Cosy Mountain IMMO#4

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L 19495 - 4 H - F: 9,90 € - RD BELUX 10,9 €CH 15,8CHF HORS-SÉRIE - N° 4 HIVER 2022-23 ART DE VIVRE I ARCHITECTURE I DÉCO I TENDANCES IMMOBILIER ARCHITECTURE DÉCORATION 130 pages pour mieux habiter la montagne

La plus belle

SÉLECTION DE PROPRIÉTÉS DANS LES ALPES

LÀ OÙ PRENNENT VIE VOS MOMENTS LES PLUS PRÉCIEUX

À vous qui avez soif d’une nature à nulle autre pareille, à vous qui êtes en quête d’un souffle nouveau, à vous qui désirez vivre intensément le moment présent, nous avons la volonté ferme de faire découvrir l’authenticité et les plaisirs élémentaires des plus belles destinations des Alpes. Et de vous y faire revenir.

Nous sélectionnons les plus belles propriétés, à la vente ou à la location, pour créer avec passion et attention des expériences sur mesure afin que vous puissiez savourer pleinement des territoires d’exception et l’élan vital qu’ils procurent.

Amoureux ou curieux des territoires d’exception, propriétaires, acquéreurs ou locataires, nous sommes votre guide de référence au coeur des Alpes. Celui qui met en relation, vous aide à identifier le bien qui vous correspond parfaitement, pour une semaine, quelques années ou pour la vie.

Nous cultivons un art de vivre à la française à votre mesure ou démesure. Rien n’est impossible à nos équipes et partenaires locaux pour vous enchanter, vous inspirer

Ainsi nous créons et prenons soin de votre refuge, celui que vous partagez avec les êtres qui vous sont chers. Là où vous pouvez lâcher prise, vivre intensément, vous ressourcer. Là où prennent vie vos moments les plus précieux.

Réservez votre séjour, trouvez votre propriété sur cimalpes.com. Laissez-vous guider au 04 80 46 01 77

TRANSACTION | LOCATION DE VACANCES | MANAGEMENT DE PROPRIÉTÉ

Le bonheur à toutes les altitudes

+33 (0)4 50 33 56 63 edifim.fr MÉRIBEL COURCHEVEL LES BELLEVILLE PEISEY-VALLANDRY MEGÈVE SAMOËNS MANIGOD LE GRAND-BORNAND NOTRE-DAME-DE-BELLECOMBE Collection Hiver 2022-2023 - Crédit photo : Valentin Studio - Illustrations à caractère d’ambiance. RCS Chambéry n° 852 934 546.
T. + 33 (0)4 50 09 62 62 RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE NOS PROGRAMMES IMMOBILIER SUR : www.mgm-constructeur.com
MGM, UNE HISTOIRE
VOUS... © MGMEdition 09/2022Crédit photos Studio BergoendShutterstock/ Anna Om.
QUI S’ÉCRIT AVEC

ÉCHANGER POUR CHANGER...

Lorsqu’au sein des Editions Cosy nous avions imaginé le Salon Immobilier Montagne (S.I.M), dont la première édition eut lieu à Lyon en Octobre 2019, nous n'avions évidemment pas anticipé la crise sanitaire qui suivit quelques mois après et encore moins ses effets, dont l'annulation des éditions 2 et 3, qui auraient dû se tenir en 2020 et 2021. P..... de Covid 19 comme dirait l'autre !

Pour autant, nous n'avons jamais douté de la nécessité de rassembler l'ensemble des acteurs de cet univers qu'est l'immobilier de montagne. D'abord parce qu'aucune autre manifestation du genre ne leur avait été proposée jusqu'alors, ensuite parce que nous avions constaté lors du S.I.M un engouement réel de la part des forces en présence pour créer du lien inter-professionnel, enfin parce que le changement imposé par l'époque, nous invite à échanger afin de faire émerger de nouvelles collaborations qui permettront de co-construire la montagne de demain.

À l'inverse du diktat professoral imposé par les médias et autres réseaux sociaux qui, suivant les crises, font passer le quidam moyen pour un spécialiste de médecine, de climatologie ou de géopolitique, nous avons toujours privilégié l'échange. Échanger pour changer, là nous semble être la voie la plus sage, la moins intéressée aussi puisqu'elle traduit un véritable attachement à l'univers en question et à ses problématiques. "Yaka faukon", très peu pour nous, très peu pour les pros de l'immobilier aussi sans doute tant ils connaissent l'inertie du temps, du terrain et des avancées réelles.

La montagne de demain ne se fera pas du haut d'une tribune, quelle qu'elle soit, mais en mettant les mains dans le cambouis comme on dit ! Il en va de même pour l'immobilier qui n'a pas attendu la canicule 2022 pour bouger et évoluer, nous en sommes témoins chaque année un peu plus en analysant les projets qui trouvent place dans les pages de Cosy Mountain, miroir d'une montagne en pleine évolution et support officiel d’acteurs en mutation.

9 ÉDITORIAL

COSY MOUNTAIN

est édité par ÉDITIONS COSY

SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC STANDRÉ 73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 www.cosy-design.com

Directeur des publications

Claude Borrani / claude@cosy-editions.com

Rédaction

Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Stéphanie Scaringella Maquette Cornelia van der Putten / cornelia@nish-design.com www.nish-design.com

Illustration

Gaël

Conseillers en communication

Kamel Beghidja (46 11) / kamel@cosy-editions.com

Aurélien Martinez / aurelien@cosy-editions.com

Thomas Dolomingo / thomas@cosy-editions.com

Conseillères en communication

Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com

Olivia Gontharet / olivia@cosy-editions.com

Alternate : Alison Chatz / alison@cosy-editions.com

Administration et relations clients

Laurence Rémy / laurence@cosy-editions.com

Dépôt Légal : en cours

PROV 007220

Périodicité : annuelle

Parution : octobre 2022

SOMMAIRE

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NEWS

La montagne habitée regorge d’actualités I 12 Petit tour du propriétaire…et du locataire aussi !

ÉTAT DES LIEUX

2022 : comment se porte le marché immobilier ? I 26 2021 : le marché immobilier plus fort qu’avant. I 28

Combien coûte le prix du mètre carré ? I 30

INVESTIR

Acheter ? I 34

Le bon moment, c’est maintenant !

Choix de raison ou choix de passion ? I 36 Stations Grand Domaine, stations villages de charme, bas de vallée : quelle station est faite pour vous ? Immobilier de prestige : La demande explose ! I 40

L’altitude fait grimper les prix I 46 Combien coûte un appartement à la montagne ? Ce qui fait grimper les prix ?

Le neuf des Alpes atteint des prix himalayens ! I 48

Louer son bien : tout ce qu’il faut savoir. I 50 Petit, mais costaud ? I 52 Acheter une petite surface, est-ce une bonne affaire ?

VENDRE

Immobilier de montagne : I 54 comment fixer le prix de vente et à qui faire appel ? Propriétaires de passoires énergétiques ; I 56 vendre ou rénover ?

Mieux vendre : rénover ou pas ? I 60

L’audit énergétique : I 66 un nouveau diagnostic bientôt incontournable

Imprimeur PRINTALL Parking lot, 11415 Tallinn Estonie Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées
à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).
Couverture : photo © A.Rodriguez/Ethimo
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Illustrations
© Gaël

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

L’hôtellerie de luxe en montagne : I 72 Galerie de portraits et enjeux clés. L’hôtellerie de montagne, paradis fiscal ? I 80

Les nouveaux hôtels de montagne I 82

TRANSITION ENERGÉTIQUE

Les stations vertueuses : I 84 qui sont-elles et que proposent-elles ?

LE BIM (Building Information Modeling) : I 90 un outil pour limiter l’impact environnemental ?

Les enjeux de la rénovation I 92 des résidences de montagne

Voiture électrique en montagne, et la recharge ? I 94

TECH ET IMMOBILIER

Quoi de neuf dans la tech « immobilier » ? I 96

La digitalisation I 102 des différentes étapes du parcours client Proptech, le nouveau paysage immobilier I 104 La technologie au service des différents acteurs de l’immobilier

Le metaverse et l’immobilier I 106 Transactions réelles ou virtuelles, le futur c’est maintenant !

RÉNOVER / AMÉNAGER / DÉCORER

2 + 1 + 1 = 1 I 110

Quatre appartements forment désormais un bel espace de 110 m2

Transformer une ferme en maison d’hôtes I 112 On vous raconte l’histoire d’un lieu, « Un R de Mémises ». Un couple rénove une ancienne ferme à Thollon-lesMémises pour en faire des chambres d’hôtes, un gite et une cave à vins ouverte au public.

42 m2 rénovés clés en main I 114

RENCONTRES IMMOBILIER MONTAGNE

Le programme et les acteurs qui le font vivre I 118 Ils y seront. S’inspirer. Les leçons du Vorarlberg ! I 122

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aux dernières

nouvelles

Salle multi-activités À MONTALBERT

Montalbert complète son offre avec une salle de 700 m2 en plein cœur du village. Une stratégie de diversification qui permet d’étoffer la programmation d’activités culturelles, festives, ludiques et sportives mais également d’envisager l’accueil de séminaires.

Capacité : 300 places assises et 500 places debout Livraison programmée pour Noël 2022

Sublimer

LES MATIÈRES

Réalisée par Interval 3A, menuisier agenceur en Savoie, cette bibliothèque marie laiton, marbre Onyx et bois teinté. « Le challenge était de marier ces matériaux nobles tout en gardant une légèreté dans la réalisation » Déjà reconnue pour ses créations en montagne, Interval 3A, dont le crédo est de « Lutter contre la standardisation » a su prouver que son expertise, entre techniques de pointe et savoir-faire ancestral, s’applique aussi à des projets plus contemporains.

Le nouveau centre sportif de Val Thorens UN PROJET AMBITIEUX ET UNIQUE

Conçu par le cabinet d’architecture Dubuisson, le centre sportif ouvrira ses portes cet hiver. Composé d'un espace aquatique et bien-être, d'un complexe sportif et ludique, d'un espace événementiel de 3200 m2 sur le toit terrasse offrant une vue panoramique, d’un auditorium de 450 personnes et d’une arena pouvant accueillir des concerts de 3000 personnes, le bâtiment en impose ! « Partant du principe que Val Thorens était la station la plus cool pour les jeunes du monde entier, nous avons inséré notre réponse au concours dans une proposition urbaine, qui manquait au dessin général de la station, et qui permettait de mettre sa topologie en adéquation avec sa réputation. Nous avons donc dessiné un cœur de station en forme de snowboard : un belvédère de 4000 mètres carrés, au flex et au double tail facilement reconnaissables par tous les initiés, la clientèle majoritaire de la station. », explique l’agence Dubuisson Architecture.

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© Dubuisson Architecture © Dubuisson Architecture
EXPERIENCE THE FINEST 16 HOTELS 21 LUXURY CHALETS 10 RESIDENCES 22 RESTAURANTS SKI IN, SKI OUT BOOK YOUR NEXT STAY +33 (0)4 65 84 33 84 reservation@etincelles.com etincelles.com © LES ETINCELLES COLLECTION / © PASCALE BEROUJON TIGNES, VAL THORENS, VAL D’ISERE, LA PLAGNE L’ALPE D’HUEZ, LES ARCS GUARANTEED SNOW DESTINATIONS IN THE FRENCH ALPS AND SKI IN/SKI OUT HOTELS - CHALETS - RESIDENCES

RETOUR À

« La source »

Cet été au Grand-Bornand a été inauguré un nouvel espace qui a pour vocation d’accueillir différents types de publics : Individuels, groupes, scolaires… Ce lieu, baptisé « La Source », est structuré en espaces dédiés et proposera une programmation artistique tout au long de l’année pour petits et grands. À l’extérieur, La Source offre un espace ludique aménagé dans une prairie, un « arbre à jouer » géant, des espaces de jeux, un jardin avec plantes et animaux, un manège « à propulsion parentale » et une sonnaille géante. À l’intérieur, on retrouve un café avec terrasse, une salle de spectacle, des salles d’ateliers et l’incontournable vache en version cinétique, créée par le sculpteur vaudois Pascal Bettex. Créativité, convivialité, famille et montagne, tout l’esprit du Grand-Bornand est dans ce lieu !

LE GROUPE DUNOYER RELÈVE LE NIVEAU

L’Espace 55, lieu d’inspiration dédié au design et à l’art de l’habitat, situé aux portes d’Annecy, prend de la hauteur et s’agrandit d’un étage supplémentaire. L’étage se composera d’une nouvelle grande salle dédiée aux séminaires et évènements ainsi que des bureaux à louer entièrement aménageables pour installer sa société.

« 60 ans d’amour À LA PLAGNE »

Originaire de Tarentaise, Vicky Royer, artiste freelance de 27 ans co-signe le livre édité par l’office de tourisme de la Plagne pour les 60 ans de la station. Cette BD inspirée du concept « Où est Charlie » présente 16 tableaux illustrant les stations de la Grande Plagne. « L’idée était de représenter toutes les catégories de gens qui viennent en vacances ou travaillent ici, et de disséminer dans ces paysages, fidèles à la réalité, des clins d’œil à l’histoire et au patrimoine, des détails humoristiques ou décalés », confie la jeune et talentueuse illustratrice, qui travaille déjà en collaboration avec de nombreuses stations de ski.

Velvette, NOUVEAU CONCEPT STORE AUX GETS

Au cœur de la station des Gets, Velvette est un Concept Store unique regroupant restauration, bureau d’architecture et vente d’objets de décoration. Côté design, Velvette conçoit l’aménagement complet de votre chalet ou appartement, et propose dans la boutique des meubles et objets déco dans l’air du temps, aux univers variés. Côté cuisine, que ce soit pour un café, un déjeuner, un goûter ou un apéritif, l’enseigne régale avec une cuisine colorée et audacieuse, préparée avec des produits locaux. Et si vous aimez tout, jusqu’à la vaisselle dans laquelle vous êtes servis, vous pouvez l’acheter !

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© Le Grand-Bornand Tourisme
3 lettres, 30 ans d’expérience, 1000 solu ons de séjours TROUVEZ VOTRE PROCHAINE DESTINATION SUR NOTRE SITE INTERNET RÉSERVATIONS EN LIGNE gsi-immobilier.com APPARTEMENTS À LA LOCATION • RÉSIDENCES & CHALETS 1, 2, 3, montagne....

De Courchevel à Tokyo

Au Manali Lodge, Gaïa nous fera voyager dès la saison prochaine avec une cuisine de type fusion asiatique. Dans une ambiance feutrée, élégante et intimiste, dégustez les sushis préparés sous vos yeux par le sushi-man ainsi que des plats asiatiques raffinés et parfumés, comme le tataki de poisson ou les bouchées Yakitori. Le nouveau repaire de vos soirées à Courchevel.

L'Arpette se réinvente

Ce mythique restaurant d'altitude des Arcs devient un camp de base d'altitude chic, gourmand et branché, le tout revisité par l’équipe Chalets des Neiges et l’agence JMV Resorts sous la houlette de Claire Dayet. La nouvelle configuration en résumé :

• Un RESTAURANT de montagne avec une cuisine créative qui revisite les plats traditionnels dans un décor contemporain et chaleureux inspiré du travail iconique de la décoratrice et architecte Charlotte Perriand.

• Un SELF avec une cuisine généreuse et de qualité.

• Deux BARS extérieurs totalement repensés pour des après-midis festifs avec les meilleurs sons du moment et des LIVE inédits !

Relooking

Le °F7 de Val Thorens est en cours de rénovation… 45 chambres toute neuves devraient être prêtes pour la saison d’hiver ! On a hâte de voir ce qu’a créé Véronique Vidoni, la co-fondatrice du groupe qui apporte sa signature déco néo-vintage dans tous les établissements.

Un nouveau °Farenheit Seven

AUX MENUIRES

Après l’ouverture du Roc Seven au Cap Ferret cet été, le groupe °F7 reprend de la hauteur avec un nouvel établissement aux Menuires. Les travaux pour ce petit dernier, qui aura sans doute un air de famille, débuteront au printemps prochain.

Nouveau aux Gets !

Dans la résidence Kinabalu, La Bokka, un restaurant italien dans l’esprit d’une trattoria élégante, vaut le détour. La cheffe, originaire du sud de l’Italie, travaille uniquement avec des produits frais italiens : antipasti, aranchini & tutti quanti, direction l’Italie ! Et tutto va bene !

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© Yann Florentin

Conception et rénovation d’hôtels, de résidences, pour rêver, jouer, partager, contempler, lâcher prise, se détendre, se ressourcer en montagne !

2, allée du Parmelan • 74370 Epagny Metz-Tessy • 04 50 09 21 86 • www.stella.archi
Résidence Silver Lodge, Megève Hôtel et résidence Alpen Lodge, La Rosière Hôtel RockyPop, Chamonix-Les Houches

Le catalogue Cimalpes s’étoffe

À Courchevel l’agence proposera dès cette saison le superbe chalet Illi, avec vue imprenable, salon avec cheminée centrale et sauna. Au Mont d’Arbois, le Ksar complète l’offre déjà bien fournie avec l’arrivée de ce duplex au pied des pistes, avec cheminée suspendue et terrasse avec vue sur les montagnes. À Saint Martin de Belleville enfin, situé à 300 mètres du centre et proche des pistes, le chalet Aloha, sa vue imprenable, ses 6 chambres en suite et son vaste salon avec cheminée ouvert sur les montagnes vous attendent en famille ou entre amis…

Cheers !

Le groupe °F7 annonce l’ouverture d’un nouveau bar à Courchevel Moriond au mois de décembre. C’est l’ancien Bubble Bar qui a été relooké et repensé dans un esprit « British Pub ». See you there for an after-ski beer !

Le Grand Hôtel

À COURCHEVEL VISE LES ÉTOILES

Cet établissement emblématique de la station a pour ambition d’obtenir une cinquième étoile dès cette saison. Des chambres entièrement rénovées l’année dernière grâce au talent de l’architecte Emilie Rollet (EROZ Intérieurs), une notion de ski-in/ski out améliorée grâce à un nouveau ski-shop au sein de l’hôtel… L’excellence est là, les étoiles devraient suivre !

Ours Blanc Hôtel&Spa

LES MÉNUIRES

Repris par le groupe Assas et entièrement rénové tout en gardant son âme, l’Ours Blanc a passé sa première saison avec succès. On aime le spa Nuxe de 220 m2 avec sauna, hammam et la magnifique piscine intérieure qui se prolonge à l’extérieur. On est fans de la déco feutrée et chaleureuse, d’inspiration rétro-chic. La terrasse est incroyable pour déjeuner, et on adore le concept du dîner-buffet où l’on peut faire son marché.

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© Cola Studio
Showroom à l'ESPACE 55 5 rue de l'Espace 55 / Parc du Calvi 74330 POISY + 33 04 50 228 235 kevin@antoniolupiannecy.com
OFURO design Carlo Columbo
Annecy

À TIGNES, nuit magique sous les étoiles

Le phénomène « Dômes » prend de l’ampleur et offre des expériences souvent insolites. À Tignes, dès cet hiver, vous pourrez passer une nuit dans le Wild Nest, dôme translucide de 35 m2 aux abords du lac gelé du Chardonnet, à 2384 mètres d’altitude. Rando nocturne, dîner savoyard et nuit sous la couette douillette sont au programme.

* Dôme conçu par la société savoyarde France Dômes.

EDIFIM poursuit son ascension

EN MONTAGNE, LA PREUVE PAR 3…

• Un nouveau programme composé de 9 appartements, NAOS 1570 sera lancé très prochainement au cœur de l’authentique hameau du Bettex aux Belleville. Livraison prévue fin 2024.

• Il est encore temps, il reste 3 chalets disponibles dans le programme Célenia à Méribel qui sera livré fin 2023 ! Situés dans le quartier authentique de la Gittaz, leur emplacement est idéal.

• Livrés fin 2024, Les Chalets de l’Aiguille au Chinaillon (Le Grand-Bornand) se composent de 40 appartements dont 27 en résidence de tourisme pour s’adapter aux différents profils des acquéreurs. D’une superficie de 47m2 à 104m2, chaque appartement est unique, toujours avec un panorama exceptionnel sur les Aravis.

Fausse fourrure, VRAI SAVOIR-FAIRE

Créée en 2012, la Maison Evelyne Prélonge est la première marque de fausse fourrure haut de gamme "Made in France". Leur atelier de confection partenaire est situé dans les Vosges et fabrique pour eux plaids, coussins, tapis et couvre-lits en taille standard mais également des produits sur-mesure. « Le mélange de savoir-faire artisanal et de maîtrise de la matière garantissent une très haute qualité et un toucher incroyablement doux. » On vous le confirme !

Joindre l’utile À L’ESTHÉTIQUE

Les panneaux acoustiques Hotán® Harmony effet mur en tasseau s’utilisent sur les murs, les plafonds ou pour monter une paroi. En plus de couper du bruit, ils sont beaux et donnent plein d’idées ! Ils sont composés de bandes de MDF (Medium) replaquées avec une essence fine et montées sur un film acoustique noir. Pour plus d’information ou pour les commander, rendez-vous dans une agence Mauris Bois, ou sur leur tout nouveau site marchand.

Un matériau fantastik

!

Reval Plastiques est une entreprise familiale basée à Dijon, spécialisée depuis des années dans le recyclage de matières plastiques. C’est là qu’est né PLAK, un matériau qu’on adore ! Malin, il se découpe, se perce, se scie, se visse, s’usine, se thermoforme ; créatif, il remplace de la faïence, un plan de travail, un plateau de table, un mur de placo ; écolo, il est 100% recyclé, 100% recyclable et sourcé uniquement en France ; audacieux, il est tendance et n’a d’autres limites que celles de votre inspiration. Les couleurs et les formats sont déclinables à l’infini ! On parie que certains d’entre vous sont déjà en train d’imaginer le Plak dans leurs prochaines réalisations… 6

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Chalets Bayrou, une empreinte unique…

Depuis 1890, le savoir-faire d ’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.

www.chalets-bayrou.com Tél. +33 (0)4 92 20 35 30

www.chalets-bayrou.ch Tél. 0041 (0) 21 711 43 66

BRIANÇON I SUISSE I MEGÈVE Photos : P.Masclaux

Rencontre au sommet

À l’arrivée de la nouvelle télécabine de Vallandry, un espace muséographique unique vous invite à découvrir la faune et la flore de montagne. Avec plus de 30 espèces à observer, ce muséum est un véritable lieu de sensibilisation et de rencontre pédagogique. Des jeux interactifs ludiques émaillent le musée pour le bonheur des plus jeunes. Ouvert aux skieurs et piétons, hiver comme été. Entrée libre !

ALPINE LODGE 3

LANCEMENTS À NE PAS MANQUER

• Le Sundance Lodge et le Steamboat Lodge à Courchevel Moriond, toutes deux sur un emplacement idéal proche des pistes et au centre village, avec piscine, sauna et hammam et services hôteliers 5* et vue exceptionnelle.

Jardin d’hiver

Le Pashmina-Le Refuge***** à Val Thorens innove avec une véranda loggia entièrement vitrée de 70m2 qui a la particularité d’être auto-chauffante. Ce système innovant, issu des nanotechnologies intégrées dans le verre permet de chauffer la surface grâce à l’hydroélectricité provenant des barrages de la région. Le concept est peu énergivore et renvoie une chaleur douce et agréable. Cette structure installée dans le prolongement de la toiture de la terrasse se déploie en 2 minutes en cas de mauvais temps ou de grand froid. Panoramique et écologique !

• Le Kangto au centre du village des Gets, avec accès direct aux pistes et services hôteliers 4*.

Ces trois programmes, conçus dans l’esprit Alpine Lodge avec élégance et exigence seront livrés au printemps-été 2024.

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Technologies d’Art de Vivre

Paris • Côte d’Azur • Alpes • New York
Hôtel Cheval Blanc Courchevel 1850

ÉTAT DES LIEUX

Marché de la résidence secondaire, c’est reparti !

2022 : le marché de l’immobilier

trouve encore un nouvel élan

RIEN NE SEMBLE FREINER LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER

DE MONTAGNE, NI LA FONTE DES GLACIERS, NI LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, NI LA PANDÉMIE MONDIALE. C’EST MÊME LE CONTRAIRE. VOICI CE QUI CARACTÉRISE

LE MARCHÉ DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE.

TEXTE PATRICIA PARQUET. ILLUSTRATION GAËL

Des produits rares à la vente

Le marché de l’immobilier continue à être dynamique, c’est un marché soutenu. Malgré tout, il manque des produits à vendre. « Il faut que les choses reviennent à la normale afin de retrouver un volume proche de celui de l’hiver 2019 avant Covid. Certains précipitent les achats. D’autres n’ont pas vendu car il était urgent d’attendre. Les propriétaires n’ont pas trouvé la nécessité de vendre car cela reste intéressant de garder un bien immobilier qui se bonifie dans les stations de montagne et puis, que faire de l’argent ? Le placer en bourse ? Ce n’est pas intéressant. Investir dans un autre projet immobilier ? Les demandeurs sont frustrés car ils ne trouvent pas le bien immobilier qu’ils recherchent », souligne Gabriel Mingeon, directeur général de l’agence GSI Immobilier. D’ailleurs, certaines agences immobilières n’avaient plus de bien en vente en janvier.

Acheter à plusieurs

Face à la flambée des prix, certains décident d’acheter à plusieurs. Me Pichon, présidente de la Chambre des notaires de Savoie et de Haute-Savoie, nous confie avoir rencontré ce cas de figure, cette année, pour la première fois de sa carrière. Trois couples d’amis, la quarantaine environ, ont acheté ensemble un chalet. Est-ce que cela deviendra une tendance ? En tout cas, c’est toujours une solution quand les prix sont inabordables. Les taux d’intérêt historiquement bas repartent à la hausse depuis quelques mois. Les banques refusent de plus en plus de prêts. Ce n’est pas trop un problème en montagne ; une grande partie de la clientèle n’a pas recours à l’emprunt.

Elle paie cash, vend d’autres biens pour réaliser l’acquisition ou débloque un capital qui dormait à la banque.

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ÉTAT DES LIEUX

Le luxe de demain, un chez soi à la montagne ?

Le vrai luxe de demain ? Séjourner à la montagne ! « Les pays exotiques, les destinations au bord de la mer, il y en a pléthore. Alors que la Tarentaise et ses domaines skiables, représentent une tête d’épingle sur la planète. Pour les nouvelles fortunes, vivant ailleurs qu’en Europe, le luxe ultime est de venir s’isoler dans les Alpes, avec une promesse de fraîcheur, d’air pur, au cœur d’une nature idéalisée », estime Gabriel Mingeon, directeur général de GSI Immobilier, spécialiste de l’immobilier depuis plus de 20 ans.

“ Les prix de l’immobilier a augmenté dans toutes les stations et particulièrement dans les stations familiales. ”

ÉTAT DES LIEUX

Les prix toujours sur une piste ascendante

C’est en Savoie que les prix connaissent la plus forte hausse depuis le début de l’année selon les notaires. Juste avant l’été, les prix des appartements anciens dans les stations de Tarentaise, avec entre autres les Trois Vallées, affichaient une hausse de 12 % en Savoie. En Haute-Savoie, où les prix étaient déjà élevés, la hausse atteignait + 5,3 %. Globalement, les prix de l’immobilier ont augmenté dans toutes les stations. La plus forte hausse de prix a été enregistrée dans les stations familiales. « Les appartements se vendent aux prix forts dans toutes les stations. Et ceux qui vendent envisagent d’acheter un logement plus grand ou mieux. Des clients ont vendu leur studio de Val d’Isère pour un montant de 350 000 €. À la place, ils ont acheté un 40 m2 pour 850 000 € à une Anglaise qui achetait également un logement plus grand », confie Me Valérie Pichon, la nouvelle présidente de la Chambre des notaires de Savoie et HauteSavoie qui confirme que l’immobilier reste une valeur refuge.

L’arrivée d’une clientèle très élitiste

À Val d’Isère, Courchevel, Tignes, Méribel, les Arcs, Chamonix, Megève, La Clusaz… une clientèle de plus en plus élitiste achète au cœur de ces stations devenues « intouchables » quand on regarde le prix du mètre carré. Lorsque les promoteurs ou agents immobiliers annoncent le prix du mètre carré qui atteint 25 000 € à certains endroits premium ou un 100 m2 à 2,5 millions d’euros, des investisseurs achètent sans sourciller, heureux d’avoir enfin trouvé la perle rare. La clientèle est en train de muter et les prix de l’immobilier suivent.

Le neuf porte le marché

Actuellement, c’est l’immobilier neuf qui porte le marché, car c’est lui qui constitue le stock de biens à vendre. À l’Alpe d’Huez par exemple, les biens neufs constituent 80 % des biens à vendre. Ils sont très recherchés et bien plus demandés que l’ancien car ils correspondent aux attentes d’aujourd’hui. Ils représentent de très bons produits locatifs car ils sont conçus pour être loués. Sous certaines conditions, le propriétaire peut récupérer le montant de la TVA. L’inconvénient ? Le délai. Le bien n’est pas immédiatement disponible, il faut donc patienter une à deux années. Le budget est largement supérieur à l’ancien (d’environ 20 à 25 %).

Rénover, démolir et reconstruire

Les terrains disponibles deviennent rares. La meilleure solution consiste à rénover le parc immobilier vieillissant, même si la rénovation coûte cher car les prix des matériaux et de la main d’œuvre ont fortement augmenté, mais la clientèle est prête à mettre le prix. Il faut donc rénover sans tarder. À certains endroits, la solution est de démolir et reconstruire, plutôt que de construire à tout prix. Répondre à une demande toujours plus forte participe encore à l’augmentation des prix de l’immobilier. Tout est question d’équilibre. Les domaines skiables ne sont pas extensibles à l’infini, les routes non plus, l’eau en altitude si précieuse pourrait devenir rare… Il faut penser aux populations locales qui ne peuvent plus vivre dans leur montagne d’origine. Plus on construit, plus on attire du monde dans des vallées parfois saturées à certaines périodes de l’année. 6

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le marché immobilier plus fort qu’avant

RALENTI PENDANT LA CRISE SANITAIRE LIÉE À LA COVID, LE MARCHÉ L’IMMOBILIER EST REDEVENU DYNAMIQUE ET ATTRACTIF. LES AFFAIRES SONT REPARTIES À LA HAUSSE COMME LES PRIX. LA DEMANDE RESTAIT FORTE, MAIS LES BIENS À VENDRE SE FAISAIENT RARES.

Les investissements immobiliers vont bon train dans les montagnes françaises. En 2021, les taux immobiliers restaient historiquement bas et l’inflation encore faible. En possession de liquidités, les Français appréhendaient de garder leur épargne à la banque. Les transactions ont été importantes car acheter en montagne reste avant tout un achat plaisir. Les propriétaires ne cherchent pas de la rentabilité à tout prix. Ils sont très nombreux à proposer leur bien à la location afin de couvrir les frais. Le plus grand nombre de ventes de maisons et d’appartements anciens a été enregistré à Chamonix, aux Deux Alpes, à Bourg-Saint-Maurice/les Arcs, dans Les Belleville et La Plagne, des marchés particulièrement attractifs.

LES BIENS EN VENTE SONT RARES

Ce qui caractérise le marché immobilier de la montagne est la raréfaction des biens mis en vente. Lors de toute période incertaine, les propriétaires préfèrent garder leur bien immobilier, considéré comme une valeur refuge. Ceux qui voudraient vendre pour acheter un logement plus grand ne mettent pas leur bien en vente tant qu’ils n’ont pas trouvé le bien dont ils rêvent. Les plans locaux d’urbanisme, les Schémas de cohérence territoriale ont réduit la possibilité de développement au profit de la préservation de l’espace naturel. Les programmes neufs sont peu nombreux et très recherchés car ils proposent de grandes surfaces et des prestations haut de gamme. Cette raréfaction engendre une hausse des prix.

Top 10 des marchés les plus dynamiques

De janvier à décembre 2021, le plus grand nombre de ventes de maisons et appartements anciens a été enregistré à :

• Chamonix : 317 ventes.

• Les Deux Alpes : 300 ventes.

• Bourg-Saint-Maurice/les Arcs : 301 ventes.

• Les Belleville : 255 ventes.

• La Plagne : 243 ventes.

• Morzine : 240 ventes.

• Megève : 227 ventes.

• Briançon : 239 ventes.

• Dévoluy : 222 ventes.

• Saint-Gervais : 180 ventes.

Source : Notaires de France – BDD Perval

Prix immobiliers des stations de ski par massif

Alpes du nord : 5 527 €/m2 soit + 9,7 % sur un an.

Alpes du sud : 2 939 €/m2 soit + 7 % sur un an.

Jura : 2 869 €/m2.

Pyrénées : 2 407 €/m2 soit + 4 % sur un an.

Massif Central : 2 136 €/m2

Vosges : 2 170 €/m2.

Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2

au 1er janvier 2022. Évolution des prix sur un an.

28
2021
ETAT DES LIEUX

Top 3 des stations les plus chères

DANS LES ALPES DU NORD

Le classement reste inchangé avec :

N°1. Val d’Isère avec 12 660 €/m2.

N°2. Courchevel avec 9 940 €/m2

N°3. Megève avec 9 827 €/m2

Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.

DANS LES ALPES DU SUD

N°1. Auron avec 4 754 €/m2

N°2. Montgenèvre avec 4 384 €/m2 N°3. Serre Chevalier avec 3 949 €/m2

Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.

DANS LES PYRÉNÉES

Le classement reste inchangé avec : N°1. Saint-Lary-Soulan avec 3 469 €/m2 N°2. Cauterets avec 3 103 €/m2

N°3. Les Angles avec 2 634 €/m2.

Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.

LES PRIX BONDISSENT

Dans pratiquement toutes les stations des Alpes, les prix sont repartis à la hausse : + 9,7 % dans les Alpes du Nord, + 7 % dans les Alpes du Sud et + 4 % dans les Pyrénées, selon Meilleurs Agents, leader de l’estimation immobilière en ligne. Toutes stations confondues, il faut compter autour de 6 500 €/m2 en Savoie et Haute-Savoie. Dans les grandes stations, ce chiffre est plus proche des 8 500 €/m2 Et on atteint facilement les 12 660 €/m2 dans les plus prestigieuses stations comme Val d’Isère qui reste la station la plus chère de France.

Si l’on regarde le prix médian donné par les notaires, qui représente le milieu du marché, l’augmentation est très significative du côté de Auron (qui décroche la palme de la plus forte augmentation), Courchevel, Megève et La Clusaz. Avec un prix du mètre carré médian des appartements et maisons anciennes de 8 010 €, La Clusaz devient plus chère que Chamonix et atteint des prix proches de Megève (8 330 €/m2). La station-village du Grand-Bornand et l’Alpe d’Huez ont franchi la barre des 5 000 €/m2

Deux fois moins chères que les Alpes du Nord, Les Alpes du Sud connaissent une hausse des prix de l’immobilier estimée à 7 % soit environ 15 % sur trois ans. Cette année, Auron se retrouve en tête du classement, devançant Montgenèvre. La hausse des prix a également touché les Pyrénées qui ont vu les prix de l’immobilier grimper de 4 %. Le prix moyen s’élève à 2 407 €/m2.

Les investissements immobiliers les plus abordables se trouvent dans les stations du Massif Central et des Vosges où se situe le Lac Blanc, la station la moins chère de France, avec 1 269 €/m2.

Si comme la plupart de ceux qui veulent acheter une résidence secondaire, vous rêvez d’un chalet, sachez que c’est un produit encore plus rare à la vente. Ce rêve est accessible, à condition d’avoir un budget supérieur à 1,2 million d’euros en Savoie et Haute-Savoie.

1 269 €/m2

Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.

INSTALLER SON BUREAU AU SKI

Ce sont pour la plupart des Français (75 % des investissements) qui achètent dans nos montagnes. Les autres acquéreurs habitent les pays à proximité : le RoyaumeUni (10 %), la Belgique (6 %), les Pays-Bas et la Suisse. La moyenne d’âge des acquéreurs se situe entre 40 et 50 ans. Si les stations grands domaines intéressent les grands groupes d’investisseurs, les particuliers sont nombreux à vouloir acquérir un pied à terre dans les stations village, situées à plus basse altitude. Beaucoup envisagent de venir régulièrement en week-end prolongé, même de télétravailler et séjourner plus longtemps, plus régulièrement. Installer son bureau en montagne reste une demande de plus en plus fréquente. 6

Source

Sources : Notaires de France – BDD Perval, Fnaim Savoie Mont-Blanc et Meilleurs Agents. Prix observés sur l’année 2021.

29
LIEUX
ETAT DES
Les stations les plus accessibles
Massif Central et les Vosges sont les
accessibles.
Le
massifs les plus
La station la moins chère de France se situe dans les Vosges, il s’agit du Lac-Blanc où le prix du m2 atteint
Quels budgets pour acheter un bien en Savoie Mont-Blanc ? Studio : 116 950 € (environ 22 m2) 2 / 3 pièces : 275 450 € (environ 45 m2) 3 / 4 pièces : 640 000 € (environ 100 m2)
: Fnaim (décembre 2021), prix moyen.

ISÈRE

1. Alpe d’Huez : 5850 € / m2 2. Les Deux Alpes : 4 020 € / m2 3. Lans-en-Vercors : 3 050 € / m2 4. Villard-de-Lans : 3 200 € / m2 5. Autrans-Méaudre-en-Vercors : 3 120 € / m2 6. Chamrousse : 2 350 € / m2 7. Les 7 Laux : 2 410 € / m2

HAUTES-ALPES 8. Monêtier-les-Bains : 4 600 € / m2 9. Montgenèvre : 4 450 € / m2 10. La Salle-les-Alpes : 3 720 € / m2

Saint-Chaffrey : 3 600 € / m2 Briançon : 2 280 € / m2

11. Vars : 3 120 € / m2

12. Les Orres : 2 470 € / m2

13. Risoul : 3 040 € / m2

14. Orcières : 2 130 € / m2

15. Dévoluy : 2 040 € / m2 Puy-Saint-Vincent : 1 990 € / m2

ALPES-MARITIMES

16. Isola 2000 : 3 550 € / m2

17. Valberg : 3 650 € / m2

18. Auron : 4 490 € / m2

ALPES DE HAUTE-PROVENCE

19. Pra Loup : 2 140 € / m2

Sources : Notaires de France – BDD Perval. Chiffres observés entre le 1er janvier et 31 décembre 2021.

Prix médian. Il est tel que 50 % des transactions ont été conclues à un prix inférieur et autant à un prix supérieur. Il représente le milieu du marché. À la différence de la moyenne, la médiane n’est pas influencée par les valeurs extrêmes.

Combien coûte

le prix du mètre carré ?

TENTÉS PAR L’ACHAT D’UN BIEN EN MONTAGNE ? VOICI LES PRIX MÉDIANS DU MÈTRE CARRÉ POUR DES APPARTEMENTS ANCIENS, ENREGISTRÉS PAR LES NOTAIRES EN 2021.

ILLUSTRATIONS GAËL

Prix médian du m 2 dans l’ancien, DANS LES STATIONS DE L’ISÈRE, HAUTES-ALPES, ALPES MARITIMES ET ALPES DE HAUTE PROVENCE

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ETAT DES LIEUX

SAVOIE

1. Val d’Isère : 10 720 € / m2

2. Méribel-les Allues : 8 370 € / m2

3. Courchevel : 8 360 € / m2

4. Tignes : 6 210 € / m2

5. Les Belleville : 5 200 € / m2

6. Beaufort : 4 030 € / m2

7. Valloire : 4 370 € / m2

8. Bourg-Saint-Maurice (les Arcs) : 3 720 € / m2

9. La Rosière/Montvalezan : 4 340 € / m2

10. Brides-les-Bains : 3 890 € / m2

11. La Plagne-Tarentaise : 3 790 € / m2 12. Val Cenis : 3 030 € / m2

13. Saint-François-Longchamp : 2 970 € / m2

Pralognan-la-Vanoise : 4 010 € / m2

Valmorel : 4 080 € / m2

Aime-La Plagne : 3 010 € / m2

Valmeinier : 2 770 € / m2

La Toussuire : 2 590 € / m2

HAUTE-SAVOIE

14. Megève : 8 330 € / m2 15. Chamonix-Mont-Blanc : 7 780 € / m2 16. La Clusaz : 8 010 € / m2 17. Les Gets : 6 350 € / m2 18. Le Grand-Bornand : 5 610 € / m2 19. Praz-sur-Arly : 4 360 € / m2 20. Samoëns : 4 170 € / m2

21.

Saint-Gervais-les-Bains : 4 000 € / m2

Morzine : 6 330 € / m2

Les Houches : 5 290 € / m2

Combloux : 4 790 € / m2

Châtel : 4 460 € / m2

Manigod : 5 060 € / m2

Les Contamines-Montjoie : 4 120 € / m2

Morillon : 3 710 € / m2

Arâches-La Frasse : 4 020 € / m2

La Chapelle-d’Abondance : 3 730 € / m2

Taninges : 3 390 € / m2

Saint-Jean-d’Aulps : 3 310 € / m2

Abondance : 2 910 € / m2

Thollon-les-Mémises : 3 020 € / m2

Sources : Notaires de France – BDD Perval. Chiffres observés entre le 1er janvier et 31 décembre 2021.

Prix médian du m 2 dans l’ancien,

DANS LES STATIONS DE SAVOIE ET HAUTE-SAVOIE

31
LIEUX
ETAT DES
INVESTIR

La

montagne, toujours une

valeur refuge ?

© Illustration Gaël

Le bon moment, C’EST MAINTENANT !

LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER EST EN PROGRESSION PERMANENTE. LES PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIER VOUS DIRONT TOUS : « C’EST LE BON MOMENT POUR ACHETER ». VOICI 5 (BONNES) RAISONS D’INVESTIR DANS L’IMMOBILIER DE MONTAGNE.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Raison n°1

La demande continuera à augmenter « La demande va continuer à être forte, mais l’offre n’augmentera pas en conséquence. La pénurie de biens à vendre en montagne existera toujours », assure Charly Gudet, directeur commercial d’Edifim Annecy-Léman et Montagnes. Et quand la demande est supérieure à l’offre, les prix grimpent. Quand on achète un bien immobilier, on trouve toujours les prix trop élevés, mais on constate que depuis 10 ans les prix n’ont fait qu’augmenter. « Nous ne sommes pas sur des agglomérations, c’est-à-dire des lieux où il existe des extensions possibles. La montagne est géographiquement limitée. Il ne peut pas y avoir de surdéveloppement. L’offre est restreinte et la progression fulgurante. Dans les agences immobilières, on croise toujours des gens qui disent : "J’aurai dû acheter il y a 10 ou 15 ans car depuis les prix ont grimpé." Il n’y a pas de bulle immobilière, les prix ne vont pas baisser car ils ne montent pas artificiellement. L’envie de résidence à la montagne est en augmentation constante », souligne Gabriel Mingeon, directeur général de GSI immobilier.

Raison n°2

Profiter des taux d’emprunt avant la hausse

Les acquéreurs ont recours à l’emprunt pour financer leur résidence secondaire par intérêt fiscal et afin de récupérer la TVA (pour les biens neufs). L’emprunt est intéressant car il crée de la dette. Une partie des acquéreurs souhaite sécuriser des fonds et arrive avec des apports initiaux élevés, voire avec la totalité du montant, résument les professionnels de l’immobilier. Attention, les taux d’emprunt, restés historiquement bas ces dernières années, vont grimper.

“ Les prix ne vont pas baisser car ils ne montent pas artificiellement. ”

Raison n°3

Se protéger de l’inflation

En période de crise, les épargnants cherchent à sécuriser leur argent. Et pour se protéger de l’inflation actuelle, l’immobilier reste un excellent placement qui a continué à prendre de la valeur ces dernières années en montagne.

Raison n°4 :

Se constituer un patrimoine immobilier La plupart des acquéreurs d’une résidence secondaire à la montagne mettent leur bien en location. L’investissement locatif permet de compléter ses revenus, d’amortir les frais et de bénéficier de défiscalisation (selon les investissements). L’acquisition d’une résidence secondaire augmente et sécurise son patrimoine immobilier.

Raison n°5

Télétravailler là-haut en toute sérénité Le télétravail se généralise. Beaucoup de Lyonnais, de Grenoblois… investissent dans le but d’être en montagne quelques jours par semaine afin de télétravailler tout en profitant du cadre de vie. À l’image des Parisiens qui quittent la capitale dès le jeudi soir, direction la campagne, le bord de mer en Normandie et même la montagne afin de télétravailler et de profiter des loisirs avec un retour programmé le lundi soir. Le télétravail se généralise, a minima deux jours par semaine, offrant une seconde vie à la montagne. 6

34
INVESTIR

Imaginer ensemble la montagne de demain.

La Communauté Montagne Caisse d’Epargne Rhône Alpes rassemble une cinquantaine d’experts au service de l’écosystème de la montagne. Elle accompagne et soutient les acteurs économiques locaux tels que les professionnels de l'immobilier face aux défis économiques et écologiques.

Communication à caractère publicitaire.

Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Rhône Alpes - Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier - Société anonyme à directoire et conseil d’orientation et de surveillance - Capital de 1 150 000 000 euros - 116 Cours Lafayette BP 3276 69404 Lyon Cedex 03 - 384 006 029 RCS Lyon

INVESTIR

Choix de raison ou

choix de passion ?

LES 300 STATIONS DE SKI EN FRANCE NE SE VALENT PAS. ET À BUDGET ÉQUIVALENT, ON NE TROUVE PAS TOUJOURS D’ÉQUIVALENCE. CHOISIR UNE STATION POUR ACHETER UN BIEN IMMOBILIER EST UNE QUESTION DE BUDGET, MAIS AUSSI D’ÉTAT D’ESPRIT. SOIT ON ACHÈTE POUR SKIER, SOIT POUR ÊTRE EN MONTAGNE. QUELLE STATION EST FAITE POUR VOUS ?

TEXTE PATRICIA PARQUET

Il existe deux grandes familles de station : les stations au-dessus et celles en-dessous de 1 800 m. À l’avenir, investir dans les villages au pied des stations peut s’avérer une bonne stratégie.

LES STATIONS GRAND DOMAINE du ski à l’infini

Elles sont perchées au-dessus de 1 800 mètres. Ces stations d’altitude sont les mieux armées face au réchauffement climatique. Elles séduisent les skieurs du monde entier car ici la neige est garantie tout l’hiver. On vient skier dans d’immenses espaces, reliés entre eux, tels que dans les 3 Vallées, l’Espace Killy, la Voie Lactée, l’espace franco-italien San Bernardo, Paradiski, Les Portes du Soleil, Le Grand Massif, Évasion Mont-Blanc… L’hiver connaît une forte fréquentation ; ce qui signifie que si vous possédez un bien immobilier, il peut être loué plus longtemps. Cela est moins vrai l’été par rapport à des stations de moyenne altitude qui connaissent un meilleur taux d’occupation. Depuis deux ans, les stations d’altitude redoublent d’effort l’été en organisant de gros événements et en favorisant les activités qui invitent à découvrir la montagne sous toutes ses formes et à quitter le centre (parfois bruyant à cause des travaux de construction).

Pour qui ? Les skieurs avant tout. Les amoureux de grands espaces et de lieux festifs. Qui sont-elles ? L’Alpe d’Huez, les Deux Alpes, Auron, Tignes, Val d’Isère, Val Thorens, Courchevel, La Rosière, les Arcs, les Ménuires, Méribel, Montgenèvre, Morzine-Avoriaz, Oz-en-Oisans, Peisey-Vallandry, Peyragudes, Serre-Chevalier, Vars, Pra Loup, Grand Tourmalet…

“ Les stations grand domaine attirent en priorité les skieurs, les amoureux de grands espaces et de lieux festifs. Plus authentiques, les stations villages possèdent un charme fou. Elles sont idéales pour venir en toutes saisons. ”

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© Laurent Salino / Alpe d'Huez Tourisme

LES STATIONS VILLAGES DE CHARME authentiques avant tout

Elles ne se sont pas développées sur des sites vierges comme les grandes stations des années 70, mais à proximité de villages. Les familles en raffolent. L’authenticité fait le charme des stations villages, situées en moyenne montagne, soit en dessous de 1 800 m. Tout est vrai ! La place du village est un condensé de vie ; elle concentre une église, une mairie, une école, des petits commerces de proximité, la place du marché autour d’une fontaine. Témoin d’une époque, l’habitat traditionnel avec ses murs en pierre, en bois, ses toits différents d’une région à l’autre est rénové avec le plus grand soin. Tout le monde rêve de séjourner dans un charmant chalet, au cœur d’un hameau.

Les habitants vivent ici à l’année et côtoient en toutes saisons les vacanciers de passage. Situés au cœur d’espaces naturels préservés, ces villages, autrefois agricoles, sont devenus des stations de ski. Des fermes subsistent encore et les agriculteurs sont aussi parfois moniteurs de ski ou pisteurs. Facilement accessibles en train ou en voiture depuis les grandes villes, elles attirent les urbains qui fréquentent la montagne été comme hiver et les week-ends, le plus souvent possible. Les activités ne sont pas uniquement tournées autour du ski si la neige vient à manquer.

Pour qui ? Les amoureux de la montagne, pas forcément skieurs, les contemplatifs et de plus en plus de télétravailleurs. Certaines agences immobilières telles que Cimalpes ont enregistré une hausse de 20 % des demandes de location dans les stations villages.

Qui sont-elles ? Le Grand-Bornand, La Clusaz, les Gets, Megève, Combloux, Saint-Gervais, Praz-sur-Arly, Sixt-Fer-à-Cheval, Samoëns, les Saisies, Pralognan-la-Vanoise, Arêches-Beaufort, Bonneval-sur-Arc, Valmeinier, Valloire, Crest-Voland, Sainte-Foy, Valfréjus, Valberg, Monêtierles-Bains, Montgenèvre, Métabief, Villard de Lans, Lans en Vercors, Vaujany, Monts Jura…

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© Les Gets / M. Carle

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DANS LE BAS DES VALLÉES bonnes affaires et mobilité douce

Entre le bas de la vallée et les stations de ski, il existe de beaux villages habités jusqu’à présent par les locaux, servant aussi à loger les saisonniers. Ils sont de plus en plus recherchés car facilement accessibles. La preuve, les prix ont augmenté de manière significative. Les granges, les maisons de village se troquent à des prix élevés car l’offre devient rare. Certains acquéreurs préfèrent investir dans un 100 m² à BourgSaint-Maurice au pied des Arcs et des stations de Haute Tarentaise plutôt qu’un 40 m² à Tignes pour le même prix.

Les ascenseurs valléens, ce transport par câble conçu pour réaliser une liaison entre le village du bas et la station du haut, réduire le trafic routier et les émissions de CO2, vont se multiplier et changer la donne. Si le projet reliant Magland à Flaine (Haute-Savoie) à 88 millions d’euros a été abandonné, d’autres sont annoncés en Savoie dans la prochaine décennie : depuis Bourg-Saint-Maurice pour accéder à La Rosière, d’Aime pour atteindre La Plagne et un autre reliant Bozel à Courchevel, le projet le plus avancé. Même phénomène en Isère où il existe six projets de liaison par câble. Le domaine skiable des stations de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes devrait ainsi doubler. Près de 500 millions seront dépensés dans les cinq prochaines années en travaux nous a annoncé Jean-Yves Noyrey, maire de l’Alpe d’Huez (voir notre encadré).

Encore en retrait aujourd’hui, de gros villages de montagne comme Bourg-d’Oisans pourraient trouver un nouveau souffle en accueillant ces liaisons par câble, mais aussi des complexes immobiliers afin de loger les habitants, les saisonniers et ceux qui travaillent dans la région. 6

AVIS DE L’EXPERT

L’Oisans prévoit six liaisons par câble

« Le territoire de l’Oisans veut réaliser un maillage de son territoire qui part de Vaujany jusqu’à Auris-enOisans puis d’Auris-en-Oisans aux Deux Alpes et enfin de Saint-Christophe à Venosc. Nous avons lancé des études et une Unité touristique nouvelle afin de créer la liaison par câble entre Bourg-d’Oisans à 710 m et l’Alpe d’Huez à 1 800 m, qui devrait voir le jour en 2024. Cette importante liaison permettra de réduire fortement l’émission de gaz à effet de serre, soit l’équivalent de 1 000 voitures par jour pendant l’hiver. Nous étudions la possibilité d’être ouvert à l’année. Le coût de l’opération représentera 37 millions d’euros », explique Jean-Yves Noyrey, maire de l’Alpe d’Huez, depuis 2009, chargé de la mobilité au sein de la Communauté de communes de l’Oisans.

Les travaux pourraient commencer en 2023 pour une livraison décembre 2024. Les habitants pourront travailler à l’Alpe et vivre à Bourg-d’Oisans ou vice-versa. L’Oisans perd des habitants faute d’habitats permanents. 200 appartements seront construits à l’Alpe d’Huez non pas au pied des pistes pour les touristes, mais pour les travailleurs et leur famille dans des espaces bien définis (livraison 2025).

« Les villages d’Aime et Bozel sont, selon moi, les futurs endroits où acheter car ils vont s’étoffer encore. Depuis ces villages, il est facile de rayonner pour skier ou se balader. Avec la hausse du coût de l’énergie, le prix des forfaits va grimper. Les vacanciers vont de plus en plus consommer le ski à la journée ou à la demi-journée plutôt qu’à la semaine », confie Gabriel Mingeon, dirigeant de GSI Immobilier.

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Bourg-Saint-Maurice © Manu Reyboz

IMMOBILIER DE PRESTIGE

La demande explose !

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE, LA DEMANDE DE BIENS

IMMOBILIERS À VENDRE ET À LOUER RESTE FORTE.

PEU DE BIENS SONT DISPONIBLES ET L’IMMOBILIER DE PRESTIGE SEMBLE RÉSISTER À TOUTES LES ÉPREUVES. NOUS DÉCRYPTONS POUR VOUS LES TENDANCES DE CE MARCHÉ EN 2022 AVEC BENJAMIN BERGER, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE IMMOBILIÈRE CIMALPES.

TEXTE PATRICIA PARQUET

➔ Tendance n°1 :

UN APPÉTIT CROISSANT POUR L’IMMOBILIER DE MONTAGNE

La demande d’investissement en montagne reste très forte. Cela reste un achat plaisir.

La saison d’hiver a été très bonne car les touristes ont eu envie de (re)découvrir la montagne et sont venus nombreux en vacances. Les réservations de logement pour l’été sont en croissance par rapport à l’été 2021 qui était déjà un record.

➔ Tendance n° 2 :

PAS DE STOCK DE BIENS À VENDRE

Le marché de l’immobilier est un marché d’acheteurs car les vendeurs sont rares. Les propriétaires de biens dans les Alpes savent que leurs logements prennent de la valeur ; ils sont ravis d’en profiter avec leur famille et leurs amis. Rien ne les incite à les vendre.

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INVESTIR
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➔ Tendance n°3 :

LES PRIX EN HAUSSE DANS TOUTES LES STATIONS

Les prix connaissent une forte croissance dans toutes les destinations. Les stations plus matures où le prix de l’immobilier de prestige est déjà élevé (Courchevel, Val d’Isère…) ont elles aussi connu de fortes hausses des prix.

➔ Tendance n°4 : D’ABORD ON LOUE, PUIS ON ACHÈTE

Les futurs acquéreurs louent avant d’acheter. On passe rarement d’un séjour à l’hôtel à l’achat d’un appartement, sans passer par la case location.

➔ Tendance n°5 : ON ACHÈTE ET PUIS ON LOUE

Personne n’achète sa résidence secondaire à la montagne sans la louer, quel que soit le positionnement du logement. Les investisseurs sont disposés à louer en leur absence pour que les loyers couvrent ainsi les frais d’entretien et de copropriété…

➔ Tendance n°6 :

LE RETOUR DES ACHETEURS

ANGLAIS

Avant le Brexit, le marché immobilier était majoritairement porté par les Français. Depuis le début de l’année, les Britanniques connaissent les contraintes du Brexit et reviennent en tant qu’acheteurs. Ils n’ont pas eu accès aux stations françaises au début de l’hiver dernier. Dès qu’ils ont pu revenir, ils sont venus nombreux. Certains d’entre eux ont loué cet hiver et reviennent avec des projets d’achat.

➔ Tendance n°7 : LES ACQUÉREURS RAJEUNISSENT

Les acquéreurs de 40/50 ans ont remplacé les acquéreurs de 50/60 ans d’autrefois. Ils cherchent à se simplifier la vie et optent pour les appartements, moins chers et plus faciles à entretenir qu’un chalet.

Quel est l’emplacement idéal

?

Les acquéreurs, comme les vacanciers, cherchent à être soit skis aux pieds, proches des pistes ou près du centre village. Il existe des quartiers prestigieux dans chaque station qui ne sont ni cœur de village, ni skis aux pieds, mais ils offrent des environnements exceptionnels avec une vue incroyable, du calme, un environnement préservé (ex. Bellecôte à Courchevel, le Mont d’Arbois à Megève, la route des Chalets à Méribel…) ; des quartiers loin du centre et peu éloignés des pistes. Dans certaines stations villages comme Megève, la clientèle souhaite se rapprocher du centre.

Les villages avec des centres piétons sont très recherchés.

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IMMOBILIER DE LUXE

Luxury real estate

The sky is the limit!

Le Groupe BELMONT est né de la passion d’un jeune entrepreneur pour les métiers de l’immobilier et de la construction. Actif sur les stations de Courchevel, Méribel, Val d’Isère et Megève , le Groupe Belmont œuvre pour mener à bien les projets les plus atypiques, de l’investisseur particulier au groupe hôtelier international.

The BELMONT Group was born from the passion of a young entrepreneur for real estate and construction. Active in the resorts of Courchevel, Méribel, Val d’Isère and Megève, the Belmont Group works to carry out the most atypical projects, from private investors to international hotel groups.

INSTITUTIONNEL Institutional
BELMONT.IMMO HÔTELLERIE Hotel
PRIVÉ HAUT DE GAMME Private, Top of the line

INVESTIR

➔ Tendance n°8 :

DES ACHETEURS FLEXIBLES

Les acheteurs sont flexibles dans leurs critères concernant le bien recherché (chalet ou appartement) et la destination. « Nous avons vendu des chalets à des personnes qui cherchaient des appartements et vice-versa. On nous demande tel type de bien, avec telle vue, telles expériences. Certains cherchent un bien à Courchevel et en achètent finalement un à Megève parce que cela correspond finalement mieux à leurs attentes. Certaines destinations possèdent une clientèle fidèle avec un sentiment d’appartenance plus fort comme Val d’Isère. Quand on veut être à Val d’Isère, on cherche à Val d’Isère. Mais certains cherchaient à Val d’Isère et on finit par acheter aux Trois Vallées parce que le bien proposé correspondait mieux à leurs attentes. Environ 40 % des clients sont prêts à acheter en dehors de leur station familiale et historique », précise Benjamin Berger.

➔ Tendance n°9 :

DES APPARTEMENTS SEMBLABLES À DES CHALETS

Tout le monde rêve d’un chalet à la montagne. Cela fait partie de l’image d’Épinal. Les chalets à vendre sont rares sur le marché. Acheter en copropriété un appartement qui ressemble à un chalet est un choix que favorise la nouvelle clientèle. Les appartements neufs en vente ou en rénovation offrent de grands volumes, avec 3 à 4 chambres. Les appartements sont décorés comme des chalets à travers l’utilisation du vieux bois, de la pierre, de la laine.

Tendance n°10 :

DES DÉLAIS DE REVENTE PLUS COURTS

Les acheteurs conservaient longtemps leur bien immobilier (+ 15 ans). Désormais, ils agissent en fonction des opportunités. S’ils trouvent un bien plus grand après 5 ans, ils vendent et rachètent. 6

Les ventes record

Depuis un an, les ventes record (relevées par Cimalpes) ont été enregistrées à Val d’Isère, l’Alpe d’Huez et Megève pour des biens situés en hyper centre. Les acquéreurs viennent chercher la vie, la diversité des restaurants, les concerts. Des appartements neufs offrant de grands volumes ont été vendus plus de 20 000 €/m2 à Megève et au-dessus de 15 000 €/m2 à l’Alpe d’Huez sur des biens dans le centre. Il s’agit de prix élevés pour ces destinations, tout simplement parce qu’ils sont situés en plein centre et que tout le monde veut être là.

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L’altitude

fait grimper les prix

COMBIEN COÛTE UN APPARTEMENT À LA MONTAGNE ? C’EST UN ENSEMBLE D’ÉLÉMENTS QUI DÉTERMINE SON PRIX. VOICI LES 7 PRINCIPAUX.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Règle n°1

LE CHOIX DE LA STATION

Plus la station est située en haute altitude, plus les prix de l’immobilier grimpent. Dans une station jouissant d’une renommée internationale, les prix de l’immobilier sont élevés car la demande est plus forte qu’ailleurs. Les stations ayant accès aux grands domaines de ski (Les 3 Vallées, les Portes du Soleil, le domaine de Paradiski, la Voie lactée, l’Espace Killy) sont également une valeur sure.

Règle n°2

L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT, L’EMPLACEMENT

Il existe parfois d’importants écarts de prix d’un quartier à un autre dans une même station. Dans un quartier excentré, pas skis aux pieds, loin du centre, les écarts de prix seront énormes si l’on compare avec un bien près des pistes ou des commerces. Auparavant le meilleur emplacement était situé aux pieds des pistes. Si la proximité du domaine skiable reste un critère important, d’autres critères entrent en ligne de compte : la proximité

du centre station, les sentiers de balade, les paysages et la tranquillité.

La clientèle non-skieuse recherche le centre village avec ses restaurants, ses commerces et ses lieux animés.

Règle n°3

LA TYPOLOGIE ET LA SURFACE DU LOGEMENT

En montagne, plus l’appartement est grand et plus le mètre carré est élevé contrairement à la plaine.

Règle n°4

LA VUE, L’ORIENTATION, L’ÉTAGE

L’appartement idéal est orienté plein sud, en étage (voire le dernier étage), offre une vue dégagée sur le panorama, les pistes de ski ou le village et il possède un grand balcon.

Règle n°5

LA TAILLE ET L’ÉTAT DE LA RÉSIDENCE

La typologie du logement détermine le prix. La plus recherchée est l’appartement de type T4 avec trois chambres. Il

est important aussi de se renseigner sur la date de construction de la résidence, les derniers travaux effectués et surtout les futurs travaux à venir qui pourraient fortement augmenter les charges de copropriété. Lors d’une visite, regardez si la résidence est bien entretenue, quel que soit son âge, c’est un bon indicateur.

Règle n°6

L’ÉTAT DE L’APPARTEMENT

Les écarts de prix s’expliquent par le niveau de gamme : entre un logement classique non rénové, rénové, haut de gamme voire très haut de gamme, les prix flambent. Il est important d’évaluer (ou de faire évaluer) son potentiel de rénovation.

Règle n°7

LES MATÉRIAUX CHOISIS

Plus le logement affiche un haut standing, plus les matériaux utilisés pour la construction et l’architecture intérieure sont haut de gamme. 6

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INVESTIR

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Le neuf des Alpes atteint des prix

Himalayens

LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER NEUF EST TOUJOURS DYNAMIQUE. PEU D’OFFRES, BEAUCOUP DE DEMANDES ET DES PRIX QUI GRIMPENT DE 10 À 15 % EN MOYENNE. VOICI CE QUI CARACTÉRISE ACTUELLEMENT LE MARCHÉ DU NEUF.

TEXTE PATRICIA PARQUET

La demande supérieure à l’offre

La période, liée à la crise sanitaire, a montré un attrait pour l’immobilier de loisirs et patrimonial. La clientèle est présente ; elle souhaite investir, sécuriser des fonds sur un marché porteur. Les futurs acquéreurs cherchent un lieu de villégiature où passer de bons moments. « Cette année, lors des mises en vente, les nouveaux programmes ont connu un succès commercial même sur des stations de moyenne montagne telles que le Grand-Bornand. Nous avons également un très beau projet au Jaillet à Megève, qui est le reflet des stations qui ne sont pas uniquement tournées vers le ski. Une partie de notre clientèle skie peu, veut profiter de l’art de vivre et des activités extra-ski. Méribel, par exemple, attire une clientèle qui veut placer son argent tout en profitant de son placement au cœur des Trois Vallées », assure Charly Gudet, directeur commercial Edifim Annecy-Léman et Montagne.

Les prix poursuivent leur ascension

La forte demande de biens immobiliers neufs a créé une pénurie de l’offre. À cela s’ajoute l’augmentation du prix des matériaux en raison de la crise liée au Covid. Conséquence : les prix ont augmenté progressivement ces derniers mois. La hausse des prix s’élève entre 10 et 15 % et parfois plus selon les marchés.

BON À SAVOIR

LES PRIX DU NEUF SONT RÉVISABLES

En achetant de l’immobilier neuf sur plan, il faut avoir conscience que les prix peuvent être révisables jusqu’à la signature de l’acte authentique de vente.

C’est un fondement de la VEFA, la Vente en État Futur d’Achèvement : l’engagement pris par le vendeur et l’acheteur lors du lancement du projet en contrat de réservation est basé sur un prix révisable. Quand un projet est monté par un promoteur, il est basé sur des éléments estimatifs. Ils deviennent concrets quand les marchés sont passés avec les entreprises, ce que les promoteurs appellent la phase DCE : Dossier de Consultation des Entreprises. Jusqu’à présent, les variations de prix étaient absorbées et maitrisables. Depuis fin 2021, les promoteurs et constructeurs enregistrent une flambée exorbitante des matériaux et des coûts de construction.

Selon la concrétisation des marchés, fructueux ou infructueux, les promoteurs pourraient faire valoir cette loi qui stipule que le prix d’achat est révisable jusqu’à la signature de l’acte ; il est indexé sur l’indice du coût de la construction et peut être révisé et indexé selon ce cadre.

Bonne nouvelle : la tendance va vers la stabilisation des prix.

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INVESTIR

Quelques exemples de prix

Les prix du neuf en copropriété classique (prix TTC pour un T3 à partir de) : Moins de 300 000 €

• Haute-Savoie : Carroz d’Arâches

• Savoie : Pralognan-la-Vanoise Entre 300 000 € et 500 000 €

• Haute-Savoie : Châtel, le Grand-Bornand, Praz-sur-Arly, Samoëns, Saint-Jean-de-Sixt

• Savoie : Lanslebourg, les Saisies, Sainte-Foy-Tarentaise

• Hautes-Alpes : Monêtier-les-Bains

• Doubs : Métabief

• Alpes-Maritimes : Auron Au-delà de 500 000 €

• Haute-Savoie : Les Gets, Megève

• Isère : Alpe d’Huez

• Savoie : Courchevel

Les prix du neuf en résidence de tourisme (prix HT pour un T3 à partir de) : Moins de 300 000 €

• Haute-Savoie : Châtel, Praz-sur-Arly Entre 300 000 € et 500 000 €

• Haute-Savoie : Châtel, Flaine, Le Grand-Bornand, les Contamines-Montjoie, les Houches, Manigod, Samoëns

• Isère : Les Deux Alpes

• Savoie : La Plagne, La Rosière, Tignes et Valmorel

Quand acheter ?

Vous souhaitez bénéficier des meilleurs prix dans le neuf et vous vous demandez certainement quand acheter ? Au lancement du programme immobilier par le promoteur ou à la livraison ?

Il existe une progression des prix ; le plus intéressant est d’acheter au lancement. Une fois l’acte de vente signé, vous ne pourrez pas bénéficier immédiatement de votre bien neuf. Construire en montagne est plus compliqué qu’en plaine en raison des conditions climatiques. La durée des chantiers s’échelonne sur une durée qui varie de 18 à 24 mois. Au lancement du programme, le prix sera plus bas car le bien ne sera pas disponible immédiatement. À la livraison, le logement sera proposé à un prix supérieur, mais il sera à vous dès la signature d’achat. Attention tout de même, car les logements les mieux placés sont souvent les premiers vendus. Le meilleur moment pour acheter est donc au lancement du programme.

Le manque de foncier

Espace naturel fragile, la montagne est un territoire précieux, limité avec des zones naturelles à protéger et des zones à risque où il est interdit de bâtir. Les constructions neuves deviennent de plus en plus limitées par des Plans Locaux d’Urbanisme plus restrictifs, avec des élus de plus en plus conscients des enjeux écologiques. On peut se demander si le manque de terrains en vente ralentira les livraisons des futurs programmes ? Les promoteurs affirment qu’il existe encore des opportunités. Il suffisait de voir le nombre de chantiers en cours cet été dans les stations. « C’est cyclique selon les secteurs » , nous précise M. Gudet d’Edifim.

Acheter avec l’obligation de louer

Le modèle de résidences classiques, où le propriétaire n’est pas obligé de louer son bien, ce que l’on appelle "les lits froids" est en train de muter. La plupart des stations demande aux promoteurs immobiliers de proposer ce que l’on appelle des "lits chauds". « Les communes nous demandent de créer des résidences avec a minima des engagements loi Montagne ou des conventions signées avec la collectivité qui imposent de louer le bien sur une durée minimale, de le proposer à la location. Ou alors de construire des résidences de tourisme ou des hôtels car cela permet d’avoir des stations qui vivent et qui sont dynamiques », poursuit M. Gudet d’Edifim.

Des acheteurs plus jeunes

Le profil des acquéreurs dépend des stations. La clientèle est française pour la plupart dans les stations de moyenne altitude. Dans les stations de haute altitude jouissant d’une renommée internationale (Val d’Isère, Courchevel, Méribel…), la part des acquéreurs étrangers est supérieure à la part des Français. Plus jeunes qu’il y a 10 ans, les acheteurs sont quadragénaires pour la plupart ; ils cherchent une échappatoire, un lieu de quiétude pour vivre de bons moments en famille. La montagne est une merveilleuse fabrique à souvenirs.

Du neuf sur de l’ancien, une voie d’avenir

Faire du neuf avec de l’ancien, c’est écologique et très demandé par les communes. C’est une excellente façon de renouveler le parc immobilier vieillissant. À l’avenir, les promoteurs devront reconstruire sur des structures existantes, rénover entièrement des copropriétés et parfois ajouter de nouveaux étages. Le plus difficile est d’obtenir l’accord de l’ensemble des propriétaires. Les nouvelles générations d’acquéreurs poussent dans cette direction. Ils veulent investir en montagne, mais pas n’importe comment. 6

49 INVESTIR

INVESTIR

Louer son bien

tout ce qu’il faut savoir

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Élaborer une tarification dynamique

Le prix est un élément déterminant. Il convient de connaître et respecter les prix du marché pour le louer le mieux possible. « Dans une saison d’hiver, nous appliquons cinq voire six tarifications différentes. Certains propriétaires se marginalisent en proposant seulement deux prix haute et basse saison. La tarification est plus élaborée. Nous la réalisons avec des cabinets enquêteurs, des tour-opérators… un an à l’avance ». Les professionnels de l’immobilier appliquent la tarification intelligente : on appelle cela « le yield management » dans le jargon professionnel qui consiste à faire varier les prix selon la demande.

Accepter les courts séjours

Le court séjour est devenu une philosophie de vacances. On peut le limiter à deux ou trois nuits, mais pas le refuser afin d’optimiser le remplissage. Il faut intégrer les courts séjours dans une saison d’hiver, même si en haute saison il est toujours possible de louer 7 jours d’affilée.

Être réactif

Il faut avoir plusieurs canaux de distribution. « On ne remplit pas qu’avec Booking ou Airbnb. Il faut aller chercher une clientèle variée. Les agences immobilières ont leurs propres réseaux et ont recours à plusieurs canaux pour optimiser la saison d’hiver ». Et quand les agences mettent elles-mêmes les biens à louer sur ces plateformes, le locataire paye plus cher car il faut rémunérer la plateforme en plus des frais d’agence. Un particulier peut difficilement mettre son bien sur plusieurs plateformes en même temps et risquer de le louer plusieurs fois. Seul un logiciel métier bien utilisé peut le gérer.

Confier son logement à un professionnel

Louer seul, c’est chronophage. On ne sait pas à qui on a affaire. Les agences perçoivent des cautions, gèrent du personnel sur place qui peut intervenir rapidement en cas de problème. « Si votre appartement est encore éligible, passez par une agence, cela vous évitera de mauvaises surprises. Certains appartements ne sont plus acceptés en agence car les propriétaires n’ont pas suivi nos conseils. Depuis longtemps, ils n’ont rien changé, ni la literie, ni les ustensiles, ni la déco. On ne peut pas louer tout et n’importe quoi. Les propriétaires qui veulent louer à tout prix, louent en direct. Il faut donc se méfier des mauvaises surprises ».

Entretenir son logement et effectuer des travaux

Si le logement se loue peu, que les retours clients sont mauvais, il est grand temps d’effectuer des travaux. L’appartement doit être rénové et mis au goût du jour. Les travaux redonnent toujours de la valeur et augmentent la location. 6

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LES STUDIOS À VENDRE INONDENT LE MARCHÉ IMMOBILIER. LORS DE LA CONSTRUCTION DES STATIONS DE SKI DANS LES ANNÉES 60 ET 70, LES PROMOTEURS CONSTRUISAIENT DES CELLULES POUR SKIEURS QUI NE FAISAIENT QU’Y DORMIR. LA TENDANCE A BIEN CHANGÉ CAR AUJOURD’HUI, LES GRANDS ESPACES DE VIE SONT LES PLUS RECHERCHÉS. ALORS ACHETER UN STUDIO, BONNE OU MAUVAISE AFFAIRE ?

TEXTE PATRICIA PARQUET

Oui, c’est une bonne affaire !

• Il existe tous types de studios d’une pièce et vous aurez du choix. Vous en trouverez de 17 m2 et d’autres de 31 m2 plus récents, bien équipés et bien placés.

• Un studio peut présenter de nombreux atouts : un balcon, une bonne orientation, un emplacement de rêve, une vue dégagée, la proximité avec les commerces, les pistes de ski, un casier à ski, une place de parking. S’il coche toutes les cases, c’est une pépite qui vaut mieux qu’un deux-pièces mal orienté et loin de tout.

• Le prix au mètre carré d’une petite surface est plus raisonnable car en montagne, c’est l’inverse qu’en plaine : plus les surfaces sont grandes et plus le prix du mètre carré est élevé.

• Le prix sera plus facilement négociable car les studios à vendre sont nombreux.

• Une petite surface, bien aménagée, peut offrir de bonnes rentabilités sur des stations de haute altitude ; ce sera moins vrai sur des stations de moyenne altitude où on privilégie plus le confort et l’espace.

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INVESTIR
“ Il vaut mieux avoir un petit chez soi, qu’un grand chez les autres. ”

Des exemples de prix

Il existe des studios meublés à tous les prix. Voici à titre indicatif, quelques prix de biens immobiliers en vente au mois de juin, trouvés sur internet :

• Studio (1 pièce) de 34 m2 à Val d’Isère, complètement rénové et au cœur de la station : 495 000 €

• Studio de 25 m2 à Val Thorens, proche des pistes, 3 couchages possibles, exposé est, avec casier à skis : 235 000 €

• Studio à Tignes-Val Claret de 24 m2, avec travaux à prévoir, proche de toutes commodités : 170 000 €

• Studio avec coin nuit de 24 m2 à Flumet : 3 couchages sur lits superposés avec casier à skis et parking extérieur : 96 000 €

• Studio de 26 m2 à Montgenèvre : balcon exposé plein sud, coin cabine avec lits superposés : 133 000 €

• Studio de 25 m2 à Superdévoluy : entièrement rénové, 5 couchages, vue sur le domaine skiable, avec terrasse et parking : 68 000 €.

Non, ce n’est pas une bonne affaire !

• Les petites surfaces "old school" inondent le marché de la location dans certaines stations.

• Si vous mettez votre studio en location, vous aurez plus de difficultés à remplir les semaines qu’avec un grand appartement, plus adapté au confort souhaité par les touristes.

• Ce n’est pas parce que le logement est petit que sa rénovation coûte moins cher. Pour optimiser l’appartement, il faut faire du sur-mesure qui coûte plus cher à rénover que le standard. À ce prix, les aménagements astucieux et esthétiques feront d’un petit espace, un véritable joyau.

Nos conseils :

• Acheter un petit appartement constitue un bon début pour investir. Avec un peu de patience, vous pourrez acquérir celui de votre voisin et bénéficier d’une plus grande surface.

• Qui dit petite surface, dit petit prix de location. Vous trouverez toujours des personnes en couple ou seules qui y trouveront leur compte.

• Faites de votre petit logement, un bijou hyper cosy, bien décoré, hyper fonctionnel et bien équipé. Il prendra de la valeur et sera facile à louer.

• Se rendre sur place pour le visiter, avoir un coup de cœur et savoir exactement ce que vous achetez.

• Pensez à la vue et aux ouvertures. Face à un panorama, l’esprit est attiré par l’extérieur ; les sensations n’ont rien à voir à surfaces égales.

L'AVIS DE L’EXPERT

Gabriel Mingeon, directeur général de GSI Immobilier : « Il vaut mieux avoir un petit chez soi, qu’un grand chez les autres ! Acheter une petite surface est une bonne affaire, contrairement à ce que j’ai pu vous dire il y a quelques années. Aujourd’hui, il existe un marché pour les petites surfaces. Il faut veiller à acheter au bon prix. Cela peut correspondre à un profil, à la taille de la famille un certain temps et après il faudra peutêtre revendre, mais on aura mis un pied dans la station. Le bien prendra de la valeur avec le temps. Si on le rénove en arrivant et que l’on en fait un petit cocon, il prendra de la valeur. Il ne faut pas hésiter à acheter des petits appartements pour les rénover, les habiter et les revendre. » 6

53 INVESTIR

Tout savoir pour bien vendre

Immobilier de montagne Comment fixer le prix de vente et à qui faire appel ?

QUELS CRITÈRES RETENIR POUR FIXER LE PRIX D’UN BIEN EN MONTAGNE ? EXISTE-T-IL DES SPÉCIFICITÉS EN STATIONS ? AUJOURD’HUI, PLUSIEURS AGRÉGATEURS PERMETTENT DE VENDRE ENTRE PARTICULIERS. PARALLÈLEMENT, CES DERNIÈRES ANNÉES ONT VU L’EXPANSION DE DIFFÉRENTS RÉSEAUX DE MANDATAIRES INDÉPENDANTS QUI TRUSTENT LE MARCHÉ. ET POURTANT, EN MONTAGNE, LA MAJORITÉ DES VENTES (EN 2021, 69% CONCERNAIENT LE BÂTI ANCIEN*) S’EFFECTUE ENCORE EN AGENCE TRADITIONNELLE. PLUSIEURS RAISONS À CELA.

TEXTE STÉPHANIE SCARINGELLA - ILLUSTRATION GAËL

En station comme en ville, les mêmes critères d’évaluation prévalent lors de l’estimation d‘un bien : typologie, orientation, superficie, prestations, charges de copropriété, etc. Néanmoins, dans cet écosystème spécifique, des facteurs supplémentaires entrent en jeu : l’emplacement dans la station (« Les appartements "skis au pied" ou centrevillage, pour la proximité des commodités, sont évidemment les plus prisés », explique Gabriel Mingeon) et, évidemment, la station elle-même, sa réputation, son évolution. Plus que n'importe où ailleurs, s’entourer, au moment de la vente, d’agences locales représente donc un atout.

“ Même si l’on est encore sur une demande supérieure à l’offre et sur de très beaux produits, il est essentiel d’estimer le bien le plus objectivement possible. ”

La force des acteurs locaux

« Nous vivons sur place, nous connaissons parfaitement ce qui s’est vendu et combien, ce qui est à la vente et également les prochains aménagements urbains : cela est déterminant pour savoir si un bien va prendre ou perdre de sa valeur. Seules des agences parfaitement implantées peuvent apporter une telle plus-value » , poursuit le directeur général de GSI.

« L’immobilier de montagne ne fait pas exception par rapport aux lois du marché, détaille à son tour Benjamin Berger, directeur général de Cimalpes. Même si l’on est encore sur une demande supérieure à l’offre et sur de très beaux produits, il est essentiel d’estimer le bien le plus objectivement possible. Sur ce marché de résidences souvent haut de gamme, cela implique une vision prospective micro et macroéconomique. Les enjeux géopolitiques de la station, les habitudes de la clientèle, les programmes neufs à venir, les faisabilités en termes de permis de construire, de rénovation, etc. : c’est sur cette alchimie subtile que nous appor-

tons notre expertise et la force de notre réseau.

Grâce à notre proximité, nous avons aussi une parfaite connaissance des prix à la location. Il n’existe pas de futurs acheteurs qui ne s’interrogent pas sur ce critère : ces derniers investissent certes pour passer quelques semaines dans un décor privilégié, mais aussi pour rentabiliser leur capital une partie de l’année. Les vendeurs doivent être conscients de cette configuration. »

Beaucoup d’agences développent ainsi pour leurs clients des services de parahôtellerie : buanderie, conciergerie, achat de forfaits de ski, etc. Lors de la vente, ces prestations ciblées pourront faire la différence pour séduire les acquéreurs. 6

* chiffres 2021-2022 Cimalpes

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VENDRE

Propriétaires de passoires énergétiques vendre ou rénover ?

DANS SON VOLET IMMOBILIER, LA LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE A DÉCLENCHÉ DE NOUVELLES OBLIGATIONS POUR LES PROPRIÉTAIRES. AINSI, LE DPE, DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGÉTIQUE, EST OBLIGATOIRE LORS DE LA VENTE. EN ÉVALUANT LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DU LOGEMENT, CE DISPOSITIF EN DÉFINIT LA NOTE GLOBALE, DE A (ÉCONOME) À G (ÉNERGIVORE). ALORS, QUELLES SOLUTIONS POUR LES PROPRIÉTAIRES DE LOGEMENTS MAL CLASSÉS ?

En 2021, le DPE - consommation énergétique en kWh par mètre carré et par an - a fait peau neuve, avec la méthode 3CL. S’ajoutent de nouveaux critères (l’éclairage, la climatisation, les données météorologiques, les données par zone climatique) aux critères déjà existants, qu’étaient la surface, les murs, les fenêtres, les équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, etc. Le nouveau DPE intègre également les émissions de CO2. Au vu des deux étiquettes Energie et Climat, on retient la plus mauvaise des deux. Autant d’informations auxquelles les acheteurs prêtent de plus en plus attention.

À retenir

- Les DPE réalisés entre 2013 et 2017 seront caduques au plus tard au 31 décembre 2022.

- Les DPE réalisés entre 2018 et le 30 juin 2021 seront caduques au plus tard au 31 décembre 2024.

- Les DPE réalisés selon la nouvelle réglementation sont valables dix ans.

- Les logements classés G seront interdits à la location en 2025, les logements classés F en 2028, les logements classés E en 2034.

“ Certains acquéreurs des années 60 ou 70, qui avaient alors le budget pour investir des territoires financièrement accessibles, se retrouvent aujourd’hui à la retraite sans avoir toujours les moyens de suivre la nouvelle réglementation…

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VENDRE

Disparité géographique

Sur l’ensemble du parc des logements (résidences principales et secondaires), le nombre de passoires thermiques, étiquettes F et G du DPE, est estimé à 19,5 %. Du côté des Alpes, les chiffres s’envolent, avec : dans les HautesAlpes (30,2 %), la Savoie (28 %) et la Haute-Savoie (26 %).

(Chiffres du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et ADEME).

En cause : les températures locales, l’altitude et la rudesse du climat, bien sûr, mais aussi la superficie des biens (plus un appartement est petit, plus il sera difficile d’être bon élève), le mode de chauffage ou encore la date de construction.

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

Une « passoire thermique », étiquettes F et G, baptise un logement qui consomme beaucoup plus d’énergie qu’il ne le devrait, notamment pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Pour faire simple, si votre habitation a besoin de plus de 330 kWh/m2/an pour ces usages, il s’agit d’une passoire thermique. Cependant, le seuil des étiquettes varie en fonction de la zone climatique et de l’altitude. Au-dessus de 800 mètres d’altitude, les données ne sont pas les mêmes pour les biens classés E, F et G : une tolérance s’applique.

Des aides à la rénovation, pas toujours suffisantes

Des aides (parfois cumulables) existent pour inciter et aider à entreprendre les travaux, comme MaPrimeRénov’, la prime énergie, l’éco-prêt à taux zéro (d’un montant maximum de 30 000 €) ou encore la TVA à taux réduit. Tous les propriétaires y ont le droit, et ce, sans conditions de ressources. Mais cela ne suffit pas toujours. Mise en location ou vente de plus en plus contrainte, travaux représentant une charge trop importante pour eux : depuis un an, beaucoup de propriétaires préfèrent vendre.

En effet, il existe en montagne une typologie de propriétaires particulièrement touchés : les acquéreurs des années 60 ou 70, qui avaient alors le budget pour investir des territoires financièrement accessibles, mais qui aujourd’hui, à la retraite, n’ont pas les moyens de suivre la nouvelle réglementation… Et ne veulent pas imposer cet héritage à leurs enfants.

Les deux portails SeLoger – Meilleurs Agents avancent une hausse conséquente : +8% d’appartements, +7,4% pour les maisons énergivores mis en vente en 2021. (Sur la période de janvier à septembre 2021, comparée à la même période en 2020). 6

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Classe A

Tolérance pour les biens situés au-delà de 800 m d’altitude

CONSOMMATION D'ÉNERGIE (KWHEP.M2.AN)

POUR UNE ALTITUDE SUPÉRIEURE À 800M.

ÉMISSION DE GAZ À EFFET DE SERRE (KG CO2EQ/M2.AN)

POUR UNE ALTITUDE SUPÉRIEURE À 800M.

Classe B

Le nouveau DPE (juillet 2021) s’affiche comme une des mesures fortes de lutte contre le réchauffement climatique. Sa méthode de calcul a ainsi été unifiée pour tous les logements : caractéristique physique, qualité de l’isolation, système de chauffage, éclairage. Cependant, le seuil des étiquettes, de A (bon élève) à G (logement énergivore) varie en fonction de l’altitude. Au-delà de 800 mètres d’altitude, les données prennent en compte la rudesse climatique et diffèrent légèrement pour les biens classés E, F et G.

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Classe C Classe D Classe E Classe F Classe G < 70 70 à 110 110 à 180 180 à 250 250 à 330 330 à 420 > OU = 420 250 à 390 390 à 500 > 500 < 6 6 à 11 11 à 30 30 à 50 50 à 70 70 à 100 > OU = 100 50 à 80 80 à 110 > 100
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Rénover pour mieux louer ou vendre ?

L’ACQUÉREUR OU LE LOCATAIRE PREND SA DÉCISION DANS LES PREMIÈRES MINUTES DE LA VISITE. MAIS ENCORE FAUT-IL DÉCLENCHER LA VISITE ! CAR MÊME S’IL EST TENDU, LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER RESTE CONCURRENTIEL EN MONTAGNE, OÙ BEAUCOUP DE BIENS COMMENCENT À VIEILLIR. METTRE EN VALEUR SON PRODUIT, INVESTIR RÉGULIÈREMENT POUR LE GARDER SAIN, PRÉPARER LA VISITE…. UNE VENTE OU UN BAIL, CELA S’ORGANISE.

Création d’une terrasse couverte, l’une des bonnes idées de ce chalet du constructeur Grosset-Janin.

Au moment de vendre ou louer son bien, les mêmes questions reviennent : le laisser dans son jus ou le rénover ? De ces décisions prises en amont dépendent la rapidité d’une transaction et la marge de négociation. Les agents immobiliers sont unanimes : face à une clientèle très éclectique, qui a les moyens de ses envies, il n’existe pas de recette toute faite et applicable uniformément. Certains collectionnistes recherchent exclusivement des appartements très stylisés car emblématiques d’une époque (comme aux Arcs, où le mobilier de l’architecte et designer Charlotte Perriand demeure une référence) ; quand d’autres privilégieront des standards de confort ou d’esthétique plus actuels. Tout existe en station, et tout se vend et se loue. Restent néanmoins des constantes…

Gabriel Mingeon, directeur de GSI

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TEXTE STÉPHANIE SCARINGELLA
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“ L’appartement doit parler tout seul au moment de déclencher la visite, c’est essentiel. ”
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© Eric Tops

BARBEYER ARCHITECTES

Créer de grandes ouvertures pour faire entrer le paysage, c’était l’idée dans ce chalet signé Bayrou… Lequel profite aussi d’une nouvelle belle bibliothèque.

Des évidences et du bon sens

Pour les propriétaires ne souhaitant pas entreprendre une rénovation conséquente (et parfois onéreuse), quelques petits arrangements, voire de simples aménagements, relèvent du bon sens. « L’appartement doit parler tout seul, insiste Gabriel Mingeon, directeur de GSI. Au moment de déclencher la visite, c’est essentiel. Les photos ne doivent pas montrer une décoration surchargée, trop personnalisée. Nous sommes souvent sur un achat coup de cœur, donc qui se décide vite. Les futurs acquéreurs doivent pouvoir se projeter. » Murs saturés de tableaux ou de photos, amoncellement de collections diverses, couleurs trop vives : des écueils faciles à éviter.

En station, où les typologies du studio et du T1 dominent, il est également primordial d’apporter un maximum de luminosité et d’optimiser l'espace pour montrer les m2, grâce à des axes de circulation dégagés en direction des fenêtres, baies vitrées et l’extérieur. Et l’on range l’appartement au moment des photos et, encore plus, des visites bien sûr ! Au-delà de la scénarisation du bien, c’est sa « bonne santé » qui pourra, ou non, déclencher la vente. Moquette tachée, prises électriques dévissées, placards sans poignées, des carreaux fêlés ou des odeurs suspectes sont autant d’indices d’un produit non entretenu et, par conséquent, peu attractif. « Les signes de délabrement inquiètent forcément, souligne encore Gabriel Mingeon. Autant un acquéreur ou un locataire peut souhaiter des travaux de réaménagement et de décoration pour mettre son achat à son goût, autant il n’investira pas dans une coque qui ne lui semble pas saine. Si les propriétaires devaient prioriser un conseil, c’est d’entretenir leur bien régulièrement. Et cela vaut pour les rénovations invisibles (comme les mises aux normes électriques, énergétiques, thermiques) ou pour les travaux de copro dans le cas d’une vente (ascenseur, parties communes…). »

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© Chalet Bayrou © Chalet Bayrou
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Piloter ses travaux à distance ?

Que l’on opte pour de gros travaux ou que l’on choisisse juste d’optimiser l’existant grâce au home staging, ne pas être sur place représente une difficulté supplémentaire. Or, c’est souvent le cas des propriétaires en station qui recherchent alors une solution clé en main. Plusieurs sociétés sont nées de ce constat, comme Môrice ou encore Face/B. Imaginé par l’architecte Christophe Lapergue, et son agence HomeMade Architecture[s]®, Môrice développe trois gammes de prestations aux budgets gradués - depuis l’entrée de gamme à environ 1000 € du m2 - et se positionne comme un interlocuteur unique entre les propriétaires et l’ensemble des prestataires intervenants : artisans, fournisseurs, notaires, etc.

Même positionnement de facilitateurs chez Face/B. « Beaucoup de propriétaires vont passer la main dans les cinq à dix prochaines années. Leurs appartements, souvent construits dans les années 70 et 80, ont besoin d’être redynamisés, explique Thomas Montgrandi, un des cofondateurs. À cela s’ajoute l’effet post Covid : l’importance portée à la résidence secondaire. Désormais, on veut le même niveau de confort et de bien-être que dans sa résidence principale. Les futurs vendeurs ne peuvent pas ignorer ce critère.

Lorsqu’ils habitent loin, nous intervenons comme une interface et proposons à nos clients de suivre les travaux à distance, via des visites virtuelles. Il ne s’agit pas de "maquiller" pour vendre ou de standardiser les produits, mais bien d’identifier les pièces d’usure forte et les bons postes (décoration, équipements, aménagements plus lourds) à rénover pour plaire aux futurs acheteurs. Pour cela nous croisons l'expertise d'hôteliers, d'architectes et de maîtres d’œuvre. Ensuite, nous intervenons, selon le souhait et le budget défini, de 1000 à 2200 € du m2 : de la conception du projet en 3D jusqu’à la réalisation des travaux, du rafraichissement jusqu’à la rénovation complète. Et aussi comme soutien logistique, quand il faut trouver un bon artisan local, des matériaux de qualité… Ou réceptionner un nouvel ameublement, par exemple. »

Les stations s’engagent

Désormais, beaucoup de stations (Les Belleville étaient pionniers dès 2003 avec leur dispositif Sem Renov, Les Arcs et Valmorel ont suivi avec des services dédiés, regroupés sous le nom de Maison des Propriétaires) sont conscientes que la qualité du parc immobilier concourt à l’image même de la station. Dans le cadre des Oril, Opérations de réhabilitation de l'immobilier de loisirs, elles ont développé leurs propres réseaux d’expertise : les propriétaires bénéficient ainsi des conseils de professionnels de la réhabilitation et de la décoration à tous les postes de travail. Showrooms, exemples concrets d’embellissement, évaluations personnalisées, accompagnement global, réseaux d’artisans spécialisés, aides aux subventions quand cela est possible… : la liste de services disponibles est impressionnante… pour mieux louer ou vendre ! 6

Vivre à 5 dans 50 m2... problématique des petits espaces. Un concentré de sobriété...

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© Tim Van de Velde

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L’audit énergétique : un nouveau

diagnostic bientôt incontournable

AUTRE MESURE INSCRITE DANS LA LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE : AU

1 ER AVRIL 2023, LES PROPRIÉTAIRES DE MAISONS INDIVIDUELLES OU D’IMMEUBLES COLLECTIFS EN MONOPROPRIÉTÉ (APPARTENANT À UNE SEULE PERSONNE) CLASSÉES F OU G AURONT L’OBLIGATION DE RÉALISER UN AUDIT ÉNERGÉTIQUE POUR PROCÉDER À LEUR VENTE. LES LOGEMENTS DE CLASSE E Y SERONT CONTRAINTS AU 1 ER JANVIER 2025 ET LES LOGEMENTS DE CLASSE D AU 1ER JANVIER 2034. MAIS QU’EST-CE QU'UN « AUDIT ÉNERGÉTIQUE » EN MONTAGNE ?

TEXTE STÉPHANIE SCARINGELLA

“ Changer ses fenêtres est un des premiers reflexes des propriétaires. Or, cela ne sert à rien si le reste de l’habitation est mal isolée. Le retour sur investissement est toujours meilleur si l’on intervient par l’extérieur sur la toiture ou les murs : encore faut-il le savoir. ”

Un audit n’est pas un "diagnostic", explique Sylvain Chatz. Le DPE communique des "informations" selon une grille de calculs et des logiciels déterminés. L’audit, lui, aboutit à des propositions concrètes de travaux pour changer de classe. »

Jusqu'ici réservé aux locaux à usage professionnel, l’audit énergétique, appelé également bilan thermique sera bientôt un des nombreux passages obligés pour la vente (ou la location) de maisons individuelles ou d’immeubles collectifs en monopropriété. « Un audit est un travail d’expertise et de visualisation dans son ensemble, poursuit le gérant et fondateur d’Enercobat, entreprise spécialisée dans la conception passive, les énergies renouvelables et la qualité environnementale des bâtiments. C’est un état des lieux minutieux pour chaque poste (portes, fenêtres, sols, murs) qui se réalise à partir de données factuelles et qui évite de commettre des erreurs.

Par exemple, changer ses fenêtres est l'un des premiers réflexes des propriétaires. Or, cela ne sert à rien si le reste de l’habitation est mal isolé. Le retour sur investissement est toujours meilleur si l’on intervient par l’extérieur sur la toiture ou les murs : encore faut-il le savoir. »

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Procédure en quatre actes

L’expert mandaté suit un schéma précis. Il exécute d’abord l’analyse des déperditions énergétiques par un diagnostic des modes constructifs, des caractéristiques architecturales et thermiques, des équipements en place ainsi que des éventuelles pathologies du bâtiment.

Il simule ensuite plusieurs parcours de travaux d’isolation possibles pour atteindre progressivement les classes plus performantes. Etablit le coût des opérations retenues. Et, enfin, annonce un ratio par rapport à l’investissement, c’est-à-dire une estimation de l’impact théorique des aménagements sur les frais annuels d’énergie (sous la forme d’une fourchette d’économie de coûts.)

AIR RENOUVELÉ ET FUITES 20 À 25 %

PLANCHERS BAS 7 À 10 %

FENÊTRES 10 À 15 %

« En station, les audits sont majoritairement mauvais. Cela est logique : les immeubles construits avant les années 80 n’intégraient pas cette exigence de performance écologique. La prise de conscience n’était pas encore là. De plus, les critères d’évaluation demeurent les mêmes en plaine qu’en montagne (à la différence du DPE, ndlr). Ils sont donc forcément plus durs à atteindre en altitude. Là où l’on peut travailler sur des murs de 4 cm en plaine, il faut monter parfois jusqu’à 10 cm en montagne. »

Les typologies d’habitations propres à la montagne concourent également à rendre difficile un état des lieux vertueux. Les fermes

du XIXe siècle (en pierres et avec de petites ouvertures) ou les chalets traditionnels madrier sont ainsi souvent peu isolés. « Tout est question d’équilibre entre apport et perdition. À chaque matériau d’origine, sa solution : isolation et correction thermique ne signifient pas forcément "boucher" les murs, insiste Sylvain Chatz Au contraire. L’objectif ultime est de laisser respirer l’habitation pour éviter les remontées humides qui attaqueraient alors la charpente. D’où l’importance de notre ingénierie pour atteindre l’inertie thermique. Sur de vieux murs en pierre, il faut intervenir avec des enduits de chaux ou de chanvre, par exemple. »

Autre difficulté : les chalets des années 90, régulièrement classés en D, qui seront impactés par la loi en 2034. « Ils consomment trop mais le gain en rénovations sera plus difficile à obtenir car ils sont déjà en double vitrage ou bénéficient déjà de gisements d’énergie améliorés. Là, les apports solaires seront une solution, mais avec intelligence. Même si le soleil est la première des chaudières, les chalets en bulles de verres qui fleurissent actuellement présentent aussi leurs limites car la déperdition peut se révéler catastrophique la nuit ou en plein hiver. »

On l’aura compris, l’audit énergétique est un exercice d’équilibre entre réalités thermiques, contraintes techniques et réglementaires, et désir (priorités fonctionnelles de l’habitation, choix esthétiques, exigence de beaux panoramas, etc.) du propriétaire. La Haute Qualité Environnemental prescrite par le gouvernement devra composer avec ces réalités de terrain. 6

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Les copropriétés et les bâtiments traditionnels de montagne fortement impactés
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Où va l'hôtellerie de montagne ?

HÔTELLERIE
© Illustration Gaël

HÔTELLERIE

Les clés de LA (BELLE) hôtellerie de montagne

AU FIL DES DEUX DERNIÈRES DÉCENNIES ET PLUS ENCORE

DEPUIS 3 ANS, LA MONTAGNE EST DEVENUE UN LIEU DE RESSOURCEMENT ULTRA PRIVILÉGIÉ, OÙ L’ON SKIE MAIS AUSSI OÙ L’ON SE RESSOURCE HIVER COMME ÉTÉ. UN ENVIRONNEMENT EXCEPTIONNEL TRÈS FRAGILISÉ QUI DOIT PLUS QUE JAMAIS SE (RE)INVENTER. CINQ HÔTELIERS LIVRENT LEUR VISION DE L’HÔTELLERIE DE MONTAGNE.

Éric Dardé

PRÉSIDENT-CEO DU GROUPE BEAUMIER

Créé en 2021, le groupe Beaumier, anciennement Les Hôtels d’en Haut (nés, eux, en 2012), compte 12 très belles adresses (4 et 5 étoiles) dans les Alpes françaises – et bientôt suisses, à Wengen –, mais aussi sur les rives de la Méditerranée (dont récemment un hôtel en Espagne à Ibiza) et en Provence. Pour Éric Dardé, l’hôtellerie est un métier passion dans lequel il a toujours travaillé. Dès 17 ans, il exerce comme sommelier puis barman. À 22 ans, il décide de tenter l’aventure en tant que serveur au Royaume-Uni, où il vit toujours, habitant dans le Devon avec son épouse et leurs quatre enfants. Puis il passe une vingtaine d’années chez Accor en tant que directeur opérationnel, où il supervise alors plus de vingt établissements. « Plus je grandissais dans le groupe, plus je m’éloignais de mon métier d’hôtelier. Car j’aime les équipes et les clients ». Raison pour laquelle il décide finalement de s’associer et de se lancer dans une nouvelle aventure. Celle des Hôtels d’En Haut puis de Beaumier, groupe destiné à se développer sur les pays de l’arc alpin, la Grande-Bretagne et la côte Atlantique.

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En haut, le lobby de L'Alpaga à Megève. En bas, le lobby du Val Thorens.

Votre vision de l’hôtellerie de montagne ?

Chez nous, le luxe et le lifestyle sont très connectés à leur localité. Nos rénovations sont menées avec des entreprises locales.

En décoration, nous faisons appel à des artisans locaux. Nos chefs (ndlr. le groupe compte trois tables étoilées au Michelin dont un deux étoiles avec l’Alpaga) travaillent, eux, en circuit court, avec des producteurs locaux.

L’époque actuelle n’est plus à la frénésie. La demande en été ne cesse d’augmenter car les gens ont envie d’éviter la foule.

Nos clients recherchent le bien-être, le sport, le grand air. Ils veulent savoir ce qu’ils mangent et boivent. En fait, les gens ont besoin de revenir à des choses essentielles. Ils ont besoin de consommer différemment et c’est ce que nous proposons dans nos établissements : revenir à l’essentiel de la vie et prendre plaisir à faire plaisir. Nous mettons un point d’honneur à remettre du sens dans ce que nous faisons. Offrir à nos clients des choses saines, qui font du bien au corps et à l’esprit, des lieux de plaisir, de vacances, des endroits exceptionnels qui deviendront de beaux souvenirs. C’est cela la vie. Et ceci doit valoir pour nos clients mais aussi nos collaborateurs.

Les enjeux de l’hôtellerie de montagne ?

Les difficultés à recruter sont réelles. C’est un métier passionnant mais parfois trop institutionnalisé. Les gens ont envie de mettre du sens dans leur vie. L’hôtellerie doit se remettre en question, afin que les gens qui y travaillent se sentent bien et partagent des valeurs saines communes avec l’entreprise.

À propos d’avenir ?

Prendre soin de la planète est une exigence. Chez nous, il y a un minimum de plastique. Nous n’avons plus de bouteilles d’eau en plastique. Nous trions et recyclons nos déchets de chantier. Le volet énergétique tient une grande place dans nos rénovations avec une énergie la plus verte possible et des systèmes de chauffage et de climatisation nouvelle génération. À Wengen, nous avons opté pour un chauffage bois à granulés. Nos matériaux sont respectueux de l'environnement et sourcés localement comme les moquettes en fibres naturelles.

Nous avons une implication locale forte dans toutes nos adresses. La réalité de nos hôtels est que nous sommes dans des lieux privilégiés où nous avons un impact économique, environnemental et nous devons en prendre soin.

Aujourd’hui, nous vivons un changement environnemental, sociétal, géopolitique. Une époque bousculée, perturbée mais qui, quelque part, est saine. Nous en avions besoin, il fallait que ça ralentisse. Et comme pour le réchauffement climatique, il ne suffit plus d’en parler, il faut agir.

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© Charlotte Lindet © Gaëlle Rapp Tronquit

Marie Sibuet

CO-DIRECTRICE DES MAISONS & HÔTELS SIBUET

Créés par Jocelyne et Jean-Louis Sibuet, les Maisons & Hôtels Sibuet prennent leur source à Megève aux Fermes de Marie, adresse d’exception qu’ils bâtissent de toutes pièces 33 ans plus tôt. Une référence majeure dans l’hôtellerie, les Fermes de Marie ayant inventé un nouvel art de vivre en montagne. Aujourd’hui, Marie et Nicolas Sibuet, leurs enfants, co-dirigent le groupe familial qui compte de très belles adresses et tables à Megève mais aussi au cœur du Luberon, à Ménerbes, où ils ont un domaine viticole, à Saint-Tropez et à Saint-Barth. Plus qu’une passion, l’hôtellerie de montagne est l’univers dans lequel Marie Sibuet vit depuis toujours et grandit. Pourtant, au départ, elle ne se prédestine pas à travailler dans le groupe familial. Après des études dans une grande école de commerce, elle intègre à Londres la prestigieuse marque hôtelière américaine Preferred Hotels & Resorts. Là, elle découvre une autre facette de l’hôtellerie côté marketing et communication. Elle rejoint toutefois le groupe familial en tant que commerciale pour Pure Altitude, puis décide de travailler, à 24 ans, avec ses parents côté hôtellerie.

Les enjeux de l’hôtellerie de montagne ?

Ils résident dans l’attractivité de l’été et l’allongement des saisons au sens large, dont l’automne et l’été, ainsi que la fidélisation des équipes à l’année, avec des saisons le plus annualisées possibles. Nous travaillons beaucoup en local. Nos restaurants, comme notre épicerie à Megève (ndlr. L’Épicerie des Fermes), s’approvisionnent auprès de producteurs locaux pour les vins, fromages, charcuteries… Il en est de même pour nos chantiers de rénovation et de décoration. Nous travaillons avec des matériaux, des artisans et des créateurs locaux.

À propos d’avenir ? Positif, je l’espère ! L’hôtellerie a bien changé. Beaucoup de gros investisseurs ont misé sur la montagne. Nous avons un bel avenir, mais devons faire face en tant qu’hôtelier traditionnel à des géants et chercher une rentabilité dans nos affaires. Pour nous, il ne s’agit pas d’argent à placer. Nous devons arriver à rester compétitifs car c’est notre travail qui finance tout cela. Il faut se battre pour faire perdurer l’hôtellerie de montagne indépendante et la restauration. C’est une vraie bataille.

Immobilier versus hôtellerie ? C’est un vrai sujet, l’immobilier est absolument complémentaire de l’hôtellerie et de son développement. Il y a plusieurs facettes. Nous devons faire des investissements immobiliers pour pouvoir financer la rénovation de nos hôtels. Nous achetons des immeubles ou des appartements pour loger nos équipes afin d’avoir de bons critères de logement. Bien loger contribue à fidéliser notre staff. Quand nous sommes à plein régime à Megève, nous sommes plus de 400. La location de chalet est, elle aussi, un secteur très complémentaire à l’hôtellerie.

Vos objectifs ?

Savoir se remettre en question et rester compétitifs tout en préservant les valeurs d’authenticité et de tradition chères à notre groupe et surtout, toujours créer de l’émotion. Ce sur quoi nous nous battons, c’est la standardisation, comme le fait de trouver la même chose à Courchevel et Saint-Barth. Nous faisons toujours des choses différentes, avec de vraies histoires propres à chaque lieu et non des histoires que l’on invente et duplique. Nous voulons faire vivre des émotions que l’on ne retrouve pas ailleurs et faire proposer à nos clients des expériences uniques.

Des projets ?

Cet hiver, nous reprenons le Vieux Megève, un restaurant traditionnel qui est une institution ici avec l’objectif de faire perdurer cette belle histoire familiale et de garder un endroit dans le village où les familles mégevanes peuvent toujours savourer dans le folklore et la tradition une bonne fondue.

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© Gaëlle Le Boulicaut © L. Di Orio Les salons de l'hôtel Mont Blanc, à Megève. Les salons du Lodge Park, à Megève.

Nicolas Chatillon

ASSOCIÉ ET CEO LES ÉTINCELLES

Fondé en 2018 par Guerlain Chichérit, champion émérite de ski freeride et pilote automobile (président et fondateur du groupe) et Nicolas Chatillon, le groupe Les Étincelles n’a pas fini de briller sur l’arc alpin. Un développement mené à vive allure puisque pour cette saison 2022-2023, il comptera 16 hôtels de luxe 4 et 5 étoiles, 10 résidences hôtelières et 19 chalets. La philosophie ? Proposer dans les stations de haute altitude une offre hôtelière luxueuse, élégante, contemporaine et éco-responsable. Originaire du Sud-Ouest, Nicolas Chatillon a mené sa carrière dans la banque d’affaires (fusions-acquisitions) et d’investissement. Longtemps à Paris où il occupe de hauts postes de direction dans les plus grandes banques françaises, il découvre l’économie de la neige, de la montagne et des stations alors qu’il est directeur des affaires générales à la banque Rhône Alpes à Lyon deux années durant. C’est aussi là qu’il fait la rencontre, décisive, de Guerlain.

Vos objectifs ?

Nous investissons dans les hôtels pour implanter de nouveaux concepts, les transformer, les rénover et monter en gamme, quand nous ne nous lançons pas dans une construction complète avec une création nouvelle.

Nous avons plusieurs modèles d’établissements en fonction de la clientèle que nous visons : familiale, festive… car il n’est plus possible de mettre toute la clientèle sous un même toit. Les attentes sont différentes et l’offre hôtelière doit être personnalisée et segmentée.

Les enjeux de l’hôtellerie de montagne ?

L’économie de la neige va changer, raison pour laquelle nous avons fait le choix d’être présents sur des stations de haute altitude uniquement. Nous sommes présents sur 8 stations dans les Alpes et espérons désormais nous sommes implantés sur tout l’arc alpin.

Il y a de nombreuses questions liées à l’exploitation et à la construction en montagne. Celle de la collaboration des saisonniers, que nous devons fidéliser, et du recrutement est un vrai challenge. Chaque saison, nous avons 900 collaborateurs qualifiés, j’insiste, c’est-à-dire qui ont fait une école hôtelière et ont une expertise et un savoir-faire. Il est indispensable de leur donner un cadre de vie plus attractif qu’aujourd’hui, et même un statut. C’est une belle profession et rien, aucun développement, ne peut se faire sans eux.

La question des normes de construction est cruciale.

Nos bâtiments sont les plus passifs possibles. Au Bois de l’Ours, à Tignes, nous avons un chantier d’auto-recyclage, c’est-à-dire une centrale de traitement qui recycle dans nos bétons la pierre concassée sur place.

Nous essayons de faire travailler les bonnes entreprises là où nous sommes car nous avons un rôle d’agent de développement économique et social important dans l’exploitation et la construction.

Immobilier versus hôtellerie ?

Les résidences hôtelières, les hôtels et les chalets sont trois cases d’actifs qui font partie d’une même famille et marchent ensemble.

À propos d’avenir ?

Il est clairement lié à l’avenir du ski et à l’activité sportive autour de la neige car en haute-altitude, la nature ne se prête pas aux quatre saisons.

Des projets ?

Nous travaillons à la création d’un grand resort éco-responsable qui s’appellera Wom. Il offrira une grande diversité, un peu comme un village avec plusieurs offres pour différentes clientèles, mais toujours haut de gamme. Le premier est à Tignes. Et pour nos 5 étoiles, pousser au maximum l’expérience luxe.

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Le lobby-bar du Voulez-Vous à Tignes. La piscine de l'Hôtel Les Campanules à Tignes.

Véronique Vidoni

CO-FONDATRICE, CO-DIRIGEANTE ET DÉCORATRICE DE FAHRENHEIT SEVEN

C’est en 2015 que le premier Fahrenheit Seven ouvre ses portes à Val Thorens. Aux manettes, Stéphane et Véronique Vidoni, en duo à la montagne comme dans la vie, ayant ensemble 5 enfants, et leurs amis Claudia et Glen De Unger, qui ont investi à leurs côtés. Un groupe indépendant placé sous le signe de l’amitié, à apprécier en haute-altitude, à Val Thorens, Courchevel et aux Ménuires, et depuis peu côté mer, au Cap Ferret. C’est à Pau que Véronique rencontre Stéphane, sur les bancs de la terminale. Elle est originaire de Perpignan, lui de Valenciennes. Quelques années plus tard, ils se retrouvent dans le cadre professionnel, tous deux travaillant dans l’hôtellerie, dont un temps chez Accor. En 2005, ils décident de reprendre un petit hôtel-restaurant à Megève qu’ils gèrent de A à Z. La rencontre de Claudia et Glen De Unger là-bas, grâce à leurs enfants qui fréquentent la même école, donne naissance à une belle amitié. Et à une association en 2013, Glen travaillant, lui, dans l’investissement à Londres où il vit. En 2015, le groupe naît. Au compteur, 4 établissements trendy et chaleureux.

Les enjeux de l’hôtellerie de montagne ?

On ne peut pas aujourd’hui se résumer juste à un lieu avec une chambre, un restaurant, un bar. Il faut une identité propre qui nous différencie. Le client doit vivre une expérience quelle qu’elle soit avec une prise en charge qui soit une parenthèse de décontraction et une vraie coupure dans son quotidien. Nous avons une grande exigence sur la qualité des rapports humains, du relationnel pour créer du lien afin que le client se sente choyé et ait envie de revenir.

Les hôtels sont des lieux de vie où il ne doit pas y avoir, à mon sens, d’espace déshumanisé. Vous ne trouverez pas de check in automatisé chez nous, même si c’est la tendance. C’est à l’opposé de ce que nous faisons.

Nous sommes un groupe indépendant donc nous avons une exigence de rentabilité immédiate et non à N+ 1, N+2 comme les fonds d’investissements.

Vos engagements pour une montagne responsable ?

Nous supprimons les bouteilles en plastique et le non recyclable. Nous avons également changé nos produits d’accueil. Les nouveaux contiennent 90 % d’ingrédients naturels et des packagings recyclés. Nous avons également une grande exigence de tri en cuisine. Nous nous approvisionnons le plus possible auprès de fournisseurs locaux comme les fromages que nous prenons au-dessus d’Ugine et à Bourg-Saint-Maurice.

Des projets ?

Nous sommes des hôteliers purs et durs. Certains font de l’immobilier mais nous pas du tout. Nous avons deux projets en cours. La construction d’une cinquantaine de chambres aux Ménuires. Un beau projet d’hôtel skis au pied, sur le front de piste de la station. Nous avons aussi un projet de construction d’un resort hôtelier dans les Alpes du Sud à Serre-Chevalier. Il s’agit d’un resort de 3 à 5 étoiles qui va compter une freestyle zone indoor de 800 m2. Cela va permettre à des publics plus jeunes de venir comme des clubs de ski. Il y aura également un cinéma et comme habituellement dans nos établissements, deux restaurants, un traditionnel avec une cuisine savoyarde et un autre plus contemporain.

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HÔTELLERIE
>> © Jérôme Carret © Studio Chevojon Le Ski-bar du °Fahrenheit Seven à Courchevel. La terrasse du °Fahrenheit Seven à Val Thorens.
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: DAVID ANDRE CHALET ASCENSION, COURCHEVEL (VALLAT)

Romain Trollet

DIRIGEANT ET FONDATEUR DU GROUPE ASSAS HÔTELS

Fondé il y a 11 ans par Romain Trollet, le groupe Assas (groupe indépendant) signe des établissements 3 et 4 étoiles dans les stations de haute et moyenne altitude. Des hôtels résolument cosy et vivants, parfaits pour les amateurs de sport, les bandes de copains, les familles avec kids et les fins lecteurs, les établissements regorgeant de livres.

Romain Trollet grandit entre Paris, où il naît, et Lyon. L’hôtellerie est pour lui une évidence. D’ailleurs, il fait ses études à l’école hôtelière de Lausanne. Puis il fait ses armes à Paris pendant 5 ans, où il dirige un petit groupe hôtelier. Son frère Julien, qui le rejoindra en 2016, est directeur marketing d’un gros label musical avant de se lancer dans les bars à cocktails dont le Oh La La (également hôtel) à Bastille à Paris. En 2006, Romain part s’installer à Chamonix pour travailler pour le groupe Temmos avant de fonder le sien en 2011. Premier projet : l’Héliopic à Chamonix, face au téléphérique de l’Aiguille du Midi. Sachant que le groupe rayonne aujourd’hui dans toutes les Alpes dont Grenoble, ainsi qu’à Paris.

Votre vision de l’hôtellerie de montagne ?

L’ADN de la montagne fait partie de notre groupe car nous y vivons et la comprenons. Chez nous, les zones communes, comme à l’Araucaria ou à l’Héliopic, sont très importantes. Nos chambres sont très cosy mais on vient surtout pour vivre et partager en famille ou avec les gens que l’on va y rencontrer.

Le Rocky Pop de Flaine est l’hôtel où notre identité a été poussée le plus loin. C’est aussi le plus familial.

Les enjeux de l’hôtellerie de montagne ?

Le Covid a fait ressortir un certain nombre de valeurs en montagne. L’environnement, le social et l’économie sont trois piliers fondamentaux de la montagne qui doit être précurseur et exemplaire dans ces domaines-là.

Le changement environnemental est ici indéniable, surtout à Chamonix avec la Mer de Glace. Chaque année, à la fin de la saison, nous perdons 90 % de nos salariés. Nous devons donc avoir une politique sociale attractive sinon les saisonniers ne reviennent pas d’une année sur l’autre. Nous essayons d’avoir une vraie politique de logement. Nous devons être inventif. Sur le plan économique, c’est un vrai challenge d’équilibrer une activité de 5 mois, le temps de la saison, et de l’amortir sur 12.

Vos engagements pour une montagne responsable ?

Nous essayons de consommer moins de manière générale et plus local au quotidien.

Pour cela, nous mettons en place une vraie politique d’accompagnement afin que ce soit la norme, et pas un simple élément de communication. Nous faisons beaucoup de constructions, le dernier étant le Saint-Alban à la Clusaz (ndlr. 100 % bois bio-sourcé). Nous construisons avec une vision globale et à long terme, et non pour revendre rapidement. L’acte de construction doit être pensé à long terme, comme l’isolation des bâtiments, la gestion informatisée des énergies, les matériaux utilisés.

À propos d’avenir ?

L’hôtellerie doit s’adapter rapidement au changement climatique. Les stations de haute altitude, à plus de 2000 m, ont encore un peu de temps mais les stations village ont à se réinventer en misant sur les alpages, la fraîcheur, l’authenticité, le patrimoine.

Immobilier versus hôtellerie ?

Ce sont deux marchés différents mais nous essayons de plus en plus de les mixer car cela permet d’être plus flexible et de mieux amortir les charges. Nous avons des appartements à l’Héliopic et le Rocky Pop de Flaine compte autant d’appartements que de chambres.

Vos objectifs ?

Nous aimons la montagne et continuons d’y investir. Chaque hôtel est un vrai projet économique mais le foncier étant de plus en plus cher, ce n’est pas évident aussi nous regardons du côté des Alpes suisses et italiennes. 6

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Le bar du Rocky Pop Flaine. La bibliothèque de l'Ours Blanc aux Ménuires.

ARCHITECTURE URBAN DESIGN INTERIOR DESIGN LYON VAL D’ISERE

© R. BLANCHI PHOTOGRAPHIE

HÔTELLERIE

L’hôtellerie de montagne un paradis fiscal ?

DE PLUS EN PLUS DE GRANDS GROUPES D’INVESTISSEURS ET DE FONDS D’INVESTISSEMENT RÉALISENT DES ACQUISITIONS HÔTELIÈRES EN MONTAGNE. L’HÔTELLERIE DE MONTAGNE, ÇA PEUT RAPPORTER GROS, MAIS PAS PARTOUT NI N’IMPORTE COMMENT. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANE BOTZ, DIRECTEUR NATIONAL HOSPITALITY CHEZ KPMG FRANCE.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET

Est-il vrai que les hôteliers sont exonérés d’impôts sur la fortune ?

« Non, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui remplace l’impôt sur la fortune depuis 2018 pèse sur le patrimoine immobilier détenu en direct comme pour tous contribuables ayant un patrimoine immobilier.»

Comment est fiscalisé l’investissement dans l’hôtellerie ?

« Quand un investisseur hôtelier choisit d’acheter un hôtel, souvent il détient les murs et le fonds de commerce. Il vit de son fonds de commerce et il n’y a pas d’impôts sur la fortune immobilière car c’est son outil de travail. Cela concerne les investisseurs opérateurs classiques qui achètent et exploitent un bien. Les avantages fiscaux concernent plutôt les particuliers qui achètent les murs seuls et/ou des lots immobiliers, qui font de la défiscalisation à travers des investissements. Il y a des outils fiscaux en France qui permettent aux investisseurs de soutenir le développement immobilier d’hébergement marchand. Ce n’est pas un paradis fiscal ; c’est un moyen de soutenir une industrie en s’appuyant sur la capacité patrimoniale des Français. »

Quel rendement espérer quand on fait l’acquisition d’un hôtel en montagne ?

« Le taux de rendement interne d’un actif repose sur l’exploitation et la revente à terme de cet actif. À ne pas confondre avec le rendement brut immobilier qui peut osciller entre 3 et 7 % selon la qualité du bien et sa localisation.

Le rendement brut est lié au loyer immobilier versé par l’opérateur. Il est la conséquence de la marge brute d’exploitation générée (différence entre les recettes d’exploitation et les charges) qui est en moyenne supérieure à 30 % en hôtellerie moyen/haut de gamme. »

L’hôtellerie de montagne, un secteur porteur ? « Je considère à ce jour que l’hôtellerie de montagne est une valeur sûre, mais dans 10 ou 20 ans, est-ce que le niveau d’enneigement sera toujours assuré ? C’est une vraie interrogation. Voilà pourquoi certains groupes ont développé une stratégie d’investissement ciblé, soit en haute altitude soit en moyenne montagne ou une stratégie de destination, d’expériences et de villégiature. »

Quels conseils donneriez-vous à un futur investisseur ? « Acheter au juste prix. Bien acheter, ne pas payer la survaleur, tenir compte de l’incidence climatique à 10 ou 20 ans. Il est important de comprendre ce que les collectivités locales mettent en place en termes de développement d’infrastructures pour diversifier et désaisonnaliser une destination. C’est un enjeu de poids. Avec l’inflation et la problématique de la recherche de salariés, la clé est de faire le bon investissement. Je conseille aux investisseurs de sélectionner les stations de haute altitude ou de moyenne montagne qui ont une renommée… Ils conserveront a minima la valeur patrimoniale de leur bien à terme. » 6

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Ils ouvrent cet hiver

VOICI QUELQUES-UNES DES OUVERTURES

D’HÔTELS LES PLUS ATTENDUES CET HIVER DANS LES MONTAGNES FRANÇAISES. LEUR POINT COMMUN : UN POSITIONNEMENT HAUT DE GAMME.

Hôtel M Lodge 5*,

SAINT-MARTIN

DE BELLEVILLE (SAVOIE)

Le village de Saint-Martin de Belleville accueillera son deuxième hôtel 5 étoiles. Son propriétaire, Stéphane Corteel, possède plusieurs établissements dans la commune. M Lodge proposera 25 chambres et suites, un spa Valmont. L’originalité ? Vous pourrez acquérir la décoration de votre chambre et les œuvres d’art exposées dans l’hôtel. L’architecture est signée Christine Pauchard et l’architecture d’intérieur Bastien Jovelet. www.mlodge.fr

Hôtel Higalik 4*,

LES MÉNUIRES (SAVOIE)

La Maison de Glace, telle est la traduction du nom en groenlandais de ce nouvel hôtel, implanté à l’entrée de la station des Ménuires et au pied des pistes. Ce complexe hôtelier se déploiera sur 10 étages et abritera 105 chambres. Le 5e étage accueillera le spa Sothy’s et sa piscine avec vue panoramique. Il faudra redescendre au niveau de la terrasse pour découvrir la cuisine du restaurant le Télémark, ouvert à tous et toute la journée. Ce complexe haut de gamme appartient à Pure Valley, géré par APartners Capital (spécialisé dans l’exploitation d’établissements hôteliers), fondé par Anthony Pallier.

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TEXTE PATRICIA PARQUET
HÔTELLERIE

Hôtel Ynycio 4*

TIGNES (SAVOIE)

C’est un mélange d’hôtel et de résidence hôtelière qui ouvrira début décembre. Perché à 2150 m à Tignes Val Claret, l’hôtel Ynycio ne propose pas des chambres d’hôtel classiques, mais 33 appartements haut de gamme pour 2 à 8 personnes, avec restaurant et piscine. Une formule plus souple pour satisfaire les nouvelles demandes. La décoration, confiée à Francine Conejero, nous fera voyager jusqu’en Amérique latine avec ses couleurs vives et ses motifs inspirés des haciendas. Cette nouvelle adresse appartient au Groupe les Montagnettes d’Agnès Girard, qui renforce ici sa présence dans la station (en plus des résidences, elle possède l’Hôtel Taos et l’Hôtel Le Hameau du Kashmir). www.ynycio.com

Hôtel Cachette 4*

ARC 1 600 (SAVOIE)

Ouverture prévue en décembre pour ce nouvel hôtel du Groupe Friendly Hotel (qui possède le Victoria Lodge à Val d’Isère et qui a repris le Terminal Neige à Flaine, suite à sa mise en vente par la famille Sibuet). Situé à Arc 1600, à l’arrivée du funiculaire, l’hôtel Cachette 4* proposera 88 chambres et suites. La réhabilitation de l’immeuble la Cachette, dessiné au début des années 70 (par les architectes Alain Taves et Robert Rebutato, sous l’autorité de Charlotte Perriand), a été confiée à l’agence d’architecture savoyarde Patriarche. Grandes terrasses, galerie vitrée avec vue sur les pistes, mobilier des années 70, espace de coworking… Si vous avez un coup de coeur, vous pouvez même acheter de beaux livres de montagne, certaines pièces de décoration et de mobilier exposées dans l’hôtel. www.lacachette-lesarcs.com

D’Aillon et d’Ailleurs 4*, AILLON-LE-JEUNE (SAVOIE)

C’est une petite pépite implantée loin des stations bouillonnantes, au cœur du massif préservé des Bauges, dans un petit village non loin de Chambéry. Tout juste ouvert, l’hôtel restaurant & spa 4* dispose de 14 chambres. On vient chercher le calme et goûter les bons produits de la table gastronomique. Les propriétaires, Jérôme et Michèle Salord, deux entrepreneurs lyonnais, ont confié l’aménagement intérieur à l’Agence Amevet. www.aillon-ailleurs.com

VITE DIT

• Le Groupe Terrésens a prévu d’implanter 30 hôtels-résidences Daddy Pool dans les Alpes d’ici 2030. Les prochains ouvriront cet hiver : dans la résidence Les Roches blanches à Combloux, la résidence Le Snoroc à La Plagne, Le Cristal Lodge à Serre-Chevalier.

• Le Club Med 4 Tridents ouvrira à Tignes Val Claret cet hiver au pied des pistes.

• Mont-Blanc Collection reprend dès septembre 2022 l’hôtel Gourmets Italy à Chamonix (37 chambres). Des travaux seront entrepris pour le transformer en un boutique hôtel, classé 4*. À découvrir pour l’été 2023.

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Des montagnes de plus en plus vertueuses

“ Ce ne sont pas de petits gestes à la marge. Les destinations de montagne sont vraiment en train de repenser et de changer leurs modèles.”

Green stations

sur la piste du flocon vert

LA MONTAGNE, QUI FAIT PARTIE DES PREMIÈRES VICTIMES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE, N’A JAMAIS AUTANT ATTIRÉ. LES TAUX D’OCCUPATION RECORDS DEPUIS DEUX ANNÉES, TOUTES SAISONS CONFONDUES, LE MONTRENT. ALORS COMMENT CONCILIER DÉVELOPPEMENT DURABLE, PROTECTION DE ZONES (DE PLUS EN PLUS) SENSIBLES ET AFFLUX CROISSANT DE TOURISTES ? CETTE QUESTION, LES DESTINATIONS CONCERNÉES S’EN SONT EMPARÉES DEPUIS LONGTEMPS, DEPUIS PLUS DE DEUX DÉCENNIES POUR CERTAINES. DÉSORMAIS, ELLES ONT MÊME LEUR SIGNE DE RALLIEMENT : LE FLOCON VERT. DEUX PETITS MOTS QUI CACHENT DE GRANDES ET SURTOUT TRÈS RÉELLES RÉUSSITES.

TEXTE STÉPHANIE SCARINGELLA

Le Flocon Vert est là pour saluer l’engagement d’un territoire. C’est la reconnaissance de sa "démarche" environnementale, explique Claire Tollis. Plus qu’un "niveau" ou un "nombre" satisfaisants de mesures écoresponsables, c’est bien la marge de progression et la dynamique durable qui comptent. » Trop souvent ramenée au simple statut de label (et donc de critères à cocher à un instant T), cette qualification se révèle donc bien plus complexe et intéressante puisqu’elle rend compte de la prise de conscience d’une destination et des efforts réalisés pour s’améliorer.

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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
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Des critères précis

Le funiculaire des Arcs, récemment rénové.

Des actions pérennes

Porté depuis 2011 par l’association Mountain Riders (association engagée pour un état des lieux de la transition en montagne) et plus de 70 structures indépendantes (professionnels, universités, organismes spécialisés dans le climat, dont l’ADEME, la Fondation pour la nature et l’homme, Terre d’initiatives solidaires…), le Flocon Vert concerne aujourd’hui une trentaine de territoires. « Tous ont suivi ou suivent actuellement le même parcours, à savoir un premier diagnostic environnemental de la destination, puis une année entière d’ateliers en présentiel, poursuit la responsable du projet au sein de Mountain Riders. Ces temps de travail et de réflexion sont communs à tous les acteurs (économiques, touristiques, politiques) : l’office de tourisme, la mairie, les sociétés de remontées mécaniques, l’ONF, le Parc naturel s’il y en un, les hébergeurs, loueurs, hôteliers, commerçants… À partir de là, un plan d’action solide est établi pour les trois années suivantes. Pour l’ensemble du territoire : le domaine skiable et la station bien sûr, mais aussi les espaces pastoraux et forestiers. Et, très important pour nous, pour les habitants. Les mesures ne doivent pas concerner uniquement le volet saisonnier ou touristique, mais bien toucher au « mieux vivre » à l’année. »

Largement présentes sur le terrain, les équipes de Mountain Riders sont unanimes : les changements engagés depuis la dernière décennie sont impressionnants. « Ce ne sont pas de petits gestes à la marge. Les destinations de montagne sont vraiment en train de repenser et de changer leurs modèles. Nous restons en contact régulier avec les territoires, grâce à des audits intermédiaires et nos Éductours (séminaire regroupant plusieurs destinations sur le territoire de l’une d’entre elles pour des journées d’échanges et de présentation des actions engagées sur le terrain, NDLR). La quantité de projets réalisés, d’expérimentations menées ne sont plus de l’ordre de l’anecdote ou du cas particulier. C’est une prise de conscience collective, massive. »

L’association et 70 structures partenaires (expertes du tourisme, du développement durable et de la montagne) ont défini plus de 20 critères, selon 4 thématiques, pour l’obtention de ce label d’excellence. En termes de destination, tout d’abord, les territoires doivent doit s’engager pour : une stratégie de diversification 4 saisons, une adaptation au dérèglement climatique (en été comme en hiver), une réduction de leur empreinte paysagère. La deuxième sphère d’évaluation porte sur l’économie : soutien aux initiatives respectueuses de l’homme et de la nature, conditions de travail équitables (perspectives de carrière, qualité d’accueil des saisonniers, prise en compte du handicap), soutien à l’économie locale (agriculture et sylviculture, artisanat, commande publique responsable). Troisième volet examiné : le volet social et culturel. La destination met en avant et protège le patrimoine local pour ses visiteurs comme ses habitants. Cela englobe les efforts portés à l’éducation, à la sensibilisation des visiteurs aux enjeux climatiques en montagne et aux loisirs adaptés dans le cadre du handicap.

Le dernier critère, le plus conséquent, porte bien évidemment sur les ressources naturelles et la réduction des risques pour l’environnement : engagement pour la biodiversité et le respect des zones sensibles, adoption d’une stratégie Énergie responsable (développement des énergies locales, régulation de l’éclairage public…), priorisation des mobilités douces, gestion la plus vertueuse possible de l’eau potable, des eaux usées et des déchets. Avec un focus essentiel sur une utilisation raisonnée de la neige de culture.

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© Raj Bundhoo

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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

La Savoie et la Haute-Savoie largement présentes

Aujourd’hui, sur les 14 destinations saluées par le Flocon Vert, les deux départements s'illustrent : 4 stations en Savoie (Les Belleville, Bourg-Saint-Maurice Les Arcs, Val Cenis, Saint François Longchamp) et 6 en Haute-Savoie (Morzine-Avoriaz, Megève, Vallée de Chamonix-Mont Blanc, Combloux, Châtel, Grand Bornand).

Des caractéristiques similaires se retrouvent : encouragement aux mobilités douces, valorisation du tri des déchets et du recyclage, logique de développement durable pour le domaine skiable, réflexions sur l’habitat écologique, etc.

Localement, chaque station promeut aussi des initiatives vertes. Par exemple, la construction d’un chalet à haute performance énergétique au pied d’un télésiège aux Arcs, qui se sont aussi engagés dans la lutte contre le plastique (depuis 2020) en installant des fontaines à eau sur le domaine skiable. L’enjeu était de taille : près d’un million de bouteilles plastiques étaient consommées chaque année sur la station.

La communauté de communes de Chamonix-Mont Blanc (Chamonix, Vallorcine, les Houches et Servoz) a, elle, mis la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre au cœur de ses priorités : gratuité des transports en commun à l’intérieur de la station et mise en place de la carte « Via Cham - gens du pays, résidents, saisonniers, carte d’hôte, carte scolaire » pour circuler librement par train ou en bus dans toute la vallée, panneaux photovoltaïques dans plusieurs refuges, premier territoire de montagne à rejoindre le Plan Climat Énergie Territorial en 2012), etc. Toujours dans le même massif, Combloux se distingue par sa démarche de diversification 4 Saisons et, particulièrement, pour les efforts portés à l’année pour proposer une vie plus écoresponsable à ses administrés.

De son côté, la société des remontées mécaniques de Châtel a été labelisée ISO 14 0001, qui certifie un « management environnemental » visant la réduction de son empreinte écologique. La station s’est aussi transformée pour permettre aux skieurs de rejoindre les deux domaines skiables (Super-Châtel et Le Linga/Pré-la-Joux) avec les skis aux pieds.

Labelisée Flocon Vert en mars dernier, la destination Saint François Longchamp produit, elle, plus d’énergie qu’elle n’en consomme grâce à sa production d’énergie hydraulique et solaire ! Et cette station de la Vallée de la Maurienne se distingue aussi par son attention aux personnes en situation de handicap.

Dans cette liste non exhaustive, impossible de passer à côté de Tignes. La mairie a carrément inscrit sa volonté de développement durable dans son PLU, en allant plus loin que la réglementation de base. Désormais, toute nouvelle construction doit se prévaloir d’utiliser au minimum 80% d’énergie renouvelable (photovoltaïque ou géothermique) et d’intégrer un raccordement possible à un éventuel réseau de chaleur. Quant aux permis d’extension, ils ne sont accordés qu’en cas de rénovation thermique incluse dans les travaux.

Chamrousse, la voisine iséroise

En plus de ses opérations récurrentes « Chamrousse propre » (visant à ramasser les déchets en montagne), en 2018, la station s’est retrouvée lauréate du Trophée des Cimes, à la suite de son opération réussie de recyclage de matériel de ski (chaussures, paires de skis, bâtons, casques etc.) auprès des particuliers, des écoles et des magasins de ski. Depuis, les commerçants ayant participé au Trophée des Cimes arborent sur leur devanture le logo « Tri-Vallées » pour permettre aux touristes du coin de connaître leur démarche. La commune de Chamrousse s’est aussi largement engagée dans le groupement pastoral. Elle est ainsi actrice d’un nouveau dialogue entre les bergers, l’exploitant du domaine skiable et les instances territoriales. L’objectif est de gérer conjointement les besoins d’aménagements pastoraux pour concilier préservation de la faune et flore locales (dont l’espèce protégée du Tétras-Lyre) et enjeux de fréquentation touristique. « Chamrousse est aussi très dynamique dans l’exploration de nouvelles initiatives et l’expérimentation, souligne Claire Tollis. C’est un territoire où naissent régulièrement beaucoup de projets collaboratifs et transversaux pour plus d’inclusion, plus de préservation. Elle fait partie de ces destinations qui tirent toute la communauté montagnarde vers le haut. » 6

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Le BIM

peut-il aider à construire plus vert ?

Le BIM (Business Information Modeling) est un ensemble de process basé sur l’utilisation partagée de la maquette numérique d’un bâtiment et de ses fonctionnalités. Il permet un échange et une interaction entre tous les acteurs du cycle de vie d’un bâtiment : sa conception, sa construction, son utilisation et même sa démolition. L’aspect environnemental représentant un enjeu crucial du projet, comment l’utilisation du BIM peut-elle contribuer à construire et même rénover ou démolir de manière plus propre et durable ?

“ Quand la volonté de construire durablement est là, la collaboration de tous les acteurs vers un même objectif peut être un réel moteur. ”

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TEXTE VÉRONIQUE PILON
TRANSITION ENERGÉTIQUE
© Depositphotos

TRANSITION ENERGÉTIQUE

Connaissezvous le

« Craddle to craddle » ?

Cette démarche (du berceau au berceau en français) définit et favorise le développement de produits up-cyclables, ce qui signifie que, contrairement au recyclage conventionnel, elle maintient la qualité des matières premières tout au long des multiples cycles de vie du produit et de ses composants.

Appliquée au secteur du BTP, cela implique qu’à la construction d’un bâtiment, tous les composants sont sélectionnés et installés pour ne générer aucun déchet en fin de vie. Ils pourront être utilisés sur un autre chantier ou récupérés pour être réemployés ou reconditionnés.

Mais pour faire de l’économie circulaire de manière efficace, il y a deux pré-requis lors de la construction d’un bâtiment :

• Il faut connaître précisément les produits et matériaux qui le composent, • Il faut que le démontage du bâtiment ait été prévu dès la conception.

C’est le concept de bâtiment banque de matériaux, ou bâtiment circulaire, pour lequel Upcyclea s’engage.

Cette startup propose des solutions pour sélectionner les meilleurs produits (grâce à une librairie de passeports circulaires), vous aider à trouver des produits et matériaux ré-employables et vous permettre de calculer la signature circulaire de vos projets sur la base des produits et matériaux qui le constituent. www.upcyclea.com

Innover, pour améliorer

L’innovation ce sont des process et des matériaux toujours plus performants. Le BIM permet de poser et comparer différents cas de figure, d’optimiser, notamment en matière de performance énergétique. En ce sens, il peut déjà contribuer à tendre vers des constructions plus efficaces, donc plus vertueuses. Mais ce n’est pas suffisant.

L’optimisation de la collaboration entre les différents acteurs du projet

Plusieurs têtes valent mieux qu’une ! Le BIM, processus collaboratif, permet de faire appel à l’intelligence collective. Quand la volonté de construire durablement est là, la collaboration de tous les acteurs vers un même objectif peut être un réel moteur. Une vision globale, et notamment environnementale, un regroupement des compétences pour tendre vers un objet idéal est possible grâce à cet outil interactif.

Un impact lors de toutes les étapes du cycle de vie

Du design à la rénovation ou la démolition, le BIM peut contribuer à soutenir des projets durables :

- Pendant la conception, la visualisation favorise la performance énergétique. Elle permet aussi de calculer l’empreinte écologique d’un bâtiment notamment grâce à la performance et la traçabilité de tous les matériaux. Cette traçabilité optimise le contrôle de la qualité de l’environnement intérieur, notamment grâce à la sélection de matériaux sains et les choix de conception, par exemple pour la ventilation.

- Lors de l’étape de la construction, le BIM permet l’analyse de l’impact environnemental, la réduction des déchets et améliore la performance du chantier au sens large (pas uniquement en termes d’efficacité mais aussi de « chantier propre »).

- Durant la phase d’exploitation, il aide à suivre la « performance » d’un bâtiment, et offre une capacité de gestion et de maintenance qui permet de contrôler différents aspects comme la température, la luminosité…

- Pour ce qui est de la phase de rénovation ou démolition, si les informations sur les matériaux et leur recyclage ont été renseignées avec précision dès la conception, le BIM est une source d’information pour décarboner, recycler et permet même de prévoir le transfert et la réutilisation pour d’autres chantiers.

Le domaine de la construction engendre des déchets et émissions de CO2 importants et le BIM est un outil collaboratif puissant, y compris pour gérer l’impact environnemental des bâtiments. Mais pour être utilisé à son plein potentiel, il requiert la mise place d’un cadre technique, financier, réglementaire et humain conséquents. Son adoption par les professionnels est lente, il suscite des réactions variées. La France, qui est loin derrière l’Allemagne ou le Royaume-Uni en termes d’utilisation du BIM, encourage son utilisation avec des initiatives comme le plan BIM2022 et l’évolution est en marche. 6

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Le constat existe depuis longtemps sur l’obsolescence d’une grande partie des résidences de montagne et le fait qu’elles ont été construites pour un usage très ponctuel, principalement lié au ski. Résultat : une architecture trop systématique, des appartements étroits, une décoration qui a mal vieilli, une mauvaise isolation et des équipements énergivores, des parties communes délaissées. À cela s’ajoute le manque d’entretien et de suivi, dû au fait que les copropriétaires se réunissent rarement… Pour proposer des solutions innovantes, le Pôle Excellence Bois a mené le projet collaboratif Rénovacime avec deux cabinets d’architectes, Tectoniques et Tekhnê - Lieux Fauves à Lyon.

« Rénovacime est un stimulateur d’idées, ce n’est pas une solution clés en mains. L’idée est d’ouvrir le champ des possibles, de faire germer des envies » nous précise Sarah Viricel, architecte associée chez Tekhnê - Lieux Fauves architectes. L’étude se veut générique, elle propose des solutions adaptables, avec un souci constant de réalisme économique et opérationnel. Le projet s’appuie sur un bâtiment test, la résidence « Les Aravis » aux Menuires. L’objectif : relever le défi d’une réhabilitation innovante et performante afin de s’adapter à l’évolution des usages et à la situation climatique.

Le projet est donc basé sur 4 axes de réflexion pour répondre aux enjeux stratégiques et écologiques, mais aussi tenir compte d’une réalité économique.

Les enjeux de

la rénovation des résidences de montagne

1. La

rénovation

de l’enveloppe du bâti pour améliorer la performance énergétique et l’esthétique

Le modèle Rénovacime vise la sobriété énergétique, le recours à la filière bois et aux matériaux bio-sourcés ainsi que la sollicitation de circuits courts d’approvisionnement et l’utilisation de savoir-faire locaux. Dès que cela est possible, la valorisation de matériaux déjà existants est privilégiée. Mieux encore, l’étude va jusqu’à la réflexion quant au devenir des matériaux obsolètes, avec pour objectif un minimum de 90% de valorisation matière.

Côté performance énergétique, « Nous avons travaillé avec comme objectif de créer une vraie enveloppe thermique de qualité, en améliorant les conforts été comme hiver », poursuit Sarah Viricel. Le projet vise à intervenir en priorité sur l’enveloppe isolée et les menuiseries, en limitant les travaux sur les systèmes techniques. Dans une approche de performance carbone, l’étude ouvre sur la possibilité de mettre en œuvre des solutions de production d’énergie renouvelable en complément de l’approche passive.

L’esthétique : redonner un cachet local

Si les caractéristiques architecturales de ces résidences sont souvent similaires, les contextes locaux sont très différents. Or, la tendance va s’orienter vers la mise en avant de la singularité de chaque territoire et de son savoir-faire. Le projet Rénovacime inclut un travail esthétique de la façade, en valorisant l’utilisation du bois y compris dans sa vocation structurelle et en réintroduisant une dimension décorative qui tient compte des spécificités et savoir-faire locaux.

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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
© Renovacime

2. L’amélioration du confort et l’agrandissement possible des logements

Le processus décisionnel des copropriétés est fastidieux et complexe. Peu de résidences parviennent à mener à bien une opération globale et unitaire de réhabilitation, qui plus est quand il s’agit de résidence secondaire ! Le dispositif imaginé dans le projet Rénovacime s’adapte à cette réalité en tenant compte des différents besoins et moyens des copropriétaires. Par exemple, la cage de balcon, qui permet d’étendre les surfaces intérieures et de profiter d’un généreux espace extérieur est optionnelle. À l’intérieur, les travaux sont également « à la carte ». Pratique, lumineux et chaleureux, l’appartement est envisagé comme une plateforme paramétrable et évolutive. « Nous avons conçu la réhabilitation de l’intérieur pour le rendre plus modulable, avec une réflexion sur un nombre d’occupants à géométrie variable » nous explique Mme Viricel.

3. La reconfiguration des parties communes pour intégrer de nouveaux services

« Si l’on veut modifier l’usage de ces résidences et accompagner une transition de la fréquentation des stations, les espaces communs peuvent être un vecteur intéressant. Ils doivent proposer une réélle qualité d’usage et de convivialité » souligne Mme Viricel. Dans ces résidences obsolètes, le lobby est inexistant ou inutilisé. L’objectif du projet est de fluidifier le lien entre l’espace résidentiel et les espaces extérieurs (les pistes, la prairie ou la rue), d’autant plus important pour la fréquentation estivale ou de mi-saison. Le projet pour l’immeuble « Les Aravis » prévoit donc en rez de piste un lobby propice à la détente ou au télétravail. Depuis le hall, un certain nombre de services sont accessibles pour faciliter la vie des occupants. Accessibles via la distribution commune et avec une sortie directe vers l’extérieur, des espaces casiers adaptés aux besoins des pratiques outdoor quatre saisons ont été imaginés en lieu et place d’ancienne caves.

4. La création de nouvelles surfaces habitables

en surélévation

À l’occasion des travaux de réfection de la toiture, l’idée consiste à embarquer un projet de surélévation. Cette création et mise en vente de nouvelles surfaces privatives pourrait éventuellement financer une partie du projet. Plusieurs pistes sont proposées :

- Une dizaine de nouveaux logements exceptionnels sur le toit pour générer un apport financier à la copropriété et redessiner la silhouette de la résidence;

- Un rooftop pour réinventer la copropriété de montagne, imaginé pour évoluer au gré des saisons : terrasse couverte avec bacs potagers périphériques, surface couverte et vitrée type lounge, atelier ou espace bien-être, aménagement de type serre/jardin d’hiver, aire de jeux…

- Un espace de loisirs sous une halle fermée, qui pourrait être porté par un tiers investisseur en vue de son exploitation.

Bien que basées sur un projet Recherche et développement, toutes les solutions proposées dans le projet Rénovacime sont adaptées à la réalité et donnent envie de renouveau.

Dans les prochaines décennies, le tourisme d’été et de mi-saison en montagne est amené à se développer. Que ce soit grâce à l’offre d’activités de plus en plus étendue que proposent les stations, aux tendances climatiques qui prédisent des étés de plus en plus chauds, ou encore au développement de nouveaux usages comme le télétravail ou les semaines courtes, les stations ont tout à y gagner, et l’offre d’hébergement devra s’adapter et se réinventer. 6

Page de gauche : Le bâtiment démonstrateur « Les Aravis » aux Menuires avec sa nouvelle façade.

Ci-dessus, à gauche : Un roof top imaginé pour s’adapter aux nouveaux usages.

Ci-dessus, à droite : Des aménagements optionnels pour réinventer les espaces.

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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
© Renovacime © Renovacime

TRANSITION ENERGÉTIQUE

© Sunwind

Des stations branchées…

Déjà novatrice dans l’énergie solaire avec une solution photovoltaïque inédite intégrée aux remontées mécaniques qui lui a valu un « Green Product Award », la société Sunwind Energy a conçu une station solaire de recharge électrique adaptée à la montagne et à ses particularités. « La transition vers la mobilité électrique gagne la montagne, et certains clients choisissent dorénavant leur hébergement en fonction de l’équipement en recharge. Le changement va s’accélérer rapidement, il faut s’y préparer » nous explique le fondateur de Sunwind, Xavier Duport.

PANORAMA

83% des Français sont prêts à changer leurs habitudes de mobilité pour améliorer la qualité de l’air et 82% pour lutter contre le réchauffement climatique 34% des Français ont dès à présent la possibilité de recharger un véhicule électrique (+ 10 points par rapport à 2018)

46% des Français sont convaincus que le véhicule électrique est l’avenir de la mobilité (76% chez les 15-24 ans) (Source : Etude IPSOS France – Novembre 2021) 7987 points de charge ouverts au public en région Rhône Alpes (sur 66960 en France)

2ème région la mieux équipée de France (après l’Ile de France) (Source AVERE - Août 2022)

TOTAL DES VEHICULES ÉLECTRIQUES

(voitures, transport en commun, camions, camionnettes, motos)

Haute-Savoie 7165 Savoie 2835 Isère 7934 Moyenne haute pour ces trois départements (Source AVERE – Etude 2020)

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Anticiper les besoins : la démarche pionnière

des Hautes-Alpes

La période actuelle est charnière pour le développement de la mobilité électrique, et certains départements anticipent le développement du marché. C’est le cas des Hautes-Alpes, où le SyME05 a déployé 85 infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) réparties de manière à assurer une couverture équilibrée du territoire.

Suite à cette première initiative, afin de suivre l’évolution du marché et d’assurer une cohérence dans le développement des bornes, le SyME05 a entrepris l’élaboration d’un Schéma Directeur de développement des Infrastructures de Recharge pour Véhicules Electriques (SDIRVE). Il a été rejoint par 13 autres syndicats d’énergie des régions Auvergne Rhône-Alpes et SudPACA, s’unissant pour définir les priorités d’action et aboutir à une offre de recharge coordonnée entre les différents maîtres d'ouvrage publics et privés, cohérente avec les politiques locales et adaptée aux besoins et aux spécificités du territoire.

La phase de diagnostic, achevée en août 2022, a recensé sur ces zones concernées 1600 points de charge privés et 245 points de charge publics. Les phases suivantes concerneront le calcul du parc des VE et VHR (hybrides rechargeables), la projection des demandes en recharge et enfin le calcul des besoins en infrastructures de recharge. L’élaboration de la stratégie devrait être finalisée en octobre 2022.

Dans les Hautes Alpes, le nombre de recharges a augmenté de 138% entre février 2021 et février 2022. Il faut noter un fort impact saisonnier sur les mois d’été et entre décembre et mars, montrant l’impact du tourisme. Des chiffres et tendances qui ne se cantonnent certainement pas à ce département… d’où l’utilité de se pencher rapidement sur la question.

Créé en 2015 à l’initiative du SyME05 et de 4 autres syndicats d’énergie, eborn est un réseau de recharge électrique qui regroupe aujourd’hui 11 syndicats d’énergie du sud-est de la France.

Le réseau eborn offre un seul et même service de recharge pour véhicules électriques et hybrides, s’adressant aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. Ce réseau représente plus de 1200 bornes réparties dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un maillage aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale. Les bornes sont toutes alimentées en énergie renouvelable et locale.

TRANSITION ENERGÉTIQUE

Des enjeux spécifiques à la montagne

Les stations de ski font face à de grosses fluctuations des besoins en électricité, avec des pics de consommation en haute saison. Il faut donc imaginer des solutions pour que la nouvelle demande due aux véhicules électriques n’engendre pas une saturation. Les conditions météo sont également à prendre en compte, ainsi que les particularités liées au terrain et les changements fréquents de configuration des espaces dans la station.

La technologie au service de l’écologie

Présenté lors de la dernière édition de « Mountain Planet », le carport E-Car de Sunwind Energy est spécialement conçu pour la montagne. Le volume de sa structure métallique a été étudié pour résister au vent et au poids de la neige. Il est autoportant, donc ne nécessite pratiquement pas de travaux de génie civil pour son installation et peut se déplacer facilement. Grâce à un traitement particulier et des panneaux solaires nouvelle génération à deux faces, il résiste à des températures allant de -20°C à +70°C. Chaque Carport produit du courant pour deux voitures, et peut être installé en série, dans un parking par exemple. Pendant les périodes creuses, l’énergie produite peut alimenter des bâtiments annexes, ou même produire en période creuse de l’électricité en excédent qui sera revendu.

« Certains hôtels ou résidences sont déjà équipés avec des bornes de recharge, le carport E-Car peut donc venir en complément pour alimenter ces bornes » précise Xavier Duport. Ayant conquis près de 10% du marché mondial de l’automobile, la voiture électrique ne se cantonne plus aux villes… pour les stations de montagne, l’heure est à l’adaptation. 6

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© Sunwind

Quoi de neuf dans la tech immo ?

TECH ET IMMOBILIER

Avec une baisse annuelle de 5%, la mise en chantier de logements collectifs recule…

LA TECHNOLOGIE

au service de l’immobilier

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT, BLOCKCHAIN, INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PLATEFORMES SPÉCIALISÉES ET CLOUDS DÉDIÉS, RÉALITÉ VIRTUELLE… LA FRENCH TECH FAIT SON ENTRÉE DANS LE DOMAINE DE L’IMMOBILIER ET DESSINE UN NOUVEL ÉCOSYSTÈME. ET CE, TOUT AUTANT POUR LES PROFESSIONNELS QUE LES PARTICULIERS. TOUR D’HORIZON, NON EXHAUSTIF, DE QUELQUES PÉPITES DE LA PROPTECH.

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TEXTE STÉPHANIE SCARINGELLA. ILLUSTRATION GAËL

Prospection foncière,

open data et digital

La RE 2020 et la révision des PLU entraînent dans leur sillon un nombre record de nouveaux permis de construire : plus de 500 000 sur les 12 derniers mois. Et pourtant cela ne suffit pas. Avec une baisse annuelle de 5%, la mise en chantier de logements collectifs, elle, recule. Conséquence : il manquerait 100 000 logements/an en France. La maîtrise du foncier et de ses réglementations, la prise en compte de contraintes urbanistiques et environnementales, l’analyse de la faisabilité d’une opération immobilière sont donc essentielles. Plusieurs sociétés se positionnement sur ce marché.

PROMOLEAD

Amaury Paour et Nicolas Foucout (spécialistes du développement foncier) créent, en 2015, cette startup lyonnaise qui développe un CRM foncier - disponible sur Web et Mobile - incluant un module de recherche foncière. Promolead propose, ainsi, aux professionnels de l’immobilier, un outil de gestion de leur portefeuille : de la prospection jusqu'au suivi des accords fonciers.

Les promoteurs peuvent renseigner toutes les étapes du développement de leur projet sur un espace sécurisé. Grâce au travail collaboratif, l'entreprise mutualise les compétences de chacun pour gagner en efficacité et, les données étant sécurisées, en cas de départ d'un collaborateur, l’entreprise est, aussi, à même de récupérer son historique.

Par ailleurs, Promolead propose un service de formation au développement foncier, au travers de différents parcours au sein de l’organisme Promoelad Academy (certifié Qualiopi), permettant aux mandataires et marchand de biens de monter en compétences. Parmi les clients : Bouygues Immobilier, Cogedim, Nexity ; et des acteurs locaux comme Priams, basé dans la région d’Annecy.

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TECH ET IMMOBILIER
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Amaury Paour et Nicolas Foucout, fondateurs de Promolead

KEL FONCIER

Pour lutter contre l’étalement urbain, Kel Foncier investit dans la collecte, le croisement et l’enrichissement des données foncières depuis 2015. Son application intègre plus de 50 critères de recherche (cadastre, Plans Locaux d’Urbanisme à jour, points d’intérêts par quartiers, mobilités, etc.) et délivre, en un clic, le potentiel constructible de n’importe quelle parcelle en France, son propriétaire et ses coordonnées ainsi que toutes les contraintes réglementaires, architecturales et environnementales. Le foncier en ville devient, ainsi, plus facile à identifier pour le promoteur qui construit des logements mais aussi tous ceux qui souhaitent construire des bureaux, entrepôts, supermarchés, écoles, etc.

« Construire la ville sur la ville c’est lutter contre l’étalement urbain. Les nouveaux habitants sont mieux intégrés, les espaces agricoles et naturels sont préservés. », expliquent les fondateurs de la start-up. Des performances saluées en 2021 puisque Kel Foncier a reçu le Pass French Tech société en hypercroissance « Pépite de la French Tech » et le Grand Prix « Technologie et innovation immobilière » de L’Agefi et l’IEIF.

PROMY

Initiée en 2017, Promy redéfinit la relation entre les propriétaires fonciers et les promoteurs. Grâce à son guichet unique qui regroupe 120 milliards de données collectées et sécurisées dans un cloud privé (cadastre, urbanisme, risques environnementaux, etc.), la plateforme offre gratuitement un état des lieux complet de leur terrain aux particuliers. Si l'Intelligence Artificielle révèle un potentiel constructible, la propriété sera présentée, via une marketplace, à leur réseau de plus de 300 promoteurs.

BUILDRZ

L’objectif de Buildrz ? Lever les freins à la construction grâce au digital, en analysant tous les paramètres d’un projet avant sa mise en chantier, et œuvrer à la construction d’immeubles neufs plus “verts”, en intégrant dès l’amorce, les contraintes environnementales et règlementaires. L’application promet, en 30 mn, une faisabilité optimale aux promoteurs, architectes ou collectivités. Concrètement, via une carte interactive, le maître d’ouvrage détecte les terrains fonciers avec un haut potentiel de construction. Puis, grâce à l’IA, une technologie inédite (mise au point après cinq années de R&D) croise en quelques instants des milliers de données et modélise, en 3D, 10 scénarios différents de construction, chacun parfaitement conforme au PLU et intégrant les différents indicateurs énergétiques (pleine terre, ensoleillement, consommation carbone, etc.). Arrivée récemment sur le marché (2021), la société est en train de se tailler une place de choix en Europe, avec un portefeuille de plus de 50 clients, jusqu’à envisager d’exporter son modèle au Royaume-Uni.

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TECH ET IMMOBILIER
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De haut en bas : Eduardo Larrain, CEO Kelfoncier. Romain Solenne, président de Promy. Manuel Verrier, CEO de Buildrz.

TECH ET IMMOBILIER Des applications facilitatrices

L’innovation numérique s’empare aussi de la sphère des services. Que ce soit pour partager un retour d’expérience, comparer des prestations, faciliter la mise en relation, tout est désormais à portée de clic.

ECONHOMES

Prédictif, budget, gestion des appels d’offres, mise en place des contrats, réduction et monitoring des charges… La start-up Econhomes se positionne vraiment dans l’optimisation des dépenses courantes de copro. En s’intégrant dans l’écosystème, Econhomes accompagne les syndics en développant des solutions pour gérer les charges de copropriété à toutes les étapes de la vie d’un immeuble. Le projet repose sur la rencontre entre la tech et les achats, via une base de données unique sur les charges intrinsèques de copropriété. Les acheteurs de la société s’appuient sur ces données pour proposer des axes d’amélioration et renégocier les contrats. Une mise en perspective win to win : pour les propriétaires (économies substantielles) comme les syndics (assurés d’apporter des solutions pérennes et compétitives à leurs clients).

SAQARA

Même souci de fluidité chez Saqara, le hub qui offre une solution digitale spécialisée dans la gestion des appels d’offres (du lancement à la signature), pour les professionnels du bâtiment. L’application AOS permet aux différentes parties prenantes de collaborer directement depuis la plateforme, en un seul espace sécurisé dans lequel les données sont stockées. Maitrise des budgets et des plannings pour les lanceurs d’offres, d’un côté, visibilité pour les entreprises prestataires qui peuvent créer des fiches d’identité très détaillées (compétences, réalisations, montants et types de travaux) en face et, pour tous, travail de veille personnalisé : les logiciels proposés sont là pour faciliter le quotidien des acteurs du BTP.

IMMODVISOR

Sur le principe bien connu du partage d’avis clients et avec plus de 20 000 références sur l'ensemble du territoire, Immodvisor permet, depuis 2014, de s’informer de l’e-réputation des professionnels de l’immobilier et de l’habitat. La plateforme communautaire va même plus loin en alimentant régulièrement ses articles d’actualités, conseils et astuces. C’est un vrai accompagnement au quotidien pour qui souhaite acheter, vendre, louer ou mettre en location un bien. La force de cette start-up est d’envisager le secteur à 360° : agence immobilière, mandataire, constructeur, promoteur, courtier, syndic, mais aussi artisans du bâtiment, home-staging, déménageur, diagnostiqueur, etc. Une vingtaine de métiers sont représentés dans ses pages, à travers des retours sur expérience lus et modérés humainement. Dès le départ, IMMODVISOR s’est aussi astreint aux critères de la norme Afnor Certifications, qui certifie des commentaires respectueux, vérifiés et justifiés (sur preuve d’achat par l’internaute si besoin). 6

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De haut en bas : Les deux fondateurs d’econhomes, Corentin Le Moal et PierreEmmanuel Cochet. © DR Thomas Cassou, président de Saqara, fonction partagée avec Alexandre Brochot. Jean-Philippe Emeriau, fondateur d’Immodvisor.

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Virtuellement… possible !

LA DIGITALISATION DU PARCOURS CLIENT DANS LE DOMAINE DE L’IMMOBILIER S’EST ACCÉLÉRÉE CES DERNIÈRES ANNÉES, EN PARTICULIER À CAUSE DE LA CRISE SANITAIRE QUI A CONTRAINT LES ACTEURS DE CE MARCHÉ À S’ADAPTER POUR RESTER DANS LA COURSE. LES NOUVELLES SOLUTIONS DIGITALES ONT APPORTÉ DES BÉNÉFICES CONCRETS AUX PROFESSIONNELS COMME AUX CLIENTS : SIMPLIFICATION, PERSONNALISATION, ACCESSIBILITÉ, VISIBILITÉ. DU MARKETING DIGITAL À LA 3D, LES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES PRENNENT UN NOUVEAU VIRAGE… ET LE TRAIN EST RAPIDE, IL S’AGIT DE NE PAS LE MANQUER. …

“ La présentation des appels à projet passe désormais par la 3D pour séduire et convaincre. ”

Nous avons rencontré Anis Bousbih, CEO d’arlynk à Grenoble, une plateforme de services 3D et digitaux pour l’immobilier. « Aujourd’hui, le digital est incontournable pour rester dans la course. Il accompagne les projets dans leur globalité, de la recherche foncière ou l’appel à projet jusqu’au suivi post-achat. »

En amont : Recherche d’un bien ou appel à projet

Le digital entre déjà en jeu avant même la mise en œuvre du projet. La recherche foncière, enjeu crucial en particulier dans notre région, est facilitée par des solutions intelligentes liées aux plans d’urbanisme, comme promolead.fr. Des sites comme promy.fr mettent en relation les promoteurs et les propriétaires fonciers. Toujours en amont, la présentation des appels à projet passe désormais par la 3D pour séduire et convaincre.

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PAR VÉRONIQUE PILON PHOTOS ARLYNK

Au cœur du projet : diffuser, suivre, séduire

Pendant la commercialisation d’un bien, le digital et la 3D sont omniprésents. Des logiciels de CRM créent des catalogues de programmes et de lots pour un suivi en temps réel, diffusent sur toutes les plateformes de vente, collectent des prospects, créent des campagnes d’emailing et des modules prescripteurs. Dans des bulles de vente dématérialisées, soit en live soit à distance, on leur propose alors une véritable expérience immersive. Maquette 3D orbitale pour ancrer le programme dans son cadre environnemental, clip vidéo ou film full 3D, visites en réalité virtuelle à 360° ou en réalité augmentée grâce à un plan et des maquettes 3D interactifs pour situer les infrastructures, choisir la typographie, l’étage, l’orientation… jusqu’au choix des matériaux, le client est plongé dans une expérience immersive d’une réalité saisissante.

En aval : Accompagnement et suivi

Quand le client est conquis, son parcours digital n’est pas terminé. Le suivi des ventes et les réservations se fait automatiquement via le CRM. Le client peut alors avoir recours à la signature électronique, et se faire accompagner toujours en ligne lors des différentes étapes légales et administratives de l’achat. Avec un accès sécurisé à toutes les informations concernant le projet, il peut également stocker ses documents, suivre l’avancement du chantier et les appels de fond.

Et demain ?

« Le futur sera de plus en plus immersif, avec une frontière encore plus mince entre le réel et le virtuel : les drones et les maquettes complèteront la 3D. Le métavers va ouvrir encore plus de possibilités d’immersion complète. Et ce monde parallèle offrira également de nouveaux moyens de connaître les clients potentiels et de répondre à leurs attentes et leurs nouveaux besoins » conclut Anis. 6

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Perspectives intérieures et extérieures réalisées par ARlynk.

TECH ET IMMOBILIER

Pour schématiser, la Proptech peut être divisée en plusieurs catégories qui correspondent à toutes les phases de la vie d’un projet immobilier.

- La conception et construction, que l’on appelle également « Constructech » ou « Contech » regroupant les acteurs qui facilitent la conception, la construction, la gestion et le suivi des travaux ;

- La Fintech comprenant les startups qui innovent dans le domaine de la recherche de financement, le crowdfunding et la gestion des biens immobiliers ;

- Les nouveaux acteurs de la transaction et de la commercialisation, qui révolutionnent la recherche immobilière, l’acquisition, la vente, la location grâce à des plateformes ou des solutions digitales ;

- Les startups dans le domaine de la gestion et de l’exploitation, qui proposent de nouvelles solutions pour la gestion locative, la gestion des copropriétés, et facilitent les échanges entre les usagers et les agences immobilères ;

PROPTECH

: le nouveau paysage immobilier

TEXTE VÉRONIQUE PILON

La Proptech, contraction de « Property Technology », regroupe des acteurs de l’immobilier et du bâtiment qui font évoluer les usages grâce au digital. Nous avons parlé avec Antoine Morin, coordinateur de la « French Proptech », mouvement associatif qui regroupe des startups dans le domaine, pour comprendre comment s’articule la Proptech, dans quels domaines elle intervient et quels sont les enjeux auxquels vont faire face ses acteurs.

« Dans notre mouvement nous englobons dans le terme Proptech toutes les innovations technologiques ou d’usage appliquées à l’immobilier. Cela peut concerner un actif à destination de résidence, de commerce, de bureaux, de logistique mais aussi des infrastructures. Par exemple, on peut considérer que des solutions qui permettent d’ouvrir et de connecter des ports ou des aéroports à la ville peuvent également faire partie de la Proptech » nous explique Antoine Morin.

- Le Smart building, ou « bâtiment intelligent », dont les acteurs développent des solutions comme la domotique, les objets connectés ou de manière générale la Gestion Technique des Bâtiments (GTB) grâce à l’utilisation de capteurs IoT (Internet of Things) ;

- Les startups Smart Home et Smart Office qui proposent des technologies facilitant le coworking, le coliving, les relations entre les usagers…

Les enjeux dans ce domaine sont nombreux car les pratiques évoluent et demandent une agilité pour s’adapter aux usages ;

- La Smart City ou « Ville intelligente » avec des solutions cherchant à repenser, révolutionner, améliorer à l’aide des nouvelles technologies le projet urbain et la ville dans le but de répondre, en toute transparence, aux usages et aux attentes des citoyens ;

- La Green Tech qui regroupe les nouvelles technologies, les nouveaux usages pour améliorer la performance écologique des bâtiments et l’impact environnemental de leur construction.

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TECH ET IMMOBILIER

“ Les startups de la Proptech innovent pour un même objectif : remettre l’usager au cœur du projet immobilier. ”

Il est parfois difficile de classifier une startup, souvent elles appartiennent à plusieurs catégories en même temps, innovant pour un même objectif : remettre l’usager au coeur du projet immobilier. « L’association French Proptech a été créée il y a 4 ans sur cette idée de « User First », nous explique M. Morin. « Dans les dernières décennies on parlait davantage de rentabilité que d’usage. Or, ce qui fait vivre un bâtiment ce sont les usagers, ce sont eux qui apportent de la valeur ajoutée au bien. »

L’association s’est créée sur 3 grandes missions fondatrices. La première, c’est l’entraide, le partage et la collaboration entre les entrepreneurs de la Proptech, qui créent des passerelles entre eux afin de proposer des solutions « packagées ». La seconde mission est d’accompagner les acteurs de l’immobilier dans leur transition écologique et numérique. Pour cela, la French Proptech leur propose des « boîtes à outils » afin de trouver des solutions, les expérimenter, les appliquer à leur projet. Le troisième objectif est d’accompagner les métropoles et les aménageurs dans la conception d’un projet urbain plus responsable, durable et résilient, grâce notamment à des « boîtes à outils » spécifiques pour mieux aménager, créer des quartiers mixtes d’un point de vue usagers et usages.

Antoine Morin nous parle de la vision de l’association : « Nos challenges pour les années à venir sont de taille. Nous voulons travailler pour des chantiers plus durables, des surfaces mieux valorisées notamment grâce à la Smart Home, et la création de bâtiments réversibles et modulables, qui puissent s’adapter aux besoins des marchés de manière plus rapide. La question se posera dans les années à venir, quand les baux des immeubles de bureaux seront arrivés à terme. On prédit que les entreprises vont réduire de 20 à 25% leur surface de bureaux. Ces surfaces vont devoir être repensées, alors qu’elles n’ont pas été conçues pour être modulables. ». D’où la nécessité de réfléchir en amont la une possible reconversion d’un espace, comme une place de parking. « Aujourd’hui il est impensable de construire un bâtiment sans places de parking, mais demain ? Aura-t-on besoin d’autant d’espace pour les voitures ? Le défi est d’anticiper leur restructuration en espaces de coworking, de rangement et d’entretien de vélos, de micro-entrepôt pour les livraisons en hyper centre… »

Pour tester les solutions proposées par la Proptech, la French Proptech a créé avec des partenaires des projets immobiliers mixtes, notamment un bâtiment à Nantes, Unik-X, dans lequel cohabitent logement, logement social, bureaux, espaces de coworking. L’association propose également une plateforme pour déposer des demandes spécifiques et des appels à projets. « Nous proposons des packs avec plus ou moins d’outils. Beaucoup d’acteurs sont encore aux prémices de l’innovation digitale, on y va en douceur. Nous formons les entreprises sur les sujets de la Proptech, puis au moment d’implanter le projet nous organisons des rencontres avec les startups qui répondent aux problématiques de l’entreprise », poursuit M.Morin.

Alors que le « Bien vivre chez soi » est devenu une valeur refuge suite à la pandémie, que les enjeux liés à la qualité, l’efficacité énergétique et l’écologie sont de taille dans le domaine de l’immobilier, la Proptech va devenir un sujet majeur dans les années à venir et il y a fort à parier qu’avec l’émergence de ces nouveaux acteurs le paysage sera bouleversé. 6

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TECH ET IMMOBILIER

Immersion totale !

LE METAVERSE, OU MÉTAVERS, CONTRACTION DE « META » (AU-DELÀ EN GREC) ET « UNIVERS », ANNONCE L’ÉMERGENCE D’UN MONDE PARALLÈLE. S’IL EST ÉTROITEMENT LIÉ À L’UNIVERS DU JEU VIDÉO, IL N’EST PAS UNIQUEMENT SYNONYME D’ÉVASION ET D’AMUSEMENT. DANS LE SECTEUR IMMOBILIER, QUE CE SOIT POUR ACHETER UN BIEN RÉEL OU RÉALISER UNE TRANSACTION VIRTUELLE, IL PROMET UN CHAMBOULEMENT QUI FASCINE AUTANT QU’IL INQUIÈTE.

PAR VÉRONIQUE PILON. PHOTOS BARBARA ZANDOVAL ET SOHEB-ZAIDI

Selon une étude réalisée par McKinsey en Mai 2022, le métaverse pourrait générer 4 à 5 000 milliards de dollars d’ici 2030. L’étude précise également que dans cette même période, l’internaute moyen pourrait passer jusqu’à 6 heures par jour dans cet univers immersif. Impossible pour les entreprises de passer à côté du phénomène.

Par où commencer ?

Pour pénétrer dans le métaverse, vous devrez d’abord vous créer un avatar, votre alter ego virtuel, et posséder un compte en crypto monnaie ou des NFT (Non Fungible Token). Vous pourrez alors évoluer dans cet univers en immersion complète à l’aide d’équipements connectés comme des manettes, des casques de réalité virtuelle ou des gants tactiles. Shopping, loisirs, travail, éducation… tout est alors à votre portée.

“ Demain, il sera probablement possible, notamment grâce à la blockchain, de mener une transaction complète dans le métaverse.”

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www.sunwind.fr
Le partenaire de vos projets solaires en montagne

Utiliser le virtuel pour vendre en réel

Au-delà de la visite virtuelle en 3D, dans laquelle l’acheteur potentiel peut explorer son futur appartement en se déplaçant à sa guise, le métaverse offre une expérience encore plus immersive. Grâce à leurs avatars, l’agent immobilier et le client pourront visiter ensemble le bien et discuter en direct, ce qui paradoxalement « humanisera » l’échange.

Un autre avantage du métaverse est qu’il représente un monde à lui seul. A l’heure où la recherche de mandats est de plus en plus complexe pour les acteurs de l’immobilier, ce monde virtuel ouvre en grand le champ des possibles. On pourra alors faire visiter un appartement à Val d’Isère, depuis une agence à Annecy, à un acheteur basé à Londres, il n’y aura plus de frontières ! Pour les acheteurs, notamment les investisseurs, qui souhaitent acquérir un bien sans se déplacer, c’est rassurant et persuasif. L’expérience immersive ne s’arrêtera pas à la visite. Post-achat, le métaverse permettra de collaborer à distance. Architectes, MOE et MOA pourront organiser des réunions avec leurs clients, par le biais de leurs avatars respectifs, afin de construire ensemble le projet. Demain, il sera probablement possible, notamment grâce à la blockchain, de mener une transaction complète dans le métaverse. Signature en ligne, notaire, suivi des travaux en immersion via une caméra 3D, paiement en crypto monnaie… toutes ces opérations sont très certainement à suivre. Aux Etats-Unis, le paiement en crypto monnaie de biens immobiliers se démocratise, même si en France il reste compliqué, notamment pour des raisons légales.

Investir dans le métaverse

En attendant, vous pouvez toujours dépenser votre crypto monnaie dans le métaverse en investissant sur un bien virtuel. Terrain, immeuble, maison, il peut paraître absurde de miser sur de l’immobilier virtuel, mais cela va devenir courant et certaines grandes entreprises comme Nike, Gucci, Carrefour ou Axa sont déjà sur le marché. On voit émerger des agences immobilières spécialisées comme Metaverse Immobilier qui vous conseillent sur ce type d’investissement. La plupart des investisseurs français est encore réticente face à ce genre d’opération, l’absence de bien concret et de recul étant des freins évidents. Cependant, si vous avez le goût du risque, cela peut être une façon de diversifier un portefeuille. Il est bon de savoir que la législation dans de nombreux pays ne s’est pas encore adaptée, comme en France ou le droit ne reconnaît pas la propriété virtuelle. Encore loin de détrôner les transactions réelles, le métaverse est déjà en train de bâtir l’immobilier de demain. Les GAFAM y ont déjà investi des milliards pour préparer le futur. Cependant, au-delà de la méfiance que peut susciter ce nouveau monde parallèle, les sujets de la protection des données et de la vie privée, ainsi que l’impact environnemental de ces nouvelles technologies restent des enjeux importants.

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TECH ET IMMOBILIER
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“ Au-delà de la visite virtuelle en 3D, le métaverse offre une expérience encore plus immersive. ”
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2 + 1 + 1 = 1

ARMÉ DE PATIENCE, UN COUPLE A ACQUIS AU FIL DU TEMPS

QUATRE APPARTEMENTS CONTIGUS DANS LA STATION DES ARCS AFIN DE LES RÉUNIR ET BÉNÉFICIER D’UN BEL ESPACE DE 110 M 2 L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR JOÉ BUET DE BOURG-SAINT-MAURICE

(ATELIER BAJI) QUI A RELIÉ L’ENSEMBLE, NOUS PRÉSENTE LES POINTS FORTS DE CETTE TRANSFORMATION.

Quelles ont été les étapes marquantes de ce projet ? Le projet a démarré en 2014 avec l’achat des deux premiers appartements déjà réunis. Tandis que je réalisais l’avant-projet pour la rénovation, les propriétaires achetaient le 3e logement. Le 4e appartement a été acheté cinq ans plus tard. Nous avons conservé tels quels les trois appartements et nous avons créé un accès depuis l’intérieur. Il a fallu remettre à nu ce dernier appartement afin d’y installer deux chambres et une salle de bains.

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TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS PHILIPPE GAL

Dans quel état étaient les logements ?

Les appartements avaient 50 ans ; ils étaient vétustes comme un trop grand nombre aujourd’hui encore. Les surfaces étaient petites. Pour agrandir son appartement, il faut patienter jusqu’à ce que le voisin accepte de vous vendre le sien. C’est une question de temps.

Quelles ont été les plus grandes difficultés de ce projet ?

Créer une circulation dans ce volume, acquis en plusieurs phases. Garder la cohérence dans le projet afin de ne pas ressentir que le 4e appartement a été ajouté.

Quand on rénove un appartement conçu par l’architecte Charlotte Perriand que faut-il garder à l’esprit ? C’est une architecture bien pensée où le moindre recoin était optimisé. Il est important avant toute modification de bien la regarder et la comprendre. J’aime me documenter et me replonger dans les livres de Charlotte Perriand. Cette femme extraordinaire, en avance sur son temps, est une fabuleuse source d’inspiration.

Que reste-t-il de l’esprit de Charlotte Perriand ?

J’ai repris l’idée d’estrade devant la baie vitrée que j’ai retravaillée. J’ai imaginé des estrades avec des rangements dessous, des meubles suspendus afin que rien n’arrête l’œil. Tout est fonctionnel et le plus confortable possible.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Du parquet chêne, de l’enduit plâtre au mur, du carrelage en cuir, de la feuille de pierre pour la salle de bains car c’est un matériau léger et esthétique.

Quelles sont les notions sur lesquelles vous avez travaillé ? Repenser les volumes, créer des circulations, apporter un esprit montagne chaleureux avec les matériaux, s’amuser avec la décoration car les propriétaires m’ont donné carte blanche.

À l’intérieur, on ne réalise pas qu’il s’agit de 4 appartements réunis. Comment avez-vous fait ?

Nous avons conservé les murs porteurs qui séparaient les appartements et avons percé des ouvertures de passage. Nous voulions créer un espace parents, un espace enfants, une pièce de vie. Nous sommes dans la configuration d’appartements avec une seule façade vitrée où l’on ne peut pas cloisonner comme on veut. J’ai dû créer des pièces borgnes et trouver des astuces.

À ce propos, comment avez-vous réussi à apporter de la lumière dans la dernière chambre ?

Le 4e appartement abrite une chambre côté baie vitrée, une salle de bains et au fond une chambre borgne. J’ai réalisé un enfilage de vitres. La salle de bains est entourée de vitrage et j’ai créé un système de volets pour conserver l’intimité.

Les propriétaires vont-ils s’arrêter là ? Ils peuvent toujours acheter un appartement au-dessus pour réaliser un duplex ! 6

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RÉNOVER & AGRANDIR

Ingénieur agro-alimentaire, Sandra Maugras, et son compagnon Thomas Sevestre, jardinier-paysagiste, décident en 2018 de changer d’activité. Passionnés d’œnologie, ils hésitent entre ouvrir un bar à vins et une chambre d’hôtes. Pendant une année, ils multiplient les séjours dans des chambres d’hôtes, rencontrent ceux qui ont sauté le pas, réalisent une étude de marché et tombent sous le charme d’une ferme de 1865. Ils quittent Saint-Paul-en-Chablais et s’installent à quelques kilomètres à Thollon-les-Mémises, proche des stations de ski et du lac Léman.

200 000 euros de travaux

Les travaux ne les effraient pas. Thomas s’en charge et se fait aider. La ferme avait été rénovée une première fois il y a 10 ans. Le couple investit 200 000 euros de travaux et cherche à valoriser l’existant. La toiture et les façades sont refaites. Trois chambres doubles avec leur salle de bains et un espace commun au rez-de-chaussée voient le jour. Le couple aménage le dernier étage afin d’y habiter. La belle cave devient une cave à vins avec vente à emporter. Le couple se forme à la dégustation de vins et devient même caviste. Pour agrémenter les soirées, ils organisent des découvertes du vin. La remise de la ferme, qui servait de garage, est transformée en gite de 70 m2.

Transformer une ferme

en maison d’hôtes

LEUR VIE A CHANGÉ AVEC CET INVESTISSEMENT. SANDRA ET THOMAS RACHÈTENT UNE VIEILLE FERME À THOLLON-LES-MÉMISES EN HAUTE-SAVOIE ET LA TRANSFORMENT EN MAISON D’HÔTES. ILS AJOUTENT UNE CAVE À VINS ET CRÉENT UN GITE. ON VOUS RACONTE L’HISTOIRE D’UN LIEU, « UN R DE MÉMISES », TERMINÉ APRÈS 4 ANS DE TRAVAUX.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Pas de rentabilité à tout prix

« Notre but n’était pas d’obtenir une grosse rentabilité. Nous savions qu’en faisant toutes ces transformations, nous ne perdions pas d’argent. Étant donnée la hausse des prix de l’immobilier sur le territoire, nous sommes confiants. Notre projet est lié à un changement de vie car nous savons qu’on ne devient pas riche avec des chambres d’hôtes », souligne Sandra Maugras qui ne regrette pas sa nouvelle vie. Une fois les travaux terminés, Thomas Sevestre a repris un travail à l’extérieur pour assurer un revenu fixe. Ce qui leur apporte le plus de fierté ? « Notre concept plait, c’est notre plus grande satisfaction. Nous avons réussi à aller au bout du projet sans être du métier » , précise le couple. Les travaux se sont échelonnés sur 4 ans. Sandra et Thomas ont ouvert le gite puis la cave à vins. Ils ont fait une pause d’un an et ont terminé la dernière chambre l’hiver dernier. 6

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RÉNOVER / TÉMOIGNAGE
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RÉNOVER / ÉTUDE DE CAS

42 M2 RÉNOVÉS clés en main

LA RÉNOVATION DES BIENS IMMOBILIERS EST ENCORE TROP LENTE. LES PROPRIÉTAIRES, N’HABITANT PAS À PROXIMITÉ, CHERCHENT DES SOLUTIONS POUR TOUT GÉRER À DISTANCE AVEC DES PROFESSIONNELS. SPÉCIALISTE DES SOLUTIONS DE RÉNOVATION CLÉS EN MAIN POUR LES LOCATIONS DE VACANCES, L’ENTREPRISE FACE B MULTIPLIE LES PARTENARIATS AVEC LES COMMUNES AFIN DE SENSIBILISER LES PROPRIÉTAIRES. POUR EXEMPLE, À VALMEINIER, L’ENTREPRISE A RAFRAÎCHI UN APPARTEMENT DE 42 M 2 , EN ENLEVANT LES CODES DES ANNÉES 90.

TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS FACE B

C’est un travail de longue haleine. Convaincre les propriétaires de résidence secondaire de rénover leur bien qui n’a pas été amélioré depuis des lustres et les accompagner dans leurs démarches. Le parc immobilier est vieillissant et le nombre de lits s’érode. Le foncier disponible étant de plus en plus rare, il faut trouver des solutions pour valoriser l’existant. « Les propriétaires de location habitent loin. Ils ne peuvent pas superviser les travaux et ils ne savent pas toujours comment rénover leur appartement acheté il y a 30 ou 40 ans. Ils ont besoin d’un accompagnement clés en main. Nous intervenons pour eux », explique Thomas Montgrandi, co-fondateur de Face B qui intervient de la Tarentaise en Savoie jusqu’aux Pyrénées. Afin de mutualiser les interventions, il développe des réseaux de partenaires. « Construire un appartement représente 40 fois plus de dépenses énergétiques qu’en rénover un. Arrêtons de construire partout et occupons-nous bien de l’existant », poursuit le chef d’entreprise, heureux d’avoir signé un partenariat avec la communauté de communes de Maurienne Galibier et le Groupe Maeva. Sa société assure la conception et la maîtrise d’œuvre. Son équipe, qui devrait doubler d’ici l’an prochain, propose une expertise sur les travaux, l’architecture d’intérieur, mais aussi des prestations locatives et hôtelières. Les travaux se réalisent à l’intersaison, il faut donc être efficace.

Le budget rénovation

Pour les résidences secondaires, le budget de rénovation est plus limité que pour une résidence principale ; il coûte en moyenne entre 10 000 et 20 000 €.

En montagne, on estime que pour une rénovation légère, il faut compter 1 000 €/m2, une rénovation profonde 1 500 €/m2 et une rénovation complète 2 000 €/m2

Rénover en montagne, c’est plus de logistique et cela coûte plus cher qu’en plaine.

Pour un deux pièces de 30 m2, cela peut vite grimper à 60 000 € ! D’où l’intérêt de trouver des entreprises, spécialisées dans la rénovation, qui groupent les achats, proposent des prix négociés et qui maîtrisent les plannings.

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“ Construire un appartement représente 40 fois plus de dépense énergétique qu’en rénover un. ”

Avant / Après

La problématique : c’est un appartement typique des années 90 qui, sur le plan esthétique et point de vue confort, ne correspondait plus aux attentes : moquette rouge au sol abîmée, literie de qualité moyenne...

La solution : les pièces gardent leurs fonctions ; elles sont rafraichies et s’équipent de mobilier résistant, spécialement pensé pour l’hôtellerie et la location. Face B recherche en permanence des techniques et des matériaux qui permettent de conserver un esprit montagne tout en respectant le budget des propriétaires.

La banquette multifonction

Composée de plusieurs modules, la banquette sert à s’asseoir et offre de multiples rangements. Le canapé-lit, conçu pour des couchages quotidiens possède des mécanismes très résistants, offrant un confort optimal sur 5 ans. Le canapé est entièrement déhoussable et lavable. Conçu pour l’hôtellerie, le tissu est robuste. Pour la location, Face B recommande d’éviter les couleurs trop claires et de privilégier le tissu chiné où les taches sont moins visibles.

L’importance des rideaux

Ils occupent visuellement beaucoup d’espace et donnent du cachet à la pièce. Ici, les rideaux de couleur neutre possèdent une bande de couleur, avec un rappel sur les coussins. Les volets sont souvent inexistants d’où l’intérêt de doubler les rideaux afin qu’ils soient occultants.

Un claustra en bois

Un claustra sépare la cuisine du salon. Il sert également de dossier pour la banquette, créée côté salon. La banquette permet d’exploiter des mètres carrés souvent inexploitables.

Au sol, l’ancienne moquette rouge a été remplacée par du LVT, des lames de vinyle haute performance, réalisées à partir de matériaux recyclés. Le sol devient très résistant (au choix aspect bois ou pierre) et possède même des propriétés acoustiques. En bon état, le papier peint a simplement été recouvert en blanc.

Une cuisine toute neuve

Changer seulement les façades des meubles de la cuisine n’est pas une solution économique car elles ne sont pas standards. Et fabriquer des façades sur-mesure aurait coûté plus cher que la cuisine neuve. Quand elle est en bon état, remplacer la crédence et le plan de travail suffit parfois à remettre la cuisine au goût du jour.

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RÉNOVER / ÉTUDE DE CAS

Vive les modules !

Si la tête de lit est conservée, la chambre possède une nouvelle literie et un nouveau couvre-lit. Les tables de chevet sont des cubes (agencement modulaire de chez Leroy Merlin). L’avantage des modules ? On les pose, on les suspend, on les combine entre eux. C’est fou ce que l’on peut créer en combinant des cubes et des caissons. Il suffit d’ajouter deux pieds à un caisson, un plateau et un joli coussin et vous obtenez un banc ! Vous pouvez construire de cette manière des placards, des dressings, des étagères, des espaces sous l’escalier. Jouez sur les largeurs et les formats.

La couleur sur un mur

Dans la chambre enfants, les modifications restent légères : le radiateur, qui consommait trop, est remplacé par un appareil plus performant. Un mur peint en couleur donne un peu de peps à l’ensemble.

Jouer la neutralité dans la salle de bains

Le blanc, le bois et le beige sont le fil conducteur, d’après le choix de style du propriétaire. « Ce n’est pas la salle de bains qui va faire la valeur esthétique de l’appartement sur l’annonce du bien. Elle doit être propre, neutre et fonctionnelle. On va chercher à ajouter de la valeur esthétique sur les pièces de vie et la chambre. Avec plus de budget, on va plus loin dans les modifications », précise Thomas Montgrandi. 6

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1 AN : 4 NUMÉROS + 1 HORS SÉRIE Guide de l'Immobilier de Montagne = 47 € (frais de port inclus)

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LES RENCONTRES IMMOBILIER MONTAGNE

UNE JOURNÉE D'AFFAIRES ET DE NETWORKING DÉDIÉE AUX ACTEURS DE L'IMMOBILIER, DE L'HABITAT ET DE LA DÉCORATION, ENTRE LACS & MONTAGNES

20 octobre 2022 – Annecy, Espace 55

Après une première édition réussie du SIM - Salon Immobilier Montagne (Lyon, Octobre 2019) - suivie d'une édition digitale, c'est tout naturellement que les Rencontres Immobilier Montagne se sont imposées comme le prochain rendez-vous B2B réservé aux professionnels de l'immobilier et de l'habitat entre lacs et montagnes.

Les Éditions Cosy (Cosy Mountain, Cosy City, ...), largement implantées en Savoie Mont Blanc bénéficient d'un ancrage territorial fort et de liens étroits avec l'ensemble des professionnels de l’immobilier, de l'habitat et de la décoration. Dès lors, notre rôle de média-teur nous permet assez logiquement de réunir prescripteurs et fournisseurs, l'espace d'une journée dans un lieu idéal à la rencontre.

“ En tant que média, nous avons également le rôle d'être média-teur au sein de cet écosystème ”

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ÉVÈNEMENT
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Une journée d'affaires et de networking dédiée aux acteurs de l'immobilier et de l'habitat, entre lacs & montagnes Rencontres Immobilier Montagne 20 OCTOBRE 2022 - ANNECY (Espace 55) CONSTRUCTEURS, PROMOTEURS, HÔTELLERIE, ARCHITECTES, INVESTISSEURS, DÉCORATEURS, SOLUTIONS EN TRANSITION ÉNERGETIQUE, TECH OU OUTILS NUMÉRIQUES Un évènement B2B pour des rendez-vous qualifiés entre fournisseurs et porteurs de projets. Des Rencontres imaginées par les Editions Cosy Pour toute question/réservation 07 57 00 76 60 www.cosy-editions.com

ÉVÈNEMENT

Les R.I.M

Un événement B2B qui offre l’opportunité de développer son activité auprès des principaux acteurs du marché de l’immobilier et de l’habitat entre lacs et montagnes.

En mode présentiel dans un lieu chic et favorable à l’échange, les R.I.M proposent des rendez-vous entre prescripteurs/porteurs de projets (constructeurs, promoteurs, groupes hôteliers) d’une part et fournisseurs (architectes, architectes d’intérieur, décorateurs, artisans, start-up, entreprises innovantes en transition énergétique, domotique...) d’autre part.

Une journée qui offre la possibilité de cibler des contacts qualifiés en vous proposant une série de rendez-vous personnalisés sur notre plateforme de réservation.

Un évènement B2B pour des mises en relation entre participants aux besoins compatibles, des rencontres pertinentes et du réseautage différent.

Avec Eventtia les participants disposent d’une plateforme intelligente de gestion en ligne de leurs rendez-vous.

Chaque participant, qu’il soit prescripteur ou fournisseur, dispose d’une interface de connexion personnalisée à partir de laquelle il a accès aux informations et potentiels interlocuteurs RIM. La prise de rendez-vous est à l’initiative des participants. Vous souhaitez être partenaire de l'évènement ? Contactez-nous ! 6

Pour toute question/réservation : +33 (0)4 79 65 46 10 claude@cosy-editions.com ; kamel@cosy-editions.com ; fanny@cosy-edition.com ; alison@cosy-edition.com ; olivia@cosy-editions.com ; aurelien@cosy-editions.com

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“ Ces rencontres ont été pensées comme un accélérateur d'affaires, afin de faciliter la mise en relation avec d'autres professionnels du secteur ”
Fondée par la journaliste Tina Kieffer, Toutes à l’école scolarise aujourd’hui 1 700 petites et jeunes filles démunies au Cambodge. Elles ont besoin de vous. www.toutesalecole.org Tél : +33 (0)1 46 02 75 39 – contact@toutesalecole.org Association française loi 1901 à but non lucratif Parrainer une élève : 35 € par mois (12 € après déduction fiscale) Parrainer l’école : 20 € par mois (6,80 € après déduction fiscale) Voulez-vous me parrainer ?

Dans le Bregenzerwald, les habitants construisent et rénovent avec l’aide d’architectes pas pour 50 ans, mais les 150 ans à venir.

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© Alex Kaiser
REPORTAGE PATRICIA PARQUET Architecture les leçons du Vorarlberg EN SEULEMENT 30 ANS, LE VORARLBERG EST DEVENU UNE RÉFÉRENCE MONDIALE EN MATIÈRE D’ARCHITECTURE ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE. LE CONSEIL D’ARCHITECTURE D’URBANISME ET DE L’ENVIRONNEMENT DE HAUTE-SAVOIE ORGANISE RÉGULIÈREMENT DES VOYAGES D’ÉTUDES DANS CETTE RÉGION D’AUTRICHE AFIN DE RENCONTRER LES ACTEURS ET COMPRENDRE POURQUOI CELA FONCTIONNE AUSSI BIEN. EST-CE QUE CE MODÈLE EST TRANSPOSABLE ET POURRAIT INITIER UN VORARLBERG À LA FRANÇAISE ? QUE RETENIR DE CES VOYAGES ? © Johannes Fink / Bregenzerwald Tourismus

Des forêts de sapins blancs, des vaches ruminant dans l’herbe verte et de grandes fermes dispersées dans le paysage. Bregenzerwald est l’une des principales régions du Vorarlberg, marquée par l’activité agricole, le tourisme doux et la vie de village.

Après avoir quitté la plaine industrielle, on emprunte les routes de montagne en direction du hameau de Dafins à Zwischenwasser. À chaque lacet, se succèdent des paysages dignes de cartes postales. Le Vorarlberg tel qu’on nous l’avait décrit ; un mélange de tradition et d’audace. Ici une maison contemporaine en bois clair et en forme de cube côtoie d’anciennes fermes rénovées. Là, sur la place du village, l’auberge centenaire revêtue de tuiles de bois est soigneusement restaurée. Plus loin, la première école solaire d’Autriche, connue dans le monde entier. Le point commun de toutes ces constructions ? Les propriétaires et commanditaires ont fait appel à des architectes car ici tout le monde reconnait leurs expertises et s’intéresse à l’architecture.

L’art de bâtir écologique

Ancienne région pauvre, le Vorarlberg est devenu l’une des plus riches d’Autriche et d’Europe. Situé à la frontière entre la Suisse et l’Allemagne, ce « land » est grand comme la moitié d’un département français, avec seulement 400 000 habitants (deux fois moins qu’en HauteSavoie), une économie florissante et une longue tradition dans l’art de bâtir.

Le temps d’un voyage d’études de trois jours, maires, élus, responsables de communauté de communes et architectes sont venus voir, comprendre, apprendre et s’inspirer. Ils ont visité des écoles, des casernes de pompiers, des mairies, des bâtiments classés, des villes, des villages... avec l’envie d’en voir toujours plus.

Le programme, élaboré par l’architecte Andrea Spöcker, accompagnée de Stephan Dégeorges, responsable du pôle Architecture, villes & territoires au CAUE 74 (*), consistait en visites de bâtiments remarquables ayant remporté de prestigieux prix de la construction bois, de l’architecture et du développement durable, de la commune favorisant la culture du bâti. Ce fut aussi une fabuleuse occasion d’échanger sur les pratiques, les expériences et découvrir un territoire exemplaire façonné par des pionniers et de farouches défenseurs de l’environnement, de la qualité de vie et du travail artisanal bien fait. Voici ce qu’ils ont retenu de ce voyage.

(*) CAUE 74 = Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Haute-Savoie.

Il assure des missions de service public pour les collectivités locales et les particuliers, avec les professionnels du cadre de vie. Son rôle : promouvoir la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

“ L’architecture du Vorarlberg est servie par des matériaux et une mise en œuvre exceptionnels”, Arnaud Dutheil
© Jana Sabo

Deux constructions primées. À gauche, l’école maternelle de Zwischenwasser ; à droite le centre de secours de Bezau.

Atteindre l’autonomie énergétique en 2050

Depuis 2009, le Vorarlberg met tout en œuvre afin d’atteindre pas à pas l’autonomie énergétique en 2050, avec pour priorité la sobriété, l’efficacité et l’utilisation d’énergies renouvelables. Cet objectif ambitieux a un impact dans tous les domaines de la vie. L’Institut de l’Énergie, fondé en 1985, joue un rôle important car il accompagne les collectivités dans la mise en place de politiques durables. Ce qui a changé ? Les communes exploitent de plus en plus d’énergies renouvelables (géothermie, solaire, photovoltaïque, biogaz, biomasse, hydraulique). Plus d’une centaine de centrales de chauffage biomasse alimentent les réseaux communaux.

Construire oui, mais passif !

En Europe, le Vorarlberg réunit la plus forte concentration de bâtiments au standard passif (ndlr. constructions qui consomment très peu d’énergie) : des maisons passives et des maisons à énergie positive (c’est-à-dire qu’elles produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment). Depuis 2007, tous les bâtiments neufs publics sont obligatoirement construits selon le standard passif. En France, on compte seulement 300 bâtiments labellisés passifs.

Dans les écoles de Wolfurt et de Lauterach, on trouve des établis dans les classes et une cuisine à taille d’enfant.

Valoriser les métiers manuels

Charpentier est un métier de rêve ici ! Le travail manuel est considéré à sa juste valeur et il est bien rémunéré. Les artisans du bâtiment s’investissent dans les écoles afin de susciter des vocations très tôt. Réaliser des travaux manuels en classe est aussi important qu’apprendre à lire et à écrire. Une philosophie qui permet au Vorarlberg d’avoir d’excellents artisans.

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© Kurt Hoerbst © PP © PP

Utiliser les ressources locales

Le bois est une ressource locale, abondante et renouvelable qui stocke le carbone et lutte contre l’effet de serre. Le roi de la forêt autrichienne, c’est le sapin blanc. Son utilisation et son exploitation génèrent de l’activité pour toute une filière locale : exploitation forestière, sciage, transformation… La provenance du bois est certifiée. On ne construit plus avec du bois importé. Les constructions sont de plus en plus entièrement réalisées en sapin blanc, taillé et scié à quelques kilomètres à peine du chantier.

L’innovation est portée par le bois

Le bois est le matériau qui répond au mieux aux enjeux de constructions de bâtiments innovants à haute performance énergétique. Pendant 10 ans, de 1995 à 2005, des bâtiments expérimentaux en bois, avec des structures innovantes, ont été réalisés. Parmi les architectes qui font rayonner l’architecture en bois à travers le monde : Hermann Kaufmann. Titulaire de la chaire européenne bois à l’Université de Munich, enfant du pays et issu d’une famille de charpentiers qui cherche à repousser les limites des possibilités de construction avec le bois. Distingués à de multiples reprises, ses bâtiments ont valeur d’exemple car ils conjuguent prouesses techniques, avancées d’ingénierie et savoir-faire local.

Préfabrication en atelier

L’entreprise de construction Berchtold Holzbau à Wolfurt est spécialisée dans la préfabrication de maisons individuelles et de bâtiments à haute performance énergétique, construits avec du bois local taillé, scié et raboté à moins de 10 km. Elle a lancé des maisons aux volumes simples, à prix garanti et au standard passif. La préfabrication en atelier fait partie des pistes de développement dans la construction bois.

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CAUE74
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Un travail d’orfèvre

Ici, la recherche de la qualité est une religion ! En visitant les bâtiments municipaux tels que l’école de musique (nos photos) et l’école élémentaire de Wolfurt, les participants aux voyages d’études étaient admiratifs devant le travail d’exécution précis et raffiné. Il existe des liens forts entre les architectes et les artisans, un respect mutuel et cela se ressent dans la qualité des réalisations.

Performante sur le plan énergétique, l’école de musique de Wolfurt (architecte Fink Thurnher) offre un mélange de bois, de béton brut et de verre à l’intérieur.

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Les élus montrent l’exemple

« Faire bien, c’est contagieux ! », explique Christian Natter, maire de Wolfurt, lors de la visite de l’école de musique et de la médiathèque de sa ville, réunies dans un bâtiment au standard énergétique très performant. Les communes, même les petites, montrent l’exemple dans la lutte contre le changement climatique en se dotant d’équipements publics remarquables. Le maire de Bezau, commune de 2 000 habitants, nous explique « qu’il est important de montrer où vont les impôts ».

Josef Mathis, maire de Zwischenwasser pendant 30 ans, commune de 3 300 habitants, fait partie des élus pionniers dans l’énergie solaire. Ancien carrossier, il nous fait visiter l’école primaire créée en 1990. Située dans le hameau de Dafins et orientée plein sud, elle fut le premier bâtiment public solaire en Autriche. Désormais, plus de 75 % des constructions neuves du Vorarlberg possèdent des capteurs solaires thermiques.

Faire bien, c’est contagieux ! ”,

Pourquoi

cela fonctionne

si bien dans le Vorarlberg ?

Parce que ce territoire est petit, prospère et créatif. Ses élus sont solidaires sur les enjeux d’avenir et demandent à construire des bâtiments écologiques. Des concepteurs et architectes sont en mesure d’imaginer des projets avec la forme et les matériaux qui répondent à cette demande. Et enfin, il existe des entreprises locales et des artisans capables de réaliser les bâtiments souhaités avec un riche savoir-faire. Les matériaux de construction sont disponibles localement (le bois, la pierre, le verre et un peu de métal).

Le Vorarlberg a développé au fil du temps un important tissu de petites et moyennes entreprises. L’économie locale est aujourd’hui forte et fonctionne majoritairement en autonomie.

Valoriser le déjà-là

Avant de construire des bâtiments neufs, les Vorarlbergeois valorisent les bâtiments existants en les rénovant et en créant des extensions. On voit très fréquemment une nouvelle étable en bois aux lignes pures et simples, accolée à une vieille ferme. La philosophie des habitants : rénover plutôt que détruire et construire non pas pour 50 ans, mais 150 ans !

Constructions remarquables primées : En haut à gauche : La première école solaire d’Autriche à Dafins, architecte Hermann Kaufmann. © Gemeinde / Zwischenwasser Ci-dessus : le restaurant Adler à Schwarzenberg transformé par l’architecte Hermann Kaufmann et une serveuse en habit traditionnel. © PP

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En haut : La maison Walser de Lucia Riezler à Mittelberg dont la façade est recouverte d’écailles de bois.© Dietmar Denger - Vorarlberg Tourismus En bas : Une maison contemporaine à Schwarzenberg en sapin blanc. © Jana Sabo

Sanctuariser la montagne

Un tiers de la population du Vorarlberg habite en montagne.

Les constructions se sont multipliées avec le développement du tourisme, mais il existe une forte volonté politique de les stopper. Il est désormais interdit à tout étranger d’acheter une résidence secondaire dans le Vorarlberg. Il faut résider sur place pour accéder à la propriété. La maison individuelle devient rare car les maires privilégient les petits immeubles collectifs afin de concentrer l’habitat.

Favoriser les transports en commun

Les habitants sont encouragés à se déplacer de manière douce. Les trains circulent toutes les demi-heures, des bus desservent les villes, les campagnes et les zones de montagne.

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Miser sur la

citoyenne

participation

Les maires comptent sur la participation citoyenne et rivalisent d’imagination pour mobiliser leurs habitants. Le week-end, ils organisent des workshops, des ateliers, des rencontres pour les faire réfléchir et trouver des idées à mettre en place afin de faire évoluer leur commune.

Le Vorarlberg dans

nos montagnes ?

La Haute-Savoie accueille chaque année plus d’habitants que les autres départements et on construit plus qu’ailleurs. L’économie du département est florissante. Rencontre avec Arnaud Dutheil, directeur du CAUE de Haute-Savoie, convaincu que les voyages d’études entre professionnels, c’est la vertu de la pédagogie par la découverte et l’expérience.

Le modèle du Vorarlberg est-il transposable dans nos montagnes ?

« Oui et non ! Oui, car nous avons les mêmes éléments de départ pour constituer une filière constructive forte : la ressource forestière, la tradition constructive, le savoir-faire. Non car le Vorarlberg a construit son modèle autour d’une revendication d’autonomie par rapport à l’État fédéral. Les acteurs et la population se sont rassemblés avec la volonté de constituer une filière autour de l’excellence. »

Les habitants de Bezau invités à découvrir les maquettes des futurs projets de la commune et à en discuter.

Sortir le plastique des montagnes

Mettre des fenêtres en plastique relève d’un crime ! Le PVC ne fait pas partie des matériaux acceptés pour obtenir des aides à la construction.

Éviter le mitage qui abime le paysage

Dans les années 60, les Vorarlbergeois ont beaucoup construit. Depuis, les élus mettent un frein à cette évolution néfaste pour le paysage. Les grandes industries sont regroupées en plaine. Le tourisme se concentre sur des infrastructures hôtelières plutôt que sur les logements de vacances disséminés. Le paysage est facile à lire car il alterne les zones bâties et naturelles.

CONTACTS

Que faut-il mettre en place avant tout ?

« Les acteurs de la filière, du forestier à l’architecte, doivent être solidaires autour d’un projet de culture constructive pour le territoire. Mais surtout, cette culture doit être partagée par les habitants pour lever nos contradictions : nous voulons du bois local, mais nous nous opposons à la création de nouvelles routes forestières. Nous admirons le bois vieilli de nos chalets traditionnels, mais le refusons pour des constructions récentes. »

Si on ne devait retenir qu’une seule leçon de ce voyage ?

« Ce qui fascine dans l’expérience du Vorarlberg, c’est la qualité des bâtiments. L’architecture est servie par des matériaux et une mise en œuvre exceptionnels. La production, parfaitement contemporaine, est construite dans la continuité d’une tradition et de matériaux qui l’ancrent localement. »

Pour participer à un voyage d’études avec le CAUE74, tél. 04 50 88 21 10. www.caue74.fr (voyages réservés aux élus, personnels des collectivités territoriales, professionnels de l’aménagement du territoire et de la construction, universitaires, chercheurs). Pour tout public : renseignements auprès de l’Office national du tourisme autrichien : www.austria.info et l’office de tourisme du Vorarlberg : www.vorarlberg.travel 6

© CAUE74
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Dunoyer, une marque du Groupe Dunoyer LA TRADITION VIVANTE pour réunir ce que le passé et l’avenir ont de meilleur.
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