L’accueil des exilé.e.s : une question architecturale ?
oui ! S’il est évident pour tous que l’accueil des exilé.e.s est une question politique, en cela qu’elle dépend de positions politiques : libre échange supposé exister dans l’Europe, définition des frontières européennes, beaucoup de lois qui influent sur l’accueil possible, dépendance financière des associations vis à vis de l’État, repose des questions de souveraineté, Si la dimension économique de cette question semble aller de soi, car accueillir demande de dépenser de l’argent pour acheter nourriture, locaux, ou payer de la main d’œuvre, Si la nature idéologique de cette question est également indéniable, car la réponse dépend de la définition par chaque pays et chaque individu des termes réfugié.e, demandeur.se d’asile, étranger.ère et d’autres, S’il semble naturel de considérer cette question philosophiquement, en se demandant quand considère-t-on qu’un.e exilé.e est un.e réfugié.e? Fuir la mort qu’apporte la famine ou celle qu’apporte la guerre, est-ce équivalent ? Est ce que toutes ces morts sont bénéfiques car la planète ne peut pas tous nous accueillir ? Et si la présence d’exilé.e.s pose enfin directement des questions citoyennes, urbaines en mettant en exergue l’impossible assimilation de l’altérité dans nos villes actuelles, Elle semble à priori ne pas être une question d’architecte.