COSY CITY - HORS SÉRIE ARCHI #08

HORS-SÉRIE

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P R I N T E M PS 2 0 2 2 - O F F E RT

SPÉCIAL

ARCHITECTURE W W W. C O SY- D E S I G N . C O M

ANNECY | GRENOBLE | AIX-LES-BAINS | MONTAGNE

- Crédit photo : Anna Ivanova, Limpid, Habiteo - Illustrations à caractère d’ambiance. RCS Annecy n°442 82 717 & RCS Chambéry n° 27

Le bonheur à tous les étages

L’HÉRITAGE Épagny-Gillon Proximité directe avec Annecy Espaces extérieurs généreux Zones de jardinage & de compostage Du 2 au 4 pièces

ORPHÉO Poisy TRAVAUX EN COURS

Résidence intimiste Au coeur d’un quartier résidentiel 21 appartements Du 2 au 4 pièces

CONFIDENTIEL Chambéry DERNIÈRES OPPORTUNITÉS

Colline des Monts Vues panoramiques sur les massifs 20 appartements Du 2 au 4 pièces

Votre futur appartement neuf sur edifim.fr

LANCEMENT

BAT_Encart_JMV_275X217_ext03.pdf

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10/05/2022

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Intro

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COSY CITY

est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST-ANDRÉ 73382 LE BOURGET-DU-LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.cosy-editions.com

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Directeur de publication / Rédacteur en chef Claude Borrani - claude@cosy-editions.com

Archi local !

Ont collaboré à ce numéro : Patricia Parquet, Alice Morabito, Lorène Herrero, Laurent Grachus, Noëlle Bittner, Laurent Lapoutse

Si quelqu'un doutait que le sujet de l'architecture en Pays de Savoie

Direction Artistique & Maquette Séverine Béchet • studiosbdesign.fr

n'était pas d'importance, ce quatrième hors-série "architecture"

Directeur du développement Kamel Beghidja - kamel@cosy-editions.com

signé Cosy City est là pour les convaincre du contraire.

Directrice commerciale Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com

AU PROGRAMME :

Conseillers en communication Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com Pauline Mannessiez - pauline@cosy-editions.com

• Des maisons individuelles de notre région commentées par leurs concepteurs ; • La découverte du projet du cabinet de l’architecte Pierre-Louis Faloci • Grand Prix de l’architecture en 2018 quand même !- qui vient d'être retenu pour la rénovation de la mairie d’Annecy, détruite en partie suite à l’incendie survenu en novembre 2019 ;

Responsable digital Maéva Thimel - maeva@cosy-editions.com Assistante commerciale en alternance Coline Blampey - coline@cosy-editions.com Assiatante développement en alternance Alison Chatz - alison@cosy-editions.com Administration et relations clients Laurence Rémy - laurence@cosy-editions.com

• Un focus sur un prix d’architecture 2021 consacrant une oeuvre architecturale en Haute-Savoie ;

Périodicité : Trimestrielle Parution : PRINTEMPS 2022 Impression IME By Estimprim ZA La Craye 25110 AUTECHAUX FRANCE

• La Valorisation de l’héritage de l'architecture et du patrimoine à travers l'exemple d’Alby Sur Chéran ; • La visite d'un appartement contemporain dans un immeuble d'époque à Aix Les Bains, doublée de la découverte de la déco de la Maison Léopold à Aix aussi ; • Le tout conclu par une expo organisée par le CAUE 74, laquelle a le grand avantage de rejoindre notre propos et de démontrer combien nos Pays de Savoie sont aussi des territoires dynamiques sur le plan de l’architecture contemporaine. Pas moins de 54 projets font le contenu de cette expo, de quoi réfléchir à toute nouvelle intervention architecturale en cette période de transition écologique et nous donner envie de découvrir des lieux proches de chez nous au travers de thèmes qui nous parlent : la pente, la vue, l’urbanisation et le climat.

Une déambulation en images de lieux en lieux car observer, c’est mieux comprendre.

Dépôt Légal : à parution ISSN 2418-0297

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

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ARCHITECTURE W W W. C O SY- D E S I G N . C O M

Claude Borrani

PHOTOS DE COUVERTURE : Archidomo, DR, Dimitar Gamizov, Béatrice Cafieri

suivez-nous !

Retrouvez l’univers Cosy sur www.cosy-editions.com et sur notre page Facebook www.facebook.com/CosyDesignWeb Instagram : @editions_cosy

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Sommaire 12

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Architecture-Projets 4 architectes décryptent un projet de maison individuelle

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Architecture - montagne 3 décennies d’architecture montagne

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Architecture-Rénovation Une maison de ville pour les Anneciens…

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Prix d’architecture La meilleure œuvre architecturale 2021 est en Haute-Savoie

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Urbanisme La tendance des eco-quartiers : c'est quoi ? Des exemples près Annecy, Chambéry et Annemasse...)

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Architecture & Patrimoine Valoriser l’héritage…

L’exemple d’Alby Sur Chéran

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Visite privée La suite 201 à Aix Les Bains… À l’origine du projet, les architectes de l’agence Pseudonyme qui ont fait de ce lieu plein d’histoires un appartementshowroom.

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Portfolio Une décennie de design inspirant retracée par la plus grande plateforme d'architecture en ligne au monde…

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Portrait André Paccard.

Royalement architecte, mais pas que !

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Architecture durable Construction écologique et… design

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Observer L’architecture S’emparer des lieux : de nouvelles constructions en Haute-Savoie !

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Décoration Maison Léopold à Aix Les Bains, ambiance soyeuse et feutrée…

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Aménagement intérieur La patte Mobili Regina…

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Equipement-quoi de neuf ?

Une gamme de purificateurs d’eau écoresponsable, une platine vinyle Bluetooth ultra compacte qui se glisse partout dans la maison, des interrupteurs connectés : petite sélection de nouveautés.

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Vivre outdoor Habitats insolites : la clé des champs

ESCALIER • GARDE-CORPS • VERRIÈRE PORTAIL • MOBILIER DÉCO

Showroom de 100 m2 sur rendez-vous Zone du Grand Epagny • 74330 SILLINGY • 04 50 60 39 34 • acfil@acfilconcept.com

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Mercedes-Benz EMB73 vous présente sa future concession !

Mercedes-Benz EMB73 construit son écrin de raffinement et de durabilité au cœur de la Zone des Landiers à Chambéry en reprenant les standards MAR2020 de la marque à l’étoile.

Cela faisait plusieurs années, 7 pour être précis, que le Groupe EMB cherchait à ériger son propre bâtiment dans le secteur de Chambéry. Ce projet deviendra réalité fin 2022 et les clients et collaborateurs de Mercedes-Benz EMB73 pourront découvrir cette structure moderne et accessible située proche de l'accès d'autoroute directions Lyon et Annecy/Genève et à côté de la nouvelle caserne des pompiers.

La construction de ce bâtiment relève d’un défi de taille : lier les standards de design et d’architecture imposés par la marque premium Mercedes-Benz à la préservation des espaces verts et des espèces qu'ils abritent. L’aspect écoresponsable était d’ailleurs une des préoccupations premières lors de la conception des plans de la future concession qui a été implantée en concertation avec le Conservatoire des Espaces Naturels. La Direction Générale souhaite que celle-ci opère en semi-autonomie énergétique. Ainsi la concession sera en mesure de produire près de 57% de l’énergie qu’elle consommera, selon une étude de BET RAMAT, grâce à un parc important de panneaux photovoltaïques. Un collectif interne a également été missionné d'optimiser le traitement des déchets au sein de cette nouvelle structure.

Au cœur des réflexions autour de ce projet se trouvent également les équipes de la concession à qui la direction souhaite offrir un outil de travail répondant à leurs besoins, doté des dernières technologies, notamment au niveau de l'atelier mécanique. Olivier Folli, le directeur MercedesBenz EMB73, nous dit « Je souhaite prioriser le bien-être de mes collaborateurs en leur proposant un lieu de travail de qualité et ergonomique ».

Pour vous donner quelques chiffres, la nouvelle concession accueillera ses clients dans un showroom de plus 400m² et les techniciens pourront entretenir et réparer les véhicules dans un atelier mécanique de presque 1000m². Il y aura également un grand parking équipé de bornes de recharge pour les véhicules électriques et hybride rechargeables, sachant que MercedesBenz prévoit une électrification de 100% de sa gamme de véhicules particuliers d’ici 2025.

Suivez l'avancée des travaux sur F Mercedes-Benz Savoie

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Nous avons demandé à Olivier Folli, directeur Nous avons demandé Olivierexpliquer Folli, directeur Mercedes-Benz EMB73, deà nous ce qu’il Mercedes-Benz de nous expliquer ce qu’il attend avec le EMB73, plus d’impatience : « Je suis attend avec le plus d’impatience : « Je de surtout impatient d’inaugurer ce joyau auprèssuis surtout impatient d’inaugurer ce joyau auprès de mes clients et collaborateurs. Que ce nouveau mes clients nouveau bâtiment pouret collaborateurs.

Mercedes surQue la ceplace de bâtiment ce pour sur ladepuis place1987, de Chambéry, qui Mercedes n'est pas arrivé Chambéry, ce quitout n'est pas arrivé soit une fête pour le monde. " depuis 1987, soit une fête pour tout le monde. " Ce bâtiment sera le reflet en local des volontés Ce bâtiment seramarque le reflet local des volontés mondiales d'une quienprojette à 2039 de mondiales d'une marque qui projette à 2039 de proposer une flotte de véhicules neutres en proposer une flotte de véhicules neutres en carbone et qui souhaite asseoir sa position de carbone et qui souhaite asseoir sa position de référent en termes de marque premium. référent en termes de marque premium.

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Cluses et Thonon-les-Bains.

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ARCHITECTURE - PROJETS

Humilité,

simplicité et pérennité DR

TEXTE : PATRICIA PARQUET

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epuis 20 ans, l’agence c+d architectes ne compte plus les équipements publics de taille moyenne, les logements sociaux, les bureaux et les maisons individuelles réalisés en Haute-Savoie, Savoie, Isère et dans l’Ain. En regardant leur première réalisation, les architectes Sophie Mauro-Chassagne et Philippe Delétraz constatent avec fierté qu’elle a bien vieilli ; ils cultivent le secret d’une architecture intemporelle. Ils se sont connus sur les bancs de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble et depuis, ils partagent le même regard sensible sur les lieux, la même appréhension de l’espace jusqu’aux plus petits volumes.

Ils dessinent chaque détail et insufflent de la poésie dans les intérieurs.

Ce qui les anime : être au plus près du lieu dans lequel ils interviennent, trouver la bonne adéquation entre le lieu et le programme. Quand ils ne construisent pas des bâtiments neufs, ils rénovent d’anciennes bâtisses, redonnent vie à des constructions de belle facture et valorisent le patrimoine local.

Nous cherchons à exprimer une simplicité réfléchie, efficace.

Nous restons humbles, sans chercher de grands gestes architecturaux afin que nos réalisations traversent le

LEUR COUP DE CŒUR FAVORISER LA FLEXIBILITÉ D’USAGE La mairie et la salle des fêtes de Lully ne font qu’un. Situé dans le village haut-savoyard de Lully, le projet se présente sous la forme de deux volumes simples. Les deux bâtiments partagent l’entrée commune, l’accueil et des locaux techniques car mutualiser les espaces réduit considérablement les coûts. La salle des fêtes sert aux associations, aux habitants pour les mariages et réceptions, mais aussi aux écoliers ; le principe même de la flexibilité d’usage.

L’une des façades est entièrement en bois. Afin de lui donner du rythme, les architectes ont dessiné des croisillons en bois, inspirés des anciennes fermes. Le bois est tricoté avec l’habileté d’une dentellière. Il apparait de manière ponctuelle afin de marquer des éléments singuliers dont le parvis abrité.

Il est utilisé à l’intérieur pour sa matérialité, son coefficient d’absorption phonique et sa teinte chaleureuse. Avec peu de matériaux et de nuances chromatiques, Sophie MauroChassagne et Philippe Delétraz ont réussi à créer une ambiance douce.

Intégrés entre les tasseaux de bois du plafond de la salle des fêtes, les tubes lumineux disposés harmonieusement éclairent avec différentes intensités. Éclairer sans jamais éblouir, c’est comme construire en donnant l’impression que le bâtiment a toujours été là.

temps et les époques.

Contact Parc Altaïs 39 rue Adrastée 74650 Chavanod contact@cd-archi. com

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La mairie et la salle des fêtes de Lully réunies dans le même bâtiment. Les croisillons en bois visibles en façades, inspirés des fermes anciennes.

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La patte

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TEXTE : LORÈNE HERRERO

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abrice Gibert est originaire des Cévennes, comme le laisse deviner son accent. Pilote d’hélicoptère, il a commencé à construire des avions en bois, une passion qui l’amène vers une formation de charpentier menuisier. La construction bois l’incite à pousser la porte de l’école d’architecture de Clermont Ferrand. C’est là qu’il rencontre son épouse et associée, Carole, avec laquelle il crée Archidomo, à Talloires il y a 11 ans. « Nous œuvrons uniquement sur des projets de maisons individuelles plutôt haut de gamme.

Notre vision est double à deux échelles. L’architecture doit être là pour mettre en valeur le site : la vue, l’ensoleillement… Et à l’autre extrémité, Archidomo souhaite travailler le détail à tous les niveaux. Afin de réaliser nos projets de A à Z, nous assurons la maitrise d’œuvre et nous avons également un architecte d’intérieur en interne, au sein de notre équipe de 6 personnes », confie Fabrice.

Nous souhaitons faire en sorte que nos projets ne soient pas à la mode. Ils ressemblent à nos clients, et présentent toutes les qualités de maisons pérennes. Cela passe par le détail et la recherche de beaux matériaux.

Contact Archidomo 27 rue André theorist, 74290 Talloires-Montmin https://www.archidomo.fr/

LEUR COUP DE CŒUR UNE VILLA TOUTE EN LONGUEUR, À VEYRIER DU LAC Le projet consistait en une rénovation lourde d’une maison existante, en aval de la mairie de Veyrier du Lac. Bâtie dans les années 50, elle se caractérise par un toit plat (plutôt rare pour l’époque) et une structure inspirée du mouvement américain Case Study Houses. Ce principe constructif de l’après-guerre présente une grande façade toute vitrée, rythmée par 7 pièces identiques. « Pour ce projet, tout a été repensé afin d’ajouter 400 m2. Nous avons seulement conservé les murs porteurs à l’arrière et ajouté beaucoup d’isolation. La contrainte majeure était l’insertion paysagère. La maison ne devait pas sortir du volume, afin de conserver le point de vue devant la mairie, située au-dessus. Notre objectif était d’intégrer de la meilleure manière le projet (une grosse maison pas ostentatoire) dans le paysage en s’adaptant au terrain existant. Pour cela nous sommes partis de la toiture, aujourd’hui végétalisée. La maison s’étale tout en longueur sur le terrain, elle dépasse les 40 mètres linéaires.

Nous avons ajouté un espace garage et loisirs sous le terrain naturel. Au milieu, une arche habillée de pierre sur les deux niveaux s’avance sur la vue. Nous voulions ajouter du confort et du style à ce bien existant. Nous avons structuré la très grande façade, avec un jeu de mélange de matériaux et une juxtaposition de volumes de proportions identiques. Cela donne du rythme et de la rigueur sans être trop minimaliste », explique l’architecte.

Les espaces de vie occupent l’étage supérieur : réception, salon, salle à manger, cuisine ouverte (et 2e cuisine pour l’espace repas à l’extérieur). La salle de sport, le sauna et le hammam se trouvent à côté de la piscine. Le rez-de-jardin comporte une série de chambres dans les 7 ouvertures, ainsi qu’un espace de réception avec un bar et un bureau.

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L’art de créer

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ntoine Barbeyer a commencé par des études de géographie, puis d’urbanisme pour enfin arriver à l’architecture. « Lors de mon master Ville, Montagne et Durabilité, je me suis découvert une passion pour l’acte de créer, car tout était possible.

La manière dont mon père exerçait le métier d’architecte le rendait exceptionnel. J’ai commencé dans l’agence de Paul Andreu, où j’ai contribué à des projets extraordinaires, comme la construction d’un opéra en Chine. Et, puis, en 2014, j’ai eu envie de retrouver mes montagnes. J’ai fondé mon agence à Chambéry », explique le jeune architecte. Son agence emploie aujourd’hui 10 personnes, et s’articule autour de deux pôles spécialisés, plaine et montagne. Antoine Barbeyer réalise de nombreux projets, à différentes échelles : parkings, hôtels, restaurants, chalets, maisons individuelles…

J’aime ce métier, car un architecte a la possibilité de répondre aux besoins du client et d’aller au-delà, en lui proposant des choses qu’il n’aurait pas envisagées.

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TEXTE : LORÈNE HERRERO

SON COUP DE CŒUR TROIS MAISONS, COMME UN MICRO-HAMEAU AU PIED DU MONT GRANIER Le projet porte sur la construction de trois maisons individuelles dans la commune de Vimines, en conformité avec le style, le vocabulaire architectural et les formes urbaines environnantes.

Le dessin de ces maisons fait écho aux silhouettes des corps de fermes prédominants dans le paysage rural environnant.

Elles sont intégrées en lisière de pente. L’idée est de créer un esprit micro-hameau ouvert sur le paysage et notamment sur le mont du Granier. Pour cela l’équipe de l’architecte a volontairement désarticulé l’implantation des trois constructions dans le site, en alternant l’orientation des faîtages, et en suivant la pente au plus près. « Les bâtisses se veulent discrètes en affichant au niveau de l’entrée des volumes réguliers et fermés qui ouvrent sur un escalier en bois desservant les combles et le rez-de-jardin.

Au niveau bas, l’escalier débouche au milieu de la pièce centrale, le séjour, qui se prolonge sur toute la largeur de sa façade vitrée par une terrasse extérieure en bois. Profitant du volume sous les combles, on retrouve un atelier d’artiste traversant ouvert sur le site. Les façades sont pensées dans des séquences verticales alternant bois et crépis. Les balcons sont incorporés dans le volume relié à la toiture, rappelant ainsi la silhouette des granges.

Ces maisons passives sont des bâtiments à énergie positive.

Cela est rendu possible tout d’abord grâce à l’enveloppe extérieure performante, complétée par l’utilisation du triple vitrage et des panneaux photovoltaïques intégrés dans la toiture. », explique l’architecte. Le projet est au stade du permis de construire, et la livraison est prévue pour 2023.

Contact Antoine Barbeyer 21 Rue de Boigne, 73000 Chambéry www.antoine-barbeyer-architecte.com

Gilles&Gils - Photos : Capri, Igor Laski, Archidomo Home Architecture, JS Touchet Blue.

Habillage bar sur mesure Breccia Capraia.

Réalisation : Folie Douce Val d’Isère

PIERRES NATURELLES – CARRELAGES – INDOOR & OUTDOOR : HABILLAGE MURAL, SOL, SUR-MESURE, DÉCO JARDIN Showroom France - 74800 St Pierre en Faucigny, France (Proche Genève) - Tél. +33(0)4 50 03 50 86 - info@group-capri.com Showroom Suisse - 1957 Ardon, Suisse (Proche Sion) - Tél. +41(0)27 306 33 73 - info@group-capri.com

group-capri.com store-capri.com

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ARCHITECTURE - PROJETS

L’intuition du crayon !

TEXTE : LORÈNE HERRERO

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ssez tôt, Simon Bencteux a eu l’intuition de se destiner au métier d’architecte. Après l’école d’architecture de Grenoble, il part en Australie où il découvre une approche différente. De retour en France, il apprend les ficelles du métier dans une grosse agence. « J’ai créé ASB en 2012. Le « A » signifie « Atelier », car il y a quelque chose de manuel, d’artisanal et d’expérimental dans ce métier. Je travaille notamment à l’aide de maquettes. Chambéry est ma ville d’origine, mais fait aussi partie d’une région aux nombreux challenges, entre montagne et plaine, et territoires variés. Dans mes réalisations, j’aime changer de sujet, avec différentes échelles de projets : des logements individuels, des équipements publics... Les problématiques s’animent les unes les autres. À l’atelier, nous sommes 2, mais nous travaillons dans des bureaux partagés avec 5 autres architectes et une graphiste, il y a donc souvent des collaborations », explique le jeune architecte.

Il y a un axe écologique dans mon travail : choisir des matériaux bio sourcés, créer des maisons les plus passives possibles.

La rénovation est également un domaine qui m’intéresse.

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SIMON BENCTEUX

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SON COUP DE CŒUR LE DÉFI DE L’ÉNERGIE Une maison contemporaine à Tresserve Il y a un peu plus d’un an, Simon Bencteux a livré une maison individuelle à Tresserve, en Savoie. Cette construction neuve se situe dans un secteur pavillonnaire dense, aux nombreuses contraintes règlementaires, notamment au niveau du gabarit de hauteur et des règles de prospect. « Le défi consistait à réaliser une maison qui puisse être bio climatique, en profitant au mieux des apports solaires et des vues intéressantes, tout en restant conforme aux obligations du PLU. Le client souhaitait une maison efficace. Les matériaux ont une faible empreinte environnementale, la structure est en bois, ainsi que le plancher en bois massif, préparés en usine et assemblés sur place. Afin d’optimiser le projet, en respectant le gabarit d’emprise au sol, nous avons enterré le premier niveau.

La voiture est garée sous le parvis (une obligation d’avoir un véhicule abrité) qui offre aussi un hall, des rangements et un

atelier. Le deuxième niveau est un peu surélevé par rapport au jardin. Il abrite les espaces de vie. Afin de profiter de la jolie vue à 4 mètres au-dessus du terrain naturel, la maison dispose d’une double hauteur vitrée, avec cuisine et salle à manger.

Mon deuxième défi était de réaliser une maison d’aspect contemporain, sans pour autant proposer un toit terrasse.

En Savoie, l’architecture est très marquée avec toits à deux pans, débords de toiture. Cette réalisation reste ancrée dans son territoire. », confie l’architecte. Cette maison individuelle est orientée de manière à bénéficier au maximum de la chaleur du soleil en hiver. Pour l’été, elle est équipée de brise-soleils orientables. A cela s’ajoutent une bonne isolation en fibre de bois, l’utilisation au maximum de matériaux bio sourcés, une ventilation double flux et un chauffage par chaudière bois, ainsi qu’un poêle à pellets.

Contact ASB Architecture - Architecte Simon Bencteux 8 Rue Sainte-Barbe, 73000 Chambéry - www.asb-architecture.fr/

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CONSTRUIRE L’ESPRIT TR ANQUILLE

Une maison montée en 5 jours !

L’EspriTranquille® est un nouveau constructeur installé en Savoie, à Grésy sur Aix. L’entreprise entend bien révolutionner l’univers de la maison individuelle en proposant un tout nouveau concept avec une maison clé en main, assemblée sur chantier en 5 jours. Un tour de force qui ne tient pas du miracle et doit tout à l’innovation dans le process de constrcution.

TEXTE : LORÈNE HERRERO

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orsque 2 professionnels du bâtiment se rencontrent, le constat est sans appel : nous construisons encore de la même manière qu’aux temps anciens, en multipliant les intervenants, les délais et les risques d’erreurs ! Leur rêve ? Une maison sortant d’usine entièrement finie. Ainsi naît ce nouveau concept qui repose sur le principe de construction de maisons en ossature bois. « Nos maisons sont entièrement fabriquées en atelier, en Savoie. Nous concevons tout de A à Z, l’extérieur comme l’intérieur, tout fini du sol au plafond en intégrant cuisine et salle de bain.

Notre force, c’est d’arriver sur le chantier avec simplement l’assemblage de la construction à réaliser, nul besoin d’électricien, plombier ni peintre. En cinq jours, la maison est livrée », explique le dirigeant Jim Craighero.

UN COÛT ET UN DÉLAI MAITRÎSÉS « À partir du moment où le client a finalisé son choix de maison, déposé son permis de construire et obtenu son financement, la construction de la maison en atelier débute dès l’affichage du permis, elle se déroule ainsi pendant le délai de recours des tiers. Cela permet de livrer la maison sur site dès l’acquisition du terrain, où la maison est assemblée en une semaine. Pour le moment, nous sommes les seuls en France à le proposer ! », ajoute Jim Craighero.

Contact www.lespritranquille.fr

Le client a plusieurs possibilités pour son projet de maison.

Il choisit les lignes extérieures, en fonction de ses envies et du PLU.L’EspriTranquille® propose différentes architectures : maison de plain-pied, à étage, à toit traditionnel ou à toit plat…

La maison en ossature bois dispose d’une isolation en fibre de bois. Pour l’extérieur, le constructeur mixe 3 matériaux : bardage bois, crépis et panneaux en résine. Pour personnaliser l’intérieur, 6 ambiances offrent différentes propositions de matériaux et couleurs pour les finitions des sols, murs et plafonds, ainsi que pour la cuisine et les salles de bain.

La maison est livrée, prête à meubler, jusqu’aux luminaires qui sont même posés. Et la lumière fût !

L'ESPRITRANQUILLE

UN PROJET PERSONNALISABLE

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3 décennies d’architecture montagne Quand on pense architecture montagne, impossible de ne pas se référer à Jean-Michel Villot et l’agence JMV Resort.

TEXTE : JEAN-CLAUDE TRINIDAD - PHOTOS : MEZPHOTOGRAPHIE

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epuis l’obtention de son diplôme d’architecte DPLG en 1981, jamais Jean-Michel Villot n’a quitté des yeux les sommets de sa Savoie natale. Tout au long de sa vie professionnelle, tant en France qu’à l’étranger, on suit en effet sa trace au travers de nombreux aménagements d’hôtels, chalets ou résidences, pour lesquels il élabore à chaque fois des concepts différents.

3 décennies plus tard, la force de l’agence JMV Resort -sa particularité pourrait-on dire- est en effet de proposer une architecture montagne qui s’adapte aux idées, aux régions et aux hommes. En résulte en général une ambiance dont l’agence a le secret, une forme d’harmonie sous-tendue d’efficacité qui donne une âme et du caractère à la construction, quelle qu’elle soit.

Il serait difficile de comptabiliser les projets menés à bien par l’agence tant ils sont nombreux et différents. On recense de magnifiques chalets, des maisons de caractère, des appartements bien sentis, mais aussi des hôtels, des spas et des résidences, voire même des projets d’urbanisme et des coups de cœur à l’image de sa collaboration avec La Folie Douce, célèbre enseigne au sommet pour laquelle ont été réalisés tous les établissements, de Val d’Isère à Avoriaz, en passant par l’Alpe d’Huez, Val Thorens, Méribel et Saint-Gervais.

Contact JMV Resort Architectes Rte du Port, 73370 Bourdeau 04 79 79 30 44 jmvresort.com

"APPARTEMENT G" UNE RÉALISATION DES ANNÉES 70 RÉNOVÉE PAR L'AGENCE...

Repensé en conservant son plan d’origine en longueur, traversant, cet appartement de 85 m2 bénéficie d’une vue magnifique sur la vallée de Morzine.

Les murs mis à nus et parfois rhabillés de blanc, de miroirs et d’une verrière, permettent de conserver et d’amplifier la lumière. Par petites touches, les choix de l’agence viennent réchauffer et unifier les espaces par un bois clair et chaleureux. Dans une architecture que l’on pourrait qualifier de « minimaliste », les assises, tapis, rideaux et autres luminaires viennent apporter une atmosphère douce et chaleureuse.

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Dans "l'appartement G" l'agence a fait entrer la lumière et joué sur des tons clairs dans l'ameublement et l’agencement.

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Pour cette rénovation, l'agence a conservé le plan d’origine de l'appartement, tout en longueur avec des niveaux multiples et une magnifique vue qui domine la vallée de Morzine.

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L’appartement traversant joue sur des murs mis à nus et parfois rhabillés de blanc, de miroirs et d’une verrière pour conserver et amplifier la lumière.

Par petites touches, les assises, tapis, rideaux et luminaires viennent compléter cette atmosphère douce et lumineuse.

Le nouvel appartement a été pensé comme un joyau lumineux, tel un écrin de neige et de nature.

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ARCHITECTURE - PORTRAIT

C R É AT R I C E S D ’A R C H I T E CT U R E S Alba Bui et Julie Girardi forment le duo d’architecte et architecte d’intérieur derrière « Seize Dix Sept Architectures ». Leur terrain de jeu : la Savoie et au-delà, l’architecture de montagne mais pas que… Avec un goût prononcé pour l’inattendu et l’original afin de rendre unique chacune de leurs réalisations, elles ont une approche très humaine de leur travail ; sans doute ce qui fait leur plus belle spécificité…

PAR GÉRALDINE VISCHI

Parlez-nous de vous !

Nous venons de parcours assez différents : l’une de formation d’architecte d’intérieur, passé par une période à exercer le métier de maitre d’oeuvre d’exécution sur des projets hauts de gamme ; l’autre de formation d’architecte avec des expériences variées en France et en Angleterre.

Puis le hasard nous a amener à travailler dans la même agence, en Savoie… et là, la rencontre : Nous avons vite réalisé que nous avions les mêmes envies, une perception du travail identique avec un souci du détail. Nous partageons également une approche humaine et qualitative de notre travail et de notre rapport à l’architecture.

Comment fonctionne votre duo ?

On fonctionne presque à l’instinct. En réalité, rien n’est réparti, tout se fait ensemble. On aime aller au-delà de nos compétences propres.

C’est étonnant pour deux béliers de ne pas se rentrer dedans, mais c’est vraiment comme ça que ça se passe : le premier coup de crayon sur la page blanche se fait indifféremment par l’une ou l’autre, en fonction de nos inspirations. On discute beaucoup pour partager et enrichir nos visions, être sûres que nos réalisations nous correspondent et bénéficier du même niveau de connaissance des projets.

Quel est votre processus de création ?

Tout démarre toujours par une histoire. La rencontre avec les clients est un élément déterminant du projet et nous prenons le temps de leur

« Quand on fait des recherches

d’inspiration, on trouve les mêmes images mais on n’en garde pas la même chose : notre vision générale est commune mais les détails sont propres à chacune ! », Alba parler, de les comprendre, de connaître leur philosophie de vie.

S’en suit un petit travail rédactionnel qui sera le fi l conducteur de tout le projet. Si l’on se perd en route, on revient invariablement à ces quelques lignes, qui représentent vraiment l’essence du travail en cours.

Chaque projet, chaque client est différent, nous avons ainsi à coeur de ne jamais reproduire les mêmes choses.

LES RÉALISATIONS SEIZE DIX SEPT ARCHITECTURES Qu’il s’agisse de constructions neuves, ou de rénovations lourdes, Seize Dix Sept vous accompagnent dans chacun de vos projets.

Derniers projets : livré, une restructuration lourde d’une maison de village typique savoyarde ; en cours de réalisation, un restaurant à Méribel ; à venir, un refuge d’altitude haut de gamme.

Contact Seize Dix Sept Architectures - agence@seizedixsept.fr - www.seizedixsept.fr

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« Dans notre approche clients, nous travaillons en duo au quotidien sans nous répartir les projets : c’est la qualité qui nous

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anime, pas la quantité », Julie

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A R C H I T E C T U R E - R É N O VA T I O N

Une maison de ville pour les Annéciens Le projet du cabinet de l’architecte Pierre-Louis Faloci a été retenu pour la rénovation de la mairie d’Annecy, détruite en partie suite à l’incendie survenu en novembre 2019. La mairie nouvelle génération est pensée comme une maison de ville avec café et espaces de coworking.

De nouvelles fonctions imaginées par celui qui a obtenu le Grand Prix de l’architecture en 2018.

TEXTE : PATRICIA PARQUET - IMAGES PIERRE-LOUIS FALOCI

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n s’inspirant des caractéristiques du site et de ses atouts, Pierre-Louis Faloci a imaginé un projet singulier pour la réhabilitation de la mairie d’Annecy.

S’il ne touche pas à la façade, épargnée par l’incendie, il revisite les espaces intérieurs avec une architecture lisible, sensible, élégante et surtout baignée de lumière.

Son projet a quasiment fait l’unanimité auprès du jury. Au départ, 92 projets. En finale, un seul projet retenu : celui de l’agence parisienne, dirigée par l’architecte Pierre-Louis Faloci. Nourri de culture cinématographique, l’architecte pense ses projets comme un travelling. Que ce soit dans les musées français qui l’ont fait connaître (voir notre encadré) ou ses autres projets de palais de justice, de mairie…, il nourrit les usagers de perspectives, de point de vue et de cadrages sur le paysage. Il est obsédé par les questions d’optique, de regard et du parcours de l’œil.

POROSITÉ DU FORUM ET JEUX DE TRANSPARENCE Dès l’entrée, le regard sera happé par l’extérieur car les espaces offriront une grande porosité. Il sera possible de traverser la mairie et de passer de la place côté ville, au parc de l’Europe situé côté lac, simplement pour le plaisir. Au rez-de-chaussée, le forum accueillera des espaces d’exposition, des espaces de coworking et aussi un bar ! Ce hall d’accueil devient ainsi un espace public au service de la population. Le premier étage abritera les espaces de réception et la salle du conseil municipal qui sera la première modification contemporaine. Cette nouvelle structure sera conçue en matériaux bas carbone et sera baignée de lumière. Les derniers niveaux recevront des espaces généreux qui faciliteront les rencontres via des espaces ouverts de coworking, des salons…

UN CŒUR DE LUMIÈRE Pourquoi ce projet est-il si intéressant sur le plan de l’architecture ? « Il représente tous les thèmes contemporains et à venir : le patrimoine, la sédimentation d’un bâtiment sur un autre car l’histoire de l’architecture est une éternelle succession de sédimentations et nous allons participer à celle-ci qui questionne le paysage global », répond l’architecte qui a rappelé que la mairie, proche du lac et au pied des montagnes, se trouve sur un site exceptionnel. Le seul geste architectonique a consisté à créer une boîte en verre au pied de la toiture afin de faire entrer plus de lumière : elle abritera un salon face au paysage. Impensable pour l’architecte de ne pas proposer un belvédère sur la canopée, le lac et la montagne. Ce belvédère, c’est d’ailleurs sa signature que l’on retrouve dans plusieurs de ses projets. Abimés lors de l’incendie, certains espaces comme le salon des mariages seront reconstitués à l’identique. Le patrimoine côtoiera l’intervention contemporaine.

UN PROJET EXEMPLAIRE La réussite du projet reposera également sur l’utilisation du bois local afin de favoriser les matériaux biosourcés, géosourcés et la notion de circuit court. François Astorg, le maire, veut sans aucun doute montrer l’exemple en souhaitant un bâtiment performant sur le plan énergétique, un chantier propre et de l’écoconception. « La mairie sera un lieu pour les citoyens, accessible au public, et ouvert sur la cité, plus fonctionnel et exemplaire sur le plan énergétique », a résumé Benjamin Marias, 1er maire-adjoint, lors du conseil municipal fin janvier. Les agents municipaux, les habitants et les riverains vont être impliqués durant la phase d’études et dans la réalisation du cahier des charges final. Ils seront entre autres invités à partager leur point de vue sur le futur espace d’innovation publique au rez-de-chaussée, le café citoyen. La mairie d’Annecy a pour vocation de devenir la maison de la ville où pourront se côtoyer plus facilement les élus, les 220 agents et les citoyens.

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LE CALENDRIER DES TRAVAUX 2022 : réalisation des études.

2023 : début du chantier.

2025 : ouverture au public de la mairie en début d’année.

À PROPOS DE PIERRE-LOUIS FALOCI Originaire de Nice, Pierre-Louis Faloci (né en 1949) est architecte et enseignant à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville.

En 1996, il obtient le prix de l’Équerre d’argent pour le musée de la Civilisation celtique.

En 2018, il reçoit le Grand prix national de l’architecture.

Ses principales réalisations sont : L’aménagement et les abords du site du camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Alsace), la scénographie et l’urbanisme du Centre européen du résistant déporté, le palais de justice et l’urbanisation du site des fortifications Vauban d’Avesnes-sur-Helpe, le musée Hèbre de Saint-Clément à Rochefort, la réhabilitation de l’ancienne Halle aux sucres à Dunkerque, le Lens 14-18 Centre d’histoire guerre et paix, le musée de la bataille de Valmy, le Prorel à Briançon...

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ARCHITECTURE - PRIX

La meilleure œuvre architecturale 2021 est en Haute-Savoie

C’est le projet d’un ensemble d’équipements publics à Neuvecelle, près d’Evian qui a remporté le prix de l’Équerre d’argent 2021. Retour en images sur cette réalisation en bois clair et baignée de lumière, près du lac Léman, de l’Atelier PNG avec Julien Boidot et Emilien Robin, architectes associés.

TEXTE : PATRICIA PARQUET - PHOTOS : CAUE74 / BEATRICE CAFIERI

L

e prix de l’Équerre d’argent récompense chaque année les meilleures œuvres architecturales de l’année. Lors de la cérémonie de remise du prix en novembre dernier, le président du jury, l’architecte Christian de Portzamparc, a qualifié l’ensemble d’équipement public de Neuvecelle de programme intelligent. Il a souligné sa parfaite intégration dans le paysage urbain, en face du lac Léman. « L’ensemble est intelligent, modeste, joyeux et partagé.

Ce sont les valeurs de l’urbanisme d’aujourd’hui que de savoir réussir les lieux du commun », a-t-il précisé.

Implanté sur une pente, le programme est composé de plusieurs bâtiments qui forment un élément central dans le village : l’extension d’une école maternelle, une école élémentaire, une salle périscolaire, une bibliothèque, un gymnase et un restaurant scolaire. L’originalité du projet consiste à avoir créé plusieurs bâtiments et de les avoir reliés par des espaces de circulation, des cours, des coursives imaginant ainsi des lieux de libre déambulation. C’est un projet ouvert sur la ville qui allie efficacité et créativité.

Le prix de l’Equerre d’argent est une belle reconnaissance, une importante visibilité et un tremplin pour la jeune agence PNG et leurs deux associés sur cette réalisation.

Z O O M S U R … L’ A T E L I E R P N G Composée de trois associés (Antoine Petit, Nicolas Debicki et Grichka Martinetti), l’agence a été créée en 2007 à Paris et à Voiron en Isère depuis 2016. Ils ont étudié ensemble à l’École d’architecture de Paris-Val de Seine et sont très complémentaires. Basé à Paris, Grichka est photographe professionnel et également architecte du patrimoine.

Nicolas a commencé par suivre des études dans le génie civil avant d’aller en école d’architecture. Il s’est également spécialisé en qualité environnementale. Avant d’être architecte, Antoine a suivi des formations d’artisanat d’art en gravure et en vitrail. Voilà pourquoi dans leurs projets, les trois associés s’intéressent autant aux matières, à leurs utilisations et qu’ils cherchent à valoriser. Les architectes travaillent dans la région Rhône-Alpes-Auvergne et s’investissent de plus en plus dans les territoires de montagne. Ils aiment réhabiliter, rénover et travailler sur l’existant.

D’autres projets à venir devraient encore faire parler d’eux.

À PROPOS DU PRIX D E L’ É Q U E R R E D ’ A R G E N T Créé en 1960, ce prix récompense la construction d’un bâtiment en France et terminé dans l’année. Il est désormais organisé par deux revues professionnelles des travaux publics et du bâtiment (groupe Moniteur).

Le jury est composé d’architectes, de critiques d’architecture et de promoteurs. C’est une équipe composée du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre qui est récompensée. En 1968, Jacques Labro, Jean-Jacques Orzoni et Jean-Marc Rocques recevaient ce prix pour l’hôtel des Dromonts et les résidences Séquoïa et les Mélèzes à Avoriaz. Le projet de Neuvecelle est le second projet en Haute-Savoie à être récompensé par ce prix.

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« L’ensemble est intelligent, modeste, joyeux et partagé.

Ce sont les valeurs de l’urbanisme d’aujourd’hui que de savoir réussir les lieux du commun », Christian de Portzamparc

À Neuvecelle, le programme comprend une école maternelle avec six classes, une école primaire avec 9 classes, le périscolaire, le restaurant scolaire, la bibliothèque, le gymnase, un parking, des espaces extérieurs, d’une surface totale de 3 150 m2. Coût : 8 millions d’euros HT. Maîtrise d’ouvrage : commune de Neuvecelle. Architectes : Atelier PNG Architecture, Julien Boidot et Emilien Robin, architectes associés.

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ARCHITECTURE - PRIX

« Nous sommes des architectes affectifs » Rencontre avec Antoine Petit, Nicolas Debicki et Grichka Martinetti, les trois architectes associés de l’Atelier PNG. Ils nous présentent leur projet qualifié « de sobre d’apparence, ingénieusement conçu, harmonieusement intégré à la topographie » qui leur a valu le prix de l’Équerre d’argent, la force de leur équipe et leur façon de penser l’architecture.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET - PHOTOS : ATELIER PNG

Quels sont les principes fondateurs de votre agence ?

Nous faisons attention à toujours réaliser des projets qui ont du sens. Au début, nous avons eu la chance de mener à bien des projets intéressants dans le domaine patrimonial non classé.

A chaque fois, les contextes sont forts en termes de patrimoine.

Deux thèmes nous passionnent et nous ont orienté : la dimension de service public et l’utilité de la profession.

Après Paris, vous avez créé une seconde agence à Voiron, aux portes du massif de la Chartreuse, qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Nous sommes là pour des raisons familiales et professionnelles.

Les territoires de montagne et les territoires ruraux nous intéressent particulièrement car ils offrent de beaux sujets à traiter. S’installer à Voiron, c’était aussi l’opportunité de se rapprocher de ces territoires et présenter des candidatures en local sur des sites et des paysages incroyables.

Vous avez remporté le 39e Prix de l’Équerre d’argent comme des architectes célèbres avant vous.

Que représente ce prix pour les jeunes architectes que vous êtes ?

C’est une reconnaissance de la profession, de nos confrères aînés et une reconnaissance partagée car nous l’avons fait avec deux autres confrères. Quand ce prix récompense les sujets que nous avons traité, cela fait du bien à beaucoup d’architectes bien au-delà notre agence. Ce prix a déjà récompensé de très beaux bâtiments, réalisés en France, liés à de beaux programmes et de bons architectes. C’était souvent la consécration de la carrière d’un architecte qui avait déjà fait ses preuves. Notre programme n’est pas incroyable et les moyens n’étaient pas exceptionnels.

Il est assez commun dans un contexte normal. Nous sommes

presque totalement inconnus. Pour nos confrères qui ont 40 ans comme nous ou plus jeunes, c’est un beau signal.

Qu’est-ce que ce prix a changé pour l’agence ?

C’est une visibilité énorme pour une agence comme la nôtre.

Nous avons été retenus sur des concours à Paris, cela aurait été impossible sans ce prix. C’est encore tôt pour constater les changements, mais on imagine bien que cela va avoir un impact positif.

Revenons sur le projet à Neuvecelle. Qu’est-ce qui le caractérise et en quoi est-il exemplaire ?

Ce qui est exemplaire est d’abord à mettre au crédit des élus.

Le besoin au départ est la pure extension d’une école qui arrive en limite de capacité. Les élus se sont interrogés sur qu’est-ce qu’on peut ajouter comme services pour dépasser ce besoin initial. L’idée a été de choisir de rester au centre du bourg et de s’implanter sur ce site avec 12 mètres de dénivelée.

Une médiathèque et un gymnase ont été ajoutés. Le programme initial prévoyait la construction d’une maison pour les assistantes maternelles et un accueil de jour pour les personnes âgées.

Cela sera réalisé plus tard. À terme, il devrait y avoir quatre services publics en plus du groupe scolaire. Souvent, il y a des mono programmes, une piscine, un gymnase. Là, il y a besoin d’ajouter des classes et d’y adjoindre des fonctions utiles aux élèves et utilisées par tous les habitants une fois l’école fermée.

Qu’est-ce que le prix de l’Equerre d’argent vient récompenser ? Une conception frugale de l’architecture en phase avec l’air du temps ?

Du point de vue des matières, le projet est très simple.

Les soubassements sont restés en béton. Les murs sont en enduit,

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L’Atelier PNG a réhabilité le Fort l’Ecluse à Léaz (Ain) dont la scénographie est à découvrir dès le mois de juin.

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À gauche, équipement et mairie à St-Barthélemy de Séchilienne et équipement technique à Villard de Lans, réalisés par l’Atelier PNG. les façades vitrées, les charpentes et les plafonds en bois. Nous essayons de réduire le nombre de matières utilisées, évitant les trop grandes quantités de couches et de dépenses superflues.

La frugalité est donnée par le contexte économique du projet.

Elle est présente autant par nécessité que par conviction.

Votre projet montre qu’aujourd’hui une architecture réussie peut être réalisée sans gros budget…

Tout à fait. Nous avons beaucoup débattu de cette question avec Emilien Robin, notre associé sur ce projet. Avec des moyens raisonnables, comment fait-on pour fabriquer de la qualité et dessiner des choses plus adaptées ? Nous avons limité le nombre de matières et nous les utilisons pour plusieurs éléments tels que la structure, les parements... Le prix de l’Equerre d’argent ne récompense pas un projet exceptionnel avec des moyens exceptionnels. C’est le signe que ce que nous avons réalisé peut-être fait par d’autres. Il y a une dimension reproductible.

Le bois est très présent dans vos projets.

L’agence a souvent été récompensée pour ce choix.

Est-ce de plus en plus votre matériau de prédilection ?

Nous aimons le bois car c’est une matière vivante qu’il est possible de mettre en œuvre dans quasiment tous les éléments de construction : de la couverture de la structure, de la charpente, jusqu’à l’habillage et la création de meubles. Ce n’est pas le cas de tous les matériaux. Nous pouvons quasiment tout faire avec du bois dans un immeuble. Ce qui nous pousse à utiliser le bois très régulièrement, c’est que dans la plupart des territoires dans lesquels nous intervenons, le bois est présent. Les élus sont très sensibles à cette matière renouvelable portée par le grand public et par le fait qu’il y a une incitation économique à l’utiliser.

Souvent, nous n’avons plus besoin de les convaincre.

Vous avez réhabilité le Fort l’Écluse à Léaz dans l’Ain. Est-ce le projet dont vous êtes le plus fier ?

Nous en sommes très contents. Nous avons beaucoup appris de ce projet qui s’est déroulé sur un temps très long. Nous avons été retenus en 2012 et nous livrons la scénographie cette année.

Cela fait presque 10 ans que nous allons au fort. Le site appelait des interventions de plusieurs natures. Nous avons repris l’espace d’accueil, la cafétéria, la boutique ; nous avons fabriqué un nouveau plancher pour une salle afin d’organiser une exposition permanente. À cela s’ajoutait l’accessibilité de l’espace.

La nouvelle scénographie sera visible à la réouverture en juin.

Quel projet rêvez-vous de concevoir ?

Nous aimerions réaliser un projet autour de l’eau. Il y a un lien fort entre l’eau et la montagne. Dans un de nos projets dans un village des Hautes-Alpes au-dessus de Sisteron, nous avons travaillé sur la notion d’héritage du soleil. Il y a une vraie tradition du cadran solaire dans l'école que nous sommes en train de réaliser. Ce sont des thèmes que nous aimons ajouter aux projets que nous traitons.

Contacts Atelier PNG www.png.archi 42 av. Dugueyt Jouvin 38500 Voiron Tél. +33 (0)4 76 31 67 26 Et 12 rue Bourgon 75013 Paris Tél. +33 (0)1 42 39 94 64

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ARCHITECTURE - TENDANCE

URBANISME

La nouvelle tendance des éco quartiers Les éco quartiers sont le fruit de nouvelles façons de concevoir, construire et gérer la ville durablement. Plusieurs projets sont lancés à Annecy, Chambéry ou encore Annemasse.

Texte : Lorène Herrero

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n éco quartier s’inscrit dans une démarche de développement durable au sens large : diminuer l’impact sur l’environnement, favoriser la mixité sociale, améliorer la qualité de vie… Cette démarche est notamment reconnue par le ministère de la transition écologique.

ANNEMASSE : L’ ÉCO-QUARTIER L’ETOILE Au sein de la métropole genevoise, la communauté d’agglomération « Annemasse Agglo » porte le nouvel éco-quartier L’Etoile. La création de cette ZAC est venue avec le projet multimodal généré par l’arrivée du Léman Express.

Bouygues Immobilier Urbanera va ainsi aménager 19 hectares avec l’aide de l’urbaniste Devillers et associés. L’objectif est de transformer l’ancienne friche hospitalière en un quartier multifonctionnel : habitat, bureaux et commerces. Différents types de logements sont prévus, afin de répondre à tous les besoins du territoire (étudiants, seniors…), et selon les revenus… Ce « quartier énergie zéro » repose sur la performance des bâtiments et la qualité d’habitat, grâce à un cahier des prescriptions suivi par tous les opérateurs.

La stratégie énergétique du quartier prévoit la mise en place d’un réseau de chaleur urbain alimenté par une chaufferie bois, d’un réseau électrique intelligent et l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures supérieures.

L’éco quartier s’intéresse aussi aux modes de déplacement : le train, le bus et les vélos. L’achèvement de l’aménagement de la Zac est prévu pour 2030. Au sud de la voie ferrée (côté Annemasse), le Novotel et la résidence Hub, avec commerces en rez-de-chaussée ont déjà été livrés. Les travaux se poursuivent du côté du pôle de formation et de la chaufferie bois. Consciente de créer un nouvel espace dans la ville, la communauté d’agglomération souhaite que les habitants s’approprient le lieu.

Elle a imaginé une « stratégie de mise en usage de la ZAC », avec par exemple l’animation des espaces publics ou encore la création d’un forum.

CHAMBÉRY : L’ÉCO QUARTIER DES COMBES Les travaux d’ampleur de ce quartier ont commencé ce printemps, pour une livraison complète prévue en 2027.

Le projet se déploie sur 1000 hectares de quartiers des années 60, qui regroupent principalement de l’habitat. La dimension de commerces et services va être renforcée, avec des travaux de rénovation et de démolition-reconstruction. Un des objectifs est la reconstruction d’équipements publics, notamment la reconstruction d’un groupe scolaire de 4000 m2 ainsi que l’amélioration de l’accès d’un parc de 20 hectares. Les circulations sont repensées, avec beaucoup de cheminements piétons et vélos.

Le projet est porté par Grand Chambéry, la ville et Cristal habitat, le bailleur majoritaire du quartier.

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Atelier LD pour Cristal h

À ANNEMASSE L’ÉCO QUARTIER L’ETOILE

Illustration de la future connexion entre le quartier et le groupe scolaire de Vert-Bois à Chambéry©

• Superficie : 19 hectares sur 3 communes • Quartier multifonctionnel : 60% logement et 40% d’activité • 99 000 m2 de logement : 1/3 social, 1/3 abordable, 1/3 logement libre • 28 000 m2 de bureaux • 10 000m2 de panneaux photovoltaïque • Activités et commerces en rez-de-chaussée : 8000m2 • Un hôtel 4* (Novotel) • Un pôle de formation : 15 000m2 • Espaces verts : 34 000m2 dont un jardin ferroviaire (pour le loisir et la déambulation)

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ARCHITECTURE - COMMUNIQUÉ

H Ô T E L R I VA G E I N V I TAT I O N A U V O YA G E Ouvert depuis bientôt une année, l’hôtel Rivage s’est installé dans le paysage du bord du Lac d’Annecy. Porté par MGM Hôtel et Résidence et le groupe Best Mont blanc, l’architecture de l’ensemble a été conçue par l’agence STELLA. Franck PETITOT co-gérant revient sur sa genèse.

Comment est né ce projet ?

Quand David Giraud (MGM) nous a parlé la première fois de l’Hôtel, c’était bien sur un rêve éveillé. Construire au bord du lac d’Annecy ne se produira sans doute plus pour notre agence, tout au moins à cette échelle. Le challenge était double dès le départ, car nous nous sommes partis de l’enveloppe d’un projet dont le permis de construire avait été obtenu, et construire sur un site d’exception oblige à une grande humilité.

Quels sont les grands principes qui ont guidé sa conception ?

Je dis souvent qu’un projet est comme une mayonnaise : 3 ingrédients de base (3 grandes idées), bien assemblées (cohérence et pertinence), et bon assaisonnement (tout ce qui le « révèle » : paysage, éclairage, qualité des matériaux…) ; Sur l’hôtel Rivage, les 3 idées de base sont : • La dominante des lignes horizontales, pour ne pas être en opposition avec le lac, mais en osmose.

Notre façon de respecter le site.

L’horizontale se décline du soubassement aux niveaux courants en balcons filants, et l’attique très marquée avec son couronnement en débord.

• La référence maritime.

Comme dans un paquebot, les chambres sont des cabines de passagers, avec leurs ponts en bois, leurs séparatifs inclinés comme des voiles de bateaux.

Pour un architecte, cette référence évoque le mouvement moderne et les années 30, et ces bâtiments qui sont devenus intemporels.

• Le verre comme élément unificateur ; il se décline en garde-corps, en séparatifs, dans sa plus simple expression, sans montants ni cadres. Il est grâce à une sérigraphie d’une opacité variable.

Pour « l’assaisonnement », il suffit de passer le soir pour voir l’importance de l’éclairage. Par ailleurs, le printemps est propice pour apprécier le socle paysager qui a pris de l’ampleur. Enfin, la pierre de Vals en soubassement, l’habillage des balcons en Alucobon (composite recouvert d’aluminium) sont des matériaux de haute qualité et garantissent la pérennité de l’ouvrage.

Un an après, diriez-vous que le pari est réussi ?

Je suis passé un matin en fin d’hiver. Ce jour-là, le lac avait la même teinte que le verre des garde-corps et séparatifs.

Ce qui avait été pensé en phase projet était devenu réalité.

Le plus beau compliment sans doute que j’ai entendu sur ce projet est qu’il semblait avoir toujours été là. La preuve sans doute que maintenant il appartient définitivement au site.

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Valoriser l’héritage Et si on sortait des villes pour redécouvrir les atouts des communes rurales ? À seulement 15 kilomètres d’Annecy, Alby-sur-Chéran est une petite pépite.

Ce qui rend le village si particulier ? Son bourg médiéval, son patrimoine architectural et naturel. Un parfait exemple qui illustre la forte attractivité des territoires ruraux.

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REPORTAGE TEXTE ET PHOTOS : PATRICIA PARQUET

es fanions colorés s’agitent au-dessus de la place du Trophée. Installés à l’occasion de la Fête médiévale d’Alby-sur-Chéran, ils lui donnent un air de kermesse. Le bourg médiéval, avec sa fontaine, sa place, ses maisons aux façades colorées, ses anciennes échoppes et ses ruelles vient de retrouver son calme et sa simplicité. Assis à la terrasse du Café les Petits Galets, sous les arcades, nous nous sentons hors du temps, loin du tumulte des villes touristiques de la région. Cette partie ancienne donne un charme fou au village.

Quel contraste avec la partie plus habitée et ses constructions récentes en périphérie !

En découvrant cette bourgade de 2 700 habitants qui ne cesse de s’accroître, nous croisons Jean-Claude Martin, maire de la commune depuis 20 ans, fervent défenseur de la mobilité douce. Il ne met que 33 minutes à vélo électrique pour rejoindre Annecy. « Il n’y a pas que les bords du lac ! Ici vous verrez, c’est plus calme. Nous voyons arriver de plus en plus de familles.

La population est l’une des plus jeunes de l’agglomération annécienne dont nous faisons partie. Les maisons se vendent en une semaine, c’est incroyable. Nous accueillons de plus en plus de résidents secondaires », nous préciset-il, heureux de comptabiliser 34 associations qui proposent des animations tout au long de l’année. Nous voici au cœur du Pays d’Alby réunissant 15 communes et 15 000 habitants. « Nous voudrions devenir la ville du quart d’heure ou tout se fait à pied ou à vélo en 15 minutes », souligne le maire, fier de nous indiquer que sa commune a été la deuxième communale rurale en France à avoir obtenu l’électricité.

Ce bourg était autrefois protégé par 7 châteaux. Aujourd’hui, il n’en existe plus que deux, en ruine (dont l’ancienne résidence

des seigneurs d’Alby). Les châteaux ont été détruits au fil du temps. Pourquoi venir ? Pour visiter le bourg et son patrimoine local. Des visites libres ou guidées sont proposées toute l’année afin de découvrir l’architecture et le patrimoine naturel du village en 12 étapes. Un musée dans un village, c’est fabuleux !

Alby-sur-Chéran en possède deux : le musée de la Cordonnerie et le musée de la Ciergerie. Ils racontent la richesse de l’artisanat qui a marqué l’histoire du site. C’est sans aucun doute la meilleure manière de raconter les lieux, de se replonger dans le passé pour mieux comprendre le présent. La commune a su valoriser cet héritage en achetant le bâtiment de l’ancienne cordonnerie, en le mettant aux normes, en présentant de manière simple et lisible les objets exposés, comme une mémoire du temps accessible.

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Un village, deux musées

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l y a eu jusqu’à 70 maîtres-cordonniers et 300 personnes vivaient de cette activité dans le village d’Alby-sur-Chéran (tannerie, fileuses de chanvre et de lin pour coudre les chaussures). Les peaux qui servaient à fabriquer des chaussures étaient lavées dans le Chéran et dans la fontaine sur la place centrale.

Jeter un œil au toit du bâtiment, au-dessus de la cordonnerie.

Les peux étaient séchées sur une poulie (la seule qui reste à ce jour). Au XIXe siècle, des cordonniers d’Alby-sur-Chéran avaient été réquisitionnés pour fabriquer des chaussures pour les militaires lors de la guerre avec la Prusse en 1870.

Ce n’est pas la chaussure de Sept Lieux d’un géant qui est exposée au musée, mais le chef d’œuvre d’un apprenti. Imaginez la tête des enfants devant l’objet hors norme. Il fallait jusqu’à deux jours pour fabriquer une chaussure. Dans la région,

les cordonniers fabriquaient surtout des sabots et des galoches. Les outils accrochés racontent différentes étapes de fabrication et de préparation des peaux. Autre musée, autre ambiance. Tout est resté là, figé dans le temps, comme si l’atelier de fabrication de cierges de la famille Blanchet avait fermé la veille. Les cierges sont encore suspendus sur un grand cercle, accroché au plafond.

Les morceaux de paraffine sont empilés tandis que des coulures de cire apparaissent au fond des chaudrons en cuivre. Le neveu ou la nièce de l’ancien propriétaire de la ciergerie raconte tour à tour l’histoire de cet atelier ouvert en 1860, devenu propriété de la commune qui a décidé de le laisser en l’état et d’en faire un musée. L’activité a pris fin en 1985, mais les visites permettent de ne pas oublier l’activité qui fait partie de l’histoire du village.

POUR EN SAVOIR PLUS Musée de la cordonnerie : entrée libre et gratuite de juin à septembre.

Visites guidées sur réservations. Tél. 04 50 68 39 44.

Ciergerie Blanchet : visites sur rendez-vous uniquement. À partir de 5 adultes.

Date à retenir : Les Médiévales d’Alby-sur-Chéran, les 14 et 15 mai 2022 Visite libre : circuit « Suivez la mouche », départ sur la place du Trophée, durée 1 heure.

Pour en savoir plus : mairie-alby-sur-cheran.fr

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A R C H I T E C T U R E & P AT R I M O I N E

ÉGLISE

La lumière révèle l’architecture de Maurice Novarina Après une déambulation dans le bourg médiéval, une visite à l’église contemporaine Notre-Dame de Plaimpalais de l’architecte Maurice Novarina (1907-2002) offre un fabuleux saut dans le temps.

TEXTE : PATRICIA PARQUET

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uel drôle de clocher ! C’est une colonne cylindrique de 22 mètres de haut, ajourée d’une centaine de lucarnes, séparée de son église. Sa forme rappelle le donjon qui dominait autrefois le village d’Alby-sur-Chéran au Moyen-Âge.

Le baptistère se situe sous le clocher selon la tradition byzantine.

Le plan de l’église Notre-Dame de Plaimpalais est simple.

Un grand rectangle abrite la nef centrale à laquelle s’ajoute une chapelle sur le côté. Le plafond est rythmé par les lames d’épicéa de la région. Derrière la simplicité des murs massifs édifiés en pierre, en provenance des carrières de Bange, près d’Alby-sur-Chéran, on imagine le travail colossal des deux artisans locaux ayant taillé à la main chacune d’entre elles (ce qui représente 5 et 2 ans de travail).

DES MURS-VITRAUX COLORÉS Les plans sont signés de l’architecte haut-savoyard, Maurice Novarina (à son actif, une vingtaine de bâtiments religieux, mais aussi le centre culturel Bonlieu à Annecy, le palais des sports de Megève, l’hôtel de ville de Grenoble et des réalisations en France et à l’étranger). Les travaux de l’église Notre-Dame de Plaimpalais ont démarré réellement en 1954. L’église a vu le jour grâce à la participation de 2 300 bénévoles (il n’y avait alors que 750 habitants) et l’énergie de l’abbé Périllat. Ce dernier a même passé son permis poids lourds pour pouvoir transporter les pierres. L’édifice a remplacé une église, fragilisée par un glissement de terrain et détruite par un incendie en 1935.

L’architecte a souhaité associer son architecture à l’art.

Il a fait appel à son ami le maître verrier Alfred Manessier pour concevoir les vitraux. Fabriqués par les ateliers Lorin à Chartres et installés en 1978, ces vitraux recouvrent des pans de murs du sol au plafond. Remarquables, ils sont inscrits aux Monuments historiques. Quand la lumière transperce les petits morceaux de verre, elle éclate à l’intérieur et rayonne de couleurs bleus, rouges et jaunes dominantes. La lumière révèle l’architecture de Maurice Novarina dont elle fait entièrement partie. Poussez la porte, l’entrée est libre en journée.

Un clocher en forme de donjon, des murs en pierres et d’éclatants vitraux.

L’église de Notre-Dame de Plaimpalais, construite par l’architecte Maurice Novarina, fut inaugurée en 1960 et terminée quelques années plus tard.

Pierres locales apparentes, toiture en ardoise.

OÙ VOIR LES ÉGLISES DE MAURICE NOVARINA ?

L’architecte a réalisé plus d’une vingtaine d’édifices religieux. En voici quelquesuns qu’il est possible de visiter en Savoie et en Haute-Savoie : l’Église NotreDame du Léman à Vongy/Thonon-les-Bains, l’Église Notre-Dame des Alpes au Fayet à Saint-Gervais, Sainte-Bernadette à Annecy avec l’architecte Claude Fay, Notre-Dame-de-Toute Grace au Plateau d’Assy, Notre-Dame de Toute Prudence au col de l’Iseran à Bonneval-sur-Arc, l’Église Notre-Dame de la Rencontre à Amphion-Publier, l’Église du Sacré-Cœur à Cran Gevrier, l’Église Notre-Dame de Lourdes à Thonon-les-Bains, l’Église Saint-Simond à Aix-les-Bains, l’Église Notre-Dame de la Paix à Étrembières…

Sources : Maurice Novarina, architecte, collection Portrait, édité par le Caue de HauteSavoie, Franck Delorme et Carine Bonnot.

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ARCHITECTURE - VISITE PRIVÉE

TEXTE : PATRICIA PARQUET - PHOTOS : EDOUARD SANVILLE

Minimaliste et

réversible La suite 201 de l’ancien hôtel Astoria à Aix-les-Bains a été métamorphosée en espace réversible pour proposer deux fonctions. À l’origine du projet, les architectes de l’agence Pseudonyme ont fait de ce lieu plein d’histoires un appartement-showroom. Ils nous décryptent la scénographie de ce 60 m2 minimaliste, habillé avec des matériaux bruts, captant au maximum la lumière.

L’immeuble Astoria, ancien palace de la Belle Époque.

En poussant la porte, on découvre les couloirs desservant les étages avec les balcons en fer forgé.

L’entrée de l’immeuble Astoria est marquée par une magnifique mosaïque au sol.

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L’immeuble abrite désormais des appartements en plein centre d’Aix-les-Bains. Les verrières et baies vitrées laissent généreusement entrer la lumière.

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’Astoria fait partie des immeubles emblématiques d’Aix-les-Bains, construits au début du XXe siècle et transformés au fil du temps. Situé en plein centre de la ville thermale, devant l’arche romaine, cet ancien palace de la Belle Époque a connu un passé fastueux. En poussant la porte, on découvre le vaste hall, doté d’une très belle mosaïque au sol, qui permet d’accéder aux appartements. Tombés sous le charme des lieux, Chloé Thomazo et Jérémy Germe, architectes associés de l’agence parisienne Pseudonyme, ont fait l’acquisition d’une ancienne suite de l’hôtel. Ils ont décidé de la rénover et l’aménager afin de recevoir leurs nouveaux clients dans la région. Originaire d’Annecy, Jérémy Germe avait à cœur de venir s’implanter dans les territoires alpins.

SCÉNOGRAPHIER LA SUITE 201 La suite 201 poursuit son histoire. Elle était vétuste et juste viabilisée. Il fallait tout imaginer. Les architectes ont pu récupérer une partie d’un ancien couloir afin d’agrandir l’espace. Quand ils repensent entièrement l’appartement, ils ne vous parlent pas d’architecture intérieure, mais d’espaces scénographiés, « trouvant ce travail plus proche de celui d’un réalisateur.

Nous aimons travailler sur les séquences d’espace et les

perspectives que l’on vient créer ». Ce qui les intéresse avant tout : travailler avec des matériaux naturels et bruts, souvent du bois, du métal, du béton qui se patinent avec le temps. « Ce style d’agencement minimaliste avec peu de matériaux, peu bavard, permet à nos clients de s’approprier les lieux et de se projeter avec leur mobilier, leur décoration. Notre travail d’architecte consiste à planter le décor et faire en sorte que l’espace soit suffisamment ludique et appropriable pour que les usagers s’y sentent bien » soulignent les architectes dont la devise est de faire un maximum avec un minimum.

RÉVERSIBLE L’appartement Suite 201, c’est ainsi qu’il s’appelle désormais, est un espace deux en un pour un maximum de flexibilité.

L’objectif était de configurer deux fonctions dans un espace restreint. Pour cela, les architectes ont imaginé un espace réversible : l’appartement sera utilisé en version agence et showroom pour rencontrer des clients dans la région d’Aix-les-Bains ou en hébergement quand les architectes restent sur place. Un jeu de cloisons coulissantes dissimule les espaces nuit. Le parti pris a été de garder au maximum le volume initial de la chambre principale autour de 30 m2,

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La verrière de la chambre "surlignée" en noire offre un rappel des grandes fenêtres de la pièce principale.

ARCHITECTURE - VISITE PRIVÉE

caractéristique des chambres de l’ancien palace. « Nous nous sommes amusés à tout cacher pour ne pas voir les espaces domestiques quand nous recevons nos clients », précise Jérémy Germe qui nous montre la porte d’accès aux sanitaires, cachée derrière la paroi en chêne. La cuisine bien intégrée est discrète. Une crédence en miroir capte la lumière et apporte ainsi énormément de clarté à l’espace. Leur détail préféré ? « La cabine bleue qui est très immersive avec le mur et le plafond peints dans un bleu profond. C’est une chambre sans fenêtre comme dans un bateau. Le plafond mesure plus de trois mètres. Avec la pénombre, créée par le luminaire qui éclaire vers le bas, nous avons l’impression de voir de la fumée au plafond.

C’est apaisant », nous confient les architectes.

MINIMALISTE La pièce principale est immaculée de blanc, le tout souligné par les traits noirs des encadrements de fenêtres et le mobilier. L’idée est de célébrer le volume de la pièce et de mettre en avant le généreuse hauteur sous plafond.

Tous les détails des boiseries d’origine sont conservés. La lumière a fait l’objet d’un soin particulier. L’éclairage de type musée avec des spots sur rail a été choisi afin de créer des jeux de lumière sur les murs et offrir de beaux contrastes.

Les architectes ont une vision à long terme et pensent les bâtiments à 100 ans voire plus. « Il est intéressant de concevoir des bâtiments et des aménagements pour qu’ils continuent à évoluer dans le temps, être enrichis et appropriés par d’autres.

C’est ce qui rend l’architecture d’aujourd’hui intéressante. Garder les traces du passé pour que les prochains usagers continuent à les voir et les interpréter », s’enthousiasment les architectes qui s’apprêtent à réhabiliter un appartement situé cette fois-ci dans les combles de l’immeuble. Ils vont aussi transformer l’ancien fumoir, situé au rez-de-chaussée, en espaces de coworking. L’histoire du lieu n’a pas fini de s’écrire.

• Durée des travaux : 4 mois.

• Budget : 52 K € HT. • Entreprise ayant réalisé la rénovation : JSP Jeremy Soufferant à la Motte Servolex.

QUI SONT-ILS ?

Pseudonyme Architecture est une jeune agence d’architecture fondée en 2017 par Chloé Thomazo et Jeremy Germe, architectes HMONP (habilités à la maitrise d’œuvre) formés à l’ENSA Paris-Val-de-Seine. L’agence compte 7 personnes. Tout ce qui a été construit au XXe qui nécessite d’être réadapté, transformé, rénové, surélevé est une source inépuisable de travail pour l’agence. Parmi leurs réalisations : les Balcons suspendus sur la mer dans le Pas-de-Calais, une rue couverte en bois à Aubervilliers, une piste cyclable à Berlin, un loft à Chambéry… Leurs réponses architecturales se veulent contemporaines. Ils aiment travailler les matériaux bruts. Que ce soit dans des projets urbains, architecturaux, dans les espaces scénographiques, on retrouve toujours la même matérialité.

Contact Pseudonyme Architecture - www.pseudonyme.eu

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ARCHITECTURE - PORTFOLIO

100% DESIGN

Une décennie de design inspirant retracée par la plus grande plateforme d’architecture en ligne au monde…

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TEXTE : LÉO MICHEL

l'occasion de son dixième anniversaire, le programme emblématique A+Awards d’Architizer continue de concrétiser sa mission d’origine : démocratiser l’architecture, faire comprendre l’immense valeur d’un excellent design et célébrer ceux qui font preuve d’excellence à travers leurs projets. Anniversaire oblige, le programme de cette édition offre une occasion unique de se pencher sur l’extraordinaire héritage des A+Awards, en revisitant certaines des architectures les plus importantes de ces dix dernières années partout dans le monde.

Résultat : une mise en lumière des défis auxquels l’architecture sera confrontée dans les années à venir.

C O N ST R U I R E L A C O NF I A N C E Photo : Soroush Majidi C’est le studio d’architecture ZAV Architects , basé à Téhéran, qui a imaginé ce programme à dôme coloré fait de terre battue et de sable sur l’île d’Ormuz en Iran. Nommé « Présence à Hormuz », le projet de 10 300 m2 contient 200 logements en forme de dôme à différentes échelles qui sont dispersés sur le site en groupes.

Comme le soulignent les architectes, « Présence à Hormuz est un processus continu visant à construire la confiance plutôt que des objets architecturaux, afin d’encourager la participation des populations locales et l’inclusion de leurs intérêts dans toute intervention sur l’île ». Le studio a utilisé de la terre battue et du sable dans les sacs pour construire les dômes. Cette technique, connue sous le nom de « Superadobe « inventée par l’architecte d’origine iranienne Nader Khalili, est une technique simple et innovante utilisée dans la région.

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ARCHITECTURE - PORTFOLIO

L E BO I S C O N T I N U E D ’AVA N C E R Photos : Patrick Reynolds Ce projet signé RTA Studio et Irving Smith Architects Nelson est une réinvention du siège Rotorua de Scion, un institut de recherche néozélandais spécialisé dans le développement technologique pour l’industrie forestière. Judicieusement situé à la lisière de la forêt de séquoias du parc forestier de Whakarewarewa, le projet a remporté le prix de la meilleure utilisation du bois certifié au festival de Lisbonne.

Le résultat est un bâtiment spectaculaire recouvert de verre et construit autour d’un éventail surprenant de 88 cadres bois de forme triangulaire, le tout autour d’un atrium du sol au plafond. Immédiatement présente, la structure s’élève sur trois étages pour former le squelette du bâtiment. Ces éléments structuraux sont faits de bois de placage stratifié haute performance et comportent des joints de nœuds en queue d’aronde qui s’emboîtent et se collent ensemble.

En regardant vers le haut depuis l’atrium, les niveaux supérieurs offrent des espaces de bureau et de collaboration à l’acoustique soignée. Un confort qui pourtant atteint le zéro carbone incorporé au moment de l’achèvement.

Z É R O CA R BO NE Photo : Romello Pereira Smart Design Studio est un bâtiment innovant, durable et sculptural conçu par et pour l’agence d’architecture éponyme basée à Alexandria, en Australie. Les façades neuves et rénovées s’harmonisent avec les entrepôts en briques de cette zone de conservation du centre-ville, qui a été construite à une époque où les matériaux étaient relativement chers et la main-d’œuvre bon marché.

Sur le plan environnemental, le studio naturellement éclairé et ventilé collecte sa propre eau et génère sa propre électricité, créant ainsi un bâtiment neutre en carbone.

Le bâtiment industriel réadapté abrite un studio spécialement conçu par et pour Smart Design Studio. Une mezzanine avec quatre salles de réunion surplombe l’espace lumineux à travers les fermes en acier élancées existantes. Au dernier étage, une résidence de gardiens spectaculaire se compose de quatre voûtes caténaires en briques autoportantes qui sont décalées les unes des autres pour laisser entrer la lumière dans l’espace.

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M A I S O N VE RT E Photo : Hiroyuki Oki Situé dans un nouveau quartier résidentiel de Ho Chi MinhVille, au Viêt Nam, ce projet fonctionne comme une transition progressive de la verdure de l’extérieur vers l’intérieur. Projeté sur la coupe transversale, un grand vide a été créé en coupant le volume sur les trois étages.Le vide au rez-de-chaussée sert de salon, s’ouvrant sur le parc, tandis qu’au-dessus on trouve une salle familiale remplie de verdure. Le vide intègre à la fois la circulation et des éléments naturels comme les plantes et les arbres, fournissant aux pièces privées une lumière naturelle supplémentaire et une sensation de continuité du parc sur les trois étages du bâtiment. Contrairement aux espaces communs, les chambres privées sont placées dans des volumes solides. La plantation d’arbres dans l’ouverture de ces volumes bloque la lumière directe du soleil, rafraîchit le vent et éclaire l’espace intérieur. Le vide ouvert en diagonale vers le haut apporte une ventilation naturelle dans la maison, comme l’effet cheminée, qui permet de minimiser l’utilisation de la climatisation. La pénurie d’espaces verts au Viêt Nam entraîne des problèmes environnementaux tels que les inondations urbaines, la surchauffe et la pollution de l’air. Présenter une solution à ce problème est un défi urgent que l’architecture peut relever. Les architectes VTN intègrent autant de verdure que possible même dans les petites maisons, créant des poches de parc dans la ville, et visent à terme à ce que le « bâtiment vert » se répande dans le monde.

C O N T R E R “ L’ E F F E T B E I G NE T ” Photo : Dimitar Gamizov «L’effet beignet» -bien connu des villes européennesdétourne lentement le trafic des centres-villes vers la périphérie, laissant les centres s’éteindre. Pour lutter contre ce phénomène, ce centre communautaire a été conçu pour devenir le nouveau cœur de village de Grossweikersdorf, en Autriche. Les citoyens et les visiteurs se sentent non seulement les bienvenus, mais ils sont aussi encouragés à utiliser le bâtiment. La rotation de la structure et l’ouverture du site qui en résulte, ainsi que l’orientation de l’entrée principale sur la place principale, expriment un ultime geste d’accueil. Encourager les visiteurs à explorer et à découvrir.

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A R C H I T E CT U R E TO U T E E N DO UC E U R Photo: Hufton+Crow Maggie’s Center est un organisme de bienfaisance qui offre un soutien pratique et émotionnel gratuit aux personnes atteintes de cancer. Le centre de 462 m2, situé sur le campus de l’hôpital universitaire St. James à Leeds, est le 26e centre de l’organisme de bienfaisance au Royaume-Uni. Maggie’s Leeds est conçu comme un groupe de trois jardinières à grande échelle, construites sur un site en pente, qui renferment chacune une salle de conseil. Ceux-ci entourent le « cœur » du centre -la cuisine- ainsi que des espaces plus sociaux pour les activités de groupe, notamment une bibliothèque et une salle d’exercice.

Le jardin sur le toit, conçu par les paysagistes primés Balston Agius, s’inspire des forêts du Yorkshire et présente des espèces de plantes anglaises indigènes, ainsi que des zones à feuilles

persistantes pour fournir de la chaleur pendant les mois d’hiver. Inspirés par l’amour du jardinage de Maggie Keswick Jencks, les visiteurs sont encouragés à participer à l’entretien des 23 000 bulbes et 17 000 plantes sur place. L’intérieur du centre explore tout ce qui manque souvent dans les environnements de guérison : matériaux naturels et tactiles, éclairage doux et une variété d’espaces conçus pour encourager les opportunités sociales ainsi que la contemplation tranquille. Les appuis de fenêtre et les étagères sont destinés à être remplis par les visiteurs avec leurs propres objets pour créer un sentiment d’appartenance. Le studio a également conçu deux tables, inspirées des ailettes en bois du bâtiment et construites en liège et en contreplaqué de hêtre, qui résident au cœur du centre.

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CA D R E E N A , C O M M E … AT YP I Q U E !

Photo : Snorre Stinessen Situé dans les montagnes de Lyngen, en Norvège, ce projet est inspiré par le respect de la nature. La conception s’attache à compléter le site, le bâtiment principal s’étendant sur le plateau naturel. Les hauts plafonds et les murs de verre sans soudure invitent le ciel et le paysage dans le bâtiment.

Le sol en béton et les terrasses sont une extension du terrain naturel. Une conception simpliste de cadre en A fait écho à un abri fondamental. L’unité principale abrite un espace de

vie commun entièrement indépendant, trois chambres avec salles de bains privatives et deux chambres supplémentaires avec une grande salle de bain commune dans un espace mansardé. L’unité la plus au nord abrite la cuisine principale et la salle à manger, conçues comme un observatoire de « jardin d’hiver » pour offrir une vue fantastique sur le terrain proche à vos pieds ou sur la longue vue sur la mer jusqu’à l’horizon.

L A CA N O P É E BA M BO U Photo : Arch-Exist Photography Guilin est situé dans l'un des paysages les plus spectaculaires de Chine. Une verdure infinie entoure le site en remplissant l'espace entre de grandes tours karstiques de roche. Avec un paysage aussi grandiose, il a été décidé que les éléments naturels eux-mêmes formeraient la prémisse de l'architecture qui habiterait le site, un élément, en particulier, le bambou.

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ARCHITECTURE - PORTFOLIO

TO U R O R GA N I Q U E Photo : Tom Harris One Hundred est une nouvelle tour résidentielle surplombant Forest Park à Saint-Louis, aux Etats-Unis. La tour, le premier projet de Studio Gang dans la ville, s’élève à plus de 115 mètres et comprend des commerces de détail, des commodités, un parking et des appartements résidentiels avec vue sur le parc à l’ouest.

La façade est inclinée pour créer de généreux espaces extérieurs au-dessus de chaque niveau, offrant des terrasses pour un quart des appartements, ainsi qu’un espace d’agrément partagé pour la communauté résidente au sommet du podium du toit vert.

Travaillant pour améliorer les opportunités offertes par l’orientation du site et les forces environnementales, le plan en forme de feuille du bâtiment et la masse à plusieurs niveaux maximisent sa performance, réduisant la charge énergétique globale et augmentant le confort des occupants.

Z A H A FO R E VE R Photo : Laurian Ghinitoiu Le bâtiment Opus récemment ouvert par Zaha Hadid Architects apporte une interaction de solide et de vide, de fluidité au paysage urbain de Dubaï. Le bâtiment présente un contraste saisissant entre la fluidité du vide et les lignes droites du volume bâti. Comme l’a décrit l’équipe de conception, «l’Opus a été conçu comme deux tours distinctes qui fusionnent en un tout singulier, prenant la forme d’un cube. Le cube a été «érodé» en son centre, créant un vide de forme libre qui est un volume important du design à part entière ». Les deux côtés du bâtiment sont reliés au niveau du sol par un atrium de quatre étages et également à 71 mètres au-dessus du sol par un pont aérien de trois étages.

Réparti sur vingt étages, le projet à usage mixte abrite des bureaux, des espaces commerciaux, des résidences avec services, des restaurants, des cafés et un bar sur le toit, la majeure partie du bâtiment étant dédiée à l’hôtel de luxe ME Dubai, géré par Melia Hotels. Treize ans de travaux, le bâtiment est le premier projet du studio à Dubaï et le seul hôtel pour lequel feu Zaha Hadid elle-même a conçu à la fois l›architecture et les intérieurs. Des meubles de Zaha Hadid Design sont installés dans tout l'hôtel, créant un langage architectural cohérent pour l'ensemble du projet.

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©Millo Moravski

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ARCHITECTURE - PORTRAIT

ANDRÉ PACCARD

Royalement architecte

mais pas que !

Retour sur la carrière d’André Paccard, architecte-décorateur annécien dont le talent inonda sa ville, mais dont la réputation dépassa largement ses frontières…

TEXTE : LAURENT GRACHUSS ET CAROLINE KREBS - PHOTOS : DOMINIQUE GAY – STUDIO DGC

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nnécien de naissance (février 1929) et de cœur, André Paccard s’installe en tant que décorateur dès 1952, date à laquelle il crée L’Atelier 74 – André Paccard. Une base d’où il conçoit de multiples projets à Paris (1968), Rabat (1973), New York (1983), ou Riyad en Arabie Saoudite (1987).

C’est surtout en tant que décorateur attitré du roi Hassan II du Maroc jusqu’au milieu des années 1980 que l’architecte de talent connaîtra un succès d’envergure. Quinze ans durant, il travaillera dans de nombreux palais, activité éminemment fructueuse qui l’amènera à passer des commandes à de nombreuses sociétés de la région d’Annecy, près de 600 dit-on. Une époque bénie pour les artisans de sa garde rapprochée tant ce visionnaire prônait la qualité et n’hésitait pas à mettre tous les moyens pour accéder à la perfection.

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DES RIVES DU LAC À LA MAMOUNIA La rencontre entre les deux hommes se fit par hasard alors que l’architecte vivait encore modestement à Saint-Jorioz. Une chance qui lui vaudra la confiance totale du roi qui, paraît-il, rêvait secrètement d’être architecte lui aussi. L’ascension du cabinet d’André Paccard devient vertigineuse, dans un contexte très faste. Les grandes entreprises annéciennes se mondialisent, son maire Bernard Bosson devient ministre, l’industrie touristique est en plein essor et Annecy devient, selon les témoins de l’époque, la « base arrière » du Maroc.

Ignorant la demi-mesure et porté par un talent hors du commun, l’architecte s’illustre par ses chantiers aux matériaux et mobilier d’exception, des marbres les plus précieux aux bois d’ébénisterie. Les meilleurs artisans sont alors recrutés à prix d’or, répondant à des cahiers des charges de la plus haute exigence.

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ARCHITECTURE - PORTRAIT

Le grand salon de la Ferme qu’André Paccard bichonna à Thorens-Glières, une rénovation de très grande qualité dédiée aux amis et aux bons moments...

Notons l’intégration parfaite de la boiserie en chêne massif recouvrant les surfaces murales et la cheminée.

Les réalisations menées pour le compte d’Hassan II, à l’image du fameux chef-d’œuvre La Mamounia à Marrakech, valent à André Paccard une renommée sans conteste, mais pour autant, son altruisme le pousse à œuvrer activement pour sa ville à laquelle il est très attaché.

ENTREPRENEUR ET VISIONNAIRE Fervent de culture et ayant à cœur de développer l’attractivité touristique de sa région, il se positionne comme mécène d’événements phares comme les Journées internationales du cinéma d’animation.

Président de la Compagnie des bateaux du lac d’Annecy, il crée en 1984 l’imposante Libellule,

véritable emblème du lac, qui devient le lieu flottant des soirées les plus en vue du moment.

Il met également en place le pratique et novateur service des taxis du lac.

Visionnaire, André Paccard imagine des projets d’aménagement de sites incroyablement avant-gardistes qui, pour diverses raisons, ne verront jamais le jour. Ainsi, il propose, lors du projet de rénovation du téléphérique du mont Veyrier, l’implantation à son sommet d’un restaurant circulaire tournant qui aurait permis de profiter d’une vue tantôt face au lac tantôt face au mont Blanc. Il réalise également une maquette des Nouvelles Galeries sur sept niveaux, dont le toit aurait été occupé par sept villas avec piscine, toutes vendues sur plan !

« Président de la Compagnie des bateaux du lac d’Annecy, André Paccard crée en 1984 l’imposante Libellule, véritable emblème du lac »

Agencement, ameublement, souci du détail, les nouveaux propriétaires, grands amateurs de Paccard, ont respecté sa patte pour faire perdurer son style...

Une baie vitrée coulissante installée sur le toit côté chambre, une invention technique imaginée par l’architecte surdoué.

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Le bureau noir, un exercice de style pour lequel l’architecte utilisa différents matériaux : tissus, cuir, bois et Alcantara.

Le sol, par exemple, est entièrement gainé de cuir, tout comme la surface du bureau au premier plan.

« La rencontre entre les deux hommes se fit par hasard alors que l’architecte vivait encore modestement à Saint-Jorioz »

Aujourd’hui encore, on peut reconnaître le style Paccard dans certains quartiers de la ville, comme une fontaine ornementale au détour d’un jardin public, ou dans certaines somptueuses maisons privées à Veyrier au caractère architectural exceptionnel et singulier.

Cette même passion et cet amour de la belle ouvrage se retrouvaient aussi dans ses demeures particulièrement soignées et réussies, entre autres sa splendide Ferme installée à Thorens-Glières et l’immeuble – dit immeuble Paccard – quai

Perrière à Annecy. Grâce à lui, bien des rêves sont devenus réalité, et il aimait se qualifier de chef d’orchestre et se rappeler que le résultat de sa réussite était dû à la somme des cerveaux qui l’entouraient, ses collaborateurs avec qui il entretenait des relations paternelles.

Parfois sulfureuse mais profondément généreuse, cette personnalité haute en couleur et au parcours hors normes ne laissait personne indifférent et aura indéniablement marqué sa ville de sa patte virtuose.

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L’escalier de la bibliothèque, une véritable sculpture !

En pied de page : l’entrée d’une splendide salle de bains, travail d’orfèvre du bois qui ouvre sur une vasque et un sol en marbre inspiré du Petit Trianon.

Au-dessus : la salle de bains de la suite gay, un modèle de raffinement avec robinetterie en or et colonnes en marbre. À noter, sur le côté gauche de la photo, la présence pas banale à cette époque d’une télé brillamment protégée par une bulle plastique.

L’immense salon accueille une cheminée traversante qui en impose.

Dans cette pièce aussi, Paccard le visionnaire n’a rien laissé au hasard, jusqu’à la télécommande qu’on devine au premier plan, posée sur la table : elle permettait déjà de commander un certain nombre de services, dont l’éclairage... la domotique avant l’heure en quelque sorte.

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L’entrée, spectaculaire, et l’escalier qui mène aux appartements, sont décorés de fresques aux accents romantiques, le tout sublimé par l’œil du photographe, Dominique Gay. En médaillons, en bas à droite : le dégagement desservant la suite réservée aux visiteurs, qui a pris le nom évocateur de « suite gay » ou suite « Orient-Express », a été décoré tel un wagon du célèbre train. En bas : le salon perché de la suite gay, laquelle dispose – au premier plan – de deux fauteuils dessinés pour La Mamounia par Paccard et installés par le propriétaire actuel en guise de clin d’œil.

Remerciements : la photographie peut aider à sublimer l’architecture, c’est le cas avec ce reportage.

Merci Dominique Gay. studiodgc.com

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Encore connue sous le nom de maison Paccard, cette bâtisse emblématique fait partie du patrimoine annécien.

Le local poubelle à la mode Paccard...

Des vitraux représentant Annecy ornent les dégagements.

La chambre de la suite gay : le lustre a été retrouvé sur un site marchand entre particuliers par le propriétaire actuel.

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ARCHITECTURE - PORTRAIT

INTERVIEW

Jean-Christian Bozon DIRECTEUR CHARMILLES IMMOBILIER

Grâce à son crayon d'architecte André Paccard était devenu un personnage illustre d’Annecy, pourtant il est tombé un peu dans l’oubli non ?

André Paccard avait certainement en lui ce qui permet la réussite : le talent, un savoir-faire aiguisé et les qualités de meneur d’homme. Sa réussite dans les années 80 a fait également celle de centaines d’entreprise de la région d’Annecy.

Il a permis de monter en compétences nombre d’entre elles. Le plus important était la qualité de réalisation de l’œuvre, pas le prix qu’elle pouvait coûter.

Il aimait à répéter (m’a-t- on rapporté) que "l’argent coulait à flot dans l’entreprise, mais qu’il le ramassait avec les doigts des mains bien écartés pour en laisser beaucoup aux autres" (ces collaborateurs). Le Roi du Maroc était son plus important client. Leur relation a duré de nombreuses années et a marqué également la vie annécienne : la vie de

Pour moi, la

résidence d’Annecy quai Perrière est certainement une des plus

belles réalisations de Paccard.

Paccard avait une aura qui fascinait autant qu’elle était jalousée. La carrière de Paccard a peu ou prou décliné quand la relation avec le Roi s’est terminée, et c’est à ce moment que beaucoup lui ont tourné le dos puisque, de l’avis de beaucoup, l’intérêt financier qu’il représentait à Annecy n’y était plus.

Qu’est-ce qui pousse un spécialiste de l’immobilier comme Charmilles Immobilier à souhaité le réhabiliter ?

Je n’ai jamais connu personnellement André Paccard mais j’en ai beaucoup entendu parler. Au début de ma vie professionnelle, nombres d’artisan avec lesquels je travaillais me rapportaient avoir été collaborateurs de l’atelier Paccard, ce qui était pour eux une distinction, un gage de leur professionnalisme. Beaucoup plus tard, Paccard a ressurgi dans ma vie si je puis m’exprimer ainsi, à l’occasion d’échanges avec un ami, un passionné par l’œuvre de l’architecte, presque un mécène devrait-on écrire puisqu’il a pu acquérir deux résidences personnelles du maître, qu’il a rénovées, maintenues dans leur esprit initial, sauvées de la spéculation et des modes. C’est grâce à lui que ce patrimoine est encore présent et que nous avons pu réaliser ce reportage. Et puis, de l’avis de beaucoup, Paccard n’a pas la reconnaissance qu’il mérite.

Il fait partie des grands hommes dont on a besoin individuellement ou collectivement pour évoluer, qui voit plus grand que leur environnement. Lui qui a tant donné à sa

ville natale. Je ne citerais pas ses œuvres connues de tous, mais peu savent qu’il a offert deux fontaines à la ville d’Annecy.

Aujourd’hui, pas une plaque commémorative, pas un nom de rue…

Au vu des nombreux témoignages concordant que j’ai recueilli suite au reportage, je suis heureux d’avoir modestement permis, si ce n’est une certaine réhabilitation, au moins de rappeler sa mémoire.

Quelles sont les pièces maîtresses de son oeuvre à Annecy ?

Pour moi, la résidence d’Annecy quai Perrière est certainement une des plus belles réalisations. Il y a également le bateau le Libellule. J’ai eu l’occasion de visiter la Mamounia à Marrakech, très bel établissement, récemment rénové par Garcia, où l’on peut encore admirer la patte du Maître, mais ce n’est pas à Annecy…

Si vous aviez à définir son style en quelque mots ?

C’est le style des années 80 et 90, hautement inspirant pour les prochaines réalisations de Charmilles immobilier.

J’ai été séduit par l’intégration des boiseries dans les intérieurs, mais également le travail de ce que j’appellerais la parqueterie marbrière, tellement l’œuvre est raffinée. Et puis, la présence du cuir : dans les rideaux, aux murs, sur le mobilier.

J’adore le bureau noir quai Perrière : cuir sur le sol, alcantara sur les murs !

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ARCHITECTURE DURABLE

P L A C E TO B E

Une construction écologique et design Par le passé, une maison écologique était rapidement associée à un style hippie.

Mais cette époque est révolue. Aujourd’hui, le mot d’ordre est : construction écologique et design.

C’est par exemple le cas du projet d’Andrea Hörndler et Hannes Wizany, tous deux originaires d’Autriche. Ils nous racontent leur expérience…

TEXTE : LAURENT PUTOIS - PHOTOS : LUMINA KREATIVAGENTUR

«

Je pense qu’une fois que vous commencez à réfléchir à votre comportement personnel de consommateur, il est difficile de fermer les yeux. Cela commence par de petites choses comme les cosmétiques ou la nourriture et s’étend à la construction d’une maison. C’est pourquoi nous avons également commencé par nous demander comment nous voulions vivre, de quoi nous avions réellement besoin et comment nous pouvions le réaliser de manière durable», explique Andrea Hörndler.

Après environ deux ans de recherches intensives, le couple trouvé le terrain idéal près de Linz, en Autriche : en pleine nature et pourtant pas trop loin de la ville. Leur objectif déclaré : une habitation écologique d’une superficie maximale de 100 mètres carrés qui combine habilement leurs exigences en matière de durabilité et de design.

UNE ARCHITECTURE IMPOSANTE SUR PILOTIS Sur le terrain en pente raide, la « maison écologique » construite sur pilotis et en grande partie en bois, attire le regard par sa seule architecture imposante. Afin de ne pas imperméabiliser le sol, Andrea Hörndler et Hannes Wizany ont délibérément renoncé à construire un sous-sol. Une structure de soutien en acier recyclé porte la maison et lui donne l’apparence d’une « boîte à vivre » flottante. Le bois utilisé provient de la sylviculture autrichienne durable, l’isolation est faite de paille soufflée après la récolte du blé et, à l’intérieur, des panneaux de construction en paille, des dalles d’argile et des enduits d’argile assurent un effet de régulation du climat. « L’accès aux informations sur le thème de la construction écologique ou des alternatives durables dans le secteur du bâtiment en général est extrêmement ardu», résume Andrea.

«Nous avons donc essayé de tout documenter au mieux et de donner un aperçu de notre maison via notre blog.» Par exemple, le fait que les carreaux de céramique ne sont pas seulement beaux mais qu’ils contribuent aussi directement à la construction écologique est l’une des expériences que les deux constructeurs de maisons sont heureux de partager.

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La « maison écologique » a été construite sur un terrain en pente raide, sur pilotis, dans le but de ne pas imperméabiliser le sol.

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Andrea Hörndler et Hannes Wizany.

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CARREAUX DE SOL ET DE MUR DURABLES « Bien sûr, nous avons été guidés par le design lors du choix des carreaux, et c’est également ainsi que nous avons découvert la série District d’Agrob Buchtal. Mais nous ne voulions pas non plus renoncer à notre exigence de durabilité. De notre point de vue, il est très difficile de concevoir une salle de bains de manière écologique - ne serait-ce que parce qu’il n’est pas possible de se passer d’étanchéité », explique Andrea. Les carreaux en céramique, en revanche, répondent aux critères écologiques car ils sont fabriqués à partir de matières premières naturelles, avec l’argile comme composant principal, et, par la somme de leurs propriétés, sont l’un des revêtements de sol et de mur les plus durables qui soient.

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Des carreaux de céramique qui peuvent en faire plus Certains carreaux d’Agrob Buchtal sont dotés du revêtement Hytect dont l’effet est basé sur le principe de la photocatalyse. À cette fin, du dioxyde de titane est durablement incorporé dans l’émail des carreaux de céramique en tant que « catalyseur » qui, lorsqu’il est exposé à la lumière, provoque une réaction entre la lumière, l’oxygène et l’humidité de l’air. Il se forme ainsi de l’oxygène actif qui, d’une part, élimine les odeurs désagréables et les polluants atmosphériques, comme par exemple le formaldéhyde, les fumées de tabac et de cuisine ou l’odeur typique des salles de bain. D’autre part, l’oxygène actif décompose les micro-organismes tels que les bactéries, les moisissures, les algues, les mousses ou les germes sans substances chimiques et inhibe leur croissance.

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Sachant qu'il est très difficile de concevoir une salle de bains de manière écologique, les carreaux en céramique sont un début de réponse. Fabriqués à partir de matières premières naturelles, avec l’argile comme composant principal, ils sont l’un des revêtements de sol et de mur les plus durables qui soient.

Ces carreaux Hytect sont également hydrophiles, c’est-à-dire adaptés à l’eau, et donc particulièrement faciles à nettoyer. Au lieu de former des gouttes, l’eau se répand uniformément sous la forme d’un film mince et plat sur le carreau. L’avantage : les salissures sont lessivées par le film d’eau et peuvent ensuite être facilement éliminées. Hytect réduit ainsi considérablement l'utilisation de produits de nettoyage et protège l'environnement.

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183 chemin des Teppes - 73420 DRUMETTAZ-CLARAFOND - Tél. 04 79 63 19 70

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O B S E R V E R L’A R C H I T E C T U R E

L’enjeu des lieux Avec des paysages exceptionnels, un développement économique fort, la Haute-Savoie est aussi un territoire dynamique sur le plan de l’architecture contemporaine. 54 projets font l’objet d’une exposition au Caue de Haute-Savoie à Annecy. « S’emparer des lieux. Nouvelles architectures en Haute-Savoie » nous montre comment l’architecture contemporaine s’inscrit dans un territoire, avec sa géographie, son histoire et sa culture. Elle met en évidence les qualités, les enjeux et les postures des projets exposés. De quoi réfléchir à toute nouvelle intervention architecturale en cette période de transition écologique et vous donner envie de découvrir des lieux proches de chez vous.

Les thèmes évoqués sont la pente, la vue, l’urbanisation et le climat.

Déambulation en images, de lieux en lieux car observer, c’est mieux comprendre.

TEXTE : PATRICIA PARQUET. PHOTOS : CAUE DE HAUTE-SAVOIE / BEATRICE CAFIERI

Groupe scolaire et salle communale, Alex, 2019.

Architecture : Nunc architectes.

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O B S E R V E R L’A R C H I T E C T U R E

S’adapter à la pente

Construire implique de prendre en compte un lieu avec ses spécificités et la topographie pas toujours plane. Être respectueux de son environnement implique une lecture du paysage.

Groupe scolaire, Mésigny, 2018.

Architecture : Nunc Architectes.

Insertion dans la ville

Les architectes cherchent à densifier les villes, construire sur l’existant et à intégrer de nouveaux volumes dans « des dents creuses ».

Groupe scolaire les Jardins de l’Europe, Saint-Julien-en-Genevois, 2019.

Architecture : José Morales architecte, Polyptyque, Jean-Marc Chancel.

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Créer un centre village Les centres villages sont repensés pour devenir un lieu central où se regroupent la mairie, la salle communale, une école, des commerces et une grande place pour se retrouver.

Salle communale, commerces et services, aux Houches, 2014.

Architecture : Brière Architectes.

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O B S E R V E R L’A R C H I T E C T U R E

Construire en montagne C’est un fabuleux défi de construire en montagne. Plus il y a de contraintes et plus les architectes deviennent créatifs.

Le site grandiose, entouré de sommets, impose humilité et donne naissance à des réalisations uniques respectueuses de leur environnement.

En haut, Pavillon d’accueil, à Flaine, 2014.

Architecture : R Architecture.

Refuge du Nid d’aigle, à Saint-Gervais-les-Bains, 2006.

Architecture : Gaston Muller.

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L’architecture face au défi climatique Témoins du changement climatique, les architectes réalisent des bâtiments qui consomment peu d’énergie et les plus vertueux possibles.

Groupe scolaire et gymnase Les Romains, Annecy, 2018.

Architecture : Vincent Rocques Architectes.

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O B S E R V E R L’A R C H I T E C T U R E

Le bois, c’est la nature

Construire des bâtiments en bois, c’est réfléchir à comment réduire les émissions de CO2 et rester en lien avec un matériau naturel.

1. Siège de la société Blue Ice, Les Houches, 2015.

Architecture : Kengo Kuma & Associates.

2. Chalet (réhabilitation et reconstruction), Samoëns, 2018.

Architecture : Joachim Fritschy.

3. Halle culturelle et économique, Faverges-Seythenex, 2019.

Architecture : Atelier Nao.

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O B S E R V E R L’A R C H I T E C T U R E

Héritage du Mouvement moderne Comment s’inscrire dans l’œuvre de l’architecte Marcel Breuer à Flaine ?

En voici un bel exemple.

Immeubles de logements (Réhabilitation), Flaine, 2016.

Architecture : R Architecture.

Mélanger édifices anciens et réalisations contemporaines Quand l’architecture ré-enchante l’espace et fait le lien entre passé et présent.

Groupe scolaire (extension), Lugrin, 2019.

Architecture : Ateliers O-S architects.

OÙ VOIR L’EXPOSITON ? À Alex, proche d’Annecy, dans la salle communale, en juillet et août.

Plus d’infos sur : www.caue74.fr

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APPARTEMENTS NEUFS

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Le Domaine de Samare - CHAINAZ-LES-FRASSES

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MAISON LÉOPOLD

Ambiance soyeuse et feutrée Logée dans l’un des plus beaux bâtiments bourgeois d’Aix-les-Bains, la Maison Léopold, 4 étoiles ouvert en juillet dernier, déroule sur trois niveaux 8 chambres toutes différentes.

Leur point commun ? Un décor chic et raffiné.

Visite guidée.

TEXTE : ALICE MORABITO - PHOTOS : FABIEN DELAIRON / ICMARCHITECTURES

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Chacune des 8 chambres déroule un décor différent, en harmonie avec l’esprit bourgeois de ce bâtiment de la fin du XIXe siècle.

En point d’orgue : les éléments d’époque valorisés et combinés à du mobilier chiné ou contemporain.

«

L’idée était d’être en cohérence avec l’histoire de ce bâtiment bourgeois, en imaginant une déco apaisante ; on vient à Aix-les-Bains pour se reposer et se détendre.

Il fallait donc créer un univers chic et relaxant, sans ostentation, à travers des interventions cohérentes qui ne soient pas trop marquées », explique Isabelle Chapuis-Martinez, co-fondatrice de l’agence ICMArchitectures avec Étienne Martinez. Résultat ?

Huit chambres au luxe raffiné où conversent mobilier contemporain design et pièces d’époque chinées… jusqu’à la vaisselle, vintage et dépareillée.

Comme dans la Charleston, où un élégant canapé velours bleu acier des années 30 au dossier ourlé comme les rebords d’un coquillage dialogue avec un buffet frangé vert malachite (Le Lady Alpaga d’Ibride) qui fait lui-même écho aux carreaux verts en nid d’abeille de la salle de bains. Ou encore la Victoria (la reine aimait venir à Aix-les-Bains) avec ses fauteuils façon

chesterfield en tissu beige chic et moelleux, ses plafonds à la française moulurés, son parquet d’époque et sa salle de bains ouverte sur la chambre dont un lavabo au motif toile de Jouy.

Bref, des chambres personnelles qui viennent chacune à leur façon s’inscrire dans un ensemble cohérent, en harmonie avec l’esprit bourgeois de ce bâtiment de 1896 qui n’était autre que l’ancien hôtel des Postes (sa tour servait pour le télégraphe).

Bâtiment exhaussé d’un étage en 1908 devenu ensuite une habitation huppée disposant dès 1963 d’une grande terrasse privée d’où l’on admire encore la ville et le sommet de La Dent du Chat qui surplombe le lac. « Il était important pour nous de garder une cohérence afin d’éviter un patchwork d’idées.

Nous voulions un fil commun à tous les thèmes des chambres », poursuit l’architecte. Tous les éléments d’origine ont donc été valorisés : parquets de style, travertin comme celui de la cage d’escaliers, ferronneries, cheminées, moulures… « Rendre hommage au patrimoine et à nos racines tout en jouant avec une

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Ambiance cocon raffinée avec des couleurs naturelles et claires rehaussées par petites touches grâce au mobilier comme ici, dans la chambre Victoria, très classique chic avec son parquet d’époque, son plafond à la française, ses moulures et son lustre en cristal.

Chaque détail a son importance, quelle que soit son époque : XIXe, vintage, contemporain…

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Atout non négligeable de Maison Léopold : la grande terrasse privée d’où l’on admire la ville et le sommet de La Dent du Chat qui surplombe le lac.

En bas à droite, la Haussmann, une demande spéciale d’Amélie Vigor, la propriétaire des lieux, toute revêtue de noir.

vraie intention contemporaine a été notre ligne de conduite », souligne Isabelle Chapuis-Martinez. Côté couleurs, les tonalités naturelles et claires se fondent en camaïeux de beige, gris, marron, hormis pour la Haussmann, une demande spéciale d’Amélie Vigor, la propriétaire de l’hôtel. Une chambre élégante toute revêtue de noir mat, des murs au plafond jusqu’aux moulures, et rehaussée de quelques touches de mobilier design jaune soleil et translucide comme les chaises et luminaires de Kartell. Un équilibre subtil entre « surprendre et rassurer » pour reprendre l’architecte. Et une belle adresse où profiter.

Hôtel Maison Léopold 7, rue Davat, Aix-les-Bains www.hotelmaisonleopold.com

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MOBILIER INDOOR - MOBILIER OUTDOOR - LUMINAIRE - TEXTILE - LIFESTYLE

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AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR

MOBILI REGINA

L’élégance à l’italienne pour maître-mot Au fil des années, l’enseigne, devenue incontournable sur le bassin aixois, s’est forgé une belle réputation, séduisant une clientèle de particuliers esthètes et exigeants. Aujourd’hui, en s’adressant aux professionnels pour l’agencement de leurs projets, l’équipe ajoute une nouvelle corde à son arc.

TEXTE : AUDE POLLET THIOLLIER

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oici plus de dix ans que Sébastien Grolet et Francis Violette ont mis en commun leurs savoir-faire respectifs pour créer Mobili Regina, un magasin de décoration spécialisé dans l’agencement complet et l’ameublement intérieur (cuisine, salle de bain, mobilier, luminaires, papier peint…).

La signature de l’enseigne réside dans une sélection pointue et exclusive de marques italiennes haut de gamme, qui se démarquent non seulement par leur design mais aussi par leur qualité de fabrication, que l’on retrouve dans le showroom de 350 m2. En janvier dernier, lorsqu’un nouveau challenge s’offre à lui, celui de réagencer un salon de thé à Aix-les-Bains, c’est tout naturellement que Sébastien Grolet se lance dans l’aventure. Il s’entoure de Barbara Gallez (Barbara L’Atelier), décoratrice avec laquelle il a l’habitude de travailler pour des projets de particuliers, et de son fidèle réseau d’artisans locaux soigneusement sélectionnés.

ZOOM SUR LA RÉNOVATION DE GOURMANDISES & CO, PÂTISSERIE SALON DE THÉ À AIX-LES-BAINS Une rénovation réalisée dans un temps record (1 mois) avec un budget maîtrisé et un challenge relevé haut la main grâce au professionnalisme de Sébastien et Barbara. La demande initiale des propriétaires Céline et Sébastien Velon, était de remplacer le mobilier pour donner un coup de jeune au salon et lui apporter une ambiance hyper cosy et conviviale. Rapidement, la redistribution des volumes s’est imposée comme une évidence, ce qui n’était pas vraiment prévu au programme. Sébastien et Barbara planchent sur la question. Pour optimiser l’espace, qui n’est pas extensible, Barbara suggère de créer trois espaces distincts : un coin « café-minute » avec des mange-debout, un coin salon de thé plus traditionnel et enfin un espace lounge équipé de poufs et de tables basses, destiné à une clientèle plus jeune. Les différentes zones ont été délimitées par des ventelles en chêne massif qui préserve une certaine intimité tout en laissant entrer la lumière naturelle. Une fresque murale en papier peint apporte la touche végétale voulue par les propriétaires.

Pour ne pas tomber dans le « déjà-vu », le choix s’est porté sur un panoramique très graphique en papier tissé résistant et lavable de la marque Wall&decò, sur lequel se distinguent des motifs qui font écho à la faune et la flore vernaculaires. En spécialiste du mobilier, Sébastien a apporté un soin particulier aux détails et à la sélection des matériaux. « Mon choix s’est porté sur la marque italienne Montbel, exclusivement destinée aux professionnels de l’hôtellerie - restauration qui associe italian touch, confort et solidité. Une première réalisation qui a rapidement fait mouche puisque nous avons déjà d’autres demandes ».

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Montbel : table + chaises + banquette Wall & Déco : papier peint panoramique

Les nuances de bleus associées au bois confèrent au lieu une atmosphère chaleureuse. Côté mobilier, les assises s’habillent de pois, de couleurs, d’imprimés mouchetés, tweed et de flanelle pour une touche de modernité.

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ARCHITECTURE - ÉQUIPEMENT

Quoi neuf de

TEXTE : LORÈNE HERRERO

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE PLATINES VINYLES

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La marque américaine de platines vinyles Victrola a lancé deux nouveaux systèmes audios ultra innovants. Système Victrola V1 Première est une platine audio tout-en-un qui combine une mini barre de son stéréo intégrée avec un caisson de basse sans-fil ultra compact et discret. Elle lance également la première platine vinyle Bluetooth® véritablement portable et rechargeable dotée d’une enceinte bénéficiant d’un rapport poidspuissance surprenant.

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UN PURIFICATEUR D’EAU DU ROBINET SANS FILTRE

LaVie est un dispositif qui permet de purifier l’eau du robinet en seulement 15 minutes. L’utilisation est plutôt simple : on remplit la bouteille en verre, avec de l’eau du robinet, on l’insert dans le cylindre et on la ferme.

Le cylindre de traitement reproduit les UVA solaires grâce à des LED. Ce processus écologique élimine le chlore, réduit les résidus de médicaments et pesticides, afin de redonner le vrai goût d’une eau saine et purifiée.

DES INTERRUPTEURS CONNECTÉS

GOODLUZ

Dans le marché de la domotique, DIO lance 2 innovations pour la maison : les interrupteurs connectés d’éclairage Rev-light et de volets Rev-shutter.

On peut ainsi commander son éclairage et ses volets roulants (sur place ou à distance) depuis l’application mobile de son smartphone ou sa tablette, à la voix, via une télécommande DIO ou directement sur l’interrupteur.

L’installation est rapide et s’adapte sur tous les équipements classiques, en remplacement des interrupteurs existants.

PURIFICATEUR D’AIR

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Afin d’assainir l’air intérieur, Abiotec a créé Airocide® APS 200 et APS 200 PM 2.5 : des purificateurs d’air haute performance, reposant sur une technologie Airocide brevetée à l’origine par la NASA, permettant d’éliminer les allergènes dans l’air et 99,99% des virus, bactéries et moisissures aéroportés. Ces purificateurs sont décoratifs et faciles à entretenir (pas de filtre à remplacer mais simplement les lampes un fois par an).

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VIVRE OUTDOOR

H A B I TAT S I N S O L I T E S

La clé des champs Symboles de liberté retrouvée, les habitats insolites sont toujours plus plébiscités.

Que ce soit « posés » en pleine forêt, au milieu d’une prairie ou en altitude sur un sommet enneigé… Les raisons de cet engouement ? Nombreuses en fait !

Les Tiny Houses incarnent un habitat cocon, protecteur et sur-mesure. La notion de bien-être y est essentielle.

Et surtout, l’idée de vivre autant dedans que dehors !

Car la cinquième pièce, c’est l’extérieur », explique Benoit Dubois, fondateur de Tiny House Annecy. Nées aux États-Unis il y a une quinzaine d’années suite à la crise des subprimes, les Tiny Houses cumulent en fait les atouts, malgré leur petite taille, ne dépassant guère les 40 m2 sur deux niveaux.

Premier atout ? Celui d’être engagées dans une démarche respectueuse de l’environnement, les Tiny Houses étant des écohabitats conçus quasiment tout en bois, local bien sûr. Deuxio ? Pouvoir être construites rapidement, quelques mois suffisant. Tertio : nécessiter – pour les modèles sur remorque – une simple déclaration préalable pour un terrain non constructible. Mais encore ? Que ce soit sur 20 m2 (pour les Tiny sur remorque) ou 40 m2 (pour celles sur pilotis), toutes offrent un espace de vie ultra bien pensé, sur-mesure, ingénieux, avec rez-de-chaussée et une ou deux mezzanines. « C’est une forme d’habitat très prisée des jeunes primo-accédants qui ont entre

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TEXTE : ALICE MORABITO

20 et 30 ans, explique Benoit Dubois, mais aussi de nombreuses femmes avec généralement des enfants. » Et si pour certains elles sont trop « tiny », certains en commandent plusieurs, chaque module ayant un usage propre selon les projets : atelier d’artiste, bureau, chambres à coucher ou d’amis. De vrais compléments d’habitation, à l’instar des dômes très plébiscités.

Comme l’explique Nicolas Alarcon, dirigeant de France Dômes : « Depuis une dizaine d’années, les gens ont envie de s’évader et plus encore depuis la Covid. Les gens recherchent à se rapprocher de la nature sans pour autant délaisser leur confort.

Ce qu’offrent les habitats insolites qui sont aujourd’hui d’une grande technicité. » CQFD avec les dômes (de 15, 30 ou 50 m2) dont le mode constructif et les revêtements ultra techniques permettent d’être parfaitement adaptés aux intempéries – vents glacials, neige – et d’offrir un grand confort thermique.

Une forme d’habitat aux proportions parfaites (ils sont conçus selon un nombre d’or) que privilégient aussi bien les particuliers, les hôteliers ou encore le secteur de l’événementiel, étant amovibles et facilement démontables. Sans dire qu’ils sont made

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QUADRAPOL

VIVRE OUTDOOR

Parfaitement en phase avec l’engouement pour le minimalisme et le retour à la nature, les tiny house s’inscrivent aussi bien dans une démarche écologique que durable.

Le cran au-dessus ? Celles de Quadrapol, société basée en Avignon et en Pologne, qui depuis plus de dix ans imagine de jolies maisonnettes autonomes énergétiquement et neutres en carbone.

Le concept clé ? « L’idée est de s’autoriser une certaine liberté, explique Frédéric Robert, fondateur et dirigeant de Quadrapol. Faire des choses en phase avec la nature et qui apportent du bien-être. L’électricité est fournie par les panneaux photovoltaïques, à l’exception du chauffage, produit par des poêles à bois ou à granulés. Pour l’eau, nous installons des réservoirs de stockage et de filtration ainsi qu’un système mobile de traitement des eaux usées. » Les toilettes, elles, sont sèches. En clair des habitats petits mais parfaitement étudiés, que l’on parle de studio (pod), de lodge (à l’architecture et à l’aménagement intérieur très travaillé) et de tiny house (sur roues), où l’on se sent vraiment bien.

Le ticket d’entrée ? 42 000 € TTC avec la Tiny House Colibri. Sans oublier que pour chaque nouvel habitat construit, chacun étant réalisé en bois issu de forêts européennes gérées durablement, des arbres sont plantés dans les forêts françaises.

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TINY VS DURABLE VS AUTONOME

in France et bien sûr réalisés sur-mesure, au fil des envies de chacun : pour une nuit étoilée sur un sommet, au cœur d’une forêt, ou un bureau ou une chambre au fond du jardin…

districthive.com

QUADRAPOL

Livré l’an dernier, cet hôtel d’un nouveau genre, baptisé Districthive’s Colony, est un pod de 35 m2 5 étoiles posé au beau milieu de désert de Gorafe, en Andalousie. Autonome et autosuffisant, il produit lui-même son eau, son électricité et assure le traitement des déchets sans être raccordé à un service local. Sans oublier qu’il est neutre en carbone, pouvant fonctionner 4 jours durant sans soleil sur des batteries chargées à l’énergie solaire, et donc être « posé » dans les endroits les plus fous. Et ? Il est entièrement connecté et contrôlé par l’App du téléphone mobile : éclairage, température, son, gestion de l'énergie… À tester ?

QUADRAPOL

DISTRICTHIVE

LE DESIGN ES T NOTRE AMI

HABITAT ANNEMASSE C.C CAP BERNARD - 6 RUE DE MONTRÉAL VILLE-LA-GRAND - +33(0)4 50 04 16 16

habitat.fr

Décoration d’intérieur Chaque projet est unique, une histoire, une aventure humaine dans laquelle nous avons à cœur de donner vie à vos rêves. Au sein de nos magasins, notre propre Agence de Décoration d’Intérieur vous accompagne dans la réalisation de vos projets.

Nous réalisons aussi bien des villas, des appartements, des lofts, des chalets en montagne, des restaurants, des hôtels, des magasins et des bureaux en HauteSavoie, en Suisse et parfois plus loin.

Inspiration, création, conception, distinction, émotion... décoration.

Le duo déco...

Manuèle Laurent décoratrice d’intérieur et experte dans la création d’ambiances lumineuses, vous conseille et vous guide dans la réalisation de vos projets : villas, chalets, appartements, hôtels, restaurants, bureaux, boutiques...

Ariane Labévière créatrice de Carré Lumière.

L’essence de Carré Lumière est de partager avec vous notre passion de la décoration.

Nous créons et réalisons vos projets avec vous.

Carré Lumière Annemasse - 6 rue de Montréal - 74100 Ville-la-Grand - +33 (0)4 50 83 48 30 Carré Lumière Thonon - 16 bd. du Pré-Biollat - 74200 Anthy-sur-Léman - +33 (0)4 50 71 40 08

philippecambetgraphiste

Concevoir des ambiances, choisir votre style, les revêtements, jouer avec les couleurs, les matières et la lumière, organiser l’espace, réfléchir les rangements... nos décorateurs d’intérieur vous accompagnent et imaginent avec vous des espaces qui vous ressemblent.