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Lacunes dans le dépistage et le soutien
Selon les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC, toutes les personnes qui ont subi un AVC doivent être considérées comme étant à risque de développer des problèmes de santé mentale post-AVC, lesquels peuvent survenir à n’importe quelle étape du rétablissement. Cependant, le dépistage n’est pas effectué aussi souvent qu’il devrait l’être.
« Lorsque Cœur + AVC a réalisé un sondage auprès de cliniques de prévention de l’AVC de partout au pays, nous avons découvert que seulement 54 % d’entre elles effectuaient systématiquement le dépistage de la dépression post-AVC », indique Mme Lindsay.
La Dre Tennen croit que le manque de sensibilisation et de ressources fait partie du problème. « Je pense que les médecins travaillent très fort pour gérer les aspects physiques de l’AVC et du rétablissement, mais bien souvent, il n’y a pas de systèmes ni de ressources en place pour dépister les problèmes de santé mentale et les prendre en charge. Je suis d’avis que nous devrions effectuer un dépistage chez tous les patients et les informer des troubles de santé mentale qui peuvent survenir après un AVC, particulièrement chez les femmes. Les patients souffrent parfois en silence jusqu’à ce qu’on s’en aperçoive et qu’on leur pose des questions », affirmet-elle. En prenant en charge systématiquement les troubles de l’humeur, nous pourrons les normaliser et les déstigmatiser.
Si les femmes ne font pas l’objet d’un dépistage et que leurs problèmes ne sont pas diagnostiqués, elles ne peuvent pas être orientées vers les services dont elles ont besoin. Toutefois, d’autres difficultés surviennent même lorsqu’un dépistage est effectué. « Le dépistage est important, mais il est aussi difficile, car il n’y a pas beaucoup de ressources disponibles. Vous posez les questions et ensuite vous êtes coincé », dit la Dre Blake. Dans son centre de réadaptation, des soins psychologiques sont offerts par toutes les équipes de soins de santé, mais elle sait que ce n’est pas le cas pour la majorité des programmes.
Un manque de services partout au pays
Il est difficile d’avoir accès aux services en santé mentale dans l’ensemble du pays. Selon Statistique Canada, en 2018, près de 5,3 millions de personnes au pays ont affirmé avoir eu besoin