1415 - Programme Ballet n°1 - Casse-Noisette - 11/14

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BALLET

DU

GR A ND

THÉ ÂTRE

DE

GE NÈ VE

Casse-Noisette B A L L E T- F É E R I E E N 2 A C T E S

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI J E R O E N

CHORÉGRAPHIE

V E R B R U G G E N

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Passion et partage La Fondation de bienfaisance du goupe Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes au cœur du Grand Théâtre». En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations. Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2014-2015.

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S U B V E N T I O N N É PA R L A V I L L E D E G E N È V E

PA R T E N A I R E S D U G R A N D T H É Â T R E D E G E N È V E ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ÉTAT DE GENÈVE

PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRE DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE

PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS

PARTENAIRES DE PROJET

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA

THESPINA & TRIFON NATSIS SABINE & ALAN HOWARD

PA R T E N A I R E S M É D I A

PA R T E N A I R E S D U G E N E VA O P E R A P O O L BANQUE PICTET &CIE SA HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA

BANQUE VONTOBEL SA CARGILL INTERNATIONAL SA TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

PA R T E N A I R E S D ’ É C H A N G E EXERSUISSE

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FLEURIOT FLEURS

GENERALI ASSURANCE

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UNIRESO

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© GTG / NICOLAS SCHOPFER

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[de gauche à droite et de haut en bas]

Angela Rebelo Xavier Juyon Daniela Zaghini Andie Masazza Simone Repele Valentino Bertolini Louise Bille David Lagerqvist Virginie Nopper Paul Girard Lysandra Van Heesewijk Nathanaël Marie Sara Shigenari Yumi Aizawa Vladimir Ippolitov Natan Bouzy Ornella Capece Céline Allain Geoffrey Van Dyck Nahuel Vega Sarawanee Tanatanit Armando Gonzalez Besa

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Le Ballet du Grand Théâtre au-delà du miroir CASSE-NOISETTE • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

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En harmonie avec la culture depuis 1831.

GENERALI Assurances Générales SA Avenue Perdtemps 23, Case postale 3000, 1260 Nyon 1 Tél. 058 471 01 01, Fax 058 471 01 02

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www.generali.ch

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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE CRÉATION MONDIALE 13 | 14 | 15 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 OCTOBRE 2014 À 19 H 30

BALLET

DU

GR A ND

THÉ ÂTRE

DE

GE NÈ VE

Casse-Noisette B A L L E T- F É E R I E E N 2 A C T E S

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI J E R O E N

CHORÉGRAPHIE

V E R B R U G G E N

D’après Histoire d’un casse-noisette d’Alexandre Dumas, lui-même inspiré du conte d’E. T. A. Hoffmann Casse-Noisette et le Roi des souris. Durée du spectacle : approx. 1 h 50, incluant un entracte.

avec la participation de l’Orchestre de la Suisse Romande Avec le soutien de

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LUNDI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

WEEK-END

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Chorégraphie

Jeroen Verbruggen Direction musicale

Philippe Béran Scénographie et costumes Assistante scénographie Lumières Marie

Le Prince des Noix

Drosselmeier

Le Roi, la Reine, la Princesse, les rats, les copines, les jeunes hommes, ...

« on aura tout vu » Livia Stoianova & Yassen Samouilov Émilie Roy Ben Ormerod Sara Shigenari Nahuel Vega Geoffrey Van Dyck Yumi Aizawa, Céline Allain, Valentino Bertolini, Louise Bille, Natan Bouzy, Ornella Capece, Paul Girard, Armando Gonzalez Besa, Vladimir Ippolitov, Xavier Juyon, David Lagerqvist, Andie Masazza, Nathanaël Marie, Virginie Nopper, Angela Rebelo, Simone Repele, Sarawanee Tanatanit, Lysandra Van Heesewijk, Daniela Zaghini

Orchestre de la Suisse Romande Ballet du Grand Théâtre de Genève Direction

Philippe Cohen

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© GTG / NICOLAS SCHOPFER

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[de gauche à droite]

Yumi Aizawa Nahuel Vega Sara Shigenari Geoffrey Van Dyck

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SOMMAIRE

Nous voulons un conte !... d’Alexandre Dumas Mon Casse-Noisette par Jeroen Verbruggen Il n’y a qu’un pas de la réalité au rêve... par Daniel Dollé Paul Éluard et le rêve «Vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve » de Lewis Caroll En rêve de Paul Verlaine

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Piotr Ilitch Tchaïkovski : repères chronologiques Cette année-là. Genève en 1892

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Production Biographies

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Informations pratiques Billetterie Cercle du Grand Théâtre

32 33 34

Tournées 14-15 du Ballet du Grand Théâtre

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Nous voulons un conte !...

J

e ne sais depuis combien de temps j’avais perdu le sentiment de ce qui se passait autour de moi, lorsque tout à coup je fus tiré de mon sommeil par de bruyants éclats de rire. J’ouvris de grands yeux hagards qui ne virent au-dessus d’eux qu’un charmant plafond de Boucher, tout semé d’amours et de colombes, et j’essayai de me lever ; mais l’effort fut infructueux, j’étais attaché à mon fauteuil avec non moins de solidité que l’était Gulliver sur le rivage de Lilliput. Je compris à l’instant même le désavantage de ma position, j’avais été surpris sur le territoire ennemi, et j’étais prisonnier de guerre. Ce qu’il y avait de mieux à faire dans ma situation, c’était d’en prendre bravement son parti, et de traiter à l’amiable de ma liberté. Ma première proposition fut de conduire le lendemain mes vainqueurs chez Félix, et de mettre toute sa boutique à leur disposition. Malheureusement le moment était mal choisi, je parlais à un auditoire qui m’écoutait, la bouche bourrée de babas et les mains pleines de petits pâtés. Ma proposition fut donc honteusement repoussée. […] J’allais ouvrir un troisième avis, lorsque j’entendis une petite voix flûtée qui glissait tout bas à l’oreille de ses compagnons ces mots qui me firent frémir : – Dites à papa, qui fait des histoires, de nous raconter un joli conte. Je voulus protester ; mais à l’instant même ma voix fut couverte par des cris : – Ah ! Oui, un conte, un joli conte ; nous voulons un conte.

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– Mais, mes enfants, criai-je de toutes mes forces, vous me demandez la chose la plus difficile qu’il y ait au monde : un conte ! Comme vous y allez. Demandez-moi l’Iliade, demandez-moi l’Énéide, demandez-moi la Jérusalem délivrée, et je passerai encore par là ; mais un conte ! Peste ! Perrault est bien un autre homme qu’Homère, que Virgile et que Le Tasse, et le Petit Poucet une création bien autrement originale qu’Achille, Turnus ou Renaud. – Nous ne voulons pas de poème épique, crièrent les enfants tout d’une voix, nous voulons un conte ! – Mes chers enfants, si … – Il n’y a pas de si ; nous voulons un conte ! – Mais, mes petits amis… – Il n’y a pas de mais ; nous voulons un conte ! – Nous voulons un conte ! Nous voulons un conte ! reprirent en chœur toutes les voix, avec un accent qui n’admettait pas de réplique. – Eh bien donc, repris-je en soupirant, va pour un conte – Ah ! C’est bien heureux ! dirent mes persécuteurs. – Mais je vous préviens d’une chose, c’est que le conte que je vais vous raconter n’est pas de moi. – Qu’est-ce que cela nous fait, pourvu qu’il nous amuse ? […] – Et comment s’appelle-t-il ton conte ? demanda du ton d’un gaillard qui sent qu’il a le droit d’interroger, le fils du maître de maison. – Le Casse-Noisette de Nuremberg, répondis-je en toute humilité. Le titre vous convient-il, mon cher Henri ?

© BnF / GALLICA

Extrait de la préface de Histoire d’un Casse-noisette (1844) d’Alexandre Dumas

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Accepter son identité, la crise d’identité, avoir plusieurs identités, chercher sa propre identité, être perdu, se retrouver… Toutes ces démarches sont comme lorsqu’on mange une noix, il faut en briser la coque avant de trouver ce qu’on cherche.

Mon Casse-Noisette par Jeroen Verbruggen JEROEN VERBRUGGEN

Cette histoire se passe dans la tête d’une

seule personne. Appelons-la Drosselmeier. Il me semble que je la vois, là-bas. Mais oui, ce type qui s’agite avec la musique, ça pourrait bien être Drosselmeier. Ou un autre. Ou vous. Ou moi. Ou eux. Du moment qu’on a cette musique dans la tête et le corps, l’histoire y est aussi. Comme toutes les bonnes histoires, celle-ci commence par une autre histoire. Avant l’Histoire d’un Casse-Noisette il y a l’Histoire d’une noix dure à casser. Cette histoire va nous plonger dans un monde où il n’est pas facile d’être différent ou de mettre en jeu notre identité dans la diversité. Cette histoire, c’est celle de Casse-Noisette, qui est-il et comment est-il devenu ce qu’il est.

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l était une fois une Princesse, encore au berceau, dont les parents étaient bien entendu un Roi et une Reine. La Reine des Souris, une vieille ennemie de la Reine, avait juré la perte de la petite Princesse. Alors que la belle enfant était sous la garde de ses nourrices endormies, la Reine des Souris entra dans la chambre, monta sur le berceau et la mordit, ce qui plaça la jolie petite princesse sous l’effet d’une horrible malédiction qui la rendit affreusement laide. Le Roi et la Reine, désespérés, ordonnèrent à Drosselmeier de trouver un moyen de rendre sa beauté à leur petite fille. Drosselmeier découvrit que pour lever la malédiction, il fallait trouver une noix magique, à la coque incroyablement dure, qu’un beau jeune homme casserait avec ses dents et lui tendrait en faisant sept pas à reculons, les yeux fermés, sans trébucher. Le Roi ordonna donc à Drosselmeier de partir à la recherche de la noix. Drosselmeier fit le tour du monde mais ne trouva rien. Pris d’une terrible nostalgie et miné par la frustration, il se fit une armoire magique pour rentrer chez lui, où il trouva non seulement la noix qu’il cherchait mais aussi un beau jeune homme capable de la casser, en l’occurrence son neveu, aussi un Drosselmeier. Le Roi avait promis

la main de la Princesse à qui la délivrerait de sa laideur donc il y avait beaucoup de candidats pour casser la noix mais ils se cassèrent surtout leurs dents et mâchoires, tant la noix était dure. Le beau jeune Drosselmeier, lui, n’eut aucune peine à le faire, mais en exécutant ses sept pas à reculons, la Reine des Souris se lança sous ses pieds et le fit trébucher. La malédiction passa alors au jeune Drosselmeier et le rendit aussi affreux que la Princesse venait de l’être : son corps se rétrécit, sa tête tripla de volume, sa bouche devint une énorme fente, juste bonne à casser des noisettes et des noix. La Reine des Souris, horriblement blessée par le talon du jeune homme, appela son fils, le Roi des Rats aux sept têtes, à la venger. La Princesse, devenue une splendide jeune femme, voyant son prétendant, naguère si beau, tout déformé et vilain, chassa Casse-Noisette sur-lechamp. Mais si quelqu’un arrivait à voir au-delà de son apparence, de sa différence bizarre ; si quelqu’un pouvait en découdre avec le Roi des Rats et son enchevêtrement de malices, alors CasseNoisette pourrait devenir la personne qu’il était destiné à devenir : le Prince des Noix. Mais qui pourrait bien faire cela ? Mis en texte par Christopher Park

© ALICE BLANGERO

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We are such stuff As dreams are made on…

WILLIAM SHAKESPEARE THE TEMPEST (IV, 1)

Il n’y a qu’un pas de la réalité au rêve… par Daniel Dollé

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our grandir, pour évoluer, nous avons besoin consciemment ou inconsciemment de contes qui se transforment rapidement en écrans de projection, en miroirs révélateurs des profondeurs de l’âme. Les enfants réclament un conte à Alexandre Dumas, attaché sur un fauteuil, alors qu’il somnolait. La rançon pour sa libération sera la narration du Casse-Noisette de Nuremberg d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, le père de tant d’histoires fantastiques. Si Noël représente un moment particulier dans de nombreuses civilisations, cette fête a subi bien des métamorphoses au cours du

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temps. Symbole de réunion de famille, de déluge de cadeaux, n’oublions pas que de tels moments mettent encore davantage en exergue la grande solitude de certains. Certes, Noël est propice aux rêves, avec ses lumières et ses Pères Noël, qui, même lorsqu’on n’y croit plus, continuent à être attendus par les grands et les petits. Cependant, faut-il un sapin, une débauche financière pour se laisser emporter par le rêve ou la réalité qu’une frontière ténue sépare ? Marie ne reporte-t-elle pas toute son attention, son affection sur un modeste objet en bois, né des mains d’un artisan de la capitale du jouet de l’époque,

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Geoffrey Van Dyck et Nahuel Vega

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IL N’Y A QU’UN PAS DE LA RÉALITÉ AU RÊVE DANIEL DOLLÉ

Nuremberg ? Ce simple jouet va la conduire à sublimer son monde et à se découvrir elle-même. Très souvent le rêve ressemble aux perceptions de la veille. Les émotions deviennent plus profondes au cours du rêve, elles tendent vers un infini que ne possède pas la réalité. Et nous continuons à opposer rêve et réalité. Seule la veille représente le monde réel, le vrai monde. L’incohérence et l’absurdité de nos rêves nous font sourire et nous font penser à la fantasmagorie. Le rêve devient synonyme d’illusion et de faux. Mais la réalité n’est-elle pas également provisoire et passagère ? Le rêve nous permet de prendre conscience d’un univers multidimensionnel et permet à Marie de se projeter dans de nombreuses situations à partir d’un objet presque banal, un casse-noisette. Marie, une des héroïnes du conte, une enfant frêle et pâle, modeste, douce, miséricordieuse à toutes les douleurs, même à celles de ses poupées. Casse-noisette est placé sous la protection de Marie par un personnage chargé de symboles, le parrain Drosselmeier. Lorsque minuit sonne, les objets, rangés dans une armoire, se mettent à vivre. Marie assiste à une ronde d’objets inanimés, grâce à Drosselmeier. Elle voit son parrain partout et se projette dans moult personnages. Marie ne parvient plus à se détacher de son royaume féerique malgré les rires moqueurs lorsqu’elle raconte sa nuit. On l’appellera la petite rêveuse. Grâce à Marie, le casse-noisette devient un beau jeune homme, le prince d’une contrée où l’on peut voir les choses les plus admirables et les plus magnifiques, lorsqu’on a les yeux pour les voir. Le rêve nous fait rentrer dans un monde totalement subjectif, nous sommes seuls face à nos créations intérieures, et c’est en cela qu’il devient une projection du psychisme personnel. « Une confiserie obligée de Noël » ? Casse-noisette n’est pas forcément « une confiserie obligée de Noël ». De tous les ballets du répertoire, il est peut-être celui qui donne naissance au plus grand nombre de versions, car de nombreuses lectures sont possibles, elles vont du simple conte, en passant par l’éveil d’une jeune fille à l’amour, sans

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oublier l’exploration freudienne de l’inconscient. Ici ce n’est pas le livret qui porte le ballet, mais la musique exceptionnelle de Tchaïkovski qui ouvre les portes de l’imagination grâce à laquelle tout devient possible. À ce point, il convient de faire mention de la production de Rudolf Noureev qui, tout en suivant la structure classique, a plongé le spectateur dans un univers freudien où le Cassenoisette et Drosselmeier ne font qu’un. Il suggérait ainsi le fantasme de l’homme mûr pour la jeune fille. Ne l’oublions pas, l’homme est fait de l’essence du rêve. Ce qui est sûr, Casse-noisette doit quitter le rayon des confiseries pour rejoindre la galerie des contes initiatiques de l’adolescence, passage obligé de notre croissance. Le merveilleux et la terreur se côtoient. Une poupée, presque banale, devient une chose extraordinaire lorsque Marie quitte son état de veille. Marie, qui ne comprend pas le plaisir d’aller danser au bal avec des garçons prétentieux et maladroits, est fascinée par un mystérieux personnage qui traîne une grande armoire au milieu de la pièce. Elle le trouve énigmatique, mais sympathique. Il semble posséder des dons magiques. Comme souvent, les coups de minuit font basculer de la veille à l’imaginaire et ouvrent les portes de la métamorphoses, de l’armoire, en laissant échapper des personnages qui ne sont autres que ceux de son quotidien, mais ils sont travestis. Pas étonnant alors que les prétentieuses copines de Marie soient devenues des rats qui livrent bataille au Cassenoisette, devenu son ami. Et lorsqu’elle songe à lui, il sort de l’armoire et l’invite à le rejoindre dans son monde, en passant par l’armoire dans laquelle une multitude de miroirs renvoient à Marie une infinité de reflets. En rentrant dans l’armoire, Marie prend le chemin pour mieux se connaître et laisse parler la partie pulsionnelle de sa psyché. À son réveil, elle retrouve le personnage qu’elle a essayé de découvrir en pénétrant dans l’armoire, elle ne sait plus comment l’appeler tant il a changé d’apparences. Mais qu’importe ! Il reste un personnage que nous appellerons le catalyseur du rêve, un être polymorphe et incontournable qu’on recherche, qu’on adule et que parfois l’on rejette.

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DANIEL DOLLÉ IL N’Y A QU’UN PAS DE LA RÉALITÉ AU RÊVE

Veille et rêve Pendant la veille nous sommes conscients d’un autre état que nous appellerons le rêve, mais pendant le rêve, j’ignore la veille, nous n’avons jamais conscience d’un état second. On se réveille du rêve, mais on ne se réveille pas de la réalité, encore que… On juge le rêve lorsque nous sommes éveillés mais nous nous réveillons très rarement au moment de la réalité. Certes le rêve est discontinu, mais s’il durait toute une vie, l’idée que nous sommes dupes ne pourrait pas voir le jour. Rappelons que pour Platon, ce que le commun des mortels appelle réalité ne sont que des ombres au fond d’une caverne. Pour la métaphysique, en général, ce qui existe est une pluie d’atomes dans le vide infini, tout le reste n’est qu’apparence. Le sage chinois Tchouang-Tseu rêva qu’il était un papillon. Au réveil, il s’interroge, malicieux : « Suis-je vraiment ici ? Et si maintenant, c’était le papillon qui rêve qu’il est Tchouang-Tseu ? » Ce récit peut nous rendre perplexes. Plus on réfléchit à la question, plus on se demande si rêve et réalité sont deux phénomènes véritablement distincts. Et si la réalité était à l’image du rêve, une sorte de projection en 3D au sein d’un vide fondamental ? L’existence des autres n’est pas la preuve certaine que nous sommes dans un monde réel. L’esprit humain a le pouvoir de créer des figures qui semblent vivre d’une vie propre et deviennent indépendantes. Certaines personnalités hautement élaborées peuvent se scinder en superpersonnalités, ayant chacune un caractère et des aptitudes particulières. Les liens entre rêve et réalité André Breton, un des pères du surréalisme, en a réalisé écrivant Nadja la réconciliation et l’intégration entre le rêve et la réalité. Chez André Breton, le rêve représente la réalisation des désirs refoulés. Il reprend en cela les théories freudiennes : « La production des images du rêve dépendant toujours au moins de ce double jeu de glaces, il y a là l’indication du rôle très spécial, sans doute éminemment révélateur, au plus haut degré “surdéterminant” au sens freudien : que sont appelées à jouer

certaines impressions très fortes […] » Ces gardiens du sommeil que sont les rêves permettent d’exprimer des pulsions sous une forme déguisée. Ils permettent de transposer en image des désirs, des symboles, des pulsions profondes. Ils deviennent pour les surréalistes les solutions aux grandes questions de la vie. Le moi de Marie devient le point focal où convergent les rayons de l’insolite et le miroir lui renvoie une multiplicité de personnages et de situations. Il lui révèle la pluralité du moi. La rencontre avec le CasseNoisette et Drosselmeier offre à Marie un miroir d’elle même. Se connaître, c’est se connaître dans la relation. « Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute, mais qui, au moins une fois, a trouvé une réponse à sa hauteur : “Qui êtes-vous ?” Et sans hésiter Nadja répond : “Je suis une âme errante” » Rêve et réalité ne sont-ils qu’un seul concept ? Qu’importe, l’homme a besoin de veiller et de rêver. Descartes, dans sa première méditation, nous dit que tout ce que nous voyons et sentons est aussi évident dans le rêve que dans la réalité : « Combien de fois m’est-il arrivé de songer la nuit que j’étais en ce lieu, que j’étais habillé, que j’étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ! Il me semble bien à présent que ce n’est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier ; que cette tête que je branle n’est point assoupie ; que c’est avec dessein et de propos délibéré que j’étends cette main et que je la sens : ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais en y pensant soigneusement, je me ressouviens d’avoir souvent été trompé en dormant par de semblables illusions ; et, en m’arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu’il n’y a point d’indices certains par où l’on puisse distinguer nettement la veille d’avec le sommeil, que j’en suis tout étonné, et mon étonnement est tel qu’il est presque capable de me persuader que je dors. » Et nous laisserons le mot de la fin à Antoine de Saint Exupéry : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité ». DD

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Paul Éluard et le rêve Le procès de la connaissance n’étant plus à faire, l’intelligence n’entrant plus en ligne de compte, le rêve seul laisse à l’homme tous ses droits à la liberté. Grâce au rêve, la mort n’a plus de sens obscur et le sens de la vie devient indifférent. Chaque matin, dans toutes les familles, les hommes, les femmes et les enfants S’ILS N’ONT RIEN DE MIEUX À FAIRE, se racontent leurs rêves. Nous sommes tous à la merci du rêve et nous nous devons de subir son pouvoir à l’état de veille. C’est un tyran terrible habillé de miroirs et d’éclairs. Qu’est-ce que le papier et la plume, qu’est-ce qu’écrire, qu’est-ce que la poésie devant ce géant qui tient les muscles des nuages dans ses muscles ? Vous êtes là bégayant devant le serpent, ignorant les feuilles mortes et les pièges de verre, vous craignez pour votre fortune, pour votre cœur et vos plaisirs et vous cherchez dans l’ombre de vos rêves tous les signes mathématiques qui vous rendront la mort plus naturelle. D’autres, et ce sont les prophètes, dirigent aveuglement les forces de la nuit vers l’avenir, l’aurore parle par leur bouche, et le monde ravi s’épouvante ou se félicite. Le surréalisme ouvre les portes du rêve à tous ceux pour qui la nuit est avare. Le surréalisme est le carrefour des enchantements du sommeil, de l’alcool, du tabac, de l’éther, de l’opium, de la cocaïne, de la morphine ; mais il est aussi le briseur de chaînes, nous ne dormons pas, nous ne buvons pas, nous ne fumons pas, nous ne prisons pas, nous ne nous piquons pas et nous rêvons, et la rapidité des aiguilles des lampes produit dans nos cerveaux la merveilleuse éponge défleurie de l’or. [...]

Je rêve que je ne dors pas Je rêve que je suis dans mon lit et qu’il est tard. Impossible de dormir. Je souffre de partout. J’essaie d’allumer. N’y parvenant pas, je me lève et, dans le noir, je me dirige à tâtons vers la chambre de ma femme. Dans le corridor, je tombe. Incapable de me relever, j’avance lentement en rampant. J’étouffe, j’ai très mal dans la poitrine. À l’entrée de la chambre de ma femme, je m’endors (je rêve que je m’endors). Soudain, je m’éveille (je rêve que je m’éveille) en sursaut. Ma femme a toussé et j’ai eu très peur. Je m’aperçois alors qu’il m’est impossible de bouger. Je suis à plat ventre et ma poitrine, mon visage, pèsent horriblement sur le sol. Ils semblent s’y enfoncer. Je tente d’appeler ma femme, de lui faire entendre le mot « pa-ra-ly-sé ». En vain. Je pense avec une angoisse effroyable, que je suis aveugle, muet, paralysé et que je ne pourrai plus jamais rien communiquer de moi-même. Moi vivant, les autres seront seuls. Puis j’imagine un écran, la pression des mains sur une vitre sans la casser. Les douleurs diminuent progressivement. Jusqu’au moment où j’ai l’idée de contrôler du bout des doigts si je suis vraiment sur le parquet. Je pince légèrement des draps, je suis sauvé, je suis dans mon lit. Donner à voir (1939)

Préface du premier numéro de La Révolution surréaliste (1924)

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« Vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve » Lewis Carroll, De l’autre côté du miroir (1871)

C

hacun d’eux prit une des mains d’Alice et ils la conduisirent à l’endroit où le Roi dormait. – Est-ce qu’il n’offre pas un joli spectacle ? dit Tweedledum. Alice, honnêtement, ne pouvait répondre « oui ». Il était coiffé d’un grand bonnet de nuit rouge orné d’un gland et, tassé comme une sorte de paquet malpropre, il ronflait bruyamment : « à s’en faire sauter la tête », remarqua Tweedledum. – Il va attraper un rhume à rester comme ça, dans l’herbe humide, dit Alice, qui était une petite fille très raisonnable. – Il rêve, en ce moment, dit Tweedledee, et à quoi pensez-vous qu’il rêve ? – Personne ne peut savoir ça, dit Alice. – Et bien ! Il rêve à vous ! s’exclama Tweedledee, battant triomphalement des mains. Et s’il cessait de rêver à vous, où croyez-vous que vous seriez ? – Là où je suis en ce moment, bien sûr, dit Alice. – Non ! répliqua Tweedledee avec dédain. Vous ne seriez nulle part, car vous n’êtes rien qu’une espèce de chose dans son rêve. – Si ce Roi s’éveillait, ajouta Tweedledum, vous vous éteindriez – puff ! – comme une chandelle !

– Jamais ! s’écria Alice avec indignation. D’ailleurs, si je ne suis qu’une espèce de chose dans son rêve, vous, qu’est-ce que vous êtes, j’aimerais le savoir ? – Idem, dit Tweedledum. – Idem, idem ! dit Tweedledee. Il hurlait si fort qu’Alice ne put s’empêcher de lui dire : – Chut ! Vous allez le réveiller, si vous faites tant de bruit. – Mais, dit Tweedledum, cela ne sert à rien que vous parliez de le réveiller, puisque vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve. Vous savez très bien que vous n’êtes pas réelle. – Je suis réelle ! protesta Alice. Et elle se mit à pleurer. – Vous ne serez pas plus réelle parce que vous pleurerez, remarqua Tweedledee, il n’y a pas de raison de pleurer. – Si je n’étais pas réelle, dit Alice, riant à moitié à travers ses larmes (tout cela semblait si ridicule), je ne pourrais pas pleurer. – Vous ne supposez tout de même pas que ce sont de vraies larmes ? interrompit Tweedledum d’un ton méprisant. « Je sais qu’ils disent des absurdités, pensa Alice, et je suis bien sotte d’en pleurer. »

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Yumi Aizawa et Sara Shigenari

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En rêve

Paul Verlaine, « Ballade – En rêve », Amour (1881) Au Dr. Louis Jullien J’ai rêvé d’elle, et nous nous pardonnions Non pas nos torts, il n’en est en amour, Mais l’absolu de nos opinions Et que la vie ait pour nous pris ce tour. Simple elle était comme au temps de ma cour, En robe grise et verte et voilà tout, (J’aimai toujours les femmes dans ce goût), Et son langage était sincère et coi. Mais quel émoi de me dire au débout : J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi. Elle ni moi nous ne nous résignions À plus souffrir pas plus tard que ce jour. Ô nous revoir encore compagnons, Chacun étant descendu de sa tour Pour un baiser bien payé de retour ! Le beau projet ! Et nous étions debout, Main dans la main, avec du sang qui bout Et chante un fier donec gratus. Mais quoi ? C’était un songe, ô tristesse et dégoût ! J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi. Et nous suivions tes luisants fanions, Soie et satin, ô Bonheur vainqueur, pour Jusqu’à la mort, que d’ailleurs nous niions. J’allais par les chemins, en troubadour, Chantant, ballant, sans craindre ce pandour Qui vous saute à la gorge et vous découd. Elle évoquait la chère nuit d’Août Où son aveu bas et lent me fit roi. Moi, j’adorais ce retour qui m’absout. J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi ! (Envoi) Princesse elle est, sans doute, à l’autre bout Du monde où règne et persiste ma foi. Amen, alors, puisqu’à mes dam et coût, J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi.

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Un accueil en écho...

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Céline Allain, David Lagerqvist, Louise Bille, Valentino Bertolini, Lysandra Van Heesewijk, Simone Repele et Yumi Aizawa : les sept nouveaux danseurs du Ballet du Grand Théâtre sont accueillis par leurs partenaires.

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Nahuel Vega Sara Shigenari Geoffrey Van Dyck Ornella Capece David Lagerqvist Céline Allain Yumi Aizawa Valentino Bertolini

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Piotr Ilitch Tchaïkovski Repères chronologiques 1840

Naissance à Votkinsk (le 7 mai). Son père est gentilhomme, ses ancêtres avaient combattu à Poltava. Son grand-père maternel est le marquis d’Assier émigré en Russie pendant la Révolution française.

1845

Premières leçons de piano auprès de sa mère.

1850-59 Études de droit à Saint-Pétersbourg.

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1852

Après avoir assisté à une représentation de Don Giovanni, il envisage une carrière musicale.

1862-65

Études au conservatoire de Saint-Pétersbourg.

1866-78

Professeur de théorie musicale au conservatoire de Moscou, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes.

1868

Création de la 1ère symphonie, dite « Rêves d’hiver », à Moscou sous la direction de Nikolaï Rubinstein.

1869

Création de son premier opéra, Le Voiévode, au Bolchoï de Moscou. Rencontre avec Franz Liszt.

1874

Création de L’Opritchnik au Mariinski de Saint-Pétersbourg.

1875

Création du 1er concerto pour piano et orchestre à Boston, sous la direction de Hans von Bülow.

1876

Séjour à Paris où il retrouve son ami Saint-Saëns et rencontre Massenet. Voyage en Franconie pour la première édition du Festival de Bayreuth. Premier contact épistolaire avec Nadejda von Meck qui deviendra sa mécène. Création de Vakoula le forgeron au Mariinski.

1877

Mariage avec Antonina Milioukova. Échec conjugal suivi d’une période difficile pour le compositeur. Création de son premier ballet, Le Lac des cygnes, au Bolchoï.

1879

Création d’Eugène Onéguine par les élèves du conservatoire de Moscou.

1880

Création du Capriccio italien à Moscou.

1881

Création de La Pucelle d’Orléans au Mariinski de Saint-Pétersbourg.

1884

Création de Mazeppa au Bolchoï.

1887

Création de L’Enchanteresse au Mariinski.

1890

Création de La Belle au bois dormant et de La Dame de pique au Mariinski.

1891-93

Tournées aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Belgique.

1893

Création de son dernier ballet, Casse-Noisette, et de son dernier opéra, Iolanta, au Mariinski. Tchaïkovski dirige lui-même la création de sa 6ème symphonie, dite « Pathétique ». Il meurt du choléra neuf jours plus tard (6 novembre).

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© BRIDGEMAN IMAGES

Piotr Ilitch Tchaïkovski Nikolaï Dmitrievitch Kouznetsov, 1893 Galerie Tretiakov, Moscou (Russie) Huile sur toile

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CETTE ANNÉE-LÀ... GENÈVE EN 1892

par Prohistoire *

* Prohistoire est un cabinet d’études historiques créé en 2006 par Gérard Duc et Olivier Perroux, deux historiens indépendants issus du milieu académique. Prohistoire a participé à l’élaboration d’expositions (centenaire du tunnel du Simplon ; transports dans la zone Salève), et à la rédaction d’ouvrages historiques, dont une histoire des énergies à Genève parue fin 2008. Prohistoire collabore à divers projets privés de mise en valeur du patrimoine historique industriel, commercial et familial. www.prohistoire.ch

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Hiver Mi-janvier, de nombreux passants se plaignent d’avoir été pris pour cible par des boules de neige projetées par d’invisibles garnements. C’est l’occasion de rappeler cette affiche placardée cent ans auparavant, en 1792, sur les murs de la ville et qui commençait ainsi : « Messeigneurs étant informés que la sûreté publique a été compromise par gens qui se sont permis de lancer contre diverses personnes des paumes de neiges » et continuait en menaçant les auteurs de ces insolences de « vingtcinq florins d’amende, de prison ou de châtiment plus grief, suivant l’exigence du cas ». Bien loin de ces jeux de rue, un horloger genevois du nom de Casimir Sivan dépose le 21 février une demande de brevet auprès du Bureau fédéral de la propriété intellectuelle pour « une montre à répétition parlant l’heure au lieu de la sonner, dite : Montre parlante Sivan ». Il vient d’inventer l’horloge parlante. Printemps Le retour des beaux jours se prête particulièrement au « vélocipède », qui connaît durant le dernier quart du siècle nombre d’évolutions permettant l’apparition de la bicyclette et qui va révolutionner, avant l’automobile ou la motocyclette, la mobilité individuelle. Pour l’heure il s’agit encore d’une occupation essentiellement bourgeoise qui n’a pas encore gagné les couches populaires. L’inauguration, le 15 mai, du premier vélodrome de Genève, sur le site de l’actuel stade de Varembé promet de populariser l’étrange machine. Le vélodrome présente une piste de 500 mètres de distance composée de deux lignes droites de 140 m et deux courbes de 110 m de développement. Pour l’occasion et en présence de l’Harmonie nautique, l’Union vélocipédique genevoise organise une course internationale. Les amateurs de sport vélocipédique, dont des Genevois, se retrouvent dix jours plus tard pour une course sur route entre Bâle et Strasbourg et retour. Les courageux participants doivent parcourir plus de 300 kilomètres sur les pistes poussiéreuses rhénanes avec contrôle à Kehl et Offenburg.

Été Pour les amateurs de randonnées à la montagne, 1892 marque un rapprochement de Genève avec le Salève : fin mai, le chemin de fer à voie étroite de Veyrier à Collonges est inauguré et connecté au tramway de Genève à Veyrier. Le trajet de Rive à Collonges coûte 65 centimes. Pour ceux que n’enthousiasme guère la perspective de franchir depuis Collonges le millier de mètres de dénivelée entre la plaine et le sommet, il faut attendre décembre pour que la première section du chemin de fer à crémaillère du Salève, entre Étrembières et Treize-Arbres soit ouverte à l’exploitation. Il s’agit alors du premier chemin de fer électrique de montagne entièrement à crémaillère au monde. Deux ans plus tard, la section Veyrier – Monnetier est inaugurée. Automne Les élections cantonales de l’automne se font pour la première fois sur un mode proportionnel, ce système ayant été adopté en août. Il permet aux petites formations, comme les Catholiques indépendants (futur PDC) ou les Socialistes, de proposer des listes séparées. Dans cette chronique destinée à un public de mélomanes, on ne saurait passer sous silence le décès de Hugo de Senger, le 21 janvier. Né en 1835 à Nördlingen (Souabe), il a notamment fondé en 1880 l’orchestre de la Ville de Genève dont il assume la direction jusqu’à sa mort. Deux jours plus tard, le cardinal Mermillod, une autre personnalité locale de renom, décède à Rome à l’âge de 67 ans. Né à Carouge, il a connu une carrière mouvementée au bout du lac avant d’être expulsé de Suisse en 1873 en plein Kulturkampf. Il revient par la grande porte, en qualité d’évêque de Lausanne et Genève dix ans plus tard et est nommé cardinal en 1890.

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PRODUCTION Ballet du Grand Théâtre Directeur Philippe Cohen Adjoint du directeur du ballet Vitorio Casarin Coordinatrice administrative Émilie Schaffter Maîtres de ballet Grant Aris Grégory Deltenre Pianiste Serafima Demianova Directeur technique Philippe Duvauchelle Régisseur lumières Alexandre Bryand Régisseur plateau Mansour Walter

Service médical Dr Jacques Menetrey (HUG) Physiothérapeute Florence Nguyen Huu Ostéopathe Bruno Soussan Partenaires d’échanges Generali Assurances Exersuisse Partenaire de saison Vacheron Constantin Danseuses Yumi Aizawa Céline Allain Louise Bille Ornella Capece Andie Masazza Virginie Nopper Angela Rebelo Sara Shigenari Sarawanee Tanatanit Lysandra Van Heesewijk Daniela Zaghini Danseurs Valentino Bertolini Natan Bouzy Paul Girard Armando Gonzalez Besa Vladimir Ippolitov Xavier Juyon David Lagerqvist Nathanaël Marie Simone Repele Geoffrey Van Dyck Nahuel Vega

Orchestre de la Suisse Romande

Premiers violons Bogdan Zvoristeanu (1er VS) Abdel-Hamid El Shwekh (2ème VS) Medhat Abdel-Salam Yumiko Awano Caroline Baeriswyl Linda Bärlund Élodie Bugni Theodora Christova Cristina Draganescu Yumi Kubo Dorin Matea Florin Moldoveanu Bénédicte Moreau Muriel Noble Hisayuki Ono Yin Shen Marie Sirot Seconds violons Sidonie Bougamont (1er S) François Payet-Labonne (1er S) Jonas Erni (SR) Rosnei Tuon (SR) Kerry Benson Florence Berdat Claire Dassesse Gabrielle Doret Véronique Kümin Ines Ladewig Claire Marcuard Eleonora Ryndina François Siron Claire Temperville-Clasen David Vallez Cristian Vasile Altos Frédéric Kirch (1er S) Elçim Özdemir (1er S) Emmanuel Morel (SR) Barry Shapiro (SR) Hannah Franke Hubert Geiser Stéphane Gonties Denis Martin Stella Rusu Tsubasa Sakaguchi Verena Schweizer Catherine Soris-Orban Yan-Wei Wang Violoncelles François Guye (1er S) Stephan Rieckhoff (1er S) Cheryl House (SR) Hilmar Schweizer (SR) Jakob Clasen Laurent Issartel Olivier Morel Caroline Siméand-Morel Silvia Tobler Son Lam Trân Willard White

Contrebasses Bo Yuan (1er S) Jonathan Haskell (SR) Alain Ruaux (SR) Mihai Faur Adrien Gaubert Gergana Kusheva Trân Cléna Stein Steven Zlomke Flûtes Sarah Rumer (1er S) Loïc Schneider (1er S) Robert Thuillier (SR) Jane Elliott-Maillard Jerica Pavli Flûtes piccolos Jane Elliott-Maillard Jerica Pavli

Hautbois Jérôme Capeille (1er S) Roland Perrenoud (1er S) Vincent Gay-Balmaz (SR) Alexandre Emard Sylvain Lombard Cors anglais Alexandre Emard Sylvain Lombard Clarinettes Dmitry Rasul-Kareyev (1er S) Michel Westphal (1er S) Benoît Willmann (SR) Camillo Battistello Guillaume Le Corre Petite clarinette Benoît Willmann Clarinette basse Camillo Battistello Guillaume Le Corre Bassons Céleste-Marie Roy (1er S) Afonso Venturieri (1er S) Francisco Cerpa Román (SR) Katrin Herda Contrebassons Katrin Herda Cors Jean-Pierre Berry (1er S) Julia Heirich (1er S) Isabelle Bourgeois (SR) Brian Mihleder (SR) Pierre Briand Clément Charpentier-Leroy Jacques Robellaz Trompettes Olivier Bombrun (1er S) Stephen Jeandheur (1er S) Gérard Métrailler (SR) Claude-Alain Barmaz Laurent Fabre

Trombones ténors Matteo De Luca (1er S) Alexandre Faure (1er S) Andrea Bandini (SR) Edouard Chappot Trombone basse Laurent Fouqueray Tuba Pierre Pilloud (1er S) Timbales Yves Brustaux (1er S) Olivier Perrenoud (1er S) Percussions Christophe Delannoy (SR) Michel Maillard Michael Tschamper Harpe Notburga Puskas (1er S) Pratique d’orchestre (Étud. DAS) Fumi Nakamura, violon Louise Mercier, alto Xiang Ji, cor Régisseur général Guillaume Bachellier Régisseur d’orchestre Grégory Cassar Régisseur de scène Marc Sapin Garçons d’orchestre Aurélien Sevin Frédéric Broisin Assistante de régie Mariana Cossermelli

Personnel technique auxiliaire Technique de scène Machinerie Fabien Campoy, Florian Cuellar, Thierry Ferrari, Christian Fiechter, Gala Zackyr Régie lumière Arnaud Viala Régie plateau Jérôme Glorieux Éclairage Mélina Kupfer, Louis Riondel, Romain Toppano Ateliers costumes Couture Valentine Savary

(1er VS) 1er VIOLON SOLO (2e VS) 2e VIOLON SOLO (1er S) 1er SOLISTE (SR) SOLISTE REMPLAÇANT

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BIOGRAPHIES Jeroen Verbruggen

Philippe Béran

Jeroen Verbruggen commence ses études de danse à l’École royale de ballet d’Anvers. En 2000, il participe au Prix de Lausanne, où il gagne le prix du public et une médaille d’argent, ainsi qu’une bourse d’études qui lui permet de se perfectionner pendant un an à l’École nationale de ballet du Canada à Toronto. Avec son solo Hyperballad, il obtient en 2001 la deuxième place du Concours Eurovision des jeunes danseurs à Londres. En 2001, on lui commande des chorégraphies pour la Télévision nationale belge, intitulées Vervlogen. Il rejoint pour deux ans le Ballet royal de Flandre à Anvers où il rencontre Jan Fabre. En 2003, il danse avec le Ballet d’Europe à Marseille et rejoint, en 2004, les Ballets de Monte-Carlo. Il y est nommé premier danseur et interprète des rôles majeurs du répertoire comme Puck du Songe d’une nuit d’été, le Prince de Cendrillon et les rôles-titres de Roméo et Juliette, Daphnis et Chloé ou Le Fils prodigue de Balanchine, ainsi que des créations de chorégraphes invités comme Sidi Larbi Cherkaoui, William Forsythe, Emio Greco et Marco Goecke, chorégraphe allemand qui eut un grand impact sur sa carrière. Parallèlement, il signe des chorégraphies comme le solo Jack(L)in the box pour le Monaco Dance Forum, en collaboration avec le Pavillon Bosio et l’IUAV de Venise, Totally Folk et Variation on a Black Origami Bird à l’Académie Princesse-Grace. En 2012, Jean-Christophe Maillot lui commande sa première chorégraphie pour les Ballets de Monte-Carlo, Kill Bambi, objet d’une captation pour une diffusion en live sur Arte live web, puis en 2013, Arithmophobia. En août 2013, il est nominé par le Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative. En juillet 2014, il décide de mettre fin à sa carrière de danseur et de se consacrer entièrement à la chorégraphie. Au Grand Théâtre de Genève : La Belle (danseur) 09-10.

Né à Genève en 1962, Philippe Béran mène conjointement des études musicales et scientifiques avant de se consacrer à la direction d’orchestre. Chef d’orchestre associé de l’opéra de Bordeaux de 1997 à 2000, il dirige l’Orchestre national BordeauxAquitaine lors des représentations d’opéras, de ballets, de concerts symphoniques et de spectacles pour jeune public. Il est, depuis septembre 2002, responsable de l’action pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Le Festival de Lucerne en 2003 ainsi que le Festival de Montreux en 2008 et 2009 l’ont invité à diriger pour des spectacles destinés à un jeune public. Il accompagne régulièrement les Ballets des opéras de Bordeaux, de Nancy, de Nice, du Grand Théâtre de Genève, et, en décembre 2007, le New York City Ballet pour une série de représentations de Casse-Noisette dans la chorégraphie de George Balanchine au Lincoln Center de New York. Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, il dirige les représentations de Paquita lors de la dernière tournée de la compagnie en Chine en mai 2008 ainsi que Giselle à Monte-Carlo en octobre 2008. Il est aussi invité par le Ballet royal de Suède en 2009-2010. Il dirige Pimpinone / La Serva padrona en 2010 ainsi que Coquefer et Monsieur Choufleuri en 2012 aux opéras de Lausanne et de Vichy. Philippe Béran est professeur de direction d’orchestre à la Haute École de Musique de Lausanne depuis septembre 2009.

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© DR

Direction musicale © DR

Chorégraphie

Au Grand Théâtre de Genève : Concerto Barocco 01-02, Les Enfants du Levant 04-05, Casse-Noisette 05-06 et 06-07, Coppélia 06-07, Giselle 08-09, Roméo et Juliette 08-09, Cendrillon 09-10, La Petite Zauberflöte 10-11 et 11-12, Giselle 12-13, Le Chat botté 12-13, Siegfried ou Qui deviendra le seigneur de l’anneau 13-14.

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Livia Stoianova & Yassen Samouilov Scénographie & costumes

En quelques années, les créations extravagantes et atypiques de Livia Stoianova et Yassen Samouilov, les designers de « on aura tout vu » ont peu à peu trouvé leur place dans le monde de la haute couture. Après avoir travaillé pour des maisons renommées telles que Christian Dior, Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Paco Rabanne, Nina Ricci ou John Galliano, les deux stylistes ont développé la marque « on aura tout vu », présente chaque saison lors de la Semaine de la haute couture à Paris et lors d’autres grands rendez-vous internationaux, mais également investie dans des domaines très variés tels que le prêt-à-porter,

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les accessoires, les objets design et déco, les maquillages et les parfums. Après avoir conçu les costumes des danseurs étoiles Aurélie Dupont et Jérémie Belingard, ils collaborent avec Jeroen Verbruggen pour les décors et costumes de Kill Bambi, présenté au Grimaldi Forum de Monaco. Dernièrement, ils ont monté l’exposition SensationS à la Cité internationale de la dentelle et de la mode à Calais et le Centre du luxe et de la création leur ont décerné le prix Talent du management lors de la cérémonie des Talents du luxe et de la création 2013. Débuts au Grand Théâtre de Genève.

Ben Ormerod Ben Ormerod a collaboré avec Didy Veldman pour Carmen à l’Opéra et théâtre de ballet national de Vilnius, See Blue Through et Tender Hooks pour le Ballet Gulbenkian, Askungen pour le Ballet de Göteborg et Frame of View du Cedar Lake Contemporary Ballet de New York. Il a travaillé au Longborough Festival Opera pour Der Ring des Nibelungen, à l’Opéra national de Copenhague pour La Traviata, au Scottish Opera de Glasgow, à l’English National Opera de Londres, au Buxton Opera Festival et à l’Academia Santa Cecilia de Rome. Il a aussi travaillé pour la CandoCo Dance Company et le Walker Dance Park Music. En Angleterre, il a signé les lumières de plusieurs spectacles à la Royal Shakespeare

© ROY BEUSKER

Lumières

Company, au National Theatre et à l’English Touring Theatre. Au West End Theatre, il a participé à Onassis, Macbeth, Legal Fictions et Zorro!. Parmi les nombreuses productions présentées par la Propeller Company, il a participé à A Midsummer Night’s Dream et The Comedy of Errors. Il a également mis au point les éclairages du Calico Museum of Textiles d’Ahmedabad en Inde. Il a aussi mis en scène Dimetos d’Athol Fugard au Gate Theatre de Londres et a adapté quatre épisodes du Décalogue de Kieslowski pour la E15 School.

Au Grand Théâtre de Genève : Les Noces 12-13.

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INFORMATIONS PRATIQUES Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en semaine et à 15 h le dimanche. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets. Ouverture des portes Le Grand Théâtre ouvre ses portes une heure avant le début de la représentation et l’accès à la salle est possible trente minutes avant le spectacle. Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard. Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public aux différents niveaux du Grand Théâtre (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-). Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit).

CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION

Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.

SUR L’ŒUVRE

Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 14-15, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet www.amisdelopera.ch

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BARS 1 heure avant le spectacle Les bars du hall et du sous-sol vous proposent boissons et petite restauration. Dès 30 minutes avant le spectacle Le bar des foyers vous propose boissons et petite restauration. À l’entracte Les bars du hall, des foyers, du sous-sol et de l’amphithéâtre vous proposent boissons et petite restauration.

RESTAURANT Avant le spectacle et durant l’entracte Le restaurant du sous-sol propose, lors de certains spectacles, une assiette composée servie directement à la table qui vous a été préalablement réservée (Fr. 35.- avec une boisson). Menu sur www.geneveopera.ch, réservation obligatoire à la billetterie.

Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage. Au Grand Théâtre, il est désormais bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans-Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes et affiches Les programmes et les affiches des spectacles passés ou en cours sont en vente à la billetterie du Grand Théâtre. Boutique du Grand Théâtre de Genève Avant chaque représentation, des CDs, des articles en lien avec le spectacle en cours vous sont proposés.

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BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE Au Grand Théâtre de Genève 5, place de Neuve. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h et jusqu’à 19 h 30 les jours de spectacle. Le dimanche dès 1 h 30 avant le début de la représentation. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h Par courriel, fax ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch F + 41 22 322 50 51 En ligne sur le site www.geneveopera.ch Réservez vos places et collectez-les à la billetterie du Grand Théâtre ou imprimez-les directement à votre domicile. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Fr. 4.- / frais de port). Modes de paiement acceptés : Mastercard et Visa Dans le réseau FNAC en Suisse et en France Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit. Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés du Grand Théâtre ainsi que les détenteurs de la carte fidélité du Grand Théâtre de Genève peuvent changer leurs dates de spectacles jusqu’à la veille de la représentions avant midi (1 er échange gratuit, puis Fr. 5.- par commande sauf pour les détenteurs du Grand abonnement Carré d’or). Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. Dossier spécial et réservation T +41 22 322 50 50 F + 41 22 322 50 51 c.druelle@geneveopera.ch

Soirées entreprises Les entreprises souhaitant organiser une soirée au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Elisa Gfeller, notre responsable du mécénat. T +41 22 322 50 58 F + 41 22 322 50 98 mecenat@geneveopera.ch

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TARIF SPÉCIAUX BILLETS JEUNES 25 % de réduction sur le plein tarif billetterie à partir de la catégorie C pour les jeunes de moins de 26 ans. CARTE 20 ANS/20 FRANCS Réduction de Fr 2.- sur l’achat de billet au tarif jeune et un programme de spectacle offert (Une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie du Grand Théâtre (chèques cumulables) PASSEDANSE Avec le Passedanse (valeur de Fr. 20.-), vous obtenez des réductions tarifaires sur les spectales chorégraphiques du Grand Théâtre de Genève et des partenaires du Passedanse. TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Gratuité pour l’accompagnant d’une personne malvoyante ou aveugle ; surclassement pour les personnes à mobilité réduite, malentendantes ou sourdes. BILLETS LAST MINUTE Dans la limite des places disponibles, des places à Fr. 30.- ou Fr. 50.- sont proposées dès une heure avant le début des spectacles aux jeunes jusqu’à 26 ans, aux étudiants et aux adhérents Labo-M sur présentation d’une pièce justificative. LA CARTE FIDÉLITÉ D’une valeur de Fr. 30.-, cette carte permet de comptabiliser des points lors d’achats effectués à la billetterie du théâtre. Les points cumulés permettent d’acheter des places supplémentaires à cette même billetterie. La carte permet également d’échanger les dates de spectacle jusqu’à la veille de la représentation à midi (Premier échange gratuit, puis 5 francs par commande).

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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (mai 2014) M. Luc Argand, président M. Pierre-Alain Wavre, vice-président M. Gabriel Safdié, trésorier Mme Véronique Walter, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (mai 2014) S. A. S. la Princesse Andrienne d’Arenberg Mme Vanessa Mathysen-Gerst Mme Brigitte Vielle M. Gerson Waechter Membres bienfaiteurs M. et Mme Luc Argand M. et Mme Guy Demole Fondation de bienfaisance de la banque Pictet Fondation Hans Wilsdorf M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie SA M. et Mme Yves Oltramare Mrs Laurel Polleys-Camus Union Bancaire Privée – UBP SA M. Pierre-Alain Wavre M. et Mme Gérard Wertheimer Membres individuels S. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis S. A. S. La Princesse Etienne d’Arenberg Mme Dominique Arpels M. Ronald Asmar Mme Véronique Barbey Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best

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Mme Saskia van Beuningen Mme Françoise Bodmer M. Jean Bonna Prof. et Mme Julien Bogousslavsky Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda Mme Robert Briner Mme Caroline Caffin M. et Mme Alexandre Catsiapis Mme Maria Livanos Cattaui Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Julien Chatard M. et Mme Neville Cook M. Jean-Pierre Cubizolle M. et Mme Claude Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Maria Embiricos Mme Diane Etter-Soutter Mme Clarina Firmenich M. et Mme Eric Freymond Mme Manja Gidéon Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius Mme Théréza Hoffmann M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Eric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. David Lachat M. Marko Lacin Mme Michèle Laraki M. et Mme Pierre Lardy Mme Eric Lescure Mme Eva Lundin M. Bernard Mach Mme France Majoie Le Lous M. et Mme Colin Maltby M. et Mme Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst M. Bertrand Maus Mme Anne Maus

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M. Olivier Maus Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral Mme Vera Michalski M. et Mme Francis Minkoff M. et Mme Bernard Momméja M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Pierre-Yves Mourgue d’Algue M. et Mme Trifon Natsis Mme Laurence Naville M. et Mme Philippe Nordmann M. et Mme Alan Parker M. et Mme Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart Mme Ruth Rappaport M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. Jean-Louis du Roy de Blicquy M. et Mme Gabriel Safdié Comte et Comtesse de Saint-Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. et Mme Paul Saurel M. Julien Schoenlaub Mme Claudio Segré Baron et Baronne Seillière M. Thierry Servant Marquis et Marquise Enrico Spinola Mme Christiane Steck M. André-Pierre Tardy M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. Richard de Tscharner M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter

M. Gerson Waechter Mme Stanley Walter M. et Mme Lionel de Weck Mme Paul-Annik Weiller Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand Sturdza SA Bucherer SA Christie’s (International) SA Credit Suisse SA Fondation Bru Givaudan SA Gonet & Cie, Banquiers Privés H de P (Holding de Picciotto) SA JT International SA Lenz & Staehelin La Réserve, Genève SGS SA Vacheron Constantin

Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 MM. Pictet & Cie Organe de révision Plafida SA

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LE BALLET DU GRAND THÉÂTRE

TOURNÉES 2014/2015

PROCHAINEMENT AU GRAND THÉÂTRE

ROMÉO ET JULIETTE (Joëlle Bouvier)

LA GRANDE-DUCHESSE DE GÉROLSTEIN

Tournée en Afrique du Sud Durban 6 et 7 juin 2015 Johannesbourg 17, 18, 19 et 20 juin 2015 Bloemfontein 24, 25, 26 et 27 juin 2015

Opéra-bouffe en 3 actes de Jacques Offenbach

MÉMOIRE DE L’OMBRE (Ken Ossola)

Direction musicale Franck Villard Mise en scène et costumes Laurent Pelly Décors Chantal Thomas Lumières Joël Adam Chorégraphie Laura Scozzi Dramaturgie et adaptation dialogues Agathe Mélinand Avec Ruxandra Donose, Bénédicte Tauran, Fabio Trümpy, Jean-Philippe Lafont, Boris Grappe, Rodolphe Briand, Michel de Souza, Fabrice Farina Orchestre de la Suisse Romande Chœur du Grand Théâtre Direction Alan Woodbridge

Wiesbaden, Allemagne 2 et 3 décembre 2014

AMOVEO / LE SPECTRE DE LA ROSE / LES SYLPHIDES (Benjamin Millepied) Limoges, France Quimper, France

24 janvier 2015 13 et 14 mars 2015

LUX (Ken Ossola) / GLORY (Andonis Foniadakis) Darmstadt, Allemagne Saint-Louis, France Monthey, Suisse Le Havre, France Sainte Maxime, France

5 et 6 décembre 2014 3 février 2015 6 février 2015 17 et 18 mars 2015 21 mars 2015

Production du Grand Théâtre de Genève 15, 17, 19, 23, 26, 29, 31 décembre 2014 à 19 h 30 21 décembre 2014 à 15 h

Conférence de présentation* par Jean-Claude Yon Jeudi 11 décembre 2014 à 18 h 15

CASSE-NOISETTE (Jeroen Verbruggen) Bolzano, Italie Crémone, Italie Modène, Italie

18 décembre 2014 25 mars 2015 28 mars 2015

PATRICIA PETIBON Récital « La Belle Excentrique » 20 décembre 2014 à 19 h 30 Piano Susan Manoff * Les conférences de présentation ont lieu dans la grande salle ou au Foyer du Grand Théâtre en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.

TOUTES LES PHOTOGRAPHIES DES DANSEUSES ET DES DANSEURS DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE DANS CE PROGRAMME SONT DE NICOLAS SCHOPFER, SUR UNE IDÉE DE PHILIPPE COHEN ET DE DANIEL DOLLÉ ET SOUS LA DIRECTION ARTISTIQUE D’AIMERY CHAIGNE. ELLES ONT ÉTÉ RÉALISÉES EN OCTOBRE 2014 AU STUDIO BALANCHINE.

Directeur de la publication : Tobias Richter Responsable de la rédaction : Daniel Dollé Responsable de l’édition : Aimery Chaigne Ont collaboré à ce programme : Sandra Gonzalez, Isabelle Jornod, Benoît Payn Révision : Christopher Park Impression : SRO-Kundig Genève ACHEVÉ D’IMPRIMER EN OCTOBRE 2014

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bnpparibas.ch

La Fondation BNP Paribas en Suisse encourage la création culturelle et la préservation du patrimoine des musées. Elle est le partenaire fondateur et principal de la Troupe des jeunes solistes en résidence au Grand Théâtre de Genève. Elle s’engage aussi pour la recherche dans le domaine de la santé ainsi que dans de multiples projets en faveur de l’éducation et de la solidarité.

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NOUS SOUTENONS LES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE.

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