Azamag n°3 by Aza Mag

AZA MAG est publié par WERY, WE Represent You Directrice de publication : Gabrielle SOKENG ; Rédactrice en chef : Manuela NGAMO Rédaction : Carmelle TOWENDO (BENIN) ; Davide SOKENG (GHANA) ; Mahoua FOFANA (COTE D’IVOIRE) ; Michèle MOUANGOU (CONGO), Manuela NGAMO (CAMEROUN) ; Saran CAMARA (GUINÉE CONAKRY) ; Ngoya NDIAYE (SENEGAL) ; Fatimata LY (CANADA) ; Fanta DIALLO (SENEGAL) Graphisme et illustration : Dini Athoumani RAYYANE Correction : Etienne SOKENG Service Commercial & Marketing: WE Represent You 1, Avenue Cheikh Anta Diop Immeuble BARSALAM En face Paroisse Saint Joseph De Médina, 3ème Etage Tél: + 221 32 824 22 00 www.weryafrica.com / wery@weryafrica.com commercial@aza-mag.com

Chères lectrices, chers lecteurs

’aventure Aza Mag continue. Nous sommes au numéro 3 ! Que vous dire à part mille mercis pour vos encouragements, vos suggestions, votre disponibilité à nous aider à vous offrir le meilleur de nous ?

Nous revoici donc, fières de vous présenter ce numéro qui parle de l’environnement. Oui, nous avons eu en Décembre la COP 21, "la 21e Conférence des Parties sur les changements climatiques". Le monde est inquiet de l’héritage que nous allons léguer à nos enfants. Le monde s’est réuni pour trouver des solutions et s’engager à faire bouger les choses. Nous apportons notre modeste contribution à la bataille climatique en vous faisant découvrir ces femmes et ces hommes oeuvrant à petite échelle pour faire changer les choses. Faites connaissance avec la belle Fati Niang de Black Spoon qui circule dans les rues de Paris avec son Food Truck pour vous faire découvrir les plats africains dans le respect de l’environnement. Et découvrez le tri des déchets en Afrique, oui, au Sénégal avec E-Cover ! Des jeunes âgés de moins de 25 ans qui

se battent pour enlever les pneus usagés des rues pour les restaurer en matériel utilitaire. Seydou Ouedraogo vous livre chez vous ses légumes bios pour améliorer votre alimentation et Fatou Sarr agrémente vos plats de son sel bio mélangé avec des épices naturels. Ces femmes, ces hommes n’ont qu’un seul rêve : marquer leur temps par leurs actions. Offrir à nos successeurs une planète propre est la priorité de beaucoup de gens, même si d’autres ne font pas grand chose pour aider. Alors participons petitement. Commençons à bien choisir nos produits de beauté, Aza et belle vous dit comment, sauvegardons nos forêts aussi avec les agents des Eaux et Forêts. Ayons de petits gestes quotidiens qui sont anodins mais très importants et si chacun s’y met comme nous le fait comprendre notre chroniqueuse Davide les choses vont changer ! A bientôt pour d’autres découvertes!

Gabrielle gabrielle@aza-mag.com Mauritanie

FUTURE AZA

Business

C’est un sel sans additif, particulièrement riche en magnésium et oligo-éléments. Notre entreprise s’est en outre spécialisée dans la production d’un mélange de dix-sept (17) épices fortes bios sélectionnées, dont le gingembre, l’ail, l’oignon, le poivre, le basilic, la menthe etc.… Le projet Sel Epice Bio de Soum, résulte ainsi d’un long processus de trois mois, du mélange savant à froid de ces dix-sept épices bios, pour être certains d’assurer une note de saveur authentique à vos plats.

Quelles ont été les excellentes motivations, ayant guidé vos inspirations ?

Mlle FATOU SARR

Retour à la cuisine de grandmère

llons à la rencontre de Fatou Sarr, manager du projet Sel épicé Bio. Elle a 35 ans et elle rêve devenir une femme leader sur le plan économique. Elle a suivi une formation professionnelle à Suptech (Dakar) sanctionnée par un Diplôme en Assistanat de Direction en 2008. Ce qu’elle fait mérite l’attention de tous parce que nous avons tous un problème commun qui est la Sante Publique. L’espérance de vie en Afrique est entre 49 à 77 ans, alors que nos ancêtres vivaient plus de 100 ans et leur secret était la consommation de produits naturels.

Comment présenteriez-vous, Mlle Fatou Sarr, votre entreprise à nos lecteurs ?

Soum MultiMedia & Co est une entreprise sénégalaise, spécialisée dans la production du Sel Epice Bio, qui est un produit 100% naturel. Ce produit du sérail est composé pour l’essentiel de 80% de sel marin de couleur grise, récolté à la main après quarante-cinq (45) jours des marais, puis du sel des paludiers du Sine, particulièrement de la commune de Soum Log, au Sénégal. Ce mélange est ensuite séché pendant deux bons mois avant d’être tamisé, puis iodé.

Dans mon enfance j’accompagnais souvent ma grand-mère aux puits de sel pour l’extraction. Ayant vécu ce travail de longue haleine pendant des années, mon premier souhait quand j’ai commencé à travailler, était de trouver de l’argent nécessaire pour m’offrir des gens bien formés pour ce travail et me procurer du matériel nécessaire (gants, seaux, bottes etc…) pour les accompagner. Et puis, chemin faisant dans mes activités, j’ai rencontré un Monsieur qui exportait du sel sénégalais au Bénin du nom de ‘’ Mohamed Wabi’’. Tous deux connaissant le sel, nous avons eu l’idée, de ne produire que du sel mélangé à des épices bio. Ce qui m’a le plus motivé, c’est que je devais acheter du sel ici chez moi, pour pouvoir aider à mon humble manière, nos pauvres mamans qui n’ont comme activité essentielle que la vente de ce sel qui ne leur rapporte pourtant jamais rien de réellement substantiel, pour entretenir leur chancelante survie. Je voulais en plus leur faire découvrir un nouveau produit, ce Sel épice Bio de Soum Log. Mon autre grande motivation était surtout, qu’on nous parle tout le temps des dangers des bouillons culinaires pour notre santé, mais personne n’a jamais rien fait, pour arrêter le massacre. Là-dessus, je me suis dit, que c’est une nouvelle occasion pour moi, de trouver une alternative à ces produits en permettant aux populations sénégalaises de consommer bio.

Business

Vous savez, mon sel épicé bio ne contient ni produit chimique, ni additif quelconque de nature nuisible. A la sortie de l’échantillonnage de mon produit, je l’ai amplement distribué aux femmes de Soum Log, pour le tester. J’ai par la suite reçu pleins de feed-back positifs aussi bien que des encouragements, venant de toute la population de Soum, mais aussi de mon quartier à Dakar. C’est tout cela qui m’a permis de me lancer dans ce projet.

justement, j’ai déposé des demandes dans diverses structures spécialisées dans le domaine, qui sont hélas toutes restées sans suite. Je rencontre aussi et surtout, des problèmes dans la livraison du produit, tant en interne au Sénégal qu’à l’étranger. J’ai signé à ce propos, un contrat d’exclusivité avec un client du Burkina Faso, mais la livraison demeure difficile à cause de son coût très onéreux et pour lequel je n’ai aucune solution pour l’instant.

Nous imaginons ainsi facilement, comment vous n’auriez Et les autres maux sans doute pas du tout évolué sans ren- récurrents liées au progrès de contrer des difficultés, comme vos activités ? Je n’ai par exemple pas les moyens de payer la pour toute création d’entre- main d’œuvre essentielle, alors que celle-ci doit être importante dans ce secteur. Le sel doit être prise !

Bien sûr, j’ai rencontré beaucoup de difficultés, surtout financières et matérielles. Pendant trois mois, j’ai économisé une somme considérable pour pouvoir m’acheter du matériel adéquat. Je devais également m’assurer de la production d’emballage et des épices pour me lancer dans cette activité. Pour l’achat du sel, je me disais que les femmes me donneraient leur sel, car elles ont confiance en moi, conscientes que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, pour trouver une solution au stockage de leur sel chaque année, dans ces marrais pour qu’il soit emporté par l’eau de pluie. Dans le cadre du financement,

tamisé à la main, pour qu’on préserve son côté sain. Ici, on voit partout du sel blanc par exemple, on ignore qu’il a toujours été gris. Personne ne se pose alors la question,de savoir pourquoi il est blanc et fin. Le sel qu’on vous vend à la boutique d’à-côté, a été lavé avec des produit chimiques, puis écrasé avec des machines en fer...tout cela, le rend néfaste à notre sante. Nous le tamisons quant à nous, pour qu’il demeure sain. Nous veillons notamment sur le lieu aussi bien que sur le matériel de sa production, mais aussi sur l’emballage, la vente et la publicité faite tout autour. 7

Business

Parlons maintenant de la vision à court, moyen et long termes de Soum MultiMedia & Co, votre entreprise.

Ma mission première est de participer à la lutte contre ces bouillons, pour contribuer à ma manière, à l’amélioration de la santé des populations dans notre pays. C’est pourquoi je leur offre un autre choix de cuisine, que j’appelle à ma manière « le retour de grand-mère ». Je considère qu’il faut désormais manger bio et naturel, dans toutes nos familles. Ma vision à court terme, est que ce sel purifié, soit consommé partout au Sénégal. A moyen terme, je souhaite qu’il en soit ainsi partout en Afrique, grâce au concours des partenaires que nous avons dans beaucoup de pays du continent. A long terme, pourquoi ne consommerait-on pas ce même sel, dans le monde entier ? Je souhaite en tout cas, faire de sa distribution,une filiale internationale du bienêtre humain.

Pour finir en attendant d’avoir le plaisir de vous redonner la parole une prochaine fois, nous aimerions savoir ce que vous pensez personnellement du leadership féminin, étant vous-même une femme à la tête d’une entreprise !

Jusqu’à présent, dans nos sociétés, la place de la femme est exclusivement au foyer. Il se trouvera toujours quelqu’un sur cette terre pour vous décourager quand vous osez défier ce qu’on appelle par-ci « la norme ». Heureusement pour nous, d’autres personnes des plus avisées, existeront toujours, pour nous encourager. Le plus important, toutefois, c’est avant tout d’avoir confiance en soi, pour une vision éclairée et des objectifs bien définis, pour vous guider sur les chemins du succès. MAHOUA mahoua@aza-mag.com Côte d’Ivoire 8

Business ENTREPRENEURE AZA J'ai travaillé pendant dix ans dans le domaine de la décoration, de l'aménagement intérieur de bureau donc du B to B. Pendant dix ans j'ai fais une carrière de commercial, j'ai été dans le domaine de l'environnement aussi, j'ai fais toute la partie recyclage de déchets et ensuite j'ai crée Black Spoon.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience dans le domaine du recyclage de déchets?

La société pour laquelle je travaillais collectait des déchets propres c'est-à-dire tout ce qui est papier plastique et fer et après il avait tout un cycle de traitement des déchets, de la récupération à la réutilisation.

Parlez nous un peu de votre cursus scolaire.

Je n’étais vraiment pas dans la théorie, j'étais plus dans la pratique donc j'ai fais un Bac STT (Sciences Techniques et Commerciales) ensuite j'ai fais un BTS Action Commerciale en alternance et après j'ai directement commencé à travailler.

Mlle FATI NIANG À vos cuillères!

llure de mannequin, la tête sur les épaules et surtout très engagée dans la valorisation de la cuisine africaine, la jeune sénégalaise Fati Niang fait voyager les palais européens à travers sa cuisine jusqu'au fin fond del'Afrique grâce à sa société de restauration Black Spoon. Retour sur les traces de l'une des pionnières du Food Truck en France.

Dites-nous, qui Niang ?

est

Fati

Je suis une jeune femme de trente cinq ans, maman de deux petites filles de huit ans et de quatre ans.

Qu’est ce que Black Spoon et pourquoi Black Spoon?

Black Spoon est un nouveau concept de restauration rapide africain en France par le biais d'un Food Truck, qui est une nouvelle tendance à Paris arrivée en 2011. Il s'agit d'un camion restaurant mobile itinérant qui se balade au gré des manifestations cela peut être des foires, des concerts, des festivals, d'évènements au stade de France etc... L'objectif est de faire découvrir et de valoriser la cuisine africaine parce qu'à Paris elle est très peu connue, on a d'autres cuisines comme la cuisine asiatique, indienne, mexicaine, arabe qui sont beaucoup plus connues. 9

Business Quels sont les menus que vous proposez généralement ?

Nous avions vraiment envie de tester les plats africains sur le marché français. D'ailleurs, en France, la cuisine africaine la plus connue est celle sénégalaise. Nous avons par conséquent axé nos plats sur les plats sénégalais « tiébou djeune » (riz au poisson), le yassa (riz avec de la sauce oignon) et le mafé (riz avec de la sauce d'arachide). De plus, chaque mois, nous proposons un thème culinaire. On peut donc voyager en proposant un « attiéké » au poulet ou du « saka-saka » du Congo, l'objectif étant de faire découvrir au palais européen différents goûts.

Comment fonctionne votre food truck?

Nous avons plusieurs pôles: un pôle traiteur pour les commandes lors des mariages ou d'autres cérémonies, un pôle livraison par lequel les clients commandent directement via une application et nous livrons leur commande. Ensuite nous avons ce qu'on appelle un pôle street. Il s'agit de vendre dans la rue grace à des accords que nous avons avec les mairies notamment dans le quartier de la défense: nous installons notre Food Truck dans la rue et nourrisons les gens qui passent. À côté de ça nous avons la partie privatisation c'est-à-dire des groupes comme CARREFOUR ou SFR qui nous appellent pour venir dans leur siège social et vendre des repas à leurs collaborateurs.

Comment s'appelle votre application? L'application s'appelle Black Spoon et elle est téléchargeable sur ITunes et Play Store.

Quels sont les cibles et les objectifs de Black Spoon?

Notre cible c'est bien évidemment les personnes qui ne connaissent pas la cuisine africaine, nous n’allons pas forcément cibler les africains mais plutôt les européens et d'autres cultures. Nos objectifs à moyen et long terme seront des boutiques qu’on appellera les rooms saveurs. Ce sont des restaurants fixes que l'on veut implanter à Paris, à Dakar et un peu partout dans le monde et en faire une franchise.

Vous prévoyez donc d'exporter Black Spoon dans les autres capitales européennes. Y êtes-vous déjà?

Non nous n’y sommes pas encore mais c'est en projet.

Business Prévoyez-vous de vendre des Comment vous y avez reméplats européens dans les capi- dié? On a eu des difficultés principalement dans le dotales maine de la recherche de financement et d'emafricaines? placement. Il faut savoir que c'est un nouveau Non parce que j'estime que l’Afrique a énormément de richesses au niveau des produits et au niveau local.

Combien avez-vous de Food Truck?

Pour l'instant nous en avons deux. Un qui nous appartient et un autre que nous louons. Ils se baladent au gré des évènements. Celui qui se trouve à la défense est celui qu'on a acheté et celui qui est dans les salons professionnels comme la foire de Paris etc, est celui qui est en location à la demande.

marché en France et qu'il est par conséquent difficile d'installer un camion dans la rue. Sur les Champs Elysées ou autre place célèbre, c'est quasiment impossible. Aujourd'hui, nous avons des difficultés liées à notre développement et au fiancement de certaines de nos activités. Pour y rémédier, nous participons à des concours, faisons du crowfunding et recherchons des investisseurs privés. Nous sommes donc nous en pleine prospection.

Qu'est ce que vous pensez de l'entrepreunariat féminin en Etant donné que vous n'avez Afrique? suivi aucune formation en J'ai découvert quelques entrepreneures notamment ici à Dakar comme Adama Paris, la macuisine, qui se charge de cui- quilleuse de True Colors également. Je ne les côtoie pas directement mais je vois ce qu'elles siner pour vos clients?

Je n'ai pas de background en cuisine et n'ai jamais été dans une cuisine à part celle de ma mère. Je baigne dedans depuis toute petite et j'ai appris à cuisiner donc ça aide. Pour Black Spoon, on a des cuisiniers africains qui préparent tous les plats au quotidien. Je goute les plats et je supervise.

Quelles ont été vos motivations pour la création de cette entreprise? Ma motivation a été le constat qu'il n'y avait pas assez de restaurants africains à Paris et qu'au niveau mondial la cuisine africaine n'est pas assez reconnue. Je voulais apporter ma contribution pour faire connaitre et valoriser notre cuisine.

font. Je trouve cependant qu'il faudrait beaucoup plus d'entrepreuneures pour faire avancer les choses. Je pense que c'est la peur de ne pas réussir, la peur d'investir de l'argent et de perdre son argent qui retient les femmes. Derrière la gestion d'une entreprise, il y a toute une réalité. Il faut savoir que l'entreprenariat n'est pas facile, il y a un travail de longue haleine à faire en amont, et il faut débuter en ayant un plan bien ficelé. Parfois, il faut passer un an ou deux à travailler sur son dossier de création avant de le réaliser. Il est aussi important de se faire accompagner. Moi par exemple, j'ai en permanence des coachs qui me suivent, qui me conseillent et qui m'orientent. Donc, entreprendre ne se fait pas à l'aveuglette, il y a des précautions à prendre.

Quelles difficultés avez vous Est ce que vous avez renconrencontré à vos débuts et tré des difficultés liées à votre statut de femme? jusqu'à présent ? 11

Business Nous venons de sortir de la conférence de Paris sur le climat, la COP 21. Notre thème de ce mois est l’environnement. Et dans la recherche de parte- Que fait Black Spoon pour nariat ou de financement avez préserver l'environnement et vous rencontré des difficultés pour le tri des déchets? liée au genre? Au niveau du pôle livraison par exemple, nous En France c'est difficile parce qu'on est black. Quand on est une femme et qu’on n'a pas de background, ou dans l'entourage des gens qui sont entrepreneurs qui vous facilitent les accès et vous introduisent à des réseaux c’est très difficile. Il faut faire ses preuves.

Je n’ai jamais eu ce genre de difficultés, je n'ai travaillons avec une société qui s'appelle You pas connu ça mais oui ça peut arriver parce Order qui fait ses livraisons au moyen de scooqu'on tombe sur des hommes très machos qui se ters électriques qui ne polluent pas l'environnedisent qu'entreprendre est avant tout une chasse ment. Pou ce qui est des déchets on est tenu de gardée masculine. faire un tri sélectif, donc tout ce qui est emballage, matière première, carton et verre est bien Comment faites-vous pour trié. Après chaque tri nous avons des organismes qui viennent prendre nos déchets.

vous approvisionner en proVos foods trucks sont-ils duits locaux pour vos plats à partir de la aussi écologiques? France?

C'est pour cela que je suis venue pour un séjour au Sénégal, nous avons été à la foire (Foire Internationale de DAKAR, ndlr), à des rendez-vous avec des producteurs pour nouer des partenariats avec eux sur les produits locaux à envoyer en France. Lorsqu'on développera la boutique à Dakar, nous pourrons travailler avec ces mêmes producteurs. Il est donc primordial pour nous de faire du co-developpement parce que cela permet de générer des emplois. C'est pour ainsi dire notre modeste contribution à l'évolution de Pas encore, j'aurai bien aimé mais lorsque nous l’Afrique. avons commencé le projet nous n'étions pas encore dans ce cursus, donc nos camions sont au Nous pensons aussi qu'il est important de prodiesel et au gaz mais on se rend compte très vite poser un produit adapté à la clientèle, car les culqu'ils sont obsolètes. Ça fait à peine 2 ans qu'on tures sont différentes ainsi que les goûts. Nous a acheté notre camion, il est encore neuf, et nous essayons donc, dans chaque pays, de nous réfléchissons déjà à acheter des Food Trucks adapter un petit peu, de faire un mixage des deux électriques, qui sont plus écologiques. Déjà, à cuisines pour pouvoir présenter au mieux notre Paris y a des restrictions concernant les moteurs concept qui est un concept de métissage culidiesel qui ne peuvent plus circuler dans certaines naire entre les deux cultures française et afriparties de la ville, donc il va nous falloir trouver caine. une solution pour cela. Nous devons anticiper pour pouvoir être en phase avec les normes environnementales en vigueur.

Business Parlons de votre jardin secret. Comment faites- vous pour allier vie de famille et vie professionnelle?

(Rires) Je pense que cela dépend de notre hygiène de vie. Par exemple je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je ne bois pas de boisson gazeuse et j'utilise beaucoup de produits cosmétiques pour entretenir ma peau car j'ai une peau atypique à tendance allergique. Je n'utilise que Comme je l'ai dit précédemment, je suis maman des produits de parapharmacie notamment la de deux petites filles.C'est vraiment très compli- gamme Aderma. Après, il y a toute la partie qué avec des jeunes enfants, il faut s'adapter à soins, c'est à dire le nettoyage de la peau qui leur planning parce que le matin il faut les dépo- doit être constamment bien hydratée. J'utilise ser à l'école , retourner les prendre en fin de jour- également des produits à base de beurre de kanée et il y a aussi les jours de sport à plannifier. rité. Les lundi et mercredi par exemple, je fais demi journée, pour réserver mes après midi à mes en- Je fais des séances de hammam, de pédicure et fants à cause de leurs activités extra scolaires. de manucure, je vais chez le coiffeur deux ou Ces jours, je ne fais que le service de midi à trois fois par mois. J'ai les cheveux défrisés et Black Spoon. Le service du soir est géré par mes très bientôt je compte me tourner vers le natucollaborateurs car le soir je reste avec mes filles. rel. Après il y a le vendredi où je suis au bureau, j'essaye de gérer tout ce qui est paperasse et du- Il parait que vous avez été rant le week-end nous sommes dans les miss avant? évènements. Oui mais j'étais plus jeune. Avant, je rêvais deQuelles sont les astuces devenir mannequin, hôtesse de l'air et je voulais travailler dans la communication. beauté de Fati Niang? J'ai commencé le mannequinat à seize ans, durant cinq ans mais mes parents m’ont demandé Vous avez 35 ans et vous ne d’arrêter après un certain moment, et en plus les paraissez vraiment pas ! c'était très compliqué car la femme noire n'intéComment prenez-vous soin ressait personne et les agences ne les recrutaient pas souvent. de vous ? Aujourd'hui, je participe à des élections de miss en tant que jury. En janvier 2015 par exemple, j'ai été membre du jury pour l’élection miss Sénégal-France.

Êtes-vous une fashion victim? Je dirais oui. J'adore les fringues!

Quel est votre plat préféré? Le tiebou djeun (riz au poisson).

Quel est votre plus grande fierté? Mes enfants et ma société.

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Un message pour les jeunes filles d'Afrique?

Je viens d'intégrer le PSE (Plan Senegal Emergent) pour les jeunes pour lequel je suis membre du jury. Nous avons déjà reçu à peu près neuf cent dossiers et j'en vois qui sont vraiment intéressants et ça me rend fière de voir qu'il y a des femmes parmi eux. Mon message est très simple: "Rien n'est impossible dans la vie, il faut juste croire en son projet, bien travailler car c'est beaucoup de travail et aller chercher l'information. On a parfois l'impression de bloquer sur quelque chose mais à forcer de chercher on trouve toujours la solution, donc lancez-vous les filles!

Votre mot de la fin? Vive l'Afrique!

Fatimata LY tyma@aza-mag.com Canada 14

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Dossier ENVIRONNEMENT

u Sénégal comme partout dans le monde, l’environnement se dégrade. Définie comme l’ensemble des éléments biotiques ou abiotiques qui entourent un individu ou une espèce, l’environnement y fait l’objet de préoccupations remarquables.

savane. La flore de ce pays est constituée d’environ 2 500 espèces. Trente-et-une d’entre les dites espèces sont identifiées comme endémiques, qui sont majoritairement des herbacées. Il faut noter qu’ici, la biodiversité forestière est mieux conservée, que la biodiversité agricole. Le Sénégal compte 6 parcs nationaux, 9 réEntre une forte croissance démographique du serves, 3 sites classés au patrimoine mondial de pays, une pollution des plus réelles et une ges- l'Humanité, et 93 forêts classées. tion des déchets domestiques chaotique, cette dégradation constante de l’environnemental au Ce qu’a déjà fait le Sénégal Sénégal s’explique, car c’est cette situation de Il connait un cycle de sécheresses erratiques, deplus en plus préoccupante qui a poussé les aupuis quelques décennies déjà. En 2002, la patrie torités gouvernementales avec les mouvements de Léopold Sédar Senghor était le 110e pays le associatifs à mettre des moyens adéquats à la plus émetteur de dioxyde de carbone, avec envidispositions des acteurs pour leur à l’environneron 4,18 millions de tonnes de CO2, cet autre gaz ment de « respirer ». à effet de serre, participant au réchauffement climatique. La prise en compte de la qualité de l’air Le Sénégal est une zone de transition, entre le dans les secteurs des transports et de l’industrie, désert au nord et la forêt humide au sud, qui préest faible. Certaines zones de la région de Dakar, sente des écosystèmes variés, qu'on peut réparsont confrontées à des niveaux de pollution attir en quatre grands types : arides et semi-arides, mosphérique, au-delà des limites définies par la subguinéens, fluviaux et lacustres, marins. norme NS-05-62. Les polluants concernés sont particulièrement, le SO2, les BTX, l'ozone et les S’étendant sur une façade maritime de 700 km. Le Sénégal compte environ 2 000 espèces d'in- particules (PM10 et PM2.5). sectes, 1 000 espèces de mollusques et poissons, ainsi que plusieurs mammifères de la 16

Dossier Par ailleurs, les déchets sont parfois brûlés tels quels, sans tri aucun préalable, ni système de filtration des fumées. Cela peut alors engendrer une pollution de l’air, par des émissions de substances toxiques. La pollution de l'eau est une problématique certaine, qui engendre des risques sanitaires accrus, dont la propagation des maladies telles que le choléra, l'amibiase, la giardias etc...Cette même pollution, a des causes multiples, allant de l'assainissement insuffisant voire inexistant dans certaines zones, aux rejets de déchets et ceci, qu'ils soient solides - ménagers - ou liquides - industriels - et parfois toxiques, perturbant la pêche. Par ailleurs, on utilise ici et de manière intensive, plusieurs pesticides dont certains sont toxiques. Pour l’histoire, en 2008, une intoxication au plomb, a tué 18 enfants en bas-âge dans le quartier de Ngagne Diaw à Dakar. Elle était liée à une grosse production, illégale, de recyclage de piles, à forte teneur en plomb. Le littoral connait aussi une érosion. À titre d'exemple, depuis 1937, ce littoral recule à un taux moyen de 1,30 m par an au niveau de Rufisque, à l'entrée de Dakar. Ce phénomène s'explique seulement en partie, par l'élévation du niveau marin dû au réchauffement climatique. La faible épaisseur des sédiments de plage y contribue également en bonne partie. La déforestation et les sécheresses erratiques favorisent la désertification de certains milieux et un mauvais drainage, a entrainé une intense salinisation de certaines terres. Toutefois, il est à noter que la surpêche qui est aussi une cause de la disparition des espèces marines, n'est pas tant le fait de la pollution locale, mais plutôt celui d'usines chinoises, coréennes, russes et autres, qui produisent de la farine de poisson destinée à l'aquaculture et à l'élevage asiatique et européen. La déforestation est liée aux fluctuations climatiques et à la croissance démographique. Il existe un important trafic de rôniers entre le Sénégal et les pays limitrophes, comme la Gambie et la Guinée-Bissau. La gestion des déchets domestiques pose un sérieux problème au Sénégal, surtout dans ses régions rurales, mais l’État agit seulement pour Dakar. Ailleurs, des initiatives locales ont commencé à émerger çà et là dans les années 2010 : ramassage adapté sous arrangement ou sur la

base d’abonnements abordables, collecte par charrettes que tire un âne là où des camions ne pourraient circuler, mise en décharge ou valorisation.

Quand autorités étatiques et associatives militent main dans la main pour un environnement sain.

Le Sénégal a mis en place un cadre juridique de protection de la nature, dont un code forestier, ainsi que la promulgation des décrets s’y afférant. Ce pays a aussi prolongé la protection de certaines zones, héritée du colonialisme. Il a également ratifié plusieurs traités dont la convention de Ramsar sur les zones humides, mais aussi celle de Washington sur les espèces menacées d'extinctions, et sur la désertification, ainsi que la convention sur la biodiversité. Chaque année et très régulièrement, des opérations de nettoyage des fonds marins dites « opérations filets perdus », des plages et des quais de pêche, sont organisées par une association écologiste du nom d’Oceanium, qui mobilise les associations de quartiers, les communautés de pêcheurs et les écoles. L’Oceanium de Dakar mène également depuis 2006, des reboisements de grande ampleur avec les populations. À ce jour, plus de 150 millions de palétuviers ont été plantés dans 500 villages des deltas du Sine Saloum et du fleuve Casamance. Ce bilan constitue le plus grand reboisement de mangrove au monde.

Ce que dit du Sénégal, une évaluation environnementale

En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique doctement, que le Sénégal a une réserve en biocapacité qui s'équilibre avec l'empreinte écologique, à environ 1 gha, c’est-à-dire hectare global par habitant. Néanmoins, si la pêche préserve la réserve en poisson, et si la consommation de bois préserve la capacité forestière, l'empreinte agricole est légèrement supérieure à sa capacité. De plus, la biocapacité a été divisée par trois en 50 ans, de 1961 à 2011. Cela s'explique par l'explosion démographique de ce pays. 17

Dossier Quel est l’impact exact ou approximatif de cet environnement, sur la survie des humains ?

Colonel Moussa Fall des Eaux et Forêts «L’environnement sénégalais est aussi menacé…chacun doit être son propre forestier » « Quand on évoque l’environnement, on parle de l’ensemble des biotopes et biocénoses, dans sa définition classique. Mais moi, je dis que c’est tout ce qui nous entoure, à l’instar de l’eau, l’air, la mer, les forêts etc… » C’est ici la définition de l’environnement, telle que nous la donne le colonel Moussa Fall. Ingénieur des Eaux Forêts, spécialiste en aménagement des aires protégées et Directeur du parc forestier de Hann. Nous abordons ensemble le thème de la protection de l’environnement qui suscite en ce moment beaucoup de débats depuis la COP21, cette illustre conférence sur le climat récemment tenue à Paris.

L’homme fait partie de l’environnement et tout le monde le sait. C’est ce même homme qui représente le cadre vivant de cet environnement. Sans un bon environnement, l’espèce humaine aura du mal à survivre, de générations en générations. Si l’environnement est pollué ou ne jouit pas d’une bonne santé environnementale, il sera extrêmement difficile pour l’homme, d’y évoluer convenablement. Pour l’exemple : en 2005 sur la route nationale passaient 70 000 véhicules par jour, avec leur cortège de pollution. Et vous savez qu’ici au Sénégal, les véhicules sont souvent vieux. Ainsi, n’eut été la forêt classée de Mbao avec ses 700 hectares qui s’étend de Fass Mbao à Keur Massar et qui résorbait la majeur partie de la pollution, vivre à Keur Massar serait difficile. A cette pollution dans cette zone, il faut ajouter les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), le cap des biches, la Société Africaine de Raffinage (SAR). Des problèmes de poumons, ont d'ailleurs déjà été décelés chez certains riverains dans ce secteur. A cause de la pollution, on a vu en Europe des cas de pluies acides. S’il pleut, on remarque des particules d’acidité sur le sol. Dans d’autres secteurs de chez nous, le miel reste introuvable, parce qu’ils n’ont plus d’abeilles. Alors que chaque animal a son rôle à jouer dans l’environnement.

Dites-nous Colonel, que repré- Donc notre environnement ne sente ce service des eaux et serait pas bien protégé ? Sur cette question, il peut y avoir un débat contraforêts, dans l’environnement dictoire. Certaines populations sont de grands défenseurs de l’environnement: les Bassari qui ici dans ce pays ?

Les eaux et forêts représentent les 2/ 3 de l’environnement, avec la chasse, l’eau, les forêts, la conservation et le sol. Et c’est en cela qu’elles sont déterminantes dans l’environnement. Nul ne peut faire alors fi de ce service. Le code forestier existe depuis 1935, alors que le parc zoologie remonte est né en 1934. Mais, c’est sous le Président Abdoulaye WADE, que le service a rejoint celui de la pêche.

vivent en hauteur et dans la foret, les manding dans la région de Sédhiou qui pour faire le kankourang utilisent les lianes d’une plante, protègent celle-ci, car, si elle meurt, il n’y aura plus de

kankourang.

Dossier A cela s’ajoute, ces villages qui portent des noms d’arbres comme, ‘’gouye ndiouli’’ (Le baobab du circoncis, ndlr). L’arbre représente pour ces gens, quelque chose alors que certaines personnes utilisent la nature aux fins d'exploitation mercantile. Je parle de ces personnes qui coupent, vendent, pour s’enrichir sur le bien de tout le monde. Ce qui est dangereux. Mais en réalité, la population rurale s’occupe bien de l’environnement. Celui qui vit dans une case construite en renier, en paille, s’il ne protège ces éléments, où ira-t-il demain les trouver pour son bien ? Certaines femmes dans le nord où l’environnement est dégradé, ramassent les bouses de vaches pour faire le feu afin de cuisiner. C’est sûr que si l’on confiait quelques arbres à ces dernières, elles en prendraient bien soin.

imposer une plantation qui ne les arrange guère. On leur donne l’opportunité de proposer leur choix et ensuite nos éléments étudient le sol pour voir si leur option est viable dans ce genre de sol. Ainsi, même s’il y a une mévente après la cueillette, ils pourront consommer ces fruits. C’est beau d’entretenir la nature n’est-ce pas ? Mais il faut surtout penser à la conservation et à la valorisation de tout cela, c’est-à-dire mettre en valeur rénover les forêts classées, dire aux populations que l’on gère ce domaine ensemble et qu'ils peuvent en tirer profit. Les populations se diront alors, que la foret classée est ouverte pour exploitation, là-où elles y trouveront leur profit et vont la protéger. Nous avons comme stratégie le Projet d’Appui au Développement Economique de la Casamance (PADEC).

Face à cette détérioration constatée de notre environne- Recevez-vous conséquemment, votre service a-t-il mis ment alors de l'aide, de la part en place des moyens suffi- de l'Etat ? samment efficaces, pour parer Oui, l’Etat Sénégalais aide le service des eaux forets et est partie intégrante, de notre système. à tout cela?

Nous avons mis en place des stratégies nationales, le code de production des plantes, la distribution gratuite de plantes aux populations etc. Notre service est déconcentré et même dans les endroits les plus reculés du pays nous avons des agents. Certes, le service a rencontré des problèmes, mais nous sommes entrain de recruter de nouveaux agents et il y a du sang neuf dans nos rangs. Les nouveaux viendront prendre la relève et nous allons les aider. Il faut surtout que vous sachiez, que le Service des Eaux et Forêts capitalise énormément de ressources humaines. Toutefois, la sensibilisation reste déterminante et il faut parler aux populations, planifier les choses à temps en diagnostiquant les autres. Aujourd’hui, nous voyons bien que la terre s’est dégradée, la mangrove manque, le bois d’énergie fait défaut. Nous cherchons quant à nous, ce qu’il faut faire pour y remédier. Une plantation d’essence fruitière, a été mise en place car nous pensons que les populations doivent parvenir à prendre les plantations comme un atout. On ne doit pas leur

Les recettes du service sont celles de l’Etat.

Est-il possible de plaider pour une protection de l’environnement dans les centre-ville ?

Les mentalités commencent à changer en ville maintenant. La majeure partie des gens qui viennent ici pour se procurer des plantes, sont des citadins. Nous produisons des arbres forestiers, fruitiers, floraux. Saviez-vous qu'il est interdit au Sénégal, de couper un arbre même si c’est vous qui l’avez planté ? Pour toute coupe, il faut avoir une autorisation délivrée par le service des eaux et forêts. Il y a ce que l’on appelle usufruitier pour les arbres fruitiers. C’est-à-dire que si les branches de votre arbre débordent chez le voisin, celui-ci a le droit de cueillir les fruits de ce dernier et de les utiliser, mais pas de les vendre. Les gens ont aussi compris qu’avec les plantes, les maisons sont plus jolies. Certes, certains nous demandent parfois des plantes difficiles à produire, mais on y arrive à chaque fois.

Dossier Doit-on alors dire, que cette menace sur l’environnement que l’on entend de toute part, peut être minimisée ici?

certaines personnes inconscientes. Les gens doivent savoir que les arbres appartiennent à tout le monde. Le bois d’ébène, par exemple, a une durée de vie de 30 ans. Et voila qu'il est abondamment coupé de nos jours puis vendu en abondance aux Chinois. Bientôt, l’Afrique n’en Il y a une menace mais, elle est universelle. Le disposera plus du tout. Il est temps de criminaliréchauffement de la terre, on en a parlé à la ser l’exploitation illicite des forêts. (COP 21). On a parlé de changement climatique observable partout. A Dakar par exemple il faisait Maintenant, Colonel, fermez généralement froid mais actuellement on est à 28o. En 1939, il a plus 950 mm à Mbao. Il pleu- les yeux et imaginez-vous vait et il n'y avait pas d’inondations. La verdure soudain devenu l’environneembellissait toutes les régions. En 1970, le pays a connu des sécheresses successives. En 2014 ment, que diriez-vous alors Mbao a reçu 154 mm de pluies, heureusement, aux hommes, non, aux huil y a eu redressement en 2015 avec les 550 mm de pluies. Les menaces existent et le Sénégal mains ? n’est pas indemne. Le périmètre de reboisement (Rires). Je me mets souvent à sa place pour pardu lac Retba ou lac Rose, faisait 1500 ha en ler. Les plantes sont comme mes enfants, je les 1955, son point A était un bateau à épave à Ma- plante, je les protège, afin qu’elles grandissent lika. Aujourd’hui, ce point se trouve à 2km dans bien. Je sélectionne mes plantes comme ce qui la mer, ce qui prouve l’avancée de celle-ci. La se fait dans la société, quand votre fille veut bande littorale qu’on avait installée, est entrain épouser un homme. Vous allez bien observer le de disparaitre et si cela continue, les gens seront monsieur qui demande la main de votre fille, pour déplacés. Des forêts ont aussi disparu, à l’exem- voir s’il sera un bon mari. Pour les semences, ple de celle de la corniche, classée en 1943 sur nous choisissons celles d’un arbre dont les fruits 100ha, il ne reste pratiquement pas 17ha. Elle se portent bien, sont doux et bien sucrés. De la protégeait la berge, mais là, les hôtels, restau- semence à la pépinière, de la pépinière à la rérants et autres, places ont pris cette partie. colte, on veille sur tout. Je dirai aussi aux gens L’alerte est donc lancée. Comme tout le monde, qu’on a besoin de l’environnement, on doit se on a des problèmes de réchauffement des tem- sensibiliser soi-même et se laisser sensibiliser pératures et d’avancée de la mer. Et les consé- sur sa protection, pour qu’on puisse reconnaitre quences sont désastreuses. Les animaux se que l’environnement n’est pas l’affaire d’un seul retirent dans d’autres zones plus douces mais, le corps (Les eaux et forêts). Mais, dire à tout le malheur et que souvent, ils sont victimes de bra- monde que chacun doit être son propre forestier. Le métier de forestier est noble, il fait naître un connage. arbre, le nourrit et le fait grandir, comme un enfant. Pour finir, je demanderai aux gens de veiller à Peut-on connaitre quelques une éducation environnementale, c'est à dire à faire comprendre à tout enfant dès le primaire, causes essentielles de ces ou même avant que l’arbre ne se blesse, ne pleure ou ne se rétablit, comme lui et comme ses menaces ? parents. Ainsi, il aura cette conscience, de devoir S’il y a réchauffement, c’est parce que la couche prendre soin de l’arbre et de son environnement. d’ozone s’est effritée à cause des émissions de gaz à effet de serre, c’est connu, à force de répétition. La couche se rétrécit, augmente le réFanta DIALLO chauffement, les glaces fondent, l’eau ruisselle fanta@aza-mag.com et fait monter le niveau de la mer, d’où son avanSénégal cement incontrôlée. La terre se resserre quant à elle. Les forêts sont exploitées illicitement par 20

Santé LA DÉPIGMENTATION Image de ajd-mr.org

"Je suis noire et je suis belle" Le Cantique des cantiques.”

eau claire peau de rêve, peau enviée, critère de beauté et phénomène de mode, la dépigmentation gagne de plus en plus de terrain dans les pays Africains. Nombreuses sont ces femmes qui sont prêtes à tout pour avoir la peau plus claire «tchatcho » au Mali, « bojou » au Bénin, « xeesal » au Sénégal et « kobwakana » ou « kopakola » dans les deux Congo, « produit » en Côte d’Ivoire , « caribou » ou encore « fantacoca » au Cameroun. Malgré ses conséquences désastreuses qui peuvent même conduire au décès, certaines femmes africaines ne s’en passent pas ; très souvent encouragées par leurs compagnons et ou par les compagnes de publicités et leur entourage, elles dépensent des fortunes pour cette beauté éphémère à haut risque.

Qu’est-ce que la dépigmentation ?

On entend par dépigmentation, toute action consistant à donner une décoloration à la peau. Dans certaines zones, la peau ne possède plus de mélanine, le pigment naturel de la peau, ayant été détruit. Le rôle majeur des mélanines est de protéger la peau contre les effets néfastes des rayons UV et d’empêcher ainsi le développement de cancers cutanés.

Origines

La dépigmentation de la peau daterait de la seconde guerre mondiale. En effet, les militaires noirs américains, basés en Asie du Sud, ont découvert que les femmes asiatiques utilisaient des produits pour obtenir un teint laiteux et plus clair. Ils auraient rapporté ces crèmes dans leurs bagages pour leurs sœurs, mères ou épouses en quête de nouveautés cosmétiques. Les noires américaines auraient vite emboîté le pas aux Asiatiques, notamment pour éliminer des problèmes de résidus d’acné, de cicatrices, de taches ou pour unifier leur teint. En Afrique, elle est apparue la fin des années 60 avec le phénomène de la publicité de certains produits de beauté dont les actrices étaient les plus souvent des personnes à peau blanche n’ayant même jamais utilisées ces produits. Plus encore, c’est par les hôtesses de l’air, puis des femmes d’affaires qui ont séjourné aux EtatsUnis ou en Europe, que les éclaircissants ont d’abord été introduits en Afrique, auprès d’une classe sociale privilégiée dans un premier temps.

Santé ont recours à cette pratique dans un but thérapeutique. Et 41 % des femmes sont souvent guidées par « un suivi de la mode ainsi que par l’imitation des relations ». Certaines femmes qui ont été interrogées sur le sujet déclarent s’adonner à la pratique de l’éclaircissement et non au blanchissement. L’image du blanc comme modèle à suivre, est souvent réfutée par les adeptes de ces produits blanchissants, souligne Togosite.com dans un article mettant en garde contre la dépigmentation. « Etre plus clair comme les métis oui, comme les blancs, non. Quand tu es claire de peau, les hommes t’apprécient », téCauses moigne Nabou. Angèle réfute l’accusation d’aliéLes causes sont diversifiée et varies d’une nation : « Je le fais un peu car ma peau n’est pas femme à une autre : nette, tout simplement ». La non acceptation de soi ➢ Certaines femmes optent pour la dépigmentation parce qu’elles ne s’acceptent pas. Elles envient Conséquences Les spécialistes distinguent deux groupes de la peau claire des autres femmes. conséquences : les conséquences locales : celles-ci se ➢ Préjugées et ascension sociale ➢ Certaines personnes pensent qu'un teint plus manifestent sur la peau. Ce sont d’abord les brûclair leur ouvrira plus de portes, particulièrement lures de la peau, généralement responsables des dans le secteur professionnel. Au Sénégal par grosses cicatrices sur les parties touchées. Il y a exemple il devient difficile de voir des présenta- ensuite les allergies qui se manifestent par l’aptrices télé au teint foncé, celles qui ont le vent en parition de boutons sur tout le corps, de noirpoupe sont toujours de teint clair ou alors ont la ceurs, des parties de la peau exposées au soleil. peau éclaircie. Pour d’autres femmes, la pratique Dans bien des cas, ces allergies provoquent des est liée à la pensée selon laquelle, seules les pathologies nouvelles qui entrainent parfois la mort. femmes au teint clair ont de la valeur. les conséquences globales : ce sont les ➢ effets secondaires des cosmétiques que l’on L’influence de l'entourage : ➢ De nombreuses femmes s'y sont mises en vou- s’applique sur la peau ou que l’on s’injecte direclant suivre le « mouvement » de leur entourage; tement dans le sang. Ces produits, provoquent après avoir vu des retours positifs chez leurs des pathologies non transmissibles, notamment : l’hypertension artérielle, les cancers de la peau, amies, elles veulent suivre leur exemple. les insuffisances rénales. A ces pathologies La prolifération des publicités « menson- émergentes, s’ajoutent, aujourd’hui, le risque de ➢ mettre au monde un enfant à croissance problégères » Ces femmes se laissent tromper par des publici- matique, les problèmes osseux et la cécité. tés qui mettent en avant la peau de ces femmes presque sans défaut avec un teint éclatant, lumi- Au-delà des maladies de la peau (acné, brûlures, mycoses, eczéma...), la personne qui se neux et uniforme… dépigmente souffre de cicatrisations difficiles. Aussi, sa peau qui se fragilise énormément se L’implication du mari ➢ Pour certaines encore, la demande provient de décline en plusieurs teintes au gré des agresl’époux et l’achat des produits est donc sponso- sions solaires, se couvre de taches noires, et rend difficile une intervention chirurgicale en cas risé par ce dernier. Selon le Dr Fatimata Ly (Grioo.com) la principale de problème. motivation des femmes est d’ordre purement esthétique avec 89 % des cas, 11 % des femmes

Et en suite elle s’est étendue également aux personnes pauvres qui s’orientaient vers les produits cosmétiques à moindre coût. Dans cette catégorie, les produits cosmétiques à base d’hydroquinone, sont les moins chers. De plus, les plus démunis élaborent des mixtures pour le moins « décapantes » à base d’eau de javel ou de tessons de bouteilles pour se frotter la peau dans le but d’éliminer la mélanine qui se trouve en surface, avant d’appliquer le produit qui se chargera de la destruction de la mélanine en profondeur.

Santé NON À LA DÉPIGMENTATION !

source de l’image:Source: Mayotte hebdo

Au Sénégal, la dépigmentation est interdite chez les élèves (cours primaire, élémentaire, et secondaire). Cependant aucune mesure n’a été prise contre la vente des produits à base d’hydroquinone. En 2000, les spécialistes sénégalais de la peau ont appelé le gouvernement à interdire l’importation des produits éclaircissants. Cette mesure a été déjà prise dans certains pays comme la Gambien en 1995, l’Afrique du Sud en 1992. En République Démocratique du Congo, le ministère de la Santé publique a déjà interdit la vente et l’usage de produits à base d’hydroquinone sur les marchés, voire la publicité de ces produits à la télévision. Mais les fabricants et les médias font la sourde oreille… Utiliser les produits dépigmentant pour plaire, se sentir plus belle, importante de par sa couleur de peau, met la femme dans une position dangereuse qui peut conduire à un effet contraire ou encore à la mort. Il convient donc que chaque femme noire ou claire de peau sache s’assumer et se favoriser sans se prendre au piège des publicités et conseils fallacieux. En attendant notre prochain rendez-vous santé, méditons sur cette belle citation de Pascal Bruckner "La beauté est un fragment d’éternité que le temps finit toujours par détruire."

Manuela manuela@aza-mag.com Cameroun

Business

Société UNE NOTE SUR : LE TRI DES DECHETS

epuis de nombreuses années, le débat sur la préservation de l’environnement, notamment à travers le tri des déchets, fait rage et aucune avancée significative n’a été constatée. Bien au contraire, nous assistons impuissants, à la mort à petit feu de notre si bel environnement. Notre dépassement aura ainsi été encore plus grand, au cours de ces dernières années avant la COP21.

La notion d'environnement comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, a beaucoup évolué au cours des derniers siècles dont plus particulièrement ces dernières décennies. Pour mieux comprendre nos craintes, sachons qu’il s’agit des nécessités usuelles et presque vulgaires telles que l’air, l’eau, l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux bref, l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l’Homme et ses activités. Il faudra insister, bien que la position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse, dans le champ de l'écologie.

Les déchets peuvent être classés en plusieurs catégories : alimentaires, plastiques, verres etc.…, mais il en existe, qui pourraient être considérés comme « hors-classe » : les pneus usagés par exemple. A cause du fait qu’ils sont constitués de plusieurs matières. Les roues sont faites de caoutchouc mélangé à du textile et les jantes en acier mais beaucoup de personnes ne s’accordent pas encore, sur le fait de les considérer comme des « déchets ». On peut encore en voir, à proximité des grandes villes, entassés sur une importante surface donnée, lorsqu’ils ne sont pas mélangés aux autres déchets dans les décharges publiques, surtout sous nos latitudes. De telles pratiques contribuent grandement, à mettre la nature en danger et en particulier les sols, étant donné que les pneus usagés font partie de ces matériaux qui ne se dégradent pas avant très longtemps.

Aussi, c’est toujours avec une grande joie et un grand soulagement, que les initiatives de recyclage des pneus usagés mises en place par des particuliers, sont accueillies dans le Il existe de nombreuses méthodes de protec- monde, par les spécialistes de l’environnement tion de l’environnement, dont le tri des déchets. en particulier. Ces particuliers sont des coopéIl s’agit d’une action consistant à séparer à la ratives, des filiales naissantes ou de nouvelles source pour les récupérer, les déchets les uns entreprises, qui œuvrent dans le champ de la des autres, en fonction de leur nature et ce, valorisation des pneus usagés et au nombre afin d’éviter les contaminations. L’objectif visé, desquelles, on peut citer : SoleRebels de Bethest de leur donner une « seconde vie », le plus lehem TilahunAlamu en Ethiopie, Dirk Aschensouvent par le biais du réemploi et du recy- born, un Namibien qui à l’aide des pneus clage, en vue d’éviter leur destruction par l’in- construit des murs pour lutter contre l’érosion, cinération ou l’abandon, en décharge. Ces ECOPNEUen Tunisie et la jeune entreprise pratiques pour salvatrices qu’elles paraissent, sénégalaise E-COVER sur laquelle nous contribuent davantage mieux à accroître les ef- avons choisi de nous appesantir. fets de la pollution, qu’à enrayer cette dernière. 25

Société E-COVER est une start-up de 7 membres, Et comment procédez-vous, conduite par Saoudou FALL, une magnifique jeune fille pleine de vie, d’une énergie débor- au tri et au recyclage desdits dante et d’une volonté d’acier, avec laquelle j’ai pneus ? eu le plaisir d’échanger et vous invite à découPour le tri, nous récupérons les pneus de voitures vrir. et de gros engins car ils ont une teneur plus intéPourriez-vous nous relater ressante en caoutchouc. Les pneus de vélos et de scooter sont moins intéressants, du fait qu'ils vous-même faire l’historique contiennent surtout du nylon qui obstrue les héde votre entreprise E-cover ? lices de nos mini-broyeuses et sont alors très difE-cover a vu le jour le 8 Avril 2015 et c’est la ficiles à broyer. contraction de « Environmental Cover » qui se Nous imaginons que vous devez alors subie une traduit en la langue de Molière par les termes de formation spéciale ? « couverture environnementale », le tout en hom- L’équipe est composée de 7 membres ayant des mage à cette vocation que nous avons eue pour formations débouchant sur des compétences : la protection de l’environnement et à laquelle ➢ Managériales : marketing, comptabilité; nous nous dévouons. ➢ Techniques: électricité, électronique, mécanique, chimique, informatique, ce qui en fait L’idée consiste à recycler tous les déchets, en une équipe polyvalente. commençant par les pneus usagés qui représentent un type de déchets présent et encombrant, Et comment vous vous êtes jusqu’alors jamais exploité. Nous les broyons afin d’obtenir des granulats. Mélangés avec un liant rencontrées ? et teintés avec des pigments, les granulats de Certains membres de l’équipe se connaissaient caoutchouc sont la matière première pour la fa- bien avant qu’elle ne voie le jour, du fait de brication de dalles amortissantes pour les aires leurs amitiés ou des classes qu’ils ont partade jeux et les terrains de sport, mais aussi de re- gées. Les besoins du projet leur ont permis de vêtements de sols (carreaux) en pneus recyclés se retrouver pour se pencher ensemble sur la pour les terrasses, les piscines, les trottoirs, les question suivante : comment lancer notre starvérandas, les cours, les balcons etc. tup et avoir notre propre business avec un âge moyen de 20 ans ?

Dites-nous comment est née l’idée de créer un tel projet ?

L’idée de notre projet est née de constats. Nous avons observé la ville où nous vivons avons remarqué, que les pneus y croupissaient un peu partout, au point où il devient même difficile de passer d’une ruelle à une autre, sans tomber sur un pneu qui traîne. Une protection durable de l’environnement passe irrémédiablement par le traitement de ces déchets, que nous produisons tous. Le frein au réchauffement climatique, c’est l’affaire de tout un chacun. Pour pallier cela, à travers un projet d'entreprise alliant à la fois un aspect social et environnemental, E-cover apporte sa solution, par la valorisation des déchets avec, comme gamme phare les RE-tires, un ensemble des produits faits à partir de pneus recyclés.

Nous imaginons alors très mal, le nombre de difficultés, que vous pourriez avoir rencontrées à vos débuts ?

Etant à nos débuts, nous avons été confrontés à de nombreuses problématiques, dans la gestion quotidienne de notre projet. La première se trouvait dans le broyage et le découpage des pneus qui figurent dans la chaine de production. En effet, il fallait au préalable découper les pneus en morceaux. Après plusieurs tentatives à l'aide de couteaux, de haches et de machettes en vain, à cause du fer se trouvant à l'intérieur des pneus, nous avons eu recours à des menuisiers métalliques.

Société

Après l'étape du découpage, celle du broyage aussi était complexe. Dépourvus de matériel adéquat, nous avons utilisé une méthode traditionnelle à l'aide du hachoir pour viande ou poisson. Là aussi, les morceaux de pneus étaient trop durs pour être broyés. Nous sommes parvenus à résoudre cette énigme après des semaines de recherches intenses. La deuxième difficulté à laquelle nous avons été confrontés, était celle de trouver les produits chimiques entrant dans le processus de manufacture de nos carreaux. Nous avons sillonné notre chère ville de Dakar, à la quête de solutions à nos équations. Ces recherches nous ont permis de réaliser la grandeur du sous-développement de notre pays et l’urgence de combler ce fossé avec un projet tel que le nôtre. C’est ce qui nous a insufflé encore plus de volonté jusqu’à l’obtention de nos premiers échantillons (carreaux) faits à la main par de jeunes étudiants qui pourtant n’avaient aucune compétence en ce domaine. Ensuite vinrent les problèmes financiers car les méthodes rudimentaires utilisées pour obtenir des échantillons ne permettaient pas d’assurer une grande production. Dans l'ensemble, nous avons été confrontés à des problèmes d'ordre financier et de connaissance en la matière. Ce domaine nous était parfaitement inconnu et demandait des moyens au-dessus de nos bourses. Pour y remédier, nous nouons des partenariats avec des experts en la matière pour en apprendre un peu plus et apporter l’expertise nécessaire pour la réalisation. Le 9 mai 2015, nous avons remporté la compétition FallingWallsLab Dakar, nous ayant ouvert

toutes les portes vers l’international, avec une participation à la finale, à Berlin le 8 Novembre 2015. Par la suite, notre start-up a remporté la 3ème place au concours ARA (AfricanRethinkAwards) à Paris le 11 Décembre 2015, nous permettant ainsi d’avoir notre mot à dire lors de la COP21. S’en est suivie une campagne de Crowdfunding du 6 novembre 2015 au 5 janvier 2016 n’ayant hélas pas porté ses fruits du fait qu’il s’agissait d’un concept méconnu au Sénégal et en Afrique.

Comment peut-on participer au financement de E-cover ?

Au moment où nous parlons, nous ne baissons pas les bras et nous continuons à nous battre, pour réussir à atteindre nos objectifs d’assainissement des villes et de protection de l’environnement, par la solution de la revalorisation des déchets basée sur le principe de l’économie circulaire. Pour aider ces jeunes entrepreneurs motivés à avancer, ci après leurs contacts : E-COVER : Contact : + 221 77 116 15 71. Mail : ecoverstartup@gmail.com Michele michele@aza-mag.com Congo

Société AZA ET BELLE Entretien de soi et environnement

Peut-on se laver, se raser, se maquiller sans polluer la planète ?

ous arrive-t-il de vous poser quelques questions sur vos produits de beauté? Oui? Vous n'êtes pas la seule. Noussommes de plus en plus nombreuses à faire attention à ce que nous nous mettons sur la peau car les composants chimiques contenus dans certains produits de beauté ne sont pas toujours bons pour la santé.

Produits sans rinçage, fonds de teint, crème épilatoire, démaquillants... Parce que ces produits restent sur la peau, ils sont particulièrement toxiques. Plusieurs enquêtes révèlent que nombre d'entre eux contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur chimique utilisé pour son effet anti microbien, mais pointé du doigt pour son aspect allergisant et son effet sur le sang et le foie. Bien que ce conservateur soit soumis à une réglementation relative aux produits cosmétiques depuis 2002 (ce qui veut dire que sa concentration est limitée à 1%), il est peu rassurant de le voir aussi largement utilisé. Par ailleurs, parfums, colorants, parabens, composants allergisants, perturbateurs endocriniens sont autant de composants indésirables détectés

dans la majorité des produits testés. Dans des gels douches Fa et L'Occitane, des chercheurs ont même eu la surprise de trouver des filtres ultra-violet alors que ces produits ne sont pourtant pas destinés à l'exposition au soleil. Néanmoins, nous sommes moins nombreuses à nous poser la question de l'impact qu'ont ces cosmétiques sur l'environnement. Pourtant, parfois, un simple rouge à lèvre ou un petit mascara participe à la déforestation, fait souffrir des animaux ou pollue l'air, le sol et l'eau. Et si la solution résidait peut-être bien dans la fabrication par soi-même des produits cosmétiques.

Peut-on faire soi-même ses cosmétiques exclusivement bios ?

En principe oui, mais de nombreux ingrédients utilisés pour faire ses propres cosmétiques seront des produits de synthèse. C’est très plaisant de composer soi-même une huile ou un masque. Mais noté que uniquement certains produits bien précis faits maison peuvent être 100 % bio. De tels produits, tout comme les aliments frais, ne se conservent que peu de temps.

Société Où peut-on trouver ses cosmétiques exclusivement bios principalement en Afrique ?

Ça fait longtemps qu’on l’attendait, qu’on le réclamait et ça y est : le marché africain se bouge un peu pour nous proposer du choix en terme de produits capillaires adaptés à nos cheveux et de produits corporels dédiés aux peaux noires, claires et métissées. J’ai donc choisi ces 3 marques que je vous présente aujourd’hui dont les produits préservent l’Homme et la Nature. Alors mesdames, il est temps de faire le ménage dans nos salles de bain. ADAA ADA

Adaa Ada "le retour à la tradition" est une marque sénégalaise de produits capillaires 100% naturels faits à base d’éléments naturels tels que le beurre de karité, le beurre de mangue, d’huiles végétales telles que le ricin, le coco, l’avocat, d’huiles essentiels, d’hydratants et d’actifs naturels. Cette marque propose une gamme de produits capillaires: shampoing, après-shampoing, démêlant aux gombos, bain d’huile, masque, lait aux feuilles de baobab et crème capillaire, à base de mangue et de bissap (hibiscus) qui hydrate, nourrit et active la pousse des cheveux. Pour toute commande, n’hésitez pas à les contacter : Facebook: Adaa Ada Instagram: @adaa_ada_ Téléphone: +221 77 093 51 05

MADLYN CAZALIS

Madlyn Cazalis est une marque de produits cosmétiques naturelle dédiée aux peaux noires, claires et métissées. Cette marque lutte farouchement contre la dépigmentation volontaire de la peau, ayant des effets très néfastes sur la santé. Leurs produits de soins sont naturels (à base de plantes, de fruits et autres richesses dont regorgent le sol africain). Ils sont également testés aux normes par des professionnels de la santé afin de garantir la qualité de votre peau. Les articles sont distribués principalement en Afrique SubSaharienne avec pour point d'encrage le Cameroun. Pour toute commande, n’hésitez pas à les contacter : Appeler le bureau africain à Yaoundé (Cameroun) Facebook : Madlyn Cazalis Email: contact@madlyncazalis.com Téléphone: +(237) 22 317 019 Website: http://www.madlyncazalis.com

Société TALOWA

Talowa est une marque africaine de produits de soins corporels et capillaires 100% naturels. Originaire de Côte d’ivoire et du Niger, elle s’est donné pour mission de rendre des produits cosmétiques naturels accessibles à tous. Toujours originale, Talowa valorise des matières premières locales variées aux propriétés souvent méconnues : baobab, mil, cacao, dattes, neem, hibiscus, coco, huiles végétales, etc. Les gammes de produits TALOWA se déclinent ainsi: La cure de beauté avec les soins de visage et de corps. Pour faciliter la routine visage, un gommage, une lotion tonique, un choix de masque Effet Bonne mine ainsi que des savons pour peaux sensibles ou grasses sont proposés. Pour le corps, des gommages exfoliants spécifiques sont offerts ainsi que des gels et crème de douche au savon noir et au mil. La gamme capillaire fournit des soins pour tous les types de cheveux qu’ils soient naturels, défrisés ou en transition. Des sprays hydratants, bain d’huile, masques sont ainsi déclinés pour répondre aux besoins de chacune y compris celles souffrant de chutes de cheveux. Pour toute commande, n’hésitez pas à les contacter : Facebook: Talowa Instagram: Talowa Twitter : Talowabeauty Email: talowa225227@gmail.com

N’hésitez pas à partager avec nous ces marques bio, naturelles mais surtout africaines que vous utilisez, pour compléter la liste en nous écrivant sur notre page Facebook AZA MAG.

Carmelle carmelle@aza-mag.com Bénin

LES HOMMES NOUS ACCOMPAGNENT

Société

mier prix de ce concours et obtenu un financement de 2 000 000 Francs CFA. Et c’est ainsi que les activités de la Nouvelle Culture Agricole du Sénégal (NCAS) fut lancé.

M. Seydou Ouedraogo

La Nouvelle Culture Agricole du Sénégal (NCAS) : des légumes bio livrés à domicile pour faciliter la vie des femmes

algré les progrès économiques conséquents et les succès obtenus dans le secteur agricole, l'Afrique demeure le continent où la situation de la sécurité alimentaire est la plus précaire au monde, avec des niveaux relativement bas de productivité agricole, de faibles revenus ruraux et des taux élevés de malnutrition. Dans notre numéro de ce mois, AZA MAG va à la rencontre de Seydou Oueddraogo, un passionné de ce domaine et membre de la Nouvelle Culture Agricole du Sénégal (NCAS). Il invite les décideurs à accélérer la transformation économique et le développement de l'Afrique par l’agriculture.

Intéressé par l’activité agricole depuis sa tendre enfance, Seydou Ouédraogo, qui vit dans la région de Dakar, avait 5 ans lorsqu’il toucha pour la première fois, à la terre. De père agriculteur, ce métier est devenu pour lui une passion au fil des années avec pour ambition un jour, de réaliser de grands projets agricoles. 20 ans plus tard, l’occasion se présenta avec le British Council en partenariat avec l’ambassade de Grande Bretagne qui a lancé un concours d’entreprenariat en 2013 au Sénégal. Une opportunité que Seydou a immédiatement saisie en s’associant avec deux amis, Pé Gbagnagbe et Sylvanus Gnimavo. Ensemble, ils ont réussi à arracher le pre-

Elle a officiellement démarré ses activités le 23 juin 2013 et comptait trois (03) départements. De nos jours la NCAS compte désormais quatre (04) départements. Durant sa première année d’exercice, la NCAS a connu une croissance prometteuse grâce à ses gérants, ses partenaires et collaborateurs. Elle a réussi à créer une entreprise spécialisée dans la culture hors sol. Ce qui relève des nouvelles technologies de production agricole où le sol naturel est remplacé par un substrat (matière dans laquelle pousse les plantes) de culture. Ce substrat garantit des propriétés physiques, chimiques et biologiques qui permettent aux plantes de se développer correctement et assure un bon développement végétatif et un bon rendement de la culture. L’entreprise a intégré une chaine agroalimentaire composée de plusieurs unités. Le rôle de l’entreprise dans cette chaine consiste à produire des légumes et de les mettre à la disposition de l’unité qui se charge de la distribution. La NCAS produit à environ 10 km du centre-ville de Dakar. Elle cultive des légumes Bios qui ne contiennent pas de pesticides ni d’engrais chimiques. Cette pratique agricole moins dégradante de l’environnement trouve également sa genèse dans ce sentiment d’autonomie et d’esprit de créativité des trois (03) associés dans le monde des affaires, mais aussi et surtout remédier à la cherté du prix des fruits et légumes dans la ville de Dakar. Ce, pour permettre aux plus démunis particulièrement les femmes, d’être à l’abri de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Les produits issus de la Nouvelle Culture Agricole du Sénégal sont propres, sains et savoureux. Une fois la récolte faite, la production est transportée à Dakar pour la commercialisation. Chaque semaine une livraison est faite à Dakar dans les hôtels et dans les foyers. La société compte 3 managers et hommes de terrain et 1 un livreur. Une entreprise exclusivement masculine pour la bonne santé alimentaire des familles.

Société

La NCAS est entièrement gérée par le directeur Administratif et Financier Sylvanus GNIMAVO de nationalité béninoise. Il a une vue sur tout ce qui se passe au sein de la société et est le représentant de la société auprès des collaborateurs et partenaires. Il a sous sa direction trois autres départements à savoir le département Qualité-Sécurité-Environnement géré par Christophe DOUNIA de nationalité tchadienne, le département Production et Ressources Humaines géré par GBAGNAGBE Pé, et enfin le département Marketing et Commercial géré par Seydou OUEDRAOGO de nationalité ivoirienne. La Nouvelle Culture Agricole du Sénégal (NCAS) possède en son sein des moyens de production qui se présentent comme suit : * Un site de 100m2 au Parc de Hann * Un site de deux(02) hectares à Bambilor dont 500m2 sont exploités * Un site de 1500m2 à Sindia non exploité encore

Cette entreprise dispose des matériels d’exploitation et elle a une capacité de production assez importante que les prometteurs comptent améliorer en investissant plus. Il faut noter la NCAS est en phase de développement donc, elle investit plus dans la production afin de mieux servir ses clients tout en respectant les délais de livraison. L'objectif de la NCAS est d'être une référence en matière de production de légumes BIO, et de pénétrer au moins 5% du marché.

Saran saran@aza-mag.com Guinée Conakry

Découverte PRÉVOYEZ UNE VISITE ICI

Photo Jardin botanique de Rabat by redahida

Rabat, capitale moderne et ville historique: un patrimoine mondial en partage

Nous vous l’avons déjà promis lectrices Aza, et nous tenons parole. Au fil des parutions, nous allons à la découverte d’un site idéal ici chez nous en Afrique. Donc aujourd’hui, voici Rabat la capitale du royaume chérifien, une perle rare, une ville chargée de légendes, une ville pas comme les autres.

ituée sur la façade atlantique, au nordouest du Maroc, Rabat la capitale du royaume chérifien, est la résultante d’un dialogue fructueux, entre le passé arabo-musulman et le modernisme occidental. Découvrez la « ville nouvelle », conçue et construite sous le Protectorat français, de 1912 aux années 1930, incluant la résidence royale, des splendides administrations coloniales, plusieurs ensembles résidentiels et commerciaux, le jardin d’Essais – botanique et d’agrément etc… On y trouve aussi des parties les plus anciennes de la ville, qui remontent parfois au XIIe siècle. Cette « ville nouvelle », représente un des plus grands et ambitieux projets urbains du XXe siècle en Afrique, probablement le plus complet. Les parties anciennes abritent la mosquée Hassan, dont le début de la construction se situe en 1184, ainsi que les remparts et portes almohades, seuls vestiges subsistant d’un grand projet de ville capitale du califat almohade. C’est ici aussi, qu’on trouve des prestigieux vestiges de la principauté morisque, ou andalouse, du XVIIe siècle.

Pour l’histoire, fondée en 1140 par le grand sultan almohade Abd al Moumen, la capitale Rabat est située juste au nord de l’ancienne ville romaine de Sala Colonia : Chella. Le ribat d’Abd al Moumen, une sorte de camp à la fois religieux et militaire, fut le point de départ de ses expéditions en Espagne. Il comprenait une citadelle : la kasbah des Oudaïa ainsi que d’immenses remparts. Plusieurs sultans, par la suite, complétèrent ces installations. Au XVIIe siècle, les musulmans réfugiés d’Andalousie donnèrent un plus grand essor à la ville par le commerce, la course et l’artisanat, mais Rabat connut un certain déclin pendant les XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd’hui, Rabat est la capitale politique et administrative du Maroc. C’est aussi la deuxième (2ème) plus grande agglomération de tout le royaume. Géographiquement parlant, la ville de Rabat est située sur le littoral Atlantique du pays. Ville impériale mondialement connue pour sa grande richesse en monuments et sites patrimoniaux de valeur exceptionnelle, cette merveille est inscrite depuis 2013 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ngoya ngoya@aza-mag.com Sénégal

Découverte Évènements économiques et culturels AZA MAG, vous propose dans ce troisième numéro une série d’évènements économiques et culturels. Il s’agit entre autres, des forums, séminaires qui se dérouleront en Afrique au courant du mois de Février à Avril 2016.

Dates Du 18 au 21 février 2016

Du 3 au 5 mars 2016 Du 4 au 5 mars 2016 Du 5 au 12 mars 2016 Du 16 au 18 mars 2016 Du 24 au 26 mars 2016 Du 29 au 31 mars 2016

Du 20 au 21 avril 2016

Évènements

Lieux

Salon International de la Construction, de la Finition et de l’Infrastructure de Dakar - Sénégal l’Afrique de l’ouest (SENCON) Salon international de l’habitat de Dakar King Fahd hôtel-SENEGAL Troisième édition du Forum de l'Emploi et de l'EntrepreAbidjan -Côte d'Ivoire neuriat Féminin Marché des arts et du spectacle africain (MASA) Abidjan - Côte d’Ivoire

2e édition du salon de l’informatique et du multimédia (SIM) « Afric beauty expo », salon international de la beauté PREVENTICA MAROC 2016 Congrès & salon pour la prévention des risques professionnels et l'optimisation des conditions de travail

Dakar - Sénégal Dakar - Sénégal Casablanca -Maroc

Business Forum des Solutions en Ressources Humaines.

Casablanca -Maroc

DIGITAL IT DAYS 2016 Business Forum des solutions numériques et technologies de l’information au

Casablanca -Maroc

Chronique

Et si on adoptait des gestes plus écolo ?

n parle beaucoup d’environnement ces derniers temps, du mal que l’activité de l’homme fait à la nature. On nous parle d’empreinte carbone, d’empreinte écologique, de destruction de la couche d’ozone et de changement climatique. Parlons-en justement du changement climatique. Que nous le voulions ou pas, nous vivons le changement climatique. Les températures sont en hausse, le niveau des mers s’élève. La biodiversité et les écosystèmes sont complètement bouleversés. Vous n’y croyez pas ? Observez autour de vous : il fait chaud ou il pleut à un moment de l’année où c’était sensé être le contraire et lorsqu’il pleut, il y a des inondations partout, même dans des zones où scientifiquement, ce n’était pas possible, n’est-ce pas ? N’y a-t-il pas un peu plus de sécheresse, de tempêtes et de cyclones qu’auparavant ?

Il y a même des parties du monde qui sont appelées à disparaître entièrement de la carte : Tokyo, Bangkok, les Maldives, Venise…. Saviez-vous qu’il y a un nouveau type de réfugiés appelés réfugiés climatiques et qu’en 2014 un nombre alarmant de 19,3 millions de personnes ont dû quitter leur domicile suite à des catastrophes « naturelles » ? Selon le Haut Commissariat des Réfugiés, d’ici 2050 le nombre de réfugiés climatiques sera compris entre 200 et 250 millions d’individus. Alors imaginez un peu où vont devoir vivre ces personnes ? Serait-ce là où le reste du monde vit déjà et où nous n’avons pas assez d’espace ? Nos différentes forêts, sensés être le poumon de la terre, disparaissent petit à petit sous la main de l’homme. Allons-nous couper plus d’arbres pour créer de l’espace ? Des espèces entières d’animaux se sont éteintes, des hectares énormes de forêts ont disparu pour laisser place à la culture intensive ou à l’exploitation de bétail, parce qu’il faut nourrir des êtres humains toujours plus nombreux. Quand j’y pense, les crottes des animaux aussi polluent l’environnement ! Les pesticides que nous utilisons pour protéger nos récoltes polluent également l’environnement ! Je ne parle de la production industrielle, des voitures, des usines et surtout de nos mauvaises habitudes quotidiennes qui font du mal à l’environnement, et par ricochet, à nous et à ces générations futures qui n’auront peut être comme solution que d’aller vivre sur mars et…. de la polluer aussi. Alors essayons tout un chacun d’adopter quelques gestes dans nos maisons qui vont réellement faire faire changer les choses. Oui on peut le faire, nous sommes quand même plus de 7 milliards. Si chacun met la main à la pate, imaginez-vous l'impact ? 35

Chronique

Alors voici quelques astuces simples et pratiques qui peuvent vous aider à vous aussi sauver la planète depuis votre maison. préférer les douches aux bains utiliser les ampoules basse consommation qui nécessitent 4 à 5 fois moins d’énergie que les ampoules standard. éteindre les téléviseurs, chaînes hi-fi et ordinateurs lorsqu’on ne s’en sert pas. Rester en mode veille consomme jusqu’à 10 % d’électricité en plus. faire bouillir de l’eau dans une casserole couverte. Cela permet de consommer 4 fois moins d’énergie. installer le congélateur dans une pièce non chauffée et attendre que les plats refroidissent avant de les mettre au réfrigérateur, ça évite aussi aux appareils de dépenser trop d’énergie utiliser les appareils ménagers à une moindre puissance, par exemple laver son linge à 40 °C nécessite 25 % d’électricité en moins par rapport au lavage à 60 °C ; éviter le sèche-linge économise 15 % de la consommation électrique annuelle éteindre toutes les lumières, ventilateurs et climatiseurs des espaces non occupés consommer des fruits et légumes de saison. 1 kg de pommes peut nécessiter l'équivalent de 5 litres de gasoil pour arriver dans notre assiette ! préférer les produits en grand conditionnement, comme un paquet de pâtes de 1 kg plutôt que quatre de 250 g. Ils produisent moins de déchets et permettent des économies. ne pas laisser couler l’eau lorsqu’on se lave les mains ou que l’on se brosse les dents trier les déchets éviter les gaspillages alimentaires. Bref la liste est longue et pas exhaustive. Mais sachez qu’en appliquant quotidiennement ces simples gestes et en sensibilisant notre entourage en ce sens, vous apporterez votre petit grain de sel à la préservation de l’environnement, car comme le dit l’adage, « beaucoup de peu font beaucoup ». Et la bonne nouvelle c’est que vos factures d’électricité et d’eau qui vont réduire drastiquement… Pensez-y !

Davide davide@aza-mag.com Ghana