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Ă vous qui avez soif dâune nature Ă nulle autre pareille, Ă vous qui ĂȘtes en quĂȘte dâun souffle nouveau, Ă vous qui dĂ©sirez vivre intensĂ©ment le moment prĂ©sent, nous avons la volontĂ© ferme de faire dĂ©couvrir lâauthenticitĂ© et les plaisirs Ă©lĂ©mentaires des plus belles destinations des Alpes. Et de vous y faire revenir.
Nous sĂ©lectionnons les plus belles propriĂ©tĂ©s, Ă la vente ou Ă la location, pour crĂ©er avec passion et attention des expĂ©riences sur mesure afin que vous puissiez savourer pleinement des territoires dâexception et lâĂ©lan vital quâils procurent.
Amoureux ou curieux des territoires dâexception, propriĂ©taires, acquĂ©reurs ou locataires, nous sommes votre guide de rĂ©fĂ©rence au coeur des Alpes. Celui qui met en relation, vous aide Ă identifier le bien qui vous correspond parfaitement, pour une semaine, quelques annĂ©es ou pour la vie.
Nous cultivons un art de vivre Ă la française Ă votre mesure ou dĂ©mesure. Rien nâest impossible Ă nos Ă©quipes et partenaires locaux pour vous enchanter, vous inspirer
Ainsi nous crĂ©ons et prenons soin de votre refuge, celui que vous partagez avec les ĂȘtres qui vous sont chers. LĂ oĂč vous pouvez lĂącher prise, vivre intensĂ©ment, vous ressourcer. LĂ oĂč prennent vie vos moments les plus prĂ©cieux.
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Lorsquâau sein des Editions Cosy nous avions imaginĂ© le Salon Immobilier Montagne (S.I.M), dont la premiĂšre Ă©dition eut lieu Ă Lyon en Octobre 2019, nous n'avions Ă©videmment pas anticipĂ© la crise sanitaire qui suivit quelques mois aprĂšs et encore moins ses effets, dont l'annulation des Ă©ditions 2 et 3, qui auraient dĂ» se tenir en 2020 et 2021. P..... de Covid 19 comme dirait l'autre !
Pour autant, nous n'avons jamais douté de la nécessité de rassembler l'ensemble des acteurs de cet univers qu'est l'immobilier de montagne. D'abord parce qu'aucune autre manifestation du genre ne leur avait été proposée jusqu'alors, ensuite parce que nous avions constaté lors du S.I.M un engouement réel de la part des forces en présence pour créer du lien inter-professionnel, enfin parce que le changement imposé par l'époque, nous invite à échanger afin de faire émerger de nouvelles collaborations qui permettront de co-construire la montagne de demain.
Ă l'inverse du diktat professoral imposĂ© par les mĂ©dias et autres rĂ©seaux sociaux qui, suivant les crises, font passer le quidam moyen pour un spĂ©cialiste de mĂ©decine, de climatologie ou de gĂ©opolitique, nous avons toujours privilĂ©giĂ© l'Ă©change. Ăchanger pour changer, lĂ nous semble ĂȘtre la voie la plus sage, la moins intĂ©ressĂ©e aussi puisqu'elle traduit un vĂ©ritable attachement Ă l'univers en question et Ă ses problĂ©matiques. "Yaka faukon", trĂšs peu pour nous, trĂšs peu pour les pros de l'immobilier aussi sans doute tant ils connaissent l'inertie du temps, du terrain et des avancĂ©es rĂ©elles.
La montagne de demain ne se fera pas du haut d'une tribune, quelle qu'elle soit, mais en mettant les mains dans le cambouis comme on dit ! Il en va de mĂȘme pour l'immobilier qui n'a pas attendu la canicule 2022 pour bouger et Ă©voluer, nous en sommes tĂ©moins chaque annĂ©e un peu plus en analysant les projets qui trouvent place dans les pages de Cosy Mountain, miroir d'une montagne en pleine Ă©volution et support officiel dâacteurs en mutation.
CLAUDE BORRANI, DIRECTEUR DES PUBLICATIONSCOSY MOUNTAIN
est Ă©ditĂ© par ĂDITIONS COSY
SAVOIE Technolac 18, ALLĂE DU LAC STANDRĂ 73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX TĂ©l : 00 33 (0)4 79 65 46 10 www.cosy-design.com
Directeur des publications
Claude Borrani / claude@cosy-editions.com
RĂ©daction
Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Stéphanie Scaringella Maquette Cornelia van der Putten / cornelia@nish-design.com www.nish-design.com
Illustration
Gaël
Conseillers en communication
Kamel Beghidja (46 11) / kamel@cosy-editions.com
Aurélien Martinez / aurelien@cosy-editions.com
Thomas Dolomingo / thomas@cosy-editions.com
ConseillĂšres en communication
Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com
Olivia Gontharet / olivia@cosy-editions.com
Alternate : Alison Chatz / alison@cosy-editions.com
Administration et relations clients
Laurence RĂ©my / laurence@cosy-editions.com
DĂ©pĂŽt LĂ©gal : en cours
PROV 007220
Périodicité : annuelle
Parution : octobre 2022
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La montagne habitĂ©e regorge dâactualitĂ©s I 12 Petit tour du propriĂ©taireâŠet du locataire aussi !
2022 : comment se porte le marchĂ© immobilier ? I 26 2021 : le marchĂ© immobilier plus fort quâavant. I 28
Combien coûte le prix du mÚtre carré ? I 30
Acheter ? I 34
Le bon moment, câest maintenant !
Choix de raison ou choix de passion ? I 36 Stations Grand Domaine, stations villages de charme, bas de vallée : quelle station est faite pour vous ? Immobilier de prestige : La demande explose ! I 40
Lâaltitude fait grimper les prix I 46 Combien coĂ»te un appartement Ă la montagne ? Ce qui fait grimper les prix ?
Le neuf des Alpes atteint des prix himalayens ! I 48
Louer son bien : tout ce quâil faut savoir. I 50 Petit, mais costaud ? I 52 Acheter une petite surface, est-ce une bonne affaire ?
Immobilier de montagne : I 54 comment fixer le prix de vente et à qui faire appel ? Propriétaires de passoires énergétiques ; I 56 vendre ou rénover ?
Mieux vendre : rénover ou pas ? I 60
Lâaudit Ă©nergĂ©tique : I 66 un nouveau diagnostic bientĂŽt incontournable
LâhĂŽtellerie de luxe en montagne : I 72 Galerie de portraits et enjeux clĂ©s. LâhĂŽtellerie de montagne, paradis fiscal ? I 80
Les nouveaux hĂŽtels de montagne I 82
Les stations vertueuses : I 84 qui sont-elles et que proposent-elles ?
LE BIM (Building Information Modeling) : I 90 un outil pour limiter lâimpact environnemental ?
Les enjeux de la rénovation I 92 des résidences de montagne
Voiture Ă©lectrique en montagne, et la recharge ? I 94
Quoi de neuf dans la tech « immobilier » ? I 96
La digitalisation I 102 des diffĂ©rentes Ă©tapes du parcours client Proptech, le nouveau paysage immobilier I 104 La technologie au service des diffĂ©rents acteurs de lâimmobilier
Le metaverse et lâimmobilier I 106 Transactions rĂ©elles ou virtuelles, le futur câest maintenant !
2 + 1 + 1 = 1 I 110
Quatre appartements forment désormais un bel espace de 110 m2
Transformer une ferme en maison dâhĂŽtes I 112 On vous raconte lâhistoire dâun lieu, « Un R de MĂ©mises ». Un couple rĂ©nove une ancienne ferme Ă Thollon-lesMĂ©mises pour en faire des chambres dâhĂŽtes, un gite et une cave Ă vins ouverte au public.
42 m2 rénovés clés en main I 114
Le programme et les acteurs qui le font vivre I 118 Ils y seront. Sâinspirer. Les leçons du Vorarlberg ! I 122
Montalbert complĂšte son offre avec une salle de 700 m2 en plein cĆur du village. Une stratĂ©gie de diversification qui permet dâĂ©toffer la programmation dâactivitĂ©s culturelles, festives, ludiques et sportives mais Ă©galement dâenvisager lâaccueil de sĂ©minaires.
Capacité : 300 places assises et 500 places debout Livraison programmée pour Noël 2022
RĂ©alisĂ©e par Interval 3A, menuisier agenceur en Savoie, cette bibliothĂšque marie laiton, marbre Onyx et bois teintĂ©. « Le challenge Ă©tait de marier ces matĂ©riaux nobles tout en gardant une lĂ©gĂšretĂ© dans la rĂ©alisation » DĂ©jĂ reconnue pour ses crĂ©ations en montagne, Interval 3A, dont le crĂ©do est de « Lutter contre la standardisation » a su prouver que son expertise, entre techniques de pointe et savoir-faire ancestral, sâapplique aussi Ă des projets plus contemporains.
Le nouveau centre sportif de Val Thorens UN PROJET AMBITIEUX ET UNIQUE
Conçu par le cabinet dâarchitecture Dubuisson, le centre sportif ouvrira ses portes cet hiver. ComposĂ© d'un espace aquatique et bien-ĂȘtre, d'un complexe sportif et ludique, d'un espace Ă©vĂ©nementiel de 3200 m2 sur le toit terrasse offrant une vue panoramique, dâun auditorium de 450 personnes et dâune arena pouvant accueillir des concerts de 3000 personnes, le bĂątiment en impose ! « Partant du principe que Val Thorens Ă©tait la station la plus cool pour les jeunes du monde entier, nous avons insĂ©rĂ© notre rĂ©ponse au concours dans une proposition urbaine, qui manquait au dessin gĂ©nĂ©ral de la station, et qui permettait de mettre sa topologie en adĂ©quation avec sa rĂ©putation. Nous avons donc dessinĂ© un cĆur de station en forme de snowboard : un belvĂ©dĂšre de 4000 mĂštres carrĂ©s, au flex et au double tail facilement reconnaissables par tous les initiĂ©s, la clientĂšle majoritaire de la station. », explique lâagence Dubuisson Architecture.
Cet Ă©tĂ© au Grand-Bornand a Ă©tĂ© inaugurĂ© un nouvel espace qui a pour vocation dâaccueillir diffĂ©rents types de publics : Individuels, groupes, scolaires⊠Ce lieu, baptisĂ© « La Source », est structurĂ© en espaces dĂ©diĂ©s et proposera une programmation artistique tout au long de lâannĂ©e pour petits et grands. Ă lâextĂ©rieur, La Source offre un espace ludique amĂ©nagĂ© dans une prairie, un « arbre Ă jouer » gĂ©ant, des espaces de jeux, un jardin avec plantes et animaux, un manĂšge « Ă propulsion parentale » et une sonnaille gĂ©ante. Ă lâintĂ©rieur, on retrouve un cafĂ© avec terrasse, une salle de spectacle, des salles dâateliers et lâincontournable vache en version cinĂ©tique, crĂ©Ă©e par le sculpteur vaudois Pascal Bettex. CrĂ©ativitĂ©, convivialitĂ©, famille et montagne, tout lâesprit du Grand-Bornand est dans ce lieu !
LâEspace 55, lieu dâinspiration dĂ©diĂ© au design et Ă lâart de lâhabitat, situĂ© aux portes dâAnnecy, prend de la hauteur et sâagrandit dâun Ă©tage supplĂ©mentaire. LâĂ©tage se composera dâune nouvelle grande salle dĂ©diĂ©e aux sĂ©minaires et Ă©vĂšnements ainsi que des bureaux Ă louer entiĂšrement amĂ©nageables pour installer sa sociĂ©tĂ©.
Originaire de Tarentaise, Vicky Royer, artiste freelance de 27 ans co-signe le livre Ă©ditĂ© par lâoffice de tourisme de la Plagne pour les 60 ans de la station. Cette BD inspirĂ©e du concept « OĂč est Charlie » prĂ©sente 16 tableaux illustrant les stations de la Grande Plagne. « LâidĂ©e Ă©tait de reprĂ©senter toutes les catĂ©gories de gens qui viennent en vacances ou travaillent ici, et de dissĂ©miner dans ces paysages, fidĂšles Ă la rĂ©alitĂ©, des clins dâĆil Ă lâhistoire et au patrimoine, des dĂ©tails humoristiques ou dĂ©calĂ©s », confie la jeune et talentueuse illustratrice, qui travaille dĂ©jĂ en collaboration avec de nombreuses stations de ski.
Au cĆur de la station des Gets, Velvette est un Concept Store unique regroupant restauration, bureau dâarchitecture et vente dâobjets de dĂ©coration. CĂŽtĂ© design, Velvette conçoit lâamĂ©nagement complet de votre chalet ou appartement, et propose dans la boutique des meubles et objets dĂ©co dans lâair du temps, aux univers variĂ©s. CĂŽtĂ© cuisine, que ce soit pour un cafĂ©, un dĂ©jeuner, un goĂ»ter ou un apĂ©ritif, lâenseigne rĂ©gale avec une cuisine colorĂ©e et audacieuse, prĂ©parĂ©e avec des produits locaux. Et si vous aimez tout, jusquâĂ la vaisselle dans laquelle vous ĂȘtes servis, vous pouvez lâacheter !
Au Manali Lodge, Gaïa nous fera voyager dÚs la saison prochaine avec une cuisine de type fusion asiatique. Dans une ambiance feutrée, élégante et intimiste, dégustez les sushis préparés sous vos yeux par le sushi-man ainsi que des plats asiatiques raffinés et parfumés, comme le tataki de poisson ou les bouchées Yakitori. Le nouveau repaire de vos soirées à Courchevel.
Ce mythique restaurant d'altitude des Arcs devient un camp de base d'altitude chic, gourmand et branchĂ©, le tout revisitĂ© par lâĂ©quipe Chalets des Neiges et lâagence JMV Resorts sous la houlette de Claire Dayet. La nouvelle configuration en rĂ©sumĂ© :
⹠Un RESTAURANT de montagne avec une cuisine créative qui revisite les plats traditionnels dans un décor contemporain et chaleureux inspiré du travail iconique de la décoratrice et architecte Charlotte Perriand.
⹠Un SELF avec une cuisine généreuse et de qualité.
⹠Deux BARS extérieurs totalement repensés pour des aprÚs-midis festifs avec les meilleurs sons du moment et des LIVE inédits !
Le °F7 de Val Thorens est en cours de rĂ©novation⊠45 chambres toute neuves devraient ĂȘtre prĂȘtes pour la saison dâhiver ! On a hĂąte de voir ce quâa crĂ©Ă© VĂ©ronique Vidoni, la co-fondatrice du groupe qui apporte sa signature dĂ©co nĂ©o-vintage dans tous les Ă©tablissements.
AprĂšs lâouverture du Roc Seven au Cap Ferret cet Ă©tĂ©, le groupe °F7 reprend de la hauteur avec un nouvel Ă©tablissement aux Menuires. Les travaux pour ce petit dernier, qui aura sans doute un air de famille, dĂ©buteront au printemps prochain.
Dans la rĂ©sidence Kinabalu, La Bokka, un restaurant italien dans lâesprit dâune trattoria Ă©lĂ©gante, vaut le dĂ©tour. La cheffe, originaire du sud de lâItalie, travaille uniquement avec des produits frais italiens : antipasti, aranchini & tutti quanti, direction lâItalie ! Et tutto va bene !
Conception et rĂ©novation dâhĂŽtels, de rĂ©sidences, pour rĂȘver, jouer, partager, contempler, lĂącher prise, se dĂ©tendre, se ressourcer en montagne !
Ă Courchevel lâagence proposera dĂšs cette saison le superbe chalet Illi, avec vue imprenable, salon avec cheminĂ©e centrale et sauna. Au Mont dâArbois, le Ksar complĂšte lâoffre dĂ©jĂ bien fournie avec lâarrivĂ©e de ce duplex au pied des pistes, avec cheminĂ©e suspendue et terrasse avec vue sur les montagnes. Ă Saint Martin de Belleville enfin, situĂ© Ă 300 mĂštres du centre et proche des pistes, le chalet Aloha, sa vue imprenable, ses 6 chambres en suite et son vaste salon avec cheminĂ©e ouvert sur les montagnes vous attendent en famille ou entre amisâŠ
Le groupe °F7 annonce lâouverture dâun nouveau bar Ă Courchevel Moriond au mois de dĂ©cembre. Câest lâancien Bubble Bar qui a Ă©tĂ© relookĂ© et repensĂ© dans un esprit « British Pub ». See you there for an after-ski beer !
Cet Ă©tablissement emblĂ©matique de la station a pour ambition dâobtenir une cinquiĂšme Ă©toile dĂšs cette saison. Des chambres entiĂšrement rĂ©novĂ©es lâannĂ©e derniĂšre grĂące au talent de lâarchitecte Emilie Rollet (EROZ IntĂ©rieurs), une notion de ski-in/ski out amĂ©liorĂ©e grĂące Ă un nouveau ski-shop au sein de lâhĂŽtel⊠Lâexcellence est lĂ , les Ă©toiles devraient suivre !
Repris par le groupe Assas et entiĂšrement rĂ©novĂ© tout en gardant son Ăąme, lâOurs Blanc a passĂ© sa premiĂšre saison avec succĂšs. On aime le spa Nuxe de 220 m2 avec sauna, hammam et la magnifique piscine intĂ©rieure qui se prolonge Ă lâextĂ©rieur. On est fans de la dĂ©co feutrĂ©e et chaleureuse, dâinspiration rĂ©tro-chic. La terrasse est incroyable pour dĂ©jeuner, et on adore le concept du dĂźner-buffet oĂč lâon peut faire son marchĂ©.
Le phĂ©nomĂšne « DĂŽmes » prend de lâampleur et offre des expĂ©riences souvent insolites. Ă Tignes, dĂšs cet hiver, vous pourrez passer une nuit dans le Wild Nest, dĂŽme translucide de 35 m2 aux abords du lac gelĂ© du Chardonnet, Ă 2384 mĂštres dâaltitude. Rando nocturne, dĂźner savoyard et nuit sous la couette douillette sont au programme.
* DÎme conçu par la société savoyarde France DÎmes.
âą Un nouveau programme composĂ© de 9 appartements, NAOS 1570 sera lancĂ© trĂšs prochainement au cĆur de lâauthentique hameau du Bettex aux Belleville. Livraison prĂ©vue fin 2024.
⹠Il est encore temps, il reste 3 chalets disponibles dans le programme Célenia à Méribel qui sera livré fin 2023 ! Situés dans le quartier authentique de la Gittaz, leur emplacement est idéal.
âą LivrĂ©s fin 2024, Les Chalets de lâAiguille au Chinaillon (Le Grand-Bornand) se composent de 40 appartements dont 27 en rĂ©sidence de tourisme pour sâadapter aux diffĂ©rents profils des acquĂ©reurs. Dâune superficie de 47m2 Ă 104m2, chaque appartement est unique, toujours avec un panorama exceptionnel sur les Aravis.
Créée en 2012, la Maison Evelyne Prélonge est la premiÚre marque de fausse fourrure haut de gamme "Made in France". Leur atelier de confection partenaire est situé dans les Vosges et fabrique pour eux plaids, coussins, tapis et couvre-lits en taille standard mais également des produits sur-mesure. « Le mélange de savoir-faire artisanal et de maßtrise de la matiÚre garantissent une trÚs haute qualité et un toucher incroyablement doux. » On vous le confirme !
Les panneaux acoustiques HotĂĄnÂź Harmony effet mur en tasseau sâutilisent sur les murs, les plafonds ou pour monter une paroi. En plus de couper du bruit, ils sont beaux et donnent plein dâidĂ©es ! Ils sont composĂ©s de bandes de MDF (Medium) replaquĂ©es avec une essence fine et montĂ©es sur un film acoustique noir. Pour plus dâinformation ou pour les commander, rendez-vous dans une agence Mauris Bois, ou sur leur tout nouveau site marchand.
Reval Plastiques est une entreprise familiale basĂ©e Ă Dijon, spĂ©cialisĂ©e depuis des annĂ©es dans le recyclage de matiĂšres plastiques. Câest lĂ quâest nĂ© PLAK, un matĂ©riau quâon adore ! Malin, il se dĂ©coupe, se perce, se scie, se visse, sâusine, se thermoforme ; crĂ©atif, il remplace de la faĂŻence, un plan de travail, un plateau de table, un mur de placo ; Ă©colo, il est 100% recyclĂ©, 100% recyclable et sourcĂ© uniquement en France ; audacieux, il est tendance et nâa dâautres limites que celles de votre inspiration. Les couleurs et les formats sont dĂ©clinables Ă lâinfini ! On parie que certains dâentre vous sont dĂ©jĂ en train dâimaginer le Plak dans leurs prochaines rĂ©alisations⊠6
Depuis 1890, le savoir-faire d âune lignĂ©e de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rĂ©novations sur-mesure.
www.chalets-bayrou.com TĂ©l. +33 (0)4 92 20 35 30
www.chalets-bayrou.ch TĂ©l. 0041 (0) 21 711 43 66
Ă lâarrivĂ©e de la nouvelle tĂ©lĂ©cabine de Vallandry, un espace musĂ©ographique unique vous invite Ă dĂ©couvrir la faune et la flore de montagne. Avec plus de 30 espĂšces Ă observer, ce musĂ©um est un vĂ©ritable lieu de sensibilisation et de rencontre pĂ©dagogique. Des jeux interactifs ludiques Ă©maillent le musĂ©e pour le bonheur des plus jeunes. Ouvert aux skieurs et piĂ©tons, hiver comme Ă©tĂ©. EntrĂ©e libre !
⹠Le Sundance Lodge et le Steamboat Lodge à Courchevel Moriond, toutes deux sur un emplacement idéal proche des pistes et au centre village, avec piscine, sauna et hammam et services hÎteliers 5* et vue exceptionnelle.
Le Pashmina-Le Refuge***** Ă Val Thorens innove avec une vĂ©randa loggia entiĂšrement vitrĂ©e de 70m2 qui a la particularitĂ© dâĂȘtre auto-chauffante. Ce systĂšme innovant, issu des nanotechnologies intĂ©grĂ©es dans le verre permet de chauffer la surface grĂące Ă lâhydroĂ©lectricitĂ© provenant des barrages de la rĂ©gion. Le concept est peu Ă©nergivore et renvoie une chaleur douce et agrĂ©able. Cette structure installĂ©e dans le prolongement de la toiture de la terrasse se dĂ©ploie en 2 minutes en cas de mauvais temps ou de grand froid. Panoramique et Ă©cologique !
âą Le Kangto au centre du village des Gets, avec accĂšs direct aux pistes et services hĂŽteliers 4*.
Ces trois programmes, conçus dans lâesprit Alpine Lodge avec Ă©lĂ©gance et exigence seront livrĂ©s au printemps-Ă©tĂ© 2024.
RIEN NE SEMBLE FREINER LE MARCHĂ DE LâIMMOBILIER
DE MONTAGNE, NI LA FONTE DES GLACIERS, NI LE RĂCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, NI LA PANDĂMIE MONDIALE. CâEST MĂME LE CONTRAIRE. VOICI CE QUI CARACTĂRISE
LE MARCHĂ DEPUIS LE DĂBUT DE LâANNĂE.
TEXTE PATRICIA PARQUET. ILLUSTRATION GAĂL
Le marchĂ© de lâimmobilier continue Ă ĂȘtre dynamique, câest un marchĂ© soutenu. MalgrĂ© tout, il manque des produits Ă vendre. « Il faut que les choses reviennent Ă la normale afin de retrouver un volume proche de celui de lâhiver 2019 avant Covid. Certains prĂ©cipitent les achats. Dâautres nâont pas vendu car il Ă©tait urgent dâattendre. Les propriĂ©taires nâont pas trouvĂ© la nĂ©cessitĂ© de vendre car cela reste intĂ©ressant de garder un bien immobilier qui se bonifie dans les stations de montagne et puis, que faire de lâargent ? Le placer en bourse ? Ce nâest pas intĂ©ressant. Investir dans un autre projet immobilier ? Les demandeurs sont frustrĂ©s car ils ne trouvent pas le bien immobilier quâils recherchent », souligne Gabriel Mingeon, directeur gĂ©nĂ©ral de lâagence GSI Immobilier. Dâailleurs, certaines agences immobiliĂšres nâavaient plus de bien en vente en janvier.
Face Ă la flambĂ©e des prix, certains dĂ©cident dâacheter Ă plusieurs. Me Pichon, prĂ©sidente de la Chambre des notaires de Savoie et de Haute-Savoie, nous confie avoir rencontrĂ© ce cas de figure, cette annĂ©e, pour la premiĂšre fois de sa carriĂšre. Trois couples dâamis, la quarantaine environ, ont achetĂ© ensemble un chalet. Est-ce que cela deviendra une tendance ? En tout cas, câest toujours une solution quand les prix sont inabordables. Les taux dâintĂ©rĂȘt historiquement bas repartent Ă la hausse depuis quelques mois. Les banques refusent de plus en plus de prĂȘts. Ce nâest pas trop un problĂšme en montagne ; une grande partie de la clientĂšle nâa pas recours Ă lâemprunt.
Elle paie cash, vend dâautres biens pour rĂ©aliser lâacquisition ou dĂ©bloque un capital qui dormait Ă la banque.
Le vrai luxe de demain ? SĂ©journer Ă la montagne ! « Les pays exotiques, les destinations au bord de la mer, il y en a plĂ©thore. Alors que la Tarentaise et ses domaines skiables, reprĂ©sentent une tĂȘte dâĂ©pingle sur la planĂšte. Pour les nouvelles fortunes, vivant ailleurs quâen Europe, le luxe ultime est de venir sâisoler dans les Alpes, avec une promesse de fraĂźcheur, dâair pur, au cĆur dâune nature idĂ©alisĂ©e », estime Gabriel Mingeon, directeur gĂ©nĂ©ral de GSI Immobilier, spĂ©cialiste de lâimmobilier depuis plus de 20 ans.
â Les prix de lâimmobilier a augmentĂ© dans toutes les stations et particuliĂšrement dans les stations familiales. â
Câest en Savoie que les prix connaissent la plus forte hausse depuis le dĂ©but de lâannĂ©e selon les notaires. Juste avant lâĂ©tĂ©, les prix des appartements anciens dans les stations de Tarentaise, avec entre autres les Trois VallĂ©es, affichaient une hausse de 12 % en Savoie. En Haute-Savoie, oĂč les prix Ă©taient dĂ©jĂ Ă©levĂ©s, la hausse atteignait + 5,3 %. Globalement, les prix de lâimmobilier ont augmentĂ© dans toutes les stations. La plus forte hausse de prix a Ă©tĂ© enregistrĂ©e dans les stations familiales. « Les appartements se vendent aux prix forts dans toutes les stations. Et ceux qui vendent envisagent dâacheter un logement plus grand ou mieux. Des clients ont vendu leur studio de Val dâIsĂšre pour un montant de 350 000 âŹ. Ă la place, ils ont achetĂ© un 40 m2 pour 850 000 ⏠à une Anglaise qui achetait Ă©galement un logement plus grand », confie Me ValĂ©rie Pichon, la nouvelle prĂ©sidente de la Chambre des notaires de Savoie et HauteSavoie qui confirme que lâimmobilier reste une valeur refuge.
Ă Val dâIsĂšre, Courchevel, Tignes, MĂ©ribel, les Arcs, Chamonix, MegĂšve, La Clusaz⊠une clientĂšle de plus en plus Ă©litiste achĂšte au cĆur de ces stations devenues « intouchables » quand on regarde le prix du mĂštre carrĂ©. Lorsque les promoteurs ou agents immobiliers annoncent le prix du mĂštre carrĂ© qui atteint 25 000 ⏠à certains endroits premium ou un 100 m2 Ă 2,5 millions dâeuros, des investisseurs achĂštent sans sourciller, heureux dâavoir enfin trouvĂ© la perle rare. La clientĂšle est en train de muter et les prix de lâimmobilier suivent.
Actuellement, câest lâimmobilier neuf qui porte le marchĂ©, car câest lui qui constitue le stock de biens Ă vendre. Ă lâAlpe dâHuez par exemple, les biens neufs constituent 80 % des biens Ă vendre. Ils sont trĂšs recherchĂ©s et bien plus demandĂ©s que lâancien car ils correspondent aux attentes dâaujourdâhui. Ils reprĂ©sentent de trĂšs bons produits locatifs car ils sont conçus pour ĂȘtre louĂ©s. Sous certaines conditions, le propriĂ©taire peut rĂ©cupĂ©rer le montant de la TVA. LâinconvĂ©nient ? Le dĂ©lai. Le bien nâest pas immĂ©diatement disponible, il faut donc patienter une Ă deux annĂ©es. Le budget est largement supĂ©rieur Ă lâancien (dâenviron 20 Ă 25 %).
Les terrains disponibles deviennent rares. La meilleure solution consiste Ă rĂ©nover le parc immobilier vieillissant, mĂȘme si la rĂ©novation coĂ»te cher car les prix des matĂ©riaux et de la main dâĆuvre ont fortement augmentĂ©, mais la clientĂšle est prĂȘte Ă mettre le prix. Il faut donc rĂ©nover sans tarder. Ă certains endroits, la solution est de dĂ©molir et reconstruire, plutĂŽt que de construire Ă tout prix. RĂ©pondre Ă une demande toujours plus forte participe encore Ă lâaugmentation des prix de lâimmobilier. Tout est question dâĂ©quilibre. Les domaines skiables ne sont pas extensibles Ă lâinfini, les routes non plus, lâeau en altitude si prĂ©cieuse pourrait devenir rare⊠Il faut penser aux populations locales qui ne peuvent plus vivre dans leur montagne dâorigine. Plus on construit, plus on attire du monde dans des vallĂ©es parfois saturĂ©es Ă certaines pĂ©riodes de lâannĂ©e. 6
RALENTI PENDANT LA CRISE SANITAIRE LIĂE Ă LA COVID, LE MARCHĂ LâIMMOBILIER EST REDEVENU DYNAMIQUE ET ATTRACTIF. LES AFFAIRES SONT REPARTIES Ă LA HAUSSE COMME LES PRIX. LA DEMANDE RESTAIT FORTE, MAIS LES BIENS Ă VENDRE SE FAISAIENT RARES.
TEXTE PATRICIA PARQUETLes investissements immobiliers vont bon train dans les montagnes françaises. En 2021, les taux immobiliers restaient historiquement bas et lâinflation encore faible. En possession de liquiditĂ©s, les Français apprĂ©hendaient de garder leur Ă©pargne Ă la banque. Les transactions ont Ă©tĂ© importantes car acheter en montagne reste avant tout un achat plaisir. Les propriĂ©taires ne cherchent pas de la rentabilitĂ© Ă tout prix. Ils sont trĂšs nombreux Ă proposer leur bien Ă la location afin de couvrir les frais. Le plus grand nombre de ventes de maisons et dâappartements anciens a Ă©tĂ© enregistrĂ© Ă Chamonix, aux Deux Alpes, Ă Bourg-Saint-Maurice/les Arcs, dans Les Belleville et La Plagne, des marchĂ©s particuliĂšrement attractifs.
Ce qui caractĂ©rise le marchĂ© immobilier de la montagne est la rarĂ©faction des biens mis en vente. Lors de toute pĂ©riode incertaine, les propriĂ©taires prĂ©fĂšrent garder leur bien immobilier, considĂ©rĂ© comme une valeur refuge. Ceux qui voudraient vendre pour acheter un logement plus grand ne mettent pas leur bien en vente tant quâils nâont pas trouvĂ© le bien dont ils rĂȘvent. Les plans locaux dâurbanisme, les SchĂ©mas de cohĂ©rence territoriale ont rĂ©duit la possibilitĂ© de dĂ©veloppement au profit de la prĂ©servation de lâespace naturel. Les programmes neufs sont peu nombreux et trĂšs recherchĂ©s car ils proposent de grandes surfaces et des prestations haut de gamme. Cette rarĂ©faction engendre une hausse des prix.
De janvier à décembre 2021, le plus grand nombre de ventes de maisons et appartements anciens a été enregistré à :
âą Chamonix : 317 ventes.
âą Les Deux Alpes : 300 ventes.
âą Bourg-Saint-Maurice/les Arcs : 301 ventes.
âą Les Belleville : 255 ventes.
âą La Plagne : 243 ventes.
âą Morzine : 240 ventes.
âą MegĂšve : 227 ventes.
⹠Briançon : 239 ventes.
âą DĂ©voluy : 222 ventes.
âą Saint-Gervais : 180 ventes.
Source : Notaires de France â BDD Perval
Alpes du nord : 5 527 âŹ/m2 soit + 9,7 % sur un an.
Alpes du sud : 2 939 âŹ/m2 soit + 7 % sur un an.
Jura : 2 869 âŹ/m2.
PyrĂ©nĂ©es : 2 407 âŹ/m2 soit + 4 % sur un an.
Massif Central : 2 136 âŹ/m2
Vosges : 2 170 âŹ/m2.
Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2
au 1er janvier 2022. Ăvolution des prix sur un an.
Le classement reste inchangé avec :
N°1. Val dâIsĂšre avec 12 660 âŹ/m2.
N°2. Courchevel avec 9 940 âŹ/m2
N°3. MegĂšve avec 9 827 âŹ/m2
Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.
N°1. Auron avec 4 754 âŹ/m2
N°2. MontgenĂšvre avec 4 384 âŹ/m2 N°3. Serre Chevalier avec 3 949 âŹ/m2
Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.
Le classement reste inchangĂ© avec : N°1. Saint-Lary-Soulan avec 3 469 âŹ/m2 N°2. Cauterets avec 3 103 âŹ/m2
N°3. Les Angles avec 2 634 âŹ/m2.
Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.
Dans pratiquement toutes les stations des Alpes, les prix sont repartis Ă la hausse : + 9,7 % dans les Alpes du Nord, + 7 % dans les Alpes du Sud et + 4 % dans les PyrĂ©nĂ©es, selon Meilleurs Agents, leader de lâestimation immobiliĂšre en ligne. Toutes stations confondues, il faut compter autour de 6 500 âŹ/m2 en Savoie et Haute-Savoie. Dans les grandes stations, ce chiffre est plus proche des 8 500 âŹ/m2 Et on atteint facilement les 12 660 âŹ/m2 dans les plus prestigieuses stations comme Val dâIsĂšre qui reste la station la plus chĂšre de France.
Si lâon regarde le prix mĂ©dian donnĂ© par les notaires, qui reprĂ©sente le milieu du marchĂ©, lâaugmentation est trĂšs significative du cĂŽtĂ© de Auron (qui dĂ©croche la palme de la plus forte augmentation), Courchevel, MegĂšve et La Clusaz. Avec un prix du mĂštre carrĂ© mĂ©dian des appartements et maisons anciennes de 8 010 âŹ, La Clusaz devient plus chĂšre que Chamonix et atteint des prix proches de MegĂšve (8 330 âŹ/m2). La station-village du Grand-Bornand et lâAlpe dâHuez ont franchi la barre des 5 000 âŹ/m2
Deux fois moins chĂšres que les Alpes du Nord, Les Alpes du Sud connaissent une hausse des prix de lâimmobilier estimĂ©e Ă 7 % soit environ 15 % sur trois ans. Cette annĂ©e, Auron se retrouve en tĂȘte du classement, devançant MontgenĂšvre. La hausse des prix a Ă©galement touchĂ© les PyrĂ©nĂ©es qui ont vu les prix de lâimmobilier grimper de 4 %. Le prix moyen sâĂ©lĂšve Ă 2 407 âŹ/m2.
Les investissements immobiliers les plus abordables se trouvent dans les stations du Massif Central et des Vosges oĂč se situe le Lac Blanc, la station la moins chĂšre de France, avec 1 269 âŹ/m2.
Si comme la plupart de ceux qui veulent acheter une rĂ©sidence secondaire, vous rĂȘvez dâun chalet, sachez que câest un produit encore plus rare Ă la vente. Ce rĂȘve est accessible, Ă condition dâavoir un budget supĂ©rieur Ă 1,2 million dâeuros en Savoie et Haute-Savoie.
1 269 âŹ/m2
Sources : Meilleurs Agents. Prix moyens / m2 au 1er janvier 2022.
Ce sont pour la plupart des Français (75 % des investissements) qui achĂštent dans nos montagnes. Les autres acquĂ©reurs habitent les pays Ă proximitĂ© : le RoyaumeUni (10 %), la Belgique (6 %), les Pays-Bas et la Suisse. La moyenne dâĂąge des acquĂ©reurs se situe entre 40 et 50 ans. Si les stations grands domaines intĂ©ressent les grands groupes dâinvestisseurs, les particuliers sont nombreux Ă vouloir acquĂ©rir un pied Ă terre dans les stations village, situĂ©es Ă plus basse altitude. Beaucoup envisagent de venir rĂ©guliĂšrement en week-end prolongĂ©, mĂȘme de tĂ©lĂ©travailler et sĂ©journer plus longtemps, plus rĂ©guliĂšrement. Installer son bureau en montagne reste une demande de plus en plus frĂ©quente. 6
Source
Sources : Notaires de France â BDD Perval, Fnaim Savoie Mont-Blanc et Meilleurs Agents. Prix observĂ©s sur lâannĂ©e 2021.
ISĂRE
1. Alpe dâHuez : 5850 ⏠/ m2 2. Les Deux Alpes : 4 020 ⏠/ m2 3. Lans-en-Vercors : 3 050 ⏠/ m2 4. Villard-de-Lans : 3 200 ⏠/ m2 5. Autrans-MĂ©audre-en-Vercors : 3 120 ⏠/ m2 6. Chamrousse : 2 350 ⏠/ m2 7. Les 7 Laux : 2 410 ⏠/ m2
HAUTES-ALPES 8. MonĂȘtier-les-Bains : 4 600 ⏠/ m2 9. MontgenĂšvre : 4 450 ⏠/ m2 10. La Salle-les-Alpes : 3 720 ⏠/ m2
Saint-Chaffrey : 3 600 ⏠/ m2 Briançon : 2 280 ⏠/ m2
11. Vars : 3 120 ⏠/ m2
12. Les Orres : 2 470 ⏠/ m2
13. Risoul : 3 040 ⏠/ m2
14. OrciÚres : 2 130 ⏠/ m2
15. Dévoluy : 2 040 ⏠/ m2 Puy-Saint-Vincent : 1 990 ⏠/ m2
16. Isola 2000 : 3 550 ⏠/ m2
17. Valberg : 3 650 ⏠/ m2
18. Auron : 4 490 ⏠/ m2
19. Pra Loup : 2 140 ⏠/ m2
Sources : Notaires de France â BDD Perval. Chiffres observĂ©s entre le 1er janvier et 31 dĂ©cembre 2021.
Prix mĂ©dian. Il est tel que 50 % des transactions ont Ă©tĂ© conclues Ă un prix infĂ©rieur et autant Ă un prix supĂ©rieur. Il reprĂ©sente le milieu du marchĂ©. Ă la diffĂ©rence de la moyenne, la mĂ©diane nâest pas influencĂ©e par les valeurs extrĂȘmes.
le prix du mÚtre carré ?
TENTĂS PAR LâACHAT DâUN BIEN EN MONTAGNE ? VOICI LES PRIX MĂDIANS DU MĂTRE CARRĂ POUR DES APPARTEMENTS ANCIENS, ENREGISTRĂS PAR LES NOTAIRES EN 2021.
ILLUSTRATIONS GAĂL
Prix mĂ©dian du m 2 dans lâancien, DANS LES STATIONS DE LâISĂRE, HAUTES-ALPES, ALPES MARITIMES ET ALPES DE HAUTE PROVENCE
1. Val dâIsĂšre : 10 720 ⏠/ m2
2. Méribel-les Allues : 8 370 ⏠/ m2
3. Courchevel : 8 360 ⏠/ m2
4. Tignes : 6 210 ⏠/ m2
5. Les Belleville : 5 200 ⏠/ m2
6. Beaufort : 4 030 ⏠/ m2
7. Valloire : 4 370 ⏠/ m2
8. Bourg-Saint-Maurice (les Arcs) : 3 720 ⏠/ m2
9. La RosiÚre/Montvalezan : 4 340 ⏠/ m2
10. Brides-les-Bains : 3 890 ⏠/ m2
11. La Plagne-Tarentaise : 3 790 ⏠/ m2 12. Val Cenis : 3 030 ⏠/ m2
13. Saint-François-Longchamp : 2 970 ⏠/ m2
Pralognan-la-Vanoise : 4 010 ⏠/ m2
Valmorel : 4 080 ⏠/ m2
Aime-La Plagne : 3 010 ⏠/ m2
Valmeinier : 2 770 ⏠/ m2
La Toussuire : 2 590 ⏠/ m2
14. MegÚve : 8 330 ⏠/ m2 15. Chamonix-Mont-Blanc : 7 780 ⏠/ m2 16. La Clusaz : 8 010 ⏠/ m2 17. Les Gets : 6 350 ⏠/ m2 18. Le Grand-Bornand : 5 610 ⏠/ m2 19. Praz-sur-Arly : 4 360 ⏠/ m2 20. Samoëns : 4 170 ⏠/ m2
21.
Saint-Gervais-les-Bains : 4 000 ⏠/ m2
Morzine : 6 330 ⏠/ m2
Les Houches : 5 290 ⏠/ m2
Combloux : 4 790 ⏠/ m2
Chùtel : 4 460 ⏠/ m2
Manigod : 5 060 ⏠/ m2
Les Contamines-Montjoie : 4 120 ⏠/ m2
Morillon : 3 710 ⏠/ m2
Arùches-La Frasse : 4 020 ⏠/ m2
La Chapelle-dâAbondance : 3 730 ⏠/ m2
Taninges : 3 390 ⏠/ m2
Saint-Jean-dâAulps : 3 310 ⏠/ m2
Abondance : 2 910 ⏠/ m2
Thollon-les-Mémises : 3 020 ⏠/ m2
Sources : Notaires de France â BDD Perval. Chiffres observĂ©s entre le 1er janvier et 31 dĂ©cembre 2021.
LE MARCHĂ DE LâIMMOBILIER EST EN PROGRESSION PERMANENTE. LES PROFESSIONNELS DE LâIMMOBILIER VOUS DIRONT TOUS : « CâEST LE BON MOMENT POUR ACHETER ». VOICI 5 (BONNES) RAISONS DâINVESTIR DANS LâIMMOBILIER DE MONTAGNE.
La demande continuera Ă augmenter « La demande va continuer Ă ĂȘtre forte, mais lâoffre nâaugmentera pas en consĂ©quence. La pĂ©nurie de biens Ă vendre en montagne existera toujours », assure Charly Gudet, directeur commercial dâEdifim Annecy-LĂ©man et Montagnes. Et quand la demande est supĂ©rieure Ă lâoffre, les prix grimpent. Quand on achĂšte un bien immobilier, on trouve toujours les prix trop Ă©levĂ©s, mais on constate que depuis 10 ans les prix nâont fait quâaugmenter. « Nous ne sommes pas sur des agglomĂ©rations, câest-Ă -dire des lieux oĂč il existe des extensions possibles. La montagne est gĂ©ographiquement limitĂ©e. Il ne peut pas y avoir de surdĂ©veloppement. Lâoffre est restreinte et la progression fulgurante. Dans les agences immobiliĂšres, on croise toujours des gens qui disent : "Jâaurai dĂ» acheter il y a 10 ou 15 ans car depuis les prix ont grimpĂ©." Il nây a pas de bulle immobiliĂšre, les prix ne vont pas baisser car ils ne montent pas artificiellement. Lâenvie de rĂ©sidence Ă la montagne est en augmentation constante », souligne Gabriel Mingeon, directeur gĂ©nĂ©ral de GSI immobilier.
Profiter des taux dâemprunt avant la hausse
Les acquĂ©reurs ont recours Ă lâemprunt pour financer leur rĂ©sidence secondaire par intĂ©rĂȘt fiscal et afin de rĂ©cupĂ©rer la TVA (pour les biens neufs). Lâemprunt est intĂ©ressant car il crĂ©e de la dette. Une partie des acquĂ©reurs souhaite sĂ©curiser des fonds et arrive avec des apports initiaux Ă©levĂ©s, voire avec la totalitĂ© du montant, rĂ©sument les professionnels de lâimmobilier. Attention, les taux dâemprunt, restĂ©s historiquement bas ces derniĂšres annĂ©es, vont grimper.
â Les prix ne vont pas baisser car ils ne montent pas artificiellement. â
Se protĂ©ger de lâinflation
En pĂ©riode de crise, les Ă©pargnants cherchent Ă sĂ©curiser leur argent. Et pour se protĂ©ger de lâinflation actuelle, lâimmobilier reste un excellent placement qui a continuĂ© Ă prendre de la valeur ces derniĂšres annĂ©es en montagne.
Se constituer un patrimoine immobilier La plupart des acquĂ©reurs dâune rĂ©sidence secondaire Ă la montagne mettent leur bien en location. Lâinvestissement locatif permet de complĂ©ter ses revenus, dâamortir les frais et de bĂ©nĂ©ficier de dĂ©fiscalisation (selon les investissements). Lâacquisition dâune rĂ©sidence secondaire augmente et sĂ©curise son patrimoine immobilier.
TĂ©lĂ©travailler lĂ -haut en toute sĂ©rĂ©nitĂ© Le tĂ©lĂ©travail se gĂ©nĂ©ralise. Beaucoup de Lyonnais, de Grenoblois⊠investissent dans le but dâĂȘtre en montagne quelques jours par semaine afin de tĂ©lĂ©travailler tout en profitant du cadre de vie. Ă lâimage des Parisiens qui quittent la capitale dĂšs le jeudi soir, direction la campagne, le bord de mer en Normandie et mĂȘme la montagne afin de tĂ©lĂ©travailler et de profiter des loisirs avec un retour programmĂ© le lundi soir. Le tĂ©lĂ©travail se gĂ©nĂ©ralise, a minima deux jours par semaine, offrant une seconde vie Ă la montagne. 6
La CommunautĂ© Montagne Caisse dâEpargne RhĂŽne Alpes rassemble une cinquantaine dâexperts au service de lâĂ©cosystĂšme de la montagne. Elle accompagne et soutient les acteurs Ă©conomiques locaux tels que les professionnels de l'immobilier face aux dĂ©fis Ă©conomiques et Ă©cologiques.
Communication Ă caractĂšre publicitaire.
Caisse dâEpargne et de PrĂ©voyance de RhĂŽne Alpes - Banque coopĂ©rative rĂ©gie par les articles L512-85 et suivants du Code monĂ©taire et financier - SociĂ©tĂ© anonyme Ă directoire et conseil dâorientation et de surveillance - Capital de 1 150 000 000 euros - 116 Cours Lafayette BP 3276 69404 Lyon Cedex 03 - 384 006 029 RCS Lyon
LES 300 STATIONS DE SKI EN FRANCE NE SE VALENT PAS. ET Ă BUDGET ĂQUIVALENT, ON NE TROUVE PAS TOUJOURS DâĂQUIVALENCE. CHOISIR UNE STATION POUR ACHETER UN BIEN IMMOBILIER EST UNE QUESTION DE BUDGET, MAIS AUSSI DâĂTAT DâESPRIT. SOIT ON ACHĂTE POUR SKIER, SOIT POUR ĂTRE EN MONTAGNE. QUELLE STATION EST FAITE POUR VOUS ?
Il existe deux grandes familles de station : les stations au-dessus et celles en-dessous de 1 800 m. Ă lâavenir, investir dans les villages au pied des stations peut sâavĂ©rer une bonne stratĂ©gie.
Elles sont perchĂ©es au-dessus de 1 800 mĂštres. Ces stations dâaltitude sont les mieux armĂ©es face au rĂ©chauffement climatique. Elles sĂ©duisent les skieurs du monde entier car ici la neige est garantie tout lâhiver. On vient skier dans dâimmenses espaces, reliĂ©s entre eux, tels que dans les 3 VallĂ©es, lâEspace Killy, la Voie LactĂ©e, lâespace franco-italien San Bernardo, Paradiski, Les Portes du Soleil, Le Grand Massif, Ăvasion Mont-Blanc⊠Lâhiver connaĂźt une forte frĂ©quentation ; ce qui signifie que si vous possĂ©dez un bien immobilier, il peut ĂȘtre louĂ© plus longtemps. Cela est moins vrai lâĂ©tĂ© par rapport Ă des stations de moyenne altitude qui connaissent un meilleur taux dâoccupation. Depuis deux ans, les stations dâaltitude redoublent dâeffort lâĂ©tĂ© en organisant de gros Ă©vĂ©nements et en favorisant les activitĂ©s qui invitent Ă dĂ©couvrir la montagne sous toutes ses formes et Ă quitter le centre (parfois bruyant Ă cause des travaux de construction).
Pour qui ? Les skieurs avant tout. Les amoureux de grands espaces et de lieux festifs. Qui sont-elles ? LâAlpe dâHuez, les Deux Alpes, Auron, Tignes, Val dâIsĂšre, Val Thorens, Courchevel, La RosiĂšre, les Arcs, les MĂ©nuires, MĂ©ribel, MontgenĂšvre, Morzine-Avoriaz, Oz-en-Oisans, Peisey-Vallandry, Peyragudes, Serre-Chevalier, Vars, Pra Loup, Grand TourmaletâŠ
â Les stations grand domaine attirent en prioritĂ© les skieurs, les amoureux de grands espaces et de lieux festifs. Plus authentiques, les stations villages possĂšdent un charme fou. Elles sont idĂ©ales pour venir en toutes saisons. â
Elles ne se sont pas dĂ©veloppĂ©es sur des sites vierges comme les grandes stations des annĂ©es 70, mais Ă proximitĂ© de villages. Les familles en raffolent. LâauthenticitĂ© fait le charme des stations villages, situĂ©es en moyenne montagne, soit en dessous de 1 800 m. Tout est vrai ! La place du village est un condensĂ© de vie ; elle concentre une Ă©glise, une mairie, une Ă©cole, des petits commerces de proximitĂ©, la place du marchĂ© autour dâune fontaine. TĂ©moin dâune Ă©poque, lâhabitat traditionnel avec ses murs en pierre, en bois, ses toits diffĂ©rents dâune rĂ©gion Ă lâautre est rĂ©novĂ© avec le plus grand soin. Tout le monde rĂȘve de sĂ©journer dans un charmant chalet, au cĆur dâun hameau.
Les habitants vivent ici Ă lâannĂ©e et cĂŽtoient en toutes saisons les vacanciers de passage. SituĂ©s au cĆur dâespaces naturels prĂ©servĂ©s, ces villages, autrefois agricoles, sont devenus des stations de ski. Des fermes subsistent encore et les agriculteurs sont aussi parfois moniteurs de ski ou pisteurs. Facilement accessibles en train ou en voiture depuis les grandes villes, elles attirent les urbains qui frĂ©quentent la montagne Ă©tĂ© comme hiver et les week-ends, le plus souvent possible. Les activitĂ©s ne sont pas uniquement tournĂ©es autour du ski si la neige vient Ă manquer.
Pour qui ? Les amoureux de la montagne, pas forcément skieurs, les contemplatifs et de plus en plus de télétravailleurs. Certaines agences immobiliÚres telles que Cimalpes ont enregistré une hausse de 20 % des demandes de location dans les stations villages.
Qui sont-elles ? Le Grand-Bornand, La Clusaz, les Gets, MegĂšve, Combloux, Saint-Gervais, Praz-sur-Arly, Sixt-Fer-Ă -Cheval, SamoĂ«ns, les Saisies, Pralognan-la-Vanoise, ArĂȘches-Beaufort, Bonneval-sur-Arc, Valmeinier, Valloire, Crest-Voland, Sainte-Foy, ValfrĂ©jus, Valberg, MonĂȘtierles-Bains, MontgenĂšvre, MĂ©tabief, Villard de Lans, Lans en Vercors, Vaujany, Monts JuraâŠ
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Entre le bas de la vallĂ©e et les stations de ski, il existe de beaux villages habitĂ©s jusquâĂ prĂ©sent par les locaux, servant aussi Ă loger les saisonniers. Ils sont de plus en plus recherchĂ©s car facilement accessibles. La preuve, les prix ont augmentĂ© de maniĂšre significative. Les granges, les maisons de village se troquent Ă des prix Ă©levĂ©s car lâoffre devient rare. Certains acquĂ©reurs prĂ©fĂšrent investir dans un 100 mÂČ Ă BourgSaint-Maurice au pied des Arcs et des stations de Haute Tarentaise plutĂŽt quâun 40 mÂČ Ă Tignes pour le mĂȘme prix.
Les ascenseurs vallĂ©ens, ce transport par cĂąble conçu pour rĂ©aliser une liaison entre le village du bas et la station du haut, rĂ©duire le trafic routier et les Ă©missions de CO2, vont se multiplier et changer la donne. Si le projet reliant Magland Ă Flaine (Haute-Savoie) Ă 88 millions dâeuros a Ă©tĂ© abandonnĂ©, dâautres sont annoncĂ©s en Savoie dans la prochaine dĂ©cennie : depuis Bourg-Saint-Maurice pour accĂ©der Ă La RosiĂšre, dâAime pour atteindre La Plagne et un autre reliant Bozel Ă Courchevel, le projet le plus avancĂ©. MĂȘme phĂ©nomĂšne en IsĂšre oĂč il existe six projets de liaison par cĂąble. Le domaine skiable des stations de lâAlpe dâHuez et des Deux Alpes devrait ainsi doubler. PrĂšs de 500 millions seront dĂ©pensĂ©s dans les cinq prochaines annĂ©es en travaux nous a annoncĂ© Jean-Yves Noyrey, maire de lâAlpe dâHuez (voir notre encadrĂ©).
Encore en retrait aujourdâhui, de gros villages de montagne comme Bourg-dâOisans pourraient trouver un nouveau souffle en accueillant ces liaisons par cĂąble, mais aussi des complexes immobiliers afin de loger les habitants, les saisonniers et ceux qui travaillent dans la rĂ©gion. 6
« Le territoire de lâOisans veut rĂ©aliser un maillage de son territoire qui part de Vaujany jusquâĂ Auris-enOisans puis dâAuris-en-Oisans aux Deux Alpes et enfin de Saint-Christophe Ă Venosc. Nous avons lancĂ© des Ă©tudes et une UnitĂ© touristique nouvelle afin de crĂ©er la liaison par cĂąble entre Bourg-dâOisans Ă 710 m et lâAlpe dâHuez Ă 1 800 m, qui devrait voir le jour en 2024. Cette importante liaison permettra de rĂ©duire fortement lâĂ©mission de gaz Ă effet de serre, soit lâĂ©quivalent de 1 000 voitures par jour pendant lâhiver. Nous Ă©tudions la possibilitĂ© dâĂȘtre ouvert Ă lâannĂ©e. Le coĂ»t de lâopĂ©ration reprĂ©sentera 37 millions dâeuros », explique Jean-Yves Noyrey, maire de lâAlpe dâHuez, depuis 2009, chargĂ© de la mobilitĂ© au sein de la CommunautĂ© de communes de lâOisans.
Les travaux pourraient commencer en 2023 pour une livraison dĂ©cembre 2024. Les habitants pourront travailler Ă lâAlpe et vivre Ă Bourg-dâOisans ou vice-versa. LâOisans perd des habitants faute dâhabitats permanents. 200 appartements seront construits Ă lâAlpe dâHuez non pas au pied des pistes pour les touristes, mais pour les travailleurs et leur famille dans des espaces bien dĂ©finis (livraison 2025).
« Les villages dâAime et Bozel sont, selon moi, les futurs endroits oĂč acheter car ils vont sâĂ©toffer encore. Depuis ces villages, il est facile de rayonner pour skier ou se balader. Avec la hausse du coĂ»t de lâĂ©nergie, le prix des forfaits va grimper. Les vacanciers vont de plus en plus consommer le ski Ă la journĂ©e ou Ă la demi-journĂ©e plutĂŽt quâĂ la semaine », confie Gabriel Mingeon, dirigeant de GSI Immobilier.
DEPUIS LE DĂBUT DE LâANNĂE, LA DEMANDE DE BIENS
IMMOBILIERS Ă VENDRE ET Ă LOUER RESTE FORTE.
PEU DE BIENS SONT DISPONIBLES ET LâIMMOBILIER DE PRESTIGE SEMBLE RĂSISTER Ă TOUTES LES ĂPREUVES. NOUS DĂCRYPTONS POUR VOUS LES TENDANCES DE CE MARCHĂ EN 2022 AVEC BENJAMIN BERGER, DIRECTEUR GĂNĂRAL DE LâAGENCE IMMOBILIĂRE CIMALPES.
La demande dâinvestissement en montagne reste trĂšs forte. Cela reste un achat plaisir.
La saison dâhiver a Ă©tĂ© trĂšs bonne car les touristes ont eu envie de (re)dĂ©couvrir la montagne et sont venus nombreux en vacances. Les rĂ©servations de logement pour lâĂ©tĂ© sont en croissance par rapport Ă lâĂ©tĂ© 2021 qui Ă©tait dĂ©jĂ un record.
Le marchĂ© de lâimmobilier est un marchĂ© dâacheteurs car les vendeurs sont rares. Les propriĂ©taires de biens dans les Alpes savent que leurs logements prennent de la valeur ; ils sont ravis dâen profiter avec leur famille et leurs amis. Rien ne les incite Ă les vendre.
Les prix connaissent une forte croissance dans toutes les destinations. Les stations plus matures oĂč le prix de lâimmobilier de prestige est dĂ©jĂ Ă©levĂ© (Courchevel, Val dâIsĂšreâŠ) ont elles aussi connu de fortes hausses des prix.
Les futurs acquĂ©reurs louent avant dâacheter. On passe rarement dâun sĂ©jour Ă lâhĂŽtel Ă lâachat dâun appartement, sans passer par la case location.
Personne nâachĂšte sa rĂ©sidence secondaire Ă la montagne sans la louer, quel que soit le positionnement du logement. Les investisseurs sont disposĂ©s Ă louer en leur absence pour que les loyers couvrent ainsi les frais dâentretien et de copropriĂ©tĂ©âŠ
LE RETOUR DES ACHETEURS
Avant le Brexit, le marchĂ© immobilier Ă©tait majoritairement portĂ© par les Français. Depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, les Britanniques connaissent les contraintes du Brexit et reviennent en tant quâacheteurs. Ils nâont pas eu accĂšs aux stations françaises au dĂ©but de lâhiver dernier. DĂšs quâils ont pu revenir, ils sont venus nombreux. Certains dâentre eux ont louĂ© cet hiver et reviennent avec des projets dâachat.
Les acquĂ©reurs de 40/50 ans ont remplacĂ© les acquĂ©reurs de 50/60 ans dâautrefois. Ils cherchent Ă se simplifier la vie et optent pour les appartements, moins chers et plus faciles Ă entretenir quâun chalet.
Les acquĂ©reurs, comme les vacanciers, cherchent Ă ĂȘtre soit skis aux pieds, proches des pistes ou prĂšs du centre village. Il existe des quartiers prestigieux dans chaque station qui ne sont ni cĆur de village, ni skis aux pieds, mais ils offrent des environnements exceptionnels avec une vue incroyable, du calme, un environnement prĂ©servĂ© (ex. BellecĂŽte Ă Courchevel, le Mont dâArbois Ă MegĂšve, la route des Chalets Ă MĂ©ribelâŠ) ; des quartiers loin du centre et peu Ă©loignĂ©s des pistes. Dans certaines stations villages comme MegĂšve, la clientĂšle souhaite se rapprocher du centre.
Les villages avec des centres piétons sont trÚs recherchés.
Le Groupe BELMONT est nĂ© de la passion dâun jeune entrepreneur pour les mĂ©tiers de lâimmobilier et de la construction. Actif sur les stations de Courchevel, MĂ©ribel, Val dâIsĂšre et MegĂšve , le Groupe Belmont Ćuvre pour mener Ă bien les projets les plus atypiques, de lâinvestisseur particulier au groupe hĂŽtelier international.
The BELMONT Group was born from the passion of a young entrepreneur for real estate and construction. Active in the resorts of Courchevel, MĂ©ribel, Val dâIsĂšre and MegĂšve, the Belmont Group works to carry out the most atypical projects, from private investors to international hotel groups.
Les acheteurs sont flexibles dans leurs critĂšres concernant le bien recherchĂ© (chalet ou appartement) et la destination. « Nous avons vendu des chalets Ă des personnes qui cherchaient des appartements et vice-versa. On nous demande tel type de bien, avec telle vue, telles expĂ©riences. Certains cherchent un bien Ă Courchevel et en achĂštent finalement un Ă MegĂšve parce que cela correspond finalement mieux Ă leurs attentes. Certaines destinations possĂšdent une clientĂšle fidĂšle avec un sentiment dâappartenance plus fort comme Val dâIsĂšre. Quand on veut ĂȘtre Ă Val dâIsĂšre, on cherche Ă Val dâIsĂšre. Mais certains cherchaient Ă Val dâIsĂšre et on finit par acheter aux Trois VallĂ©es parce que le bien proposĂ© correspondait mieux Ă leurs attentes. Environ 40 % des clients sont prĂȘts Ă acheter en dehors de leur station familiale et historique », prĂ©cise Benjamin Berger.
Tout le monde rĂȘve dâun chalet Ă la montagne. Cela fait partie de lâimage dâĂpinal. Les chalets Ă vendre sont rares sur le marchĂ©. Acheter en copropriĂ©tĂ© un appartement qui ressemble Ă un chalet est un choix que favorise la nouvelle clientĂšle. Les appartements neufs en vente ou en rĂ©novation offrent de grands volumes, avec 3 Ă 4 chambres. Les appartements sont dĂ©corĂ©s comme des chalets Ă travers lâutilisation du vieux bois, de la pierre, de la laine.
Les acheteurs conservaient longtemps leur bien immobilier (+ 15 ans). DĂ©sormais, ils agissent en fonction des opportunitĂ©s. Sâils trouvent un bien plus grand aprĂšs 5 ans, ils vendent et rachĂštent. 6
Depuis un an, les ventes record (relevĂ©es par Cimalpes) ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es Ă Val dâIsĂšre, lâAlpe dâHuez et MegĂšve pour des biens situĂ©s en hyper centre. Les acquĂ©reurs viennent chercher la vie, la diversitĂ© des restaurants, les concerts. Des appartements neufs offrant de grands volumes ont Ă©tĂ© vendus plus de 20 000 âŹ/m2 Ă MegĂšve et au-dessus de 15 000 âŹ/m2 Ă lâAlpe dâHuez sur des biens dans le centre. Il sâagit de prix Ă©levĂ©s pour ces destinations, tout simplement parce quâils sont situĂ©s en plein centre et que tout le monde veut ĂȘtre lĂ .
COMBIEN COĂTE UN APPARTEMENT Ă LA MONTAGNE ? CâEST UN ENSEMBLE DâĂLĂMENTS QUI DĂTERMINE SON PRIX. VOICI LES 7 PRINCIPAUX.
Plus la station est situĂ©e en haute altitude, plus les prix de lâimmobilier grimpent. Dans une station jouissant dâune renommĂ©e internationale, les prix de lâimmobilier sont Ă©levĂ©s car la demande est plus forte quâailleurs. Les stations ayant accĂšs aux grands domaines de ski (Les 3 VallĂ©es, les Portes du Soleil, le domaine de Paradiski, la Voie lactĂ©e, lâEspace Killy) sont Ă©galement une valeur sure.
Il existe parfois dâimportants Ă©carts de prix dâun quartier Ă un autre dans une mĂȘme station. Dans un quartier excentrĂ©, pas skis aux pieds, loin du centre, les Ă©carts de prix seront Ă©normes si lâon compare avec un bien prĂšs des pistes ou des commerces. Auparavant le meilleur emplacement Ă©tait situĂ© aux pieds des pistes. Si la proximitĂ© du domaine skiable reste un critĂšre important, dâautres critĂšres entrent en ligne de compte : la proximitĂ©
du centre station, les sentiers de balade, les paysages et la tranquillité.
La clientÚle non-skieuse recherche le centre village avec ses restaurants, ses commerces et ses lieux animés.
En montagne, plus lâappartement est grand et plus le mĂštre carrĂ© est Ă©levĂ© contrairement Ă la plaine.
Lâappartement idĂ©al est orientĂ© plein sud, en Ă©tage (voire le dernier Ă©tage), offre une vue dĂ©gagĂ©e sur le panorama, les pistes de ski ou le village et il possĂšde un grand balcon.
La typologie du logement dĂ©termine le prix. La plus recherchĂ©e est lâappartement de type T4 avec trois chambres. Il
est important aussi de se renseigner sur la date de construction de la rĂ©sidence, les derniers travaux effectuĂ©s et surtout les futurs travaux Ă venir qui pourraient fortement augmenter les charges de copropriĂ©tĂ©. Lors dâune visite, regardez si la rĂ©sidence est bien entretenue, quel que soit son Ăąge, câest un bon indicateur.
Les Ă©carts de prix sâexpliquent par le niveau de gamme : entre un logement classique non rĂ©novĂ©, rĂ©novĂ©, haut de gamme voire trĂšs haut de gamme, les prix flambent. Il est important dâĂ©valuer (ou de faire Ă©valuer) son potentiel de rĂ©novation.
Plus le logement affiche un haut standing, plus les matĂ©riaux utilisĂ©s pour la construction et lâarchitecture intĂ©rieure sont haut de gamme. 6
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LE MARCHĂ DE LâIMMOBILIER NEUF EST TOUJOURS DYNAMIQUE. PEU DâOFFRES, BEAUCOUP DE DEMANDES ET DES PRIX QUI GRIMPENT DE 10 Ă 15 % EN MOYENNE. VOICI CE QUI CARACTĂRISE ACTUELLEMENT LE MARCHĂ DU NEUF.
La pĂ©riode, liĂ©e Ă la crise sanitaire, a montrĂ© un attrait pour lâimmobilier de loisirs et patrimonial. La clientĂšle est prĂ©sente ; elle souhaite investir, sĂ©curiser des fonds sur un marchĂ© porteur. Les futurs acquĂ©reurs cherchent un lieu de villĂ©giature oĂč passer de bons moments. « Cette annĂ©e, lors des mises en vente, les nouveaux programmes ont connu un succĂšs commercial mĂȘme sur des stations de moyenne montagne telles que le Grand-Bornand. Nous avons Ă©galement un trĂšs beau projet au Jaillet Ă MegĂšve, qui est le reflet des stations qui ne sont pas uniquement tournĂ©es vers le ski. Une partie de notre clientĂšle skie peu, veut profiter de lâart de vivre et des activitĂ©s extra-ski. MĂ©ribel, par exemple, attire une clientĂšle qui veut placer son argent tout en profitant de son placement au cĆur des Trois VallĂ©es », assure Charly Gudet, directeur commercial Edifim Annecy-LĂ©man et Montagne.
La forte demande de biens immobiliers neufs a crĂ©Ă© une pĂ©nurie de lâoffre. Ă cela sâajoute lâaugmentation du prix des matĂ©riaux en raison de la crise liĂ©e au Covid. ConsĂ©quence : les prix ont augmentĂ© progressivement ces derniers mois. La hausse des prix sâĂ©lĂšve entre 10 et 15 % et parfois plus selon les marchĂ©s.
En achetant de lâimmobilier neuf sur plan, il faut avoir conscience que les prix peuvent ĂȘtre rĂ©visables jusquâĂ la signature de lâacte authentique de vente.
Câest un fondement de la VEFA, la Vente en Ătat Futur dâAchĂšvement : lâengagement pris par le vendeur et lâacheteur lors du lancement du projet en contrat de rĂ©servation est basĂ© sur un prix rĂ©visable. Quand un projet est montĂ© par un promoteur, il est basĂ© sur des Ă©lĂ©ments estimatifs. Ils deviennent concrets quand les marchĂ©s sont passĂ©s avec les entreprises, ce que les promoteurs appellent la phase DCE : Dossier de Consultation des Entreprises. JusquâĂ prĂ©sent, les variations de prix Ă©taient absorbĂ©es et maitrisables. Depuis fin 2021, les promoteurs et constructeurs enregistrent une flambĂ©e exorbitante des matĂ©riaux et des coĂ»ts de construction.
Selon la concrĂ©tisation des marchĂ©s, fructueux ou infructueux, les promoteurs pourraient faire valoir cette loi qui stipule que le prix dâachat est rĂ©visable jusquâĂ la signature de lâacte ; il est indexĂ© sur lâindice du coĂ»t de la construction et peut ĂȘtre rĂ©visĂ© et indexĂ© selon ce cadre.
Bonne nouvelle : la tendance va vers la stabilisation des prix.
Les prix du neuf en copropriĂ©tĂ© classique (prix TTC pour un T3 Ă partir de) : Moins de 300 000 âŹ
âą Haute-Savoie : Carroz dâArĂąches
âą Savoie : Pralognan-la-Vanoise Entre 300 000 ⏠et 500 000 âŹ
⹠Haute-Savoie : Chùtel, le Grand-Bornand, Praz-sur-Arly, Samoëns, Saint-Jean-de-Sixt
âą Savoie : Lanslebourg, les Saisies, Sainte-Foy-Tarentaise
âą Hautes-Alpes : MonĂȘtier-les-Bains
âą Doubs : MĂ©tabief
âą Alpes-Maritimes : Auron Au-delĂ de 500 000 âŹ
âą Haute-Savoie : Les Gets, MegĂšve
âą IsĂšre : Alpe dâHuez
âą Savoie : Courchevel
Les prix du neuf en rĂ©sidence de tourisme (prix HT pour un T3 Ă partir de) : Moins de 300 000 âŹ
âą Haute-Savoie : ChĂątel, Praz-sur-Arly Entre 300 000 ⏠et 500 000 âŹ
⹠Haute-Savoie : Chùtel, Flaine, Le Grand-Bornand, les Contamines-Montjoie, les Houches, Manigod, Samoëns
âą IsĂšre : Les Deux Alpes
âą Savoie : La Plagne, La RosiĂšre, Tignes et Valmorel
Vous souhaitez bénéficier des meilleurs prix dans le neuf et vous vous demandez certainement quand acheter ? Au lancement du programme immobilier par le promoteur ou à la livraison ?
Il existe une progression des prix ; le plus intĂ©ressant est dâacheter au lancement. Une fois lâacte de vente signĂ©, vous ne pourrez pas bĂ©nĂ©ficier immĂ©diatement de votre bien neuf. Construire en montagne est plus compliquĂ© quâen plaine en raison des conditions climatiques. La durĂ©e des chantiers sâĂ©chelonne sur une durĂ©e qui varie de 18 Ă 24 mois. Au lancement du programme, le prix sera plus bas car le bien ne sera pas disponible immĂ©diatement. Ă la livraison, le logement sera proposĂ© Ă un prix supĂ©rieur, mais il sera Ă vous dĂšs la signature dâachat. Attention tout de mĂȘme, car les logements les mieux placĂ©s sont souvent les premiers vendus. Le meilleur moment pour acheter est donc au lancement du programme.
Espace naturel fragile, la montagne est un territoire prĂ©cieux, limitĂ© avec des zones naturelles Ă protĂ©ger et des zones Ă risque oĂč il est interdit de bĂątir. Les constructions neuves deviennent de plus en plus limitĂ©es par des Plans Locaux dâUrbanisme plus restrictifs, avec des Ă©lus de plus en plus conscients des enjeux Ă©cologiques. On peut se demander si le manque de terrains en vente ralentira les livraisons des futurs programmes ? Les promoteurs affirment quâil existe encore des opportunitĂ©s. Il suffisait de voir le nombre de chantiers en cours cet Ă©tĂ© dans les stations. « Câest cyclique selon les secteurs » , nous prĂ©cise M. Gudet dâEdifim.
Le modĂšle de rĂ©sidences classiques, oĂč le propriĂ©taire nâest pas obligĂ© de louer son bien, ce que lâon appelle "les lits froids" est en train de muter. La plupart des stations demande aux promoteurs immobiliers de proposer ce que lâon appelle des "lits chauds". « Les communes nous demandent de crĂ©er des rĂ©sidences avec a minima des engagements loi Montagne ou des conventions signĂ©es avec la collectivitĂ© qui imposent de louer le bien sur une durĂ©e minimale, de le proposer Ă la location. Ou alors de construire des rĂ©sidences de tourisme ou des hĂŽtels car cela permet dâavoir des stations qui vivent et qui sont dynamiques », poursuit M. Gudet dâEdifim.
Le profil des acquĂ©reurs dĂ©pend des stations. La clientĂšle est française pour la plupart dans les stations de moyenne altitude. Dans les stations de haute altitude jouissant dâune renommĂ©e internationale (Val dâIsĂšre, Courchevel, MĂ©ribelâŠ), la part des acquĂ©reurs Ă©trangers est supĂ©rieure Ă la part des Français. Plus jeunes quâil y a 10 ans, les acheteurs sont quadragĂ©naires pour la plupart ; ils cherchent une Ă©chappatoire, un lieu de quiĂ©tude pour vivre de bons moments en famille. La montagne est une merveilleuse fabrique Ă souvenirs.
Faire du neuf avec de lâancien, câest Ă©cologique et trĂšs demandĂ© par les communes. Câest une excellente façon de renouveler le parc immobilier vieillissant. Ă lâavenir, les promoteurs devront reconstruire sur des structures existantes, rĂ©nover entiĂšrement des copropriĂ©tĂ©s et parfois ajouter de nouveaux Ă©tages. Le plus difficile est dâobtenir lâaccord de lâensemble des propriĂ©taires. Les nouvelles gĂ©nĂ©rations dâacquĂ©reurs poussent dans cette direction. Ils veulent investir en montagne, mais pas nâimporte comment. 6
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SURPRISES.
Le prix est un Ă©lĂ©ment dĂ©terminant. Il convient de connaĂźtre et respecter les prix du marchĂ© pour le louer le mieux possible. « Dans une saison dâhiver, nous appliquons cinq voire six tarifications diffĂ©rentes. Certains propriĂ©taires se marginalisent en proposant seulement deux prix haute et basse saison. La tarification est plus Ă©laborĂ©e. Nous la rĂ©alisons avec des cabinets enquĂȘteurs, des tour-opĂ©rators⊠un an Ă lâavance ». Les professionnels de lâimmobilier appliquent la tarification intelligente : on appelle cela « le yield management » dans le jargon professionnel qui consiste Ă faire varier les prix selon la demande.
Le court sĂ©jour est devenu une philosophie de vacances. On peut le limiter Ă deux ou trois nuits, mais pas le refuser afin dâoptimiser le remplissage. Il faut intĂ©grer les courts sĂ©jours dans une saison dâhiver, mĂȘme si en haute saison il est toujours possible de louer 7 jours dâaffilĂ©e.
Il faut avoir plusieurs canaux de distribution. « On ne remplit pas quâavec Booking ou Airbnb. Il faut aller chercher une clientĂšle variĂ©e. Les agences immobiliĂšres ont leurs propres rĂ©seaux et ont recours Ă plusieurs canaux pour optimiser la saison dâhiver ». Et quand les agences mettent elles-mĂȘmes les biens Ă louer sur ces plateformes, le locataire paye plus cher car il faut rĂ©munĂ©rer la plateforme en plus des frais dâagence. Un particulier peut difficilement mettre son bien sur plusieurs plateformes en mĂȘme temps et risquer de le louer plusieurs fois. Seul un logiciel mĂ©tier bien utilisĂ© peut le gĂ©rer.
Confier son logement Ă un professionnel
Louer seul, câest chronophage. On ne sait pas Ă qui on a affaire. Les agences perçoivent des cautions, gĂšrent du personnel sur place qui peut intervenir rapidement en cas de problĂšme. « Si votre appartement est encore Ă©ligible, passez par une agence, cela vous Ă©vitera de mauvaises surprises. Certains appartements ne sont plus acceptĂ©s en agence car les propriĂ©taires nâont pas suivi nos conseils. Depuis longtemps, ils nâont rien changĂ©, ni la literie, ni les ustensiles, ni la dĂ©co. On ne peut pas louer tout et nâimporte quoi. Les propriĂ©taires qui veulent louer Ă tout prix, louent en direct. Il faut donc se mĂ©fier des mauvaises surprises ».
Si le logement se loue peu, que les retours clients sont mauvais, il est grand temps dâeffectuer des travaux. Lâappartement doit ĂȘtre rĂ©novĂ© et mis au goĂ»t du jour. Les travaux redonnent toujours de la valeur et augmentent la location. 6
LES STUDIOS Ă VENDRE INONDENT LE MARCHĂ IMMOBILIER. LORS DE LA CONSTRUCTION DES STATIONS DE SKI DANS LES ANNĂES 60 ET 70, LES PROMOTEURS CONSTRUISAIENT DES CELLULES POUR SKIEURS QUI NE FAISAIENT QUâY DORMIR. LA TENDANCE A BIEN CHANGĂ CAR AUJOURDâHUI, LES GRANDS ESPACES DE VIE SONT LES PLUS RECHERCHĂS. ALORS ACHETER UN STUDIO, BONNE OU MAUVAISE AFFAIRE ?
âą Il existe tous types de studios dâune piĂšce et vous aurez du choix. Vous en trouverez de 17 m2 et dâautres de 31 m2 plus rĂ©cents, bien Ă©quipĂ©s et bien placĂ©s.
âą Un studio peut prĂ©senter de nombreux atouts : un balcon, une bonne orientation, un emplacement de rĂȘve, une vue dĂ©gagĂ©e, la proximitĂ© avec les commerces, les pistes de ski, un casier Ă ski, une place de parking. Sâil coche toutes les cases, câest une pĂ©pite qui vaut mieux quâun deux-piĂšces mal orientĂ© et loin de tout.
âą Le prix au mĂštre carrĂ© dâune petite surface est plus raisonnable car en montagne, câest lâinverse quâen plaine : plus les surfaces sont grandes et plus le prix du mĂštre carrĂ© est Ă©levĂ©.
⹠Le prix sera plus facilement négociable car les studios à vendre sont nombreux.
âą Une petite surface, bien amĂ©nagĂ©e, peut offrir de bonnes rentabilitĂ©s sur des stations de haute altitude ; ce sera moins vrai sur des stations de moyenne altitude oĂč on privilĂ©gie plus le confort et lâespace.
â Il vaut mieux avoir un petit chez soi, quâun grand chez les autres. â
Il existe des studios meublés à tous les prix. Voici à titre indicatif, quelques prix de biens immobiliers en vente au mois de juin, trouvés sur internet :
âą Studio (1 piĂšce) de 34 m2 Ă Val dâIsĂšre, complĂštement rĂ©novĂ© et au cĆur de la station : 495 000 âŹ
âą Studio de 25 m2 Ă Val Thorens, proche des pistes, 3 couchages possibles, exposĂ© est, avec casier Ă skis : 235 000 âŹ
âą Studio Ă Tignes-Val Claret de 24 m2, avec travaux Ă prĂ©voir, proche de toutes commoditĂ©s : 170 000 âŹ
âą Studio avec coin nuit de 24 m2 Ă Flumet : 3 couchages sur lits superposĂ©s avec casier Ă skis et parking extĂ©rieur : 96 000 âŹ
âą Studio de 26 m2 Ă MontgenĂšvre : balcon exposĂ© plein sud, coin cabine avec lits superposĂ©s : 133 000 âŹ
âą Studio de 25 m2 Ă SuperdĂ©voluy : entiĂšrement rĂ©novĂ©, 5 couchages, vue sur le domaine skiable, avec terrasse et parking : 68 000 âŹ.
⹠Les petites surfaces "old school" inondent le marché de la location dans certaines stations.
âą Si vous mettez votre studio en location, vous aurez plus de difficultĂ©s Ă remplir les semaines quâavec un grand appartement, plus adaptĂ© au confort souhaitĂ© par les touristes.
âą Ce nâest pas parce que le logement est petit que sa rĂ©novation coĂ»te moins cher. Pour optimiser lâappartement, il faut faire du sur-mesure qui coĂ»te plus cher Ă rĂ©nover que le standard. Ă ce prix, les amĂ©nagements astucieux et esthĂ©tiques feront dâun petit espace, un vĂ©ritable joyau.
âą Acheter un petit appartement constitue un bon dĂ©but pour investir. Avec un peu de patience, vous pourrez acquĂ©rir celui de votre voisin et bĂ©nĂ©ficier dâune plus grande surface.
âą Qui dit petite surface, dit petit prix de location. Vous trouverez toujours des personnes en couple ou seules qui y trouveront leur compte.
⹠Faites de votre petit logement, un bijou hyper cosy, bien décoré, hyper fonctionnel et bien équipé. Il prendra de la valeur et sera facile à louer.
âą Se rendre sur place pour le visiter, avoir un coup de cĆur et savoir exactement ce que vous achetez.
âą Pensez Ă la vue et aux ouvertures. Face Ă un panorama, lâesprit est attirĂ© par lâextĂ©rieur ; les sensations nâont rien Ă voir Ă surfaces Ă©gales.
Gabriel Mingeon, directeur gĂ©nĂ©ral de GSI Immobilier : « Il vaut mieux avoir un petit chez soi, quâun grand chez les autres ! Acheter une petite surface est une bonne affaire, contrairement Ă ce que jâai pu vous dire il y a quelques annĂ©es. Aujourdâhui, il existe un marchĂ© pour les petites surfaces. Il faut veiller Ă acheter au bon prix. Cela peut correspondre Ă un profil, Ă la taille de la famille un certain temps et aprĂšs il faudra peutĂȘtre revendre, mais on aura mis un pied dans la station. Le bien prendra de la valeur avec le temps. Si on le rĂ©nove en arrivant et que lâon en fait un petit cocon, il prendra de la valeur. Il ne faut pas hĂ©siter Ă acheter des petits appartements pour les rĂ©nover, les habiter et les revendre. » 6
QUELS CRITĂRES RETENIR POUR FIXER LE PRIX DâUN BIEN EN MONTAGNE ? EXISTE-T-IL DES SPĂCIFICITĂS EN STATIONS ? AUJOURDâHUI, PLUSIEURS AGRĂGATEURS PERMETTENT DE VENDRE ENTRE PARTICULIERS. PARALLĂLEMENT, CES DERNIĂRES ANNĂES ONT VU LâEXPANSION DE DIFFĂRENTS RĂSEAUX DE MANDATAIRES INDĂPENDANTS QUI TRUSTENT LE MARCHĂ. ET POURTANT, EN MONTAGNE, LA MAJORITĂ DES VENTES (EN 2021, 69% CONCERNAIENT LE BĂTI ANCIEN*) SâEFFECTUE ENCORE EN AGENCE TRADITIONNELLE. PLUSIEURS RAISONS Ă CELA.
TEXTE STĂPHANIE SCARINGELLA - ILLUSTRATION GAĂL
En station comme en ville, les mĂȘmes critĂšres dâĂ©valuation prĂ©valent lors de lâestimation dâun bien : typologie, orientation, superficie, prestations, charges de copropriĂ©tĂ©, etc. NĂ©anmoins, dans cet Ă©cosystĂšme spĂ©cifique, des facteurs supplĂ©mentaires entrent en jeu : lâemplacement dans la station (« Les appartements "skis au pied" ou centrevillage, pour la proximitĂ© des commoditĂ©s, sont Ă©videmment les plus prisĂ©s », explique Gabriel Mingeon) et, Ă©videmment, la station elle-mĂȘme, sa rĂ©putation, son Ă©volution. Plus que n'importe oĂč ailleurs, sâentourer, au moment de la vente, dâagences locales reprĂ©sente donc un atout.
â MĂȘme si lâon est encore sur une demande supĂ©rieure Ă lâoffre et sur de trĂšs beaux produits, il est essentiel dâestimer le bien le plus objectivement possible. â
« Nous vivons sur place, nous connaissons parfaitement ce qui sâest vendu et combien, ce qui est Ă la vente et Ă©galement les prochains amĂ©nagements urbains : cela est dĂ©terminant pour savoir si un bien va prendre ou perdre de sa valeur. Seules des agences parfaitement implantĂ©es peuvent apporter une telle plus-value » , poursuit le directeur gĂ©nĂ©ral de GSI.
« Lâimmobilier de montagne ne fait pas exception par rapport aux lois du marchĂ©, dĂ©taille Ă son tour Benjamin Berger, directeur gĂ©nĂ©ral de Cimalpes. MĂȘme si lâon est encore sur une demande supĂ©rieure Ă lâoffre et sur de trĂšs beaux produits, il est essentiel dâestimer le bien le plus objectivement possible. Sur ce marchĂ© de rĂ©sidences souvent haut de gamme, cela implique une vision prospective micro et macroĂ©conomique. Les enjeux gĂ©opolitiques de la station, les habitudes de la clientĂšle, les programmes neufs Ă venir, les faisabilitĂ©s en termes de permis de construire, de rĂ©novation, etc. : câest sur cette alchimie subtile que nous appor-
tons notre expertise et la force de notre réseau.
GrĂące Ă notre proximitĂ©, nous avons aussi une parfaite connaissance des prix Ă la location. Il nâexiste pas de futurs acheteurs qui ne sâinterrogent pas sur ce critĂšre : ces derniers investissent certes pour passer quelques semaines dans un dĂ©cor privilĂ©giĂ©, mais aussi pour rentabiliser leur capital une partie de lâannĂ©e. Les vendeurs doivent ĂȘtre conscients de cette configuration. »
Beaucoup dâagences dĂ©veloppent ainsi pour leurs clients des services de parahĂŽtellerie : buanderie, conciergerie, achat de forfaits de ski, etc. Lors de la vente, ces prestations ciblĂ©es pourront faire la diffĂ©rence pour sĂ©duire les acquĂ©reurs. 6
* chiffres 2021-2022 Cimalpes
DANS SON VOLET IMMOBILIER, LA LOI CLIMAT ET RĂSILIENCE A DĂCLENCHĂ DE NOUVELLES OBLIGATIONS POUR LES PROPRIĂTAIRES. AINSI, LE DPE, DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGĂTIQUE, EST OBLIGATOIRE LORS DE LA VENTE. EN ĂVALUANT LA PERFORMANCE ĂNERGĂTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DU LOGEMENT, CE DISPOSITIF EN DĂFINIT LA NOTE GLOBALE, DE A (ĂCONOME) Ă G (ĂNERGIVORE). ALORS, QUELLES SOLUTIONS POUR LES PROPRIĂTAIRES DE LOGEMENTS MAL CLASSĂS ?
En 2021, le DPE - consommation Ă©nergĂ©tique en kWh par mĂštre carrĂ© et par an - a fait peau neuve, avec la mĂ©thode 3CL. Sâajoutent de nouveaux critĂšres (lâĂ©clairage, la climatisation, les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques, les donnĂ©es par zone climatique) aux critĂšres dĂ©jĂ existants, quâĂ©taient la surface, les murs, les fenĂȘtres, les Ă©quipements de chauffage, de production dâeau chaude sanitaire, etc. Le nouveau DPE intĂšgre Ă©galement les Ă©missions de CO2. Au vu des deux Ă©tiquettes Energie et Climat, on retient la plus mauvaise des deux. Autant dâinformations auxquelles les acheteurs prĂȘtent de plus en plus attention.
- Les DPE réalisés entre 2013 et 2017 seront caduques au plus tard au 31 décembre 2022.
- Les DPE réalisés entre 2018 et le 30 juin 2021 seront caduques au plus tard au 31 décembre 2024.
- Les DPE réalisés selon la nouvelle réglementation sont valables dix ans.
- Les logements classés G seront interdits à la location en 2025, les logements classés F en 2028, les logements classés E en 2034.
â Certains acquĂ©reurs des annĂ©es 60 ou 70, qui avaient alors le budget pour investir des territoires financiĂšrement accessibles, se retrouvent aujourdâhui Ă la retraite sans avoir toujours les moyens de suivre la nouvelle rĂ©glementationâŠ
Sur lâensemble du parc des logements (rĂ©sidences principales et secondaires), le nombre de passoires thermiques, Ă©tiquettes F et G du DPE, est estimĂ© Ă 19,5 %. Du cĂŽtĂ© des Alpes, les chiffres sâenvolent, avec : dans les HautesAlpes (30,2 %), la Savoie (28 %) et la Haute-Savoie (26 %).
(Chiffres du MinistÚre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et ADEME).
En cause : les tempĂ©ratures locales, lâaltitude et la rudesse du climat, bien sĂ»r, mais aussi la superficie des biens (plus un appartement est petit, plus il sera difficile dâĂȘtre bon Ă©lĂšve), le mode de chauffage ou encore la date de construction.
Une « passoire thermique », Ă©tiquettes F et G, baptise un logement qui consomme beaucoup plus dâĂ©nergie quâil ne le devrait, notamment pour le chauffage et la production dâeau chaude sanitaire. Pour faire simple, si votre habitation a besoin de plus de 330 kWh/m2/an pour ces usages, il sâagit dâune passoire thermique. Cependant, le seuil des Ă©tiquettes varie en fonction de la zone climatique et de lâaltitude. Au-dessus de 800 mĂštres dâaltitude, les donnĂ©es ne sont pas les mĂȘmes pour les biens classĂ©s E, F et G : une tolĂ©rance sâapplique.
Des aides (parfois cumulables) existent pour inciter et aider Ă entreprendre les travaux, comme MaPrimeRĂ©novâ, la prime Ă©nergie, lâĂ©co-prĂȘt Ă taux zĂ©ro (dâun montant maximum de 30 000 âŹ) ou encore la TVA Ă taux rĂ©duit. Tous les propriĂ©taires y ont le droit, et ce, sans conditions de ressources. Mais cela ne suffit pas toujours. Mise en location ou vente de plus en plus contrainte, travaux reprĂ©sentant une charge trop importante pour eux : depuis un an, beaucoup de propriĂ©taires prĂ©fĂšrent vendre.
En effet, il existe en montagne une typologie de propriĂ©taires particuliĂšrement touchĂ©s : les acquĂ©reurs des annĂ©es 60 ou 70, qui avaient alors le budget pour investir des territoires financiĂšrement accessibles, mais qui aujourdâhui, Ă la retraite, nâont pas les moyens de suivre la nouvelle rĂ©glementation⊠Et ne veulent pas imposer cet hĂ©ritage Ă leurs enfants.
Les deux portails SeLoger â Meilleurs Agents avancent une hausse consĂ©quente : +8% dâappartements, +7,4% pour les maisons Ă©nergivores mis en vente en 2021. (Sur la pĂ©riode de janvier Ă septembre 2021, comparĂ©e Ă la mĂȘme pĂ©riode en 2020). 6
Classe A
CONSOMMATION D'ĂNERGIE (KWHEP.M2.AN)
POUR UNE ALTITUDE SUPĂRIEURE Ă 800M.
ĂMISSION DE GAZ Ă EFFET DE SERRE (KG CO2EQ/M2.AN)
POUR UNE ALTITUDE SUPĂRIEURE Ă 800M.
Classe B
Le nouveau DPE (juillet 2021) sâaffiche comme une des mesures fortes de lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Sa mĂ©thode de calcul a ainsi Ă©tĂ© unifiĂ©e pour tous les logements : caractĂ©ristique physique, qualitĂ© de lâisolation, systĂšme de chauffage, Ă©clairage. Cependant, le seuil des Ă©tiquettes, de A (bon Ă©lĂšve) Ă G (logement Ă©nergivore) varie en fonction de lâaltitude. Au-delĂ de 800 mĂštres dâaltitude, les donnĂ©es prennent en compte la rudesse climatique et diffĂšrent lĂ©gĂšrement pour les biens classĂ©s E, F et G.
, spĂ©cialiste de lâĂ©lĂ©vation des personnes et des charges, Ă©tudie et rĂ©alise vos projets sur mesure.
LâACQUĂREUR OU LE LOCATAIRE PREND SA DĂCISION DANS LES PREMIĂRES MINUTES DE LA VISITE. MAIS ENCORE FAUT-IL DĂCLENCHER LA VISITE ! CAR MĂME SâIL EST TENDU, LE MARCHĂ DE LâIMMOBILIER RESTE CONCURRENTIEL EN MONTAGNE, OĂ BEAUCOUP DE BIENS COMMENCENT Ă VIEILLIR. METTRE EN VALEUR SON PRODUIT, INVESTIR RĂGULIĂREMENT POUR LE GARDER SAIN, PRĂPARER LA VISITEâŠ. UNE VENTE OU UN BAIL, CELA SâORGANISE.
CrĂ©ation dâune terrasse couverte, lâune des bonnes idĂ©es de ce chalet du constructeur Grosset-Janin.
Au moment de vendre ou louer son bien, les mĂȘmes questions reviennent : le laisser dans son jus ou le rĂ©nover ? De ces dĂ©cisions prises en amont dĂ©pendent la rapiditĂ© dâune transaction et la marge de nĂ©gociation. Les agents immobiliers sont unanimes : face Ă une clientĂšle trĂšs Ă©clectique, qui a les moyens de ses envies, il nâexiste pas de recette toute faite et applicable uniformĂ©ment. Certains collectionnistes recherchent exclusivement des appartements trĂšs stylisĂ©s car emblĂ©matiques dâune Ă©poque (comme aux Arcs, oĂč le mobilier de lâarchitecte et designer Charlotte Perriand demeure une rĂ©fĂ©rence) ; quand dâautres privilĂ©gieront des standards de confort ou dâesthĂ©tique plus actuels. Tout existe en station, et tout se vend et se loue. Restent nĂ©anmoins des constantesâŠ
Gabriel Mingeon, directeur de GSI
â Lâappartement doit parler tout seul au moment de dĂ©clencher la visite, câest essentiel. â
CrĂ©er de grandes ouvertures pour faire entrer le paysage, câĂ©tait lâidĂ©e dans ce chalet signĂ© Bayrou⊠Lequel profite aussi dâune nouvelle belle bibliothĂšque.
Pour les propriĂ©taires ne souhaitant pas entreprendre une rĂ©novation consĂ©quente (et parfois onĂ©reuse), quelques petits arrangements, voire de simples amĂ©nagements, relĂšvent du bon sens. « Lâappartement doit parler tout seul, insiste Gabriel Mingeon, directeur de GSI. Au moment de dĂ©clencher la visite, câest essentiel. Les photos ne doivent pas montrer une dĂ©coration surchargĂ©e, trop personnalisĂ©e. Nous sommes souvent sur un achat coup de cĆur, donc qui se dĂ©cide vite. Les futurs acquĂ©reurs doivent pouvoir se projeter. » Murs saturĂ©s de tableaux ou de photos, amoncellement de collections diverses, couleurs trop vives : des Ă©cueils faciles Ă Ă©viter.
En station, oĂč les typologies du studio et du T1 dominent, il est Ă©galement primordial dâapporter un maximum de luminositĂ© et dâoptimiser l'espace pour montrer les m2, grĂące Ă des axes de circulation dĂ©gagĂ©s en direction des fenĂȘtres, baies vitrĂ©es et lâextĂ©rieur. Et lâon range lâappartement au moment des photos et, encore plus, des visites bien sĂ»r ! Au-delĂ de la scĂ©narisation du bien, câest sa « bonne santĂ© » qui pourra, ou non, dĂ©clencher la vente. Moquette tachĂ©e, prises Ă©lectriques dĂ©vissĂ©es, placards sans poignĂ©es, des carreaux fĂȘlĂ©s ou des odeurs suspectes sont autant dâindices dâun produit non entretenu et, par consĂ©quent, peu attractif. « Les signes de dĂ©labrement inquiĂštent forcĂ©ment, souligne encore Gabriel Mingeon. Autant un acquĂ©reur ou un locataire peut souhaiter des travaux de rĂ©amĂ©nagement et de dĂ©coration pour mettre son achat Ă son goĂ»t, autant il nâinvestira pas dans une coque qui ne lui semble pas saine. Si les propriĂ©taires devaient prioriser un conseil, câest dâentretenir leur bien rĂ©guliĂšrement. Et cela vaut pour les rĂ©novations invisibles (comme les mises aux normes Ă©lectriques, Ă©nergĂ©tiques, thermiques) ou pour les travaux de copro dans le cas dâune vente (ascenseur, parties communesâŠ). »
Que lâon opte pour de gros travaux ou que lâon choisisse juste dâoptimiser lâexistant grĂące au home staging, ne pas ĂȘtre sur place reprĂ©sente une difficultĂ© supplĂ©mentaire. Or, câest souvent le cas des propriĂ©taires en station qui recherchent alors une solution clĂ© en main. Plusieurs sociĂ©tĂ©s sont nĂ©es de ce constat, comme MĂŽrice ou encore Face/B. ImaginĂ© par lâarchitecte Christophe Lapergue, et son agence HomeMade Architecture[s]Âź, MĂŽrice dĂ©veloppe trois gammes de prestations aux budgets graduĂ©s - depuis lâentrĂ©e de gamme Ă environ 1000 ⏠du m2 - et se positionne comme un interlocuteur unique entre les propriĂ©taires et lâensemble des prestataires intervenants : artisans, fournisseurs, notaires, etc.
MĂȘme positionnement de facilitateurs chez Face/B. « Beaucoup de propriĂ©taires vont passer la main dans les cinq Ă dix prochaines annĂ©es. Leurs appartements, souvent construits dans les annĂ©es 70 et 80, ont besoin dâĂȘtre redynamisĂ©s, explique Thomas Montgrandi, un des cofondateurs. Ă cela sâajoute lâeffet post Covid : lâimportance portĂ©e Ă la rĂ©sidence secondaire. DĂ©sormais, on veut le mĂȘme niveau de confort et de bien-ĂȘtre que dans sa rĂ©sidence principale. Les futurs vendeurs ne peuvent pas ignorer ce critĂšre.
Lorsquâils habitent loin, nous intervenons comme une interface et proposons Ă nos clients de suivre les travaux Ă distance, via des visites virtuelles. Il ne sâagit pas de "maquiller" pour vendre ou de standardiser les produits, mais bien dâidentifier les piĂšces dâusure forte et les bons postes (dĂ©coration, Ă©quipements, amĂ©nagements plus lourds) Ă rĂ©nover pour plaire aux futurs acheteurs. Pour cela nous croisons l'expertise d'hĂŽteliers, d'architectes et de maĂźtres dâĆuvre. Ensuite, nous intervenons, selon le souhait et le budget dĂ©fini, de 1000 Ă 2200 ⏠du m2 : de la conception du projet en 3D jusquâĂ la rĂ©alisation des travaux, du rafraichissement jusquâĂ la rĂ©novation complĂšte. Et aussi comme soutien logistique, quand il faut trouver un bon artisan local, des matĂ©riaux de qualité⊠Ou rĂ©ceptionner un nouvel ameublement, par exemple. »
DĂ©sormais, beaucoup de stations (Les Belleville Ă©taient pionniers dĂšs 2003 avec leur dispositif Sem Renov, Les Arcs et Valmorel ont suivi avec des services dĂ©diĂ©s, regroupĂ©s sous le nom de Maison des PropriĂ©taires) sont conscientes que la qualitĂ© du parc immobilier concourt Ă lâimage mĂȘme de la station. Dans le cadre des Oril, OpĂ©rations de rĂ©habilitation de l'immobilier de loisirs, elles ont dĂ©veloppĂ© leurs propres rĂ©seaux dâexpertise : les propriĂ©taires bĂ©nĂ©ficient ainsi des conseils de professionnels de la rĂ©habilitation et de la dĂ©coration Ă tous les postes de travail. Showrooms, exemples concrets dâembellissement, Ă©valuations personnalisĂ©es, accompagnement global, rĂ©seaux dâartisans spĂ©cialisĂ©s, aides aux subventions quand cela est possible⊠: la liste de services disponibles est impressionnante⊠pour mieux louer ou vendre ! 6
Vivre à 5 dans 50 m2... problématique des petits espaces. Un concentré de sobriété...
PLAK câest la rencontre entre la maĂźtrise du recyclage et lâouverture au design. 100% recyclĂ©e et 100% recyclable, PLAK sâimpose comme la matiĂšre Ă lâinfini, votre seule limite câest votre imagination. T.03.80.36.53.58 / hello@plak-ecodesign.com / 19 rue de PrĂ©cieux - 21310 Mirebeau-Sur-BĂšze plak-ecodesign.com
AUTRE MESURE INSCRITE DANS LA LOI CLIMAT ET RĂSILIENCE : AU
1 ER AVRIL 2023, LES PROPRIĂTAIRES DE MAISONS INDIVIDUELLES OU DâIMMEUBLES COLLECTIFS EN MONOPROPRIĂTĂ (APPARTENANT Ă UNE SEULE PERSONNE) CLASSĂES F OU G AURONT LâOBLIGATION DE RĂALISER UN AUDIT ĂNERGĂTIQUE POUR PROCĂDER Ă LEUR VENTE. LES LOGEMENTS DE CLASSE E Y SERONT CONTRAINTS AU 1 ER JANVIER 2025 ET LES LOGEMENTS DE CLASSE D AU 1ER JANVIER 2034. MAIS QUâEST-CE QU'UN « AUDIT ĂNERGĂTIQUE » EN MONTAGNE ?
TEXTE STĂPHANIE SCARINGELLA
â Changer ses fenĂȘtres est un des premiers reflexes des propriĂ©taires. Or, cela ne sert Ă rien si le reste de lâhabitation est mal isolĂ©e. Le retour sur investissement est toujours meilleur si lâon intervient par lâextĂ©rieur sur la toiture ou les murs : encore faut-il le savoir. â
Un audit nâest pas un "diagnostic", explique Sylvain Chatz. Le DPE communique des "informations" selon une grille de calculs et des logiciels dĂ©terminĂ©s. Lâaudit, lui, aboutit Ă des propositions concrĂštes de travaux pour changer de classe. »
Jusqu'ici rĂ©servĂ© aux locaux Ă usage professionnel, lâaudit Ă©nergĂ©tique, appelĂ© Ă©galement bilan thermique sera bientĂŽt un des nombreux passages obligĂ©s pour la vente (ou la location) de maisons individuelles ou dâimmeubles collectifs en monopropriĂ©tĂ©. « Un audit est un travail dâexpertise et de visualisation dans son ensemble, poursuit le gĂ©rant et fondateur dâEnercobat, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la conception passive, les Ă©nergies renouvelables et la qualitĂ© environnementale des bĂątiments. Câest un Ă©tat des lieux minutieux pour chaque poste (portes, fenĂȘtres, sols, murs) qui se rĂ©alise Ă partir de donnĂ©es factuelles et qui Ă©vite de commettre des erreurs.
Par exemple, changer ses fenĂȘtres est l'un des premiers rĂ©flexes des propriĂ©taires. Or, cela ne sert Ă rien si le reste de lâhabitation est mal isolĂ©. Le retour sur investissement est toujours meilleur si lâon intervient par lâextĂ©rieur sur la toiture ou les murs : encore faut-il le savoir. »
MURS 20 Ă 25 %
5 Ă 10 % >>
Lâexpert mandatĂ© suit un schĂ©ma prĂ©cis. Il exĂ©cute dâabord lâanalyse des dĂ©perditions Ă©nergĂ©tiques par un diagnostic des modes constructifs, des caractĂ©ristiques architecturales et thermiques, des Ă©quipements en place ainsi que des Ă©ventuelles pathologies du bĂątiment.
Il simule ensuite plusieurs parcours de travaux dâisolation possibles pour atteindre progressivement les classes plus performantes. Etablit le coĂ»t des opĂ©rations retenues. Et, enfin, annonce un ratio par rapport Ă lâinvestissement, câest-Ă -dire une estimation de lâimpact thĂ©orique des amĂ©nagements sur les frais annuels dâĂ©nergie (sous la forme dâune fourchette dâĂ©conomie de coĂ»ts.)
« En station, les audits sont majoritairement mauvais. Cela est logique : les immeubles construits avant les annĂ©es 80 nâintĂ©graient pas cette exigence de performance Ă©cologique. La prise de conscience nâĂ©tait pas encore lĂ . De plus, les critĂšres dâĂ©valuation demeurent les mĂȘmes en plaine quâen montagne (Ă la diffĂ©rence du DPE, ndlr). Ils sont donc forcĂ©ment plus durs Ă atteindre en altitude. LĂ oĂč lâon peut travailler sur des murs de 4 cm en plaine, il faut monter parfois jusquâĂ 10 cm en montagne. »
Les typologies dâhabitations propres Ă la montagne concourent Ă©galement Ă rendre difficile un Ă©tat des lieux vertueux. Les fermes
du XIXe siĂšcle (en pierres et avec de petites ouvertures) ou les chalets traditionnels madrier sont ainsi souvent peu isolĂ©s. « Tout est question dâĂ©quilibre entre apport et perdition. Ă chaque matĂ©riau dâorigine, sa solution : isolation et correction thermique ne signifient pas forcĂ©ment "boucher" les murs, insiste Sylvain Chatz Au contraire. Lâobjectif ultime est de laisser respirer lâhabitation pour Ă©viter les remontĂ©es humides qui attaqueraient alors la charpente. DâoĂč lâimportance de notre ingĂ©nierie pour atteindre lâinertie thermique. Sur de vieux murs en pierre, il faut intervenir avec des enduits de chaux ou de chanvre, par exemple. »
Autre difficultĂ© : les chalets des annĂ©es 90, rĂ©guliĂšrement classĂ©s en D, qui seront impactĂ©s par la loi en 2034. « Ils consomment trop mais le gain en rĂ©novations sera plus difficile Ă obtenir car ils sont dĂ©jĂ en double vitrage ou bĂ©nĂ©ficient dĂ©jĂ de gisements dâĂ©nergie amĂ©liorĂ©s. LĂ , les apports solaires seront une solution, mais avec intelligence. MĂȘme si le soleil est la premiĂšre des chaudiĂšres, les chalets en bulles de verres qui fleurissent actuellement prĂ©sentent aussi leurs limites car la dĂ©perdition peut se rĂ©vĂ©ler catastrophique la nuit ou en plein hiver. »
On lâaura compris, lâaudit Ă©nergĂ©tique est un exercice dâĂ©quilibre entre rĂ©alitĂ©s thermiques, contraintes techniques et rĂ©glementaires, et dĂ©sir (prioritĂ©s fonctionnelles de lâhabitation, choix esthĂ©tiques, exigence de beaux panoramas, etc.) du propriĂ©taire. La Haute QualitĂ© Environnemental prescrite par le gouvernement devra composer avec ces rĂ©alitĂ©s de terrain. 6
Les copropriétés et les bùtiments traditionnels de montagne fortement impactés
AU FIL DES DEUX DERNIĂRES DĂCENNIES ET PLUS ENCORE
DEPUIS 3 ANS, LA MONTAGNE EST DEVENUE UN LIEU DE RESSOURCEMENT ULTRA PRIVILĂGIĂ, OĂ LâON SKIE MAIS AUSSI OĂ LâON SE RESSOURCE HIVER COMME ĂTĂ. UN ENVIRONNEMENT EXCEPTIONNEL TRĂS FRAGILISĂ QUI DOIT PLUS QUE JAMAIS SE (RE)INVENTER. CINQ HĂTELIERS LIVRENT LEUR VISION DE LâHĂTELLERIE DE MONTAGNE.
TEXTE ALICE MORABITOCrĂ©Ă© en 2021, le groupe Beaumier, anciennement Les HĂŽtels dâen Haut (nĂ©s, eux, en 2012), compte 12 trĂšs belles adresses (4 et 5 Ă©toiles) dans les Alpes françaises â et bientĂŽt suisses, Ă Wengen â, mais aussi sur les rives de la MĂ©diterranĂ©e (dont rĂ©cemment un hĂŽtel en Espagne Ă Ibiza) et en Provence. Pour Ăric DardĂ©, lâhĂŽtellerie est un mĂ©tier passion dans lequel il a toujours travaillĂ©. DĂšs 17 ans, il exerce comme sommelier puis barman. Ă 22 ans, il dĂ©cide de tenter lâaventure en tant que serveur au Royaume-Uni, oĂč il vit toujours, habitant dans le Devon avec son Ă©pouse et leurs quatre enfants. Puis il passe une vingtaine dâannĂ©es chez Accor en tant que directeur opĂ©rationnel, oĂč il supervise alors plus de vingt Ă©tablissements. « Plus je grandissais dans le groupe, plus je mâĂ©loignais de mon mĂ©tier dâhĂŽtelier. Car jâaime les Ă©quipes et les clients ». Raison pour laquelle il dĂ©cide finalement de sâassocier et de se lancer dans une nouvelle aventure. Celle des HĂŽtels dâEn Haut puis de Beaumier, groupe destinĂ© Ă se dĂ©velopper sur les pays de lâarc alpin, la Grande-Bretagne et la cĂŽte Atlantique.
En haut, le lobby de L'Alpaga Ă MegĂšve. En bas, le lobby du Val Thorens.
Votre vision de lâhĂŽtellerie de montagne ?
Chez nous, le luxe et le lifestyle sont trÚs connectés à leur localité. Nos rénovations sont menées avec des entreprises locales.
En dĂ©coration, nous faisons appel Ă des artisans locaux. Nos chefs (ndlr. le groupe compte trois tables Ă©toilĂ©es au Michelin dont un deux Ă©toiles avec lâAlpaga) travaillent, eux, en circuit court, avec des producteurs locaux.
LâĂ©poque actuelle nâest plus Ă la frĂ©nĂ©sie. La demande en Ă©tĂ© ne cesse dâaugmenter car les gens ont envie dâĂ©viter la foule.
Nos clients recherchent le bien-ĂȘtre, le sport, le grand air. Ils veulent savoir ce quâils mangent et boivent. En fait, les gens ont besoin de revenir Ă des choses essentielles. Ils ont besoin de consommer diffĂ©remment et câest ce que nous proposons dans nos Ă©tablissements : revenir Ă lâessentiel de la vie et prendre plaisir Ă faire plaisir. Nous mettons un point dâhonneur Ă remettre du sens dans ce que nous faisons. Offrir Ă nos clients des choses saines, qui font du bien au corps et Ă lâesprit, des lieux de plaisir, de vacances, des endroits exceptionnels qui deviendront de beaux souvenirs. Câest cela la vie. Et ceci doit valoir pour nos clients mais aussi nos collaborateurs.
Les enjeux de lâhĂŽtellerie de montagne ?
Les difficultĂ©s Ă recruter sont rĂ©elles. Câest un mĂ©tier passionnant mais parfois trop institutionnalisĂ©. Les gens ont envie de mettre du sens dans leur vie. LâhĂŽtellerie doit se remettre en question, afin que les gens qui y travaillent se sentent bien et partagent des valeurs saines communes avec lâentreprise.
Ă propos dâavenir ?
Prendre soin de la planĂšte est une exigence. Chez nous, il y a un minimum de plastique. Nous nâavons plus de bouteilles dâeau en plastique. Nous trions et recyclons nos dĂ©chets de chantier. Le volet Ă©nergĂ©tique tient une grande place dans nos rĂ©novations avec une Ă©nergie la plus verte possible et des systĂšmes de chauffage et de climatisation nouvelle gĂ©nĂ©ration. Ă Wengen, nous avons optĂ© pour un chauffage bois Ă granulĂ©s. Nos matĂ©riaux sont respectueux de l'environnement et sourcĂ©s localement comme les moquettes en fibres naturelles.
Nous avons une implication locale forte dans toutes nos adresses. La rĂ©alitĂ© de nos hĂŽtels est que nous sommes dans des lieux privilĂ©giĂ©s oĂč nous avons un impact Ă©conomique, environnemental et nous devons en prendre soin.
Aujourdâhui, nous vivons un changement environnemental, sociĂ©tal, gĂ©opolitique. Une Ă©poque bousculĂ©e, perturbĂ©e mais qui, quelque part, est saine. Nous en avions besoin, il fallait que ça ralentisse. Et comme pour le rĂ©chauffement climatique, il ne suffit plus dâen parler, il faut agir.
CrĂ©Ă©s par Jocelyne et Jean-Louis Sibuet, les Maisons & HĂŽtels Sibuet prennent leur source Ă MegĂšve aux Fermes de Marie, adresse dâexception quâils bĂątissent de toutes piĂšces 33 ans plus tĂŽt. Une rĂ©fĂ©rence majeure dans lâhĂŽtellerie, les Fermes de Marie ayant inventĂ© un nouvel art de vivre en montagne. Aujourdâhui, Marie et Nicolas Sibuet, leurs enfants, co-dirigent le groupe familial qui compte de trĂšs belles adresses et tables Ă MegĂšve mais aussi au cĆur du Luberon, Ă MĂ©nerbes, oĂč ils ont un domaine viticole, Ă Saint-Tropez et Ă Saint-Barth. Plus quâune passion, lâhĂŽtellerie de montagne est lâunivers dans lequel Marie Sibuet vit depuis toujours et grandit. Pourtant, au dĂ©part, elle ne se prĂ©destine pas Ă travailler dans le groupe familial. AprĂšs des Ă©tudes dans une grande Ă©cole de commerce, elle intĂšgre Ă Londres la prestigieuse marque hĂŽteliĂšre amĂ©ricaine Preferred Hotels & Resorts. LĂ , elle dĂ©couvre une autre facette de lâhĂŽtellerie cĂŽtĂ© marketing et communication. Elle rejoint toutefois le groupe familial en tant que commerciale pour Pure Altitude, puis dĂ©cide de travailler, Ă 24 ans, avec ses parents cĂŽtĂ© hĂŽtellerie.
Les enjeux de lâhĂŽtellerie de montagne ?
Ils rĂ©sident dans lâattractivitĂ© de lâĂ©tĂ© et lâallongement des saisons au sens large, dont lâautomne et lâĂ©tĂ©, ainsi que la fidĂ©lisation des Ă©quipes Ă lâannĂ©e, avec des saisons le plus annualisĂ©es possibles. Nous travaillons beaucoup en local. Nos restaurants, comme notre Ă©picerie Ă MegĂšve (ndlr. LâĂpicerie des Fermes), sâapprovisionnent auprĂšs de producteurs locaux pour les vins, fromages, charcuteries⊠Il en est de mĂȘme pour nos chantiers de rĂ©novation et de dĂ©coration. Nous travaillons avec des matĂ©riaux, des artisans et des crĂ©ateurs locaux.
Ă propos dâavenir ? Positif, je lâespĂšre ! LâhĂŽtellerie a bien changĂ©. Beaucoup de gros investisseurs ont misĂ© sur la montagne. Nous avons un bel avenir, mais devons faire face en tant quâhĂŽtelier traditionnel Ă des gĂ©ants et chercher une rentabilitĂ© dans nos affaires. Pour nous, il ne sâagit pas dâargent Ă placer. Nous devons arriver Ă rester compĂ©titifs car câest notre travail qui finance tout cela. Il faut se battre pour faire perdurer lâhĂŽtellerie de montagne indĂ©pendante et la restauration. Câest une vraie bataille.
Immobilier versus hĂŽtellerie ? Câest un vrai sujet, lâimmobilier est absolument complĂ©mentaire de lâhĂŽtellerie et de son dĂ©veloppement. Il y a plusieurs facettes. Nous devons faire des investissements immobiliers pour pouvoir financer la rĂ©novation de nos hĂŽtels. Nous achetons des immeubles ou des appartements pour loger nos Ă©quipes afin dâavoir de bons critĂšres de logement. Bien loger contribue Ă fidĂ©liser notre staff. Quand nous sommes Ă plein rĂ©gime Ă MegĂšve, nous sommes plus de 400. La location de chalet est, elle aussi, un secteur trĂšs complĂ©mentaire Ă lâhĂŽtellerie.
Vos objectifs ?
Savoir se remettre en question et rester compĂ©titifs tout en prĂ©servant les valeurs dâauthenticitĂ© et de tradition chĂšres Ă notre groupe et surtout, toujours crĂ©er de lâĂ©motion. Ce sur quoi nous nous battons, câest la standardisation, comme le fait de trouver la mĂȘme chose Ă Courchevel et Saint-Barth. Nous faisons toujours des choses diffĂ©rentes, avec de vraies histoires propres Ă chaque lieu et non des histoires que lâon invente et duplique. Nous voulons faire vivre des Ă©motions que lâon ne retrouve pas ailleurs et faire proposer Ă nos clients des expĂ©riences uniques.
Cet hiver, nous reprenons le Vieux MegĂšve, un restaurant traditionnel qui est une institution ici avec lâobjectif de faire perdurer cette belle histoire familiale et de garder un endroit dans le village oĂč les familles mĂ©gevanes peuvent toujours savourer dans le folklore et la tradition une bonne fondue.
FondĂ© en 2018 par Guerlain ChichĂ©rit, champion Ă©mĂ©rite de ski freeride et pilote automobile (prĂ©sident et fondateur du groupe) et Nicolas Chatillon, le groupe Les Ătincelles nâa pas fini de briller sur lâarc alpin. Un dĂ©veloppement menĂ© Ă vive allure puisque pour cette saison 2022-2023, il comptera 16 hĂŽtels de luxe 4 et 5 Ă©toiles, 10 rĂ©sidences hĂŽteliĂšres et 19 chalets. La philosophie ? Proposer dans les stations de haute altitude une offre hĂŽteliĂšre luxueuse, Ă©lĂ©gante, contemporaine et Ă©co-responsable. Originaire du Sud-Ouest, Nicolas Chatillon a menĂ© sa carriĂšre dans la banque dâaffaires (fusions-acquisitions) et dâinvestissement. Longtemps Ă Paris oĂč il occupe de hauts postes de direction dans les plus grandes banques françaises, il dĂ©couvre lâĂ©conomie de la neige, de la montagne et des stations alors quâil est directeur des affaires gĂ©nĂ©rales Ă la banque RhĂŽne Alpes Ă Lyon deux annĂ©es durant. Câest aussi lĂ quâil fait la rencontre, dĂ©cisive, de Guerlain.
Nous investissons dans les hÎtels pour implanter de nouveaux concepts, les transformer, les rénover et monter en gamme, quand nous ne nous lançons pas dans une construction complÚte avec une création nouvelle.
Nous avons plusieurs modĂšles dâĂ©tablissements en fonction de la clientĂšle que nous visons : familiale, festive⊠car il nâest plus possible de mettre toute la clientĂšle sous un mĂȘme toit. Les attentes sont diffĂ©rentes et lâoffre hĂŽteliĂšre doit ĂȘtre personnalisĂ©e et segmentĂ©e.
Les enjeux de lâhĂŽtellerie de montagne ?
LâĂ©conomie de la neige va changer, raison pour laquelle nous avons fait le choix dâĂȘtre prĂ©sents sur des stations de haute altitude uniquement. Nous sommes prĂ©sents sur 8 stations dans les Alpes et espĂ©rons dĂ©sormais nous sommes implantĂ©s sur tout lâarc alpin.
Il y a de nombreuses questions liĂ©es Ă lâexploitation et Ă la construction en montagne. Celle de la collaboration des saisonniers, que nous devons fidĂ©liser, et du recrutement est un vrai challenge. Chaque saison, nous avons 900 collaborateurs qualifiĂ©s, jâinsiste, câest-Ă -dire qui ont fait une Ă©cole hĂŽteliĂšre et ont une expertise et un savoir-faire. Il est indispensable de leur donner un cadre de vie plus attractif quâaujourdâhui, et mĂȘme un statut. Câest une belle profession et rien, aucun dĂ©veloppement, ne peut se faire sans eux.
La question des normes de construction est cruciale.
Nos bĂątiments sont les plus passifs possibles. Au Bois de lâOurs, Ă Tignes, nous avons un chantier dâauto-recyclage, câest-Ă -dire une centrale de traitement qui recycle dans nos bĂ©tons la pierre concassĂ©e sur place.
Nous essayons de faire travailler les bonnes entreprises lĂ oĂč nous sommes car nous avons un rĂŽle dâagent de dĂ©veloppement Ă©conomique et social important dans lâexploitation et la construction.
Immobilier versus hĂŽtellerie ?
Les rĂ©sidences hĂŽteliĂšres, les hĂŽtels et les chalets sont trois cases dâactifs qui font partie dâune mĂȘme famille et marchent ensemble.
Ă propos dâavenir ?
Il est clairement liĂ© Ă lâavenir du ski et Ă lâactivitĂ© sportive autour de la neige car en haute-altitude, la nature ne se prĂȘte pas aux quatre saisons.
Des projets ?
Nous travaillons Ă la crĂ©ation dâun grand resort Ă©co-responsable qui sâappellera Wom. Il offrira une grande diversitĂ©, un peu comme un village avec plusieurs offres pour diffĂ©rentes clientĂšles, mais toujours haut de gamme. Le premier est Ă Tignes. Et pour nos 5 Ă©toiles, pousser au maximum lâexpĂ©rience luxe.
Câest en 2015 que le premier Fahrenheit Seven ouvre ses portes Ă Val Thorens. Aux manettes, StĂ©phane et VĂ©ronique Vidoni, en duo Ă la montagne comme dans la vie, ayant ensemble 5 enfants, et leurs amis Claudia et Glen De Unger, qui ont investi Ă leurs cĂŽtĂ©s. Un groupe indĂ©pendant placĂ© sous le signe de lâamitiĂ©, Ă apprĂ©cier en haute-altitude, Ă Val Thorens, Courchevel et aux MĂ©nuires, et depuis peu cĂŽtĂ© mer, au Cap Ferret. Câest Ă Pau que VĂ©ronique rencontre StĂ©phane, sur les bancs de la terminale. Elle est originaire de Perpignan, lui de Valenciennes. Quelques annĂ©es plus tard, ils se retrouvent dans le cadre professionnel, tous deux travaillant dans lâhĂŽtellerie, dont un temps chez Accor. En 2005, ils dĂ©cident de reprendre un petit hĂŽtel-restaurant Ă MegĂšve quâils gĂšrent de A Ă Z. La rencontre de Claudia et Glen De Unger lĂ -bas, grĂące Ă leurs enfants qui frĂ©quentent la mĂȘme Ă©cole, donne naissance Ă une belle amitiĂ©. Et Ă une association en 2013, Glen travaillant, lui, dans lâinvestissement Ă Londres oĂč il vit. En 2015, le groupe naĂźt. Au compteur, 4 Ă©tablissements trendy et chaleureux.
Les enjeux de lâhĂŽtellerie de montagne ?
On ne peut pas aujourdâhui se rĂ©sumer juste Ă un lieu avec une chambre, un restaurant, un bar. Il faut une identitĂ© propre qui nous diffĂ©rencie. Le client doit vivre une expĂ©rience quelle quâelle soit avec une prise en charge qui soit une parenthĂšse de dĂ©contraction et une vraie coupure dans son quotidien. Nous avons une grande exigence sur la qualitĂ© des rapports humains, du relationnel pour crĂ©er du lien afin que le client se sente choyĂ© et ait envie de revenir.
Les hĂŽtels sont des lieux de vie oĂč il ne doit pas y avoir, Ă mon sens, dâespace dĂ©shumanisĂ©. Vous ne trouverez pas de check in automatisĂ© chez nous, mĂȘme si câest la tendance. Câest Ă lâopposĂ© de ce que nous faisons.
Nous sommes un groupe indĂ©pendant donc nous avons une exigence de rentabilitĂ© immĂ©diate et non Ă N+ 1, N+2 comme les fonds dâinvestissements.
Vos engagements pour une montagne responsable ?
Nous supprimons les bouteilles en plastique et le non recyclable. Nous avons Ă©galement changĂ© nos produits dâaccueil. Les nouveaux contiennent 90 % dâingrĂ©dients naturels et des packagings recyclĂ©s. Nous avons Ă©galement une grande exigence de tri en cuisine. Nous nous approvisionnons le plus possible auprĂšs de fournisseurs locaux comme les fromages que nous prenons au-dessus dâUgine et Ă Bourg-Saint-Maurice.
Des projets ?
Nous sommes des hĂŽteliers purs et durs. Certains font de lâimmobilier mais nous pas du tout. Nous avons deux projets en cours. La construction dâune cinquantaine de chambres aux MĂ©nuires. Un beau projet dâhĂŽtel skis au pied, sur le front de piste de la station. Nous avons aussi un projet de construction dâun resort hĂŽtelier dans les Alpes du Sud Ă Serre-Chevalier. Il sâagit dâun resort de 3 Ă 5 Ă©toiles qui va compter une freestyle zone indoor de 800 m2. Cela va permettre Ă des publics plus jeunes de venir comme des clubs de ski. Il y aura Ă©galement un cinĂ©ma et comme habituellement dans nos Ă©tablissements, deux restaurants, un traditionnel avec une cuisine savoyarde et un autre plus contemporain.
Fondé il y a 11 ans par Romain Trollet, le groupe Assas (groupe indépendant) signe des établissements 3 et 4 étoiles dans les stations de haute et moyenne altitude. Des hÎtels résolument cosy et vivants, parfaits pour les amateurs de sport, les bandes de copains, les familles avec kids et les fins lecteurs, les établissements regorgeant de livres.
Romain Trollet grandit entre Paris, oĂč il naĂźt, et Lyon. LâhĂŽtellerie est pour lui une Ă©vidence. Dâailleurs, il fait ses Ă©tudes Ă lâĂ©cole hĂŽteliĂšre de Lausanne. Puis il fait ses armes Ă Paris pendant 5 ans, oĂč il dirige un petit groupe hĂŽtelier. Son frĂšre Julien, qui le rejoindra en 2016, est directeur marketing dâun gros label musical avant de se lancer dans les bars Ă cocktails dont le Oh La La (Ă©galement hĂŽtel) Ă Bastille Ă Paris. En 2006, Romain part sâinstaller Ă Chamonix pour travailler pour le groupe Temmos avant de fonder le sien en 2011. Premier projet : lâHĂ©liopic Ă Chamonix, face au tĂ©lĂ©phĂ©rique de lâAiguille du Midi. Sachant que le groupe rayonne aujourdâhui dans toutes les Alpes dont Grenoble, ainsi quâĂ Paris.
Votre vision de lâhĂŽtellerie de montagne ?
LâADN de la montagne fait partie de notre groupe car nous y vivons et la comprenons. Chez nous, les zones communes, comme Ă lâAraucaria ou Ă lâHĂ©liopic, sont trĂšs importantes. Nos chambres sont trĂšs cosy mais on vient surtout pour vivre et partager en famille ou avec les gens que lâon va y rencontrer.
Le Rocky Pop de Flaine est lâhĂŽtel oĂč notre identitĂ© a Ă©tĂ© poussĂ©e le plus loin. Câest aussi le plus familial.
Les enjeux de lâhĂŽtellerie de montagne ?
Le Covid a fait ressortir un certain nombre de valeurs en montagne. Lâenvironnement, le social et lâĂ©conomie sont trois piliers fondamentaux de la montagne qui doit ĂȘtre prĂ©curseur et exemplaire dans ces domaines-lĂ .
Le changement environnemental est ici indĂ©niable, surtout Ă Chamonix avec la Mer de Glace. Chaque annĂ©e, Ă la fin de la saison, nous perdons 90 % de nos salariĂ©s. Nous devons donc avoir une politique sociale attractive sinon les saisonniers ne reviennent pas dâune annĂ©e sur lâautre. Nous essayons dâavoir une vraie politique de logement. Nous devons ĂȘtre inventif. Sur le plan Ă©conomique, câest un vrai challenge dâĂ©quilibrer une activitĂ© de 5 mois, le temps de la saison, et de lâamortir sur 12.
Vos engagements pour une montagne responsable ?
Nous essayons de consommer moins de maniÚre générale et plus local au quotidien.
Pour cela, nous mettons en place une vraie politique dâaccompagnement afin que ce soit la norme, et pas un simple Ă©lĂ©ment de communication. Nous faisons beaucoup de constructions, le dernier Ă©tant le Saint-Alban Ă la Clusaz (ndlr. 100 % bois bio-sourcĂ©). Nous construisons avec une vision globale et Ă long terme, et non pour revendre rapidement. Lâacte de construction doit ĂȘtre pensĂ© Ă long terme, comme lâisolation des bĂątiments, la gestion informatisĂ©e des Ă©nergies, les matĂ©riaux utilisĂ©s.
Ă propos dâavenir ?
LâhĂŽtellerie doit sâadapter rapidement au changement climatique. Les stations de haute altitude, Ă plus de 2000 m, ont encore un peu de temps mais les stations village ont Ă se rĂ©inventer en misant sur les alpages, la fraĂźcheur, lâauthenticitĂ©, le patrimoine.
Immobilier versus hĂŽtellerie ?
Ce sont deux marchĂ©s diffĂ©rents mais nous essayons de plus en plus de les mixer car cela permet dâĂȘtre plus flexible et de mieux amortir les charges. Nous avons des appartements Ă lâHĂ©liopic et le Rocky Pop de Flaine compte autant dâappartements que de chambres.
Vos objectifs ?
Nous aimons la montagne et continuons dây investir. Chaque hĂŽtel est un vrai projet Ă©conomique mais le foncier Ă©tant de plus en plus cher, ce nâest pas Ă©vident aussi nous regardons du cĂŽtĂ© des Alpes suisses et italiennes. 6
DE PLUS EN PLUS DE GRANDS GROUPES DâINVESTISSEURS ET DE FONDS DâINVESTISSEMENT RĂALISENT DES ACQUISITIONS HĂTELIĂRES EN MONTAGNE. LâHĂTELLERIE DE MONTAGNE, ĂA PEUT RAPPORTER GROS, MAIS PAS PARTOUT NI NâIMPORTE COMMENT. LES EXPLICATIONS DE STĂPHANE BOTZ, DIRECTEUR NATIONAL HOSPITALITY CHEZ KPMG FRANCE.
PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET
Est-il vrai que les hĂŽteliers sont exonĂ©rĂ©s dâimpĂŽts sur la fortune ?
« Non, lâimpĂŽt sur la fortune immobiliĂšre (IFI) qui remplace lâimpĂŽt sur la fortune depuis 2018 pĂšse sur le patrimoine immobilier dĂ©tenu en direct comme pour tous contribuables ayant un patrimoine immobilier.»
Comment est fiscalisĂ© lâinvestissement dans lâhĂŽtellerie ?
« Quand un investisseur hĂŽtelier choisit dâacheter un hĂŽtel, souvent il dĂ©tient les murs et le fonds de commerce. Il vit de son fonds de commerce et il nây a pas dâimpĂŽts sur la fortune immobiliĂšre car câest son outil de travail. Cela concerne les investisseurs opĂ©rateurs classiques qui achĂštent et exploitent un bien. Les avantages fiscaux concernent plutĂŽt les particuliers qui achĂštent les murs seuls et/ou des lots immobiliers, qui font de la dĂ©fiscalisation Ă travers des investissements. Il y a des outils fiscaux en France qui permettent aux investisseurs de soutenir le dĂ©veloppement immobilier dâhĂ©bergement marchand. Ce nâest pas un paradis fiscal ; câest un moyen de soutenir une industrie en sâappuyant sur la capacitĂ© patrimoniale des Français. »
Quel rendement espĂ©rer quand on fait lâacquisition dâun hĂŽtel en montagne ?
« Le taux de rendement interne dâun actif repose sur lâexploitation et la revente Ă terme de cet actif. Ă ne pas confondre avec le rendement brut immobilier qui peut osciller entre 3 et 7 % selon la qualitĂ© du bien et sa localisation.
Le rendement brut est liĂ© au loyer immobilier versĂ© par lâopĂ©rateur. Il est la consĂ©quence de la marge brute dâexploitation gĂ©nĂ©rĂ©e (diffĂ©rence entre les recettes dâexploitation et les charges) qui est en moyenne supĂ©rieure Ă 30 % en hĂŽtellerie moyen/haut de gamme. »
LâhĂŽtellerie de montagne, un secteur porteur ? « Je considĂšre Ă ce jour que lâhĂŽtellerie de montagne est une valeur sĂ»re, mais dans 10 ou 20 ans, est-ce que le niveau dâenneigement sera toujours assurĂ© ? Câest une vraie interrogation. VoilĂ pourquoi certains groupes ont dĂ©veloppĂ© une stratĂ©gie dâinvestissement ciblĂ©, soit en haute altitude soit en moyenne montagne ou une stratĂ©gie de destination, dâexpĂ©riences et de villĂ©giature. »
Quels conseils donneriez-vous Ă un futur investisseur ? « Acheter au juste prix. Bien acheter, ne pas payer la survaleur, tenir compte de lâincidence climatique Ă 10 ou 20 ans. Il est important de comprendre ce que les collectivitĂ©s locales mettent en place en termes de dĂ©veloppement dâinfrastructures pour diversifier et dĂ©saisonnaliser une destination. Câest un enjeu de poids. Avec lâinflation et la problĂ©matique de la recherche de salariĂ©s, la clĂ© est de faire le bon investissement. Je conseille aux investisseurs de sĂ©lectionner les stations de haute altitude ou de moyenne montagne qui ont une renommĂ©e⊠Ils conserveront a minima la valeur patrimoniale de leur bien Ă terme. » 6
VOICI QUELQUES-UNES DES OUVERTURES
DâHĂTELS LES PLUS ATTENDUES CET HIVER DANS LES MONTAGNES FRANĂAISES. LEUR POINT COMMUN : UN POSITIONNEMENT HAUT DE GAMME.
SAINT-MARTIN
Le village de Saint-Martin de Belleville accueillera son deuxiĂšme hĂŽtel 5 Ă©toiles. Son propriĂ©taire, StĂ©phane Corteel, possĂšde plusieurs Ă©tablissements dans la commune. M Lodge proposera 25 chambres et suites, un spa Valmont. LâoriginalitĂ© ? Vous pourrez acquĂ©rir la dĂ©coration de votre chambre et les Ćuvres dâart exposĂ©es dans lâhĂŽtel. Lâarchitecture est signĂ©e Christine Pauchard et lâarchitecture dâintĂ©rieur Bastien Jovelet. www.mlodge.fr
LES MĂNUIRES (SAVOIE)
La Maison de Glace, telle est la traduction du nom en groenlandais de ce nouvel hĂŽtel, implantĂ© Ă lâentrĂ©e de la station des MĂ©nuires et au pied des pistes. Ce complexe hĂŽtelier se dĂ©ploiera sur 10 Ă©tages et abritera 105 chambres. Le 5e Ă©tage accueillera le spa Sothyâs et sa piscine avec vue panoramique. Il faudra redescendre au niveau de la terrasse pour dĂ©couvrir la cuisine du restaurant le TĂ©lĂ©mark, ouvert Ă tous et toute la journĂ©e. Ce complexe haut de gamme appartient Ă Pure Valley, gĂ©rĂ© par APartners Capital (spĂ©cialisĂ© dans lâexploitation dâĂ©tablissements hĂŽteliers), fondĂ© par Anthony Pallier.
TIGNES (SAVOIE)
Câest un mĂ©lange dâhĂŽtel et de rĂ©sidence hĂŽteliĂšre qui ouvrira dĂ©but dĂ©cembre. PerchĂ© Ă 2150 m Ă Tignes Val Claret, lâhĂŽtel Ynycio ne propose pas des chambres dâhĂŽtel classiques, mais 33 appartements haut de gamme pour 2 Ă 8 personnes, avec restaurant et piscine. Une formule plus souple pour satisfaire les nouvelles demandes. La dĂ©coration, confiĂ©e Ă Francine Conejero, nous fera voyager jusquâen AmĂ©rique latine avec ses couleurs vives et ses motifs inspirĂ©s des haciendas. Cette nouvelle adresse appartient au Groupe les Montagnettes dâAgnĂšs Girard, qui renforce ici sa prĂ©sence dans la station (en plus des rĂ©sidences, elle possĂšde lâHĂŽtel Taos et lâHĂŽtel Le Hameau du Kashmir). www.ynycio.com
ARC 1 600 (SAVOIE)
Ouverture prĂ©vue en dĂ©cembre pour ce nouvel hĂŽtel du Groupe Friendly Hotel (qui possĂšde le Victoria Lodge Ă Val dâIsĂšre et qui a repris le Terminal Neige Ă Flaine, suite Ă sa mise en vente par la famille Sibuet). SituĂ© Ă Arc 1600, Ă lâarrivĂ©e du funiculaire, lâhĂŽtel Cachette 4* proposera 88 chambres et suites. La rĂ©habilitation de lâimmeuble la Cachette, dessinĂ© au dĂ©but des annĂ©es 70 (par les architectes Alain Taves et Robert Rebutato, sous lâautoritĂ© de Charlotte Perriand), a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă lâagence dâarchitecture savoyarde Patriarche. Grandes terrasses, galerie vitrĂ©e avec vue sur les pistes, mobilier des annĂ©es 70, espace de coworking⊠Si vous avez un coup de coeur, vous pouvez mĂȘme acheter de beaux livres de montagne, certaines piĂšces de dĂ©coration et de mobilier exposĂ©es dans lâhĂŽtel. www.lacachette-lesarcs.com
Câest une petite pĂ©pite implantĂ©e loin des stations bouillonnantes, au cĆur du massif prĂ©servĂ© des Bauges, dans un petit village non loin de ChambĂ©ry. Tout juste ouvert, lâhĂŽtel restaurant & spa 4* dispose de 14 chambres. On vient chercher le calme et goĂ»ter les bons produits de la table gastronomique. Les propriĂ©taires, JĂ©rĂŽme et MichĂšle Salord, deux entrepreneurs lyonnais, ont confiĂ© lâamĂ©nagement intĂ©rieur Ă lâAgence Amevet. www.aillon-ailleurs.com
âą Le Groupe TerrĂ©sens a prĂ©vu dâimplanter 30 hĂŽtels-rĂ©sidences Daddy Pool dans les Alpes dâici 2030. Les prochains ouvriront cet hiver : dans la rĂ©sidence Les Roches blanches Ă Combloux, la rĂ©sidence Le Snoroc Ă La Plagne, Le Cristal Lodge Ă Serre-Chevalier.
âą Le Club Med 4 Tridents ouvrira Ă Tignes Val Claret cet hiver au pied des pistes.
âą Mont-Blanc Collection reprend dĂšs septembre 2022 lâhĂŽtel Gourmets Italy Ă Chamonix (37 chambres). Des travaux seront entrepris pour le transformer en un boutique hĂŽtel, classĂ© 4*. Ă dĂ©couvrir pour lâĂ©tĂ© 2023.
â Ce ne sont pas de petits gestes Ă la marge. Les destinations de montagne sont vraiment en train de repenser et de changer leurs modĂšles.â
LA MONTAGNE, QUI FAIT PARTIE DES PREMIĂRES VICTIMES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE, NâA JAMAIS AUTANT ATTIRĂ. LES TAUX DâOCCUPATION RECORDS DEPUIS DEUX ANNĂES, TOUTES SAISONS CONFONDUES, LE MONTRENT. ALORS COMMENT CONCILIER DĂVELOPPEMENT DURABLE, PROTECTION DE ZONES (DE PLUS EN PLUS) SENSIBLES ET AFFLUX CROISSANT DE TOURISTES ? CETTE QUESTION, LES DESTINATIONS CONCERNĂES SâEN SONT EMPARĂES DEPUIS LONGTEMPS, DEPUIS PLUS DE DEUX DĂCENNIES POUR CERTAINES. DĂSORMAIS, ELLES ONT MĂME LEUR SIGNE DE RALLIEMENT : LE FLOCON VERT. DEUX PETITS MOTS QUI CACHENT DE GRANDES ET SURTOUT TRĂS RĂELLES RĂUSSITES.
TEXTE STĂPHANIE SCARINGELLA
Le Flocon Vert est lĂ pour saluer lâengagement dâun territoire. Câest la reconnaissance de sa "dĂ©marche" environnementale, explique Claire Tollis. Plus quâun "niveau" ou un "nombre" satisfaisants de mesures Ă©coresponsables, câest bien la marge de progression et la dynamique durable qui comptent. » Trop souvent ramenĂ©e au simple statut de label (et donc de critĂšres Ă cocher Ă un instant T), cette qualification se rĂ©vĂšle donc bien plus complexe et intĂ©ressante puisquâelle rend compte de la prise de conscience dâune destination et des efforts rĂ©alisĂ©s pour sâamĂ©liorer.
Le funiculaire des Arcs, récemment rénové.
PortĂ© depuis 2011 par lâassociation Mountain Riders (association engagĂ©e pour un Ă©tat des lieux de la transition en montagne) et plus de 70 structures indĂ©pendantes (professionnels, universitĂ©s, organismes spĂ©cialisĂ©s dans le climat, dont lâADEME, la Fondation pour la nature et lâhomme, Terre dâinitiatives solidairesâŠ), le Flocon Vert concerne aujourdâhui une trentaine de territoires. « Tous ont suivi ou suivent actuellement le mĂȘme parcours, Ă savoir un premier diagnostic environnemental de la destination, puis une annĂ©e entiĂšre dâateliers en prĂ©sentiel, poursuit la responsable du projet au sein de Mountain Riders. Ces temps de travail et de rĂ©flexion sont communs Ă tous les acteurs (Ă©conomiques, touristiques, politiques) : lâoffice de tourisme, la mairie, les sociĂ©tĂ©s de remontĂ©es mĂ©caniques, lâONF, le Parc naturel sâil y en un, les hĂ©bergeurs, loueurs, hĂŽteliers, commerçants⊠à partir de lĂ , un plan dâaction solide est Ă©tabli pour les trois annĂ©es suivantes. Pour lâensemble du territoire : le domaine skiable et la station bien sĂ»r, mais aussi les espaces pastoraux et forestiers. Et, trĂšs important pour nous, pour les habitants. Les mesures ne doivent pas concerner uniquement le volet saisonnier ou touristique, mais bien toucher au « mieux vivre » Ă lâannĂ©e. »
Largement prĂ©sentes sur le terrain, les Ă©quipes de Mountain Riders sont unanimes : les changements engagĂ©s depuis la derniĂšre dĂ©cennie sont impressionnants. « Ce ne sont pas de petits gestes Ă la marge. Les destinations de montagne sont vraiment en train de repenser et de changer leurs modĂšles. Nous restons en contact rĂ©gulier avec les territoires, grĂące Ă des audits intermĂ©diaires et nos Ăductours (sĂ©minaire regroupant plusieurs destinations sur le territoire de lâune dâentre elles pour des journĂ©es dâĂ©changes et de prĂ©sentation des actions engagĂ©es sur le terrain, NDLR). La quantitĂ© de projets rĂ©alisĂ©s, dâexpĂ©rimentations menĂ©es ne sont plus de lâordre de lâanecdote ou du cas particulier. Câest une prise de conscience collective, massive. »
Lâassociation et 70 structures partenaires (expertes du tourisme, du dĂ©veloppement durable et de la montagne) ont dĂ©fini plus de 20 critĂšres, selon 4 thĂ©matiques, pour lâobtention de ce label dâexcellence. En termes de destination, tout dâabord, les territoires doivent doit sâengager pour : une stratĂ©gie de diversification 4 saisons, une adaptation au dĂ©rĂšglement climatique (en Ă©tĂ© comme en hiver), une rĂ©duction de leur empreinte paysagĂšre. La deuxiĂšme sphĂšre dâĂ©valuation porte sur lâĂ©conomie : soutien aux initiatives respectueuses de lâhomme et de la nature, conditions de travail Ă©quitables (perspectives de carriĂšre, qualitĂ© dâaccueil des saisonniers, prise en compte du handicap), soutien Ă lâĂ©conomie locale (agriculture et sylviculture, artisanat, commande publique responsable). TroisiĂšme volet examinĂ© : le volet social et culturel. La destination met en avant et protĂšge le patrimoine local pour ses visiteurs comme ses habitants. Cela englobe les efforts portĂ©s Ă lâĂ©ducation, Ă la sensibilisation des visiteurs aux enjeux climatiques en montagne et aux loisirs adaptĂ©s dans le cadre du handicap.
Le dernier critĂšre, le plus consĂ©quent, porte bien Ă©videmment sur les ressources naturelles et la rĂ©duction des risques pour lâenvironnement : engagement pour la biodiversitĂ© et le respect des zones sensibles, adoption dâune stratĂ©gie Ănergie responsable (dĂ©veloppement des Ă©nergies locales, rĂ©gulation de lâĂ©clairage publicâŠ), priorisation des mobilitĂ©s douces, gestion la plus vertueuse possible de lâeau potable, des eaux usĂ©es et des dĂ©chets. Avec un focus essentiel sur une utilisation raisonnĂ©e de la neige de culture.
by Mountain Collection by MMV, votre partenaire privilĂ©giĂ© pour vous accompagner dans la gestion locative de vos projets immobiliers et dans le lancement commercial de chalets et dâappartements de standing au cĆur des plus belles destinations des Alpes.
Aujourdâhui, sur les 14 destinations saluĂ©es par le Flocon Vert, les deux dĂ©partements s'illustrent : 4 stations en Savoie (Les Belleville, Bourg-Saint-Maurice Les Arcs, Val Cenis, Saint François Longchamp) et 6 en Haute-Savoie (Morzine-Avoriaz, MegĂšve, VallĂ©e de Chamonix-Mont Blanc, Combloux, ChĂątel, Grand Bornand).
Des caractĂ©ristiques similaires se retrouvent : encouragement aux mobilitĂ©s douces, valorisation du tri des dĂ©chets et du recyclage, logique de dĂ©veloppement durable pour le domaine skiable, rĂ©flexions sur lâhabitat Ă©cologique, etc.
Localement, chaque station promeut aussi des initiatives vertes. Par exemple, la construction dâun chalet Ă haute performance Ă©nergĂ©tique au pied dâun tĂ©lĂ©siĂšge aux Arcs, qui se sont aussi engagĂ©s dans la lutte contre le plastique (depuis 2020) en installant des fontaines Ă eau sur le domaine skiable. Lâenjeu Ă©tait de taille : prĂšs dâun million de bouteilles plastiques Ă©taient consommĂ©es chaque annĂ©e sur la station.
La communautĂ© de communes de Chamonix-Mont Blanc (Chamonix, Vallorcine, les Houches et Servoz) a, elle, mis la lutte contre les Ă©missions de gaz Ă effet de serre au cĆur de ses prioritĂ©s : gratuitĂ© des transports en commun Ă lâintĂ©rieur de la station et mise en place de la carte « Via Cham - gens du pays, rĂ©sidents, saisonniers, carte dâhĂŽte, carte scolaire » pour circuler librement par train ou en bus dans toute la vallĂ©e, panneaux photovoltaĂŻques dans plusieurs refuges, premier territoire de montagne Ă rejoindre le Plan Climat Ănergie Territorial en 2012), etc. Toujours dans le mĂȘme massif, Combloux se distingue par sa dĂ©marche de diversification 4 Saisons et, particuliĂšrement, pour les efforts portĂ©s Ă lâannĂ©e pour proposer une vie plus Ă©coresponsable Ă ses administrĂ©s.
De son cĂŽtĂ©, la sociĂ©tĂ© des remontĂ©es mĂ©caniques de ChĂątel a Ă©tĂ© labelisĂ©e ISO 14 0001, qui certifie un « management environnemental » visant la rĂ©duction de son empreinte Ă©cologique. La station sâest aussi transformĂ©e pour permettre aux skieurs de rejoindre les deux domaines skiables (Super-ChĂątel et Le Linga/PrĂ©-la-Joux) avec les skis aux pieds.
LabelisĂ©e Flocon Vert en mars dernier, la destination Saint François Longchamp produit, elle, plus dâĂ©nergie quâelle nâen consomme grĂące Ă sa production dâĂ©nergie hydraulique et solaire ! Et cette station de la VallĂ©e de la Maurienne se distingue aussi par son attention aux personnes en situation de handicap.
Dans cette liste non exhaustive, impossible de passer Ă cĂŽtĂ© de Tignes. La mairie a carrĂ©ment inscrit sa volontĂ© de dĂ©veloppement durable dans son PLU, en allant plus loin que la rĂ©glementation de base. DĂ©sormais, toute nouvelle construction doit se prĂ©valoir dâutiliser au minimum 80% dâĂ©nergie renouvelable (photovoltaĂŻque ou gĂ©othermique) et dâintĂ©grer un raccordement possible Ă un Ă©ventuel rĂ©seau de chaleur. Quant aux permis dâextension, ils ne sont accordĂ©s quâen cas de rĂ©novation thermique incluse dans les travaux.
En plus de ses opĂ©rations rĂ©currentes « Chamrousse propre » (visant Ă ramasser les dĂ©chets en montagne), en 2018, la station sâest retrouvĂ©e laurĂ©ate du TrophĂ©e des Cimes, Ă la suite de son opĂ©ration rĂ©ussie de recyclage de matĂ©riel de ski (chaussures, paires de skis, bĂątons, casques etc.) auprĂšs des particuliers, des Ă©coles et des magasins de ski. Depuis, les commerçants ayant participĂ© au TrophĂ©e des Cimes arborent sur leur devanture le logo « Tri-VallĂ©es » pour permettre aux touristes du coin de connaĂźtre leur dĂ©marche. La commune de Chamrousse sâest aussi largement engagĂ©e dans le groupement pastoral. Elle est ainsi actrice dâun nouveau dialogue entre les bergers, lâexploitant du domaine skiable et les instances territoriales. Lâobjectif est de gĂ©rer conjointement les besoins dâamĂ©nagements pastoraux pour concilier prĂ©servation de la faune et flore locales (dont lâespĂšce protĂ©gĂ©e du TĂ©tras-Lyre) et enjeux de frĂ©quentation touristique. « Chamrousse est aussi trĂšs dynamique dans lâexploration de nouvelles initiatives et lâexpĂ©rimentation, souligne Claire Tollis. Câest un territoire oĂč naissent rĂ©guliĂšrement beaucoup de projets collaboratifs et transversaux pour plus dâinclusion, plus de prĂ©servation. Elle fait partie de ces destinations qui tirent toute la communautĂ© montagnarde vers le haut. » 6
Le BIM (Business Information Modeling) est un ensemble de process basĂ© sur lâutilisation partagĂ©e de la maquette numĂ©rique dâun bĂątiment et de ses fonctionnalitĂ©s. Il permet un Ă©change et une interaction entre tous les acteurs du cycle de vie dâun bĂątiment : sa conception, sa construction, son utilisation et mĂȘme sa dĂ©molition. Lâaspect environnemental reprĂ©sentant un enjeu crucial du projet, comment lâutilisation du BIM peut-elle contribuer Ă construire et mĂȘme rĂ©nover ou dĂ©molir de maniĂšre plus propre et durable ?
â Quand la volontĂ© de construire durablement est lĂ , la collaboration de tous les acteurs vers un mĂȘme objectif peut ĂȘtre un rĂ©el moteur. â
Cette démarche (du berceau au berceau en français) définit et favorise le développement de produits up-cyclables, ce qui signifie que, contrairement au recyclage conventionnel, elle maintient la qualité des matiÚres premiÚres tout au long des multiples cycles de vie du produit et de ses composants.
AppliquĂ©e au secteur du BTP, cela implique quâĂ la construction dâun bĂątiment, tous les composants sont sĂ©lectionnĂ©s et installĂ©s pour ne gĂ©nĂ©rer aucun dĂ©chet en fin de vie. Ils pourront ĂȘtre utilisĂ©s sur un autre chantier ou rĂ©cupĂ©rĂ©s pour ĂȘtre rĂ©employĂ©s ou reconditionnĂ©s.
Mais pour faire de lâĂ©conomie circulaire de maniĂšre efficace, il y a deux prĂ©-requis lors de la construction dâun bĂątiment :
⹠Il faut connaßtre précisément les produits et matériaux qui le composent, ⹠Il faut que le démontage du bùtiment ait été prévu dÚs la conception.
Câest le concept de bĂątiment banque de matĂ©riaux, ou bĂątiment circulaire, pour lequel Upcyclea sâengage.
Cette startup propose des solutions pour sélectionner les meilleurs produits (grùce à une librairie de passeports circulaires), vous aider à trouver des produits et matériaux ré-employables et vous permettre de calculer la signature circulaire de vos projets sur la base des produits et matériaux qui le constituent. www.upcyclea.com
Lâinnovation ce sont des process et des matĂ©riaux toujours plus performants. Le BIM permet de poser et comparer diffĂ©rents cas de figure, dâoptimiser, notamment en matiĂšre de performance Ă©nergĂ©tique. En ce sens, il peut dĂ©jĂ contribuer Ă tendre vers des constructions plus efficaces, donc plus vertueuses. Mais ce nâest pas suffisant.
Plusieurs tĂȘtes valent mieux quâune ! Le BIM, processus collaboratif, permet de faire appel Ă lâintelligence collective. Quand la volontĂ© de construire durablement est lĂ , la collaboration de tous les acteurs vers un mĂȘme objectif peut ĂȘtre un rĂ©el moteur. Une vision globale, et notamment environnementale, un regroupement des compĂ©tences pour tendre vers un objet idĂ©al est possible grĂące Ă cet outil interactif.
Du design à la rénovation ou la démolition, le BIM peut contribuer à soutenir des projets durables :
- Pendant la conception, la visualisation favorise la performance Ă©nergĂ©tique. Elle permet aussi de calculer lâempreinte Ă©cologique dâun bĂątiment notamment grĂące Ă la performance et la traçabilitĂ© de tous les matĂ©riaux. Cette traçabilitĂ© optimise le contrĂŽle de la qualitĂ© de lâenvironnement intĂ©rieur, notamment grĂące Ă la sĂ©lection de matĂ©riaux sains et les choix de conception, par exemple pour la ventilation.
- Lors de lâĂ©tape de la construction, le BIM permet lâanalyse de lâimpact environnemental, la rĂ©duction des dĂ©chets et amĂ©liore la performance du chantier au sens large (pas uniquement en termes dâefficacitĂ© mais aussi de « chantier propre »).
- Durant la phase dâexploitation, il aide Ă suivre la « performance » dâun bĂątiment, et offre une capacitĂ© de gestion et de maintenance qui permet de contrĂŽler diffĂ©rents aspects comme la tempĂ©rature, la luminositĂ©âŠ
- Pour ce qui est de la phase de rĂ©novation ou dĂ©molition, si les informations sur les matĂ©riaux et leur recyclage ont Ă©tĂ© renseignĂ©es avec prĂ©cision dĂšs la conception, le BIM est une source dâinformation pour dĂ©carboner, recycler et permet mĂȘme de prĂ©voir le transfert et la rĂ©utilisation pour dâautres chantiers.
Le domaine de la construction engendre des dĂ©chets et Ă©missions de CO2 importants et le BIM est un outil collaboratif puissant, y compris pour gĂ©rer lâimpact environnemental des bĂątiments. Mais pour ĂȘtre utilisĂ© Ă son plein potentiel, il requiert la mise place dâun cadre technique, financier, rĂ©glementaire et humain consĂ©quents. Son adoption par les professionnels est lente, il suscite des rĂ©actions variĂ©es. La France, qui est loin derriĂšre lâAllemagne ou le Royaume-Uni en termes dâutilisation du BIM, encourage son utilisation avec des initiatives comme le plan BIM2022 et lâĂ©volution est en marche. 6
Le constat existe depuis longtemps sur lâobsolescence dâune grande partie des rĂ©sidences de montagne et le fait quâelles ont Ă©tĂ© construites pour un usage trĂšs ponctuel, principalement liĂ© au ski. RĂ©sultat : une architecture trop systĂ©matique, des appartements Ă©troits, une dĂ©coration qui a mal vieilli, une mauvaise isolation et des Ă©quipements Ă©nergivores, des parties communes dĂ©laissĂ©es. Ă cela sâajoute le manque dâentretien et de suivi, dĂ» au fait que les copropriĂ©taires se rĂ©unissent rarement⊠Pour proposer des solutions innovantes, le PĂŽle Excellence Bois a menĂ© le projet collaboratif RĂ©novacime avec deux cabinets dâarchitectes, Tectoniques et TekhnĂȘ - Lieux Fauves Ă Lyon.
« RĂ©novacime est un stimulateur dâidĂ©es, ce nâest pas une solution clĂ©s en mains. LâidĂ©e est dâouvrir le champ des possibles, de faire germer des envies » nous prĂ©cise Sarah Viricel, architecte associĂ©e chez TekhnĂȘ - Lieux Fauves architectes. LâĂ©tude se veut gĂ©nĂ©rique, elle propose des solutions adaptables, avec un souci constant de rĂ©alisme Ă©conomique et opĂ©rationnel. Le projet sâappuie sur un bĂątiment test, la rĂ©sidence « Les Aravis » aux Menuires. Lâobjectif : relever le dĂ©fi dâune rĂ©habilitation innovante et performante afin de sâadapter Ă lâĂ©volution des usages et Ă la situation climatique.
Le projet est donc basĂ© sur 4 axes de rĂ©flexion pour rĂ©pondre aux enjeux stratĂ©giques et Ă©cologiques, mais aussi tenir compte dâune rĂ©alitĂ© Ă©conomique.
1. La
de lâenveloppe du bĂąti pour amĂ©liorer la performance Ă©nergĂ©tique et lâesthĂ©tique
Le modĂšle RĂ©novacime vise la sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique, le recours Ă la filiĂšre bois et aux matĂ©riaux bio-sourcĂ©s ainsi que la sollicitation de circuits courts dâapprovisionnement et lâutilisation de savoir-faire locaux. DĂšs que cela est possible, la valorisation de matĂ©riaux dĂ©jĂ existants est privilĂ©giĂ©e. Mieux encore, lâĂ©tude va jusquâĂ la rĂ©flexion quant au devenir des matĂ©riaux obsolĂštes, avec pour objectif un minimum de 90% de valorisation matiĂšre.
CĂŽtĂ© performance Ă©nergĂ©tique, « Nous avons travaillĂ© avec comme objectif de crĂ©er une vraie enveloppe thermique de qualitĂ©, en amĂ©liorant les conforts Ă©tĂ© comme hiver », poursuit Sarah Viricel. Le projet vise Ă intervenir en prioritĂ© sur lâenveloppe isolĂ©e et les menuiseries, en limitant les travaux sur les systĂšmes techniques. Dans une approche de performance carbone, lâĂ©tude ouvre sur la possibilitĂ© de mettre en Ćuvre des solutions de production dâĂ©nergie renouvelable en complĂ©ment de lâapproche passive.
LâesthĂ©tique : redonner un cachet local
Si les caractĂ©ristiques architecturales de ces rĂ©sidences sont souvent similaires, les contextes locaux sont trĂšs diffĂ©rents. Or, la tendance va sâorienter vers la mise en avant de la singularitĂ© de chaque territoire et de son savoir-faire. Le projet RĂ©novacime inclut un travail esthĂ©tique de la façade, en valorisant lâutilisation du bois y compris dans sa vocation structurelle et en rĂ©introduisant une dimension dĂ©corative qui tient compte des spĂ©cificitĂ©s et savoir-faire locaux.
Le processus dĂ©cisionnel des copropriĂ©tĂ©s est fastidieux et complexe. Peu de rĂ©sidences parviennent Ă mener Ă bien une opĂ©ration globale et unitaire de rĂ©habilitation, qui plus est quand il sâagit de rĂ©sidence secondaire ! Le dispositif imaginĂ© dans le projet RĂ©novacime sâadapte Ă cette rĂ©alitĂ© en tenant compte des diffĂ©rents besoins et moyens des copropriĂ©taires. Par exemple, la cage de balcon, qui permet dâĂ©tendre les surfaces intĂ©rieures et de profiter dâun gĂ©nĂ©reux espace extĂ©rieur est optionnelle. Ă lâintĂ©rieur, les travaux sont Ă©galement « Ă la carte ». Pratique, lumineux et chaleureux, lâappartement est envisagĂ© comme une plateforme paramĂ©trable et Ă©volutive. « Nous avons conçu la rĂ©habilitation de lâintĂ©rieur pour le rendre plus modulable, avec une rĂ©flexion sur un nombre dâoccupants Ă gĂ©omĂ©trie variable » nous explique Mme Viricel.
« Si lâon veut modifier lâusage de ces rĂ©sidences et accompagner une transition de la frĂ©quentation des stations, les espaces communs peuvent ĂȘtre un vecteur intĂ©ressant. Ils doivent proposer une rĂ©Ă©lle qualitĂ© dâusage et de convivialitĂ© » souligne Mme Viricel. Dans ces rĂ©sidences obsolĂštes, le lobby est inexistant ou inutilisĂ©. Lâobjectif du projet est de fluidifier le lien entre lâespace rĂ©sidentiel et les espaces extĂ©rieurs (les pistes, la prairie ou la rue), dâautant plus important pour la frĂ©quentation estivale ou de mi-saison. Le projet pour lâimmeuble « Les Aravis » prĂ©voit donc en rez de piste un lobby propice Ă la dĂ©tente ou au tĂ©lĂ©travail. Depuis le hall, un certain nombre de services sont accessibles pour faciliter la vie des occupants. Accessibles via la distribution commune et avec une sortie directe vers lâextĂ©rieur, des espaces casiers adaptĂ©s aux besoins des pratiques outdoor quatre saisons ont Ă©tĂ© imaginĂ©s en lieu et place dâancienne caves.
4. La création de nouvelles surfaces habitables
Ă lâoccasion des travaux de rĂ©fection de la toiture, lâidĂ©e consiste Ă embarquer un projet de surĂ©lĂ©vation. Cette crĂ©ation et mise en vente de nouvelles surfaces privatives pourrait Ă©ventuellement financer une partie du projet. Plusieurs pistes sont proposĂ©es :
- Une dizaine de nouveaux logements exceptionnels sur le toit pour générer un apport financier à la copropriété et redessiner la silhouette de la résidence;
- Un rooftop pour rĂ©inventer la copropriĂ©tĂ© de montagne, imaginĂ© pour Ă©voluer au grĂ© des saisons : terrasse couverte avec bacs potagers pĂ©riphĂ©riques, surface couverte et vitrĂ©e type lounge, atelier ou espace bien-ĂȘtre, amĂ©nagement de type serre/jardin dâhiver, aire de jeuxâŠ
- Un espace de loisirs sous une halle fermĂ©e, qui pourrait ĂȘtre portĂ© par un tiers investisseur en vue de son exploitation.
Bien que basées sur un projet Recherche et développement, toutes les solutions proposées dans le projet Rénovacime sont adaptées à la réalité et donnent envie de renouveau.
Dans les prochaines dĂ©cennies, le tourisme dâĂ©tĂ© et de mi-saison en montagne est amenĂ© Ă se dĂ©velopper. Que ce soit grĂące Ă lâoffre dâactivitĂ©s de plus en plus Ă©tendue que proposent les stations, aux tendances climatiques qui prĂ©disent des Ă©tĂ©s de plus en plus chauds, ou encore au dĂ©veloppement de nouveaux usages comme le tĂ©lĂ©travail ou les semaines courtes, les stations ont tout Ă y gagner, et lâoffre dâhĂ©bergement devra sâadapter et se rĂ©inventer. 6
Page de gauche : Le bùtiment démonstrateur « Les Aravis » aux Menuires avec sa nouvelle façade.
Ci-dessus, Ă gauche : Un roof top imaginĂ© pour sâadapter aux nouveaux usages.
Ci-dessus, à droite : Des aménagements optionnels pour réinventer les espaces.
© Sunwind
DĂ©jĂ novatrice dans lâĂ©nergie solaire avec une solution photovoltaĂŻque inĂ©dite intĂ©grĂ©e aux remontĂ©es mĂ©caniques qui lui a valu un « Green Product Award », la sociĂ©tĂ© Sunwind Energy a conçu une station solaire de recharge Ă©lectrique adaptĂ©e Ă la montagne et Ă ses particularitĂ©s. « La transition vers la mobilitĂ© Ă©lectrique gagne la montagne, et certains clients choisissent dorĂ©navant leur hĂ©bergement en fonction de lâĂ©quipement en recharge. Le changement va sâaccĂ©lĂ©rer rapidement, il faut sây prĂ©parer » nous explique le fondateur de Sunwind, Xavier Duport.
83% des Français sont prĂȘts Ă changer leurs habitudes de mobilitĂ© pour amĂ©liorer la qualitĂ© de lâair et 82% pour lutter contre le rĂ©chauffement climatique 34% des Français ont dĂšs Ă prĂ©sent la possibilitĂ© de recharger un vĂ©hicule Ă©lectrique (+ 10 points par rapport Ă 2018)
46% des Français sont convaincus que le vĂ©hicule Ă©lectrique est lâavenir de la mobilitĂ© (76% chez les 15-24 ans) (Source : Etude IPSOS France â Novembre 2021) 7987 points de charge ouverts au public en rĂ©gion RhĂŽne Alpes (sur 66960 en France)
2Ăšme rĂ©gion la mieux Ă©quipĂ©e de France (aprĂšs lâIle de France) (Source AVERE - AoĂ»t 2022)
(voitures, transport en commun, camions, camionnettes, motos)
Haute-Savoie 7165 Savoie 2835 IsĂšre 7934 Moyenne haute pour ces trois dĂ©partements (Source AVERE â Etude 2020)
La pĂ©riode actuelle est charniĂšre pour le dĂ©veloppement de la mobilitĂ© Ă©lectrique, et certains dĂ©partements anticipent le dĂ©veloppement du marchĂ©. Câest le cas des Hautes-Alpes, oĂč le SyME05 a dĂ©ployĂ© 85 infrastructures de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques (IRVE) rĂ©parties de maniĂšre Ă assurer une couverture Ă©quilibrĂ©e du territoire.
Suite Ă cette premiĂšre initiative, afin de suivre lâĂ©volution du marchĂ© et dâassurer une cohĂ©rence dans le dĂ©veloppement des bornes, le SyME05 a entrepris lâĂ©laboration dâun SchĂ©ma Directeur de dĂ©veloppement des Infrastructures de Recharge pour VĂ©hicules Electriques (SDIRVE). Il a Ă©tĂ© rejoint par 13 autres syndicats dâĂ©nergie des rĂ©gions Auvergne RhĂŽne-Alpes et SudPACA, sâunissant pour dĂ©finir les prioritĂ©s dâaction et aboutir Ă une offre de recharge coordonnĂ©e entre les diffĂ©rents maĂźtres d'ouvrage publics et privĂ©s, cohĂ©rente avec les politiques locales et adaptĂ©e aux besoins et aux spĂ©cificitĂ©s du territoire.
La phase de diagnostic, achevĂ©e en aoĂ»t 2022, a recensĂ© sur ces zones concernĂ©es 1600 points de charge privĂ©s et 245 points de charge publics. Les phases suivantes concerneront le calcul du parc des VE et VHR (hybrides rechargeables), la projection des demandes en recharge et enfin le calcul des besoins en infrastructures de recharge. LâĂ©laboration de la stratĂ©gie devrait ĂȘtre finalisĂ©e en octobre 2022.
Dans les Hautes Alpes, le nombre de recharges a augmentĂ© de 138% entre fĂ©vrier 2021 et fĂ©vrier 2022. Il faut noter un fort impact saisonnier sur les mois dâĂ©tĂ© et entre dĂ©cembre et mars, montrant lâimpact du tourisme. Des chiffres et tendances qui ne se cantonnent certainement pas Ă ce dĂ©partement⊠dâoĂč lâutilitĂ© de se pencher rapidement sur la question.
CrĂ©Ă© en 2015 Ă lâinitiative du SyME05 et de 4 autres syndicats dâĂ©nergie, eborn est un rĂ©seau de recharge Ă©lectrique qui regroupe aujourdâhui 11 syndicats dâĂ©nergie du sud-est de la France.
Le rĂ©seau eborn offre un seul et mĂȘme service de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques et hybrides, sâadressant aux particuliers, aux entreprises et aux collectivitĂ©s. Ce rĂ©seau reprĂ©sente plus de 1200 bornes rĂ©parties dans les rĂ©gions Auvergne-RhĂŽne-Alpes et Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur, avec un maillage aussi bien en zone urbaine quâen zone rurale. Les bornes sont toutes alimentĂ©es en Ă©nergie renouvelable et locale.
Les stations de ski font face Ă de grosses fluctuations des besoins en Ă©lectricitĂ©, avec des pics de consommation en haute saison. Il faut donc imaginer des solutions pour que la nouvelle demande due aux vĂ©hicules Ă©lectriques nâengendre pas une saturation. Les conditions mĂ©tĂ©o sont Ă©galement Ă prendre en compte, ainsi que les particularitĂ©s liĂ©es au terrain et les changements frĂ©quents de configuration des espaces dans la station.
PrĂ©sentĂ© lors de la derniĂšre Ă©dition de « Mountain Planet », le carport E-Car de Sunwind Energy est spĂ©cialement conçu pour la montagne. Le volume de sa structure mĂ©tallique a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© pour rĂ©sister au vent et au poids de la neige. Il est autoportant, donc ne nĂ©cessite pratiquement pas de travaux de gĂ©nie civil pour son installation et peut se dĂ©placer facilement. GrĂące Ă un traitement particulier et des panneaux solaires nouvelle gĂ©nĂ©ration Ă deux faces, il rĂ©siste Ă des tempĂ©ratures allant de -20°C Ă +70°C. Chaque Carport produit du courant pour deux voitures, et peut ĂȘtre installĂ© en sĂ©rie, dans un parking par exemple. Pendant les pĂ©riodes creuses, lâĂ©nergie produite peut alimenter des bĂątiments annexes, ou mĂȘme produire en pĂ©riode creuse de lâĂ©lectricitĂ© en excĂ©dent qui sera revendu.
« Certains hĂŽtels ou rĂ©sidences sont dĂ©jĂ Ă©quipĂ©s avec des bornes de recharge, le carport E-Car peut donc venir en complĂ©ment pour alimenter ces bornes » prĂ©cise Xavier Duport. Ayant conquis prĂšs de 10% du marchĂ© mondial de lâautomobile, la voiture Ă©lectrique ne se cantonne plus aux villes⊠pour les stations de montagne, lâheure est Ă lâadaptation. 6
Avec une baisse annuelle de 5%, la mise en chantier de logements collectifs reculeâŠ
au service de lâimmobilier
RECHERCHE ET DĂVELOPPEMENT, BLOCKCHAIN, INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PLATEFORMES SPĂCIALISĂES ET CLOUDS DĂDIĂS, RĂALITĂ VIRTUELLE⊠LA FRENCH TECH FAIT SON ENTRĂE DANS LE DOMAINE DE LâIMMOBILIER ET DESSINE UN NOUVEL ĂCOSYSTĂME. ET CE, TOUT AUTANT POUR LES PROFESSIONNELS QUE LES PARTICULIERS. TOUR DâHORIZON, NON EXHAUSTIF, DE QUELQUES PĂPITES DE LA PROPTECH.
La RE 2020 et la rĂ©vision des PLU entraĂźnent dans leur sillon un nombre record de nouveaux permis de construire : plus de 500 000 sur les 12 derniers mois. Et pourtant cela ne suffit pas. Avec une baisse annuelle de 5%, la mise en chantier de logements collectifs, elle, recule. ConsĂ©quence : il manquerait 100 000 logements/an en France. La maĂźtrise du foncier et de ses rĂ©glementations, la prise en compte de contraintes urbanistiques et environnementales, lâanalyse de la faisabilitĂ© dâune opĂ©ration immobiliĂšre sont donc essentielles. Plusieurs sociĂ©tĂ©s se positionnement sur ce marchĂ©.
Amaury Paour et Nicolas Foucout (spĂ©cialistes du dĂ©veloppement foncier) crĂ©ent, en 2015, cette startup lyonnaise qui dĂ©veloppe un CRM foncier - disponible sur Web et Mobile - incluant un module de recherche fonciĂšre. Promolead propose, ainsi, aux professionnels de lâimmobilier, un outil de gestion de leur portefeuille : de la prospection jusqu'au suivi des accords fonciers.
Les promoteurs peuvent renseigner toutes les Ă©tapes du dĂ©veloppement de leur projet sur un espace sĂ©curisĂ©. GrĂące au travail collaboratif, l'entreprise mutualise les compĂ©tences de chacun pour gagner en efficacitĂ© et, les donnĂ©es Ă©tant sĂ©curisĂ©es, en cas de dĂ©part d'un collaborateur, lâentreprise est, aussi, Ă mĂȘme de rĂ©cupĂ©rer son historique.
Par ailleurs, Promolead propose un service de formation au dĂ©veloppement foncier, au travers de diffĂ©rents parcours au sein de lâorganisme Promoelad Academy (certifiĂ© Qualiopi), permettant aux mandataires et marchand de biens de monter en compĂ©tences. Parmi les clients : Bouygues Immobilier, Cogedim, Nexity ; et des acteurs locaux comme Priams, basĂ© dans la rĂ©gion dâAnnecy.
Pour lutter contre lâĂ©talement urbain, Kel Foncier investit dans la collecte, le croisement et lâenrichissement des donnĂ©es fonciĂšres depuis 2015. Son application intĂšgre plus de 50 critĂšres de recherche (cadastre, Plans Locaux dâUrbanisme Ă jour, points dâintĂ©rĂȘts par quartiers, mobilitĂ©s, etc.) et dĂ©livre, en un clic, le potentiel constructible de nâimporte quelle parcelle en France, son propriĂ©taire et ses coordonnĂ©es ainsi que toutes les contraintes rĂ©glementaires, architecturales et environnementales. Le foncier en ville devient, ainsi, plus facile Ă identifier pour le promoteur qui construit des logements mais aussi tous ceux qui souhaitent construire des bureaux, entrepĂŽts, supermarchĂ©s, Ă©coles, etc.
« Construire la ville sur la ville câest lutter contre lâĂ©talement urbain. Les nouveaux habitants sont mieux intĂ©grĂ©s, les espaces agricoles et naturels sont prĂ©servĂ©s. », expliquent les fondateurs de la start-up. Des performances saluĂ©es en 2021 puisque Kel Foncier a reçu le Pass French Tech sociĂ©tĂ© en hypercroissance « PĂ©pite de la French Tech » et le Grand Prix « Technologie et innovation immobiliĂšre » de LâAgefi et lâIEIF.
Initiée en 2017, Promy redéfinit la relation entre les propriétaires fonciers et les promoteurs. Grùce à son guichet unique qui regroupe 120 milliards de données collectées et sécurisées dans un cloud privé (cadastre, urbanisme, risques environnementaux, etc.), la plateforme offre gratuitement un état des lieux complet de leur terrain aux particuliers. Si l'Intelligence Artificielle révÚle un potentiel constructible, la propriété sera présentée, via une marketplace, à leur réseau de plus de 300 promoteurs.
Lâobjectif de Buildrz ? Lever les freins Ă la construction grĂące au digital, en analysant tous les paramĂštres dâun projet avant sa mise en chantier, et Ćuvrer Ă la construction dâimmeubles neufs plus âvertsâ, en intĂ©grant dĂšs lâamorce, les contraintes environnementales et rĂšglementaires. Lâapplication promet, en 30 mn, une faisabilitĂ© optimale aux promoteurs, architectes ou collectivitĂ©s. ConcrĂštement, via une carte interactive, le maĂźtre dâouvrage dĂ©tecte les terrains fonciers avec un haut potentiel de construction. Puis, grĂące Ă lâIA, une technologie inĂ©dite (mise au point aprĂšs cinq annĂ©es de R&D) croise en quelques instants des milliers de donnĂ©es et modĂ©lise, en 3D, 10 scĂ©narios diffĂ©rents de construction, chacun parfaitement conforme au PLU et intĂ©grant les diffĂ©rents indicateurs Ă©nergĂ©tiques (pleine terre, ensoleillement, consommation carbone, etc.). ArrivĂ©e rĂ©cemment sur le marchĂ© (2021), la sociĂ©tĂ© est en train de se tailler une place de choix en Europe, avec un portefeuille de plus de 50 clients, jusquâĂ envisager dâexporter son modĂšle au Royaume-Uni.
Lâinnovation numĂ©rique sâempare aussi de la sphĂšre des services. Que ce soit pour partager un retour dâexpĂ©rience, comparer des prestations, faciliter la mise en relation, tout est dĂ©sormais Ă portĂ©e de clic.
PrĂ©dictif, budget, gestion des appels dâoffres, mise en place des contrats, rĂ©duction et monitoring des charges⊠La start-up Econhomes se positionne vraiment dans lâoptimisation des dĂ©penses courantes de copro. En sâintĂ©grant dans lâĂ©cosystĂšme, Econhomes accompagne les syndics en dĂ©veloppant des solutions pour gĂ©rer les charges de copropriĂ©tĂ© Ă toutes les Ă©tapes de la vie dâun immeuble. Le projet repose sur la rencontre entre la tech et les achats, via une base de donnĂ©es unique sur les charges intrinsĂšques de copropriĂ©tĂ©. Les acheteurs de la sociĂ©tĂ© sâappuient sur ces donnĂ©es pour proposer des axes dâamĂ©lioration et renĂ©gocier les contrats. Une mise en perspective win to win : pour les propriĂ©taires (Ă©conomies substantielles) comme les syndics (assurĂ©s dâapporter des solutions pĂ©rennes et compĂ©titives Ă leurs clients).
MĂȘme souci de fluiditĂ© chez Saqara, le hub qui offre une solution digitale spĂ©cialisĂ©e dans la gestion des appels dâoffres (du lancement Ă la signature), pour les professionnels du bĂątiment. Lâapplication AOS permet aux diffĂ©rentes parties prenantes de collaborer directement depuis la plateforme, en un seul espace sĂ©curisĂ© dans lequel les donnĂ©es sont stockĂ©es. Maitrise des budgets et des plannings pour les lanceurs dâoffres, dâun cĂŽtĂ©, visibilitĂ© pour les entreprises prestataires qui peuvent crĂ©er des fiches dâidentitĂ© trĂšs dĂ©taillĂ©es (compĂ©tences, rĂ©alisations, montants et types de travaux) en face et, pour tous, travail de veille personnalisĂ© : les logiciels proposĂ©s sont lĂ pour faciliter le quotidien des acteurs du BTP.
Sur le principe bien connu du partage dâavis clients et avec plus de 20 000 rĂ©fĂ©rences sur l'ensemble du territoire, Immodvisor permet, depuis 2014, de sâinformer de lâe-rĂ©putation des professionnels de lâimmobilier et de lâhabitat. La plateforme communautaire va mĂȘme plus loin en alimentant rĂ©guliĂšrement ses articles dâactualitĂ©s, conseils et astuces. Câest un vrai accompagnement au quotidien pour qui souhaite acheter, vendre, louer ou mettre en location un bien. La force de cette start-up est dâenvisager le secteur Ă 360° : agence immobiliĂšre, mandataire, constructeur, promoteur, courtier, syndic, mais aussi artisans du bĂątiment, home-staging, dĂ©mĂ©nageur, diagnostiqueur, etc. Une vingtaine de mĂ©tiers sont reprĂ©sentĂ©s dans ses pages, Ă travers des retours sur expĂ©rience lus et modĂ©rĂ©s humainement. DĂšs le dĂ©part, IMMODVISOR sâest aussi astreint aux critĂšres de la norme Afnor Certifications, qui certifie des commentaires respectueux, vĂ©rifiĂ©s et justifiĂ©s (sur preuve dâachat par lâinternaute si besoin). 6
Notre agence Ă MegĂšve : 57 route de rochebrune 74120 MegĂšve
LA DIGITALISATION DU PARCOURS CLIENT DANS LE DOMAINE DE LâIMMOBILIER SâEST ACCĂLĂRĂE CES DERNIĂRES ANNĂES, EN PARTICULIER Ă CAUSE DE LA CRISE SANITAIRE QUI A CONTRAINT LES ACTEURS DE CE MARCHĂ Ă SâADAPTER POUR RESTER DANS LA COURSE. LES NOUVELLES SOLUTIONS DIGITALES ONT APPORTĂ DES BĂNĂFICES CONCRETS AUX PROFESSIONNELS COMME AUX CLIENTS : SIMPLIFICATION, PERSONNALISATION, ACCESSIBILITĂ, VISIBILITĂ. DU MARKETING DIGITAL Ă LA 3D, LES TRANSACTIONS IMMOBILIĂRES PRENNENT UN NOUVEAU VIRAGE⊠ET LE TRAIN EST RAPIDE, IL SâAGIT DE NE PAS LE MANQUER. âŠ
â La prĂ©sentation des appels Ă projet passe dĂ©sormais par la 3D pour sĂ©duire et convaincre. â
Nous avons rencontrĂ© Anis Bousbih, CEO dâarlynk Ă Grenoble, une plateforme de services 3D et digitaux pour lâimmobilier. « Aujourdâhui, le digital est incontournable pour rester dans la course. Il accompagne les projets dans leur globalitĂ©, de la recherche fonciĂšre ou lâappel Ă projet jusquâau suivi post-achat. »
Le digital entre dĂ©jĂ en jeu avant mĂȘme la mise en Ćuvre du projet. La recherche fonciĂšre, enjeu crucial en particulier dans notre rĂ©gion, est facilitĂ©e par des solutions intelligentes liĂ©es aux plans dâurbanisme, comme promolead.fr. Des sites comme promy.fr mettent en relation les promoteurs et les propriĂ©taires fonciers. Toujours en amont, la prĂ©sentation des appels Ă projet passe dĂ©sormais par la 3D pour sĂ©duire et convaincre.
Pendant la commercialisation dâun bien, le digital et la 3D sont omniprĂ©sents. Des logiciels de CRM crĂ©ent des catalogues de programmes et de lots pour un suivi en temps rĂ©el, diffusent sur toutes les plateformes de vente, collectent des prospects, crĂ©ent des campagnes dâemailing et des modules prescripteurs. Dans des bulles de vente dĂ©matĂ©rialisĂ©es, soit en live soit Ă distance, on leur propose alors une vĂ©ritable expĂ©rience immersive. Maquette 3D orbitale pour ancrer le programme dans son cadre environnemental, clip vidĂ©o ou film full 3D, visites en rĂ©alitĂ© virtuelle Ă 360° ou en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e grĂące Ă un plan et des maquettes 3D interactifs pour situer les infrastructures, choisir la typographie, lâĂ©tage, lâorientation⊠jusquâau choix des matĂ©riaux, le client est plongĂ© dans une expĂ©rience immersive dâune rĂ©alitĂ© saisissante.
Quand le client est conquis, son parcours digital nâest pas terminĂ©. Le suivi des ventes et les rĂ©servations se fait automatiquement via le CRM. Le client peut alors avoir recours Ă la signature Ă©lectronique, et se faire accompagner toujours en ligne lors des diffĂ©rentes Ă©tapes lĂ©gales et administratives de lâachat. Avec un accĂšs sĂ©curisĂ© Ă toutes les informations concernant le projet, il peut Ă©galement stocker ses documents, suivre lâavancement du chantier et les appels de fond.
« Le futur sera de plus en plus immersif, avec une frontiĂšre encore plus mince entre le rĂ©el et le virtuel : les drones et les maquettes complĂšteront la 3D. Le mĂ©tavers va ouvrir encore plus de possibilitĂ©s dâimmersion complĂšte. Et ce monde parallĂšle offrira Ă©galement de nouveaux moyens de connaĂźtre les clients potentiels et de rĂ©pondre Ă leurs attentes et leurs nouveaux besoins » conclut Anis. 6
Pour schĂ©matiser, la Proptech peut ĂȘtre divisĂ©e en plusieurs catĂ©gories qui correspondent Ă toutes les phases de la vie dâun projet immobilier.
- La conception et construction, que lâon appelle Ă©galement « Constructech » ou « Contech » regroupant les acteurs qui facilitent la conception, la construction, la gestion et le suivi des travaux ;
- La Fintech comprenant les startups qui innovent dans le domaine de la recherche de financement, le crowdfunding et la gestion des biens immobiliers ;
- Les nouveaux acteurs de la transaction et de la commercialisation, qui rĂ©volutionnent la recherche immobiliĂšre, lâacquisition, la vente, la location grĂące Ă des plateformes ou des solutions digitales ;
- Les startups dans le domaine de la gestion et de lâexploitation, qui proposent de nouvelles solutions pour la gestion locative, la gestion des copropriĂ©tĂ©s, et facilitent les Ă©changes entre les usagers et les agences immobilĂšres ;
La Proptech, contraction de « Property Technology », regroupe des acteurs de lâimmobilier et du bĂątiment qui font Ă©voluer les usages grĂące au digital. Nous avons parlĂ© avec Antoine Morin, coordinateur de la « French Proptech », mouvement associatif qui regroupe des startups dans le domaine, pour comprendre comment sâarticule la Proptech, dans quels domaines elle intervient et quels sont les enjeux auxquels vont faire face ses acteurs.
« Dans notre mouvement nous englobons dans le terme Proptech toutes les innovations technologiques ou dâusage appliquĂ©es Ă lâimmobilier. Cela peut concerner un actif Ă destination de rĂ©sidence, de commerce, de bureaux, de logistique mais aussi des infrastructures. Par exemple, on peut considĂ©rer que des solutions qui permettent dâouvrir et de connecter des ports ou des aĂ©roports Ă la ville peuvent Ă©galement faire partie de la Proptech » nous explique Antoine Morin.
- Le Smart building, ou « bĂątiment intelligent », dont les acteurs dĂ©veloppent des solutions comme la domotique, les objets connectĂ©s ou de maniĂšre gĂ©nĂ©rale la Gestion Technique des BĂątiments (GTB) grĂące Ă lâutilisation de capteurs IoT (Internet of Things) ;
- Les startups Smart Home et Smart Office qui proposent des technologies facilitant le coworking, le coliving, les relations entre les usagersâŠ
Les enjeux dans ce domaine sont nombreux car les pratiques Ă©voluent et demandent une agilitĂ© pour sâadapter aux usages ;
- La Smart City ou « Ville intelligente » avec des solutions cherchant Ă repenser, rĂ©volutionner, amĂ©liorer Ă lâaide des nouvelles technologies le projet urbain et la ville dans le but de rĂ©pondre, en toute transparence, aux usages et aux attentes des citoyens ;
- La Green Tech qui regroupe les nouvelles technologies, les nouveaux usages pour amĂ©liorer la performance Ă©cologique des bĂątiments et lâimpact environnemental de leur construction.
â Les startups de la Proptech innovent pour un mĂȘme objectif : remettre lâusager au cĆur du projet immobilier. â
Il est parfois difficile de classifier une startup, souvent elles appartiennent Ă plusieurs catĂ©gories en mĂȘme temps, innovant pour un mĂȘme objectif : remettre lâusager au coeur du projet immobilier. « Lâassociation French Proptech a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e il y a 4 ans sur cette idĂ©e de « User First », nous explique M. Morin. « Dans les derniĂšres dĂ©cennies on parlait davantage de rentabilitĂ© que dâusage. Or, ce qui fait vivre un bĂątiment ce sont les usagers, ce sont eux qui apportent de la valeur ajoutĂ©e au bien. »
Lâassociation sâest crĂ©Ă©e sur 3 grandes missions fondatrices. La premiĂšre, câest lâentraide, le partage et la collaboration entre les entrepreneurs de la Proptech, qui crĂ©ent des passerelles entre eux afin de proposer des solutions « packagĂ©es ». La seconde mission est dâaccompagner les acteurs de lâimmobilier dans leur transition Ă©cologique et numĂ©rique. Pour cela, la French Proptech leur propose des « boĂźtes Ă outils » afin de trouver des solutions, les expĂ©rimenter, les appliquer Ă leur projet. Le troisiĂšme objectif est dâaccompagner les mĂ©tropoles et les amĂ©nageurs dans la conception dâun projet urbain plus responsable, durable et rĂ©silient, grĂące notamment Ă des « boĂźtes Ă outils » spĂ©cifiques pour mieux amĂ©nager, crĂ©er des quartiers mixtes dâun point de vue usagers et usages.
Antoine Morin nous parle de la vision de lâassociation : « Nos challenges pour les annĂ©es Ă venir sont de taille. Nous voulons travailler pour des chantiers plus durables, des surfaces mieux valorisĂ©es notamment grĂące Ă la Smart Home, et la crĂ©ation de bĂątiments rĂ©versibles et modulables, qui puissent sâadapter aux besoins des marchĂ©s de maniĂšre plus rapide. La question se posera dans les annĂ©es Ă venir, quand les baux des immeubles de bureaux seront arrivĂ©s Ă terme. On prĂ©dit que les entreprises vont rĂ©duire de 20 Ă 25% leur surface de bureaux. Ces surfaces vont devoir ĂȘtre repensĂ©es, alors quâelles nâont pas Ă©tĂ© conçues pour ĂȘtre modulables. ». DâoĂč la nĂ©cessitĂ© de rĂ©flĂ©chir en amont la une possible reconversion dâun espace, comme une place de parking. « Aujourdâhui il est impensable de construire un bĂątiment sans places de parking, mais demain ? Aura-t-on besoin dâautant dâespace pour les voitures ? Le dĂ©fi est dâanticiper leur restructuration en espaces de coworking, de rangement et dâentretien de vĂ©los, de micro-entrepĂŽt pour les livraisons en hyper centre⊠»
Pour tester les solutions proposĂ©es par la Proptech, la French Proptech a crĂ©Ă© avec des partenaires des projets immobiliers mixtes, notamment un bĂątiment Ă Nantes, Unik-X, dans lequel cohabitent logement, logement social, bureaux, espaces de coworking. Lâassociation propose Ă©galement une plateforme pour dĂ©poser des demandes spĂ©cifiques et des appels Ă projets. « Nous proposons des packs avec plus ou moins dâoutils. Beaucoup dâacteurs sont encore aux prĂ©mices de lâinnovation digitale, on y va en douceur. Nous formons les entreprises sur les sujets de la Proptech, puis au moment dâimplanter le projet nous organisons des rencontres avec les startups qui rĂ©pondent aux problĂ©matiques de lâentreprise », poursuit M.Morin.
Alors que le « Bien vivre chez soi » est devenu une valeur refuge suite Ă la pandĂ©mie, que les enjeux liĂ©s Ă la qualitĂ©, lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et lâĂ©cologie sont de taille dans le domaine de lâimmobilier, la Proptech va devenir un sujet majeur dans les annĂ©es Ă venir et il y a fort Ă parier quâavec lâĂ©mergence de ces nouveaux acteurs le paysage sera bouleversĂ©. 6
LE METAVERSE, OU MĂTAVERS, CONTRACTION DE « META » (AU-DELĂ EN GREC) ET « UNIVERS », ANNONCE LâĂMERGENCE DâUN MONDE PARALLĂLE. SâIL EST ĂTROITEMENT LIĂ Ă LâUNIVERS DU JEU VIDĂO, IL NâEST PAS UNIQUEMENT SYNONYME DâĂVASION ET DâAMUSEMENT. DANS LE SECTEUR IMMOBILIER, QUE CE SOIT POUR ACHETER UN BIEN RĂEL OU RĂALISER UNE TRANSACTION VIRTUELLE, IL PROMET UN CHAMBOULEMENT QUI FASCINE AUTANT QUâIL INQUIĂTE.
Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par McKinsey en Mai 2022, le mĂ©taverse pourrait gĂ©nĂ©rer 4 Ă 5 000 milliards de dollars dâici 2030. LâĂ©tude prĂ©cise Ă©galement que dans cette mĂȘme pĂ©riode, lâinternaute moyen pourrait passer jusquâĂ 6 heures par jour dans cet univers immersif. Impossible pour les entreprises de passer Ă cĂŽtĂ© du phĂ©nomĂšne.
Pour pĂ©nĂ©trer dans le mĂ©taverse, vous devrez dâabord vous crĂ©er un avatar, votre alter ego virtuel, et possĂ©der un compte en crypto monnaie ou des NFT (Non Fungible Token). Vous pourrez alors Ă©voluer dans cet univers en immersion complĂšte Ă lâaide dâĂ©quipements connectĂ©s comme des manettes, des casques de rĂ©alitĂ© virtuelle ou des gants tactiles. Shopping, loisirs, travail, Ă©ducation⊠tout est alors Ă votre portĂ©e.
â Demain, il sera probablement possible, notamment grĂące Ă la blockchain, de mener une transaction complĂšte dans le mĂ©taverse.â
Au-delĂ de la visite virtuelle en 3D, dans laquelle lâacheteur potentiel peut explorer son futur appartement en se dĂ©plaçant Ă sa guise, le mĂ©taverse offre une expĂ©rience encore plus immersive. GrĂące Ă leurs avatars, lâagent immobilier et le client pourront visiter ensemble le bien et discuter en direct, ce qui paradoxalement « humanisera » lâĂ©change.
Un autre avantage du mĂ©taverse est quâil reprĂ©sente un monde Ă lui seul. A lâheure oĂč la recherche de mandats est de plus en plus complexe pour les acteurs de lâimmobilier, ce monde virtuel ouvre en grand le champ des possibles. On pourra alors faire visiter un appartement Ă Val dâIsĂšre, depuis une agence Ă Annecy, Ă un acheteur basĂ© Ă Londres, il nây aura plus de frontiĂšres ! Pour les acheteurs, notamment les investisseurs, qui souhaitent acquĂ©rir un bien sans se dĂ©placer, câest rassurant et persuasif. LâexpĂ©rience immersive ne sâarrĂȘtera pas Ă la visite. Post-achat, le mĂ©taverse permettra de collaborer Ă distance. Architectes, MOE et MOA pourront organiser des rĂ©unions avec leurs clients, par le biais de leurs avatars respectifs, afin de construire ensemble le projet. Demain, il sera probablement possible, notamment grĂące Ă la blockchain, de mener une transaction complĂšte dans le mĂ©taverse. Signature en ligne, notaire, suivi des travaux en immersion via une camĂ©ra 3D, paiement en crypto monnaie⊠toutes ces opĂ©rations sont trĂšs certainement Ă suivre. Aux Etats-Unis, le paiement en crypto monnaie de biens immobiliers se dĂ©mocratise, mĂȘme si en France il reste compliquĂ©, notamment pour des raisons lĂ©gales.
En attendant, vous pouvez toujours dĂ©penser votre crypto monnaie dans le mĂ©taverse en investissant sur un bien virtuel. Terrain, immeuble, maison, il peut paraĂźtre absurde de miser sur de lâimmobilier virtuel, mais cela va devenir courant et certaines grandes entreprises comme Nike, Gucci, Carrefour ou Axa sont dĂ©jĂ sur le marchĂ©. On voit Ă©merger des agences immobiliĂšres spĂ©cialisĂ©es comme Metaverse Immobilier qui vous conseillent sur ce type dâinvestissement. La plupart des investisseurs français est encore rĂ©ticente face Ă ce genre dâopĂ©ration, lâabsence de bien concret et de recul Ă©tant des freins Ă©vidents. Cependant, si vous avez le goĂ»t du risque, cela peut ĂȘtre une façon de diversifier un portefeuille. Il est bon de savoir que la lĂ©gislation dans de nombreux pays ne sâest pas encore adaptĂ©e, comme en France ou le droit ne reconnaĂźt pas la propriĂ©tĂ© virtuelle. Encore loin de dĂ©trĂŽner les transactions rĂ©elles, le mĂ©taverse est dĂ©jĂ en train de bĂątir lâimmobilier de demain. Les GAFAM y ont dĂ©jĂ investi des milliards pour prĂ©parer le futur. Cependant, au-delĂ de la mĂ©fiance que peut susciter ce nouveau monde parallĂšle, les sujets de la protection des donnĂ©es et de la vie privĂ©e, ainsi que lâimpact environnemental de ces nouvelles technologies restent des enjeux importants.
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â Au-delĂ de la visite virtuelle en 3D, le mĂ©taverse offre une expĂ©rience encore plus immersive. â
QUATRE APPARTEMENTS CONTIGUS DANS LA STATION DES ARCS AFIN DE LES RĂUNIR ET BĂNĂFICIER DâUN BEL ESPACE DE 110 M 2 LâARCHITECTE DâINTĂRIEUR JOĂ BUET DE BOURG-SAINT-MAURICE
(ATELIER BAJI) QUI A RELIĂ LâENSEMBLE, NOUS PRĂSENTE LES POINTS FORTS DE CETTE TRANSFORMATION.
Quelles ont Ă©tĂ© les Ă©tapes marquantes de ce projet ? Le projet a dĂ©marrĂ© en 2014 avec lâachat des deux premiers appartements dĂ©jĂ rĂ©unis. Tandis que je rĂ©alisais lâavant-projet pour la rĂ©novation, les propriĂ©taires achetaient le 3e logement. Le 4e appartement a Ă©tĂ© achetĂ© cinq ans plus tard. Nous avons conservĂ© tels quels les trois appartements et nous avons crĂ©Ă© un accĂšs depuis lâintĂ©rieur. Il a fallu remettre Ă nu ce dernier appartement afin dây installer deux chambres et une salle de bains.
Dans quel Ă©tat Ă©taient les logements ?
Les appartements avaient 50 ans ; ils Ă©taient vĂ©tustes comme un trop grand nombre aujourdâhui encore. Les surfaces Ă©taient petites. Pour agrandir son appartement, il faut patienter jusquâĂ ce que le voisin accepte de vous vendre le sien. Câest une question de temps.
Quelles ont été les plus grandes difficultés de ce projet ?
Créer une circulation dans ce volume, acquis en plusieurs phases. Garder la cohérence dans le projet afin de ne pas ressentir que le 4e appartement a été ajouté.
Quand on rĂ©nove un appartement conçu par lâarchitecte Charlotte Perriand que faut-il garder Ă lâesprit ? Câest une architecture bien pensĂ©e oĂč le moindre recoin Ă©tait optimisĂ©. Il est important avant toute modification de bien la regarder et la comprendre. Jâaime me documenter et me replonger dans les livres de Charlotte Perriand. Cette femme extraordinaire, en avance sur son temps, est une fabuleuse source dâinspiration.
Que reste-t-il de lâesprit de Charlotte Perriand ?
Jâai repris lâidĂ©e dâestrade devant la baie vitrĂ©e que jâai retravaillĂ©e. Jâai imaginĂ© des estrades avec des rangements dessous, des meubles suspendus afin que rien nâarrĂȘte lâĆil. Tout est fonctionnel et le plus confortable possible.
Quels matériaux avez-vous utilisé ?
Du parquet chĂȘne, de lâenduit plĂątre au mur, du carrelage en cuir, de la feuille de pierre pour la salle de bains car câest un matĂ©riau lĂ©ger et esthĂ©tique.
Quelles sont les notions sur lesquelles vous avez travaillĂ© ? Repenser les volumes, crĂ©er des circulations, apporter un esprit montagne chaleureux avec les matĂ©riaux, sâamuser avec la dĂ©coration car les propriĂ©taires mâont donnĂ© carte blanche.
Ă lâintĂ©rieur, on ne rĂ©alise pas quâil sâagit de 4 appartements rĂ©unis. Comment avez-vous fait ?
Nous avons conservĂ© les murs porteurs qui sĂ©paraient les appartements et avons percĂ© des ouvertures de passage. Nous voulions crĂ©er un espace parents, un espace enfants, une piĂšce de vie. Nous sommes dans la configuration dâappartements avec une seule façade vitrĂ©e oĂč lâon ne peut pas cloisonner comme on veut. Jâai dĂ» crĂ©er des piĂšces borgnes et trouver des astuces.
à ce propos, comment avez-vous réussi à apporter de la lumiÚre dans la derniÚre chambre ?
Le 4e appartement abrite une chambre cĂŽtĂ© baie vitrĂ©e, une salle de bains et au fond une chambre borgne. Jâai rĂ©alisĂ© un enfilage de vitres. La salle de bains est entourĂ©e de vitrage et jâai crĂ©Ă© un systĂšme de volets pour conserver lâintimitĂ©.
Les propriĂ©taires vont-ils sâarrĂȘter lĂ ? Ils peuvent toujours acheter un appartement au-dessus pour rĂ©aliser un duplex ! 6
IngĂ©nieur agro-alimentaire, Sandra Maugras, et son compagnon Thomas Sevestre, jardinier-paysagiste, dĂ©cident en 2018 de changer dâactivitĂ©. PassionnĂ©s dâĆnologie, ils hĂ©sitent entre ouvrir un bar Ă vins et une chambre dâhĂŽtes. Pendant une annĂ©e, ils multiplient les sĂ©jours dans des chambres dâhĂŽtes, rencontrent ceux qui ont sautĂ© le pas, rĂ©alisent une Ă©tude de marchĂ© et tombent sous le charme dâune ferme de 1865. Ils quittent Saint-Paul-en-Chablais et sâinstallent Ă quelques kilomĂštres Ă Thollon-les-MĂ©mises, proche des stations de ski et du lac LĂ©man.
Les travaux ne les effraient pas. Thomas sâen charge et se fait aider. La ferme avait Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e une premiĂšre fois il y a 10 ans. Le couple investit 200 000 euros de travaux et cherche Ă valoriser lâexistant. La toiture et les façades sont refaites. Trois chambres doubles avec leur salle de bains et un espace commun au rez-de-chaussĂ©e voient le jour. Le couple amĂ©nage le dernier Ă©tage afin dây habiter. La belle cave devient une cave Ă vins avec vente Ă emporter. Le couple se forme Ă la dĂ©gustation de vins et devient mĂȘme caviste. Pour agrĂ©menter les soirĂ©es, ils organisent des dĂ©couvertes du vin. La remise de la ferme, qui servait de garage, est transformĂ©e en gite de 70 m2.
en maison dâhĂŽtes
LEUR VIE A CHANGĂ AVEC CET INVESTISSEMENT. SANDRA ET THOMAS RACHĂTENT UNE VIEILLE FERME Ă THOLLON-LES-MĂMISES EN HAUTE-SAVOIE ET LA TRANSFORMENT EN MAISON DâHĂTES. ILS AJOUTENT UNE CAVE Ă VINS ET CRĂENT UN GITE. ON VOUS RACONTE LâHISTOIRE DâUN LIEU, « UN R DE MĂMISES », TERMINĂ APRĂS 4 ANS DE TRAVAUX.
TEXTE PATRICIA PARQUET
« Notre but nâĂ©tait pas dâobtenir une grosse rentabilitĂ©. Nous savions quâen faisant toutes ces transformations, nous ne perdions pas dâargent. Ătant donnĂ©e la hausse des prix de lâimmobilier sur le territoire, nous sommes confiants. Notre projet est liĂ© Ă un changement de vie car nous savons quâon ne devient pas riche avec des chambres dâhĂŽtes », souligne Sandra Maugras qui ne regrette pas sa nouvelle vie. Une fois les travaux terminĂ©s, Thomas Sevestre a repris un travail Ă lâextĂ©rieur pour assurer un revenu fixe. Ce qui leur apporte le plus de fiertĂ© ? « Notre concept plait, câest notre plus grande satisfaction. Nous avons rĂ©ussi Ă aller au bout du projet sans ĂȘtre du mĂ©tier » , prĂ©cise le couple. Les travaux se sont Ă©chelonnĂ©s sur 4 ans. Sandra et Thomas ont ouvert le gite puis la cave Ă vins. Ils ont fait une pause dâun an et ont terminĂ© la derniĂšre chambre lâhiver dernier. 6
LA RĂNOVATION DES BIENS IMMOBILIERS EST ENCORE TROP LENTE. LES PROPRIĂTAIRES, NâHABITANT PAS Ă PROXIMITĂ, CHERCHENT DES SOLUTIONS POUR TOUT GĂRER Ă DISTANCE AVEC DES PROFESSIONNELS. SPĂCIALISTE DES SOLUTIONS DE RĂNOVATION CLĂS EN MAIN POUR LES LOCATIONS DE VACANCES, LâENTREPRISE FACE B MULTIPLIE LES PARTENARIATS AVEC LES COMMUNES AFIN DE SENSIBILISER LES PROPRIĂTAIRES. POUR EXEMPLE, Ă VALMEINIER, LâENTREPRISE A RAFRAĂCHI UN APPARTEMENT DE 42 M 2 , EN ENLEVANT LES CODES DES ANNĂES 90.
TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS FACE B
Câest un travail de longue haleine. Convaincre les propriĂ©taires de rĂ©sidence secondaire de rĂ©nover leur bien qui nâa pas Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© depuis des lustres et les accompagner dans leurs dĂ©marches. Le parc immobilier est vieillissant et le nombre de lits sâĂ©rode. Le foncier disponible Ă©tant de plus en plus rare, il faut trouver des solutions pour valoriser lâexistant. « Les propriĂ©taires de location habitent loin. Ils ne peuvent pas superviser les travaux et ils ne savent pas toujours comment rĂ©nover leur appartement achetĂ© il y a 30 ou 40 ans. Ils ont besoin dâun accompagnement clĂ©s en main. Nous intervenons pour eux », explique Thomas Montgrandi, co-fondateur de Face B qui intervient de la Tarentaise en Savoie jusquâaux PyrĂ©nĂ©es. Afin de mutualiser les interventions, il dĂ©veloppe des rĂ©seaux de partenaires. « Construire un appartement reprĂ©sente 40 fois plus de dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques quâen rĂ©nover un. ArrĂȘtons de construire partout et occupons-nous bien de lâexistant », poursuit le chef dâentreprise, heureux dâavoir signĂ© un partenariat avec la communautĂ© de communes de Maurienne Galibier et le Groupe Maeva. Sa sociĂ©tĂ© assure la conception et la maĂźtrise dâĆuvre. Son Ă©quipe, qui devrait doubler dâici lâan prochain, propose une expertise sur les travaux, lâarchitecture dâintĂ©rieur, mais aussi des prestations locatives et hĂŽteliĂšres. Les travaux se rĂ©alisent Ă lâintersaison, il faut donc ĂȘtre efficace.
Pour les rĂ©sidences secondaires, le budget de rĂ©novation est plus limitĂ© que pour une rĂ©sidence principale ; il coĂ»te en moyenne entre 10 000 et 20 000 âŹ.
En montagne, on estime que pour une rĂ©novation lĂ©gĂšre, il faut compter 1 000 âŹ/m2, une rĂ©novation profonde 1 500 âŹ/m2 et une rĂ©novation complĂšte 2 000 âŹ/m2
RĂ©nover en montagne, câest plus de logistique et cela coĂ»te plus cher quâen plaine.
Pour un deux piĂšces de 30 m2, cela peut vite grimper Ă 60 000 ⏠! DâoĂč lâintĂ©rĂȘt de trouver des entreprises, spĂ©cialisĂ©es dans la rĂ©novation, qui groupent les achats, proposent des prix nĂ©gociĂ©s et qui maĂźtrisent les plannings.
â Construire un appartement reprĂ©sente 40 fois plus de dĂ©pense Ă©nergĂ©tique quâen rĂ©nover un. â
La problĂ©matique : câest un appartement typique des annĂ©es 90 qui, sur le plan esthĂ©tique et point de vue confort, ne correspondait plus aux attentes : moquette rouge au sol abĂźmĂ©e, literie de qualitĂ© moyenne...
La solution : les piĂšces gardent leurs fonctions ; elles sont rafraichies et sâĂ©quipent de mobilier rĂ©sistant, spĂ©cialement pensĂ© pour lâhĂŽtellerie et la location. Face B recherche en permanence des techniques et des matĂ©riaux qui permettent de conserver un esprit montagne tout en respectant le budget des propriĂ©taires.
ComposĂ©e de plusieurs modules, la banquette sert Ă sâasseoir et offre de multiples rangements. Le canapĂ©-lit, conçu pour des couchages quotidiens possĂšde des mĂ©canismes trĂšs rĂ©sistants, offrant un confort optimal sur 5 ans. Le canapĂ© est entiĂšrement dĂ©houssable et lavable. Conçu pour lâhĂŽtellerie, le tissu est robuste. Pour la location, Face B recommande dâĂ©viter les couleurs trop claires et de privilĂ©gier le tissu chinĂ© oĂč les taches sont moins visibles.
Ils occupent visuellement beaucoup dâespace et donnent du cachet Ă la piĂšce. Ici, les rideaux de couleur neutre possĂšdent une bande de couleur, avec un rappel sur les coussins. Les volets sont souvent inexistants dâoĂč lâintĂ©rĂȘt de doubler les rideaux afin quâils soient occultants.
Un claustra sĂ©pare la cuisine du salon. Il sert Ă©galement de dossier pour la banquette, crĂ©Ă©e cĂŽtĂ© salon. La banquette permet dâexploiter des mĂštres carrĂ©s souvent inexploitables.
Au sol, lâancienne moquette rouge a Ă©tĂ© remplacĂ©e par du LVT, des lames de vinyle haute performance, rĂ©alisĂ©es Ă partir de matĂ©riaux recyclĂ©s. Le sol devient trĂšs rĂ©sistant (au choix aspect bois ou pierre) et possĂšde mĂȘme des propriĂ©tĂ©s acoustiques. En bon Ă©tat, le papier peint a simplement Ă©tĂ© recouvert en blanc.
Changer seulement les façades des meubles de la cuisine nâest pas une solution Ă©conomique car elles ne sont pas standards. Et fabriquer des façades sur-mesure aurait coĂ»tĂ© plus cher que la cuisine neuve. Quand elle est en bon Ă©tat, remplacer la crĂ©dence et le plan de travail suffit parfois Ă remettre la cuisine au goĂ»t du jour.
Si la tĂȘte de lit est conservĂ©e, la chambre possĂšde une nouvelle literie et un nouveau couvre-lit. Les tables de chevet sont des cubes (agencement modulaire de chez Leroy Merlin). Lâavantage des modules ? On les pose, on les suspend, on les combine entre eux. Câest fou ce que lâon peut crĂ©er en combinant des cubes et des caissons. Il suffit dâajouter deux pieds Ă un caisson, un plateau et un joli coussin et vous obtenez un banc ! Vous pouvez construire de cette maniĂšre des placards, des dressings, des Ă©tagĂšres, des espaces sous lâescalier. Jouez sur les largeurs et les formats.
Dans la chambre enfants, les modifications restent lĂ©gĂšres : le radiateur, qui consommait trop, est remplacĂ© par un appareil plus performant. Un mur peint en couleur donne un peu de peps Ă lâensemble.
Le blanc, le bois et le beige sont le fil conducteur, dâaprĂšs le choix de style du propriĂ©taire. « Ce nâest pas la salle de bains qui va faire la valeur esthĂ©tique de lâappartement sur lâannonce du bien. Elle doit ĂȘtre propre, neutre et fonctionnelle. On va chercher Ă ajouter de la valeur esthĂ©tique sur les piĂšces de vie et la chambre. Avec plus de budget, on va plus loin dans les modifications », prĂ©cise Thomas Montgrandi. 6
1 AN : 4 NUMĂROS + 1 HORS SĂRIE Guide de l'Immobilier de Montagne = 47 ⏠(frais de port inclus)
2 ANS : 8 NUMĂROS + 2 HORS SĂRIE Guide de l'Immobilier de Montagne = 88 ⏠(frais de port inclus)
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AprÚs une premiÚre édition réussie du SIM - Salon Immobilier Montagne (Lyon, Octobre 2019) - suivie d'une édition digitale, c'est tout naturellement que les Rencontres Immobilier Montagne se sont imposées comme le prochain rendez-vous B2B réservé aux professionnels de l'immobilier et de l'habitat entre lacs et montagnes.
Les Ăditions Cosy (Cosy Mountain, Cosy City, ...), largement implantĂ©es en Savoie Mont Blanc bĂ©nĂ©ficient d'un ancrage territorial fort et de liens Ă©troits avec l'ensemble des professionnels de lâimmobilier, de l'habitat et de la dĂ©coration. DĂšs lors, notre rĂŽle de mĂ©dia-teur nous permet assez logiquement de rĂ©unir prescripteurs et fournisseurs, l'espace d'une journĂ©e dans un lieu idĂ©al Ă la rencontre.
â En tant que mĂ©dia, nous avons Ă©galement le rĂŽle d'ĂȘtre mĂ©dia-teur au sein de cet Ă©cosystĂšme â
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Chaque participant, quâil soit prescripteur ou fournisseur, dispose dâune interface de connexion personnalisĂ©e Ă partir de laquelle il a accĂšs aux informations et potentiels interlocuteurs RIM. La prise de rendez-vous est Ă lâinitiative des participants. Vous souhaitez ĂȘtre partenaire de l'Ă©vĂšnement ? Contactez-nous ! 6
Pour toute question/réservation : +33 (0)4 79 65 46 10 claude@cosy-editions.com ; kamel@cosy-editions.com ; fanny@cosy-edition.com ; alison@cosy-edition.com ; olivia@cosy-editions.com ; aurelien@cosy-editions.com
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Dans le Bregenzerwald, les habitants construisent et rĂ©novent avec lâaide dâarchitectes pas pour 50 ans, mais les 150 ans Ă venir.
Des forĂȘts de sapins blancs, des vaches ruminant dans lâherbe verte et de grandes fermes dispersĂ©es dans le paysage. Bregenzerwald est lâune des principales rĂ©gions du Vorarlberg, marquĂ©e par lâactivitĂ© agricole, le tourisme doux et la vie de village.
AprĂšs avoir quittĂ© la plaine industrielle, on emprunte les routes de montagne en direction du hameau de Dafins Ă Zwischenwasser. Ă chaque lacet, se succĂšdent des paysages dignes de cartes postales. Le Vorarlberg tel quâon nous lâavait dĂ©crit ; un mĂ©lange de tradition et dâaudace. Ici une maison contemporaine en bois clair et en forme de cube cĂŽtoie dâanciennes fermes rĂ©novĂ©es. LĂ , sur la place du village, lâauberge centenaire revĂȘtue de tuiles de bois est soigneusement restaurĂ©e. Plus loin, la premiĂšre Ă©cole solaire dâAutriche, connue dans le monde entier. Le point commun de toutes ces constructions ? Les propriĂ©taires et commanditaires ont fait appel Ă des architectes car ici tout le monde reconnait leurs expertises et sâintĂ©resse Ă lâarchitecture.
Ancienne rĂ©gion pauvre, le Vorarlberg est devenu lâune des plus riches dâAutriche et dâEurope. SituĂ© Ă la frontiĂšre entre la Suisse et lâAllemagne, ce « land » est grand comme la moitiĂ© dâun dĂ©partement français, avec seulement 400 000 habitants (deux fois moins quâen HauteSavoie), une Ă©conomie florissante et une longue tradition dans lâart de bĂątir.
Le temps dâun voyage dâĂ©tudes de trois jours, maires, Ă©lus, responsables de communautĂ© de communes et architectes sont venus voir, comprendre, apprendre et sâinspirer. Ils ont visitĂ© des Ă©coles, des casernes de pompiers, des mairies, des bĂątiments classĂ©s, des villes, des villages... avec lâenvie dâen voir toujours plus.
Le programme, Ă©laborĂ© par lâarchitecte Andrea Spöcker, accompagnĂ©e de Stephan DĂ©georges, responsable du pĂŽle Architecture, villes & territoires au CAUE 74 (*), consistait en visites de bĂątiments remarquables ayant remportĂ© de prestigieux prix de la construction bois, de lâarchitecture et du dĂ©veloppement durable, de la commune favorisant la culture du bĂąti. Ce fut aussi une fabuleuse occasion dâĂ©changer sur les pratiques, les expĂ©riences et dĂ©couvrir un territoire exemplaire façonnĂ© par des pionniers et de farouches dĂ©fenseurs de lâenvironnement, de la qualitĂ© de vie et du travail artisanal bien fait. Voici ce quâils ont retenu de ce voyage.
(*) CAUE 74 = Conseil dâArchitecture dâUrbanisme et de lâEnvironnement de Haute-Savoie.
Il assure des missions de service public pour les collectivitĂ©s locales et les particuliers, avec les professionnels du cadre de vie. Son rĂŽle : promouvoir la qualitĂ© de lâarchitecture, de lâurbanisme et de lâenvironnement.
â Lâarchitecture du Vorarlberg est servie par des matĂ©riaux et une mise en Ćuvre exceptionnelsâ, Arnaud Dutheil© Jana Sabo
Deux constructions primĂ©es. Ă gauche, lâĂ©cole maternelle de Zwischenwasser ; Ă droite le centre de secours de Bezau.
Depuis 2009, le Vorarlberg met tout en Ćuvre afin dâatteindre pas Ă pas lâautonomie Ă©nergĂ©tique en 2050, avec pour prioritĂ© la sobriĂ©tĂ©, lâefficacitĂ© et lâutilisation dâĂ©nergies renouvelables. Cet objectif ambitieux a un impact dans tous les domaines de la vie. LâInstitut de lâĂnergie, fondĂ© en 1985, joue un rĂŽle important car il accompagne les collectivitĂ©s dans la mise en place de politiques durables. Ce qui a changĂ© ? Les communes exploitent de plus en plus dâĂ©nergies renouvelables (gĂ©othermie, solaire, photovoltaĂŻque, biogaz, biomasse, hydraulique). Plus dâune centaine de centrales de chauffage biomasse alimentent les rĂ©seaux communaux.
En Europe, le Vorarlberg rĂ©unit la plus forte concentration de bĂątiments au standard passif (ndlr. constructions qui consomment trĂšs peu dâĂ©nergie) : des maisons passives et des maisons Ă Ă©nergie positive (câest-Ă -dire quâelles produisent plus dâĂ©nergie quâelles nâen consomment). Depuis 2007, tous les bĂątiments neufs publics sont obligatoirement construits selon le standard passif. En France, on compte seulement 300 bĂątiments labellisĂ©s passifs.
Dans les Ă©coles de Wolfurt et de Lauterach, on trouve des Ă©tablis dans les classes et une cuisine Ă taille dâenfant.
Charpentier est un mĂ©tier de rĂȘve ici ! Le travail manuel est considĂ©rĂ© Ă sa juste valeur et il est bien rĂ©munĂ©rĂ©. Les artisans du bĂątiment sâinvestissent dans les Ă©coles afin de susciter des vocations trĂšs tĂŽt. RĂ©aliser des travaux manuels en classe est aussi important quâapprendre Ă lire et Ă Ă©crire. Une philosophie qui permet au Vorarlberg dâavoir dâexcellents artisans.
Le bois est une ressource locale, abondante et renouvelable qui stocke le carbone et lutte contre lâeffet de serre. Le roi de la forĂȘt autrichienne, câest le sapin blanc. Son utilisation et son exploitation gĂ©nĂšrent de lâactivitĂ© pour toute une filiĂšre locale : exploitation forestiĂšre, sciage, transformation⊠La provenance du bois est certifiĂ©e. On ne construit plus avec du bois importĂ©. Les constructions sont de plus en plus entiĂšrement rĂ©alisĂ©es en sapin blanc, taillĂ© et sciĂ© Ă quelques kilomĂštres Ă peine du chantier.
Le bois est le matĂ©riau qui rĂ©pond au mieux aux enjeux de constructions de bĂątiments innovants Ă haute performance Ă©nergĂ©tique. Pendant 10 ans, de 1995 Ă 2005, des bĂątiments expĂ©rimentaux en bois, avec des structures innovantes, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Parmi les architectes qui font rayonner lâarchitecture en bois Ă travers le monde : Hermann Kaufmann. Titulaire de la chaire europĂ©enne bois Ă lâUniversitĂ© de Munich, enfant du pays et issu dâune famille de charpentiers qui cherche Ă repousser les limites des possibilitĂ©s de construction avec le bois. DistinguĂ©s Ă de multiples reprises, ses bĂątiments ont valeur dâexemple car ils conjuguent prouesses techniques, avancĂ©es dâingĂ©nierie et savoir-faire local.
Lâentreprise de construction Berchtold Holzbau Ă Wolfurt est spĂ©cialisĂ©e dans la prĂ©fabrication de maisons individuelles et de bĂątiments Ă haute performance Ă©nergĂ©tique, construits avec du bois local taillĂ©, sciĂ© et rabotĂ© Ă moins de 10 km. Elle a lancĂ© des maisons aux volumes simples, Ă prix garanti et au standard passif. La prĂ©fabrication en atelier fait partie des pistes de dĂ©veloppement dans la construction bois.
Ici, la recherche de la qualitĂ© est une religion ! En visitant les bĂątiments municipaux tels que lâĂ©cole de musique (nos photos) et lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaire de Wolfurt, les participants aux voyages dâĂ©tudes Ă©taient admiratifs devant le travail dâexĂ©cution prĂ©cis et raffinĂ©. Il existe des liens forts entre les architectes et les artisans, un respect mutuel et cela se ressent dans la qualitĂ© des rĂ©alisations.
Performante sur le plan Ă©nergĂ©tique, lâĂ©cole de musique de Wolfurt (architecte Fink Thurnher) offre un mĂ©lange de bois, de bĂ©ton brut et de verre Ă lâintĂ©rieur.
« Faire bien, câest contagieux ! », explique Christian Natter, maire de Wolfurt, lors de la visite de lâĂ©cole de musique et de la mĂ©diathĂšque de sa ville, rĂ©unies dans un bĂątiment au standard Ă©nergĂ©tique trĂšs performant. Les communes, mĂȘme les petites, montrent lâexemple dans la lutte contre le changement climatique en se dotant dâĂ©quipements publics remarquables. Le maire de Bezau, commune de 2 000 habitants, nous explique « quâil est important de montrer oĂč vont les impĂŽts ».
Josef Mathis, maire de Zwischenwasser pendant 30 ans, commune de 3 300 habitants, fait partie des Ă©lus pionniers dans lâĂ©nergie solaire. Ancien carrossier, il nous fait visiter lâĂ©cole primaire crĂ©Ă©e en 1990. SituĂ©e dans le hameau de Dafins et orientĂ©e plein sud, elle fut le premier bĂątiment public solaire en Autriche. DĂ©sormais, plus de 75 % des constructions neuves du Vorarlberg possĂšdent des capteurs solaires thermiques.
Parce que ce territoire est petit, prospĂšre et crĂ©atif. Ses Ă©lus sont solidaires sur les enjeux dâavenir et demandent Ă construire des bĂątiments Ă©cologiques. Des concepteurs et architectes sont en mesure dâimaginer des projets avec la forme et les matĂ©riaux qui rĂ©pondent Ă cette demande. Et enfin, il existe des entreprises locales et des artisans capables de rĂ©aliser les bĂątiments souhaitĂ©s avec un riche savoir-faire. Les matĂ©riaux de construction sont disponibles localement (le bois, la pierre, le verre et un peu de mĂ©tal).
Le Vorarlberg a dĂ©veloppĂ© au fil du temps un important tissu de petites et moyennes entreprises. LâĂ©conomie locale est aujourdâhui forte et fonctionne majoritairement en autonomie.
Avant de construire des bùtiments neufs, les Vorarlbergeois valorisent les bùtiments existants en les rénovant et en créant des extensions. On voit trÚs fréquemment une nouvelle étable en bois aux lignes pures et simples, accolée à une vieille ferme. La philosophie des habitants : rénover plutÎt que détruire et construire non pas pour 50 ans, mais 150 ans !
Constructions remarquables primĂ©es : En haut Ă gauche : La premiĂšre Ă©cole solaire dâAutriche Ă Dafins, architecte Hermann Kaufmann. © Gemeinde / Zwischenwasser Ci-dessus : le restaurant Adler Ă Schwarzenberg transformĂ© par lâarchitecte Hermann Kaufmann et une serveuse en habit traditionnel. © PP
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En haut : La maison Walser de Lucia Riezler Ă Mittelberg dont la façade est recouverte dâĂ©cailles de bois.© Dietmar Denger - Vorarlberg Tourismus En bas : Une maison contemporaine Ă Schwarzenberg en sapin blanc. © Jana Sabo
Un tiers de la population du Vorarlberg habite en montagne.
Les constructions se sont multipliĂ©es avec le dĂ©veloppement du tourisme, mais il existe une forte volontĂ© politique de les stopper. Il est dĂ©sormais interdit Ă tout Ă©tranger dâacheter une rĂ©sidence secondaire dans le Vorarlberg. Il faut rĂ©sider sur place pour accĂ©der Ă la propriĂ©tĂ©. La maison individuelle devient rare car les maires privilĂ©gient les petits immeubles collectifs afin de concentrer lâhabitat.
Les habitants sont encouragés à se déplacer de maniÚre douce. Les trains circulent toutes les demi-heures, des bus desservent les villes, les campagnes et les zones de montagne.
Les maires comptent sur la participation citoyenne et rivalisent dâimagination pour mobiliser leurs habitants. Le week-end, ils organisent des workshops, des ateliers, des rencontres pour les faire rĂ©flĂ©chir et trouver des idĂ©es Ă mettre en place afin de faire Ă©voluer leur commune.
La Haute-Savoie accueille chaque annĂ©e plus dâhabitants que les autres dĂ©partements et on construit plus quâailleurs. LâĂ©conomie du dĂ©partement est florissante. Rencontre avec Arnaud Dutheil, directeur du CAUE de Haute-Savoie, convaincu que les voyages dâĂ©tudes entre professionnels, câest la vertu de la pĂ©dagogie par la dĂ©couverte et lâexpĂ©rience.
Le modĂšle du Vorarlberg est-il transposable dans nos montagnes ?
« Oui et non ! Oui, car nous avons les mĂȘmes Ă©lĂ©ments de dĂ©part pour constituer une filiĂšre constructive forte : la ressource forestiĂšre, la tradition constructive, le savoir-faire. Non car le Vorarlberg a construit son modĂšle autour dâune revendication dâautonomie par rapport Ă lâĂtat fĂ©dĂ©ral. Les acteurs et la population se sont rassemblĂ©s avec la volontĂ© de constituer une filiĂšre autour de lâexcellence. »
Les habitants de Bezau invités à découvrir les maquettes des futurs projets de la commune et à en discuter.
Mettre des fenĂȘtres en plastique relĂšve dâun crime ! Le PVC ne fait pas partie des matĂ©riaux acceptĂ©s pour obtenir des aides Ă la construction.
Dans les années 60, les Vorarlbergeois ont beaucoup construit. Depuis, les élus mettent un frein à cette évolution néfaste pour le paysage. Les grandes industries sont regroupées en plaine. Le tourisme se concentre sur des infrastructures hÎteliÚres plutÎt que sur les logements de vacances disséminés. Le paysage est facile à lire car il alterne les zones bùties et naturelles.
Que faut-il mettre en place avant tout ?
« Les acteurs de la filiĂšre, du forestier Ă lâarchitecte, doivent ĂȘtre solidaires autour dâun projet de culture constructive pour le territoire. Mais surtout, cette culture doit ĂȘtre partagĂ©e par les habitants pour lever nos contradictions : nous voulons du bois local, mais nous nous opposons Ă la crĂ©ation de nouvelles routes forestiĂšres. Nous admirons le bois vieilli de nos chalets traditionnels, mais le refusons pour des constructions rĂ©centes. »
Si on ne devait retenir quâune seule leçon de ce voyage ?
« Ce qui fascine dans lâexpĂ©rience du Vorarlberg, câest la qualitĂ© des bĂątiments. Lâarchitecture est servie par des matĂ©riaux et une mise en Ćuvre exceptionnels. La production, parfaitement contemporaine, est construite dans la continuitĂ© dâune tradition et de matĂ©riaux qui lâancrent localement. »
Pour participer Ă un voyage dâĂ©tudes avec le CAUE74, tĂ©l. 04 50 88 21 10. www.caue74.fr (voyages rĂ©servĂ©s aux Ă©lus, personnels des collectivitĂ©s territoriales, professionnels de lâamĂ©nagement du territoire et de la construction, universitaires, chercheurs). Pour tout public : renseignements auprĂšs de lâOffice national du tourisme autrichien : www.austria.info et lâoffice de tourisme du Vorarlberg : www.vorarlberg.travel 6