Vendredi 8 août 2014
i t ï a d H heb o Haiti's Only Bilingual Newspaper
Guérilla parlementaire ou reniement de soi
sigeance. Un camouflet pour le Sénateur Desras, président du Grand corps, qui claironnait pourtant un compris entre les diverses tendances pour inscrire la loi électorale, approuvée depuis déjà 126 jours par la chambre des députés, dans l’agenda d’une
séance fixée au 31 juillet dernier. La claque a été infligée au président du Sénat le jour même d’une visite de son homologue français, Jean Pierre Bel, au Parlement. L’image des parlemenPAGE 16
LA MARCHE VERS LA MODERNISATION SE POURSUIT
Un centre commercial et résidentiel à Delmas Des infrastructures culturelles, sanitaires, éducatives et sportives seront aména-
gées dans ce complexe qui va imposer un nouveau look au voisinage de Delmas 2 et
contribuer à la transformation graduelle de l’environnement dans lequel évoluent les jeunes des quartiers limitrophes. Il s’agit ici PAGE 4
www.haitihebdonews.com
N0. 002
12 mesures pour un système éducatif de qualité Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), le professeur Nesmy Manigat, a annoncé, vendredi, en présence du président de la République, Michel Joseph Martelly
Plus enclins aux manifestations enflammées, shows médiatiques et tutti quanti, les "extrémistes" évitent l’indispensable séance nécessaire au vote de la loi électorale amendée au Sénat pour faire valoir leur point de vue et justifier leur intran-
Prix 10 Gourdes
et des acteurs impliqués dans le secteur éducatif, un ensemble de douze dispositions majeures arrêtées par le MENFP pour remembrer le système éducatif et dont l’application sera de mise à PAGE 3
Le Président de la République aux Bahamas pour sceller l’avenir des relations entre les deux pays
Trois accords ont été paraphés entre la République d’Haïti et le Commonwealth des Bahamas. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, a rencontré, le mardi 29 juillet 2014, à Nassau, le Premier ministre du Commonwealth des Bahamas, le
Très Honorable Monsieur Perry Christie, dans le cadre d’une visite officielle en vue de raffermir, d'harmoniser et de dynamiser les relations entre les deux pays. Cette rencontre de travail intervient un peu plus de deux mois après le séjour à Nassau d’une délégation technique haïtienne qui avait PAGE 12
70 millions de dollars d’investissement en route pour Latortue
Les journaux caribéens cherchaient à confirmer à la source. La plus grande société de croisière dans le monde
choisit d’investir en Haïti. La Carnival Corporation le confirme: le plus prochain projet PAGE 16
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Actualité Cayes-ED’H-Haytrac, le courant est revenu
Une entente a été, en effet, trouvée, cette semaine, entre l’Etat haïtien et la compagnie HAYTRAC, fournisseur du courant électrique dans la ville des Cayes. Cette entente qui permettra le rétablissement, sans délai, du courant électrique, apporte un ouf de soulagement dans la capitale du Grand Sud qui souffrait depuis plusieurs semaines d’une carence en énergie. Un nouveau partenariat, incluant la production, l’établissement de réseaux d’alimentation et la distribution du courant électrique, va s’étendre vers d’autres communes du pays.
Suite aux instructions du Premier Ministre, le Ministère de l’Economie et des Finances a honoré ses engagements, depuis le lundi 4 août 2014, envers la HAYTRAC. Selon l’Accord établi entre l’Etat haïtien et la HAYTRAC, cette dernière continuera de fournir 18 heures d’électricité par jour à la ville des Cayes. La HAYTRAC se chargera, dorénavant, de la structure administrative dans la commercialisation et la distribution du courant électrique dans la Métropole du Sud, dans le Département des Nippes, la ville de Petit-Goâve et ses environs.
Aussi, ce partenariat stratégique, scellé entre le ministère des Travaux publics, l’ED’H et la Haytrac, vise une importante amélioration des services au bénéfice des populations concernées. L'Administration Martelly a toujours fait du secteur énergétique une de ses priorités et y a marqué une grande différence durant ces trois (3) premières années au pouvoir. Des zones reculées et des endroits longtemps légués à l’obscurité ont vu la lumière pour la première fois. Lors de sa récente tournée caribéenne, Président Martelly a multiplié les démarches en ce sens et a signé un accord avec la Trinité et Tobago pour moderniser le secteur énergétique, d'une part et d'autres parts, des pourparlers sont en cours pour apporter une solution décisive à la question de l'énergie électrique. Sur instructions du chef du gouvernement, un groupe de travail sur le partenariat Etat Haitien-Haytrac a été formé et doit se réunir tous les quinze jours pour évaluer son état d’avancement. Cette structure est chargée de définir des stratégies en vue de l’amélioration des services aux consommateurs, la performance du système et la commercialisation du courant dans ces villes. Hérold Israël
Haïti-Carnaval des fleurs : SMCRS, 2041 emplois créés L’organisation du carnaval des fleurs cette année offre des opportunités d’emplois temporaires à des dizaines de milliers de ménages. L’investissement du secteur public estimé à hauteur de 15 millions de gourdes y contribue en partie. Le SMCRS, à lui seul, est pourvoyeur de 2041 emplois directs. Pendant six jours, plus de deux mille personnes issues de ménages et d’horizons divers
160 millions de gourdes en appui financier au processus électoral
2014 est incontestablement une année électorale. L’administration Martelly et le gouvernement Lamothe se sont investi dès l’aube de l’année à asseoir le climat et les conditions nécessaires à la tenue de ces élections dans la confiance et la sérénité. Discussions, dialogues, concessions et compromis. De plus, le gouvernement a pris toutes les dispositions pour apporter son appui financier au Conseil Electoral Provisoire (CEP), en vue de la réalisation des prochaines élections. 160 millions de gourdes sont décaissées pour alimenter le compte du Programme des Nations unies pour le développement
(PNUD), chargé de gérer le fonds fiduciaire multidonateur des élections. Le gouvernement s’engage à apporter tout son soutien financier, logistique et moral au CEP en vue de la tenue des élections cette année suivant le calendrier établi par le conseil. Le Premier ministre Laurent Lamothe rappelle l’urgente nécessité pour le Sénat de procéder au vote de l’amendement de la loi électorale et invite tous les partis à rejoindre le processus pour permettre à la population de renouveler ses dirigeants et renforcer la stabilité, indispensable au développement.
sont employées par le SMCRS à différents niveaux. Selon le titulaire de cette institution Donald Paraison, les tâches sont reparties en plusieurs catégories et effectuées par relève. Plus d’un millier, explique M. Paraison, intervient spécifiquement au niveau du défilé des chars à titre de chauffeurs, de superviseurs et de sécurités. Alors que 175 personnes, divisées en équipe, sont affectées dans les stands pour assurer la collecte des produits recyclables.
le relais est assuré. Depuis trois ans et l’accession au pouvoir du président Martelly, le SMCRS se révèle être un grand pourvoyeur d’emplois : 150 mille emplois temporaires durant les périodes carnavalesques. Cette année spécialement, à Port-au-Prince, le nombre d’emplois a cru de 1500 à 2041. H
Une autre catégorie, les balayeurs, estimés à près d’un millier, s’occupent quotidiennement de l’entretien de l’air du Champs de Mars avant et après les festivités carnavalesques. Un groupe de près de 700 personnes commencent les travaux, tôt dans la matinée, vers 6h, pour céder la place à un autre à 11h. Ainsi de suite,
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Actualité
International
Les BRICS ont lancé la Nouvelle Banque de développement (NDB) cet été
À l'occasion du sixième sommet des Brics qui s’est tenu à Fortaleza, au Brésil, le 15 juillet 2014, les dirigeants de ce club de cinq grands pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont entendus pour lancer une banque de développement commune. Baptisé New
AFP / NELSON ALMEIDA
Après deux ans de négociations, les Brics se sont entendus pour mettre en place la New Development Bank. Doté de 50 milliards de dollars, le nouvel établissement entend entamer une remise en cause du contrôle exercé par les pays occidentaux sur les institutions financières internationales.
Development Bank (NDB), cet établissement disposera d'un capital initial de 50 milliards de dollars pouvant être
porté ultérieurement à 100 milliards. Chacun des membres contribuera à hauteur de 10 milliards de dollars.
Destinée au financement de travaux d'infrastructures et à des projets de développement durable, la NDB devrait
commencer ses activités en 2016. Elle pourra accueillir d'autres pays, PAGE 5 mais la part de
12 mesures pour un Haiti, Inc. Michel Martelly President, système éducatif de qualité Laurent Lamothe CEO PAGE 1
partir de cette nouvelle année
académique. « L’heure est grave. Le moment est historique et solennelle. Il est venu le temps d’un grand examen de conscience nationale face aux résultats négatifs enregistrés dans le système. Il faut aussi cette unité pour relever la barque nationale éducative », ce sont là les propos tenu par le chef de l’État, Michel Joseph Martelly, lors de son intervention en la circonstance. Le président, qui rappelle une fois de plus, avoir fait de l’éducation l’une de ses grandes priorités quinquennales, a été invité par le ministre de l’Éducation qui rendait publiques via la presse, douze mesures, annonçant ainsi le processus de refondation du système éducatif haïtien.
Les mesures Il s’agit, à partir de cette nouvelle année académique, 1) de la délivrance d’un permis provisoire d’enseigner aux 100 000 enseignants identifiés dans le secteur ; 2) toutes les écoles du territoire (environ 20 000) seront désormais do-
tées d’une carte d’identité, en attendant d’être licenciées définitivement par le MENFP ; 3) les examens de la 6e année fondamentale vont être organisés dans les écoles ; 4) un seul examen du baccalauréat sera organisé dorénavant, appelé : examens de fin d’études secondaires ; 5) l’école fondamentale va être séparée du secondaire qui commence à partir de 3e ; 6) toutes les écoles essuyant un taux d’échec d’au moins 80%, seront supervisées par le MENFP à des fins d’encadrement (un comité de gestion sera mis en place pour la gestion du personnel enseignant) ; 7) les écoles nationales sont les établissements prioritaires susceptibles d’accueillir la nouvelle cohorte d’enfants bénéficiaires du PSUGO, sauf dérogation du MENFP ; 8) en conformité avec le décret du 8 septembre 1974, aucune école ne sera autorisée à ouvrir ses portes sans l’autorisation du MENFP ; 9) les enseignants atteignant l’âge de la retraite seront invités par le ministère à placer leur demande de pension, aux fins de faire place aux jeunes connaissances ; PAGE 13
One of the first and most important qualities that define a good executive is his or her skill to evaluate talents and pick the best person to run their business. After a year of hesitating moves and an uncooperative parliament, newly elected President Michel J. Martelly made a bold move by picking his longtime friend and business partner Laurent Lamothe to serve as his Prime Minister. A proven and successful businessman in his own right, Lamothe wasted no time in setting a road map that will help the President keep his campaign promises and also set the country on the right course for lasting development and progress. As he often says: « First and foremost, I am a Businessman. For each dollar spent, I want to see where it goes and what the return will be”. With that frame of mind and his choice of experts to fill all key positions, Haiti finally had the leader it long needed to move forward. Very fond of numbers, Lamothe insists on one thing: “Results”. That’s his favorite word. In fact, all cabinet meetings end with him playing the song
Rezilta (Results) by Zenglen from his laptop. By running the country as a large corporation, Martelly treats all Haitians as shareholders that hold him accountable. Beside radio and television spots or newspaper articles to report on his work to the population, the administration has come up with the savvy and innovative idea to hold town hall type meetings on a monthly basis in different communities not only to report on their activities but also to assess the needs of that region. According to Prime Minister Lamothe, this is the best way to stay in touch with the population (the shareholders). The 9th edition of “Gouvènman an Lakay Ou” was held in South Florida on July 19, 2014 and was a tremendous success. Long neglected by previous administrations, Haitians in the Diaspora were happy to at last face the government and share their concerns and issues. Facing criticism for the cost associated with the trip, President Martelly responded that $50,000 was not a heavy price tag compared to the 3 billion dollars that same
Diaspora contribute to the Haitian economy, making it Haiti’s number one source of funds. The shareholders gathered at the North Miami High School Auditorium did not wait long to see their concerns addressed by a Prime Minister, cabinet members and general managers of key government agencies. The young Anastasia who complained to the Prime Minister about her mother being jailed for over a year and a half without seeing a judge was led to a one on one meeting with the Minister of Justice who inquired about the case. Upon his return from Miami, Minister of Justice Jean Renel Sanon accelerated the process for Ms. Willine Absolu to see a judge who allowed her to reunite with her daughter. Other members of the Diaspora who had problems with customs or had their real properties stolen also had head to head meetings with the Directors of Customs and Justice to solve their problem. Other commitments including longer business hours at the Consulates were adopted. PAGE 5
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Actualité Carnaval des Fleurs, carnaval d’été… Et pourquoi pas ?
Haïti- Démocratie :
De la tyrannie des foules à l’Etat de droit
La crise qui sévit actuellement au pays doit être placée dans un contexte mondial de faiblesse de la démocratie. Depuis la chute du mur de Berlin, plusieurs mouvements sociaux ont accédé au pouvoir, par la voie des urnes, sous le couvert de la démocratie. Au cours des années 90, on a observé la percée électorale des égorgeurs du FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, et celle du mouvement Lavalas en Haïti, à la faveur des méthodes et pratiques peu démocratiques. Ce fut la belle époque durant laquelle on encensait les meneurs de marées humaines. L’État de droit
a été relégué à l’arrière-plan. La journée électorale constituait l’unique paramètre pour jauger le niveau démocratique d’un État. La tyrannie de la foule éclipsait l’État de droit basé sur des institutions, des valeurs universelles, et le respect des libertés de la personne humaine. On pouvait impunément inciter le peuple à la violence, encourager le lynchage de ses opposants pour récolter pas moins des applaudissements de la communauté internationale. Une situation habilement décrite dans « La démocratie contre elle-même » (Gauchet, 2002). L’exemple récent de cette mésinterprétation de la démocratie se manifeste au travers
du printemps arabe. Dans la foulée de cet événement, le monde a observé l’arrivée au pouvoir de groupes de fanatiques, extrémistes violents, intolérants, se lançant dans des opérations de destruction des institutions étatiques et/ ou de non-instauration d’institutions républicaines. À ce tournant, les occidentaux, promoteurs de la « pseudodémocratie au maquillage électoraliste », semblent comprendre le danger qu’elle représente pour la sécurité internationale, la stabilité et le développement économique de certains pays. En Égypte, par exemple, ils ont accepté un coup d’État contre les « Frères Musulmans ». PAGE 7
Un centre commercial et résidentiel ...
d’un don de l’ancien président vénézuélien, Hugo Chavez, qui de son vivant en a fait l’offre au gouvernement haïtien, dans le cadre des grands travaux de rénovation de notre capitale. Les travaux seront supervisés par le ministère de la Planification et de la Coopération externe. L’Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP), qui a conçu le plan d’aménagement du complexe, en sera également le maître d’ouvrage. Le mercredi 30 juillet, le PAGE 1
chef du gouvernement haïtien, Laurent Lamothe, a eu une séance de travail avec le président de PetroCaribe, Bernardo Alvarez, et son staff technique, pour s’informer de l’état d’avancement du projet et discuter de ses différents aspects. Le projet inclut, entre autres, 111 bâtiments de cinq étages avec une première phase de 33 immeubles munis d’appartements de 70 m2 avec confort sanitaire. Il s’agit de constructions parasismiques d’une capacité de résistance à des séismes de
plus de 8,2 de magnitude sur l'échelle de Richter. La construction du complexe de Bowenfield s’ajoutera à la liste des projets de logements sociaux et d’aménagement urbain entrepris par l’administration Martelly. 1 500 unités de logements sociaux, sur un total de 3 000 en cours d’achèvement, ont été déjà inaugurées. Le gouvernement projette d’en construire 10 000 à travers le pays, d’ici la fin du quinquennat du président Michel Martelly. H
Le Champ de Mars, cette place mythique de notre capitale, témoin de nos jours de peine comme de liesse, vient de vivre l’un des plus beaux carnavals de son histoire : le carnaval des Fleurs. À noter d’entrée de jeu que c’est le secteur privé qui a financé l’activité à près de 80 %, l'État ayant contribué à hauteur de 20%. Pour mieux comprendre et arrêter la perte de temps avec des critiques non
politisé et critiqué, l’organisation du carnaval des Fleurs a été vivement critiquée avant, pendant et après l’événement. Mais l’activité a été un succès et lundi on a dansé sous la pluie comme pour signifier un besoin de vivre, un besoin d’évoluer dans la paix et la fraternité. Le président, lui, a pourtant partagé son temps entre le travail (voyages fructueux dans la Caraïbe) et la communion avec le public qui ne demandait que
constructives, il faut chercher à cerner le fonctionnement de l’opération carnavalesque en Haïti. En général, le gouvernement donne le ton et cela devient rapidement une affaire du secteur privé. Les ténors de la musique séduisent et les grands contribuables financent leur participation. Les petits métiers comme les commerçants respirent pendant une semaine. Il en a toujours été ainsi. La contribution étatique est toujours en minorité par rapport à l’apport considérable du secteur des affaires qui y voit l’immanquable occasion de promotion des services et des biens. Car le carnaval, c’est la diaspora, c’est le touriste, c’est le peuple haïtien. Ce sont des millions de gens qui défilent au Champ de Mars. Un moment de répit en plein été qui vaut son pesant d’or. Comme la tendance veut que tout ce qui touche à l’administration Martelly soit
cela, le dernier jour fleuri. Les arguments qui prétendent que le pays ne roule pas sur l’or, qu’un carnaval d’été est sans importance ne tiennent pas. Car ceux-là qui, d’un fauteuil d’élite, se plaignent de sa justification, s’amusent bien tous les jours. Le carnaval, c’est du spectacle gratuit pour ceux qui ne peuvent se payer le luxe de voir évoluer dans les clubs ces groupes musicaux qui y participent. Car le coût des prestations musicales à Portau-Prince devient de plus en plus inaccessible. Les masses populaires ont le droit de se défouler ! C'est ça aussi la vie ! Le carnaval, dans tous ses aspects, est un clin d’œil aux touristes. Une manne pour les artisans, les artistes, les petits métiers, le commerce. Quand ça bouge, il apporte, qu’on le veuille ou non, de l’eau au moulin de l’économie. H.I.
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Actualité Que viennent faire les artistes dans la politique ? Les artistes peuvent-ils réellement changer Haïti ? Et comment ? À l'élection de Manno Charlemagne comme Maire de Port-au-Prince, on disait beaucoup de mal de lui, mais en fait, il a eu le courage de s’en prendre à l’anarchie qui caractérise les rues et trottoirs de la capitale et a accompli beaucoup de progrès. Le président Michel Martelly a attaqué de front la question de l’éducation, de l’extrême pauvreté, du kidnapping et des déplacés du 12 janvier. Les résultats sont là. Le courage semble être le point fort de ces artistes.
Mais est-ce vraiment le rôle d'un artiste de s'investir dans la politique ?
La majorité des fans ne supportent pas de voir des artistes se mêler de la politique, voire exprimer leurs opinions politiques, car la politique en Haïti est une affaire "sale" qui risque de ternir leur image. À force de voir trop de résultats négatifs, certains artistes ont déposé leur micro ou leur instrument et se sont engagés, par amour pour Haïti ou par
conviction, de se prêter au jeu politique. Yvon Jérôme, Gracia Delva et Michel Martelly ont montré à la société haïtienne qu'ils ne font pas seulement danser les gens, mais qu'ils peuvent redorer le blason du pays et des institutions trop longtemps discriminées par les étrangers et certains de nos compatriotes. Depuis plusieurs mois, de discrètes rencontres sont organisées par/ou avec des
musiciens, des artistes de toutes disciplines quant à leur décision de se porter candidats aux prochaines élections législatives et municipales. Il n'est plus question de racoler la vedette, mais simplement de montrer aux générations antérieures que les artistes peuvent faire mieux. Aux côtés des artistes, des citoyens, pour une politique de développement au service de tous, approuvent silencieusement leur décision.
Ils disent que les politiciens traditionnels d'Haïti n'ont rien réalisé, et que si des stars du showbiz veulent prendre le relais, c'est tant mieux. C’est le scénario qui semble se dessiner. Jacques Sauveur Jean, Yvon Jérôme, Gracia Delva, Don Roro, Pouchon Duverger, Paul Villefranche, Michel Marchand, Ralph Ménélas, Hervé « Shabba » Anthénor, Jean-Léonard « Izolan » ToutPuissant, Jean Yves « Fan-
fan Tibòt » Joseph, et bien d'autres encore auront donc à choisir, si tout se confirme, l’affrontement politique pour "changer" l'image du pays, valeur d’exemple envers une catégorie de politiciens déjà bien souvent précarisés et la mise en cause de leurs faibles capacités. Pour la première fois de l’histoire d'Haïti, ils seraient plus d'une vingtaine à se porter candidats aux prochaines élections. Musiciens, disc-jockeys, orateurs, acteurs, journalistes, animateurs de radio et présentateurs à la télé, tous dans la course lors des prochaines élections ! Est-ce un nouveau gâchis qui se prépare ? Non. Même si certains expriment leur scepticisme face à cette vague. La situation au Parlement haïtien est un peu plus révoltante. Elle est grave et la posture de la plupart des parlementaires est insupportable. Elle doit évoluer. Et si cette évolution peut être garantie par nos musiciens, nos artistes, nos vedettes, qu'on l'embrasse ! Ralph Delly
Les BRICS ont lancé la Nouvelle Banque... capital détenue collectivement par les cinq membres fondateurs ne pourra pas être inférieure à 55 %. En plus de la banque, un futur fonds de réserves de 100 milliards de dollars a également été mis en place. La Chine y contribuera à hauteur de 41 milliards, alors que la Russie, l'Inde et le Brésil apporteront 18 milliards chacun et l'Afrique du Sud 5 milliards. PAGE 3
Siège à Shanghai
Les négociations ont duré deux ans et se sont prolongées jusqu'à la dernière minute, notamment en raison de la volonté de l'Inde et du Brésil de limiter l'influence de la Chine au sein de l'organisme en l'empêchant de détenir une plus grande part du capital. En compensation, c'est finalement Shanghai qui accueillera
le siège de la nouvelle institution, tandis que l'Inde fournira son premier président. La Chine devrait être le dernier pays à recevoir la présidence tournante (d'une durée de cinq ans) dans une vingtaine d'années. Un communiqué du groupe, intitulé la "Déclaration de Fortaleza", stipule également qu'un "centre régional" sera mis en place en Afrique du Sud en même temps que le siège. Le Brésil a, quant à lui, obtenu la direction du conseil d'administration de la banque tandis que la Russie conduira le conseil des gouverneurs. "La NDB va renforcer la coopération entre nos pays et compléter les efforts des institutions financières multilatérales et régionales pour le développement mondial", ajoute la déclaration.
Réforme du système financier international C'est la première concrétisation de la volonté des Brics (qui pèsent pour près de la moitié de la population mondiale et 20 % du PIB mondial) de réformer le système financier international, jusqu'alors
dominé par les pays occidentaux à travers le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Même si la NDB ne pourra rivaliser avec ces deux institutions − la Banque mondiale dispose d'un capital de 223 milliards de dollars −, elle vient rappe-
ler aux Américains la nécessité d'entamer les réformes qui permettraient de refléter le poids grandissant des pays émergents dans l'économie mondiale. Des réformes actuellement bloquées par le Congrès américain. Source : lemonde.fr
Haiti, Inc. Michel Martelly...
“Gouvenman’an Lakay Ou” is a key component of the Martelly – Lamothe’s administration’s style of leadership. Accountability and results are the engines that drive the government. Gone are the days when a post of Minister or General Manager was a privilege afforded to friends in order to enjoy the good life. In this administration, an official is expected to roll up his sleeves and work. PAGE 3
The ever active Prime Minister / CEO can at anytime request a report on a project and that administrator must be ready to provide the answer. Not a fan of long speeches, Lamothe insists on the bottom line. He wants to see numbers and pictures, preferably an album of before and after pictures. With infrastructure works including construction of new roads, the rehabilitation of the downtown area, development
of touristic areas, the Martelly-Lamothe administration is on course to become the most productive government Haiti has seen in decades. Several of these projects are scheduled to be inaugurated later this year and the overpass at Delmas and Carrefour, some of the most ambitious projects of this administration, will be inaugurated early next year. Ed Lozama
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Actualité Carnaval des Fleurs /Justice
La PNH de plus en plus professionnelle Dans le souci de marier responsabilités policières et respect des droits humains, les autorités du ministère de la Justice, qui assure la tutelle de la PNH, ont gagné sur deux fronts durant les trois jours gras : 1) performance policière pour mater les dérapages et assurer la sécurité ; 2) contrôle directe de l’IGPNH pour endiguer les bavures et toutes tendances à la brutalité policière. Un signe de maturité pour la PNH qui ne peut plus se complaire d’être jeune. Avec un premier bilan de 3 morts, pour la plupart à l’arme blanche, et moins d’une cinquantaine de blessés, dont deux par balles et quelques arrestations, l’institution se montre de plus en plus
consciente de sa mission de protéger les vies et les biens. Toutefois, pour le porteparole adjoint du corps, Garry Desrosiers, intervenant sur le vif, le directeur général (Godson Orélus) n’est jamais satisfait dès qu’il y a pertes en vie humaine. Mais comparé aux cas de violences ayant ponctué les précédentes, cette nouvelle édition du carnaval pourrait
constituer une note de satisfaction pour la Police nationale. 6 000 agents des différentes unités ont été déployés pour exécuter les consignes de l’état-major, alors que l’Inspection générale infiltre le parcours pour s’assurer de leur comportement. Un bonus d’engagement de la PNH à respecter la loi et les droits des citoyens, même dans une
Premier Ministre Lamothe à Bogota pour l’Investiture de Santos Calderón
atmosphère de grande foule, comme ce fut le cas au Champ de Mars. Au regard des années antérieures le niveau et les cas de brutalité policière ont nettement diminué, néanmoins cela ne suffit pas. La police ne saurait être en faute alors que l’on compte sur elle pour protéger le citoyen. Garry Desrosiers, expliquant cette amélioration,
rappelle toutefois que l’objectif c’est de bannir définitivement la brutalité policière. Le porte-parole de l’IGPNH, le commissaire Marc Wilkens Jean, informe dans un autre registre que la police des polices a appliqué des mesures disciplinaires contre des agents fautifs de brutalité et a saisi deux armes appartenant à des policiers qui ont participé à des actes de violation des droits humains. L’IGPNH garde un œil particulier sur ceux assurant la sécurité des « VIP » qui doivent savoir qu’il faut effectuer leur mission avec professionnalisme et respect d’autrui. Car ils répondront personnellement de leurs bavures. Des mesures drastiques sont prévues pour l’année prochaine en vue de freiner tout acte répréhensible avec signature policière. M. Wilkens Jean en a profité pour annoncer la mise en isolement de trois policiers impliqués dans des conflits terriens et la recommandation du renvoi de trois autres agents de la PNH pour homicide et vol à main armée. H
Le Premier Ministre Haïtien, Laurent Lamothe, s’est rendu en Colombie ce mercredi 6 août où il a rejoint les autres chefs d’Etat et de gouvernement qui se sont donnés rendez-vous à Bogota pour la cérémonie d’investiture du président colombien Juan Manuel Santos Calderón. Président Juan Manuel Santos a été réélu le 16 juin dernier pour un second mandat de quatre ans (2014-2018). La cérémonie a eu lieu dans l’après-midi du 7 août en pré-
El Dorado de Bogota, Le Premier Ministre a renouvelé, au micro des journalistes, les vœux d’amitié et de solidarité d’Haïti au nom du Président de la République et a ensuite participé dans la soirée à un souper en l’honneur du Président colombien au palais San Carlo. Dans une interview accordée à la prestigieuse station de radio « La W » le chef du Gouvernement Haïtien a mis l’accent sur le renforcement de la coopération, du commerce et de la sé-
sence de plus de 74 délégations internationales dont celle de Juan Carlos de Bourbon, qui a récemment abdiqué pour son fils Philippe VI, Roi d’Espagne. Dès son arrivée à l’aéroport
curité entre les deux pays Laurent Lamothe s’est également entretenu avec Enrique García Rodriguez, Président de la Banque de Développement de l'Amérique Latine. H
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Actualité Le port de la cité du Cap-Haïtien, une priorité soutenue par l’USAID Les nouvelles vues du Canal de Panama et l’implantation de parcs industriels en Haïti ont retenu l’attention du Premier ministre Laurent Lamothe qui table désormais sur un développement et la mise en adéquation du système portuaire national avec de nouvelles perspectives. Au premier chef, le réaménagement du port du Cap-Haïtien avec le support du peuple américain. Le Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, a une longue tradition de port ouvert au commerce avec l’étranger depuis la colonie et a longtemps constitué la porte de sortie des
denrées vers l’Europe et l’Amérique. La ville, aujourd’hui, fait face, comme tout le reste du pays à des difficultés structurelles au regard des standards actuels et souffre d’un grand besoin de renouveau. Le président Michel Martelly en fait l’une de ses priorités, vu l’importance de cette cité en tant que pôle géographique du pays, mais aussi par rapport aux énormes potentialités du département du Nord (voire le Grand Nord) dont elle est la plaque tournante. Lors d’une rencontre présidée par le Premier ministre Lamothe, le jeudi 31 juillet, le directeur de l’USAID s’est engagé aux côtés du gouvernement haïtien dans le cadre d’un vaste projet qui consiste à l’érection d’un pont sur la rivière menant au port et à la construction des infrastructures portuaires PAGE 12
Haïti- Démocratie :
De la tyrannie des foules à l’Etat de droit Une intervention militaire pour contenir les anarchopopulistes. Une intervention que le général haïtien Raoul Cédras avait qualifié de « correction démocratique », inacceptable en 1991, pour être aujourd’hui acceptée vu PAGE 4
le contexte mondial de lutte antiterroriste. En Haïti, il est évident que ceux qui ont accédé au pouvoir à la faveur des élec-
tions n’avaient rien fait pour consolider la démocratie institutionnelle ou instaurer l’État de droit. Durant le passage du régime Lavalas au pouvoir, Haïti a connu une décroissance accélérée des institutions démocratiques inversement proportionnelle
aux « phrases démocratiques ». Les institutions prévues par la Constitution de 1987 n’ont pas été créées. Celles qui existaient, sous certaine ap-
parence, ont été noyautées et plongées en état de dysfonctionnement. Ce n’est qu’avec l’arrivée du président Michel Martelly qu’Haïti a eu droit à une Cour de cassation pleinement opérationnelle et à un Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). La police était faible et constamment en crise. Les autres institutions stratégiques, garantes d’une démocratie institutionnelle, telles que le Conseil Constitutionnel, le Conseil Interdépartemental, le Conseil Élec-
toral Permanent n’ont jamais vu le jour. Ce n’est pas un hasard de voir que les anti-institutionnalistes du mouvement Lava-
las des années 90 qui ont tout œuvré pour obstruer une démocratie institutionnelle basée sur les droits universels au pays se mobilisent pour tenter de faire échec au pouvoir Tèt Kale qui jette les bases institutionnelles. En effet, en moins de 3 ans, le président Michel Martelly et le Premier ministre Laurent Lamothe ont prouvé leur volonté d’orienter le pays vers une démocratie institutionnelle basée sur le droit et non sur la tyrannie des foules menaçantes.
Le combat contre la démocratie institutionnelle a pris plusieurs formes : Le CSPJ
Le CSPJ (Conseil supérieur du pouvoir judiciaire), qui a été instauré par le président Martelly selon les prescrits de la Constitution de 1987, fait face à plusieurs tentatives visant à le détourner vers des fins politiciennes. Ces personnalités de tendance anti-institutionnelle cherchent par tous les moyens à faire du CSPJ un outil de lutte politique contrairement à l’esprit de la Constitution qui voulait de cette entité une institution capable de résoudre les graves problèmes de justice que connaît le pays. Depuis sa création, le CSPJ fait face à une lutte interminable lancée par des extrémistes anarchopopulistes de gauche cherchant à faire de cet organe un instrument déstabilisateur de
l’exécutif. On s’en sert pour infiltrer des agitateurs au sein du Conseil Electoral Provisoire dans le but de provoquer l’implosion de l’organisme électoral et de faire échouer les élections tant attendues par la population, les démocrates et la communauté internationale.
Le Conseil Électoral Permanent (CEP)
Depuis son arrivée au pouvoir, le président Martelly s’évertue à mettre sur pied un Conseil Électoral Permanent crédible. Le chef de l’État a multiplié les consultations avec les autres pouvoirs de l’État conformément aux prescrits de la Constitution en vigueur. Pour faire échouer cette démarche institutionnelle, les anarchistes antiinstitutionnalistes, partisans de la démocratie basée sur la pression des foules et non sur les règles de droit universel, se sont associés à une minorité au Sénat de la République, perpétuant une stratégie d’atermoiements frôlant l’indécence. Aujourd’hui, Haïti a un Conseil Électoral complet de neuf (9) membres. Le représentant du pouvoir législatif le commande à titre de Président. Malgré tout, les anarchistes s’activent à bloquer le processus et cherchent à enfoncer le pays dans le chaos. Des parlementaires continuent de s’opposer au vote de la loi électorale.
Élections
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Crédits photos : Dimitry Nader O
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Actualité Un Protocole d'Accord entre Haïti et Trinité-et-Tobago, dans le domaine de l'énergie Les ministres haïtien du Commerce et trinidadien de l'Energie, respectivement M. Wilson Laleau et M. Kevin Ramnarine, ont signé, le lundi 28 juillet 2014, à Port d'Espagne, un protocole d'accord en matière de développement énergétique. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président de la République d’Haïti, Son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, et du Premier ministre de Trinité-etTobago, la Très Honorable Madame Kamla Persad-Bissessar, au cours d'une rencontre qui a eu lieu le 28 juillet 2014, à Port d'Espagne, en marge du Sommet CARICOM-Japon. Ce protocole d’accord prévoit le développement d’une coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique énergétique du gouvernement Martelly-Lamothe. Il entend établir un partenariat commercial entre les deux pays pour : 1) la construction et la gestion d'un port moderne à Miragoâne dans le département des Nippes ; 2) la construction d’une usine de fabrication de bonbonnes de gaz propane (GPL) ; 3) l'approvisionnement en produits pétroliers de Trinité-etTobago ; 4) l'établissement de stationsservice de la marque trinidadienne « National Petroleum » (NP) en Haïti ; 5) l'exploration et la recherche
De la tyrannie des foules à l’Etat de droit Ces anarchistes, antiinstitutionnalistes, ont fini par comprendre que participer aux élections implique le renforcement de la démocratie institutionnelle basée sur le droit. Aussi, voient-ils dans l’échec du processus électoral une arme efficace pour renverser le régime en place, c’està-dire revenir avec une situation chaotique avantageuse au retour de l’anarchie et/ ou au règne de la démocratie populacière, anti-institutionnelle. Ces gens n’ont même pas la décence de cacher l’objectif malsain de leur stratégie. Dans une lettre adressée au président du Sénat chilien, le sénateur haïtien Dieuseul Simon Desras a annoncé clairement le chaos en Haïti, tout en invitant les soldats chiliens stationnés dans le pays à intervenir, unilatéralement, en faveur de son clan. Ce sont des gens bloqués, des prétendus marxistes incapables d’interpréter la nouvelle réalité mondiale et de comprendre le réel national pour construire de nouveaux projets politiques capables de sortir le pays de sa réalité de pauvreté perpétuelle. En Chine, un Deng Xiaoping avait l’intelligence de dire aux Chinois « enrichissez-vous », provoquant ainsi un changement radical qui propulsa l’économie chinoise au sommet du monde avec les conséquences positives pour un PAGE 7
Président Martelly / Conférence-bilan tournée caribéenne
pétrolière en Haïti. Le chef de l'Etat et le Premier ministre trinidadien se sont, entre autres, entretenus sur la possibilité d'investissements trinidadiens en Haïti. Dans la perspective de la mise en place du Marché Economique Unique de la CARICOM et dans le cadre des efforts nationaux visant à attirer les investissements étrangers directs (IDE), essentiels à la croissance économique et au développe-
Note de presse
Renforcement de la sécurité dans la zone de l’aéroport Le Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) s’est réuni le jeudi 31 juillet 2014 sous la présidence du Premier ministre Laurent Lamothe, informe une note du Bureau de communication de la Primature. En cette occasion, il a été décidé de créer un « Task Force », réunissant la Direction centrale de la police judiciaire
Haïti- Démocratie :
(DCPJ), la Direction départementale de l’Ouest (DDO), la Politour, le commissariat de l’Aéroport et les unités spécialisées de la PNH, avec pour mission et engagement de renforcer la sécurité dans l’aire de l’aéroport international Toussaint Louverture. Cette décision s’inscrit dans le cadre du renforcement du Plan de sécurité métropo-
ment d’Haïti, le pays a intérêt à promouvoir l’implantation d’entreprises caribéennes, notamment celles de Trinité-etTobago, dans les secteurs les plus porteurs de l’économie nationale. Le Président de la République a profité de cette rencontre pour inviter Trinité-et-Tobago à participer au Festival des Arts et de la Culture de la CARICOM (CARIFESTA XII) qui sera organisé par Haïti en 2015. H
litain (PSM), dont la phase concernant la zone de l’aéroport s’est déjà soldée par des résultats significatifs. Depuis la mise en application de ce plan, souligne la note, la sécurité s’est consolidée dans cette zone. Le Gouvernement continue de doter la Police nationale d’Haïti de moyens adéquats, nécessaires pour lui permettre d’enrayer l’insécurité et d’anticiper les actes de banditisme de tout ordre qu’il soit, conclut la note. Bureau de communication de la Primature
peuple qui croupissait dans la misère. En Haïti, les politiciens traditionnels n’arrivent pas à dépasser l’âge médiéval. Leur stratégie d’agitation permanente représente un handicap pour l’économie haïtienne. Sachant qu’ils n’ont aucune force réelle pour récolter de fortunes électorales, ils préfèrent des arrangements politiques et non des élections. Les traditionnels Conseils Électoraux Provisoires de neuf membres venus de secteurs choisis à dessein leur offrent une opportunité de pré-négocier les résultats des élections. La majorité des parlementaires membres de cette stratégie a été imposée par le président René Préval lors des législatives partielles de 2009. La communauté internationale doit comprendre ce petit jeu et supporter l’État de droit, la démocratie de type institutionnel. Il faut une levée de bouclier pour faire comprendre à ces gens qu’en ce début du XXIe siècle, le monde a embrassé la démocratie institutionnelle, seule capable de créer le cadre politique favorable aux investissements. La source de l’instabilité politique étant la pauvreté et/ou le chômage, on ne doit pas cautionner ce refus systématique d’un État de droit en Haïti. Cyrus Sibert, Réseau Citadelle Cap-Haïtien, Haïti 23 juillet 2014
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Actualité Haïti-Sécurité :
Quand les avertissements du Canada passent loin de la réalité Depuis la mise en vigueur du plan quinquennal de sécurité en 2011, on constate une nette amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. Toutefois le gouvernement du Canada a mis un avertissement sur les voyages en Haïti, particulièrement pendant la période estivale et parle d’un certain taux de criminalité élevé et la persistance de tensions politiques. Sans blague ? L’avertissement est mis à jour le 28 juillet 2014 et est en totale contradiction avec les rapports de l’ONUDC et la réalité constatée en Haïti. En effet, de nombreux visiteurs, touristes et Haïtiens revenant visiter le pays n’ont pas caché leur satisfaction vis-à-vis du nouveau climat et des grands progrès réalisés en si peu de temps. Si l’on prenait, par exemple, un quartier de Surrey, au Canada, on pourrait généraliser et dire combien ce n’est plus prudent de se rendre dans ce pays qui figure avec nous dans la liste des 7 premiers en matière de sûreté dans le rapport de l’ONUDC. Pour preuve, cet extrait : « Un rapport de la GRC annonce une augmentation de 51 % des crimes contre les biens ainsi qu'une hausse des crimes violents dans le quartier Newton à Surrey durant les 3 premiers mois de l'année 2014. Cette hausse spectaculaire intervient quelques mois après l'agression mortelle de Julie Paskall, cette mère de famille, sur un parking du quartier Newton. » Au regard de cette situation, nous faisons immanquablement tous l’expérience du combat contre la criminalité et le banditisme. Par ailleurs, nul ne peut négliger l’apport du Canada à la professionnalisation de la police nationale. Côté tourisme, Haïti prend les choses en main en matière de sécurisation des entrées et sorties au pays. La récente création de la police touristique (Politour), chargée d’accompagner les visiteurs aux ports d’arrivée, sur les sites touristiques, et la présence fréquente de patrouilles policières discrètes mais efficaces pour détecter toute action suspecte témoignent de la volonté du gouvernement de projeter
sabilités, le Premier Ministre Laurent Lamothe effectue des rondes de manière ponctuelle à travers les rues de la capitale, la nuit particulièrement, pour s’assurer lui-même de la présence policière dans les rues et jauger l'efficacité des plans de sécurité en vigueur. De plus, de nombreuses dispositions ont été prises, dont l’interdiction aux motocyclistes non autorisés de circuler dans l’aire de l’aéroport et l’augmentation des patrouilles policières dans la zone. Comme beaucoup de pays, Haïti connaît ses hauts et ses bas. Comme beaucoup de pays, Haïti a ses pages d’insécurité, mais le gouvernement n’a jamais mis de restriction sur les voyages dans les pays amis, même lors des émeutes à Vancouver et à Montréal en juin 2011 et en avril 2012, par exemple. Alors qu'Haïti commence à se relever après les diverses catastrophes qui l’ont frappé entre 2010 et 2012, il est important pour les pays qui se disent ses amis de continuer à supporter les efforts gouvernementaux pour le développement et le changement plutôt que de les saper en alarmant les touristes à chaque situation irrégulière. Tout en respectant le droit de nos amis de protéger leurs ressortissants, il est important qu’ils ne le fassent pas avec des a priori, au détriment de la réputation d’un pays qui a besoin du tourisme en ces moments difficiles et dont le gouvernement investit tant dans ce secteur. Mildrède Béliard
une meilleure image de notre île de rêve. « Je suis rentrée en Haïti et j’ai été étonnée de voir les gens vaquer sans soucis à leurs occupations. En lisant l’avertissement, j’avais un peu peur de venir, mais cela fait maintenant trois ans que je ne suis pas rentrée au pays et ma famille me manquait beaucoup », raconte Anne-Marie Léandre, une compatriote venue en vacances. « Quand j’ai entendu les infos sur Haïti dans certains médias étrangers et en tombant sur cet avertissement du gouvernement canadien, j’ai vraiment cru que j’allais débarquer dans un pays en guerre. C’est vrai que j’ai été ‘’abordée’’, mais uniquement par des chauffeurs de taxi soigneusement habillés qui me proposaient de me conduire à destination », continue-t-elle. Il faut souligner que la presse internationale, dont le Miami Herald, a également fait mention d’une notice
d’avertissement qui sera bientôt publiée par le gouvernement américain en raison de la recrudescence de l’insécurité. Contradiction qui dénote un manque de sérieux dans l’approche. Car le gouvernement américain avait depuis quelque temps effacé des prospectus de voyage un avertissement similaire et ne cesse de féliciter les nombreux progrès accomplis par l’administration MartellyLamothe. Il en est de même du classement régional de l’ONU et de la dernière mention de Fox News/Travel qui voit désormais Haïti dans la GO List. C’est vrai qu’on a connu des situations de tension dans la zone de Martissant, mais elles ont vite été maîtrisées et des mesures sont constamment adoptées pour éviter que des frictions entre gangs et quartiers rivaux ne dégénèrent en conflits armés. Montréal a aussi son lot de conflits entre jeunes et gangsters et la GRC fait son travail comme la
PNH. De janvier à juin 2014, les cas d’enlèvement ont diminué de 88 % par rapport à 2013 et des efforts considérables ont été constatés dans le cadre de la lutte contre la criminalité, la corruption, la contrebande et le trafic de drogue. Soucieux de ses respon-
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Actualité Le Président de la République aux Bahamas pour sceller l’avenir des relations entre les deux pays pour but de négocier les termes et conditions des accords à signer entre les deux pays de la Caraïbe. Accompagné des ministres du Commerce et de l’Industrie, M. Wilson Laleau, de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural, M. Thomas Jacques, et d’hommes d’affaires haïtiens, le chef de l’Etat a profité de cette visite pour rappeler que les différentes rencontres entre les autorités des deux États, au cours de son mandat, constituent une preuve tangible de la bonne volonté de son administration de renforcer et d’harmoniser les relations entre la République d’Haïti et les Bahamas. Plaidant en faveur d’une meilleure compréhension et du rapprochement des peuples haïtien et bahamien, le président de la République a réaffirmé sa ferme détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires pour réduire les flux de migrants haïtiens aux Bahamas. Le président Martelly a, en outre, plaidé pour l’amélioration du traitement accordé aux Haïtiens vivant aux Bahamas et pour la PAGE 1
facilitation de leur intégration. De plus, le chef de l’Etat haïtien a invité les hommes d’affaires des Bahamas à venir investir en Haïti dans les domaines de l'agriculture, du tourisme, des ressources et des mines, de la construction d'infrastructures, de l'agro-industrie, etc. En marge de cette rencon-
tre bilatérale, les gouvernements haïtien et bahamien ont paraphé les accords ci-après : • L'accord-cadre de coopération entre le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement du Commonwealth des Bahamas ; • L'accord de coopération commerciale et technique entre
Haiti witnesses declining cholera rates, significant gains in development rent Lamothe recently remarked, “Our initiatives will be increasingly strengthened and we invite civil society to join us in the fight against poverty and to improve Haitians’ li-
le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement du Commonwealth des Bahamas dans le domaine du contrôle de qualité des produits agricoles et de pêche exportables ; • L'accord entre le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement du Commonwealth des Bahamas sur la
promotion et la protection réciproque des investissements. Le président Michel Martelly a souligné, à l’encre forte, l’importance pour les peuples haïtien et bahamien de se comprendre et se rapprocher pour mieux exploiter les énormes possibilités d’échanges et de coopération qui existent entre eux. H
ving conditions.” Since the quake, which killed at least 200,000 people, UNDP reports that 97 per cent of the debris has been removed from the streets; 11,000 displaced families have been relocated and 50 camps housing the displaced have been closed; and more than 4,000 meters of river bank protection structures have been constructed to
guard against flooding. Haitian and international efforts have succeeded in significantly reducing the toll from the cholera epidemic, reflected in a 74 per cent decrease in the number of new cases so far this year, while Haitian communities are rebuilding, recovering and becoming more resilient to future catastrophes PAGE 14
Le port de la cité du Cap-Haïtien... Haiti, often cited as one of the least developed countries in the Western Hemisphere, has reached – or nearly reached – several of the Millennium Development Goals ahead of the 2015 deadline, according to a report launched by the United Nations Development Programme (UNDP) a month ago. Among other achievements, the country has seen a steady boost in enrollment rates in primary education from 47 per cent in 1993 to nearly 90
per cent, achieving equal participation of boys and girls in education. Haiti has also halved the number of underweight children under the age of five some three years ahead of the 2015 deadline. As Secretary-General Ban Ki-moon wrapped up a visit to the Caribbean nation earlier this week, poverty reduction was a central theme in his discussions with UN officials and Haitian authorities. It is also a priority for the Government. Haitian Prime Minister Lau-
répondant au standard international. Un plan de sécurité proportionnel sera ainsi élaboré pour répondre à son développement certain. L’USAID prévoit d’allouer aux travaux de réhabilitation de ce port une enveloppe de 65 millions de dollars. Les ministres Jacques Rousseau des TPTC, Wilson Laleau du Commerce et de l’Industrie, et le directeur général de l’Autorité portuaire nationale ont participé à une PAGE 7
séance de travail avec le directeur de l’USAID, John Groarke, autour du projet qui durera moins de vingt-deux mois, selon les vœux du Premier ministre. À cette fin, le chef du gouvernement plaide, dans le cadre de la réalisation de cette infrastructure, pour l’établissement d’un partenariat public/privé qui doit garantir une gestion efficiente et efficace dudit port. Le directeur de l’USAID, M. John Groarke, admet que
ce « projet d’amélioration des services et des opérations douanières ouvre vers le commerce extérieur des opportunités énormes pour la production agricole et industrielle locale ». D’autres travaux d’envergure, spécialement dans le secteur touristique, sont en cours. Par exemple, ce vendredi 8 août, le Premier ministre se trouve dans le Nord, à Milot, pour le lancement des travaux de réhabilitation des ruines du Palais Sans-Souci. H
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Actualité Haïti accueille favorablement le nouveau partenariat CARICOM-Japon
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, accompagné du Ministre du Commerce et de l'Industrie, Monsieur Wilson Laleau, a participé, le lundi 28 Juillet 2014, au premier Sommet CARICOM-Japon, qui s'est tenu à Port-d'Espagne (Trinité-et-Tobago). Dans la matinée du 28 juillet, le chef de l'Etat a rencontré en session plénière les chefs d'Etat et de gouvernement de la CARICOM et le Premier ministre japonais, Monsieur Shinzo Abe. Ce dernier a soutenu que sa présence à ce sommet témoigne de son adhésion aux démarches de la CARICOM en vue de rapprocher davantage la région avec le Japon. « Je souscris volontiers au plaidoyer des dirigeants et de mes homologues de notre organisation pour l’augmentation substantielle des investissements japonais dans la région ainsi que le renforcement des relations commerciales entre le Japon et les Etats membres de la CARICOM », a-t-il poursuivi. Rappelant les excellentes relations qu'entretient Haïti avec le Japon, notamment dans les domaines du commerce et de la coopération
pour le développement et aussi le soutien de ce pays après la catastrophe du 12 janvier 2010, le chef de l'Etat a salué la présence à la conférence du Premier ministre japonais et en a profité pour exprimer à nouveau toute la gratitude d’Haïti au gouvernement et au peuple japonais pour leur solidarité à l'endroit des Haïtiens. Pour sa part, le Premier ministre japonais, M. Shinzo Abe, qui s'est dit heureux d'entamer cette nouvelle relation avec la CARICOM, souhaite ainsi développer des partenariats avec les pays de la région dans des domaines spécifiques tels que : • la coopération en faveur du développement durable en vue de surmonter les vulnérabilités, caractéristiques particulières aux petits États insulaires ; • le raffermissement d'une expansion des obligations fondées sur les échanges et l'amitié ; • la coopération en vue de relever les défis et répondre aux exigences des relations internationales. En effet, insulaire, le Japon, comme les Etats de la CARICOM, est exposé régulièrement aux risques des catastrophes naturelles, en par-
ticulier des tremblements de terre, des typhons. C'est une Haïti en chantier et résolument tournée vers l’avenir, malgré les difficultés, qui a salué cette nouvelle amitié entre la CARICOM et le
Japon. Une Haïti qui compte sur le développement du commerce intercaribéen dont l'intégration régionale sera aussi bénéfique au secteur privé haïtien qui veut en profiter. Le président de la Républi-
que s'est par ailleurs engagé, à travers son administration, à mettre en place une série d’initiatives visant à accompagner les petites et moyennes entreprises, particulièrement dans les filières porteuses telles que la construction et le logement, l’agriculture et l’agro-industrie, l’industrie manufacturière et le tourisme. Le chef de l'Etat reste néanmoins convaincu que la Caraïbe est une région où le potentiel n'est pas assez exploité par les hommes d’affaires japonais, notamment dans les domaines du tourisme, de l’énergie et du commerce. Il a aussi exprimé son intérêt dans le support financier accordé par le gouvernement japonais pour recapitaliser le Fonds de Développement Industriel. Tout en exprimant son appréciation pour cette attitude constructive du Japon qui consent à partager son savoir-faire avec les pays de la Caraïbe, le Président de la République souhaite que ce nouveau partenariat CARICOM-Japon soit aussi profitable pour Haïti que pour les autres États membres.
12 mesures pour un système éducatif de qualité
10) toute personne désireuse d’intégrer le système éducatif comme enseignant, doit passer par voie de concours, exception faite pour les écoles de formaPAGE 3
tion des maîtres de l’État ; 11) de concert avec le ministère de la Santé publique (MSPP), le MENFP va entreprendre une campagne de vaccination visant à compléter la carte de
vaccination des enfants ; 12) tous les ans, on compte honorer des personnes de toutes les catégories impliquées dans le secteur éducatif. Alix Laroche / HPN
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Actualité Haiti witnesses declining cholera... four years after the devastating 2010 earthquake. The country’s Gross Domestic Product (GDP) rose from $1,548 per capita in 2009 to $1,602 per capita in 2012, with extreme poverty stabilizing at 24 per cent in 2012, according to the new Haiti MDG report. Haiti has made notable progress in health indicators, with infant mortality decreasing 44 per cent since 1990, faster than the global average, and HIV/AIDS has stabilized with a prevalence of 0.9 per cent among the population aged 15 to 24. Moreover, nearly 65 per cent of households now have improved access to water, compared to 36.5 per cent in 1995, according to the report. Despite the progress PAGE 12
made, however, weak water, sanitation and health systems – demonstrated by the lack of access to safe water by more than a third of the Haitian population – are still enabling cholera, acute diarrhea or other waterborne diseases to persist. So when Mr. Ban travelled to the village of Los Palmas, he and Haitian Prime Minister Laurent Lamothe together launched the country’s “Total Sanitation Campaign” which aims to scale up sanitation and hygiene interventions in rural areas. The Secretary-General called the campaign “a development milestone” for the country, where half the population lacks access to adequate sanitation systems. He said the UN stands ready to help expand the ini-
tiative to the most remote areas and to places where cholera persists. Together with the World Bank, the UN plans to assist the Haitian Government to provide schools and health centres in an initial 20 targeted communities affected by the disease, covering 3 million people within the next five years because cholera is still an emergency in Haiti and efforts need to be pursued to sustainably eliminate the disease. From October 2010 to the end of June 2014, the Government of Haiti has reported over 700,000 suspected cholera cases and 8,500 cholerarelated deaths. Even with the decline in rates over the first five months of 2014 compared to the same period last year, and a fatality rate below the 1 per cent target rate set by the
World Health Organization, cholera is still an emergency. To date, the UN’s response supporting government efforts in combating the epidemic have included: mobile teams that provide rapid health response to every alert within 48 hours; the setting up of 150 cholera treatment facilities and nearly 700 water chlorination points across Haiti; distribution of buckets, water tanks, pool testers and water pumps, chlorine, oral re-hydration salts, bars of soap, cholera kits and medical supplies; and cholera prevention activities in camps housing the displaced. The UN and their partners will begin the second phase of a vaccination campaign targeting 600,000 people in areas of cholera persistence. Plans are underway to proceed this month with the vaccination of 200,000 people. Challenges ahead include the need to reverse the decline
of donors engaged in cholera response efforts, which has declined since 2011, translating into a significant gap in quality treatment. The total amount the UN requires for 2014-2015 is $69 million. To date, $32 million has so far been mobilized from several donors. A premature disengagement from donors could compromise gains attained so far and lead to a resurgence in suspected cases. Access to a latrine can be attained at the cost of only $4 per person. “Cholera rates are declining and the battle is slowly being won. We must, however, intensify these efforts. And we must focus on the wider quest to ensure access to safe drinking water and adequate sanitation,” the Secretary-General said at a church service in Haiti. Source: UN.org
Haïti Hebdo
Rédaction Un comité Publicité (509) 38040211
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Actualité Une Première Dame au chevet des carnavaliers
La Première Dame de la République, Mme Sophia Martelly, salue le travail colossal effectué par chaque acteur du secteur médical lors du Carnaval des Fleurs · 283 personnes soignées durant les trois jours gras La Première Dame de la République, Mme Sophia Martelly, a pour une sixième fois érigé son stand médical sur le parcours du carnaval, un accompagnement pour les carnavaliers en difficulté au cours du déroulement des trois jours gras. Mme Sophia Martelly félicite vivement les Volontaires de la Santé qui, pour soigner en urgence les personnes en difficulté (trauma, malaise par manque d’air, intoxication et crise d’asthme), ont redoublé d'efforts durant les trois jours du carnaval des Fleurs, les 27, 28 et 29 juillet à Port-auPrince autour du thème «Se la pou la ». Mme Martelly adresse spécialement ses remerciements à l’Office National d’Assurance, Travail et Maternité (OFATMA), aux 17 médecins et 15 infirmières, aux ambulanciers, aux brancardiers, à MTK (Mouvman Sosyal Tèt Kale) et à tous les autres volontaires qui,
grâce à leur professionnalisme, ont su prodiguer les premiers soins aux victimes transportées sur le stand de Soins d’Urgence. Au cours de ces trois jours, 283 personnes, dont 115 le premier jour, 72 le deuxième jour et 96 le dernier jour, ont été secourues en urgence sur le stand médical de la Première Dame, installé à proximité de celui de la Présidence à l'Avenue de la République. La Première Dame tient aussi à complimenter les carnavaliers pour le comportement dont ils ont fait montre au cours du carnaval
des Fleurs de cette année. « Je remercie et félicite d’une façon générale le peuple haïtien qui a participé et
a gardé un comportement digne et exemplaire au cours des trois jours du carnaval des Fleurs. Mes remercie-
ments et félicitations vont aussi au personnel médical qui a donné le meilleur de lui-même afin de répondre
aux exigences de l’heure.», s’est réjouie Mme Martelly.
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Actualité 70 millions de dollars d’investissement en route pour Latortue
de port touristique de la Caraïbe sera bel et bien exécuté à La Tortue avec un investissement initial de 70 millions de dollars. Les nouvelles donnes le permettent. Haïti ayant pris une nouvelle direction et devient la nouvelle attraction pour les investissements dans le secteur touristique. Ce qui vient renforcer la prédiction de Alex Zozaya de Apple Leisure Group. Et dire que ce pays était jusque-là vu comme une peau de chagrin justifiant les plaidoiries des ONG de l’industrie de la charité. L’effort du Gouvernement Martelly-Lamothe pour installer un nouveau climat et effacer l’injuste perception qu’on avait de notre moitié d’île continue d’apporter des fruits. La Carnival Corporation a annoncé officiellement cette semaine qu'elle avait signé un protocole d'accord pour développer un projet de croisière de 70 millions de dollars à Tortuga (Ile de la Tortue), une île au large de la côte nord d'Haïti. « C'est une autre étape importante dans notre lutte vers le développement réel de l’industrie touristique en Haïti », s’est renchéri le Premier Ministre Laurent Lamothe qui est conscient des potentialités énormes d’Haïti en la matière et qui multiplie les efforts en ce sens. Il en appelle à tous les secteurs de la vie natioPAGE 1
Une vue de la population de la Tortue / Visite du Premier Ministre
nale pour jouer pleinement leur rôle, chacun en ce qui le concerne, afin que notre économie puisse en tirer le maximum. "Nous nous félicitons des investissements de Carnival Cruise Lines, qui va montrer au monde entier que le tourisme, ça vaut mieux en Haïti." Le Président de la République, avait ouvert la parenthèse touristique lors d’un voyage de campagne dans le sud du pays en 2011 et avait juré de changer la donne du-
rant son mandat. Malgré les distractions provoquées par les luttes politiques, il ne s’est jamais détourné de l’objectif et continue de mettre en place de grands chantiers pour le développement de ce secteur qui représente la manne de la Caraïbe dont Haïti a été, longtemps, le leader incontestable. David Candib, vice-président de la division développement et opérations du groupe Carnival a souligné que "ce montant initial de 70 millions de dollars est le plus gros in-
vestissement consenti dans ce secteur en Haïti. Il permettra d’offrir une nouvelle et passionnante destination dans l’itinéraire touristique des Caraïbes." Tortuga sera donc le deuxième grand projet de port de croisière en Haïti, après celui de Labadie (Royal Caribéen) qui opère depuis plus de trois décennies. Avec 900 emplois directs, selon les premières estimations, «cela représente aussi un engagement majeur envers
Haiti pour la Carnival Corporation - la plus grande société de croisière dans le monde, avec des dizaines de navires opérant dans les Caraïbes, région la plus populaire au monde pour des vacances de croisière," conclut Candib. La compagnie développe plusieurs autres projets dans la région dont un à Puerto Plata en RD, mais celui de La Tortue représente le plus grand investissement pour l’instant. Hérold Israël
Guérilla parlementaire ou reniement de soi taires dissimilés comme des guérilleros dans les jardins de l’édifice est désolante. Mais, ce n’est pas la plus forte que retiendra l’honorable président du Sénat français de son séjour à l’ancienne colonie. Il aura constaté les efforts consentis par le duo Martelly-Lamothe pour reconstruire la capitale et les autres villes ravagées par les secousses telluriques de janvier 2010. Ayiti ap Vanse ! La politique de la chaisevide pratiquée comme arme politique par le G-6 déplaît PAGE 1
jusqu’au Sénateur François Anick Joseph qui avoue que « Le groupe des six travaille au détriment de la population ». Il est fatigué et écœuré. L’alarmant constat des pères-conscrits qui fuient leur seule responsabilité – chèrement payée par les contribuables – de participer aux séances ne gène pas l’une des gueules de feu du G-6. Au contraire, Jean-Baptiste Bien-Aimé, intervenant à Ranmase, enfile fièrement l’étiquette d’extrémiste attribuée à sa bande qui a des ramifications à MOPOD, une
plateforme politique connue pour ses pratiques querelleuses et les manifestations de rues. Le G-6 est notre allié au Sénat, a affirmé Me André Michel, lui aussi invité de cette édition de Ranmase. Mais, « Qu’est ce que le G- 6 a produit pour vous reconnaître en ce groupe ? », s’interroge, perplexe, Andris Riché, vice-président du Sénat. Rappelant la lutte menée par son parti OPL (Organisation du peuple en lutte) contre les mauvaises pratiques de la précédente présidence de ne pas organi-
ser des élections crédibles, il a appelé ses collègues à voter la loi électorale amendée. Voter cette loi, dirait le président Martelly, c’est permettre à la population de choisir ses représentants et de voter des lois. Ainsi, la pratique du G-6 constitue une entrave pure et simple à la marche démocratique. Mais quand on sait que le mandat de quatre d’entre eux arrive, sous peu, à expiration et qu’ils vont devoir rentrer chez eux pour affronter leur réalité, on se dit qu’ils ont choisi de jouer perdant. On
ne sait qui entraine l’autre, mais le tableau des résultats affiche un grand zéro aux yeux de l’opinion. Les calculs politiques, ça rend dingue, quand ils sont erronés. Le dernier des griots nous a toujours rappelé qu’à partir de données fausses, les résultats sont faux. Fuir les responsabilités pour lesquelles ils sont si chèrement payés par le trésor public suscite, non seulement, « le mécontentement de la population, mais en plus, échoue de manière spectaculaire » comme stratégie politique. H