Fehlende Männer Les hommes disparus
Ob Existenzangst oder Spionagefall – laut der «Schweizer WirteZeitung» von 1914 verkompliziert der Erste Weltkrieg den Wirten das Leben. Angoisse existentielle ou cas d'espionnage, selon la «Schweizer Wirte-Zeitung» de 1914, la Première Guerre mondiale complique la vie des hôtes.
Der Ausbruch des Ersten Weltkriegs am 28. Juli 1914 forderte dem Wirtestand einiges ab. Auch da gab es Sieger und Verlierer.
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté le 28 juillet 1914, les aubergistes étaient sous pression. Il y a eu des gagnants et des perdants.
Text Corinne Nusskern
Texte Corinne Nusskern
Drei Wochen nach Ausbruch des Ersten Weltkriegs wendet sich die «Schweizerische Wirte-Zeitung» mit einem Bericht aus Basel an ihre Leser. Es sieht gar nicht rosig aus. Der Krieg, der damals noch als europäischer Krieg bezeichnet wird, reisst auch in der Wirtegilde Lücken. «Zahlreiche Kollegen sind nicht allein in die schweizerische Armee, sondern in die kriegsführenden Armeen eingerückt, vielleicht auf Nimmerwiedersehen», steht im Artikel geschrieben. Viele Gastbetriebe bangen deswegen um ihre Existenz, das Fehlen der Männer zwingt so manches Unternehmen zum Geschäftsstillstand. Ein Umstand, der sich gerade jetzt durch das Coronavirus wiederholt – auch wenn der Grund dafür ein völlig anderer ist.
Trois semaines après le début de la Première Guerre mondiale, la «Schweizerische Wirte-Zeitung» s'est adressée à ses lecteurs avec un rapport de Bâle. Ça n'a pas l'air rose du tout. La guerre, qui à l'époque était encore appelée la guerre européenne, a également laissé des traces au sein de la branche. «De nombreux collègues ne sont pas seulement incorporés dans l'armée suisse, mais aussi dans les armées belligérantes, peut-être pour ne plus jamais être revus», indique l'article. Les établissements s'inquiètent de leur survie en raison du manque d'effectifs, ce qui oblige de nombreuses entreprises à fermer. Une situation qui se répète aujourd'hui à cause de la pandémie du coronavirus, même si la raison est complètement différente.
Sieger und Verlierer Während viele Betriebe bereits zu Beginn des Kriegs darben, blühen die Wirtshäuser in der Nähe der Truppenquartiere auf. Nicht nur aufgrund einkehrender Wehrmänner, sondern hauptsächlich dank deren Angehörigen, welche sie besuchen. Etwas Abwechslung und Unterhaltung im Wirtshaus kommt während dieser unsicheren Zeit allen gelegen. Die Militärbehörden predigen Abstinenz, denn das Trinken bei Soldaten ist kein gern gesehener Freizeitvertrieb: «Ist ein betrunkener Soldat nicht hässlich anzusehen?» Ein weiteres Problem ist die Zechprellerei, generiert durch den Mangel an Kleingeld, da der Wirt, wie so oft, erste Anlaufstelle ist und jeder sein Notengeld bei ihm wechseln lässt. Dazu kommt, dass aus ökonomischen Gründen das Trinkgeld, welches meist in Münzen bezahlt wird, eher schmal ausfällt. Geraten wird den Wirten auch, neutral zu bleiben. Die Stimmung sei in Basel sehr zugespitzt, und manchem Wirt würde über aktuelle Spionagefälle berichtet, was ein Kollege in Muttenz bitter büssen muss. Was genau passiert, steht im Artikel nicht.
Les vainqueurs et les perdants Alors que de nombreuses entreprises peinaient au début de la guerre, près des quartiers des troupes les auberges fleurissaient. Non seulement à cause du passage des militaires, mais surtout grâce à leurs proches qui leur rendent visite. Un peu de divertissement à la taverne plaît à tous en cette période incertaine. Les autorités militaires prônaient pourtant l'abstinence, car pour les soldats, boire n'est pas considérée comme une activité de loisir populaire: «Un soldat ivre n'est-il pas laid à regarder?» Un autre problème est la bagarre, générée par le manque de monnaie, car, souvent, l'aubergiste est le premier point de contact et chacun peut changer ses billets avec lui. De plus, pour des raisons économiques, le pourboire, qui est généralement laissé en pièces, se réduit comme peau de chagrin. Il est conseillé aux hôtes de rester neutres. A Bâle, l'ambiance est très tendue, et un certain aubergiste est informé de cas d'espionnage dont son collègue de Muttenz fait les frais. Ce qui s'est passée exactement n'est mentionné pas dans l'article...
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