Quand je contemple un « fragment » généreusement capturé par Catherine Claude, c’est une expérience d’immersion qui commence. Avec le temps que je m’efforce de ralentir, ce voyage pictural me mène jusqu’aux racines de ce que la Création et l’humain ont de plus beau : l’amour, la paix, la liberté et l’harmonie. Comment imaginer que ces enchevêtrements naturels si parfaits puissent prospérer sans une seule de ces idées ? C’est probablement là que la sensibilité de Catherine Claude a dû trouver sa connexion, car je la connais entière et foncièrement humaniste ; au-delà de son travail de photographe, elle nous offre l’unicité et l’élévation. Quand je contemple un « fragment » généreusement capturé par Catherine Claude, c’est une expérience d’immersion qui commence. Avec le temps que je m’efforce de ralentir, ce voyage pictural me mène jusqu’aux racines de ce que la Création et l’humain ont de plus beau : l’amour, la paix, la liberté et l’harmonie. Comment imaginer que ces enchevêtrements naturels si parfaits puissent prospérer sans une seule de ces idées ? C’est probablement là que la sensibilité de Catherine Claude a dû trouver sa connexion, car je la connais entière et foncièrement humaniste ; au-delà de son travail de photographe, elle nous offre l’unicité et l’élévation. Andrés Donoso
Sacred Fragments Sacrés
Catherine Claude
Sacred Fragments Sacrés
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Catherine Claude
Sacred Fragments SacrĂŠs
cela c’est lui
La ionosphère brume - fougère | La ionosphère brume - fougère
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Obô, sous l’influence de particules hygroscopiques, a évolué vers une forêt primaire à fougères arborescentes. Le biome de São Tomé se développe à plus de 1 400 mètres d’altitude grâce à une pluviométrie et une humidité élevées. Mousses, lianes, fougères arborescentes accompagnent la Zingiberaceae, Costus giganteus. Et dans la brume se dissimulent des arbres de haute taille, les pau (arbre, Pau de Obò). Que serait Obô sans sa brume ? Obô, sous l’influence de particules hygroscopiques, a évolué vers une forêt primaire à fougères arborescentes. Le biome de São Tomé se développe à plus de 1 400 mètres d’altitude grâce à une pluviométrie et une humidité élevées. Mousses, lianes, fougères arborescentes accompagnent la Zingiberaceae, Costus giganteus. Et dans la brume se dissimulent des arbres de haute taille, les pau (arbre, Pau de Obò). Que serait Obô sans sa brume ? Véronique Bruzon
cela c’est elle
L’atmosphère onde-palmier | L’atmosphère onde-palmier
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La Toute Sagace, forêt périodiquement inondée où se déploient lianes et palmiers sous l’action de la chaleur et des vagues d’eau. La forêt amazonienne reste marécageuse après le retrait partiel des eaux de la plaine d’inondation. Igapo, « forêt inondée » en langue tupi, monde des Arecaceae, monde des lianes et des racines d’eau. Que serait la Toute Sagace sans son flux et reflux ? Que serait la forêt sans ses deux mètres de pluie ? La Toute Sagace, forêt périodiquement inondée où se déploient lianes et palmiers sous l’action de la chaleur et des vagues d’eau. La forêt amazonienne reste marécageuse après le retrait partiel des eaux de la plaine d’inondation. Igapo, « forêt inondée » en langue tupi, monde des Arecaceae, monde des lianes et des racines d’eau. Que serait la Toute Sagace sans son flux et reflux ? Que serait la forêt sans ses deux mètres de pluie ? Véronique Bruzon
cela c’est toi
L’univers neige-épinette | L’univers neige-épinette
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Forêt Symbole, la forêt boréale de conifères soumise aux bourrasques du 49 e parallèle. Ici s’élève l’épinette noire obéissant aux dictats de la neige, dès le tikwaatin, englacement à la fin de l’automne en langue cri. C’est l’espace sauvage septentrional de l’épinette noire, du paradis des loups, des orignaux, des Indiens « entre deux mondes », des chasseurs et des trappeurs. Que serait la Forêt Symbole sans ces cristaux ? Que deviendrait la forêt boréale sans son épinette ? Que serait l’Indien cri sans son caribou ? Forêt Symbole, la forêt boréale de conifères soumise aux bourrasques du 49e parallèle. Ici s’élève l’épinette noire obéissant aux dictats de la neige, dès le tikwaatin, englacement à la fin de l’automne en langue cri. C’est l’espace sauvage septentrional de l’épinette noire, du paradis des loups, des orignaux, des Indiens « entre deux mondes », des chasseurs et des trappeurs. Que serait la Forêt Symbole sans ces cristaux ? Que deviendrait la forêt boréale sans son épinette ? Que serait l’Indien cri sans son caribou ? Véronique Bruzon
Forêt Symbole 2008 Epreuve / Epreuve : Hahnemühle Baryta Format / Format : 9 x 30 x 30 cm Edition / Edition : 3
Forêt Symbole | Forêt Symbole
Au 49e parallèle, sur la route qui relie le campement à Waswanipi, la première neige tombe sur la forêt boréale, effaçant à l’instant mes premiers pas et laissant apparaître de nouvelles empreintes. Le silence submerge la nature, les espoirs s’incarnent. La saison du Tikwaatin s’installe. Ici, l’arbre est le miroir de l’existence. L’épinette noire, sorte de conifère très résistant au froid, symbolise la forêt boréale d’Amérique, qui pousse jusqu’à la limite de la toundra et vers laquelle la soif fera converger un composite de hasard et de nécessité. Essence éternelle, l’épinette est l’ordre et le désordre, la paix et la discorde, l’enjeu du territoire. Elle illustre une nature dont nous ne savons pas de quoi elle est capable. Au 49e parallèle, sur la route qui relie le campement à Waswanipi, la première neige tombe sur la forêt boréale, effaçant à l’instant mes premiers pas et laissant apparaître de nouvelles empreintes. Le silence submerge la nature, les espoirs s’incarnent. La saison du Tikwaatin s’installe. Ici, l’arbre est le miroir de l’existence. L’épinette noire, sorte de conifère très résistant au froid, symbolise la forêt boréale d’Amérique, qui pousse jusqu’à la limite de la toundra et vers laquelle la soif fera converger un composite de hasard et de nécessité. Essence éternelle, l’épinette est l’ordre et le désordre, la paix et la discorde, l’enjeu du territoire. Elle illustre une nature dont nous ne savons pas de quoi elle est capable.
Quand je contemple un « fragment » généreusement capturé par Catherine Claude, c’est une expérience d’immersion qui commence. Avec le temps que je m’efforce de ralentir, ce voyage pictural me mène jusqu’aux racines de ce que la Création et l’humain ont de plus beau : l’amour, la paix, la liberté et l’harmonie. Comment imaginer que ces enchevêtrements naturels si parfaits puissent prospérer sans une seule de ces idées ? C’est probablement là que la sensibilité de Catherine Claude a dû trouver sa connexion, car je la connais entière et foncièrement humaniste ; au-delà de son travail de photographe, elle nous offre l’unicité et l’élévation. Quand je contemple un « fragment » généreusement capturé par Catherine Claude, c’est une expérience d’immersion qui commence. Avec le temps que je m’efforce de ralentir, ce voyage pictural me mène jusqu’aux racines de ce que la Création et l’humain ont de plus beau : l’amour, la paix, la liberté et l’harmonie. Comment imaginer que ces enchevêtrements naturels si parfaits puissent prospérer sans une seule de ces idées ? C’est probablement là que la sensibilité de Catherine Claude a dû trouver sa connexion, car je la connais entière et foncièrement humaniste ; au-delà de son travail de photographe, elle nous offre l’unicité et l’élévation. Andrés Donoso
Sacred Fragments Sacrés
Catherine Claude
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