Tristan & Isolde
Opéra de Richard Wagner
Passion et partage
La Fondation du Groupe Pictet est fière de soutenir le volet pédagogique du « GTJ - Grand Théâtre Jeunesse ».
En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir.
Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations.
Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2024-2025.
Le Grand Théâtre de Genève remercie ses mécènes et partenaires de la saison 2024-2025 pour leur engagement généreux et passionné.
SUBVENTIONNÉ PAR
BRIGITTE LESCURE
AVEC LE GÉNÉREUX SOUTIEN DE
GRANDS MÉCÈNES
POUR LE PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
CAROLINE ET ÉRIC FREYMOND
MÉCÈNES
FONDATION VRM
RÉMY ET VERENA BEST
BLOOMBERG BOGHOSSIAN
DANCE REFLECTIONS BY VAN CLEEF & ARPELS DENISE ELFEN-LANIADO FONDATION LÉONARD GIANADDA MÉCÉNAT ANGELA ET LUIS FREITAS DE OLIVEIRA
HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA
MKS PAMP SA
MONA LUNDIN-HAMILTON FRANCE MAJOIE LE LOUS
ADAM ET CHLOÉ SAID
RTS TV & ESPACE 2 LE TEMPS
DEUTZ FLEURIOT FLEURS
CARGILL INTERNATIONAL SA FONDATION COROMANDEL FONDATION JAN MICHALSKI
FAMILLE SCHOENLAUB FONDATION DU DOMAINE DE VILLETTE
PARTENAIRES MÉDIA
PARTENAIRES D'ÉCHANGE
LÉMAN BLEU LE PROGRAMME.CH
L'USINE SPORTS CLUB MANOTEL
PARTENAIRE MÉDICAL OFFICIEL
CENTRE DE MÉDECINE DU SPORT ET DE L'EXERCICE HIRSLANDEN CLINIQUE LA COLLINE
MANDARIN ORIENTAL
1 Élément de la scénographie « Mur de lumières » © Enzo Incorvaia
2 Richard Wagner assis, photo de Louis Buchhister prise à Paris probablement en 1861 à la demande de Mathilde Wesendonck. © BTEU / Gerfototek / Alamy Stock Foto
3 Croquis de Henrik Ahr pour la scénographie.
4 Kirsten Dunst dans le prologue de Melancholia de Lars von Trier (2011) © Maximum Film / Alamy Stock Foto
5 Fresque d'une femme lisant Tristan und Isolde, École romantique allemande © A. Dagli Orti / © NPL - DeA Picture Library / Bridgeman Images
6 Affiche de Tristan und Isolde © Lebrecht Musique et Arts / Alamy Photo d'archives
7 Image de Tristan et Yseult, film de 2006 de Kevin Reynolds avec James Franco et Sophia Myles © Christophel / Alamy Photo d'archives
8 Portrait de Mathilde Wesendonck peint vers 1860 par Johann Conrad Dorner © A. Dagli Orti / © NPL - DeA Picture Library / Bridgeman Images
9 Tristan et Yseult buvant le philtre d'amour, enluminure du Tristan de Léonois (Roman de Lancelot de Gaultier de Moap), 1470. © BnF
10 La Villa Wesendonk à Zurich en 2008 © Wikimedia
11 Westerlund 2 est situé à environ 20'000 années-lumière à l'intérieur de la nébuleuse Gum 29. © Anglo-Australian Observatory /David Malin Images/Novapix / Bridgeman Images
Une programmation qui interpelle !
La saison 2024/2025 du Grand Théâtre de Genève, intitulée « Sacrifices », s'annonce encore très prometteuse.
Avec ce nouveau répertoire dévoilé, suscitant enthousiasme et curiosité, l'institution genevoise se montre plus que jamais à la hauteur de sa réputation et de ses ambitions.
À l'Union Bancaire Privée (UBP), nous partageons avec le Grand Théâtre de Genève cette volonté de faire rayonner la Cité au-delà de nos frontières.
La notoriété de la scène culturelle tout comme celle de la place financière suisse se construit grâce au développement à l'international, à la capacité d'allier tradition et innovation, mais aussi à la créativité et à la volonté d'attirer et de former les meilleurs talents.
En tant que partenaire du Grand Théâtre de Genève depuis plus d'une décennie, l'UBP est particulièrement heureuse de soutenir le spectacle du lancement de saison : l'œuvre magistrale de Richard Wagner, Tristan & Isolde, que vous vous apprêtez à découvrir.
Reconnu pour son esthétique minimaliste et tout en contraste, le metteur en scène, Michael Thalheimer, nous offre une immersion unique dans ce monument de l'opéra — ce drame lyrique qui a inspiré d'innombrables adaptations et reste l'une des plus célèbres histoires d'amour de la culture occidentale.
Nul doute que cette représentation saura trouver un large écho auprès d'une audience genevoise très variée, mais également dans toute la Suisse et à travers le monde.
Nous vous souhaitons des instants forts, avec de belles découvertes !
Guy de Picciotto CEO de l'Union Bancaire Privée
Tristan & Isolde
Opéra de Richard Wagner
Livret du compositeur
Créé le 10 juin 1865 au Théâtre royal de la Cour de Bavière à Munich
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2004-2005
Nouvelle production
Coproduction avec le Deutsche Oper Berlin
15 septembre 2024 — 17h
18, 24 et 27 septembre 2024 — 18h
22 septembre 2024 — 15h
Le spectacle durera environ quatre heures quarante cinq avec deux entractes inclus
Avec le soutien de
Le Briefing
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Direction musicale
Marc Albrecht
Mise en scène
Michael Thalheimer
Scénographie
Henrik Ahr
Costumes
Michaela Barth
Lumières
Stefan Bolliger
Dramaturgie
Luc Joosten
Direction des chœurs
Mark Biggins
Prise de rôle
Membre du Jeune Ensemble
Tristan
Gwyn Hughes Jones (15.09, 22.09, 27.09)
Burkhard Fritz (18.09, 24.09)
Isolde
Elisabet Strid
Le Roi Marke
Tareq Nazmi
Brangäne
Kristina Stanek
Kurwenal
Audun Iversen
Melot
Julien Henric
Un matelot, un berger
Emanuel Tomljenović ●
Un timonier
Vladimir Kazakov
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Architecture ouverte
Sélection des meilleures actions mondiales Made in Switzerland
La performance est produite par l´économie réelle et ses entreprises.
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Notre saison 24-25 s'ouvre avec l'un des monuments de l'œuvre de Richard Wagner et l'une des plus grandes histoires d'amour de tous les temps : Tristan und Isolde. La genèse de cet opéra semble indéniablement liée à la vie sentimentale de son auteur. Wagner en amorce la composition à Zurich en 1857, alors qu'il séjourne dans la propriété de son mécène, le riche commerçant Otto Wesendonck et qu'il y succombe au charme de la belle Mathilde… qui n'est autre que l'épouse de son hôte. Huit ans plus tard, il confie la création de Tristan und Isolde au chef Hans von Bülow, dont la femme Cosima vient de donner naissance à une petite Isolde, fille de Richard.
Isolde, la fille du roi d'Irlande, a soigné la blessure de Tristan, le neveu du roi ennemi de Cornouailles. Il a survécu au duel à la mort avec le fiancé d'Isolde, et elle est tombée amoureuse de lui. Et lui d'elle, mais en son for intérieur car le devoir l'appelle à emmener la princesse vers son mariage forcé avec le roi Marke de Cornouailles. Profondément humiliée, Isolde veut mettre fin à sa vie et entraîner Tristan avec elle dans la mort. Pour échapper à ce qu'il ressent pour Isolde, Tristan accepte de boire avec elle ce qu'ils croient être un poison, mais que Brangäne, la suivante d'Isolde, a remplacé par un puissant philtre d'amour. Se croyant à l'article de la mort, ils s'avouent leur amour interdit. Torturés l'un et l'autre par un désir et une passion impossibles, ils doivent continuer à vivre, mais souhaitent plus que jamais s'unir dans la mort...
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Wagner sublime ses amours interdites à travers la légende arthurienne de Tristan et Yseult, que la littérature médiévale a élevée au rang de mythe. La partition porte à l'incandescence la passion entre le chevalier mélancolique et la princesse indomptable, usant du chromatisme irrésolu du fameux « accord Tristan » comme d'un philtre de désir inassouvi. La « mélodie infinie » qui se répand de la voix à l'orchestre mène quant à elle de façon quasi hypnotique l'œuvre jusqu'à son paroxysme final : la Liebestod d'Isolde, ultime sacrifice d'amour dans la mort.
Après son Parsifal en 22-23, Michael Thalheimer trouve avec Tristan und Isolde un matériau de choix pour son esthétique minimaliste et son amour des contrastes. Le metteur en scène, qui excelle dans l'art de faire émerger la profonde humanité des personnages, voit en effet dans la rencontre entre Tristan et Isolde une déflagration susceptible de redéfinir les contours mêmes de l'univers. Sur le vaisseau métaphorique de la scène, plongés dans des jeux d'ombres et de lumières, les amants maudits traverseront toutes les strates du drame, rythmés par les obstacles dressés entre eux mais aussi par la violence de leurs vies intérieures. Seule résolution possible : se dissoudre ensemble dans une ultime obscurité. Ou encore, selon les célèbres mots de Nietzsche, dans une « effrayante et suave infinitude ».
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Our 24-25 season opens with one of Richard Wagner's greatest works and one of the greatest love stories of all time: Tristan und Isolde. The birth of this opera seems inextricably linked to the composer's complicated love life. Wagner began work on the opera in Zurich in 1857, while staying at the estate of his patron, the wealthy merchant Otto Wesendonck, where he fell under the spell of the beautiful Mathilde — none other than his host's wife. Eight years later, he entrusted the premiere of Tristan und Isolde to the conductor Hans von Bülow, whose wife Cosima had just given birth to a little Isolde, Richard's daughter.
Isolde, a daughter of the King of Ireland, had treated the wound of Tristan, a nephew of the enemy King of Cornwall, which he received in a duel to the death with Isolde's fiancé, and she falls in love with him. And he with her, but inwardly, because he is bound by duty to take the princess to her forced marriage to the Cornish King Marke. Deeply humiliated, Isolde wants to end her life and take Tristan with her to their deaths. To escape his feelings for Isolde, Tristan agrees to drink with her what they believe to be poison, but which Isolde's maid Brangäne has replaced with a powerful love potion. Believing themselves at death's door, they confess their forbidden love to each other. Tortured by impossible desire and passion, they must go on living, but they want more than ever to be united in death...
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Wagner sublimates his love affairs through the Arthurian legend of Tristan and Iseult, elevated to a quasi-mythical status by medieval literature. The score brings to an apex the passion between the melancholy knight and the indomitable princess, using the unresolved chromaticism of the famous “Tristan chord” as a philter of unfulfilled desire. The “infinite melody” that spreads from the voice to the orchestra leads the work almost hypnotically to its final climax: Isolde's Liebestod, the ultimate sacrifice of love in death.
After his Parsifal in 22-23, Michael Thalheimer finds in Tristan und Isolde a choice material for his minimalist aesthetic and his love of contrasts. The director, who excels in the art of bringing out the profound humanity of the characters, sees in the encounter between Tristan and Isolde an explosion capable of redefining the very confines of the universe. On the metaphorical ship of the stage, immersed in a play of light and shadow, the unhappy lovers will pass through all the levels of their tragedy, punctuated by the obstacles thrown their way by fate but also by the violence of their inner lives. The only possible resolution: mutual dissolution into a final darkness. Or, as Nietzsche famously put it, into a “frightening and sweet infinity”.
Créer des liens forts sur le long terme
Partenaire du Grand Théâtre de Genève depuis de nombreuses années, l’UBP est heureuse de soutenir le lancement de la nouvelle saison et vous souhaite un agréable moment avec l’opéra Tristan & Isolde.
Vibrons pour la culture romande
La RTS contribue au renforcement culturel romand, à la radio, à la télévision et sur le digital, grâce à plus de 50 émissions culturelles hebdomadaires.
Isolde, princesse d'Irlande, accompagnée de sa servante Brangäne, se rend chez le roi Marke de Cornouailles, qu’elle doit épouser. Elle est escortée par Tristan, héros de Cornouailles qui, quelques années plus tôt, a décapité Morold, le fiancé d'Isolde alors qu'il venait chercher une contribution de guerre. Mais avant de mourir, Morold avait blessé Tristan avec un poison dont seule Isolde détenait l’antidote. Tristan, voyageant sous un déguisement, avait traversé la mer pour aller chercher Isolde. Elle était parvenue à guérir sa blessure, mais était également tombée amoureuse de lui, bien qu'elle ne le lui ait pas fait savoir.
I.
Alors que le bateau approche de Cornouailles, les remords d'Isolde s'intensifient. Elle maudit Tristan et veut obtenir réparation pour les souffrances qu'il lui a infligées. Il est prêt à la rencontrer pour se racheter de sa culpabilité envers elle. Isolde a fait préparer une coupe de réconciliation qu'elle a l'intention de remplir d'un philtre mortel. Mais Brangäne recule devant la mort et remplit la coupe d'un philtre d'amour à la place. Avant même de débarquer, Tristan et Isolde sont liés l'un à l'autre par l'amour.
II.
La vie à la cour et le rôle d'Isolde en tant qu'épouse de Marke la séparent de Tristan. Ils prévoient de se rencontrer la nuit, pendant que la cour est à la chasse. Les amants tombent dans les bras l'un de l'autre avec abandon et jouissent de ce moment unique. Ils font l'éloge de la nuit et de l'amour et choisissent même de s'aimer après la mort plutôt que d'être séparés dans la vie quotidienne. Malgré les avertissements de Brangäne, le couple est surpris par le groupe des chasseurs à leur retour. Marke se fige d'incrédulité devant la trahison de son ami. Pour tenter de sauver l'honneur du roi, Melot blesse Tristan.
III.
Le compagnon de Tristan, Kurwenal, l'a amené à Kareol, la forteresse où il a passé son enfance. Il a envoyé un messager à Isolde pour qu'elle vienne guérir Tristan. En attendant, Tristan revit sa vie dans le délire de la fièvre. Lorqu'Isolde parvient enfin à la forteresse, il est trop tard. Tristan meurt dans ses bras.
Marke se lance à la poursuite d'Isolde lorsqu'il apprend de Brangäne la réalité de la situation. Mais sa tentative de pardon est trop tardive. Isolde a trouvé son salut dans l'union avec Tristan au-delà de la frontière de la vie.
The Irish princess Isolde is on her way to King Marke of Cornwall, to whom she is to be married, accompanied by her maid Brangäne. Her escort is Tristan, hero of Cornwall who a few years earlier beheaded Isolde's fiancé Morold, when he came to fetch a war contribution in Cornwall. However, before he died, Morold had wounded Tristan with a poison for which only Isolde had the cure. Tristan, travelling in disguise, crossed the sea to fetch Isolde. She managed to heal his wound, but also fell in love with him, although she didn't let him know it.
I.
As the ship approaches Cornwall, Isolde's remorse increases. She curses Tristan and wants redress for the suffering he has put her through. He is prepared to meet her to gain redemption for his guilt towards her. Isolde has had a cup of reconciliation made ready but intends that it be filled with a deadly potion. Brangäne recoils from death and so fills the cup with a love potion instead. Even before they land, Tristan and Isolde are bound to each other in love.
II.
Life at court and Isolde's role as Marke's wife, keep her and Tristan apart. They plan to meet at night while the court is out hunting. The lovers fall with abandon into each other's arms and delight in this unique moment together. They praise the night and love and even choose love after death rather than separation in daily life. Despite Brangäne's warnings, the couple are caught out by the hunting party on their return. Marke goes rigid with disbelief at his friend's disloyalty. In an attempt to save the king's honour, Melot wounds Tristan.
III.
Tristan's companion Kurwenal has brought him to Kareol, the fortress where he spent his childhood. He has sent a messenger to Isolde to cure Tristan. In the meantime, Tristan relives his life in the madness of fever. When Isolde finally reaches the fortress, it is too late. Tristan dies in her arms. Marke chases after Isolde when he learns the reality of the situation from Brangäne. But his attempts at forgiveness come too late. Isolde has found her salvation in the union with Tristan beyond the frontier of life.
Tristan & Isolde Richard Wagner (1813-1883)
Opéra en trois actes
Premier acte
Prélude
Première scène
Westwärts schweift der Blick (Un matelot)
Deuxième scène
Frische weht der Wind der Heimat zu (Un matelot)
Hab Acht, Tristan ! (Kurwenal)
Troisième scène
Weh, ach wehe! Dies zu dulden! (Brangäne)
Wie lachend sie mir Lieder singen (Isolde)
O blinde Augen! Blöde Herzen! (Isolde)
Welcher Wahn! Welch eitles Zürnen! (Brangäne)
Ho!he! ha! He! Am Untermast die Segel ein ! (L'équipage)
Quatrième scène
Auf Ihr Frauen! Frisch und froh (Kurwenal)
Herrn Tristan trete nah (Isolde)
Cinquième scène
Nicht da war's, wo ich Tantris barg (Isolde)
War Morold dir so wert (Tristan)
Du hörst den Ruf? Wir sind am Ziel (Isolde)
Los den Anker! Das Steuer dem Strom! (Tristan)
Tristan! Isolde! Treuloser Holder! (Isolde, Tristan)
Heil Tristan! Glücklicher Held ! (Kurwenal)
Deuxième acte
Prélude
Première scène
Hörst du sie noch? (Isolde)
Der deiner harrt — O hör mein Flehen! (Brangäne)
Die im Busen mir die Glut entfacht (Isolde)
Deuxième scène
Isolde! Tristan! Geliebter! (Isolde, Tristan)
Das Licht! O dieses Licht, wie lang verlosch es nicht! (Tristan)
O eitler Tagesknecht (Isolde)
O Heil dem Tranke! (Tristan)
O sink hernieder, Nacht der Liebe (Tristan, Isolde)
Einsam wachend in der Nacht (Brangäne)
O ew'ge Nacht, süsse Nacht (Isolde, Tristan)
Troisième scène
Rette dich, Tristan (Kurwenal)
Tatest du's wirklich (Marke)
O König, das kann ich dir nicht sagen (Tristan)
Troisième acte
Prélude
Première scène
Kurwenal! He! Sag, Kurwenal (Un berger)
Dünkt dich das? Ich weiss es anders (Tristan)
Isolde kommt! (Tristan)
Mein Herre! Tristan! Schrecklicher Zauber! (Kurwenal)
Das Schiff? Siehst du's noch nicht (Tristan)
Kurwenal, treuester Freund! (Tristan)
Deuxième scène
O diese Sonne! (Tristan)
Ich bin's, ich bin's, süssester Freund! (Isolde)
Troisième scène
Kurwenal! Hör! Ein zweites Schiff (Un berger)
Mild und leise wie er lächelt (Isolde)
VIe siècle
L'inscription DRVSTANVS HIC IACIT CVNOMORI FILIVS (« Ci-gît Drustanus, fils de Cunomorus ») est gravée sur un menhir de granit près de Fowey sur la côte sud de Cornouailles. Vers 1540, l'antiquaire John Leland rapporte que l'inscription était suivie par CVM DOMINA OUSILLA (« avec dame Ousilla »), mots devenus depuis illisibles.
XIIe siècle
Les poètes Thomas d'Angleterre et Gottfried de Strasbourg, l'un en vieux français, l'autre en moyen haut-allemand que lira Wagner, composent les premiers textes versifiés de la légende du chevalier breton Tristan et de la princesse irlandaise Yseult. Des versions en prose (Bédier et Béroul en français, Malory en anglais), plus tardives, intègreront l'histoire au cycle arthurien de la Table ronde.
1819
Publication à Leipzig chez Brockhaus de l'essai philosophique Le Monde comme volonté et comme représentation (Die Welt als Wille und Vorstellung) d'Arthur Schopenhauer. La véritable rédemption de la vie, affirme Schopenhauer, ne peut résulter que de la négation ascétique totale du « vouloir-vivre ».
1852
Richard Wagner, réfugié politique de la Révolution de mai 1849 à Dresde, fait connaissance à Zurich du riche négociant de soieries allemand Otto Wesendonck qui l'héberge et devient son mécène. Très vite, Wagner tombe amoureux de l'épouse de son hôte, Mathilde.
1854
Affecté par le pessimisme de Schopenhauer et son amour impossible pour Mathilde Wesendonck, Wagner écrit à Liszt : « N'ayant jamais joui dans ma vie du vrai bonheur de l'amour, j'érigerai un monument à ce plus beau de tous les rêves. J'ai conçu dans mon esprit un Tristan und Isolde, la conception musicale la plus simple et pourtant la plus complète que l'on puisse imaginer, et avec le ‹ drapeau noir › qui flotte à la fin, je me couvrirai — pour mourir. »
1857
Wagner, qui n'utilisait jamais d'autres textes poétiques que les siens, met en musique cinq poèmes de Mathilde, connus aujourd'hui sous le nom de Wesendonck Lieder, dont il identifie deux — « Im Treibhaus » et « Träume » — comme des « études pour Tristan und Isolde » (respectivement, le duo d'amour de l'acte II et le prélude de l'acte III).
1859
Séparé de sa femme Minna, fuyant le foyer des Wesendonck, Wagner s'installe à Lucerne où il finit la composition du troisième acte de Tristan und Isolde. La partition étant terminée, elle sera publiée par Breitkopf et Härtel à Leipzig, mais le choix d'un lieu pour sa création s'avère compliqué… Paris ? Strasbourg ? Karlsruhe ? Vienne ? Rio de Janeiro ?
Tristan und Isolde en quelques dates
10 avril 1865
Naissance d'Isolde, fille de Cosima von Bülow, née Liszt, et de Richard Wagner, mais Hans von Bülow, dont la dévotion à Wagner est sans faille, reconnaît l'enfant comme sa fille légitime.
10 juin 1865
Le jeune roi de Bavière, Louis II, devenu le mécène principal de Wagner, finance la production de Tristan und Isolde au Nationaltheater de Munich. Hans von Bülow, malgré la liaison notoire de Wagner avec son épouse Cosima, en dirigera la création, avec les époux Schnorr von Carolsfeld, Ludwig et Malvina, dans les rôles-titres.
21 juillet 1865
Après n'avoir chanté le rôle de Tristan que quatre fois, Ludwig Schnorr meurt subitement. On murmure que l'effort nécessaire pour chanter le rôle l'avait tué. Les chefs d'orchestre Felix Mottl en 1911 et Joseph Keilberth en 1968 se sont également effondrés sans vie alors qu'ils dirigeaient le deuxième acte de l'opéra.
1883
Selon la légende que l'on veut croire, soit après s'être disputé avec Cosima au sujet de son intérêt amoureux pour la chanteuse Carrie Pringle, soit après avoir troussé une femme de chambre du palais vénitien où la famille Wagner résidait pour l'hiver, Richard Wagner meurt le 13 février d'une crise cardiaque à l'âge de 69 ans. Avant de mourir,
il passe la soirée dans un état mélancolique au piano à jouer sans arrêt un motif musical en La bémol majeur, dit « Thème Porazzi », une esquisse qui se rattache à l'ambiance sombre et désolée du prélude du troisième acte de Tristan und Isolde, mais que Wagner n'utilisa pas dans la partition finale.
1929
Luis Buñuel coécrit avec Salvador Dali et réalise le court-métrage surréaliste Un chien andalou. Un homme y désire ardemment une femme qui le repousse. Le film est muet, mais sonorisé : Buñuel, lors des scènes de séduction et de mort, y incorpore la version instrumentale du Liebestod, l'ultime chant d'amour et de mort d'Isolde.
1942
Création à la Tonhalle de Zurich du Vin herbé de Frank Martin. Le compositeur suisse livre dans cet oratorio profane sa version du mythe de Tristan et Yseult. La première représentation scénique aura lieu quelques années plus tard, le 15 août 1948 à Salzbourg.
1972
Le « Thème Porazzi » se fait entendre à plusieurs reprises au cours du film Ludwig de Luchino Visconti ; dernière pensée musicale du roi Louis II dans sa maladie mentale, chargée de mystère, de mélancolie et d'angoisse.
1996
Pour son Roméo & Juliet avec Leonardo Di Caprio et Claire Danes, le cinéaste Baz Luhrmann transporte l'intrigue de la pièce de Shakespeare dans la guerre des gangs d'un Los Angeles du 20e siècle. La bande originale réunit de nombreuses stars de la pop des années 90 mais c'est sur le Liebestod d'Isolde que Juliette se donne la mort.
2011
Le prologue de Melancholia, film de Lars Von Trier, se déroule sur le prélude de Tristan. La musique de Wagner amplifie l'atmosphère onirique et sombre de cette succession de plans surréalistes tournés au ralenti. Le film et l'opéra ont en commun de s'inspirer du pessimisme philosophique de Schopenhauer, et de sa réflexion autour du malheur, de la mort et des désirs humains inassouvis.
« Plus profonde que ne le pensait le jour »
Entretien avec Michael Thalheimer et Marc Albrecht
Propos recueillis par Luc Joosten
Tristan und Isolde est, comme l'a dit Wagner lui-même, un monument à l'amour. Dans quelle mesure cet opéra est-il vraiment une histoire d'amour ?
MICHAEL THALHEIMER Au premier abord, on pourrait effectivement penser que Tristan und Isolde est une sorte de Roméo et Juliette. Mais si l'on se plonge plus profondément dans l'œuvre, on se rend compte à quel point cette histoire d'amour est en fait complexe. La situation particulière de l'histoire soulève d'innombrables questions. Qu'est-ce que l'amour, d'ailleurs ?
L'amour est-il durable ou n'est-il peut-être qu'un bref moment de bonheur ? Comment l'amour naît-il et comment disparaît-il ? Et surtout, qu'est-ce que l'amour a à faire avec la mort ?
La soi-disant « mort d'amour » (Liebestod), toujours associée à l'opéra Tristan und Isolde, ne parle pas seulement de la recherche de l'amour au-delà des limites de la vie, mais aussi de la mort de l'amour — de sa fin.
Tristan et Isolde ne sont pas des personnages de théâtre représentant des personnes ordinaires. Ils sont plutôt une sorte d'idée qu'on peut se faire des êtres humains et des situations extraordinaires qui dépassent le quotidien.
L'amour qu'ils vivent est donc d'un autre niveau,
plus élevé. Il a une intensité et une profondeur plus grandes. L'opéra génère toujours une émotion accrue, mais la puissance de la musique de Wagner l'amplifie et nous plonge dans une situation très éloignée de la vie quotidienne.
Il y a également une grande différence au niveau du contenu. L'amour entre Tristan et Isolde naît dans un contexte qui est très chargé. D'une certaine manière, ils sont tous deux destinés à s'aimer et leurs destins sont déjà tracés. Et le poids de leur passé malheureux leur fait immédiatement envisager la mort. Ils sont radicaux dans leur décision de dire adieu à la vie. Mais le fameux philtre d'amour arrive sous l'apparence de ce qu'ils croient être un philtre de mort — qui aurait pu tout aussi bien être de l'eau, comme l'a fait remarquer Thomas Mann — et comme la mort ne survient pas, une toute nouvelle perspective de désir pour l'autre apparaît. C'est une sorte d'amour surnaturel. Il n'y a plus que du désir, du désir, un désir insatiable, avec une profondeur presque douloureuse. Ce n'est plus un amour ou un tomber amoureux ordinaire, mais quelque chose qui a une dimension métaphysique. Et en ce sens, on peut dire que Tristan und Isolde est une histoire d'amour, une histoire d'amour très, très profonde. Et d'une nature fascinante et aliénante.
Tristan und Isolde est-il aussi musicalement une histoire d'amour ? Et je pose la question dans une double perspective : à la fois par rapport au contenu et par rapport à votre relation avec cette œuvre. Après tout, ce n'est pas la première fois que vous assumez la direction musicale de Tristan und Isolde. Cela crée-t-il une relation particulière, un amour particulier pour l'œuvre ?
MARC ALBRECHT Je pense que Tristan und Isolde est certainement la partition la plus extrême, la plus excessive de Wagner. Mais c'est aussi ce qui la rend si intéressante pour moi. À bien des égards, ce qu'il fait est tout simplement expérimental. Ce ne sont pas seulement les fameuses innovations harmoniques et le chromatisme omniprésent avec lesquels Wagner ouvre pour ainsi dire la porte à la modernité. La manière dont il a a organisé musicalement le contenu de cette œuvre — c'est-à-dire l'idée de l'amour et son impossibilité dans la réalité — la rend également unique.
En effet, dans cet opéra, nous voyons deux personnages tourner constamment l'un autour de l'autre, comme deux étoiles sur leur propre orbite qui ne parviennent pas à s'unir réellement. Lorsque, à la fin de leur grand duo au deuxième acte, Tristan et Isolde chantent vraiment ensemble, pour un seul moment bref et magique, ils sont brusquement interrompus par l'apparition de Marke et de sa suite. Wagner place alors un accord dissonant et mordant qui coupe définitivement le tissu musical. La lumière la plus froide tombe soudain sur la scène et déchire tout en morceaux.
Isolde fera revivre cette musique à la toute fin de l'œuvre, dans un rythme deux fois plus lent, comme au ralenti, afin de guérir, aussi musicalement, cette blessure. Ce n'est que là, à la fin du voyage de cinq heures, qu'il y a
Entretien avec Michael Thalheimer et Marc Albrecht
une sorte de rédemption musicale. Wagner laisse l'accord énigmatique de Tristan, qui ne veut jamais se résoudre, une unique fois atteindre son but. Mais il est trop tard pour une véritable réunion des amants.
Comment pouvez-vous, en tant que chef d'orchestre, maintenir une telle tension aussi longtemps ?
MA C'est une aventure sans cesse renouvelée. Dans Tristan und Isolde, Wagner crée ces immenses arches qui couvrent tout un acte, ce qu'il appelle la « mélodie infinie », avec des transitions incroyablement subtiles d'un état musical à un autre. Le tout accompagné d'un son orchestral tout en tensions, à la fois très sombre et chatoyant, qui rend cette partition si unique.
Il s'agit donc d'une musique au fort potentiel addictif, qui n'arrive jamais à sa fin. Un courant musical qui se réinvente en permanence. C'est là le grand attrait et la grande difficulté : faire en sorte que chacun de ces moments du grand fleuve devienne vraiment vivant et nous en inspirer lors de l'exécution.
Les indications de tempo de Wagner sont rares à cet égard, mais il est clair qu'il voulait lui-même que la musique s'adapte à tout moment à la situation, à chaque tournure du texte. Cela sera bien sûr un peu différent chaque soir, je l'espère. Même si nous nous mettons d'accord maintenant, pendant les répétitions, il doit y avoir de la place pour la spontanéité lors de la représentation. Ce n'est qu'alors que cette musique peut vraiment « décoller ».
Outre les grands arcs qui traversent l'œuvre, Wagner a travaillé de manière incroyablement détaillée sur la relation entre le texte et la musique. Chaque phrase, chaque mot a reçu son interprétation musicale spécifique. La riche nuance psychologique et la motivation de l'intrigue se reflètent très précisément dans la musique.
MT Je pourrais décrire cela comme un désir de perfection. Ce que Marc a décrit à propos de la musique s'applique également à la mise en scène. Vous devez vous appuyer sur elle, vous devez suivre le « grand et le petit » pour maintenir
tout cet arc narratif de cinq heures et vraiment créer cette tension. Et c'est un défi incroyable. C'est également un défi pour le public. Avec sa partition, sa musique et cette histoire complexe, Wagner invite le public à devenir actif et à prendre part aux événements. Tristan und Isolde n'est pas un opéra où le public peut s'asseoir et se laisser divertir.
Pour vraiment maintenir toute cette tension, il est important de faire attention aux détails, de s'assurer que les chanteurs, les personnages sur scène savent exactement ce qu'ils disent à chaque seconde, à quel moment de l'histoire ils se trouvent. Comment se développe-t-elle ? Où va-t-elle ? On pourrait comparer cela à un acte d'amour qui se prolonge pendant plus de cinq heures, car la rédemption n'arrive qu'à la fin. Comme un chef étoilé qui compose un menu de 11 plats, où chaque plat, chaque ingrédient doit être parfait pour que tout le dîner soit réussi. Et peut-être que le point culminant se trouve à la fin.
Au sujet de votre langage scénique, Michael, nous entendons ou lisons souvent qu'il est minimaliste. En réalité, il s'agit plutôt d'images claires, parfois monumentales, créées avec un matériel très limité, emprunté à l'action.
MT Je doute que la caractérisation de minimalisme soit vraiment correcte. Pour moi en tout cas, je n'ai pas besoin de ce terme. À mes yeux, il s’agit de concentration, de réduction, de simplification. Je veux simplement éviter tout ce qui est inutile. En tant que spectateur, je constate qu'il y a parfois des choses qui me détournent du fil qui est tissé dans un spectacle et qui m'éloignent de l'arc principal. C'est ce que je veux éviter dans mon travail et je renoue ainsi avec une vieille tradition du théâtre. Si vous remontez à l'Antiquité, peut-être aux origines du théâtre, une grande importance était
accordée à la réduction, à la suppression du superflu, de ce qui distrait.
De plus, la réduction laisse place à l'interprétation, tant du côté du public que du metteur en scène. Le public n'obtient pas tout en prêt-à-porter et a ainsi la chance de découvrir sa propre histoire avec sa propre imagination. Et cela peut varier d'un spectateur à l'autre. Si je les surcharge de beaucoup de choses superflues et triviales et que je leur donne ensuite une image pour tout ce qui peut être imaginé ou dit sur scène, je priverais effectivement les spectateurs de leur propre imagination et de leurs pensées. Je ne veux pas tout mâcher pour le public.
En fin de compte, je n'ai pas choisi ce « minimalisme ». Je suis simplement comme ça et c'est comme ça que je travaille en tant que metteur en scène. Je ne peux pas m’échapper de cette peau ni dire : « Oh, demain, je ferai les choses différemment ». Je ne cherche pas cela, c'est en moi. Je ne peux pas faire les choses différemment.
MA Cette approche crée aussi une focalisation très particulière. Il n'y a pas un seul moment d'action inutile et c'est également le cas dans la partition. Ici non plus, pas de ton artificiel, pas de son hystérique, tout vient de l'intérieur.
Et c'est pourquoi la musique, le texte et surtout l'interaction entre les acteurs proviennent entièrement du drame — pour ainsi dire de l'état émotionnel des personnages. L'essentiel est montré avec d'autant plus de force qu'il y a peu de moyens.
MT Et j'espère bien sûr que cela nous permettra d'atteindre une autre profondeur. Cela semble si simple de simplifier, mais c'est un grand défi. Cela demande une concentration extrême de la part de tous ceux qui participent à l'action scénique
Amas cosmiques d'étoiles. Constellations lointaines
© Source Zenobillis
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et nous devons les y amener ensemble, car le chanteur n'a rien d'autre que Wagner, lui-même et son vis-à-vis, et cela demande une précision et une perfection énormes. Je dis souvent que tout ce qui nous touche est toujours simple. Le seul danger est que tout ce qui est simple n'est pas forcément touchant.
Cette réduction scénique a-t-elle un équivalent dans l'exécution musicale ?
MA Je considère comme un grand privilège de pouvoir redécouvrir cette œuvre à différentes étapes de ma vie. En tant que jeune chef d'orchestre, il est bien plus difficile de trouver un véritable équilibre entre la tête et les tripes, la raison et l'émotion. C'est un véritable défi pour cette œuvre.
L'un des problèmes de la partition de Tristan est que cette musique crée une telle excitation chez tous les musiciens et chanteurs impliqués que, comme un fleuve sauvage et tumultueux, elle peut sans autre tout submerger et emporter avec elle.
Mais heureusement, cette partition contient aussi un grand trésor de moments vulnérables et délicats, presque fragiles. Ces moments de retenue sont pour moi les plus importants. Une musique de chambre avec de nombreux moments de silence, parfois un silence dangereux.
L'abyssal est aussi bien à l'aise dans cette musique que l'extase. En tant que chef d'orchestre, il faut créer des contrastes, faire circuler l'air. Car tout ce qui est fort vient quasiment de soi-même — mais il faut travailler sur tout le reste. On pourrait aussi appeler cela de la réduction, mais cela signifie surtout : contrôler, garder la tête pendant que le cœur fait son travail....
Vous avez délibérément choisi d'interpréter la partition dans son intégralité — donc aussi sans les coupures habituelles, par exemple dans le deuxième acte.
MA Ces coupures ne m'ont jamais convaincu sur le plan musical et elles sont certainement davantage liées à l'histoire difficile de la représentation de l'œuvre. Wagner lui-même a proposé très tôt des coupures, car il craignait qu'autrement la pièce ne soit jamais jouée et ne survive pas. La première représentation prévue à Vienne a été annulée après 77 répétitions en raison de son illisibilité, de son injouabilité et d'autres impossibilités. Il fallut alors attendre quelques années de plus pour que la première ait lieu à Munich en 1865. Et là, Wagner exauça presque tous les souhaits de ses chanteurs : il changea les notes, coupa dans la partition, procéda à des adaptations... Il était tout simplement heureux qu'elle soit jouée.
Mais maintenant que la pièce fait partie du canon des grandes œuvres, nous devrions revenir à l'original sans faire de concessions — cela correspond aussi beaucoup plus au contenu de l'œuvre. La grande coupure habituelle du deuxième acte, la conversation entre le jour et la nuit, est un passage si essentiel qu'un saut à cet endroit est presque physiquement douloureux. Musicalement, on assiste ici à une transition fascinante et très progressive entre les retrouvailles extatiques des amants et le grand adagio, véritable point central de l'action : « O sink hernieder, Nacht der Liebe ». Il faut absolument la longue descente qui précède pour arriver vraiment dans la nuit.
L'histoire d'amour de Tristan und Isolde ne doit pas être confondue avec une histoire d'amour sentimentale. C'est un monument à l'amour. Elle a un poids, une stabilité. L'amour a ses longueurs.
MT Oui. Marc et moi nous sommes rencontrés en amont et avons longuement parlé à Berlin. Et c'est là qu'il m'a convaincu de suivre cette voie, même si, en tant que metteur en scène, on est peut-être tenté de dire que plus c'est court, mieux c'est. Mais je suis maintenant un metteur en scène d'opéra qui aime vraiment la musique, et je pense donc qu'il est tout à fait juste de viser l'exhaustivité.
Je suis d'accord avec l'avis de Marc : il faut savoir tenir. Une œuvre comme Tristan und Isolde a simplement besoin de son ampleur. Comme les personnages, nous, spectateurs ou créateurs, devons vivre l'événement dans toute sa longueur. C'est aussi une métaphore de la vie, pourrait-on dire. Car cette pièce n'est pas un sprint de 100 mètres, c'est un marathon. Et chaque marathonien que vous interrogerez décomposera également le marathon en milliers de petites étapes. Et tout changera. Mais tenir 42 kilomètres est aussi une expérience très spéciale.
MA À notre époque où tout semble se réduire à une durée de clip vidéo d'une minute et demi, où dominent les courtes séquences sonores et les images rapides, il est si bénéfique de s'abandonner à une œuvre qui ose prendre son temps. Pour vivre quelque chose de différent d'une manière diamétralement différente.
MT C'est ce que je voulais dire tout à l'heure en parlant de défi pour le public. Les arts du spectacle, l'opéra et le théâtre, peuvent offrir exactement le contraire.
La lumière joue un rôle très important dans la mise en scène.
MT Comme je l'ai déjà dit, cet opéra est une conversation entre le jour et la nuit. Dans tous les actes, tant au niveau du texte que de la musique.
avec Michael Thalheimer et Marc Albrecht
Le jour, la réalité est différente. Là, c'est le quotidien, la clarté, le calcul et la raison qui prévalent. Mais la nuit, c'est tout autre chose qui prévaut. Ce n'est pas pour rien que des œuvres littéraires célèbres comme Dracula et Frankenstein se déroulent la nuit — le rêve nocturne nous transporte lui aussi dans une tout autre atmosphère, dans une autre réalité.
Et Wagner joue avec cela, tant sur le plan lyrique que musical. La nuit est « plus profonde que ne le pensait le jour » (NDLR : Tiefer als der Tag gedacht, titre d'une histoire culturelle de la nuit par Elisabeth Bronfen, tiré du chant de la nuit du Zarathoustra de Nietzsche — l'œuvre a été une source d'inspiration pour Michael Thalheimer). La nuit a une profondeur qui fait défaut au jour. Avant la rencontre décisive entre Tristan et Isolde au deuxième acte, Isolde chante à Brangäne : « Éteins la dernière lueur de la lumière. »
Normalement, c'est l'inverse et la lumière est allumée en signe. Ici, il s'agit d'« éteindre la lumière ». Cela signifie que les personnages entrent dans la nuit. Ils se dirigent vers une autre conscience. Ce symbolisme wagnérien de la lumière et de l'obscurité a attiré mon attention. Nous l'avons repris dans la conception à la fois du décor (Henrik Ahr) et de l'éclairage (Stefan Bolliger).
Et je reviens à ce que je disais au début : Ce ne sont pas seulement deux personnes qui se rencontrent. Ce sont deux forces qui s'attirent mutuellement — comme deux planètes qui entrent en collision. Ou deux étoiles qui se percutent et forment un trou noir. Et au centre de ce trou noir se trouve une singularité : un petit volume d'une densité infinie. La fusion de Tristan et Isolde.
You know the day destroys the night
Night divides the day
Tried to run
Tried to hide
Break on through to the other side
Break On Through (to the Other Side)
Chanson de The Doors
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Tu sais, le jour détruit la nuit
La nuit divise le jour
Tenté de fuir
De te cacher
Évade-toi de l'autre côté
Galaxies en collision, NGC 6052. © Images de l’histoire des sciences / Alamy Photo d'archives
La genèse de Tristan
Par Luc Joosten, dramaturge de la production
L'amour comme exercice de mort
Au cours de l'été 1857, après avoir achevé
Das Reingold et Die Walküre, Wagner interrompt le travail sur le Ring qu'il avait commencé vers 1851 et doute de pouvoir jamais reprendre le projet. L'ampleur que prend la composition réduit la perspective d'un possible achèvement et le besoin d'argent pressant ne rend pas la situation plus facile. Wagner pense pouvoir résoudre ses problèmes financiers en écrivant un opéra facile à interpréter — éventuellement en italien — qui pourrait être joué dans de nombreux théâtres à travers le monde, jusqu'en Amérique du Sud. Mais de plus en plus certain de son génie, il refuse finalement de céder à ces contraintes matérielles et se lance à nouveau dans un grand projet de création. Projet qui devient Tristan und Isolde, opéra qui devient l'une des œuvres les plus modernes, les plus impressionnantes et les plus complexes du XIXe siècle.
Ce ne sont pas seulement des considérations d'ordre pratique ou compositionnel qui guident Wagner. Sa rencontre avec Mathilde Wesendonck et l'amour impossible qu'il lui voue sont tout aussi importants pour comprendre le projet. L'éloignement croissant d'avec sa première femme Minna et la liaison avec la Française Jessie Laussot, avec laquelle
il a même voulu fuir l'Europe, conduisent à une rupture sentimentale entre les époux. Lorsqu'au cours de l'hiver 1852, Wagner rencontre Mathilde Wesendonck, la jeune épouse du riche marchand de soie zurichois Otto Wesendonck, il trouve dans la grâce et la sensibilité artistique de celle-ci, mais surtout dans son respect pour son œuvre et sa personne, une nouvelle réponse à son désir romantique. Dès le premier acte de Die Walküre, il fait coïncider la situation des personnages principaux avec sa propre situation amoureuse. Mais ce n'est que dans Tristan und Isolde que l'attrait érotique de la relation et l'impossibilité de sa réalisation deviennent le centre de l'œuvre.
De plus, lorsqu'à l'automne 1854, à l'instigation du poète Georg Herwergh il prend connaissance de l'ouvrage de Schopenhauer Le Monde comme volonté et comme représentation, Wagner trouve dans l'esprit pessimiste qui en émane une légitimation philosophique à sa propre désillusion face à la révolution. Mais surtout, il lit dans la doctrine de Schopenhauer sur la Volonté du Monde qui, telle une force aveugle, s'empare de la réalité et du désir humain, une affirmation métaphysique de l'enchevêtrement de ses aspirations amoureuses et artistiques. Tristan und Isolde doit devenir avant tout un monument à l'amour, même si l'œuvre devient finalement un monument à la mort.
Un monument à la fatalité
En effet, l'amour malheureux de Tristan et Isolde fournit à Wagner le modèle parfait pour transformer l'opéra, l'amour et la philosophie en une seule œuvre d'art. L'histoire fait partie des grands mythes européens créés au Moyen Âge. Elle a reçu son élaboration littéraire la plus importante dans le roman inachevé de Gottfried von Straßburg, Tristan, datant d'environ 1210. C'est également ce roman qui a servi de base à l'adaptation de Wagner, lequel a complètement remodelé le matériau à sa guise, en s'inspirant souvent de la littérature romantique dans laquelle le symbole de la nuit occupe une place prépondérante. De l'histoire originale d'un amour impossible et d'un honneur troublé, Wagner conserve la base, mais il l'élève à un autre niveau. Au cours de la conception et de l'achèvement de l'œuvre, la glorification positive de l'amour est reléguée au second plan et la Todessehnsucht (aspiration à la mort) prend de l'importance : ce n'est pas dans cette réalité que l'amour peut célébrer son triomphe, mais seulement au-delà des limites de la vie. Ce n'est pas le bonheur terrestre ou la libération par l'amour, mais sa fatalité, son caractère impérieux, son pouvoir dévorant et le désir de le réaliser dans la mort qui sont au centre de Tristan und Isolde. Chaque accomplissement ne fait que susciter un nouveau désir plus grand et l'amour est avant tout synonyme de souffrance. En ce sens, l'opéra, achevé en 1859, devient finalement un exercice de mort. La mort, qui s'annonce déjà à la fin du premier et du deuxième acte, connaît son moment suprême à la fin du troisième acte, avec l'union des amants dans la mort.
Une musique qui s'ouvre
Avec Tristan und Isolde, Wagner a écrit l'une des partitions les plus impressionnantes de l'histoire de l'opéra. Aucun accord n'est plus célèbre que l'accord dit de Tristan dans les premières mesures du prélude. Il symbolise la richesse harmonique et la liberté de l'ensemble de l'œuvre et sa variété sans précédent de dissonances. Dans Tristan und Isolde, la musique semble ne pas avoir de fin, mais être en perpétuelle recherche, donnant l'impression que le sol se dérobe sous les pieds. Dans un mouvement quasi infini, elle dépeint le désir destructeur et insatiable auquel l'homme est soumis par l'amour — la «Volonté», au sens de Schopenhauer.
L'action, largement absente du livret, doit céder la place à une sorte de monologue intérieur à deux qui s'exprime dans une musique d'acteur. L'élan statique sur scène ne révèle son véritable sens et son contenu que dans la dynamique de la sous-couche musicale. Le reste est ineffable. Lorsque, à la fin de l'opéra, la musique semble enfin se calmer, Tristan et Isolde meurent : le désir d'amour du monde est absorbé dans une unité mystique dans laquelle ils semblent se confondre avec la musique elle-même.
Tristan und Isolde, après plusieurs répétitions laborieuses et avortées, n'est créé à Munich que six ans après son achèvement, sous le patronage du roi Louis II. Les soucis d'argent sont enfin derrière Wagner. L'achèvement du Ring se fait attendre. Et l'amour ? Entre-temps, le compositeur a déjà un enfant avec Cosima von Bülow, épouse du chef d'orchestre Hans von Bülow — elle essaiera plus tard d'effacer les traces de la présence de Mathilde dans la vie de Wagner.
« Celui qui est digne de savoir ce qui se passait alors en lui, ce sur quoi il dialoguait avec lui-même dans l'obscurité la plus sacrée de son âme — il n'y en a pas beaucoup qui en soient dignes : qu'il écoute, qu'il regarde et qu'il vive Tristan und Isolde, le véritable opus métaphysique de tout art, une œuvre sur laquelle repose le regard brisé d'un mourant, avec son insatiable nostalgie la plus douce pour les mystères de la nuit et de la mort ».
Friedrich Nietzsche, Quatrième Considération intempestive. Richard Wagner à Bayreuth.
De l’aldultère vers l'absolu
Extrait de Richard Wagner — Ein Leben als Gesamtkunstwerk de Martin Geck
Sous le signe du libéralisme actuel, le thème de l'adultère ne peut plus guère être érigé en conflit aux dimensions métaphysiques, comme le voulait Wagner. Pourtant, Tristan und Isolde renferme bien plus, à savoir la nostalgie de l'homme pour le tout autre, pour le sanctuaire de l'amour et du dévouement absolus. La tentative de Wagner de donner une voix à cette aspiration par le biais de la religion de l'art n'a rien perdu de sa fascination, même si l'accent est désormais mis avant tout sur « l'art » — ce qui signifie que nous laissons passer la nostalgie de l'absolu sur le plan esthétique, étant moins concernés par une création artistique capable de faire ressentir des scènes primitives qui n'ont « en fait » plus leur place dans une société éclairée. [ ... ]
Il est facile de rapporter l'action de Tristan und Isolde et sa métaphore d'Eros et Thanatos à la doctrine de l'inconscient de Sigmund Freud ; il serait cependant plus fructueux de demander à la musique dans quelle mesure son essence irrationnelle est prédestinée à pactiser avec le « ça » freudien et avec la « volonté du monde » aveugle de Schopenhauer.
Wagner savait pourquoi il était devenu un disciple de Schopenhauer précisément en tant que compositeur et pourquoi il écrivit à Mathilde Wesendonk peu après l'achèvement de l'œuvre : « Pensez maintenant à ma musique qui, avec ses sucs fins et mystérieusement liquides, pénètre par les pores les plus subtils de la sensibilité jusqu'à la moelle de la vie, pour y submerger tout ce qui ressemble à de l'intelligence et à une force de conservation soucieuse d'ellemême, pour balayer tout ce qui appartient au délire de la personnalité et ne laisser que le soupir merveilleusement sublime de l'aveu d'impuissance : comment pourrais-je être un homme sage si je ne suis tout à fait chez moi que dans une telle folie furieuse ? »
© 2012 Siedler Verlag
La trahison de Tristan
Le philtre d'amour, qui dans l'épopée de Gottfried est un moment efficace de l'action, même s'il n'est pas pris au sérieux, est plutôt un symbole chez Wagner, mais un symbole compliqué : une énigme dialectique. Le fait que, contrairement à la potion fatale du Crépuscule des dieux, elle ne produise rien, mais révèle au contraire ce qui existe et qui est passé sous silence, est évident et n'a jamais été méconnu. Il est plus difficile par contre de démêler la dialectique du philtre d'amour et du philtre de mort, qui ne se limite pas à la simple inversion des potions par Brangäne, l'instrument coupable et innocent du destin. Qu'il s'agisse du philtre de mort est la tromperie qui pousse Tristan et Yseult à boire le philtre d'amour. Mais l'erreur est un instrument de la vérité ; l'apparence et l'essence, le philtre de mort et le philtre d'amour se retrouvent dans un crépuscule dans lequel ils deviennent presque indiscernables. Ce n'est que parce qu'elle est crue « potion de mort » qu'elle est « potion d'amour » : parce que Tristan et Isolde ont bu la mort, ils s'avouent un amour qu'ils auraient sinon tu, aussi évident et conscient qu'il était pour eux.
Si c'est le désir de mort qui se transforme en amour grâce à la potion, c'était auparavant l'amour qui avait fait naître le désir de mort.
Extrait de Les drames musicaux de Richard Wagner, Carl Dahlhaus © 1995 Mardaga
La mort était pour Tristan et Isolde la seule issue à l'enchevêtrement d'un amour marqué par la fatalité. L'histoire qui précède le récit est remplie d'actes de violence : Tristan a tué Morold, le fiancé irlandais d'Isolde, et, dans un excès de confiance, lui a envoyé la tête coupée. Mais lui-même fut mortellement blessé par l'épée empoisonnée de l'irlandais et dut chercher refuge auprès d'Isolde, la seule à pouvoir l'éclairer. D'abord caché sous un faux nom, il fut ensuite reconnu et Isolde crut d'abord devoir le tuer. Si l'amour de Tristan et d'Isolde remonte à l'époque du premier voyage en Irlande, le fait que Tristan, de retour à Kornwal, ait persuadé le roi Marke d'épouser Isolde apparaît comme une rupture dans l'histoire antérieure. Que signifie la trahison de Tristan ? Dans le dialogue de l'acte II, il est question de la tromperie et de l'illusion du jour, de l'honneur et des mœurs dont le code a trompé Tristan. Mais la présupposition qu'il appartenait à l'honneur et aux mœurs du vassal de préserver les barrières qui lui étaient imposées est trop faible pour expliquer l'aveuglement tragique de Tristan. Tristan est issu de la tradition du « drame de l'honneur » qui, du 16e au début du 19e siècle, représentait le type dominant de la tragédie.
« La réinterprétation du motif magique, naïf et épique, du ‹ philtre d'amour › en un simple moyen de libérer une passion déjà existante — en réalité, ce pourrait être de l'eau pure que boivent les amants et seule leur croyance d'avoir bu la mort les détache psychiquement de la loi morale du jour, est l'idée poétique d'un grand psychologue. »
Thomas Mann, Souffrances et Grandeur de Richard Wagner.
© 1933 Fayard (traduit de l'allemand par Félix Bertaux)
La musique de Wagner ou l’esthétisation de la tension érotique
Extrait de Sven Friedrich, Richard Wagner : Deutung und Wirkung
Étant donné que la musique n'interprète et n'explique rien par elle-même, mais qu'elle n'acquiert sa fonctionnalité sémantique qu'en relation avec le texte dramatique, elle est le médium prédestiné de la « communication directe des sentiments » voulue par Wagner. La perception musicale permet le « devenirsentiment de l'entendement » recherché. La musique constitue ainsi l'équivalent esthétique de la tension érotique et devient l'expression sublime de l'indicible en soi, ainsi que des sentiments les plus secrets. Wagner y parvient grâce à une méthode de composition qui ne se contente pas de refléter des processus physiologiques, mais qui est également capable d'exprimer des mouvements abstraits de l'âme. La physiologie de la musique adresse et oriente les processus corporels : les rythmes de l'intérieur comme les battements du cœur et la respiration, les mouvements éjaculatoires ou injectifs du système neuronal et musculaire, la systole et la diastole, la tension et la détente. L'expression des mouvements psychologiques abstraits tels que le désir et l'envie, l'augmentation de la tension émotionnelle jusqu'à l'anticipation musicale en tant qu'expression du retardement
conscient du moment suprême et du point de basculement vers l'apaisement, la contemplation et le recueillement, est étroitement liée à ces mouvements. L'étendue du spectre musical part du calme méditatif et va jusquà la réunion contrapuntique de thèmes dans un enchevêtrement extatique et jubilatoire, en passant par le pressentiment le plus tendre d'un sentiment indéterminé dans la subtile suggestion d'une phrase musicale : « Le chant est le discours excité par la plus grande passion : la musique est le langage de la passion. »
En simulant et en imitant musicalement des processus physiologiques et psychologiques, Wagner les rend immédiatement perceptibles à l'auditeur. Sans aucune réflexion préalable, l'expérience est perçue comme émotion directe. Comme une clé, la musique de Wagner est capable de déverrouiller les serrures de l'âme humaine et de rendre percevable ce qui se cache dans ses interstices. La représentation de l'indicible, qui est pourtant profondément humain, apparaît comme familière et compréhensible dans un sentiment immédiat : ce moment de bonheur de la reconnaissance
des intuitions et des émotions dans l'objectivité de la musique. C'est ainsi que s'expliquent les « délices » de l'expérience de la musique de Wagner, exprimés de manière répétée et représentative par Louis II de Bavière, admirateur le plus éminent de Wagner, qui balbutiait, presque sans voix, des sentiments d'ivresse, d'extase et de ravissement. Le phénomène répandu d'une profonde familiarité intuitive des auditeurs avec la musique de Wagner est celui
de la connaissance de soi de l'âme qui se reflète en elle. Ce qui était pressenti et oublié, le préconscient et le subconscient de l'individu, est communiqué dans la musique à la communauté des récepteurs et devient ainsi l'inconscient collectif comme force qui rassemble. Nietzsche s'y réfère également lorsqu'il dit de Wagner qu'il est « l'Orphée de toute misère secrète » et que dans sa musique résonne « la nature transformée en amour ».
Remettre l’amour courtois au goût du jour
Nicolas Ducimetière
Fondation Martin Bodmer
Après des siècles d'oubli et de dédain, l'époque médiévale revint en force dans le domaine de la connaissance à partir de la fin du XVIIIe siècle. Parti d'Angleterre, le mouvement gagna la France de la Restauration, cette redécouverte de la civilisation médiévale entraînant la naissance du style « troubadour » qui triompha partout dans les arts (architecture, mobilier, peinture).
Les grandes œuvres de la littérature du Moyen Âge furent peu à peu exhumées des manuscrits par des philologues passionnés : parmi les plus de 400 textes médiévaux révélés au public entre 1800 et 1870, beaucoup furent alors imprimés pour la toute première fois (comme La Chanson de Roland en 1837 ou les poèmes de Rutebeuf en 1839). Parmi ces fleurons figurait le Roman de Tristan et Yseult, une œuvre aux origines complexes, mise par écrit pour la première fois par un trouvère anonyme du XIIe siècle. Comme il est de coutume avec les romans médiévaux, réécritures et enrichissements étaient intervenus sur le texte primitif pendant des siècles, chaque auteur inventant ou créant en parallèle de nouveaux épisodes, parfois contradictoires entre eux, inachevés ou partiellement transmis. Coexistaient donc les versions du Normand Béroud (1170), de Thomas d'Angleterre (1175), d'Eilhart von Oberge (vers 1180), du Norvégien frère Robert (1226), sans parler de nombreuses versions anonymes apportant toutes leur innovation.
Devenue difficile à saisir en raison de ces développements diffus, l'histoire nécessitait un important travail éditorial pour être portée à la connaissance du lectorat moderne. Le défi fut relevé par le philologue Henri Bédier (1864-1938), professeur au Collège de France (après l'avoir été à l'Université de Fribourg) et futur académicien (il succéda sous la Coupole à Edmond Rostand en 1920). Au terme d'un travail de plusieurs années, il élabora une « version complète » de l'œuvre, amalgamant et réconciliant les différentes traditions. Parue en 1900, l'édition originale de ce texte devenu référence était d'emblée prévue pour un public plus large que les seuls cercles académiques. Elle bénéficiait d'ailleurs d'une belle et riche illustration par Robert Engels, comme en témoigne cette vignette crépusculaire montrant une rencontre entre les deux héros au fond du parc du château de Tintagel : « Aussitôt, les soirs où Brangien avait su écarter le roi Marc et les félons, [Yseult] s'en venait vers son ami. Elle s'en vient, agile et craintive pourtant, guettant à chacun de ses pas si des félons se sont embusqués derrière les arbres. Mais dès que Tristan l'a vue, les bras ouverts, il s'élance vers elle. Alors, la nuit les protège et l'ombre amie du grand pin. »
Le succès du livre fut immédiat, entraîna plusieurs rééditions et dépassa rapidement les frontières françaises, puisque des traductions allemande et anglaise furent éditées dès 1901 et 1903.
Marc Albrecht
Direction musicale
Très demandé sur la scène internationale dans le répertoire post-romantique allemand, de Wagner et Strauss à Zemlinsky, Schreker et Korngold, Marc Albrecht cultive une direction d'orchestre où l'approche analytique et la part émotionnelle de la création musicale vont de pair. Son travail a été récompensé à de nombreuses reprises : en octobre 2021 avec l'OPUS KLASSIK comme « Chef d'orchestre de l'année » pour l'enregistrement de La Sirène de Zemlinsky, en 2020 il est nommé comme «Chevalier de l'Ordre du Lion des Pays-Bas » et reçoit le « Prix d'Amis » du Nationale Opera & Ballet d'Amsterdam (DNO), deux des prix les plus prestigieux des Pays-Bas. La même année, Marc Albrecht reçoit un autre OPUS KLASSIK dans la catégorie « Meilleur enregistrement d'opéra du 20e-21e siècle « pour le DVD de Das Wunder der Heliane de Korngold au Deutsche Oper Berlin, publié par Naxos.
Michael Thalheimer Mise en scène
Après des études théâtrales à Berne et plusieurs expériences en tant qu'acteur, Michael Thalheimer se tourne vers la mise en scène avec des spectacles au Schauspiel Frankfurt, au Burgtheater de Vienne et à la Schaubühne de Berlin. Entre 2005 et 2008, il est directeur du Deutsches Theater Berlin et, depuis la saison 2017-2018, metteur en scène résident et membre de l'équipe artistique du Berliner Ensemble. Ses productions sont présentées lors de festivals internationaux tels que les Salzburger Festspiele et les Wiener Festwochen et ont été récompensées par de nombreuses distinctions : le Friedrich-Luft-Preis, le Golden Mask et le prix Nestroy. Ses mises en scène d'opéra épurées et expressives ont été acclamées aux Staatsoper de Berlin (Der Freischütz) et de Hambourg (Les Troyens, Der fliegende Holländer), à la Deutsche Oper am Rhein (Macbeth, Eugène Onéguine) ainsi qu'à l'Opera Ballet Vlaanderen (Macbeth).
Henrik Ahr Scénographie
Henrik Ahr étudie l'architecture à Leipzig et entame sa carrière de scénographe à la Neue Szene de la même ville en 2000 et au Theaterhaus Jena l'année suivante. Il développe plusieurs projets avec Michael Thalheimer, dont Herr Puntila und sein Knecht Matti de Bertolt Brecht au Théâtre Thalia de Hambourg ainsi que Rigoletto au Theater Basel. Il réalise aussi la scénographie pour Satyagraha de Philip Glass au Theater Basel, dans une mise en scène de Sidi Larbi Cherkaoui. Pour Tatjana Gürbaca, il scénographie Parsifal à l'Opera Ballet Vlaanderen, Capriccio et le Ring au Theater an der Wien, La traviata au Nationale Opera & Ballet d'Amsterdam, ainsi que Jenůfa et Kátia Kabanová au Grand Théâtre de Genève, où il poursuit sa collaboration avec Michael Thalheimer avec un nouveau Parsifal (2023). Henrik Ahr est professeur de scénographie et directeur du département correspondant au Mozarteum de Salzbourg.
Stefan Bolliger Lumières
Né à Zurich, Stefan Bolliger est d'abord créateur lumières indépendant, puis au Thalia Theater de Hambourg. De 2006 à 2010, il est chef du département lumières et créateur lumières au Staatstheater de Stuttgart. Invité sur les plus grandes scènes de Munich, Berlin, Tokyo, Oslo, Vienne, Riga, Salzbourg ou La Havane, il collabore ensuite avec de multiples metteurs en scène — récemment : Tatjana Gürbaca (La fanciulla del West, La traviata, Così fan tutte, Il trittico), Michael Thalheimer (Eugène Onéguine, Der fliegende Holländer), Barbora Horáková (Ernani, Benvenuto Cellini), Hans Neuenfels (L'Enlèvement au sérail, Salomé, Manon Lescaut) ou Andreas Kriegenburg (Wozzeck). Au Grand Théâtre de Genève, il signe les lumières de Kátia Kabanová et Jenůfa pour Tatjana Gürbaca (2022) et Parsifal pour Michael Thalheimer (2023). Depuis 2019, il enseigne la création lumières et la théorie des couleurs au Mozarteum de Salzbourg.
Michaela Barth
Costumes
Née à Munich, Michaela Barth étudie le stylisme à la Hochschule der Künste Berlin. D'abord assistante costumes de Herbert Murauer, Philipp Stölzl, Marcel Keller et Wilhelmine Bauer, elle est engagée par le Théâtre de Stuttgart et, de 1994 à 2005, crée les costumes de Ratten 07, théâtre de sans-abri à Berlin, ainsi que de Aufbruch, théâtre pénitentiaire de la prison de Tegel (Berlin). Pour la scène lyrique, elle conçoit notamment les costumes de Die Meistersinger von Nürnberg pour Katharina Wagner à Bayreuth, Les Troyens pour Christof Loy au Deutsche Oper am Rhein, De la maison des morts pour David Hermann à Francfort, Ariadne auf Naxos pour Karoline Gruber à Leipzig. Pour Michael Thalheimer, elle signe les costumes de Kátia Kabanová à Berlin (Staatsoper Unter den Linden), Rigoletto à Bâle, La forza del destino, Otello et Macbeth au Opera Ballet Vlaanderenn, Les Troyens à Hambourg et Parsifal au Grand Théâtre de Genève (2023).
Luc Joosten
Dramaturgie
Luc Joosten est depuis 1993 dramaturge pour l'Opera Ballet Vlaanderen, la Monnaie (Bruxelles) et le festival KlangBogen Wien. Il travaille également sur les plus grandes scènes d'Europe avec Guy Joosten, Peter Konwitschny (La Juive : prix du théâtre allemand Faust 2016), Tatjana Gürbaca, Luk Perceval (Infinite Now de Chaya Czernowin : élu Création de l'année 2017 par Opernwelt), Jan Fabre, Mariame Clément ou Calixto Bieito (Les Bienveillantes d'Hèctor Parra : nominé pour le prix FedoraGenerali 2018). De 2010 à 2018, il est responsable de la dramaturgie de l'Opera Ballet Vlaanderen. Il est ensuite chef de la dramaturgie de l'Opéra national des Pays-Bas. Au Grand Théâtre de Genève, il a été le dramaturge de Luk Perceval pour Die Entführung aus dem Serail (2020) et de FC Bergman pour Il ritorno d'Ulisse in patria (2023). Professeur invité au Mozarteum de Salzbourg, il enseigne la dramaturgie du théâtre musical.
Gwyn Hughes Jones
Ténor (15.09, 22.09, 27.09)
Tristan
Le ténor gallois Gwyn Hughes Jones étudie à la Guildhall School of Music and Drama de Londres et au National Opera Studio. Il fait ses débuts au Welsh National Opera en interprétant Verdi, Puccini, Leoncavallo, Mascagni, Gounod ou Bizet. Sa carrière prend son essor avec Tristan (Tristan und Isolde) au Grange Park Opera, Radamès (Aida) à l'English National Opera, Rodolfo (La bohème) à San Francisco, à Santa Fe et à l'ENO, Pinkerton (Madame Butterfly) et Manrico (Il trovatore) au Washington National Opera, au Staatsoper Hamburg et au Metropolitan Opera — où il incarne aussi Ismaele (Nabucco) –, Walter von Stolzing (Die Meistersinger von Nürnberg), Macduff (Macbeth) et Mario Cavaradossi (Tosca) au Royal Opera House, Peter Grimes à l'ENO, Ismaele et Calaf (Turandot) à l'Opéra national de Paris. Il se produit également en récital et en concert, notamment avec le Requiem de Verdi ou Das Lied von der Erde. ●
Burkhard Fritz
Ténor (18.09, 24.09)
Tristan
Originaire de Hambourg, le ténor Burkhard Fritz étudie d'abord la médecine avant d'intégrer la troupe du Staatsoper de Berlin de 2004 à 2010. Il se produit ensuite sur les grandes scènes internationales, sous la direction de Daniel Barenboim, Zubin Mehta, Kirill Petrenko, Mariss Jansons, Paavo Järvi, Philippe Jordan, Kent Nagano, Andris Nelsons, Sebastian Weigle ou Simone Young. Particulièrement réputé pour les rôles héroïques de Wagner, il interprète Tannhäuser, Lohengrin, Siegfried, Siegmund (Die Walküre), Erik (Der fliegende Holländer) et Walther von Stolzing (Die Meistersinger von Nürnberg), Tristan à l'Opéra de Sarrebruck et Parsifal au Festival de Bayreuth. Il chante également Florestan (Fidelio), Max (Der Freischütz), l'Empereur (Die Frau ohne Schatten), Bacchus (Ariadne auf Naxos), Paul (Die tote Stadt), les rôles-titres des Contes d'Hoffmann et de Der Zwerg, ou encore les Gurre-Lieder. ●
Elisabet Strid
Soprano
Isolde
La soprano dramatique suédoise Elisabeth Strid se distingue particulièrement par ses interprétations de Wagner et de Strauss, qui la conduisent à se produire dans des opéras et festivals internationaux, notamment au Deutsche Oper Berlin, au Semperoper Dresden, aux opéras royaux de Londres et de Copenhague, aux opéras de Madrid, d'Oslo, d'Helsinki, d'Anvers, de Tokyo et de Mexico, au festival de Bayreuth, de Ravello ou de Hong Kong et aux Journées Wagner de Budapest. Elle y chante des rôles tels qu'Elisabeth, Vénus, Sieglinde, Brünnhilde et Senta pour le répertoire wagnérien, Rusalka de Dvořák, Giorgetta dans Il tabarro de Puccini, ou encore Chrysothemis dans Elektra et Salomé de Strauss, rôle-titre dans lequel elle épate les publics de Leipzig, Bologne, Stockholm, Tel Aviv et du Bolchoï de Moscou. Son premier disque Leuchtende Liebe (Wagner et Beethoven) a été publié par OehmsClassics. ●
Tareq Nazmi
Basse
Le Roi Marke
Après un passage à l'Opéra Studio et dans l'Ensemble du Bayerische Staatsoper de Munich, Tareq Namzi fait ses débuts au Metropolitan Opera dans le rôle du Sprecher dans Die Zauberflöte et interprète l'Ermite dans une nouvelle mise en scène de Freischütz par Dmitri Tcherniakov au Bayerische Staatsoper. En concert, il est apparu sous la direction de Riccardo Muti dans la Missa solemnis de Beethoven avec le Chicago Symphony Orchestra, a chanté dans la Symphonie no 9 de Beethoven à Vienne et à Lisbonne sous la direction de Manfred Honeck et Lorenzo Viotti. Récemment, il débute également dans le rôle de Filippo II dans Don Carlo à St. Gallen et de Banco dans Macbeth à Anvers, dans celui de Sarastro à l'Opéra de Cleveland ou encore en Ferrando dans Il trovatore à Munich. En janvier 2022, il est Gurnemanz dans le Parsifal de Michael Thalheimer au Grand Théâtre de Genève.
Kristina Stanek
Mezzo-soprano Brangäne
Diplômée de la Royal Academy of Music de Londres, la mezzo-soprano allemande Kristina Stanek acquiert une solide expérience dans les troupes lyriques du Théâtre de Bâle, du Staatstheater Karlsruhe et du Theater Trier. Son vaste répertoire s'étend du style classique (Orfeo ed Euridice de Gluck, Sesto et Annio dans La Clémence de Titus, Cecilio dans Lucio Silla, Cherubino des Noces de Figaro) au XXe siècle (Ravel, Poulenc, Nono ou Howard Shore) en passant par Rosina du Barbier de Séville, Roméo (I Capuleti e i Montecchi), Maddalena (Rigoletto), Azucena (Il trovatore), le Prince Orlofsky (Die Fledermaus), Carmen, Olga (Eugène Onéguine), la Deuxième Norne (Götterdämmerung), Hänsel ou Suzuki (Madame Butterfly). Elle a été élue Chanteuse de l'année 2022 par le magazine Opernwelt pour son interprétation d'Eboli (Don Carlos) au Théâtre de Bâle, dans la mise en scène de Vincent Huguet et sous la direction de Michele Spotti. ●
Audun Iversen
Baryton
Kurwenal
Diplômé de l'Académie norvégienne de musique d'Oslo, le baryton norvégien Audun Iversen complète sa formation à la Hochschule für Musik und Theater de Leipzig et à l'Académie d'opéra de Copenhague. Premier prix du Queen Sonja Singing Competition 2007, il se produit depuis lors sur les plus grandes scènes :
Royal Opera House, San Francisco Opera, Bolchoï, Liceu, Festival de Glyndebourne, Deutsche Oper Berlin, opéras de Francfort, Paris, Zurich, etc. Son répertoire compte notamment Figaro (Il barbiere di Siviglia), le Comte (Le nozze di Figaro), Eugène Onéguine, Posa (Don Carlo), Fieramosca (Benvenuto Cellini), Germont (La traviata), Sharpless (Madame Butterfly), Albert (Werther), Marcello (La bohème), Alfio (Cavalleria rusticana) et Tonio (Pagliacci), Lescaut (Manon), Olivier (Capriccio), Wozzeck), Frank (Die tote Stadt). Au Grand Théâtre de Genève, il est Zurga dans Les Pêcheurs de perles en 2021.
Julien Henric
Ténor
Melot
Révélation classique des Talents ADAMI 2018, diplômé du Conservatoire national supérieur de Lyon, le ténor français Julien Henric intègre en 2020 le Jeune Ensemble du Grand Théâtre de Genève pour deux saisons. Il s'y produit dans Anna Bolena (Sir Hervey), Turandot (Pong), Elektra (un serviteur) et Don Carlos (le Comte de Lerme). En 2022, il obtient le premier prix de mélodie française et le troisième prix d'opéra du Concours international de Marmande. Il interprète notamment Ottavio (Don Giovanni) au Gran Teatre del Liceu, Flavio (Norma) au Festival d'Aix-enProvence, Tybalt (Roméo et Juliette) à l'OpéraComique, Marcellus (Hamlet) et Lucas (The Exterminating Angel) à l'Opéra national de Paris, avec des metteurs en scène de premier plan tels que Calixto Bieito, Mariame Clément ou Krzysztof Warlikowski, et des chefs d'orchestre prestigieux, parmi lesquels John Nelson, Marc Minkowski ou Thomas Adès.
Emanuel Tomljenović
Ténor
Un matelot, un berger
Le ténor croate Emanuel Tomljenović étudie le chant à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst de Stuttgart. Il interprète Bastien, Don Ottavio (Don Giovanni), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tebaldo (I Capuleti e i Montecchi), l'Aumônier (Dialogues des Carmélites), Raymond (La Pucelle d'Orléans de Tchaïkovski) sur différentes scènes européennes, le Temps (Il trionfo del Tempo e del Disinganno) au Festival international Haendel de Göttingen et Roméo (Romeo und Julia de Blacher) à l'Opéra de Cologne. En concert, il se produit dans le répertoire sacré de Bach (Passions, Magnificat, Messe en si, Oratorio de Noël), Mozart (Grande Messe en ut mineur, Requiem, Messe du couronnement), Haydn (La Création) ou Mendelssohn (Elias). Auparavant membre de l'Opera Studio de l'Opéra de Cologne, il intègre le Jeune Ensemble du Grand Théâtre de Genève à compter de la saison 2024-2025. ●
Vladimir Kazakov
Baryton
Un timonier
Formé à l'Université des arts, à l'Académie de Théâtre et au Conservatoire Rimski-Korsakov de SaintPétersbourg en direction, saxophone, théâtre et chant, le baryton russe Vladimir Kazakov intègre la troupe du Théâtre Mikhaylovsky et se produit à l'Opéra de chambre de Saint-Pétersbourg, notamment en Alfio (Cavalleria rusticana), Sharpless (Madame Butterfly), Fiorello (Il barbiere di Siviglia), Firman Trombest (Pietro il Grande, Donizetti), Tonio (Pagliacci), ou en Diable (Cherevitchki, Tchaïkovski). En 2022, il incarne Kuligin (Kátia Kabanová) pour le Festival Janáček de Brno. Son répertoire compte aussi Papageno (Die Zauberflöte), Don Giovanni, Falke (Die Fledermaus), Valentin (Faust), Germont (La traviata), Énée (Didon et Énée), Belcore (L'elisir d'amore), Eugène Onéguine, Robert (Iolanta), Tomsky (La Dame de pique) ou Don Carlos (Les Fiançailles au couvent).
Ténors
Jaime Caicompai
Rémi Garin
Lyonel Grelaz
Christian Joel
Sanghun Lee
Nicolas Lhoste
José Pazos
Terige Sirolli
Georgi Sredkov
Bisser Terziyski
David Webb
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Serhii Zariskyi
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Peter BaeKeun Cho
Christophe Coulier
Rodrigo Garcia
Igor Gnidii
Seong-Ho Han
Woojin Kang
Vladimir Kazakov
Sebastià Peris
Jean-Christophe Picouleau
Dimitri Tikhonov
Chœur du Grand Théâtre
Orchestre de la Suisse Romande — Tristan & Islode
Premiers violons
Bogdan Zvoristeanu
Roman Filipov
Yumiko Awano
Caroline Baeriswyl
Linda Bärlund
Elodie Berry
Stéphane Guiocheau
Aleksandar Ivanov
Guillaume Jacot
Yumi Kubo
Florin Moldoveanu
Bénédicte Moreau
Muriel Noble
Yin Shen
Salma Sorour
Michiko Yamada
Cristian Zimmerman
Seconds violons
Sidonie Bougamont
François Payet-Labonne
Claire Dassesse
Rosnei Tuon
Florence Berdat
Yesong Jeong
Ines Ladewig Ott
Claire Marcuard
Merry Mechling
Eleonora Ryndina
Claire Temperville
David Vallez
Cristian Vasile
Nina Vasylieva
Altos
Frédéric Kirch
Elçim Özdemir
Emmanuel Morel
Jarita Ng
Luca Casciato
Fernando Domínguez Cortez
Hannah Franke
Hubert Geiser
Stéphane Gontiès
Marco Nirta
Verena Schweizer
Catherine Soris Orban
Yan Wei Wang
Violoncelles
Lionel Cottet
Léonard Frey-Maibach
Gabriel Esteban
Hilmar Schweizer
Laurent Issartel
Yao Jin
Olivier Morel
Caroline Siméand Morel
Son Lam Trân
Contrebasses
Héctor Sapiña Lledó
Bo Yuan
Alain Ruaux
Ivy Wong
Mihai Faur
Adrien Gaubert
Gergana Kusheva
Nuno Osório
Zhelin Wen
Flûtes
Sarah Rumer
Loïc Schneider
Raphaëlle Rubellin
Jerica Pavli
Jona Venturi
Cor anglais solo
Alexandre Emard
Hautbois
Nora Cismondi
Simon Sommerhalder
Andrey Cholokyan
Alexandre Emard
Clarinettes
Dmitry Rasul-Kareyev
Michel Westphal
Benoît Willmann
Camillo Battistello
Guillaume Le Corre
Bassons
Céleste-Marie Roy
Afonso Venturieri
Francisco Cerpa Román
Vincent Godel
Katrin Herda
Cors
Jean-Pierre Berry
Julia Heirich
Alexis Crouzil
Pierre Briand
Clément Charpentier-Leroy
Agnès Chopin
Trompettes
Olivier Bombrun
Giuliano Sommerhalder
Claude-Alain Barmaz
Laurent Fabre
Trombones
Matteo De Luca
Alexandre Faure
Vincent Métrailler
Andrea Bandini
Laurent Fouqueray
Tuba
Ross Knight
Timbales
Arthur Bonzon
Olivier Perrenoud
Percussions
Christophe Delannoy
Michel Maillard
Michael Tschamper
Pratique d'orchestre (DAS)
André Costa, cor
Ivan Oesinger, percussions
Production
Guillaume Bachellier, délégué production
Régie du personnel
Grégory Cassar Gateau, régisseur principal
Mariana Cossermelli, régisseur adjoint
Régie technique
Marc Sapin, superviseur et coordinateur
Vincent Baltz, coordinateur adjoint
Frédéric Broisin, régisseur de scène
Aurélien Sevin, régisseur de scène
Équipe artistique
Assistant à la direction musicale
Clemens Jüngling
Assistant à la mise en scène
Wolfgang Gruber
Assistante à la scénographie
Lisa Behensky
Chefs de chant
Jean-Paul Pruna
Xavier Dami
Régie de production
Timothée Gihr
Régie
Coline Ogier
Régie surtitres
Lisa Guigonis
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
Chargée d'administration artistique
Élise Rabiller
Responsable des ressources musicales
Eric Haegi
Régie du Chœur
Marianne Dellacasagrande
Équipe technique
Directeur Technique
Luc van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Régisseure technique de production
Ana Martin del Hierro
Chef de plateau
Stéphane Nightingale
Machinerie
Daniel Jimeno
Éclairages
Marius Echenard
Accessoires
Damien Bernard
Électromécaniciens
David Bouvrat
Son / Vidéo
Matteo Buttice
Habillage
Philippe Jungo
Christelle Majeur
Joëlle Müller
Perruques / Maquillage
Karine Cuendet
Christèle Paillard
Carole Schoeni (à partir de la Première)
Ateliers costumes
Armindo Faustino-Portas
DIRECTION GÉNÉRALE
Directeur général
Aviel Cahn
Assistante administrative
Victoire Lepercq
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Secrétaire générale
Carole Trousseau
Attaché de direction et Chargé du contrôle interne
Swan Varano
Adjointe administrative
Cynthia Haro
DIRECTION ARTISTIQUE
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Responsable de la planification
Marianne Dellacasagrande
Assistant à la mise en scène
Leonardo Piana
ADMINISTRATION ARTISTIQUE
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Chargée d'administration
artistique
Elise Rabiller
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
RÉGIE DE SCÈNE
Régisseur-e général-e
NN
Régisseur
Jean-Pierre Dequaire
MUSIQUE
Chef de chant principal
Jean-Paul Pruna
Chefs de chant/Pianistes
Xavier Dami
Réginald Le Reun
Responsable ressources
musicales
Eric Haegi
Jeune Ensemble
Mark Kurmanbayev
Emanuel Tomljenovic
Yuliia Zasimova
DRAMATURGIE ET DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Dramaturge
Clara Pons
Rédacteur-traducteur
Christopher Park
Responsable développement culturel
Sabryna Pierre
Collaboratrice jeune public
Léa Siebenbour
CHŒUR
Chef des chœurs
Mark Biggins
Régisseure des chœurs
Marianne Dellacasagrande
Assistant régie des chœurs et logistique
Rodrigo Garcia
Sopranos
Fosca Aquaro
Chloé Chavanon
Nicola Hollyman
Mayako Ito
Victoria Martynenko
Martina Möller-Gosoge
Cristiana Presutti
Anna Samokhina
Iulia Elena Surdu
Altos
Elise Bédènes
Audrey Burgener
Magali Duceau
Varduhi Khachatryan
Mi-Young Kim
Céline Kot
Vanessa Hurst
Negar Mehravaran
Mariana Vassileva-Chaveeva
Ténors
Jaime Caicompai
Rémi Garin
Lyonel Grélaz
Sanghun Lee
José Pazos
Terige Sirolli
Georgi Sredkov
Bisser Terziyski
David Webb
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Peter Baekeun Cho
Christophe Coulier
Rodrigo Garcia
Igor Gnidii
Seong Ho Han
Vladimir Kazakov
Sebastià Peris Marco
Dimitri Tikhonov
BALLET
Directeur du Ballet
Sidi Larbi Cherkaoui
Directeur opérationnel du Ballet
Florent Mollet
Adjoint
Vitorio Casarin
Coordinatrice administrative
Léa Caufin
Maître de ballet principal
Manuel Renard
Danseuses
Yumi Aizawa
Céline Allain
Zoé Charpentier
Zoe Hollinshead
Emilie Meeus
Stefanie Noll
Sara Shigenari
Kim van der Put
Madeline Wong
Danseurs
Jared Brown
Quintin Cianci
Oscar Comesaña Salgueiro
Ricardo Gomes Macedo
Julio Leon Torres
Adelson Carlos Nascimento Santo Jr.
Juan Perez Cardona
Mason Kelly
Luca Scaduto
Endre Schumicky
Geoffrey Van Dyck
Nahuel Vega
TECHNIQUE DU BALLET
Directeur technique du Ballet
Rudy Parra
Régisseur plateau
Alexandre Ramos
Régisseur lumières
Dylan Larcher
Technicien son & vidéo
Jean-Pierre Barbier
Service médical
Dr Silvia Bonfanti
Dr Victoria Duthon
(Hirslanden Clinique La Colline)
MÉCÉNAT ET SPONSORING
Responsable du mécénat
Frédérique Walthert
Adjointe administrative
Natalie Ruchat
PRESSE
Responsable presse et relations publiques
Karin Kotsoglou
Assistante presse
Sophie Millar
MARKETING & VENTES
Directeur Marketing & Ventes
Alain Duchêne
MARKETING
Responsable communication
digitale
Wladislas Marian
Social media and influencer manager
Alice Menoud-Riondel
Graphiste
Sébastien Fourtouill
Vidéaste
Florent Dubois
Assistante communication
Caroline Bertrand Morier
Coordinatrice communication
Paola Ortiz
Responsable développement clientèles privées et institutionnelles
Juliette Duru
BILLETTERIE
Responsable billetterie et du développement des publics
Christophe Lutzelschwab
Responsable adjointe développement des publics
Julie Kunz
Collaboratrices billetterie
Jessica Alves
Hawa Diallo-Singaré
Feifei Zheng
ACCUEIL DU PUBLIC
Responsable accueil du public
Pascal Berlie
Agent-e-s d'accueil
Eric Aellen
Romain Aellen
Sélim Besseling
Margot Chapatte
Michel Chappellaz
Laura Colun
Liu Cong
Eloïse Crétallaz
Raphaël Curtet
Auriana Demierre
Yacine El Garah
Arian Iraj Forotan Bagha
Victoria Fragoso
Estelle Frigenti
David Gillieron
Youri Hanne
Margaux Herren
Youssef Mahmoud
Ilona Montessuit
Dilara Özcan
Alexandre Pages
Baptiste Perron
Margot Plantevin
Luane Rasmussen
Tanih Razakamanantsoa
Julia Rieder
Laure Rutagengwa
Illias Schneider
Doris Sergy
Rui Simao
Emma Stefanski
Jane Vulloz
Quentin Weber
FINANCES
Responsable Finances
Florence Mauron-Fort
Comptables
Paola Andreetta
Andreana Bolea
Laure Kabashi
RESSOURCES HUMAINES
Responsable RH
Mahé Baer Ernst
Gestionnaires RH
Laura Casimo
Marina Della Valle
Alexia Dubosson
NN
INFORMATIQUE
Chef de service
Marco Reichardt
Administrateurs informatiques et télécoms
Lionel Bolou
Ludovic Jacob
ARCHIVES
Archiviste / Gestionnaire des collections
Anne Zendali Dimopoulos
CAFÉTÉRIA DU PERSONNEL
Coordinateur
Christian Lechevrel
Collaborateur buvette
Norberto Cavaco
Cuisinier
Olivier Marguin
TECHNIQUE
Directeur technique
Luc Van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Collaboratrice administrative et comptable
Chantal Chappot
Régisseures techniques de production
Ana Martín del Hierro
Catherine Mouvet
BUREAU D'ÉTUDE
Responsable du bureau d'étude
Yvan Grumeau
Assistant
Christophe Poncin
Dessinateur-trice-s
Stéphane Abbet
Antonio Di Stefano
Solène Laurent
LOGISTIQUE
Responsable logistique
Thomas Clément
Chauffeurs / Collaborateurs administratifs
Dragos Mihai Cotarlici
Alain Klette
SERVICE INTÉRIEUR
Huissier responsable
Stéphane Condolo
Huissier-ère-s
Bekim Daci
Teymour Kadjar
Antonios Kardelis
Fanni Smiricky
Huissiers/Coursiers
Cédric Lullin
Timothée Weber
INFRASTRUCTURE ET BÂTIMENT
Ingénieur infrastructure
bâtiment et sécurité
Roland Fouillerat
Responsable d'entretien
Thierry Grasset
CHEFS DE PLATEAU
Stéphane Nightingale
Patrick Savariau
MACHINERIE
Chef de service
Stéphane Guillaume
Sous-chefs
Juan Calvino
Stéphane Desogus
Daniel Jimeno
Yannick Sicilia
Sous-chef cintrier
Killian Beaud
Brigadiers
Eric Clertant
Henrique Fernandes Da Silva
Sulay Jobe
Julien Pache
Damian Villalba
Machinistes cintriers
Alberto Araujo Quinteiro
David Berdat
Vincent Campoy
Nicolas Tagand
Machinistes
Chann Bastard
Philippe Calame
Vincent De Carlo
Fernando De Lima
Sedrak Gyumushyan
Benjamin Mermet
Hervé Pellaud
Julien Perillard
Geoffrey Riedo
Yannick Rossier
Bastien Werlen
SON & VIDÉO
Chef de service
Jean-Marc Pinget
Sous-chef
Matteo Buttice
Techniciens
Amin Barka
Youssef Kharbouch
Christian Lang
Jérôme Ruchet
ÉCLAIRAGE
Chef de service
Simon Trottet
Sous-chefs de production
Marius Echenard
Stéphane Gomez
Sous-chef opérateur lumières et informatique de scène
David Martinez
Coordinateur de production
Blaise Schaffter
Techniciens éclairagistes
Serge Alérini
Dinko Baresic
Salim Boussalia
Stéphane Esteve
Romain Toppano
Juan Vera
Électronicien
Clément Brat
Opérateurs lumière et informatique de scène
William Desbordes
Florent Farinelli
Jean Sottas
Responsable entretien
électrique
Fabian Pracchia
ÉLECTROMÉCANIQUE
Chef de service
Jean-Christophe Pégatoquet
Chef de service
David Bouvrat (ad intérim)
Sous-chef
Fabien Berenguier (ad intérim)
Electromécaniciens
Sébastien Duraffour
Stéphane Resplendino
Christophe Seydoux
Emmanuel Vernamonte
ACCESSOIRES
Chef de service
Damien Bernard
Sous-chef
Patrick Sengstag
Accessoiristes
Vincent Bezzola
Joëlle Bonzon
Stamatis Kanellopoulos
Cédric Pointurier-Solinas
Anik Polo
Padrut Tacchella
Silvia Werder
Pierre Wüllenweber
HABILLAGE
Cheffe de service
Joëlle Muller
Sous-cheffe
Sonia Ferreira Gomez
Responsable costumes Ballet
Caroline Bault
Habilleur-euse-s
Claire Barril
Cécile Cottet-Nègre
Angélique Ducrot
Sylvianne Guillaume
Philippe Jungo
Olga Kondrachina
Christelle Majeur
Veronica Segovia
Charlotte Simoneau
Lorena Vanzo-Pallante
Habilleuse ballet
Raphaèle Ruiz
PERRUQUES ET MAQUILLAGE
Cheffe de service
Karine Cuendet
Sous-cheffe
Christèle Paillard
Perruquières-maquilleuses
Lina Frascione Bontorno
Cécile Jouen
Alexia Sabinotto
ATELIERS DÉCORS
Chef des ateliers décors
Michel Chapatte
Assistant
Christophe Poncin
Magasinier
Roberto Serafini
MENUISERIE
Chef de service
Stéphane Batzli
Sous-chef
Manuel Puga Becerra
Menuisiers
Giovanni Conte
Ivan Crimella
Frédéric Gisiger
Aitor Luque
Philippe Moret
German Pena
Bruno Tanner
SERRURERIE
Chef de service
Alain Ferrer
Serruriers
Yves Dubuis
Romain Grasset
Samir Lahlimi
TAPISSERIE DÉCORATION
Chef de service
Dominique Baumgartner
Sous-chef
Martin Rautenstrauch
Tapissier-ère-s et décorateur-trice-s
Line Beutler
Daniela De Rocchi
Dominique
Humair Rotaru
Raphaël Loviat
Fanny Silva Caldari
PEINTURE DÉCORATION
Chef de service
Fabrice Carmona
Sous-chef
Christophe Ryser
Peintres
Gemy Aïk
Ali Bachir-Chérif
Stéphane Croisier
Janel Fluri
ATELIERS COSTUMES
Cheffe des ateliers costumes
Sandra Delpierre
Assistant-e-s
Armindo Faustino-Portas
Carole Lacroix
Gestionnaire stock costumes
Philippe Joly
ATELIER COUTURE
Cheffe de l'atelier couture
Corinne Crousaud
Costumière
Caroline Ebrecht
Tailleur-e-s
Amar Ait-Braham
Pauline Voegeli
NN
Couturier-ère-s
Sophie De Blonay
Léa Cardinaux
Ivanna Denis
Marie Hirschi
Gwenaëlle Mury
Léa Perarnau
Yulendi Ramirez
Xavier Randrianarison
Ana-Maria Rivera
Soizic Rudant
Astrid Walter
DÉCO ET ACCESSOIRES
COSTUMES
Cheffe de service
Isabelle Pellissier-Duc
Décoratrices
Corinne Baudraz
Emanuela Notaro
CUIR
Chef de service
Arthur Veillon
Cordonnier-ère-s
Venanzio Conte
Catherine Stuppi
PERSONNEL SUPPLÉMENTAIRE
TEMPORAIRE
Médiamaticien
Enzo Incorvaia (apprenti)
Ressources humaines
Anita Hasani (apprentie)
Vlora Isaki
Guljan Kadyrova
Elodie Samson
Billetterie
Lea Arigoni
Solana Cruz (apprentie)
Morgane Wagner
Archives
Léana Polard
Marketing
Cyril Robert
Patrick Vallon
Presse
Charles Sigel
Buvette
Abema Dady-Molamba
Léonie Laborderie
Régie
Timothée Gihr
Lisa Guigonis
Coline Ogier
Chœur — organisation et support
Molham Al Sidawi
Senou Ronald Alohoutade
Harry Favarger
Sega Njie
Pauline Riegler
Ballet
Anna Cenzuales
Dramaturgie et développement
culturel
Alexandra Guinea
Latcheen Maslamani
Mansour Walter Habillage
Sarah Bourgeade
Delphine Corrignan-Pasquier
Marion Levite
Infrastructure et bâtiment
André Barros (apprenti)
Perruques et maquillage
Delfina Perez
Carole Schoeni
Cristina Simoes
Nathalie Tanner
Séverine Uldry
Mia Vranes
Léa Yvon
Éclairage
Tristan Freuchet
Cédric Montavon
Adrien Nicolovicci
Juliette Riccaboni
Cédric Valla
Alessandra Vigna
Electromécanique
Alejandro Andion
Son & Vidéo
Clément Karch
Fabien Vigna
Bureau d'étude
Lorenzo Del Cerro
Décors
Loris Gérard (stagiaire)
Samir Karar (stagiaire)
Cuir
Eloane Berner (apprenti)
Peinture
Eric Vuille
Couture
Joséphine Hoff
Paola Mulone
Christian Rozanski
Thea Ineke Van der Meer
La Fondation du Grand Théâtre de Genève
Le Grand Théâtre est régi depuis 1964 par la Fondation du Grand Théâtre de Genève sous la forme juridique d'une Fondation d'intérêt communal, dont les statuts ont été adoptés par le Conseil municipal et par le Grand Conseil. Principalement financée par la Ville de Genève avec le soutien de l'Association des communes genevoises et de mécènes, la Fondation a pour mission d'assurer l'exploitation du Grand Théâtre,
Conseil de Fondation
M. Xavier Oberson, Président*
Mme Sandrine Salerno, Vice-présidente*
M. Guy Dossan, Secrétaire*
M. Sami Kanaan*
Mme Frédérique Perler*
M. Claude Demole*
Mme Dominique Perruchoud*
M. Ronald Asmar
M. Shelby R. du Pasquier
M. Rémy Pagani
M. Charles Poncet
* Membre du Bureau
Situation au 27 août 2024
notamment en y organisant des spectacles d'art lyrique, chorégraphique et dramatique (art. 2 de ses statuts).
Le Conseil de Fondation est composé de quatorze membres, désignés par le Conseil municipal et le Conseil administratif de la Ville de Genève, et d'un membre invité représentant du personnel.
M. Thomas Putallaz
Mme Maria Vittoria Romano
Mme Françoise Vaufrey Briegel
M. Juan Calvino, Membre invité représentant du personnel
M. Guy Demole, Président d'honneur
Secrétariat Cynthia Haro fondation@gtg.ch
Devenez mécène du Grand Théâtre !
Comme mécène ou partenaire du Grand Théâtre de Genève, vous serez associé à la plus grande structure artistique de Suisse romande et renforcerez tant son ancrage à Genève que son rayonnement au-delà de ses frontières. Vous participerez au déploiement des ambitions d'excellence et d'innovation artistiques, et d'ouverture à tous les publics. Chaque saison, le Grand Théâtre présente des productions lyriques et chorégraphiques qui évoquent les grands sujets de notre époque, destinées à faire vivre l'expérience incomparable de l'art sous toutes ses formes au plus grand nombre. Avec une compagnie de ballet menée par le grand chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, à la pointe de l'expérimentation transdisciplinaire, le Grand Théâtre développe un nouveau répertoire de danse contemporaine dont les tournées feront briller Genève et la Suisse à l'international.
Votre don permet la réalisation de projets audacieux, avec un large champ d'initiatives qui vous permettent de participer directement au financement d'une saison ou d'un spectacle ; contribuer à la création mondiale d'un ballet ; soutenir un projet qui rassemble plusieurs
disciplines artistiques ; vous engager pour la jeunesse et pour la diversification des publics ; pour l'accessibilité à toutes et tous et à petit prix ; aider les artistes du Grand Théâtre, sa troupe de jeunes chanteurs en résidence ou les jeunes danseurs de sa compagnie de ballet.
À titre individuel, dans le cadre d'une fondation ou d'une entreprise, votre mécénat se construit selon vos souhaits en relation privilégiée avec le Grand Théâtre, pour enrichir votre projet d'entreprise ou personnel. Rejoignez-nous pour bénéficier non seulement d'une visibilité unique et d'un accès exceptionnel aux productions, mais aussi pour vivre des émotions fortes et des moments inoubliables en compagnie des grands artistes de notre époque !
Rejoignez-nous, engageons-nous ensemble à pérenniser les missions du Grand Théâtre !
Informations et contact
+41 22 322 50 58
+41 22 322 50 59 mecenat@gtg.ch
Ville de Genève, Association des communes genevoises, Cercle du Grand Théâtre de Genève, Aline Foriel-Destezet, République et Canton de Genève
Ses grands mécènes : Fondation Alfred et Eugénie Baur, Généreux donateur conseillé par CARIGEST SA, Guy Demole, FCO Private Office SA, Caroline et Éric Freymond, Fondation Ernst Göhner, Indosuez Wealth Management, Fondation Inspir', JT International SA, Fondation Leenaards, Brigitte Lescure, Fondation Francis et Marie-France Minkoff, Fondation du Groupe Pictet, REYL Intesa Sanpaolo, Fondation Edmond J. Safra, Union Bancaire Privée, UBP SA, Stiftung Usine, Fondation VRM
Ses mécènes : Rémy et Verena Best, Bloomberg, Boghossian, Cargill International SA, Fondation Coromandel, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, Denise Elfen-Laniado, Angela et Luis Freitas de Oliveira, Fondation Léonard Gianadda Mécénat, Hirslanden Clinique La Colline — CMSE, Hyposwiss Private Bank Genève SA, Mona Lundin-Hamilton, France Majoie Le Lous, Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littérature, MKS PAMP SA, Adam et Chloé Said, Famille Schoenlaub, Fondation du Domaine de Villette
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève rassemble toutes les personnes et entreprises intéressées à soutenir les activités du Grand Théâtre dans le domaine des arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Depuis sa création en 1986, le Cercle apporte chaque saison un important soutien financier au Grand Théâtre par des contributions aux spectacles.
Pour la saison 2024-2025, le Cercle soutient les productions suivantes : le ballet Ihsane, Fedora, Khovantchina et Stabat Mater.
Pourquoi rejoindre le Cercle ?
Pour partager une passion commune et s'investir dans l'art vivant avec la plus grande scène culturelle de la Suisse romande.
Certains de nos avantages exclusifs :
· Cocktails d'entracte
· Dîner de gala annuel
· Voyages lyriques sur des scènes européennes
· Conférence annuelle Les Métiers de l'Opéra
· Participation à la finale du Concours de Genève (section voix)
· Priorité pour la souscription des abonnements
· Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison
· Service de billetterie personnalisé
· Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre
· Invitation au pot de Première
· Meet & Greet avec un·e artiste et/ou un·e membre de la production
· Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
Bureau (novembre 2023)
M. Rémy Best, président
M. Shelby du Pasquier, vice-président
Mme Véronique Walter, trésorière
Mme Benedetta Spinola, secrétaire
Autres membres du Comité (novembre 2023)
M. Luis Freitas de Oliveira
M. Romain Jordan
Mme Pilar de La Béraudière
Mme Marie-Christine von Pezold
M. François Reyl
M. Julien Schoenlaub
M. Gerson Waechter
Membres bienfaiteurs
M. Metin Arditi
MM. Ronald Asmar et Romain Jordan
M. et Mme Rémy Best
M. Jean Bonna
Fondation du groupe Pictet
M. et Mme Luis Freitas de Oliveira
Mme Mona Hamilton
M. et Mme Pierre Keller
Banque Lombard Odier & Cie
MKS PAMP SA
M. et Mme Yves Oltramare
M. et Mme Jacques de Saussure
M. et Mme Julien Schoenlaub
M. et Mme Pierre-Alain Wavre
M. et Mme Gérard Wertheimer
Membres individuels
S.A. Prince Amyn Aga Khan
Mme Marie-France Allez de Royère
Mme Diane d'Arcis
M. Luc Argand
M. Cesar Henrique Arthou
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn
M. et Mme François Bellanger
Mme Maria Pilar de la Béraudière
M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat
Mme Antoine Best
Mme Saskia van Beuningen
Mme Clotilde de Bourqueney Harari
Comtesse Brandolini d'Adda
Mme Emily Chaligné
M. et Mme Jacques Chammas
M. et Mme Philippe Chandon-Moët
Mme Claudia Ciampi
M. et Mme Philippe Cottier
Mme Tatjana Darani
M. et Mme Claude Demole
M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Michel Dominicé
M. Pierre Dreyfus
Me et Mme Olivier Dunant
Mme Marie-Christine Dutheillet de Lamothe
Mme Heidi Eckes-Chantré
Mme Denise Elfen-Laniado
Mme Diane Etter-Soutter
M. et Mme Patrice Feron
M. et Mme Éric Freymond
M. et Mme Olivier Fulconis
M. et Mme Yves Gouzer
Mme Claudia Groothaert
M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière
Mme Bernard Haccius
Mme Victoria Hristova
M. et Mme Éric Jacquet
M. Guillaume Jeangros
Mme Jane Kent
M. Antoine Khairallah
M. et Mme Jean Kohler
M. Marko Lacin
Mme Brigitte Lacroix
M. et Mme Philippe Lardy
Mme Éric Lescure
M. Pierre Lussato
Mme France Majoie Le Lous
M. et Mme Colin Maltby
M. Bertrand Maus
M. et Mme Olivier Maus
Mme Béatrice Mermod
Mme Vera Michalski-Hoffmann
Mme Jacqueline Missoffe
M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol
M. Fergal Mullen
M. Xavier Oberson
M. et Mme Patrick Odier
M. et Mme Alan Parker
M. et Mme Shelby du Pasquier
Mme Jean Pastré
Mme Sibylle Pastré
Baron et Baronne Louis Petiet
M. et Mme Gilles Petitpierre
Mme Marie-Christine von Pezold
M. et Mme Charles Pictet
M. Charles Pictet
M. et Mme Guillaume Pictet
M. et Mme Ivan Pictet
M. Nicolas Pictet
Mme Françoise Propper
Comte et Comtesse de Proyart
M. et Mme Christopher Quast
Mme Zeina Raad
Mme Brigitte Reverdin
M. et Mme Dominique Reyl
M. et Mme François Reyl
Mme Karin Reza
Mme Chahrazad Rizk
M. et Mme Jean-Pierre Roth
M. et Mme Andreas Rötheli
M. et Mme Jean-Rémy Roussel
M. et Mme Adam Said
Mme Maria-Claudia de Saint Perier
Marquis et Marquise de Saint Pierre
M. Vincenzo Salina Amorini
M. Alain Saman
Mme Nahid Sappino
M. Paul Saurel
Mme Isabelle de Ségur
Baronne Seillière
M. Jérémy Seydoux
Mme Nathalie Sommer
Marquis et Marquise Enrico Spinola
Mme Christiane Steck
Mme Kenza Stucki
M. Riccardo Tattoni
Mme Suzanne Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. Olivier Varenne
Mme Ghislaine Vermeulen
M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter
M. Gerson Waechter
M. et Mme Stanley Walter
M. Stanislas Wirth
Membres institutionnels
1875 Finance SA
BCT Bastion Capital & Trust
FCO Private Office SA
Fondation Bru
Fondation de l'Orchestre de la Suisse Romande
International Maritime Services Co. Ltd. Lenz & Staehelin
Moore Stephens Refidar SA
Plus d'informations et le détail complet des avantages pour les membres du Cercle sur gtg.ch/cercle
Inscriptions
Cercle du Grand Théâtre de Genève
Gwénola Trutat
Case postale 44 1211 Genève 8 +41 22 321 85 77 (8 h-12 h)
cercle@gtg.ch
Compte bancaire
No 530290
Banque Pictet & Cie SA
Organe de révision
Plafida SA
Récital Opéra
Jakub Józef
Orliński & Michał Biel
Contreténor & piano
20 septembre 2024 — 20h
Œuvres du baroque italien, Henry Purcell, Franz Schubert et de compositeurs polonais.
La Clémence de Titus
Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart
16 au 29 octobre 2024
Privée de public en 2021, La Clémence de Titus de Mozart retourne sur la scène du Grand Théâtre. Cette production à succès brosse un portrait au vitriol des élites sous le regard critique de Milo Rau.
Ballet
Ihsane
Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui 13 au 19 novembre 2024
Création mondiale
Ballet du Grand Théâtre en collaboration avec Eastman.
Deuxième partie du diptyque commencé en 2022 avec Vlaemsch (chez moi).
IMPRESSUM
Directeur de la publication
Aviel Cahn
Rédaction
Luc Joosten
Christopher Park
Sabryna Pierre
Traduction
Christopher Park
Relecteur
Patrick Vallon
Photo couverture
© Diana Markosian
Réalisation graphique
Sébastien Fourtouill
Impression
Atar Roto Presse SA
Grand Théâtre de Genève
Boulevard du Théâtre 11
Case postale 44
1211 Genève 8
Standard +41 22 322 50 00
Billetterie
+41 22 322 50 50
Contact info@gtg.ch gtg.ch
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