1819 - Programme récital - Liebesliede Walzer - 02/19

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Liebeslieder Walzer MarlisSoprano Petersen Werner GĂźra TĂŠnor Anke Vondung Mezzo-soprano Paul-Armin Edelmann Baryton Camillo Radicke Christoph Berner piano

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SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE DE GENÈVE

AVEC LE GÉNÉREUX SOUTIEN CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES

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Le Baiser Henri de Toulouse-Lautrec, 1892 Collection privée, Paris Huile sur toile

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FRANZ SCHUBERT Des Tages Weihe Licht und Liebe Hymne an den Unendlichen Gebet JOSEPH HAYDN Alles hat seine Zeit Die Beredsamkeit Der Augenblick Die Harmonie in der Ehe FRANZ SCHUBERT Die Geselligkeit Der Hochzeitsbraten entracte JOHANNES BRAHMS Liebeslieder Walzer 1. Rede, Mädchen, allzu liebes 2. Am Gesteine rauscht die Flut 3. O die Frauen
 4. Wie des Abends schöne Röte 5. Die grüne Hopfenranke 6. Ein kleiner, hübscher Vogel
 7. Wohl schön bewandt
 8. Wenn so lind dein Auge 9. Am Donaustrande, da steht ein Haus 10. O wie sanft die Quelle 11. Nein, es ist nicht auszukommen 12. Schlosser auf! Und mache Schlösser 13. Vögelein durchrauscht die Luft
 14. Sieh, wie ist die Welle klar 15. Nachtigall, sie singt so schön 16. Ein dunkeler Schacht ist Liebe
 17. Nicht wandle, mein Licht
 18. Es bebet das Gesträuche
 Neue Liebeslieder Walzer 15. Zum Schluss: Nun, ihr Musen, genug

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AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE RÉCITAL MERCREDI 27 FÉVRIER 2019 À 19 H 30

© NANCY HOROWITZ / DR / DR / YORGOS MAROPOULOS

Liebeslieder Walzer MarlisSoprano Petersen Werner Güra Ténor Anke Vondung Mezzo-soprano Paul-Armin Edelmann Baryton Camillo Radicke Christoph Berner piano

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© BRIDGEMAN IMAGES

Lovers (détail) Egon Schiele, 1911 Collection privée Crayon et aquarelle

« Johannes m’a apporté au début de ce mois de ravissantes valses à quatre mains et pour quatre voix sur de très beaux textes. Ils sont déjà charmants sans la musique et je les joue avec grande joie. » CLARA SCHUMANN

Lumière et amour… par Daniel Dollé

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ans une lettre à Schubring, en juin 1863, Johannes Brahms écrit : «  Mon amour pour Schubert est très sérieux, probablement parce que ce n’est pas une fantaisie passagère. Où est le génie comparable au sien, si sûr et qui va si loin […] ? Pour moi, il est comme un enfant des dieux, qui joue avec le tonnerre de Jupiter, […] mais il évolue dans une sphère si élevée que d’autres sont loin d’atteindre […] » N’est-il pas alors normal que la soirée commence par des lieds empruntés au vaste répertoire de Franz Schubert, souvent appelé le père du lied ? Johannes Brahms est un compositeur qui se situe à la charnière entre le classique et le romantisme. Il est considéré comme le successeur de Ludwig van Beethoven, chose qu’il acceptait difficilement d’entendre de son vivant. Il défend une musique pure, orientée vers l’avenir et imprégnée par le passé. Comme Schubert, il est attaché à la thématique populaire, il devient alors évident que le récital commence par Des Tages Weihe (Bénédiction du jour), sur un texte anonyme, pour le moins emphatique, daté du 22 novembre 1822, qui est un témoignage de

gratitude, une action de grâce envers le maître du destin, écrite à l’occasion de la guérison d’un certain Monsieur Ritter. Cette pièce est extraite de l’important groupe de quatuors vocaux à thématique religieuse. Avant de retrouver deux lieds de Franz Schubert, nous découvrons quelques œuvres vocales de Joseph Haydn, plus connu pour ses symphonies, ses quatuors à cordes, ses oratorios, ou ses messes et ses opéras. Cependant le compositeur a écrit quatre volumes de mélodies qui totalisent 36 lieds, ainsi que 17 autres titres. En 1781 et 1784, il publie deux volumes de lieds composés sur des textes allemands et plus tard, il en compose deux autres de canzonettas en anglais qui s’apparentent à des madrigaux. Les chants pour voix mixtes constituent les « péchés de vieillesse » de Haydn. Ils sont le plus souvent le fruit d’une dépression lorsque le compositeur sentait ses prouesses créatrices décliner. Il s’asseyait alors au piano et commençait à marteler, Dieu merci tout revenait à nouveau, raconte Haydn. Ces mélodies scintillantes offrent un humour, une ironie, ainsi qu’une perspicacité humaniste. Dans « Harmonie dans le mariage »,

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LUMIÈRE ET AMOUR DANIEL DOLLÉ

le compositeur est épicène avant l’heure, il brosse un tableau idyllique du couple : « Ce qu’il veut, elle le veut aussi. / Il boit bien, elle aussi, / Il joue bien, elle aussi, / Serait-ce la vraie et seule voie pour atteindre la merveilleuse harmonie ? » S’il fallait une preuve que Franz Schubert avait de l’humour , nous l’aurons ce soir dans le curieux trio Der Hochzeitsbraten D.930 (Le rôti de noces). Cette scène bouffe écrite en novembre 1827 sur un texte de Franz von Schober, l’ami proche, et sans doute créée lors des fêtes de carnaval de l’année suivante au domicile de Joseph von Spaun, décrit une chasse au lièvre des plus burlesques, riche en onomatopées –« gsch » et « prrr », sans oublier les développements amoureux et un happy end très réussi, comme tiré du manuel des parfaits amoureux. Lorsqu’on pense à Schubert, on voit en premier un mélancolique un peu maladif, perdu dans la solitude de son cabinet d’écriture, s’épanchant lied après lied, sonate après sonate, à l’humeur sombre qui oppresse son cœur. Puis apparaît le portrait d’un original, bon vivant qui, chantant et riant dans le cadre des célèbres Schubertiades organisées dans l’un ou l’autre salon viennois ou dans quelque taverne des environs, noie sa solitude dans le punch – entouré d’amis, de musiciens et poètes, de membres (hommes et femmes) de la haute bourgeoisie, dilettantes ou artistes professionnels. Le premier écrit de la « grande » musique, de l’art véritable, des œuvres profondes et ambitieuses, qui donnent à la postérité de quoi alimenter sa réflexion. L’autre en revanche produit de l’art à vocation purement utilitaire. Des œuvres plaisantes et sociables, destinées à distraire ses amis, mécènes et admirateurs. Deux âmes distinctes qui coexistent en un même sein ? Possible, non ? Karl Geiringer, un musicologue austro-américain, spécialiste de Johannes Brahms, de Joseph Haydn et de la famille Bach, note «  Cette animation de la nature avec les émotions du cœur humain n’est certainement pas le propre du seul Brahms. Elle est indissolublement liée au romantisme, et c’est dans les lieds de Schubert – que Brahms aimait énormément – que le Maître trouva ce principe

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élevé à la plus haute perfection… » Si l’amour a inspiré à Brahms ses plus belles mélodies, les caractères et les situations sont multiples. Mais le plus souvent l’amour est malheureux ou impossible, et l’éclat du jour cède au trouble de la nuit, comme si le cadre nocturne protégeait les amants, ou masquait une partie de la réalité. La Sehnsucht, cette nostalgie typique du romantisme allemand, ou du romantisme tout court, reste un maître mot. Le lied se fait toujours introspection et consolation, et reste l’écho d’une voix intérieure. Valsons… Sur les conseils de Liszt et de Joseph Joachim, son ami célèbre violoniste, Johannes Brahms rend visite à Robert Schumann à Düsseldorf. Dans la Neue Zeitschrift für Musik (Nouvelle Gazette musicale), que Schumann a fondée, ce dernier fera souvent l’éloge des talents de Brahms. C’est ainsi que le 25 octobre 1853, Robert Schumann écrit le premier article sur Johannes Brahms : « Il est venu cet élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé. Son nom est Johannes Brahms, il vient de Hambourg… Dès qu’il s’assoit au piano, il nous entraîne en de merveilleuses régions, nous faisant pénétrer avec lui dans le monde de l’Idéal. Son jeu, empreint de génie, changeait le piano en un orchestre de voix douloureuses et triomphantes. C’étaient des sonates où perçait la symphonie, des lieds dont la poésie se révélait, des pièces pour piano, unissant un caractère démoniaque à la forme la plus séduisante, puis des sonates pour piano et violon, des quatuors pour instruments à cordes et chacune de ces créations, si différente l’une de l’autre qu’elles paraissaient s’échapper d’autant de sources différentes… Quand il inclinera sa baguette magique vers de grandes œuvres, quand l’orchestre et les chœurs lui prêteront leurs puissantes voix, plus d’un secret du monde de l’idéal nous sera révélé… » Après cette visite, les deux compositeurs deviennent très proches. Brahms a 20 ans, il tombe amoureux de Clara qui a 14 ans de plus. Elle est la mère de six enfants et elle fascine le jeune Brahms, mais c’est la femme de son men-

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DANIEL DOLLÉ LUMIÈRE ET AMOUR

tor… Il écrit à Robert Schumann : « Puis-je mettre le nom de votre épouse au début de ma deuxième œuvre ? » Lorsque Robert Schumann est interné dans un hôpital psychiatrique à Endenich, près de Bonn, la relation entre Clara Schumann et Brahms s’intensifie. Ils vivent dans la même maison à Düsseldorf. Les lettres qu’ils échangent témoignent d’une passion grandissante. Le 31 mai 1856, il écrit très clairement : « Ma bien-aimée Clara, je voudrais, je pourrais t’écrire tendrement combien je t’aime et combien je te souhaite de bonheur et de bonnes choses. Je t’adore tellement, que je ne peux pas l’exprimer. Je voudrais t’appeler par des “chérie” et d’autres termes affectueux sans en être rassasié, pour te courtiser. […] Tes lettres sont pour moi comme des baisers. » Le 29 juillet 1859, Robert Schumann meurt, Brahms nourrit toujours l’espoir de pouvoir consoler « sa » Clara, mais cette dernière s’éloigne peu à peu de lui. Leurs échanges épistolaires perdent de leur passion, cependant Clara et Johannes resteront en contact tout leur vie. La fin d’une romance ? Platonique ? Quelque temps plus tard, Johannes Brahms tombe sous le charme de Julie Schumann, la troisième fille de Robert et Clara. Il espère l’éventualité d’un mariage, mais Clara voit cette union d’un mauvais œil. L’été 1869, en dépit du refus de Julie et de sa mère pour sa demande en mariage, il reste dans son rêve d’amour et compose, à Baden-Baden, les charmantes et souriantes Liebeslieder Walzer op. 52. 18 lieder qui traitent de la thématique amoureuse. Les textes sont issus de Polydora, recueil de poèmes populaires russes, polonais et hongrois librement adaptés en allemand par le poète et philosophe Georg Friedrich Daumer. Les quatuors vocaux alternent avec des pièces pour soliste. Empreints de l’esprit de la valse viennoise, des Ländler ainsi que par d’autres formes de musiques populaires, ces lieds sont tour à tour sérieux, enjoués, sombres ou éclatants – voire parfois un peu grivois – et constituent un dialogue amoureux entre femme et homme. À l’annonce du mariage de Julie avec le comte

Radicati di Marmorito, Brahms va comprendre que son idylle imaginaire est terminée. Il rentrera alors dans une période de solitude et de mélancolie et composera pour le mariage de Julie la Rhapsodie pour contralto, chœur d’hommes et orchestre op. 53, qui n’a rien d’un épithalame. Le cycle des Neue Liebeslieder op. 65, commencé à la même période que celui op. 52, ne sera terminé qu’à l’été 1874 ; sa couleur générale plus sombre est teintée d’amertume, mais s’oriente vers des pages conclusives apaisées. La partie officielle du récital se terminera par le dernier lied de l’opus  65, Nun, ihr Musen genug », extrait de l’élégie de Goethe, Alexis et Dora, dont les vers semblent être un résumé du recueil tout entier, un épilogue de l’esprit des deux opus  : « Et maintenant, Muses, assez ! / En vain tentez-vous de décrire comment joie et tourment se succèdent en un cœur aimant. / Vous ne pouvez certes guérir les blessures qu’Amour a infligées, / Mais c’est de vous seules, ô clémentes, que vient toute consolation. » Dans une lettre à Ernst Rudorff, Brahms écrit à propos du tempo des valses de l’opus 52 : « Je n’ai pas besoin de dire que le tempo est celui du Ländler : modéré ». Comme il écrivit au-dessus de la première pièce des Liebeslieder « sur un tempo de Ländler », un tempo modéré peut être utilisé comme base pour les morceaux suivants lorsque Brahms ne fait aucune autre remarque. Une autre indication, « les plus vifs, modéré (Ut mineur, La mineur), les plus sentimentaux, sans traîner », donne une directive supplémentaire pour l’interprétation des mouvements concernés : les pièces dotées d’un « dolce » ne doivent pas être jouées trop lentement et doivent contraster avec les pièces notées « espressivo » et « calme ». Le compositeur vouait une profonde admiration au roi de la valse, Johann Strauss, cependant lorsqu’il écrivit les œuvres dont il est question aujourd’hui, il se tourna vers les valses au piano de Schubert, aux structures simples et binaires. Johannes Brahms était célibataire toute sa vie, mais il a vécu l’amour. Frei, aber einsam… (Libre, mais seul...)

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Au bal, la valse : l’extrémité des moustaches des hommes caressant les joues des femmes... Émile Marcelin, 1861 Journal amusant, N° 263 Gravure

Enivrante valse Par Hélène Cao

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n ne sait pas exactement quand est née la valse (de l’allemand walzen, tourner). Le mot se répand dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, en Allemagne et en Autriche, où se développent les danses à trois temps avec des couples enlacés. À cette époque, la valse ne se distingue pas du Ländler ou autre Deutsche (danse allemande). Dans Les Souffrances du jeune Werther (1774), Goethe considère ces vocables comme équivalents. Peu à peu, la musique de la valse devient plus souple, plus lyrique et plus sensuelle. Les défenseurs de la vertu s’effarouchent, parmi lesquels Lord Byron en 1813 : « Valse enchanteresse !… En vain dans ta patrie, Werther lui-même t’a baptisée du nom de prostituée. […] À l’endroit où le vêtement laisse la gorge libre, et où l’on supposait autrefois qu’était le cœur,

vers les confins de la taille qu’on lui abandonne, la main du premier venu peut errer sans obstacle, et à son tour, la main de la danseuse peut saisir tout ce qui se présente à son contact. » Vaines préventions car la valse enivre l’Europe romantique (et pas seulement Vienne, contrairement à ce que pourrait laisser entendre le succès des « valses viennoises »). Souvent stylisée dans la musique de piano, de chambre, la symphonie et l’opéra, elle accompagne l’expression d’émotions intenses. Puis des musiciens s’ingénient à détourner son trois temps caractéristique : la valse est à cinq temps chez Tchaïkovski (deuxième mouvement de sa Symphonie n° 6), à sept chez Ravel (premier tableau de Daphnis et Chloé)… et à mille temps chez Jacques Brel ! Source : Philharmonie de Paris, Programme de concert, 2018

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© LEBRECHT MUSIC ARTS / BRIDGEMAN IMAGES

Clara Schumann à 34 ans d’après Karl Ferdinand Sohn, 1853 collection privée Gravure

Johannes Brahms à 20 ans J. J. Laurens, 1853 collection privée Gravure

Faire chanter la valse Par Hélène Cao

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e romantisme s’enivre de la valse et de ses tourbillons : il la danse, la joue, la chante également. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, la valse s’immisce sur la scène lyrique, dans de nombreux opéras comme Faust et Roméo et Juliette de Gounod, dans des opérettes comme La Belle Galatée de Suppé et La Chauve-Souris de Johann Strauss. On oublie souvent qu’« Aimer, boire et chanter » et « Le Beau Danube bleu », du même Strauss, comportent à l’origine un chœur. Les Liebeslieder op. 52 et les Neue Liebeslieder op. 65 de Brahms se rattachent eux aussi à l’univers de la valse vocale. Ces deux partitions font cependant le bonheur des pianistes dans leur version purement instrumentale à quatre mains. L’Opus 52 n’a-t-il pas été publié sous le titre de Chants d’amour, avec la précision « Valses pour pianoforte (et voix ad libitum) » ? C’était en fait une ruse commerciale de l’éditeur Simrock, qui, en présentant les pièces comme du répertoire pour piano, espérait les vendre plus facilement. Brahms avait pourtant prévenu : « Si l’on

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veut les jouer sans les parties chantées, il faudra le faire à partir de la partition complète. D’ailleurs, il est hors de question pour l’instant de les publier sans les parties chantées. C’est sous cette forme qu’il convient de les faire connaître. Espérons qu’elles fassent bientôt partie du répertoire domestique et qu’elles soient chantées par un grand nombre de personnes. » Cette lettre à Simrock met en évidence l’évolution des pratiques : au XIXème siècle, l’Opus 52 et l’Opus 65 étaient destinés à un public d’amateurs dans le cadre de leur foyer, comme en témoigne le choix du piano à quatre mains (adopté également par Schumann dans ses Spanische Liebeslieder op. 138, auxquels Brahms est redevable). De nos jours, c’est au concert qu’on entend le plus souvent ces valses chantées. Quand Brahms accepte d’arranger les Liebeslieder et les Neue Liebeslieder pour piano à quatre mains (sans les voix), il place les poèmes en tête de chaque morceau. Ce sont en effet les vers de Polydora (1855) de Georg Friedrich Daumer, l’un de ses écrivains favoris, qui ont stimulé leur com-

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position. Les poèmes choisis pour les Liebeslieder adaptent en fait des textes en russe, polonais et hongrois. Dans les Neue Liebeslieder, le champ s’élargit avec des emprunts à des poèmes en turc, sicilien, espagnol, serbe, lituanien, malais, ainsi qu’à Hafiz, poète persan du XIVème siècle cher à Brahms (il le met en musique également dans ses Opus 32, 47, 57 et 113). Mais ces nouvelles valses se referment avec Goethe, dont l’élégie Alexis et Dora fournit l’épilogue Zum Schluß. Les intermittences du cœur En dépit de l’origine des poèmes, ces « chants d’amour en forme de valse » sont dépourvus de toute couleur exotique. Constitués de miniatures étonnamment concises (plus courtes, en majorité, que les lieds pour voix seule de Brahms), ils cultivent la tradition de la valse viennoise et du Ländler (danse populaire à trois temps qui est l’une des origines de la valse). Les effectifs, à dimension variable, mettent tour à tour en valeur les voix solistes, des duos ou le quatuor complet. Si les pièces en tutti adoptent souvent une écriture homorythmique favorisant l’intelligibilité (nos 2, 6, 8 et 11 de l’Opus 52 ; nos 1, 2, 7 et 12 de l’Opus 65), elles sont parfois constituées d’un dialogue entre les hommes et les femmes, notamment dans les nos 1 et 5 de l’Opus 52, le no 14 de l’Opus 65. Certains morceaux s’écartent de cette écriture verticale, sans utiliser pour autant le contrepoint complexe que Brahms manie à la perfection. Dans certains cas, le texte motive le choix d’un duo ou d’une voix soliste. On songera par exemple aux deux chanteurs de « O, die Frauen » op. 52 no 3 (« Je serais moine si les femmes n’existaient pas », avouent-ils), aux chanteuses de « Wie des Abends schöne Röte » op. 52 n° 4 (qui voudraient « brûler pour plaire à un jeune amoureux et répandre sur lui des voluptés sans fin »). Mais dans d’autres numéros, le contenu du poème ne semble pas à l’origine de l’effectif. Si Brahms confie « Vögelein durchrauscht die Luft » op. 52 n° 13 au duo féminin, puis « Sieh, wie ist die Welle klar » op. 52 n° 14 au duo masculin, c’est probablement pour obtenir un contraste de couleur.

Tout en explorant maintes facettes des intermittences du cœur, les deux volumes ne forment pas pour autant des cycles. Ils ne narrent pas une histoire et ne se soucient pas de continuité dramatique. D’ailleurs, dix pièces des Liebeslieder op. 52 furent d’abord créées à Karlsruhe avant l’exécution intégrale à Vienne, quelques mois plus tard. Pour les Neue Liebeslieder op. 65, on sait que neuf numéros furent entendus à Karlsruhe en 1875 (les pianistes lisant alors sur le manuscrit, en l’absence de partition éditée), mais on ignore la date de la première audition complète. Toutefois, certains morceaux semblent former des binômes, le second lied répondant au premier. La mezzo soprano de « Wahre, wahre deinen Sohn » op. 65 n° 5 n’est-elle pas cette séductrice aux yeux noirs prête à ensorceler le garçon de « Ihr schwarzen Augen, ihr dürft nur winken » op. 65 n° 4 ? La soprano de « Alles, alles in den Wind » op. 65 n° 11 ne repousse-t-elle pas le galant de « Ich kose süß mit der und der » op. 65 no 10 ? Le second recueil de valses laisse percevoir une évolution car il contient davantage de lieder pour voix seule, et davantage de morceaux pour voix féminine. En outre, il se déploie dans un climat plus grave. L’Opus 52 haussait le ton lors d’éclats sporadiques (« Suis-je joyeux, c’est que je cache en mon cœur de sombres pensées », s’exclame le quatuor du n° 11). Dans le nouveau cahier, la souffrance et la déception amoureuse occupent une place plus importante. Reflet, pense-t-on, de la douleur de Brahms lorsque Julie Schumann, dont il briguait la main, épouse le comte Vittorio Amadeo Radicati di Marmorito en 1869. L’ombre de la famille Schumann plane en fait sur les deux séries de Liebeslieder. C’est aux côtés de Clara, mère de Julie, que Brahms crée l’Opus 52. Il conclut l’Opus 65 avec une pièce intitulée « Zum Schluß »(« Pour finir »), formule utilisée par Robert Schumann pour la coda de son Arabesque pour piano et comme titre du dernier lied de Myrthen (offert à Clara le jour de leur mariage). La chaîne de valses se boucle non sur une danse mais sur un épilogue à l’effusion recueillie, suggérant que seule la création artistique peut apaiser l’amour malheureux. Source : Philharmonie de Paris, Programme de concert, 2018

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Franz Schubert

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(1797-1828)

Des Tages Weihe Op. 146 (1822) Anonyme

La consécration du jour

Schiksalslenker, blicke nieder Auf ein dankerfülltes Herz, Uns belebt die Freude wieder, Fern entfloh’n ist jeder Schmerz.

Guide du destin, porte ton regard sur un cœur plein de reconnaissance, à nouveau nous anime la joie, toute souffrance s’est enfuie au loin.

Und das Leid, es ist vergessen, Durch die Nebel strahlt der Glanz Deiner Größe unermessen, Wie aus hellem Sternenkranz.

Et la douleur, elle est oubliée, dans la brume rayonne l’éclat de ta grandeur incommensurable comme d’une couronne étoilée.

Liebevoll, nahmst du der Leiden Herben Kelch vom Vaters Mund. Darum ward in Fern und Weiten Deine höchste Milde kund.

Tendrement, de la bouche du père, tu pris le calice de la souffrance. Ainsi fut révélée ta douceur suprême jusqu’aux confins du monde.

Licht und Liebe (1816) Matthäus von Collin (1779-1824)

Lumière et amour

Liebe ist ein süßes Licht. Wie die Erde strebt zur Sonne, Und zu jenen hellen Sternen In den weiten blauen Fernen, Strebt das Herz nach Liebeswonne: Denn sie ist ein süßes Licht.

L’amour est une lumière douce. Comme la terre aspire au soleil Et à chaque étoile qui brille Dans les vastes lointains azurs Le cœur aspire à la joie de l’amour ; Car il est une lumière douce.

Sieh! wie hoch in stiller Feyer Droben helle Sterne funkeln: Von der Erde fliehn die dunkeln Schwermuthsvollen trüben Schleyer. Wehe mir! Wie so trübe Fühl ich tief mich im Gemüthe, Das in Freuden sonst erblühte, Nun vereinsamt, ohne Liebe.

Regarde, comment haut dans la solennité tranquille Les étoiles brillantes scintillent : De la terre s’enfuient les sombres Brumes troubles et pleines de tristesse. Hélas ! Comme je me sens triste Tout au fond de mon âme. D’ordinaire j’étais épanoui dans la joie, Maintenant, je suis abandonné, sans amour.

Liebe ist ein süßes Licht. Wie die Erde strebt zur Sonne, Und zu jenen hellen Sternen In den weiten blauen Fernen, Strebt das Herz nach Liebeswonne: Liebe ist ein süßes Licht.

L’amour est une lumière douce. Comme la terre aspire au soleil Et à chaque étoile qui brille Dans les vastes lointains azurs Le cœur aspire à la joie de l’amour ; Car il est une lumière douce.

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HYMNE AN DEN UNENDLICHEN FRANZ SCHUBERT

Hymne an den Unendlichen Op. 112 n° 3 (1815) Friedrich Schiller (1759-1805)

Hymne à l‘infini

Zwischen Himmel und Erd’, hoch in der Lüfte Meer, In der Wiege des Sturms trägt mich ein Zakenfels, Wolken thürmen Unter mir sich zu Stürmen, Schwindelnd gaukelt der Blitz umher Und ich denke dich, Ewiger.

Entre ciel et terre, haut dans la mer des airs Un rocher dentelé me porte sur le berceau des tempêtes, Sous moi les nuages s’accumulent Pour monter à l’assaut Pris de vertige, les éclairs voltigent alentour Et je pense à toi, Éternel.

Deinen schauernden Pomp borge dem Endlichen, Ungeheure Natur! Du der Unendlichkeit Riesentochter! Sey mir Spiegel Jehovahs! Seinen Gott dem vernünftigen Wurm Orgle prächtig, Gewittersturm!

Tes horribles pompes empruntent à l’infini Nature immense ! Toi fille géante De l’infinitude ! Sois pour moi le miroir de Jéhovah ! Son dieu pour le ver doué de raison, Orgue splendide, orage !

Horch! er orgelt – Den Fels wie er herunterdrönt! Brüllend spricht der Orkan Zebaoths Nahmen aus. Hingeschrieben Mit dem Griffel des Blitzes: Kreaturen, erkennt ihr mich? Schone, Herr! wir erkennen dich.

Écoute l’orgue ! Il fait résonner le rocher L’ouragan hurle les noms de Zebaoth Le stylet de l’éclair Écrit : « Créatures, me reconnaissez-vous ? » Grâce, Seigneur ! Nous te reconnaissons.

Gebet Op. 139 n° 1 (1824) Friedrich de La Motte-Fouqué (1777-1843)

Prière

Du Urquell aller Güte, Du Urquell aller Macht, Lindhauchend aus der Blüte, Hochdonnernd aus der Schlacht, Allwärts ist Dir bereitet Ein Tempel und ein Fest, Allwärts von Dir geleitet, Wer gern sich leiten läßt.

Toi, source de toute bonté, Toi, source de toute force, Qui souffles doucement depuis les fleurs, Qui tonnes sur le champ de bataille. Partout sont préparés pour toi Un temple et une cérémonie, Partout tu guides Celui qui souhaite volontiers être guidé.

Du siehst in dies mein Herze, Kennst seine Lust und Noth: Mild winkt der Heimath Kerze, Kühn ruft glorwürdiger Tod; Mit mir in eins zusammen Schlingt hier sich Kindes Huld, Und draußen leuchten Flammen, Abbrennend Schmach und Schuld.

Tu vois dans mon cœur, Tu connais ses joies et ses peines, Doucement la lumière de ma patrie fait signe, Noblement une mort glorieuse appelle. Avec moi, en une unité Est enroulée une grâce enfantine, Et dehors les flammes brillent En brûlant honte et culpabilité.

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FRANZ SCHUBERT GEBET

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Bereit bin ich zu sterben Im Kampf, der Ahnen werth, Nur sichre vor Verderben Mir Weib und Kind am Heerd. Dein ist in mir die Liebe, Die diesen beiden quillt, Dein auch sind muth’ge Triebe, Davon die Brust mir schwillt.

Je suis prêt à mourir Au combat, digne de mes ancêtres, Seulement protège de la ruine Ma femme et mon enfant à la maison. À toi est en moi l’amour, Qui jaillit vers eux deux, À toi aussi sont les courageux instincts Qui dilatent ma poitrine.

Kann es sich mild gestalten, So laß es, Herr, geschehn, Den Frieden fürder walten, Und Sitt’ und Ruh’ bestehn. Wo nicht, so gieb zum Werke Uns Licht in Sturmesnacht; Du ew’ge Lieb’ und Stärke, Dein Wollen sei vollbracht.

Si cela peut arriver doucement, Alors Seigneur que cela arrive, Que la paix règne à l’avenir Et que l’ordre et le calme demeurent. Là où cela ne peut être, alors donne pour notre tâche La lumière dans les nuits de tempêtes, Toi, amour et pouvoir éternels, Que ta volonté soit faite.

Wohin Du mich willst haben, Mein Herr, ich steh’ bereit, Zu frommen Liebesgaben, Wie auch zum wackern Streit. Dein Bot’ in Schlacht und Reise, Dein Bot’ im stillen Haus, Ruh’ ich auf alle Weise, Doch einst im Himmel aus.

Où que tu veuilles m’envoyer, Seigneur ! je me tiens prêt. Pour des dons pieux d’amour, Ou pour le vaillant combat. Ton messager dans les batailles et les voyages, Ton messager dans une maison tranquille, Je me reposerai de toute façon Un jour au ciel.

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RAMLERS LYRISCHER BLUMENLESE JOSEPH HAYDN

Joseph Haydn

(1732-1809)

Ramlers Lyrischer Blumenlese (1780)

Alles hat seine Zeit (1796) Johann Arnold Ebert (1723-1795)

Il y a un temps pour tout

Lebe, liebe, trinke, lärme, kränze dich mit mir, schwärme mit mir, wenn ich schwärme, ich bin wieder klug mit dir.

Vis, aime, bois, fais du bruit, Couronne-toi avec moi, Passionne-toi, quand je me passionne, Et je serai sage à nouveau avec toi.

Die Beredsamkeit (1801) Gotthold Ephraïm Lessing (1729-1781)

Éloquence

Freunde, Wasser machet stumm, lernet dieses an den Fischen, doch beim Weine kehrt sich’s um dieses lernt an unsern Tischen.

Mes amis, l’eau rend bien taciturne, Ce que vous apprendront les poissons. Pourtant l’adage se retourne : Voyez les débits de boisson.

Was für Redner sind wir nicht, wenn der Rheinwein aus uns spricht! Wir ermahnen, streiten, lehren, keiner will den andern hören.

Quels orateurs devenons-nous Quand le vin blanc parle par nous ! Nous conjurons, professons, disputons : Jamais voisin n’écouterons.

Der Augenblick (1796)

L’instant

Inbrunst, Zärtlichkeit, Verstand, Schmeicheleien, Sorgen, Tränen, Zwingen nicht die Gunst der Schönen, Schaffen uns nicht ihre Hand: Nur ein schwacher Augenblick, Fordert der Verliebten Glück.

Ferveur, tendresse, compréhension, Flatterie, inquiétude, larmes, Ne forcent la faveur de la belle, Ne nous assurent leurs mains : Seule un moment de faiblesse Donne le bonheur des amants.

Die Harmonie in der Ehe Johann Nikolaus Götz (1721-1781) O wunderbare Harmonie, was Er will, will auch Sie. Er zechet gern, sie auch, er spielet gern, sie auch, er zählt Dukaten gern, und machet den große Herrn, auch das ist ihr Gebrauch. O wunderbare Harmonie!

L’harmonie dans le mariage Ô merveilleuse harmonie, Ce qu’il veut, elle le veut aussi. Il boit bien, elle aussi, Il joue bien, elle aussi, Il compte les ducats âprement, Et jouer les grands seigneurs, C’est ce qu’elle fait aussi, Ô merveilleuse harmonie !

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FRANZ SCHUBERT DIE GESELLIGKEIT

Franz Schubert

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(1797-1828)

Die Geselligkeit (Lebenslust) (1818) Johann Karl Unger (1771-1836)

En compagnie (Joie de vivre)

Wer Lebenslust fühlet, Der bleibt nicht allein; Allein seyn ist öde Wer kann sich da freun! Im traulichen Kreise, Beim herzlichen Kuß, Beysammen zu leben Ist Seelengenuß.

Celui qui ressent du plaisir dans la vie ne reste pas seul, Rester seul est triste, qui pourrait s’en réjouir ? Dans un cercle fidèle, près de tendres baisers, Être ensemble est le plaisir de l’âme !

Das lehrt uns der Tauber Vor Liebe und Lust Erhebt sich dem Täubchen Die seidene Brust; Es girret für Wonne, Es lehret im Kuß, Beysammen zu leben Sey Herzensgenuß.

C’est ce que le pigeon nous apprend, pour l’amour et le plaisir Il soulève sa poitrine de soie vers sa pigeonne, Le pigeon roucoule et apprend par des baisers Que vivre ensemble est le plaisir du cœur !

Geselligkeit fesselt Die schöne Natur, In Lüften, im Wasser, Auf lachender Flur. Er selber geboth es, Der alles erschuf, Beysammen zu leben Sey Menschenberuf.

La sociabilité lie la nature entière, Dans l’air, dans l’eau, sur la terre souriante. Celui qui a tout créé le décrète lui-même, Vivre ensemble est la vocation de l’homme !

Dem folge du Gute, Und singe nicht mehr, Die Einsamkeit wäre Nicht öde, nicht leer. Allein seyn erzeuget Nur Sehnsucht und Schmerz; Beysammen zu leben Befriedigt das Herz.

Suivez-le, bonnes gens, et ne chantez plus Que la solitude n’est pas triste, ni vide. Être seul ne crée que nostalgie et douleur. Vivre ensemble apporte la paix au cœur !

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DER HOCHZEITSBRATEN FRANZ SCHUBERT

Der Hochzeitsbraten D930, Op. 104 (1827) Franz von Schober (1796-1882)

Le Rôti de noces

therese Ach liebes Herz, ach Theobald, Laß dir nur diesmal raten, Ich bitt’ dich, geh’ nicht in den Wald, Wir brauchen keinen Braten.

thérèse Ah, cher cœur, ah, Théobald. Écoute-moi seulement cette fois. Je te demande de ne pas aller dans la forêt. Nous n’avons pas besoin de viande.

theobald Der Stein ist scharf, ich fehle nicht, Den Hasen muß ich haben. Der Kerl muß uns als Hauptgericht Beim Hochzeitschmause laben.

théobald Ma pierre est affûtée. Je dois avoir ce lièvre. Le gaillard sera la pièce maîtresse De notre repas de noces.

therese Ich bitt’ dich, Schatz’.

thérèse Je te le demande, chéri.

theobald Ich geh’ allein.

théobald J’irai seul.

therese Sie hängen dich!

thérèse Ils te pendront !

theobald Was fällt dir ein!

théobald Quelle idée !

therese Allein kann ich nicht bleiben.

thérèse Je ne peux pas rester seule.

theobald Nun gut, so magst du treiben.

théobald Très bien, tu vas rabattre.

therese Wo steckt er denn?

thérèse Où est-il ?

theobald Hier ist der Ort.

théobald Il est ici.

therese Gsch, gsch! Prr, prr!

thérèse Kss, kss ! psitt, psitt !

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FRANZ SCHUBERT DER HOCHZEITSBRATEN

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theobald Jetzt treibe fort. Jetzt hier im Kraut. Jetzt im Gebüsch. Nur nicht so laut!

théobald Continue de rabattre. Maintenant dans les herbes. Maintenant dans les buissons. Pas si fort !

therese Nur immer frisch!

thérèse Toujours aussi vif !

kaspar Horch! horch! horch! horch!

kaspar Écoutez ! Écoutez ! Écoutez ! Écoutez !

theobald Nur still, nur still!

théobald Silence ! Silence !

kaspar Potz Blitz, was soll das sein? Ich glaub’, sie jagen. Da schlag’ der Hagel drein!

kaspar Tonnerre ! qu’est-ce que c’est que ça ? Je crois qu’ils chassent, La grêle frappe là-dedans !

theobald Still! still!

théobald Silence ! Silence !

therese Nur aufgepaßt!

thérèse Attention !

kaspar Potz Blitz!

kaspar Tonnerre !

theobald Da sprach ja wer?

théobald Qui parle ici ?

therese Was du nicht hörst! Gsch, gsch! Prr, prr!

thérèse Ton imagination ! Kss, kss ! psitt, psitt !

kaspar Der kommt nicht aus, Den sperr’ ich ein.

kaspar Il ne s’en ira pas, Je le bloquerai.

theobald Es wird der Wind gewesen sein.

théobald Ce devait être le vent.

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DER HOCHZEITSBRATEN FRANZ SCHUBERT

therese O Lust, ein Jägersmann zu sein! Gsch, gsch! Prr, prr! Ein Has’, ein Has’!

thérèse Quel plaisir d’être un chasseur ! Kss, kss ! psitt, psitt ! Un lièvre, un lièvre !

theobald Da liegt er schon!

théobald Il est déjà couché !

kaspar Nun wart’, Halunk, dich trifft dein Lohn!

kaspar Attends un peu, vaurien, tu vas recevoir ce que tu mérites !

theobald Welch Meisterschuß, Grad’ in die Brust.

théobald Quel coup de maître, Juste dans le cœur !

kaspar Du Galgenstrick, du Enakssohn, Du Haupthalunk’, dich trifft dein Lohn!

kaspar Gibier de potence, fils d’Anaq, Grand scélérat, tu vas recevoir ce que tu mérites!

therese O sieh! den feisten, feisten Rücken, Den will ich trefflich spicken.

thérèse Oh, regarde ! Le derrière dodu, grassouillet. Je vais le barder parfaitement.

therese, theobald O Lust, o Lust, O süße Jägerlust.

thérèse, théobald Oh, plaisir, plaisir, Oh, doux plaisir de la chasse.

kaspar Halt Diebsgepack! halt! halt!

kaspar Arrêtez, bande de voleurs ! arrêtez ! arrêtez !

therese, theobald Nun ist es aus.

thérèse, théobald Maintenant c’en est fait de nous.

kaspar Den Hasen gebt, die Büchs’ heraus.

kaspar Donnez le lièvre et le fusil.

theobald Ich muß...

théobald Je dois...

kaspar ...in’s Loch!

kaspar aller en prison !

therese Ich will, ich will...

thérèse Je veux, je veux...

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FRANZ SCHUBERT DER HOCHZEITSBRATEN

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kaspar ...in’s Arbeitshaus!

kaspar aller à la maison de correction !

therese, theobald O weh! o weh! Mit uns ist’s aus.

thérèse, théobald Hélas ! hélas ! C’en est fait de nous.

kaspar Ich treib’ euch schon das Stehlen aus.

kaspar Je vais vous apprendre à voler.

therese, theobald Herr Jäger, seid doch nicht von Stein, Die Hochzeit sollte morgen sein.

thérèse, théobald Seigneur chasseur, ne soyez pas dur comme la pierre, Nous allons nous marier demain.

kaspar Was kümmert’s mich!

kaspar Que m’importe !

theobald Mit Most will ich Euch reich verseh’n.

théobald Je vous porterai du très bon vin.

therese Und ich, ich strick’ Euch einen Beutel.

thérèse Et moi, je vous tricoterai une sacoche.

therese, theobald O hört, o hört!

thérèse, théobald Oh, écoutez, oh, écoutez !

kaspar Das Mädchen ist verzweifelt schön, Nein, nein, ’s ist alles eitel.

kaspar La jeune fille est divinement belle, Non, non, tout ça est du verbiage.

therese, theobald Und dieser Thaler weiß und blank, Laßt ihr uns geh’n, Sei Euer Dank, O hört, o hört! Ach! statt den Hasenrücken Muß ich den Jäger spicken.

thérèse, théobald Et ces pièces blanches et brillantes, Nous vous les donnons, Pour vous remercier. Oh, écoutez, oh, écoutez ! Ah ! à la place du lièvre Je vais embrocher le chasseur.

kaspar Sie ist doch zum Entzücken, Ich muß ein Aug’ zudrücken. Nun wohl, weil ernstlich ihr bereut, Und ’s erstemal im Forste seid, Mag Gnad’ für Recht heut’ walten, Ihr möget Hochzeit halten.

kaspar Elle est charmante. Je vais fermer les yeux. Eh bien, puisque vous vous repentez sérieusement, Et que c’est la première fois dans la forêt, Qu’aujourd’hui la grâce règne sur le droit. Vous pouvez vous marier.

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DER HOCHZEITSBRATEN FRANZ SCHUBERT

theobald O tausend Dank!

théobald Mille mercis !

therese O lieber Herr!

thérèse Oh, cher monsieur !

therese, theobald Gebt uns zur Hochzeit doch die Ehr’!

thérèse, théobald Faites-nous l’honneur de venir à notre mariage !

kaspar Es sei, ich komme morgen, Für ’n Braten will ich sorgen.

kaspar Très bien, je viendrai demain. Je veillerai au rôti.

alle Lebt wohl, lebt wohl bis morgen.

tous Au revoir, au revoir, à demain.

therese, theobald Das Herz ist frei von seiner Last, Wir haben Hochzeit und ’nen Gast, Und obendrein den Braten, So sind wir gut beraten; La la la la la.

thérèse, théobald Le cœur est libéré de son fardeau. Nous avons le mariage et un invité Et par dessus tout le rôti. Nous sommes bien pourvus ; La la la la la.

kaspar Hol’ euch der Fuchs, ich wäre fast Der Bräut’gam lieber als der Gast, Sie ist kein schlechter Braten, Der Kerl ist gut beraten; La la la la la.

kaspar Le diable les emporte, j’aimerais Mieux être le marié que l’invité. Elle n’est pas un mauvais rôti. Le gars a bien de la chance. La la la la la.

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Johannes Brahms (1833-1897) Liebeslieder Walzer, Op. 52 (1869) Georg Friedrich Daumer (1800-1875), Polydora, ein Weltpoetisches Liederbuch (1855)

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1 Rede, Mädchen, allzu liebes Rede, Mädchen, allzu liebes, Das mir in die Brust, die kühle, Hat geschleudert mit dem Blicke Diese wilden Glutgefühle! Willst du nicht dein Herz erweichen, Willst du, eine Überfromme, Rasten ohne traute Wonne, Oder willst du, daß ich komme? Rasten ohne traute Wonne, Nicht so bitter will ich büßen. Komme nur, du schwarzes Auge. Komme, wenn die Sterne grüßen.

Parle, jeune fille, trop chérie Parle, jeune fille, trop chérie, Qui dans ma poitrine, froide, A projeté d’un regard Ces sauvages et brûlants sentiments ! N’attendriras-tu pas ton cœur, Veux-tu, comme une bigote, Rester sans intimes félicités, Ou veux-tu que je vienne ? Rester sans intimes félicités, Je ne paierai pas un prix si amer. Allez viens, toi aux yeux noirs, Viens, lorsque se lèvent les étoiles.

2 Am Gesteine rauscht die Flut Am Gesteine rauscht die Flut, Heftig angetrieben ; Wer da nicht zu seufzen weiß, Lernt es unterm Lieben.

Le flot se jette contre les rochers Le flot se jette contre les rochers, Puissamment projeté. Ici, ceux qui ne savent soupirer, L’apprendront de l’amour.

3 O die Frauen O die Frauen, o die Frauen, Wie sie Wonne tauen! Wäre lang ein Mönch geworden, Wären nicht die Frauen!

Ô femmes Les femmes, ô les femmes, Quelles délices elles dispensent ! Il y a longtemps que je me serais fait moine S’il n’y avait pas les femmes !

4 Wie des Abends schöne Röte Wie des Abends schöne Röte möcht ich arme Dirne glühn, einem, einem zu Gefallen, sonder Ende Wonne sprühn.

De la beauté des rougeurs du couchant De la beauté des rougeurs du couchant Je voudrais, pauvre fille que je suis, resplendir ; Plaire à un être, à un seul être, Quelle source de félicité sans fin !

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LIEBERLIEDER WALZER JOHANNES BRAHMS

5 Die grüne Hopfenrank Die grüne Hopfenranke, Sie schlängelt auf der Erde hin. Die junge, schöne Dirne, So traurig ist ihr Sinn ! Du höre, grüne Ranke! Was hebst du dich nicht himmelwärts ? Du höre, schöne Dirne ! Was ist so schwer dein Herz ? Wie höbe sich die Ranke, Der keine Stütze Kraft verleiht ? Wie wäre die Dirne fröhlich, Wenn ihr das Liebste weit ?

Les verts sarments de houblon Les verts sarments de houblon Serpentent sur la terre, Jeune et belle fille, Que tes pensées sont tristes ! Écoute, vert sarment ! Pourquoi ne t’élèves-tu pas vers le ciel ? Écoute, jolie fille ! Pourquoi as-tu le cœur si lourd ? Comment le rameau pourrait-il s’élever Sans qu’on lui prête appui ? Comment la fille pourrait-elle être gaie, Quand son bien-aimé est loin d’elle ?

6 Ein kleiner, hübscher Vogel Ein kleiner, hübscher Vogel Nahm den Flug Zum Garten hin, Da gab es Obst genug. Wenn ich ein hübscher, Kleiner Vogel wär, Ich säumte nicht, Ich täte so wie der. Leimruten-Arglist Lauert an dem Ort ; Der arme Vogel Konnte nicht mehr fort. Wenn ich ein hübscher, Kleiner Vogel wär, Ich säumte doch, Ich täte nicht wie der. Der Vogel kam In eine schöne Hand, Da tat es ihm, Dem Glücklichen, nicht and. Wenn ich ein hübscher, Kleiner Vogel wär, Ich säumte nicht, Ich täte doch wie der.

Un joli petit oiseau Un joli petit oiseau Prit son envol Vers le jardin Bien garni de fruits. Si j’étais un joli Petit oiseau, Je ne traînerais pas, Je ferais comme lui. Un perfide gluau À cet endroit le guette ; Le pauvre oiseau Ne peux s’en dégager. Si j’étais un joli Petit oiseau, J’attendrais bien, Je ne ferais pas comme lui. L’oiseau vint Sur une jolie main Qui ne le captura pas, Le chanceux. Si j’étais un joli Petit oiseau, Je ne tarderais pas, Je ferais comme lui.

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JOHANNES BRAHMS LIEBERLIEDER WALZER

7 Wohl schön bewandt Wohl schön bewandt War es vorehe Mit meinem Leben, Mit meiner Liebe; Durch eine Wand, Ja, durch zehn Wände, Erkannte mich Des Freundes Sehe; Doch jetzo, wehe, Wenn ich dem Kalten Auch noch so dicht Vor’m Auge stehe, Es merkt’s sein Auge, Sein Herze nicht.

Comme ma vie Comme ma vie, Comme mon amour Suivaient autrefois Un heureux cours ! À travers un mur, À travers dix murs, même, Le regard de l’ami M’aurait reconnue ; Mais aujourd’hui, hélas, Aussi près que je sois Du regard De l’insensible, Ni ses yeux Ni son cœur ne me remarquent.

8 Wenn so lind dein Auge mir Wenn so lind dein Auge mir Und so lieblich schauet, Jede letze Trübe flieht Welche mich umgrauet. Dieser Liebe schöne Glut, Laß sie nicht verstieben ! Nimmer wird, wie ich, so treu Dich ein andrer lieben.

Lorsque tes yeux me regardent Lorsque tes yeux me regardent Si tendrement et si amoureusement, Cela chasse les derniers troubles Qui m’enserrent d’effroi. Le bel éclat de cet amour, Ne le laisse pas retomber ! Jamais aucun autre ne t’aimera Aussi fidèlement que moi.

9 Am Donaustrande Am Donaustrande, Da steht ein Haus, Da schaut ein rosiges Mädchen aus. Das Mädchen, Es ist wohl gut gehegt, Zehn eiserne Riegel Sind vor die Türe gelegt. Zehn eiserne Riegel Das ist ein Spaß ; Die spreng ich Als wären sie nur von Glas.

Sur les plages du Danube Sur les plages du Danube, Il y a une maison, Là une fille aux joues roses Regarde dehors. La fille, Elle est bien enclose, Dix cadenas de fer Sont posés à sa porte. Dix cadenas de fer C’est une plaisanterie ; Je les fais sauter, Comme s’ils étaient de verre.

10 O wie sanft die Quelle O wie sanft die Quelle sich Durch die Wiese windet ! O wie schön, wenn Liebe sich Zu der Liebe findet !

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Ô comme la source doucement Ô comme la source doucement Serpente à travers la prairie ! Ô que c’est beau quand l’amour Rencontre l’amour !

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LIEBERLIEDER WALZER JOHANNES BRAHMS

11 Nein, est ist nicht auszukommen Nein, es ist nicht auszukommen Mit den Leuten ; Alles wissen sie so giftig Auszudeuten. Bin ich heiter, hegen soll ich Lose Triebe ; Bin ich still, so heißts, ich wäre Irr aus Liebe.

Non, on ne peut bien s‘entendre Non, on ne peut bien s’entendre Avec les gens ; Tous savent si perfidement Tout interpréter. Si je suis gai, je dois nourrir Des pulsions légères ; Si je suis silencieux, cela veut dire Que je suis fou d’amour.

12 Schlosser auf, und mache Schlösser Schlosser auf, und mache Schlösser, Schlösser ohne Zahl ; Denn die bösen Mäuler will ich Schließen allzumal.

Debout, serrurier, et fais des serrures Debout, serrurier, et fais des serrures, Des serrures sans nombre ; Car les méchantes gueules je veux Les fermer toutes à la fois.

13 Vögelein durchrauscht die Luft Vögelein durchrauscht die Luft, Sucht nach einem Aste ; Und das Herz, ein Herz, ein Herz begehrt’s, Wo es selig raste.

Le petit oiseau fonce en l‘air Le petit oiseau fonce en l’air, Il cherche une branche ; Et un cœur, un cœur, il désire un cœur, Et heureux, faire halte.

14 Sieh, wie ist die Welle klar Sieh, wie ist die Welle klar, Blickt der Mond hernieder ! Die du meine Liebe bist, Liebe du mich wieder !

Vois comme la vague est claire Vois comme la vague est claire, La lune regarde vers le bas ! Toi qui es mon amour, Aime-moi à nouveau !

15 Nachtigall, sie singt so schön Nachtigall, sie singt so schön, Wenn die Sterne funkeln. Liebe mich, geliebtes Herz, Küsse mich im Dunkeln!

Le rossignol chante si joliment Le rossignol chante si joliment, Lorsque brillent les étoiles, Aime-moi, cœur aimé, Embrasse-moi dans le noir !

11 16 - Ein dunkeler Schacht ist Liebe Ein dunkeler Schacht ist Liebe, ein gar zu gefährlicher Bronnen ; da fiel ich hinein, ich Armer, kann weder hören noch sehn, nur denken an meine Wonnen, nur stöhnen in meinen Wehn.

L‘amour est un sombre puits L’amour est un sombre puits, Une source par trop dangereuse ; J’y suis tombé, pauvre de moi, Je ne puis ni entendre ni voir, Seulement penser à ma félicité, Seulement gémir de douleur.

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JOHANNES BRAHMS LIEBERLIEDER WALZER

17 Nicht wandle, mein Licht Nicht wandle, mein Licht, dort außen im Flurbereich! ] Die Füße würden dir, die zarten, zu naß, zu weich. ] All überströmt sind dort die Wege, die Stege dir; So überreichlich tränte dorten das Auge mir.

Mon amour, ne t‘aventure au dehors Mon amour, ne t’aventure pas au dehors, dans la campagne ! ] Le sol serait trop mouillé, trop mou Pour tes pieds délicats. ] Les chemins, les sentiers y sont tout inondés Des torrents de larmes qu’ont versés mes yeux.

18 Es bebet das Gesträuche Es bebet das Gesträuche, Gestreift hat es im Fluge Ein Vögelein. In gleicher Art erbebet Die Seele mir, erschüttert Von Liebe, Lust und Leide, Gedenkt sie dein.

Le buisson tremble Le buisson tremble, Effleuré par le vol D’un petit oiseau. De la même façon Mon âme est agitée Par l’amour, le plaisir et la douleur, Quand elle pense à toi.

Neue Liebeslieder Walzer, Op. 65 (1874) Georg Friedrich Daumer (1800-1875), Polydora, ein Weltpoetisches Liederbuch (1855) 15 Zum Schluss : Nun, ihr Musen, genug Nun, ihr Musen, genug ! Vergebens strebt ihr zu schildern, Wie sich Jammer und Glück Wechseln in liebender Brust. Heilen könnet die Wunden Ihr nicht, die Amor geschlagen, Aber Linderung kommt einzig, Ihr Guten, von euch.

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Finalement : vous les muses, assez, maintenant ! Vous les muses, assez, maintenant ! Vous essayez en vain de décrire Comment misère et bonheur Alternent dans un cœur amoureux. Vous ne pouvez pas guérir Les blessures infligées par Amour, Mais l’apaisement vient seul, De vous, vous, si bonnes.

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BIOGRAPHIES Marlis Petersen

Werner Güra

Au Grand Théâtre de Genève : Les Oiseaux (le Rossignol)

Né à Munich, Werner Güra étudie au Mozarteum de Salzbourg et se perfectionne auprès de Kurt Widmer, Nicolai Gedda, Margreet Honig et Wessela Zlateva. Après des invitations aux opéras de Francfort et de Bâle, il entre en 1995 dans la troupe du Semperoper de Dresde. Dès 1998, Daniel Barenboim l’invite fréquemment au Staatsoper de Berlin. Il est salué dans les rôles de Tamino, Ferrando et Don Ottavio à Gênes, Lille, Bruxelles, Paris, Innsbruck et Baden-Baden. Il se produit aussi fréquemment en concert et récital sur des scènes comme les Konzerthaus et Musikverein de Vienne, Royal Festival Hall, Concertgebouw, Philharmonie de Berlin et de Paris, Wigmore Hall, Lincoln Center ou les Schubertiades de Schwarzenberg. Ses enregistrements dans le répertoire du lied ont été couronnés de prix, qu’il s’agisse de Schubert (Die schöne Müllerin, Schwanengesang, Winterreise), Schumann (Dichterliebe), Mozart (Lieder), Wolf (Mörike-Lieder), Brahms (Liebeslieder-Walzer), Beethoven (Lieder & Bagatellen). Après une longue période consacrée aux concerts, il décide, en 2014, d’interpréter Eumete d’Il Ritorno d’Ulisse in patria à l’Opernhaus de Zurich. Ses engagements en 2017-2018 comprennent : des récitals à Versailles, Ittingen et Paris, des concerts d’œuvres de Bach et Schumann à Helsinki, le Lobgesang à Hambourg, Die Jahreszeiten avec le Philadelphia Orchestra et Yannick Nézet-Séguin, Die Schöpfung et le Messiah de Händel avec le Pittsburgh Symphony Orchestra et Manfred Honeck, les oratorios de Noël de Bach dirigés par Philippe Jordan à Vienne, la Messe en Si mineur de Bach à Vienne, la Passion selon saint Matthieu à Rotterdam, le Requiem de Berlioz à Hanovre. Il enseigne depuis 2009 à la Zürcher Hochschule des Künste.

© MONIKA RITTERSHAUS

Marlis Petersen étudie le chant à la Hochschule für Musik de Stuttgart auprès de Sylvia Geszty, puis parfait sa formation dans les domaines de l’opéra, de la musique contemporaine et de la danse. Sa carrière professionnelle commence en 1994 au Staatsoper de Nuremberg, tout en étant invitée par d’autres opéras allemands. De 1998 à 2003, elle intègre la troupe du Deutsche Oper am Rhein. Le rôle de Lulu marque sa carrière, elle l’interprète à Nuremberg, Kassel, Düsseldorf, Vienne, Hambourg, Chicago, Athènes, Munich et au Metropolitan. Elle est Clara (Der Zwerg) et Thaïs de Massenet au Megaron d’Athènes, Zerbinetta à Covent Garden, Oscar (Un ballo in maschera) au Festival de Bregenz, Adele (Die Fledermaus) au Metropolitan et Lyric Opera de Chicago. Elle est engagée au Festival de Salzbourg pour Elisa (Il Re pastore) et Susanna (Le Nozze di Figaro), à La Monnaie et au Festival d’Aix-en-Provence pour Konstanze, au Staatsoper de Berlin pour Orlando Paladino et à l’Opernfestspiele de Munich pour Zdenka (Arabella). Elle participe à plusieurs créations comme Phaedra de H. W. Henze à Berlin et Bruxelles, La Grande Magia de M. Trojahn à Dresde et Medea d’A. Reimann à Vienne. En concert, elle travaille étroitement avec Helmuth Rilling et René Jacobs. Elle est remarquée pour sa première Violetta (La Traviata) à Graz, puis à Vienne. Parmi ses engagements récents, citons : Rosalinde (Die Fledermaus) à Munich, Gertrud (Hamlet), Manon, Leonore et Maria Stuarda à Vienne, Marie (Die tote Stadt) à Varsovie, Leonore à Bruxelles, Amsterdam, Baden-Baden et Paris et un oratorio de J. Widmann pour l’ouverture de l’Elbphilharmonie. Projets : Hanna Glawari au Sächsische Staatsoper de Dresde et Salome aux Münchner Opernfestspiele.

Ténor

© YIORGOS MAVROPOULOS

Soprano

Au Grand Théâtre de Genève : récital 08-09.

03-04, récital 11-12.

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Anke Vondung

Paul-Armin Edelmann

Au Grand Théâtre de Genève : Boris Godounov (Fiodor) 03-04,

Paul Armin Edelmann est né à Vienne. Il a fait partie du Wiener Sängerknaben, avant de terminer ses études de chant à l’Universität für Musik und darstellende Kunst de sa ville natale, auprès de son père, Otto. En 1992, il engagé au Theater Koblenz, puis poursuit sa carrière d’artiste indépendant dès 1998. Il se produit alors dans des opéras tels que les Wiener Staatsoper et Volksoper, le Teatro Real, La Monnaie, le Komische Oper Berlin, les opéras de San Diego, Paris, Rouen, Montpellier, Strasbourg, Darmstadt, Wiesbaden, Cologne, Francfort, Leipzig, Düsseldorf, Stuttgart, Dublin, Tel-Aviv, Valence, Séville, Catane, HongKong, Pékin, Tokyo, Mexico et Rio de Janeiro, aux festivals de Rheingau et de Bregenz. En concert, on a pu l’entendre dans les salles les plus prestigieuses européennes, israéliennes et étasuniennes. Il donne aussi de nombreux récitals en Autriche, Allemagne, Italie, Espagne, France, Belgique, Danemark, États-Unis, Canada, Chine et Japon, certains avec son frère Peter. Il enregistre plusieurs CDs intitulés : Schumann Selected Songs, Die schöne Magelone et The Schubert Album, accompagnés par Charles Spencer, et Reger Orchestral Songs avec la Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz. En 2017-2018, il chante des lieder de Schubert et Richard Strauss avec l’orchestre symphonique du Danemark, dirigé par Manfred Honeck, à Copenhague, Eisenstein (Die Fledermaus) à l’opéra de Cologne et New National Theatre de Tokyo, Graf Danilo (Die lustige Witwe) au NCPA de Pékin, le Requiem de Fauré à l’auditorium Alfredo Kraus de Las Palmas, le Winterreise et Fidelio à l’opéra de Prague et les Rückert-Lieder avec l’Orchestre symphonique de Montréal.

© FELICITAS MATERN

Anke Vondung est née à Spire en Rhénanie-Palatinat ; elle étudie auprès de Rudolf Piernay à la Musikhochschule de Mannheim. De 1997 à 1999, elle remporte de nombreux concours de chant, tels les Hans-Gabor Belvedere de Vienne, ARD de Munich, Mendelssohn-Bartholdy et gagne une bourse au Ravinia Festival de Chicago. Entre 1999 et 2002, elle fait partie de la troupe du Tiroler Landestheater d’Innsbruck, où elle chante des rôles comme Octavian, Sesto et Hänsel. De 2003 à 2006, elle entre dans la troupe du Sächsische Staatsoper de Dresde, opéra dans lequel elle est encore actuellement souvent invitée (Carmen, Clairon, Sesto). Dès 2000, elle est invitée notamment sur des scènes comme celles du Châtelet (Hänsel), Bayerische Staatsoper (Siebel, Dorabella), de l’Opéra Bastille (Fiodor, Octavian), du Nederlandse Opera (Clairon), Staatsoper Berlin (Octavian), San Diego Opera (Octavian, Dulcinée de Don Quichotte de Massenet), de l’Opéra de Montréal (Fricka de Das Rheingold), du Metropolitan Opera (Cherubino) et (Annio de La Clemenza di Tito), ainsi que des festivals de Salzbourg (Die Liebe der Danae et Die ägyptische Helena), de Glyndebourne (Dorabella), des Mozart-Festwochen de Salzbourg (Dorabella) et Münchner Opernfestspiele (Octavian). Elle se produit aussi régulièrement en concert et récital en Europe, États-Unis et Asie, avec des chefs et orchestres de renommée internationale. En 2017-2018, elle chante, entre autres rôles, Rosina (Il Barbiere di Siviglia) et Olga (Eugène Onéguine) au Sächsische Staatsoper, le Weihnachts-Oratorium au Théâtre des Champs-Élysées et Stephen (Paulus) au Maggio Musicale Fiorentino. Projets : Zerlina (Don Giovanni) au Sächsische Staatsoper.

Baryton

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Mezzo-soprano

Débuts au Grand Théâtre de Genève.

Hänsel und Gretel (Hänsel) 04-05.

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Camillo Radicke

Christoph Berner

Camillo Radicke étudie la musique dans sa ville natale, Dresde, auprès de Regina Metzner, Amadeus Webersinke et Arkadi Zenziper. Il remporte le premier prix des concours de piano Frédéric-Chopin à Palma de Majorque (1990), Maria-Callas à Athènes et G.B.-Viotti (1992). Depuis, il donne de nombreux concerts dans toute l’Europe, au Moyen-Orient, à Cuba, en Amérique du Sud, au Japon, en Corée et dans les Émirats arabes unis. Il est invité aux festivals de Salzbourg, de la Ruhr, Beethoven à Bonn, Chopin à Duszniki, Great Irish Houses, Costa Verde, Al-Bustan à Beyrouth, Haydn à Eisenstadt, Dresdner Musikfestspiele, Schubertiades de Schwarzenberg, ainsi qu’aux BBC Lunchtime Concerts. Il joue avec des orchestres comme la philharmonie et Staatskapelle de Dresde, la philharmonie de Stuttgart, les orchestres de chambre de Munich et symphonique de la RAI à Turin. Il travaille avec des chefs tels que Marek Janowski, Gerd Albrecht, Michel Plasson, Yuri Temirkanow, Tamás Vásáry, Bernhard Klee, Ludwig Güttler et Jörg-Peter Weigle. Il se produit notamment au Teatro Colón de Buenos Aires, au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Alte Oper de Francfort, avec la Philharmonie de Berlin, au Musikverein de Vienne, à la Tonhalle de Zurich, à la Cité de la Musique à Paris, au Megaron d’Athènes, à La Monnaie de Bruxelles, au Semperoper et Frauenkirche de Dresde. Camillo Radicke accompagne régulièrement Peter Schreier, Olaf Bär, Juliane Banse et René Pape. Durant l’année Mozart en 2006, il joue et enregistre 26 sonates pour piano et violon avec Wolfgang Hentrich et la Philharmonie de Dresde. Il enregistre les Liebeslieder Walzer de Brahms, avec Marlis Petersen, Stella Doufexis, Werner Güra, Konrad Jarnot et Christoph Berner, programme fréquemment redonné en tournée européenne.

Christoph Berner est né à Vienne et a y a étudié à la l’Académie de musique et des arts du spectacle auprès de Imola Joo, Hans Graf et Hans Petermandl. En 1997, il termine ses études avec mention et suit également la classe de maître de Maria Tipo à Fiesole, en Italie. Parmi les prix qu’il a remporté, on peut mentionner : 1er prix au BösendorferWettbewerb (1995), 2ème prix au Internationaler Beethoven Klavierwettbewerb (1997) et le prix Mozart et Schumann au concours Géza Anda (2003). Comme soliste il a été accompagné par de nombreux ensembles dont : le Tchaikovsky Symphony Orchestra, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, la Dresdner Philharmonie, la Philharmonie de Bergen, le Northern Sinfonia, la Neue Philharmonie Westfalen et le Mahler Chamber Orchestra ; sous la baguette de Neeme Järvi, Michel Plasson, Rafael Frühbeck de Burgos, Andrew Litton, Johannes Wildner, Vladimir Fedosejev et Thomas Zehetmair. Parmi ses partenaires régulier en musique de chambre on peut mentionner : Julia Schröder (violon), Marko Ylönen (violoncelle), Roel Dieltins (violoncelle), Laura Ruiz Ferreres (clarinette) et le quatuor Hugo Wolf. Depuis 1999, il travaille régulièrement avec Werner Güra (ténor) – dans des salles telles que le Wigmore Hall à Londres, Le Wiener Musikverein, la Cité de la musique à Paris, aux Schubertiades de Schwarzenberg ou encore au Edinburgh Festival. Il accompagne également des chanteurs et chanteuses tels que : Marlis Petersen, Anke Vondung, Bernarda Fink, Markus Werba ou Florian Boesch. Depuis 2014, il est également porfesseur à la Haute école de musique de Zurich.

© DR

Pianiste

© FARBE

Pianiste

Au Grand Théâtre de Genève : récital avec Werner Güra (08-09)

Au Grand Théâtre de Genève : récital avec René Pape (11-12)

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INFORMATIONS PRATIQUES Horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en soirée et à 15 h en matinée. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets. Ouverture des portes L’accès à la salle est possible 30’ avant le spectacle. Retardataires Par respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard. Vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public aux différents niveaux du Grand Théâtre de la place de Neuve (Fr. 2.-). Jumelles Des jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-). Rehausseurs Disponibles aux vestiaires (service gratuit). Enregistrements Il est interdit de photographier, de filmer ou d’enregistrer les spectacles. Tout contrevenant peut être soumis à des poursuites. Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surtitrage bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vivement la Fondation Hans Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé. Programmes Les programmes du spectacle sont en vente sur place auprès du personnel de salle ainsi qu’à la billetterie du Grand Théâtre.

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BARS 1 heure avant le spectacle Les bars du hall, des foyers et du sous-sol vous proposent boissons et petite restauration. Dès 30 minutes avant le spectacle Le bar des foyers vous propose boissons et petite restauration. À l’entracte Les bars du hall, des foyers, du sous-sol et de l’amphithéâtre vous proposent boissons et petite restauration.

CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION

Trente minutes avant chaque opéra, un musicologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.

SUR L’ŒUVRE

Pour chaque opéra et création chorégraphique de la saison 18-19, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet au Théâtre de l’Espérance, 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève. www.amisdelopera.ch

Soirées prestige Les entreprises souhaitant organiser une soirée lors d’une représentation au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Aurélie Élisa Gfeller. T +41 22 322 50 58 mecenat@geneveopera.ch Soirées privées Les personnes souhaitant organiser une soirée privée à but non lucratif dans les espaces du Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Corinne Béroujon. T +41 22 322 50 03 c.beroujon@geneveopera.ch

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BILLETTERIE DU GRAND THÉÂTRE Àu Grand Théâtre de Genève Du lundi au samedi de 10 h à 18 h et jusqu’à 19 h 30 les jours de spectacle. Le dimanche dès 1 h 30 avant le début de la représentation. Par téléphone T + 41 22 322 50 50. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h Par courriel ou courrier Billetterie du Grand Théâtre CP 5126 - CH 1211 Genève 11 billetterie@geneveopera.ch En ligne sur le site geneveopera.ch Choisissez vos places et téléchargez vos billets sur votre smartphone ou imprimez-les. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Frais de port : Fr. 4.-). Modes de paiement acceptés : Mastercard, Visa et Amex. Dans le réseau FNAC en Suisse et en France Tarifs réduits Un justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit. Remboursement / échange Les billets sont remboursés ou échangés seulement lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés et les détenteurs de billets au tarif Flex peuvent échanger librement leur billet pour une autre date du même spectacle, jusqu’à la veille de la représentation à midi. Réservation de groupe Les associations et groupements à but non lucratif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison. T +41 22 322 50 50 groupes@geneveopera.ch

TARIFS SPÉCIAUX TARIF JEUNE (moins de 26 ans) 50 % de réduction sur le plein tarif dans toutes les catégories (sauf Or) dans la limite des disponibilités et sur présentation d’un justificatif. TARIF ÉTUDIANT 25 % de réduction sur le plein tarif, dans toutes les catégories (sauf Or), dans la limite des disponibilités et sur présentation d’un justificatif. TARIF DERNIÈRE MINUTE 30 minutes avant le début de la représentation et en fonction de disponibilités, une sélection de places vous est proposée au tarif de Fr. 50.- pour tous, et de Fr. 30.- pour les moins de trente ans. Attention: en fonction de la fréquentation des représentations, la disponibilité de ce tarif n’est pas garantie. TARIF FLEX En choisissant le tarif Flex au moment de votre commande, vous pouvez échanger gratuitement votre billet pour une autre date du même spectacle. L’échange est possible jusqu’à la veille de la représentation à midi, et dans la limite des disponibilités. CARTE 20 ANS/20 FRANCS Les titulaires de la carte bénéficient d’un rabais supplémentaire de Fr. 2.- par rapport au tarif jeune et reçoivent un programme de spectacle (une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle). TITULAIRES DU CHÉQUIER CULTURE Réduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie (chèques cumulables). PASSEDANSE D’une valeur de 20 francs et valable de septembre 2018 à juin 2019, il est offert gratuitement par le Grand Théâtre avec l’abonnement pleine saison et l’abonnement danse. TARIFS PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Les personnes à mobilité réduite peuvent être placées en catégorie A au premier rang, pour le prix d’un billet de catégorie F. Les personnes malentendantes peuvent être placées en catégorie C pour le prix d’un billet de catégorie H. Les personnes malvoyantes, aveugles ou avec un handicap mental, peuvent bénéficier d’une place gratuite pour leur accompagnant.

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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement. Bureau (novembre 2018) M. Jean Bonna, président M. Rémy Best, vice-président et trésorier Mme Brigitte Vielle, secrétaire Mme Françoise de Mestral Autres membres du Comité (novembre 2018) Mme Claudia Groothaert Mme Coraline Mouravieff-Apostol Mme Beatrice Rötheli Mme Véronique Walter M. Rolin Wavre Membres bienfaiteurs Mme René Augereau M. Jean Bonna Fondation de bienfaisance de la banque Pictet Fondation Hans Wilsdorf M. et Mme Pierre Keller Banque Lombard Odier & Cie M. et Mme Yves Oltramare Union Bancaire Privée – UBP SA M. et Mme Gérard Wertheimer

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Membres individuels S.A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis M. et Mme Luc Argand M. Ronald Asmar Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Maria Pilar de la Béraudière M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best M. et Mme Rémy Best Mme Saskia van Beuningen Prof. Julien Bogousslavsky Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin Mme Maria Livanos Cattaui M. et Mme Jacques Chammas Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Claude Demole M. et Mme Guy Demole M. et Mme Olivier Dunant Mme Denise Elfen-Laniado Mme Diane Etter-Soutter Mme Catherine Fauchier-Magnan Mme Clarina Firmenich M. et Mme Éric Freymond Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Éric Jacquet M. Romain Jordan Mme Madeleine Kogevinas M. et Mme Jean Kohler M. Marko Lacin Mme Brigitte Lacroix M. et Mme Pierre Lardy M. Christoph La Roche Mme Éric Lescure Mme Eva Lundin M. Bernard Mach Mme France Majoie Le Lous M. et Mme Colin Maltby

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M. et Mme Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst M. Bertrand Maus M. et Mme Olivier Maus Mme Béatrice Mermod M. et Mme Charles de Mestral Mme Jacqueline Missoffe M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Philippe Nordmann M. et Mme Alan Parker M. Shelby du Pasquier Mme Sibylle Pastré M. Jacques Perrot M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon M. et Mme Gilles Petitpierre M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Guillaume Pictet M. et Mme Ivan Pictet M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart M. et Mme Christopher Quast M. et Mme François Reyl M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié Marquis et Marquise de Saint-Pierre M. Vincenzo Salina Amorini M. Julien Schoenlaub Baron et Baronne Seillière Mme Charlotte de Senarclens Mme Christiane Steck M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller M. et Mme Gérard Turpin M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle M. et Mme Olivier Vodoz Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Rolin Wavre

Membres institutionnels 1875 Finance SA Banque Pâris Bertrand SA FBT Avocats SA Fondation Bru International Maritime Services Co. Ltd. JT International SA Lenz & Staehelin Schroder & Co banque SA SGS SA

Inscriptions Cercle du Grand Théâtre de Genève Mme Gwénola Trutat 11, boulevard du Théâtre • CH-1211 Genève 11 T +41 22 321 85 77 F +41 22 321 85 79 du lundi au vendredi de 8 h à 12 h cercle@geneveopera.ch Compte bancaire N° 530 290 Banque Pictet & Cie SA Organe de révision Plafida SA

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PROCHAINEMENT DANSE

DANSE

Sombras

Entre réel & illusion théâtrale

Ballet de flamenco de Sara Baras 28 février & 1er, 2 mars 2019 à 19 h 30 3 mars 2019 à 15 h Direction artistique et chorégraphie Sara Baras Direction musicale & musique Keko Baldomero Dessin des décors Andrés Mérida Textes Santana de Yepes Costumes Luis F. Dos Santos Lumières Óscar Gómez de Los Reyes Musiciens & danseurs du Ballet Flamenco Sara Baras

Soirée de trois ballets 27, 28, 29, 30 mars 2019 à 19 h 30 31 mars 2019 à 15 h

Petite Mort Musique de Mozart

Bella Figura

Musiques de Foss, Pergolesi, Marcello, Vivaldi & Torelli Chorégraphie, scénographie & lumières Jiří Kylián Costumes Joke Visser Lumières Joop Caboort

RÉCITAL

Sarah Connolly Mezzo-soprano Jeudi 7 mars 2019 à 19 h 30 Piano Julius Drake Brahms, Wolf, Roussel, Debussy & Zemlinsky

Glory

Musique de Haendel Chorégraphie & scénographie Andonis Foniadakis Costumes Tassos Sofroniou Lumières Mikki Kuntu Ballet du Grand Théâtre de Genève (Direction Philippe Cohen)

CONCERT

Messa da Requiem Messe de requiem de Verdi Lundi 8 avril 2019 à 19 h 30

Direction musicale Teodor Currentzis

Conférence de présentation 1 par Camille Girard Au Théâtre de l’Espérance 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève Lundi 25 mars 2019 à 18 h 15

Chœur & orchestre de Perm MusicAeterna 1

En collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet. Directeur de la publication Tobias Richter Responsable de la rédaction Daniel Dollé Responsable graphique & édition Aimery Chaigne Collaborations Isabelle Jornod, Tania Rutigliani, Patrick Vallon Impression Atar Roto Presse SA ACHEVÉ D’IMPRIMER EN FÉVRIER 2019

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