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L’univers numérique de France Télévisions

Il est ainsi apparu, au fur et à mesure des discussions entre les conseillers au sujet de leur appropriation progressive de l’offre, que l’adhésion à Slash dépassait largement la cible des jeunes adultes et parvenait à conquérir au-delà, autour de contenus valorisés pour la modernité de leur format, leur tonalité, leurs angles et éclairages atypiques.

« C’est assez large, ça va des fictions aux documentaires en passant par des interviews. Le ton est frais, un peu différent du reste de France Télévisions. »

« Slash, c’est le programme que je connais le mieux via YouTube, notamment les programmes courts type Monsieur Paf ou La Petite Mort. »

« Je l’associe beaucoup aux réseaux sociaux car c’est sur ces derniers que j’ai connu la marque, notamment YouTube. »

« Le format novateur et audacieux de la fiction Skam, chaque épisode est divisé en séquences, diffusées à des heures stratégiques de la journée. »

« Slash parle de thèmes sur lesquels ils s’interrogent avec une approche progressiste (qui est la bienvenue). »

« J’ai découvert Slash pendant le confinement en 2020 avec la série Stalk Quelle bonne surprise que ce média qui propose des séries courtes et des documentaires (sur le rap notamment) ! »

À la lumière de cet état des lieux dressé par le Conseil, plusieurs enseignements se sont dégagés au sujet de la galaxie des marques numériques de France Télévisions :

• Si les membres ont observé que la déclinaison en linéaire d’une marque numérique pouvait alimenter sa notoriété, cela semble insuffisant pour la fortifier et la faire exister comme marque à part entière ;

• Plus globalement, le Conseil regrette le manque de notoriété de ces différentes propositions qualitatives.

« De bonnes idées, des émissions intéressantes, mais hélas ! ça reste encore trop confidentiel, c’est dommage. »

• En l’état, le Conseil a noté que Slash et Culturebox, malgré leurs contenus différenciants, peinaient encore à trouver leur place vis-à-vis des autres contenus du groupe sur france.tv.

« On dirait que France Télévisions n’assume pas totalement, ils sont un peu cachés. »

• Le Conseil a également fait remarquer le manque d’articulation directe entre les univers Okoo et Lumni.

« Je rassemblerais davantage les deux, parce que c’est lié, on peut facilement faire le lien éducatif et ludo-éducatif. »

L’univers numérique de France Télévisions

Plateforme centrale de l’écosystème numérique de France Télévisions, il semble essentiel aux yeux du Conseil que france.tv ait vocation à rassembler tous les contenus et univers du groupe.

Cependant, les conseillers sont conscients que, par leur nature, leur cible et les usages qui en découlent, certains univers ne peuvent exister qu’indépendamment de france.tv.

• Okoo dont la cible spécifique des enfants réclame un environnement dédié, à l’expérience simplifiée, et sanctuarisé à l’écart des autres contenus ;

• Franceinfo dont les différents formats (articles, podcasts, fil info...) correspondent à des usages et des modalités d’accès spécifiques ;

• Lumni dont certains formats (fiches, cours...) nécessitent une expérience de lecture différente et donc un environnement adéquat.

« Je consomme franceinfo comme un site d’information, avec leur appli et leur site internet. »

« Okoo, c’est important d’avoir un univers pour les enfants. »

« Franceinfo, c’est très important et je l’utilise régulièrement, je ne pense pas qu’il faille le regrouper parce que c’est vrai que ça ajoute quand même de la confusion. »

« C’est mieux de tout centraliser, mais un peu comme quand on ouvre une session. Une personne qui regarde des contenus pour enfants peut cliquer sur Okoo et arriver sur l’univers Okoo. »

« On doit pouvoir faire plus le lien entre des articles et des reportages. Par exemple qu’on puisse plus facilement approfondir une info, un reportage du JT par un article, une enquête sur franceinfo le site. »

Cependant, le Conseil recommande à France Télévisions d’intégrer plus étroitement tous ces univers à la plateforme france.tv dans le but de favoriser leur notoriété et de faciliter les ponts entre les différents univers.

« Je trouve que Lumni ce n’est pas parlant. Ça permettrait de mieux faire connaître cette marque si on la rapproche d’Okoo, que les enfants commencent à connaître. »

Le Conseil a aussi largement débattu de la pertinence des marques Slash et Lumni et de leur intégration dans france.tv. Conscients de leur notoriété encore relative mais aussi de la forte valeur ajoutée de leurs propositions éditoriales, les conseillers suggèrent à France Télévisions d’aller plus loin en accroissant davantage leur apport à l’offre globale :

• En soulignant plus fortement leurs promesses respectives ;

• En faisant davantage exister leurs deux univers sur la plateforme ;

• En faisant de chacune de ces marques des « marques labels » au sein de l’offre, des repères sur la plateforme.

« On parle de chaînes, mais il serait plus intéressant de parler d’univers. »

« Il faut plus charger les marques de sens pour qu’elles fonctionnent comme des étiquettes pour les utilisateurs. »

« Je perçois la marque Slash plutôt comme un label destiné à promouvoir et/ou “certifier” des programmes conçus pour les jeunes adultes. »

« Pour moi, sur France TV Slash, ce sont des programmes alternatifs et originaux (un peu à la manière des séries originales de Canal+). »

De manière plus globale, le Conseil pousse France Télévisions à davantage envisager france.tv comme le portail global de leur offre dans l’objectif de mettre en avant sa richesse et sa profondeur afin que la plateforme dépasse son simple usage d’accès au replay et accède au rang de plateforme de contenus en tant que telle.

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