Gentleman Belgique n°4 by gentlemanmag.be

Belgium For men who love life

Cinéma

de l’écran au dressing

Fashion trips les 4 capitales du sexe fort

SPÉCIAL

Mode

Carnet d’adresses 11

temples du chic masculin

Modèle sportif

entre virilité et élégance

numéro 04 Octobre 2014 - 5€

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Belgium For men who love life

Classe & courtoisie 9 gentlemen belges

Nouvelle passion

la barbe à l’honneur

Spécial Mode

la mode s’expose

Inspiration

6 bibles du parfait gentleman

Les Belges & la mode

Art

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sommaire 94

Mode & savoir-vivre Gentlemen belges

Mode & cinema Le costume à l’écran

En coulisses Les Belges de l’ombre

18 Musique

40 Architecture

20 Mots et images

50 Fashion & cities

Expériences musicales

L’élégance immobile

Capitales masculines

Le plaisir du regard

24 Grooming

De la légèreté à l’intensité

26 Parfum & fantaisie

Séduction de haut vol

28 Mode & équitation

La passion du cheval

56 Mode & voile Avec Pier Luigi Loro Piana en régate

sommaire

56 72

78 62 Mode & sport Entre stades et catwalks

66 Portfolio Giuseppe Pino

72 Sur-mesure

L’excentricité d’un tailleur napolitain

90 Tous les prix mentionnés dans le magazine le sont à titre indicatif

86 Mode

& shopping

Le carnet d’adresses du voyageur

88 Mode & littérature

Bibles du gentleman

Grooming 78 Mode & salons 90 Barbes branchées Pitti Uomo 94 Fashion 82 La mode

& l’art

De l’attraction de deux pôles

& fishing

Le style pêcheur

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EDITO

Les hommes ont une approche spécifique de la mode. A fortiori, les gentlemen. S’ils en sont rarement esclaves, ils ne sont pas indifférents aux nouvelles tendances pour autant. Surtout pour ce qui est des belles matières, de la qualité, du savoir-faire et de la finition. Loin de toute coquetterie, l’homme qui soigne son aspect et son allure s’intéresse avant tout - souvent à son propre insu - à une forme de reconnaissance de soi. L’habit y contribue dans une mesure non négligeable.

Ceci n’est pas un Spécial Mode ! H

eureusement, la virilité de celui qui s’intéresse à ses tenues n’est plus menacée d’être mise en doute de nos jours. Merci David Beckham et autres héros des stades. Notamment.

La tradition sociale et une large culture générale permettent désormais à l’homme qui le souhaite et qui en a les moyens, de garnir sa garde-robe en choisissant parmi une offre toujours plus abondante pour refléter sa personnalité. Pour ce faire, le secteur textile masculin s’inspire de l’histoire, du cinéma, du sport, du voyage… comme en attestent plusieurs pages de ce numéro. Un numéro qui s’appelle « Spécial Mode », un peu dans l’esprit du tableau de René Magritte, « Ceci n’est pas une pipe ». Tradition et modernité ne sont pas adversaires. L’été prochain elles iront même main dans la main. A l’aube de la saison fraîche, nous vous présentons ainsi quelques silhouettes de ce qui nous attend au retour de la douceur : costumes, cravates ou nœuds pap, boutons de manchette, chapeaux. Tout en légèreté. Les nouveaux textiles s’y prêtent. Les plus rebelles donneront un petit twist iconoclaste en chaussant leurs John Lobb ou Edward Green, pieds nus (ou revêtus de ces abominables footies, heureusement invisibles une fois les pieds chaussés). Le côté formel aura beaucoup de charme. Les dames ne s’en plaindront pas. Mais, bien choisies, les tenues plus relax dégagent tout autant de classe. Notre production mode pour l’automne et l’hiver à notre porte, en atteste. Nous nous en rendons peu compte, mais notre pays n’est pas à la traîne sur le plan de l’habillement. Les Six d’Anvers sont connus dans le monde entier. James Sherwood, l’auteur d’une des bibles du gentleman que nous proposons plus loin, nous a confié qu’il avait vu plus d’hommes élégants à Bruxelles que dans les rues de Londres. Et on compte une multitude de Belges dans le cirque international de la mode. Sobres hirondelles ou fiers paons, les hommes bien habillés contribuent assurément à rendre la vie plus belle. A nos miroirs, Messieurs ! Serge Vanmaercke Rédacteur en chef

La belle et l’athlète.

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Musique

Expériences musicales

Porte-à-faux intéressant dans cette sélection musicale avec par-ci, un retour aux sources dépouillées de la samba, une traduction musicale d’angoisses nocturnes parlà, le tout accompagné par une relecture en fanfare du jazz et du rhythm & blues, des velléités instrumentales d’un baroque anglais ou de compositions de parc et de café par le grand Johann Sebastian Bach… serge VANMAERCKE

RÊVES MUSICAUX

Un album dédié aux idées sombres qui peuvent vous réveiller la nuit, mais dont l’expérimentateur Elliott Sharp s’inspire pour composer des morceaux offrant des accords musicaux peu communs. Après des études classiques, l’homme s’est intéressé au jazz et au rock. Ici, l’expérimentation devient accessible. Très accessible. Elliot Sharp’s Terraplane - 4am Always - Yellow Bird

MINIMALISME BRÉSILIEN

Les rythmes endiablés engendrés par les percussions propres aux sambas sur lesquelles dansent les écoles lors du carnaval de Rio de Janeiro, mettent quelque peu à l’ombre la qualité musicale et littéraire de ce genre à l’appel visuel incontestable. Discrètes au départ, les percussions ont pris de plus en plus d’importance. Des stars dont la plus connue est sans conteste Carmen Miranda, ont rendu le genre populaire sur la planète entière. Depuis toujours, c’est à dire depuis le début du siècle dernier, la samba traditionnelle est pourtant un art sophistiqué où les instruments dialoguent en harmonie avec la plus pure des poésies. Cristiane Roncaglio en apporte ici la preuve avec un trio. Même en version minimaliste, cette musique reste endiablée. Cristiane Roncaglio Sambalá - Capriccio

MÉLANGE DES GENRES

Le saxophoniste Roy Nathanson, ami d’Elvis Costello, propose ici le fruit d’un atelier poétique sonore aux relents de jazz et de R&B avec des voix gorgées de soul. L’album comprend huit nouvelles compositions et deux reprises : Do your Thing d’Isaac Hayes et I Can See Clearly Now de Johnny Nash dans une version pour le moins étonnante. Roy Nathanson’s Sotto Voce - Complicated Day - Enja

DE LA RENAISSANCE AU BAROQUE

Outre Johann Hieronymus Kapsberger omniprésent, cet album propos aussi des pièces de Giulio Caccini. Ces compositeurs formés à la composition polyphonique ont néanmoins contribué au développement du style monodique entre la fin de la renaissance et le début de l’âge baroque. La mezzo Anna Reinhold et le luthiste Thomas Dunford sont les complices d’une interprétation haut de gamme. Kapsberger - Labirinto d’Amore - Thomas Dunford & Anna Reinhold - Alpha VIVAT-106-Booklet.pdf

L’AUTRE PURCELL

On ignore la date exacte à laquelle ont été composées ces dix sonates par Purcell, éditées par sa femme Frances en 1697 après sa mort inattendue en 1695. Elles sont très semblables par leur conception et leur style aux 12 qu’il avait publiées en 1683. L’ensemble témoigne de son talent dans le genre instrumental. Purcell - Ten Sonata’s in Four Parts - The King’s Consort - Vivat

MUSIQUE DE CAFÉ…

Il semblerait que Bach se régalait de la composition de cantates profanes. Celles-ci lui étaient commandées par des privés à Leipzig. Et quand était prévue une exécution en l’honneur des princes électeurs de Saxe en hiver, elle avait lieu au Café Zimmermann de l’actuelle Katharinastrasse. En été, en plein air au parc Zimmermann. Johann Sebastian. Bach - Secular Cantatas René Jacobs

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Le coup de foudre en un éclair. Le nouveau Cayenne S E-Hybrid. Avec ses lignes toujours plus dynamiques, le Cayenne bouscule les conventions sans jamais faire de concession. Premier véhicule hybride rechargeable de son segment, le nouveau Cayenne S E-Hybrid incarne la rencontre au sommet de deux univers qui nous sont tellement chers : la sportivité et le confort. - Puissance : 416 CV - Déductibilité fiscale : 90%* - Émissions de CO2 : 79 g - ATN à partir de 244 € brut/mois** Découvrez le Cayenne S E-Hybrid dans votre Porsche Centre dès le 11 octobre 2014.

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CONSOMMATION MOYENNE (L/100 KM) : 3,4 / ÉMISSIONS CO2 (G/KM) : 79.

MOTS ET IMAGES

Le plaisir du regard

De tous les sens, la vue est celui qui permet sans doute de percevoir le monde de la manière la plus explicite, la plus interprétable aussi… Le cinéma abonde naturellement en images mais le monde de l’édition aussi, sollicite une lecture de l’image autant que celle du texte. SERGE VANMAERCKE

DÉCOUVERTE

L’exposition Vivian Maier. De ontdekking van een fotografe, a remporté un beau succès l’été dernier à la Sint-Pietersabdij à Gand. Voici un documentaire basé sur l’œuvre de cette photographe découverte en 2007 lors d’une vente publique à Chicago. L’œuvre de Maier (1926-2009) est comparée aujourd’hui au travail des plus grandes photographes américaines, comme Lisette Model, Helen Levitt ou Diane Arbus. Finding Vivian Maier - John Maloof et Charlie Siskel - A-Film (VO angl. sous-titres néerlandais)

RECONNAISSANCE Des critiques unanimes pour un film que d’aucuns auraient voulu voir triompher l’an dernier à Cannes, où il a reçu le Prix du meilleur acteur pour Bruce Dern. Prix du Public au Festival de Rotterdam et non moins de six nominations aux derniers Oscars… La reconnaissance est un fait pour ce road movie touchant autour d’un père et d’un fils en route au cœur de l’Amérique profonde. Making of en bonus. Nebraska - Alexander Payne - Cinéart

NOUVELLE FLAMME

Ils ne sont plus très jeunes. Forcément. Pas moches, mais pas non plus des modèles de beauté… Nick et Meg fêtent leurs 30 ans de mariage et pour ce faire, le couple britannique fait une petite virée à Paris. Une redécouverte de soi, de la ville et de la vie. L’humour dans son côté le plus touchant. A Weekend in Paris - Roger Michell - Cinéart

RÉVÉLATION

Dans le fond et la forme, ce film réfère fidèlement à une époque et à son regard sur le monde, à la fois silencieux et profond, entre l’optimisme de l’après-guerre et l’impact de la guerre froide. Dans la Pologne des années 60, une jeune femme élevée au couvent découvre qu’elle est juive, tout juste avant de prononcer ses vœux. Avec une tante, seule rescapée des camps de toute la famille, elle part à la recherche de son histoire. Interview du réalisateur en bonus. Ida - Pawel Pawlikowski - Cinéart

FUREUR DE VIVRE

Alors qu’ils ne se connaissent pas, Julien et Pouga partagent une même fureur de vivre. Les destinées de l’un, un footballeur talentueux, et de l’autre, un marginal qui vient de sortir de prison, se croisent. Avec Brussels by Night de Marc Didden (1983), ce film figure parmi ceux qui illustrent au mieux des ambiances de la capitale quand la nuit est tombée. Le Monde nous appartient - Stephan Streker - TwinPics

HOMMAGE

Avec Waltraud Meier et Evelyn Herlitzius dans les rôles principaux, sous la direction musicale d’Esa-Pekka Salonen, voici un DVD hommage au réalisateur visionnaire qu’était Patrice Chéreau et le compositeur Richard Strauss dont on célèbre cette année, le 150e anniversaire de la naissance. Elektra, présenté en juillet 2013 au Festival d’Aix-en-Provence reste le testament esthétique de Patrice Chéreau qui disparaîtra trois mois plus tard. Elektra - Richard Strauss - Patrice Chéreau - Esa-Pekka Salonen - BelAir

THE NEW FRAGRANCE FOR MEN

SIMON BAKER

MOTS ET IMAGES THE

BRUGES

THE COAST

THE

BRIGHT SIDE OF

ANTWERP GHENT

BRIGHT SIDE OF

FLASH-BACK

La mode parfois douteuse, les voitures, les fans, la passion, les frissons, sans parler des coupes de cheveux, des culottes courtes et des rouflaquettes. Hommage au sport le plus populaire et à l’esprit des années 70 à travers les meilleures équipes et les trois Coupes du monde de cette décennie. Dans les années 70, le football était au meilleur de sa forme. The Beautiful Game - Reuel Golden - Taschen

LIMBURG

BRUSSELS

LIÈGE NAMUR

MONS

CHARLEROI THE ARDENNES

THE BRIGHT SIDE OF BELGIUM is more than just another tourist guide. It is an inspiring photo book, an extensive source of information and a passionate ode to the most beautiful cities and regions of Belgium. The book introduces the great cultural cities but it also examines the natural beauty of regions like Limburg, the Ardennes and the coast. It covers architecture, art, gastronomy, fashion and design and includes interviews with prominent ﬁgures (like fashion designers A.F. Vandevorst and art connoisseur Axel Vervoordt) and lists of the best places to shop, eat, sleep and drink. Sigrid Vandensavel works as a freelance editor for various media companies. She is always on the lookout for new trends in the areas of fashion, food, culture and design. She is the author of North Sea Living.

Sigrid Vandensavel Hadewijch Ceulemans

As an editor Hadewijch Ceulemans specialised in the areas of national and international design, architecture and cultural history. She is the author of several books on these subjects, including Belgium’s Best Design.

COCORICO

OBJETS BELGES

Voici un ouvrage trilingue anglais, français et néerlandais sur une petite cinquantaine de nos meilleurs designers modernes et contemporains. On y trouve de grands noms comme Victor Horta ou Henry van de Velde, mais aussi des noms plus proches de notre époque : Maarten Van Severen ou Vincent Van Duysen, par exemple. Les créations retenues l’ont été sur la base d’un Top-10 dressé par une quarantaine de spécialistes dont les listes figurent en fin de volume.

Une fière apologie en anglais de l’offre que propose notre pays à ses indigènes et aux touristes. Les auteurs (belges) proposent un regard flatteur sur nos villes et nos régions à travers leurs architectures, leurs spécialités culinaires, leurs coins secrets, leurs magasins, leurs cultures, etc. Les photos sont superbes, les textes sont concis et instructifs et le graphisme mérite une mention spéciale. The Bright Side of Belgium - Sigrid Vandensavel & Hadewijch Ceulemans - Luster Caviar

SIMPLE APPAREIL

Ni érotique, ni glamour, le nu masculin illustré dans cet ouvrage traduit la relation au corps que les hommes avaient à une époque bel et bien révolue au niveau des coutumes : celle de la Deuxième Guerre mondiale. Vivant ensemble pendant des mois, voire des années, les soldats partageaient une grande intimité avec plaisir et naturel. A l’époque la nudité se vivait au grand jour tandis que l’image en restait secrète. Aujourd’hui, c’est le contraire. My Buddy - Dian Hanson - Taschen

Belgium’s Best Design Hadewijch Ceulemans Luster

COMMENT FAIRE ?

GRANDS GARCONS

Un Gulfstream jet customisé, une île privée à l’écart des soucis de la planète ou la Rolls-Royce la plus racée pour se balader en ville : avec la nouvelle édition 2014 des jouets haut de gamme pour grands jeunes hommes, s’alignent tous les objets que convoitent beaucoup d’hommes dans leurs rêves les plus secrets. Textes en anglais, français, allemand et chinois. Luxury Toys for Men The Ultimate Collection - TeNeues

Voici 28 conseils simples, compréhensibles et applicables par des employés ou des entrepreneurs pour reconnaître l’imposteur en face de vous, poser de vraies questions plutôt que d’essayer de deviner des réponses, pour être courageux plutôt que téméraire, pour gagner du temps plutôt que d’en perdre. Travailler mieux pour profiter plus David Gilbertson - Phaidon

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GROOMING

De la légèreté à l’intensité A l’approche de l’automne, les fragrances se permettent d’être quelque peu insistantes, succédant à la légèreté des eaux d’été. Nous avons sélectionné pour vous un ensemble de parfums qui soulignent la personnalité parce qu’ils se distinguent du mainstream. Ces jus sont accompagnés d’une nouvelle ligne qui fera assurément de votre toilette un véritable rite. serge VANMAERCKE

LE SNOB QUI S’ASSUME

LE NOUVEAU RITE Le Bain Hermès est une nouvelle collection pour s’enivrer en faisant sa toilette. La qualité des produits - shampoing douche, gel douche, lait pour le corps, gel pour le lavage des mains, baume hydratant et savons - est à la hauteur de la réputation Hermès. Le design des boites et flacons est sublime. Quant aux fragrances, on y retrouve les colognes et les parfums de jardins de la collection des eaux de toilette de la Maison. Les eaux d’orange verte, de gentiane blanche, de narcisse bleu, de pamplemousse rose ou les jardins en Méditerranée, sur le Nil ou après la mousson.

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L’Oud Save The King d’Atkinsons est un parfum anglais avec des relents d’Orient. Imaginez un thé Earl Grey infusé de bergamote pour illuminer la majesté de l’oud. Un moelleux suédé de cuir suivi par un cortège d’essences de bois. Un parfum qui se doit d’être porté par une silhouette droite comme la justice, avec des babines raides sous une moustache taillée et la plus royale des insouciantes désinvoltures. 100 ml - 170 € www.atkinsons1799.com

UN VRAI GUERLAIN

En note de tête, des agrumes, du romarin et de la fleur d’oranger. En note de cœur, des ingrédients tenus secrets et un accord « amaretto » composé de fève tonka, d’amande naturelle et de vanille. La note de fond : vétiver, cèdre et cuir. Dans l’Homme Idéal de Guerlain, l’amande joue vraiment le premier rôle. Michel Gondry (clips de Björk, des Rolling Stones ou de Daft Punk) signe la campagne. 50 ml - 66 € et 100 ml - 93 € www.guerlain.com

L’HOMME DU BOIS

DES PIEDS À LA TÊTE

L’acteur britannique Kit Harington (Game of Thrones) est le visage de la campagne et le célèbre Peter Lindbergh signe la photographie. Pour son premier parfum masculin Man, Jimmy Choo a choisi en note de tête la lavande, l’essence de mandarine et la pastèque. En note de cœur, la feuille d’ananas avec des notes fraîches de géranium. L’ardeur du patchouli en note de fond, fusionne avec des harmonies de bois ambrés chauds. 50 ml - 56 € et 100 ml - 78 € - www.jimmychoo.com

PLACE À L’INTENSE

Aujourd’hui, Thierry Mugler glorifie la famille boisée au masculin, et lance A*men Pure Wood en édition collector avec des notes surdosées de cèdre et de cyprès. En 1996, Mugler avait créé A*men, un mélange osé de patchouli, de café et de vanille... Après avoir souligné le composant café en 2008 avec A*men Pure Coffee, suivit l‘hommage aux spiritueux en 2009 avec A*men pure malt sublimé en fût de chêne, tandis qu’A*men Pure Havane avait mis en lumière la note tabac en 2011. 100 ml - 76 € - www.mugler.fr

Aujourd’hui, pour l’Eau de Parfum du Bleu de Chanel, les bois ambrés, presque veloutés, semblent avoir pris le dessus sur la fraîcheur aqueuse et aromatique. Lancée en 2010 et incarnée par l’acteur français Gaspard Ulliel, l’Eau de toilette Bleu de Chanel puisait sa fraîcheur en Méditerranée, dans les champs d’agrumes mais aussi dans le feuillage des herbes aromatiques, les racines de vétiver, dans le fusant du bois de cèdre et l’onctuosité du bois de santal. 50 ml - 75 € et 100 ml -103 € - www.chanel.com

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P H OTO G R A P H E D AT YA L E

Cross Campus

PARFUM & FANTAISIE

SÉDUCTION DE HAUT VOL

L’Eau pour Homme d’Armani est un classique qui depuis son lancement en 1984 se projette dans le futur. Ce jus fête son 30e anniversaire cette année. Toujours dans l’air du temps, il se met sans cesse au goût du jour sans rien changer à sa formule. Sera-t-il bientôt livré par drone à domicile ? Comme transportée par un aéromodèle, une fragrance qui, en se propageant dans l’air, constitue la première carte de visite d’un Homme.

Mode & équitation

p a s dsu i o n c h e v a l Tradition et écologie à l’allemande. Le Gestüt Peterhof est un splendide haras où les propriétaires, Edwin et Arlette Kohl, mettent en scène le style de vie exclusif du monde de l’équitation, entre paddocks immenses, manèges couverts et un club house de rêve. Un lieu idéal pour présenter un total look Ralph Lauren assorti au monde équestre. Luca Panerai - Photos de Sergio Pancotti

e paradis des chevaux existe et nous l’avons visité. Impossible de définir autrement ce que nous avons découvert dans la charmante localité de PerlBorg, en Allemagne, à deux pas des frontières française et luxembourgeoise et non loin de la Belgique. Sur une superficie de 30 hectares entièrement dédiée au bien-être du cheval, l’imposante infrastructure du haras Peterhof comprend non moins de 32 paddocks, 22 boxes, un manège couvert, une piste de galop, des aires d’évolution extérieures, une station de monte, un espace bien-être, un rond de longe et une sellerie. Sans oublier le club house, point de rencontre idéal entre l’équitation en tant que mode de vie (phénomène toujours en expansion à l’échelon mondial) et comme élément de

pharmaceutique Kohlpharma et constructeur écologique. Elle, décoratrice d’intérieur célèbre et passionnée d’équitation. Deux personnalités fortes et déterminées qui ont commencé par acheter des chevaux, les ont conduits dans un centre équestre privé et qui, mécontents du traitement réservé aux animaux, ont décidé de bousculer les habitudes en créant le haras idéal. Les patrons de l’écurie Gestüt Peterhof, Edwin et Arlette Kohl (assis), avec les modèles de Ralph Lauren

distinction et d’évasion prisé par la nouvelle élite entrepreneuriale européenne.

De la pharmacie à l’équitation Le voyage dans le monde parfait de l’équitation commence d’emblée : à peine la porte d’entrée franchie, voici déjà la

piste de galop, toute en longueur, et les grands paddocks de sable blanc, qui nous amènent à l’intérieur de la propriété où nous rencontrons Edwin et Arlette Kohl, les deux initiateurs de ce projet, ceux qui ont créé cette structure d’avant-garde en 2011. Lui, homme d’affaires, fondateur et propriétaire du géant

Wellness équestre Chaque cavalier aimerait y laisser son propre cheval en pension et chaque cheval aimerait y vivre, couvert des mille et une attentions prodiguées aux divers stades de son existence, de sa naissance au débourrage, de l’entraînement aux concours de dressage sur site ou à l’extérieur, jusqu’aux moments de détente dans l’espace de remise en forme, où rien ne

Yachts

Polo by Ralph Lauren pour les hommes et Ralph Lauren Blue Label pour les dames : les modèles posent en total look Ralph Lauren - vestes de velours et pantalons en drap de laine inspirés par le monde de l’équitation - avec des bottes Alberto Fasciani et plongés dans les ambiances du haras Peterhof, à Perl-Borg, en Allemagne.

manque : sauna infrarouge, bain nous avions déjà pensé à la façon relaxant avec sels, aquatrainer d’y organiser des concours ». et marcheur. Au Peterhof, on Le haras venait d’ouvrir et prépare les chevaux pour qu’ils Christoph Uhmbach, en charge donnent le meilleur d’eux-mêmes de la direction sportive liée lors des compétitions mais, grâce aux concours, avait déjà pensé à la station de monte aménagée associer un concours à la marque. en ces lieux, on A ce moment-là, recherche aussi en « Chaque cavalier aimerait Edwin et Arlette permanence les se sont dit : « Si laisser son cheval en meilleurs étalons nous organisons pension ici, et chaque afin de renouveler cheval aimerait y vivre. » une compétition la qualité absolue une fois l’an, nous dans le temps et de produire ouvrirons alors les portes du des poulains parfaits. Comme haras pour donner la possibilité Sezuan, qui vient d’arriver, ou au public de profiter de tous les comme Florette Ass et Silvano qui avantages de l’infrastructure ». seront dressés et entraînés en vue En observant attentivement des plus grandes compétitions c o m m e n t l ’ e n s e m b l e e s t internationales et Grand Prix. organisé, on constate en effet que les terrains et zones Penser à tout limitrophes sont agencés en « Le plus génial dans tout cela, prévision d’une compétition, explique Edwin, est que dès la parce que les Kohl ont vraiment conception du haras Peterhof, pensé aux moindres détails : les

chevaux sont en sécurité et tout est à portée de main.

Sport et style L’empreinte stylistique, en parfaite harmonie avec le concept profondément écologique qui est à la base du projet, apparaît de manière évidente dans le choix des couleurs du Peterhof, exclusives et prestigieuses,

parfaitement intégrées avec le milieu environnant. Voilà ce qu’on respire dans l’air de ce coin de paradis. L’amour de l’art et le sens de l’esthétique. L’idée que le dressage n’est pas un simple sport, mais rime avec style, classe et élégance. Tout ce que la marque apporte au monde. www.gestuet-peterhof.de

MODE & SAVOIR-VIVRE

AXEL VERVOORDT - Marchand d’Art et d’Antiquités. Alors qu’il fréquente les grands de ce monde qui font confiance à son goût très sûr pour aménager et décorer leur maison, l’homme est resté extrêmement courtois. Un trajet Paris Nord - Bruxelles Midi en Thalys suffit à quiconque pour observer sa galanterie avec Madame, l’élégance de la silhouette et de ses vêtements, ainsi que sa politesse et son amabilité avec le personnel de bord. Des signaux explicites de la grande classe. www.axel-vervoordt.com 

GENTLEMEN BELGES Serge Vanmaercke

L’archétype du gentleman et la plupart des hommes qui revendiquent ce statut vivent outreManche. La tradition du gentilhomme, du caballero ou du gentiluomo n’a pas perduré. Comme les anglo-saxons, tout le monde est passé au terme « gentleman ». Et pourtant il est chez nous comme ailleurs, des hommes qui, par l’élégance de leur tenue et le raffinement de leur esprit, perpétuent l’excellence du savoir-vivre qu’on prête aux gentlemen anglais. Nous en avons retenu neuf bien de chez nous.

KOEN DE BOUW - Acteur. Depuis ses jeunes années, cet homme est loué pour sa beauté qui a - il est vrai - procuré plus d’un tremplin à son talent en Flandre. Il a le mérite d’avoir toujours essayé de minimiser son atout physique au lieu de l’exploiter. Malgré ses succès en tant que BV (Bekende Vlaming) en Flandre et son apparition dans une série policière danoise en 2015, l’homme est resté humble et agréable. www.imdb.com



ALAIN BERTEAU - Designer, enseignant. La simplicité comme sommet de la sophistication avec en plus, un souci constant d’un développement durable écofriendly. L’esthétique d’un objet améliore la qualité de vie en flattant le regard et en stimulant son utilisation. Le bon sens, l’impératif pratique et écologique témoignent du respect de l’être qui domine l’œuvre de ce créateur.  www.alainberteau.tumblr.com

PETER TERRIN - Auteur. Alors qu’il avait toujours fui le cirque littéraire, cet auteur qui n’avait jamais vraiment lu ni écrit avant l’âge de 23 ans, vit un drame à la suite d’un accident de santé de sa petite fille. La réserve et la dignité qu’il exprime en traitant ce qui nourri son inspiration pour un livre à ce moment-là, malgré la gravité de la situation, se prolonge dans les apparitions publiques de cet homme élégant dans la forme et dans le fond. www.letterenfonds.nl

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BART PEETERS - Auteur-compositeurinterprète, animateur à la télévision et acteur comique. Bart Peeters fait sans conteste partie des BV que la Flandre chérit tant. Pourtant, cet homme sensible qui ne fuit pas la presse est toujours parvenu à conserver une dignité et à protéger sa famille des effets secondaires de la notoriété. Son respect et son attention pour autrui sont légendaires. www.bartpeeterslive.be

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JACO VAN DORMAEL - Réalisateur de cinéma. Des films comme Toto le héros ou Le Huitième Jour ne peuvent avoir été tournés que par un homme au cœur sensible et très porté sur le respect d’autrui. S’il a parfois l’air bougre sur certaines photos, il touche les âmes les plus raffinées. La designer française Andrée Putman, une rebelle domptée aux belles manières, ne tarissait pas d’éloges sur son talent et son humanité. Il dirige Catherine Deneuve dans son prochain film. www.cinergie.be

 CHRIS

MARC CORBIAU - Architecte. Corbiau a figuré parmi les premiers architectes « contemporains » de notre pays. Ce grand amateur d’art contemporain travaille beaucoup pour des personnes qui partagent cette passion. Si son œuvre est reconnaissable, elle s’incline devant la beauté et la discrétion tout en les représentant. La pureté, l’essentiel, la simplicité en accord avec la nature et la culture. Un hommage à l’être et à son habitat.  www.corbiau.com

DERCON - Historien de l’art et Directeur de Tate Modern. Le monde de l’art contemporain en convient : Chris Dercon est l’homme qui à travers son charme, son courage et son audace, parvient à réaliser ses ambitions. Outre son expérience en tant que commissaire d’expositions et un itinéraire digne d’être vouvoyé, le charme et le courage de ce natif de Lier n’ont jamais fait de l’ombre à son esprit travailleur. Grand connaisseur de Martin Margiela, cet expert en art est loin de mépriser un talent de la mode… www.tate.org.uk

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TOOTS THIELEMANS - Musicien. Son talent est connu, sa persévérance l’est plus encore. En mars dernier, quand à 91 ans, il a annoncé ne plus se produire sur scène, ses partitions et ses instruments ont sans doute versé une larme. Et tous ceux qui l’apprécient se souviendront à jamais de la générosité et de la chaleur humaine de ce véritable gentleman. www.tootsthielemans.com

MODE & CINEMA

Tom Ford habille l’agent 007, ici dans Skyfall.

Steve McQueen en Burberry, bien avant la renaissance de la marque…

Paco Rabane pour Jane Fonda dans Barbarella.

LE costume À L’ÉCRAN Outre les noms du réalisateur et des acteurs, les génériques de films déroulent devant nos yeux une kyrielle de fonctions assurées par des professions bien spécifiques. Celle des costumes notamment, souvent associée aux décors. Et qui dit costumes, dit mode. Qui dit mode, dit couturiers, stylistes ou designers. Mode et cinéma sont effectivement très liés. Mais un bon couturier ne fait pas un bon costumier pour autant ! Serge Vanmaercke

L’

industrie de la m o d e e t c e ll e du cinéma se sont développées de manière parallèle. Une fois que le cinéma s’est rendu compte de son potentiel, qui allait bien audelà de la reproduction animée d’une tranche de vie en deux dimensions, des personnages

de fiction ont commencé à peupler les écrans. A l’époque du muet, tout accessoire et tout artifice étaient utiles à la compréhension du scénario. Un habit traduisait non seulement l’époque à laquelle se déroulait une histoire, il procurait aussi quelques indices sur le caractère d’un personnage.

Les costumiers sont donc très vite apparus sur les plateaux de tournage et leur métier est devenu tout aussi vite une spécialité. A l’époque du noir et blanc, il fallait prévoir quelle tonalité de gris allait, à l’écran, donner l’illusion d’un habit de couleur dans la vie. Le tombé, les plis et la texture

d’un vêtement n’étaient pas moins importants, tant il est vrai qu’une une étoffe en soie n’absorbe pas la lumière, naturelle ou artificielle, de la même manière qu’un tissu en lin. Un buste paré d’un textile sombre ou radieux n’illuminera pas le visage de l’acteur ou de l’actrice de la même manière.

De plus, des personnages différenciés se doivent de véhiculer des silhouettes contrastées, notamment par les habits qu’ils portent. Tout un métier donc.

Costumiers et créateurs de mode Au fil de l’amélioration des techniques cinématographiques, avec l’apparition du cinéma parlant, de la couleur par la suite, le métier de costumier va lui aussi se complexifier. Certains réalisateurs ont pris le parti d’ancrer leurs œuvres dans leur époque en faisant appel aux métiers naissants du cinéma, d’autres en sollicitant des représentants de l’art plastique ou de l’art appliqué. C’est ainsi qu’au début du siècle dernier, le Français Marcel L’Herbier va travailler avec Paul Poiret, Sonia Delaunay ou encore Jeanne Lanvin. Il commencera en 1923 en faisant appel à Paul

Poiret, un pionnier de la haute couture en France, pour les costumes de L’Inhumaine. Pour les décors aussi, il lorgne du côté de ses amis artistes, imitant en cela Serge Diaghilev, fondateur des Ballets Russes installés à Paris après la révolution de 1917. Si Diaghilev faisait appel à Pablo Picasso, Henri Matisse, Georges Braque, Jean Cocteau ou Coco Chanel, L’Herbier travaillera avec - outre Paul Poiret - Robert Mallet-Stevens, Fernand Léger, René Lalique, Robert et Sonia Delaunay ou Pierre Chareau. Aux Etats-Unis, où le cinéma connaît un développement extraordinaire, les réalisateurs sont plus prudents et s’adressent spécifiquement à des costumiers de plateau. Il arrivera que ces derniers ouvrent une boutique en ville par la suite… Mais il faut dire qu’à l’époque, la capitale de la mode naissante, c’est Paris. Les costumiers de plateau proviennent alors souvent du

1. Audrey Hepburn habillée par Givenchy dans Charade. 2. Catherine Deneuve en YSL dans Belle de Nuit. 3. La Dietrich en Dior dans Stage Fright. 4. « La » silhouette Hayworth créée par Jean Louis. 5. Bonnie and Clyde, qui a influencé la mode et la chanson…

théâtre, où ils ont déjà acquis Songez aux dessus hyperune expérience des matières, des épaulés de Joan Crawford lumières, du rendu des vêtements ou aux tailleurs-smoking de sous la lumière, etc. Mais aussi Marlene Dietrich. La mode va une expérience de la gestion des rapidement s’inspirer de ce caprices des acteurs et actrices ! que portent les stars à l’écran. Ce qui n’était pas forcément Certains costumiers vont même le cas des nouveaux venus commercialiser des créations. dans ce milieu, les créateurs Selon Nicole Foucher, maître de conférences Mode et de mode. Pour exemple, en 1931, Certaines actrices seront Cinéma à l’université S a m u e l G o l d w y n éternellement associées Lumière-Lyon II, Macy’s un couturier. Audrey a New York a vendu propose à Gabrielle àHepburn à Hubert de Chanel de créer des Givenchy, par exemple. 500.000 exemplaires d’une robe que le tenues pour Gloria Swanson dans Tonight or Never costumier Adrian (de son vrai de Mervyn LeRoy. Mais les nom Adrian Adolph Greenberg, goûts et les humeurs des deux 1903-1959) avait créée pour Joan stars ne se révéleront pas des Crawford dans Letty Lynton en plus compatibles… C’est sans 1932. Adrian sera aussi à l’origine doute la raison pour laquelle du style tout en velours de Greta ‘Coco’ Chanel ne collabora Garbo. Son collègue Jean Louis que rarement avec le cinéma forgera lui, la silhouette de Rita Hayworth. En particulier à hollywoodien. travers le fourreau de l’actrice De l’écran à la rue dans Gilda en 1946. Les actrices ont été les premières Si, outre-Atlantique, les réalià se forger un style identifiable. sateurs américains s’adressent

MODE & CINEMA

surtout aux professionnels des studios, sur le Vieux Continent ils se laissent séduire, comme les Européens, par les grands noms de la couture. Pierre Balmain réalisera ainsi les costumes d’une vingtaine de films de 1951 à 1966 pour des stars comme Rita Hayworth, Lana Turner, Cyd Charisse ou Sophia Loren. Christian Dior, ami intime de Marlene Dietrich, créera notamment les costumes de l’actrice dans Stage Fright d’Alfred Hitchcock en 1950 et ceux de Sophia Loren pour Arabesque de Stanley Donen en 1966. Certaines actrices seront éternellement associées à un couturier. Audrey Hepburn à Hubert de Givenchy, par exemple. S’il est vrai que ce dernier a habillé la star pour de nombreux films, quel que soit le réalisateur, Hubert de Givenchy a aussi habillé Elizabeth Taylor dans The V.I.P.s en 1963 et il a signé les costumes de Bonjour Tristesse, l’adaptation du roman

de Françoise Sagan au cinéma par Otto Preminger en 1958, avec Jean Seberg et David Niven. Le nom de Catherine Deneuve sera lui aussi systématiquement lié à Yves Saint Laurent, des films de Luis Buñuel à ceux de François Truffaut.

Et ces messieurs ? Par ailleurs, des films comme Bonnie and Clyde d’Arthur Penn avec Warren Beatty et Faye Dunaway en 1967, ont influencé la mode de toute une génération. La costumière américaine de ce film marquant, Theadora Van Runkle, allait aussi officier dans des films esthétiquement très forts comme The Thomas Crown Affair de Norman Jewison en 1968 avec Steve McQueen et Faye Dunaway ou The Arrangement d’Elia Kazan avec Faye Dunaway et Kirk Douglas en 1969. L’élégance des hommes va aussi s’affirmer à travers le cinéma. A côté de l’inspiration de Grace Kelly ou Audrey Hepburn pour ces dames, des Cary Grant

1. A merican Gigolo ou l’apogée de la mode masculine de Giorgio Armani. 2. + 3. Les deux versions de The Great Gatsby (1974 et 2013) habillées par Ralph Lauren et Brooks Brothers ont eu un impact sur la mode masculine. 4. Chanel pour Gloria Swanson dans Tonight or Never.

et Steve McQueen n’ont pas de Baz Luhrmann ont eu autant manqué d’influencer la garde- de succès que le style créé par robe de monsieur. Ralph Lauren pour la version du Au fil des ans, des films comme roman de Francis Scott Fitzgerald The Godfather (Francis Ford par Jack Clayton sur un scenario Coppola 1972), American Gigolo de Francis Ford Coppola en 1974. (Paul Schrader 1980), Flashdance Il reste à voir ce qui, dans les mois (Adrian Lyne 1983), Wall Street qui suivent aura le plus grand (Oliver Stone 1987) ont eu un impact sur la mode masculine. Les impact important sur la mode tenues contemporaines exhibées de la rue. American dans Fifty Shades of Gigolo n’a pas peu Grey de Sam Taylorcontribué à l’époque, Gabrielle Chanel a été Wood, dessinées par sollicitée pour créer les au succès de l’ample tenues de Gloria Swanson Mark Bridges, Oscar veste déstructurée de dans Tonight or Never de du meilleur costumier Giorgio Armani et le Mervyn LeRoy. Les goûts pour The Artist en et les humeurs des deux sportswear n’aurait stars ne se révéleront pas 2012 ? Celles - rétro sans doute jamais des plus compatibles… des années 1920 du été si populaire sans film Magic in the Flashdance. Moonlight de Woody Allen par On est loin des silhouettes Sonia Grande, qui feront penser d’aujourd’hui, mais les créateurs en plus méridional et une demide mode restent dans le coup gamme en dessous, à ceux de au cinéma. En 2012, Tom Ford The Great Gatsby ? Ou alors a signé les costumes de Daniel les habits du nouveau James Craig dans le dernier James Bond Bond ? Si Tom Ford poursuit (Skyfall de Sam Mendes) et l’an sur sa lancée, l’agent 007 risque dernier les costumes de Brooks de devoir troquer le gris de sa Brothers créés pour Leonardo précédente aventure contre une Di Caprio dans The Great Gatsby bonne dose de couleur.

JACOBCOHEN.IT

EN COULISSE

LES

Belges de

L’OMBRE Depuis plusieurs années déjà, des stylistes belges comme Dries Van Noten, Raf Simons, Kris Van Assche et bien d’autres font les beaux jours de la mode sur les catwalks du monde entier. Mais en coulisse également, le milieu de la mode belge revêt de belles couleurs. De l’organisation des défilés à la création des décors en passant par le maquillage et la photographie pour les grandes campagnes publicitaires, on trouve souvent des Belges à la barre. Lut Clincke

EN COULISSEs

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1. Etienne Russo et Crystal Renn, la modèle jadis rendue célèbre par Jean Paul Gaultier pour ses formes rondes, désormais active dans l’extra small… 2. Mark Colle avec Axelle Red, lors de la campagne Chic Goes Wild de Maasmechelen Village. 3. Serge Leblon et David Carette à Berlin dirigeant, pour la Mercedes-Benz Bashion Week, Georgia May Jagger, la fille que le chanteur des Rolling Stones a eue avec la modèle Jerry Hall. 4. Peter Philips, le maquilleur attitré de Dior, avant un défilé Alexander McQueen cette année à Londres.

es plus grands défilés de mode au monde sont mis en scène par Villa Eugénie, une entreprise d’Etienne Russo. Et il est juste de parler de mise en scène, car les défilés de mode ont quelque chose de cinématographique. Ce sont en effet les collaborateurs de Villa Eugénie qui créent l’atmosphère adéquate pour que les défilés restent dans les mémoires. Russo est un Belge d’origine italienne qui a suivi une formation à la célèbre école hôtelière de Namur avant de travailler comme barman au Mirano, à Bruxelles, pour y devenir directeur artistique et inscrire des fêtes mémorables à son palmarès. Il entretenait alors des liens

Peter Philips a eu l’occasion de travailler backstage à la fashion week de Paris, où il fut fasciné par le travail des make-up artists.

très étroits avec le monde de la mode et a participé aux débuts des stylistes belges à Londres et à Paris. Parmi les tout premiers défilés qu’il a mis en scène figure celui de Dries Van Noten. La manière originale de

travailler d’Etienne Russo n’a pas tardé à attirer l’attention. Au lieu d’organiser les défilés dans les salles traditionnellement prévues à cet effet, il a recherché avec les stylistes belges des endroits insolites et a lancé une nouvelle tendance. Après avoir travaillé pendant quelques années en freelance, il a fondé sa propre entreprise en 1995 : Villa Eugénie, du nom de la charmante villa de l’entre-deux-guerres où ses bureaux étaient installés. Aujourd’hui, Etienne Russo collabore avec les plus grands noms au monde : Chanel, Hermès, Hugo Boss, Kenzo, Lanvin et, naturellement, Dries Van Noten. Il organise des défilés pour les fashion weeks

1. Thierry Boutemy, un Français qui vit et travaille en Belgique depuis des lustres, a imaginé le décor floral du film Marie-Antoinette de Sofia Coppola. 2. David Carrette 3. Mark Colle 4. Devenu photographe attitré de la mode internationale, Willy Vanderperre n’en oublie pas ses compatriotes pour autant : ici Raf Simons, Directeur de création chez Christian Dior.

de Paris, Milan et New York, mais aussi d’autres grands événements, notamment en Chine. ‘The sky is the limit’ pourrait être la devise d’Etienne Russo, qui parvient chaque fois à créer la surprise. Ses mises en scène sont parfois tellement étourdissantes qu’elles restent littéralement imprimées sur les rétines. Tout le monde se souvient par exemple du défilé ‘subaquatique’ imaginé pour Chanel au Grand Palais, dans un décor fait de sculptures de coquillages et de poissons, en parfait accord avec le thème de la collection. Florence Welch, du groupe Florence + The Machine, y faisait office de Vénus en chantant en direct ‘What the water gave me’, debout dans un gigantesque coquillage.

Des catwalks aux ateliers Fondée il y a cinq ans par David Carette, ‘Demain il fera jour’ est une autre entreprise belge active dans l’organisation d’événements et de défilés de mode. Ce studio crée des mises en scène pour des campagnes publicitaires, des défilés de mode et des événements. Pour ne citer que quelquesunes de ses réalisations : la Mercedes-Benz

Thierry Boutemy a connu une célébrité instantanée en collaborant avec Sofia Coppola pour le film Marie-Antoinette.

Fashion Campaign de cet automne avec Giorgia May Jagger, le pavillon belge à la Design Week de Hong Kong et la campagne de photos de Kenzo Kids. David Carette a lancé sa propre collection de vêtements, baptisée elle aussi ‘Demain il fera jour’. Sa créativité s’exprime donc de multiples manières. Pour ses campagnes, David Carette travaille souvent en collaboration avec le photographe belge Serge Leblon. Avant d’atterrir dans la photographie de mode, Serge Leblon travaillait comme reporter de guerre au Liban. Depuis sa première publication dans The Face, ses photos de mode ont fait boule-de-neige. Ont suivi des contrats avec Dazed & Confused, Big, Jalouse, Vogue,

i-D, Self Service et Purple. Il a mis en boîte de nombreuses campagnes publicitaires pour de grands noms comme Kenzo, Sonia Rykiel, Azzaro, Mr Porter, Tsumori Chisato et Cacharel. Serge Leblon expose son travail à New York, Paris, Bruxelles et Tokyo.

Amis depuis l’Académie La plupart des anciens étudiants de l’Académie de mode d’Anvers rêvent de créer leur propre collection et pour beaucoup, ce rêve devient réalité. D’autres ont opté pour une carrière en coulisse. C’est le cas de Willy Vanderperre qui, à l’issue de sa formation à l’Académie de mode, est passé à la photographie. De grands noms comme Liv Tyler, Lara Stone et Naomi Campbell ont posé pour lui. Willy Vanderperre peut être considéré comme l’un des photographes de mode les plus progressistes du moment. Il travaille pour la fine fleur des magazines de mode internationaux comme i-D, Vogue, Another Magazine et il a signé des campagnes pour, entre autres, Christian Dior, Jean Paul Gaultier et Raf Simons, un grand ami avec qui il collabore depuis de nombreuses années.

EN COULISSEs

Willy Vanderperre travaille aussi souvent avec son partenaire Olivier Rizzo, comme lui un ancien étudiant de l’Académie de mode d’Anvers. L’un de leurs projets communs les plus récents est une campagne pour une collection créée par Raf Simons en collaboration avec l’artiste américain Sterling Ruby. Olivier Rizzo travaille depuis plusieurs années déjà pour des magazines de mode internationaux. Il a en outre oeuvré comme styliste pour Louis Vuitton et Dolce&Gabbana, et comme consultant en stylisme pour Prada et Miu Miu, dont il a aussi assuré les images de campagne. Il collabore également aux campagnes publicitaires de Dior, Dior Homme, Jil Sander et Calvin Klein. Olivier Rizzo a travaillé avec de célèbres photographes étrangers comme Steven Meisel, David Sims, Steven Klein, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin, Mert Alas & Marcus Piggott, Craig McDean et Alasdair McLellan. Bref, il est devenu ‘incontournable’ dans l’univers de la mode, aussi bien en tant que styliste que consultant.

De la mode au maquillage Que l’Académie de mode d’Anvers mène à tout, ce n’est plus un secret pour

personne. Alors qu’il y était encore étudiant, Peter Philips a eu l’occasion de travailler backstage à la fashion week de Paris, où il fut fasciné par le travail des make-up artists. Il a donc décidé d’en faire sa profession à l’issue de ses études. Il a commencé par des séances de photo en collaboration avec Willy Vanderperre et Olivier Rizzo, qui faisaient aussi leurs premiers pas dans leur carrière. Pour des photos à la demande de Raf Simons, Peter Philips a dessiné un Mickey Mouse sur le visage d’un modèle.

Un bain de fleurs Cette image a exercé un tel impact qu’elle a stimulé la carrière de Peter Philips, générant des demandes de la part de prestigieux magazines de mode comme Vogue. A la suite d’une rencontre avec Karl Lagerfeld, il lui a été demandé de devenir le directeur créatif de la ligne de maquillage de Chanel. Une collaboration à laquelle il a mis un terme en 2013, pour se lancer dans l’aventure avec Dior. La décoration florale est également déterminante pour créer une atmosphère sur les catwalks. Il suffit de penser au

premier défilé de haute couture de Raf Simons pour Christian Dior en juin 2012. Les murs des différents salons de l’hôtel particulier où se déroulait le défilé, étaient ornés de pas moins d’un million de fleurs. A chaque salon correspondait une variété de fleur différente. C’était l’œuvre du fleuriste anversois Mark Colle, qui fleurit de nombreux défilés de mode, notamment pour Jil Sander. A l’occasion du défilé de haute couture de Christian Dior en juillet dernier, Mark Colle a fait tapisser d’orchidées blanches toutes les parois de la tente circulaire. Un autre défilé Dior se déroulait sous un chapiteau aux Tuileries, où un jardin a été créé en collaboration avec Martin Wirtz, le fils de l’architecte paysagiste Jacques Wirtz.

De grands noms comme Liv Tyler, Lara Stone et Naomi Campbell ont posé pour Willy Vanderperre.

Un autre fleuriste beaucoup demandé dans les milieux de la mode est le Français Thierry Boutemy, qui a échangé Paris contre Bruxelles. Thierry Boutemy a connu une célébrité instantanée en collaborant avec Sofia Coppola pour le film Marie-Antoinette. Son style est très naturel et poétique, comme si ses bouquets étaient cueillis au hasard dans la nature. Il est souvent demandé pour décorer des boutiques lors de leur inauguration et il travaille également avec Etienne Russo pour la décoration florale des défilés. C’est ainsi qu’il a créé récemment un ‘jardin frais et printanier’ empli de tulipes blanches pour le défilé de Vionnet, en référence à la fleur qui apparaissait comme un motif récurrent dans la collection. De la nature aux catwalks, il n’y a qu’un petit pas…

ARCHITECTURE

L’élégance

IMMOBILE Les tendances en design et en architecture, moins versatiles que celles de la mode, partagent néanmoins avec celle-ci la recherche de l’élégance dans les formes, les couleurs et les volumes. C’est sans doute la raison pour laquelle on verra rarement un(e) architecte mal habillé(e). En voici la preuve par quatre. Alessandra Oristano - Ilaria de Bartolomeis Lauretta Coz - Maria Cristina Didero Photos de Massimo Sestini

Mario Bellini Bijoy Jain Doriana & Massimiliano Fuksas Jacques Herzog & Pierre de Meuron

Mario Bellini

L’esprit voyageur

«L

a conception d’un objet ou d’une bâtisse ressemble à un voyage de l’esprit vers une destination inconnue, que j’affronte équipé et stimulé par une conscience accumulée à la faveur de tous mes voyages. Sinon, elle ne serait qu’errance. » Des voyages, Dieu sait si Mario Bellini, 79 ans, en a fait. Il est l’une des voix les plus influentes de l’architecture et du design dans le monde. Chaque été, pendant bien longtemps il est parti à bord d’un minibus à la découverte de lieux authentiques en Égypte, au Maroc, en Lybie, en Iran, au Moyen-Orient, en Turquie. Il s’est rendu 130 fois au Japon, a passé sept années entre Milan et l’Australie, et réalise aujourd’hui une éco-ville en Chine. On retrouve partout ses créations architecturales, du Tokyo Design Center au Japon à la National Gallery of Victoria à Melbourne, du quartier général de la Deutsche Bank à Francfort au Département des Arts de l’Islam, au cœur du Louvre parisien. Et 25 de ses œuvres font partie des collections permanentes du MoMa de New York - des premiers ordinateurs conçus pour Olivetti aux meubles créés pour Cassina, B&B et Vitra. Distingué à huit reprises par le Prix ‘Compas d’or’, il se rappelle avec émotion la première fois qu’il l’a reçu. C’était en 1962. Le projet

Mario Bellini, 79 ans, un des architectes et designers les plus influents dans le monde.

était un hymne à la légèreté, au minimalisme : une table, Cartesius, réalisée avec le moins de bois possible. Chaise Cab, un classique de Bellini, conçue dans les années 1970.

Style et design Pour Bellini, la conception relève de l’instinct. C’est une recherche continue, le plaisir de l’invention, d’être libre, provocateur, non conventionnel. Dans ses dessins, depuis l’enfance, il s’amusait à animer les objets. Aujourd’hui, il utilise des références anthropomorphiques. Avec ses œuvres, il veut surprendre, émouvoir. « Je n’essaie pas de produire un style reconnaissable », raconte-til à Gentleman dans son studio milanais, une ancienne usine restaurée qui donne sur les canaux. La sensation d’être arrivé au résultat,

ARCHITECTURE

on l’a quand « les bâtiments, les meubles, les espaces d’exposition parviennent à se charger de sens », affirme-t-il. Bellini voue un culte aux relations entre la civilisation et ses rites, dans les modes de vie et d’habitat. « L’homme a toujours dessiné des ornements, des lits, des tables, des meubles. Le design, au fond, n’est que le style de notre époque », avance-t-il.

Roi de l’intégration Convaincu que la conception d’une chaise constitue un défi de taille pour un architecte, parce que « la chaise se porte comme un vêtement », il perpétue la mémoire de toutes les chaises, à partir de l’Egypte antique, où elles étaient un chef-d’œuvre de confort et de logique structurelle. Et de raconter comment est née la chaise Cab un classique entre-temps - au début des années 1970, dans l’atelier de recherche de Cesare Cassina. « Nous sommes partis d’un squelette élémentaire en acier, que nous avons ensuite entièrement habillé de cuir, en nous souvenant des selles des vélos de course, et à partir de là, la chaise s’est mise à vivre. C’est ainsi qu’est né l’usage du cuir pour les chaises, désormais largement imité, explique Bellini. Un objet nouveau est un acte qui vaut le voyage accompli pour le concevoir et il porte en lui toute la valeur de notre histoire ». Comme icône du design, il

La version Fauteuil de la chaise Cab de Bellini.

Le département des Arts de l’Islam, conçu par Bellini, dans la cour Visconti du Louvre : un voile léger qui flotte comme un tapis volant.

cite les fauteuils LC3 de Le Corbusier, « d’une Selon Bellini, l’espace est le lieu même de fraîcheur intemporelle ». Au centre de tout, l’architecture, sa feuille blanche. Ce qui pour Bellini, il y a l’homme qui, « avec une compte, ce sont les proportions et le sens feuille de papier et un crayon, peut faire des de l’échelle. « Un architecte vit aussi dans son studio », ajoute-t-il. miracles ». Nourrissant un profond sentiment de liberté, il n’a jamais voulu se lier à une marque. Même Un vide riche de sens lorsque celui qui l’appelait n’était autre que Et ici, l’escalier en acier qui domine l’entrée en est l’épine dorsale. Et dialogue avec le jeune Steve Jobs en personne. la bibliothèque-échelle haute de « Une liberté éprouvée par 9 mètres, cœur de l’habitation les contraintes », affirme-t-il. Mario Bellini : privée. Une résidence d’époque, Tout comme pour le projet « Une chaise se porte déjà remaniée dans les années du département des Arts de comme un vêtement, elle 30. Il trouve plaisant de « sauter l’Islam du Louvre à Paris, perpétue la mémoire de toutes les chaises depuis d’une étagère à l’autre », des où « la principale contrainte toujours. » était de réussir à intégrer romans de Pavese aux poètes à l’intérieur d’une cour du du XXe siècle, parmi des milliers XVIIIe siècle, symbole du pouvoir de volumes, de disques et de politique et de la culture occidentale, photographies. Il aime le jazz, le classique une grande collection d’art islamique, en et la musique de chambre. Il collectionne évitant qu’elle y soit perçue comme un hôte les peintures de représentants du réalisme indésirable ». La décision gagnante fut de ne italien de l’entre-deux guerres : Carrà, pas ériger un bâtiment, mais de faire flotter De Chirico, Sironi... L’œuvre qu’il souhaiterait un voile léger à l’intérieur de la cour Visconti, encore créer ? Une cave vinicole, une église une espèce de nuage doré ou de tapis volant, ou une maison privée. Pour lui-même, il rêve composé d’un maillage tridimensionnel de d’un cube blanc où il n’installerait qu’une tubes soudés, recouvert d’une double nappe chaise, « parce que même le vide peut triangulée, argentée et dorée. Le tout soutenu devenir riche de sens ». par huit piliers légers, et laissant passer juste ce qu’il faut de lumière naturelle. www.bellini.it

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ARCHITECTURE

Bijoy Jain

L’approche holistique

1. La chambre secrète de Tara House à Kashid, alimentée par une nappe aquifère. 2. Avec le Studio Mumbai, Bijoy Jain, 49 ans, conçoit des maisons selon une vision holistique. 3. Réalisée avec des matériaux naturels et selon le principe de durabilité, Palmyra House est une demeure privée dans les environs de Mumbai. C’est ce projet qui a fait connaître Studio Mumbai de Bijoy Jain dans le monde entier.

ans un échange mutuel d’énergies, de pulsations et de respirations, l’homme et la maison se complètent. Comme le tailleur et le tissu. Comme la pierre et la maison. C’est en ces termes que l’architecte indien Bijoy Jain évoque l’habitat humain et raconte comment ses projets naissent au sein d’un atelier créatif, de la rencontre avec des artisans. Rencontre.

Maisons généreuses Bijoy Jain, 49 ans, architecte, né à Mumbai (Bombay) dans une famille de médecins, cultive une approche holistique de l’architecture. Il a étudié aux États-Unis et est ensuite rentré en Inde pour s’y consacrer à la conception d’espaces de vie

fondés sur le concept de « l’inclusivité ». Des résidences pensées de telle manière qu’elles instaurent un rapport spécial avec les individus. « Ce qui m’intéresse, c’est la générosité dont une habitation peut faire preuve. La maison ne discrimine pas ceux qu’elle abrite et, quand nous décidons de ne plus habiter dans une maison, celle-ci continue à vivre aussi en notre absence parce qu’elle possède sa propre dimension d’autonomie. Ce qui m’attire dans l’idée de logement, c’est cette hospitalité étendue », raconte l’architecte. D’ordinaire, on pense aux individus en tant qu’acteurs de la maison et non l’inverse. Dans la vision de Bijoy Jain, comment se situe l’homme par rapport à son milieu de vie ?

« Quand ils entrent dans une maison, les individus participent au lieu, en ajoutant une couche à celle laissée par les habitants précédents. C’est seulement dans cette optique que l’on peut faire quelque chose qui transcende notre cycle vital. J’ai appris à vivre dans une maison en partageant ma résidence actuelle avec 23 chiens. La chose la plus importante est la capacité d’habiter avec soin : c’est l’éthique du soin, l’éthique de la vie. Cela n’a rien à voir avec le fait de posséder ou de ne pas posséder. Loin de considérer que la maison dans laquelle j’habite est mienne, je pense que ce lieu appartient aux nombreuses personnes qui y sont passées. Je suis seulement l’une des nombreuses personnes concernées. Je me

suis juste retrouvé chef d’un grand orchestre. l’on commet est de dissocier le corps de Nous vivons sur cette Terre comme des l’habitation mais, quand la journée est finie, gardiens ; nous occupons les lieux et les notre résidence devient un prolongement espaces pour une durée déterminée. Et de nous-mêmes. Si nous en je voudrais restituer le petit morceau prenons soin, notre corps y de Terre où j’ai habité avec quelque gagnera aussi en santé. La Bijoy Jain : chose en plus par rapport à ce maison a sa respiration, « L’objectif n’est que j’y ai trouvé en arrivant. qui est en relation avec pas l’esthétique, mais le soin. Si nous Selon cette logique, nous celle de celui qui construisons avec attention, continuerons également à l’habite. Cela signifie l’esthétique y trouvera exister dans l’absence, parce que notre mode de vie automatiquement son compte. » que c’est l’éthique de l’esprit a des répercussions sur la qui restera ». D’où l’importance du dimension domestique et facteur émotionnel dans la création vice versa. C’est une question d’une architecture, tant pour celui qui de relation. » la conçoit que pour ceux qui vivront dans Les relations et le partage sont à la base de la ces espaces… méthode de conception de Bijoy Jain. « Mon rapport avec un vieux tailleur de Corps et maison pierre est significatif à cet égard. Nous avons « L’objectif n’est pas l’esthétique, mais le travaillé ensemble pendant 16 ans. Je ne soin. Si nous construisons avec attention, sais pas si c’est lui qui m’a trouvé ou si c’est l’esthétique y trouvera automatiquement son moi qui l’ai découvert. Mais il est certain compte. Quand on habite dans une maison que la relation entre individus se base sur construite de cette façon, on s’en rend un échange constructif de créativité qui compte. La façon dont nous vivons la maison conduit à la connaissance. Tout commence et la manière dont nous traitons notre corps par l’imagination, l’exploration des idées, la relèvent de la même éthique. L’erreur que conversation. Le tailleur de pierre me montrait

différentes pierres, m’expliquait comment les utiliser et cela stimulait mon imagination : à travers les pierres, il a partagé avec moi ses connaissances, sa famille, la nourriture, les personnes qu’il a rencontrées, les territoires qu’il a connus. Et la pierre, l’instrument de son travail, est devenue notre lien et le vecteur par lequel il m’offrait son savoir. Chacun d’entre nous possède des talents spécifiques, mais nous pouvons nous améliorer en partageant les expériences d’autrui. »

Ethique d’expression Tel est le Studio Mumbai : un atelier créatif fondé sur l’échange d’idées et les relations. « N’importe qui peut venir, participer et s’en aller. Ce qui doit prévaloir est l’éthique conçue comme espace d’expression. En Inde, la plupart des objets sont autoproduits dans la mesure où un véritable système industriel fait défaut. J’aimerais utiliser ce modèle pour rapprocher les ressources informelles des ressources officielles typiques de l’Occident et réaliser un produit anonyme mais universel, né de la collectivité ». Une nouvelle vision de la conception. www.studiomumbai.com

Massimiliano & Doriana Fuksas

Couple futuriste

assimiliano Fuksas puise son inspiration dans le vent, capable de changer un panorama. Son épouse Doriana elle, mise sur un design d’intérieur fondé sur des pièces uniques. Une association qui les a menés très loin.

Déco personnelle Lui, passionné et sanguin. Elle, calme et souriante. De leur nom, les Fuksas ont fait une marque connue dans le monde entier. « Je vis dans l’avion », précise Massimiliano Fuksas. « Notre maison de la Place des Vosges, à Paris est une maison de famille où nous avons habité quelques années, il y a de cela un certain temps. Nous pensons aujourd’hui y réemménager ». Une habitation élégante, raffinée dans la simplicité de ses lignes, avec

des touches décoratives qui la rendent unique. ans dans une galerie parisienne. Des pièces Le mérite en revient à Doriana Fuksas qui, au vintage désormais introuvables, à côté de sein du studio, s’occupe de la section design. meubles signés Le Corbusier. Lorsque l’on « J’aime les maisons confortables, avec des pièces conçoit des habitations, poursuit Doriana uniques. J’ai assuré la décoration intérieure de Fuksas, il faut tenir compte d’un nouveau toutes nos habitations. Celle de mode de vie. La technologie a Rome, une construction des modifié les habitudes, un petit Doriana Fuksas : années 1940 qui donne sur le iPhone remplace dorénavant « Lorsque l’on conçoit Tibre et regarde d’en haut le des installations de grandes des habitations, il Château Saint-Ange. Celle de dimensions pour écouter la faut tenir compte d’un notre ferme de Toscane, près musique. Les bibliothèques, nouveau mode de vie. La technologie a de Sienne, et les dammusi, jadis indispensables et jamais modifié les habitudes. » notre refuge estival sur l’île suffisantes, se réduisent elles de Pantelleria (Ndlr : petites aussi depuis l’avènement de maisons de pierres volcaniques l’e-book. De même, s’asseoir typiques de l’île sicilienne de Pantelleria). Pour devant le téléviseur ne fait plus partie de la vie la maison de Paris, j’ai choisi des pièces de des jeunes qui, tablette et projecteurs obligent, mobilier de Jean Prouvé, acquises au fil des agencent différemment leur salon. »

1. + 3. L’aéroport de Shenzhen Bao’an, conçu par le studio Fuksas. La structure à la forme d’une raie manta. 2. Un destin commun. Les architectes Doriana et Massimiliano Fuksas.

ARCHITECTURE

Les projets du studio sont présents dans le monde entier. Il y a peu, on a inauguré le nouvel aéroport international de Shenzhen Bao’an, en Chine, une mégastructure réalisée en un temps record, trois ans seulement. Vu d’en haut, il a la forme d’une gigantesque raie manta, ou d’un avion démesuré.

Une résonnance au bâti L’architecture, en acier et béton armé, possède une double peau en nid d’abeilles. Cette double couverture laisse filtrer la lumière naturelle et crée des effets dynamiques. L’architecture vibre avec les reflets et se modifie en fonction du soleil. « Dans mes projets, explique Massimiliano Fuksas, je m’efforce de donner une résonnance au bâti. Je m’inspire avant tout du paysage, mais surtout du vent. Je suis fasciné par la manière dont le vent peut, dans la nature, modifier un

panorama. Je voudrais être le vent. Il suffit de penser à la beauté des dunes. Le sable prend peu à peu des configurations différentes, sans avoir jamais le caractère statique de l’architecture. C’est pour cela que dans mes projets architecturaux, j’essaie de créer des états d’esprit différents, comme si le bâtiment était un parcours que chacun peut modifier au gré de son regard et de ses émotions ». Il en fut ainsi pour la Foire de Milan, un projet que tout le monde envie (réalisé en 26 mois sans dépassement du budget).

Nouvel Hollywood chinois En Chine, le projet a d’ores et déjà été copié, dans le cadre d’une nouvelle station de métro, et il existe également un clone en Amérique. Fuksas a des studios à Paris, à Rome, en Chine et, bientôt aussi, à Moscou, où il a remporté un concours pour réaliser le Musée polytechnique

et Centre éducatif de la capitale. « C’est l’un de nos plus beaux projets, appelé à devenir un jalon et à refléter l’image de la nouvelle génération ». Les formes architecturales du complexe, qui semblent sculptées par le vent, seront soulignées par un revêtement de cuivre préoxydé, avec des nuances oscillant entre le vert et le bleu. Il sera inauguré en 2017. Des chantiers sont également ouverts pour le nouveau Beverly Hills Center à Los Angeles, et de l’autre côté du globe, en Chine, l’Oriental Movie Metropolis de Qingdao. Ce sera le nouvel Hollywood chinois, un projet pharaonique : plus de 20 salles de cinéma, des salles de congrès, un centre commercial, un parc d’attraction couvert, sept hôtels cinq étoiles et un Yacht club pouvant accueillir 300 bateaux. www.fuksas.it

ARCHITECTURE

Herzog & de Meuron

Visions d’avenir

e M+ de Hong Kong ouvrira ses portes en 2017 pour devenir le pôle muséal le plus influent d’Asie. Ce complexe sera hébergé dans un bâtiment d’Herzog & de Meuron. Aric Chen, conservateur du département d’architecture et de design, expose ici une approche des arts, dont le public devient partie prenante. Aric Chen est l’un des conservateurs/ commissaires les plus respectés dans le monde du design d’avant-garde. Newyorkais d’origine chinoise, né et ayant grandi à Chicago, fondateur en 2008 du Salon 100% Design à Shanghai, il est aujourd’hui basé à Hong Kong. Il a en effet été nommé, en 2012, au poste de conservateur en chef du département ‘Architecture et design’ du

nouveau M+ qui sera érigé dans le district qui a décelé dans le projet d’Herzog & culturel West Kowloon, créé selon un plan de de Meuron la proposition la plus intéressante : Foster + Partners. Un grand défi, assurément, le bâtiment conçu par leurs soins sera un et des responsabilités à l’avenant pour Aric point de repère monumental donnant Chen, vu que le M+ qui se définit comme sur la baie de Hong Kong et nous le ‘musée de la culture visuelle’ entend sommes certains qu’il peut devenir « Viser devenir la plaque tournante de la un nouveau symbole de la ville », à impliquer création contemporaine en Asie, affirme Aric Chen. un large public dans une nouvelle à même d’y définir le paysage relation à l’architecture, le et les tendances artistiques. La nouvelle institution sera design et l’art au quotidien. » Défi également pour les une plaque tournante de architectes Herzog & la culture mondiale et de Meuron, dont le projet s’est finalement se déploiera sur une superficie de quelque imposé face à ceux de concurrents 60.000 mètres carrés dont 17.000 dédiés à aussi illustres que Kazuyo Sejima + Ryue des projets d’expositions, les autres répartis Nishizawa, Renzo Piano, Shigeru Ban et entre magasins, centre d’éducation, archives Thomas Chow, Snøhetta, Toyo Ito. « Le choix et bibliothèque, espaces de projection, du lauréat est revenu à un jury international résidences d’artistes, avec évidemment,

©Credit Marco Grob

1. Vue du M+ de Hong Kong, donnant sur le port de la ville, qui ouvrira en 2017 dans le district culturel West Kowloon. 2. Le duo d’architectes suisses Herzog & de Meuron. 3. Un projet d’immeuble d’appartements à New York.

la possibilité d’exposer des projets à l’extérieur. La série d’activités liées à la culture contemporaine dont Aric Chen s’occupera au premier chef est centrée sur le design et l’architecture, mais avec une vision transversale.

Changements socio-économiques Après avoir acquis plus de 1.400 œuvres d’art contemporain chinois du collectionneur suisse Uli Sigg, l’un des plus importants au niveau mondial en ce qui concerne l’art chinois, « le musée, qui sera consacré aux formes artistiques des XXe et XXIe siècles, étudiera aussi les effets des grands changements sociaux et économiques que ce pays a connus dans les dernières décennies. Avec un bâtiment à la présence forte et un projet muséal clair, le M+ entend explorer les imbrications des différentes disciplines de la création contemporaine, de l’art numérique aux performances, de la peinture aux installations, à l’architecture, au design, au cinéma. »

Depuis plus d’un an, la tâche d’Aric Chen consiste donc à réunir l’une des plus importantes collections d’architecture et de design contemporains « en choisissant des œuvres de design historiques, provenant des quatre coins de la planète et qui retracent l’histoire du design, du Bauhaus aux avantgardes des années soixante comme le Radical Design, sans négliger les grandes personnalités d’aujourd’hui. L’accent sera néanmoins souvent concentré sur la production asiatique ( Japon, Chine, Corée), de manière à opérer certes une sélection de ce qui s’est fait de mieux dans l’histoire du design international mais, évidemment, avec un regard asiatique, souligne Chen.

Dimension internationale Les acquisitions seront très hétérogènes : arts appliqués, modèles et dessins d’architecture mais aussi arts graphiques, projets liés à la communication, à la mode, au textile et surtout aux applications les plus innovantes du numérique ».

Au poste de directeur du M+, on retrouve Lars Nittve, déjà conservateur de la Tate Modern de Londres, dirigée par notre compatriote Chris Dercon. Il a choisi Aric Chen non seulement pour ses solides connaissances de la culture asiatique mais aussi pour la dimension internationale de son expérience et souligne que « le jeune conservateur contribuera à la réalisation des ambitions du musée, à savoir promouvoir, explorer et documenter le design de l’Asie, une zone où la création connaît l’une des plus fortes croissances dans le monde. » Hong Kong, un des plus importants carrefours commerciaux d’Asie de la dernière décennie, verra donc surgir prochainement l’un des pôles muséaux les plus intéressants et attendus au monde : avec sa vision unique et cosmopolite, l’approche singulière du M+ représentera un nouveau point de référence pour la culture globale, visant à impliquer un large public dans une nouvelle relation avec l’architecture, le design et l’art au quotidien. www.westkowloon.hk

N e w

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P a r i s

M i l a n

L o n d r e s

CAP I TA L E S M ASCU L I N E S La mode masculine a le vent en poupe. Le secteur est en pleine croissance. Parce qu’en mode il reste plus à faire pour les hommes que pour les femmes. Les hommes s’habillent toujours mieux et développent leur sens de l’esthétique. Quatre villes de par le monde donnent aujourd’hui à la mode masculine la place qu’elle mérite. Veerle Windels

fashion & cities

N e w

Y o r k

ew York se profile depuis plusieurs années déjà comme l’épicentre du sportswear. Des noms bien établis comme Tommy Hilfiger, Calvin Klein et Ralph Lauren y sont présents depuis les années 80. Ce trio offre toujours une excellente alternative à la plus ancienne maison de mode des Etats-Unis, Brooks Brothers, qui peut se vanter d’avoir habillé pratiquement tous les présidents au cours des deux siècles écoulés. Mais depuis ces dernières années, ils ne sont plus les seuls sur le coup et de nouveaux créateurs portent un nouveau regard très rafraîchissant sur cette mode masculine. Le Belge Tim Coppens a travaillé de nombreuses années en coulisse pour la collection sportswear de Ralph Lauren,

Tim Coppens

avant de lancer son propre label il y a plus de trois ans. Tim propose du sportswear de luxe, très apprécié par le grand magasin Barneys, notamment. Thom Browne aime lui, surprendre avec des pantalons beaucoup trop courts et un langage formel qui fait parfois hausser les sourcils, tout en servant de source d’inspiration.

La plus énergique des semaines de la mode Il n’existe pas à proprement parler de semaine de la mode masculine à New York. Cela s’explique par le fait que la New York Fashion Week intègre également des marques de mode masculine et féminine et que certains labels n’hésitent pas à organiser deux défilés. La NYFW ouvre

chaque année la saison de la mode et à ce titre, constitue la plus énergique des semaines de la mode. Tous les grands titres de la presse et les grands acheteurs répondent présent au Lincoln Center, où se déroule l’essentiel des défilés. Ce ne sont pourtant pas les lieux de défilés qui manquent à New York, tous plus intéressants les uns que les autres. Il y a un an, Diesel Black Gold a investi la gare Grand Central Station, qui célébrait alors son centième anniversaire. Formidable également : un défilé de Tommy Hilfiger sur la High Line, ce fantastique parc s’élevant quelques mètres au-dessus du sol pour offrir un regard complètement différent sur des quartiers comme Meatpacking District et Chelsea.

TheBoomBoomRoom

Cipriani Downtown

Où faire son shopping ? Hermès menswear only, Madison Avenue 690, www.hermes.com. En février 2010 s’est ouvert le tout premier magasin exclusivement masculin d’Hermès à New York. Un bon indicateur pour le secteur, prouvant que la mode masculine a de beaux jours devant elle. John Varvatos flagshipstore, 315 Bowery, www.johnvarvatos.com John Varvatos s’adresse à un public amateur de musique rock. Ses campagnes s’articulent d’ailleurs chaque saison autour

d’un rockeur (cette année, Ringo Starr luimême). Située sur le Bowery, sa boutique occupe le plus ancien temple punk, le CBGB, où Patti Smith se produisait régulièrement dans les années 70.

Où déjeuner ? Cipriani Downtown, 376 West Broadway, www.cipriani.com Un lieu où l’on vient pour voir et être vu, tout autant que pour se régaler les papilles (à l’italienne). Une valeur sûre pour les professionnels de la mode qui s’y

retrouvent régulièrement pendant la NYFW pour conclure des marchés autour d’une bonne table.

Où prendre un verre ? The Boom Boom Room, 848 Washington St., http://standardhotels.com Au dernier étage de The Standard, qui reste un must absolu pour l’apéro. Vous y croiserez à coup sûr les fashionistos les plus tendance. L’intérieur art déco, mais surtout la vue sur l’Hudson River et la skyline de Lower Manhattan, ont de quoi donner le vertige.

P a r i s

a semaine de la mode masculine à Paris est la plus intéressante qui soit. C’est ici que se posent les nouveaux jalons de la mode. C’est le lieu de toutes les audaces et expérimentations. Si les premières tendances se montrent dans des villes comme Florence et Milan, Paris peut se targuer de les bousculer davantage. La semaine de la mode masculine à Paris est le port d’attache de collections de stylistes belges comme Raf Simons, Kris Van Assche, Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Maison Martin Margiela, Stephan Schneider et Glenn Martens (et son tout nouveau Y/ Project). Naturellement, les maisons de luxe jouent aussi un rôle majeur. Dior Homme (une collection signée par le même Kris Van Assche), mais aussi Hermès, Yves

Le bar de l’hôtel Le Meurice

Où faire son shopping ? Colette, 213 Rue Saint-Honoré, www.colette.com Toujours l’endroit idéal pour trouver les toutes nouvelles marques et dénicher des gadgets. On y va aussi bien pour acheter des baskets de luxe que des écouteurs ou une montre.

Où prendre l’apéro ? Le bar de l’hôtel Le Meurice, 228 rue de Rivoli, www.dorchestercollection.com Un endroit idéal pour prendre l’apéritif

Kris Van Assche

Saint Laurent, Louis Vuitton et Givenchy disposent de collections pour homme qui donnent le ton et qui sont suivies de très près par la presse et les acheteurs.

donne l’image d’une ville de la mode minimaliste, et d’autre part, c’est le lieu où le luxe peut fleurir en abondance. Les lieux de défilé divergent très fortement. Par le passé, on était souvent Luxe i n v i t é à l ’ Ac a d é m i e Si le s p r emi è r e s te n da n c e s s e Cette semaine de la mode des Beaux-Arts ou au mo n t r e n t da n s accueille également Couvent des Cordeliers, d e s v ille s comme un gr and nombre de mais aujourd’hui, les Flo r e n c e et collections, plutôt d’avantdéfilés se passent aussi M il a n, Pa r i s p e u t garde, comme celles dans les musées, voire s e ta r g u e r d e de Rick Owens, Yohji au manège du Grand le s bo u s c u le r dava n tag e. Ya m a m o t o o u Ke n z o , Palais (dans le cas qui a repris un nouveau de Dries Van Noten). souffle depuis l’arrivée de Carol Lim et Lors de la dernière semaine de la mode Humberto Leon, le duo de la boutique masculine, Kenzo a même défilé en Opening Ceremony qui signe désormais extérieur. Et hélas, il s’est mis à pleuvoir. les collections Kenzo. D’une part, Paris

Restaurant Kong

ou déjeuner, dans une ambiance ‘m’as-tu vu’. Le soir, le lounge (conçu par Starck) s’anime au son du piano. Mais c’est devenu un peu plus calme qu’avant au Meurice. Jusqu’il y a peu, c’était l’endroit préféré d’Anna Wintour, rédactrice en chef du Vogue américain, mais comme le Groupe Dorchester est lié au sultan de Brunei (qui a instauré la sharia et propage l’homophobie), elle a décidé de changer d’hôtel. Comme beaucoup d’autres, d’ailleurs.

Où dîner ? Restaurant Kong, 1 rue du Pont Neuf, www.kong.fr Quelle vue ! Un décor unique confié à la maison de luxe Kenzo (et donc au portefeuille de LVMH). On y mange très bien, surtout en compagnie de toutes sortes de stars. Et sous une voûte de véritables étoiles.

M i l a n

ilan irradie de luxe et de paillettes. Et il en va de même lorsqu’il s’agit de mode masculine. La ville regorge de petites boutiques où les hommes peuvent aussi trouver leur bonheur, mais dans le triangle d’or autour des Via Montenapoleone, Via Gesu et Via Manzoni, ce sont surtout les grands noms qui attirent l’attention : de Corneliani à Armani, en passant par Versace, Prada et Zegna, sans oublier un acteur de niche comme Brunello Cucinelli (qui met l’accent sur le cachemire). La mode masculine a toujours été très en vue à Milan. Il y a de quoi assurer un look complet, jusqu’au dernier détail, les belles chaussures. Et de préférence made in Italy, un atout dont la valeur ne cesse d’augmenter.

Philipp Plein

Valeurs sûres et nouveaux venus

hauts lieux de défilé ? Un palazzo par L e s va l e u r s s û r e s s o n t m i s e s e n ici, le jardin d’un hôtel par là. Il va sans concurrence avec de nouveaux venus dire qu’Armani invite dans son Teatro comme Umit Benan et Andrea Incontri. (réalisé par l’architecte japonais Tadao De nouvelles success stories proviennent Ando) et l’on se rend volontiers au du label MSGM qui jardin (sous chapiteau) de enregistre d’excellents Versace sur la Via Gesu. L a mo d e résultats (et qui a été Tout aussi exclusif : le m a s c u li n e a directement repéré par jardin de l’Hôtel Bulgari to u j o u r s é t é t r è s les gr ands magasins), ou l’intérieur d’une église e n v u e à M il a n. I l y et de Philipp Plein, un d e va n t l a q u e l l e n o u s a d e q u oi a s s u r e r Allemand qui défile de serions sans doute passés u n loo k com p let, préférence à la Fashion sans nous arrêter en j u s q u’au d e r n ie r d é ta il. Week de Milan. A Milan, temps normal. Mais le top la mode masculine est absolu est la Villa Necchi, synonyme de ce petit une demeure moderniste truc en plus, et c’est précisément sur où le groupe Della Valle (Tod’s, Hogan, ce point que Philipp Plein excelle. De Fay) organise défilés et réceptions.

Hôtel Armani

Où faire son shopping ? Tom Ford, Via Pietro Verri 1, www.tomford.com Quelles sont les limites du luxe pour un homme ? Tom Ford excelle sans peine dans la transmission de son esthétique des plus pointues. Mérite assurément le détour.

Où prendre un petit-déjeuner ? Hôtel Armani, Via Manzoni 31, www. armanihotels.com Une adresse de premier choix au cœur du

fashion & cities

Triangle d’or, avec une vue inoubliable. Avez-vous déjà admiré les sommets enneigés des Alpes ? Chez Armani, c’est possible. Et vous pouvez même faire du shopping : la plus grande boutique Armani se trouve en effet au rez-de-chaussée de l’hôtel.

Où déjeuner ? Paper Moon, Via Bagutta 1, www.papermoonmilano.com Le meilleur restaurant de poisson à Milan, où des contrats de mode se concluent le

The Four Seasons Hotel

midi comme le soir par les bonzes des grands magasins et des maisons de luxe. Impossible d’y entrer sans réservation.

Où prendre l’apéro ? The Four Seasons Hotel, Via Gesu 6-8, www.fourseasons.com L’endroit idéal pour repérer des top modèles et des célébrités du monde de la mode, surtout les jours de défilé de Versace. De mémoire d’homme, c’est ici qu’a logé Anna Wintour, rédactrice en chef du Vogue américain.

fashion & cities

L o n d r e s

e tout temps, Londres a été la ville du gentleman. Depuis la moitié du XIXe siècle, les hommes de standing commandent leurs costumes ‘bespoke’ sur Savile Row. Aujourd’hui encore, on peut s’adresser à des maisons comme Huntsman & Sons, Gieves & Hawkes, Richard James, Spencer Hart et Scabal. Londres est l’épicentre absolu des tailors, ces tailleurs qui connaissent leurs clients (et surtout leur garde-robe) sur le bout des doigts. La tradition du choix de l’étoffe, de la coupe-couture à la main et de la prise de mesures sur le client se maintient de façon plus vivante que jamais. Et pourtant, cela fait plusieurs décennies déjà que Londres ne se limite plus à cette célèbre rue de tailleurs.

La tradition, mais pas seulement Depuis le tournant du siècle, plusieurs jeunes créateurs se sont installés à Londres pour tenter leur chance d’atteindre la célébrité dans la mode pour homme. Il s’agit souvent de maisons qui se consacrent également à la mode pour dames, mais qui posent un regard très personnel sur le dressing de ces messieurs : de feu Alexander McQueen (qui vient même d’ouvrir récemment une boutique sur Savile Row) à Jonathan Saunders, et de J.W. Anderson à Christopher Raeburn. Ici, c’est l’approche visionnaire qui compte. Une vision du vêtement pour homme qui s’écarte des règles fixées par la tradition. Par exemple, un styliste comme Raeburn va se targuer d’intégrer l’aspect éthique du vêtement en n’utilisant que des matières recyclées. Il y a quelques années encore, Londres n’accueillait qu’une semaine de la

mode pour les dames. Mais depuis quatre saisons, il existe désormais une semaine de la mode distincte pour les hommes, qui a attiré d’emblée de grands acteurs du monde de la mode comme Paul Smith, Burberry, Hackett et Vivienne Westwood. Et c’est ingénieusement manœuvré, car tous les acheteurs et les journalistes prennent conscience que Londres mérite une chance, car elle fixe de nouvelles balises et que la mode pour hommes constitue quoi qu’il en soit un marché en croissance. Et l’on s’attend à ce que cette semaine de la mode pour hommes gagne encore en impact. La plupart des défilés sont organisés à la Somerset House et aux alentours, mais des lieux plus originaux sont régulièrement investis, qu’il s’agisse d’immeubles abandonnés ou d’anciens cinémas. Et le must absolu, c’est The Tate Modern.

Paul Smith store

Brown’s Hotel

JW Andeson

Où faire son shopping ?

Où prendre le thé ?

Où boire l’apéro ?

Paul Smith, Westbourne House, 122 Kensington Park Road, www.paulsmith.co.uk Le plus beau magasin Paul Smith de Londres (parmi les quatre), car il invite ses clients à pénétrer dans un véritable manoir proposant une nouvelle expérience à chaque étage, dont le bespoke tailoring, le summum de la confection sur mesure.

Brown’s Hotel, Albermarle Street, www.roccofortehotels.com Le top absolu des expériences londoniennes est de prendre le thé au Brown’s Hotel, un hôtel cinq étoiles situé dans le quartier de New/Old Bond Street, où bat le cœur du shopping de luxe à Londres.

The Sanderson Hotel, 50 Bernerstreet, www.morganshotelgroup.com L’endroit idéal pour ceux qui apprécient le West End et souhaitent se plonger dans un univers à la Jean Cocteau (dont s’est inspiré Starck pour son restyling). Sirotez-y un apéritif parmi les locaux au Purple Bar… où l’on ne se retrouve jamais seul.

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Mode & Voile

Avec Pier Luigi Loro Piana

en régate Voici 23 super-yachts, parmi les plus beaux voiliers de la planète. La mer, le vent et les Caraïbes. Pour une rencontre avec Loro Piana et le groupe LVMH sous le signe de la passion, du sport et de la poursuite de l’excellence.

Jeff Brown

giulia pessani

«O

ui Pigi ! Une petite rafale arrive dans 20, 10, 5 secondes, voilà ! Tiens-la le plus longtemps que tu peux. Voilà, elle est passée. Continue comme ça. Pointe sur la proue du bateau en face et maintiens le cap ». L’instructeur qui formule ces suggestions à Pigi, c’est Francesco de Angelis, Napolitain, gentleman de toutes les mers, skipper et tacticien de la voile hyper-titré, vainqueur en Coupe de l’America comme en régates pures et dures de type Fastnet. L’élève, c’est Pier

Luigi Loro Piana, gentleman de standing international, presque aussi fin connaisseur des manœuvres nautiques que des trames et secrets de tous les tissus des vêtements masculins. Et c’est en raison de ce « presque » que Pigi (pour les amis et l’équipage) s’offre le double plaisir de naviguer sur de superbes voiliers, comme son My Song ou le Rainbow Classe J, avec à ses côtés, Francesco de Angelis et un équipage dont, tous ensemble, les membres collectionnent au moins 25 victoires en Coupe de l’America.

Le Rainbow, Classe J de 40 mètres, en course lors de la Loro Piana Caribbean Superyacht Regatta & Rendezvous, qui s’est tenue en mars à Virgin Gorda. Loro Piana, marque de luxe italienne entrée dans le giron du groupe LVMH en 2013, est le sponsor en titre des régates.

Voile & Mode

Les plus beaux voiliers du monde participent à la Loro Piana Caribbean Superyacht Regatta & Rendezvous.

Lignes des années 30 et technologie embarquée de dernière génération : la classe du Rainbow.

Un cadre superbe

Jeff Brown, Carlo Borlenghi (2)

L’environnement est à couper le souffle, on se trouve dans le chenal des Iles Vierges britanniques, aux Caraïbes avec les plus beaux maxi-yachts et voiliers custom de plus de 40 mètres de la planète. Ils s’amarrent aux pontons du Yacht Club Costa Smeralda de Virgin Gorda, la succursale outre-mer du célèbre club de Porto Cervo, inaugurée il y a deux ans. Les amis sont d’autres

armateurs du monde entier, qui partagent cette passion. Depuis trois ans, au mois de mars, ce cercle restreint se donne rendezvous ici pour la Loro Piana Caribbean Superyacht Regatta & Rendezvous. Trois jours de régates et de diners au clair de lune, auxquels Pier Luigi Loro Piana a participé, non seulement en tant que sponsor en titre et organisateur, mais aussi comme armateur. A la barre, cette année, de Rainbow, le somptueux

Classe J de 40 mètres loué pour l’occasion au chantier Holland Jachtbouw, qui l’a mis à l’eau en 2012. Rainbow est l’unique et précieuse réplique du voilier américain qui, en 1934, a défait le britannique Endeavour dans la Coupe de l’America.

Sport et nature Impossible, assurément, d’aller plus loin dans la transmission de l’enthousiasme pour le défi, l’amour de la nature et la quête

de l’excellence, les trois valeurs de la marque sur lesquelles Pier Luigi et son frère Sergio (disparu en décembre) ont fondé le développement de l’entreprise familiale. Ce sont les mêmes valeurs (en plus de la rentabilité et du potentiel de croissance...) qui ont rapproché Bernard Arnault, patron de LVMH et roi du luxe mondial, de cette marque italienne de l’excellence discrète. Le rapprochement s’est conclu par une transaction

1. Le Nilaya, vainqueur de l’épreuve. 2. Une vue du Yacht Club Costa Smeralda dans la baie de Virgin Gorda. 3. De gauche à droite, l’armateur du Nilaya avec la coupe du vainqueur, Roberto Kerkok, vice-président du Yacht Club Costa Smeralda, Pier Luigi Loro Piana et Tony Harris, CEO de Boat International Media.4. Pier Luigi Loro Piana : un gentleman de standing international, presque aussi fin connaisseur des manœuvres nautiques que des trames et secrets de tous les tissus des vêtements masculins.

Depuis toujours, les Loro Piana essaient sur le terrain, chaque innovation de tissu ou de fil qui entrera ensuite en production.

astronomique : 2 milliards d’euros revenant à la famille Loro Piana pour 80 % de l’entreprise qui, depuis décembre 2013, fait donc désormais partie de LVMH. Sport, amusement et nature aux Iles Vierges. Mais pas seulement. Depuis toujours, les Loro Piana essaient sur le terrain, personnellement et avec les amis, chaque innovation de tissu ou de fil qui entrera ensuite en production. A bord du Rainbow, tous portent des

pantalons courts de lin blanc (les pantalons longs sont réservés à l’armateur) et polos bleus, à la fois très frais sous le soleil dardant et chauds par vent de face, ne collant jamais au corps, séchant aussitôt après avoir été aspergés d’eau de mer.

Tradition nautique Les membres de l’équipage du Rainbow sont les plus élégants. « L’élégance, c’est le respect des interlocuteurs et du contexte »,

explique Pier Luigi. Ainsi dit, ainsi fait : en accord avec le style années 30 du voilier, l’équipage revêt les couleurs de la tradition nautique avec des tenues techniques et classiques à la fois, sans les excès tape-à-l’œil des tissus contrecollés et inserts perspirants. « Nous avons là quatre fils d’un coton californien écologique, raconte Loro Piana, teintés dans des bleus différents avant d’être filés, de manière à obtenir un véritable mélange ».

Le plus attentif à ses propos est Matthieu Brisset, jeune manager français qui, depuis quelques années, travaille aux côtés de Bernard Arnault et est le nouveau CEO de Loro Piana. Avec Toni Belloni, numéro deux de LVMH, Brisset a vivement désiré la transaction et, avec Antoine Arnault, le fils du patron, il gère aujourd’hui la marque, assuré du soutien expérimenté et passionné de Pier Luigi. « Ce qui est extraordinaire,

Voile & Mode

Bernard Arnault a payé 2 milliards d’euros à la famille pour 80 % de l’entreprise Loro Piana qui, depuis décembre 2013, fait donc désormais partie de LVMH.

poursuit Loro Piana, c’est qu’il s’agit d’un vêtement entièrement naturel. Comme le voilier : voyez cette merveille d’énergie et de mouvement qui jaillit de 15 nœuds de vent… »

Carlo Borlenghi, Jeff Brown (2)

Raffinement de gentlemen Apprentissage sur le terrain donc, dans le cadre paradisiaque des Iles Vierges britanniques, d’où commence à opérer la magie

du bouche à oreille qui a séduit Bernard Arnault. « Depuis toujours, c’est notre système pour promouvoir la marque, ajoute le chef d’entreprise italien, nous aimons instaurer un rapport direct avec les consommateurs, créer une sorte de club international de passionnés ». Six heures ont passé, la dernière régate se termine. La troisième journée a été victorieuse. Au classement général, Rain-

bow occupe la deuxième position, derrière un vainqueur inabordable, Nilaya, un Baltic 112 conçu par le cabinet d’architecture navale Nauta Design. Un excellent résultat au vu de la ligne classique du Rainbow, à la lutte contre des concurrents plus puissants et plus modernes. Equipage et hôtes sont enthousiastes. Mais voilà qu’apparaît un plateau en osier garni de somptueux sandwiches, accompagnés

d’un Sauvignon frappé (issu des vignobles néo-zélandais de l’empire LVMH) et de Champagne (lui aussi de la maison, cela va sans dire). Échange d’understatements complices : Francesco de Angelis s’excuse pour une erreur tactique (il avait suggéré à Pier Luigi un virement de bord un rien précipité). Pier Luigi s’excuse pour une légère dérive passagère. Et l’on porte des toasts, simplement, entre gentlemen.

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MODE & SPORT 1

Entre

stades et

cat

alks De Coco Chanel dans les années 1920 à la Coupe du monde de football de l’été dernier, le sport a toujours inspiré la mode. Jesse Brouns

1.+2. Stan Smith champion de tennis américain qui a son propore modèle chez adidas. 3. David Beckham a lancé sa propre gamme de sous-vêtements pour H&M. 4. René Lacoste, le fondateur de l’une des principales industries textiles de France, aujourd’hui encore.

ette année, les semaines de la mode masculine à Milan et à Paris se déroulaient en même temps que la Coupe du monde de football. Il n’a pourtant guère été question de football autour des catwalks. Pas plus que de mode dans la communication autour de la Coupe du monde, d’ailleurs… On s’est moins attardé sur la rivalité entre Nike, Adidas et Puma que par le passé, et la seule marque de luxe à s’être entièrement associée à la Coupe du monde a été Louis Vuitton. La maison française a non seulement confectionné le coffret qui transportait le trophée, mais aussi la robe que portait la top modèle brésilienne

Gisele Bündchen lors de la re- déroulait aux premiers rangs, mise de la Coupe à l’équipe al- où avait notamment pris place la lemande. superstar des Giants, Victor Cruz. Il existe bel et bien des liens entre mode et sport. Le styliste De vrais hommes allemand Philipp Plein, très prisé Bien installés dans leur fauteuil, par de nombreux footballeurs les amateurs de sport prennent souvent la mode de et leurs épouses, a organisé pour son Mundial : on s’est moins haut, au contraire défilé de printemps attardé sur la rivalité entre des athlètes qu’ils adà Milan un ballet Nike, Adidas et Puma que mirent. En revanche, par le passé, et la seule aquatique acrobatique marque de luxe à s’être actuellement, un sporet une démonstration entièrement associée à tif moyen est fou de de jet ski. Et la marque la Coupe du monde a été mode, au même titre Louis Vuitton. que le premier chanitalienne Moncler a teur de rap venu. présenté son défilé comme un match de boxe, Sport & Style, le supplément ring inclu. Dirk Bikkembergs a lifestyle du plus grand journal quant à lui invité un champion sportif français, L’Equipe, publie de triathlon, l’Italien Daniel régulièrement des reportages Hofer. Et chez Calvin Klein de mode avec des footballeurs Collection, le spectacle se comme Thiago Silva, ou Yohan

Cabaye. Et en Belgique, le Morgen Magazine a présenté une séance photos avec Eden Hazard vêtu de Nike FC, la gamme football de cette marque. Évidemment, les athlètes peuvent se permettre d’acheter de beaux vêtements. Parfois, ils les reçoivent gratuitement, s’ils ne se font pas payer pour les porter à l’instar des grands acteurs de cinéma. Mais indépendamment de cela, ils ne doivent plus avoir honte de se pavaner. Les soidisant vrais hommes peuvent désormais se passionner pour la mode, les produits de soins et les parfums. Et c’est typique des athlètes. Ces quinze dernières années, David Beckham a un peu fait office d’archétype du métrosexuel

MODE & SPORT

L’offensive des baskets It’s the sneaker, stupid ! Les accessoires rapportent généralement plus que la mode. Dès lors, les bonzes du secteur du luxe ont longtemps ressenti de la frustration car ils n’arrivaient pas à imaginer un équivalent masculin au sac à main haut de gamme. Seul un infime pourcentage de la population mondiale masculine ose se balader en rue avec un sac (et de préférence un Céline). La réponse était pourtant simple : les sneakers ! Après Dior Homme, Lanvin et, plus récemment, Valentino, pratiquement toutes les marques se risquent à présenter des baskets hors du commun. Raf Simons n’en est pas à sa première collaboration avec Adidas : l’été prochain, il présentera des slippers et des chaussures de sport avec clignotants intégrés. Une arrivée très remarquée : Berluti. La marque de luxe masculine du groupe LVMH, jadis spécialisée dans les chaussures confectionnés à la main, a lancé plusieurs de ses modèles de baskets dans une version de luxe, une première dans l’histoire de la maison. 1

satisfait de sa personne, une sorte de Narcisse du XXIe siècle. Tout bien considéré, le footballeur marque plus de points sur papier glacé que sur le terrain, et désormais ses coupes de cheveux font sans doute couler plus d’encre que ses qualités footballistiques. Beckham a également lancé sa propre gamme de sousvêtements pour H&M. Ce faisant, il a fait mieux que d’autres footballeurs et athlètes, qui n’ont jamais poussé leur fin de carrière plus loin que des séances de pose pour de grandes marques. Bien que Cristiano Ronaldo qui a d’abord posé pour la gamme de lingerie de Giorgio Armani ait lancé lui, sa propre marque.

La marque au crocodile L’histoire du sport et de la mode remonte loin dans le temps. Coco Chanel a connu le succès dans les

années 1920 en proposant une de textile (Gillier était également mode inspirée de tenues sportives. l’homme du légendaire label franChanel recourait au jersey, une çais de lingerie Jil). Plus de 80 anmatière bon marché qui s’utilisait nées plus tard, le polo de tennis surtout à l’époque pour les sous- au crocodile, le 1212, est toujours vêtements masculins. un best-seller. Lacoste, qui reste aujourd’hui en- Le polo n’a pas été inventé par core, l’une des principales entre- Lacoste, ni par Ralph Lauren. Il prises textiles de fut lancé en 1901 France, a été fondé par le Maharaja de par le champion de Tant adidas que Nike collaborent Jodhpur, un joueur tennis René Lacoste, régulièrement avec des stylistes de polo passionné influents dans le segment de la surnommé le Cro(l’homme est égahaute couture. codile. De 15 ans lement considéré le cadet de Chanel, comme l’inventeur Lacoste a développé en 1926 son du pantalon jockey, qui ne s’est propre polo de tennis, confor- jamais véritablement imposé). table, à manches courtes et éga- Ralph Lauren a lancé sa marque lement en jersey (la variante pe- Polo Ralph Lauren en 1967, tit piqué encore utilisée à l’heure avec quelques cravates. Son loactuelle). En 1933, trois ans après go emblématique figurant un avoir mis un point final à sa car- joueur de polo, date de 1969 et rière de tennisman, Lacoste s’est fut utilisé pour la première fois associé avec André Gillier, pro- sur les manches de quelques tepriétaire d’une grande fabrique nues pour dames. Étrangement,

Ralph Lauren n’a commercialisé ses premiers polos qu’en 1972. Quarante ans plus tard, ils sont disponibles dans une multitude de couleurs.

Puissance érotique L’éminence grise de la mode américaine a toujours eu un faible pour l’esthétique du sport. Cela se remarque aux vêtements, mais surtout aux campagnes publicitaires du photographe Bruce Weber, l’homme qui est à lui seul responsable de l’entrelacement entre le sport, la mode et l’érotisme. Weber a photographié le perchiste olympique Tom Hintnaus vêtu d’un simple caleçon blanc pour la toute première campagne de Calvin Klein Underwear en 1982, désormais devenue culte. Une décennie ou deux plus tard, il fut aussi le génie créatif qui a

1. Dirk Bikkembergs, le champion des références sportives en mode. 2. Nacho Figueras, champion de polo et modèle pour Ralph Lauren. 3. Raf Simons pour adidas. 4. Fred Perry, l’alter ego de René Lacoste au Royaume-Uni.

œuvré au succès d’Abercrombie & Fitch, une marque qui doit presque tout à ses photos de jeunes hommes musclés vêtus (ou non) de tenues sportives. Les grandes marques de sport ont intégré l’atout mode dans la technicité de leurs produits pour séduire encore plus de sportifs. La Stan Smith, du nom du célèbre champion de tennis américain, est sans doute la chaussure la plus légendaire d’Adidas. Ce modèle en cuir blanc a été lancé en 1965 sous le nom de Robert Haillet, un tennisman français. En 1971, un portrait de Stan Smith est ajouté sur le soufflet de la chaussure et le nom de Haillet disparaît définitivement en 1978. Le modèle a été retiré du marché en 2013, pour faire sa réapparition cette année. Avec succès, si l’on en juge par les premiers rangs des semaines de la mode.

Une influence croissante

les services de Raf Simons et Rick Owens. Outre les créations L’éternel concurrent d’Adidas, qu’il signe pour Dior et pour sa Nike, a lui aussi ses modèles propre marque, le styliste belge de baskets inspirés de grands Raf Simons collabore aussi avec sportifs, comme l’Air Jordan, Fred Perry, autre grand nom du du nom de Michael Jordan, ou tennis, d’origine britannique le modèle Kobe, d’après Kobe cette fois. Le célèbre coureur Bryant (tous deux cycliste a d’ailleurs disponibles en lui aussi conçu une d ’ i n n o m b r a b l e s Abercrombie & Fitch, une ligne pour cette ve r s i o n s , ave c marque qui doit tout à ses photos marque. de jeunes hommes musclés vêtus chemises, shorts L’interaction entre (ou non) de tenues sportives. et autres vêtements les deux niveaux, assortis). populaire et élitiste, Tant Adidas que Nike collaborent est positive pour l’image des régulièrement avec des stylistes marques de sport et pour la influents dans le segment de crédibilité des stylistes parmi la haute couture. C’est ainsi la population. Et les amateurs que Nike a travaillé avec de mode y trouvent également Jun Takahashi de la marque leur compte car les prix sont japonaise Undercover (collection généralement un peu moins élevés de running Gyakusou) ou avec que chez les grands labels de luxe. Riccardo Tisci, de Givenchy. Entretemps, la mode masculine Adidas s’est quant à elle offert de luxe se fait de plus en plus

sportive, avec la multiplication de superbes baskets et sweatshirts. Pratiquement toutes les marques ont leur propre statement sweat, de Kenzo (logos et tigres) à Dolce & Gabbana (images religieuses) en passant par Givenchy (chiens, fleurs exotiques, photos de Robert Mapplethorpe, en fonction de la saison). Le choix des matières est également révélateur d’une influence croissante du sportswear. Le nylon, par exemple, mais aussi le néoprène, une matière synthétique généralement utilisée pour les combinaisons de plongée, surgissent de plus en plus dans les collections de mode. Il serait temps que l’élégant costume traditionnel songe à faire son come-back : le flirt entre sport et élégance s’inscrit dans la durée et la frontière s’estompe entre la rue et la salle de sports.

Giuseppe Pino refuse les étiquettes et donc forcément celle de portraitiste. Pourtant, il l’est. Et même, l’un des meilleurs au plan international. Il a des ascendances siciliennes, suisses et françaises, et des centaines de personnalités sont passées devant son objectif, de Fidel Castro à Roy Lichtenstein, de Pier Paolo Pasolini à Miles Davis. Voici cinq rencontres photographiques commentées par le maître italien lui-même.

GIORGIO ARMANI C r é at e u r d e m o d e , 1 9 8 7

Cette photo a été faite pour une revue de New York dont j’ai oublié le nom. Je ne me rappelle pas combien de fois Armani et moi nous sommes vus pour des portraits de commande. J’en avais assez des habituels gros plans ou des plans américains, coupés à mi-cuisse. Alors j’ai fait autre chose…

L ogy UNE VIE FAITE DE CLICS

Portfolio MILES DAVIS A rt i s t e d e j a z z , 1 9 8 2

Nous sommes en 1982 à New York où je vivais depuis quatre ans. En juillet, je reçois un appel du directeur artistique de Rolling Stone Magazine, à l’époque la Bible du pop rock US. Il voulait un portrait de Miles Davis qui faisait son comeback après quelques soucis de santé. Un beau samedi,

ils débarquent dans le studio : lui, son épouse Cicely Tyson, une grande actrice, le porteur de serviette (un ex-boxeur un rien défraîchi) et un hippie à la coupe démodée, sympathique, coiffé d’un haut-de-forme. Il faisait près de 35 degrés, mais Miles refusait de quitter son Borsalino. Nous l’installons sur un tabouret, je fais un signe à Bob, mon assistant et ami qui, avec un kleenex s’apprête à éponger la transpiration de Miles. Le jazzman lève la tête, le fixe et, agacé, lui dit : «Ça ne

s’en ira pas. Même si tu continues à frotter ma peau pendant deux heures, le noir ne partira pas ! ». Bob, figé, me jette un regard terrorisé. S’en suit un éclat de rire parfaitement synchronisé des trois Noirs… Quelques portraits, que d’aucuns qualifient d’« emblématiques » du grand retour de Miles, sont nés ce jour là. Un jour où j’ai découvert l’incroyable sens de l’humour de Miles Davis. Quant à Bob, il lui a fallu trois jours pour s’en remettre.

Portfolio

FRANK STELLA A rt i s t e p e i n t r e , 1 9 8 5

New York Downtown, un studio dans un bâtiment typique d’anciens ateliers avec monte-charge, grouillant d’artistes, d’architectes, de photographes et d’artisans divers. De grands espaces à petits prix. L’entrée, d’emblée, me déconcerte : un ascenseur, une masse de détritus en tous genres et... deux Ferrari ! Poli, l’homme porte un maillot de squash et arbore une mèche de cheveux d’un beau rouge carmin. La communication n’est pas brillante. Mais, Dieu merci, le temps passe vite et les photos seront bonnes.

TOM WESSELMANN A rt i s t e p e i n t r e , 1 9 8 3

Giuseppe Pino n’a pas d’anecdotes à raconter sur la journée durant laquelle il a photographié ce maître du Pop Art. Mais l’originalité du portrait parle pour lui…

Portfolio

GIOVANNI AGNELLI Chef d’entreprise, 1980

Turin. Je me rends chez Fiat pour la deuxième fois en dix ans. Cette fois pour une couverture de Capital. Comme toujours, l’« Avvocato » est impeccable et créatif : une veste croisée grise à revers extra-larges, d’un tombé parfait, portée avec des mocassins, les deux premiers boutons des manches défaits, nœud de cravate Windsor, bronzage ski ou voilier... Alors que je finis le travail prévu, je repère un coin du salon qui me parait plutôt intéressant. Je lui demande de pouvoir y faire quelques clichés supplémentaires pour ma «collection perso ». Comme ça, vite-fait, en noir et blanc, avec le Leica. Une de ces photos fera la couverture de Libération plus tard en 2003.

Une série de portraits de Giuseppe Pino est parue dans ‘The Way They We r e . P o r t r a i t s & S t o r i e s f r o m the 20th Century’ chez Damiani E d i t o r e w w w. d a m i a n i e d i t o r e . c o m

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Yachts

SUR-MESURE

L’excentricité d’un tailleur napolitain

Gioia Carozzi Photos de Massimo Sestini

Hâbleur, anticonformiste et haut en couleurs. Le styliste du sur-mesure Luca Rubinacci, représentant la troisième génération de la maison de couture napolitaine du même nom, explique à Gentleman sa vision très personnelle du style et du luxe contemporains. Naples est l’un des berceaux du sur-mesure italien. Et le secret de son succès : toujours payer de sa personne.

L’

h o m m e q u i c h a n g e l e seulement un costume bleu et qui est sorti monde de la haute couture avec trois costumes et six pantalons, dont masculine italienne a 32 ans. un en denim et un autre, de couleur rose ». Il se nomme Luca Rubinacci et représente la troisième génération de la entleman. D’où vient l’idée de maison de couture napolitaine qui porte son vous faire le porte-étendard de votre nom, fondée par le grand-père Gennaro dans marque ? les années trente. Gentleman le rencontre au Luca Rubinacci. Quand j’avais 20 ans, siège milanais sis dans le palais des Comtes mon père m’a dit : « Si tu te mets en avant, Melzi di Cusano sur la via Montenapoleone. tu seras aussi le premier à payer les pots Il arbore cinq couleurs différentes et un cassés. » Giorgio Armani, Yves Saint Laurent gilet figurant le navire de l’amiral Nelson, et Tom Ford ont été les porte-étendards de le Victory, conçu pour l’ouverture de la leur marque. Je ne voyais pas pourquoi Luca boutique londonienne de Mount Street. Rubinacci ne pouvait pas devenir celui de la Étonnamment, ce mix crée une symphonie. sienne. Je représente la troisième génération. La même que portent les hommes de 20 Chez nous, à Naples, on dit de toutes à 40 ans qui s’habillent en Rubinacci. Aux choses qu’elles naissent, grandissent et puis, côtés de Luca, son père Mariano, austère et meurent. Moi, la troisième génération, je prospère dans son costume bleu classique voulais la faire exploser, et non pas qu’elle à veste droite. « Je suis de passage, je dois meure. A l’époque, les clients de mon père retourner dans notre boutique de Naples », étaient des personnes plus âgées. Alors, je dit-il en servant un client venu pour acheter me suis mis en première ligne. J’ai étudié un seul costume bleu. « C’est chez Kilgour, le meilleur tailleur comme un jeu de rôles, entre de Savile Row. Puis, je suis allé « Giorgio Armani, Yves mon père et moi, débute Luca, Saint Laurent et Tom Ford voir les archives historiques lui s’occupe de la partie classique, ont été les porte-étendards de Rubinacci des années 80 et moi de la partie contemporaine de leur marque. Je ne voyais j’ai noté que nous avions très donc pas pourquoi Luca et plus sportive. Le résultat, Rubinacci ne pouvait pas peu de clients étrangers. Les c’est ce monsieur qui voulait devenir celui de la sienne. » plus septentrionaux étaient les

« S’habiller en fonction de ce que l’on est. » 74

SUR-MESURE

Florentins. Aucun Milanais. De temps en temps, un Américain. Les Romains et les Siciliens étaient majoritaires, parce que le climat impose des tenues légères. Dans l’art tailleur napolitain, la veste est déstructurée au motif que, dans les pays chauds, la doublure de style anglais est trop lourde. A Londres, c’est le contraire. Mais aujourd’hui, il n’en va plus ainsi : il faut être capable de tout faire. C’est moi qui ai orienté Rubinacci dans cette direction.

est plus froid, et qu’en plus il est banquier, j’utilise alors la construction napolitaine revisitée à l’anglaise. Ce qui ne veut pas dire mélanger les deux traditions. Mais comprendre les exigences de tous les clients potentiels. La critique la plus dure qui vous ait été faite ? L.R. Une lettre reçue par mon père : à cause de votre fils, votre père - c’est-à dire mon grand-père - se retourne dans sa tombe. Je

Les éléments distinctifs de la veste napolitaine

Depuis plusieurs années, vous figurez dans les classements internationaux des hommes les plus élégants… L.R. J’y vois un honneur, mais le problème est que ces classements sont toujours dressés en fonction de la popularité et non de l’élégance. Souvent, l’acteur du moment n’est pas nécessairement un modèle de bon goût. Quid de votre propre classement des trois hommes les plus élégants au monde... L.R. L’élégance consiste à se vêtir de manière adéquate, au bon moment et dans le bon contexte. Comme Lapo Elkann, qui aime s’habiller et se divertir. Ou cet autre extravagant, Nick Foulkes, l’un des plus grands journalistes anglais. Parmi les plus classiques, le banquier Federico Imbert (CEO du Crédit Suisse en Italie). Je considère qu’il incarne la véritable élégance en cela qu’il utilise tous les stéréotypes du classique. Il ne porte jamais rien d’incongru, en dépit d’un physique un peu enveloppé : dans le monde de la finance, il convient d’être esthétiquement le moins invasif possible. La limite entre l’extravagance et le mauvais goût ? L.R. Comprendre qu’il faut s’habiller en fonction de ce que l’on est. Je sais que je suis extravagant, mais je peux me le permettre parce que je suis un artiste, un conseiller du goût, l’intermédiaire entre nos tailleurs et les clients. Je dois être reconnaissable, vu que je suis une sorte de vitrine vivante de la marque familiale.

1. Poches plaquées avec des formes arrondies stylisées. 2. Coutures allant au-delà de la poche, jusqu’à la fin de la veste, pour la rendre plus cintrée. 3. Deux boutons et demi : on ne voit que deux boutons sur le devant, le troisième bouton est intégré, dissimulé dans l’enroulé du revers 4. La légèreté est conférée par la demi-doublure de soie et les manches entièrement non doublées. 5. Poche poitrine « Barchetta » : pas droite mais courbe et orientée vers le haut. 6. Montage d’épaule façon chemise, car cousue sous la manche à la manière d’une chemise, et sans épaulettes. 7. Surpiqûres doubles, esthétiquement plus agressives et accentuées. 8. Boutons des manches chevauchants - ou, en tout cas, se touchant - avec boutonnières toujours actives.

En mélangeant les styles napolitain et anglais ? L.R. La veste napolitaine est célèbre pour sa construction très légère, et parce qu’elle est parfaite dans l’imperfection. Mais si le client est russe ou kazakh et que chez lui, le climat

suis alors allé voir mon père en lui disant 5 que s’il le voulait, j’arrêtais tout. L’objet de cette indignation était que j’avais osé placer l’épaulette anglaise sur la veste napolitaine. Mon père m’a alors dit : continue, l’important, c’est que l’on parle de nous.

Vous n’aimez pas être qualifié de dandy… L.R. Les derniers dandys furent Oscar Wilde et Lord Brummell. Ils enfreignaient les règles dans un monde d’hommes en costumecravate. Pour être dandy, il leur suffisait de porter l’ascot (cravate large, ndlr) et de donner à voir qu’ils n’avaient pas besoin de travailler. Actuellement, la question d’être ou non un dandy ne se pose plus. Il y a trop de styles. Et à supposer qu’il existe, quel pourrait-être aujourd’hui ce dandy ? Celui qui se promène dans un costume rouge quand tout le monde est en bleu ? Ou dans un smoking avec bermuda ? Ces personnes sont tout simplement mal habillées. Lorsqu’à

SUR-MESURE

l’étranger, on commencera à identifier l’Italie à ce genre d’accoutrements, c’en sera fini de nous. Les jeunes ne sauraient suivre l’exemple d’une maison de couture italienne bien connue qui a récemment affublé Lionel Messi d’un smoking à pois (ndlr Dolce & Gabbana). Mais chapeau au tailleur londonien Anderson & Sheppard qui a vêtu Cristiano Ronaldo d’un fantastique costume bleu. Combien coûte un costume Rubinacci ? L.R. Le prix de départ est en moyenne de 4.800 euros, TVA comprise. Important à préciser car notre business est fait à 80 % d’étrangers. Quand je voyage de par le monde, je vends hors TVA, ce qui fait que le client étranger paie moins que s’il achetait en Italie et nettement moins que dans une boutique de son pays. Au Kazakhstan, en boutique, une veste italienne signée coûte de 7 à 8.000 euros. En plus d’avoir Monsieur Rubinacci en personne qui va les voir chez eux pour leur vendre des costumes, mes clients étrangers économisent donc aussi beaucoup d’argent.

Père et fils : tradition et modernité.

Mais pour quelle raison un jeune s’habillerait-il en Rubinacci plutôt que de porter les vêtements d’un styliste ? L.R. Mes amis ne souhaitent pas entrer dans un restaurant et découvrir qu’ils portent la même veste que le type assis à la table d’à côté. Pourtant, les grandes marques offrent aussi de plus en plus souvent des services ‘tailor-made’. L.R. Tant mieux ! Mais ils n’entreront jamais en concurrence avec nous parce que leur produit continue à supposer une vente rapide. Chez nous, le client vient, essaie, respire la passion de notre grande tradition, et sait que nous le conseillerons toujours au mieux.

Combien de costumes parvenez-vous à réaliser en l’espace d’une année ? L.R. Cette année, nous sommes arrivés à un record de près de 800 costumes, ce que nous n’avions pas réussi depuis les années

« Les derniers dandys furent Oscar Wilde et Lord Brummell. Ils enfreignaient les règles dans un monde d’hommes en costume-cravate. »

quatre-vingt. Nous pouvons arriver à mille unités. 80 % du chiffre d’affaires sont liés au sur-mesure. Mais le client Rubinacci change tous les deux ou trois ans. Cela signifie qu’au lieu de commander 4-5 costumes par an, il s’en fait faire un seul. Parce que lorsqu’il possède 10/15 tenues, il dispose d’une garde-robe complète. En plus, chaque costume est entièrement modifiable pour le reste de sa vie. Et c’est là notre force : nos vêtements sont un investissement qui dure toute la vie.

Pouvez-vous nous révéler quelques astuces de tailleur ? L.R. Une personne de taille moyenne qui porte une veste courte et un pantalon avec un fond de 18 cm paraît plus élancée. Des emmanchures étroites font que la veste peut être à la fois plus large et plus cintrée. Alors que nos vestes doivent leur renom au fait qu’elles sont étroites à l’extérieur et larges à l’intérieur. Votre vision de l’avenir ? L.R. Une communication différente. L’heure est à la génération du world wide web. Les jeunes veulent de l’information. Je souhaite donc les amener à jouer avec notre produit, en faire des participants, comme je le fais sur mon blog. Je vous dirai même plus. Un possible investisseur chinois m’a un jour demandé pour quel film j’aurais voulu confectionner des costumes Rubinacci. J’ai répondu : 007. « Simple, you just need me to bring the money ». Voyez-vous, lui ai-je rétorqué, le problème est que je ne peux pas me satisfaire de vêtir 007, Je voudrais aussi interpréter le tailleur qui l’habille. Ce que j’essayais de lui expliquer, c’est que lui, avec son argent, il pouvait arriver à me faire habiller James Bond. Mais que moi, avec ma présence, mon goût et mon histoire, je suis le seul au monde à pouvoir interpréter son style. Quel est le secret du succès d’un autre de vos amis, Scott Schuman, avec son blog de mode The Sartorialist ? L.R. Il a été le tout premier bloggeur. Depuis toujours, il photographie ce qui lui plaît, pas ce qui est à la mode ou ce qui lui est offert. Les autres - à l’occasion de manifestations comme Pitti, en janvier (!) - se dandinent, juste pour se faire photographier, dans un manteau jaune, nus par dessous, sans chaussettes et avec des talons aiguilles. www.marianorubinacci.net www.casarubinacci.it

CHANG E . YO U CAN.

www.ice-watch.com Ice-Stores : Antwerpen - Bastogne Brussels - De Panne - Knokke

1. 2. 3. 4. La formule tendance : barbe, chapeau, lunettes (solaires).

Pitti Uomo est un salon de l’habillement masculin où, après leur candidature, les participants exposent uniquement sur invitation.

STYLE, Milan, Paris, Londres et New York ont beau attirer la crème de la crème des labels trendy durant leurs semaines de défilés, pour l’homme chic, la référence reste le salon Pitti Uomo à Florence. Une offre exclusive devant laquelle on a tout le temps de s’attarder. Ici les travées du salon sont un véritable catwalk et ce sont autant les marques que les visiteurs qui y reflètent la mode d’aujourd’hui et d’après-demain. 78

Serge Vanmaercke

Mode & SALONS Yachts 2

L’

été dernier, la 86e édition de Pitti Uomo présentait la mode vestimentaire imaginée par les plus belles marques masculines italiennes et internationales pour le printemps-été 2015. Dans les traverses du salon et les chemins de la forteresse qui relient les halls d’exposition, on s’y croirait déjà. C’est que les exposants, les acheteurs, les journalistes spécialisés sont déjà au parfum et s’habillent en conséquence… On peut donc déjà dire maintenant que l’été prochain, les hommes élégants porteront le chapeau, la barbe fournie et taillée, des lunettes solaires, des tenues formelles colorées, des chaussures classiques avec un twist de fantaisie. Mais pas de chaussettes ! Ce dernier détail excepté, Léopold II aurait apprécié.

Culture omnipresente Florence ne serait pas Florence sans son patrimoine culturel qui fait toute sa beauté. Stendhal y a donné son nom à une maladie -

raffinement culturel et commercial associé au monde de l’art et de l’artisanat, une tradition qui se poursuit particulièrement à travers le salon Pitti Uomo, un salon de l’habillement masculin où les participants exposent sur invitation. Un nouveau livre, Firenze Fashion Atlas, aux éditions Marsilio, revient d’ailleurs sur tous les défilés, expositions ou performances passés, organisés dans des monuments classés de la cité et dans de fascinants palais privés. Du Palazzo Pitti et son Giardino di Boboli à la Villa La Petraia, en passant par la Stazione Leopolda, la Manifattura Tabacchi ou le Parco delle Cascine, y ont officié des Giorgio Armani, Raf Simons, Carven, Paul Smith, Dior Homme, Dolce & Gabbana, Dries Van Noten, Neil Barrett, Undercover, Yohji Yamamoto, Corneliani, Walter Van Beirendonck, Pierre Cardin, Haider Ackermann et autres Emilio Pucci. Les événements et expositions ne sont d’ailleurs pas toujours axés sur la mode uniquement, c’est ainsi que l’expo organisée

l’équilibre. D’Alberto Giacometti à Bill Viola, en passant par Fernand Léger, Alexander Calder, Le Corbusier, Auguste Rodin, Joan Miro, les œuvres sont confrontées à des modèles de Salvatore Ferragamo sélectionnés eux aussi autour de la notion d’équilibre.

Just like a man Si la culture occupe ici une place comme nulle part ailleurs lors d’un événement consacré à la mode, la mode elle-même n’est évidemment pas en reste. Et devant la concurrence de la fast fashion des défilés où une petite centaine de silhouettes passent devant vous en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, on fait tout au Pitti pour renouveler les formules et pour continuer à captiver l’intérêt des visiteurs. C’est ainsi qu’à l’étage supérieur du pavillon central, la designer Patricia Urquiola renouvelle les concepts de présentation d’année en année. Si on y présente les classiques les plus sophistiqués de la mode

CR é AT I V I T é E T I NN O VAT I O N le syndrome de Stendhal - dont il a été lui-même victime, référant au malaise que peut provoquer trop de beauté chez certaines âmes sensibles. Dans cette ville prospère à la Renaissance, l’habit et la mode ont toujours exprimé un

par Ferragamo « Equilibrium« , inaugurée pendant le dernier « Pitti » au Palazzo SpiniFeroni, siège historique de la marque, réunit jusqu’au 12 avril 2015, des œuvres de divers artistes sélectionnées autour du concept de

masculine, ce classicisme est empreint d’une grande modernité. Le classique est dans le vent. L’étage dénommé Just Like a Man présente donc dans une ambiance de gentlemen’s club, les créations

Mode & salons

CINQ QUESTIONS À RAFFAELLO NAPOLEONE, CEO DE PITTI UOMO Quelle est la température dans le secteur de la mode masculine ? Si les ventes en 2014 sont loin d’être extraordinaires, on a un peu plus d’espoir pour l’an prochain. A la fois les exposants et les acheteurs se montrent plus optimistes. Leur nombre a d’ailleurs augmenté. Les créations sont plus ciblées, les prix sont plus justes et les acheteurs y sont sensibles.

Pitti Uomo est un événement avant tout italien ? C’est avant tout un événement polycentrique. Nous nous intéressons autant à Milan, Rome ou Naples qu’à Savile Row en Angleterre. Parmi les visiteurs étrangers, les Belges se classent quand même en 12e position sur les 30 pays concernés, emmenés par l’Allemagne, le Japon et l’Espagne. Du côté des exposants, après les Italiens, ce sont les Anglais, les Américains, les Français et les Japonais qui sont en tête de liste.

Comment avez-vous réagi au départ de certains grands noms pour aller défiler à Milan ? Le fait que des grands groupes qui assurent leur production mais aussi une grande partie de leur distribution, comme Zegna par exemple, aient quitté le Pitti, nous a rendus plus libres et nous a permis de devenir plus créatifs. Ce qui était une préoccupation au début est devenu une chance aujourd’hui.

Quels sont les éléments les plus marquants de l’évolution des tendances ? La rencontre de la tradition et de l’avantgarde constitue le vrai changement des dernières saisons. Vous voyez ici des hommes tatoués avec des boutons de manchettes et un nœud papillon... Les jeunes lancent aujourd’hui une passerelle en direction des marques établies. Et aujourd’hui, cette passerelle va du bas vers le haut. Avant, c’était le contraire.

les plus exclusives des grandes marques italiennes entourées de nouveaux accessoires décalés présentés dans des pop-up stores que le salon a été un des premiers à introduire il y a une dizaine d’éditions déjà. A l’époque tout le monde se demandait ce que ces petits intrus venaient faire là… Aujourd’hui, ils sont devenus des plus trendy. Les barbiers du célèbre Bullfrog à Milan ont également pris possession d’un stand du Piano Attico transformé en salon, et y administraient les produits de rasage traditionnels italiens Proraso aux visiteurs intéressés

par un petit soin de la barbe tandis que sur une terrasse extérieure, les élégants pouvaient souffler un peu dans un Spazio Fumoir où les meilleurs mets, vins et cigares étaient à l’honneur. Cette année, tout le monde se demandait par ailleurs ce que faisaient toutes ces tables de ping-pong un peu partout dans la forteresse… Métaphore des styles et des genres qui se renvoient la balle, le ping-pong est selon les observateurs et prescripteurs de tendances, un des sports qui devient de plus en plus apprécié dans les lieux branchouille de la planète.

1. Raffaello Napoleone, le CEO no nonsense du salon de mode masculine le plus intéressant de la planète. 2. Un modèle du trio d’anciens de l’académie d’Anvers : Weber Hodel Feder. 3. Mode et culture vont main dans la main au Pitti. Ici l’exposition Equilibrium chez Ferragamo et Francesco Vezzoli au Museo Bardini.

Votre explication ? Les nouvelles technologies de fabrication ont entraîné une qualité relativement bonne à moindre prix avec une plus-value de créativité, ce qui a mis les marques traditionnelles au défi du renouvellement, alors qu’elles s’imposaient jadis des limites de créativité parce qu’elles avaient un volume à atteindre d’année en année.

Le formel contemporain a gagné même les jeunes générations, séduites par l’élégance, la qualité et le savoir-faire.

La belle saison 2015 A propos de tendances, quelles sont donc celles auxquelles on peut s’attendre pour l’été prochain ? Question de nous faire rêver un peu pendant la saison fraîche qui nous attend d’ici là. Pour ce qui est du classique, les stylistes semblent privilégier une élégance qui chuchote plutôt qu’elle ne s’exclame. Des costumes légers à porter et au toucher, mais aussi dans les couleurs. Des tissus simples avec des motifs microscopiques à peine perceptibles. Des jacquards qui ne se distinguent qu’à proximité du tissu ou des Prince de Galles ton sur ton. Question couleurs, le bleu dans toutes ses nuances, sera très en vogue, se prêtant à la fois au style formel et décontracté. Pour ce dernier, les lignes verticales et horizontales en bleu réfèrent au style marin le plus classique.

Les chaussures, tellement importantes dans la finition d’un look, seront classiques dans la facture et le modèle, mais avec un côté décalé dans le dessin et les couleurs. Et, il faudra s’y faire, Messieurs les producteurs de chaussettes, les modèles jusqu’au genou qui évitaient le spectacle du moindre poil aux jambes jadis, sont désormais remplacés par des footies invisibles, qui vous donnent l’air de porter des chaussures sans chaussettes. Une faute de goût plus grave pour certains, que de porter un pantalon sans caleçon. Pierre Degand, à la tête de « la » Maison belge du chic masculin, avenue Louise à Bruxelles : « Cette édition de Pitti avait un cachet particulier parce que nous avons été primés parmi les meilleurs magasins, une reconnaissance importante après 31 ans de business à Bruxelles… Pitti Uomo a certainement contribué à notre succès car nous pouvons y avoir un contact personnel avec un grand nombre de nos fournisseurs et avec de nouvelles Maisons qui se révèlent de plus en plus intéressantes avec le temps. »

Allen Edmonds - Galerie Porte Louise 223 - 1050 Bruxelles - TĂŠl. : 02/511.35.63

www.allenedmonds.be

Une galerie d’art comme catwalk pour Chanel.

De l’attraction

de deux pôles

L’art s’inscrit dans l’éternité. La mode traduit l’engouement du moment. L’art bouscule les règles. La mode les confirme. Et pourtant, la frontière entre les deux est ténue, l’un se permettant de temps en temps une petite incursion dans le domaine de l’autre. Chris Vermuyten

La mode & l’art

Fondation Louis Vuitton à Paris

e Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam présente à partir d’octobre prochain ‘The Future of Fashion’, une exposition présentant des œuvres à l’intersection de l’art et de la mode. A Paris, l’exposition de Dries Van Noten au Musée des Arts décoratifs - annexe du Louvre - connaît un succès tel qu’elle est prolongée jusqu’au 2 octobre. C’est dire si les musées, ces temples de l’art, montrent de plus en plus d’intérêt pour la mode. Depuis quand la mode est-elle donc devenue un art plus qu’un artisanat ?

Styliste ou artiste ? Pour Karl Lagerfeld, créateur de mode et photographe, l’art c’est de l’art, et la mode c’est de la mode. Mais il ajoute dans la foulée, que l’art et la mode peuvent coexister comme Andy Warhol l’a prouvé. Dans les années 60, Warhol a su marquer de son empreinte la scène de la mode en tant qu’illustrateur chez Harper’s Bazaar et Vogue en mêlant mode, publicité, art, design graphique et feeling commercial. C’est ce qui a donné l’impulsion à son courant popart, qui a même débouché sur une véritable ‘souper dress’ : une robe en papier imprimée des conserves de soupe Campbell’s que l’artiste a rendues célèbres. Pierre Bergé, partenaire (commercial) d’Yves Saint Laurent, nuance lui aussi. Selon lui, la mode n’existe que lorsqu’elle est portée par les femmes. Elle n’a pas d’existence en dehors de cela et donc, ce n’est certainement pas un art. Par contre, il considère qu’Yves Saint Laurent était un artiste. Il fait donc la différence entre les idées du créateur et la robe elle-même. Chez nous, Christophe Coppens fait clairement la distinction entre mode et art. Des années durant, il a louvoyé entre ces deux mondes. D’une part, il a créé des

écharpes, des chapeaux et des accessoires. Certes très beaux, mais sans qu’il soit question d’art selon lui. D’autre part, il s’activait constamment en tant qu’artiste à monter des installations et des maisons de poupées. C’est à partir du moment où il a mis un terme aux activités de sa Maison de mode, qu’il s’est senti suffisamment libre pour se consacrer entièrement à l’art.

l’art. Il a fait exactement comme Helmut Lang, qui a également décidé de métamorphoser ses créations et ses archives de mode en sculptures, en renonçant à la mode pour vivre exclusivement de l’art.

De fructueux échanges Le mariage entre l’art et la mode date des années 30. L’enfant terrible Salvador Dali, travaillait

Andy Warhol lance ses ‘souper dresses’ en papier, suivi par Yves Saint Laurent qui, dans les années 60, présente sa collection Mondrian : des robes droites ornées de formes géométriques de couleur, superbes dans leur simplicité. Mais la grande percée de l’artdans-la-mode a eu lieu en 1982, lorsque l’influent magazine Artforum a choisi un modèle d’Issey Miyake pour illustrer sa couverture. C’est ainsi que le célèbre styliste japonais accéda au monde de l’art. On pouvait y voir les prémisses d’une nouvelle tendance. En 1983, l’exposition ‘Yves Saint Laurent, 25 ans de création’ au Metropolitan Museum of Art de New York, organisée par Diana Vreeland, alors rédactrice en chef de Vogue après avoir fait autorité chez Harper’s Bazaar, a marqué un tournant : tout à coup, des stylistes faisaient l’objet d’expositions rétrospectives de leur vivant ! La rencontre avec l’art ne concerne d’ailleurs pas que la haute couture. En 2008, la marque de jeans Levis a collaboré avec Damien Hirst tandis que Tommy Hilfiger tentait l’aventure avec Keith Haring.

L’art comme décor

Et avec succès : sa première installation artistique a d’emblée été exposée au Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam et une deuxième exposition en solo a suivi au mois de mai de cette année à New York. Pour ses œuvres d’art actuelles, Coppens a utilisé ses anciens chapeaux, écharpes et croquis. La mode comme nourriture de

alors en collaboration avec l’icône de la mode parisienne, Elsa Schiaparelli. Il en a résulté la fameuse robe homard en organza de soie : une longue robe de soirée blanche sur laquelle Dali a peint un homard rouge. Un cas d’école du surréalisme. Schiaparelli se considérait d’ailleurs elle-même comme une artiste. Vingt ans plus tard

Si Karl Lagerfeld ne considère pas la mode comme un art, il n’en aime pas moins créer une interaction entre les deux. Pour un défilé de Chanel au Grand Palais à l’automne 2013, il a transformé la grande salle en galerie d’art. Bien que les œuvres exposées n’en étaient pas à proprement parler, toutes s’inspiraient d’icônes de Chanel ou d’authentiques œuvres d’art. Karl Lagerfeld s’en est expliqué : « Ce que je crée ici, c’est l’illusion d’exposer des œuvres de différents jeunes artistes, mais en réalité, tout est l’œuvre d’un seul et même vieil artiste : moi-même ! » A la question de savoir s’il est luimême un grand collectionneur

La mode & l’art

Les Arts Décoratifs, Musée de la mode, exposition Dries Van Noten.

d’art, il répond « Non, je n’ai pas la place. Car je collectionne les livres. » D’autres capitaines d’industrie du monde de la mode sont devenus des collectionneurs d’art notoires. Chez Hermès aussi on connait l’importance du soin à apporter au décor. Connue depuis des années pour l’aménagement de ses boutiques, la marque Hermès a métamorphosé en 2010 la piscine art déco de l’hôtel Lutetia en la plus spectaculaire des boutiques parisiennes. A cet effet, Hermès a travaillé avec Denis Montel, qui a conçu une série de constructions en bois formant des îlots dans le grand espace ouvert. Des tapis ont été livrés par les artistes américains Janis Provisor et Brad Davis. L’art semble donc bien apporter un excellent complément à la mode.

Quand les stylistes créent leur propre musée Les stylistes ne sont peut-être pas tous des artistes pur sang, mais leur intérêt pour l’art est

réel. En témoignent les diverses collections d’œuvres d’art réunies par certains d’entre eux. Achille Maramotti, fondateur et propriétaire de Max Mara, a entrepris de déménager ses bureaux dans un espace plus grand en 2003 afin de convertir son ancien immeuble de Reggio Emilia en galerie d’art. Achille Maramotti trouve en effet qu’art et mode suivent un même courant et il s’est composé une importante collection d’art contemporain réunissant des œuvres d’Anselm Kiefer, Francis Bacon, Jean-Michel Basquiat ou Cy Twombly, pour n’en citer que quelques-uns. En France, Bernard Arnault de LVMH, conglomérat de marques de luxe incluant notamment Louis Vuitton, Dior et Givenchy, ouvre le 20 octobre prochain un nouveau bâtiment conçu par Frank Gehry pour abriter la collection d’œuvres d’art de la Fondation Louis Vuitton. Toutes les collections qui appartiennent déjà à la Fondation, ainsi que des expositions temporaires

L’art contemporain (ici Anselm Kiefer ) chez MaxMara.

d’artistes contemporains, trouveront ici leur place et seront accessibles au public. Bernard Arnault considère l’ensemble du projet comme un cadeau aux Parisiens. Il suit ainsi dans la capitale française, les traces de François Pinault, capitaine du groupe Kering, ex-PPR (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Stella McCartney…)

Who cares ? Il y a quelques années Pinault avait recherché un endroit où installer sa collection d’art en France. Mais face à la montagne de paperasse administrative, il a décidé de se tourner vers l’Italie. C’est ainsi qu’il a ouvert le Palazzo Grassi en 2005, en bordure du Grand Canal à Venise. Quatre ans plus tard, il a investi l’ancien entrepôt des douanes de Venise, longtemps désaffecté mais merveilleusement bien situé, presqu’en face de la place Saint Marc. La Punta della Dogana figure désormais parmi les musées d’art moderne les plus appréciés.

Robe hommage à Mondrian d’Yves Saint Laurent.

Il existe donc clairement un lien entre l’art et la mode, au sens large. Que les créations de mode des stylistes constituent de l’art ou non, les avis resteront partagés, y compris parmi les stylistes eux-mêmes. On a pu s’en rendre compte à New York, lors de l’exposition au Metropolitan Museum of Art : ‘Schiaparelli & Prada: Impossible Conversations’. D’après Schiaparelli, la mode était un art. Et à cet égard, elle renvoyait à sa collaboration avec Dali. Miuccia Prada n’était pas de cet avis. Pour elle, la mode n’est pas un art. Et en fin de compte, c’est elle qui a eu le dernier mot : « who cares ? ».

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contact@egc.eu.com

Mode & SHOPPING

LE CARNET D’ADRESSES

DU VOYAGEUR

Que vous vouliez voyager léger, que vous ayez oublié la tenue correcte chez vous, que vous ayez envie de sauter dans de nouveaux habits ou tout simplement profiter d’une période de soldes pendant votre déplacement, faire du shopping à l’étranger a toujours quelque chose de grisant. Mais rien ne vous empêche de vous y faire à domicile. Grands magasins de luxe, Maisons réputées, boutiques… Voici quelques adresses internationales choisies pour l’homme élégant.

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Hong Kong

I.T. - Dès 1988, ce magasin a essa yé d’offrir ce qui était difficilement trouvable à Hong Kong. Aujourd’hui, la chaîne est implantée partout Chine avec 30 magasins. Leur clé du succès ? Adapter l’offre aux besoins de la clientèle locale mais toujours avec une approche moderne et une curiosité pour ce qui se fait aille urs. www.ithk.com

Serge Vanmaercke

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Paris

Le Bon Marché - Cet immeub le réalisé en 1862 avec l’aide de Gustave Eiffel abrite tout ce que compte de labels créatifs. Pas éton Paris nant donc, qu’il soit la propriété du groupe LVMH depuis 1984. L’int de ce grand magasin est qu’il a érêt toujours mélangé la mode et la culture. Plus de 30 % de ses clien des touristes étrangers. ts sont www.lebonmarche.com

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les 0 ans, ce l e x u Br plus de 3 venue - D epuis re de l’a

aît D egand de aison de m M aison ans une m ses annexes, le lieu d é tu si n c u e. e v iq a magasi , lg e st ruxelles e ique en B ères. ti Louise à B de l’élégance class n o fr e nos us au-delà d ore, rendez-vo nnue bien le terme concept st co st e e it ta p L’adress e acc ntant. classique Si le style rait un digne représe se n Degand e gand.be www.de

Tokyo

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o, United Arro ws - Selon Hirof umi Kurin est s Arrow d Unite le Direc teur de créat ion, uer inconsciemment inspiré par le Taoïsme. Pratiq bon un ir deven pour voie la suivre et é l’honnêtet le marchand sont ses lignes directrices. L’offre et n. Maiso la de rdiaux service sont des éléments primo plié multi a label le , 1989 en Depuis sa création les enseignes et en compte plus de 160 au Japon aujourd’hui. www.united-arrows.co.jp

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été Berliun Westens a x fhaus des au

New York

ique de l’élégance à New York a Bergdorf-Goodman - L’enseigne emblémat Fifth Avenue, en « Goodman » sur siège du face en rebaptisé son magasin Homme e, le magasin est aussi attentif tout court. Spécialisé en vêtements haut de gamm Ford et du Thom Browne, deux aux nouveautés. Il fut le premier à vendre du Tom noms qui sont devenus des références. www.bergdorfgoodman.com

- Ka pose K a D eWe 5. Le magasin pro iques 0 9 1 très class fondé en es à la fois n g li s e n Luxury d s homme es sur so in ra o p m ements, nte et très co algré les bombard t les M . son toit e n Boulevard vion sur a n ste u ’u d aDeWe re le crash vations, K rlinois et les o n ré s le multip les Be able pour incontourn ville. e la touristes d e.de ew d a www.k

Barcelone

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Antonia - Mag asin pour femm es créé en 1999, Antonia ou vrit une section Homme en 2007 un peu plus bas dans la mêm e rue. L’an dernier, les deux sections étaient réunies dans le Palazzo Cagn ola réaménagé, et toujours dans la Via Cusa ni. Saint Lauren t, Givenchy, Balmain mais aussi la marqu e japonaise Sacai. Du côté formel, c’est pl utôt le genre Thom Browne. www.antonia .it

Séo

ste est situé depuis à l’architecture futuri sin ga ma Le p s trendy de Séoul. Boon The Sho ng, le quartier le plu Do m da ng eo seigne Ch ns l’an 2000 da tendance, cette en rques classiques ou ma s la fast se e ec qu av ce it e, so Que ce ant tout le mond av ble ssi po e qu s prétend vendre dè s mois plus tard. fashion produira de p.com www.boonthesho

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Istanbul

Moscou

Tsum - Fondé en 1857 sous les Ro manov, ce grand régime Soviet et magasin de Mos propose aujourd’ cou a traversé le hu i dans l’immeubl le quartier Tversk e néo-gothique oy, plus d’un mill d’origine dans ier de marques ha bar à cigares et un ut de gamme. Un bar à champagn restaurant, un e complètent l’o www.tsum.ru ffre.

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Santa Eulalia - Rendez-vous du chic espagnol depuis 1843, ce magasin est toujours en mains familiales. La quatrième génération est aux com mandes aujourd’hui. Un homme y trouvera absolument tout pour s’habiller : des chaussettes et sous-vêtem ents de la meilleure qualité aux vestes et costume s les mieux taillés. Le classique côtoie ici des Maison Martin Margiela, Saint Laurent ou Lanvin. La classe ! www.santeulalia.com

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Beymen - Tout a commencé par une marque de prêt-à-porter masculin de qualité en 1971. Devenue une chaîne multimarques haut de gamme, Beymen ne réalise plus que 20 % de son chiffre d’affaires avec son propre label de vêtements. L’enseigne n’a pas peu contribué à introduire la mode internationale en Turquie. Parmi ses 16 succursales, deux figurent en Egypte et en Irak. www.beymen.com

mode & littérature GENTLEMAN DE JADIS

DU GENTLEMAN

Et voici un livre américain sur le sujet, écrit par Cecil B. Hartley en 1860 à Boston. L’étiquette en rue, à table, au bal… avec des instructions pour une correspondance polie, une tenue correcte, l’art de la conversation et des exercices au masculin. Le tout disponible sur Internet. The Gentlemen’s Book of Etiquette and Manual of Politeness - Cecil B. Hartley - www.gutenberg.org

Il existe une littérature fouillée sur le phénomène du gentleman à travers son savoir-vivre, son élégance, sa courtoisie, sa politesse, etc. Parmi tous ces ouvrages, nous avons sélectionné quelques classiques. Si le sujet vous passionne, vous trouverez également des titres désormais libres de droits à télécharger via Internet. Il ne surprendra personne que ces ouvrages sont le plus souvent en anglais. Serge Vanmaercke

LE GENTLEMAN 2014

GENTLEMAN GERMANIQUE

Becoming The Perfect Gentleman figure parmi les titres les plus récents publiés sur le sujet. Ce livre évoque les 14 incontournables que chaque gentleman devrait posséder dans sa garde-robe, l’attitude appropriée d’un gentleman impliqué dans une romance, les bases de l’étiquette en toutes circonstances, l’histoire du gentleman, etc. Becoming The Perfect Gentleman - Zach Falconer-Barfield - Panoma Press

L’ouvrage original de Bernhard Roetzel est en allemand : Der Gentleman - Handbuch der klassischen Herrenmode, paru en 1999. Mais c’est la traduction anglaise qui l’a rendu célèbre. Les cheveux, la barbe, les sous-vêtements, la chemise, la cravate, le costume, les chaussures, le chapeau, les chaussettes… tout y passe. Un classique intemporel avec des illustrations fascinantes, revu en 2009 et qui a été traduit en 18 langues. Gentleman, A Timeless Guide to Fashion Bernhard Roetzel - H.F. Ullmann

SAVOIR-FAIRE Depuis la deuxième moitié du 17e siècle, les quartiers de Mayfair, Piccadilly et St James à Londres ont été colonisés par des bottiers, chapeliers, chemisiers, parfumeurs, bijoutiers, tailleurs et bonnetiers. Aujourd’hui, cette enclave abrite la concentration la plus élevée de fournisseurs de vêtements et accessoires pour le gentleman moderne. C’est de ces spécialistes du savoir-faire dans l’élégance masculine que traite James Sherwood dans cette véritable référence de l’élégance masculine. The Perfect Gentleman - James Sherwood - Thames & Hudson.

GENTLEMEN DANDIES A travers le portrait d’une petite soixantaine d’hommes conscients de leur look et de l’environnement dans lequel ils vivent, ce livre fait l’éloge du dandy d’antan qui revient à la mode dans une société où se distinguer de la masse valorise l’individu. I am Dandy - Rose Callahan et Nathaniel “Natty” Adams - Gestalten

DANS LES GÈNES Il y a 7 ans, Jeremy Hackett, l’homme qui a lancé la célèbre marque de vêtements classiques anglais, éditait Mr Classic avec le soutien du supplément The Independent on Sunday pour lequel il écrivait régulièrement des chroniques sur l’art de vivre au masculin. Cet ouvrage devenu rare est une véritable référence sur le quotidien d’un homme qui est le prototype du gentleman. Mr Classic - Jeremy Hackett & Garda Tang – Thames & Hudson

ALEXANDRE SCHONT Coach et expert MICHELIN ADAM FIRTH MICHELIN Pilot Sport Challenge de Spa-Francorchamps 951 points avec 03:26:70 comme temps de référence

PORSCHE 911 GT2 462 chevaux à 6250 tr/min

MICHELIN Pilot Sport Cup 2 50% de tours en plus et plus rapide par rapport à la génération précédente*

DÉPASSER SES PROPRES LIMITES, C’EST LA SEULE VICTOIRE QUI COMPTE. Adam Firth, 41 ans, a battu son propre record au tour sur sa Porsche 911 GT2 lors du MICHELIN Pilot Sport Challenge, à Spa-Francorchamps.

ur circuit, ce n’est pas à l’exploit réalisé sur un seul tour qu’on reconnaît un bon pilote mais c’est à sa capacité à reproduire cette performance sur plusieurs tours. Parce que l’équipe Michelin l’a bien compris, elle met toute son expertise au service des pilotes tour après tour. Grâce à Michelin, les concurrents du MICHELIN Pilot Sport Challenge ont en leur possession deux armes redoutables. La première : ils

bénéficient des conseils techniques des coachs de l’équipe Michelin. La seconde : leurs voitures sont équipées de pneus de la gamme MICHELIN Pilot Sport, comme le MICHELIN Pilot Sport Cup 2 qui leur permet à la fois d’exécuter 50% de tours de circuit en plus, mais aussi de battre leur propre record. Tout cela grâce à MICHELIN Total Performance qui réunit plus de performances dans un seul pneu.

MICHELIN Pilot Sport Cup 2 - Homologué pour la route, conçu pour le circuit.

*En comparaison avec la génération précédente, MICHELIN Pilot Sport Cup+. Tests internes 2013.

Yachts

Hobbs, barber shop historique au cœur de Borough Market, à Londres. Un temple authentique du look vintage.

Barbes branchées Le figaro traditionnel n’est plus seul sur la place : les métropoles voient naître aujourd’hui une nouvelle génération de salons de capilliculture qui proposent une panoplie complète de ‘Hair Facial Reshaping’, allant du genre Hollywood au style Old Dutch, avec une touche vintage, liée à la culture hipster. Ilaria Danieli

Grooming

AS BARBANTE POUR UN SOU, du moins pas encore, cette pilosité apparaît de plus en plus souvent sur le menton et les joues des acteurs, mannequins et simples mortels qui, depuis l’adolescence, se sont rasés régulièrement tous les matins. Et pas seulement l’été à la mer, lorsque le look s’accorde 15 jours de laisser-aller, mais aussi sur les tapis rouges et sur les podiums des défilés de mode. Tels le couturier Marc Jacobs, les acteurs George Clooney, Andy Garcia et Ben Affleck ou, parmi les footballeurs, le célèbre David Beckham et notre propre Diable Rouge Anthony Vanden Borre. Selon les observateurs, la tendance, dont les premiers signes remontent à 2008, se manifeste dans les périodes de crise, comme ce fut le cas à la fin des années 20 et au début des années 30. Mais un autre facteur d’influence majeur est à coup sûr la culture du corps comme support d’expression artistique (tatouages notamment) et, surtout, la sous-culture hipster nord-occidentale très suivie par les ‘millennials’ de la moyennehaute bourgeoisie urbaine, qui se distancient des modes, religions, idéologies politiques et autres courants intellectuels et vestimentaires dominants. Entre tenues vintage, musique indie, alimentation bio et un certain penchant pour l’intellectualisme, les hipsters portent des barbes et des moustaches Old America que l’on ne rencontrait plus depuis très longtemps.

1. La célèbre «barbière» Petra van Roon du salon Barber, dédié au men’s grooming, qu’elle a créé à Amsterdam. 2. Tout à fait dans la tendance du moment, le Fred’s Barbershop à Tournai. 3. Simon Baker testant la nouvelle ligne Barber de Gentlemen Only du parfumeur parisien Givenchy.

Du classique au cool Rien à voir, toutefois, avec les barbes négligées des hippies, car les nouveaux ‘trendsetters’ font preuve d’un soin maniaque pour leur barbiche ou moustache, dont ils étudient la géométrie en s’en remettant régulièrement aux barber shops les plus cools. Et, loin de se limiter à quelques coups de rasoir prodigués à la va-vite entre deux blagues, ce sont là de véritables En Belgique aussi, les barbiers à l’ancienne sont rituels métropolitains de plus en plus prisés… qui durent plus d’une Même quand ils viennent demi-heure. Même si d’ouvrir boutique. le coiffeur traditionnel conserve sa clientèle d’habitués, on voit s’affirmer un nouveau modèle de barber shop, où ce ne sont pas les cheveux mais la barbe qui se trouve au centre du service. Dans cette génération de nouveaux barbiers cosmopolites, tatoués et chefs de file des dernières tendances en matière d’hair

Grooming

Pilus geometricus Moustaches, favoris et barbiche : pour qui et comment

baroudeur

hipster

rétro

classique

dandy

décontracté

Avant de décider du type de barbe qu’on va laisser pousser, mieux vaut faire quelques selfies et bien les étudier. Et dans le doute, demander conseil au barbier. L’important, en effet, est que la pilosité faciale s’harmonise avec la morphologie du visage et en corrige les irrégularités ou disproportions éventuelles. Si un visage maigre et allongé s’accommodera parfaitement de favoris et d’une moustache, mais sans poils sur le menton, un visage rond gagnera à être rendu un peu plus anguleux, peut-être avec une barbiche à la Van Dyck. Dans le cas d’une mâchoire carrée, on évitera de préférence la barbe complète et l’on misera davantage sur le menton, avec un bouc en pointe. Le seul type de visage qui peut se permettre n’importe quel choix est l’ovale : moustache et barbe moyenne, de style hollywoodien (voir George Clooney), mais aussi, pourquoi pas, une bizarrerie comme la moustache en guidon de vélo.

shaping, figurent quelques femmes très Quand on parle avec les adeptes du hairy recherchées comme Petra van Roon de look, on découvre que la carte des lieux Barber à Amsterdam. « Je m’étais rendue cultes s’est aujourd’hui considérablement compte, explique Petra, qu’il n’y avait pas élargie et ne comprend plus seulement à Amsterdam de lieu entièrement voué au Hobbs à Londres, connu pour son approche men’s grooming, malgré une demande en ce et des prix old fashioned (hobbsbarbers. sens. J’ai appliqué le principe de la qualité com) et Alain à Paris, dans le Marais dans les produits et dans la personnalisation (alain-maitrebarbiercoiffeur.com). Il faut du service, en consacrant à chaque personne aujourd’hui compter avec des salons moins le temps et l’attention nécessaires, comme pétris de tradition comme Fellow Barber à il est d’usage en général chez les coiffeurs New York (fellowbarber.com), qui a démarré pour dames. Je n’ai pas rencontré Les stars s’y mettent : ses activités en 2006 et compte de difficultés particulières, en tant George Clooney, Ben déjà trois adresses dans la Big que femme, dans un secteur par Affleck et, parmi les Apple, et Tweed Barbers à Boston tradition exclusivement masculin, footballeurs, le célèbre (tweedbarbers.com) ou encore David Beckham et notre et la clientèle, âgée de 20 à 85 ans, propre Diable Rouge The Mandarin Barber à Hong s’est progressivement fidélisée. » Anthony Vanden Borre. Kong (mandarinoriental.com),

1. Alain, le figaro du Marais, une adresse essentielle pour les nouveaux dandies parisiens. Le service est traditionnel, l’ambiance rigoureusement rétro à la française. 2. Romano Brida chez Bullfrog, le salon qu’il a créé à Milan. 3. La nouvelle ligne Barber Gentleman Only de Givenchy trônant dans un décor à l’ancienne dans l’air du temps. 4. Les produits de la ligne Panama 1924 pour Boellis à Naples.

un temple du silence et de l’exclusivisme for men only.

En Belgique aussi Mais que demandent ceux qui fréquentent ces endroits ? Les possibilités de coupe sont très nombreuses, de la barbe de trois jours à la barbe dense et fournie, tout aussi impeccablement taillées : il y a ceux qui se contentent d’un bouc et les autres d’une moustache, ceux qui s’inspirent des pionniers mormons et les autres, des dandies fin-de-siècle, ceux qui s’inventent une coupe inédite spécialement étudiée pour leur visage. Mais avant tout, les ‘addicts’ demandent du temps et de l’attention, un service d’une certaine durée, certes, mais très

précis et sans précipitation, qui garantit une pause de bien-être entre leurs engagements de la journée. Et, comme on pouvait le prévoir, le phénomène a aussi créé ses incontournables : très en vogue, les savons de Geo. F. Trumper ou D.R. Harris, mais aussi les nouvelles lignes de Proraso, jusqu’à la marque californienne Beardsley qui ne produit que shampoings, crèmes modelantes et autres produits destinés aux barbus et moustachus de tous poils. De son côté, Givenchy vient de mettre une ligne Barber Edition complète sur le marché russe, réservant uniquement une crème après-rasage Barber Edition de la ligne Gentlemen Only à nos propres marchés. Le séduisant acteur Simon Baker en est l’égérie. LVMH a choisi de présenter ce nouveau produit en Belgique chez un barbier haut de gamme de la capitale : le parisien Guillaume Sénéchal (www.desfosse.fr). Chez nous aussi les barbiers à l’ancienne sont de plus en plus prisés… Même quand ils viennent d’ouvrir boutique. Le Barbershop Cy du Woluwe Shopping Center est connu depuis longtemps. Les Brabo’s Hand Barbershop, Chaplins Salon & Barbershop ou The Barbershop à Anvers connaissent un franc succès. Mais ce ne sont pas forcément les grandes métropoles qui s’y mettent : le Barber Shop à Nalinnes (avec salon de tatouage - www.barber-shop.be), Nick’s Barbershop à Ninove (www.barbershop. be), Rudy’s Barber Shop à Saint-Symphorien

du nouveau phénomène Bullfrog, le barber shop de pointe né durant l’année sabbatique de son titulaire, Romano Brida, administrateur délégué d’une Tradition à l’italienne multinationale… actuellement encore en En Italie, nombreux sont les barbiers qui pause de réflexion. Installé via Thaon di créent même leur propre ligne - du savon Revel, le salon dispose d’un personnel de rasage à l’after-shave - pour en faire leur international extrêmement efficace (y carte de visite : c’est le cas de Panama 1924 compris une barbière, Camilla) et est très pour Boellis, à Naples, une étape obligée du fréquenté, surtout par les amoureux des gentilhomme napolitain (boellis.com). Deux agréments pileux old et new style grâce à autres barbiers qui en savent assurément son menu de Facial hair style qui prévoit quelque chose sont Piero Migliacci de l’Antica tous les types de rasages plus ou moins Barberia Peppino à Rome, célèbre déjà à radicaux. Mais Bullfrog n’est pas seulement l’époque de la Dolce Vita (anticabarberia.it), une boutique de barbier : depuis quelques et Salvatore Mazzotta du salon milanais du mois, il a en effet mis en place, via Broletto, même nom, en face du Piccolo Teatro, qui une sorte d’Académie du rasage dont sont prend soin des barbes et cheveux déjà sortis une centaine d’élèves, de tous les acteurs de passage et Quand on parle avec les et a lancé un produit, baptisé des nombreux touristes étrangers adeptes du hairy look, on Agnostico et qui remplit trois découvre que la carte des qui le contactent via internet fonctions : baume pour la lieux cultes de la planète (benitoandsalvatoremazzotta.com). s’est aujourd’hui considé- barbe, après-rasage et hydratant Milan est également la ville rablement élargie. (bullfrogmilano.com). (www.rudysbarbershop.be) ou Fred’s Barbershop à Tournai (www.fredsbarbershop. be) sont tout aussi populaires.

Mode & fishing

Le style pêcheur Bodywarmers multi-poches et pantalons en tissu technique. Gilets en cachemire et chemises en flanelle. Vestes sportives déstructurées, pantalons en velours côtelé et chandails en laine bouillie. Déclinés dans les couleurs douces de l’automne. Pour des coordonnés inspirés de la pêche, à porter durant les loisirs, y compris en ville. Photos et styling de Tommaso Basilio Un paradis pour les pêcheurs: la rivière Diamond Fork, dans l’Utah.

Fashion & fishing

Veste en laine avec poches plaquées, Fay (960 €, fay.com). Gilet en laine, L.B.M. 1911 (223 €, lubiam.it). Chemise button-down en coton, Polo Ralph Lauren (99 €, ralphlauren. com). Pantalon cargo en coton japonais, President’s (208 €, presidents7bell.com). Bottes en caoutchouc, Superga (135 €, superga.com). Ceinture en cuir, Blauer (79 €, blauer.it). Mousquetons, Ferrino (5 €/pièce, ferrino.it). Chapeau en feutre, Stetson (129 €, stetson.com)

Fashion & fishing

À gauche Parka G-Star Raw (300 €, g-star.com). Veste avec poches plaquées, Carhartt (prix sur demande, carhartt.com). Pantalon en coton, Moncler Grenoble (225 €, moncler.com). Bottes en caoutchouc, Superga (62 €). Sac bandoulière camouflage en nylon, Eastpak (80 €, eastpak.com).

Au centre Trench en coton mélangé avec rembourrage amovible, Tucano Urbano (320 €, tucanourbano. com). Blazer trois boutons en velours, Polo Ralph Lauren (445 €). Pantalon chino en velours côtelé, Barbour (129 €) et bottes en caoutchouc, le tout signé Barbour (barbour.com). Lunettes de vue, Salvatore Ferragamo (235 €, ferragamo.com). Sac en peau chamoisée, Tod’s (1.100 €).

À droite Parka en tissu technique, Y-3 (prix sur demande, y-3.com). Veste en nappa, Polo Ralph Lauren (prix sur demande). Pantalon chino en coton, G-Star Raw (100 €). Beatles boots en cuir, Tod’s (550 €). Parapluie pique-nique avec manche et housse, Francesco Maglia (430 €, ombrellimaglia.it).

Ann-Maralunga(223x288mm)-Def

6/08/14

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Maralunga, Maralunga, le fauteuil le plus confortable sièclefête fête le fauteuil le plus confortabledu du siècle sesses 40 ans.

40 ans.

Maralunga, le fauteuil le plus confortable du siècle fête ses 40 ans.

Dessiné en 1974 pour Cassina par Vico Magistretti. Vico Magistretti, dessiné pour Cassina

Cassina Store Bruxelles

cassina Store Bruxelles - avenue louise, - 1050 - 02 538 00 15 Cassina Avenue 154 Louise, 154 –bruxelles 1050 Bruxelles dominique rigo rue de stalle, 210 1180 bruxelles 02 649 95 94 Rue de Stalle, 210 1180 Bruxelles Avenue Louise, 154 – 1050 Bruxelles - place du Place grand 35 - 1000 bruxelles dusablon, Grand Sablon, 35 1000 Bruxelles- 02 513 47 41 Rue de Stalle, 210 - 1180 Bruxelles + 32 [0]2 538 00 15 info@cassina.be www.cassina.com info@dominiquerigo.be www.dominiquerigo.be Place du Grand Sablon, 35info 1000 Bruxelles

info + 32 [0]2 538 00 15 info@cassina.be www.cassina.com

Veste en tissu technique à base de laine, Moncler Grenoble (1.295 €). Chandail en laine, Paul & Shark (618 €). Chemise en coton, Brooksfield (127 €, brooksfield.com). Salopette en tissu technique imperméable, Patagonia (275 €, patagonia. com). Bottes en caoutchouc, Superga (62 €).

Fashion & fishing

À gauche Parka en coton doublé, President’s (455 €, presidents7bell.com). Gilet en tissu technique, Stone Island Shadow Project (225 €, stoneisland. com). Chemise en coton, Tintoria Mattei (112 €). Pantalon coton et cachemire, Brunello Cucinelli (576 €). Bottes en caoutchouc, Barbour (prix sur demande, barbour.com).

Au centre Veste en textile huilé, Barbour (349 €). Gilet en coton multi-poches, Patagonia (85 €, patagonia. com). Veste velours avec poches plaquées, At.p.Co (219 €). Chemise en flanelle, Woolrich (109 €, woolrich.com). Pantalon en tissu technique, Stone Island (265 €). Bottillons en velours avec inserts cuir, Raparo (475 €, raparoshoes.it). Ceinture en daim, Timberland (37 €, timberland.com). Lunettes de soleil en acétate, Mykita (299 €, mykita.com).

À droite Doudoune, Oakley (175 €, oakley.com). Chandail en laine, Seventy (109 €, seventy.it). Salopette en tissu technique, en vente chez Garue (prix sur demande). Lampe frontale sur bandeau élastique, Ferrino (12 €). Gants en mouton, Samsonite (prix sur demande, samsonite.com).

Fashion & fishing Veste fourrée en laine avec capuche, Woolrich (379 €). Chemise en coton, Dnl (127 €, discriminationless.it). Veste en laine, Salvatore Ferragamo (1.630 €). Pantalon chino en coton, Jacob Cohën (320 €). Lunettes de vue, Tod’s Eyewear (190 €, tods. com). Ceinture en cuir, At.p.Co (59 €, atpco.it).

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Fashion & fishing

À gauche Veste Montgomery en laine, Ermenegildo Zegna Couture (prix sur demande, zegna.com). Chemise en coton, Boglioli (250 €, boglioli.it). Gilet en cachemire, Brunello Cucinelli (1.098 €, brunellocucinelli.com). Pantalon en tissu technique, Ferrino (88 €). Foulard en coton, Jacob Cohën (140 €, jacobcohen.it). Sac canvas rehaussé de cuir, Roy Roger’s (340 €). Bottes en caoutchouc, Hunter (125 €). Gourde, Ferrino (12 €). Gants en cuir, Paul & Shark (327 €).

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À droite Parka en tissu technique, Stone Island Shadow Project (913 €). Chandail soie et laine, Salvatore Ferragamo (2.290 €, ferragamo.com). Chemise en coton, Tintoria Mattei (115 €). Pantalon cinq poches en velours, Daks (159 €, daks.com). Ceinture en cuir, Blauer (125 €, blauer.it). Bottes en caoutchouc, Superga (62 €). Sacoche en cuir, Timberland (159 €).

Parka en nylon rembourré (269 €), gilet en coton, le tout signé At.p.Co (124 €, atpco.it). Chemise en coton, Polo Ralph Lauren (119 €, ralphlauren.com). Pantalon en coton, Oakley, (110 €, oakley.com). Parapluie pique-nique avec manche et housse, Francesco Maglia (430 €, ombrellimaglia.it). Lunettes de soleil métal, Mykita (339 €, mykita.com). Ceinture en cuir de poulain, A. Testoni (325 €, testoni.com).

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Fashion & fishing

Assistant Mode Stefano Spinetta - Grooming Astor Hoxha @ Closeup avec les produits Moroccanoil - Pour le matériel de pêche, nous remercions les boutiques Garue (garue.it) et Fishing Evolution (fishingevolution.com).

À gauche Gilet multi-poches en coton (garue.it). Bodywarmer en laine, Henri Lloyd (358 €, henrilloyd.com). Veste deux boutons en flanelle, Malo (1.275 €, malo.it). Chemise en flanelle, Woolrich (109 €, woolrich.eu). Pantalon en velours, Boglioli (291 €, boglioli.it). Ceinture en cuir de poulain, Jacob Cohën (185 €, jacobcohen.it). Bottes en caoutchouc, Superga (62 €). Chapeau en tweed, Polo Ralph Lauren (prix sur demande).

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Au centre. Parka en mouton avec fourrure, Herno (3.080 €, herno.it). Chemise en coton, Polo Ralph Lauren (119 €). Veste-chemise en nylon, Roy Roger’s (429 €, royrogers.it). Pantalon en velours, Paul & Shark (265 €, paulshark.it).

À droite. Gilet en gabardine de nylon et renard, Prada (3.700 €, prada.com). Imperméable, Gant Rugger (230 €, gant.com). Chandail en laine, Cos (79 €, cosstores.com). Pantalon en velours, Polo Ralph Lauren (185 €). Gants en cuir, Stetson (199 €, stetson.com). Sac tissu et cuir, Campomaggi (347 €, campomaggi.it). Bottes en caoutchouc, Hunter (125 €, hunter-boot.com).

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Mode à l’hôtel

The Hotel : hommage permanent à la mode Logé dans le quartier Louise, haut lieu de la mode et du luxe, The Hotel se prête parfaitement à un clin d’œil à la mode sous toutes ses coutures.

LAURENCE VERSET

Mettre la mode à l’honneur s’est imposé comme une évidence lors de la rénovation de The Hotel. Idéalement situé sur le Boulevard de Waterloo, ce splendide hôtel 4 étoiles côtoie les grands noms de la mode et partage souvent la même clientèle. Aujourd’hui, tel un fil rouge « haute couture », on retrouve la mode à tous les étages de l’hôtel et dans ses 421 chambres et suites et leur vue inoubliable sur les toits de Bruxelles. Les premiers regards vers la mode se repèrent en toute logique dans la décoration de l’hôtel

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au travers des textures et motifs choisis avec une attention particulière en référence aux classiques de la mode. Dès l’arrivée à The Hotel, le lobby et le restaurant offrent un spectacle de mode permanent. The Hotel a imaginé une exposition sous forme de « show boxes », de belles boîtes habillées de verre. Tous les trois ou quatre mois, un nouvel invité prestigieux du Boulevard de Waterloo vient y exposer en voisin une facette de ses créations ou de son histoire. Les intentions ne sont pas commerciales, The Hotel envisage

ces « show cases » comme une reconnaissance envers ses riverains et partenaires. L’idée de ces « show cases » est de proposer quelque chose de singulier, une thématique particulière pour la marque représentée. Collection unique ou rétrospective, chaque exposition se veut hors du commun, hors du temps. A l’heure où nous bouclons ce numéro de Gentleman, c’est la rétrospective Delvaux sur l’histoire de son modèle « Le Brillant » qui se termine. Ce modèle est, depuis 1958, l’icône mondialement connue

The Hotel Boulevard de Waterloo 38 1000 Bruxelles T. +32 (0)2 504 11 11 www.thehotel-brussels.be book@thehotel.be Hôtel non-fumeur

des créations du maroquinier belge. Et c’est Giorgio Armani Couture qui se prépare à illuminer les vitrines de son talent. Toutes les chambres font également référence à la mode. Chacune suggère à ses hôtes une introduction à ce monde à part grâce à une sélection de trois beaux livres. Ils peuvent en profiter, confortablement installés, se laissant parfois distraire par la vie animée du quartier Louise. Les chambres de luxe et les suites possèdent quant à elles une sélection plus large de livres ainsi que de grands noms des

publications de mode tels que Elle, Vogue, Harpers’ Bazaar. Situé au 24e étage du bâtiment, le Panorama Lounge offre à ses visiteurs une vue à couper le souffle sur l’horizon bruxellois. La créatrice et peintre belge de renom, Isabelle de Borchgrave, y expose en permanence une spectaculaire robe de papier. Et, si d’aventure vous pouvez vous attarder en ces lieux pour un moment de détente, vous pourrez profiter de la magnifique bibliothèque garnie de plus de cent références entièrement consacrées à la mode.

Teatime lover ? Vous profiterez également d’une petite touche de glamour et de mode. Chaque jour dans le lobby lounge c’est « Teatime with Lovisa », doux clin d’œil à la mode et à Lovisa Burfitt qui a spécialement rehaussé le set de porcelaine Villeroy & Boch de sa créativité. Lovisa est une illustratrice et artiste suédoise qui a travaillé pour des grandes marques et publications, notamment pour le magazine Vogue. La démonstration n’est plus à faire… The Hotel fait la part belle à la mode, lui offrant un écrin de choix.

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Bien-être

Bien-être maximal à l’Aspria

Etre un havre de bien-être et de paix en plein centre urbain, tel est le concept de l’Aspria ! Une volonté sans limite de procurer à ses membres des lieux exclusifs et privés, pour vivre de véritables moments de détente et de remise en forme adaptés à leurs besoins et désirs. Une belle façon de ne pas tomber dans la routine et de prolonger les bienfaits de vacances déjà loin ou de préparer les prochaines. L’histoire d’Aspria commence en 2000, sur la base d’un concept de club privé de spa, fitness et bien-être, procurant à ses membres un niveau premium de services et d’infrastructures. Au fil de sa croissance, Aspria a ensuite élargi le concept pour intégrer d’autres dimensions : hébergement, restauration et spa à la journée font aujourd’hui partie de l’offre de ses clubs prestigieux. Aujourd’hui Aspria compte 8 clubs dans 3 pays Belgique, Allemagne et Italie - et pas moins de 35.000 membres. En Belgique, les clubs Aspria sont au nombre de trois actuellement mais une nouvelle ouverture est annoncée pour 2016 à Ixelles.

Aspria Arts-Loi Rue de l’Industrie 26 1040 Bruxelles

Aspria Avenue Louise Avenue Louise 71b 1050 Bruxelles

Aspria Royal La Rasante Rue Sombre 56 1200 Bruxelles Tel + 32 (0)2 508 08 08 www.aspria.be

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ous êtes attentif à votre santé et souhaitez maximiser au mieux le temps précieux qui vous est imparti ? Vous êtes à la recherche d’un maximum de bien-être et d’une combinaison idéale entre remise en forme tant physique que mentale ? Dans les clubs Aspria, tout ceci est possible en un seul et même endroit. L’Aspria se veut exclusif et entend mettre à disposition de ses membres des entraîneurs utilisant les techniques les plus récentes pour leurs exercices et cours collectifs. Chaque membre bénéficie d’un programme personnalisé et varié dans le but d’atteindre ses objectifs de manière optimale. Il va sans dire que les installations de l’Aspria sont toujours en phase avec ce qui se fait de mieux.

Toutes les disciplines « classiques » sont proposées à l’Aspria : cardio, musculation, relaxation, natation… En outre, les clubs aiment proposer des nouveautés à leurs membres, comme le Flyboard ®, une exclusivité belge. Le Flyboard® est un outil multifonctionnel fait de bois naturel doté d’une forme hémisphérique pouvant être utilisé de manière dynamique et/ ou statique. Il est idéal dans des disciplines telles que yoga, Pilates ou danse mais peut également être envisagé pour les sports pour lesquels il est nécessaire d’améliorer les capacités de coordination. Se maintenir en forme passe aussi par la relaxation. Venez tester l’espace spa, entre le jacuzzi, le sauna et le hammam. Certains clubs

ont des offres exclusives, comme l’Aspria Avenue Louise qui vous propose un massage brésilien aux vertus drainantes et anti-stress. A l’Aspria, tout le monde se sent bien. Vous pouvez y venir seul, en couple, entre amis ou en famille. De nombreuses activités sont mises en place pour les enfants dès leur plus jeune âge, ce qui permet à chacun de faire de son passage à l’Aspria un moment de plaisir. Après le sport, quel bonheur de prendre un verre ou un repas au club, entouré d’amis, collègues ou partenaires sportifs. Enfin, l’hôtel d’Aspria Royal La Rasante, avec ses 19 chambres superbement décorées, accueille quant à lui hommes d’affaires de passage ou Bruxellois en attente d’évasion.

Conditions exceptionnelles*

ATH - IRCHONWELZ DESTREBECQ SA Chaussée de Tournai, 187 Tél. : 068 / 28 31 40

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DES ESPACES POUR MIEUX VIVRE .

*Consultez les conditions affichées chez nos partenaires participants, apportez cette page pour les faire valider

Happy Birthday

Dominique Rigo fête 40 ans de succès !

Au début des années 70, Dominique Rigo faisait le pari de se consacrer entièrement au design d’intérieur contemporain. Pari gagné puisque ce sont 40 ans de succès que l’on fête cette année ! Coup de projecteur sur cette entreprise familiale qui a su garder le cap et évoluer avec son temps. LAURENCE VERSET

Un univers pour tous les goûts Tous les goûts, contemporains bien entendu, trouvent leur bonheur chez Dominique Rigo. L’entreprise familiale propose pas moins de 40 marques, collections internationales ou rééditions de grands classiques, et peut habiller l’ensemble de votre habitation, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Dominique Rigo Rue de Stalle 210 1180 Bruxelles Dominique Rigo Grand Sablon 35 1000 Bruxelles Cassina & Vitra Point Avenue Louise 154 1050 Bruxelles www.dominiquerigo.be

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e nom de Dominique Rigo évoque indéniablement les lignes contemporaines de meubles, façonnées par des designers toujours actuels. Dominique Rigo a un faible avoué pour les lignes d’origine italienne ou scandinave. Mais son secret réside dans une modernité réfléchie. Ses choix se portent sur le contemporain, mais pas à tout Charlotte Rigo prix ! Il doit être synonyme de confort, de fonctionnalité et de durabilité ! Chez Dominique Rigo, on ne répond pas aux sirènes de la qualité de leurs services permettent mode, on fait des choix éclairés qui des collaborations souples avec les architectes du bâti. De Bruxelles à traverseront le temps. New York, des projets entiers leur Autre gage de qualité de l’enseigne, sont confiés. le fondateur Dominique Rigo, sa fille Charlotte ainsi que les vendeurs Si la réussite de Dominique sont tous architectes d’intérieur. Une Rigo est avant tout due à son équipe qui connaît son métier sur le travail passionné, on peut sans bout des doigts. Cette force permet doute y trouver les traces d’une à l’entreprise, non seulement de influence familiale. Avec un papa conseiller les clients pour l’achat entrepreneur de renom (Octa+) et d’un meuble contemporain qui une maman qui portait un grand se fondra à merveille dans son intérêt à l’aménagement d’intérieur, univers, mais également de gérer on ne s’étonne pas d’une telle des projets architecturaux de A créativité et d’une capacité illimitée à Z. Leur professionnalisme et la à relever les défis professionnels.

Dominique n’est plus le seul Rigo dans cette aventure devenue familiale. Deux de ses filles sont venues le rejoindre : Charlotte, elle-même architecte d’intérieur, et Mélanie qui s’occupe de la communication de l’entreprise. Dominique Rigo possède aujourd’hui 2 show-rooms à son nom ainsi que les flagship stores Cassina et Vitra Point. Joyeux anniversaire Dominique Rigo ! Ces 40 années de succès ne doivent rien au hasard et nous formulons le vœu d’une belle pérennité.

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G55 Limited

Résumer un circuit mythique sur une montre Raidillon, confidentielle marque d’horlogerie belge, parvient à négocier les dangereux virages de son métier pour s’imposer dans des points de vente actifs sur 4 continents. Elle rend un nouvel hommage au circuit de Spa-Francorchamps au travers de deux modèles qui portent son nom. LAURENCE VERSET

55 Le nombre 55 est toujours adjoint au symbole Raidillon. Ce n’est pas un hasard, chaque montre est produite en série ultra limitée de 55 exemplaires. Une production confidentielle qui ne doit rien au hasard mais bien à la source principale d’inspiration de la marque : la course automobile. « 55 » fait référence au nombre maximum de voitures autrefois autorisées à prendre le départ d’une course. Les montres Raidillon sont numérotées de 0 à 55, le « 13 », comme en course, ne prend jamais le départ ! Raidillon SA/NV Galerie de la Reine, 32 1000 Bruxelles www.raidillon.com

ondée en 2001, la marque belge Raidillon a su se faire une place au soleil dans le monde impitoyable de l’horlogerie largement dominé par la Suisse. Signes particuliers de la marque : • sa « belge attitude » avérée, bien entendu ; • son nom « Raidillon » choisi en hommage au mythique et dangereux tournant du circuit de Spa-Francorchamps ; • son attachement particulier au sport automobile qui inspire ses différents modèles ; • ses magnifiques chronos automatiques à moins de 3000€ ; • et ses séries ultra-limitées à 55 exemplaires (voir colonne). Raidillon reste fidèle à ses origines en s’inspirant du sport automobile

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pour créer ses modèles. Les deux nouvelles montres officielles SpaFrancorchamps ne dérogent pas à ce principe. Ces modèles complètement inédits sont de véritables concentrés de notre circuit national. Chacun le sait, Spa-Francorchamps est réputé dans le monde entier pour son caractère et ses subtilités, comme le fameux Raidillon. Et pour lui rendre hommage, pas question de banalité. Au contraire, chaque détail de ce merveilleux tracé trouve sa place dans les nouveaux modèles que propose la marque belge.

Embarquons pour un tour de reconnaissance des nouveaux modèles… Chaque montre est habillée d’un cadran en carbone et d’un boîtier en acier brossé. La subtilité du

circuit se retrouve sur le cadran qui reprend le nom de ses 11 virages avec leur vitesse d’appréhension. On y retrouve aussi les 3 zones de vitesses et la zone d’utilisation du DRS (Drag Reduction System uniquement autorisé en zones et situations bien précises). Le Raidillon est mis à l’honneur par des vibreurs de couleurs jaune et rouge à droite du cadran. Enfin, le bracelet perforé en cuir de veau ou de buffle « made in Belgium » apporte une touche automobile supplémentaire. La « Spa-Francorchamps » plaira tant aux amateurs de F1 qu’aux amoureux de belle horlogerie. Sans nul doute une montre qui va séduire le Gentleman belge en version chrono ou simple, mais attention il n’y a que 55 exemplaires par montre !

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Du Luxe dans la Bière

Aurum Drinks International Fondée en 2011 par Silvio de Freitas, la société Aurum Drinks International s’est fixé pour objectif de représenter le « savoir-faire belge » au travers de la création de produits uniques et innovants. En 2014, il sera rejoint par François-Xavier Delahaut, jeune entrepreneur et designer dans le domaine de la mode. Ce duo de perfectionnistes s’efforce d’apporter sa vision nouvelle au marché international des boissons de luxe. Leur credo peut se résumer en trois mots : perfection, authenticité et exclusivité.

Innovation au pays de la bière Silvio de Freitas et François-Xavier Delahaut, les deux jeunes entrepreneurs aux commandes de Aurum Drinks International, nous racontent leurs projets avec passion. Parmi ceux-ci, leur produit « phare » la Golden Queen Bee connaît de belles évolutions. LAURENCE VERSET G : Aurum affiche des intentions claires quant au positionnement de ses produits…

C’est vrai ! Nous voulons nous distinguer de la concurrence en lançant des produits uniques et innovants mais toujours authentiques. La Golden Queen Bee en est un exemple. C’est une bière au brassage artisanal avec une fermentation au miel. Mais c’est aussi la première bière de luxe au monde. Une bière gourmet avec des flocons d’or ! G : Vous pensez vraiment que la bière peut se positionner dans le luxe ?

Sans aucun doute ! En Belgique cela peut paraître absurde. La bière y est un produit courant. Ailleurs la question ne se pose même pas. Un tel savoir-faire dans notre petit pays c’est précieux et reconnu internationalement ! Nous nous appuyons sur cette reconnaissance pour faire de la Golden Queen Bee un produit noble. Le soin apporté à l’élaboration de notre bière est totalement inédit. C’est en fait une alternative au champagne.

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G : Tout produit de luxe a ses particularités, quelles sont celles de la Golden Queen Bee ?

Son brassage unique au miel, le savoir-faire, la qualité et, bien entendu, les flocons d’or insérés dans les bouteilles. Nous avons poussé l’art du brassage à un niveau supérieur. Chaque étape de la production a été revue et adaptée à notre produit. C’est un processus continu qui dure déjà depuis 3 ans et qui a été rendu possible grâce à la taille familiale de notre brasserie. Son packaging est également unique pour une bière. Tout est de premier choix : muselets personnalisés, coiffe avec dorure, encre en or 18k pour l’impression des bouteilles. Un design contemporain, raffiné et festif.

artisanale. La Golden Queen Bee est d’un nouveau genre. Nous la destinons au consommateur moderne qui recherche une bière gourmet de qualité supérieure et une expérience nouvelle. G : Et la production ?

Vous voulez parler des coûts de production ? Ils sont très élevés au grand dam de nos investisseurs… Nous n’avons pas voulu qu’ils soient une limite à notre obsession du détail et de la qualité. Mais si vous voulez parler en termes de volume de production : nous avons déjà vendu 50.000 bouteilles en 2014. Notre objectif est d’atteindre 100.000 bouteilles avant la fin de l’année et de doubler la production en 2015.

G : Pourquoi faire le choix d’une bière ?

G : Et où peut-on déguster cette bière unique ?

Premièrement parce que nous sommes Belges ! Ensuite parce que le milieu de la bière belge se repose sur ses succès anciens et sur son excellente réputation à l’export. Par contre, il n’y a eu aucune réelle innovation ces dernières années. Les volumes de production exponentiels font que, au contraire, tout devient trop industrialisé au détriment de la qualité. La bière offre pourtant tant de belles possibilités surtout lorsqu’on la travaille de façon

En Belgique notre bière est notamment en vente chez Rob à Woluwe et à l’Archiduc. Le reste de la production part à l’export où une bière belge de « luxe » est plus valorisée que dans son propre pays. Mais c’est une aventure qui ne fait que commencer ! Nous venons d’ailleurs de lancer la Bebop, « Bohemian Beer » tout d’abord destinée au marché belge. www.bebopbeer.com www.goldenbeebeer.com

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commerce

Le commerce équitable au-delà des clichés Tout le monde en a entendu parler et pourtant… Chaque Belge consacre en moyenne 8,6 euros par an à l’achat de produits équitables. S’il évolue, ce montant reste encore beaucoup trop marginal. La CTB, Agence belge de Développement, travaille quotidiennement à lever barrières et clichés qui plombent encore ce secteur. LAURENCE VERSET

SEMAINE DU COMMERCE ÉQUITABLE

DU 1 AU 11 OCTOBRE 2014

SEMAINE DU COMMERCE EQUITABLE La 13e édition de la Semaine du commerce équitable aura lieu dans tout le pays du 1er au 11 octobre 2014. Il s’agit d’une campagne annuelle qui met à l’honneur le commerce et les produits équitables. Dix jours durant, des activités sont organisées afin de se familiariser avec ce secteur : dégustation des produits pour les navetteurs, pièce de théâtre sur le tourisme équitable, concours culinaire… Toutes les activités proposées lors de cette campagne sont à retrouver sur le site de l’événement. Elles sont tout aussi vastes et diversifiées que l’éventail des gammes de produits équitables ! www.semaineducommerceequitable.be www.befair.be

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e commerce équitable est fondé sur l’idée que tout travailleur a droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine. Dès lors, il affiche haut et fort ses objectifs : parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial, contribuer au développement durable et garantir les droits des producteurs et travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud. Parmi ses attributions, l’Agence belge de Développement veille à sensibiliser le public au travers d’initiatives telles que la Semaine du commerce équitable (voir colonne). Il faut dire que les clichés sont tenaces.

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Au-delà des clichés…

Au-delà du café…

Les produits les plus prisés sont les bananes, le sucre, le chocolat et le café. Il existe pourtant plus de 1.600 produits certifiés Fairtrade / Max Havelaar sur le marché belge ! Contrairement aux idées reçues, on peut les trouver presque partout en grande distribution. De même, la qualité des produits est en constante évolution. Certaines marques équitables de café, de miel, de chocolat et de vodka, entre autres, comptent parmi les meilleures au monde. Et, s’il est généralement admis que les produits équitables sont un peu plus onéreux, les produits populaires ne diffèrent presque plus de leur pendant conventionnel.

Pour conclure, nous avons choisi deux produits qui démontrent que le commerce équitable va bien audelà du café. Saviez-vous par exemple que vous pouvez « téléphoner équitable » ? Le Fairphone est un Smartphone qui, à la différence de tous les autres, est produit de la manière la plus équitable possible. Un concept qui est poussé de plus en plus loin avec le temps. Vous aimez la vodka ? FAIR est la première vodka certifiée « commerce équitable ». Elle est conçue à partir de graines de quinoa bio et distillée selon la même méthode que le Cognac. Qui aurait cru qu’un alcool fort puisse adopter à son tour une démarche éthique ? Doucement mais sûrement, la famille des produits équitables s’agrandit…

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Last NEWS

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« L’Homme Idéal est un mythe, son parfum une réalité » par Guerlain Dans son flacon ultra masculin, luxueux et racé, la nouvelle fragrance de Guerlain vous propose de partir à la rencontre de « L’homme Idéal ». Guerlain détient la clé de la perfection masculine dans la formule de son parfum. Dans le cou de « L’Homme Idéal » vous retrouverez successivement trois accords : intelligence, beauté et force. Tout un programme ! www.guerlain.com

Hackett London, une magnifique collection pour l’homme Le « Leading Man » de Hackett est un globe-trotter raffiné qui passe d’un style à un autre. Sa garde-robe doit être fonctionnelle et polyvalente, classique et moderne. La collection fait la part belle à la superposition, aux doublures amovibles et aux pièces réversibles. Coupes et formes permettent de dessiner une silhouette svelte et élégante. La collection casual quant à elle est composée de trois lignes axées sur un thème particulier : « Poet », « River Tweed » et « Winter Harbour ». www.hackett.com

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Pierre Vanherck®, des cannes d’exception La marque Pierre Vanherck® crée et confectionne de véritables objets d’exception. La marque nous embarque au-delà des limites avec la création de cannes « systèmes ». Elles sont façonnées dans des matériaux nobles et intègrent un objet exceptionnel. Chaque pièce est unique comme cette canne surmontée d’une montre à gousset cachant elle-même un magnifique porte-plume en African Blackwood. www.pierre-vanherck.com

domaine de Cigalus - Des vins au style unique

Implantés au coeur du Languedoc et cultivés en biodynamie depuis 2002, les 60 ha de vignes font naître des vins à la fois éclatants, vibrants et riches. Les cépages méditerranéens et continentaux, (chardonnay, viognier, sauvignon pour les blancs - cabernet sauvignon, merlot, syrah, cabernet franc, pour les rouges) sont vinifiés dans le plus profond respect du terroir, respectant les méthodes culturales de la biodynamie, et signés Gérard Bertrand, vigneron et producteur incontournable dans le Languedoc-Roussillon. www.vascogroup.com - info@vascogroup.com

L’année Lee® pour les 125 ans de la marque Un tel anniversaire mérite une fête hors du commun ! Lee® a donc invité quatre créateurs de marques à succès à repenser ses pièces et délavages les plus populaires. La Collection Lee® 125 ans est inspirée d’une touche de Prps, de Sessùn, d’Orjan Andersson et de Filles à Papa. Disponible dès octobre en magasin, cette collection anniversaire souligne à la fois l’héritage authentique de Lee® et ses perspectives portées vers l’avenir. www.lee.com

Jacob Cohën : la recherche du détail

Jacob Cohën c’est un style unique, raffiné, sophistiqué et toujours pratique ! Cet hiver, la collection principale satisfera les plus exigeants connaisseurs. La marque créera également des capsules thématiques qui se différencieront par l’utilisation unique des tissus, les détails et la coupe. Les capsules Academy, Premium et Limited déjà connues et appréciées seront présentes. Enfin, la nouvelle capsule Jacob Cohën 100 fera la part belle aux lignes minimales. www.jacobcohen.it

Blancpain et le sport automobile : L-evolution R La collection L-evolution reflète les facettes les plus dynamiques et avant-gardistes de Blancpain. Cette collection accueille des premières mondiales comme l’étonnant Carrousel Saphir Volant Une Minute ou le Tourbillon. C’est en toute logique que les nouveaux modèles célébrant les liens forts qui lient Blancpain au sport automobile font partie de la ligne la plus provocatrice de la marque sous le nom L-evolution R. www.blancpain.com

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Last NEWS Edition Barber de Gentlemen Only par Givenchy Adoptez la gentleman attitude et ses nombreux détails subtils ! L’élégance ne se montre pas mais se remarque au premier coup d’œil. Une barbe soignée peut vous faire entrer dans le club très fermé des gentlemen. C’est pourquoi Givenchy a imaginé l’Edition Barber, un coffret au design chic et vintage associant un flacon d’Eau de Toilette Gentlemen Only et un baume après-rasage à la texture douce et légère. www.givenchybeauty.com/ D-Lounge, un fumoir au coeur du Steigenberger Grandhotel Le D-Lounge est un espace de dégustation proposant une prestigieuse sélection de cigares en partenariat avec Davidoff. Consacré au cigare premium, ce fumoir peut accueillir à tout moment une trentaine de personnes dans les meilleures conditions de dégustation. Septembre marque la création d’un club d’amateurs de cigares pour le lancement d’une “Master Class” mensuelle proposée suivant des thèmes exclusifs. Ces ateliers seront l’occasion de partenariat avec des maisons de prestige. Un magnifique voyage à travers les sens. www.brussels.steigenberger.be

Fever-Tree : de l’excellence pour vos cocktails

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Enfermé dans un flacon ébène aux reflets miroitants, Bulgari Man in Black possède une signature olfactive néo-orientale puissante, qui se caractérise par une sensualité remarquablement enveloppante. Une fragrance destinée à être portée par un homme qui incarne une masculinité évidente, très moderne. C’est un parfum à forte personnalité qui possède une touche du néo-dandysme de l’homme contemporain. Bulgari Man in Black Eau de Parfum est disponible en trois tailles : 30 ml, 60 ml et 100 ml. Une gamme de produits de bain est également disponible.

Un appareil photo en deux versions : design ou plongée C’est le XQ1. Un appareil haut de gamme et ultra compact de la célèbre marque japonaise Fujifilm. Issu de la SERIE X, il regorge de points forts : qualité d’image exceptionnelle, rapidité et réactivité de mise au point, design incroyable et flash intelligent. Grâce à son boîtier hermétique, le XQ1 permet de faire des photos de haute qualité jusqu’à 40 mètres de profondeur. Le XQ1 est proposé au prix de 399 euros. Ajoutez 215 euros pour son boîtier hermétique. www.fujifilm.eu/be/

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En matière de cocktails, des spiritueux d’exception sont souvent mélangés à des sodas qui en masquent la subtilité et les arômes. Les fondateurs de Fever-Tree l’ont bien compris et sont prêts à parcourir le globe pour trouver les ingrédients qui feront l’excellence de leurs boissons non alcoolisées et sublimeront vos cocktails ! Fever-Tree Premium Indian Tonic Water, par exemple, est préparé avec de la quinine dénichée dans une plantation d’arbres à fièvre à la frontière entre le Congo et le Rwanda. Fever-Tree se veut 100 % naturel, au goût pur, aux arômes authentiques et aux bulles fines comme celles du champagne. Toute la gamme Fever-Tree vaut le détour ! Sicilian Lemonade, Ginger Beer, Elderflower Tonic, Lemon Tonic… ce n’est là qu’un aperçu de l’assortiment Fever-Tree à découvrir, si ce n’est pas déjà fait ! www.fever-tree.com

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Gentleman Summer Party à Knokke Cet été, à l’occasion de la nuit du Zoute, le magazine Gentleman a organisé sa Summer Party dans la superbe villa XVL Home Collection à Knokke. Les nombreux invités ont pu déguster les préparations concoctés par les Fromages de Suisse tout en sirotant un cocktail à base de Chivas Regal et Ferver-Tree, une coupe de champagne Taittinger ou encore un excellent vin rouge Baron d’Escalin. Une dégustation de truffes en chocolat Godiva apportait une petite touche sucrée finale. Les autres partenaires de cette belle soirée d’été étaient Infiniti, Carlsberg, Tao, Popchips, les eaux Fidji, Make it Pop, Global Conception, Culinaria Knokke et Fujifilm Instax. Photos : Arnaud de Villenfagne pour Make it Pop

1. Thomas de Bergeyck,Emilie Dupuis & Edouard Vermeulen 2. Xavier Van Lil & Marie Diamant 3. Nicolas Van Gorp, Isabelle de Proost & Pascal Johannes 4. Florence Renaud & Cécile Istace 5. Philippe De Jonghe & Patrick Ipsen 6. James Moyse, Charles Sodanes & Julian Zenner 7. Jéremy Velkeneers & Emilie Dupuis 8. Ines Prioux, Xavier Van Lil & Katia Defraeye 9. Pauline Luykx, Philippe De Jonghe, Marleen Duerinckx, Marie Diamant & Mieke Clerckx 10. Les charmantes hôtesses Chivas Regal.

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MONDA

Zoute Approach Trophy, Entre les gouttes ! Après trois éditions vécues sous un soleil de plomb, il fallait bien s’attendre, un jour ou l’autre, à déchanter. La météo très peu clémente du vendredi 22 août présageait une bien mauvaise journée. Et pourtant… Certes, le ciel a souvent viré au gris, voire même à l’orage. Mais l’originalité du concept, la convivialité de l’infrastructure montée par YD et Organic, les prouesses du DJ de Make it Pop, la saveur des buffets de Restauration Nouvelle, les bars bien alimentés par Vasco, la qualité du terrain, la bonne humeur des organisateurs et

surtout, une belle éclaircie juste au moment de la remise des prix, ont ravi, cette année encore, les 160 participants de la désormais traditionnelle compétition amicale d’approach golf, organisée par le magazine THE ZOUTE PAPER et ING Private Banking. Comme les autres années, les quelque 160 compétiteurs, tous amis du Zoute, se sont élancés à l’assaut des 11 trous. Ceci, avant de participer au « Pitching Contest Burco Coast », durant lequel deux lauréats ont réalisé un Hole in One ! Ensuite est venue la remise des prix, orchestrée par Léopold Lippens. Pierre

Degand, Segafredo, Omega et bien d’autres avaient gratifié la magnifique table ! Et enfin est arrivé le moment tant attendu : le concours de Hole in One qui permettait de remporter une Renault Twizy électrique. Hélas, cette année encore le prix n’a pas été remporté. En revanche, le Nearest to the Pin doté par le champagne Castelnau a, lui, bel et bien été remporté par la très sympathique Françoise Geerinckx. Il ne reste plus, à présent, qu’à nous retrouver l’année prochaine… sous le soleil ! Evidemment !

1. Corine Hubinont, Jacques Bruyns & Catherine d’Andrimont 2. Daphné & François Didisheim aux côtés de Philippe Wallez 3. David Van Tieghem, Barbara Louys & son fils Edgard, Victor Neirinckx, Marie Michiels & Frédéric Bouvy 4. Patrick De Poortere, Dirk De Paepe, Dominique Leunen & Edouard Vermeulen 5. Florentina Czirok & Thomas de Bergeyck 6. François Lahaye et Michèle & Pierre Degand 7. Françoise Geerinckx, Louise Tanghe & Charlotte Leber 8. Katherine Buisseret & sa fille Rose 9. Arnaud van Doosselaere, Jean De Cloedt, Thibaut Dumortier & Thierry de Launoit 10. Frédéric d’Aspremont, John-Alexander Bogaerts & Thomas Van Hamme 11. Jean-Eric Ortmans, Pierre Baronian, Bertrand Joris & Jean-Baptiste Ortmans 12. Nicolas de Waziers, Viviane Berko, Irina de Waziers & Patrick Berko 13. Martine Longeval aux côtés de 3 générations de Lippens, Léopold, Léon et Valery 14. Micky et Sabrina Rolin, en compagnie de Jean-Pierre et Livia Tasiaux .

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e l EDecloration BELGIQUE

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GÉNÉRIQUE

juin 2014

Numséérroie horOsF 100 % BELGE

Editeur responsable

Bernard de Wasseige

Directeur de la publication

François Didisheim

2 numéros

en juin

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100% b

BEST

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Rédacteur en chef

Serge Vanmaercke

Directrice artistique

Céline Cumps

Rédacteurs

Jesse Brouns, Gioia Carozzi, Lut Clincke, Lauretta Coz, Ilaria Danieli, Ilaria de Bartolomeis, Maria Cristina Didero, Alessandra Oristano, Luca Panerai, Giulia Pessani, Marie-Dominique Spinoit, Serge Vanmaercke, Pierre Van Vliet, Chris Vermuyten, Laurence Verset, Veerle Windels Relecteur

Rudy Bauwens Photos

cover H&M

6 5/05/14 16:3

Directeur de la publicité

Philippe De Jonghe pdj@ventures.be - 0475.23.48.40

ELD 227 JUIN

News E l l E dêco

Directeurs de clientèle

Caroline Ackermans, Elodie Andriveau, Julie Demeunier , Kelly Gielis, Catherine Limon, Thierry Milan

Design, déco, boutique, expos… tous nos coups de cœur.

Coordination générale

Marie-Dominique Spinoit

GénéRATIon dEsIGn la PraGMatIquE

Magali Cruysmans – “My Library” caractéristiques. Pureté, simplicité, beauté, fonctionnalité : les quatre qualités que recherche Magali Cruysmans pour créer un objet au design parfait. création choisie. “My Library”, une bibliothèque 100 % modulable grâce à des planches rainurées en multiplex et des boîtes en plexiglas, est un bel exemple de sa démarche créa-pragmatique.

la BarouDEuSE

Leen D’Hondt – “Nodô et Kii”

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caractéristiques. l’univers de leen d’Hondt, alias Kaju design, est influencé par les métissages entre les différentes cultures. elle privilégie l’utilisation de matériaux naturels et la création d’objets aux formes simples, archétypales. création choisie. Inspirée par la culture japonaise, elle a créé ce bureau bas muni d’un tabouret de méditation pour travailler tout en se tenant bien droit. Il émane de ces deux objets un sentiment de sérénité et de bien-être évident.

La nouvelle vague belge

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Comme chaque année, Le Salon du meuble de Milan voit éclore la fine fleur du design belge. Petit tour d’horizon des jeunes pousses les plus “bankables” du moment.

lE MIlItant

Pascal Koch – “Nuclear” caractéristiques. Artiste, architecte, designer, Pascal Koch cherche à faire évoluer les mentalités à grands coups d’objets design politiquement engagés. création choisie. Les bougeoirs “Nuclear” en forme de centrale nucléaire… Un message sousentendu qui ne passe pas inaperçu.

par cÉlInE PÉcHEuX

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entre la déco et le foot, il n’y a qu’un pas... À l’occasion de la coupe du Monde au Brésil, les assiettes aux motifs tropicaux refont surface pour donner à son chez-soi un air de copacabana. Assiette de présentation en porcelaine “Toucan”, Vista Alegre, collection olhar o Brasil, 58,30€. (www.myvistaalegre.com)

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Gentleman est une publication de

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Lise El Sayed – “Porte-bagages”

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caractéristiques. le travail de lise el Sayed est avant tout déterminé par des préoccupations de récupération et de détournement d’objets, généralement utilitaires. Une approche écoresponsable dans l’air du temps. création choisie. Rangement amusant composé d’un filet en crochet et de deux attaches récupérées sur une ancienne armoire en bois, le “Porte-bagages” de lise el Sayed cache des usages insoupçonnés.

les oiseaux sont au premier rang des inspirations déco du moment. Résultat : des cages à oiseaux en veux-tu en voilà chez Kartell, mais aussi chez casamania avec cette suspension led baptisée “Tweetie”, aussi jolie que poétique. (www.casamania.it)

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caractéristiques. L’utilisation des nouvelles technologies permet à ce jeune designer au talent prometteur d’avoir une créativité quasi illimitée tout en produisant localement et à coût réduit. création choisie. Une série de mobilier en aluminium qui respecte le fragile équilibre entre fonctionnalité, esthétique, ergonomie et écologie.

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coup de cœur pour la collection capsule du décorateur et trendsetter parisien Vincent darré pour Pierre Frey, composée de six dessins en coton imprimé, dont la reproduction du motif “Zoo” de Janine Janet, créé en 1942. Un bel hommage à cette époque en vogue. (www.pierrefrey.com)

Thien Vo – “O2Ray”

caractéristiques. Pureté des lignes, légèreté visuelle et simplicité, tels sont les codes de ce jeune designer à la tête de son propre studio de création, où il se consacre à l’élaboration d’objets du quotidien. création choisie. Avec ses lignes pures et élégantes, la chaise “o2Ray” en acier et bois semble venir tout droit du futur.

Patrick Beyaert – “Chaises géométriques” caractéristiques. Diplômé de l’Académie de design d’Eindhoven, Patrick Beyaert est à la tête du studio Formz, où il crée des objets ludiques et poétiques avec une rigueur implacable et un souci du détail à toute épreuve. création choisie. À l’image d’un origami, ses chaises géométriques en aluminium et bois ont tout d’une œuvre d’art.

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Prix par numéro

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Le prochain numéro de Gentleman, édition Automne-Hiver, sortira fin novembre, début décembre 2014.

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ContaCt : Philippe De Jonghe +32 475 23 48 40 ou pdj@ventures.be

Catherine Limon +32 475 93 83 73 ou cli@ventures.be

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