le quatrième de David Yates, clôt l’intrigue dans un monde en ruines. Plus question de faire rêver les enfants avec un tour en balai ou des pintes de bièraubeurre. L’image est très sombre, les effets spéciaux ont pris le relais des spectaculaires paysages d’outre-Manche de la première partie. Le relief reste assez anecdotique au regard des vertigineux mouvements de caméra et des impressionnantes scènes de la bataille finale, feu d’artifice visuel que le scénario a le bon goût d’entrecouper de scènes plus intimistes, très près des acteurs. Ceux-ci tirent leur épingle du jeu, s’offrant un dernier baroud d’honneur avant que l’univers d’Harry Potter déménage sur Internet ou dans les parcs d’attraction. Les plus sensibles sortiront enfin leurs mouchoirs devant la performance d’Alan Rickman (le professeur Rogue) et l’émouvant Matthew Lewis (Neville), tandis que les trois jeunes acteurs principaux ont définitivement gagné en assurance pour se couler dans des personnages plus adultes, qui ont cessé de s’apitoyer sur leur sort pour enfin assumer sans broncher leur périlleuse mission. M.Q.

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Le Havre (Le Havre) Fable

de Aki Kaurismäki

Adultes / Adolescents

Avec André Wilms (Marcel Marx), Kati Outinen (Arletty), Jean-Pierre Darroussin (Monet), Blondin Miguel (Idrissa), Elina Salo (Claire), Évelyne Didi (Yvette), Quoc-Dung Nguyen (Chang), François Monnié (l’épicier), Pierre Étaix (le docteur Becker), Roberto Piazza (Little Bob), JeanPierre Léaud (le dénonciateur), Vincent Lebodo (Francis), Umban U’kset (Mahamat Saleh), Patrick

Bonnel (le directeur du centre de rétention), Ilkka Koivula (l’Italien), Miriam “Mimie” Piazza (Mimie), Valérie Caron (l’épouse de l’épicier), Luce Vigo, Jérôme Boyer, Jean-Luc Guion Firmin, Pierre Morineau, Johann Rioux, Julien Flematti, Éric Duteil, Corinne Belet, Anne Lizy, Dominique Lepagne, Pierre Richards, Loïc Jamet, Nico Garotin, Bertrand Couloume.

Équipe technique Scénario : Aki Kaurismäki Images : Timo Salminen Montage : Timo Linnasalo 1er assistant réal. : Gilles Charmant Scripte : Malla Hukkanen Son : Tero Malmberg Décors : Wouter Zoon Costumes : Fred Cambier Maquillage : Valérie Théry-Hamel Casting : Gilles Charmant Production : Sputnik Oy,

Pyramide Prod. et Pandora Film Coproduction : Arte France Cinéma et ZDF/Arte Producteur : Aki Kaurismäki Producteurs délégués : Fabienne Vonier et Reinhard Brundig Producteurs exécutifs : Stéphane Parthenay et Hanna Hemilä Dir. de production : Mark Lwoff et Rémi Pradinas Distributeur : Pyramide.

93 minutes. Finlande - France - Allemagne, 2011. Sortie France : 21 décembre 2011. Visa d’exploitation : 124875. Format : 1,85 - Couleur - Son : Dolby SRD. 164 copies (vo [française]).

Ode à la liberté et à la solidarité aussi tendre que drôle, aux images et à l’interprétation aussi maîtrisées que superbes, à la nostalgie et à l’optimisme revendiqués... Cette nouvelle déclaration d’amour au cinéma et à l’espérance d’A. Kaurismäki est peut-être sa plus belle.

Commentaire

© Malla Hukkanen / Sputnik Oy

Résumé Le Havre. Marcel Marx, ex-écrivain, habite un vieux quartier avec sa compagne aimée, Arletty, et leur chienne, Laïka. Il survit tant mal que bien en exerçant le métier de cireur de chaussures, avec Chang. Un jour, la police découvre un container empli de clandestins africains. Un enfant s’échappe. Heureusement, le commissaire Monet retient le bras armé d’un policier. Marcel rencontre le gamin et lui donne à manger. Brutalement, Arletty tombe malade. À l’hôpital, le docteur Becker est alarmiste. Marcel découvre que l’enfant l’a suivi chez lui. Il s’appelle Idrissa et Marcel l’accueille sous son toit. Les habitants du quartier (l’épicier, Claire, la patronne du bistrot, Yvette, la boulangère...) l’aident. Mais un voisin malveillant informe la police. Monet cherche le fugitif sans zèle excessif.

Dénouement Marcel se rend à Calais, dans un centre pour clandestins, afin de rencontrer le grand-père d’Idrissa. Celui-ci lui demande d’aider son petit-fils à rejoindre sa mère à Londres. Pendant ce temps, Idrissa, qui veut cirer des chaussures pour aider Marcel, est poursuivi par le voisin délateur. Aidé par Chang, Marcel organise le retour du rocker havrais Little Bob pour lever les fonds nécessaires à la traversée d’Idrissa. Le lendemain, celui-ci échappe à la police grâce à la solidarité du quartier. Mais, alors qu’il est monté dans le bateau, la police, conduite par Monet, investit le port. Le commissaire découvre Idrissa, mais éloigne les policiers : le gamin pourra partir. À l’hôpital, contre toute attente, Arletty a guéri. © les Fiches du Cinéma 2012

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Le Havre est un film d’amour. Amour du grand cinéma français, tout d’abord : celui des années 1930 ou 40. Avec maestria (cadrages, angles, couleurs...), Kaurismäki retrouve l’âme des films signés Carné ou Renoir (Le Crime de Monsieur Lange). Dans des décors à la Trauner ou Castanier, il recrée avec brio et sensibilité un Havre contemporain (le port, la gare) que côtoient, loin des quais, autos des années 1960, bistrots, boutiques et logis des années 1930 à 1950, et leurs “petites gens” au grand cœur : ce n’est pas un hasard si le si beau personnage qu’incarne Kati Outinen s’appelle Arletty. Le plus francophile des Finlandais a toujours été un pratiquant de ce que l’on baptisa à tort “réalisme poétique”. À l’instar de ceux de Prévert, les dialogues - brillants, décalés - de cette fable bien actuelle (Marcel Marx - comme Karl et Groucho ! - demandant “Quo vadis Idrissa ?”...) contribuent à son sur-réalisme revendiqué, déjà créé par les décors. Amour du cinéma français burlesque et tendre aussi (la présence de P. Étaix n’est pas non plus un hasard !). Amour des acteurs : Wilms (fidèle du réalisateur), Darroussin, Quoc-Dung Nguyen, É. Didi... tous, jouant “faux” avec la plus grande justesse, sont étonnants. Et surtout, ce constat implacable du sort des migrants “clandestins”, cocasse, émouvant, mais rejetant toute tentation mélodramatique, se mue en une vivifiante ode à la liberté et à l’espérance : la fraternité et l’amour vaincront les peurs, les injustices, les violences, la mort même. Un “pur bonheur de cinéma et d’humanité”, comme l’écrivait M. Debiesse dans notre Spécial Cannes 2011. Ch.B.


Index des Réalisateurs Jerzy Skolimowski

Sofia Coppola

Tsui Hark

Brad Bird

James L. Brooks

Bruno Dumont

A Abbou, Olivier Abdallah, Samir

Arteta, Miguel Asbury, Kelly Asch, Kevin Aschan, Lisa Aurouet, Tristan Auteuil, Daniel Aviv, Nurith Ayoade, Richard Ayouch, Icham Azam, Olivier Azzeddine, Saphia

Territoires Gaza-strophe, Palestine

(avec Mabrouk, K.)

Abdolvahab, Mohsen

Mainline

(avec Bani-etemad, R.)

Abel, Dominique

Fée (La)

(avec Gordon, F. et Romy, B.)

Abrams, J.J. Achard, Laurent Adi, Yasmina Affleck, Casey Aguirre, Arantxa Aladag, Feo Alcala, José Alimani, Bujar Allen, Elizabeth Allen, Woody Almodóvar, Pedro Amato, Massimiliano Amigorena, Santiago Amoussou, Sylvestre Anderson, Paul W.S. Anderson, Stephen J.

Super 8 Dernière séance Ici on noie les Algériens I’m Still Here Après Béjart Étrangère (L’) Coup d’éclat Amnistie Ramona et Beezus Minuit à Paris Piel que habito (La) Exit, una storia personale Another Silence Un pas en avant : les dessous de la corruption Trois Mousquetaires (Les) Winnie l’ourson

B Babinet, Olivier Bajard, Géraldine Baker, Léandre-Alain Balagueró, Jaume Bani-etemad, Rakhshan

Lisière (La) Ramata Malveillance Mainline

(avec Abdolvahab, M.)

Banks Griffin, Alistair Barbash, Ilisa

Two Gates of Sleep Sweetgrass

(avec Castaing-Taylor, L.)

Barber, Daniel Bardine, Garri Barnz, Daniel Baroux, Olivier Barr, Jean-Marc

Propriété interdite Avocat (L’) Or noir Couleurs de la montagne (Les) American Translation

Harry Brown Vilain petit canard (Le) Sortilège Tuche (Les) American Translation

(avec Arnold, P.)

(avec Barr, J-M.)

Aronofsky, Darren

Robert Mitchum est mort

(avec Kihn, F.)

(avec Hall, D.)

Angel, Hélène Anger, Cédric Annaud, Jean-Jacques Arbeláez, Carlos César Arnold, Pascal

Bienvenue à Cedar Rapids Gnoméo et Juliette Jewish Connection Voltiges Mineurs 27 Fille du puisatier (La) Traduire Submarine Fissures Grandpuits & petites victoires Mon père est femme de ménage

Barratier, Christophe Black Swan

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Nouvelle guerre des boutons (La)


Réalisateurs Barthélemy, Maurice Bauer, Martin

Ceylan, Nuri Bilge Charpentier, Laure Charreyron, Antoine Chatel, Philippe

Low Cost Kinshasa Symphony

(avec Wischmann, C.)

Bay, Michael Benamou, Nicolas Ben Cheikh, Mourad Benchetrit, Samuel Bensalah, Djamel Berger, Marco Bergeron, Bibo [Éric] Berthe, Frédéric

Transformers 3 De l’huile sur le feu Plus jamais peur Chez Gino Beur sur la ville Absent Un monstre à Paris Hollywoo

(avec Nielsen, P.)

Chevallier, Laurent Chiche, Bruno Chu, Jon Chuat, Stéphanie

Blossier, Antoine Blumers, Lars Bodin, Guillaume Bollaín, Icíar Bonello, Bertrand Boon, Dany Boote, Werner Borcuch, Jacek Borgers, Nathalie Borgini, Ali Bormatov, Anton Bouhnik, Laurent Bourne, Sue Bouyain, Sarah Bowers, David Boyle, Danny Branagh, Kenneth Brechner, Álvaro Brevig, Eric Brewer, Craig Brocard, Isabelle Bromberg, Serge

Lady (The) Un heureux événement Bienvenue à Monte-Carlo Revenge Gigante Mission : Impossible - Protocole fantôme Traque (La) Mike Clef des terroirs (La) Même la pluie Apollonide (L’) Rien à déclarer Plastic Planet All That I Love Vents de sable, femmes de roc Dernier week-end (Le) Alien Girl Q Jig Notre étrangère Journal d’un dégonflé : Rodrick fait sa loi 127 heures Thor Sale temps pour les pêcheurs Yogi l’ours Footloose Ma compagne de nuit Voyage extraordinaire (Le)

(avec Riduze, D.)

Clarkson, SJ Claudel, Philippe Clavier, Christian Clay, Thomas Clooney, George Coello, Christophe Coen, Ethan (avec Coen, J.) Coen, Joel (avec Coen, E.) Coffre, Alexandre Cogitore, Romain Cohn, Mariano Coixet, Isabel Cole, Nigel Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif Collet-Serra, Jaume Compan, Iñès Condon, Bill

Comment savoir Let My People Go ! Limitless Livide

Coppola, Sofia Coraci, Frank Cornish, Joe Costa, Renate Costanzo, Saverio

C

(avec Courtiaud, L.)

Carcélès, Laurent Carillo, Jairo Eduardo Carrénard, Djinn Carron, Cheyenne Caruso, D.J. Castaing-Taylor, Lucien

Another Earth Une trop bruyante solitude Green Lantern Nuits rouges du bourreau de jade (Les) Équinoxe Petites voix (Les) Donoma Ne nous soumets pas à la tentation Numéro quatre Sweetgrass

Côté, Dennis Coulin, Delphine

Homme d’à côté (L’) Carte des sons de Tokyo We Want Sex Equality 18 jours Flûte et le grelot (La) Logorama and Co Mulot menteur (Le) Rêve de Galileo (Le) Revolución 7, 8, 9, Boniface Vent de folie à la ferme Sans identité À ciel ouvert Twilight - Chapitre 4 : Révélation (1ère partie) Somewhere Zookeeper Attack the Block 108 Solitude des nombres premiers (La) Curling 17 filles

(avec Coulin, M.)

Coulin, Muriel

17 filles

(avec Coulin, D.)

Courtiaud, Laurent (avec Carbon, J.)

Craven, Wes Crisan, Marian Cronenberg, David Cuche, Nicolas Cupellini, Claudio Curran, John

(avec Barbash, I.)

Castro, Flavia Cavalier, Alain Cedar, Joseph Celestini, Ascanio Cerulli, Frédéric

Tigre et les animaux de la forêt (Le) Toast Tous les soleils On ne choisit pas sa famille Soi Cowboy Marches du pouvoir (Les) Squat True Grit True Grit Une pure affaire Nos résistances Artiste (L’)

(avec Duprat, G.)

(avec Maury, J.)

Cahill, Mike Caïs, Véra Campbell, Martin Carbon, Julien

Vertiges Blue Valentine Pianomania

(avec Franck, L.)

Cimermanis, Janis

(avec Lange, É.)

Brooks, James L. Buch, Mikael Burger, Neil Bustillo, Alexandre

Pépinière du désert (La) Je n’ai rien oublié Justin Bieber : Never Say Never Petite chambre (La)

(avec Reymond, V.)

Chuyên, Bui Thac Cianfrance, Derek Cibis, Robert

(avec Serieis, P.)

Besson, Luc Bezançon, Rémi Bezucha, Thomas Bier, Susanne Biniez, Adrián Bird, Brad

Il était une fois en Anatolie Gigola Prodigies (The) Émilie Jolie

Lettres et révolutions Pater Footnote Pecora nera (La) Thanato (Le)

Nuits rouges du bourreau de jade (Les) Scream 4 Morgen A Dangerous Method Chance de ma vie (La) Une vie tranquille Stone

D Dardenne, Jean-Pierre (avec Dardenne, L.)

662

Gamin au vélo (Le)


Index des Titres originaux

B

A Abduction Abel A Dangerous Method Adem Adjustment Bureau (The) Adventures of Tintin (The) Africa United Agnus Dei Cordero de Dios

Agua fría de mar Akmareul boatda All Good Children Alvin and the Chipmunks : Chip-Wrecked Amnistia Animal Kingdom Another Earth Apflickorna Apollo 18 Arthur Christmas Artista (El) Attack the Block Attenberg Ausente Autobiografia lui Nicolae Ceausescu Ayenh

Bad Teacher Balada triste de trompeta Ballad of Genesis and Lady Jaye (The) Barney’s Version Battle : Los Angeles

Identité secrète Abel A Dangerous Method Oxygène Agence (L’) Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne (Les) Africa United Agnus Dei

Beastly Beaver (The) Beginners Bella gente (La) Bé Omid é Didar Beyond This Place Big Mommas : Like Father, Like Son Bir zamanlar Anadolu’da Black Blood Black Power Mixtape 1967-1975 (The) Black Swan Blackthorn Blitz Blue Valentine Bonsái Boxing Gym Bridesmaids Brighton Rock

Agua fría J’ai rencontré le diable All Good Children Alvin et les Chipmunks 3

Amnistie Animal Kingdom Another Earth Voltiges Apollo 18 Mission : Noël Artiste (L’) Attack the Block Attenberg Absent Autobiographie de Nicolae Ceausescu (L’) Miroir (Le)

668

Bad Teacher Balada triste Ballad of Genesis and Lady Jaye (The) Monde de Barney (Le) World Invasion : Battle Los Angeles Sortilège Complexe du castor (Le) Beginners Bella gente (La) Au revoir Cloud Rock, mon père Big Mamma : de père en fils Il était une fois en Anatolie Black Blood Black Power Mixtape (The) Black Swan Blackthorn Blitz Blue Valentine Bonsái Boxing Gym Mes meilleures amies Brighton Rock


Index des Premiers longs métrages

Alix Delaporte

David Michôd

Eva Ionesco

1/ Classement par Réalisateurs

A Abbou, Olivier Adi, Yasmina Affleck, Casey Aladag, Feo Alimani, Bujar Amato, Massimiliano Arbeláez, Carlos César Asch, Kevin Aschan, Lisa Auteuil, Daniel Ayoade, Richard Azzeddine, Saphia

Castaing-Taylor, Lucien

Territoires Ici on noie les Algériens I’m Still Here Étrangère (L’) Amnistie Exit, una storia personale Couleurs de la montagne (Les) Jewish Connection Voltiges Fille du puisatier (La) Submarine Mon père est femme de ménage

Castro, Flavia Cerulli, Frédéric Charpentier, Laure Charreyron, Antoine Chatel, Philippe

Cibis, Robert Clarkson, SJ Clavier, Christian Coffre, Alexandre Cogitore, Romain Compan, Iñès Cornish, Joe Costa , Renate Coulin, Delphine

Robert Mitchum est mort Lisière (La) Ramata Two Gates of Sleep Sweetgrass

(avec Courtiaud, L.)

Carrénard, Djinn

Toast On ne choisit pas sa famille Une pure affaire Nos résistances À ciel ouvert Attack the Block 108 17 filles

(avec Coulin, M.)

Coulin, Muriel

17 filles

(avec Coulin, D.)

Harry Brown Vilain petit canard (Le) De l’huile sur le feu Hollywoo Gigante Traque (La) Mike Clef des terroirs (La) Vents de sable, femmes de roc Alien Girl Jig Notre étrangère Sale temps pour les pêcheurs Ma compagne de nuit Let My People Go !

Courtiaud, Laurent (avec Carbon, J.)

Crisan, Marian

Nuits rouges du bourreau de jade (Les) Morgen

D Déak, Marina de Daruvar, Sophie

Poursuite Rendez-vous avec un ange

(avec Thomas, Y.)

Delaporte, Alix Delesvaux, Antoine

Angèle et Tony Chat du Rabbin (Le)

(avec Sfar, J.)

Demoris, Emmanuelle Demy, Mathieu Dennis, Danfung Dhibou, Rachid Duffy, Alicia

C Caïs, Véra Carbon, Julien

Pianomania

(avec Franck, L.)

(avec Castaing-Taylor, L.)

Barber, Daniel Bardine, Garri Benamou, Nicolas Berthe, Frédéric Biniez, Adrián Blossier, Antoine Blumers, Lars Bodin, Guillaume Borgers, Nathalie Bormatov, Anton Bourne, Sue Bouyain, Sarah Brechner, Álvaro Brocard, Isabelle Buch, Mikael

Petite chambre (La)

(avec Reymond, V.)

(avec Kihn, F.)

Bajard, Géraldine Baker, Léandre-Alain Banks Griffin, Alistair Barbash, Ilisa

Lettres et révolutions Thanato (Le) Gigola Prodigies (The) Émilie Jolie

(avec Nielsen, F.)

Chuat, Stéphanie

B Babinet, Olivier

Sweetgrass

(avec Barbash, I.)

Mafrouza Americano Hell and Back Again Halal, police d’État All Good Children

E

Une trop bruyante solitude Nuits rouges du bourreau de jade (Les) Donoma

Éboué, Fabrice

Case départ

(avec Ngijol, T. et Steketee, L.)

Edfeldt, Fredrik

672

Un été suédois


Index des Nationalités

Les coproductions apparaissent en italiques. Afghanistan Hell and Back Again Afrique du Sud Africa United Beauty Albanie Amnistie Algérie Quelques jours de répit Allemagne A Dangerous Method Animaux & Cie Bulli (El) Carnage Cheval de Turin (Le) Choix de Luna (Le) Cirkus Columbia Cochon de Gaza (Le) Contracorriente Deux chevaux de Gengis Khan (Les) Épée et la rose (L’) Étrangère (L’) Flingueur (Le) Future (The) Gigante Grotte des rêves perdus (La)

Hanna Hunter (The) Il était une fois un meurtre Je n’ai rien oublié Je veux seulement que vous m’aimiez John Rabe Khodorkovski Kinshasa Symphony Largo Winch II L.A. Zombie Lourdes Marchand de sable (Le) Medianeras Melancholia Michel Petrucciani Noir océan Pianomania Pina Plastic Planet Poulet aux prunes Rêve de Galileo (Le) Revenge Sang des Templiers (Le) Sans identité Santiago 73, post mortem 7, 8, 9, Boniface Shahada Slovenian Girl

676

Solitude des nombres premiers (La) Too Much Pussy ! 30 minutes maximum Trois Mousquetaires (Les) Un amour de jeunesse Une soirée d’enfer Une trop bruyante solitude Une vie tranquille Voleur de lumière (Le) Water Makes Money Women Without Men Argentine Absent Another Silence Artiste (L’) Bonsái Carancho Chanteuse de tango (La) Gigante Homme d’à côté (L’) Medianeras Œil invisible (L’) Voyage de Lucia (Le) Australie Animal Kingdom Crimes de Snowtown (Les) Discours d’un roi (Le)


Index des Distributeurs

Les Acacias Fables de Starewitch (Les) Ha Ha Ha Oki’s Movie Accatone Distribution Une trop bruyante solitude ADR Productions 93, la belle rebelle Ad Vitam Brindille (La) Carancho Corpo celeste Hell and Back Again I Wish I Knew Ni à vendre ni à louer Nostra vita (La) Roman de ma femme (Le) Tous au Larzac Trip (The) Albany Films John Rabe (avec Aramis Films) Q (avec Aramis Films) Alfama Films Eyes Find Eyes Notre paradis Pain noir Aloest Distribution Herederos (Los) Aramis Films John Rabe (avec Albany Films) Q (avec Albany Films)

Arizona Films Amnistie Barra (La) Black Blood Collections de Mithat Bey (Les) ARP Sélection Abel Animal Kingdom Boloss (Les) Crimes de Snowtown (Les) J’ai rencontré le diable Mon père est femme de ménage Sleeping Beauty This Must Be the Place We Want Sex Equality Artédis Fruit défendu Rêves volés Arwestud Films Jon face aux vents ASC Distribution Petites voix (Les) Pure Un été suédois Voltiges Baba Yaga Films Info est-elle comestible ? (L’) Médée miracle Neko, dernière de la lignée O Somma luce

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Bac Films Americano Blackthorn Derrière les murs J’aime regarder les filles Marchand de sable (Le) Mineurs 27 Nuit blanche Ours montagne (L’) Une pure affaire Bellissima Films Amour a ses raisons... (L’) Bella gente (La) Empire des Rastelli (L’) Fortapàsc Pecora nera (La) Une vie tranquille Un tigre parmi les singes Blaq Out Ex Drummer Prud’hommes Soudain le 22 mai Bodega Films Absent Artiste (L’) Attenberg Carte des sons de Tokyo Flamenco, flamenco Homme d’à côté (L’) Mosquitera (La) Mujer sin piano (La)


Index Thématique Contagion

Abandon Le Gamin au vélo Les Géants Le Moine Les Yeux de sa mère Absurde L’Épée et la rose La Fée Je suis un no man’s land Soudain le 22 mai Winter Vacation Accident Bon à tirer De l’eau pour les éléphants Destination Finale 5 L’Incroyable histoire de Winter le Dauphin Insidious Michael On the Ice Où va la nuit Une séparation Un Jour Acteurs/ Actrices Beginners Hollywoo I’m Still Here La Ligne blanche Pater Road to Nowhere Somewhere The Trip Un été brûlant Voyez comme ils dansent

Adaptation de bande dessinée Captain America (J. Kirby & J. Simon) : Captain America : First Avenger Le Chat du Rabbin (J. Sfar) : Le Chat du Rabbin Cowboys & Aliens (S. Mitchell) : Cowboys & envahisseurs Le Crabe aux pinces d’or (Hergé) : Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne L’Élève Ducobu (Zidrou & Godi) : L’Élève Ducobu Green Lantern (B. Finger & M. Nodell) : Green Lantern Largo Winch (J. Van Hamme & P. Francq) : Largo Winch II One Piece (E. Oda) : One Piece : Strong World Poulet aux prunes (M. Satrapi) : Poulet aux prunes Priest (H. Min-Woo) : Priest Les Schtroumpfs (Peyo) : Les Schtroumpfs Le Secret de la Licorne (Hergé): Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne Thor (J. Kirby, S. Lee et L. Lieber) : Thor Titeuf (Zep) : Titeuf, le film Le Trésor de Rackham le rouge (Hergé) : Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne X-Men (S. Lee et J. Kirby) : X-Men : Le Commencement

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Adaptation littéraire E. Abecassis : Un heureux événement O. Adam : Des vents contraires A. Agostino (avec R. Vallanzasca), Lettera a Renato : L’Ange du mal C. Andersen : Le Vilain petit canard K. Antes (avec C. Erhardt), Lebenslänglich - Protokolle aus der Haft : Je veux seulement que vous m’aimiez F. Atwater (avec R. Atwater), M.Popper et ses manchots : M. Popper et ses pingouins R. Atwater (avec F. Atwater), M. Popper et ses manchots : M. Popper et ses pingouins S. Azzeddine : Mon père est femme de ménage M. Baglio, The Rite : The Making of a Modern Exorcism : The Rite J. Bass, Headhunters : Bienvenur à Monte-Carlo T. Bizot, Catholique anonyme : Qui a envie d’être aimé ? E. Boisset, Nicostratos : Nicostratos, le pélican C. Bonini (avec R. Vallanzasca), Il Fiore del male : Bandito a Milano : L’Ange du mal K. Bosnak, 20 Times a Lady : (S)ex List J. Boulting, Le Gang des tueurs : Brighton Rock K. Bruen : R&B Blitz : Blitz K. Bruen : London Boulevard

H. Brusselmans : Ex-Drummer J. W. Campbell Jr. , La Bête d’un autre monde : The Thing E. Carrère, D’autres vies que la mienne : Toutes nos envies A. Celestini, La Brebis galeuse : La Pecora nera L. Charpentier : Gigola B. Cleary : Ramona et Beezus M. Connelly : La Défense Lincoln P.K. Dick, Rajustement : L’Agence I. Dikic : Cirkus Columbia P. Djian : Impardonnables J. Donaldson : Le Gruffalo A. Dumas : Les Trois Mousquetaires J. Dunthorne : Submarine C. Erhardt (avec K. Antes), Lebenslänglich- Protokolle aus der Haft : Je veux seulement que vous m’aimiez D. Foenkinos : La Délicatesse R. Fiennes : Killer Elite A. Flinn : Sortilège M.F. Gibson, The Mill and the Cross : Bruegel, le Moulin et la croix P. Giordano : La Solitude des nombres premiers A. Glynn, Champs de ténèbres : Limitless G. Greene, Le Rocher de Brighton : Brighton Rock S. Gruen : De l’eau pour les éléphants


Thématique R.E. Heward : Conan B. Hrabal : Une trop bruyante solitude V. Hugo, Les Pauvres Gens : Les Neiges du Kilimandjaro K. Ishiguro, Auprès de moi toujours : Never Let Me Go T. Jansson, Kometjakten : Les Moomins et la chasse à la comète T. Jonquet, Mygale : La Piel que habito E. Kästner, La Conférence des animaux : Animaux & Cie Y. Kenaz : Infiltration D. Kennedy : La Femme du Vème J. Kerr : A Most Dangerous Method : A Dangerous Method J. Kinney : Journal d’un dégonflé : Rodrick fait sa loi A. Kivi : 7 frères M. Kneale, Powder : Une pure affaire J. de La Fontaine, Les Fables : Les Fables de Starewitch J. Lapidus, Stockholm noir. L’argent facile : Easy Money H. Lee : Le Premier rasta P. Legorjus, La Morale et l’action : L’Ordre et la morale B. Lenteric : La Nuit des enfants rois : The Prodigies M.G. Lewis : Le Moine M. Lewis, Moneyball : The Art of Winning an Unfair Game : Le Stratège S. Liebrecht, Femmes d’un catalogue : La Mère de Valentina J. Liu-Falin, Fleur : Love and Bruises P. Lore : Numéro quatre J. Lutz, The Insomniac’s Club : Les Insomniaques A. Marécaux, Chronique de mon erreur judiciaire : Présumé coupable H. Marks : Mr Nice D. Marshall, Killing for Pleasure : Les Crimes de Snowtown K. Martin, Sciences morales : L’Œil invisible R. Matheson, L’indéracinable : Real Steel E. Mazya, Radioscopie d’un adultère : Naomi N. McCormick, I was Bono’s Doppelganger : Killing Bono A. McGarry, The Snowtown Murders : Les Crimes de Snowtown S. Meyer, Révélation : Twilight Chapitre 4 : Révélation (1ère partie) A.A. Milne : Winnie l’ourson H. Mingarelli : Noir océanR. Môntins, L’assaut : GIGN Margignane, 26 décembre 1994, 17h12 : L’Assaut E. Mori : Colorful H. Murakami : La Ballade de l’impossible A. Ndione : Ramata V. Nesterenko, Chuzhaya : Alien Girl D. Nicholls : Un jour

M. Norton, Les Chapardeurs : Arrietty E.Ouspensky : Cheburashka S. Parsipour, Femmes sans hommes : Women Without Men R. Parvin, La Petite fille de Menno : Voyez comme ils dansent L. Pergaud, La Guerre des boutons, roman de ma douxième année : La Guerre des boutons L. Pergaud, La Guerre des boutons, roman de ma douxième année : La Nouvelle guerre des boutons C. Perrault, Le Maître chat ou le Chat botté : Le Chat Potté C. Portis : True Grit T. Powers, Sur des mers plus ignorées : Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence L. Qianyu : Détective Dee J. Rabe, Le Journal de John Rabe : John Rabe O. Raddad, Pourquoi moi ? : Omar m’a tuer A. Ralston, Plus fort qu’un roc : 127 heures S. Rawicz, À marche forcée : Les Chemins de la liberté M. Richler : Le Monde de Barney K. Ridgway, Mauvaise pente : Où va la nuit J-M. Rouart, Omar : la construction d’un coupable : Omar m’a tuer J.K. Rowling, Harry Potter et les Reliques de la Mort : Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2ème partie H. Ruesch, La Soif noire : Or noir J. Sallis : Drive A. Sam : Les Tribulations d’une caissière B. Selznick, L’Invention de Hugo Cabret : Hugo Cabret L. Shriver : We Need to Talk About Kevin K. Stockett : La Couleur des sentiments J-M. Straub, La Divine Comédie : O Somma luce R. Sutcliff : L’Aigle de la neuvième légion M. Sutter, Small World : Je n’ai rien oublié J. Swift : Les Voyages de Gulliver Y. Takibuchi, Ibun rônin-ki : Hara-Kiri S. Taylor, The Republic of Trees : All Good Children E. Teixidor, Pa Negre : Pain noir H. S. Thompson : Rhum Express R. Vallanzasca (avec C. Bonini), Il Fiore del male : Bandito a Milano : L’Ange du mal R. Vallanzasca (avec A. Agostino), Lettera a Renato : L’Ange du mal D. Van Cauwelaert, Hors de moi : Sans identité J. Vernes, Autour de la Lune : Le Voyage extraordinnaire / Le Voyage dans la Lune J. Vernes, De la Terre à la Lune : Le Voyage extraordinnaire /

Le Voyage dans la Lune E. Vidal, Pour une poignée de cerises : Les Lyonnais A. Wagner, Terminus Plage : Légitime défense J.C. Wagneur, Le Silence : Il était une fois un meurtre D. Woodrell, Un hiver de glace : Winter’s Bone A. Zambra : Bonsaï Adaptation de série TV Les Boloss : Inbetweeners Glee on Tour : le film 3D : Glee The Green Hornet Le Marchand de sable Mission : Impossible Protocole fantôme : Mission : Impossible The Trip Winx Club 3D : L’Aventure magique : Winx Club Yogi l’ours Adaptation théâtrale / musicale / B. Brecht, Le Procès de Lukullus : O Somma luce A. Burrows, Fleur de Cactus : Le Mytho P. Chatel : Émilie Jolie P. Corneille, Horace : O Somma luce P. Corneille, Othon : O Somma Luce C. Hampton, The Talking Cure : A Dangerous Method D. Lindsay-Abaire : Rabbit Hole W. Mouawad : Incendies S. Papagalli : Le Dauphinois libéré : Mais y va où le monde ? L. Razoumovskaïa, Chère Elena Serguéiévna : Escalade Y. Reza, Le Dieu du carnage : Carnage W. Shakespeare, Roméo et Juliette : Gnoméo et Juliette B. Willimon, Farragut North : Les Marches du pouvoir Addiction Mainline Shame Adolescence Absent Attenberg Bienvenue à Cedar Rapids Les Boloss Le Chaperon Rouge Colorful Corpo celeste Curling 17 filles Fright Night Fruit défendu Les Géants Glee on Tour : le film 3D J’aime regarder les filles Justin Bieber : Never Say Never La Lisière Mike Mon père est femme de ménage Neds Nicostratos, le pélican Noir océan Numéro quatre

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Pain noir The Prodigies Rêves volés Les Révoltés de l’île du Diable Le Skylab Sortilège Submarine Toast True Grit Un amour de jeunesse Voltiges Les Winners Winter’s Bone Winter Vacation Adoption Les Adoptés Coup d’éclat On ne choisit pas sa famille Adultère / Infidélité A Dangerous Method Amnistie L’Amour a ses raisons... L’Art d’aimer Belleville Tokyo Les Biens-aimés Bienvenue à bord Bon à tirer Celles qui aimaient Richard Wagner Colorful Crazy Stupid Love De l’eau pour les éléphants Le Dilemme The Future Gianni et les femmes Ha Ha Ha Happy Happy Juste entre nous Last Night Minuit à Paris Le Monde de Barney Mon pire cauchemar Naomi Ne nous soumets pas à la tentation Ni à vendre, ni à louer Pourquoi tu pleures ? Ramata Rio Sex Comedy Terrorizers 3 fois 20 ans Un baiser papillon Affaires (monde des) Le Dernier week-end Khodorkovski Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde Afghanistan (guerre en) Forces spéciales Hell and Back Again Afrique Africa United Bonobos Kinshasa Symphony Lieux saints Notre étrangère Ramata Territoire perdu Un pas en avant : les dessous de la corruption Vents de sables, femmes de roc


Index Thématique Afrique du Sud Beauty Âge adulte L’Amour a ses raisons... The Future Les Géants Je suis un no man’s land Jewish Connection Mike Noir océan Nos résistances Pourquoi tu pleures ? Un amour de jeunesse Une soirée d’enfer Agriculture Les Couleurs de la montagne Jon face aux vents Mais y va où le monde ? La Pluie et le beau temps Sweetgrass Alaska On the Ice Alcool / Alcoolisme Le Choix de Luna Derrière les murs Mon pire cauchemar Oki’s Movie On the Ice Rhum Express Sleeping Beauty Une trop bruyante solitude Very Bad Trip 2 Warrior Algérie Le Chat du Rabbin Algérie (guerre d’) Ici on noie les Algériens Octobre à Paris Alimentation / Industrie agro-alimentaire L’Empire des Rastelli Mais y va où le monde ? Altermondialisme Tous au Larzac Alzheimer (maladie d’) Coup d’éclat Le Monde de Barney Noir Océan La Planète des singes : les origines Sexe entre amis Ambition / Arrivisme / Opportunisme Bienvenue à Cedar Rapids Blue Valentine La Conquête Easy Money L’Exercice de l’État Footnote Hop Killing Bono Limitless Les Marches du pouvoir Morning Glory Sexe entre amis Amitié Les Adoptés Africa United Arrietty

The Artist La Ballade de l’impossible The Ballad of Genesis and Lady Jaye Les Bien-aimés Blue Valentine Carancho Carte des sons de Tokyo Le Chaperon Rouge Chico & Rita Comment savoir Contracorriente La Délicatesse Drive Équinoxe La Fée La Femme du Vème Les Femmes du 6e étage Fissures Gnoméo et Juliette La Guerre est déclarée Le Havre Il n’est jamais trop tard Itinéraire bis Last Night Let My People Go ! Love & Bruises Love and Game Le Monde de Barney Mon pire cauchemar Never Let Me Go Poulet aux prunes Pure Restless Sexe entre amis La Solitude des nombres premiers La Source des femmes Thor Toi, moi, les autres Twilight - Chapitre 4 : Révélation (1ère partie) Un amour de jeunesse Un été brûlant Un jour Un monstre à Paris

L’Art d’aimer Attenberg Au bistro du Coin La Ballade de l’impossible Bienvenue à Monte-Carlo Bon à tirer Cadavres à la pelle Cars 2 Le Chat du Rabbin 50/50 Comment tuer son boss ? The Company Men La Croisière Le Dilemme 17 filles Échange standard L’Élève Ducobu Les Femmes du 6e étage Les Géants Happy Happy Hollywoo L’Homme d’à côté Hugo Cabret L’Incroyable histoire de Winter le dauphin Intouchables Killer Elite Les Lyonnais Ma compagne de nuit Mes meilleures amies Mon pire cauchemar Morgen Les Mythos Les Neiges du Kilimandjaro Never Let Me Go Où va la nuit Oxygène Paul La Permission de minuit La Petite chambre Philibert Play a Song for Me Polisse Quelques kilos de dattes pour un enterrement Revenge Les Révoltés de l’île du Diable Robert Mitchum est mort Sexe entre amis Sex Friends La Source des femmes Super 8 Le Tableau Tomboy Tous au Larzac Toutes nos envies The Trip Les Tuche Une soirée d’enfer Un jour Very Bad Trip 2 Very Cold Trip Voltiges

Anatomie The Ballad of Genesis and Lady Jaye La Piel que habito Ange La BM du seigneur Colorful Animaux Alvin et les Chipmunks 3 Animaux & Cie The Artist (chien) Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne La Boîte à malice Bonobos (singe) Le Chat du Rabbin (chat) Le Chat Potté Cheburashka & ses amis La Clé des champs Le Cochon de Gaza (cochon) De l’eau pour les éléphants The Future (chat) Hop (lapin) L’Incroyable histoire de Winter le dauphin (dauphin) Le Marchand de sable Nicostratos, le pélican (pélican) L’Ours montagne

Amnésie Cowboys & envahisseurs Very Bad Trip 2 Amour / Passion A Dangerous Method Les Adoptés L’Agence L’Amour a ses raisons... Angèle et Tony L’Art d’aimer

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La Planète des singes : les origines M. Popper et ses pingouins (manchot) Rango Rio Shark 3D (requin) Sweetgrass (mouton) Le Tigre et les animaux de la ferme La Traque (sanglier) Vent de folie à la ferme Le Vilain petit canard Winnie l’ourson Zookeeper Années 1910 Les Révoltés de l’île du Diable Années 1920 The Artist Le Chat du Rabbin Hugo Cabret Or noir Années 1930 Balada triste De l’eau pour les éléphants Le Discours d’un roi La Fille du puisatier John Rabe Années 1940 Captain America : First Avenger Les Hommes libres La Nouvelle guerre des boutons Pain noir Années 1950 La Guerre des boutons Infiltration The Tree of Life Women Without Men Années 1960 L’Affaire Rachel Singer Les Bien-aimés Brighton Rock Cloud Rock, mon père La Couleur des sentiments Deux de la vague Les Femmes du 6e étage Gigola Toast We Want Sex Equality X-Men : Le Commencement Années 1970 L’Ange du mal Les Bien-aimés Killing Bono Neds La Prima cosa bella Le Skylab Super 8 Tous au Larzac Années 1980 All That I Love 108 J’aime regarder les filles Killer Elite L’Œil invisible L’Ordre et la morale La Solitude des nombres premiers Toute ma vie (en prison) Une soirée d’enfer Années 1990 L’Affaire Rachel Singer


Index des Genres Philibert

Cet index des genres est complémentaire de l’index thématique. Il répertorie tous les films appartenant à un genre codé (comédie, science-fiction, western...), destiné à un public particulier (enfants, amateurs de musique...), ou d’une nature spécifique (animation, documentaire). Les drames, les comédies dramatiques, les films sociaux, les chroniques, dans la mesure où ils se définissent avant tout par leurs thèmes, ne figurent pas dans cet index. À titre indicatif, nous avons inclus un champ “Curiosité”, regroupant quelques films particulièrement hors normes et hors genres, dont le caractère d’étrangeté est le principal signe distinctif. Action L’Assaut Colombiana Colorful Conan Le Dernier des Templiers Fast and Furious 5 Faster Le Flingueur Forces spéciales Green Lantern Hell Driver Les Immortels Numéro quatre Priest Le Sang des Templiers Sucker Punch Film pour adolescents Bienvenu à Cedar Rapids Les Boloss Le Chaperon Rouge Honey 3 One Piece : Strong World Pirates des caraïbes : la Fontaine de Jouvence The Prodigies Scream 4 Tron : l’héritage

Twilight - Chapitre 4 : Révélation (1ère partie) Animation Animaux & Cie Arrietty L’Atelier enchanté La Boîte à malice Cars 2 Le Chat du Rabbin Le Chat Potté Cheburashka & ses amis Chico & Rita Les Contes de la nuit Émilie Jolie Les Fables de Starewitch La Flûte et le grelot Gros-pois & Petit-point Le Gruffalo Happy Feet 2 Kung Fu Panda 2 Logorama and Co Le Marchand de sable Mission : Noël Les Moomins et la chasse à la comète Le Mulot menteur One Piece : Strong World L’Ours montagne

Les Petites voix Popeye et les Mille et Une Nuits The Prodigies Rango Le Rêve de Galileo Rio 7 frères 7, 8, 9, Boniface Le Tigre et les animaux de la forêt Vent de folie à la ferme Le Vilain petit canard Winnie l’ourson Aventures Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne Captain America : First Avenger Thor Biopic L’Ange du mal Je m’appelle Bernadette The Lady Mr. Nice Le Stratège Film choral L’Amour a ses raisons... L’Art d’aimer Contagion La Couleur des sentiments

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Crazy Stupid Love Donoma Happy New Year Un baiser papillon Comédie Au bistro du coin Bad Teacher Bienvenue à bord Bienvenue à Monte-Carlo Big Mamma : de père en fils Les Boloss Bon à tirer Case départ Chez Gino Comment tuer son boss ? Crédit pour tous La Croisière De l’huile sur le feu Le Dossier Toroto Échange standard L’Élève Ducobu Les Femmes du 6e étage Le Fils à Jo La Guerre des pères Hollywoo Intouchables Journal d’un dégonflé : Rodrick fait sa loi


Récompenses et prix français Omar Sy dans Intouchables

37e César (2012)

13e Étoiles de la Presse (2011)

• Meilleur Film : The Artist de Michel Hazanavicius • Meilleur Réalisateur : Michel Hazanavicius pour The Artist • Meilleur Premier Rôle Féminin : Bérénice Béjo dans The Artist • Meilleur Premier Rôle Masculin : Omar Sy dans Intouchables d’Éric Toledano et Olivier Nakache • Meilleur Second Rôle Féminin : Carmen Maura dans Les Femmes du 6e étage de Philippe Le Guay • Meilleur Second Rôle Masculin : Michel Blanc dans L’Exercice de l’État de Pierre Schoeller • Meilleurs Espoirs Féminins ex æquo : Naidra Ayadi dans Polisse de Maïwenn et Clotilde Hesme dans Angèle et Tony d’Alix Delaporte • Meilleur Espoir Masculin : Grégory Gadebois dans Angèle et Tony • Meilleur Scénario original : Pierre Schoeller pour L’Exercice de l’État • Meilleur Scénario adapté : Yasmina Reza et Roman Polanski pour Carnage de Roman Polanski • Meilleur Film Étranger : Une séparation d’Asghar Farhadi (Iran) • Meilleur Premier Film : Le Cochon de Gaza de Sylvain Estibal • Meilleur Documentaire : Tous au Larzac de Christian Rouaud • Meilleur Film d’Animation : Le Chat du Rabbin de Joann Sfar et Antoine Delesvaux • Meilleure Musique : Ludovic Bource pour The Artist • Meilleure Photo : Guillaume Schiffman pour The Artist • Meilleurs Décors : Laurence Bennett pour The Artist • Meilleur Son : Olivier Hespel, Julie Brenta et Jean-Pierre Laforce pour L’Exercice de l’État • Meilleur Montage : Laure Gardette et Yann Dedet pour Polisse • Meilleurs Costumes : Anaïs Romand pour L’Apollonide de Bertrand Bonello • Meilleur Court Métrage : L’Accordeur d’Olivier Treiner • César d’Honneur : Kate Winslet

• Étoile d’Or du Film : The Artist de Michel Hazanavicius • Étoile d’Or du Réalisateur : Michel Hazanavicius pour The Artist • Étoile d’Or du Scénario : Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm pour La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli • Étoile d’Or du Premier Film : Angèle et Tony d’Alix Delaporte • Étoile d’Or du Documentaire : Tous au Larzac de Christian Rouaud • Étoile d’Or du Premier Rôle Féminin : Bérénice Béjo dans The Artist • Étoile d’Or du Premier Rôle Masculin : Jean Dujardin dans The Artist • Étoile d’Or de la Révélation Féminine : Anaïs Demoustier dans Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian • Étoile d’Or de la Révélation Masculine : Omar Sy dans Intouchables d’Éric Toledano et Olivier Nakache • Étoile d’Or de la Musique Originale : Ludovic Bource pour The Artist • Étoile d’Or du Producteur : Thomas Langmann (La Petite Reine) • Étoile d’Or du Distributeur : Gaumont Distribution (Nicolas Seydoux)

7e Globes de Cristal “Art et Culture” (2012) • Globe de Cristal du Meilleur Film : Intouchables d’Éric Toledano et Olivier Nakache • Globes de Cristal d’Interprétation Féminine ex æquo : Karin Viard et Marina Foïs dans Polisse de Maïwenn • Globe de Cristal d’Interprétation Masculine : Omar Sy dans Intouchables

8e Prix Jacques Deray du Film Policier Français (2012) Polisse de Maïwenn

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Récompenses et prix internationaux The Artist

65e BAFTA (Royaume-Uni) (2012) • Meilleur Film : The Artist de Michel Hazanavicius (France) • Meilleur Film Britannique : La Taupe de Tomas Alfredson • Meilleur Réalisateur : Michel Hazanavicius pour The Artist • Meilleur Premier Rôle Féminin : Meryl Streep dans La Dame de fer de Phyllida Lloyd • Meilleur Premier Rôle Masculin : Jean Dujardin dans The Artist • Meilleur Second Rôle Féminin : Octavia Spencer dans La Couleur des sentiments de Tate Taylor • Meilleur Second Rôle Masculin : Christopher Plummer dans Beginners de Mike Mills • Meilleur Premier Film Britannique : Tyrannosaur de Paddy Considine • Meilleur Documentaire : Senna d’Asif Kapadia • Meilleur Scénario original : Michel Hazanavicius pour The Artist • Meilleur Scénario adapté : Bridget O’Connor et Peter Straughan pour La Taupe • Meilleure Photo : Guillaume Schiffman pour The Artist • Meilleur Montage : Gregers Sall et Chris King pour Senna • Meilleure Musique : Ludovic Bource pour The Artist • Meilleurs Décors : Dante Ferretti et Francesca Lo Schiavo pour Hugo Cabret de Martin Scorsese • Meilleurs Costumes : Mark Bridges pour The Artist • Meilleur Film non anglophone : La Piel que habito de Pedro Almodóvar (Espagne) • Meilleur Film d’Animation : Rango de Gore Verbinski • Prix Orange Wednesdays Rising Star : Adam Deacon • Meilleur Court Métrage d’Animation : A Morning Stroll de Grant Orchard et Sue Goffe • Meilleur Court Métrage : Pitch Black Heist de John Maclean et Gerardine O’Flynn • Prix d’Honneur : Martin Scorsese

14e BIFA (Royaume-Uni) (2011) • Meilleur Film Indépendant : Tyrannosaur de Paddy Considine • Meilleure Réalisatrice : Lynne Ramsay pour We Need to Talk About Kevin • Prix Douglas Hickox : Paddy Considine pour Tyrannosaur • Meilleur Scénario : Richard Ayoade pour Submarine

de Richard Ayoade • Meilleur Premier Rôle Féminin : Olivia Colman dans Tyrannosaur • Meilleur Premier Rôle Masculin : Michael Fassbender dans Shame de Steve McQueen • Meilleur Second Rôle Féminin : Vanessa Redgrave dans Coriolanus de Ralph Fiennes • Meilleur Second Rôle Masculin : Michael Smiley dans Kill List de Ben Wheatley • Meilleure Révélation : Tom Cullen dans Weekend d’Andrew Haigh • Prix Raindance : Leaving Baghdad de Koutaiba Al-Janabi • Prix de la Production : Weekend • Prix de la Contribution Technique : Maria Djurkovic pour La Taupe de Tomas Alfredson • Meilleur Documentaire : Senna d’Asif Kapadia • Meilleur Court Métrage britannique : Chalk de Martina Amati • Meilleur Film Étranger : Une séparation d’Asghar Farhadi (Iran) • Prix Variety : Kenneth Branagh • Prix Richard Harris : Ralph Fiennes • Prix d’Honneur du Jury : Graham Easton

56e David Di Donatello (Italie) (2011) • Meilleur Film : Noi credevamo de Mario Martone • Meilleur Réalisateur : Daniele Luchetti pour La Nostra vita • Meilleur Premier Film Italien : Basilicata Coast to Coast de Rocco Papaleo • Meilleur Scénario : Giancarlo de Cataldo et Mario Martone pour Noi credevamo • Meilleurs Producteurs : Claudio Bonivento, Tilde Corsi et Gianni Romoli pour 20 sigarette d’Aureliano Amadei • Meilleur Premier Rôle Féminin : Paola Cortellesi dans Nessuno mi puo’ giudicare de Massimiliano Bruno • Meilleur Premier Rôle Masculin : Elio Germano dans La Nostra vita • Meilleur Second Rôle Féminin : Valentina Lodovini dans Benvenuti al Sud de Luca Miniero • Meilleur Second Rôle Masculin : Guiseppe Battiston dans La Passione de Carlo Mazzacurati • Meilleure Photo : Renato Berta pour Noi credevamo • Meilleure Musique Originale : Rita Marcotulli et Rocco Papaleo pour Basilicata Coast to Coast • Meilleur Montage : Alessio Doglione pour 20 sigarette

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Références Bibliographiques des ouvrages consacrés au cinéma ette bibliographie recense les 421 ouvrages en langue française consacrés au cinéma, publiés et distribués en France entre C le 1 janvier et le 31 décembre 2011. Ne sont pas répertoriés ici : les rééditions à l’identique, les ouvrages sur l’art vidéo, la télévision (y compris les séries et les téléfilms), de même que les revues de cinéma, les “DVD-livres”, les œuvres adaptées er

au cinéma, pas plus que les novélisations, les adaptations en BD et les autres produits dérivés, notamment les agendas et les nombreux livres pour enfants... Afin de faciliter la recherche, les ouvrages sont classés par ordre alphabétique des mots clés (sauf en en 3.2 et 4.) et présentés de cette façon simplifiée : MOT CLÉ * [AUTEUR] NOM Prénom : Titre du livre (éventuellement préface, etc.) - Éditeur (collection, éventuellement n°).

1. actualité / divers / utilitaires

LITTÉRATURE c PEOPLE

* PUTTERS Jean-Pierre : Ça l’affiche mal ! Le meilleur du pire des affiches de cinéma du monde. Le Ghana – le Bord de l’eau (la muette) ANNÉE * L’Annuel du cinéma 2011, tous les films 2010 (dir. Nicolas Marcadé) – les Fiches du Cinéma ANTHOLOGIE * L’Âge d’or du cinéma européen. Chefs-d’œuvre des années 1950-1970 (dir. Denitza Bantcheva) – Revif * Couples de légende – [2 vol. en miroir] – Hoëbeke * GEUDIN Christophe, IMBERT Jérémie : Les Comédies à la française. 250 films incontournables du cinéma comique français (préf. P. Richard) – Fetjaine * Magnum. Le cinéma vu par les plus grands photographes (éd. trilingue) – Silvana Editoriale * THYS Marianne, COMOLLI Jean-Louis : Mémoires du monde. 100 films de la cinémathèque de la communauté française de Belgique – Yellow now * MEYNENDONCKX Fien : Les Bons les méchants : les personnages les plus marquants de l’histoire du cinéma – Y.B. CANNES * JACOB Gilles : Le Fantôme du capitaine, récit – Robert Laffont ROTH-BETTONI Didier : Cannes et le cinéma. L’album culte – Milan * TOUBIANA Serge : Cannes cinéma (photographies de Gilles Traverso, éd. augm.) – Cahiers du cinéma CARICATURES * CHANOINAT Philippe, DA COSTA Charles (dessins) : La Dernière séquence – 12 bis * CHANOINAT Philippe, DA COSTA Charles (dessins) : Les Films du dimanche soir (préf. G. Lautner) – 12 bis * CHANOINAT Philippe, DA COSTA Charles (dessins) : Les Tontons éparpillés, façon puzzle – 12 bis CINÉMA (HISTOIRE DU) * CHOCRON Daniel : Toute l’histoire du cinéma – Qi design (pour les débutants) Cinéma. La grande histoire du 7e art (dir. Laurent Delmas, Jean-Claude Lamy) – Larousse * Le Cinéma (dir. Isabelle Danel) – Solar (1001 photos) * 1001 films à voir avant de mourir (dir. Steven Jay Schneider, préf. Claude Aziza) – Omnibus (7e éd.) COURTS * Armoricourts (six courts métrages du festival de Plestin-les-Grèves) – Ex-aequo (courts lettrages) AFFICHE

DICTIONNAIRES

FLORILÈGES GUIDE

* Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques. 16 et 35 mm (dir. Christophe Bier) – Serious publishing Dictionnaire mondial du cinéma (dir. Christian Viviani) – Larousse c 2.1. France / Richard * MIRABEL Vincent : Les 200 répliques les plus drôles du cinéma – First (le petit livre) * BERGAN Ronald : Découvrir le cinéma – Eyrolles 100e prise : le cinéma de demain, 100 nouveaux cinéastes – Phaidon * Le Cinéma (textes de Wikipédia) – Les petits bouquins du web (cinéma) * THORET Jean-Baptiste : Cinéma contemporain – Flammarion (mode d’emploi) * Tout sur le cinéma. Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques (dir. Philip Kemp) – Flammarion

POLITIQUE QUIZZ

STARS

2.1. Espagne / Almodóvar * BOURGEOIS Marie-France : Liz Taylor. La dernière star de l’âge d’or d’Hollywood – Exclusif (privée) * BRUN Frédéric : Steve McQueen. Une passion pour la vitesse – YB * DELON Alain, Barbier Philippe : Delon, les femmes de ma vie (préf. B. Bardot) – Didier Carpentier * DOMENECH Jeff : Belmondo. Du rêve à la réalité – Democratic books * LIVERT Louise : Annie Girardot. La dame de cœur – City * MIRABEL Vincent : Hollywood crime stories. Sexe, mensonges et violence dans le monde du cinéma – First (document) * ORINGER Oriane : Jean-Paul Belmondo – Exclusif (collection privée) * ROUDDER Orlando : Annie Girardot. Pour le meilleur ou pour le pire, le destin d’une star authentique – Exclusif * BRANCO Juan : Réponses à Hadopi suivi d’un entretien avec Jean-Luc Godard – Capricci (actualité critique, 4) * BOURDON Christophe : Cinéma années 2000. 300 questions à partager entre amis – One plus one (quiz party) * BOURDON Christophe : Cinéma années 80. 300 questions à partager entre amis – One plus one (quiz party) * BOURDON Christophe : Cinéma années 90. 300 questions à partager entre amis – One plus one (quiz party) * ROUSSEL Patricia et al. : Connaissez-vous le cinéma ? – Rue des écoles (hors-série jeux du Monde) * MONY Olivier : Du beau monde – le Festin

2. analyses thématiques 2.1. analyses & monographies : cinémas nationaux AFRIQUE

* Cinéastes d’Afrique – L’Œil (carnets de la création) * Figuration et mémoire dans les cinémas africains (dir. Jean Ouédraogo) – L’Harmattan (images plurielles) c 1. affiches / Putters ALLEMAGNE * GRAS Pierre : Good Bye Fassbinder ! Le cinéma allemand depuis la réunification – Jacqueline Chambon (rayon art) AMÉRIQUE LATINE c Espagne / Salvador BELGIQUE * Cinéma et crise(s) économique(s). Esquisses d’une cinématographie wallonne (dir. Anne Roekens, TIXHON Axel) – P.U. Namur / Yellow now (côté cinéma) BRÉSIL * DESBOIS Laurent : L’Odyssée du cinéma brésilien, de l’Atlantide à la Cité de Dieu. Vol.1 : Les Rêves d’Icare (1940-1970) ; * vol.2 : La Complainte du phœnix (1970-2000) – L’Harmattan (champ visuel) ESPAGNE * ALMODÓVAR Pedro : Patty Diphusa, la Vénus des lavabos [roman] – Seuil (points) * Le Fantastique dans le cinéma espagnol contemporain (éd. Marie-Soledad Rodriguez) – Presses Sorbonne nouvelle * SALVADOR Antxon : Le Cinéma espagnol – Gremese FRANCE * BOYÉ Bernard : Le Splendid – Autres temps (les légendes du cinéma français) * DURANT Philippe : La Bande à Gabin. Blier, Audiard et les autres – Seuil (points) * GRASSIN Sophie, SENDER Robert : Comédies françaises. Portrait de la France qui rit, de la Grande Vadrouille aux Ch’tis – Éd. du moment * RICHARD Jacques : Dictionnaire des acteurs du cinéma

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Nécrologie des personnalités disparues en 2011 par Christian Berger On trouvera à la fin de ces notices, comme de coutume maintenant, quelques corrections (oubli réparé, errata) aux nécrologies du précédent Annuel. Merci à tous ceux qui nous ont signalé ces fautes, et merci de continuer à le faire “au cas où...” : le nécrologue de L’Annuel a beau être le plus attentif possible, confronter les sources, vérifier les données et traquer les erreurs qui traînent et se répètent çà et là (des encyclopédies en ligne, des sites, des ouvrages parfois pourtant “de référence”, en abritent et reproduisent beaucoup !), il est bien sûr loin d’être infaillible ! ALBERTO Eliseo

AMADOU Jean

Écrivain cubain, né le 10 septembre 1951 à Arroya Naranjo, mort le 31 juillet 2011 à Mexico (Mexique).

Chansonnier, chroniqueur et satiriste français, né le 1er octobre 1929 à Lons-le-Saunier, mort le 23 octobre 2011 à Neuilly-sur-Seine.

Fils du poète Eliseo Diego, d’abord favorable au régime castriste, il devint un de ses plus implacables opposants et dut s’exiler au Mexique vers 1990. Il fut le scénariste de deux films importants : l’ultime œuvre de Tomás Gutiérrez Alea, Guantanamera (1994) et Salón México (Luis García Agraz, 1996). ALDREDGE Tom Acteur américain, né Thomas Aldredge le 28 février 1928 à Dayton, mort à Tampa le 22 juillet 2011.

Tom Aldredge ne survécut que six mois à son épouse Theoni (voir ci-après). Il apparut dans de nombreux seconds ou petits rôles tant au cinéma qu’à la télévision (Les Sopranos, Damages, Broadwalk Empire).

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1963 : La Souris sur la lune (R. Lester) ; 1968 : L’Étrangleur de Boston (R. Fleischer) ; 1969 : Les Gens de la pluie (F.F. Coppola) ; 1987 : Miracle sur la 8ème rue (M. Robbins) ; 1991 : Quoi de neuf, Bob ? (F. Oz) ; Larry le liquidateur (N. Jewison) ; 1993 : Les Aventures de Huckleberry Finn (S. Sommers) ; 1998 : Les Joueurs (J. Dahl) ; 1999 : Une bouteille à la mer (L. Mandoki) ; 2003 : Intolérable cruauté (J. Coen) ; 2004 : Retour à Cold Mountain (A. Minghella) ; 2006 : Les Fous du roi (S. Zaillian) ; Delirious (T. DiCillo) ; 2007 : L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (A. Dominik).

ALDREDGE Theoni V. Créatrice de costumes américaine d’origine grecque, née Theoni Athanasiou le 22 août 1922 à Athènes, morte à Stamford le 21 janvier 2011.

Elle épousa Tom Aldredge en 1953, peu après son arrivée aux États-Unis. Créatrice de costumes réputée tant pour la scène (pour de nombreux spectacles à Broadway) que pour l’écran, elle obtint de multiples récompenses. ALLEN Sheila Actrice britannique, née le 22 octobre 1932 à Chard, morte à Londres le 13 octobre 2011.

Elle fut surtout une comédienne de théâtre, s’illustrant dans le répertoire shakespearien à l’Old Vic ou à Stradford, et apparut dans plusieurs téléfilms. Au cinéma, sa dernière prestation notable fut dans Harry Potter et la Coupe de feu (M. Newell, 2005).

J. Amadou n’aimait pas, paraît-il, qu’on l’appelle “chansonnier”, ce qu’il fut pourtant : il était encore sur la scène du Théâtre des Deux Ânes peu avant sa mort. Laissons de côté ici ses activités chansonnières (comment qualifier autrement le Bébête Show ?) télévisuelles et radiophoniques. Amadou tâta quelque peu du cinéma, en doublant des films dans les années 1950 (Pain, amour, ainsi soit-il, D. Risi, 1955). Il fut la voix de Jolly Jumper dans le Lucky Luke de Terence Hill (1991), et le narrateur de L’Aile ou la cuisse (C. Zidi, 1976) et des Visiteurs (J-M. Poiré, 1993). Sa haute silhouette apparut dans Les Sorcières de Salem (R. Rouleau, 1957) et Une souris chez les hommes (J. Poitrenaud, 1964). AMIRALAY Omar Cinéaste syrien, né à Damas en 1944, mort à Damas le 5 février 2011 des suites d’une crise cardiaque.

Séjournant en France à partir de 1965, il s’inscrivit à l’IDHEC avant de filmer les événements parisiens de mai 1968. De retour dans son pays, il se consacra exclusivement au documentaire, et fut remarqué dès sa deuxième réalisation en 1974 (La Vie quotidienne dans un village syrien) qui fut primée au festival de Berlin 1976. Il fut et reste toujours interdit en Syrie. C’est que Amiralay, cinéaste critique, intègre, profondément humaniste, avait tout pour déplaire à la dictature baasiste qui le harcela et contraignit un temps à l’exil “cet esprit libre qui n’avait cessé de lutter pour la démocratisation du monde arabe et payé pour cela un prix personnel élevé” (Jacques Mandelbaum, in Le Monde, 10 février 2011).

FILMOGRAPHIE : 1970 : Le Barrage de l’Euphrate ; 1974 : La Vie quotidienne dans un village syrien ; 1977 : Les Poules ; 1978 : Yemen, À propos d’une révolution ; 1982 : Le Malheur des uns... ; Un parfum de paradis ; 1983 : Le Sarcophage de l’amour ; 1984 : Vidéo sur le sable ; 1985 : L’Ennemi intime ; 1987 : La Dame de Schibam ; 1989 : À l’attention de madame le Premier ministre Benazir Buttho ; 1991 : Le Dernier des pionniers ; 1992 : Le Maître ; 1994 : Ombres et lumières ;

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1995 : Par un jour de violence ordinaire, mon ami Michel Seurat ; 1997 : Il y a tant de choses à raconter ; Le Plat de sardines ; 2000 : L’Homme aus semelles d’or ; 2004 : Déluge au pays du Baas.

ANAND Dev Acteur, réalisateur et producteur indien, né le 26 septembre 1923 à Gurdaspur, mort à Bombay le 3 décembre 2011.

Véritable légende de Bollywood (on le compara souvent à Gregory Peck), comédien fortement engagé à gauche, il tourna dans plus de cent films à partir de Hum Ek Hain (P.L. Santoshi, 1946). Il était devenu populaire dès 1948 lors de son idylle avec la comédienne renommée Suraiya (qu’il retrouva dans plusieurs films), et lorsque la famille musulmane de celle-ci s’opposa à leur mariage. Ami de Guru Dutt, il s’associa à lui pour produire et interpréter Baazi, le premier film et premier grand succès du cinéaste (1951). Avec Dutt, il tourna encore Jaal en 1952, avant d’être la vedette de nombreux films réalisés par Raj Khosla, Raj Kapoor ou Amarjeet (Hum Dono, 1951), et surtout par son frère Vijay Anand (Guide, 1965, aux côtés de la superbe Waheeda Rehman). Il passa aussi derrière la caméra (Des Pardes, 1978). Couvert de récompenses, il fut à trois reprises sacré meilleur acteur dans son pays : en 1959 pour Kala Pani (R. Khosla), en 1967 pour Guide et en 1991 pour l’ensemble de sa carrière. ARNESS James Acteur américain, né à Minneapolis le 26 mai 1923, mort à Los Angeles le 3 juin 2011.

Frère aîné de Peter Graves (décédé en 2010), il tourna lui aussi beaucoup pour la télévision où il fut, vingt années durant à partir de 1955, la vedette de la série Gunsmoke (635 épisodes !) où il incarnait le marshall Matt Dillon. Même s’il fut parfois tête d’affiche (La Chose d’un autre monde, où il incarnait un coriace extraterrestre), sa carrière cinématographique fut plus modeste (des seconds rôles aux côtés de John Wayne).

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1950 : Le Convoi des braves (J. Ford) ; 1951 : La Chose d’un autre monde (C. Nyby) ; 1952 : Le Traître du Texas (B. Boetticher) ; 1953 : Aventure dans le Grand Nord (W. Wellman) ; Le Prince de Bagdad (G. Sherman) ; 1954 : Hondo (J. Farrow) ; 1955 : Le Renard des océans (J. Farrow) ; 1956 : La Femme du hasard (E. Ludwig) ; 1959 : Légitime défense (A. McLaglen).


Nécrologie ASHIDA Toyoo

John Barry

Créateur, réalisateur et producteur de dessins animés japonais, né à Tokyo le 21 avril 1944, mort le 23 juillet 2011.

Il travailla surtout pour la télévision, et fut l’un des responsables de hideuses japoniaiseries que la télé française infligea massivement à des milliers de malheureux gamins (Ken le survivant, plusieurs épisodes en 1984 et film en 1986). BARENTIN Nadia Actrice française, née à Paris le 17 octobre 1936, morte à Paris le 22 mars 2011.

Celle qui incarna vingt-huit fois à la télévision la mère supérieure hors normes de Louis la Brocante, apparut dans de nombreux autres téléfilms, et eut également une carrière notable au cinéma et sur les planches.

FILMOGRAPHIE : 1965 : Merveilleuse Angélique (B. Borderie) ; 1971 : Le Soldat Laforêt (G. Cavagnac) ; 1972 : Le Rempart des Béguines (G. Casaril) ; 1975 : On a retrouvé la 7ème Compagnie (R. Lamoureux) ; 1979 : Les Héros n’ont pas froid aux oreilles (C. Nemes) ; 1981 : Viens chez moi, j’habite chez une copine (P. Leconte) ; Les Babas cool (F. Leterrier) ; 1982 : Que les gros salaires lèvent le doigt (D. Granier-Deferre) ; 1983 : Le Jeune marié (B. Stora) ; 1984 : Notre histoire (B. Blier) ; 1985 : Le Mariage du siècle (P. Galland) ; 1990 : Tatie Danielle (É. Chatiliez) ; 1994 : Le Sourire (C. Miller) ; Petits arrangements avec les morts (P. Ferran) ; Consentement mutuel (B. Stora) ; 1998 : Un grand cri d’amour (J. Balasko) ; 1999 : Le Plus beau pays du monde (M. Bluwal) ; 2000 : Les Blessures assassines (J-P. Denis) ; 2001 : Félix et Lola (P. Leconte) ; Se souvenir des belles choses (Z. Breitman) ; 2003 : Lune (H. Gillet) (c.m.) ; Le Bison (I. Nanty) ; 2004 : L’Équipier (P. Lioret) ; 2006 : Écoute le temps (A. Kavaité) ; 2010 : La Rafle (R. Bosch) ; 2012 : Parlez-moi de vous (P. Pinaud).

BARRIER Ricet Auteur, compositeur, interprète et comédien français, de son vrai nom Maurice-Pierre Barrier, né le 25 août 1932 à Romilly-sur-Seine, mort à SainteChristine (Puy-de-Dôme) le 21 mai 2011.

La longue maladie qui devait l’emporter avait éloigné Ricet Barrier des scènes françaises ou canadiennes où il chantait toujours avec gouaille, émotion (et toujours avec succès depuis... 1956) ses œuvres - parmi lesquelles tant de classiques qu’interprétèrent entre autres les Frères Jacques - et, parfois aussi, celles de son copain Boby Lapointe. Lorsqu’il accueillait ses hôtes, avec son épouse Anne, dans leur chaleureuse maison des Combrailles d’Auvergne “avec le Puy-de-Dôme dans le lointain”, il ne manquait pas de faire sonner une cloche, celle de la ferme de Saturnin : il fut en effet la voix du canard le plus célèbre du petit écran (1964-1970), qui devint un film signé J. Tourane dès 1964. Il participa aussi aux aventures de l’ours Colargol, à Barbapapa... Excellent comédien-interprète de ses chansons (véritables sketchs musicaux ciselés avec art), il avait brillé devant la caméra dans l’un des deux rôles principaux de la très cocasse et réussie adaptation du Tire-au-flanc de MouezyÉon par C. de Givray et F. Truffaut (1962), dont il signa également la bande originale.

BARRY John Compositeur britannique, né Jonathan Barry Prendergast à York le 3 novembre 1933, mort à Oyster Bay (É-U.) le 30 janvier 2011.

J. Barry restera avant tout le compositeur des films de James Bond, bien qu’une petite mais durable polémique ait marqué la bande originale du tout premier (Dr. No), le thème initial et récurrent, devenu célèbre (et donc fort juteux question droits), ayant été attribué à Monty Norman, Barry n’étant crédité que comme son arrangeur. Mais Barry signa bien les musiques de Bons baisers de Russie (1963) et de dix autres films de la série, portées par Shirley Bassey, Tom Jones ou Armstrong, qui inondèrent durablement les ondes. À partir de 1965, sa carrière fut principalement américaine. Dès lors, son nom devint synonyme de musicien efficace, mais n’oubliant pas ses penchants jazzy et capable en toutes circonstances de marquer la mémoire des spectateurs. Outre les James Bond, il composa entre autres les partitions de Vivre libre (J. Hill, 1966) qui lui valut deux Oscars (Meilleure Musique originale et Meilleure Chanson), Un lion en hiver (A. Harvey, 1968), autre Oscar, Boom (J. Losey, 1968), Macadam Cowboy (J. Schlesinger, 1969), King Kong (J. Guillermin, 1976), La Rose et la flèche (R. Lester, 1976), Cotton Club (F.F. Coppola, 1984), Out of Africa (S. Pollack, 1985), encore un Oscar, amplement justifié d’ailleurs, Peggy Sue s’est mariée (F.F. Coppola, 1986), Danse avec les loups (K. Costner, 1990), son cinquième et ultime Oscar, et Chaplin (R. Attenborough, 1992). Pour la télévision, il créa les quelques minutes devenues cultes de la bande originale de la série inlassablement rediffusée Amicalement vôtre (1971). Ses dernières partitions furent La Carte du cœur (W. Carroll, 1998) et Enigma (M. Apted, 2001). Il avait été l’époux de Jane Birkin et était le père de sa fille, Kate Barry.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1960 : Never Let Go (J. Guillermin) ; 1962 : James Bond 007 contre Dr. No (T. Young) [non crédité] ; 1963 : Bons baisers de Russie (T. Young) ; L’Affaire Winston (G. Hamilton) ; 1964 : Zoulou (C. Endfield) ; Goldfinger (G. Hamilton) ; 1965 : Ipcress, danger immédiat (S.J. Furie) ; Le Knack... et comment l’avoir (R. Lester) ; Opération Tonnerre (T. Young) ; 1966 : La Poursuite impitoyable (A. Penn) ; Vivre libre (J. Hill) ;

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1967 : On ne vit que deux fois (L. Gilbert) ; 1968 : Boom (J. Losey) ; Petulia (R. Lester) ; Le Lion en hiver (A. Harvey) ; 1969 : Le Rendez-vous (S. Lumet) ; Macadam Cowboy (J. Schlesinger) ; Au service secret de Sa Majesté (P.R. Hunt) ; 1971 : La Vallée perdue (J. Clavell) ; La Randonnée (N. Roeg) ; Le Rivage oublié (A. Harvey) ; Les Diamants sont éternels (G. Hamilton) ; 1972 : Sentimentalement vôtre (C. Reed) ; 1974 : Top Secret (B. Edwards) ; L’Homme au pistolet d’or (G. Hamilton) ; 1975 : Le Jour du fléau (J. Schlesinger) ; 1976 : La Rose et la flèche (R. Lester) ; King Kong (J. Guillermin) ; 1977 : Le Bison blanc (J. Lee Thompson) ; 1978 : Le Jeu de la mort (R. Clouse) ; 1979 : Moonraker (L. Gilbert) ; 1980 : Quelque part dans le temps (J. Swarc) ; 1981 : La Fièvre au corps (L. Kasdan) ; 1982 : Hammett (W. Wenders) ; Frances (G. Clifford) ; 1983 : Octopussy (J. Glen) ; 1984 : Cotton Club (F.F. Coppola) ; 1985 : Dangeureusement vôtre (J. Glen) ; À double tranchant (R. Marquand) ; Out of Africa (S. Pollack) ; 1986 : Peggy Sue s’est mariée (F.F. Coppola) ; 1987 : Tuer n’est pas jouer (J. Glen) ; 1990 : Danse avec les loups (K. Costner) ; 1992 : Chaplin (R. Attenborough) ; 1995 : Les Amants du nouveau monde (R. Joffé) ; 1998 : Code Mercury (H. Becker) ; La Carte du cœur (W. Carroll) ; 2001 : Enigma (M. Apted).

BAY Frances Actrice canadienne, née le 23 janvier 1919 à Mannville, mort à Tarzana (É-U.) le 15 septembre 2011.

Une impressionnante et assez tardive carrière télévisuelle américaine, dans des dramatiques ou des séries aussi connues que Grey’s Anatomy, Rick Hunter, Twin Peaks ou même Santa Barbara, elle apparut aussi au cinéma, le plus souvent dans de marquants petits rôles de vieille dame.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1979 : Drôle d’embrouille (C. Higgins) ; 1984 : Le Moment de vérité (J. Avildsen) ; 1986 : Nomads (J. McTiernan) ; Blue Velvet (D. Lynch) ; 1988 : Jumeaux (I. Reitman) ; 1989 : Big Top Pee-wee (R. Kleiser) ; Karate Kid III (J. Avildsen) ; 1990 : Sailor & Lula (D. Lynch) ; Arachnophobie (F. Marshall) ; Les Arnaqueurs (S. Frears) ; 1992 : Twin Peaks : Fire Walk with Me (D. Lynch) ; J.F. partagerait appartement (B. Schroeder) ; 1994 : L’Antre de la folie (J. Carpenter) ; 1996 : Happy Gilmore (D. Dugan) ; 1998 : Goodbye Lover (R. Joffé) ; 1999 : Inspecteur Gadget (D. Kellog) ; 2001 : Un mariage trop parfait (A. Shankman) ; 2005 : Edmond (S. Gordon).


Nécrologie BELMONT Charles

Heinz Bennent

Comédien et réalisateur français né à Courbevoie le 24 janvier 1936, mort à Paris (suicide) le 15 mai 2011.

D’abord comédien (il fut remarquable dans les deux films qu’il tourna avec Chabrol), il passa à la réalisation en 1967. Ses trois premiers longs métrages ne laissèrent pas indifférent : une très sensible et poétique adaptation de Boris Vian, un des films les plus justes sur le cancer et les rapports fils / mère, un film tract percutant sur la lutte des femmes pour le droit à l’avortement qui eut l’honneur d’être interdit par le pathétique ministre Maurice Druon et dont les projections militantes furent maintes fois perturbées par les policiers armés et casqués de M. Marcellin...

FILMOGRAPHIE : Comme acteur: 1960 : Les Bonnes Femmes (C. Chabrol) ; 1961 : Les Godelureaux (C. Chabrol) ; Les Démons de minuit (M. Allégret et C. Gérard) ; Les Nouveaux aristocrates (F. Rigaud) ; 1962 : La Bataille de Naples (N. Loy) ; 1963 : Les Vierges (J-P. Mocky) ; 1964 : Nick Carter va tout casser (H. Decoin). Comme réalisateur : 1967 : Le Fratricide (c.m.) ; 1968 : L’Écume des jours ; 1972 : Rak ; 1973 : Histoires d’A (avec Marielle Issartel) ; 1977 : Pour Clémence (avec Marielle Issartel) ; 1997 : Les Médiateurs du Pacifique (doc.) ; 2001 : Océanie (doc.) ; 2006 : Qui de nous deux. BENEDETTI Nelly Actrice française, née à Paris le 18 décembre 1921, morte à Paris le 13 mars 2011.

Épouse du cinéaste Gérard Herzog puis du comédien Dominique Paturel, elle tourna dans plusieurs téléfilms et doubla également des séries télévisées. Au cinéma, elle fut la voix d’Olivia de Haviland dans la version française d’Autant en emporte le vent (réalisée en 1950) et, pourtant excellente en épouse trompée et meurtrière dans l’un des très bons Truffaut ou en altière princesse chef de gang dans un nanar étonnant de Marcel Ophüls, elle ne tourna que très peu.

FILMOGRAPHIE : 1960 : Les Régates de San Francisco (C. Autant-Lara) ; 1962 : Les Ennemis (É. Molinaro) ; 1964 : La Peau douce (F. Truffaut) ; 1965 : Feu à volonté (M. Ophüls).

1977 : L’ Œuf du serpent (I. Bergman) ; 1978 : La Cible étoilée (J. Hough) ; 1979 : Le Tambour (V. Schlöndorff) ; Clair de femme (Costa-Gavras) ; 1980 : Lulu (W. Borowczyk) ; De la vie des marionnettes (I. Bergman) ; Le Dernier métro (F. Truffaut) ; 1981 : Possession (A. Zulawski) ; 1982 : Espion, lève-toi (Y. Boisset) ; L’ Amour des femmes (M. Soutter) ; 1983 : Sarah (M. Dugowson) ; La Mort de Mario Ricci (C. Goretta) ; 1985 : Le Transfuge (P. Lefebvre) ; 1991 : Plaisir d’amour (N. Kaplan) ; 1993 : Je m’appelle Victor (G. Jacques) ; 1994 : Elles ne pensent qu’à ça (C. Dubreuil) ; 1995 : Une femme française (R. Wargnier) ; 2000 : Jonas et Lila, à demain (A. Tanner).

BOSWALL John Acteur britannique, né le 2 mai 1920, mort le 6 juin 2011.

Une carrière tardive à la télévision, au théâtre (sur les plus célèbres scènes britanniques) et au cinéma. On retiendra parmi ses apparitions notables : 1984 (M. Radford, 1984) ainsi que les Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (G. Verbinski, 2003) et Le Secret du coffre maudit (id., 2006).

BOUJUT Michel Critique, essayiste, producteur et réalisateur français, né à Jarnac le 13 mai 1940, mort à Paris le 29 mai 2011.

BENNENT Heinz Comédien allemand, né Heinrich August Bennent à Aix-la-Chapelle le 18 juillet 1921, mort à Lausanne (Suisse) le 12 octobre 2011.

Une des grandes figures de la scène, du petit écran et (plus tardivement) du cinéma allemand puis helvète (il résidait en Suisse), sa carrière cinématographique devint internationale grâce à Bergman en 1977. Il était le père des comédiens Anne (avec qui il tourna un triste Lulu et qui, comme lui, apparut dans moult épisodes de Derrick) et David Bennent.

Une hépatite foudroyante emporta brutalement ce serviteur amoureux du jazz et du cinéma, qui n’eut de cesse de faire partager ses passions. Michel Boujut était un homme libre : il le manifesta très tôt, courageusement, en choisissant de se déclarer insoumis (il le restera toujours !) en mai 1961 lors de la guerre d’Algérie. Il fut, avec Anne Andreu et Claude Ventura, l’un des maîtres d’œuvre de Cinémas, cinémas, magazine télévisé inégalé, brillant, libre, intelligent, drôle, pour lequel il obtint même un 7 d’Or en 1986, mais brutalement sucré des programmes après à peine dix ans d’existence en 1992. Chroniqueur à Jazz Magazine côté jazz, dans diverses publications (L’Évènement du Jeudi du temps de J-F. Kahn, La Charente libre) et, à la radio, longtemps pilier du Masque et la plume, il fut, dans les années 1990, le critique malicieux et libre, attendu chaque semaine, de Charlie Hebdo jusqu’à ce que monsieur Val, alors rédacteur en chef du journal, le débarque sans ménagement en 2003. Sur le jazz, il publia notamment des études sur Armstrong. Il écrivit aussi sur le responsable communiste Jean Kanapa, un ouvrage qui décryptait avec une rare acuité l’“énigme” de cet étrange stalinien. Il s’associa avec Tardi pour Un strapontin pour deux et pour une bande dessinée, Le Perroquet des Batignoles, qui, en feuilleton, fut un succès sur France Inter. Et sur le cinéma, il fut l’auteur d’essais sur Michel Soutter, Alain Tanner, Wim Wenders, et surtout en 1994, des indispensables Conversations avec Claude Sautet. En 2010, il se raconta dans Le Jour où Gary Cooper est mort. Cooper est mort le 13 mai 1961...

BRENT Eve Actrice américaine, née Jean Ann Lewis à Houston le 11 septembre 1929, morte à Sun Valley le 27 août 2011.

Elle débuta au cinéma et à la télévision sous le nom de Jean Lewis dans les années 1950, et enchaîna ensuite une longue série de téléfilms et de séries. Après de petits rôles, souvent non créditée aux génériques, son titre de gloire fut d’avoir été Jane auprès du Tarzan incarné (?) par Gordon Scott. Elle

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1966 : Kopftand Madam ! (C. Rischert) ; 1974 : Perahim (H.W. Geissendorfer) ; 1975 : Section spéciale (Costa-Gavras) ; L’Honneur perdu de Katerina Blum (V. Schlöndorff) ; 1976 : Le Canard sauvage (H.W. Geissendorfer) ; Nea (N. Kaplan) ;

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Nécrologie tourna dès lors (parfois sous le nom d’Eve Brent Ashe) de petits rôles, la plupart du temps, jusqu’à la toute fin de sa vie.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1957 : Quarante tueurs (S. Fuller) ; 1958 : Le Combat mortel de Tarzan (B. Humbestone) ; 1968 : Un shérif à New York (D. Siegel) (n.c.) ; 1970 : Airport (G. Seaton) (n.c.) ; 1971 : Un singulier directeur (R. Butler) ; 1977 : Le Bison blanc (J. Lee Thompson) ; 1984 : Les Moissons du printemps (R. Benjamin) ; 1999 : La Ligne verte (F. Darabont) ; 2004 : Garfield, le film (P. Hewitt) ; 2008 : L’ Étrange histoire de Benjamin Button (D. Fincher) (n.c.).

CACOYANNIS Michel Réalisateur, acteur, metteur en scène de théâtre et d’opéra grec, né Mikhális Kakoyánnis à Limassol (Chypre) le 11 juin 1922, mort à Athènes le 25 juillet 2011.

Étudiant à Londres, il fit du théâtre en Angleterre avant de regagner la Grèce en 1953 et d’y entamer une carrière de cinéaste, vite couronnée de succès (Stella en 1955, révéla Mélina Mercouri). Un succès qui devint triomphe mondial avec une superbe Électre, illuminée par Irène Papas, et le très surfait Zorba le Grec où la musique de son compositeur fétiche Mikis Theodorakis ne parvient pas à faire passer le cabotinage d’Anthony Quinn. Opposant farouche à la dictature des colonels qui opprima son pays entre 1967 et 1974, Cacoyannis se consacra au théâtre dans divers pays. Il avait déjà mis en scène Les Troyennes d’Euripide au TNP en 1965, pièce qu’il portera tout aussi magistralement à l’écran en 1971 avec un formidable quatuor d’actrices : Katharine Hepburn, Vanessa Redgrave, Geneviève Bujold et Irène Papas. Cinq fois nommé à l’Oscar sans jamais l’avoir obtenu, il fut primé aux festivals de Cannes et Berlin pour Électre. Son dernier film, injustement sous-estimé par la plupart des critiques, fut une adaptation classique mais belle et sensible de Tchekhov.

FILMOGRAPHIE : 1954 : Le Réveil du dimanche (c.m.) ; 1955 : Stella ; 1956 : La Fille en noir ; 1957 : Fin de crédit ; 1960 : Notre dernier printemps ; 1961 : L’Épave ; 1962 : Électre ; 1964 : Zorba le Grec ; 1967 : Le Jour où les poissons sont sortis de l’eau ; 1971 : Les Troyennes ; 1975 : Attila 74 ; 1977 : Iphigénie ; 1986 : Sweet Country ; 1993 : Sens dessus dessous ; 1999 : La Cerisaie.

CALLEY John Producteur américain, né le 8 juillet 1930 à Jersey City, mort d’un cancer le 13 septembre 2011 à Los Angeles.

S’il fut le producteur d’une grosse machine comme Da Vinci Code, son nom reste aussi attaché à des réalisations plus discrètes et autrement attachantes ! Grand ami de Mike Nichols, il travailla au sein du studio Warner de 1968 à 1981, puis chez Sony Pictures à partir de 1996.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE (comme producteur ou producteur associé) : 1964 : Les Jeux de l’amour et de la guerre (A. Hiller) ; 1965 : Le Chevalier des sables (V. Minnelli) ; Le Kid de Cincinnati (N. Jewison) ;

1967 : Comment réussir en amour sans se fatiguer (A. Mackendrick) ; 1968 : Destination : Zébra, station polaire (J. Sturges) ; 1969 : Un château en enfer (S. Pollack) ; 1970 : Catch 22 (M. Nichols) ; 1989 : Les Maîtres de l’ombre (R. Joffé) ; 1990 : Bons baisers d’Hollywood (M. Nichols) ; 1993 : Les Vestiges du jour (J. Ivory) ; 2004 : Closer (M. Nichols) ; 2006 : Da Vinci Code (R. Howard) ; 2009 : Anges et démons (R. Howard).

CAMPBELL William Acteur américain né à Newark le 30 octobre 1923, mort à Woodland Hills le 28 avril 2011.

Il débuta en 1950 dans l’une des meilleures réalisations de M. Curtiz, puis enchaîna les seconds rôles, parfois sous le nom de Bill Campbell, dans de nombreux films (on le remarqua souvent chez John Sturges et Raoul Walsh, mais sa carrière déclina après les années 1960) et séries télévisées (Cannonball, Gunsmoke...).

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1950 : Trafic en haute mer (M. Curtiz) ; Le Grand assaut (L. Seiler) ; 1951 : Opération dans le Pacifique (G. Waggner) ; Les Révoltés de Folsom (C. Wilbur) ; Le Peuple accuse O’Hara (J. Sturges) ; 1952 : Le Cirque infernal (R. Brooks) ; 1953 : Fort Bravo (J. Sturges) ; 1954 : Écrit dans le ciel (W. Wellman) ; 1955 : Le Cri de la victoire (R. Walsh) ; L’Homme qui n’a pas d’étoile (K. Vidor) ; 1956 : Coup de fouet en retour (J. Sturges) ; Le Cavalier du crépuscule (R.D. Webb) ; 1958 : Les Nus et les morts (R. Walsh) ; La Blonde et le shérif (R. Walsh) ; L’Héritage de la colère (R. Bartlett) ; 1964 : L’Invasion secrète (R. Corman) ; Chut, chut, chère Charlotte (R. Aldrich) ; 1971 : Si tu crois fillette (R. Vadim).

CHARLES Annette Actrice américaine née Annette Cardona à Los Angeles le 5 mars 1948, morte à Los Angeles le 3 août 2011 des suites d’un cancer.

Enseignante à l’Université d’État de Californie de Northridge, elle apparut comme comédienne dans de nombreuses séries télévisées à partir de 1968, avant d’incarner en 1978 la brune voluptueuse Cha Cha aux côtés de Travolta et Olivia Newton-Jones dans Grease (R. Kleiser).

CHÉDID Andrée Écrivain francophone d’origine libanaise, née au Caire (Égypte) le 20 mars 1920, morte à Paris le 6 février 2011.

Cette très grande romancière et poète approcha le cinéma à trois reprises : Youssef Chahine adapta à l’écran son roman Le Sixième jour (1986), Bernard Giraudeau transposa avec bonheur L’Autre (1990), et elle contribua elle-même au scénario de Lepokoa, court métrage de Safi Nebbou d’après sa nouvelle L’Écharpe.

CHEVASSU François Directeur de publications, éditeur, critique et essayiste français, né à Angoulême le 19 juin 1929, mort en novembre 2011.

Responsable de l’Ufoleis (fédération des cinés-clubs de la Ligue de l’enseignement) de 1961 à 1974, créateur et directeur des éditions Édilig (1974-1990), François Chevassu fut tout d’abord un animateur : rédacteur en chef de Images et Son, la revue du cinéma de 1957 à 1974 et de son supplément annuel, notre confrère La Saison cinématographique

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de 1957 jusqu’à l’arrêt de cette précieuse publication, ainsi que du Mensuel du Cinéma (1992-1994), il présida aussi aux destinées du Syndicat Français de la Critique de Cinéma. Il publia plusieurs ouvrages qui restent des références pour tout étudiant ou amateur éclairé de cinéma : Le Langage cinématographique, Faire un film, Dictionnaire des Médias et du Multimédia, L’Expression cinématographique. En 1963, il réalisa un court métrage : Plus qu’on ne peut donner.

CHRISTIAN Linda Actrice mexicaine, née Blanca Rosa Welter le 13 novembre 1923 à Tampico, morte à Palm Springs (É-U.) le 22 juillet 2011.

Elle débuta au cinéma en 1943, avant de gagner peu après les États-Unis où elle adopta son pseudonyme, tourna dans la comédie musicale de Nugent qui révéla D. Kaye, et fut remarquée dans l’un des bons Tarzan d’après-guerre. Elle fut l’épouse (1949-1956) de Tyrone Power. Après quelques petits rôles, elle fut la vedette du dernier film d’Arturo Acebal (coréalisé par J. Guillermin) et d’un des bons films d’aventures de R. Thorpe. Elle participa à la production multi-stars Hôtel International puis on la retrouva chez Mastrocinque et dans le cinquième film de Rosi, une production hispano-italienne où elle incarnait une actrice... américaine. Elle cessa de tourner en 1968, ne retrouvant les studios qu’en 1987 pour deux films.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE : 1943 : El Peñon de las Ánimas (M. Zacarías) ; 1944 : Un fou s’en va-t-en guerre (E. Nugent) ; 1946 : Féerie à Mexico (G. Sidney) [non crédité] ; 1948 : Tarzan et les sirènes (R. Florey) ; 1949 : Le Pays du Dauphin Vert (V. Saville) ; 1951 : Show Boat (G. Sidney) [non crédité] ; 1952 : Les Vainqueurs de Corée (L. Selander) ; Sacré printemps (R. Fleischer) ; 1953 : Slaves of Babylon (W. Castle) ; 1954 : Athena (R. Thorpe) ; 1955 : Tormenta (A. Acebal et J. Guillermin) ; 1959 : La Maison des sept faucons (R. Thorpe) ; 1960 : Je cherche une maman (M. Mattoli) ; 1962 : The Devil’s Hand (W. Hole Jr.) ; Lasciapassare per il morto (M. Gariazzo) ; 1963 : Hôtel International (A. Asquith) ; 1964 : The Beauty Jungle (V. Guest) ; Un Cœur plein et les poches vides (C. Mastrocinque) ; 1965 : Le Moment de la vérité (F. Rosi) ; El Niño y el muro (I. Rodríguez) ; 1968 : Nel sole (A. Grimaldi) ; L’Oro del mondo (A. Grimaldi) ; 1987 : Amore inquieto di Paria (S. Pastore) ; Delitti (G. Lenzi et G. Giallo).

CILENTO Diane Actrice australienne née à Brisbane le 5 octobre 1933, morte à Cairns le 6 octobre 2011.

Elle mena une brillante carrière, tant en Australie qu’en Angleterre, au cinéma et au théâtre, auquel elle se consacra presque exclusivement à partir des années 1980 en dirigeant le théâtre de Moosman dans le Queensland australien. Elle fut mariée à Sean Connery entre 1962 et 1973. Elle tourna en Australie The Boy Who Had Everything avec leur fils Jason, où elle jouait sa mère. Elle épousa en 1985 l’excellent dramaturge et scénariste Anthony Shaffer. Celui-ci avait été le scénariste de The Wicker Man, film britannique devenu culte, dont elle était l’une des vedettes.



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