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BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

CASSENOISETTE BALLET-FÉERIE EN 2 ACTES

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI CHORÉGRAPHIE

JEROEN VERBRUGGEN

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Passion et partage La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes au cœur du Grand Théâtre». En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations. Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2015-2016.

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SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE

PARTENAIRES DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES

CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ÉTAT DE GENÈVE

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRE DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS

PARTENAIRE DE PROJET

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA

LA FAMILLE LUNDIN

PARTENAIRES MÉDIA

PARTENAIRES DU GENEVA OPERA POOL BANQUE PICTET & CIE SA CARGILL INTERNATIONAL SA HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

PARTENAIRES D’ÉCHANGE EXERSUISSE

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FLEURIOT FLEURS

GENERALI ASSURANCE

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UNIRESO

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© GTG / GREGORY BATARDON

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SOMMAIRE De l’autre côté de l’armoire par Daniel Dollé Nous voulons un conte !... d’Alexandre Dumas Mon Casse-Noisette par Jeroen Verbruggen Il n’y a qu’un pas de la réalité au rêve... par Daniel Dollé Paul Éluard et le rêve «Vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve » de Lewis Caroll En rêve de Paul Verlaine

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Piotr Ilitch Tchaïkovski : repères chronologiques Cette année-là. Genève en 1892

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Production Biographies

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Informations pratiques Billetterie Cercle du Grand Théâtre

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Tournées 15-16 du Ballet du Grand Théâtre

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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REPRISE DE LA PRODUCTION DE NOVEMBRE 2014 21 | 23 | 25 | 27 | NOVEMBRE 2015 À 19 H 30 29 NOVEMBRE 2015 À 15 H

BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

CASSENOISETTE BALLET-FÉERIE EN 2 ACTES

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI CHORÉGRAPHIE

JEROEN VERBRUGGEN D’après Histoire d’un casse-noisette d’Alexandre Dumas, lui-même inspiré du conte d’E. T. A. Hoffmann Casse-Noisette et le Roi des souris. Durée du spectacle : approx. 1 h 50, incluant un entracte. avec la participation du

Avec le soutien de

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En harmonie avec la culture depuis 1831

generali.ch

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Chorégraphie

Jeroen Verbruggen Direction musicale

Philippe Béran Scénographie et costumes Assistante scénographie Lumières Marie Le Prince des Noix Drosselmeier

Le Roi, la Reine, la Princesse, les rats, les copines, les jeunes hommes, ...

« on aura tout vu » Livia Stoianova & Yassen Samouilov Émilie Roy Ben Ormerod Sara Shigenari (21 | 23 | 25.11.2015) Yumi Aizawa (27 | 29.11.2015) Nahuel Vega (21 | 23 | 25.11.2015) Zacharie Clark (27 | 29.11.2015) Geoffrey Van Dyck (21 | 23 | 25.11.2015) Simone Repele (27 | 29.11.2015) Céline Allain, Valentino Bertolini, Louise Bille, Natan Bouzy, Ornella Capece, Armando Gonzalez, Vladimir Ippolitov, Xavier Juyon, David Bernt Lagerqvist, Andie Masazza, Nathanaël Marie, Virginie Nopper, Angela Rebelo, Mohana Rapin, Sarawanee Tanatanit, Lysandra Van Heesewijk, Madeline Wong

Basel Sinfonietta Ballet du Grand Théâtre de Genève Direction

Philippe Cohen

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Un parcours initiatique

De l’autre côté de l’armoire… par Daniel Dollé

Acte I Devant le rideau fermé on entend le thème de Drosselmeyer qui se répètera plusieurs fois au cours de la soirée. Le rideau se lève et Drosselmeyer arrive et installe un univers fantasmagorique pour Marie. Celle-ci apparaît et est rejointe par ses amies qui sont plutôt des chipies. (Entrée des invités, N°1). Arrivent les invités masculins (Marche, n°2). Le lustre descend sur le thème du (Palais enchanté du Royaume des délices, n°10). C’est l’heure du bal (Danse du grand-père, n° 5 ; Divertissement : Danse russe–Trépak, n°12, IV ; Petit galop des enfants, n°3 ; Final du bal). La musique de Drosselmeyer interrompt le bal. Drosselmeyer arrive (Variation pour le danseur–Tarentelle, n°14, II). Les invités partent en passant par l’armoire (Départ des invités, n°6). Marie rencontre pour la première fois Drosselmeyer qui l’empêche de suivre les invités en prenant le même chemin. L’armoire s’efface et on assiste à une scène entre Marie et Drosselmeyer. Aux douze coups de minuit, le lustre disparaît et la fantasmagorie occupe la scène. Marie ouvre l’armoire, à nouveau présente, des personnages étranges apparaissent. Arrive le roi des rats et les rats (La bataille, n°7) Marie découvre Drosselmeyer inanimé (n°8). Ce dernier s’anime et entraîne Marie dans un monde féerique, où elle rencontre un personnage qui deviendra le prince. Ce personnage la fascine et l’invite dans son royaume, mais elle hésite à franchir le pas. En fermant les portes de l’armoire, elle découvre son image dans le miroir. Les miroirs brisés (Valse des flocons de neige, n°9). Marie a refusé son image, mais à présent les miroirs brisés lui renvoient ses multiples images

qui lui permettent de saisir sa complexité. Simultanément, elles lui donnent la force d’aller de l’autre côté du miroir et de passer dans l’armoire. Acte II Bal de l’autre côté de l’armoire (Valse des fleurs, n°13). Le prince arrive mélancolique, car Marie ne l’a pas suivi, il souffre. Il est devenu un écorché vif. (Le palais enchanté du Royaume des délices, n°10). Marie entre dans l’univers du prince. (n°11). Elle découvre le personnage écorché et le tire de sa mélancolie. Elle éprouve une forte attirance pour lui. Les personnages du monde de Drosselmeyer reviennent et cherchent à séparer Marie et celui qu’elle découvrira, plus tard, comme le prince. C’est le retour vers le cauchemar initial. Le prince triomphe, Marie l’embrasse et découvre sa vraie nature. (Divertissement : Danse espagnole, n° 12, I). Le prince et ses amis dansent pour Marie. (Divertissement : Danse arabe, n°12, II). Le prince a disparu et Marie se trouve à nouveau confrontée avec ses images qui lui ont permis d’avancer. Danse de la Fée dragée. Marie est en présence de son image complexe. C’est la dernière étape de son voyage initiatique. Elle s’amuse avec son image qui lui faisait tant peur. Le cauchemar s’est métamorphosé en rêve enchanté. (Mère Gigogne et les polichinelles, n°12, VI). Le thème de Drosselmeyer revient. Il accapare Marie et lui signifie qu’il est l’auteur de tout ce qui vient d’arriver et qu’elle vient de vivre. Marie termine dans les bras du prince. (Valse f inale et apothéose, n°15) Réminiscence de tout ce qui s’est passé et qui nous ramène au point de départ. Le bal est terminé. En ouvrant l’armoire on découvre Marie endormie. Rêve ou réalité ?

Entre parenthèses et en gris (), quelques repères musicaux de la partition de Tchaïkovski

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Nous voulons un conte !...

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e ne sais depuis combien de temps j’avais perdu le sentiment de ce qui se passait autour de moi, lorsque tout à coup je fus tiré de mon sommeil par de bruyants éclats de rire. J’ouvris de grands yeux hagards qui ne virent au-dessus d’eux qu’un charmant plafond de Boucher, tout semé d’amours et de colombes, et j’essayai de me lever ; mais l’effort fut infructueux, j’étais attaché à mon fauteuil avec non moins de solidité que l’était Gulliver sur le rivage de Lilliput. Je compris à l’instant même le désavantage de ma position, j’avais été surpris sur le territoire ennemi, et j’étais prisonnier de guerre. Ce qu’il y avait de mieux à faire dans ma situation, c’était d’en prendre bravement son parti, et de traiter à l’amiable de ma liberté. Ma première proposition fut de conduire le lendemain mes vainqueurs chez Félix, et de mettre toute sa boutique à leur disposition. Malheureusement le moment était mal choisi, je parlais à un auditoire qui m’écoutait, la bouche bourrée de babas et les mains pleines de petits pâtés. Ma proposition fut donc honteusement repoussée. […] J’allais ouvrir un troisième avis, lorsque j’entendis une petite voix flûtée qui glissait tout bas à l’oreille de ses compagnons ces mots qui me firent frémir : – Dites à papa, qui fait des histoires, de nous raconter un joli conte. Je voulus protester ; mais à l’instant même ma voix fut couverte par des cris : – Ah ! Oui, un conte, un joli conte ; nous voulons un conte.

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– Mais, mes enfants, criai-je de toutes mes forces, vous me demandez la chose la plus difficile qu’il y ait au monde : un conte ! Comme vous y allez. Demandez-moi l’Iliade, demandez-moi l’Énéide, demandez-moi la Jérusalem délivrée, et je passerai encore par là ; mais un conte ! Peste ! Perrault est bien un autre homme qu’Homère, que Virgile et que Le Tasse, et le Petit Poucet une création bien autrement originale qu’Achille, Turnus ou Renaud. – Nous ne voulons pas de poème épique, crièrent les enfants tout d’une voix, nous voulons un conte ! – Mes chers enfants, si … – Il n’y a pas de si ; nous voulons un conte ! – Mais, mes petits amis… – Il n’y a pas de mais ; nous voulons un conte ! – Nous voulons un conte ! Nous voulons un conte ! reprirent en chœur toutes les voix, avec un accent qui n’admettait pas de réplique. – Eh bien donc, repris-je en soupirant, va pour un conte. – Ah ! C’est bien heureux ! dirent mes persécuteurs. – Mais je vous préviens d’une chose, c’est que le conte que je vais vous raconter n’est pas de moi. – Qu’est-ce que cela nous fait, pourvu qu’il nous amuse ? […] – Et comment s’appelle-t-il ton conte ? demanda du ton d’un gaillard qui sent qu’il a le droit d’interroger, le fils du maître de maison. – Le Casse-Noisette de Nuremberg, répondis-je en toute humilité. Le titre vous convient-il, mon cher Henri ?

© GTG / GREGORY BATARDON

Extrait de la préface de Histoire d’un Casse-noisette (1844) d’Alexandre Dumas

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Accepter son identité, la crise d’identité, avoir plusieurs identités, chercher sa propre identité, être perdu, se retrouver… Toutes ces démarches sont comme lorsqu’on mange une noix, il faut en briser la coque avant de trouver ce qu’on cherche.

Mon Casse-Noisette par Jeroen Verbruggen JEROEN VERBRUGGEN

Cette histoire se passe dans la tête d’une

seule personne. Appelons-la Drosselmeier. Il me semble que je la vois, là-bas. Mais oui, ce type qui s’agite avec la musique, ça pourrait bien être Drosselmeier. Ou un autre. Ou vous. Ou moi. Ou eux. Du moment qu’on a cette musique dans la tête et le corps, l’histoire y est aussi. Comme toutes les bonnes histoires, celle-ci commence par une autre histoire. Avant l’Histoire d’un Casse-Noisette il y a l’Histoire d’une noix dure à casser. Cette histoire va nous plonger dans un monde où il n’est pas facile d’être différent ou de mettre en jeu notre identité dans la diversité. Cette histoire, c’est celle de Casse-Noisette, qui est-il et comment est-il devenu ce qu’il est.

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l était une fois une Princesse, encore au berceau, dont les parents étaient bien entendu un Roi et une Reine. La Reine des Souris, une vieille ennemie de la Reine, avait juré la perte de la petite Princesse. Alors que la belle enfant était sous la garde de ses nourrices endormies, la Reine des Souris entra dans la chambre, monta sur le berceau et la mordit, ce qui plaça la jolie petite princesse sous l’effet d’une horrible malédiction qui la rendit affreusement laide. Le Roi et la Reine, désespérés, ordonnèrent à Drosselmeier de trouver un moyen de rendre sa beauté à leur petite fille. Drosselmeier découvrit que pour lever la malédiction, il fallait trouver une noix magique, à la coque incroyablement dure, qu’un beau jeune homme casserait avec ses dents et lui tendrait en faisant sept pas à reculons, les yeux fermés, sans trébucher. Le Roi ordonna donc à Drosselmeier de partir à la recherche de la noix. Drosselmeier fit le tour du monde mais ne trouva rien. Pris d’une terrible nostalgie et miné par la frustration, il se fit une armoire magique pour rentrer chez lui, où il trouva non seulement la noix qu’il cherchait mais aussi un beau jeune homme capable de la casser, en l’occurrence son neveu, aussi un Drosselmeier. Le Roi avait promis

la main de la Princesse à qui la délivrerait de sa laideur donc il y avait beaucoup de candidats pour casser la noix mais ils se cassèrent surtout leurs dents et mâchoires, tant la noix était dure. Le beau jeune Drosselmeier, lui, n’eut aucune peine à le faire, mais en exécutant ses sept pas à reculons, la Reine des Souris se lança sous ses pieds et le fit trébucher. La malédiction passa alors au jeune Drosselmeier et le rendit aussi affreux que la Princesse venait de l’être : son corps se rétrécit, sa tête tripla de volume, sa bouche devint une énorme fente, juste bonne à casser des noisettes et des noix. La Reine des Souris, horriblement blessée par le talon du jeune homme, appela son fils, le Roi des Rats aux sept têtes, à la venger. La Princesse, devenue une splendide jeune femme, voyant son prétendant, naguère si beau, tout déformé et vilain, chassa Casse-Noisette sur-lechamp. Mais si quelqu’un arrivait à voir au-delà de son apparence, de sa différence bizarre ; si quelqu’un pouvait en découdre avec le Roi des Rats et son enchevêtrement de malices, alors CasseNoisette pourrait devenir la personne qu’il était destiné à devenir : le Prince des Noix. Mais qui pourrait bien faire cela ? Mis en texte par Christopher Park

© ALICE BLANGERO

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We are such stuff As dreams are made on…

WILLIAM SHAKESPEARE THE TEMPEST (IV, 1)

Il n’y a qu’un pas de la réalité au rêve…

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our grandir, pour évoluer, nous avons besoin consciemment ou inconsciemment de contes qui se transforment rapidement en écrans de projection, en miroirs révélateurs des profondeurs de l’âme. Les enfants réclament un conte à Alexandre Dumas, attaché sur un fauteuil, alors qu’il somnolait. La rançon pour sa libération sera la narration du Casse-Noisette de Nuremberg d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, le père de tant d’histoires fantastiques. Si Noël représente un moment particulier dans de nombreuses civilisations, cette fête a subi bien des métamorphoses au cours du

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temps. Symbole de réunion de famille, de déluge de cadeaux, n’oublions pas que de tels moments mettent encore davantage en exergue la grande solitude de certains. Certes, Noël est propice aux rêves, avec ses lumières et ses Pères Noël, qui, même lorsqu’on n’y croit plus, continuent à être attendus par les grands et les petits. Cependant, faut-il un sapin, une débauche financière pour se laisser emporter par le rêve ou la réalité qu’une frontière ténue sépare ? Marie ne reporte-t-elle pas toute son attention, son affection sur un modeste objet en bois, né des mains d’un artisan de la capitale du jouet de l’époque,

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par Daniel Dollé

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IL N’Y A QU’UN PAS DE LA RÉALITÉ AU RÊVE DANIEL DOLLÉ

Nuremberg ? Ce simple jouet va la conduire à sublimer son monde et à se découvrir elle-même. Très souvent le rêve ressemble aux perceptions de la veille. Les émotions deviennent plus profondes au cours du rêve, elles tendent vers un infini que ne possède pas la réalité. Et nous continuons à opposer rêve et réalité. Seule la veille représente le monde réel, le vrai monde. L’incohérence et l’absurdité de nos rêves nous font sourire et nous font penser à la fantasmagorie. Le rêve devient synonyme d’illusion et de faux. Mais la réalité n’est-elle pas également provisoire et passagère ? Le rêve nous permet de prendre conscience d’un univers multidimensionnel et permet à Marie de se projeter dans de nombreuses situations à partir d’un objet presque banal, un casse-noisette. Marie, une des héroïnes du conte, une enfant frêle et pâle, modeste, douce, miséricordieuse à toutes les douleurs, même à celles de ses poupées. Casse-noisette est placé sous la protection de Marie par un personnage chargé de symboles, le parrain Drosselmeier. Lorsque minuit sonne, les objets, rangés dans une armoire, se mettent à vivre. Marie assiste à une ronde d’objets inanimés, grâce à Drosselmeier. Elle voit son parrain partout et se projette dans moult personnages. Marie ne parvient plus à se détacher de son royaume féerique malgré les rires moqueurs lorsqu’elle raconte sa nuit. On l’appellera la petite rêveuse. Grâce à Marie, le casse-noisette devient un beau jeune homme, le prince d’une contrée où l’on peut voir les choses les plus admirables et les plus magnifiques, lorsqu’on a les yeux pour les voir. Le rêve nous fait rentrer dans un monde totalement subjectif, nous sommes seuls face à nos créations intérieures, et c’est en cela qu’il devient une projection du psychisme personnel. « Une confiserie obligée de Noël » ? Casse-noisette n’est pas forcément « une confiserie obligée de Noël ». De tous les ballets du répertoire, il est peut-être celui qui donne naissance au plus grand nombre de versions, car de nombreuses lectures sont possibles, elles vont du simple conte, en passant par l’éveil d’une jeune fille à l’amour, sans

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oublier l’exploration freudienne de l’inconscient. Ici ce n’est pas le livret qui porte le ballet, mais la musique exceptionnelle de Tchaïkovski qui ouvre les portes de l’imagination grâce à laquelle tout devient possible. À ce point, il convient de faire mention de la production de Rudolf Noureev qui, tout en suivant la structure classique, a plongé le spectateur dans un univers freudien où le Cassenoisette et Drosselmeier ne font qu’un. Il suggérait ainsi le fantasme de l’homme mûr pour la jeune fille. Ne l’oublions pas, l’homme est fait de l’essence du rêve. Ce qui est sûr, Casse-noisette doit quitter le rayon des confiseries pour rejoindre la galerie des contes initiatiques de l’adolescence, passage obligé de notre croissance. Le merveilleux et la terreur se côtoient. Une poupée, presque banale, devient une chose extraordinaire lorsque Marie quitte son état de veille. Marie, qui ne comprend pas le plaisir d’aller danser au bal avec des garçons prétentieux et maladroits, est fascinée par un mystérieux personnage qui traîne une grande armoire au milieu de la pièce. Elle le trouve énigmatique, mais sympathique. Il semble posséder des dons magiques. Comme souvent, les coups de minuit font basculer de la veille à l’imaginaire et ouvrent les portes de la métamorphoses, de l’armoire, en laissant échapper des personnages qui ne sont autres que ceux de son quotidien, mais ils sont travestis. Pas étonnant alors que les prétentieuses copines de Marie soient devenues des rats qui livrent bataille au Cassenoisette, devenu son ami. Et lorsqu’elle songe à lui, il sort de l’armoire et l’invite à le rejoindre dans son monde, en passant par l’armoire dans laquelle une multitude de miroirs renvoient à Marie une infinité de reflets. En rentrant dans l’armoire, Marie prend le chemin pour mieux se connaître et laisse parler la partie pulsionnelle de sa psyché. À son réveil, elle retrouve le personnage qu’elle a essayé de découvrir en pénétrant dans l’armoire, elle ne sait plus comment l’appeler tant il a changé d’apparences. Mais qu’importe ! Il reste un personnage que nous appellerons le catalyseur du rêve, un être polymorphe et incontournable qu’on recherche, qu’on adule et que parfois l’on rejette.

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DANIEL DOLLÉ IL N’Y A QU’UN PAS DE LA RÉALITÉ AU RÊVE

Veille et rêve Pendant la veille nous sommes conscients d’un autre état que nous appellerons le rêve, mais pendant le rêve, nous ignorons la veille, nous n’avons jamais conscience d’un état second. On se réveille du rêve, mais on ne se réveille pas de la réalité, encore que… On juge le rêve lorsque nous sommes éveillés mais nous nous réveillons très rarement au moment de la réalité. Certes le rêve est discontinu, mais s’il durait toute une vie, l’idée que nous sommes dupes ne pourrait pas voir le jour. Rappelons que pour Platon, ce que le commun des mortels appelle réalité ne sont que des ombres au fond d’une caverne. Pour la métaphysique, en général, ce qui existe est une pluie d’atomes dans le vide infini, tout le reste n’est qu’apparence. Le sage chinois Tchouang-Tseu rêva qu’il était un papillon. Au réveil, il s’interroge, malicieux : « Suis-je vraiment ici ? Et si maintenant, c’était le papillon qui rêve qu’il est Tchouang-Tseu ? » Ce récit peut nous rendre perplexes. Plus on réfléchit à la question, plus on se demande si rêve et réalité sont deux phénomènes véritablement distincts. Et si la réalité était à l’image du rêve, une sorte de projection en 3D au sein d’un vide fondamental ? L’existence des autres n’est pas la preuve certaine que nous sommes dans un monde réel. L’esprit humain a le pouvoir de créer des figures qui semblent vivre d’une vie propre et deviennent indépendantes. Certaines personnalités hautement élaborées peuvent se scinder en superpersonnalités, ayant chacune un caractère et des aptitudes particulières. Les liens entre rêve et réalité André Breton, un des pères du surréalisme, en a réalisé écrivant Nadja la réconciliation et l’intégration entre le rêve et la réalité. Chez André Breton, le rêve représente la réalisation des désirs refoulés. Il reprend en cela les théories freudiennes : « La production des images du rêve dépendant toujours au moins de ce double jeu de glaces, il y a là l’indication du rôle très spécial, sans doute éminemment révélateur, au plus haut degré “surdéterminant” au sens freudien : que sont appelées à jouer

certaines impressions très fortes […] » Ces gardiens du sommeil que sont les rêves permettent d’exprimer des pulsions sous une forme déguisée. Ils permettent de transposer en image des désirs, des symboles, des pulsions profondes. Ils deviennent pour les surréalistes les solutions aux grandes questions de la vie. Le moi de Marie devient le point focal où convergent les rayons de l’insolite et le miroir lui renvoie une multiplicité de personnages et de situations. Il lui révèle la pluralité du moi. La rencontre avec le CasseNoisette et Drosselmeier offre à Marie un miroir d’elle même. Se connaître, c’est se connaître dans la relation. « Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute, mais qui, au moins une fois, a trouvé une réponse à sa hauteur : “Qui êtes-vous ?” Et sans hésiter Nadja répond : “Je suis une âme errante”. » Rêve et réalité ne sont-ils qu’un seul concept ? Qu’importe, l’homme a besoin de veiller et de rêver. Descartes, dans sa première méditation, nous dit que tout ce que nous voyons et sentons est aussi évident dans le rêve que dans la réalité : « Combien de fois m’est-il arrivé de songer la nuit que j’étais en ce lieu, que j’étais habillé, que j’étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ! Il me semble bien à présent que ce n’est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier ; que cette tête que je branle n’est point assoupie ; que c’est avec dessein et de propos délibéré que j’étends cette main et que je la sens : ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais en y pensant soigneusement, je me ressouviens d’avoir souvent été trompé en dormant par de semblables illusions ; et, en m’arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu’il n’y a point d’indices certains par où l’on puisse distinguer nettement la veille d’avec le sommeil, que j’en suis tout étonné, et mon étonnement est tel qu’il est presque capable de me persuader que je dors. » Et nous laisserons le mot de la fin à Antoine de Saint Exupéry : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité ». DD

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Paul Éluard et le rêve Le procès de la connaissance n’étant plus à faire, l’intelligence n’entrant plus en ligne de compte, le rêve seul laisse à l’homme tous ses droits à la liberté. Grâce au rêve, la mort n’a plus de sens obscur et le sens de la vie devient indifférent. Chaque matin, dans toutes les familles, les hommes, les femmes et les enfants S’ILS N’ONT RIEN DE MIEUX À FAIRE, se racontent leurs rêves. Nous sommes tous à la merci du rêve et nous nous devons de subir son pouvoir à l’état de veille. C’est un tyran terrible habillé de miroirs et d’éclairs. Qu’est-ce que le papier et la plume, qu’est-ce qu’écrire, qu’est-ce que la poésie devant ce géant qui tient les muscles des nuages dans ses muscles ? Vous êtes là bégayant devant le serpent, ignorant les feuilles mortes et les pièges de verre, vous craignez pour votre fortune, pour votre cœur et vos plaisirs et vous cherchez dans l’ombre de vos rêves tous les signes mathématiques qui vous rendront la mort plus naturelle. D’autres, et ce sont les prophètes, dirigent aveuglement les forces de la nuit vers l’avenir, l’aurore parle par leur bouche, et le monde ravi s’épouvante ou se félicite. Le surréalisme ouvre les portes du rêve à tous ceux pour qui la nuit est avare. Le surréalisme est le carrefour des enchantements du sommeil, de l’alcool, du tabac, de l’éther, de l’opium, de la cocaïne, de la morphine ; mais il est aussi le briseur de chaînes, nous ne dormons pas, nous ne buvons pas, nous ne fumons pas, nous ne prisons pas, nous ne nous piquons pas et nous rêvons, et la rapidité des aiguilles des lampes produit dans nos cerveaux la merveilleuse éponge défleurie de l’or. [...]

Je rêve que je ne dors pas Je rêve que je suis dans mon lit et qu’il est tard. Impossible de dormir. Je souffre de partout. J’essaie d’allumer. N’y parvenant pas, je me lève et, dans le noir, je me dirige à tâtons vers la chambre de ma femme. Dans le corridor, je tombe. Incapable de me relever, j’avance lentement en rampant. J’étouffe, j’ai très mal dans la poitrine. À l’entrée de la chambre de ma femme, je m’endors (je rêve que je m’endors). Soudain, je m’éveille (je rêve que je m’éveille) en sursaut. Ma femme a toussé et j’ai eu très peur. Je m’aperçois alors qu’il m’est impossible de bouger. Je suis à plat ventre et ma poitrine, mon visage, pèsent horriblement sur le sol. Ils semblent s’y enfoncer. Je tente d’appeler ma femme, de lui faire entendre le mot « pa-ra-ly-sé ». En vain. Je pense avec une angoisse effroyable, que je suis aveugle, muet, paralysé et que je ne pourrai plus jamais rien communiquer de moi-même. Moi vivant, les autres seront seuls. Puis j’imagine un écran, la pression des mains sur une vitre sans la casser. Les douleurs diminuent progressivement. Jusqu’au moment où j’ai l’idée de contrôler du bout des doigts si je suis vraiment sur le parquet. Je pince légèrement des draps, je suis sauvé, je suis dans mon lit. Donner à voir (1939)

Préface du premier numéro de La Révolution surréaliste (1924)

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« Vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve »

C

Lewis Carroll, De l’autre côté du miroir (1871)

hacun d’eux prit une des mains d’Alice et ils la conduisirent à l’endroit où le Roi dormait. – Est-ce qu’il n’offre pas un joli spectacle ? dit Tweedledum. Alice, honnêtement, ne pouvait répondre « oui ». Il était coiffé d’un grand bonnet de nuit rouge orné d’un gland et, tassé comme une sorte de paquet malpropre, il ronflait bruyamment : « à s’en faire sauter la tête », remarqua Tweedledum. – Il va attraper un rhume à rester comme ça, dans l’herbe humide, dit Alice, qui était une petite fille très raisonnable. – Il rêve, en ce moment, dit Tweedledee, et à quoi pensez-vous qu’il rêve ? – Personne ne peut savoir ça, dit Alice. – Et bien ! Il rêve à vous ! s’exclama Tweedledee, battant triomphalement des mains. Et s’il cessait de rêver à vous, où croyez-vous que vous seriez ? – Là où je suis en ce moment, bien sûr, dit Alice. – Non ! répliqua Tweedledee avec dédain. Vous ne seriez nulle part, car vous n’êtes rien qu’une espèce de chose dans son rêve. – Si ce Roi s’éveillait, ajouta Tweedledum, vous vous éteindriez – puff ! – comme une chandelle !

– Jamais ! s’écria Alice avec indignation. D’ailleurs, si je ne suis qu’une espèce de chose dans son rêve, vous, qu’est-ce que vous êtes, j’aimerais le savoir ? – Idem, dit Tweedledum. – Idem, idem ! dit Tweedledee. Il hurlait si fort qu’Alice ne put s’empêcher de lui dire : – Chut ! Vous allez le réveiller, si vous faites tant de bruit. – Mais, dit Tweedledum, cela ne sert à rien que vous parliez de le réveiller, puisque vous n’êtes rien qu’une chose de son rêve. Vous savez très bien que vous n’êtes pas réelle. – Je suis réelle ! protesta Alice. Et elle se mit à pleurer. – Vous ne serez pas plus réelle parce que vous pleurerez, remarqua Tweedledee, il n’y a pas de raison de pleurer. – Si je n’étais pas réelle, dit Alice, riant à moitié à travers ses larmes (tout cela semblait si ridicule), je ne pourrais pas pleurer. – Vous ne supposez tout de même pas que ce sont de vraies larmes ? interrompit Tweedledum d’un ton méprisant. « Je sais qu’ils disent des absurdités, pensa Alice, et je suis bien sotte d’en pleurer. »

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En rêve

Paul Verlaine, « Ballade – En rêve », Amour (1881) Au Dr. Louis Jullien J’ai rêvé d’elle, et nous nous pardonnions Non pas nos torts, il n’en est en amour, Mais l’absolu de nos opinions Et que la vie ait pour nous pris ce tour. Simple elle était comme au temps de ma cour, En robe grise et verte et voilà tout, (J’aimai toujours les femmes dans ce goût), Et son langage était sincère et coi. Mais quel émoi de me dire au débout : J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi. Elle ni moi nous ne nous résignions À plus souffrir pas plus tard que ce jour. Ô nous revoir encore compagnons, Chacun étant descendu de sa tour Pour un baiser bien payé de retour ! Le beau projet ! Et nous étions debout, Main dans la main, avec du sang qui bout Et chante un fier donec gratus. Mais quoi ? C’était un songe, ô tristesse et dégoût ! J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi.

© GTG / GREGORY BATARDON

Et nous suivions tes luisants fanions, Soie et satin, ô Bonheur vainqueur, pour Jusqu’à la mort, que d’ailleurs nous niions. J’allais par les chemins, en troubadour, Chantant, ballant, sans craindre ce pandour Qui vous saute à la gorge et vous découd. Elle évoquait la chère nuit d’Août Où son aveu bas et lent me fit roi. Moi, j’adorais ce retour qui m’absout. J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi ! (Envoi) Princesse elle est, sans doute, à l’autre bout Du monde où règne et persiste ma foi. Amen, alors, puisqu’à mes dam et coût, J’ai rêvé d’elle et pas elle de moi.

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Piotr Ilitch Tchaïkovski Repères chronologiques 1840

Naissance à Votkinsk (le 7 mai). Son père est gentilhomme, ses ancêtres avaient combattu à Poltava. Son grand-père maternel est le marquis d’Assier émigré en Russie pendant la Révolution française.

1845

Premières leçons de piano auprès de sa mère.

1850-59 Études de droit à Saint-Pétersbourg.

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1852

Après avoir assisté à une représentation de Don Giovanni, il envisage une carrière musicale.

1862-65

Études au conservatoire de Saint-Pétersbourg.

1866-78

Professeur de théorie musicale au conservatoire de Moscou, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes.

1868

Création de la 1ère symphonie, dite « Rêves d’hiver », à Moscou sous la direction de Nikolaï Rubinstein.

1869

Création de son premier opéra, Le Voiévode, au Bolchoï de Moscou. Rencontre avec Franz Liszt.

1874

Création de L’Opritchnik au Mariinski de Saint-Pétersbourg.

1875

Création du 1er concerto pour piano et orchestre à Boston, sous la direction de Hans von Bülow.

1876

Séjour à Paris où il retrouve son ami Saint-Saëns et rencontre Massenet. Voyage en Franconie pour la première édition du Festival de Bayreuth. Premier contact épistolaire avec Nadejda von Meck qui deviendra sa mécène. Création de Vakoula le forgeron au Mariinski.

1877

Mariage avec Antonina Milioukova. Échec conjugal suivi d’une période difficile pour le compositeur. Création de son premier ballet, Le Lac des cygnes, au Bolchoï.

1879

Création d’Eugène Onéguine par les élèves du conservatoire de Moscou.

1880

Création du Capriccio italien à Moscou.

1881

Création de La Pucelle d’Orléans au Mariinski de Saint-Pétersbourg.

1884

Création de Mazeppa au Bolchoï.

1887

Création de L’Enchanteresse au Mariinski.

1890

Création de La Belle au bois dormant et de La Dame de pique au Mariinski.

1891-93

Tournées aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Belgique.

1893

Création de son dernier ballet, Casse-Noisette, et de son dernier opéra, Iolanta, au Mariinski. Tchaïkovski dirige lui-même la création de sa 6ème symphonie, dite « Pathétique ». Il meurt du choléra neuf jours plus tard (6 novembre).

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© BRIDGEMAN IMAGES

Piotr Ilitch Tchaïkovski Nikolaï Dmitrievitch Kouznetsov, 1893 Galerie Tretiakov, Moscou (Russie) Huile sur toile

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CETTE ANNÉE-LÀ... GENÈVE EN 1892 par Prohistoire *

* Prohistoire est un cabinet d’études historiques créé en 2006 par Gérard Duc et Olivier Perroux, deux historiens indépendants issus du milieu académique. Prohistoire a participé à l’élaboration d’expositions (centenaire du tunnel du Simplon ; transports dans la zone Salève), et à la rédaction d’ouvrages historiques, dont une histoire des énergies à Genève parue fin 2008. Prohistoire collabore à divers projets privés de mise en valeur du patrimoine historique industriel, commercial et familial. www.prohistoire.ch

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Hiver Mi-janvier, de nombreux passants se plaignent d’avoir été pris pour cible par des boules de neige projetées par d’invisibles garnements. C’est l’occasion de rappeler cette affiche placardée cent ans auparavant, en 1792, sur les murs de la ville et qui commençait ainsi : « Messeigneurs étant informés que la sûreté publique a été compromise par gens qui se sont permis de lancer contre diverses personnes des paumes de neiges » et continuait en menaçant les auteurs de ces insolences de « vingtcinq florins d’amende, de prison ou de châtiment plus grief, suivant l’exigence du cas ». Bien loin de ces jeux de rue, un horloger genevois du nom de Casimir Sivan dépose le 21 février une demande de brevet auprès du Bureau fédéral de la propriété intellectuelle pour « une montre à répétition parlant l’heure au lieu de la sonner, dite : Montre parlante Sivan ». Il vient d’inventer l’horloge parlante. Printemps Le retour des beaux jours se prête particulièrement au « vélocipède », qui connaît durant le dernier quart du siècle nombre d’évolutions permettant l’apparition de la bicyclette et qui va révolutionner, avant l’automobile ou la motocyclette, la mobilité individuelle. Pour l’heure il s’agit encore d’une occupation essentiellement bourgeoise qui n’a pas encore gagné les couches populaires. L’inauguration, le 15 mai, du premier vélodrome de Genève, sur le site de l’actuel stade de Varembé promet de populariser l’étrange machine. Le vélodrome présente une piste de 500 mètres de distance composée de deux lignes droites de 140 m et deux courbes de 110 m de développement. Pour l’occasion et en présence de l’Harmonie nautique, l’Union vélocipédique genevoise organise une course internationale. Les amateurs de sport vélocipédique, dont des Genevois, se retrouvent dix jours plus tard pour une course sur route entre Bâle et Strasbourg et retour. Les courageux participants doivent parcourir plus de 300 kilomètres sur les pistes poussiéreuses rhénanes avec contrôle à Kehl et Offenburg.

Été Pour les amateurs de randonnées à la montagne, 1892 marque un rapprochement de Genève avec le Salève : fin mai, le chemin de fer à voie étroite de Veyrier à Collonges est inauguré et connecté au tramway de Genève à Veyrier. Le trajet de Rive à Collonges coûte 65 centimes. Pour ceux que n’enthousiasme guère la perspective de franchir depuis Collonges le millier de mètres de dénivelée entre la plaine et le sommet, il faut attendre décembre pour que la première section du chemin de fer à crémaillère du Salève, entre Étrembières et Treize-Arbres soit ouverte à l’exploitation. Il s’agit alors du premier chemin de fer électrique de montagne entièrement à crémaillère au monde. Deux ans plus tard, la section Veyrier – Monnetier est inaugurée. Automne Les élections cantonales de l’automne se font pour la première fois sur un mode proportionnel, ce système ayant été adopté en août. Il permet aux petites formations, comme les Catholiques indépendants (futur PDC) ou les Socialistes, de proposer des listes séparées. Dans cette chronique destinée à un public de mélomanes, on ne saurait passer sous silence le décès de Hugo de Senger, le 21 janvier. Né en 1835 à Nördlingen (Souabe), il a notamment fondé en 1880 l’orchestre de la Ville de Genève dont il assume la direction jusqu’à sa mort. Deux jours plus tard, le cardinal Mermillod, une autre personnalité locale de renom, décède à Rome à l’âge de 67 ans. Né à Carouge, il a connu une carrière mouvementée au bout du lac avant d’être expulsé de Suisse en 1873 en plein Kulturkampf. Il revient par la grande porte, en qualité d’évêque de Lausanne et Genève dix ans plus tard et est nommé cardinal en 1890.

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PRODUCTION Ballet du Grand Théâtre Directeur Philippe Cohen Adjoint du directeur du ballet Vitorio Casarin Coordinatrice administrative Émilie Schaffter Maîtres de ballet Grant Aris Grégory Deltenre Pianiste Serafima Demianova Directeur technique Philippe Duvauchelle Régisseur lumières Alexandre Bryand Régisseur plateau Mansour Walter

Service médical Dr Jacques Menetrey (HUG) Physiothérapeute Florence Nguyen Huu Ostéopathe Bruno Soussan Partenaires d’échanges Generali Assurances Exersuisse Partenaire de saison Vacheron Constantin Danseuses Yumi Aizawa Céline Allain Louise Bille Ornella Capece Andie Masazza

Virginie Nopper Mohana Rapin Angela Rebelo Sara Shigenari Sarawanee Tanatanit Lysandra Van Heesewijk Madeline Wong Danseurs Valentino Bertolini Natan Bouzy Zachary Clark Armando Gonzalez Vladimir Ippolitov Xavier Juyon David Bernt Lagerqvist Nathanaël Marie Simone Repele Geoffrey Van Dyck Nahuel Vega

Basel Sinfonietta Premiers Violons Daniela Müller (1er VS) Elizaveta Rieder Franziska Mosimann Fraynni Rui Simone Flück Ignasi Roca Nathan Mustatea Alrick Archambault Renate Hofstetter Claudia Troxler Anne Vollmer David Tamas SecondsViolons Christiane Stolzenbach (1er S) Sonya Suldina Ulrich Bürgi Kyoko Hickel-Goto Janos Heidekker Franziska Zehnder Daniel Frankenberg Antonio Vinuales Katharina Pflüger-Schamboeck Luis Montes Altos Diana Alexandru (1er S) Tatiana Kunz Christine Wagner Elia Portabales Romualda Gorecka-Halicka Anja Martin-Glatthard Monique Fornallaz Carlos Vallés Garcia

Violoncelles Alexandre Foster (1er S) Anna Egger Barbara Weishaupt Suvorova Lyubov Cyprian Kohut Catherine Fornallaz Alma Tedde Contrebasses Manuel Kuhn (1er S) Zsuzsa Lakatos Alfredo Supino Diego Marquite da Silva Flûtes Vera Leibacher Ruth Gessler Franziska Stadelmann Hautbois Martin Bliggenstorfer Shani Shachar Béatrice Gaudreault-Laplante Clarinettes Hanna Langmeier Stenz Jürg Gutjahr Danny Erdmann Bassons Elise Jacoberger Povilas Bingelis Cors Christian Schweizer Mira Buzansky Annette Cox Massimiliano Toffanin

Trompettes Sebastian Baumann Damian Steffen Trombones Anita Kuster Artur Smolyn Guillaume Copt Tuba Heléne Berglund Timbales Emanuel Speiser Piano Julia Vogelsänger Harpe Nicola Hanck Marie Trottmann Percussions Markus Ernst Présidente Franziska Mosimann Administrateur & Marketing - Communication Thomas Wehry Administrateur & Organisation des concerts Felix Heri Management des projets & Administration Clara Becker Service du personnel & Comptabilité Susanne Jani

Personnel technique auxiliaire Technique de scène Machinerie Fabien Campoy, Florian Cuellar, Thierry Ferrari, Christian Fiechter, Gala Zackyr Régie lumière Arnaud Viala Régie plateau Jérôme Glorieux Éclairage Mélina Kupfer, Louis Riondel, Romain Toppano Ateliers costumes Couture Valentine Savary

La Basel Sinfonietta est fondée en 1980 par de jeunes musiciennes et musiciens désireux de faire apprécier la musique contemporaine et d’aborder des œuvres classiques plus ou moins connues. Cet orchestre a mis sur pied, en plus de ses concerts traditionnels, de nombreuses productions explorant d’autres domaines artistiques comme le jazz, la danse et la performance ; il a aussi accompagné plusieurs films muets et réalisé des projets multimédias. L’orchestre passe régulièrement des commandes auprès des compositeurs actuels. Les membres de la Basel Sinfonietta jouent aussi dans des ensembles et formations de musique de chambre. Tous participent au travail artistique et organisationnel de l’orchestre. Pour ses projets, la Basel Sinfonietta fait à chaque fois appel à des chefs d’orchestre invités. L’orchestre, dans sa plus grande formation joue avec plus de cent musiciennes et musiciens. Des compositeurs et des chefs d’orchestre et solistes de renom collaborent régulièrement avec l’orchestre, notamment Stefan Asbury, Fabrice Bollon, Dennis R. Davies, Mark Fitz-Gerald, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Michael Hofstetter, Johannes Kalitzke, Karen Kamensek, Jun Märkl, Emilio Pomàrico, Kasper de Roo, Steven Sloane et Jonathan Stockhammer. Chaque année, la Basel Sinfonietta met sur pied entre cinq et sept productions. La Basel Sinfonietta a été invitée quatre fois au Festival de Salzbourg. Au Grand Théâtre de Genève : Richard III (1112), Le Songe d’une nuit d’été (Ballet) 13-14.

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BIOGRAPHIES Jeroen Verbruggen

Philippe Béran

Jeroen Verbruggen commence ses études de danse à l’École royale de ballet d’Anvers. En 2000, il participe au Prix de Lausanne, où il gagne le prix du public et une médaille d’argent, ainsi qu’une bourse d’études qui lui permet de se perfectionner pendant un an à la Canada’s National Ballet School à Toronto. Avec son solo Hyperballad, il obtient en 2001 la deuxième place du Concours Eurovision des jeunes danseurs à Londres. On lui commande alors des chorégraphies pour la Télévision nationale belge, intitulées Vervlogen. Il rejoint pour deux ans le Ballet royal de Flandre à Anvers où il rencontre Jan Fabre. En 2003, il danse avec le Ballet d’Europe à Marseille et rejoint, en 2004, les Ballets de Monte-Carlo. Il y est nommé premier danseur et interprète des rôles majeurs du répertoire comme Puck du Songe d’une nuit d’été, le Prince de Cendrillon et les rôles-titres de Roméo et Juliette, Daphnis et Chloé ou Le Fils prodigue de Balanchine, ainsi que des créations de chorégraphes invités comme Cherkaoui, Forsythe, Greco et Goecke. Parallèlement, il signe des chorégraphies comme le solo Jack(L)in the box pour le Monaco Dance Forum, en collaboration avec le Pavillon Bosio et l’IUAV de Venise, Totally Folk et Variation on a Black Origami Bird à l’Académie Princesse Grace. En 2012, Jean-Christophe Maillot lui commande sa première chorégraphie pour les Ballets de Monte-Carlo, Kill Bambi, objet d’une captation pour une diffusion en live sur Arte live web, puis en 2013, Arithmophobia. En août 2013, il est nominé par le Rolex Mentor & Protégé Arts Initiative. En 2014, il décide de mettre fin à sa carrière de danseur et de se consacrer entièrement à la chorégraphie. Après Casse-Noisette à Genève, il signe en juillet 2015 la chorégraphie de True and False Unicorne à l’Opéra de Monte-Carlo.

Né à Genève en 1962, Philippe Béran mène conjointement des études musicales et scientifiques avant de se consacrer à la direction d’orchestre. Chef d’orchestre associé de l’opéra de Bordeaux de 1997 à 2000, il dirige l’Orchestre national BordeauxAquitaine lors des représentations d’opéras, de ballets, de concerts symphoniques et de spectacles pour jeune public. Il est, depuis septembre 2002, responsable de l’action pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Le Festival de Lucerne en 2003 ainsi que le Festival de Montreux en 2008 et 2009 l’ont invité à diriger pour des spectacles destinés à un jeune public. Il accompagne régulièrement les Ballets des opéras de Bordeaux, de Nancy, de Nice, du Grand Théâtre de Genève, et, en décembre 2007, le New York City Ballet pour une série de représentations de Casse-Noisette dans la chorégraphie de George Balanchine au Lincoln Center de New York. Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, il dirige les représentations de Paquita lors de la dernière tournée de la compagnie en Chine en mai 2008 ainsi que Giselle à Monte-Carlo en octobre 2008. Il est aussi invité par le Ballet royal de Suède en 2009-2010. Il dirige Pimpinone / La Serva padrona en 2010 ainsi que Coquefer et Monsieur Choufleuri en 2012 aux opéras de Lausanne et de Vichy. Philippe Béran est professeur de direction d’orchestre à la Haute École de Musique de Lausanne depuis septembre 2009.

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© DR

Direction musicale © DR

Chorégraphie

Au Grand Théâtre de Genève : Concerto Barocco 01-02, Les Enfants du Levant 04-05, Casse-Noisette 05-06 et 06-07, Coppélia 06-07, Giselle 08-09, Roméo et Juliette 08-09, Cendrillon

Au Grand Théâtre de Genève : danseur dans La Belle 09-10,

09-10, La Petite Zauberflöte 10-11 et 11-12, Giselle 12-13, Le Chat

Casse-Noisette 14-15.

botté 12-13, Siegfried ou Qui deviendra le seigneur de l’anneau 13-14.

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Livia Stoianova & Yassen Samouilov Scénographie & costumes

les accessoires, les objets design et déco, les maquillages et les parfums. Après avoir conçu les costumes des danseurs étoiles Aurélie Dupont et Jérémie Belingard, ils collaborent avec Jeroen Verbruggen pour les décors et costumes de Kill Bambi, présenté au Grimaldi Forum de Monaco. Dernièrement, ils ont monté l’exposition SensationS à la Cité internationale de la dentelle et de la mode à Calais et le Centre du luxe et de la création leur ont décerné le prix Talent du management lors de la cérémonie des Talents du luxe et de la création 2013. © ON AURA TOUT VU

En quelques années, les créations extravagantes et atypiques de Livia Stoianova et Yassen Samouilov, les designers de « on aura tout vu » ont peu à peu trouvé leur place dans le monde de la haute couture. Après avoir travaillé pour des maisons renommées telles que Christian Dior, Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Paco Rabanne, Nina Ricci ou John Galliano, les deux stylistes ont développé la marque « on aura tout vu », présente chaque saison lors de la Semaine de la haute couture à Paris et lors d’autres grands rendez-vous internationaux, mais également investie dans des domaines très variés tels que le prêt-à-porter,

Au Grand Théâtre de Genève : Casse-Noisette 14-15.

Ben Ormerod Ben Ormerod a collaboré avec Didy Veldman pour Carmen à l’Opéra et théâtre de ballet national de Vilnius, See Blue Through et Tender Hooks pour le Ballet Gulbenkian, Askungen pour le Ballet de Göteborg et Frame of View du Cedar Lake Contemporary Ballet de New York. Il a travaillé au Longborough Festival Opera pour Der Ring des Nibelungen, à l’Opéra national de Copenhague pour La Traviata, au Scottish Opera de Glasgow, à l’English National Opera de Londres, au Buxton Opera Festival et à l’Academia Santa Cecilia de Rome. Il a aussi travaillé pour la CandoCo Dance Company et le Walker Dance Park Music. En Angleterre, il a signé les lumières de plusieurs spectacles à la Royal Shakespeare

© ROY BEUSKER

Lumières

Company, au National Theatre et à l’English Touring Theatre. Au West End Theatre, il a participé à Onassis, Macbeth, Legal Fictions et Zorro!. Parmi les nombreuses productions présentées par la Propeller Company, il a participé à A Midsummer Night’s Dream et The Comedy of Errors. Il a également mis au point les éclairages du Calico Museum of Textiles d’Ahmedabad en Inde. Il a aussi mis en scène Dimetos d’Athol Fugard au Gate Theatre de Londres et a adapté quatre épisodes du Décalogue de Kieslowski pour la E15 School.

Au Grand Théâtre de Genève : Les Noces 12-13, Casse-Noisette 14-15.

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INFORMATIONS PRATIQUES Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en soirée et à 15 h en matinée. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets

1 heure avant le spectacle les bars du hall, des foyers et du sous-sol vous proposent boissons et petite restauration.

Ouverture des portes L’accès à la salle est possible trente minutes avant le spectacle.

Dès 30 minutes avant le spectacle Le bar des foyers vous propose boissons et petite restauration.

Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard.

À l’entracte Les bars du hall, des foyers, du sous-sol et de l’amphithéâtre vous proposent boissons et petite restauration.

Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public aux différents niveaux du Grand Théâtre de la place de Neuve et à l’entrée de l’Opéra des Nations (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-). Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit).

CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION

Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.

SUR L’ŒUVRE

Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 15-16, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet www.amisdelopera.ch

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BARS

RESTAURANT Avant le spectacle et durant l’entracte Le restaurant du sous-sol propose, lors de certains spectacles, une assiette composée servie directement à la table qui vous a été préalablement réservée (Fr. 35.- avec une boisson). Menu sur www.geneveopera.ch, réservation obligatoire à la billetterie.

Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Tout contrevenant peut être soumis à des poursuites. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans-Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes et affiches Les programmes et les affiches des spectacles passés ou en cours sont en vente à la billetterie du Grand Théâtre. Boutique du Grand Théâtre de Genève Avant chaque représentation, des CDs, des articles en lien avec le spectacle en cours vous sont proposés.

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BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE Au Grand Théâtre de Genève 5, place de Neuve. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h et jusqu'à 19 h 30 les jours de spectacle. Le dimanche dès 1 h 30 avant le début de la représentation. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h Par courriel, fax ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch F + 41 22 322 50 51 En ligne sur le site www.geneveopera.ch Réservez vos places et collectez-les à la billetterie du Grand Théâtre ou imprimez-les directement à votre domicile. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Frais de port : Fr. 4.-). Modes de paiement acceptés : Mastercard et Visa Dans le réseau FNAC en Suisse et en France Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit. Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés du Grand Théâtre ainsi que les détenteurs de la carte fidélité du Grand Théâtre de Genève peuvent changer leurs dates de spectacles jusqu’à la veille de la représentions avant midi (1 er échange gratuit, puis Fr. 5.- par commande sauf pour les détenteurs du Grand abonnement Carré d’or). Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. Dossier spécial et réservation T +41 22 322 50 50 F + 41 22 322 50 51 groupes@geneveopera.ch

Soirées entreprises Les entreprises souhaitant organiser une soirée au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Élisa Gfeller, notre responsable du mécénat. T +41 22 322 50 58 F + 41 22 322 50 98 mecenat@geneveopera.ch

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TARIF SPÉCIAUX BILLETS JEUNES 25 % de réduction sur le plein tarif billetterie à partir de la catégorie C pour les jeunes de moins de 26 ans. CARTE 20 ANS/20 FRANCS Réduction de Fr 2.- sur l’achat de billet au tarif jeune et un programme de spectacle offert (Une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie du Grand Théâtre (chèques cumulables) PASSEDANSE Avec le Passedanse (valeur de Fr. 20.-), vous obtenez des réductions tarifaires sur les spectales chorégraphiques du Grand Théâtre de Genève et des partenaires du Passedanse. TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Gratuité pour l’accompagnant d’une personne malvoyante ou aveugle ; surclassement pour les personnes à mobilité réduite, malentendantes ou sourdes. OFFRE 30-30-30 Dans la limite des places disponibles, des places à Fr. 30.sont proposées une demi-heure avant le début des spectacles aux personnes ayant jusqu’à 30 ans révolus sur présentation d’une pièce justificative.

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BILLETS LAST MINUTE Dans la limite des places disponibles, des places à Fr.  30.- ou Fr. 50.- sont proposées une demi-heure avant le début des spectacles pour tout étudiant ou demandeur d’emploi de plus de trente ans sur présentation d’une pièce justificative.

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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (septembre 2015) M. Luc Argand, président M. Pierre-Alain Wavre, vice-président M. Jean Kohler, trésorier Mme Véronique Walter, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (septembre 2015) Mme Claudia Groothaert Mme Vanessa Mathysen-Gerst Mme Coraline Mouravieff-Apostol Mme Brigitte Vielle M. Gerson Waechter Membres bienfaiteurs M. et Mme Luc Argand M. et Mme Guy Demole Fondation de bienfaisance du groupe Pictet Fondation Hans Wilsdorf M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie SA M. et Mme Yves Oltramare Mrs Laurel Polleys-Camus M. et Mme Adam Saïd Union Bancaire Privée – UBP SA M. Pierre-Alain Wavre M. et Mme Gérard Wertheimer Membres individuels S. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis S. A. S. La Princesse Etienne d’Arenberg Mme Dominique Arpels M. Ronald Asmar Mme René Augereau Mme Véronique Barbey Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn

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Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best M. et Mme Rémy Best Mme Saskia van Beuningen Mme Françoise Bodmer M. Jean Bonna Prof. et Mme Julien Bogousslavsky Mme Christiane Boulanger Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda Mme Robert Briner M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin M. et Mme Alexandre Catsiapis Mme Maria Livanos Cattaui Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Julien Chatard M. et Mme Neville Cook M. Jean-Pierre Cubizolle M. et Mme Claude Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Maria Embiricos Mme Diane Etter-Soutter Mme Catherine Fauchier-Magnan Mme Clarina Firmenich M. et Mme Eric Freymond Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius Mme Théréza Hoffmann M. Patrick Houitte de la Chesnais M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Eric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. David Lachat M. Marko Lacin Mme Michèle Laraki M. et Mme Pierre Lardy Mme Eric Lescure Mme Eva Lundin

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M. Bernard Mach Mme France Majoie Le Lous M. et Mme Colin Maltby Mme Catherine de Marignac M. Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst M. Bertrand Maus M. Olivier Maus Mlle Lizy Maymard Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral M. et Mme Francis Minkoff Mme Jacqueline Missoffe M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Pierre-Yves Mourgue d’Algue M. et Mme Philippe Nordmann M. et Mme Alan Parker M. et Mme Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart Mme Ruth Rappaport M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié Comte et Comtesse de Saint-Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. et Mme Paul Saurel M. Julien Schoenlaub Mme Claudio Segré Baron et Baronne Seillière M. Thierry Servant Marquis et Marquise Enrico Spinola Mme Christiane Steck M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen

M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Lionel de Weck Mme Paul-Annik Weiller Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand Sturdza SA Christie’s (International) SA Credit Suisse SA FBT Avocats SA Fondation Bru Givaudan SA H de P (Holding de Picciotto) SA JT International SA Lenz & Staehelin MKB Conseil & Coaching SGS SA Vacheron Constantin

Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 MM. Pictet & Cie Organe de révision Plafida SA

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LE BALLET DU GRAND THÉÂTRE

TOURNÉES 2015/2016

PROCHAINEMENT AU GRAND THÉÂTRE

OPÉRA

Lux/Glory

Caen (France) Meudon (France) La Rochelle (France)

(Ken Ossola/Andonis Foniadakis) 10-11 mars 2016 13 mars 2016 15-16 mars 2016

Casse-noisette

(Jeroen Verbruggen) Saint-Étienne (France) 5-6 décembre 2015 Lyon/Maison de la Danse (France) du 9 au 18 décembre 2015 Alès (France) 15-16 janvier 2016 Fréjus (France) 22-23 janvier 2016 Vicence (Italie) 30-31 janvier 2016

«Salue pour moi le monde!»

D’APRÈS TRISTAN & ISOLDE (Joëlle Bouvier) Ferrare (Italie) 27 janvier 2016 Neuchâtel (Suisse) 6-7 février 2016 Caen (France) 8 mars 2016 Le Creusot (France) 19 mars 2016 Paris/Palais de Chaillot (France) du 23 mars au 1er avril 2016 Sceaux (France) 26-27-28 mai 2016

Le Songe d’une nuit d’été Shanghai (Chine) Pékin (Chine)

(Michel Kelemenis) 22-23 avril 2016 29-30 avril 2016

Directeur de la publication Tobias Richter Responsable de la rédaction Daniel Dollé Responsable de l’édition Aimery Chaigne ont collaboré à ce programme Sandra Gonzalez, Petya Ivanova, Isabelle Jornod Impression Atar Roto Presse SA

Die Zauberflöte

Singspiel en 2 actes de Wolgang Amadeus Mozart Nouvelle production Au Grand Théâtre de Genève 23, 26, 28, 29, 30, 31 décembre 2015 à 19 h 30 5, 6, 7, 8 janvier 2016 27 décembre 2015 et 3 janvier 2016 à 15 h Direction musicale Gergely Madaras Mise en scène Daniel Kramer Décors Giles Cadle Costumes Heidi Hackl Lumières Charles Balfour Vidéo Frieder Weiss Avec Jeremy Milner, Joachim Bäckström, Stanislas de Barbeyrac, Tom Fox, Mandy Fredrich, Svetlana Moskalenko, Urška Arlič, Pretty Yende, Emalie Savoy, Inès Berlet, Lyndsay Ammann, Mary Feminear, Amelia Scicolone, Andreas Wolf, André Morsch, Loïc Félix, Michael Austin, Alexander Milev Chœur du Grand Théâtre Direction Alan Woodbridge Orchestre de la Suisse Romande Conférence de présentation par Michel Noiray en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet. Au Grand Théâtre de Genève (Foyer) Mardi 22 décembre 2015 à 18 h 15

RÉCITAL

Bo Skovhus

Baryton Au Grand Théâtre de Genève Dimanche 6 décembre 2015 à 19 h 30 Piano Stefan Vladar Franz Schubert Die schöne Müllerin (La Belle Meunière)

ACHEVÉ D’IMPRIMER EN NOVEMBRE 2015

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bnpparibas.ch

La Fondation BNP Paribas en Suisse encourage la création culturelle et la préservation du patrimoine des musées. Elle est le partenaire fondateur et principal de la Troupe des jeunes solistes en résidence au Grand Théâtre de Genève. Elle s’engage aussi pour la recherche dans le domaine de la santé ainsi que dans de multiples projets en faveur de l’éducation et de la solidarité.

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NOUS SOUTENONS LES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE.

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