BA\ROCK Jeroen Verbruggen
BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
SAISON1617 1B
Passion et partage La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes au cœur du Grand Théâtre». En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations. Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2016-2017.
SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE
PARTENAIRES DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES
CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
ÉTAT DE GENÈVE
PARTENAIRE DE SAISON
PARTENAIRE DE SAISON
PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE
PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
PARTENAIRE DES RÉCITALS
FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA
PARTENAIRES DE PROJET
FAMILLE LUNDIN
FAMILLE FIRMENICH
FONDATION COROMANDEL
PARTENAIRES MÉDIA
PARTENAIRES DU GENEVA OPERA POOL BANQUE PICTET & CIE SA CARGILL INTERNATIONAL SA HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA
PARTENAIRES D’ÉCHANGE CARAN D’ACHE EXERSUISSE FAVARGER FLEURIOT FLEURS GENERALI ASSURANCE TAITTINGER UNIRESO / TPG
SOMMAIRE 13 17
Production Biographies
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Informations pratiques Billetterie Cercle du Grand Théâtre
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Prochainement
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© GTG / GREGORY BATARDON
Jeroen Verbruggen, le chorégraphe poète... par Daniel Dollé Les baroquades mistérieuses : chassés-croisés entre passé et modernité par Christopher Park
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Les danseurs Lysandra van Heesewijk et Nathanaël Marie pendant les répétitions au studio Stravinski en septembre 2016.
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© GTG / GREGORY BATARDON
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[de gauche à droite]
Lysandra van Heesewijk, Geoffrey Van Dyck, Xavier Juyon, Céline Allain, Madeline Wong, Virginie Nopper et Simone Repele illustrent la première partie du ballet : Iris.
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En harmonie avec la culture depuis 1831
generali.ch
À L’OPÉRA DES NATIONS CRÉATION CHORÉGRAPHIQUE MONDIALE 21 | 22 | 24 | 28 | 29 | 31 OCTOBRE & 1ER NOVEMBRE 2016 À 19 H 30 23 OCTOBRE 2016 À 15 H
BA\ROCK Jeroen Verbruggen
Soirée de ballet en deux parties sur des musiques de François Couperin, Domenico Scarlatti et Jean-Philippe Rameau
Durée du spectacle : approx. 1 h 45 avec un entracte.
Zachary Clark Virginie Nopper
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IRIS
Chorégraphie & costumes
Jeroen Verbruggen Piano Lumières Danseuses Danseurs
Aleksandr Shaikin* Rémi Nicolas Céline Allain, Virginie Nopper, Lysandra van Heesewijk, Madeline Wong Xavier Juyon, Simone Repele, Geoffrey Van Dyck *2ème prix du Concours Géza-Anda 2015
VENA AMORIS Chorégraphie
Jeroen Verbruggen Scénographie Costumes Lumières Danseuses
© GTG / GREGORY BATARDON
Danseurs
Émilie Roy Emmanuel Maria Rémi Nicolas Yumi Aizawa, Céline Allain, Louise Bille, Ornella Capece, Virginie Nopper, Tiffany Pacheco, Mohana Rapin, Angela Rebelo, Sara Shigenari, Lysandra van Heesewijk, Madeline Wong Valentino Bertolini, Natan Bouzy, Zachary Clark, Armando Gonzalez Besa, Xavier Juyon, David Lagerqvist, Nathanaël Marie, Simone Repele, Sasha Riva, Geoffrey Van Dyck, Nahuel Vega
Ballet du Grand Théâtre de Genève Direction
Philippe Cohen
IRIS Au piano
François Couperin Livre de clavecin N° 1, 3ème ordre : La ténébreuse - Allemande Domenico Scarlatti Sonate en Mi majeur - K.162 Sonate en Ré majeur, K. 535 Sonate en ré mineur, K. 141 Sonate en Si bémol majeur - K.545 Sonate en Do majeur - K.487
VENA AMORIS
Musique enregistrée extraite de l’album Jean-Philippe Rameau Une Symphonie imaginaire Direction musicale Marc Minkowski Orchestre Les Musiciens du Louvre Deutsche Grammophon, 2005 Zaïs Ouverture
Platée Orage
Les Fêtes d’Hébé Air tendre Musette tendre en rondeau, tambourin en rondeau
6ème Concert (transcrit pour sextuor) La Poule
Dardanus Premier Tambourin Deuxième Tambourin
La Naissance d’Osiris Air gracieux Naïs Rigaudons Les Indes galantes Danse des Sauvages Chaconne © GTG / GREGORY BATARDON
Les Boréades Contredanse Gavottes pour les Heures et les Zéphyrs Entrée de Polymnie
Hippolyte et Aricie Ritournelle
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Mohana Rapin Simone Repele
Geoffrey Van Dyck Sara Shigenari
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« On dirait des bulles d’eau précieuses, ou bien les gouttes de la beauté ruisselante... ce sont les sonates de Scarlatti. » GABRIELE D’ANNUNZIO
Jeroen Verbruggen Le chorégraphe poète…
par Daniel Dollé
© GTG / GREGORY BATARDON
A
u Ballet du Grand Théâtre, le chorégraphe se sent chez lui, il est à la maison. Il n’oubliera jamais que c’est ici, avec Philippe Cohen, directeur du Ballet, qu’il a fait ses premiers pas de chorégraphe. Après nous avoir entraînés de « l’autre côté du miroir », de l’armoire, avec CasseNoisette, il revient pour explorer d’autres univers musicaux, Scarlatti, Couperin et Rameau. À la fois proche et éloigné d’un Casse-Noisette traditionnel, il a su subjuguer petits et grands, et à présent, nombreuses sont les villes dans le monde qui souhaitent inviter le spectacle. Heureux public du Grand Théâtre qui avez pu voir, en premier, à deux reprises, cette création en live ! Malgré le succès et une reconnaissance qui va croissant, Jeroen reste humble et modeste. Il parle de son travail, de ses choix et de ses interrogations avec beaucoup de simplicité et d’enthousiasme. Lorsqu’on s’entretient avec lui, on voudrait pouvoir arrêter le temps, son visage s’anime et son
regard s’illumine quand il évoque son travail avec les danseuses et les danseurs. Seul un regard furtif à sa montre marque une pause dans la discussion au cours de laquelle il n’esquive aucune question et évoque avec passion ses choix, au moment où le nouveau programme du Ballet du Grand Théâtre se met en place. Comme chez tout créateur les certitudes sont rares, voire inexistantes, mais on perçoit dans ses paroles une grande confiance dans l’équipe que Philippe Cohen a su rassembler et lui a confiée. Grâce à son énergie, Jeroen fait parler les talents des artistes, avec grand art, il explore les potentialités différentes de chacune et de chacun, afin de nous proposer un nouveau projet original qui ne manquera pas de nous interpeller. Dans la tête du chorégraphe, résonne la phrase de Denis Diderot : « Une danse est un poème ». Ces quelques lignes résultent d’un entretien animé avec Jeroen, une heure avant le début des répétitions de la journée. Le chorégraphe a choisi des musiques de la fin
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JEROEN VERBRUGGEN, LE CHORÉGRAPHE POÈTE DANIEL DOLLÉ
du XVIIème et de la première moitié du XVIIIème. Couperin, Rameau et Scarlatti sont des maîtres du clavier qui ont laissé des chefs-d’œuvre pour le clavecin dont le son exerce un pouvoir hypnotique sur le chorégraphe. Dans la première partie du programme, la profondeur de Couperin jouxte la légèreté de Scarlatti qui nous laisse 555 sonates sans aucune partition autographe, ce qui pose de grands problèmes de datation. Chaque sonate, d’une forme simple, quasiment immuable et ou, aucune note n’est à enlever. Ce sont le plus souvent des sonates qui tournent autour d’un axe tonal et on parle d’une « forme en arche », car la sonate démarre par la tonique pour évoluer vers la dominante, pour revenir vers la tonique. Contrairement aux sonates de Scarlatti, celles de Couperin portent toujours un titre. Couperin est un maître de la grandeur sans grandiloquence, de la tendresse qui n’est jamais mièvre, de la légèreté sans affèterie. Sa poésie possède une nervosité, une vivacité, une vigueur de la plus haute tenue. Sa musique est rutilante et fière, chargée d’émotions âpres et puissantes. Il est l’un des plus remarquables inventeurs de textures et de techniques que beaucoup après lui vont imiter. Si la forme est imitable, il manque cependant l’esprit. On l’appelait Couperin le Grand ; grand par l’originalité de la pensée, par l’expression naïve et vraie, par le sentiment de la poésie mélodique, qu’il a devinée et créée, enfin, par l’exquise pureté du style. Pour la seconde partie, Jeroen s’est laissé inspirer par Une Symphonie imaginaire, une compilation des plus belles pages instrumentales des opéras et œuvres instrumentales de Rameau. Des pages qui incitent à la danse. La danse est essentielle chez Rameau, aux origines souvent populaires, loures, musettes, sarabandes, passe-pieds, rigaudons, tambourins, menuets en rondeaux, gavottes, bourrées, contredanses... Claveciniste, tragédien, Bourguignon, maître à danser... Rameau était tout cela, et bien davantage. Audace, humour, science, illusions, pièges, candeur, mélancolie, larmes, liesse : tout Rameau est là. Rameau aura été à la fois Descartes et Orphée. Un musicien aussi sensible que savant, aussi lumineux que tourmenté,
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aussi harmonieux que « baroque ». Rameau est un inventeur : inventeur de formes, de timbres, d’harmonies, d’idées, de concepts… et sa musique est poignante. Rameau est un grand poète d’une époque pauvre en poésie – sa poésie bien sûr est la musique. Rameau est homme de théâtre. Là où ses contemporains essaient de décrire des sentiments et des passions, Rameau par la musique les suggère. Rameau provoque des chocs, des rencontres, des énigmes. La musique, elle, a tout pouvoir de changer les hommes. Rameau avait le sens du tragique. Il restera un grand précurseur, et peut-être pas du tout un homme de son temps – ce qui lui a permis d’être un des plus grands témoins de son temps. Hors de leur temps, les trois compositeurs, retenus pour le spectacle présent, étaient des novateurs, des modernes. Leurs démarches semblent avoir bien des points communs avec celle de Jeroen. Ils connaissaient les langages du passé pour créer un autre langage correspondant à leurs aspirations et à leurs sensibilités, au final de la musique qu’il ne suffit pas d’écouter, mais de vivre. Lorsque le langage se base sur le réalisme, il reste plat et descriptif, mais il se transforme en poésie lorsqu’il use des ressources de la suggestion pour parler des trésors de la vie intérieure. Le mérite d’une œuvre d’art, d’une création, reste l’indéfinissable, la substance encore indéterminée de la vie intérieure. La première partie, Iris, est conçue pour sept danseurs. Un titre suggestif et haut en couleurs qui fait songer à l’arc-en-ciel. D’où vient-il, où va-t-il ? Serait-il le symbole d’un pèlerinage vers un lieu qui n’existe pas, d’une destination imaginaire, ou encore d’une vaine aspiration ? Dans son projet, Jeroen se souvient des personnages de la Commedia dell’arte, venus des temps anciens et qui restent toujours omniprésents, sous différents aspects, dans l’univers théâtral. Cependant, quels que soient leurs noms, leurs costumes, ils nous parlent des pulsions humaines avec un humour parfois grinçant. Des personnages archétypiques qui, sous leurs masques, cachent des réalités intemporelles. Vous observerez particulièrement les couples que forment les vingt-
DANIEL DOLLÉ JEROEN VERBRUGGEN, LE CHORÉGRAPHE POÈTE
deux danseurs dans la seconde partie. En regardant évoluer les danseuses et les danseurs sous la houlette de Jeroen, il nous semble être plongés dans ce qu’est la vie réelle, et pourtant on improvise. Le temps passe, trop vite, Chronos est impitoyable, une jeune génération semble chasser la précédente. Avec le temps qui passe, nous grandissons en sagesse, mais le physique évolue en sens inverse. Ce soir, on danse la Vie, l’Amour et la Mort. Rêve ou réalité, le poète est en action. Il interpelle notre vie intérieure, à nous de décoder son langage où tout devient possible, où chaque pas révèle une intention et où chaque geste est habité. Mais peut-on montrer l’Amour, la Vie et la Mort en évitant les pièges de la banalité et des clichés ? Peut-être le chorégraphe nous invite-t-il à devenir des acteurs, et non simplement des consommateurs, et à méditer cette phrase de Kant : « C’est en toi qu’il faut regarder et non autour de toi. », ce que Baudelaire exprimait par des vers : « … Hier, demain, toujours nous fait voir notre image. » Comment saisir le sensible qui ne se laisse que rarement apprivoiser ? La poésie comme la danse décrit l’indicible et cultive le mystère. Pour Nietzsche, le danseur est le lieu fécond de la coïncidence des contraires, fils de la pesanteur et de la légèreté, réconciliateur des forces animales et spirituelles, du corps et de l’esprit. En observant l’Indifférent de Watteau, Paul Claudel, dans L’œil écoute, en 1939, écrit : « Non, non ce n’est pas qu’il soit indifférent, ce messager de nacre, cet avant-courrier de l’Aurore, disons plutôt qu’il balance entre l’essor et la marche, et ce n’est pas que déjà il danse, mais l’un de ses bras étendu et l’autre avec ampleur déployant l’aile lyrique, il suspend un équilibre dont le poids, plus qu’à demi conjuré, ne forme que le moindre élément. Il est en position de départ et d’entrée, il écoute, il attend le moment juste, il le cherche dans nos yeux, de la pointe frémissante de ses doigts, à l’extrémité de ce bras étendu, il compte, et l’autre bras volatil avec l’ample cape se prépare à seconder le jarret. Moitié faon et moitié oiseau, moitié sensibilité et moitié discours, moitié aplomb et moitié déjà la détente ! Sylphe, prestige, et la plume vertigineuse
qui se prépare au paragraphe ! L’archet a déjà commencé cette longue tenue sur la corde, et toute la raison d’être du personnage est dans l’élan mesuré qu’il se prépare à prendre, effacé, anéanti dans son propre tourbillon. Ainsi le poète ambigu, inventeur de sa propre prosodie, dont on ne sait s’il vole ou s’il marche, son pied, ou cette aile quand il le veut déployée, à aucun élément étranger, que ce soit la terre, ou l’air, ou le feu, ou cette eau pour y nager que l’on appelle éther ! » D’après Valéry, la poésie serait à la prose ce que la danse est à la marche. Nous laisserons Barthes conclure : « Oui, tes bras ont une âme et tes pieds un langage : quel ton, quel sentiment n’est pas par eux exprimé ? » Avec son équipe, le chorégraphe nous invite au plaisir de l’imagination, à « Un Ballet imaginaire », à glisser du sensorialisme à la sensualité, du rêve au charnel puis au voluptueux. Émilie Roy avait signé la scénographie de Salue pour moi le monde, Emmanuel Maria, un collaborateur de « On aura tout vu », pour les costumes et Rémi Nicolas, pour la lumière, ont conçu un univers dans lequel Jeroen se sent bien, dans lequel nous aimerions vivre. Bien des projets attendent le jeune chorégraphe-danseur : Nuremberg avec l’Adagio de la Neuvième symphonie de Gustav Mahler, Monaco avec Le Sacre du printemps, sans oublier La Belle au bois dormant à Athènes. Et nous, nous resterons heureux et fiers que Genève et son Grand Théâtre aient servi d’écrin au développement d’un nouveau talent.
« Il n’y a rien qui soit si nécessaire aux hommes que la danse. Sans la danse, un homme ne saurait rien faire. Tous les malheurs des hommes, les travers funestes dont les histoires sont remplies, les bévues des politiques et les manquements des grands capitaines, tout cela n’est venu que faute de savoir danser. » MOLIÈRE
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GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • BA\ROCK
© DR
Les Musiciens ou Le Concert (détail) Le Caravage, 1595 Metropolitan Museum of Arts, New York Huile sur toile
Les baroquades mistérieuses : Chassés-croisés entre passé et modernité par Christopher Park
L
’épithète « baroque », lorsqu’on s’en sert dans l’usage courant, est rarement flatteuse. Appliquée à un auteur, à une œuvre d’art, à un meuble ou un décor, elle a des relents péjoratifs: une ornementation exagérée, un tape-à-l’œil, un stade qui précède (ou qui empiète déjà sur) le kitsch. On dit que le terme « baroque » dérive d’un mot portugais désignant une perle de forme bizarre, non-sphérique. La perle étant déjà le produit d’une intrusion, d’un parasite ou d’un irritant, dans les tendres chairs du mollusque, quand une perle est baroque, serait-elle simplement monstrueuse ? Et pourtant, on me demandait l’autre jour : « Bach, c’est du baroque ? » et j’étais bien obligé de répondre que oui. Le cantor de Leipzig, un monstre ? En passant d’épithète à substantif, force nous est d’admettre, dans cet emploi dési-
gnant un style et une pratique – en l’occurrence musicales – oscillant entre 1650 et 1750, que le terme « baroque » perd presque tous ses aspects désobligeants. Le baroque, c’est un terme fourretout pour un foisonnement culturel incroyable qui a eu lieu à une époque où notre conscience de nous-mêmes, du monde et de l’univers dans lesquels nous vivons, s’est considérablement élargie. À la révolution copernicienne de la Renaissance succède le téléscope de Galilée, fixant l’infini. En 1602, le jésuite Matteo Ricci présente à l’empereur de Chine un planisphère du monde connu, le premier à être édité en langue chinoise. En 1626, Pierre Minuit achète pour 60 florins l’île de Manhattan à ses habitants autochtones et fonde la Nouvelle-Amsterdam. Abel Tasman longe les côtes de la Nouvelle-Zélande en 1642. Les grandes questions de notre existence sont livrées aux
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LES BAROQUADES MISTÉRIEUSES CHRISTOPHER PARK
génies de Bacon, Descartes, Hobbes, Spinoza, Pascal et Newton. En 1668, François Couperin naît à Paris. En 1683, Jean-Philippe Rameau naît à Dijon. Et à Naples, en 1685, Domenico Scarlatti. Au premier de ces trois compositeurs, dont Jeroen Verbruggen s’est servi pour l’inspiration musicale de la chorégraphie qu’il présente ce soir, j’emprunte le titre de cet essai, au prix d’un jeu de mots impertinent sur le titre de l’une de ses pièces pour clavecin les plus connues, la cinquième dans son « Ordre 6 ème de clavecin » : Les Baricades mistérieuses. Les mânes de Couperin le Grand méritaient mieux que ça, mais il m’a semblé que le mystère de la sémantique paradoxale du mot « baroque », polarisée entre sublime et bizarre, engendrait un chassé-croisé, ou peut-être une rocade (je pense au jeu d’échecs) entre passé baroque et présent (post)-moderne qui est riche en perspectives, autant sur les anciens que sur nous-mêmes, et que cela justifiait quelque peu mon calembour vaseux. Mystérieux, le baroque ? En 1793, le philosophe et poète allemand Johann Gottfried von Herder considérait la période baroque à peine close avec perplexité : « L’histoire de cette époque et de ce goût demeure encore fort obscure (Die Geschichte dieser Zeit und dieses Geschmacks liegt noch sehr in Dunkeln) ». Pour les Lumières, la période baroque –celle de la Contre-Réforme, de la monarchie absolue et de droit divin – était anathème. Pour le Romantisme du XIXème, son maniérisme, son goût pour la virtuosité et l’ornementation, aux dépens du sentiment et de l’émotion, carrément incompréhensibles. Bach n’était guère connu que comme « mathématicien musical » quand Bella Salomon offrit à son petit-fils Felix Mendelssohn pour ses quinze ans une copie de la partition manuscrite de la Passion selon saint Matthieu. L’œuvre oubliée enflamme l’imagination du jeune musicien, qui se jure de la faire à nouveau jouer. Cinq années plus tard, c’est chose faite. Une version certes abrégée et retouchée, de manière à la rendre plus accessible à son public de 1829, mais qui sous la direction de Mendelssohn, âgé de vingt ans seulement, sort Bach des brumes de son mys-
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tère baroque, amorçant la reconnaissance universelle du génie et de la signifiance de ses œuvres qu’on connaît aujourd’hui. L’expérience du jeune Mendelssohn illuminé par le baroque, bien que transcendante, ne fut pas unique chez les romantiques. Beethoven considérait Händel « notre maître à tous ». Mais c’est plus près de nous, au XXème siècle, que le chassé-croisé entre les arts anciens et modernes devient plus vif et éloquent. Le regain d’intérêt moderne pour le baroque prend ses racines épistémologiques au début du siècle dernier et la thèse de doctorat de Walter Benjamin, publiée en 1928 sous le titre d’Origine de la tragédie allemande (Ursprung des deutschen Trauerspiels), est l’un des jalons d’un intense débat intellectuel sur le sujet. Dans son prologue, Benjamin s’interroge sur la « modernité » du baroque en relevant des « analogies frappantes avec la littérature allemande contemporaine (qui) n’ont cessé de susciter des motifs positifs, bien que le plus souvent sentimentaux, de regain d’intérêt pour le baroque. » En lisant les poètes tragiques allemands du XVIIème, il est frappé par les ressemblances entre leurs exagérations maniéristes et l’expressionnisme littéraire et artistique de son époque. Benjamin met une autre analogie en évidence : dans sa théorie esthétique, la reconstruction de l’expérience allégorique est essentielle et se manifeste par une conjonction entre le passé baroque et la modernité de son présent expressionniste. La modernité révèle le baroque, mais se fait aussi révéler par lui. J’en reviens à François Couperin qui fut en son temps le claveciniste le plus réputé de France, mais aussi pédagogue musical et auteur d’un traité L’art de toucher le clavecin (1716) dont la richesse et le détail le rendirent presque aussi célèbre en Europe que les quelques 230 pièces de clavecin qu’il composa et publia en quatre volumes entre 1713 et 1730. Des pièces que, contrairement à l’usage de son temps, il ne regroupa pas en « suites », mais en « ordres », d’après sa manière à lui de réunir les formes conventionnelles des pièces de danse (bourrée, allemande, sarabande, gigue) avec des pièces descriptives. La première
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et la dernière pièce de l’ordre étaient les seules à toujours être de la même tonalité, Couperin n’hésitant pas à moduler les tonalités des pièces du milieu. À cette petite excentricité technique de Couperin vient s’ajouter le caractère énigmatique, parfois carrément loufoque, des titres de ses pièces descriptives. On n’est pas surpris d’y voir une pléthore de surnoms féminins (La Milordine, Les Laurentines, La Dangereuse, La Mézangère…) – Monsieur Couperin avait visiblement beaucoup de charmantes élèves et admiratrices – mais d’autres défient carrément notre entendement : Le Bavolet-flotant, L’Amphibie, La Pateline, La Divine-Babiche, La Logivière, La Marche des gris-vêtus. Un peu comme les titres des pistes de certains albums de rock peuvent nous mystifier par des références que nous ne sommes pas vraiment sensés saisir (« Several Species of Small Furry Animals Gathered Together in a Cave and Grooving with a Pict », de la version studio de Ummagumma (1969) de Pink Floyd, par exemple). Le claveciniste et organiste étasunien Scott Ross reçut en 1984 une commande de Radio France pour enregistrer l’intégrale des sonates pour clavier de Domenico Scarlatti (555 en tout), en l’honneur du 300ème anniversaire de la naissance du compositeur en 1985. Ross commença cette entreprise colossale le 16 juin 1984, et après 98 sessions d’enregistrement, la dernière prise eut lieu le 10 septembre 1985. C’est pendant les dixhuit mois que dura ce projet que Ross apprit qu’il était malade du sida qui l’emporterait en 1989, à l’âge de 38 ans. Le fruit de ce travail héroïque fut publié par Erato, en une collection de 34 disques compacts, Scarlatti : The Complete Keyboard Sonatas. Le génie de Scott Ross au clavier était la manifestation d’un talent prodigieux mais aussi de sa fascination avec les théories esthétiques et critiques de Diderot, notamment son Paradoxe sur le comédien où le philosophe enseigne que, paradoxalement, la spontanéité et la liberté ne peuvent être atteintes qu’au prix d’une maîtrise inflexible, presque mathématique, de soi : « C’est l’extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres : c’est la sensibilité médiocre qui fait la multitude des
Diderot dans son Paradoxe sur le comédien enseigne que, paradoxalement, la spontanéité et la liberté ne peuvent être atteintes qu’au prix d’une maîtrise inflexible, presque mathématique, de soi : « C’est l’extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres : c’est la sensibilité médiocre qui fait la multitude des mauvais acteurs ; et c’est le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes. ». Scott Ross a dit à l’un de ses élèves que dans les passages improvisés de Frescobaldi, on ne pouvait rien laisser au hasard : « Plus tu veux que ça sonne libre, plus il te faudra calculer comment tu vas devoir te débrouiller pour que ça sonne libre. » BA\ROCK • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
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mauvais acteurs ; et c’est le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes. ». Scott Ross a dit à l’un de ses élèves que dans les passages improvisés de Frescobaldi, on ne pouvait rien laisser au hasard : « Plus tu veux que ça sonne libre, plus il te faudra calculer comment tu vas devoir te débrouiller pour que ça sonne libre (The more you want it to sound free, the more you have to calculate how you’ll manage to make it sound free). » Ce que Diderot met en évidence, c’est notre paradoxe baroque – relâcher pour mieux serrer (ou vice-versa) – et c’est au fond celui de la sprezzatura, la nonchalance étudiée du Courtisan de Castiglione (1528) où le plus grand art, c’est de cacher l’art, l’effort évident étant l’antithèse de la grâce. Scott Ross cultivait ce paradoxe : s’habillant en jeans, chemises de bûcheron et gros pulls pour ses concerts, adorant la musique de Brian Eno et de Nina Hagen autant que Debussy et Chopin qu’il jouait pour son plaisir au piano. Dans une certaine mesure, on pourrait dire que Domenico Scarlatti le cultivait aussi, par son emploi audacieux de dissonances et de modulations de tonalité fort peu conventionnelles dans ses sonates. Ayant servi aux cours de Lisbonne et Madrid, il se laissa volontiers influencer par la musique folklorique ibérienne, employant le mode phrygien ou d’autres inflexions tonales plus ou moins étrangères à la musique élégante (entendre: française et italienne) de son temps ; on entend résonner des guitares dans ses sonates. La deuxième partie du programme de Jeroen Verbruggen nous fera entendre une sélection de passages instrumentaux de Jean-Philippe Rameau, le plus souvent extraits des intermèdes dansés de ses opéras mais parfois aussi les arrangements qu’il fit des Pièces pour clavecin, la seule musique qu’il eut publiée lorsqu’il se mit à composer les opéras qui le rendirent célèbre à l’âge de 50 ans. « Expérimental » n’est pas le premier terme qui vient à l’esprit quand on entend cette musique. Pour la musicologue française Catherine Kintzler, en revanche, c’est une évidence : « L’essence de sa musique est aussi bien sûr dans ses pièces de clavecin qui sont expérimentales au sens contemporain du terme, mais je pense
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GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • BA\ROCK
que sa singularité essentielle, c’est l’orchestration, sa façon par exemple d’annoncer la « couleur » d’un opéra avec le déploiement des timbres dès son ouverture. » Scott Ross, dont l’intégrale Rameau au clavecin reste un enregistrement de référence, exprimait la modernité de ce compositeur qu’on imagine rigoureux et cartésien comme un jardin à la française, en parlant de « la fausse symétrie des œuvres de Rameau ». Barocco, baroque, Barock, Ba\rock : Benjamin avait raison, ce mot protéiforme est en glissement perpétuel entre passé et présent, la dernière en date de ses incarnations entre les mains du Ballet du Grand Théâtre de Genève à l’Opéra des Nations. D’ailleurs, on pourrait se demander si le nom du pavillon de campagne du Grand Théâtre en travaux, à part la proximité évidente d’une place éponyme, n’était pas aussi une baroquade dans l’esprit de la sonate et suite Les Nations de Couperin (1712) ou du « Ballet des Nations » du Bourgeois gentilhomme de Lully pour Molière. Le baroque est moderne, même post-moderne : quand la metteure en scène Laura Scozzi s’empare des Indes galantes de Rameau pour la Monnaie, l’œuvre lui permet de transposer sans problème les rivalités entre les Incas du Pérou et les conquistadors espagnols de la deuxième entrée en un campement clandestin de production de cocaïne dans la selva colombienne. Rameau, en prophète des tristes tropiques post-coloniaux de nos temps ? Notre Zeitgeist fait d’ironie hipster et de symétries faussées se retrouve finalement assez bien en partenaire de chassé-croisé avec le baroque. Mais c’est à la danse, et non aux théories culturelles et politiques, que je voudrais donner le dernier mot, ou plus exactement à un danseur du Ballet du Grand Théâtre qui me parlait, l’autre jour, de l’effet que la musique de Rameau avait sur lui. Avant d’arriver à Genève, il dansait dans le ballet d’un théâtre allemand où l’on donnait Platée, la seule œuvre comique du grand Dijonnais. « Tu sais, me disait-il, je ne me rappelle jamais, mais vraiment jamais des musiques sur lesquelles j’ai dansé. Mais je n’arriverai jamais à me sortir ce Platée de la tête. »
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LES BAROQUADES MISTÉRIEUSES CHRISTOPHER PARK
Nathanaël Marie Lysandra van Heesewijk
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Fière, autant qu’un vivant, de sa noble stature, Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants, Elle a la nonchalance et la désinvolture D’une coquette maigre aux airs extravagants.
Pour dire vrai, je crains que ta coquetterie Ne trouve pas un prix digne de ses efforts ; Qui, de ces cœurs mortels, entend la raillerie ? Les charmes de l’horreur n’enivrent que les forts !
Vit-on jamais au bal une taille plus mince ? Sa robe exagérée, en sa royale ampleur, S’écroule abondamment sur un pied sec que pince Un soulier pomponné, joli comme une fleur.
Le gouffre de tes yeux, plein d’horribles pensées, Exhale le vertige, et les danseurs prudents Ne contempleront pas sans d’amères nausées Le sourire éternel de tes trente-deux dents.
La ruche qui se joue au bord des clavicules, Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher, Défend pudiquement des lazzi ridicules Les funèbres appas qu’elle tient à cacher.
Pourtant, qui n’a serré dans ses bras un squelette, Et qui ne s’est nourri des choses du tombeau ? Qu’importe le parfum, l’habit ou la toilette ? Qui fait le dégoûté montre qu’il se croit beau.
Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres, Et son crâne, de fleurs artistement coiffé, Oscille mollement sur ses frêles vertèbres. Ô charme d’un néant follement attifé.
Bayadère sans nez, irrésistible gouge, Dis donc à ces danseurs qui font les offusqués : « Fiers mignons, malgré l’art des poudres et du rouge, Vous sentez tous la mort ! Ô squelettes musqués,
Aucuns t’appelleront une caricature, Qui ne comprennent pas, amants ivres de chair, L’élégance sans nom de l’humaine armature. Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher !
Antinoüs flétris, dandys, à face glabre, Cadavres vernissés, lovelaces chenus, Le branle universel de la danse macabre Vous entraîne en des lieux qui ne sont pas connus !
Viens-tu troubler, avec ta puissante grimace, La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir, Éperonnant encor ta vivante carcasse, Te pousse-t-il, crédule, au sabbat du Plaisir ?
Des quais froids de la Seine aux bords brûlants du Gange, Le troupeau mortel saute et se pâme, sans voir Dans un trou du plafond la trompette de l’Ange Sinistrement béante ainsi qu’un tromblon noir.
Au chant des violons, aux flammes des bougies, Espères-tu chasser ton cauchemar moqueur, Et viens-tu demander au torrent des orgies De rafraîchir l’enfer allumé dans ton cœur ?
En tout climat, sous tout soleil, la Mort t’admire En tes contorsions, risible Humanité, Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe, Mêle son ironie à ton insanité ! «
Inépuisable puits de sottise et de fautes ! De l’antique douleur éternel alambic ! À travers le treillis recourbé de tes côtes Je vois, errant encor, l’insatiable aspic.
CHARLES BAUDELAIRE LES FLEURS DU MAL
La danse est l’une des formes les plus parfaites de communication avec l’intelligence infinie. PAULO COELHO
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Danse Macabre
Louise Bille Nahuel Vega
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Madeline Wong Valentino Bertolini
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Le Bal La harpe tremble encore et la flûte soupire, Car la Walse bondit dans son sphérique empire ; Des couples passagers éblouissent les yeux, Volent entrelacés en cercle gracieux, Suspendent des repos balancés en mesure, Aux reflets d’une glace admirent leur parure, Repartent ; puis, troublés par leur groupe riant, Dans leurs tours moins adroits se heurtent en criant. La danseuse, enivrée aux transports de la fête, Sème et foule en passant les bouquets de sa tête, Au bras qui la soutient se livre, et, pâlissant, Tourne, les yeux baissés sur un sein frémissant. Courez, jeunes beautés, formez la double danse : Entendez-vous l’archet du bal joyeux, Jeunes beautés ? Bientôt la légère cadence Toutes va, tout à coup, vous mêler à mes yeux.
© GTG / GREGORY BATARDON
Dansez et couronnez de fleurs vos fronts d’albâtre ; Liez au blanc muguet l’hyacinthe bleuâtre, Et que vos pas moelleux, délices d’un amant, Sur le chêne poli glissent légèrement ; Dansez, car dès demain vos mères exigeantes À vos jeunes travaux vous diront négligentes ; L’aiguille détestée aura fui de vos doigts, Ou, de la mélodie interrompant les lois, Sur l’instrument mobile, harmonieux ivoire, Vos mains auront perdu la touche blanche et noire ; Demain, sous l’humble habit du jour laborieux, Un livre, sans plaisir, fatiguera vos yeux... ; Ils chercheront en vain, sur la feuille indocile, De ses simples discours le sens clair et facile ; Loin du papier noirci votre esprit égaré, Partant, seul et léger, vers le Bal adoré, Laissera de vos yeux l’indécise prunelle Recommencer vingt fois une page éternelle. Prolongez, s’il se peut, oh ! prolongez la nuit Qui d’un pas diligent plus que vos pas s’enfuit ! Le signal est donné, l’archet frémit encore : Élancez-vous, liez ces pas nouveaux Que l’Anglais inventa, nœuds chers à Terpsichore, Qui d’une molle chaîne imitent les anneaux.
Dansez, un soir encore usez de votre vie : L’étincelante nuit d’un long jour est suivie ; À l’orchestre brillant le silence fatal Succède, et les dégoûts aux doux propos du bal. Ah ! reculez le jour où, surveillantes mères, Vous saurez du berceau les angoisses amères : Car, dès que de l’enfant le cri s’est élevé, Adieu, plaisir, long voile à demi relevé, Et parure éclatante, et beaux joyaux des fêtes, Et le soir, en passant, les riantes conquêtes Sous les ormes, le soir, aux heures de l’amour, Quand les feux suspendus ont rallumé le jour. Mais, aux yeux maternels, les veilles inquiètes Ne manquèrent jamais, ni les peines muettes Que dédaigne l’époux, que l’enfant méconnaît, Et dont le souvenir dans les songes renaît. Ainsi, toute au berceau qui la tient asservie, La mère avec ses pleurs voit s’écouler sa vie. Rappelez les plaisirs, ils fuiront votre voix, Et leurs chaînes de fleurs se rompront sous vos doigts. Ensemble, à pas légers, traversez la carrière ; Que votre main touche une heureuse main, Et que vos pieds savants à leur place première Reviennent, balancés dans leur double chemin. Dansez : un jour, hélas ! Ô reines éphémères ! De votre jeune empire auront fui les chimères; Rien n’occupera plus vos cœurs désenchantés, Que des rêves d’amour, bien vite épouvantés, Et le regret lointain de ces fraîches années Qu’un souffle a fait mourir, en moins de temps fanées Que la rose et l’œillet, l’honneur de votre front ; Et, du temps indompté lorsque viendra l’affront, Quelles seront alors vos tardives alarmes ? Un teint, déjà flétri, pâlira sous les larmes, Les larmes, à présent doux trésor des amours, Les larmes, contre l’âge inutile secours : Car les ans maladifs, avec un doigt de glace, Des chagrins dans vos cœurs auront marqué la place, La morose vieillesse... Ô légères beautés ! Dansez, multipliez vos pas précipités, Et dans les blanches mains les mains entrelacées, Et les regards de feu, les guirlandes froissées, Et le rire éclatant, cri des joyeux loisirs, Et que la salle au loin tremble de vos plaisirs. ALFRED DE VIGNY
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Angela Rebelo Natan Bouzy
David Lagerqvist Yumi Aizawa
Xavier Juyon Céline Allain
Ornella Capece Armando Gonzalez Besa
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Sasha Riva Tiffany Pacheco
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PRODUCTION
Directeur Philippe Cohen Adjoint du directeur du ballet Vitorio Casarin Coordinatrice administrative Émilie Schaffter Maîtres de ballet Grant Aris Grégory Deltenre Pianiste Serafima Demianova Directeur technique Philippe Duvauchelle Régisseur lumières Alexandre Bryand Régisseur plateau Mansour Walter
Le Ballet du Grand Théâtre de Genève Danseuses Yumi Aizawa Céline Allain Louise Bille Ornella Capece Virginie Nopper Tiffany Pacheco Mohana Rapin Angela Rebelo Sara Shigenari Lysandra van Heesewijk Madeline Wong
Danseurs Valentino Bertolini Natan Bouzy Zachary Clark Armando Gonzalez Besa Xavier Juyon David Lagerqvist Nathanaël Marie Simone Repele Sasha Riva Geoffrey Van Dyck Nahuel Vega
Service médical Dr Jacques Menetrey (HUG) Physiothérapeute Thomas Meister Ostéopathe Bruno Soussan Partenaires d’échanges Generali Assurances Exersuisse
Personnel technique auxiliaire Technique Service intérieur Marie-Odile Clementz Cédric Lullin Technique de scène Éclairage Lionel Rocher Régie plateau José-Manuel Rodriguez
Régie lumière Arnaud Viala Ateliers décors Serrurerie Éric Barde Ateliers costumes Atelier de couture Yulendi Ramirez (stagiaire)
TOURNÉES 16/17 Tristan & Isolde (Joëlle Bouvier)
Casse-Noisette (Jeroen Verbruggen)
Massy (France) • Opéra de Massy 16 novembre 2016 Dijon (France) • Opéra de Dijon 18 | 19 novembre 2016 Nîmes (France) • Théâtre de Nîmes 22 | 23 novembre 2016 Angoulême (France) • Théâtre d’Angoulême 29 | 30 novembre 2016 Mérignac (France) • Le Pin Galant 2 décembre 2016 Périgueux (France) • Théâtre l’Odyssée 4 décembre 2016 Limoges (France) • Opéra de Limoges 6 décembre 2016 Friedrichshafen (Allemagne) • Graf-Zeppelin-Haus 11 février 2017 Échirolles (France) • La Rampe 14 | 15 février 2017 Lyon (France) • Maison de la danse 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 avril 2017 Reims (France) - Opéra de Reims 12 | 13 mai 2017 Compiègne (France) • Espace Jean Legendre 16 mai 2017 Orléans (France) • Théâtre d’Orléans (Salle Touchard) 18 | 19 mai 2017 Saint-Étienne (France) • Opéra de Saint-Étienne 20 juin 2017
Albi (France) • Grand Théâtre Perpignan (France) • Théâtre de l’Archipel Lugano (Suisse) • Lugano In Scena Caen (France) • Théâtre de Caen Fribourg (Suisse) • Equilibre
26 | 27 novembre 2016 9 | 10 décembre 2016 15 | 16 décembre 2016 29 | 30 | 31 décembre 2016 17 | 18 février 2017
Lux (Ken Ossola) Glory (Andonis Foniadakis) Tel Aviv (Israël) • Israeli Opera 19 | 20 | 21 | 22 décembre 2016 Oldenburg (Allemagne) • Oldenburgisches Staatstheater 5 | 6 | 7 mai 2017
Carmina Burana (Claude Brumachon) Modène (Italie) • Teatro Comunale Luciano Pavarotti
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27 avril 2017
BIOGRAPHIES Émilie Roy
Scénographie
Jeroen Verbruggen commence ses études de danse à l’école royale de ballet d’Anvers. En 2000, il participe au Prix de Lausanne, où il gagne le prix du public et une médaille d’argent, ainsi qu’une bourse d’études qui lui permet de se perfectionner pendant un an à la Canada’s National Ballet School à Toronto. Avec son solo Hyperballad, il obtient en 2001 la deuxième place du Concours Eurovision des jeunes danseurs à Londres. On lui commande alors des chorégraphies pour la Télévision nationale belge, intitulées Vervlogen. Il rejoint pour deux ans le Ballet royal de Flandre à Anvers où il rencontre Jan Fabre. En 2003, il danse avec le Ballet d’Europe à Marseille et rejoint, en 2004, les Ballets de MonteCarlo. Il y est nommé premier danseur et interprète des rôles majeurs du répertoire comme Puck du Songe d’une nuit d’été, le Prince de Cendrillon et les rôles-titres de Roméo et Juliette, Daphnis et Chloé ou Le Fils prodigue de Balanchine, ainsi que des créations de chorégraphes invités comme Cherkaoui, Forsythe, Greco et Goecke. Parallèlement, il signe des chorégraphies comme le solo Jack(L) in the box pour le Monaco Dance Forum, Totally Folk et Variation on a Black Origami Bird à l’Académie Princesse Grace. En 2012, Jean-Christophe Maillot lui commande sa première chorégraphie pour les Ballets de Monte-Carlo, Kill Bambi, puis en 2013, Arithmophobia. Dès 2014, il se consacre entièrement à la chorégraphie. En 2015, Après Casse-Noisette à Genève, il signe True and False Unicorne à l’Opéra de Monte-Carlo et A Mighty Wind pour The National Dance Company of Wales, puis en 2016, Ma Mère l’Oye pour le Ballet royal de Flandre, L’Enfant et les Sortilèges pour le 30ème anniversaire des Ballets de Monte-Carlo et En Pointe pour le Ballet national de Marseille.
Après des études d’Arts appliqués à Lyon, elle est diplômée en scénographie à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre (2004). Sa carrière débute à l’Opéra de Massy comme accessoiriste. Elle y rencontre Emmanuelle Cordoliani pour qui elle signe ensuite une dizaine de décors (Opéra Comique, CSNMD de Paris, Auditorium du musée d’Orsay, opéras de Dijon, Saint-Étienne, Limoges, Rennes, Reims et Besançon). De 2011 à 2016, elle dessine les plans des décors au bureau d’études de l’Opéra Comique, auprès de nombreux scénographes. En 2013, elle crée la scénographie pour la mise en scène de Cendrillon de Thierry Thieû Niang, à l’Opéra Comique, puis à Reims et Quimper. Depuis 2011, elle met son savoir-faire au service de l’ensemble lyrique « Du Bout des Doigts », dirigé par Alexandra Cravero. Pour sa version allégée de Carmen, elle dessine un écrin pour l’orchestre, au plus près du public, adaptable à des lieux très divers. Carmen est reprise en 2015 avec l’Orchestre de Normandie et la participation de cinq lycées. Au théâtre, ses dispositifs scéniques se frottent aux écritures contemporaines, grâce à une collaboration suivie depuis 2007 avec Cécile Fraisse-Bareille et la Compagnie Nagananda et depuis 2011 avec Céline Champinot et le groupe lA gALERIE. Vivipares-posthume-, sepctacle de lA gALERIE, est présenté en tournée française et repris cette saison au Théâtre de la Bastille. Invitée depuis deux saisons par le Ballet du Grand Théâtre de Genève et les Ballets de Monte-Carlo, elle dessine ses premiers espaces pour la danse auprès de Jeroen Verbruggen et Joëlle Bouvier. Projet avec Emmanuelle Cordoliani : Die Entführung aus dem Serail en 2018.
Au Grand Théâtre de Genève : Casse-Noisette, 14-15 et 15-16.
© DR
Chorégraphie
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Jeroen Verbruggen
Au Grand Théâtre de Genève : Tristan & Isolde 14-15, CasseNoisette, 14-15 et 15-16.
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BIOGRAPHIES
Emmanuel Maria
Rémi Nicolas
Issu de la prestigieuse école ESMOD International, Emmanuel Maria a tout d’abord représenté la France durant la fashion week de Pékin, lors du concours Hempel Award en 2010. Heureux vainqueur de l’édition, il intègre ensuite, la singulière maison de Couture « on aura tout vu » où il fait la connaissance de Jeroen Verbruggen. Entre les deux univers, une affinité artistique naît. Emmanuel Maria signera d’abord pour le chorégraphe les costumes du ballet True & False Unicorn avant de le suivre vers d’autres projets tout aussi ambitieux. Emmanuel Maria continue aujourd’hui sa collaboration avec Jeroen Verbruggen et poursuit parallèlement son travail de styliste entre Couture et prêt-à-porter.
Rémi Nicolas réalise scénographies et éclairages pour la danse et le théâtre, ainsi que pour l’architecture, la musique et les arts plastiques. Lauréat d’une « Villa Médicis hors les murs », puis de la « Villa Kujoyama », il réside à New York, Tbilissi et Kyoto. Parmi les chorégraphes avec lesquels il collabore, notamment Dominique Bagouet, François Verret, Régine Chopinot, Joëlle Bouvier et Kader Belarbi, il développe sa lumière et l’espace scénique. Sa collaboration avec Josef Nadj, pendant 20 ans, aboutit à Paso Doble avec le plasticien Miquel Barceló. Il a également signé plusieurs scénographies et conceptions lumières pour Carolyn Carlson. Nourrissant ses créations de peinture, cinéma et travaux d’artistes cinétiques, il travaille en tant que concepteur d’espaces à partir de sa matière première « la lumière », qu’elle soit projetée ou spatiale, et s’ingénie surtout à révéler tout corps qui la traverse. Pour le théâtre il travaille, entre autres, avec Catherine Hiegel (Comédie Française) et Philippe Madral. Comme plasticien, Rémi Nicolas réalise plusieurs installations et collabore par ailleurs avec des agences d’architectes pour des projets de muséographie, scénographie, d’architecture privée et publique, ainsi que pour des festivals comme les RIP d’Arles, Visa pour l’image ou Le Printemps de Cahors.
Au Grand Théâtre de Genève : Grand Corridor 98-99, Selon Désir 03-04 et 04-05, Sozinho, Sozinha, Casse-Noisette 05-06, Débuts au Grand Théâtre de Genève
Le Mandarin merveilleux, Casse-Noisette 07-08, Le Sacre du printemps 07-08, Roméo et Juliette 08-09, Transit Umbra 10-11.
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Lumières © DR
Costumes
BIOGRAPHIES
Aleksandr Shaikin Aleksandr Shaikin est né en 1987 en Russie. En 2002, il rejoint la classe d’Anna Arzamanova à l’Académie russe de musique Gnessine. En 2005, il poursuit ses études au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou avec pour professeur Elisso Virssaladzé et les termine en 2013. De 2013 à juin 2015, il se perfectionne auprès de Pavel Gililov au Mozarteum de Salzbourg. Depuis 2006, il a remporté de nombreux prix et récompenses nationaux et internationaux ; au Concours international de piano Sofia Gubaïdoulina, à Kazan (Russie), à celui d’Almaty (Kazakhstan), au Concours international de piano FrechillaZuloaga de Valladolid (Espagne) et au Giorgos Thymis, à Thessalonique (Grèce). À Zurich, il remporte le 2ème prix au Concours Géza-Anda 2015. Son affinité pour la musique de chambre le pousse à fonder son trio. Celui-ci a remporté plusieurs prix lors de concours de musique de chambre à Graz en 2012, à Kaluga et à Moscou en 2011. Aleksandr Shaikin se produit régulièrement en récital dans des salles renommées en Russie et en Europe. Il accompagne aussi de grands orchestres tels que l’Orchestre symphonique d’État de Russie Svetlanov, l’Orchestre philharmonique de Moscou, les orchestres symphoniques de Yaroslavl, Orel, Thessalonique, Valladolid, Almaty, le Concerto Budapest, le Musikkollegium Winterthur et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. En 2015, dans le cadre du Festival Septembre musical, il fait ses débuts à l’Auditorium Stravinski avec le Concerto pour piano et orchestre en fa majeur de Gershwin, avec l’European Philharmonic of Switzerland sous la direction de John Fiore.
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Piano
Débuts au Grand Théâtre de Genève
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INFORMATIONS PRATIQUES OPÉRA DES NATIONS Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en soirée et à 15 h en matinée. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets. Ouverture des portes L’accès à la salle est possible trente minutes avant le spectacle. Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard. Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public à l’entrée de l’Opéra des Nations (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-).
BARS Dès 1 heure avant le spectacle et à l’entracte Les bars du hall d’entrée et de la mezzanine vous proposent boissons et petite restauration.
CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION
Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.
SUR L’ŒUVRE
Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 16-17, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet au Théâtre de l’Espérance, 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève. www.amisdelopera.ch
Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit). Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Tout contrevenant peut être soumis à des poursuites. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans-Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes Les programmes du spectacle sont en vente sur place auprès du personnel de salle ainsi qu’à la billetterie du Grand Théâtre située à l’Opéra des Nations et à la Maison des Arts du Grütli.
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Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. Dossier spécial et réservation T +41 22 322 50 50 F + 41 22 322 50 51 groupes@geneveopera.ch Soirées entreprises Les entreprises souhaitant organiser une soirée au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Élisa Gfeller, notre responsable du mécénat. T +41 22 322 50 58 F + 41 22 322 50 98 mecenat@geneveopera.ch
BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE À l’Opéra des Nations 40, avenue de France. Le lundi de 12 h à 18 h. Du mardi au vendredi de 10 h à 18 h. Les jours de spectacle jusqu’à l’heure du début de la représentation. Si le spectacle a lieu le samedi ou le dimanche, la billetterie est ouverte 1h30 avant le début de la représentation. À la Maison des Arts du Grütli 16, rue du général Dufour. Le lundi de 12 h à 18 h. Du mardi au vendredi de 10 h à 18 h. Le samedi de 10 h à 17 h. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h Par courriel, fax ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch F + 41 22 322 50 51 En ligne sur le site www.geneveopera.ch Réservez vos places et collectez-les à la billetterie du Grand Théâtre ou imprimez-les directement à votre domicile. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Frais de port : Fr. 4.-). Modes de paiement acceptés : Mastercard et Visa Dans le réseau FNAC en Suisse et en France Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit. Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés du Grand Théâtre ainsi que les détenteurs de la carte fidélité du Grand Théâtre de Genève peuvent changer leurs dates de spectacles jusqu’à la veille de la représentions avant midi (1 er échange gratuit, puis Fr. 5.- par commande sauf pour les détenteurs du Grand abonnement Carré d’or).
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TARIF SPÉCIAUX
BILLETS JEUNES 25 % de réduction sur le plein tarif billetterie à partir de la catégorie C pour les jeunes de moins de 26 ans. CARTE 20 ANS/20 FRANCS Réduction de Fr 2.- sur l’achat de billet au tarif jeune et un programme de spectacle offert (Une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie du Grand Théâtre (chèques cumulables) PASSEDANSE Avec le Passedanse (valeur de Fr. 20.-), vous obtenez des réductions tarifaires sur les spectales chorégraphiques du Grand Théâtre de Genève et des partenaires du Passedanse. TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Gratuité pour l’accompagnant d’une personne malvoyante ou aveugle ; surclassement pour les personnes à mobilité réduite, malentendantes ou sourdes. OFFRE 30-30-30 Dans la limite des places disponibles, des places à Fr. 30.- sont proposées une demi-heure avant le début des spectacles aux personnes ayant jusqu’à 30 ans révolus sur présentation d’une pièce justificative.
3 30’ 0.30 s
an
BILLETS LAST MINUTE Dans la limite des places disponibles, des places à Fr. 30.- ou Fr. 50.- sont proposées une demi-heure avant le début des spectacles pour tout étudiant ou demandeur d’emploi de plus de trente ans sur présentation d’une pièce justificative.
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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (septembre 2016) M. Luc Argand, président M. Rémy Best, vice-président M. Jean Kohler, trésorier Mme Véronique Walter, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (septembre 2016) Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Claudia Groothaert Mme Vanessa Mathysen-Gerst Mme Coraline Mouravieff-Apostol Mme Brigitte Vielle M. Gerson Waechter Membres bienfaiteurs M. et Mme Luc Argand M. et Mme Guy Demole Fondation Hans Wilsdorf M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie SA M. et Mme Yves Oltramare M. et Mme Adam Saïd Union Bancaire Privée – UBP SA M. Pierre-Alain Wavre M. et Mme Gérard Wertheimer Membres individuels S. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis S. A. S. La Princesse Étienne d’Arenberg M. Ronald Asmar Mme René Augereau Mme Véronique Barbey Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best
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M. et Mme Rémy Best Mme Saskia van Beuningen Mme Françoise Bodmer M. Jean Bonna Prof. Julien Bogousslavsky Mme Christiane Boulanger Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda M. et Mme Robert Briner M. Thaddeus Burns M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin M. et Mme Alexandre Catsiapis Mme Maria Livanos Cattaui Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Neville Cook M. Jean-Pierre Cubizolle Dr Katalin Dembitz M. et Mme Claude Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Diane Etter-Soutter Mme Clarina Firmenich M. et Mme Eric Freymond Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius M. Alex Hoffmann M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Éric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. Marko Lacin Mme Brigitte Lacroix M. et Mme Pierre Lardy M. Christoph La Roche Mme Éric Lescure Mme Eva Lundin M. Bernard Mach M. et Mme Colin Maltby Mme Catherine de Marignac M. Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst
M. Bertrand Maus M. et Mme Olivier Maus Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral Mme Francis Minkoff Mme Jacqueline Missoffe M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Pierre-Yves Mourgue d’Algue M. et Mme Philippe Nordmann M. Yaron Ophir M. et Mme Alan Parker M. et Mme Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart Mme Adeline Quast Mme Ruth Rappaport M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié Comte et Comtesse de Saint-Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. Julien Schoenlaub Mme Claudio Segré Baron et Baronne Seillière Mme Christiane Steck M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Rolin Wavre M. et Mme Lionel de Weck
Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand Sturdza SA Christie’s (International) SA Credit Suisse SA FBT Avocats SA Fondation Bru JT International SA Lenz & Staehelin MKB Conseil & Coaching SGS SA Vacheron Constantin
Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 MM. Pictet & Cie Organe de révision Plafida SA
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PROCHAINEMENT OPÉRA
CONCERT JEUNE PUBLIC
Der Vampyr
Pulcinella
Théâtre musical d'après l'opéra d’Heinrich Marschner
Musique pour ballet d’Igor Stravinski
À l'Opéra des Nations 19, 21, 23, 24, 26, 29 novembre 2016 à 19 h 30 27 novembre 2016 à 15 h
À l'Opéra des Nations 26, 27 octobre 2016 à 19 h 30 30 octobre 2016 à 15 h
Direction musicale Ira Levin Mise en scène Antú Romero Nunes Reprise de la mise en scène Tamara Heimbrock Décors Matthias Koch Costumes Annabelle Witt Dramaturge Ulrich Lenz Avec Tómas Tómasson, Jens Larsen, Laura Claycomb, Chad Shelton, Ivan Turšić, Maria Fiselier
Direction musicale Ira Levin Récitant Joan Mompart Avec Elbenita Kajtazi (Soprano), Jason Bridges (Ténor), Bastian Thomas Kohl (Basse)
Orchestre de la Suisse Romande Choeur du Grand Théâtre de Genève Direction Alan Woodbridge Coproduction avec le Komische Oper Berlin Conférence de présentation par Christophe Imperiali en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet. Au Théâtre de l'Espérance 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève Mercredi 16 novembre 2016 à 18 h 15
Orchestre de la Suisse Romande Spectacle tout public SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Scènes de la vie de Bohème D’après La Bohème de Giacomo Puccini Sur une idée de Christoph Loy Au Théâtre Les Salons 30 novembre & 2, 3 décembre 2016 à 19h30 3, 4 décembre 2016 à 15 h Reprise de la mise en scène Ivo Guerra Lumières Simon Trottet Avec Mary Feminear (Mimì) Migran Agadzanyan (Rodolfo) et des membres de la Troupe des jeunes solistes en résidence du Grand Théâtre de Genève Reprise de la production de 2011 du Grand Théâtre de Genève Spectacle tout public dès 10 ans
Directeur de la publication Tobias Richter Responsables de la rédaction Daniel Dollé & Christopher Park Responsable de l’édition Aimery Chaigne ont collaboré à ce programme Leandro Garcimartin, Isabelle Jornod Impression Atar Roto Presse SA ACHEVÉ D’IMPRIMER EN OCTOBRE 2016
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GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • BA\ROCK
Le Temps prend part de manière active à la vie artistique et propose, plusieurs fois par année, en souscription exclusive et en édition limitée, les œuvres d’artistes vivant en Suisse. Une des œuvres phares de cette collection prend toute sa place sur cette annonce. Elle est signée John Armleder. Nous vous invitons à découvrir toute la collection sur www.letemps.ch/art
www.letemps.ch/art